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JUGES

Principe du Crédo des Juges


Les Juges sont une fédération qui élève la loi en valeur cardinale. Cette
dernière ayant pour but de codifier toutes choses afin d’assainir les
comportements humains.
Dogmes
Le premier juge : Légende vivante parmi les hommes, apparu pour la première
fois en 2381, il fut celui qui montra la voie de la civilisation et qui permis à
l’humanité de sortir de l’âge de la bête. Il est un idéal de droiture, de bravoure,
de fermeté et d’abnégation. Tout Juge s’efforce de suivre la voie qu’il a tracé
en marchand dans ses pas.
Le Testament : La nuit du 15 décembre 2409, le testament du premier Juge
fut retrouvé. C’est à partir de ce texte que tout le corpus initial d’articles de
foi et de loi a été construit. Tous Juges se doit de posséder une copie du testament originel et d’en connaître
par cœur son contenu.

Le Codex : Justus Ier en devenant le premier d’une longue tradition de Juges Suprêmes, éleva sa propre
version du testament au rang de texte de lois universelles, qu’il baptisa le « Codex ». Il donna l’ordre aux
théoriciens du Testament (les Avocats), de créer des lois, et aux pratiquants (Les Protecteurs) de les mettre
en application sur le terrain. Ce n’est qu’en suivant les instructions du Codex que l’on peut distinguer les
coupables des innocents.

Posture de vertus: Le mensonge et la duplicité sont des vices majeurs. Une personne ayant menti à un Juge,
même sur un sujet bénin, ce rend coupable d’un délit. Si un Juges c’est confondu dans le mensonge, la peine
sera majorée d’autant qu’il occupe un poste haut placé dans la hiérarchie du culte.

Organisation

Le Juge Suprême : Chaque Juge Suprême prend ses fonctions armées de son propre Codex. Le texte de loi
se veut proche du peuple : il s’agit d’une forme de contrat passé entre les habitants de Justitienne et les
Juges. Du moins, c’était le cas au début. En effet, le Codex évolue sans cesse, amendé par les interprétations
des Avocats. Plus un Juge Suprême reste longtemps au pouvoir, plus le corpus
de textes devient complexe. Protecteurs : Lorsque les gens du peuple parlent
des Juges, ils pensent de suite aux Protecteurs. Ces derniers combattent les
hors-la loi sur le terrain, apportent leur aide et leurs conseils aux habitants et
arbitrent les conflits. En dépit de l’autorité qu’ils tiennent de leur hiérarchie,
la plupart restent sur un pied d’égalité avec le peuple. Si vous demandez aux
masses anonymes de Justitienne leur opinion sur les Protecteurs, vous aurez
les mêmes réponses. Ils sont les héros du Protectorat. Ils assurent la sécurité
dans les rues, traquent les criminels, démantèlent les bandes et protègent les
convois qui circulent entre les colonies. Ils marchent en formation le long des
frontières, versant leur sang pour protéger le peuple du Protectorat. Ils
reflètent le désir de justice et d'ordre du peuple. Ils sont le symbole de l'essor
de Justitienne, la force derrière sa sécurité et le bras militaire du pouvoir
judiciaire.

Avocats : Les Avocats créèrent leur propre faction, indépendante des


Protecteurs. Son influence vénérable constitue une véritable épine dans le
flanc des Protecteurs. Les Avocats estiment l’éducation et l’intelligence plus
importante que la capacité à mettre son ennemi à terre à coup de marteau. Ils
veulent définir ce que l’homme recèle de mauvais en lui afin d’enchaîner ce
mal par des textes de loi. Ils se considèrent comme des pédagogues, non
comme des guerriers.
Les Avocats sont les oreilles du peuple. Ils sont constamment à la recherche
d'inégalités dans le système et cherchent à les résoudre. Ils rédigent de
nouveaux textes juridiques, suppriment des paragraphes du Codex, étoffent
les passages mal rédigés et s'en servent pour formuler les préceptes qui
régissent toute la vie au sein du Protectorat. Tous les Avocats n'appartiennent
pas à l'une des grandes familles, mais les indépendants ont la vie dure dans ce
jeu d'intrigues et doivent se regrouper en petites communautés pour donner
à leurs propos le poids nécessaire. Les avocats qui se distinguent par des
réalisations particulières sont parrainés par les familles par le biais du mariage. En d'autres termes, ils sont
assimilés.

