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Acevedo 2020/2021
DROIT RÉEL I
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 2
LA PROPRIÉTÉ 38
I. LA PROPRIÉTÉ EN GÉNÉRAL 38
La notion de propriété et ses restrictions (5) p. 4-5 38
La protection de la propriété (5) p. 6 39
Récapitulatif (5) p. 10-11 40
L’étendue de la propriété (5) p. 12 40
II. LA PROPRIÉTÉ COLLECTIVE 43
Les distinctions entre la copropriété et la propriété commune (6) p. 3-4 43
La copropriété 43
Les droits des copropriétaires (d’étages) (7) p. 3 45
La propriété commune (8) p. 12 54
III. LA PROPRIÉTÉ MOBILIÈRE (9) P. 3 55
L’objet de la propriété mobilière (9) p. 4 55
L’’acquisition de la propriété mobilière (9) p. 7-8 56
Les restrictions de la propriété mobilière (9) p. 16 59
La perte de la propriété mobilière (9) p. 17 59
IV. LA PROPRIÉTÉ FONCIÈRE (10) P. 2 60
L’objet de la propriété foncière (10) p. 3 60
L’acquisition de la propriété foncière (10) p. 9 61
L’étendue de la propriété foncière (10) p. 20 63
Les restrictions de la propriété foncière (10) p. 28 65
Le droit de voisinage (CC 684-690, 695-698, 706-709) (10) p. 45 68
La perte de la propriété foncière (10) p. 56-57 71
Le propriétaire a aussi le droit de restreindre ses droits, en prêtant ou louant son meuble, immeuble ou autre. Donc la
tierce personne a aussi des droits. Cet emprunteur a la possession de la chose, mais il n’est pas propriétaire.
L’emprunteur n’a qu’un droit personnel.
Le propriétaire peut aussi décider de constituer un usufruit. C’est une sorte de servitude, par laquelle on va octroyer à
l’usufruitier (le bénéficiaire de l’usufruit), un droit réel limité sur la chose. L’usufruitier est aussi possesseur.
Le propriétaire pourrait aussi accepter de donner sa chose en garantie au créancier-gagiste. On remet la chose
jusqu’au remboursement. Une fois que c’est fait, on rend la voiture, sinon on vend la voiture pour être remboursé.
- Subjectif privé : on accorde ce droit à une personne, qui est le propriétaire et ce droit est dirigé contre
plusieurs autres personnes indéterminées. On a la possibilité pour une personne d’imposer aux autres le
respect de ce droit réel. C’est un droit subjectif privé qui va donner à son titulaire la maîtrise totale sur une
chose ou un animal.
- Droit de jouissance : ça vise à procurer un avantage à son titulaire par le biais d’une chose. Et on exige des
autres que ce droit de jouissance soit respectée.
- Droit de maîtrise : confère la maîtrise sur un bien à l’exclusion de toutes autres personnes. Ce droit de
maîtrise est en principe absolu.
o Droit de suite : si le propriétaire vient à être dépossédé de sa chose, le propriétaire peut aller vers
l’acquéreur de la voiture et lui dire que je suis le propriétaire. Même si la chose change de main, je
peux la récupérer chez le nouvel acquéreur. Je peux le chercher chez nptqui, sous qqes limites.
o Droit de préférence : en tant que propriétaire j’ai un droit réel opposable à tous et j’aurais la
préférence sur les gens qui n’ont qu’un droit personnel (qui n’est qu’un contrat entre deux personnes
et non opposable aux autres). ex : je te prête mon livre (crée un contrat entre ns deux, mon droit
l’emporte sur le tien)
o Droit de se défendre/de réagir : propriétaire peut empêcher qqn de lui enlever la chose et d’exiger
des dommages-intérêts.
- Droit patrimonial : la valeur du droit réel peut être estimé en argent.
Les droits réels peuvent avoir plusieurs types d’objets. L’objet type est la chose, mais il y en a d’autres.
Définition
C’est un objet matériel délimité, susceptible d’appropriation, impersonnel, appartenant au domaine privé.
- Les biens immatériels ne peuvent pas faire l’objet de droit réel.
- Cet objet, cette chose, doit être bien délimitée. Il faut une certaine cohésion.
- L’objet doit être susceptible d’appropriation.
- Ça doit être impersonnel, un corps ne peut pas être l’objet de droit réel.
- L’objet doit appartenir au domaine privé, à des personnes du domaine privé. Les choses publiques ne sont pas
traitées par le droit réel, tout comme les choses du patrimoine administratif. Les choses hors commerces sont
des choses privées qui ne sont pas vendables ni susceptibles d’appropriation par des droits réels (drogue,
poison).
- Les animaux ne sont pas des choses.
Classification
Rappel
- Les choses fongibles sont des choses qu’on peut remplacer par des choses de même type et qu’on désigne
habituellement par leur nombre, leur poids ou leur mesure.
- Le critère de distinction d’une chose fongible est objectif.
- Une chose de genre est une chose que l’on peut identifier avec des caractéristiques générales.
- La distinction entre une chose de genre et un corps certain dépend de la volonté des parties.
- Le vin est une chose mobilière, fongible, de genre ou corps certain (dépend de l’accord des parties),
consomptible, divisible et simple.
Ce sont des objets de droit réel, qui peuvent faire l’objet de la propriété.
Ce sont des énergies, elles peuvent être objet de droit réel si elles sont captées et utilisées. Donc en qualité d’énergie qui
peut fournir un travail. C’est plutôt une valeur économique sur laquelle on peut avoir un droit réel.
C’est le droit réel par excellence, c’est le droit qui va conférer à son titulaire/propriétaire la maîtrise totale et exclusive
d’une chose ou d’un animal, dans les limites de l’ordre juridique (CC 641).
- Les droits réels limités confèrent une maîtrise partielle sur une chose ou un animal.
- Cette maîtrise peut permettre :
o D’avoir l’usage et/ou la jouissance de l’objet du droit.
o De bénéficier de la garantie représentée par la valeur de cet objet.
- Il en existe trois espèces :
o Les servitudes : octroie le droit d’usage ou la jouissance de l’objet du droit.
o Les droits de gage : octroie le droit de disposer
o Les charges foncières
- Les servitudes sont des droits réels limités qui procurent à leur titulaire l’usage et/ou la jouissance
de l’objet du droit.
- Elles peuvent avoir des contenus très divers (Servitude de passage, de source, d’interdiction de
bâtir, usufruit, etc.).
Exemple :
Servitude de passage : un propriétaire d’un fond autorise une
personne à passer sur sa propriété, il en est libre de le faire ou non.
Elle est nécessaire seulement si le bénéficiaire n’a pas d’autres
moyens pour rejoindre la voie publique.
Le fond dominant bénéficie de la servitude et le fond servant est
celui qui subit le passage.
- Les droits de gage sont des droits réels limités qui assujettissent une chose ou un animal à la
garantie d’une créance. On a un rapport préalable d’obligation entre un débiteur et son créancier.
Ex typique : garantie que demande la banque sur une maison
- Ils permettent à leur titulaire, en cas d’inexécution de la créance garantie, de faire réaliser à son
profit le bien qui en est l’objet et de se faire verser en priorité la somme ainsi obtenue.
