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Archéologie

des artefacts étudiés (pierre, terre crue, verre, os, cuir,


etc.).
Le mot « archéologie » vient du grec ancien archaio-
logía[N 4] et est formé à partir des éléments archaíos « an-
cien » et lógos « mot, parole, discours ». Toutefois, c'est
avant tout à l'étude de l'objet fabriqué par l'homme, donc
à la technicité, que l'archéologue consacre son travail.

1 Pluridisciplinarité

Théâtre romain, Alexandrie, Égypte.

L'archéologie est une discipline scientifique dont


l'objectif est d'étudier l'Homme depuis la Préhistoire jus-
qu’à l'époque contemporaine à travers sa technique grâce
à l'ensemble des vestiges matériels ayant subsisté et qu’il
est parfois nécessaire de mettre au jour (outils, ossements,
poteries, armes, pièces de monnaie, bijoux, vêtements,
empreintes, traces, peintures, bâtiments, infrastructures,
etc.). L'ensemble des artéfacts et des écofacts relevant
d'une période, d'une civilisation, d'une région, ou d'un
peuplement donné, s’appelle culture archéologique. Cette Équipe d'archéologues français au travail à Pompéi, juillet 2015.
culture matérielle est avant tout un concept basé sur
l'assemblage de vestiges retrouvés dans des espaces et L'archéologie est de plus en plus largement
dans des chronologies contingentes, sur un même site, ou pluridisciplinaire ;
dans une même région, par exemple. On peut alors parler, Si les archéosciences relèvent par essence des sciences
pour désigner un ensemble cohérent, de culture archéolo- humaines, elles font aussi appel à une panoplie de
gique (comme la culture de Hallstatt, ou la culture jomon, méthodes venant des sciences naturelles et sciences de
par exemple). la Terre notamment dans le domaine des datations (14 C,
L’archéologue, dans une approche diachronique, acquiert dendrochronologie, thermoluminescence, palynologie,
donc l’essentiel de sa documentation à travers des travaux la xylologie-anthracologie, archéozoologie, botanique,
de terrain[N 1] , par « opposition » à l’historien, dont les taphonomie[1] ... etc.). Ces méthodes ne relèvent pas des
principales sources sont des textes. Mais l'archéologue compétences de l'archéologue, mais il doit savoir les
utilise aussi des documents écrits lorsque ceux-ci sont interroger et en intégrer les résultats dans ses analyses.
matériellement disponibles[N 2] tout comme il peut faire
appel aux sciences de la vie et de la terre[N 3] ou aux
autres sciences humaines (voir ci-dessous). L'existence 2 Origines, histoire, et définition
ou non de sources textuelles anciennes a permis d'établir
une division chronologique des spécialités archéologiques
en trois grandes périodes : l'archéologie de la Préhis- 2.1 Antiquité
toire (absence de sources textuelles), l'Archéologie de la
Protohistoire (peuples n'ayant pas de sources textuelles Dans l’« Ancien Monde », l’archéologie a eu tendance à se
mais étant cités dans ceux de peuples contemporains) concentrer sur l’étude des restes physiques, les méthodes
et l'archéologie des Périodes historiques (existence de employées pour les mettre au jour et les fondements théo-
sources textuelles). Il existe aussi des spécialisations ar- riques et philosophiques sous-tendant ces objectifs.
chéologiques faites suivant le type d’artefacts étudiés (cé- La première attestation d’un récit ou d’une interprétation
ramiques, bâti, etc.), ou à partir de la matière première à proprement parler archéologiques remonte à la période

1
2 2 ORIGINES, HISTOIRE, ET DÉFINITION

2.2 Savoirs antiquaires

La discipline prend sa source dans le monde des


antiquaires et dans l'étude du latin et du grec ancien,
qui l'inscrivent naturellement dans le champ d'étude de
l'histoire. Avec la restructuration des réseaux commer-
ciaux de la Méditerranée à la fin du Moyen Âge, les
voyages vers diverses destinations redeviennent plus ai-
sés, et se développent des circuits faisant souvent étape
dans des régions ou des sites archéologiques étaient
connus des populations locales. Cyriaque d'Ancône ou
Ciriaco de' Pizzicolli (Ancône, vers 1391 - Crémone,
vers 1455) est un humaniste italien, un voyageur et un
épigraphiste grâce auquel sont parvenues des copies de
L'arc de Trajan à Timgad, Algérie. nombreuses inscriptions grecques et latines perdues de-
puis son époque. Il a été appelé le père de l'archéologie :
il fut le premier « savant » à redécouvrir des sites grecs an-
tiques prestigieux tels que Delphes ou Nicopolis d'Épire.
Cyriaque d'Ancône se croyait investi d'une mission : sau-
ver les antiquités, condamnées à disparaître. Après lui se
succèdent d'autres voyageurs, notamment dans le cadre
des grands tours pratiqués par les jeunes aristocraties eu-
ropéennes. Ce grand tour incluait souvent un voyage en
Italie, en Grèce, et en Turquie, afin de visiter les hauts-
lieux de la culture antique, d'en ramener des vestiges
éventuels, et de les documenter par des illustrations et des
récits. Se développent par ailleurs des musées, héritiers
des cabinets de curiosité dont l'objet était d'accumuler
Vue en coupe d'un tholos de Mycènes, le « trésor d’Atrée » des trouvailles rares, précieuses, anciennes, atypiques.
Les musées furent le cadre des premières réflexions sur
les cultures matérielles. Les grands noms de cette transi-
grecque classique, et nous est racontée par Thucydide. En tion entre antiquaires et archéologues sont par exemple
effet, lors de travaux à Délos, il mentionne la découverte Anne Claude de Caylus, ou Jacques Boucher de Perthes.
de tombes anciennes. L’auteur décrivant la scène indique Progressivement se constituent donc non seulement une
que les défunts étaient probablement des pirates cariens culture de l'antique, mais aussi une approche de plus en
(provenant de Carie du fait des vêtements qu’il était pos- plus scientifique, avec l'invention des trois grands prin-
sible de reconnaître dans leur tombe). cipes de l'archéologie scientifique : chronologie, typolo-
gie, stratigraphie.