Deux Camps : Pendant que les Avocats conçoivent de nouvelles lois


à l’abri dans leurs palais, assistés par une armée de scribes occupés à
apporter une montagne d’amendements au Codex, les Protecteurs,
qui arpentent les rues de Justitienne, sont désormais confrontés à un
avenir sordide. Seuls quelques-uns parmi les plus âgés se
souviennent de cette époque où leurs instructions se limitaient au
contenu d’un simple carnet couvert de cuir noir, et où ils n’avaient
pas l’impression d’être contraints de dévaler sans frein une pente à
toute allure. Aujourd’hui, il n’existe plus d’interprétation possible.
Tout ce qui pouvait l’être a déjà été interprété puis gravé dans la
pierre. Pour les Protecteurs, la loi s’est changée en fardeau. Les Juges ne sont plus le Culte d'antan dont la
simple aspiration était de restaurer la loi et l'ordre à l'aide du marteau et du mousquet. Ils se sont
transformés en un monstre implacable de bureaucratie et de réglementation, parsemé de chausse-trappes
qui brident le Culte dans son pouvoir et creusent une profonde tranchée entre Avocats et Protecteurs. Jamais
les désaccords entre les camps n'ont été aussi nombreux, et jamais les sénateurs n'ont été aussi hostiles.
Enivrés par le succès des cent dernières années, les Juges aspiraient à l'expansion, voulant porter leur vision
de la gloire de Justitienne aux quatre coins du monde, mais ils ont échoué par leurs propres actions. Les
Chroniqueurs, alliés de la première heure, observent avec suspicion l'agitation de la Haute Judicature. Le
Serveur Central considère qu'Archot est une menace pour la sécurité de Justitienne, et veut voir sa tête
tomber. Ce conflit n'est pas ouvert, mais il est palpable. L'air de la Ville Haute crépite de tension.

Familles d’Avocats : Dans l'histoire de Justitienne, une poignée de


noms reviennent sans cesse : Salvano, Wender, Manteufel, Jungbau et
Masek. Ces familles vivent à Justitienne depuis la fondation de la ville
et ont toujours été impliquées dans la politique de la ville. Les familles
sont réparties en Maisons. Chaque Maison dispose de ses propres
instituts et Forums éducatifs, où elle forme ses rejetons à la langue
écrite et les prépare à la vie future en tant qu'élément fondamental
de la magistrature. Ils obtiennent une place en Ville Haute en vertu de
leur seule lignée. Même s'ils échouent aux examens des avocats et ne
sont pas autorisés à entrer dans le Culte des Juges, ils sont affectés
aux Bureaux, où ils supervisent l'appareil administratif de la ville. Les
Bureaux sont presque exclusivement sous le contrôle des cinq
Maisons. Qu'il s'agisse de la culture, des affaires du Protectorat, de la
vie locale, des affaires intérieures ou de l'économie, les familles
dictent la structure de la société et influencent les interactions
quotidiennes dans les moindres détails.
Les Sénats : Il existe deux sénats constitués chacun de huit Procureurs qui ne répondent de leurs actes que
devant le Juge Suprême. Chaque Sénat représente une des deux factions, et les représentants les plus
radicaux des Protecteurs et des Avocats y siègent. Ils débattent d’importantes décisions à prendre pour
le culte et les passent aux votes. Selon la tradition, les Protecteurs assurent la défense du Protectorat et
l’agrandissent, tandis que les Avocats dirigent la ville. Cependant, les changements politiques dans le
Protectorat et au-delà ne peuvent que rarement se limiter à l’un des deux groupes. Bien souvent, leurs
chemins se croisent, ce qui dégénère en joutes oratoires, et ce qui assure aux informateurs présents un
surcroît d’activité. Seul le Juge Suprême est en mesure de mettre fin à ces disputes.

