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Chinua Achebe, Tout s’effondre : résumé,

personnages et analyse

Tout s’effondre est un roman publié en 1958 par Chinua Achebe, un auteur nigérian. Partons
ensemble à la découverte de ce récit.

Résumé détaillé de Tout s’effondre de Chinua Achebe


PREMIÈRE PARTIE

CHAPITRE I

Okonkwo est un homme connu dans plusieurs villages d’Umuofia pour avoir battu Amalinze le Chat
dans le cadre d’un combat acharné. Okonkwo s’est donné les moyens de réussir. C’est un riche
fermier qui possède deux granges d’ignames, trois épouses et de nombreux titres. Il déteste les
personnes qui ne réussissent pas, car son père, Unoka, était un raté.

En effet, son père était un excellent joueur de flûte qui ne cessait de flâner et de profiter de la vie. Il
avait contracté de nombreuses dettes. Il prétendait toujours qu’il allait les rembourser, mais il n’en
fit jamais rien. Il trouvait toujours une astuce comme nous pouvons le constater avec l’arrivée
d’Okoye qui vient lui réclamer ses deux cents cauris pour payer son titre d’idemili. À sa mort, Unoka,
n’avait remboursé aucune de ses dettes.

CHAPITRE II

Durant la nuit, le son de l’ogene (le pot d’argile) du crieur du village se fait entendre indiquant que
les hommes devront se réunir le lendemain. Ils y apprennent par Ogbuefi Ezeugo que l’épouse
d’Ogbuefi Udo, a été assassinée en se rendant au marché de Mbaino. Ils réclament donc vengeance
pour la douleur causée à leur village, Umuofia. Ce dernier est un village puissant que les autres
villages craignent. C’est pour cette raison que le village de Mbaino ne se risque pas à entrer en
guerre contre eux. Il propose un accord à l’amiable. Lorsqu’Okonkwo vient en tant qu’ambassadeur
dans le village de Mbaino, on lui donne le fils du meurtrier, Ikemefuna ainsi qu’une jeune vierge.
Cette dernière est donnée à Ogbuefi Udo pour le compenser à la perte de son épouse tandis
qu’Ikemefuna se rend chez Okonkwo le temps que l’on se décide du sort qui lui sera réservé.

Okonkwo est un homme brave et travailleur qui fait tout son possible pour ne pas être assimilé à la
fainéantise de son père. Craignant que son fils aîné de douze ans, Nwoye, puisse devenir paresseux,
il a pour habitude de le frapper quotidiennement. Okonkwo a banni deux des traits de caractères qui
le répugnait chez son père : la gentillesse ainsi que l’oisiveté.

Okonkwo confie Ikemefuna à sa femme la plus âgée, la mère de Nwoye. Ikemefuna ne comprend pas

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ce qui lui arrive. Il n’a rien fait de mal et pourtant, ses parents l’ont donné à un inconnu.

CHAPITRE III

Pour comprendre pourquoi la malchance ne le quittait pas, le père d’Okonkwo était parti voir
l’oracle des Collines et des Grottes, la grande prêtresse de l’époque, Chika, lui avait fait comprendre
qu’en étant fainéant, il réalisait ses plantations à proximité de chez lui sur un terrain pauvre. Sa
malchance n’était que la résultante de sa paresse. Elle lui suggéra de travailler et de redoubler
d’efforts, ce qu’il ne fit pas. Unoka finit par être malade et très vite, Okonkwo dut travailler par lui-
même afin d’assurer le bien-être de sa mère et de ses sœurs. N’ayant aucun héritage de son père, il
a été dans l’obligation de demander des graines d’ignames à Nwakibie, un des hommes les plus
riches du village, ainsi qu’à un ami de son père. Toutefois, l’année qui suivit fut redoutable pour les
récoltes et certains fermiers se donnèrent la mort. Okonkwo aurait pu être découragé, mais il
redoubla d’efforts souhaitant à tout prix s’en sortir. Le père d’Okonkwo finit par mourir, atteint
d’une hydropisie. Cette maladie ne lui donna pas droit à être enterré dignement. Il fut attaché
autour d’un arbre dans la Forêt Maudite avec sa flûte pour seul réconfort. Il agonisa avant de
trouver la mort.

