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Chapitre 1

TRAVAUX SOUTERRAINS
« Tunnel »
Les tunnels permettent la circulation des personnes ou des marchandises, comme les tunnels,
mais aussi le transport des fluides, comme l’eau ou la vapeur d’eau pour le chauffage. Ils
constituent également une solution, parfois la seule, aux exigences environnementales et
spatiales sans cesse plus contraignantes en milieu urbain, là où, dans les années à venir, les
trois quarts de la population mondiale vivront. Ces conditions font que la construction et
l'exploitation d'un tunnel sont toujours un défi et que leur réalisation nécessite la maîtrise de
techniques et d'outils de plus en plus sophistiqués et complexes.

Figure 1 creusement suivant la NATM Figure 2. Creusement au tunnelier


I. Introduction
A. Objectifs des tunnels
2 principaux objectifs :
 Extraction de matière première
 Transport de fluide ou de personnes
3. Cas particuliers :
 Ouvrages ponctuels : puits, parking …
 Stockage : gaz, déchets…
 Recherche : accélérateur de particules…
B. Particularité des Travaux Souterrains
Travail humain en milieu confiné: pollution, bruit, pénibilité, danger, sécurité…
Connaissance toujours imparfaite du milieu : terrains non homogènes, continus et isotropes,
aléas à ne pas sous-estimer
 Ouvrages souvent linéaire : Notion de cycle
C. Vocabulaire de base propre aux Travaux Souterrains

Figure 3. Vocabulaire dans un tunnel

1. Exemple de tunnel

Le tunnel de base du Saint-Gothard tunnel Massif du Saint-Gothard, en Suisse, et


actuellement en construction. Il relie les cantons d’Uri à Erstfeld et du Tessin à Bodio, sous
un col de 2108 mètres. L'ouvrage contourne les sommets les plus élevés - et les plus lourds.
Son tracé sinueux suit la géologie la plus avantageuse. Il évite les complications que pourrait
provoquer la nappe phréatique du fait des lacs de barrage, en surface, quelque 2 000 mètres
plus haut.
Figure 4. Tunnel ferroviaire bi-tube de 57 km de long
passant sous le Massif du Saint-Gothard, en Suisse.

2. Exemple 2: Eurotunnel,
Le tunnel sous la Manche est un lien fixe entre le Royaume-Uni et la France. Il se compose de
deux tunnels ferroviaires de longueur 50 km, comprenant 4 km côté français, 37 km sous la
mer et 9 km côté britannique et d'un tunnel de service.

Des rameaux de liaison se situant tous les 375 m environ relient le tunnel de service aux
tunnels principaux.

Figure 5. Tunnel sous la manche ‘’ eurotunnel’’


II. Procédé De Construction .
A. Attaque globale (tunnelier ou bouclier),
L’attaque globale d’excavation mécanisée se répertorie en fonction de la réponse plus ou
moins élaborée qu’elles apportent aux fonctions principales

Figure 6. Un tunnelier
• L’abattage des terrains,
• Le soutènement des terrains, a la fois radial et frontal,
• L’excavation des déblais (marinage),
• La mise en oeuvre du revêtement définitif

B. Méthode séquentielle (ou traditionnelle) Attaque par section divisée (NATM)

Le creusement conventionnel peut être défini comme la construction d’ouvertures


souterraines d’une quelconque forme, suivant un processus cyclique de construction
comprenant les étapes suivantes :

Figure 7. Creusement d’un tunnel en section devisé suivant la NATM


Excavation, selon des méthodes de terrassement à l’explosif ou à l’aide d’excavateurs
mécaniques très basiques
Evacuation des déblais (marinage)
Mise en place des premiers éléments de soutènement tels que:

