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le déluge jusques à
l'establissement de la
monarchie française , avec
l'estat de l'Église et [...]
tres-humble tres-fidelc
Son 8£ tres^
obeïflantferuiteur Se fubiet>
SCIPION DVPLEIX.
,f~oa~é~ 3
Ad eundem.
Tempora do(5ta tibi prçcingat laurea duplex5
QuamcapitiimponatCpthius ipfe tuo.
Abfluleratfedenim duplex iniuria fati
Nomina Gallornm &fortia fadta ducum
Quam tua reftituitduplex induftm vitae
Vt fiaspofthacnofter Apollo duplex.
Math. Tofcan.fû'éta lauréat &s
sxtnmmagmsfèntïtutem,
4
Extrait du priuilege du Roy^
OVIS PAR. LA GRACE DE DlEV R O V DE ÏRANCE ET DE
NAVAARE:Anosamcz&feaux les gens tenans lesCours de Parlement,
Preuoft de Paris,BaiHy de Rouen,Senefchauxdo Lyon, Tolofe, Bour-
deaux & Poitou,ouleursIieutenans & tous nos autres iufticiers 8c offi-
ciersqu'ilappartiendra.Salut. Noltrebienaime Lavrent SoNnivs marchand
LibraircIureenrVniuerfitéde Paris,nousa fait remonftrer qu'ilarecouuré V»
VuitzvnûtaliLesTdemtires des Gaules depuis le Detttge iufqucs k l'efiabliffcmcnt de Um»-
vtrchte Fr*nçoifetauec fe&dtde l'Eglt/e & de? Empire depuis U mijptnce de tefus-Chtift,
ctmptfé p4r?HSaf>ion Dupleixntftre ConfeiUer & Lieutenant particulier *4fftfjturcrimintl
su fiegeprejîdid de Condtm. Lequel ledit Sonnius defireroit raire imprimer:tnaisil
craint qu'apres l'anoir expofé aucuns imprimeurs & libraires de cetuy noftte
royaume le vouluflent fèmblablement imprimer ou fufeitaflent les eft rangers i
ce faire, & par ce moyen fruftrer ledit S onnius de tes frais & mifes & luy faire re-
ceuoir perte Se dommage. Pour àquoy obuier, il nous a tres-hûblement fupplié
& requis luy permettre faireimprimer ledit liures& interdire tous autres impri-
les
lois,
pag. 63.
Des -Viandes <& fefiins des anciens Gaulok page 67. X 1 1 1.
De la religionfacrifces <& funérailles des anciens Gaulois. p. 70, XIV,
De la forme dugouuernementdes anciens Gaulois. p.jj. X V.
Des Samothésou Semnothées,Sarronides}Dr«ides,Bardest&Eubages, X V I,
™ges,prebftres;Jàcrificateurs,def(irw,phih/o'j?hes
0» poètes des ancih
Gaulois,
Indice des Chapitres
XVII. De ld milice des dnciësGdulot$:de leurs chexaliers^mbdftes.Geffite^
SoldurierSjSiloduris, Clihanaiws, Çrubell aires & de la Trimarkrfie
ouorionnace de trots chenaux pour \:hs>vepLice dhomed'armes.p.S}.
XIIX. De lamifèrable conditiondumena ^cupic}des femmes & enfans des an-
Gaulois.
ciens pave §6.
XIX. Delà langue des anciens Gaulois. pao-, $ym
· Livre II.
E J.
Chap. I. I 1 Ia fondât ion de la monarchie Gauloife après le déluge. pa,9%,
II, \^J De Samothes on Dit Iroy des anciens Gaulois. p<*g.9$.
III. De Mavitsoit Magoglt roy desùremiers Gaulois pa<r. 102.
jy_ De Sarron III roy des Gaulois. />. 104.
Livre/ w
La
L^i
page
première de feente des Gaulois en Italie.
xix
tJ"rre 21 t
prife de Rome par les Gaulois &> reprifed'iccUe
J~ ppar
r
p. roy, Chap.
CamiUns Il.
p
-
t.
Indice des Chapitres ·
III. Seconde enftcprife des Gaulois contre les Romains, pag. izzl
IV. Entreprife III des Gaulois contre les Romains,
p.zzy.
V. Entreprife I V des Gaulois ioints aux Tyburtins contre les Romains,.
Pa£-Zlï
VI. Entreprife V des Gaulois ioints aux Thofcas cotre les Romains. p.zz%.
VII. Entreprife VI des Gaulois contre les Romains. pa.zzs.
IIX. Entreprife Vil des Gaulois contreles Romains.
bres contre les Romains. ~b 1
pa.
IX. EntreprifeIIX des GauloU ligués duec les Samnites3Thofcans& z$$.
Vm-
pa.z$i.
Les
Boiens
mander ayant rompu
derechef.
paix
P-Z79-
Gaulois fe plaignent au fenat de Rome &rcçoiuenttujhce.p.280. XXXV.
De l'humanité des Romains enuer s les Gaulois Tranfdpins. p. 2.81. XXXVI.
X 'eslat de la Gaule Cifalpine pendant "yingt-cinq ans enfuiuans. j>. z8 z.XXXVII
Guerre des Romains auec les Gaulois %Alpins amc diuersfuccés.p. 183. XXXIIX.
df
Livre
c
COmmentles Romains p afférent hs
IV.
Mpespow
re en la Gaule de deçà les mons.
"Venir faire laguer- Chap. ï,
p.i%j.
Commentles Saliens Prouençaux fur entraînais par les Romains & la II,
l/ille d'^4ix fondée. pag. 287.
Victoire des Romains furies Gaulois vdUobroges qui font ceux dcDau- HI*
fine'& Sauoye. p.l§8.
Comment les ^iUobroges furent derechef Vaincus auec les ^4uuer<miu IV*
ç£* Rouerg.v>j& de lamagnificëce de Bituit roy desldi'itergnus.p.zS^).
Desfaite des Stomens Gaulot-s & lafondationde Narbone. p*2-9i. V.
Desfaitede trou armées Romaines par les CimbresTeutons & Suiffes. VI.
page.zyz.
Capitsejl desfait parles Suiffes du canton de Zurich. p. I9j. VIL
Desfatte de Qutntws Cœpio & Manltus par les Cimbres en lanouedoc: IIX«
& comment Cxpio enleua les threfors des temples de Tolofe. pa. zyj.
Commentles Ambrons teutons & Cimbres furent desfaitspay Caim IX.
Marias. pa.z99.
Commentles R omains redui firent enprouinceles païs de Trouence,Dau X.
finé, Sauoye Languedoc. p.^oi,
Desfaite de quelques troupes de "Voleurs Gaulois. XL
Reuolte des Salyens Prouenfaux ,dont ils furent chajliés
mains.
les
p-3O1-
Ro- XII.
^o^
Commentles Gaules furent grandement foulées Çarlepaffave des armées XIII.
Il.Qm~¡,s1.t(.1 m à
Romaines qui trouer filent Bfpagne contre Sertorius:,
Sertonus, M04,
P-304,
Indicé des Chapitres `
XIV. Rtuoke de Ict Gaule Narbonnoife contre tes Romains] pdg. 30ÎJ
XV. Comment les Gaulois fe joignirent à Spartacus capitaine des\efcUues fu-
gitifscontreles Romains
s pa.}io,
XVI. Comment partie des Gajconsfut enuoyée d'Hefpapne en la Gaule ^iqui-
tanique par Pompée :& de leur nom, origine, ancienne habitation*
mœurs gp couftumes. pag.pz.
XVII. Reaolte des Daufinou & Sauoyars contre les R omains. pa.517.
XIIX. Comment le gouvernement des Gaules fut décerne à Iules Cxjar,^» quel
ejloit l'efiat d'icelles en ce temps-là. p.$i8.
XIX. Commentles Heluetiens ou Smjjès ont eflé renommés de touttempspour-
leur yatllance <&* courage. ^•3i5«
XX. Dwfôujleuementque firent lesSuiffespour occuper la Saintonge:&* com-
ment ils furent arrejbés 0* desfaits par Iules Ctejàr en deux batailles,
pa.^y.
XX I. Comment C&far despt ^riouijl & les slïïenidns dans la Gaule .pd.tfz.
XXII. De la première guerre que Cccfàrft en la Gaule Belgique pa.356.
XXII I. Des farte des Neruiens ouTournaijins. /w.338.
XXIV. I> es faite des ^iduatiqttes nation Belgique f-34°«
XXV. De la guerre faite par les Romains en la contrée *4rmorique qui eft le
ou
{
Duchéde Bretagne.
XXVI. ViEibire des Romains contre aucuns peuples ~Voifins des ^Alpes.
XXVII. Comment les Bretons furent iesfaits par mer & cruel-
p.
/'•341*
XXXIII.
enla Caule & les pour fuiuit dans l'Allemagne.
XXXII. Premier paffage de Cœjâr enlijle de Bretagne ou^ngleterreylaquelle
fkbiuga..
Rébellion de
ou pd-
p-3^2"
il
3 H*
& Cleues qui leur revoitmal.
ceux de Theroùennc, Gueldrcs
pa.tf9.
XXXIV. Comment les Tratoii fe rendirent à Cœfâr ç£r* le meurtre de Dumnorix
^fiifiitno'j. p. 3 60.
XXXV, l'iflede Bretao-te oH-^ifKvleterre,
Secondyoyjc'ede C&far en P, 362.
JCJCXVI. dlndmomar ^mmonx Çâtwme Jeignenrs Gaulois
E.ntfst>nje &
des Mémoires des GaulesT
hortes.
laleo-ion
n
'contre les Romains &* comment ils des firent l>ne légion (jr1 cinq co-
X>n f
XXXIIK.
<rionde Ciceron pendant lefiege des Gaulois. p.$ 6j.
Comment Induciomar ayant attaqué Labienus eft tué ç> l armée des XXXÎK
GauloU desfaite. ? p 3 69
Comment C<sfar domta ceux de Tournoy, Sens, Chartres jGuell-es & JCL.
Treues. f-370*
C*far repaffa en Allemagne <& a fon retour deftrui fit le pais JCLI.
Comment
duLtege. pa.571-
Reuolte des Gaulois ,prife de Villenoue en Lorraine Orléans &> Nemrs AT/
parC&farquidesfctitaufiiVercmgentorix. pa.yjC
Cornent les Gaulois brùjlerent grand nôbre de leurs Ailles pour incomoder
JCLIH,
Du
Ctfar.
les Romains & la prife de Bourges & majfacre des habitansfait par
· LIVRE V.
P^r quels moyens les les Gaulois.
Romains ont fuhiurué pa.W. Chap, I,
ues pnujlegesottroyes auxGaulois parles Empereurs Romains. 400. II.
2. ejfet des Gaules fonbs ladichaturedelules Cœfitrgr pùfzde Marfttl- III,
L
le.
ejtatdes
.(1. d Gaules après la mort de IitUs defar
' ,c
404.
pfi a.
pendant lelnîmmit IV,
Indice des Chapitres.-
d'oSlauimj^4ntonius^*Leprdus. page 4^4^
•
VI.
f-4~.
V. L 'ejlat des Gaules foubs l'empire d\4ugujle depuis la tournée d'^îÇlmm.
La naijfance
de I es v s- Chri s ? ,des oracles, prophéties &* mira*
des qui en donnèrent cognoijfkncc.
p.42.0,
VII. L'ejiat des Gaules foubs Tibère p. 418.
IIX. &
Lamort fafsion de I E s v S-C H R 1 S T: &* des miracles quiarn~
itèrent à icellc f-433•
IX. L'eftat de lEglift foubs Tibère. P-43&.
X. Z efiatdes Gaules foubs Caligula &* Cldudius. pag. 439.
XI. L'ejlat de l Eglife fonbs Caligula & Clandius, pa. 441,
XII. L'ejlat des Gaules foubs Néron. pd.445.
XIII. L'ejlat de l' Eglifè foubs Néron. pajr.44.7t
|XI V. L'ejiat des Gaules foubs Galba &* Othon. P«4ΰ«
XV. L'ejiat des Gaules foubs Vitellius & VeSpaJîan. t'^Sh
XVI. L'ejiat de t Eglife. La.prifedeHierufdemparTitUi:Maffacre>captiui-
té & defolation extrême de la nation ludriique. p.460.
XVII. L'ejiat des Gaules & det Eglife foubs Titus3 Domitidn & Nertta. pa-
ge 466.
L'ejiat des
XIIX. Gaules & del Eglife fonbs Trajan. p.46%.
XIX. L'ejiat des Gattles & de L Eglife fonbs ^drian. pa.4.71.
LlTRi VI.
Cliap. I. T Eftat desAtiles& del Eglife foubs ^intonintis'Pws. page 476.
G
jj_ XmJ L'ejiat des Gaules 0 'del Eglife foubs ^intonin lePhilofophe &
Luciu-sVerws. P47?'
III. L'ejiat des Gaules & det Eglife foubs Commodus, Pertinax &Saluitis
lulianus. t>Age4%h
IV. L'ejiat des Gaules foubs Septimins Seuerus. p.4%6.
V., Z ejiat des Gaules foubs SeueriM. p4% 8.
VI. De la primauté de S. Pierre & de fes fucceffèurseue/quesdeRome: &*
que
l'ejhat Ecclejiajlique eji monarchique. p-49l-
VIL L'ejiat des Gaules & del Eglife foubs sintonin dit Caracalla & Ma-
p-49%-
crin.
IIX. L 'ejlat des Gaules & del'Egli/è foubs *Aurdw uintoninm dit Heho-
s
rabalns, p. soi.
ÇttUt
des Mémoires des Gaulois.
L 'eftat des Gdiilss & de l'Eglife foubs Alexandre Seuerut. />•$ 04. IX,
l'efiatdes Gaules & de l'Eglife foubs Maximinus. ^.508. X.
1,'efiatdes Gaules & de l'Egltfe foubs Pupienm Balbinus & Gordtan. XI.
page pu
jSeftatdes Gaules & de lEglifefous Philippin premier empereur Chre- XII.
fiien..
~f~j (7~c~o«~
JL'efiatdes Gaules &• del EgUfefoubs -Dfc~
DeciM,
pa.^l.
f*.<i6.
p SXI n.
XIIL
L'eftat des Gaules & del EgUfe fouhs GaUttSj Volufianws fin fils & XIV.
J^rnihanm. Hs'519'
Z'ejlatdes Gaules & de l'Eglife faites Valerian. }-^2.. XV.1
L
X eftatdel Eglife foubs Gallienm.
'ejiat des Gaules foubs Gallienns. p.52.5.
/"g^2- XVIt..
X'ejîatdes Gaules & del'Eglifefoubs Claudms & Quintittus.pag.ftq. XII/C
XVI.
Livre VII.F.
I..
XIII. L'efiat de l Eglife foubs Valentinian & Valent. p.617.
X I V L'éflatdes Gaules foubs Valens ,Gratian. &* ValentlnianlI. /><«.6jr.
XV. L'efiat de l Eglifèjoubs ValensJGratian&> ValentinianlI. par.ôfa
Livre VIII. w
Ch o I T^£
X^JF &la diuifion des empires d' Orient & d' Occident en préfectures
diœcefes. M57-
j j Des patriarches & primats de l' Eglife Orientale &* Occidentale, page
640.
jjj L'efiatjies Gaules foubs Gratian)ValentimanIlJ&*Theodofe le grand,
page6^y
jy efiat de t Eglife foubs Gratian, Valentinian II &* Theodojê le grand.
Z
p. GSZ.
yZ' efiat des Gaules foubs Theodofele grand &> Valentinian IL page
660. Y
AVANT-PROPOS SVR
l'hiftoire de France.
T
C p. T\
JL-/ £
efiabht & changement
idfitccefZion
plufieurs préfets
de l'empire Romain,
en
des monarchies-.&commentUser
mefme temps de la mine &
debn
p*6$iS
des Mémoires des Gaules:1
nom, origine &• ancienne habitation des François duànt qu'Us se- II,
puftabïtjfent en Gaule.
pa.joô.
uftumes & conditions des anciens FrançoU.
J)etjnoeurs,co fa. 717. 1 1 1.
De la monarchie des anciens François auant &> après qu'ils ont occupé IV»
PREFACE.
O v t £s les puiflances temporelles, infe-
rieures & terreftres procedent de feternel-
le, (buueraine & celefte: toutes en pren-
nent leur naiflance leur progrés leur de-
cadence, Se en fin leurfinparvnfeulpetit
branfleSc légère fecoufle de cete main tou-
te-puifïànte à laquelle nulle autrepuiffan-
cene peutnon plus rehiter que iubiifterfans icelle. Car toutes
tiennent d'elle & fe maintiennent par elle: qui feule donne &
ordonne les empires les feeptres les couronnes qui feule les
conduit & traduit d'vne nation en autre & d'vne main en au-
tre par vne prouidence fecrette. Et combien que par ce moyen
toutes les puiffances paffageres 8c humaines ne femblent que
le jouet de reternelle & diuine fi eft-ce qu'eftanr legitime-
ment eftablies elles font en fa prote£tion 8c fauue-garde 6c
mefmes la reprefentent en terre: 6c pour ce refpect font dignes
d honneur 8c de reuerence de forte
que celuy qui leurrefifie
( comme parle XK^o^iç,)reJifle à l'ordre efiabli de Dieu. Mais la Bjm.if.
plus naifue & parfaite image 8c celle quia le plus d'analogie &
de raport au celefte archetype,c'eft la monarchie. Les autres
n'en retiennent que quelque petit trait, celle-cy feule en efUe
vray pourtrait eftant chofe admirable qu'vn feul homme,
quelquefois des plusfoibles de corpsS£d'efprit,cômandeà plu-
sieurs milliersd'hommes généreux foit obey de tous que fes
ordonnances foient inuiolablement gardées &: fes comman-
démens promptement exécutés comme fi c'ef^oit la voix
ae la 'diuinité mefme
non pour autre raifon que parce qu'en.
fon front majefhieux reluit l'efclat de la majeftédiuine pour
le refpect de laquelle les peuples fe portent d'vn commun
confentement à toute forte de deuoir d'obeïfTance &c re-
uerence. Auflî eft-ce vn aduertilTement de la part de Dieu
que />ar luy les Rois régnent, qu'il tient leurs cœurs en fa main &
les fiefehit en telle part qu'il luy fiait. Le diuin Homerereco-
~~r~m5 gnohTant cela les nomme communement enfans & nourrif-
~fT~tip~
Jbns de Iupiter & la commune opinion des Theologiens eft
que Dieu leur donne des Anges gardiens des ordres fuperieurs
èc plus releués
que ceux de leurs fubjets. A raifon dequoy
leur prefence eft de merueiîleux effect en toutes grandes entre-
prifes &c affaires d'importance. Etle Roy Antigonus II. fit vn
i epart tout royalà celuy qui luy reprefentoit qu'il y auoit dan-
ger de combattre,dautant quel'armée des ennemis efloit beau-
coup plus forte en nombre de vaûTeaux que la fienne luy ref-
pondant brusquement, Et pour combien de vaijfeaux comptes-m
maprejèficeî
Comme doncla monarchie eftlaplus reflemblante ima-
ge de la celefte hiérarchie auffi void on plus fauorablement
découler les grâces celeftes pour la conferuation des monar-
chies &c des monarques rnefmes que pour nulle autre forte de
gouuernementôc de gouuerneurs. Les nations eflrangeres
ontremply leurs hiftoires d'exemples prodigieux à la pofteri-
té touchant ce fubjet, comme fi pendant leur domination le
Ciel n'eût eu des influencesfauorables que pour leurs Rois ôc
pour leurs royaumes. Mais que leurs hiftoires & leurs fables
encore foient ramaffées Se jointes ensemble, fi ne le trouuera-
il pas qu'il y ait iamais eu monarchie quelconque fi particulie-
rement & manifeftementafllftée de la protedion diuine que la
Françoife foit à fon origine foit à fon eltablifTement, foit à fon
progrés Se durée, foit en la profperité Se aduerfité & lorsmef-
qu'il fembloit quelle deût receuoir le dernier coup de fa
me
defolation extreme. i
mot Grec ombros, quifignifiepluye, parce qu'ils font defeen- l,b. 3. sol,
dus des Gaulois, le nom defquels a mefme lignification: fi ce,/Vdyhftor.
'ûV-£f3ï-
n'eft qu'on les face dernier de Gomer(comme dit Poitely les $ »
fofl'dl, in co-
difant Ombres (\v\a£\Gomres ou Gombres: mais cete denominai-^ùcnc/. copne-
fon me femble trop contrainte.
Alexandrin de 7- <?>
Appian fait defeendre les Celtes & Gaulois AppAn, in
Polypheme & de Gaiathée qu'il dit auoir eu trois fils Celta, Iù.illyr.
Gallus &: Illyricus lefquels donnèrent le Celtes
nom aux
Gaulois &c ïliyuens. Mais cela eft fabuleux de fort erroné.
Car fi les Gaulois font defeendus de Gomer
neueu de Noé,
comme nous venons de montrer par des bons auteurs c'eft
chofe fabulcufe&: erronée de raporrerleur extraction à Po-
lyplieme quinafquit long
temps apres. Iomt que les Celtes &
les Gaulois font vn mefine peuple encore que te nom des
Celtes s'eftendeplus auant félon l'opinion d'aucuas hifta-
riens Se Cofmographes. Enquoy plafieurs s'étant mefeomp-
tés il fera bien à propos d'efclarcir icy la diltindion 6c confor-
mité de ces deux noms Gaulois 3c Celtes.
Il faut donc fçauoiir quele nom des Gaulois comprend tous
les peuples qui font depuis les pays bas ou Septentrionaux
iufques aux mons Pyrénées &: depuis la mer Oceane iufques
au flcuue du Rhin Se mons Alpes. Car cefont là les bornes 8c
limites de la vraye Gaule prifeen fa propre fignification: tou-
tes les autres nations de mefine nom originali:es,comii 1 les
qui habitent hors icelles
n'eftant que colonies des Gaulois
Gaulois Cif.ilpins & les Gaulois-Grecs ou Galates.
Quant au nom des Celtes il eit certainque les plus anciens
auteurs Grecs lotdonétat aux Gaulois qu'aux Allemas leurs
voifins, ainii qu'on void dans Herodote, qui en vfe en ce sëz
& en abufe les logeant àlafource du Danube qu'il croit eftre
à la ville dePyrene erreur infupportable en la geegraphie.
Plutsi-quefuiuantcete opinion femble eflendrela région Cel-
tique depuis le Couchant iufques aux derniers confins delà
Scythie.Iulianl'Apoftatparlant de la couitume des Allemand
qui expoicntleurs enfantons au fletme du Rhin foudain apres
leur naiffancepour efprouuer s'ils font legitimes les nomiMC
Celtes,y Pc Galien parlant de cela & de ceux-là mefm es les ap-
pelle Germains. Lazius, Peutinger Altamer 5c Xylander AI-
lemans tiennent à ce propos que le nom de Celtes eft auflî
bien commun à ceux de leur nation qu'à ceux de la noftre.
Toutefois ceux des Grecs qui ont confideré deplus pres la
propriété de ce nom Celtes-, ne le prennent quepouf les vrays
& originaires Gaulois, fans les confondre ny auec les Alle-
mans ny mefmes auec les Gaulois del'Afie3quoy qu'ils foiët
defcendus de ceux -là: ains nomment toufiours les Afiatiques
Galates,}Sc les autres Celtes comme Ion peut voir ordinaire-
ment dans PolybejDiodore,Plutarquej Ptolemée Strabon,
Athénée Iofephe ^Elian Appian de autres Se mefiaes le
Berofe (tel que nous l'auons) -nous appelle Celtes, ôcies Alle-
mans Tuyfcons.
livre premier:
Paufanias & Strabon remarquent auffi que le nom de Celtes
tntreles Grecs eft beaucoup plus ancien que celuy de Gait-./Lrrrctr.
dates, qui n'a efté en viage parmy eux que depuis queStu-ibabb.à,.
bis ou G
gan. Die. lib. j gantium par Dion &par Ptolemée FlauiumBngantinum. Entre
37- lces
Gallegues ou Gaulois font pareillement les Tamariques,
TtiçU'tbid. i. &le
i nom de Gallka Flatta, qui eft à prefent Fraga, démo nftre
afTez fa fondation Gauloise.
Csftrltkf. L'Ifle de Bretagne ou Angleterre (mefmemcnt és contrées
à bello Cal. maritimes ) a efté anciennement poffedée parles Gaulois Bel-
ges, qui font les Picars, Normans &c Flamans. Car c'eft chofe
fabuleufe deles faire defcendre d'vn Brutus riere-neueu d'E-
née. Il y auroit bien plus d'apparence de raporter leur origine
aux Albiens ou Albigeois, defquels cete iile femble auoir pris
anciennement le nom d'Albion, auant qu'elle fût appellée Bre-
tagneainfi que nous examinerons plus amplement c^-ipres.
Au chap.17Tant y a que la contrée de Galles; qui eft des plus riches d'i-
4uliure4. celle, 8c celle de Cornoüaille ( ainfi dite quafi Cornugallia) & la
Gallonidieen EfcofTe fans mettre en auant Cvue/îptialliey&c
Nort-Fvallie tant en Angleterre qu'en Allemagne, qui figni-
fientla Gaule Occidentale& Septentrionale,retiénentencore
auiourd'huy le nom des Gaulois fondateurs d'icelles.
L'Allemagne, à caufe du voifinage des Gaules & des fre-
quentes guerres qui furent anciennement entre les Allemans
&les Gaulois, a efté peuplée en diuers endroits de diuerfes
nations Gauloifes. Aufîl le temps fut iadis ( au raport de Iules
Cx/rfK \tb. 6. Cxfar ) que les Gaulois furmontoient les Allemans enlagloi-
dtbtllo Gall.• re des armes: auquel téps les Gaulois enuoyerent des colonies
en Allemagne,& entre autres celles desTe&ofages du pàis de
Languedoc, qui s'en allerent loger pres laforeft Hercynieou
Charbonniere & s'y maintindrent toufiours depuis ( diâ:-il)
auec grande reputation de iuftice & de courage.
Tdcit: de Encore eft beaucoup plus fameufe celle des Boiens qui a
m»nb.G&/m.fondé le Royaume
deBoëme,lequel(felonTacite) en retient
lenom de Bojeme (ainfi s'appelloit-il de fon temps: ) quoy qu é
lie foie touchant l'afliete des anciens Boiens.Straho UL +,
gueres d'accord
dansnoftre Gaule. Toutefois Strabon les logeant prez des
HeluetiensouSuifTes, Ion croit que ce font les Bourbonnois
ou Beauiolois. Polybe parlant du premier paflage des Gaulois Volyb. Ub* il
Italie ioint les Boiens auec les Eganes Senois 3c Ananes.
en
Les vallées d'Andeguite 8c Voluacene ( fclon Rhénan) Bedt.^hen.m
pareillement par leur nom que ce font des colonies Tacitnm.
marquent
Gauloifcs cxtraices des Angeuins 8c Beauuoifins, ceux-cy
eftant nommés anciennement Bellouaci &c ceux-là Andes. Lon
dire autant de la forefl Semone aufli en Allemagne atnil
en peut diroit ne- Volyb. lib. il
appellée des Senois, comme qui en Latin Senonum hiatus lib» }8
Car quoy que ce peuple fe foit fait renommer entre touslufl'm.i.y. 1+
mus. l
les autres Gaulois qui trauerferent en Italie foubs Bellouefe,&:
auemefmeslagloiredelaprife de Rome luy foit principale-
ment attribuée ce n'eft pas à dire qu'vne autre bande d'iceux
n'ait peu paffer en mefme temps en Allemagne auec Sigouefe,
veu que ces deux freres partirent en mefme temps des Gaules
& partagèrent leurs forces comme no us verrons en fon lieu.
Et de fait les Sennois, que Tacite nomme les plus nobles des Tdàt. ihitL
Soabes poflèdans çent bourgades font appellés Senoir par Vtllti.V*-
VeUeiusPaterculusdumeûnenomque les Gaulois dont ilsttrt.lib. t.
defeendoient.
Les Gothins peuple d'Allemagne, ne font pas pourtant Ttrit. ibid.
^Allemans(dit le mefme Tacite) attendu qu'ils parlent le lan-
gage Gaulois-: inferant de là taifiblement leur extraction Gau-
loife.
Les Rutenois qui furent depuis appellés Ruffiens, font.Strabêlikf*
iffus desRouergas appellés anciennement Ruteni &c les Car- 'Plin.ctf.f.
nes Italiens des Carnutes,qui font ceux du païsChartrain,ainû* lib.i.&cafl
que leur nom le demonftre. [8 Ub. j.
CHAPITRE IV.
r
'plt~t.car .i7.
Narbonnoife foubs la prouince des Romains., Telles eïtoient's
les anciennes diuifions des Gaules. Mais apres quelesRomains
curent entierement fubiugué la Gaule Tranf^pine, elle com-
mença d'eftre diftinguée en prouinces, comme il nous faut di-
re en fuite.
CHAPITRE V.
~M~W J A Gaulefiene parleicy que decelle dedeçà les Alpes)
€elt. eft de toute ancienneté fi féconde & peuplée qu'au ra-
I»f(ph.ca. 16.
port d'App^n Alexandrinil y auoit en icelle quatre
U.iJtbttt. cens nations, Se huit cens cités. Iofephene mec que
trois cens quinzenations: & Diodore efcrit que laplus puiflan-
é. te d'icelles pouuoit faire deux cens mille hommes>& la moindre
cin-quante mille: tellement qu à compter feuletnctK: cent tniHc
jhommes pour chafque nation,rvne portant l'autrele nom-
bre des hommes à quatre cens nations feroit de quarante
millions ou à trois cens quinze nations, il feroit de trente vît
million & ~oo. mille homes nobre vrayement prodigieux ou
cluïtofUncroiable: quand bien i~ubs le non~d'hommes nous
comprendrions toute forte de personnes deivn&: de l'autre fe-
xe. Pline,Strabon, Ptolemee Mêla & autres gebgraphes en
font auffi de grands denombremens. Mai~pout-oAcr toute co-
fuûptiilfër.iptus à propos de raporter icy la di~in~ion de la
Gauleendiuerfësprouinces.
Apres que Iules Cxfar eut ftïbiugué les Gaules de de~â les
Alpes, elles furent diuifées en quatre parties qu'Ammian appel-
le iunfdi~ions d'autres diocefes nous pourrions dire gouuer-
nemens. Les deux premières portoient le tiltre de Narbon-
noitesj eftant ainfi dénommées de la ville de Narbonne, colo-
ni&Romainefondée par Martius Narbon gouuerneur d'icelle:
rvnedefquellescontenoit les contrées qui font au delà & deçà
lelUiojfhe.commeleDauphiné.la Sauoye la Prouence le
Languedoc& la Bourgoigne: l'autre comprenoit la grande A-
quitaine qui s'etlendoit depuis le fleuue de Loire,.iufques aux
mons Pyrénées, encore qu'au temps que Iules Caviar faifoit la
guerre en Gaule, elle fût bornée entre la Garonne & les Pyre-
nées'. La troifiefme iurifdi~ion des Gaules auoit foubs foy la
haute& baffe Germanie, c'eû à dire les contrées voifines du
Rhin, qui font dans les enclaues des Gaules encore qu'elles
portent le nom de Germanie, comme font celles de Mayence,
Coloigne, Strasbourg, Vvormes, Spire, qui furent ancienne-
ment occupées par des peuples Germains ou Allemans.
La quatrie{me&: derniereiurifdi~tion eftoitla Belgique, qui
s'eâen~oit depuis tes riuieres de Seine & de Marne** iufques a
la coûe Septentrionale.Depuis la diulHon de l'empire celuy
en
d'Orient & d'Occident, toutes les Gaules, furent comprifes
foubs vue feule diocefe: & lepre~e6t ou gouueraeurdes Gaules
commandoit auffi aux Efpagnes& à l'Angleterre,commenous
verrons plus amplement en fon lieu. 0
Augufte Cxfar s'eftan!: redu paiilble monaraue de tout l'Em*
-Di;
pire Romain changea ce premier ordre en viûtant les Gaules,
&; les diuua en plusieurs prouinces, ainïi que remarque CaŒo-
dorc~nsipecineric nombre. Toutesfois nous pouuo~s dire
par conie~rure quecciediuluon fut en ieptprouinces datant
que toutes les dix-{cpt,qui~trcnt depuis eJ[toien): comprî-
~)
M~fc/A/.t~.
fes fbubs tepc noms à fcauoir Lt Lyônoife (laquelle, felon Am-
mianconEenoic entre-autres la BourgoigneappeIlce~MM
la Belgique, la Germanie, la Viennoifc, les Alpes,
la Narbonnoi~e Se l'Aquitaine: chacune desquelles fuE depuis
'fubdiuifee en deux ou pluueursjainn que marquée les nos I.
& II.Lyônoitc, & II.Belgique, Germanie, Aquitaine &: ainfi
des aurrcs.Par exemple encore Strabon raporte qu'AuguAc
eAendic rAquitaine iufques fleuuede Loire & neanimoins
au
nous trouuons en toutes les diuiuons des Gaules faites fous fes
fuccenëursqu'ilyauoitrrois prouinces d'Aquitaine donc Ij.
troiue&ne porcoitle nom de Nouempopulaine.
Ainfi donc le nombre des anciennes prouinces de la Gaule
fut multiplié par la. ujbdiuiuon qui en fut faite: de forte que fe-
lonSexrusRun~usIa Gaule &: l'iHe de Bretagne contenoient
dix-huit prouinces dentales quinze eltoient dans la feule
Gaule. Mais au temps d'Ammian Marcellin qui fut fecretaire
delulianl'ApoAac toute la Gaule eftoit diltinguëe en dix-
'2M<<fff/ fept prouinces,à, fcauoircinq Lyonnoi~es, dont les métropo-
litaines efloient Lyon Rouen Tours Sens & BeHn'con:
deux Germanies, doncles métropolitaines croient Mayence
&: Coloigne: deux B elgiques dont les metropolitaines eâoieE
Treues & Rheims huiQ: Viennoi(es,dont les métropolitaines
croient Vienne, Narbonne, Aix, Embrun, Tarantaife,Bour-
ges, Bordeaux &: Aux. Cetemeune diuiuon a e~e fuiuie par
lildoreëCti'agueresparlo~ephdel'Ejfcale.
Mais ie frouue beaucoup mieux réglée celle de l'auteur de
lj guide des chemins, attribuée à l'Empereur Anionin le de-
bonnaire, laquelle contient le dénombrement de toutes les
prouince&de l'Empire Romain.Ia. diftance des villes Se le plus
droit chemin pour aUer deFvnearautre.Et à cete-cy eH plus
conforme celle du liure intitulé la Notice des deux empires.
Toutefois ce premier ordre là n'ayat pas eAc r.ut fans que) que
raison j ie fuis content de l'expliquer comme chofe importan-
te pour entendre la difLincHon des prouinces.
La premiere prouince que les Romains eitablirent en la
Gaule fut au pais des Allobroges, qui font les Dauphinois S~
Sauoyars laquelle ils étendirent en Prouence Langue-
doc à mefure qu'ils auahcoicnc leurs conquêtes de là paf-
ferent e~FAquitainebailleurs. Or Vienneeitam la ville ca-
pitale des Allobroges 8c fort ancienne colonie des romains
fa primauté luy fut. gardée en la premiere diuiuon des prouin-
ces Gaulonés, comme la plus ancienne: déporte qu'auec le
temps huit prouinces voifines fur ent denomécs d'elle.Neant-
moins parce.que Lyon fut depuis la plus illuûre colonie que
les Romains euilent en la G aule, fouies ~s faueurs tournercc
cnnndetbncou:éj&: la primauté meû-nes de toutes les pro-
uinces au preiudice de Vienne à raifon dequoy il y eut tou-
jours depuis de la jaloufie, de l'enuie des contentions, &:
meÛTie~ des combats fort fanglans entre ces deux villes~ain-
fi que teûnoigne Tacite. Et quoy que Vienne pendant vn
long temps donnât encore le nom à ces huit prouinces, fi
eit-ce que Lyon emporta la primauté donnant le fien aux
cinq premières de toutes ~Gaules. Depuis rordredcsr~)-
uinces e~an~ changé Lyon retint toufiours fa primauté fur
les quatre premières de la Gaule ( celle de Beiancon dite
Af~M!~ ~~M~a~ en ayant eltédilcraite) & Vienne perdit
lafienne fur les fept, aufquelles elle fbuloit donner fan nom,
8~ demeura métropolitaine d'vne fcule prouince, fans qu'au-
tre que celle-là fut deformais dénommée d'elle.
Enconfequencede~ cwte primauté temporelle otcro~éea
la ville de Lyon elle obtint auftila primauté fpiricueliefur
toutes les Eglifes de la Gaule, apres que la foy Chret~enney
tut receuë &: de là l'Archeuefque de Lyon retient le titre
très-vénérable de primat des Gaules,
~Aceproposilfàuc encore ob~éruer que des prouinces qui
ont mefmes noms, la primauté appartient à celle qui porte le
nom de première parce que toutes celles de memie nom
n'ayant cité autrefois quvne~eule prouince, icclle venant de-
puis à eitre diuj~e en deux ou pluiieurs~ l'ancienne auec le
D uj
nom de première retient auHt la prerogatiue de primauté.
<
~f~a ). Par exemple, l'Aquitaine qu'Augure Cseiar eftendit iuiques
au fleuue de Loire, luy adiou~anc~c annexant dix peuples, au
lieuquauparauant ellecHoic bornée par la Garonne du coAe
deSeptentrion,fuc diuiféedepuis en trois &:lamecropolicai-
ne de la première e&ac Bourges,Bordeaux de la Seconde, Aux
Au chapitr ou pluAoâ Eaul(e (comme ie prouueray tantôt) de la troiref
fuiuant. me: c'emansdouce que Bourges emporte la primauté lur les
deux autres. Delàl'Archeueique de.Bourges peucfirer.vne
forte raifon contre celuy de B ordeaux, qui luy débat ce droit
de primauté, ainfi que nous montrerons plus à propos en fon
Au chap. i. lieu. Il faut dire le mefme des deux prouinces Belgiques des
HureS. deux Germantes, aedes deux Narbonnoi~es. Ce qui fera plus
euident es defcriptions fuiuantesdesdix-fept prouinces des
Gaules, où i'ay mis les noms modernes des cités àco&é des
anciens pour l'intrusion du loueur. Et quoy que d'autres
auant moyayentdreHë des pareilles tables ou descriptions, ie
m'aueure qu'étant conférées auec celle-cyil fe trouuera que
i'ay defcouuert plufieurs noms propres des cités par eux ob-
rieuse.
mis,S~ corrigé aucuns autres auec vne recherche auez labo-
.'5 <. A
-–––––––––––'–––––– <
~fï
't
Z~M~M~M~
~MM~TT~ ) 2.
Lyon,metropol.
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3 Z/t.
C~wt~
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Langres.
t Challon fur Saône, t <'L w
L~ t i~ Mafcon. c«M.< >
T<< ft/?t-HM
2M<<f~fCSftt-~
La 7~ Z~oMMo~ coM~f~f/ cités. /<
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~f t~ ri Rouen, metrop. t ~.rfKfye-
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t 3 ~~M
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~y&~
i! CM~~ Z~A-w.
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6
2. Bayeux.
3 Aumnches.
Eureux.
t Sayes.
LiHeux.
f~Kw.
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C~<t~M c~ (y Cout~nces.
L~ 7. -L~OMMO~ contient MP~ff~. ~X
t
[rI'i2 c-</2~&~
Yindicû'lflureliorû
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Cenomanoris. fi
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Tours, metrop. ~g"de=
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j 4~~i~t ~V~
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t4/.C~ ~Angers.
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Cc~&i~M~
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~CornùaiUe.. t~.f' Nan~ss. ~f«w.
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C~~ DM~
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Vennes.
Lanmguier.
J~ LambdejOn LeSdol.
Yannetrs»~.
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ï~M~w~ n
/f La 7~. -L~oMMo~ c~~c~f
Sens,mecrop.
cités.
t~F. ~~y~~tC'<
3 ~<M~~ t
j }
~.Chartres~'
~<
t'<a~-
G'r~?~.
~r~
Tlr~?~~)
t
~C~f~tt Lutetia
Auxerre.
Troyes,
Orleaffs ou Gien.'
Paris.
1
t<<Mc~ ~Me~ux.
w
~w. f~Tf~t~
t~.r~*jz D/M? t .M~&w~. (T;TreuesouTfter,me.
t~~M
«/. z~
'J.Verdun.
'r<«.r~.D/y<M-~
T~t t Metz.
3 Toul.
cr un.
La /M~CÛM~~ cités.
t f~
fc~p~w.
eorcorrsm.
~c~.
Z ~lu~r~a Suef iônum.
2,
t
3 Durocaihilaunum
2.
IrI
3 Ch~lons,
Soiftb&S.
Reims'?1etrop.
~.S.Q~dîiçnVerm.
t~O~- ~Arr~s.
