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Chapitre 02 : les fondations aux rochers

Elle a trait au mécanisme de la rupture des massifs fissurés qui sont constitués de blocs
imbriqués.
En l'absence de grande surface structurale continue traversant un massif et sur laquelle peut se
produire un glissement, la rupture d'un massif rocheux imbriqué peut se produire par
déboîtements et glissements de blocs de proche en proche à partir de la surface. Il suffit donc
de stabiliser une zone superficielle, ce qui ne demande pas en général de force considérable
pour assurer la stabilité de tout le massif.
L'image donnée d'une "clé" qu'il suffit de maintenir en place comme dans certains casse-têtes
chinois pour assurer leur cohérence, nous paraît très bonne. Il suffit en général d'un effort très
faible pour maintenir la "clé" en place.

4.2 Les ancrages précontraints.


Un ancrage précontraint est constitué par une armature scellée au rocher à une extrémité, mise
en tension à l'aide d'un des procédés classiques de précontrainte puis bloquée à une valeur
déterminée de la tension dite tension de service.
On distingue en général :
- La zone d'ancrage où le tirant est scellé au terrain ;
- Un bouchon permettant d'isoler la zone de scellement de la partie libre et évitant les
remontées de coulis par le forage au moment de l'injection de scellement ;
- La longueur libre ;
- La tête d'ancrage et le massif d'appui avec le dispositif de blocage.
Il existe plusieurs procédés de réalisation des tirants variant avec les entreprises, qui différent
essentiellement dans le mode d'exécution du scellement.

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Chapitre 02 : les fondations aux rochers

Figure 18. Tirant d'ancrage précontraint

C’est ainsi que dans certains procédés, le scellement est fait en deux étapes : on scelle en
première phase un tube au terrain en réalisant la consolidation du bulbe par injection, puis on
met en place le tirant à l'intérieur du tube et on réalise le scellement de celui-ci au tube. Ce
procédé est surtout utilisé dans le cas des terrains meubles ou des roches très fracturées.
Dans d'autres procédés, le scellement et la consolidation sont fait simultanément, le procédé
d'injection permettant de réaliser une réinjection si nécessaire, ce qui peut être avantageux en
cas d'incertitude sur les qualités mécaniques de la roche dans la zone de scellement ou si
l'ancrage, ne s'avère pas assez résistant.,
Le développement actuel des grandes fouilles en' site urbain, soutenues par des écrans ancrés
fait évoluer la technique de réalisation des tirants dans le sens d'une meilleure sûreté dans la
qualité, mais aussi d'une plus grande cadence de réalisation.

Conclusion
Construire sur un massif rocheux a été longtemps considéré comme un gage de stabilité et de
longévité pour l'ouvrage, le rocher étant très résistant, pratiquement indéformable, et, non
affouillable, à la différence des sols. Cette certitude a longtemps dispensé les ouvrages fondés
au rocher de toute étude approfondie des conditions géotechniques, et de toute approche par le
calcul. L'évolution vers des ouvrages de plus en plus lourds et les fondations dissymétriques
(charges inclinées, ou terrain en pente) a peu à peu exigé une approche plus scientifique. Le
chapitre fondation au rocher été donc essentiellement consacré à l’étude des fondations au
rocher.
Si les fondations sur terrains meubles peuvent être conçues et dimensionnées de façon
raisonnablement optimisée à l'aide des méthodes de calcul de mécanique des sols, qui utilisent
des paramètres représentatifs du terrain de fondation issus d'essais in situ ou en laboratoire, ce
n'est pas le cas des fondations au rocher : la résistance mesurée sur un échantillon au
laboratoire ne renseigne guère sur le comportement du massif rocheux, qui dépend davantage
de l'orientation, de la fréquence, et des propriétés de ses discontinuités. C'est donc sur la
description structurale du massif (orientation, fréquence, nature des joints, etc.), et plus
généralement sur la description géologique que devront porter les efforts lors des
reconnaissances. .

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