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Découvrir l’EFT pour les Nuls

« Pour les Nuls » est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc.
« For Dummies » est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc.

© Éditions First, un département d’Édi8, 2011. Publié en accord avec John


Wiley & Sons, Inc. © 2015 pour l’édition de poche.

Cette oeuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage
privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit
ou onéreux, de tout ou partie de cette oeuvre est strictement interdite et
constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335 -2 et suivants du Code
de la propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute
atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou
pénales.

ISBN : 978-2-7540-7279-3
ISBN numérique : 9782754075237

Direction éditoriale : Marie-Anne Jost-Kotik


Édition : Charlène Guinoiseau
Correction : Emeline Guibert
Avec la participation de Laurence Granier
Mise en page et couverture : Stéphane Angot
Production : Emmanuelle Clément

Éditions First, un département d’Édi8


12, avenue d’Italie
75013 Paris – France
Tél.: 01-44-16-09-00
Fax : 01-44-16-09-01
E-mail : firstinfo@efirst.com
Internet : www.pourlesnuls.fr
À propos de l’auteur
Helena Fone est une praticienne EFT certifiée, formatrice EFT et
superviseur. Elle est également hypnothérapeute holistique et assure
des formations à la Programmation Neuro-Linguistique. Elle a étudié
la thérapie comportementale et cognitive et pratique une activité
libérale, Therapy4me, au Royaume-Uni. Elle est la fondatrice de
l’association Cheshire EFT et d’un annuaire de praticiens EFT au
Royaume-Uni : www.EFTRegister.com, regroupant des thérapeutes
ayant le même état d’esprit. Pendant des années, elle a aidé des
centaines de gens à traiter des difficultés émergeant des
traumatismes physiques et émotionnels tels que les attaques de
panique, les dépendances, les inhibitions, le manque d’estime de soi,
les problèmes de fertilité et le deuil. Vous pourrez trouver davantage
d’informations sur son site : www.eft-training.net.

Helena est également formatrice en EFT pour les personnels


soignants comme pour le grand public. Elle est fréquemment
sollicitée pour des conférences et des émissions de radio. Elle partage
son temps entre son cabinet et son bénévolat au sein de centres de
lutte contre le cancer, ce qui l’a amenée à se spécialiser dans ce
domaine. Elle enseigne également l’EFT au sein des établissements
scolaires à Cheshire pour le plus grand bénéfice émotionnel des
enfants. Elle a utilisé l’EFT avec succès pour se libérer de ses propres
problèmes passés et améliorer sa santé physique.
À propos de l’adaptateur
Jean-Michel Gurret est le premier thérapeute français à avoir été
certifié « praticien EFT » par Gary Craig, le créateur de cette
technique. Il enseigne l’EFT aussi bien au grand public qu’aux
professionnels de la santé. Il est Maître praticien en Programmation
Neuro-Linguistique, en hypnose Ericksonienne et humaniste. Son
domaine d’expertise est la gestion des émotions et du stress.

Il est également formé à la méthode Simonton (certifié par le


Simonton Cancer Center de Lausanne) pour la prise en charge
psychologique des personnes atteintes de cancer, ce qui constitue un
de ses domaines d’expertise. Il utilise tout particulièrement l’EFT dans
l’accompagnement des personnes atteintes de maladies lourdes, en
phase de questionnement sur leur propre vie ainsi que pour toute
situation critique où la bonne gestion émotionnelle peut faire la
différence.

Il consulte en cabinet à Lyon depuis 2004, à Paris et en Suisse


romande, et a déjà aidé plusieurs milliers de personnes à se
débarrasser des conséquences de leurs traumas émotionnels et
physiques, addictions et compulsions, manque de confiance en soi,
perte d’estime de soi, dépressions, phobies, attaques d’angoisse, etc.
Jean-Michel anime de nombreux séminaires en France à destination
de tous et toutes, pour apprendre à mincir par exemple, ou bien gérer
son stress au travail ou encore maîtriser les douleurs chroniques. Il
forme également des médecins, psychiatres, psychologues,
anesthésistes, infirmières, thérapeutes et « aidants naturels » à l’EFT
pour accompagner leurs patients. Il est également l’auteur du livre
Maigrir et rester mince avec l’EFT (Leduc, 2010).

Jean-Michel Gurret partage son emploi du temps entre ses propres


consultations, ses formations et le bénévolat d’accompagnement en
soins palliatifs qu’il pratique à l’hôpital gériatrique des Charpennes, à
côté de Lyon depuis 2004.

Il a créé le premier portail francophone de l’EFT ainsi qu’un annuaire


des thérapeutes EFT (www.eftunivers.com).

Jean-Michel Gurret a créé en 2007 la méthode MentalSlim sur Internet


(www.mentalslim.com). Proposé sur le premier portail féminin dédié
au bien-être, (www.aujourdhui.com), ce programme de coaching en
vidéo a permis à plus de 20 000 participantes de passer à l’action en
éliminant définitivement les kilos qui leur gâchaient la vie grâce à
l’EFT, à la cohérence cardiaque et à l’auto-hypnose.

« Quand on veut maigrir, explique Jean-Michel Gurret, tout se passe


autant dans l’assiette que dans la tête ». C’est pourquoi grâce à un
programme alimentaire adapté et à l’apprentissage des techniques de
gestion émotionnelle simples telle que l’EFT, tout le monde peut
atteindre son objectif minceur.

Si vous souhaitez prolonger l’échange suite à la lecture de cet


ouvrage, vous pouvez me contacter sur mon adresse email
personnelle jean.michel@gurret.fr ou par téléphone au 0820 20 28 11
(numéro indigo). Vous pouvez également visiter mon site Web
www.gurret.fr et vous rendre sur Facebook pour vous inscrire sur le
groupe « Actualités EFT France » afin d’être informé de l’ensemble
des nouveautés en la matière.
Dédicace de l’auteur
Je voudrais dédicacer ce livre à ma famille : tout d’abord mon meilleur
ami et mari Peter, qui a été mon moteur et qui n’a pas arrêté de me
ravitailler en verres de vin durant la rédaction de cet ouvrage ! Et
aussi mes filles Nicola et Leanne pour leur foi en moi et leur
admiration ; ainsi que mon merveilleux chat Fudge pour sa
compagnie lorsque j’en avais besoin. Je n’oublie pas non plus mon
père qui m’a guidé vers l’EFT durant toutes ces années et Betty, ma
belle-mère adorée.
Remerciements de l’auteur
Mes remerciements vont également à mes clients, mes stagiaires et
les copains de thérapie, qui m’ont appris plus qu’ils ne sauront
jamais.

Un hommage particulier doit revenir à Gary Craig qui a apporté l’EFT


en cadeau au monde et qui l’a généreusement partagé. Mes
remerciements vont également à Ananga Sivyer, Carol Look, David
Lake, et Tam Llewellyn pour leur aide et leur générosité, ainsi
qu’autres pionniers de l’EFT. Votre enthousiasme ne connaît pas de
limites !

Dernier point mais non le moindre, à Samantha Spickernell, mon


éditrice chez Wiley qui a changé mes rêves en une réalité concrète, et
le reste de l’équipe « Pour les Nuls », et tout particulièrement Bell
Simon, pour leur aide très professionnelle et leur soutien.
Dédicace de l’adaptateur
À tous mes patients et à toutes les personnes qui viennent dans mes
séminaires pour y apprendre l’EFT pour elles-mêmes et pour aider les
autres. Elles contribuent ainsi à développer cette technique efficace,
simple à apprendre et qui rend autonome.
Remerciements de l’adaptateur
Je remercie mes patients qui chaque jour m’honorent de leur
confiance, mes collègues et amis, thérapeutes et médecins, qui me
guident et me confortent dans la découverte de moyens pour toujours
mieux aider les autres. J’ai aussi une pensée particulière pour Dawson
Church qui, sur les pas de Gary Craig, œuvre au rayonnement et au
développement de l’EFT dans le monde entier.

Merci également à Catherine Bethenot pour son aide, son œil critique
et sa plume légère, ainsi qu’à celles qui ont relu tout ou partie de
cette version française : Yvette Urguette et Claudie Caufour. A toute
l’équipe des « Nuls » et notamment l’équipe commerciale qui a
découvert l’EFT avec étonnement, et tout particulièrement à Marie-
Anne Jost-Kotik, mon éditrice au sourire et à l’enthousiasme
communicatifs. Et enfin, je remercie mon épouse Nathalie et ma fille
Noémie pour leur patience et le temps qu’elles m’ont accordé pour
peaufiner cette adaptation. Et même si j’en oublie certains ou
certaines, je m’aime et je m’accepte complètement.
Sommaire
Page de titre
Page de copyright
À propos de l’auteur
À propos de l’adaptateur
Dédicace
Remerciements de l’auteur
Dédicace de l’adaptateur
Remerciements de l’adaptateur
Introduction
À propos de ce livre
Conventions utilisées dans ce livre
Hypothèses de base
Comment ce livre est organisé
Première partie : Le chemin vers la liberté émotionnelle
Deuxième partie : Une découverte plus approfondie de l’EFT
Troisième partie : Trouver le bonheur intérieur
Quatrième partie : Appliquer l’EFT aux problèmes physiques
Cinquième partie : La partie des Dix
Les icônes utilisées dans ce livre
Et maintenant par où commencer ?

Première partie - Trouver la voie de la libération

Chapitre 1 - Qu’est-ce que l’EFT ?


Bienvenue dans la famille EFT !
Découverte de l’EFT en action
Apaiser les émotions négatives
Pratiquer l’EFT
Trouver de l’aide avec l’EFT
Quand faire appel à un spécialiste
Chapitre 2 - Comprendre les émotions ?
Principes de base des émotions
Nommer vos émotions
Contenir les émotions
Pourquoi retenir ses larmes ?
Surveiller votre santé émotionnelle
Récolter les fruits de la santé émotionnelle
Les trois parties du cerveau et l’EFT
Le cerveau reptilien
Le cerveau limbique
Le cortex cérébral
Chapitre 3 - La routine de tapotement EFT
Se familiariser avec les points
Les autres points de tapotement
Les points des doigts
Mettre l’EFT en action
Utilisation de l’EFT : les quatre étapes principales
Première étape : la préparation
Deuxième étape : application de la séquence
Troisième étape : la gamme des neuf actions
Quatrième étape : répétition de la séquence
Aborder les problèmes restants
Rechercher un signe

Deuxième partie - Aller plus loin avec l’EFT

Chapitre 4 - Progresser avec l’EFT


Accéder au cœur du problème
Aspects du problème
Identifier les aspects : un exemple réel
Soyez spécifique
Identifier le cœur du problème
L’effet de généralisation
Sélectionner les phrases exactes
Utiliser l’EFT au passé, présent et futur
Devenir familier de vos réactions
Réponse anormale
L’effet Apex
Changements cognitifs
Le moment de calibrer
Évaluer les effets de l’EFT
Processus de test
Test musculaire
Raccourcir la séquence de tapotement
Tapoter sur les autres points
Chapitre 5 - Peaufiner votre technique
S’initier aux différentes techniques
Décrire un film
Se libérer sans larmes d’un traumatisme
Pratiquer une technique dissociée
« Se glisser discrètement » au cœur du problème
Raconter l’histoire
Utiliser des codes et des mots-clés
Essayer les accessoires
Se servir de l’humour
Ancrer l’état d’esprit
Améliorer la mémoire
Chapitre 6 - Surmonter les blocages
Explorer les blocages les plus fréquents
Les inversions psychologiques
Combattre la peur de changer
Vous donner la permission
Surmonter une difficulté par le pardon
Recadrer pour voir les choses différemment
Nettoyez vos propres problèmes
Sauter des aspects
Libérez la respiration restreinte
Lorsque le problème revient
Travailler avec des sceptiques
Changer votre état d’esprit
Avoir besoin de quelqu’un d’autre
En un mot

Troisième partie - Retrouver la joie intérieure

Chapitre 7 - Et si vous commenciez par vous aimer vous-même ?


Identifier les signes de faible estime de soi
Reconnaître les causes
Le temps du jugement…
Faire face au « critique intérieur »
Plaire aux gens
Perfectionner la perfection
Se sentir inférieur
Apprendre à vous accepter vous-même
Réconforter l’enfant intérieur
Chapitre 8 - Tisser des liens solides
Comprendre les lois de l’attraction
Apprivoiser la jalousie
Le sentiment d’abandon: la source de tous les maux?
Comprendre votre comportement
Briser le cycle
Lorsque l’amour s’affadit: accepter les différences et travailler
ensemble
Comprendre les règles non dites
Émotions contradictoires : est-ce de l’amour ou de la haine ?
La rupture, une épreuve difficile
Faire face à la douleur du deuil
Guérison sexuelle
Quand vous n’êtes tout simplement pas intéressé
Travailler avec ou sans praticien
Chapitre 9 - Vaincre les peurs, les phobies et l’anxiété
Comprendre vos réactions de peur
Lorsque la peur se transforme en trouble d’anxiété
Explorer les différents types de trouble d’anxiété
Trouble d’anxiété généralisée
Peurs et phobies
Phobie sociale
Attaques de panique
La peur des aiguilles
Araignées, souris et autres petites bébêtes
Une dent contre le dentiste
Gérer vos anxiétés avec l’EFT
Chapitre 10 - Lutter contre la colère
Définir la colère
Reconnaître l’origine de votre colère malsaine
La peur sous-jacente
Reproduire le comportement appris
Se sentir honteux
Cacher les blessures et les injustices
Libérer la pression avec l’EFT
Chapitre 11 - Libération des émotions liées au stress, aux
traumatismes et aux abus
Stress et danger: un impact physique
Faire face au stress
Utilisation de l’EFT au travail
Traitement du traumatisme et ses conséquences
Émotionnel ou psychologique
Traumatisme avec un petit « t » ou un grand « T »?
État de stress post-traumatique
Traitement des problèmes d’abus
Traitement des blessures à l’aide d’EFT
Montrer peu ou aucun sentiment
Souvenirs refoulés
Tout savoir sur la dépression

Quatrième partie - Appliquer l’EFT aux problèmes physiques


Chapitre 12 - Maîtriser les envies compulsives, les dépendances et
les mauvaises habitudes
Reconnaître une dépendance
Vous devez « recâbler » votre cerveau
Vous le faites si cela vous fait du bien
Utiliser l’EFT pour éliminer la dépendance
Arrêter la cigarette (et d’autres formes de dépendance) grâce à
l’EFT
Traiter les symptômes de manque
Ressentir de l’anxiété en arrêtant de fumer
Reconnaître les facteurs
Écraser les croyances
Regarder les émotions partir en fumée
Enterrer les mauvaises habitudes
Entendre des voix dans sa tête
Accepter son corps
Comprendre pourquoi les régimes échouent à long terme
Freiner ses envies
Se faire des bourrelets au cerveau…
Se sentir impuissant
Alcool et dépendance
La dépendance physique
Un éléphant dans la maison
Souffrir de Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC)
Regarder vers l’avenir
Chapitre 13 - Guérir le corps
De l’Orient à l’Occident
Gérer la douleur
Traiter la douleur à l’aide de l’EFT
La chasse à la douleur
Soulager la colopathie fonctionnelle
Amélioration de la vue
Traiter les allergies
Les problèmes féminins
Les règles
Traitement des problèmes de fertilité
Grossesse et naissance
La ménopause sans tracas
Maladies chroniques et maladies graves
Comprendre l’émotion et la maladie
Le cancer
Chapitre 14 - Les secrets d’un bon sommeil
Pour une bonne nuit de repos
Se préparer au sommeil
Apaiser l’esprit
Traiter les impatiences
Rêves et cauchemars

Cinquième partie - La partie des Dix

Chapitre 15 - Les dix questions fréquemment posées sur l’EFT


Comment pourrai-je savoir que l’EFT marche dans des
circonstances réelles, vu que je n’ai utilisé que mon imagination
pour résoudre mes problèmes ?
Comment puis-je être sûr que l’EFT va fonctionner avec moi ? Et
de combien de séances aurai-je besoin pour résoudre mon
problème ?
Un ami m’a montré comment faire de l’EFT, mais ça ne marche
pas, pourquoi ?
Est-ce que l’EFT sera toujours efficace si j’ai omis un détail ou si
je l’ai utilisée de travers ?
Et s’il m’arrive d’avoir une surcharge émotionnelle inattendue
au beau milieu d’une réunion ?
Je ne me sens pas très à l’aise si je tapote sur des affirmations
négatives. Puis-je plutôt utiliser les affirmations positives ?
Pourquoi je me sens si fatigué après avoir utilisé l’EFT ?
Y a-t-il des recherches scientifiques qui démontrent les résultats
de l’EFT ?
Est-ce que cela importe si je me tapote ou si quelqu’un d’autre
tapote sur moi ?
L’utilisation de l’EFT est-elle limitée et qu’en est-il si je suis
sous traitement médical ?
Chapitre 16 - Dix façons d’améliorer votre vie grâce à l’EFT
Réussir
Prendre confiance en soi
Prendre la vie du bon côté
Améliorer vos relations
Avoir une vie plus saine
Se motiver
Éliminer votre surpoids
Trouver le bonheur
Se détendre davantage
Bibliographie
Index
Introduction

Bienvenue dans Découvrir l’EFT pour les Nuls ! Ce livre a pour objectif
de vous présenter cet outil thérapeutique appelé en anglais
Emotional Freedom Technique et signifiant « Technique de libération
émotionnelle ». Il a été écrit pour faciliter l’amélioration de vos états
mentaux et physiques, qui que vous soyez. Plus connue sous
l’abréviation « EFT », cette technique est rapidement devenue une
des plus importantes thérapies énergétiques utilisées par des
praticiens, psychologues et psychiatres respectés et renommés. Elle
est également utilisée par des thérapeutes, des enseignants, des
personnes travaillant dans le domaine de la santé, des parents, des
athlètes, des bénévoles en soins palliatifs, des enfants et des groupes
de personnes dépendantes ou engagées dans un processus
d’amincissement.

L’EFT permet d’atténuer les douleurs physiques et émotionnelles de


manière rapide sans devoir nécessairement prendre des médicaments
ou utiliser des aiguilles d’acupuncture. Elle vous permet également
de passer outre les croyances et modèles mentaux habituels qui vous
empêchent d’évoluer. L’EFT agit parfois là où toute autre technique
échoue. Vous pouvez la pratiquer à tout moment et en tout lieu. Le
plus souvent, d’ailleurs, les résultats obtenus durent longtemps. Un
des aspects les plus importants de l’EFT réside dans le fait qu’elle
vous redonne le contrôle et vous permet d’évoluer à votre rythme
vers vos objectifs personnels.

De très nombreuses psychothérapies traitent l’esprit seulement alors


que les thérapies énergétiques, comme le Reiki, la réflexologie,
l’acupuncture et le shiatsu, traitent le corps. L’EFT, quant à elle,
permet de connecter l’esprit et le corps afin d’éliminer les émotions
négatives inutiles, tout en optimisant l’état physiologique du corps.
De nombreux thérapeutes qui travaillent à la fois sur l’esprit et le
corps utilisent l’EFT et obtiennent des résultats exceptionnels. Il y a
dix ans, les praticiens de l’EFT étaient peu nombreux dans le monde
et il n’en existait aucun en France. De nos jours, ils sont des milliers,
principalement dans les pays anglo-saxons, illustrant son extension
rapide dans le monde en tant que nouvel outil d’auto-guérison. En
France, et notamment grâce à Internet, des milliers de personnes
découvrent chaque mois cet outil formidable et s’en servent pour
résoudre de nombreux problèmes.
À propos de ce livre
Ce livre contient tout ce qui vous sera nécessaire pour améliorer votre
propre état émotionnel et/ou physique, ou bien celui de quelqu’un
d’autre, à l’aide de l’EFT. Il inclut non seulement les techniques de
base, mais vous livrera également des éléments plus poussés sur
l’EFT visant à vous perfectionner.

Que vous soyez débutant en la matière ou bien un praticien


expérimenté, ce livre devrait vous être utile. Quel que soit votre
niveau de connaissances ou votre expérience, il se présente comme
une source d’informations pratiques et un guide qui vous
accompagnera sur le chemin de votre auto-guérison.

Nous avons choisi d’employer ici un minimum de références


scientifiques et de termes spécifiques issus du jargon « psy ». Par
ailleurs, vous trouverez de nombreuses notes explicatives afin de
clarifier les concepts décrits. Les termes « praticien » et « thérapeute
» font référence à la personne qui guérit, et le « client » ou (plus
souvent) le « patient » peut être votre ami, votre enfant, votre
conjoint(e) ou une personne que vous souhaitez aider grâce à l’EFT.

Il est cependant impossible d’évoquer la totalité des sujets en rapport


avec l’EFT dans ce livre ; voilà pourquoi il traite essentiellement des
points suivants :

une introduction aux principes de base de l’EFT ;


une définition de la santé émotionnelle et son importance par
rapport à la santé physique;
une présentation de la technique EFT, c’est-à-dire des
exemples et des techniques à appliquer sur vous-même pour
résoudre des problèmes physiques, psychologiques et
physiologiques;
des phrases recommandées pour tirer pleinement avantage
de l’EFT ;
la manière d’identifier les éléments qui font obstacle au
fonctionnement de l’EFT ;
des exercices vous permettant de pratiquer et d’expérimenter
l’EFT.
Conventions utilisées dans ce livre
Pour vous aider à parcourir ce livre, nous avons défini quelques
conventions:

Les termes en italique sont utilisés pour mettre en évidence


les nouveaux mots ou termes définis.
Une police spéciale est utilisée pour les adresses web.
Les textes en gras sont utilisés pour indiquer la part d’action
des étapes numérotées.
Hypothèses de base
Nous partons du principe que si vous lisez ce livre, c’est que vous
êtes intrigué par l’EFT et que vous cherchez à améliorer votre bien-
être. Nous avons également supposé, quelles que soient vos
connaissances de cette technique, que vous souhaiteriez les
développer. Comme toute autre découverte, l’EFT engendre de
nombreux débats quant à sa validité scientifique. Les informations
contenues dans ce livre s’attachent à décrire le concept de l’EFT et
vous permettront de vous forger votre propre jugement. Si vous
pouvez répondre « oui » à plusieurs des questions suivantes, ce livre
est fait pour vous:

Souhaitez-vous améliorer votre vie ?


Souhaitez-vous découvrir comment l’EFT peut vous être utile
dans votre travail ou pour les tâches que vous effectuez ?
Vous avez déjà pratiqué l’EFT mais vous aimeriez en savoir
un peu plus?
Êtes-vous curieux de savoir comment l’EFT peut vous aider,
vous et les autres?
Comment ce livre est organisé
Ce livre est divisé en cinq parties dont chacune contient plusieurs
chapitres. Le sommaire vous donnera plus de détails sur chaque
chapitre. Vous trouverez également certains exercices pour vous
permettre de pratiquer l’EFT sur vous et les autres, tout en vous
amusant.
Première partie : Le chemin vers la liberté émotionnelle
Le meilleur moyen de comprendre l’EFT consiste à l’essayer sur vous-
même et à découvrir ainsi son fonctionnement. Il est essentiel que
vous puissiez, dès le départ, ressentir les effets de cette technique
dans votre corps. Par conséquent, il est primordial de commencer par
cette première partie même si vous ne deviez pas lire le reste. Elle
explique non seulement le principe de base de l’EFT mais définit
également les émotions et la connexion entre le corps et l’esprit. Plus
important encore, elle donne des instructions détaillées sur
l’utilisation de la technique de base de l’EFT tout au long du reste du
livre.
Deuxième partie : Une découverte plus approfondie de
l’EFT
Dans cette deuxième partie, vous en apprendrez plus sur la technique
en élargissant vos expériences et votre compréhension de l’EFT. Vous
gagnerez en confiance pour pratiquer l’EFT sur vous-même et sur
ceux qui peuvent partager votre enthousiasme.

Tous les problèmes ne sont cependant pas aussi simples et parfois, les
gens ne sont même pas capables d’en parler. Tranquillisez-vous :
certaines techniques proposent des exercices qui vous permettent de
les résoudre, par exemple « la technique du film ».

Vous trouverez aussi, dans cette partie, certaines idées et astuces à


suivre si la recette de base de l’EFT ne fonctionne pas, sans que vous
puissiez déterminer pourquoi.
Troisième partie : Trouver le bonheur intérieur
A priori, chacun recherche l’amour dans sa vie et veut être débarrassé
des peurs, des phobies et du stress. Il serait illusoire de vous
promettre qu’après lecture de cette partie vous en arriverez à ce
point. En revanche, nous pouvons affirmer que vous allez développer
vos connaissances sur vous-même et sur l’importance de vous
estimer vous-même. Vous aurez en plus un outil thérapeutique
toujours à portée de main pour contrôler vos peurs et phobies.

Cette partie traite également de la manière d’utiliser l’EFT pour vous


libérer de vos émotions enfouies associées aux traumatismes. Elle
aborde aussi la manière de faire face à la colère, aux chagrins et aux
problèmes relationnels.
Quatrième partie : Appliquer l’EFT aux problèmes
physiques
Cette partie commence par mettre en évidence vos habitudes, vos
envies et vos dépendances. Vous y découvrirez alors pourquoi vous
faites ce que vous faites et la manière de vous libérer de vos
mauvaises habitudes, si vous le souhaitez.

Nous traiterons ensuite de la guérison du corps et de différentes


affections, des problèmes de vue à l’infertilité, et nous dirons même
un mot de maladies plus graves comme le cancer. Bien sûr, l’EFT ne
guérit pas le cancer ou les autres maladies graves, mais elle permet
de gérer et d’atténuer certains symptômes. En éliminant les
problèmes émotionnels, certains symptômes physiques – comme les
douleurs – peuvent connaître une amélioration.

Enfin, vous trouverez quelques conseils qui vous aideront à mieux


dormir.
Cinquième partie : La partie des Dix
Cette partie contient les questions fréquemment posées qui vous
permettent d’éviter de faire des recherches dans tout le livre. Cette
partie vous livrera également des conseils précieux.
Les icônes utilisées dans ce livre
Les icônes utilisées dans ce livre permettent de repérer des
informations particulières pouvant être utiles:

Expériences que j’ai vécues lorsque j’ai pratiqué l’EFT sur moi et sur
les autres.

Témoignages de patients ayant eu recours à l’EFT.

Une opportunité pour vous de faire un exercice avec des instructions


détaillées.

Langage technique donnant des explications plus approfondies sur


l’EFT. Vous pouvez l’ignorer si vous le souhaitez.

Il s’agit des points dont vous devez vous rappeler. Leur bonne
compréhension est primordiale.

Comme indiqué, l’ignorance des informations fournies par cette icône


n’est pas du tout recommandée !

Cette icône indique des conseils pratiques qui peuvent vous être
utiles tout au long du processus.
Et maintenant par où commencer ?
Il n’est pas nécessaire de lire ce livre du début jusqu’à la fin. Vous
pouvez simplement rechercher les sujets qui vous intéressent dans
l’index ou dans le sommaire, vous reporter aux pages indiquées et
commencer à lire. Toutefois, nous vous conseillons vivement de
commencer par la première partie, pour les raisons exposées
précédemment.

Si vous êtes nouveau dans le monde de l’EFT, vous pouvez


commencer par vous familiariser avec la technique de base de l’EFT
aux chapitres 3 et 4 avant d’aller plus loin dans le livre et vous laisser
guider par les icônes tout au long de votre lecture. Cette méthode est
la plus recommandée pour comprendre les exercices et obtenir des
résultats. Une fois que vous vous serez familiarisé avec la technique,
vous pourrez consulter les sujets qui vous intéressent.

La participation à un séminaire est le meilleur moyen de constater


l’EFT en action. Faites des recherches sur Internet ou appelez votre
praticien pour obtenir des conseils.

Nous vous souhaitons de vivre, avec ce livre, une découverte


passionnante du monde de la liberté émotionnelle !
Première partie

Trouver la voie de la libération

« L’EFT nous dit que nos pensées peuvent créer notre monde idéal.
Apparemment, ça ne marche pas sur le green… »

Dans cette partie…

Cette partie vous présente les concepts clés de l’EFT, définit ce que
sont les émotions et comment s’articulent les liens entre le corps et
l’esprit. De plus, elle vous livre tous les secrets pour maîtriser
rapidement la pratique de cette technique.
Chapitre 1

Qu’est-ce que l’EFT ?

Dans ce chapitre :
Se familiariser avec l’EFT
Connaître les cas dans lesquels l’EFT peut être utile
Savoir si l’on a besoin de l’aide d’un professionnel

La technique de libération émotionnelle (Emotional Freedom


Technique, soit EFT) est une méthode de guérison simple que vous
pouvez utiliser soit tout seul, soit avec l’aide d’un
thérapeute/praticien. Vous êtes libre de l’utiliser comme technique
unique, ou bien de le combiner avec d’autres outils thérapeutiques.
Dans ce chapitre, vous allez découvrir la manière dont l’EFT s’est
développée, comment cela fonctionne et comment vous pourrez
l’utiliser pour vous-même, ou pour les autres. Vous allez également y
trouver un éventail des problèmes que vous pouvez traiter tout seul
avec l’EFT, et ceux pour lesquels il vaudrait mieux recourir à un
thérapeute.
Bienvenue dans la famille EFT !
Même si vous n’avez pas encore entendu parler de l’EFT, vous êtes
probablement familiarisé avec les thérapies telles que l’acupuncture,
l’acupression, le shiatsu ou encore la kinésiologie. Toutes ces
techniques font partie de la famille des thérapies énergétiques (voir
figure 1-1 en page suivante). Pour faire court, ces thérapies consistent
en un rééquilibrage des flux énergétiques qui circulent le long des
méridiens. Cet équilibre est nécessaire pour maintenir un bon état
physique et émotionnel de l’organisme. J’en reparlerai un peu plus
loin dans ce chapitre. Il y a également un aspect psychologique dans
l’EFT, ce qui explique la difficulté à la classer dans une catégorie
précise. On parle souvent de thérapie énergétique, ou bien de
psychologie énergétique, ou encore de thérapie méridienne.

On pourrait dire que l’EFT est une version moderne de ces thérapies,
dont les plus anciennes remontent à plus de deux mille cinq cents
ans. Selon certains théoriciens, l’EFT activerait la partie du cerveau
qui conserve et traite l’ensemble des informations reçues par le
cerveau. En fait, personne ne sait exactement comment cela marche.
Le fait est que les résultats obtenus sont spectaculaires. L’avenir et
les progrès en neurosciences apporteront sans doute les réponses.
Pour l’instant, pratiquons !
Figure 1-1 :
L’arbre
généalogique des
thérapies
énergétiques.
Mélange de lettres: EFT et TFT
L’EFT prend sa source dans la TFT (Thought Field Therapy ou
Thérapie du Champ Mental), une technique découverte par le
docteur Roger Callahan, psychologue cognitiviste et
hypnothérapeute, qui s’est spécialisé dans le domaine des
phobies. Dans les années 1980, Callahan étudie les méridiens
chinois et découvre, par hasard, les effets du tapotement des
méridiens sur les émotions. En effet, Mary, une de ses
patientes, a une phobie intense de l’eau. Il n’a pas réussi à la
guérir avec les thérapies conventionnelles et commence à
perdre espoir. Puis au cours d’une séance, alors que Mary se
plaint d’une douleur au ventre à la seule pensée d’être près de
l’eau, Callahan lui demande de penser à cette douleur tout en
tapotant plusieurs fois les points situés sous les yeux qui
correspondent au méridien de l’estomac. À ce moment-là, il ne
pense pas à la phobie, mais à la douleur, et il sait que cet
endroit, sous l’œil, pourrait générer un soulagement. Mary
s’exécute et après plusieurs minutes de tapotements, à
l’étonnement du docteur, elle le regarde avec stupeur et lui
annonce: « Je n’ai plus peur de l’eau ! » et elle se dirige sans
hésitation vers la piscine. Callahan, inquiet, la suit et ne peut
que constater les faits : Mary est agenouillée au bord de l’eau
et s’asperge le visage avec excitation… Callahan vient de
découvrir que le simple fait de tapoter sur un point méridien
peut agir sur des émotions aussi intenses que la peur chez un
phobique.

Par la suite, Gary Craig (le créateur de l’EFT) suit la formation


de Callahan et applique cette méthode à ses patients. Au fil
des années, il la simplifie en réduisant le nombre de points
méridiens à tapoter et invente ce qui deviendra la séquence
de base, nécessaire et suffisante pour tout traiter. D’autres
praticiens ont essayé d’adapter la méthode de Callahan, mais
celle mise au point par Gary Craig est de loin la plus simple et
la plus efficace. Ainsi, la technique de libération émotionnelle
est née dans le courant des années 1990.
Découverte de l’EFT en action
Chaque jour, vous vivez une multitude d’expériences, depuis les plus
anodines jusqu’aux plus complexes. Toutes ces expériences sont
stockées dans votre cerveau qui opère un classement en utilisant
toutes les ressources de la mémoire. Ainsi, certains souvenirs ou
expériences sont relégués au rang de « l’oubli », et d’autres
demeurent bien présents, immédiatement accessibles. Les souvenirs
conservés dans le cerveau sont accompagnés chacun d’une émotion.
Par exemple, si vous avez besoin de vous souvenir d’un nom ou d’un
endroit, votre cerveau recherche dans le classeur et ramène certaines
ou toutes les informations nécessaires avec les émotions
correspondantes. Lorsque vous voyez une personne que vous aimez,
votre cerveau accède à ces informations et les affiche avec des bons
sentiments. Si votre cerveau ne peut pas afficher toutes les
informations exactes, il les affiche de la manière la plus optimale
possible. C’est pourquoi, par exemple, vous mélangez quelquefois des
noms.

Bien que notre mémoire enfouisse les mauvais souvenirs ou les


souvenirs négatifs, dans le but de nous protéger, de manière à ce que
cela impacte le moins possible notre existence, ceux-ci se rappellent
beaucoup plus facilement à nous que les souvenirs agréables et
positifs.

À chaque fois qu’un événement déclenche en vous une mémoire


négative, votre cerveau vous connecte aussi à l’émotion qui s’y
rattache, telle que la peur, la colère ou la douleur. Ces mauvais
souvenirs adressent un message d’alerte à votre cerveau et en même
temps créent des émotions négatives que vous ressentez
physiquement. Parce que ces messages agissent comme des
impulsions électriques, ils créent des « orages d’éclairs » qui court-
circuitent votre système énergétique corporel et conduisent à des
blocages ou des déséquilibres. Ce sont ces perturbations qui sont à
l’origine des problèmes émotionnels et des comportements négatifs.
Vous pouvez en savoir plus sur les émotions et le cerveau au chapitre
2.

Si vous ne libérez pas ces blocages, ils peuvent rester verrouillés dans
votre système énergétique corporel pendant des années, voire toute
votre vie. Ils deviennent évidents seulement lorsque vous commencez
à souffrir de symptômes tels que la peur, la colère, la faible estime de
soi, la dépendance, l’anxiété ou n’importe quel comportement négatif
qui vous empoisonne l’existence. Ce cycle de déclenchement sans fin
renforce la croyance que vous ne pouvez pas résoudre le problème.
C’est la raison pour laquelle vous entendez souvent des gens dire: «
J’ai toujours cette peur en moi » ou « Je ne peux pas changer mes
sentiments (ou mon comportement), c’est ce que je suis ».

Généralement, vous n’êtes pas conscient de l’origine de l’émotion ou


du symptôme physique.

Le tableau 1-1 montre comment le système énergétique d’une


personne est perturbé à la vue d’une araignée. Elle pense que cette
dernière va lui faire du mal. Notez comme la perturbation négative
affecte les pensées, les sentiments et le comportement. La pensée, ou
le souvenir négatif, déclenche une perturbation dans le système
énergétique corporel, qui se présente sous forme de douleur
psychologique, physique ou émotionnelle.

Tableau 1-1 : Perturbation du système énergétique corporel

Au secours, les araignées sont mortelles


Pensée et dangereuses ! Envoyer un message au
cerveau

Émotion Peur

Sentiment Paralysie, rythme cardiaque accéléré,


physique paumes en sueur

Comportement Fuite, coups, cris

D’autres éléments peuvent perturber votre système énergétique,


comme:
la manière dont vous avez été éduqué ou conditionné face
aux événements négatifs,
votre éventuelle affection par un traumatisme psychologique
ou émotionnel,
une malformation congénitale,
un incident émotionnel passé ou présent.

On peut ajouter, pour les personnes qui y sont sujettes, le stress


géopathique, déclenché par des énergies naturelles ou artificielles
telles que les ondes telluriques ou hertziennes, ou magnétiques qui
peuvent affecter la santé.
Voyage sur l’autoroute méridienne
Les scientifiques ont changé notre compréhension des
phénomènes énergétiques en démontrant que la matière, y
compris celle qui compose le corps humain, est faite
d’énergie. Une énergie que les médecins peuvent mesurer en
pratiquant un EEG – Électroencéphalogramme – ou une IRM –
Imagerie par résonance magnétique. Cette énergie qui circule
dans le corps n’est pas visible à l’œil nu. Si vous pouviez
représenter votre corps sous forme de carte tridimensionnelle,
vous verriez tout un réseau de chemins invisibles qui
s’interconnectent comme des circuits électriques. Ces circuits
sont appelés méridiens, et ils se connectent aux tissus,
organes, os et tendons jusqu’aux plus petites particules qui
constituent votre organisme. Ils interagissent entre eux et
transmettent des informations à la vitesse de la lumière, en
envoyant des signaux pour modifier la température du corps
ou équilibrer l’émotion. La médecine chinoise se réfère à cette
technique comme une force vitale appelée « chi » (prononcé «
tchi »).

Tant que vous êtes en bonne santé émotionnelle, ces


méridiens maintiennent un équilibre et un débit constants.
Figure 1-2 :
Schéma corporel
des méridiens.

Le tableau 1-2 montre des exemples de réactions à un souvenir ou à


une émotion qui a été déclenchée.

Tableau 1-2 : Réaction à un déclenchement

Zone affectée Résultats

Émotion Colère, honte, jalousie, peur

Casser un objet, frapper quelqu’un, fuir,


Comportement
crier…

Rythme cardiaque accéléré, sueur,


Physiologie
tremblements…

Je n’y arriverai pas, je ne suis pas à la


Croyance hauteur, je ne dois pas faire ceci ou cela,
je ne vaux rien, etc.
Apaiser les émotions négatives
Pendant une séance EFT, vous tapotez plusieurs points méridiens de
votre corps tout en vous concentrant sur le problème à traiter. Cette
action envoie des vibrations qui débloquent, ou en d’autres mots,
rééquilibrent le système énergétique. Ce processus élimine la réaction
excessive ou irrationnelle tout en préservant une réaction saine. Il
serait bien-sûr complètement aberrant de supprimer toute peur, la
peur étant un signal nécessaire à la survie. Ce que l’EFT traite, c’est la
peur irrationnelle qui génère un comportement inapproprié.

Avant d’aller plus loin, je dois préciser que l’EFT n’est pas un remède
universel. En outre, elle ne peut pas prétendre guérir chaque douleur
connue et ne peut pas non plus vous donner de longs cils, ni des
dents plus blanches ! En revanche, il s’agit d’une thérapie dont les
développements pourraient bien ouvrir sur de nouvelles voies
révolutionnaires de guérison. La philosophie de l’EFT est empirique :
l’essayer et constater ensuite les résultats.
Pratiquer l’EFT
Vous pouvez appliquer l’EFT sur tout le monde. Sur tout le monde?
Oui, sur tout le monde ! Tant que vous avez un minimum de bon sens,
il n’y a aucune raison de s’en priver. En effet, elle est compatible avec
toute autre méthode de soin, ou de la relation d’aide. Dans tous les
cas, si vous êtes suivi par un médecin, n’interrompez jamais votre
traitement sans son accord.

Ce livre contient de nombreux conseils qui vous permettent


d’améliorer votre pratique de l’EFT. Mais avant de commencer, voici
trois astuces qui vous seront très utiles:

Ouverture : Je comprends que vous risquez d’être un peu


sceptique et, je dois l’admettre, je l’étais également quand j’ai
découvert l’EFT pour la première fois. Il a fallu que je constate
les résultats de mes propres yeux avant d’y croire vraiment.
Alors j’aimerais que vous mettiez votre scepticisme de côté en
poursuivant votre lecture et en pratiquant les exercices. Si vous
êtes prêt à le faire, je vous promets une expérience
impressionnante. De toutes les façons, il n’est pas nécessaire
de croire à l’EFT pour que cela soit efficace. Alors lancez-vous,
même sans y croire, et vous verrez !
Humour: Apportez un peu d’humour dans votre pratique,
surtout lorsque vous travaillez sur quelqu’un d’autre. Cela vous
aide à ne pas vous prendre trop au sérieux, et cela vous permet
d’établir un rapport plus amical et détendu avec votre patient.
Dans le chapitre 5, je présenterai quelques techniques et
exemples de phrases à prononcer qui vous aideront à faire
tomber les barrières.
Créativité : Essayez de penser l’EFT comme un art plutôt
qu’une science. Vous constaterez que plus vous mettez de
créativité dans votre approche, meilleurs sont les résultats. Les
gens me demandent toujours quels types de phrases ils
devraient utiliser et je leur réponds que cela viendra avec le
temps et la pratique. Je vous ferai toutefois dans ce livre
quelques suggestions qui vous aideront. En attendant, laissez
libre cours à votre créativité.
Voici comment utiliser l’EFT face à un problème:
1. Définissez précisément le problème et mesurez son intensité sur une
échelle de zéro à 10, 10 étant le niveau le plus élevé.
Disons par exemple que vous avez peur de prendre l’avion et tout
particulièrement au moment de l’atterrissage, alors que vous voyagez
beaucoup pour des raisons professionnelles. Vous évaluez donc l’intensité
de ce problème à 8/10.
2. Commencez par tapoter différents points situés sur l’une des deux
mains, sur le visage et le corps (nous les verrons plus tard en détail à
la page 37) tout en disant une phrase qui mentionne le problème et
qui vous aide à vous accepter vous-même, par exemple: « J’ai
terriblement peur de l’atterrissage, je m’accepte totalement et
complètement. »
Tapotez ensuite sur le dos de votre main tout en fredonnant une chanson,
puis comptez de 1 à 5 à voix haute, fermez les yeux, ouvrez-les, faites aller
vos yeux de gauche à droite, faites les tourner dans le sens des aiguilles
d’une montre, puis dans l’autre sens, fredonnez une chanson et tapotez à
nouveau. Vous pensez sans doute que tout cela est ridicule ou comparable
à un rituel vaudou, mais je vous assure que cela fonctionne. Nous verrons
tout cela en détail dès le chapitre 3, page 33.

L’une des particularités de l’EFT est de pouvoir être utilisée par


téléphone; c’est ce que je fais avec beaucoup de mes patients, ce qui
réduit les coûts et les temps de déplacements.

Il est à noter que l’EFT n’a pas d’effets secondaires et ne nécessite


pas :

de chirurgie,
d’aiguilles,
de médicaments,
des mois ou des années de thérapie,
le déshabillage des patients,
le retour sur des souvenirs ou des événements traumatisants,
de lavage de cerveau…

Je ne connais pas d’autre thérapie qui soit aussi rapide, sûre, douce,
non invasive, adaptée à l’adulte comme au bébé, et même aux
animaux. Et en plus, on peut se traiter soi-même, ce qui permet de
rapidement autonomiser les patients !
Trouver de l’aide avec l’EFT
Il est difficile d’évaluer le nombre exact de personnes qui ont été
soignées avec l’EFT à ce jour, elles sont de toute façon très
nombreuses tant la méthode est simple et efficace. Les praticiens
eux-mêmes sont souvent stupéfaits par les résultats qu’ils obtiennent.
Voici quelques exemples de cas sur lesquels vous pouvez utiliser l’EFT
:

○ Phobies
○ Peurs
○ Insomnies
○ Crises de panique
○ Dépendances (tabac, alcool, jeux, nourriture…)
○ Besoins
○ Chagrin
○ Stress
○ Anxiété
○ Douleur
○ Deuil
○ Traumatismes et abus
○ Problèmes relationnels
○ Manque de motivation
○ Manque de confiance en soi
○ Rougissement
○ Effets secondaires de la chimiothérapie
○ Développement des performances physiques et
psychologiques
○ Peur de parler en public
○ Timidité
○ Énurésie
○ Mauvaises habitudes (se ronger les ongles, s’arracher les
cheveux…)
○ Angoisses
○ Colère

Lorsque vous constatez des améliorations de vos symptômes grâce à


l’EFT, n’hésitez pas à en faire part à votre médecin. En dehors du fait
que lui seul peut interrompre un traitement en cours, il ne manquera
pas d’être intéressé par la méthode que vous avez utilisée et pourra
la recommander à d’autres personnes.

En cas de guérison ou d’amélioration de vos symptômes grâce à


l’EFT, prévenez votre médecin traitant et ne suspendez aucun
traitement sans son accord.
Quand faire appel à un spécialiste
Comme dans toute autre thérapie, vous devez savoir discerner les cas
où vous avez besoin d’un spécialiste, et ceux que vous pouvez
travailler tout seul. Lisez ce paragraphe pour apprendre à repérer vos
besoins.

Par rapport à d’autres techniques, l’EFT est généralement une


technique très douce avec laquelle vous pouvez obtenir des résultats
significatifs presque sans peine. Toutefois, il arrive que les problèmes
de certaines personnes soient si intenses qu’il suffit de les
mentionner pour provoquer une douleur émotionnelle ou physique
insupportable. Des cas de réactions graves, tels que des attaques de
panique, peuvent se produire chez des personnes très atteintes
émotionnellement (cela arrive dans moins de 1 % des cas). Les
débutants doivent donc faire très attention face à ces cas et ne pas se
hasarder au-delà de leurs compétences. J’entrerai dans les détails sur
la manière de gérer de telles réactions au chapitre 4.

Même si l’EFT produit des résultats remarquables, elle est toujours au


stade expérimental. Ainsi, les praticiens et le public doivent assumer
leur entière responsabilité lors de l’utilisation de cette technique. Si
vous voulez avoir des renseignements sur l’application de l’EFT pour
un problème émotionnel ou physique particulier, adressez-vous à un
praticien confirmé ou à un professionnel reconnu de la santé mentale.
Si nécessaire, consultez un médecin qualifié et formé à l’EFT.

Dans tous les cas suivants, n’hésitez pas à faire appel à un


professionnel praticien EFT :

Émotions accablantes et/ou très perturbantes,


Cas d’abus pendant l’enfance,
Traumatisme intense et/ou répété,
Problème de santé mentale.

Si vous avez le moindre doute, consultez un praticien qualifié.


Chapitre 2

Comprendre les émotions ?

Dans ce chapitre :
Expliquer les émotions
Se concentrer sur la santé émotionnelle
Interpréter la face cachée de l’émotion

La médecine a démontré que les émotions négatives causent des


ravages tant au niveau de la santé physique que mentale, ainsi que
la manière dont elles nuisent à votre développement personnel et à
vos relations. Si vous êtes émotionnellement en bonne santé, vous
êtes confiant et vous réussissez dans la vie. Vous bénéficiez aussi
d’une meilleure santé physique. Comme disait Voltaire : « J’ai choisi
d’être heureux parce que c’est bon pour la santé » !

Vous ne croyez pas que les émotions négatives influent sur votre
santé physique? Si vous avez un problème quelconque, une douleur
par exemple, essayez de vous demander à partir de quel moment vos
symptômes physiques ont commencé. Ensuite, essayez de repenser à
ce qui se passait dans votre vie à l’époque, ou ce qui est arrivé un
peu plus tôt. Le plus souvent, vous pourrez établir un lien entre les
symptômes physiques et l’événement qui pourrait bien les avoir
déclenchés…

Ce lien peut être une blessure émotionnelle passée, qui a été rouverte
en quelque sorte. Par exemple, vous pouvez vous surprendre à pleurer
lors de l’enterrement de quelqu’un que vous connaissez vaguement,
alors que vous n’aviez pas réagi aussi fortement à la perte d’un
proche.

Ce chapitre explique ce que c’est que la bonne santé émotionnelle et


la façon dont votre cerveau réagit face à des événements de votre
vie. Je vous invite à explorer toute la gamme de vos émotions, même
celles qui sont enfouies. Ensuite, vous découvrirez comment la
technique de libération émotionnelle (EFT) peut vous libérer en
douceur de tout ce qui n’est pas bon pour vous. Plus vous en savez
sur vos sentiments et sur la façon d’y faire face, mieux vous vous
sentirez.

En tant qu’outil de guérison émotionnelle, l’EFT est très facile à


appliquer et fournit un éventail d’approches permettant de résoudre
la plupart de vos difficultés. En bref, elle rétablit votre santé
émotionnelle, tout en ayant un effet radical sur l’amélioration de
votre santé physique.
Principes de base des émotions
Les scientifiques et les théoriciens ont affiné leurs recherches sur les
liens entre les comportements et les émotions. Tous savent bien que
les réactions émotionnelles ne nous viennent pas par hasard ; c’est
plutôt nous qui les créons selon notre façon d’envisager le monde.
Ainsi, on pourrait dire que c’est ce que nous croyons du monde et le
sens que nous donnons à la réalité et aux choses qui nous arrivent,
qui génèrent nos émotions et déclenchent nos comportements.

Vos émotions sont le résultat d’une série de signaux électriques et


chimiques que votre cerveau interprète pour générer un sentiment
particulier. Cette émotion engendre ensuite une série de décisions par
rapport à ce que vous allez faire.

Si vous demandez à deux personnes de vous raconter leurs dernières


vacances qu’elles ont passées au même endroit au même moment,
leurs réponses peuvent être très différentes. La personne A peut avoir
passé de très bonnes vacances, car elle logeait dans un hôtel
fabuleux. En revanche, le souvenir de la personne B pourrait être
désastreux car l’hôtel ne correspondait pas à la description de la
brochure, et parce qu’en plus elle a souffert d’une intoxication
alimentaire. Si vous demandez ensuite à ces deux personnes de
décrire ce qu’elles ressentent au niveau émotionnel lorsqu’elles
pensent à leurs vacances, leurs réponses ne seront évidemment pas
les mêmes. Contrairement à la personne A, la personne B va
probablement parler de colère, de déception, ou de frustration.

Cette simple démonstration montre comment vos émotions sont


partagées entre le psychologique (ce que vous pensez) et le
biologique (ce que vous ressentez). Elle montre également jusqu’à
quel point les émotions négatives peuvent affecter vos
comportements et vos croyances. Lorsque votre cerveau est confronté
à un souvenir, une pensée ou un événement, il « scanne » ce qui,
dans sa mémoire, correspond le mieux à la situation afin d’y répondre
le mieux possible. Il déclenche alors le processus chimique qui va
générer la production des hormones, les émotions qui vont entraîner
un comportement supposé adéquat. L’émotion est donc provoquée
par un « déclencheur » qui vous fait réagir de façon positive, ou
négative. Dans l’exemple des vacances, la déception de la personne B
arrivant à l’hôtel a été reçue par le cerveau qui l’a analysée pour
apporter la meilleure réponse possible. Il a produit un sentiment
d’aversion traduit, de manière comportementale, par le rejet de la
nourriture. Le tableau 2-1 fournit quelques exemples de
déclenchement d’une émotion positive ou négative par les cinq sens.

Tableau 2-1 : Les sens et les déclencheurs potentiels

Sens Déclencheur

Vue Visite d’un endroit particulier, image, paysage…

Odeur distincte de fleurs, d’un parfum ou de


Odorat
fumées

Son de la voix de quelqu’un ou un certain bruit,


Ouïe
ou une musique…

Toucher particulier ou une caresse, sensation


Toucher
sur la peau…

Premier repas dans un restaurant fortement


Goût recommandé, redécouverte d’un produit
alimentaire…

Les émotions négatives sont celles qui perturbent le système


énergétique de votre corps. La prochaine fois qu’une scène dans un
film vous fait pleurer ou que votre partenaire vous met en colère,
essayez de localiser dans quelle partie de votre corps vous sentez
l’émotion. Peut-être ressentirez-vous de l’anxiété dans l’estomac ou
de la tristesse dans le cœur…
Nommer vos émotions
L’émotion est parfois difficile à mettre en mots : verbaliser ou
attribuer un nom à vos émotions peut vous aider à les apprivoiser.
L’imagerie cérébrale a montré que le simple fait de verbaliser les
émotions négatives provoque un apaisement dans les centres
émotionnels du cerveau. L’EFT va vous aider à exprimer vos émotions
de manière précise. Cela vous aidera à identifier le plus clairement
possible toutes les subtilités de ce que vous – ou votre patient –
ressentez et, ainsi, de mieux comprendre le problème à traiter.

Si vous exprimez un sentiment de tristesse, cela peut signifier que


vous vous sentez rejeté, mais pour une autre personne, cela peut
signifier qu’elle a le cœur brisé, ou qu’elle se sent seule, ou encore
qu’elle est déçue, ou désappointée, résignée… Le tableau 2-2, en
page suivante, montre trois exemples d’émotions connues et le sens
spécifique que l’on peut y apporter pour être plus précis.

Tableau 2-2 : Les émotions et leurs autres significations

Émotion Autres significations

Ressentiment, rage, fureur, amertume,


injustice, entêtement, caractère impitoyable,
Colère
haine, crainte, offense, dégoût, honte,
déception, culpabilité, humiliation…

Absence du bonheur, présence d’une douleur


accablante, solitude, abandon, rejet, blâme,
Tristesse
cœur brisé, misère, déception, chagrin,
douleur, souffrance…

Inquiétude, anxiété, angoisse, terreur,


pétrification, souci, existence d’une menace,
Peur
agitation, exposition à un risque, méfiance,
prudence, gêne…
Constituez un vocabulaire relatif à vos émotions négatives et leurs
effets sur vous.

Évitez-vous certaines personnes, par exemple, parce que vous vous


sentez inférieur(e) ? Serrez-vous les dents pendant les réunions?
Notez toutes ces expressions d’émotions négatives dans un carnet de
bord. Cela vous permettra de les identifier plus facilement. Une fois
que vous aurez compris la routine de l’EFT décrite dans les chapitres
3 et 4, vous serez mieux à même de faire face à ces émotions
négatives. Rappelez-vous que l’EFT peut résoudre des problèmes
récents comme très anciens. La durée de traitement n’a rien à voir
avec la taille et la durée du problème. C’est ça le côté « magique » de
l’EFT !
Quand les mots ne parviennent pas
à décrire
Alexithymie signifie littéralement « pas de mots pour les
sentiments ». C’est une affection fréquente, surtout chez les
personnes qui ont vécu une enfance traumatique ou
malheureuse. Sans les mots pour exprimer les sentiments, il
devient impossible d’y faire face. Si c’est votre cas ou celui de
votre patient, vous pourriez trouver plus facile, au cours de la
séance d’EFT, de décrire vos émotions en leur donnant une
forme et/ou une couleur et/ou un mouvement. Ainsi, par
exemple, vous pourriez décrire la « colère » comme une chose
rouge qui brûle, la « tristesse » comme une boule de bowling
noire de 5 kg, l’« abandon » comme une boîte grise et vide, et
ainsi de suite.
Contenir les émotions
Au cours de votre vie, vous vivez toutes sortes de troubles
émotionnels et, en général, vous les traitez comme il faut. Cette
régulation de vos émotions vous permet d’avoir des relations
harmonieuses avec les autres personnes. Par exemple, si vous êtes
très frustré de ne pas trouver les chaussures à votre taille dans la
boutique, vous n’allez pas pour autant vous défouler sur la vendeuse
!

Vos réactions face à des vécus émotionnels ont souvent à la base été
forgées par celles de vos parents ou de vos enseignants, par
l’éducation que vous avez reçue et le milieu culturel et social dans
lequel vous avez grandi. Dans la culture iranienne, par exemple,
exprimer des émotions négatives de manière directe est un
comportement inacceptable. Les Américains pensent en revanche
qu’il est plus sain d’exprimer sa colère plutôt que de la contenir. Dans
l’éducation judéo-chrétienne, il est de bon ton de faire passer les
autres avant soi-même. Si vos parents et vos grands-parents vous ont
répété durant toute votre enfance : « les garçons ne doivent pas
pleurer », « garde ça pour toi » ou « garde ton sang-froid », alors ces
croyances sont probablement encore ancrées dans votre
subconscient.

Dans ce cas, au moment où vous atteignez l’âge adulte, vous avez


l’habitude de contenir vos émotions plutôt que de les laisser
s’exprimer. Un peu comme ce personnage de Woody Allen qui lance
avec une lucidité teintée d’humour: « Je ne suis jamais en colère. Je
préfère développer un cancer à la place. »

On le sait bien, les émotions réprimées peuvent conduire à un


comportement dépressif ou encore : « Tout ce qui ne s’exprime pas,
s’imprime », comme dit Jacques Salomé, psychosociologue et
écrivain. Mais rassurez-vous : il n’est jamais trop tard pour changer,
peu importe depuis combien de temps vous traînez vos problèmes
derrière vous.

Vous pouvez également contenir consciemment vos émotions pour


les raisons suivantes:

Vous ne savez pas comment réagir émotionnellement,


car vous n’avez jamais été dans cette situation auparavant.
Vous internalisez alors la situation jusqu’à ce que vous sachiez
quoi faire. C’est une réaction typiquement masculine: l’homme
s’isole dans sa grotte et n’en sort que lorsqu’il a la solution,
comme le décrit John Gray dans son livre Les hommes viennent
de Mars, les femmes viennent de Vénus (J’ai lu, 2003).
Vous souhaitez protéger les autres : vous taisez vos
propres émotions pour pouvoir aider les autres ou éviter de les
faire souffrir, reléguant ainsi au deuxième plan ce qui vous fait
mal. C’est une attitude que connaissent bien ceux qui
travaillent dans les unités de soins palliatifs.
Vous souhaitez vous protéger vous-même : il se peut que
vous ayez été ridiculisé pour avoir exprimé vos émotions à un
moment de votre vie. Ou alors vous avez été blessé
physiquement ou émotionnellement par le passé. Dans un cas
comme dans l’autre, vous vous efforcez de ne jamais laisser vos
sentiments transparaître.

Ces exemples montrent que vous pouvez facilement contenir vos


émotions.

Les émotions négatives vous empêchent de penser et d’agir


rationnellement. Elles vous empêchent d’envisager les réactions dans
leur véritable perspective. Lorsque les émotions négatives s’emparent
de vous, vous avez tendance à ne voir que ce que vous voulez voir et
à ne vous rappeler que ce dont vous voulez (ou pouvez) vous
rappeler. Cette situation ne fait que prolonger votre émotion négative
(colère ou chagrin) et vous empêche de profiter de la vie. Plus cette
situation persiste, plus le problème devient important, s’enracine en
vous et se renforce.

Gérer les émotions négatives de façon inappropriée peut aussi être


dangereux – par exemple, le fait d’exprimer sa colère par de la
violence. Libérer ses émotions, c’est ouvrir la soupape de votre
cocotte-minute et faire ainsi baisser votre pression intérieure. Alors
prenez garde à ne pas faire sauter le couvercle ! Il arrive aussi que,
dans une relation, on s’efforce de cacher ses émotions ou de les
déguiser. Attention, cela peut conduire votre partenaire à croire que
vous manquez de sentiment. Il peut donc se méprendre et mal
interpréter vos réactions. Le chapitre 8 analyse les relations entre les
personnes de manière plus détaillée.
Pourquoi retenir ses larmes ?
Les larmes de joie et de tristesse soulagent la dépression ou la
tension nerveuse et stimule la guérison. Le docteur William Frey,
biochimiste à l’université de Minneapolis, a fait une découverte
intéressante au début des années 1990. Il a révélé que les larmes
dues à l’émotion – comme quand vous êtes heureux, bouleversé, ou
stressé – contiennent des éléments chimiques différents de celles que
vous versez lorsque vous coupez les oignons, par exemple. Les larmes
dues à l’émotion contiennent des hormones à base de protéines, qui
agissent comme des analgésiques naturels (anti-douleur), ce qui
explique sans doute pourquoi vous vous sentez mieux après une
bonne crise de larmes. Alors, la prochaine fois que vous avez envie de
pleurer, n’hésitez pas à le faire, sachant que vous faites du bien à
votre corps.

Peu de gens pleurent sans raison. Ainsi, si vous vous rendez compte
que vous pleurez beaucoup à cause des critiques à votre égard, jetez
un œil au chapitre 7. Beaucoup de gens ont tout oublié de ces
émotions cachées qu’ils gardent stockées dans leur subconscient.

Georges rentre du travail fatigué et son épouse lui demande si, par
hasard, il n’aurait pas oublié de téléphoner à l’électricien. Georges
explose en accusant sa femme de ne pas lui faire confiance, et hurle:
« Pourquoi me traites-tu comme un enfant? ». La femme de Georges
est prise de court, tout comme Georges lui-même qui s’étonne de la
violence de sa réaction. Ce qu’ils ignorent tous les deux, c’est qu’avec
cette simple remarque, son épouse aimante vient d’appuyer sur un
déclencheur émotionnel refoulé et inconscient. Lorsque Georges était
adolescent, son père lui faisait souvent des reproches quand les
choses allaient mal et le traitait comme un gamin. En effet, il lui disait
souvent qu’on ne pouvait lui faire confiance pour quoi que ce soit.

Si vous êtes vous-même parfois surpris par vos accès de colère alors
que vous vous y attendez le moins, posez-vous la question de savoir
si votre comportement peut provenir d’une expérience passée.
Ensuite, prenez note de la situation pour la traiter avec l’EFT,
conformément à l’explication que vous trouverez dans les chapitres 3
et 4.

Chacun gère ses émotions à sa façon. Certains vont taper dans une
balle de tennis, d’autres vont se défouler au rugby ou alors s’en
prendre à la première personne qui leur tombera sous la main.
D’autres encore vont noyer leurs déceptions, difficultés ou rancœurs
dans les bars… Je vous suggère ici d’autres moyens qui pourraient
vous aider à faire face à ces émotions négatives:

Essayez de ne pas exagérer le négatif en retournant sans fin


les choses dans votre tête. Ressasser ne fait que prolonger et
ancrer l’émotion négative.
Lorsque les pensées négatives vous envahissent, ne cherchez
pas à les retenir, acceptez-les puis lâchez prise. Vous avez le
contrôle, alors, regardez-les passer, comme passent les nuages
dans le ciel.
Trouvez des moyens de vous détendre avec des activités
agréables: écouter votre musique préférée, prendre un bon bain
chaud ou regarder un film drôle.
Acceptez votre passé tel qu’il est et lâchez prise.
Faites de l’exercice physique pour libérer des endorphines et
vous vous sentirez mieux.

Les industries du jeu, de l’alcool, de la drogue, de la mode, ou encore


les grandes surfaces sont parmi ces acteurs qui savent profiter au
mieux de vos émotions négatives en vous offrant des tranquillisants
temporaires… Ne vous y fiez pas ! Essayez plutôt d’observer votre vie
et les événements qui la composent. Identifiez ce que vous ressentez
de négatif et traitez tout cela avec l’EFT.
Surveiller votre santé émotionnelle
Être en bonne santé émotionnelle ne signifie pas forcément être
heureux à tout moment. Par contre, les personnes qui ne sont pas en
bonne santé émotionnelle, ne peuvent pas faire face aux difficultés
qu’apporte parfois la vie. Ainsi, la moindre contrariété les met en
colère, ou bien un chagrin prend l’allure d’un long deuil inconsolable.
Et parfois, ce déséquilibre émotionnel peut même provoquer des
symptômes physiques. Dans ce cas, il convient de se demander quel
est vraiment l’état émotionnel de la personne qui souffre. (voir ci-
dessous « Récolter les fruits de la santé émotionnelle »).

Avoir une bonne santé émotionnelle, c’est éprouver:

un sentiment général de bien-être et la satisfaction de


l’esprit, du corps et de l’âme,
l’autoréalisation, c’est-à-dire une participation entière à la
vie, grâce à des activités significatives et des relations remplies
de sens,
la capacité de gérer le stress dans la vie et à rebondir dans le
malheur,
la possibilité de changer, de grandir et d’éprouver une
succession de sentiments selon les circonstances de la vie,
la capacité de profiter de la vie et de s’amuser,
un sens de l’équilibre dans la vie – entre la solitude et la
sociabilité, le travail et les divertissements, le sommeil et
l’éveil, le repos et l’activité, et ainsi de suite,
la capacité à prendre soin de soi-même et des autres,
la confiance et l’estime de soi.

L’utilisation quotidienne de l’EFT pour résoudre les problèmes qui se


présentent, ou tout simplement pour commencer la journée, vous
permet d’améliorer considérablement votre santé émotionnelle et
d’être débarrassé, sur le long terme, des émotions négatives
perturbantes.
Récolter les fruits de la santé émotionnelle
Généralement, les gens aiment penser qu’ils sont émotionnellement
en bonne santé tout en ignorant de quoi il s’agit. La mauvaise santé
émotionnelle provient la plupart du temps du refoulement de ses
émotions, ce qui a alors un impact sur la santé physique. Le monde
médical commence à reconnaître l’importance de prendre soin de sa
santé émotionnelle. La plupart des spécialistes, médecins et
chercheurs, reconnaissent ainsi la relation entre les émotions et la
maladie. L’utilisation de l’EFT sur les émotions refoulées vous permet
de rétablir votre équilibre émotionnel et, par conséquent, participe à
l’équilibre de votre santé physique.
Déclaration de l’Organisation
Mondiale de la Santé
En 2005, cinquante-deux ministres nationaux de la Santé,
membres de l’Organisation Mondiale de la Santé, ont signé
une déclaration sur la santé mentale pour l’Europe, stipulant,
entre autres, un engagement à promouvoir le bien-être
émotionnel des enfants et des jeunes adultes dans
l’éducation. Cette déclaration témoigne de la prise de
conscience croissante de l’importance de la santé
émotionnelle. Par ailleurs, en France, le « Plan Santé au Travail
2010-2014 » inscrit parmi ses priorités la lutte contre le stress
et la promotion du bien-être émotionnel.

Lorsque l’on traverse une période émotionnellement stressante, on a


tendance à oublier de préserver sa santé et son bien-être, on oublie
alors de pratiquer une activité physique, de manger des aliments
nutritifs ou de prendre les médicaments prescrits par son médecin. Il
arrive également que l’on augmente la prise d’alcool, de tabac, ou
d’autres drogues. Tout cela est signe de mauvaise santé émotionnelle.
Des symptômes physiques peuvent s’ajouter:

des douleurs lombaires,


des maux de ventre,
une douleur au niveau du thorax,
du diabète,
des insomnies,
de l’hypertension,
des maux de tête et des migraines,
des problèmes d’ordre sexuel,
un essoufflement,
des affections cutanées.

Les symptômes psychologiques peuvent se manifester par:

des dépendances,
des comportements d’évitement,
une irritabilité,
un manque de confiance en soi,
une faible estime de soi,
des sautes d’humeur,
des problèmes relationnels,
des craintes irréalistes,
des problèmes de poids.

Ce conseil peut sembler évident, mais essayez d’accorder une


attention particulière à votre corps et demandez-vous si l’un des
symptômes répertoriés ci-dessus n’est pas signe d’un trouble
émotionnel sous-jacent chez vous. Autrement dit, qu’est-ce que votre
corps essaie de vous dire?
Les trois parties du cerveau et l’EFT
Votre cerveau et vos émotions sont intrinsèquement liés. Toutes les
zones du cerveau ont des fonctions spécifiques, mais il est
fondamentalement divisé en trois parties : le cerveau reptilien, le
cerveau limbique et le cortex cérébral. La figure 2-1 vous montre leur
positionnement.
Le cerveau reptilien
En termes d’évolution, la partie la plus âgée de votre cerveau est le
cerveau reptilien. Ce cerveau gère la circulation du sang, la
respiration et la digestion, même quand vous dormez. Son principal
objectif est la survie, l’auto-préservation, donc l’auto-défense, et
l’agressivité. C’est le siège des émotions de base telles que la peur, la
colère, l’instinct de reproduction. Vos toutes premières expériences au
cours de la petite enfance sont fortement imprimées dans le cerveau
reptilien, parce que c’est la seule partie du cerveau qui est vraiment
active à cette période.
Le cerveau limbique
Enveloppant le cerveau reptilien, le cerveau limbique est la partie qui
traite les sentiments – positifs et négatifs – et les réactions à certains
mots. Ce cerveau est l’endroit d’où proviennent les sentiments qui
génèrent l’envie de prendre soin, d’éduquer et d’aimer sa progéniture.
C’est également lui qui régule les sentiments et les transmet le long
du système nerveux vers le cortex. Les cerveaux reptilien et limbique
influencent alors l’hypothalamus, qui transmet un message
déclenchant les réactions physiques appropriées. Le plaisir peut être
lié à des signaux chimiques produits lors de la libération de la
noradrénaline, et la douleur est associée à de nombreux
neurotransmetteurs. L’humeur semble être liée à la sérotonine et la
dopamine.