C<f~«~. ~~t-
.~M~e?~ )
cmrs. Cambray.
CM~~ 7 Tournay.
C~s~~JV<o~
e~A~.8
f lo~i'w~w.
9
9 8 Sentis.
Be&uuais.
~iM~a~
fJ .10 Samr¡robr!naAmhianorum.
jz B~o~. ~1-~
Amiens. <tet
10 Amiens.
110
iiTerouenne.
Bouloigne.
La 7. Gcr~~M~ co~ cités
W
y~M/f.
t <<M<<~K.~ J~gm~M~~o~H\ Mayence.
~fww.~ )2.w~MM~M. J~Str~tbourg,
3 Spire.
*)
3 ~Vf~f~~ y~ 3
,Lt C~ VVormcs.
~2.
c~t~
Z.~ 7Y.
,ï c~ '7~WT~.
C'er~~M~co~~Mf~/f~~f.c~.
fi Coloigne, mecfop.'
)_2. Tongres au Liège.
Ces deux prouinces furet appellees C~~a?~~u~M~
dautant que les habkans d'icelles auoient eHe cr~duns deFeu-
tre bord du Rhin en celuy de de~ au'temps d'Augu~ com-.Auch:ip.~
menous verrons enfonlieu. e~oicdu iiure
La prouince de Bourgoigne contenoit neuf dtés.EUe
anciennement: appeUéeM~MM~~,dunom de M~-
~f~t
ximus vfurp~ceur de l'Empire qui fit mourir l'Empereur Gra-
tiân,&: s'empara des Gaules S~ de l'Angleterre.
3
i
~f~V~
2. C~~w- t ~f~. 2.
t
ri Befhn~on,metropoî.
Nion ou Neuers. ta~.
c~
Auenches. ~gneu. t <
~.2V~<?~j'. ~.NÔcorrôpuScinco- ~Mw~
~<
C~F~t Bane. /N~W
C~?.
~!M
C'eHoient des fors, H~f~ot'y.
C~ww jE~c~ baftis ~trie Rhin, t <<
8 8
~y~j-
~-F C~~iM
~r~M.
pour defendre les M~C.
Gaules des courtes
desAIlemans.
LaProuince des Alpes Gregeoifes ou Penines codent feu-
lement deux cités. Leur nom viét de ce que les Grecs ou Gré-
geois les panèrent fo ubs la conduited'Hercule:comme firent
auui depuis les Carthaginois ( qui font appellés Peni en L~dn~
auec Annibal. Toutefois Tite-Liue tient qu'Annibal ne les
fM~
P~
trauerfapas & que cetepartie des Alpes apris fon nom d'vn
iC'j C~w.
lieu ~a.cré
Ci Cit4itai Centrontem. i
qui elt au coupeau de l'vne d'icelles.
yi Tarant&ife,
Tarantai[e, mett-op.
O~o~~j't t
Laprouince Viennoife contient
~2-S. Maurice
metrop.
~«/.r<
quatorze cités & a ~é la
premiere qui fur établie parles Romains en la Gaule. Celle-gfe~ ~'W~
cy donnoic au commencementle nom à fept prouinces. Mais
depuis Lyon emporta cete prerogatiue de donner le nom à
cinq d'icelles & celle deBourgoigne prie le du ty~im
Maximus.comme i'ay dit nom
vn peu deuant.
B
"i
2. ~w/wc~. 'i Vienne, metropoHt.
C~M~. Geneue.
3C/(~<'#y/w,t Grenoble.
4- ~&/<i'w. t 43
Viaiers.
~DM~ro~M. ~Die.
y~o~ 6 Valence.
n.
j 6
i 7 ~fs/c c~~<f~
8 ~A~~w~w. 7 Amgnon.
9 Carpentras.
8 Artes.
C~c~~ tj~f~w.
~f/t?1r~
11
ïo 10 Marfeille.
11 S. Pol de Tnca~m.
t3nV~ifon.
Aurenge.
~C~C~
i~<~C4<M~w. ,i~C~uaiUon.
'i ~M~ ~w C~
-L~ e-oM~c~f c'
'i Bourges metropo-
w~y.
2. ~f~f~w~
3 y~p~<?~ 2.
htame.
Clairmont.
3Rodez.
4 ~non < 4 Alby.
6j?~<<wl.f~
.D~MMC<M&~nM~ Caors.
6
~M~~ww~C~~w. ~MendeenGib.mdx. Limoges.
CMM~
Z~77.pcoM~c~.
,8 Le Puy enVellay.
~«~~A~o~c 4
3
) 4 ~&w.
~~&~MM~M Saintes.
~y~~ jP~c~ Poiriers.
~Pehgueux~
JL<ï /77. ~~f~af contient ~o~c~.
*ï ~~w~w,
~f~z~~ZS~.
~AuxouAuch,metrop.
Dax.
C~M~fZ~<?A'f< t 3Le6toure.
Aqs t<<z~e~
3
~<i~& C~r~~t!} 4 S.Bercr.en Côming. ~WH.
C~2~
6
7~
CM/f
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~~a' ~/M/~
t Coferans.
BuLh ou Rayonne.
~Hortez.
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Cofio Yafatarxm. t
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n01eron.(Vic-Bigor.
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1 ~~D~y~w~
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~Beziers.
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~.Maguelone~
Lodéue.
u8c~~w~?.
7
SVIez.
Z~ 7~ TV~OMMO~f COM~~f/ C~fT.
~~<e~'c~M~y~
t2.7a~i<w. ri Aix cité metropoL
}2.Apt.
t «~ ~MN-
~M.
{~jj~j~f~t
7-'<?~~7a~~o<
fi )
3 Riez.
FrejuSj
~M.
<~
t << I
~<<7 Cf~F~t 6t
G~p.
j 6 SiAeroa.
Andbe.
~CC ~~M maritimes CO~ j~?~~
2-Dine.
3C~M~'
~.CM~~yc~&
Villes incognues v-ers
~laco~edeProucnce.
~r~.
j t 6 Ciuitas Glanateua.
5 S enas ou S enez.
6 Glandeue.
C~w~t
J~S~t~V~
j 17 Ciuitas )) 7 Ville incognûe. t
l al. C'~c/f-
Vences. SfK/Mm.
~<!t'. ~M/~J
Toutes les cités comprifes en Ces dix-fept prouinces font
ennombre de cent vingt-trois: desquelles nous aurons en-
core plus exâ&ecognoiu~nce en les raportant aux archeuef-
chësS~eue~chës, dans les defcriptions fuiuantes, auec leurs
noms anciens & modernes, commeiTLOUsauons raict: es pré-
cedentes.
Df/cr~ûM des
des Gaules.
CHAPITRE VII.
Pres que la foy Chrétienne fut recelé par
toutes les Gaules J'Eglifepourueut fagemenc
à ce que les archeuefchés iu~Ient eftablis dâs
lescicésmecropolita.ines~ dont ils retiennent
encore le nom demecropolicains~ &les euef-
ches dans les cités dependantes d'icelles, qu'6
appelle u.in~as.~nces; ann que par ce moyen
la dignité,autorité &: primauté Ipiricuelîere~po.ndu:à 1~ tem-
porelle. Toutefois comme le temps apporte iculiours quet"
E iij
que changement, ilsenretrouueauuIencetendroit.Caril y
àplus defieges d'archeuefchés dans les Gaules qu'il n'y auoit
anciennement de cités métropolitaines &: plufieurs cités ay~t
e~é ruinées de fond en comble d'~un-es auffi ont e&é edi-
ncM; & plufieurs petites ~ccreuës, lesquelles ont efté honno-
réesdesueges des cuelques, comme il
(e peut voir aifément
parla conférence des defcriptions fuiuantes auec les prece"
dentés.
LaIII. JL~MMo~.
i
f *i cité metrop.
Tours
Le Mans.
Angers.
3 Renés,
*i C'S~M~~ T~w.
4C~< 2.
3
33
~~f~c~~
/M~ ~ndtrï
Iulioma us
Cf~c~
eu Ande auorü.
<t
l'empire.
I~C~M~
t r~- Treues cité metrop. Fi
~?'~M.
~~m.
j 2.Me):z.
t'<D/Jc- ~TouJ.
·
~Verdun.
Soubs
j
~rc~c~
T~a~
~DM/t~f~c~
(j-
t ~~y~
~37~?~~Zf~<v~
~R.o~~Me'c~
~c~ ~r~g~M~ dont CMa ~Mï~ /o~~ <<~M~
de C~~r<~
des terres du T~o~
c~~M~c~~y~T~y.
?~0~ a~~M<o~~ /~r~~f/c~c
~r/c~ e~~y~
j~Cë/2'~w~M~
j Amiens.
SNoyon.
{~Boloigne.
<f~V~w. t~<~M/?~~<<~
~M. (Ff~
) Samarobrina
J~~
Soubs l'Afcheue~ché de Mayence il y a douze eudchés tuf-
fragans, dependans de l'€mpke, duquel rarchenc~ue cft
prenuetele~enr.
.M<<K~
~Mayeï~ccci~ metM.
2 Strasbourg.
} Spire.
'tJ)~iM~4!
& ~~F~ t M~c
~T~~M~W~MW~'J~~M.
J~<t~? ~MM. <~
yChurotiCN!re.
~.Vvormes. ( ~(~A<!f~'t/<M~~M~.
6 ~C~~C~
Conftance. ~C~M~w~ tc~~
< ~Vvirtzbourg.
8 Augsbourg.
7
8
C~
Cw~j~
9 Aichftet.
loHildesheitn.
~CM~r.
10 Cw/A~
CM~~f~r.
f iiP~derborn.
( 12. H~lber&ad.
j3 Vverden.
~<r.
H
~~C~r.
t i n. Cf~
t«7f.G~w<<
rr Coloignecitémetl'o. IÍIcoloni4Agrippin4.
''ïColoigneckémetl'o. ~ïC~sM~y~
3MunAer..~~C~~j- C~~
2. Liege ou Ludick.
{ tw~ZM~
< ~W~f.
~C~/<~<?/
~Ofhabruch.
Minden. (~ C~~ Af/
y a trois afcheuefch~s~ J~uoir Af~ c~
Aupa~as qmeAt'ancienne Belgique i~ plus éloignée iï
~~r~
Soubs l'archeueiche de Moines U y a ûx eueichés ~tSragans.
fl Moines cit~ntetf
) 2. cité meirop.
op. ~C~Ar~t~
Anuers.
)~ Bruges, 3Cf~n~
2.
c~j C<<
Gand.
2~ <?<<~<~î~w.
Ypre.
~?~
Cf~~
<
~Rurmonde. ~Cf~Jï~f~c~~)'
`.
B olducq.
(~
~o~~ /~rc~Mc/c~c
y~
G~y
f~~<nt?<t~. /r y ~ro~
j Arras.
C/
~1 Cambtay cité metro.
~).3 Tournây.
~o~rc~c~
S. Omcr.
~'i
3
C' C~~c~f<
~~M~i~ ~~f&
J'. ~<~M/7 fM~j.
cinq
CMy~j
M~M~.
?~~v~
~fMff-
~~M.
~i Vtreclit cité metrop. <~7y~D~r.
-f
j 2. Deuentef.
3 Groeninghen.
C~~<~
3 C7r~
~?~f~f~
{
~Leuvaerden.
~6 Middelbourg.
~o~c~T~~MM~j~~
f/
Harlem.
t ~C~~jZfc~y~~f.
{~
terres du duc
~~y~ ~x cM~e~~v~
Tarantai~
~i fi T~~h~; C~~r~o~
,<~ AoAa oa Ofta. {j
<' 2. ~<?~.
Sion o~ Sitten ~~j Sedunenfrs.
j$(~
1$0-- ~C~/< S~~OM ~Ï en la J~M~C~M~
t€<~<t~CM~M~ R.O)' ~MC !/y
1
~J~T< ffOM
f,<i~~cc ~o~c.
Y~ Vienne dté mecrop. 'i~w~<y.
~M y~a
~t~f~
Valence. C<MW~.
t3Die. 3 Dia ~M?.
}
~Viuiers.
Grenoble. C~~ olimjpôA ~?~w~ T
y
< S. 1 ean dela Maune- 6
~7 Geneue. (ne..7
C/
.~w~MM, à Mauri~.
Cf~
Soubs f~c/c~r~ M~c~M/
<
CM~/OMf
fcr~y ~y
la ~~M~rO~~CC ~Ï~MO~. Le ~~M~r
qui
~Mrf~~MCC.
le
c~or~ ~c/M ~y*
f
3 S. Pol de TncaRin:
Toulon.
~Aurenge, ?~
<{ 3
J
L.&C<M~w~.
~M~MOe
~M~f~~fM~O~M/
('~ ~~t~ /MW~
Af~ ~o~f ~KM~ fcrr~
~M<f.
'Cy~f~
TïAuignon.
J 2. Carpentras.
C~millon.
?3Vaifbn.
<~0%~ ~O~M
C~cM~
C~ C~w.
3
0M~ <C~f'f
~f~ /<
Af~M.
L<e~pyc~Mcc~MC.
3 3.
r ~i Boucges cité mecrop.
Clairmont~
Rodez.
~Caors.
~Alby.
'i2.~<g~<?~~ ~fy~y~
~M,
.F~r~~
jK~f/ww~
Mf/r~
y,
Limoges~
~Mende.
SLePuy~
Ca&res.
iCrVabfes.
11 Tulle.
~.n-S.Fiour.
H
C~t
~D~C~w~
~«M~f~M~r~
'~Af~otim~
8? ~~j~f/c~~
lo~~a-
7~
'.nC~M~
Hrauticy qbieruer que plufieurs iemeicoïnpcenc mrïeho~
delaviÙed'AÏby~taprenancpoufccHequeles Latins appel-
knt F&~yw~ ou /y~ÀM'Pcolemée Innomme ~f~-
~~4 .S/ff~w~: Laquelle eft lifepres du Rho fne, felon la de-
scription de Strabon, Pline & des autres géographes:~ depuis.
aeitenommée~ou~M~&~quieA ~M~ fous l'ar-
~M~
cheuefche de Vienne. Ce queleTape Patchal iY. montre en
termes expiée cfcnuant à Guy archeue~que de Vienne,
by, Cequinepeutconueniràlacitéd'AI-
rbrteûoigneedu Rhpihe: laquelle doit eâre nomce~
eu~f~ou~~f~jàia dilference de l'autre~
~c~f~f~
~<~< Bordeaux ~y~f~'
Z<t/M/
f *i Bordeaua~dt€ m~tr.
&Agen..
Engoule~ne. ~A
~<
t~w~MM'. -~M~~
3 Jff~y~ew.
met.
j Saintes. 4
Poiriers. ~<w~F~~M~.t
~f/&<Mr~~f~c~w.
t«/.?~J
Perigueux. ~w,
7 Condom.. t Sc~MA~jM~~M~
Condomtum ~MMMw~
8 Maillezais.
9 Luçon. t 9 C~~jZ~A'~<
L~toSarl~c. ,.ioc?~f~y~f~f.
Sous F&fcheuefché d'Aux il y a dix euefchés'fuSragans:
dont i~s deux dermers fbnc en la principauté de Be&m~
JL« 7V f. ou ~Vo~f~o~M~
'i~<M~, w~
Aux
2.Aqs.
Ayre.
cité metropo-
licanne.
~w7~
~j.
~r~ 7~/r~
c~~fZ~w. t
}
Leûoufe.
Comminge.
j ~Z~Cit/w. ~Mo
`
6 Ct«~~ Cc~<?~
8 Tarbe.
7
Coferans.
Bafas. ~C~c~
T~rc~
~'8
jloC~r~c~t.-
-l 7 Tarba Bi erronum.
f ïoOleron.
Bayonne.
.'L<JlLcic:U~ ~~ïC'
Ct~~ j?c~M~~ F~~w. feu J&<~
MEMOIRES DES GAVLES,
Sous l'~rcKeuefché de Narbonne il
y a deux euefch~
fuffragans dont le dernier eA en Espagne.
l
Z~ premiere TV~~o~c~.
~w~
*t N~fbonne, cité
~BeGefs..
tropolitainc.
me-
z.j~ww. `
<D~
3f~y~,f<~M
3Agde. ~c~~MM<&
?~p/
CarcafÏbnne. C<?~~ t
t~.rfSc~. 4 NyÛTies.
~MM. 'S
4
j~i~M<ww.
Lodéue.
7 S.mieres..
Pont de Thom- c'f
6 Z~/if<M.
y~ Pontij 7~w~<t<-
t~.T'M~-
~/4~M.
8Ale~
9 Vzez.
~<
8
F~M~
io~?~/&o~~w.'
9
r~ t
C~~
io Maguelonc.t
t Cet euef jr Parpignan.
chefut tr~ jt C' f~y~r. j
ferelMoc- )
penier,I"a!i Sous l'archeuefché de Tolofe il y a fept eue~hes ~uirragay.
1
~?~r/y.
c~a~jAf~f~f.
ciuit.Lanaberienfss
Z~M~cM~ Z<p~
u
Lombez., 7
S.P~pouI. ~~j~.f~
Sous i'archcueïché d'Aix il y x quatre eudch~ (u~ra-
ctns.
gans.
t !z.7~M~
JL~77.A~~o~Koy/f.
~~M~f/~i
~w/O~
'fi Aix,citémetrop. 1
!f2.Apc.
13Riez. 3
~4Frejus. <,<a.
i~Cap.
Sifteron. C/a~.t
Sous hu-cheuefché d'Embrun dyaux euc~ches fum-agans:
'JL~~o~
dontle dernier eft es terres du duc de Sauoye. °J°
~i Embrun,citë
it Dîne.
t 3 Antibe.tt
Vences.
~s~~ï~
trop.
<~ 4
~i
2.
3
~f~
D/~M
2V~w.
~<
Gi~ndéue. { C~c~~f~.
~7
6 Senez.
Nice.
6 ~c.
~y 2V~M~
Voila comment les fieges des archeuefques desGaules ref-
pondent aux anciennes cités métropolitaines fi ce n'eit en ce
qu'il y a trois archeuefchés de plus: dot les deux,ài~uoir Ar-
les & Auignon~bnc de l'ancienne prouinceViennoi~ë,&:To-
lofe de la premiere Narbonnoife. Ainfi il y a vingt-trois ar-
cheuefchés en toute !a. Gaule,fotis les anctennes dix-fèptpro-
uinces. Et d'iceux archeuefchés les quatorze font dans le roy-
aume de France, à :~uoir.L~, ~T<j'f~~f/~j'
Bourges, Fcy~?~~ Aux, ~V~fj 7~~ ~v
~p~
Il y en a trois qui dépendent de l'Empire, ~f~f~~ colai-
~~(~Tyf~: dont les archeuefques font ele~cursdujncm~e
cmpire.Fc/ e~ en la Franche-comté, apparrenant au roy
d'Efpagne. ~w~eUdes terres du ~aint~iege-T~erL
celle du duc deSauoye & Cambray,M.ilines& Vtrecht {cnL
de Flandïcs païs bas,
MEMOtR~ MS ~AVLES,
Sources vmgCrU'pisaMheueCchésuyaeentqu~an~-t~is
euelchés en toute la Gaule: defquels les cent font du royau-
me de France, y comprenant les deux de Bëarn,qui ~bnc Lef-
car & Oleron &: les quarante-trois reAans font à d'autres
princes ou feigneurs, ain6 que nous auons marque és descri-
ptions précédentes.
Au iurplus plufieurs de ces anciens noms des cités font ~ans
doute corrompus ( ainfi que la diueruté qui fe trouue en di-
uers auteurs le fait voir) aucuns incognus & d'autres incer-
tain s, donnés à l'auenture &: feulement par conie~ure telle-
ment qu'apres auoir beaucoup trauailléalarechetche délave-
rite l'on trouue plus de preuues pour conuaincre ie~opinion~
d'autruy d'erreur Se d'ablurditc que pour eftablirquelque cer-
tuade.
D~ ~r~o~que
la Gaule tant anciennes
de
modernes. CHAPITRE VIII.
~ww. M<f.
tropolitaines.
ftoient gueres inferieurcs à Bourges 8e à Bordeaux leurs me-
la
En Nouempopulaine Aux & Bafas eftoient des plus re-
ff/A/i~. nommées, Eaufe en eftant la mecropolicame, comme il a e&é
Au chap. 6. dit cy-deuant.
~r~o En la Narbonnoife Tolofe & Nifines ( feton Strabon) ne
cedoient en rien à Narbonne, quoy que Métropolitaine.
y. Cxfar efcrit particulièrementde la ville de Treues que c'e-
<~t/~C<J/. Aoit la plus puiuanie de
toutes les Gaules en cauallerie,&c &
Ze~M. ?. j.ne laiubit pas de l'e&re auffi en infanterie. Zoûme &: Saluian
Saluian. tefmoignent qu'elle eftoit la plus grande cité des Gaules.Am-
~MMW.M~-mian Marcellin la nomme le beau fejour des princes, les em-
ff/< pereurs Romains y ayant fait durant quelque temps leur or-
dinaire retidence. En icellefut auffi depuis eftablile fiege du
préfet des diceceies des Gaules, Efpaigne S~ Angleterre. Ta-
7*~f~.< wc-cite qu'elle (e glorinbif d'être colonie d'Allemagne~
raporte
~.C~M. ainRqueTournay,pourfediAinguerdesGaulois quicômen-
~oient à dégénérer deleuranciennevertu & courage. Dans le
mefme Cse&r eA auffi remarquée la puiffance des villes de
Tournay, Terouenne j Vennes, Beauuais, Soiffons &: autres
dont les rbrcese~oient redoutables aux Romains.
Paris e~oitb~n.m~dcs-Iors ville puluame ~grandc)pta&
que Cxfar y conuoqua l'anemblée des ejftaM généraux des C~.M.<~
Gaules ~C~
côbicn que peu Après elle fut bruilée par les
Gaulois mefmes ne l'eAimant pas tenable contre La- J~w~y.
bienus lieutenant de Cxfar. Toutesfois Ammian Marcellin
ne la nomme que c~~M~ comme fi nous difions vn cha-
fte~u, ou~Z'Mais ie croy qu'ilcntend feulement parler
de Flue enuironnée de la Seine. Car il falloit bien qu'elle fûct
grande & logeablepuis que Iulianl*Apoitat(duquel Ammix
eftoit fecrecaire) y eftablit fon fiege impehal:comme auffinos
rois depuis Clouis premier roy Chrétien, l'onc choifie pour
leurfejour ordinaire &: chef de leur royaume de force qu'elle
eu: paruenuë àvne deûnefuree grandeur & richeffe ineftima-
ble,8~e&auiourd'huyTvnedesmeilleures &plus opulentes
du monde. Apres celle-làfont fort renommées & autorifées
les autres villes où nos rois ont eftabli leurs parlemés Se cours
fouueraines Tolofe, Bordeaux,Grenoble,Aix,Dijon,Roüen
& Rennes. Pour la commodité des trois havres l'vuau Leuat,
les deux autres au Couchât, Marfeille,la Rochelle & Nantes
font de belles & opulentes villes. Lyon, Orleans,Tours, A-
miens,Mecz &: Poiriers méritent auui d'être marquées entre
les bonés & grandes cités de ce royaume. Limoges & Mont-
pellier font auiourd'huy les plus riches villes champeftres de
ce royaume. C'eAafIës arrêté fur ce fubj et. Reprenons nos
antiquités Gauloifes.
M~W~Ij]prefcs
] (dit Ammian) ~les endoffer, cete couftume eftoit aucu-
nement
ï colerable~
C~t~M. g. Quand ils approuuoient le ducours de leurs chej& gou-
~cC«/ uerneursils faifoient bruireleurs armes, comme les Romains
1
D~COM~/OMJ- ~0~~
anciens G~o/f.
CHAPITRE X.
L eit impouible de trouuer la perfe~ion és
loix & ordonnances humaines, éfquelles les
hommes mefmes auec le temps trouuét des
imperfe6t:ions & défauts notables. Mais
moins encore fe peut rencontrer 1~ vertu en
l'exercice & pr~Aïque delaloy du diable en"
nemy du genre humain lequel citant adoré
des Payons particulierement des anciens Gaulois foubs le
nom de quelques dimnités ( dont nous parlerons cy-apres ) &: Auch~p.r~
d'ailleurs ce pauure peuple eftant gouuerné par les Druydes de ce liure.
magiciens &:fbrcters,inArumens de Satan, ce n'cil pas mer- Diodor. ~f.
ueille s'ileftoit fouille de tres-~ales &: honibies vices. Car ils<< 9.& 6.
croient adonnés à lapa:deraltie ou amour des ieunes garçons, Ea/f&.
vice contre nacure~le plus exécrable Se dete~ble de tou& les pr~ fM~
Co'e~ivices: & faifoient tant d'état delà beauté du corps qu'ils fe dei-
~w. f~. to. couuroient à nud pour en fairemonftre par vanité à quiconque
/ij. jles en requeroit. Vn auteur moderne de grand'Iecon,raporce
(ie ne ~:ay d'où il l'a. extraiét) qu'ils eftoient fi adonnés à cete
<
dematuréelaletéquemeGnesilsauoientvne ordonnance qui
defendoit
i aux hommes de le marier qu'au précèdent ils n'euf-
fent
j ferui de femme.
Ils font fort taxés de gourmandife & d'yuroignerie: de~br-
teque~buuentlavi~oiredesjapareuxgaigneeleura elté en-
~~croMy. leuée des mains par les vaincus mefmes, pendant qu'ils s'amu-
«f'<f'~
~f~.
i.r~
</<
foientàfairebonnechere,commenousverrons au difcours
de ces mémoires.
IIsiacrinoient les hommes aleurs taux dieux par l'ordon-
nancedeIeursPreitres,ainnquittera dit plus amplement cy
après. Toutesfbis en celails fembleroienc aucunement excu-
fables puisqu'ils le faifoient par obe'iÛance religieufe & par
deuotion. Car ils eftoient grandement zélateurs de leur reli-
gion ( dit Cxiar) iufques àla mper~ition.
C~y.6. Ils efloient detraéteurs, vains, arrogans & fuperbes vices
<t7/«G~ qui le gliffent facilement és ames des infideles, mefmement
D~o~. quand la generolité&: le courage font ioints à l'opulence. Ils
gardoient par vanité Se oftentation les teftes de leurs ennemis
vaincus en guerre, &: les tenoicnt embaumées dans des elcuys
T'e~c~f-
~.f~.i pour enfairemonitreauxétrangers, jfansles vouloir rendre
à leurs païens pour quelque prix que ce fût.
J~M. q
Ils aimoientfbrc à bùtinei'j piller& rauagerauec toute for-
f/e~.r~.io.te de cruauté & defordré7.Auffi laloy du diable eft entièrement
.t/C~ff?. eûoignée dela charité. Florus efcrit qu'ilsn'elcoienc pas feule-
ment cruels &: iarouches, mais auffi fort defloiaux Se trom-
peurs. Qui en peut douter puis qu'ils enfuiuoient la loy du
pere de deiloiauié&: de tromperie~ vice qui leur eftoit com-
mun auec toutes les nations payennes,comme nous dirons au
chapitre fuiuant.loint qu'il eitaifë à voir que les Grecs & les
Romains ennemis & enuieux de la gloire desGaulois(lefque!s
ils ont redouté fur toutes les nations dumondepour en auoir
cité fouuent battus) leur ont calomnieufement imputé plu-
sieurs conditions vicieules. Tant y a que voilà ce que ie trouue
de
.b
LIVRE PREMIERE
de plus remarquable touchant leurs vices. Voicy encore leurs
defauts & foibleffes.
Ils eftoient grandement impatiens des iniures de forte qu'ifs
envenoientordinairemem. aux mains, le courage Se la'chole-
ye les portant facilement à la violence. Ammian Marcdlinef- ~/MW~J
pendant leurs débats ils paroiffoient affreux terri- M<<~<
crit que &
bles tculemenc à leur aipe~,uieûnement lors que leurs fem-
mes s'y rencontroient lefquelles s'y entremeiloient auffi à L
CHAPITRE Xl/ 4
~t~?/ ~<?W~~C~
~f~f~.M' fc~ ~<c~~ G~ car
ciens Gaulois en ces beaux termes: (dic-il)
~f~~J'j
dans cete region en la ville d'Agen. Voicy en quèls termes il
parle de nous njrcefubiet, 2V~(dic-iI)les
~&'T/ ~J
<9~<?/f rencontres
C~c r~. '~f~f?'
exercitat. in
C~ ~f~y
les/~fJ-à ignée des ~f~~f C<<r<A<a.
/y&<9~ ~f/?f~MMM~ autre Ils f~~ff~ ~M~ /6~
C~' diligcncela MMn'~M~ les letres, les armes,la C/a'
<'<?, les ~?~~j~
de. Ce que Cxfar mefme (quoy qu'aucunefois illes taxe der~.
légèreté Scinconilance en ce qu'ils tafchoient de Secouer le~~e. c~.
<
7,
loug Romain)eft neantmoins contraint d'aduouer en termes
exprés ainfi que Fay cy-deuant raporté.
Orparcecehumcurignée, donc parlel'Efcale, il faut en-
tendre vn naturel aâif qt.ii les rend ainu galans gaillards,
prompts & allegres &procede de labileiauneou cholere,
gui eft furabondante & (comme parlent les Philo Ibphesjpre-
dominanteen laplus grande partie des Gaulois excemue en
quelques-vns, comme auxrouileaux, tels qu'on voit les Pi-
cars~Noi'mas &: FlainanSj, qui en lontaucuncibisnop-piopts~
légers &:temcrau'es:maiselleeu:tempei.ee é~ châtains c~nc
detrempée en ceux-cyd'vn peu de melancholic, comme en
ceux de la Guicnnc Languedoc, Prouence &: autres plus
H ii~
meridionaux. Au contraire ceux aufquels lamelanchoîieon,
bile noire eft exceUme & redondante font ordinairement
chagrins, fongears & folitaires meûnement ceux qui font
fort noirs, fuligineux & les yeux creux enfoncez dans la te-
ite lefquels toucefbis font plus ingenieux & prudens que les
autres,fi du tout il n'y a en eux vn trop grad excés de cete hu-
meur noire qui les porte quelquefois à la fclie, &: les rend
hypochondriaques comme on en void des pleins hofpitaux
en Italie &: enE~pagne. Mais u elle eft aucunement modérée
Sceuieillée d'vnepoinctedefang, les perfonnes enfontfub-
nies, &cetieufcs,ingenieufes,&: auec cela toufiours vn peu fe-
ueres, acres & mordantes. Apres tout i'accorderay certes
que les Gaulois ( le mefme eft des François puis qu'ils poffe-
dent pieçales Gaules ) ont eUe de tout temps affés impatiens,
l'air natal le portant ainfi &: nous verrons en fuite qu'à leur
grand dommage ils ont perdu de tres-importantes iournées
par leur precipitation & impatience:& nonfans caufe les Ef-
pagnols fe vantent qu'en tous traites ils ont gaigné auec
nous par lemoyen de leurpatience, comme nous pouuons
nous attribuer cemefine auamagemrles Anglois.
Q~ant à la delloyautc & tromperie dont ces auteurs elh'a-
gers biaûnent nos anciens Gaulois, ie ne voudrois pas les
en exempter entièrement ~fâchant bien qu'élans idolâtres,
viuans fous la main & ~bus la loy de Sathan & de fes miniftres,
ils ne pouuoiencpl'oduu'e que trop fouuent des ene<S:s de leur
do~rinc. Mais qui n'en dira autant &: beaucoup pis des Grecs,
d'où eA venu le prouerbe ,y~ C/'f~ pour marquer leur def-
loyautéeffronterie & vanité? Des Carthaginois qui ont do-
néiieL!au.(Kau prouerbe/ou C'<< j pourli-
gnilicrvne iniigne perfidie ? Des Komains memies, lef-
qud'; fous des arcincieux pretextes ont malicieufement
trompe leurs alliés auffi fouuent &: plus que leurs ennemis
mc{aies?tcllem ent que c'eit vn coup de maliced'attrib uer par-
ticuiiercmeni aux Gaulois &: Fracois ce défaut qui leur eftoit
commun auec tous les peuples idolarres, &: moins pratique
par cjix qucp-ii'ijpluïpart des autres.
T~ edifices orM~~PK~ T~~<?~fKJ' (~
exercices des tt~C~KJ C<(K/0~.
CHAPITRE XII.
moyen de fe défendre.
Les gens de cheual portoien~des lances affés pefantes au-
cuns des haches. L'infMiteries'armoit de ia.uelocs;,de piques,
3t<'HLM~fff.
~.1~. d'arcs & de fondes. De leurs d~rds les vns eâoient affés légers
~our les lancer de loing & les appelloient qui auoient
vu fer eAroic&'potntu,longde deux coudées, dont ils fe fer-
uoient fortà 1~ chaHe. Ceux qu'ils nommoicnt~ eftoient
cuaiï
LIVRE PRE MlER.
quafi femblables aux gron~s &: à mefme viage.
eftoient pefans & les appelloient
D sucresJ~f)'.
qu'on lancoit de/<i8. o~.
f~
enfoncer défendues des
prés pour fauuer & les armes enne-
mis. Ils auoiec auuides~ ou iauelines à la Macedoniene:
7/?/.
naifons,commenous dirons cy-apres parlant de l'ordre mili- de cciiure.
Ceux delà cofte de Bretagne, quils appel- EMfAfr.M.t.
taire des Gaulois.
loient cités ~/w~w~v~bientde jauelines que les Latins ap- ad y<</o?M.
pellent~ comme faifoient auffi les Bojens de celles D~J'.
J
qu'ils ~appelloient
Les plus puiffans & opulens des Gaulois auoient desC~ M.~
chariots fur lefquels ils combattoient fort dextrement, ti- c«/
rés ~à deux ou à quatre cheuaux, Se les appelloient Cc/~j, DM~er.
CHAPITRE XIII.
,Thenee auteur Grec fortcurieux mefme-
ment au fait de la cuifine de toutes les na-
t
tiôs les plus renômées du temps paiïe,rapor-
te apres Pofidonius que les anciens Gaulois
auoient leurs tables de bois vn peu releuées
de terre:& mangeoient peu de pain & beau-
coup de chair tant roH.ieauebouïllie,&:ce
gloutement & inciuilement prenans à deux mains des pieces
de chair & les defchirans à belles dens à guife de lions. Que
s'ils n'en pouuoiet emporter la pièce a force de dens,ils auoiét
chacun fon petit couteau pendu à la ceinture pour la decou-
per. Toutefois ils appreftoient fort nettement& honnefle-
mentleurviande(dit Strabon)&les Aquitains fur tous autresj'~e
(auraportd'Ammian Marcellin ) lesquels eftoient aum fort
fomptueux & delicats en leurs feftins ainfi que tefmoigncnt ~)MM.M<<f-
Saluian & Sidonius Apollinaire. ff/ /ij.J
qui traicta le Roy Xcrxes & toute fon armée: celuy que ne..~M~fM.M
Cleopatre à Marc Antoine auec (a perle d'inemmable valeur
brifee, puiuerilée, broyée deUrcmpée en boiNbn, ny ceuxi
P/
1
f~, ~p
liij.
de Syu&, Cxiar &: Luculhs quib~nquetierenttout le peuple
Rom~tn, ny celuy qui fut préparé à VkeUius par ~bn frere,!e-
cy< quel adonné Ueu au prouerbc~ ~f~~ pour dire
j~~t
c'~?-F.
tres-foinpcueux&:magni&quc,nc~bntriemupnxducomu-
~<7. ue de cet Ar~mne GdMe.
CHAPITRE XIV.
Vies Cxfar qui auoit acquis vne par~i~e
C~6.
~G~ cognoiua.ncedesmoeuj's des anciens Gau-
lois parle long feiour qu'il fit parmy eux;
efcrit qu'ils eftoient fort religieux,voire fu-
pefAitieux. Iulhn confirmela mefme cho-
f~7/i~. fe dijfanc qu'ils eftoient fort adonnésà lafu-
perftition des augures, & prédirions par le
vol, chant & trepignementdes oifeaux.Pline cefinoigne auffi
P/'?'p. qu'ils deferoient tantla
<
vertu de la verueine qu'ils s'en ter-
uoient
)
~uperihdeu(ement en tous leurs lois,fbrts S~partages~
breuets
i pour guarir les fiebures &: toutes i~aladies.
Les Druides lefquels (comme nous verrons cy-apres)
Au chap.t6 gouuernoient paiublement: ks autres ordres, les entre-
de ce hure. tous
tenoicnt en ces fuperflitions eux cHanc magiciens 8€(brciers
foubs
i
le titre de iacnuc~cenrs, de preftres, & mefmes de ma-
giArat:s&:deiLtges.
Entre-auErMuipeffUtionseIt notable queles preirres de-
diés au feruice de Cybele ta mere des faux dieux fe coupoienr
M. 11. les parcics naturelles, ainil que tefinoignentles hiu:Qriens pa-
~~Mo~.M. 8.
<<<< f~j' ~i'- yens & les peres chreitiens. Toutefois {ain<3: AuguAin dit que
tes.
c'eu:oicla'7"<?~~déeue,à laquelle ces prêtres rendoieM cete
~7.
~f~«~. f~. dcuorion utperAitieuie, en fe châtrant: volontairement pour
s'obliger de nece~II té à vne ch~teie perpétuelle comme f~-
Soient à l'imitation d'Origene les hérétiques appelles Eunu-
ques.
Surtous les dieux (dit Cxfar) ils reueroient Mercure, du-
quel ils faifoient grand nombre d'images.Ils le croioienc eltrc
rinuenteurdctouslesarts,leguidedes chemins & luy at-
tribuoient vne finguliere vertu pour acquerir des moiens &;
pour le trafic & commerce. Apres Mercure ils faiibieM grand
eftat d'Apollon, Mars, lupiter& Minerue,ayans prefquemef-
meopiniondeleursdiuinitesquelesautres nations qm les a-
doroient attribuans à Apollon la guarifon des maladies a
Minerue la conduite de toutes fortes d'ouurages & artihces,a
Jupiter l'empire des cieux,&:àMar~rintendence de la guer-
re. Lors qu'ils eftoient fur lepoint de donner bataille, le plus
defpouilles
fouuent ils luy voùoient les des ennemis &: luy fa-
crinoientles animaux qu'ils prenoient fur eux,& amonceloiêt
encertainlieufacrélereûe du butin qu'ils auoientr:ii6h à la
guerre: & arriuoit rarement quepcrfonne en osât rien rete-
nir, cacher ny enleuer pour la crainte du fupplicc & tourmenc
rigoureux eûably contre tels {acrileges. Àinu en parle Cxfar.
Mais c'e~ chofe encore très-notable pour montrer combien
les Gaulois eftoient zelés à l'honneur de Mars que par arreft
du fenat Romain il leur fut permis de Hnu:icuer héritier feul
de tous leurs dieux j comme celuy qui leur eftoit le plus vene-
rable & fauorable ainfi que le iurifconû~te Vlpian a ob-
ferué.
Ils auoient auui en grande veneration les hauts chemes~
les appelloient du nom de lupiter, eftimans que ces arbres àla
C~
cime releuéefuuent des vrayes dminités & fcmble que Sene-
que veuille toucher cere u.tperu:ition en fes epiftres, attribuât
quelque diuinité aux arbres les plus hauts,comme approchons
de plus pres la region cele~e.