« Les habitants des îles, Cariens et Phéni-


ciens, s’adonnaient tout autant à la piraterie ; 2.3 L'archéologie nationaliste
car c’étaient eux qui avaient occupé la plupart
des îles. En voici une preuve : dans la pré- L'archéologie en tant que science apparaît dans les an-
sente guerre, quand les Athéniens purifièrent nées 1880, auparavant les restes physiques étaient le plus
Délos et qu'on enleva toutes les tombes de l’île, souvent considérés comme des champs de ruines dans
on constata que plus de la moitié appartenait lesquels les gens se servaient sans vergogne pour les re-
à des Cariens, ainsi que l’attestèrent les armes vendre aux antiquaires, cette attitude atteignant son apo-
enfouies avec les morts et le mode de sépul- gée au début du XIXe siècle dans l'Europe en pleine vogue
ture, encore en usage chez les Kariens d’aujour- d'antiquarianisme[2] . Le XIXe siècle est une époque dé-
d’hui. » terminante pour la naissance du sentiment de nationalité,
et dans cet optique, l'archéologie se développe à l'échelon
national pour justifier les origines historiques et ethniques
d'une nation. La France développe ainsi une archéologie
— Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, I, gallo-romaine, mérovingienne, dont le but est de justi-
VIII. fier la cohérence de la nation française dans son passé
Il s’agit de la première réflexion associant directement un révélé par l'archéologie. Une des figures de ce développe-
contexte funéraire archéologique à une identité culturelle ment est Napoléon III, ayant lui-même lancé les fouilles
ou ethnique. sur le site d'Alésia, en Côte-d'Or. L'Allemagne observe le
2.5 La pluridisciplinarité 3

même mouvement de nationalisation et de rationalisation années s’est vue dotée de nombreux moyens techniques
de la discipline archéologique. Le XIXe siècle est aussi et conceptuels nouveaux pour étudier les sociétés du pas-
le siècle des grands instituts archéologiques à l'étranger : sé. Les progrès en physique nucléaire l'ont doté de nom-
l'Europe occidentale ayant pris activement part à la breux outils de datation (radiocarbone, rubidium - stron-
guerre entre la Grèce et la Turquie, cette première re- tium, argon - potassium), et ont doté les archéologues
mercie notamment l'Allemagne et la France en autori- de méthodes archéométriques ; le développement des
sant la fondation des Écoles d'Archéologie (École fran- techniques spectrophotométriques permettent par ailleurs
çaise d'Athènes, par exemple), et en cédant des conces- l'acquisition d'informations quantitatives et qualitatives
sions aux européens, afin qu'ils fouillent des grands sites. particulièrement pertinentes pour étudier les objets. On
Delphes revient aux français, Olympie à l'Allemagne, par peut par exemple déterminer la provenance d'une cé-
exemple. En Italie, la fondation de l'Institut de correspon- ramique ou d'un minerai utilisé. Les sciences environ-
dance archéologique (Istituto di corrispondenza archeolo- nementales et paléoenvironnementales sont aussi inté-
gica) à Rome en 1829, par Eduard Gerhard (en), fut une grées aux recherches archéologiques, donnant naissance à
étape importante. De même, la naissance de l'École fran- l'archéologie du paysage, l'archéologie environnementale,
çaise de Rome fut un moment décisif de développement la géomorphologie archéologique, etc. En archéologie
d'un réseau d'instituts archéologiques internationaux, in- préhistorique, des méthodes spécifiques d'enregistrement
timement liés à la diplomatie et aux affaires étrangères de ou de fouille ont été développées notamment par Georges
chaque pays concernés. Laplace[3],[4] ou André Leroi-Gourhan[5] . Ces chercheurs
Au XIXe siècle se développe aussi l'archéologie orien- ont contribué au raffinement progressif de l'archéologie,
tale, marquée par la redécouverte des grands sites mé- qui par la fouille, détruit son objet d'étude en même temps
sopotamiens, tels que Ninive, Babylone, Khorsabad, Ur. qu'elle constitue une donnée archéologique. La nature
La découverte des origines de l'écriture et des grandes destructrice d'une opération de fouille archéologique est
civilisations palatiales de l'Orient ancien enclenche un donc à l'origine du développement de toutes les méthodes
mouvement sans précédent de transfert patrimonial entre de terrain visant à acquérir sans détruire, certaines infor-
orient et Europe occidentale. La découverte des langues mations (stratigraphiques, chronologiques, typologiques,
les plus anciennes de l'humanité par les archéologues et architecturales, etc.)
linguistes introduit par ailleurs la question des origines Le développement de l'archéologie urbaine puis de
indo-européennes des peuplements de l'Europe. Ces ori- l'archéologie préventive[6] , à partir des années 1970
gines ont souvent été un thème politisé, notamment sous et 80, a joué un rôle important, tout comme celui
le IIIe Reich, dans le but de légitimer une culture de su- de l'archéométrie, dans la nécessité de professionnali-
périorité raciale, linguistique, et culturelle. La question ser l'archéologie, afin d'acquérir les données du terrain
notamment du peuple aryen des origines, fut un thème avec le plus de méthode et de rigueur possible. Cer-
persistant dans la recherche archéologique allemande, do- tains milieux lacs, forêts se prêtent à des formes parti-
minée par Gustaf Kossinna pendant plusieurs décennies. culières d'archéologie (archéologie lacustre ou forestière
en l’occurrence[7] ).