Haute Magistrature : La haute magistrature inclut le Juge Suprême


et les deux sénateurs (Président des sénats des Protecteurs et des
Avocats). Depuis le Palais des Juges ils mènent la barque du
Protectorat. Même si la plupart des décisions sont prises en
consultation avec le Serveur Central, politiquement parlant, aucune
autorité supérieure n'existe. Le peuple peut rarement se rendre
compte de la vie quotidienne de la haute magistrature. Ce n'est que
lors des fêtes officielles que les citoyens se rassemblent sur la Place du Calendaire dans la Ville Haute et
écoutent les discours prononcés par Archot et les sénateurs en robe derrière
lui. Pour la plupart des gens, les événements qui se déroulent derrière les
murs du palais des Juges sont inconnus. Pour un Juge ambitieux, cependant,
le pouvoir accumulé du Poing du Juste y converge. Ceux qui parviennent à
se frayer un chemin jusqu'à la haute magistrature et à revendiquer un siège
pour eux-mêmes entreront dans l'histoire mondiale tout en forgeant l'avenir
de l'Europe.

Le Juge Suprême Archot


Selon l'historiographie récente, Archot est à la fois le juge suprême de
Justitienne et une incarnation du Codex. Il est crédité d'avoir sauvé la ville
de la corruption, d'avoir écrasé les Clans, renforcé le Protectorat et surpassé
tous ses prédécesseurs. Il est loué pour quatre décennies de paix et de
prospérité, annexant des colonies et des villes sans effusion de sang.
Cependant, certains critiquent son état d'esprit actuel, accusant sa démence de nuire à son jugement. Ses
édits sont perçus comme des flatteries pour son ego plutôt que des mesures efficaces pour contrer la montée
des Clans. Certains juges sont horrifiés par le déclin de sa santé mentale, tandis que d'autres voient en lui
une menace. Ses opposants estiment que son règne doit prendre fin, soulignant la division qu'il a causée au
sein du Culte. Deux factions émergent : ceux qui lui sont fidèles et ceux qui attendent sa chute pour le
détruire.

Sénateur Rutgar, le vieux loup


Rutgar, surnommé le Vieux Loup, a consolidé le pouvoir du Culte de
l'intérieur de Justitienne. Il est extrêmement populaire parmi les
Protecteurs et est considéré comme le principal soutien de la ville et un
symbole de droiture. Sa présence est essentielle pour maintenir l'ordre et
prévenir les luttes de pouvoir au sein du Sénat. Rutgar est un stratège
habile, capable de prévoir les événements futurs et de maintenir Archot au
pouvoir. Il a également réussi à tenir à distance les Chroniqueurs qui
cherchent à manipuler les Juges. Les adversaires qui considèrent Rutgar
comme une menace reste impuissant face à lui. Rutgar a survécu aux
tentatives de diffamation, a éliminé des espions et des assassins, et a
retourné bien des machinations de comploteurs contre eux. Il est connu
pour sa vengeance à long terme, frappant ses ennemis au moment où ils s'y
attendent le moins.

Sénateur Laakon
Laakon, depuis son enfance, a nourri un amour profond pour Justitienne et
considérait le rôle de juge comme la perfection. Grâce à sa dévotion, son
esprit et son instinct pour la loi, il est devenu sénateur à un jeune âge.
Cependant, il a vite réalisé la décadence qui frappait les sénateurs et la haute
magistrature, empreints de nostalgie pour un passé révolu. Archot, le Juge
Suprême, était en proie à l’orgueil et à des crises de plus en plus étranges.
Laakon était impuissant face à cette situation et devait observer silencieux,
les valeurs qu'il chérissait tant se désintégrer. Le Codex, autrefois façonné par
une icône vivante, était maintenant aux mains d'un homme déclinant. Laakon
se rend compte que pour sauver Justitienne, il doit agir. Convaincu de son
dévouement sans égal envers le Culte, il œuvre, s'entourant de partisans
partageant ses idées et gagnant le soutien discret des autres juges. Le
mouvement de Laakon prend de l'ampleur chaque jour.

