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5.

1 CALCULS DE LA CORRECTION D’HORLOGE


DES SATELLITES GPS

Le message radio-diffusé par chacun des satellites GPS contient entre autres les
coefficients d'horloge qui permettent de corriger l'erreur d'horloge du satellite. Ces
paramètres sont représentatifs d'un arc d'orbite de 2 heures et sont "rafraîchis"
typiquement au début de chaque 2 heures.

Les paramètres d'horloge transmis par les satellites GPS sont:

toc : temps de référence des coefficients d'horloge du satellite (en secondes


comptées depuis le début de la semaine GPS)
a0 : décalage (offset) de l'horloge (s)
a1 : dérive de l'horloge (rad)
a2 : "accélération" de l'horloge (s-1)

L'erreur d'horloge du satellite (dt) est représentée par un polynôme algébrique d'ordre 2.

∆t = a0 + a1 (t - toc) + a2 (t - toc)2 (5.1.1)

Notons qu’en positionnement relatif, les effets relativistes ∆trel s'annulent ainsi que le
terme tGD. Ce dernier terme représente la différence de délai parcouru dans la circuiterie
du satellite entre les 2 fréquences.

L’erreur relativiste est calculée avec l’équation suivante :

∆t rel = F e a sinE k
−10
(5.1.2)
F = −4.442807633 × 10 s m1 2

Dans l’équation (5.1.1), t est le temps de transmission sur l'échelle de temps du satellite:

t = T - p/c (5.1.3)

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dans laquelle T est le temps de réception (time tag) indiqué par l'horloge du récepteur; et
p est la mesure de pseudodistance (en mètres). Autrement dit, la mesure de
pseudodistance permet d'effectuer une lecture de l'horloge du satellite au temps de
transmission. Il est bien entendu que la mesure de pseudodistance doit avoir été effectuée
exactement au temps de réception T indiqué par l'horloge du récepteur.

Si t - toc > 302 400 s, t - toc = t - toc - 604 800 s


Si t - toc < -302 400 s, t - toc = t - toc + 604 800 s (5.1.4)

Le premier cas se produit lorsque les observations ont lieu dans la semaine i et que le
message contient de l’information appartenant à la semaine i+1. Le deuxième cas se
produit lorsque les observations ont lieu dans la semaine i et que le message contient de
l’information appartenant à la semaine i-1.

Plus en détails, le temps indiqué sur l'échelle de temps GPS lorsqu'un événement "a" se
produit est τa, à ce même moment, le temps indiqué sur l'échelle de temps (horloge) du
satellite était t(τa). La relation entre ces 2 échelles de temps, à l'instant où ce phénomène
s'est produit s'écrit:

τa = t(τa) + dt

où τ est l'échelle de temps GPS (établie par l’ensemble des horloges atomiques des
stations de poursuite de l’armée américaine et celles des satellites GPS).

L'erreur d'horloge du satellite ∆t est calculée à l'aide des coefficients d'horloge transmis
dans le message du satellite (a0, a1, a2; toc).

∆t = a0 + a1 ( t(τa) - toc ) + a2 ( t(τa) - toc )2

Le temps de transmission (événement a) sur l'échelle de temps du satellite est obtenu en


soustrayant la mesure de pseudodistance ∆τ (en unité de temps) au temps de réception
(événement b) indiqué par l'horloge (échelle de temps) du récepteur (T).

t(τa) = T(τb) - ∆τ ; dans laquelle, ∆τ = p/c

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C'est de cette équation que découle l'équation d'observations de la mesure de
pseudodistance.

De plus, on a que [Rockwell, 1991, p. 72]:


t(τa) = τa + ∆t

D'après cette équation on obtient:


τa = t(τa) - ∆t

Notons que τa est l'argument de temps utilisé dans le calcul de la position du satellite.

Donc pour être compatible avec l'équation d'observations, le signe du terme ∆t de


l'équation précédente doit être changé.

dt = -∆t = - a0 - a1 ( t(τa) - toc ) - a2 ( t(τa) - toc )2 (5.1.5)

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5.2 CALCULS DES COORDONNÉES DES SATELLITES GPS

Le message radio-diffusé par chacun des satellites GPS contient aussi les paramètres
orbitaux qui permettent de calculer les coordonnées (position) du satellite au temps de
transmission. Ces paramètres sont représentatifs d'un arc d'orbite de 2 heures et sont
"rafraîchis" typiquement au début de chaque 2 heures.