Enmemoirede ce qu'Hercule ( qu'ils nommoient O~mius)
lesauoit anciennementreglés Se policés ilsauoientenreue-
rence fes images & au raport de Lucian le peignoiencdvne
étrange forme. Vn vieillard decrepite~chauuc deuant de la
au
teite & chenu au refte de fa cheuelure la peau ndce &: ba~aneÉ
comme celle d'vnvieilm~tdot~telqu'onpourirait Charon:
de forte qu'à cet aipec on l'eût: iugé pluAoU tout autre qu'Hère
cule. Neantmoins en cete forme ils ne laiffoient pas de luy
donner les omemens & armes d'Hercule:le reueflans d'vne
peau de lyon luy mettans vne maHue en fa main droite, vn
arc bandé en la gauche &:vn carquois fur fes efpaules. Ils luy
faifoient attirer vne multitude incroyable de perfonnes atta-
chées par lèsoretllesauec des chenettes d'or fort déliées ëc
frailes: & combien qu'eftanc telles illeur fût aifé de les rompre
en reculant ou fe couchant à terre: neantmoins ces gens tef-
moignoiét à leur porc & démarche qu'ils auoient du contente-
ment àle fuiure, ha~ans gayement le pas & deuancans l'effort
de celuy qui les tiroic,ainn qu'on pouuoit iuger par les che-
netces rela~chées. Cecy eftoit encore plus remarquable que le
peintre ayant ainfi empeché les deux mains de fon Hercule &;
ne ~cachant où attacher décemment les chenettesles fait pen-
dre de fa langue percée. Or apres auoir ainfireprefencérHer-
<:ule Gaulois Lucian introduit vn Druide qui donne Fexpon-
tion&:e(clarcinement de cet enigme, difant que les Gaulois
ne {ont pas en cela de l'opinion des Grecs qui tiennent Mer-
cure pour le dieu del'elogdence, ains qu'ils donnent cete qua-
lité à Hercule:&:que cet héros eir ainu représenté vieil,chauue,
chenu &: ridé, dautant quel'eloquence atteint fon entiere per-
fed:iô en la vieiileue:àrais6 dequoyHomeredit que de la bou-
che du viellard Neftor couloient des paroles plus douces que
le miel. Q~e la chenette de & langue attachée aux oreilles de ce
peuple, remarque l'affinité qu'il y a de 1-.i voix à ro üle. Que ce
n'e~ pas miure de le représenter auec la langue percée, dautantt
que (comme difoitvn Comique Grec) les grands parleurs ont
le bouc de langue percé.En fin que tout cela fignifioit qu'Her-
cule Ryanc eue homme tres-fage, éloquent &: perfuafif auoit
conduit &: exécuté fes plus hautes entreprifes ps.r le moyen de
fa prudence &: de fon éloquence. Ainfi cet Hercule eft appelle
Gaulois non qu'ille fût de nation, mais dautant qu'il inâruiuc
les Gaulois à la v ie ciuile, & leur arrachant par fon éloquence
les coufiumes brutales qui pie~aauoienc pris racine parmi-eux,
il y fëma de beaux rcgicmens &: loix politiques feruans à l'en-
tretien de lafocieté humaine & ancrmulemct de leurs republi-
Ofpourreueniràleursautresdieuxiiscraignoientfur tous
S~curne Se luy immoloient des hommes pour l'appauer.Autac
faifoient-ils à l'endroit des dieux Taranis (qu'aucuns inter-
en
prétéeupiter)Teutates ou Teutanes & He~fus ou Efus ;enten-
dansp~rl'vn
Mercure, & par l'autre Mars ou Apollon ou
bien (comme aucuns tiennent) fon fils An~ée inuenteur de y
Follue, ainfi que le poète Lucain 1'~ chanté) &: La~ance n'a pas
oublié de le reprocher aux payens. ~<
Cela feul leur reftoit de la vraye religion qu'ils auoient vn f.iy.
S.
autel
Poict-ouua en Athènes.
con~créaudieuincognu tel poilible que celuy que
cicero pro M.
FcM~f~.
Dionyf. ~f<-
Leurs facrificcs eftoient horribles & diaboliques. Car (cô-~f<<r. ibid.
me ievien de dire) ils facrifioient les hommes viuans,&:arrou- ~O/M.f~.
foient les autels des faux dieux de fang humain penfans par
ce moyenappaiier leur courroux & mefmes en vfoient ainfi ~.3.
fouuent pour la tante des grands feigneurs, croyans que la vie~~M~.
d'vn homme ne fe peût conferuer que par la m&rc d'vn ou de
pluueurs autres.Aucuns dreffoient des ftatues d'vne grandeur
demefurée, les membres desquelles eitoienttiuus de coudre:
lefquelsils empliubieni d'hommes viuans, & y mettans apres
ie feu, les raifbient-là cruellement roltir.
Quand ils confultoient des affaires d'importance leur 'cou-
tume autant inhumaine que fuperAideufe eftoit auffi d'efgor- Diodor. ~tf.
ger vn homme, & par la cheute d'iceluy ou l'a~Hece & poiture f~.9.6.
de fon corps terrée, ou du decoulement de fon fang pre~
gerles chofes futures. Ils gardoientleurs prifonniers pendant
cinq ansen prison, &: apres les empaloient & immoloient à
leurs faux dieux infatiables du fang humain. Peu auant rarri-
uée de Cx~u-ils auoient laiffé cete couftume execrable, à cau- ;0.
?'f~
të(commeiecroy)quelefenatRomainparvn arreft général
défendit à grandes peines d'immoler les hommes. Parmi ceic
abomination détectable ils auoient cela de louable en leurs fa-
crinces qu'ils ne les offroient iamais fans l'amitance de quel-
que philofophe, croiansnon fans railbn) que telles peribn-
nes comme plus participantes des fecrets diuins eitoient plus
propres pour appaifer la diuinicé & attirer les graces & faueurs
celcitesiurle~ monels. Ce qui condamne la négligence des
prelats Chreitieiis qui admettent les hommes ignorans au mi.
niAcre des (acramens & diuins myfteres.
Pour le regard des animaux employés aux facridces Lucian
efcrit que les Gaulois immoloient des bœufs, vaches, cheure;
&: brebis, mais pointde pourceaux,les tenantpourexecrabic~
ou au contraire (felon aucuns) pour Sacrés de forte qu'd n'c-
~oit pas permis d'en manger. Mais ie croy quil entend parle;
des Galates ou Gaulois-Grecs qui pouuoient auoir apprn
cctecouHumedesIuifs&~despeuples ludaizans en la Syrie.
B/e~)' Car Diodore raporte que les Gaulois mangeoienc ordinaire-
ment de la chair de pourceau tant fraifche que talée.. Le mef.
Lucian. ibid. meLucian adiouiteaux fuperUidons des Gaulois qu'ils te-
noient la colombe pour tres-faind:e &: (acréc tellement qu'il
n'cfloit pas loifible de la toucher, &: quiconque la touchoir,
mefines par metgarde,e~oit ce jour-la, tenu pour excom-
munié.
f~f < Quant à leurs funerailles certainement les Gaulois y
eltoienttres-lbmptueux&:rnagnuiqucs,côme en la pluipar!:
de leurs avions publiques mais auec cela tref~cruels & bar-
bares, mefmement à celles des grands feigneurs. Car auec
leurs charroignes ils ~aifbient brufler tout ce qu'ils auoient eu
de plus cher durant leur vie, comme les cheuaux &: autres
animaux:& (ce qui eftoit du tout inhumain & horrible ) quel-
C~<f ibid. que temps auant l'arriuée de Iules Cxfar ils y faifoient brufler
leurs e~clauesS~ leurs fubjecs~
~f<fM~.t~. Lucian parle tout autrement de9 funerailles des Gaulois,
foit qu'il entende pluAoitles Galates,foit que l'ancienne cou-
tume fût de fon temps entierement changée. Car il dit qu'ils
emportoient les corps des hommes morts aux faux-bourgs
des villes dans des bières: Se apres les auoir couuers de pierres
s'en retournoient à reculons en leurs maifons.Septiours âpre'!
ils entroient en leurs temples toutefois ceux qui eftoient de
la famille du defun~cn'y pouuoient enrrer que trente iour~
~preston décès:adioufiant& cela que celuy qui auoit feule-
ment veuvncorpshumammoï'tn.e deuoit en.trcr de tout ce
jour-là aux temples.
De la forme du gcUHernementdes anciehs
Gaulois.
Chapitre XV.
Chapitre XVI.
Es magiitrats eftoient de grande au-
torité parmy les anciens Gaulois. Car
outre qu'ils auoient la cognoiiïance des
differens ciuils &criminels la plufpart
en dernier refTort,il ne fe paffoir rien
d'importance qui ne leur fût deferé: &
eux tenoient fecret ce que bô leur fem-
Ctfdr lîb. 7. bbitfic donnoient cognoifTance du re-
debell.Cdl. fie au peuple.En quelques endroits ils
auoient puiliànce fouueraine &abfoluè autorité telle que les
rois, quoy qu'ils ne fuiTent qu'annuels comme Cxfar remar-
que du fouuerain magiftrat d'Auftun. Ils auoient vn reglemct
fort louable en l'electiô deleurs magiftrats. C'ejfl: que deux de
mefme parété ou famille ne pouuoiét eflre collegues en rnef-
me temps auxmagiftrats, ny fucceder lVn à l'autre aux char-
ges publiques non pas mefmes eftreenfemble du corps du
ienat. Et pleût à Dieu que ce règlement eût lieu en France
pour efteindre les ligues & les brigues qui fe font es cours fou-
uerain es Se autres corps de milice, des finances, delapolice,
& mefmes (qui pis efî) en la milice, les gouuermemens eftans
rendus héréditaires & la tyrannie des gouuerneurs par ce
moyen entretenue &- continuée,
Tous ceux qui faifoient profeflion des letres entre les Gau- Strabolib. 4.'
lois efïoient diitinguez ( felon Strabon) en trois ordres, à fça-^4mm. Ttiar-
uoir Druides, Bardes & hctùns qu'Ammian nomme Eubages. 'dl.hl.K.
Mais plus anciens que tous ceux-là citoient les S \trro/iidis Si D:tcl Su\r.<)
les S amoth ées ,lc^\uds
encore auant ceux-cy ont cfcé aucune-bb.Cu
ment cognus des Grecs. Car Lacrce tait mention de ceux-cy > I ,f>r. hb. ï.
ôc Diodore de ceux-là. Berofc raporte l'origine des Samo- cliyit.f'bù'jf.
fondateur la nation Gauloife, Sarro- BtrofJtb. 5.
théesSamothes de le,
nidcsà Sarron III. roy des premiers Gaulois & les Druydes
à Dryius I V- roy des mefines Gaulois fuccelTeur de Sairon.
Les Grecs ont changé ce nom de Samothées en Semnothées, W~l.t9~:é01·
pour le raporter à leur langue ôefignifier des hommes pieux & Sa.j~M<.
religieux; peut
Samothes Euftathius remarque fur Homère que le nô de Etfstttb' in
Maisvenir
aufli du GrecSami,c'eil à àSxzfublimités &
hautejjes lequel nom conuenoit tref-bien à Samothes & aux
Samoihées dénommés deluy, à caufe de la fublimité de leur
fcience,&cmefme dela Theologie, qui eft toute celcfte. Car il
efl: vrai-femblable que ce Roy eftât petit fils de Noë Se inftruit
parluy aux bonnes difciplines Se ( comme ayant peu conuer-
fer auec luy,ainfi que nous verrons en fa vie)nelcs enuia point
aux fiens.
Or quoy queles Druides fuiTent venus les derniers, fi cft-ce
qu'ils s'autoriferent fi bien auec le temps que lenom & l'ordre
des Samothées&Sarroriides fut aboli,}&c tout l'honneur des
bonnes lettres leur demeura auec I'intendence de la religion,
des facrifîces Se de la Iuflice. C'eft pourquoy ie me veux arre-
ter à ce qui eftoit particulierement des flatuts, profeiRon Se
exercice de cet ordre de Druides. Pline laiffant comme fabu-
leuferetymologieprife du Roy Dryius, efcrit que les Drui- ltb.16,
des ont pris le nom du mot Grec Drjs quifignifie chefne: par,~`r~s.
ce qu'ils auoient en Singulière vénération les chefnes^mefme-
ment cette efpece de chefne dur queles Latins appellent Ro-
bur, enfemble le guy & la gomme d'iceluy laquelle ilf cueil-
loient au premier iour de l'an: 8c poffible de là vient le mot
François U guillotinât pour ài\nç,Uguytan neuf. Ils faifoient en-
core grand eftat de cete gomme de chefne par ce qu'ils s'en
feruoient fort en la pratique de la médecine5c poflible de 1»
7"<!C<f.magie &forcelerie. Car ces Druides eftoient vrayement ma:
J
CHAPITRE XVII.e
<<Tet(.
Romaines.
Il y en auoit auffi qui eftoient appellés Crujte/larij, tous cou-panegyr.Cttt^
uers de leurs armes pefantes, comme le mot Grec le fignifie: Jfttntwi.
fi que (dit Tacite) ils ne pouuoient affenerny frapper l'enne-
my auffinepouuoient-ils eûre que fort mal-aifément blefles.
Ainfi ils feruoient comme d'vn remparaux autres qui combat-
roient:&croy-ie que c'eftoient des gens de piedpluftoft que de
cheual, attedu qu'au raport du mefme auteur ils efloiêt de fort
vile condition & pris des efclaues deftinés pour combattre
en-
tre escrimeurs à outrance.
les
Au demeurant Ammian remarque que les Gaulois ne dref-
foient pour leurs armées auantlemois de Iuillet: parce (à mô
aduis) que leurs principales forces confiftanc en cauallerie il
n'y auoit point de fourrage à la campagne auant l'efté pour
nourrirlcscheuauxyfice n'eft qu'on voulût gafter les fernés,
comme Ion faic ordinairement en nos guerres ciuiles. Lequel
defordreeftfuiuyd'vn autre auflî dommageable qui efl: que
les gens de guerre viuent auec tant de licence qu'ils enleuent le
beftail dulabourage: de forte que dans peu de temps ces vo-
leurs qui ne crient Se refpirent que|a guerre, non pour acqué-
rir de l'honneur, ains feulement gour piller leurs vojfins obli-
gent If s chefs de leur fa£tion à faire-la paix, à caufe de la necef-
fité des viures qui eft toufiours fuiuie de maladies contagieufes
8c mortelles. “
~u£hap. n Quant aux armes dont vfpient les anciens Gaulois i'en ay
difcouru cy-deuant.
Chapitre XIIX.
Ntre ces anciens Gaulois la condition du
f~f lih. 6. menu peuple eftoit extrêmement déplora-
ble en ce quelle ne differoit gueres de cel-
le des efclaues & en beaucoup de chofes
fetrouuoit moins fupportable., Car outre
qu'il eftoit en tout Se par tout mefprifé &c
reculé de toutes dignités & charges publi-
ques il receuoit vne extreme oppreffion des magiftrats Se des
4
10
nobles: tellement que pour s'en affranchir plufieurs aimoient.
1
snieux choisir vne particuliereferuitude foubs quelqu'vn d'en-
¡
tr'eux que d'eftreXubiets à cete oppreffion generale.
Quant aux femmes-GauIoifes elles ont efté eiliméesautant
Z)%,04?0r. Sic.
f~.6~ genereufes & courageufes que leurs maris, & d'ailleurs belles,
netes & propres+fecondes &fort curieufes de l.'education8c&Q-
nourriture de leurs enfans: neantmoins leur condition àu/fi
ne enfans fort reflentoit fon
bien que celle de leurs eftoit rude &
peuple barbare. Car les maris auoient vue putifance absolue de
la vie 8e de la mort fur
leurs femmes, Se les peres fur leurs enfas
ainfi que fur leurs efclaues: 8c pour des légers foupçons les
tout
femmes ettoient gehennées&bourrelées apres la mortde leurs
maris: qui font des conditions propres aux peuples barbares,
félon Ariftote. Toutefois Plutarque tefinoigne que les Gau-
lois hohnorerentgrandement leurs femmes depuis qu'elles pa-
cifierent auec beaucoup de prudence& d'equité quelques dif-.faitidcsfem*
fenfions qui eftoient furuenuës entr'eux 8c trai&ans alliance mes. & P#3
lyen.l.j,
auec Annibal arreflerent que fi les Carthaginois fe plaignoient
diffères.Jlnttagemii
des Gaulois les femmes Gauloifes iugeroient de leurs
t Les maris eftoient tenus en fe mariant de rap or ter de leurs mo-
yens tout autant quemontoitle dot de leurs femmes pour raf-
feuranced'iceluy Se tous les acquefts qui en procedoient.,ap-
partenoient au furuiuant des mariés.
Mais en ce qui regardoit les enfans cela eftoit fort genereux
Se louable que les peres ne permettoient point qu'ils fe prefen-
taffent deuant eux qu'ils ne fuffent en âge de pouuoir porter
les armes & eftoit chofe honteufe & quafi ignominieufe que
les enfans fe trouuaffent en public enprefence de leurs peres.
Ils eftoient auffi condamnés en l'amande fi leur ceinture exce-
doit certaine mefure, comme coulpables d'oifîuetc & fain ean-
tife, ainfi qu'il a efté cy-deuant remarqué;
<
·
Ce
1
fait
1 croire qu'il y auoit quelque conformité'de lagage entre les
Ga*tilois & les infulaires Bretons ou Anglois & mefmement
pour
i l'ordre des Druides puis que,fek>n Cxfar, ils efloient ve-
nus de l'Ifle de Bretagne ou Angleterre quoy que d'ailleurs
il?S
LIVRE PREMIER.'
ilsfiffentpro/eiïïon de la langue Greque..
La troifiefme opinion eft fort abfurde Scn'eft fondée que deGc~lo?.
Idem i
~alL
fur deux paffages du mefine Carfar mal entendus. L'vn eft quad
il dit qu'après la deffaite des Suiffes on trouua en leur camp 1~
quelques regiftres en langue Greque qui contenoient entre au-
tres chofes le nombre de cete nation fortant de fon pais. L'au-
eft que les Gaulois fe feruoiet de la langue Greque en leurs
tre
affaires tantpubliques quepriuées. Mais ce dernier qui femble
eftre le plus fort, s'il eft bien confideré de pres ne fe peut en-
tendre que des Druides, 6c nullement du refte du peuple. Le
premier ne faifant mention que de regiftres marque auili qués
affaires publiques 8c d'importance les Gaulois fe feruoient de
la langue Greque. Et pour preuue de mon explication& diftin-
£tion ie veux raporter vn autre lieu de Carfar fort affairant à ceFdenr Gb.
propos j lors qu'il recite que Quintus Ciceron l'vn de fes lieu-
tenans eftant aflîegé par les Gaulois luy efcriuit vne letre en
Grec, afin (dit-il) que fi d'auenture elle eftoitfurprife par les
ennemis ils n'eufîent pas moyen de defcouurir fon aduis. Que
filalangue Greque eût efté tant foit peu familière aux Gaulois
ce n'eftoit pas-là vn moyen affeuré pour n'eftrepas defcouuert.
Toutefois Strabontefmoignequedefon temps /c'eftoit fous
l'empire d'Augufte) les contrats &ades publiques fe pafToiét
en langue Greque entreles Gaulois.
La quatriefme opinion ne fair rien à propos encore que ce
toit la plus affeurée. Carellene touche pas au but -principal de
laqueftion,quieftnon*pas fi les Gaulois auoient vne langue
particuliere différente des autres nations mais bien à quelle
autre langue de noftre temps elleauoit le plus de raport.
Pour en dire donc ce qui m'en femble apres auoir pefc 8c ba-
lancé toutes ces raifons &preuues cy-deffus alléguées ie croy
que la langue la plus approchante de celle des anciens Gaulois
eft celle des Flamans pour les B elges &c celle des S uiffes & des
autres peuples voiiïns du Rhin du cofté de la Gaule, pour les
Celtes parce que ny l'vne ny l'autre n'a efté
corrompue par le
meuange du Latin: & que ces nations-là fe fonr cle tour temps
maintenues dans leurs terres $c limites de leur pais. Quant à la Hierort. r~
langue des Aquitains elle partjfcipoit beaucoup de la Greque. jpraf,sr.lsv, z
veu mefmes que ffelonS. Hierofine) ils fe glorifioient d'eftre ad Gal~tr.
Sthholtb.4.ifliis des Grecs
Aucha.16.
marques
^m. dequoy
f f\ f
MEMOIRES DES GAVLES;
Strabon raporte plufieurs Ibelles
If re-
lesquelles nous déduirons vcy-apreswpÎM'iatït de l'o,
duliure 4. ngmedes Gafcons. Les Maj|fâ^i|S^«%i^i^|anïiHerement
trois langues: la Greque, comme naturelle-. fSpSauïoife l'ayât
apprife par le commerce 5c hantife de leurs voifins Se la Latine
comme eflans fubiets à l'empire Romain. Car c'eft chofe ordi-'
naire que les langues fuiuent les empires: dautant que les fub-
ie£tsnefe peuuent paffer de traiter aueç leurs princes,feigneurs
ou fupeiïeurs à raifon dequoy toutes les Gaules ayant eflé
fubiuguées 8c réduites enprouinces par les Romains les Gau-
lois apprindrent la langue Latine, &: commencèrent à rediger
tous a£tes en Latin: ce qui a duré iufques au temps de nos aieulx
que le Roy François I. ofta cete couftume par fon ordonnance
de l'an 1539. C'eft ce que ie puis dire touchant la langue des an-
ciens Gaulois. Maintenant il faut reprendre l'eftat des Gaules
du plus loing que nous en pourrons trouuer des Mémoires.
SECO ND LIVRE
DES MEMOIRES
des Gaules.
Delà fondation de la monarchie Gauloifi
apres le déluge.
«
Chapitre I.
ridicules.
apprenoit vnefuperftition confufe au lieu d'vne certaine fcîc-
ce il eftpit imbu de refolutions faulfes, & au lieu de la vérité de
l'hiftoire il eftoit entretenu-de difcours fabuleux &: de comptes
mÕdel98(j
Gaulois.
auant Je,
fus-Chri£1:
Chapitre III.
2.ÓI5~ z
CHAPITRE iy.
Arron
ou
fils de Magus Magog fut le III
fus-Chpi1
I97~. Roy des Gaules au temps que Zames ou
Zameis Ninyas fils de Ninus & de Semira.
misregnoiten Affyrie: mais l'année n'eft
pas quotée' par Berofe. Il eft bien certain
entre les Hiftoriés &Chroniqueurs,que ce
Ninyas commença à regner fur les Afly-
riens après fa mère Semiramis qui futànoftre compte en l'an
MMXXix.delacreationdumonde,MDCCccLXXii. auant
Issvs-Christ.
Ce Roy fut grandement adonné à l'eftude des bonnes let-
tres &pour adoucir la férocité de fes fubiets, fonda des ef
choies pouH'inftkution de laieuneffe. Deluy eft venu le nom
des Sarronideslesquels ( felon Diodore) eftoient en fingu-
liere recommandation parmy les Philofophes Se Théologiens
des anciens Gaulois, ainfi que nous auons cy-deuant remar-
Ah cha. 16. qué au premier liure de
ces Memoires.
En ce temps floriflbient en Egypte Ofiris & Ifisautrement
les anciens Iupiter & lunon lefquels parcoururent l'vniuers
enfeignant aux humains abrutis à cultiuer la terre & leur
donnant de beaux preceptes & reglemens pour la vie ciuile à
Eufeh.Chrer/.
raifon dequoy ils furent enroollez entre les dieux par la fuper-
ftition des hommes de ce fiecle. Les Grecs qui n'ont efté que
les fînges des Egyptiens, Chaldéens & Hebrieux ont à l'imi-
tation de ces premiers Egyptiens, mais long temps apres,pro-
duit leurs Iupiter & Iunon del'ifle de Crète, qui eft auiour-
d'huy Candie.
Plus notable eft la promelfe que Dieu fit en ce mefme têps
àAbrahamde benirfa femence & la multiplier fur les eiloi-
les du ciel & le fablon du riuage de la mer auffi le Mefïïe de-
uoit fortir defalignee. Abraham eftait pour lors âgé de Lxxv.
ans:
LIVRE SECOND.
âns & en
l'an X X C II X. de fon âge il eut Ïûnaëî de fafer-
uante Agar: & douze ans apres eftant âgé de C. ans il èut de
femme Sara, Ifaac fon fils légitime.
fa
Les hommes auoient defia fi fort multiplié & la terre eftoic
fi peuplée que plufieurs grands efiats & royaumes commen-
cerent à fe dreffer en diuerfes regions:comme celui des Affy-
riens&Sicyoniens enuironl'an M D Ç C C C VI.& celuy des
Egyptiens Fan M D C C C C L X X 11X. de la creation du
monde.
Il y auoit auffi grand nombre de roitelets puis que refcritu-
(Cenef. ifi
tefain6t;eraporce,qu'Abrahamen combatit & desfit quatre
auec leurs armées.
C H A P^I T RE VI.
1
t
pins& pafTerent anciennement les Alpes fous la conduite de
Beilouefe neueu d'Ambigat roy des Gaulois au temps que
Tarquin furnommé Prifcus regnoit à Rome ainfi que
verrons cy-apres & partant ç/a elle plufieurs fiecle* apres le nous
regne de ce Longho.
deRachel.
XXVII.du regne de ce roy des Gaulois nafquit Iofeph fils de
IacobSc
L'an du
De Celtes IX. roy des Gaulois. Anantlefus
modezi7O,
Anantle[us
Chapitré X.
puis
defes
autresrois.
de Phoronée roy des Argiens (felon d'autres:) laquelle fut de-
appellée aufli Lacedxmone du nom de Lacedxmon l'va
L'an du
UcNarbon XI. roy des Gaulois, mÕde2H9:
auant Iefus
1Chr. i6(>2.
Chapitre XII.
Arbonfuccedantà Galathefon pere,prit b«w//ï*.j:
poflefïion du royaume des Gaules au tcps
de Mamithus qui régna XXX. ans furies
Afly riens.
Anné de Viterbe raporte en cet endroit jlmius m
fur fon Berofe que de ce royNarbon a efteBeref.
dénommée la GauleNarbonnoife qui eft
vne pure refuerie & vnc trop groffiere 1-
gnorance de l'hiftoire. Car la v erité d'icelle porte que la cité de
Narbonne fut fondée & dénommée de Narbon Martius con-
ful Romain qui y laifla vne colonie deRomains en l'an CX VI.Vlor.epit.6i
J
Chapitre XV.
'
Elgius eftant decedé fans enfans légitimes,
du temps de Sparetus roy des Affyriens h
lignée des-rois defcendans de Galathe fils
d'Hercule défaillit en luy qui fut caufe
que
les GauloisJie voulantpoinr deformais d'au-
tres rois que de la race ;de cet héros appel-
lerent à la monarchie des Gaules Iafiusdift
Ianigena fils de Iupitèr fils de Thufcus fils dulmefine Hercule-,
f
e par conséquent ce Iafius eftoit rieçe-neueu de Galathe frere
du mefme Thufcus & oncle de Iupiter pere de Iafius.
Les Romains fumomment Cambci-Blafcon ce Iupiter pere
de Iafuis à^la différence de plufieurs autres dieux, héros Se prin-
ces de mefme nom, qui ont.efté iniques au nombre de trois
cens, ainfi que tefmoigneTertullianau raport de Varron.
Or la plus grand' part de ce que B erofe & fon commentateur
Annius raportent icy de ce roy Iafius, eft fabuleux, &: Diodore
eftfaulfernentalIeguéparlemefin.eÀnniusencequ'ildit que
Iafius eLpoufaCybefeScqucMineme, Apollon Mercure Se
Çeresaflifterentàfesnopces. Car Diodore racompte que Ia-
fîon (ainfi lenorhme-il) fut marié àCeres,& Harmonie fa foeur
à Cadmus;&que ce furent les nopces de fa fœur que ces héros-
là 8c mefmes les Mufes honnorerent de leur prefence. Mais
Fvn & l'autre nous racômptent des fables.
A Iafius Ianigena efcheut tan toft
apres le royaume d'Italie
parle decés de Iupiter fon pere: tellement qu'il deuint l'vn des
plus puifîans rois dela terre: dont fon frère D,ardanus conceur
vue enuieenragée.contre luy, 8c n'osant l'affaillir ouuertement
raflaflinavn iour de guet-apens ainfi qu'il fortoit des bains.
Ce mal-heureux fratricide, ayant fait fon coup s'enfuit par
mer en 1 ifle de Samos:SC peu après paffa en la Phrygie,où il fô-
da vne villequil appella de fonnom Dardanicdepuis nommée
froye de Tros fils d'Eri&honius fils du mefme Dardanus,&de-
puis encore ilion du nom du roy Ilus fils de ce mefme Tros.
Enuiron ce mefme temps futeftabli Teflac des Athéniens,
defquels Cecrops homme grandement fupeftitieux fut le t.
roy. Laplufpart des hiftoriens & chronologiftesluy attribuée
auffi la fondation de la tres-fameufe cité d'Athenes,quoy que
Vlatttrch. in
Plutarque raporte cete gloire àThefée qui viuoitplus de ccc. Thefeo.
ans apres Cecrops.
C'eft icy qu'on marque auffi ce grand déluge qui arriua en
la Theffalie fous Deucalion, tant célébré parles anciens Poë-
tes quemeûnes ils l'ont côfonduauec l'inondation vniuerfel-
le qui aduint au temps de Noè. L'Ethiopie au contraire fut af-En/eh, m
J
Rbotné ainfi
que remarque Solin & depuis avant laillé le ikbelto Gai.
nom Grec elle pritleLatin VaUntia, qui signifient tous deux P Qt-t~.
mefine chofe3ceft à dire force. R amans ville prochaine de Sohn. cap.i,
Valence en retient au/H lcnom;& auec autant d'ap- TclybtJI.
encore
parence queces autres la Jiomcu^ûtç ville en Condomois.
hidteum Enuiron ce temps-cy les Ifraëlites commencereftt àeftrc
i.gouuernés
par des luges, le premier defquels fut Othoniel
fils de Cènes. Pendant fa iudicature l ans aprescélébra
le partage de
la terre de promiflion ce peuple efleu de Dieu' le iiu-
teuit. ij. bile Se continua depuis à le folemnifer de Len tans.
•
modeijSî. »
De Paris X Vil roy des gaulois.
Auant Ie-
fus- Chrifl:
141S.
CHAPITRE XIIX.
4
–
ayant régi la monarchie Gauloife
durant L. ans &: plus ( felon Manethon)
pour borna fes conquefles auec fa vie laiffant
fucceffeur de fa couronne Namnes
`~ fon fils Panyas tenant encore l'empire des
Affyriep.s.
C~ M. La r effemblance du nom fait que l'on at-
~oG<
p/f. tribue à ce Roy la fondation de la colonie S~ cité de Nantes
Y7. en
lent
eft
2~
Bretagne,
G?~
que les anciens hiftoriens &~ geographes appel-
mais le nom propre de cete belle &:ricîieville
~P~
tre. Mais les Romans qui ont enchery-lecôpceraportentleno
de xiv. ou xv. rois de fa poftcricé,à f~auoir~
~c~7y'7~7~~7j,7~c~y' ~w~ 2~~<
C/~<??', C~ Mf/?</ ~j/y~y~ C~~?~~ leique] s
ils font tous regner fucceffiuement en la Gaule pendant fi
longues années que le dernier fc trouue fort proche de la
guerre des Cimbres Se- Teucons, qui furent desfaksparMa-
rius conful Romain C. ans auant la nainance de 1 Es v s-
CHRIST.
Trichemeallegant pour fon auteur Hunnibaud qui viuoit
fbusClouisI. & celuy-cy nommant pour fes garans Dorac &
y~cw. <~
VvaAhaldhiftoriës Scythes, fuiuy d'vnegroile bande d'autres
M-~fF~c.Romans,
prend bien vne carriere plus longue'pour conduire
en Gaule, non pas Francion, mais ces neueus plufieurs fiecles
apres la destruction de Troye. Ils difent donc quHectorie
Troyen eut deux nls,Tvn defquels nommé Aftyanax ou Sca-
mander fut occis à la prife de Troye, Fautre appelle Laodamas
ou Francion efchappa des mains des ennemis & s'enfuit auec
vn bon nôbre deTroyens en la Pxonie,qui depuis fut ditePan-
no nie Se encoreapres Efclauonie & Hôgne;de laquelle Priam
fon ayeul auoit receu du recours pendant le fiege de Troye,
P~)~. ainfi que tefmoigne Dares Phrygien, & Dictys le Candiot
D~~
dr f~O b Se ayant efté humainement accueilly du roy des Pxoniens, il
s'arreâa en cececonirée versles iHes Scanzianes fur les frontie-
res dela Scythie, où il fonda vne ville qu'il nomma Sicambrie.,
foit du nom de fon fils Sicamber,foit de celuy de Sicambrie fa
grande tante fœur de Priam. Par mefine moyen les Troyens
rurentaufh appellés Sicambriens dunomdeleurnouuelle ci-
té :Se leur petite Monarchie eftant ainfi eitablie Francion & ~a
poâerité y regnerct iufques au temps du roy Antenor qui fut
tué par les Goths CD xx. ans auat lEsvs CHRIST. Car les Goths
e~oieni fi puiffans en ce teps-là queles Troyens ou Sicabriens
ne
hcïeur pouuolenc reufter &: en receuoient tmt d~mcommo-
dités qu'ils furent contrains d'abandonner cete contrée &: de-
mander des terres aux Saxons pour y habiter: lesquels leur en
ottroyerent.
L'Abb~TricemeenfuiuancHunnibaudapres auoirainu tra-
duit ces TroyensSicambriens des frontieres de la Scythi&dâs
l'Allemagne, les diuife en deux branches l'vne defquelles a-
pres mille cntreprifes furprifes Se combats raids contre les
Romains 8~ les Gaulois fe logea en fin en la Gaule foubs le
nom de François, qu'elle prit au temps du ieune Va!entinian
empereur des Romains &: l'autre s'arrettant en Allemagne
fonda foubs le mefmenom la Franconie ou France Orientale,
celle-cye{tantgouuernéepardesducs,&:ta France Gauloife
par des Rois 8~ puulans monarques. Ce que ie trouue de
plus admirable c'ejH qu'il nomme tous les rois des vns &: les
ducs des autres auec autant &: plus d'aueurance que nous
ne faifons pas ceux qui ont porté le fceptre depuis Phara-
mond.
Voila donc le ducours de ce roman bien edoignc de celuy
deManefhon. Car celuy-cy conduit les Troyens en Gaule a-
uec leur prince Francion peu après la deftru~tiondeTroye, &~
celuy-laleurpoAeritéplus.de MDC ans apres. Quelques au-
tres romans pour encherir le compte donnent encore pour
compagnon à ce Francion vnnencouun germain qu'ils nom-
ment Torgot ou Turcho t fils de Troïle, lequel s'eftant réparé
de luy auec vne partie de fa troupe fonda la colonie des Turcs
en la Sçythie. Enquoyily a autant d'apparence qu'au refte de~/w~
la fable. Car quand bien les forces des Troyens eunenc elfe~M~<f<< CW
suni cn-tierës qu'elles eftoient auant la defolation de leur1/cM~~n'
patrie, ils n'eunenc&eutournir tant de colonies,peupler tant ~ffM/.
de co ntrées 8e fonder de fi grands Si: puiffans eftats. ~~f.Cd'
c~ï.fft
Au demeurant parce qu'il n'y a gueres rableqtd n'aie eAc G<< pM-M-
ba~iemrqudquefbndemenc de vérité ie <
~~?yfc~.
CHAPITRE XXVI.
cuar.mrc
cens cheLuux de route ton ar-
p.
~cJefqueIsuenuoi~e.nlaTheHalie & ~Etolie foubs la
con~
duite d'OdAodus SeCombuds pour mettre tout àfëu5e à fang.
ce qu'ils executerent auec toute forte de cruauté: Be particulie_
rement firent fouffrir à la ville de Callium tous les maux & in-
dignités les plus horribles qu'on iepuiue imaginer. Car ce fut
peu de cas & comme ieu trop commun de tuer hs hommes qm
eftoient en âge deporter les armes, & les femmes encore: nui;
ilslerepeurent:(nonp~rnecejnédeviuresains p~r vne rage
brutale) du fang &; dela chair des petis enfans graffets Se pote-
lés qui pendoienta.lamammelledeleursmeres violerent les
femmes, non feulementles viuantes, mais auffi celles qui re-
ûoientàdemy-morces de leurs blenures,les tuant apres &
nes'abûindrentpas memies'd'aucunes desja trefpaffées:&apres
coût mirent lereuàla ville.
Les .~Etoliens allarmcs S: irrités de cete barbare cruauté s'af-
merent tous ieunes &vieux,& les femmes mefmes tranfpor-
tées de rage contre ces eArangers qui auoient fi brutalement
traité leur fexe &: les furprenant en des lieux auantageux en
sucrent vn fi grand nombre qu'àgrand' peine la moitié s'en re-
tourna ioindre Brennus aux Thermopylcs. Les Gaulois ainit
rejoints eltans en doubtedecequ'ils deuoient faire pour for-
cer les Grecs qui gardoient encore le panage des Thermopy-
les,quelques Heracleotes Se ~niancs habitans du païs s'omi-
rent deles conduire par vn fentier,par lequel ils fe trouueroict:
tantoft au deuus des Grecs dansla montagne & les côbattroict
a.Fauantage.
Ces offres eftoient faites par ces Grecs, non en trahison ny
pour espérance d'aucune recompenfe, ainsaûnauetes Gaulois
palans plus outre lauMen!: leur pais libre, lequel ils auoient
des la extrememencde~blé: comme naturellement Se meuTies
en la neceffiténous fommes bicn aires de nous defcharger fL!C
autruy des maux meuitables, Se de, rcnuoicr l'orage qui me-
nace nos terres fur celles de nos voiuns non pour haine
que nous leur portions mais pour la charité & amour de
nous mefines. loint que la Grcce efiant diuiféeetfpluneurs
eftaM les peuples d'icelle ne viuoient pas auec fi bonne
intelligence que ceux qui fe trouuenc fbubs vn meime c-
ilat.
Brennus bien aile de cete occa~ô prenne quarate mille homes
de
de~n armée~laiÛa la charge du refte à Acichorius dans fon.
camp) &: fous la guide de ces Grecs, qui s'eftoient offers àluy
niarchaconcre-monclesThermopylesfi auant qu'il rencontra
le premier corps de garde des Grecs, qui eûoient Phociens:
lefquels ayant du commencementfaittefle, cederent bien toA
à la violence des Gaulois, 8c en fereciranc emplirent d'eS-oy
toute l'armée des Grecs, comme il arriue ordinairement en
telles furprifes fi foudaines de forte que tous abandonnèrent
le pauage. Se s'enfuirent vers la flote des Athéniens qui les re-
ceurent dans leurs vaiffeaux, & de là s'en recournerent, chaf-
que nation en fon païs: Ainfi Brennus demeura le mautre du
pailagedes Thermopyles:par lequel il pouuoit etiuahir la Grè-
fuite..
ce. Mais fon premier deuein fut, fans attendre Acichorius,
d'aller piller le riche temple d'Apollon en Delphes comme ie
racompteray en a
que les deux peuples s'aIJiaiïeni après enlemble, foit que les
Gaulois fe faififl~nt de la men~ure partie de leurs terres, ou
que depuis ils s'y vinfent loger apres que par leur negligence
ils furent battus par Antigonus roy de Macedoine Se meC.
mes Paufanias tefmoigne que lors que les Gaulois partage-
rent leurs forces vne troifiefine parcie donna fur les Thraciens
& Triballes fous la conduite de Cerethrius. Mais noftrecon-
i-c. Tellement qu'il n'y eut rien de plus aifé qu'à faire refoudre
les Gaulois à marcher foudain contre les Macédoniens, com-
me ils firent: & ayant aflàilly leur camp de nuict le prindrent Se
façcagerent fans refiftence quelconque: dautant que les Ma-
cedoniens aduertis de leur arriuée & preuoyans cet orage, ne
les oferent attendre ains fe retirerentdans les forefts prochai-
nes.
-Les Gaulois donc ayant enleué tout ce qui eftoit de bon
dans le camp d'Antigonus, emportèrent leur butin au bord de
la m er: &: s'efcans arrêtés à faifir des batteaux, il leur arriua va
grand defafcre. Car ainfi qu'ils nepenfoient à rien moins qu'à
voir l'ennemy, lequel ils fçauoient s'eftre mufle de crainte das
les forefts, le voicy pourtant paroiArefbudain en bon ordre
(carceux qui craignent fe tiennent mieux fur leurs gardes) Se
auec des grandes forces.
Lefubiet qui menoif-làles Macedoniens eftoit qu'ayant re-
folu de combattre les Gaulois à leurauantage, fi roccafion s'e
offroit, ils auoient aduifé qu'il fe falloir defcharger des femmes
& enfans & les enuoyer ailleurs, afin de ne les expofer point à
l'indifcretion ordinaire des Gaulois, fcachans comment eft-ce
qu'ils en auoient vfé en la Grèce. Les conduifantdonc au port
pour les faire embarquer, ils y rencontrèrent inopinément les
Gaulois & voyant qu'ils eftoient embarrafles & empêchés à
charger leurs batteauxfans aucun ordre S~laplufparc fans ar-
mes, comme gens victorieux qui ne craignent rien mefpri-
~ncl'ennemy j ils les chargerent fi à propos que les ayans mis
facilement en route & en fuite, ils en firenr vne fore horrible
boucherie & ioncherent de morts le riuage de la mer.
LesGaulois grandementaffôiblisde cete eftrete eurent re-
cours aux humbles prieres pour auoir la paix de celuy à qui na-
gueres ils lavouloient vendre à groffes femmes d'or & d'ar-
gent. Antigonus nonobftant tous ces auantages n'ofapour-
~m entreprendre de forcer ces reftes des Gaulois, ains redou"
t~nt leur courage, &: confiderant combien il eft périlleux de
porter au defefpoirvnennemy encore armeS~belliqueux~quoy
v
qu'il s'humilie, leur ottroya la paix à conditions raifbnnables.
Cetedc&itearreftalesentreprifes des Gaulois pour quelque
temps pendant lequel ils fe contindrent dans les limites des ter-
res quileur furent amgnées pour leur habitation. Toutefois
ayant depuis grandement multipliépendanc cete paix & repos
ils armerent leur ieuneffe Se fe rendirent auffi redoubtables
que iamais, mefmement aux nations Afiatiques qui fe fubmi.
r~nt volontairement à leur paier tribut: & n'yauoit roy, tant
fûtil puiffant, qui eue guerre foie enaffaillant foit en defen-
dant, qui fepeîit promettre vn heureux (uccés de fes affaires
fans le fecours des armes Gauloises.