CHAPITRE IV

Lors d’une réunion de famille, Okonkwo se met à avoir des paroles blessantes pour un homme qu’il
qualifia de “femme” pour illustrer son manque de réussite. Cet homme avait tellement d’autorité et
de prestance qu’il avait été désigné pour se rendre à Mbaino pour qu’on lui donne le fils du
meurtrier ainsi qu’une vierge.

Au départ, Ikemefuna avait du mal à vivre au sein de sa nouvelle famille. La mère de Nwoye le
traitait bien toutefois, il voulait rejoindre ses vrais parents. Progresssivement, il commença à
s’attacher à sa famille adoptive. Il se lia avec Nwoye et finit par apprécier la femme qui l’élevait
ainsi qu’Okonkwo. Ce dernier appréciait aussi l’enfant, mais il ne le montrait pas, car il pensait que
montrer de l’affection, c’était un signe de faiblesse.

Okonkwo est un homme brutal qui craint plus la paresse et l’oisiveté que les dieux eux-mêmes. En
effet, lors de la semaine de Paix, il eut le malheur de frapper sa femme, Ojiugo, qui était parti faire
ses tresses au lieu de s’occuper de lui servir à manger. Il avait eu des avertissements de la part du
prêtre d’Ani, la déesse de la Terre. Okonkwo dut faire des offrandes aux dieux pour éviter que le
village ne soit puni pour avoir violenté quelqu’un en temps de paix (nso-ani).

Bien qu’Ikemefuna et son fils, Nwoye, furent trop jeunes pour comprendre réellement comment faire
pousser l’igname, Okonkwo était intransigeant. Il voulait à tout prix que son fils puisse réussir le
plus tôt possible et il voulait aussi bannir chez lui toute forme de paresse.

CHAPITRE V

Les habitants du village d’Umuofia participent à la fête de l’Igname nouvelle où une partie des

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récoltes est offerte aux dieux. Les anciennes récoltes sont également jetées. Cette fête donne
l’occasion aux familles de se retrouver et de participer à un moment de convivialité qu’Okonkwo
n’apprécie pas particulièrement. Il aurait préféré passer son temps à travailler. Pendant que ses
trois épouses s’occupent de préparer les cases afin de recevoir les invités, Okonkwo se rend compte
que quelqu’un a touché à son bananier. C’est sa deuxième épouse, Ekwefi, qui lui explique qu’elle a
voulu protéger l’arbre fruitier, mais son mari ne l’écoute pas et la frappe. Il décide alors de prendre
un fusil pour chasser. Toutefois, c’est un mauvais chasseur et Ekwefi le dit. Par malheur, Okonkwo
l’entend, elle court pour ne pas subir sa colère et Okonkwo la met en joue et se met à lui tirer dessus
sans la toucher.
Les convives arrivent et la fête se déroule sans autres incidents.

Les festivités continuent avec le grand tournoi de lutte. C’est à cette occasion qu’Okonkwo a battu
Amalinze le Chat. Ekwefi a toujours été passionnée par ces tournois. Dès l’âge de ses dix-huit ans,
elle avait séduit Okonkwo, le vainqueur, par sa beauté remarquable. Cependant, ce dernier n’avait
pas la dot pour se marier avec elle. Ils s’étaient épousés quelques années plus tard.

Les trois épouses préparent à manger tandis que certains enfants sont partis chercher de l’eau.
Lorsqu’ils reviennent, Obiageli arrive en pleurs. Elle a cassé son pot à eau par inadvertance. On la
rassure en lui expliquant qu’elle en aura un autre. En réalité, Obiageli fait de la comédie, elle a cassé
son pot à eau en essayant de le porter sur sa tête sans le tenir avec ses mains et cela l’a fait
beaucoup rire jusqu’à ce qu’elle arrive au village.