III. Techniques « Traditionnelles »


Le creusement conventionnel a lieu suivant un processus d’exécution cyclique : les étapes
d’excavation répétées sont suivies de la mise en place d’un soutènement primaire adéquat ;
ces deux étapes dépendent des conditions géologiques existantes et du comportement du
terrain.
Le creusement conventionnel utilisant principalement des équipements standards et
permettant d’accéder au front de taille pratiquement à tout moment, offre l’avantage d’une
grande flexibilité dans des situations ou des zones qui exigent de modifier non seulement
l’analyse de la structure ou la conception mais aussi, par voie de conséquence, également les
mesures de soutènement. Le creusement conventionnel peut avoir les équipements suivants :

Excavation Excavation à l’Explosifs Excavation avec


Machines à attaque ponctuelle
Soutènement Radial Boulons, Béton projeté, Cintres
Blindages Soutènement du Front de Taille ; Technique de
pré-soutènement
Revêtement Béton armé ou non ; Voussoirs préfabriqués ;
Voûte active
Phasage d’excavation / Section divisée

A. Excavation à l’Explosif
L’abattage avec emploi d’explosifs a été pendant de nombreuses années la méthode la plus
utilisée pour l’excavation des tunnels dans les roches de dureté moyenne à élevée, à tel point
qu’elle est également connue comme la méthode ‘conventionnelle ’ d’excavation.
1. Domaine d’application :
Terrain dur (20 à > 300 Mpa)
Dimensions et Importance de l’ouvrage :
Section non circulaire
Section importante (>130 m2)
Courtes longueurs
2. Foration de la volée
Cette technique d’abattage s’effectue pour chaque volée d’avancement de manière cyclique
selon les opérations élémentaires suivantes fonction du plan de tir programmé.
Figure 8. Illustration du cycle classique de creusement à l’explosif
3. Excavation à la Pelle Mécanique
Dans les roches tendres (craies, marnes, schistes altérés...), l’usage de l’explosif est
efficacement remplacé par l’emploi de machines à attaque ponctuelle. Elles s’inspirent
directement du travail du mineur :
un bras articulé vient "gratter" et abattre le terrain du front. Progressivement l’engin excave la
section entière par un cheminement adapté. Ces machines mobiles peuvent être une adaptation
directe des haveuses à pics de l’industrie minière, un Brise-Roche Hydraulique (BRH) ou bien
simplement une pelle retro de chantier. Lorsque le terrain s’y prête (50MPa <Rc< 80MPa), le
rendement de cette méthode est bien meilleur que l’explosif.
Figure 9. Pelle Equipée d’un BRH ou d’un Godet d’Excavation
4. Excavation à la Machine à Attaque Ponctuelle

Figure 10. Machine à attaque ponctuelle

5. Soutènement radial
Boulonnage : Renforcement en Voûte et Piédroits

D’abord utilisés pour prévenir la chute de blocs en terrain rocheux : Figure 11.
Figure 12. Exemple de Boulonnage en Terrain Rocheux Fracturé

6. Le béton projeté
a) Le béton projeté par voie sèche
Suivants les étapes suivants :
Granulats, ciment et adjuvants en poudre mélangés en centrale ou commercialisés en sacs
Mélange pulsé dans des conduites à l’aide d’air comprimé
Ajout d’eau (et d’adjuvant liquide) à la lance et ajustement des réglages par le projeteur en
fonction du terrain et de l’épaisseur à mettre en œuvre.

Figure 13. Procéder de mise en place de béton projeté par voir sèche

b) Le béton projeté par voie humide


Le béton gâché de manière traditionnelle
Le béton est ensuite pompée jusqu’à la lance
L’air comprimé et les adjuvants liquides sont introduits à la lance
La consistance du béton doit être adaptée au moment de la fabrication
Figure 14. Procéder de mise en place de béton projeté par voir humide

c) Béton projeté: L’incorporation des fibres


But:
Amélioration de la cohésion et de la résistance au cisaillement contribuant à une meilleure
tenue d’une couche de béton
Homogénéité du renforcement
1. Fibres métalliques:
Confèrent au béton durci un caractère ductile par reprise partielle des efforts de traction et
répartition de la fissuration
Diamètre 0.4 à 0.6 mm, longueur de 15 à 35 mm.
2. Fibres polymères:
Limitent la fissuration de retrait
Améliorent le comportement au feu

