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Hydrostatique

Dr. AMMARI Abdelhadi


Maitre de Conférences
ENSH. Blida. Algérie
Introduction
L’hydrostatique est l’étude de l’eau au
repos, on s’intéressera dans cette partie à
l’étude des forces de poussées sur les parois
plane et courbées, leurs valeurs, directions et
points d’application, ensuite on verra la
flottabilité et à la fin l’équilibre relatif, qui met
en évidence le comportement d’un liquide au
repos soumis à une accélération rectiligne ou
un mouvement rotationnel.
Hydraulique Générale
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I. Pressions et poussées Hydrostatiques
Pression :
Définition de la notion de pression :
La pression est définie comme étant une force exercée
par unité de surface.
Propriété de la pression en un point (fluidité parfaite) :
Soit un repère arbitraire AX, AY, AZ.
On coupe ce dernier par un plan BDC infiniment proche
de A. Z
D

A C Y

B
X
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• Posons :
• Aire BCD= dw.
• Aire ACD= dwx= dwcos(α).
• Aire BDA= dwy= dwcos(β).
• Aire CAB = dwz = dwcos(γ).
dP, dPx,dPy,dPz sont normales aux faces du
tétraèdre sur lesquelles elles s’appliquent.
Suivant le principe d’Alembert, l’élément ABCD est
en équilibre sous l’action des forces suivantes :
• Les forces de pression.
• Le poids.
• Les forces d’inertie s’il y a mouvement.
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• Le poids est négligeable devant la pression, et
puisqu’il n’ y a pas de mouvement relatifs,
donc les seules forces présentes.
• Sur l’axe AX : -dPdwcos(α)+dwxdPx=0 , ou
Pdwcos(α)=Pxdwx , donc : P=Px.
• De même pour AY et AZ : P=Py et P=Pz
• Rapprochons infiniment le plan BCD du point
A, en le maintenant parallèle à lui-même
jusqu’à ce qu’il contient A, Les pressions Px,
Py , Pz et P sont égales entres elles, et elle
deviennent les pression au point A dans
quatre directions arbitraires.
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La pression hydrostatique en un point ne dépend
pas de la direction mais seulement de la position
du point , donc la pression est une entité scalaire
non vectorielle. Hydraulique Générale
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Théorème de Pascal :
Dans un liquide de fluidité parfaite, en équilibre
ou en mouvement, la pression en un point est la
même dans toutes les directions autour de ce
point .
N.B : La pression est une grandeur scalaire, elle ne
dépend que de la position du point et non de
l’orientation.

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Le théorème de pascal est le théorème de
base de l’hydrostatique, des presses
hydrauliques …etc

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2- Equation générale de l’hydrostatique
Soit un parallélépipède fluide représenté dans
un repère OX,OY ,OZ. Les arrêtes du
parallélépipède sont : dx, dy, dz.
Z
A B

E F
D C

H G
O
Y
X

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La masse du parallélipipéde est
m = ρdxdydz
ρ: est la masse volumique du fluide.
Les forces qui agissent sur cet élément sont :
- Les forces extérieures.
-Les forces intérieures (forces de pression).
Pour que cet élément soit en équilibre il faut
que la somme des forces suivant toutes les
directions soit nulle :

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a- Forces extérieures :
Soit FX,FY,FZ les composantes par unité de
masse des forces extérieures suivant
OX,OY,OZ.
Soit la résultante des forces extérieures, qui a
une unité d’accélération :

 ρFX dxdydz 
r  
mF =  ρFY dxdydz 
 ρF dxdydz 
 Z 

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b- Forces de pression :
La somme des forces de pression exercées
suivant OX est égale à la somme des forces de
pression exercées sur la face perpendiculaire à
OX, soit ABCD et EFGH.
Soit P la pression exercée en A, dx est la
distance entre A et E, donc la pression en E
sera: P + ∂P dx
∂x
La somme algébrique de ces deux pressions est
donc : 
P −P +
∂P 
dx  = −
∂P
dx
 ∂x  ∂x

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∂P
La force de pression serait : −
∂x
dxdydz

∂P
On trouve de même pour l’axe OY :− ∂y
dydxdz

∂P
Et pour OZ : − dzdydx
∂z
La condition d’équilibre suivant OX s’écrit :
∂P
ρFX dxdydz − dxdydz = 0
∂x