CHAPITRE VI

Le village prend place sur l’”îlot” où est censé se dérouler le tournoi de lutte. Le premier combat
commence avec des enfants d’une quinzaine d’années. Les vainqueurs furent l’équipe de Maduka, le
fils d’Obierika.
Pendant la courte pause, Ekwefi s’entretient avec Chielo, la prêtresse d’Agbala qui a beaucoup de
respect pour elle et qui apprécie sa fille unique, Ezinma.
Le tournoi de lutte reprend et oppose cinq hommes, puis les chefs des deux équipes, Ikezue et Okafo
s’affrontent. Les paris sont lancés et c’est Okafo qui finit par triompher porté par ses supporters.

Chapitre VII

Les sauterelles arrivent dans le village d’Umuofia. Ce moment est important, car il permet aux
mauvaises herbes d’être grignotées par les insectes. Par ailleurs, ces derniers sont très bons à
manger.
Depuis trois ans, Ikemefuna vit avec Okonkwo et sa famille. Nwoye a gagné en maturité et
commence à devenir un homme et son père sait qu’Ikemefuna y ait pour quelque chose. Ils
partagent tous trois de long moment où Okonkwo leur raconte des histoires d’hommes virils.

Pourtant, un jour, Ogbuefi Ezeudu, l’homme le plus âgé et le plus respecté du village, rencontre
Okonkwo pour lui apprendre que le village a décidé de tuer Ikemefuna. C’est une décision prise par
l’oracle des Collines et des Grottes. Toutefois, il lui demande de ne pas prendre part à la mort de cet

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enfant qui l’appelle “père”.

Ikemefuna finit par partir accompagné d’Okonkwo et d’hommes du village. Okonkwo explique à son
fils et à Ikemefuna qu’il a été décidé que ce dernier devait rentrer dans son village. Ikemefuna est
triste de quitter Nwoye et ce “père” qu’il a appris à aimer mieux que son propre père, mais il est
heureux de revoir sa sœur et sa mère. Pendant le voyage, Ikemefuna prend un coup de machette. Il
se rue vers Okonkwo en lui criant : “Père, ils m’ont tué !” mais ce dernier lui donne un nouveau coup
de machette pour ne pas être qualifié d’homme faible.

À son retour, Nwoye sait qu’Ikemefuna a été assassiné. Il sent un grand froid, le même qu’il avait
ressenti autrefois lorsque, en se baladant dans la forêt, il avait entendu la voix d’un petit. Ce dernier
avait eu un jumeau et tous deux avaient été débarrassés dans la forêt enfermés dans des pots de
terre comme le voulait la coutume.

Chapitre VIII

Okonkwo se retrouve au plus mal depuis la mort d’Ikemefuna. Il regrette de l’avoir tué pendant les
semaines où ils ne peuvent plus travailler. En effet, Okonkwo est un homme d’action et le fait de
réfléchir ne lui fait pas de bien. Il va voir son ami, Obierika, pour se changer les idées. Ils parlent du
fils d’Okonkwo, des rituels et des traditions, qu’ils jugent absurdes, dans d’autres villages. Puis
Obierika lui confie qu’il n’aurait pas dû rejoindre les hommes qui étaient en charge de tuer
Ikemefuna. Il lui explique que si son fils aurait dû se faire tuer, il l’aurait accepté mais n’aurait pas
souhaité assister à la mise à mort. Ils apprennent également la mort d’Ogbuefi Ndulue et d’une de
ses femmes, Ozoemena. Puis Obierika demande à Okonkwo d’être présent lorsqu’il fixera le montant
de sa dot pour sa fille avec ses beaux-parents.