L'Egypte mefme les employa à fon befoing, & en ayant re.
tiré de bons feruices les traita auecvne ingratitude S~ cruauré
inoüie.Carles GauloisayantenuoyévnfecoursdequatremiL
le hommes à Ptolemée roy d'Egypte à fbn grand befoin, apres
les auoir expofés à tous hazars, il les fit traduire en vne ifie de-
ferte, foubs prétexte de quelque jfbuppon qu'il difoit auoir c6<
tr'eux: la où toutes chofes neceuaires à laviehumaineleur de-
faillant ils perirent miferablementde faim & de rage.
Apres que Pyrrhus eut eu:é vaincu par Antigonus il reprit
courage par le moyen du fecours qu'il receut des Gaulois &
r'entra en la Macedoine pour renouuellerla guerre contre An.
tigonus lequel ayant auni attiré à fa foldevnbon nombre de
Gaulois, ne refufa point la bataille, qui fut-tres-fanglante pour
tous les deux à caufe principalement des enbrt.s généreux des
Gaulois qui combattoient d'vne part & d'autre pour la gloire
encore qu'ils fuuent venus fur l'efperance d'vne grofle recom-
penfe. Mais en fin Pyrrhus emportalavi&oire &erigeavn tro-
phée en mémoire de ce qu'il auoit vaincu les Gaulois. Toure-
~bisilydeuoicadioufterquec'auoite&éparla vaillance d'au-
tres Gaulois. Ainfi auoient ces Gaulois leur fang venal & ne
faifoient point difficulté defe rrouuer~es vns contre les autre'.
môyenant vn bon appointement comme font fouucnt les
SuyHes.
~T~~K~<~
j~r~-f c<MM~jy ~Mf /oM4rc~~
G~o~fM
e~*
la G~A~ ou G~G~cc.
CHAPITRE XXXH.
Ite-Liue voulant racompter comment' les
Galates ou Gaulois Grecs auoient eAé
fubiugués par les romains reprend le fil
de fon hiftoire vn peu de loing j 8c com-
mençantautempsqueles Gaulois s'auem-
blerent pour donner fur la Grece Se l'Aiie,
ilraporcequ'ilmruintde la diffenfion en-
tr'eux par deux fois &: qu'à la premiere
Lomnonus(Scrabonle nomme Leonorius) Se Lutarius tous
deux roitelets Gaulois fe feparerent de Brennus auec vingt
miltecomb~Ctans~ s'eftans iettés ~rl~Thrace penetrerent
iufques à la ville de Byzance (qui fut depuis appeUée Conitati-
tinople) impofans tribut à toutesles regions par où ils paffe-
rent.
De là le defir de conquérir les portant en Afie, ils prindrent
la ville de LyumachiCj occuperenr à force d'armes la Cherfo-
nefë &: s'en vindrent en l'Helletpont ( c'eA auiourd'huy le
bras ~md: George. ) Là furuint derechef quelque fedition
entr'eux qui fut caufe que Lomnorius quitta Lutarius &
s'en retourna à ByzMceauec la plus grande partie des forces
Gauloites.
Lutarius ne perdant ny courage ny l'espérance de taire fes
.affaires ne laiffa pas de rouler auec ce qui luy refta de forces, Se
ayac furpris quelques vaineaux d'Antipater, trauer~a fur iceux
en la Bithynie,là où Lônorius pana auul câcoâ apres à l'aide du
royNicomede.Les deux armées Gauloises s'eftant ainfi re-
iointes donnerent fecours à Nicomede contre Zibœe qui oc-
cupoitpartie du royaume de Bithyme: & par 'leur aIURance
Nicomede demeura le vainqueur &: le maigre. Mais comme
ils auoient participé aux dangers&:incommodifésde cece guer.
reils'vpulurentaumauoir partie du rrui6c de la victoire: telle.
ment que foit de gré ton de crainte de reperdre tout ,Nicome-
de parfageaauecles Gaulois la Bithynie, S~ ce qui e~cheut à t.)
part des Gaulois j'etinttoj~nours depuis lenom de Galatie ou
Gaule-Grèce: par ce que les naturels habitans du pa'ïs parloicc
Grec e~ans neantmoins foubs la domination des Gaulois.Atn
u rcfcritluftin: & ie m'eIiOnne~ que Tice-Lme omettant
vnc
~t«<8 8j
panicularité fi notableefcrit queles Gaulois apres cetevi~oire
de Nicomede panèrent de la Bithynie en Auen'eftans pas plu~
de dix mille combattans de refte: ce qui me rai6i croire que I.'
plufpart s'eftoient arreâés en la Birhynie. Il adioufte neani-
moins que ce p etitnombre donna vue terreur H grande a tou-
tes les nations Afiatiques tant à celles qui auoient efprouué
l'endort de leurs armes,qu'à celles qui n'en auoient entendu que
-le bruit feulement, que toutes egalement fë fubmirent. à leur
puulance.
Ce que ie trouue de plus louable en eux pendant cete bon-
ne fortune~c'eft queles rois ~peuples leurs voiiinss'aueuroict
tant de leur integrité & probité qu'ils remettoient volontier-,
leurs differens à leur iugement, tellement que nos Gaulois a-
uoienti honneur d'eitre les arbitres de l'Aue. Ainu raporte
Polybeque les Byzantins remirendedifferent qu'ils auoient
po~ auec le royPrufias & les Rhodiors, à Cauarusroy des Gaulois
&:parioniugementilseu:eignirentlefeud'vnetres-dangercu-
te & fangtanie guerre, qui leur auoit desja coufté bien cher, K
mefmementaux Byzantins.
p~s. Or les Galates ou Gaulois-Grecs eftoient composes de plu-
f< sieurs peuples iufques au nombre de cent quatre-vingts quinze
po~Iedansgra.ndnombre de bonnes & riches villes. 8e les plus
remlesconcrcesdel~Na.colie.Ma.isTite-Liue & Strabon lc.s
redui(ent: à crois pcincip~ux c'eft à K~uoir les Te~:o~ges,To-
lilcoboges & Trocmes qu'aucuns defguifentenTrcemes/Tro-
cinsouTrogins:d'efquelslesTed;o&gesibnt.mezcognuspour
eitredelaprouince du Languedoc:les autres (di6t: le mefine
Strabon) eftoient dénommés de leurs capitaines ou roitelers
ores qu'aucuns veuillent inférer de la reuemblence du no~
que lesToliftoboges eftoiét compofés desTolofains & Boiés.
QL!OY que c'en foit ils croient tous Gaulois d'extraction,vi-
Kotcnt.~bus menues loix,6c ( comme raporte~unct: Hierof-H/ftw. 1
CHAPITRE XXXIIL
Pres que Pyrrhus joy d'Epyre eut eAcc
P/MM~. ;K tué en la ville d'Argos foit d'vn coup de
yj~c. tuile lancée du haut d'vn coi6t par vne
femme foit d'vn coup de pierre iettcc
f~t~. des murs de la ville, Antigonus royde
Macédoine deliuré dvnû~pre ëepuif.
fant ennemy,s'en trouua tout à coup
trois autres affés redoutables le roy
Ptolemée les Spartiates & les Gaulois. Se voyant en ces ex-
trémités, comme Ion dit entre le marteau &: l'enclume, il
prit résolution d'aSIaillir les plus Sorts qui eftoiét ces derniers,
s'aSIeurant que venant à bout de ceux-cy, il auroit apres meil-
leur marché desautres:Sc au contraire que vainquant les deux
premiers, il Sereirouueroit au meSme péril ou plus grand,
dautant qu'il pourroit s'anoiblir aux autres combats & ren-
contres.
Exécutant donc fa refolution digne d'vn' excellent ci-
pitaineil marche auec toutes fes forces à l'encontre des
Gaulois: lesquels en ayant eu aduis fe preparerent auffi à h
Diodor. bataille neantmoins ( comme eftant extremement fuper-
f< 9. 6. SUtieux ) ils Sont leurs facrifices accouStUmés en tel cas qui
eStoient(ainu que npus auons remarqué ailleurs) e[gorger
Aucha.tt. des hommes, & par leur cheute, decoulement de leur Sang
du liure i.ScinSpecto
deleurs entrailles preSager les euenemensfuturs.
Leurs deuins leur ayant raporté qu'ils preuoyoient vn tres-
horrible carnage & defconfiture de toute leur armée, au lieu
d'être efpris d'horreur &: de frayeur, ils furent tranfportés
d'vne rage &fureur fi brutale, que penfant appaifer l'ire de
leurs dieux par l'occiSion de ceux de leur fang, ils maffacre-
rent iUr le champ leurs femmes enfans, n'efpargnant p~~
cet âge tendre 8~ fexefoible,aufquels les ennemis mefmes
eurent pardonné, Sccommencentainula guerre contre des
personnes pour le falut defquelles ils la deuoient entrepren-
dre.
Apres~cee exploit inhumain tous fouilles qu'ils eâoient de
ce fang innocent ils fe prefenterenc à la bataille contre les Ma-
cedoniens €n~aquelle(diclultin) eftant agités des furies ven- ~?.1~
J
XXXV.~?~
Endant prés de trois ans que les Gaulois
roulerent par l'Europe par l'Aueraua-
geans la campagne forçans les villes il
ne faut pas douter qu'il nefe fit vneinfini-
té de combats & de rencontres dont nous
n'auons point du tout de mémoires. Se s'i~
nous en refte quelque petite remarqua
d'aucuns,, nous nen pouuoni ~auoir les circonftances que
par conjecture. Nous trouuons bien dans Polybe que les Si-
barites s'eftans joints K ligués auec les Crpdemates&: Caulo-
nites nations Afiariques pour faire vn corps d'e&ac enfemble,
ils en furet empechés & troublés parles Gaulois qui faifçienc
en ce temps-là trembler toute l'Aûe fous fe bruit de leurs ar-
mes.Mais il ne paffe pas plus outre.
L'an<~
monde
;7<
Auant te~
nis-Cha&'
Les G~/o~-Gy~yo~f
de
~4r ~f~
Pergame,
roy
CHAPtTRE :X3C3CVI.
'Affluence des richeffesque les Gaulois
auoient acquifes pendant leurs conqueftes
&: des tributs qu'ils receuoient annuelle-
met des rois & nations Auatiques, les aianc
portés dans les delices ils commencerenta
degenerer grandement delavigueur nat~
relle de leurs ancêtres Je long~ repos &: voluptés ayant e~eim-
ïic leurs courages mufles 8c attiedy leur fer ueur martiale. Tet-
lemet auiîs @n dcuindrcc moins tedoutables à leurs votuns.
Le premier qui réfuta de leur continuer le payement du tri-
but fuc (die Tite-Liuc) Attalus roy de Pergame prince fage,
Zw~
valeureux &heureux:cequi fut caufe qu'ils envindrct à la guer-
en laquelle les Gaulois furent: vaincus & desfaits en batail-
re
le rengée, apres auoirtefmoigné combien ils auoient delcheu
delageneroHté de leurs deuanciers, lefquels fans auoir tançais ~fr<<~
vfé d'aucuns ffratagemes ou artinces~de guerre combattoient
[ouuoursàrbrcCouuerte:eux à ce coup non pour vaincre,
maisdeiefperansdelavi~oireSdetenans desja pour vaincus
pourueurent à leur falut en la maniere que raporte Frontin.Ft'eK~M.ff<<
C'eA que regorgeant dericheffes ils baillèrent en garde leur or i;.M.l.
& argent à quelques-vns d'entr'eux qui ne deuoient eftre que
CHAPITRE XXXVII.
Pres quèles Romains eurent vaincu Antio-f.«M<~A~.j8
chus roy de Syrie, ils prindrent deux pretex-
tes d'aller guerroier les Galates ou Gaulois-
Grecs. L'vn ejtoit pour affranchir l'Afie de
leur tyrannie l'autre pour fe venger de ce
qu'ils auotentfecouru Antiochus contr'eux.
Le premier pretexte eftoit trop groffier ne
re.
tendant qu à contenter leur ambition en eftendant leur empi-
Car en effect c'e~oicqu'ils vouloient chaifer les G aulois de
s'en Z.F/or.M.rr~
'Afie pour emparer aprés eux-mefmes. L'autre n'eftoit M.</f~f/?,
quvnefimple plainte d'vne chofe incertaine, n'ayant iamais ~C~MM.
eité aueré que les Gaulois euffent donné fecours auroy Antio-
chus contre les Romains, 8~ quand bien cela eût efté les Ro-
mains n'auoienc pas pourtant vue iuAe occaGon de leur faire
h guerre, la paix eftant conclue entre les principales parties.
oinc que les Gaulois-Grecs comme voifins Se allies d'Ancio-
chus eftoient obligés de prendre les armes pour luy contre des
étrangers fi eûoignés de leur région auec lefquels ils n'auoient
amais eu confederation quelconque. De maniere que celcoic
aquerelé quelelouprauiuant fonda contre l'agneau inno-
cent dans l'Apologue. C'ertpourquoy auui (comme raporic L. F/o'.
~orus)le fenat Romain ne trouua point cete guerre iuAemenc
t~
entreprife, Se refusa le triomphe à Mantiusquoy qu'ijL eûtem-
'orté furies Gaulois des vi~oires tres-ugnalées.TouterbisTi-
te Liuemal-a~e~ionnéauxGaulois, felon fa couAume, Se quiZ/at~
~!t fubtilement deguifer les deffeins ambitieux des Romains,
efcrit que ce Manlius trouua bien des grandes oppofitions à sô
triomphe eftant accufé d'auoir iniu~emenc recherché cete
guerre mais qu'en fin aptes beaucoup de dimcultés il luy fut
ttroié.
Tant y a que ce Cneus Manlius Vulfon eftant conful i'~
DLXIV de la fondation de Rome CXXCVII auant I E s y s-.
C H R i s T, la commiffion de cete guerre luy fut décernée aucc
vne groue&: puiffante armée: dont il s'acquita tres-dignement
Se en excellent & hardi capitaine. AuHt coft qu'il fut parucn~
u
enAûeilntailianceauec les nations qui pouuoientl'incom-
moderouènfonpauageouenlaguerremeûne;&: entre-au-
tres auec les Oroandois, laquelle neantmoins il leur fit achep-
ter deux cens talens qui font fix vingcs mille efcus de no-
(tre monoye. Il en vfa de mefme à Fendroic de Moagece
tyran de Cybire, &: à l'endroit des Telmeffiens Sagallaffiens
&; autres peuples deFAue defquels il exigea de grandes & no-
tables tommes de deniers ou grande quantité de prouifions
pour fon armée. A luy fe ioignit auffi Attalus frere d'Eumenes
roy de Pergameauec des grandes forces.
Apres auoir ainuaneuré fon panage &: rbrtiné fon armée dc
ramitance de ce prince Afiatique, il vfa encore d'vne rufe fort
auantageu~e.C'eA que pour diuifer les Gaulois il enuoya des
ambauadeursversEponbgnatel'vnde leurs roitelets amyd'En
menés, ayant eu aduis queceluy-cy auoit auparauant efcon-
duit Antiochus du fecours qu'il requer oit de luy cotre les Ro-
mains, do~til le remercia fort courcoifement,&:fit fi bien par
des belles offres & promeffes qu'ille fepara des autres.Celuya
vaincu par la courtoiîie&: flatterie Romaine attira encore vn
autre roitelet de fa nation nommé Compulfe à l'amitié des
Romains qui venoient à main armée pour détruire l'état des
Gaulois en Aue. Ces deux princes ioints enfemble pour auan-
cer la ruine de ceux de leur nation s'offrir ent encore volontiers
des'enaller'ëux-memiestrouuerlesautres Gaulois,8~particu-
lieremenclcsTe6to(agesinusdu Languedoc,(lefquelscomm~
remarque Tite-Liue eftoient les plus puinans &: les'plus bellt-
queux) pour leur persuader de fe mbmeccre'aux Romains a
quelques conditions raifonnables, fans attendre d'y élire for-
cés par les armes.
Ccpendantleconfulnelauïbitpas de marcher 8~ s'auanc er
co uuours pour furprendre les Gaulois au dej'pourueu: &: ayanc
p~IeleneuuedeSangatreilentraenIavilledeSinope(oùil y
<).uoic vn des plus riches havies du Leuant pour eftre égalent
d~ancc
~Aatde trois mers)&:y fit (eiournerfo armée,parce qu'ily trou-
u., ab -odance de toutes chofes, quoy que les habitas enrayés de
l'arriuée de ces nouueaux hoftes l'eunent abandonnée.Là il re-
ceutnouuellesdelanegotiationd'Epoubgnate~qui luy don-
noit aduis comme il n'auoit ~eu nen obtenir des autres princes
Gaulois.
Enmefme temps les Oroandois îuy firent plus particuliere-
mententendrelarefolutiondes Gaulois, qui e~oic que pour
certain ils fe preparoient à fe bien défendre. Que les ToliAo-
bogess'eïtoicnt~iusdu mont Olympe: les Te~otages d'vne
autre montagneappeltéeMagana:& les Trocmes ayant lauïë
leurs femmes & enfans foubs la garde des Te6t:ofages, s'appre-
~oient pour recourir au befoing les Toliftoboges. A ces trois
te fafuite.
pas s'ils ne font payés comptant de ce qui leur a efté promis, Se
cela dit ainfi aigrement s'en va rejoindre fon armée auec tou-
ny
Leur ambition &c courage ne leur donnantiamais repos, tropjbiif.
Zi) 1
ils ne fceurent fe contenir long temps dans les bornesde leurs
terres, ainsfe débordant' fur les peuples limitrophes fubiets
ou alliés du peuple Romain, ils iecommencerent de les vexer
Idem ibid. 8c affliger, fi que Liuius Drufus
excellent & heureux capitaine
Romain fut defpeché pour leur aller faire la guerre, &lesme-
na fi rudement qu'il les contraignit de retourner bien ville
chez eux & de fe fuibmettre à fa volonté.
L'an du Le perirpâffé3 ils repayèrent bien toft apres fur les terres
de leurs voifins en haine des Romains, & rauageans la Mace-
doine Minutius Ruffus leur vint à l'encontre Les Scordii-
ques defia accouftumés à la guerre contre les Romains fe re-
folurent defattendre& luy liurer la bataille. Le capitaine
Eutrop.ibid.Romain eftonné de leurrefolution & redoutant leur coura-
ge fe feruit d'vn ftratageme par le moyen duquel ( comme ef-
Frovtin.c.4.. crit Prontin) il gaigna la victoire qu'il ne pouuoit efperer par
la force ouuerte C'eft qu'il enuoya fon frere auec quelque
troupe de cauallerie & bon nombre de trompetes en des lieux
couuers non gueres loing des deux armées auec comman-
dement qu'en mefme temps qu'il feroit aux mains auec les en-
nemis il fe montrâtà eux Se fîtfonner fes trompetes. Ce qui
eftant exécuté bien à poin£t, les Scordifques croyant que ce
fût vn nouueaû renfort qui furnint aux Romains, prindrent
l'efpouuente & la fuite.
L'an du Peu d'années apres ils efpierent l'occafion de s'affranchir
mode 3912.de la tyrannie des Romains Caries voyant empefchés ail-
Auant le- leurs ils chafferent leurs gouuerneurs,3Se ireprindrent les ar-
fus Chrift
$9. mes pour maintenir leur liberté. A leur exemple les Darda-
niens, les Dalmates les Mœfes & autres de leurs voifins
fe rebellèrent auffi contre les Romains. Mais le ciel ayant
ordonné que l'empire delà terre feroit en bref fous la main
des Romains, il falloit que tous les peuples, mefmes les
*plutAnh. M plus belliqueux leur rendiffcnt hommage Lucius SylLi
SyU donc ayant pris commiffion pour aller guerroyer toutes ces
contrées Orientales qui s'eftoient reuoltées les domta en
fort. peu de temps Se les rengea fous la domination Ro-
maine. >
Dio.lib. 54. Mais ayant joüy d'vn long repos l'ambition crohTant cr-
les forces ils eiiendirent leurs limites fur leursvoifins
eux auec
LIVRE SECOND.
&mefmes entrèrent en armes dans la Macedoine au jri ArJr.f.
temps
j'^ggufte: lequel eut befoing Se feferuità propos deleur fe-
font les Hongres,qui s'eiloienc
cours contre les Pannoniens,ce
reuoltés,car en cete guerre les Scordifques fe ioignirent à Tibè-
relieutenant d'Auguite.
Voila tout ce que i'ay trouué de remarquable dans les anciens
hifloriens touchât les Galates ou Gaulois-Grecs.Difons main-
tenant quelque chofe des Celtiberiens, qui font aiiHiuTus &
defcendus des Celces ou Gaulois vnis aux Eipagnols,&: ont ré-
du des notables preuues deleur generofitéôc courage inuinci-
bleaudefïus de leurs forces: Scpuisnoiis irons retrouuer Bel-
louefepourle conduire en Italie auecfon année Gauloife.En-
quoyneantmoinsien'enfuypointrordre des temps (comme
ic fcray aux liures fuiuans) pour ne confondre point les chofes.
CHAPITRE XLI.
Chapitre XLII.
L eftaifé à iuger combien les Romains rc-
doubtoient les Celtiberiens puis qu'au feul
Epitom. 47.· bruit de leurs efmotions ils ordonnèrent en
l'an DC de la fondation de Rome que les
confuls feroient creés auant le temps de la
couftume. Car auparauant Ion fouloit pro-
ceder à la création des confuls aux ides de
Mars, qui eft le quinziémeiour de ce menue mois & pour l.i
crainte des Celtiberiens Ion y proceda des les Calédes du mois
de Ianuierprecedent.Et depuis Ion continua de mefme tous les
ans. Ciceron confirmant la bonne opinion que les Romains a-
uoient du courage 8c ambition des Celtiberiens efcrit qu'ils
leur faifoient la guerre comme à leurs ennemis, non pas pour
voir lequel des deux peuples commanderoit, mais pourvoir
lequel des deux refteroit:monftrant par ces termes qu'il ne s'a
giffoitpas de l'empire ou de l'honneur de la victoire: ains de la
to tale ruine ou deftru&ion des vns ou des autres.
Or
Orpour veniràleurs exploits de guerre les plus fignalés &
reprendre de plus loing le fil de l'hijftoire ie trouue qu'au môde;78,;
tempsqu'Annibalfaifoitlaguerreaux Romains dans l'Italie, fus-ChriA Auant le.
couroit iufques aux portes de Rom% après la iournée du lac
& .7or+.
THrafymene les Romains réduits à l'-extremité par cete tres-Z~W~.2i~
fanglanteperte furent curieux de fe fortifier de l'alliance des
Celtibericns lefquels leur firent 4e très -n» tables & impor-
tans feruices ayant couru fus aux Carthaginois & pris fur eux
pfufieurs bonnes villesi&: fortes places vaincu Afdrubal l'vn
de leurs plus fameux capitaines en deux batailles rangées, tué
quinzemille des ennemis,,& fait prifonniers quatre mille. Ce
qui donna vn changement inopiné aux affaires des Romains,
foulagement inefperé aux vaincus, & vne des principales
caufes delaruinedes Carthaginois. Carfi Afdrubal & 'Anni-
bal euffent peu ioindre leurs forces enfemble,il n'y auoit point
efperance ny apparenceque lesRomains euflent peu fubfiftér,
puis qu'ils ne pouuoient pas mefmes refifter au feul Annibal.
La valeur des Celtiberiens eftant donc afTez cognuë aux L'an du
Romains, ils iugerent que leur fecours leur eftoitnecefiîàire:mode 37^r
veu mefm es qu'ils eftoient accoutumés aux guerres Cartha-* Auant le*
ginoifes, ayant longuem et porté les armes auec eux & contr'-fus
i Chrift.
eux. Tellement qu'ils les employerent & leur donnerent pa- 210.
reil appoin<Stement que les Carthaginois, contre leur couftu-
me. Car Tite-Liu e remarque que ce fut la premier e fois que
les Romains eurent des
gens de guerre mercenaires en leurs jLittiut Ub.
arméesquoy que Zonare raporte que les Gaulois furenfles 14. infine.
premiers que les Romains eurent à leur folde, comme i'ay dit;Zonar.tom.ù
cy-deuant. Toutefois à ce coup les Celtiberiens firent vneAuchap-38.
a&ion indigne de leurnation. Car s'eftant lailés corromprède ce hure,
parles Carthaginois,ils abandonnerent les Romains à leur
plus grand befoing lefquels demeurant grandementaffoiblis
par leur départ, furent
peu apres taillés en pièces par leurs en- Liions
z il/idt
nemis,& perdirent deux armées auec deux Scipions tres-grads
& illuitres capitaines.-
Peu de temps les Celtiberiens fe trouuerent en bataille
apres
du cofté des Carthaginois
& Numides contre les Romains
L°nduits par Scipion ieune, qui depuis fut furnommé Pol3 b. fr~~
Africain lequel
encore
ayant rompu. &c tourné en fuite les Carthaffi-f~»l.llh_ I~
MEMOIRES DES GAVLES,
nois 8c Numides les Celtiberiens neantnioins firent longue:
ment ferme Se fouftindrent tout le choc de l'armée Romai-
ne, iufques ;i*ce qu'eftant accablés du nombre & laffés de com-
battre, les forces leur desfaillant pluftoit que le courage
ils feruirent de vi&imes aux ombres des deux autres Sci-
pions.
A vne autre io urnéejes
4
Celtiberiens vainquirent à leur
tour les Romains conduits par Sempronius Tuditanus pço-
conful, qui demeura eitendu fur la place auecvn grand nom.
bre de feigneurs Romains, dont la ville de Rome mena vn
grand dueil 8c fut extrêmement affligée.
Zmusli.4.4. Les Celtiberiens ayant voulu furprendre Marcus Hel-
uius à ton départ d'Efpagne Caton luy venant fuccederau
gouuernement d'icelle furent battus auec perte de douze
mille hommes.
4 Apres que Caton eut pris poiTefllon de fon gouuernement
il rechercha l'amitié des Celtiberiens par toute forte d'artifi-
ces, & entre autres chofesleur offrit le double de l'appoin.
âxmentqu'ils auoient des autres nations. Mais Plutarque
3/. Catone.'dit de plus que Caton s'eftant trouué le plus foible enue-
loppé des ennemis il implora à ce peril le fecours des Cel-
tiberiens lefquels luy accorderent moyennant deux cens
talens qui montent à fix vingts mille de nos efcus, rai-à
fon de fix cens efcus pour talent fomme qui fut trouuée
en ce temps-là fi excefïme que le confeil eftoit d'adms
qu'il valoit mieux hazarder tout que de s'y obliger. Mais
Caton iugea fagement au contraire difant que s'il demeu-
roit victorieux il payeroit cete fomme aux defpens des en-
nemis vaincus de s'il eftoit vaincu qu'il n'en payeroit rien
du tout. Ainfi auec le fecours des Celtiberiens il vain-
quit fes ehnerair-Sc de leurs defpoiiilles fatisfit à fa pro»
jîielTe.
Comment les Celtiberiens ou Gaulois-
Il
Efpagnols furent
affaiblis &enfinjhbiuguésparles Romains.
.*0
CHAP'ITRE XL III. 1
Vfqu'icylesCeltiberien$ontmaintenuleur
auantage furies Romains ou eftant reco-
nèreflaires
gnus amis en combattant pour
eux., ou ennemis dangereux,le plus fouuent
vi&orieux lors qu'ils ont combattu contr'-
eux. Mais deformais, nonobftant leur cou-
rage inuincible& leur refiftence genereufe,
!s feront âftoiblis par la puiffance Romaine, 8c enfin fubiu-
Apres
ués.
donc que les Romains eurent vaincu [Annioal 8c
sfait les Carthaginois fur leursfumiers à la iournée de Za-
a, fe trouuans defchargés de leurs ennemis les plus puiflans
infatigables, comme vn malade qui feroit allégé d'vne fie-
re continue, ils commencerent à reprendre leurs premieres
orces & par mefme
moyen le defir de fe venger des Celtibe-
icns faifit leurs efprits ambitieux. Or ayant efprouué aux
uerres precedentes, & mefmement par la desfaite de Sem-
ronius Tuditanus combien les Celtiberiens eftoient gene-
cuxSc belliqueux, ils fe refolurent de les domter à quelque
H'ixquecefût & à ces fins entretindrent continuellement
ks groffes armées en Efpagne principalement contr'eux fous
a charge de leurs meilleurs [capitaines.
L'an D L X V de la fondation de Rome auant E s v L'an I do s-
t ]
»Ris CXXCVI Lucius Manlius Acidinus preteurprit monde
i 3gis
•icommiffion de les aller guerroyer auec des grandes forces:Auant Ie-
* leur ayant liuré la bataille, ils s'acharnèrent fi nirieufemeniifus-Chrtit
k combattirent fi opiniaftrement
8c obltinément d'vne part j186.
d autre J~ir~iur li. 3~;
que la vidoire demeura incertaine quoy que tre§-
lngllnte.
f eu de iours
apres les Cehiberiens defireux de reuenir aux
naills Semblèrent de plus grandes forces, &atiec
vne diligéce
Aa ij
incroyable battirent aux champs & fans marchander ny recc-
gnoiftreretournerentaffaillir&: harcelerles Romains prez la
ville de Calahorre. Or comme ils fe fentoient plus forts quc
dcuant, aufîi mefprifoient-ilsfeurs ennemis. Les Romains au
contrair e furent d'autant plus retenus Se feignaes" d'eftre ef-
frayés leur donnerent occallon de venir au combat auec peu
d'ordre & beaucoup de hardieffe tellement que les Romains
quiauoient pourueu auantageufemenc à cet euenement, les
repoufferent auec gland meurtre & pourfuiuans leur victoire
en tuèrent douze mille,outrdj^eux mille-prifonniers, force-
rentmefmes Se pillerent leur camp fans trouuer refiftence.
Deuxans'apresCaius Calpurnius & Quin&ius Crifpinuss
niôde 3 817. gouuerneurs des Efpagnes, combattirent auiîl contre les CeL
AuantIefus tiberiens auec beaucoup dauantage: toutefois leurs victoires
Che.' 18+.
furent'fortfanglantes pour les Romains, au raport mefmes de
• Tite-Liue.
~ir~iâaa li>~cr,
Aukis Terentius Varro qui fucceda à Crifpinus, trouuant
moins de defenfe dans la Celtiberie prit en icelle plufieurs vil-*
les fansfaire aucun grand combattes Celtiberiens eftant gran-
dement affoiblis par les pertes precedentes.Mais quelques an-
nées apres le courage-leur croiffant^aeclés forces, ils ne peu-
ret fournir que les Romains vinf^etpredre leurs villes les vnes
in5de 3821. apres les autres fans fe mettre à la campagne. Eflant donc gou-
Auâtiefus- uerneur de la Celtiberie Quintus Fuluius Flaccus fortexcel-
Chri0:t8o. lent capitaine, il le fiege deuant la ville d' Vrbicua là où les
mit
~iuiur sb:d. Celtiberiens s'en vindrent à
main armée pour 1 e combattre: Se
pendantplufieursioursafTaillirentfestrenchées auec vne har-
®ro/cap, t~. dieffe incroyable fans luy donner aucun relafche. Mais Flac-
~'6. cus ayant fagement pourueu à fon aifeurance fe contenta de
les repouifer,& fans demordre du fiegeforça la place.
En ces entre-faites l'armée des Celtiberiens groffiffoit auffi
deiour à autre: de forte qu'ils efperoient à ce coup-s'afFrancliir
entierement de la feruitude des Romains lefquels ils vindret
afTaillir iufques aux rempars de leur camp auec trente-cinq
mille combatrans. Flaccus eftant beaucoup plus foible en
norfibre fe contint dans fon camp pendant quelques iours
fans vouloir venir àla bataille quoy que les Celtiberiens le
vinflentJurcelerà toutes heures auec mefpris &iniures. Auflî
LIVRE .SECOND.
attendoit-il quelque fecours des alliés des Romains:lequel
citant arriué il enuoya. de nui£t famille hommes pour fe met-
tre en
embufche derriere quelques collines de là le camp des
Ccltiberiens,quin'eftoitpas fort eiloigné du lien: & leur com-
manda dedonnerdedanslelendemain,en mefme temps qu'il
aurôit attiré les Celtiberiens au combat. Ce qu'ils exécutèrent
ii à propos que ce ftratageme luy fucceda tres-heureufement.
Car ayant attiré l'armée des Celtiberiensàla bataille, il fe reti-
ra dans fon camp les entrainant après foy 8c par fa retraite leur
donna decafion d'entreprendre à forcerfon camp. Ce pendant
les fîx mille hommes fortans de leur embufche %fe faifirentdu
camp des Celtiberiens & coupèrent la gorge à cinq cens
quiy auoient eftéiauTés pour la garde:
hommes 8c y mettans le
feu, pour donner plus de terreur à leurs ennemis qui le pou-
uoientapperceuoir marcherent tous frais contre leur armée.
Flaccus fortant auffi foudainement aûec tout le refte de^fes
forces par trois portes en bon ordre, les panures Celtiberiens,
qui eftoient las &recreus dela longueur du combat;fe trou-
uans furpris & enueloppés entre-deux furent facilement
rompus & desfaits auec perte* de vingt &c trois ou f félon quel-
ques vns) de vingt 8c cinq mille hommes 8c grand nombre de
prifonniers. Peu deiours apres il furprit encore des troupes1
des Celtiberiens qui fe retiroient & en tua douze mille.
Songouuernement eftant expiré & luy s'en retournant à
Rome, les Celtibenens infatigables l'attendirent encore en
embufchefur lepaffageappellé Manlian 8c le chargeant ino-
pinément mirent toute fon armée en defordre &:l'euiTent en-
tièrement desfaite par le moyen de leurs bataillons cn pointe
quienfonçoienttoutcequ'ilsrencontroientjfi Flaccus ne fe
furaduifé d'vn expédient fort eftrange,neantmoins affez
com-
mun aux Romains ( felon Tite-Liue) en pareilles occafions:
c'eft de debriderles cheuaux & les pouffer à outrance 8c à tou-
te force contre le bataillon des ennemis lequel parl'impetuo-
fitc des cheuaux eftoit contraint de fe fendre. Cela fut caufe
que les Celtiberiens defia vainqueurs furent rompus & que
les légionnaires Romains reuenas fur eux,ils fuirent à
vau- de
route.La victoire fut fort importante pour les Romains mais
elle fut Cinglante dVne
part & d'ancre. De celle des Celtibe-
A a iij
MEMOIRES DBS GAVLES,
riensil y mourut dix fept mille hommes outre trois mille
prifonniersde celle des Romains pres de cinq mille.
Tant de notables pertes les vnes fur les autres n'arrefterent
pas les efforts des Celtiberiens tantle defir de conferuer leur
L'an du ancienne libertéles animoit à vne iufte defenfe.Mais leurs plus
expérimentés capitaines & les meilleurs hommes de guerre
eftans morts es guerres" precedentes, ils fe trouuoient extrê-
mement foibles. A u/îî furent ils facilement desfaits par Tibe-,
rius Sempronius Gracchus fucceffeiu* de Flaccus,prefque en la
mefme forte qu'ils l'auoient efté auparauant par Acidinus 8c
parle mefme Flaccus à lapremiere bataille: tant ils eftoient
îimples 8c ftupides courans commodes belles brutes auxlaqs
qui leur eftoient tendus. A ce coup donc ils furent entieremet
accablés,encore qu'ils ne perdiflentqu'enuiron dix mille hom.
mes. Mais n'ayant point de refource pour tenir la campagne
toutes leurs villes fe rendirent en nombre de cent & trois, fé-
Ion Tite-Liue: ou cent cinquante, felon Florus. Mais Polybe
en met trois cens dont Strabon fe moque iugearlt à bon
droit cenombre hyperbolique j s'il n'entendoit comprendre
les villages auecles villes. le croy que le nombre efttranfpofé
dans Polybe, 8c qu'au lieu de cent-trois il y a trois cens. Tant
y a qu'apres cela toute la Celtiberie fit joug aux armes des Ro-
mains foubs certain tribut annuel. En cete guerre furent faits
prifonniers deux fils & vne fille de Thurrus roy des Celtibe-
rienslepluspuiffant des Efpagnes. Ce roy ayant entendu le
mal-heureux fuccés des liens enuoya demander fauf-conduit
à Gracchus pour venir au camp des Romains qui luy fut
ottroyé.Eftant arriué 8c fort humainement accueilly de Grac-
chusla premier e chofe qu'il demande c'efl fi fa vie & celle de
fes enfans eftoit affeurée. Gracchus luy refpond courtoifeméi
qu'ouy. Il demande après s'il luy fera permis de porter les ar-
mes auecles Romains. Cela luy eft encore accorde par Grac-
chus. Hà bien donc ( dit Thurrus) ie vous veux déformais fer-
uir contre mes anciens amis &: depuis fuiuit toufiours les
Romains & leur fit de fort bons & notables feruices tant il
fe fentoit leur obligé de ce qu'ils luy auoient rendu fes en-*
fans.
Apres tant de fanglantes playes les Celtiberiens reprin-
drent haleine deux ans feulementfoubs le joug des R omàins.
Mais defirans s'en franchir ils choifirent vne occafionbien
penlleufe. Car croyans que les Romains qui citaient campés
en Efpagne non gutres loing de leurs terres fansfedoubter
d'eux qui n'eftoient point en armes, pourroient eftre facilemct
furpris,ils s'armèrent fort fecretement Se promptement: &:
auant que leur entreprife fût diuulguée vindrent affaillir les
•Romains au defpourueu dans leur carnp: ce qui leremplit d'vn
fondaineffroy & tumulte. Toutefois Appius Claudius capi-
tainegeneral de l'armée Romaine y pourueut auec tant de di-
ligence&prudencequenon feulement il repouffales Celti^
beriens de fon camp, mais auffi fortant enfeignes deiployées
les furprit eux-mefmes en defordre, les rompit, tourna en fui-
te Se en tua ou prit quinze mille. Cete nouuelle defconfiture
adiouftée aux precedentes attiedit grandement la ferueur
martiale des Celtibeiïens:de manière qu'ils furent depuis plus
retenus en leurs entreprifes, & fe fubmirent aux armes inuin-
cibles des Romains auecles autres nations d'Eipagnequi fut
reduireen prouincé. Numance ville de la Celtiberie mainte-
nant encore fa liberté,les Romains pour des bien légères oc-
cafions renouuellerent la guerre particulierement contre elle:
laquelle mérite auffi d'eftre particulierement deferite, le fiege
d'icelle ayant efté le plus memorable de ville du monde
encore qu'il n'en foit,pas fait tant de bruit que de celuy de
Troye.
–
La
m
guerre &Jîege de Numance
–Ville
de la Celtiberïe oh
Gaule -EJpdgne.
CHAPITRE XLIV.
fus-Chrift
108.
Ncore que la ville de Numance fût aux
extremités de la Celtiberie, fi eft-ce que
pendant vn fi long fiege il ne fe pouuoit
faire que les autres peuples voifins ne
fuffent incommodés: &: particuliêremét
Scipion fit couper les poings à quatre
hommes Luciens s'e-~MM. irr
cens ieunes qui ]
IGc riris.
ftoient mis en deuoir de donner fecouts
auxNumantins contre l'aduis des vieillards qui crailnoicat la
feuerité des Romains. Mais apres la deltru&ion de Numance
la Celtiberie demeura en paix fous Fempire des Romains en-idem. J
Chapitre XLVI.
V remps que Tarquin furnommé Prifcus regnoit à
Rome, (nous auons remarqué cy deuant qu'il y cô-
mença à regnerl'an CXXXIIX de la fondation d'i-
celle, fix cens treze ans auantI e s v s-C hriss T)qui
c toit enuiron le mefme
temps que nous auons veu cy-deuat
Partir Belîouefe & Sigouefe auec leurs troupes Gauloifesl'vn
vers l'Italie, l'autre au trauers de l'Allemagne vne flotte de
Phocxens venus de Phocace ville de l'Ionie non pas du païs
de la Phocide en Grece(comme plufieurs eftiment par erreur,
Eutrop.tib.i.
dautant que les Ioniens parlans Grec eftoiét compris fous le
de Grecs ) aborda en lacofte des Salyens peuple Proues
nom
çal. L'affiete 8c fertilité dupais iointe au tempérament de l'air
fut fi agréable àces eftrangers qu'ils s'y arrçfterent y ayant de-
puis bafty la tres-fameufe cité de Marfeille. Ainfi les naturels
Gaulois s'en allans d'vn cofté à la conquefte dentfuuelles ter-
res, d'vn autre arriuoient des eftrangers qui occuperent vne
contrée de la Gaule. Telle eft la viciflitudedes choies que les
hommes reçoiuent & fouffrent à leur tour ce qu'ils donnent
IuHin.lt. 4J.
telle..
