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PSI 1 2023-2024

Série N°16
Exercice 1 – Moteur à courant continu
Il est recommandé de lire l’annexe au-dessus du corrigé de l’exercice 1.

1) Pour calculer la puissance électromagnétique, on va utiliser le bilan de la conversion


électromécanique. Exprimons d’abord la fcém d’induction :

Le schéma électrique équivaut de l’induit :

Equation électrique de l’induit : = +

donc : = −

La puissance absorbée par la fcém est : =

soit : =( − ) = −

La conversion électromagnétique donne : =

La puissance électromagnétique est donc : = − .

A.N. : = .

2) Pertes par effets Joule :

= +

L’inducteur étant parcouru par le courant continu : = .

A.N. : = 0,5 × (18) + 150 × = 258 .

3- Les pertes collectives :

Dans cet exercice on tient compte des pertes fer (qui ont été négligé dans le cours : voir annexe ci-
dessus, en respectant les notations de l’exercice).

= +

avec : pertes mécaniques (dû aux frottements, noté dans le cours par ) et : puissance
dissipée par hystérésis et par courants de Foucault.

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Les pertes collectives dépendent de la vitesse de rotation du rotor, ils ne dépendent pas de la charge
mécanique : ils sont les mêmes dans un essai à vide et dans un essai à charge, à condition que la
vitesse de rotation du rotor soit la même dans les deux cas (ou que les vitesses de rotation ne sont
pas trop différentes. C’est ce que nous supposerons ici).

La puissance absorbée par l’induit à vide : = = ( + )= +

est la puissance absorbée par la fcém à vide : , = .

D’après la conversion électromécanique : , = ,

En absence de charge mécanique (fonctionnement à vide) : , = +

donc : = = +

donc : = −

A.N. : = 320 − 0,5. (1,2)

= .

4) La puissance utile PU (dans le cours, elle est noté : reçue par la charge mécanique) :

= + +

avec : = +

= + − −

A.N. : = .

5) Le moment du couple utile (désigné par Γ dans le cours) :

On a : =T , avec = est la vitesse de rotation de l’arbre du rotor qui est exprimé dans cet
exercice en nombre de tour par minutes : = 1450 . = 1450. = 151,8 . .

Soit : T =

A.N. : = , . .

6) Le rendement η du moteur :

= =
+

A.N. : = , %.
7) Pour l'essai à vide :

Equation électrique : = +

est la tension aux bornes de l’induit pendant le fonctionnement à vide.

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On a : =

donc : = −

A.N. : = .

8) Le fréquence de rotation nV (en tours par minute) :

On a : =

donc : =

Pour accéder à la constante , écrivons pour un fonctionnement en charge : =Γ =

donc : = .

A.N. : = . .

Annexe :
Pour une machine réelle, on tient compte des pertes fer (dues au phénomène de l’hystérésis aux
courants de Foucault).

En utilisant les mêmes notations que nous avons adoptées dans le cours (ce ne sont pas forcément
les notations utilisées dans les exercices et problèmes…) :

 Relation entre la puissance électrique fournie par les sources (également appelée
puissance absorbée par l’induit et l’inducteur du moteur), la puissance absorbée par la fcém
et la puissance dissipée par effet Joule dans les enroulements rotoriques et statoriques
:
= +
 Bilan de puissance de la conversion électromécanique :
=
 D’autre part : = + + ,
avec : puissance électromagnétique,
: puissance fournie par le rotor à la charge mécanique (dite également puissance utile),
: puissance dissipée par frottement (dite également pertes mécaniques) ,
: puissance dissipée par hystérésis et par courants de Foucault.

On peut donc écrire que :

= + + + = + +

Les pertes collectives sont constituées des pertes fer et des pertes dues aux forces de frottements :

= + .

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=
é é ℎ é

Exercice 2 - Moteur synchrone à aimant permanent (d’après


Centrale PSI-2016)

1) ⃗ = − ⃗

2) Le champ magnétique rotorique est le champ magnétique créé par le rotor dans l’entrefer est :

Comme ≪ 1 et ≃ 1, alors : (1 − ) ≃1;1+ ≃ 2 et 1 − ≃ 0 ; d’où :

 ( , )≃ ( − );
 ( , )≃

3) = Ω est constant avec ( = 0) = 0 , donc ( ) = Ωt.