Lorsque Okonkwo revient, Obierika se tient aux côtés de ses deux frères aînés et de son fils,
Maduka, âgé de seize ans face à l’oncle et le père du prétendant de sa fille. Le prétendant est âgé
d’environ vingt-cinq ans. Les deux partis s’entendent sur la dot prévue pour la fille d’Obierika,
Akueke, une jolie jeune fille de seize ans puis ils festoient ensemble. Ils échangent sur les pratiques
qui ont lieu dans les autres villages. Obieirika parle de ces hommes qui ont sont “aussi blancs que ce
bout de craie”. Machi, le frère aîné, lance une blague en disant que le seul blanc qu’il est vu est
Amadi. Ce dernier est atteint de la lèpre et le nom poli pour désigner cette maladie est “la peau
blanche”.

CHAPITRE IX

Okonkwo arrive enfin à retrouver le sommeil et le mal qui l’habitait concernant la mort d’Ikemefuna
est derrière lui. Il est dérangé par une de ses femmes, Ekwefi, car sa fille unique, Ezinma, est
malade. Elle a l’iba, une fièvre de type malaria. On apprend alors qu’Ekwefi a eu dix enfants et que
neuf d’entre eux étaient mort. Quand Okonkwo avait voulu comprendre pourquoi auprès de
l’homme-médecine, celui-ci lui avait expliqué qu’ils avaient affaire à un ogbanje. Ce dernier est un
enfant malfaisant qui, après sa mort, continue de venir dans le ventre de sa mère pour mourir
continuellement. Lorsqu’Ezinma fut assez grande, l’homme-médecine du nom d’Okagbue, avait

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essayé de trouver avec elle son iyi-uwa*. Il l’avait trouvé après avoir creusé sous un oranger
qu’Ezinma leur avait indiqué. Ezinma ne fut plus malade pendant un an après ça.
Okonkwo prépare une infusion pour Ezinma et cette dernière s’endormit.

* l’iyi-uwa est une pierre lisse qui relie l’enfant au monde des esprits. Il faut que la pierre soit
découverte pour que l’enfant survive.

CHAPITRE X

Le village, surtout les hommes, est réuni pour résoudre les querelles grâce aux pères du clan, les
neuf engwugwu, dont personne ne connaît réellement l’identité. Nous assistons à la plainte
d’Uzowulu qui prétend que sa femme a été enlevée par sa belle-famille et que ces derniers lui
refusent de payer la dot. Les pères du clan entendent ensuite Odukwe qui prétend qu’Uzowulu est
un homme mauvais qui brutalise constamment sa femme et qu’ils l’ont récupéré afin de la protéger
de cet homme. Après avoir entendu les deux partis, les pères du clan s’entretiennent et annoncent
qu’Uzowulu peut revenir récupérer sa femme s’il rapporte un pot de vin d’huile de palme et qu’il
supplie sa femme. Toutefois, il ne doit plus brutaliser sa femme, car ce n’est pas une attitude d’un
homme brave.

CHAPITRE XI

La nuit est installée et c’est le moment où les enfants écoutent les histoires de leur maman avant
d’aller dormir. Ekwefi raconte l’histoire d’une tortue rusée qui, pour combler sa faim, a demandé
aux oiseaux de lui prêter leurs ailes pour aller dîner dans le ciel avec eux. C’est une tortue rusée qui
les dupe. Elle prétend qu’il faut qu’ils se donnent un nom et la tortue choisie le nom de “Vous-Tous”.
Lorsqu’ils arrivent en haut, un grand festin les attend. Tortue demande à qui est-il destiné, les hôtes
répondent à “vous tous”. Tortue commence donc à manger et se remplit l’estomac. Les oiseaux
mangent après, certains ne mangent pas et décident de retourner chez eux. Chacun reprend les
plumes qu’ils ont passées à la tortue pour qu’elle puisse s’envoler. La tortue veut qu’on délivre un
message à sa femme, mais tous les oiseaux lui tournent le dos. Seul le perroquet accepte d’aller
porter un message à la femme de Tortue. Toutefois, il ne lui demande pas de mettre à disposition
des choses molles pour ralentir sa chute. Il demande à la femme de Tortue qu’elle place les choses
les plus dures. Tortue saute et casse sa carapace. Cette dernière est recollée. C’est pour cette raison
que la carapace des tortues est rugueuse.

