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I. INTRODUCTION
PRÉSENTATION DE L’ÉPREUVE.
Le CE1D français se compose de quatre parties :
• La compréhension à la lecture d’un récit de fiction et d’un dossier informatif
• La compréhension à l’audition
• La partie « maîtrise de la langue »
• La rédaction d’un texte (tâche d’écriture)
Afin de réussir les mêmes chances de réussite à tous les élèves, les consignes de passation sont identiques pour tous.
Tu disposeras de 4x50 minutes réparties comme suit :
• 2x50 minutes
• Pause
• 2x50 minutes
Le CE1D est présenté sous la forme de plusieurs fascicules-cahiers portant le nom des parties évaluées (compréhen-
sion du récit de fiction, écoute, …). Cela signifie que tu répondras aux questions posées directement dans les livrets
qui te seront distribués.

ÊTRE PRÊT POUR LE CE1D.


Il est important de savoir t’organiser pour pouvoir atteindre tes objectifs. Pour t’aider à bien planifier ton travail, tu
dois avant tout bien gérer ton temps. Avant de commencer à travailler, note ce que tu vas faire et le temps que tu
estimes devoir y consacrer. Un horaire efficace comporte des temps de travail et des temps de pause. Cela signifie
programmer des sessions de travail de maximum 1h-1h30 et t’autoriser des moments de détente, de jeux, de repos
d’une vingtaine de minutes. Choisis une activité qui permettra à ton cerveau de changer de mode de fonctionnement.
Si toi, tu as besoin de repos, ton cerveau aussi !
Pour plus de clarté, reporte l’ensemble de ces informations dans un tableau hebdomadaire.

Par ailleurs, tu dois t’efforcer de te mettre dans les meilleures conditions pour apprendre.

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• Évite toutes les sources de distraction telles que la musique, un écran de télévision ou d’ordinateur, ton
téléphone,…
• Respecte tes heures de sommeil.
• Nourris-toi sainement.

GÉRER TON ÉPREUVE.


Durant l’épreuve du CE1D, tu vas devoir gérer ! Tu trouveras ci-dessous un ensemble de conseils :
1. Se mettre en mode projet
La “mise en projet” est importante pour donner une direction à l’inconscient et se visualiser en situation de réussite :
visualiser le déroulement de la journée étape par étape, du réveil à la sortie de la salle d’examen.
2. Lire attentivement toutes les questions avant d’y répondre.
Lorsque tu reçois le feuillet d’examen, écoute attentivement les recommandations du professeur puis lis toutes les
questions avant de te lancer dans la rédaction des réponses. La lecture de toutes les questions va te permettre d’éva-
luer le niveau de difficulté de l’examen et sera un excellent indicateur pour la gestion de ton timing.
3. Respirer profondément, garder un esprit positif et ne pas paniquer.
Pendant l’examen, il ne sert à rien de te dire que tu n’as pas assez étudié, que les autres vont certainement réussir
mais que toi tu es nul et que tu vas rater ton année. Le moment du bilan et de la remise en question, c’est lors de la
remise des résultats et pas pendant l’épreuve. Durant l’examen, garde la tête froide pour obtenir le plus haut rende-
ment de tes connaissances.
4. Prévoir du temps pour la relecture.
La relecture est une étape indispensable pour la réussite d’un examen. Dans le stress, il t’arrivera d’oublier
d’écrire certains mots, ou alors, au contraire, tu te rendras compte que ce que tu as écrit manque de clarté. Avec
une relecture, tu te garantis de gagner des points supplémentaires.
5. Recourir à des techniques anti-stress.
Le stress est d’abord une réaction physiologique de l’organisme pour s’adapter à différentes situations rencontrées
au cours de la vie. Il est donc utile de se doter d’outils de régulation du stress :
Le matin de l’épreuve : 2 minutes de focalisation de l’attention
Avant de se lever, s’asseoir sur le bord du lit 2 minutes, pieds nus et focaliser son attention sur le contact des pieds
au sol.
Au moment de l’épreuve : une mini méditation basée sur la respiration
Identifier ses pensées négatives automatiques, sentir toutes les manifestations physiques et émotionnelles qu’elles
génèrent puis entrer en médiation de pleine conscience… ni vu, ni connu ! La méditation la plus accessible et la moins
repérable en public peut prendre cette forme :
• les mains sur le banc, ressentir toutes les sensations dans les mains (le contact avec le bureau, la pression
dans les doigts, dans la paume, le froid ou la chaleur, le tremblement des doigts, le sang qui circule, la moi-
teur…),
• sentir l’air entrer et sortir par les narines, sentir la cage thoracique se gonfler et se dégonfler.
• En cas de panique en cours d’épreuve, il est possible de revenir à cette mini méditation.

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II. PRÉPARATION
LIRE, COMPRENDRE ET APPLIQUER DES CONSIGNES.
Une consigne est une phrase qui donne des instructions pour agir. Tout au long de l’épreuve, différentes consignes te
seront données. Il est important que tu prennes connaissance des consignes en suivant ces conseils :
1. Lis l’énoncé plusieurs fois dans son entièreté.
2. Encadre les verbes qui donnent des ordres.
3. Souligne les mots importants de la consigne.
4. Réfléchis à ce qui t’est demandé dans la consigne, ce que l’on attend de toi.
5. Rédige d’abord au brouillon, si c’est nécessaire, puis au propre.
6. Relis en vérifiant que tu as respecté toutes les consignes.
Dans le CE1D, des pointillés pour noter tes réponses aux questions sont prévus. Cela signifie qu’en fonction du nombre
de consignes/questions comprises dans l’énoncé, l’espace pour répondre varie.

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LIRE, COMPRENDRE UN TEXTE.
La lecture et la compréhension sont deux éléments indissociables. Autrement dit, tu ne peux pas te contenter de lire
un texte sans le comprendre. De même que tu ne peux comprendre un texte que si tu l’as lu avec attention.

Si tu es concentré(e) et que les étapes précédentes ont été respectées, le texte ne devrait plus avoir de secret pour
toi.

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RÉPONDRE À UNE QUESTION.
Lorsqu’une question t’est posée, il est important d’y répondre correctement.
• Assure-toi d’abord de bien comprendre la question en la lisant dans sa totalité.
• En fonction du type de question posée, la formulation de ta réponse pourra varier. Une réponse peut se pré-
senter sous diverses formes. Tu ne procèderas pas de la même façon en fonction du type de réponse attendue.

Répondre à l’aide des phrases du texte.


Tu ne devras te baser que sur le texte qui te sera proposé et ne pas faire intervenir ton opinion. Tu peux utiliser des
phrases du texte en les plaçant entre guillemets.
Répondre en reformulant ce qui t’est raconté.
Recherche la ou les informations principales et reformule-les. Veille à présenter une réponse cohérente et structu-
rée. N’hésite pas à te servir d’un crayon ou d’un surligneur et mets en évidence dans le texte tout ce qui, selon toi, te
permettra de répondre correctement à la question posée.

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Répondre en recherchant des informations dans différents documents.
Sélectionne d’abord le ou les document(s) qui te permettra(ont) de répondre à la question. Surligne ensuite, dans ces
documents, toutes les informations dont tu te serviras pour construire ta réponse.
Avant de rédiger ta réponse, relis la consigne et assure-toi d’avoir travaillé sur les bons documents et d’avoir sélec-
tionné les informations nécessaires. Rédige ensuite ta réponse en organisant clairement les informations recueillies
précédemment.
Répondre en argumentant.
Un argument est un élément qui vient appuyer une opinion. Ils sont en général présentés de manière structurée et,
dans certains cas, complétés par des exemples.

ECOUTER ET COMPRENDRE UN EXTRAIT AUDIO.


