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75 Exercices Corrigés - Comptabilité Budgétaire... Wawacity - Autos
75 Exercices Corrigés - Comptabilité Budgétaire... Wawacity - Autos
75 professeur de finance et de
contrôle de gestion à NEOMA
JEAN-MARC LAGODA
VÉRONIQUE CHAUVEAU-AUSSOURD
75
COMPTABILITÉ BUDGÉTAIRE Business School, à l’Institut
COMPTABILITÉ
finance à UniLaSalle et pilote
niveau de difficulté ; les corrigés permettent d’expliquer la méthode
de formations continues.
de calcul et de comprendre, pas à pas, les étapes de construction
d’un budget complet et de mesurer à travers les différents exercices, le
niveau d’apports, mais également de complexité à prévoir dans la mise en
BUDGÉTAIRE
œuvre.
Tout y est développé et méthodiquement expliqué au travers de 5 parties :
• Les Budgets déterminants
• Les conséquences sur la trésorerie
• Les synthèses et analyses comptables
• Le calcul des écarts et le pilotage budgétaire
• S’entraîner à l’examen
Ce livre met donc l’étudiant en situation d’appliquer les principes et
les mécanismes fondamentaux de la comptabilité budgétaire et de 75 Exercices corrigés détaillés
vérifier leur bonne application. +
1 Cas de synthèse corrigé
J.-M. LAGODA
V. CHAUVEAU-AUSSOURD
Prix : 22,50 €
ISBN 978-2-297-18256-0
www.gualino.fr
JEAN-MARC LAGODA
professeur de finance et de contrôle de gestion à NEOMA Business School, à l’Institut
polytechnique UniLaSalle.
VÉRONIQUE CHAUVEAU-AUSSOURD
professeure de gestion et de finance à UniLaSalle et pilote de formations continues.
75
COMPTABILITÉ
BUDGÉTAIRE
LA COLLECTION TRAITE DE :
Partie 1
Les budgets déterminants
Partie 2
Les conséquences sur la trésorerie
Partie 3
Les synthèses et analyses comptables
Partie 4
Le calcul des écarts et le pilotage budgétaire
Partie 5
S’entraîner à l’examen
■ Indiquez quels paramètres devraient être considérés pour établir le budget des ventes
de l’an prochain (au moins trois).
C ORRIGÉ
Les paramètres principaux à considérer peuvent être classés selon les 4 P du marketing mix :
Produit, Place, Prix, Promotion.
Produit : position de chaque produit dans son cycle de vie, sa saisonnalité des ventes, son
taux de croissance du marché par segment.
Place : niveau de croissance et de concurrence par canal de distribution.
Prix : sensibilité Prix vs Volume.
Promotion : impacts quantitatifs des moyens mobilisés.
G
16 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
E XERCICE 2
Les contingences du budget des ventes
de l’entreprise CARIGNAN
C ORRIGÉ
Responsable
Propositions Responsable Qualité Manager Force de vente
Marketing
Logique de
Statistique Étude du marché Informations sur le terrain
construction
Volume
1 000 × 1,05 = 1 050 1 080 950
proposé
Au regard de cette synthèse, il apparaît que la présidente doit concilier ambition, réalisme et
croissance. Cela exclut donc la position trop en retrait du manager commercial. Le volume à
budgéter peut se situer entre 1 050 et 1 080 équipements dans la mesure où l’entreprise aura
préparé un plan d’attaque et les moyens associés pour contrer le concurrent asiatique.
G
18 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
E XERCICE 3
Les modèles statistiques de prévision des ventes
(droite de MAYER)
L’entreprise SACHY a enregistré, au cours des six dernières années, l’évolution suivante des
quantités vendues pour un de ses produits majeurs :
C ORRIGÉ
On commence par scinder la série de données en deux sous-séries à parts égales et on calcule
les moyennes des années et des quantités.
Sous-série 1
E XERCICE 4
Les modèles statistiques de prévision des ventes
(droite des moindres carrés)
■ Utilisons cette fois la méthode des moindres carrés pour prévoir le volume des ventes
pour l’année 7.
G
20 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
Cette méthode cherche à minimiser les écarts des différents points par rapport à une droite
de type linéaire Y = aX + b.
Avec Excel, on obtient un nuage de points sur lequel figure l’équation : ici Y = 90X + 640
avec son coefficient de détermination linéaire de Pearson, noté R2.
Ce coefficient doit prendre une valeur supérieure à 80 % pour que l’équation ait du sens
d’un point de vue statistique.
Dans notre cas, pour l’année 7 on pourra donc calculer des quantités s’élevant à :
(90 × 7) + 640 = 1 270
On remarquera que la valeur est différente de celle calculée précédemment. Avec la droite
de Mayer, nous avons considérablement simplifié les calculs en réduisant l’équation de la
droite linéaire à deux points alors que la méthode des moindres carrés prend en compte tous
les points historiques. En ce sens, cette dernière est préférable ; la méthode de Mayer étant
réservée aux progressions plus régulières.
En l’absence d’Excel, il sera nécessaire de calculer la covariance de X et Y et la variance de X
de manière à déterminer les valeurs de a et de b.
cov(X, Y) σXY 1 n
a= = b = y – ax cov(X, Y) = Σ (xi – x )(yi – y )
V(X) σX 2
n i=1
Thème 1 • Le budget des ventes
G
21
Quantités
720 840 930 980 1 040 1 220
vendues
Somme Moyennes
X 1 2 3 4 5 6 21 3,5
X au carré 1 4 9 16 25 36 91
Y au carré 518 400 705 600 864 900 960 400 1 081 600 1 488 400 5 619 300
X-Moyenne
– 2,5 – 1,5 – 0,5 0,5 1,5 2,5 0
de X
Y-Moyenne
– 235 – 115 – 25 25 85 265 0
de Y
(X-MX)
587,5 172,5 12,5 12,5 127,5 662,5 1 575
× (Y-MY)
Covariance 262,5
Variance
2,9167
de X
La covariance est calculée en divisant 1 575 par le nombre d’années (6) soit : 262,5 (somme
du produit des écarts à la moyenne divisée par le nombre d’années).
La variance de X est obtenue ainsi : (91 / 6) – (3,5 × 3,5) = 2,916 7 (somme des carrés moins
le carré de la moyenne).
Le coefficient de pente de la droite, soit « a », s’obtient en divisant la covariance par la
variance de X soit 262,5 / 2,916 7 = 90.
La valeur de « b » est la moyenne de Y diminuée de la moyenne de X multipliée par « a » soit
955 – (90 × 3,5) = 640.
G
22 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
■ Quel prix « idéal » peut-on déterminer à partir des résultats de l’enquête ? Détaillez les
étapes de calcul et représentez graphiquement la zone d’acceptabilité du prix.
Thème 1 • Le budget des ventes
G
23
C ORRIGÉ
L’écart de prix entre les pourcentages cumulés de réponses aux prix mini et prix maxi indique
la « zone d’acceptabilité du prix ». Le prix idéal se situe là où l’on constate la plus grande dif-
férence entre les pourcentages cumulés.
Ainsi, nous obtenons les résultats suivants pour le lancement du nouveau produit.
Tableau des résultats d’enquête :
Prix en euros % cumul mini % cumul maxi Différence
39,00 € 3% 5% – 2%
40,00 € 3% 15 % – 12 %
49,00 € 25 % 15 % 10 %
59,00 € 55 % 25 % 30 %
65,00 € 77 % 25 % 52 %
69,00 € 77 % 70 % 7%
70,00 € 95 % 85 % 10 %
79,00 € 95 % 85 % 10 %
89,00 € 95 % 95 % 0%
Le prix de vente et le volume des ventes sont souvent très liés : une baisse du prix de vente
entraine une augmentation des volumes vendus, et inversement.
La connaissance de l’élasticité « prix vs volume » permet de moduler les prix de vente de
façon à obtenir une plus grande part de marché.
Prenons l’exemple suivant où l’entreprise étudiée mesure sur deux périodes, l’évolution de
ses volumes de ventes conjointe à une évolution de ses prix de vente :
Thème 1 • Le budget des ventes
G
25
■ Quel est le taux d’élasticité de cette entreprise ? Si l’élasticité passe à une valeur de
– 2,5 l’année 2 et que le prix est de 85,50 €, quel devrait être le volume de ventes à
prévoir ?
C ORRIGÉ
Année 3 40 82 160 94
Année 4 45 94 140 89
Il semble qu’au cours d’une année les ventes fluctuent assez sensiblement.
C ORRIGÉ
On peut représenter, sous forme de courbe, les quantités vendues chaque année. Si ces
courbes se superposent ou sont parallèles, cela signifie que les ventes sont irrégulières,
chaque année, au même moment. Nous sommes en présence d’une saisonnalité comme le
montre le graphique.
Thème 1 • Le budget des ventes
G
27
Ainsi, la moyenne trimestrielle de l’année 1 est de (50 + 102 + 150 + 90) / 4 = 98.
La moyenne du trimestre 1 est de : (50 + 52 + 40 + 45 + 56) / 5 = 48,6.
La double moyenne est (98 + 101 + 94 + 92 + 105) / 5 = 98 ou s’obtient ainsi (48,6 + 98,4
+ 151,6 + 93,4) / 4.
Les coefficients saisonniers s’obtiennent en divisant la moyenne de leur trimestre par la valeur
de la double moyenne. Pour le trimestre 1, nous avons donc 48,6 / 98 soit 0,496 avec trois
décimales seulement. Pour le trimestre 2 : 98,4 / 98 donnera 1,004, au trimestre 3 :
151,6 / 98 = 1,547 et au trimestre 4 : 93,4 / 98 = 0,953.
Si le budget annuel des ventes de l’année prochaine retient 420 unités, nous aurions une
quantité moyenne de 105 unités par trimestre (420 / 4). Mais chaque trimestre n’a pas la
même importance et doit être corrigé des coefficients saisonniers. Ainsi, au trimestre 1, nous
budgétiserons : 105 × 0,496 soit 52 unités ; au trimestre 2 : 105 × 1,004 soit 105 unités, au
trimestre 3 : 105 × 1,547 soit 162 unités, et au trimestre 4 : 105 × 0,953 = 100 unités. En
additionnant ces quantités trimestrielles, nous retrouvons la quantité totale budgétée de 420.
L’entreprise DANIEL a calculé, sur base de son historique des ventes, les coefficients saison-
niers mensuels comme reportés dans le tableau ci-dessous :
Quantités
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
vendues
Coeff
1,02 1,05 1,61 ??? 0,49 1,05 0,43 0,33 1,09 1,11 1,13 1,08
saisonnier
Le budget annuel des ventes est fixé à 2 400 unités. Cependant, vous noterez qu’un dysfonc-
tionnement rend illisible la valeur du mois d’avril.
C ORRIGÉ
La somme des coefficients saisonniers est égale au nombre de saisons étudiées. Dans notre
exercice, la saison étant définie comme un mois, on dénombrera donc douze mois.
Pour calculer le coefficient du mois d’avril, qui est le seul manquant de l’année, on le déter-
minera par la différence entre 12 et la somme des coefficients connus soit : 12 – (1,02 + 1,05
+ 1,61 + 0,49 + 1,05 + 0,43 + 0,33 + 1,09 + 1,11 + 1,13 + 1,08) = 1,61.
La quantité annuelle est fixée à 2 400 soit 200 unités par mois. On budgétisera donc pour le
mois d’avril une quantité de 200 × 1,61 = 322.
THÈME 2
Le budget des charges
commerciales et marketing
E XERCICE 9
La typologie des charges commerciales
(fixes et variables)
L’entreprise FLORENT commercialise des coques protégeant les smartphones. Elle les achète
en vrac à des fournisseurs certifiés et elle les personnalise pour ses clients. Deux employés à
plein temps se chargent de ces tâches. La prise de commande se fait en ligne par le consom-
mateur via le site de e-commerce FLORENT.com. Chaque commande est expédiée par La
Poste aux frais de l’entreprise qui a négocié un tarif unique par envoi. Des partenariats ont
été signés avec un réseau de bars-tabacs et un opérateur téléphonique. Ceux-ci reçoivent
une commission pour chaque vente prescrite par leur intermédiaire. La promotion des
ventes est assurée par affichage dans les boutiques de téléphone et par la publicité sur les
réseaux sociaux. Les locaux de l’entreprise FLORENT sont loués à l’année et comprennent
une zone administrative et une zone pour la préparation des commandes. On ne tiendra
pas compte des stocks.
■ Déterminez les ressources utilisées par cette entreprise puis indiquez si elles sont de
nature fixe ou variable en expliquant pourquoi.
C ORRIGÉ
Pour commencer, définissons ce que représentent une charge fixe et une charge variable :
une charge est dite variable quand son montant varie selon un indicateur d’activité. Elle est
dite fixe quand son montant est indépendant du niveau d’activité.
G
32 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Dans notre exercice, l’indicateur d’activité pourrait être défini comme le nombre de coques
vendues.
L’entreprise achète les coques : la charge d’achat est proportionnelle au nombre de ventes de
coques, c’est donc une charge variable.
Les salaires et les charges des employés constituent une charge fixe qui a été déterminée au
moment de l’embauche des salariés.
Le site de e-commerce constitue un actif intangible qui peut être amorti. Cette charge est
indépendante du nombre de coques commandées, c’est donc une charge fixe.
Les frais d’envoi sont à la charge de l’entreprise et constituent une charge variable, car en
relation proportionnelle vis-à‑vis des ventes, de même que les commissions sur vente des
partenaires.
Les frais de promotion résultent avant tout d’une décision de gestion et peuvent être consi-
dérés comme fixes tout comme les charges relatives aux locaux, car le loyer payé est indépen-
dant des ventes.
Cette entreprise FLORENT qui commercialise 10 000 coques par an (activité normale) a
acheté pour 20 000 € de coques standards. Ses deux employés à plein temps pour la person-
nalisation lui coûtent 22 000 € par an et par salarié. Le site de e-commerce FLORENT.com a
été conçu et réalisé l’année précédente, pour un montant de 9 000 € HT et est amorti sur
3 ans. Chaque commande est expédiée par La Poste aux frais de l’entreprise à raison de
2,50 € par envoi. Les partenariats signés amènent à payer 10 000 € de commission soit 1 €
par coque vendue. La promotion des ventes coûte 5000 € HT chaque année. Les locaux de
l’entreprise FLORENT sont loués à l’année pour 12 000 €.
C ORRIGÉ
On peut résumer cette décomposition des charges sous forme d’une équation fonc-
tion du volume de ventes. Les charges totales sont égales aux charges variables de
55 000 € pour 10 000 coques vendues soit 5,50 € par unité de vente plus un montant de
64 000 € de charges fixes.
Si Y est le montant des charges totales et X exprime le volume des ventes, nous aurons
l’équation suivante : Y = 5,50 €X + 64 000 €.
Ainsi, si les ventes montent à 11 725 coques, il faudra prévoir un montant de charges totales
égale à : (11 725 × 5,50 €) + 64 000 € soit 64 487,50 € + 64 000 € = 128 487,50 €.
G
34 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
E XERCICE 12
Le budget des coûts de transport
dans la fonction commerciale
L’entreprise JUDES distribue des boissons (eaux minérales, sodas, bières, etc.) sur le terri-
toire métropolitain français. Ses clients se répartissent en 3 grandes catégories : les cafés,
les hôtels et les restaurants (C.H.R.).
Une tournée mensuelle est organisée à partir des 3 plateformes dont dispose ce distributeur :
l’une pour le nord-est, l’autre pour le sud-est et la troisième pour tout l’ouest de la France.
JUDES a déterminé le coût unitaire de livraison pour ses différents types de clients à partir
de ses bases logistiques.
Par exemple, une livraison coûte 1,20 € pour un restaurant se situant dans la zone nord-est.
Une livraison comporte une quantité identique de boissons.
G
36 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
On fera l’hypothèse que les marges des produits vers les C.H.R. sont identiques et que
l’entreprise JUDES cherche à déterminer de manière prévisionnelle ses coûts de transport
pour un mois donné.
Le volume total pour le mois étudié est de 17 000 livraisons qui se répartissent vers les cafés
pour 6 000, les hôtels pour 4 000 et les restaurants pour 7 000. La plateforme logistique ouest
dispose de la capacité de livraison la plus importante avec 10 000 livraisons possibles alors
que le nord-est est limité à la moitié et le sud-est à 2 000 livraisons.
Toute demande doit être satisfaite et chaque capacité ne doit pas être dépassée.
■ Déterminez la répartition optimale minimisant les coûts de transport entre les bases
logistiques et les clients C.H.R.
C ORRIGÉ
Cafés 0
Hôtels 0
Restaurants 0
Calculé 0 0 0
Coût transport
optimisé
N. B. : Distribution, pendant un mois donné, des quantités en stock par pays. La demande est
exprimée par type de charge en quantité.
Les coûts de transport se calculeront comme étant la somme des quantités livrées multipliée
par leur coût unitaire selon leur origine et leur destination. Puis, nous paramétrons l’objectif,
les variables et les contraintes dans le solveur.
G
38 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Une fois le paramétrage terminé, Excel peut résoudre le système d’équations et donner la
répartition des livraisons qui minimisera les coûts de transport à hauteur de 28 400 €.
Coût transport
optimisé
THÈME 3
Le budget de production
E
XERCICE 13
Le calcul des quantités à fabriquer compte tenu
des stocks (un niveau de nomenclature)
L’entreprise REMI commercialise des produits qu’elle achète au Maroc avant de les person-
naliser pour ses clients français. Elle achète en grandes quantités pour bénéficier de prix
intéressants, mais cela l’oblige à gérer un stock.
Pour les 6 mois à venir, les prévisions de vente sont les suivantes :
Pour un produit fini commercialisé il est nécessaire de disposer d’un logo, de 5 étiquettes et
d’une documentation en français ainsi que d’un emballage protecteur. La personnalisation
d’un produit requiert 0,1 h de main-d’œuvre.
La règle définie pour la gestion des stocks de produits finis veut que, à la fin de chaque
mois, la quantité couvre 40 % des ventes du mois suivant sauf à la fin du mois de juin où le
stock final doit être de 200 unités. Il est précisé que le stock au 1er janvier est de 140 unités
■ Déterminez les quantités de produits finis à personnaliser pour chacun des six pro-
chains mois.
G
40 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
Nous connaissons la quantité en stock initial, les sorties et le stock fin de mois qui peut être
calculé. Il reste donc à calculer les quantités à produire.
Quantités à produire = quantités sorties + quantités en stock final – quantités en stock initial
Il est évident que le stock à la fin d’un mois devient le stock initial du mois suivant.
Calcul des quantités en stock fin de mois : par exemple, pour janvier, nous aurons :
40 % × 600 = 240 unités et ainsi de suite.
E XERCICE 14
Le calcul des quantités à fabriquer compte tenu
des stocks (multi-niveaux de nomenclature)
Imaginons maintenant que cette entreprise internalise une partie de ses achats : elle
n’achète que des composants et non plus un produit assemblé qu’elle doit personnaliser
et conditionner. Nous avons donc un produit fini (niveau 1 de nomenclature) et un semi-fini
(produit assemblé uniquement de niveau 2 de nomenclature).
Thème 3 • Le budget de production
G
41
Nomenclature produit :
Considérons qu’il faille 1,05 de produit assemblé pour faire un produit fini compte tenu de
défauts à l’assemblage et que le stock de ces produits au début janvier soit de 100 unités.
La règle de gestion des stocks de semi-finis est la suivante : à la fin de chaque mois, la quan-
tité doit couvrir 50 % des consommations du mois suivant sauf à la fin du mois de juin où
le stock final doit être de 200 unités. On arrondira à l’unité supérieure si besoin.
Pour les 6 mois à venir, les prévisions de vente des produits finis restent les mêmes :
■ Déterminez les quantités de produits finis et de semi-finis à fabriquer pour chacun des
mois du premier semestre à venir.
G
42 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
Étape 1 : Calcul du besoin brut d’assemblage = besoin de produit fini × lien de nomenclature
1 100 × 1,05
Besoin brut d’assemblage 546 462 651 1 428 1 596
= 1 155
Étape 2 : Calcul du besoin net = besoin brut + stock final – stock initial
Besoin brut d’assemblage 1 100 × 1,05 = 1 155 546 462 651 1 428 1 596
Stock fin de mois 50 % × 546 = 273 231 326 714 798 200
Besoin net
1 155 + 273 – 100
de fabrication 504 557 1 039 1 512 998
= 1 328
de produits assemblés
Le stock de fin de mois est égal à 50 % des besoins bruts du mois suivant.
Thème 3 • Le budget de production
G
43
E
XERCICE 15 Le test de faisabilité capacitaire
OLIVIER-AUTO est une entreprise industrielle qui fabrique deux produits P1 et P2 à partir
d’une même matière première. Les prévisions de vente, en volume, sont les suivantes pour
le semestre à venir :
Les stocks initiaux de produits finis au 1er janvier sont les suivants :
– produit P1 : 2 000 unités ;
– produit P2 : 1 500 unités.
Les objectifs de stocks de produits finis à la fin de chaque mois sont les suivants :
– produit A : P1 : 500 unités ;
– produit P2 : 1 000 unités.
C ORRIGÉ
La production mobilise deux types de ressources : des heures main-d’œuvre et des heures
machine. Pour chaque ressource, nous calculons le besoin résultant des quantités à produire
puis nous comparons ce besoin mensuel avec la capacité installée.
Commençons par la ressource main-d’œuvre directe :
Total besoin heures MOD 4 600 4 300 5 300 5 400 4 500 5 050
Capacité main-d’œuvre
Effectif 35 35 35 35 35 35
Total heures MOD disponibles 4 900 4 900 4 900 4 900 4 900 4 900
Thème 3 • Le budget de production
G
45
% écart – 6% – 12 % 8% 10 % – 8% 3%
Besoin de Équilibrage
Excédent de 900 h
900 h mai avec juin
Ainsi en janvier, pour P1, le besoin est de 8 500 unités à produire × 0,5 h MOD par unité
soit 4 250 heures et pour P2, le besoin est de 3 500 unités × 0,1 h = 350 heures soit au
total 4 600 heures.
La capacité installée correspond au nombre de salariés, donc 35, effectuant chacun et
chaque mois un travail effectif pendant 140 heures. La capacité est donc de 35 × 140
= 4 900 heures.
En comparant le besoin et la capacité, chaque mois, on remarque un déséquilibre. Janvier
et février, par exemple, présentent un excédent d’heures alors que mars et avril affichent
un besoin supérieur à la capacité mensuelle. Des ajustements seront donc nécessaires.
En ce qui concerne la ressource équipement, nous procédons de même. En janvier,
8 500 unités P1 à produire × 0,1 h équipement = 850 h équipement.
On notera que le nombre de machines change à partir d’avril passant de 12 à 13.
Heures d’équipement
Total besoin heures machines 1 725 1 550 1 750 2 000 2 050 1 700
Capacité machines
Effectif 12 12 12 13 13 13
Total heures machines disponibles 1 800 1 800 1 800 1 950 1 950 1 950
% écart – 4% – 14 % – 3% 3% 5 % – 13 %
Des déséquilibres apparaissent également, mais pas toujours au même moment que la
main-d’œuvre.
G
46 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
E XERCICE 16
Le budget de production ajusté ;
choix des options en cas de limite de capacité
Nous reprenons les données et résultats de l’exercice précédent qui mettent en évidence
un déséquilibre entre les besoins et les capacités en place.
Total besoin heures MOD 4 600 4 300 5 300 5 400 4 500 5 050
Total heures MOD disponibles 4 900 4 900 4 900 4 900 4 900 4 900
% écart – 6% – 12 % 8% 10 % – 8% 3%
Total besoin heures machines 1 725 1 550 1 750 2 000 2 050 1 700
% écart – 4% – 14 % – 3% 3% 5% – 13 %
De plus, il nous est précisé qu’en matière de gestion du temps et de rémunération, la poli-
tique de l’entreprise est la suivante :
– les dépassements allant jusqu’à 10 % de la capacité actuelle peuvent être lissés dans le
temps en constituant des stocks ;
– les dépassements représentant 10 à 20 % nécessitent le recours à des heures supplémen-
taires des salariés existants, rémunérées avec un surcoût de 25 % des rémunérations et
charges sociales de base ;
– seuls les dépassements supérieurs à 20 % peuvent amener à embaucher du personnel
supplémentaire ;
– à l’inverse, seul un sous-emploi excédant, pendant cinq mois consécutifs, de la capacité
actuelle peut donner lieu à une réduction du personnel.