Figure 2-1 : Les


trois parties du
cerveau.
Le cortex cérébral
En plus des cerveaux reptilien et limbique, les êtres humains ont
également un troisième cerveau appelé cortex cérébral, qui sert
d’enveloppe externe aux deux autres. Ce troisième cerveau rend les
humains plus sophistiqués que les reptiles ou les mammifères. C’est
ainsi que les humains peuvent réagir à des mots, gérer et montrer de
l’émotion, penser logiquement et rationnellement, communiquer
oralement, lire l’heure, conduire une voiture et faire toutes les autres
choses que les animaux ne peuvent pas faire.

Utiliser l’EFT tout en ayant à l’esprit un souvenir troublant ou une


image anxiogène provoque des changements dans les connexions
neurologiques de l’amygdale du cerveau (voir ci-dessous «
Fonctionnement du cerveau »). Ces changements réduisent la
réponse anxieuse au souvenir ou à l’image. Dans les chapitres 3, 4 et
5, vous aurez l’occasion de pratiquer et ainsi, voir comment ce
processus fonctionne.
Fonctionnement du cerveau
Les différentes parties du cerveau sont dotées de différentes
fonctions. Parmi les plus importantes figurent :
L’amygdale : impliquée dans l’envoi d’un signal de
stimuli émotionnellement importants au cortex, tels que
ceux de la récompense et de la crainte liée.
L’hippocampe : requis pour la formation des souvenirs à
long terme.
L’hypothalamus : influence et régule la pression
artérielle, la fréquence cardiaque, la faim, la soif,
l’excitation sexuelle et le sommeil/l’éveil.
Les corps mamillaires: importants pour la formation de
souvenirs.
Le noyau accumbens : participe au système de
récompense, au plaisir et à la dépendance.
Le cortex orbitofrontal : nécessaire pour la prise de
décision.
Le gyrus parahippocampique : joue un rôle dans la
formation de la mémoire spatiale et fait partie de
l’hippocampe.
Le thalamus: la « station de relais » vers le cortex
cérébral.
Chapitre 3

La routine de tapotement EFT

Dans ce chapitre :
Trouver vos points méridiens
Nommer votre problème
Appliquer la technique
Ressentir les effets

La routine de tapotement EFT comprend quatre étapes principales,


dont deux sont identiques. Ces quatre étapes doivent être appliquées
suivant un ordre défini. Il se peut que vous ayez quelques difficultés
lorsque vous appliquez pour la première fois la routine sur vous. Ne
vous inquiétez pas : après deux essais, vous vous y habituerez. Même
si cette technique n’est pas compliquée, je vous recommande
toutefois de lire ce chapitre jusqu’à la fin. Cela va vous permettre de
vous familiariser avec l’emplacement des points de tapotement sur
votre corps, et de bien les mémoriser. Vous allez également découvrir
comment mesurer votre niveau d’émotion. Je dis souvent que c’est
comme une routine de chanson et de danse : il faut bien maîtriser les
pas de danse avant de commencer à danser en musique et/ou en
chantant.

Ce chapitre décrit les points méridiens sur lesquels vous tapotez. Il


offre également quelques conseils pratiques avant d’entrer dans les
quatre principales étapes. Ne vous inquiétez pas : l’EFT est une
technique extrêmement douce, très facile à utiliser, et vous devriez
en percevoir les effets assez rapidement.
Se familiariser avec les points
Pendant une séance d’EFT, vous tapotez sur certains points méridiens
de votre corps (ou vous les massez) tout en répétant une phrase.
Avant d’introduire des mots, il vous sera utile de trouver
l’emplacement des points sur votre corps. L’EFT utilise ces points car
ils correspondent aux extrémités des principaux méridiens. Lorsque
vous tapotez sur ces principaux méridiens, cela stimule l’énergie qui
se trouve dans votre système et, plus important encore, cela rétablit
leur bon fonctionnement. Le chapitre 1 fournit plus d’informations sur
les méridiens. Je vous en reparlerai plus loin dans ce chapitre
également, au moment où vous allez les incorporer dans la routine
EFT.

Le point sensible

Le point sensible est situé sur un méridien d’acupuncture relié au


système lymphatique. Lorsque vous le massez, cela provoque une
sensation désagréable, voire légèrement douloureuse, car c’est en
général à cet endroit que se produit la congestion lymphatique. Ce
méridien conserve et contrôle tous les « chi » (énergie).

Le point sensible (Figure 3-1) se trouve entre le haut du sein et la


clavicule. Il est en général intercalé entre les côtes et, lorsque vous
appuyez dessus, la sensation est comparable à celle d’un petit
hématome. Contrairement aux autres points, vous devez toujours le
masser doucement avec le bout du doigt au lieu de le tapoter. Si cette
partie n’est pas douloureuse, ne vous inquiétez pas: la technique
fonctionne toujours.

Le point Karaté

Le point Karaté (Figure 3-2) se trouve au centre de la partie charnue


du tranchant de votre main. Lorsque vous tapotez sur cette partie,
vous pouvez utiliser les doigts d’une main pour tapoter fermement
sur le tranchant de l’autre main. Vous pouvez également, si vous le
souhaitez, tapoter simultanément sur les parties charnues des deux
mains (Figure 3-3).
Figure 3-1 : Le
point sensible.

Figure 3-2 : Le
point Karaté.

Figure 3-3 :
Tapoter le point
Karaté
simultanément
avec les deux
mains.
Les autres points de tapotement
Voici les autres points de tapotement utilisés dans la routine EFT,
avec leurs noms abrégés. La figure 3-4 illustre tous ces points :

Début du sourcil (DS) : au début du sourcil, à l’endroit où le


sourcil rencontre la partie supérieure du nez.
Coin de l’œil (CO) : sur la partie osseuse qui longe l’œil,
légèrement en dehors de la tempe.
Sous l’œil (SO) : sur la partie osseuse sous l’œil et
perpendiculaire à l’iris lorsque vous regardez droit devant vous.
Sous le nez (SN) : la région entre le bas du nez et la lèvre
supérieure.
Menton (ME) : cette partie ne se trouve pas vraiment sur le
menton, mais entre la lèvre inférieure et la pointe du menton,
dans le creux.
Clavicule (CL) : placez votre doigt sur l’os en forme de « U »
à la base du cou (là où se trouverait le nœud de cravate).
Placez votre doigt dans le creux du « U », et faites-le glisser
d’environ 2-3 cm vers le bas, ensuite glissez 2-3 cm vers la
droite ou la gauche.
Sous le bras (SB) : environ 10 cm sous l’aisselle, sur le côté
du corps. Chez les hommes, il se trouve à l’horizontal du
mamelon. Chez les femmes, juste au milieu du bandeau du
soutien gorge.
Sous le sein (SS) : pour les hommes, ce point se trouve à la
verticale du mamelon sur la côte flottante. Pour les femmes,
c’est juste au dessous de la baleine du soutien gorge. Ce point
est facultatif car la pudeur anglo-saxonne pousse à l’éviter. Si
vous êtes un homme, surtout évitez de tapoter vos patientes à
cet endroit-là.

Ne mélangez pas le point CL avec le point sensible de la figure 3-1. Le


point qui se trouve sous la clavicule correspond à la 27e paire de
points du méridien du rein (R27) alors que le point sensible (qui se
situe à peu près là où l’on accroche une médaille) sert à lever
l’inversion psychologique.
Si des points vous semblent difficiles à atteindre ou si vous vous
sentez mal à l’aise lorsque vous les tapotez, vous pouvez rechercher
d’autres points sur lesquels vous pourrez obtenir des résultats,
notamment le sommet du crâne ou l’intérieur du poignet au niveau
du bracelet-montre. Vous pouvez également consulter les chapitres
13 et 14 pour trouver d’autres manières d’utiliser l’EFT sans vraiment
tapoter.

Figure 3-4 : Les


principaux points
de tapotement.
Les points des doigts
Tous les points des doigts se trouvent sur la partie extérieure du doigt,
à l’endroit où l’ongle rejoint la peau (Figure 3-5).

Pouce (PO) : sur le coin extérieur du pouce.


Index (IN) : sur le côté de l’index, à la base de l’ongle, du
côté du pouce.
Majeur (MA) : sur le côté du majeur, à la base de l’ongle, du
côté de l’index.
Auriculaire (AU) : sur le côté de l’auriculaire, à la base de
l’ongle, du côté de l’annulaire.
Point de Gamme (PG) : dans le pli, sur le dos de la main,
entre l’auriculaire et l’annulaire.

Vous avez sûrement noté que j’ai omis l’annulaire. En effet, vous
tapotez sur le point méridien qui traverse l’annulaire lorsque vous
appliquez la gamme des neuf points que je décrirai plus tard (voir au
chapitre 3, « Troisième étape : la gamme des neuf actions »). Donc il
n’est pas nécessaire de tapoter sur ce doigt.

Figure 3-5 : Les


points de
tapotement des
doigts et le point
de gamme.
Mettre l’EFT en action
Voici quelques conseils et astuces pratiques avant de commencer. La
méthode de tapotement que je décris ici n’est qu’une suggestion.
N’hésitez donc pas à l’adapter à votre convenance.

Faites des exercices en essayant de trouver les points


illustrés par les figures 3-1 à 3-5 avant de passer aux quatre
étapes principales que je citerai plus loin dans ce chapitre.
Vous pouvez tapoter de la main droite, ou de la main
gauche, peu importe. Peut-être préférerez-vous utiliser votre
main dominante, ou alterner, c’est à votre convenance.
De nombreuses personnes tapotent avec leurs index et
majeur, mais vous pouvez également utiliser plusieurs
doigts, tout en tapotant fermement – mais pas trop fort au
point de vous faire mal. Vous pouvez également tapoter avec la
paume de votre main. Bref, procédez à votre aise. Le fait de
tapoter avec deux doigts vous permet de couvrir une zone
suffisamment large pour couvrir les points méridiens
concernés.
Tapotez de manière rythmique et approximativement (je
dis bien approximativement) sept ou huit fois sur chaque
point, sans être ni trop rapide, ni trop lent. Essayez par
exemple de tapoter 8 fois en 3 secondes pour commencer.
Vous pouvez tapoter sur le côté gauche ou droit de
votre visage et de votre corps, et vous pouvez changer de
côté pendant la séquence de tapotement si vous le voulez.
Vous pouvez par exemple tapoter sous votre œil gauche, puis
sous votre bras droit.
Pour éviter toute interférence et obtenir le maximum de
l’EFT, je vous conseille vivement d’être bien hydraté. Pour
cela, buvez un grand verre d’eau avant de commencer, et à la
fin des séquences. Par ailleurs, enlevez vos lunettes et votre
montre si elle contient une pile, et éteignez votre téléphone
cellulaire (voir le chapitre 6 pour plus d’informations sur les
éléments qui peuvent interférer avec le fonctionnement de
l’EFT).
Ne vous souciez pas du fait que vous tapotiez ou non
exactement sur les points méridiens illustrés dans les
figures 3-1 à 3-5. Vous n’avez pas à tapoter sur le point exact,
les alentours suffisent et vos doigts sont bien suffisants pour
couvrir toute la zone où sont situés les points.
Pendant la routine de tapotement, il se peut que vous
vous sentiez étourdi ou émotif. Ces sentiments sont tous
normaux et ne sont absolument pas dangereux. Continuez à
tapoter si vous le pouvez.
Vous pourriez également noter un changement au
niveau de votre réaction face au problème. Changez
également vos mots en fonction de ces changements de
réaction. Par exemple, admettons que vous tapotiez sur vos
sentiments de colère et pendant la séance, vous notez que
vous êtes devenu un peu contrarié. Vous pouvez aisément
adapter vos mots de « Même si je suis en colère… » à « Même si
je suis contrarié… ».
Choisissez la persévérance, tapotez quotidiennement le
plus souvent possible.
Utilisation de l’EFT : les quatre étapes principales
Avant d’appliquer les quatre étapes principales, prenez le temps de
trouver les points sur lesquels tapoter, comme le montrent les figures
3-1 à 3-5. Avec la pratique, vous verrez que le processus ne prend pas
plus de deux minutes. Même si vous êtes débutant en EFT et sans
aucune expérience, vous devriez quand même obtenir des résultats
avec la routine de base.

Lorsque vous aurez plus d’expérience avec l’intégralité de la routine,


vous pourrez passer à la version raccourcie présentée au chapitre 4.
Cette version produit les même effets, mais plus rapidement et avec
moins de mécanisme. Cependant, si vous êtes débutant, je vous
recommande d’utiliser l’intégralité de la routine, que je vais vous
expliquer, pour que vous ayez le plus de chances de succès. Ensuite,
vous adapterez cette routine selon votre pratique et votre expérience.
Première étape : la préparation
La préparation consiste à :
1. Identifier le problème et se concentrer sur ce qui perturbe votre
système énergétique.
2. Évaluer le niveau d’intensité à l’aide de l’échelle SUDS (Figure 3-6).
3. Formuler une phrase pour le problème.
4. Frotter le point sensible (Figure 3-1) ou tapoter sur le point Karaté
(Figures 3-2 et 3-3) tout en répétant la phrase formulée trois fois.
Cela aide à éliminer les blocages au fonctionnement de l’EFT.
Identifier le problème

Lorsque vous décidez quel problème vous voulez traiter, je suggère


aux débutants de commencer par un problème mineur comme une
contrariété, une douleur ou une peur. Vous avez eu peut-être un mal
de tête, vous avez récemment reçu une contravention, vous êtes
frustré car vous ne pouvez pas accéder à un centre d’appel ou la
scène d’un film vous a fait peur. Lorsque vous pensez à ce problème,
quel sentiment éprouvez-vous et dans quelle partie de votre corps
l’éprouvez-vous ? Le fait de recevoir la contravention vous fait peut-
être ressentir de la colère dans votre poitrine ou le fait de vous
rappeler de la scène du film accélèrerait votre rythme cardiaque.
Essayez d’identifier cela précisément.

Mesurer votre SUD

« SUD » (Subjective Units of Distress, Unités Subjectives de Détresse


en français), est un terme développé par le professeur Joseph Wolpe
en 1969. Il avait utilisé l’échelle SUDS (Subjective Units of Distress
Scale) pour mesurer l’intensité de détresse en réponse à des stimuli
particuliers tels qu’un souvenir. La détresse n’étant pas quantifiable,
cette technique est qualifiée de « subjective ».

Lorsque vous vous êtes concentré sur le problème que vous voulez
traiter, mesurez-en d’abord l’intensité, c’est-à-dire à quel point ce
problème vous perturbe et provoque en vous des émotions négatives.
Il est préférable d’effectuer des mesures avant et après l’utilisation de
l’EFT. Si vous vous référez à l’échelle SUDS (Figure 3-6), vous pouvez
évaluer la douleur d’un mal de tête à 6, par exemple, ou si vous êtes
très anxieux, vous pouvez l’évaluer à 9, voire 10.

Figure 3-6 :
L’échelle SUDS.

Vous devez toujours mesurer le niveau d’intensité tel que vous le


ressentez actuellement et non comme vous imaginez qu’il pourrait
être. Si vous avez besoin d’aide pour faire apparaître un souvenir,
essayez de vous rappeler ce qui a causé l’anxiété et qui a fait
émerger ce sentiment. Vous avez peut-être besoin d’imaginer la voix
d’une personne, de visualiser une scène qui vous dérange, ou de vous
imaginer dans une situation anxieuse. Je ne vous demande pas
quelque chose de complexe, simplement quelque chose de minime
qui déclenche une émotion et perturbe votre système énergétique.

Le chapitre 5 explique comment utiliser des approches plus douces


des souvenirs ou sentiments douloureux ou désagréables.

Formuler une phrase pour le problème

Lorsque vous avez identifié le problème, vous devez formuler une


phrase de préparation à utiliser avec la routine de tapotement.
Répétez votre phrase de préparation trois fois, tout en frottant votre
point douloureux (Figure 3-1) ou en tapotant votre point Karaté
(Figures 3-2 et 3-3).

Par exemple, si vous choisissez de traiter votre problème de vertige,


commencez par identifier les émotions liées à ce problème ainsi que
l’endroit de votre corps où vous pouvez le ressentir. Vous pouvez vous
sentir terrorisé, ou mal à l’aise, ou honteux, et vous pouvez
également sentir une boule dans la gorge, ou votre cœur qui
s’emballe, ou bien vos jambes qui se dérobent. Évaluez sur une
échelle de 0 à 10 l’intensité de ces manifestations, et commencez à
tapoter en utilisant des phrases telles que « Même si j’ai les jambes
qui se dérobent lorsque je suis en hauteur et que je me sens honteux
d’avoir peur, je m’accepte totalement et complètement ». Une fois la
séquence terminée, évaluez de nouveau l’intensité de votre émotion.

Si vous utilisez le point sensible, commencez par frotter doucement


cette région par un mouvement circulaire à l’aide de votre index ou
de votre majeur, ou les deux à la fois. Frottez doucement mais
fermement, sans appuyer au point de vous faire mal.

Les praticiens EFT considèrent souvent la phrase de préparation


comme l’« Affirmation ». Contrairement à ce que vous attendez d’une
affirmation, qui est toujours axée sur le positif, l’EFT est axée sur le
négatif. Même si cela semble bizarre, elle permet de faire émerger le
mauvais souvenir, le souvenir négatif ou la pensée gênante. Le fait de
maintenir cette concentration sur le négatif pendant toute la routine
EFT est essentiel. En effet, ce processus permet de maintenir la
perturbation énergétique afin que l’EFT puisse la traiter. Si cela peut
vous aider, considérez vos pensées négatives, émotions et tout le
reste comme des cibles dans un champ de tir que vous allez éliminer.
Les tapotements sont les flèches. Sans émotion, les flèches n’ont plus
d’objectif.

Soyez le plus précis possible dans la description du problème. Utilisez


le nom d’une personne ou d’un endroit, ou décrivez l’endroit
(géographique) où vous aviez le sentiment. Vous obtiendrez de
meilleurs résultats si vous dites: « Même si j’ai comme une aiguille
plantée au-dessus de mon œil gauche… » au lieu de « Même si j’ai ce
mal de tête… ». Vous pouvez également dire: « Même si la voix de
Christophe m’irrite… », plutôt que « Même si sa voix me met dans un
état d’irritation… ». Le chapitre 4 donne une description détaillée sur
ce sujet.

La première partie de la phrase de préparation exploite le problème et


votre sentiment actuel par rapport à ce problème. La deuxième partie
consiste à accepter ce que vous ressentez et à accepter de libérer le
problème ou le sentiment. La phrase de préparation commence
généralement par « Même si… » et est suivi par la phrase
d’acceptation « je m’accepte complètement » et/ou « je me pardonne
». Vous utilisez ces mots parce qu’ils fonctionnent, et parce que le fait
d’accepter d’avoir un problème constitue une condition importante
pour l’EFT. Toutefois, ce processus peut causer des sentiments de
gêne chez certaines personnes. Si le fait de dire la phrase
d’acceptation ne vous convient pas, dites tout simplement « Je vais
bien » ou « Je suis toujours une bonne personne ». Si vous n’arrivez
pas à dire quelque chose de positif à propos de vous, le chapitre 7
vous guidera dans la bonne direction.

Ce livre suggère une série de phrases pour divers problèmes.


Certaines peuvent vous sembler étonnantes, mais de toute façon,
essayez-les et variez-les en fonction de votre situation. Pour vous
donner une idée, voici quelques exemples:

« Même si j’ai cette (colère, douleur, tristesse, pensée), je


m’accepte totalement. »

« Même si je me sens mal de ne pas avoir pu terminer mon


travail de traduction à temps, j’accepte que j’ai fait tout mon
possible. »

« Même si je me sens coupable d’avoir été méchant avec ma


voisine, j’accepte que je ne suis pas une mauvaise personne. »

« Même si je n’aime pas entendre certains mots à cause de ce


qu’ils représentent, je m’accepte en tant qu’être humain
vulnérable. »

« Même si je doute de moi-même et de mes capacités à


prendre des décisions, je peux apprendre à m’accepter comme
je suis. »

Vous pouvez inverser le négatif et le positif si vous trouvez plus facile


de le faire:
« Je m’accepte sans jugement, même si j’ai cette colère envers
mon mari. »

« Je veux guérir, même si je m’accroche à ce ressentiment


contre ma mère. »

« J’accepte que je n’étais pas une bonne personne avant, mais


je veux changer maintenant. »

« Je me pardonne d’avoir eu ce problème et je pardonne tout


ce qui aurait pu y contribuer. »

Le fait de décider vous-même du contenu de votre phrase de


préparation est assez amusant car vous pouvez utiliser les mots de
votre préférence. Réfléchissez tout simplement à comment vous vous
sentez et faites une brève description de votre sentiment. N’omettez
aucun détail, tout ce que vous avez à faire c’est de combiner le
négatif de votre comportement et le positif de la personne que vous
êtes, comme l’illustrent les exemples de cette section, tout en
abordant le problème.

Enlever les blocages à l’EFT

Lorsque vous frottez le point douloureux (Figure 3-1) ou lorsque vous


tapotez sur le point Karaté (Figures 3-2 et 3-3) tout en disant la
phrase de préparation, les blocages potentiels au fonctionnement de
l’EFT disparaissent (voir le chapitre 6 pour en savoir plus sur les
blocages).

Dites votre phrase de préparation à voix haute si vous le pouvez, et


décrivez votre problème comme si vous parliez à un ami. Il est
essentiel de ne pas répéter dans le vide mais d’être en phase avec ce
que vous dites. Mettez les intonations !

Voici un exemple de phrase de préparation qui vise à traiter une


colère à propos de votre voisin. Lorsque vous frottez le point sensible
ou lorsque vous tapotez sur le point Karaté, répétez cette phrase de
préparation trois fois : « Même si je suis furieux contre ce type, je
m’accepte infiniment », ou bien « Même si je suis fou de rage contre
mon voisin, je me pardonne et m’accepte tel que je suis. ». Si c’est un
mal de tête au dessus de l’œil gauche, vous pourrez dire « Même si
j’ai comme une aiguille plantée au-dessus de l’œil gauche, je
m’accepte infiniment ». Les métaphores et les images sont des outils
très puissants pour vous associer à vos émotions, alors pensez à les
utiliser.
Deuxième étape : application de la séquence
Lorsque vous avez répété trois fois votre phrase de préparation, par
exemple « Même si j’ai la tête dans un étau, je m’aime et je
m’accepte tel que je suis », vous allez ensuite appliquer la séquence.
Cela consiste à tapoter sur les points méridiens tout en disant une
phrase de rappel raccourcie. C’est à vous de décider, à propos de la
phrase, mais dans cet exemple vous pouvez la raccourcir par « ce mal
de tête » ou « la tête dans un étau ». Cette phrase est appelée phrase
de rappel car elle vous permet de rester concentré sur le problème. En
utilisant la figure 3-4 comme guide, tapotez approximativement sept
fois sur chacun des points méridiens tout en disant la phrase
raccourcie.

Essayez de respirer régulièrement et profondément lorsque vous


appliquez la routine de tapotement. Voici la séquence:

« La tête dans un étau


DS Début du sourcil
»

« La tête dans un étau


CO Coin de l’œil
»

« La tête dans un étau


SO Sous l’œil
»

« La tête dans un étau


SN Sous le nez
»

Entre la lèvre et le « La tête dans un étau


ME
menton »

« La tête dans un étau


CL Clavicule
»

« La tête dans un étau


SB Sous le bras
»
SS Sous le sein « La tête dans un étau
»

« La tête dans un étau


PO Sur le côté du pouce
»

« La tête dans un étau


IN Sur le côté de l’index
»

« La tête dans un étau


MA Sur le côté du majeur
»

Sur le côté de « La tête dans un étau


AU
l’auriculaire »

Considérez les points entre le début du sourcil et la clavicule comme


défini par le dessin d’un point d’interrogation, puis passez sous le
bras avant de tapoter sur les points des doigts.

Passez maintenant à la troisième étape.


Troisième étape : la gamme des neuf actions
Lorsque vous avez terminé la dernière séquence (séquence sur le
côté de l’auriculaire), vous pouvez maintenant tapoter sur le point de
gamme, que l’on appelle aussi le point « Gamut » (Figure 3-5). Tout en
vous concentrant sur votre problème, vous devez faire bouger vos
yeux, fredonner une chanson et compter. Cette méthode est connue
sous le nom de la gamme des neuf actions. Je ne peux pas vous en
vouloir si vous pensez que j’ai complètement perdu la raison ou que
cette méthode est vraiment loufoque, mais je vous prie de rester (au
moins) encore un peu avec moi…

La gamme des neuf actions est un exercice d’équilibre cérébral très


utile qui consiste à faire des mouvements oculaires; ce qui stimule
certaines parties du cerveau telles que le souvenir, le dialogue
interne et l’imagination. De même, le fait de fredonner une chanson
active le cerveau droit (créatif) tandis que compter active le cerveau
gauche (rationnel).

Ces exercices permettent au cerveau de bien s’accorder à la


fréquence du problème.

Vous pouvez trouver le point de gamme sur le dos de la main,


approximativement à 1 cm du pli entre l’annulaire et l’auriculaire
(Figure 3-5).

Tout en continuant à tapoter sur le point Gamut, appliquez les neuf


étapes suivantes:
1. Fermez vos yeux.
2. Ouvrez vos yeux.
3. Regardez en bas à gauche le plus loin possible (sans bouger votre
tête).
4. Regardez en bas à droite le plus loin possible (sans bouger votre
tête).
5. Faites un tour complet avec vos yeux, dans le sens des aiguilles
d’une montre.
6. Faites un tour complet avec vos yeux, dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre.
Pour certaines personnes, la pratique des mouvements oculaires peut
causer un vertige ou peut être une action difficile. Le cas échéant, elles
peuvent faire le roulement des yeux du plancher au plafond. Au lieu de
suivre le sens des aiguilles d’une montre, essayez de lever vos yeux très
doucement au plafond, maintenez-les pendant environ 8 secondes, puis
baissez-les vers le plancher.
7. Fredonnez une chanson neutre pendant environ 5 secondes (Au clair
de la lune, par exemple, ou n’importe quel air que vous connaissez).
8. Comptez à voix haute et rapidement, « un, deux, trois, quatre, cinq
».
9. Fredonnez de nouveau la chanson pendant 5 secondes.
Passez maintenant à la quatrième étape.

« Lorsque j’ai commencé l’EFT, je n’avais pas de résultats vraiment


significatifs. Alors suivant les conseils que j’avais lus, j’ai essayé
d’ajouter la gamme des neuf actions. Au début, je trouvais ça
complètement idiot. J’avais vraiment l’air ridicule ! Et puis j’ai
constaté que mon envie de manger du chocolat devant la télé avait
totalement disparu alors que je n’avais fait que deux séquences
complètes. Depuis, je l’utilise régulièrement. »
Marion, 34 ans.
Quatrième étape : répétition de la séquence
Après avoir effectué la gamme des neuf actions, vous reprenez de
nouveau la séquence sur chacun des méridiens suivants, tout en
répétant la version raccourcie de votre phrase de préparation, la
phrase de rappel:

DS Début du sourcil « La tête dans un étau »

CO Coin de l’œil « La tête dans un étau »

SO Sous l’œil « La tête dans un étau »

SN Sous le nez « La tête dans un étau »

Entre la lèvre et le
ME « La tête dans un étau »
menton

CL Clavicule « La tête dans un étau »

SB Sous le bras « La tête dans un étau »

SS Sous le sein « La tête dans un étau »

PO Sur le côté du pouce « La tête dans un étau »

IN Sur le côté de l’index « La tête dans un étau »

MA Sur le côté du majeur


« La tête dans un étau »

Sur le côté de
AU « La tête dans un étau »
l’auriculaire
Après avoir effectué chaque séquence d’EFT, inspirez et expirez
profondément. Prenez maintenant le temps de faire une vérification
sur vous-même. À l’aide de l’échelle SUDS (Figure 3-6), vérifiez si le
niveau de votre SUD est descendu à zéro. Si c’est le cas, vous avez
réussi. Sinon, ne désespérez pas: vous avez seulement besoin de faire
une ou plusieurs séquences supplémentaires jusqu’à ce que le niveau
descende à zéro, à l’aide de la phrase de rappel (voir plus loin «
Aborder les problèmes restants »). Et puis pensez à prendre un verre
d’eau, vous avez besoin d’être hydraté.

Pour en savoir plus, consultez le graphique de la figure 3-7.

Figure 3-7 :
Graphique EFT.

Lorsque vous tapotez sur vous-même ou sur quelqu’un d’autre, vous


pourriez réaliser que l’un des points de tapotement agit comme une
véritable soupape en relâchant l’émotion négative ou la douleur. Vous
pouvez utiliser ce point particulier quand vous avez besoin d’un
traitement rapide avec l’EFT, par exemple dans les embouteillages,
ou dans une salle d’attente, ou avant d’entamer une discussion
compliquée. Pour ma part, j’utilise souvent celui de la clavicule pour
une urgence en public, et personne ne peut remarquer ce que je fais
parce que c’est très discret. Allez-y, essayez et pratiquez jusqu’à ce
que vous trouviez un ou plusieurs points qui vous semblent adéquats.

Ne confondez pas la « phrase de rappel » et la « phrase restante ». La


première est une version raccourcie de la phrase de préparation, qui
vous aide à rester concentré sur le problème. Vous utilisez la
deuxième lorsque la première séquence de tapotement n’a pas résolu
le problème et vous devez la répéter avec la phrase « Ce… restant »
ou « J’ai encore ce… » (Consultez la section suivante).
Aborder les problèmes restants
Parfois, une seule séquence suffit pour obtenir un soulagement
complet et définitif. D’autres fois, vous obtenez seulement un
soulagement partiel. Soit le problème réapparaît, soit vous ne
descendez plus sur votre échelle SUDS. Dans ce cas, vous devez
refaire une ou deux séquences supplémentaires des étapes 1 et 2
pour faire descendre l’intensité. Une dose de persistance est
nécessaire dans cette situation. La différence est que vous devez
changer légèrement la phrase de préparation, dans les étapes 1 et 2,
en une phrase restante. La phrase restante reconnaît que vous avez
encore des problèmes à traiter, et vous avez besoin d’insérer des mots
tels que « restant » ou « encore ».

Par exemple, lorsque vous tapotez sur le point Karaté ou lorsque vous
frottez le point sensible, le morceau de phrase « la tête dans un étau
» dans l’étape 1 devient quelque chose comme « Même si j’ai encore
la tête dans un étau, je m’accepte infiniment » ou encore « Même si
j’ai encore un peu la sensation d’avoir la tête dans un étau, je
m’accepte totalement et complètement ».

La séquence dans l’étape 2 consiste alors à utiliser une phrase


restante raccourcie telle que « j’ai encore la tête dans un étau » ou «
ce reste de sensation d’avoir la tête dans un étau ». Tout en tapotant
sur les points méridiens, vous pourriez dire:

« J’ai encore la tête dans


DS Début du sourcil
un étau. »

« J’ai encore la tête dans


CO Coin de l’œil
un étau. »

« J’ai encore la tête dans


SO Sous l’œil
un étau. »

« J’ai encore la tête dans


SN Sous le nez
un étau. »
ME Entre la lèvre et le « J’ai encore la tête dans
menton un étau. »

« J’ai encore la tête dans


CL Clavicule
un étau. »

« J’ai encore la tête dans


SB Sous le bras
un étau. »

« J’ai encore la tête dans


SS Sous le sein
un étau. »

« J’ai encore la tête dans


PO Sur le côté du pouce
un étau. »

« J’ai encore la tête dans


IN Sur le côté de l’index
un étau. »

Sur le côté du « J’ai encore la tête dans


MA
majeur un étau. »

Sur le côté de « J’ai encore la tête dans


AU
l’auriculaire un étau. »

Vérifiez encore votre échelle SUDS et voyez si le problème a diminué


d’intensité. S’il persiste, répétez les étapes 1 et 2 avec la phrase
restante.

Vous n’avez pas à appliquer l’intégralité de la gamme des neuf


actions sur un problème restant, appliquez seulement les étapes 1 et
2.

Notez comment vous vous sentez maintenant physiquement et


émotionnellement. Notez également si des pensées ou souvenirs
émergent. Vous pourriez découvrir des sentiments émotionnels, une
nouvelle compréhension ou une explication logique du problème.

« J’étais très en colère à cause d’un PV injuste, alors j’ai tapoté sur la
phrase “même si je suis fou de rage à cause de ce PV injuste, je
m’accepte infiniment”, mais l’intensité ne descendait pas en dessous
de 5. J’ai donc continué en tapotant sur “ce reste de colère” et à la fin
du deuxième tour, une idée m’est venue qui m’a rendu encore plus
furieux, j’ai soudain repensé aux punitions injustes que nous donnait
mon père. Je me suis mis à tapoter sur “même si je suis en colère
contre mon père” et puis “même si je voudrais me venger”, ou bien
“même si je ne mérite pas d’être puni” et là, l’intensité était à 9 ou
10, puis elle est redescendue d’un coup. Depuis, je ne ressens plus
cette colère. »
Franck, 42 ans.

Vous pouvez également noter que, même si le niveau d’intensité du


problème est faible, il peut faire émerger un nouveau problème, une
nouvelle émotion ou un souvenir. Ce sont des aspects du problème
(voir le chapitre 4) et vous avez besoin de les traiter avec une autre
séquence d’EFT que vous pouvez faire à la suite.

Si vous n’obtenez pas un soulagement complet après plusieurs


séquences d’EFT, il existe sûrement des interférences ou problèmes
sous-jacents. Vous pouvez en savoir plus au chapitre 6, chapitre qui
fait également office de guide de dépannage.
Rechercher un signe
Après avoir effectué toutes les séances de tapotement et dit toutes
les phrases, comment savez-vous maintenant que l’EFT fonctionne
sur vous ? Évidemment, le signe principal est l’absence d’émotion
négative lorsque vous repensez au problème, ou la
diminution/disparition des symptômes lorsqu’il s’agit d’une douleur.

Lors de l’application de l’EFT, vous pourriez ressentir des signes


physiques ou des sensations, comparables, par exemple, au soupir de
soulagement de la fin de journée (« Haaa ! ») ou à un bâillement. La
tension ou la contraction musculaire diminue souvent parce que l’EFT
permet à votre système énergétique de se détendre. L’énergie qui
circule dans votre corps vous donne également une sensation de
chaleur ou de picotement dans certaines zones du corps. Le chapitre
4 vous livre plus de détails sur les éléments à rechercher lorsque l’EFT
commence à fonctionner.

Les gens notent différents signes et sensations lors de l’utilisation de


l’EFT. Il n’y a pas de règle, c’est très variable selon les personnes.
Certaines ressentent des picotements au niveau de la bouche, se
sentent étourdies, ressentent une contraction au niveau de la poitrine
ou de l’épaule. D’autres ressentent de la chaleur ou de l’émotion, ont
une grande envie de sommeil et sont détendues. Lorsque j’utilise
l’EFT sur moi-même et qu’elle commence à fonctionner, je sens une
légère contraction dans ma gorge et je soupire beaucoup. Je ne sais
pas si d’autres ressentent cela aussi. Chacun a peut-être sa propre
manière de rééquilibrer son système énergétique. Lors de l’utilisation
de l’EFT, notez les signes que vous ressentez. Sauf cas extrême, ces
signes sont tout à fait normaux et ne sont pas dangereux. Ils
démontrent tout simplement qu’un changement se produit, ce qui est
d’ailleurs une bonne nouvelle !
Deuxième partie

Aller plus loin avec l’EFT

« C’est incroyable. J’avais bien compris que l’EFT débloque l’énergie


dans les méridiens mais je n’aurais jamais cru que ça débouche aussi la
baignoire… »

Dans cette partie…

Dans cette partie, développez vos compétences en EFT, et osez


l’essayer sur vous et sur les autres. Je vous entraîne également à
utiliser l’EFT pour explorer les causes de l’anxiété et y faire face, tout
en ajoutant une touche de sensibilité et d’humour.

Tout ne fonctionne pas si facilement tout le temps et il se peut que


vous ne trouviez pas la raison pour laquelle quelque chose ne marche
pas. J’ajoute donc quelques astuces pour vous aider lorsque l’EFT
semble ne pas fonctionner.
Chapitre 4

Progresser avec l’EFT


Dans ce chapitre :

Identifier pour obtenir des résultats


Raccourcir la séquence
Observer les réactions
Rechercher des méthodes intéressantes pour tester vos
résultats

Il arrive que la routine des tapotements de base que j’ai décrite dans
le chapitre 3 ne fonctionne pas. Dans ce cas, il est nécessaire de
comprendre pourquoi. Dans ce chapitre, je vous enseigne des
méthodes permettant d’identifier les obstacles à l’EFT, ainsi que des
suggestions pour les surmonter. Je parlerai également de la manière
d’utiliser une version raccourcie de cette technique.

Si vous êtes débutant en matière d’EFT, ce chapitre vous montre par


où commencer, quels points de tapotement utiliser et quels mots dire.
Si vous êtes déjà expérimenté, vous devez faire un petit travail
d’identification pour trouver l’origine du problème, surtout si vous ne
constatez aucune amélioration. Quel que soit votre niveau
d’expérience, n’hésitez pas à utiliser les sections suivantes comme
guide, mais pensez aussi à suivre votre intuition.

L’EFT est un complément aux traitements et conseils médicaux et ne


peut pas les remplacer.
Accéder au cœur du problème
Si vous ne connaissez pas l’origine du problème ou le moteur
émotionnel qui se cache derrière vos maux, vous ne pourrez pas
appliquer le traitement EFT correctement. À l’inverse, si vous
apprenez à les identifier précisément, vous améliorez
considérablement vos chances de réussite et obtiendrez des résultats
plus rapides. Il arrive également que le problème présente plusieurs
aspects, ou que vous ayez besoin de plus de détails pour que l’EFT
soit efficace. Les techniques d’identification vous permettent de
trouver les différents aspects d’un problème et d’en identifier la cause
principale.
Aspects du problème
Un problème engendre un autre problème qui en engendre un autre…
Chaque problème a généralement plusieurs parties et les praticiens
EFT appellent ces parties les aspects. Vous devez souvent traiter
chaque aspect avec l’EFT pour obtenir un soulagement complet. Par
exemple, vous avez uniquement dans l’esprit votre peur des
hauteurs. Vous ne verrez pas nécessairement les différentes parties
qui composent cette peur ou son origine, surtout si vous avez ce
problème depuis longtemps. Il arrive cependant qu’en éliminant un
seul des aspects du problème avec l’EFT, le reste disparaisse. Mais ce
n’est pas systématique.

En fait, cela ressemble à ce jeu qui consiste à construire une tour avec
des blocs de bois. Une fois la tour construite, chaque joueur retire un
bloc de bois simultanément à l’intérieur de la tour, tout en gardant la
tour intacte. À un certain niveau, un joueur retire un bloc et la tour
s’effondre, ce qui entraîne l’élimination du joueur.

« J’ai tapoté pendant très longtemps sur mes difficultés à prendre la


parole en public, mais je n’avais pas vraiment de résultats. Pourtant,
j’avais l’impression de balayer tous les aspects possibles: ma timidité,
mes rougeurs au front, le regard des autres, rien n’était suffisant.
Jusqu’au jour où, sans que je m’y attende, je me suis mise à penser à
mon année de CP. Je ne savais pas bien pourquoi cela me venait à
l’esprit alors j’ai tapoté sur “même si je ne vois pas le rapport entre
mon année de CP et ma peur de prendre la parole en public, je
m’accepte infiniment et je me pardonne”. C’est alors que tout m’est
revenu, je me suis souvenue du jour où toute la classe s’était moquée
de moi parce que je n’avais pas réussi à lire à voix haute. Du coup, j’ai
tapoté là-dessus, les rires des enfants, le visage sévère de la
maîtresse et ma honte. À la fin des séquences, je me suis sentie
vidée, comme si j’avais parcouru un très long chemin et ma peur de
prendre la parole en public semble avoir complètement disparu ! »
Florence, 32 ans.

Le modèle dans la figure 4-1 illustre ce phénomène : la tour de Jenga


représente ici des souvenirs d’accident qui perturbent une personne
et provoquent en elle des angoisses. Cette tour, c’est le souvenir de
l’accident de voiture, et chaque bloc représente l’un des aspects du
problème : la culpabilité d’avoir pris sa voiture ce jour-là, l’angoisse
de conduire sur autoroute, la peur quand ses enfants partent en
voiture, etc. Cette personne devra donc appliquer l’EFT pour chacun
de ces aspects : « Même si j’entends encore le bruit des freins… », «
Même si je me sens coupable d’avoir eu l’accident », « Même si j’ai
peur de conduire sur autoroute… », « Même si j’angoisse quand mes
enfants font de longs trajets… » et ainsi de suite.

Le but du jeu est de faire tomber la tour le plus vite possible, aussi,
sachez que si vous enlevez les blocs placés en bas en premier, tous
les autres s’effondreront sans que vous n’ayez plus rien à faire ! Alors
choisissez bien à quels blocs vous attaquer. D’où l’importance de bien
identifier les aspects principaux !

Certains aspects ne sont pas si évidents. Aussi, lorsque quelque chose


vous vient à l’esprit, même si cela vous semble stupide ou bizarre,
vous devez tapoter dessus. Consultez le chapitre 3 pour en savoir
plus sur la technique de tapotement.

Quel que soit votre expérience, vous ne connaissez pas à l’avance le


nombre d’aspects à traiter. La persévérance paie avec l’EFT.
Figure 4-1 :
Souvenirs d’un
accident et ses
aspects relatifs.
Identifier les aspects : un exemple réel
Depuis son enfance, David, 50 ans, a peur de l’eau. Sa peur est si
paralysante que s’il entre dans une piscine, l’intensité de sa peur
augmente, et si l’eau arrive au niveau de sa poitrine, son corps
devient rigide et il fait une attaque de panique. À cause de cette
peur, David n’a jamais appris à nager et il n’a jamais eu le plaisir de
jouer avec ses fils dans la piscine.

Distinguer l’origine de la peur

Le premier souvenir de David à propos de sa peur de l’eau remonte au


moment où il était petit garçon. Il vivait près d’une rivière, et sa mère
n’arrêtait pas de lui crier dessus pour qu’il n’aille pas près de la
rivière, sinon un poisson l’attraperait. Cette peur a maintenu David
loin de la rivière jusqu’à l’âge de 11 ans, âge auquel il ne croyait plus
aux dires de sa mère. Toutefois, on lui avait dit que la rivière était
polluée et qu’il risquerait d’attraper une maladie et de mourir s’il s’en
approchait. Ces informations avaient suffi à ancrer une seconde peur
dans le cerveau de David.

À environ 13 ans, alors qu’il était en camp de vacances, certains


garçons, pour le taquiner, le jetèrent dans le lac. David me raconta
cette histoire de manière un peu confuse, mais sans que cela éveille
en lui beaucoup d’anxiété. Probablement parce qu’il avait refoulé le
souvenir.

Éliminer les peurs

J’ai demandé à David de tapoter sur sa peur de l’eau alors que nous
étions à quelques mètres d’une piscine (pour en savoir plus sur le
tapotement de base, voir le chapitre 3). Son anxiété est descendue à
zéro, mais il a avoué que si jamais il devait entrer dans l’eau de la
piscine, le niveau de son intensité monterait. Comme l’EFT ne
consiste pas à forcer les événements, il était important, à ce moment-
là, de s’assurer que David se sentait bien.

Une fois qu’il se sentit assez détendu, je lui proposai d’aller se


baigner. Il me dit que normalement, son anxiété devrait être au moins
à 4 ou 5, mais là, il se sentait à zéro, donc il entra dans l’eau sans
difficulté. Je l’incitai alors à aller plus loin et à s’immerger jusqu’à la
poitrine. À sa grande surprise, David obtempera sans angoisse et me
confia que jamais, il n’aurait imaginé pouvoir aller jusque là. Au
moment où son menton allait toucher l’eau, il me dit qu’il avait peur
donc il se mit à tapoter jusqu’à ce que son anxiété descende à zéro.
Nous arrivions à l’ultime étape : mettre la tête sous l’eau ! Pour un
phobique de l’eau, nous avions déjà fait des progrès étonnants en
quelques minutes ! David n’avait plus d’appréhension. L’idée de
plonger ne lui fit donc pas peur, mais dès qu’il essaya, l’anxiété
remonta à 10. Je l’incitai alors à tapoter sur cette anxiété et
notamment sur la peur qu’il avait de ne plus pouvoir respirer. Malgré
les tapotements, il ne parvint pas à mettre la tête sous l’eau.

Quel élément spécifique était donc à l’origine de son anxiété lorsqu’il


tentait de plonger sa tête dans l’eau? David se souvint alors que les
garçons du camp lui avaient appuyé sur la tête lorsqu’ils l’avaient
jeté dans le lac, et ce souvenir fit augmenter de nouveau le niveau de
son anxiété. Je l’incitai à tapoter sur des phrases comme « même si
j’avais la tête sous l’eau/même si j’avais peur de me noyer/même si je
me sentais mourir la tête sous l’eau… » jusqu’à ce que cette peur
descende à zéro. Ce qu’il fit, et dans la foulée, il alla s’asseoir au fond
de la piscine ! Il recommença encore, et encore avec un enthousiasme
qui faisait plaisir à voir. Cet épisode, du début jusqu’à la fin, a duré 45
minutes. Quelques semaines plus tard, il se sentait toujours aussi à
l’aise et me raconta avec passion comment il pouvait désormais
s’amuser avec ses fils dans la piscine.

La peur de David pourrait revenir, si jamais il devait, par exemple,


plonger dans une rivière. En effet, d’autres aspects peuvent
apparaître, tels que l’eau sombre, le fond boueux de la rivière et ainsi
de suite. Pour le moment, il est content de pouvoir nager dans la
piscine !

Regarder vers le futur

Avec le temps et la pratique, vous finirez par connaître les questions


utiles et le moment propice pour les poser, afin d’obtenir des résultats
satisfaisants. Dans des cas comme celui de David, il est toutefois
nécessaire de faire émerger tous les aspects de sa peur lors de la
séance EFT afin de les éliminer un à un et qu’il obtienne un
soulagement complet de sa peur de l’eau et puisse se baigner sans
angoisse. Si l’on n’avait pas traité son problème dans sa globalité, il
aurait pu se baigner, mais seulement là où il avait pied ! Désormais,
même si son anxiété réapparaissait alors qu’il devait plonger dans
une rivière, il sait qu’il peut toujours compter sur l’EFT.

Il est intéressant de savoir que David a trois frères et qu’aucun d’entre


eux n’a la même peur de l’eau, alors qu’ils ont tous reçus les mêmes
mises en garde à propos de la rivière. Pour David, le fait de croire que
les poissons pourraient l’attraper avait provoqué une perturbation
énergétique. Son système énergétique avait été une nouvelle fois
perturbé lorsque les garçons de la colonie lui avaient enfoncé la tête
dans l’eau du lac. Une perturbation énergétique lors de l’enfance
peut causer une peur irrationnelle chez certains individus à l’âge
adulte, alors que d’autres, dans la même situation, ne la subiront pas.

Si l’EFT ne fonctionne pas, la faute c’est peut-être que vous n’avez


pas abordé tous les aspects de votre problème. Si celui-ci n’est qu’en
partie résolu, il peut revenir plus tard.

N’oubliez pas qu’un aspect peut également prendre la forme d’une


émotion. Par exemple, la colère que vous éprouvez à l’égard d’un
événement peut se transformer en tristesse au fur et à mesure des
séquences, et vous devez traiter cette tristesse à la suite de la colère
avec l’EFT. C’est en traitant chaque aspect émotionnel que vous
accédez au cœur du problème.
Soyez spécifique
Voulez-vous des résultats rapides et efficaces? La meilleure manière
est de vous assurer que le problème global est divisé en problèmes
spécifiques. Voici des exemples:

Au lieu de dire: « Même si j’ai peur des hauteurs… », dites «


Même si j’ai été coincé(e) à la fête foraine à 13 ans… »
Au lieu de dire « Même si je me sens rejeté(e)… », dites «
Même si je suis rejeté(e) par mon(ma) petit(e) ami(e)… »

Même si vous identifiez et traitez des aspects, vous devez quelquefois


les décrire en termes spécifiques avant d’obtenir un soulagement
complet. N’hésitez pas à tapoter sur tous les événements, même les
plus infimes, se rapportant à votre problème. Il arrive qu’un petit
détail qui vous revient à l’esprit ouvre la porte à d’autres, bien plus
importants.

« J’essayais de perdre du poids avec l’EFT, j’avais tapoté sur une


multitude de faits, d’émotions et de symptômes mais je n’arrivais
toujours pas à maintenir un poids convenable. Quand je faisais les
séquences, je pensais souvent au chat de ma grand-mère alors un
jour, j’ai tapoté à propos de ce chat et je me suis rendue compte que
ce qui me venait à l’esprit, c’était : “même si ma grand-mère me
disait que j’étais aussi molle que son chat… ” et tout le reste est venu
d’un coup. L’émotion est montée à 9 ou 10 mais j’ai persévéré, et à la
fin, j’ai senti un intense soulagement, comme si j’avais couru dix fois
le cent mètres. Je me suis assise, vannée et à partir de ce jour, je n’ai
plus jamais regrossi, ni fait aucun régime. »
Candice, 45 ans.

Ce que vous recherchez est l’élément qui déclenche l’intensité


émotionnelle associée au souvenir ou à l’événement. Si vous posez
les bonnes questions telles que celles qui se trouvent dans la section
« Identifier le cœur du problème », vous pouvez aisément faire
émerger les problèmes spécifiques qui déclenchent cette réaction.
Le fait d’être spécifique vous permet de préciser le problème et
augmente considérablement vos chances de réussite.

Tenez toujours compte des mots que vous utilisez pour décrire le
problème et utilisez-les exactement, qu’ils soient stupides ou sans
signification. Vous pourrez même prendre des notes. Si vous avez
besoin d’être virulent, ou un peu (voir très !) grossier, n’hésitez pas,
cela doit venir du plus profond de vous-même et résonner le plus
justement possible avec ce que vous ressentez.
Identifier le cœur du problème
La découverte du cœur du problème, que l’on appelle aussi en
langage EFT le problème de fond, constitue la partie fondamentale de
l’EFT. La procédure est similaire à l’épluchage de couches d’oignon
afin d’accéder au centre. Et comme l’épluchage des oignons, le
processus peut engendrer des larmes…

La couche externe correspond au problème que vous avez


actuellement. En épluchant une couche à la fois, vous pouvez
découvrir le vrai problème. Un problème de sommeil nocturne peut
finalement entraîner une peur de la solitude. De même, un problème
de confiance en soi peut provenir du fait d’avoir été abandonné
pendant l’enfance.

La découverte du cœur du problème relève de la spécialité des


praticiens EFT. Mais vous pouvez essayer de découvrir et traiter vos
problèmes de fond par vous-même. Écoutez tout simplement les
souvenirs, pensées ou sentiments qui émergent lorsque vous
appliquez l’EFT et utilisez-la sur les éléments négatifs. Il existe
quelquefois un effet de guirlande lorsqu’un nouveau problème ou un
nouveau souvenir désagréable apparaît après la disparition d’un
autre. Tout cela fait naturellement partie du traitement.

Si vous utilisez l’EFT sur vous-même et que vous ressentez toujours


un sentiment de confusion ou une émotion très intense, consultez un
praticien EFT qualifié pour obtenir de l’aide ou des conseils.

Lorsque vous recherchez le cœur de votre problème, rappelez-vous


que les gens ont tendance à repousser les souvenirs désagréables ou
difficiles au fond de leur esprit, au point que ces souvenirs sont
refoulés (voir le chapitre 2 pour en savoir plus). Ce n’est pas parce
que quelqu’un montre peu d’émotion lorsqu’il raconte une histoire
qu’il n’est pas furieux. Si vous avez des difficultés à accéder au cœur
du problème – ce qui peut se produire –, rassurez-vous, voici quelques
questions qui pourraient vous aider :

Que vous rappelle ce problème?


Depuis quand l’avez-vous ?
Que s’est-il passé dans votre vie à ce moment?
Quel est le premier ou le dernier moment durant lequel vous
vous rappelez avoir eu ce sentiment?
Nommez une personne ou un événement qui a eu un effet
négatif sur vous.
Quel est votre plus grand regret?
Quand avez-vous pleuré pour la dernière fois? Pourquoi?
Ce problème vous apporte-t-il par ailleurs quelque chose de
positif, de confortable?
Y a-t-il un son, une voix, une odeur ou une vision qui pourrait
pousser ce sentiment à refaire surface ou qui le déclenche
habituellement?

Si, par exemple, vous souffrez de la perte d’un être cher, la réponse à
la dernière question pourrait être « son regard » ou « ses yeux ».
Cette réponse peut servir de point de départ, et vous allez peut-être
vous poser la question suivante : « Dans quelle partie de mon corps
j’éprouve ce sentiment? ». À ce point, vous pouvez utiliser l’EFT sur
ce sentiment.

Dans cet exemple vous pouvez utiliser la phrase de préparation


suivante: « Même si j’ai mal dans la poitrine lorsque je revois son
regard, je m’accepte profondément et complètement ». Pour en savoir
plus sur les phrases à prononcer, consultez le chapitre 3 et la section
« Sélectionner les phrases exactes », ultérieurement dans ce chapitre.

L’EFT ne doit pas être compliquée. Utiliser son bon sens sans chercher
à intellectualiser ou analyser est généralement l’approche la plus
efficace.
L’effet de généralisation
L’une des caractéristiques de l’EFT est sa capacité à aborder de
nombreux problèmes simultanément. Par exemple, si vous avez 20
souvenirs traumatiques se rapportant à des moments où vous avez
été agressé, vous aurez seulement besoin d’éliminer 4 ou 5 de ces
souvenirs pour que le reste disparaisse également. Lorsque vous
traitez un problème avec l’EFT, les problèmes relatifs disparaissent
également.

Je reçois souvent des témoignages de patients qui, après avoir


éliminé un problème (tel que la peur de prendre l’avion par exemple)
grâce à l’EFT, ont également noté des changements positifs dans leur
vie. Je ne dis pas qu’ils ont subitement obtenu tout ce qu’ils
attendaient de la vie, ou quelque chose du genre, mais ils ont acquis
d’avantage de confiance en eux lors d’un entretien d’embauche, ou
de cours de conduite.
Les choses qu’ils n’avaient jamais osé entreprendre avant leur
traitement avec l’EFT sont devenues possibles. Cet effet de
généralisation est très connu des praticiens EFT. Vous constaterez
vous aussi comment bien des problèmes que vous rencontrez
habituellement auront disparu après qu’un seul d’entre eux ait été
résolu avec l’EFT.
Sélectionner les phrases exactes
Les gens me posent très souvent la question suivante: « Quels mots
dois-je utiliser dans la phrase de préparation ou la phrase de rappel?
» (pour en savoir plus sur ces phrases, voir le chapitre 3). Je
comprends pourquoi les gens s’interrogent car le choix d’une phrase
convenable m’avait causé des problèmes lors de mes débuts en EFT.
Ma réponse est toujours la même: « Le choix des mots importe peu
tant que vous abordez l’émotion négative ». L’EFT n’est pas une
thérapie psychologique mais une thérapie énergétique. Les mots
émergent toujours lorsque vous chamboulez vos émotions.

À moins que le souvenir ne soit très douloureux ou pénible, aborder


un problème n’est pas une tâche difficile (pour en savoir plus sur les
souvenirs trop douloureux à se rappeler, voir le chapitre 6).
Supposons que votre père vous disait souvent « Tu es un(e) bon(ne) à
rien. » lorsque vous étiez enfant. Les éléments qui font émerger les
émotions sont le souvenir de ces mots, le fait d’entendre la voix de
votre père ou la vue de son expression faciale. Tout ce qui enflamme
l’énergie peut aider. Après que l’émotion soit enflammée, vous
pouvez introduire la phrase de préparation que vous répétez trois fois
et qui peut varier, comme dans l’exemple suivant:

Phrase de préparation 1 : « Même si je suis un(e) bon(ne) à


rien… je m’accepte infiniment. »

Phrase de préparation 2 : « Même si je suis un(e) bon(ne) à


rien parce que mon père le dit… je m’accepte totalement
comme je suis. »

Phrase de préparation 3 : « Même si j’ai cette émotion de


bon(ne) à rien… je m’accepte infiniment. »

Lorsque vous passez à la phrase de rappel, vous pouvez varier les


mots au lieu d’être trop mécanique et de faire du « par cœur ».
Lorsque vous tapotez sur chaque point, utilisez chaque mot qui vous
vient à l’esprit. Après avoir utilisé la phrase de préparation « Même si
je suis un(e) bon(ne) à rien », vous pouvez varier les mots dans la
phrase de rappel. Ce ne sont que des exemples et vous devez utiliser
les mots qui vous conviennent :

« Je suis un(e) bon(ne) à rien. »

« Si mon père dit que je suis un(e) bon(ne) à rien, cela doit
être vrai. »

« Son visage lorsqu’il dit que je suis un(e) bon(ne) à rien. »

« Je peux entendre sa voix qui dit que je suis un(e) bon(ne) à


rien. »

« Il ne reconnaît pas mes bonnes qualités. »

« Je voulais simplement lui plaire. »

« Cette émotion de bon(ne) à rien. »

Vous pouvez tapoter sur tous les points auxquels je me réfère dans le
chapitre 3, tout en variant les mots. Lorsque vous trouvez des mots
exacts, continuez de tapoter sur ces mots. Le fait d’imiter la voix,
l’expression ou l’attitude d’une personne qui est responsable de votre
sentiment de honte, d’humiliation, de blessure, de colère ou de
n’importe quelle émotion négative peut toujours vous aider à aborder
le processus. Même le fait de regarder la photo de la personne en face
de vous peut faire émerger des sentiments intenses que vous pouvez
également traiter avec l’EFT.

« J’avais sans cesse des problèmes avec mon ex-mari. Il arrivait à me


culpabiliser alors qu’il était en tort ! Au cours d’une séance d’EFT,
tout y est passé, la colère est remontée au fur et à mesure des
tapotements. Je l’ai même traité de tous les noms, je devais avoir l’air
d’une folle à me tapoter partout en disant des choses comme “cette
enflure me met en colère, je le déteste, il abuse de ma gentillesse,
qu’il aille se faire f…” Je n’ai rien épargné, mais quel soulagement à la
fin, la colère est retombée toute seule et lorsque mon ex m’a rappelée
pour la énième fois, je l’ai gentiment éconduit, fermement. Du coup,
les relations ont pris une autre tournure et se sont bien améliorées
parce que l’EFT m’aide à me faire respecter. »
Lydia, 38 ans.

Utilisez toujours l’EFT sur chaque aspect du problème associé au


souvenir, jusqu’à ce que tous les aspects soient réduits à zéro sur
l’échelle SUDS (voir le chapitre 3) avant de continuer. N’oubliez pas
d’être précis à propos de chacun des aspects.

Vous n’aurez pas toujours à utiliser une phrase de préparation,


notamment dans les situations d’urgence. Par contre, lorsque l’EFT
semble ne pas fonctionner, l’utilisation de cette phrase de
préparation est essentielle (voir le chapitre 6 pour en savoir plus sur
cette rubrique).

Voici quelques conseils utiles lorsque vous créez votre phrase de


préparation:

Posez-vous cette simple question: « quel est mon problème ?


»
Si vous avez des centaines de problèmes, posez-vous cette
simple question: « quel est le pire ? »
Commencez par celui-là et soyez précis en le décrivant.
Tant que vous abordez l’élément à l’origine de votre
problème, l’EFT fonctionne efficacement.
Fiez-vous à votre corps : il ne ment pas. Si vous ressentez
quelque chose de désagréable, tapotez à son sujet (par
exemple: « même si j’ai cette boule dans la gorge, je m’accepte
totalement et complètement »).
Ne soyez pas timoré, ne vous retenez pas de parler, ne vous
censurez pas ! Si vous avez besoin de jurer, jurez !

Écoutez essentiellement ce qui se passe dans votre corps, laissez


venir vos émotions, et utilisez les mots qui décrivent le mieux ce qui
se passe en vous. Si vous avez besoin d’aide, consultez les chapitres
2 et 5.
Utiliser l’EFT au passé, présent et futur
Vous pouvez utiliser l’EFT pour résoudre les problèmes qui se
produisent, ou se sont produits à n’importe quel moment de votre vie,
et pas seulement dans votre présent. Essayez de l’utiliser pour traiter
les problèmes suivants:

Dans le passé : Si vous pensez que vous avez de bons ou


mauvais souvenirs dans votre passé, vous pouvez utiliser l’EFT
pour tapoter sur les souvenirs indésirables, qu’ils soient tristes,
fâcheux, honteux ou déprimants.
Au présent: Comme votre subconscient exécute les
commandes d’une manière très littérale, utilisez le temps
présent dans votre phrase d’acceptation. Par exemple, dites «
Je m’aime et je m’accepte comme je suis » au lieu de « Je vais
m’aimer et m’accepter comme je suis ». Si vous ne mettez pas
du positif dans le temps présent, vous n’obtiendrez pas ce que
vous voulez.
Dans le futur: Lorsque vous avez surmonté votre problème
avec l’EFT, vous pouvez effectuer un test en vous imaginant
dans un futur sans problème. Essayez d’imaginer ce que vous
pourriez faire et que vous ne pouvez pas encore faire
maintenant: prendre l’avion, atteindre votre objectif de poids
ou être libre de toute douleur.
Devenir familier de vos réactions
Comme la plupart des autres thérapies, le fait de se rappeler un
souvenir émotionnel peut faire couler des larmes ou provoquer toute
autre réaction émotionnelle, ce qui est tout à fait normal. Vous pouvez
avoir une réaction négative après, ou au cours d’une séance EFT,
surtout si vous vous tapotez vous-même. Des sentiments tels que la
colère, l’anxiété, l’appréhension et la tristesse, voire une aggravation
temporaire du problème peuvent apparaître.

Ces réactions ne sont ni les effets secondaires de l’EFT, ni une


indication de quelque chose qui ne va pas chez vous. Ces sentiments
sont simplement le résultat des émotions qui émergent avec le
traitement EFT. Votre système énergétique réagit !

Il faut donc continuer votre séance jusqu’à l’élimination complète de


cette sensation négative, afin de laisser la place à l’apaisement.
Réponse anormale
D’autres types de thérapie tentent d’induire une abréaction chez les
clients, une sorte de décharge émotionnelle violente et inconsciente.
Les abréactions peuvent être des événements traumatiques.
Heureusement, avec l’EFT, il est possible d’éviter ces abréactions et
ainsi libérer les personnes de leurs traumas, tout en douceur (voir le
chapitre 5 pour en savoir plus sur ces techniques).

Les abréactions peuvent être normales (pleurs, dépression, colère) ou


anormales (palpitations, sudation, tremblements, désarroi ou
dépression extrême). Quelquefois, une séance EFT peut déclencher
un souvenir tellement douloureux qu’une abréaction se produit.

Consultez un thérapeute expérimenté si vous souffrez d’un


traumatisme sévère ou d’un abus, dans lesquels les abréactions
peuvent se produire de manière très grave.
Les abréactions dans l’EFT
En 1997, des chercheurs ont effectué une étude sur les
abréactions. Sur les 10 000 personnes étudiées, et qui
utilisaient l’EFT, seuls 20 cas d’abréaction ont été rapportés,
ce qui équivaut à environ 1 %. Même si ce chiffre est
relativement minime, soyez toujours prudent afin d’éviter les
abréactions chez vous ou lorsque vous traitez un patient.

Si vous rencontrez malheureusement un cas d’abréaction lorsque


vous travaillez sur quelqu’un d’autre, voici ce que vous devez faire :

Restez calme.
Avec la permission du patient, tapotez continuellement sur
tous les points de la main, puis (toujours avec la permission du
patient) tapotez continuellement sur tous les points du corps –
avec les deux mains si nécessaire.
Tapotez sur les sensations physiques (par exemple,
tremblements ou sudation), dites par exemple « J’ai les jambes
qui tremblent » tout en tapotant les différents points du corps,
ou bien « Je transpire dans le dos ».
Demandez au patient de respirer doucement et
profondément.
De temps en temps, rassurez le patient sur le fait que ces
réactions sont présentes pour le protéger et qu’il est bien en
sécurité.
Lorsqu’il se calme, demandez-lui de tapoter sur la phrase: «
Même si je viens d’avoir une réaction très intense… ».

Si vous vous demandez s’il faut consulter un professionnel, référez-


vous au chapitre 1.
L’effet Apex
De nombreuses personnes trouvent que l’EFT les libère de leurs
problèmes si rapidement et si efficacement que leur esprit logique et
leur conscience ne peuvent pas accepter l’EFT comme étant à
l’origine de leur soulagement. Ce syndrome de négation et
d’incrédulité est connu sous le nom de l’effet Apex. Cet effet se
produit notamment lorsqu’une personne avait un problème pendant
des années et que ce problème disparaît brusquement. Les gens
attribuent souvent les raisons les plus bizarres à leur soulagement
immédiat:
« Vous m’avez juste distrait », « Je suis confus », « Je ne peux pas
réfléchir à mon problème maintenant, mais je le ferai plus tard », etc.
Il arrive même que des personnes ne se souviennent pas avoir eu ce
problème avant et en nient l’existence ! J’ai eu, par exemple, en
consultation une personne qui a tout simplement oublié qu’elle faisait
des crises de boulimie. Alors qu’elle en était maintenant débarrassée,
elle m’a déclaré : « J’arrête nos séances car ça ne me fait rien. »

C’est la raison pour laquelle je fais toujours part aux patients, en


début de séance, de l’effet souvent immédiat et définitif de l’EFT. Ceci
pour leur éviter d’être surpris, voire incrédules une fois que le
traitement aura été appliqué.

Dites également à vos patients que la persévérance est le meilleur


moyen d’obtenir de meilleurs résultats, notamment pour les cas
chroniques.

Gary Craig, le père de l’EFT, le rappelle: « Nous devons nous adapter


aux croyances des patients. » Pour ma part, j’ai constaté à maintes
reprises que certaines personnes ne peuvent tout simplement pas
admettre que l’EFT est à l’origine de leur changement positif ou de
leur guérison. Est-ce parce qu’elles sont plus sceptiques que d’autres?
Le fait est qu’après un traitement, ces personnes ne sont plus
conscientes du tout d’avoir eu un problème. Elles ont totalement
oublié leurs précédentes sensations, et peuvent, de ce fait, prétendre
que l’EFT n’a rien traité du tout !
Notez le problème, évaluez le niveau d’intensité entre 0 et 10 avant
le traitement et faites la comparaison après le traitement. Vous
pouvez en savoir plus sur l’échelle SUDS au chapitre 3.
Changements cognitifs
Raisonnement, résolution de problèmes et perception sont les mots
qui viennent à l’esprit lorsqu’on parle de la cognition. En termes de
psychologie traditionnelle, un changement cognitif se produit
lorsqu’une personne expérimente un changement de communication
entre son esprit conscient et inconscient et ce changement peut
produire divers résultats.

« Je réalise que je n’étais pas à blâmer », « J’ai hâte de monter dans


cet avion maintenant », « Je suis désolé pour eux » ou « J’ai
l’impression que c’est arrivé à quelqu’un d’autre » sont les types de
commentaires exprimés par les gens qui expérimentent un
changement cognitif au cours d’une séance EFT. La raison pour
laquelle le changement se produit pendant l’EFT est encore inconnue
; c’est peut-être parce que l’EFT retire la pensée négative et donne
place à une raison plus saine, d’où le changement cognitiff. Quelle
que soit la raison, pourquoi s’en soucier tant que le résultat est là ?

Juliette a un patron appelé Gérard qui lui impose des responsabilités


supplémentaires et qui se plaint toujours que son service n’atteigne
pas les objectifs. Juliette avait déjà assez de travail, aussi, prendre
d’autres tâches la met sous pression. Elle commence par prendre des
jours de congé car elle est totalement démotivée, et souhaite se faire
aider par l’EFT.