2.4 La théorisation
2.5 La pluridisciplinarité
La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle sont
marqués par l'émergence du scientisme, du positivisme Aux États-Unis et dans un nombre croissant d'autres ré-
et du constructivisme, modèles épistémologiques et théo- gions du monde, l'archéologie est généralement dévolue
riques rayonnants sur tous les champs de la recherche. à l'étude des sociétés humaines et est considérée comme
Le darwinisme, ainsi que certains travaux[N 5] ayant prou- l'une des quatre branches de l'anthropologie. Les autres
vé l'antédiluvianité de l'homme repoussent les théo- branches de l'anthropologie complètent les résultats de
ries créationnistes et permettent à l'archéologie préhis- l'archéologie d'une façon holistique. Ces branches sont :
torique de poser durablement les bases d'une réflexion
sur l'évolution humaine depuis les origines du genre • l'ethnologie, qui étudie les dimensions comporte-
Homo. Cette période charnière voit notamment naître mentales, symboliques, et matérielles de la culture ;
l'archéologie protohistorique.
• la linguistique, qui étudie le langage, y compris les
La deuxième moitié du XXe siècle est marquée par origines de la langue et des groupes de langue ;
un grand renouveau théorique : l'archéologie proces-
suelle jette les bases d'une réflexion anthropologique pu- • l'anthropologie physique, qui inclut l'étude de
rement archéologique, déconnectée du postulat histo- l'évolution et des caractéristiques physiques et
rique, et régie par la démarche hypothético-déductive. génétiques de l'espèce humaine.
L'archéologie post-processuelle se construit en réaction à
ce premier mouvement, et réintroduit le traitement de la D'autres disciplines complètent également l'archéologie,
donnée archéologique comme une composante nécessai- comme la paléontologie, la paléozoologie, la paléo-
rement historique. L'archéologie des soixante dernières ethnobotanique, la paléobotanique, l'archéozoologique et
4 3 L'ARCHÉOLOGIE EN TANT QU'APPROCHE SCIENTIFIQUE

