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Par
François-Honoré de Balfour
Comte d’Erlette
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LE CULTE DES GOULES
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LE CULTE DES GOULES
Préface
Il n’et pas de grandeur d’âme si le règne de condamné à errer sans fin; Comme Prométhée qui une
la raion ne l’emporte sur celui de la paion; fois vola le feu sacré des Dieux, il sera tourmenté pour
mais seule la paion délivre le salut de l’âme, toute l’éternité; et que son châtiment et encore bien pire.
car la foi ne peut être raionnée. Ce traité nourrit l’am- Que le lecteur sache que cette sombre detinée et aui la
bition d’aller, par le chemin de la raion tant par celui sienne, & que son devoir sera alors d’avertir l’univers des
de la paion, au coeur même d’une des arcanes les plus Ténèbres vicieues qui l’entourent au prix de son âme.
obcures de l’univers, & d’entrouvrir les voiles sulfureux Malheur à celui qui, en son coeur noir et sec, fomen-
qui occultent des scènes & des coutumes que l’eprit ne tera le déir d’uer de ces pratiques infâmes contre ses
peut ni concevoir, ni supporter. La quête de la Vérité semblables; ce traité n’a pas ce deein, et vouloit avant
nue& pure en et l’unique inpiration, et non quelques toute choe prévenir les augutes & repectables hommes
hérétiques penchants à la domination et l’eclavage de contre les Parques malveillantes qui les placèrent au sein
l’homme. Néanmoins, les théories & pratiques ici relatées de mondes hotiles. Celui qui, animé par la haine, l’ava-
ne sont pas sans conéquences pour l’élévation de l’âme; rice ou la colère, cherchera à faire entendre sa voix dans
il et donc néceaire au lecteur de s’armer pour son avan- l’Outre-Monde ne peut savoir à quelles terribles sanctions
cée dans ce souterrain univerel des lumières de la vie & il s’expoe; car seules les puiances régiant ces funetes
sans doute de la Religion. Le préent ouvrage n’et point séjours en décident; et leur pouvoir et sans fin. Il n’et
anodin. point de bonheur à suivre les pas des Sorciers, Nécro-
Je sais que je m’expoe à la critique & à la riée des manciens et autres Magiciens qui de par le vate monde
eprits forts, qui toujours sont prévenus contre les choes dialoguent avec ses êtres abjects, les subordonnent à leur
de l’Outre-Monde & les faits mytérieux; je le sais d’au- deeins toujours plus immondes; La voie des Savants, des
tant plus que ces domaines interdits sont trop souvent Théologiens & des Philoophes et la seule qui vaille. La
l’objet des mytifications les plus abjectes & les plus lumière et seule à défier les Ténèbres; et l’homme se perd
naïves, qui préparent la réitance de l’eprit à la manipu- sans lumière. Cependant trop de lumière aveugle, & le
lation groière que certains en font. Le rire et le mépris Soleil comme la Mort ne se peut regarder fixement; La
sont parfois une saine réaction, & l’auteur et le premier raion se doit d’être maîtriée afin de ne point perdre la
à en uer. Cependant, la Vérité qui poède ses lignes direction de cet apprentiage.
ne saurait aucunement être mépriable, & encore moins Il convient également de ne point se fier à nos croyances,
riible, car elles recèlent une puiance sombre qui ne prête car elles ne se meurent pas à l’aune de l’univers. De ces
à rien d’autre que la stupeur & la crainte; Mais c’et encore travaux périlleux naît la certitude des limites de nos fois;
cette Vérité qui me poue à dépaer mes réticences & mes l’idée trite que les Saints & autres Anges ne sont d’aucun
doutes pour offrir aux Lecteurs la somme d’un savoir trop secours, que peut-être l’Homme et solitaire face à ces dan-
lourd à garder en soi. gers. Des autres religions & cultes du monde, qui ici sont
Que le Lecteur sache que le cadeau et empoionné; que évoqués, il comprend les lignes inhérentes d’un évangile
la fin de ces flèches douloureues pour l’honnête homme nouveau, où se rejoignent la cruauté & l’empire des tous
et enduite d’un venin violent qui fera moult fois vaciller les Dieux & de tous les pays. L’auteur ne cherche pas
la flamme de son eprit; que son salut même et le prix de à s’éloigner dugiron de la très Sainte et très Pure Églie
la connaiance. Car l’auteur et damné, mille fois damné, Catholique, & croit avec ferveur en Dieu, le Père tout-
pour avoir épié le secret des Dieux; comme Adam & Eve puiant, créateur du Ciel et de la Terre; & en Jéus Chrit,
qui une fois dérobèrent le fruit défendu des Dieux, il et son Fils unique, notre Seigneur; qui a été conçu du Saint
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Eprit, et né de la Vierge Marie , a été crucifié, et mort notre unique garantie contre un uage à mauvais ecient
& a été eneveli, et decendu aux enfers ; le troiième jour du retour des âmes dans nos enveloppes charnelles. Pa-
et reucité des morts, et monté aux cieux, et ais à la reillement, le recours régulier à un confeeur ayant des
droite de Dieu le Père tout-puiant, d’où il viendra juger lumières sur les sciences des démons & autres diables peut
les vivants & les morts. Car il s’agit aui de decendre aux s’avérer crucial. Il y a fort grand danger à decendre seul
Enfers et d’en revenir; & la protection de l’Agnus Dei en ces états que les rayons de Dieu jamais n’atteignent.