Lors de la séance EFT, le praticien demande à Juliette le résultat


qu’elle voudrait obtenir. Elle dit qu’elle veut être capable de gérer la
charge de travail. Après avoir utilisé l’EFT sur les aspects négatifs de
son problème – son incapacité à gérer et à partager la charge de
travail – Juliette a brusquement un changement cognitif qui modifie
sa perception du problème. Au lieu de penser que c’est sa
responsabilité de partager la charge de travail, elle reconnaît que
c’est son patron qui a un problème avec la surcharge de travail, mais
pas elle. Elle affirme qu’au lieu de prendre des jours de congé, elle
devrait discuter du problème avec Gérard et lui expliquer qu’elle ne
peut plus prendre d’autres responsabilités.

La séance EFT de Juliette l’a rendue plus forte et l’a soulagée; ainsi,
elle a pu parler de ses problèmes à Gérard et lui suggérer de
s’organiser avec son propre supérieur, au lieu de se décharger sur
elle. Elle a également pu lui dire que cette surcharge de travail
affectait sa santé. Gérard a accepté la suggestion de parler avec son
supérieur. Juliette ne sait pas s’il l’a fait, mais le résultat est que sa
charge de travail ne lui cause plus de stress.

Des recherches récentes ont démontré que l’émotion est un processus


cognitif. Lorsque vous utilisez l’EFT, vous engagez vos connaissances,
pensées et compréhensions quotidiennes, et vous accédez à des
niveaux plus profonds de conscience. Cette conscience est
normalement exprimée à travers le corps, lorsque vous tapotez
physiquement sur votre système énergétique. Vous constatez la
différence lorsque vous utilisez la séquence de tapotement décrite
dans le chapitre 3 pour accéder à ces niveaux plus profonds.
Le moment de calibrer
Le calibrage, appelé aussi calibration, est la capacité d’un individu à
remarquer les changements sur une autre personne. Lors d’une
séance d’EFT, vous observez la manière dont votre patient affiche son
émotion et réagit au traitement. Les changements de comportement
d’un patient peuvent indiquer des changements positifs ou négatifs
comme ceux du tableau 4-1.

Tableau 4-1 : Changements consécutifs à une séance d’EFT

Négatif Positif

Avoir le dos voûté Se tenir droit

Froncer les sourcils ou avoir Sourire ou expression


un air triste faciale claire

Avoir une respiration Respirer doucement et


superficielle et rapide profondément

Voix douce et passive Voix forte et signifiante

Couleur de peau pâle Couleur de peau vive

Apparence obscure avec


Apparence claire et créative
des couleurs ternes

Apparence négligée Amélioration remarquable

Être tendu et remuant Être calme et détendu

D’autres changements remarquables peuvent se produire lorsqu’un


changement positif a eu lieu. À propos d’un traumatisme, ou d’un
mauvais souvenir, vous pourrez par exemple entendre les remarques
suivantes :
« Tout semble être comme une image floue, comme si cela
s’était produit sur quelqu’un d’autre. »
« Je ne distingue plus très bien ce souvenir. »
« Le problème semble s’éloigner maintenant. »
« L’émotion n’est plus présente. »
« La couleur, la forme et la taille du problème décrit ont
diminué. »
« Avant j’avais l’impression d’être dans un film et de le revivre
à chaque fois, maintenant, j’ai l’impression de regarder ce film
en étant à distance. »
Évaluer les effets de l’EFT
Comme l’EFT est censée avoir des effets immédiats, le fait de tester
vos résultats est important, voire essentiel. C’est votre seul moyen
d’évaluer si oui ou non l’EFT a fonctionné et si vous vous êtes
débarrassé du problème. Il est vrai que tapoter et espérer que la
technique fonctionne est une chose, mais ce n’est pas suffisant. Si
vous n’effectuez pas d’évaluation, le problème pourrait revenir parce
qu’il n’aura pas été suffisamment traité. Vous voilà bien averti !

Lorsque vous avez réduit chaque aspect ou partie du problème à zéro,


vous devriez pouvoir vous rappeler les souvenirs désagréables sans la
moindre intensité émotionnelle. S’il reste encore de l’émotion, il est
nécessaire de continuer l’EFT jusqu’à la disparition de cette émotion.
Si vous ne parvenez pas la réduire, jetez un coup d’œil au chapitre 6.
Processus de test
Le chapitre 3 aborde le processus de test de base, mais vous pouvez
également essayer les méthodes de la liste suivante.

Si un sentiment de gêne ou d’anxiété apparaît pendant le test,


tapotez dessus jusqu’à ce qu’il disparaisse, puis refaites le test.

Si vous voulez vous assurer que le problème ne vous embêtera plus,


voici quelques suggestions qui peuvent vous aider:

Échelle SUDS: Le problème a complètement disparu lorsque


votre unité subjective de détresse (voir le chapitre 3) est
descendue à zéro, et vous pouvez très bien imaginer votre
problème ou y faire face sans aucune anxiété.
Calibrage: Si vous ne parvenez pas à mesurer l’émotion avec
l’échelle SUDS, vous pouvez utiliser vos mains pour visualiser
la taille du problème – comme un pêcheur qui montre la taille
du poisson qu’il a attrapé. Commencez par joindre vos mains
en avant et séparez-les jusqu’à ce que leur éloignement vous
semble indiquer la « taille » de votre émotion. Cette méthode
de mesure de sentiments et d’émotions fonctionne mieux avec
les enfants.
Couleur et forme : Une autre manière de mesurer les
sentiments consiste à les décrire à l’aide d’une couleur, d’une
forme ou d’un objet. Vous pouvez décrire un sentiment négatif
en noir, ou sous la forme d’un carré ou encore d’un grand
rocher. Pour connaître l’efficacité ou non de l’EFT, les couleurs
peuvent virer au gris ou au blanc, le grand rocher devenir
caillou, et le carré, une forme douce et ronde.
Sens: Utilisez les cinq sens, le cas échéant, pour faire
remonter l’émotion, en utilisant une photo, une image, une
musique, etc. Je possède une série d’araignées, scarabées et
serpents en caoutchouc qui sont très efficaces ; je peux
également tirer une image d’Internet (utilisez cette technique
progressivement). Refaites une description du problème ou du
souvenir avec plus de détails, en notant les anxiétés qui
apparaissent.
Test dans le futur : Essayez de vous imaginer dans le futur.
Vous ne devriez pas ressentir d’anxiété ou de gêne. Vous
devriez ressentir une sensation qui pourrait s’apparenter à de
la paix intérieure ou à une sensation de neutralité. Lorsque
vous vous concentrez sur votre futur, si toutefois vous
rencontrez encore quelques difficultés, imaginez que vous avez
l’EFT pour vous aider. Cette pensée procure un grand réconfort
à certaines personnes.
Soyez plus audacieux : Assurez-vous simplement que vous
ne ressentez plus aucune intensité concernant ce problème.
Imaginez de nouveau la scène en technicolor – voire avec un
son surround si cela peut vous aider.
Testez le problème dans la vie réelle : Si vous voulez vous
assurer que le problème a vraiment disparu, testez-le dans une
situation réelle, si c’est possible bien sûr. Vous trouverez dans
le tableau 4-2 page suivante quelques suggestions permettant
de faire ce test, mais vous pouvez également faire preuve de
créativité. Assurez-vous simplement que ce que vous faites est
légal et n’est pas dangereux !

Le tableau 4-2 établit une liste des manières dont vous pouvez tester
des problèmes spécifiques.

Tableau 4-2 : Test des problèmes spécifiques

Problème Suggestions de test

Restez dans une garde-robe ou une


Claustrophobie
très petite chambre.

Peur des Regardez une image de serpent ou


serpents allez visiter un vivarium.

Mesurez jusqu’où vous pouvez lever


Difficulté à lever
votre bras, avant et après une séance
le bras
d’EFT.

Dépendance au Enlevez l’emballage d’une barre et


chocolat sentez la barre.

Visitez une agence de voyages,


Peur de prendre
l’avion visualisez un film ayant l’avion pour
cadre, ou entrez dans un avion.

Se sentir laid Regardez-vous dans un miroir.

Peur des Montez dans un ascenseur vitré, allez


hauteurs sur un balcon à un étage élevé.

Faites un test dans la vie réelle uniquement lorsque vous êtes sûr que
l’intensité du problème est réduite à zéro. Évitez également de tester
des allergies sévères ou une phobie des aiguilles, sauf dans un
environnement sécurisé ou médical.

Lorsque vous testez votre réaction à une situation ou un souvenir


effrayant ou douloureux, vous n’avez pas à affronter votre peur ou
votre douleur. L’EFT n’implique pas que vous alliez faire face ou
surmonter le problème. En effet, vous ne devriez pas ressentir
d’émotion, ou à un niveau bien plus acceptable au fur et à mesure
des tapotements. Si bien qu’au moment de vous tester, les émotions
du passé auront pratiquement disparu. Quoi qu’il en soit, allez-y en
douceur. Par exemple, mettre brusquement une araignée en face
d’une personne arachnophobe n’est pas du tout conseillé.
Questionnez-vous, ou demandez d’abord à la personne arachnophobe
d’en voir une et, si elle accepte, introduisez l’araignée doucement.
N’oubliez pas de tapoter sur les anxiétés qui peuvent apparaître.

Autre test, celui de la motivation ou de la confiance. Si vous vous


demandez comment vous pouvez tester votre motivation, votre
confiance ou votre blocage d’écrivain par exemple, vous pouvez
facilement le mesurer sur une échelle de 0 à 10.
Test musculaire
Le test musculaire fonctionne comme un détecteur de mensonge.
Cette technique est utilisée dans la kinésiologie, une thérapie qui
consiste à rééquilibrer l’énergie par une pression douce sur la main.
Cette technique nécessite que le client étende son bras : le
thérapeute appuie doucement sur le bras du client pendant que ce
dernier dit une affirmation vraie ou fausse. Si je dis : « Mon nom est
Hélène » (affirmation vraie), mon bras doit rester rigide et reste
étendu lorsqu’on appuie dessus. Par contre, si je dis : « Mon nom est
Jean » (affirmation fausse), mon bras est faible et tombe un peu
lorsqu’on appuie dessus. Comment cela fonctionne? C’est simple: vos
muscles et nerfs travaillent ensemble, et lorsque vous avez une
émotion négative, cela provoque de fait, et sans que vous en ayez
conscience, une modification du tonus musculaire. Les muscles
tendent à devenir plus fermes avec les pensées vraies ou émotions
positives, et ils deviennent faibles avec les émotions négatives ou
pensées fausses. En réalité, les muscles ne sont pas vraiment faibles,
c’est seulement l’électricité qui circule à travers les nerfs qui est
interrompue, aussi, les muscles ne fonctionnent-ils pas
temporairement de manière optimale.

Certains praticiens EFT utilisent le test musculaire pour déterminer


s’il existe des déséquilibres énergétiques. C’est un art tout en
subtilité et les mains les plus expérimentées peuvent produire des
résultats remarquables. Par exemple, pour savoir si une personne
souhaite réellement arrêter de fumer ou pas, il suffit de lui poser la
question et de voir comment ses muscles réagissent. Ils ne mentent
pas ! Il est ainsi aisé de déterminer si une personne qui affirme
vouloir stopper le tabac, mincir ou changer d’orientation
professionnelle le souhaite vraiment. Comme je ne suis pas formé à la
kinésiologie, j’utilise seulement cette technique pour avoir une
information supplémentaire sur la motivation du patient et non pour
savoir s’il dit la vérité ou non.
Raccourcir la séquence de tapotement
Il est possible de raccourcir la séquence de tapotement EFT de base.
Le chapitre 3 décrit les tapotements sur les 14 points méridiens du
corps. La version raccourcie réduit le nombre de ces points à 8,
omettant le tapotement sur les doigts et le dos de la main, et en
laissant l’action de roulement des yeux. L’utilisation de cette version
raccourcie ne produit pas de résultat différent au traitement, mais
permet simplement d’accélérer ce traitement. Elle nécessite
cependant une bonne maîtrise du fonctionnement de l’EFT.

Expériences et tâtonnements font partie intégrante de l’EFT, alors


faites preuve de créativité au cours de vos séances de tapotement.
Plus vous essaierez, plus vous vous sentirez à l’aise avec les
techniques EFT et plus vous développerez vos compétences. Si vous
avez l’impression que tapoter sur tous les points rend le traitement
plus efficace, alors continuez dans ce sens. Après tout, vous ajoutez
seulement 20 secondes de plus à la version raccourcie. Il se peut que
vous ressentiez le besoin de tapoter l’ensemble des points méridiens,
ou bien de tapoter alternativement sur les côtés droit et gauche du
corps pour mieux faire circuler l’énergie, c’est à vous de voir, en
fonction de votre ressenti (voir le chapitre 3 pour en savoir plus sur la
routine de tapotement intégrale et les points).

Mon propre acronyme de la version raccourcie de l’EFT est MATT


(Mesurer, Affirmer, Tapoter, Tester), et voici comment MATT
fonctionne. Vous pouvez utiliser cette version pour traiter un
problème de la même manière que dans le chapitre 3.
1. Mesurez l’intensité.
Si vous ne savez pas comment procéder à l’évaluation, référez-vous au
chapitre 3 pour en savoir plus sur l’utilisation de l’échelle SUDS.
2. Affirmez le problème dans la phrase de préparation (négative et
positive) tout en frottant le point sensible ou en tapotant le point
Karaté; répétez trois fois la phrase.
Pour en savoir plus sur la routine de tapotement intégral et les points,
consultez le chapitre 3.
Voici un exemple: « Même si j’ai cette sensation de nausée, je m’aime et je
m’accepte complètement », « Même si j’ai cette sensation de nausée, je
m’aime et je m’accepte complètement », « Même si j’ai cette sensation de
nausée, je m’aime et je m’accepte complètement ».
3. Tapotez sur les points suivants tout en disant la phrase raccourcie
sur chaque point (vous pouvez légèrement modifier cette phrase
raccourcie au fur et à mesure, selon les mots qui vous viennent):
Sourcil: « cette sensation de nausée »
Coin de l’œil : « cette sensation de nausée »
Sous l’œil : « cette nausée »
Sous le nez : « cette nausée »
Menton: « cette impression de nausée »
Clavicule: « cette nausée »
Sous le bras : « cette sensation de nausée »
4. Respirez profondément et détendez-vous.
5. Testez si les niveaux d’intensité ont diminué.
6. Si l’émotion n’est pas descendue à zéro, faites une autre séquence
sur le sentiment restant:
Lorsque vous frottez sur le point sensible ou tapotez sur le point Karaté: «
Même si j’ai encore cette sensation de nausée, je m’aime et je m’accepte ».
Sourcil: « encore la nausée »
Coin de l’œil : « encore un peu la nausée »
Sous l’œil : « ce reste de nausée »
Sous le nez : « encore la nausée »
Menton: « encore la nausée »
Clavicule: « encore un peu la nausée »
Sous le bras : « ce petit reste de nausée »
Si l’intensité persiste ou connaît peu d’amélioration après plusieurs
séquences, revoyez la routine de tapotement intégrale au chapitre 3,
ou trouvez le facteur de blocage en consultant le chapitre 6.

En tapotant régulièrement sur vous-même ou sur les autres, vous


identifierez facilement les points qui sont les plus efficaces et ceux
qui peuvent être laissés de côté. Mais attention, ce n’est pas parce
que le point « Sous l’œil », par exemple, ne vous apporte rien au
cours d’une séance pour arrêter de fumer qu’il sera inutile pour votre
peur des souris. De la même manière que ce point peut-être très
efficace pour vous à propos du tabac et tout à fait inutile pour une
autre personne. Vous affinerez votre maîtrise au fur et à mesure des
expériences d’EFT.
Tapoter sur les autres points
Introduire une version raccourcie et parler d’autres points sur lesquels
vous pouvez tapoter peut sembler contradictoire. Cependant, certains
praticiens EFT utilisent ces autres points car ils pensent qu’ils
accélèrent la réduction de l’intensité émotionnelle et sont appropriés
aux problèmes complexes tels que les dépendances.

Vous pouvez donc les inclure à la routine EFT intégrale que j’ai décrite
dans le chapitre 3 ou dans la version raccourcie que j’ai expliquée
plus haut dans ce chapitre. Ajoutez ces points si vous sentez que cela
vous apporte quelque chose et utilisez-les au moment que vous
pensez le plus approprié. Cela dit, je termine souvent la séquence par
le point au sommet de la tête. Tout simplement parce que c’est le
point de passage de tous les méridiens. À la fin d’une séquence
complète, ou raccourcie, la circulation énergétique est devenue plus
fluide, aussi, les vibrations produites par le tapotement sur le sommet
de la tête se répercutent sur l’ensemble du système. C’est un peu
comme si vous donniez un coup à l’extrémité d’un tuyau et que les
effets viennent se répercuter à l’autre bout de ce tuyau.

Vous choisirez donc de tapoter les points selon votre convenance, et


de les ajouter, ou pas, à la séquence de base. Je vous suggère
cependant de vous entraîner à la routine de base avant
d’expérimenter ces points complémentaires.

Méridien du foie: Sous le sein (sur la cage thoracique,


environ 10 cm sous le mamelon). Les praticiens n’utilisent pas
trop ce point à cause de son emplacement qui est à proximité
des seins de la femme. Ce point libère de la tristesse, des
manques, de la dépression et de la colère.
Sommet de la tête: Tapotez avec la paume de votre main ou
les pointes de vos doigts sur l’arrière de la tête. Certaines
personnes utilisent leurs doigts en position crochue; d’autres
utilisent seulement trois ou quatre doigts. Ce point est très
puissant car il s’agit du contact principal pour chaque
méridien.
Intérieur des poignets: C’est la partie sur laquelle passe le
bracelet de votre montre – utilisez deux doigts ou plus pour
tapoter sur la zone entière. Vous pouvez également tapoter les
deux poignets en les joignant ensemble. Ce point est sur le
passage des trois principaux méridiens importants pour le
stress, la peine et la tristesse.
De chaque côté de la cheville, à environ 7 ou 8 cm au
dessus de la malléole : Vous pouvez stimuler ce point avec
les deux mains en même temps. Si vous êtes enceinte, ne
stimulez surtout pas ce point qui peut déclencher des
contractions.

Si vous êtes enceinte, n’incluez pas ces points à la routine EFT.


Chapitre 5

Peaufiner votre technique

Dans ce chapitre :
Diminuer l’angoisse
Faire preuve de créativité
Utiliser l’humour
Être ingénieux

Évoquer des souvenirs déplaisants ou des événements troublants


peut parfois s’avérer difficile. En effet, on appréhende parfois de
réveiller des émotions pénibles. Il arrive aussi que l’on ait
complètement refoulé certaines émotions douloureuses et que l’on ne
réalise pas qu’elles s’expriment à travers nos comportements.

Heureusement, l’EFT est un excellent moyen de déterrer des


problèmes enfouis, si besoin est. En outre, vous n’avez pas à faire face
directement à des souvenirs douloureux lors du traitement. Les
techniques présentées dans ce chapitre vous permettront de
développer vos compétences afin de gérer ces problèmes sensibles.
Elles vous aideront également à diminuer l’angoisse.
S’initier aux différentes techniques
La plupart des techniques décrites dans ce chapitre permettent de
résoudre des problèmes qui sont pénibles à évoquer – par exemple,
lorsque le fait d’en parler cause beaucoup trop de stress. Elles
permettent également de déclencher une réponse connectée à vos
émotions négatives ou à celles de votre patient si vous êtes
thérapeute. Bien entendu, toutes ces techniques ne sont que des
suggestions, c’est à vous de les adapter. Voici toutefois quelques
conseils que vous pouvez appliquer si vous les utilisez:

Autant que possible, faites preuve de créativité.


De préférence, testez les techniques sur vous-même avant de
les essayer sur d’autres personnes.
Testez d’abord les techniques sur un « petit » problème.
Généralement, après avoir diminué le niveau de sensibilité à 5
sur l’échelle SUDS (voir le chapitre 3), vous pouvez adopter
une approche spécifique sans infliger une peine émotionnelle
inutile.
Si vous êtes un nouvel adepte de l’EFT, je vous déconseille
fortement d’essayer ces techniques sur un patient ayant été
victime d’abus ou subi de graves traumatismes. Dans ce cas, je
vous encourage à travailler sous la supervision d’un praticien
EFT expérimenté.

Le terme « praticien » ou « thérapeute » désigne celui qui applique le


traitement mais n’est pas forcément un professionnel, et le « patient »
peut être un ami, un collègue, un enfant, votre conjoint ou n’importe
quelle personne que vous voulez aider avec l’EFT.

Certaines personnes victimes d’abus ou ayant subi des traumatismes


peuvent avoir des difficultés à s’accepter et à utiliser la phrase de
préparation « Je m’aime et je m’accepte complètement ». Dans la
majorité des cas, les personnes ayant subi des traumatismes ne
veulent pas s’autoriser à aimer leur propre personne. Dans ces cas-là,
vous pouvez laisser le patient utiliser des affirmations telles que: « Je
suis quelqu’un de bien » ou « J’étais au mauvais endroit au mauvais
moment », avant de passer à des affirmations d’acceptance, telles
que : « Je peux apprendre à m’aimer et à m’accepter » ou « Je m’ouvre
à la possibilité que je pourrais m’aimer et m’accepter ». Si vous
voulez en savoir plus, le chapitre 7 contient des exemples
d’affirmations utiles.

Avant d’effectuer les exercices, je vous conseille de vous familiariser


avec la routine EFT décrite dans le chapitre 3, qui vous aidera
certainement à mieux comprendre les techniques.
Décrire un film
Cette technique est idéale pour aborder des événements spécifiques,
ce qui est très important pour obtenir des résultats avec l’EFT (voir les
chapitres 4 et 6). La technique du film utilise des mots, des actions et
des émotions spécifiques, et présente un début et une fin. L’idée est
de raconter un souvenir déplaisant comme si vous racontiez un film,
mais vous devez vous arrêter et appliquer l’EFT à certains moments
du film, ceux qui provoquent l’anxiété ou qui déclenchent une
intensité émotionnelle. Une fois l’intensité neutralisée à l’aide de
l’EFT, « rembobinez » le film et racontez-le à nouveau, jusqu’à ce que
vous soyez capable de passer tout le film sans ressentir aucune
émotion intense.

Vous allez voir que la technique du film facilite également la


recherche de l’événement spécifique et constitue une méthode douce
pour aborder un problème sensible. Vous pouvez effectuer les
exercices pour résoudre vos propres problèmes. Vous pouvez
également procéder de praticien à patient, ou de particulier à
particulier.

De praticien à patient:
1. Demandez au patient d’identifier le souvenir déplaisant en question.
Posez-lui ensuite la question suivante : « Si le souvenir était un film,
combien de temps pourrait-il durer? »
Si la réponse est « quelques minutes », c’est bien d’un événement
spécifique dont il s’agit. En répondant « quelques jours », le client est
beaucoup trop global. S’il a des problèmes avec la durée du « film »,
demandez-lui de ne mentionner que la partie la plus intense.
2. Demandez-lui de donner un titre au film.
Le patient doit donner un titre comme « Le jour où j’ai percuté la voiture
bleue », au lieu d’un titre comme « L’accident ». La précision est la clé du
succès de l’EFT.
3. Maintenant, laissez le patient visualiser le film dans sa tête et
demandez-lui de mesurer son niveau d’anxiété (imaginaire) sur une
échelle de 0 à 10.
Si le souvenir est trop pénible, demandez-lui d’utiliser l’affirmation « Même
si je suis trop anxieux à l’idée de parler de (titre du film), je m’accepte et je
suis en sécurité ». Si le patient commence manifestement à être angoissé,
utilisez une technique plus douce, mentionnée plus bas dans cette section.
4. Demandez au patient de raconter le film, en commençant par un
segment facile à aborder. Dites-lui de vous signaler lorsqu’il ressent
de l’anxiété ou une intensité émotionnelle, pour que vous puissiez
utiliser l’EFT.
Parfois, le patient ne s’arrête pas pour vous dire qu’il ressent cette anxiété
monter en lui. Toutefois, soyez attentif à l’expression de son visage, qui a
tendance à changer lorsque la personne ressent une émotion intense.
Lorsque vous remarquez un changement d’expression, les larmes qui
montent aux yeux, la rougeur sur le visage, une accélération du rythme
cardiaque, une respiration plus hachée, les mâchoires crispées, demandez-
lui comment il se sent en décrivant cette partie du film, et tapotez sur ces
émotions spécifiques.

Arrêtez-vous sur chaque moment intense. Mesurez l’émotion sur une


échelle de 0 à 10, puis effectuez des séances de tapotement sur l’intensité
émotionnelle jusqu’à ce qu’elle soit réduite à zéro.
S’arrêter lorsqu’on ressent une intensité émotionnelle est très important
car, à la différence de certaines thérapies, l’EFT n’exige pas que vous soyez
téméraire à tout moment ou de tenir bon quoi qu’il arrive. L’idée est de
vous guider doucement à travers le souvenir. Rappelez-vous que si «
l’émotion est nécessaire, la souffrance est inutile ».
5. En utilisant la routine EFT décrite dans le chapitre 3, diminuez
l’intensité de l’émotion ou de l’anxiété pour cette partie spécifique
du film.
Par exemple, si le patient ressent la peur en imaginant la voiture
s’approcher, utilisez l’EFT sur « Même si imaginer la voiture s’approcher
m’effraie, je m’accepte complètement ». Si le patient ressent l’anxiété dans
son corps, il doit le préciser dans l’affirmation: « Même si je ressens la peur
dans mon estomac en imaginant la voiture s’approcher, je m’accepte
complètement ». Continuez à utiliser l’EFT jusqu’à ce que la peur soit
réduite à zéro. Pour tester cela, demandez au patient de revenir juste avant
cette partie du film et de raconter à nouveau. Le patient ne doit plus être
effrayé à ce stade et doit pouvoir continuer à raconter la suite des
évènements.
6. Demandez au patient de revenir un petit peu en arrière et de décrire
à nouveau le segment qui a déclenché l’émotion, pour vérifier s’il
ressent encore des émotions intenses.
Si l’intensité émotionnelle persiste, répétez l’étape 5. Dans le cas contraire,
laissez le patient continuer son histoire. Chaque fois qu’une émotion refait
surface, procédez de la même manière qu’à l’étape 5.
7. Lorsque le patient arrive à la fin du film, demandez-lui de refaire les
étapes 3 et 4.

Si le patient veut préserver sa vie privée et refuse de parler de ce qui


s’est passé, vous pouvez ignorer les étapes 1 et 2. Le patient peut
juste effectuer des séances de tapotements sur la partie la plus
intense de l’histoire. Au cours de l’étape 3, demandez-lui de donner
un nom à la partie la plus intense du film, puis d’effectuer des
tapotements jusqu’à ce que l’émotion passe à un niveau inférieur.
Répétez l’exercice, si nécessaire.

L’exercice est réussi lorsque le patient peut raconter le souvenir


déplaisant sans ressentir aucune intensité émotionnelle. Pour tester
définitivement le résultat, vous pouvez lui demander d’exagérer les
sons, les couleurs ou certains détails en racontant l’histoire.
Se libérer sans larmes d’un traumatisme
En cas d’abus ou de traumatisme, vous allez remarquer qu’en
général, la victime évite d’aborder le sujet ou même de mentionner
un mot associé à l’événement, de peur de revivre les faits ou d’être à
nouveau traumatisée. La Technique du traumatisme sans larmes
encourage la victime à ne pas trop penser à l’expérience lors de la
séance EFT. Elle doit dissocier l’expérience de ses souvenirs, jusqu’à
ce que le niveau d’intensité diminue. Vous pouvez utiliser l’EFT en
aidant la victime à se détacher de l’événement réel, en essayant
d’estimer l’intensité émotionnelle sur l’échelle SUDS, sans réellement
revivre l’événement. Ne lui demandez pas de repenser ou de revivre
l’événement traumatisant jusqu’à ce qu’elle se sente à l’aise.

Sachez reconnaître vos limites et consultez ou recommandez à votre


patient de consulter un thérapeute expérimenté le cas échéant.

Vous pouvez utiliser cette technique de façon individuelle, pour vous-


même ou pour un patient, ou au sein d’un groupe.

Pour utiliser cette technique, demandez à votre patient ou à votre


groupe ou à vous-même, de procéder comme suit:
1. Identifiez un incident traumatisant spécifique du passé.
Il est préférable d’évoquer un incident qui s’est passé au moins trois ans
auparavant, pour minimiser toute complication due à l’interférence d’un
événement actuel. En outre, l’événement doit être spécifique. Par exemple,
dans le cas d’une femme qui a subi des violences conjugales pendant des
années, l’affirmation « Même si mon conjoint me frappe… » est trop vague,
car les actes de violence se sont produits sur une longue période. Vous
devez chercher un élément déclencheur. Essayez donc de penser à un
moment spécifique, demandez-vous, ou demandez à votre patient quel
moment a été le pire, ou le plus intense. Par exemple: « Même si mon
conjoint m’a frappée avec une chaise et que j’ai fini à l’hôpital… » (Le
chapitre 4 contient des détails sur l’approche spécifique.)
Il est fréquent que le patient tente d’occulter le problème et bifurque vers
un autre aspect. Essayez toutefois de rester sur le problème initial jusqu’à
ce que vous arriviez à le résoudre (voir le chapitre 6 pour les aspects
d’alternance).
2. Sans réellement imaginer l’incident, essayez d’estimer l’intensité
émotionnelle que vous auriez ressenti si vous imaginiez nettement
l’incident.
Pour ce faire, vous pouvez utiliser l’échelle SUDS de 0 à 10 (10 étant la
valeur maximale). L’exercice d’estimation permet d’obtenir des résultats
étonnamment utiles et de diminuer la douleur émotionnelle. Notez vos
estimations.
4. Créez une affirmation de préparation, comme indiqué dans l’étape
1, puis continuez avec la version complète ou la version raccourcie
de l’EFT.
Vous pouvez utiliser n’importe quel mot ou émotion que vous ressentez.
Exemple: « Même si je ressens dans ma poitrine cette émotion liée au
souvenir de mon mari me frappant avec une chaise… ».
5. Une fois la routine EFT terminée, essayez d’estimer à nouveau
l’intensité émotionnelle que vous pourriez ressentir. En général,
l’intensité diminue.
6. Continuez à pratiquer l’EFT en utilisant l’affirmation « Même si je
ressens encore, dans ma poitrine, cette émotion liée au souvenir de
mon mari me frappant avec une chaise… », jusqu’à ce que l’intensité
passe à 3 ou à un niveau inférieur.
7. Lorsque vous arrivez à 3 ou à une intensité plus faible, répétez
l’étape 6.
8. Essayez, cette fois-ci, d’imaginer réellement l’incident (ici, un
événement traumatisant) et procédez à une évaluation réelle et non
à une estimation imaginaire.
9. À ce stade, vous pouvez désormais utiliser l’EFT sans risque sur
des détails spécifiques de l’incident.
Pratiquer une technique dissociée
La Technique dissociée est basée sur une technique de
programmation neuro-linguistique (PNL), qui convient lorsque la
victime a peur de revivre un événement traumatisant. Grâce à cette
technique, vous pouvez recréer une expérience passée du point de
vue d’un observateur ou d’un spectateur, sans que le patient ait à
revivre l’émotion initiale. Vous pouvez l’utiliser comme une
alternative à la technique du « traumatisme sans larmes » décrite
dans la section précédente. Rappelez-vous que les mêmes
précautions doivent être suivies si vous utilisez la technique sur des
personnes ayant été victimes d’abus ou ayant subi de graves
traumatismes.

J’ai utilisé cette technique sur Patricia, abandonnée par sa mère à


l’âge de 8 ans. Elle n’a eu aucun contact avec sa mère depuis ce jour-
là, et a récemment découvert que cette dernière était décédée. Elle a
été complètement bouleversée par le souvenir de ce jour où sa mère
est partie, et par le fait qu’elle n’a jamais eu la chance de pouvoir lui
dire au revoir. Elle m’a dit qu’elle devenait même de plus en plus
angoissée chaque fois qu’elle commençait à parler de sa mère. Je lui
ai demandé ce qui provoquait le plus d’émotion chez elle, et elle m’a
répondu que c’était la vue de sa mère la quitter à l’âge de 8 ans. J’ai
appliqué la technique comme suit:

Je lui ai demandé de se souvenir du jour où sa mère est partie et de


mesurer l’intensité de l’émotion qu’elle a ressentie sur une échelle de
0 à 10 (10 étant la valeur maximale). Patricia a donné un 10
catégorique.

Je lui ai demandé d’appliquer l’EFT sur elle-même en affirmant « Tu


étais en sécurité avant et tu l’es toujours aujourd’hui ». Cela a
diminué l’intensité à 5 et elle est devenue beaucoup plus calme. Je
pouvais donc continuer.

Je lui ai demandé d’imaginer qu’elle était assise confortablement


dans un grand fauteuil de cinéma. Je lui ai ensuite demandé
d’imaginer le souvenir le plus intense associé au départ de sa mère
sur un écran noir et blanc, et de me parler de ce qu’elle voyait. Elle
devait seulement être un observateur. Je lui ai également expliqué
que je pouvais arrêter à tout moment si je sentais qu’elle devenait
angoissée, et que je lui demanderais d’utiliser l’EFT pour diminuer
cette angoisse.

Patricia a commencé à dire : « La petite fille sur l’écran est en train de


jouer dans sa chambre et entend ses parents crierr ». Cela a provoqué
de l’anxiété chez elle. Je lui ai donc demandé d’utiliser l’EFT en
affirmant « Même si cette petite fille est bouleversée parce que ses
parents sont en train de crier, elle s’aime et s’accepte complètement
». Cela a permis de diminuer son anxiété et de continuer la séance.
Patricia utilisait l’EFT chaque fois qu’elle ressentait une angoisse. La
plus forte émotion qu’elle ait ressentie s’est manifestée lorsqu’elle a
vu sa mère quitter la maison. Je lui ai demandé ce qu’elle ressentait et
elle a utilisé ces termes : « Même si cette petite fille est triste parce
qu’elle peut voir sa mère descendre la rue, elle s’accepte en tant
qu’enfant ». Patricia avait d’autres émotions à traiter, telles que le
sentiment d’abandon et le sentiment de culpabilité liés au départ de
sa mère. Nous avons traité tout cela à l’aide de l’EFT.

Une fois que j’étais sûre que l’opération était sans risque, j’ai
demandé à Patricia d’imaginer à nouveau toute la scène sur l’écran
de cinéma, mais cette fois-ci, elle jouait dedans. Je lui ai demandé de
passer du noir et blanc aux couleurs, et d’ajouter le son, si possible.
Cela a causé un léger sentiment d’anxiété à certains moments, et
Patricia a utilisé l’EFT sur chaque émotion jusqu’à ce que celle-ci soit
réduite à zéro.

À la fin, Patricia était devenue capable de parler du jour où sa mère


l’a quittée sans montrer aucun signe d’angoisse. Elle a également fini
par accepter la situation, car elle a réalisé que sa mère avait
manifestement eu ses propres problèmes à l’époque. Avant de
terminer la session, j’ai encouragé Patricia à utiliser l’EFT pour
pardonner à sa mère et lui dire au revoir.

Avec sa permission, j’aurai pu effectuer moi-même les tapotements


sur Patricia, mais elle a choisi d’utiliser elle-même l’EFT. La réussite de
l’EFT ne repose pas sur la personne qui effectue les tapotements :
cela dépend uniquement de chaque praticien et de chaque patient.
Ce qui est important c’est que le patient soit d’accord pour que vous
le tapotiez, ou bien que vous lui ayez montré la technique. Vous
pouvez également tapoter sur vous-même et lui dire de vous imiter.
Aucune solution n’est meilleure que les autres, ce qui est important,
c’est de définir cela avant avec votre patient et de vous sentir à l’aise.
« Se glisser discrètement » au cœur du problème
Une autre façon de traiter en douceur des souvenirs pénibles ou
extrêmement émotionnels consiste à « s’y glisser discrètement ».
Cette méthode est similaire à la technique du « traumatisme sans
larmes » décrite dans la section « Se libérer d’un traumatisme sans
larmes », plus haut dans ce chapitre. Se glisser discrètement au cœur
du problème est une technique pratique pour faire revenir
progressivement un souvenir. Toutefois, avec cette technique, vous
n’avez pas besoin d’être spécifique. En effet, pour commencer,
ignorez autant que possible les détails.

Voici un exemple d’incident traumatisant:

Un soir d’hiver obscur, Dominique rentrait du travail lorsqu’il


commença à pleuvoir. En prenant un raccourci dans une rue
isolée pour ne pas être trempée, elle s’est soudainement
aperçue que quelqu’un la suivait. Quand elle pressa le pas, la
personne avança plus vite. Étant donné qu’il n’y avait
personne aux alentours, elle prit son portable pour appeler de
l’aide. Elle était sur le point d’appeler lorsqu’une main s’est
abattue sur sa bouche et qu’on lui a brusquement tiré la tête
en arrière par les cheveux. Dominique a essayé de crier et de
donner des coups à son agresseur. Elle pouvait voir la lueur
d’un couteau dans sa main lorsqu’elle entendit une voiture
s’approcher. Les phares de la voiture les ont éclairés, lui
permettant d’identifier l’agresseur: un homme costaud avec
une moustache. Celui-ci l’a poussée à terre, puis s’est enfui.
Des semaines plus tard, Dominique était encore incapable
d’évoquer cet incident sans craquer et trembler.

Voici comment il faut appliquer la technique en pareil cas:


1. Demandez à Dominique de donner un titre global à ce traumatisme.
Elle l’appelle « Ce cauchemar ».
2. Maintenant, demandez-lui d’utiliser l’EFT en utilisant l’affirmation «
Même si j’ai vécu ce cauchemar, je m’aime et je m’accepte
complètement ».
3. Demandez-lui d’utiliser l’EFT pendant qu’elle décrit tout ce qui s’est
passé avant l’agression.
Par exemple: « Même si j’ai vécu ce cauchemarr », « Même si j’ai vécu ce
cauchemar en rentrant chez moi », « Même si j’ai entendu des bruits de pas
derrière moi » ou « Même si j’ai senti sa main sur ma bouche » et procédez
à des séquences complètes ou raccourcies de tapotement sur chacune de
ces phrases.
4. Au cours de chaque étape, demandez à Dominique d’utiliser l’EFT
sur toute intensité physique ou émotionnelle qui émerge, jusqu’à ce
qu’elle diminue.
L’idée est d’introduire progressivement chaque scène et de continuer
uniquement lorsque le patient se sent prêt à le faire.

Le patient n’a pas besoin d’être spécifique ou d’imaginer trop de


détails.

Cette technique permet d’aborder le sujet par la partie la moins


intense et de continuer progressivement. Elle prépare le terrain pour
déraciner chaque aspect ou élément du problème un par un, tout en
le testant en cours de route. (Voir le chapitre 4 pour plus
d’informations sur les aspects d’un problème.)

Dans la plupart des cas, l’EFT est utilisée pour éliminer complètement
et rapidement des émotions négatives. Cependant, une approche
progressive est plus compatible avec certaines conditions où de
brusques changements pourraient avoir des conséquences
dramatiques. Par exemple, le meilleur moyen de soigner une
personne qui souffre d’agoraphobie est d’appliquer l’EFT pour l’aider
d’abord à ouvrir la porte d’entrée, puis à marcher jusqu’au fond du
jardin, puis jusqu’au magasin le plus proche, etc. Utiliser l’EFT de
cette façon implique un rythme particulier qui facilite un changement
progressif.
Raconter l’histoire
Le moment idéal pour appliquer l’EFT est lorsque vous – ou votre
patient – êtes réellement « à l’écoute » du problème. Une excellente
opportunité peut se présenter au cours d’une session, lorsque le
patient est en train de raconter un souvenir ou se rappelle un
souvenir déplaisant ou un sentiment négatif associé à cet événement.
Pendant que le patient évoque le souvenir ou le sentiment,
commencez à utiliser l’EFT en tapotant sur les points méridiens. Vous
pourrez ainsi diminuer l’anxiété.

Arrêtez-vous lorsque l’intensité émotionnelle commence à provoquer


l’anxiété ou l’angoisse, puis appliquez l’EFT sur l’émotion intense
jusqu’à ce qu’elle passe en dessous de 3 sur l’échelle SUDS (voir le
chapitre 3). Vous pouvez continuer à raconter l’histoire à partir d’un
point sans aucun risque, ou revenir un peu plus en arrière, selon vos
besoins. Cette méthode permet non seulement de diminuer
l’angoisse, mais elle permet également de découvrir des problèmes
enfouis plus profondément qui, autrement, seraient passés inaperçus.
Le patient doit raconter l’histoire du début jusqu’à la fin, sans montrer
ou sentir une émotion intense.

Si le patient ne parvient même pas à aborder le souvenir car celui-ci


crée des émotions négatives, vous pouvez utiliser une approche
globale avec l’EFT, comme suit:

« Même si j’ai peur de raconter l’histoire… »

« Même si ce qui va se produire lorsque je raconterai l’histoire


peut-être déplaisant… »

« Même si la simple idée de raconter l’histoire me rend


anxieux/m’effraie… »
Utiliser des codes et des mots-clés
Il n’est pas inhabituel de tomber sur des problèmes qui s’avèrent trop
embarrassants ou trop personnels pour être révélés, ou facilement
décrits. Dans ce genre de situation (qui se produit assez souvent),
vous pouvez résoudre le problème grâce à un mot-clé, une couleur ou
un son. Peu importe ce que vous utilisez et peu importe que cela soit
pertinent ou non, l’essentiel est que cela vous aide à « être à l’écoute
» du problème. Vous devez intégrer le mot-clé ou le code dans la
phrase de préparation et la phrase de rappel. Lorsque différentes
parties du problème surgissent, vous pouvez utiliser un autre mot clé
ou un autre code.

Claire est venue me voir pour un problème qu’elle ne voulait pas me


révéler. Pour discerner le problème, je lui ai demandé quel code elle
voulait utiliser pour décrire son problème. Claire n’a pas hésité à dire
qu’elle avait des problèmes avec « M. X ». Je n’avais pas besoin de
connaître M. X, ni de connaître la nature du problème. Elle a
simplement effectué des séances de tapotement en utilisant
l’affirmation « Même si j’ai un problème avec M. X… », avec la phrase
de rappel « Même si j’ai encore ce problème avec M. X… ». Nous
avons décortiqué le problème et appliqué l’EFT sur chaque élément
détecté jusqu’à ce que chacun passe à zéro (tout cela sans savoir qui
était M. X ni quel était le problème).

Vous avez également la possibilité de ne rien dire du tout. Prononcez


silencieusement les mots dans votre tête ou murmurez-les si vous ne
pouvez pas les dire à haute voix. Si cette technique ne permet pas de
diminuer l’intensité émotionnelle, vous pourriez être amené à révéler
plus d’informations pour pouvoir identifier un problème plus enfoui.
En travaillant avec des patients, je constate souvent qu’ils sont
capables de s’ouvrir beaucoup plus lorsque les obstacles ont été
éliminés et que la confiance est instaurée.

« J’ai été licencié pour une faute professionnelle grave et je ne m’en


remettais pas. Lorsque je suis allé voir un praticien EFT, je ne
parvenais pas à en parler car j’avais trop honte. Il m’a donc proposé
de dire “hum hum” dans chaque phrase au lieu d’énoncer mon forfait
à voix haute. Pendant toute la séance, j’ai donc pu tapoter sur des
phrases telles que “même si j’ai honte d’avoir hum hum”, ou bien
“même si j’ai perdu mon emploi parce que j’ai hum hum”, “même si
tout le personnel sait que j’ai hum hum”, et petit à petit, je me suis
senti mieux. Ma honte a disparu, je me suis pardonné et j’ai enfin pu
me mettre à la recherche d’un emploi. Par ailleurs, cela m’a permis de
réaliser qu’au-delà de la faute professionnelle, j’avais un autre
problème sérieux. Celui qui m’avait conduit à cette faute. Cela aussi
je l’ai surmonté. Maintenant, je suis un homme neuf! »
Florent, 42 ans.
Essayer les accessoires
Un excellent moyen de faire surgir une réaction émotionnelle est
d’utiliser un objet ou n’importe quel accessoire que vous pouvez
associer avec la personne ou la situation dont il est question (un
parfum, une photo, une vidéo, une musique ou un bijou). Si vous ne
pouvez pas trouver d’objet adéquat, utilisez simplement votre
imagination.

En fixant l’objet ou l’accessoire, posez-vous la question: « Quel


événement cet objet me rappelle-t-il ? » ou « Que s’est-il passé à ce
moment-là ? ». Votre question devrait provoquer une réponse, et
lorsque cela se produit, vous allez peut-être ressentir une sensation
dans votre corps. Essayez de savoir dans quelle partie de votre corps
vous ressentez cette sensation ou émotion et en même temps,
commencez à appliquer l’EFT en suivant les instructions présentées
dans les chapitres 3 et 4.

Voici quelques suggestions qui pourront vous aider pour commencer :

« Même si je me suis fâché contre mon fils lorsque cette photo


a été prise, il a grandi depuis et je peux maintenant oublier ma
colère. »

« Même si sentir ce parfum me rappelle la nuit où j’ai brisé le


flacon pendant la dispute, je m’accepte complètement et je
veux laisser tomber cette émotion. »

« Même si la vue de cette bague me rappelle blessure et


méfiance, je n’ai pas besoin de cette peine émotionnelle et je
choisis de lâcher prise. »

« Même si cette musique me rappelle qu’on m’a rejeté(e), je


m’accepte et je choisis d’avancer. »

« Même si je suis effrayé(e) en regardant cette catastrophe à la


télé, je sais que je suis en sécurité. »

« Même si cette vidéo montre notre dernière rencontre, je


choisis de libérer ma peine et de lâcher prise. »

N’utilisez pas des accessoires pour réveiller des souvenirs


extrêmement traumatisants, à moins que vous ne soyez absolument
certain de pouvoir gérer une abréaction (voir le chapitre 4 pour plus
d’informations sur les abréactions).

Effectuez également des séances de tapotement pour éliminer les


sensations physiques (la douleur dans la poitrine, la tension dans la
tête, etc.).

Essayez de vous regarder dans le miroir en utilisant l’EFT, puis


observez votre posture et l’expression de votre visage. Demandez à
quelqu’un de se regarder dans le miroir tout en décrivant ce qu’il voit
peut également donner des résultats surprenants.

Lorsque Colin est venu me voir pour un problème de manque de


confiance en soi, je lui ai demandé de se regarder dans le miroir et de
décrire ce qu’il voyait. Non seulement il voyait une personne sans
assurance, mais il décrivait également quelqu’un qui était vieux et en
surpoids. Parfait ! Cette technique a permis de découvrir d’autres
problèmes à éliminer. En effet, l’âge et le surpoids contribuaient à
faire perdre toute confiance en lui à cet homme. En tapotant sur ces
problèmes, il a pu les résoudre un à un.
Se servir de l’humour
Selon un fameux dicton, « le rire est le meilleur remède qui soit ».
Blague à part, tout le monde aime rire un bon coup car cela nous aide
à nous sentir bien. Lorsque vous riez, votre cerveau libère de
l’endorphine, un analgésique naturel produit par le corps et qui
procure une sensation de bien-être général. Le rire agit ainsi parce
qu’il change votre humeur et vous place dans un meilleur état
d’esprit. Je ne vous demande pas de vous déguiser en clown lorsque
vous soignez quelqu’un à l’aide de l’EFT, mais rappelez-vous qu’une
petite dose d’humour (au moment opportun, bien entendu) peut
certainement aider le patient à se détendre. L’humour est également
un moyen très utile pour modifier ou briser un état d’esprit (voir le
chapitre 6).

Même si je dois faire face aux problèmes de mes clients tous les jours,
je dois toujours me rappeler que pour le client, évoquer ses pensées
les plus intimes auprès d’un parfait étranger demande du courage.
Pour diminuer la tension et la nervosité du patient, j’utilise parfois
l’humour. De temps en temps, l’humour surgit quand vous ne vous y
attendez pas. Un jour, j’étais en plein milieu d’une séquence de
tapotement avec un client lorsque j’ai totalement mélangé les mots.
Au lieu d’essayer de l’ignorer, j’ai préféré en rire en disant que je
devrais peut-être utiliser l’EFT pour mes lapsus avant de continuer la
séance. Il m’arrive même parfois de me tromper de nom, mais les
clients sont très indulgents (en tout cas, c’est ce qu’ils me laissent
croire). Être capable de rire de soi-même démontre un caractère
emprunt d’humilité.

Hormis les erreurs que vous faites, une autre façon d’intégrer
l’humour dans vos séances EFT est d’exprimer une idée négative,
mais en l’associant avec une affirmation positive tout en rajoutant un
peu d’humour. Exemple: « Même si je veux toujours avoir raison et
que cela provoque des tensions avec mon entourage, au moins j’ai
raison sur ce point ! ». Voici un autre exemple que j’ai utilisé sur un
ami, qui est agent immobilier:
« Même si j’ai encore cette peur des rats, je refuse de la laisser
s’installer dans mon corps sans payer de loyer et je choisis de
l’expulser » ; vous trouverez d’autres informations intéressantes à ce
sujet dans la section « Recadrer pour voir les choses différemment »
du chapitre 6.
Le rire est le meilleur remède qui
soit
Le Dr Hunter « Patch » Adams est sans aucun doute le
représentant le plus connu de la thérapie du rire. Le Dr Adams
a lui-même souffert de problèmes psychiatriques qui l’ont
poussé jusqu’à la tentative de suicide. C’est en se remettant
de cette tentative de suicide qu’il a réalisé que s’il se
concentrait sur les problèmes des autres, il pourrait oublier les
siens. Cela l’a poussé à faire des études de médecine et il fut
reçu médecin, mais ses pratiques peu conventionnelles ne
plaisaient pas aux autres membres du corps médical. Sa
méthode consistait à traiter en même temps la maladie et le
patient, et à essayer de faire oublier à ce dernier ses
problèmes, à travers le rire. Le Dr Adams s’habillait
affreusement et osait visiter des patients gravement malades
déguisé en clown. Il a ensuite créé le Gesundheit Institute
(Gesundheit signifie « bonne santé » en allemand) à
Washington DC, un hôpital gratuit qui pratique toutes les
techniques de guérison. L’objectif de l’institut était d’amuser
les patients, et de partager l’amitié et la joie dans l’exécution
des soins et des services. Ses travaux ont fait école et
aujourd’hui en France, les « docteurs clowns » sont présents
dans la majorité des hôpitaux, et pas seulement dans les
services pédiatriques.

Utilisez l’humour uniquement lorsque cela est approprié et


reconnaissez que votre sens de l’humour peut ne pas plaire à tout le
monde. Vous devez établir une bonne relation avec votre client avant
de faire de l’humour. Il serait dommage que votre patient pense que
vous vous moquez de lui ou de son problème, ou que vous cherchez à
minimiser celui-ci alors que lui en souffre beaucoup ! Dans tous les
cas, l’humour doit aller de pair avec la bienveillance et le respect.
Ancrer l’état d’esprit
Lorsque vous entendez la musique des films Psychose, ou Les Dents
de la Mer, que ressentez-vous ? Qu’imaginez-vous ? Votre cœur peut
battre très fort ou vous pouvez ressentir d’autres sentiments de peur.
Dans le jargon PNL, ces stimuli externes sont appelés ancres. Vos cinq
sens ou l’un d’entre eux peut déclencher une réponse.

Repensez à un moment où vous étiez heureux et sans souci. Qu’est-


ce qui peut vous aider à revivre ce moment ? Dans mon cas, je me
sens heureux lorsque j’entends Bohemian Rhapsody de Queen. En
entendant cette chanson, je suis immédiatement transporté vers la
période pop rock (heureuse et sans souci) de ma jeunesse. En
revenant à la chanson, celle-ci m’aide à me sentir bien car je l’associe
à des sentiments positifs. Lorsque je suis dans cet état positif, je ne
peux pas, par exemple, sentir une migraine parce que le corps
humain ne peut pas traiter des sensations positives et négatives
simultanément. C’est l’un ou l’autre.

En repensant à ce souvenir heureux, essayez d’identifier les


sensations qu’il évoque : une vue, un son, une odeur, Une sensation
tactile ou un goût. Une fois que vous vous êtes connecté à cette
merveilleuse sensation, fermez les yeux et frottez en même temps
votre pouce contre l’index, comme si vous malaxiez une petite boule
de glaise. Répétez ce geste plusieurs fois, et en fermant les yeux,
rendez chaque fois la sensation de ce souvenir heureux plus forte,
plus présente, le son plus fort, la vue plus précise et plus claire, et
l’odeur plus intense. Maintenant, concentrez-vous sur quelque chose
de déplaisant, puis essayez de frotter votre pouce contre l’index, vous
allez voir que vous pouvez en un instant faire revenir le sentiment
positif à la place. Vous avez ainsi créé une réponse conditionnée.

La prochaine fois que vous prendrez un produit dans un supermarché,


essayez de vous rappeler où et comment le produit vous a été
présenté. Essayez également de penser à la raison pour laquelle vous
avez choisi ce produit au lieu d’un autre. Est-ce qu’on entend une
mélodie entraînante ou votre chanson préférée dans la publicité?
Votre acteur favori a peut-être contribué à la promotion du produit ou
peut-être que vous avez aimé l’effet que le film publicitaire a
provoqué en vous. Vous associez tous ces sentiments positifs avec le
produit. Ainsi, lorsque vous voyez le produit dans les rayons, vos
émotions sont déclenchées : cette merveilleuse sensation refait
surface et avant que vous ne vous en rendiez compte, vous achetez
l’article.

« J’ai traité beaucoup de mes peurs anciennes avec l’EFT et depuis, je


prends la vie avec beaucoup plus de légèreté, dans tous les
domaines. Mes comportements et mes relations ne sont plus du tout
conditionnés par des vieilles peurs. Pourtant, il arrive que dans
certaines situations inconnues, je me sente craintive. Par exemple
l’autre jour, je devais faire une visite de chantier et tout ce bruit, la
hauteur des échafaudages, la poussière, je me suis sentie un peu
anxieuse. Il m’a suffit de poser ma main sous mes clavicules, comme
dans une séquence EFT pour que la tension redescende
immédiatement. Ce geste, pour moi, c’est le signal m’indiquant que
je suis en sécurité. »
Adeline, 27 ans.
Améliorer la mémoire
Avez-vous du mal à vous rappeler le nom d’une personne ou de
l’endroit où vous avez mis vos clés? Récemment, un de mes patients
m’a raconté : « J’étais dans un magasin et je ne pouvais pas me
rappeler du code de ma carte bancaire. J’ai demandé au vendeur de
m’accorder quelques minutes. Dans un coin silencieux du magasin,
j’ai commencé à utiliser l’EFT sur “Même si je ne peux pas me
souvenir de mon code de carte bleue, je m’accepte complètement”.
J’ai ensuite effectué quelques tapotements, en me disant que “Je ne
me souviens pas du code. Cela ne va pas me revenir. Il y a peu de
chance que je m’en souvienne”. Après quelques tours, je commençais
à penser que l’EFT n’avait pas marché. J’étais sur le point de quitter le
magasin lorsque le code m’est soudainement revenu. »

Essayez de faire comme lui quand votre mémoire vous fait défaut.

Vous pouvez utiliser l’EFT pour découvrir pourquoi vous avez créé un
modèle de comportement ou une émotion particulière, ou pourquoi
vous avez du mal à vous souvenir d’un événement spécifique. Par
exemple, lorsque vous oubliez fréquemment les clés de votre
appartement, ou bien lorsque vous passez des heures à chercher
l’endroit où vous avez garé votre voiture.

Parfois, la mémoire vous revient instantanément, et d’autre fois, cela


peut prendre un peu de temps ou revenir par bribes. L’utilisation de
l’EFT sur des souvenirs peut également déclencher d’autres souvenirs
liés au souvenir principal. Utilisez l’EFT aussitôt qu’un sentiment
émotionnel apparaît (que vous ayez retrouvé la mémoire ou non).
Cela vous permettra petit à petit de réduire ces oublis et d’en
diminuer la charge émotionnelle.

Vous pouvez vous sentir embarrassé lorsque vous oubliez certaines


choses, mais vous pouvez utiliser l’EFT pour éliminer ce sentiment.
Même si cela ne vous redonne pas la mémoire, au moins, vous ne
serez plus émotionnellement perturbé en cas d’oubli.

La meilleure façon d’utiliser l’EFT pour traiter des pertes de mémoire


est d’utiliser des affirmations telles que:
« Même si je me sens embarrassé car je ne me souviens pas de
certaines choses, je m’accepte tel que je suis, tout en sachant
que mon cas n’est pas isolé. »

« Même si je ne me souviens pas du nom des gens, au moins je


leur souris. »

« Même si je ne me souviens pas de l’endroit où j’ai mis mes


clés, je m’accepte complètement et je me pardonne. »

« Même si je ne sais pas pourquoi je ressens cette émotion


pénible, je m’aime et je m’accepte complètement. »

« Même si je ne sais pas pourquoi je me sens triste, je


m’accepte complètement. »

« Même si je ne veux pas me rappeler de ce qui s’est passé


cette nuit-là, je m’aime et je m’accepte complètement. »

Vous pouvez également terminer votre phrase d’acceptation comme


suit:

« …je me pardonne et je pardonne quiconque a participé à cet


incident. »

« …je m’accepte tel que je suis et je sais que la mémoire me


reviendra lorsque je serai prêt. »

« …je suis reconnaissant vis-à-vis de mon corps pour avoir fait


remonter cette émotion que je dois traiter. »
Chapitre 6

Surmonter les blocages

Dans ce chapitre :
Identifier les éléments qui sabotent la réussite
Comprendre que la persévérance paie
Rechercher d’autres raisons qui empêchent l’EFT de
fonctionner

Lorsque vous n’obtenez pas les résultats que vous espérez de l’EFT,
recherchez les raisons qui pourraient être à l’origine de cette
résistance. Ces obstructions, ou blocages sont fréquents, mais ne
vous inquiétez pas, tout n’est pas perdu ! Ce chapitre aborde les
causes principales qui empêchent l’EFT de bien fonctionner, et se
présente comme un guide des problèmes et des solutions. Après tout,
si votre voiture ne démarrait pas, ou mal, vous ne l’abandonneriez
sûrement pas, n’est-ce pas?

Après avoir identifié et traité les obstacles, vous pourrez reprendre la


pratique de l’EFT.
Explorer les blocages les plus fréquents
La compétence en EFT ne s’acquiert qu’à partir du moment où l’on
comprend la nature des blocages qui peuvent ralentir, voire
empêcher les progrès. Vous augmenterez vos chances de réussite
lorsque vous aurez appris à surmonter ces blocages. Sachez d’ores et
déjà qu’il s’agit rarement de résistances conscientes, ce qui les rend
difficiles à identifier. Dans ce chapitre, je vais vous aider à repérer ces
blocages et à les faire disparaître.

L’EFT fonctionne rapidement contrairement à beaucoup de thérapies


mais, si vous débutez, vous n’obtiendrez peut-être pas des résultats
immédiats chaque fois que vous l’utilisez. Vous devez vous rappeler
de temps à autre qu’un peu de persévérance et de patience paient
toujours. Lorsque vous traiterez un problème et que vous ne
parviendrez pas à faire descendre le niveau de l’échelle SUDS (voir le
chapitre 3), revenez à ce chapitre et lisez-le en détail.

Souvenez-vous que pendant une séance EFT, il arrive que d’autres


émotions négatives ou souvenirs pénibles sans lien apparent avec le
problème initial surviennent. Il s’agit en fait d’un autre aspect du
problème, et bien souvent, c’en est même le « cœur » (voir le chapitre
4). Le meilleur moyen de surmonter ce problème est d’utiliser la
phrase restante

« Même si j’ai encore ce (problème), je m’accepte complètement ».


Comme vous le constatez, il suffit juste de rajouter le mot « encore »
dans la phrase de départ, pour indiquer qu’il reste « encore un peu »
de gêne.

Les sections qui suivent sont principalement axées sur les blocages
les plus évidents.
Les inversions psychologiques
Selon Gary Craig, les inversions psychologiques se produisent dans
environ 40 % des cas. Il existe deux types d’inversions
psychologiques, qui ont toutes deux des effets importants sur
l’efficacité du traitement si vous ne les traitez pas à temps.

Inversion générale de polarité

L’inversion générale de polaritéé existe lorsque la pensée négative


interfère avec l’EFT et pousse votre énergie corporelle à aller dans le
mauvais sens. Votre champ ou polarité énergétique corporel est
comme un appareil fonctionnant avec des piles. Si vous ne placez pas
les piles correctement – c’est-à-dire, si vous inversez la place des
polarités positives (+) et négatives (-) – l’appareil ne fonctionne pas,
et c’est exactement le même procédé qui régit votre système
énergétique corporel.

Il y a des jours où vous pouvez vous sentir démoralisé, manquer


d’énergie ou sentir que rien ne va. Quand ces sensations se
produisent en vous, c’est que votre système énergétique corporel va
de travers. En d’autres termes, la polarité du corps est inversée.
L’inversion générale de polarité est bien présente lorsqu’aucun
mouvement ne se produit au niveau de l’intensité sur l’échelle SUDS
(voir le chapitre 3).

Explorer les causes

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de l’inversion générale de


polarité:

Négativité : Pensées et comportements négatifs constants,


généralement observables chez les personnes déprimées.
Déshydratation : Comme l’eau permet au système
énergétique corporel de bien circuler, il est ralenti ou réprimé
en cas de déshydratation.
Dépendances: Présence dans le corps de substances
entraînant la dépendance, ou le fait d’avoir une personnalité
dépendante.
Toxines: Provenant des aliments, métaux, téléphones
cellulaires, montres, appareils électriques, etc. L’EFT ne peut
pas fonctionner s’il y a une forte présence de toxines ou en cas
d’extrême sensibilité à certaines substances présentes dans
l’environnement. Les toxines énergétiques et les sensibilités
énergétiques sont des cas extrêmement rares, mais sachez que
cela existe, juste au cas où.

Correction de l’inversion

Prendre des mesures pour supprimer la cause de l’inversion est une


bonne chose dans l’absolu (par exemple, éloigner les téléphones
portables et détoxifier le corps), mais vous pouvez en venir à bout
tout simplement, en utilisant le système énergétique corporel. Pour
cela, il suffit de frotter le point douloureux ou de tapoter le point
Karaté, tout en prononçant la phrase de préparation « Même si j’ai ce
(problème), je m’aime et je m’accepte complètement » (voir les
chapitres 3 et 4 pour en savoir plus sur les phrases de préparation). Si
toutefois, le problème ne connaît aucune amélioration, vous devez
vérifier l’existence de bénéfices secondaires, comme je vais
l’expliquer un peu plus loin dans la section suivante.

Dans la plupart des cas d’inversion psychologique, vous devrez tout


d’abord traiter l’addiction et/ou les facteurs de blocages et les
éliminer complètement, pour que l’EFT fonctionne. Sinon, rien ne se
passera et vous n’observerez pas de changement.

Les inversions de polarité n’ont rien à voir avec les perturbations


énergétiques, qui sont à l’origine de vos émotions négatives.

Certains problèmes nécessitent une ou plusieurs routines


quotidiennes de tapotement EFT (voir le chapitre 3). Cela peut même
être indispensable plusieurs jours de suite afin que votre inconscient
se débloque et se remette à fonctionner dans le bon sens.

Les bénéfices secondaires

Le phénomène des bénéfices secondaires est un autre type


d’inversion psychologique. Il arrive qu’une personne souhaite
vraiment guérir ou effectuer des changements positifs dans sa vie,
mais qu’une partie d’elle-même refuse ce changement. Comme ce
processus se produit au niveau du subconscient, la personne ne
réalise pas ce qui se passe en elle, si ce n’est que quoi qu’elle essaie
de faire pour changer, elle n’y parvient jamais. Si on pratique l’EFT, le
simple fait de ne constater aucun progrès est un révélateur du
phénomène.

Voici quelques exemples du principe des bénéfices secondaires:

Un homme bégaie fortement et malgré une thérapie et de


nombreuses séances d’orthophonie, son problème ne s’est pas
amélioré. Jusqu’au jour où, au cours d’une séance d’EFT, il
comprend que son bégaiement l’a aidé à se construire l’image
d’une personne un brin timide, attirant la bienveillance de son
entourage. Il découvre alors qu’il a peur de perdre la sympathie
de son entourage s’il devient capable de s’affirmer à l’oral.
Une jeune femme a tout essayé pour perdre du poids, rien ne
marche et elle désespère. Jusqu’à ce que son thérapeute l’aide
à réaliser que son surpoids lui apporte beaucoup : en effet,
sollicitée par de grandes marques d’agro-alimentaire, elle est
devenue animatrice et est rémunérée très cher pour ses
interventions publicitaires…
Un adolescent perd pied au lycée, ses notes sont devenues
catastrophiques, rien ne l’aide à retrouver sa motivation et son
père doit passer de longues heures à le faire travailler. Jusqu’au
moment où le thérapeute découvre que les notes ont chuté au
moment où le père a perdu son emploi. L’adolescent s’auto-
sabotait inconsciemment pour protéger son père de l’inactivité.

Dans le cas du bénéfice secondaire, l’inversion psychologique


ressemble à une forme d’auto-sabotage. La personne a consciemment
de bonnes raisons de vouloir changer – ne plus bégayer, perdre du
poids, trouver un emploi, réussir à l’école, etc. – mais
inconsciemment, elle s’en empêche, car une part d’elle-même trouve
des bénéfices dans son comportement négatif. Son cerveau la pousse
alors à préserver ces bénéfices. En EFT, contrairement à beaucoup de
thérapies, il est extrêmement facile et rapide de corriger cette
inversion: il suffit de tapoter sur le point Karaté en énonçant la raison
pour laquelle la personne pourrait ne pas vouloir changer. S’il y a
plusieurs raisons, tapotez sur toutes ces raisons.
Voici deux questions qui permettent la plupart du temps de trouver
les bénéfices secondaires cachés:

Qu’est-ce qui pourrait se passer de négatif si ce problème


disparaissait comme par magie?
Est-ce que le fait de garder ce problème m’apporte des
avantages ?
Reprogrammer le subconscient
Si quelqu’un me demande comment actionner le levier de
vitesses pour faire une marche arrière dans ma voiture,
honnêtement je ne peux pas lui répondre sans m’imaginer
dans ma voiture en train de faire mentalement les
mouvements pour manier ce levier. Pensez aux nombreuses
choses que vous faites sans y réfléchir, telles que dormir ou
respirer. Si votre esprit conscient devait se souvenir de tout,
vous deviendriez fou ; c’est pourquoi la plupart des
événements vécus demeurent cachés dans votre inconscient.
Cette partie subconsciente de votre cerveau stocke toutes les
données et gère toutes vos pensées, actions ou habitudes
répétitives, sans que vous ayez à y penser. Pour rendre vos
pensées et actions habituelles plus faciles à accomplir, votre
cerveau crée ses propres raccourcis et les grave à la manière
des sillons d’un disque vinyle.

Rappelez-vous de moments durant lesquels vous avez essayé


d’adopter une nouvelle habitude et vous avez ressenti un
inconfort ou stress interne. Par exemple, si vous changez un
interrupteur de place, combien de fois allez-vous vous tromper
et tendre la main vers l’ancien emplacement pour éclairer la
pièce? Ce stress, ou cette erreur, est causé par le fait que votre
subconscient ne reconnaît pas le chemin emprunté, il ne lui
accorde pas de valeur et attend les récompenses de
l’ancienne action qui lui semblent plus intéressantes que
celles de la nouvelle. Il n’apprécie pas que l’on perturbe ses
habitudes! Ainsi, lorsque vous commencez à prendre
conscience de vos actions et comportements et que vous
souhaitez les modifier, vous allez à l’encontre des raccourcis
créés par votre subconscient, vous le poussez à en emprunter
de nouveaux et comme cela lui déplaît, il tente de vous
ramener vers le chemin qu’il connaît! Cela explique pourquoi
vous faites quelque chose que vous ne voulez plus faire,
comme manger des biscuits alors que vous essayez de perdre
du poids. Maintenant, vous savez que vous pouvez vous en
prendre à votre subconscient pour le sabotage de vos efforts !
Combattre la peur de changer
Si vous avez des problèmes de comportement compulsif et/ou toxique
(fumer, par exemple), posez-vous la question: « Est-ce que je veux
changer? » ou « Est-ce que je veux vraiment me débarrasser de ce
problème ? ». Ces questions peuvent sembler surprenantes, en effet,
qui aurait intérêt à persister dans des comportements qui lui portent
préjudice ? Pourtant, vous serez étonnés de constater à quel point
certaines personnes ont peur de changer ou de modifier leurs
mauvaises habitudes.