Thème 3 • Le budget de production
G
47
La rémunération horaire brute moyenne (hors charges sociales patronales qui représentent
40 % du salaire brut) est de 18 €.
Le coût de possession des stocks est de 1 € pour 100 € stockés par mois.
Coût standard moyen unitaire d’un produit est de 200 €.
Les ajustements éventuels de quantités à produire en cas de déséquilibre des capacités
seront à faire sur le produit P1.
Les charges engendrées par ces machines comportent 500 € de dotations aux amortisse-
ments par machine et par mois ainsi que 10 € de charges diverses (énergie, maintenance,
etc.) par heure-machine.
On commencera par ajuster les ressources en main-d’œuvre directe.
C ORRIGÉ
Pour rééquilibrer les besoins main-d’œuvre avec les quantités disponibles, nous commençons
par lisser les quantités à produire en constituant des stocks dans le cas où nous resterions
avec un déséquilibre de moins de 10 %.
Ainsi, sur janvier et février, nous pouvons augmenter les quantités à produire et les baisser en
mars et avril. L’excédent est de 900 h sur les deux premiers mois et est équivalent au déficit
des deux mois suivants.
L’ajustement s’opère sur le produit P1. En janvier, 300 heures de MOD correspondent à
600 unités de production possible que l’on stockera.
Après ajustement :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Total besoin heures MOD 4 900 4 900 4 900 4 900 4 000 5 800
Capacité main-d’œuvre
Effectif 35 35 35 35 35 35
Total heures MOD disponibles 4 900 4 900 4 900 4 900 4 900 4 900
% écart 0% 0% 0% 0% – 18 % 18 %
h. sup !
On remarque qu’en mai et juin, après ajustement, subsiste un écart sur la main-d’œuvre.
Cependant, la capacité équipement est pleinement utilisée. Il faudra donc prévoir 900 heures
supplémentaires pour passer les volumes de juin. Cela représentera un surcoût qui pourrait
être évité si l’entreprise négociait un aménagement du temps de travail (A.T.T) sur l’année.
Dans ce cas, le déficit d’heures de mai se compenserait avec l’excédent de juin.
Après ajustement :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Heures d’équipement
Total besoin heures machines 1 785 1 670 1 670 1 900 1 950 1 850
Capacité MACHINES
Effectif 12 12 12 13 13 13
Total heures machines disponibles 1 800 1 800 1 800 1 950 1 950 1 950
Thème 3 • Le budget de production
G
49
% écart – 1% – 7% – 7% – 3% 0% – 5%
Quantité à produire P1
9 100 9 200 9 200 9 000 7 000 11 000
au final
Heures équipements
1 785 1 670 1 670 1 900 1 950 1 850
en fonctionnement
Nombre de machines 12 12 12 13 13 13
Charges patronales
37 800 € 37 800 € 37 800 € 37 800 € 37 800 € 37 800 €
sur les salaires
Heures
supplémentaires 20 250 €
primées
Charges patronales
sur les heures 8 100 €
supplémentaires
G
50 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Dotation aux
amortissements 6 000 € 6 000 € 6 000 € 6 500 € 6 500 € 6 500 €
équipement
Charges diverses
17 850 € 16 700 € 16 700 € 19 000 € 19 500 € 18 500 €
équipements
Valeur du surstockage 120 000 € 360 000 € 200 000 € 0€ – 200 000 € 100 000 €
Total des charges 157 350 € 158 600 € 157 000 € 157 800 € 156 300 € 158 300 €
Les heures de main d’œuvre à considérer ne sont plus les heures productives mais les heures
de présence payées, quel que soit le niveau d’activité. Nous avons donc 35 salariés présents
150 heures par mois ce qui donne une charge salariale de 35 × 150 h × 18 € = 94 500 €.
Les charges patronales au titre des salaires sont de 40 % de la base brute soit 40 % × 94 500
= 37 800 €.
Les heures supplémentaires sont majorées de 25 %. En juin, 900 heures supplémentaires sont
effectuées ce qui nous donne : 900 × 18 € × (1 + 25 %) = 20 250 € auxquels s’ajoutent 40 %
pour les charges patronales de 8 100 €.
La dotation aux amortissements est proportionnelle au nombre d’équipements soit
500 € × 12 ou 13 équipements selon les mois.
Les charges diverses, quant à elles, dépendent du nombre d’heures de fonctionnement des
équipements soit, par exemple en mai, 1 950 heures × 10 € = 19 500 €.
En cas de surstockage, il est nécessaire de déterminer la quantité cumulée figurant sur
chaque mois. Ainsi, en janvier 600 unités sont surstockées auxquelles s’ajoutent 1 200 unités
en février pour donner au total 1 800 unités partiellement consommées en mars d’où une
baisse de 800 unités ramenant le surstock à 1 000 unités et ainsi de suite.
Chaque unité surstockée en final est valorisée à 200 € et coûte à l’entreprise 1 % soit 2 €.
À la fin du mois de février, le surcoût est donc 1 800 unités × 2 € = 3 600 € et à la fin du mois
de mars 1 000 unités × 2 € = 2 000 €, etc.
Thème 3 • Le budget de production
G
51
E
XERCICE 17 Le budget de production valorisé
L’entreprise CARAMBOLE fabrique 2 types de vélos (V1 et V2) pour des distributeurs spécia-
lisés en cycles. Ces 2 types de vélos se composent d’un cadre en aluminium sur lequel sont
assemblées toutes les pièces techniques (système de freinage, roues, chaînes, pédalier,
etc.). Nous supposerons qu’il n’existe qu’une seule dimension de cadre. En revanche V1 et
V2 diffèrent par le système de transmission, le type de peinture appliqué sur le cadre et le
degré de personnalisation.
Les 2 types de vélos sont fabriqués sur le même processus de production utilisant 4 ateliers.
Volume mensuel des ventes prévues :
Janv. Févr. Mars Avr. Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
V2 10 0 20 20 40 40 30 0 40 30 20 20
Politique de stock :
– pour V1 : le stock initial est de 5 unités début janvier. Le stock fin de mois est de 2 unités
sauf les mois de mai à août où le stock fin de mois doit atteindre 10 unités ;
– pour V2 : la fabrication est faite à la commande et ne nécessite pas de stock.
La direction de l’entreprise ne souhaite pas modifier cette règle de gestion.
Temps MO unitaire V1 V2
Atelier 4 0,1 h 0h
L’entreprise n’a pas encore développé complètement la polyvalence des techniciens dans
les ateliers. Ainsi, un seul salarié est affecté aux ateliers 1, 2 et 4 et n’est pas encore formé
pour les opérations de l’atelier 3. Deux salariés permanents travaillent à l’atelier 3.
Le temps de travail productif moyen est de 120 heures par mois sur 150 heures payées. Un
renfort par effectif temporaire est supposé embauché à la semaine pour 30 h de travail.
Un recrutement sera programmé si le besoin mensuel excède 15 h.
Au mois d’août, l’entreprise ferme chaque année.
L’activité étant fortement saisonnière, un accord d’annualisation du temps de travail a été
trouvé avec les partenaires sociaux.
On estime à 130 h le temps de formation nécessaire du salarié des ateliers 1, 2, 4 pour se
former à l’atelier 3.
Dans cet exercice, on cherchera, avant tout, à ajuster la capacité aux besoins de main-
d’œuvre.
Structure des coûts des ateliers
Les ateliers 1, 2 et 4 sont placés sous la responsabilité d’un seul responsable budgétaire
alors que l’atelier 3 a son propre budget.
Ateliers 1-2-4 3
Le coût des effectifs temporaires embauchés pour passer les pics d’activité peut être estimé
à 20 € par heure de travail.
C ORRIGÉ
Mars
Août
Janv.
Févr.
Juill.
Sept
Nov.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
Ventes (unités)
V2 10 0 20 20 40 40 30 0 40 30 20 20
Stock initial V1 5 2 2 2 2 10 10 10 10 2 2 2
Stock fin
2 2 2 2 10 10 10 10 2 2 2 2
de mois V1
Sept.
Mars
Août
Janv.
Févr.
Juill.
Nov.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
V2 10 0 20 20 40 40 30 0 40 30 20 20
Nous pouvons ensuite calculer le besoin en main-d’œuvre pour chaque atelier et le comparer
à la capacité installée.
Besoin : quantité à fabriquer × temps unitaire MO pour chaque modèle de vélo.
Sept.
Mars
Août
Janv.
Févr.
Juill.
Nov.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
Besoin main-d’œuvre
Atelier 3 142,2 130 248 482 464,8 392 320 0 319,2 320 248 196
Sept.
Mars
Août
Janv.
Févr.
Juill.
Nov.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
Capacité main d’œuvre
Atelier 1,
120 120 120 120 120 120 120 0 120 120 120 120
2 et 4
Atelier 3 240 240 240 240 240 240 240 0 240 240 240 240
On constate que globalement l’atelier 3 présente des besoins bien supérieurs à sa capacité
en place (excès de 622 h) alors que dans les autres ateliers, la situation est inverse (besoins
inférieurs de 192 h). Il faudra aussi recourir à des renforts intérimaires pour augmenter la
capacité qui reste finalement inférieure aux besoins.
Un premier équilibrage de la capacité s’impose donc entre l’atelier 3 et les autres ateliers en
développant la polyvalence des opérateurs. En effet, nous avons besoin de former le techni-
cien de l’atelier 1, 2, et 4 pour qu’il puisse aider ses collègues de l’atelier 3 quand le besoin
s’en fait sentir. Or, dès les mois de janvier et février, ce technicien dispose du temps suffisant :
140 h de déficit alors que la formation ne requiert que 130 h. Ainsi, à partir du mois de mars,
il pourra venir en renfort de l’atelier 3.
Nous devrons ensuite apporter un renfort intérimaire à partir d’avril sur l’ensemble des ate-
liers.
Ajustements
Mars
Août
Janv.
Févr.
Juill.
Sept
Nov.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
Formation 70 60
Polyvalence 8 11 16 11 8
Renfort Atelier 3 240 240 150 60 60 60
Renfort Atelier 1,
60 60
2 et 4
Thème 3 • Le budget de production
G
55
Écart résiduel besoin – capacité main-d’œuvre
Mars
Août
Janv.
Févr.
Juill.
Sept
Nov.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
Atelier 1, 2
0 – 10 – 26 56 40 12 0 0 0 0 – 26 – 54
et 4
Seuls les deux premiers mois et le dernier mois de l’année demeurent avec une capacité
excessive qui pourrait être utilisée pour étudier des actions d’améliorations à venir.
Nous terminons par le calcul du budget flexible mensuel des ateliers en distinguant les
charges variables selon le nombre d’heures de main-d’œuvre, les charges de personnel intéri-
maire et les charges fixes.
Le nombre d’heures de main-d’œuvre correspond au besoin calculé.
Charge main-d’œuvre finale après ajustement
Août
Mars
Janv.
Févr.
Sept
Nov.
Juill.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
Heures
Atelier 1,
50 50 86 176 160 132 109 0 104 109 86 66
2 et 4
Atelier 3 142,2 130 248 480 464,8 390 311 0 316 311 248 196
Budget
Août
Mars
Janv.
Févr.
Sept
Nov.
Juill.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
Ateliers 1,
2 et 4
Charges
500 € 500 € 860 € 1 760 € 1 600 € 1 320 € 1 090 € 0 € 1 040 € 1 090 € 860 € 660 €
variables
Charges
0€ 0€ 0 € 1 200 € 1 200 € 0€ 0€ 0€ 0€ 0€ 0€ 0€
intérim
Charges
2 000 € 2 000 € 2 000 € 2 000 € 2 000 € 2 000 € 2 000 € 2 000 € 2 000 € 2 000 € 2 000 € 2 000 €
fixes
Total
500 500 860 2 960 2 800 1 320 1 090 0 1 040 1 090 860 660
Charges
G
56 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Budget
Août
Mars
Janv.
Févr.
Sept
Nov.
Juill.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
Atelier 3
Charges
2 844 € 2 600 € 4 960 € 9 600 € 9 296 € 7 800 € 6 220 € 0 € 6 320 € 6 220 € 4 960 € 3 920 €
variables
Charges
0€ 0€ 0 € 4 800 € 4 800 € 3 000 € 1 200 € 0 € 1 200 € 1 200 € 0€ 0€
intérim
Charges
5 000 € 5 000 € 5 000 € 5 000 € 5 000 € 5 000 € 5 000 € 5 000 € 5 000 € 5 000 € 5 000 € 5 000 €
fixes
Total
7 844 7 600 9 960 19 400 19 096 15 800 12 420 5 000 12 520 12 420 9 960 8 920
Charges
Niveau de commandes
7 000 10 500 13 000 15 000
dans le mois
Charges variables
Charges fixes
Charges totales
■ Déterminez le budget flexible de cette entreprise pour les différents niveaux d’activité
présentés dans le tableau ci-dessus.
C ORRIGÉ
Pour déterminer les charges fixes et variables, il s’agit de bien identifier les conditions relatives
à chaque palier d’activité.
Ainsi, pour 7 000 commandes la charge variable unitaire à utiliser est de 21 €, alors qu’elle se
situe à 20 € (200 000 € / 10 000) pour le palier supérieur et à 18 € au-dessus de 12 500 com-
mandes.
Quant aux charges fixes, elles demeurent inchangées à 450 000 € sauf quand l’activité
dépasse les 14 000 commandes mois.
Nous obtenons donc le tableau suivant :
Niveau de
7 000 10 500 13 000 15 000
commandes le mois
E
XERCICE 19 Le calcul des quantités à approvisionner
Une société d’import-export achète des marchandises sous forme de produits finis à des four-
nisseurs espagnols et des kits de conditionnement et de personnalisation à des fournisseurs
portugais. Elle conditionne le tout et exporte le produit fini personnalisé en Scandinavie.
Pour gérer ses approvisionnements, elle a défini une politique de stock propre à chaque
type d’approvisionnement :
pour les produits finis achetés : le stock fin de mois doit être égal à 60 % des ventes du
–
mois suivant sauf en décembre où il doit se situer à 100 unités ;
pour les kits de conditionnement : les approvisionnements se font auprès des fournisseurs
–
en début de mois et doivent couvrir les trois prochains mois de production ;
pour les kits de personnalisation : l’approvisionnement est réalisé deux fois par an : en
–
janvier pour 3 000 unités et en juillet de manière à ne conserver en stock que 100 kits.
Le stock du 1er janvier est de 100 unités pour chacun des stocks (produit fini acheté ou
kits). Le processus de conditionnement et de personnalisation étant très court, nous faisons
l’hypothèse qu’il n’y a pas de stock pour les produits finis personnalisés.
Les prix d’achat sont stables et négociés à un prix ferme : 200 € HT pour le produit fini, 20 €
HT pour le kit de conditionnement et 5 € pour le kit de personnalisation.
G
60 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Nomenclature produit :
Pour pouvoir exporter un produit fini, il faut prévoir d’en acheter une unité et 1,02 kit de
conditionnement et 1,05 kit de personnalisation compte tenu des pertes lors des opérations
de préparation avant l’expédition.
Les prévisions de vente sont, pour l’année à venir, les suivantes :
Janv. Févr. Mars Avr. Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Export 500 400 400 300 600 600 700 200 400 400 500 600
C
ORRIGÉ
Pour le calcul en quantités, on commence par le produit fini acheté. Le stock début janvier
est connu : 100 unités et le stock fin de mois se calcule comme étant 60 % des quantités
vendues le mois suivant. Les produits finis vendus n’étant pas stockés, la quantité vendue
un mois donné donne la quantité qui aura été produite. On peut ainsi calculer la quantité de
produit fini à acheter : en janvier : 500 (production) + 240 (stock final) – 100 (stock initial). Le
stock fin janvier devient le stock initial du mois suivant.
Import FPA :
Août
Mars
Janv.
Févr.
Sept
Nov.
Juill.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
Stock initial 100 240 240 180 360 360 420 120 240 240 300 360
Appro 640 400 340 480 600 660 400 320 400 460 560 340
Production 500 400 400 300 600 600 700 200 400 400 500 600
Stock final 240 240 180 360 360 420 120 240 240 300 360 100
En ce qui concerne le kit de conditionnement, il faut prêter attention au fait qu’il faut 1,02 kit
pour faire 1 produit final. Donc, en janvier, les consommations en production s’élèvent à 500
(quantités vendues de produit final) × 1,02 = 510 unités.
Août
Import kit
Mars
Janv.
Févr.
Sept
Nov.
Juill.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
cond.
Stock initial 100 916 508 100 1 324 712 100 712 508 100 1 222 712
Production 510 408 408 306 612 612 714 204 408 408 510 612
Stock final 916 508 100 1 324 712 100 712 508 100 1 222 712 100
La quantité approvisionnée couvre les trois mois de consommation. Ainsi, en janvier il faut
prévoir 510 + 408 + 408 = 1 326 unités.
Pour le kit de personnalisation avec un lien de nomenclature de 1,05, en janvier, les consom-
mations de kits sont : 500 × 1,05 = 525.
G
62 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Août
Import kit
Mars
Janv.
Févr.
Sept
Nov.
Juill.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
perso.
Stock initial 100 2 575 2 155 1 735 1 420 790 160 2 305 2 095 1 675 1 255 730
Production 525 420 420 315 630 630 735 210 420 420 525 630
Stock final 2 575 2 155 1 735 1 420 790 160 2 305 2 095 1 675 1 255 730 100
La quantité approvisionnée en janvier est de 3 000 tel que prévu ; en juillet la quantité à
approvisionner sera égale à la production des 6 derniers mois + un stock final de 100 unités
– la quantité en stock à fin juin (160 unités), ce qui donne : 2 880 unités.
La valorisation des approvisionnements utilise les prix fermes définis : en janvier, par exemple,
la valeur des produits finis importés est de 640 × 200 € ; celle des kits de conditionnement :
1 326 × 20 € = 26 520 € et celle des kits de personnalisation de 3 000 × 5 = 15 000 €.
Mars
Janv.
Févr.
Juin
Avr.
Mai
Budget appro en €
Import PFA 128 000 80 000 68 000 96 000 120 000 132 000
Achats totaux 169 520 € 80 000 € 68 000 € 126 600 € 120 000 € 132 000 €
Août
Juill.
Sept
Nov.
Déc.
Oct.
Budget appro en €
Achats totaux 120 920 € 64 000 € 80 000 € 122 600 € 112 000 € 68 000 €
Thème 4 • Le budget des approvisionnements
G
63
E
XERCICE 20 La quantité économique d’approvisionnement
Mois B1 B2
Le coût de passation d’une commande est de 194 € et le coût de stockage est estimé à 6 %
de la valeur du stock moyen.
C ORRIGÉ
Le besoin total en matière s’obtient en multipliant les quantités de B1 par 1,5 kg et les quan-
tités de B2 par 6 kg.
n= QCS
2CL
Q = flux matière valorisé : 377 058 × 50 €
CS = coût de stockage, soit 6 %
CL = coût de lancement d’une commande, soit 194 €
Nous avons donc n = racine carrée de (377 058 × 50 € × 6 % / (2 × 194)) = 54 commandes.
La quantité optimale de chaque commande est donc 377 058 kg / 54 = 6 982,55 qui, valori-
sée, donnera une commande à 349 127,5 € = 6 982,55 × 50 €.
G
66 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
E XERCICE 21
La quantité économique d’approvisionnement
à date fixe
La société VIVIEN, bijouterie en ligne, fabrique et commercialise des montres sur tout le
territoire national. Elle a établi pour l’année N, ses besoins d’approvisionnement auprès
d’un de ses fournisseurs qui est spécialisé sur le modèle phare : la montre de plongée.
Le coût d’achat du modèle est de 30 € par unité. Le coût de lancement d’une commande
est de 25 €. Le coût de stockage représente en moyenne 5 % de la valeur du stock moyen.
Le stock de montres de plongée au 31/12/N–1 est de 300 unités.
On supposera que le délai de livraison est très court : 1 mois entre le mois de commande
et le mois de livraison. Chaque mois se décompose en quatre semaines. La répartition des
quantités est homogène chaque semaine.
La société VIVIEN refuse absolument de se trouver en rupture de stock (stock = 0).
■ Déterminez le nombre maximum de commandes et passez ces commandes sur les dif-
férents mois de l’année en considérant que l’approvisionnement se réalise par quanti-
tés constantes.
Thème 4 • Le budget des approvisionnements
G
67
C ORRIGÉ
Pour le calcul selon la formule de Wilson, le total des consommations doit être valorisé :
3 332 unités × 30 € = 99 960 €.
Janvier 290
Février 290
Mars 260
Avril 290
Mai 290
Juin 280
Juillet 222
Août 260
Septembre 290
Octobre 280
Novembre 280
Décembre 300
Total 3 332
Valorisation des consommations 99 960 €
n= QCS
2CL
G
68 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Stock final
Stock Consom- Stock final Mois
Livraisons corrigé
initial mation théorique de livraison
des livraisons
En janvier, la consommation n’excède pas la quantité en stock initial et laisse un stock final
positif pour le début du mois de février. C’est donc au cours de la première semaine de février
qu’il faudra être livré. Donc, nous passerons commande dès la première semaine de janvier
pour être livré à temps.
En mai, par exemple, le stock initial de 172 unités va être consommé sur le mois à raison
de 290 / 4 = 73 unités par semaine. Il faut donc être livré au cours de la troisième semaine :
172 / 73 = 2,36 arrondis à 3.
Finalement, nous aurons bien passé dix commandes ce qui représentait l’optimum calculé.
Thème 4 • Le budget des approvisionnements
G
69
E
XERCICE 22
La quantité économique d’approvisionnement
à quantités fixes
L’entreprise concurrente de VIVIEN travaille différemment avec ses fournisseurs. Elle vous
communique ses prévisions annuelles de consommation et ses éléments de coût dans le
tableau suivant :
Janvier 460
Février 500
Mars 480
Avril 420
Mai 290
Juin 480
Juillet 315
Août 280
Septembre 620
Octobre 450
Novembre 520
Décembre 470
Total 5 285
Valorisation des consommations 1 004 150 €
Les fournisseurs travaillent à dates fixes de commande et donc de livraison pour faciliter
leur gestion des expéditions.
Le stock initial de janvier est de 115 unités. L’entreprise veut toujours être en capacité de
livrer ses clients (absence de stock négatif).
C
ORRIGÉ
Consommation
Quantité livrée
Date livraison
des livraisons
par semaine
Stock initial
Quinzaines
à couvrir
Périodes
Consommation
Quantité livrée
Date livraison
des livraisons
par semaine
Stock initial
Quinzaines
à couvrir
Périodes
Février S7 et 8 125 250 125 245 Sem 8 et 9 120 23-févr.
Juin S21 et S22 121 240 120 240 Sem 22 et 23 121 07-juin
En décembre, pour la dernière commande, la quantité sera celle de la dernière semaine 118
et la première semaine de janvier que l’on supposera égale à celle de l’année en cours soit
115. On commandera donc 233 unités.
Janvier 634
Février 650
Mars 422
Avril 630
Mai 500
Juin 670
Juillet 600
Août 854
Septembre 760
Octobre 780
Novembre 800
Décembre 874
Total 8 174
Moyenne mensuelle 681,17
Moyenne journalière 22,4
Thème 4 • Le budget des approvisionnements
G
73
On peut constater que le volume varie selon les mois. De plus, le délai d’approvisionnement
auprès du grossiste de référence n’est pas stable comme le montre le tableau du délai
observé ces dix derniers mois.
Distribution normale
99,9 % 3,09
99 % 2,33
98 % 2,05
97 % 1,88
96 % 1,75
95 % 1,64
G
74 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Point de Livraison
commande
Stock
sécurité Délai
livraison
Axe du temps
Sur ce schéma, on remarque sur l’axe du temps que le délai de livraison n’est pas stable et
fluctue (courbe en pointillé). De plus, les quantités de ventes varient également.