l'archéobotanique[8] la géographie, la géologie, l'histoire groupent environ 700 archéologues et qui détiennent dé-
de l'art et la philologie. sormais 50 % du marché[11] .
L'archéologie a été décrite comme un art qui s’assure
le concours des sciences pour éclairer les sciences hu-
maines. L'archéologue américain Walter Taylor a affir- 3 L'archéologie en tant
mé que « l'archéologie n'est ni l’histoire ni l’anthropo- qu'approche scientifique
logie. Comme discipline autonome, elle consiste en une
méthode et un ensemble de techniques spécialisées des-
tinées à rassembler, ou à « produire » de l'information
culturelle »[9] .
L'archéologie cherche à comprendre la culture humaine
à travers ses vestiges matériels, quelle que soit la période
concernée, en tant que production, relevant à la fois d'une
technologie, d'une pratique, d'une logique économique de
subsistance ou d'abondance, et d'une cognition. En An-
gleterre, les archéologues ont ainsi mis au jour les empla-
cements oubliés depuis longtemps des villages médiévaux
abandonnés après les crises du XIVe siècle ainsi que ceux
des jardins du XVIIe siècle évincés par un changement de
mode. Au cœur de New York, des archéologues ont exhu-
mé les restes d’un cimetière renfermant les dépouilles de
400 Africains et datant des XVIIe et XVIIIe siècle. De-
puis maintenant une trentaine d'années, on assiste au dé- Inscription en latin dans les ruines romaines de Timgad.
veloppement d'une archéologie des époques modernes et
contemporaines, révélant parfois des faits nouveaux, que La méthode de l'archéologie s’inscrit dans une démarche
ni les textes ni les informations ethnologiques et sociolo- scientifique, au même titre que les autres sciences pa-
giques contemporaines n'avaient attestés. létiologiques. Afin d'appréhender les faits et les com-
prendre, elle doit passer par l'étape d'induction, puis de
L'archéologie traditionnelle est considérée comme l'étude
déduction et enfin, revenir à l'induction. On fait donc se
des cultures préhistoriques, cultures qui existaient avant
croiser un processus empirico-inductif avec un proces-
l’apparition de l'écriture. L'archéologie historique est
sus hypothético-déductif, fondés sur la convergence des
l'étude des cultures qui ont développé des formes
sources et une herméneutique.
d'écriture.
En découvrant de nouveaux témoins du passé,
Quand l'étude concerne des cultures relativement ré-
l'archéologue se doit de pratiquer l'induction. En
centes, observées et étudiées par des chercheurs oc-
effet, il faut passer des faits aux idées, des observations
cidentaux, l'archéologie est alors intimement liée à
aux propositions qui peuvent les justifier, des indices
l'ethnographie. C'est le cas dans une grande partie de
aux présomptions qui les expliquent. En formulant une
l'Amérique du Nord, de l'Océanie, de la Sibérie et de
hypothèse ou en supposant un fait, l’archéologue ne
toutes les régions où l'archéologie se confond avec l'étude
fait donc qu'appliquer une méthodologie scientifique
de traditions vivantes des cultures en questions. L'homme
usuelle. Il doit simplement vérifier que le problème
de Kennewick fournit ainsi l'exemple d'un sujet d'étude
nouveau relève de sa compétence, c’est-à-dire avant tout
archéologique en interaction avec la culture moderne et
qu’il dispose – ce qui n’est pas toujours le cas – des
des préoccupations actuelles. Lors de l'étude de groupes
documents nécessaires, et aussi qu’il présente un intérêt
qui maîtrisaient l'écriture ou qui avaient des voisins qui la
suffisant, c’est-à-dire qu’il ne soit ni trop banal ni trop
maîtrisaient, histoire et archéologie se complètent pour
limité ; ce souci d'efficacité, qui n’a rien, lui non plus, de
permettre une compréhension plus large du contexte
particulier à l’archéologie, y revêt cependant une grande
culturel global, et l'étude du mur d'Hadrien nous en four-
importance, puisque les documents archéologiques sont
nit un exemple. Les études archéologiques fondant leur
chargés de plusieurs limitations.
analogie sur l'observation de cultures encore existantes
relèvent de l'ethnoarchéologie. Les travaux en France des Le problème retenu et l’hypothèse émise, il reste à vérifier
époux Pétrequin en sont un bon exemple. cette dernière. Cette démarche, prônée déjà par Francis
Bacon (Novum Organum Scientiarum, 1620) et exposée
En France la loi de 2003 relative à l'archéologie pré-
avec une grande clarté par Claude Bernard (Introduc-
ventive ouvre ce marché aux entreprises privées dont
tion à l’étude de la médecine expérimentale, première par-
l'agrément est limité aux opérations de fouilles[10] . Face
tie, 1865), consiste d’abord à revenir des idées aux faits,
à l’Inrap et ses 2 000 archéologues qui appartiennent
par un mouvement déductif ou une phase hypothético-
essentiellement à la fonction publique territoriale, il en
déductive. Puisqu’on ne peut pas opérer de démonstra-
existe en 2015 une vingtaine de structures privées qui re-
tion directe, ce qui est le privilège des mathématiques,
5

