Vous êtes sur la page 1sur 9

Le plâtre

1. Définition :

Le plâtre désigne principalement un matériau de construction à propriétés isolantes ou


ignifuges, fabriqué industriellement à partir de la matière première rocheuse qu'est le gypse.
C'est un matériau stable et résistant et qui offre, en plus, une excellente isolation thermique et
phonique.

Le terme désigne, dans la pratique, soit la poudre ou matière poudreuse industrielle de départ
appelé plâtre sec à aviver, soit la pâte constituée d'un mélange de poudre et d'eau à employer
ce qu’on appelle plâtre prêt, soit le matériau compact, par exemple sous forme de plaques, voire
le revêtement de plâtrage ou l'enduit posé.
Le plâtre en poudre idéal pour réaliser des empreintes o créer des formes en volume à partir de
moules en plastique ou en résine.

2. Historique du plâtre

o Bref historique du plâtre

L’histoire du plâtre remonte à très longtemps. En effet, les toutes premières villes, au moyen
orient, bien des millénaires avant notre ère, ont utilisé le plâtre, ou plus exactement des moellons
de gypse hourdés au plâtre, par exemple dans les Tours de Jéricho. Il est également fait mention
du gypse sur les tablettes en caractères cunéiformes des Assyriens. Seulement, on ne sait pas
s'ils avaient déjà découvert les enduits.

Par contre, le fait est avéré pour les égyptiens : non seulement les pierres des pyramides sont
hourdées au plâtre mais les enduits peints sont également en plâtre, dans la Vallée des Rois par
exemple. Les égyptiens ne découvriront la chaux que très tardivement sous les Ptolémées après
les invasions hittites.
Il a ensuite été utilisé par les Crétois, en particulier de la civilisation minoenne, puis les
Chypriotes et les Phéniciens. Ainsi, dans son traité "Sur les pierres", paru au IVème siècle avant
J.C., le philosophe grec Théophraste parle de sites de production à Chypre, en Phénicie et en
Syrie. Il mentionne entre autres l'usage du plâtre pour faire des enduits et pour fabriquer de bas-
reliefs.

Les grecs rencontrèrent l'utilisation en tant que mortier de façon spectaculaire lors du siège de
Tyr où les machines d'Alexandre le Grand eurent les plus grandes difficultés à venir à bout des
murailles de la ville, montées au plâtre, quelques années plus tard, les murailles grecques de
Doura Europos étaient également bâties au plâtre.

À noter que les grecs et probablement les autres peuples méditerranéens ont également utilisé
le gypse "fer de lance", forme cristalline translucide, pour les fenêtres de leurs lieux sacrés.

Parmi tant d'autres choses, les Romains s'emparèrent du savoir hellénique à propos du plâtre.
Vitruve dans son traité "De Architectura" (avant 27 av JC) mentionne le stuc alors que Pline,
dans son "Histoire Naturelle", fait état de l'utilisation du plâtre dans le bâtiment (et en moulage
dans le livre XXXV).

Cependant, dès la période gallo-romaine, on trouve des murs en plâtre y compris sur toute
l'épaisseur entre colombages (parpaing de plâtre ou plâtre banché).
Ensuite, les mérovingiens en ont trouvé une efficace application par moulage des sarcophages
en plâtre : on en connaît de très nombreux exemples en région parisienne (basilique de Saint
Denis, Thermes de Cluny, etc.). La discussion est encore ouverte pour savoir s'ils étaient
préfabriqués sous forme de panneaux et assemblés sur place, coulés in situ ou réalisés suivant
une technique mixte.

Au XVème siècle, sculpteurs et architectes de la Renaissance continuèrent son utilisation.

En Afrique du Nord et en Espagne, les Maures nous ont laissé de merveilleux chefs d'œuvre en
plâtre moulé et sculpté, dans l'exemple le plus fameux est l'Alhambra.

Le XVIIème siècle est le début de l'âge d'or du décor classique en plâtre : il recouvre d'abord
les anciens plafonds à poutres apparentes (les plafonds dits "à la française") puis s'orne de
corniches. Viennent ensuite les panneautages de murs puis les rosaces. Les grands décors de
gypserie se répandent au XVIIIème en Ile de France mais aussi dans toutes les provinces
françaises, et plus particulièrement en, en Bourgogne, dans le Midi Toulousain.

Le même mouvement se développe en extérieur avec l'habillage de façades simples avec tout
le vocabulaire de l'architecture classique : bandeaux, corniches, pilastres, chaînes d'angle, ...).
Poussant plus loin encore, se développent les stucs brique les stucs pierre, les jettices, les stucs
marbre.

Le plâtre présente beaucoup de qualités. Il est ainsi un matériau de construction dont la durée
de vie est illimitée. En effet, nous pouvons constater que des enduits au plâtre intact sont
présents à l'intérieur de bâtiments antiques datant de l'antiquité égyptienne, grecque ou romaine.