Au moment où Ezinma se met à raconter une histoire, ils entendent les cris de Chielo, la prêtresse
d’Agbala. Cette dernière vient récupérer Ezinma et part avec elle en direction de la grotte sacrée.
Ekwefi se lance à leur poursuite tout en faisant attention de ne pas se faire repérer par Chielo afin
de ne pas s’attirer la colère d’Agbala. Devant la grotte, elle est rejointe par son mari, Okonkwo qui
attend avec elle.

CHAPITRE XII

Le lendemain matin, tout le village se prépare à l’uri* de la fille d’Obierika. Ce dernier reçoit sa

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belle-famille qui lui amène cinquante pots de vin d’huile de palme. Okonkwo est fatigué, car il n’a
pas réussi à dormir, il est inquiet, mais il ne le montre pas. Chiale est restée un moment dans la
grotte avec sa fille, Ezinma, puis elle l’a ramené dans son lit pour qu’elle dorme et elle est repartie
sans donner d’explications. Ekwefi est également fatiguée. Les festivités durent jusqu’à la tombée de
la nuit puis, Akueke part vivre dans la famille de son prétendant.

* l’uri : lorsque la dot est enfin payé

CHAPITRE XIII

Au cours des funérailles d’Ezeudu, des coups de fusils retentissent pour célébrer la mort de cet
ancien du village qui est mort en ayant possédé trois des quatre titres. La balle de fusil d’Okonkwo
alla se loger dans le fils d’Ezeudu qui dansait avec ses frères et ses demi-frères pour célébrer la mort
de son père. Okonkwo fut obligé de quitter le village, car il savait que ce crime femelle* le
condamnait à sept années d’exil. Il partit avec toute sa famille dans sa terre natale. Après son
départ, sa demeure fut brûlée et détruite, non pas par haine, mais pour laver le péché qui avait été
commis. Obierika s’interroge sur le bien-fondé de ces pratiques.

crime femelle : des crimes mineurs

DEUXIÈME PARTIE

CHAPITRE XIV

Okonkwo est accueilli par son oncle, Uchendu. Ce dernier fait en sorte de pouvoir aider la famille de
son neveu du mieux qu’il peut, et ce, sans lui poser de questions. Lorsqu’Okonkwo lui révèle ce qu’il
s’est passé, il comprend mieux les raisons de sa venue. En voyant que son neveu est triste et affiche
une mine grave, il tente de le raisonner avec ses paroles pleines de sagesse. Son but est de donner
de la vigueur à son neveu afin que celui-ci ne perde pas ses objectifs. Il doit être exilé pendant sept
années, se reconstruire pour retourner ensuite dans son village.

CHAPITRE XV

Durant la deuxième année de son exil, Okonkwo reçoit la visite de son ami Obierika qui arrive avec
deux sacs remplis de Cauris. Cet argent provient des ignames d’Okonkwo qu’il a réussi à vendre. Il
leur apprend également que le clan Abame n’existe plus. Ces derniers ont trouvé un homme blanc
dans un cheval de fer et ils l’ont assassiné. Et un jour de marché, les hommes blancs sont arrivés
pour tuer tous les habitants du village. Uchendo s’étonne de la stupidité de ce clan en racontant
l’histoire de mère vautour. Cette dernière avait missionné sa fille d’aller chercher à manger. Elle
revint avec un caneton dont la mère n’avait rien dit lorsqu’elle lui enleva sa progéniture. Mère
Vautour demanda à sa fille de ramener le caneton. La jeune vautour était alors revenu avec un
poulet, mais la mère l’avait menacé. Mère Vautour garda le poulet, car “il n’y a rien à craindre de
quelqu’un qui crie”. Si le clan Abame avait connu cette histoire, il se serait méfié de cet homme
blanc qui n’a pas parlé.