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 1 ∂P 
 FX = ρ ∂x 
 
 1 ∂P  r 1 r
 FY =   F = gradP
 ρ ∂y  ρ
 1 ∂P  1
 FZ =  dP = FX dx + FY dy + FZ dz
 ρ ∂z  ρ

C’est l’équation fondamentale de la statique des


fluides.
Pour une surface équipotentiel, ou surface
d’égale niveaux ou d’égale pression :

dP = 0  F X dx + F Y dy + F Z dz = 0

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Principe de Pascal
Fonctionnement d’une presse
Hydraulique
https://www.youtube.com/watch?v=JxJUPD-
Ajnc

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3- Cas d’un fluide incompressible soumis à la
seule action de la pesanteur (Equation de
Bernoulli):
Soit un repère OXYZ de manière à ce que OZ soit
verticale et positif vers le haut.
Fx=0, Fy=0 et Fz=-g , (g) est l’accélération de la gravité.
En remplaçant les composantes de la force dans
l’équation fondamentale de la statique , on trouve :
dP = 0  F X dx + FY dy + F Z dz = 0
− gdz = 0
dz = 0  Z = const
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Donc pour un fluide soumis à la seule action
de la pesanteur, les surfaces d’égale pression
sont horizontales.
Pour un fluide incompressible de fluidité
parfaite l’intégral de l’équation fondamentale
de la statique donne :
P + ϖ z = P *

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P Patm Pm Patm
= + = +h
ϖ ϖ ϖ ϖ
P : pression absolue (totale)
Pm : Pression manométrique.
Patm : Pression atmosphérique

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4- Unités de la pression:
La pression est homogène au quotient d’une force par unité de
surface, son équation aux dimensions est : MLT = ML T−2
−1 −2

Les unités usuelles de la pression sont :


- Le bar : Kgf/cm²=10 mce
- Le pascal : N/m²
- Le barye : dyne/cm²
- L’atmosphère : 1 atm=1,0134 bar
- Psi : Pound /inch²= lb/inch²
- mce : mètre colonne d’eau = 1*9.81*1000=9810 N/m²=0.1 bar
NB: La pression atmosphérique au niveau de la mer aux
conditions normales est :
Patm= 1 atmosphére=1,010340 bar = 101340 Pa = 760
mmHg=10,33 mce (metre colone d’eau)

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5- Mesure de la pression :
a- Manomètre:
La mesure de la pression se fait par le manomètre
pour les pressions relatives (manométriques)
positives (pression absolue au dessus de la
pression atmosphérique), et par le acoumètre
pour les pressions relatives négatives (pressions
vacuomètriques).
La photo montre un dispositif
D’étalonnage d’un manomètre
Type Bourdon.

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B- Le piézomètre :
Le piézomètre est l’instrument de mesure de
la pression le plus simple, c’est un tube
raccordé au point ou on veut déterminer la
pression, celle-ci n’est autre que la hauteur
d’eau qui monte dans ce tube.
Le piézomètre est souvent
vertical, la pression en L
h
un point est équivalente α
à : P = ϖh
Si le piézomètre est incliné :
P = ϖh = ϖL sin(α )
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C- Piézomètre en U :
Il consiste en un tube en U dont une extrémité
est raccordée au point de mesure et l’autre à
l’aire libre, le tube contient soit du mercure ou
autre liquide plus dense que le fluide dont la
pression est à mesurer pour la mesure des
pression manométriques, ou contient un liquide
plus léger (moins dense que le liquide dont on
veut mesurer la pression) pour le cas des
mesures de la pression vacuomètrique.

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ρ2
ρ1
ρ1

A
A h2 h1
h1 h2

ρ2

P A = ρ 2 gh 2 − ρ 1 gh 1
Pour une pression manométrique (1er
cas) :
P = −(ρ 2 gh2 + ρ1 gh1 )
Pour une pression vacuométrique (2em cas) : A
N.B : Le plan horizontale, qui passe par un seul liquide continu, est
un plan d’égale pression (ou isobare, isopiéze…etc).

