REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

PROGRAMME D’APPUI AUX AGRICULTEURS ET

ELEVEURS POURLE DEVELOPPEMENT ENDOGENE
Siège social : 20, avenue du Fleuve, Quartier Kasika, Commune de Karisimbi, Ville de Goma, Nord-Kivu
Bureau de liaison : 31, avenue commerciale, Centre de Minova, Groupement de Buzi, Territoire de
Kalehe, Province du Sud-Kivu
Tél:+243997701642, +243822303767, +243853952612
E-mail : paedeorg@yahoo.fr

RAPPORT TECHNIQUE DES ACTIVITES DE

REBOISEMENT REALISEES PAR PAEDE DANS LE
CADRE DU PROJET ECO MAKALA

Réalisé par l’asbl PAEDE avec l’appui financier de WWF et Union Européenne

Mai 2009 – Avril 2012

RAPPORT TECHNIQUE DES ACTIVITES DE REBOISEMENT REALISEES PAR PAEDE DANS LE
CADRE DU PROJET ECO MAKALA

0. Préambule

Nul n’ignore que l’humanité toute entière et particulièrement la République Démocratique du

Congo traverse de graves situations du réchauffement et changement climatique causant la
forte dégradation de l’environnement dues à la surindustrialisation des pays développés
entraînant la disparition des espèces végétales. Ce phénomène est à la base du manque de bois
de chauffe dans les ménages et cela pousse les gens d’aller chercher le bois dans les aires
protégées.

Ainsi, pour éclairer notre lanterne, nous avons subdivisé ce rapport de la manière suivante :

1. Introduction
2. Présentation de l’asbl PAEDE
3. Les différentes phases exécutées par saison au sein du projet Eco makala
4. Réalisations de ces différentes saisons
5. Contribution de WWF dans le projet
6. Difficultés rencontrées
7. Leçons apprises
8. Suggestions et commentaires
9. Conclusion
 I. INTRODUCTION

Pour mener les activités de reboisement des différentes saisons exécutées, le PAEDE a eu l’appui
de WWF/Eco makala dans la zone d’intervention de Masisi. Le PAEDE a intégré le projet Eco makala
vers la fin de l’année 2009. Le projet Eco makala a pour but de diminuer la pression sur le Parc
National des Virunga en instaurant le reboisement à grande échelle dans les zones environnantes du
PNVi avec les communautés.

A ce titre, il a été important à la communauté de connaître l’utilité de l’arbre, son importance sur le
point de vue humanitaire étant une source d’investissement qui génère des ressources pour la
famille, la scolarisation des enfants et la survie.

II. Présentation de l’asbl PAEDE

Le Programmé d’Appui aux Agriculteurs et Eleveurs pour le Développement Endogène en sigle

PAEDE est une association sans but lucratif qui a l’objectif général de lutter contre la pauvreté et
l’insécurité sociale. Créé en 2006, le PAEDE a son siège social dans la Ville de Goma, Province du
Nord-Kivu en République Démocratique du Congo et son bureau de coordination est localisée sur
avenue du 20 mai n° 73, Quartier Mikeno, Commune de Goma.

Bureaux de liaison :

- Bureau de Masisi : situé à Masisi centre à 80 km de la Ville de Goma

- Bureau de Rutshuru : situé à Rubare centre à 60 km de la Ville de Goma
- Bureau de Minova : situé sur avenue commerciale n° 31, Groupement de Buzi/Minova non
loin de la COOPEC Imara

Les bureaux de Walikale et Beni seront opérationnalisés au fur et à mesure que l’association
évolue.