7. Les cintres métalliques


Les cintres réticulés (ne fonctionne que noyés dans du béton projeté)
Les cintres TH (ou Oméga) Les cintres lourds type HEB
qui ont la possibilité de coulisser

 Blindage en tôles

Figure 15. Différents type de Profiler métalliques

IV. Soutènement du Front de Taille


Le pré-soutènement consiste à créer une structure jouant un rôle de soutènement, en avant du
front de taille, à la périphérie de la section qui sera excavée.
1. Le soutènement du Front de Taille, pourquoi ?
Le pré-soutènement peut contribuer à la préservation du noyau de terrain en avant du front de
taille, qui est fortement décomprimé par le creusement. Il est souvent utilisé en
accompagnement d'une action de renforcement direct du front lui-même.
On peut classer les pré-soutènements en 3 types :
 Voûte-parapluie
 Pré-voûte
 Anneau renforce

Figure 16. apparition de frontis sur un front d’excavation

Si le terrain est mauvais, risque de non stabilité du front conduisant à un effondrement


pouvant aboutir à un fontis en surface.

Figure 17. Exemple d’apparition et de progression d’un frontis

2. Pré-Soutènement Enfilage de Boulons ou de Tôles


Il consiste à mettre en place des barres ou des plaques d'acier longitudinales, à la périphérie
du front de taille, le plus souvent sur le tiers ou le quart supérieur de la circonférence.
L'objectif de l'enfilage est d'assurer la sécurité immédiate de l'excavation avant la pose du
soutènement.

Figure 18 a : Exemple de barre ou de Figure 18 b : Exemple Boulons auto-foreur


plaque d’enfilage disposé en enfilage à disposé en enfilage à l’avancement de la
l’avancement de la Galerie de Sécurité Galerie de Sécurité

3. Voûte Parapluie Schéma de Principe


C'est une extension du procédé précédent L'objectif, plus large, est de créer une véritable
structure de soutènement, constituée de tubes métalliques (ou plus généralement de pieux)
disposés en couronne subhorizontale suivant le contour de la section qui sera excavée et
prenant appui sur des cintres posés au fur et à mesure de l'avancement.

Figure 19. Coupe longitudinale et transversale: les tubes fonctionnent en poutres portant
entre le terrain et le soutènement, les tubes « participe» à l’effet de voûte

4. Le jet grouting :
Voûte Parapluie en Jet Grouting
Figure 20. Procéder d’exécution de jet grouting

V. Revêtement Définitif
1. Rôle :
Assurer la tenue du tunnel à long terme
Assurer la résistance au pression hydrostatique
Assurer la protection de l’étanchéité
Assurer la protection du système de drainage
Assurer le passage des réseaux
Assurer le confort en service
Le revêtement définitif des tunnels est réalisé, dans la grande majorité des cas en BETON
COFFRE NON ARME.
En effet, c'est souvent la meilleure solution technico-économique pour assurer la stabilité et
l'exploitation des ouvrages.

2. Types de revêtement:
Béton projeté multicouches armé
Béton coffré
Voussoirs préfabriqués en béton (en principe réservés au cas de l’excavation mécanisée)
Figure 21 Coffrage d’un tunnel

Figure 22 Principe de la méthode de creusement en section devisé (NATM)