- Il en existe plusieurs types :
o Mobiliers
▪ Nantissement (CC 884) : même processus qu’avec le droit immobilier, une personne qui a
besoin d’emprunter de l’argent, elle est propriétaire d’un bien. Le débiteur va dire au
créancier qu’il veut emprunter 10'000.-, alors le créancier va demander une garantie
(tableau, bijou, etc.). Le débiteur donne la possession sur la chose, qui est la garantie, au
créancier. Si on ne rembourse pas, le créancier a le droit de vendre le tableau. Dans le
nantissement on a remis volontairement qqc pour garantir une créance. Le créancier a un
droit de disposer de la chose, si je rembourse pas avertissement puis ensuite procédure qui
va mener à la vente
II.
▪ Droit de rétention (CC 895) : droit de gage légal, le créancier se trouve en possession d’un
de nos biens et le garde jusqu’à ce qu’on lui paye. Une fois que le garagiste a réparé la
voiture, il peut la garder jusqu’à ce qu’on le paye. On amène un bien mais on ne remet
pas la voiture pour garantir la dette, ce n’est pas mis volontairement en gage.
▪ Hypothèque mobilière : même si hypothèque généralement immobilière, certains types
de meubles sont peu pratiques à transporter/difficilement mis en gage : gros bâteaux
et aéronefs, similaiere système foncier on garde la bâteau mais Mais on inscrit ds le
registre hypothèque qu’il y a un créancier.
o Immobiliers : la plupart
▪ Hypothèque (CC 824) : on a un propriétaire qui veut emprunter de l’argent, le créancier est
d’accord à condition d’avoir une garantie sur un immeuble. On le fait par une inscription
dans le registre foncier.
▪ Cédule hypothécaire (CC 842)
Exemple
Créancier gagiste : le créancier-gagiste ne peut rien faire d’autre
que de demander la mise en vente de l’immeuble, il ne peut
pas l’utiliser.
- CC 782 ss
- Les charges foncières sont des droits réels limités qui procurent à leur titulaire la faculté d’exiger
du propriétaire actuel d’un immeuble certaines prestations (par ex. livrer une certaine quantité de
bois) dont ce propriétaire ne répond que sur son immeuble.
- Si le propriétaire ne s’exécute pas, le bénéficiaire de la charge foncière peut demander la vente de
l’immeuble.
Résumé
Elle permet au bénéficiaire d’exiger d’un autre propriétaire qu’il livre une certaine
quantité de chose. Notre propriétaire du fond servent est propriétaire d’un terrain
avec une forêt, et il doit livrer une certaine quantité de bois, donc prestation positive.
S’il ne le fait pas, le vrai propriétaire peut vendre cette forêt. P1 va avoir un droit de
gage qui va lui permettre de vendre l’immeuble si P2 ne livre pas.
Ça peut être la constitution d’un droit réel ou le transfert d’un droit réel. Il y a deux manières d’acquérir un droit réel.
Soit cette acquisition dépend d’une manifestation extérieure soit elle ne dépend pas d’une manifestation extérieure.
Quand on a affaire à un meuble, la constitution peut se faire moyennant transfert de possession et si c’est un immeuble,
l’acquisition se fait avec une inscription (au registre foncier).
En principe, on va avoir ce type d’acquisition. Il faut que tout le monde puisse voir que le droit a été transféré.
Pour que le droit réel soit transféré, il faut que la chose soit dans nos mains, qu’on en ait la possession.
- Opération d’acquisition :
o Mais pour en devenir propriétaire, il faut un acte de disposition. C’est-à-dire que l’ancien propriétaire
doit demander au registre foncier de modifier l’inscription pour qu’on soit inscrit à sa place.
o Et l’acte matériel c’est le moment où on modifie l’inscription dans le registre foncier. Une fois que
c’est modifié, on devient propriétaire, pas avant.
On peut acquérir des droits réels, sans manifestation extérieure. Le titre
d’acquisition (le vendeur ne fait pas la réquisition au RF 🡪 acheteur peut
demander au juge) est suffisant pour se faire. Souvent c’est le jugement
d’un cas. Le jugement remplacera le contrat et on fera une inscription
déclarative pour mettre les choses en ordre. La propriété est transférée
après ces deux étapes. ex : on a conclu contrat de vente et on il veut pas
faire réquisition pour que le transfert de proprio soit fait donc le juge va
rendre un jugement qui va ordonner le transfert qui se fait dès l’entrée
en force du jugement, on va demander après qd mm entrée en force du
jugement mais le transfert de po sera déjà fait, ex : art. 655
1. Le principe du numerus clausus des droits réels : On a deux types de droits réels : la propriété et les droits
réels limités. Le contenu n’est pas très modifiable. Les droits réels sont opposables à tous, donc il faut que
tout le monde sache à quoi s’attendre.
- Les droits réels sont limitativement énumérés dans la loi : il ne peut pas en exister d’autres.
o Il s’agit de la propriété, des servitudes, des charges foncières et des droits de gage.
2. Le principe de publicité : le droit réel est opposable à tous. Il faut qu’il soit reconnaissable de tous. Destiné à
rendre bien visible un droit réel.
a. En tant que droit absolu qui doit être respecté par tous, le droit réel doit être rendu manifeste
pour les tiers.
b. Les moyens de publicité sont différents selon que le droit réel porte sur un meuble ou un
immeuble.
i. Pour les droits réels mobiliers, il s’agit de la possession.
ii. Pour les droits réels immobiliers, il s’agit de l’inscription au registre foncier.
iii. Dans des cas exceptionnels, le recours à un registre est aussi nécessaire pour certains droits
réels mobiliers (avions, bateaux, engagement de bétail).
4. Le principe de spécialité :
o Un droit réel ne peut porter que sur un bien individuellement déterminé. Chaque chose est l’objet d’un
droit réel. Ex : si on a un patrimoine/entreprise on a tendance a croire que c'est un tout mais non du
pdv des droits réels chaque chose fait l’objet d’un droit réel.
o Plusieurs biens juridiquement distincts, même liés économique ou juridiquement entre eux, ne
peuvent pas être l’objet d’un droit réel unique.
⇨ Exception : chose multiple (essaim d’abeilles, tas de sable). Elle est très restreinte.
o Cas particuliers :
▪ L’universalité de fait : c’est un ensemble de choses qui ont une affectation commune. Ce
sont plusieurs choses distinctes. Par exemple, on a une bibliothèque, mais chaque livre a
son droit réel. Dans une collection de timbres, chaque timbre fait l’objet d’un droit réel.
Une chose = un droit réel. Un timbre = un droit réel.
▪ L’universalité de droit : on a une cohésion encore plus forte que l’universalité de fait. On a
des biens et des droits qui sont assujettis à un but commun. Du point de vue des droits
réels, c’est une chose = un droit réel. Par exemple, un patrimoine est une universalité de
droit ou une entreprise, une unité qu’on retrouve. EX : loi sur les fusions admet qu’on puisse
transférer tout un patrimoine d’un coup.
