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NOUVELLE VERSION

Référentiel
1
er
degré

Dominique Cambier
Annie Vassart-Vintevogel
BIENVENUE DANS LE RÉFÉRENTIEL ESSENTIA POUR LE ⁄ER DEGRÉ
Essentia est une méthode d’apprentissage des sciences destinée au premier degré de l’enseignement secondaire.

Elle se compose :
- d’un référentiel pour les deux années du premier degré,
- d’un cahier d’activités par année,
- d’un kit de l’élève par année, accessible via Scoodle grâce au code se trouvant dans le cahier
d’activités et
- d’un kit du professeur par année, accessible via Scoodle, comprenant :
- les manuels numériques,
- le corrigé des activités,
- les préparations,
- les évaluations,
- des activités d’aide à l’étude,
- les enrichissements et la méthodologie.

Ce référentiel propose, non seulement un recueil d’outils, mais également une banque de données et de documents pour
la biologie et la physique. Ces documents sont présentés sous une forme encyclopédique de façon à ce que l’élève puisse
consulter cette partie comme il est amené à le faire pour n’importe quelle autre source d’informations. À l’élève d’y puiser
ce qui lui est nécessaire pour pouvoir réaliser les activités proposées. Cette collection vise à renseigner, le plus précisément
possible, l’élève sur la nature des sujets à étudier. C’est pourquoi l’ouvrage s’appelle Essentia (mot latin qui signifie l’essence,
la nature des choses).

L’élève peut consulter cet ouvrage de façon autonome pour réaliser les diverses
activités en classe ou à domicile. Ce livre peut être utilisé en complément des
cahiers d’activités Essentia 1re et 2e année ou de façon indépendante avec le
cours personnel du professeur.

Ce référentiel est divisé en cinq parties :


PARTIE 1 : Les documents anatomiques (DOC ANA)

Ces fiches anatomiques montrent, par des photos et des schémas légendés, détaillés et expliqués,
comment se présentent les divers organes et organismes dont il est question dans le cours. Comment
ils fonctionnent, quelles relations éventuelles les relient, leurs tailles relatives selon l’intérêt que cela
présente…
Les différents systèmes : respiratoire, circulatoire et reproducteur sont, à chaque fois, illustrés par une
petite carte-synthèse de couleur. L’ensemble de ces cartes sont également disponibles dans le kit de
l’élève et dans le kit du professeur sur Scoodle. Elles peuvent dès lors être imprimées et plastifiées
afin d’être utilisées lors des activités. Organes
Organes
Transport de substances vitales
Respiration aérienne Type de reproduction
par une circulation
Circulation interne
fermée Circulation ouverte Circulation double Circulation simple

Ces documents peuvent être utilisées de trois façons différentes :


→ Soit uniquement pour y puiser l’information nécessaire én
é
+
Sa
moins oxyg

ng

é
én
Sa
moins oxyg

oxygén
ng

aux activités proposées.


oxygén

ng

é
ng

Sa Sa

→ Soit pour vérifier la légende des planches anatomiques à


Organes Organes Organes Organes
Organes

Circulation double complète Circulation incomplète

compléter dans le cahier d’activités.


Reproduction sexuée
Circulation fermée, double
Respiration pulmonaire
et complète
→ Soit pour, non seulement, y puiser des informations mais
par l’union de gamètes.
é é
én én
Sa

Sa
moins oxyg

moins oxyg

aussi pour en savoir plus sur le sujet.


ng

ng

é
én
Sa

oxygén

oxygén
moins oxyg

ng
oxygén

ng

ng
é

é
ng

Sa Sa Sa

z
Organes
Organes Organes

Stop

z
3

Organes
Organites
PARTIE 2 : Les documents généraux (DOC)

Ces documents constituent une banque de données sous diverses formes : textes, tableaux,
graphiques, photos et schémas concernant la partie « biologie » mais aussi la partie « physique » du
cours.

PARTIE 3 : Les fiches techniques (FT)

Ces fiches techniques peuvent être utilisées de plusieurs manières …


→ Soit comme guide au moment de la première exécution d’un savoir-faire.
→ Soit comme synthèse après la mise en place d’un savoir-faire.
→ Soit comme aide-mémoire pour exécuter un savoir-faire dans un devoir.
→ Soit comme auto-évaluation pour permettre à l’élève de valider son travail.

Les fiches techniques développent 40 savoir-faire.

PARTIE 4 : Le Système international des unités de mesure (SI)

Cette partie propose des fiches sur chaque unité de mesure utilisée dans l’ouvrage. L’élève y trouvera
des informations sur :
→ Le système international des unités de mesure et ses conventions d’écriture, de vocabulaire,
de symboles.
→ La définition, le symbole, les éventuels multiples et sous-multiples ainsi que les particularités de
chaque unité de mesure utilisée dans le cours.

Chaque fiche est présentée sous forme de mind map afin de favoriser la
compréhension et la mémorisation.

PARTIE 5 : Le lexique

Ce lexique reprend uniquement les termes ou les concepts-clés mis en évidence dans le programme
de sciences du premier degré.

→ Leur définition est uniquement en rapport avec le ou les contexte(s) dans


le(s)quel(s) le mot est utilisé dans le cours. Elle s’accompagne d’exemples précis pour l’illustrer.
→ Les thèmes où figure le vocable sont chaque fois précisés pour que l’élève puisse plus
facilement refaire le lien avec le cours.
→ Les éventuels synonymes et origines latines ou grecques sont également précisés afin de
permettre aux élèves plus « littéraires » de décomposer le mot et apprendre ainsi à déduire la
signification d’autres termes.

Chacune des cinq parties a un code-couleur qui lui est propre et qui permet de directement retrouver le chapitre que l’on
désire consulter. Régulièrement, des petits logos Scoodle indiquent qu’un complément d’information se trouve sur Scoodle,
dans le kit de l’élève.
Nous espérons que cet ouvrage vous apportera satisfaction !
Dominique Cambier
Annie Vassart - Vintevogel
4
DOCUMENTS
ANATOMIQUES
DOC
1 ANA LES PRINCIPALES VUES ANATOMIQUES

Pour l’être humain :

Vue antérieure Vue latérale Vue Vue latérale


Vue Vue
ou ventrale droite ou postérieure gauche ou
supérieure inférieure
DOC ANA1

ou faciale profil droit ou dorsale profil gauche


»
DOCUMENTS ANATOMIQUES

Fig. 1 : Vues anatomiques chez l’être humain.

La vue anatomique antérieure présente le corps dans le même plan que celui de la face et les membres supérieurs sont
tournés pour montrer la paume des mains : c’est la position anatomique de base.

Pour un quadrupède :

Vue latérale Vue latérale


Vue antérieure Vue Vue dorsale Vue ventrale
droite ou gauche ou
ou faciale postérieure (vue supérieure) (vue inférieure)
profil droit profil gauche

Fig. 2 : Vues anatomiques chez un quadrupède.

8
DOC
LES PLANS D’ORGANISATION DU CORPS ANIMAL ANA 2

1. Les plans de symétrie


Les animaux sont construits selon :

Une symétrie bilatérale ou Une symétrie radiaire

Il y a une seule coupe possible pour deux moitiés Il y a plusieurs coupes possibles pour deux

DOC ANA2
identiques par rapport au plan de section. C’est moitiés identiques par rapport au plan de section.
la coupe sagittale. Il en résulte une partie droite Les diverses parties du corps sont symétriques par
symétrique par rapport à une partie gauche. rapport à un axe central.
Exemples : les vertébrés (mammifères, oiseaux…), Exemples : les cnidaires (les hydres, les méduses…),

»
les arthropodes (insectes, arachnides…)… les échinodermes (les étoiles de mer, les oursins…)…

DOCUMENTS ANATOMIQUES
Plan de symétrie bilatérale Bouche

Bouche

Axe central
Pied
Patte antérieure droite Pied

Fig. 3 : Plan de symétrie d’un cobaye. Fig. 4 : Plans de symétrie d’une hydre d’eau douce.

Parties droites Parties gauches


du corps du corps

Fig. 5 : Symétrie bilatérale du chat. Fig. 6 : Symétrie radiaire de l’étoile de mer.


Chaque axe de couleur sépare deux moitiés identiques.

Épaule
Hanche
Bras Cuisse
Genou Membre
Membre Coude
Talon Jambe postérieur
antérieur Avant-bras gauche
gauche Pied
Poignet
Main

Fig. 7 : Vue latérale gauche d’un chat.

9
2. Les plans de coupe
Le corps et les organes peuvent être observés en coupe :
La coupe sagittale (en jaune) marque la symétrie bilatérale. Les coupes qui lui sont parallèles sont appelées coupes
parasagittales.

l
Tête ta
Plan d e agit
d n es
c
Côté oupe e Pla oup Dos
DOC ANA2

fron c
droit tal

Axe de symétrie
Côté

Axe vertical
bilatérale
Plan de coupe transversal Ventre gauche
»

ou axial
DOCUMENTS ANATOMIQUES

Plan de coupe sagittal Plan de coupe


transversal

Plan de coupe frontal


Pieds

Fig. 8 : Plans de coupe d’un être humain : la coupe frontale (en bleu) est dans un plan vertical. Elle est perpendiculaire à la coupe
sagittale (en jaune) et à l’axe dorso-ventral (axe joignant le dos au ventre). La coupe transversale ou axiale (en brun) est dans un
plan horizontal. Elle est perpendiculaire à l’axe vertical.

