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Dossier : D :3014/11/2019/HB

REQUÊTE AUX FINS DE SAISINE DU TRIBUNAL DU TRAVAIL

Monsieur le Président

du Tribunal du Travail DE GAGNOA

Monsieur le Président,

1. Madame AKE Albertine Dominique épouse DANHO, née le 14 juin 1978 à Abidjan, de nationalité
ivoirienne, ex-caissière à la C.I.E. de Gagnoa, demeurant à OURAGAHIO quartier Laurent GBAGBO, BP
01 Ouragahio, Tél :

2. Madame KOYE Mireille Angeline épouse COULIBALY, née le 22 novembre 1978 à Divo, de
nationalité ivoirienne, ex-agent litige à la C.I.E., demeurant à Abidjan Yopougon SIDECI, 01 BP 1355
Abidjan 01, Tél :

Lesquelles requérantes font élection de domicile en leur propre demeure ainsi qu'indiqué ci-dessus,

ONT L'HONNEUR DE VOUS EXPOSER

1. Attendu que les dames DANHO et COULIBALY ont été embauchées respectivement pour la
première le 1er juin 2005 et la seconde le 1er août 2008 par la C.I.E. et étaient toutes les deux en
poste à Gagnoa en qualité de

Caissière.

2. Qu'en 2018, la dame COULIBALY a été muté à Divo pour occuper le poste d'agent litige à titre
d'avancement pour le travail bien accompli.

(Cf. Pièce n°1).

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3. Que contre toute attente, suite à un rapport de la direction financière et de contrôle de la C.I.E.
faisant état d'un détournement de fonds dans les caisses de l'agence départementale de ladite C.I.E.
de Gagnoa, qui portait sur la somme de deux cent douze millions cent soixante-dix-huit mille neuf
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cent vingt-six francs CFA (212.178.926 F/CFA), la direction de ladite agence a porté plainte contre le
comptable monsieur DAH Mambo Fulgence et les dames DANHO et COULIBALY.

4. Que suite à cette plainte la police criminelle de Gagnoa a interpellé les requérantes et mis en garde
à vue.

5. Que les conclusions de l'enquête préliminaire vues par le soit transmis n°02/PP-BAC-GAG du 22
janvier 2019 préconisaient qu':<< elles ont pris part activement dans cette malversation vue leur
relation étroite avec leur patron. Une vérification faite dans leurs différents portables nous apporte
la preuve de leurs implications. Mieux, Nous y avons découvert qu'il y entretenait une relation
amoureuse avec la nommée KOYE Mireille. Ce qui pourrait motiver celle-ci en vue de l'aider à
détourner l'argent de la compagnie >>

6. Que sur ces entrefaites une procédure pénale a été ouverte contre les requérantes et ledit
comptable en fuite, et elles ont été mises en détention préventive.

7. Que le Tribunal correctionnel saisi à la suite de l'instruction du dossier ait par jugement
correctionnel rendu le 10 mars 2020 déclara Dame AKE Albertine épouse DANHO et Dame KOYE
Mireille épouse Coulibaly coupable des faits d'abus de confiance, les condamnant ainsi à une peine
d'emprisonnement ferme de 10 ans et au paiement solidaire de la somme de 212.176.296 FCFA à
titre de dommage et intérêt en s'appuyant sur le rapport d'expertise.

8. Attendu que les requérantes ont relevé appel du jugement correctionnel, et la Cour d'Appel de
Daloa dans son arrêt rendu le 27 mai 2021, statuant en matière correctionnelle et en dernier ressort
a déclaré les prévenues KOYE Mireille épouse COULIBALY et AKE Albertine épouse DANHO recevable
en leur appel; les y dit fondées; infirmant par la même occasion le jugement attaqué, statuant à
nouveau, elle a déclaré <<KOYE Mireille épouse COULIBALY et AKE Albertine Dominique Edwige non
coupable; ordonné

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La mainlevée des mandats de dépôt décernés contre elles le 22 janvier 2019 et leur mise en liberté
immédiate si elles ne sont détenues pour autres causes ; et confirmé le jugement attaqué pour ses
autres dispositions ; mettant les dépens à la charge du Trésor Public (...)>>.

9. Que cette décision soit motivée par le fait que la cour d'appel, dans ses constatations a déduit qu'il
n'y avait aucune possibilité d'abus de confiance au motif que l'audit au cours duquel le
détournement fut relevé n'a démontré aucune faute professionnelle des prévenues dans leurs taches
ou missions.