▪ La relation chose principale – chose accessoire : on a parfois des choses qui sont au service
d’autres choses. Par exemple, un archet est mis au service du violon. Les accessoires
gardent leur existence du point de vue des droits réels, mais ils sont au service des droits
réels. L’accessoire suit le sort de la chose principale. On a cette idée en droit réel mais sauf
sort contraire l’accessoire suit le sort de la chose principe : art. 644
5. Le principe de causalité :
o Pour que le transfert d’un droit soit valable, il faut que sa cause soit valable (donc le titre
d’acquisition, par. ex. un contrat de vente).
o Ce principe dit que si le titre d’acquisition, la cause du transfert, le contrat de vente n’est pas valable,
alors on n’a pas de transfert de propriété.
Résumé
1. Le moyen de publicité pour un droit réel ayant pour objet un meuble est la possession.
2. Une servitude et un droit de gage sont des droits réels incompatibles.
o On pourrait utiliser les deux, mais
o Parfois ils se dérangent, s’ils grèvent un seul immeuble. La servitude est l’effet erga omnes, en
principe elle sera transférée avec l’immeuble en cas de vente. Le problème de la servitude de
passage va diminuer le prix de l’immeuble.
o En cas de réalisation du droit de gage, la servitude peut potentiellement baisser le prix de
l’immeuble et porter préjudice au droit de gage.
3. Si un contrat de vente d’un immeuble est nul, l’acquéreur ne devient pas propriétaire même si l’inscription au
registre foncier a été effectué.
4. Une entreprise peut faire l’objet d’un seul droit réel.
Les objectifs d’apprentissage
Être capable :
Les instruments de publicité c’est ce qui permet de voir qu’un objet fait l’objet d’un certain droit réel.
Cette publicité manifeste l’existence d’un droit réel. Quand il s’agit d’un immeuble, c’est le registre foncier et quand il
s’agit d’un meuble c’est la possession.
Ce n’est pas parce qu’on habite quelque part, qu’on en est propriétaire. Pour un immeuble, le moyen de publicité c’est
le registre foncier. En matière immobilière, la possession, le fait de maîtriser une chose ne suffit pas. Il faut vraiment
être inscrit dans le registre foncier.
Pour les choses mobilières, si on se promène avec une montre ou un téléphone, on peut présumer que l’on est
propriétaire.
La loi renforce encore cet effet de publicité de la possession et les inscriptions au registre foncier de deux manières :
- Présomption que le possesseur d’un meuble / la personne inscrite au registre foncier sont titulaires
du droit qu’ils prétendent avoir (CC 930, 931, 937). : celui qui est en possession de la chose
mobilière est présumé être proprio de la chose
- Protection du tiers qui se fie de bonne foi à l’apparence créée par la possession / l’inscription au RF
et qui, sur cette base, acquiert un droit réel (aux conditions de CC 933 à 935, 973).
o Quand on est en matière immobilière la personne inscrite est présumée propriétaire et tout tiers de
bonne foi est protégé.
o Quand on est en matière mobilière, on protège le tiers de bonne foi seulement si l’ancien
propriétaire l’avait confié à la personne qui l’a.
Ce n’est pas un droit. C’est vraiment un état de fait. C’est un pouvoir de fait, une maîtrise de fait sur la chose. Par
exemple, quand on vole qqch, on maîtrise la chose parce qu’on a la possession. Mais on n’a aucun droit puisqu’on l’a
volée.
Un pouvoir de fait
L’élément objectif :
o Maîtrise de fait : la durée de la possession n’a pas d’importance
▪ manière physique : c’est cette maîtrise étroite, qui fait que l’objet se trouve entre mes mains
ex : possesseurs d’un habit
▪ Intellectualisée : On affirme qu’on possède qqe chose mais qqn d’autre le détient. on a une
maîtrise par le biais d’une autre personne, qui sait qu’elle détient cette chose pour qqn
d’autre. C’est le cas de la location. On aura donc deux personnes qui ont la maîtrise sur la
chose. L’une a une possession indirecte et l’autre une possession directe.
o ≠ Interruption passagère de la possession d’autrui (CC 921). Si je possède pendant un petit moment
alors je n’en deviens pas possesseur. Par exemple, si on donne notre clé au voisin pour qu’il nourrisse
le chien, on ne donne pas la possession.
L’élément subjectif :
o Volonté de posséder : il faut une volonté générale et C.D nécessaire.
On a quelques cas particuliers où on admet la possession fictive (CC 720 III ex : maître
de maison possesseur de toutes les choses qui s’y trouvent mm si il n’a pas la volonté de
de fait, qui permet de prouver l’existence de droit réel : ni élément objectif ni subjectif
L’objet de la possession
- Les choses
- Les animaux
- Les forces naturelles
- Certains droits (p. ex. servitudes et charges foncières). Le fait d’exercer le droit c’est en avoir la
possession (CC 919 II).
La possession simple et la possession multiple
- La possession simple : une personne exerce une maîtrise totale et exclusive sur la chose. Souvent, le
possesseur simple est propriétaire. On est possesseur totale et on a la propriété. On peut avoir
plusieurs possesseurs simples.
- La possession multiple : plusieurs possesseurs de qualités différentes exercent une maîtrise sur la
chose. Par exemple, un propriétaire qui loue la maison à un tiers. Donc il est propriétaire et
possesseur indirect puisqu’il loue et le tiers est possesseur direct. (Un possesseur simple transfert
certaines facultés liées à la possession à un tiers.)
o La possession immédiates et médiate, selon le genre de maîtrise exercée. La maîtrise immédiate est
celle du locataire, car il est dans l’appartement, il touche la chose. Alors que le propriétaire a une
possession médiate, il possède par l’intermédiaire du locataire.
▪ La possession immédiate : le possesseur exerce directement et sans intermédiaire sa
maîtrise sur la chose.
▪ La possession médiate : le possesseur exerce sa possession par l’intermédiaire d’un tiers à
qui il a accordé un droit (réel ou personnel) sur la chose.
▪ Entre-deux 🡪 usufruitier
o La possession originaire et dérivée (CC 920), selon le titre sur lequel la maîtrise repose. Quand qqn
possède à titre de propriétaire, on a affaire à une possession originaire, quand la personne possède à
titre de locataire, on a affaire à une possession dérivée.
▪ La possession originaire : le possesseur a remis la chose à un tiers pour lui conférer un droit
réel limité ou un droit personnel.
▪ La possession dérivée : le possesseur a reçu sa possession du possesseur originaire.
● Aspect relatif : Exemple du locataire et du sous-locataire.
- La possession légitime : la possession est fondée sur un droit (réel ou personnel) valable.
- La possession illégitime : la possession existe sans que le possesseur ne soit au bénéfice d’un droit
valable sur la chose.
Résumé
L’acquisition de la possession, c’est l’acquisition de la maîtrise de la chose. L’acquisition de la possession peut être :
⮚ Originaire : on acquiert la possession alors que personne ne nous l’a transmise. Il faut avoir une maîtrise de fait sur la
chose et la volonté de posséder (animo e corpore).
⮚ Dérivée : qqn d’autre nous a transmis cette possession. Elle peut se faire :
o Avec remise de la chose :
▪ Entre présents (CC 922 I) : les deux personnes sont présentes et se transfèrent la chose.
Quand on est entre présents, les parties ont le choix de remettre la possession de la chose
elle-même, ou de remettre le moyen d’exercer la possession.