qui nous y a précédé y sera bien souvent notre unique & Si les théories préentées peuvent parfois être dicutables,
vacillante chandelle. je déclare pour vrai les faits & exemples cités pour les avoir
On a aui averti l’auteur sur l’implacable jugement vérifiés moi-même, au cours des différents voyages &
de l’Églie au sujet de ces faits & coutumes ici narrés; Si études afférent à ce travail; pour fous ou dicordants qu’ils
jamais il avait embraé par haard ou par malheur des puient paraître, ils n’en sont pas moins réels & ont valeur
erreurs lamentables, qu’il en soit puni selon les règles, aux yeux du curieux. La progreion dans l’étude ne peut
mais à aucun intant il n’a cherché à porter préjudice au se faire sans un eprit ouvert, tout en évitant les flèches de
Roi et à Dieu, et il ne s’et attaché qu’à rapporter d’in- la furie qui trop souvent nous menacent.
fectes pratiques qu’il ne partage pas, car on ne peut com- Lecteur, juge ce travail avec abomination et colère,
battre un ennemi aui vil sans en connaître les modes & mais sois bienveillant pour son auteur, car il a offert son
manies. Ces lignes sont impures; elles sont détetables; salut en holocaute pour le tien!
mais l’auteur ne s’et point souillé en les écrivant, malgré
leurs dépravations rampantes qui partout s’immicent. Le Culte des Ghoules
Ces lignes devraient être victimes d’un acte de foi sans Si de nombreues chimères exitent dans les fables &
appel. Cependant, elles ne sont rien en vertu des réali- légendes & sont connues de tous, les ghoules n’ont pas
tés qu’elles recouvrent; un simple tocin dans la nuit, un cet heur sous nos latitudes; & de par les océans leurs
appel aux honnêtes hommes à s’allier pour combattre, un portraits varient grandement. L’obervation longue aini
avertiement eeulé qu’il serait fort malvenu de taire. Car que l’étude fatidieue des manucrits & récits des plus
connaître ces périls pour mieux les défaire, c’et servir le grandes bibliothèques & des plus vénérables collections
Roi & servir Dieu. sont l’argile avec lequel j’ai modelé un portrait saiiant de
Afin de se prémunir contre la force maléfique péni- ces hideues créatures. Cette diertation repoe donc sur
blement contenue en ces pages, je ne saurais que trop quatre parties; Dans la première, j’y parlerai de l’âme hu-
recommander au Lecteur de toujours garder auprès de lui maine & de sa relation avec les ghoules; dans la seconde,
les SainteÉcritures dont la lecture saine plus d’une fois de la préence des ghoules dans différentes contrées &
sauva l’auteur de la fureur et de la folie. Toutes les appari- pays; dans la troiième, de l’odieux culte des âmes & des
tions & réurrections y figurant sont vraies, & confirment puiances occultes y préidant; & dans la quatrième de la
l’exitence de ces sorcellerie & de la
étrangetés en notre magie pour créer
monde; la divine & commander
protection demeure aux ghoules.