3. ORIGINE DU PLÂTRE

Le plâtre provient d’une roche appelée « le gypse ».


Le Gypse est une roche sédimentaire déposée en strates plus ou moins horizontales à l’échelle
d’un bassin sédimentaire. C’est un sulfate de calcium di-hydraté contrairement à l’anhydrite
qui est un sulfate de calcium ne contenant aucune molécule d’eau (il est anhydre). On obtient
du plâtre par déshydratation partielle du gypse.

Le gypse et l’anhydrite se forment par évaporation de l’eau de mer sous un climat chaud et sous
une faible tranche d’eau, dans des conditions comparables à celles d’un marais salant. Dans la
séquence évaporitique, se déposent en premier lieu les carbonates (aragonite, calcite, dolomite),
puis les sulfates (gypse d’abord puis anhydrite) et enfin les chlorures (Halite NaCl puis Sylvite
KCl).

Lorsque la concentration en sulfates de calcium dans l’eau de mer est trop élevée pour rester en
solution, il y a précipitation de petits cristaux de gypse. C’est l’agglomération de ces petits
cristaux lors de l’empilement des autres séquences sédimentaires qui conduira à la formation
de la roche gypse. On parlera alors de couches de gypse ou encore de masses. Ces couches de
gypse, se trouvent alors enfouies. Elles sont mises à jour soit naturellement par l’érosion, soit
par des exploitations à ciel ouvert ou souterraines.

4. LE PLÂTRE COMME LIANT

Le plâtre est un liant hydraulique c’est-à-dire qu’il durcit au mélange avec l’eau. Il est connu
depuis l'Antiquité.

Sans s’en rendre compte nous avons l’habitude d'employer des peintures dont l'élément liant
enserre le pigment dans un réseau macromoléculaire. Dans le cas du plâtre, le réseau est
cristallin donc nettement moins souple, mais le processus est identique : lors du séchage, les
cristaux de basanite s'assemblent et emprisonnent le pigment.

Le gypse est la roche qui sert de base pour la fabrication du plâtre. Elle peut être de nature
tendre ou cristalline, et plus ou moins pure. C'est une roche que l'on trouve toujours en
abondance, que l'on peut extraire depuis des mines ou des carrières souterraines.

Le gypse est ensuite déshydraté par l'évaporation de son eau en étant chauffé dans des fours
industriels rotatifs. Au final, le gypse en ressort calciné. Il est alors broyé pour obtenir une
poudre fine.

En fonction de l'utilisation finale désirée du plâtre, différents produits seront ensuite mélangés
avec la poudre de gypse pour altérer sa composition. C'est ainsi que l'obtention de différents
produits à base de plâtre satisferont différentes utilisations : plaques, revêtement, enduit,
sculpture…

Le plâtre existe de nos jours sous différentes formes, et peut servir pour les travaux intérieurs,
ou extérieurs : il existe des plâtres spéciaux pour l'extérieur, pour des ravalements de façade par
exemple. Également, le plâtre peut être utilisé pour des petites fixations ou pour les enduits
intérieurs, ou encore le montage de cloisons en briques plâtrières.

Beaucoup de produits « prêts à l'emploi » sont encore fabriqué à partir du plâtre, comme par
exemple les enduits de rebouchage ou les enduits de lissage.

Les enduits au plâtre sont quant à eux de plus en plus concurrencés par l'utilisation de plaques
de plâtre en doublage, qui permettent d'avoir en parallèle une isolation thermo-acoustique
intérieure efficace.

Par ailleurs, un enduit en plâtre constitue une excellente barrière contre le feu, le matériau
n'étant pas combustible. Tout en procurant une certaine isolation thermique et acoustique.
Enfin, le plâtre en enduit est un exceptionnel support pour toutes les finitions (pose de papier
peint ou peinture par exemple).

Et pour couronner le tout, c'est un matériau théoriquement totalement et indéfiniment recyclable


!

Le plâtre n'est pas seulement une substance « plastique » : il est liant, c'est-à-dire qu'il peut
"enfermer ou lier" des pigments tout comme la chaux.

Les aspects chimiques de son utilisation étant particulièrement essentiels, nous avons voulu
commencer par décrire sa composition et sa fabrication.

§ Mise en œuvre comme liant

La mise en œuvre du plâtre est très simple : il suffit de bien mélanger le pigment au plâtre en
poudre avant de l'incorporer dans l'eau en pluie ou l'ajouter en dernier, ou les deux. L'important
est de bien gâcher.

En fonction de sa fluidité, le travail se rapprochera de la peinture à fresque (pâte plutôt liquide)


ou du modelage... à moins qu'il ne s'agisse de couler ce plâtre teinté dans un moule.