10. Qu'après la signification dudit arrêt, la C.I.E. a formé un pourvoi en cassation contre ledit arrêt de
relaxe, et la Cour de cassation dans son arrêt rendu le 27 avril 2023 a purement et simplement rejeté
ledit pourvoi donnant ainsi force à l'arrêt de relaxe de la Cour d'Appel de Daloa.

11. Que les dames DANHO et COULIBALY munies de toutes ces décisions et en liberté parce que non
coupables des faits d'abus de confiance mis à leur charge, se sont rendues en juillet 2023 à l'agence
de la C.I.E. de Gagnoa pour déposer une lettre de demande de reprise de service.

12. Que c'est à cette occasion que la direction de cette agence leur a remis le 25 juillet 2023 une
lettre de licenciement en date du 10 septembre 2020 indiquant qu'elles sont licenciées pour faute
lourde fondée sur la condamnation d'abus de confiance prononcée par le Tribunal correctionnel de
Gagnoa.

13. Que partant les dames DANHO et COULIBALY ont saisi l'inspection du travail de Gagnoa qui a
convoqué ladite C.I.E. laquelle s'est refusée à toute conciliation et à tout paiement de droits de
rupture, estimant à tort que la faute lourde pesant sur les requérantes est privative de tous droits.

I- DE LA QUALIFICATION DU LICENCIEMENT

Attendu que le Directeur régional de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (C.I.E) située à Gagnoa ,
M . SAHIE NEAMIN JEROME , par sa Direction juridique ont effectué une lettre de licenciement en
date du 10 septembre 2020 à l’encontre des Dames COULIBALY ET DANHO, sans préalablement avoir
demandée des explications par voie écrite ou verbale auxdites concernées comme le prévoit les
textes en vigueur notamment l’article 17.5 du code du travail susmentionné : <<Préalablement à
toute sanction , le travailleur doit pouvoir s’expliquer , dans un délai de 72 heures à compter de la
réception de la demande d’explication soit par écrit, soit verbalement(…)>>.
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Qu’en se fondant sur la décision du tribunal correctionnel de Gagnoa en date du 10 mars 2020, la
C.I.E, basant son acte sur une condamnation pouvant encore faire objet de recours et que par l’effet
suspensif qui se dégage de l’interjection d’appel en date du même jour ( procès-verbal de déclaration
d’appel n° (acte N°42/20 du 10/03/2020) , ainsi que la présomption d’innocence qui y est attachée,
cette dernière ne pouvait agir contre les plaignantes et par conséquence s’est fourvoyée.

Qu’en outre suivant les aboutissants des procédures devant les différentes Cour, celle d’Appel de
Daloa en date du 27 mai 2021 et de Cassation d’Abidjan en date du 27 avril 2023 donnant faveur au
<< blanchiment >> des plaignantes, le motif évoqué pour le licenciement n’est plus valable, d’autant
plus que la faute pénale entrainant la faute lourde, à été jugée ne dépendant aucunement du fait des
plaignantes.

Que par ailleurs suivant les obligations du code du travail en son article 17.4 sommant en ces termes
l’employeur ayant décidé de licencier ses salariés, d’effectuer simultanément à la procédure de
notification des concernés, l’information à l’inspecteur du travail et des lois sociales du ressort par
voie écrite mentionnant les mentions et motif du licenciement. Qu’en l’occurrence la C.I.E, n’a pas
fait cette diligence recommandée jusqu’au moment de la demande de Dame COULIBALY et DANHO à
recouvrer leurs postes et être réintégrée dans leurs fonctions respectives

Qu’en prenant en compte aussi l’attitude de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité, qui dans sa gestion
de la notification a mise en disette les précautions légales prévues par l’article 14.5 : << En cas de
sanction décidée par l’employeur, celle-ci doit être notifiée dans le délai de quinze jours ouvrables
courant à partir de la date de réception des explications écrites (…)>>. En l’espèce, la matérialisation
de la lettre de demande d’explication n’existant pas, encore moins la procédure de demande
d’explication nécessaire, l’action n’est pas valable. Pire la lettre de licenciement émise à l’encontre
des Dames COULIBALY et DANHO en date du 10 septembre 2020, ne leur a été signifiée que le 25
juillet 2023, c’est-à-dire plus de 2 ans après la décision de licenciement.

Qu’en se fondant dans cette mouvance sur les termes de l’article 18.15 du code du travail :<< (…) les
licenciements effectués sans motif légitime ou en violation des dispositions de l’article 4 du présent
code ou les licenciements économiques collectifs sans respect de la procédure requise ci-dessus ou
pour faux motifs sont abusifs (…)>>

Qu’enfin à l’appui de tout ce qui précède, de bien vouloir donner droit à nos demandes en constatant
du licenciement abusif pour inexistence de motif.