Il se peut également que l’on hésite à changer, ou bien qu’une partie


de nous le souhaite quand l’autre ne le veut pas. Bien souvent, il
s’agit de préserver son homéostasie, c’est-à-dire sa zone personnelle
de confort, de sécurité et d’équilibre, notamment grâce à des repères
comportementaux.

Si vous suspectez cette peur du changement chez vous, essayez de


tapoter sur « Même si j’ai peur du changement parce que… (mettez la
raison ici), je m’accepte complètement et totalement et je me
pardonne. »
Vous donner la permission
Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous vous êtes donné la
permission de faire quelque chose? Vous avez quelquefois besoin de
valider ce que vous voulez faire en vous donnant, ou refusant
l’autorisation d’agir. Si vous hésitez à vous débarrasser d’un
problème, utilisez les phrases suivantes:

« Même si j’ai… (ce problème), je me donne la permission


d’aborder (ce problème). »

« Même si je ne peux pas… (négatif), je m’accepte et je me


permets de croire que je peux… (positif) »

« Même si je… (action négative), je m’accepte et je me donne


la permission de… (action positive) »
Surmonter une difficulté par le pardon
L’incapacité de pardonner peut interférer avec le fonctionnement de
l’EFT. Le pardon et l’amour sont deux outils très puissants. Rester
dans la colère provoque des effets contre-productifs à l’équilibre de la
santé physique et émotionnelle. Quelles sont donc les raisons qui
poussent les gens à ne pas laisser partir leur colère? La phrase de
préparation est conçue pour vous aider à vous accepter, mais elle
peut ne pas être suffisante dans ce cas. Peut-être y a-t-il quelque
chose enfoui dans le subconscient. Vous pouvez imaginer le fait de
pardonner comme si vous agissiez de la manière dont vous le feriez si
rien de ce qui vous a blessé n’était arrivé.

Le tableau 6-1 établit une liste de raisons possibles qui provoquent la


réticence au pardon. N’hésitez pas à tapoter sur chacune de ces
phrases de manière à éliminer toutes les raisons qui pourraient vous
empêcher de pardonner.

Après avoir résolu les problèmes émotionnels profonds avec l’EFT, il


est souvent plus facile d’accepter le pardon. Cela dit, entre accepter
l’idée de pardonner, et le faire profondément, il y a une différence et
cela peut prendre un peu de temps. Allez-y donc doucement, prenez
votre temps, tapotez quotidiennement, et cela viendra tout
naturellement, en douceur, pour votre plus grand bien. Le philosophe
Alexander Pope disait : « L’erreur est humaine, mais le pardon est
divin » ; il n’a pas précisé combien de temps cela pouvait prendre… !

Tableau 6-1 : Raisons pour lesquelles vous pourriez ne pas


vouloir pardonner

Même si… je m’accepte et…

…je crois qu’en


pardonnant je laisse à
… je ne suis pas sûr(e) que je
l’autre la possibilité de
serai de nouveau blessé(e).
recommencer à me
blesser,

…rester dans cette peine


…je reconnais que cette peine
me permet de rester me fait du mal et qu’il est
vigilant(e) et d’éviter temps de la laisser partir.
d’autres blessures,

…je peux décider de


…en vivant dans cette
pardonner ou non, et je choisis
peine, je garde le
de pardonner car ce n’est pas
contrôle de ce que je
bon pour moi de rester dans
ressens,
cette peine.

…je ne veux pas


pardonner parce que …j’admets que pardonner
cela signifierait qu’il/elle n’est pas tolérer. Je m’accepte
avait le droit d’agir ainsi et j’accepte que je mélange
(dites le nom de la les deux.
personne),

…je pense que pardonner


…je pense que quelqu’un est la chose le plus
pardonner est une forte que je puisse faire. C’est
preuve de faiblesse, le meilleur moyen de prouver
ma force et mon courage.

…et j’accepte qu’il/elle ne


mérite pas d’être pardonné(e)
…il/elle ne mérite pas et j’accepte également
d’être pardonné(e) (dites qu’il/elle soit un être humain
le nom de la personne faillible avec ses problèmes.
qui vous a blessé(e)), Il/elle le a fait ce qu’il/elle
pouvait avec ses ressources
du moment.

…et j’accepte l’idée de


…je refuse de pardonner, découvrir qu’il est possible de
pardonner.

Pensez à cette phrase utile: « Même si je ne veux pas lui pardonner,


j’accepte de chercher comment lui pardonner ».
Demandez d’abord au patient s’il est prêt à pardonner. N’introduisez
jamais le concept pendant la séquence de tapotement sans l’avoir
abordé auparavant.
Recadrer pour voir les choses différemment
Le recadrage ne consiste pas à rendre tout merveilleux et rose; il
s’agit de voir les comportements ou situations sous un autre angle.
Par exemple, supposons que vous ayez un vieux tableau rangé au
grenier et un jour, vous décidez de le mettre dans un très beau cadre
qui le met en valeur. Tout à coup, le tableau devient une œuvre d’art.
En recadrant la peinture, vous avez changé sa valeur. La plupart des
gens ont appris dans leur enfance comment modifier le sens des mots
et comment les recadrer ; vous allez trouver quelques exemples dans
cette section. Milton Erickson, le fameux hypnothérapeute, utilisait
souvent le recadrage dans son travail avec ses patients pour apporter
un changement au niveau du subconscient.
C’est peut-être une bonne chose, ou
peut-être pas…
Une très vieille légende taoïste rapporte qu’un fermier dans
un village pauvre était considéré comme très fortuné car il
possédait un cheval pour le labourage et le transport. Un jour,
le cheval disparu. Tous ses voisins se lamentèrent pour lui et
lui répétèrent que c’était terrible mais le fermier dit: « Peut-
être ».

Quelques jours après, le cheval revint avec deux chevaux


sauvages. Tous ses voisins se réjouirent de son sort et lui
dirent que c’était formidable, mais le fermier répondit: « Peut-
être ».

Le jour suivant, le fils du fermier essaya de dompter l’un des


chevaux sauvages, mais il chuta et se cassa la jambe. Tous les
voisins témoignèrent leur sympathie affligée et lui dirent à
nouveau que c’était terrible, mais le fermier répondit a encore:
« Peut-être ».

La semaine suivante, des officiers de circonscription vinrent au


village pour enrôler des jeunes gens à l’armée. Ils
n’emmenèrent pas le fils du fermier à cause de sa jambe
cassée. Lorsque les voisins lui dirent quelle chance il avait, le
fermier répondit: « Peut-être ».

La signification de chaque événement dépend du « cadre »


que vous lui attribuez. Lorsque vous changez le cadre, vous
changez la signification. Avoir deux chevaux sauvages est une
bonne chose, jusqu’à ce que vous le voyiez dans le contexte
de la jambe cassée du fils. La jambe cassée semble être une
mauvaise situation dans le contexte de la vie tranquille du
village, mais dans le contexte de la conscription et de la
guerre, cette situation devient soudain un avantage. C’est ce
qu’on appelle le recadrage : changer le cadre dans lequel une
personne perçoit les événements, pour en changer la
signification. Lorsque la signification change, les réponses de
la personne changent également.

Le recadrage n’est pas un concept nouveau. Beaucoup de fables et de


légendes racontent comment des comportements ou des événements
peuvent être transformés selon la manière dont on les observe. Le
vilain petit canard, qui est en réalité un cygne majestueux, est bien
plus beau que les canards auxquels il est comparé.

Avec l’EFT, vous pouvez utiliser le recadrage pendant la phrase de


préparation pour changer une perspective négative en perspective
positive. Le tableau 6-2 établit une liste d’exemples.

Tableau 6-2 : Exemples de recadrage dans la vie réelle

Scénario Recadrage possible

Même si ma femme
…je pourrais avoir besoin de
n’arrête jamais d’aider les
cette aide un jour.
autres…

Même si mon fils a …au moins, il pourra se


toujours son mot à dire… défendre lorsqu’il sera grand.

…je me sens en sécurité en


Même si mon petit ami est sachant qu’il ne va pas
avare… dilapider son argent
n’importe comment.

Même si après plusieurs …au moins, je suis tenace et


essais, j’échoue toujours… déterminé(e).
Tirer des conseils de Tom Sawyer
Dans Les aventures de Tom Sawyer (Mark Twain, 1876), Tom
doit peindre une clôture alors que ses amis vont jouer. Ben,
l’ami de Tom, se moque de lui.
– « Bon, qu’est-ce que tu appelles un “travail” ? »,
demande Tom.
– « Mais enfin, c’est bien un travail que tu fais! », répond
Ben.
Tom continue de peindre et lance d’une manière décontractée
: « Peut-être que ça l’est et peut-être que ça ne l’est pas, mais
cela me convient! »
– « Allez, ne me dis pas que tu aimes cette tâche ! »,
s’exclame Ben.
– « L’aimer ? Et pourquoi pas! Est-ce que tu connais
beaucoup de garçons qui ont la chance de pouvoir peindre
une clôture chaque jour? », rétorque Tom.
Cela transforme la vision de Ben qui appelle tous ses copains
pour leur proposer de profiter d’un truc aussi chouette !
Certains pourraient même payer pour avoir la chance de
peindre eux aussi !

Essayez d’envisager quelques-uns de vos problèmes, de les noter par


écrit et de chercher les recadrages possibles pour vous entraîner.
Nettoyez vos propres problèmes
À la différence des séances d’EFT au cours desquelles vous éliminez
définitivement un problème spécifique, la procédure de paix
personnelle est un processus de nettoyage qui devra être pratiqué
régulièrement. Il s’agit d’effacer méthodiquement vos propres
problèmes les uns après les autres et ainsi, de vous débarrasser de
tout ce qui, à un moment ou un autre, vous a été désagréable. Pour ce
faire, vous devez faire une liste de tous les événements spécifiques
qui vous ont causé des troubles, depuis le moindre mal-être jusqu’à la
détresse émotionnelle. Notez également ce que vous ressentez
envers vous et autrui, tous vos problèmes de santé, ce qui vous fait
peur ou ce qui vous déprime, et les souvenirs d’enfance qui
provoquent toujours des émotions négatives chez vous.

Peu importe que l’événement soit petit ou insignifiant, ou qu’il se soit


passé il y a très longtemps, dans le présent ou se passera dans le
futur, si vous sentez que vous en êtes affecté, même légèrement,
écrivez-le sur votre liste. Une liste typique comporte à la fois des
événements graves comme la mort d’un être cher et des moments
plus légers, comme la réception d’un rappel de contravention. Le
processus est très simple et facile à suivre:

1. Écrivez l’événement spécifique.


Vous allez commencer par en trouver une dizaine, creusez un peu,
élargissez jusqu’à ce que vous en recensiez approximativement 100 à 150.
Évidemment, cela peut prendre un certain temps, peut-être même y
reviendrez-vous plusieurs fois avant d’avoir complété votre liste.
2. Donnez un niveau d’intensité à chaque événement de la liste sur
votre échelle de 0 à 10.
3. Sélectionnez d’abord ceux dont l’intensité est la plus élevée.
4. Choisissez ensuite l’événement par lequel vous allez commencer.
5. Utilisez pour chaque événement la technique intégrale de
tapotement ou la version raccourcie (voir les chapitres 3 et 4), et
essayez d’effectuer des tapotements tout en utilisant la phrase de
préparation.
Continuez à utiliser l’EFT jusqu’à ce que le niveau atteigne zéro pour
chacun des événements qui sont notés sur votre liste.
Créez votre propre « journal de bord ». Vous allez voir qu’au bout de
deux mois, si vous traitez un ou deux problèmes par jour, vous vous
sentirez comme transformé, votre santé émotionnelle restaurée et il
se pourrait bien que vous soyez totalement débarrassé de certaines
douleurs physiques.

Lorsque vous travaillez avec d’autres personnes, soyez prudent afin


que vos propres problèmes n’interfèrent avec le processus. Par
exemple, traiter une personne qui souffre de problèmes d’estime de
soi risque d’être difficile si vous avez vous-même des problèmes du
même genre et que vous ne les avez pas encore éliminés avec l’EFT.
Sauter des aspects
Les aspects sont plusieurs parties d’un problème (voir le chapitre 4).
Lorsqu’un problème possède plusieurs aspects, il est possible qu’un
aspect apparaisse pendant que vous en traitez un autre. Si vous
abordez le nouvel aspect et ignorez le précédent, vous devrez y
revenir afin de vérifier que vous avez tout traité.

Si le patient semble ignorer un aspect que vous venez de traiter, et


qu’il passe directement à un autre, c’est bon signe. En effet, dans la
plupart des cas, cela veut dire qu’il n’a plus de charge émotionnelle
liée au souvenir concerné et qu’il peut passer à autre chose. Vérifiez
toutefois qu’il ne s’agit pas d’une forme de résistance et que vous
n’oubliez rien au passage.

Vous devez revenir à tout souvenir que vous n’avez pas traité avec
l’EFT, pour vous assurer qu’il n’existe plus aucune intensité
émotionnelle. Pour ce faire, refaites une description du problème. S’il
reste des émotions négatives et si l’EFT ne les réduit pas à zéro, il se
peut qu’un élément les déclenche de nouveau dans le futur et
ramène des émotions négatives.

Stéphane est venu me voir car il n’arrive pas à gérer ses rapports
avec son patron. Je suis en train de traiter sa difficulté à se faire
respecter, quand soudain, il me parle d’un problème qu’il a eu avec sa
femme la semaine dernière à propos du choix des vacances. Je l’aide
alors à traiter ce problème, en l’occurrence, son incapacité à imposer
ses propres choix à la maison. Ensuite, je reviens aux relations avec
son patron et je constate que l’intensité est passée de 7 à 2.
Habituellement, la meilleure approche consiste à rester sur le
problème original, mais je sais par expérience que ce n’est pas
toujours aussi facile. Si vous êtes bien conscient des sauts d’aspects,
vous avez de bonnes chances de réussir avec l’EFT.

Après chaque séquence de tapotement EFT, demandez au patient de


décrire de nouveau son problème et de noter les changements. Traitez
un par un tous les aspects négatifs qui subsistent ou qui
apparaissent.
Libérez la respiration restreinte
Il est bien pratique de pouvoir libérer une respiration restreinte ou
oppressée (constriction respiratoire) qui accompagne les sentiments
émotionnels très intenses. Mais vous pouvez également utiliser cette
méthode sur une personne sceptique pour lui démontrer le
fonctionnement de l’EFT (voir plus loin dans ce chapitre).

Voici ce que vous devez faire:


1. Inspirez profondément deux ou trois fois au maximum.
Prenez votre temps et n’hyperventilez pas. Cette étape permet de dilater
vos poumons, afin que vous n’attribuiez pas toute amélioration EFT de
votre respiration à un « effet de dilatation » normal de vos poumons.
2. Après la dilatation optimale de vos poumons, respirez profondément
et évaluez la profondeur de votre respiration sur une échelle de 0 à
10 (10 étant votre capacité maximale).
Les nombres varient généralement de 3 à 9 dans cette situation. Il arrive
que des personnes évaluent leur respiration à 10 (ils ont généralement tort)
et juste après une séquence d’EFT, leur évaluation approche 12 ou 15 !
3. Effectuez maintenant une séquence d’EFT avec des phrases de
préparation telles que « Même si ma respiration est restreinte,
limitée, oppressée… », « Même si je ne peux pas remplir mes
poumons à plus de 8… » et ainsi de suite.
4. Posez des questions avancées.
Voici des exemples: « Que vous rappelle votre respiration restreinte? », « À
quel moment de votre passé vous êtes-vous senti oppressé ou étouffé? » et
« S’il existe une raison émotionnelle à votre respiration oppressée, que
pourrait-elle être? ». Souvent, ces questions permettent de donner des
indications claires, et faire sortir un problème émotionnel important.
5. Respirez profondément et évaluez cette respiration sur une échelle
de 0 à 10.
Dans la grande majorité des cas, la respiration prend de l’ampleur et évolue
vers plus de souffle et de libération.
6. Répétez les étapes 3 à 5 autant que nécessaire.
Lorsque le problème revient
Si vous utilisez l’EFT correctement, la guérison est théoriquement
définitive. Toutefois, si un problème revient, ce peut-être pour les
raisons suivantes:

Vous n’avez pas traité tous les aspects du problème car


un aspect spécifique n’est pas apparu à ce moment, ou vous
n’avez pas traité cet aspect correctement.
Vous avez traité le problème original de manière trop
globale. Cela peut se produire si vous n’avez pas trouvé le
noyau du problème (voir le chapitre 4).

Lorsque le même problème physique revient, c’est souvent le résultat


du problème émotionnel à l’origine du problème physique qui est en
cause. Si vous n’y trouvez aucune raison médicale, vous pouvez
traiter le problème émotionnel avec l’EFT.
Travailler avec des sceptiques
Les personnes sceptiques sont nombreuses et vous pouvez très bien
en faire partie ! Si c’est votre cas, ou celui des personnes que vous
traitez avec l’EFT, essayez les phrases de préparation suivantes :

« Même si l’EFT ne fonctionne pas sur moi, je m’aime et je


m’accepte toujours. ».

« Même si je ne crois pas au fonctionnement de l’EFT, je


pourrais tapoter et voir ce qui se produit. »
Changer votre état d’esprit
Si vous avez essayé l’EFT pendant quelque temps et avez des
difficultés à vous concentrer, ou vous n’arrivez pas à penser
correctement, vous avez besoin de changer votre état d’esprit.
L’interruption d’état est l’une des méthodes qui permet à l’esprit de
changer de direction. Combien de fois avez-vous essayé de vous
rappeler des choses telles qu’un mot de passe, mais en vain? Vous
abandonnez finalement et, plus tard dans la journée, lorsque vous
allez démarrer le lave-vaisselle, le mot de passe surgit brusquement
dans votre esprit. En divertissant votre esprit grâce à d’autres
activités, votre subconscient ramène les informations à la surface.

Vous pouvez interrompre un état de différentes manières, notamment


:

épeler votre nom à l’envers;


vous promener dans votre résidence ;
boire un verre d’eau;
secouer votre corps.

Ces astuces permettent d’interrompre la focalisation, ou le « pédalage


» de votre pensée, et d’en changer la direction.
Avoir besoin de quelqu’un d’autre
Même si vous n’en êtes qu’à l’apprentissage des bases de l’EFT, vous
êtes censé obtenir de bons résultats. Mais il se peut que vous n’y
parveniez pas lorsque vous pratiquez seul. N’hésitez pas à demander
l’aide d’une autre personne. En effet, l’autre personne voit les choses
d’un autre point de vue et son intervention peut suffire à traiter le
problème.

Un praticien EFT qualifié a acquis une expérience solide dans un


champ très large de problématiques. Il peut vous aider si jamais vous
ne parveniez pas à améliorer votre pratique.

Si vous travaillez avec un praticien EFT et vous n’obtenez pas de


bons résultats, essayez ailleurs. Vous et ce praticien n’avez sans
doute pas le bon « feeling ».
En un mot

Malheureusement, certaines personnes ne veulent tout simplement


pas aller mieux. C’était le cas de Bérénice qui est venue me voir car
elle avait besoin d’aide pour arrêter de fumer. Malgré ma
persévérance, aucun progrès notable n’a été constaté, si bien que j’ai
dû me résoudre à abandonner. Plus tard, j’ai su que c’est le mari de
Bérénice qui lui avait demandé de mettre fin à son tabagisme. Elle ne
me l’avait jamais mentionné, même si je lui avais évidemment posé la
question lors de la première séance.

Si le patient ne veut pas abandonner son problème, il n’y a rien à


faire. C’est un fait très connu des médecins que certains patients
viennent consulter et ne suivent jamais les conseils ou ne prennent
pas les médicaments prescrits. Cela existe, il faut le savoir, et ne pas
prendre l’échec comme une défaite personnelle. Si c’est votre cas en
tant que thérapeute, je vous suggère d’essayer d’urgence la phrase
suivante: « Même si je crois que c’est moi qui guéris mes patients et
que je n’y arrive pas, je m’aime, je m’accepte tel que je suis et je me
pardonne… »
Troisième partie

Retrouver la joie intérieure

« Je suis heureuse de vous accueillir pour cette classe d’EFT, mais de


grâce ne commencez pas à vous tapoter avant d’avoir goûté mes
gâteaux… »

Dans cette partie…

Nous voulons tous nous débarrasser des peurs, des phobies et du


stress. Cette partie vous montre comment appliquer l’EFT aux
problèmes émotionnels spécifiques et combien il est important de
vous aimer et de vous accepter.

Cette partie traite aussi la manière d’utiliser l’EFT pour éliminer les
émotions profondes liées aux traumatismes, et comment guérir la
colère, le chagrin et les problèmes relationnels.
Chapitre 7

Et si vous commenciez par vous


aimer vous-même ?

Dans ce chapitre:
Améliorer la relation avec vous-même
Travailler le manque d’estime de soi
Éliminer les pensées critiques
Rencontrer votre enfant intérieur

Le célèbre auteur irlandais Oscar Wilde a écrit « s’aimer soi-même,


c’est l’assurance d’une longue histoire d’amour ». Et comme le chante
Whitney Houston, « apprendre à aimer soi-même est le plus grand
amour ». Avant que vous ne vous fassiez de fausses idées, laissez-moi
vous donner une explication. S’aimer soi-même ne consiste pas à
dédaigner les autres, à se croire supérieur ou à choyer son ego.
S’aimer soi-même, cela va au-delà du simple sentiment de bien-être.
C’est connaître ses forces et ses faiblesses, et s’accepter tel que l’on
est, avec – tous ! – ses défauts. Il s’agit d’être capable d’accepter des
compliments ou des critiques, d’être capable de dire « Ce n’est peut-
être pas parfait, mais vous savez quoi, j’ai fait du bon travail ».

Être capable de s’aimer soi-même procure une solide estime de soi et


permet de s’accepter même si l’on fait des erreurs. Si vous ne pouvez
pas vous aimer ou s’il vous est difficile de vous accepter tel que vous
êtes, vous avez alors des problèmes d’estime de vous qui peuvent
affecter gravement votre épanouissement personnel et vos relations.

Dans ce chapitre, je parlerai des causes du manque d’estime de soi,


ainsi que de la manière dont vous pouvez éliminer ces pensées
négatives avec l’EFT. Contrairement aux autres techniques d’auto-
guérison, l’EFT ne vous pousse pas à aller contre vos pensées et
comportements pour les modifier. Le travail se fait tout seul, presque
à votre insu ! Et n’oubliez pas qu’à partir du moment où les aspects
qui soutiennent tous les autres ont été éliminés, le reste disparaît
(voir le chapitre 4 à propos des aspects).
Identifier les signes de faible estime de soi
« Estime » vient du mot latin aestimare signifiant « estimer » ; estime
de soi est donc la manière dont vous vous voyez et la valeur que vous
vous accordez. Il arrive parfois qu’une personne qui présente des
signes d’assurance et de confiance dispose d’une très faible estime
d’elle-même. Son insécurité intérieure peut se manifester de
différentes manières:

Jouer le rôle de la victime et rendre les autres responsables


de ses problèmes.
Ne pas prendre ses responsabilités vis-à-vis de sa propre
vie : laisser les autres prendre les décisions à sa place et se
sentir victime si les résultats ne correspondent pas à ses
attentes.
Se livrer à des excès alimentaires, de travail, d’alcool, de
jeux, etc.
Se blâmer ou se critiquer, ou au contraire, culpabiliser
constamment les autres, leur trouver souvent des défauts, les
accabler de honte.
Craindre les changements, appréhender les risques et
refuser les changements de grande envergure, ou bien prendre
des risques inconsidérés.
Être tout le temps négatif, ou tellement optimiste au point
de nier la réalité.
Réagir envers les autres avec une émotion extrême ou
bien sans aucune émotion.
Se comporter comme un vantard, autoritaire ou
intimidateur.
Rechercher toujours la perfection ou bien se soumettre
aux demandes et opinions des autres.
Se sentir inférieur.
Faire preuve de rigidité.
Avoir des sentiments envahissants et profonds de peur, de
terreur ou de panique.
Se chercher toujours des excuses ou bien être sans arrêt
sur la défensive.
Prendre à son compte les mots blessants des autres et
penser qu’on les mérite.
Vous n’êtes pas seul
Peu de personnes ne souffrent pas du manque d’estime de soi,
quelque soit la manière dont cela se manifeste. De
nombreuses célébrités, en apparence à l’aise et confiantes,
ont publiquement déclaré qu’elles ont souffert d’une faible
estime d’elles-mêmes, notamment Russell Crowe, la princesse
Diana et l’actrice Salma Hayek. Par exemple, Salma Hayek, qui
a souffert, petite, des moqueries de ses camarades à l’école a
produit une série télévisée appelée Ugly Betty. Dans la série,
Betty tente de réaliser son rêve de travailler dans le monde de
la mode. Le hic, c’est que Betty n’est pas belle et n’a pas la
taille d’un mannequin. Au lieu de baisser les bras, elle décide
de se battre pour réaliser ses rêves. Le sujet de cette série a
touché l’actrice qui, elle aussi, a surmonté ses difficultés et est
devenue une icône d’Hollywood. Preuve que tout est possible !
Reconnaître les causes
Le psychologue Abraham Maslow a développé la pyramide des
besoins (Figure 7-1 en page suivante). Sa théorie est la suivante: si
certains besoins ne sont pas satisfaits, un individu pourra manquer
d’estime de soi ou de motivation pour progresser ou atteindre un
accomplissement personnel. Concernant l’estime de soi, Maslow avait
observé qu’il existe une estime de soi élevée et une faible estime de
soi :

La faible estime de soi concerne le besoin du respect des


autres, le besoin de popularité, l’admiration, le statut, la
reconnaissance, l’attention, la dignité, l’appréciation, voire la
domination.
L’estime de soi élevée implique le besoin de respect de soi-
même, y compris les sentiments tels que la confiance, la
compétence, l’accomplissement, la maîtrise, l’indépendance et
la liberté.

Observez que la forme élevée comprend le respect de soi-même. Une


fois que le respect de soi est bien ancré, il le reste pour toujours. En
revanche, le respect accordé aux autres peut s’avérer fluctuant…

Lorsque ces besoins ne sont pas satisfaits, cela provoque la faible


estime de soi et le complexe d’infériorité. Maslow affirme que ces
deux points sont principalement à l’origine de nombreux problèmes
psychologiques, pour ne pas dire de presque tous les problèmes
psychologiques. Dans les pays développés, la plupart des gens
obtiennent ce dont ils ont besoin en matière de sécurité affective. Là
où le bât blesse, c’est en matière de respect.

Maslow a également mis en évidence qu’après la satisfaction des


quatre premiers besoins, l’individu est motivé pour l’auto-
épanouissement. La figure 7-1 reproduit la pyramide des besoins de
Maslow.

Vous pouvez utiliser le modèle de la figure 7-1 comme cadre de


travail afin d’identifier vos propres particularités ou celles de vos
patients.

Voyez si vous pouvez identifier les types de comportement dans les


scénarii suivants en vous rapportant aux besoins non satisfaits dans
la figure 7-1 :

Scénario 1 : Annie a été adoptée à l’âge de 5 ans. Vers l’âge


de 7 ans, elle a développé une peur de l’obscurité et doit
dormir avec la lumière allumée. Sa peur a diminué au fil des
années et s’est calmée pendant sa vie conjugale. Elle a
toutefois peur d’être seule lorsque son mari travaille hors de la
maison, et elle passe son temps à vérifier les portes et les
fenêtres. Quelquefois, Annie décide de laisser la lumière
allumée pendant la nuit.
Scénario 2 : Julia connaît une belle réussite professionnelle,
elle est toujours heureuse et rien ne peut ébranler son moral.
Elle est également une perfectionniste qui travaille pendant de
longues heures afin de maintenir sa position dans la société et
rester en contact avec autrui. Comme elle souhaite être aussi
forte que sa sœur Emma, elle fait en sorte de gravir les
échelons avec succès. En effet, les parents de Julia comparent
toujours sa réussite à celle d’Emma. Emma a fait des grandes
études de droit à l’université dont elle est sortie avec les
honneurs alors que Julia s’est battue à l’école et a trouvé un
bon poste dans une société qui a de l’avenir. Toutefois, elle ne
parvient pas à se sentir digne d’éloge et resterait des nuits à se
morfondre sur le fait qu’elle n’est pas à la hauteur.
Figure 7-1 : La
pyramide des
besoins de Maslow.

Scénario 3 : Pendant son enfance, Geoffroy était dans la


nécessité; il arrivait qu’il ne sache pas où et quand il allait
manger. Il a grandi et est devenu un homme d’affaires très
prospère. Toutefois, il lui est toujours difficile de jeter des
aliments même abîmés, et ses placards et réfrigérateur sont
toujours pleins à craquer de provisions. Geoffroy attribue son
comportement à son attirance pour la nourriture.

Commencez-vous à saisir le concept?


Le temps du jugement…
Les croyances de base sont ainsi appelées car elles se trouvent au
centre de votre système de croyances. Les croyances de base
négatives sont les étiquettes que vous vous attribuez selon votre
niveau d’estime de vous-même. Cela s’est mis en place au cours des
expériences de votre vie, passées ou récentes. Ce sont ces
expériences qui ont construit la perception que vous avez de vous-
même et qui ont structuré votre amour-propre. Avoir été ridiculisé à
l’école, ignoré, ou avoir manqué de compliments et
d’encouragements quand vous étiez enfant contribue à édifier des
croyances de base négatives. Vous vous jugez alors vous-même de la
manière dont vous avez été jugé, ou dont vous avez cru être jugé.
Parce que l’enfant construit son identité, et son estime de lui-même à
partir du regard que ses parents et son entourage portent sur lui.

Si vous n’avez pas pu stopper le ballon et si votre équipe a perdu le


match, cela fait-il de vous un perdant ou une mauvaise personne? Si
vous y réfléchissez logiquement, votre caractère ne peut pas être jugé
en fonction de vos actions. Une mauvaise personne serait une
personne qui se comporte toujours mal et en toutes circonstances.
Une bonne personne se comporterait toujours bien, quelles que
soient les circonstances. Or, aucun de ces deux extrêmes n’est
possible !

Le tableau 7-1 illustre les croyances communes des gens sur eux-
mêmes. Sur le tableau, marquez si vous est d’accord ou non avec les
affirmations proposées.

Table 7-1 : Que croyez-vous à propos de vous-même ?

Croyance Oui/Non

Je dois me mettre en colère pour obtenir ce que


je veux.

Les personnes que j’aime finissent toujours par


me quitter.
Je me sens abandonné(e).

Je ne me sens pas sûr(e) de moi.

Pour être aimé(e), je dois faire ce que les autres


me demandent.

Je tire toujours le mauvais numéro.

Je suis…

…un échec.

…rebutant(e).

…sale.

…faible.

…stupide.

…pas assez bon(ne).

…mauvais(e).

…pas digne de confiance.

…une déception.

…à blâmer.

En tant que praticien, vous devez demander aux patients de


compléter le tableau 7-1, si vous suspectez qu’ils ont des problèmes
d’estime de soi. Cet exercice permet d’identifier les problèmes. Après
avoir examiné chaque aspect, vous pouvez appliquer l’EFT sur les
problèmes les plus graves. Vous pouvez également, si vous suspectez
un manque d’estime de soi, passer directement aux tapotements sur
des phrases comme « Même si je ne me fais pas confiance, je
m’accepte profondément ». Reportez-vous au paragraphe sur les
croyances de base négatives dans ce chapitre et dans les chapitres 8,
10 et 12. Proposez toujours aux patients de continuer à tapoter eux-
mêmes sur ces aspects entre les séances.

Posez également les questions suivantes:

D’où vient cette croyance?


Quelle est l’évidence qui soutient cette croyance?
À la recherche du Magicien d’Oz
Dans le célèbre film de la MGM (le plus vu au monde !) qui a
conquis des générations d’enfants, la petite Dorothy,
l’Épouvantail sans cervelle, le bucheron en fer blanc et le Lion
sans courage ont, sans réfléchir, pris la route de briques
jaunes, afin d’atteindre la cité d’émeraude et rencontrer le
Magicien d’Oz pour que ce dernier leur donne les solutions à
leurs problèmes. Après avoir rencontré de nombreux
événements catastrophiques, ils ont persévéré dans leur
aventure avant d’arriver à la cité d’émeraude et rencontrer le
Magicien. Ils ont découvert que ce dernier n’est pas un
magicien, mais simplement un homme derrière un rideau.
Toutefois, l’homme montre à chacun d’eux comment ils
peuvent résoudre leurs problèmes. Dorothy pose la bonne
question pour rentrer à la maison. Sur le chemin de retour,
l’homme en fer blanc découvre qu’il a un cœur, l’Épouvantail
un cerveau et le Lion peureux du courage.

Combien de fois avez-vous gardé des croyances négatives sur


vous, qui s’avèrent finalement être fausses? Combien de fois
avez-vous demandé de l’aide alors que vous avez du courage,
de la volonté et les réponses à l’intérieur de vous?
Faire face au « critique intérieur »
Il arrive que les personnes ayant une mauvaise image d’elles-mêmes,
due à une accumulation de croyances négatives, finissent par juger
les autres et se comporter en tyran.
En humiliant les autres, elles se donnent ainsi l’impression d’être
supérieures et d’avoir plus de valeur que les autres. Les
comportements violents sont souvent dus à une estime de soi
déplorable.

Entrer dans votre tête et éliminer les critiques intérieures, tel est le
travail de l’EFT ! Vous pouvez très bien ne pas savoir que vous avez
un problème de critique intérieure jusqu’à ce que vous vous
entendiez vous juger et juger les autres. Si vous écoutez bien cette
petite voix qui critique et qui juge, vous reconnaîtrez probablement
celle de vos parents, enseignants, amis ou personnes marquantes. Si
quelqu’un vous a jugé lorsque vous étiez enfant, vous allez sûrement
continuer à vous juger une fois devenu adulte. Vous allez continuer à
vous dire que vous êtes à blâmer, que vous ne valez rien, que tout est
de votre faute ou que vous faites tout de travers. Alors que vous n’en
avez pas conscience, votre critique intérieure contrôle votre vie.

Lorsque vous vous critiquez, vous vous orientez vers des


changements négatifs. Lorsque vous vous acceptez, vous facilitez les
changements positifs.

En général, les gens n’aiment pas les critiques mais ceux qui ont une
bonne estime d’eux-mêmes se défendent avec assurance sans en être
mortifiés, ou bien savent admettre qu’ils ont tort, sans concevoir de
honte ou de culpabilité. La critique les aide à tirer des leçons.

En revanche, ceux qui ont une faible estime d’eux-mêmes se sentent


attaqués personnellement lorsque quelqu’un les critique et bien
souvent, il leur est difficile d’admettre qu’ils ont tort. La critique
renforce la mauvaise opinion qu’ils se font d’eux-mêmes, leur
sentiment d’échec ou de dévalorisation. Ils réagissent alors de
manière agressive ou se mettent sur la défensive, ce qui est une
forme d’auto-protection et/ou une manière de dissimuler ce qu’ils
considèrent – consciemment ou inconsciemment – comme une
faiblesse. La peur du rejet, ou de l’abandon les conduit souvent à mal
réagir.

Au lieu de vous reprocher vos erreurs, essayez d’analyser la situation


pour voir le problème avec un point de vue différent.

Quelle était l’erreur?


Pourquoi s’est-elle produite?
Aurais-je pu l’éviter?
Que puis-je apprendre de cette erreur?

Si cet exercice ne vous aide pas, trouvez sur votre corps la zone sur
laquelle vous ressentez l’émotion lorsque vous pensez à la critique
que vous avez reçue ou à la honte que vous avez ressentie après
avoir commis cette erreur. Utilisez l’EFT pour éliminer chaque émotion
que vous expérimentez jusqu’à ce que toutes soient réduites à zéro.
Voici quelques exemples:

« Même si la voix de mon père me dit que je suis nul(le), je


m’accepte infiniment. Qu’est-ce qu’il en savait? J’étais
seulement un enfant et je donnais le meilleur de moi-même. »

« Même si je fais encore tout de travers, je m’accepte en tant


qu’humain faillible. L’erreur est humaine, comme on dit. »

« Mon chef vient de me dire que j’ai saboté toute la campagne.


J’accepte que je n’ai pas fait du bon travail, mais je m’accepte
aussi tel(le) que je suis. »

« Même si j’ai ce sentiment de peine dans mon estomac, je


choisis de m’accepter. »

« Même si je ne peux pas accepter des critiques parce que je


me sens rejeté(e), j’accepte que c’est mon action et non moi
en tant que personne qui est critiquée. »

Même si l’EFT agit généralement vite, il est parfois nécessaire, dans


certains cas, d’utiliser l’EFT régulièrement pendant une ou deux
semaines avant d’obtenir des résultats significatifs.
Cessez de vous flageller. Si par exemple, vous avez raté votre île
flottante, ne vous dites pas « je suis trop nul(le) », mais plutôt « cette
île flottante est ratée ». Vous sentez la différence? De même, si une
personne vous critique, ne prenez pas tout ce qu’elle dit pour argent
comptant. Demandez-vous ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Peut-
être est-ce elle qui a un problème ?
Plaire aux gens
Si vous avez besoin de plaire aux gens, de toujours vous montrer sous
un jour agréable, d’accepter beaucoup pour obtenir leur attention, de
rendre service perpétuellement, quelque soit la raison, sachez que
c’est un type de comportement qui ne correspond pas à ce que vous
êtes réellement. Vos expériences passées sont à l’origine de ce
comportement, et pour le surmonter, vous devez vous poser les
questions suivantes :
Quelle sont vos motifs? Est-ce l’amour, l’acceptation, la peur de l’abandon
ou la colère?
Quand ce comportement s’est-il produit, quels sensations avez-vous dans
votre corps?
Que ressentez-vous?
Utilisez l’EFT sur chacune de ces peurs ou des raisons qui vous
poussent à agir, et incluez également les émotions qui se
manifestent. Rappelez-vous que vous êtes en sécurité et vous n’avez
pas à avoir peur. Ces sentiments sont simplement causés par les
conditionnements de votre passé.

« Même si je ne peux pas dire non parce que j’ai peur d’être
rejeté(e), j’accepte que mon comportement soit une
conséquence de mes expériences passées. »

« Même si je dois être gentil(le) pour que les gens m’aiment, je


reconnais que je recherche de l’amour et de l’approbation. »

Ce sont seulement deux suggestions, à vous de formuler vos propres


affirmations. Au fur et à mesure, vous allez mettre à jour l’origine de
ce comportement. En tapotant dessus, non seulement vous allez
l’éliminer, mais vous allez également faire disparaître tout ce qui s’y
rapporte.

Lorsque vous pensez que vous avez réussi à traiter votre problème,
vous pouvez renforcer l’action de l’EFT en tapotant avec des
affirmations plus positives telles que:
« Même si j’ai l’impression que je ne vaux pas grand chose, je
choisis de croire que je suis aussi important(e) que n’importe
qui d’autre. »

« Même si je sens que je ne peux pas exprimer mon opinion, je


réalise que c’est seulement la manière dont je pense, et non
un fait, et je choisis de faire entendre ma voix. »

Même si l’EFT agit généralement vite, il est parfois nécessaire,


dans certains cas, de l’utiliser régulièrement pendant une ou
deux semaines avant d’obtenir des résultats significatifs.
Perfectionner la perfection
Le « critique intérieur » est accompagné de son petit camarade: le
perfectionnisme. Si vous êtes un perfectionniste, vous avez
probablement appris très tôt dans votre vie que les gens vous
accordent de l’importance en fonction de ce que vous avez accompli
ou réalisé. En conséquence, vous avez construit votre opinion sur
vous-même en fonction de la valeur que les autres vous accordent et
de l’approbation qu’ils vous donnent. Dans ce cas, votre estime de
vous-même est basée sur des critères externes. Ceci vous rend
vulnérable et très sensible aux opinions et critiques des autres. Pour
vous protéger de ces critiques et pour obtenir toujours l’approbation
qui fait votre valeur, vous avez mis en place une croyance basée sur
la perfection. Être parfait, c’est ne jamais être critiqué et obtenir la
valeur que vous méritez. Seulement la perfection n’existe pas. Alors
vous êtes constamment sous pression et vous vous débattez dans des
émotions négatives telles que la colère, la honte, la tristesse, la
frustration, l’humiliation et la culpabilité.

Essayez les phrases suivantes pour vous aider à traiter ces émotions :

« Même si je pense que je dois être parfait dans toute chose


pour être acceptable, je m’accepte comme je suis et les autres
m’acceptent aussi. »

« Même si tout ce que je dois faire doit être parfait, je


m’accepte infiniment. J’accepte le fait que personne n’est
parfait. »

« Même si je me sens humilié(e) parce que je n’ai pas pu faire


mieux, je comprends que c’est ma voix intérieure qui est le
juge et personne d’autre. »

« Même si la perfection est à 100 % et que je ne suis qu’à 95


%, je m’accepte comme je suis et j’en suis fière. »

Rappelez-vous, la perfection n’existe pas.


Se sentir inférieur
Comme si le fait de se juger soi-même n’était pas suffisant, beaucoup
de gens vont jusqu’à s’imposer d’obéir à des règles de vie. Par
exemple, Véronique est une femme qui travaille à l’extérieur de chez
elle tout en ayant des enfants. Elle a choisi de s’imposer les règles
suivantes:

Être élégante au travail mais pas trop élégante aux portes de


l’école.
Préparer des repas sains chaque soir avec des légumes frais.
Organiser un dîner au moins une fois par mois.
Toujours assister aux spectacles de l’école et autres
événements, même si elle doit rater des repas.
Préparer elle-même les gâteaux d’anniversaire et non pas les
acheter.
Ne jamais se plaindre auprès de son mari lorsqu’il rentre le
soir.

Elle se démène autant que possible pour se conformer à ces règles,


mais lorsqu’elle n’y parvient pas, elle est rongée par la culpabilité.
Dans son esprit, elle n’est ni la bonne mère qu’elle avait imaginée, ni
l’épouse parfaite qu’elle souhaitait offrir à son mari, ni la
professionnelle qu’elle rêvait d’être. Mais qu’est-ce qui lui a fait
penser qu’elle devrait être et faire tout cela? En réfléchissant, elle
réalise que ces règles n’ont rien de rationnel. Il n’y a aucune loi
sociale ou morale qui lui impose de cuisiner des légumes, pas plus
que d’être épouse, mère et professionnelle parfaite.

Si vous pensez que vous n’êtes pas assez bon ou que vous n’êtes pas
à la hauteur, commencez par vous demander comment vous le savez.
Qui l’a dit? Qui l’a décidé? D’où vient cette opinion? Ce sentiment
est-il basé sur un fait? Faites l’exercice suivant:

1. Essayez de nommer un événement majeur qui s’est produit, ou une


chose qui vous a été dite, qui confirme que vous n’êtes pas assez
bien ou que vous n’êtes pas à la hauteur.
Soyez spécifique sur le moment et l’événement. Par exemple: « le jour du
grand match où j’ai été écarté de l’équipe de foot » ou « le jour où ma mère
m’a abandonné(e) ».
2. Utilisez l’EFT (comme je l’ai décrit dans les chapitres 3 ou 4) sur la
phrase qui décrit le mieux l’événement.

« Même si je ne suis pas assez bon pour l’équipe de foot, je


m’accepte totalement et je me pardonne. »
« Même si je ne suis pas assez bon pour jouer aujourd’hui,
j’accepte leur décision. Cela ne fait pas de moi une
mauvaise personne, je peux encore jouer un match décent.
J’essaierai de mieux jouer, c’est tout. »

3. Si vous n’êtes pas assez bon lors de cet événement, croyez-vous


vraiment que cela ne fait pas de vous quelqu’un de bien?
4. Demandez-vous si vous croyez émotionnellement que vous n’êtes
pas quelqu’un de bien.
5. Utilisez l’EFT sur les croyances restantes concernant le fait de ne pas
être à la hauteur, jusqu’à ce que vous puissiez parler de l’événement
sans aucune émotion.
Apprendre à vous accepter vous-même
Consciemment ou non, il se peut que vous ayez du mal à vous
accepter, car votre faible estime de vous-même vous pousse à croire
que vous ne valez pas grand-chose. Si c’est le cas, comment pouvez-
vous dire l’affirmation « je m’accepte profondément et complètement
»?

Pour éliminer cette inversion psychologique (voir le chapitre 6),


utilisez la phrase de préparation tout en frottant le point douloureux
ou en tapotant le point Karaté, comme je l’ai décrit dans les chapitres
3 et 4. Toutefois, si vraiment vous ne pouvez pas imaginer faire
quelque chose de bien, même avec l’EFT, vous pouvez vous adresser
à vous-même avec une pointe d’humour. Voici une suggestion:

« Je ne peux rien faire de bien, même l’EFT ! Toutefois,


j’accepte que mon opinion puisse être fausse, alors je vais
quand même essayer. »

Vous devez être aussi créatif que possible; voici quelques phrases et
astuces à titre de suggestion:
1. Dressez une liste commençant par « Je ne peux pas m’accepter parce
que… » et complétez la phrase de manière à ce qu’elle soit reliée à
votre problème.
Par exemple: « …parce que j’ai blessé une autre personne », « …parce que
j’ai un problème de… », « j’étais mauvais(e) dans le passé », « je ne sais pas
pourquoi, mais je ne peux pas tout simplement », « je ne suis pas assez
bon(ne) », « je ne suis pas assez intelligent(e) », « je déçois les gens, je ne
suis pas à la hauteur de leurs attentes », « j’ai trompé mon conjoint », « j’ai
perdu mon travail », etc.
2. Utilisez l’EFT sur chaque raison pour lesquelles vous pensez ne pas
pouvoir vous accepter.
3. Vérifiez s’il existe des émotions (culpabilité, honte, colère, blâme,
etc.) qui émergent et traitez-les avec l’EFT.
Par exemple: « Je laisse partir cette honte et en décidant ainsi, je m’accepte
».
4. Lorsque vous pensez que vous avez libéré toutes les émotions, faites
quelques séquences d’EFT en utilisant des phrases positives.
Vous pouvez utiliser des phrases telles que « Je vais bien », « Je suis digne
», « Mes actions ne font pas de moi une mauvaise personne », « J’accepte
mes échecs », « Je peux changer », « Je veux m’accepter », « Je peux
apprendre à m’accepter », « Je peux me donner la permission de m’accepter
», « J’ai le droit de m’accepter »; puis passez à « Je peux m’accepter » et
enfin à « Je m’accepte ».
Réconforter l’enfant intérieur
Même si je suis une hypnothérapeute qualifiée, cette technique n’est
pas exactement la même que le travail de l’enfant intérieur qui est
couramment utilisée en hypnothérapie. Il s’agit plutôt d’une
technique d’orientation plus douce qui aide les patients à accéder à
l’enfant intérieur, c’est-à-dire à l’enfant qui demeure encore en eux.
J’utilise généralement cette technique avec les patients qui ont des
difficultés à se connecter à des problèmes d’enfance, tels que les
abus, la négligence et l’abandon. Ces souvenirs sont normalement si
désagréables ou tellement cachés qu’il est difficile de trouver le vrai
problème à traiter avec l’EFT. Il arrive que le client puisse se voir en
tant qu’enfant. À tout moment, c’est un processus très relaxant, très
puissant et cathartique. Faites-vous toujours assister par un praticien
EFT expérimenté si vous avez besoin de soutien.

Voici ce que vous devez faire:


1. Expliquez au patient ce qui va se passer: l’idée est de le faire revenir
à l’âge où le souvenir ou l’événement désagréable s’est produit.
2. Faites asseoir le patient sur une chaise confortable avec un coussin,
un oreiller ou une peluche.
3. Comme il ferme les yeux, demandez-lui de se concentrer sur sa
respiration tout en relaxant chaque partie de son corps.
4. Alors que la détente s’installe, demandez-lui de décompter
lentement de 20 à 0, jusqu’à ce qu’il atteigne un état très relaxé.
Je tapote aussi tous les points méridiens du patient pour le relaxer.
5. Demandez au patient d’utiliser son imagination pour se visualiser en
tant qu’enfant.
6. Lorsqu’il est connecté à son enfance, posez quelques questions
appropriées à la situation.
L’idée est qu’il se voit à l’âge où il sent qu’a eu lieu l’événement
désagréable.
Voici quelques questions pour commencer:
• Quel est votre nom? (Rappelez-vous que le patient aurait pu avoir un
surnom pendant son enfance.)
• Quel âge avez-vous?
• Qui est avec vous?
• Que se passe-t-il?
• Que ressentez-vous?
• Où ressentez-vous cette tristesse, colère, peine, peur, etc.?
• À quel niveau évaluez-vous ce sentiment?

7. Dites que vous allez maintenant tapoter sur le sentiment.


Voici des exemples :

« Même si Marie est triste parce que son papa l’a


abandonnée, elle est une petite fille choyée et aimée,
même si cela ne semble pas être le cas. »
« Même si Marie a cette tristesse dans son ventre, elle lui
demande de partir. »
« Même si Benoît a peur de faire du vélo car il a fait une
chute à l’âge de 5 ans, il sait qu’il est maintenant en
sécurité et n’a plus rien à craindre. »
« Même si la tête de Benoit, 5 ans, a eu mal lors de la chute,
il est toujours un bon petit garçon, et c’est normal d’avoir
cette peur à 5 ans, mais pas à 35 ans. »
« Même si Carine est en colère contre sa sœur Marie, pour
avoir saboté sa fête d’anniversaire, elle aime et pardonne
Marie, en sachant qu’elle était une petite fille trop jeune
pour savoir ce qu’elle faisait. »
« Même si la colère de Carine est encore dans sa poitrine,
elle choisit maintenant de laisser ce sentiment s’en aller
pour qu’elle se sente mieux. »

8. Lorsque vous êtes convaincu que le patient n’a plus d’émotion


négative, essayez une séquence de phrases positives uniquement.
9. Demandez au patient de revoir l’enfant et demandez si l’enfant est
heureux.
L’enfant est normalement joueur et heureux.

Un peu d’humour est utile au moment approprié.

Lorsque vous faites un travail d’enfant intérieur, rappelez toujours au


patient qu’il est en sécurité et que vous êtes dans la salle avec lui
pour le protéger.
Chapitre 8

Tisser des liens solides

Dans ce chapitre:
Développer la compréhension mutuelle
Identifier les causes des problèmes relationnels
Utiliser l’EFT pour des thérapies de couple
Faire face à une rupture

De nombreuses guerres ont éclaté, des vies ont été sacrifiées au nom
de l’amour. Mais l’amour a également enrichi et créé des vies
humaines. Même si l’amour est un sentiment universel et qu’il s’agit
de l’une des émotions les plus fortes, chacun vit l’amour à sa façon.
La manière dont vous aimez votre travail, votre nouveau manteau,
votre enfant, votre animal domestique ou votre meilleur ami
démontre qu’il existe plusieurs manières d’exprimer le mot « amour ».

Ce chapitre est axé sur l’amour dans les relations personnelles. Je


vous montre comment l’EFT peut vous aider lorsque vous commencez
une nouvelle relation mais aussi comment surmonter les moments
difficiles. Je vais également vous montrer comment gérer
efficacement le chagrin tout en gardant les tendres souvenirs intacts.
Ce chapitre vous aidera à comprendre qu’en abandonnant vos propres
bagages émotionnels négatifs, vous allez naturellement développer
une aptitude à établir de meilleurs rapports avec les autres, tout en
améliorant votre relation avec vous-même.
Comprendre les lois de l’attraction
Qu’est-ce qui vous attire vers une personne et vous donne envie de
passer le restant de vos jours à ses côtés? L’être humain est
naturellement programmé à chercher la compagnie d’autres humains.
C’est ce qu’on appelle l’instinct grégaire. En plus de l’instinct de
reproduction, l’homme a un besoin intrinsèque d’être aimé, d’établir
une relation avec d’autres personnes, et de ressentir le sentiment
d’appartenance et d’acceptation. Fréquenter ou s’attacher à d’autres
personnes vous permet de développer votre aptitude à vous dépasser.
Lorsque ce besoin fondamental n’est pas satisfait, surviennent la
solitude, la dépression, le manque de confiance en soi et parfois les
maladies physiques, telles que les maladies cardiaques.

Quand vous rencontrez une personne pour la première fois, des


signaux sont envoyés vers votre cerveau. Dans votre conscience, vous
êtes probablement attiré par son apparence physique, son statut ou
son comportement. Dans votre subconscient, vous recherchez
probablement quelqu’un qui présente les mêmes qualités que vous et
qui a vécu des expériences similaires aux vôtres (vos parents, par
exemple). Oui, vous avez bien lu ! Des psychologues soutiennent
cette théorie, suite à une étude qui a démontré qu’une jeune fille
ayant une bonne relation avec son père a tendance à choisir un
partenaire qui ressemble à celui-ci. Par contre, si elle ne s’entend pas
bien avec son père, elle va rejeter toute personne qui lui ressemble.
Ou alors, si son père l’a fait souffrir, elle peut soit rejeter toute
personne qui pourrait lui ressembler, soit au contraire reproduire le
lien en s’attirant tous ceux qui lui ressemblent… Observez les couples
que vous connaissez et vérifiez le bien-fondé de cette théorie.

En réalité, la même chose est valable pour vous. Si vous détestez


certains aspects de votre personnalité, il est très probable que vous
allez les reconnaître à coup sûr chez les autres, et soit rejeter les
personnes qui présentent ces mêmes traits de caractère, soit les
attirer pour vous confronter à ces aspects de vous-même. Si vous
continuez malgré tout à fréquenter la personne, vous allez sans doute
perdre votre temps et votre énergie, car il est très probable que cette
relation ne vous rende pas très heureux…
Les lois de l’attraction déterminent que si vous aimez ce que vous
êtes, vous allez naturellement aimer les personnes que vous
rencontrerez, et elles vont vous aimer en retour. Si vous croyez que
personne ne voudra vous aimer ou que vous n’allez jamais rencontrer
la bonne personne, vous allez poser des obstacles à toute personne
qui pourrait entrer dans votre vie. Ce dialogue interne est néfaste et
peu engageant pour n’importe qui; vous pouvez toutefois le corriger
en lisant le chapitres 7.
Apprivoiser la jalousie
Rien n’existe qui puisse détruire une relation aussi vite que la
jalousie. Le partenaire jaloux ressent une menace liée à sa relation, et
cela lui cause des souffrances insupportables. Si vous souffrez de
jalousie, vous connaissez certainement l’ensemble des émotions
qu’elle engendre, y compris l’embarras, la peur, la peine, la haine et
la colère.

Vos pensées négatives dirigées contre vous sont souvent les


reproches, le sentiment d’insécurité, l’apitoiement sur soi-même et la
rancune. Vous avez peur de souffrir ou de connaître la déception. Pour
éviter cela, vous poussez les choses à l’extrême en procédant à des
interrogatoires, en cherchant querelle ou en essayant de contrôler
votre partenaire. La jalousie peut engendrer un comportement
agressif ou violent (un comportement que vous ne devriez jamais
tolérer !). Il se peut que vous ayez envie d’éviter la jalousie, mais que
vous ne sachiez pas comment stopper les pensées qui émergent dans
votre tête.

Dans une relation, si des disputes engendrent la violence, vous devez


toujours demander l’aide d’un professionnel qui s’occupe des
violences conjugales. Vous pouvez néanmoins utiliser l’EFT pour vous
aider à faire face à vos sentiments au cours du processus.

Lorsque j’utilise l’EFT sur un patient présentant des symptômes de


jalousie, je lui demande d’imaginer ce que pourrait être sa relation,
s’il, ou elle, n’avait pas ces pensées négatives. Cela lui permet
d’examiner sa relation à partir d’un point de vue différent. Je lui
explique ensuite que cette émotion émerge généralement à la suite
d’un sentiment d’insécurité à certains moments de sa vie. En
demandant à quel moment le patient a ressenti cette même émotion
pour la première fois, j’arrive la plupart du temps à identifier la cause
principale. Je lui demande ensuite de noter les situations qui
déclenchent ce sentiment de jalousie et d’appliquer l’EFT, jusqu’à ce
qu’il ou elle ne ressente plus aucune émotion négative en imaginant
la situation. Avant la fin de la session, j’encourage le patient à se
pardonner et à pardonner toute personne ayant causé cette émotion
négative.
Le sentiment d’abandon: la source de tous les
maux?
Si vous tombez fréquemment sur le « mauvais » type de personne ou
si vous êtes souvent attiré par des personnes déjà en couple ou
simplement inaccessibles, vous avez peut-être des problèmes liés au
sentiment d’abandon. Si vous avez été émotionnellement ou
physiquement abandonné (délaissé) lorsque vous étiez enfant, il ne
serait pas surprenant qu’à l’âge adulte, vous ayez peur de vous
engager dans une relation.

Le sentiment d’abandon ou de solitude peut frapper n’importe qui, à


tout âge et peut être une expérience traumatique, similaire au
chagrin. Vous avez constamment peur d’être abandonné et/ou de ne
jamais réellement savoir si les personnes que vous aimez vont rester
dans votre vie. Différentes causes peuvent être à l’origine de ce
sentiment, mais celui-ci est souvent présent dans les cas suivants:

Un sentiment récurrent de solitude dans une relation.


Une mère dont les enfants quittent subitement et ensemble
la maison à l’âge adulte.
Une rupture qui n’en finit pas de faire souffrir.
Une jeune mère accouche sous X et décide de confier son
enfant à la DDASS.
Une difficulté à surmonter la perte d’un emploi et/ou d’un
statut professionnel

Les problèmes liés à l’abandon peuvent également causer


l’attachement réactif ou des désordres réactionnels affectifs.
Comprendre votre comportement
Vous devez avoir un regard critique sur vous-même si vous tombez
trop souvent sur des difficultés lorsque vous construisez ou lorsque
vous entretenez une relation. Revoyez votre passé et essayez de voir
si votre éducation émotionnelle ou vos anciennes relations sont à
l’origine de ces difficultés. Si les membres de votre famille n’étaient
pas très affectueux ou avaient des difficultés à exprimer leurs
sentiments, cela peut expliquer la manière dont vous montrez votre
affection à votre partenaire. Si vous avez été maltraité dans une
relation précédente, personne ne peut vous reprocher d’être méfiant
ou de penser que vous ne méritez pas mieux.

D’un autre côté, si vous vous retrouvez fréquemment dans des


relations toxiques similaires, il faudrait savoir si cela se produit parce
que vous croyez que vous ne méritez pas mieux ou bien parce que
vous vous sentez en terrain connu, comme si c’était une « zone de
confort ». Il se peut que vous n’ayez pas conscience de ce que vous
faites lorsqu’une fois de plus, vous tombez sur la mauvaise personne.

Si aucune mesure n’est prise pour éliminer le sentiment de ne pas


être assez bien ou la peur de l’abandon, les comportements suivants
peuvent surgir:

Dépendance à la relation : Les gens vous décrivent comme


une personne trop collante ou jalouse, ou bien comme
quelqu’un qui joue les martyrs. Le besoin de prendre soin des
autres peut masquer la vraie raison pour laquelle vous faites
cela: pour satisfaire vos propres besoins. Si les gens équilibrés
ne vous attirent pas, il y a sans doute une part de vous qui se
considère comme « cassée », exactement comme ces gens
dont vous avez besoin de prendre soin. Vous vous attachez
alors à des partenaires aussi abîmés que vous, pensant qu’ils
ne vous quitteront pas, puisqu’ils ont besoin de vous. Le besoin
de prendre soin de l’autre devient presque une dépendance. En
fait, vous pensez probablement que c’est tout ce que vous
méritez. Avec ce type de comportement, vous pouvez devenir
co-dépendant, une situation dans laquelle vous ne pouvez pas
dire non aux autres. Le comportement de co-dépendance est
souvent le résultat d’une relation abusive ou le fait d’avoir vécu
avec un parent alcoolique.
Aimer et s’en aller: Par le passé, vous avez été blessé ou
abandonné; vous dressez donc un mur protecteur autour de
vous. Vous jurez que plus personne ne va vous faire du mal ou
vous rejeter. Ainsi, lorsque votre partenaire vous montre
qu’il/elle tient à vous, vous voulez tester son amour en lui
adressant des propos blessants ou en le/la rejetant. Vous ne
serez jamais convaincu que votre partenaire veut réellement
être avec vous. Vous allez donc vous préparer à l’abandon en
faisant, inconsciemment ce qu’il faut pour qu’il vous quitte.
Vous n’êtes donc pas surpris lorsque vos prophéties se
réalisent.
Attirer le « mauvais » type de personne : Pourquoi
certaines personnes sont-elles attirées par le mauvais type
d’homme/femme? Construire une relation avec quelqu’un qui
est marié, injurieux ou se faire plaquer à répétition est une
caractéristique du sentiment d’abandon ou de l’impression de
ne pas être assez bien. Si vous avez la croyance que l’on finit
toujours par vous quitter, vous allez très probablement être
attiré par des relations vouées à l’échec.
L’amour conditionnel : Si, depuis votre enfance, on vous a
appris que l’amour dépend de votre comportement, vous allez
développer un comportement qui consiste à vouloir plaire aux
gens. Par exemple, pour gagner l’amour et l’approbation des
autres, vous pensez que vous ne devez pas faire quoi que ce
soit qui pourrait leur déplaire, de peur d’être rejeté. Vous avez
l’air d’être timide, mais à l’intérieur, vous nourrissez un
sentiment de mécontentement à l’idée de ne pas être capable
d’exprimer vos propres besoins.
Peur de l’intimité: Vous ne laissez personne s’approcher
trop près de vous car vous avez inutilement peur que ces
personnes ne veuillent plus de vous lorsqu’elles vous
connaîtront réellement. Ou bien parce que vous avez peur
qu’elles s’en aillent une fois que vous leur aurez tout donné de
vous-même. Vous voulez paraître fort et puissant (ce qui vous
donne le sentiment d’être bien dans votre peau), mais en
réalité, vous ne vous aimez pas beaucoup et ne comprenez pas
pourquoi quelqu’un vous aimerait, car vous êtes, d’une
certaine manière, blessé, abîmé.

Si vous avez constaté ces comportements chez vous, il n’est pas trop
tard pour les corriger. Le tableau 8-1 contient quelques affirmations
que vous pouvez utiliser avec l’EFT, avant que ces comportements
n’affectent encore plus votre relation.
Briser le cycle
La peur de l’abandon n’est pas la seule chose qui peut nuire à une
relation. Si vous n’êtes pas bien dans votre peau ou si vous ne vous
respectez pas, aucune de vos relations ne marchera. Vous allez même
peut-être afficher certains de ces comportements associés à
l’abandon (présentés dans la section précédente). Le chapitre 7
contient quelques idées que vous pouvez utiliser avec l’EFT si vous
constatez que vous vous sous-estimez constamment.

En attendant, rappelez-vous que ce que vous n’aimez pas dans votre


personnalité est relatif à des comportements, et que n’importe quel
comportement peut être modifié. L’EFT va vous y aider et le tableau
8-1 contient quelques exemples d’affirmations que vous pouvez
essayer.

En suivant les indications présentées dans les chapitres 3 et 4,


utilisez toutes ou certaines des phrases de préparation suivantes, en
fonction de vos besoins. Rappelez-vous: les affirmations présentées
ici ne sont que des suggestions et elles sont interchangeables.

Tableau 8-1: Phrases de préparation liées aux problèmes


relationnels

Reconnaître le problème S’accepter

…je m’accepte e
tant que
Même si (nom) m’a blessé(e) et que je ne personne
pourrai plus jamais avoir confiance en un aimable. Je ne
homme/ une femme et avoir des relations suis pas
sexuelles avec lui/elle… responsable du
comportement d
(nom).

… je m’accepte
Même si je ne supporte pas de voir
complètement e
mon/ma petit(e) ami(e) parler à un(e)
je choisis de me
autre femme… sentir en sécurit

…je reconnais
Même si je crois qu’une fois qu’un que ce sont mes
homme/une femme commence à mieux sentiments
me connaître, il/elle va me rejeter ou me d’insécurité qui
quitter… entrent en jeu e
je me pardonne

…je comprends
qu’il s’agit
uniquement de
Même si j’ai peur d’être intime avec
peur d’être
quelqu’un…
abandonné(e) e
je m’accepte
complètement.

…j’accepte ma
Même si je suis souvent attiré(e) par des peur de devenir
hommes/femmes qui ne sont pas libres… émotionnelleme
lié(e).

…je comprends
pourquoi je
ressens ce
Même si, par le passé, je me suis donné(e)
sentiment et je
entièrement à mon/ma partenaire et
suis prête à
qu’ayant eu le cœur brisé, je refuse de
accepter que to
revivre la même expérience…
le monde n’est
pas à mettre da
le même panier.

Reconnaître le problème S’accepter

…en m’aimant e
en m’acceptant
tel(le) que je sui
Même si je ne suis assez bien pour
je peux
personne…
désormais aime
et accepter ceu
qui m’attirent.

…je m’accepte e
tant que
personne qui
mérite d’être
aimée comme
Même si je ne mérite pas d’être aimé(e) à
n’importe qui, e
cause de mes complexes…
je crois que les
séances de
tapotement
peuvent réduire
mes complexes.

…je m’accepte e
tant que
personne en
Même si j’ai constamment besoin d’être manque
rassuré(e) par (nom)… d’affection et je
reconnais qu’il
s’agit d’un trava
interne.

…je suis prêt(e)


laisser tomber c
Même si j’ai laissé les blessures de mes
émotions. Elles
anciennes relations affecter mes relations
me font aucun
actuelles et futures et que cela me rend
bien et
furieu(se)/blessé(e)/honteu(se)/coupable…
m’empêchent
d’avancer.

…je m’aime et je
Même si je crois réellement que je ne me pardonne, e
laisserai plus personne entrer dans ma je suis prêt(e) à
vie… laisser mon pass
derrière moi.

…je m’accepte
Même si j’ai peur d’être mis(e) à nue…
tel(le) que je sui

1. Pour la peur liée à l’abandon, essayez d’utiliser les affirmations de


préparation suggérées ci-après:

« Même si j’ai peur d’être rejeté(e), je m’accepte


complètement »;
« Même si je crois que je ne mérite pas d’être aimé(e), je
peux m’accepter tel(le) que je suis et je suis satisfait(e) de
ce que je suis » ;
« Même si je crois que je dois faire plaisir aux autres pour
être aimé(e), j’accepte que mon comportement est lié à
mon passé ».

2. Tapotez sur les points restants en utilisant les affirmations suivantes:

Sourcil: « Je me sens rejeté(e) ».


Coin de l’œil : « Je me sens mal aimé(e) ».
Sous l’œil : « On finit toujours par me quitter ».
Sous le nez : « Je ne suis pas assez bien ».
Menton: « J’ai peur de rester seul(e) ».
Clavicule: « Je ressens cette profonde tristesse ».
Sous le bras: « Je me sens abandonné(e) ».
Intérieur du poignet: « Je ressens cette profonde tristesse ».

3. En enchaînant avec la routine EFT décrite dans les chapitres 3 et 4,


intégrez quelques affirmations négatives et positives lorsque vous
commencez à vous sentir plus positif.
4. Enfin, terminez par un tour d’affirmations uniquement positives, en
tapotant les points restants:

Sourcil: « Je suis quelqu’un de bien ».


Coin de l’œil : « Je mérite d’être aimé(e) ».
Sous l’œil : « Je sais qu’on m’aime ».
Sous le nez : « Je choisis de me sentir assez bien pour être
aimé(e) ».
Menton: « J’ai tellement d’amour à donner ».
Clavicule: « Tout au fond de moi, je sais que je trouverai
l’amour ».
Sous le bras: « Je sais qu’à l’intérieur, je suis gentil(le) et
aimable ».
Intérieur du poignet : « Je me sens complètement en
sécurité ».

Si vous ressentez encore des émotions négatives, utilisez la phrase de


rappel mentionnée dans les chapitres 3 et 4.