Dans la vie quotidienne, ton audition est sans cesse sollicitée.
Pourtant, écouter n’est pas toujours un exercice facile. Écouter, c’est se concentrer sur un message que l’on entend
afin de bien le comprendre.
L’évaluation de l’écoute se déroule en quatre temps :
1. Précision des consignes par le professeur et première écoute de l’extrait audio en prenant des notes sur une
feuille de brouillon.
2. Distribution du questionnaire (livret 2), prise de connaissance des questions, fermeture du livret.
3. Deuxième écoute et prise de notes.
4. Rédaction des réponses relatives à l’audition.
Première écoute.
La première écoute est capitale. C’est elle qui te don-
nera les premières informations. Elle plantera en
quelque sorte le décor. Tu y relèveras les informations
essentielles.
Prise de connaissance du questionnaire.
Concentre-toi sur les questions qui te seront posées
afin que ta seconde écoute te permette d’identifier des
éléments de réponse.
Deuxième écoute et prise de notes.
Elle permet d’effectuer un travail plus approfondi sur
le document écouté. Tu pourras relever des détails qui
n’ont peut-être pas retenu ton attention lors de la première écoute mais qui ont de l’importance. Elle permet égale-
ment de vérifier des éléments retenus lors de la première écoute et de les compléter si nécessaire.
En ce qui concerne la prise de notes, évite de vouloir noter mot à mot ce que tu entends, utilise des mots-clés et des
abréviations.
Rédaction des réponses.
Relis, si nécessaire, le point « RÉPONDRE À UNE QUESTION ».

MAÎTRISER LES OUTILS D’ÉCRITURE.


L’objectif du CE1D Français est de s’assurer que tu maîtrises suffisamment les notions grammaticales, orthogra-
phiques et d’écriture à la fin du premier degré.
Pour t’aider à y voir plus clair dans tes apprentissages et ainsi te préparer à cette épreuve, coche les cases dans la
grille de la page suivante.

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Je suis capable de… OUI NON
GRAMMAIRE
Utiliser adéquatement la ponctuation  
Reconnaître la classe grammaticale d’un mot ou d’un groupe de mots  
Reconnaître la fonction d’un mot ou d’un groupe de mots  
Identifier et utiliser les anaphores  
Reconnaître la structure d’une phrase complexe  
ORTHOGRAPHE
Accorder les noms  
Accorder les adjectifs  
Accorder les participes passés  
Accorder le verbe  
Maîtriser les homophones  
CONJUGAISON
Conjuguer les auxiliaires avoir et être  
Reconnaître la structure d’une forme conjuguée  
Maîtriser la conjugaison des verbes réguliers et irréguliers courants  
Utiliser les temps de conjugaison adéquats dans un récit  
RÉDACTION
Identifier les différents types de textes  
Rédiger une description  
Développer un avis et le défendre à l’aide d’arguments  
Utiliser le vocabulaire appréciatif et dépréciatif  
Rédiger un texte narratif en tenant compte des consignes données  
Utiliser les organisateurs textuels  
Si tu constates qu’un point n’est pas maîtrisé, approfondis-le en retournant dans ton cours et/ou en te rendant dans
l’armoire à exercices de ta classe virtuelle (tiroirs du bureau), tu y trouveras des fiches-outils.

STRUCTURER UN TEXTE.
Structurer un texte permet de le comprendre plus facilement. Un texte clair est un texte agréable à lire. Lors de la
production d’écrits, tu devras structurer tes idées. Cela assurera à ton lecteur une meilleure compréhension.
Veille donc à dégager la structure des textes que tu devras lire et comprendre ainsi qu’à construire ton texte, tes
réponses en utilisant les conseils suivants :
• S’il s’agit d’un texte rédigé sur lequel tu dois travailler…
- repère les paragraphes ;
- souligne les organisateurs textuels ;
- repère les sauts de ligne ;
- dégage l’idée principale du paragraphe.
• S’il s’agit d’un texte que tu dois rédiger…
- veille au respect des consignes de rédaction ;
- organise ton texte en paragraphes (un paragraphe présente une idée) ;
- utilise des alinéas ;
- Ordonne ton texte à l’aide des organisateurs textuels.

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III. ÉPREUVE.
RÉCIT DE FICTION N°1.
LA MAISON DE PETER
Papa, m'a demandé Lili, raconte-nous l'histoire de la maison de Peter. Et le mur ! a renchéri Katia. Comme
elles étaient déguisées en princesses et qu'il y avait encore une longue distance à parcourir, je ne me suis pas fait
prier. J'ai passé la cinquième et j'ai commencé.
Peter et moi avions huit ans lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois. C'était en été, je
m'étais installé dans l'herbe, sous un parasol. J'essayais de rassembler les pièces d'un puzzle sur un large plateau
quand je me suis senti épié. J'ai relevé les yeux : Peter me regardait par derrière la clôture. Son visage était expressif
mais légèrement éteint. Sur son corps maigre et droit, il portait des vêtements démodés, une petite veste fermée par
des brandebourgs. Instinctivement, j'ai détourné le regard. Je me suis appliqué à trier les pièces selon leurs couleurs.
Lorsque j'ai relevé les yeux, il avait disparu. J'ai fixé les fils barbelés : j'étais soudain le prisonnier de mon propre
jardin.
Au loin j'entendais les cris et les jeux des garçons de la rue. Mes parents auraient tant voulu que leur fils
unique se joigne à eux. L'enthousiasme brut de la bande m'impressionnait. J'avais peur de me faire agresser. Surtout,
j'avais la sensation qu'à leur contact, une partie de moi-même, la plus précieuse peut-être, allait s'échapper et se
perdre pour toujours dans la cohue des enfants de mon âge.
Mon puzzle n'avançait pas fort. La photo, sur la boîte, représentait un immense ciel bleu sur lequel on avait
plaqué tout un pan de montagne. Sur mon plateau, ce n'était qu'un malheureux cadre de dentelle dans lequel je m'échi-
nais à reconstituer un semblant de nuage. Je me suis senti seul, cela ne m'était jamais arrivé. Et découragé, j'ai enfoui
mon visage dans mes bras et me suis assoupi.
Lorsque je me suis réveillé, j'ai été surpris : Peter était penché sur le puzzle. Il avait déjà reconstitué le socle
de granit à partir duquel s'élanceraient les sommets enneigés. Sans rien dire, j'ai repris timidement mon paquet de
pièces bleues. J'ai dû redescendre sur terre lorsque ma mère nous a rejoints. Elle s'est adressée à Peter dans une
langue étrangère. Il a écarquillé les yeux et a acquiescé de la tête. Il est venu manger à la maison ; nous sommes
rapidement devenus les meilleurs amis du monde. Mes parents m'ont expliqué qu'il était né dans un pays coupé en
deux dont il s'était enfui avec toute sa famille. L'évasion avait mal tourné. Il avait été recueilli par une amie de sa
grand-mère, Emilie, notre voisine. Comme je n'étais pas très bavard, maman a pris sur elle de lui apprendre le fran-
çais. Peter en connaissait déjà les rudiments, il n'a pas tardé à parler avec une aisance que je lui enviais.
Le puzzle terminé, nous nous sommes mis à bâtir des maisons. Nous utilisions de petites lattes en hêtre de la
taille d'un domino. Papa nous en avait découpé tant et tant que, notre cité achevée, Peter a eu l'idée de jouer au mur.
Il s'agissait de disposer les languettes de bois sur leur base, les unes derrière les autres, de former un immense sillon
qui couperait la ville en deux. L'opération était assez délicate : il ne fallait en aucun cas déstabiliser ce qui avait déjà
été construit. Le moindre geste pouvait avoir des conséquences désastreuses. Le simple fait de marcher sur le sol
provoquait insidieusement un tremblement de terre dont nous mettions des heures à réparer les dégâts. Nous res-
semblions aux prisonniers que je voyais dans les films, rampant dans un tunnel pour échapper à leurs geôliers. Au
risque de se prendre une écharde dans le genou, nous nous traînions lentement sur le parquet de la chambre. Nos bras
faisaient des méandres pour atteindre leur but. Nous étions sans cesse à l'affût l'un de L'autre. Si l'une de nos quatre
mains manquait de vigilance, en une fraction de seconde, les trois autres venaient à son secours. Enfin, le mur se
promenait, incongru, traversant des rues, parfois même des immeubles. Nous nous regardions avec jubilation et ap-
pelions mes parents : il nous fallait des spectateurs.