Plan de coupe transversal Axe dorso-ventral

Dos
Axe
Plan de coupe antéro-postérieur
horizontal Tête Queue
Axe de symétrie
Plan de coupe bilatéral
sagittal Ventre

Fig. 9 : Plans de coupe d’un animal : la coupe horizontale (en bleu) est comme son nom l’indique dans un plan horizontal.
Comme pour la coupe frontale chez l’être humain, elle est perpendiculaire à la coupe sagittale et à l’axe dorso-ventral. La coupe
transversale (en brun) est dans un plan vertical. Elle est perpendiculaire à la coupe sagittale et à l’axe antéro-postérieur (axe
joignant l’avant à l’arrière).

Bassin Hanche

Fémur Cuisse
Épaule Omoplate
Rotule Genou
Bras Humérus Tibia
Jambe
Cubitus Péroné
Avant-bras
Radius Tarse Talon
Poignet Carpe Métatarse
Pied
Métacarpe Phalanges
Main
Phalanges

Fig. 10 : Coupe sagittale d’un chat avec vue partielle des organes momifiés et du squelette.

10
DOC
DES ORGANISMES PLURICELLULAIRES ANA 3

Les organismes pluricellulaires sont des êtres vivants composés d’organes spécialisés pour des fonctions précises.
Les organes sont eux-mêmes formés de tissus constitués de cellules.

1. Les animaux (dont l’espèce humaine)

DOC ANA3
Gouttelettes
de graisse

Tissu Plaquettes
adipeux
Plasma

»
Globule rouge

DOCUMENTS ANATOMIQUES
Tissu
osseux Globule blanc
Sang
Fig. 12 : Cellules constituant le
tissu adipeux. Une gouttelette de
matière grasse entourée de plus
petites occupe une grande partie
Tissu conjonctif fibreux
de l’intérieur de la cellule.
Tissu
cartilagineux

Dans l’organisme, le tissu conjonctif


Tissu conjonctif lâche
est le tissu le plus abondant qui
exerce des fonctions de soutien, de
protection, de fixation, d’isolation…

Fig. 11 : Différents tissus composant l’être humain.

La cellule est séparée de l’extérieur par sa membrane (membrane plasmique). Elle n’a pas de paroi rigide.

2. Les eumycètes (ou champignons)


Chapeau
Un champignon pluricellulaire est constitué de tissus
différenciés. Par exemple, le mycélium en est la forme Carpophore
végétative : les filaments enchevêtrés, appelés hyphes, qui Pied
le constituent s’allongent, se ramifient en un réseau qui
peut être très étendu. Le carpophore est un organe aérien
dont le chapeau abrite les spores (cellules reproductrices) Mycélium
du champignon.
Une fois tombées dans la terre, les spores germeront pour
donner un nouveau mycélium. Fig. 13 : Différents tissus composant
un champignon pluricellulaire.

3. Les végétaux
Les végétaux sont constitués de tissus différenciés. Les
fleurs sont les organes reproducteurs des plantes à fleurs.
Les feuilles, les tiges et les racines en sont les organes
végétatifs. x 500

La rigidité des parois cellulaires des végétaux, comme Cellules


celle des eumycètes, maintient la structure des cellules. avec paroi
cellulaire
(rigide).

Fig. 14 : Tiges, feuilles, Fig. 15 : Coupe


fleurs, fruits, graines transversale dans
de haricot. une tige de fougère.

11
DOC
4 ANA DE LA CELLULE À L’ORGANISME HUMAIN

L’organisme humain est composé d’un ensemble de cellules.


DOC ANA4 - DOC ANA5

Exemple :
L’ensemble des cellules du muscle cardiaque forment le tissu du muscle cardiaque. Celui-ci est une partie de l’organe
cœur. Le cœur est un des organes du système circulatoire qui lui-même fait partie de l’organisme humain.
»
DOCUMENTS ANATOMIQUES

Quelques Tissu Organe Système


cellules du tissu du muscle du cœur Cœur circulatoire

Fig. 16 : Cellules du cœur.

DOC
5 ANA DES ORGANISMES UNICELLULAIRES

Toutes les fonctions vitales sont réalisées par la seule cellule qui constitue l’organisme. Exemples :

Fig. 17 : Paramécie1. Fig. 18 : Amibe2. Fig. 19 : Algues Fig. 20 : Levures3. Fig. 21 : Bactéries.
unicellulaires.

1 Paramécie : microorganisme unicellulaire cilié, vivant dans les mares d’eau douce, les fossés, les eaux croupissantes riches en matières organiques
(cf. lexique)… Les paramécies font partie du règne des protistes à affinité animale (protozoaires).
2 Amibe : microorganisme unicellulaire faisant partie des protistes à affinité animale ; certaines amibes vivent sur les plantes aquatiques, d’autres
dans le sol humide, d’autres encore parasitent les animaux.
3 Levures : microorganismes faisant partie des eumycètes (champignons) qui font fermenter les liquides sucrés et font lever la pâte en boulangerie.

Échelle des tailles. Les organismes unicellulaires ne sont pas visibles à l’œil nu.

12
DOC
LA DENTURE DE L’ÊTRE HUMAIN ANA 6

Dent de lait

Dent définitive
en formation

Vaisseaux

DOC ANA6
sanguins
Nerfs

Fig. 22 : Vue antérieure des mâchoires d’un adulte. Fig. 23 : Vue latérale droite de la mâchoire

»
inférieure d’un enfant.

DOCUMENTS ANATOMIQUES
I
Dents lactéales (de lait) Dents définitives

Incisives

Canine
Prémolaires

Molaires

Molaires

Prémolaires
Canine
Incisives

Formule dentaire de l’adulte Nombre de dents sur une


demi-mâchoire supérieure

Nombre de dents sur une


demi-mâchoire inférieure

Initiales du nom des dents dans l’ordre,


des incisives jusqu’aux molaires

Fig. 24 : Denture et formule dentaire (la formule dentaire est une description conventionnelle (= admise d’un commun accord) de
la denture des mammifères dont l’être humain).

La denture est l’ensemble des dents,


c’est-à-dire le type de dents, leur nombre,
leur disposition sur les mâchoires.
La dentition est l’éruption
et la formation des dents.

Caractéristiques et régime alimentaire d’un adulte


Caractéristiques : Denture complète.
Une denture est dite complète si tous les types de dents sont présents.
Incisives et canines moyennement développées.
Prémolaires et molaires broyeuses.
Régime alimentaire : Omnivore.
13
DOC
7 ANA DES DENTURES DIFFÉRENTES

Les incisives des rongeurs et des lagomorphes (lapins, lièvres…)


toujours taillées en biseau coupent des copeaux de nourriture.
Elles sont à croissance continue.
DOC ANA7

Fig. 25 : Incisives supérieures de lapin.


»

Oryctolagus cuniculus (Linné, 1758).


DOCUMENTS ANATOMIQUES

Incisives
en biseau

(croissance
continue)

Ivoire
Email
plus dur
M P Diastème I que l’ivoire
ou barre

Arrière Avant

Crêtes d’émail

Creux d’ivoire
Vue inférieure (dentine)
de la mâchoire supérieure

Fig. 26 : Profil droit d’un crâne de lapin avec les dents adaptées pour ronger et triturer les fibres végétales.

Le diastème appelé aussi « barre » est l’espace libre entre deux dents. Les mammifères
dépourvus de canines ont en général un large diastème entre les incisives et les prémolaires.

Incisives
supérieures
remplacées
par un épais
bourrelet
Langue
Incisives
inférieures
Pas d’incisives
supérieures

Fig. 27 : Une vache Fig. 28 : À gauche, photo en vue inférieure de la mâchoire supérieure d’une vache.
broutant l’herbe. À droite, schéma de la préhension de l’herbe par la vache.
Bos taurus (Linné, 1758).

14
DOC ANA7
Canines seulement (chez le mâle)
Incisives aux deux mâchoires

» DOCUMENTS ANATOMIQUES
Fig. 29 : Zèbre. Fig. 30 : À gauche, profil droit d’un crâne de zèbre.
Equus zebra (Linné, 1758).

Allez, montre
tes dents, mmh ?

Diastèmes

I P M

Fig. 31 : Crâne d’une jument (vue latérale gauche) et table d’usure râpeuse avec crêtes d’émail des prémolaires et molaires
(vue inférieure des dents de la mâchoire supérieure).

3 0 3 3 3 1 4 3
I C P M I C P M
3 0 3 3 3 1 3 3

Formule dentaire d’une jument Formule dentaire d’un étalon

15
Grès
Défense
DOC ANA7

I C P M

Fig. 32 : Sanglier empaillé vu Fig. 33 : Crâne de sanglier (profil gauche) et table d’usure broyeuse des
»

de face. Sus scrofa (Linné 1758). prémolaires et molaires (vue inférieure des dents de la mâchoire supérieure).
DOCUMENTS ANATOMIQUES

Carnassières

I C P M
Crocs

Fig. 34 : Lynx commun (vue antérieure). Fig. 35 : Crâne de lynx (vue latérale gauche).
Lynx lynx (Linné, 1758). Carnassières très tranchantes. Crocs.