Quand le stock de sécurité sera atteint, le délai de livraison définira à quel moment (date)
il faudra commander c’est-à‑dire à partir de quelle quantité en stock.
C ORRIGÉ
Exemple en janvier : l’écart à la moyenne est de –47,17 = 634 – 681,17 dont le carré est
2 224,69.
La somme des carrés des écarts à la moyenne divisée par 11 mois (échantillon d’une popula-
tion de mois) donne la variance de 19 061 (= 19 061 / 11) et l’écart-type (racine carrée de la
variance) de 138,06
Calcul de l’écart-type du délai de livraison :
Écart vs Moyenne Carré de cet écart
1 – 1,6 2,56
2 – 1,6 2,56
3 1,4 1,96
4 – 1,6 2,56
G
76 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
5 – 0,6 0,36
6 0,4 0,16
7 1,4 1,96
8 1,4 1,96
9 – 0,6 0,36
10 1,4 1,96
Total 16,40
Total divisé par 10 – 1 1,82
La dispersion (écart-type divisé par la moyenne) est plus forte pour la prévision commerciale :
20 % alors qu’elle n’est que de 10 % sur les délais de livraison, ce qui devrait inciter l’entre-
prise à affiner ses prévisions.
Z prend la valeur de 2,05 selon la table de la loi normale avec un taux de service à 98 %.
On calcule donc le stock de sécurité comme étant :
= 2,05 × Racine carrée (13,6 × 138,06 × 138,06 + (681,17 × 1,35 × 1,35)) = 199,5 arrondi à
200 unités
Par conséquent, le point de commande s’établit comme le stock de sécurité (= délai moyen
de livraison en jours × la quantité journalière moyenne de vente), soit un point de com-
mande de 504 (= 200 + (13,6 × 22,4)).
Donc, dès que le niveau de stock atteint 504 unités, il faut réapprovisionner.
THÈME 5
Le budget
des investissements
E
XERCICE 24 Les différentes catégories d’investissements
Une entreprise d’oxycoupage de tôles d’acier réalisant 3 millions d’euros de chiffre d’af-
faires et 150 000 € de capacité d’autofinancement chaque année, réfléchit à son plan
d’investissement des cinq prochaines années. Son dirigeant souhaite qu’il soit ambitieux
et équilibré tout en maintenant une structure financière saine avec des dettes financières
qui ne dépassent pas les fonds propres. La stratégie vise à diversifier les sources de revenus
en restant toujours rentable.
Il a interrogé ses partenaires commerciaux et financiers et associé les salariés pour identifier
les projets majeurs.
La liste souhaitable de projets a été établie pour les trois prochaines années :
Année de Montant
Projet Avantage escompté
réalisation investi en €
Mise au point
Ce procédé permettra une économie
d’un nouveau procédé Année 2 40 000 €
de 10 000 € par an.
de découpe
Année de Montant
Projet Avantage escompté
réalisation investi en €
Mise en conformité
légale des équipements Le risque d’accidents (coupures) sera
Année 1 15 000 €
par une cartérisation très réduit.
systématique
Amélioration
Mesure d’hygiène au travail évitant
de l’évacuation des gaz Année 2 10 000 €
des maladies professionnelles.
lors de l’oxycoupage
Équipement
Évite de brûler les cartons d’emballage,
de compactage Année 3 5 000 €
permet une revente : soit 500 € par an.
des emballages
■ Établissez, par grande catégorie, les montants pressentis d’investissement sous forme
d’un tableau récapitulatif et d’un graphique. À votre avis, quels critères devraient
aider à définir les priorités car la liste dépasse la capacité d’autofinancement annuelle ?
Les différentes catégories de classification des investissements pourraient être : Efficacité,
Hygiène Sécurité Environnement (HSE), Remplacement, Stratégique.
Thème 5 • Le budget des investissements
G
79
C ORRIGÉ
Pour chaque projet, une catégorie principale d’investissement selon sa finalité première peut
être définie.
Par exemple, le projet d’achat de racks de rangement qui vise à être plus efficace dans la
gestion des stocks de tôle ou la mise en conformité légale des équipements répond à une
obligation de sécurité des salariés au travail.
En synthèse, on note que les projets stratégiques sont les plus importants en valeur ce qui
n’est pas trop surprenant, mais ce sont aussi les plus risqués, puis viennent les projets de rem-
placement ce qui montre que l’entreprise présente déjà une certaine ancienneté alors que les
projets d’efficacité ne représentent que 11,4 % du total.
Somme du montant
Typologie d’investissement
investi en €
La répartition par année de ces projets montre que le montant d’investissement augmente
d’année en année. Les projets stratégiques et HSE sont présents toutes les années, les projets
de remplacement sont, quant à eux, positionnés en début et en fin de plan, les projets d’effi-
cacité sont identifiés uniquement en année 2.
Graphique de répartition des investissements par type :
Thème 5 • Le budget des investissements
G
81
Une sélection s’impose pour chaque année car la limite est toujours dépassée.
Les critères de sélection peuvent être l’urgence absolue (obligation légale, risque de bloquer
l’activité), la contribution stratégique servant l’ambition à plus long terme et le niveau de
retour sur investissement.
PROJET 1 2 3
Prise de participation dans une entreprise de découpe au laser 80 000 80 000 80 000
Nous pourrions retenir, en année 1, les projets identifiés, mais en limitant la prise de partici-
pation à 55 000 € pour ne pas dépasser l’enveloppe de 150 000 €.
En année 2, les investissements stratégiques représentent 120 000 € auxquels il faudrait
ajouter le projet d’implantation d’un nouveau progiciel de gestion de production à étaler sur
deux ans car il rentabilise la mise de fonds en 4 ans.
En année 3, ce projet de progiciel consommera 20 000 € du budget annuel, la prise de par-
ticipation dans l’entreprise de découpe au laser ne laissera que 50 000 € pour les autres pro-
jets : le remplacement de la toiture pouvant s’étaler sur plusieurs exercices.
C ORRIGÉ
Les immobilisations comptables correspondent aux biens destinés à servir de façon durable
pour l’activité de l’entreprise. Les immobilisations sont généralement regroupées en
3 grandes catégories : les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles et les
immobilisations financières.
Selon l’International Accounting Standard (Norme comptable internationale) N° 16 et 38, le
coût doit être comptabilisé en tant qu’actif immobilisé si, et seulement si :
– il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet élément iront à l’entité
et seront supérieurs à sa dite valeur ;
– le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable ;
– il prolonge la durée de vie du bien pour lequel une dépense est engagée.
Le montant inscrit à l’actif immobilisé sera en valeur hors taxes avec une TVA récupérable.
G
84 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Montant
Nature Montant investi Commentaires
des charges
Deuxième
dotation 18 000 € Seule la première dotation est investie.
de maintenance
Seul le montant de 964 000 € fera partie du budget des investissements, les 153 000 € seront
pris en compte pour le budget des charges.
E XERCICE 26
Les critères de sélection des projets :
la période de récupération
L’entreprise LEA cherche à établir son prochain budget d’investissement. Elle a recueilli une
liste de projets avec leurs caractéristiques financières.
On supposera une répartition homogène des gains durant une année.
Les dirigeants de cette entreprise ne veulent retenir que les projets dont le retour peut
être trouvé en moins de 3 ans et l’enveloppe budgétaire ne doit pas dépasser 750 000 €.
G 300 000 € 100 000 € 150 000 € 150 000 € 100 000 € 0€
■ Déterminez la liste des projets d’investissement à retenir pour le prochain budget qui
vérifie les contraintes exprimées par l’entreprise.
C ORRIGÉ
Modalités de calcul : la récupération est obtenue quand les flux cumulés futurs atteignent le
montant investi.
Flux cumulés après 2 ans : 120 000 € soit un manque de 100 000 €
H or la 3e année = 150 000 € Budgété
Le retour sera donc en 2,76 ans.
Ce tableau présente les projets retenus classés par ordre croissant de leur période de récupé-
ration puis selon leur montant investi. En retenant les cumuls investis < 750 000 € et les délais
de récupération < 3 ans, seuls les projets F, G, C et A peuvent être budgétés l’an prochain.
G
88 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
À partir de la liste de projets d’investissements, l’entreprise LEA veut privilégier une vision
plus long terme en donnant priorité aux projets générant une valeur actuelle nette suffi-
sante au regard du montant investi.
On pourra considérer un taux d’actualisation de 5 %.
G – 300 000 € 100 000 € 150 000 € 150 000 € 100 000 € 0€
■ Déterminez la liste des projets d’investissement à retenir pour le prochain budget qui
vérifie le nouveau critère.
C ORRIGÉ
Par exemple, pour le projet F, nous actualisons ainsi au taux de 5 % les flux de trésorerie
futurs : 20 000 € / (1 + 5 %) + 60 000 € / (1 + 5 %) 2 + 40 000 € / (1 + 5 %) 3 = 19 048 €
+ 54 422 € + 34 554 € = 108 023 €.
Ces flux actualisés diminués du montant de l’investissement donnent la valeur actuelle nette
soit 108 023 € – 80 000 € = 28 023 €.
Avec Excel, Le chiffrage est plus facile. En effet, nous disposons d’une formule automatisant
l’actualisation des valeurs futures = VAN (Taux ; cellules de tous les flux de trésorerie futurs).
Il suffira de soustraire à ce montant trouvé la valeur de l’investissement pour obtenir la valeur
actuelle nette.
Seuls les projets dont la VAN est positive sont rentables et peuvent être budgétés.
Tableau récapitulatif :
Projet VAN VAN/Investissement Cumul montant investi
G 143 138 € 47,7 % 300 000 €
F 28 023 € 35,0 % 380 000 €
D 83 546 € 27,8 % 680 000 €
C 69 093 € 27,6 % 930 000 €
A 23 242 € 23,2 %
H 19 326 € 8,8 %
E 11 729 € 7,8 %
B – 9 112 € – 4,6 %
G
90 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
On remarquera que tous les projets à l’exception du projet B sont rentables et produisent sur
leur durée d’exploitation une richesse supplémentaire représentée par la VAN.
De plus, l’ordre et le nombre de projets retenus changent par rapport au tableau de l’exercice
précédent privilégiant la période de récupération.
Le projet D est le dernier des trois projets retenus alors qu’il ne figurait pas dans la liste précé-
dente avec un retour à plus de trois ans.
Avec la valeur actuelle nette, tous les flux sont pris en compte et pas seulement ceux qui
amènent à la période de récupération. C’est le meilleur critère pour apprécier la rentabilité
d’un projet.
E XERCICE 28
Les critères de sélection des projets :
le taux de rendement interne
À partir de la liste de projets d’investissements de l’entreprise LEA, une sélection peut être
opérée en retenant comme critère un indicateur de rentabilité moyenne.
Rappel de la liste de projets :
G 300 000 € 100 000 € 150 000 € 150 000 € 100 000 € 0€
■ Déterminez la liste des projets d’investissements à retenir pour le prochain budget qui
vérifie le nouveau critère du taux de rendement interne et la limite de 750 000 €.
Thème 5 • Le budget des investissements
G
91
C ORRIGÉ
Le taux de rendement interne (TRI) représente le taux de rentabilité moyen annuel des flux
de trésorerie. Il est tel que, considéré comme taux d’actualisation, la valeur actuelle nette
s’annule.
Pour le calculer, on peut procéder par itération, mais ce peut être fastidieux.
L’autre solution est de l’estimer par interpolation linéaire entre un taux donnant une VAN
positive et un autre taux générant une VAN négative.
Le plus simple est d’utiliser Excel avec la formule = TRI (cellules de TOUS les flux de trésorerie
y compris celui de l’investissement initial).
A 14,0 %
E 8,7 %
H 8,7 %
B 3,3 %
Notons que ce tableau est quelque peu différent du tableau de la VAN. En effet, le projet C
passe cette fois-ci devant le projet D, car D amènerait à dépasser l’enveloppe budgétaire pré-
vue plafonnée à 750 000 €. Les projets C et D n’ont pas la même durée d’exploitation : 4 ans
pour C et 5 ans pour D. C’est aussi la limite du critère TRI pour définir un ordre de priorité.
G
92 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Une entreprise nouvellement créée s’interroge sur le fait de retenir ou pas un projet d’inves-
tissement sur un nouveau marché assez risqué mais prometteur.
Son dirigeant a l’habitude d’utiliser la méthode des scénarii pour apprécier la sensibilité
des indicateurs aux conditions de réalisation des projets.
Il a, pour cela, envisagé trois scénarii :
– un scénario optimiste (conjoncture économique fleurissante, bonne réponse du marché
au nouveau produit envisagé, taux de financement bas…) ;
– un scénario de base où l’on retrouve les mêmes conditions que lors des précédents
lancements ;
– un scénario pessimiste où le taux d’acceptation du produit demeure bas dans un contexte
économique morose.
Le scénario optimiste a une probabilité d’occurrence de 15 %. Le scénario de base est
probable à 55 % et le scénario pessimiste à 30 %.
Vos différents calculs vous donnent la situation suivante :
C ORRIGÉ
Il est clair que le critère de décision reste la valeur actuelle nette ; cette valeur devant être
positive. Dans le cas de scénarii, il faut calculer la moyenne pondérée de la VAN.
Moyenne pondérée : (15 % × 400 000) + (55 % × 100 000) + (30 % × (– 300 000)) soit :
60 000 + 55 000 – 90 000 = 25 000 €
Nous accepterons donc le projet.
N.B : On notera que la variance et l’écart-type pourraient être calculés pour situer l’intervalle de
confiance. Ces indicateurs statistiques sont utiles notamment pour comparer des projets d’es-
pérance similaire, mais qui peuvent présenter un niveau de risque bien différent (écart-type).
L’entreprise MARC vient d’analyser les projets d’investissement à inscrire au plan des deux
années à venir.
Le projet P1 est un projet qui doit commencer en septembre de l’an prochain et se terminer
en mars de l’année suivante. La construction qui sera réalisée est une extension des locaux
actuels. Un avancement de la situation sera réalisé chaque mois. Le conducteur des travaux
vous a indiqué que le montant du projet, soit 600 000 €, devrait se répartir de la manière
suivante : 50 000 € en septembre et mars et le reste, à parts égales chaque mois.
MARC a aussi le projet P2 qui sera commandé en février de l’an prochain pour 100 000 €
avec une livraison prévue en juin et un paiement final en septembre.
Le projet P3 d’une valeur de 250 000 € HT doit faire l’objet d’un acompte de 20 % dès le
mois de février, en juin le prestataire facturera 50 %, la recette finale aura lieu en octobre
avec une retenue de garantie de 5 %.
Le projet P4 prévoit d’enregistrer tous les mois l’avancement prévu, soit en cumul 10 % en
mars, 30 % fin avril, 40 % fin mai, 50 % fin juin, 80 % fin septembre, 90 % fin octobre et
100 % fin décembre de l’année prochaine. Montant total du projet : 400 000 € HT.
G
94 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Le projet P5 dont le montant s’élève à 200 000 € HT devrait faire l’objet d’une recette
provisoire en novembre de l’année prochaine et d’une recette définitive en février de
l’année suivante : le paiement n’intervenant qu’un mois après la recette définitive. La
recette provisoire est avancée à 70 % du projet final. Les essais, réglages de mise au point
et installations conduiront ensuite à la recette définitive.
■ Déterminez le montant des investissements mensuels à reporter sur les deux pro-
chaines années.
C ORRIGÉ
Un investissement correspond à une entrée en actif immobilisé qui peut prendre la forme
d’une immobilisation corporelle, incorporelle ou financière destinée à rester à plus d’un an au
bilan de l’entreprise.
Le fait générateur de son inscription à l’actif est la livraison souvent concomitante de la fac-
turation et du transfert des risques. C’est donc la date de cette livraison qui définira le mois
budgétaire de l’investissement.
Cela signifie que toute autre date n’est pas à retenir : date de commande ou date de paie-
ment.
Cependant, il y a une exception. En effet, l’acompte reçu versé sur une immobilisation est
traité différemment d’un acompte de bien de consommation courante. L’acompte sur immo-
bilisation se comptabilise directement comme une immobilisation dans un compte particulier
(237 ou 238) et fait donc partie du plan d’investissement.
Mars
Août
Janv.
Févr.
Juill.
Sept
Nov.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
P1 50 100 100 100
P2 100
P3 50 75 125
P4 40 80 40 40 120 40 40
P5 140
Total 50 40 80 40 215 170 265 240 140
Mars
Août
Janv.
Févr.
Juill.
Sept
Nov.
Déc.
Juin
Oct.
Avr.
Mai
P1 100 100 50
P2
P3
P4
P5 60
Total 100 160 50
Projet P3 : Ce projet fait l’objet d’un acompte considéré dans le plan d’investissement pour
50 K€.
En juin, la facture sera de 125 K€, sur laquelle l’acompte initial sera déduit : 125 – 50 = 75 K€
à indiquer comme investi en juin. Le solde en octobre s’élève à 125 K€ pour la totalité des
montants restants sans tenir compte de la retenue de garantie.
Projet P4 : Les pourcentages sont donnés en cumul. Il faut donc déterminer la part de chaque
mois par différence : en mars 10 × 400 K€ = 40 K€.
En cumul, fin avril 30 % soit 30 % – 10 % = 20 % sur le mois donne 80 k€, etc.
Projet P5 : Les montants sont à reporter selon les dates de recette prévues, 70 % de la recette
étant avancée sur novembre.
THÈME 6
Le budget des charges
générales
E
XERCICE 31 Le budget de la masse salariale : principes
L’entreprise MICHELE est une petite entreprise d’une dizaine d’années d’existence qui
fabrique et commercialise des petits outils de découpe pour des professionnels. Elle est
organisée en deux grandes directions :
G
98 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Ces directions sont structurées par grande fonction et suivies budgétairement en centre
de coût. Des salariés aux compétences particulières assurent le bon fonctionnement des
différents services
Cette année, l’effectif global est de 30 salariés dont certains travaillant à temps partiel et
certains employés étant embauchés pour une courte durée.
Le gérant vous a fait part du fait qu’il souhaitait connaître la masse salariale brute du mois
de janvier de l’année prochaine ; le gérant n’est pas salarié.
Un tableau des effectifs et des salaires moyens de l’année en cours vous est fourni :
Salaire
Effectif Effectif
unitaire
% moyen inscrit
Centre de base
Emploi Statut Catégorie temps inscrit prévu
coût en € brut
plein année en pour
à taux plein
cours janvier
par mois
Opérateur
A1 CDI MOD 100 % 2 000 € 8 9
de production
Opérateur
A1 CDD MOD 50 % 1 800 € 2 1
de production
Manager
A1 CDI MOI 100 % 4 000 € 1 1
production
Responsable
A2 CDI MOI 100 % 3 000 € 1 1
qualité
Technicien
A2 CDI MOD 100 % 1 800 € 2 3
de laboratoire
Technicien
A2 CDI MOD 80 % 1 800 € 2 0
de laboratoire
Technicien
A3 CDI MOI 100 % 2 200 € 1 1
Logistique
Acheteur
A3 CDI MOI 100 % 2 200 € 1 1
approvisionneur
Acheteur
A3 CDD MOI 100 % 2 000 € 1 0
approvisionneur
Thème 6 • Le budget des charges générales
G
99
Salaire
Effectif Effectif
unitaire
% moyen inscrit
Centre de base
Emploi Statut Catégorie temps inscrit prévu
coût en € brut
plein année en pour
à taux plein
cours janvier
par mois
Technicien
B1 CDI MOI 100 % 2 200 € 1 2
informatique
Responsable
B1 CDI MOI 100 % 4 000 € 1 1
comptable
Technicien
services B2 CDI MOI 100 % 2 200 € 1 1
généraux
Resp
B4 CDI MOI 100 % 5 000 € 1 1
commercial
30 30
■ Déterminez les salaires bruts en approche globale puis par direction, centre de coût
ou par métier en sachant qu’une augmentation générale de 3 % aura lieu l’an pro-
chain dès le 1er janvier et que les effectifs évolueront sensiblement par secteur comme
le montre le tableau fourni. Établissez également un récapitulatif des masses salariales
selon ces différentes modalités de calcul et expliquez les différences.
G
100 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
L’approche globale est la plus simple : le salaire moyen de janvier est calculé à partir du
salaire moyen mensuel de l’année en cours de l’entreprise, compte tenu de l’augmentation
générale puis il est multiplié par l’effectif prévu.
Salaire unitaire Effectif
% Salaires
de base en € moyen
Emploi temps d’un mois pour ETP
brut à taux année
plein l’année en cours
plein en cours
30 71 080,00 € 28,6
La masse salariale brute correspond à 30 salariés inscrits, mais dont certains sont à temps par-
tiel. En équivalent temps plein (ETP) cela donne 30 – (2 × 50 %) – (2 × 0,2) = 28,6 ETP.
Thème 6 • Le budget des charges générales
G
101
Le salaire moyen d’un salarié pour l’année en cours est donc de 71 080 € / 28,6 soit
2 485,31 €. Ce salaire passera l’an prochain à 2 559,87 € = 2 485,31 × 1,03.
Pour le mois de janvier, les ETP seront de 29,5 comme le détaille le tableau ci-dessous :
Emploi % temps plein Effectif prévu pour janvier ETP janvier
Technicien de laboratoire 80 % 0 0
Marketer 100 % 1 1
Commerciaux 100 % 7 7
30 29,5
La masse salariale de janvier peut donc être estimée à 29,5 × 2 559,87 = 75 516,3 €
Les calculs sont donc dupliqués en autant de centres de coût avec 7 lignes de salaires, mais le
résultat final est assez proche de l’approche globale.
Salaires
ETP
ETP d’un mois Salaire
prévu Salaire/ Masse
Emploi année pour N+1
pour ETP salariale
en cours l’année par ETP
janvier
en cours
Total Technicien
3,6 3 6 480 € 1 800 € 1 854 € 5 562 €
de laboratoire
Total Technicien Logistique 1 1 2 200 € 2 200 € 2 266 € 2 266 €
Total Acheteur
2 1 4 200 € 2 100 € 2 163 € 2 163 €
approvisionneur
Total Technicien
1 2 2 200 € 2 200 € 2 266 € 4 532 €
informatique
Total Responsable comptable 1 1 4 000 € 4 000 € 4 120 € 4 120 €
Analyse comparative
On remarque que les écarts ne sont pas très significatifs selon les approches se situant entre
+ 2 % ou – 2 %.
G
104 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
On remarque également que l’évolution n’est pas homogène selon le niveau de détail : les
approches par direction ou par centre de coût donnent des masses salariales plus élevées que
celle de l’approche globale alors que le niveau de détail le plus fin avec l’approche par type
d’emploi se situe deux pourcents plus bas.
Au sein de la direction des services support, les niveaux de salaires sont assez différents allant
de 2 200 € à 5 000 €. Or, c’est sur cette direction que l’on constate des augmentations d’ef-
fectifs en techniciens (informatique et de laboratoire) valorisées à un salaire moyen élevé.
L’approche par centre de coût vient corriger ce phénomène à l’exception de la production où
le salaire du manager augmente mécaniquement le salaire moyen du centre.
Il faut donc prêter attention aux organisations qui présentent des niveaux de salaires assez
différents et qui ne sont pas stables en effectifs.
Pour des structures importantes en effectifs, il faudra donc arbitrer entre précision et coût
d’obtention au regard des enjeux budgétaires et de rentabilité. Un écart de 2 % sur la masse
salariale peut être inacceptable quand la rentabilité est faible. Il en va tout autre, bien sûr, si le
taux de rentabilité est de 20 %.
Une entreprise locale embouteille de l’eau de source. Elle souhaiterait établir le budget de
la masse salariale pour le mois de janvier.
Elle vous communique, à cet effet, le tableau des effectifs et des rémunérations.
Elle vous précise que les effectifs temporaires en contrat à durée déterminée ont, comme
la loi l’oblige, une indemnité de précarité de 10 % sur leur rémunération brute de chaque
période effectuée.
Thème 6 • Le budget des charges générales
G
105
Le manager production, le responsable qualité ainsi que le marketer bénéficient d’une
prime au mérite égale à 12 % de leur base brute.