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CHAPITRE XVI

Deux ans plus tard, Obierika revient voir son ami Okonkwo et lui apprend qu’il a vu son fils, Nwoye,
parmis les missionnaires d’Umuofia, mais Okonkwo a renié son fils. Il ne veut donc plus en entendre
parler. C’est la mère de Nwoye qui apprend à Obierika que lorsque les missionnaires sont arrivés à
Mbanta, son fils a été captivé par leurs paroles. L’hymne avait “apaisait son âme blessée”.

CHAPITRE XVII

Le village de Mbanta laisse aux Blancs une partie de la Forêt Maudite pour y construire leur église.
Tous s’attendent à ce que les Blancs meurent, condamnés par leurs dieux. Mais aucun Blanc ne
meurt. Certains commencent même à se convertir. C’est le cas de Nwoye qui est aperçu dans l’église
par Amikwu, un cousin de son père. Lorsque Nwoye entre chez lui, son père se met à le battre. Il est
arrêté par son oncle, Uchendu. Nwoye quitte son père et demande à M. Kiaga, l’interprète, chargé
de la jeune congrégation de l’envoyer dans l’école d’Umuofia qui apprend aux jeunes chrétiens à lire
et à écrire.
Okonkwo est seul face à ses propres réflexions. Il se demande comment il a pu avoir un fils pareil. Il
se dit qu’il ne peut pas être le père, sa femme a dû le tromper… Toutefois, il se dit que son fils
ressemble à son grand-père, Unoka.

CHAPITRE XVIII

L’église et le clan de Mbanta continuent de coexister ensemble. L’église y accepte tout le monde, y
compris les uso. Ces derniers sont des proscrits et cette volonté de les accueillir ne fait pas
l’unanimité, mais M. Kiaga demande aux uso de se raser le crâne en leur promettant que leurs dieux
ne peuvent pas leur faire de mal puisqu’ils n’existent pas.
Un jour, des rumeurs circulent : un python royal a été tué par un des chrétiens. Les habitants du
village décident donc de rendre hors la loi tous les chrétiens. Ils n’ont plus accès à la rivière, à la
carrière ainsi qu’aux marchés. Toutefois, lorsque la personne que l’on croit responsable meurt, les
membres du clan estiment qu’ils peuvent lever les sanctions, car leurs dieux ont réalisé leurs
vengeances.

CHAPITRE XIX

Les sept années d’exil touchent à leur fin et Okonkwo réalise un grand festin en guise de gratitude.
L’un des anciens du clan remercie Okonkwo en confiant aux membres du clan qu’il a peur pour la
nouvelle génération. Cette dernière quitte leurs pères et leurs frères à leur guise, elle se permet
également d’insulter les dieux. Il émet quelques réserves concernant cette nouvelle religion.

TROISIÈME PARTIE

CHAPITRE XX

En voyant à quel point sa fille, Ezinma, le comprend, il aurait tant aimé qu’elle soit un garçon.

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Okonkwo revient dans son village et apprend par Obierika que leur village a bien changé. Les
hommes y ont apporté leur église ainsi que leur gouvernement. Ceux qui rendent la justice sont
appelés les kotma ou les fesses-de-cendre (auxiliaire de la cour). Okonkwo se demande pourquoi le
village d’Umuofia n’a pas pris les armes. Obierika lui confie que les blancs ont su convertir de
nombreux membres du clan. Selon lui, c’est de leur faute. En effet, quand les blancs sont arrivés,
tout le monde s’est moqué d’eux et on leur a permis de rester. Obierika apprend à son ami qu’Aneto,
un membre du clan, a été pendu par décision des blancs pour avoir tué Oduche.

CHAPITRE XXI

Le missionnaire blanc M. Brown a comprit qu’il ne pouvait imposer la religion par la force. Il a eu de
long échanges constructifs avec Akunna, l’un des plus grands hommes de ce village. Ce dernier avait
d’ailleurs confié son fils à M. Brown pour qu’il puisse étudier à “l’école des blancs”. Leurs
discussions étaient essentiellement portées sur la religion. Quand Okonkwo revient dans son village,
il ne le reconnaît plus, il se demande comment les membres du clan ont pu devenir “des femmes”,
soit des personnes lâches.