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LE CULTE DES GOULES
Chapitre I
De l'existence des Ghoules, leurs modes et ceux qui les ont vues ; ètymologie &
dèmonologie traditionnelle
Au début était le Verbe, & le mot Ghoule ne par des hommes de raion dont les oeuvres ont échappé
parut sous nos climats que fort récemment. à la mie à l’Index; cependant leurs écrits conacrés aux
En cela ne veut point dire que l’être détetable Djynnes et aux Ghoules sont succincts; la source la plus
aini déigné en était abent ; néanmoins il faut attendre complexe en la matière et sans nul doute un grimoire
l’Arabe & sa religion païenne pour nommer l’innom- fort rare et particulièrement impie nommé Al-Azif d’un
mable. Venus des déerts stériles et brûlants de l’orient, obcur écrivain Arabe nommé Abdoul Al-Hazred, à
les mahométans parlent, chantent & écrivent au sujet moins que cet immonde texte hérétique n’ait été écrit par
de Âl-Ghûl: le démon, le fléau, la calamité. Elles sont Satan lui-même. Les clefs qu’il recèlent, si jamais elles
d’infects génies, des Djynnes aini que les Arabes les sont vraies, n’offrent que bien peu d’epoir pour l’Homme
nomment, qui pouruivent l’Homme & le tourmentent. & sa detinée; & le rôle des Ghoules y et évoqué à l’ex-
Ces Djynnes sont fort anciens, & que l’on remonte aux cès. Pour notre plus grande infortune, les faits & choes
Babyloniens ou aux Égyptiens ne suffit pas pour en trou- contatés ici abondent les thèes délétères du Al-Azif sur
ver la source; Selon pluieurs récits antiques mahomé- lequelles nous nous ferons violence pour revenir; En l’état
tans, les Ghoules seraient une race de ces Djynnes, une ces ghoules sont des êtres intermédiaires entre l’Homme et
race vicieue & cruelle inpirée par leur diable Sheitan. l’animal, qui poèdent certaines propriétés montrueues;
Si certains ouvrages parlent clairement des Djynnes, de tous concordent cependant à préenter des Ghoules
leur origine & de leur formidable cité perdue, Shadüu- comme des charognards malfaiants, en différant toute-
qiam, la ville roe où l’homme n’et point le bienvenu, les fois sur la nature exacte de leur nourriture. Afin de mieux
traités sur les ghoules sont beaucoup plus rares. Quelques saiir les divers apects de ces créatures, il faut retourner à
livres hérétiques livrent de brèves decriptions effarées de ces trois choes citées dans ces antiques ouvrage: le génie
ces engeances; & ceux qui ont eut le front de paer outre « Al Djînn », l’âme « Al Djân » & le poédé « Al Jnoun
la cenure païenne ont été très souvent détruits par la très ». Si aucun ne nous reneigne sur la nature précie de ces
Sainte Inquiition. Selon l’alchimite Jabyr Ibn Hayyan eprits, ils inpirent tous l’idée que le génie et le fruit de
dans les Arcanes de Koufa, un incunable du VIIIème l’âme et du poédé; ou plutôt le génie serait le poédé
siècle, les Ghoules surviennent lors des enterrements, des dépourvu de son âme, ce qui et expoé de façon fort
épidémies & des guerres & se nourrient des hommes; limpide dans la traduction grecque du Al-Azif. Avant
Elles vivent dans les déerts & ne sont viibles qu’une fois donc de pouruivre plus avant nos travaux, il convient de
leur victime perdue; Elles servent leur maître Sheitan, ou s’appeantir sur l’eence même de l’âme.
Iblis, pour lequel elles exécutent les baes beognes. Jabyr
Ibn Hayyan, & après lui Abou Bacre Mahomet Ibn Za-
quarie alrâzi au IXème siècle initent sur la trinité diabo-
lique Djynn, Djân & Jnoun: le Génie, l’âme et le poédé.
Sans toutefois éclaircir le lien entre ces trois choes, ces
médecins Arabo-Perans nous préviennent avec véhé-
mence de grands dangers, auxquels nous tenteront de
trouver une explication. Ces faits nous sont rapportés
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Chapitre II
De l’âme humaine, ses propriètès sacrèes & ses thèoriciens
Le Grand Homère nous suggère une dichoto- humain en signifiant à Abraham d’épargner son fil
mie simple de l’âme entre Thumos, l’âmeang, Iaac. Les paroles du Seigneur sont ici d’ordre symbo-
& Pyché, l’âme-ouffle. Le premier étant liques & ce danger n’et pas préent dans nos coutumes
l’énergie vitale qui nous anime, pendant que le second à nous autres Chrétiens; il ne nous et pas néceaire de
déigne l’ombre du souvenir qui nous survit ; la ditinction vider le sang du boeuf ou du veau, mais l’avertiement
entre sang et souffle et ici cruciale pour comprendre les vaut aui pour nous. In Deutéronome 12:23, « Seulement
secrets de l’âme qui nous sont difficilement garde-toi de manger le Sang, car le Sang,
acceibles. Le philoophe Platon apportera c’et l’âme, & tu ne mangeras pas
une lumière à l’analye d’Homère en l’âme avec la Chair ». On ne
créant une âme intinctive, Epithu- saurait être plus formel tant
mia, qui poue les ba-intincts dans le propos que dans le
de l’Homme, et aociera l’âme- contenu. Ces deux âmes
ouffle Pyché à la penée, Noüs. coexitent donc, y inclus
