Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
NIVEAU 2
SEMESTRE 3
EQUIPE PEDAGOGIQUE
Dr MBAI: 4CM, 0TD, 0TP, 0TPE
OBJECTIFS GENERAUX
doter chaque apprenant des outils pour maitriser les législations minières et pétrolières en vigueur
au Cameroun, les permettant de facilement s’intégrer dans le cadre d’une éventuelle activité.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
b) l'autorisation de recherche
séance 8 2
c) l'autorisation provisoire d'exploiter
séance 9 d) l'autorisation d'exploitation 2
séance 12 2
7. des dispositions douanieres
8. des sanctions
SOURCES DOCUMENTAIRES
1. HISTORIQUE
Cette loi a été délibérée et adoptée par les membres du parlement Camerounais, puis promulguée
par le chef de l’Etat, le 14 décembre 2016. Elle porte sur le code minier du Cameroun. La loi n° 216/017
du 14 décembre 2016 régit la reconnaissance, la recherche, l’exploitation, la détention, le transport, la
transformation et la commercialisation des substances minérales. Elle s’applique sur toute l’étendue du
territoire de la République du Cameroun, sur le plateau continental, dans les eaux territoriales et en zone
économique exclusive. Elle prévoit quelques définitions pour des personnes sympathisantes du domaine
minier.
3. DÉFINITIONS DE QUELQUES NOTIONS DE BASE
Mine : gîtes de substances minérales non classées dans les carrières, à l’exception des
hydrocarbures liquides ou gazeux ou lieu d’exploitation de substances minérales, à ciel ouvert ou
souterrain, y compris les installations et le matériel mobilier ou immobilier affectés à l’exploitation.
Minerai : substance minérale potentiellement exploitable sous forme solide, liquide ou gazeuse qui
survient de manière naturelle sur ou sous la terre, à l’exception de l'eau et du pétrole.
Indice : renseignement certain, contrôlé directement, de l’existence en un point donné d’une
minéralisation.
Gîte : concentration de substances minérales dans une zone déterminée de l’écorce terrestre.
Gisement : gîte naturel de substances minérales exploitables dans les conditions économiques du
moment.
Carrière : périmètre d’exploitation des matériaux de construction ou minéraux industriels des
phosphates et des nitrates et des installations y dédiées.
Activité minière : opérations de reconnaissance, de recherche, de développement, d’exploitation, de
traitement, d’enrichissement, de transport, de stockage, de chargement de commercialisation, de
réhabilitation et de fermeture des sites d’exploitation des substances minérales.
Recherche : procédé ou méthode d'investigation dans le but de localiser et d'évaluer les gisements
minéraux comprenant les opérations de prospection, l'échantillonnage en vrac et les essais en
laboratoire.
Reconnaissance : ensemble des investigations systématiques et itinérantes de surface notamment par des
méthodes géologiques, géophysiques en vue de déceler des indices ou des concentrations de substances
minérales utiles.
Permis de reconnaissance : acte juridique qui confère à son titulaire :
- le droit non exclusif et non transmissible de mener des opérations de reconnaissance à l’intérieur du
périmètre de reconnaissance ;
- le droit d’accéder dans le périmètre de reconnaissance et d’ériger, sous réserve du respect de la
législation foncière, forestière et domaniale en vigueur, des installations destinées exclusivement aux
travaux de reconnaissance ;
Réserve : partie des ressources mesurées et indiquées pouvant être exploitées économiquement
dans les conditions du marché au moment de l’estimation.
Titre minier : acte juridique délivré par l’autorité compétente à une personne physique ou morale aux
fins de l’exercice des activités minières sur une parcelle délimitée du territoire national.
4. DES DISPOSITIONS COMMUNES AUX TITRES MINIERS
Toute personne physique ou morale peut entreprendre ou conduire une activité régie par la présente loi sur
le domaine public, le domaine privé de l’Etat, le domaine national ou le domaine privé des particuliers.
L’exercice de toute activité minière, à l’exception de la reconnaissance, est subordonné à l’obtention
préalable d’un titre minier. Par ailleurs, l’exercice des activités de reconnaissance est subordonné à
l’obtention d’un permis de reconnaissance.