Les techniciens de laboratoire disposent d’un véhicule de fonction dont l’avantage annuel
est estimé à 3 000 € chacun.
Sur base d’indicateurs de progrès, un accord d’intéressement a été signé avec les partenaires
sociaux et pourrait amener à verser un montant fixe à chaque personne à temps plein, soit
1 200 € si les résultats annuels visés sont atteints. Le montant sera proportionné au temps
de présence si le salarié ne travaille pas à taux plein.
Les opérateurs de production travaillant en horaires postés (la nuit) voient leur rémuné-
ration de base majorée de 25 %. Les mois de travail posté sont concentrés sur le premier
trimestre civil de l’année.
Budget
Salaire
% Effectif
Centre de base en €
Emploi Statut Catégorie temps inscrit prévu
coût brut à taux
plein pour janvier
plein
Opérateur
A1 CDI MOD 100 % 2 000 € 8
de production
Opérateur
A1 CDD MOD 50 % 1 800 € 2
de production
Manager
A1 CDI MOI 100 % 4 000 € 1
production
Responsable
A2 CDI MOI 100 % 3 000 € 1
qualité
Technicien
A3 CDI MOD 100 % 1 800 € 2
de laboratoire
Technicien
A3 CDI MOD 80 % 1 800 € 1
de laboratoire
Technicien
A4 CDD MOI 100 % 2 200 € 1
Logistique
C ORRIGÉ
Prime
Statut
nature
Emploi
Inscrits
précarité
Salaire de
Prime nuit
Primes/avt.
à taux plein
Total général
base en € brut
% temps plein
Salaires BRUTS
Opérateur
CDI 100 % 2 000 € 8 16 000 € 4 000 € 20 000 € 80 € 20 800 €
de production
Opérateur
CDD 50 % 1 800 € 2 1 800 € 450 € 225 € 2 475 € 100 € 2 575 €
de production
Manager
CDI 100 % 4 000 € 1 4 000 € 480 € 4 480 € 100 € 4 580 €
production
Responsable
CDI 100 % 3 000 € 1 3 000 € 360 € 3 360 € 100 € 3 460 €
qualité
Technicien de
CDI 100 % 1 800 € 2 3 600 € 250 € 3 850 € 200 € 4 050 €
laboratoire
Thème 6 • Le budget des charges générales
Technicien de
CDI 80 % 1 800 € 1 1 440 € 250 € 1 690 € 80 € 1 770 €
laboratoire
Technicien
CDD 100 % 2 200 € 1 2 200 € 220 € 2 420 € 100 € 2 520 €
Logistique
Un salarié S1 de l’entreprise MICHELE vous fait part de son salaire net mensuel de 2 800 €
pour le mois de janvier. Le montant de sa participation aux fruits de l’expansion s’élève
pour l’année à 1 200 €. Il est versé mensuellement. Ce salarié fait le choix de percevoir
immédiatement sa part.
Un autre salarié S2, dont le salaire brut mensuel est de 3 400 €, bénéficie d’une voiture de
fonction dont l’avantage mensuel est fixé à 500 €.
Le troisième salarié S3 perçoit, en plus de son salaire brut de 2 000 € mensuel, une prime de
400 € mensuelle. Il décide que sa prime d’intéressement égale à 5 % de ses rémunérations
brutes sera investie sur un fonds et bloquée pendant cinq années.
Le taux de cotisation salariale est réputé être de 20 % et celui de l’entreprise de 40 %.
C ORRIGÉ
Il est conseillé de définir dans un premier temps la base brute puis de distinguer de cette base
ce qui est soumis à cotisation de ce qui ne l’est pas.
Pour le salarié S1 nous connaissons le salaire net. Il nous faut donc le convertir en brut,
c’est-à‑dire Salaire Net / (1 – Taux de cotisation salariale) = Salaire brut
Dans notre exercice, nous avons donc 2 800 € net / (1 – 20 %) = 3 500 € brut. Sa participa-
tion est considérée comme un complément de salaire car immédiatement perçue.
La rémunération brute de janvier sera donc de 3 500 + 100 = 3 600 € et sera soumise à coti-
sation patronale ce qui donnera une masse salariale chargée de 3 600 × (1 + 40 %) = 5 040 €.
Le salarié S2 cumule salaire et avantage en nature. Ces deux éléments de sa rémunération
constituent sa base brute, soit 3 400 € + 500 € = 3 900 €, soumise à cotisation patronale ce
qui donnera une masse salariale chargée de 3 900 × (1 + 40 %) = 5 460 €
Le salarié S3 additionne donc son salaire et sa prime, soit 2 400 €, qui sont soumis à cotisation
patronale ce qui donnera un coût pour l’entreprise de 2 400 × 1,4 = 3 360 €. L’intéressement
viendra compléter ces coûts, mais sans cotisation du fait d’un investissement bloqué.
Thème 6 • Le budget des charges générales
G
109
Une entreprise de création veut investir dans un nouvel ordinateur plus performant et dans
de nouveaux locaux pour rassembler ses équipes actuellement dispersées dans différents
endroits.
Les investissements seront amortis selon le mode linéaire.
La durée de vie de l’ordinateur est estimée à 4 ans et les nouveaux locaux à 25 ans.
L’ordinateur sera acheté le 10 février année N et véritablement utilisé le 1er mars année N.
Les nouveaux locaux seront opérationnels le 1er juin année N.
Le montant TTC à payer pour l’ordinateur est de 3 600 €. La facture des nouveaux locaux
mentionne un montant 1 000 000 € HT et une TVA de 200 000 €.
C ORRIGÉ
L’amortissement linéaire se calcule à partir d’une valeur brute hors taxes. Le montant de l’or-
dinateur de 3 600 € TTC doit donc être converti en base HT soit 3 600 / (1 + 20 %) = 3 000 €.
Le taux d’amortissement linéaire répartit à parts égales la charge d’amortissement. Son calcul
est 1 / nombre années de vie prévues ; donc 4 ans de vie qui équivaut à 25 % soit ¼.
Le point de départ de l’amortissement linéaire est la date de mise en service.
L’amortissement d’une année est corrigé en fonction de cette date. C’est la règle du prorata
temporis c’est-à‑dire que l’amortissement n’est pratiqué que sur la durée effective d’utilisation.
G
110 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Amortissements
Ordinateur
Nb Amortissement Valeur Nette
Année Valeur HT Date début Taux
mois annuel Comptable
Locaux
Nb Amortissement Valeur Nette
Année Valeur HT Date début Taux
mois annuel Comptable
Deux projets d’investissement sont retenus par une entreprise soumise à l’impôt sur les
sociétés. Il s’agit, d’une part, d’acheter un équipement neuf le 1er juillet de l’année N qui
sera mis en service le 1er septembre N pour une valeur de 50 000 € HT. Sa durée de vie est
de quatre années.
D’autre part, l’autre projet d’investissement concerne l’achat d’un véhicule utilitaire neuf
également dont le prix est fixé à 35 000 € HT et qui sera amorti sur cinq années. La livraison
est programmée pour le 1er avril N.
C ORRIGÉ
L’amortissement dégressif est un amortissement dérogatoire qui répond à des règles qui lui
sont propres.
Entreprises concernées – Les entreprises passibles de l’impôt sur les sociétés ont la pos-
sibilité de recourir à l’amortissement dégressif pour les biens immobilisés achetés neufs, et
l’amortissement doit être d’au minimum trois ans.
Pour ce mode d’amortissement, il est prévu une majoration des taux linéaires par des coeffi-
cients révisables à chaque loi de finances.
Coefficients – Les coefficients d’amortissement dégressif sont de :
– 1,25 pour les biens dont la durée normale d’utilisation est de 3 ou 4 ans ;
– 1,75 pour les biens dont la durée normale d’utilisation est comprise entre 5 et 6 ans ;
– 2,25 pour les biens dont la durée normale d’utilisation excède 6 ans.
La base de l’amortissement pratiqué pour chacune des années est la valeur nette comptable
de début d’année. Son point de départ correspond à la date d’acquisition avec application du
prorata temporis.
Équipement neuf
Nbre Amortissement Valeur Nette
Année Valeur HT Date début Taux
mois annuel Comptable
Véhicule utilitaire
Nbre Amortissement Valeur Nette
Année Valeur HT Date début Taux
mois annuel Comptable
L’équipement étant acheté neuf pour quatre années, on peut pratiquer un amortissement
dégressif au taux de 25 % × 1,25 = 31,25 %. L’année N+1, l’amortissement est calculé à
partir de la valeur nette comptable soit 42 187,50 × 31,25 % = 13 183,59 €. Pour l’année N,
l’amortissement commence dès l’acquisition en juillet et non à la mise en service.
Il en est de même pour le véhicule utilitaire avec un taux de 20 % × 1,75 = 35 %.
G
112 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
E XERCICE 36
Le budget complet des amortissements :
sur le parc installé, sur les nouveaux investissements
Au cours de l’année 2022, des investissements sont à réaliser sur les différents sites de
production de cette entreprise :
sept-20 50 000 € 4
oct-21 48 000 € 4
C ORRIGÉ
Il est important de respecter la règle du prorata temporis sur le plan d’investissement 2022.
Il faut donc calculer le nombre de mois d’utilisation à partir de la date de mise en service
indiquée : par exemple, les équipements de test Qualité sont réputés en service fin juillet. Ils
seront donc amortis sur uniquement cinq mois de l’année 2022.
G
114 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
La durée d’amortissement nous permet de connaître le taux à appliquer : une durée de 10 ans
donnera 1/10 soit 10 % en mode linéaire.
En ce qui concerne le parc installé, il convient de vérifier si l’actif immobilisé est déjà amorti
ou pas en janvier 2022. Ainsi, les aménagements de l’an 2000 ne généreront aucun amortis-
sement tout comme les équipements de fin avril 2010.
Les équipements de fin mars 2017 seront amortis en totalité fin mars 2022 et enregistreront
donc trois mois d’amortissement en 2022.
Dotation
Désignation plan Estime Nb mois
Année amortissement
d’investissement total amortissement
2022
Engins de manutention
546 000 € 2022 3 13 650,00 €
pour magasin
Thème 6 • Le budget des charges générales
G
115
Dotation
Parc par catégorie Nb mois
Estime total Année amortissement
et année amortissement
2022
2 583 669,44 €
Le marché visé est estimé à 10 millions d’euros. VALOISE s’est fixé comme objectif une part
de marché croissante, soit 20 % la première année et 35 % l’année suivante. La progressivité
de la part de marché, sur la première année, est la suivante : 5 % par trimestre.
Forte de son expérience, VALOISE sait qu’un effort publicitaire de 10 € est susceptible de
générer 100 € HT de ventes.
Par ailleurs, le département Technique a fait valider un projet d’investissement sur des
équipements qui devrait diminuer les charges de maintenance de 5 % et d’énergie de 3 %
dès le mois de mars de l’année prochaine. Ces charges sont habituellement constantes
chaque mois.
On note toutefois un effet d’inflation prévisible de 1 % pour l’année prochaine. Les négo-
ciations salariales ont abouti à une augmentation générale de 2 % dès le mois de janvier.
Les effectifs devraient rester constants.
Historique de quelques charges chez VALOISE :
C ORRIGÉ
La projection des charges en année N+1 intègre les hypothèses d’inflation et les effets des
actions qui vont être entreprises sur la période, c’est-à‑dire un investissement en matériel et
une initiative en matière publicitaire.
Thème 6 • Le budget des charges générales
G
117
Effet d’inflation 1 %
Energie – Générale 100 000 € × 1,01 / 4
Effet inflation combiné à l’effet
Energie – Équipements 400 000 € × 1,01 × 0,97 / 4
de l’investissement
Effet d’inflation 1 %
Maintenance – Bâtiment 100 000 € × 1,01 / 4
Effet inflation combiné à l’effet
Maintenance – Équipements 250 000 € × 1,01 × 0,95 / 4
de l’investissement
Effet d’inflation 1 %
Publicité – Notoriété 100 000 € × 1,01 / 4 Effort publicitaire lié à la cible
Publicité – Offre Produits 50 000 € de chiffre d’affaires :
10 000 000 € × 5 % = 500 000 €
L’entreprise AMANDINE distribue en France des logiciels depuis 10 ans. Elle emploie une
trentaine de salariés : un tiers de commerciaux, un tiers de développeurs et un tiers pour
les autres services dont les services généraux.
Elle dispose de locaux loués soit un bâtiment principal, sur un étage, pour la partie admi-
nistrative (70 % de la surface totale des locaux) et un local magasin pour préparer l’envoi
des logiciels aux clients.
Elle connaît des difficultés financières et doit réduire ses dépenses. Les ventes des logi-
ciels actuels s’érodent ; aussi le lancement d’un nouveau logiciel est prévu pour l’année
prochaine. La direction donne la priorité au marketing pour réussir ce lancement. Les
différents services doivent contribuer à réduire leurs frais de fonctionnement pour dégager
des marges de manœuvre commerciales.
Les principaux postes de dépenses sont les suivants :
– nettoyage : Ce service est fourni par le même fournisseur depuis 8 années ; la fréquence
de nettoyage dans les bureaux est journalière alors qu’au magasin le prestataire passe
G
118 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
deux fois la semaine. Le service est vérifié chaque semaine et documenté par un respon-
sable ;
– g
ardiennage : Ce service est acheté à un tiers (contrat annuel). Il inclut pour 50 % du prix,
un gardien à la journée. Cette personne s’occupe également de l’accueil des visiteurs. Le
solde, soit 50 % du prix, est justifié par une présence la nuit. Il n’y a jamais eu d’incident
depuis 10 ans ;
– m
aintenance générale des bâtiments : comprend le coût des travaux demandés par les
différents services. Les clients internes sont très contents du service apporté (pose de
prises électriques, réparations diverses…). La pelouse est tondue une fois par mois au
printemps et en automne et deux fois la semaine en été ;
– affranchissements : 70 % du coût est pour l’expédition des logiciels aux clients ;
– t éléphonie : Un forfait d’abonnement téléphonique ainsi qu’un smartphone sont mis à
disposition de l’ensemble des salariés.
De manière générale, on constate qu’à chaque fois que l’entreprise a procédé à un appel
d’offres, elle a bénéficié d’une réduction de 10 % des montants précédemment facturés.
Gardiennage 60 000 €
Affranchissements 20 000 €
Téléphonie 10 000 €
Total 230 000 €
■ Vous êtes en charge des « Services généraux » et devez établir le budget pour l’année
prochaine en vous inspirant des principes budget base zéro. Votre cible est fixée à
115 000 €. Vous montrerez vos choix et comment les risques sont pris en compte.
Thème 6 • Le budget des charges générales
G
119
C ORRIGÉ
Le budget base zéro est une méthode de budgétisation dans laquelle toutes les dépenses
doivent être justifiées à chaque nouvelle période. Le processus de budgétisation sur base
zéro commence par une analyse des besoins au regard de la stratégie et se poursuit par
la recherche d’alternatives plus économiques (niveau de service, prestation internalisée ou
externalisée, rupture ou changement progressif…).
Ces choix comportent toujours des risques qu’il s’agit d’apprécier en termes d’importance
pour savoir si l’enjeu les justifie.
Montant Budget
Natures Action et règle Risque pris
année année N+1 :
des charges de calcul en compte
en cours à définir
Mécontentement
Nouvel appel d’offres
des salariés possible
et fréquence divisée
gérable par une
Nettoyage 100 000 € 45 000 € par deux :
communication.
100 K€ × (1 – 10 %) /
sur les raisons
2 = 45 K€
du changement
Gardien conservé la
L’innovation est le
nuit pour éviter tout
moteur de l’entreprise.
vol. Une personne
Gardiennage 60 000 € 27 000 € La sécurité des locaux
administrative se
est critique : pas
chargera de l’accueil.
de prise de risque.
Nouvel appel d’offres
Détérioration de
Maintenance
Réduction des espaces l’image de marque,
générale – Espaces 20 000 € 8 000 €
à entretenir mais peu de clients
verts
viennent sur place.
Montant Budget
Natures Action et règle Risque pris
année année N+1 :
des charges de calcul en compte
en cours à définir
Mise en place
de téléchargements Peu de risque de refus
Affranchissements 20 000 € 6 000 € des logiciels par par les clients :
les clients. Gain pratique et classique.
de 70 % × 20 K€
E
XERCICE 39 La typologie et la structuration des encaissements
C ORRIGÉ
Encaissements
Par nature (Exemples ci-dessous)
de flux
Décaissements
Classement
Exploitation : les ventes.
des prévisions Hors exploitation : les nouvelles
Par destination ressources de financement (emprunts,
de flux
de trésorerie apports en compte courant, levée de fonds,
augmentation de capital), cessions d’actifs.
Par types
de produits/ Par produits, clients, canaux des ventes
services/clients
Classement
des prévisions
de flux
de trésorerie
Ventes, factures, produits divers :
– au comptant ;
Délais
– à crédit ;
– selon l’échelonnement des échéances.
Le classement par nature vise tout d’abord à recenser tous les encaissements (flux positifs)
c’est-à‑dire toutes les rentrées d’argent de l’entreprise. À noter que les conventions de signe
sont traitées dans le chapitre suivant (cf. exercice 51).
G
126 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Les prévisions d’EASYPARTS montrent à la fois des encaissements de flux courants (cycle d’ex-
ploitation), des flux de financement (cycle hors exploitation) ainsi que des entrées d’origines
différentes (issues de l’année passée et de l’année suivante).
Ces deux cycles permettent de classer l’ensemble des encaissements d’EASYPARTS :
– Le cycle d’exploitation :
• Les ventes de produits exprimées en TTC (déclinées à partir du budget des ventes
N+1 et le portefeuille des commandes N+1). Pour ventiler ces ventes, il est ainsi possible
de créer des sous-catégories, par exemple par types de clients, canaux de distribution.
Ainsi, EASYPARTS pourra catégoriser ses ventes entre les différents constructeurs et les
échéances de paiement. La particularité consiste à bien intégrer le décalage entre la date
de facturation et la date de paiement effective. Dans le budget prévisionnel, c’est
bien la date de versement qui détermine le mois de l’encaissement. À noter que
le délai de paiement normal en France est compris entre 30 et 45 jours. Par exemple, si
EASYPARTS facture un client mi-avril pour un paiement à 45 jours, l’encaissement sera
donc reporté au mois de juin, et non au mois d’avril. Des tableurs intermédiaires (automa-
tisés dans les logiciels dédiés) déclinent les ventes TTC entre les échéances de paiement à
partir des dates de facturation ;
• Le versement des créances de l’année passée (figurant au bilan 31/12/N) renvoie aux
créances clients figurant au 31/12/N (ventes facturées l’an passé mais censées être encais-
sées l’année suivante) parmi lesquelles les créances anciennes ;
Point d’attention : les reprises sur dépréciation et provisions sont exclues des prévisions de
trésorerie car elles n’entraînent aucun flux monétaire. La reprise de provision sur créance
douteuse n’a donc aucun impact sur le plan de trésorerie, en revanche le verse-
ment d’anciennes factures constitue bien un flux positif à réception du paiement.
• Le crédit de TVA : notamment lorsque l’entreprise collecte moins de TVA qu’elle ne peut
en déduire. Par exemple, lors d’investissements conséquents, elle peut demander le rem-
boursement du crédit de TVA. Justement, comme EASYPARTS engage des acquisitions
d’actifs significatifs, soit elle pourra répercuter la TVA déductible (20 %) de ses factures
d’actifs sur les prochaines déclarations de TVA, soit elle pourra adresser une demande de
remboursement auprès de son service des impôts. Bien entendu, c’est la réception (sou-
vent différée) du versement qui génère l’entrée du flux dans le budget de trésorerie.
– Le cycle hors exploitation :
• Les subventions (subvention d’exploitation, d’équilibre, d’équipement ou d’investisse-
ment) représentent des entrées de liquidités financées par les collectivités régionales ou
nationales pour encourager les projets environnementaux ;
• Un nouvel emprunt comme programmé ici en février N+1 assure une entrée de fonds
de roulement recherchée pour financer des acquisitions d’immobilisations ;
• Les apports en capital (levée de fonds) désignent des encaissements sur réception des
fonds ainsi prévus courant mai dans le cadre du développement de la société ;
• Une vente d’actifs (cession de matériels) : le flux correspond au paiement de la factu-
ration (montant TTC) du matériel cédé à un tiers. À noter que la Valeur Nette Comptable
Thème 7 • Le budget des encaissements
G
127
(VNC) d’une cession d’actifs n’a aucun impact sur le budget de trésorerie puisqu’elle n’in-
duit aucune rentrée ni sortie de cash. C’est la plus-value de cession d’actifs (différence
entre la valeur de cession HT et la VNC) qui sera comptabilisée dans le résultat exceptionnel
figurant dans le compte de résultat prévisionnel N+1.
Cette trame des encaissements, très classique, permet de rassembler et de structurer l’en-
semble des entrées de trésorerie par nature, destination et origine :
Exercice N+1
À adresser
TVA déductible
sur demande
(demande de Crédit de TVA
(TVA des
remboursement)
immobilisations)
Pour les recettes financières, c’est au responsable financier (trésorier, directeur financier)
de rechercher les placements les plus rentables et présentant le moins de risques pour
EASYPARTS. Les excédents de trésorerie et les placements génèrent des produits financiers
qui devront être ainsi intégrés dans les recettes lors du bouclage final du plan de trésorerie
(cf. l’optimisation de la trésorerie traitée dans les exos 54 à 56).
Ventes prévisionnelles HT
Janvier 70 000 €
Février 80 000 €
Mars 75 000 €
Les clients règlent pour moitié au comptant et pour moitié le mois suivant. La TVA est de
20 %.
Au cours du mois de décembre, les ventes se sont élevées à 85 000 € HT dont la moitié a
été encaissée TTC en décembre N-1, le solde est prévu à l’encaissement dans le courant du
mois de janvier N.
C ORRIGÉ
Le sous-budget prévisionnel de TVA consiste à calculer mois par mois le montant de la TVA
due, c’est-à‑dire la TVA collectée diminuée de la TVA déductible sur immobilisations / achats /
autres charges et services.
G
130 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Ce premier stade sur la partie ventes permet de préparer la TVA collectée, en l’occurrence la
première ligne du sous-budget prévisionnel de TVA comme suit :
Éléments Janvier Février Mars
L’établissement du budget de TVA de VOLTABIO est traité dans l’exercice 46. Retenons pour
le moment que la TVA collectée d’un mois donné est reversée à l’administration fiscale le
mois suivant, déduite de la TVA déductible (calculs développés dans le chapitre des décaisse-
ments de l’exercice 46).
■ Établissez le budget des ventes d’ESCABÔ pour le 1er semestre N+1 (HT, TTC).
C ORRIGÉ
Dans un premier temps, il s’agit de reconstituer les quantités mensuelles N+1 en multipliant
le volume global par les coefficients mensuels de saisonnalité (cf. chapitre 1, exercice 7), par
exemple pour les activités commerciales de janvier :
quantités annuelles
Quantités prévues en janvier = × coef. de saisonnalité de janvier
12 mois
Ces quantités mensuelles valorisées au tarif unitaire de 75 € donnent le chiffre d’affaires hors
taxe (HT) facturé mensuellement.
La TVA collectée sur ventes mensuelles est retenue sur la base du taux normal de TVA, soit
20 % des ventes HT. À noter que ce taux normal de 20 % est fixé, selon l’article 278 du
Code général des impôts, pour la majorité des ventes de biens et des prestations de ser-
vices ; il s’applique ainsi à tous les produits ou services (notamment pour les biens d’équipe-
ment) pour lesquels aucun autre taux réduit n’est expressément prévu.
G
132 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Le budget des ventes facturées se modélise facilement dans un tableur comme suit :
5 400 × 75
CA HT 405 000 € 405 000 € 630 000 € 630 000 € 630 000 €
= 405 000 €
405 000
TVA
× 20 % 81 000 € 81 000 € 126 000 € 126 000 € 126 000 €
à 20 %
= 81 000 €
405 000 +
CA TTC 81 000 486 000 € 486 000 € 756 000 € 756 000 € 756 000 €
= 486 000 €
Attention : Ne pas confondre budget des ventes et budget des encaissements. En effet, ces
montants prévisionnels de facturations mensuelles ne seront pas encaissés comme tels ; la
prochaine étape (cf. exercice 42) permet justement de décliner les encaissements des presta-
tions commerciales en fonction des délais de paiement des clients.
