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07/01/2024 20:58 Charles Michel, le président du Conseil européen, se replie sur la politique belge

INTERNATIONAL • UNION EUROPÉENNE

Charles Michel, le président du Conseil européen, se replie


sur la politique belge
L’ancien premier ministre conduira la liste du Mouvement réformateur (libéral) en Belgique pour
les élections européennes de juin. Il quittera ses actuelles fonctions au plus tard le 16 juillet.

(Bruxelles, bureau européen)


Par Virginie Malingre

Publié aujourd’hui à 17h35, modifié à 19h36 • Lecture 4 min.

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Jusqu’au bout, Charles Michel a tenté de trouver un poste qui lui donnerait des responsabilités
internationales, notamment, à l’automne 2023, en tentant de décrocher la présidence de la Banque
européenne d’investissement. Le président du Conseil européen, qui était le premier ministre de la
Belgique avant de prendre la tête de l’institution communautaire en décembre 2019, ne s’imaginait
pas faire son retour sur la scène politique belge. Mais, faute de porte de sortie, il lui a fallu revoir ses
ambitions à la baisse.

« J’ai décidé de me porter candidat aux élections européennes de juin 2024 », a-t-il annoncé, samedi
6 janvier, aux quotidiens Le Soir et La Libre Belgique, quelques jours après avoir fêté ses 48 ans.
Charles Michel mènera la liste du Mouvement réformateur (MR), le parti libéral francophone belge
dont il est issu, comme son père, Louis Michel, qui a été ministre des affaires étrangères, et son frère,
Mathieu Michel, actuellement secrétaire d’Etat fédéral à la digitalisation. « Quatre années après avoir
démarré mon mandat de dirigeant européen, c’est de ma responsabilité à la fois de rendre compte du
travail assumé ces dernières années, et de porter un projet pour l’avenir de l’Europe », explique-t-il.

« Cela veut donc dire que j’exerce ma fonction de président du Conseil européen jusqu’à ma prestation de
serment comme député européen, qui aura lieu le 16 juillet », précise Charles Michel, alors que son
mandat devait s’achever fin novembre et qu’il comptait rester en fonction jusqu’à la fin, assuraient
ses proches il y a encore quelques semaines.

Un bilan mitigé

En fonction des résultats des élections européennes, prévues du 6 au 9 juin, les chefs d’Etat et de
gouvernement européens devront décider qui seront les prochains présidents de la Commission, du
Conseil et du Parlement européen. Le remplacement de l’actuel secrétaire général de l’OTAN, Jens
Stoltenberg, prévu au 1er octobre, devrait également faire partie du grand marchandage qui
accompagne ces tractations.

« Fin juin-début juillet, il est prévu que le Conseil européen se réunisse et prenne des décisions,
notamment pour désigner mon successeur. Le Conseil européen aura à décider du moment de l’entrée
en fonction de mon successeur », précise Charles Michel. Les Vingt-Sept auront à cœur de le choisir
avant le départ de M. Michel pour Strabourg et de le faire entrer en fonction dès le 17 juillet.

Lire aussi : Les questions sur l’avenir incertain de Charles Michel lancent le « mercato »
européen

En effet, le règlement intérieur du Conseil prévoit qu’en cas de vacance, le poste revienne,
temporairement, au dirigeant du pays qui occupe la présidence tournante du conseil de l’Union
européenne (UE). En l’occurrence, au deuxième semestre, il s’agira de la Hongrie, dirigée par le
premier ministre ultranationaliste Viktor Orban. « Les Européens feront tout pour éviter qu’Orban soit,
même temporairement, le président du Conseil ! », assure un diplomate européen.
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