▪ Entre absentes (CC 923)
o Sans la remise de la chose :
▪ Délégation de possession (CC 924)
▪ Constitut possessoire (CC 924)
▪ Brevi manu traditio
▪ Transfert de possession ouverte (CC 922 II)
▪ Remise de titres représentatifs de marchandises (CC 925)
▪ La possession médiate est transférée sans que la possession immédiate d’un tiers n’en soit
affectée
▪ Les conditions :
● L’aliénateur a la possession médiate. Il doit informer le tiers du changement de
possesseur.
● La chose est en possession dérivée d’un tiers
● L’aliénateur et l’acquéreur concluent un contrat possessoire selon lequel le tiers
possédera désormais pour l’acquéreur
▪ Le tiers doit être averti de la délégation de possession (notification)
- La chose est volée, perdue ou soustraite d’une autre manière sans volonté du possesseur (CC 934) 🡪
Acquisition originaire par un tiers.
Révision
On a affaire à des actions en justice. On utilise vraiment quand on a été dépossédé. Le possesseur dépossédé peut faire
cette action contre l’usurpateur.
- L’objet de l’action
o La restitution de la chose
o La réparation du dommage (on peut s’inspirer sur la base de CO 41 ss, notamment 60 pour le délai
de prescription) sur la base de CC 927.
- Les conditions personnelles
o Qualité pour Agir : celui qui a perdu la possession
o Qualité pour Défendre : l’auteur de la dépossession qui a encore la maîtrise de la chose
- Les conditions matérielles
o Une usurpation illicite
o L’absence d’un droit préférable et liquide (on peut directement prouver ce qu’on avance) du
défendeur
- Les conditions de temps
o Délai relatif : aussitôt (7 semaines et moins de 5 mois) après avoir connu le fait et l’auteur (CC 929 I).
o Délai absolu : un an après le jour de l’usurpation (CC 929 II)
- L’objet de l’action
o L’interruption ou l’interdiction d’un trouble
o La réparation du dommage (CO 41 ss, notamment 60)
- Les conditions personnelles
o Qualité pour Agir : celui dont la possession est troublée. En principe c’est le possesseur immédiat,
mais ça peut aussi être un possesseur médiat.
o Qualité pour Défendre : l’auteur du trouble
- Les conditions matérielles
o Un trouble de la possession
o Un trouble illicite, on va devoir démontrer qu’il y a un trouble, qu’il est illicite et que le propriétaire
possesseur du bien n’était pas d’accord.
- Les conditions de temps
o Délai relatif : aussitôt après avoir connu le fait et l’auteur (CC 929 I)
o Délai absolu : un an après le jour de l’usurpation (CC 929 II)
- Simple rappel de CO 41 ss
- Les particularités :
o La faute est nécessaire
o Les conditions de temps sont particulières
▪ Délai relatif : 3 ans dès la connaissance du fait et de l‘auteur (CO 60 I)
▪ Délai absolu : 10 ans dès le jour où le fait dommageable s’est produit (CO 61 I)
Il faut qu’on ait affaire à une chose mobilière et une possession qualifiée. Ainsi, on a une présomption (CC 930 s.) qui
peut s’appliquer.
- Possesseur simple = un possesseur qui détient toutes la facultés (originaire et dérivée) 🡪 Propriétaire (CC 930
I)
o Il peut donc y avoir des possesseurs collectifs = propriétaires collectifs (copropriétaires) -> présomption
de propriété collective
- Possesseur dérivé :
o Est autorisé à posséder (CC 931 II)
▪ Le possesseur dérivé est titulaire d’un droit réel limité (usufruitier) /personnel (locataire).
o Détient son droit du propriétaire (CC 931 I)
▪ Ou détient son droit d’un autre possesseur dérivé. L’autre possesseur dérivé est autorisé à
posséder. Et le possesseur originaire est propriétaire.
Exemple : un propriétaire a confié à qqn sa montre. La personne trouve un tiers de bonne foi et lui vend la montre.
Donc le tiers de bonne foi ne devrait pas pouvoir devenir propriétaire puisque la personne qui lui a vendu la montre ne
l’est pas. Or l’art. CC 933 dit que le tiers de bonne foi peut devenir propriétaire.
Le tiers de bonne foi peut devenir propriétaire d’une chose qui avait été confiée (CC 933)
Confiée :
- Droit personnel ou droit réel limité
- Suite à une aliénation nulle
- Aliénateur sans pouvoir de disposer
- Subjective (CC 3)
- Présumée (CC 3 I)
- Mais CC 3 II, si on a un doute sur la transaction.
o ≠ en cas de faillite
o ≠ choses soustraites au droit privé
- Un objet mobilier
- Confié
- L’objet se trouve en possession de l’aliénateur
- L’acquéreur est de BF (CC 3)
- Le transfert vise l’acquisition d’un droit réel (transfert de propriété) (pas d’un droit personnel).
🡪 pas possible d’attaquer la fiction = propriété peut être transférée
Conséquences = tous les droits préexistants disparaissent (acceptation du risque que la personne à qui l’on prête commette une
erreur) + se retourner contre A (dommages-intérêts).
Par contre si on regarde 714 on est dans les règles de la propriété, la mise en possession est nécessaire, quand on lit l’al. 2 on a
l’impression qu’il n’y pas cette condition de l’objet qui doit être confié mais c’est faux c’est un renvoi aux art. 333, 334… Il faut
que la chose ait été confiée ou qu’il s’agisse de monnaie 335 etc.
En matière immobilière, l’équivalent de CC 933 est CC 937 I : au niveau des immeubles on ne peut pas se
baser sur ces présomption et fictions des choses mobilières, 937 al.2 nous dit par contre que 926 ss est
utilisable pour les immeubles également.
- Monnaie : pièces d’argent ou billets de banque ayant cours légal (CH ou étranger)
- Titre au porteur : papiers-valeur dont le texte ou la forme constate que chaque porteur sera reconnu comme
ayant droit (cellules hypothécaires, titre que détient une personne)
L’acquéreur est de bonne foi, celle-ci est :
- Subjective
- Présumée (CC 3 I)
- Mais CC 3 II
Il faut que le propriétaire soit dessaisi involontairement. Le tiers est de bonne foi. CC 934 II mentionne l’obligation de
rembourser le tiers si bien acquis : (payer le prix qui avait été payé)
Deuxième phrase CO 934 II = renvoi à 933 et 935 🡪 seules raisons pour lesquelles le tiers est protégé
- L’objet de l’action
o La restitution de l‘objet (éventuellement la constatation du droit)
o Obligation de remboursement dans certains cas qui résulte de 934 al.2
- Les conditions personnelles
o Qualité pour Agir : tout possesseur dessaisi sans sa volonté
o Qualité pour Défendre : possesseur actuel
- Les conditions matérielles
o Un objet dont le demandeur a été dessaisi sans sa volonté
o L’absence d’exceptions du défendeur (droit préférable, p. ex. CC 726, dessaisi sans la volonté
auparavant)
- Les conditions de temps
o En principe : 5 ans (voir aussi CC 714 II, 722, 728)
o Biens culturels : délai relatif : 1 ans / délai absolu : 30 ans
o Pour les animaux domestiques : 2 mois (CC 722 Ibis)
L’acquéreur acquiert de mauvaise foi la chose mais il transfert valablement la chose au tiers qui est aussi de mauvaise foi.