&font fouffrir àd'autres.Orl'hiftoire au raport de Iuftin en
eft >
Les Phocxens peuple Afiatique eftans dans vn ter.
roir infertile fe plaifoient beaucoup plus à voyager fur la
mer qu'à cultiuer leurs terres 8c comme c'eftoit chofe qu'on
tournoie en ce temps-là pluftoft à gloire qu'à honte, ils fe ren-
Ijidor. Cdj>. I, dirent infignes efcumeurs de mer & pirates.(Ifidore dit qu'ils
hù.ij.erigtH fe retiroient fur lamer pour s'elloigner àc la tyrannie des Per-
fes :) tant y a que courans ordinairement la mer Méditerranée
quelques vns de leurs vaïfleaux vindretfurgiràremboucheu-
re du Rhofne & ayant confideré la beauté 8c fécondité du
pais en racompterent des merueilles à leur retour àleurs cô-
patriotes lefquels amorcés du raport de tant de délices fe re
folurent d'y aller habiter. A cete entreprife ils drefferent v-
ne flotte tres-bien equippée & pourueuë de toutes chofes ne-
ceflaires à l'exécution de leur deffeing, ayant efleu pour leurs
admiraux &c conducteurs deux braues Se hardis perfonnages
Furius &Peranus:& au premier vent fauorable ils demare-
rent tendans à pleines voiles vers lacofte de Prouence Y
ayant heureusement pris terre ils deputerent quelques vns
d'entr'eux vers Senan roy de cete contrée-là, pour obtenir
deluy permiflionde baftir vne ville fur le bord de lamerdâs
les confins defon royaume.Debonne auenture ce Roy eftoit
lors occupé aux noces de fa fille Gyptis.La façon & la couftu'
me de marier les filles eftoit en ce païs-là d'appeller bonne
copagnie(felonlaqualité des mariés )& lui faire vn grâdfeft'n:
é\l1oud
auquel tous ceux qui les recherchoient fe prefentoiet au meil-
leur &plus magnifique équipage qu'ils pouuoient,& celuy
d'entr'eux à qui la fille donnoit de l'eau eftoit fon efpoux Se
jnaiy fans nulle controuerfe. Senan conuia ces ambaflàdeurs
Grecs pour honnorer dauantage fon feflin royal & nuptial.
Gyptis ayant efté efprife dela modeftie, ciuilité & bonne gra-
ce de Peranus,chefde l'ambaiTade,mefprifa la nobleffe du païs
qui eftoit rude & barbare,& s'addrefant à cet eftrangerJuy
donnaàlauer:&parcete cérémonie l'ayant choify pour fon
mari légitimeil luy fut accordé au grand regret du père dé-
dain & enuie des feigneurs & princes Gaulois.
Le mariageeflant accompli Peranus obtint facilement du
royfon beau-pere,la permiffion débattit vnevilleà l'endroit
qu'il auoit marqué Se foudain les Grecs mirent lamain à l'œu-
ure.La ville fut nommée par les fondateurs MaJJalyacomme
qui diroit le chefdes Salyens. Les Romains l'onappellée de-
puisMaJ&liayScles François par vn motcorrompu Marfeille.
Plutarque touchant ce te hiftoire efcrit que ce fut vn mar-9luurcl.
ï j»
chand, Homme Protusqui fonda Marfeille: enquoyil y aSoltne. «
fort peu d'apparence. Mais Amyots'eftabufé lourdement en
la verfion du mot n^iti, Proton en ayant faitvnaduerbe
premierement, au lieu d'vn nom propre d'iiomme. Ce ne futt
pasaffez aux Phoczens d'auoirbafty leur ville auec toute la
fymmetrie ôcartifice quifepouuoit defireràvnfigrand
ou-
urage mais ils ye1tablirent quand ~A}uand des bonnes loix
pour la maintenir, lefquelles felqalâ couftume Ionique (dit
Strabon) efcrites en des tableaux eftoient affichées es places Stubt Uh.£
publiques afin queperfonnene les peut ignorer. Etdautant
queles magiftrats font les loix aRimées & parlantes ,Sc qu'vn
citât ne fe peut maintenir fans l'exercice de la iuftice 8c fans
vn
bon confeil, ils eftablirent auffi
vn Senat ou Confeil dé fix
cens hommes les plus remarquables en intégrité &fu/Kfan-
cequifufTentparmyeux, auxquels ils commirent la condui-
te de leur eftat entre lefquels y en auoit quinze principaux,
& encore entre quinze trois comme prefidens & fur- Vdev. "Max,
mtesidans ces
en toute force d'affaires. Au demeurant les^lar-
des cap.l, \ih.%3
lillois faifoient profe/fion <
Chapitre XLVII.
A ville de Marfeille eftant ainfi bien
policée & réglée croiflbit toufiours 8s.
par rinduftrie des habitans 8c par la fa-
ueur du roy Senan.: à raifon dequoy les
Gaulois voifinSi commencèrent à luy
porter enuie&tuy firent la guerreàou-
-trance. Toutefois les Marfeillois s'eftâc
vigoureufemét defendus maintindrenc
toufiours leur eftats semehnes eflendi-
rentfor^auant leur territoire, &c ayant beaucoup multiplie
drefîeremdes colonies en diuers lieux: & par ce moyen les
Gaulois conuerfant auec euxapprindrent à leur exemple,
>
à,mejîer vne v^e plus douce,. ciuUe, ifere^lée ôc s'adonner1
autant à l'obferuance des loixqu'à l'exercice des armes • Se
meûnes à mieux cultiuer la terre,àcouper les vigne$,à planter
des oliuiers# faire mille autres fortes de'mefnage champé-
traduite Grè-
tre
ce
fi bien qu'il fembloit que
pluftoft que la G rece en la Gaule.
la Gaule fut
ment retour.
ains leur faiibient laiffer à l'entrée 8c leur rendoient fidèle-
au
Apres cela ils furent beaucoup plus redoutés de leurs voi-
fins mais ils nelaifferent pas d'auoir des fréquentes guerres
auec les Liguriens (qui font ceux de la cofte de Gennes) &
auecles Gaulois mefmes, efquelles ayant euleplusfouuent
du meilleur ,.ils augmenterent grandement leur gloire &
reputation & eftendirent bien loing les bornes de leur ter-
ritoire fi que les Romains mefmes firent grand eftat de leur
.~ïrsiu.r ~i.; 3 4.
Flor. cap,x. amitié & alliance. Aufli fe monftrerent-ils toufiours fideles en
lib. i. dègefi. leur endroit contre tous leurs, ennemis :8c non feulement por-
Itom. terent vnregretextremedelaprifedeR.omeparlesGaulois:
~olyb. l~b. mais encore (au raport du mefme luftin ) contribuèrent tout
~rs~tn. lt, 4 ·
3.
ce qu'ils auoient d'or dans leur ville pour le payement dela
rançon que
ceux qui tenoient le Capitole accorderent à Brcn-
nus Nous verrons cy-apres comme le$ Romains leur don-
nèrent fecours contre les Salyens, &: paflerent les, Alpes pour
l'amour d'eux, fe rendans ainfi réciproquement des bons offi-
ces les vns aux autres.
Or comme la gloire & renommée des Marfeillois allois
toufiours CEoiflàrtt, aufîîfaifoit l'enuie des peuples Gaulois
leurs voifins, lefquels ne pouuans plus fupporter la recom-
mandation de leur*vei-m &c raccroiflement de leur bonne
fortune coiîfpirerent enfemble <:ontr'eux & ayant eileu
l'vn de leurs roitelets nommé Caramand, pour commander
à vne grofle armée qu'ils drefferent pour les affaillir le
iîege fut planté deuantMarfeille Mais comme il tiroit
e
en longueur Caramand eut vne nuiù. certaine vifion en
fonge d'vne femme pleine de grande, majefté qui le re-
gardoit de trauers &c fembloit *le menacer dont À fut fi
cîfirayé qu'iLfit paix auec les Marfeillois.
fiege eftant leué 8c fon armée ropue il pria les Marfeillois
t Le
de luy permettre qu'il entrât dans leur ville: ce que tres-volô-
tiers ils lûy accorderent &cluy vilîtantles lieux & les édifices
publiques apperceut dans le chafteau de Minerue vne ftatue de
cecedécfle qui reprefen toit naïfuement
cete dame qu'il auoit
•veuë en fonge pendant le fiege: &adonc il s'efcria que vraye-
jnent Marfeille eftoit en la prote&ion des dieux. Cecy refî'eiït
fafàble,oulafuperfî:itionpayenne: mais aufli pouttoit-ee e-
ftrevneillufion de quelque demon poilible vne menace du
génie Se ange pro teéteur de la ville. Tan t y a que Marfeille fut
defliurée de la fureur de fes ennemis, 8c s'eft to un* ours mainte-
nue depuis en fplendeur& en grandeur, florifTante en la gloire
des armes, & plus encore en l'honneur des bonnes letres de
forte que non feulement lanoblefle Gauloife,mais aufli la Ro-
maineyaccouroit pour apprendre les exercices dignes de fa
prefefHon. Iecroy que de là Pline l'appelle Athenopolis Mafsi-
/«r/w», comme s'il eût voulu dire vne fecondeville d'Athènes,
l'Académie des honneftesScliberales difciplines. Luy rnefmes"-*?//?. f~.I.~t
attribue aux Marfeillois lafondation de la ville de Nice, qui en Z.& tdf>. y
retient le nom Grec Signifiant viêioire. Agde eft auflî de leurs
colonies,l'ancien nom Grec de laquelle, Agathe, qui fignifie Stnbo hb.
Benne, a efté corrompu. Ijtdor. cap. i,
Lon parloit anciennement à Marfeille trois fortes de langa- Hb.iS.oiig.
ge, Grec, Latin Se Gaulois: à raifon dequoy Varron appelloit ^Ammian.li*
les Marfeillois trilingues, au raport d'Ifidore. Is.
Les plus fîgnaléshiftoriens de géographes ancien*&: moder-
nes raportent chacun quelque éloge à l'honneur de cete belle
& ancienne ville. Mais
mon fubiet ne me permettant pas de ^Î.GeU.l.io-
m'y arrefter,ierenuoieray le ledeur curieux aux auteurs quo-^dlexAv.drr
tésàlamarge, 8c me contenteray d'vn feul trait de l'orateur db^îlex.otp*
Romain à ce propos: le ne te veux pas oublier, ô Marfeille (dit-il) -j.&ioJib.
fui as cognu fréteur Lucius Fl'acmsferfinnagebelliqueax: de la difci- Î.Vcap.ii.l.
pnnedrgrauitè de laqu elle cité te netfçayjîie fuis dire à bon droit quel- 4.&C16.I S
« 'mérite defire 'préférée non feulement a la
EuBhttt. in
Grèce, mais aufsi k toutes
tes nations du monde laquelle estant fîesloignée des régions difcipli-
jîtn or bis.
n*s & langues de tous les peuples Grecs, enuironnéedes nations Gaulai-S&tl.in Eufe,
Je*& arrouféedes flots de la barbarie, efineantmoinsfibiengouiternée
Qceropro
farte confeildefafèigneurieqttilej?plns ai je aux Autres nations de L 1 Flacct*
fauer/èsregfetnensque de les imiter. EtaÛleuisil dit que c'eft
cete
citécompofcede tres-vaillans & tres-fideles alliés lefquels a.
uec leurs armes 6c leurs forces ont repoufle les dangers des
guerres Gauloifes quimenajoientlesRomains.
Or cependant que ces Grecs Afiatiques étendront leur
territoirepar leur propre valeur 8c faueur des Romains nous
irons retrouuer Bellouefeauec Tes croupes Gauloifes aupaflàgç
des Alpes pour le conduire enl take.
TROISIESME
f. LIVRE DES ME.
moires des Gaules.
LA PREMIERE DESCENTE
des Gaulois en Italie.
Chapitre I.
Endant
jGauloifes
MÈtt que nous auons fuiui les armées L'an du
en la Macedoine en la Grece, en môde335?o.
XJH
^K
la
1^1 2 SdNpn l'Afie, enl'Efpagne: & dreifé leurs cQlonies Auant Ie-
de Galatie ou Gaule-Grece, & de la Cel- fus- Chrift
^S k
e^gj| uefe t^er*e ou Gaule-Efpagne Se autres Bello- 6\i.
prince Gaulois quis'eftoit feparé de Si-
gouefefon frère n'a pas demeuré oifif auec
fes troupes: ains d'vnehardiefTeincroiableapénétré les
crou-
pes fourcilleufes des Alpes, lefquelles fembloientinacce/îibles Limas \ib.<f,
a tous
autres qu'àl'inuinciblefils delupiter, Hercule qui feul lufttn.lib.i^.
auant ce temps-là de la mémoire des hommes les auoit trauer- Cato infrag.
fees, Or le fubieft principal &c la caufe qui eûneutles Gaulois à origm.
paflerenltalie (félon les plus fignalés hiftoriens) fut le defir^Liuiusibid.
Vlutar. in
d'auoir des vignes, goufté du vin qu'vn nommé Aruns Camillo.
ayant
Thofcan leur auoit donné à boire: lequel
par mefme moyen les Zonarasttm,
induifit à
cete entreprife pour vne telle occafion. Cet Aruns a-i,
uoitefté tuteur d'vn ieune garçon des plus nobles&riches mai-
ons de la Thofcane, nommé Lucumon: lequel fut
ne pas plu-
tQft adulte qui! ne desbauchât la femme de fon tuteur
Se non
content de continuer fes Laies & impudiques amours a la hoii-
ted.upauuremari,enfinilluy enleua fa femme tout' ouuerte-
ment, & la retint chez foy comme fa concubine. Aruns s'eftit
p ourueu en iuftice pour la réparation de cete iniuren'en eut pas
telle ifluè que fon bon droit 8C la raifon luy promettait, ayant
elle fupplanté 8c opprimé par la creance de Lucumon qui auoit
corrompu les iuges.Dequoy irrité & comme defefperé il s'a,
dreffa aux Gaulois,qui eitoient defia en armes^fur le paflàge des
Alpes doubtans^de les trauerfer Mais ils y furent encouragés
par luys'offrantmefines deleurferuirde guide: &c en ce pour-
'Plin.tap. \.l. parler leur donnaà boire du vin qu'il auoit porté d'Italie. Pline
il. tict que ce fut vn Heluetié ou Suiffenômé Helicon,lequel ayât
efté artisan àRome,8cs'é retournât enGaule apporta des figues,
du vin.,des raifins8cderhuile,lefquelsfrui&s8diqueursles Gau-
lois trouuerétfîfrias8c délicats qu'ils fe refolurét d'aller côque-
fter le païs qui les produifoit.Pourmoy iecroy que telles occa-
fions fe peurent rencontrer à cete entreprife des Gaulois mais
le principal fubiet de fortir de leur païsôc paffer les Alpes fut le
defir de bufquer fortune, n'ayans à autresfins chargé les armes
& choifi
ce chemin, laiflant la route d'Allemagne à Sigouefe.
Les voilà donc perfuadés à franchir ce périlleux paffage.A-
•runs marchant le premier emporté du defir de vengeance, &:
les Gaulois le fuiuans pour la cupidité d'acquerir de la gloire &;
conquérir de bonnes &: fertiles terres, ils defcendent en Pied-
mont auec tres-puiflante armée Se multitude infinie de fem-
mes & enfans.Au feul bruit de leursarmes les peuples qui e-
fioient entre les Alpes 8c le fleuue du Po, leur cèdent, s'enfuict
,& leur abandonnent des terres tres-plantureufes. Les Gaulois
s'y logent foudain & les partagent entre les diuerfes natiors
dontleurs troupes eftoient çompofées> à fçauoir Berruyers,
Liuius hb.Ji« Auuergnas, Senois, Authunois, Niuernois, Chartrains & Au-
lerques, qu'on tient eftre des enuirons de Roûen,quoy que ce
nom foit commun à aucuns autres peuples de la Gaule & s'o
ftant logés enrinfubriejquieftauiourd'huyle Piedmont & la
Lombardie, peu de temps après ils baftirent la grande ciré de
Milan. A la queue de.ceux-cy 6c à leur faueur vne troupe de
G ermains paffa aulîl les Alpes auecleur prince Elitouius 6c s'en
alla occuper le territoire des Libuens ou Lebuens où font iî-
tuecs
clices les villes de Breffe & de Verone.
c
Tantoft après ceux-cy furuindrent les Salyens peuple Pro-*
uençal, lefquels s'en allèrent loger au pied des mons Apennins
ioignantles Liguriens vers la cofte de Genes. En fuite encore
les Boiens fortis du païs de Bourbonnois ou Beaajolois ,8c les
Langrois trauerferent les Alpes. Mais ayant trouué toutes'les
contrées de deçà le fleuue du Po occupées par les autres Gau-
Jois premiers venus, ils paflerentle Po fur des bateaux & fe fai-
firent d'vne partie de la Thofcan#& Vmbrie (c'eft le duché dp
ceux
Spolete) 8c en chafferentles anciens habitans. Apres tous
là dépendirent des Gaules en Piedmont les Senois (venus de
la contrée de Sens) lefquels empiétèrent les contrées qui font
depuis lariuiered'Vfentê iufques à celle d'Mûs ou Athcfis, ap-
pellée maintenant l'Adice..
Cecy eft ainfi raporté par Tite-Liue au V. liure de fa I. de-Lhkt iUÀ,
cade oùil faut remarquer deux fautes notables, ce lieu de fon
hiftoireayant efté corrompu l'vne en ce qu'il y a ntanus Ger-
Tfianorum, au lieu de ntanus Cemmanorum, c'eft à dire vne bande
de Germains ou Allemans au lieu de dire Manceaux. Et cete
corre£tion fe prend de la fuite de i'hiftoire où il eft fort fouuent
fait mention des Manceaux iamais des Germains auffi ceux-
cy n'eftoient pas Gaulois commeceux-là.L'autre faute eft qu'il
nomme lesSenois entrelespremiers Gaulois qui pafTerentles
Alpes, Se les nomme derechef entre ceux qui pafîerent tous les
• derniers: tellement qu'il faudroit inférer de là qu'ils paflerent
à deux diuerfes fois,
ce qui n'eft pas yray-femblahle dautant
i quelauteurauroitvfédeces termes après tous encore payèrent
de quelque autre répétition pour marquer le
rechef é-c. ou de
deuxîefme pa1fage: ce que n'ayant pas faiftjiecroy qu'il faut re-
trencher ce mot Senones du premierpalfage, ou bien au lieu de
c eluy-là lire Santoms, c'eft à dire ceuxd& S,ainçonge.
Cete partie d'Italieainfi peuplée par les,Gaulois, changeant
d'iiabitanschangeaparei^ementdpnom?&rfutappellée Gaule
mais Gaule Ci/Sr^^c'eftà^rejde^de^aieSjAlpes regard 4c
au
la ville de Rome, qui éft plus efloignéede^cesmons à |a ^iffe-
«nce de la Tranfâlpine,quie^çejjeo.ij;nj0^s habitons.
->
La contrée qui eft depuisRimini iufques à Ancone fut
par-
^culieremem dei;oniinceJ5y^4/I4«nomtdes ;Gaulois Se7
Dd1
1,
nois par ce que ceux decete nation s'y logerent ainfi qu'u
Cdto infng. eft raporté aux fragmens
des origines de Caton.
frigiit.
Ces nouueaux hoftes ne pouuant limiter ny leur ambù
non ny leur demeure dans les bornes-des contrées par eux
occupées commencèrent tantoft à courir fur leurs voifins,
& ceux de deçà le Po fe ioignirent à ceux qui fauoient des,
ja trauerfé rauageans & defolans tout ce qu'ils rencor^
troient.'
Les peuples Italiens cha$es%ors du pais de leur nauTance fe
r'aflemblerent 8c mirent en armes cinq cens mille hommes
de pied & dix huit mille cheuaux en intentiô de reconurer leurs
terres:maisilsrèdoutoientfifortles Gaulois qu'au lieu de re.
tourner conor eux ils coururent fus à leurs voifinsen efperâce
d'en auoir meilleurmarché, & commeiouans au boute-hors,
s'en allèrent planter le fiege deuant la ville de Cumes en la
Campanie.Les Cumeans ne perdirent point courage: ains fe
rdblurent
ÏUf lésà fe bien defendre & firent vn iour vne faillie fi fu-
afliegeâs
•'
nèùfe
qu'ils mirent toute cete nombreufe mul-
titude en defarroy &ioricherent leurs trenchées de leurs char-
roignes. i'
Les Tofcans'e-ntreautres peuples bannis de leur pais quit-
tant la plate aux Gaulois s'en allerent foubs la côduite de Rhs-
tus faifir cete région qui du nom de leur capitaine fut appellée
R:hetie,e'e~auiourd'huy repais des Gnfons. 1
fes.
chaude que la Gaule. Ils ne fçauoient aucuns meftiers & ne s'a-
donnoient à pas vne forte de fcience. Leurs richeffes confi-
ftoient en beftail Se en or comme e§ans aifées à tranfpor-
auec eux 8c tenoient peu de compte de toutes autres ch<fc-
cer
•
Toutesfois apres qu'ils fe virent affeurément eftablis non fetn
lement ils habiterent dans les anciennes villes de l'Italie, mais
aulîi en edifierent plufieurs nouuelles, qui font encore amour-
d'huy les plus belles & plus floriflantes defquelles nous a-
uonsfaiétledenombrementau premier liure de ces Mémoi-Au cfiap: s;1
res.
Lapremiere baftie d 'icelles fut Milan dite anciennement
01ana,Scdecenomiointàceluy de Medie capitaine des Gau-
loisInfubriens (felon Caton elle prit le nom de Mcdiolanum)o\x
bien de ce que trauaillant aux fondemens d'icelle on trouua vn
porceau couuert moitié de poil & moitié de laine»ainfique re-
marque faincl: Ambroife euefque de cete mefme ville en vne
fienne epijftre: ou bien pluftoft encore de ce qu'en la Gaule de
deçà dont ils eftoient partis, il y auoit vne bonne ville de mef.
me nom, qui eft Saintes, vne autre vers la Bretagne ou Nor-
mandie, vne autre en Angleterre, Se encorevne autre en Al-
lemagnetoutes marquées du nom de Mediolanum dans lesgeo~r.
Geographes.
Mais comme il eft mal-aifé que des peuples puhTans& de di-
uerfe humeur eftant voifins & ambitieux n'entrent en debat &
>
en guerredes Gaulois auançant toufiours pied à pied leurs con-
queues vers la ville de Romejvîndrent en fin aux prifes auec
les Romains, qui eftoient dez lors les plus puiflansS: les mieux
reglés de tous les peuples Italiens, foitpour la guerre foit pour
la police, &commençoientpieça à eftendre aufli les limi tes de
leur republique. Ils donc entr'eux tant en affaillant qu'é
eurent
défendant des continuelles
guerres pendant plus de CCC. ans
&iufques à ce que l'empire du monde demeura affermi foubs
apuiflknee Romaine. Polybe voulant defcrire af- ~ol~b. ibid%
ces guerres
«ure que ç'ontefté les plus grandes, les plus horribles
Se fan.
Dd ij
MEMOIRES DES GAVLES,
glantes qu'on ait iamais veu, ouy ny mefmes lcu,foit pour l'ob;
ftination des deux parties, foit pour la hardieffe des combat.
tans foit pour l'horreur des combatsfoit pour la multitu.
de prefque infinie des hommes qui s'entre- choquèrent- fi fou.
uent en tant de batailles & rencontres & qui fembloient re-
uaiftre foudain apres Ifpertes & desconfirures toutes recen.
tes foit auffi pour le nombreinnombrable de ceux qui y mou.
rurent. Et combien qu'il fe prefente icy vn champ d'hiftoirc
aufli large & ample que dele&able &agreable:fi le veux-ie ne.
anmoins retrencher & reduire à vn bref fommaire y eftant
-mefines le plus fouuent aftreinr à défaut de mémoires: veu que
(comme i'ay dit ailleurs) les oeuures des plus fideles & celebres
hiftoriens font-en cet endroit, ainfi qu'en beaucoup d'autres,
ou mutilées 8c interrompues, ou tout à fait perduës.
1
CHAPITRE III.
A feconde fois que les Gaulois portèrent
n1ÓGc,637-7
Auantlefùs leurs armes contre les Romains fut vingt
Chr.tCq.. trois ans après la prife de Rome, & trois
TolybAtb.i. cens foixante-quatre auant la naiflance de
Ltmushb. 6. Iesvs C h r i s t. Il faut entendre que ie ne
tnfine. parle icy que des Gaulois Cifalpins c'eft'li
dire, de ceux qui auoient paffé les Alpes &
s'eftoient logés en Italie. Carlors quelesTranfalpins ( quià
noftre refpect font les Cifalpins ) feront de la partie, îele mar-
queray expreffément. Les Gaulois donc defirantauoirreuen-
che dela desfaitede Brennus laquelle ils attribuoient plus!
l'incommodité de lapcite 8~ difette de viures qu'na verru de~
Zonar.tom.i. Romains, s'auancerent iufques à la ville d'Alba: dont les Ro-
mains furpris d'vne horrible frayeur pour la mémoire dvne fi
récente playe (car leur ville en porta longuemenries mar-
ques) créerent derechef didateur Camillus.Ce fut lacinquief-
me fois que cet honneur luy fut deferé,quoy que lors il fut âgé
de quatrevingts ans. Mais envn danger extrême, ils eurent re-
cours à luy tant ils auoient de confience en fa vertu-, pruden-
ce & bonne fortune. Aufli en emporta-il vne féconde vi&oire
8c vn fecond triomphe, ayant mis en route l'armée des Gau-
lois,tué la plus grand'partd'iceux, & pris leur camp. Ceux qui
cfchapperent s'enfuyrentenl'Apouillecherchans leur afïcu-
rance, Plutarqueraportant cetehiftoireparlemenu remarque
LIVRE TROISIESME.
comme Camillus ayant obferué queles plus grands efforts des
Gaulois confiftoient en leurs efpées pétantes, du trenchantt
defquelles ils aualloiencteAes efpaules bras & jambes, ne
~rea-uxuens des triades bien polies par le dehors afin que
l'efpeegU~c ou fe rompît, S~ vfa de quelques autres âratage-
mes pour fe rendre meipriiableàrennemy,S~le furprendrea-
pfesàfon~u~ncage. Zonare tefmoigne que mefmes les Gau-
lois furent furpris faifanc bonne chere & n'attendant rien
moins que l'ennemy armé. Ce qui leur arriuera encore bien
fouuenr cy-apres, à leur grand dommage. Il y en a d'autres qui
fou~iennencquecetebataillenefuipas donnée par CamiUus.
Mais mon deffeing n'eft pas icy de le contefter~&: rechercher
s'il eitoit décédé dés-lors me contentant d'enfui ureFautho ri-
té des hifloriens anciens les plus ûgnalés,Se entre autres de Ti-
te-Liue,d'Appian & de Plutarque: combien que celuy-cy mar-~~r.e~
feulement Rome. ~f<
que cete victoire treze ans apres la prife de
Quoy que c'en foit tous trois en deferent la gloire à CamH-
Iusdi6ca.teur) celuy-làmefme qui auoit chaffé les Gaulois d@
Rome.
~fnyr~c
,L~ri
Gaulois joints aux T%<~4~ contre
-i-
les Romains.
}<
CHAPITRE VI.
1
~Mfr~r~ ~7 Gaulois contre les
J~~M~M~.
Auantlefms
ÇhtiH~.8. CHAPITRE VII.
Ant de grandes &fanglantes pertes que les
Gaulois receurent es guerres precedentes
r'allentirent aucunement leur ardeur natu-
relle, comme vn corps exangue&: affoibly
par la multitude-des coups 8~ des playes. Car
aulieu que presque d'an a autre ils venoienc
harcellerles Romains turques aux portes de
leur ville, fept ans fe pauerenc fans qu'ils fiifent aucune nou-
ZMM~7. uelleencreprife. Mais ayant repris haleinependant ce temps'
~MM. inlàils dreuerencvnegroHe armée ScrejMus derecourneràRo-
mes'en vindrent camperau territoire de&Latins.Ces n€M!ue!-
ies eftant apportées à R.ome, le fenat. fur d'aduisde leuer en
Tneûne temps deux fortes armées i'vne pour fubuenir à tous
euenemens pour la defenfe de la ville Fautre pour tenir la
campagne, faire tefle aux Gaulois &: leur donner la bataille,
à la première occanon auantageufe qui s'en c~riroit. La con-
duite de celle-cy fut baillée à Marcus PopiUus contul lequel
4mifancle.procedér deSulpidusen laguerre précédente,sy
comporta auec beaucoup de prudence & de courage tout cn-
semble.Car approchât de l'armée des Gaulois il choifit vn rer-
tre rbrt d'~eite, où il ne faire de grands rerranchcmcs pour v
caper,&: donner par là ofccauoiraux Gaulois de croire qu'il
redoucoït-S: n'ofoic-dcC:ëdre a.Iâ bataille qu~y qu'elle luy
fouuenc préfentée, contenant fes gens dans ~bn cap ~u ce n'e~
pour ~o~ par fois à des légères efcarmouches. Les Gaulois au
~ôfraire fuiuantleur naturel bouillant perdans patiéce & croias
que~e~brci6etftn:cratndre~nsfefbuuenn'desfautes pajfïee~
vindrentla te.(te baiffée contre-monc au camp desRomatns pé-
fant les e&ôner auec leurs heurlemcns &: les forcer parleurs af-
~ut:s.Mais les ayant trouués bien difpofés à fe défendre ils fu-
rent rudement reccus à coups de trait, qui fondoient comme
(rrefle d'vn lieu auantageux fur leurs tefies 8~: d'autant plus
qu'ils s'opiniaitroientau combat,d'autant plus eftoient-ils
ma-
tm~es Seabbaïus à grands monceaux les vns roulant furle~au-
tres.Les legionnaires fortant fur eux en ce defordre,les repouf-
fereniaifemenc en la plaine, & les pourfuiuans viuemenc les
mirent en fuiceàvau-derouceauecgrande perte d'hommes 8s
de bagage. Ceux qui peurentfefauueres collines prochaines,
alafaueurdelanuid:enfuiuantpanerentplusoutre. Les Ro-
mains ayant forcé leur camp, le trouuerent plein de toute for-
te de richeffes que les Gaulois auoient prifes fHr les peuples d'I'-
tahe. Popilius pour cete heureufe viQ:oire receut rhonneur du
triomphe auec l'acclamation de tout le peuple.
CHAPITRE IIX.
T~
Entreprifè IIXdes Gaulois ligués ~~fc Samnites.,
C~' Vmbres contre les
Romains.
modèle?.
Auantleîus
Chr.~3.
CHAPITRE IX.
Ete guerre ne fut pas fi foudaine que les pre-
cedëces~mais elle en fut auiu dautât plus dan-
gereufe. Car les Gaulois ayant receu de fi ru-
des & frequentes fecouffes fe trouuercnt fi
enerués~aSbtbIis qu'ils fe contindrent en-
uiron cinquante-quatreans dans les limites
de leurs conqueftes fans rien entreprendre de nouueau à l'en-
coMredes Romains. Mais leur ieuneffe ayant grandement
multipliépendantvn fi long repos, la memoire affreufe ds tant
de funeftes pertes eftant efteinte par la mort de ceux qui pou-
uoient rompre les deifeings de la guerre, ou y contribuer les
plus fains:aduis parla cognoiffance des fautes paffées,
cete ieu-
neffe, dy-ie, naturellement martiale, pleine de courage, d'am<
bition, &: de bonne espérance fe résolue de
venger le fang ef-
P~ndu de fes anceftres aux defpens du fien ptopre. Cece reiblu~
~on fut donc prife Fan CD LYIX de la fondation de Rome,
en
deux-cens
quatre vingts & treze ans auantIeius-ChriA, & lesJ
C~ulois ~achans bien qu'il auoit des hargnes des enuies de t~~M.t&
y &
longue-mainentreles Romains &: plufieurs peuples d~talie, 'Pe~. M. i.
tto "uerent moyen deioindreàeuxles Samnices(qui(bnt ceux O~r~o.
aerAbruzzo)l€s Tho~cansSe les Vmbres (c'€J~ k d~chc de
Z9M<<r<~f~~
i
Spoleie) Se ayant nusen pied vnearmée de quarante mille ho-'
mes de pied, dix mille chenaux, Se mille charriots armés (tou.
tefois Tite-Liue n'en fait pas le nombre fi grand) outre les for-
ces de jces peuples Italiensligués auec eux, ils marchèrent en-
feignes delpioiécs droit à la ville de Rome, Se desfirent en elle-
min vnelegion entieie des Romains fans qu'il en efchappat y~
feul homme pour ponerla nouuelle de ce defaitre.
Les Romains, quoy qu'eftonnés autant qu'ils ruuenc onques
au parauant, ne perdirent point courage: Se pour arrefter ce fu-
rieux orage qui s'en venoit fondre fi impetueufemenc fur leur
ville, emploierent tous les deux confuls Quintus Fabius & Pu-
bitus Decius à la conduite de cete guerre lefquels battant aux
champs vindrét rencontrer cete nombreute &effroiable armée
des Gaulois S~ Italiens, Se s'entre-choquerent fi furieufeinent
&: combattirent auec tant d'obfhnation &~ de courage d'vm
part Se d'autre, quelavi6toiredemeuralonguementdoubceu.
fc. Toutefois apres vne afpre méfiées~ horrible chamaillis les
Romains renuerferencla pointe des Gaulois là part où com-
baitoit Fabius: Se au contraire celle des Romains où commun
doit Decius commença à branller & reculer: dequoy Decius
s'eftant apperceu fe voua (comme auoit fait fon pere en pareil
cas à la guerre des Latins) aux dieux Manes, Se fe iettant la teûe
bai~ee~ea corps perdu dans les plus efpais efquadrons des Gau-
lois rendiclecourageauxiiensparlapertedefavie: de ïcne
qu'eitant animés par l'exemole de leur capitaine ils recommcn
cerenc le côbat plus fort que deuant & Fabius, qui auoit vam-
cualautrepoincie, retournant en mefine temps à dos fur les
Gaulois~ la victoire demeura en fin aux Romains auec perte de
hui~t mille deux cens hommes. Mais delà part des Gaulois &
Italiens elle fuc ires-langlante y en eflant demeuré ving';
cinq mille de mors fur la place, ielon Tite-Liue, & hui~t m:~
deprifonniers: & felon Orofe,quaranteinilledctués auchamp
de bataille. Polybefaifancmention de cete iournée remarqua
en termes généraux que les Romains y perdirent grand nom-
bre de bons hommes: & adioufte que les Gaulois furent
uentdesfaicsplulcoft par leur propre faute que par la vertu
leurs cmicn-us tant à caufe de leurs, fed~nons Se dcbats qui
riuoient ordicmrement enLr'eux pour le partage du buun, q"~
p.j
la negUgcnce qu'ils apporcoientà leurs affaires, s'amu&ns à
d'autant & à faire bonne chere auec vn trop grand
boire
.fpfisde leurs ennemis, qui fe feruoient fort à propos de ffO~'N.M,
)curs ~u~nt~gcs.
Frontin efcnc à ce propos que F~bius fe feruit~lib, 1.
.i'~a ~ra.t.tgemc qui luy reLuIIc, c'eft queredoub~nt de 6 gran-
des forces il trouua moyen de les feparer, en donnant charge à
f uluius & PoRhumius ( qui eftoient demeurés à Rome pour
garde d'icelle) de s'en aller faire vne courte dans la Thofcane
o~ les Thofcans & Vmbres ayant accouru, Fabius &: Decius s5
coUeguedesni-ent les Gaulois & Samnites grandement affoi-
blis par le depart de leurs alliés.
~<y.
.E~r~~ 7~. des Gaulois contre les Row<<;M~ L'an du
môde~7~
Auanclefus
CHAPITRE X.
CHAPITRE XIII.
Onare defcrit vne entreprife réciproque
entre les Gaulois & les Romains pleine de
diflimulation & de feintife dvne part &
d'autre. Aufïi difoit le poëte Latin que
l'ennemy fe fertauûicon: dedol&de or-
conuention que de vertu &: de vaillance.
Voicy donc le fubiet de cete efinotion qui
arriua en l'an DXXIII de la fondation deRome,CCXXIIX
ans auant 1 E s v s-C H R i s T.
Les Gaulois ayant pris haleine & vigueur pendant vn 16g
repos depuis qu'ils furent desfaits par Dolabella ( car la guer-
re precedente neleur fembla quejeud'enians) dontilyauoit
LUIans 3~ defirant reprendre les armes contre les Ro-
mains pour venger le fang de leurs peres faifoient vn grand
amas d'argent par la vente de leurs prifonniers 6e de coûte for
te de denrées,afin de fournir àl'appareil & rra~ de la guerre.
fcachant bien que les finances fondes nerfs d'icelle.
Les Romains qui auoient toufiours des gens aux écoutes
du cofté des Gaules ayant eu aduis de ce commerce ~e doute'
rent bien que cet appareil fe dreffoit contre leur eltac: à quoy
ils fauchèrent de pouruoirpardeuxmoyêsenmeûne cem~
L'vn par vn edit qui portoit défendes à groffes peinesà cou~
les peuples de leur obeïffance de fournir de l'or ny de l\u'
aux Gaulois pour quelque caufe&: pretexte que ce rue. L~~
t~endreffanc vne forte & puiuanie armée fous !a conduite
des deux confuls Marcus ~milius & Marcus Iunius lesquels
uoient commiffion pour aller faire laguerre aux Liguriens
neantmoins affaillir les Gaulois leurs voifins s'ils entenduicc
cuils remuaHenc rien contre la république Romaine.
Les Gaulois d'autrepart croyant que les Romains s'en aî-
h~ent embarraffer auec les Liguriens prindrent refolution
de s'en aller auec toutes leurs forces tout droit à la ville deRo-
Mais les confuls ayant cognoiffance de leurs deffeins, les
me.
deuancerent Car eftant promptement encrés à main armée
dans leurs terres, ils )es furprindrent auant que toutes leurs
troupes runencenfëmble en vn corps d'armée. Les Gaulois
donc bien~ eAonnés d'vne fi foudaine furprife s'en vindrent
deuant des confuls
au pour les accueillir comme amis, pro-
te~anc qu'ils n'auoient autre incention- que d'entretenir la
p:ux,&;Ies luppliancdenvferpoincda~esd'hoMitéen leur
endroir,ny les obliger mal-gré eux à reprendre les armes.
Les confuls qui ne vouloient point les aigrir ny irriter, ayat
des aSaires ailleurs prindrent cete diu~mulation pour ar-
gent comptant, bien aifes d'auoir rompu leurs deileins fans
venir àla force &vfant de pareille difiimulation leur pro-
teHerenc pareillement qu'ils n'eft:oient poiht entrés en leurs
terres comme ennemis, ains pour conduire plus commodé-
ment leur armée contre les Liguriens. Et par cete diŒmu!a-
~on & feintife réciproque leurs entreprifes furent rompues
& pour cete année-là s'en allerent en fumée d'vne part 8~.
d'autre.
le ne veux pas icy omettre vne horrible cruauté dont les
Romains vferent fuperftition toute diabolique col-
par vne
chée en fuice de cete leuée de boucliers Zonare,
1 n
par le meûne
apres Tite-Liue qui la raporte neantmoins à vn autre cemps. I.<J/H.
CeA que les Romains trouué quelque ancien oracle
~U! portoit
ayant
que les Grecs &; les Gaulois deuoient vn iour fe
flifir de leur ville, ils en~euclirencau milieu d'icelle Grec.
vn
~ecvne Greque & vn Gaulois auec vne Gauloife tous vi~Sj
P~niant par
cete inhumanité accomplir l'oracle.
J~r~~ XIII des Gaulois contre les
~(W~~y.
CHAPITRE XIV.
Olybe omettant lesdeux entreprifes precc
dentes rapportées par0ro(e&: Zonare en
marque auffi particulierement vne autre
de beaucoup plus grand appareil qui ne
produira pas pourtant de plus grands cfL
fed:s au premier effort mais bien toft après
emplira d'armes & de fang touce l'Italie.
Il dit donc que les Gaulois confiderant que leur icu-
neffe auoit grandement multiplié pendant le long repos des
années qui auoient coulé depuis qu'ils furent desfaits par
Dolabella, l'ancienne haine à l'encontre du nom Romam
commença auuià renaiâre & s'accroître auec leurs forces.
Toutefois~ugeans prudemment que la multitude des com-
battans &~ le courage encore ne fuffifoient pas pour guerroicr
vne nation ~i pumance&; fi bien diiciplinéeque la Romaine,
laquelle d'ailleurs le tenoit toufiours fur fes gardes auec vnc
prouidence unguliere ains qu'il eftoit befoing auffi de chats
bien expérimentés au fait de la guerre S~ de foldais bien ex~
cés, leurs rois & gouuerneurs defpecherent des députés vc~s
les Gaulois Tranfalpins (qui font à noftre regard ceux de dcc~a
les Alpes ) pour les requérir de fe vouloir ioindrcà eux a ren-
contre de leurs anciens & communs ennemis, quifeuls tron-
bloient leur repos & empefchoient leur accroiffement en 1~-
lie. Ceux-ci quiauoienf pieoaoui parler des conquêtes d~
leurs confrères &; des richenes de lltalie furent bien aifes Lie
c,cte iemonce,&: foudain armèrent &; pauerent les Alpes.