L’utilisation continue de l’EFT sur ces sentiments négatifs va aboutir à


des changements positifs.
Lorsque l’amour s’affadit: accepter les différences et
travailler ensemble
Rappelez-vous de vos premiers moments quand vous étiez tombés
amoureux, les fois où vous aviez les papillons dans les yeux lors de
vos premiers rendez-vous, les moments où vous ne supportiez pas
d’être séparés l’un de l’autre. Quand tout cela s’est-il transformé en
chamailleries, critiques ou disputes?

Comprendre que la relation implique des différences est


indispensable, mais apprécier ces différences en chacun de vous deux
est le plus important. Si vous prenez le temps d’aborder les
problèmes de différence, cela vous aidera certainement. En outre,
cela montre que vous ne vous considérez pas comme acquis l’un par
l’autre, ce qui est parfois un sujet de discorde dans le couple.
Toutefois, le dialogue peut se révéler insuffisant et vous ressentez
encore ces émotions indésirables. Lorsque je travaille avec des
couples, ma philosophie est la suivante : lorsqu’un couple peut se
connecter émotionnellement, leur relation pourra faire face à toutes
les disputes et affronter tous les hauts et les bas de la vie.

Lorsque j’entends la phase « J’aime mon partenaire, mais je n’en suis


plus amoureux », cela m’indique que quelque chose a changé dans
votre couple. Bien sûr, beaucoup d’autres raisons pourraient
expliquer votre insatisfaction dans cette relation ou ce mariage –
raisons qui sont trop nombreuses pour être citées dans ce livre.

L’exercice suivant est assez amusant, mais il permet de révéler les


manques entre vous et votre partenaire. Vous pouvez utiliser l’EFT sur
les différends qui vous opposent et pour lesquels vous ne trouvez pas
de compromis. Effectuez l’exercice à un moment où vous êtes tout les
deux calmes et détendus et assurez-vous que vous êtes tous les deux
familiarisés à la routine de tapotement (consultez les chapitres 3 et
4). Choisissez de vous tapoter mutuellement, l’un après l’autre ou en
même temps. Profitez-en pour tapoter sur tout ce qui vous dérange
chez votre partenaire, ou bien sur tout ce qui ternit votre relation.
1. Écrivez (tous les deux) sur une feuille de papier les qualités que
vous aimiez chez l’un et l’autre lorsque vous vous êtes rencontrés.
2. Écrivez les défauts que vous n’aimez pas maintenant chez l’un et
l’autre.
Ce qui est intéressant, c’est que ces défauts peuvent être ce que vous aviez
apprécié au départ !
3. Écrivez ensuite ce qui vous fait vous sentir aimé.
Cela peut être votre partenaire qui vous dit « je t’aime », qui offre un
cadeau, qui vous serre dans ses bras sans raison particulière ou qui vous
donne un bisou de bonne nuit.
4. Lorsque vous avez terminé votre liste, discutez de vos réponses
avec votre partenaire et trouvez des compromis sur les différends
entre vous.
Avant d’en discuter (peut-être avez-vous même déjà essayé auparavant…),
assurez-vous d’être totalement calme. Au besoin, utilisez l’EFT pour vous
libérer des émotions qui peuvent naître après avoir effectué les points
précédents.
5. Utilisez l’EFT, selon les chapitres 3 ou 4, sur les différends pour
lesquels vous ne trouvez pas d’entente.
Commencez avec la phrase de préparation « Même si… ».

« Je suis déprimée parce que (nom) ne m’achètera pas des


fleurs pour me montrer que je suis aimé(e). Je m’accepte
avec des sentiments et j’apprécie que (nom) me prouve son
amour par d’autres manières. »
« (Nom) m’irrite lorsque (problème). Je m’accepte et
j’accepte le fait que je ne suis pas parfait(e). »
« (Nom) ne changera pas sa manière de manger et cela
m’ennuie vraiment. Mais je m’accepte quand même et je
vais l’accepter tel qu’il/elle est. »
« Même si je suis en colère parce que (nom) est tellement
entêté(e) et ne cède jamais, j’accepte ma colère et
j’accepte nos différences. (Nom) a juste besoin d’effectuer
quelques tapotements sur son entêtement, c’est tout. »
« Même si (nom) ne fait pas les choses comme je les
espérais, je m’accepte et je l’aime (nom) pour ce qu’il/elle
est et non pour la manière dont je me sens à côté de
lui/elle. »

7. Lorsque vous vous tapotez mutuellement, vous pouvez utiliser une


phrase de préparation commençant par « Même si », mais vous
pouvez également tapoter juste autour des points restants en
utilisant les mots qui vous conviennent. Commencez par quelque
chose de banal au début.
Par exemple, l’un de vous peut tapoter sur l’autre du coin de l’œil jusqu’au
point sous le bras, en disant des phrases telles que:

« Je t’aime mais des fois je te déteste. »


« Tu me déprimes lorsque tu (problème). »
« Je n’aime pas que tu (problème). »
« Je te reproche de (problème). »
« Tu pourrais parler encore plus fort. »

8. Terminez la séance en positif par un tapotement mutuel et


simultané :

« Tu es toujours mon ami. »


« Nous voulons résoudre ce (problème). »
« Nous avons tous nos défauts. »
« Nous nous respectons. »
« Nous nous aimons toujours. »

Vous pouvez utiliser le tapotement pour aider votre partenaire.


Rappelez-vous que vous ne pouvez pas changer son comportement,
mais seulement votre réaction à son comportement. Vous ne pouvez
pas non plus utiliser le tapotement sur une personne pour qu’elle
tombe amoureuse de vous ou qu’elle fasse tout ce que vous lui
demandez !

Si vous persistez à vouloir changer votre partenaire, vous devrez tôt


ou tard affronter la dure réalité de votre incapacité à accepter vos
propres réactions face à son comportement.
Comprendre les règles non dites
Si vous ne connaissez pas les règles non dites de votre partenaire,
vous allez au devant des incompréhensions et des problèmes, surtout
pendant les premières années de relation. Vous portez souvent ces
règles depuis votre enfance, et elles commencent généralement par «
je dois… » ou « je devrais… », ou « il faut… ». Le chapitre 7 donne
plus d’exemples à ce sujet. Vous êtes sûrement déjà tombé sur ces
règles, avec des croyances telles que « Tous les hommes sont des
crétins » et « Les femmes ne sont bonnes que pour une seule chose ».
Si vous croyez à de tels clichés, vous devez utiliser rapidement l’EFT
sur ces croyances !

Quelquefois, même des provocations mineures peuvent entraîner des


disputes, vous pouvez alors appliquer l’EFT sur:

« Même si ma règle consiste à contrôler la télécommande de la


télévision, j’accepte que (nom) ait également le contrôle. »

« Même si ma règle consiste à avoir le dernier mot, j’accepte


que ce n’est pas toujours possible ou nécessaire. »
Émotions contradictoires : est-ce de l’amour ou de la
haine ?
L’une des pires émotions dans les relations de couple est d’être
déchiré entre l’amour et la haine, la peur et le désir, ainsi que d’autres
combinaisons de sentiments que vous pouvez imaginer.

Vous pouvez utiliser l’EFT pour résoudre le conflit entre les parties de
vous qui vous tirent dans des directions opposées, en utilisant des
conjonctions telles que « mais » ou « et »:

« Je réalise que je dois mettre un terme à cette relation, mais je


ne peux pas supporter l’idée d’être seul(e). »

« Je sais qu’être avec elle/lui me détruit et je ne peux pas vivre


sans elle/lui. »

« J’aime (son nom) et je la/le déteste pour ce qu’elle/il a fait,


mais j’accepte ces sentiments en moi-même. »

Que vos sentiments envers l’autre personne soient de la haine, de la


colère ou de l’amour, vous êtes émotionnellement lié à ces
sentiments par vos émotions négatives. Si vous ne brisez pas ce lien,
vous ne pouvez ni grandir ni avancer sur le plan émotionnel.
La rupture, une épreuve difficile
Au bout du compte, vous ne pouvez qu’accepter le fait que votre
rupture est irrémédiable. Savez-vous que les psychologues
soutiennent qu’une rupture amoureuse est semblable à un deuil?
Dans les deux cas, vous perdez un être cher, et vous n’êtes pas
psychologiquement tout à fait prêt à le laisser partir.

En utilisant des techniques EFT similaires à celles utilisées pour un


deuil (consultez « Faire face à la douleur du deuil » plus loin dans ce
chapitre), vous pouvez surmonter une rupture amoureuse. Il suffit
d’utiliser les phases proposées dans ce chapitre en les adaptant à vos
émotions.

Oubliant tout ce qui a mené votre couple à la rupture, vous vous


demandez si cette séparation est nécessaire, vous ressentez une
incertitude récurrente et pénible à l’idée de cette séparation, vous ne
parvenez pas à réaliser. Voici des propositions pour vous aider à
traverser cette période.

En utilisant la routine décrite dans le chapitre 3, utilisez l’EFT sur les


éléments suivants :

Sentiments de colère, de tristesse, d’apitoiement, de solitude


et de peine.
Peurs de rejet, d’échec, de voir l’être cher avec une autre
personne.
Douleur physique telle qu’un mal de tête, contraction au
niveau de la poitrine, vide intérieur.
Croyance que vous ne pourrez jamais surmonter le départ de
votre partenaire, que vous finirez seul…
Incapacité à réaliser que la relation amoureuse est terminée.

Utilisez le nom de votre partenaire et exagérez les sentiments ou les


mots si nécessaire, pour faire émerger cette charge émotionnelle
lorsque vous appliquez l’EFT. N’utilisez aucune forme de politesse et
ne montrez aucune hésitation: vous devez être honnête avec vos
émotions. N’hésitez pas à être cru, voire grossier au cours de vos
séances d’EFT.

Sans émotion, il n’y aurait pas eu de relation.


Garder la flamme
Vous rencontrez votre ancien(ne) petit(e) ami(e) qui vous a
plaqué(e), et vous ressentez cette même douleur à l’intérieur
de vous. Ce sentiment de douleur devrait-il signifier que votre
amour était spécial? En bien, pas vraiment.

Selon une nouvelle recherche scientifique, il s’agit de tout


autre chose. La douleur que vous éprouvez lors d’une
séparation amoureuse est gravée dans la partie émotionnelle
de votre cerveau, et vous réagissez chaque fois que vous avez
peur que votre être personnel soit attaqué.

En fait, les sentiments que vous éprouvez lorsque vous


rencontrez par hasard votre ancien compagnon sont des
réactions physiques qui vous protègent du danger. Ces
sentiments confus peuvent durer pendant un bon moment et
vous font croire que votre relation avait quelque chose de très
spécial, alors qu’en fait, c’est un avertissement pour ne pas
refaire la même erreur.
Faire face à la douleur du deuil
La douleur du deuil est une émotion naturelle qui vous affecte
lorsqu’un être cher meurt, même si vous vous attendiez à sa mort.
Perdre un être cher peut être complètement foudroyant et peut
pousser les proches du défunt à se demander comment ils pourront
vivre sans lui. La durée du processus de deuil est variable et cette
période doit vous amener à accepter la perte de l’être cher. Mais
comme l’EFT n’a aucune échelle de temps, il n’y a aucune raison pour
que vous ne l’utilisiez pas immédiatement.

Lors du traitement d’un cas de deuil, la partie la plus difficile pour un


praticien EFT est de savoir par où commencer. D’abord, chacun gère
son deuil à sa propre manière, et la réaction de chacun dépend de ses
croyances culturelles et religieuses, tout comme sa conception de la
mort.

Vous pouvez également utiliser l’EFT pour vous préparer (ou pour
préparer une autre personne) à la mort.

Beaucoup de gens pensent que s’ils utilisent l’EFT pour gérer un deuil
afin de s’épargner de longues souffrances, ils nient une émotion
humaine normale et se sentent en quelque sorte « déloyaux » envers
le défunt. Je m’obstine à répéter que ce n’est pas vrai. Vous ne pouvez
pas éliminer une émotion humaine normale avec l’EFT, tout comme
l’élimination de votre peur des hauteurs ne vous pousse pas à sauter
d’un grand immeuble. Oui, la douleur éprouvée lors d’un deuil est
une émotion bien normale, et l’EFT l’oriente uniquement pour qu’au
moins vous ressentiez du réconfort, et chacun a besoin d’être
réconforté de temps en temps. L’EFT peut vous aider à accepter le
deuil. D’ailleurs, dans le chapitre 5, vous trouverez des techniques
très douces qui vous aident dans le processus de guérison.

Étant donné qu’il y a beaucoup d’émotions et de situations qui


entourent le deuil, je ne cite dans les lignes suivantes que quelques
manières d’utiliser l’EFT au cours des étapes généralement traversées
:
Refus:
« Je ne peux pas croire que cela se produise (ou se soit produit),
mais je m’accepte. »
« Même si je ne veux pas accepter le diagnostic, je peux
l’accepter et me battre. »
Colère:
« Même si je suis en colère contre toi pour m’avoir
abandonné(e), je m’accepte avec ces sentiments et je choisis
plutôt de ressentir la paix. »
« Je m’accepte même si je suis en colère contre les
médecins/Dieu/le monde… »
Dépression :
« Même si je suis triste en pensant à toi, je souhaite la paix
pour nous deux. »
« Je m’accepte complètement en tant qu’humain, même si je
trouve difficile le fait de voir le futur sans toi. »
Acceptation:
« Même si je trouve difficile d’accepter le fait que tu sois
parti(e), j’accepte le fait que la vie continue. »
« Je trouve difficile d’accepter le fait que tu ne vas plus franchir
cette porte, mais je choisis d’accepter et je peux m’accrocher
aux bons souvenirs. »

Utilisez l’EFT au moment des « occasions » émotionnelles pouvant


raviver votre peine, telles que les anniversaires, les naissances et les
fêtes (Noël…).

Certaines personnes éprouvent une absence totale de chagrin


apparent. Elles semblent ne pas éprouver les réactions de deuil «
normales », ou présentent un symptôme de deuil différé, deuil
compliqué ou deuil chronique. Tous ces facteurs compliquent et
entravent le processus de guérison. Si vous ne traitez pas un deuil
non résolu, il peut en résulter de la dépression et un trouble de stress
post-traumatique (voir le chapitre 11). Vous trouverez des techniques
flexibles qui permettent de résoudre ce problème dans le chapitre 5.
Guérison sexuelle
Les sexothérapeutes classent les problèmes d’ordre sexuel en trois
catégories : « problème d’érection », « problème de pénétration » et «
problème de désir sexuel ».

Sauf cause médicale (et vous devez vérifier cette cause en premier
lieu), la plupart des problèmes sexuels sont généralement liés à des
problèmes émotionnels non résolus. Résolvez-les et vous verrez si vos
difficultés sexuelles persistent !

L’idée de la performance sexuelle stresse certaines personnes


énervées au lieu de les relaxer. Même le mot « performance » peut les
inhiber. Cela dit, si c’était aussi facile que de se détendre, vous
n’auriez pas lu cette partie du livre, n’est-ce pas ? Comme précisé
précédemment dans ce livre, vous pouvez, dans le phrase de
préparation, insérer les mots de votre choix et selon les circonstances.

Avant de traiter tout problème sexuel avec l’EFT, consultez d’abord


votre médecin pour vérifier qu’aucune raison médicale n’est à
l’origine du problème.

Vous pouvez généralement traiter les problèmes suivants avec l’EFT:

Éjaculation précoce : Essayez de vous rappeler quand cela


s’est produit pour la première fois. Comme vous revivez ce
souvenir, utilisez l’EFT sur vos pensées et souvenirs à ce
moment. Par exemple, vous pouvez dire: « Même si je suis sous
pression pour passer à l’acte, je choisis de me détendre. Je
choisis de me retenir. Rien ne presse ».
Incapacité à avoir une érection : Un régime sain et des
exercices physiques vous aident à résoudre ce problème. Sinon,
vous devez chercher les causes psychologiques du trouble de
l’érection (impuissance). Elles peuvent être liées au stress, à
l’anxiété, à la dépression, ou à des problèmes de couple. Vous
pouvez utiliser des phrases telles que: « Même si je ne me sens
pas comme un homme, je m’accepte tel que je suis », « Même
si je ne peux pas avoir d’érection et je ressens un échec,
j’accepte qu’il y ait des raisons à cela et je me pardonne », ou «
Même si je ne peux pas avoir d’érection, je m’accepte avec ce
problème et cette peur et je me pardonne ».
Difficulté à avoir un orgasme : Concentrez-vous sur vos
croyances concernant le fait de ne pas être à la hauteur, la
peur de l’échec, le besoin de perfection… et utilisez l’EFT sur la
cause principale. Vous pouvez utiliser des phrases telles que «
J’accepte que si je passe mon temps à attendre que l’orgasme
arrive, il ne viendra jamais, et je choisis de me détendre et de
voir le résultat ».
Relation sexuelle douloureuse : Si aucune raison physique
n’explique la douleur, vous devez vous concentrer sur les
problèmes émotionnels. Les raisons les plus communes
incluent l’abus sexuel, l’éducation reçue et les croyances, ainsi
que la peur. Trouvez les raisons et traitez-les avec l’EFT, en
utilisant des phrases telles que « Même si on m’a dit que le
sexe est sale, je m’accepte totalement et complètement – ce
n’est pas de ma faute » ou « Même si j’ai peur du sexe,
j’accepte de m’autoriser à faire l’amour avec la personne que
j’aime ».
Quand vous n’êtes tout simplement pas intéressé
Pour de nombreuses raisons, des couples traversent une phase où le
sexe passe au deuxième plan dans une relation. Si cette situation
devient un problème pour vous, prenez le temps de voir ce qui s’est
passé lorsque vous avez commencé à perdre de l’intérêt pour le sexe.
Est-ce que vous nourrissez un ressentiment envers votre partenaire?
Êtes-vous jaloux ou blessé ? Venez-vous d’accoucher ou avez-vous
découvert que vous êtes enceinte, ce qui provoque en vous une peur
du sexe ? N’êtes-vous pas content de votre corps ? Dans votre
enfance, le sexe était-il considéré comme « sale »?

Quelles que soient les raisons, vous devez les traiter une à une avec
l’EFT. Les précédentes sections de ce chapitre et certaines parties de
ce livre peuvent vous aider selon le problème.

Dans le film Annie Hall (Woody Allen, 1977), il y a une scène dans
laquelle Woody Allen et sa femme Diane Keaton sont chacun en train
de consulter leurs thérapeutes personnels. Chacun des thérapeutes
pose la même question: « Combien de fois faites-vous l’amour? ».
Woody Allen répond: « Presque jamais. Seulement trois fois par
semaine ». Sa femme répond de son côté: « Oh, tout le temps. Trois
fois par semaine ». Leurs réponses démontrent l’importance de
comprendre ce que vous trouvez normal et ce que vous attendez dans
une relation conjugale.

Pour améliorer votre désir sexuel, vous devez utiliser l’EFT de manière
très créative. Vous pouvez procéder de la manière suivante :
1. Avant de commencer, mesurez vos niveaux de désir sur une échelle
de zéro à 10.
Dans cet exemple, 10 signifie que vous ne voulez vraiment, vraiment pas
faire l’amour ce soir. Vous voulez que ce sentiment descende à 0.
2. Répétez l’une des phrases de préparation suivantes trois fois tout en
frottant le point douloureux ou le point Karaté, comme je l’ai décrit
dans les chapitres 3 et 4:

« Même si je n’ai aucune envie de faire l’amour depuis que


nous avons eu un enfant, je me permets d’accepter mon
corps en tant que femme/ qu’homme. »
« Même si je n’ai aucune envie de sexe, il suffit que je me
détende et de laisser passer ce sentiment. »
« Je m’accepte, même si mon désir sexuel est tout le temps
en baisse. »
« Même si je n’ai aucun intérêt pour le sexe, et même
aucune sensation ne monte en moi, je m’accepte et je suis
déterminé(e) à résoudre ce qui ne va pas car je suis en train
de rater quelque chose. »
« Même si je n’arrive pas à trouver quel est mon problème
avec le sexe, c’est peut-être parce que je ne me suis pas
permis de me détendre et d’y prendre plaisir. »
« Même si je me retiens par peur de me laisser aller, je me
débarrasse de cette peur et laisse libre cours à mes désirs. »
« Même si penser au sexe ne me dit rien, il suffit d’y penser
comme une manière naturelle d’exprimer mon amour pour
mon/ma partenaire. »

3. Lorsque vous tapotez sur les points méridiens restants du sourcil


jusqu’au point sous le bras, dites tout ce que vous ressentez, laissez-
vous aller, dites tout ce qui vous passe par la tête.
Voici quelques exemples :

« Je ne suis pas intéressé(e). »


« Je n’ai pas le moindre désir »
« Je ne me sens pas comme une femme/un homme. »
« Pourquoi devrait-elle/il être attiré(e) par moi ? »
« Je n’aime pas mon corps. »
« Le sexe n’est qu’un devoir envers ma femme/mon mari. »
« Je ne suis pas prêt(e). »
« Le sexe est une responsabilité. »
« On n’est pas supposé y trouver du plaisir. »
« Tout ce qui compte c’est de la/le rendre heureuse/
heureux. »
« Il n’y a rien de passionnant. »
« Je n’ai pas d’hormones sexuelles. »

4. Lorsque le désir commence à monter et le niveau de l’échelle SUDS


(voir le chapitre 3) est à 3 ou 4, introduisez quelques phrases
interrogatives similaires à celles que vous utilisez lorsque vous
tapotez sur les points méridiens du sourcil jusqu’au point sous le
bras:

« Et si je choisissais de me détendre et d’accepter que


mon/ma partenaire fasse l’amour avec moi? »
« Et si j’accepte de le faire? »
« Et si je me permettais de me donner du plaisir? »
« Et si je voulais donner et recevoir du plaisir? »
« Et si faire l’amour était une chose naturelle qui peut me
procurer du plaisir? »
« Et si je décidais de donner libre cours à mes désirs
sexuels? »
« Et si ces sentiments étaient en moi, et que j’ai seulement
besoin de les libérer? »
« Et si je ressentais le feu en moi ? »
« Et si j’arrêtais de me priver d’un plaisir dont tant d’autres
profitent? »
« Et si mon corps était prêt pour l’amour? »
« Et si mon corps était fait pour aimer? »
« Et si je pouvais choisir de me libérer? »
« Et si je ressentais quelque chose de passionnant que je
n’ai pas ressenti depuis longtemps? »

Incluez également les pensées et sentiments osés qui émergent, mais que
je ne pourrais pas citer dans ce livre. Je compte sur votre imagination là-
dessus…
5. Lorsque vous avez fini d’utiliser l’EFT, essayez de vous visualiser en
train de faire l’amour dans le futur, pour voir s’il reste encore des
problèmes. Si c’est le cas, appliquez les tapotements.
Travailler avec ou sans praticien
Si vous travaillez avec un thérapeute ou un praticien, vous devez être
à l’aise avec cette personne. D’abord, votre thérapeute a besoin de
certains détails vous concernant. Cela lui permet de discuter du
problème avec vous et de vous aider à identifier si la raison est
d’ordre physique, psychologique ou les deux à la fois.

Si vous avez une relation amoureuse, votre thérapeute a également


besoin de savoir s’il y a des problèmes qui provoquent des anxiétés
ou des tensions. Il pourrait vous donner (et aussi à votre partenaire)
quelques exercices à faire chez vous. Rappelez-vous que les
praticiens EFT ne sont pas des thérapeutes sexuels expérimentés,
mais ils ont des compétences permettant de trouver les causes
principales d’un problème, et de les traiter efficacement

Un bon praticien ne vous oblige pas à vous rappeler ou à revivre les


souvenirs douloureux. Il utilise seulement vos souvenirs et s’en
approche avec délicatesse, de manière à vous éviter toute souffrance
inutile. Vous trouverez diverses techniques à utiliser dans le chapitre
5.

Si vous savez comment utiliser l’EFT sur vous-même (vous pouvez


vous familiariser avec les chapitres 3 et 4), vous pouvez l’utiliser chez
vous. Cela vous évite d’avoir à déballer tous vos problèmes à un
inconnu, tout thérapeute qu’il soit. Ainsi, vous n’aurez pas à éprouver
la honte, la culpabilité ou la peur associées à votre problème.
Chapitre 9

Vaincre les peurs, les phobies et


l’anxiété

Dans ce chapitre:
Reconnaître les éléments déclencheurs
Observer les réactions de votre corps
Contrôler votre anxiété avec l’EFT

Il est quelquefois bon d’avoir peur. La peur nous protège de la


menace et l’anxiété nous pousse à relever des défis dans la vie. Si la
peur peut nous détruire, elle peut aussi nous protéger.
Dans ce chapitre, je vais décrire de nombreux types communs de peur
et d’anxiété. Je vais également vous montrer comment vous pouvez
traiter l’excès de ces émotions à l’aide de l’EFT.
Comprendre vos réactions de peur
Il fait nuit. Vous lisez tranquillement chez vous, détendu, quand,
soudain, une fenêtre s’ouvre en grand, faisant voler les rideaux. De
peur, vous sursautez et imaginez immédiatement quelque chose
d’épouvantable : peut-être un inconnu essaie-t-il d’entrer chez vous
par effraction… Votre cœur s’est bien sûr mis à battre très fort et votre
cerveau déclenche une réaction vous préparant à fuir ou à combattre.
Vous réalisez ensuite que c’est seulement le vent qui a ouvert la
fenêtre.

Pendant un instant, vous avez ressenti une menace, réelle ou


imaginaire, pour votre sécurité. Il s’agit d’une peur naturelle et
normale.

Comme vous l’avez vu dans ce scénario, la peur dépend beaucoup de


votre mental et de vos croyances. Mais si vos croyances sont non
fondées ou exagérées, il s’agit alors d’un type anormal de peur. Avoir
peur de mourir d’une maladie grave alors que vous êtes en bonne
santé, ou avoir peur de se lever en pleine nuit parce qu’il fait noir
sont des exemples de peurs anormales; ce sont des peurs
invraisemblables et sans rapport avec la réalité. La peur excessive
peut affecter vos états physique, émotionnel et psychologique. C’est
une peur illogique qui ne fait que vous empêcher d’avancer et de
vous épanouir dans la vie.
Ce dont les gens ont le plus peur
Selon une étude TNS Sofres-Logica* réalisée pour Psychologies
Magazine les 8 et 9 juin 2009 auprès d’un échantillon national
représentatif de la population française (de 1000 personnes,
interrogées en face à face) les principales peurs des Français
sont:

%
Rang
citations

Que vos enfants ne


45 1
soient pas heureux

La maladie 39 2

La dégradation de
38 3
l’environnement

Le chômage 38 3

Le manque d’argent 34 5

Les actes de
31 6
violence, l’insécurité

La détérioration de
vos conditions de 19 7
travail

La vieillesse 19 7

La solitude 7 9

Le divorce, la
3 10
séparation
* Méthode des quotas (sexe, âge,
profession du chef de ménage PCS) et
stratification par région et catégorie
d’agglomération.

Les superstitions sont basées sur le fait qu’un événement,


généralement mauvais, se passera suite à une action particulière que
vous avez effectuée. Passer sous une échelle ou casser un miroir
porterait malheur selon les croyances couramment véhiculées dans
notre pays. En parlant de superstitions, vous savez que des millions
de personnes dans le monde ont peur du vendredi 13. Bien que
l’origine de cette croyance soit sujette à diverses interprétations,
certaines personnes évitent de se marier, de changer de lit et de
manger en dehors de chez eux un vendredi 13. Pourtant, d’autres
pensent que c’est un jour de chance. La Française des Jeux propose
même ce jour-là une cagnotte exceptionnelle pour le Loto. En Chine,
le 13 ne fait l’objet d’aucune attention, en revanche, le chiffre 4 est
considéré comme porte-malheur. Dans les rues, ou dans les hôtels, ce
numéro est souvent absent sur les portes… Pendant notre enfance,
nous avons entendu beaucoup de superstitions qui sont
complètement irrationnelles, et parfois nous continuons à les faire
vivre, juste « au cas où… ». Quelles sont vos superstitions et y croyez-
vous encore? Pouvez-vous les comparer, d’une quelconque manière,
aux autres peurs que vous avez?

Ne confondez pas la peur et la phobie. La peur est une réaction


normale qui survient à l’approche d’un danger, il s’agit d’un
mécanisme de défense naturel. La phobie est une pathologie dont le
symptôme est une peur intense, systématique et incontrôlable face à
un objet reconnu comme inoffensif.
Peur d’enfance
Les psychologues disent que les seules peurs des nouveau-nés
sont celles des hauteurs et des bruits forts. Les autres peurs se
développent ensuite tout au long de notre vie.

Selon différentes études réalisées sur les enfants, 90 % des


enfants entre 2 et 14 ans ont au moins une peur spécifique.
Beaucoup d’enfants partagent les peurs suivantes, qui sont
d’ailleurs considérées comme normales:
0-2 ans: les bruits forts, les étrangers, les séparations
d’avec leurs parents et les objets de grande taille.
3-6 ans: les choses imaginaires telles que les fantômes et
les monstres, l’obscurité, dormir seul et les bruits étranges.
7-16 ans: des peurs plus réelles telles que la blessure, la
maladie, l’échec scolaire, la mort et les catastrophes
naturelles.
Dans le cas de certains enfants, la peur peut se transformer en
colère lorsqu’ils sont trop embarrassés pour exprimer leurs
émotions. C’est le cas lorsqu’ils sont humiliés ou ridiculisés.
Bon sang ! Mais c’est bien sûr!
Béatrice et Carole marchent dans la rue lorsqu’elles voient un
chien qui, en apparence docile, s’approche d’elles. Béatrice,
qui aime les chiens, le caresse avec plaisir. En revanche,
Carole se fige sur-le-champ. Son cœur bat très vite et ses
paumes sont moites. Elle finit par s’enfuir dans la direction
opposée.

Pourquoi Carole a-t-elle eu cette réaction? Lorsqu’elle avait


environ 3 ans, elle a été mordue par un chien. Cet événement
l’a émotionnellement marquée, au point qu’elle ne pouvait
même pas regarder une photo de chien. Elle n’a jamais rendu
visite à sa tante, car cette dernière en possédait un. Comme
cela s’est passé il y a très longtemps, Carole a oublié cet
événement et a ancré en elle son aversion des chiens. En
effet, dans son esprit, elle en a toujours eu peur.

Carole n’a pas conscience du fait suivant: son cerveau a


conservé le souvenir négatif avec ce chien dans une partie
appelée l’amygdale cérébelleuse (rien avoir avec les
amygdales qui se trouvent au fond de votre gorge). Dans le
chapitre 2, j’ai parlé des rôles distincts de l’amygdale et de
l’hippocampe dans la conservation des souvenirs associés à
des événements émotionnels. Dans le cas de Carole,
l’amygdale a enregistré les images, les sons, les odeurs, les
sentiments, les pensées et les sensations physiques de cette
rencontre douloureuse avec le chien. La vue d’un chien joue
aujourd’hui le rôle d’un déclencheur et l’amygdale envoie un
ordre qui prépare le corps et l’esprit à réagir comme dans la
situation d’origine. On pourrait dire que l’amygdale retrouve
dans sa base de données l’émotion de la première expérience
ainsi que l’intensité de celle-ci et qu’elle en fait un « copier/
coller » pour savoir quoi faire au présent. Ainsi le cœur bat
plus vite, le débit de sang augmente, le corps fabrique de
l’adrénaline, les vaisseaux des organes se contractent afin de
pulser le sang dans les bras et les jambes pour préparer le
corps à fuir ou à se battre.
En traitant votre peur excessive avec l’EFT, vous ne perdez pas votre
bon sens et vous ne vous mettrez pas en danger. Vous pouvez par
exemple éliminer le vertige, ce qui ne veut pas dire (et heureusement
!) que vous serez ensuite tenté de sauter d’un pont très haut !
Lorsque la peur se transforme en trouble d’anxiété
Bien que la peur et l’anxiété n’aient rien à voir, d’un point de vue
scientifique, il arrive fréquemment qu’on les confonde. Voyons
comment les différencier. Un trouble d’anxiété se produit lorsque
votre réaction par rapport à une situation donnée est hors de propos.
C’est comme si votre peur était incontrôlable et vous vous sentez
alors impuissant et effrayé.

Si votre anxiété vous affecte des manières suivantes, consultez un


professionnel:

Vos symptômes persistent longtemps après l’événement.


Vous êtes incapable de travailler.
Vous coupez toute relation avec vos amis ou votre famille.
Vous évitez certaines situations ou cessez de pratiquer
certaines activités à cause de vos craintes.
Votre hygiène personnelle ou le fait de vous nourrir devient
un effort pour vous.
Des symptômes apparaissent sans prévenir et sans raison
apparente.
Vous sentez que vous ne pouvez pas contrôler ou traiter vos
symptômes d’anxiété.

Les symptômes communs d’un trouble anxiété incluent les aspects


suivants:

difficultés respiratoires,
palpitations ou rythme cardiaque qui s’emballe,
douleur ou inconfort au niveau de la poitrine,
tremblement,
sensation d’étouffement,
transpiration excessive,
nausées ou maux d’estomac,
sensation d’instabilité, de vertige, d’étourdissement ou de
faiblesse,
sentiment d’irréalité ou d’être détaché de soi-même,
peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou,
peur de mourir,
sensation d’engourdissement ou de picotement,
bouffées de chaleur ou de froid à travers votre corps,
peur de s’évanouir.
Explorer les différents types de trouble d’anxiété
Un trouble d’anxiété est une maladie mentale grave qui implique des
peurs, attaques de panique, troubles obsessionnels compulsifs (TOC),
anxiétés généralisées, phobies telles que celle de l’avion,
l’agoraphobie et plusieurs autres phobies et peurs. Si vous souffrez de
l’un de ces troubles, vous savez sûrement à quel point ces situations
sont démoralisantes, voire invalidantes.

Les personnes qui suivent des thérapies de manière régulière et


soutenue connaissent une guérison rapide et peu de rechutes.

Une perturbation du système énergétique étant à l’origine de toutes


les anxiétés, vous pouvez appliquer la technique EFT de base à
toutes ces anxiétés. Ce chapitre traite particulièrement des
compétences et de l’approche nécessaires pour appliquer l’EFT à
chacun de ces troubles d’anxiété. En vous familiarisant avec les
différents symptômes associés à chaque trouble d’anxiété, vous
pourrez facilement formuler les phrases de préparation (voir le
chapitre 3) et trouver le cœur du problème (voir le chapitre 4).

Ce chapitre n’aborde pas les problèmes de traumatisme et d’abus. Le


chapitre 11 permet d’en savoir plus sur la question.

Les sections qui suivent traitent des troubles d’anxiété les plus
communs. Certains contiennent des phrases types d’EFT, d’autres
peuvent être traités en utilisant la partie intitulée « Gérer votre
anxiété avec l’EFT ».
Trouble d’anxiété généralisée
Contrairement aux peurs et phobies spécifiques, le trouble d’anxiété
généralisée (TAG) est caractérisé par un ennui et un sentiment de
pessimisme exagérés concernant les activités quotidiennes et
communes. Les symptômes physiques apparaissent et disparaissent,
mais votre esprit est souvent en état constant d’anxiété, aggravé par
le fait d’être anxieux à cause de votre anxiété elle-même.

Si vous avez un TAG, il se peut que vous souffriez également des


symptômes suivants :

sentiment de nervosité, de tension, ou d’angoisse,


difficulté à se concentrer et esprit « vide »,
difficulté à trouver le sommeil et état d’engourdissement
suite à la fatigue,
concentration permanente sur le pire résultat.

Voici les facteurs pouvant contribuer au TAG:

facteurs environnementaux (abus, mort d’un proche),


facteurs génétiques (hérédité familiale),
sécrétions chimiques du cerveau (réaction déclenchée par un
événement même lorsque le « déclencheur » est éteint).

Une étude effectuée en Amérique latine a montré que l’EFT est tout
aussi efficace que d’autres thérapies conventionnelles pour traiter les
TAG. Mais elle a également montré que l’EFT requiert moins de
séances pour le même résultat et les effets durent plus longtemps,
par rapport à un groupe de patients ayant suivi une thérapie
conventionnelle.
Peurs et phobies
Une phobie est une peur excessive ou irraisonnée d’un objet ou d’une
situation spécifique que la plupart des gens considèrent comme sans
danger véritable, voire inoffensif(ve). En fait, si vous avez une phobie,
vous réalisez que votre peur n’est pas raisonnable, mais vous ne
pouvez pas la contrôler. Les phobies simples concernent une chose
particulière telle que les araignées ou les souris, et sont généralement
accompagnées d’anxiété modérée à forte. Les phobies complexes se
présentent sous plusieurs aspects, telles que la claustrophobie. Voici
certaines des phobies les plus communes:

Arachnophobie : peur des araignées,


Phobie sociale: peur d’être mal jugé en société,
Aérophobie : peur de prendre l’avion,
Ophidiophobie : peur des serpents,
Agoraphobie : peur des grands espaces ouverts,
Claustrophobie : peur des endroits étroits,
Acrophobie : peur des hauteurs.

Les symptômes suivants sont souvent associés aux phobies:

Vous souffrez d’une peur intense et irraisonnée déclenchée


par la présence ou l’anticipation d’un objet ou d’une situation
spécifique.
L’exposition à la situation ou à la chose qui fait peur
provoque des sentiments immédiats d’anxiété ou de panique.
Vous reconnaissez que votre peur est excessive.
Vous évitez tout ce qui fait peur, ou vous l’endurez avec une
intense anxiété.
La fuite par rapport à l’objet ou la situation dont vous avez
peur interfère considérablement avec vos habitudes de vie
normale ou provoque une détresse importante.

Les personnes victimes de phobie font tout pour éviter leur stimulus
phobique. Si vous avez une phobie, le fait d’éviter la situation dont
vous avez peur peut avoir un impact grave sur votre vie et devenir
une source de stress et d’anxiété intense.
De nombreux psychologues de culture freudienne considèrent qu’une
phobie a une bonne raison d’être et que si on la supprime de but en
blanc, elle réapparaîtra sous une autre forme. C’est ce qu’on appelle
un déplacement de symptôme. L’EFT nous offre un moyen simple d’y
remédier. Lorsque je travaille sur une phobie avec l’un de mes
patients, je commence toujours avec une phrase de ce type:

« Même si j’ai probablement une bonne raison d’avoir cette


phobie, je m’aime et je m’accepte complètement tel(le) que je
suis. »

« Même si j’ignore d’où me vient cette phobie et que peut-être


elle me protège, je m’accepte tel(le) que je suis et je peux
choisir une autre façon de me protéger. »
Phobie sociale
J’ai inclus la phobie sociale dans ce chapitre car c’est un type de
phobie très commun et, si vous êtes praticien, vous pourriez être
amené à aider une personne présentant ce cas.

La phobie sociale est caractérisée par la peur et l’anxiété provoquées


par les critiques des gens à votre encontre. Même si beaucoup de
gens ne se sentent pas à l’aise lorsqu’ils se trouvent dans une salle
pleine – par exemple, une fête avec des personnes inconnues – une
personne atteinte d’une phobie sociale n’est pas l’aise physiquement
rien que d’y penser. Bien que dans la société actuelle, les gens
semblent être plus confiants et ouverts, la simple pensée d’être le
centre d’attention, de s’engager dans des interactions sociales ou de
manger en public peut provoquer des sentiments intenses d’anxiété
chez certaines personnes.

Les émotions associées sont généralement la honte, l’humiliation et


l’embarras par rapport à vos actions ou comportements. Les
symptômes peuvent inclure le rougissement, le balbutiement, des
tressautements musculaires, voire une attaque de panique. Il arrive
que pour faire face à ces symptômes, les victimes se résignent à
prendre des quantités considérables d’alcool, de médicaments ou de
drogues illicites. Les chapitres 7 et 11 contiennent aussi des conseils
qui vous permettent de surmonter ce type de phobie qui résulte de
vos croyances sur vous-même.

L’EFT ne vous transformera pas en la personne la plus célèbre ou la


plus divertissante de la planète, mais elle traitera les peurs et
anxiétés qui accompagnent vos pensées négatives, et vous permettra
de vous sentir définitivement plus à l’aise dans votre vie.

Essayez de vous rappeler la première fois où vous avez ressenti de


l’humiliation devant des personnes, ou bien la première fois où vous
avez pris conscience de votre peur ; cela vous aidera certainement.
En effet, vous pouvez utiliser l’EFT sur ce premier souvenir.
Recherchez également les croyances sur vous-même et leurs origines.
Les questions que vous vous posez peuvent être:
Quand avez-vous noté votre peur pour la première fois?
Quel est le tout premier souvenir (peu importe quand) que
vous avez et qui pourrait avoir causé ce sentiment en vous?
À quel moment commencez-vous à vous sentir anxieux?
Qu’est-ce qui, en société, par exemple, peut vous rendre
anxieux? Si la phobie concerne le fait de manger en public,
que ressentez-vous si vous mangez à la maison ou à la cantine
par exemple?

Les réponses peuvent varier allant des sentiments d’infériorité à la


peur d’être mal vêtu, en passant par la honte d’être trop grand ou
trop petit, de ne pas trouver un sujet de conversation, ou encore de
penser que personne ne vous aime.

Quelle que soit la raison, utilisez l’EFT sur la première émotion ou le


premier souvenir associé à la peur.

Le chapitre 5 propose des techniques qui peuvent également être


utiles lorsque vous préférez effectuer un changement progressif. Par
exemple, utilisez l’EFT sur les pensées négatives qui apparaissent,
lorsque vous visualisez un événement d’ordre social. Lors de la
séance suivante, vous vous imaginerez en train de rentrer dans une
pièce et que quelqu’un s’approche de vous pour vous parler. Et ainsi
de suite jusqu’à ce que toutes les anxiétés soient réduites à un
niveau acceptable.
Attaques de panique
Si vous éprouvez beaucoup d’anxiété, vous êtes peut-être en proie à
des attaques de panique. Celles-ci sont caractérisées par des
sentiments brusques de terreur, généralement accompagnés de
palpitations, d’une transpiration excessive et de vertiges. On observe
aussi d’autres sensations telles qu’une douleur au niveau de la
poitrine ou l’impression d’étouffer, provoquant ainsi un sentiment de
perte de contrôle, voire de mort. Ces symptômes peuvent durer dix
minutes ou plus.

Aucune explication logique ne peut être attribuée à leur origine.

Si une attaque de panique se produit dans un ascenseur, un avion ou


une autoroute, cela peut se transformer en une peur d’être dans ces
endroits, et il vous semble que le monde se rétrécit autour de vous.

Le plus effrayant dans l’attaque de panique c’est qu’elle se produit


sans prévenir et peut même survenir durant le sommeil. C’est la
raison pour laquelle je recommande l’EFT comme premier secours
indispensable.

Une intervention rapide permet d’empêcher que l’attaque de panique


ne se transforme en comportement de fuite plus grave tel que
l’agoraphobie. Les attaques de panique peuvent également
engendrer d’autres problèmes sérieux tels que la dépression ou la
dépendance à des substances addictives (alcool, tabac).

Une de mes patientes, Anne, a eu sa première attaque de panique


alors qu’elle fêtait son anniversaire. À peine arrivée au restaurant
dans lequel elle devait retrouver ses amis, elle dut sortir
précipitamment à l’extérieur. Accompagnée d’une amie qui pensait
qu’elle allait s’évanouir, elle s’assit sur le sol, le souffle coupé, ne
pouvant plus respirer et pensant qu’elle était sur le point de mourir.
Elle était absolument terrifiée et demandait même à son amie de dire
à ses enfants combien elle les aimait lorsqu’elle serait décédée. Une
ambulance arriva et des médecins effectuèrent des examens sans
déceler le moindre problème. Le personnel de l’hôpital ne lui a même
pas mentionné le mot « attaque de panique » en la renvoyant chez
elle. C’est son médecin traitant qui lui a dit qu’il s’agissait
probablement d’une attaque de panique. Le fait de ne pas avoir
identifié la cause de cette crise de panique fit empirer son état
d’anxiété au cours des semaines qui suivirent, jusqu’à ce qu’elle
devienne incapable de conduire sur l’autoroute. Son monde
commençait à rétrécir progressivement. Elle entama alors une
thérapie cognitive, suivie d’un traitement avec l’EFT. Ainsi, Anne a
réussi à surmonter toutes ses anxiétés.

Malheureusement, la plupart des gens ne consultent pas leur


médecin lorsqu’ils sont en proie à une attaque de panique et,
lorsqu’ils le font, ce sont parfois les médecins qui ne savent pas
expliquer aux patients de quoi il s’agit.

Voici quelques conseils pour utiliser l’EFT sur les attaques de panique.
Faites des recherches par rapport à votre passé ou votre présent et
utilisez l’EFT sur tout événement qui aurait pu contribuer à cette
attaque de panique. Utilisez l’EFT lorsque vous pensez que vous allez
avoir une attaque de panique, lorsque vous en avez une et juste
après en avoir eu une. J’ai séparé les phrases que vous pourriez
utiliser par rapport à vos croyances, vos symptômes physiques et vos
comportements. Vous pouvez travailler au choix sur l’un de ces
thèmes, ou bien les trois, en fonction de ce qui se présente et afin de
réduire l’intensité de votre peur.

Croyances:
• « Même si j’ai peur d’avoir une attaque de panique, je
choisis de rester calme. »
• « Même si j’ai peur de la peur, je m’accepte tel(le) que je
suis et je me pardonne. »
• « Je choisis de me sentir en sécurité, même si j’ai peur de
perdre le contrôle. »
Symptômes physiques:
• « Même si je me sens tendu(e) car je m’attends à une
attaque de panique, je choisis de me détendre et je
m’accepte tel(le) que je suis. »
• « Même si mon cœur palpite et que j’ai peur de mourir, je
sais que je n’ai rien à craindre et que je suis en sécurité. »
• « Même si je sens ces picotements dans mes bras, je suis
en sécurité, je suis calme et je contrôle tout. »
• « Même si j’ai l’impression d’étouffer, je choisis de
respirer profondément et régulièrement. »
Comportements:
• « Même si j’ai envie de m’enfuir, je choisis plutôt de
rester calme. »
• « Même si j’ai envie de m’enfuir, je m’accepte, en sachant
que je vais bien. »

Les attaques de panique ont tendance à se produire lorsque vous


vous y attendez le moins – elles ne préviennent pas, pour ainsi dire.
Essayez d’utiliser l’EFT plusieurs fois par jour avec « Même si je vais
avoir une attaque de panique, je suis prêt(e) à l’affronter avec l’EFT ».

Vous pourriez noter qu’en éliminant les problèmes émotionnels


accompagnant les attaques de panique, les problèmes physiques sont
souvent réduits ou disparaissent également.

Pour vous rassurer, sachez qu’aucun rapport médical n’a jamais relaté
la mort d’une personne suite à une attaque de panique.
La peur des aiguilles
L’achmophobie ou phobie des aiguilles est caractérisée par la peur
des aiguilles, des objets pointus, de la douleur et des seringues. La
plupart des enfants ont peur des aiguilles mais cela disparaît en
grandissant.

Si c’est votre cas, votre peur des aiguilles peut être due à:

la peur que des objets restent coincés dans votre corps;


la peur des objets introduits à l’intérieur des vaisseaux
sanguins;
une expérience douloureuse ou traumatique;
un membre de la famille ayant peur des aiguilles, ou ayant
été menacé avec des aiguilles;
la peur de la douleur.

La plupart des personnes qui ont une peur des aiguilles évitent les
dentistes, les dons de sang et les interventions médicales ou
chirurgicales mineures. Vous pouvez surmonter cette peur avec l’EFT.

Gérard avait une peur intense des aiguilles hypodermiques, au point


qu’il pouvait s’évanouir à l’idée d’être piqué. Malheureusement, il
souffrait d’une maladie nécessitant quatre injections par an. Bien
qu’il sache ce qui avait causé sa peur, il ne pouvait rien faire pour
empêcher l’accélération des battements de son cœur, la moiteur de
ses mains, et une vraie panique le saisissait lorsqu’il pensait aux
injections.

À l’âge de 12 ans, alors qu’il jouait avec ses amis, il était tombé du
haut d’un mur et avait atterri sur un chardon qui longeait une clôture.
C’est une ambulance qui l’emmena à l’hôpital. Il n’était pas
gravement blessé, mais un vaccin antitétanique était nécessaire.
L’infirmière qui lui fit l’injection en intramusculaire dans une fesse
n’était pas vraiment sympathique. Elle lui dit qu’elle avait mieux à
faire que de s’occuper des garçons qui faisaient des bêtises et
enfonça l’aiguille tellement fort que Gérard eut encore plus mal. Non
seulement il subit la douleur, mais également l’humiliation. La fois
suivante où Gérard eut à subir une injection fut à cause du diabète,
des années plus tard, mais sa peur l’accompagnait toujours. Lorsqu’il
vint me voir, il ne pensait pas que quelqu’un puisse l’aider car sa
phobie était installée depuis de nombreuses années.

J’ai demandé à Gérard de répéter ses peurs dans les phrases de


préparation pendant que je tapotais sur lui:

« Même si la pensée de cette aiguille qui va me blesser me


provoque des palpitations, je me pardonne et je m’accepte
comme je suis. »

« Même si le fait de penser aux aiguilles me fait trembler, je


m’accepte profondément et je me pardonne. »

Après que ses sensations physiques sont descendues à zéro, je suis


passée à ses sentiments de culpabilité à propos de l’incident:

« Même si j’ai causé du remue-ménage ce jour-là, je m’accepte


et je me pardonne. »

« Même si j’ai dérangé cette infirmière à cause de ma bêtise, je


m’aime et je m’accepte totalement et je me pardonne. »

J’ai enfin travaillé sur son humiliation et son embarras:

« Même si je me sens embarrassé à l’idée d’avoir été emmené


à l’hôpital et d’avoir exposé mes fesses à l’infirmière, je
m’accepte profondément et complètement à l’époque en tant
que garçon de 12 ans et maintenant comme un homme. »

J’ai continué à tapoter sur les sensations physique et psychologique


jusqu’à ce qu’elles descendent à zéro, et il a dit à ce moment-là qu’il
« se sentait ridicule à propos de toute cette situation ». J’ai demandé
à Gérard d’utiliser l’EFT chaque jour et chaque fois qu’il
commencerait à se sentir anxieux. J’ai eu de ses nouvelles ensuite: il
se rendait désormais à l’hôpital comme à n’importe quel autre rendez-
vous, sans anxiété ni palpitations.
La trypanophobie, médiatisée par Roselyne Bachelot lors de sa
vaccination publique début 2010, est une peur extrême, « morbide »
et irrationnelle des procédures médicales impliquant les injections et
les aiguilles hypodermiques. Il s’agit d’une phobie dont, très rarement
toutefois, les réactions extrêmes peuvent être fatales. N’essayez pas
de tester le résultat de la séance avec une aiguille réelle en dehors
d’un environnement médical sécurisé.
Araignées, souris et autres petites bébêtes
Lorsque vous appliquez l’EFT sur la peur des araignées, souris,
scarabées, abeilles, oiseaux, etc., vous pouvez soit obtenir des
résultats instantanés, soit vous devrez traiter d’abord tous les aspects
spécifiques de la phobie avant que la peur toute entière ne
disparaisse (voir le chapitre 4 pour en savoir plus sur les aspects
spécifiques).

Par exemple, si vous avez peur des araignées, suivez la technique de


l’EFT comme indiqué dans le chapitre 3, mais soyez précis en ce qui
concerne l’origine de votre peur. Il se peut que vous ayez peur des
pattes des araignées – petites, poilues, longues – ou alors c’est la
vitesse à laquelle elles courent. Il peut s’agir de cette araignée qui
était descendue le long de votre dos lorsque vous étiez enfant, ou de
la frayeur que vous avez ressentie en visionnant Indiana Jones ou
bien Harry Potter. Il peut s’agir de tout cela en même temps. Vous
devez d’abord traiter les sentiments et/ou souvenirs les plus intenses
de l’araignée et tapoter sur chaque aspect l’un après l’autre sans en
omettre aucun. Si, par exemple, vous négligez de parler de la vitesse
à laquelle se déplace l’animal et que cet aspect fait partie de votre
phobie, vous pourrez à l’issue de votre séance vous sentir très calme
et tout à fait guéri en voyant une araignée immobile… et défaillir
lorsqu’elle se mettra à bouger !

Voici un exemple:

« Même si je déteste penser aux araignées avec leurs petites


pattes velues, je m’accepte profondément et complètement. »

« Même si je ne supporte pas les grosses araignées qui courent


vite, je m’accepte profondément et complètement. »

« Même si le souvenir de cette araignée dans mon lit me fait


“uurgh” (oui, vous pouvez utiliser ce type de description), je
m’accepte tel(le) que je suis. »

Lorsque vous sentez que l’intensité de toutes vos émotions diminue,


essayez d’imaginer l’araignée et notez l’émotion qui en résulte. Si
vous n’avez aucune émotion, vous pourriez faire un test avec une
photo, une araignée en plastique, une vidéo trouvée sur le web, voire
une vraie araignée. Si l’intensité revient lorsque vous êtes confronté à
une vraie araignée, vous devez effectuer une séquence de
tapotement tout près de l’araignée : « Même si cette araignée est trop
près de moi, je choisis de rester calme ».

Commencez votre séance avec ce genre de phrase:

« Même si j’ai probablement une bonne raison d’avoir cette phobie, je


m’aime et je m’accepte complètement tel(le) que je suis ».
Une dent contre le dentiste
Si vous avez peur du dentiste, sachez que c’est quelque chose de
fréquent. Près d’un tiers de la population française présente un
sentiment d’anxiété à la seule pensée de fixer un rendez-vous pour
un examen dentaire.

Il se peut que vous ne sachiez même pas d’où vient cette peur. Elle
peut provenir de votre propre expérience traumatique concernant le
tour de main d’un dentiste trop pressé ou insensible. Il se peut
également que vous ayez entendu des histoires horribles racontées
par d’autres personnes qui se soulagent en les partageant avec vous.

Vous savez que plus vous hésitez à suivre un traitement, plus votre
peur augmente, et la situation devient un cercle vicieux. En refusant
de prendre un rendez-vous chez le dentiste, vous finirez par avoir
d’autres problèmes de santé et en être affecté émotionnellement,
psychologiquement ou physiquement. Il arrive que certaines
personnes s’empêchent de sourire afin de dissimuler une dentition
cariée, ou bien évitent les discussions en tête à tête à cause de leur
mauvaise haleine. Une mauvaise hygiène dentaire peut également
entraîner des sentiments de honte ou d’infériorité. Comme toutes les
peurs, la peur du dentiste est une réponse acquise et non innée.

Écrivez tout ce que vous pensez être à l’origine de votre peur du


dentiste. Ensuite, utilisez la phrase de préparation EFT « Même si j’ai
cette (peur)… » sur chacune de ces peurs jusqu’à ce que votre
anxiété disparaisse.

Voici quelques exemples de ce dont vous pourriez avoir peur:

l’inconnu,
une expérience personnelle négative, comme celle de s’être
fait arracher une dent alors que l’anesthésie n’était pas encore
totale,
une histoire négative racontée par un membre de votre
famille ou des amis,
la douleur que vous pourriez ressentir,
des injections en général, ou peur que l’injection ne
fonctionne pas,
des effets secondaires de l’anesthésie,
une odeur particulière,
la blouse blanche, le masque ou les gants,
le sentiment d’impuissance et de perte de contrôle,
l’embarras à propos de l’hygiène dentaire,
le bruit de la turbine (Arrghhh, j’aime le son de la fraise le
soir au fond de la bouche… !).

Si vous avez besoin de rafraîchir votre mémoire sur la manière d’être


spécifique avec vos mots, consultez le chapitre 4.
« Extraire » la peur des dentistes
Une étude effectuée par Dr Graham Temple (réalisée dans son
propre cabinet), dentiste anglais, démontre que les patients
utilisant l’EFT connaissent une réduction importante de leur
anxiété face aux soins dentaires.

Dans le cadre de cette étude, le Dr Temple a demandé à ses


patients si les soins dont ils avaient besoin – plombages,
extractions ou pose de prothèse – leur provoquaient de
l’anxiété. Dans l’affirmative, il leur demandait s’ils voulaient
essayer l’EFT, qu’il présentait comme étant une forme d’«
acupression psychologique ».

Tous les patients qui ont accepté ont bénéficié d’une séance
de dix minutes d’EFT lors de leur rendez-vous. À leur arrivée
dans le cabinet, les patients notaient leur anxiété sur une
échelle de zéro (complètement calme) à 10 (très anxieux).
L’étude a été conduite uniquement sur des patients ayant
rapporté une anxiété de 6 ou plus – sur un total de 30
patients. Après six minutes de tapotements, les patients
réévaluaient leur anxiété. Le traitement dentaire suivait
immédiatement le traitement EFT. Le Dr Temple expliquait
ensuite aux patients qu’ils pouvaient tapoter sur les points de
leur main, si nécessaire, pendant le soin dentaire.

À la fin du traitement, le Dr Temple demandait aux patients de


commenter leur expérience. Tous les participants (100 %) ont
constaté une diminution de leur anxiété. 72 % ont même
ressenti un niveau de confort et un sentiment de contrôle qui
leur a permis de bien gérer la procédure de traitement.

L’étude a montré que même une séance de tapotement très


courte (six minutes) peut améliorer remarquablement
l’expérience des visites chez le dentiste, non seulement pour
les patients – qui reportent leur rendez-vous ou évitent tout
simplement les soins nécessaires – mais également aussi pour
le dentiste lui-même et son personnel.
Gérer vos anxiétés avec l’EFT
Si vous avez souffert de peurs, de phobies ou d’anxiétés et qu’aucune
technique conventionnelle n’a réussi à les éliminer, vous serez ravi
d’apprendre que l’EFT peut réellement faire quelque chose pour vous.
En effet, la technique fonctionne en interrompant la connexion entre
le stimulus et la réaction dans votre inconscient. L’EFT supprime les
émotions indésirables.

Il est intéressant de savoir que vous n’avez pas à faire face à votre
peur avec l’EFT (pas d’exposition nécessaire).

La manière dont vous appliquez l’EFT et les mots que vous utilisez
varient en fonction du type et du niveau d’anxiété. Vous pouvez
adapter les exemples que je décris dans ce chapitre à votre propre
situation en utilisant vos propres mots.

L’EFT ne peut pas faire disparaître les circonstances qui sont à


l’origine de votre anxiété, mais une application quotidienne peut
certainement réduire les niveaux de votre anxiété. Contrairement aux
autres thérapies conventionnelles du type TCC (Thérapies
Comportementales et Cognitives), vous n’avez pas à confronter ou
vaincre vos peurs et vous n’avez pas à vous exposer à l’objet de ces
peurs.

Si vous appliquez la technique EFT (voir le chapitre 3) ou sa version


raccourcie (voir le chapitre 4) lorsque vous éprouvez ces sentiments
désagréables, vous pouvez vous concentrer sur les émotions
négatives ou les sensations physiques. En même temps, les
tapotements sur les méridiens permettent de rééquilibrer votre
système énergétique. Ainsi, vous serez calme, votre peur sera
raisonnable et vous serez débarrassé des symptômes négatifs et des
peurs excessives.

Même si vous appliquez la technique EFT décrite dans le chapitre 3,


les indications suivantes peuvent compléter le processus dans le
traitement des peurs, des anxiétés et des phobies.
1. Évaluez l’anxiété sur une échelle SUDS.
2. Identifiez le moment où votre peur ou anxiété a commencé. Essayez
de vous rappeler ce qui s’est passé dans votre vie lorsque vous avez
souffert de ces sentiments d’anxiété.
Étiez-vous dans une voiture dont le chauffeur conduisait très vite? Avez-
vous été licencié? Vos enfants ont-ils quitté la maison? Si vous avez des
difficultés à associer un événement, demandez à un ami ou à des membres
de votre famille quand ils ont noté les changements en vous.
3. Si vous n’arrivez pas identifier l’événement dans le passé, vous
pouvez tapoter pour « Même si je ne sais pas ce qui a causé cette
peur, je m’accepte profondément ».
Si cela ne permet pas de faire émerger le souvenir, essayez de vous
imaginer dans le présent, en train de vous confronter à votre peur ou ce qui
a causé votre anxiété.
4. Imaginez la situation pour qu’elle soit la plus réaliste possible.
Rendez les couleurs plus brillantes et les sons plus forts, si cela peut
vous aider à vous rappeler ce qui c’est passé.
5. Utilisez des mots qui vous parlent, même s’ils sont grossiers.
6. Utilisez l’EFT sur les émotions, croyances, symptômes physiques ou
comportements que vous associez à l’anxiété.
7. Si le niveau de votre anxiété est vraiment élevé, utilisez la version
raccourcie de l’EFT (voir le chapitre 4 pour en savoir plus).
Vous n’avez pas à énoncer la phrase de préparation « Même si… ». Vous
êtes déjà connecté au problème et vous pouvez commencer à tapoter sur
les points méridiens, tout en disant par exemple « Cette peur des chiens »,
« Mon rythme cardiaque s’accélère » ou « Je veux m’enfuir ». Incluez les
points de tapotements supplémentaires (sommet de la tête et poignet – voir
le chapitre 4 pour en savoir plus).
8. Après avoir appliqué l’EFT sur vos anxiétés et tout autre souvenir
associé, fermez les yeux et essayez de vous rappeler d’abord ce qui
a causé l’anxiété en vous.
Si nécessaire, rendez l’image plus grasse, brillante et vive.
9. Comparez le chiffre que vous obtenez en fin de ronde (sur l’échelle
SUDS) avec celui que vous aviez avant la séance.
(Voir le chapitre 3 pour en savoir plus sur l’échelle SUDS.)
10. S’il reste encore des émotions, tapotez tout simplement sur l’anxiété
restante jusqu’à ce que l’intensité descende à 0.
Vous vous demandez sûrement combien de temps le processus va
durer. Selon le problème et selon mon expérience, il peut durer
seulement quelques minutes pour produire une différence
remarquable, mais il arrive qu’il soit nécessaire de tapoter
régulièrement chez soi pendant quelques semaines. Dans le cas de
problèmes d’anxiété, je vous conseille de tapoter dix fois par jour,
voire plus. En effet, beaucoup de gens trouvent que le tapotement en
lui-même apporte du confort et réduit les symptômes d’anxiété.

Vous pouvez traiter la majorité des troubles d’anxiété. La technique


mentionnée dans ce chapitre n’est qu’une technique simple.
Toutefois, si une anxiété causée par le simple fait de penser à un
voyage dans un avion, par exemple, provoque un inconfort extrême,
utilisez une autre approche. Le chapitre 5 décrit plusieurs méthodes,
telles que « Aborder le problème », « Raconter l’histoire » ou « La
technique du film ». Si votre anxiété est très grave ou complexe, il est
préférable de consulter un praticien EFT qualifié.
Chapitre 10

Lutter contre la colère

Dans ce chapitre:
Comprendre les vraies raisons de votre colère
Reconnaître votre profil
Booster vos pensées

Rage, fureur, humeur, ou haine, quelle que soit la nature de la colère


qui vous habite, il s’agit d’une émotion très complexe. Elle se
manifeste de différentes manières et induit une grande variété de
comportements. Il est fréquent que les personnes aient des difficultés
à surmonter leurs problèmes émotionnels parce qu’elles ne sont pas
conscientes que derrière ces problèmes – comportements
destructeurs, agressivité, mal-être, manque de confiance en soi… – se
cache une immense colère refoulée. De nombreux spécialistes
considèrent d’ailleurs la colère refoulée comme l’une des causes
majeures de la dépression. Bien qu’il s’agisse d’une émotion
nécessaire parce que destinée, à l’origine, à protéger une personne, la
colère se révèle donc parfois inappropriée, voire destructrice. Si vous
n’arrivez pas à identifier, contrôler ou traiter votre colère, vous êtes à
la merci d’une série d’émotions sous-jacentes.

Au cours de mes années de pratique, j’ai constaté une augmentation


inquiétante du nombre de patients qui viennent me voir pour des
problèmes de colère. Le plus alarmant c’est qu’ils sont de plus en plus
jeunes. Ce chapitre définit ce qu’est la colère et vous aide à repérer
les profils les plus caractéristiques des personnalités en proie à la
colère. Il vous donne également quelques solutions utiles que vous
pouvez adopter ou utiliser pendant la thérapie EFT.
Définir la colère
La colère peut s’exprimer sur des modes extrêmement variés qu’il est
important d’apprendre à reconnaître. La première distinction à opérer
est la différence entre la colère saine et la colère malsaine.

La colère est saine quand :

vous pouvez parler de vos sentiments, par exemple, quand


vous dites quelque chose comme « Tu me mets en colère quand
tu fais cela »;
vous ne l’utilisez pas pour punir, intimider, contrôler ou
manipuler les autres;
vous en êtes conscient et vous tentez de la canaliser;
vous êtes capable de la contrôler ou de lâcher prise;
vous pouvez tenir compte de l’avis des autres et respecter
leur opinion ou leurs différences, même si vous n’êtes pas
nécessairement d’accord avec eux, même si vous espériez
autre chose;
votre colère ne continue pas de vous empoisonner l’existence
et celle des autres sous forme de rancune ou de malaise.

Inversement, la colère est malsaine quand:

vous refoulez votre émotion parce que vous croyez par


exemple que « les garçons ne pleurent pas » ou vous dites « je
ne dois pas montrer mes sentiments parce que cela prouverait
que je suis faible » ou « ça ne se fait pas d’exploserr » ou
encore « on va m’en vouloir si j’exprime ma rage/mon
désaccord »;
vous vous en voulez, vous en voulez aux autres ou à tout
le monde parce que vous croyez que vous êtes mauvais,
coupable, honteux ou déséquilibré et cela peut vous rendre
agressif, ou déprimé, ou introverti;
vous reprochez aux autres vos propres responsabilités
(c’est toujours de la faute des autres) ou des éléments
extérieurs ;
vous n’avez confiance en personne et vous manquez de
respect envers les autres;
vous choisissez la compagnie des personnes agressives
ou colériques, voire perverses ou manipulatrices;
vous vous accrochez sans raison à votre colère comme si
elle vous permettait de « tenir » et d’être fort.

De toutes les émotions, la colère malsaine est la plus destructrice et


contagieuse de toutes. Elle affecte votre esprit et votre corps et elle
peut également avoir des impacts négatifs sur votre santé
émotionnelle et physique. Toutefois, gardez à l’esprit que la colère
saine est une réaction naturelle à une menace (menace réelle ou
fantasmée, ancienne ou récente), et les sensations d’agression qui
l’accompagnent sont des réactions apparentées à la survie. Alors ne
vous blâmez pas, ne haïssez pas ni vous, ni cette colère : vous allez
apprendre à la contrôler et à en identifier les causes.

Sachez aussi qu’une colère refoulée pendant des années peut un jour
éclater sous des formes toujours très destructrices, pour vous ou pour
votre entourage. Il est donc important de savoir quoi faire de votre
colère, au lieu de la garder en vous.

Pour des raisons évidentes, vous ne pourrez pas utiliser l’EFT quand
vous ou quelqu’un d’autre êtes très en colère. Quand on explose, on
ne pense plus à rien d’autre et certainement pas à l’EFT et si vous
vouliez pratiquer sur quelqu’un en colère, vous risqueriez de prendre
un coup. Pratiquez soit quand vous sentez qu’elle commence à
monter, soit quand la colère redescend mais qu’elle reste encore bien
présente et vous perturbe.

La colère est liée à l’instinct de survie, elle surgit comme une arme de
protection inscrite dans les gènes humains. Il arrive que des
personnes en proie à une colère profonde et refoulée aient un intérêt
malsain pour les armes ou le feu, ou les animaux dangereux. La colère
provoque également une diminution de la sécurité émotionnelle. Or,
lorsque la sécurité émotionnelle diminue, la colère augmente, comme
un réflexe d’auto-défense. Il se produit alors un cercle vicieux dans
lequel la personne est enfermée. Plus de colère, moins de sécurité,
moins de sécurité, plus de colère… Et ainsi de suite…
Reconnaître l’origine de votre colère malsaine
Qui ou quoi provoque votre colère ou « vous pousse à bout » ? En
réalité, rien ni personne ne vous fait réagir avec colère. C’est
uniquement votre réaction défensive devant une menace perçue –
même inconsciemment – une perte ou un stress. Autrement dit, il
existe un élément déclencheur, externe ou interne, sous-jacent à
votre colère. L’élément déclencheur externe peut être par exemple le
mensonge de quelqu’un, ou bien une rupture que l’on ne tolère pas,
ou encore une frustration, un refus, une limite que la personne
n’admet pas. L’élément déclencheur interne est lié aux croyances et
la plupart du temps, la personne a de bonnes raisons pour se justifier.
En voici quelques exemples:

L’homme qui frappe sa femme et qui clame qu’elle a tout fait


pour le mettre en colère.
Le conducteur hargneux ou querelleur qui croit que tous les
conducteurs sont des idiots à part lui.
La personne qui ne supporte pas d’être quittée, qui abreuve
son ex-partenaire de malveillance et de rancœurs et qui justifie
son comportement en prétendant que l’autre ne l’a pas
respectée.
La personne toujours sarcastique, cassante dans ses
réflexions, moralisatrice, qui relève toutes les erreurs ou
faiblesses des autres, ce qui lui évite d’être exposée à ses
propres faiblesses ou responsabilités.