VI. L’Excavation en Section Divisée

1. Domaine d’utilisation
 Géométrie
 Conditions géotechniques incertaines et très hétérogènes
 Linéaire faible
 Pas de problème majeur lié aux eaux souterraines
 Principe de l’Excavation en Section Divisée Réaliser plusieurs petites galeries au lieu
d’une grande.
2. Avantage :
Limiter la hauteur de l’excavation
Excaver dans des terrains de mauvaise qualité (voûte d’ouverture moins grande et stabilité du
front facilité)
Limiter les déplacements en surface (pas toujours vrai)
3. Limite :
N’est possible que pour des excavations en méthode traditionnelle (machine à attaque
ponctuelle ou explosif)
Ralenti et complique l’excavation
Nécessite une grande quantité de soutènements
4. Avantage par rapport au Tunnelier:
Emploi de matériels standards et réutilisable indépendamment de la section du Tunnel
Adaptable au Terrain
Possibilité d’intervention au front
5. Inconvénients par rapport au Tunnelier:
Généralement moins rapide
Plus dangereux (chutes de blocs)
Plus pénible pour le personnel
Plus nuisant (bruits, vibrations)
Problème de stockage des explosifs

Figure 23. Différentes types de sections devisées


1. Tête de coupe
2. Bouclier avant
3. Poutre principale
4. Chariot de grippeurs
5. Vérins de poussée
6. Convoyeur à déblais
7. Pose des cintres
8. Projection de mortiers

VII. Creusement au tunnelier


Le tunnelier est une machine utilisée pour creuser des tunnels. Il a été inventé par Marc
Isambart Brunel qui dépose le brevet en 1818.
La mise en pratique de cette nouvelle machine débute au moment du projet de construction du
tunnel sous la Tamise en Angleterre. Il se présente sous la forme d'un bouclier de fonte
renforcé. Les ouvriers mineurs se positionnent dans des compartiments séparés et creusent le
tunnel de face. À chaque progression, le bouclier est avancé alors que les parois, déjà réalisées
en arrière, sont enveloppées d'un revêtement équipé d'anneaux de fonte. Cette invention est
reprise au moment du creusement du métro londonien.
Il existe plusieurs types de tunneliers selon la nature du sol principalement. Il doit en effet
s’adapter au caractéristiques et donc au contraintes du sol à attaquer. Le choix du tunnelier
dépend aussi du type de tunnel à construire : routier, ferroviaire, hydraulique,…
A. Les tunneliers à appui radial Machines agrippeurs (tunneliers dits « roches dures »)
Un tunnelier à appui radial est une machine équipée d’une tête d’abattage qui excave
globalement le front de taille en pleine section. L’effort de poussée sur la tête d’abattage est
mobilisé par des patins de vérins s’appuyant radialement et directement sur le parement
naturel de l’excavation.
L’avancement de la machine est séquentiel selon les deux phases suivantes :
Excavation (la structure d’appui est fixe)
Reprise d’appui.
Ce type de machine ne participe pas au soutènement de l’excavation.

1. Tête de coupe
2. Bouclier avant
3. Poutre principale
4. Chariot de grippeurs
5. Vérins de poussée
6. Convoyeur à déblais
7. Pose des cintres
8. Projection de mortiers
Figure 24. Machine a agrippeurs
B. Les boucliers mécanisés à front ouvert
Ces machines se distinguent des précédentes par le fait qu’elles comportent un bouclier, c'est-
a-dire une structure cylindrique rigide qui progresse au fur et a mesure du creusement et qui
assure la stabilité des parois de l’excavation (mais non du front).

Une machine à bouclier simple s’appuie sur les voussoirs déjà posés pour exercer la force
d’abattage sur le front de taille.

1. Tête de coupe
2. Bouclier
3. Convoyeur à bande
4. Chariot d’évacuation des déblais

Figure 25. Machine à bouclier simple s’appuie

a) Les boucliers à attaque globale


Structure annulaire rigide assurant la stabilité des parois a proximité du front d'attaque avant
la pose du soutènement. - Plus particulièrement, organe constituant la tête d'un tunnelier ;
outre la fonction précédente, il assure l'extraction des déblais et la progression du tunnelier au
moyen de grippers ou de dispositifs de poussée (vérins) prenant appui sur les voussoirs mis en
place au fur et a mesure.