on cherche à vérifier l’hypothèse a posteriori, par son ef-


ficacité logique ou sa valeur heuristique. Puis on revient
aux idées par une nouvelle induction et, si l’hypothèse se
trouve vérifiée, elle devient alors ce que la plupart des
sciences appellent une loi, mais que l’histoire et l’archéo-
logie ne peuvent appeler, dans le sens le plus général du
terme, qu’un fait historique.
Toutefois, la recherche de la vérification suppose en pre-
mier lieu que l’hypothèse soit formulée le plus exactement
possible. Comme par définition le chercheur à ce stade
ne dispose pas encore de toutes les données nécessaires,
il est conduit à s’avancer un peu au-delà de ce qu’il a ob-
servé. Cette anticipation de l’expérience consiste en règle
Stonehenge, Royaume-Uni
générale à décrire les conséquences de l’hypothèse et à
prévoir quelle sera leur traduction dans les vestiges ar-
chéologiques : car seule cette traduction sera susceptible textes peuvent être incomplets ou peuvent déformer la
d’être vérifiée. réalité.
Mais l’importance du raisonnement est encore plus ca-
pitale à l’étape suivante. Il s’agit en effet de vérifier si,
dans les données observables, on retrouve bien la traduc-
tion des conséquences que l’on a prévues. Il faut pour cela
revenir à la fouille ou, tout au moins, aux documents ar-
chéologiques et aux relations qui les unissent. Mais il faut
y revenir avec une méthode : organiser tout un ensemble
d’opérations qui permette le contrôle souhaité et donne
des résultats clairs. Il ne peut donc pas s’agir de recourir
à des recettes préétablies. C’est même très précisément le
contraire : il faut imaginer, dans chaque cas, la démarche
qui sera à la fois la mieux adaptée au but poursuivi et
la plus pragmatique en fonction de l’importance du pro-
blème posé. Autrement dit, les techniques particulières
qui seront mises en œuvre dans cette démarche n’auront
pas d’intérêt par elles-mêmes, mais devront être jugées,
comme partout, sur leur efficacité. Celles qui permet-
tront d’obtenir des réponses pertinentes et claires, pour
une somme d’efforts proportionnée à l’intérêt de l’entre-
prise, seront par définition les meilleures.
Au terme du processus, deux possibilités apparaissent : Inscription sumérienne, XXVIe siècle av. J.-C. environ.
Présents du Grand et Puissant de Adab à la Grande Prêtresse, à
l'occasion de son élection au temple.
• l’hypothèse est infirmée, elle doit donc être rempla-
cée ou modifiée et de nouveau confrontée à l’obser-
L'écriture telle qu'on la connaît aujourd'hui est apparue
vation ;
il y a seulement 5 000 ans environ et elle n'était uti-
• l'hypothèse est confirmée, il faut alors la transformer lisée que par quelques civilisations technologiquement
en certitude, lui donner le statut de fait établi[12] . avancées[13] . Ce n'est bien sûr pas par hasard que ces
civilisations sont relativement bien connues : elles ont
fait l'objet de recherches de la part des historiens depuis
des siècles, tandis que les cultures préhistoriques ne sont
4 Importance et validité étudiées que depuis le XIXe siècle. Mais même dans le
d'application cas d'une civilisation utilisant l'écriture, de nombreuses
pratiques humaines importantes ne sont pas enregistrées.
L'archéologie représente souvent le seul moyen de Tout ce qui concerne les éléments fondateurs de la civi-
connaître le mode de vie et les comportements des lisation - le développement de l'agriculture, des pratiques
groupes du passé. Des milliers de cultures et de sociétés, culturelles, des premières cités - ne pourra être connu que
des millions de personnes se sont succédé au cours des par l'archéologie.
millénaires, pour lesquels il n'existe aucun témoignage Même quand des témoignages écrits existent, ils sont
écrit, aucune histoire, ou presque. Dans certains cas, les systématiquement incomplets ou plus ou moins biaisés.
6 7 COURANTS DE PENSÉE ARCHÉOLOGIQUES

Dans de nombreuses sociétés, n'étaient alphabétisés que • Monnaies (Numismatique)


les membres d'une élite sociale, comme le clergé. Les do- • Mosaïques
cuments écrits de l'aristocratie se limitent souvent à des
textes bureaucratiques concernant la cour ou les temples, • Peintures murales (Toichographologie)
voire à des actes notariés ou des contrats. Les intérêts et • Sculptures
la vision du monde de l'élite sont souvent relativement • Ronde-bosse
éloignés de la vie et des préoccupations du reste de la po-
• Haut-relief
pulation. Les écrits produits par des personnes plus re-
présentatives de l'ensemble de la population avaient peu • Bas-relief
de chance d'aboutir dans les bibliothèques et d'y être • Vaisselle
préservés pour la postérité. Les témoignages écrits ont
• Méthodes de datation
donc tendance à refléter les partis pris, les idées, les va-
leurs et éventuellement les tromperies d'un petit nombre • Méthodes de datation relative
d'individus, correspondant généralement à une fraction
• Stratigraphie
infime de la population. Il est impossible de se fier aux
écrits comme seule source d'information. Les vestiges • Méthodes de datation absolue
matériels sont plus proches d'une représentation fiable de • Dendrochronologie
la société, même s’ils posent d'autres problèmes de re- • Datation au carbone 14
présentativité tels que les biais d'échantillonnage ou la
• Thermoluminescence
conservation différentielle.
Au-delà de leur importance scientifique, les vestiges ar- • Méthodes liées à l'archéologie
chéologiques peuvent avoir une signification politique • Archéobotanique
pour les descendants des groupes qui les ont produits,
une valeur matérielle pour les collectionneurs ou simple- • Anthracologie
ment une forte charge esthétique. Aux yeux du grand pu- • Carpologie
blic, qui bien souvent méconnaît le cadre juridique de • Palynologie
la matière (droit de l'archéologie, code du patrimoine), • Étude des phytolithes
l'archéologie est souvent associée à une recherche de • Xylologie
trésors esthétiques, religieux, politiques ou économiques
plutôt qu'à une reconstitution des modes de vie des so- • Archéométrie
ciétés passées. Ce point de vue est fréquemment conforté • Archéozoologie
dans les œuvres de fiction telles que Indiana Jones et les • Archéomalacologie
Aventuriers de l'arche perdue, La Momie ou Les Mines du
roi Salomon, fort heureusement très éloignées des préoc- • Géoarchéologie
cupations effectives de l'archéologie moderne. • Géomorphologie
• Malacologie
• Palynologie
5 Méthodes d'études
• Sédimentologie
• Études de terrain • Xylologie

