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L e Conciliabule
d ’A ngers
Irma
L e Conciliabule
d ’A ngers
EFFETS DE SURPRISE
dans les psychoses
A galm a - L e S eu il
L e C onciliabule d ’Angers
Textes réunis p a r
Michel Jolibois et Pierre Stréliski
et édités p a r
Fabienne Henry, Michel Jolibois,
et Jacques-Alain Miller
A vec la collaboration des Sections et Antennes cliniques de :
Aix-Marseille, Angers, Bordeaux, Bruxelles,
Chauny - Prémontré,
Clermond-Ferrand, Dijon, Lille, Lyon - Grenoble, Nantes,
Nice,
Paris-Ile de France, Paris-Saint Denis,
Rennes, Rouen, Toulouse
Ouverture
D e la surprise à l ’énigme
Éloge de la présentation
de malades
Un dispositif adéquat
Paradigme de déclenchement
Un mot de trop
La jouissance hallucinatoire
Le cas Thérèse
L’homophonie délirante
Les prises sûres de Jean-Pierre Brisset
L’exaltation maniaque
Les morts du sujet
La bibliothèque de FAutre
U analyste et le liturateur
Un point de forclusion
Pourquoi ne suis-je pas mort ?
La pratique à plusieurs
Dédoublements de l'analyste
Fran Kaltenbeck
^ — L es deu x exposés de G ab riel
L o m b a rd i e t d e P ierre Stréliski m e p araissen t exem
plaires en ce q u ’ils m e tte n t en relief trois facteurs qui
o p è re n t dan s le tra ite m e n t d u p sy ch o tiq u e : la créa
tio n , la p en sée, le tran sfert. L o m b a rd i s’est o ffe rt
Troisièm e discussion - 195
Pierre Stréliski
— M ais actuellem ent p eu t-il faire cela
avec l’analyste in absentia
, n ’a-t-il pas b e so in de la p ré
sence d e l’analyste ?
a ------------ ► g
fo u so ig n an t
a ------ ►g
* -- --------------
Jean-Daniel Matet — O n d it c o u ra m m e n t qu e la fo r
clusion d u signifiant d u N o m -d u -P è re , et de son
corollaire phallique, le prive de la d im e n sio n de la
d em an d e, ce qui a été particu lièrem en t souligné dans
les ex p o sés d e N a n c y K atan-B arw ell e t de P atricia
Z arow sky. D a n s le p rem ier cas, la q u e stio n p re n d
valeur d ’appel, co m m e o n le rem arq u e so u v e n t dans
la clinique d u p sychotique. L a rép o n se de la m ère,
suscitée p a r la q u estio n de l’analyste, vient, su r le
m o d e de la certitu d e, ferm er to u te équ iv o q u e p ro v e
n a n t d e l’A u tre. D a n s le deuxièm e cas, la rép o n se
v ie n t aussi co m m e u n e certitu d e, m ais c’est alors u n e
ré p o n se à l’énigm e d u sujet qui én o n ce « I l d o it y
avoir u n e signification ». M a q u e stio n p o rte sur ce qui
re n d c o m p te des différences. E st-ce l’âge d u p atien t,
ici u n en fan t, et là u n adulte ? E st-ce le sexe ? D a n s le
deuxièm e cas, q u ’est-ce qui a suscité le passage à la
certitu d e?
204 - LE TROU ET LE REEL
d étraq u e, o n c o m p re n d q u e re n c o n tre r u n m o te u r
im m o b ile, quel so u lag em en t !
Clôture
Vide et certitude
N P 0 (p
DM 0 x
névrose
Un dispositif adéquat
Résumé : La présentation de malades constitue à l’évidence un
dispositif adéquat au sujet psychotique pour porter témoignage
des remaniements qu’il éprouve et de l’élaboration qu’il ébauche.
Le cas Ophélie
Résumé : Ophélie est une jeune femme psychotique. Pour se
protéger d’un Autre implacable, elle aime, mais pas n’importe
quels hommes, ceux qui ont une voix.