1. Tête de coupe
2. Boucliers
2.a Bouclier avant
2.b Bouclier télescopique
2.c Bouclier arrière et agrippeur
3 Convoyeur à bande
4. Chariot d’évacuation des déblais

Figure 26. Machine à double bouclier

b) Les boucliers à attaque ponctuelle


Il s’agit en général de machines à attaque ponctuelle équipées d’un bouclier faisant office de
coque de protection de la machine. Le creusement peut également se faire a l’aide d’un bras
de pelle fixe a la structure du bouclier et équipé d’un godet en retro.
C. Les boucliers mécaniques à front confiné
Les boucliers à front confiné constituent un matériel capable de faire face a des situations
géologiques particulièrement
1. Tête de coupe difficiles qui, jusqu’a leur apparition,
2. Bouclier nécessitaient la mise en oeuvre de
3. Vis d’Archimède (vis d’extraction) méthodes spéciales longues et
onéreuses de traitement de terrain.
a) Confinement par pression de
boue
Le tunnelier permet le creusement en terrains instables particulièrement perméables ou sous
des édifices civils sensibles aux perturbations du sol.
Lors du creusement dans un terrain très instable ou très liquide, la pression exercée par le
terrain dépend directement de la profondeur à 1. Tête de coupe
laquelle on creuse. Il est donc nécessaire 2. Bouclier
d’équilibrer la pression exercée par le terrain avec 3. Injection de bentonite
une pression de boue bentonitique). 4. Régulation d’air
5. Bulle d’air
6. Extraction de boue avec terrain

Figure 27. Machine a Pression de boue

b) Confinement par pression de terre


Ce type de tunnelier est adapté au creusement de tunnels en terrains instables tels que l’argile,
le limon, le sable ou le gravier.
Le bouclier frontal est rempli de terrain extrait par une vis d’Archimède. Cette vis absorbe la
différence de pression entre la tête de coupe et la pression atmosphérique. L’injection de
mousse rend le matériau plus homogène, facilitant ainsi son évacuation.
1. Tête de coupe
2. Bouclier
3. Vis d’Archimède (vis d’extraction)
4. Convoyeur à bande et chariot d’évacuation des
déblais
4. Convoyeur à bande et chariot d’évacuation des
déblais Figure 28. Machine à Pression de
terre
c) Confinement à air comprimé
Les ouvriers travaillaient alors en atmosphère comprimée, ce qui accroit considérablement la
pénibilité des travaux et limite la durée du travail effectif.
d) Boucliers à soutènement mécanique
Les tunneliers à confinement d’air comprimé sont des tunneliers où de l'air comprimé est
utilisé pour contrer la pression hydrostatique exercée sur la tête de coupe.
Ces machines sont particulièrement adaptées au forage dans des sols instables en présence
d'eau.
e) Boucliers mécanisés à confinement mixte
Les boucliers mécanisés à confinement mixte sont des machines équipées d’une tête
d’abattage à attaque globale qui peuvent fonctionner soit en mode ouvert ou fermé, soit selon
plusieurs modes de confinement.

VIII. Facteurs déterminants de la conception d’un tunnel Choix de la


section

Figure 29. Différents type de conception de tunnel

Il faut avoir à l'esprit que la détermination de la géométrie de l'ouvrage peut impliquer une
limitation dans le choix par l'Entreprise des procédés d'exécution. Il peut arriver que des
variantes dans la géométrie rendant possible l'emploi de procédés plus économiques, ne
peuvent plus être acceptées car elles n'ont pas été prévues assez tôt.
Fgure 30. Les facteures intervenant dans la conception d’un tunnel
Figure 31. Exemple de conception d’un tunnel routier mon tube

