TRAVAUX SOUTERRAINS
« Tunnel »
Les tunnels permettent la circulation des personnes ou des marchandises, comme les tunnels,
mais aussi le transport des fluides, comme l’eau ou la vapeur d’eau pour le chauffage. Ils
constituent également une solution, parfois la seule, aux exigences environnementales et
spatiales sans cesse plus contraignantes en milieu urbain, là où, dans les années à venir, les
trois quarts de la population mondiale vivront. Ces conditions font que la construction et
l'exploitation d'un tunnel sont toujours un défi et que leur réalisation nécessite la maîtrise de
techniques et d'outils de plus en plus sophistiqués et complexes.
1. Exemple de tunnel
2. Exemple 2: Eurotunnel,
Le tunnel sous la Manche est un lien fixe entre le Royaume-Uni et la France. Il se compose de
deux tunnels ferroviaires de longueur 50 km, comprenant 4 km côté français, 37 km sous la
mer et 9 km côté britannique et d'un tunnel de service.
Des rameaux de liaison se situant tous les 375 m environ relient le tunnel de service aux
tunnels principaux.
Figure 6. Un tunnelier
• L’abattage des terrains,
• Le soutènement des terrains, a la fois radial et frontal,
• L’excavation des déblais (marinage),
• La mise en oeuvre du revêtement définitif
A. Excavation à l’Explosif
L’abattage avec emploi d’explosifs a été pendant de nombreuses années la méthode la plus
utilisée pour l’excavation des tunnels dans les roches de dureté moyenne à élevée, à tel point
qu’elle est également connue comme la méthode ‘conventionnelle ’ d’excavation.
1. Domaine d’application :
Terrain dur (20 à > 300 Mpa)
Dimensions et Importance de l’ouvrage :
Section non circulaire
Section importante (>130 m2)
Courtes longueurs
2. Foration de la volée
Cette technique d’abattage s’effectue pour chaque volée d’avancement de manière cyclique
selon les opérations élémentaires suivantes fonction du plan de tir programmé.
Figure 8. Illustration du cycle classique de creusement à l’explosif
3. Excavation à la Pelle Mécanique
Dans les roches tendres (craies, marnes, schistes altérés...), l’usage de l’explosif est
efficacement remplacé par l’emploi de machines à attaque ponctuelle. Elles s’inspirent
directement du travail du mineur :
un bras articulé vient "gratter" et abattre le terrain du front. Progressivement l’engin excave la
section entière par un cheminement adapté. Ces machines mobiles peuvent être une adaptation
directe des haveuses à pics de l’industrie minière, un Brise-Roche Hydraulique (BRH) ou bien
simplement une pelle retro de chantier. Lorsque le terrain s’y prête (50MPa <Rc< 80MPa), le
rendement de cette méthode est bien meilleur que l’explosif.
Figure 9. Pelle Equipée d’un BRH ou d’un Godet d’Excavation
4. Excavation à la Machine à Attaque Ponctuelle
5. Soutènement radial
Boulonnage : Renforcement en Voûte et Piédroits
D’abord utilisés pour prévenir la chute de blocs en terrain rocheux : Figure 11.
Figure 12. Exemple de Boulonnage en Terrain Rocheux Fracturé
6. Le béton projeté
a) Le béton projeté par voie sèche
Suivants les étapes suivants :
Granulats, ciment et adjuvants en poudre mélangés en centrale ou commercialisés en sacs
Mélange pulsé dans des conduites à l’aide d’air comprimé
Ajout d’eau (et d’adjuvant liquide) à la lance et ajustement des réglages par le projeteur en
fonction du terrain et de l’épaisseur à mettre en œuvre.
Figure 13. Procéder de mise en place de béton projeté par voir sèche
Blindage en tôles
Figure 19. Coupe longitudinale et transversale: les tubes fonctionnent en poutres portant
entre le terrain et le soutènement, les tubes « participe» à l’effet de voûte
4. Le jet grouting :
Voûte Parapluie en Jet Grouting
Figure 20. Procéder d’exécution de jet grouting
V. Revêtement Définitif
1. Rôle :
Assurer la tenue du tunnel à long terme
Assurer la résistance au pression hydrostatique
Assurer la protection de l’étanchéité
Assurer la protection du système de drainage
Assurer le passage des réseaux
Assurer le confort en service
Le revêtement définitif des tunnels est réalisé, dans la grande majorité des cas en BETON
COFFRE NON ARME.
En effet, c'est souvent la meilleure solution technico-économique pour assurer la stabilité et
l'exploitation des ouvrages.