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Ils arrivaient sur la pointe des pieds ; Peter se plaçait à l'est, moi à l'ouest. Un regard suffisait pour nous
mettre au diapason. Le geste était bref et précis. Il se prolongeait avec une constance mécanique. Le cliquetis des
planchettes les unes contre les autres éclatait dans le silence de la pièce. Le mur s'écroulait sur lui-même, dompté
par une force invisible, on aurait dit qu'il se mettait à genoux devant nous. Au centre de la ville, où Peter avait eu
l'idée d'établir une porte monumentale formée de colonnes, la chute se réconciliait avec elle-même : le spectacle était
terminé. La ville était empêtrée de gravats, qu'importe, nous étions fiers d'avoir réduit à néant la vilaine frontière
qui défigurait notre cité. Le feu de la victoire illuminait les yeux de Peter. J'y devinais une vengeance sourde qui se
voilait, par un battement de paupière, sous une fine pluie, un imperceptible chagrin. Mes parents se précipitaient alors
pour égayer l'événement. Ils battaient des mains et nous invitaient à passer au salon : nous avions droit à un apéritif
que nous dégustions en nous empiffrant de berlingots à la menthe.
Septembre est arrivé. J'ai pénétré dans la cour de récréation, j'ai dévisagé mes anciens camarades : je n'étais
plus le même. Je me sentais solide et fort en même temps qu'un mur s'effritait à l'intérieur de moi. Quand je parlais,
les autres m'entendaient. Ils se ralliaient à mon avis, cherchaient ma compagnie. Peter fréquentait la même école,
mais dans une autre classe. Nous revenions ensemble. Nous allions goûter chez Émilie. Elle n'avait jamais eu de mari,
elle nous appelait ses petits hommes. Maman invitait tout le monde à souper et il n'était pas rare que Peter restât
loger. Il venait si souvent que mes parents avaient installé dans ma chambre un lit superposé : lui au- dessus, moi en
dessous. Maman venait nous dire bonsoir, elle éteignait la lumière. Alors, tout bas, Peter me parlait de sa maison
natale. Il ouvrait la porte garnie de ferronnerie : le grand escalier de marbre blanc apparaissait. Peter me décrivait
les rainures de la pierre, le cuivre éclatant de la rampe dont les pommeaux étaient en forme de main. Nous débouchions
sur un vaste hall au fond duquel se profilait un second escalier que nous prendrions plus tard. Peter voulait d'abord
me faire visiter le rez-de-chaussée. Le bureau de son père donnait sur la rue. Le mobilier était imposant. Il y avait un
large siège tapissé de velours vermillon sur lequel personne ne pouvait s'asseoir. Les murs étaient recouverts d'un
papier rayé de larges bandes ocres, vertes et pourpres, séparées entre elles d'un fin liseré doré. Attenant au bureau,
le séjour prolongeait la maison jusqu'au jardin encaqué dans la ville. Derrière le hall, l'office et les communs nous
accueillaient avec la mansuétude d'une cuisinière qui s'ennuie.
Comme il me l'avait promis, Peter me décrivait les étages, l'enfilade des salons, les deux salles de bain, la
succession des chambres. J'entendais les tapis crisser sous nos pas. Il me détaillait les pièces, leur luminosité, leur
disposition dans la grande bâtisse. Je percevais les senteurs, tantôt lourdes, tantôt fraîches, selon les endroits que
nous traversions. Peter s'attachait à un détail du lambris, à l'accident d'une moulure. Je frissonnais lorsque mon bras
frôlait la soie sauvage d'une tenture, le tissu rêche du crapaud. Enfin nous pénétrions dans le grenier. La poussière
nous faisait tousser. Bien souvent nous fermions les yeux et nous nous endormions. Mais il nous arrivait aussi de
redescendre jusqu'à la cave. Nous aimions l'odeur du gaz, le bruit chaleureux de la chaudière. Les plafonds étaient si
bas que je m'amusais à gratter le sommier sur lequel Peter se balançait. Il parlait comme dans un rêve. Puis sa voix
s'endormait derrière le rideau de fer devenu immobile.
Peter s'était contenté de me parler de sa maison. Avait-il eu un frère ? J'imaginais ses parents, ses grands-
parents. Je le voyais, entouré de cousins et cousines, dévaler le large escalier après s'être déguisé au grenier. J'en-
tendais leur complicité, leurs rires étouffés. Je devinais qu'ils se cachaient sous les nappes qui recouvraient les tables
du grand salon. Les voix des adultes leur parvenaient filtrées : blottis l'un contre l'autre, s'inquiétaient-ils de la guerre
qui divisait leur pays ?
Un soir, j'allais m'endormir quand un bruit de char a explosé au-dessus de ma tête. La structure du lit trem-
blait. Peter remuait et criait, terrorisé. Maman est arrivée en courant. Il vomissait des mots rauques et cassants qui
me faisaient peur. Maman essayait de le calmer. Sa voix fraîche et souple comme le vin de Moselle coulait le long de
ses tempes, tombait en cascade sur les sons gutturaux de Peter. Ils parlaient en même temps, ils parlaient la
même langue ; mais pas de la même manière. Enfin la douceur l'emportait, le lit cessait de s'agiter.