CHAPITRE XXII

M. Brown est retourné dans son pays pour des problèmes de santé. Il a été remplacé par M. Smith.
Au cours d’une cérémonie, un egwugwu est démasqué par Enoch, le fils du prêtre du culte du
serpent, qui a suivi la religion des blancs. Pour condamner cet acte, les egwugwu brûlent les
possessions d’Enoch et se dirigent vers l’église pour la détruire.

CHAPITRE XXIII

Pour leur crime, le commissaire du district fait enfermer six chefs du village dont Okonkwo. Sans
nourriture, ni eau, ils finissent par capituler au bout du troisième jour. L’amende pour qu’ils puissent
sortir est fixé à deux cents sacs de cauris et tous les membres du clan paient pour libérer leurs
chefs. Les auxiliaires de justice ajoutent cinquante sacs de cauris supplémentaires à l’amende pour
se le distribuer entre eux après.

CHAPITRE XXIV

Okonkwo revient chez lui. Il mange pour faire plaisir à sa fille, Ezinma, ainsi qu’à son ami, Obierika.
Tous remarquent le dos meurtri d’Okonkwo par les gardiens de la prison.
Les membres du clan sont invités à se joindre sur la place du marché pour parler de leur avenir.
Okonkwo se dit que si le village d’Umuofia ne souhaite pas partir à la guerre, il réalisera sa
vengeance tout seul. Pendant que l’orateur se met à émettre l’hypothèse de prendre les armes pour
se débarrasser de cette nouvelle religion qui s’installe dans leur terre, les auxiliaires de justice
arrivent pour mettre fin au rassemblement. Plein de haine, Okonkwo tue un des auxiliaires de
justice. En voyant que les autres fuient et qu’aucun autre membre du clan ne les empêche de partir,
Okonkwo sait que les membres du clan ne partiront pas en guerre.

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CHAPITRE XXV

Le commissaire du district arrive avec ses hommes au domaine d’Okonkwo. Il souhaite à tout prix
faire justice, mais Obierika leur explique qu’Okonkwo n’est pas ici. Il les amène à l’endroit où
Okonkwo s’est pendu. Obierika leur explique que se donner la mort est interdit dans leur pays, c’est
pour cette raison qu’ils ne peuvent pas le toucher. Le commissaire du district accepte de libérer le
corps et de l’enterrer.

Présentation des personnages


Présentation des personnages principaux

Okonkwo est le personnage principal de cette histoire. Au sein du village d’Umuofia, il est
considéré comme un grand travailleur et un redoutable guerrier. C’est également un homme
qui déteste l’oisiveté et la gentillesse, ce qui fait de lui un homme brutal envers les gens qu’il
aime. Il est incapable d’exprimer de la sympathie ou de l’amour.
Nwoye est le fils aîné de la première femme d’Okonkwo. Il sera attristé de voir que son père
ne lui témoigne que peu d’amour et d’attention. Il se lie d’amitié avec Ikemefuna et sa mort
l’affecte très fortement. C’est pour cette raison qu’il se convertira à la nouvelle religion des
blancs. Son père le reniera.
Ikemefuna est le fils du meurtrier d’une femme du village d’Umuofia. Il est offert pour
préserver la paix entre le village de Mbaino et le village d’Umuofia. Okonkwo aura beaucoup
d’affection pour cet enfant qui vivra avec sa famille pendant trois ans. Suite à la demande des
anciens du village, Okonkwo participe au sacrifice de son fils adoptif.
Ekwefi est la deuxième épouse d’Okonkwo. Ils se sont rencontrés pour la première fois
lorsque Okonkwo a terrassé Amalinze le Chat lors d’un combat de lutte. Elle a perdu neuf de
ses dix enfants. Ezinma est la seule fille qui lui reste.
Ezinma est la fille unique d’Ekwefi. Lorsqu’elle était jeune, elle avait une santé précaire, mais
très vite, elle s’en est sortie. C’est une fille très intuitive et très intelligente. Son père,
Okonkwo, regrette qu’elle ne soit pas un garçon. Elle appelle sa mère par son prénom.
Unoka est le père d’Okonkwo. Cet homme représente tout ce qu’Okonkwo déteste. C’est un
homme paresseux qui a passé sa vie à faire de la musique. Il est mort endetté, dans la honte,
et ce, sans avoir laissé d’héritage à ses enfants.
Obierika est un ami d’Okonkwo au village d’Umuofia. Il rend souvent visite à Okonkwo durant
ses sept années d’exil, s’occupant également de ses terres pendant son absence.
Uchendu est l’oncle d’Okonkwo qui l’accueille à Mbanta lorsqu’il doit faire ses sept années
d’exil. C’est un homme très âgé et très sage.