Soit : ( , )≃ ( − )

En particulier : ( = , )≃ ( )

( = , )

4) voir cours.

5) Les spires sont régulièrement réparties autour de la spire centrale. Les champs magnétiques créés
par ces spires ressemblent au champ magnétique crée par la spire centrale, mais ils sont
régulièrement décalés dans l’entrefer (suivant le décalage des spires).

A chaque spire correspondent deux encoches diamétralement opposées. Soit p le nombre


d’encoches comprises entre 0 et (il y a alors p encoches diamétralement opposées situées entre
et ).

Pour avoir une répartition symétrique et régulière des spires autour de la spire centrale, il faut aussi
placer p encoches entre les positions et , elles leurs correspondent des encoches
diamétralement opposées.

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Soit le décalage angulaire entre deux encoches successives. Un choix possible pour est =

Pour retrouver l’allure du champ magnétique statorique procédant par étape :

 1ère étape : plaçons d’abord la spire centrale (les autres encoches ne comportent pas de
spires)

Le champ magnétique statotorique est : ⃗ = ⃗

3 3
− −
2 2 2 2

− ,

Pour 0 < < , = , et pour < < , =− ,

Nous constatons présente un seul saut de 2 , entre 0 et

 2ème étape : on ajoute une spire décalée d’un angle à droite de la spire centrale et une
décalée de même angle à gauche.

Pour 0 < < − : les champs magnétiques créés par les trois spires sont de même signe : =
, + , + , =3 , = (2 × 1 + 1) ,

Pour − < < : = , + , − , = , .

Pour < < + : = , − , − , =− , .

Pour + < < − : =− , − , − , = −3 ,

présente 3 sauts de 2 , entre 0 et (remarquons qu’on peut dire aussi que c’est le
nombre de saut entre 0 et < ).

 3ème étape : on ajoute au système pécédent, une spire décalée d’un angle 2 à droite de la
spire centrale et une décalée de même angle à gauche.

Pour 0 < < −2 : les champs magnétiques créés par les cinq spires sont de même signe :

= , + , + , + , + , =5 , = (2 × 2 + 1) ,

Pour −2 < < − : = , + , + , + , − , =3 , .

Pour − < < : = , + , + , − , − , = , .

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Pour < < + : = , + , − , − , − , =− , .

Pour + < < +2 : = , − , − , − , − , = −3 , .

Pour +2 < < −2 : =− , − , − , − , − , =


−5 , .

présente 5 sauts de 2 , entre 0 et −2 = .

è
Si on ajoute la spire, on aura 2 + 1 sauts de 2 , du champ magnétique entre 0 et
− = − = .

Sur la figure 16, on peut compter 15 sauts du champ magnétique statorique donc = 7.

Il y a donc, 7 encoches à droite de la spire centrale et 7 à gauche : soit 30 encoches sur tout le stator,
compte tenu des encoches diamétralement opposées aux 14 encoches déjà citées et des deux
encoches de la spire centrale. On constate que le maximum de correspond à = 0 son
minimum correspond à = .

6) la constante dépend de l’épaisseur de l’entrefer, du nombre d’encoche et de la perméabilité


magnétique du vide .

7) Le second enroulement est identique au premier, sauf qu’il est parcouru par un courant et son
axe est décalé de par rapport au premier (l’axe de symétrie du second enroulement fait l’angle
− + avec le vecteur position ⃗ , alors que le premier fait l’angle de avec ce dernier).

Donc : = cos − + = sin

8) = +

= ( + ) + ( + )

= , ( + − )

Avec , = .

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9) Densité volumique d’énergie magnétique est :


=

avec ⃗= ⃗ + ⃗

10) L’énergie magnétique emmagasinée dans la machine a pour expression :

. ⃗ . ⃗
=∭ =∭ : volume de la machine .