Eu:aniarriucsp;'ezla villedeRiminile peuple des Boie~
irrité de ce queleurs princes auoient fait vemr ces forces'
~delalesmonslansluicndonnercognoiij[ancefefouueuacon'
tr euix, &: aian!: manacré Aie & Galate deux de leurs roitelcrs
eu:
~{encôrelahardieHed'aHaillirles Gaulois Ci~pins de for-
ce defordre ne fe pana pas ians vne grande eirulion de
te que d'autre. Les Transalpins fe volant: loing de
fang d'vne parc 8c
& qu'il faifoit pas bon la pour eu~ s'en retour-
leur compte ne
ïiercnt deçà les Alpes les Cifalpins demeuranc d'au-'
tanca&biblis par leur depart n'oferent continuer leur entre-
prife.
De ceci nous pouuons entendre queles rois des Gaulois
Ci~lp~s n'eftoient pas fi fouuerains & abfolus qu'ils ne fui-
fentfubjets au contre-roolle des peuples & obligés de leur
communiquer les affaires d'importance, ~uiuanc la coutume
des Tranfalpins ci-deuaht remarquée.
Or les Romains qui auoient mis aux champs vne tres-
gro~e armée pour s'oppofer aux Gaulois, entendant reur de-
bjt&: désordre, s'en retournèrent aum chez eux, bien aifes
d'auoir euitéleperil dont ils eftoient menacés, & emploicrent
leurs armes contre d'autres ennemis:& particulierement con-
tre Teutavefue d'Agron roy d'Illyrie,laquelle auoit fait maf-
{acrervnambauadeurRomain (Pline dit deux)pour lui auoir
reparti auec la mem~e audace qu'elle lui auoit parlé dont elle
fut feuerement chaftiée. Car elle fut pliuée depre~quetouc
fon eftat & reduite à vn petit train au deilbus de fa qua-
iKé.
CHAPITRE X VI. ·
CHAPITRE XI IX.
Ete feignée adiouttée à tant d'autres, ~r
que les Gaulois affoiblis plus que lamais
furent contrains de demanderla paix~ux
Romains aufquels cy-deuantils denon.
coienc prefque tous les ans la guerre.Man
elle leur fut réfutée par Findu~rie des con"
?~
f~o~.f~io.
ï. iuls nommés pour l'année fumante, Mar.
eus Claudius MarcelluSjëc Lucius Corne.
Ea~c~.M. Iius Scipion, perionnages autant ambitieux que courageux &
y/~f<<rr. in
martiaux,lefquels ne defiroient que laguerre pour trouuer
moyen d'acquerir delà gloire & de la réputation aux defpens
ZoM~~ to-
des Gaulois, qui elcoienc la bute des armes Romaines. Ce rc-'
Mei.
~e~M.4.''buc ayantfaitrefbudre ces peuples amigés à leur defenfe ils 6-
rent enroller leur ieune~Ie, & pour la fortifier de bons &: aueu'
rés Soldats, appellerentaleurfecourstrentemille Gelâtes de
deçà les Alpes, & fe pourueurent quand S~quandjie toutes
chofes neceuaires à la guerre:tellement que les confuls ayanc
mené leur armée en leurs terres, trouuerent les affaires en au-
tre elrat qu'ils nes'eftoient pas promis. Car les Gaulois dede-
~a8~ delà les monts joints enfemble tenoient deua la campa-
gne Se auoient mis le fiege deuant la ville d'Acerres affife fur le
Pô qui fut cau(e que les Romains vindrent auni camper près
de ce lieu-la pour faire leuér le fiege. Toutefois les hi~onen!
ne s'accordent pas icy. Car Plutarque efcrit que les Gaulois ?.f-
fiegeoient la ville d'Acerrcs Polybe&: Zcnare difentquc
6'eiioienclcs Romains &; me femble que le dire des derniers
eft plus probable:dautant que cete ville eftoit en la Gaule Cif-
alpine.
Or en ces entrefaites les Romains furent aduercis queVm
domarus(le nom duquel eic corrompu dans PluMrque,o""l'
cit nommé Briomatus ) auec dix mille Gênâtes, s'd~oit éloi-
gné de l'armée pouraller àlapicorée. Marcellus qui bouille~
LIVRE TROISIESME.
de ardeur S~ defir de venir aux mains, prit les deux tiers de la.
cauallerie Romaine, auec fix cens hommes de pied & s'en alla
pour combattre cespicoreurs leiquels il efperoit fui prendre
cicartés ca&:là àlapillerie ou faifans bonne chere en defordre,
félon leur couftume. Mais eux fentans approcher les Romains
~~yans recognu leur petit nombre tournerent tefteconii-L
eux, efperans auïules tailler enpiecesfans beaucoup de peine.
Ainfi Marcellus qui auoic tnarché en haAe iour & nîtict: fuc cô-
traint de venir au combat fans auoir moyen défaire repoferles
fiens, qui d'ailleurs eftoient beaucoup inferieurs en nombre.
Mais voicy vn accident qui donna la vi6roire~ux Romains.Le
RoyViridomarusivndes plus grands & beaux horames de fes
troupes reluifant fur tous les autres pour l'e~clat de fes brillâtes
armes, ayant piqué des premiers, & recognu aufliaiesriches
armes, Marcellus qui eltoit àla tefte des Romains, le desnaau
duel auec menaces S~ paroles fortauantageufes. Marcellus qui
eftoit plein de generofité,pouuaj[oudainion cheual contre ~ny
&: l'abordant raul&fësarm es d'vn grand coup de jaueline &:
1 ayant porté par terre redoubla deux ou trois coups fur fon
coips,defquels il l'acheuade tuer &: Fayant deipouille d e fes ar-
mes,voua ~ade~pouilleàlupicerFereirien. Eutrope&;Fron-
tinraportent autrement cete rencontre. Car ils efcriuentquej F/
M~rce~lus eftant tombé par mefgarde entre les Gaulois.il tour-JF~a/M.~<.?.
nafon cheual en rôd pour aduifer de quelle part il pourroic ~ai-
revneretraiteaueurée.Mais côuderât qu'il nepouuoiceichap-
perparnul endroit, après auoir fait priere aux dieux il le fourra
a corps perdu
au milieu des Gauloise fit de fi grads e~rbrs que
mefi-nes il tua de fa main Viridomarus leur roy ou capitaine~
dequoy tous les autres furent fi étonnés qu'ils prindrent la lui-
teàvau-deroute. Quoy que c'en foit lamort du chef fut canjfe
Qude&rroydesauires.dontil demeura ttentemilicd'e~eu-,3~<ix.
en ~.4.
dusujrlap!ace,ii nous
croyons Orofe. Mais Plurarque eicrit~1°/~y~)'f.f~
qu en toute la
troupe il n'y auoit que dix mille Gauiois.comme
~eA plus vray-{emblable, puis n'eftoit que pour aller à
que ce
picorcc & poffible qu'Orofe s'cA mécompte
prejianc le
nombre de tous
ceux qui auoient pafféles Alpes,pour ceux
~Utcombattirentàcecerenconire.Ceux qui eftoient auuege
-~cerres
ou en leur camp encendasie defaftre de leurs com T
pignons repafferent les Alpes auec le butin qu'ilsauoient dejfla
fait en Italie.
Par leur departla campagne demeurant libre aux R~omains,
ils s'en allerent planter le fiege deuac Milan la plus grande ville
de la Gaule Cifalpine comme elle l'eA encore. Se la prindrent.
En iuite plufieurs autres villes fe rendirent aux vainqueurs,qui
leur ottroyerent
la prife la paix à conditions raifonnables. Polybe at-
tribue de Milan aCorneliu&S~ipion feul,c6me fait Zo<
y/a~f. nare la prife d'Acerres maisPlucarque raporte toute la gloire
de l'heureux fuccés de cete guerre pour lesKomainsà Marcel
lus à caufe de la desfaite de Viridomarus, & pour connrmer
fon dire,iladiouue qu'aluy feul fut decerné Fhôneur du triom-
phe.Tant y a queles Gaulois furent u mattés & aSaiblis par ce.
te vi6t:oire de Marcellus, que de long temps apres il n'y eut
point de,grandes entreprifes entr'eux~les Romains: les vns
eftat enerués & fans fbrces:8c les autres ayas dans le fein de l'I-
tatie les Carthaginois leurs tres-cruels 8c cres-puinas enaetnis.
Or dautant que durant ce temps-là, le grand capitaine An-
nibal conduifant vne tres-grone armée en Italie cotre les Ro-
mains trauerfavnepartie de.s Gaules,il ne ferapas hors de pro-
pos de veoir comment il fe comporta enuers nos Gaulois, &:
eux enuers luy & les autres capitaines Carthaginois qui après
Annibainrentcemcfme voyage.
D~p~f~c~~M~G~ ~r'co~M~
~~wM~~r~ diuers peuples Gaulois.
) CHAPITRE XIX. el
C~
M~f~
coufce
~f )
~Z~f~'
C~ ~c~~Mj ~c~~Mc~ o~~fj~~ ~ï~
les ar-
~<Les feulsMarfeilloisfideles
.EMfWf~M
'Ir
4-
X'M~jM.1;
f.ij.
JFraM~.f~d
~.j~<<
Albinus, gouuerneur de la Gaule de delàles
Alpes n'auoit pas fait de grands exploits d'ar-
mesen icelle,àcaufeque lesRomainstachoiér
de cô tenir les Gaulois en paix,j[e trouuans
fez empechés à la gtierre Carthaginoife,
qu'Anni&aIauoit traduite aux portes de leur ville: &: comme liil
ne faitbicpoinc'd'~&es d'hoUilné~unine ~e craignoit-ilpas que
iesGanlois eu~ïent ny la. volonté ny la hardietle derien attenter
contre luy, & moins encore ny luy ny autre eût il preueu le
defaftre qui luy arriua par vnArarageme du tout moui qui fut
executé par les Gaulois en cete forte.LesGaulois ayat eu aduis
que ce preteur & gouuerneur s'ealloic en quelque part aucc d
so
<trmée~&: que sô cneminrobligeoicà: paffer par la foreft LKSoe
(qui eftoic en leur pays)fierét bas affez prez de terre les gros ar-
bres d'icelle du cofté oppofite à celuy par où venoienc les Ro-
mains. Ce qu'ils firent fi dextremenc & auec telle proportion
quelesarbres plusqu'àdemy-iiesfecenoient: encore debout
~neancmoinsauecpeud'e~brt~erompanstomboiet de leur
longueur à terre.Les Romains donc qui ignoroienc cet artifi-
cceAans bien auant dans la rbreir, les Gaulois commencerëc
àabbatre les premiers rangs de ces arbres-là,lefquels croulans
furles autres les abbatoientaum de leur poids,& ceux-cy en-
core les autres iufqu'au bout de la foreft tellement: que par
cete Ibudaine ruine presque toute Farinée Romaine fut efcra-
fée ~c efcàrbouillée. Ceux qui en repèrent entiers ou bleïïës
fuians en defordre furent taillés en pièces parler Gaulois qui
croient en embutcheiurlesaduenues en lieux aneurés,~ oien
que de vingt-cinq mille combattans il n'en efchappa que dix
hômes feulement.Lebutin fut fort grad pour les Gaulois, en-
core que beaucoup de chofes,&mefmemét les cheuaux eufsét
e&é accablés auec les hommes. Pofthumius ayât eAé recognu
entre les morts les Gaulois luy coupèrent lacère. Se duceA
d'icellenrencvnecoupe, laquelle ils confacrerent au temple
deleufsdieuxpour~eruirauminutere deleurspreftres &:ia-
crificateurs. Cete perte affligea grandement les Romains j qui
d'ailleurs eftoient fort preués par Annibal, lequel les ayant
desfaits en plufieursbatailles& rencontres menacoic defia leur
ville qui fut caufe qu'ils remirent à vne autre fois la vengean-
cedes Gaulois afin de pouruoir à la defenfe Se conferuation,
dcleur ville.
P<t/~t~ ~r/M
~~y l'Italie.
Gaules
CHAPITRE XXIL
Nnibal ayant Couuent vaincu les Ro<
mains fans iamais auoir fceu vier de fa vt-
aoire, SemeGmemenc apres la Sanglante
iournée de Canes ouïes principales for-
ces des Romains furent desfaites com-
I.WMM /t~ mença à defchoir de ia bonne fortune. &
p/f.
~MM~/C.
jtM
receut luy.memie des reuers dicelle a
fon tour tant par la prompte hardieffe de
Marcellus que par la meure prudencede Fabius tellement
qu'il fut contraint d'implorer nouueau fecours de fon p.ns
pour continuer la guerre dans l'Italie.~ Les Carthaginois qui
pr euoy oient bien que les Romains en cet auantage ne man-
queroient point de traduire leurs armes en leurs terres s'ils fe
pouuoiêt defcharpirJd'Annibal, employèrent coût leur fbmg
à ~uer des croupes le plus qu'ils peurent, (bus la charge d'Af-
drubalpourles conduire promptement enltalie&;(eiomdre
à fon rrere Annibal. Le pauage aiant efté defia frayé par Anm-
ba.l il fut beaucoup plus aifé à celui-ci, qui ne faifoit que future
fa route. Car il trouua les Gaulois fi bien difpofés.en fon en-
droit que non feulementiislui ottroierent volontiers la tra-
uerfe par leurs terres,mais auffi pluueurs feigneurs d'entr'eux
(S~nommémencdes Auuergnas,quieftoient des plus puions
&; desplus belliqueux) fe loignirent à lui pour aller faire la
guerre aux Romains.Aiantpane enfemble les Alpes fans dan-
ger ils furent fort rauorablemencaccueillis des Gaulois Co-
pins, pourautant mefmes que nagueres ( commenous auons
veu au chapitre precedent ) ils auoient desfait par vn fmgultci
artince l'armée dePofthumiusAlbinus~ dont ils attendoieut
J A vengeance.
Marcus Liuius rvn des confuls eftoitceteanncc-làgou-
uerneur de la Gaule Cualpme, &l'autre Claudius Nero cftoît
ycrsrApouïlIepourfairetefreàAnnibal. Cetui ciaiantfur-
desletres d'Afdrubal, par lesquelles il donnoit aduis à fon
pus
frere qu'il l'iroit joindre à
certain iour en Vmbrie (qui eft le
Juchéde Spolere) prit vne refolution tres-hardie 8e dange-
reufe, mais neceffaire en telle occurrence. C'en; que feignant
vne entreprife proche de là ilchotncnx mille hommes de
pied &:mille cheuaux les plus leftes de fon armée,& laijHanc en
ion camp Titus Tatiuspoury commander en ~bnabfence,
s'en alla en extreme diligence trouuer fon collègue en la Gau-
le :& eHanc receu dehuict: dans fon camp lui exposa la caufe de
fon voyage. Apres auoir conmicé enfemble il fut rcfblu en-
ti-'eux de combattre Afdrubal auant qu'il fe peût ioindre à fon
frere. Les armées eflant rangées en bataille A~drubaireco-
gnut qu'il y auoit des nouuelles troupes en celle desKomains,
tant à quelques vns de leurs boucliers qu'aux cheuaux qu'il
apperceut, euancés, S~inejfmesà ce que le nombre des com-
battans lui Sembla plus grand que de couftume tellement
qu'attendant d~h-e mieux informé de ce qui fe paffoit,il reti-
ra ion armée en{bncamp,&:lanui6t:âuuante deflogea de là"
pour camper en lieu plus fort d'ameie. Mais eAantfuiuy de
prez par les deux confuls ,quicommencoiencà forcer fon ar-
rière-garde, il fut contraint mal-gré lui de tourner tefre&:
combattre:&: faifans eftat qu'en la pointe gauche où comman-
dok Neron eftoient les plus braues des Romains il leur op-
pofa auuiles Gaulois, comme ceux (dit Tite-Liue)letquels ils
redoutoient le plus.La meûée ne dura pas longuement dau-
tant que les Romains aiant rompu les Espagnols j les Ligu-
riens &: quelques autres nations qui combattoieni~busAf-
drubaljtoucle fais vint tomberûu: les pauures Gaulois: lef-
quels eflant las du combat &;ti'auaillés du chaud, qui leur e~
n'~urellement contraire, rurentaum mis en roufe.Ef cela fait
les RoRMins n'eurent plus rien à faire qu'àpour~uiurelavi-.
~oir~&: m~uacrerles vaincus.Lon
petit iuger combien eltoic
no~breule l'armée d'AfdrubaI de ce qu'il y mourut en cete
'ournée cinquante mille hommes de ~apai-~oucre cinq mille
~irc cens phjfbnniers.Du coH-é des Romjins il y en demeuL
~enuironhmfmille.Lecorp~d'Afdrubalfetrouua entre i€5
morts:auquel les Romains coupèrent la telte:&: les deux
ccn
fuis s'en eA~ncrecournés en toute diligence auec toutes leur.
forces au camp de Néron pour combattre Annibal, laërent
ietter dans les trenchées de.fon camp, 8~ relafcherent ~u~
quelques prubnntefs pour lui apporter la funefte nouuelle de
la desfaite de fon frere& du recours qu'il actendoit. Cequj
cau~avne extreme deiblationaux Carthaginois, &: pamcuhe
rement à Annibal par le reuentimentde fa perce domeAio~:
& iamais depuis ils ne firent bien, leurs affaires contre les Ro-
mains. Quelque temps apres Mago auffi frere d'Annibai fut
enuoyé à fon fecours mais il ri eut gueres meilleure fbrcune
qu'Afdrubal.̀
CHAPITRE XXIII.
fus Chnft.
Es Carthaginois aiant entendu la nou.
uelle funelt~delatres-tanglâte desfi-
ted'ACirubal; laquelleegaloit & mef-
mes furpaffoit la perte que les Ro-
mains receurent à la iournée deCan-
nes,ne perdirent pas pourtant courage.
Mais parce qu'Us auoient Scipion fur
les bras qui peu apres desfit encore vn
autre Afdrubal fils de Gi~on, quoy
qu'il eût vue armée de cinquanteou, felon aucuns,de fbix~n-
te-dix mille hommes de pied & quatre mille cinq cens che-
uaux, cela empecha qu'ils ne peurent pas enuoierû toA~cs
forces au~ecours d'Annibal en Italie, comme ils nrenf h
conde année apres. Et dautant que le chemin etloit tres-long
dangereux par l'Espagne &: la Gaule ils chargerent douz~
mille hommes de pied Scenuiron deux mille cheuaux fur
vaiffeaux fousla conduite de Mago auffi frere d'Annibal,~
vindrent furgir à la. cofte de Gènes, Se aiant pris la ville de
"– Gen~
LÏVPLE TROISIESME.
Gcnes entrcrent dans la Gaule Cifalpine.
Cete note fut fut-
~ierancoftapres d'vneautrequifevintjoindreà la premiere
portant commandement exprez du fenat de Carthage à Ma-
go de s'allier en quelque façon &:à quelque prix que ce fût aux Z~j t~
Gaulois. Araifon dcquoyilconuoqua tous les peuples de la.
Ga~s (cc& encore la Cisalpine) & les exhorta de vouloir
prendreles armes &:fejoindreà luy contre les Romains leurs
corcHYuns ennemis. Les Gaulois procédant: qu'ils ledenroiet
de tout leur cœur, s'excuferent dclepouuoir faire ouucrte-
ment, à caufe que les Romains auoient vne armée en pied d~
leurs terres 8e vncautre fore proche en la Thofcanc Isloue!-
les tout auffi toU leur courroiencfus, s'ils branloient. Bien luy
permirent-ils de leuer des gens de guerre dans leurs terres &
en tirer fecrecemenc tout autant qu'il pourroic de forte
que de toutes les cotrées de la Gaule il accouroit des hommes
à l'armée de Mago les vns auec des armes pour le feruir, les
autres auec des viures Se toute forte de prouifion de guerre.
Les Liguriens te joignirent auui tout ouuertement àluy,eu:at
éloignés des armées Romaines.Mais lafortune des Romains
dtoic venuë à ce poinct qu'il falloit que toutes nations ployaf-
fentfous leurs armes ,8~ quechauantles Carthaginois de l'I-
talie, la Gaule Cilalpineleur feruit comme de degré pour ef-
cheller les Alpes & paffer en laTran~alpinelubiugani l'vne &:
l'autre. Ainfi donc Mago nono bftant le fecours des Gau-
lois & Liguriens fut defconnc dans la Gaule Infubrienne qui
e&leMilanois~paf Quintilius Varu$ preteur & Marcus Cor-
nelius proconful & luy-mefmes ayant elté bleHeàlacuiue, z/
mourut bien ton: apres defa bleueure. Depuis cela les Car-
thaginois ne nrentpluseltacd'enuoyer des forces
en Italie,
atnsrappellerentAnnibalpourlesvenird~dre conireSci-
pion, qui le desfit fur fes foyers à la ic c de Zama, & en
~mce prit Carthagc Se rendit les Cartl- ~inois tributaires.
Desfaite des ~OW~~ par les Gaulois So~
CHAPITRE XXIV.
Pres que les Romains eurent emporté cete
derniere vi~oire(ur les Carthaginois: dans
la Gaule Cneus Seruilius conful enayant le
gouuemement n'y fit rien digne de me.
moirefi ce n'eA qu'il fetir~era~~&m pe.
re &"Luû~dus fon oncle~ti t~ent de.
meure prtfbnniers~ezean~NtaK~sntre les
mains des Boiens. l'eftimc que luy ayant eK~Mn~e~olontat.
.rement, il n'y trouua point de nouueau
~uMc~~euc faire la
guerre.Auul Annibals'enretournat en Afn~E,les Rom~ms
de ee€OH:é-là,~Ms
deuoienc tourner leurs principalesfbrces
rien entreprendre de nouueau dans l'Icatie.M&is quelque téps
après les mefmes Boiens furent caufe que la tranquillité dela
paix ,fut troublée. Car eux eftant naturellement belliqueux
Bc remuans ne fe peurent tenir de courir furles terres des ti-
liés des Romains lefquels ne manquèrentpoint d'y enuoyer
I~J/auffi toA vne armée pour les chaftier. La commuuon de cete
guerre fuc donnée à Publius~Elius Pxtusconfui: lequel par.
tageant fon armée en deux bailla deux légions & quatre co.
hortes (c eu: enuiron quinze mille~ommes)à CaiusAppius
general des alliés qui eftoient en l*armée:Sc luy auec le refte
des forces s'eiralla du co&é de&montaignes. Cet Appius ne
&ifant gueres bonne garde en fon campons permettantauxx
gens de guerre de le demander vaguer c~&: là fous prétexte
de chercher des prouiuomScfourrage tomba dans les cm'
bufches des Gaulois & fut tué luy-mefme auec fept mille des
~ens. Les autres n'ofanc attendre Fennemy ~&orieux aban-
donnerent tout leur bagage pour s'enfuir en haAe au camp o"
co~ultSe par ce moyen aneurer leur falut.Le consul les recueil-
lit bien:mais pourtant il n'eut pas la hardieHe de rechercher
h vengeance de cete perteains fe contenta de faire quelque
deeaft fuf ^es frontieres des Boiens,fans s'y engager fort auat, L suiarli.;
n'ayant fait autre exploit d'armes fe retira à Rome. Je.
flutéreh. in
Vn anauantceteguerreAnnibalfut desfait fui: fes fumiers ,rtnib~le.
Scipion à la iournée de Zama le victorieux ayant en fuite
par
iubiuguc l'Afrique en raporta le furnom d'Africain.
L'an d«
Desfaite des Gaulois & d' Amilcar parles Romains. tuant
CHAPITREE
XXV.&$&£* le:
"t;J.
–Px"
.w.4- r
1
Les Gaulois Milanais auec *vn fécond Amilcar font
des faits par la trahi/on des Manceaux,
3806.
Auant Ie-
CHAPITRE XXVIL
195.
N Second Amilcar capitaine Carthaginois
1
a
lefquëls f£Jtfoîiua ce fécond Amilcar capitaine Carthaginois
l'
YmibaFWÏÏeètbhfpntiàfd de
auêtl1r~}~'ffi'Ót~u~->priÍTCipat c&e "gilerc^W«|quô
dè~-(Cte"gtfe¿'~I:'(Oy'qUe
~6. M. c'eft'AriiilâEr duquel £àrfe Frontin ehfti fer^P^œv le-
Prentin, tdp
qiieiisn ceéèP guerre fit vn traiét'de pmdent ea^laine;-Ccft
que ^byârirTque lesl Gaulois s'efcoùlotent tôii$^ «>urs de
pout ss'en
fon a Jmëépour rendre aux Romains àjçâ#5;4u'
à:çÍDfe: 4&1~ ,bon
en aller rendtë auxR.omainS bon
accueil qu'ils en receuôierit, &Jérâigiiàrtt dëles përWé" fdus ley
vns apres les autres,tl trouuamoien d'en gaigner vri bon nom.'
bre des plus fideles, lefquels feignant auffi de fe rendre au?
Romains, tuerent ceux des Romains mefmes qui leur venoiét
au deuant pour les receuoir, Se puis- fe retirerent au camp des
Carthaginois: qui fut caufe que les Romains entrerent defor.
mais en vne fi grande deffiance des Gaulois qu'ils n'en vouloir
receuoir aucuns, quelques proteftations qu'Us feeuffent faire.
~ort~~rt~t~,• Toutefois
au raport de Zonarelapaix fut ottroyée aux vain-
i. cus: & les autres qui faifoient tefte à Minutius Rufus n'ofans
point hazarder la bataille, ne defarmerent point pourtat quoy
qu ils viflèntgafter,faccagerôcbrufler leurs maifons à la cam-
pagne.
Cete vi£fcoire fut de telle importance pour lesRomains que
deux cens villes fe rendirent à eux en fuite & prefque toutes
les autres nations de la Gaule, fe remirent en leur obeuTance
fans vouloir efprouuer l'effort deleurs armes vi&orieufes.
<J\J?~
Combats,~ec~ertesreci~roq`ues én~'xe`les Gaulois
Auanclefus
CHAPïTRE~
CHAPI?aE3 XXIIX.
XXHX.
CHAPtTtLE XXIX.
¡
e
i
C'eft merueille encore que d'vne feule petite contrée du
Piedmont fortifient tant de gens de guerre en fi peu d'années,
•uqu'auiourd'huy toute l'Italie feroit empêchée d'en mettre
au»
tant enfemble en vn corps d'armée.
Les Boiens Gattloisjbntdeuxfois battus par
Valerius F laccus.
1 Chapitre XXX.
Ant de feignées & tant de playes les vnes a.
HutHslib.}^ près les autres n'affoiblirent pas tant lts
Gaulois, que dez Tannée fuiuante ils ne re.
prirent les armes, faifans eftat déformais de
ne furuiurepoint à leur hberté,de la perte de
laquelle il s'agiffok: 8c
ceux-là mefmes qu
fembloient eftre les plus abbatus ie dy les
Boiens furent les premiers qui battirent aux champs. Luciu!
Valerius Flaccus conful eut chargede les debeller & domter
lequel eftant entré à cet effe& dans leurs terres, ils s'oppoferét
àltiy^.ueclepeude forces qui leur revoient auffi furent n
facilement desfaidsauecperte de huift mille hommes. Pour
cela neantmoins ils ne ferendirent point, corne les vainqueur!
fepromettoient: ains portés de rage & transportés de defef
pohrtrauerfe:centlePo,8£ coniurerent fi viuement les Mila-
nois qu'ils enretirerent quelque recours. Valerius les ayantta.
lonnés deprez leur donna la bataille aupres de Milan où il les
vainquit derechef auec plus de meurtre qu'à la première iour-
nëexar il y mourut drxmilleGaulois.CeteTi&oirefutgaignc£
vn an apres l'autre, le gouuernemenr de la Gaule ayant efte
Chapitre X3CXIII.
Out ainfi qu'à vn corps longuement affligé
d'vnefieure continuë furuenant quelque d|.
gereux fymptome, il ne refte plus au xnaU.
de aucune efperance de fidut. Ainû cete der.
niere defconfiture furuenant aux miferables
Boiens apres tant d'autres continuelles per.
tes, ils nepouuoiet deformais auoir recours
qu à la mifericorde du vainqueur. Ceftoit aufli l'aduis des plus
fages d'entr'eux mais pourtant il ne fut pas fijpromptement
fuiuy qu'il eût efté befoing. Au contraire la ieuneife b6ûïllan-
te & martiale s'y eftant oppofée cela fut caufe que Domitius
/Enobarbus conful Romain l'an après reuint'contr'eux pour
mettre fin à cete guerre par leur defolation extreme. Et lors
les plus opiniaftres recognoiffant bien tard leur foibleffe furét
contrains de fuiurel'aduis des plus anciens & des plus fages en
fe fubmettant à la difcretion du vainqueur pluftoft que d'at-
tendre l'entiere deitruâion de leurpatric,&:d'eftreou tous
maflacrés ou menés captifs auec leurs femmes & enfans. La
paix donques, à leur requefle, leur fut ottroyée par les Ro-
mains pour l'affeurance de laquelle il leur fut enjoint de met-
tre en la puiffance des victorieux tous leurs fenateurs Se capi-
raines auec quinze cens hommes de cheualquileurreftoient
encore apres tant dedesfaites. Mais quoy que cefuffentdcs
o£tagesquifembloient(me{mement en vne telle extrémité)
affez fuffifans pour contenir les vaincus en deuoir,fi eft-ce
qu'ils ne laifferent pas pourtant de reprendre bien toft après
les armes, comme.nous verrons en fuite.
Les Boiens ayant rompu la paixfurent des faits
& contraints de la demander
de -rechef. Ik
Chapitre XXXIV.» il
Chapitre XXXV.
^&£^$^$%£l
wm
um\
WÂ
^ffll
^m\
les
du
uiron
/lfy^< s Gaulois affligés de tant de mal-heurs
1
iuftice.
qu'ils font,& lé peu de iuftice qu'ils rendent aux peuples non-
itellement fubiugués.Ce qui eft acquis par la force fe doit con-
feruer par la
W
L'an du
£>? ^humanité des Romains enuers les Gaulois monde
Tranfilpns. 3810.
Auant le-
Chapitre XXXVI. fus Chrift
E s Gaulois Cifalpins demeurant alnfi
en paix & jouïflànt doucement du iruififc
d'icelle, les Tranfalpins( qui font ceux de
deçà les Alpes Se Cifalpins à noftre refpeft)
donnerent occafion de nouueaux troubles
huit ans apres que Scipion eut ottroyé la
paix aux autres. Car ayant trauerfé les Al-
pes par vn chemin auparauant incognu ils LiuîusU.^S',
curent lahardiefTe de baftir vne ville dans le territoire d'Aqui-
Zonar. to.z.
ïéecourans & rauageans le païs d'alentour. Caius Iulius pre-
eur fut premierement enuoyé contr'eux. Mais par ce que le
[Sénat craignit qu'il fût trop foible, il fut ordonné queMar-
keilus conful l'iroitj oindre auec vne groffe armée. Les Gau-
ois qui s'eftoient promis de des faire facilement le preteur,
erdirent coeur àl'arriuéede ^larcellus,fe fentans trop foibles
our refifter à vne telle puiffance tellement qu'ils fe rendirét,
ic furent deftrouffés Se defarmés. S'en eftans allés plaindre au
Jenat, où ils remontrèrent plufieurs chofes pour s'excufer de
eur entreprife,ils furent traittés fort humainement. Car le fe-
jn.it ordonna
que tout leur équipage leur fûtrendu & ce fait
«u'ils vuidaffent l'Italie &feretirafsêt en leurpaïs. Parmefme
poy en furent aufll députés quelques perfonnages|de qualité
remarquablevers lesGauloisTranfalpins pour les aamonefter
e ne permettre point que déformais ceux de leur nation paf-
faffentles Alpes.Lequel aduertiffement ils receurent en bon-
ne pan, remerciât les Romains de la courtoifie dont ils auoiét
vlé enuers leurs confreres:&mefmes les anciens Se mieux fen-
fés d'entr'eux taxoient les Romains de
trop d'indulgence': di-
wnt tout haut d'autres pourroient delà prendre occafion
« entreprendre
que
encore lemefme voyage: & conuoyerent les
députés auecde belles paroles 8e des honneftes prefens
tout
cniemble:pour tefmoignerauxRomains qu'ils n eftoiêt point
lnguts3inciuilsny barbares.
Ntl
L'eiïatde la gaule Cijalpine pendant vingt-cinq
àn$
enfuma™. Chapitre XXXVII,
Auautlefuîs
Chrift 177, Vatre ans apres la Gaule Cifalpine & l'lta
lie eftantpaifiblestrois mille Gaulois de
liuîusli.4.0 nations de deçà les Alpes trauerferét enco
re ces montagnes du cofté du Piedmonr
fans faire aucun acte d'hoftilité, demandani
feulement au fenat Romain & au confu!
Qnintus Fuluius gouuerneur de la Gaule
Cifalpine, des terres à cultiuer pour s'y loger.Lefenat crai-
gnant que ce petit eflain de Gaulois n'en attirât déplus grads,
&quemefmesles Cifalpins fuiuant leur inclination naturelle
ne priffent de là occafion de faire quelque nouueau remuemét
pour recouurer leur liberté, enjoignit à ces nouueaux hoffa
de vuider promptement le païs & repaffer lesAlpes: 8c au con-
fol fut mandé qu'il informâtcontre ceux qui les auoiét induits
à venir en cete côtréejSc qu'il punît feuerement ceux qui s'en
trouueroient coulpables. Il n'en arriua point autre defordie
Car ces eftrangers fe retirèrent,3 & les Gaulois Cifalpins ne
bougèrent point,entretenanstoufiours la paix fous le gouuer
nement desRomains.
Neufans^tpres cela certain roitelet ou prince Gaulois nô-
mode 5853. mé Cintibilis enuoya vn fien frèreà. Rome pour fe plaindreau
Auant le- fenat des exa£tions tyranniques de Caius Cafflus Longinus
fus-Chrift lequel l'année auparauant eftant conful Se gouuerneur de la
16 S. Gaule auoit grandement foulé quelques peuples voifins des
Liuiuj ibid.AlpesalUés de ceRôy ayant entr'autres extorfions enleué &
réduit en feruitude grande multitude deperfonnes, fait vne
grande leuée de troupes pour fuiurefon armée fous pretexte
de les mener plus loingàlaguerre, &n'ayant pas feulement
pafTé lafrontiere s'en eftoit retourné tout court dans leur païs,
où il auoit fait mille rauages pillant la campagne, faccageant
tgebruflant les villes &:maifons chamjbeftres bref les traiwnt
en tout commeennemis fans raifon ny fubiet quelconque. Le
fenat promit defaire iuftice à ces peuples ainfi foulés 8c oppr1'
mes auffi toft que Caffius feroit de retour, remonftrant à ce
p'rince qu'on ne pouuoit condamner vn perfonnage de telle
dignité fans l'ouïr, yeu'mefmes qu'il eftoit abfent pour le fer-
uice de la république. Il n'y a pas mémoires de ce qui fe palfa
depuis fur le fubiet de cete plainte mais il eft bien certain que
quatre ans apres cela il y eut des troubles en la Gaule Cifalpi-
dautant qu'il fe tro uue que cete année-là l'vn des confuls
ne
triompha des Liguriens 8c l'autre des Gaulois:dont il f autpre-
{uppofer que s'eftâtreuoltés ils furet chaftiés par les Romains,
lainfique remarquéle fommaire de Florus. Car en cet endroit
ll'tuftoire de Tite-Liue(enlaquelle eûoient déduites toutes les
karticularités)eft mutilée 8c interrompue.
En ce temps Philopoemen general des Achaeiens eftoit en
rade reputation.il fut appelléle dernier des Grecs :parce que
epuis luy les Grecs n'ôt point eu de capitaine de grâdmerite.
Chapitre I.
1
CHAPITRE II.
f
,îent toufiours depuis fur toutes les autres villes de la Prouence
bien qu'elle fut la capitale, 8c l'eft
encore, combien que pen-
«ant quelque
temps Arles ait receu des prerogatiues royales,
Viftoircdes Romains fur te* Gaulois Allofooges, qui fini
SC-Ç
niode;88i. ceuxdttDaufîné&Sattoye.
AuantIefus
CHAPITRE III.
Vis que les Romains auoient defia des al.
liés, des fubiets Se des colonies dans
les
.Gaules décales Alpes,ayantauflileurs cou.
déesfranches dans touteritalie,ilfalloitbië
s'attendre qu'ils viendraient continuer
y
FloY.ejàt.lb. leurs conqueftes comme ils firent dez l'an.
6\. née fuiuante, Se pourfuiuront cy-apres. Ils
Strttbolib. 4. vmarent donc quereier le Allobroges ( ce iont lesbauoyan
f les '1
Chapitre IéV.
monde
nuée de la part des Romains contre les 1
CHAPITRE V.
mode 3885.
Rois ans apres que les Romains eurent dorn*
télés Sauoyars Se Daufinois,ils affailiîrentlesfus Chrift
Stoniens qui efloientaufri voifins des Alpes.
Quintus Martius Narbon conful, ayant pris
la conduite de cete guerre lesreduifkà l'ex-
tremité, eux aymant mieux fe perdre auec
tous leurs moyens que fe rendre. Les parti-
cularités nous font incognues:r»ais la refolution & la fin de61.
ce miferable peuple eft merueilleufement horrible. Car ( au
raportd'Orofe) les hommes fe voyant vaincus par les Ro-Orof.cap, ïï«
mains tuerentleurs femmes & enfans & ayant mis le feu M.5 à
leurs maifons fe precipiterent dans les flammes. Les pri-
sonniers 4e
guerre fe tuerent auffi de leurs glaiues, ou s'e-
«ranglerent eux-mefines des laqs courans ou à de-
auec
ja.ut d'autres
moyens de mettre fin à leur captiuité s'ab-Plin.c4.i9y
5
ftindrent de
manger fi qu'il n'y eut fi petit garfon d'entr'-llib.3.
eux qui voulût fur-viure à fa liberté. La ville capitale de leurSStraèo hb. 4.'
païs eftoit S tonos, de laquelle Pline fait mention 8c dunôd'i-
celle le peuple eftoit appelle Stonien, félon Strabon: Ib.deyiris
l
encoreiUlnfi.
'lucparerreurilyaitdâs Florus les SarmiensAulieu àzStonkns.
Eurrop.lib.
Mais foit que le nom foit Stoniens ou Sarniens nul peuple de
dite contrée n'eft auiour-d'huy plus certainement cognii par
l'vn que par l'autre. °
conful Narbon vi&orieux dreffa en ce temps-làaupaïs
Le
des Teftofages ( depuis appelle Septimanie Se encore aprcs
Languedoc ) vne colonie Romaine cinq ans apres celle d'Aix
en Piouence & par l'eftabluTemcnt de telles colonies les Ro-
mains prindrent pied dans la Gaule.L'vne & l'autre retient en-
Cfcerefro7iï. core le nom defonfondateur.Et quant àNarbonne Ciceron
l'appelle l'efchauguette du peuple Romain & le bouleuartop-
pofé aux nations Gauloifes.
Chapitre VI.
Infi que les Romains auançoient pîedà
mode j8$o pied leurs
furent conqueftes dansla Gaule, ils
arreftés
Auac Iefas- tout courtpar de tres-puii-
Chrift m. fans ennemis la terreur de toute l'Euro-
Strtbohb. 7.
Tlntarc.in C. pe. C'eftoientles Cimbres& Teutons,
Tdario. Quantaux Cimbres Strabon, &plus en-
T acit.de
nto- core Plutarque en parlent à tors & à tra-
rib. Gcrmdn. uers»& les confondant auec1es Cimme-
9t*iem,ca.u. riens s embroïllent dansles tenebres Cimmeriennes. D'au-
Ith.i. tres les font Danois, aucuns Saxons, aucuns encore Scythes
fUr.ttt.lib. ou Celto-Scythes. Mais fans doute c'eftoitvne nation d'Alle-
$.degefi.
magne, le païs de laquelle eftant dans vn ifthme, peninfule ou
EHtrop.Ub.j. prefque-Ifle,enuironné d'eau prefque de toutes par$j comme
infirme. remarquent Tacite Se Ptolemée futinondé en ce temps de la
Crof.cdp. 1/ mer(auraportdeFlorus)quifut caufe qu'abandonnant leur
U4J 's païs ils furent contrains d'aller chercher ailleurs de nouuelles
y>kn.eap. 14.
lé.4. terres.