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c- Manomètre différentiel :
C’est un tube raccordé entre deux point où en
veut déterminer la différence de pression ou
hauteur piézométrique, il peut être à un seul
liquide avec valve d’entrer d’air, ou à deux
liquides.
P A − ρ 1 gh 1 = P B − ρ 1 gh 2 − ρ 2 gh

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6- Pression exercée par un liquide au repos sur
une surface solide :
6-1- Définitions :
Force de poussée hydrostatique :
Cette force est définie comme étant la force de
pression exercée par un liquide au repos sur
une surface de contacte, cette force est
toujours normale à la surface.
Centre de poussée :
C’est le point d’application de la résultante de la
force de poussée sur la surface de contact.
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6-2- Cas d’une plaque plane verticale immergée dans
un liquide :
Soit une plaque plane AB immergée dans un liquide de
poids volumique ϖ

b
h A
hG
hC

dh
G
CP
F
B
G est le centre de gravité de la plaque et CP le centre
de poussée.

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6-2-Force de poussée hydrostatique :
Soit un élément de surface de la plaque « dh », la pression qui
s’exerce sur cet élément est : P = ϖh
La surface de l’élément est : dS = bdh
La force de poussée exercée sur l’élément sera : dF = PdS = ϖbhdh
Donc la force de poussée totale sur la plaque sera :
F =  ϖ hbdh =  ϖ hdS = ϖ  hdS
 hdS : : est le moment statique de la surface par rapport à la
surface libre.
 hdS = hG S
F = ϖhG S
Donc :

• hG : est la profondeur du centre de gravité de la plaque.


• S : la surface de la plaque.
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Exemple
Déterminer la force de poussée sur une plaque
plane (figure ci après).
F = ϖhG S = 9.81*1000 * 0.6 * 0.5 * 0.5
F = 1.471kN 0.5m

0.6m

0.5m

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6-3- Cas d’une plaque incliné :
Soit une plaque de forme quelconque immergée
et inclinée d’un angle θ.
O
θ
hC hG h

G
CP
YG
dY
YC

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P = ϖh
dF = PbdY = ϖhbdY
h = Y sin(θ )
 dF = ϖb sin(θ )YdY
 F = ϖ  sin(θ )YbdY = ϖ sin(θ )  YdS
bdy = dS

 YdS = Y G S

F = ϖ sin(θ )YG S hG = YG sin(θ )

 F = ϖhG S
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Centre de poussée :
La force de poussée exercée sur un élément dY :
dF = ϖhbdY = ϖY sin(θ )dS
Le moment de la force par rapport à l’axe « O ».
dM = dFY = ϖY ² sin(θ )dS
 M =  ϖ sin(θ )Y ² dS = ϖ sin(θ )  Y ² dS = ϖ sin(θ ) I 0

M = FYC = ϖ sin(θ ) I 0
 ϖYG sin(θ ) SYC = ϖ sin(θ ) I 0
I0 I
 YC = = G + YG
YG S YG S
hC hG I G sin ²(θ )
YC = , YG = hC = + hG
sin(θ ) sin(θ ) hG S
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Cas d’une surface courbée :
Soit une surface courbée totalement immergée :

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La surface élémentaire « dS » est situé à une
profondeur de « h », la pression qui s’ y exerce
est: P = ϖh
Donc la force élémentaire sera : dF = ϖhdS  F = ϖhdS
La dernière intégrale n’est pas possible dans
tous les cas, car la force F change de direction
(θ) sur la paroi, ce problème peut être
dépassé par l’adoption de deux composante
« dFx et dFy », suivant les deux axes X et Y.
dFy = dF sin(θ ) = ϖh sin(θ )dS
dFx = dF cos(θ ) = ϖh cos(θ )dS
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Fy =  dFy = ϖ  h sin(θ )dS

Fx =  dFx = ϖ  h cos(θ )dS


On remarque que : dS cos(θ) est la projection de la surface sur un
plan vertical.
Donc : Fx = ϖ  h cos(θ ) dS = ϖhG S

Où hG est la profondeur de la projection de la surface sur un plan


vertical.
Pour la deuxième composante : dS sin(θ) est la projection
horizontale de la surface courbée , d’où :  h sin(θ )dS est le volume
de liquide copris entre la surface courbée est le plan de la surface
libre, de ce fait ;
Fy est le poids du volume de liquide compris entre la paroi et la
surface libre.

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Méthode graphique de détermination de la force
et du centre de poussée :
1 1
F = ϖ h G S = ϖ hhb = ϖ bh ²
2 2
I 2
hC = hG + G = h
ShG 3
h
1
F = ϖ bh ²
2
ρgh
2
hC = h
3

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