P C I
Crocs
M Carnassières

M P C I
Crocs

Fig. 36 : Loup gris (tête de face). Fig. 37 : Crâne de loup gris (vue latérale droite).
Canis lupus (Linné, 1758). Carnassières broyeuses à l’arrière. Crocs.

P C I

M P C I

Fig. 38 : Hérisson commun. Fig. 39 : Crâne de hérisson (vue latérale droite).


Erinaceus europaeus (Linné 1758). Prémolaires et molaires coupantes. Canines réduites.

16
DOCUMENTS
1
DOC VIVANTS – NON VIVANTS

Fourmis Galets Lithops Volcan


DOC1
»
DOCUMENTS

Œufs de couleuvre Anémone de mer Amanite Tilleul

Zooplancton Phytoplancton Amibe Mer

Levures Coraux Bactéries (E.Coli x5000) Lichen

Fig. 1 : Vivants et non vivants de la nature (à des échelles différentes).

78
LES VIVANTS ET LEURS MILIEUX DE VIE DOC
2

Population Individu
Ici : Ensemble des individus de même Ex. Lombric
espèce occupant un même milieu de
vie (leur biotope).
Ex. Population de lombrics

Biocénose = Communauté
(du grec bios, vie et koinosis, partage)
Ensemble des populations occupant
un même milieu de vie (leur biotope)

DOC2
Composantes biologiques

Un écosystème peut être

» DOCUMENTS
modifié naturellement ou par
l’activité humaine, de manière
temporelle ou durable.
Interactions Exemples :
Écosystème entre les diverses
composantes - Relations diverses entre les
espèces.

- Apparition ou disparition
d’une nouvelle espèce.

Composantes du milieu - Inondation.

- Pollution par pesticides.

Biotope = Milieu de vie


(du grec bios, vie et topos, lieu)
Ensemble des caractères physiques et chimiques
du milieu de vie d’un ensemble de populations

- État physique (cf. DOC3)


- Relief
- Hydrographie
- Climat
- Etc.

Fig. 2 : Exemple d’écosystème : Parcelle de forêt.

Remarque :
En général tout milieu de vie contient de l’eau et de l’oxygène. Il existe cependant, des organismes capables de vivre
dans les milieux privés d’oxygène (ex. : Bactéries anaérobies).
Pour certaines espèces, c’est la matière organique (bois mort, organisme vivant...) qui constitue leur biotope.

79
3
DOC MILIEUX PHYSIQUES ET MILIEUX DE VIE

1. Milieux physiques à la surface de la Terre


À la surface de notre planète, les milieux physiques se répartissent en trois zones bien définies :

Fig. 3 : La lithosphère.
DOC3

Ensemble des zones solides de la croûte


terrestre et de la partie supérieure du
manteau de la Terre.
(Le manteau est une zone de densité Fig. 4 : L’hydrosphère.
»

moyenne entre le noyau très dense et Ensemble des zones de la planète


DOCUMENTS

la croûte moins dense) occupées par l’eau


- à l’état liquide (océans, cours d’eau...),
- à l’état solide (glaciers, banquises...) et Fig. 5 : L’atmosphère.
- à l’état gazeux sous forme de vapeur Ensemble des couches d’air entourant
d’eau dans l’atmosphère. la Terre.

2. Milieux de vie sur Terre


Un milieu physique occupé par des êtres vivants devient un milieu de vie ou biotope.
L’ensemble des écosystèmes (la biosphère) s’est développé dans la lithosphère, l’hydrosphère, et l’atmosphère.
Ces trois composantes et la biosphère interagissent chacune avec les autres.

Sol de la lithosphère

Biosphère

Eaux salées et douces Air de l’atmosphère


de l’hydrosphère

80
L’ATMOSPHÈRE TERRESTRE DOC
4

1. L’atmosphère vue de l’espace


L’attraction terrestre maintient l’atmosphère près de la planète. Son épaisseur
s’étend en moyenne jusque 500 km mais la quasi totalité de sa masse se
concentre dans les premiers 50 km car sa pression diminue fortement au fur et
à mesure que l’on s’élève en altitude.
L’épaisseur de l’atmosphère est relativement mince par rapport au rayon moyen
de la Terre qui est d’environ 6 400 km.

Fig. 6 : De l’espace l’atmosphère actuelle se présente comme un fin halo bleu qui entoure la Terre et est entraîné dans sa rotation.

2. Rôles de l’atmosphère terrestre


- Protection contre la chute de météorites et autres particules de l’espace.

DOC4
- Protection contre les rayonnements ultraviolets nocifs du soleil.
- Régulation du climat, de la température par le déplacement des masses d’air et l’effet de serre naturel.

»
- Fourniture des gaz nécessaires à la vie.

DOCUMENTS
- Participation aux échanges de matières et d’énergie entre les différents milieux terrestres et avec les êtres vivants (cf. DOC3).

3. Sa formation : quelques hypothèses validées par les scientifiques


La formation de l’Univers et particulièrement de la Terre pose
encore beaucoup de questions. Diverses hypothèses ont été
émises ; quelques unes ont été validées par les scientifiques.
Notre système solaire s’est créé il y a environ 5 milliards
d’années, soit 8 à 9 milliards d’années après le début de
Faisait pas bon vivre
à c’te époque-là... l’expansion de l’Univers (« Big Bang »).
La Terre primitive résulte de l’entrechoquement et de
l’agglomération de poussières, de météorites et autres
fragments rocheux venant de l’espace. Le phénomène
s’accompagne d’un énorme dégagement de chaleur.
Il y a 4,5 milliards d’années, la Terre est formée d’un noyau
incandescent sur lequel flottent des matières plus légères
constituant des zones de croûte solide.
Voici quelques étapes de sa formation.

1
Première atmosphère constituée de gaz expulsés de la Terre primitive
(hélium, dihydrogène, diazote, argon, néon) dont une grosse partie est
chassée par les vents solaires.

Fig. 7 : Représentation de la Terre primitive.

81
2
Dégazage du manteau de la Terre à travers de nombreux volcans : rejet
principalement de diazote, de dioxyde de carbone, de vapeur d’eau, de
dioxyde de soufre et peut-être accompagnés d’acide chlorhydrique,
d’ammoniac, de méthane.
Refroidissement progressif de la planète sous les 100 °C.

Fig. 8 : Représentation d’un volcan en éruption.

3
Énormes chutes de pluies et formation des océans.
Atmosphère riche en gaz à effet de serre permettant de garder une
température ambiante de 60 °C.
Installation du cycle du dioxyde de carbone capté et rejeté par les océans.
DOC4
»

Fig. 9 : Fortes averses formant les océans.


DOCUMENTS

4
Apparition des premières bactéries. Elles se nourrissent de matières
organiques primitives présentes dans les boues de la croûte terrestre et
issues de matières inorganiques.
Il y a 3,5 milliards d’années, apparition des cyanobactéries, les premiers
unicellulaires autotrophes utilisant l’énergie lumineuse et rejetant du
dioxygène dans l’eau.

Fig. 10 : Cyanobactéries actuelles (Vue microscopique).

5
Saturation de l’eau en dioxygène et dégagement important de ce gaz
dans l’atmosphère.
Extinctions massives de bactéries anaérobies ne supportant pas les effets
du dioxygène.
Il y a 1,4 milliard d’années, apparition d’algues unicellulaires, tolérant le
dioxygène. Apparition de la fonction respiratoire accélérant l’évolution de
nouvelles espèces.

Fig. 11 : Dégagement de gaz vers l’atmosphère.

6
À partir du dioxygène, formation dans l’atmosphère de la couche d’ozone
empêchant les ultraviolets solaires les plus nocifs, d’atteindre la croûte
terrestre et permettant l’apparition de la vie aérienne.

Fig. 12 : Couche d’ozone arrêtant une partie du rayonnement solaire.

82
7
Colonisation des continents par des organismes riches en chlorophylle.
Augmentation de la production de dioxygène dans l’atmosphère.
Envahissement des continents par les animaux apparus dans les océans et
s’adaptant à une vie aérienne.
Apparition des premiers amphibiens vers -370 millions d’années.
Atteinte d’un certain équilibre du taux de dioxygène dans l’atmosphère
grâce à l’action combinée des organismes chlorophylliens et des autres
organismes utilisant ce gaz.
Fig. 13 : Vue d’artiste d’une forêt primitive de type équatorial.

8
Apparition du genre Hominidés avec Homo habilis, il y a 2,8 millions
d’années.
Apparition de l’Homo sapiens, dont nous descendons, il y a 200 000 ans.
Variations marquées de la composition et de la température de
l’atmosphère à cause de l’activité humaine toujours croissante, depuis la
création au XVIIIe siècle des industries.

» DOC4
Fig. 14 : Émission de fumée de cheminées industrielles.