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Émilie est morte quelques années plus tard. Nous étions déjà frères de cœur. À regret, nous l'étions
maintenant d'adoption. Peter perdait le seul lien qui lui restait de sa famille. Il ne m'en avait jamais parlé, mais la
description des lieux de son enfance était si forte que je sentais à quel point il tenait à son bonheur perdu.
Peter est devenu historien et moi, à force d'imaginer des maisons, architecte. Nous sommes restés frères et
amis jusqu'au jour où Peter m'a demandé de dessiner les plans de sa future maison. Il voulait voir revivre l'immense
bâtisse à laquelle, jeunes garçons, nous consacrions nos soirées. Je m'apprêtais à en faire le croquis mais il m'a arrêté.
Non, tu ne me comprends pas, je voudrais que tu ailles là-bas. Quoi ? ai-je demandé, dans la ville interdite ? Oui, m'a-
t-il répondu, je me suis renseigné, l'immeuble existe encore. En tant que natif, je ne peux m'y rendre qu'à la condition
d'y rester toujours. Pour toi, ce sera plus simple.
Plus simple ? Après m'être informé des risques encourus, je refusai. Peter le prit mal et décida de mettre un
terme à nos relations. Les jours passaient. Un mur s'érigeait entre moi et le monde extérieur. Personne n'était capable
de me consoler, pas même votre maman.
Elle dormait encore lorsque je suis parti, dans le noir d'un matin de novembre. Je n'avais qu'un rêve en tête :
reconquérir l'amitié de Peter. Puisque c'était le prix à payer, je retrouverais sa maison. Craignant d'être déçu, j'es-
sayais de fuir les images qui s'étaient imprimées dans ma mémoire. En vain. Plus j'approchais, plus elles se précisaient.
Alors que je m'apprêtais à devoir me plier à toute une série de démarches administratives, je fus surpris de ne trouver
aucune résistance. Allais-je pouvoir sortir de cette ville interdite avec la même facilité ? Je regrettai soudain de
n'avoir informé personne de mon voyage. Trop tard maintenant, j'y étais. J'ai repéré le quartier, la rue. J'ai suivi
l'enfilade des numéros. La maison de Peter avait disparu.
Sa destruction devait être récente car des gravats jonchaient encore le sol. J'ai reconnu, par bribes, les récits
de Peter : le carrelage rosé de la salle de bain, la faïence bleue qui ornait la cuisine, le dallage chamarré de la cave.
Un morceau de tuyau, au cuivre terni par les âges, émergeait des décombres. Un anneau de rideau avait échappé à
l'attention des déménageurs : il était, comme Peter me l'avait décrit, annexé à une petite attache argentée en forme
de feuille de laurier. Attenant à l'immeuble voisin, un mur arlequin que personne n'avait pris la peine de détapisser
m'offrait la preuve que Peter avait vu juste. Quelques lambeaux de moulure, exactement celle que j'avais visualisée,
soulignaient le tracé du large escalier blanc où le maître de maison accueillait ses invités. La disposition des pièces
m'apparaissait en deux dimensions et sur plusieurs étages. Je n'ai pris ni photo ni mesure, je me suis contenté de
ramasser un morceau de brique noire que je coulerais dans le béton dès le début des travaux. Au fond, je n'étais pas
déçu. La seule chose qui m'inquiétait, c'était les questions que Peter ne manquerait pas de me poser.
Le soir est tombé d'une étrange façon. Alors que je rejoignais ma voiture, j'ai entendu des cris. Une clameur
s'emparait de la ville dont on n'aurait pu dire s'il s'agissait de rires ou de sanglots. Des fusées éclataient, ou étaient-
ce des bombes ? Des sirènes hululaient, suivies par le hurlement des klaxons. Des hommes, des femmes, même des
enfants couraient sans manteau dans les rues. Ils n'étaient pas affolés : ils étaient incrédules. Allais-je trouver un
hôtel dans ce capharnaüm ? J'ai repris la route. J'ai roulé toute la nuit en pensant à Peter. Lui parler de mon voyage
éclair dans la ville qui l'avait vu naître ? L'informer de la destruction de sa maison ? Me croirait-il ou y verrait-il un
subterfuge pour regagner à moindre prix son amitié ?
Je suis arrivé chez moi, éreinté. J'avais à peine enlevé mon manteau que votre maman m'a tendu le téléphone
: c'est Peter, je ne sais pas ce qu'il a, il est surexcité. Quoi? Qui l'avait donc prévenu ? J'ai pris le combiné. Peter
hurlait. Comment ? Tu n'as pas entendu la nouvelle ? Face à son enthousiasme, je n'ai pas eu le courage de lui raconter
mon voyage dans sa ville natale, la destruction de sa maison. J'ai pensé que Peter retournerait sur les lieux de son
enfance. Il n'en a pas eu besoin. La réunification de son pays avait chassé la nostalgie qui nous avait si longtemps
tenus en éveil. En me décrivant la bâtisse qui l'avait vu naître, Peter avait posé les fondations. Il me proposait à
présent de donner corps à une nouvelle version de sa vie. La maison de Peter ? Je l'avais dans le ventre. Mon crayon
courait sur le papier. La maison de Peter prenait forme au bout de mes doigts ; libre, fière, différente, jamais infidèle.

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Et ce soir, dis-je avec fierté en regardant mes filles dans le rétroviseur, nous inaugurons la maison de Peter.
Les enfants seront encore déguisés ? a demandé Katia. La porte était déjà ouverte. Peter nous attendait au-dessus du
grand escalier. Une spirale en aluminium constituait le pommeau de la rampe. Lili, pensive, la suivait du doigt lors-
qu'une joyeuse bande de petits chevaliers a dévalé vers nous en riant. La porte s'est refermée. Nous nous sommes tous
engouffrés dans mon plus beau souvenir d'enfance.
Valérie Moeneclaey. La Maison de Peter. Publié en septembre 2007

QUESTION 1

12
QUESTION 2

QUESTION 3

13
QUESTION 4

QUESTION 5

14
RÉCIT DE FICTION N°2.
FIGURES – MARIE B.
Nous étions dans cette cave depuis au moins une semaine. Il y avait les voisins, enfin ceux qui étaient restés parce
que beaucoup étaient partis. C’est ce que me disaient mes parents, mais moi je savais bien qu’ils n’avaient pas tous
réussi à fuir et que beaucoup étaient morts, j’avais entrevu des corps, allongés sur le trottoir un jour où nous étions
sortis respirer. Ma mère m’avait rapidement enfoui le visage dans sa jupe pour m’épargner une horreur que je savais
déjà. Nous remontions parfois quand il y avait une trêve, mon père sortait plus souvent pour chercher de l’eau, des
provisions ou simplement fumer une cigarette.
Les bombardements étaient fréquents et imprévisibles. Et puis un matin, il redescendit avec deux sacs à dos, ceux que
nous prenions pour les vacances, dans notre vie d’avant la guerre. Cela faisait plusieurs jours que mes parents par-
laient à voix basse, en regardant une grande carte routière, je savais que nous allions partir, je ne savais pas où nous
allions mais je savais que ce serait long et dangereux. Je regardais les sacs, et ils me rassuraient : c’était ceux que
nous remplissions joyeusement quand nous partions plein d’insouciance. Dans notre vie d’avant. Il n’y aurait plus
jamais la vie d’avant. Nous sommes sortis de la cave, il n’y avait pas d’avion au-dessus de la ville et la rue était
sinistrement calme. Nous avons longé mon école dont le toit s’était effondré sur un tas de gravats, les immeubles où
habitaient mes amis, je les imaginais terrés dans leur cave, comme moi tout à l’heure, ou bien partis eux aussi sur une
route incertaine, ou pire encore. Le jardin public était dévasté, les buissons gisaient les bras brûlés tendus vers le ciel.
Dans cette vie d’avant nous venions y jouer, et à l’heure du goûter, fatigués, poussiéreux, nous nous asseyions tous en
cercle, pour engloutir, ravis, les gâteaux délicieux que nos mères avaient apportés. Nous sommes sortis de la ville,
Papa portait sur son dos les deux sacs, Maman et moi le suivions, nous marchions vite, nous ne parlions pas, attentifs
au moindre bruit. Nous avons traversé des champs, des déserts, nous nous arrêtions parfois à un point d’eau pour
reprendre un peu de force. Je m’endormais rapidement. Je n’ai jamais vu mon père dormir. Il était inquiet. Nous ne
restions pas longtemps au même endroit. A peine reposés, nous repartions vers un but que je voyais inatteignable.
Et nous voilà un soir à la porte d’un grand camp de toile. Nous attendîmes des heures, au milieu de tant d’autres. Papa
discuta longtemps avant que l’on nous laisse entrer. Nous pûmes enfin nous laver, à l’eau tiède, frêle instant de
bonheur où la mousse odorante de ce petit savon me rappela la vie d’avant. Trois matelas dans le coin d’une grande
tente, et le repos, enfin. Saufs. Papa tournait en rond, il discutait avec les hommes du campement, longtemps, et
c’étaient d’interminables conciliabules avec Maman, quand il croyait que je dormais. Maman pleurait et Papa la prenait
dans ses bras, la berçant doucement. Alors nous avons quitté ce camp. Nous avons attendu sur le port pour prendre
le bateau, la mer était calme, nous avions de la chance, il n’y eut pas de drame. Nous avons débarqué dans un port.
Nous étions si nombreux à attendre. Il y avait des enfants et nous nous observions, nous étions fatigués, nous n’avions
même pas le courage de jouer. Nous sommes montés dans un ferry jusqu’à une autre terre et nous avons marché, nous
n’étions plus seuls, nous étions des milliers à marcher dans la boue. Il pleuvait sans cesse, nous étions trempés quand
nous sommes arrivés devant ce mur de barbelés gardés par des soldats. Nous étions assis dans la boue. Il y avait des
vieux portés par leurs enfants, traînés dans des fauteuils roulants qui s’embourbaient, il y avait des bébés qui hurlaient
de fatigue, des mères qui les berçaient fixant ce fichu mur, il y avait le regard des enfants, fatigués, frigorifiés,
perdu. Il y avait mon regard. Nous avons tellement scruté ce mur, tellement imploré qu’il s’est enfin ouvert. Nous
sommes passés de l’autre côté. L’étau d’angoisse qui oppressait Papa et Maman s’est un peu desserré, nous avions
retrouvés des voisins, j’étais contente de revoir des amis. Nous sommes montés dans un train, dans la gare il y avait
des gens qui nous distribuaient des couvertures, des vêtements. Nous avions perdu un de nos sacs à dos au moment
d’embarquer dans le bateau et nous manquions de tout. Ma mère essayait de trouver des chaussures à sa taille, mon
père un pantalon plus chaud et moi j’ai pu troquer mon vieux manteau tout déchiré pour un autre, un peu trop grand ;
dans la poche j’y ai trouvé des bonbons et un bout de papier plein de petits cœurs. Et puis le train a démarré, nous