La présente loi en vigueur, institue cinq (05) types de titres miniers ce sont :
L’autorisation d’exploitation artisanale ;
L’autorisation d’exploitation artisanale semi-mécanisée ;
Le permis de recherche ;
Le permis d’exploitation de la petite mine ;
Le permis d’exploitation de la mine industrielle.
L’attribution d’un permis de reconnaissance ou d’un titre minier est subordonnée, dans les conditions
fixées par voie réglementaire, à la justification de capacités techniques et financières nécessaires à
l’ensemble des opérations liées à ce permis ou à ce titre minier.
Type Type de personne à Autorité qui
Période de Superficie Exigences Limitations
d’acte qui l’acte peut être délivre et/ou
validité
juridique délivré renouvelle l’acte
Terrain en forme
Autorisation Personne physique de
Deux (02) ans, de quadrilatère Administration en
d’exploitation nationalité
renouvelable dont la longueur charge des mines
artisanale camerounaise
est ≤ 100 m
Carte Personne physique de Deux (02) ans, Administration en Le titulaire se doit après
individuelle nationalité renouvelable charge des mines délimitation d’un
d’artisan minier camerounaise périmètre, faire une
constatation dans un
délai de trente (30) jours
et à compter de la date
de constatation solliciter
l’octroi d’une
autorisation
d’exploitation artisanale.
Carte
individuelle de Personne physique de
Deux (02) ans, Administration en
collecteur de nationalité
renouvelable charge des mines
substances camerounaise
minérales
Elle ne peut
être accordée
dans un
≤ 21 hectares permis de
Toute personne constituant un recherche par
Autorisation Deux (02) L’Etat prélève un impôt
morale de droit bloc polygonal le ministre
d’exploitation ans, Le Ministre chargé de 25 % sur la
camerounais (elle doit contenu dans chargé des
artisanale renouvelabl des mines production de chaque
avoir au moins 51% une ou plusieurs mines sauf
semi-mécanisée e site
des parts nationaux) unités après
cadastrales approbation
du Président
de la
République
Permis Toute personne Initialement cinq Fonction du Attribué uniquement L’attribution d’un
d’expl morale de droit (05) ans, gisement tel au(x) titulaire(s) d’un permis
Petite Le Ministre chargé
oitatio camerounais renouvelable par qu’évalué dans permis de recherche qui d’exploitation
mine des mines
n périodes de trois l’étude de a (ont) apporté la preuve entraine
(03) ans chacune faisabilité d’un gisement à l’annulation du
l’intérieur de son permis de
Mine Initialement Le Président de la périmètre. recherche dans le
indust vingt (20) ans au République par même périmètre.
rielle plus, décret
renouvelable
pour une ou
plusieurs
périodes
n’excédant pas
dix (10) ans
chacune.
13
des produits de carrière, à l’exception des taxes et droits communaux prévus par la
législation et la règlementation en vigueur. Lorsque le titulaire de l’autorisation envisage
la poursuite de l’activité à des fins commerciales, il dispose d’un délai de trois (03)
mois avant l’expiration de l’autorisation pour solliciter du Ministre chargé des
mines, la mutation de son autorisation en permis d’exploitation commerciale des
substances de carrières industrielles, sous réserve du respect des conditions d’octroi
du permis.
Le titulaire du permis d'exploitation d’une carrière industrielle peut,
conformément à la réglementation en vigueur, installer à l'intérieur des limites de
son site, des machines pour creuser, broyer, tailler et entasser les substances de
carrières et construire des bâtiments à usage de bureaux ou de magasins. Le titulaire
d’un permis d'exploitation de carrière industrielle est tenu de l’exploiter
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur. Il est en outre tenu de
soumettre, pour approbation au Ministre chargé des mines, le plan de développement de la
carrière, le plan d’urgence, le plan d'exploitation et le plan de réhabilitation des sites.
14
CHAPITRE 2 : LEGISLATION PETROLIERE
1. INTRODUCTION
Les lois dans ce cadre visent à promouvoir les opérations pétrolières sur l’ensemble du
territoire camerounais. Elles fixent les modalités de prospection, de recherche,
d’exploitation et de transport des hydrocarbures. Elles déterminent le régime juridique,
fiscal, douanier et les sanctions des-dites opérations. Elles indiquent les différents
opérateurs pouvant prendre part à ces activités et les diverses autorisations et permis liés à
ces activités.