II- DU BIEN FONDE DES RECLAMATIONS PECUNIAIRES DES REQUERANTES


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Le bien-fondé des réclamations pécuniaires ci-dessous s’apprécie au travers des faits et des
dispositions légales qui suivent :

A- DES DROITS LEGAUX

1- INDEMNITE DE PREAVIS

Attendu que les Dames COULIBALY ET DANHO, blanchies de toutes accusations donc exemptes de
toute faute lourde qui leurs ont été reprochée ;

Qu’elles n’aient pas reçu d’indemnité de préavis comme la commande l’article 18.7 du code du
travail ivoirien :<< Toute rupture de contrat à durée indéterminée, sans préavis ou sans que le délai
de préavis ait été intégralement observé, emporte obligation, pour la partie responsable, de verser à
l'autre une indemnité dont le montant correspond à la rémunération et aux avantages de toute
nature dont aurait bénéficié le travailleur durant le délai de préavis qui n'a pas été effectivement
respecté . Cependant, la rupture de contrat peut intervenir sans préavis en cas de faute lourde, sous
réserve de l'appréciation de la juridiction compétente, en ce qui concerne la gravité de la faute.>> ;

Que suivant le cas qui supposerais un non-paiement des indemnités de préavis, à savoir le
licenciement pour faute lourde dont la situation des plaignantes ne laisse entrevoir nullement cette
possibilité par motif des décisions de la cour d’appel de Daloa et celle de cassation d’Abidjan, les
plaignantes se sont vues molesté du droit au paiement de leurs indemnités de préavis ;

Qu’enfin en prenant en compte les indications du décret n° 96-200 du 07 Mars 1996 portant sur la
durée du préavis de rupture de contrat de travail respectivement en son article 1 al 2 : << la durée du
préavis visé à l’article 16.4 alinéa 1er du Code du Travail est fixée pour l’ensemble des travailleurs
comme suit ; (…) Travailleurs payés au mois et classés dans les cinq premières catégories :

 1 mois, jusqu’à 6 ans d’ancienneté dans l’entreprise ;

 2 mois, de 6 ans à 11 ans d’ancienneté dans l’entreprise ;

 3 mois, de 11 ans à 16 ans d’ancienneté dans l’entreprise ;

 4 mois, au-delà de 16 ans d’ancienneté dans l’entreprise (…)>>

Que par conséquent, les plaignantes demandent à ce tribunal de bien vouloir donner droit à leurs
réclamations.

2-INDEMNITE DE LICENCIEMENT

Attendu qu’en outre que les plaignantes, suite à un licenciement plus que douteux s’amarrant sur
une faute lourde qui n’existe plus aux vues des décisions de justices précédemment citées plus haut,
convient-il de déclarer que les plaignantes ne sont par conséquent plus sur le coup d’un licenciement
pour faute mais plutôt sur le coup d’un licenciement pour défaut de motif. A cet effet les dispositions
de l’article 3 du décret n°96-201 du 07 mars 1996 relatif à l’indemnité de licenciement préconisent
ceci : <<L’indemnité est représentée pour chaque année de présence accomplie dans l’entreprise par
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un pourcentage déterminé du salaire global mensuel des douze mois d’activité qui ont précédé la
date de licenciement. Le salaire global comprend toutes les prestations constituant une contrepartie
du travail à l’exclusion de celles présentant le caractère d’un remboursement de frais.

Le pourcentage est fixé en fonction de l’ancienneté du travailleur à :

 - 30 % jusqu’à la cinquième année comprise

 - 35 % pour la période allant de la sixième à la dixième année comprise

 - 40 % pour la période s’étendant au-delà de la dixième année.

Les fractions d’année arrondies au mois inférieur sont prises en considération pour le calcul de
l’indemnité de licenciement>>.

Et au demeurant des implications de l’article 18.16 du code du travail ivoirien arguant ces
affirmations :<< Dans tous les cas où la rupture du contrat n'est pas imputable au travailleur, y
compris celui de la force majeure, une indemnité de licenciement, fonction de la durée de service
continu dans l'entreprise, est acquise au travailleur ou à ses héritiers (…) >>, les plaignantes
sollicitent les sommes dues par l’interprétation des dispositions mises en exergue.