Conditions :
- L’objet de l’action
o La restitution de l’objet (éventuellement la constatation du droit)
- Les conditions personnelles
o Qualité pour Agir : tout possesseur antérieur, qu’il ait été dessaisi sans sa volonté ou après avoir
confié l’objet
o Qualité pour Défendre : possesseur actuel qui a acquis le bien de MF
- Les conditions matérielles
o Un objet mobilier que le défendeur a acquis de MF
o L’absence d’exceptions du défendeur :
▪ Le défendeur n’a pas de droit préférable
▪ Le demandeur n’a pas lui-même acquis l’objet de MF
Révision
1. Le transfert d’une chose mobilière au sens de l’art. 933 CC ne peut pas viser l’acquisition d’un droit personnel.
Faux. CC 933 ne s’applique que pour l’acquisition d’un droit réel.
2. Dans le cadre des art. 933 à 935 CC, l’acquisition se fait à titre originaire. Vrai L’ancien propriétaire n’a pas pu
transférer la propriété au nouveau car il ne l’avait pas. Alors le nouveau propriétaire devient propriétaire
originaire.
3. L’art. 934 al. 2 CC oblige le demandeur à rembourser le défendeur de bonne foi :
o Si l’objet a été acquis dans un marché
o Si l’objet a été acquis dans les enchères publiques
POINT D'ACTUALITÉ : question des squatteurs, on a eu bcp de cas où un immeuble reste vide et des prsn y vont habiter, examen
de ce pb sur la base de ce qu’on vient de voir : 926 suppose qu’on réagisse tt de suite.
La responsabilité du possesseur illégitime (CC 938 ss) pour les meubles et les immeubles
Le possesseur de Mauvaise Foi doit restituer la chose au possesseur originaire ou dérivé. Il faut voir :
- Fruits
- Responsabilité
- Remboursement des impenses
Celui qui est de bonne foi est celui qui a possédé le bien en pensant qu’il était légitime à le posséder. Cette bonne foi doit
perdurer durant tout le long qu’a duré la possession. Si c’est le cas, la personne a un régime de faveur.
- Les art. 938 à 940 CC s’appliquent pour les meubles et les immeubles
- Le possesseur illégitime est de Bonne Foi (CC 938, 939)
o Il ne doit en principe aucune indemnité
o Il ne répond ni des détériorations ni d’une aliénation
o Il peut demander le remboursement de ses impenses nécessaires (ce sont les impenses dont on a
fait volontairement pour entretenir, réparer, maintenir la valeur de la chose) et utiles (ce sont les
impenses qui ne sont pas nécessaires mais elles augmentent la valeur et le rendement de la chose).
Les impenses sont les dépenses que qqn fait pour la chose d’un autre.
o Il ne peut pas demander le remboursement de ses impenses somptuaires (ce sont les impenses qui
ne sont vraiment pas nécessaires, c’est plus par caprice comme construire un ascenseur pour une
maison à un étage), mais il peut en principe les enlever à condition qu’il le fasse avant de restituer la
chose et que l’on puisse l’enlever sans dommage. À condition aussi que la personne qui va récupérer
la chose ne lui propose pas une contre-valeur pour qu’il les laisse.
o Il doit se laisser imputer les profits qu’il a réalisés. Pas besoin de demander le remboursement. S’il le
demande, alors il doit accepter qu’on lui déduise les profits qu’il a retiré de l’objet.
o Il peut retenir la chose jusqu’au paiement de ses impenses.
- S’il demande le remboursement des impenses 🡪 Impenses nécessaires et utiles + profit = montant de
l’indemnité
Question – Réponse
Dans le cadre de l’art. 936 CC, est-ce que le propriétaire du meuble peut confier son meuble à une personne (A), puis
réclamer la restitution de son meuble à l’acquéreur de mauvaise foi qui aurait acheté le meuble à la personne (A) ?
- Le possesseur originaire et médiat transfert son objet à A qui est possesseur dérivé et immédiat qui va le
vendre au tiers de MF qui ne devient pas propriétaire. Donc le propriétaire peut aller rechercher la chose chez
le tiers de mauvaise foi même s’il avait confié la chose à qqn d’autre.
- CC 936 le dit. Donc oui.
Dans le cas d’un possesseur originaire, d’un possesseur dérivé et d’un acquéreur de mauvaise foi (qui a acheté le
meuble au possesseur dérivé), est-ce que la qualité pour agir est limitée au possesseur dérivé ou bien est-ce que le
possesseur originaire a aussi la qualité pour agir ?
- Les deux ont la qualité pour agir, autant le possesseur originaire que le possesseur dérivé. Sauf que dans notre
cas, comme A a vendu la chose, il ne va pas le faire. Mais en général, les deux possesseurs ont la qualité pour
aller rechercher l’objet.
🡪 Concernant le constitut possessoire, si une propriétaire d’une maison veut la vendre, mais elle veut devenir locataire
et donc elle acquiert la possession dérivée, c’est un cas de constitut possessoire.
Si le propriétaire de la maison par exemple donne la maison à son fils, mais il veut y habiter et donc veut constituer un
droit d’habitation, le propriétaire devient possesseur dérivé, n’est-ce pas ?
- Oui.
Quand on a affaire à des immeubles, on ne peut pas déduire de la possession la propriété. On doit donc se fier au
registre foncier pour savoir qui est le propriétaire d’un immeuble.
- Le registre foncier (RF) est un service public chargé de donner l’état des droits en relation avec les immeubles
(CC 942 I) (pas un recueil unique).
- Les organes du RF sont chargés de tenir divers documents et registres en relation avec les immeubles (CC 942
II).
- Le RF réalise, en matière immobilière, le principe de publicité.
- La réglementation relative au RF se trouve aux articles CC 942-977, 38-48 T.f., dans l’ORF et dans les lois
cantonales.
Révision
1. Nul ne peut se prévaloir de n’avoir pas connu une inscription. Sur quel principe se fonde-t-il ?
o Le principe de la publicité formelle
2. N’importe qui peut avoir accès à toutes les données du RF.
o Faux.
3. Les données du RF sont répertoriées selon :
o Le principe du classement réel
o Le principe absolu de l’inscription
Il est le plus souvent cantonal et on tend à en avoir un fédéral. Ça découle déjà de la loi (CO 942 à 947). Certains cantons
ont fini, d’autres non. Ça se fait progressivement puisque tous doivent procéder à ces mensurations.
- Registres accessoires : le droit fédéral exige que d’autres documents existent. Ils sont accessoires parce qu’on
ne peut pas les tenir pour justes mais ils donnent des informations complémentaires et aident à la
compréhension des documents constitutifs.
o Registre des propriétaires (ORF 11) : obligatoire. C’est un registre qui va regrouper les propriétaires
des immeubles. On classe par propriétaires et non plus par immeubles. Pas d’effet de foi publique.
o Registre des créanciers (ORF 12) : obligatoire. Au registre foncier, on va trouver des droits de gage
(cédule hypothécaire et hypothèque). On a obligatoirement un registre de créanciers pour savoir qui
a des droits sur des immeubles. Pas d’effet de foi publique.
o Autres registres accessoires facultatifs (ORF 13)
▪ Registre des adresses des ayants droit
▪ Registre des rues / des bâtiments
- Quand on autorise des personnes de le consulter, on peut leur permettre de le regarder. On laisse aussi
certaines personnes y avoir accès sur internet (notaires, fisc, avocats). Ça dépend des cantons et de leur
organisation.
o Canton de Fribourg : Autorité de surveillance du registre foncier (LRF/FR 8 ss) 🡪 Office fédéral de la
justice (OFJ), plus précisément OFRF (ORF 6).