DOCUMENTS
4. Composition actuelle de l’atmosphère terrestre

Dioxygène Dioxyde de carbone


20,95 % (0,033 %)
Autre
0,97 % Argon Néon, Hélium,
Diazote 0,934 % Méthane, Krypton,
78,08 %
Hydrogène, Ozone,...
(0,003 %)

Source : Dr. David R. Williams site NASA - Earth Fact Sheet NASA Godda0,5d Space Flight Center Greenbelt, MD 20771, 2016.

Le diazote et les gaz rares ont une concentration constante, dans les basses couches de l’atmosphère tandis que le dioxygène, le dioxyde de
carbone et l’ozone sont des constituants qui peuvent varier légèrement en fonction du lieu et de l’époque. La vapeur d’eau dont le graphique
ci-dessus ne tient pas compte, est le constituant dont le pourcentage varie le plus.
À ces données, il faut aussi ajouter les polluants, les pollens et autres particules.

Fig. 15 : Composition de l’air sec.

5. Polluants de l’atmosphère terrestre


Les caractéristiques naturelles de l’air peuvent être modifiées par des
contaminants produits par les appareils de chauffage, les industries, les
véhicules, les feux de forêts,... Selon l’Organisation Mondiale de la Santé,
les polluants les plus dangereux pour la santé sont les particules fines en
suspension dans l’air, le monoxyde de carbone, l’ozone à basse altitude,
le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre.

Fig. 16 : Asiatique portant un masque


le protégeant de la pollution de l’air.

83
5
DOC L’EAU SUR TERRE

1. Répartition de l’eau dans l’hydrosphère


Le volume total d’eau sur la planète est évalué à environ 1,4 milliard de km3 et occupe 70 % de sa surface. Ce volume
est maintenu constant depuis sa formation, par le cycle de l’eau. Voir Fig. 17 : Le cycle de l’eau.
Les quatre grands réservoirs d’eau sur Terre sont : les océans et mers, les eaux continentales (superficielles et souterraines),
la vapeur d’eau dans l’atmosphère et l’eau au sein des organismes vivants.

2. Le cycle de l’eau

2 2 5
6
1 3 1
1 3

4
DOC5

7
»

4
DOCUMENTS

Fig. 17 : Le cycle de l’eau.


1. L’eau de surface (rivières, lacs, mers, océans) et celle contenue dans les animaux et les végétaux (On parle alors d’évapotranspiration)
s’évaporent constamment dans l’atmosphère (cf. Évaporation).
2. Arrivée en altitude, toute cette eau se condense et forme des nuages (cf. Condensation).
3. L’eau va retomber sur terre sous forme de précipitations liquides (pluie, bruines).
4. Elle va ensuite alimenter les cours d’eau ou percoler (= pénétrer = s’infiltrer) dans le sol et former les eaux souterraines.
5. L’eau peut également tomber sous forme de précipitations solides (grêle, neige).
6. Les neiges persistantes, la glace présente sur les montagnes, les icebergs peuvent passer directement de l’état solide à l’état gazeux
dans l’atmosphère.
7. Tous les cours d’eau, aériens ou souterrains, vont retourner aux mers et aux océans.
Le cycle de l’eau sera alors bouclé.

3. De l’eau pour tous ?


La seule source d’eau douce renouvelable provient du cycle de l’eau des pluies, de l’évapotranspiration et de
l’évaporation (Fig. 19). Elle représente moins d’1 % du volume total de l’eau sur la planète (Fig. 18). Cette quantité d’eau
disponible est invariable pour une population mondiale en pleine croissance.
Celle-ci est passée de 1,7 milliard d’individus en 1900, à 7 milliards en 2011. On estime qu’elle devrait dépasser les
9 milliards en 2025 et pourrait doubler d’ici la fin du XXIe siècle. Cette croissance a une répercussion directe sur les
besoins en eau (irrigation pour les cultures, alimentation, hydratation, hygiène…).

Pluie
Eau douce
disponible
(souterraine,
cours
d’eau, lacs,
Eau barrages,...)
Eau salée douce Glaciers 0,7 %
97,2 % 2,8 % 2,1 %

Évaporation Évapotranspiration

Fig. 18 : Proportions d’eau salée et d’eau douce. Fig. 19 : Évaporation des eaux de surface.
Évapotranspiration de l’eau des vivants.

84
Pour l’Organisation Mondiale de la Santé, un être humain
est en difficulté lorsqu’il dispose de moins de 1 700 m3 d’eau
par an. Or, 1,4 milliard de personnes vivent avec moins de
1 000 m3 d’eau par an par personne. Un tiers de la population
mondiale, réparti dans 80 pays, notamment en Afrique
saharienne, n’ont pas accès à l’eau potable.
Les problèmes d’accès à l’eau peuvent avoir différentes
causes : l’absence de ressources naturelles, un manque de
moyens financiers ou encore l’absence d’organisation pour
rendre l’eau salubre, la stocker et la distribuer aux populations.

Fig. 20 : Eau non potable.

On compte une consommation quotidienne d’eau par habitant de 10 litres en Afrique subsaharienne pour 250 litres en
Amérique du Nord et entre 100 à 230 litres en Europe (Exemples, cf. Fig. 21).

DOC5
Situation Volumes moyens d’eau utilisée

Se doucher 50 litres pour une douche de 5 minutes

» DOCUMENTS
Prendre un bain 100 à 150 litres Petites fuites
et gros gaspillages
Goutte à goutte : 35 m³/an
Tirer la chasse 8 litres (chasse classique) Fin filet d’eau : 140 m³/an
3 ou 6 litres (chasse à deux débits possibles) Chasse qui fuit : 220 m³/an
Source : INFOREF, Eau = Vie, 2006.

Fig. 21 : Consommation par activité, en Europe occidentale.

Depuis quelques années, des organisations des Nations Unies ont entrepris la réalisation d’une Vision Mondiale à long terme
pour l’Eau, la Vie et l’Environnement. Cette démarche vise une prise de conscience de l’importance d’une gestion durable de
l’eau. (Source : Les ressources en eau dans le Monde, www.cieau.com (site du Centre d’information sur l’eau), 2013.)

4. L’eau, un milieu de vie


De nombreux organismes vivants peuplent les milieux aquatiques. Certains sont adaptés à la vie en eau douce, d’autres
à la vie en eau salée. D’autres encore sont capables de vivre en partie dans l’eau et en partie à l’air libre.

1. Origines de l’oxygène (= dioxygène = O2) dissout dans l’eau


Le dioxygène dissout dans l’eau est essentiellement produit en présence de lumière par les algues et les végétaux aquatiques.
Dans une moindre mesure, le dioxygène atmosphérique pénètre en surface grâce au brassage de l’eau.

C’est quand même pas si compliqué


de fermer le robinet quand on se lave
les dents...

Fig. 22 : Algues flottant en mer et turbulences de l’eau de rivière.

85
2. Facteurs influençant la teneur en dioxygène de l’eau
θ (°C)

a) La température de l’eau 16
14
12
10
Oxygène Oxygène 8
Température
(= dioxygène = O2) (= dioxygène = O2) 6
de l’eau (°C)
dans l’eau douce (mL/L) dans l’eau de mer (mL/L) 4
0 10,29 7,97 2
0
10 8,02 6,35 01- 15- 30- 15- 01- 15- 30- 15-
janv. janv. janv. févr. mars mars mars avril
20 6,57 5,31
Dates
30 5,57 4,46 θ de l’air θ de l’eau
Source : Knut Schmidt-Nielsen - Physiologie animale. Source : Inforef.

Fig. 23 : Variation du volume de dioxygène dissout Fig. 24 : Évolution de la température


en fonction de la température de l’eau. de l’eau d’un étang et celle de l’air environnant.
DOC5

Une enquête de l’IBGE

La majorité des poissons morts sont des gardons.


»
DOCUMENTS

« Des centaines de poissons ont été retrouvés, morts, dans le canal de Bruxelles. Des prélèvements ont été
réalisés, pour comprendre ce qui s’est passé. Aucune pollution industrielle n’ayant été détectée, c’est visiblement
la chaleur de la semaine dernière et la sècheresse, qui leur ont été fatales.
À la surface du canal de Bruxelles, entre l’écluse de Molenbeek et Anderlecht, soit sur un kilomètre de long
environ, sont apparus des centaines de cadavres de poissons, entrainant une forte odeur aux alentours.
De mémoire, le capitaine Luc Delprat, responsable du fonctionnement du port de Bruxelles, n’avait jamais vu ça.
“On voit de temps en temps du poisson mort, mais pas comme ça”, nous a-t-il déclaré. Depuis hier, un bateau
nettoyeur est chargé de ramasser tous ces animaux. »
« Le 10 juillet 2015, l’IBGE (Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement) a plongé une sonde au fond
de l’eau afin de comprendre pourquoi des centaines de cadavres de poissons flottent à la surface du canal de
Bruxelles, entre l'écluse de Molenbeek et Anderlecht. Le verdict a été immédiat : la quantité d’oxygène dissout
dans l’eau est devenue trop faible. Les poissons ont besoin d’un taux de 5 % pour respirer normalement ; or,
l’appareil de mesure de l’IBGE affiche des chiffres proches de 0 %.
Deux facteurs expliquent cette chute du taux d’oxygène dans l’eau : la canicule, d’une part, et d’autre part, la
sècheresse qui entraine un manque d’eau.
Tous les poissons concernés sont des gardons. Les survivants n’ont plus qu’à espérer une forte pluie qui viendra
réoxygéner les eaux du canal bruxellois. »

Source : « Bruxelles : pourquoi des centaines de poissons morts flottent à la surface du canal ? », extrait de RTL info, 10 juillet 2015 (reportage d’Alix Battard et
Xavier Gérard).

b) La situation du cours d’eau

Teneur en oxygène
Localisocalisation Débit Agitation de l’eau
(= dioxygène = O2) dissous

Près de la source important importante importante


Au milieu moyen moyenne moyenne
Près de l’embouchure assez faible très faible peu importante

Source : INFOREF.