15
roulions dans la campagne, il y avait du vert, du bleu foncé, du brun, de grands arbres, et de petits villages isolés et
tranquilles, j’étais loin de ma ville, de son marché couvert et des parfums d’épices, loin de cette campagne sèche que
nous avions traversé, loin de ces bosquets de résineux que les mules broutaient, loin de ma vie d’avant. Je ne recon-
naissais rien, tout était étrange et la nourriture que l’on nous distribuait régulièrement ne me réconfortait pas. Nous
sommes enfin montés dans un car qui devait nous conduire au bout de notre voyage : un village au milieu des champs,
dans un pays que je ne connaissais pas. Nous étions en France. Il y avait beaucoup de gens pour nous accueillir. Ils
avaient tous l’air très gentil. Ils nous parlaient une langue que je ne comprenais pas. Papa parlait anglais, il traduisait
tant bien que mal pour Maman et moi. Nous étions serrées l’une contre l’autre, j’étais affolée. Nous étions arrivés et
cela n’avait vraiment rien de rassurant. Nous avons découvert notre nouvelle maison, dans ce village à des milliers de
kilomètres de chez nous, je ne comprenais pas comment tous ces gens que nous ne connaissions pas, que nous ne
comprenions pas, avaient préparé notre arrivée, repeint les murs, installé des lits ; il y avait même une poupée, assise
sur la couverture, qui m’attendait en souriant, les bras tendus. Mais cette maison était si étrange, C’était blanc, c’était
carré, propre, mais ce ne pouvait pas être chez moi. Où étaient les coussins de soie, le service en argent ciselé, les
tapis, les photos, et tous ces souvenirs de nous et de notre famille de ceux qui nous avaient précédés et de ceux que
nous avions laissés ? Nous étions comme des manchots sur la banquise, maladroits et guindés. Je me sentais si seule,
si seule sur cette nouvelle planète, si accueillante mais si bizarre. Le premier jour d’école, je me retrouvais au milieu
de la cour avec sur le dos le cartable que toutes ces gentilles personnes avaient rempli de cahiers, de crayons. Il y
avait aussi une jolie trousse pleine de petits personnages bleus. Étrange aussi. Les enfants m’entouraient, ils me
parlaient un charabia plein de sourires un peu forcés. J’étais l’attraction, et je n’aimais pas ça. La maîtresse m’ac-
cueillit avec un grand sourire, je voyais bien qu’elle ne savait pas trop quoi faire. Maman m’avait expliqué que je serai
dans une classe avec des enfants de mon âge, mais qu’une dame de l’association viendrait m’apprendre le français.
Tout cela me semblait si compliqué, une sorte de mur, encore un, impossible à franchir. La maîtresse écrivait au
tableau, de drôles de signes, mais dans quel sens doit-on les lire ? Une carte de France, immense. Je regarde par la
fenêtre, où est mon école sous les pierres ? Où est mon pays ? Je veux disparaître aussi, sous les pierres ou au fond
de cette mer où tant de mes amis se sont noyés. Et puis soudain, les chiffres, je les reconnais, je me souviens du
tableau noir où s’additionnaient, se soustrayaient les mêmes chiffres. Je m’accroche à ce petit rocher, je me maintiens
la tête hors de l’eau. Je me lève et je vais au tableau, tout le monde regarde, la maîtresse me donne la craie et
j’additionne, je soustrais, je divise et je multiplie, j’écris des chiffres, des chiffres, la maîtresse sourit, je suis dans la
classe, j’ai accroché un fil, je le tiens, je le tire, je vais y arriver, j’apprivoiserai cet alphabet, je comprendrai les mots,
je construirais des phrases. Rien ne m’arrêtera. Je n’oublierai jamais, j’ai toute la vie pour retourner dans mon pays
mais en attendant je vais apprendre à vivre ici. Je vais construire ma vie d’après.

QUESTION 1

Selon toi, l’histoire que tu viens de lire est-elle vraisemblable ?

ENTOURE la bonne réponse : OUI - NON

JUSTIFIE ta réponse par un argument personnel.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

16
QUESTION 2

Qui est le narrateur de ce récit ? Est-ce un garçon ou une fille ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

CITE un élément du texte qui t’a permis de répondre à cette question.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

QUESTION 3

Les événements suivants ne sont pas racontés dans l’ordre chronologique.

REPLACE, par ordre chronologique, le numéro des différentes actions proposées dans la ligne du
temps ci-dessous.

1. Arrivée et installation dans un campement.


2. Traversée sur un ferry jusqu’à une autre terre.
3. Souvenir des moments heureux de sa vie d’avant.
4. Traversée de la ville sinistrée par les combats.
5. Volonté de se reconstruire et espoir d’une vie meilleure.
6. Sortie de leur refuge.
7. Prise de contact avec ses nouveaux condisciples et son enseignante.

……………… ……………… 3 ……………… ……………… ……………… ………………

QUESTION 4

« Papa tournait en rond, il discutait avec les hommes du campement, longtemps, et c’étaient d’inter-
minables conciliabules avec Maman, quand il croyait que je dormais. »

D’après le contexte, quel mot pourrait remplacer le mot « conciliabules » ?

ENTOURE la bonne proposition.

a) Propositions
b) Disputes bruyantes
c) Conversations discrètes
d) Négociations

17
QUESTION 5

Des élèves qui ont lu ce récit ont exprimé les avis suivants :

a) Je pense que l’auteure veut nous sensibiliser aux dangers de la guerre.


b) Je pense que l’auteure souhaite nous montrer que les voyages forment la jeunesse.
c) Je pense que l’auteure veut nous montrer qu’avec de la volonté, on atteint ses objectifs.
d) Je pense que l’auteure veut faire voyager ses lecteurs.

ENTOURE la proposition qui te semble le mieux convenir à l’intention de l’auteure.

JUSTIFIE ton choix de manière personnelle en complétant la phrase ci-dessous.

J’ai choisi l’avis …………… parce que :

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

QUESTION 6

« Et nous voilà un soir à la porte d’un grand camp de toile. Nous attendîmes des heures, au milieu de
tant d’autres. Papa discuta longtemps avant que l’on nous laisse entrer. Nous pûmes enfin nous la-
ver, à l’eau tiède, frêle instant de bonheur où la mousse odorante de ce petit savon me rappela la vie
d’avant. »

A qui ou à quoi correspondent les anaphores soulignées ?