Justitienne et le Protectorat : Justitienne est un excellent baume pour les âmes des juges qui reviennent
meurtries et blessées d'une campagne sur le front. Là-bas, loin du Protectorat, le chaos règne. La haine
s'enracine dans le cœur des Clans, les poussant à commettre des actes odieux. Justitienne, en comparaison,
est un exemple éclatant de ce à quoi Borca et le reste du monde pourraient ressembler. La loi et l'ordre dans
chaque rue, des gens satisfaits et occupés. Voilà un endroit qui
vaut la peine de construire quelque chose de nouveau. Dans
les premières années, les Juges instruits considéraient
Justitienne comme une expérience sociologique qui finirait par
devenir une utopie. Une sale utopie qui pourrit de l'intérieur,
affirment aujourd'hui les pessimistes parmi les Juges. Mais
quelle alternative peuvent-ils offrir ? Comparé aux territoires
des Clans au sud, au Châtiment de la Faucheuse à l'est, au
désert de Stukov au nord, et à l'ouest infesté de
Phéromanciens, Justitienne est un bastion de force créative et
d'énergie civilisée.
LE CREDO DU TESTAMENT

§1 IN DUBIO PRO REO !


Le principe est qu’un crime doit être incontestablement prouvé : prise sur le fait,
des preuves, des indications ou des dénonciations par des témoins fiables.
Si le juge a un doute, il peut interroger l’accusé qui doit alors se justifier.

§2 AVDIATVR ET ALTERA PARS !


Le juge laisse les deux partis s’exprimer : cela permet à ceux-ci d’exprimer leur version,
décrire la situation, fournir des indications et des témoins, avant que tombe le jugement.

§3 POENA NON ITERARI !


Si un criminel a déjà été condamné ou acquitté pour un fait,
il ne peut être inquiété pour le même fait
sauf si de nouveaux indices permettent de le confondre.

§4 IGNORANTIA IVRIS NOCET !


Personne n’est censé ignorer la loi !

§5 NEMO IVDEX IN CAVSA SVA !


Personne ne peut être juge et parti. Un juge qui agit à titre de demandeur
ou de défendeur ne doit pas rendre son verdict s'il est lui-même affecté par les faits.

§6 NVLLA POENA SINE CAVSA !


La peine se doit de purifier le coupable !
Si la sanction est donnée sans raison, le peuple peut douter des fondements
de la loi et la répudier. Le juge cherche à ne jamais juger sans raison
et fait en sorte que la peine soit appropriée.

§7 CVIQVE IVREM ET POENAM AEQVAM !


Tout le monde est égal devant la loi, du petit voyou jusqu’au premier juge.
Le jugement ne tient pas compte de la réputation de la personne,
son culte, sa religion, son origine, sa richesse.
Crimes et châtiments
Délits mineurs : Les coupables ont la possibilité de choisir entre indemniser leur victime ou
passer quelques jours dans un centre de redressement à Justitienne. Leur visage est marqué
en rouge avec du henné et ils effectuent des travaux d'intérêt général pour la ville.

Délits : En plus d’un séjour au centre de redressement, les coupables ont une partie du
corps, dépendant de la nature de l’infraction, enduites d'une solution bleue odorante. Selon
la gravité de l’acte, la couleur met plusieurs semaines voire plusieurs
mois à partir.
Quelques exemples :
Vole : les mains et les avant-bras
Mensonge / fraudes : lèvres

Crime : Les assassins et les violeurs ne bénéficient d'aucune seconde chance.