• Prospection
• Prospection au sol 6 Approches spécifiques
• Prospection aérienne
• Fouille 7 Courants de pensée archéolo-
• Fouille préventive ou de sauvetage giques
• Fouille programmée

• Études de matériel • Évolutionnisme (anthropologie)

• Industrie lithique • Diffusionnisme


• Typologie lithique • Archéologie historico-culturelle
• Technologie lithique
• Fonctionnalisme
• Tracéologie
• Céramique (Céramologie) • Processualisme ou la New Archaeology
• Amphores (Amphorologie) • Post-processualisme
7

8 Diversité des découvertes archéo-


logiques
Articles détaillés : Découvertes archéologiques et Liste
de sites archéologiques par pays.

• Le cratère découvert dans la


tombe de Vix.

• Biface acheuléen.

• L'armée de terre cuite du


mausolée de l'empereur Qin près de Xi'an en Chine.

• Vénus de Willendorf

• La statue de Ptolémée II érigée à


la porte du phare d'Alexandrie.

• Les remparts de Troie.

• La Porte des Lions à


• Pompéi
Mycènes.

• Photographie aérienne du
site protohistorique de Grézac.
• Le masque d'or découvert dans la
tombe de Toutânkhamon.

• Les géoglyphes de Nazca au


• Le dépôt de vaisselle de Pérou.
bronze d'Évans (Jura).
8 10 NOTES ET RÉFÉRENCES

[5] Notamment la définition dès 1842 par Richard Owen des


premiers dinosaures, la découverte en 1856 de l'homme
de Néandertal et l'authentification en 1859 des outils pré-
historiques mis au jour par Jacques Boucher de Perthes
dans des couches géologiques très anciennes de la vallée
de la Somme.

• La cité inca de Machu Picchu au


Pérou. 10.2 Références
[1] Froment, A., Tanghe, M., 1967. Répercussion des formes
anciennes d'agriculture sur les sols et la composition floris-
tique. Bulletin de la Societe Royale Botanique de Bel-
9 Rappels terminologiques gique 100, 335±351.

[2] (de) Hartmut Böhme, Christof Rapp, Wolfgang Rösler,


Ces termes importants se rapportant à l'archéologie sont
Alain Schnapp et al., Übersetzung und Transformation
souvent mal utilisés. [« Le sentiment des ruines, de l’Orient ancien aux Lu-
mières : continuités et transformations »], Berlin New
• Mise au jour : en effet en archéologie on parle de York, Walter De Gruyter, 2007 (ISBN 9783110193480),
mettre au jour des sites, du matériel… Et non pas de p. 193–216
mettre à jour, souvent employé par erreur ou mécon-
[3] Laplace, G. et Méroc, L. (1954) - « Application des coor-
naissance. Mise à jour s’emploie dans des contextes
données cartésiennes à la fouille d'un gisement », Bulletin
de réactualisation de quelque chose.
de la Société préhistorique française, t. LI, p. 58-66.
• Carroyage : découpage d'un site en zones carrées
[4] Laplace, G. (1971) - « De l'application des coordonnées
et identification unique de chacun de ces carrés. Le cartésiennes à la fouille stratigraphique », Munibe, XXIII,
carroyage permet de bien se situer sur le site et de p. 223-236
pouvoir replacer sur des plans le matériel archéo-
logique découvert. Le carroyage est mis en place à [5] Leroi-Gourhan, A. et M. Brézillon (dir.), Fouilles de Pin-
l'aide d'un théodolite. cevent - Essai d'analyse ethnographique d'un habitat mag-
dalénien (la section 36), Paris, VII° supplément à « Gallia
• Inventeur : en archéologie, celui qui découvre un site Préhistoire », CNRS, 1972.
ou un objet important n'est pas nommé découvreur
- souvent utilisé faussement à la place –, mais inven- [6] En France les opérations d'archéologie préventives re-
lèvent de l'Inrap (institut national de recherches archéolo-
teur. Ce terme est aussi employé pour les chasseurs
giques préventives - http://www.inrap.fr), de services de
de trésor lorsqu'ils en découvrent un.
collectivités territoriales ainsi que d'entreprises privées.
• Anastylose (reconstruction)
[7] Gruhier F., « Une nouvelle discipline, l’archéologie fores-
• Un hypogée tière : La mémoire des arbres », Le Nouvel Observateur,
octobre 2002, p. 108
• L'onomastique
[8] En France a été ajoutée en 2010 par le Muséum natio-
• Un ostracon nal d'histoire naturelle (Source : Présentation de la nou-
velle base de données « Inventaires Archéozoologiques et
Archéobotaniques de France » (I2AF)), à l’occasion du
nouveau site Internet de l’INPN, 14 janvier 2010, Dossier
10 Notes et références de presse, MNHN) à l'inventaire national du patrimoine
naturel (INPN)
10.1 Notes
[9] Une étude de l'archéologie, American Anthropological
[1] Prospections simples et/ou préventives, extraction, son- Association (1948).
dages, fouilles, de collections, analyses du bâti
[10] Loi n° 2003-707 du 1er août 2003 modifiant la loi n°
[2] Épigraphies ( ou inscriptions lapidaires ), écrits sur par- 2001-44 du 17 janvier 2001 relative à l'archéologie pré-
chemins ou papier, etc.). ventive, site Légifrance

