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Le Codex : Justus Ier en devenant le premier d’une longue tradition de Juges Suprêmes, éleva sa propre
version du testament au rang de texte de lois universelles, qu’il baptisa le « Codex ». Il donna l’ordre aux
théoriciens du Testament (les Avocats), de créer des lois, et aux pratiquants (Les Protecteurs) de les mettre
en application sur le terrain. Ce n’est qu’en suivant les instructions du Codex que l’on peut distinguer les
coupables des innocents.
Posture de vertus: Le mensonge et la duplicité sont des vices majeurs. Une personne ayant menti à un Juge,
même sur un sujet bénin, ce rend coupable d’un délit. Si un Juges c’est confondu dans le mensonge, la peine
sera majorée d’autant qu’il occupe un poste haut placé dans la hiérarchie du culte.
Organisation
Le Juge Suprême : Chaque Juge Suprême prend ses fonctions armées de son propre Codex. Le texte de loi
se veut proche du peuple : il s’agit d’une forme de contrat passé entre les habitants de Justitienne et les
Juges. Du moins, c’était le cas au début. En effet, le Codex évolue sans cesse, amendé par les interprétations
des Avocats. Plus un Juge Suprême reste longtemps au pouvoir, plus le corpus
de textes devient complexe. Protecteurs : Lorsque les gens du peuple parlent
des Juges, ils pensent de suite aux Protecteurs. Ces derniers combattent les
hors-la loi sur le terrain, apportent leur aide et leurs conseils aux habitants et
arbitrent les conflits. En dépit de l’autorité qu’ils tiennent de leur hiérarchie,
la plupart restent sur un pied d’égalité avec le peuple. Si vous demandez aux
masses anonymes de Justitienne leur opinion sur les Protecteurs, vous aurez
les mêmes réponses. Ils sont les héros du Protectorat. Ils assurent la sécurité
dans les rues, traquent les criminels, démantèlent les bandes et protègent les
convois qui circulent entre les colonies. Ils marchent en formation le long des
frontières, versant leur sang pour protéger le peuple du Protectorat. Ils
reflètent le désir de justice et d'ordre du peuple. Ils sont le symbole de l'essor
de Justitienne, la force derrière sa sécurité et le bras militaire du pouvoir
judiciaire.
Sénateur Laakon
Laakon, depuis son enfance, a nourri un amour profond pour Justitienne et
considérait le rôle de juge comme la perfection. Grâce à sa dévotion, son
esprit et son instinct pour la loi, il est devenu sénateur à un jeune âge.
Cependant, il a vite réalisé la décadence qui frappait les sénateurs et la haute
magistrature, empreints de nostalgie pour un passé révolu. Archot, le Juge
Suprême, était en proie à l’orgueil et à des crises de plus en plus étranges.
Laakon était impuissant face à cette situation et devait observer silencieux,
les valeurs qu'il chérissait tant se désintégrer. Le Codex, autrefois façonné par
une icône vivante, était maintenant aux mains d'un homme déclinant. Laakon
se rend compte que pour sauver Justitienne, il doit agir. Convaincu de son
dévouement sans égal envers le Culte, il œuvre, s'entourant de partisans
partageant ses idées et gagnant le soutien discret des autres juges. Le
mouvement de Laakon prend de l'ampleur chaque jour.
Justitienne et le Protectorat : Justitienne est un excellent baume pour les âmes des juges qui reviennent
meurtries et blessées d'une campagne sur le front. Là-bas, loin du Protectorat, le chaos règne. La haine
s'enracine dans le cœur des Clans, les poussant à commettre des actes odieux. Justitienne, en comparaison,
est un exemple éclatant de ce à quoi Borca et le reste du monde pourraient ressembler. La loi et l'ordre dans
chaque rue, des gens satisfaits et occupés. Voilà un endroit qui
vaut la peine de construire quelque chose de nouveau. Dans
les premières années, les Juges instruits considéraient
Justitienne comme une expérience sociologique qui finirait par
devenir une utopie. Une sale utopie qui pourrit de l'intérieur,
affirment aujourd'hui les pessimistes parmi les Juges. Mais
quelle alternative peuvent-ils offrir ? Comparé aux territoires
des Clans au sud, au Châtiment de la Faucheuse à l'est, au
désert de Stukov au nord, et à l'ouest infesté de
Phéromanciens, Justitienne est un bastion de force créative et
d'énergie civilisée.
LE CREDO DU TESTAMENT
Délits : En plus d’un séjour au centre de redressement, les coupables ont une partie du
corps, dépendant de la nature de l’infraction, enduites d'une solution bleue odorante. Selon
la gravité de l’acte, la couleur met plusieurs semaines voire plusieurs
mois à partir.
Quelques exemples :
Vole : les mains et les avant-bras
Mensonge / fraudes : lèvres
Geste de probité : Une affaire est toujours conclue par une poignée de main où les gants ou les bandages
sont retirés pour vérifier l'absence de marques compromettantes. Porter des gants sur les marchés de
Justitienne suscite des regards suspicieux. L'expression "Montre-moi tes mains" est très populaire.
Coutumes et Traditions
Vanité ou réalisme
Les juges aiment se considérer comme le culte le plus puissant et le plus influent de toute la Borca. Les
Spitaliers, les Chronique surs et les Anabaptistes ne seraient certainement pas d'accord, mais personne ne
leur demande leur avis. La seule chose qui intéresse les Juges, ce sont les alliances solides. L'électricité, l'eau
et les soins de santé sont les fondations qui permettront à Justitienne de sortir du désert et de rayonner bien
au-delà du territoire du Poumon Noir. Si l'approvisionnement de base est garanti, plus rien ne s'oppose à la
conquête de nouveaux territoires. Les Juges savent comment satisfaire leurs alliés et s'assurent qu'ils ont
leur mot à dire.