Les 16 paramètres orbitaux (aussi appelé éphéméride) transmis par les satellites GPS
sont:
toe : temps de référence des paramètres orbitaux (en secondes comptées
depuis le début de la semaine GPS)
√a : racine carrée du demi-grand axe
M0 : anomalie moyenne au temps toe
∆n : correction au mouvement moyen
e : excentricité de l'orbite
ω : argument du périgée
i0 : inclinaison du plan orbital au temps de référence toe
ɺi : taux de variation de l’inclinaison du plan orbital
Cuc : coefficient du polynôme (terme en cosinus) de la correction à l'argument
de latitude
Cus : coefficient du polynôme (terme en sinus) de la correction à l'argument
de latitude
Crc : coefficient du polynôme (terme en cosinus) de la correction au rayon
orbital
Crs : coefficient du polynôme (terme en sinus) de la correction au rayon
orbital
Cic : coefficient du polynôme (terme en cosinus) de la correction à l'inclinaison
Cis : coefficient du polynôme (terme en sinus) de la correction à l'inclinaison
Ω0 : "longitude" du noeud ascendant au temps de référence toe
Ωɺ : taux de variation de la longitude du nœud ascendant

Les étapes de calculs de la position des satellites GPS sont les suivantes:

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Calcul de la différence de temps par rapport au temps de référence des paramètres
orbitaux toe:

tk = t - toe (5.2.1)

où t est le temps de transmission sur l'échelle de temps du satellite corrigée de son erreur
dt, obtenu par le calcul suivant:

t = T - p/c + dt (5.2.2)

dans laquelle T est le temps de réception (time tag) indiqué par l'horloge du récepteur; p
est la mesure de pseudodistance (en mètres); et dt est l'erreur d'horloge du satellite au
temps de transmission.

Si tk > 302 400 s, tk = tk - 604 800 s


Si tk < -302 400 s, tk = tk + 604 800 s (5.2.3)

Le premier cas se produit lorsque les observations ont lieu dans la semaine i et que le
message contient de l’information appartenant à la semaine i+1. Le deuxième cas se
produit lorsque les observations ont lieu dans la semaine i et que le message contient de
l’information appartenant à la semaine i-1.

L'anomalie moyenne à tk est calculée avec la formule suivante:

Mk = M0 + GM + ∆n tk
a3 (5.2.4)

L'équation de Képler est résolue itérativement pour déterminer Ek

Mk = Ek - e sinEk (5.2.5)

Pour finalement obtenir l'anomalie vraie fk

1 - e2 sinE k
fk = arctan
cosE k - e (5.2.6)

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L'argument de latitude, le rayon orbital et l'inclinaison et la longitude du nœud ascendant
sont calculés de la façon suivante:

Argument de latitude

uk = ω + fk + Cuc cos 2(ω + fk) + Cus sin 2(ω + fk) (5.2.7)

Rayon orbital

rk = a (1 - e cosEk) + Crc cos 2(ω + fk) + Crs sin 2(ω + fk) (5.2.8)

Inclinaison

ik = i0 + i(dot) tk + Cic cos 2(ω + fk) + Cis sin 2(ω + fk) (5.2.9)

Longitude du nœud ascendant


λk = Ω0 + (Ω - ω T) tk - ω T toe (5.2.10)

La position du satellite au temps de transmission dans le système TM est:

xk rk
yk = R3(-λk) R1(-ik) R3(-uk) 0
zk 0 (5.2.11)

Explicitement on obtient:
xk = rk cos uk cos λk - rk sin uk cos ik sin λk
yk = rk cos uk sin λk + rk sin uk cos ik cos λk (5.2.12)
zk = rk sin uk sin ik

Les valeurs de GM et ωT sont celles définies dans le "World Geodetic System" WGS84:
GM = 3.986 005 x 1014 m3/s2 (constante gravitationnelle géocentrique)
ωT = 7.292 115 1467 x 10-5 rad/s (vitesse de rotation de la Terre)
c = 2.997 924 58 x 108 m/s (vitesse de la lumière dans le vide)

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Mentionnons qu’il existe une différence entre une éphéméride GPS et un almanach GPS.
Un almanach est un sous-ensemble d’éléments d’éphéméride transmis avec moins de
chiffres significatifs (nombres tronqués). Ce sous-ensemble est composé des paramètres
suivants :


{ e , toa , δi , Ω , a , Ω 0 , ω , M 0 , a 0 , a 1}

Chaque satellite radio-diffuse, dans le message modulé sur les 2 ondes porteuses, son
éphéméride et aussi les almanachs de tous les satellites de la constellation GPS. Les
almanachs sont surtout utilisés pour planifier à l’avance les sessions d’observations
(prévoir dans le futur la position des satellites).