. ⃗
Comme est infinie : =∭ : volume de l’entrefer

Dans l’entrefer : ⃗ = ⃗ ( , ) + ⃗ ( , ) et = .
.
⃗ ( , ) ℎ
= = ⃗ ( , )
2 2

comme ⃗= , ( + − )+ ( − Ωt) ⃗

⃗ = , ( + − )+ ( − Ωt)

⃗ = , ( + − )+ ( − Ωt) + 2 , ( + − ). ( − Ωt)

donc

= , ( + − ) + ( − Ωt)
2

+ 2 , ( + − ). ( − Ωt)

 ∫ ( + − ) =∫ ( − Ωt) = ;
 ∫ ( + − ). ( − Ωt) =
= ∫ ( + − Ωt) +∫ ( + − 2 + Ωt)

= ( + − Ωt).

= , + +2 , ( + − Ωt)
2

= , + + , ( + − Ωt)
2

Soit : = + + [( − ) + ]

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11) Le couple électromagnétique est donné par :

Γ=
,

où = Ωt , et = + + [ − + ]

donc

Γ= ( + − α)
2

ou encore
= [( − ) + ]

12) Pour avoir un couple positif, il faut que = et ∈] , [

13) voir cours

Exercice 3- Commande d’onduleurs


1) Pour obtenir une tension alternative, on impose les séquences suivantes, pendant une période :

é é
0< <
2
é é −
< <
2

0< <
On en déduit que =
− < <

Représentation graphique :

On voit bien que 〈 〉 = 0 : v est de nature alternative.

2) On s’intéresse à l’évolution temporelle de l’intensité du courant .

On a : = +

Si 0 < < : =

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+ =

+ = avec =

Si < < : =−

+ =−

+ =−

3) Les solutions des équations différentielles pendant les deux phases sont :

Pour 0 < < : ( ) = + , où est une constante.

Pour < < : ( )= − , où est une constante.

4) ( ) est croissante pendant la première phase, donc :

 = ( = 0) = ( = ) ⟹ + = −

d’où : − =− (1).

 = = = + = −

d’où − =− (2).

En utilisant (1) et (2) , −1 = 1− ⟹ =− =

donc : =

et = − = −1

soit : = =−

on obtient : =−

Expression de ( )

Si 0 < < : ( )=− + .

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Si < < : ( )= − = −

5) Expression des valeurs et :

= ( = 0) = − + = 1−

=− =−

Soit : =− ( )

= =− + = 1−2 =

= ( )

On constate que : =−

6) Représentation graphique :

2

7) Pendant la première phase 0 < < , les interrupteurs et sont fermés.


On constate que < 0 pour 0 < < et que > 0 pour < < . Les interrupteurs et
ne sont donc pas unidirectionnels (en courant). Ils ne peuvent pas être ni de type diode ni de
type transistor. De même, pendant la première phase < < , les interrupteurs et sont
fermés. On constate que > 0 pour < < et que < 0 pour < < : les interrupteurs
et ne sont donc pas unidirectionnels. Ils ne peuvent pas être ni de type diode ni de type
transistor.

8) Pour obtenir un interrupteur réversible en courant, on associe un interrupteur de type


transistor avec un interrupteur de type de diode suivant une configuration antiparallèle.
Prenons l’exemple de l’interrupteur :

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Pendant la première phase l’interrupteur est fermé : = 0 . D’après la courbe de la


question N°6 , on constate que pour 0 < < , = < 0 , cela correspond au sens passant de
la diode : le courant traverse la diode mais ne peut pas traverser le transistor.
Pour < < : = > 0, le courant traverse le transistor et ne traverse plus la diode.
Pendant la deuxième phase, l’interrupteur est bloqué : = 0. En utilisant la loi des mailles :
= > 0. La diode et le transistor sont bloqués.
D’où la caractéristique courant-tension :

9)

10) La pollution harmonique entraine une augmentation des pertes dans le réseau (pertes fer
dans le transformateur, pertes Joule dans la ligne et le convertisseur), dans la charge (pertes
Joule, fer et par courant de Foucault). Elles génèrent dans les machines tournantes des
oscillations de couple, des bruits acoustiques et des résonances électroniques. Elle injecte du
bruit sur la commande et introduit des non linéarités qui peuvent déstabiliser le système. Il
faut donc minimiser ces harmoniques.

