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Physiologie de l’appareil cardiovasculaire :

I/ physiologie cardiaque :

A- Battements cardiaques : le muscle cardiaque se contracte et ces contractions sont appelées


« battements cardiaques ». ils sont réguliers, rythmique et adaptés à l’effort.

B- Cycle cardiaque ou révolution cardiaque : Chez l’adulte, au repos le cœur bat à une fréquence
de 60 à 80 battements par minute selon un rythme régulier.

A chaque battement cardiaque ou cycle cardiaque, le cœur se contracte puis se relâche permettant une
succession d’événements de remplissage ou d’éjection (vidange) et d’événements d’ouverture ou de
fermeture des valves.

NB : Durant les phases de cette révolution cardiaque, les phénomènes sont symétriques à gauche
et à droite.

Le cycle cardiaque comporte :

a) Une phase de contraction, La Systole ; phase d’éjection.


b) Une phase de relâchement, La Diastole cardiaque complète ; phase de remplissage.

La contraction débute par les oreillettes et gagne ensuite de façon simultanée les deux ventricules.

1- Diastole :

Dans la diastole complète (période de 0,4 s), tout le cœur est relâché ce qui fait qu’il y a pas de pression
intracardiaque. C'est-à-dire que la pression qui règne dans les veines (veines caves et veines pulmonaires)
est plus forte par rapport à la pression des oreillettes, delà le sang va être aspiré par celles-ci
naturellement sans effort. Une fois que les oreillettes sont remplies, elles deviennent sous forte pression.
Cette pression est beaucoup plus élevée que celle des ventricules encore relâchés, donc les valves
auriculo-ventriculaires (mitrale et tricuspide) s’ouvrent pour que le sang continu son chemin vers les
ventricules sans effort (80 % du sang remplit déjà les ventricules avant la systole auriculaire, les valves
aortiques et pulmonaires sont fermées car la pression dans celle-ci est plus élevée que la pression intra
ventriculaire) = fin de diastole.

2- Systole :

D’une part : quand l’équilibre entre la pression des oreillettes et la pression des ventricules est
atteint ; les oreillettes se contractent pour faire passer tout le sang des oreillettes vers les
ventricules.

D’une autre part : En fin de diastole ; Le Nœud sino-auriculaire envoie une onde de
dépolarisation parcourant les deux oreillettes. Sous l’effet de cette excitation les oreillettes se
contractent vidant celles-ci et achevant le remplissage ventriculaire = c’est la systole
auriculaire.

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Lorsque l’excitation atteint le nœud auriculo-ventriculaire (AV), elle se ralentit, retardant la transmission
auriculo-ventriculaire. Pendant ce temps, les oreillettes peuvent finir de se vider dans les ventricules avant que
ceux-ci commencent à se contracter.

Après ce court laps de temps, le nœud AV émet sa propre impulsion qui se propage rapidement aux
ventriculaires et déclenche la contraction ventriculaire (0,3 sec). La pression dans ces derniers s’élève alors
subitement, dépassant la pression auriculaire, qui ferme la valve mitrale et tricuspide. Puis elle s’élève encore
jusqu’à devenir supérieure à la pression aortique. Les valves sigmoïdes s’ouvrent laissant passage au sang
vers l’artère pulmonaire et l’aorte. L’éjection est de plus en plus rapide, puis elle diminue.

Le passage du sang dans l’aorte fait élever la pression aortique.

3- Début de la diastole : lorsque l’éjection ventriculaire est terminée, la pression ventriculaire chute
devenant moins que la pression aortique ce qui entraine la fermeture des valves sigmoïdes (aortique et
pulmonaires). Et un nouveau cycle se prépare.

N.B : Il existe une différence de pression entre la moitie droite et la moitié gauche du cœur. Le mécanisme du
cycle cardiaque est le même pour les deux moities.

c) Cependant, Les pressions du ventricule droit et des artères pulmonaires sont inférieures aux pressions
du ventricule gauche et de l’aorte pendant la systole ventriculaire.

d) La circulation pulmonaire est donc un système à basse pression, mais le volume de sang éjecté par
le ventricule droit est identique à celui éjecté par le ventricule gauche.

C- Les bruits du cœur : les bruits du cœur sont perçus grâce au stéthoscope que l’on applique
sur la paroi thoracique, au niveau de l’aire cardiaque.

Chez un sujet normal, deux bruits sont entendus :

 Le premier bruit (B1) correspond à la fermeture des valves auriculo-ventriculaires en début de


systole ventriculaire. C’est un bruit assez long, de tonalité sourde.

 Le deuxième bruit (B2) correspond à la fermeture des valves sigmoïdes pulmonaires et


aortique (fin de la systole ventriculaire et début de la diastole. C’est un bruit plus bref et
d’intensité plus forte.

D- Propriétés fondamentales de la fibre musculaire cardiaque :

 Excitabilité : un stimulus entraîne une contraction maximale du cœur.

 Contractibilité : capacité à développer la force nécessaire pour éjecter le sang.

 Elasticité du muscle : capable de se distendre afin de contenir le sang puis se relâcher

successivement.

 Conductibilité : activation d’une toute petite partie du muscle se propage à l’ensemble du cœur.

 Rythmicité de la contraction .

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E- L’électrophysiologie cardiaque :

1) Définition de la polarité cellulaire cardiaque: Le potentiel de membrane s’explique par le fait


qu’il existe un grand nombre de charge négative que de charge positive à l’intérieur de la cellule.
(polarité cellulaire)

Ses charges sont causées par la répartition inégale des ions Ca2+ Na+ et K+ de part et d’autre de la
membrane cellulaire.