LesTe»tons,quieftoientleursvoifmsverslamerSepten-
trionale, felon Pline &c Melas&: cete contrée eft encore auiour-
d'huy nommé la Hance Teutonkjue foit qu'ils craignuTent le
mefmeperil que les Cimbres, ou qu'ils efperatfênt de fe mieux
logerailleurs, fuiuirent leur defleing 8c leur route pour courir
mefme fortune qu'eux.
Ils defcendirent premierement en Illyrie ou Efdauonie là
oùCneus Carbon leur eftant venu à l'encontre,fut-par eux
défait auec toute fon armée. Parlemoyende laquelle victoire
le pacage leur fut ouuert iufques en la Gaule: là oùlesTigu-Stubvibid,
nns,qui
&mefmes font les Suiffes du canton de Zurich fe ioignirct à eux:
( félon S trabon) les Toygenes qu'aucuns croyent
eftre ceux du canton de Zug & en fuite encore les AmbronsCluuer.ca.
Gaulois, foient-ils pareillement SuiffesjCommefouftientClu-ltb.2..Gtrm, 4,
uerius, foient-ils ceux de la contrée d'Embrun, comme la ref- antrel.
femblence du nom le marque, & Feftusles dit eftre GauloisFcfius,
maritimes &nous auonsveu cy-deuant qu'Embrun eftoitla
cité metropolitaine des Alpes mari times.
Toutes ces nations ainfi j ointes enfemble,faifoient cinq cens
mille côbattans outre vne multitudeinnombrable de femmes,
énfans & autres perfonnes foibles Se inutiles à la guerre. Et VluttYClUd.
combien qtftfy eût apparence qu'eftans fi puiffans Se naturel-
lement cruels,inciuils & barbares(mefmementles Cimbres &
Teutons ) ils ne deuffent employer que la force &: la violence:
fieft-cequenonobftant mefmes leur vidoire gaignéefur les
Romains, ils enuoyerent deuers
eux pour leur demander des
terres fuffifantes pour leur habitation, qu'ils defiroient fingu-
lierement dans la Gaule,ayant trouué cete région grandement
agreable. Les Romains ne defirant rien moins que leur voi-
finage,donnèrent affez de cognoilfance à leurs deputés qu'ils
ne pouuoient leur accorder ce qu'ils demandoient. Eux fe
voyant efconduits deleurrequefte,8cayantiugépar le grand
appareil des Romains qu'il falloit mettre toute leur efperan-
ce en l'efFort des armes, refolurent auffi de s'emparer à force
ouuerte de la poffefBon des Gaules. Il eft vray-femblable que
res Suiffes faifoient eftat de fe loger quelque autre contrée
delaGauleplus fertile en
que la leur, comme ils l'entreprindrentt
encore peu d'années apres fous le gouuernement de Cxfarà
leur tres-grand
dommage.
Les Romains contraire firent armeé dans la
au auancer
yaule pour les combattre: de forte qu'ils vne
en vindrent bien toit nl~dt3s,94~
aux mains & ces barbares emporterent vne feconde vi&oirc
fur les Romains, auffi fanglante que la précédente. Siianus
gênerai de l'amée Romaine eftant efchappéde la defconfiture
fut accufé par Domitius tribun du peuple, comme deferceur
de fon ahné*e,-& nèkntmoins abfous. II eft bien aifé de trouuer
des'defautsau mal -heur d'autruymefmem ent à ceux quiiu-
gent delà conduite des affaires par le feul euenemenc lequel
'dépend de fordonance de Dieu quelque diligence que les
hommes y apportent. Apres cete victoire ils pafTerent com-
me vn foudrepar les Gaules & les feuls Belges qui font les
Gaulois feptentrionaux,leur refîfterent & ( comme tefmoi-
gne CzfarJ les repoufferent vaillamment de leurs terres. Ce-
pendant Scaurusfutenuoyé auec vne autre armée en la place
de Siianus au gouuernement des Gaul es. Maisilfutauffi mal-
heureux & plus que l'autre. Car les Cimbres taillerent en pie-
ces toute fon armée 8c luy-mefmes demeuraprifonnier, & peu
après fut tué en fa captiuité par vn des rois barbares nommé
Bolus qui ne peut fouffrir que Scaurus releuant la puiffance
des Romains,leur diffuadâtdepafferen Italie.Ileftvray-fem-
blable qu'apres cela les Cimbres trauerferent en Efpagne,foit
qu'ils trouuaffentle paffage des mons Pyrenées plus aifé que
celuy des Alpes,foitquela difete des viures les chaiTàt de la
Gaule, qui auoit efté entièrement rauagée. Tant y a que les
hiftoriens ne marquent point qu'ils ayent fait d'autres ex-
ploits d'armes de quatre ou cinq ans après dans la Gaule Se
demeurent d'accord qu'ils pafferent en Efpagne, & furent re-
pouffés Se battus par les Celtiberiens comme nous auens
touché cy-deuant és guerres de la Celtiberie.:
;T`
Caftas efl des fait par les Suijfes du
Chapitre VII.
Canton de
Ous auons veu comme les Tigurins ou
Suifîes du canton de Zurich, fe joigni-
rent aux Cimbres & Teutons foit pour
rauager aueç eux l'Europe toit particu-
lièrement en haine des Romains, le nom
defquels efloit odieux à tous les Gaulois.
Ce fiu vn affez fort & fpecieux prétexte
aux Romains pour leur aller faire la guer-
re. Mais ils s'en trouuerent cres-mauuais marchans. Carils fu-
rent vaincus ôchontenfement traités par les SuifTes. Lucius
Caffius conful eutla charge de cete guerre: lequel ne parut pas
fi toft dans les terres des Tigurins, qu'ils ne luy vinffent coura-
geufement à l' encontre & luy ayant liuré la bataille le tuerentt
fur la place auec vne grande partie de fon armée. Lucius PiCo
fon lieutenant ayant ramaifé les reftes de la desfaite & mis fus
des forces, courut mefine fortune que le gênerai de l'armée.
Ceux qui efchapperent ferendirent à la difcretion des vain-
queurs lefquels les ayat defarmés Se deftroufîes3lesfirêtpaffer
fouslejoug,c'ertàdire,fous trois piques ) non pas croifées
( comme penfeFauch et ) ains dreffées en forme de gibet &de
potence, fuiuantla defcription de Tite-Liue-.àfçauoir les deux
fichées en terre à la diftance de leur longueur, 8c la troifiefme
attachée aux deux bouts d'en-haut d'icelles, reprefentantcete
%ure.
MEMOIRES DES GAVLES,
Or faire paffer les vaincus fous des piques ainfi dreffces,
eftoit vne efpece de grande ignominie entre gens de guerre.
Orofe efcritcetehiftoire vnpeudiuerfement: ficraportequ'a,
pres la desfaite de Cam"us,rVn de fes lieutenans qu'il nomme
Caius Publius, defkantfauueries reftes del'année Te redit aux
Tigurinsfans combattre, &c leur donna deroftagespour l'af.
paix qu'ils traiterent enfemble:à
feurance des conditions de la fut
raifon de laquelle lafcheté à déféré par Cœlius tribun du
enexilvolontake.
len'ay pas
voulu mefleu
-.*«,.
peuple & redoutant la feuerité des loixfc des iuges, s'enfuie
Chapitre JIX."
Ant de pertes d'armées & de capitaines ar-
riuéesenfipeudetemps eftonnerent mer-
ueilleuferaent les Romains qui ne s'atten-
doiét plus qu'à voir au premieriour les bar-
bares dans l'ItalieSc aux portes deleur ville.
Pouràquoy obuier ils mirent fus des nou- Fhr.
epiù
uelles forces 8c firent des recreües en laGau-hb.67.
le fous la charge de Quintus Cxpio conful:lequel au lieu d'ac-
querirla bienueuïUancedes Gaulois en vne occafion fi necef-lib. 5.
faue,courut& pilla le païs des TeEtofages qui eft le Langue-StruboUb.à
àoc,3c eftant entré dans la ville deTolofe enleua tous les thre- ,~ssl, ~el:c.g:
fors des temples d'icelle,& particulierement ( felon Orofe ) il M.$.
prit dans le temple d'Apollon tres-fâmeux & tres-riche cent
mille liures d'or & cent dix mille d'argent. Lequel facrilege
fut malencontr'eux à tous ceux qui y participerent, & qui de-
puis en poffederent quelque chofe,ainfi que i'ay deduit cy-de-
uant &: raporté la vérité de l'hiftoire touchant cet or de Tolo-
fe-En ces maluerfations fe paffa Tannée du cenfulat deCa:pio. du hure z»
L'année enfuiuant les Cimbres ayant efté repouffés par les
Celtiberiens retournèrent d'Efpagne en la Gaule refolus de
trauerfer les Alpes pour donner dans l'Italie: qui fut caufe que
le gouuernement des Gaules fut prorogé à Cxpïo,&c en outre
le conful Manlius fut auffi enuoyé auec
y vne autre armée afin
que d'vne commune intelligence ils arreftaffent les defTeings
des barbares. Mais leurmauuaife conduite jointe à leur ambi-
tion Scjaloufie dequ'ils
leurs conceurent l'vn contre l'autre, fut caufe
ue la desfaite armées. Car fans recognoiftre les forces
de l'ennemy
ny choifir l'auintage que les plus foibles doivent
^chercher contre les plus puiffans ils vindrent légèrement à
MEMOIRES DES GAVLES,
la bataille.Orofe
1 adioufte à ces defauts
1 qu'ils
1-1
eurent de grand;
debats enfemble qui les porterent fi auant que mefmes ils par-
tagerent leurs forces & le gouuernement des Gaules ayant
laiffé le Rhofne entre-deux. Aufli furent-ils desfaits auec lA
plus fanglante perte que iamais les Romains euffent receuë; y
ayant efté tué quatre vingts mille hommes de combat outre
quarante mille de valets 8c autres perfonnes de feruice qui flu.
uoient les deux armées. Leurs camps furent auffi pris & fac-
tages Toutefois ( chofe efirange ) les vainqueurs firent ii
peud'eftat du butin qu'ils ietterent l'or Se l'argent dans les x\~
uieres,' rompirent &: defehirerent les veftemensYmïrent les
armes en pièces, firent noyer les cheuaux, eftranglerent les
prifonniers &c gafteient entièrement toutes leurs defpouïi-
les foit pour tefmoigner qu'ils 'ne combattoieîièque pout
l'honneur 8c pour la gloire foit qu'ils en vfaffent ainfi par
le commandement de leurs rois Se capitaines qui voùloieni
leur ofler toute occafionjd'arrefter en Gaule pour les £ure
acheminer en Italie la poffeffion de laquelle ils leur pro.
rnettoient pour le dernier ôcaffeuré fruiâ de leurs labeurs,
Cxpio auec bien peu des fiens ( Orofe n'en met que dix
feulement ) s'eftant fauué eut la hardieife de fe prefenter a
Rome, luy qui par fa témérité auoit efté la caufe de cete hor-
rible defconfiture laquelle on imputort aufliàfonauariceS:
facrilege. Mais foudain qu'il eft arriué il eft accufé arrefle
prifonnier, fon procès luy eft fait, luy condamné à mort Se
fes biens adiugés à la chofe publique. Son arreft prompte-
ment exécuté, luy degradéde toutes fes dignités, liuréau
bourreau eftranglé & fon corps ietté en bas les efchelles
Gemonienes, lieu deftiné à Rome pour les charroignes des
criminels executés par ordonnance de iuftice.
Comment Us Ambronst Teutons & Cimbres furentL'an lu 5 m
~*j desfaits par Caitts Marins. dej 901.
Auant le»
fus-Chrift
Chapitre IX, 100.
1
es
voleurs (mefmes en fi petitnombre qu'ils ne faifoient pas
[vneinftc armée ):dignes d'eftre declarés ennemis du peuple
romain comme ils auoient fait auparauanc Viriathus qui leur,.2p~ji~n. •
é
[donna
tant de peine en Efpagne; 8c depuis vn autre voleur nô- Ucr.
Spartacus,qui desfit plufieurs deleurs armées&faillit à ren-Eutrop.
erfer leur empire de fond en combl e, ayant ^enu longuement Florw.r.rpit,s,
96.
la campagne dans l'Italie mefme>commenous verrons peu Tlnf.ir.jn ?>
a-
Trcsenceœefineliure.. drap,
<
Chapitre XIII.
"
;rment qu'il auoit fait au Sénat. Ayant doncramaffé vne tres-
r°ffe armée des nations Gauloifes Italie,&
en ayant efté vain-
u par Catulus & Pompée s'enfuit
en Sardaigne où peu.
513
MEMOIRES D E S G A V L ES,
apres il mourut de regret non pas tant a caufe du mauuais fuc.
ces de fes affaires que de ce qu'il eut aduis que fa femme auoit
it
forfait à fonhonneur.
Sertorius f&trouuant le plus fort nonobftant l'arriuée de
$>tutar,& Metellus,des
1j nouuelles forces furent traduites en Efp.tgne par
Eutrop. ibid. Domitius
1 toUfioursàToppreffiondes Gaules qu'il traueifa3cô-
me
1
les autres pour fe venir ioindre à Metellus. Mais ayant tf.
contré
( en tefte Herculeius f vn des lieutenans de SertoriusU
fut
i par luy desfait 8c occis au champ de bataille.
''Piatar, Manilius eftant en ce temps-là gouuerneur de la prouince
é~'
Çnf. queles Romainsauoient eftablie en Gaule, voulut auoir paît ji
cete guerre contre Sertorius & pana auffi les Pyrenées auec
trois légions (c'eftoient enuiron dix-hui& millç hommes de
pied
] &c dix-huir cens cheuaux.) Mais s'eftant attaché au mefine
Herculeius il fut au/fi mal mené queDomitius,fi cen'eft qu'ilfe
fauua à la fuite dans la ville de Cerda, qui eft à prefent Lerida
enNauarre:maisaureftefon armée fut desfaite & fon camp
Ct/ar lih. i.forcé & faccagé. C'eft mefme Manilius lequel ayant hi:
ce
dcbdUGM.quelque entreprifefiu la G uienne fut repoufTé& battu telle.
ment qu'il fut contraint de s'enfuir &c abandonner fon ba.
gage.
D'autre cofté Sertorius vainquit auffi Cotta,Fidius&Thorius
ou Thoranius capitaines Romains: & tenoit Metellus en telle
tranfe qu'il ji^ofoit venir à la bataille ny au combat d'homme à
homme l'y ayant fouuent prouoqu^. Et combien que Metel-
lus, comme prudent capitaine,fe moquât de tels desfis,f§iacliât
affez qu'vn capitaine doit mourir en capitaine non pasenfoldai
defefperé, celaneantmoins raualla beaucoup entre les gens de
guerre, la bonne opinion que Ion auoit de fon courage tantk
témérité a de tout temps eftéprifée entre ceux qui ne fçauent
pas diltinguer la vraye vaillance d'auec vne haïdieife bru-
tale.
Lsfenat Romain entendant l'eftat des affaires d'Efpagne &
jugeant qu'il- eftoità propos d'efueiller la lenteur de Metellus
hommedefiaâgé.pariagaplardifed'vn ieune" capitaine n'en
poinr d'autr^ plus digne de eete.cornmiffion que Podi-
trouua
»ée,kquelen&veneieuaei& auQit défia, rendu des preuuc?
LIVRE QVATRIESME.
fcnalées de la maturité de ion iugement, auffi bien que de fon
urage 8£ expérience au fait des armes Celuy-cy voulant tra-
uerferla Gaule àl'exemple des autres capitaines enuoyés d'Ita-
Efpagne, quoy qu'il eut vne tres-groffe armée, trouuane-
,p en
31^tmoinsles Gaulois en armes refolus de luy empecher le paf-
Il e& vray-femblable que le départ & desfaite^ de Mani-
"xefi.
îus
leur gouuerneurles auoit enhardis à cela. Les exploits qui
m ent
faits particulièrementd'vne part &d*autre ne font point
aportésparleshiftoriens mais il y a de L'apparence qu'ils fu- Cictrèpn tèZ
i
ent grands &fanglans puis que Ciceron faifant mention de çeMmU
eteefmo don la qualifie du nom de guerre Tranfalpine ad-
ouftantà la gloire de Pompée qu'il auoit entièrement desconfoks
fyîft. Pamfî
]nulûise[tii s efôrçoieiH(à\t-&)d'epecherle pâffage par leurs terres aux 4«dS<tilup.
'gwns Romaines Se Pôpée mefmes efcriuit au fenat entr'auttes
:hofes qu'il auoit regaigné les Gaules & les Pyrenées:defquels
ermes nous pouuons induire qu'elles eftoient perdues pour
es Romains ouentermesdefetUftrairedeleur obeïflancepar
reuolte generale de ces nations rauagées par le paffage des
rmées domaines. Pline touchant cete viftoire de Pompée
~7.
fmoigne auffi qu'en cete guerre il reduifit foubs la puiffance
csRomains huit cens foixante feze villes depuis les Alpes iuf*
ues aux defniers confins de TEfpagne. Pompée ayant donc
ointfes forces à celles de Metellus ils firent coniointement la
uerreàSertorius auec diuers euenemens durant fix ans dont
îiïiie eût efté encore fort dangereufe pour la republique Ro-
aine fi Sertorius n'eût efté affafîiné par la trahifon de Pcrpen-
ia l'vn de fes lieutenans. Mais pourtant la guerre ne prit pas fin
iar fa xm>xt en Efpagne les Gafcons refiftant encore auec au-
sut d'obftination que durant la vie de leur capitaine.
RfUohe de la Gaule Narbonnoife contre]
les Romains. `
r
Chapitre XIV.
Arcus Fonteius eftant gouuemeur de kGau.
le Narbonnoife&prouince Romaine via de
tant d'exaétiôs fur les Gaulois que ne les pou-
uantfupporterils eurent recours aux armes
&s'efleuerent contre les garnifons&officiers
du peupleRomain.Les mémoires de ce trou
>le font fort obfcurs& les particularités peu cognues.Seulemct
_>r
trouue-ie que la cité de Narbonne, nouuelle colonie des Ro-
mains fut afîîegée par les Gauloisôc fecourue par Marcus Fon.
teius qui leur fit leuer le fiege auec vn grand carnage des aflîe-
geans qui ne pouuoient eftre que des tourbes des-ordonnées
d'vn peuple mutiné.
Le fubjet principal de cete reuolte(outre d'autres exactions)
fut certain fubfide qui fut mis par Fonteius fur le vin du Lan-
guedoc, commelon peut colliger des defenfes que le mefine
Ciceron dreffa pour Fonteius. L'auteur 8c promoteur du trou-
ble fut Induciomar, foit celuy qui fera tantoit parler de luy co-
tre Caefar,foit quelque autre capitaine Gaulois de mefme nom
que luy, porté de pareille haine contre les Romains. ^ant ya
que les Gaulois fe trouuerent fort mal de ce foufleuement: tel-
lement que pour tirer raifon des extorfions de ce gouuerneur
R omain ils eurent recours à la voye de laiuftice,&: formerent
plainte contre luy au fenat de Rome: furlaquelle il fut enqws
& informe. Ciceron ayant entrepris ladefenfe de l'accufé em-
ploie en fon playdoié toutes les forces de fon eloquence pour
paflier 8c atténuer les crimes dont il eftoit preuenu & s'arrefte
principalement aux obiets & reproches contre le tefmoigna-
ge des Gaulois, & fingulieremét contre ïnduciomar.riniure^ Et coi^-
bien que fon playdoic foit mutilé & imparfait par
LIVRE QVATRIESME.
temps fi eft-ce que nous en pouuons encore recueillir trois
chofes notables touchant l'eftat de la GauleNarbonnoife.La
prerniere que Fonteius ayant couru fus aux ennemis du peu-
ple Romain(entendant ceux qui s'eftoient foufleués)les auoit
Comtés &c
fubiugués.La feconde qu'il auoit banny quelques
nations de leurs terres, fût-cepoury loger des colonies des
Romains,ou pour les adioufler au territoire de leurs alliés,
.enles obligeant par ce moyen aux defpens d'autruy. La troi-
fiefme, qu'il fit vne grande leuée de cauallerie fur les Gaulois,
auccvnegroffeimpofition de deniers pour l'entretenement
d'icelle, 8c vne autre leuée de grande quantité de fourment
pour la nourriture des armées d'Efpagne 8c Ciceron veut in-
duire que tout cela fut fait pour le feruice des Romains. Mais
pour quelque fubiet qu'il fe fit ce fut vne foule & oppref-
fion infupportable aux Gaulois & y adiouftant les exa&ions
& maluerfations des officiers & commiflàires, c'eftoit pour
les porter à vn defefpoir extreme.Nous ne trouuons pas quel-
le futnffuë de ce procés.
Ce fut encore vne fur-charge auxpauures Gaulois de fa
Guienne&du Languedocpendant la guerre quifefaifoit en
enEfpagne, 1Eprtome 9,3,
cemefine temps contre Sertorius que lVnedes
armées Romaines repaffa deçà les Pyrenées pour hiuerner en
la Gaule, à caufe de la difette des viures qui eftoit en Efpagne:
& croy-je que l'arriuée de cete armée fut caufe que les Gau-
lois laiffant la voie de la force eurent recours à celle de la iufti-
ce contre les extorfions de Fonteius.
Enuiron ce temps Caius Cotta fortant duconfulatauec
Lucullus fit auffi quelque grand exploit d'armes contre lesflutarc. in
Gaulois,puis que l'hiftoire raporte qu'il en merita l'honneur1I.ncuUo.
du triomphe. Toutefois eftant preuenu de lamortauantquecCiccro in
de triompher,lesmemoiresde fes geftes furent enfeuelis auecBruto. ]
gouuerneur d'icelle,
1 rrSe du
r
Mais les autres Hiltoriens font d'accord, que Spartacus vou- ^Apfian.^
conful
u fi
lant paffer en la Gaule fut bloqué entre les armées de Caffius tnI^m" r»
Lentulus & que
»moins il les combattit fi furieufement 1 vn après 1i»
cr. 1. au piedd des
terraflacelui-cy
neant-
-i
autre qu'il
d mons Apennins, &rorcalecamp.p^/<fi.>
f,
lia-
*fjf" loa'
“ “
~OMM'<.
d'vn grand capitaine victorieux, commeil marchoit enfeignes pro le«e Ma-
defploiées vers la ville de Rome,JM.arcus Craffus le plus ri- nil.
che des Romains luy vint à l'encontre: & desfit premiere-
mentles Gaulois & Allemans & Granicus leur capitaineauec
meurtre de trente Se cinq mille hommes.
Frôntin efcrit à cepropos que la defroute des Gaulois vint Froniin.c^r
de ce que Craffus mit en embufche douze cohortes (faifantn. lik
1.
enuiron hui£t mille hommes ) derriere quelque montagne
proche du champ de bataille, lefquelles venant à fondre fur
les Gaulois ja à demy victorieux, pendant lechamaillis,leur
donnerent vn teleffroy qu'ils enprindrent la fuite, & furent
caillés en pièces. U nomme Calius Se Caninaocus chefs de ce-
te armée Gauloif è £ans faire mention de Granicus ny d'AIle-
mans qui monftre que la plus grande partie eftoient Gaulois»
Spartacus demeurant beaucoup affbibli par cete grande
lignée "8c perte déTfes forces, les meilleures &: mieux
aguer-
^esjtafckadefefauaer en Skile mais-ferré de prez par Craf- +
'"Sjilfutajf^ejjt desfâitaûec fes efclaues:, aprèsauoirfaiEt'
«efaperfonnetout deuoii de braue foklat,& d'excellent
ca-
Plaine. »;“ . ,0'
MEMOIRES DES GAVL'ES,
Ainfi Ce trouuerent les Gaulois en cete guerre auec des ef-
claues contre les Romains, ne voulant perdreaucune occa-
fion de leur nuire tant la haine & le defir de vengeance mai,
ilrifeles plus généreux courages ,mefmement quand ces paf.
lions violentes font jointes à l'efperance du recouurement de
la liberté ou pei'duë ou engagée.
tué
XVI.
Tlittarcb. in
Scrtor. Ertorius
fff |
qui auoit fait foufleuer les
çS»§^^i[î gnes contre les Romains, ayant en fin efté
Efpa»
qui
^Oc5affez
«JjkgLygffik
par la trahifon de Perpenna en vn fe-
ftin Metellus &: Pompée le grand eurent
bon marché des peuples d'Efpagnc,
auoient tenu fon party, excepté des
ruinai Gafcons lefquels continuerent d'hônorei
la mémoire de Sertorius apres fa mort, auec tant d'obftina-
tion qu'ils fembloientne luy vouloir point furuiure. Ce qui
fut caufe que refufans de fe fubmettre aux Romains,ils furent
par eux viuement aflàillis cômeennemis: &:n'eftant pasaffez
forts pour tenir la campagne furent afliegés par Pompée dans
la ville de Calagurre, qui eft à prefent nommée Calajiorra. Le
iiege tirant en longueur, les viures commencerent à defaillir
aux afïîegés pluftoft que le courage pour fe défendre. Mais
apres auoir deuoré les cheuaux, les chiens les chatss toute
forté d'animaux qui peuuent en telle extremité feruir
ftureau corpshumain, ils aimerent mieux encore mangerles
&
de
charroignes de ceux qui eftoient tués auxforties ôcaux efear-
mouches que fe rendre. >
•Eftant fi eftroi&ement bloqués des Romains qu'ils ne
pbuubient déformais âflàillir Jeurs trenché.esils prindrent
vnerefolution tresrhorrible & inouïe cfeft qu'ilsmal-
encore
facrerent leurs femmes enfans &. bouches inutiles, ôc firent
faler leurs corps pour affouuir aucunement leur faim enragée
Et tandis
LIVRE QVATRIESME.
candis que ce dernier aliment: leur dura*, ils mefpriferent les
Er
forces de leurs ennemis & fe maintindrent inexpugnables.
foute forte de nourriture leur desfaillant ces pauures corps
arccnués,haues & languides,furent côtrains de fe rendre àl'en-
allez humain à conditions raifonnables Mais Pompée
de
n cm v
jcdoubtant les forces d'vne nation fi courageufeSc obftinéc
la diuifer, 8C enuoya vne partie deçà les mons Py re-
nées j qui ferafTemblerent tous en la contrée de Comminges.
Ori'occafiondecetrafportdeGafcons, d'Efpagne en la Gau-
\c, &c le zele que i'ay à l'endroit de ceux de ma nation?m'oblige
l direicy quelque chofe de leur nom, origine ancienne habî-
rinon, moeurs 8c couftumes: veu mefmes que les hiftoriens
François n'en ont rien dit, ou fi aucuns en ont parlé ils ont def-
couuert leurignorance en la recherche de cete antiquité.
Quant à leur nom Ifidore eferic qu'ils ont elle dénommés
Vjfitwcsdc Faccîv'dle fifeés Pyrénées comme qui.diroit Vac-
aresoiip'accM. En quoy il fe trompe doublement., Piemiere-
ment, parce qu'il n'y a point de ville de cenom-là, ny memoi-
re qu'il y en ait eu es Pyrénées. Il
eft bien vray que Sallufte fait
wenuon de la ville de Vacca mais il la met en Portugal com-
me fait auiîi Pline vn fleuue de mefme nom, lequel pourtant
Kirtius ou bien Oppius(lequel que ce foit qui a continué les
commentaires de Cxfar ) marque en Afrique 6c l'vn & l'autre
ioroit'efloignédes Pyrénées. En fécond lieu Ifidore fe mefcô-
pte en ce qu'il femble faire vn mefme peuple des Vaccxens&:
'i^s Vdcons,
ores que notoirementils foient diilingués les vns Stïttbo lil. $1
des
autres en la defcription d'Efpagne par Strabon, Ptolemée» Ptolem.ca.6,
Pline, Diodore Sicilien, Mela 8c autres hiftoriens 8c géogra-
lih.i.geogr.
phes. Pour
moy ie croy que comme de la pluîpart des autres
Peuples ( mefmement de ceux q ui ne font pas auteurs ou fon-
l^-teurs d'vne grande nation,)il feroit aiilh fort mal-aifé de fça-
l:°ir au vray d'où eft-ce que ce nom a eftéimpofé aux Gafco-ns.
"Uis puis que, felon le mefme Strabon ils auoient pris beau-
c°up de couftumes &c façons de faire des Grecs,&: mefines dô-
Iv-'des
noms Grecs à leurs villes 8Cà leurs mi5tagnes,, il fe pour-
'^tbien faire
que leur nation, qui auoit receu les Grecs parmy
e>auoit aufTi tiré fon nom du langage Grec :8c y a. grande ap-
i^ience que ce foit de faskew, qui lignifie aller vifte, à caufe de bG6UxGiv%
J
MEMOIRES DES GAVLES,
k viftc/Telegereté & grande difpofition de ce peuple montai
gnard: laquelle fe retrouue encore aux Bafques qui font ks
vrais Gafcons d'origine.Et pour cete caufe Silius Italique ex,
eellem Poète leur donne cet epithete de légers,
J>)uem Vajco lotis > quemfpkula denfa
nrrgelat.
Cantaber
Depuis queles François fe font eftablis en la Gaule,ces Vaf-
cons ont efté appellés Gafcons^zïvn changement delà lettre
V en G, qui eft allez familiere & ordinaire aux François com-
me quand jlsdifentiVr^wWjG/G^frjG^:au lieu de $Cr-
ua.nt,VeJfe} Vajler* Fap. Car tous ces quatremots viennentdu
Latin Seruiens-, Vejpa, Vajlare, Fapincum. Le dernier eft vn nom
devilleenDaufiné. 1
Co~M~
C~tr
fo~~cr/M~ des
quel ~o~ G'< decerné à Iules
a'icelles en ce
CHAPITRE XII X.
NF~ndumode MMMDCCCCXLVLdeh~bn
dation de Kome DCXXCXV, auant 1 E s v s-
CHMST LVI,legouuernemen.tdel.iG~ule Cti-
atpinejScderillyric ouE~cia.uonicfucdeccrnéà C~'
JE~amciOj.far:&:enme~m€cemps celuydelaGaulededcc~lcsmons~~
~f.<y pes ( iequelH décroît le pius ) luy fur adiou~épa!- le Senat q'"
~Hf~B. M ne l'en ofa point c~conduirc cr.ugnac qucmat-gïc luy le peup~
R.omainluyotcroyat:. Ainlienm~ere d'a&atresd'eûa~cL~
]
LIVRE QVATRIESME.
nent on fait «
<
femblant d'accorder volontiers ce quonne peut D/o~.)8.
~et'nyreruicrouuertement. ~&p/~M.M
pour faire la guerre à tant 8e de n belliqueufes nations, on
)~ybaillaauni de tres-grandes ibrces,c'en:à~auoir,dix légions 0:~ f~.7.
/<
~t-retenues pour cinq ans, qui raijtoient plus de foixance mille ~/)-<. 6'.
combattans, outre lefecours qu'au befoing il pouuoit tirer des Z~H~~ ~C'-
ailies Seiubiecs du peuple Romain. Le temps de fon gouuer-
grands heureux exploits d'armes,ou plu- MC:.
nement expiré, ces &
~o~~es brigues obligerent le Sénat de luy proroger encore
pourautres cinq années. Mais dans neuf ans il fnbiuga toutes
les Gaules, l'Angleterre & partie des Allemagnes, opprimant
mditreremment les ennemis &les amis du peuple Romain:de-
quoy ayant cité derercau Scnat~plufieurs ( dit Suétone) rurehc ~~M.
d'aduis deleliureràla difcretion de ceux qui fe plaignoienc iu-
Aement de fes oppreHions iniuftes. Mais il s'eitoit rbriiné de
un:: d'amis, &: auoit ramaffé vne fi grande qualité d'or &; d'ar-
gent durant ce gouuernement des Gaules, que par fes brigues
itfurmontoit toutes difncultés, &: corrompant les vns a force
d'argent il rompoit les menées de ceux qui luy faiibicnfcon-
tre-quarre.
Or l'eftat des Gaules lors que Iules Cxfar en pritle gouuer-
nemct efloit tel.Les Romains y tenoient defia la SauoyejDau- C~r
Fne,Proucce&: Languedoc, fous le titre de prouince qui leurOff~o ~}'a
citoif mbieie & tributaire. Outre cela ils y auoient de grandesF/~ffo.
intelligences & alliances: comme auec les Marfeillois qui leur 3"(tn7.
croient de tout temps tres~ndeles les Heduens ou Aultunois M.t/Jl.
qu'ils appelloient leurs freres, Se
ceux de Rheims leurs conn-
dcns amis.
Les autres nations Gauloifes auoicnt diuerfes fortes de gou-
ucrnemct.Aucuneseitoietibus des princes ou roiteles tels que
~ous pourrions direauiour-d'huy leDuc deVeniie.Car ils n'a-
Koict: pas vnc autoritéHabibluë qu'il ne leur rallûc rédre copte
ue leurs deportemes au peuple, ainu quenous auôs die ailleurs. Au chap.
f~.
TcIciroicencecemps-laGalbarurles Soiucnois,Ambiorix8e du hure t.«
Canuulceûu les Liegeois, Theuromatmr IcsNiriobligesou C~y~.i.
~gcnois,8eVei-cingentoi'ix(~cionScrabon)furies Auucrgnas. $.7.
~aurres peuples ~cgouucrnoiccpar la democra de e&atpo* ~y~~o
ou
f"lau.'c: d'autres
par Ariltocratic Oligarchie SeTimocratie.
où certain nôbre de s plus fages ou plushonnorabIcsontFan.
torité~buueraine.EccetediuerucédegouuernemeseAoit-can~
iequ'ilya.uoitpeuoupoincd'incelligëceentre ces diuerspen-,
ples au contraire queles vns entreprenoientfur les autres, g~
que les plus pLufIans a~piroient à Fempire de toutes les Gaules:
a quoy aucuns eftoiem quelquefois paruenus & meûnement:
IssBerruyersil yauoicplus deux cens Ans, du temps queTar~
quinius Prifcus regnoit à Rome. Mais en euant depuis def-.
cheus les Heduens ou AuAunois auoient acquis pareille au-
toritéfurles Gaules. Contl'elelquelslesAuuergnas &:Seq~~
nois,~ecouanslcurjoug,auoie!icpnslesarmes peu a.uantl'.u-
nucc de Cx~ &: dcbartoient enfemble de l'empire des G,u[-
les~: les Auuergnas fe promettant de l'emporter par le moyen
dt.ifccoursdesAllemans~SelesAuitunoispar l'afftflance des
Romains fi que par leur ambition désordonnée, ils auoient
mis toutes les autres nations de la Gaule en vn extreme de(br~
dré, les vnes confpirant auec les Aultunois&: les autres eAani
hguées auecles Auuergnas.
Mais ces pauures Gaulois ainû aueuglés de leur ambition
den'eglce,ne s'aduifoient pas que ceux qu'ils appelloientàleur
fecours aymeroiêtmieuxlacôqueItepoureux-meÛTtes,&:qu e
Itaucauui ambitieux &plus puiffans qu'eux j d'alliés &; a~Yocu.~
ils deuiendroient tantou leurs maiitres. Les Sequanois (qm
font ceux delà Franche-comté) en reuéntoient defia descf-
fed:s à leur grand dommage. Car eux eAans de la ligu e des Au-
uergnas, les Allemans fous pretexte'devenirà leur recours co-
tre les Auftunois, les auoient depoffedés S~ chanes de la 1101-
iiejfme partie deleur territoire &; leur en demandoient encom
vn autre tiers pourlogerlesHarudes auffi Allemans qu'on
croie eftre ceux de Coitents, lefquels auoienc paue le R hin en
nombre de vingt-quatre mille. Et combien qu'au commence-
ment de cete guerre ciuile il ne fut entré en Gaule que quinze
mille Allemans, il en eftoit paffé depuis vne ïi grande multitu-
de qu'ils eftoient auiour-d'huyûxvingtsmille combattans
auoient defia vaincu deux fois les Aultunois en faueur des S c-
quanois lesquels neancmoins auoient receu plus de domma-
ge par ces deux victoires que les vaincus meunes Hnoiotcc
s'c~
LIVRE QVATRIE5ME.
~plaindre.Toutcecy fut représenté aCadar par Diuitiac Au-
~nois de la partdes eu:ats généraux des Gaules',quile fupplie-
C«~- lit. t:
ent de vouloir arreAef ce deluge de peuplesAllemans~e~uels
mt-ements'ejftendroient dans peu de temps fur toutes les meil-
~< C«~
~j
~j~ule. Car ils eftoient entrés long
y temps auparauanc~encorc
'que les hiAoriens n'en
marquentpas precifément le temps. Ce
~quifepeutcolliger des mémoires mefmes de Cxfar lequel
arlant du premier paffage vfe du mot & faifant Cf/~
ention du dernier il le raporte à cete guerre ciuile d~ehtreles
~~unois & Auuergnas, qui n'eftoit que depuis peu de temps.
BQ~oy que c'en Coit les Allemans s'eAoienc u bien eftablis dans
a Gaule lelong du fleuue du Rhin qu'ils ont toufiours demeu-
é depuis & donnéle nom de Germanie à cete contrée laquel-
enuiron quatre cens ans apres fut diuifée en deux prouinces, No~.<
~appellées première Scdeuxiefme Germaniejainu que a- Off~.
nous Au cha.p.
iions veu en la defcription des dix-fept prouinces de la du liure
C.
G~ulc. i.
Les noms anciens de ces nations d'Allemagne efloient ?~ P//N.
ï
Mf~.r, 7~~f< rangiones, ~7) dans Pline & Tacite, & autour- ~.4.
~huy,(elon la plus commune opinion, ce font ceux de Spire, 7'<<f~f~e~.
C~
cetix d'Elj[aue, ceux d'Vvormes&:ceux de Coloigne.Cxfar ad-'4German.
'ouitea. ces quatre-là les Eburons, C~r~ d'
qu'on croit eûreles Condrots, Liegeois, ceux de Namur
~a?~
les
C~r l<
·
C< ~o~C~ Heluetiens ou
CHAPITRE XIX.
<?M~~ ?'~c~~fj
~f~
f.nre des~aillies prez Se loing tant fur rAllemagne que fur 1~
Gaule femaintenantprefquetoufiours inuincibles.
Les Gaulois ont eHC fans doute les plus belliqueux de toutes
les nations du monde, mais
entre tous les peuples de l.t. Gaule
les Suiffes ler~
ont toufiours excellé pour la gloire des armes par ( i.«f
~cfmoignage de Cxfar qui le ~auoit très-bien
'<</f~
~qnicnrendraiibn:i(< ~dit-il)
~/w/~ ~'f~ les ~j'
~5~
~j
7'ï
~~f~T/~Z~~j~Luy mefmes raporce auf-
de
par expérience: M~c«~
~~r~ M,
T~-
/M/ (7~~
¿
CHAPITRE XX.
Es Heluetiens donc ou Suiffes eAimanc que
leurpaïs, d'ailleurs peufertile, eftoit de trop
petite eûenduë pour leur multitude fepro-tle.bello Gall..
mettoient,la conqueited'vne bonne partie
des Gaules, ou pourlemoins de la Sainton-
ge & autres contrées les plus plantureufes.
Orcentorix le plus puiffant feigneur de leur
nation ayant propoie les moyensde céce conquefte parmy le
peuple, il falloit pour en prendre vnemeure refblution, qu'il
fît la mefme propofition en pleine aHemblée de confeil les
fers aux pieds, afin que ( fuiuant la coulcume du païs en cas de
telles nouueautés) il fût brune à riuu~ de rauemblëe fi fon ad-
uis n'eAoic point approuué.Luy_c[uiauoit: quantité deparens
& alliés fort puiffans les affembla
auec leurs vaÛat.~ & brui-
teurs en nombre de dix mille hommes,outre plufieurs sucres,
qui luy eu:oient diuertemen:: obligés: tous lefquels raccompa-
gnerent au iour qu'il eftoit tenu de fe prefenter au confeil 8~
par cemoyen s'exempta d'y faire ~a propoution &:mouruc
peu de temps apres fans qu'on eût pris aucune reïblution fur
cete affaire. Toutefois fon aduis ayant elté trouuéfain&vd-
le apres fon decés,
toute cete nation fe refolut de quitter ïon
pais, & penetrer à force d'armes nuques dans la Saintonge.