Fig. 25 : Caractéristiques de l’eau en fonction de la situation du cours d’eau.

86
c) La salinité de l’eau de mer

Oxygène
(= dioxygène = O2) 12
dissous (mg/L)
10

0
5 10 15 20 25 30
Salinité (g/L)
Source : D’après le site Aquariophile.chez-alice.fr/Oxygène, 2007.

Fig. 26 : Variation de la concentration en dioxygène de l’eau de mer


en fonction de sa salinité pour une température de 15°C.

d) La pollution

DOC5
La pollution peut favoriser une variation de la concentration en dioxygène :
- la pollution organique provenant des industries, de l’agriculture, des déchets ménagers augmente la quantité de

»
matières organiques en décomposition et entraine une grande consommation de dioxygène en surface, ce qui

DOCUMENTS
crée, en profondeur, un milieu anaérobie (= pas ou très peu oxygéné). Cette situation provoque la disparition de
nombreux vivants aquatiques ;
- la pollution thermique provient essentiellement de l’eau utilisée dans les circuits de refroidissement des usines.
L’eau est rejetée ensuite dans les cours d’eau et entraine une augmentation de la température de l’eau et de ce fait
une diminution du dioxygène dissout.

3. Influence de l’Homme
L’Homme détruit la biodiversité des milieux aquatiques.
La pêche a fortement évolué depuis les cinquante dernières années.
Nous consommons de plus en plus de poisson. La production mondiale de poisson a quadruplé en un demi-siècle et
ce n’est pas sans conséquence sur les écosystèmes.
La surpêche concerne surtout les grands prédateurs tels que le thon, le cabillaud (ou morue), l’églefin… leur diminution
entraine une augmentation de leurs proies
habituelles telles que les crevettes, les
petits poissons, les crabes se nourrissant
de zooplancton. Super prédateurs
(orque, homme...)
La quantité de zooplancton subit donc
une chute importante. Ces derniers se
nourrissent de phytoplancton qui subit, de
ce fait, une forte augmentation. Gros poissons
(Thon, morue...)
4. Accumulation des substances
toxiques au fil des niveaux trophiques
Mollusques, petits poissons
Accumulation des polluants

Au fur et à mesure qu’une substance (Ex. : Moule, pageot blanc)


présente dans un biotope, circule de
maillon en maillon dans la chaine
Zooplancton (krill,
alimentaire, sa concentration s’accroit. larves de crustacés, de méduses...)
Ainsi, dans un écosystème donné, la
concentration d’une substance toxique Phytoplancton (micro algues),
par exemple peut être représentée par bactéries et mycètes
une pyramide écologique inversée.
L’accumulation des produits toxiques est
la plus forte au sommet où se trouvent les
super prédateurs parmi lesquels se range Fig. 27 : Accumulation des polluants comme le mercure par exemple,
l’être humain. des producteurs aux super prédateurs.

87
FICHES TECHNIQUES
1
FT COMPRENDRE DES CONSIGNES : QUELQUES GÉNÉRALITÉS

CONSIGNES SENS EXEMPLES

Apparier Assortir par paire (un terme avec Apparier les termes suivants :
un terme). Antilope O O Carnivore
Lion O O Herbivore

Citer, donner Énumérer sans suivre Citer les constituants principaux


nécessairement un ordre précis. d’un gâteau :
farine, lait, sucre, œufs…

Définir Expliquer le sens, de préférence Définir « mélange homogène ».


d’une manière concise (beaucoup Il s’agit d’un mélange dont on ne
de choses importantes en peu de distingue pas les constituants.
mots)
FT1

Donner un exemple Choisir un texte clair illustrant une Donner un exemple de mélange
idée, un mot… donné. hétérogène.
»

Le mélange « huile + eau ».


FICHES TECHNIQUES

Justifier Prouver l’exactitude d’une chose. Justifier que l’eau légèrement


sucrée est bien un mélange
homogène :
On ne distingue pas le sucre de
l’eau.

Nommer Donner un nom précis à une Nommer le passage de l’état solide


observation, un phénomène. à l’état liquide :
Fusion

Relier Associer des termes, des concepts, Relier les termes suivants :
des idées… qui présentent Tigre O O Zoophage
un point commun mais pas Criquet O O Phytophage
uniquement par paires. Vache O O Omnivore
Pigeon O O Granivore

Résumer Dire en peu de mots, abréger. Le chat chasse des mésanges, des
rouges-gorges, des moineaux…
Bref, il chasse des passereaux.

Schématiser Dessiner d’une façon simplifiée. Cycle de l’eau


Ceci implique quelques Condensation
annotations, une légende, parfois Évaporation
l’échelle…

Trouver l’intrus Trouver dans une liste de mots le Entoure l’intrus et justifie ta
point commun à tous et repérer réponse :
celui qui n’a pas ce point commun. Caniche, siamois, berger allemand,
C’est une forme de tri. basset.
C’est le seul chat, les autres sont des
chiens.

164
Poser une question de recherche Partir d’un constat que l’on Pourquoi y a-t-il autant de sangliers
ne s’explique pas d’emblée et dans ce bois ?
poser une question (Comment ? Comment le givre se forme-t-il
Pourquoi ?…) à laquelle on pourra dans le congélateur ?
répondre par une recherche.

Rechercher et identifier des Parmi un ensemble d’informations, Un indice peut expliquer en partie
indices sélectionner celles qui peuvent pourquoi les sangliers sont si
apporter une partie de réponse à la nombreux.
question posée au départ. Leur taux de reproduction est élevé.

Agencer les indices et créer une Associer les informations Association d’informations :
piste de recherche pertinentes pouvant orienter les Le taux de reproduction des
recherches pour répondre à la sangliers est élevé.
question posée au départ. La piste Les forêts sont très étendues.
de recherche peut déboucher sur
Piste de recherche sous forme
une nouvelle question ou une

FT1
d’hypothèse :
hypothèse (une supposition de
Ils trouveraient des conditions idéales

»
solution).

FICHES TECHNIQUES
pour élever beaucoup de petits.

Valider les résultats d’une Trouver de nouvelles informations Nouvelles informations sur
recherche pour tenter de confirmer l’environnement des sangliers :
l’hypothèse proposée comme Les humains apportent un
solution à la question de départ. complément de nourriture en forêt.
Les prédateurs naturels y ont disparu.

Validation de l’hypothèse :
Les sangliers trouvent des conditions
idéales d’abri, de nourriture, de
tranquillité dans la région.

Élaborer un concept, un principe, Après la validation des hypothèses Rassembler les idées et les
une loi… apportant la solution à la question synthétiser :
de départ, on peut tenter d’en L’augmentation du nombre de
synthétiser les idées principales et sangliers est liée à leur haut taux
peut-être les généraliser. de reproduction favorisé par des
Synthétiser fait appel au conditions idéales de vie.
raisonnement, à l’argumentation, à
Nouveau concept :
la déduction…
Lorsqu’une population d’animaux
trouve de bonnes conditions de vie
et de reproduction, leur nombre
d’individus augmente.

 À tous ces énoncés, il faut ajouter


le respect de consignes telles que
entourer, souligner, colorier, cocher…
et une attention particulière pour
le soin et l’orthographe.

165
2
FT TRIER

Trier = diviser en deux groupes les éléments d’un ensemble donné en fonction de
l’observation de type : « Présence » ou « Absence » d’une caractéristique déterminée

1. Observer les éléments à trier pour repérer les points communs et les différences.
2. Parmi les différences remarquées, choisir une caractéristique à la fois.
3. Répartir les éléments en deux groupes : « ceux qui ont » et « ceux qui n’ont pas » cette caractéristique.

Exemple de tri : T rier quatre espèces de vertébrés. Les caractéristiques choisies sont la présence ou l’absence
- d’écailles - de plumes - de nageoires.

N.B. : En le construisant comme un « arbre » hiérarchisant (de niveau en niveau), ce tri peut aboutir à une clé de détermination
des éléments (un outil qui permet de les identifier.)
FT2
»
FICHES TECHNIQUES

Animaux avec écailles Animaux sans écailles

Écureuil roux
Sciurus vulgaris, L. 1874
Avec plumes Sans plumes

FT 5

Clé de détermination de ces 4 espèces


à partir de ce tri :
Dindon sauvage
1 a . Animaux avec écailles ..... 2
Meleagris gallopavo, b. Animal sans écailles ..... É cureuil roux
L.1758
2 a . Animal avec plumes ..... D indon sauvage
b. Animaux sans plumes ..... 3
Avec nageoires Sans nageoires
3 a . Animal avec nageoires ..... C arpe commune
b. Animal sans nageoires ..... V aran de Komodo

Carpe commune Varan de Komodo


Cyprinus carpio, Linné 1758 Varanus komodoensis, Ouwens 1912

166
CLASSER FT
3

Classer = regrouper des éléments partageant des caractéristiques


communes dans des ensembles distincts et étiquetés.