Retenons pour le moment la TVA collectée sur ventes à intégrer ultérieurement dans le bud-
get de TVA (finalisé dans l’exercice 47) :
C ORRIGÉ
Tout d’abord, il faut bien noter que les créances clients au 31/12/N sont des factures de
ventes TTC de l’exercice précèdent qui n’ont pas été encore encaissées par l’entreprise.
Si les délais d’encaissement moyens restent identiques (en moyenne 25 % comptant, 50 %
à 30 jours et 25 % à 60 jours) alors ces créances correspondent à des factures de ventes de
novembre (dernier quart encaissable à 60 jours en février) ainsi qu’à des ventes de décembre
(50 % à échéance janvier N+1 et 25 % en février N+1).
Comme ESCABÔ effectue un suivi des échéances très précis (telle une balance âgée des
créances clients triée par facture ou par client), l’apurement de ces créances clients s’intègre
directement dans le budget des encaissements : 303 750 € en janvier et 101 250 € en février.
G
134 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Toutefois, en cas d’absence de balance âgée des créances clients, une méthode alterna-
tive consiste à estimer les échéances à partir des délais moyens appliqués aux factures de
novembre et de décembre. Comme ces deux derniers mois montrent des coefficients de sai-
sonnalité identiques, les ventes mensuelles de novembre et décembre restent donc similaires.
Il est alors aisé de modéliser et décomposer ci-dessous en % (en base 100 pour chaque mois
de facturation novembre et décembre) le rythme des encaissements des ventes de l’exercice
précédent :
Encaissements des ventes TTC
Novembre Décembre Janvier Février ∑
de l’exercice précédent N (en %)
C ORRIGÉ
Ventes encaissées
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
TTC
405 000
Créances clients
× 75 % = 101 250 €
(bilan 31/12/N)
303 750 €
Ventes comptant 121 500 € 121 500 € 121 500 € 189 000 € 189 000 € 189 000 €
486 000
Ventes 30 jours × 50 % = 243 000 € 243 000 € 378 000 € 378 000 €
243 000 €
486 000
Ventes 60 jours × 25 % = 121 500 € 121 500 € 189 000 €
121 500 €
Total budget
425 250 € 465 750 € 486 000 € 553 500 € 688 500 € 756 000 €
des encaissements
Ce tableau répartit les ventes prévisionnelles TTC (issues du budget des ventes établi dans
l’exercice précédent) entre les mois selon les trois types d’échéances (25 % comptant, 50 % à
30 jours et 25 % à 60 jours). Le mode opératoire se modélise ainsi facilement dans un tableur
ligne par ligne :
G
136 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
– les créances clients se répartissent selon les montants vérifiés dans la partie précédente
(soient 303 750 € en janvier et 101 250 € en février) ;
– les ventes comptant, pour une échéance donnée, correspondent à 25 % des ventes TTC fac-
turées sur le mois même (pour les factures de janvier encaissées sur janvier : 25 % × 486 000
= 121 500 €) ;
– les ventes 30 jours correspondent à 50 % des ventes TTC facturées sur le mois précédent
(pour les factures de janvier encaissées en février : 50 % × 486 000 = 243 000 €) ;
– les ventes 60 jours correspondent à 25 % des ventes TTC facturées sur le mois N-2 (pour les
factures de janvier encaissées en mars : 25 % × 486 000 = 121 500 €) ;
– la somme de chaque colonne procure le montant des encaissements prévisionnels mois par
mois. L’évolution des prévisions montre :
• 425 250 € d’encaissements prévus en janvier (majoritairement grâce aux ventes de nov./
déc.),
• une variation des prévisions mensuelles de 425 250 € à 756 000 € entre janvier et juin de
l’année N+1 ; cette progression résultant de la saisonnalité des ventes et des délais des
encaissements.
2. Montant du poste « Clients » figurant au bilan prévisionnel au 30 juin N+1
Ces premières prévisions de recettes permettent de préparer certains postes du bilan pré-
visionnel du 1er semestre N+1 notamment le poste « Clients ». En effet, le montant des
créances clients figurant au bilan prévisionnel du 30 juin N+1 correspond aux ventes factu-
rées sur le 1er semestre encaissées sur le second semestre N+1 : soit 75 % des ventes TTC de
juin et 25 % des ventes TTC de mai.
Ce récapitulatif décompose les montants de la créance par échéance :
50 % des ventes
Ventes TTC encaissées
de juin 378 000 €
à 30 jours
= 378 000 €
Le poste « Clients » figurant au bilan prévisionnel au 30 juin N+1 s’élève donc à 756 000 €.
Thème 7 • Le budget des encaissements
G
137
E
XERCICE 44 Le budget des encaissements hors exploitation
■ Comment devez-vous traduire ces nouvelles informations dans les budgets de trésore-
rie ? Identifiez en parallèle les impacts comptables.
■ Complétez le budget des encaissements hors exploitation.
■ Consolidez le budget des encaissements en réintégrant les résultats des exercices pré-
cédents (§ 41 à 43) et listez les éventuels éléments manquants pour finaliser le budget
des encaissements.
■ Préparez les éléments exceptionnels dans le compte de résultat prévisionnel du
1er semestre N+1.
G
138 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
Cette partie aborde le sous-budget des investissements et financements concernant les nou-
velles acquisitions d’immobilisations et leurs financements respectifs. Les évènements dits
« hors exploitation » concernent donc les acquisitions d’actifs corporels et incorporels ainsi
que les rentrées des nouvelles ressources parmi lesquelles :
– les ventes d’immobilisations (produits exceptionnels dans le cadre de renouvellement d’ac-
tifs) ;
– les nouvelles ressources de financement apportées en numéraire : apports en compte cou-
rant, levées de fonds (augmentation de capital), octroi de subventions et de nouveaux
emprunts.
Cession d’actifs
Les cessions d’actifs sortent de l’activité courante de l’entreprise et génèrent des produits
exceptionnels. Comme cela semble le cas ici, elles sont généralement effectuées afin de
générer de la trésorerie, en se séparant par exemple d’un bien devenu improductif ou mal
adapté. En effet, ESCABÔ doit se séparer de machines-outils devenues inutiles avec la nou-
velle organisation de sous-traitance intra-groupe décidée par la maison mère.
La plus-value, qui est égale à la différence entre le prix de cession et la valeur nette comp-
table (soit la valeur d’inscription à l’actif diminuée des amortissements) s’élève ici à :
Plus-value de cession = 34 000 € – 5 000 € = 29 000 €.
Ce résultat exceptionnel N+1 (imposable à l’IS) devra figurer dans le compte de résultat pré-
visionnel N+1.
Le produit de cession (34 000 €) est quant à lui imposable à TVA (taux de 20 %), les écritures
comptables se déroulent en 2 étapes :
Subvention d’équipement
Tout d’abord, définissons la subvention d’équipement qui, comme son nom l’indique, permet
de financer des équipements. Ces derniers peuvent être de différentes natures : matériels,
recherche, machines… Souvent octroyée par les collectivités locales sous certaines conditions
(par exemple pour créer de la valeur, financer des investissements d’intérêts publics ou de
nature RSE), elle implique un circuit assez long de dépôt et de suivi de mandat (sur présenta-
tion de l’entreprise, du type projet et des investissements concernés).
En comptabilité, ce type de subvention apparaît comme la contrepartie d’une dépense réa-
lisée par l’entreprise (matériel, recherches…). Comme elle n’est généralement pas rembour-
sable, elle s’enregistre telle une rentrée de fonds (encaissement exceptionnel par le débit du
compte de banque et le crédit des capitaux propres). Au fur et à mesure de l’amortissement
des équipements, elle bascule ensuite progressivement sur le compte de résultat (produits
d’exploitation). Toutefois, ce traitement comptable n’intervient qu’une fois la demande de
subvention octroyée.
Toutefois, comme le chef comptable d’ESCABÔ vient seulement de déposer une demande de
dossier (objectif visé : 60 000 €), il s’avère encore trop tôt pour enregistrer ce montant dans
les sources de financement. Cette subvention simplement déposée s’avère incertaine (tant sur
son octroi, son montant précis que sur les délais de versement). Elle ne peut donc pas, pour
G
140 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
le moment, alimenter les recettes exceptionnelles du 1er semestre N+1. D’ailleurs, ESCABÔ
devrait suivre les prochaines étapes de suivi de son mandat (avec effet probablement différé
sur N+2) avant d’engager les dépenses relatives à ce dossier spécifique.
D’une façon générale, les autres subventions d’exploitation suivent un traitement comptable
différent, le montant octroyé figure directement dans le compte de résultat (compte de pro-
duits 74 intitulé « Subventions d’exploitation »). Néanmoins, comme pour toutes les subven-
tions, l’impact est le même sur la trésorerie : c’est la réception des fonds (et non la validation
de la subvention) qui déclenche une entrée positive dans le budget de trésorerie.
Notons aussi une nouvelle ligne de TVA collectée qui viendra augmenter en mars N+2 la TVA
due (ligne de décaissement du sous-budget de TVA, cf. exercice 47).
TVA collectée due au titre du mois : Janvier Février
Semestre N+1
Encaissements d’exploitation :
Créances antérieures
303 750 € 101 250 €
en TTC
Ventes encaissées 121 500 € 364 500 € 486 000 € 553 500 € 688 500 € 756 000 €
I – Total encaissements
425 250 € 465 750 € 486 000 € 553 500 € 688 500 € 756 000 €
d’exploitation
Nouveaux Emprunts
100 000 €
> 1 an
Subventions, primes…
Produit de cession
40 800 €
d’actifs
II – Total encaissements
100 000 € 40 800 €
hors exploitation
III – Total des
525 250 € 465 750 € 486 000 € 594 300 € 688 500 € 756 000 €
encaissements (I + II)
THÈME 8
E
XERCICE 45 La typologie et la structuration des décaissements
L’assemblée générale se réunira au mois de mars N+1 pour approuver les comptes de
l’année N ; les distributions de dividendes qui en résulteront seront mises au paiement en
avril N+1.
C ORRIGÉ
Classement
des prévisions
de sorties
de trésorerie
Selon les différentes échéances
des factures fournisseurs,
Délais des honoraires et des taxes sociales/
fiscales.
• Le budget de TVA, c’est-à‑dire la TVA à décaisser, doit être calculé tous les mois en
respectant les règles fiscales en matière de déductibilité et d’exigibilité de la TVA, appli-
quées à l’entreprise. Par exemple, pour une entreprise assujettie au régime du réel normal
comme EASYPARTS, le calcul de la TVA à payer est le suivant :
Exercice N+1
La TVA à décaisser d’un mois donné sera payée le 20 du mois suivant, après déduction de
l’éventuel crédit de TVA du mois précédent. La TVA à payer en janvier correspond à la TVA
due au titre du mois de décembre de l’année précédente.
• Les dotations aux amortissements et aux provisions sont exclues des décaissements
puisqu’elles n’entraînent aucun flux monétaire ;
• Enfin, l’impôt sur la société (IS) : EASYPARTS devra acquitter l’IS selon ce cadencement :
• 4 acomptes d’IS à décaisser au titre de la période N+1 : 15 mars, 15 juin, 15 septembre
et 15 décembre,
• Le solde de l’IS de l’année passée (également appelé « relevé de solde » : formulaire
n° 2572), qui correspond au solde de l’impôt dû au titre de l’année N, mais payable
en N+1. Ce solde net devra être décaissé au plus tard le 15 avril (IS de l’année passée
déduction des acomptes déjà versés l’année précédente).
Thème 8 • Le budget des décaissements
G
147
– Le cycle hors exploitation :
• Les nouvelles acquisitions d’immobilisations représentent des emplois et des sorties
de trésorerie. EASYPARTS devra payer dès février les premières facturations TTC sur livrai-
son de matériel : soit 30 % à la livraison en février N+1 et 70 % en mars. À noter que la
TVA de ces factures vient incrémenter la TVA déductible de février N+1 (et donc réduire le
solde de TVA à payer le mois suivant) ;
• Les remboursements d’emprunt (également dénommés « amortissements d’em-
prunt ») génèrent des décaissements selon les échelonnements bancaires ainsi établis ; ils
comprennent donc les intérêts financiers Long, Moyen Terme (LMT) ainsi que le rembour-
sement de capital. EASYPARTS devra payer une annuité du crédit moyen terme souscrit
un an avant (janvier N), soit une annuité exigible à payer le 31 janvier de l’année N+1 ;
• Les dividendes représentent la part de bénéfice de l’exercice N qui sera répartie entre les
différents associés d’EASYPARTS. Une distribution de dividendes est alors à prévoir dans
les décaissements du mois d’avril, en fonction du résultat net disponible, des réserves et
de la décision d’AG prévue en mars N+1. Il convient de rappeler que le versement des
dividendes, malgré un bénéfice effectif, n’est pas systématique et relève d’une décision
des associés prise en assemblée générale ordinaire. Les dividendes peuvent être versés à
n’importe quel moment de l’année selon la décision prise par les membres de l’assemblée
(ce sera dans ce cas en avril). EASYPARTS devra vérifier ces 3 conditions pour verser des
dividendes :
• comptes validés par un commissaire aux comptes,
• bénéfice distribuable au titre de l’année N,
• réserves effectives et suffisantes (après imputation des pertes antérieures et affectation
des réserves obligatoires) et enfin, un report à nouveau bénéficiaire au 31/12/N ;
• La demande de remboursement du compte-courant d’un dirigeant traduit un
décaissement du même montant en février N+1. Il convient de rappeler qu’un apport
en compte-courant est une avance consentie à la société par un associé ou un dirigeant
pour lui permettre de faire face à des besoins de trésorerie. Un apport en compte-courant
d’associé est remboursable à tout moment, sur demande de son titulaire. En pratique, les
statuts ou la convention de compte courant aménagent les conditions de remboursement
des comptes-courants d’associé. En principe, la société ne peut s’y opposer. Toutefois,
dans certains cas, le refus de remboursement par la société peut être justifié (en cas de
clauses de convention de blocage selon la trésorerie disponible) ;
• Enfin, il ne faudra pas oublier les éventuels agios (frais financiers dus à Court
Terme). En effet, d’éventuelles insuffisances conjoncturelles de trésorerie (même pas-
sagères) pourront conduire EASYPARTS à chercher des moyens de financement à court
terme (escompte ou découvert bancaire). Ces nouveaux financements coûtent des agios
supplémentaires que l’entreprise devra payer. Ils doivent donc intégrer les décaissements
(frais financiers Court Terme) lors du bouclage final du plan de trésorerie.
G
148 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Le budget des décaissements d’EASYPARTS recense ainsi les postes précédemment décrits :
Exercice N+1
Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin …
Origines
Décaissements d’exploitation :
Dette au
Dettes fournisseurs ✔
bilan 31/12/N
Budget des
approvisionne- Achats de marchandises ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔
ments
Budget des
Autres achats et charges
charges et ch. ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔
externes
externes
Budget de la Salaires ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔
masse salariale
et charges Charges sociales ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔
sociales
Dettes au Dette sociale et fiscale
✔
bilan 31/12/N (TVA)
Budget de TVA TVA à décaisser ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔
Déclarations
Impôt sur les Sociétés (IS) ✔ ✔ ✔
fiscales
I – Total décaissements
✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔
d’exploitation
Décaissements hors exploitation :
À suivre sur rythme
Budget de Investissements ✔ ✔
des livraisons…
financement des
investissements Remboursement
✔
d’emprunts
Opération Remboursement
✔
de financement de compte courant
avec les associés Dividendes ✔
Besoins en Agios (frais financiers À estimer sur base des encours de crédit Court
crédits CT Court Terme) Terme
II – Total décaissements
✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔
hors exploitation
III – Total des
✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔
décaissements (I + II)
✔ : Décaissement effectif sur le mois.
Thème 8 • Le budget des décaissements
G
149
3 – Articulation finale globale du budget de trésorerie général
La dernière étape consiste à terminer le budget de trésorerie proprement dit ; ce dernier
chaîne les budgets partiels précédemment détaillés. Il permet de déterminer la situation de
trésorerie à la fin de chaque mois :
Exercice N+1
Éléments
Les fournisseurs de marchandises sont réglés à 30 jours, fin de mois et les autres charges
de prestataires sont réglées le mois même.
Dans le bilan au 31/12/N, il reste à régler les dettes suivantes :
Charges de personnel
10 000 € 10 000 € 11 500 €
(charges sociales incluses)
Dotations aux
1 500 € 1 500 € 1 500 €
amortissements
Remboursement annuel
52 000 €
de l’emprunt
Thème 8 • Le budget des décaissements
G
151
La trésorerie au 31/12/N-1 s’élève à 5 200 € HT.
■ Dressez le sous-budget prévisionnel de TVA en lien avec les premiers éléments prépa-
rés dans l’exercice 40.
■ Établissez le budget prévisionnel des décaissements.
C ORRIGÉ
À noter que la TVA à décaisser due au titre de décembre N–1 (dette de 4 200 € au passif du
bilan au 31/12 N–1) sera alors décaissée sur le mois de janvier N.
Ce budget de TVA s’intègre alors dans le budget définitif des décaissements. Ce dernier
reprend et regroupe mois par mois tous les décaissements effectifs.
Attention : les dettes fournisseurs sont toujours exprimées TTC ainsi que les décaissements
des achats et des autres charges externes :
– les achats du mois TTC de décembre N-1 alimentent les achats décaissés sur janvier
(35 000 € HT × 1,20 = 42 000 €) ;
– les achats de janvier TTC aliment les décaissements de février (= 40 000 € HT × 1,20
= 48 000 €) ;
– et ainsi de suite : les achats TTC du mois N sont payés et décaissés le mois suivant.
En revanche, certaines charges (les dotations aux amortissement et dépréciation), ne sont pas
décaissables donc exclues du budget des décaissements.
Les charges de personnel ne supportent pas la TVA ; elles intègrent des charges sociales.
Enfin, le remboursement annuel d’emprunt (52 000 €) est une sortie de trésorerie qui s’inscrit
dans les décaissements sur opérations de financement.
2 – Budget prévisionnel des décaissements
Le budget prévisionnel des décaissements regroupe et liste tous les flux de sortie de trésorerie
sous ce format :
Sachant que la trésorerie au 01/01/N est égale à 5 200 € (correspondant au solde initial de
trésorerie au 31/12/N-1), le budget récapitulatif de trésorerie s’automatise de telle façon :
Éléments Janvier Février Mars
C ORRIGÉ
Ces deux tableurs mensualisent les achats/autres charges valorisés en TTC et les TVA déduc-
tibles :
Budget des achats
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
HT et TTC
Achats HT 120 000 € 120 000 € 120 000 € 120 000 € 120 000 € 120 000 €
TVA à 20 % 24 000 € 24 000 € 24 000 € 24 000 € 24 000 € 24 000 €
Achats TTC 144 000 € 144 000 € 144 000 € 144 000 € 144 000 € 144 000 €
Charges 100 000 € 100 000 € 100 000 € 100 000 € 100 000 € 100 000 €
TVA moyenne
10 600 € 10 600 € 10 600 € 10 600 € 10 600 € 10 600 €
mensuelle
Charges TTC 110 600 € 110 600 € 110 600 € 110 600 € 110 600 € 110 600 €
À noter que la TVA moyenne ci-dessus résulte d’une moyenne pondérée des différents taux
de TVA 5,5 %, 10 % et 20 %, le montant de 10 600 € étant une donnée fixée de l’énoncé.
G
156 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
2 – Budget de TVA
Pour chaque mois, la TVA à décaisser est le résultat du montant de TVA collectée diminuée
de la TVA déductible sur achats, charges et immobilisations. La TVA due est ensuite payée le
mois qui suit son exigibilité (TVA de février payée en mars).
Budget prévisionnel de la TVA à décaisser :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
TVA collectée sur ventes 81 000 € 81 000 € 81 000 € 126 000 € 126 000 € 126 000 €
I – Total TVA collectée 81 000 € 87 800 € 81 000 € 126 000 € 126 000 € 126 000 €
TVA déductible sur achats 24 000 € 24 000 € 24 000 € 24 000 € 24 000 € 24 000 €
E
XERCICE 48 La consolidation des décaissements d’exploitation
et l’intégration des dettes courantes
■ Établissez le budget des décaissements du cycle d’exploitation pour le 1er semestre N+1.
C ORRIGÉ
Dettes fournisseurs
79 000 € 81 000 €
(bilan)
Salaires 125 000 € 125 000 € 125 000 € 125 000 € 125 000 € 125 000 €
Charges de production/
110 600 € 110 600 € 110 600 € 110 600 € 110 600 € 110 600 €
fonctionnement
– les achats prévisionnels TTC (issus du budget des achats établi dans l’exercice précé-
dent) sont répartis entre les mois selon les trois types d’échéances (40 % comptant, 60 % à
60 jours). Le mode opératoire se modélise ainsi facilement dans un tableur ligne par ligne :
• les dettes fournisseurs se répartissent selon les échéances indiquées dans l’énoncé (dont
79 000 € en janvier et 81 000 € en février),
• les achats à comptant, pour une échéance donnée, correspondent à 40 % des achats
TTC du mois (soit pour les factures de janvier encaissées sur janvier : 40 % × 144 000
= 57 600 €) ,
• les achats 60 jours correspondent à 60 % des achats TTC facturés deux mois avant (soit
pour des achats de janvier décaissés en mars : 60 % × 144 000 = 86 400 €) ;
Thème 8 • Le budget des décaissements
G
159
– les autres postes sont majoritairement abonnés mensuellement dont certaines charges
décaissées le mois suivant (comme la TVA, les cotisations sociales et les commissions) ;
– les comptes fiscaux (impôt sur les bénéfices) distinguent les 2 premiers acomptes d’IS
au titre du bénéfice N+1 (15 mars et le 15 juin) du solde de l’IS de l’année passée (« relevé
de solde » : formulaire n° 2572), dû au titre de l’année N qui devra être payé avril N+1).
2 – Montant du poste « fournisseurs » et des dettes sociales et fiscales
figurant au bilan prévisionnel du premier semestre N+1
Nous pouvons en déduire les postes « fournisseurs » et dettes sociales et fiscales figurant au
bilan prévisionnel du premier semestre N+1 :
Dette
Type de dettes Origine
au 30 juin
– les intérêts courus non échus sur emprunt figurant au bilan au 31/12/N s’élèvent à 6 000 € ;
– le P.D.G. historique de l’entité ESCABÔ demande le remboursement d’une partie des
avances faites par lui : 200 000 € en février et 100 000 € en novembre ;
– l’assemblée générale d’approbation des comptes de l’année N se tiendra en mars, les
distributions de dividendes sont généralement mises au paiement le mois suivant. Comme
pour les années précédentes, on envisage de distribuer 60 000 € de dividendes.
■ Calculez le montant des dettes financières figurant au bilan au 30 juin N+1 ainsi que
le montant des intérêts figurant au compte de résultat intermédiaire établi au 30 juin.
■ Dressez le budget hors exploitation des décaissements.