Une petite quantité de liant vinylique, acrylique (incorporer dans l'eau avant de tremper le
plâtre) ou de colle à carreaux de plâtre permet d'accroître la solidité du matériau tout en
l'assouplissant légèrement.

Un alcool comme la glycérine ne réagira pas chimiquement. Son rôle, généralement


assouplissant, n'est pas forcément opérationnel dans le cas du plâtre dont la structure cristalline
diffère de celle des liants classiques. Au contraire, elle ne fera que diminuer la proportion de
matière liante et accentuera le retrait. Un liant acrylique ou vinylique sera en principe plus
efficient.

Les huiles à peindre peuvent être adjointes à la pâte, mais elles ont tendance à brunir (de plus
en plus avec le temps) car elles réagissent en présence d'un matériau alcalin comme le plâtre.

§ Séchage, finition, protection, conservation

Le temps de séchage techniquement appelé "temps de prise" est variable en fonction de la


provenance du produit. Certains sont particulièrement chargés en gypse, est à prise rapide.

La bonne conservation du plâtre, tant sous forme de poudre que sous forme de statue, est
directement fonction de l'humidité de l'environnement car il s'agit d'un produit hygroscopique.
Elle est à éviter, c'est la règle numéro un. Le plâtre ne supporte guère d'être déposé près d'un
sol ou d'un mur humide. Mais il ne faut pas non plus trop exagérer : le plâtre supporte un peu
d'humidité et de plus, il est rarement exposé directement à celle-ci car il est le plus souvent
peint ou enduit.
5. MISE EN ŒUVRE DU FAUX PLAFOND EN PLÂTRE

Avant d’approfondir sure la mise en œuvre du faux plafond en plâtre nous tenons à citer
quelques rôles du faux plafond. Il peut servir à :

o Dissimuler un mur ancien ou abîmé,


o Il est utile pour cacher des circuits électriques ou des éléments peu esthétiques du
plafond.
o Cette installation peut vous permettre de placer une couche d’isolant, pour améliorer
l’isolation thermique de la pièce.
o Le faux plafond rend une pièce haute plus facile à chauffer.

Avant la pose d’un faux plafond dans une pièce humide, veillez à régler en premier lieu le
problème d’humidité. À terme, l’humidité risquerait en effet d’abîmer le plâtre, ce qui exigerait
le remplacement des dalles.

En premier lieu on commence par s’acquérir des outils. Le matériel nécessaire à la pose d’un
faux plafond est généralement :

o Crayon gris,
o Niveau à bulle,
o Règle de maçon,
o Mètre,
o Cordeau à tracer,
o Escabeau,
o Scie à métaux,
o Scie,
o Perceuse électrique,
o Vis à plaques de plâtre et chevilles,
o Lève-plaques.

Il faut savoir qu’un faux plafond en plâtre est constitué de différents éléments :

o Dalles de plafonds en plâtre,


o Rails horizontaux,
o Suspentes,
o Cornières,
o Éclisses de raccordement.

Il est important de prendre les mesures du plafond avant l’achat des différents matériaux.
Certains accessoires, comme le lève-plaques, peuvent être loués dans des enseignes
spécialisées.

• Comment poser un faux plafond :

La méthode

Réaliser un faux plafond nécessite une technique assez complexe. Il est important de travailler
avec rigueur. Travailler à plusieurs peut grandement vous faciliter la tâche.

La Procédure :
1. La prise de mesures et l’achat des matériaux
Pour commencer, et avant l’achat des matériaux, il faut mesurer le plafond à couvrir. Utilisez
pour cela un mètre mesureur, en prenant soin de vérifier à plusieurs reprises l’exactitude des
mesures :

• Établissez un plan du plafond sur une feuille de papier


• Déterminez le matériel nécessaire.

Le faux plafond tient sur :

• Des suspentes : situées au maximum à 60 cm d’intervalles


• Des rails horizontaux : espacés de 50 cm et longs de 3 m.
• Des éclisses de raccordement permettent de joindre les rails et des cornières doivent être
fixées à chaque coin de mur.

À l’aide de votre plan sur papier, calculez le nombre de suspentes et de rails nécessaires, et
déterminez la surface de la pièce pour calculer le nombre de dalles de plafond nécessaires.

Les tracés :

Avant la pose du faux plafond en plâtre, il est nécessaire de tracer vos mesures :

• Déterminez en premier lieu la hauteur du faux plafond.


• Tracez ensuite un trait à la hauteur du faux plafond, en utilisant un crayon à bois, une
règle de maçon et un niveau à bulle.
• Au-dessus du premier trait, tracez-en un second de l’épaisseur de vos dalles de plafonds.
Ce deuxième trait matérialise l’emplacement des cornières.
• Pour le tracé comme pour la pose du faux plafond, veillez à disposer d’un escabeau
réglable, situé à la bonne hauteur ou d’un échafaudage

La pose des suspentes et des cornières

Les rails du faux plafond reposent sur des suspentes réglables. La fixation des suspentes dépend
directement du matériau sur lequel vous allez fixer votre faux plafond :

Sur du plâtre : utilisez des vis pour plâtre.