5.2.1 Calculs du vecteur et de la distance récepteur-satellite dans le système TM

Afin de calculer ρ, et le vecteur unitaire récepteur-satellite, il faut d'abord calculer les


coordonnées du récepteur dans le système de coordonnées dans lequel est exprimée la
position du satellite au temps de transmission (événement a), c'est-à-dire dans le système
TM tel qu'il était orienté dans l'espace au temps de transmission.

Y(τb)
C
Y(τa)

R ( XR , YR , ZR)

θ S S S
S (X ,Y ,Z )

X(τa) X(τb)

Rotation du système TM entre le temps de transmission (événement a) et le temps de


réception (événement b).
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La relation entre les 2 systèmes de coordonnées est:

*
XR = R3 -θ XR (5.2.13)

ρ
θ= ω
c T
ωT : vitesse de rotation de la Terre

Dans les équations qui suivent θ est exprimé en radians. Explicitement on a:

XR* 1 -θ 0 XR
YR* = θ 1 0 YR
Z R* 0 0 1 ZR (5.2.14)

ou bien,

XR* = XR - θ YR
YR* = YR + θ XR
Z R* = Z R

Les composantes du vecteur récepteur-satellite se calculent de la façon suivante:

ρX = XS - XR* = XS - XR + θ YR

ρY = YS - YR* = YS - YR - θ XR (5.2.15)

ρZ = ZS - ZR* = ZS - ZR

La distance récepteur-satellite est égale à:

ρ= ρX2 + ρY2 + ρZ2

ρ= 2 2 2
XS - XR + θ YR + YS - YR - θ XR + ZS - ZR (5.2.16)
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Puisque θ est aussi fonction de ρ on doit procéder par itérations. La valeur de départ de
ρ0 est obtenue de la façon suivante:

ρ0 = 2 2 2
XS - XR + YS - YR + ZS - ZR

On reconnaît, ici, l’équation d’une sphère de rayon ρ0 .

5.2.2 Valeurs nominales de quelques quantités physiques

La distance minimale entre un récepteur au sol et un satellite GPS au zénith est:

ρ min = 20 220 km → ∆τmin = 0.068 s

La distance maximale entre un récepteur au sol et un satellite GPS à l'horizon est:

ρ max = 25 820 km → ∆τ max = 0.086 s

La magnitude des vecteurs position et vitesse d'un satellite GPS sont:



r = 26 600 km et r = 3.9 km/s

La vitesse radiale et les valeurs de la fréquence Doppler sur L1 et L2 maximales (en valeur
absolue) sont:

ρ max = 0.9 km/s ⇒ fd1 max = 5.0 KHz et fd2 max = 3.7 KHz

La vitesse radiale minimale est égale à 0; dans ce cas la fréquence Doppler est nulle.

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5. 3 COMBINAISONS LINÉAIRES
DES OBSERVATIONS BI-FRÉQUENCES

Les principales combinaisons linéaires utiles sont présentées au tableau suivant, tant pour
les observations de phase que de pseudodistance. Les avantages et désavantages de
chacune de ces combinaisons sont également présentés dans cette section.

Combinaisons linéaires des observations bi-fréquences.


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Symbole caractéristique n m a b λ kiono kbruit
(cm) phase code
L1 bande L1 1 0 1 0 19.0 1.0 1.0 1.0

L2 bande L2 0 1 0 1 24.4 1.6 1.3 1.0

LSI sans effet iono. 1 -0.8 2.55 -1.55 48.4 0.0 3.2 3.0

L∆ bande large 1 -1 4.53 -3.53 86.2 -1.3 6.4 5.7

LΣ bande étroite 1 1 0.56 0.44 10.7 1.3 0.8 0.7


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Φa,b = a Φ1 + b Φ2 ; a + b = 1 (toujours)
(5.3.1)
Φ n,m = λn,m ( n Φ1 + m Φ 2 )
λ1 λ2

Dans lesquelles L1 et L2 sont exprimées en mètres.