C ORRIGÉ
1/7 N+5 6 0€
La dette financière relative aux emprunts dans les comptes prévisionnels au 30 juin N+1 devra
s’élever à :
Capital restant dû de l’emprunt existant 244 612 €
Le budget des décaissements hors exploitation recense tous les paiements relatifs aux inves-
tissements, aux remboursements d’emprunts/comptes courants, ainsi que les dividendes, en
voici le tableau :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Remboursement d’emprunts
67 388 €
(annuités LMT)
Remboursement de compte
200 000 € 100 000 €
courant
Dividendes 60 000 €
II – Total décaissements
100 000 € 256 800 € 56 800 € 116 800 € 56 800 € 224 188 €
hors exploitation
Thème 8 • Le budget des décaissements
G
163
C ORRIGÉ
Dettes fournisseurs
79 000 € 81 000 €
(bilan)
Salaires 125 000 € 125 000 € 125 000 € 125 000 € 125 000 € 125 000 €
Charges de production/
110 600 € 110 600 € 110 600 € 110 600 € 110 600 € 110 600 €
fonctionnement
I + II – Total
596 400 € 701 250 € 559 920 € 633 150 € 640 507 € 776 688 €
décaissements
Le budget proprement dit de la trésorerie s’alimente à partir de ces deux budgets : le budget
des encaissements dressé dans l’exercice 44 et le budget des décaissements précédemment
établi. En voici la synthèse générale :
Exercice N+1
Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin
I – Solde initial 150 000 € 78 850 € – 156 650 € – 230 570 € – 269 420 € – 221 427 €
II – Total des
encaissements 525 250 € 465 750 € 486 000 € 594 300 € 688 500 € 756 000 €
(exo 44)
III – Total des
décaissements 596 400 € 701 250 € 559 920 € 633 150 € 640 507 € 776 688 €
(exo 49)
IV – Solde de la
– 71 150 € – 235 500 € – 73 920 € – 38 850 € 47 993 € – 20 688 €
période
V – Solde à la fin
78 850 € – 156 650 € – 230 570 € – 269 420 € – 221 427 € – 242 115 €
de période
Thème 8 • Le budget des décaissements
G
165
Ce premier prévisionnel montre des insuffisances de trésorerie trop importantes dès février.
Les décaissements du budget exceptionnel pèsent particulièrement avec notamment des
réductions conséquentes de fonds de roulement et une acquisition d’immobilisation en
grande partie autofinancée. Il faut alors trouver un moyen de combler la trésorerie négative.
Dans un premier temps, il conviendrait de revoir ces deux opérations : ne pas distribuer de
dividendes (60 000 €) et repousser le premier remboursement de compte courant (200 000 €)
au mois de novembre. La situation deviendrait acceptable avec un déficit conjoncturel limité
et circonscrit sur 2 mois (mars et avril).
II – Total des
encaissements 525 250 € 465 750 € 486 000 € 594 300 € 688 500 € 756 000 €
(exo 44)
IV – Solde
– 71 150 € – 35 500 € – 73 920 € 21 150 € 47 993 € – 20 688 €
de la période
V – Solde à la
78 850 € 43 350 € – 30 570 € – 9 420 € 38 573 € 17 885 €
fin de période
Pour cette simulation ci-dessus, le coût d’un crédit court terme avec un taux d’intérêt de 5 %
reviendrait à 166,7 € :
– frais financiers de mars : 30 570 × 5 % × 1 / 12 = 127,4 € ;
– frais financiers d’avril : 9 420 × 5 % × 1 / 12 = 39,3 €.
Il conviendra de rajouter ces agios dans la dernière version validée du plan de trésorerie.
THÈME 9
Le budget de trésorerie
E
XERCICE 51 Le format du budget de la trésorerie : signes et calculs
■ Vous êtes chargé de préparer sous forme d’un tableau le budget mensuel de trésorerie
du premier trimestre de MONBAPA.
G
168 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
Le tableau de trésorerie présente, en colonnes, les différentes périodes budgétaires où les flux
financiers vont être reportés.
En lignes, on fait figurer les différents événements générant les flux de trésorerie. Une pre-
mière ligne est réservée pour afficher le montant de la trésorerie de début de période.
La dernière ligne fait figurer le montant des flux auquel on ajoute le montant de la trésorerie
de début de période ainsi : solde fin de mois = solde début de mois + encaissements – décais-
sements.
Il est évident que le montant fin de période d’un mois donne le montant de début de la
période suivante.
On veillera également à signer chaque type de flux : signe positif pour les encaissements et
signe négatif pour les décaissements. Cette convention permet d’obtenir directement, par
sommation, le montant de la trésorerie finale de fin de période.
Budget de trésorerie
Janvier Février Mars
Décaissement de la TVA 0€ 0€ 0€
Trésorerie finale fin de mois – 3 000 € 31 000 € – 1 000 €
Le tableau positionne donc chaque flux dans sa période en précisant si c’est un encaissement
ou un décaissement. La trésorerie de fin janvier est un découvert de 3 000 € que l’on retrouve
en trésorerie de début février. La trésorerie devient positive fin février compte tenu de l’em-
prunt bancaire, mais il s’avère insuffisant pour couvrir le décaissement des achats de mars.
Thème 9 • Le budget de trésorerie
G
169
E
XERCICE 52 Le format du budget de la trésorerie :
le classement par nature de flux
L’entreprise AMANDINE a été créée, il y a huit ans. Elle commercialise des repas à emporter.
Son activité est assez saisonnière, aussi sa dirigeante est attentive à établir précisément sa
trésorerie mensuelle pour les mois à venir.
Elle vous communique les événements à prendre en considération pour le premier semestre
de l’année N+1.
a) Chiffre d’affaires TTC encaissé :
d) En février, elle compte vendre un véhicule de transport 1 000 € et s’en racheter un neuf,
au cours de ce même mois, d’une valeur de 16 000 € TTC payable en quatre échéances
mensuelles égales à partir du mois de mars.
e) En avril, un de ses associés versera 2 500 € en compte courant. En mai, l’entreprise
AMANDINE payera l’échéance d’un emprunt contracté voici 4 ans pour un montant de
12 000 € remboursable in fine. En juin, elle obtient un nouveau prêt bancaire pour financer
son développement futur (achat d’un nouveau four, extension des locaux…) pour un
montant de 19 000 €. En mars, elle verse 8 000 € de dividendes aux associés.
G
170 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Bilan AU 31/12/N :
Réserves 18 000 €
L’entreprise AMANDINE ne fait pas crédit et n’a donc pas de créance commerciale appa-
raissant à son bilan. Elle doit cependant payer une dette à un de ses fournisseurs au cours
du mois de janvier N+1.
■ Vous êtes chargé d’établir le budget de trésorerie mensuel du premier semestre en dis-
tinguant les trois types de cycle : exploitation, investissement et financement.
C ORRIGÉ
E XERCICE 53
Le format du budget de la trésorerie :
une synthèse structurée
L’entreprise ALEXIS vend un produit unique A qui connaît un succès grandissant auprès
des consommateurs. Chaque mois, l’entreprise produit une quantité de 150 unités. Chaque
produit A nécessite une quantité de 10 kg de matière première.
Les charges de personnel sont considérées comme fixes car le processus de fabrication est
très automatisé.
La TVA est payée avec un décalage d’un mois (taux de TVA : 20 %). Les crédits de TVA ne
sont pas remboursés, mais reportables.
Le taux d’impôt sur les sociétés est de 33,33 %. L’impôt sur les sociétés (IS) est payé en
4 acomptes (15 mars, 15 juin, 15 septembre et 15 décembre).
Prévisions des ventes du premier trimestre de l’année N+1 :
Ventes
Depuis 6 mois, les clients règlent avec un délai d’un mois sans pénalité. Le prix de vente
ne devrait pas changer.
ACTIFS PASSIFS
Montant
libellés Brut Amort. libellés Montant
net
Immobilisations 300 000 105 000 € 195 000 € Capital 140 211 €
Résultat net
34 050 €
comptable
Stocks de MP 8 000 €
Stocks de produits
94 500 € Dette bancaire 96 000 €
finis
Intérêts courus
3 200 €
non échus
Dette fiscale
44 917 €
et sociale
Charges constatées
500 € Découvert bancaire 1 150 €
d’avance
Total actif 333 880 € 333 880 €
Les immobilisations ont été acquises au 1er avril de N–1 et font l’objet d’un amortissement
linéaire sur 5 ans.
G
174 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
La dette bancaire correspond à un emprunt signé le 1er mars N–1 pour 120 000 € remboursé
annuellement sur 5 ans pour un montant identique de 24 000 €. Le taux d’intérêt annuel
est de 4 %. Les intérêts courus non échus figurant au bilan seront à payer en mars.
La dette fiscale et sociale comprend de la TVA pour 5 292 €, de l’IS pour 17 025 € et les
cotisations sociales dues pour 22 600 €.
■ Établissez le budget de TVA mensuel pour le premier trimestre N+1 puis le budget
mensuel de trésorerie.
C ORRIGÉ
Les données de l’énoncé nous permettent de formaliser les budgets fondateurs du budget de
TVA et de trésorerie.
Ventes
Janvier Février Mars
Achats
Janvier Février Mars
HT 100 000 €
TVA 20 000 €
Le budget de TVA met en évidence un crédit de TVA dès le mois de janvier du fait de l’inves-
tissement qui génère une TVA déductible de 20 000 €. Le crédit de TVA est apuré sur le mois
suivant où une TVA déclarée s’élève à 11 000 €. De ce fait, la TVA qui sera payée le mois sui-
vant sera 11 000 € – 6 200 € = 4 800 € en mars.
Budget de TVA
Janvier Février Mars
TVA déductible
Pour établir le budget de trésorerie, on peut préparer le budget des encaissements puis celui
des décaissements.
Les encaissements résultent principalement du cycle « exploitation » car il n’y a aucune vente
d’actif immobilisé et seul un nouvel emprunt est contracté en janvier pour financer l’investis-
sement à hauteur de 60 %.
G
176 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Cycle « exploitation »
Cycle « investissement »
Cycle « financement »
Emprunt 60 000
Total 95 880 € 108 000 € 72 000 €
Les charges diverses mensuelles sont de 5 000 € HT et sont soumises à TVA ce qui donnera
un montant TTC de 6 000 € et une TVA déductible de 1 000 €.
L’emprunt de mars N-1 amènera à payer des intérêts à la date anniversaire, soit 4 %
× 96 000 € = 3 840 € dont 3 200 € ont été provisionnés à fin décembre N.
Le premier acompte d’IS est dû en mars N+1 sur base du résultat comptable déclaré l’année
précédente. En N, le résultat net comptable soit le résultat après impôt était de 34 050 €
qui est équivalent à un résultat avant IS de 34 050 € / (1 – 33,33 %) = 51 075 € donnant
un montant d’IS de 17 025 €= 51 075 × 33,33 %. Le premier acompte sera donc 17 025 / 4
= 4 256,25 €
Les salaires payés sont les salaires nets : salaire brut × (1 – 20 %) soit 15 000 × 0,8 = 12 000 €.
Les cotisations sociales sont payées avec un décalage d’un mois.
Cycle « exploitation »
Acompte IS 4 256 €
Cycle « investissement »
Cycle « financement »
Un découvert est reporté au bilan du 31/12/N, la trésorerie initiale sera donc négative.
Budget de trésorerie
Janvier Février Mars
On remarque que la trésorerie demeure négative quel que soit le mois. Une solution doit être
trouvée pour éviter cette situation préoccupante.
G
178 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
La SAS BOURGERY vient d’établir son budget sur le premier semestre civil pour l’an prochain.
Elle vous a fourni son budget de trésorerie mensuel et vous a détaillé son budget des achats.
Le taux de TVA est de 20 %, taux unique.
Stock final 30 39 48 57 66 75
Encaissement créances
10
antérieures
Règlement dettes
– 50 0
fournisseurs antérieurs
Thème 9 • Le budget de trésorerie
G
179
Salaires décaissés – 26 – 28 – 40 – 40 – 40 – 40
Cotisations patronales
– 10,4 – 11,2 – 16 – 16 – 16
décaissées
Investissements – 240
TVA décaissée – 10 0 0 0 0 –7
C ORRIGÉ
Les achats étant réduits, la TVA déductible le sera automatiquement ce qui aura pour effet
d’augmenter la TVA à décaisser : données en K€.
Budget TVA Janvier Février Mars Avril Mai Juin
TVA collectée 20 26 32 38 44 50
TVA déclarée – 35 9 12 15 18 21
TVA à décaisser 0 0 0 0 18
Finalement, le budget de trésorerie s’en trouve rééquilibré sauf en février où un déficit subsis-
tera.
Les achats TTC d’un mois donné sont payés pour moitié le mois suivant et le solde à soixante
jours. Ainsi, les achats TTC de janvier sont payés en février pour 50 % × 66 = 33 et le solde de
33 K€ en mars.
Thème 9 • Le budget de trésorerie
G
181
BUDGET TRÉSORERIE OPTIMISÉ
Données en K€ Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Encaissement créances
10 0 0 0 0 0
antérieures
Achats décaissés le mois même – 33 – 39,9 – 48,9 – 57,9 – 66,9
Achats décaissés le mois
– 33 – 39,9 – 48,9 – 57,9
suivant
Règlement dettes fournisseurs
– 50 0 0 0 0 0
antérieurs
Salaires décaissés – 26 – 28 – 40 – 40 – 40 – 40
Reprenons le cas de la SAS BOURGERY qui vient d’établir son budget sur le premier semestre
civil pour l’an prochain.
Budget trésorerie
Flux encaissés sur ventes le mois même 36 46,8 57,6 68,4 79,2 90
Flux encaissés sur ventes le mois suivant 84 109,2 134,4 160 185
Salaires décaissés – 26 – 28 – 40 – 40 – 40 – 40
Investissements – 240
TVA décaissée – 10 0 0 0 0 –7
Cette situation, comme on peut s’en douter, ne satisfait pas l’équipe dirigeante.
■ Vous êtes chargé de trouver une trésorerie positive, chaque mois, en définissant une
nouvelle politique de crédit client qui puisse être négociable.
Thème 9 • Le budget de trésorerie
G
183
C ORRIGÉ
Le délai légal de paiement est fixé par le Code de commerce (articles 1441-10 et suivants) :
« Le délai de paiement est fixé, par principe, au 30e jour suivant la réception des mar-
chandises ou l’exécution de la prestation. Mais ce délai peut aller au-delà des 30 jours,
sans dépasser 60 jours à partir de la facturation (ou 45 jours fin de mois) s’il est précisé au
contrat »1.
Actuellement, les conditions de paiement sont 30 % le mois même et 70 % le mois suivant.
En effet, on remarque que les ventes TTC de janvier sont de 120 K€ et que le paiement de
ces ventes est de 36 K€ pour le premier mois et de 84 K€ le second mois ce qui correspond
bien à 120 K€ (36 + 84). Le premier terme est donc 36 / 120 soit 30 % et 70 % pour le
second terme.
Il est clair qu’un pourcentage plus élevé de règlement client le premier mois conduirait à pré-
senter une trésorerie meilleure en baissant le besoin de financement du cycle d’exploitation.
En prenant comme hypothèse un règlement de 60 % au lieu de 30 % le premier mois, on
remarque que la trésorerie de fin de mois devient toujours excédentaire.
Les ventes de janvier sont encaissées en janvier pour 120 × 60 % = 72 K€ et le solde soit
120 × 40 % = 48 K€ en février.
Budget trésorerie
Données en K€ Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Salaires décaissés – 26 – 28 – 40 – 40 – 40 – 40
1. https://www.economie.gouv.fr/cedef/delais-de-paiement-entre-entreprises
G
184 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Investissements – 240
TVA décaissée – 10 0 0 0 0 –7
Encaissement créances
10,0
antérieures
Cotisations patronales
– 10,4 – 11,2 – 16,0 – 16,0 – 16,0
décaissées
Investissements – 240,0
■ Vous devez rétablir des soldes de trésorerie positifs, chaque mois, en utilisant l’es-
compte bancaire des créances commerciales à chaque fois que cela s’avère nécessaire.
De janvier à mai, la totalité des créances pourra être escomptée si nécessaire, mais en
juin, vous veillerez à ce que le montant escompté donne une trésorerie nulle à la fin du
semestre.
G
186 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
Le taux annuel de 3,6 % donne un taux mensuel de 3,6 % / 12 = 0,3 %. Chaque montant
escompté sur un mois donné entraîne donc un paiement de frais d’escompte à ce taux.
Par exemple, en février, le montant de 109,20 K€ escompté donne 109,2 × 0,3 % = 0,33 K€
de frais d’escompte.
Cotisations patronales
– 10,40 – 11,20 – 16,00 – 16,00 – 16,00
décaissées
Investissements – 240,00
En mai, il n’est pas nécessaire de procéder à un escompte, car la trésorerie de fin de mois est
déjà positive. Il n’y a donc pas de frais d’escompte sur cette période.
À fin juin, nous devons obtenir une trésorerie zéro en fixant le niveau d’escompte juste utile
et en couvrant les frais.
Ainsi, sans escompte, la trésorerie de fin juin serait négative de 23,41 K€. Un escompte est
donc nécessaire.
Le montant des ventes de juin payable en juillet s’élève à 300 × 70 % = 210 K€. Il y a donc
suffisamment de factures pouvant être escomptées.
Le montant à escompter doit couvrir les frais ; on demandera donc : 23,41 K€ / (1 – 0,3 %)
= 23,48 K€.
PARTIE 3
1
Les synthèses et
analyses comptables
THÈME 10
Compte de résultat et
bilan prévisionnels
E
XERCICE 57 Le format du compte de résultat prévisionnel
Comptes En K€ année N
Production stockée 9
Produits financiers 39
Comptes En K€ année N
■ Présentez l’analyse de la rentabilité selon les normes IFRS mettant en évidence les
soldes intermédiaires de gestion pertinents.
C ORRIGÉ
Le compte de résultat prévisionnel donne une synthèse sur la période budgétaire étudiée du
niveau de rentabilité de l’organisation.
Ce sont les différents budgets fonctionnels qui vont servir pour alimenter cette synthèse ;
ainsi, par exemple, le budget des ventes fournira la donnée des productions vendues.
L’analyse de la rentabilité est détaillée selon certains soldes intermédiaires mettant en évi-
dence le niveau de la production, la valeur ajoutée par l’entreprise, l’excédent brut d’exploita-
tion traduisant le potentiel de trésorerie que l’activité peut générer. Le résultat d’exploitation
montre s’il est suffisant pour couvrir les charges financières et dégager une rentabilité cou-
rante et récurrente.
Pour le calcul des soldes intermédiaires de gestion, on utilisera le tableau suivant :
Soldes intermédiaires
Produits Charges
de gestion
Production vendue
Production immobilisée
•Production de l’exercice :
Total : 34 457 + 9 = 34 466 Total
34 466 €
Thème 10 • Compte de résultat et bilan prévisionnels
G
193
Soldes intermédiaires
Produits Charges
de gestion
Consommation de l’exercice
• Production de l’exercice
en provenance de tiers
• Marge commerciale
• Dotations aux
• Excédent brut d’exploitation amortissements et aux
provisions
• Résultat d’exploitation
Commentaires : L’entreprise présente des pertes avec un faible taux de valeur ajoutée
(5 182 / 34 466 = 15 %) qui ne permet pas de couvrir les charges de personnel essentielle-
ment fixes. L’endettement financier vient amplifier les pertes d’exploitation car les charges
financières sont élevées 4,7 % de la production réalisée.
G
194 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
E XERCICE 58
Le calcul des différents postes de l’actif
au bilan prévisionnel
L’entreprise ANNIE qui fabrique des tensiomètres a prévu d’investir en mars prochain dans
un nouvel équipement qui coûte 90 000 € HT. Sa durée de vie est de 8 ans et un amortisse-
ment linéaire est pratiqué dès le mois de mars N+1.
Le parc immobilisé actuel génère, par an, un amortissement de 60 000 €.
Les stocks sont constitués essentiellement de matières premières, car toutes les produc-
tions sont aussitôt expédiées vers des grossistes qui assurent la distribution sur le territoire
français.
Les achats sont mensuels et le stock fin de mois doit couvrir en valeur 80 % des ventes
prévues chaque mois sauf en mars où le stock final ciblé est de 70 000 €. Les sorties de stock
représentent 50 % de la valeur hors taxes des ventes.
Les clients ont un pouvoir de négociation important avec 40 % du montant de leurs factures
payé le mois même ; le solde le mois suivant.
Le budget des décaissements pour les 6 premiers mois de l’année N+1 est le suivant :
Décaissements 140 000 62 000 110 000 95 000 50 000 144 000
Thème 10 • Compte de résultat et bilan prévisionnels
G
195
Au Bilan d’ouverture de l’année N+1, on pourra retenir, à l’actif, les éléments suivants :
Actif
C ORRIGÉ
Calculons, dans un premier temps, les données des différents postes inscrits à l’actif du bilan.
Les immobilisations et leurs amortissements :
Le montant du nouvel équipement viendra augmenter la valeur brute des immobilisations
déjà en place : 400 000 + 90 000 = 490 000 €.
Les amortissements des six mois comprendront les amortissements du parc : 60 000 × 50 %
= 30 000 € ; les amortissements du nouvel équipement : 90 000 × 4 / 12 × 12, 5 % = 3 750 €
soit 4 mois pour aller à juin depuis mars et un taux linéaire de 12,5 %.
Le flux de stock de matières premières :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Montant HT des ventes 50 000 60 000 80 000 100 000 70 000 120 000
Montant TTC 60 000 72 000 96 000 120 000 84 000 144 000
Le stock initial figure tel que reporté au bilan du 31/12/N. Les sorties sont valorisées au coût
d’achat des ventes donc, par exemple, en janvier, le montant du flux « sorties » est égal à
50 000 € × 50 % = 25 000 €. Le montant du stock fin de mois couvre 80 % du montant
des ventes : 80 % × 50 000 = 40 000 € pour janvier sauf en mars où la cible est donnée
pour 70 000 €. La valorisation des achats s’obtient par différence : Stock final – Stock initial
+ Sorties. Ainsi, en janvier, les achats sont de 40 000 – 50 000 + 25 000 = 15 000 €.
On obtient donc un stock final à fin juin de 96 000 € reporté à l’actif du bilan.
Le budget mensuel de trésorerie :
Budget Trésorerie
Après
Données en € Janvier Février Mars Avril Mai Juin
juin
Trésorerie début mois 50 000 34 000 36 800 8 400 19 000 74 600
Flux encaissés sur
24 000 28 800 38 400 48 000 33 600 57 600
ventes le mois même
Flux encaissés sur
36 000 43 200 57 600 72 000 50 400 86 400
ventes le mois suivant
Encaissement créances
100 000
antérieures
Décaissements – 140 000 – 62 000 – 110 000 – 95 000 – 50 000 – 144 000
Trésorerie fin
34 000 36 800 8 400 19 000 74 600 38 600
de mois
E XERCICE 59
Le calcul des différents postes du passif
au bilan prévisionnel
L’entreprise NADINE SAS vient de s’implanter, il y a deux ans, dans les Ardennes où elle
commercialise des inserts de chauffage au bois. Ses produits rencontrent un grand succès
compte tenu du prix de l’énergie actuel. Elle compte se développer hors de son départe-
ment d’origine pour les prochaines années. Aussi, prépare-t‑elle un budget ambitieux pour
les mois à venir.
Elle vient d’arrêter son bilan au 31/12/N et souhaite voir son évolution dans les six prochains
mois.
Le taux de TVA est réputé être de 20 %.
G
198 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
PASSIF au 31/12/année N
Libellés Euros
En février, elle doit procéder à une augmentation de capital de 60 000 € en sollicitant ses
actionnaires historiques. Après deux années sans distribution de dividendes, elle s’engage
à verser, à partir de l’année N+1, 50 % du résultat net de l’année précédente. Ce versement
devrait intervenir chaque mois de juin.
L’emprunt bancaire à court terme de 11 000 € devrait être remboursé en totalité sur le mois
de mars. Un nouvel emprunt à 4 ans de 80 000 € devrait être négocié avec sa principale
banque et bénéficier de taux bas à 2 % dès le mois de mai N+1.
Budget Trésorerie
Après
Données en € Janvier Février Mars Avril Mai Juin
juin
Trésorerie
10 000 – 1 000 50 000 32 000 26 700 79 100
début mois
Encaissements
Flux encaissés
sur ventes le 15 000 17 000 19 000 21 000 23 000 33 000
mois même
Flux encaissés
sur ventes le 15 000 17 000 19 000 21 000 23 000 33 000
mois suivant
Thème 10 • Compte de résultat et bilan prévisionnels
G
199
Après
Données en € Janvier Février Mars Avril Mai Juin
juin
Encaissement
créances 10 000
antérieures
Augmentation
60 000
de capital
Nouvel
80 000
emprunt
Décaissements
Flux décaissés
– 24 000 – 28 000 – 30 000 – 32 000 – 34 000 – 36 000 – 40 000
sur achats
Flux décaissés
sur salaires – 12 000 – 12 000 – 12 000 – 12 000 – 12 000 – 12 000 – 8 000
et charges
Distribution
– 17 000
de dividendes
Remboursement
– 11 000
d’emprunt
Flux
décaissés sur – 24 000 – 24 000 – 24 000
investissement
Trésorerie
– 1 000 € 50 000 € 32 000 € 26 700 € 79 100 € 46 100 €
fin de mois
Sur ces éléments, il a été calculé que le résultat comptable à fin juin serait juste à l’équilibre.