11) La charge est la résistance , donc : = , par suite :

0< <
= 2
− < <
2

Représentation graphique :

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Le spectre de Fourier de ( ) est identique à celui de la tension :

Prenons l’exemple de l’interrupteur . Pendant la première phase l’interrupteur est


fermé : =0 = > 0. Pendant la deuxième phase, l’interrupteur est bloqué : = 0.
En utilisant la loi des mailles : = > 0. se comporte comme un interrupteur
unidirectionnel de type transistor. Dans le cas d’une charge purement résistives les diodes ne
jouent aucun rôle, on peut se contenter de transistors.

12) L’allure de l’intensité du courant ( ) est plus proche la forme d’un courant sinusoïdal
dans le cas d’une charge inductif, il est donc normal que son spectre de Fourier soit moins
riche en harmonique. L’inductance élimine les harmoniques de haute fréquence.

13) Pour 0 < < , et sont fermés ( et sont ouverts). En utilisant la loi des mailles :
= .

Pour < < , et sont fermés ( et sont ouverts). En utilisant la loi des mailles :
= 0.

Pour < < , et sont fermés ( et sont ouverts). En utilisant la loi des mailles :
=− .

Pour < < , et sont fermés ( et sont ouverts). En utilisant la loi des mailles :
= 0.

Représentation graphique :

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14) Dans le cas de la commande décalée, on note que les amplitudes des harmoniques sont
plus petites en comparaison avec le cas de la commande symétrique. On note également
l’absence des raies multiples du rang 3.

Pour le spectre de Fourier du courant de sortie, les amplitudes des harmoniques sont beaucoup
plus petites en comparaison avec le cas de la commande symétrique. On note également
l’absence des raies multiples du rang 3.

La commande symétrique permet d’obtenir un courant peu pollué en harmonique.

Exercice 4 – Onduleur commandé en MLI


1) 〈 〉= ∫ = ∫ +∫ (− )

〈 〉=( − )

 Pour = :〈 〉= .
 Pour = :〈 〉=

Représentation graphique :

2) Equation différentielle : = +

On prend la valeur moyenne : 〈 〉= 〈 〉+ 〈 〉

d’autre part : 〈 〉 = ∫ = [] =0

donc 〈 〉= 〈〉
( )
en utilisant 1), on peut écrire : = .

pour : = , = .

Cas général :

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Si ≪ = : pendant la charge et la décharge sont ( ) varie pratiquement de manière


linéaire :

3) = 0 si ( )<− ; = 1 si ( ) > , et varie de façon affine pour − < ( ) <


. En particulier, = lorsque ( )=0.

D’après l’énoncé, pour − < ( ) < : ( )= ( )+

Pour ( ) = 0 : = , donc : = .

Pour ( ) = − : = 0 , donc : − + =0

soit : =

par suite : = ( )+

donc : 2 −1= ( )

( )
on a : =

donc : =

comme ( )= cos( )

La valeur moyenne pendant une période est :


( )
=

soit : ( )= cos( )

Pour une durée grande devant , la variation temporelle de ( ) ne peut plus être négligée.
C’est une fonction sinusoïdale du temps (période = ≫ ).

On peut tracer l’allure de ( ) comme une suite de charge et de décharges autour de la valeur
moyenne ( ) de forme sinusoïdale.

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( )

4) Dans la zone affine : = ( )+

alors : ( )= [ ( )+ ] .

On va calculer la puissance moyenne fournie par la source continue à la charge, sur la période
= du signal d’entrée ( ) .

L’allure de ( ), montre qu’il est pratiquement confondu avec sa valeur moyenne


( )= cos( ).

= ∫ ( )( )

D’autre part : = +

〈 〉=〈 〉+〈 〉

1 1
 〈 〉 = ∫0 = [ 2 ]0 = 0 ;
2
 〈 〉= .
2 2

soit : = .

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