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1 PERFORMANCE DE RÉSERVOIR

La relation entre le débit et la chute de pression dans le milieu poreux peut être très complexe et
dépend de plusieurs paramètres, tels que les propriétés pétrophysiques de la roche et les propriétés
des fluides, régime d’écoulement, la saturation des roches en fluide, la compressibilité des fluides, la
formation endommagée ou stimulée….

Plusieurs méthodes ont été élaborées pour construire la courbe IPR des puits à huile et à gaz, parmi
ces méthodes on a :

1.1 INDICE DE PRODUCTIVITÉ


L’indice de productivité d’un puits est définie comme étant le nombre de barils de liquide qui peut
être produit pour une valeur donnée de ‘’draw-down’’ sur le réservoir.

Qliq
IP=
p r −p wf ........................ 1-1

Qliq est le débit liquide produit en STB/day

pr − p wf est le ‘’draw-down’’ sur la formation en psi

Exp :

Un puit produit 282 STB /day avec 1765 psi de pression de fond en écoulement. La pression du
réservoir est de2085 psi , quel est l’IP de ce puits.

Pour déterminer la formule de l’indice de productivité, on applique l’équation de Darcy à


2 π rhk dp
q=
l’écoulement d’huile dans le réservoir µ dr

En intégrant cette équation le long du ray de drainage du puits L’index de productivité peut être
exprimé par la formule suivante :

PR
0 , 00708⋅h k0
J= ⋅∫ dP

( )
e r P wf µ0⋅B 0
( P R−P wf )⋅ln 0 , 472⋅r
w ........................ 1-2
k0
f ( p )=
Si la fonction µ0⋅B 0 est indépendante de la pression où qu’elle peut être évaluée à la

pression moyenne de la zone de drainage du puit, alors la formule de l’indice de productivité


devient :

0 , 00708⋅k 0⋅h
J=

( )
r
µ0⋅B 0⋅ln 0 , 472⋅ e
rW
........................ 1-3

Si toutes les variables dans les équations d’inflow pourraient être calculées, les équations résultantes
de l’intégration de la loi de Darcy, pourraient être employées pour construire les IPR.

Malheureusement, les informations sont rarement existantes d’une manière suffisante pour
appliquer cette équation. Donc des méthodes empiriques doivent être employées pour prévoir le
débit d’inflow d’un puits. La plupart de ces méthodes exigent au moins un test de stabilisation sur un
puits, et certains exigent plusieurs essais dans lesquels Pwf et q0 étaient mesurés.

1.2 MÉTHODE DE VOGEL


L'indice de productivité comme présenté au paragraphe précédent semble
indépendant du ‘’draw-down’’. Dans la plupart des puits, c’est rarement le cas, à
l’exception parfois d’une petite plage dans les faibles ‘’draw-down’’. Tant que le pétrole est produit
seul sans gaz ni eau, l’IP sera pratiquement indépendant du ‘’draw-down’’ et la formule (3-1) reste
applicable. L’IP sera affecté si de l’eau est produite ou si la pression dans la formation est inférieure
au point de bulle de l’huile du réservoir. La saturation en gaz dans le réservoir, en réduisant la
perméabilité à l’huile et l’augmentation de la viscosité de l’huile conduiront à une réduction de l’IP.
Il sera encore fortement réduit aux grands débits à cause des turbulences qui se produiront à
l'approche du puits. Guilbert fut le premier à mettre en évidence cette relation entre les
performances d’un réservoir et sa pression de fond en débit. Il traça des courbes d’IPR (Inflow
Performance Relationship) en utilisant des mesures de test.

Une méthode généralisée pour estimer la productivité d’un réservoir a été proposée par J.V. Vogel. Il
a écrit l’équation suivante :

( ) ( )
2
q0 PWf P
=1− 0,2⋅ − 0,8⋅ Wf
q0 ( max ) PR PR

q
Où max est le débit maximum avec une pression nulle au fond en écoulement.
En utilisant la courbe d’IPR de Vogel, Il est possible de calculer le débit maximum que le réservoir
peut produire. Il correspond à une pression de fond d’écoulement nulle (Pwf = 0). A ce point, le
‘’draw-down’’ sur la formation est maximum et est égal à la pression statique du réservoir Pr. Sur la
courbe, c’est le point (x=1, y=0). Cette valeur est théorique et ne peut jamais être atteinte.

Exp

Un puits a été testé à 200STB/day avec une pression d’écoulement au fond de


1500 psi dans un réservoir dont la pression statique au fond (shut-in bottom hole
pressure = static bottom hole pressure) est de 2000 psi.