III. Les différentes phases exécutées par saison au sein du projet Eco Makala

Le PAEDE a été accepté comme partenaire du WWF dans le cadre du projet Eco makala en début de
la grande saison 2009 et avoir signé le premier contrat de 15 hectares comme essai afin de s’enquérir
des expériences de l’Association vis-à-vis du projet. Sur ce, un nombre de 16 planteurs était identifié
dont certains ont désistés après avoir signé les contrats avec l’Association. Pour cette phase
préliminaire, le travail n’était pas facile, il fallait d’abord sensibiliser la population sur le bien fondé
du projet Eco makala, courir derrière les autorités locales pour approuver aux contrats des planteurs.
Nous avons été réconforté par le projet pour avoir supporté la formation des agents pépiniéristes et
agronomes, chose qui a rendu le travail facile et cette grande saison 2009 allait du mois de mai
jusqu’au 30 novembre de la même année. Cette phase a été exécutée dans la zone d’intervention de
Masisi et une partie de Minova.
Une autre saison a débuté au 1er décembre 2009 jusqu’au 30 avril 2010 et ici le PAEDE avait
contracté pour 25 hectares exécutés dans le territoire de Masisi entre autre dans les localités de
Bweremana, Kituva et Runyana.

Le troisième contrat signé était de 40 hectares qui allait du 1er mai jusqu’au 30 novembre 2010 et
était exécuté dans la même zone d’intervention de Masisi spécialement dans les localités de
Bweremana, Kituva et Kirotshe.

Le quatrième contrat exécuté était de 60 hectares qui allait du 1er décembre 2010 jusqu’au 30 avril
2011 et a été réalisé dans les localités de kituva, Kiluku et Minova.

Le cinquième contrat exécuté était de 30 hectares qui allait du 1er mai jusqu’au 30 novembre 2011 et
a été réalisé dans les localités de Shasha et Kirotshe en territoire de Masisi.

Le sixième contrat exécuté était de 30 hectares qui allait du 1er décembre 2011 jusqu’au 30 avril 2012
et a été réalisé dans les localités de Shasha et Minova

IV .Réalisations de ces différentes saisons :

N° Saisons Nbre Ha Nbre Réalisations Observation

contractuels planteurs validées par
WWF
01 2009/2 15 16 15 ha
02 2010/1 25 23 25,9 ha Surplus de 0,9 ha
03 2010/2 40 44 40 ha
04 2011/1 60 66 60,58 ha Surplus de 0,58 ha
05 2011/2 30 24 30,84 ha Surplus de 0,84 ha
06 2012/1 30 52 34,84 ha Surplus de 4,84 ha
Total 200 225 205,93ha

V. Contribution de WWF dans le projet :

Le projet Eco makala a pu apporter sa contribution financière pour la réalisation de ces activités, il a
intervenu dans la formation des agents pépiniéristes pour toutes les saisons, les agronomes de
l’Association, tout en disponibilisant ses agents forestiers vulgarisateurs dans la validation des
plantations .Nous disons qu’à chaque demande de payement des tranches, le WWF/Eco makala
n’hésitait pas à répondre favorablement et cette rapidité à faciliter l’Association à mener à bon
escient ses activités dans les travaux de plantation et de suivi.

VI. Difficultés rencontrées :

Les difficultés que nous avons rencontrées lors de l’exécution de ce projet sont liées au manque des
moyens de transport pour faciliter les travaux du Superviseur et agronome de l’Association. Les
moyens financiers alloués aux activités sont insignifiant compte tenu de la double charge du travail à
accomplir notamment la production des plants ainsi que la plantation. Ceci a entraîné la modicité du
salaire payé aux prestataires. L’évacuation des plantules de la pépinière vers les planteurs constituait
une casse tête d’où nous étions dans l’obligation de louer des véhicules des privés pour satisfaire les
planteurs lointains. Après une discussion avec WWF/Eco makala à ce sujet, il a pu suppléer par son
véhicule land cruiser. Aussi, la désistance de certains planteurs qui signent des contrats avec
l’Association et désistent après, un problème qui nous coûte cher pour identifier d’autres planteurs
intéressés par le projet. Les longs trajets que nous franchissons à pied ne nous permettent pas de
s’imprégner du jour le jour des travaux qu’effectuent les planteurs, ici, dans le suivi se crée une
perturbation, la fatigue, la location des locomotives privés constitue une casse tête pour les
dirigeants de l’Association.