Leur front est marqué d'un fer de jugement et ils sont bannis du Protectorat. S'ils
reviennent, ils seront arrêtés et la sentence sera décidée par les victimes et leurs
proches. Les punitions courantes incluent le bris d'un membre avec le marteau du jugement ou
même l'arrachage d'un membre en attachant le coupable au cheval du Juge.
Dans les cas les plus graves, la peine de mort est prononcée avec un puissant coup de marteau à la tête.
Si un coupable tente de s'échapper et se fait capturer, il subira des conséquences encore plus graves. Les
Juges ne peuvent se montrer cléments, car cela serait considéré comme de la faiblesse, compromettant ainsi
leur capacité à maintenir une armée de travailleurs forcés. Lorsque la marque de henné s'estompe après
quelques semaines, les prisonniers sont libérés sans craindre de nouvelles punitions corporelles.
Voir le supplément Codex pour tous les détails.

Geste de probité : Une affaire est toujours conclue par une poignée de main où les gants ou les bandages
sont retirés pour vérifier l'absence de marques compromettantes. Porter des gants sur les marchés de
Justitienne suscite des regards suspicieux. L'expression "Montre-moi tes mains" est très populaire.

Coutumes et Traditions
Vanité ou réalisme
Les juges aiment se considérer comme le culte le plus puissant et le plus influent de toute la Borca. Les
Spitaliers, les Chronique surs et les Anabaptistes ne seraient certainement pas d'accord, mais personne ne
leur demande leur avis. La seule chose qui intéresse les Juges, ce sont les alliances solides. L'électricité, l'eau
et les soins de santé sont les fondations qui permettront à Justitienne de sortir du désert et de rayonner bien
au-delà du territoire du Poumon Noir. Si l'approvisionnement de base est garanti, plus rien ne s'oppose à la
conquête de nouveaux territoires. Les Juges savent comment satisfaire leurs alliés et s'assurent qu'ils ont
leur mot à dire.
Jargon Juridique :
Le Testament du fondateur était rempli de phrases et d'épigrammes en grec et en latin. Bien
que les Juges n’aient jamais ressenti le besoin d'adopter le latin comme langue officielle. Les
Protecteurs estimaient qu'il était nécessaire que les habitants du Protectorat comprennent
et assimilent les lois afin d'accepter le Codex, tandis que les Avocats se sentaient menacés
par cette idée. Ce sujet de dispute entre les Protecteurs et les Avocats n’a jamais été tranché.
Malgré cela, certains termes latins ont infiltré la langue des Juges. En voici quelques
exemples :
Le Juge Suprême est souvent qualifié de"primus inter pares", le premier parmi ses pairs. Un
procès est tenu "coram publico", en public, et la défense est annoncée avec la phrase
"Audiatur et altera pars!", que la parole soit donnée à la défense ! Les protecteurs, quant à
eux, se motivent pour une bataille imminente avec la devise "Per Aspera ad Astra", à travers
des chemins ardus jusqu'aux étoiles, c'est-à-dire vers le triomphe, mais au prix d'un
affrontement. Nombre de Juges terminent leurs phrases par un "Punctum!", qui signifie point
final, ou commencent par "Mors certa, hora incerta", la mort est une certitude, mais nous
ignorons quand elle nous prendra. De plus, presque toutes les deux phrases, un plaidoyer de
cour se termine par "de iure" (de droit).
Les Têtes en Pierres
A la mort d’un Juge Suprême, il est emmuré avec le Codex qu’il a écrit de son vivant dans une tête en pierre
géante, plus haute qu’un homme. Sur l’avenue du Jugement à Justicienne, les vingts trois monuments de ce
genre sont continuellement visité par les nouvelles générations de Juges. Certains viennent humblement
rendre hommage aux Juges Suprêmes du passer, d’autre fond de pieuse révérence en espérant trouver
l’inspiration pour leur prochaine plaidoirie, ou la clairvoyance dans leurs enquêtes en cours.