Jargon Juridique :
Le Testament du fondateur était rempli de phrases et d'épigrammes en grec et en latin. Bien
que les Juges n’aient jamais ressenti le besoin d'adopter le latin comme langue officielle. Les
Protecteurs estimaient qu'il était nécessaire que les habitants du Protectorat comprennent
et assimilent les lois afin d'accepter le Codex, tandis que les Avocats se sentaient menacés
par cette idée. Ce sujet de dispute entre les Protecteurs et les Avocats n’a jamais été tranché.
Malgré cela, certains termes latins ont infiltré la langue des Juges. En voici quelques
exemples :
Le Juge Suprême est souvent qualifié de"primus inter pares", le premier parmi ses pairs. Un
procès est tenu "coram publico", en public, et la défense est annoncée avec la phrase
"Audiatur et altera pars!", que la parole soit donnée à la défense ! Les protecteurs, quant à
eux, se motivent pour une bataille imminente avec la devise "Per Aspera ad Astra", à travers
des chemins ardus jusqu'aux étoiles, c'est-à-dire vers le triomphe, mais au prix d'un
affrontement. Nombre de Juges terminent leurs phrases par un "Punctum!", qui signifie point
final, ou commencent par "Mors certa, hora incerta", la mort est une certitude, mais nous
ignorons quand elle nous prendra. De plus, presque toutes les deux phrases, un plaidoyer de
cour se termine par "de iure" (de droit).
Les Têtes en Pierres
A la mort d’un Juge Suprême, il est emmuré avec le Codex qu’il a écrit de son vivant dans une tête en pierre
géante, plus haute qu’un homme. Sur l’avenue du Jugement à Justicienne, les vingts trois monuments de ce
genre sont continuellement visité par les nouvelles générations de Juges. Certains viennent humblement
rendre hommage aux Juges Suprêmes du passer, d’autre fond de pieuse révérence en espérant trouver
l’inspiration pour leur prochaine plaidoirie, ou la clairvoyance dans leurs enquêtes en cours.
Les Traditionnalistes
Parmi les courants de pensés traversant les sociétés du Protectorat, la mouvance
traditionnaliste perdure. Pour ces défenseurs respectueux du Codex, qui aime citer l'ancien
latin, ils affichent une xénophobie flagrante. Ils refusent toutes nourritures étrangères et
ne parle que la langue Borcane par principe. Les traditionnalistes souhaitent que la
magistrature ne soit accessible qu’aux familles d’avocats de pure lignée, par le père et la
mère. Ces familles vivent à Justitienne depuis la fondation de la cité et même avant. Ils sont
l’essence même de la civilisation, détenteur d’un héritage supérieur. C’est pourquoi ils se
doivent de garder les reines du pouvoir pour maintenir la populace ignare et rustre dans le
droit chemin.
La frange la plus radicale n’a pas oubliée que Justitienne fut baptisée ainsi en l’honneur de
l’antique déesse de la justice : Justitia. Elle était vénérée par les clans ancestraux de la
région, les fondateurs des grandes familles. Ils lui vouent toujours un culte et souhaite le
voir officialisé dans le Protectorat, puis rendu obligatoire.
Les idées traditionnalistes sont véhiculées par le journal hebdomadaire, « le Marteau du
Juste ».
Les idéaux traditionnalistes s’opposent aux volontés expansionnistes.
Les Expansionnistes
Quelques grandes familles, dont la famille Manteufel, dirigée par Aritha,
ont toujours eu une vision qui dépassait les frontières du Protectorat.
Convaincue que les principes du système judiciaire pouvaient être
appliqués ailleurs, Aritha décide de concrétiser cette vision. Elle confie la
gestion de sa famille à son neveu et part s'installer dans la ville
indépendante de Bergamo. À l'Académie néolibyenne, elle apprend la
langue et les coutumes africaines. En devenant ambassadrice des
préceptes du Protectorat, Aritha enseigne le Codex et sa structure claire
aux habitants de Bergamo. Sa présence attire l'attention de Vespaccio,
surnommé le Loup Blanc de Bergamo. Intrigué par cette juge avisée, il la
courtise et propose un mariage entre les familles Manteufel et Lombardi,
visant à combler le fossé entre les Alpes et la magistrature. Aritha,
consciente de ses intentions depuis le début, accepte. Le mariage entre
Trivio, le fils de Vespaccio, et Aritha renforce l'alliance entre Justitienne et
Bergamo. De retour dans ses terres ancestrales avec son époux, Aritha joue un rôle clé dans l'établissement
discret des Lombardi au-delà des frontières de Cathédrale, affirmant ainsi leur place dans le Protectorat.
Ce premier succès éclatant, offre un nouvel horizon au culte des Juges. Un ambitieux projet de Protectorat
Purgares est en plein essor. Une académie de Protecteur et d’Avocat vient tout juste d’ouvrir à Bergamo. La
famille Manteufel accompagner de quelques autres, lancent des projets d’investissements à grande échelle
de l’autre côté des Alpes. Mais tout cela n’est qu’un début, diplomates, négociants et courtisans des grandes
familles sont déjà à l’œuvre dans d’autre géographie et certains sont à deux doigts d’obtenir des accords
d’implantations.