Personnages secondaires

Amikwu est le fils d’Uchendu ;


Chiale est la prêtresse d’Agbala du village d’Umuofia ;
Ezeani est le prêtre de la déesse de la terre du village d’Umuofia ;

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Ogbuedi Ezeudu est le plus vieil homme du village d’Umuofia ;
Obiageli est la soeur de Nwoye ;
Ojiugo est la troisième épouse d’Okonkwo avec laquelle il a eu Nkechi ;
Nwakibie est un homme riche au village d’Umuofia. En lui offrant ses premières graines
d’ignames, il aide Okonkwo à démarrer dans sa vie.

Analyse de l’oeuvre
Tout s’effondre invite le lecteur à découvrir les traditions et les pratiques des Ibo, ce peuple du sud-
est du Nigeria. C’est un peuple qui vit essentiellement de l’agriculture (ignames, manioc, palmier à
huile). Le roman est un véritable voyage dans lequel nous apprenons la culture de ce village
d’Umuofia. Il illustre leur mode de vie ainsi que leur cérémonie.

L’auteur ne manifeste aucun jugement, et ce, même lorsque certaines croyances peuvent être
interprétées comme quelque chose qui dépasse l’entendement comme le fait de mutiler des enfants
mort parce qu’ils seraient des ogbanje ou abandonner les jumeaux dans la forêt maudite. Certains
personnages se mettent toutefois à douter des croyances, c’est le cas d’Obierika : “Obierika était un
homme qui réfléchissait aux choses. Quand la volonté de la déesse fut faite, il s’assit dans son obi,
sincèrement désolé par la calamité dont son ami était victime. Pourquoi fallait-il qu’un homme
souffre autant pour un crime commis par inadvertance ? Mais il eut beau y réfléchir longuement, il
ne trouva pas de réponse. Plus il y pensait, plus les choses paraissaient compliquées. Il se souvint
des jumeaux de son épouse, dont il s’était débarrassé. Quel crime avaient-ils commis ? La déesse
avait décidé qu’ils constituaient une offense à la Terre et devaient être détruits. Et si le clan
n’exigeait pas un châtiment pour celui qui avait offensé la grande déesse, alors la colère de celle-ci
s’abattait sur le pays tout entier, pas seulement sur le coupable. Comme le disaient les anciens,
quand un doigt touchait l’huile, il salissait tous les autres.”. C’est le cas également de Nwoye quand
il apprend que des enfants sont délaissés parce qu’ils ont eu le malheur de naître jumeaux ou
lorsqu’il sait qu’Ikemefuna a été tué.

Implicitement, l’auteur nous fait comprendre que la religion chrétienne s’est imposée facilement et
pacifiquement en apportant aux nouvelles générations l’espérance d’une vie meilleure. En effet, la
colonisation britannique a supprimé les fonctions politiques des aînés au point de commettre des
actes horribles tels que “démasquer un egwugwu”. Dans Tout s’effondre, c’est le passage progressif
d’un ancien monde, celui gouverné par les anciens avec des croyances et des rituels propres, vers un
nouveau monde, celui des hommes blancs et du christianisme.

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