VII. Leçons apprises au cours de l’exécution du projet :

Ces activités de reboisement nous ont permis à découvrir certaines failles qui font l’objet de nos
échecs étant qu’associations. Il faudra donc faire un suivi rapproché auprès du planteur pour
s’enquérir de son niveau d’exécution des travaux. S’il s’agisse de lui renforcer matériellement ou
financièrement, ces appuis sont importants pour finaliser son travail de plantation. Aussi, certains
planteurs ne parviennent pas à réaliser leurs plantations puisqu’ils sont abandonnés à leur triste sort.
Nous avons remarqué qu’il y a aussi des planteurs paresseux et cupide qui n’attendent que l’argent
de motivation leur offert par le WWF, chose qui rend difficile le travail.

VIII. Suggestions et commentaires :

Nous suggérons à ce que les contrats associations- planteurs soient signés par les planteurs après
avoir effectué les travaux de plantation afin d’échapper à la ruse des planteurs véreux.

L’accompagnement financier doit être accordé au planteur ayant fini les travaux de plantation d’où il
pourra bénéficier directement de deux tranches à la fois au lieu d’une seule tranche. Concernant le
financement apporté par le WWF/Eco makala aux associations, il faudrait qu’il soit revu à la hausse
pour permettre à l’Association de présenter des résultats satisfaisants. Une moto de terrain serait
très nécessaire pour nous permettre de sillonner nos rayons d’action et pouvoir présenter nos
rapports à temps.

Nous suggérons à ce que les agents agronomes de l’association apprennent l’utilisation des matériels
GPS et autres et leur donner la prérogative de vérifier les terrains à reboiser et l’agent forestier de
WWF pourra passer deux fois par mois pour voir comment les travaux évoluent car nous avons
constaté que ce projet a été trop bureaucratique en défaveur des associations partenaires qui
exécutent les travaux sur terrain

Que le WWF/Eco makala puisse étendre les axes d’intervention dans d’autres territoires comme
Walikale et Kalehe au Sud-Kivu étant en cheval entre deux parcs nationaux dont Kahuzi Biega et
PNVi.

Que le WWF puisse intégrer d’autres sous projets générateur des revenus comme l’apiculture,
élevage des caprins, arbres fruitiers pour aider les planteurs dans leur survie quotidienne afin qu’ils
ne puissent pas couper les arbres avant l’âge.

Que le système des rétrocessions imposées aux planteurs soient bannies pour encourager les
planteurs à intégrer le projet car certains se disent être au service des associations alors qu’il n’en est
pas le cas.
Que les agents forestiers de WWF se considèrent comme conseillers auprès des associations pour
prodiguer des conseils et non comme des inspecteurs, chose qui frustrent nos agents de terrain lors
de la validation des plantations. Ici la courtoisie est recommandée.

Que l’enveloppe financière allouée aux associations soit revue à la hausse pour permettre à ces
dernières de présenter de bons résultats

IX. Conclusion :

Compte tenu des besoins en bois de chauffe ressenti par la population, nous louons la bonne volonté
de WWF/PEVI pour avoir accepté le PAEDE comme son partenaire dans le projet Eco makala en vue
de répondre favorablement aux besoins des planteurs et approvisionner la population de Goma et
ses environs en braise. Nous remercions également l’Union Européenne et autres bailleurs qui ont
apporté leur soutien au WWF pour financer les activités de reboisement et leur demandons de ne
pas baisser le bras car les besoins sont encore énormes afin de sauvegarder l’humanité toute entière
et la République Démocratique du Congo en particulier.

Fait à Goma, le 05 mars 2013

Pour le PAEDE

Coordonnateur

MUNYORORO YADE Gervais