Surveillez votre colère et voyez si vous pouvez identifier son origine


et ce qui la déclenche. Dans tous les cas, que le déclencheur soit
interne ou externe, c’est votre réaction, elle vous appartient.

Il se peut également que votre colère soit saine. Pour vous en assurer,
allez au paragraphe « Définir la colère » et vérifiez.

Il se peut que, jusqu’à présent, vous ayez trouvé un moyen de


canaliser la colère qui vous habite afin de ne pas blesser les autres.
Certaines personnes par exemple pensent qu’aller se dépenser
physiquement pour « cracher sa colère », ou frapper dans un
punching-ball pour « décharger son agressivité » est une solution
adéquate. Elles se trompent. Et pas qu’un peu ! Tout cela ne sert qu’à
alimenter encore un peu plus la colère.

Ce qui est essentiel, c’est de comprendre et identifier les éléments qui


déclenchent cette colère afin d’en finir définitivement avec elle. Si
vous sentez que la colère vous empoisonne, ou si vous ne la contrôlez
pas, vous devez la traiter avant que ce soit elle qui vous contrôle.
La peur sous-jacente
La prochaine fois que vous sentirez monter la colère, essayez de
repérer ce qui se passe dans votre corps. Sentez-vous votre cœur qui
s’emballe et vos mains devenir moites? Sentez-vous la montée de
l’adrénaline? Ces manifestations sont identiques à celles qui se
produisent quand vous avez peur. Et ce n’est pas une coïncidence car
la colère résulte de la peur, d’un sentiment de perte de contrôle,
d’être découvert, d’être ignoré, de ne pas être en sécurité ou aimé.
Reconnaître l’origine de la colère est important lorsque vous utilisez
l’EFT.

La sensation agréable obtenue par la montée d’adrénaline peut


devenir addictive. Soyez prudents !

Utilisez les phrases suivantes, pour encourager la libération de la


peur associée à la colère avec l’EFT:

« Même si j’ai peur qu’en abandonnant ma colère…


• je ne contrôle plus rien ni personne
• je me retrouve face à moi-même
• je perde une partie de mon identité
• je ne sois pas en sécurité
• je ne sois plus aimé(e)
• je laisse les autres prendre le dessus et m’écraser
…je m’accepte tel(le) que je suis et je me pardonne ».

Vous pouvez introduire des phrases de préparation quand vous


constatez des changements positifs:

« Même si je refuse de laisser aller ma colère, quel bénéfice


tirerais-je à m’y accrocher? »
« Même si j’ai besoin de cette colère pour me rappeler le mal
que j’ai subi, je m’accepte et je n’ai pas besoin de cette colère
comme souvenir. »
« Même si j’ignore comment sortir de ma colère, pourquoi ne
laisserais-je pas cette technique s’en occuper pour moi ? »

La section suivante présente les principaux profils des personnalités


en colère ; cela devrait vous aider à identifier le vôtre. Sachez
toutefois que la colère est souvent le résultat du mélange et de
l’interaction d’éléments, d’événements et d’émotions. Les sources
sont donc multiples et revêtent des aspects très différents. Vous
pouvez ne pas vous reconnaître complètement dans le profil décrit
mais vous y trouverez de bonnes pistes de réflexions. Vous pourrez
ensuite utiliser les phrases de préparation que je vous propose plus
loin dans ce chapitre. Choisissez et utilisez ce qui vous convient.
Reproduire le comportement appris
Si dans votre enfance, l’un de vos parents – ou les deux – avait
coutume de se mettre fréquemment en colère et de manière
inappropriée, il est possible que vous reproduisiez le même schéma.
Dans ce cas, vous ne parvenez pas à vous contrôler parce que la
colère de vos parents vous domine encore. Ceci s’est exprimé dès
l’enfance par des colères et des caprices intempestifs; ou alors c’est
resté enfoui jusqu’à l’adolescence, voire à l’âge adulte – en fait,
jusqu’au moment où vous avez découvert que vous aussi, vous
pouvez utiliser cette colère pour avoir de la puissance ou du contrôle
sur les autres. Dans ce cas, vous ressentez comme une vague de
puissance monter et se déchaîner dès la moindre remarque ou
contrariété ou la plus petite frustration. Le problème est que vous ne
contrôlez rien, vous ne savez pas, ou vous ne voulez peut-être pas
savoir, comment ne pas être la proie de cette colère. Du coup, vous
avez tendance à justifier vos colères en prétendant que vous n’y
pouvez rien.

Vous ouvrez la bouche avant de réfléchir et vous dites des choses que
vous regrettez plus tard. Sur le plan gestuel, vous accompagnez
souvent vos paroles en pointant le doigt vers la personne qui subit
votre colère, en faisant des gestes impératifs ou menaçants de la
main, ou encore en agitant le poing dans sa direction.
Se sentir honteux
Vous vous sentez coupable envers vous-même et vous ressentez le
besoin de vous punir pour cela. Cette culpabilité provoque en vous
une honte profonde de vous-même et vous pousse à vous juger, à
vous reprocher ce que vous êtes, ce que vous faites ou ne faites pas.
La colère que vous ressentez vous est destinée et vous vous sentez
impuissant.

Quand vous vous reprochez de ne pas être assez bon, de ne pas être
digne de confiance, d’être mauvais ou de ne pas être aimé, les
conséquences en sont « des croyances de base négatives » (voir le
chapitre 7). Alors quand les autres vous disent que vous n’êtes pas
digne de confiance, que vous êtes stupide ou que vous les avez
abandonnés, cela renforce ce que vous pensez de vous-même. Vous
n’aimez pas ces sensations et vous en avez honte. Vous adoptez donc
un mécanisme de défense pour les gérer et vous utilisez les meilleurs
moyens que vous connaissez pour les traiter. Par exemple, lorsque
vous percevez ce même trait de caractère chez les autres, vous en
profitez pour l’accabler de reproches, le juger, le détruire parfois. Cela
vous permet de déplacer votre problème. En effet, lorsque vous
accusez l’autre, c’est sur lui que le projecteur est éclairé, plus du tout
sur vous. Ce mécanisme de défense est particulièrement répandu
chez les hommes qui privilégient la colère à la parole parce qu’ils ont
du mal à exprimer ce qu’ils ressentent. Cependant, ce profil est
également présent chez les femmes dans la mesure où cette forme de
colère dirigée vers l’autre leur permet d’oublier leur propre faille
narcissique.

Exemple: La petite amie de Fred n’a pas envie de sortir ce soir. Fred
interprète ce refus comme « Je suis trop nul pour elle, elle ne veut pas
s’ennuyer avec moi, je devrais la quitter avant qu’elle me fasse
souffrir… » et ces émotions provoquent une immense colère de Fred
contre son amie. Avec un peu moins d’auto-dénigrement, Fred aurait
pu penser: « D’accord, j’en profiterai pour voir mes potes ce soir », et
rester calme.

La prochaine fois que vous avez une pensée négative, demandez-


vous quelles sont les preuves à l’appui pour soutenir cette pensée?
S’il n’y en a aucune, changer votre pensée d’une manière autoritaire
et si vous n’y arrivez pas, laissez tomber, car la vie est trop courte !
Cacher les blessures et les injustices
Pour certaines personnes, la vie est injuste, le monde entier semble
être ligué contre elles, et tous leurs problèmes sont causés par les
autres. Si vous répondez à ce profil, vous vous battez contre tout ce
qui se trouve sur votre route et les personnes proches de vous ont
souvent bien du mal à trouver grâce à vos yeux. Votre moyen de
réagir face à cette vision injuste du monde et des autres consiste à
condamner les autres, leur reprocher sans cesse tout et son contraire
et tenter de les détruire ou de détruire leurs sentiments. Vous
ressassez, vous passez du temps à échafauder des répliques,
imaginer des scènes, vos rancœurs sont parfois obsessionnelles. Le
vol, la jalousie et les chantages affectifs sont également vos moyens
d’actions.

Vous ne pouvez rien pardonner aux autres parce que le fait de garder
cette rancune vous permet de vous souvenir de vos propres blessures.
Or, vous vous trompez. En vous accrochant à cette colère, vous ne
faites que vous blesser d’avantage. D’ailleurs, il arrive souvent que
les personnes qui se trouvent dans votre collimateur n’en aient même
pas conscience. Elles n’ont pas la plus petite idée des émotions qui
vous agitent et des blessures qui vous empoisonnent (pour en savoir
plus, voir le chapitre 6, notamment les phrases de préparation sur le
pardon).

Si votre colère éclate lorsque vous avez bu un peu trop d’alcool, vous
devriez d’abord traiter le problème d’alcool avant de vous attaquer
aux problèmes de colère. Le chapitre 12 peut vous aider sur ce sujet.
« Clouer » votre colère
Une petite histoire pour tous ceux qui lancent des paroles
blessantes sous l’effet de la colère:

Il était une fois un petit garçon qui avait un mauvais caractère.


Son père lui donna un sachet de clous et lui dit que chaque
fois qu’il se mettrait en colère, il devrait enfoncer un clou
derrière la clôture.

Le premier jour, l’enfant enfonça 37 clous dans la clôture. Au


cours des semaines suivantes, le nombre de clous enfoncés
diminua car il apprenait à se maîtriser. Il avait découvert qu’il
est plus simple de ne pas se mettre en colère que d’aller
enfoncer des clous dans la clôture.

Enfin, vint le jour où l’enfant n’eut plus de colère. Il raconta


son exploit à son père et ce dernier lui suggéra d’enlever un
clou pour chaque jour où il aurait été capable de se maîtriser.
Lorsque tous les clous furent retirés, le père s’adressa à son
fils: « C’est très bien, mais regarde les trous dans la clôture.
Elle ne sera plus jamais la même. Quand tu dis des choses
sous l’effet de la colère, elles laissent des traces identiques à
ces trous. Même si tu t’excuses après, la blessure sera toujours
présente. »

Le petit garçon, touché par ces mots, leva les yeux vers son
père et dit « J’espère que tu pourras me pardonner pour tous
les trous que j’ai creusés en toi ».

« Bien sûr que je peux », dit le père.


Libérer la pression avec l’EFT
L’EFT peut être d’une efficacité surprenante quand il s’agit de traiter
la colère et peut vous apaiser en un instant. Si jamais l’EFT n’a aucun
effet ou si la colère empire, c’est qu’elle n’est probablement pas
l’émotion principale mais le fruit d’une ou de plusieurs émotions sous-
jacentes, comme le décrit la section « Reconnaître l’origine de votre
colère malsaine ». Après avoir découvert les émotions sous-jacentes
et les avoir traitées avec l’EFT, vous pourrez apaiser la colère
immédiatement. Si le fait de trouver les émotions sous-jacentes vous
préoccupe, consultez le chapitre 4 pour trouver quelques conseils
utiles.

Les questions suivantes vous aident à formuler les mots à utiliser lors
de l’utilisation de l’EFT pour traiter des problèmes de colère. Vous
pouvez même vous poser ces questions pendant que vous tapotez
autour des points et utilisez l’EFT dans les réponses. Par exemple, si la
réponse à la première question est « Mon père est la cause de ma
colère », tapotez ensuite pour « Même si mon père est la cause de ma
colère, je m’accepte totalement ». Si la réponse à la seconde question
est « Parce que je n’aime pas que l’on me dise ce que je dois faire »,
tapotez alors pour « Même si je n’aime pas que l’on me dise ce que je
dois faire, en particulier de la part de mon père, je m’accepte
totalement ». Il n’est pas nécessaire d’utiliser ces questions dans
l’ordre ou de les utiliser toutes. Ce ne sont que des illustrations qui
permettent d’accéder au centre du problème de colère.

Qui ou quelle est la cause de votre colère ? Notez que


cette question ne demande pas « Qui vous met en colère?
». La conviction devra être perçue dans la réponse.
Pourquoi pensez-vous que vous réagissez de cette
façon? Les raisons devront permettre l’utilisation de l’EFT.
Vous pouvez en parler pendant que vous tapotez sur les
points.
Comment décrivez-vous votre sentiment de colère ?
La colère pouvant être globale, essayez donc de la décrire
avec plus de détails. Utilisez n’importe quel mot qui vous
vient à l’esprit, comme « destructeur », « explosif », «
frustrant » ou « réprimer ». Vous pouvez les ajouter dans
les phases de préparation. Par exemple: « Même si j’ai cette
sensation explosive… ».
Comment réagissez-vous à cette colère ? Est-ce que
vous ripostez? Êtes-vous sarcastique ou hostile? Est-ce que
vous cachez votre colère ou est-ce que vous vous en
débarrassez? Vous pouvez, de la même manière, utiliser
l’EFT sur des colères cachées.
Où sentez-vous votre colère? Quand votre cerveau
pense à une émotion, votre corps peut également la sentir.
Décrivez à quel niveau de votre corps vous sentez la colère
car c’est utile pour orienter l’EFT dans la bonne direction. Si
par exemple, la colère est ressentie au niveau de la
poitrine, vous diriez quelque chose comme « Même si j’ai
cette sensation explosive dans ma poitrine… », ou bien «
Même si cette colère me tord les tripes… ».
À quel moment ressentez-vous la colère? Comme je
l’ai expliqué dans la section précédente, identifiez le
moment où vous ressentez la colère ou l’élément qui vous
rappelle votre colère. En effet, cela vous aide pour identifier
les éléments déclencheurs. Par exemple: « Même si le fait
de le voir sur cette photo me rappelle ma colère… ».
Quelle est la situation qui vous met le plus en
colère? Cette question établit qui ou quelle est la cause de
votre colère. Par exemple, quelqu’un qui vous force à faire
quelque chose peut vous rendre impuissant. La phrase de
préparation peut être alors « Même si je me sens
impuissant(e) quand… ».
Pourquoi avez-vous besoin de vous accrocher à cette
colère? La meilleure façon d’avoir un cerveau logique
travaillant à pleine vitesse est de se poser une question de
ce genre. Cette question vous aide à formuler la phrase de
préparation « Même si j’ai besoin de m’accrocher à cette
colère parce que… ».
Quels sont les avantages si je laisse partir cette
colère? Cette question met en évidence les effets positifs
de l’abandon de la colère et, en même temps, elle vous
dirige là où vous voulez être. La phrase de préparation peut
être « Je m’accepte et je choisis de laisser partir cette
colère parce que… (insérer les avantages ici) ».
Faites cet exercice quand vous vous focalisez sur une contrariété
insignifiante. Il vous aide à vous familiariser avec les points de routine
à tapoter que j’ai décrits dans le chapitre 3. Cet exercice vous montre
comment vous pouvez être soulagé de votre colère en utilisant l’EFT.
Lorsque vous vous sentez confiant, vous pouvez utiliser l’exercice sur
un cas plus contrariant ou sur n’importe quelle situation qui vous met
vraiment en colère quand vous y pensez.
1. Imaginez quelque chose d’insignifiant qui vous contrarie.
Recevoir un PV, être mis en attente lors d’un appel téléphonique, recevoir
simultanément de nombreux appels de vente en ligne, se voir refuser une
table au restaurant, se faire griller une priorité à droite, ou n’importe quoi
d’autre qui vous donne envie de mordre quand vous y pensez.
2. Lorsque vous pensez à la contrariété, notez les pensées et
sensations qui vont avec et donnez-leur une note de 0 à 10 (10 étant
toujours la plus forte intensité).
3. Décrivez maintenant la contrariété avec vos propres mots et insérez
toutes les sensations qui vont avec.
Par exemple, « Frustration à cause de la musique trop forte de Katia », «
Humiliation à cause du refus de priorité à droite ».
4. Élaborez une phrase de préparation (voir les chapitres 3 et 4) pour
inclure votre description comme suit:
« Même si je suis en colère à cause de la musique trop forte de Katia, je
m’accepte infiniment. »
5. Répétez votre phrase de préparation trois fois en frottant le point
douloureux ou en tapotant le point Karaté (voir le chapitre 3).
6. Tapotez sur les points restants en disant des mots qui vous viennent
à l’esprit (voir le chapitre 3 pour en savoir plus sur les autres points).
Les exemples peuvent être « Le son trop fort de la musique de Katia », « Elle
l’écoute avec un volume trop fort », « Cela me met en colère », « Pourquoi
ne peut-elle pas s’arrêter? », « Pourquoi elle n’écoute jamais? », « Elle fait
ça pour m’embêter », « Je ne peux plus la supporter » et « Cette colère en
entendant la musique de Sam ».
7. Vérifiez l’intensité de la colère que vous ressentez maintenant. Si
elle n’a pas diminué, faites plus de séquences en utilisant « Cette
colère restante… » et tous les mots qui vous viennent à l’esprit
pendant le tapotement. Si le chiffre est descendu au-dessous de 3,
introduisez des phrases positives.
Les phrases positives peuvent être « Même si la musique de Katia me met
en colère, j’accepte le fait qu’elle n’a que 15 ans », « Même si la musique de
Katia me met en colère, je l’accepte en tant qu’adolescente », ou « Même si
je ressens cette colère, je me pardonne ».
8. Continuez les tapotements en insérant vos pensées ou vos souvenirs.
Par exemple: « Elle n’a que 15 ans », « Je ne pouvais pas écouter une
musique aussi forte à l’âge de 15 ans », « Mes parents me l’auraient interdit
», « Je projette mon ressentiment sur Katia », « Nous pouvons faire un
compromis », « Travail de compromis » et « La colère ne fonctionne pas ».
Les phrases suivantes sont également utiles:

« Même si je ressens de la colère à… (insérer le problème), je


choisis de trouver d’autres solutions pour la gérer. »

« Même si je n’arrive pas à contrôler ma colère, je choisis de


laisser mon inconscient m’aider. »

« Même si je ne peux pas m’empêcher de me mettre en colère,


j’accepte que j’ai le choix et je laisse partir ma colère. »

Vous devez utiliser vos propres mots et vous pouvez les combiner
avec n’importe quelle phrase utilisée dans ce chapitre.

Mettez-vous en colère contre votre colère et éliminez-la à l’aide de


l’EFT. Vous avez sans doute attendu cela depuis bien trop longtemps.
Lâchez prise, maintenant !
Autres conseils utiles
Il existe d’autres techniques qui peuvent être combinées avec
l’EFT lorsque vous vous exprimez. En voici quelques-unes:
Supprimez le « je dois » comme dans « j’aurais dû… » et
remplacez-le par « je pourrais » comme dans « j’aurais pu…
».
Supprimez le « tu » comme dans « tu es stupide » et
remplacez-le par « je » comme dans « je n’aime pas ton
comportement ».
Acceptez que le fait que se mettre en colère de temps en
temps est tout à fait normal.
Essayez de ne pas prendre les choses de manière trop
personnelle.
Laissez votre passé… au passé.
Assumez les responsabilités de vos actions.
Gérez votre colère de manière appropriée.
Chapitre 11

Libération des émotions liées au


stress, aux traumatismes et aux abus

Dans ce chapitre:
Faire la différence entre le stress et le traumatisme
Traiter les cas complexes
Prendre en compte l’absence d’émotion
Traiter la dépression

L’EFT est une thérapie douce qui fonctionne sans qu’il soit nécessaire
de faire revivre le traumatisme, ou de provoquer des larmes.
Cependant, ce chapitre contient des mises en garde à l’intention des
débutants qui peuvent être confrontés à des cas sévères de
traumatisme ou d’abus. Sachez en tenir compte – c’est important – et
référez-en à un professionnel formé à l’EFT le cas échéant.

Grâce à l’EFT, vous allez réaliser qu’il est possible de surmonter les
symptômes liés au stress et à la dépression et de les traiter très
efficacement. Comme le traumatisme s’accompagne en général d’une
intensité émotionnelle élevée, vous devez appliquer la routine
complète, y compris les points supplémentaires décrits dans les
chapitres 3 et 4.
Stress et danger: un impact physique
Imaginez que vous puissiez voir se qui se passe à l’intérieur de votre
organisme, lorsque celui-ci perçoit un stress ou un danger. Dès qu’un
stress survient, les signaux d’avertissement provoquent la mise en
route d’une série d’opérations. Des hormones, de l’oxygène et un
afflux de sang sont envoyés dans tout le corps afin de le préparer à
l’attaque ou à la fuite: c’est le branle-bas de combat ! Le but de ces
manœuvres est de mettre l’organisme en position de défense ou de
protection. En gros, il s’agit soit d’attaquer, soit de prendre la fuite
pour esquiver. En général, lorsque le danger est écarté, votre
organisme reprend son état d’équilibre.

Cependant, s’il est stressé trop souvent, ou trop longtemps, il perd sa


capacité de retour à son équilibre initial et reste en état d’alerte
perpétuel ce qui, petit à petit, à force de pression, finit par l’empêcher
complètement de réagir. Le burn-out, ou le clash est proche…

Cela se passe un peu comme dans l’histoire de la grenouille bouillie.


Si on jette une grenouille dans une casserole d’eau chaude, elle en
bondit d’un seul coup, mobilisant toutes les ressources de son
organisme pour échapper à la situation. Par contre, si l’on place la
grenouille dans une eau fraîche, et que l’on augmente graduellement
la température, elle finit par cuire avant même de s’en être rendue
compte. L’organisme s’étant mobilisé à chaque degré supplémentaire
pour faire face au stress produit, il n’a plus la force de réagir au
danger final.

Un niveau acceptable de stress a un effet positif sur la stimulation du


cerveau et le développement des systèmes de défense de
l’organisme. En revanche, lorsque son niveau n’est pas approprié, ou
lorsqu’il est régulièrement réitéré, le stress risque vraiment
d’endommager les cellules de votre cerveau et finir par vous rendre
malade. L’hypertension, les maladies cardiaques, les cancers, les
maux de tête, l’arthrite sont quelques-unes des maladies provoquées
par le stress.

Connaissez-vous l’origine du mot « stress »? Les Anglo-Saxons


l’apparentent à une simplification du mot distress qui signifie «
détresse ». Mais son étymologie est d’origine latine: stringere, ou
strictus qui signifient « serré », ou « pressé ».
Faire face au stress
De manière générale, contrairement au traumatisme, le stress ne
survient pas de manière brusque. Par conséquent, la manière dont il
vous affecte dépend de votre façon de l’anticiper et de réagir à son
encontre, afin d’éviter qu’il ne vous envahisse.

Prenons l’exemple de Marc, qui part à la retraite après quaratante ans


de service pour la même société. Au cours du pot d’adieu, tous ses
collègues lui souhaitent tout le bonheur possible, tout en lui confiant
à quel point ils l’envient parce qu’il va pouvoir enfin se reposer et
faire ce qu’il veut de son temps. Marc sourit et plaisante avec eux.
Pourtant, il commence à se sentir mal et perçoit l’angoisse de partir
en retraite, le stress de ne pas pouvoir faire face à la vie sans son
environnement de travail et sans rencontrer des gens. Et en plus, il se
demande si le montant de la retraite sera suffisant pour lui permettre
de vivre bien.

Connaissant la date de son départ, Marc aurait pu mieux gérer la


situation afin d’éviter que le stress ne s’installe. Il aurait pu trouver un
petit travail à temps partiel pour augmenter son revenu et lui donner
des occasions de voir du monde ; ou réfléchir à un loisir enrichissant ;
ou envisager comment profiter de son temps libre pour se rapprocher
de ses amis de longue date ou de sa famille…
Utilisation de l’EFT au travail
Il est fréquent que l’environnement professionnel contribue au
développement du stress. Savez-vous qu’en France, 28 % des salariés
déclarent leur santé affectée par des problèmes de stress (source :
INRS) ?

Pouvez-vous imaginer tous les avantages et bénéfices que l’utilisation


de l’EFT sur le lieu de travail pourrait apporter ? En voici quelques-
uns:

Vous pouvez éliminer la peur de faire des présentations, de


parler en public, de passer un coup de fil ou de tenir des
réunions.
Vous pouvez surmonter les obstacles émotionnels qui vous
empêchent de réussir dans la vie et/ou vous poussent à
l’échec.
Vous pouvez encourager le personnel de ventes à atteindre
leurs objectifs.
Vous pouvez développer une pensée positive.
Vous pouvez réduire l’anxiété lorsque vous traitez avec des
clients mécontents.
Vous pouvez réduire le nombre d’absences dues au stress, à
l’anxiété ou aux problèmes émotionnels personnels.
Vous pouvez améliorer votre motivation et celle des autres.
Vous pouvez surmonter vos propres problèmes liés à la colère
ou à la frustration.
Vous vous sentez capable de recevoir les critiques ou d’en
faire de manière constructive.
Vous êtes en mesure de vous adapter plus facilement au
changement.
L’art de parler en public
Si la simple idée de devoir parler en public vous angoisse,
sachez que vous n’êtes pas seul! La peur de parler en public,
que ce soit au travail, lors d’un mariage ou lors d’un
événement particulier, appartient à la catégorie des phobies
sociales.

Si vous souhaitez surmonter votre peur de parler en public,


vous devez identifier l’origine du problème. Ensuite, vous
utiliserez l’EFT pour l’éliminer définitivement. Consultez le
chapitre 4 pour savoir comment pratiquer l’EFT.

Essayez de vous poser les questions suivantes ou de les poser


à un ami, puis utilisez l’EFT selon les instructions. Pendant que
vous procédez ainsi, observez tout changement du niveau de
confiance.
1. Qu’est-ce qui a causé cette difficulté à parler en
public? (Est-ce dû à une expérience passée, une croyance,
un facteur d’hérédité ou existe-t-il d’autres raisons, ou bien
cela a-t-il toujours été ainsi, ou alors, vous n’en avez
aucune idée?)
2. Que ressentez-vous lorsque vous vous imaginez face à
une audience? (Mon cœur bat la chamade, j’ai les mains
moites, j’ai la tête vide, j’ai la bouche qui se dessèche… ?)
3. De quoi avez-vous peur au juste? (J’ai peur de me
ridiculiser, de faire des fautes, de balbutier, je ne suis pas
aussi performant(e) que les autres… ?)
4. De quoi avez-vous besoin pour surmonter cette
difficulté? (Force, courage, technique vocale, charisme,
conviction, confiance, calme… ?)
Utilisez vos réponses aux trois premières questions afin de
former la première partie de votre phrase de préparation, puis
utilisez la réponse à la question 4 pour terminer. Voici un
exemple:

« Même si j’ai la conviction de ne pas pouvoir


parler en public, je choisis de trouver la
confiance nécessaire pour surmonter cela. »

« Même si ma bouche se dessèche à l’idée de


devoir parler en public, je m’accepte
profondément et je veux rester calme. »

« Même si j’ai peur de faire des fautes lorsque


je parle en public, je choisis de penser que je
resterai calme et confiant(e) même s’il
m’arrive de faire des fautes. Après tout, je ne
suis qu’un être humain. »

Avant de procéder aux tapotements, n’oubliez pas de mesurer


le problème sur une échelle de 0 à 10. À quel niveau se situe
votre conviction de ne pas pouvoir parler en public? À quel
niveau se situe la sécheresse de votre bouche? À quel niveau
se situe votre peur de faire des fautes ? Mesurez chacune des
affirmations avant de tapoter. Ensuite, vous devriez remarquer
des changements au fur et à mesure des tapotements. S’il
n’existe aucun changement, identifiez le facteur ayant pu
contribuer à ce problème, que ce soit dans votre passé ou au
moment présent. Prenez note des souvenirs ou sentiments qui
pourraient surgir pendant le traitement EFT. Tout ce qui vous
vient à l’esprit n’y vient pas par hasard. Tapotez sur les idées
qui surviennent.

Vous pourrez ensuite vous tester en imaginant que vous êtes


face à un auditoire et si vous vous sentez assez confiant, vous
pourrez vous tester en direct!

L’EFT est également un outil d’épanouissement personnel, et chaque


salarié a donc la liberté de s’en servir pour accroître son propre bien-
être. Par ailleurs, consultez le chapitre 7 pour obtenir de l’aide sur la
manière de gérer les sentiments de manque d’estime de soi.

En France, les entreprises ont pour obligation d’assurer et de


préserver la santé physique et mentale des salariés (article L. 230-2
du Code du travail). Elles ont également été sommées d’engager au
plus tard le 1er février 2010 des négociations sur la prévention du
stress au travail.
Traitement du traumatisme et ses conséquences
Certaines personnes sont capables de se rétablir assez rapidement
suite à un événement extrêmement stressant, tandis que d’autres en
sont sérieusement et durablement affectées. La rapidité du
rétablissement dépend de l’expérience émotionnelle subjective. En
d’autres termes, cela dépend de la gravité de l’impact traumatique de
cet incident sur votre personne, que vous ayez déjà rencontré ce
genre de problème dans le passé ou que vous ayez bénéficié de
l’entourage de votre famille et de vos amis. Si les symptômes liés au
stress ne disparaissent pas, il se peut que vous souffriez d’un
traumatisme.

Même si vous récupérez assez rapidement à la suite d’un


traumatisme, plus tard, les souvenirs douloureux ou les émotions qui
en surgissent risquent de vous affecter moralement ou
physiquement. Les souvenirs que vous gardez dans votre esprit (par
exemple, quand vous pouvez vous rappeler de l’endroit où vous vous
trouviez, lorsque le traumatisme s’est révélé) sont appelés mémoires
explicites. Par ailleurs, les souvenirs que vous conservez au niveau de
votre corps sont ce qu’on appelle des mémoires implicites, et peuvent
déclencher une émotion sans même que vous en connaissiez la
raison. Il vous arrive parfois d’avoir à la fois la mémoire explicite et la
mémoire implicite d’un incident, et dans d’autres cas, vous n’en avez
qu’une seule.
Émotionnel ou psychologique
On a longtemps pensé qu’il n’existait qu’un seul type de
traumatisme, le traumatisme psychologique dont étaient affectés les
soldats ayant participé à des guerres terribles. Mais au cours des
années 1960, les chercheurs ont découvert qu’il existe également un
traumatisme émotionnel. Ce type de traumatisme survient
notamment dans les cas suivants :

Abus sexuel ou physique pendant l’enfance ou à l’âge adulte,


Persécution,
Violence,
Torture,
Perte d’un être cher,
Accident de voiture,
Catastrophe mondiale,
Rupture d’une relation importante.

Le traumatisme peut être brièvement défini comme un stress qui a


dégénéré d’une manière:

dramatique,
inattendue,
imprévisible.
Traumatisme avec un petit « t » ou un grand « T »?
Si vous êtes débutant en EFT, comment déterminer ce que vous
pouvez et ne pouvez pas traiter? La communauté EFT a coutume de
distinguer le traumatisme avec un petit « t » et celui avec un grand «
T ». Voici comment les différencier:

○ Le traumatisme avec un petit « t » est un traumatisme


survenu il y a au moins trois années de cela. Il provoque une
anxiété émotionnelle ou physique légère à modérée, à
l’évocation de l’événement.
○ Le Traumatisme avec un grand « T » est en général associé à
un traumatisme récent ou plus sévère, qui crée une anxiété
émotionnelle ou physique modérée à élevée, lorsque qu’on
l’évoque.

Si vous êtes thérapeute, posez des questions à votre patient afin de


définir la nature de son traumatisme et à partir de ces informations,
vous pouvez déterminer le type de technique à appliquer. Pour cela,
consultez le présent chapitre et le chapitre 5. Si vous n’êtes pas
thérapeute et que par ailleurs vous n’êtes pas encore très familier de
l’EFT, il vaut mieux que vous vous adressiez à un professionnel
confirmé. À titre d’aide, le chapitre 15 contient une liste des
questions fréquemment posées.

Si vous décidez de traiter un traumatisme, gardez à l’esprit les


indications suivantes:

Lorsque vous traitez un patient souffrant de


traumatisme, évitez de précipiter son traitement, même si
vous sentez que son état s’améliore. Veillez à toujours procéder
lentement et délicatement.
Si vous traitez votre propre traumatisme que vous
définissez avec un grand « T », il est nécessaire de
travailler avec un professionnel. Celui-ci veillera à ce que
vous soyez en mesure de gérer le problème en question.
État de stress post-traumatique
Imaginez que plusieurs fois dans la journée, vous reviviez un accident
de voiture, en ressentant les mêmes émotions d’effroi, de panique, de
douleur, les mêmes sensations, les odeurs, les cris, le bruit des pneus
et des tôles froissées, que vous ayez les mêmes visions des enfants en
pleurs, des blessés, du sang… Cela plusieurs fois par jour, sans parler
des cauchemars qui vous réveilleraient la nuit, des angoisses au
moindre bruit de circulation, de la dépression liée à ces angoisses
incessantes… Terrible n’est-ce pas? Eh bien c’est ce que vivent les
personnes atteintes du Syndrome de Stress Post-Traumatique (SSPT),
et cela peut durer des mois, voire des années. Presque tout le monde
subit les effets d’un traumatisme sévère à un certain degré, mais tout
le monde ne souffre pas de SSPT.

Cette pathologie ne présente pas seulement de graves difficultés


psychiques, elle a également des répercussions familiales et sociales.
En effet, les personnes qui en souffrent ne parviennent pas toujours à
identifier leurs symptômes. Ce qui laisse leur entourage désemparé et
n’incite pas leurs employeurs à leur faire confiance.

Les psychologues pensent que le SSPT est le résultat d’un


traumatisme qui a été « bloqué » dans une partie de la mémoire du
cerveau, provoquant ainsi des « hallucinations ». Ce sont ces
hallucinations qui donnent à la personne l’impression de revivre
encore et encore le même événement. Grâce à l’EFT, il est possible de
débloquer et de libérer l’énergie qui a été immobilisée et par la même
occasion, d’éliminer l’émotion négative.

De plus, l’EFT n’est pas seulement utile pour le traitement immédiat


et post immédiat des traumatismes. On peut également l’utiliser avec
succès pour le traitement de traumatismes très anciens.
Traitement des vétérans de guerre
En 1994, Gary Craig, le fondateur de l’EFT, s’est rendu à
l’hôpital des vétérans de Californie. Les séances de traitement
qu’il a effectuées avec des vétérans de la guerre du Vietnam
ont été filmées.

« En vingt ans, ces hommes n’ont eu aucun instant de répit »,


raconte Craig. « Leurs vies tournaient autour de leurs
souvenirs effroyables ». Appliquant sur eux la technique de
l’EFT, Craig a eu la satisfaction d’obtenir un taux de réussite
significatif corrélé par le témoignage des malades affirmant
avoir ressenti, et de manière pérenne, un profond
soulagement.

En dépit des résultats spectaculaires observés dans cet


hôpital, aucun membre du personnel soignant ou encadrant
n’a souhaité obtenir de plus amples informations sur l’EFT.

Les thérapies classiques pour traiter les états de stress post-


traumatique sont en général douloureuses car elles génèrent des
abréactions durant lesquelles le patient revit littéralement son trauma
d’origine. Dans le chapitre 5, vous trouverez d’autres outils tels que la
« technique du film », qui permet d’éviter les souffrances inutiles.
C’est un des atouts importants de l’EFT.

D’une manière générale, je ne conseille pas à un débutant de traiter


les traumatismes car cela nécessite une approche technique et
thérapeutique parfaitement maîtrisée. Si vous n’êtes pas praticien et
que vous vous trouvez confronté à ce type de problème, je vous
conseille d’en référer à un professionnel formé à l’EFT. Si malgré tout,
vous souhaitez vous lancer, commencez par traiter les émotions qui
tourmentent votre patient puis passer aux sensations qu’il éprouve.
Cela devra déjà lui apporter un immense soulagement.

Voici quelques propositions de phrases pour traiter les traumatismes :


« Même si j’ai ces hallucinations dans lesquelles je me vois
attaqué(e), je m’aime et je m’accepte entièrement. »

« Même si je ressens cette sensation de coup de feu dans mon


estomac, je me sens entièrement en sécurité. »

« Même si je ressens une pression au niveau de ma poitrine


lorsque je me souviens de ces hommes en train de fracasser la
vitre de ma voiture, maintenant, je suis en sécurité. J’étais tout
simplement au mauvais endroit et au mauvais moment. »

Vous saurez que vous avez surmonté le traumatisme lorsque:

vous pourrez en parler sans en souffrir;


vous ne souffrirez plus d’aucun des symptômes liés au
traumatisme.

Soyez précis et pour cela, consultez le chapitre 6.


Traitement des problèmes d’abus
Ne soyez pas étonné si un patient vous révèle un beau jour qu’il a
subi un abus. La plupart des personnes ont besoin de se sentir en
confiance avant d’aborder ce sujet:

soit parce qu’elles se sont habituées à garder pour elles cet


abus dont elles ont souffert en secret et dont elles ont parfois
honte;
soit parce qu’elles ne sont pas encore prêtes à lâcher leur
problème et à faire face à la situation ;
soit parce qu’elles sont convaincues que jamais elles ne
pourront s’en remettre et qu’il ne sert à rien d’y revenir.

Dans tous les cas, restez patient et si vous soupçonnez un abus,


laissez la personne prendre le temps qu’il lui faut pour en parler.

Lorsque vous traitez des personnes qui ont été victimes d’abus, il est
primordial de gagner leur confiance et de nouer une relation avec
elles. Les victimes ont toujours tendance à s’auto-punir car d’une
certaine façon, elles pensent que ce qui leur arrive (ou leur est arrivé)
est de leur faute.

Prêtez une attention particulière aux victimes d’abus qui se le


reprochent continuellement en disant « Si seulement je n’étais pas à
cet endroit à ce moment-là » ou « Je n’aurais pas dû laisser cela
arriver ». Ces sentiments de culpabilité et de honte sont fréquents et
vous pouvez les traiter à l’aide de l’EFT.

Si vous n’êtes pas qualifié, notez qu’il existe des personnes qui ont
été affectées par un traumatisme et/ou un abus durant leur vie, au
point qu’elles ont développé de sérieux problèmes psychologiques,
tels que le trouble de la personnalité multiple, la paranoïa, la
schizophrénie et d’autres redoutables troubles mentaux. Même si
l’EFT peut être utile dans des situations aussi critiques, je vous
recommande vivement de consulter un professionnel de la santé
mentale, psychiatre ou psychologue formé à l’EFT et qualifié pour
traiter ce genre de cas.
Traitement des blessures à l’aide d’EFT
Si votre patient a souffert d’abus verbal ou physique pendant des
années, il se peut qu’il ait à traiter de multiples émotions ou
souvenirs. Ces souvenirs et ces émotions surgissent au fur et à
mesure des tapotements, y compris les plus enfouis. Il convient de les
traiter tous, les uns après les autres.

Dans l’abus – qu’il s’agisse de viol, de harcèlement ou de coups – il y


a toujours un épisode plus marquant, encore plus bouleversant que le
reste et qui provoque un niveau d’intensité émotionnelle très élevé.
Pour le savoir, il suffit de demander à votre patient « Quel est le pire
moment? », ou bien « Qu’est-ce qui vous a fait le plus mal? ». En
général, je traite cette partie en premier, si nécessaire en utilisant les
techniques douces décrites dans le chapitre 5. J’examine chaque
souvenir important jusqu’à ce que l’intensité émotionnelle diminue
ou disparaisse. Vous remarquerez qu’au fur et à mesure que vous
examinez chaque souvenir pénible, grâce à l’EFT, le niveau de
souffrance émotionnelle diminue lorsque vous les évoquez un par un.

Il est parfois difficile de distinguer un souvenir ou une émotion tant


les propos de la personne sont embrouillés. Lorsque ce genre de
situation se présente, je vous suggère de demander à votre patient de
faire avec vous l’exercice suivant:
1. Invitez le patient à écrire tous les mots, phrases et actions à
connotation négative, qui lui ont été répétés sans cesse, puis
regroupez-les ensemble et attribuez un titre à ce groupe. Cela peut
prendre un peu de temps.
Le patient peut donner le titre qu’il souhaite, mais en général, une brève
description telle que « Persécuteur à l’école », « Ma boîte à émotions », «
Mon sac à traumatismes », « Les nuits bien arrosées de papa », « Je n’ai
jamais été assez bon(ne) » ou « Je n’étais pas désiré(e) » suffit. Les mots
importent peu, ce qui compte c’est de donner un titre qui ait du sens pour
le patient et de regrouper derrière tout ce qui s’en rapproche.
2. Demandez au patient d’évaluer le titre choisi sur l’échelle SUDS,
(voir le chapitre 3), par rapport à ce qu’il ressent à ce moment
précis.
3. Étant donné que la plupart des victimes d’abus ont tendance à
s’identifier à leurs expériences et qu’elles ont peur de se lâcher,
commencez par utiliser trois fois l’une des phrases de préparation
suivantes ou utilisez-les toutes les trois afin d’éliminer toute
résistance:

« Même si je ne veux pas me remettre de (cette expérience)


puisque cela me fait peur, je veux être capable de
m’accepter. »
« Même si j’ai vécu avec les souvenirs de (cette expérience)
pendant longtemps, je suis comme je suis. J’accepte le fait
que je peux me débarrasser de ces souvenirs et je
m’accepte pour ce que je suis. »
« Même si je pense que je ne mérite pas de me remettre de
(cette expérience), j’accepte que je ne peux pas être lié(e)
à jamais à mon passé et je veux me lâcher et me libérer. »

4. Pendant que vous (ou votre patient) tapotez autour des points
restants (voir le chapitre 3 pour les points de tapotement), essayez
l’une des phrases suivantes:

« J’ai peur de lâcher (cette expérience). »


« Je m’identifie à (expérience). »
« J’ai peur de ce qu’il va se passer si je lâche prise. »

La phrase de rappel sur les points restants peut être « (Cette expérience) »
(voir le chapitre 3 pour la phrase de rappel).
5. Effectuez ensuite une autre série de tapotements en laissant de côté
la phrase de préparation et en prononçant la phrase suivante :

« Même si j’ai vécu (cette expérience), je veux m’aimer et


m’accepter » ou « Même si j’ai vécu (cette expérience)
pendant longtemps, je veux m’aimer et m’accepter ».
Incluez le titre dans les points restants, par exemple, « Ce sentiment de
n’avoir jamais été désiré(e) » ou bien « Ce souvenir des nuits bien arrosées
de papa ».
6. Continuez à tapoter jusqu’à ce que la souffrance diminue à un
niveau inférieur à 3.

Dans les prochaines séquences, essayez d’introduire des sentiments


spécifiques. Encouragez particulièrement votre patient à utiliser des mots
puissants qui décrivent sa colère, sa haine ou sa répugnance. Vous pouvez
même inciter le patient à utiliser des mots crus ou grossiers. L’idée consiste
à libérer tous les sentiments refoulés. Vous pouvez tapoter sur votre patient
pendant qu’il évoque tous ses sentiments refoulés, tels que celui de ne pas
être désiré, d’être encombrant, de vouloir être étreint, etc. Utilisez tous les
points de base et ajoutez ceux qui sont décrits dans le chapitre 4.
7. Ensuite, évaluez à nouveau les sentiments et ne vous étonnez pas si
le niveau d’évaluation a augmenté, puisque d’autres souvenirs
pénibles refont quelquefois surface. Effectuez simplement la routine
EFT encore une fois sur ce souvenir spécifique, jusqu’à ce que son
niveau descende à 0.
Prononcez une phrase du genre « Même si j’ai encore de pénibles souvenirs,
tels que (exemple), je m’accepte et je veux les libérer ». La phrase restante
(voir le chapitre 3) peut être « Ce souvenir restant de… ».
8. Lorsque l’intensité émotionnelle commence à diminuer
considérablement, demandez au patient d’effectuer une séquence de
phrases positives, tout en utilisant ses propres mots sur les points
restants. Par exemple:

« Je choisis d’oublier (cette expérience) et de me libérer. »


« Je décide maintenant de me remettre de (cet incident) et
de ne plus l’avoir sur le dos. »
« Je me donne la permission de me lâcher. »
« Ma nouvelle identité libère ces émotions négatives. Je suis
calme. »
À ce stade, pendant que je tapote le patient, je l’invite à s’imaginer en train
de placer ses souvenirs désagréables dans une montgolfière et de laisser
celle-ci s’envoler, ou encore de les mettre dans un bateau et pousser ce
dernier vers la mer.
9. Finalement, lorsque toutes les émotions négatives atteignent 0,
demandez au patient (vous pouvez aussi le faire à sa place)
d’effectuer une ou deux séquences sur les points restants, sans la
phrase de préparation :
Par exemple « Je suis vivant(e) », « Je suis fort(e) », « Je suis plein(e) de
ressources » « Je suis quelqu’un de bien », « Je suis une personne de
confiance », « Je mérite d’être libre », etc. Veillez à utiliser des mots positifs.

Le chapitre 5 propose des idées et des conseils sur la manière de


déclencher des souvenirs, mais n’utilisez pas ces déclencheurs sur
une personne qui souffre d’un traumatisme sévère.

Il est important que les victimes d’abus pardonnent les responsables,


puisque cela est utile pour le processus de guérison et les aide à
passer à autre chose. Consultez le chapitre 6 afin de mieux
comprendre la nécessité du pardon et la manière dont l’EFT peut
s’avérer utile dans cette situation.

Les pensées ou les souvenirs positifs circulent le long de votre


système énergétique, mais les pensées ou souvenirs négatifs y
restent bloqués.
Montrer peu ou aucun sentiment
Vous pouvez traiter une personne à l’aide d’EFT, même si elle n’a
aucun souvenir et qu’il lui reste seulement de très vagues
impressions, ou bien si elle se souvient, mais ne parvient à exprimer
aucune émotion. En effet, les personnes qui ont souffert de stress ou
d’abus pendant des périodes répétées ou prolongées peuvent avoir
une perte de mémoire partielle ou complète des événements et
sentiments associés. Les parties du cerveau dans lesquelles sont
formées les mémoires peuvent être endommagées, provoquant ainsi
un trouble de la mémoire. Néanmoins il subsiste souvent des bribes
de souvenirs, de brefs épisodes traumatiques particuliers. De sérieux
troubles de la mémoire, ainsi que des troubles liés au SSPT affectent
également les personnes ayant souffert d’abus sexuel pendant leur
enfance. Que le traumatisme ait eu lieu au cours d’actes répétés et
sur une longue période, ou que ce soit juste un événement isolé, cela
a forcément, et de la même manière, interrompu le fonctionnement
du système énergétique.

La durée, l’intensité et l’ancienneté du traumatisme n’impactent pas


l’efficacité du traitement EFT. Ainsi, ce n’est pas parce que la blessure
est très profonde et très ancienne qu’elle sera plus difficile et plus
longue à traiter qu’un problème qui semble plus léger.

D’ordinaire, on travaille mieux en EFT lorsque le patient est bien


concentré sur son problème et en lien avec ses émotions. Cela
mobilise son énergie et permet de rétablir le système énergétique.
Ceci dit, il existe des méthodes pour traiter les patients qui ne
parviennent pas à identifier clairement leurs souvenirs ou parler de
leurs émotions. Les tactiques suivantes devraient vous aider :

Incitez le patient à vous raconter son histoire ou à vous


faire part de son problème sous un angle ou une
perspective différente, par exemple, proposez-lui d’inventer
un personnage qui vivrait le problème à sa place.
Demandez-lui de vous décrire les sons, les odeurs ou les
images associés à ses souvenirs.
Incitez-le à décrire en détail ce qu’il veut dire,
demandez-lui toujours plus de précisions y compris les plus
infimes. Il n’est pas rare que perdu dans des détails
insignifiants, le patient révèle tout à coup quelque chose de
précis.
Introduisez des photos ou des objets associés à ses
souvenirs.
Faites-lui écrire ce qui s’est passé et pendant qu’il écrit,
utilisez l’EFT à chaque trouble émotionnel ressenti. Par
exemple, « Quand j’avais 12 ans, j’étais dans les toilettes de
l’école lorsqu’un groupe de garçons est entré… ». Surveillez ses
expressions, guettez les signes d’émotions, si cela provoque un
trouble émotionnel, utilisez l’EFT dessus, puis continuez. Cela
est similaire à la technique « Raconter l’histoire » décrite dans
le chapitre 5. Vous pouvez aussi adopter cette approche après
avoir utilisé l’EFT, afin de vérifier s’il reste encore des émotions
négatives.

Tout au long de votre travail sur les victimes d’abus, il se peut que
vous entendiez des propos vraiment atroces que le patient aborde
sans éprouver aucune émotion. Rappelez-vous que l’essentiel est de
rester neutre et de n’exprimer aucune opinion ou émotion
personnelle, mais plutôt de ratifier ce qu’il dit sans commenter.
Souvenirs refoulés
Dans une thérapie, la remise en mémoire ne doit en aucun cas être
forcée. Il est intéressant de savoir qu’à ce sujet, la communauté
scientifique est partagée: les uns pensent que le souvenir refoulé
n’existe pas, et qu’il est une sorte de fantasme, une invention, un
faux souvenir ; les autres affirment qu’un souvenir refoulé est
toujours sous-tendu par une réalité. En d’autres termes, ce n’est pas
parce qu’une personne « croit » avoir été abusée, qu’elle l’a été
vraiment. Si vous sentez le besoin de traiter un souvenir refoulé, qu’il
s’agisse de vous-même, ou d’un patient, je vous suggère d’avoir
recours à un praticien EFT ou un professionnel confirmé. Toutefois, il
est possible que des souvenirs refoulés refassent surface au cours
d’une séance EFT. Traitez-les seulement si vous pensez en être
capable.

Lorsque vous utilisez l’EFT sur un traumatisme ou un abus, il est


courant d’avoir des sentiments de détachement, comme si cela
arrivait à quelqu’un d’autre. Cela est tout à fait normal et il n’y a pas
lieu de s’inquiéter mais parfois cela peut expliquer la raison pour
laquelle vous ne pouvez pas évoquer certains souvenirs : parce que
vous n’y accordez plus aucune importance. Si, toutefois, après avoir
travaillé sur votre traumatisme, vous vous sentez confus ou perturbé,
consultez un praticien qualifié EFT.
« Je n’arrive pas à m’en remettre »
Aux États-Unis, des chercheurs mènent une importante étude
concernant les expériences traumatisantes de l’enfance (ACE,
Adverse Childhood Experiences). Cette étude est la plus
importante en son genre. Elle dresse une comparaison entre la
santé actuelle de l’adulte et les expériences vécues au cours
de l’enfance.

Les résultats apportent un éclairage étonnant sur la manière


dont les gens se développent en tant qu’individus et
ensemble en tant que nation. L’étude portant sur les
expériences traumatisantes de l’enfance (ACE) révèle qu’il
existe un lien puissant entre les expériences émotionnelles
vécues par l’enfant et la santé émotionnelle et physique de
l’adulte qu’il est devenu. De plus, l’étude démontre que le
temps qui passe n’améliore pas les choses sur l’ensemble de
la population américaine observée, d’âge mûr et de classe
moyenne. Il existe tout simplement « certains épisodes de
votre vie que vous n’arrivez pas à oublier ». À moins de les
traiter, et notamment grâce à l’EFT.
Tout savoir sur la dépression
Le stress, le traumatisme et l’abus peuvent tous mener à la
dépression. Lorsque vous traitez un patient souffrant de dépression,
rappelez-vous qu’il n’existe pas de raison unique et commune à la
dépression. Ce sont l’histoire, les expériences, et la manière
d’affronter la vie qui mènent une personne à « faire » une dépression,
ou pas.

La personne qui souffre de dépression, est envahie par des


sentiments d’impuissance et de désespoir et les pensées négatives
associées à cette dépression rendent le moindre effort très difficile, y
compris celui qui consisterait à chercher de l’aide. Elle a le sentiment
qu’elle ne peut rien faire contre sa maladie. Lors d’une dépression, le
corps tout entier est déprimé, le flux d’énergie est complètement
bloqué. C’est pourquoi l’EFT s’avère efficace puisqu’elle permet de
mobiliser l’énergie et rétablir la circulation des flux.

Si l’EFT apporte une amélioration rapide des symptômes dépressifs,


vous pouvez ajouter au traitement d’autres techniques destinées à
optimiser les résultats:

Définissez des objectifs accessibles et raisonnables, en


tenant compte de l’état dépressif de votre patient. Un petit pas
à la fois est plus réaliste qu’un grand pas d’un seul coup.
Répartissez les grandes tâches en petites parties,
définissez des priorités et incitez le patient à ne faire que ce
qu’il peut.
Conseillez à votre patient de fréquenter ses amis et de
se confier à quelqu’un : c’est mieux que de rester seul.
Aidez-le à trouver des activités qui lui font plaisir, aussi
minimes soient-elles.
Un exercice modéré, tel qu’aller au cinéma ou à un match
de football, ou boire un verre sur une terrasse, aller au marché
le dimanche, etc. peut être bénéfique.
Expliquez-lui que son humeur va s’améliorer
progressivement et non immédiatement. Rétablir son bien-
être nécessite du temps.
Incitez-le à reporter les décisions très importantes
jusqu’à ce que la dépression se dissipe. Avant de décider
d’un changement important, tel que changer de travail, se
marier ou divorcer, il est préférable d’en parler à d’autres
personnes bienveillantes de l’entourage et de garder un point
de vue objectif sur la situation.
Rappelez-lui que le fait de penser de manière positive
permet d’éliminer la pensée négative qui est la base même
de votre dépression. Les pensées négatives disparaissent au fur
et à mesure que la dépression réagit au traitement.
Recommandez-lui d’accepter l’aide de sa famille et de ses
amis.
Incitez-le à utilisez l’EFT quotidiennement afin de
retrouver le calme et de se détendre.

Il est nécessaire d’utiliser l’EFT sur toutes les pensées, croyances ou


sentiments négatifs qui apparaissent dès le réveil, pendant la
journée, pendant que le patient effectue ses activités journalières et
le soir avant de se coucher. En fin de compte, les tapotements
peuvent être pratiqués à tout moment, que le patient se sente
démoralisé ou non. Au bout d’un mois environ, il constatera une
remarquable amélioration de ses symptômes.

N’oubliez pas d’identifier ce qui, à l’origine, a pu causer la dépression,


puis travaillez dessus. Si vous n’obtenez pas les résultats escomptés,
demandez l’aide d’un praticien EFT.

Lorsque vous effectuez le tapotement, faites preuve de vigueur, sans


vous faire mal bien sûr. Tapotez avec la main ouverte sur les points du
poignet et de la clavicule.

Il se peut que le patient ait du mal à s’accepter en temps que


personne dépressive. Dans ce cas, essayez de tapoter sur la phrase «
Même si je ne m’aime pas avec cette dépression, j’accepte que ce
n’est pas vraiment moi, c’est tout simplement mon état en ce
moment » ou « Même si j’ai honte d’être dépressif(ve), j’accepte que
ce n’est pas vraiment moi, c’est tout simplement mon état en ce
moment ».

Les pensées suicidaires sont les symptômes de dépression les plus


graves et vous devez toujours les prendre au sérieux. Si vous
suspectez qu’une personne risque de porter atteinte à elle-même – ou
aux autres – demandez immédiatement l’aide d’un professionnel.
Quatrième partie

Appliquer l’EFT aux problèmes


physiques

« Je n’arrête pas d’oublier ma phrase de rappel. C’est grignoter les pieds


de table ou fouiller les poubelles ?

Dans cette partie…

Vous voulez savoir comment l’EFT peut vous être utile pour résoudre
les problèmes physiques, les addictions et les compulsions? Parfait,
cette partie est pour vous !
Je ne prétendrai pas que l’EFT peut guérir des maladies graves mais
qu’elle peut vous aider à en gérer les symptômes, oui. Si vous
éliminez les problèmes émotionnels, l’intensité des symptômes
physiques des maladies peut vraiment diminuer.

Je termine cette partie en vous endormant… de façon bien plus


intéressante que ça en a l’air !
Chapitre 12

Maîtriser les envies compulsives, les


dépendances et les mauvaises
habitudes

Dans ce chapitre:
Comprendre le comportement de certaines personnes
Maîtriser la situation
Traiter les dépendances les plus fréquentes
Créer des affirmations EFT associées aux différentes sortes de
dépendance

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi la plupart des gens se


frottent les yeux lorsqu’ils sont stressés ou l’arête de leur nez
lorsqu’ils sont confus, tapotent leur menton lorsqu’ils essayent de
penser ou posent leur main sur la gorge en apprenant des nouvelles
choquantes? Ils peuvent aussi avoir tendance à serrer les poings
lorsqu’ils sont tendus ou à enrouler les bras autour de leur corps en
temps de détresse. Tous ces endroits sur lesquels on vient poser les
mains ou les bras correspondent aux points de tapotement EFT. Ce
n’est, en aucun cas, une coïncidence. En fait, il s’agit de gestes
habituels que nous faisons sans nous en rendre compte, et qui sont
censés nous apporter une forme de soulagement, ou
d’accompagnement. En quelque sorte, ces gestes sont bénéfiques.
D’autres habitudes peuvent être irritantes ou agaçantes, voire
toxiques. Heureusement que vous pouvez les maîtriser à l’aide de la
routine de base de l’EFT, décrite dans les chapitres 3 et 4.
Reconnaître une dépendance
Si vous avez l’impression que vos habitudes dépassent votre volonté,
qu’elles affectent votre état de santé mais que vous les gardez malgré
tout, vous êtes victime d’une dépendance.

Pendant longtemps, le terme de dépendance était lié à l’attachement


ou à un désir intense pour quelque chose ou quelqu’un. Aujourd’hui,
ce terme est plutôt associé à la nourriture, aux jeux de hasard, à
l’Internet, à la drogue, à l’alcool, au tabac, au sexe, au shopping et
même au chocolat. Tout le monde peut être accro à n’importe quoi.

Lorsqu’une personne ne parvient pas à faire face aux événements de


la vie, notamment parce qu’elle est en déséquilibre ou en manque
psycho-affectif, elle risque de compenser en ayant recours à des
substances ou des comportements censés la rassurer, la soulager, ou
lui faire oublier ses difficultés. Quand la substance ou le
comportement devient nécessaire à la vie quotidienne, on parle de
dépendance. Mais il existe d’autres causes aux dépendances, et
notamment génétiques, comportementales ou chimiques.

Avec l’EFT, on peut obtenir des résultats très satisfaisants, quelle que
soit la nature de la dépendance, et ce, en un temps très court. Dans la
plupart des cas que j’ai traités, le succès a été immédiat et, avec des
années de recul, je peux affirmer que le sevrage est en général
définitif. Cependant, si une seule séance suffit pour mettre fin à la
dépendance (si celle-ci ne relève pas de la pathologie grave, bien
entendu), je conseille toujours au patient de pratiquer l’EFT
quotidiennement chez lui pour renforcer l’effet du traitement.

Un débutant en EFT peut obtenir de bons résultats mais, en cas de


difficulté, n’hésitez pas à contacter un praticien EFT spécialiste de la
dépendance.
Vous devez « recâbler » votre cerveau
Les spécialistes affirment que si vous répétez une pensée, une
expérience ou une action pendant environ 21 jours, celle-ci peut
devenir une habitude. Chaque fois que vous formez une habitude,
votre cerveau construit ce qu’on appelle un sillon neurologique pour
faciliter la circulation des informations à travers le cerveau. Ces
sillons sont gravés comme des rainures sur un disque. C’est la raison
pour laquelle il est difficile de changer les habitudes lorsqu’elles sont
mises en place. C’est bien utile lorsque vous voulez développer une
nouvelle compétence, comme conduire une voiture ou monter à
bicyclette. C’est nettement moins agréable lorsque vous avez pris
l’habitude de vous ronger les ongles ou de fumer et que vous voulez
arrêter. Le sillon est gravé… Nous verrons plus loin comment l’EFT
peut faire définitivement disparaître ce sillon devenu inutile.

La plupart des mauvaises habitudes se forment lorsqu’une action,


quelle qu’elle soit, vous procure une sensation de bien-être ou de
soulagement au moment de son accomplissement. Vous allez donc
associer l’action – fumer une cigarette par exemple – à ce bien-être,
ou ce soulagement. Arrêter devient alors difficile car tout abandon
d’une habitude provoque de l’anxiété. Ainsi, vous devez non
seulement résoudre la résistance biologique, mais vous devez
également lutter contre vos problèmes émotionnels sous-jacents,
ceux qui vous ont poussé à éprouver du soulagement en fumant votre
cigarette… Parfois, en plus des difficultés émotionnelles s’ajoutent
des croyances.

N’oubliez pas que votre subconscient est là pour vous protéger ; tout
ce qu’il vous pousse à faire – y compris les mauvaises habitudes – naît
d’une intention positive à la base. Aussi, dès lors que vous essaierez
de mettre fin à une habitude, le subconscient fera tout son possible
pour saboter vos tentatives ! De plus, chacun sait qu’il est plus simple
d’emprunter un chemin familier plutôt que s’engager sur un itinéraire
différent.

Avec tout ça, pensez-vous qu’il soit facile de changer une habitude ou
de mettre fin à un comportement? Avec l’EFT, oui, ça peut l’être. De
façon rapide, efficace et pérenne, qui plus est. En tapotant comme
vous l’avez appris, vous pouvez efficacement déplacer des pensées
ou des comportements négatifs vers un nouveau chemin
neurologique, en indiquant à votre subconscient une nouvelle
habitude qui est meilleure pour vous. En fait, vous allez ainsi «
recâbler votre cerveau ».
Vous le faites si cela vous fait du bien
Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous vous êtes fait plaisir
en buvant un verre, en portant une nouvelle robe ou en prenant un
bon repas après une dure journée? Vous souvenez-vous de l’agréable
sensation que vous avez ressenti? Cette sensation provient d’une
partie de votre cerveau, appelée cerveau limbique (voir le chapitre 2
pour en savoir plus sur les différentes parties du cerveau), qui est
responsable du centre du plaisir ou centre de récompense. Cette
partie du cerveau libère des substances chimiques : la dopamine et la
sérotonine. Les chercheurs affirment que la dopamine produit le
stimulant du désir d’appropriation (comme lorsque vous voyez une
superbe voiture de sport ou une paire de chaussures fantastiques).
L’autre substance chimique, la sérotonine, explique la sensation de
plaisir que vous ressentez en mangeant certains aliments et en
pratiquant d’autres activités agréables.

Un faible taux de sérotonine est non seulement associé à l’anxiété, à


la dépression et à la dépendance, mais provoque également la
libération d’une grande quantité de dopamine et cela engendre trop
de frustration.

Juste au cas où vous seriez curieux de le savoir, les animaux


possèdent également ce système de récompense associé à la
dopamine, qui est d’habitude déclenché par la nourriture et la
sexualité.

En ce qui nous concerne, les stupéfiants – y compris la nicotine et


l’alcool – peuvent affecter ce taux de dopamine. Au début, ils peuvent
agir de la même manière que les récompenses « naturelles », en
procurant du plaisir. Cependant, lorsque la prise de drogue est
régulière, elle devient de plus en plus indispensable pour arrêter les
désagréables symptômes de manque. Même une exposition
inconsciente à l’objet stimulant, à travers des messages subliminaux,
peut stimuler le centre de récompense du cerveau. Cette stimulation
subliminale explique pourquoi les accros ne parviennent pas à
comprendre ce qui déclenche leurs envies compulsives.

Personne ne se réveille un beau matin en décidant que c’est une


journée idéale pour devenir accro à l’alcool, au tabac ou au jeu.
Comment cela se produit-il alors? En fait, on ne connaît pas les causes
exactes d’une dépendance ; il s’agirait plutôt d’un faisceau de
paramètres multiples et variables selon chaque personne. Quoi qu’il
en soit, l’EFT permet d’éliminer les facteurs émotionnels ayant induit
le comportement toxique, tels que la peur, la culpabilité, la colère ou
le traumatisme. Sachez que les substances addictives agissent en
tant que tranquillisants en réduisant l’anxiété, mais cette sensation
de bien-être n’est que de courte durée. Vous devez donc éliminer la
cause profonde de l’anxiété pour ne plus avoir recours aux
substances toxiques.

Des expériences menées avec l’aide de l’IRM (Imagerie par résonance


magnétique) montrent très nettement que l’activité cérébrale est
modifiée lorsque les méridiens sont soumis aux tapotements EFT. Les
zones du cerveau dans lesquels se manifestent la peur et la douleur
se mettent à fonctionner différemment jusqu’à disparition des
signaux. De plus, le taux de sérotonine augmente procurant des
sensations de réconfort et d’apaisement. Ainsi, l’EFT rééquilibre non
seulement la production hormonale, mais s’occupe également de
réguler les facteurs émotionnels à l’origine des comportements.
Utiliser l’EFT pour éliminer la dépendance
Les sections suivantes vous présentent différentes formes de
dépendance parmi les plus courantes et vous montrent comment
reconnaître la cause principale de l’anxiété qui en est à l’origine, pour
pouvoir la traiter ensuite à l’aide de l’EFT. Vous pouvez utiliser
librement toutes les suggestions présentées dans ce livre et
développer ainsi vos connaissances pour traiter les patients qui
souffrent de dépendance.

Toute dépendance est un symptôme et non une cause. Si vous voulez


obtenir des résultats avec l’EFT, vous devrez traiter la cause sous-
jacente quoi qu’il advienne. Mais pour éviter de déclencher des
émotions douloureuses, il est préférable, dans un premier temps, de
se concentrer sur les symptômes.

Avant tout, je tiens à vous rappeler quelques notions importantes


relatives à l’EFT et à la dépendance sous toutes ses formes:

Même s’il pratique l’EFT, l’accro ne doit jamais se


relâcher, pas même « de temps en temps ».
La dépendance peut resurgir n’importe quand, tant
qu’elle n’est pas traitée complètement.
Appliquez la routine EFT complète décrite dans le
chapitre 3. Une dépendance justifie souvent tout ce qu’on
entreprend pour l’éliminer. Ainsi, à moins que vous ne soyez
enceinte, rajoutez les points additionnels qui figurent dans le
chapitre 4 (le sommet du crâne, le poignet, le foie et la
cheville).
L’utilisation répétitive de l’EFT permet de faire diminuer
le manque.
Après une première séance, vous pouvez utiliser l’EFT
jusqu’à 25 fois par jour, au moindre signe de manque ou
d’inconfort.
Utilisez l’EFT avant de ressentir une forte envie,
pendant que vous vous adonnez à vos envies et après
avoir assouvi celles-ci (si vous vous relâchez), en utilisant
une phrase de préparation qui décrit le mieux vos pensées à ce
moment précis.
Essayez d’imaginer les sensations ou les situations afin
de pousser le besoin au maximum.
Assurez-vous que l’envie compulsive ou le manque soit
réduit à 0; ne le laissez pas à 1 ou à 2.
De préférence, traitez tous les symptômes avec l’EFT
avant d’éliminer la cause sous-jacente du comportement
de dépendance, même si celle-ci peut émerger lors d’une
session EFT. Avant d’essayer de déterminer la cause, utilisez
l’EFT sans modération sur les symptômes physiques, les
croyances psychologiques et sur tout sentiment émotionnel de
douleur ou de peine associé à la dépendance. Les exemples de
phrases indiqués plus loin dans ce chapitre vous aideront à
bien comprendre la différence entre le symptôme et la cause.
Si vous avez besoin d’aide pour déterminer la cause (par
exemple, si vous bloquez certaines pensées ou expériences
déplaisantes), vous pouvez vous reporter au tableau A-1 de
l’Annexe ou au chapitre 4 (« Aller au fond du problème »)
pour obtenir plus d’informations.
Les points en dessous des yeux, sur la clavicule et sous
le bras constituent ce que j’appelle les « points d’arrêt
d’urgence ». Vous pouvez tapoter sur ces trois points chaque
fois que vous ressentez une urgence ou un besoin immédiat.
L’EFT peut à la fois éliminer le besoin et la dépendance
en une seule session. Cependant, si le besoin se présente à
nouveau, vous devez identifier et contrôler les émotions sous-
jacentes avec l’EFT. Vous parviendrez à faire la distinction en
vous reportant aux exemples donnés plus loin dans ce chapitre.
Si vous ne ressentez aucun soulagement, vérifiez la
présence d’une inversion psychologique (voir le chapitre 6).
Si vous avez éliminé le comportement de dépendance
mais que celui-ci s’est transformé en une autre
dépendance, cela signifie que vous n’avez pas résolu les
problèmes émotionnels sous-jacents. Vous devez
recommencer.