2. DISPOSITIONS GENERALES
Cette loi
-vise à promouvoir les opérations pétrolières sur l'ensemble du territoire camerounais;
-fixe les modalités de prospection, de recherche, d'exploitation, de transport, de stockage et
de traitement des hydrocarbures en amont ;
-détermine le régime juridique, fiscal, douanier et de change des opérations pétrolières,
-fixe les droits et obligations liés aux opérations pétrolières.
3. DÉFINITIONS DE QUELQUES NOTIONS
15
Opérations pétrolières: activités de prospection, de recherche, d'exploitation, de transport
de stockage et de traitement d'hydrocarbures relevant du secteur pétrolier amont, à
l'exclusion des activités de raffinage, de stockage et de distribution des produits pétroliers
et gaziers qui relèvent du secteur pétrolier aval.
Produits pétroliers: ce sont tous les produits résultant des opérations de raffinage, ainsi
que les produits résultant de la séparation des gaz de pétrole liquéfiés.
Prospection : activités préliminaires de prospection et de détection d'indices
d'hydrocarbures, notamment par l'utilisation de méthodes géologiques, géophysiques ou
géochimiques, à l'exclusion des forages dépassant une profondeur de trois cents (300)
mètres.
Recherche ou exploration : activités de prospection détaillées dont les forages
d'exploration destinés à découvrir des gisements d'hydrocarbures commercialement
exploitables.
Exploitation: opérations destinées à extraire les hydrocarbures à des fins commerciales,
notamment les opérations de développement et de production, ainsi que les activités
connexes telles que l'abandon des puits.
Sous-traitant : toute personne physique ou morale exécutant une prestation qui s'inscrit
dans le cadre des activités principales du titulaire d'un contrat pétrolier.
4. DES CONTRATS PETROLIERS
Le contrat pétrolier est conclu entre l'Etat et le requérant. Il est négocié, pour le compte
de l'Etat, par une commission permanente mise en place par l'organisme public dûment
mandaté à cet effet et comprenant les représentants des départements ministériels
concernés et ceux dudit établissement ou organisme public.
a) CONTRAT DE CONCESSION
16
C’est le contrat pétrolier attaché à une autorisation exclusive de recherche, et s'il y a
lieu, à une autorisation exclusive d'exploitation, en vertu duquel le titulaire assume le
financement des opérations pétrolières et reçoit une rémunération en nature en disposant
d'une part de la production.
5. DES AUTORISATIONS
a) L'AUTORISATION DE PROSPECTION
L'autorisation de prospection porte sur des surfaces non couvertes par un contrat
pétrolier. Elle est accordée à une personne physique ou morale par un arrêté du Ministre
chargé des hydrocarbures qui en énonce les conditions, après avis technique de l'organisme
public dûment mandaté à cet effet.
b) L'AUTORISATION DE RECHERCHE
d) L'AUTORISATION D'EXPLOITATION
17
e) L'AUTORISATION DE TRANSPORT INTERIEUR
Les titulaires de contrats pétroliers ainsi que les entreprises qui leur sont associées dans
le cadre des protocoles ou accords visés aux articles 8 et 19, sont assujettis, en raison de leurs
activités de recherche et d'exploitation sur le territoire camerounais, au paiement des impôts,
taxes et redevances prévus, notamment ceux prévus au Code général des impôts.
8. DES SANCTIONS
Lorsque le titulaire d'un contrat pétrolier et/ou son sous-traitant ne satisfait pas aux
obligations fixées par la présente loi ou commet l'une des infractions visées à l'article 128, le
Ministre chargé des hydrocarbures ou tout organisme public dûment mandaté à cet effet le
met en demeure de s'y conformer dans un délai de trois (3) mois au plus tard, sous peine de
sanctions qui doivent être rappelées dans la mise en demeure adressée au titulaire.
Si à l'expiration du délai imparti, la mise en demeure n'est pas suivie d'effet. L’une des
sanctions suivantes est prononcée à l'encontre du titulaire du contrat pétrolier:
a- l'amende;
b- le retrait de l'autorisation et/ou la déchéance du contrat pétrolier en vertu desquels le
titulaire exerce ses activités. Le retrait de l'autorisation et/ou la déchéance du
contrat pétrolier sont prononcés dans les conditions fixées à l'article 126 (2).
18
19