■ Déterminez le PASSIF à fin juin de l’année N+1 de cette entreprise compte tenu des
éléments mentionnés.
G
200 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
Le budget de trésorerie fournit les principaux flux affectant les différents postes du passif.
Il s’agit donc d’identifier, dans les encaissements et les décaissements, les flux concernés.
Réserves 118 000 € Les réserves deviennent : 101 000 + 34 000 – 17 000
= 118 000 € (Réserves+ Bénéfice net – Dividendes)
La société MADDY et ANDRE est une entreprise commercialisant des prestations dans
le secteur de la santé. Son dirigeant a développé l’activité par la création de nouvelles
implantations. En octobre de l’année N, elle prépare ses prévisions pour les six prochains
mois de l’année prochaine N+1.
Thème 10 • Compte de résultat et bilan prévisionnels
G
201
Le chiffre d’affaires HT pour janvier de N+1 a fait l’objet d’études prévisionnelles et a été
estimé à : 100 K€ avec une progression régulière mensuelle fixée à 2 K€.
Le stock de médicaments en fin de mois doit couvrir 50 % des ventes moyennes du mois
en cours. Les stocks sont valorisés au coût d’achat. La marge sur coût d’achat est de 60 %.
Le bilan au 31/12/N est le suivant en K€ :
Créances Clients 0
Trésorerie 190
Dettes fournisseurs 0
Stocks de marchandises 10
TVA à payer 0
TVA collectée 20 20 21 21 22 22
Après
Budget TVA en K€ Janvier Février Mars Avril Mai Juin
juin
TVA déductible
10,00 8,24 8,40 8,56 8,72 8,88
sur achats
TVA déductible
18,00
sur investissement
TVA déductible
2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00
sur autres charges
Trésorerie début
190 188 120,32 135,36 146,56 118,96
mois
Flux encaissés
36 36,72 37,44 38,16 38,88 39,6
sur ventes M
Flux encaissés
84 85,68 87,36 89,04 90,72 92,4
sur ventes M+1
Encaissement
créances antérieures
Achats décaissés
– 30 – 24,72 – 25,2 – 25,68 – 26,16
en M
Achats décaissés
– 30 – 24,72 – 25,2 – 25,68 – 79,44
en M+1
Règlement dettes
fournisseurs
antérieurs
Salaires décaissés – 26 – 28 – 30 – 30 – 30 – 30
Thème 10 • Compte de résultat et bilan prévisionnels
G
203
Cotisations patronales
– 10,4 – 11,2 – 12 – 12 – 12 – 12
décaissées
Investissements – 108
Autres charges
– 12 – 12 – 12 – 12 – 12 – 12
décaissées
Remboursement
– 40
Emprunt
Trésorerie de fin
188,00 120,32 135,36 146,56 118,96 132,56
de mois
Charges En K€ Produits En K€
Var. stock – 12
Salaires 174
Autres charges 60
Bénéfice 41
■ À partir des données fournies, établissez le bilan prévisionnel, à fin juin, de cette entre-
prise.
G
204 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
Le montant des immobilisations en valeur brute comprend la valeur initiale de 100 000 € et le
montant des investissements soit 90 000 € HT = 108 000 € TTC / (1 + 20 %) que l’on trouve
au budget de trésorerie au mois de février de l’année N+1.
Les amortissements accumulés reviennent à la dotation du semestre, car aucun amortisse-
ment ne figurait au bilan d’ouverture.
Le stock est celui figurant à fin juin dans le tableau de calcul du budget des achats.
Les créances client figurent au budget de trésorerie dans la colonne « Après juin » et les dis-
ponibilités correspondent à la trésorerie de fin juin.
Au passif, le capital reste inchangé. Le bénéfice est celui calculé au compte de résultat pour la
période budgétaire.
La dette financière a été réduite en mai : 200 – 40= 160 K€. Les dettes fournisseur, fiscale et
sociale apparaissent au budget de trésorerie dans la colonne « Après juin ».
Bilan prévisionnel
Actif K€ Passif K€
Banque/disponibilités 132,56
Total 403,96 Total 403,96
Thème 10 • Compte de résultat et bilan prévisionnels
G
205
E
XERCICE 61 L’optimisation du résultat : exemple de simulation
L’entreprise CHRISTOPHE commercialise des trottinettes électriques auprès des jeunes actifs
de la région NORD. Ce mode de transport rencontre un succès grandissant dans les grandes
villes, constituant une alternative aux transports en commun délaissés à cause du COVID.
Sur la période des trois premiers mois, elle espère réaliser le résultat suivant :
Compte de résultat prévisionnel
Charges En € Produits En €
Chiffre Affaires :
Coût d’achat des ventes 38 000 € 100 000 €
200 × 500 €
Bénéfice 5 000 €
Cependant, la rentabilité semble faible aux dirigeants de cette entreprise compte tenu
des capitaux investis. Ils souhaiteraient une rentabilité d’exploitation d’au moins 12 000 €.
Compte tenu de la concurrence installée, il semble difficile de trouver des volumes au-delà
de 300 unités par trimestre.
On considère une élasticité prix vs volume de – 3,6 avec un prix de vente que l’on pourrait
baisser jusqu’à 10 % maximum.
C ORRIGÉ
Pour obtenir une rentabilité de 12 000 €, la marge sur coûts variable doit être de
12 000 + 55 000 = 67 000 €.
Le coût variable unitaire est de (38 000 + 2 000) / 200 = 200 €
L’élasticité Prix-Volume exprime le volume en fonction du prix. Pour une variation de 10 % du
prix à la baisse, le volume augmentera de 10 % × 3,6 = 36 %.
La marge sur coût variable (MCV) = volume × (Prix de vente – Coût variable unitaire)
En posant x, la variation du prix de vente, on peut modéliser :
MCV = 200 unités × (1 + (– 3,6x)) × (500 € × (1 + x ) – 200 €)
Soit MCV = 67 000 = (200 – 720x ) × (500 + 500x – 200) = (200 – 720x ) × (500x + 300)
Ce qui donne : 67 000 = 100 000x + 60 000 – 360 000x2 – 216 000x
Équivalent à 360x2 + 116x +7 = 0 soit une équation du second degré où a = 360 ; b = 116 et
c = 7.
Pour la résoudre, nous calculons son discriminant : b2 – 4ac = d soit 3 376.
Le résultat obtenu étant positif, la valeur de x est – b + racine carrée du discriminant, le tout
divisé par 2a : x = (– b + 2d) / 2a ; soit x = 8,04 %.
Pour atteindre la cible de rentabilité, il faudrait baisser d’au moins 8,04 % le prix de vente :
disons un prix psychologique de 459 € qui permettrait un volume de 260 unités, une marge
de 67 340 € et un résultat supérieur à 12 000 €.
Notons également qu’au maximum, une baisse de 10 % du prix de vente donnerait un
volume de vente de 272 unités compatible avec les possibilités du marché et un résultat de
13 000 €.
Thème 10 • Compte de résultat et bilan prévisionnels
G
207
E
XERCICE 62
L’optimisation de la structure du bilan :
exemple de simulation
L’entreprise ANNE-MARIE vient d’établir ses prévisions budgétaires pour l’année prochaine.
Elle vous communique son compte de résultat et son bilan prévisionnels exprimés en milliers
d’euros.
Compte de résultat prévisionnel
Charges En K€ Produits En K€
Salaires 200
Bénéfice d’exploitation 40
Bilan prévisionnel
Actif En K€ Passif En K€
Banque/disponibilités 10
Total 500 500
G
208 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
■ Portez un diagnostic financier sur cette entreprise et identifiez trois actions majeures,
chiffrées pour améliorer la situation prévisionnelle. Représentez les deux états finan-
ciers.
C ORRIGÉ
La marge sur coût variable est de 50 % ((600 – 100) / 1 000) et couvre bien toutes les charges
fixes. La valeur ajoutée est de 500 – 120 = 380 K€ et l’excédent brut d’exploitation (EBE) de
80 K€ soit 8 % du chiffre d’affaires (CA) ; ce qui est assez faible (la moyenne se situant géné-
ralement vers 15 % du CA) de par l’activité limitée de l’entreprise. La rentabilité n’est pas
suffisante car il faut encore couvrir les charges financières.
L’entreprise se finance principalement par des dettes à 68 % (340 / 500). Les dettes finan-
cières nettes de (240 + 40 – 10) = 270 K€ sont assez élevées car il faudrait 3,375 années
d’EBE pour les rembourser (limite à 4). Le besoin de financement de l’exploitation s’élève à 90
+ 150 – 60 = 180 K€ obligeant à des dettes long terme. On note que le crédit moyen client
est de 45 jours (150 × 365 / 1 200).
Les actions envisageables adressent ces trois problématiques :
a) Niveau d’activité et coût des achats : viser + 5 % d’activité et améliorer de 5 % le coût des
achats pour dégager de la trésorerie permettant de rembourser les dettes financières court
terme.
b) Réduire le besoin de financement du cycle d’exploitation en réduisant le crédit Client de
45 jours à 30 jours (négociation des conditions de crédit et accélération du processus de
recouvrement), ce qui économiserait 50 K€ d’endettement.
c) Renforcer les fonds propres en procédant à une augmentation de capital de 50 K€ sous-
crite en numéraire pour alléger les dettes financières.
Thème 10 • Compte de résultat et bilan prévisionnels
G
209
Les résultats se présentent ainsi :
Compte de résultat prévisionnel corrigé
Charges En K€ Produits En K€
Salaires 200
Bénéfice d’exploitation 90
Banque/disponibilités 7
Total 450 Total 450
On remarque que la rentabilité s’en trouve améliorée avec un EBE de 130 k€ soit 12,4 % du
CA, la baisse des dettes financières fait ressortir maintenant un ratio d’endettement global
plus équilibré de 42 % (190 / 450) et plus acceptable.
PARTIE 4
1
Le calcul des écarts
et le pilotage budgétaire
THÈME 11
Du suivi budgétaire
au plan d’action
E
XERCICE 63 Le calcul des écarts budgétaires
Le budget de la SAS LEA & Co a été finalisé et synthétisé sous la forme suivante :
À la fin du premier semestre, elle constate des divergences par rapport à l’attendu :
Réalisé à fin juin :
Semestre 1 Commentaire
Charges variables
40 000 €
(Marchandises)
Résultat 15 000 €
C ORRIGÉ
Les écarts budgétaires sont calculés, par convention, en partant des montants réels auxquels
on vient soustraire les montants budgétés.
Ainsi, pour un écart budgétaire sur chiffre d’affaires, on obtiendra :
CA réel – CA budget = écart sur CA.
Des écarts positifs pour des revenus, marges ou résultat sont des écarts favorables.
Des écarts positifs pour des charges indiquent des coûts plus élevés et donc des écarts défa-
vorables.
Dans notre exercice, on pourra calculer un écart budgétaire sur chiffre d’affaires, sur charge
variable, sur marge, sur charge fixe et sur résultat.
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
215
2 000 €
Chiffre d’affaires 102 000 € 100 000 €
Favorable
3 000 €
Charges fixes 47 000 € 50 000 €
Favorable
5 000 €
Résultat 15 000 € 10 000 €
Favorable
L’analyse des résultats par écart budgétaire est assez limitée et n’apporte de précision que sur
le sens de l’écart et sa nature : dans notre exemple, tous les écarts sur chiffre d’affaires, marge
ou coûts sont favorables. Cependant on n’identifie pas la cause de ces dérives positives. Nous
avons besoin d’identifier des variables d’analyse qui décomposeront les différents écarts.
Reprenons le cas de l’entreprise SAS LEA & Co mais en disposant, cette fois, de deux variables
d’analyse que sont le Volume (V) et le Prix (P).
Le budget de la SAS LEA & Co :
Chiffre d’affaires 100 000 € 100 unités Prix de vente : 1 000 € l’unité
Indépendantes du Volume,
Charges fixes 50 000 €
par définition
Résultat 10 000 €
G
216 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
À la fin du premier semestre, elle constate des divergences par rapport à l’attendu.
Réalisé à fin juin :
Semestre 1 Commentaire
Résultat 15 000 €
■ Vous êtes chargé d’analyser les écarts budgétaires en les décomposant selon les deux
variables Volume et Prix.
C ORRIGÉ
L’écart total est décomposé en un écart volume et un écart prix. On vérifiera toujours que
l’écart total = écart volume + écart prix.
Le volume réel est de 102 unités car il nous est indiqué que le prix de vente est inchangé à
1 000 €. La charge variable unitaire est de 40 000 € / 102 soit = 392,16 €.
On peut donc maintenant décomposer l’écart total :
Semestre 1 :
Écart Volume Écart Prix
Écart Total
Marge sur coût (102 – 100) × 600 €= 1 200 € (607,84 – 600) × 102 = 800 €
2 000 €
variable favorable favorable
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
217
Semestre 1 :
Écart Volume Écart Prix
Écart Total
3 000 €
Charges fixes 0€ 3 000 € favorable
favorable
5 000 €
Résultat 1 200 € favorable 3 800 € favorable
favorable
E XERCICE 65
Le calcul des écarts budgétaires sur chiffre d’affaires
(Marché et part de Marché)
Polo noir
10 000 140 1 400 000
avec marque
Polo blanc
10 000 140 1 400 000
avec marque
■ Établissez une analyse des écarts budgétaires de cette organisation mettant en évi-
dence sa position sur le marché et les différences selon les produits commercialisés.
C ORRIGÉ
Les variables d’analyse possibles pourraient être : la Taille du Marché en volume (Tm) la Part
de Marché (Pm) et le Prix unitaire Moyen des Ventes (PMVu).
Le chiffre d’affaires se calcule donc tel que CA = Tm × Pm × PMVu.
Un attribut (b) ou (r) leur sera affecté pour indiquer s’il s’agit du budget ou du réel.
On calculera le budget, les budgets flexibles (un par variable) et le réel.
Le budget : Tm (b) × Pm (b) × PMVu (b)
Le budget flexible Taille de Marché : Tm (r) × Pm (b) × PMVu (b)
Le budget flexible Part de Marché : Tm (r) × Pm (r) × PMVu (b)
Le réalisé : Tm (r) × Pm (r) × PMVu (r)
Le Prix unitaire Moyen des Ventes (PMVu) est au budget de : 5 560 000 / 43 000 = 129,30 € et
au réel de 5 491 000 / 44 600 = 123,12 €.
La part de Marché budget est de 43 000 / 120 000 = 35,83 % et le réel est de 44 600 /
140 000 = 31,86 %.
L’écart total : 5 491 000 € – 5 560 000 € = – 69 000 € défavorable.
Pour comprendre l’origine de cet écart, il nous faut le décomposer par variable d’analyse soit
en :
– Un écart Taille de marché : Budget flexible Taille – Budget
– Un écart Part de marché : Budget flexible Part de Marché – Budget flexible Taille
– Un écart Prix Moyen : Réalisé – Budget flexible Part de Marché
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
219
Taille Part
PMV Montant Écart
du Marché de Marché
Budget Flexible Taille 140 000 35,83 % 129,30 6 486 667 € 926 667 €
Nous constatons que l’entreprise se situe sur un marché porteur en croissance qui aurait dû
apporter un chiffre d’affaires supplémentaire de 926 667 €, mais sa part de marché est pas-
sée de 35,83 % à 31,86 % ce qui lui a fait perdre 719 783 € de chiffre d’affaires. Cette perte
est amplifiée par l’effet prix négatif (baisse du prix du polo blanc avec marque, principale-
ment).
E XERCICE 66
Le calcul des écarts budgétaires sur chiffre d’affaires
(Volume global, Mix produit et Prix)
L’entreprise ANAÏS est une PME qui commercialise, en différentes concessions, trois modèles
de voitures haut de gamme.
Les commerciaux sont évalués sur la base du chiffre d’affaires (système de commissionne-
ment). La directrice, Mme ANAÏS, juge le respect de la composition des ventes important. Le
modèle « Berline » est une voiture en déclin et à faible marge pour laquelle le marché est
très sensible au prix, le modèle « SUV électrique » arrive à sa phase de maturité.
Quant au modèle « Coupé sportif électrique », c’est le dernier modèle commercialisé, réhaus-
sant l’image de l’entreprise. Encore peu connu de l’équipe commerciale, un développement
de ses ventes est fortement attendu par la direction de l’entreprise.
G
220 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
SUV électrique 130 80 000 10 400 000 120 81 000 9 720 000
Coupé Sportif
60 190 000 11 400 000 40 200 000 8 000 000
électrique
C ORRIGÉ
Si on calculait, dans un premier temps, le budget flexible volume pour déterminer l’écart
volume et l’écart prix, on obtiendrait :
Budget flexible Volume Qr × Pb
L’écart volume s’obtient par différence entre le budget flexible Volume et le budget.
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
221
L’écart prix résulte de la différence entre le chiffre d’affaires réalisé et le budget flexible
Volume.
Écart total
Type de voiture Écart Volume Écart Prix
en €
On remarque donc que l’écart volume est le plus important et qu’il est défavorable. Cela peut
paraitre surprenant car, au total, les concessions ont vendu plus de véhicules automobiles :
310 vs 290.
Cependant, chaque voiture n’a pas la même valeur, il faut donc s’intéresser à la composition,
c’est-à‑dire au mix produit.
Nous ajoutons donc une autre variable d’analyse le Mix produit appelé : M
Le chiffre d’affaires se calculera donc comme : Volume Global (VG) × Mix produit (M) × Prix
de vente unitaire (P).
L’écart volume s’expliquera, d’une part, par la variation du volume global et, d’autre part, par
la composition des ventes par produit (Mix produit).
Nous calculons à cet effet le chiffre d’affaires si le mix produit budget avait été respecté :
Le volume global réel est de 310 autos ce qui devrait donner en répartition par modèle tel
que prévu au budget : Berline 310 × 100 / 290 = 106,9 ; SUV 310 × 130 / 290 = 138,97 et
Coupé 310 × 60 / 290 = 64,14.
G
222 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
L’écart volume global est obtenu en comparant le budget flexible Volume à mix constant au
budget c’est-à‑dire 28 113 793 – 26 300 000 = 1 813 793 € pour la totalité des produits.
L’écart Mix produit se calcule par différence entre le Budget flexible Volume et le Budget
flexible Volume à mix constant c’est-à‑dire : 23 950 000 – 28 113 793 = – 4 163 793.
On peut ainsi conclure que l’écart défavorable Volume s’explique essentiellement par un effet
de répartition du chiffre d’affaires entre les produits.
E XERCICE 67
Le calcul des écarts budgétaires sur coûts directs
(matière)
L’entreprise JACKY fabrique un produit fini unique appelé P. Le coût de production est
déterminé de la manière suivante :
Caractéristiques de la production du mois M
■ Vous êtes chargé de calculer les différents écarts budgétaires sur ce coût de produc-
tion. Identifiez les variables et mesurez leur impact.
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
223
C ORRIGÉ
Nous identifions 3 variables d’analyse : le Volume de produit fini (V), la Quantité de matière
(Q), le Coût unitaire de cette matière (C). Le coût de production est le produit de ces trois
variables : V × Q × C.
Pour connaître les contributions de chaque variable, calculons :
Budget : Vp × Qp × Cp : 100 000 € qui nous est donné dans l’énoncé.
Puis le budget flexible Volume : Vr × Qp × Cp permettra de connaître l’écart volume.
Budget flexible volume
Volume P 12 000
Q conso/u 5
C/u de Mat 2€
Volume P 12 000
Q conso/u 4,6
C/u de Mat 2€
E XERCICE 68
Le calcul des écarts budgétaires sur coûts directs
(main d’œuvre)
Un atelier de l’entreprise LISE présente pour le mois de mai les données financières suivantes :
Budget Réel
Taux horaire 10 € 12 €
Coûts en € 18 000 € 22 680 €
■ Déterminez les écarts budgétaires suivants : total, volume, quantité d’heures et taux
horaire.
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
225
C ORRIGÉ
Volume P 100 90 90 90
Qte heures
1 800 1 890 1 620 1 890
consommées
Taux horaire 10 € 12 € 10 € 10 €
Coûts en € 18 000 € 22 680 € 4 680 € 16 200 € 18 900 €
Écart sur consommation d’heures 2 700 Budget flexible Heures – Budget flexible Volume
E XERCICE 69
Le calcul des écarts budgétaires
sur coûts indirects de production
UO/unité 4 3,9
■ Vous procéderez par étapes pour analyser les différents écarts sur charges :
a) Identifiez les variables d’analyse.
b) Modélisez les coûts à calculer.
c) Calculez les écarts budgétaires.
d) Interprétez les résultats.
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
227
C ORRIGÉ
Les variables d’analyse à considérer sont celles habituelles : Volume, Coût unitaire plus une
variable relative à l’activité. Cette activité pourra être valorisée au coût préétabli ou en tenant
compte du type de charges budgété.
Écart-Total
Écart-Global Écart-Volume
Écart-
Écart-Coût Écart-Activité
Rendement
G
228 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Calculs préalables :
Atelier Budget
Volume 1 000
UO/unité 4
E XERCICE 70
Le calcul des écarts budgétaires sur masse salariale
(Effectif, Composition, Salaire)
L’entreprise LISALINE est une société de services dont les coûts sont à majorité des salaires.
Le tableau ci-dessous détaille les employés selon leur ancienneté et leur catégorie profes-
sionnelle.
Budget
Salaire annuel en K€ 20 24 30
Techniciens
Effectifs 10 30 10 50
Salaire annuel en K€ 25 24 28
G
230 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Réel
Salaire annuel en K€ 20 25 32
Techniciens
Effectifs 20 30 10 60
Salaire annuel en K€ 26 25 30
C ORRIGÉ
Les principales variables d’analyse que l’on trouve dans le tableau sont : Effectif salarié (E),
Structure, répartition entre collaborateurs et techniciens (S), Composition selon l’ancienneté
(C) et Salaire moyen annuel (P). La masse salariale se calcule ainsi : E × S × C × P
Sur ces variables, les attributs budget (p = prévu) ou réel (r = réalisé) seront utilisés.
Collaborateurs En K€ En K€
Techniciens En K€ En K€
10 à 20 ans 30 25 750
Ep Sp Cp Pp
Quantité Salaires Total
Collaborateurs En K€ En K€
Techniciens En K€ En K€
10 à 20 ans 30 24 720
Total 50 25 1 250
Er Sr Cr Pp
Quantité Salaires Total
Collaborateurs En K€ En K€
Techniciens En K€ En K€
10 à 20 ans 30 24 720
Total 60 25 1 500
Er Sr Cp Pp
Quantité Salaires Total
Collaborateurs En K€ En K€
Techniciens En K€ En K€
10 à 20 ans 36 24 864
Total 60 25 1 500
Détail du calcul pour le tableau ci-après : les effectifs totaux sont ceux constatés soit 255,
mais la structure entre collaborateurs et techniciens est celle du budget pour donner 255
× (200 / 250) = 204 collaborateurs et 255 × (50 / 250) = 51 techniciens. Il en est de même
pour l’ancienneté : 204 × (20 / 200) = 20,4 pour les collaborateurs de moins de 10 ans, par
exemple.
Er Sp Cp Pp
Quantité Salaires Total
Collaborateurs En K€ En K€
Techniciens En K€ En K€
Total 51 25 1 275
E XERCICE 71
Le calcul des écarts budgétaires
sur marge et interprétation des écarts
L’entreprise HERVE commercialise deux produits finis achetés à un prix fixe. Au cours du
mois passé, elle a comparé les éléments budgétés avec ceux réalisés.