Méthode pour classer :


1. Déterminer un critère scientifique, c’est-à-dire un élément à observer chez tous les sujets à classer.
2. Déterminer les caractéristiques correspondant au critère choisi et présentes chez les sujets à classer.
3. Rassembler les sujets ayant une même caractéristique dans un même ensemble.
4. Réaliser un ensemble par caractéristique.
5. Étiqueter chaque ensemble avec un terme précis et correspondant à la caractéristique qu’il représente.
6. Placer les sujets à classer dans l’ensemble qui leur correspond.

Exemple : Classer quelques animaux selon leur nombre de pattes.

FT3
Critère choisi : Nombre de pattes.

»
Caractéristiques :

FICHES TECHNIQUES
- Animaux possédant quatre pattes
- Animaux possédant six pattes
Étiquetage :
- Tétrapodes (= animaux possédant 4 pattes)
- Hexapodes (= animaux possédant 6 pattes)

Le classement sous forme d’ensembles emboités : 


1 Rassembler dans un tableau les critères d’observation choisis et leurs caractéristiques.
2 Trouver une caractéristique commune à tous les éléments à classer et former un premier ensemble.
3 Repérer les caractéristiques communes à certains de ces éléments et former des ensembles emboités.
4 Donner un nom scientifique à chaque boite, à chaque ensemble.

4 VERTÉBRÉS
2 Colonne vertébrale

Critères 4 ACTINOPTÉRYGIENS
d’observation 1 Caractéristiques des animaux observés 3 Nagoires à rayons
Type de squelette - Interne - Interne - Interne
2 - Avec colonne - A
 vec colonne - Avec colonne 4 TÉTRAPODES
vertébrale vertébrale vertébrale 3 4 membres
Type d’organes 3 Nageoires 4 membres 4 membres
4 OISEAUX 4 MAMMIFÈRES
locomoteurs à rayons
3 plumes 3 poils
Type de phanères 3 Poils Plumes
(= productions de la peau)

Le classement dichotomique FT 4
Le classement dichotomique (en arbre) reprend la méthode du tri (cf. FT2) en
ajoutant un étiquetage plus précis que la simple « présence » ou « absence »
de la caractéristique considérée. FT 2

167
4
FT RÉALISER UN CLASSEMENT DICHOTOMIQUE

Le classement en arbre, dichotomique (> grec « dikha », en deux),


est un tri opposant deux caractéristiques selon un critère choisi et écrit.

Le classement dichotomique se réalise sur plusieurs niveaux de critères.


Chaque niveau ne peut comporter qu’un seul et même critère de classement.
Chaque critère envisagé doit permettre de partager le niveau précédant en deux caractéristiques qui s’opposent l’une
à l’autre et en relation avec le nouveau critère choisi.

Exemple : Classement dichotomique de cinq essences d’arbres, par leurs feuilles.


FT4
»
FICHES TECHNIQUES

1er critère : Caractéristique Caractéristique


Présence de folioles
Feuilles composées (avec folioles) Feuilles simples (= sans folioles)
(= parties du limbe)

Folioles

Limbe de la feuille Limbe de la feuille

2e critère : Caractéristique Caractéristique Caractéristique Caractéristique


Type de nervation
Pennée Palmée Pennée Palmée
(= ensemble
des nervures)
(comme la structure (comme la structure
d’une penne) d’une palmure)
(= une grande plume) (= une membrane reliant
les doigts de certains animaux)
L’unique nervure Plusieurs nervures
principale est principales
située comme organisées
l’axe d’une comme les doigts Une nervure principale Plusieurs nervures
grande plume d’une main principales
palmée

Sorbier des oiseleurs Marronnier commun Érable plane

3e critère : Caractéristique Caractéristique


Forme du limbe
Lancéolée Triangulaire
(= partie généralement
plate de la feuille)
Fer de lance

Limbe en forme
Limbe en forme de fer de lance de triangle

Saule pleureur Bouleau blanc

168
UTILISER UNE CLÉ DE DÉTERMINATION FT
5

L’extrait simplifié de la clé de détermination ci-dessous, est une clé dichotomique


(> grec « dikha » en deux et « omos » tranche)1 dont chaque numéro propose d’opter
pour l’une ou l’autre des deux affirmations caractérisant le sujet à identifier (ici, une
feuille d’arbre). Le choix effectué permet de s’orienter plus bas dans la clé, vers une
autre paire numérotée de propositions. Les différents choix amènent progressivement
à déterminer le nom du sujet observé.

Exemple : Quel est le nom français de l’arbre auquel appartient la feuille « A » A


photographiée ci-contre ?

Clé de détermination des arbres Mode d’emploi


par les feuilles pour déterminer « A »

FT5
1. Feuille simple ..............................2 Choix 1 : première paire de propositions à envisager.
Le limbe (partie plate) de la feuille « A » est simple : il est
Feuille composée ..............................3

»
en une seule partie. Il faut donc choisir : « Feuille simple ».

FICHES TECHNIQUES
Une feuille
Les pointillés indiquent qu’il faut se rendre au choix n°2.
Folioles

2. Nervation pennée ..............................4 Choix 2 : deuxième paire de propositions à envisager.


La nervation du limbe de la feuille est formée d’une seule
Nervation palmée ..............................5
nervure principale (bien visible) : nervation pennée.
Les pointillés indiquent qu’il faut se rendre au choix n°4.

3. Feuille composée pennée ..............................6 Le choix 3 n’est donc pas à consulter dans le cas de
cette feuille d’arbre.
Feuille composée palmée ....... Marronnier
commun

4. Limbe en forme de triangle ............Bouleau Choix 4 : troisième paire de propositions à envisager.


Le limbe de la feuille « A » est triangulaire. Les pointillés
Limbe non triangulaire ..............................7
indiquent un nom : il s’agit d’une feuille de bouleau
(un arbre au tronc blanc très répandu dans nos forêts).
5. Etc.

 Pour vérifier son travail de recherche


ou pour chaque nouveau sujet à identifier,
il faut reprendre la clé de détermination à son début.
Ainsi, pour la feuille « B » ci-contre, le chemin
dans la clé de détermination serait :
1 (feuille composée)
B → 3 (feuille composée palmée)
→ marronnier commun.

FT
1
Cette clé dichotomique est construite à partir du classement dichotomique. 4

169
SYSTÈME INTERNATIONAL
DES UNITÉS DE MESURE
SI TABLEAU RÉCAPITULATIF

Géométrie
Grandeurs physiques Unités de mesure Observations
Longueur L, l mètre m Unité fondamentale du SI
Aire A, S mètre carré m2 Unité dérivée composée du SI
Volume V mètre cube m3 Unité dérivée composée du SI
litre L Unité hors SI en usage avec le SI 1 dm3 = 1L
Angle plan∗ α, β radian* rad Unité dérivée du SI
degré ; minute* ; seconde* ° ; ’; ” Unités hors SI en usage avec le SI 1° = 60’ = 3600″
SYSTÈME INTERNATIONAL DES UNITÉS DE MESURE

Masse
Grandeurs physiques Unités de mesure Observations
Masse m kilogramme kg Unité fondamentale cohérente du SI
tonne t Unité hors SI en usage avec le SI
1 t = 1000 kg
gramme g Unité fondamentale non cohérente du SI
1 g = 0,001 kg
Masse volumique ρ kilogramme/mètre cube kg/m3 Unité dérivée composée du SI
ρ de l’eau pure = 1000 kg/m3.

Temps
Grandeurs physiques Unités de mesure Observations
Temps t seconde s Unité fondamentale du SI
minute min Unités hors SI en usage avec le SI
heure ; jour (day en anglais) h;d 1 min = 60 s ; 1 h = 60 min = 3600 s
1 jour = 24 h =1440 min = 86 400 s

Mécanique
Grandeurs physiques Unités de mesure Observations
Vitesse v mètre par seconde m/s Unité dérivée composée du SI
kilomètre par heure km/h Unités hors SI en usage avec le SI
1 km/h = 1000 m / 3600 s = 1 m / 3,6 s = 0,27 m/s
Force F newton N Unité dérivée avec un nom spécifique du SI :
1 N = 1 kg • 1 m/s2
Pression p pascal Pa Unité dérivée avec un nom spécifique du SI :
bar* bar 1 hPa = 1 hectopascal = 100 Pa
Unité hors SI en usage avec le SI
1 bar = 100 000 Pa = 1000 hPa = 1000 millibars
millimètre de mercure mm Hg Unité hors SI (plus légale)
Énergie E joule J Unité dérivée cohérente avec un nom spécifique du SI :
Travail∗ W 1 cal15 = 4,186 J
(Work en anglais) La calorie (15 °C) (cal15)
Quantité de chaleur* Q = ancienne unité d’énergie thermique
Puissance* P watt* W Unité dérivée cohérente avec un nom spécifique du SI

Électricité
Grandeurs physiques Unités de mesure Observations
Intensité du courant I ampère * A Unité fondamentale du SI
électrique*
Tension électrique* U volt* V Unité dérivée cohérente avec un nom spécifique du SI

Grandeurs et unités thermiques


Grandeurs physiques Unités de mesure Observations
Température T kelvin* K Unité fondamentale cohérente
du SI : zéro K = zéro absolu
Température usuelle θ degré Celsius °C = – 273 °C
Unité dérivée cohérente du SI ∆1 °C = ∆1 K

* Grandeurs physiques et unités de mesure ne concernant pas le 1er degré.