Utilisez l’EFT de façon répétitive: avant de ressentir une forte envie,


lorsque vous ressentez l’envie, pendant que vous vous adonnez à vos
envies et après avoir assouvi une envie.
Arrêter la cigarette (et d’autres formes de
dépendance) grâce à l’EFT
Si vous êtes fumeur, je ne vais pas vous parler des dangers du
tabagisme car vous avez déjà assez d’informations : on vous les
rappelle à longueur de temps. C’est même écrit en toutes lettres sur
les paquets de cigarettes ou de tabac que vous achetez. Vous savez
donc que fumer nuit à votre santé mais n’avez pu, jusqu’à présent,
vous empêcher de le faire. Cette section peut vous aider à y parvenir.
Si vous êtes praticien, vous allez également trouver des suggestions
utiles pour guider les patients.

Vous n’aurez pas à supporter les terribles symptômes de manque car


l’EFT peut également traiter ces symptômes. Et comme il s’agit d’une
méthode rapide et discrète, vous pouvez l’utiliser n’importe où et à
n’importe quel moment.

Même si les suggestions mentionnées dans cette section sont


destinées aux praticiens pour aider leurs patients à arrêter la
cigarette, vous pouvez les appliquer sur vous-même. Peu importe
votre point de vue vis-à-vis de la cigarette, que ce soit une habitude
ou une dépendance. Dans cette section, je parle de dépendance à la
cigarette, mais vous pouvez adapter en utilisant les termes à votre
convenance tels que tabac, pipe ou cigare.

Avant de traiter un patient qui souhaite arrêter de fumer, je lui


conseille toujours de ne pas utiliser de substituts (tels que les patchs
ou les gommes de nicotine), ou bien de cesser de les prendre au
moins une semaine à l’avance. De cette manière, il pourra réellement
attribuer son succès à l’EFT et non être tenté de l’attribuer aux
substituts !

Lorsqu’une patiente vient me dire qu’elle veut arrêter de fumer, la


question essentielle est de savoir pourquoi. Si elle me répond qu’on
lui a demandé de se faire aider ou qu’elle se sent obligée d’arrêter
parce que son partenaire ne supporte pas qu’elle fume, je lui conseille
de revenir lorsqu’elle se sentira prête à arrêter de son plein gré, pour
elle et non pour faire plaisir à quelqu’un d’autre. Autrement, je
perdrais mon temps et elle perdrait son argent. Ceux qui veulent
sincèrement arrêter de fumer constatent rapidement que l’EFT leur
apporte non seulement une certaine maîtrise d’eux-mêmes, mais
également un sentiment de pouvoir.
Traiter les symptômes de manque
Les symptômes de manque constituent une excuse fréquente pour
éviter d’arrêter, mais vous avez la possibilité de les traiter à l’aide de
l’EFT. Pour ce faire, vous n’êtes pas obligé de vivre une expérience
réelle ; n’hésitez pas à exacerber les effets du manque et construisez
des phrases avec tout ce qui vous passe par la tête si vous pensez à
ce que le sevrage pourrait produire:

« Même si je ressens des douleurs liées au manque, je


m’accepte et je réalise que cela en vaut la peine. »

« Même si j’ai des tremblements lorsque je n’ai pas eu ma dose


de nicotine, j’ai l’assurance que cela ne va pas durer et que
j’en tirerai bénéfice plus tard. »

« Même si je ne dors pas la nuit et que je fais des cauchemars


à cause du sevrage, je me pardonne et j’accepte de m’adapter
à ma nouvelle habitude. »

« Même si je suis odieux(se) avec mon entourage parce que la


cigarette n’est plus là pour me calmer, je reconnais que la
cigarette ne me calme pas et que je me sens de mieux en
mieux sans elle. »
Ressentir de l’anxiété en arrêtant de fumer
Pour certaines personnes, la cigarette peut être une « béquille », un «
ami » ou un « consolateur ». La seule pensée de perdre ce soutien
n’est tout simplement pas envisageable et peut considérablement
faire augmenter le niveau d’anxiété. Si c’est le cas, vous pouvez
d’abord utiliser l’EFT pour éliminer la peur de perdre le « soutien »
qu’apporte la cigarette. Démontrez à votre patient qu’il peut se sentir
bien dans sa peau sans cigarette, grâce à l’EFT. Expliquez-lui qu’il va
peut-être trouver le traitement surprenant, ou ingrat au début, mais
qu’il n’a pas besoin de croire en l’EFT pour que cela marche. Il doit
juste être à l’écoute de son anxiété ou de sa peur.

Le patient prétend souvent qu’il ne ressent aucune anxiété à l’idée


d’arrêter la cigarette. Après tout, c’est la raison pour laquelle il est
venu vous voir. Pour tester s’il dit vrai, demandez-lui de prononcer à
voix haute les affirmations suivantes : « Je ne fume plus », « Je n’ai
pas besoin de cigarettes » ou « Je ne fumerai plus jamais ». Observez
ses mimiques, le ton de sa voix, cela vous renseignera sur sa réelle
conviction. Vous pouvez également lui demander d’imaginer qu’il est
dans une situation stressante et qu’il n’a pas de cigarettes.
Maintenant, demandez-lui ce qu’il ressent et dans quelle partie du
corps il perçoit cette sensation. Si cela se situe par exemple au niveau
de son estomac, vous pouvez utiliser la phrase de préparation : «
Même si je ressens l’anxiété dans mon estomac à l’idée d’arrêter de
fumer, je m’accepte infiniment ».

À ce propos, si le patient a peur de prendre du poids en arrêtant la


cigarette, sachez qu’il y a peu de chance que cela se produise. Une
fois la cause principale de l’anxiété éliminée par l’EFT, le patient
n’aura plus besoin de chercher d’autres substances tranquillisantes.
Reconnaître les facteurs
Une fois l’anxiété du début et les symptômes de manque éliminés,
essayez de savoir quand et pourquoi le patient a commencé à
dépendre de la cigarette. Par exemple, son père lui a donné sa
première cigarette et cela lui a procuré le sentiment d’être adulte, ou
bien il a pris une cigarette en apprenant une mauvaise nouvelle, ou
encore les copains fumaient, surtout les plus âgés et cela lui donnait
l’impression d’appartenir au groupe, d’être quelqu’un de fort, de
libre… S’il s’agit d’un souvenir traumatique, l’EFT est tout indiqué
(voir le chapitre 11) et pour le reste, tapotez sur chacune des raisons
invoquées par le patient.

Si le patient a besoin, par exemple, de fumer en travaillant, en quoi le


travail cause-t-il le sentiment d’anxiété? S’il affirme fumer tout
simplement par plaisir? Demandez-lui s’il a apprécié sa toute
première cigarette. Probablement non, mais il a continué malgré tout,
à cause de l’association qu’il a opéré entre l’acte de fumer et le
sentiment que cela lui procurait. La cigarette peut aussi lui offrir un
sentiment de réconfort temporaire. Votre patient peut trouver toutes
sortes de prétextes justifiant sa dépendance à la cigarette, mais tout
cela reste des excuses : qu’il croit que la cigarette l’aide à se calmer,
lui donne une certaine assurance ou l’aide à se concentrer, tout cela
est faux. Et il le sait probablement. En fait, c’est le sevrage de la
nicotine et l’arrêt des habitudes qui provoquent l’anxiété. Demandez-
lui s’il peut substituer la cigarette par autre chose, qui ne nuirait pas
à sa santé et qu’il pourrait utiliser à tout moment (comme l’EFT par
exemple). Si oui, laquelle?

Pour devenir non-fumeur, vous devez neutraliser toutes les causes


associées à la cigarette, ainsi que toute forme d’anxiété à l’idée
d’arrêter.

Les sections suivantes présentent les raisons les plus souvent


évoquées pour justifier son tabagisme, et contiennent quelques
exemples d’affirmations EFT correspondantes. Utilisez celles qui vous
conviennent ou créez vos propres affirmations. En prononçant les
affirmations appropriées, essayez de vous imaginer dans une
situation réelle ou essayez de ressentir les sensations physiques
associées. Cela peut rendre l’EFT plus efficace. Si vous traitez un
patient, faites de même.
Écraser les croyances
Plusieurs croyances liées à la cigarette, telles que « fumer est relaxant
», vous aident à justifier votre dépendance. Savez-vous que les
substances chimiques provenant de la nicotine restent dans votre
corps pendant environ 20 minutes, et que c’est à partir du moment
où elles sont éliminées du corps que vous commencez à ressentir
l’anxiété ? Vous avez la possibilité d’éviter cette sensation encore
plus longtemps avant la prochaine prise de cigarette. Essayez ceci:

« Même si j’ai toujours été fumeur(se), j’assume ce que je suis.


Je m’accepte en tant que fumeur(se), mais je me respecte
davantage en devenant non-fumeur(se). »

« Même si je fume comme mon père, je me pardonne et je


décide plutôt de suivre ses attitudes positives. »

« Même si je prends plaisir à fumer et inhaler des fumées


nocives, je m’aime et je m’accepte complètement. »

« Même si fumer m’aide à me calmer, mon cerveau rationnel


me dit que ce n’est pas vrai. Toutefois, je m’aime et je
m’accepte complètement. »

« Même si je suis tendu(e) lorsque je suis sous pression, je


m’accepte et je choisis de me calmer. »
Regarder les émotions partir en fumée
Certaines personnes ressentent le besoin de fumer pour gérer la
colère, la tristesse, la solitude, etc. Voici quelques affirmations de
préparation incluant les raisons les plus souvent évoquées:

« Même si je me sens privé(e) lorsque je vois quelqu’un fumer,


je me respecte complètement. »

« Même si j’ai besoin d’une cigarette lorsque je suis stressé(e),


je m’accepte complètement et je choisis de rester calme. »

« Même si j’ai besoin d’une cigarette pour avoir de l’assurance,


je choisis de me contrôler. »

« Même si je fume pour oublier ma solitude, je m’accepte et je


me pardonne. »
Enterrer les mauvaises habitudes
Fumer est-il donc une habitude dont vous ne pouvez plus vous
libérer? Vous aviez également l’habitude de sucer votre pouce, mais
vous avez arrêté, n’est-ce pas? Le comportement est devenu une
habitude. Essayez donc ceci:

« Même si je fume quand je suis au téléphone, je m’accepte


complètement. »

« Même si je fume dans la voiture, j’accepte qu’il y a d’autres


alternatives, beaucoup plus saines (et moins dangereuses !) »

« Même si je me sens coupable de fumer, je m’accepte


complètement. »

Vous pouvez éliminer toute habitude ou toute association geste-


sensation avec l’EFT et mettre en place de nouveaux comportements.
Par exemple:

Fumer en buvant son café: Essayez le thé ou une boisson


plus légère à la place du café.
Fumer dans la voiture: Essayez de mâcher un chewing-
gum. Nettoyez votre voiture, videz les cendriers, puis jetez les
cigarettes et les briquets.
Fumer avec des amis: Exercez-vous à la maison à tenir
autre chose entre vos doigts (un stylo, par exemple). Si vous
avez l’habitude de tenir votre verre avec la main droite, tenez-
le désormais avec la main gauche (et vice versa).
Entendre des voix dans sa tête
Les fumeurs me disent parfois qu’ils entendent une voix dans leur
tête, qui les incite à fumer. Vous pouvez utiliser les affirmations
suivantes:

« Même si cette voix dans ma tête m’incite à fumer, je choisis


de ne pas endommager mon corps et de le respecter. »

« Même si une partie de moi veut arrêter et que la voix dans


ma tête me dit le contraire, je choisis celle qui me dit d’arrêter.
»

Rappelez-vous, si vous êtes fumeur (et expliquez-le à vos patients),


qu’il peut y avoir des moments de faiblesse et que se remettre à
fumer n’est pas un échec. Ne levez pas les bras au ciel en disant « Eh
voilà ! J’ai encore échoué ». Prenez cet échec comme une opportunité
d’essayer à nouveau. Vous devez tout simplement effectuer plus de
séances de tapotement axées sur les affirmations suivantes : « Même
si je me sens coupable de prendre cette cigarette, je me pardonne »
ou « Même si je me sens mal de prendre cette cigarette, j’accepte
complètement ma faiblesse et je choisis d’être plus fort(e) la
prochaine fois ».
Accepter son corps
Les personnes qui se sentent mal dans leur peau ont tendance à
recourir aux solutions du type « Obtenez un sourire de rêve en
blanchissant vos dents », ou bien « Perdez 10 cm de tour de taille
grâce à la liposuccion » ou encore « Faites disparaître vos rides avec
la chirurgie ». Le problème est qu’après avoir subi, et payé, ces
interventions, personne ne peut garantir au patient le bien-être
intérieur.

Il y a maintes manières de se sentir bien ou mal dans sa peau et le


poids en fait partie. N’imaginez pas, cependant, qu’il suffit d’avoir la
taille mannequin pour être aimé et s’aimer soi-même.

Il y a en effet bien des personnes dont le poids et la taille sont en


parfaite harmonie et qui sont loin d’être heureuses et épanouies. Être
bien dans sa peau, cela commence par l’acceptation pleine et entière
de ce que l’on est. À ce sujet, le chapitre 7 est consacré à
l’acceptation de soi.

Les sentiments de répugnance envers soi-même et le sentiment de


faible estime de soi vont de pair avec l’incapacité à s’accepter.

Si, toutefois, vous devez réellement perdre du poids et qu’aucune


solution n’a marché jusqu’à présent, les sections suivantes pourront
vous aider.
Comprendre pourquoi les régimes échouent à long
terme
Certaines personnes se mettent au régime quand elles veulent perdre
du poids. Toutefois, la plupart de ces régimes ne tiennent pas leur
promesse à long terme, provoquant culpabilité et déception chez les
personnes qui ont pourtant fait preuve d’une grande détermination.
Les statistiques le prouvent : plus de 95 % des régimes ne
fonctionnent pas à long terme, et le poids repris par la suite est
souvent supérieur à celui perdu au cours des périodes de restrictions.
C’est parce que le régime ne s’intéresse pas aux facteurs émotionnels
qui se cachent derrière vos habitudes alimentaires. En gros, ils
traitent l’effet, pas la cause. De plus, ils ne vous aident pas à
reconnaître les comportements auto-saboteurs. J’en reparlerai plus
loin dans cette section.

L’alimentation de réconfort ou l’alimentation émotionnelle est


l’utilisation de la nourriture pour atteindre une sensation de bien-être.
Bien des personnes ont été conditionnées à célébrer des événements
heureux avec des gâteaux ou des sucreries. En même temps, cette
nourriture riche en hydrate de carbone et en sucre provoque, dès leur
ingestion, la libération des substances chimiques qui procurent une
sensation de bien-être. Votre cerveau associe donc immédiatement
les gâteaux, le sucre ou le chocolat avec le plaisir. Du coup, lorsque
vous aurez besoin de consolation, de réconfort, ou que vous vous
sentirez seul, le meilleur endroit pour vous procurer immédiatement
le bien-être qui vous manque est le placard dans lequel vous rangez
gâteaux et friandises.
Identifier les troubles de
l’alimentation
Les pensées toxiques peuvent (mais pas nécessairement)
provoquer des troubles de l’alimentation tels que l’anorexie ou
la boulimie. Si vous pensez avoir des troubles de
l’alimentation, vous pouvez vous-même traiter vos problèmes
émotionnels à l’aide de l’EFT. Si le cas semble grave,
demandez un avis médical avant de consulter un praticien
EFT. Pour obtenir plus d’informations sur le manque de
confiance en soi, consultez le chapitre 7.

Tous ces symptômes, ou certains d’entre eux, peuvent se


présenter en cas de boulimie:
Préoccupation continue pour la nourriture et envies
incontrôlables;
Épisodes d’hyperphagie au cours desquels vous
consommez une grande quantité de nourriture en un rien
de temps;
Exercice à outrance, vomissements provoqués après les
repas, périodes de jeûne et/ou prise de médicaments
(laxatifs ou diurétiques) pour neutraliser la frénésie
alimentaire;
Peur de l’obésité, qu’on remarque également chez les
anorexiques.
Tous ces symptômes, ou certains d’entre eux, peuvent se
présenter en cas d’anorexie :
Faible masse corporelle par rapport à la taille et à l’âge;
Restriction de l’alimentation et peur de l’obésité;
Erreur d’estimation de son poids, de sa forme et de sa
taille;
Refus de maintenir une masse corporelle normale
minimum;
Alimentation en cachette;
Excès d’exercice;
Refus de la sensation de faim;
Exigence de nourriture coupée en petits morceaux.
Si vous avez ce genre de comportement régulièrement, vous pouvez
développer des symptômes de manque auxquels vous ne pourrez
répondre que par un apport supplémentaire en sucreries et friandises
diverses. Ce qui vous rendra mécontent de vous-même et vous
poussera à vous consoler en mangeant un peu plus de sucreries…
C’est ainsi que s’établit un cercle vicieux qui vous mène au surpoids
et à la honte de vous-même.

La prochaine fois que vous mangerez des sucreries, prenez un petit


instant de recul et essayez de déterminer quel besoin vous êtes en
train de satisfaire. Avez-vous vraiment faim ou est-ce qu’il s’agit
d’une envie de nourriture malsaine pour combler autre chose? Un
besoin émotionnel par exemple… Que vous faudrait-il, là, tout de
suite, pour ne pas porter cette friandise à la bouche ? La vraie
sensation de faim se manifeste progressivement: le sujet commence
d’abord par avoir un petit creux, puis ressent une envie grandissante,
et enfin, se sent vraiment affamé au point de manger n’importe quoi
de conséquent. Le moment idéal pour manger est l’étape où vous
ressentez une envie grandissante, car à ce stade, il est quasi-certain
que vous allez manger la quantité idéale et ne pas manger trop vite.
La prochaine fois que vous pensez à ce que vous devez manger,
posez-vous la question: « Quel besoin suis-je en train de satisfaire? ».

Si vous vous reconnaissez dans l’une des questions suivantes, il est


probable que vous soyez un mangeur émotionnel:

Avez-vous perdu du poids pour ensuite en reprendre?


Vous réfugiez-vous dans la nourriture lorsque vous êtes
déprimé, vexé ou en colère?
Est-ce que vous vous récompensez par la nourriture?
Est-ce que vous mangez des friandises et autres nourritures
peu équilibrées lorsque vous êtes seul ou inactif?
Vous est-il déjà arrivé de manger parce que vous vous
ennuyez?
Vous est-il déjà arrivé de manger excessivement et ensuite,
de vous sentir coupable ou vous reprocher votre manque de
volonté?
Freiner ses envies
Les aliments qui nuisent le plus à l’équilibre pondéral, lorsqu’ils sont
pris en trop grande quantité, sont également ceux qui déclenchent
les substances chimiques sources des besoins et du plaisir: c’est donc
la raison pour laquelle la plupart des gens ont des besoins de
chocolat, de sucreries, etc. Effectuez l’exercice suivant pour
impressionner vos amis et leur montrer en même temps comment
l’EFT élimine l’envie simplement, rapidement et de façon élégante.
Essayez-le vous-même d’abord pour comprendre le processus.

Si vous utilisez l’EFT pour aider quelqu’un d’autre à freiner ses envies,
sachez que vous pouvez être perturbé par vos propres envies et/ou
compulsions. Alors soit vous commencez par vous traiter vous-même
avant d’aller aider les autres, soit vous décidez que vous n’êtes pas
prêt à éliminer complètement vos envies et dans ce cas, pour que vos
émotions ne viennent pas perturber la séance avec votre patient,
diminuez au moins l’intensité de votre problème jusqu’à 5 sur
l’échelle SUDS. Quand vous voudrez sérieusement arrêter, faites-le
pour de bon et allez jusqu’à 0.

Essayez cet exercice sur quelque chose qui provoque en vous des
envies compulsives lorsque vous en voyez, lorsque vous en sentez
l’odeur ou lorsque vous en touchez. Sachez qu’après une ou plusieurs
séquences, vous aurez éliminé l’envie pour de bon. Assurez-vous
donc que vous voulez réellement éliminer cette compulsion. À la fin
de l’exercice, vous constaterez que vos envies ont changé au point
que la nourriture n’a plus la même odeur, ni le même goût. Il se peut
même que vous soyez gêné, voire dégoûté par la vue ou l’odeur de
votre chocolat préféré ! Si vous ne voulez pas éliminer complètement
une envie, diminuez son intensité autour de 4 ou 5, puis arrêtez
l’exercice.

Dans cet exemple, nous allons utiliser une barre de chocolat. Vous
pouvez toutefois remplacer celle-ci par tout autre aliment qui vous
fait vraiment envie. Dans un premier temps, procurez-vous l’aliment
en question.
1. Prenez votre barre chocolatée préférée.
2. Enlevez l’emballage et sentez l’odeur du chocolat (vous pouvez
même goûter un peu). Ne mangez qu’un tout petit morceau pour que
vous ayez l’envie d’en avoir plus !
Cela permet d’augmenter le désir, et c’est ce que vous voulez.
3. Essayez de déterminer dans quelle partie de votre corps vous
ressentez l’envie ou le désir.
4. Évaluez l’intensité de votre désir sur une échelle de 0 à 10 (10 étant
la valeur maximale).
Plus l’envie est intense, mieux c’est.
5. Tout en vous concentrant sur cette envie, effectuez une séquence
complète d’EFT comme indiqué dans le chapitre 3, y compris la
séance de tapotement sur le dos de la main, en prononçant les
affirmations suivantes:

« Même si je ressens cette envie compulsive dans (la partie


du corps concernée), je m’accepte complètement. »
Répétez encore deux fois. Tapotez sur les autres points
avec: « Cette envie compulsive dans (la partie du corps
concernée) » ou « Cette envie compulsive de (chocolat)
dans mon/ma (la partie du corps concernée) ».

6. Une fois que vous avez effectué la séquence complète d’EFT, en


finissant sous les bras, concentrez-vous sur l’envie et mesurez
encore une fois son intensité en utilisant la dernière affirmation: «
Même si j’ai encore cette envie compulsive de chocolat… ».
Si l’intensité a diminué, continuez les séances de tapotement jusqu’à ce
qu’elle passe à 0 (si vous le voulez, bien sûr). Si l’intensité a augmenté ou
si vous devez manger l’aliment en question, essayez de déterminer les
pensées ou les sentiments qui émergent. Est-ce que, par exemple, les mots
« privation », « en manque », « refus »,
« solitude », « pas assez », « pas pour moi », « gros(se) et maladroit(e) »…
vous déclenchent une émotion?
7. Si c’est le cas, effectuez une autre séquence d’EFT. Cette fois-ci,
intégrez les mots qui ont résonné en vous.

« Même si j’ai encore ce besoin et que je suis en manque, je


m’accepte complètement. »
Vous pouvez également intégrer d’autres mots ou émotions pouvant faire
surface, tels que « solitude », « peur », « chagrin », « tristesse », « contrôle
» ou « abandon ». Par exemple :

« Même si je ressens cette tristesse et que j’ai besoin de la


combler par (la nourriture), je m’accepte infiniment »; «
Même si je ressens cette culpabilité liée à la nourriture, je
m’accepte complètement »; « Même si je ne peux pas
supporter la privation/la restriction/la frustration, je me
pardonne et m’accepte tel(le) que je suis », « Même si j’ai
honte de ma façon de manger, je me pardonne »; « Même si
je me sens seul(le) et que je trouve mon réconfort dans la
nourriture, je m’aime et je m’accepte tel(le) que je suis ».

8. Réfléchissez à l’origine et à la signification de ces émotions.


La tristesse peut, par exemple, s’associer à la perte de quelque chose ou de
quelqu’un. Il se peut que vos habitudes alimentaires aient changé après la
mort d’un proche. Si vous ne pouvez pas faire le lien, laissez l’EFT le faire à
votre place. Il vous suffit d’effectuer des séances de tapotement en
affirmant: « Je m’accepte, même si je ne sais pas pourquoi je me sens si
triste ».
9. Utilisez l’EFT pour éliminer toutes les pensées ou tous les sentiments
négatifs associés à un besoin qui surgissent à votre esprit au fur et à
mesure des tapotements.
10. Refaites toutes les étapes et mesurez à nouveau son intensité.
11. Si vous ressentez encore une petite envie (mesurée à 3 ou à 4 sur
une échelle SUDS – reportez-vous au chapitre 3), essayez d’utiliser
des affirmations alternées.
Commencez par prononcer une affirmation négative, telle que « J’ai encore
des envies compulsives de (nourriture) », en tapotant sur les sourcils.
Passez ensuite à une affirmation positive en tapotant sous les yeux: « Je
suis satisfait(e) »; ensuite, une autre affirmation négative en tapotant sous
le nez: « Je ressens encore ce grand vide en moi » ; etc.
12. Terminez toujours par une affirmation positive.
Même si vous n’avez aucune émotion ou souvenir rattaché à vos
habitudes alimentaires, vous pouvez toujours continuer cet exercice
pour freiner vos envies.
Si vous mangez alors que vous n’avez pas faim, vous le faites
certainement pour une raison d’ordre émotionnel.

Le tableau 12-1 présente quelques affirmations interchangeables,


liées aux troubles de l’alimentation.

Tableau 12-1 : Phrases à utiliser en cas de troubles de


l’alimentation

Même si… Suite positive

… je respecte mon corps. Mon


j’aime manger…
corps est un trésor.

je ne peux pas
…je choisis de me contenter
m’empêcher de tout
d’un petit repas.
manger…

je mange quand je …je choisis de m’occuper


m’ennuie… autrement.

j’ai peur de ne pas y …j’ai du poids à perdre et de


arriver… l’assurance à gagner.

je ne peux pas
m’empêcher de manger …je m’aime et je m’accepte
une nourriture dont je tel(le) que je suis.
sens l’odeur…

je mange lorsque je suis


…j’accepte mes sentiments et
vexé(e)/contrarié(e)/
je m’accepte infiniment.
déçu(e)…

je ne peux pas
…arrêter me permet de garder
m’empêcher de manger
le contrôle.
des sucreries…
je mange une nourriture …je choisis de me détourner
trop grasse/trop des aliments qui peuvent
sucrée/peu équilibrée… nuire à ma santé.

…je préfère avoir un corps


j’adore la crème glacée…
plus sain.

je me sens coupable de …je m’accepte tel(le) que je


trop manger… suis.

…je reconnais qu’il existe de


je mange pour me
meilleurs moyens pour trouver
consoler…
le bien-être.

Utilisez toujours les mots exacts qui vous viennent à l’esprit ou


évoqués par votre patient. C’est son vocabulaire qui compte, pas le
vôtre.

Des souvenirs ou des émotions peuvent émerger au cours de


l’exercice réservé aux envies compulsives. Parfois même des réactions
violentes telles que des malaises ou des vomissements. Cela m’est
arrivé plusieurs fois en cabinet ou en séminaire. Utilisez l’EFT sur le
souvenir/l’émotion déplaisant(e) ou bouleversant(e), même s’il n’y a
pas de lien apparent à ce moment-là. Le plus souvent, ce lien finira
par s’établir au fur et à mesure des tapotements. N’oubliez pas que
les réponses appartiennent au patient, elles sont en lui ; le praticien
n’a pas à intervenir à ce stade. Si vous avez besoin d’aide, consultez
un praticien EFT.
Dix conseils pratiques
Les conseils suivants peuvent compléter votre traitement EFT:
Identifiez votre humeur par rapport à la nourriture.
Avez-vous une « faim émotionnelle » (par opposition à une
vraie faim) ?
Mesurez l’intensité de votre faim sur une échelle de
1 à 10. Le moment idéal pour manger se situe autour de 5.
Arrêtez de manger lorsque vous vous sentez
rassasié, et non lorsque vous êtes « ballonné » ou «
plein ». Si jamais vous sentez que votre estomac est plein,
refusez le dessert, ou le fromage, ou prenez en juste un
petit peu pour le plaisir.
Buvez beaucoup plus. Votre cerveau peut vous tromper
en vous faisant croire que vous avez faim, alors qu’en
réalité vous avez soif.
Prenez le temps de bien savourer votre plat. Manger
trop ou trop vite neutralise le centre de contrôle de votre
cerveau, qui finit par ne pas envoyer le message de satiété.
Il faut au moins 20 minutes à l’estomac pour envoyer un
message de satiété au cerveau.
Oubliez les injonctions de votre enfance. Non, une
personne qui mange beaucoup n’est pas forcément une
personne en bonne santé. Non, une assiette ne doit pas
forcément être terminée. Non, on ne vous félicitera pas si
vous avez tout mangé. Non, ce n’est pas parce que
beaucoup d’enfants ne mangent pas à leur faim qu’il faut
vous goinfrer, etc.
Si vous ne pouvez pas faire de sport, apprenez à
bouger plus: prenez l’escalier au lieu de l’ascenseur ou de
l’escalator, privilégiez la marche à pied, garez-vous à
quelques centaines de mètres plutôt que devant la porte…
Veillez à ne pas sauter le petit déjeuner.
Ne vous privez pas. N’oubliez pas: un tout petit peu de
ce que vous aimez et c’est tout. Bien entendu, à condition
que vous sachiez vous arrêter.
Ne copiez ni les autres, ni leurs habitudes
alimentaires déplorables, telles que « chips/bière »
devant le match de foot ou « crème glacée/tarte Tatin »
devant Desperate Housewives.
Enfin, récompensez vos efforts par une manucure, un
livre, un DVD ou un CD. N’importe quoi, à part la nourriture
ou les boissons.
Se faire des bourrelets au cerveau…
Vous voulez peut-être comprendre pourquoi lorsque vous perdez du
poids, vous finissez toujours par le reprendre. Le paragraphe «
Comprendre pourquoi les régimes échouent à long terme » apporte
quelques éléments de réponses. Il y en a d’autres, dont le sabotage
interne. Un comportement saboteur peut venir de vous-même ou de
votre entourage. Même si cela vous étonne, compte tenu des efforts
déployés pour mincir, je comprends que vous n’ayez pas envie de
vous entendre dire qu’en réalité, vous faites tout pour échouer, il
n’empêche que cela existe et qu’il est bon de le savoir.

Quels sont donc ces comportements saboteurs et comment les


reconnaître? Lisez attentivement ces questions pour savoir si un
comportement saboteur existe en vous, puis laissez l’EFT vous en
libérer :

Un événement particulier s’est-il produit la dernière fois


que vous avez atteint votre poids idéal? Une grossesse
inattendue, la mort d’un proche, votre petit(e) ami(e) vous a
laissé(e) tomber ou vous avez fait faillite… Cette question
dévoile le lien émotionnel entre un événement passé et l’état
dans lequel vous étiez au cours de cette période. Elle explique
également sa relation avec votre état actuel. Vous pouvez donc
associer une expérience déplaisante avec une perte de poids
réussie.
Est-ce qu’une perte de poids peut signifier que vous
pouvez attirer l’attention du sexe opposé et que vous
n’aimez pas cela? Si vous êtes gêné par le regard du sexe
opposé, pourquoi est-ce que vous réagissez ainsi, selon vous?
Cela aurait-il une relation avec un incident déplaisant du
passé?
Êtes-vous la seule personne de votre groupe d’amis ou
de votre famille à réussir à perdre du poids? Si c’est le cas,
vous avez peut-être caché vos inquiétudes face à la jalousie
des autres (en sabotant vos efforts pour maigrir) : est-ce que
vous êtes à l’aise à l’idée d’être la seule personne mince du
groupe?
Est-ce que vous croyez que si vous perdez trop de
poids, vous allez paraître malade ou décharné, ou vieux?
Si vous avez perdu du poids dans le passé, avez-vous été gêné
par la présence d’une peau pendante ou des traits tirés? Que
pouvez-vous faire désormais?
Parler de votre dernier régime vous procure-t-il
l’attention dont vous avez besoin? Soyez honnête et
admettez-le si vous appréciez l’attention qu’on vous accorde
lorsque vous parlez de vos différents régimes. Cela peut arriver.
Lorsque vous atteignez votre poids idéal, vos pensées
négatives refont-elles surface et vous disent que ce n’est
qu’une question de temps et que vous allez reprendre du
poids? Ces voix négatives sont un peu comme ces croyances
fondamentales décrites dans le chapitre 7. Elles vous
empêchent d’avancer, de perdre du poids et de garder votre
poids idéal.

Votre inconscient réalise vos croyances, qu’elles soient positives ou


négatives.

Vous vous êtes peut-être déjà entendu prononcer de fausses excuses


du genre: « Ce régime ne marche pas », « La surcharge pondérale est
dans mes gènes », « Nous sommes une famille d’obèses », « J’ai un
métabolisme lent », « J’ai de l’embonpoint dû à l’âge » ou « C’est à
cause de la ménopause ».

En gros, vous essayez d’affirmer que le surpoids ou l’obésité n’est pas


de votre responsabilité et ne relève pas de votre compétence. Si vous
croyez dur comme fer à ces excuses, effectuez quelques séances de
tapotement pour les éliminer. Cela vous permettra sans aucun doute
d’éliminer définitivement ces kilos auxquels vous vous êtes accroché
jusqu’à présent.
Se sentir impuissant
Le trouble de l’alimentation est un phénomène compliqué dû à un
faisceau de paramètres variables, donc difficiles à comprendre (voir
plus haut « Identifier les troubles de l’alimentation »). Parmi les
causes, on peut citer un manque de confiance en soi, une pression
extérieure en vue de perdre du poids, une manière de gérer le stress
ou de supprimer de mauvais souvenirs, ou une façon de contrôler un
environnement dangereux. Que ce soit la frénésie alimentaire, la
privation de nourriture ou l’alimentation compulsive, pour certaines
personnes, contrôler leur alimentation est une manière de faire face à
leur détresse émotionnelle, une façon de maîtriser la situation. En
réalité, c’est la nourriture qui les contrôle…

Lorsque vous utilisez l’EFT pour résoudre des troubles de


l’alimentation, commencez par traiter l’anxiété liée à la nourriture.
Ensuite, il est important de savoir quand les symptômes ont
commencé à apparaître, et quels événements ont formé les habitudes
alimentaires du patient. Est-ce qu’on s’est moqué de lui à l’école ?
Est-ce que quelqu’un lui a fait des commentaires en rapport avec son
poids? Un adolescent présentant des symptômes d’anorexie vient
souvent d’une famille trop critique, dominatrice, ou surprotectrice.
Une personne boulimique est victime d’une frénésie alimentaire et a
tendance à se culpabiliser par la suite. Certaines victimes d’abus
sexuel sont déterminées à rester mince et garder un corps d’enfant
pour ne pas développer des courbes matures et donc sexuées. Un
manque de confiance en soi constitue également un symptôme que
l’on détecte si la personne a du mal à prononcer l’affirmation
d’acceptation (voir le chapitre 3). Je sais également, par expérience,
que les clients présentant des troubles de l’alimentation viennent me
voir pour d’autres problèmes et évoquent ensuite leur problème
d’alimentation lors de la consultation. Ne considérez pas tout cela
comme des vérités absolues et obligatoires, ce ne sont que des pistes
destinées à vous aider à y voir plus clair. Chaque cas est bien
évidemment unique. À vous d’identifier clairement les événements ou
émotions à l’origine du problème que vous traitez.

En tant que thérapeute, n’essayez pas de convaincre une personne


ayant un problème d’image de soi ou présentant des troubles de
l’alimentation qu’elle n’est pas obèse ou laide. Ce n’est pas votre
mission.

Une personne qui souffre d’anorexie peut également développer un


comportement boulimique, et vice versa. Cela engendre alors un
chevauchement des symptômes.
Assez n’est jamais assez
Voici un exemple de croyance associée à la consommation
excessive, que l’on développe dans le subconscient.

Laurence est venue me voir parce qu’elle voulait perdre du


poids. Il semble que son poids a augmenté progressivement
au cours de ces dernières années, parce qu’elle va souvent au
restaurant avec son mari me dit-elle. Quelle que soit la
quantité de nourriture servie au restaurant, Laurence s’efforce
de manger tout ce qu’il y a dans son assiette, mais elle finit
également celle de son mari! Une fois à la maison, elle est
rongée par la culpabilité et la honte et jure qu’elle ne se
comportera plus ainsi, mais c’est plus fort qu’elle. Laurence
m’explique que c’est comme si elle entendait une voix qui lui
disait de tout manger.

Je lui demande d’où vient cette voix, elle me répond que c’est
celle de sa mère. La mère de Laurence lui a toujours interdit de
ne pas laisser de restes, en lui rappelant qu’elle devait penser
à tous les enfants affamés des autres pays. Laurence a bâti
une croyance à propos du gaspillage de nourriture.

Je lui demande d’effectuer des séances de tapotement en


utilisant des affirmations telles que: « Même si la voix de ma
mère me dit que je dois finir mon assiette, je me pardonne et
je pardonne ma mère », « Même si je dois manger les restes
parce qu’assez n’est jamais assez, je me pardonne et je
m’accepte » ou « Même si je dois manger tout ce qu’il y a dans
mon assiette à cause de ces enfants affamés, je m’accepte et
j’accepte le fait que je ne peux pas nourrir ces enfants affamés
avec les restes ».

Après avoir éliminé ses croyances, je me concentre ensuite sur


sa culpabilité : « Même si je me sens coupable à l’idée de
laisser des restes, je m’accepte et je me pardonne ».
Lorsqu’elle a commencé à être plus positive, je lui demande
d’effectuer une séance de tapotement en utilisant
l’affirmation « Même si on me disait de ne pas gâcher la
nourriture, je m’accepte et je préfère avoir une taille fine à la
place ».

L’attitude de Laurence face à la nourriture a considérablement


changé et elle est désormais capable de savourer son plat
sans nécessairement le finir, et ce sans aucun sentiment de
culpabilité.

Voici quelques affirmations EFT associées aux troubles de


l’alimentation :

« Même si je mange pour neutraliser mes sentiments… »

« Même si je me gave de nourriture pour éviter la douleur


physique ou émotionnelle… »

« Même si je mange pour me réconforter… »

« Même si je m’empiffre parce que je déteste mon apparence


physique… »

« Même si je me prive de nourriture pour cacher mon corps… »

« Même si je dois contrôler mon alimentation parce que je ne


me sens pas en sécurité… »

« Même si je déteste mon apparence physique… »

« Même si j’utilise la nourriture pour maîtriser la colère/la


peur/la haine… »
Alcool et dépendance
Le fait que vous ayez besoin d’un verre pour vous aider à sympathiser
avec des gens ou faire face à une situation stressante ne signifie pas
nécessairement que vous êtes alcoolique. Je vous suggère toutefois
d’utiliser l’EFT pour résoudre votre manque de confiance en vous ou
pour éliminer le stress, car une simple habitude peut engendrer une
dépendance.

En plus des calories contenues dans l’alcool, vous devez savoir que
les conséquences liées à l’alcoolisme incluent les maladies du foie, la
tension artérielle élevée, les maladies cardiaques, l’ostéoporose, la
stérilité, et la liste est encore longue.

On a coutume de penser que vaincre une dépendance à l’alcool est


l’un des exercices les plus difficiles et les plus pénibles, et qui
demande beaucoup de temps. L’EFT est venu bousculer ces principes.
Dans la plupart des cas, vous pouvez vaincre une dépendance à
l’alcool, tant que vous traitez d’abord les sentiments physiques avant
de passer aux causes émotionnelles sous-jacentes qui se cachent
derrière cette dépendance. Il est à noter que d’autres formes de
soutien ne seront pas de trop.
La dépendance physique
Vous êtes alcoolique si vous avez besoin d’une boisson alcoolisée
pour tenir la journée, ou si, lorsque vous commencez à boire, vous
avez beaucoup de mal à vous arrêter. Consultez la section « Appliquer
l’EFT pour vaincre les dépendances », qui figure plus haut dans ce
chapitre, pour savoir comment traiter une dépendance à l’alcool.

Si vous présentez l’un des symptômes suivants lorsque vous vous


abstenez de boire au moins une journée, il est possible que vous ayez
une dépendance physique à l’alcool:

Vous tremblez ;
Vous vous sentez mal : vertiges, transpiration excessive ou
frissons ;
Vous vous sentez vraiment anxieux ou vous paniquez.

Les brusques effets du manque sont très désagréables. Si vous avez


une dépendance physique, particulièrement à l’alcool, n’arrêtez pas
brusquement sans en avoir parlé au préalable avec votre médecin.

Une dépendance physique s’avère plus difficile à traiter avec l’EFT et


prend plus de temps. Cependant, si vous utilisez l’EFT en conjonction
avec un traitement médical approprié, vous pouvez obtenir des
résultats rapidement. Pour ma part, je conseille toujours à mes
patients alcooliques de consulter en parallèle un psychiatre
spécialiste de cette maladie.
Un éléphant dans la maison
Pouvez-vous ne pas remarquer un éléphant dans votre salon?
Comment pouvez-vous exécuter vos activités quotidiennes avec un
éléphant dans la maison? Regarder la télévision ou parler au
téléphone serait impossible. Tout le monde serait sûrement au
courant. Comment cela pourrait-il rester secret?

Pourquoi donc dire à un enfant que la dépendance de son père/sa


mère à l’alcool doit rester secret?

Les enfants de parents alcooliques souffrent souvent d’une grande


culpabilité ou de manque de confiance en eux. Ils se sentent souvent
coupables du comportement de leurs parents, et présentent certains
des comportements suivants:

Ils ont besoin de plaire aux autres.


Ils recherchent constamment l’approbation.
Ils sont capables de prendre soin des autres mais ont du mal à
se prendre en charge.
Même si tout va bien, ils ont tendance à anticiper les
problèmes.
Ils se sentent plus vivants lorsqu’ils sont entourés de chaos
ou de drame.

Si l’un de vos patients présente un de ces traits de comportement au


cours de votre entretien, essayez de savoir s’il a une ou des parentés
alcooliques. Si c’est le cas, aidez-le à traiter ses difficultés en
conséquence.
Souffrir de Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC)
Se soumettre à certains rituels (comme vérifier encore et encore si
vous avez éteint les appareils électriques ou s’assurer que les objets
sont parfaitement alignés, ou se laver les mains toutes les 10
minutes) est le signe qu’une personne souffre de troubles
obsessionnels compulsifs (TOC). Si la personne n’exécute pas ces
rituels et dans un certain ordre, elle ressent une anxiété oppressante.
Puis une fois les rituels exécutés, l’état de bien-être ne dure que peu
de temps avant que l’anxiété ne refasse surface.

Avoir des doutes maladifs, se laver constamment les mains, s’assurer


que les appareils électriques sont éteints et vérifier que tous les
objets sont à leur place et dans le bon ordre ne sont que quelques-
uns des signes d’un TOC.

Ajoutons qu’une personne qui souffre de TOC reconnaît que son


comportement est irrationnel, elle se sent impuissante face à la
situation. Même si tout le monde souffre d’obsession, dans une
certaine mesure, la différence entre la normalité et la pathologie se
fait au niveau de la maîtrise que l’on a ou non, sur le comportement
en question.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) classe les TOC parmi les


dix premières maladies invalidantes, en termes de manque à gagner
et de dégradation de la qualité de vie, si bien que les professionnels
médicaux en reconnaissent aisément les symptômes et établissent
rapidement le diagnostic qui permet de mettre en route le traitement
sans perdre de temps.

Ce trouble est très embarrassant, aussi bien pour la personne qui en


souffre, que pour ceux qui vivent avec elle. Les symptômes suivants
sont révélateurs d’un TOC :

Trouble dysmorphique corporel (anxiété extrême en


rapport avec l’image de son propre corps),
Trichotillomanie (trouble compulsif qui consiste à s’arracher
les cheveux),
Dermatillomanie (grattage compulsif de la peau),
Troubles de l’alimentation,
Hypocondrie (idées irrationnelles ou peur d’avoir une
maladie grave).

Comme pour tout autre comportement basé sur l’anxiété, vous


pouvez utiliser l’EFT pour éliminer l’anxiété et ensuite gérer les
émotions sous-jacentes (culpabilité, colère, tristesse, etc.). Il est
fréquent qu’une expérience traumatisante soit à l’origine du trouble.
Si c’est le cas, les techniques EFT que je décris dans le chapitre 5
constituent un excellent moyen de résoudre le problème.

Jean-Pierre, un homme marié de 35 ans, a développé des TOC, suite


au cambriolage de son appartement. Au départ, il avait besoin de
vérifier plusieurs fois de suite si la porte et les fenêtres étaient bien
fermées lorsqu’il quittait son logement. Pendant sept ans, il s’est senti
responsable de cet acte car il avait oublié de fermer une fenêtre par
laquelle se sont introduits les voleurs. Son obsession était de vérifier
la fermeture de tous les ouvrants avec une routine et un ordre très
stricts. Obsession qui a pris le contrôle de sa vie puisqu’il en était
venu à se réveiller toutes les heures pour aller vérifier si tout était
bien fermé. Après avoir essayé de nombreuses thérapies en vain et
commencé à souffrir d’une dépression, Jean-Pierre à découvert l’EFT.
Nous avons fait ensemble plusieurs séances, et comme toutes les
personnes atteintes de TOC, il a très facilement adopté cette
technique. J’ai même eu peur au début que la pratique de l’EFT
devienne pour lui un nouveau TOC tant il était appliqué. Puis, tout est
rentré dans l’ordre et il a pu enfin se libérer de cette manie
insupportable pour lui comme pour sa famille.
Regarder vers l’avenir
Pour toutes les formes de dépendance, une fois que vous êtes
parvenu à réduire à 0 l’anxiété ou le manque, utilisez l’EFT tout en
vous imaginant – ou en faisant imaginer à votre patient – une
situation future en tant que non-fumeur, ou avec le poids idéal ou
libéré de toute obsession. Évitez la phrase de préparation
commençant par « Même si » et commencez à tapoter à partir des
sourcils jusqu’à la zone en dessous du bras, en utilisant des
affirmations positives telles que : « Je me vois refuser cette cigarette
», « J’ai un poids idéal et je me sens bien », « Je me rends dans un
magasin et je ne ressens pas la nécessité d’acheter », « Je vois un
avenir plein de santé devant moi », « Je me sens en confiance sans un
verre dans la main », « Je me sens libéré(e) », etc.

Continuez les séquences de tapotement jusqu’à ce que vous (ou votre


patient) ayez une attitude positive et que vous soyez confiant quant
à votre avenir, sans l’aide de votre substance addictive.

Si vous ne pouvez pas encore vous projeter dans le futur, effectuez


une séance de tapotements en utilisant les affirmations suivantes : «
Même si je ne peux pas m’imaginer dans un corps svelte, je me
pardonne », « Même si, quelle que soit la raison, je n’ai pas le don de
l’imagination, je m’accepte complètement » ou « Même je suis
incapable de m’imaginer dans un corps svelte, et ce pour une raison
que j’ignore, je m’accepte complètement », ou « Même si je ne
parviens pas à m’imaginer sobre, je me pardonne », etc.
Chapitre 13

Guérir le corps

Dans ce chapitre:
Établir la relation entre les émotions et la santé physique
Vaincre la douleur
Traiter le syndrome du côlon irritable
Guérir les allergies
Trouver une solution à l’infertilité
Traiter une maladie grave

Lorsque vous souffrez de quelque chose, des maux de tête, des


problèmes de digestion, ou des douleurs articulaires, vous vous faites
prescrire le remède spécialement adapté à votre maladie. Avec l’EFT,
c’est différent. Vous utilisez exactement la même technique quelle
que soit la maladie et quels que soient les symptômes qui les
accompagnent. Cependant, la différence se trouve dans l’approche, et
l’approche dépend de l’émotion ou de l’expérience ayant causé la
maladie ou le symptôme.

Ce chapitre se focalise sur la manière d’utiliser l’EFT pour les


problèmes physiques. Je n’ai choisi d’aborder que quelques
pathologies, telles que l’allergie, la douleur ou l’infertilité, mais les
méthodes décrites permettent de comprendre comment l’utilisation
du langage et l’intensité de l’émotion peuvent améliorer et accélérer
remarquablement la guérison. Ensuite, vous pouvez adapter la
technique à n’importe quelle autre pathologie. Hippocrate, ce grand
médecin de l’Antiquité avait déjà compris que « la force de guérison
naturelle en chacun de nous est notre plus grande force de
rétablissement ». L’EFT, est le moyen qui permet d’aller puiser en
nous-mêmes les solutions à nos maladies. Le présent chapitre, ainsi
que le chapitre 5, contiennent plusieurs techniques que vous pouvez
utiliser pour vous aider à guérir, en plus des soins classiques que
vous prescrira votre médecin. J’insiste ici sur le fait que l’EFT n’a pas
vocation à se substituer à la médecine allopathique. Si un praticien
vous dit le contraire, fuyez…

Il vous sera utile de commencer par observer votre hygiène de vie,


vos habitudes alimentaires, la manière dont vous vous dépensez
physiquement, l’environnement dans lequel vous évoluez, bref, la
manière dont vous prenez soin – ou pas – de votre corps. Observez
vos schémas et la manière dont votre corps s’exprime lorsqu’il va mal.
Comment savez-vous que vous êtes fatigué? Comment savez-vous
que vous avez mangé trop gras, trop lourd, pas assez? Pourquoi
prenez-vous un coup de froid et comment se manifeste-t-il ?

L’EFT ne remplace pas les traitements médicaux. Si nécessaire,


demandez l’avis de votre médecin avant d’utiliser l’EFT.
De l’Orient à l’Occident
La réponse énergétique à une émotion négative, ou positive, voyage
à la vitesse de la lumière soit environ 300 000 kilomètres par
seconde. Les produits chimiques, eux, circulent dans le corps au
rythme d’1 cm par seconde. Sachant cela, il est vrai que la médecine
énergétique pratiquée par les civilisations orientales depuis des
millénaires semble la plus efficace. Mais il serait aberrant pour autant
de nier l’efficacité de la médecine orientale. Si vous avez une
infection virale, rien de mieux que l’antibiotique ou le médicament ad
hoc. Sachez que l’EFT, étant une thérapie énergétique, peut aider à
résoudre bien des maladies, mais que cela ne doit pas remettre en
cause la confiance que vous avez en votre médecin. Ainsi les
thérapies énergétiques viennent compléter et renforcer utilement la
médecine occidentale en prenant en compte la part émotionnelle du
symptôme et en éliminant son impact négatif.
Quel âge avez-vous ?
La sagesse populaire dit que « On a l’âge de ses artères ».
Vous ne savez sans doute pas à quel point cela est vrai!
D’après les dernières recherches, l’âge moyen de votre corps
serait de 15 ans et demi. En effet, depuis le jour de votre
naissance, votre corps a renouvelé ses organes, tissus et
cellules tous les un à sept ans.

Saviez-vous à quelle fréquence votre corps renouvelle les


différentes parties qui le constituent?
Les globules rouges sont remplacés tous les 90 à 120
jours.
Les muscles sont remplacés tous les six mois à trois ans.
Le pancréas est remplacé tous les cinq à douze mois.
Les os sont remplacés tous les huit mois à quatre ans.
La paroi intestinale est remplacée tous les cinq à trente
jours.
Gérer la douleur
Une douleur soudaine ou aiguë est un signal envoyé par le système
nerveux pour indiquer que quelque chose ne fonctionne pas bien
dans l’organisme et qui ne doit pas être ignoré. Il peut s’agir d’une
douleur provoquée par un coup, si par exemple vous vous êtes coincé
le doigt dans une porte, ou bien foulé la cheville. Dans ce cas, elle
s’estompe graduellement. La douleur qui perdure au-delà de trois à
six mois et qu’aucun traitement habituel ne parvient à estomper peut
être considérée comme une douleur chronique.

Les médecins spécialistes reconnaissent le traitement de la douleur


chronique comme une pathologie à part entière et la prise en charge
en a très nettement été améliorée, notamment avec la création de
centres de gestion de la douleur dans la plupart des hôpitaux, sans
parler de la Fondation contre les Douleurs dont l’objectif est d’évaluer
et d’accompagner toutes les recherches et solutions innovantes dans
ce domaine. Ces centres sont de plus en plus sollicités par des
malades qui réalisent peu à peu que leur douleur n’est pas une
fatalité, que la communauté médicale s’en préoccupe et que la prise
en charge de leur douleur est légitime. Pour autant, s’ils apportent un
réel soulagement et font disparaître la douleur chronique, les
traitements thérapeutiques ne parviennent souvent pas à en guérir la
cause.

J’ai reçu de très nombreux patients souffrant de douleurs chroniques


ou aiguës (note de l’adaptateur) – causées par une fibromyalgie, une
migraine, ou encore la sclérose en plaques – que j’ai traitées à l’aide
de l’EFT et j’ai moi-même longtemps été surpris par la disparition
totale, quasi immédiate et définitive de leurs symptômes. Grâce à
mon expérience d’accompagnateur de personnes en fin de vie dans
une unité de soins palliatifs, j’ai également traité la douleur physique,
émotionnelle, morale et spirituelle de personnes proches de la mort.
Les résultats que j’ai obtenus me confortent dans l’idée que l’EFT,
traitement non invasif et non médicamenteux, est un précieux allié
lorsqu’il s’agit de soigner les douleurs et la souffrance. De plus, les
patients peuvent très facilement apprendre à s’en servir tout seul et
pratiquer quotidiennement, sans l’aide d’un thérapeute. Vous allez
pouvoir vous aussi apprendre à faire disparaître vos douleurs dans ce
chapitre et vous serez probablement surpris par les résultats. Essayez
sur toutes les sortes de douleurs, en allant de celle causée par un
ongle d’orteil incarné jusqu’à d’autres bien plus graves.
Traiter la douleur à l’aide de l’EFT
Si votre médecin vous dit que votre douleur chronique se trouve dans
votre tête, ne soyez pas offensé, c’est juste une manière de parler. Il y
a des personnes qui se plaignent à la moindre égratignure et d’autres
qui peuvent endurer des douleurs atroces. En fait, la manière dont on
réagit à la douleur dépend des expériences passées, de l’éducation
ou de la façon dont on a appris à se comporter. En dehors de la
réaction physique à la douleur, il existe également une réaction
émotionnelle, telle que l’anxiété, la colère ou la peur. Plus le niveau
d’anxiété est élevé, plus l’organisme réagit à la douleur. Cela
fonctionne un peu comme les cordes d’un violon : il faut qu’elles
soient tendues pour produire un son. Si on les relâche, aucun
mouvement d’archet ne parvient à les faire vibrer. Voilà pourquoi on
peut dire que la douleur est dans la tête. Mais cela ne veut pas dire
qu’elle n’existe pas !

Pour utiliser l’EFT sur la douleur, essayez de vous concentrer d’abord


sur la douleur, puis posez-vous des questions sur celle-ci. Par
exemple: « Quand avez-vous constaté pour la première fois cette
douleur? ». La réponse peut indiquer une relation entre une tristesse
émotionnelle dans le passé et le début de la douleur. C’est de ce
genre d’informations dont vous avez besoin pour pouvoir traiter la
douleur grâce à l’EFT.

Vous pouvez utiliser toutes les réponses qui surgissent pour créer les
phrases de préparation (voir les chapitres 3 et 4). Tout en faisant cela,
vous devez prêter attention à toutes les sensations ou sentiments que
vous éprouvez et n’oubliez pas d’utiliser l’EFT si ces sensations vous
tourmentent.

Voici quelques exemples de questions accompagnées des réponses


appropriées, ainsi que des mots à utiliser pour débuter :

Question : Dans quelle partie de votre corps ressentez-vous de


la douleur?

Réponse: Dans la partie supérieure de mon bras droit; la phrase de


préparation peut être « Même si je ressens de la douleur dans la
partie supérieure de mon bras droit… ».
Q. : Comment décrivez-vous le mieux la douleur?

R. : Une douleur sourde; « Même si je ressens cette douleur sourde


dans la partie supérieure de mon bras droit… ».

Q. : À quel moment sentez-vous qu’elle devient plus intense?

R. : Lorsque je suis fatigué; « Même si je ressens cette douleur sourde


lorsque je suis fatigué… ».

Si aucune émotion ne vous vient à l’esprit, essayez tout simplement


de les imaginer et tapotez en construisant des phrases. La plupart du
temps, après quelques séquences de tapotements, les mots justes
surviennent.

Q. : Quelles sont les émotions rattachées à cette douleur?

R. : Peur; « Même si je ressens de la peur avec cette douleur, je


m’accepte et libère cette peur en même temps que la douleur ».

Q. : Dans quelle partie de votre corps localisez-vous cette


émotion? (Vous pouvez aussi ajouter sa couleur ou sa forme et
inclure ces descriptions dans la phrase de préparation.)

R. : Dans mon estomac et cela me pèse; « Même si je ressens ce


sentiment de grande peur dans l’estomac, je m’accepte
profondément et entièrement ».

Lorsque la douleur commence à se calmer, essayez d’ajouter


quelques résultats positifs:

Q. : Qu’aimeriez-vous qu’il se passe?

R. : J’aimerais être de nouveau utile; « Même si je ressens encore cette


douleur dans mon bras, je m’accepte profondément et entièrement et
choisis d’être de nouveau utile ».

Q. : Si vous n’aviez pas cette douleur, que feriez-vous?

R. : Je pourrais de nouveau jouer au golf; « Même si j’ai encore cette


douleur dans mon bras, je m’accepte profondément et entièrement et
je choisis de soulager cette douleur afin de pouvoir de nouveau jouer
au golf ».

Le fait d’ajouter les mots « Je me pardonne pour tout ce que j’ai pu


faire pour avoir contribué à ce (problème) » ou « Je me pardonne et je
pardonne toute personne ayant contribué à ce (problème) », après
vous être accepté vous-même, renforce le bénéfice du traitement
(voir le chapitre 6).

Essayez d’introduire de l’humour si possible, au moment opportun,


bien sûr.

Si le fait de traiter en même temps les problèmes émotionnels et


physiques ne réduit pas la douleur physique, vous avez probablement
une véritable motivation, la plupart du temps complètement
inconsciente, de vous accrocher à cette douleur. Pour obtenir plus
d’informations, consultez le chapitre 6.

Soyez toujours spécifique lorsque vous décrivez la douleur et si vous


appliquez l’EFT sur quelqu’un d’autre, utilisez exactement les mots
qu’il emploie. S’il dit « feu ardent à l’intérieur », utilisez ces mêmes
mots.

Lorsque vous ressentez la douleur de manière intense au moment


présent, vous pouvez omettre la phrase de préparation et la phrase de
rappel puisque votre attention est déjà concentrée sur le problème.
L’utilisation de l’EFT apaise la douleur dans un premier temps, et le
traitement peut alors commencer. Si nécessaire, tapotez sur le point
Karaté (voir le chapitre 3).
La chasse à la douleur
Lorsque vous appliquez l’EFT sur une douleur ou un inconfort
physique, la douleur ou l’inconfort peut souvent se déplacer dans
d’autres parties du corps ou changer de nature. Une douleur aiguë au
bras, par exemple, peut se déplacer à l’épaule, puis à la poitrine, puis
se transformer en une douleur sourde. J’appelle ce phénomène la
chasse à la douleur, parce qu’au fur et à mesure que le traitement
réduit les douleurs, elles se déplacent. Il s’agit alors de les traquer où
qu’elles aillent se nicher et de les traiter de la même manière, jusqu’à
disparition complète.

Lorsque vous appliquez l’EFT, même si votre douleur diminue, ne


cessez pas le traitement avant d’avoir atteint l’intensité zéro. La
chasse peut durer longtemps, mais elle est nécessaire pour vaincre la
douleur définitivement, ou bien pour permettre à toute émotion
cachée de faire surface.
Soulager la colopathie fonctionnelle
La colopathie fonctionnelle chronique ou « colon irritable » est
appelée aussi syndrome de l’intestin irritable (SII), colite spastique,
névrose colique, colon spastique, troubles fonctionnels intestinaux
(TFI) et touche un grand nombre de personnes. C’est un trouble
chronique pour lequel on ne note pas d’anomalie structurelle
anatomique. Les symptômes les plus habituels sont une douleur
abdominale récurrente, une diarrhée intermittente, souvent en
alternance avec de la constipation. Les symptômes se dégradent
pendant les périodes de stress. Apparemment, il n’existe aucune
cause évidente.

Chez certains malades, la colopathie fonctionnelle provoque une


incapacité à mener une vie normale ce qui accroît leur sensibilité à
l’anxiété ou à la dépression. Compte tenu de l’aspect émotionnel de
la maladie, l’EFT est l’une des thérapies les plus appropriées pour la
traiter.

La première étape consiste à identifier les causes de la colopathie et


vous pouvez ensuite traiter chacune d’elles à l’aide de l’EFT.
Certaines causes de stress peuvent inclure les sentiments suivants :

Dépression,
Anxiété ou crise d’angoisse,
Stress,
Incident bouleversant ou événement traumatisant,
Faible estime de soi.

Essayez d’introduire à l’aide de l’EFT des phrases qui insistent sur le «


lâcher prise » ou la « libération », puisque sur le plan psychologique,
il se peut que dans le passé, vous ayez conservé ou caché des
émotions. Ceci apporte en général un soulagement rapide.

Essayez aussi de travailler sur les sentiments négatifs associés au SII.


L’objectif consiste à éliminer toute réaction émotionnelle face aux
incidents désagréables qui risquent de remonter à la surface, les
souvenirs de honte, de gêne ou de peur.
« Même si mon SII m’a gêné(e) dans la boutique, je me
pardonne et je pardonne mon SII. »

« Même si je ne peux pas me lâcher, je m’accepte et choisis de


me détendre. »

« Même si cette douleur m’accable, je permets à mon corps


d’être libéré de cette douleur et de toutes les émotions qui
l’accompagnent. »
Amélioration de la vue
Beaucoup de comportements émotionnels sont liés à la vision: la
tension physique sur le visage réduit la circulation du sang et de
l’oxygène vers les muscles de l’œil.
Se concentrer sur les améliorations
Le docteur Carol Look, praticienne EFT aux États-Unis, a mené
une expérience sur l’utilisation de l’EFT pour améliorer la
vision. L’expérience a généré d’incroyables résultats sur 75 %
des participants qui ont bénéficié d’une amélioration de 15 à
75 % de leur vision, en libérant leurs émotions refoulées, telles
que la culpabilité, la honte et la peur.

Au cours de son expérience, le docteur Look a suivi 120


personnes utilisant l’EFT quotidiennement, pendant 8
semaines. Chaque semaine, les participants recevaient un e-
mail contenant un sujet émotionnel pour les sept jours d’EFT
suivants. Ils passaient environ 5 minutes par jour à pratiquer
des séquences d’EFT en tapotant sur des problèmes
émotionnels spécifiques, tels que la colère, la peur, la
culpabilité ou la peine.

Parmi les volontaires figurait Cheri, une femme de 55 ans, qui


à force de tapotements sur les phrases proposées par le
docteur Look a réussi à neutraliser des sentiments refoulés
concernant sa mère. Au bout de 8 semaines, sa vision s’est
améliorée à plusieurs niveaux: perception de la clarté,
perception des couleurs et des contrastes, vision de loin et de
près dans des proportions remarquables. Avant de faire
l’expérience, Cheri portrait des lunettes 95 % du temps,
lunettes que désormais elle ne porte plus. Son ophtalmologue
a pu constater une progression de deux lignes sur l’échelle
d’acuité visuelle, par rapport au bilan précédent. Par ailleurs,
on lui avait diagnostiqué un « déséquilibre vertical du muscle
» et une « dystrophie de Cogan » qui l’un et l’autre ont
complètement disparu. L’ophtalmologue de Cheri l’a
pertinemment encouragée à continuer l’EFT en lui expliquant
que « les émotions jouent un rôle important dans la circulation
du sang vers la rétine et vers les différentes parties du
cerveau. Ainsi, la circulation accrue du sang, suite à
l’utilisation de l’EFT, vers la rétine et le cerveau aurait un effet
sur la netteté de la vision ».
Modifier ou améliorer la vue uniquement en modifiant son
comportement semble tout à fait impossible, pourtant, vous avez dû
vous rendre compte que lorsque vous êtes en colère ou en état de
stress, vous avez l’impression de ne plus voir très clair. Pourquoi dans
ce cas ne pas essayer l’EFT ?

Un bénéfice secondaire, une croyance ou la peur de se rappeler d’un


événement visuel peut-il diminuer votre vision? Ou l’empêcher de
s’améliorer? Le chapitre 6 contient des explications sur ces bénéfices
secondaires.

Les ophtalmologues n’ont pas pour métier de pratiquer l’EFT, ni de


soigner les difficultés émotionnelles. Mais rien ne vous empêche
d’ajouter cette technique à vos traitements. Ce que je vous conseille
est de vous limiter à l’aspect émotionnel provoqué par vos troubles de
la vision, ou par l’émotion que vous pouvez y associer. Ainsi, il n’est
pas judicieux de tapoter sur des phrases telles que « Même si j’ai un
glaucome » ou « Même si je dois porter des lunettes de vision de près
». Il est préférable d’utiliser « Même si je me sens diminué(e) parce
que je vois moins bien », ou « Même si j’ai peur de devenir aveugle »,
ou encore « Même si je n’ai pas voulu voir mes problèmes ».

Voici d’autres suggestions : « Même si tous les membres de ma famille


portent des lunettes », « Même si ma vision se détériore avec l’âge »
ou « Même si mon médecin m’a dit que ma vision va s’empirer ».
Poursuivez avec les phrases « Je mérite d’avoir une vue parfaite », «
Je choisis de voir plus clair » ou « Je pardonne tout ce qui a contribué
à ma médiocre vision ».

Rappelez-vous le moment où votre vision a commencé à se détériorer.


Cela s’est-il passé après la mort d’un être cher, par exemple, ou parce
qu’il vous a été dit que cela est arrivé en raison de votre âge ? Utilisez
l’EFT pour éliminer tous les sentiments désagréables, les
ressentiments et les comportements insupportables, les pensées, les
croyances ou les émotions pouvant contribuer à votre situation
visuelle actuelle.
Traiter les allergies
Des chercheurs de la Harvard Medical School ont établi une relation
scientifique entre les réactions allergiques et le stress, ainsi que les
émotions négatives, et l’EFT a montré des résultats remarquables
dans le traitement des allergies, y compris l’hypersensibilité chimique
multiple (MCS).

Bien sûr, le meilleur moyen d’échapper aux allergies consiste à éviter


tout simplement les allergènes qui provoquent la réaction allergique.
Ainsi, si par exemple, vous êtes allergique aux arachides, il est
évident que vous devez éviter les cacahuètes ou les aliments qui en
contiennent. Cependant, cela suppose que vous puissiez identifier le
ou les allergènes provocateurs d’allergies et les éviter. Or dans
certains cas, tels que l’allergie au pollen par exemple, il est
impossible de les éviter.

Votre inconscient est très puissant et peut avoir une influence sur
votre système immunitaire en réagissant à une situation de stress à
laquelle vous souhaitez échapper, et cela, par la voie de son instinct
de survie. Ces facteurs psychosomatiques peuvent déclencher
certaines allergies.

Attention, ne prenez pas de risques inutiles. Si vous êtes sous


traitement, ne l’interrompez pas avant d’avoir consulté votre
médecin. Lui seul pourra vous indiquer si votre allergie a vraiment
disparu. Par ailleurs, en cas d’exposition à une substance pouvant
causer une grave réaction ou une réaction anaphylactique, appelez
les secours immédiatement.

Essayez d’utiliser l’EFT sur chaque symptôme de votre allergie et


prenez note de toute amélioration constatée. Cela peut prendre du
temps mais la persévérance paie.

Pour tester l’efficacité du traitement, introduisez la substance à


l’origine de l’allergie en douceur, à une certaine distance et continuez
à tapoter sur toute peur ou anxiété qui lui est associée. Au fur et à
mesure, et en fonction des réactions de votre patient, ou de vous-
même, vous pouvez tenter le contact avec la substance.
Phrases suggérées:

« Même si mes yeux sont larmoyants… »

« Même si j’ai du mal à respirer… »

Lorsque vous utilisez l’EFT dans une situation d’urgence, en


attendant que l’assistance médicale arrive, évitez de frictionner le
point sensible ou de tapoter sur le point Karaté (voir le chapitre 3).
Allez directement aux points restants, en prononçant des mots, tels
que « ce renflement de la gorge » et « cette sensation d’avoir du mal
à respirer », puis continuez sans relâche avec les mots du genre « Je
suis en sécurité », « Je vais bien » et « Je peux me détendre ». Si vous
êtes avec un patient, prononcez les mots à sa place.