Figure 32. Exemple de conception d’un tunnel ferroviaire avec un trottoir


Tableau . Exigence pour l’etablissement d’un profil en travers d’un tunnel

IX. Technique d’amélioration du sol

Sous l’appellation ”Amélioration des terrains”, on entend tous les procédés ou artifices
permettant de modifier les caractéristiques physiques et mécaniques des terrains dans leur
masse.
Les buts recherchés par le traitement du terrain sont de deux types, leurs effets pouvant bien
entendu se cumuler :
 Amélioration des caractéristiques mécaniques du terrain,
 Modification des cheminements de l’eau dans le terrain par réduction de la
perméabilité ou de la charge d’eau au niveau de l’ouvrage.
Les principaux procédés de traitement des terrains envisageables sont :
 Le rabattement de la nappe
 Le drainage
 Les injections (consolidation et/ou étanchement)
 La congelation
 Le jet-grouting(injection par destructuration)
 La vibroflottatio
Le choix et le sucées d’une technique d’Amélioration du terrain dépend de la compréhension
complète des conditions de sol.

Procédés Domaine Souplesse Cadence de Travail Contrôle


D’utilisation D’utilisation
Drainage Terrains Elevée Elevée Difficile
alimentes en eau
Injection Terrains meubles Moyenne Faible (à réaliser Possible à difficile
et rocheux normalement à
l'avance)
Congélation Sols satures Faible Moyenne Possible à difficile
Renforcement du Terrains varies Élevée ( souvent Moyenne à élevée Possible
terrains par associé à d'autres (en alternance avec
boulonnage procédés) l'excavation)

X. Facteurs déterminants de mode de creusement d’un tunnel


Conventionnelle ou Tunnelier
Le choix du mode de creusement dépend de deux critères important :
Critères techniques
 Le type de terrain
 La géométrie de l’ouvrage
 La règlementation

Critères économiques
 La longueur de l’ouvrage
 Le délai
 Le coût
XI. Les eaux d’assainissement dans un tunnel
Dans un tunnel, il est toujours nécessaire de
prévoir le captage et l'évacuation des eaux
d'assainissement provenant de la chaussée (pluie, lavage
des piédroits) auxquelles peuvent s'ajouter le cas échéant
des liquides provenant de déversements accidentels. Le
dispositif de recueil des eaux d'assainissement comporte
quatre parties :
 un réseau de collecte primaire en rive de
chaussée,
 des siphons et leurs regards associés

 un collecteur général,
 un dispositif de rétention en sortie de tunnel.

XII. Chaussées neuves en tunnel

Le dimensionnement d’une chaussée dépend :


 du trafic que va devoir supporter la chaussée pendant sa durée de service,
 de la portance de la plate-forme,
 des performances mécaniques des matériaux.

A. Chaussées en béton de ciment


L’élément de choix qui recommande l’utilisation de chaussée en béton de ciment est « le
module élevé du matériau béton qui permet de s'affranchir des problèmes de déformation sous
trafic ».
B. Chaussées à couche de surface bitumineuse
Les différents types de béton bitumineux actuellement disponibles :
 bétons bitumineux semi-grenus (BBSG) en forte épaisseur (5 à 9 cm) ;
 bétons bitumineux minces (BBM , épaisseur comprise entre 3 et 5 cm) ;
 bétons bitumineux très minces (BBTM , entre 2 et 3 cm) ;
 bétons bitumineux ultra-minces (BBUM , moins de 2 cm),

Avec une réserve sur les enrobés drainants (épaisseur voisine de 4 cm).
Remarque :
Pour la chaussée d'un tunnel qui est fondée sur du rocher sain surmonté d'un béton de
propreté, dont la réalisation est imposée pour la construction de l'ouvrage lui-même.
Dans ce type de cas, il est inutile de réserver a priori 50 centimètres pour la réalisation de la
chaussée, alors que, sur un tel support, moyennant certaines précautions, il serait possible
d'économiser 20 ou 25 centimètres de déroctage et de corps de chaussée.

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