- La surveillance judiciaire : les recours contre les décisions des offices du Registre Foncier (CC 956a s.)
- Canton de Fribourg : ce qui est obligatoire par le droit fédéral est qu’on ait une autorité de dernière instance
qui soit un tribunal supérieur du canton.
o Recours à l’autorité de surveillance du registre foncier (LRF 11, 67 ss) 🡪 Recours au Tribunal cantonal
(LRF 11, 75a) 🡪 Recours en matière civile au Tribunal fédéral (LTF 72 II, b, 2).
Lorsqu’une personne n’est pas d’accord de la tenue du registre foncier, elle peut faire une action en responsabilité
pour la tenue du registre foncier.
- Les cantons sont responsables de tout dommage résultant de la tenue du RF (CC 955 I)
- Toute personne lésée peut introduire une action en responsabilité contre le canton :
o Les conditions matérielles :
▪ Un acte relevant de la tenue du RF
▪ L’illicéité dans la tenue du RF : pour avoir un acte illicite il faut qu’il n’y ait pas de motif
légitime pour que le conservateur du registre foncier y donne accès.
▪ Un rapport de causalité
o La condition de temps : prescription de CO 60
- Le canton dispose d’une action récursoire contre les fonctionnaires, employés et autorités de surveillance qui
ont commis une faute (CC 955 II). On admet que c’est une bonne solution car quand on parle d’immeuble, on
a très vite accès à des grandes sommes. Donc c’est bien d’avoir un canton avec de solides finances pour
réparer des préjudices.
1. Selon CC 972 II, une inscription constitutive prend effet au jour de son inscription dans le journal pour autant
que le conservateur se rende compte que toutes les conditions sont remplies pour être dans le journal.
2. Les pièces justificatives du RF permettent de préciser l’étendue des droits figurants au grand livre.
o Préciser l’étendue des droits figurant au grand livre
3. La surveillance juridictionnelle du RF s’exerce par l’intermédiaire du recours contre les décisions du RF.
o La surveillance administrative du RF s’exerce par l’autorité cantonale, et ensuite la haute surveillance
de la Confédération.
Opérations :
- Immatriculation
- Inscriptions
- Annotations
- Mentions
Mais il faut faire attention au blocage du registre foncier. Cela interdit de faire des opérations. Ce blocage peut être
ordonné par une autorité (un tribunal). Droit de la construction et non-paiement = droit de gage de l’entrepreneur et
blocage d’autres opérations.
Les inscriptions, les annotations et les mentions ne vont se faire que sur réquisition du propriétaire de l’immeuble par
exemple.
C’est la première opération que l’on va faire. Elle va créer le feuillet. C’est de cette manière-là que l’immeuble prend
naissance du point de vue du registre foncier. L’immatriculation est obligatoire et préalable. En principe, on n’a pas
besoin d’immatriculer les immeubles publics.
- Début des opérations 🡪 ouverture de feuillet
L’immatriculation est le fait d’ouvrir un feuillet pour un immeuble en y portant les indications de fait relatives à cet
immeuble (ORF 17).
- Les biens-fonds (ORF 16-21) : chaque bien-fonds va recevoir un feuillet et il faudra en faire un tracé de l’immeuble
sur un plan.
o Le plan (ORF 17,21)
o Le feuillet (ORF 17-19) ouvert dans le Grand livre (numéro d’immeuble)
o L’état descriptif (ORF 17,20) (consistance, lieu, utilisation)
- Les droits distincts et permanents (ORF 16-21, 22) : 🡪 servitudes immobilières (servitudes qui ont pour objet un
immeuble) qui a certaines conditions peuvent être immatriculées et du fait d’être immatriculées, elles deviennent
des immeubles. Ça sert à pouvoir les grever de droit de gage, notamment.
🡪 Ça doit être une servitude personnelle, improprement dite constituée pour au moins 30 ans.
o droit de superficie 🡪 servitude qui donne un droit de construire sur son terrain + devenir propriétaire
o Le bénéficiaire devient vraiment propriétaire d’une construction.
o On se retrouve avec une servitude qui se transforme en immeuble.
- Imaginons, on a un bien fond. Le propriétaire paie et il en est totalement propriétaire. Il décide d’octroyer une
servitude (Droit de superficie) à S. Cela implique que P reste propriétaire du bien-fonds, donc seulement du terrain et
S devient propriétaire des constructions sur cet immeuble grâce à la servitude, il a donc un droit réel limité sur cet
immeuble. S peut, pour autant qu’il est une servitude cessible et transmissible pour plus de 30 ans, demander
l’immatriculation de la servitude au registre foncier. Donc le droit de superficie devient un immeuble. Cela permet de
constituer des droits réels limités sur l’immeuble. Après un délai de 100 ans, les constructions retournent au
propriétaire du bien-fonds et il y a une indemnité versée au bénéficiaire de la servitude pour cette perte de la
construction. 🡪 Voir CC 779 ss.
o Permet de rendre un terrain en immeuble et donc possible de le grever d’un droit de gage
- Les mines (ORF 16-21, 22) c’est la concession (droit sur le fait d’exploiter) qui peut être enregistré.
- Les parts de copropriété d’un immeuble (ORF 16-21, 23) : les parts de copropriété d’un immeuble sont aussi des
immeubles.
o Copropriété ordinaire : 2 copropriétaires (couple qui a acheté ensemble une maison). La part de
copropriété que détient chacune des personnes peut être immatriculée au registre foncier et devenir
un immeuble. À ce moment-là, ce n’est pas automatique que ces parts de copropriété sont
immatriculées. Elles sont donc immatriculées que s’il faut les grever d’un droit de gage ou si cela sert
à la clarté et à la précision des écritures.
o Propriété par étages : chaque part d’étage est automatiquement immatriculé (ORF 23 I) et devient
automatiquement un immeuble. Il y a un immeuble de base et des immeubles à l’intérieur.
II. L’IMMATRICULATION DES IMMEUBLES PUBLICS (CC 944) – L’EXCEPTION (3) P. 28
En principe, on ne va pas immatriculer des immeubles publics à moins que la loi cantonale le prévoie ou qu’il y ait des
droits réels à leur égard.
🡪 L’immeuble existe.
Elles vont toujours donner des indications sur les droits réels qui sont :
- La propriété
- Les servitudes
- Les charges foncières
- Les droits de gage
- L’existence/le transfert du droit est lié à une inscription. En principe, les droits sont liés à une inscription.
Les cas
Transfert de propriété
o Vente, échange, donation, legs
o Constitution d’une PPE sur son propre immeuble
Constitution de droits réels limités
o Contrat constitutif de servitude, de gage, de charge foncière, legs
o Hypothèques légales indirectes
o Constitution d’une servitude, d’une cédule hypothécaire sur son propre
immeuble
Les conditions
Pour voir si cette acquisition est valable : La légitimité du requérant (CC 965)
La personne (requérant) qui requiert la légitimation doit prouver qu’elle est légitime et qu’elle a un titre valable.