Quant à Aritote, retitué par dans la Bible, & l’on
les traducteurs Arabes, il main- peut y voir d’une part la
tient la séparation entre le corps Pyché, l’âme, & d’autre
et l’âme; & que ces deux entités part la Thumos, l’Eprit,
sont séparables. Selon Aritoxène le Sang, l’eence; Cepen-
de Tarente, l’âme et l’Harmonie dant au huitième Concile
du Monde; il rejoint en ce sens les de Contantinople, il sera
Pythagoriciens & la théorie de la décidé de la suppreion de
muique des Sphères, & comment la Thumos; & le onzième ca-
l’âme et proprement l’une des neuf non de précier: « Anathème
sphères qui se meuvent pour générer à Quiconque Soutien qu’il
le comos. Le lien entre muique et âme y a Deux Âmes en l’Homme
nous et particulièrement important, pour ». Depuis, l’homme et compoé
l’uage qu’en font certains rites secrets. Dans d’un corps & d’une âme. Dans le
les Saintes Écritures, l’âme apparaît en tant que cas spécifique de l’étude des Ghoules,
Pyché, âme-Souffle. Cependant, l’âme-Sang Thu- nous serons toutefois amenés à enviager
mos n’en et point abente; l’interdiction que Dieu lui- la poibilité de la Thumos, l’âme-ang, car
même fait à Noah de boire le sang en et bien l’expreion; comme nous le verrons il et des intants odieux où l’âme
& la tradition survivante chez le Juif & le Mahométan en peut quitter un corps mais une force peut reter y habiter;
et la conéquence. En empêchant l’Homme de boire le & pour hérétiques que soient ces conidérations, il faut
sang de l’animal, le Seigneur tout-puiant nous fait com- donc rappeler au lecteur que la Bible nous parle d’une
prendre le grand danger qu’il y a à acquérir l’âmeang âme contenue dans le sang; et que le Trè-Haut lui-même
d’un autre être; de même qu’il nous écarte du sacrifice nous mets en garde contre ce péril.
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Chapitre III
Du devenir de l’âme aprés le trèpas ; l’accés à l’au-delà & la version orientale
Un des plus grand mytère et le devenir de & rejettent les rites de la vraie foi, & surtout la sainte
l’âme depuis la mort; & bien des théologiens eucharitie, car ils ne veulent pas boire le sang du Chrit,
& des philoophes ont cherché sans succès à qui a leurs yeux sacrilèges et un eprit. Ces croyances
l’éclaircir. Que le lecteur se raure, il ne sera pas quetion faues conquirent la vate Septimanie & l’Occitanie,
ici d’y trouver une solution. Nous voyons seulement deux juque le Pape & les purs y mirent un jute terme. Néan-
grands trait: l’âme va dans les cieux ou aux enfers, ou moins, pour aberrante qu’une telle foi puie être, elle
bien l’âme retourne immédiatement sur terre. Dans les contient en elle les ferments de l’exitence des Ghoules.
Indes & l’Orient, cette dernière verion fait office de doc- Ici, ces mécréants ont le front de voir en Marie & Jéus
trine, selon une succeion de cycles ayant pour but de faire eux-mêmes d’infâmes eprits; & ledits eprits enferme-
sortir l’homme de sa préence terretre pour obtenir le salut raient les âmes de génération en génération; Remercions
suprême; il s’agit donc réellement de la même doctrine Dieu et tous les saints pour la diparition de cette épou-
qu’en occident, avec cette variation que l’âme et conte- vantable secte. Il n’et point aié de savoir où les âmes vont,
nue plus longtemps dans le monde corporel. Selon les ni même si pluieurs âmes exitent; néanmoins de nom-
indiens, l’âme et une parcelle divine que chaque homme breux peuples s’accordent sur la poibilité que l’âme sur-
& chaque être a en soi, et qui serait déchue dans ce monde vit au corps & puie errer en ce monde dans un nouveau
& apirerait à retourner dans un monde pur. Il nous et corps. Pour corollaire, un homme connaiant les secrets
donc intéreant de noter que ces croyances, partagées par des Dieux saurait poiblement commander aux âmes.
de nombreux peuples, conidèrent l’emprionnement de
l’âme sur Terre comme un mythe fondateur; il et à noter
également que ces mêmes peuples conidèrent la préence
de pluieurs Dieux, ou d’eprits; des Indes à Cipango ce
sont pluieurs panthéons complexes qui défilent; & ces
Dieux semblent se contenter de l’emprionnement des
âmes juqu’à ce que un homme soit aez fort ou bon
pour brier ce cycle. Pareillement, Platon développe dans
le Phédon l’idée de la Métempychoe, le retour de l’âme
dans une enveloppe charnelle selon les actions de la vie
précédente, ou bien son départ pour le monde des idées.
En occident, si l’âme rejoint souvent l’au-delà, celui-ci
varie également selon les actions de la vie précédente, pour
le paradis ou l’Enfer. Remarquable cependant, l’excep-
tion Albigeoie décrite sous Calixte II. Les Albigeois
reconnaient l’âme, & développent qu’elle se propage de
génération en génération depuis un ancêtre commun. Ces
mêmes Albigeois reconnaient que ni Jéus ni la Sainte
Vierge Marie ne sont des hommes mais bien des eprits;
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