2. Types de revêtement:
Béton projeté multicouches armé
Béton coffré
Voussoirs préfabriqués en béton (en principe réservés au cas de l’excavation mécanisée)
Figure 21 Coffrage d’un tunnel
1. Domaine d’utilisation
Géométrie
Conditions géotechniques incertaines et très hétérogènes
Linéaire faible
Pas de problème majeur lié aux eaux souterraines
Principe de l’Excavation en Section Divisée Réaliser plusieurs petites galeries au lieu
d’une grande.
2. Avantage :
Limiter la hauteur de l’excavation
Excaver dans des terrains de mauvaise qualité (voûte d’ouverture moins grande et stabilité du
front facilité)
Limiter les déplacements en surface (pas toujours vrai)
3. Limite :
N’est possible que pour des excavations en méthode traditionnelle (machine à attaque
ponctuelle ou explosif)
Ralenti et complique l’excavation
Nécessite une grande quantité de soutènements
4. Avantage par rapport au Tunnelier:
Emploi de matériels standards et réutilisable indépendamment de la section du Tunnel
Adaptable au Terrain
Possibilité d’intervention au front
5. Inconvénients par rapport au Tunnelier:
Généralement moins rapide
Plus dangereux (chutes de blocs)
Plus pénible pour le personnel
Plus nuisant (bruits, vibrations)
Problème de stockage des explosifs
1. Tête de coupe
2. Bouclier avant
3. Poutre principale
4. Chariot de grippeurs
5. Vérins de poussée
6. Convoyeur à déblais
7. Pose des cintres
8. Projection de mortiers
Figure 24. Machine a agrippeurs
B. Les boucliers mécanisés à front ouvert
Ces machines se distinguent des précédentes par le fait qu’elles comportent un bouclier, c'est-
a-dire une structure cylindrique rigide qui progresse au fur et a mesure du creusement et qui
assure la stabilité des parois de l’excavation (mais non du front).
Une machine à bouclier simple s’appuie sur les voussoirs déjà posés pour exercer la force
d’abattage sur le front de taille.
1. Tête de coupe
2. Bouclier
3. Convoyeur à bande
4. Chariot d’évacuation des déblais
1. Tête de coupe
2. Boucliers
2.a Bouclier avant
2.b Bouclier télescopique
2.c Bouclier arrière et agrippeur
3 Convoyeur à bande
4. Chariot d’évacuation des déblais
Il faut avoir à l'esprit que la détermination de la géométrie de l'ouvrage peut impliquer une
limitation dans le choix par l'Entreprise des procédés d'exécution. Il peut arriver que des
variantes dans la géométrie rendant possible l'emploi de procédés plus économiques, ne
peuvent plus être acceptées car elles n'ont pas été prévues assez tôt.
Fgure 30. Les facteures intervenant dans la conception d’un tunnel
Figure 31. Exemple de conception d’un tunnel routier mon tube
Sous l’appellation ”Amélioration des terrains”, on entend tous les procédés ou artifices
permettant de modifier les caractéristiques physiques et mécaniques des terrains dans leur
masse.
Les buts recherchés par le traitement du terrain sont de deux types, leurs effets pouvant bien
entendu se cumuler :
Amélioration des caractéristiques mécaniques du terrain,
Modification des cheminements de l’eau dans le terrain par réduction de la
perméabilité ou de la charge d’eau au niveau de l’ouvrage.
Les principaux procédés de traitement des terrains envisageables sont :
Le rabattement de la nappe
Le drainage
Les injections (consolidation et/ou étanchement)
La congelation
Le jet-grouting(injection par destructuration)
La vibroflottatio
Le choix et le sucées d’une technique d’Amélioration du terrain dépend de la compréhension
complète des conditions de sol.
Critères économiques
La longueur de l’ouvrage
Le délai
Le coût
XI. Les eaux d’assainissement dans un tunnel
Dans un tunnel, il est toujours nécessaire de
prévoir le captage et l'évacuation des eaux
d'assainissement provenant de la chaussée (pluie, lavage
des piédroits) auxquelles peuvent s'ajouter le cas échéant
des liquides provenant de déversements accidentels. Le
dispositif de recueil des eaux d'assainissement comporte
quatre parties :
un réseau de collecte primaire en rive de
chaussée,
des siphons et leurs regards associés
un collecteur général,
un dispositif de rétention en sortie de tunnel.
Avec une réserve sur les enrobés drainants (épaisseur voisine de 4 cm).
Remarque :
Pour la chaussée d'un tunnel qui est fondée sur du rocher sain surmonté d'un béton de
propreté, dont la réalisation est imposée pour la construction de l'ouvrage lui-même.
Dans ce type de cas, il est inutile de réserver a priori 50 centimètres pour la réalisation de la
chaussée, alors que, sur un tel support, moyennant certaines précautions, il serait possible
d'économiser 20 ou 25 centimètres de déroctage et de corps de chaussée.