- Quant au titre d’acquisition (CC 965 III) : prouver que le contrat (Acte juridique) revêt toutes les formes qui
sont nécessaires et qui font de lui un acte valable.
o Fondée sur un acte juridique : dépôt de l’acte en mains du conservateur
o Fondée sur la loi : preuve que les conditions sont remplies
o Fondée sur une déclaration unilatérale : réquisition elle-même.
Il faut demander l’inscription parfois. Quand on veut vendre un immeuble, on doit démontrer qu’on a le pouvoir de
disposer et la capacité de demander par exemple l’inscription d’une servitude. Tant qu’on n’est pas encore inscrit
comme propriétaire au registre foncier, on n’a pas le pouvoir de disposer de ce bien.
On a aussi la protection du tiers de bonne foi, donc c’est une raison de requérir cette inscription.
Les cas :
- Succession : quand une personne décède, les héritiers deviennent automatiquement propriétaires (CC 560)
- Exécution forcée : avant la modification de l’inscription.
- Jugement, expropriation
o Le jugement est un cas important. Il va procéder au transfert de la propriété avant la modification de
l’inscription.
o L’expropriation c’est au moment où l’indemnité a été payée que la propriété passe
- Etc.
Les conditions :
- Titre d’acquisition
o Loi (p. ex. CC 560 pour la succession)
o Certaines dispositions prévoient que le transfert se fait avant l’inscription.
- Opération d’acquisition
o Acte de disposition : réquisition d’inscription (CC 963 II, ORF 46 I)
▪ La réquisition doit quand même avoir lieu, elle ne se fait pas d’office. Mais elle peut être
faite par le bénéficiaire de l’inscription (CC 963 II).
o Révocation possible tant que l’inscription au grand livre n’a pas eu lieu
🡪 Acte matériel : inscription
La légitimation du requérant
- Protection judiciaire du droit inscrit (CC 937 I) (cpr CC 930 pour les meubles)
🡪 action possessoire (pas celle de 926ss) 🡪 action tirée de l’inscription
🡪 al.2 = renvoi à 926ss
o Effet offensif : action tirée de l’inscription (cpr CC 934/936 pour les meubles).
▪ Quand le bien se trouve dans les mains de qqn d’autre, le propriétaire peut aller rechercher
chez toute personne qui le retiendrait pendant 5 ans.
▪ Donc ça permet au propriétaire de prouver qu’il est propriétaire et récupérer son objet.
o Effet défensif : exception correspondante (cpr CC 932 pour les meubles)
▪ Puisqu’il est inscrit c’est lui le propriétaire, ça permet de le démontrer si qqn revendique un
objet qu’il possède.
La radiation est l’opération qui supprime l’inscription parce que celle-ci n’a pas ou plus de justification
- Radiation extinctive (CC 964) : elle est nécessaire pour que le droit s’éteigne.
- Radiation déclarative/rectificative (CC 963 II) : ce n’est pas la radiation qui va éteindre le droit. Soit parce que
le droit n’a jamais existé soit parce que le droit s’est éteint indépendamment de la radiation. Ici, la radiation
permet de remettre l’inscription au registre foncier en accord avec la réalité.
Elles servent à renseigner sur des droits personnels ou sur des restrictions du droit d’aliéner, ou si on veut faire des
restrictions provisoires.
- Droits personnels (CC 959) 🡪 Que si expressément prévu par la loi (bail à ferme à loyer ; préemption,
péremption et rémérer ; droit de retour ; droit de profiter des cases libres)
o Ça permet de les rendre opposables à des tiers.
o En droit des obligations, les droits personnels sont convenus entre deux personnes et les faits ne
sont pas opposables à des tiers.
o Le droit de préemption est le droit qu’un propriétaire va octroyer à un tiers de pouvoir acheter
l’immeuble si le propriétaire se décide à vendre.
o Le droit d’emption octroie à un tiers le droit d’acheter son immeuble à n’importe quel moment.
o Le droit de rémérer permet d’exiger du tiers qu’il lui revende l’immeuble. Donc droit de racheter
l’immeuble qu’on vient de vendre.
o Les droits réels ont un effet erga omnes, envers tous et tous doivent les respecter (annotation = donne
comme un statut de droit réel)
▪ Utilité
● Droit d’emption 🡪 pacte d’emption grevé plus tard d’une servitude = perte de valeur
🡪 achat de l’immeuble au prix convenu, mais valeur diminuée
🡪 CC 959 = annotation et donc droit d’emption opposable et radiation de servitude
possible
● Droit de préemption 🡪 vente à un tiers et préempteur perd son droit d’acquérir
l’immeuble (dommages-intérêts possibles)
🡪 CC 959 = annotation et donc droit de préemption est opposable
o Le droit de profiter des cases libres.
1. Titre d’annotation
o Acte juridique (convention prévoyant un droit de préemption, CC 681b, 712c, etc.)
o Décision officielle (CC 960 I 1, 961 I 1)
o Loi (CC 961 I 2, ORF 76 III, etc.)
2. Opération d’annotation : Acte de réquisition :
o En principe, par le propriétaire dont la liberté est limitée
o En cas de refus du propriétaire : par le tribunal
o Décision officielle : par le bénéficiaire/tribunal
- L’effet typique : restreint le pouvoir de disposer du propriétaire (≠ blocage du RF) (le propriétaire a toujours le
droit de constituer des droits réels limités sur sa chose, mais une fois qu’on a annoté un droit personnel, on
pourra faire radier le droit personnel par l’effet typique).
o Opposabilité à l’acquisition postérieure de la propriété par un tiers
o Opposabilité aux droits réels limités constitués postérieurement
o Opposabilité à des droits/restrictions annotés postérieurement
o Opposabilité à des mesures postérieures d’exécution forcée
🡪 L’un ou l’autre ou les deux effets en fonction de l’annotation (voir Précis, T. I, p. 318)
On se demande ce qu’il va se passer si E décide d’exercer son droit d’emption en octobre 2020. E ne sera peut-être pas
content car dans l’intervalle une servitude aura été constituée. Le problème est que la servitude est inscrite au registre
foncier et est opposable à tous. E n’est pas content car il voulait acquérir la maison pour 800'000 francs sans servitude
de passage. Or là il y en a une ce qui diminue la valeur de l’immeuble.
SI on décide d’annoter un droit personnel. Le droit devient opposable à tous. Le droit d’emption aurait été annoté dans
le registre foncier. Et S n’a pas vu. Alors E a le droit de faire valoir le droit d’emption et la servitude de passage de S ne
pourra pas lui être imposé car il n’a qu’un droit personnel avec P. Donc on aura fait l’annotation du droit d’emption et
ensuite l’annotation de la servitude, c’est pourquoi il a la priorité. Par contre si c’était le contraire, c’est le cas d’avant et
E devrait acheter l’immeuble avec la servitude.
En août 2020, il y a un contrat de vente entre P et A. Le préempteur doit alors agir envers P pour pouvoir agir avant
que A ne devienne propriétaire.
Si P n’a pas averti le préempteur qu’il vendait l’immeuble, ce dernier n’a pas pu exercer son droit. Et si A vend
l’immeuble à T en octobre 2020, le préempteur ne peut toujours rien faire et ne peut pas exiger le transfert de
propriété en sa faveur.