3-INDEMNITE DE CONGES DE 2018

Attendu que d’une part la durée légale du congé- payé est le nombre de jours de repos dont
bénéficie le salarié ; et que d’autres part, les dispositions de l’article 25. 1du code du travail ivoirien
qui préconise que : << Sauf disposition plus favorable des conventions collectives ou du contrat
individuel, le travailleur acquiert droit au congé payé, à la charge de l'employeur, à raison de 2,2
jours ouvrables par mois de service effectif.>> ;

Qu’en outre suivant les termes de l’article 25.2 nouveau du code du travail ivoirien : << sauf
dispositions plus favorable des conventions collectives ou du contrat individuel, la durée annuelle du
congé défini à l’article précédent est augmentée de :

- 1 jour ouvrable supplémentaire après 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise ;


- 2 jours ouvrables supplémentaires après 10 ans ;
- 3 jours ouvrables supplémentaires après 15 ans ;
- 5 jours ouvrables supplémentaires après 20 ans ;
- 7 jours ouvrables supplémentaires après 25 ans ;
- 8 jours ouvrables supplémentaires après 30 ans (…) >>

Qu’en prenant en compte que les Dames COULIBALY et DANHO, ont effectuée une année de travail
effective sans prendre les congés qui leurs auraient été dû ;

Qu’en outre Dame COULIBALY compte 14 ans 11 mois d’ancienneté et Dame DANHO, comptabilise
18 ans d’ancienneté, toutes deux au sein de la même compagnie ;

Qu’en s’appuyant sur les motifs et bases légales que le tribunal fasse droit à la demande.
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4-RAPPEL DE GRATIFICATION

Attendu que la gratification peut être définie comme une récompense, une somme d’argent
accordée en plus d’une rémunération convenue qui constitue en ce sens, en principe, une libéralité
dont l’employeur peut décider, en toute liberté, de l’opportunité du versement ainsi que du
montant. Cependant, dans la pratique, la gratification annuelle constitue un véritable accessoire du
salaire dont le paiement est dû, quel que soit le motif du licenciement de l’employé.

Que les implications de l’article 53 de la convention collective interprofessionnelles de 1977


énoncent ceci : <<Sous forme de prime ou de gratification, le travailleur percevra, en fin d'année, une
allocation dont le montant ne, pourra être inférieur aux 3/4 du salaire minimum conventionnel
mensuel de sa catégorie, Le travailleur engagé dans le courant de l'année, démissionnaire ou licencié
a droit à une part de cette allocation au prorata du temps de service effectué au cours de ladite
année. Les présentes dispositions ne peuvent être la cause de réduction des primes de fin d'année,
gratifications individuelles ou collectives acquises antérieurement à la date d'application de la
présente convention, étant entendu que l'allocation prévue au premier alinéa du présent article ne
saurait s'ajouter à ces avantages acquis. >>

Qu’en substance les Dames COULIBALY ET DANHO ont effectué 17 jours de service durant le mois de
janvier 2019 ;

Qu’elles n’ont pas pu percevoir en fin d’année la somme qui devaient leurs être reversée, du fait de
leur détention provisoire ;

Qu’elles vous demandent de donner droit à ce moyen qu’elles font valoir en accordant les sommes
issues des calculs présentées au bas des demandes (infra).

5-SALAIRE DE PRESENCE

Les plaignantes Dame COULIBALY et Dame DANHO, ont tout deux avant leurs interpellations
effectuées une période de de 17 jours dans le mois de janvier 2019. Elles ont ainsi pu se rendre au
service sans contraintes et accomplir les taches qui leurs ont été attribuée. Le salaire est la somme
allouée par l’employeur en contrepartie d’un travail effectué à son profit par un salarié. En ce sens,
elles pensent être en droit de recevoir les sommes énumérées ci-dessous.

B- LES DOMMAGES ET INTERETS


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Attendu que les plaignantes ont été incarcérées des suites d’une procédure intentée contre elle par
son ex employeur la C.I.E en date du vendredi 17 janvier 2019 ;

Que se basant sur une décision de justice notamment celle rendue par le tribunal correctionnel de
Gagnoa en date du 10 mars 2020, susceptible de voie de recours, la C.I.E a décidée d’effectuer un
licenciement pur et simple des plaignantes au motif d’une faute lourde ;

Que les plaignantes se sont vues retiré leurs postes à l’issue de ce licenciement sans réel motif

Que suite aux décisions des Cour d’appel de Daloa et de Cassation d’Abidjan, les plaignantes ont été
blanchies ;

Que la décision qui a été délivrée en date pour la Cour d’Appel du 27/05/2021, a reconnue le
comptable de la société en fuite responsable de cette action de détournement de fond.