Demandez si un incident émotionnel bouleversant ou traumatisant


est survenu au moment où l’allergie est apparue pour la première fois,
puis traitez chaque émotion négative à l’aide de l’EFT.
Les problèmes féminins
Les règles, les grossesses, la ménopause font partie de la vie des
femmes et si certaines traversent aisément toutes les étapes de leur
vie, d’autres éprouvent parfois bien des difficultés. Ce chapitre va
vous montrer comment utiliser l’EFT pour traiter ces difficultés.
Les règles
Bien des femmes souffrent de règles douloureuses ou de syndrome
prémenstruel. L’EFT peut facilement traiter chacun des symptômes
suivants, en appliquant la méthode décrite dans la section « Gérer la
douleur », au début de ce chapitre:

Maux de tête et maux de ventre,


Crampes,
Vertiges,
Tension,
Douleur au niveau des seins,
Sautes d’humeur, etc.
« Même si j’ai ces douleurs qui serrent le ventre, je m’accepte.
»
« Même si chaque mois, j’ai ce même mal de tête au-dessus de
mes yeux, je m’accepte en tant que femme souffrant de
problèmes de femmes. »
« Même si cela me met hors de moi de réaliser que seules les
femmes et non les hommes souffrent de ces crampes, je
m’accepte et je pardonne tous les hommes. Ce n’est pas leur
faute. »
Traitement des problèmes de fertilité
Il peut être traumatisant de découvrir que vous avez un problème de
fertilité. Cela peut également développer de la tension et du stress
dans une relation. En général, on se concentre sur les aspects
physiques et médicaux et l’on ignore les aspects émotionnels. Il est
de toute façon très délicat de proposer à une femme qui fait tout pour
être enceinte une aide psychologique ou un travail émotionnel.
Accepter l’idée qu’une partie d’elle-même refuse peut-être la
grossesse à laquelle elle aspire désespérément n’est pas chose aisée.

Pourtant le fait de savoir que l’interaction complexe entre les facteurs


psychologique et émotionnel influence profondément votre aptitude à
concevoir consciemment un bébé, peut améliorer votre capacité à
devenir enceinte.

En vous concentrant sur les aspects émotionnels liés à la stérilité,


vous pouvez utiliser l’EFT sur ces sentiments qui émergent. Il est tout
à fait possible, voire conseillé, de pratiquer en couple (référez-vous au
chapitre 8) et de travailler ainsi ensemble sur vos émotions
respectives. Cela permet, outre la résolution de bien des émotions et
comportements négatifs, de vous préparer ensemble dans une
dynamique énergétique tout à fait propice à l’équilibre de votre
couple dans tous ses aspects physiques, psychiques, émotionnels,
sociaux, etc.

Je vous présente ci-après les plus fréquentes émotions et vous


suggère quelques phrases que vous pouvez adapter selon vos
besoins:

« Même si je ressens ce mélange d’émotions en ce


moment… »

« Même si je ne suis pas en mesure de faire face à


la pression… »

Colère:
« Même si je suis fâchée contre mon corps… »
« Même si je suis fâchée contre le fait que c’est
à moi que cela arrive… »
« Même si ce problème domine notre vie… »

Jalousie :

« Même si mes amies n’ont aucun problème à


devenir enceinte… »
« Même si je ne mérite pas d’être enceinte… »

Tristesse :

« Même si je suis triste lorsque je vois des


mères avec leurs bébés… »
« Même si je ressens cette douleur et ce vide
en moi… »

Peur:

« Même si j’ai peur que cela ne fonctionne


pas… »
« Même si j’ai peur que mon partenaire me
quitte… »

Culpabilité :

« Même si je dois retourner au travail… »


« Même si j’ai quitté mon travail bien
longtemps avant que je n’essaie de devenir
enceinte… »
« Même si je me sens anormale… »

Voici quelques affirmations positives que vous pouvez ajouter après


avoir identifié le problème:

« J’aime et j’accepte mon corps et j’accepte que ce n’est pas


ma faute. »

« Je m’aime et je m’accepte et je laisse le passé derrière moi


pour me concentrer sur l’avenir. »

« Je m’aime profondément et j’accepte mes sentiments comme


étant naturels. »

« Je me sens prête à libérer toutes mes émotions négatives et


laisser mon corps guérir. »

« J’ai confiance en la personne qui essaie de m’aider à


surmonter ce problème. »

Il est préférable d’utiliser des affirmations au temps présent, telles


que « Je suis » ou « J’ai ».

Une autre méthode utile consiste à pratiquer la visualisation au


moment où vous prononcez vos affirmations:

« Je m’aime et je m’accepte et je me vois en train de tenir


notre bébé dans mes bras. »

« J’accepte mon corps et j’accepte de garder cet ovule au


chaud et en sécurité dans mon ventre. »
Faites également attention aux petites voix que vous entendez dans
votre tête, écoutez ce qu’elles vous suggèrent qui peut vous limiter,
vous attaquer, ou vous interdire… De la même façon, prenez garde
aux croyances limitantes. (Voir le chapitre 6.)
Grossesse et naissance
La grossesse provoque toutes sortes d’émotions chez la future
maman, depuis la peur de l’accouchement jusqu’à celle de ne pas
être une bonne mère en passant par la culpabilité d’être de mauvaise
humeur ou le ressentiment envers un conjoint qui lui n’a pas de
nausées… Sans parler du bal des hormones qui viennent vous
tournebouler. Et à cela, il faut ajouter toutes ces émotions et
croyances plus pernicieuses, qui concernent la féminité, la maternité
et qui se traduisent par des comportements vis-à-vis des autres
femmes, de sa propre mère ou de ses sœurs. La grossesse est une
période délicate au cours de laquelle se jouent donc bien des choses.
Tout cela peut être accompagné par l’EFT.

Les femmes enceintes qui souffrent de nausées matinales ou de


simples nausées peuvent être soulagées en utilisant l’EFT aussi
souvent que possible, même avant qu’elles ne ressentent cette
sensation. Voici quelques suggestions pour commencer:

« Même si je suis effrayée à l’idée de donner naissance à un


enfant… »

« Même si j’ai cette nausée due à la grossesse… »

« Même si tous les membres de ma famille ont eu un


accouchement difficile… »

« Même si je redoute que cela ne transforme notre relation… »

« Même si cela me perturbe au niveau financier… »

« Même si j’ai peur de perdre mon indépendance… »

« Même si je ne pense pas pouvoir être une bonne mère… »

« Même si j’ai cette nausée… »

Voici quelques phrases positives de rappel:


« Je m’accepte et j’accepte ce que mon corps est en train
d’endurer. »

« J’aime et j’accepte mon corps et je refuse de croire ces voix


dans ma tête. »

« Je choisis de croire que je serai une bonne mère… »

« Je choisis de rester calme et détendue tout en sachant que


cela fait partie de la vie. »

L’innocuité de l’usage du point de la cheville dans les séquences de


l’EFT au cours de la grossesse n’est pas établie (voir le chapitre 4). Par
mesure de précaution, évitez de tapoter sur ce point.
La ménopause sans tracas
Que votre ménopause soit naturelle, artificielle ou prématurée, cela
indique que vous ne pouvez plus procréer. Certaines femmes
traversent cette période de la ménopause sans le moindre
changement émotionnel, tandis que d’autres doivent affronter des
problèmes psychologiques accompagnés d’étranges transformations
physiques et comportementales. La sévérité et la durée des
symptômes de la ménopause varient d’une personne à une autre,
mais un petit coup de pouce de l’EFT permet d’en réduire
considérablement les manifestations.

Utilisez l’EFT sur les « bouffées de chaleur » et les « sueurs nocturnes


» ou toute autre manifestation physique en prononçant les phrases
suivantes :

« Même si j’ai cette bouffée de chaleur qui persiste, j’accepte


les changements au niveau de mon corps et je choisis de
rester calme et de ne pas m’énerver. »

« Même si j’ai l’impression d’être en feu, je choisis d’éteindre


ce feu à l’aide de l’EFT. »

« Même si j’ai peur de grossir à cause de la ménopause, je


choisis d’apporter à mon corps l’activité physique dont il a
besoin. »

Vous pouvez également utiliser l’EFT sur vos émotions et sentiments


liés à la ménopause:

« Même si je traverse cette période de transformation, je


m’accepte profondément et je choisis de ne pas réagir. »

« Même si je ne me sens plus une femme désirable, je m’aime


profondément et tel que je suis. »

« Même si je ne sais plus à quoi je sers, je choisis d’être une


femme libre et épanouie. »
La ménopause est un moment de changement, au cours duquel on
pose souvent un regard sans concession sur le passé, ce qui provoque
nombre de réactions émotionnelles négatives. Tapotez sur tout ce qui
vous encombre.

Rappelez-vous que vous pouvez « chasser la douleur » à l’aide de


l’EFT si vous constatez des symptômes physiques.
Maladies chroniques et maladies graves

L’utilisation de l’EFT sur les symptômes d’une personne souffrant


d’une maladie chronique ou grave, telle que le cancer, requiert un
praticien qualifié.

D’après mon expérience (note de l’adaptateur), aussi bien en cabinet


qu’en séminaire, avec des patients atteints par exemple de sclérose
en plaques ou de fibromyalgie, ou avec des personnes qui ont des
cancers, j’ai constaté que certains des symptômes, comme les
douleurs ou les tremblements, disparaissent parfois immédiatement,
quand pour d’autres, la pratique quotidienne est nécessaire. Dans ce
domaine – comme en EFT d’une manière générale – il n’y a pas de
règle. La rapidité et l’efficacité du traitement n’ont rien à voir avec sa
gravité. J’ai ainsi pu aider un de mes patients atteint d’un cancer et
qui refusait de prendre de la morphine ou tout autre traitement
chimique, à se libérer de ses douleurs en quelques rondes d’EFT, ce
qui a pris tout au plus une heure de temps. Alors qu’il m’est arrivé de
passer plusieurs séances avec un patient souffrant d’otites à
répétition.

Dans cette section, voici quelques exemples illustrant la manière


d’utiliser l’EFT sur les maladies chroniques et graves.
Comprendre l’émotion et la maladie
Aux États-Unis et en Angleterre, des praticiens se sont regroupés pour
organiser des sessions spécifiques d’EFT pour des patients atteints de
maladies graves et comparer leurs résultats. Plusieurs centaines de
patients souffrant de pathologies telles que la maladie de Parkinson,
le syndrome HCM (hypersensibilité chimique multiple), ou le diabète
pour n’en citer que quelques-uns ont constaté une amélioration très
significative de leurs symptômes. Ces améliorations ont ensuite été
validées par leurs médecins traitants.

En Suisse romande, des thérapeutes Simonton formés à


l’accompagnement psychologique des personnes atteintes de cancer
(www.simonton.ch) placent les émotions au cœur de leur thérapie. Ils
utilisent l’EFT avec succès pour éliminer aussi bien les croyances
négatives de leurs patients que soulager leurs douleurs.

Même si l’EFT ne fonctionne pas immédiatement sur la plupart des


problèmes, lorsque vous traitez des graves maladies, rappelez-vous
que cela requiert de la compétence, de la patience et de la
persévérance. Cela nécessite également une plus large
compréhension de la véritable cause de ces maladies.

Il existe une interaction profonde entre la santé physique et la santé


émotionnelle et cela se traduit par l’ensemble des réactions de votre
corps. Le chapitre 2 contient plus d’informations sur cette interaction.
En cas de maladie, il existe une volonté parfaitement naturelle de
votre corps à guérir et à mettre en œuvre ce qui est bon pour lui.
L’EFT aide à cette guérison en éliminant toutes les causes
émotionnelles qui pouvaient bloquer votre système naturel de
guérison, puis en rétablissant l’équilibre de votre système
énergétique, permettant ainsi la libre circulation du flux qui est
essentiel à la santé et à la vitalité.

La plupart du temps, les douleurs physiques s’améliorent (voire


disparaissent) lorsque vous traitez les problèmes émotionnels à l’aide
de l’EFT.

Voici quelques questions qui peuvent vous aider à identifier la cause


émotionnelle de la maladie:
Quels sont les événements importants qui vous ont
traumatisé dans la vie et/ou pendant la période où vous avez
développé la maladie?
Ressentez-vous encore de la colère ou du ressentiment contre
vous-même ou contre quelqu’un d’autre à propos de cette
maladie?
Vous arrive-t-il de reprocher à quelqu’un ou à quelque chose
de vous avoir causé cette maladie?
En utilisant vos propres mots, quel est votre pire symptôme ?
Que souhaitez-vous qu’il se passe?

Les exemples suivants montrent le cas de patients dont les


symptômes ont disparu après l’utilisation de l’EFT, prouvant la
relation entre les symptômes physiques et l’esprit:

Une femme souffre de douleurs dorsales chroniques et


rebelles à tout traitement. Après une courte conversation, elle
me révèle que dans sa vie, elle est obligée de prendre des
responsabilités non souhaitées et supporter chaque membre de
sa famille. Je lui fais utiliser la phrase EFT suivante « Même si
j’ai dû supporter chaque membre de ma famille et que
maintenant mon dos ne peut plus me supporter, je m’accepte
et je pardonne toutes les personnes qui y ont contribué ». En
une séance, les douleurs ont disparu. Je lui conseille de
continuer à tapoter chez elle et deux mois plus tard, elle
m’envoie un mail pour me raconter qu’elle a pu se remettre à
l’équitation, son dos ne la faisant plus du tout souffrir.
Un homme a les mains constamment ankylosées et jusqu’ici,
les examens permettant d’identifier une polyarthrite
rhumatoïde se sont révélés négatifs. Au cours de notre
entretien, il m’explique qu’il est quelqu’un de très
intransigeant avec des points de vue rigides. La phrase EFT
qu’il utilise est « Même si je dois être inflexible dans mes points
de vue, j’accepte que les autres aient droit à leurs opinions et
je dois être moins sévère envers moi-même et mes doigts ». En
quelques jours, il a retrouvé la mobilité de ses mains et
m’appelle pour en plaisanter : « J’ai les mains tellement
souples que je vais me lancer dans la prestidigitation ! ».
Une femme souffre d’infections chroniques de la gorge.
Pendant la consultation, elle révèle que pendant son enfance, il
ne lui était pas permis de parler fort. Sa mère lui disait toujours
que « les petites filles doivent être vues et non entendues ».
Cette femme a du mal à s’affirmer. D’abord, elle utilise l’EFT sur
« Même si les petites filles doivent être vues et non entendues,
je suis adulte maintenant et je peux me faire entendre ». Je l’ai
encouragée à tapoter ensuite quotidiennement sur tous les
problèmes liés à son enfance. Aujourd’hui, elle est
complètement guérie et a gagné une belle confiance en elle et
en la vie en général.
Le cancer
Il existe environ 200 types de cancer et des centaines de facteurs
favorisant cette maladie. Si un praticien qualifié en EFT travaille avec
une personne atteinte de cette maladie, il sera ainsi très attentif aux
problèmes émotionnels émergeants, ainsi qu’aux avantages et
bénéfices secondaires (voir le chapitre 6) – un de mes patients m’a
par exemple révélé qu’il se sentait enfin important aux yeux de sa
famille. L’EFT permet de réduire la souffrance et la douleur associées
au cancer.

Le praticien peut utiliser l’EFT sur une personne atteinte de cancer ou


une personne dont la vie en est affectée, mais n’interrompera jamais
le traitement en cours ou n’incitera pas le patient à le faire. Seul le
médecin traitant est habilité à en décider.

J’anime des formations à l’EFT dans le cadre du Simonton Cancer


Center de Lausanne (note de l’adaptateur). J’ai eu de nombreuses fois
l’occasion de travailler avec des personnes souffrant de cancer ou de
douleurs liées à leurs traitements, chimiothérapies ou radiothérapies.
Souvent les personnes sont dans le déni et ne se sentent pas
concernées par leur maladie. Dans ce cas, l’EFT, avec des affirmations
telles que « Même si je ne réalise pas que j’ai cette maladie, je
m’accepte totalement et complètement » ou « Même si je pense que
je ne peux rien y faire et que cela me dépasse, je m’aime et je
m’accepte », il est possible de recadrer la personne et d’activer ses
propres capacités de guérison, en complément des protocoles qu’elle
suit. D’autre fois, elles semblent incapables de guérir, submergées
par leurs émotions et leurs croyances négatives. Là encore, l’EFT est
particulièrement utile.

En attente d’un diagnostic

Si vous êtes en attente d’un diagnostic, vous pouvez utilisez l’EFT sur
les symptômes de l’anxiété, qu’ils soient physiques ou émotionnels,
pendant les périodes précédant les examens, pendant les périodes
d’attente des résultats et même lorsque vous vous trouvez dans une
salle d’attente. Voici quelques suggestions de phrases à prononcer:
« Même si je suis effrayé(e) à propos de ce que sera le résultat,
j’aime et j’accepte ce que je suis et la raison pour laquelle je
me sens ainsi et je choisis de rester calme et concentré(e). »

« Même si j’ai cette sensation de panique dans ma poitrine, je


m’aime et je m’accepte pour avoir cette émotion et je choisis
de me sentir en sécurité. »

Suivi d’un traitement

Encore une fois, l’application de l’EFT sur les effets de la


chimiothérapie et sur les symptômes émotionnels liés à la maladie ou
le traitement peut être bénéfique pour les patients. Rappelez-vous
que l’EFT pourra toujours, a minima, aider à insuffler un sentiment de
calme, ce qui est bénéfique en soi. Voici quelques phrases EFT à
utiliser sur les effets secondaires de la chimiothérapie:

« Même si je ressens de la nausée dans mon estomac,


j’accepte que j’ai besoin de cette chimiothérapie, mais je
n’accepte pas le fait que je suis obligé(e) d’avoir cette nausée.
»

« Même si j’ai cette sensation de tristesse en perdant mes


cheveux, j’accepte d’être chauve et j’accepte que mes
cheveux vont repousser et ce n’est pas si grave. »

« Même si ma nourriture a un goût fade et que je n’ai pas


envie de manger, je m’aime profondément et je m’accepte. »

Il est quelquefois difficile d’utiliser l’EFT lorsque les parties à traiter


sont sensibles au toucher. Dans ce cas, le praticien peut utiliser une
simple technique dite du « toucher-respirer » (voir ci-dessous). Cette
technique consiste à placer simplement les doigts sur les points EFT
appropriés au lieu de tapoter, tout en prononçant les phrases.
La technique du toucher-respirer
Il arrive parfois qu’une personne se trouve dans une douleur
ou un inconfort tellement intense qu’il est impossible
d’effectuer le tapping physique car cela risque d’intensifier la
douleur ou l’inconfort. Dans ce cas, vous pouvez contourner le
problème en utilisant la technique dite du « toucher-respirer ».
Cela fonctionne simplement en plaçant vos doigts sur les
points appropriés, au lieu de tapoter ou de masser. Les
patients peuvent de cette manière bénéficier des effets
réconfortants de l’EFT.

L’énergie

La fatigue, l’épuisement et la lassitude sont tous des symptômes du


cancer ou les effets secondaires du traitement. S’ils ne sont pas pris
en charge, ils réduisent considérablement les chances de guérison.

« Même si je me sens épuisé(e), je décide de me sentir plein


d’énergie et de vitalité. »

« Même si je n’ai aucune motivation, je choisis d’améliorer ma


motivation à l’aide des tapotements. »

« Même si je n’ai aucune énergie à cause de ce cancer, je


m’accepte profondément et je suis déterminé(e) à le
combattre. »

« Même si la chimiothérapie m’épuise, je décide d’en faire mon


alliée pour vaincre ce cancer. »

La visualisation

Vous pouvez avoir recours à la visualisation. Pour cela, vous pouvez


par exemple visualiser les cellules cancéreuses en train d’être
détruites, en utilisant la phrase de préparation. Certains patients
donnent à leurs cellules cancéreuses des noms de personnes qu’ils
n’aiment pas ou des descriptions, telles que « flèches » ou « fourmis
noires », d’autres parlent de « crabe » ou de « saloperie ». D’autres
encore ne parviennent pas à prononcer le mot « cancer » et utilisent
une onomatopée pour le désigner « J’ai un hum… ». Voici quelques
exemples de phrases à utiliser :

« Même si j’ai ces saletés de cellules, je les vois maintenant en


train d’être détruites et remplacées par des cellules saines. »

« Même si ce crabe me bouffe de l’intérieur, je choisis de


l’imaginer en train de partir et de me laisser guérir. »

Stimulez votre esprit en imaginant un havre de guérison dans lequel


vous vous sentirez en sécurité. Pensez chaque détail, aménagez-le
avec plus de douceur, de confort, de sécurité et de joie, comme un
endroit dans lequel vous pouvez vous refugier lorsque vous en avez
besoin. Ensuite utilisez-le dans votre phrase de préparation en lui
donnant le nom que vous souhaitez, havre de guérison, jardin de
paix, nid de sécurité… En voici un exemple:

« Même s’ils m’ont dit que mon traitement ne fonctionne pas,


je choisis de me réfugier dans mon havre de guérison dans
lequel je me sens en sécurité et qui, je suis sûre, m’apportera
la guérison. »

(Note de l’adaptateur) Lors d’un séminaire EFT à Paris en octobre


2009, un monsieur me prend à part et me dit : « Vous savez, je dois
vous dire quelque chose d’important. La première fois que j’ai
accompagné ma femme dans un séminaire d’EFT, je n’ai vraiment pas
accroché. Tous ces tapotements me faisaient penser à des trucs de
singe. L’année dernière, on m’a fait 12 prélèvements dans la prostate
et chaque analyse a révélé des cellules cancéreuses. Durant la phase
d’observation, j’ai légèrement modifié mon alimentation et j’ai
pratiqué l’EFT à l’insu de ma femme car je ne voulais pas qu’elle me
voit en train de faire ça. Ma plus grande difficulté au départ a été de
construire ma phrase car je ne pouvais pas prononcer le mot cancer.
Cela était trop dur pour moi. J’ai donc baptisé ma maladie “la denrée”
et comme la prostate ressemble à un marron, j’ai décidé de dire
“même si j’ai la denrée dans le marron, je m’accepte tel que je suis”.
Durant un an, je me suis levé tous les matins une demi-heure avant
mon épouse pour ma séance de tapotements en répétant cette
phrase, parfois sans émotion, parfois les larmes aux yeux. J’ai refait le
même examen il y a deux semaines et je n’ai plus aucune trace de
cellules cancéreuses. » Il ne serait bien évidemment pas raisonnable
de faire un raccourci trop rapide, mais quelle qu’en soit la cause
réelle, ce témoignage m’a profondément ému…
Chapitre 14

Les secrets d’un bon sommeil

Dans ce chapitre :
Améliorer la qualité du sommeil
Identifier les causes d’un mauvais sommeil
Rechercher des solutions qui vous sont adaptées

Vous connaissez cette blague: « Cette nuit, j’ai dormi comme un


bébé… Ah bon, tu dois être en pleine forme ! Non, je me suis réveillé
toutes les deux heures et j’ai pleuré… ».

Rêvez-vous de passer une bonne nuit de sommeil? Combien de fois


êtes-vous resté éveillé, tellement il vous était difficile de trouver le
sommeil? La plupart des gens ont souffert, à un moment ou à un
autre, d’une forme d’insomnie. C’est quand le problème s’installe
dans la durée qu’il peut nuire à votre santé, risquant de vous causer
des accidents, voire de provoquer des ruptures conjugales.

Peu importe le nombre d’heures de sommeil dont vous avez besoin, si


vous n’avez pas votre compte, vous risquez de subir les effets du
manque de sommeil. Par contre, il est prouvé qu’un sommeil régulier,
de bonne qualité améliore nettement la qualité de vie toute entière.
Sachez que d’innombrables cas cliniques démontrent que l’EFT
permet de s’endormir facilement et profondément, même pendant les
périodes de votre vie où vous êtes stressé.

Parfois, il est possible d’améliorer considérablement la qualité du


sommeil en prenant des mesures simples, fermes et de bon sens. Si,
après avoir appliqué ces mesures décrites plus loin, vous n’arrivez
toujours pas à vous endormir et s’il n’y a aucune raison médicale
dûment constatée, vous devez rechercher la cause sous-jacente. Si
vous abordez la véritable raison dès le début de vos problèmes de
sommeil, vous avez plus de chance d’éviter que votre insomnie ne se
transforme en trouble chronique du sommeil.

Si des douleurs physiques vous empêchent de dormir, référez-vous au


chapitre 13 pour obtenir de l’aide et des conseils.
Pour une bonne nuit de repos
Les problèmes de sommeil peuvent être la conséquence d’une
incapacité à s’endormir pendant des heures ou de s’endormir
immédiatement, mais de se réveiller et ne plus pouvoir retrouver le
sommeil après. Il peut vous arriver de vous sentir comme si vous
aviez eu une bonne nuit de repos, mais le lendemain, de vous sentir
fatigué à cause d’une insuffisance de sommeil. Le cycle de sommeil
varie d’une personne à une autre. Six heures de sommeil peuvent
suffire à une personne tandis qu’une autre aura besoin de huit
bonnes heures. Le cycle de sommeil varie selon l’âge, l’hygiène de
vie, la prise ou non de médicaments, etc.

Avant de traiter tout problème de sommeil à l’aide de l’EFT, que ce


soit pour vous-même ou pour quelqu’un d’autre, vous devez
déterminer l’origine de ce problème. Voici quelques questions utiles
que vous pouvez utiliser pour établir cette cause. Si vous ne vous
souvenez pas de votre rythme de sommeil, essayez d’avoir un agenda
de sommeil et de le tenir à jour pendant une ou deux semaines.

Quand votre problème de sommeil a-t-il commencé?


Avez-vous constaté dans votre vie de récents changements
pouvant coïncider avec votre problème de sommeil (la
naissance de votre enfant, un travail différent, le stress, les
inquiétudes, la maladie, les problèmes familiaux) ?
Mettez-vous beaucoup de temps à vous endormir?
Vous endormez-vous facilement pour ensuite vous réveiller la
nuit ?
Lorsque vous vous réveillez, avez-vous du mal à vous
rendormir?

Une fois le problème bien identifié, vous devez utiliser l’EFT sur tous
les facteurs ayant causé le problème. Pour cela, vous pouvez
consulter les sections de ce chapitre ou vous référer à l’index qui se
trouve à la fin du livre.

Il peut exister plusieurs causes aux troubles du sommeil. Traitez-les


toutes, une à une.
Se préparer au sommeil
L’utilisation quotidienne de l’EFT permet d’améliorer la qualité de
votre sommeil. En effet, son utilisation, tous les soirs avant de vous
coucher ou lorsque vous vous réveillez la nuit se révèle
particulièrement efficace. Si vous utilisez l’EFT sur les inquiétudes ou
problèmes quotidiens chaque jour ou à long terme, vous devez
constater une amélioration de la qualité de votre sommeil.

Si vous n’arrivez pas à identifier la cause de votre problème de


sommeil, vous pouvez néanmoins y remédier en effectuant les étapes
ci-après. Gardez à l’esprit que les phrases contenues dans ces étapes
sont simplement des suggestions. Vous devez utiliser les mots qui
décrivent le mieux vos sentiments à ce moment précis, et poursuivre
avec le résultat que vous souhaitez avoir. Essayez d’utiliser ces
phrases à titre de guide, mais familiarisez-vous d’abord avec le
chapitre 3 avant d’effectuer cet exercice. Cela vous permettra de
comprendre le processus.

Avant d’aller au lit :


« Même si je ne vais pas dormir cette nuit, je m’accepte et je
décide de préférence de me détendre. »
« Même si je vais me réveiller pendant la nuit puisque c’est ce
qui arrivera, pourquoi ne pas choisir de rester détendu(e)
jusqu’au matin ? »
« Même si je vais encore rester éveillé(e) cette nuit, je
m’accepte tout en sachant que j’aurai bientôt du repos. »
Pendant que vous êtes au lit :

« Même si je n’arrive pas à m’endormir tout de


suite, je choisis de me détendre. »
« Même si je n’arrive pas à m’endormir,
pourquoi ne pas juste essayer de me détendre

« Même si je suis encore éveillé(e) et que le
sommeil ne viendra pas, pourquoi ne pas me
laisser aller à un très, très profond repos ? »
« Même si j’ai du mal à m’endormir, j’accepte
que mon corps mérite un repos. »
Une fois que vous avez terminé avec votre phrase de préparation,
vous pouvez tapoter sur les points restants en utilisant des mots
négatifs, tels que « Je ne dormirai pas cette nuit », « Le sommeil me
fuit », « Je ne m’endors jamais tout de suite », « Je vais me réveiller
puisque c’est ce que je fais d’habitude », « Je suis encore éveillé(e) »,
« J’attends que le soleil se lève » et « Je ne mérite pas de dormir ».
Utilisez toutes les pensées négatives qui vous passent par la tête.

Si dans votre phrase de préparation, vous utilisez une injonction pour


dormir, cela risque de ne pas fonctionner. La raison est que si par
exemple, vous dites « Même si je suis complètement éveillé(e), je
choisis de dormir », cela donne un ordre à votre inconscient avec
lequel il n’est peut-être pas d’accord, donc il va refuser cette idée.
C’est pourquoi il est plutôt préférable d’utiliser des propositions
positives, telles que « Même si je suis complètement éveillé(e), je
choisis de me sentir agréablement assoupi(e) », « Je sens mon corps
engourdi » ou « Je me sens profondément détendu(e) ». Vous pouvez
aussi dire « Même s’il y a peut-être une bonne raison pour que je ne
dorme pas, je choisis d’accueillir le sommeil naturellement ».

Dès que vous vous sentez détendu, vous pouvez essayer d’introduire
des mots positifs pendant que vous tapotez sur les points restants.
Utilisez par exemple « Je me sens légèrement détendu(e) », «
J’accepte que j’ai besoin de repos », « Je commence à sentir mon
corps s’engourdir » ou « Je serai plus efficace si je me suis reposé(e) ».

Si vous avez du mal à avoir une bonne nuit de sommeil, commencez


par essayer d’exclure tout ce qui peut interférer avec votre objectif.
Ce que je propose ci-après ne sont que des suggestions. Vous pouvez
en trouver d’autres en fonction de vos besoins, de vos habitudes, ou
de votre lieu de vie. Avant d’aller au lit :

Ôtez de votre chambre tout ce qui pourrait vous distraire


(animaux domestiques, lumière, télévision, musique, etc.).
Éviter l’alcool ou la caféine quelques heures avant votre
coucher.
Veillez à ce que votre matelas et votre oreiller soient
confortables et qu’ils assurent un support adapté.
Assurez-vous d’avoir une chambre impeccable avec une
température confortable (évitez les ambiances surchauffées).
Gardez la chambre aussi sombre que possible si la lumière a
tendance à vous réveiller.
Tenez vos pieds au chaud.
Faites tout ce qui peut vous détendre avant de vous coucher,
tel que prendre un bain (pas trop chaud car le corps a besoin
de se refroidir pour s’endormir), lire ou écouter de la musique
douce.
Apaiser l’esprit
Avez-vous un esprit qui saute d’une idée à l’autre sans jamais
s’arrêter, tel le singe dans la jungle qui passe de liane en liane sans
trouver de repos? Si tel est votre cas, il est probable que vous ne
savez même plus à quoi vous pensiez l’instant d’avant, et qu’elle est
l’idée qui vous a amené à penser à ceci ou cela…

Prenez le temps d’identifier les pensées angoissantes qui vous


tournent dans la tête, puis essayez de déterminer s’il existe un motif
réel et objectif de ne pas en dormir la nuit. Par exemple, avez-vous du
mal à vous endormir un dimanche parce que le lundi est votre
premier jour de retour au bureau? Ou bien la veille d’un départ en
voyage? Ou encore parce que vous avez des soucis conjugaux,
financiers, professionnels?

Les soucis raniment la peur archaïque qui est en nous, ce qui fait que
lorsque l’on commence à avoir des pensées angoissantes, le corps se
met en état d’alerte comme s’il était nécessaire de ne pas s’endormir,
afin de rester vigilant et prêt à se défendre, ou à fuir. Dans ce cas, la
difficulté d’endormissement est liée à une réaction archaïque du
corps.

Connaissez-vous quelqu’un qui s’angoisse lorsqu’il n’y a aucune


raison apparente? La plupart des angoissés ont dans leur tête une
liste d’un kilomètre de long de pensées stressantes imaginaires. Les
angoissés chroniques transforment souvent ce schéma
comportemental en habitude de vie. Plus vite ils s’en débarrasseront
et mieux ils seront…

Si des pensées angoissantes viennent interférer dans votre sommeil,


essayez de trouver quel est le bénéfice de ces inquiétudes. L’idée que
cela puisse vous être bénéfique peut sembler absurde, cependant,
cela existe ! Certaines personnes ont besoin de s’inquiéter, cela leur
donne l’impression d’être sans cesse en quête de perfection, d’être
fortement impliquée dans tout, d’avoir des soucis à la hauteur de
leurs ambitions et de ce qu’elles pensent que l’on attend d’elles. Sans
inquiétudes, elles ont l’impression d’être laxiste, ou dilettante.
D’autres pensent qu’elles doivent travailler dur pour prouver qu’elles
sont dignes de reconnaissance et le fait de s’inquiéter leur donne
l’impression d’être sans cesse en train de travailler et de se soucier de
la qualité de leur travail. Il existe aussi des personnes qui
s’encombrent délibérément d’inquiétudes afin d’attirer l’attention sur
elles, ce qui par la suite renforce leur sentiment d’être utiles ou
sollicitées. Si certaines de ces raisons s’appliquent à vous, vous devez
utiliser l’EFT sur celles-ci afin de rétablir le bon équilibre de votre
sommeil.

Pour utiliser l’EFT sur vos inquiétudes, vous devez d’abord les
identifier. Cet exercice évalue votre degré d’inquiétude. Notez
chacune des affirmations suivantes sur une échelle de 1 à 10. Une
note de 1 signifie que l’affirmation ne vous décrit pas du tout et 10
signifie qu’elle vous décrit parfaitement. Un score total élevé
(supérieur à 45) signifie un niveau d’inquiétude élevé. Si vous êtes
continuellement angoissé, jetez un coup d’œil au chapitre 9
concernant la chasse aux peurs, aux phobies et aux anxiétés.

Ceci est un simple guide, ne l’utilisez pas pour déterminer si vous


souffrez de trouble anxieux.

Si je n’ai pas assez de temps pour tout faire, je m’angoisse.


Mes inquiétudes me submergent.
J’ai l’habitude de m’inquiéter pour tout, y compris ce qui ne
dépend pas de moi.
Je sais que je ne dois pas m’inquiéter, mais je ne peux pas
m’en empêcher.
Lorsque je suis sous pression, je m’inquiète encore plus.
Je m’inquiète toujours pour quelque chose.
Il m’est difficile d’éloigner les pensées angoissantes.
Dès que je termine une tâche, je commence à m’inquiéter
pour les autres que je dois accomplir.
Lorsqu’il n’y a plus rien que je puisse faire dans une situation,
mon inquiétude demeure malgré tout.
J’ai été un(e) angoissé(e) durant toute ma vie.
Une fois que j’ai commencé à m’inquiéter, je ne peux plus
m’arrêter.
Une fois que vous avez évalué ces affirmations, essayez d’utiliser
l’EFT sur chacune d’elles. Les étapes suivantes vous donnent une
idée de la manière dont vous allez vous y prendre:
1. Complétez les pensées suivantes:
• « Même si je me suis inquiété(e) pour… »
Dites par exemple que vous vous inquiétez de nouveau pour votre
travail. Vous utilisez donc une phrase de préparation du genre: « Même
si je m’inquiète pour tel ou tel projet au bureau, je m’accepte et je
choisis de me reposer, tout en sachant que cela me permettra de me
concentrer ».
• « Même si je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter… »
La phrase de préparation peut être « Même si je ne peux pas
m’empêcher de m’inquiéter, que va-t-il se passer si je laisse mon esprit
se détendre pour une fois ? ».
• « Même si j’ai été un(e) angoissé(e) pendant toute ma vie… »
La phrase de préparation peut être « Même si j’ai toujours été un(e)
angoissé(e), je ne veux plus l’être puisque j’ai d’autres choses plus
intéressantes pour passer mon temps ».
2. La section « Inciter le sommeil à l’aide de l’EFT », au début de ce
chapitre contient quelques idées que vous pouvez utiliser.
3. Vous pouvez aussi vous poser une question du genre: est-ce que ces
inquiétudes sont vraiment les miennes? Est-ce qu’elles ne
concerneraient pas quelqu’un d’autre qui serait plus approprié que
moi ? À part manquer de sommeil, qu’est-ce que cela m’apporte de
m’inquiéter au milieu de la nuit?

La solution consiste à nommer le problème et à se concentrer sur la


conséquence positive que vous souhaitez avoir.
Traiter les impatiences
Les impatiences, appelées aussi « syndrome des jambes sans repos »
ou « SJSR » est une pathologie dont souffrent des millions de
personnes. Si vous (ou quelqu’un que vous connaissez) souffrez du
SJSR, vous savez sans doute les répercussions que cela a sur votre
sommeil, vous causant ainsi une fatigue journalière. Des symptômes
caractéristiques incitent vos jambes à s’agiter de manière involontaire
et cela s’accompagne de sensations de picotement et de
fourmillement. Cette agitation peut également affecter les bras et le
torse. Certaines personnes ont des épisodes de SJSR lors d’un voyage
en avion, ou lorsqu’elles manquent de confort. Durant le sommeil
profond, les personnes affectées ne sentent pas forcément leurs
membres s’agiter. Mais il arrive également que les mouvements et
tremblements réveillent le dormeur, notamment lorsqu’il change de
position.

La cause de ce syndrome et la manière de le traiter constituent un


sujet de grande controverse parmi les médecins. En général, la
médication y est temporaire et risque même d’aggraver l’état de la
victime. Les recherches se poursuivent, mais à ce jour, les seuls
médicaments prescrits, s’ils améliorent le sommeil, ne traitent pas le
SJSR de manière spécifique.

Vous pouvez utiliser l’EFT sur le syndrome des jambes sans repos. La
suite du chapitre vous montre comment y parvenir.

Les malades peuvent avoir des difficultés à décrire les symptômes,


c’est pourquoi il est important qu’ils utilisent leurs propres mots,
qu’ils soient du genre « jambes qui démangent », « sensations
horribles de fourmillement dans les jambes » ou même « cette
sensation dans mes jambes que je ne peux pas décrire ».

En premier lieu, dès l’apparition du syndrome, essayez d’effectuer la


routine complète de l’EFT (voir le chapitre 3) comprenant les points
des doigts ou le point de Gamme, le point à l’intérieur du poignet et
celui au-dessus de la tête, tout en vous concentrant entièrement sur
ce qui se passe et l’endroit où cela se passe. Voici quelques exemples
de phrases de préparation:
« Même si j’ai cette sensation d’inconfort au niveau de (citez
une partie spécifique de la jambe), j’aime et j’accepte
entièrement et profondément mon corps et ma jambe. »

« Même si cette crispation me rend fou/folle, je m’accepte et


j’accepte ma jambe, sachant que cela se calmera. »

Il se peut qu’environ trois ou quatre séquences d’EFT soient


nécessaires, tout en utilisant des phrases négatives jusqu’à ce que
vous soyez soulagé. Dès que vous commencez à ressentir un
soulagement, essayez d’introduire quelques phrases positives,
pendant que vous tapotez sur les points restants, en utilisant des
mots, tels que « Ma jambe se sent reposée » ou « Mes jambes se
sentent calmées ».
Rêves et cauchemars
Les rêves peuvent être merveilleux, effrayants ou inquiétants,
puissants ou d’apparence anodine. Dans vos rêves, vous pouvez être
tout ce que vous souhaitez et faire ce qui vous plaît. Les cauchemars
sont des rêves intenses qui peuvent provoquer des sentiments de
peur ou d’anxiété, bien que les cauchemars ne soient pas tous
inquiétants. Saviez-vous que l’anxiété constitue la plus fréquente
émotion ressentie dans les rêves? La raison est probablement parce
que vous ne pouvez pas vous contrôler lorsque vous êtes en train de
faire des rêves !

Considéré comme le père de la psychanalyse, Sigmund Freud pense


que les rêves sont une sorte de soupape de l’inconscient, ainsi que
des émotions refoulées qui s’y trouvent. Par exemple, vous pouvez
refouler une relation déplorable ou la perte d’un être cher, puis
rediriger la colère pour cette perte dans votre « for intérieur », ainsi
cela n’émerge que pendant les rêves ou lors de la régression. Les
théories de Freud sont difficiles à prouver mais elles restent très
populaires parmi nombre de psychologues. Par ailleurs, la pertinence
de certains rêves conforte souvent ces théories. La prochaine fois que
vous affronterez un gros monstre dans vos rêves, demandez-vous
donc ce qui se cache derrière…

Quoi qu’il en soit vous pouvez utiliser l’EFT sur vos rêves et
cauchemars de plusieurs manières.

En ce qui concerne les rêves, vous pouvez souhaiter vous rappeler


vos rêves, ou en apprendre quelque chose à votre réveil. Pour cela, au
moment du coucher, tapotez sur des phrases telles que « Même si je
ne me rappelle pas mes rêves, je sais que je rêve et j’accepte de m’en
souvenir ». Vous pouvez essayer des affirmations positives telles que
« Je me souviens de mes rêves lorsque je me réveille », ou « Mon rêve
va m’apporter des solutions/des idées concernant ceci, ou cela… ».

En ce qui concerne les cauchemars, avant de vous coucher, tapotez


sur votre inquiétude d’avoir un nouveau cauchemar. Si jamais vous
êtes réveillé par un cauchemar, tapotez sur l’émotion que vous
ressentez. Une fois que cette émotion a baissé en intensité, tapotez
sur les émotions ou les événements que vous avez vécus pendant le
rêve, au moins ceux dont vous vous souvenez. Si, au cours de la
journée, des images ou des émotions se rapportant à ce cauchemar
vous viennent à l’esprit, construisez les phrases adéquates et tapotez
(voir le chapitre 3 pour en savoir plus sur la technique EFT et la
manière de tapoter).

Dans le cas où un rêve/cauchemar vous tourmente dans les jours


suivants, vous pouvez utiliser l’une des approches positives EFT,
décrites dans le chapitre 5.
Cinquième partie

La partie des Dix

« C’est l’oncle de mon voisin qui m’a appris l’EFT. Il était dans les
transmissions à l’armée et les tapotements, ça le connaît… »

Dans cette partie…

Cette partie des dix constitue une mine d’informations utiles et


concrètes sur l’EFT. Vous y trouverez les questions fréquemment
posées à propos de l’EFT et comment l’EFT peut améliorer votre vie.
Chapitre 15

Les dix questions fréquemment


posées sur l’EFT

Dans ce chapitre :
Ce que l’EFT peut vous apporter
Appliquer l’EFT sur vous-même
Ressentir les effets de l’EFT

Dans ce chapitre, j’ai regroupé les dix questions que l’on me pose le
plus souvent. Ces questions ont été abordées tout au long du livre et
de plusieurs manières mais comme je sais que parfois, clarifier et
résumer aide à la compréhension et à la mémorisation, j’ai rassemblé
ces dix grandes idées clés.
Comment pourrai-je savoir que l’EFT marche dans
des circonstances réelles, vu que je n’ai utilisé que
mon imagination pour résoudre mes problèmes ?
Le subconscient ne fait pas la différence entre ce qui est réel et ce qui
est imaginé. Donc à partir du moment où l’EFT fonctionne sur une
situation ou un problème imaginé, et que l’émotion disparaît alors
que la personne est en train d’y penser, la guérison opère une fois le
patient confronté à la situation réelle.
Comment puis-je être sûr que l’EFT va fonctionner
avec moi ? Et de combien de séances aurai-je besoin
pour résoudre mon problème ?
Il n’existe aucun traitement tout fait et pour tout le monde, chaque
guérison est une sorte de « sur mesure » et l’EFT de ce point de vue
n’échappe pas à la règle. Cela dit, seul un tout petit pourcentage de
la population ne répond pas à l’EFT. Nombreuses sont les raisons de
ces exceptions, et le chapitre 6 vous livre certaines des causes de
résistance les plus communes. Toutefois, comparés à ceux de la
plupart des thérapies, les résultats positifs de l’EFT sont plus rapides,
quand ils ne sont pas immédiats. Vous devez être conscient qu’il y a
des problèmes qui prennent beaucoup plus de temps que d’autres
avant d’être résolus, et que le nombre de séances dépend également
de vos propres attentes et de l’expérience du praticien. Toutefois,
dans la majorité des cas, vous constaterez de nettes améliorations
dès la première séance.

Il est important de reconnaître les petits changements ou les


changements positifs, aussi minimes qu’ils soient, avant de juger que
l’EFT ne fonctionne pas. Demandez également à vos amis et à votre
famille s’ils ont remarqué un changement en vous. Attendez un ou
deux jours avant de vérifier les changements de vos habitudes ou les
transformations de votre comportement.
Un ami m’a montré comment faire de l’EFT, mais ça
ne marche pas, pourquoi ?
Si on vous a montré une technique EFT pas très au point, ou mal
comprise, essayez au moins de compléter avec ce livre, ou allez voir
un praticien confirmé, au moins pour une première séance. C’est
frustrant d’entendre les gens dire que l’EFT n’a pas été efficace et la
rejeter, parce qu’ils l’ont appris par quelqu’un qui a utilisé la
technique selon ses propres interprétations.
Est-ce que l’EFT sera toujours efficace si j’ai omis un
détail ou si je l’ai utilisée de travers ?
Le chapitre 3 décrit les points à tapoter dans l’EFT, et bien que la
routine de l’EFT soit très simple dans sa forme de base, vous pouvez
ne pas la mémoriser parfaitement. Sachez que cela n’a aucune
importance. L’ordre des points n’est là que pour vous aider à les
mémoriser tous, mais si vous préférez tapoter de bas en haut, ou en
zigzag, peu importe, utiliser la main gauche puis la droite et passer
du point Karaté au point sous le nez avant de tapoter les yeux, c’est à
vous de voir ! Quant aux mots, tant qu’ils expriment vos propres
ressentis et émotions et que vous parvenez à construire vos
affirmations de départ, tout est parfait. Aidez-vous des routines
proposées dans les chapitres 3 et 4 puis soyez créatif. L’essentiel est
de tapoter l’ensemble des points et d’exprimer vos émotions. Pour le
reste, laissez-vous aller ! Plus vous êtes spontané et plus le traitement
sera efficace.
Et s’il m’arrive d’avoir une surcharge émotionnelle
inattendue au beau milieu d’une réunion ?
D’abord, remerciez votre corps de l’avoir dégagée. Ensuite, traitez-la
avec l’EFT, même si vous devez vous excuser pour aller aux toilettes.
Si vous ne pouvez pas vous excuser, essayer de tapoter sur votre
point Karaté (côté de la main) sous la table tout en vous disant « Je
suis calme ; je peux arranger cela plus tard » pour atténuer l’émotion.
Dans ce cas, vous pouvez prononcer les mots mentalement, ou bien
masser discrètement le point qui se situe sous la tête des clavicules.

N’oubliez pas de noter ce qui s’est passé après et donner un chiffre


pour caractériser son intensité. Quoi qu’il se passe, ne l’ignorez pas et
ne le mettez pas de côté. Traitez cette réaction comme une blessure à
guérir, car c’est sûr et certain que cela se reproduira et peut être à un
autre moment inapproprié.
Je ne me sens pas très à l’aise si je tapote sur des
affirmations négatives. Puis-je plutôt utiliser les
affirmations positives ?
L’EFT fonctionne beaucoup mieux si vous vous concentrez sur les
aspects négatifs lorsque vous appuyez sur les points méridiens que
j’ai décrits dans les chapitres 3 et 4. Rappelez-vous que nous répétons
des phrases négatives pour activer les blocages émotionnels. Et ce
sont les tapotements qui dissolvent ces blocages.
Évidemment, vous pouvez tapoter sur « Je suis content » mais si votre
subconscient ne le pense pas, il déclenchera des objections et l’EFT
ne fonctionnera plus comme je l’ai décrit dans le chapitre 6. Il est
impossible d’introduire des pensées positives si votre subconscient
n’est pas prêt à changer. Écoutez quand même ces objections et
tapotez dessus. Lorsque le négatif vous est désagréable, il vous est
possible d’en réduire l’intensité en tapotant sur une phrase telle que
« Même si je me sens mal à l’idée de travailler sur (ce problème), je
choisis de le traiter avec l’EFT ». Puis utilisez la phrase réduite jusqu’à
ce que cela devienne plus tolérable pour vous.
Pourquoi je me sens si fatigué après avoir utilisé
l’EFT ?
C’est parce que vous venez de réaliser l’équivalent d’une séance
d’entraînement physique. En libérant l’élément qui bloque l’énergie à
l’aide de l’EFT, votre énergie peut maintenant circuler librement en
vous laissant très détendu. Certaines personnes se sentent plus
détendues que d’autres. Boire de l’eau et être attentif à ce que votre
corps vous dit vous aidera à avoir plus d’énergie. Mais attendez-vous
à très bien dormir les nuits qui suivront vos premières séances.
Y a-t-il des recherches scientifiques qui démontrent
les résultats de l’EFT ?
Je vous propose d’abord d’essayer sur vous-même. Ensuite, si vous
avez besoin de savoir comment votre problème a pu être résolu, vous
trouverez toutes les explications scientifiques en visitant le site web
de l’Association AAMET (Association for the Advancement of Meridian
Energy Therapies) www.aamet.org ou encore le site web américain :
www.eftuniverse.com. Vous y trouverez de nombreuses études sur
l’efficacité de l’EFT.
Est-ce que cela importe si je me tapote ou si
quelqu’un d’autre tapote sur moi ?
J’apprends toujours à mes patients comment se tapoter eux-mêmes.
D’une part parce que cela leur permet de continuer à pratiquer une
fois rentrés chez eux, et d’autre part, parce que d’un point de vue
éthique, il est fondamental que le patient puisse se prendre en charge
et ne pas dépendre de son thérapeute. Cela dit, il arrive qu’un patient
n’arrive pas à être en contact avec ses émotions s’il doit se tapoter.
Dans ce cas, je le fais à sa place et le blocage se dissipe. Je ne
prétends pas utiliser l’EFT mieux que lui, je pense tout simplement
que cela a quelque chose à voir avec l’énergie corporelle et la
confiance dans l’utilisation de la technique. Pratiquez, pratiquez,
pratiquez, c’est le meilleur conseil que je puisse donner.
L’utilisation de l’EFT est-elle limitée et qu’en est-il si
je suis sous traitement médical ?
Malgré les résultats étonnants que vous pouvez obtenir grâce à l’EFT
pour une grande variété de problèmes psychologiques et
physiologiques, l’EFT est une thérapie complémentaire. Ne la
considérez pas comme un remède ou un substitut au traitement
médical, surtout en cas de problèmes sévères.

Tant que votre médecin ne vous l’interdit pas, vous pouvez utiliser
l’EFT seul ou avec un thérapeute. Beaucoup de personnes sous
antidépresseurs par exemple utilisent l’EFT sur leurs émotions, mais
également pour se sevrer des médicaments et le font bien sûr en
tenant compte des conseils de leur médecin traitant.

Le leitmotiv de Gary Craig est: « Essayez-le pour tout », mais si vous


n’êtes pas encore qualifié, évitez de traiter quelqu’un ayant un
antécédent d’épilepsie, de schizophrénie ou d’autres problèmes de
santé mentale grave. Laissez faire les psychiatres qui connaissent
l’EFT. L’EFT ne peut pas non plus « guérir » le cancer ou les maladies
chroniques. Toutefois, il peut réduire, voire éliminer le stress, les peurs
et les douleurs liés à la maladie et, dans ce processus, il pourra en
atténuer les symptômes.
Chapitre 16

Dix façons d’améliorer votre vie


grâce à l’EFT

Dans ce chapitre:
Tirer parti des avantages de l’EFT
Améliorer son état de santé et changer de vie

Par moment, l’EFT a un impact si important sur votre vie que vous
n’en revenez pas. Toutefois, les changements peuvent être si subtils
que vous les remarquez à peine. Il arrive également que les patients
n’aient aucun souvenir du problème qu’ils ont traité. Ce chapitre
présente les dix façons d’améliorer votre vie grâce à la pratique
quotidienne de l’EFT.
Réussir
La pratique de l’EFT vous permet de réussir dans de nombreux
domaines. Grâce à cette technique, vous pouvez, entre autres,
améliorer les résultats de votre entreprise ou encore, votre score au
golf. De plus, vous êtes capable de vous fixer des objectifs précis et
réalisables, et ce, avec conviction et croyance. Selon un proverbe, «
l’argent va à l’argent ». Une fois que vous avez éliminé toute émotion
négative comme la culpabilité, la peur de vous faire remarquer ou
même, le sentiment que vous ne méritez pas de réussir, vous
comprenez ce qui vous barrait la route.

En tant qu’employé, vous n’avez plus à avoir peur de répondre aux


appels impromptus de vos clients, de prendre la parole lors des
réunions ou de ne pas atteindre vos objectifs de vente. Lorsque vous
êtes appelé à jouer au golf dans un cadre professionnel ou amical,
vous pouvez vous servir de l’EFT pour gérer votre stress et l’appliquer
à tous les points à améliorer dans votre jeu. En tant qu’interlocuteur
confiant, vous êtes capable d’exprimer votre opinion, de donner des
conseils aux autres, de les soutenir et de ne pas prendre les critiques
comme si elles vous étaient destinées à titre personnel.
Prendre confiance en soi
Une qualité que chacun souhaite posséder davantage est la confiance
en soi. Avec l’EFT, vous possédez dorénavant les clés de cette
confiance. Vous souvenez-vous de votre dernier examen, de votre
dernier entretien d’embauche, de votre premier rendez-vous
amoureux ou encore de la dernière audition que vous avez passée?
Vous rappelez-vous ce que vous avez ressenti avant de vous y rendre
? À présent, imaginez que ces sentiments affreux disparaissent et
appartiennent au passé. Imaginez que cette fois vous n’avez pas la
boule au ventre, vous n’êtes pas tout en sueur et vous pouvez vous
souvenir de ce que vous devez dire car vous n’avez ni perdu vos
esprits, ni votre langue ! Désormais, vous n’êtes plus cette personne
qui dit toujours oui à tout, mais vous savez vous affirmer, vous
imposer et gagner le respect de vos collègues.
Prendre la vie du bon côté
Tout le monde préfère voir une personne souriante plutôt qu’une
personne grincheuse. Voir l’autre sourire devrait tout naturellement
vous remonter le moral. Cela ne signifie pas que vous devez faire
semblant d’être content. Il s’agit de vous concentrer sur ce que vous
avez dans la vie, et non sur ce que vous n’avez pas. L’EFT vous
permet de vous débarrasser de tous ces sentiments négatifs et de
prendre la vie du bon côté. Vous découvrez comment oublier ces
choses de la vie qui vous font reculer et vous donnent envie de râler.

Le fait de vous accrocher à vos craintes, vos colères ou vos dégoûts


ne peut que dégrader votre perception de la vie et vous empêcher
ainsi de la vivre pleinement. Vous découvrez combien la vie peut être
belle une fois que vous êtes débarrassé de tous ces encombrements.
Améliorer vos relations
Appliquez l’EFT dans toutes vos relations difficiles, que ce soit avec
votre partenaire, avec votre enfant, avec votre (belle !) mère ou avec
votre grande tante, avec votre patron ou avec vos employés.
Découvrez la joie d’apprendre à votre enfant à gérer son anxiété, ses
incertitudes et ses craintes. L’EFT vous aide à identifier les facteurs à
l’origine de vos émotions et vous permet ainsi de mieux comprendre
vos propres émotions, ainsi que celles des autres. Vous vous mettez à
la place des autres, notamment des personnes avec qui vous vivez.
Ce type de communication non verbale joue un rôle important dans
l’établissement de bonnes relations. En éliminant vos propres
barrières émotionnelles, vous découvrez comment vous exprimer sans
avoir peur d’être jugé ou critiqué.

Lorsque vous vous sentez perdu ou que vous avez du chagrin, l’outil
thérapeutique de l’EFT vous permet d’affronter les moments difficiles
en éliminant les émotions négatives en surplus pour ne laisser que les
souvenirs agréables.
Avoir une vie plus saine
L’EFT peut vous aider à arrêter de fumer et à éliminer du surpoids. En
appliquant cette technique pour améliorer votre santé émotionnelle,
vous pouvez également agir sur votre santé physique. Ainsi, l’EFT
peut réduire la tension artérielle, le stress et les autres facteurs
responsables de maladies graves. Ce sont des avantages qu’il ne faut
pas négliger. Par ailleurs, l’EFT vous permet de renforcer votre
système immunitaire. Par conséquent, vous vous absentez moins
souvent au travail à cause d’un malaise, d’un rhume ou d’une grippe.
En général, les personnes qui se sentent bien adoptent un mode de
vie et un régime alimentaire plus sains. Il est donc vrai qu’une bonne
chose en amène une autre. C’est un cercle vertueux qui se dessine.

Parce qu’elle rééquilibre les émotions qui agissent sur votre système
nerveux, l’EFT empêche le cerveau de transmettre au corps les
messages qui vous font ressentir la douleur. Ce phénomène fait de
l’EFT un précieux allié pour le traitement de toutes les douleurs
physiques, allant des maux de tête aux douleurs liées à
l’accouchement.
Se motiver
Lorsque vous n’osez pas faire quelque chose, vous vous trouvez
toutes les excuses du monde pour ne pas le faire. L’EFT vous aide à
vous débarrasser de ce sentiment de n’arriver à rien dans la vie et
vous donne la motivation nécessaire pour réagir. Que vous n’arriviez
pas à arrêter de fumer, à déménager ou à aller à la gym, inutile de
vous inquiéter : avec l’EFT, vous cesserez de toujours vouloir tout
remettre à plus tard et vous pourrez élargir vos horizons.
Éliminer votre surpoids
L’EFT ne contribue pas seulement à éliminer les besoins irrésistibles
de nourriture. Elle permet également de découvrir les vrais facteurs
émotionnels responsables de la faim. La connaissance des émotions
qui vous poussent à manger vous aide à éliminer votre poids et à ne
pas regrossir. Dans mon programme MentalSlim
(www.mentalslim.aujourdhui.com), des milliers de personnes ont
appris l’EFT dès la première semaine et se sont définitivement
libérées des émotions qui étaient à l’origine de leur surpoids ou de
leurs addictions et compulsions en tout genre.
Trouver le bonheur
Une des meilleures façons de trouver réellement le bonheur est
d’utiliser l’EFT afin de vous débarrasser des jugements négatifs que
vous portez sur vous-même et sur les autres. L’EFT peut vous faire
découvrir le véritable sens de l’estime de soi et vous apprendre à
vous accepter tel que vous êtes. Si vous en doutez encore, retournez
donc au chapitre 7. Vous prendrez conscience que la source du
bonheur n’est pas l’argent, un prince charmant ou un emploi
intéressant, mais que tout se passe à l’intérieur de vous. L’EFT vous
aide à changer vos comportements négatifs sous-jacents et, par-là
même, à savoir qui vous êtes vraiment.
Se détendre davantage
Un des bienfaits les plus immédiats et les plus évidents de l’EFT est
de se sentir immédiatement plus détendu. En supprimant simplement
les blocages énergétiques, vous augmentez le flux d’énergie positive.
Le simple fait de constater que vos problèmes ne vous causent plus
d’anxiété vous détend et vous met de bonne humeur. Vous êtes alors
soulagé. En appliquant régulièrement l’EFT dans la vie quotidienne,
vous serez plus équilibré et pourrez affronter les événements et
situations désagréables avec bon sens et calme. En tant que
thérapeute, nous pratiquons l’EFT chaque jour avec nos patients et
nous en profitons évidemment à chaque fois…
Bibliographie

Si vous désirez en savoir plus sur l’EFT ou comprendre comment


fonctionne la biologie des émotions, je vous conseille les ouvrages
suivants :

La Biologie des croyances, par Bruce Lipton, Éditions Ariane,


2006.

L’ouvrage La Biologie des croyances constitue une percée dans le


domaine de la nouvelle biologie. Cette synthèse des dernières
recherches les plus poussées en biologie cellulaire et en physique
quantique est profondément porteuse d’espoir et acclamée comme
une découverte majeure démontrant qu’il est possible de changer
notre corps en modifiant notre façon de penser. De nouvelles
découvertes révolutionnaires sur les effets biochimiques du
fonctionnement du cerveau prouvent que les cellules de votre corps
sont affectées par votre pensée. L’auteur, un biologiste cellulaire de
grande renommée, décrit les voies moléculaires précises qui en sont
responsables.

The Genie in your Genes (en anglais uniquement), par Dawson


Church, Cumberland House Publishing, 2009.

Vous trouverez des extraits traduits en français par Marie-Odile Brus


de ce livre sur le site www.mieux-etre.org. Si vous lisez l’anglais, je
vous le recommande vivement. Vous y découvrirez un point de vue
scientifique sur l’influence de nos pensées sur nos cellules, notre ADN
et donc notre santé.

Maigrir et rester mince avec l’EFT, par Jean-Michel Gurret,


Éditions Leduc, 2009.

Une véritable mine d’informations sur l’EFT et sur la manière de


l’appliquer au surpoids et à toutes les causes sous-jacentes. Vous
découvrirez l’intimité des séances d’EFT en cabinet et quelques-uns
de mes secrets.
Psychobiologie de la guérison, par Ernest Lawrence Rossi, Le
souffle d’or, 2002 (1986, 1993).

La psychobiologie de la guérison psychocorporelle repose sur une


idée de base essentielle : c’est l’information qui constitue à la fois le
concept clé et le lien entre toutes les sciences, y compris les sciences
humaines et l’art thérapeutique. La psychologie, la biologie et la
physique ont désormais un nouveau dénominateur commun :
l’information. Pour comprendre vraiment comment cela est possible, il
faut garder à l’esprit le fait que « toutes les formes d’organisation sur
le plan psychologique, physique et biologique, sont en fait des
expressions de l’information et de ses transformations » (Stonier,
1990).

Manuel pratique de psycho-énergétique : EFT, techniques


dérivées et cousines, par Marie-Odile Brus, Médicis, 2010.

Cet ouvrage riche est accessible et le lecteur y trouvera des


approches créatives et des exemples de mise en pratique de
nombreuses techniques dérivées de l’EFT. Dans l’approche psycho-
énergétique moderne, ces notions sont fondamentales pour la
réussite du traitement et indispensables à qui veut pratiquer l’EFT et
les méthodes apparentées. Regroupées par famille ou type
d’intervention, ces différentes techniques (EFT et ses variantes, TAT,
Zensight…) vous aideront à prendre conscience de la diversité de vos
émotions et vous apprendront à les accueillir pour les reconnaître et
les libérer afin d’accéder à la pleine responsabilité de vous-même.
Ouvrez grand cette boîte à outils, piochez, essayez, testez, choisissez,
appropriez-vous ce qui vous convient le mieux.

Eft, tapping et psychologie énergétique, éditions Dangles


2010, par Brigitte Hansoul (Physicienne, psychologue
clinicienne, psychanalyste et psychothérapeute) et Yves
Wauthier Freymann (psychothérapeute spécialisé en trauma et
stress post-traumatique).

Cet ouvrage de 300 pages présente un vaste panorama de ces


thérapies neuro-comportementales et énergétiques ainsi que les
dernières recherches scientifiques et une illustration des outils
principaux de ce courant par la présentation de cas cliniques (EFT,
TAT, REMAP, etc.). Des témoignages, des comptes-rendus, des
descriptions simples et détaillées de chaque technique et méthode
qui vous feront prendre conscience que le corps et le cerveau doivent
d’abord être des alliés plutôt que des éléments handicapants,
générateurs de pièges perçus comme insurmontables. Ce livre
explique également comment les blocages et traumatismes peuvent
être rééquilibrés ou évacués sans obligatoirement passer par de
longues thérapies mais par une approche fiable et concrète. Toute
cette démarche s’inscrit dans un courant profondément humaniste
d’autonomisation de la personne.
Index
A
AAMET (Association for the Advancement of merdian Energy Techniques)
acceptation phrase d’
ACE (Adverse Childhood Experiences, « Expériences Traumatisantes de
l’Enfance »)
adolescent(s)
Affirmation(s)
positives/négatives
préparation d’

alexithymie
alimentation de réconfort (ou émotionnelle)
trouble de l’

anorexie
anxiété
d’arrêter de fumer
généralisée (trouble de l’)

attaque de panique,
attraction (lois de l’)
B
bénéfices secondaires
blocages
C
cerveau fonctionnement du
et émotions
limbique
mémoire du
recâbler le
reptilien

changer
d’état d’esprit
peur de
vouloir

circulation
des flux énergétiques
du sang

colère
exprimer sa
malsaine
saine

colopathie fonctionnelle
confiance,
en soi,

connexion
entre corps et esprit
neurologique

conscience
cortex cérébral
critique
intérieur

croyance(s)
de base
de base négatives
fondamentales
limitantes
D
dépendance
à l’alcool
à la cigarette
à la relation

dépression
deuil
douleur,
diminuer la
chasser la
du deuil
exprimer la
E
échelle
SUDS

EFT (Emotional Freedom


Technique),
définition de l’
praticien
routine de tapotement de l’
par téléphone
au travail

éjaculation précoce
émotion(s)
contenir ses
exprimer ses
négatives
sous-jacentes
signification
traiter les

énergétique
flux
psychologie
thérapie

enfance,
expériences
traumatisantes de l’
petite

enfant intérieur
érection
estime de soi
faible
élevée

expériences
traumatisantes
de l’enfance (ACE)
F
film (technique du)
fumer
arrêter de
G
guérison,
havre de
naturelle
processus de
sexuelle
H
hypnothérapie
I
impatiences
inconscient(e)(s)
motivations

dans les rêves


J
jalousie
K
kinésiologie
L
libérer (se)
de ses douleurs
de ses émotions,
de ses mauvaises habitudes
de la respiration restreinte
d’un traumatisme
M
MATT (Mesurer, Affirmer, Tapoter, Tester)
mémoire(s),
améliorer la
du cerveau
explicites
implictes
negative
troubles de la

méridien(s)
méthode
de la gamme des neuf actions
de l’interruption d’état
de tapotement

mot-clé
O
orgasme
P
panique,
attaque de

pardon
peur
de l’abandon
de changer
de parler en public
sous-jacente

phobie(s)
sociale

PNL (Programmation Neuro-linguistique)


point
de Gamme (PG)
de Karaté
sensible
de tapotement

préparation,
phrases de

Programmation Neuro-linguistique (PNL)


R
respiration
restreinte

routine (ou séquence)


de base
complète
intégrale
S
santé
émotionnelle
physique

sexuel(s)
abus
problèmes

signaux
chimiques

SII (syndrome de l’intestin irritable)


SJSR (syndrome des jambes sans repos)
sommeil
profond

souvenir(s)
d’enfance
heureux
négatifs
refoulés
traumatiques

SSPT (Syndrome de stress post-traumatique)


stress
géopathique
post-traumatique

subconscient
SUD (Subjective Units of Distress)
SUDS (Subjective Units of Distress Scale)
symptôme(s),
associés à la dépression,
associés au stress
associés aux phobies
de dépendance
de l’anxiété
de la ménopause
de manque
des maladies graves
des troubles de l’alimentation
physiques
psychologiques

syndrome
de l’intestin irritable (SII)
des jambes sans repos (SJSR)
de stress post-traumatique (SSPT)

système
de croyance
de défense
de récompense
énergétique
immunitaire
lymphatique
nerveux
T
TAG (Troubles d’Anxiété Généralisée)
tapotement
points de
routine de

TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives ou Thérapie Cognitivo-


comportementale)
technique
de visualisation
dissociée
du film
du raccourci
du toucher-respirer,
du traumatisme sans larmes

test
musculaire
processus de

TFT (Thought Field Therapy)


thérapeute,
relation avec son

thérapie
énergétique,

TOC (Troubles obsessionnels compulsifs)


traumatisme,
sans larmes (technique du)

troubles
d’anxiété généralisée (TAG)
de la mémoire
de l’érection
du sommeil
V
vision
améliorer la

visualisation
Z
zone de confort

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