216
INTRODUCTION SI

Introduction

Un avis, une description... scientifique présente des caractères de rigueur, d’exigence, d’objectivité.
C’est dans cette optique que le savoir-faire « mesurer » s’impose.
Pour mesurer, il est nécessaire de déterminer en premier lieu :
- Ce que l’on veut mesurer (la masse d’un corps, par exemple) = les grandeurs physiques.
- À quoi on peut comparer la grandeur physique d’un objet = les unités de mesure.
Aujourd’hui (après une longue évolution), un système international (SI) regroupe un ensemble d’Unités de

SYSTÈME INTERNATIONAL DES UNITÉS DE MESURE


mesure décidé en fonction d’un choix conventionnel (résultant donc d’un commun accord) de grandeurs
fondamentales et de leurs unités de mesure.

Écriture complète du résultat d’une mesure

Nom de l’objet dont on mesure


une grandeur physique Mesure

Symbole de la Symbole de l’unité


m de la bûche de bois = 3 kg de mesure
grandeur mesurée

Organisation des unités SI de mesure

Unités SI
à utiliser de préférence en toutes circonstances

Unités cohérentes Unités non cohérentes


à utiliser dans les calculs à éviter dans les calculs

Unités fondamentales (de base) Unités dérivées


Multiples et sous-multiples
Ex. le mètre Ex. le mètre carré

Unités non cohérentes en dehors du SI


Elles peuvent être utilisées avec le SI mais elles sont à éviter dans les calculs
Ex. le litre, le degré d’angle, le kilomètre par heure, l’hectare...

Unités occasionnelles en dehors du SI à éviter de façon générale


Ex. la calorie

Le système décimal
Le système décimal procède par multiplication ou division par une puissance de 10. Cf. Remarque

T UNITÉS DÉCIMALES
BILLIONS MILLIARDS MILLIONS MILLIERS
← SIMPLES , →
trillions Exposants négatifs

U C D U C D U C D U C D U C D U C D U d c m
1000 100 10 1 0,1 0,01 0,001
,
1018 1017 1016 1015 1014 1013 1012 1011 1010 109 108 107 106 105 104 103 102 101 100 10-1 10-2 10-3

Remarque : Exposants positifs


Pour les grands nombres, on écrit 10 avec un exposant représentant le nombre de « 0 » suivant le chiffre « 1 ». Exposants négatifs
Exemple : 1 000 000 (six « 0 » après le « 1 ») peut s’écrire 106 ; 2 000 000 = 2 × 1 000 000 = 2-106
Pour les décimales, c’est le nombre de chiffres après la virgule qui est pris en compte : 0, 000 001 = 1 × 10– 6 ; 0, 009 = 9 × 10– 3.
Cette écriture n’est pas utilisée dans le premier degré de l’enseignement mais tu peux la rencontrer dans tes lectures.

217
Grandeur physique, mesure et unité de mesure

Caractéristique Mesure :
Définition Définition Comparaison de la grandeur
physique mesurée
physique avec une unité de
ayant son propre
mesure de même grandeur.
symbole.

Sept grandeurs
indépendantes les Grandeur physique d’un corps = Mesure x Unité de mesure de même grandeur
unes des autres, dont : Ex. : Masse (m) d’un élève = 50 x kilogrammes (kg)
Longueur (L), Fondamentales
SYSTÈME INTERNATIONAL DES UNITÉS DE MESURE

masse (m), temps (t),


température
thermodynamique (T),
intensité du courant
électrique (I),... Types

Grandeurs construites
à partir des
fondamentales, dont :
Vitesse (v), volume
(V), température Dérivées
usuelle (), superficie
(S), masse volumique
(), intensité d’une
force (F), pression (P),
énergie (E),...

Et dire qu’on utilise tout ça


tous les jours...
C’est fou !

218
Définition Grandeur de référence
qui permet de mesurer.

Empan Palme
Unités
ur naturelles

SYSTÈME INTERNATIONAL DES UNITÉS DE MESURE


Types Coudée Pas

Unités
conventionnelles
Le centimètre (cm) Le millimètre (mm)

Types d’unités SI
Types d’unités hors SI
mais utilisées avec le SI

Fondamentales Dérivées

Cohérentes Non cohérentes Cohérentes Non cohérentes


(de préférence (multiples et (de préférence (multiples et
dans les calculs sous-multiples) dans les calculs sous-multiples)
complexes) complexes)

Mètre (m), Centimètre (cm), - Composées : - Composées :


kilogramme (kg), décigramme Mètre carré Décimètre
seconde (s), (dg)... (m²)... cube (dm³)...
ampère (A), - Avec nom - Avec nom
kelvin (K)... spécifique : spécifique :
Joule (J), Hectopascal
Pascal (Pa), (hPa)...
Celsius (C),
Newton (N)...

Unités occasionnelles à
Unités utilisées avec le SI mais à éviter dans les calculs
éviter de façon générale
Obtenues Calorie (cal), décibels (dB),
Pour usage courant Pour besoins spécifiques
expérimentalement micron µ (= micromètre
µm), atmosphère (atm),
Jour (d), heure (h), minute Are (a), hectare (ha), Exemple :
mm Hg (mm de mercure)...
(min), litre (L conseillé ou l), bar (b), mille marin 1852 (m), Unité astronomique
tonne (t), degré, minute et noeud (1,852 km/h)... (ua) correspondant à la
seconde d’angle (°, ', ''), distance Terre - Soleil
kilomètre par heure (149 597 870 700 m)
(km/h)...

219
Conventions d’écriture

Pour le préfixe
micro (un
Mu (µ)
millionième) (voir
unité de mesure)

Pour certaines
formules
Pi () Symboles
mathématiques. Symboles issus de
grecs utiles au
SYSTÈME INTERNATIONAL DES UNITÉS DE MESURE

Valeur : 3,1416... l’alphabet grec


premier degré
ou latin Les grandeurs Conventions
Pour la physiques d’écriture
température Thêta ()
usuelle

Pour la masse
Rhô ()
volumique

La multiplication : diverses écritures


V = •V = V

m La division : écriture conseillée


=
V

Italique majuscule ou minuscule Typographie


selon la convention SI

Heureusement que nous avons


l’alphabet grec sans quoi micro,
milli ou encore température et
temps seraient confondus.
Et moi j’en perdrais mon latin.

220
Giga (G) 1 milliard de fois plus grand 109 m

Méga (M) 1 million de fois plus grand 106 m

Kilo (k) Mille fois plus grand 103 m

Hecto (h) Cent fois plus grand 102 m

Déca (da). Ex. dam Dix fois plus grand. Ex. 1 dam = 10 m 101 m

10 préfixes Unité sans préfixe

SYSTÈME INTERNATIONAL DES UNITÉS DE MESURE


parmi d’autres Ex. : m = mètre
Les unités
de mesure Déci (d). Ex. dm Dix fois plus petit. Ex. 1 dm = 0,1 m 10-1 m

Centi (c) Cent fois plus petit 10-2 m

Milli (m) Mille fois plus petit 10-3 m

Micro (µ) 1 million de fois plus petit 10-6 m

Nano (n) 1 milliard de fois plus petit 10-9 m

Après la mesure et non au milieu. Ex. : 12,34 m et non 12m34

Invariabilité. Ex. : 2 cm et non 2 cms

Majuscule pour un symbole issu d’un nom propre : J (Joule) ; N (Newton)...

Écriture des g
plutôt que g/cm³
symboles cm³

Les unités de mesure doivent être équivalentes de part et d’autre du signe « = »


selon les règles mathématiques
Ex. : 2m² x 3 m = 6 m³ Ex. : 2 m + 3 m = 5 m

Nom commun ordinaire : pas de majuscule et pluriel selon les règles d’orthographe
habituelles. Ex. : 2 mètres

Nom commun issu d’un nom propre : pas de majuscule et pluriel selon les règles
orthographiques usuelles. Ex. : 2 newtons

Écriture des Remarque :


1 degré Celsius : « degré » est le nom de l'unité de mesure et « Celsius » (avec
noms majuscule) est une précision faisant référence au savant Anders Celsius

Nom composé : Ex. : mètre par seconde : m/s et non m/seconde ou mètre/s
L’expression « par » seconde représente une division du mètre par la seconde
L’expression « 2 mètres seconde » représenterait une multiplication entre les deux
unités de mesure

221
1
SI LE MÈTRE / UNITÉS GÉOMÉTRIQUES DU SI

Grandeur physique qui représente


la distance entre les extrémités
d’un segment. « Exprimer correctement
Ce segment peut suivre un diamètre, une mesure »
SI1

L une hauteur, une largeur, un périmètre,... FT 25


»

Fiche
SYSTÈME INTERNATIONAL DES UNITÉS DE MESURE

Symbole Définition

Grandeur physique associée Instruments de mesure associés


à l’unité de mesure aux mesures de longueur

Longueur Règle, équerre,


pied à coulisse,...