Que de l’impatience à effectuer le licenciement, les Dames COULIBALY ET DANHO se retrouvent dans
une situation de chômage du fait manifeste des actions des dirigeants de la section départementale
de la C.I.E de Gagnoa ;

Que la rupture du contrat de travail n’émanant pas des plaignantes, et par conséquent de la C.I.E,
cette dernière s’est rendue coupable d’un impair dans la gestion de cette situation causant du tort
aux Dames COULIBALY et DANHO ;

Que se maintenant dans cette position, la C.I.E a consolidée la position de licenciement sans motif et
donc abusif vis-à-vis des plaignantes ;

Qu’en se fondant sur les dispositions de l’article 18.15 du code du travail ivoirien qui dispose : <<
Toute rupture abusive du contrat donne lieu à dommages-intérêts. Les licenciements effectués sans
motif légitime ou en violation des dispositions de l'article 4 du présent Code ou les licenciements
économiques collectifs, sans respect de la procédure requise ci-dessus ou pour faux motif, sont
abusifs. La juridiction compétente constate l'abus par une enquête sur les causes et les circonstances
de la rupture du contrat.>>, LA C.I.E, devra être condamnée au paiement des dommages et intérêts
dues aux plaignantes comme le commande la loi.
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III- CALCULS DES SOMMES DUES AUX DAMES COULIBALY ET DANHO

Dame COULIBALY :

Date d’entrée : 01/08/2008

Date de sortie : 25 /07/2023

Ancienneté : 14 ans 11 mois et 24 jours

Salaire de base : 247 292 Fcfa

Salaire brut : 511 575 Fcfa

A- DROIT LEGAUX

1- Indemnité de licenciement
 511 575 X 30% X05 …………………………………………………………………………………….. 767 362 Fcfa
 511 575 X35%X05 …………………………………………………………………………………………… 895 256 Fcfa
 511 575 X 40%X 4,98 ………………………………………………………………………………………. 1 019 057
Fcfa
 TOTAL DES SOMMES AU TITRE DE L’INDEMNITE DE LICENCIEMENT : …………….2 681 675
Fcfa

2- Indemnité de préavis (03 mois)


 511 575 X 03 ………………………………………………………………………………………………… 1 534 725
Fcfa

3- Indemnité de congés (01 ans 01 mois 07 jours)


 511 575 X 38/ 30 ……………………………………………………………………………………………… 647 995 Fcfa

4- Rappel de Gratification :
 (247 292 X 0,75 X1 / 12) X 17/ 30 …………………………………………………………………………. 9193 Fcfa

5- Salaire de présence :
 326 407 X 17/30 ………………………………………………………………………………………………. 184 964
Fcfa
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B- DOMMAGES ET INTERETS RECLAMES


 511 575 X 14 …………………………………………………………………………………………………… 7 162 050
Fcfa

TOTAL DES SOMMES : 12 220 167

Dame DANHO :

Date d’entrée : 01 /06 /2005

Date de sortie : 25 /07/ 2023

Ancienneté : 18 ans 01 mois et 24 jours

Salaire de base : 259 557 Fcfa

Salaire brut : 486 087 Fcfa

A- DROIT LEGAUX

1- Indemnité de licenciement
 486 087 X 30% X05…………………………………………………………………………………… 729 130 Fcfa
 486 087 X 35% 4. 90 ………………………………………………………………………………… 850 652 Fcfa
 486 087 X 40% X 8.15 ……………………………………………………………………………… 1 584 664 Fcfa
 TOTAL DES SOMMES AU TITRE DE L’INDEMNITE DE LICENCIEMENT : ……… 3 164 426 Fcfa

2- Indemnité de préavis (04 mois)


 486 087 X 04 ……………………………………………………………………………………………… 1 944 348 Fcfa

3- Indemnité de congé de 2018 (01 AN)


 486 087 X 35 /30 ………………………………………………………………………………………….567 101 Fcfa

4- Rappel de la gratification (17 JOURS)


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 (259 557 X 0,75 X 1/ 12) X 17/30 ……………………………………………………………………… 9103 Fcfa

5- Salaire de présence

(271 068 X 17/ 30) …………………………………………………………………………………………… 153 065 Fcfa

B- DOMMAGES ET INTERETS RECLAMES

486 075 X 18 …………………………………………………………………………………………………………. 8 749 566 Fcfa

TOTAL DES SOMMES RECLAMEE : 14 588 238 Fcfa

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