Nous : ………………………………………………………………

Autres : ………………………………………………………………

On : ………………………………………………………………

Où : ………………………………………………………………

Me : ………………………………………………………………

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DOSSIER INFORMATIF N°1.
DOCUMENT 1

19
20
DOCUMENT 2

21
DOCUMENT 3

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23
24
25
QUESTION 1

QUESTION 2

26
QUESTION 3

27
QUESTION 4

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DOSSIER INFORMATIF N°2.
DOCUMENT 1
L’école dans le monde

29
DOCUMENT 2
Sur les chemins de l’école – Le droit à l’éducation
Ces enfants vivent aux quatre coins du globe
mais partagent la même soif d’apprendre. Ils
ont compris que seule l’instruction leur per-
mettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela
que chaque jour, dans des paysages in-
croyables, ils se lancent dans un périple à
haut risque qui les conduira vers le savoir.
Jackson, 11 ans, vit au Kenya et parcourt ma-
tin et soir quinze kilomètres avec sa petite
sœur au milieu de la savane et des animaux
sauvages... Zahira, 12 ans, habite dans les
montagnes escarpées de l’Atlas marocain, et
c’est une journée de marche exténuante qui
l’attend pour rejoindre son internat avec ses
deux amies... Samuel, 13 ans, vit en Inde et
chaque jour, les quatre kilomètres qu’il doit
accomplir sont une épreuve parce qu’il n’a
pas l’usage de ses jambes. Ses deux jeunes
frères poussent pendant plus d’une heure
son fauteuil roulant bricolé jusqu’à l’école...
C’est sur un cheval que Carlos, 11 ans, tra-
verse les plaines de Patagonie sur plus de
dix-huit kilomètres. Emmenant sa petite
sœur avec lui, il accomplit cet exploit deux
fois par jour, quel que soit le temps…
Dès son titre, le film évoque la question de
l’accès à l’école. Et très vite, on comprend que le chemin est long et difficile pour y accéder. Jackson et sa
sœur doivent parcourir 15km tous les matins, Samuel et ses frères mettront 1h15 pour couvrir les 4km qui
les séparent de l’école, Zahira et ses amies effectuent tous les lundis un trajet de 22km à travers les mon-
tagnes de l’Atlas, tandis que Carlos et sa petite sœur feront à cheval les 18km nécessaires pour rejoindre
leur école. Le fait d’aller à l’école, de bénéficier d’une éducation semble être un fait acquis pour beaucoup
d’entre nous. Pourtant, Salomé ne pourrait jamais aller à l’école si son grand-frère Jackson n’était pas là
pour la protéger des animaux sauvages, mais aussi de tous les dangers qui peuvent guetter une fillette de
cet âge. Car dans beaucoup de pays, notamment les pays en guerre, le chemin de l’école reste dangereux
et beaucoup de parents préfèrent garder leurs enfants à la maison. D’ailleurs, à la fin du film, l’enseignant
de Jackson dit être heureux qu’il n’y ait « pas eu d’accident aujourd’hui ». De la même manière, Samuel ne
saurait faire seul le chemin sans l’aide de ses jeunes frères et de ses camarades de classe. D’autres raisons
expliquent que des millions d’enfants n’aillent pas à l’école. Par exemple, l’éducation n’est pas toujours gra-
tuite : il faut payer pour inscrire les enfants et quand une famille est pauvre, elle doit choisir quel enfant ira
à l’école tandis que les autres aideront aux champs, à la maison ou iront gagner quelques euros qui per-
mettront de nourrir la famille. Par ailleurs, que ce soit au Kenya, dans les montagnes de l’Atlas au Maroc, en
Inde ou en Argentine, les écoles sont bien souvent loin du domicile des enfants, les enseignants ne sont pas
toujours présents (imaginez Jackson et sa sœur arrivant à l’école et découvrant que le professeur est absent),
et aucun mode de transport scolaire n’est prévu. Les enfants doivent se débrouiller seuls et affronter chaque
jour mille et unes difficultés.

30
DOCUMENT 3

31
DOCUMENT 4

32
DOCUMENT 5
L’école à travers le monde
Les systèmes éducatifs sont très différents d’un pays à l’autre, et ce, même au sein de l’Europe. Que ce soit par
rapport à l’âge d’entrée à l’école, le programme scolaire, l’équipement ou encore les repas... Les disparités sont
parfois énormes selon l’endroit où l’on se trouve.
L’âge d’entrée
L’âge auquel on commence à l’école varie en fonction du pays. Par exemple, les petits anglais sont parmi les plus
jeunes d’Europe : ils doivent aller à l’école à partir du mois de Septembre qui suit leur 5ème anniversaire. Par contre,
en France, en Allemagne, au Danemark, aux Etats-Unis ou encore au Canada, l’école n’est obligatoire qu’à partir de 6
ans.
Le système éducatif
Les systèmes éducatifs sont également divers et variés de par le monde. Pour autant, des pratiques parfois totalement
opposées semblent bien fonctionner et donner de bons résultats.
Les écoles coréennes sont parmi les systèmes les plus ré-
ussis dans le monde car le pays est désormais alphabétisé à
100%. Cependant, la pression et la concurrence sont telles
que chaque élève doit impérativement travailler dur s’il
veut s’en sortir ou se démarquer. En Finlande, le système
fonctionne de manière totalement contraire. Le gouverne-
ment pense que les enfants apprennent bien plus en dehors
de l’école que dans la classe elle-même. C’est la raison pour
laquelle les périodes de cours sont relativement courtes. Ils
développent des compétences sociales, de la créativité et se
créent une identité propre à travers les différentes activités culturelles. De plus, en Finlande, le système compte
aussi sur les bonnes relations professeurs-élèves et le corps enseignant est généralement très hautement considéré.
En effet, la filière de l’enseignement est considérée comme prestigieuse.
Les technologies
La technologie utilisée dans certaines écoles à travers le monde, est aussi un point de comparaison important. De nos
jours il est impossible de passer à côté des médias sociaux ou des jeux informatiques. Au Kenya, par exemple, on utilise
les téléphones mobiles comme moyen d’apprentissage. Ainsi les élèves peuvent apprendre à distance et les profes-
seurs peuvent conserver une trace de ce qui a été fait.
L’équipement
Les fournitures scolaires varient beaucoup. En Allemagne, les enfants reçoivent un grand cartable carré de la part de
l’école quand ils commencent. Au Maroc, les enfants utilisent de petites ardoises avec de la craie pour écrire, ou
encore, des tableaux blancs et des marqueurs. Ils n’utilisent aucun stylo. Au Japon, les filles ont tendance à avoir
des cartables rouges et les garçons des cartables bleus. Un grand nombre de leurs fournitures scolaires est égale-
ment décoré avec des dessins animés ou de personnages de dessins animés. Et en France, les enfants utilisent plu-
sieurs cahiers dans leur première année et commencent déjà à utiliser des agendas ou cahier de texte, dès leur pre-
mier jour d’école.
Les repas
Enfin, les repas scolaires diffèrent également d’un endroit à un autre. Ainsi aux États-Unis les plateaux repas des
enfants ne sont pas très équilibrés, contenant des nuggets de poulet et des cookies en dessert. Alors qu’en Inde, ce
sont des spécialités locales qui leur sont cuisinées : riz blanc et légumes sautés et un dessert sucré fait à partir de
semoule.

33
DOCUMENT 6

DOCUMENT 7

La prolongation de l’obligation scolaire (1983)

En Belgique, la première loi sur l’obligation scolaire date de 1914. Elle concerne alors
tous les enfants âgés de 6 à 14 ans en mesure de suivre les cours ordinaires. Au cours
du XXe siècle, des projets de prolongation sont avancés périodiquement par des réfor-
mateurs scolaires ou des représentants politiques, mais il faut toutefois attendre la loi
du 29 juin 1983 pour que la fin de l’obligation scolaire soit avancée à 18 ans.