Un mot de trop
Résumé : La dépression, lieu commun médical et médiatique,
apparaît dans cette vignette clinique le masque d’un déclenche
ment. On s’attachera à suivre la construction que tente ce sujet
pour produire une signification pacifiante.
Le cas Thérèse
Résumé : Qu’est-ce que « être surpris » pour un sujet psycho
tique ? Un cas clinique nous permettra de montrer que, d’une
part, est surpris celui qui est « envahi » ou « surpassé », d’autre
part, est surpris ce qui devant rester caché a été découvert. La
surprise du sujet psychotique est-elle surprise de l’Autre ?
234 - Résum és et notes
Notes :
1. L e Robert, Dictionnaire de la Langue Française, Paris, 1992
2. Cas clinique présenté au séminaire U amour délirant de la
Section clinique de Lille, animé par G. Morel et V. Mariage, le
12 janvier 1995, à Lille. Je tiens à remercier H. Wachsberger
pour son amicale disponibilité.
3. Lacan (J.), Séminaire X X , Encore, Paris, Seuil, 1976, p. 14:
« Etrange est un mot qui peut se décomposer — S être-ange ».
4. Lacan (J.), É crits, Paris, Seuil, 1966, p. 583.
5. Kripke (S.), L a logique des noms propres, Paris, Minuit, 1982.
6. Lacan (J.), É crits, Paris, Seuil, 1966, p.578.
Les prises sûres de Jean-Pierre Brisset
Résumé : Jean-Pierre Brisset a passé la plus grande partie de
sa vie à reconstruire les lois du langage, y traquant l’exception
pour mieux la faire entrer dans l’universel de la règle. Nous nous
sommes attachés à souligner un moment pivot dans son élabora
tion, moment où il s’affronte à une question concernant le verbe
« être ».
Notes :
1. Pour tous les éléments biographiques voir P. Cullard,
Introduction, L e mystère de L ieu est accompli, Analytica n° 31, Paris,
Seuil, 1983.
2. Brisset (J.-P-), L es origines humaines, Paris, Baudoin, 1980,
p. 93.
3. Brisset (J.-P.), L a science de D ieu, Paris, Chamuel, 1900, p. 94.
4. Brisset (J.-P.), L a grammaire logique, Paris, Baudoin, 1883,
p. 121.
5. Brisset (J.-P.), L a grammaire logique, Paris, chez l’auteur,
1878, page de couverture.
6. Brisset (J.-P-), L a grammaire logique, Paris, Baudoin, 1883,
p. 1.
7. Brisset (J.-P.), ibid.
8. Brisset (J.-P.), ibid., p. 3-4.
9. Soler (C.), «L’expérience énigmatique du psychotique, de
Schreber à Joyce», in Revue de la Cause freudienne n°23, février
1993, p. 53.
10. Miller (J.-A.), E xtim ité, in L ’orientation lacanienne, Suite II, 5,
1985-86, inédit.
11. Lacan (J.), «Réponse au commentaire de Jean Hippolyte»,
in É crits, Paris, Seuil, 1966, p. 393.
Résum és et notes - 235
De la perplexité à la surprise
Résumé : Le travail porte sur quelques moments du long trai
tement d’un patient, qui ne se laissait pas surprendre. Lui était
dans la perplexité, mais, d’une façon qui doit être interrogée, il
profitait de la surprise dans l’Autre.
pensée assez flou, qui qualifie une coagulation sans doute passa
gère de multiples éléments du religieux flottant. (Cf. Ferguson
M., L es enfants du Verseau. Pour un nouveau paradigm e. Calmann-
Lévy, Paris, 1981. Édition originale, États-Unis, 1980).
20. Mack (J. E.), o.c., p. 163.
21. Ib id , p. 191.
22. Ib id , p. 339.
23. Baissac (J.), o.c., p. 114.
24. Perrier (F.), « Structure hystérique et dialogue analytique »
[1968], in L a chaussée d ’a ntin, Union générale d’éditions. 1978, II,
p. 66.