[3] Pour son étude et ses analyses, l'archéologue recquiert [11] Michel Guerrin, « La foire des fouilles », sur lemonde.fr,
des displines telles que la taxonomie, la pédologie, la 13 février 2015
taphonomie, la géologie, la stratigraphie, ou encore la
chronostratigraphie [12] Pour aller plus loin sur la méthode scientifique en archéo-
logie, se reporter au livre L'archéologie, Philippe Jockey,
[4] Le mot est employé dans le sens d’un savoir et d’un dis- Éd. Belin, 1999 et Guide des méthodes de l'archéologie,
cours sur le passé par Platon dans Hippias majeur. Collectif, Éd. La Découverte, 2009
11.2 Articles connexes 9

[13] Pour mémoire, Homo sapiens existe depuis au moins 200 11.2 Articles connexes
000 ans et le genre Homo est apparu il y a plusieurs mil-
lions d'années. • Listes en rapport avec l'archéologie
[14] Archéogéographie. • Liste d'archéologues par ordre alphabétique
[15] arkeotek.org, Jean-Claude Gardin.
• Lexique de l'archéologie
• Institut national de recherches archéologiques pré-
11 Voir aussi ventives
• Études d'archéologie
11.1 Bibliographie
• Archéologie du bâti
• Bruneau PH. et Balut P.-Y. - Artistique et Archéo-
logie, Mémoires d'Archéologie Générale, 1-2, Presse • Archéologie sous-marine
de l'Université Paris-Sorbonne, Paris, 1997, 349 p.
• Archéologie industrielle
• Michel Dabas, Henri Delétang, Alain Ferdière
(dir.), Cécile Jung et al., La prospection, Paris, Er-
rance, coll. « Archéologiques », 2006, 2e éd. (1re éd. 11.3 Liens externes
1998), 248 p. (ISBN 9782877723282 et 2877723283).
• (fr) L'archéologie au ministère de la Culture fran-
• Pierre Demoule (dir.), François Giligny, Anne çais.
Lehöerff et Alain Shnapp, Guide des méthodes de
l'archéologie, Paris, La Découverte, coll. « Guides • (fr) Grands sites archéologiques, collection dispo-
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270713760X). Culture et de la Communication.

• Djindjian, François, Manuel d'archéologie, Paris, • (fr) Musée d'archéologie nationale - Domaine na-
Armand Collin, coll. « U ( universitaire ) / His- tional de Saint-Germain-en-Laye, collections excep-
toire », 2011, 590 p. (ISBN 978-2-200-26676-9). tionnelles de la préhistoire au Moyen Âge
• Alain Ferdière (dir.), Jean-Claude Bessac, Joëlle • (fr) Institut national de recherches archéologiques
Burnouf, Florence Journot et al., La construction en préventives, actualité de l'archéologie et nombreuses
pierre, Paris, Éd. Errance, coll. « Archéologiques », ressources multimédias
1999, 174 p. (ISBN 2877721590).
• (fr) Chantiers de fouilles archéologiques bénévoles,
• Alain Gallay, L'archéologie demain, Paris, P. Bel- chantiers archéologiques acceptant des bénévoles en
fond, 1986, 320 p. (ISBN 9782714418838). France
• Ève Gran-Aymerich, Les chercheurs de pas- • (fr) Le réseau virtuel de l'archéologie au Qué-
sé. 1789-1945, CNRS Éditions, 2007 (ISBN bec. Ce site permet de connaître les actualités de
9782271065384), p. 1271 l'archéologie au Québec et les lieux où se font la re-
• Philippe Jockey, L'Archéologie, Paris, 1999 (ISBN cherche et la diffusion de l'archéologie.
2-7011-1938-3), p. 399
• (fr) Fédération des archéologues de Wallonie et de
• Alain Schnapp (dir.), L'Archeologie aujourd'hui, Bruxelles asbl, La FAW regroupe les sociétés et
Paris, Hachette, 1980, 319 p. (ISBN 9782010060632). cercles d’archéologie de Wallonie et de Bruxelles.
Elle œuvre pour la mise en valeur du patrimoine ar-
• Paul Virilio, Bunker archéologie, Centre de création
chéologique de Wallonie et de Bruxelles.
industrielle, 1975, 186 p. (ISBN 978-2718607801)