34
DOCUMENT 8
Qui sont ces enfants qui ne vont pas à l’école ?
Un enfant sur dix dans le monde ne va pas à l’école, soit 59 millions d’enfants. C’est pourtant un
droit fondamental pour chaque enfant, inscrit dans la Convention des droits de l’enfant.
Après une forte baisse, de 2000 à 2008, du nombre d’enfants déscolarisés (il est passé de plus de 100 mil-
lions à 60 millions pour la tranche des 6 à 11 ans), les chiffres ont fini par stagner. Chaque année, ce sont
ainsi des millions d’enfants qui se voient refuser leur droit à l’éducation.
Mais qui sont ces enfants ? D’où viennent-ils ? Que font-ils ? Qu’est-ce qui les caractérise ?
1. Tout d’abord, leur origine. La moitié d’entre eux, soit près de 30 millions, vit en Afrique subsaharienne.
C’est énorme, mais un rapport de 2015 de la Banque mondiale se veut optimiste : les inégalités se rédui-
sent. En effet, les guerres dans cette région sont de moins en moins nombreuses. La scolarisation des en-
fants a donc pu être relancée.
2. Leur activité ensuite. Parmi les enfants non scolarisés, 168 millions
sont déjà travailleurs, ouvriers. Soit près d’1 enfant sur 10 dans le
monde ! Ils travaillent surtout pour aider financièrement leurs pa-
rents et subvenir aux besoins de leur famille. Les régions les plus
concernées par ce phénomène sont l’Asie-Pacifique, l’Afrique sub-
saharienne et l’Amérique latine.
3. Leur santé explique également parfois leur non-scolarisation. Ils
peuvent en effet être handicapés. Dans le monde, ce seraient en ef-
fet 150 millions d’enfants qui vivraient avec un handicap. Malheu-
reusement, il est très compliqué d’obtenir des données fiables. Dans
une interview publiée par Le Monde, la directrice de l’Unicef au
Vietnam nous explique pourquoi : « Les enfants handicapés n’en-
trent pas dans les statistiques, ils n’apparaissent pas, ne comptent
pas, surtout dans les pays pauvres. » Elle ajoute : « La réalité montre
que les enfants vivant dans la pauvreté sont parmi ceux qui sont le plus souvent privés d’éducation et de
soins de santé. »
4. La situation politique de leur pays. selon l’Unicef, 230 millions d’enfants vivent dans des pays ou des
zones qui connaissent des conflits armés et 15 millions d’entre eux sont directement affectés par les com-
bats. Parmi les pays concernés, on retrouve la Syrie, la République centrafricaine, l’Irak, l’Ukraine ou Gaza,
pour ne citer qu’eux.

Dans ces pays, les enfants sont impliqués dans les conflits de diverses façons : réfugiés, déplacés, enfants
soldats, ... On estime par exemple à 250 000 le nombre d’enfants soldats dans le monde.

Le soir.be – 2016-02-08

35
QUESTION 1

Quelles sont les raisons qui privent les adolescents d’un accès à la scolarité ?

Quel(s) document(s) te fourni(ssen)t les réponses ?

Raisons :

• ………………………………………………………………………………………………………………………………………………

• ………………………………………………………………………………………………………………………………………………

• ………………………………………………………………………………………………………………………………………………

• ………………………………………………………………………………………………………………………………………………

• ………………………………………………………………………………………………………………………………………………

• ………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Document(s) n° : …………………………………………………………………………………………………………………………

QUESTION 2

D’après les informations contenues dans le dossier informatif, les affirmations suivantes sont-elles
vraies ou fausses ?

COCHE la proposition adéquate.

PRÉCISE le numéro du document qui te permet de répondre.

Affirmation 1

Afin de s’isoler des zones de combats, les élèves du Bangladesh ont cours sur des bateaux.

 Vraie  Fausse Document n° : ………………

Affirmation 2

Les enfants qui vont à l’école auront davantage de chances de pouvoir exercer un métier qui leur
permettra de vivre décemment.

 Vraie  Fausse Document n° : ………………

Affirmation 3

En 1914, une loi belge oblige les enfants de 6 à 18 ans à fréquenter l’école.

 Vraie  Fausse Document n° : ………………

36
Affirmation 4

Le système finlandais préconise un apprentissage à l’extérieur de la classe.

 Vraie  Fausse Document n° : ………………

Affirmation 5

En Belgique, les garçons et les filles ont le même accès à l’éducation.

 Vraie  Fausse Document n° : ………………

QUESTION 3

Le document 5 présente les progrès en matière d’éducation dans diverses parties du monde. Quel
autre document fait état des mêmes constats ?

Document n° : …………………

QUESTION 4

En te servant du document 2, PRÉCISE sur la carte ci-dessous le nom des enfants qui , régulière-
ment, se lancent dans un périple à haut risque afin de rejoindre leur école.

37
ÉCOUTE.
QUESTION 1

Sous quel statut vit actuellement Adam ?


ENTOURE la bonne proposition.

a) Sans-papier b) Réfugié c) Étudiant

QUESTION 2

COMPLÈTE le registre de fréquentation scolaire d’Adam.

Années scolaires Pays

1ère, 2e, 3e Maternelles …………………………………………………………………….

1ère Primaire …………………………………………………………………….

2e Primaire et années suivantes …………………………………………………………………….

QUESTION 3

Adam et sa famille ont fréquenté deux centres. Quel est l’élément qui leur a permis de quitter le
deuxième centre cité dans l’interview ? FORMULE une réponse.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

QUESTION 4

Quelle est la vision d’Adam au sujet de l’école actuellement ? COMPLÈTE les phrases suivantes.

• Selon Adam, l’école est…

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

• Selon Adam, l’école est…

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

• Selon Adam, l’école est…

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

38
MAÎTRISE DES OUTILS LIÉS À LA TÂCHE D’ÉCRITURE.

QUESTION 1

Dans les phrases suivantes, SOULIGNE les anaphores mal utilisées et CORRIGE-les.

Pour rappel, une anaphore est un mot ou un groupe de mots qui remplace une information, une
idée qui a déjà été exprimée précédemment

a) Au Ghana, le matériel de classe est rudimentaire. Elle se compose d’un tableau noir et de
bancs en bois.

Correction : ………………………………………………………………………………………………………………………………………...

b) L’accès à l’éducation est un objectif majeur pour les Nations Unies. Parviendront-ils à at-
teindre leur objectif ?

Correction : ………………………………………………………………………………………………………………………………………...

c) Une école que je pourrais m’épanouir me réjouirait.

Correction : ………………………………………………………………………………………………………………………………………...

d) Les écoliers des régions rurales ont des difficultés car elles parlent à peine l’anglais.

Correction : ………………………………………………………………………………………………………………………………………...

e) Lorsqu’une personne fuit son pays, il doit bien souvent laisser derrière lui de nombreux élé-
ments auxquelles il est attaché.

Correction : ………………………………………………………………………………………………………………………………………...

QUESTION 2

Les phrases suivantes comportent des erreurs. Les croix précisent le nombre d’erreurs à retrouver
dans chaque phrase. RETROUVE les erreurs commises et RECOPIE la phrase corrigée.

a) Pour garantir notre sécurité, nous avons dû nous abrité dans la cave. X

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

b) Je n’avais plus aucune nouvelle de mes amis... Certains était peut-être cachés
comme moi ou pire, mort. XX

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

39
c) Lorsque nous sommes parti, nous avons tous abandonné. Toute notre vie tenait
dans deux sacs a dos. XXX

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

d) Pied, train, bateau, nous avons utilisé de nombreux mode de transport pour re-
joindre notre nouvelle terre d’accueil, la france. XXX

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

e) Une nouvelle vie s’offrais à moi, je n’oublierais jamais mon ancienne vie mais j’ai
XXXX
au fond de moi cet volonté évidente d’y arrivé.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

RÉDIGER UN TEXTE ARGUMENTATIF.


Argumenter, c’est défendre son avis à l’aide d’arguments afin de convaincre.

Si tu dois repérer les arguments et leur développement dans un texte, voici quelques indices…
• Un argument est une phrase courte.
• Un argument présente une seule idée.
• Un argument est développé, appuyé par une explication plus longue.
• Un argument est utilisé pour défendre une opinion.
• Un argument est généralement placé en début de paragraphe.