25. Lacan (J.) L ’angoisse, Séminaire inédit du 12 décembre 1962.
26. Freud (S.) : « L’inquiétante étrangeté et autres essais ».
[1919]. Gallimard. Paris. 1985, p. 242.
27. Mack. (J. E.), o.c, p. 197.
28. Ibid., p. 160.
29. Ib id , p. 484.
30. Ib id , p. 55.
31. Ib id , p. 544.
32. On constate que le discours des kidnappés s’inscrit en
tous points dans le mathème du discours de l’hystérique.
33. Baissac (J.), o.c, p. 535.
34. L’esprit critique de Leuret s’était rendu compte dès 1834
de l’insuffisance de ce critère pour caractériser le délire quand il
écrivait : « Il ne m’a pas été possible, quoi que j’aie fait, de distin
guer par sa nature seule, une idée folle d’une idée raisonnable. J’ai
cherché, soit à Charenton, soit à Bicêtre, soit à la Salpêtrière,
l’idée qui me paraîtrait la plus folle ; puis quand je la comparais à
un bon nombre de celles qui ont cours dans le monde, j’étais
tout surpris et presque honteux de n’y pas voir de différence»
(Leuret F , Fragments psychologiques sur la folie, Crochard, Paris,
1834, p. 41). La clinique universelle du délire, prônée par J.-A.
Miller, en raison de la forclusion généralisée et du vide de la réfé
rence, implique cliniquement, comme le notait Lacan en 1958,
qu’« aucune formation imaginaire n’est spécifique » (Lacan J,
« D ’une question préliminaire à tout traitement possible de la
psychose», in É crits, Seuil, Paris, 1966, p. 546).
35. Lindner (R. M.), « L’hypnoanalyse en tant que technique
psychothérapeutique», in Bychowski G. & Despert J.-L,
Techniques spécialisées de la psychothérapie, Paris, P.U.F, 1958, p. 27.
36. Les études concordent par ailleurs pour considérer que la
suggestibilité des psychotiques est nettement moindre que celle
Résum és et notes - 241
P r é f a c e ............................................................................ 7
O u v e rtu re
Jacques-A lain Miller, De la surprise à l’énigme . . 9
L ’a m o u r des voix
M ireille D argelas, De cas Ophélie....................... 33
P aradigm e d e d éclen ch em en t
P hilip pe D e G eo rg es, Un mot de trop ........... 39
L es em b arras d u savoir
Première discussion................................................... 49
L a jouissance hallucinatoire
E m m a n u e l Fleury, De cas Thérèse .................... 67
L ’h o m o p h o n ie délirante
L au ren ce F o rlo d o u , Desprises sûres de
Jean-Pierre Brisset ................................................ 77
244 - Table des m atières
L ’exaltation m an iaq u e
P . F rid m a n e t D . M illas, Les morts du sujet . . 89
L a m o rt d u sujet
Seconde discussion ...................................................... 99
U n e fem m e arm ée
V icto ria H o rn e -R e in o so , Le changement de sexe
du persécuteur ......................................................... 113
U n e e n fa n t m o rtifiée
N ancy Katan-Barwell, Les effets d’une question . . 127
C u re d ’u n m u tiq u e
G ab riel L o m b ard i, De la perplexité
à la surprise ............................................... 135
U n e épidém ie am éricaine
Jean -C lau d e M aleval, Le syndrome d’enlèvement
extra-terrestre
......................................................... 145
U n p o in t d e fo rclu sio n
P atricia Z aro w sk y , Pourquoi ne suis-je
pas mort? .............................................................. 179
L a p ratiq u e à plusieurs
M ario Z e rg h em , Dédoublements de l'analyste . . 185
L e tro u et le réel
Troisième discussion...................................... 193
Table des m atières - 245
C lô tu re
Jacq u es-A lain M iller, Vide et certitude ........... 225