λn,m = c ; fn,m = n f1 + m f2
fn,m

λ n f1 λ m f2
a = n n,m = ; b = m n,m =
λ1 n f1 + m f 2 λ2 n f1 + m f 2

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2
kiono = f1 n f 2 + m f1 = a + b f1
f2 n f 1 + m f2 f22 (5.3.2)

2
kbruit = f1 n2 + m2 = a2 + b 2 f1
n f 1 + m f2 f22 (5.3.3)

L'équation du facteur kbruit a été obtenue en assumant que σΦ2 = (f1/f2) σΦ1. Cependant
si l'on considère que σP2 = σP1, on obtient:

kbruit (code) = a2 + b 2

Le facteur kiono peut être directement utilisé pour l'interprétation des combinaisons
linéaires des mesures de pseudodistance et de phase.

Les mesures sur L2 ne sont jamais utilisées seules. Les mesures sur L1 peuvent être
utilisées seules puisque le bruit et l'effet ionosphérique y sont de moindres amplitudes.
Cependant dans plusieurs cas, il est avantageux de combiner linéairement les mesures bi-
fréquences.

La combinaison LSI (ou LIF ou L3) n'est pas affectée par l'effet ionosphérique, cependant
le bruit est amplifié par un facteur 3 (comparativement à L1).

La bande large L∆ (ou LWL) comme son nom l'indique a une grande longueur d'onde.
Pour les observations de pseudodistance, qui ne sont pas ambiguës, cette caractéristique
n'est pas importante. Cependant, elle l'est pour le traitement des mesures de phase. Le
désavantage est que le bruit est amplifié par un facteur 6.

La bande étroite LΣ (ou LNL) est à utiliser, si l'effet ionosphérique relatif est faible
(comparativement au bruit). Sa caractéristique majeure est le fait que le bruit est réduit
de 20% (kbruit = 0.8, pour les mesures de phase) par rapport à L1.

N.B. : Si la valeur N∆ est paire (impaire) la valeur NΣ sera aussi paire (impaire).

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5.4 CORRECTIONS IONOSPHÉRIQUES
5.4.1 Correction ionosphérique des mesures de pseudodistance bi-fréquences
p1 = ρ + c dt - c dT + dion1 + dtrop
p2 = ρ + c dt - c dT + dion2 + dtrop
En soustrayant les observations p1 et p2, on a:
p1 – p2 = dion1 – dion2

f 12
On sait que : dion 2 = 2 dion 1
f2
f12  f12   f 22 - f12 
p1 - p 2 = dion 1 − 2 dion 1 = 1 − 2  dion 1 =  2
 dion 1
f2  f2   f2 

De cette façon, on trouve que:


 f 22 
dion 1 =  2 2  (p1 - p 2 )
 f 2 - f1 

La mesure de pseudodistance corrigée de l'effet ionosphérique p3 (ou pSI) est


p3 = p1 - dion1
 f 22 
p 3 = p1 −  2 2  (p1 - p 2 )
 f 2 - f1 
 f12   f 22 
p 3 = − 2 2  p1 +  2 2  p 2 ≈ 2.55 p1 − 1.55 p 2 (5.4.1)
 f 2 - f1   f 2 - f1 

Analyse de précision

Le délai ionosphérique sur la mesure de code p1 est:


 f 22 
dion 1 =  2 2  (p1 - p 2 )
 f 2 - f1 

La précision de cette correction se calcule de la façon suivante, sachant que:


σp2 = σp1
2 2
 f2   f 22  2
σ (dion 1 ) =  2 2 2  (σ 2p1 + σ 2p2 ) = 2
2
 2 2  σ p
 f 2 - f1   f 2 - f1 

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 f2 
σ(dion 1 ) = ± 2  2 2 2  σ p ≈ ±2.2 σ p (5.4.2)
 f 2 - f1 

5.4.2 Correction ionosphérique des mesures de phase bi-fréquences

Φ1 = ρ + c dt - c dT + λ1 N1 - dion1 + dtrop
Φ2 = ρ + c dt - c dT + λ2 N2 - dion2 + dtrop

En soustrayant les observations Φ1 et Φ2, on a:


Φ1 - Φ2 = - dion1 + dion2 + λ1 N1 - λ2 N2

f 12
On sait que : dion 2 = dion 1
f 22
f 12  f 12   f 22 - f 12 
Φ 1 - Φ 2 − λ 1 N 1 + λ 2 N 2 = −dion 1 + 2 dion 1 =  − 1 + 2 dion 1 = − 2
 dion 1
f2  f2   f2 
De cette façon, on trouve que:
 f 22 
dion 1 =  2 2  (Φ 1 - Φ 2 − λ 1 N 1 + λ 2 N 2 )
 f1 - f 2 

La mesure de phase corrigée de l'effet ionosphérique Φ3 (ou ΦSI) est


Φ3 = Φ1 - λ1 N1 + dion1
 f2 
Φ 3 = Φ 1 − λ 1 N 1 +  2 2 2  (Φ 1 − Φ 2 − λ 1 N 1 + λ 2 N 2 )
 f1 - f 2 
 f12   f 22   f12   f 22 
Φ 3 =  2 2  Φ 1 −  2 2  Φ 2 −  2 2  λ 1 N 1 +  2 2  λ 2 N 2
 f1 - f 2   f1 - f 2   f1 - f 2   f1 - f 2 
Φ 3 = 2.55 Φ 1 − 1.55 Φ 2 − 2.55 λ 1 N 1 + 1.55 λ 2 N 2 (5.4.3)

Analyse de précision

L'avance ionosphérique sur la mesure de phase Φ1 est:


 f 22 
dion 1 =  2 2  (Φ1 - Φ 2 ) ≈ 1.55 (Φ 1 - Φ 2 )
 f1 - f 2 

La précision de cette correction se calcule de la façon suivante, sachant que:

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f1
σΦ 2 = σΦ1
f2

f 22 (f 22 + f 12 ) 2
2 2
 f 22   f 22   f 22 + f 12  2
σ (dion 1 ) =  2 2  (σ Φ1 + σ Φ 2 ) =  2 2 
2 2 2
  σ Φ1 = 2 2 2 σ Φ1
 f1 - f 2   f 2 - f1   f2 
2
(f1 - f 2 )
f 2 f12 + f 22
σ(dion 1 ) = ± σ ≈ ±2.51 σ Φ1 (5.4.4)
(f12 - f 22 ) Φ1
5.4.3 "Délai" ionosphérique entre 2 époques (mesures de phase), voir section 4.4

Mesures de phase Φ1

Variation du "délai" ionosphérique entre les époques k-1 et k:

δdion(Φ1)k-1,k = dion(Φ1)k - dion(Φ1)k-1

 f 22 
δdion(Φ1)k-1,k =  2 2  [(Φ1 - Φ2)k - (Φ1 - Φ2)k-1] ≈ 1.55 [(Φ1 - Φ2)k - (Φ1 - Φ2)k-1]
 f1 - f 2 
(5.4.5)

Précision du "délai" ionosphérique entre les époques k-1 et k pour les mesures de phase
Φ1:

σ 2 (δdion Φ1 )k −1,k = 2 σ 2 (dion Φ1 )


f 2 f12 + f 22
σ(δdion Φ1 )k −1,k = ± 2 σ(dion Φ1 ) = ± 2 σ ≈ ±3.56 σ Φ1 (5.4.6)
(f12 - f 22 ) Φ1
Mesures de phase Φ2

Variation du "délai" ionosphérique entre les époques k-1 et k:

f 12
δdion(Φ2)k-1,k = δdion(Φ1)k-1,k ≈ 1.65 δdion(Φ1)k-1,k (5.4.7)
f 22

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Précision du "délai" ionosphérique entre les époques k-1 et k pour les mesures de phase
Φ2:
2 2
 f12  2  f12 
σ 2 (δdion Φ 2 )k −1,k =  2  σ (δdion Φ1 )k −1,k =  2  2 σ 2 (dion Φ1 )
 f2   f2 

f12 f12 f12 f 2 f12 + f 22


σ(δdion Φ 2 )k −1,k =± 2 2 σ(dion Φ1 ) = ± 2 2 σ(dion Φ1 ) = ± 2 2 σ ≈ ±5.86 σ Φ1
f2 f2 f2 (f12 - f 22 ) Φ1
(5.4.8)

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