Si tu dois rédiger un texte argumentatif…


Dans un premier temps, fais l’inventaire de tes idées au brouillon. Ensuite, respecte le schéma suivant :

1. Informe ton lecteur du sujet abordé (le thème).


2. Énonce clairement ton idée principale (la thèse).
3. Soutiens cette idée à l’aide de tes arguments.
4. Développe ces arguments à l’aide d’explications, d’exemples.
5. Utilise la structure en paragraphes (1 paragraphe = 1 argument et son développement).
6. Utilise des organisateurs textuels.
7. Rédige une conclusion qui reprend ton avis émis précédemment.

40
QUESTION 3

Voici un texte argumentatif. REPLACE les différentes partie de ce texte dans le bon ordre.
PRÉCISE tes réponses dans le tableau de la page suivante.

Éléments Numéro

Titre ……………….

Présentation du sujet ……………….

Arguments ……………….

Conclusion ……………….

41
QUESTION 4

Dans les phrases suivantes, REMPLACE les connecteurs textuels par d’autres connecteurs en con-
servant la nuance (temps, cause, …).

a) Le port de l’uniforme est obligatoire en Angleterre pour (…………………………) que les élèves
puissent s’identifier à leur école.

b) Parce que (…………………………) 59 millions d’enfants ne vont pas à l’école, l’Unicef tire la son-
nette d’alarme.

c) Le héros du récit Figures a perdu un de ses sacs quand (…………………………) il est monté sur le
bateau.

d) On pense que l’école est obligatoire dès l’âge de 2,5 ans en Belgique mais (…………………………)
c’est faux !

QUESTION 5

Lis le texte ci-dessous et coche une suite cohérente.

Aujourd'hui, Pauline passe la journée à la mer avec ses parents. Ils sont descendus sur la plage et là, Pauline doit
jouer toute seule parce que sa maman et son papa passent leur temps à dormir. Elle a creusé un trou, puis elle a
construit un château de sable avec son seau et sa pelle. Elle a aussi ramassé des coquillages. Maintenant, elle com-
mence vraiment à s'ennuyer...

 Fâchée contre ses parents, elle partit se promener sans trop s’éloigner mais bien décidée à rencontrer
un autre enfant pour jouer avec elle.

42
 Elle s’approche alors du baobab le plus haut, grimpe au sommet et, à l’aide de ses jumelles, observe la
savane.

 Soudain, j’aperçois un petit garçon affolé qui court après un ballon poussé par le vent. Chaque fois qu’il
est sur le point de l’attraper, une nouvelle rafale de vent le pousse plus loin. Je décide alors de l’aider.

 Elle avait ôté ses habits et les avait déposés près de ses parents endormis. Elle avait enfilé son maillot
de bain à pois tout neuf. Elle était partie se baigner seule.

 Elle s’allonge sur sa serviette et s’endort. Elle rêve d’un soleil couchant, très rouge, qui descend douce-
ment, doucement dans la mer et disparaît derrière l’horizon.

QUESTION 6

Lis le texte ci-dessous et coche une suite cohérente.

Je venais de visiter le rez-de-chaussée, je passai au premier. La demeure me paraissait fort belle, inquiétante toutefois
avec ses pièces peintes en blanc défraichi, toutes si hautes de plafond, désertes, abandonnées depuis des années cer-
tainement. C'est en arrivant au premier étage que l'inquiétude tourna au malaise. Je m'arrêtai au seuil de cette
chambre particulièrement vaste, je vis la cheminée, la glace, le parquet et les murs nus... Une chambre vide, comme
toutes les autres, mais sur la cheminée deux candélabres montaient la garde avec des gestes qui semblaient mimer
une singulière détresse. J'avançai vers cette cheminée, je vis mon visage avancer dans le grand miroir, soudain mes
traits parurent s'effondrer. Je m'arrêtai. Dans ce miroir, il y avait le reflet des deux candélabres, le reflet des quatre
murs, de toute la pièce comme elle existait réellement, mais il y avait autre chose... Au centre de la pièce reflétée
dans le miroir il y avait un homme qui était assis sur une chaise de bois, les mains jointes. Il semblait attendre, il ne
bougeait pas, mais il vivait, car il dut m'entendre, alors il se redressa légèrement et, sans aucune expression, il me
dévisagea. L’effroi s’empara de tout mon être.

 L’homme se leva, s’avança vers moi et tendit sa main droite comme s’il fallait que je la lui serre. Ce que je fis
d’ailleurs. C’était presque instinctif. L’homme me tira vers lui et je me sentis soudain comme dans un étau qui se
resserrait puis, presque immédiatement, je respirai à nouveau. Le temps de reprendre mes esprits, je ne pus que
me rendre à l’évidence : j’y étais, j’étais dans le miroir. Agité et complètement perturbé, je cherchai l’homme qui
était à l’origine de cette situation. Et il était là, à l’extérieur du miroir. Il me regarda avec un sourire sournois avant
de tourner le dos et de quitter la pièce.

 C’était lui alors le locataire de cette demeure. Intrigué par cette mystérieuse rencontre, je m’approchai de
l’homme bien décidé à faire plus ample connaissance. Plus je m’avançais, plus l’homme se redressait dans l’optique
de venir à ma rencontre. Il se leva, se dirigea vers moi et sortit de son miroir. Ça devait faire un bail qu’il attendait
ça, le pauvre. Une fois face à moi, il me raconta son histoire et il me dit que nous aurions pu devenir ami car cela
faisait longtemps qu’il était seul. Jamais je n’aurais cru me faire un nouvel ami en visitant cette maison.

 Je n’ai jamais eu un caractère intrépide. Cette maison, je ne la sentais pas. En tout cas, je n’étais plus aussi
emballé qu’au moment où j’ai lu l’annonce. Je me suis avancé vers le miroir, je devais avoir la conscience tranquille
: avais-je la berlue ou y avait-il vraiment un homme dans ce miroir. Après quelques pas, l’homme s’est mis à bouger.
C’était évident que cette maison n’était pas nette. Le visiteur a alors pris la fuite pour ne plus jamais revenir. L’homme
du miroir, quand à lui, s’est rassis sur sa chaise, bien décidé à ne jamais accepté un nouveau locataire dans sa
maison.

43
IV. DERNIERS CONSEILS.
Te voilà arrivé au terme de ton entraînement… Personnellement, comment te sens-tu ?
Coche la (les) réponse(s) qui te caractérisent le mieux.
 serein
 stressé
 calme
 inquiet
 confiant
 rassuré
 anxieux
 motivé
 dépassé

Alors, qu’est-ce que ça donne jusqu’à présent ?


➢ Es-tu satisfait.e de ton travail ?
➢ Est-ce qu’il y a des questions qui t’ont posé problème et auxquelles tu n’as pas su répondre ?
➢ Est-ce qu’il y a des consignes que tu n’as pas comprises à la première lecture mais que tu as
comprises par la suite ? Comment as-tu fait ?
➢ Est-ce qu’il y a des consignes que tu considères comme faciles ?
➢ Est-ce qu’il y a des erreurs que tu considères comme « bêtes » ? Pourquoi ?
➢ Qu’est-ce que tu comptes garder et changer dans ta méthode de travail ?

Que tu sois anxieux(se) ou, au contraire, confiant(e), voici quelques pistes qui pourraient t’être utiles pour la réussite
de tes CE1D.

DU POINT DE VUE PERSONNEL…


• Aie un sommeil de bonne durée et de bonne qualité. Tu ne pourras bien te concentrer et réfléchir qu’en étant
suffisamment reposé.
• Alimente-toi et hydrate-toi correctement.
• Fixe-toi des objectifs précis et réalisables.
• N’abandonne pas un travail, un exercice avant que celui-ci ne soit achevé.
• Confiance et persévérance seront les deux maîtres-mots de ta réussite !

DU POINT DE VUE SCOLAIRE…


• Organise ton espace de travail.
• Réalise un planning.
• Stimule ta mémoire.
• Rédige des fiches, des aide-mémoires.
• Limite toutes les distractions.
• Prépare le matériel nécessaire à la passation de l’épreuve la veille de celle-ci.

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