Sur du béton : utilisez des chevilles pour béton.
Sur des poutres en bois : utilisez des vis à bois.

Vis à bois.
Voici comment les fixer :

• Réglez chaque suspente à la hauteur


• Vissez en premier lieu les deux suspentes situées aux extrémités du rail. Les suspentes
doivent être placées à 10 cm du mur au maximum, de chaque côté de la pièce. Elles se
fixent à l’aide de vis et de chevilles.
• Placez un cordeau à tracer entre les deux suspentes. Il permet de matérialiser le futur
rail, et facilite donc la fixation des suspentes suivantes.
• Fixez les suspentes suivantes, tous les 60 cm environ.
• Une fois les suspentes fixées, vissez les cornières le long du mur, en suivant votre tracé.
Les rails vont venir s’encastrer dans les cornières.
La pose des rails

En suivant les mesures de la pièce, découpez les rails à la bonne mesure à l’aide d’une scie à
métaux. Il vous suffit ensuite de les clipser sur les suspentes.

Un rail mesure généralement trois mètres. Si la pièce est plus large, vous pouvez rassembler
deux rails en utilisant une éclisse pour les relier.

Vous pouvez profiter de la pose d’un faux plafond pour poser une couche d’isolant. Cette
démarche ne sera pas beaucoup plus complexe, et peut vous permettre de faire des économies
d’énergie par la suite. En revanche, veillez à ne pas appliquer une trop épaisse couche
d’isolant, pour ne pas déformer les dalles.

La mise en place des dalles de plâtre

Une fois tous vos rails positionnés, il vous reste à fixer le faux plafond. Les dalles de plafond
se posent perpendiculairement aux rails.

• Commencer par une dalle à l’extrémité d’un mur.


• Monte la dalle à l’aide d’un lève-plaque.
• Positionne correctement la dalle contre le rail. Ménagez un espace de 5 mm entre le mur
et la première rangée de dalles.
• Utiliser une visseuse électrique pour fixer la dalle aux rails, à l’aide de vis autoperçantes.
• Fixer une vis tous les 30 cm environ.
• Pour les dernières dalles, couper si nécessaire les plaques de plâtre aux bonnes mesures
à l’aide d’une scie adaptée.

L’utilisation de vis adaptées est indispensable pour la fixation d’un faux plafond. Il est en effet
impossible de coller un faux plafond, car ceci n’assurerait pas son maintien.

Si vous souhaitez disposer des luminaires, pensez à préparer les trous nécessaires et
l’installation électrique avant la pose des dalles. L’idéal est de prévoir l’emplacement des
luminaires au moment de tracer le plan de votre faux plafond.

Les finitions

Le faux plafond est posé ! Il reste désormais uniquement à prendre en charge les travaux de
finition.

Vous pouvez au choix poser un enduit de finition sur l’ensemble du mur, ou uniquement
travailler les joints à l’aide d’un enduit de rebouchage. Pensez à renforcer le joint situé contre
le mur à l’aide d’une bande de calicot, que vous recouvrirez d’enduit.

Les bandes de joints sont essentielles, car elles assurent le soutien correct du faux plafond. Une
fois le joint sec, poncez légèrement de manière à aplanir la surface. Cela va permettre de rendre
les joints et les vis totalement invisibles.

Une fois le jointoyage terminé, vous pouvez prendre le temps de peindre le faux plafond.
WEBOGRAPHIE

https://platre.com/wicket/bookmarkable/com.platre.infos.encyclopedia.EncyclopediaPage?ali
as=historiqueDuPlatre

https://www.lesindustriesduplatre.org/du-gypse-au-platre/origine-platre-gypse/

https://cbonvin.fr/sites/www.dotapea.com/platreliant.html

https://platre.com/wicket/Historique

https://www.lesindustriesduplatre.org/du-gypse-au-platre/origine-platre-gypse/

https://platre.com/wicket/bookmarkable/com.platre.infos.encyclopedia.EncyclopediaPage?ali
as=historiqueDuPlatre

https://www.pointp.fr/conseils-experts/le-faux-plafond-guide-de-mise-en-oeuvre

https://bricoleurpro.ouest-france.fr/dossier-159-platre-definition-utilisation-avantages-
inconvenients.html#:~:text=pl%C3%A2tre%20est%20un,avantages%20du%20pl%C3%A2tre

https://toupret.com/fr/enduit-professionnels/les-differents-types-de-platre-et-leurs-specificites

https://www.i3c.com.tn/actualites/4_le-platre.html

Vous aimerez peut-être aussi