Prix vente
Quantités
Quantités
standards
unitaires
unitaires
unitaires
unitaires
unitaires
Produits
Marges
Marges
Coûts
P1 5 000 60 40 20 4 000 65 25
■ Vous analyserez l’écart sur marge en distinguant ses différentes composantes : écart
total sur marge, écart sur marge unitaire, écart sur quantité, écart sur volume global
et écart sur composition. Vous exprimerez votre opinion sur la performance de cette
entreprise au cours du mois passé.
CORRIGÉ
Les différentes composantes de l’écart sur marge sont résumées dans le schéma suivant :
Schéma d’ensemble des écarts
Marge Constatée sur coûts standards = (4 000 × 25) + (20 000 × 20) = 500 000 €
Marge Prévisionnelle sur Coûts Standards = (5 000 × 20) + (15 000 × 30) = 550 000 €
Écart Total sur Marge = [Marge Constatée sur Coûts Standards] – [Marge Prévisionnelle sur
Coûts Standards] = – 50 000 €.
L’entreprise PANIER commercialise des accessoires auto dans les principaux pays de l’Union
européenne. Après quelques années difficiles, l’activité semble bien repartir.
Lors d’une revue des résultats, les différents membres du comité de direction de l’entreprise
concernée se sont exprimés :
Le directeur commercial : « Je souligne la bonne performance de la force de vente, ce mois-
ci, qui a réussi à vendre plus que prévu alors que nos prix avaient été augmentés de 3 %.
Nous avions remarqué, en effet, que les clients étaient peu sensibles au prix dans la limite
de 5 %. Le marché devrait être encore porteur les prochains mois. Il nous faudrait anticiper
une prochaine hausse des prix en juin. »
G
238 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Budget Flexible
Budget Flexible
Écart Quantité
Écart Volume
Écart Prix
Volume
Budget
Réalisé
Écart
Qté
Volume de ventes 800 820 820 820
Prix de vente HT
100 € 103 € 100 € 100 €
unitaire
Quantité matière
2,5 2,6 2,5 2,6
par unité
Prix d’achat
20 € 21 € 20 € 20 €
unitaire
Coûts variables 40 000 € 44 772 € 4 772 € 41 000 € 42 640 € 1 000 € 1 640 € 2 132 €
Charges de
28 000 26 000 – 2000 € 28 000 28 000 – 2000 €
personnel
Autres charges
5 000 5 168 168 € 5 000 5 000 168 €
fixes
■ Vous êtes chargé de présenter le plan d’action décidé par le comité de direction durant
cette revue.
G
240 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
C ORRIGÉ
Choisir le futur
Directeur Maîtrise des opérations
responsable de Début juin Faible
industriel de maintenance
maintenance.
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
241
E
XERCICE 73
La cohérence du plan d’action
à partir des écarts budgétaires
Le comité exécutif de l’entreprise FLORENT vient de se réunir pour passer en revue les
résultats financiers préparés par le contrôleur de gestion. Cette entreprise fabrique et
commercialise sur le territoire national des produits de consommation courante.
Organigramme de l’entreprise
Réalisé
Écart
Écart
Écart
Écart
total
Prix
Prix de vente HT
40 € 39 €
unitaire
Quantité
Volume
Budget
Réalisé
Écart
Écart
Écart
Écart
total
Prix
Quantité matière par
2,0 1,8 – 17 920 €
unité
Coûts variables 360 000 € 395 528 € 35 528 € 43 200 € – 29 120 € 21 448 €
Le directeur commercial est assez satisfait de lui : « Avec une baisse de 1 € pour amener les
prix à 39 € de seuil psychologique, la force de vente a été capable de générer 48 000 € de
chiffre d’affaires supplémentaire. Finalement, c’est 36 800 € de résultat additionnel que
nous avons été capables d’apporter à l’entreprise. Si notre résultat ne s’est amélioré, par
rapport à la prévision, que de 272 € c’est que les autres directions ont dépensé une bonne
partie de ce bénéfice ! »
Le directeur industriel intervient alors : « Nous aussi avons bien travaillé ce mois-ci ; la
productivité s’est améliorée. Mais, la consommation matière a coûté plus cher du fait de
la hausse des prix des matières premières ce qui explique que finalement les coûts soient
plus élevés de 35 528 €, mais je n’y suis pour rien ! »
Le directeur des autres services indique que tout est sous contrôle. Un bon climat social a
été obtenu avec la fin rapide des négociations salariales qui ont amené à augmenter les
salaires un peu plus que ce qui était prévu.
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
243
Le P.D.G. résume la situation en disant : « Donc, si j’ai bien compris, tout le monde a fait de
son mieux, mais la situation se dégrade car nous ne maîtrisons pas nos prix : je remarque
une perte budgétaire de 33 648 €. »
■ Cherchez les inexactitudes dans le discours des différents membres du comité de direc-
tion et expliquez vos raisons.
C ORRIGÉ
La lecture du tableau financier devrait amener à conclure que l’entreprise respecte juste ses
engagements budgétaires. Elle bénéficie de volumes plus importants qui génèrent 4 800 € de
marge supplémentaire à laquelle s’additionne une efficacité industrielle (productivité main-
d’œuvre et rendement matière) importante de 29 120 €. Cependant, les prix de vente ont
été réduits et la matière ainsi que la main-d’œuvre sont payées plus cher ce qui génère un
surcoût de 33 648 €.
Bien sûr, ces écarts peuvent être alloués aux différents directeurs selon leur champ de respon-
sabilité :
– Directeur commercial : écart volume et écart prix de vente soit un écart défavorable de
6 400 € ;
– Directeur industriel : écart quantité et écart prix d’achat soit un écart favorable de
12 992 € ;
– Directeur des autres services : écart prix sur coûts fixes et main-d’œuvre soit un écart
défavorable de 6 320 €.
Il en résulte que seul le directeur industriel contribue positivement au résultat. En effet, le
directeur commercial peut se réjouir d’apporter un effet volume, mais en chiffre d’affaires
uniquement qui se traduit par peu de marge (le taux de marge sur coût variable n’est que de
10 %) et ne compense pas la perte enregistrée par la baisse du prix de vente.
L’accord trouvé lors de la négociation salariale va au-delà de ce qui avait été budgété et
entraîne un dépassement de 5 320 € en main-d’œuvre directe et de 1 000 € pour la main-
d’œuvre indirecte.
Le directeur industriel peut être félicité pour sa maîtrise des consommations matière et main-
d’œuvre (gain de 29 120 €), mais il est aussi responsable de la négociation des prix d’achat et
ne peut ignorer le surcoût de 16 128 € sur les achats réalisés.
G
244 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
L’entreprise LEA qui fabrique et commercialise des tee-shirts vient de finaliser son suivi
budgétaire à la fin du premier semestre de l’année N :
Écart total
Écart Prix
Quantité
Volume
Budget
Réalisé
Écart
Écart
Cumul à fin juin
année N
Prix de vente HT
7€ 6,90 €
unitaire
Quantité matière
0,7 0,6 – 31 500 €
par unité
Coûts variables 410 000 € 429 450 € 19 450 € 20 500 € – 10 500 € 9 450 €
Charges
280 000 € 280 000 € 0€ 0€
de personnel
Amortissements 3 000 €
Revenir au temps
Former au poste de
Interne : de production
travail les nouveaux Production Juillet-août
faible de 0,1 h par unité
opérateurs.
dès fin septembre.
Effacer, à fin
Diversifier les sources Service achats novembre, la hausse
d’approvisionnement Achats Trimestre 3 et tests en de 5 % du prix
matière. production matière constaté
à fin juin.
■ Au regard des éléments fournis par l’entreprise LEA, déterminez de manière détaillée,
le résultat estimé de fin d’année.
Thème 11 • Du suivi budgétaire au plan d’action
G
247
C ORRIGÉ
Le résultat de fin d’année pourra se présenter en reprenant le même niveau de détail que
celui présenté à fin juin auquel on viendra ajouter les effets du plan d’actions corrigeant le
budget du second semestre.
Marge sur coût variable 331 200 € 295 050 € 12 240 € 638 490 €
La croissance des ventes prévue au second semestre devrait pouvoir se réaliser avec l’investis-
sement capacitaire qui entrera en fonctionnement en juillet. Le prix de vente qui a été baissé
à 6,90 € au premier semestre sera conservé pour les six prochains mois. Aussi, le chiffre d’af-
faires à fin d’année devrait être de 828 000 + 724 500 = 1 552 500 €.
G
248 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Le rendement matière avec une consommation de 0,6 unité au lieu de 0,7 pour chaque pro-
duit fabriqué et vendu apportera au second semestre 0,1 × 3 × 120 000 = 36 000 €.
Mais le prix de cette matière restera encore à 3,15 € pendant les cinq prochains mois ce qui
entraînera un surcoût de 0,15 € × 120 000 × 0,6 × 5 / 6 = 9 000 €.
Quant à la main-d’œuvre directe, avec le temps de formation nécessaire de trois mois, ne
produira un effet que sur le dernier trimestre. Un surcoût de 0,01 h × 120 000 × 20,40 € / 2
= 12 240 € est à prévoir.
Les négociations salariales devraient aboutir à une augmentation supérieure à ce qui avait
été budgété : 3 % au lieu de 2 %. Le taux horaire sera de 20 € × 1,03 = 20,60 € au lieu de
20,40 € soit un surcoût horaire de 0,20 €. Le temps moyen par unité sera de (0,10 + 0,11) / 2
= 0,105.
L’impact en main d’œuvre directe sera donc de 120 000 × 0,105 × 0,20 = 2 520 € et en
main-d’œuvre indirecte : (285 600 × 1 % / 1,02 = 2 800 €).
En conclusion, l’entreprise surperformera par rapport au budget pour chacun des semestres
en espérant réaliser un bénéfice de 57 090 € si son plan d’actions se déroule comme prévu.
On notera que ce bon résultat est rendu possible principalement par le rendement matière
amélioré tout au long de l’année.
PARTIE 5
1
S’entraîner
à l’examen
E
XERCICE 75 Cas de synthèse type examen
Données générales :
L’entreprise est organisée autour de quatre directions principales :
– Direction des approvisionnements ;
– Direction de la production ;
– Direction commerciale ;
– Direction administrative.
Les données de l’exercice sont exprimées en montant hors TVA. Le taux de TVA est unique
soit 20 % et ne s’applique qu’aux achats, aux ventes de rétroviseurs et aux investissements.
Il n’y a pas de TVA sur les autres charges.
G
252 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Direction commerciale :
Les rétroviseurs neufs et d’occasion sont vendus par lot de 2 : un rétroviseur droit et un
rétroviseur gauche.
Au vu des commandes, les volumes de vente prévus au premier trimestre N sont les suivants :
– 12 000 lots de rétroviseurs NEUFS à 400 € le lot ;
– 3 000 lots de rétroviseurs d’OCCASION à 250 € le lot.
L’analyse des ventes des années précédentes fait apparaître les coefficients de saisonnalité
suivants, valables pour les deux types de pièces :
Les prévisions de charges commerciales sont données pour un mois et pour la vente de
5 000 lots de rétroviseurs (NEUFS ou OCCASION) en distinguant les charges fixes des charges
variables :
Processus de fabrication :
Les rétroviseurs neufs sont assemblés à partir de composants achetés, ils sont systématique-
ment vérifiés avant leur conditionnement avant d’être acheminés automatiquement vers
S’entraîner à l’examen
G
253
la zone d’expédition des commandes. On vient poser entre chaque rétroviseur un carton
ondulé pour absorber les chocs.
Les rétroviseurs d’occasion sont achetés en l’état.
La direction de la production :
L’atelier emploie en contrat à durée indéterminée : 1 directeur, 2 chefs d’équipe, 1 méca-
nicien, 2 employés et 40 opérateurs. Le temps productif d’un opérateur est en moyenne
de 130 heures par mois.
Afin de faire face à des pointes d’activité, le directeur de production peut recourir à
l’embauche de personnel sous contrat CDD (contrat à durée déterminée) d’une durée de
130 heures productives par mois (minimum horaire).
Le personnel en CDD perçoit un salaire brut horaire de 24 € (comprenant congés payés et
prime de précarité).
La capacité de production des équipements d’assemblage et de conditionnement est de
700 heures machine par mois.
Si, pour le trimestre, la capacité machine s’avère insuffisante, le directeur de production peut
envisager l’achat d’une machine qui apporterait un complément de 100 heures productives par
mois. Le coût d’acquisition d’une machine est de 50 000 €, amortissable en linéaire sur 8 ans.
Gammes opératoires :
Les prévisions de charges fixes de production pour un mois sont les suivantes :
Direction de l’approvisionnement :
La direction de l’approvisionnement a en charge l’achat et la fourniture aux ateliers des
différents composants nécessaires à la production et au conditionnement des rétroviseurs
neufs et ceci en flux tendus. Elle gère également les commandes et le stockage des rétro-
viseurs d’occasion.
Rétroviseurs occasion :
Il a été négocié avec les différentes « casses auto » un prix d’achat de 150 € le lot.
Le stock au 1er janvier est de 50 lots. Les stocks sont valorisés au coût standard d’achat, soit
150 € au premier trimestre N.
Rétroviseurs neufs :
Le prix d’achat des différents composants pour un lot est de 130 €.
Salaires 25 000
Charges sociales 10 000
Dotation aux amortissements 10 000
Autres charges fixes 15 000
Total en euros 60 000 €
Les autres charges variables représentent en moyenne 10 € pour 1 000 € d’achat, tous types
d’achat confondus.
Direction administrative :
Les charges de cette direction sont considérées comme exclusivement fixes et sont les
suivantes pour un mois :
Salaires 90 000
Charges sociales 36 000
Impôts et taxes 35 000
Charges financières 10 000
Dotation aux amortissements 15 000
Autres charges fixes 14 000
Total en euros 200 000 €
S’entraîner à l’examen
G
255
Décalages de paiement :
Sur le premier trimestre, les clients payent en moyenne comptant pour 30 % des factures
et le solde à 30 jours. Auparavant, ils payaient tous à un mois.
Les fournisseurs de rétroviseurs d’occasion et de composants sont réglés à 1 mois.
Les éventuels achats d’immobilisation sont payés pour moitié au comptant et pour moitié
à 2 mois.
Les charges sociales sont payées à 1 mois.
Les autres charges sont payées au comptant.
ACTIF PASSIF
Les créances clients antérieures au 1er janvier N seront payées en janvier N de même que les
dettes antérieures vis-à‑vis des fournisseurs, de l’état ou des organismes sociaux.
Une échéance annuelle pour l’emprunt bancaire tombe en mars pour 400 000 €
À fin janvier de l’année N, les estimations du chiffre d’affaires ont pu être les suivantes :
Volume premier trimestre
■ Déterminez les variables d’analyse, les écarts budgétaires sur le chiffre d’affaires et
proposez un plan d’action.
Vous êtes chargé(e) de réaliser le budget mensuel de l’entreprise sur le premier trimestre de
l’année N.
Volume rétroviseurs
4 160 4 080 3 760 12 000
NEUFS
Volume rétroviseurs
1 040 1 020 940 3 000
OCCASION
Le volume trimestriel est donné dans l’énoncé. Pour obtenir le volume mensuel, on calcule le
volume mensuel moyen auquel on applique le coefficient saisonnier.
Pour le volume du mois de janvier en rétroviseurs neufs, on obtient : 12 000 / 3 × 1,04
= 4 160 unités.
S’entraîner à l’examen
G
257
Charges fixes 160 000 160 000 160 000 480 000
Les commissions sont des charges variables dépendantes du volume soit 40 000 € pour
5 000 unités vendues. Calculées sur un volume de 5 200 unités en janvier (4 160 + 1 040),
elles s’établissent à 41 600 € = 5 200 × 8 €.
Les charges sociales représentent 40 % de ces montants.
Le calcul du budget de production commence par un test de capacité pour vérifier sa faisabi-
lité et procéder aux ajustements nécessaires :
Besoins en temps
6 240,00 6 188,00 5 702,67 693,33 680 626,67
(heures)
Effectif complémentaire
8,00 7,60 3,87
théorique
Effectif complémentaire
8 8 4
CDD
Ceux en heures machine se calculent de la même façon avec les minutes machine par unité.
G
258 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Charges fixes 300 000 300 000 300 000 900 000
Le budget de production comprend des charges fixes et des charges variables. Celles-ci sont
fonction du nombre d’heures machine chaque mois. En janvier, par exemple, la production
est de 693,33 heures machine × 30 € ce qui donne 20 800 €.
Chaque CDD est payé 130 heures valorisées chacune à 24 €, donc en janvier, il faut 8 CDD
× 130 h × 24 € = 24 960 €.
La quantité à approvisionner s’obtient à partir des sorties + stock final – stock initial. Ainsi en
janvier : 1 040 + 102 – 50 = 1 092 unités sont à acheter.
S’entraîner à l’examen
G
259
Achats rétro casse 163 800 151 800 156 900 472 500
Achats composants 540 800 530 400 488 800 1 560 000
Chaque lot de rétroviseurs d’OCCASION est acheté 150 € HT aux « casse auto » alors que les
composants pour les rétroviseurs NEUFS sont à 130 € HT par lot de 2.
En janvier, 1 092 lots OCCASION × 150 € = 163 800 € et 4 160 lots NEUFS × 130 €
= 540 800 €.
Les autres charges variables représentent 1 % de la valeur achetée soit en janvier 1 %
× (163 800 + 540 800) = 7 046 €.
Le budget des charges de la direction administrative ne comprend que des charges fixes :
Budget de gestion/
Janvier Février Mars Trimestre
administration
Le compte de résultat prévisionnel à fin mars compare les revenus aux charges des trois mois :
Compte de résultat À fin mars
Les rétroviseurs étant stockés, on n’oubliera pas d’intégrer au compte de résultat la variation
de stock, car le montant des achats n’a pas été complètement consommé.
Avant le budget de trésorerie, nous pouvons calculer le budget de TVA comme suit :
Budget de TVA (€) Janvier Février Mars
TVA collectée sur ventes 384 800 377 400 347 800
TVA déductible
Encaissements au bilan
Ventes (TTC) à 30 jours 2 370 000 1 616 160 1 585 080 1 460 760
Décaissements
Achats composants (TTC) 1 010 000 648 960 636 480 586 560
Achats rétro occasion (TTC) 196 560 182 160 188 280
Charges sociales 188 000 128 624 128 304 122 032
Acquisition d’immobilisations
G
262 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
TVA à payer 110 000 243 880 240 960 218 660
Tous les flux commerciaux sont exprimés en valeur toutes taxes comprises (TTC) et sur les-
quels les décalages de paiement sont pratiqués.
Ainsi les ventes TTC de janvier sont de : 1 924 000 × (1 + 20 %) = 2 308 800 € dont 30 % sont
payées le mois même, soit 692 640 € et le solde le mois suivant 1 616 160 €.
Les créances antérieures de 2 370 000 € sont payées en totalité en janvier.
À fin mars, 70 % des ventes de mars ne seront toujours pas encaissées. Ce montant, repré-
sentant les créances commerciales prévisionnelles, est figuré dans notre tableau de trésorerie
dans la colonne « Après mars » et sera reporté au bilan prévisionnel de fin mars.
Il en sera de même pour les dettes commerciales, sociales ou fiscales.
La trésorerie initiale de janvier est celle figurant au bilan antérieur pour 740 000 €. La trésore-
rie initiale d’un mois ensuite correspond à la trésorerie de fin de mois précédent.
Le bilan prévisionnel à fin mars fait apparaître un montant d’actif égal au passif. Il est obtenu
à partir des différents budgets calculés précédemment.
Le montant des immobilisations en valeur nette comptable comprend l’actif immobilisé de
départ auquel s’ajoutent les éventuels investissements et desquels les amortissements accu-
mulés sont déduits (dans notre cas : il n’y a pas d’investissement, mais les amortissements
accumulés passent de 1 280 000 € à 1 280 000 € auxquels s’ajoutent la dotation du trimestre
de 405 000 €, soit au total 1 685 000 €).
La valeur de stock correspond à la quantité fin mars donc 200 unités × 150 € = 30 000 €.
Les créances client sont celles reportées au budget de trésorerie en colonne « Après mars » et
le montant des disponibilités est celui de la trésorerie à fin mars tel qu’il apparaît au budget
de trésorerie.
Au passif, le capital est resté le même car aucune demande d’augmentation de capital n’a
été formulée aux actionnaires. Le montant des réserves reste également le même car il n’y a
pas eu distribution de dividendes.
Le bénéfice reporté est celui calculé au compte de résultat prévisionnel.
S’entraîner à l’examen
G
263
Le montant de l’emprunt du bilan d’ouverture a été réduit compte tenu du remboursement
de 400 000 € intervenu en mars N. Les dettes d’exploitation (fournisseur, état, organismes
sociaux) sont celles apparaissant au budget de trésorerie dans la colonne « Après mars ».
Bilan
Actif Passif
■ Déterminez les variables d’analyse, les écarts budgétaires sur le chiffre d’affaires et
proposez un plan d’action.
Les variables d’analyse dont nous disposons sont les suivantes : V = Volume global ; M pour le
Mix produit c’est-à‑dire son poids par rapport au volume total ; S = le coefficient saisonnier et
P = le Prix de vente unitaire.
Le chiffre d’affaires est donc le produit de ces variables : CA = V × M × S × P pour lesquelles
des attributs (b = budgété ou r = réel) peuvent être affectés de manière à calculer ensuite les
principaux écarts budgétaires résultant de ces variables.
G
264 Z oom ’ s – E xercices corrigés de C omptabilité budgétaire
Budget Vb × Mb × Sb × Pb
Réel Vr × Mr × Sr × Pr
En effet, l’écart volume se mesurera par la différence entre le budget flexible Volume et le
budget car seule la variable Volume a changé d’attribut. On fera de même pour les autres
écarts :
– Écart Mix : Budget flexible Mix – budget flexible Volume
– Écart coefficient saisonnier : Budget flexible saison – budget flexible Mix
– Écart Prix : réel – budget flexible saison
Neufs
Libellé V M S P Total
Budget flexible Vol Vr × Mbx Sb × Pb 6 050 80,00 % 1,04 400 € 2 013 440 €
Occasion
Libellé V M S P Total
Vb × Mb
Budget 1 924 000 €
× Sb × Pb
Budget Vr × Mb
2 328 040 € 404 040 €
flexible Vol × Sb × Pb
Budget Vr × Mr
2 353 000 € 24 960 €
flexible Mix × Sb × Pb
Budget
Vr × Mr
flexible 2 307 750 € – 45 250 €
× Sr × Pb
Saison
Vr × Mr
Réel 2 256 750 € – 51 000 €
× Sr × Pr
332 750 €
On peut donc conclure que l’écart favorable sur le chiffre d’affaires provient du volume sup-
plémentaire probablement lié à une élasticité prix-volume favorable. En effet, pour les pro-
duits neufs avec une baisse de 2,5 % du prix, le volume a augmenté de 25 % ! La saisonnalité
est restée proche de celle prévue.
Jean-Marc Lagoda
75 professeur de finance et de
contrôle de gestion à NEOMA
JEAN-MARC LAGODA
VÉRONIQUE CHAUVEAU-AUSSOURD
75
COMPTABILITÉ BUDGÉTAIRE Business School, à l’Institut
COMPTABILITÉ
finance à UniLaSalle et pilote
niveau de difficulté ; les corrigés permettent d’expliquer la méthode
de formations continues.
de calcul et de comprendre, pas à pas, les étapes de construction
d’un budget complet et de mesurer à travers les différents exercices, le
niveau d’apports, mais également de complexité à prévoir dans la mise en
BUDGÉTAIRE
œuvre.
Tout y est développé et méthodiquement expliqué au travers de 5 parties :
• Les Budgets déterminants
• Les conséquences sur la trésorerie
• Les synthèses et analyses comptables
• Le calcul des écarts et le pilotage budgétaire
• S’entraîner à l’examen
Ce livre met donc l’étudiant en situation d’appliquer les principes et
les mécanismes fondamentaux de la comptabilité budgétaire et de 75 Exercices corrigés détaillés
vérifier leur bonne application. +
1 Cas de synthèse corrigé
J.-M. LAGODA
V. CHAUVEAU-AUSSOURD
Prix : 22,50 €
ISBN 978-2-297-18256-0
www.gualino.fr