Ce qu’il faut, c’est annoter ce droit de préemption dans le registre foncier, pour qu’il soit opposable à tous. Si P vend
l’immeuble à A, et A à T, le préempteur peut toujours exercer son droit qui est opposable à tous.
Or si P vend l’immeuble à un tiers pendant le procès d’avant. Alors A2 pourrait devenir propriétaire de l’immeuble
même si A1 avait un contrat de vente valable avant lui.
Si on note dans le registre foncier le droit d’aliéner, la vente de P à A2 ne pourra pas se faire, car dans le registre
foncier ce sera écrit qu’il y a déjà un contrat de vente entre A1 et P.
CC 975 permet de faire une rectification. Dans notre cas, le bénéficiaire de la servitude veut faire valoir qu’elle a été
radiée à tort. Donc si P décide de vendre son immeuble à un tiers de bonne foi qui ne verra pas la servitude. Donc
même si S a raison, sa servitude ne pourra pas être imposée au tiers de bonne foi.
On peut alors demander l’annotation d’une inscription provisoire de la servitude qui a été radiée à tort selon S. Donc
jusqu’à la fin du procès, on aura une annotation qui parle de cette servitude et on saura à la fin si on doit radier cette
servitude ou non. Donc si P veut vendre à un tiers, ce dernier ne peut pas dire qu’il ne savait pas. S n’a pas besoin
d’empêcher la vente puisque sa servitude va rester.
Elles renseignent les tiers sur des rapports de droit privé ou de droit public. Elles signalent un rapport juridique
particulier et n’ont pas d’effet sur le registre foncier.
- Les cas
o Règlement de copropriété (CC 649, 712g III) : possibilité de faire mentionner le règlement de
copropriété dans le RF. Ça permet à des tiers intéressés de regarder ce que contient le règlement et
si ça les convient ou non de l’avoir.
o Accessoires d’un immeuble (CC 805 II, 946 II) : Règle générale à l’art. 643 CC. Les règles spéciales sont
à 805 II et 946 II CC. On peut mentionner les accessoires et quand on vend l’immeuble, on présume
que ça concerne aussi les accessoires.
o Droits de gage sur des parts de copropriété (ORF 116)
o Charges foncières sur des parts de copropriété (ORF 116)
o Interdiction à un époux de disposer de l’immeuble (CC 178 III)
o Mentions de droit public (CC 962, LDFR 86, LPP 30e II)
- Les effets
o Les mentions sont des indications signalant un rapport juridique qui est en relation avec l’immeuble,
mais dont l’existence n’est en principe pas liée au registre foncier (CC 946 II, 962).
o Les mentions informent les utilisateurs du RF et facilitent les transactions immobilières
o Les mentions n’ont ni effet constitutif ni effet déclaratif.
On les insère dans toutes les rubriques. On les retrouve à l’art. 130 ORF.
🡪 remarques descriptives attachées aux opérations au RF.
1. Le conservateur du registre foncier n’agit que sur réquisition (cas restreints = d’office).
2. Il va devoir se demander si c’est recevable ?
a. Non 🡪 Irrecevabilité et possibilité de recours ASRF (CC 956a I) pour la personne intéressée
b. Oui 🡪 vérification du bien-fondé
3. Est-ce bien fondé ? (CC 965)
a. Oui 🡪 Inscription au journal et impossibilité de recours mais possibilité de faire une action en
rectification de l’inscription par le biais de l’art. 975 CC + 956a II.
b. Non 🡪 Rejet et possibilité de recours ASRF (CC 956a I) ou possibilité de suspension de la procédure
(manque d’un document p. ex.).
- Recours au plan cantonal (CC 956a I-II) : La procédure et la décision concerne le droit administratif cantonal.
o Les conditions personnelles
▪ Qualité pour Agir : toute personne atteinte particulièrement et ayant un intérêt digne de
protection.
▪ Qualité pour Défendre : Office du RF
o Les conditions matérielles
▪ Toutes les décisions du RF, sauf celles qui admettent une réquisition
▪ Une décision prise en violation du droit fédéral ou sur la base d’une constations inexacte
des faits
o Délai de recours
▪ 30 jours dès la communication
- Recours au TF (recours en matière civile, LTF 72 II b 2), même si on est partiellement dans une matière de
droit public.
- Immatriculation
o Nouvel immeuble naît.
- Inscription (de la propriété et des droits réels limités)
o Présomption que ce droit existe
o Protection judiciaire
- Annotation
o Renforcement de droit réel ou personnel (avec effet typique et effet de rattachement propter rem).
- Mention
o Information (en principe)
En vertu du principe de causalité, si le titre d’acquisition, donc le contrat, n’est pas valable, le transfert n’est pas valable
et l’inscription est indue.
Si la réquisition n’est pas valable, mais qu’il y a quand même eu une inscription, ce n’est quand même pas valable et ça
n’a pas d’effet (CC 974).
- Lorsque l’inscription est devenue inexacte par la suite (décès d’une personne). On peut alors modifier selon
CC 963 II et cette modification est demandée par les héritiers devenus propriétaires.
- Lorsque l’inscription est initialement indue, si la réquisition n’est pas valable, la personne est déjà devenue
propriétaire et à la fin l’inscription est quand même valable. Alors que si le titre d’acquisition n’est pas valable,
l’inscription reste indue.
Avec une inscription indue, en principe on n’a pas d’effet. Sauf pour la protection du tiers de bonne foi.
- Les conditions
o Un tiers (pas partie au contrat)
o De bonne foi (au moment de l’acquisition / CC 3 / pas de blocage du RF)
o Acquiert
o Un droit réel (propriété, servitude, droit de gage, charge foncière). L’acquisition d’un droit personnel
n’est pas protégée.
o En se fiant à l’inscription
o Hors des prévisions de CC 973 II
- Les effets
o Le double effet du principe de la foi publique : le RF est censé exact et complet.
o La situation juridique de l’ayant droit antérieur : ses droits s’éteignent s’ils sont incompatibles avec
ceux de l’acquéreur de bonne foi.
Révision – Les effets du registre foncier
1. Parmi les espèces de servitudes, lesquelles ne peuvent pas faire l’objet d’une immatriculation comme droit
distinct et permanent ?
o Une servitude mobilière.
o Une servitude foncière.
o Une servitude personnelle proprement dite (constituée en faveur d’une seule personne).
2. Pour requérir une inscription au Registre Foncier, la légitimation quant au droit de disposer ne suffit pas. Il
faut aussi que le titre d’acquisition soit valable.
3. Qu’est-ce que l’effet typique d’une annotation ?
o La restriction du pouvoir de disposer. Celui qui acquerra, acquerra avec la restriction qui découle de
l’annotation.
1. Le redressement d’une inscription comportant une erreur dans l’orthographe d’un nom peut être modifié par
le biais d’une rectification selon l’art. 977 CC :
2. À quelles conditions l’action en rectification de l’art. 975 CC est-elle admise ?
o Un titre pas valable ;
o Une réquisition pas valable ;
o Une inscription ou une radiation ;
o Une annotation.
3. Est un cas d’inscription déclarative indue l’inscription acquise sans titre d’acquisition valable mais avec une
réquisition valable.