Figure 1 :répartition des ions Na+ et K+. Tableau 1 : valeurs physiologiques de la répartition des ions en
milieu plasmatique et intracellulaire :

Concentration Intracellulaire La concentration


Extracellulaire
en ions En Mil mole (plasmatique)de potassium
en mil mole dans le milieu
Na+ 5 – 15 145 intracellulaire
K+ 140 5 est plus
importante que
Ca2+ 0,0001 1-2
dans le milieu
extracellulaire donc on parle du gradient de concentration ou
gradient chimique.

Il ya aussi une différence de charges réparties de part et d’autre de cette membrane : qui fait que la présence
d’ions Na+ dans le milieu extracellulaire le charge positivement. Et le fait qu’il ya plus de K+ dans le milieu
intracellulaire le charge négativement. On parle alors d’un gradient électrique.
La cellule pour son activité a besoin des deux caractéristiques, donc on parle de gradient électrochimique.

Ce déséquilibre est maintenu grâce aux canaux de passage passif et les pompes ATP ase (Na+/ K+). Et c’est
ce qui génère l’instabilité électrique de la cellule la rendant excitable et contractile.

2) Le potentiel de repos : est la différence de potentiel entre ces deux compartiments (milieux
intracellulaire et milieu intracellulaire) au repos. Qu’on peut mesurer par la mise de microélectrode de
chaque milieu et on obtient une valeur normale d’environ -90 mV.

3) Potentiel d’action cardiaque : ou PA est une modification brutale, rapide et locale du potentiel du
repos de la cellule excitable (myocyte). Il correspond à une inversion transitoire, locale et brève de la
répartition des gradients électrochimiques, selon une loi du tout ou rien.

Donc : l’intérieur de la cellule devient positif tandis que l’extérieur devient négatif. On parle alors d’une
dépolarisation cellulaire.

Ce potentiel d’action va être conduit à toutes les cellules myocardiques pour qu’elles se contractent.

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4) Les phases du potentiel d’action cardiaque : on note 5 phases ;

a. Phase de dépolarisation ou phase 0 : correspond à la dépolarisation rapide du myocyte. Causée par


l’ouverture rapide des canaux à Sodium Na+ permettant ainsi l’entrée massive de Na+ dans le milieu
intracellulaire et ramenant le potentiel membranaire aux valeurs positives (+20 Mv).
b. Phase de repolarisation rapide ou phase 1 : très courte, en quelques millisecondes seulement. Elle
correspond à la fermeture rapide ces canaux sodiques (parce qu’ils ont atteints le seuil (+20 Mv)), et au
début d’ouverture des canaux lents à Calcium (Ca 2+).

c. Phase du plateau ou phase 2: Une période au cours de laquelle la dépolarisation est maintenue.
Elle correspond à l’ouverture encore de canaux calciques permettant aux ions Ca2+ de passer dans le
milieu intracellulaire. L’augmentation de la concentration Ca2+ dans le cytoplasme cellulaire
déclenche une contraction de celle-ci.

Le plateau dure environ 0,25 sec et le potentiel de membrane du myocyte se rapproche de 0 Mv.

d. Phase de La repolarisation lente ou phase 3 : Après un temps long. Elle correspond à la fermeture
des canaux à Ca2+ et à l’ouverture des canaux à K+ simultanément, favorisant ainsi la sortie massive
du K+, ce qui fait que le potentiel membranaire reprend sa valeur initiale négative -90 Mv.

e. Phase du potentiel de repos ou phase 4 : Elle correspond au rétablissement du potentiel de repos et


l’activation des pompes Na+/K+ qui en consomment de l’énergie de type (ATP), prennent en charge la
redistribution des ions à travers la membrane cellulaire : faire sortir 3 ions sodiques contre 2 ions
potassiques afin d’avoir la répartition ionique initiale au repos (plus de K+ à l’intérieur, plus de Na+ à
l’extérieur).

F- L’Electrocardiogramme: c’est un tracé d’enregistrement des courants électriques que génère la


progression du potentiel d’action dans le cœur (activité électrique) associés à chaque cycle
cardiaque. Il est obtenu par l’emplacement des électrodes à la surface du corps.

Ces phénomènes électriques enregistrés forment les différents « accidents » du tracé. Le dispositif utilisé pour
cet enregistrement est l’électrocardiographe ; la méthode consiste à placer des électrodes sur les bras et les
jambes (électrodes périphériques) et dans six endroits sur la poitrine (électrodes précordiales).

Figure2 : emplacement des dérivations de l’ECG figure3 : le tracé normal d’un ECG

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1) Les différents accidents de l’ECG sont :
a. L’Onde P : Le nœud sinusal (SA) produit de un potentiel qui est propagé aux deux oreillettes,
responsable de la dépolarisation auriculaire, conduisant ainsi ce potentiel jusqu’au nœud
auriculo-ventriculaire (AV). La systole auriculaire vient juste après la dépolarisation auriculaire,
donc après l’inde P.

b. Le complexe QRS : correspond à une rapide dépolarisation ventriculaire. Il forme d’abord


une dérivation descendante qui remonte ensuite pour former un grand triangle pointu avant de
redescendre de nouveau. La systole ventriculaire vient juste après la dépolarisation
ventriculaire, donc après le QRS.

L’onde créée par la repolarisation des oreillettes est masquée par le complexe QRS.

c. L’onde T : correspond à la repolarisation des ventricules. La diastole ventriculaire vient


juste après la repolarisation ventriculaire.

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