Les Traditionnalistes
Parmi les courants de pensés traversant les sociétés du Protectorat, la mouvance
traditionnaliste perdure. Pour ces défenseurs respectueux du Codex, qui aime citer l'ancien
latin, ils affichent une xénophobie flagrante. Ils refusent toutes nourritures étrangères et
ne parle que la langue Borcane par principe. Les traditionnalistes souhaitent que la
magistrature ne soit accessible qu’aux familles d’avocats de pure lignée, par le père et la
mère. Ces familles vivent à Justitienne depuis la fondation de la cité et même avant. Ils sont
l’essence même de la civilisation, détenteur d’un héritage supérieur. C’est pourquoi ils se
doivent de garder les reines du pouvoir pour maintenir la populace ignare et rustre dans le
droit chemin.
La frange la plus radicale n’a pas oubliée que Justitienne fut baptisée ainsi en l’honneur de
l’antique déesse de la justice : Justitia. Elle était vénérée par les clans ancestraux de la
région, les fondateurs des grandes familles. Ils lui vouent toujours un culte et souhaite le
voir officialisé dans le Protectorat, puis rendu obligatoire.
Les idées traditionnalistes sont véhiculées par le journal hebdomadaire, « le Marteau du
Juste ».
Les idéaux traditionnalistes s’opposent aux volontés expansionnistes.
Les Expansionnistes
Quelques grandes familles, dont la famille Manteufel, dirigée par Aritha,
ont toujours eu une vision qui dépassait les frontières du Protectorat.
Convaincue que les principes du système judiciaire pouvaient être
appliqués ailleurs, Aritha décide de concrétiser cette vision. Elle confie la
gestion de sa famille à son neveu et part s'installer dans la ville
indépendante de Bergamo. À l'Académie néolibyenne, elle apprend la
langue et les coutumes africaines. En devenant ambassadrice des
préceptes du Protectorat, Aritha enseigne le Codex et sa structure claire
aux habitants de Bergamo. Sa présence attire l'attention de Vespaccio,
surnommé le Loup Blanc de Bergamo. Intrigué par cette juge avisée, il la
courtise et propose un mariage entre les familles Manteufel et Lombardi,
visant à combler le fossé entre les Alpes et la magistrature. Aritha,
consciente de ses intentions depuis le début, accepte. Le mariage entre
Trivio, le fils de Vespaccio, et Aritha renforce l'alliance entre Justitienne et
Bergamo. De retour dans ses terres ancestrales avec son époux, Aritha joue un rôle clé dans l'établissement
discret des Lombardi au-delà des frontières de Cathédrale, affirmant ainsi leur place dans le Protectorat.
Ce premier succès éclatant, offre un nouvel horizon au culte des Juges. Un ambitieux projet de Protectorat
Purgares est en plein essor. Une académie de Protecteur et d’Avocat vient tout juste d’ouvrir à Bergamo. La
famille Manteufel accompagner de quelques autres, lancent des projets d’investissements à grande échelle
de l’autre côté des Alpes. Mais tout cela n’est qu’un début, diplomates, négociants et courtisans des grandes
familles sont déjà à l’œuvre dans d’autre géographie et certains sont à deux doigts d’obtenir des accords
d’implantations.

Jurés : La guerre des clans a déchiré les


rangs des Protecteurs, et les départs ne
peuvent être comblés aussi rapidement
que le souhaiterait le Judiciaire. Il y a
déjà trop peu de Protecteurs en activité
dans la ville, ce qui les oblige à nommer
des jurés pour les assister dans leurs
fonctions. Ces Juges adjoints reçoivent
une formation de base et sont chargés
de punir les délits mineurs, de garder les
suspects en détention jusqu'à ce qu'un
Protecteur soit prêt à s'occuper de
l'affaire, ou sont envoyés en patrouille
dans les quartiers périphériques de
Justitienne. Le plus gros avantage de
devenir un juré est probablement le
permis de port d'arme délivré par les autorités judiciaires, autorisant le port d'armes dans la ville.
Théoriquement, tout le monde peut être nommé juré et certains gagnent même en notoriété et en
reconnaissance dans la foulée.

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