1. Déterminer le débit maximum (avec un draw-down de 100 %)


2. Quel serait le débit si une récupération assistée faisait baisser la pression
d’écoulement au fond à 500 psi ?

Application de la méthode de vogel

1. Réservoir saturé :(
P R ≤Pb )
:

( ) ( )
2
q0 Pwf P wf
= 1−0 , 2⋅ −0 , 8⋅
q0 ( max) PR PR

2. Réservoir sous saturé :(


P R ≥Pb )

[ ( ) ( )]
2
J⋅Pb P wf Pwf
q 0 =J⋅( P R − Pb ) + ⋅ 1−0 , 2⋅ −0 ,8⋅
1,8 PR PR P ≤P b
pour wf

q0
J=
P R−Pwf P ≥P b
pour wf
1.3 MODIFICATION DE STANDING
La méthode présentée par Vogel pour générer les IPR ne considère pas le changement de la
perméabilité absolue du réservoir. Standing propose une procédure pour modifier la méthode de
Vogel pour qu’elle tienne compte de l’endommagement ou la stimulation du réservoir.

Le degré d’altération de la perméabilité peut être exprimé en termes de rapport de


productivité (PR) ou efficacité d’écoulement (FE) : Flow Efficiency.

q
drawdown ideal P R − P ' wf J' J
FE= = = =
drawdown actuel P R − Pwf q J'
J ........................ 1-4

L’équation de Vogel devient :

( ) ( )
2
q0 P ' wf P ' wf
=1−0 , 2⋅ −0 , 8⋅
q FE=1 PR PR
0 ( max )

P , P' wf et FE peut être obtenue par la résolution de l’équation (1-4) pour P ' wf :
Une relation reliant wf

( )
P ' wf P
=1−FE+ FE⋅ wf
PR PR

( ) ( )
2
q0 P wf P
⇒ =1 ,8⋅( FE )⋅ 1− −0 , 8⋅( FE)2⋅ 1− wf
FE=1
q 0 (max ) PR PR

La contrainte pour l’application de cette équation est que


P ' wf doit être supérieure à 0

(
Pwf ≥P R⋅¿ 1−
1
FE)¿
FE≤1
Ou : cette contrainte est toujours satisfaite si

Exp :

Pour tenir compte des cas ou FE >1 Harrison a introduit la relation suivante :
( )
P wf
1, 792⋅
q0 PR
=1 , 2−0 , 2⋅e
q0FE=1
( max )

Dans le cas d’un réservoir sous saturé L'équation de Vogel peut être modifiée pour (FE#1) on obtient:

[ ( ) ( )]
2
J⋅Pb P wf Pwf
q 0 =J⋅( P R −Pb ) + ⋅ 1 , 8⋅ 1− −0 ,8⋅( FE)⋅ 1−
1,8 Pb Pb

1.4 MÉTHODE DE WIGGINS


Wiggins a présenté une facile pour générer l’IPR pour un écoulement triphasé, qui est semblable à la
méthode de Vogel.

( ) ( )
2
qo p p
=1−0 . 52 wf −0 . 48 wf
q o,max pr pr

( ) ( )
2
qw p p
=1−0 . 52 wf −0. 48 wf
q w,max pr pr

1.5 MÉTHODE DE FETKOVICH


Fetkovich propose une méthode pour déterminer la performance d'inflow pour les puits d'huile en
utilisant les mêmes types d'équations utilisées pour analyser les puits de gaz.

n
q 0 =C⋅( P2R−P2wf )

1.6 MÉTHODE DE JOHNS, BLOUT ET GLAZE


En 1976, Johns, Blout et Glaze ont publié une méthode qui tient compte de l'effet de turbulence
(écoulement non Darcien) sur la performance du puits :

P R−PWf = A⋅q0 +B⋅q 20 cas huile

2
P2 R − P Wf
= A⋅q0 + B⋅q20 cas gaz

1.7 IPR POUR LES PUITS HORIZONTAUX


Des réservoirs horizontaux sont modélisés en utilisant un réservoir rectangulaire avec un
puits horizontal. Certains des types d'IPR exigent que le puits soit au centre du réservoir. Autre types
indiquent l'endroit du puits. La perméabilité verticale et horizontale est nécessaire pour les calculs.
La plupart des corrélations exigent les mêmes données d'entrée avec la position additionnelle de
puits pour les méthodes de Kuchuk et de Goode et de Thambynaya.

Parmi ces méthodes on cite la méthode de Giger, et al

1. Calcul des paramètres équivalents isotropes

k moy= √k horz∗k vert Perméabilité équivalente, horizontal/vertical (md)


h eq=h∗N vert Longueur horizontale équivalente du drain
Leq =L∗N horz Épaisseur équivalente du réservoir
r eq =r e∗N horz Rayon équivalent du réservoir
Avec :

N horz =
√ k moy
k horz Coefficient de perméabilité horizontal

N vert=
√ k moy
k vert Coefficient de perméabilité vertical
2. Composant horizontal de drainage - plan horizontal