Unité de mesure :
Situation dans le SI
MÈTRE Symbole

Unité cohérente
fondamentale du SI.
1m
m
= Une des unités
de base du SI.

Définition Histoire des sciences

Longueur du trajet Origine du nom


parcouru dans « Mètre », choisi à la fin
le vide par la lumière du XVIIIe siècle, du grec
pendant la durée METRON, « mesure ».
de 1/299 792 458 seconde.

Préfixes pour les multiples


et sous-multiples

Abaque

← Mm km hm dam m dm cm mm µm →

222
LE MÈTRE CARRÉ / UNITÉS GÉOMÉTRIQUES DU SI SI
2

Grandeur physique qui représente


l’étendue d’un corps dans un plan.
Diverses formes géométriques « Utiliser des formules pour calculer
possibles : carré, rectangle… des aires et des volumes »

SI2
A ou S ou formes irrégulières. FT 39

»
Fiche

SYSTÈME INTERNATIONAL DES UNITÉS DE MESURE


Symbole Définition

Grandeur physique associée Instruments de mesure associés


à l’unité de mesure à la détermination d’une superficie

Aire ou Règle, équerre,


Superficie pied à coulisse,...

Unité de mesure :
Situation dans le SI
MÈTRE CARRÉ Symbole
1m
Unité cohérente du
SI dérivée (du mètre), m2
1m

composée (mètre
élevé au carré).

Définition Histoire des sciences

Origine du nom
Étendue d’un carré « Mètre », choisi à la fin
d’un mètre de côté. du XVIIIe siècle, du grec
METRON, « mesure ».
Le mètre carré en
dérive.

Préfixes pour les multiples


et sous-multiples

Abaque

km2 hm2 dam2 m2 dm2 cm2 mm2


(ha) (a) (ca)

D U D U D U D U D U D U D U

223
LEXIQUE
Ce lexique ne doit pas être étudié par cœur. Il constitue un répertoire à double fonction :
- Un index permettant de localiser rapidement un terme dans le chapitre où il a été étudié.
- Un dictionnaire apportant une définition par rapport aux différentes situations étudiées.

Dans ton cahier d’activités, tu peux rédiger aussi un lexique selon tes propres besoins.

Légende : Abréviations :
Situation → thèmes concernés par le adj. → adjectif
mot dans le programme. La Gén. → Tous les thèmes peuvent
définition du mot est choisie comporter le mot.
en fonction de ces thèmes. Gr. → origine grecque du mot
En mauve → synonyme. Lat. → origine latine du mot
Mot en italique → mot défini dans ce s.f. → substantif féminin
même lexique s.f.pl. → substantif féminin pluriel
s.m. → substantif masculin
s.m.pl. → substantif masculin pluriel

Terme / Concept /
Situation / Origine Définitions
Synonyme

A Absorption des Nutrition s.f. Passage des nutriments de l’intestin grêle vers la lymphe et le sang.
nutriments Lat. Absorptio = Les parois de l’intestin et des vaisseaux en contact étroit l’une avec
Résorption absorption l’autre sont traversées par les nutriments.

Accouchement Reproduction s.m. Mise au monde : parturition, chez les humains. Voir Mise bas,
éclosion, naissance.

Actions réciproques Forces s.f.pl. À toute action correspond une réaction. Les forces représentant
Forces réciproques Lat. Reciprocus = qui l’action et la réaction ont la même ligne d’action, la même intensité,
marque un échange mais sont de sens opposés et de points d’application différents.
équivalent entre deux
LEXIQUE

choses

Aimantation Mélanges s.f. Technique de séparation des constituants des mélanges


Vient de « aimant » hétérogènes. Cette technique permet d’attirer un solide magnétique
(oxyde de fer et de (comme le fer) par un aimant et, de ce fait, de l’isoler des autres
titane) constituants.

Aire Pression + S.I. s.f. Étendue d’une surface. Son unité de mesure fondamentale du S.I.
Superficie Lat. Area = est le mètre carré.
emplacement

Aliment Nutrition s.m. Substance constituée de nutriments nécessaires au bon


fonctionnement des organismes vivants : la croissance, la résistance
aux maladies, l’entretien et la réparation des tissus, la production
d’énergie.

Allaitement Reproduction s.m. Le fait de nourrir de son lait pour une mère. Chez les
Lat. Lac, lactis = lait mammifères, à la fin de la gestation, les glandes mammaires sécrètent
du lait, c’est la lactation.

Alvéole pulmonaire Respiration s.m. Petite cavité remplie d’air et dont la paroi permet des échanges
Lat. Alveolus = petite gazeux entre l’air alvéolaire (provenant de l’atmosphère) et le sang de
cavité l’important réseau de vaisseaux capillaires qui la parcourt. Au niveau
des poumons des mammifères par exemple, les alvéoles pulmonaires
constituent les extrémités des bronchioles.

Appareil Gén. s.m. Ensemble des structures, comme des organes par exemple, qui
Lat. Apparatus = appareil contribuent à une fonction spécifique (exemple : appareil digestif).
Pour les vastes ensembles d’organes, si on y ajoute une description
plus détaillée du fonctionnement, on parle alors de système
(exemple : système digestif ).

234
Appareil circulatoire Circulation sanguine s.m. Ensemble des organes permettant la circulation du sang.
Voir Circulation sanguine pour la fonction de l’appareil circulatoire.

Appareil digestif Nutrition s.m. Ensemble des organes permettant la digestion des aliments et
l’absorption des nutriments.

Appareil excréteur Gén. + excrétion s.m. Ensemble des organes permettant l’élimination des déchets
et mise en relation produits par le fonctionnement des cellules du corps. Les reins,
des systèmes vitaux par exemple, font partie de cet appareil.

Appareil reproducteur Reproduction s.m. Ensemble des organes permettant de concevoir et de mettre au
monde un nouvel être.

Appareil respiratoire Respiration s.m. Ensemble des organes permettant les échanges gazeux entre
l’organisme et le milieu extérieur.

Artère Circulation sanguine s.f. Vaisseau sanguin permettant au sang de sortir du cœur pour
Lat. Arteria = artère irriguer le corps ou pour rejoindre les organes respiratoires
(les poumons, les branchies).

Arthropodes Gén. Classification s.m. Invertébré protégé par un exosquelette dont les parties rigides
des vivants sont unies par des articulations souples et pourvu d’appendices
Gr. arthron = articulation ; articulés (comme les pattes par exemple). Les insectes, les arachnides,
pous, podos = pied les mille-pattes, les crustacés sont des arthropodes.

Assimilation Nutrition s.f. Phénomène par lequel les nutriments absorbés par le sang passent
des nutriments Lat. Assimilare = rendre dans les cellules où ils seront transformés en substances propres à
semblable l’organisme qui les a absorbés.
Exemple : les protéines de la viande que nous mangeons sont
transformées en protéines propres au corps humain.

Atmosphère Respiration + Pression s.f. Gaz essentiellement constitué par le mélange de diazote
Air ambiant Gr. Atmos = vapeur + (environ 78 %) et de dioxygène (environ 21 %).
Sphaira = sphère Voir son histoire et sa composition : DOC4.

Autotrophe Nutrition Adj. Qualifie un organisme capable de fabriquer ses composés

LEXIQUE
Gr. Auto- = soi-même ; organiques à partir de substances minérales et de dioxyde de
Trophê = nourriture carbone. Parmi les organismes autotrophes, les plantes et les algues
notamment utilisent la lumière comme source d’énergie tandis que
certaines bactéries utilisent la transformation chimique de minéraux
comme autre source d’énergie. Autotrophie = s.f.

B Balance Masse + Masse s.f. Instrument de mesure de la masse d’un corps.


volumique
Lat. Bis = 2 x ;
Lanx = plateau

Biomasse Nutrition + Énergie s.f. Masse de tous les êtres vivants (ou classes de vivants), occupant
Gr. Bios = vie ; masse un endroit déterminé. Elle s’exprime par la masse de matière sèche
produite par m2 ou par m3. Le terme « Biomasse » est également
utilisé comme synonyme de « source d’énergie renouvelable ».

Branchie Respiration branchiale s.f. Organe servant notamment à la respiration chez certains animaux
Gr. Bragkhia = ouïes aquatiques.
des poissons

C Capacité respiratoire Respiration pulmonaire s.f. Différence entre le volume d’air total dans les poumons en
Capacité vitale inspiration maximale et le volume d’air restant dans les poumons
après une expiration forcée.

Capillaire Gén. s.m. et adj. Qui se rapporte aux cheveux ou qui a l’apparence d’un
Lat. Capillaris = cheveu (exemple : un tube capillaire est un tube aussi fin qu’un
semblable à un cheveu cheveu ; en latin Capillus = cheveu).
Qui se rapporte aux vaisseaux capillaires et aux capillaires aériens
des poumons des oiseaux (voir DOC ANA15).

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