Brochures du ministère de la Culture et de la Communi-


cation (à télécharger) • Portail de l’archéologie

• (fr) Fiches pratiques du ministère de la Culture : • Portail de l’historiographie


L'archéologie en questions.
• (fr) Le Patrimoine archéologique : un bien fragile et
non renouvelable, brochure, ministère de la Culture
français
• (fr) L'Archéologie en France, brochure, ministère de
la Culture français
10 12 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

12 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image


12.1 Texte
• Archéologie Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Arch%C3%A9ologie?oldid=133635454 Contributeurs : Aoineko, Anthere, Quin-
tessent~frwiki, Yann, Jloriaux, Ryo, Suisui, Vargenau, David Latapie, Phido, Orthogaffe, Traroth, Treanna, Kelson, Ggbb, HasharBot,
Jeantosti, Stuart Little, Ratigan, Roby, Jyp, Ben D, Sanao, Phe, MedBot, Iznogood, Phe-bot, Turb, François-Dominique, ~Pyb, Liva-
jo~frwiki, Tornad, Jean de La Garde, Artocarpus, Korrigan, Poildoiseau, Ofol, Kyle the hacker, Miniwark, Baronnet, Nicolas Ray, Françoys,
Marsyas, Leag, Erasmus, Bob08, Erine, Emirix, Hg.naton, Bbullot, El Comandante, DocteurCosmos, Chobot, Holycharly, Stéphane33, Gri-
beco, Digging.holes, Palica, Titane Pilé, Duistrezon, David Berardan, Probot, Inisheer, Arnaud.Serander, Ceridwen, RobotQuistnix, Fla-
Bot, Nicod, Thor alansen, YurikBot, Zelda, Mikio75, Medium69, Lt-wiki-bot~frwiki, Tieum512, Xavier Combelle Bot, Litlok, Bouette,
Denis Drouillet, Utr dragon, MelancholieBot, Chlewbot, Boretti, Tu5ex, Mb06cs, Polmars, Pautard, Mandeville, Actias, Kormin, 120,
Delazure, Esprit Fugace, Olmec, SashatoBot, Jmax, TiChou, Canal Académie, Heiderich, EALES, Lamiot, Moumousse13, Ton1, Liquid-
aim-bot, Cuauhtémoc, JeRome, Amenemope, Milean Creor, Silanoc, Thijs !bot, Chaoborus, Maloq, Grimlock, Jarfe, Escarbot, Kyle the
bot, Graoully, Kropotkine 113, Rémih, Patroklis, JAnDbot, Starus, Sebleouf, CommonsDelinker, AdQ Bot, Huzzlet the bot, Numbo3,
Salebot, Maite37, Speculos, Zorrobot, LPLT, Stef48, DodekBot~frwiki, Ardus Petus, AlnoktaBOT, Idioma-bot, WarddrBOT, TXiKi-
BoT, VolkovBot, Richardbl, Marsamandes, AmaraBot, Synthebot, Cyrille37, Ptbotgourou, Gz260, Xic667, SieBot, Shakki, ZX81-bot,
Fritrinu, JLM, Xylophone, Gilleskub, Alecs.bot, Vlaam, Mathieuw, Lilyu, Gémeau, PipepBot, BenoniBot~frwiki, ALDO CP, René Din-
kel, ToePeu.bot, Chatsam, Alexbot, Ertezoute, HerculeBot, WikiCleanerBot, Dodoïste, ZetudBot, Sarcophage, Elfix, ARCHEOVEILLE,
Harmonia Amanda, Herr Satz, Luckas-bot, Micbot, GrouchoBot, Eburon, Gentil Hibou, MauritsBot, TaBOT-zerem, Aurelymode, Xqbot,
Kanabiz, Bis0123, AlmabotJunior, Pelanch3, Lomita, Botozor, RedBot, ArkéoTopia, Thib Phil, KamikazeBot, SabrinaDouce, CptKeyes,
Errant~frwiki, Alonso de Mendoza, Esnico30, EmausBot, Salsero35, Rehtse, EB, Ediacara, Jebulon, Kilith, Thouny, Berdea, Jules78120,
0x010C, C.Salviani, Bougnat87, MerlIwBot, Utilisateur disparu, Rezabot, OrlodrimBot, Le pro du 94 :), Daieuxetdailleurs, ElphiBot,
Rene1596, A.BourgeoisP, Harry cot, Titlutin, Torvalu4, NumMhF, Honoré de Danone, Vikin, Leodegar, Jafar2057, Thot89, Addbot,
AméliorationsModestes, Ruyblas13, Ventis, Antoniella, BerAnth, Edwige 37, Ariel Provost, HaudebourgF, Foge2001, Thibaut120094,
Pairchair, Phylos, Altadil, NaggoBot, Dsgn, Do not follow, Rita 7171, Danoube85, Jhklo, Elusacapantique et Anonyme : 157

12.2 Images
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de Mortillet Artiste d’origine : A. de Mortillet
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data-file-height='590' /></a>
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