[ ] √ ( )
2
L eq
1+ 1−
2⋅r eq Leq
Dhorz =ln ×
Leq heq
2⋅r eq

2. Composant horizontal de drainage - plan vertical

D vert =ln
[ heq
2⋅π⋅r w ]
3. Terme de stockage de réservoir
W s= Dhorz + D vert + S
4. Générer les IPR en utilisant l’équation

0 . 00708⋅k moy⋅Leq⋅( P R−P wf )


Q=
B o⋅μ l⋅W s
Bendakhlia and Aziz ont proposé une méthode empirique pour prévoir le débit d’inflow d’un puits

( ( ) ( ))
2 n
qo p wf pwf
= 1−α −(1−α )
q o,max pr pr

Cette méthode exige au moins trois test de stabilisation sur un puits

1.8 PRÉDICTION DES FUTURES IPR

1.8.1 Méthode de standing


L'équation de Vogel peut être réarrangée pour donner

( )( )
q0 PWf P Wf
= 1− ⋅ 1+ 0 , 8⋅
q0 ( max ) PR PR

En substituant l’expression de l’index de productivité on trouve

( )
q o ,max p wf
J= 1+0 . 8
pr pr

Standing a défini l’index de productivité de ‘’draw-down’’ comme suite :

¿ 1. 8 q o ,max
J = lim J =
p wf → pr pr

¿
J pr
q o ,max=
D’où 1.8

¿ 0 , 00708⋅k⋅h
J= ⋅f ( P R )

( )
re
ln 0 , 472⋅
rw
En utilisant la définition de on peut prédire le future index de
productivité du réservoir en utilisant l’index de productivité actuel

¿
JF f ( P RF )
¿ =
JP f ( PRP )

Avec

k ro
f ( p r )=
µ o Bo
D’où

q 0 ( max ) F =q 0 (max ) P⋅
[ P RF⋅f ( P RF )
PRP⋅f ( P RP ) ]
1.8.2 Méthode de Fetkovich
Cette méthode consiste à ajuster le coefficient d’écoulement C dans l’équation de Fetkovitch. Il a
f ( pr ) pr , et C peut être déterminé à partir de :
supposé que est une fonction linéaire de

( )
pr , f
C f =C p
pr , p

D’où

( )
Pr ,f n
q 0 , f =C p⋅ ⋅( p2r , f −P2wf )
Pr , p

1.9 EFFETS DE COMPLÉTION


L’équation générale de l’IPR est

2
p − p wf = Aqo + Bq o
Huile : r

2 2 2
p − pwf = Aq g + Bq g
Gaz : r

A=A R+ A p + A G Al Composante d’écoulement laminaire représentant l’élément l

B=B R+B p +BG Bl Composante d’écoulement turbulent représentant l’élément l

1. calcul de
A R et BR

A R=
141 , 2⋅μo⋅Bo
K oR⋅h [(
⋅ ln
0 , 472⋅r e
rw )
+S d
]
2 , 3⋅10−14⋅β R⋅Bo⋅ρ o
BR =
h2⋅r w
2 , 33⋅1010
βR =
K 1R,2

( ) ( )
KR rd
Sd = −1 ⋅ln
Kd rw

Avec:

K oR : Perméabilité à l'huile de la zone non altérée, md.

Sd : Facteur de skin dû à l’altération de perméabilité aux abords du puits.

K R : Perméabilité du réservoir, md.

K d : Perméabilité de la zone altérée, md.

r w : Rayon du puits.

r d : Rayon de la zone altérée.

A B
2. Calcul des coefficients p et p

141 , 2⋅μo⋅Bo
A p= ⋅( S p + S dp )
K oR⋅h

2 ,3⋅10−14⋅β dp⋅B2o⋅ρo
B p=
r p⋅L2p⋅N 2

)[ ( ( )) ]
0,5
S p=
( h
hp
−1 ⋅ ln
h KR

rw K v
−2

( )( ) ( )
h KR KR r dp
Sdp = ⋅ − ⋅ln
L p⋅N K dp K d rp

2 ,33⋅1010
β dp=
K 1,
dp
2

Avec :
h : La hauteur totale de la formation

h p : La longueur de l'intervalle perforé.

K R : Perméabilité du réservoir dans la direction horizontale.

K v : Perméabilité du réservoir dans la direction verticale.

L P : La longueur de perforation.

N : Nombre total des perforations.

K dp : Perméabilité de la zone compacte (crushed zone).

r p : Rayon de perforations.

r dp : Rayon de la zone compacte.

K d : Perméabilité de la zone altérée.

3. Calcul des coefficients


AG et BG

282 , 4⋅μ o⋅B o⋅L


AG =
K G⋅N⋅r 2p

9 , 20⋅10−14⋅β G⋅B o⋅ρo⋅L


BG=
N 2⋅r 4p

1 , 47⋅107
β G=
K 0G, 55

Avec :

N : Nombre total des perforations.

L : Longueur du drain de perforation.

K G : Perméabilité du gravier.

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