~euxannées font employées àfaire les préparants. A la troi-
fiefme, ils font bruucr
toutes leurs villes ( en nombre de dou-
~c) & bourgades ( en nombre de
quatre cens ) ensemble tous
~'t!'€s edifices priués &publiques, & toute forte de meubles,
~ceptéles plus neceuaircsà leur voyage,& peu de viures
po~r trois mois feulement. Comen~ant à marcher,ils perfua-
~cnt d'en faire de mefmes
aux RauraquesTulinges Lato-
3~ MEMOIRES DES GAVLES;
briges: qui font ceux d'alentour deBafledeToul ëcde Lozane
outre lefquels ils appellét aufH à mefme entreprife lesBoics
qui habitoient delà. le Rhin en Allemagne où ils panèrentau-
tre-fois de la Gaule (c'eftoient ceux du païs de Boheme ou de
Bauiere.)Tousle~quels à l'exemple des Suiffes bruflerent auffi
leurs villes, & ie joignirent à eux pour courir ensemble vnc
metmefbrrune.M~isce qui lesarrejtt~ tout court~ucl~di~
cuicé de paner outre n'y ayant que deux feuls panages l'vn
parlep&is des SequMiois~quie&la.Fr.mche-comtë.rbrt eâroir
entre le Rhofne & le mont lura, (c'eu: le mont ~ain6t- Claude)
par lequel à grand' peine vn charriot pouuoit pauer l'autre
-parles terres des Allobroges, c'eft à direSauoye&Daufiné,
qui eftoient de la prouince Romaine, lugeanc donc que le
premier fe defendoit de foy-mefme, &: que J~es Romains de-
fendroiehtl'autre,ils s'aduiferentd'enuoyerdes ambaffadeurs
à Cxfar, ( quin'aguereseftoit arriué à Geneue au bruit de cet
armement).pour luy demander p~uAge par les terres de ion
gouuernemct.Cxfarlesamufa durantquelquesjours pourfe
preparer à la defenfe, & puis les e~conduiutdeleur demande:
S~ cependant tira de grandes trenchées depuis le lac de Gene-
ue turques au mont lura, ne baftir vne muraille de feze pieds
de hauteurauec grand nombre de petis forts & ba~illons,mtt;
des gens ~e guerre fur toutes les auenuës & coupa le pont de
Geneue pour empefcher lepanageauxSuiues. Eux neant-
moins ayant attaché grand nombre de vaineauxl'vn à l'autre.
s'enbrcerencde traucr.ferle Rhofne:mais la rapidité du fleuuc
les incommodant d'vne part & de l'autre les gens de guerre
qui eltoierLt fur le bord les endommageant à coups de tiaïf)
ils furent contrains de quitter cete voye.
Le dernier remède pour eux fut donc d'auoir recours aux
prieres enuerslesSequanois:lefquels parl'entremue de Dum-
norix AuH:unois,per~onagede grande autorité & gcdred'Or-
gentorix auteur de ce voyage, leur ottroyerentvolontiers 1~e
panage par leurs terres: &~ à ces tins furent donnés des ol~
ges d'vne part d'autre:desvnsjpourneporterpoinc de da-
mage en pauant:des autrespour donner le pailage libre.
Ce ~buHeuement des Suiffes donna vn tres-grand eSroy~
ville deRome:daucant: que la mémoire de la desfaite de Lu'
d~
~~ulusparvnetëulecocréedececememienation eftoit
ncore toute récente. Ciceron efcriuant cete nouuelle à Ion
~r~M~f.
aidez l'eipouuente
f~y (7~c/r~
~n~y
Atticus telmoigne des Romains en
On fi tout (dit-il )
~s termes wj~ y~Mw~ ont ~~f- epifl.
Mf.«/~
c
Lefenat t
~)~
,(7~~c~/f~~f~'<i~
) letie
deux
des troupes
tirent
fans exception qu'on de-
Suines,s'en
Or CaE&r ayant eu aduis du deifein des alla à
rendes ioumées en Italie & affembla en toute diligéce fon ar-
nee composée pour lors de cinq légions, qui font enuiron
rente mille hommes, & auec ces forces repaffa promptemét
es
Alpes pour combattre les Suiffes auant qu'ils euffent pêne-
retorc auant dans la Gaule. En chemin il receut les plaintes
les Heduens &: des Ambarres (qui font les Auftunois & Cha-
oloisouNiuernois)8c de quelques autres peuples Gaulois,
ui eftoient grandement endommagés par les Suiffes.
Cependant Cxfar fe trouua en vne grande neceHicë de vi-
res à caufe que Dumnorix quoy qu'Aultunois, ennemy cou-
ert des Romains, feigneur de grande autorité, empechoit
ue l'on n'en apportât en l'armée
Dumnorix il dequoy eltanc
Romaine:
tduerty dudit
par Diuiciac frere y pourueut par-
ie par douceur partie parmenaces. Cela faitil s'en alla en di-
igence apres les Suiffes & furprit vn quart de leur armée (qui
~on le canton de Zurich)fur le paffage de laSaone,& le tailla
pièces, fans que le reûe de Farmée en entendît rien ny
~cmoyen deles(ecourir,lariuieree&antentre-deux. Plu-
?/<M f~ 1
~quegcAppian femblent attribuer ce premier exploit à La- C<t/ c
~cnus l'vn des lieutenans de Ca:far. Toutefois Cxfar mefme ~4'~MW.M
arlant deux fois de Labienus en cet endroit ne dit pas cela, C~.(
cjuoy qu'il n'ait pas accoutumé de defrober ny aux fiens ny à
es ennemis mefmes les louanges deleurs avions vertusuies,
~Y pard~~eremenc
encore à Labienus, qui neantmoins le
~ita depuis pour fuiure le party de Pompée.
Les
autres SuiHes ayant doncpaueiariuieredîespour-
~uir: &: euxauHi tournerent foudain la tefte de leur armée
concreluy auec vnehardie~e incroyable. Cxtar etcrit quils
MEMOIRES DES OAVLES,
entioyerent deuers luy Diuicus vieillard de grande autorité
qui auoiteAé leur capitaine lorsqu'ils desnrencCaH'IusScfon
armée. Cetui-cy parlaà Caelarauec vne audace excremejuy
reprefentant entr'autres chofes que s'il vouloit afiigner ~ux
Suites des terres u.im(antes pour lesnourrir,ils s'y en iroient.
Maiss'ilcontinuoit de les pourfuiure comme ennemis, nu'~
luy feroient courir mefine fortune qu'ilsauoient fait couur~
Caffius. Cxfar leur ayant refpondu auec pareille arrogance &:
brauade leur demada des oirages.Diuicus luy ayat reparti a~
les S uiffes n'auoiét pas accoutumé de bailler des o&ages~ m~
bien d'en receuoir, ie retirafans rien faire tellement que ic:
deux armées fe difpoferent ala bataille.
Or Cxfar recognoinantlesforces&lecourage des Sui~
fes ordonna que tous les uens combactiHentapied,&: pour
ieruir d'exéple aux autres il renuoya le cheual qu'on luy auoit
apprefté po ur le combat. Il en v(aam& comme en vn peril ex-
t~ernepour ofteraux Romains toute etperance de retraite &;
les obliger parnecenné à leurdeuoir:
ou bienparcequ'ilfe
desfioit de fa cauallerie, laquelle eûant en nombre de quatre
mille cheuaux auoit e~é vn peu auparauant repouHee par cinq
cens cheuaux des Suiucs par la trahison d'aucuns Gaulois qui
eitoientenibn armée. Mais Dion efcrit plus clairement que
la cauallerie deC~~ar fut deux fois battuë & repeuplée par cei
le des SuiiIes.Tanty a que CxLar ne s'en vouluc.plus feruir &'
difant ces mpis~y~
if
s'en allaiuy-meûne le premier gaillardement
charge. La meHée fut extrêmement afpreS~ furieufe. La h~'
dieâe la force, le courage & 8c le nombre mefme des cob.
tans, eftoient plus grands du cofté des Suiffes: mais lacondu:-
te,Ia difcipline,3 radreuë &: rauantage des armes rauoriïbit les
Romains. Car Csdar efcrit que les boucliers des SuiÛes c-
{toicnt~ibibjtesque les Romains en pcrcoient pluueurs tOL~
outre d'vn.coup de }auelot:Scpar ce
moyen eux eftant emb~r
raffés eûoient contraints deles.quitier Se combattre ~s
auonsauûi.moAreailleurscombienlesetpccs
dei'
Au chxp.f.couuers. Nous
do~MS)'. desR.o~Tiains eRoientauantageuies.j quoy. que plus courts
legeresjauprixdes cimeterres des Gaulois.
Le combat ayant longuement dure les Suites comn~n-.
LIVRE OVATïUESME.
a reculer & fe retirermr vne colline prochainc.LesR.o-
fetenc
~tns d'autre part tenant adonc la vidoire toute certaine les y
-~(uiuirent viuemenc, & les euffent emportés en ce defor-
dre
fans ce que quinze mille Boiens & Tulingeois qui eftoient
à
l'arriere-garde les vindrent fecourir,& donnant fur les Ro-
mains par les flancs les arrêtèrent, S~ fi furent caufe que ceux
qui eltoiet fur la colline reprenans courage recommencèrent:
le combat auffi vigoureufement que s'ils euifent efté tous frais
entiers. Cxfarpar fa prudence & grande expérience pour-
ueut promptement à cela,8c diuifant fon armée en trois batail-
lons leur fit faire tefte par tout. Ainfi l'eftour & chamaillis re-
commença, de tous coftés plus afpre que deuant. Mais en fin
apres auoit combattu depuis les iept heures du matin iufques
bien auant dans lanui~, fans auoir veu iamais tourner le dos
il'ennemy (dit Cxfar ) lavi~oire demeura aux Romains, lef-
quels prindrentle camp des Suiifes non fans grande refiften-
ce des hommes & des
femmes mefmes qui combattoient en-
creles charriots auecvne obllinatiô enragée.Ceux qui efchap-
perent de la desfaite (e retirerent vers le pais des Lâgrois tane
nullement s'arreHer. Cxfar au contraire fut contraint de de-
meurer au champ de bataille pour faire penfer les bleues Se en-
feuelir les morts: à quoyilemployatrois iours: & manda ce-
pendant aux Langrois qu'il les tiendroit pour ennemis & les
traiteroit de mefmes que les Suiffes s'ils les fecouroient de vi-
ures, les retiroient ou les fauorifoient en aucune manière. A
quoy les Langrois obéirent: tellement que les pauures Suiffes
abandonnésde tout fecours humaine furent contrains d'en-
uoyer deuers Cxfar Se fe remettre à & discrétion. Cxfar or-
donna que les Suuïes,ceuxdeThoul,de BaûeSedeLozane
iecourneroiet enleur pais pour le repeupler,permit auxBoics,
requête des Suiifes mefines de s'en aller quand & eux, Se
commâda aux Sauoyars & Daufinois deleur fournir des bleds
pour leur nourriture. Pour le regard des autres peuples il les
~Hrma & les receutà grand nombre d'o-
'~ges.Il mercy moyennant
y eut encore Hx mille SuiHes lefquels fe retiroient par
des lieux
couuers pour gaigner le Rhin &- fe fauuer en Alle-
~gne mais Cxfar les ayant faits fuiure 8e ramener les traita
~~il) comme cnnemis~c'eR à dire, les fit manacrer.
MEMOIRES DES GAV:LE!S,
Cete bataille fuc donnée prez la ville de BibraQ:e, qui c~
AuAun, quoy qu'aucuns veuillent dire que c efi Beaune. II
trouua dans le camp des Suiffes des regiftres efcrits en langue
Greque, touchant leur denombrement qui contenoient
q~
leurs troupes fortant deleur pais eftoient de trois cens ibixan~
te-huiû mille perfonnes entre lesquelles il y auoit quane
<~r 1. ï.~c vingts douze mille combattans felon Cxfar,ou felon Plutar'
~f//9 Gall.
que 3 cent quatre vingts dix mille: qui me laie douter li dans
Cxfar il y auroit omiffion d'vn C, lequel eftant mis deuant
XC 11 mille, accompliroit le nombre de cent quatre vingts
Jw/. C<f/~ff.
~~T; J' f~
'~CtendoitpluAoAàdrelIerfbnteÛamencqu'àprendre les ar-
j~~j-
mes, fi Cxfar auec fon eloquence ne les eut accouragéspaneis
~p!
~f'T/~
~~<f~p~:~M/J-3/
reproches.
/cj /?/<~j
Te
334 MEMO 1RES DES GAVLES,
~~y/f.
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cete <r~M~~
C/j' la w~~ w~f <!
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enfemble les plus c~~
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j~ffZ~ 6'ZM~j~.f ~~r~
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~s'j'
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~j'&A;f%y' corps ~Z~~ ~2~
/!?~J' ~?f~. 7/f
~~A'
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G~&J~ X~
~/Z?~)~<)'j' ~w~'
~~J de T/~J-
~J'~Z~
la au T/f~~ peur T/C~
~~f
~~7~- ~ff ~ï/ ~<?/~ les ~~4~ T~û~
foldats
Cf/~f que les
légion de la dixtefme ( c'e~oic le no
5'K~oR. de cecelegiô encore qu'il n'y en eue pas dix en l'armée)!'cuofc-
P/r. fent remercier par leurs capitaines delabonne opinion qu'~
C~r. ~o~ d'eux~tuy donnant aueurance qu'il nefëroic iamais u'u~M
~o~.c.i~ ~eq~'ilieprometcoic de leur vertus courage, qu'il les 'De'
nàc promptemenc contre l'ennemy 8c en verroit l'eipreuue.
ZM.M-. ~oMo
Ceux des autres légions y députèrent pareillement àlenn~
2. pour luyproteiterquilsferoientaumbicleurdeuoir que cct.~
,jjxieûne,&: qu'ils luy donneroient occafion de les auoir
~auui bonne eftime.
Cslar ayant aduis qu'vn tres-grand renfort d'AMemans arri-
.oif au fecours d'Ariount fe haftoit de le combattre auant qu'il
fùr ioint auxautres. Et pour l'attirer au combat il s'en alla faihr
J'cmbleeBefancon grande & bonne ville. Ariouift croiant qu'il
~retirât le fuiuoit incontinent: tellement que la bataille fut
(ijnnée,en laquelle les Romains combattans àl'enuy fe porte-
~n~i vaillamment qu'en peu d'heures ils rompirent les Allé-
tn.tns & en ayant
tué fur le champ de bataillcla plus grande par-
n~vn bien petit nombre auecAriouift (laiuant deux fiennes
cmmes 8~: deux filles prifonnieres) repana le Rhin quittant la
jaule aux vainqueurs. Dion raporte partictilierement que les D?~ i ~g.
~Uemansie voiant réduits à l'extrémité las du combat dref-
erentplufieurs bataillons chacun de trois cens hommes ou
nuiron,~ les couurant&:remparancde leurs boucliers jfe te-
oient debout fans combattre & fans que les Romains leur
ue
euffentnon plus beaucoup nuire iufques à ce qu'ils fe fourre-
ent dedans pour les poignarder: les Allemans ne fe défendant
des griffes &: des dens,leurs e~pées&dagues pour eftre trop('3)-c/:f.7.~
ogLies en ce chamaillis leur demeurant inutiles.Mais Orofe dit
uils couurirent feulement leurs teftes de leurs boucliers~ les
yMtliés & attachés les vns aux autres en firent comme vn rc-
Mtantpourreufteràl'efPbrt des Romains
que pour rompre
curs rangs &: les mettre en détordre. Mais Cx~ar ayant apper-
eu cela commandaaux plus agiles & difpos foldats de fort ar-.
'~ee (quifurent choins à
cet ciTe~ parles capitaines) de fauter
écrément fur cete enchainure de boucliers &: en les defh-
~ntmauacrerles Allemans les amenant à la teite qui demc.
o'tdefcouuerce.Ceremparvenantparcemoyena fe diuou-
le, les AIlemansfe mirent eux-mefmes
en defordre &; puis
tournèrent le dos Se fuirent à vau-deroute:&: en la fuite il en fut
~n en /'<w.f.~
très-horrible carnage. Ariouiu; (dit Frontin) aucit so ,1 b.J.,
3.
den~'
,~nt) croient Germains ou Allemans d'exrraction &: auoicc
~~pe vne partie dela Gaule Belgique proche du Rhin: ceux-
dy-ie, taillent quarante mille hommes. Tellement que
-y
outesces forces ramaffées ensemble reuenoient au nombre
ic deux cens quatre-vingts feze mille combattans à pied ou
&
t cheual:delquels,felon Dion,e~toit capitaine generalvn nom-
é Adras.
Ca:&rauoic pour lors enfon armée huit légions faifant enui-
on 48. mille hommes de pied & quatre mille huit cens che-
tjux,~ elles eitoient complettes:outre quelque cauallerieGau-
ot& Se Numide. Mais redoutant de fi grandes forces & ayant
te- bons aduis de tous les deueins des Gaulois par ceux de
~hdms~e~quels, comme alliés du peuple Romain, auc~ent re-
ufcd'encrer enlaligue des autres Belges,ildeliberade digérer
ab~llepourrecognoiârecependantlaval€iM:desGaulois
cur forme de combattre, en eicarmouchahtcouslesiours co-
r'eux: K à ces nns il rbrtina bien ion camp laiflànt la riuiere de
)tne à dos &: s'étant ~aui d'vn pont qui eftoit fur icelle. Les
~ulois apres auoir fait quelques légers combats contre la ca-
)jHerie Romaine, commencerent à perdre patience & fans
~!us marchander s'en vindrent furieufement auaillir le camp
~esennemis. Mais recognoiffant que ce leur eftoit vn grand a-
i-mrage d'auoirlariuiere à commodité &: le paffage d'icelle par
t:moiendupont,ilsprindrent résolution de la paner à quel-
ucs gais qu'ils y trouuerent, pour s'en aller forcer par derriere
mbafUllonqueCx~arauoitraicaubputduponcdedelà. Cx-
ar aduerti de leur deffeing fit paifer auffi le pont en diligence à
~caualterie &: à fes gens armés à la legereS~miuit auec partie de
on armée.Deua grand nôbre deGauloisauoient pane la riuiere
~~sautresfuiuoientàlanle.Celanelepouuant qu~en defor-
~c les Romains les furprenantlà deffus en eurent bon marché:
ayant taillé en pieces ceux qui auoient defia pané matraubicc
~ux qui s'enbrcoiêc de les future. Mais l'obstinée hardieue des
C~uloiseftoitn grande le canal de la riuiere eftant rempli
de leurs
que
gens manacrés ils paffoient encore fur leurs charroi-
;nes pour gaigner l'autre bord:làoù eAant accueillis à coups de
~'t iis eAoient rcnuerlés fur les autres.Côuderans en nn qu'ils
'c perdoient follement ians le pouuok defendreny ioindre l'c-
Vu
nemy,tls ie retirerent en leur camp qui tenoit quatre lieues d'e.
rendue:&: ne pouuant attirer les Romamsalabataille~
viures leur desfaillant,ils refolurentdes'en retourner cha~
en ~a contrée pour défendreleurs propres obiers.
Leur depart fe faifant de nui~ & en désordre fut ~ppcicct;
des Romains qui les fuiuirent en queue odes ayât.a&iHis n-ou-
combat, refiflence. Mais pendant que les derniers icn.
uerent quelque
doient lesautres ne (bngeanc déformais qu'a leur re.
traite auancoient leur chemin le plus ville qu'ils pouuoient aux
defpens de ceux qui combattoient derriere: lesquels eAannin.
'uabandonnesdeleur&alliésfurentIaproyedesR.omains,qui
continuerent encore leur pourfuiceScdesnrentpluneurs autre:
troupes de ces p~uures Gaulois confufément e~parfes~
Ca:~ar ayant rompu & desfait cete grande multitude mcn:
fon armée aux terres des vaincus ~les domta les vns après
autres auant qu'ils le~uuent refaits & tbrcines auHi n'attend;.
rentitspointrextremité:ains fe rendirent au vainqueurics a-
tés de Noion~Soiuons~Beauuais~Amien&aueclesvilles quid.
pendoient d'icelles.Car il faut remarquer qu'en ce lieu& autres
femblables dans Ca~ar ce mot de f~&gnine toute vne nation,
païs ou contrée~
~0/C~~<A!~j~f~
font ( felon la plus
de ces cités ou res.ions croient les ~~f/fj-,
1
MEMOIRES DES GAVLES,
ce
nom A~~ te trouue fans tuite, il ugnine ceux de R.ouc:t
ou d'Auge en Normandie, qui eltoit anciennement appelle
Neuftrie. Cela eft digne de.remarque pour l'intelligence de
FhiAoire de Ca:tar.
Or tous ces peuples maritimes s'étant reuoltés contre te;
Romains, iurenc neantmoins domtés en peu de temps parPu.
blius Craffus fils de Marcus qui fut plus renommépour fes r;-
cheffes que pour fa vertu mais le fils au contraire eftoit fou
vercueux plus cupide d'hôneur que de dcheues. Ayant doc
vaincu &: rengéau deuoir les Bretons auec vue (eulelegion, il
prit des otages pour l'aueurance de la paix, laquelle ils rom.
pirent (comme nous verrons) dés l'année fuiuante. Ccpend~
la ville de Rome receut tantde contentement de toutes ces
grandes vi~oires & conqueftes de C.e(ar(( tant elle redoutoic
C~f in fin. les forces des Gaulois) prieres publiques
6
en furent ordon.
~&. z.debello que
C«/. nées durant quinze iours ce qui iamaisauparauat n'auoit efté
pratiqué pour tant de iours non pas meuneslors qu'Annie
I.MJ~O bal quictaritaliepour s'en aller défendre Cannage car iln'y
eut que cinq iours de prieres publiques.
CHAPITRE XXVI.
~.far s* en retournant à l~nn de l'année en
Italie (comme il faifoit ordinairementpour
continuer fes brigues à R.ome ) enuoya hi-
C~<r
uerneries légions vers lepaïs de Touraine,
</<f~ G<< Anjou 8c Beauce, excepté la douzieûnelc-
D/c~.39. gion ( celtoic fon nom, comme i'~y de~.t
dit de la dixiefme, encore qu'il n'en eût pas
grand nombre ) laquelle fous la conduite de S ergius G~ba,
illogeaaupaïs des Antuates, Veragres & Sedunois(c'eR-~
présent le comccd'~Elen, S. Maurice &:Seon) qui s'e~endcn!:
depuislaSauoye&clelacdeGeneueiufques aux Alpes. Ces
peuples~comeproches des montagnes,barbares &hardis con~
LIVRE- QVATIUESME.
ensemble, me~pri~ant le pênenombre des Romains, coniu-
contre cete legion & Fanaillirent vniour dans ~bn cap
rerent
(i~rement qu'apres auoirlonguemét combattu ils la reJm-
prendre vne re(blutiô extremement dAngereu~e, mais
tirent
receffaire en vn extrelne danger qui fut de fe jetter brusque-
~ci corps
à perdu fur les Gaulois. Ce qui fut executé fi vigou-
reu~ement: & u à propos que ce coup de defefpoir oUarefpe-
de lavi~oire aux Gaulois: lefquels efionnés d'vne re-
rance
folution fi hardie, d'vn effort fi Ibudain &: tantinopiné, n'y
{çeurenc reiïiier ains chercherent leur ~alutà la fuice y en
eftani demeuré plus de dix mille fur la place, de trente mille
qui eltoient venus à cete entreprife. Ainulaneceulté oblige
aroute~btce de deuoir pour défendre fa vie, &: comme di~bic
~V'c~c~J'
kpoëtc Latin,
~~f~)'.
Parcete vi~oire tous les peuples voifins des Alpes ~e remi-
rent à la diferetion du vainqueur & le commerce demeura li-
brepour ceux qui trafiquoient de la Gaule en Italie.
Co~~e'f~
Cy~ (~
Publius
temps par
~(W~ commodi-
~'r~fû~rf.
té
de
CHAPITRE XXIX.
Ec&me&ic année les affaires fuccederent
LameHnee
auffi fort heureulemenc pour les Romains'
année que
deffus. en l'Aquitaine laquelle ( felon la diuifion
C~ de Cxfar) fai~bicquaulatroiuemieparde
des Gaules, encore qu'en ce temps-la elle
Dio !9 ne ~e mefurâc que depuis la riuiere de Ga-
JEw~ ronne iufques aux mons Pyrénées &: que
les Gaules s'eAenAiIen). beaucoup, plus
queneraitpasamour-dhuy le royaume de France:compre-
nant outre les pais bas tout ce qui eft décales Alpes & le fleu-
ue du Rhin. Vray eft que parce moyéauffi cete troifiefme par-
ne ne le pourroit pas entendre de l'entendue du païs ( car ce ne
1
feroitpas à grand' peine la neurui,eûn€ ) ains du nombre des
peuples &: multitude des viltes, ainfi que Cxfar mefme s'expt'"
que.loint qu'il ne comprenoitpas~usienom deGauleIapro~
~~9 Gall, uince Romaine. Maispuisquelemb)€ts'enonre,ievcu;f~
~f~, ~honneur de ma patrie faire yne description ~bmmaue du tc~
LIVR.E CLVATRI ESME. 347
p~ment,bôté, fertilité,commodité & delices de cete region.
n eft certain que l'Aquitaine eIHa contréelapluscemperée
des Gaules.poureAr~lapluseiloignée denoltrepole Sedu fe-
pcentrion~Separ ainfi moins froide,& d'autre part couuerte des
iiions Pyrenées qui la dcfendent des ardeurs trop vehementes
du ihidy, Se fife entre les deux mers pour en receuoir des re-
fraiîchiflèmens & humectations moderées tant par le refpir Se
ibu~e des vens que par les pluyes aHez frequétes. Tout le ter-
roir de cete region eft fertile, plantureux &: fo ifonnat en toute
frui6ts foit
forte de moiffons & de pour la neceniié,fbic pour la
commodité, foit pour le plaifir mefmes de l'homme mais fur
tout encore en bôs fourmens & vins genereux & délicats tout
Cepeuqu'tlyadelandeseAdetres-grandevtilité
'ensemble.
de lepafcage& pâturage du bétail qui s'y nourrit en fi gran-
pour
quantité que les Gafcons en pouruoient vne grande partie
de la France 8c de l'Efpagne outre qu'elles ibncaunitbrtabo-
d.nes en lai~beurre, fourmages,miel,cire,poix,refine, & lie-
ge. Auec cela encore la nacurey a e~éu bonne &: prouidente
mère qu'en deplufieurs endroits de ces campagnes fablonneufes,
ii fe trouue la marne( anciennement forccognuë des Grecs
& des Latins~felon Pline ) laquelle eftant iettée fur les champs P&'M/~M. <~
Iesengrainepre(quepourvnuecle:oupluH:o~c'eitquelamar. <~7- ~7~
ne eftant vne espèce de terre ignée & chaude ( comme fa
cou-
leur mefmc le tCMnoigne~ elle efchauffe celle qui e~ froide &i
maigce,&: la temperitpar fa chaleur la rend par mefme moyen
Seconde Se plantureule.
~y a generalement
)"
par coûte FAquitaine abondance de lai-
ne, de lin, de chanure, Scmeune on a eiprouué depuis peu de
temps que laregion eft fortpropre aux vers à Ibye, & les meu-
ners y croiffent à plailir. Il forte de bons arbres, her-
y a toute
"es, racines Heursdont la fur-face de la
Se terre eft diuerfe-
~ent ornée, riolé-piolée, Se capiu'ée tant pour feruir de vian-
°c,que pour le des yeux3 &: mefme pour 1er-'
contentement
la médecine. Elle eft entre-menée Se
comme entre-tif-
~c de bofcages
'ons, de prés, de vignes, de collines, de rochers,
de fontaines, de ruiffeaux, afin que celuy qui en
Poïtede quelque parcelle femble poffeder enfemble
~chofes. H n'y a pas faute de rmieres Se mefmes de tou-
X x i)
MEMOIRES DES GAVLES.
Heuues nauigables pour transporter ailleurs les denrées du
païs
& y raporter des marchandifes efirageres, quele luxe ou la ne-
gitgence des habitans, non pas le défaut du terroir rend necefi
iaires. Il y a pareillement grande quantité demetaux, de ter.d-
plomb, d'eftain, de cuiure, & mefmes d'or & d'argent ( au ra-
port de Strabon & de Diodore Sicilien) de jafpe,de marbre
d'ardoife, d'alum, de fbuKre,de vitriol & de toute forte de nii~
Pyrenéestontrarci~.
neraux, dont principalement lies mons
Mais entre autres raretés font inefdmables ces eaux chaudes
qui ialiffent des montaignes & ailleurs en diuers endroits po~tr
la fanté des hommesces bains naturels &: ces bourbiers mer-
ueilleux, lefquels humedés de quelques veines ou canaux de
ces eaux chaudes gariiTent les goûtes, les paralyfies ( fi elles ne
font enderemenc~brméesjlcsrerroidiuemens~les deflnxions,
~emblenc~autremenc incurables.
les contortions & foiblelfes des nerfs & autres maladies qui
~<
~C~
/~a/<?~ ~M~~Ïï
~~r~
verdoyante
~j.t~
~M~
tant cete region
r/j,~< ~M~?
~'y~
ou
d'icelle que
cete terre
<a~w~.f ~y~~f.
~<
en Z~<~ CM
~p~~c
) C<?~?
de fontaines
~6.
0~
f~.y.
rent trente-huit millehommes des Aquitains ou Gafcons en
cece iournëe, felon Eutrope &: Orbfe.
La nouuelle d'vne ~langlanie viétoire, efrat poncée par tou~
te rAquitaine,tous les peuples d'icelle enuoyerent des ambat-
iadeurs aCraHus fefubmectasarempiredesRomains, excep-
té quelques vns des frontières les plus éloignées quieurenc
moins de crainte de leurs ~mcscaufe que l'hyuer approc
choit. Et ne ~e trouue point qu'ils feibient: depuis reaol-
tés pendant que Ca:Iar eut le gouuernemcn~es Gaules. Les
de
nurns ces peuples Aquitains qui ierengereniàl'obeï~~
'<~
7~
des Romains font,tels dans les mémoires de Cx~T~w~
C~A'C'<
~y~ G'
~~M'.f, F~fMW, ~M~f,
~M~C~La
auffifont cèux
A~/f~
plufpart desquelsfont incognus.
font notoirement ceux de
Tjrbe,de Bigorre, d'Aux~Sc voifins dela Garonne. Les Elu~
d'Eaulfe, dont i'ay parlé cy-deuant &: ceux
tes
qui mectent ~Z~~j' le metcomptent lourdemenc, parce que
ceux-cy( de Foix) font en Languedoc,nonpas en Aquicaine.Ie
croy que <y~bnt ceux du coté de Gaure entre l'Armagnac
&: le
Condomois pludoA que ceux de Gabarret, corne quel-
ques vns veulét dire. Tartifatespourroiét eAre ceux deTurfan,
bien ceux de Tartas. C~Jponible eAoiëc ceux de Caux
ou
d'En-caLuÏe mais c'eu: parler par côie~cure fans autre rai(bn
ou
ny apparence,que par quelque re~emblance des noms anciens
~uxmo~ernes.Ilvautmieux~auer-outreà l'hiAoircque nous
an~et à celles incertitudes.
1'.4
I~~rrc que Ç~~ n
c~y Tc~o~M~~ c~' de Gueldres'
CHAPITRE
..»
XXX.
La fin de la mefme année'Ca~ar mena fon ar-
mce contre les Monnoi~ëe Menapiens aut dcHus. 4
/M~.
CHAPITRE XXXL
L'an du
mode; Es V~petes 8~ Tenchtheres,quls5t ceux
Auxcleïus des contrées de Francfort & Visbourg
Chnit~. en Allemagneayant eAé chauës deien~
Cff/~)' 4
~~&G~/ terres par les Souabes leurs vouins~cfes-
puiH~s & belltqueux,p~Herec le Rhtn
DtC/!Z'·
~~CMCIOJ
f
fevindrét loger das le païs de Gueldres
Cleues.Delails commencerencàp~'
&:
tiquer les Gaulois deiqueh lalegerece & mconitance eiMn~ f'I
D70/
~)
L ne fera pas hors de propos de décrire icy
en peu de mots le palïage de Cxfar en 11~~
de Bretagne depuis appellée
par ce que les Gautois luy aniAerenc en ce-
te entreprise &; de vaiffeaux & d'hommes
t
~x.~ grands coureurs ayant fondé cinq villes de leur nom en di-
y ~.< uerfes régions, combien
qu aucuns attribuent cela a~~)..
Olbius
Jey~ï. XIX roy de anciens Gaulois, fuiuant ce que nous enauons
Au cha.~0. cy-deuantraporcédes fragmens de Manethon.
du liure x.. Quant au nom de ~quelques auteurs rabuleux~
m efmes rhi~oire attribuée à Gildas le fait venir d'vnBraru:,
fils de Syluius, fils d'Aicanius, fils d'/Enée prince Troyen:le-
quel Brutus(di~ent-ils) ayant fubiugué le païs d'Aquitaine en
° la Gaule s'en alla fondre en cete ifle qui de fon nom futappd-
lée Bretagne. Ce qui eft auffi peu vrai-femblable que de rapoi-
ter l'origine des François à Francion fils d'JUcetor de Troye.
le trouue plus à propos l'etymologiedeceuxquidiient que
en vieil langage Breton ugnine pein<9: & colore,
~~M région, comme qui diroitla région des hommes pein~
& fardés dautani que ces insulaires auoient accoufLu~~
de
dore Sicilien
.1
LIVRE QVATRIESME.
fefarder & peindre leur vifage de certaine couleur bluau-re,
C H A r W R E X~XIIh
XXXIII.
~tar eûant fur le poin<3: de paffer en l'iûe de
Bretagne receut en grace ceux de Teroüen-
ne, qui fe vindrent humilier à luy auec pro-
menes & proteftations de fidelité & d'obeïf-
iance. Mâisauniiur le pom~ de fon retour
vne bien légère occafion leur fit faulfer leur
foy & fermens, & leur tourna à grand dom-
Mge.C'eAquedeuxvauÏeauxde charge qui portoicnt trois
cns foldats ayant pris terre vn peu loing du reâe de larmes
omaine, vne tourbe de peuple de la contrée de Terouenne~
morcée de l'efperance d'vne bonne curée qu'elle penfoit faire
e l'equipage de fes foldats efcartés, leur courut fus, &; en fuite
furuindrent encore plus de fix mille hommes alléchés de la
~dmee~perance de butiner.Auât raire aucun effort ils leur cô-
anderét derédre leurs armes leur donnant quelque cognoif-
.'nce qu'ils n'en vouloient qu'à leur bagage & non à leurs vies,
es foldats ne ~e nat point en cete multitude~barbarerefuferêt
f ecefaire,refblus de vendre cherement leur fang. A ce refus
font viuement chargés mais nonobstant la multitude de
eux qui les penfoient accabler, ils fe mettent en rond & fe de-
ndent d'vn courage inuincible pendant quelques heures &: fi
°nguement que la nouuelle de.ce cobat eftant portée à Cxfar
eut temps de les fecourir
ayant enuoyé deuant fa cauallerie
~ouie bride: laquelleine fut pas fi toA à la veuë des Gaulois
~quitcenciefperanccdeleurproiepour chercher l'affeu-
~ncede leur ~alut par la fuite. Cxfar enuoya après eux Labie-
es auec partie de fon armée lequel rauagea tout le pais. Les
r~ouennois ne pouuantrenitcr par les armes eurent recours
"x larincs 8~ fe rendirent à la merci Se discrétion des plus puiC.
tans. L'hntoireneremarquepas quel traitement nsreceurenr
Ceux des Gueldres & deCleues ayant auffi fait la mefme annce
quelque rebellion furent vifités par les Romains. La charge de
les aller chalUer fut donnéeàTicurms Sabinus &Lucius Co):~
lieutenans de Cxfar.Mais les Gaulais n'osant plus venir à la h~.
taille contre les Romains, gaignerencpromptement leurs fo.
re~sauecmeûnedenemgqu'autrefois, d'elpier de là quelque
occauonauancageulepouriurprendrel'ennemiqu'iisn'ofbient
affaillir à force ouuerte. Les Romains ne voolantpoint s'eng~.
ger à la p ourfuite ne fc eurent prendre autre vengeance de leur
reuohequ'enfaiiancledegafcdeleurs labourages, bruyant:
ruinant leurs villes & bourgades & reduifant tout leur tern.
toire à vne defolation extreme.
mode 394.9?
Co~T~o/ rendirent C~r
D~~Mor~?~MO~.
à & le meurtre
de
Aua.nt lef.
Chr.ji.
CHAPITRE XXXIV.
EsTreuoiSjI'vn desplus puions pcuph
C~ J.
G<
de toutes les Gaules, mefmement en M
uallerie, te confians tant en leurs pro-
<~
pres forces qu'au fecours des,Al!emans
leurs voifins ( n'y ayant que le Rhin en-
tre-deux)n'auoientpoint encore reco-
gnuGsE~rp~ramb~u~de~nyobey a~s
ordonnances qui fut caufe qu'il encra
dansleurscerres auec quatre legions
huK~censcheu~uxpourieuriatrelaguerre. Les Treuois s t.-
floient bien preparés gcdiipoies àl.i défende maisiâ dinenïion
quift.irumcencrelesdeuxprmdpaux~ëigneursdu païs donna
mokn Cxfar de s'en rendre maître fans combat. Car c~
d€uxj(eig)~eurs debattans enfemble de la princip~ucc. de Trc-
ues,Cingentonxt'vnd'iceuxj(svincrendre voloac~emen~J
Cxi~r .mec fes amis & ~ubiec~:r~utre nomme Induciom~
conf:
LIVRE. Q~ATRIESME.
~~re~ïemblaleplus de forces qu'iipeutpours'oppoferaux
~ouiains. Mais ayant mieuxpenfeà fes afaires, craignant lafa-
~tondeibnaduerLaired'vn~oIté,8ela puiuance Romaine de
'autre, il députa auffi à (on tour deuers Cxfar pour efrre
receu
n grace offrant de (e venir rendre à luy dans fon camp.Cxfar
~ui
pour lors n'auoit autre plus grand foing ny deneing que de
tourner en l'iue de Bretagne, & deuroit lainer la Gaule paifi-
lependantfonabfence,futtres-aifedeceteoccafion &: ac-
:ord.i tres-volontiersainduciomar toutes fes demandes, mo-
enMntqu'illuycnuoiâcdeux cens cirages qu'il luy nomma,
)ourl'aueurance de fes promenés. Aquoy Induciomar obéît
romprement, Se s'en alla rendre auprès de Cxfar qui Fac-
ueillit fort humainement en apparence mais pourtant il
h~po~a les volontés des plus notables feigneurs &: citoiens
reuois pourle parti de Cingentorix, auquel il fe fentoit plus
bligé. Induciomar fut fort indigne de cete desfaueur: & quoy
u'il fût contraint de diffimulerpourlors fon mal-talent il fut
Orou~ours depuis mal-an~c~ionné au parti des Romains.
il y auoit en l'armée Romaine quatre mille hommes d'ar-
mes des plus braues&: genereux de la nobleHe Gauloife entre
efquels eftoient Dumnorix Auftunois, qui brouïlloic auffi les
~ures des Romains & retardoit le voiage de Cxfar. Cecui-cy
)M~nt toufiours quelque trahifon dinuadoit à ce coup cete
icbleue de fuiure Cxfar outre-mer, luy donnant à entendre
ue fon delfeing eiloit de les faire tous perir n'ofant l'entre-
rendre dans la Gaule, auec pluueurs autres propos feditieux.
Cx~re~oit bien aduerti de toutes ces menées Se discours &:
spiesauoirfbuuentadmone&éluymeûneDummorix,
&; iaic
'1
~dmoneiter
pu
amis pour le diuertir de cete trame, voyant
toufiours
par fes
perfeueroit en ~a malice, il refolut de l'emmener
s quelque prix que ce fût, en tonvoiage. Il en donna donc co-
~noiuance à Dumnorix afin qu'il fe tîntpreit dont aucom-t
mencement il s'excufa auec paroles honneftes mais iugeant
~cnqu'i!yieroicrbrcé,iliedësrobadenui6c de fa.
auec ceux
fuite & s'enfuit. Ca:far irrité de fon dépare enuoia foudain
a-
F''esluypartiedeiacaualleriepourleremmenerj0u, s'il n'o-
~~on,le à mort. Ilfutluiuide .& près qu'il fut attra-
mettre
P~ &: s'étant
mis en defenfe, fut tue. Ainfi e~-il force que les
Zz.
MEMOIRES DES GAVLES~
plus foibles obeïHentauxplus puiffans, & meûnement à
ceux
quileur peuuent rauir impunément: leur vie. Cxfar s'eA~,
desfait de cet ennemi domeftique tourna tout fon ibing à fon
voiage de l'ifle de Bretagne.
/f
Second voyage de C~y en
o~fr~.
de ~r~~c-
CHAPITRE'XXXV.
C~<f~ Occafionde ce fécond voiage fut qm
de bello C~. les Bretons insulaires s'eftoient mo-
qués de Cxfar, n'y ayant eu que deux à
leurs cités qui luy euffent enuoyé les o
Hages accordés par leur traité dep~ix fïic
au premier voyage: dont il eftoit grief
uement offenfé & outré de defir de ven-
geance eu piuttolt de ion ambition deireglee ( comme dit
DM~~j.0. Dion) citant certain que fi ce pretexte luy eut manqué il en eue
forgé quelque autr e, tant il defiroit ardemmet receuoir la gtot-
re d'auoir le premier conquis cete grande iûe. Aiant donc h'f-
fé Labienus fur la cofte delà mer auec des forces mnisates pour
contenir les Gaulois en deuoir, il mena à ce voiage deux mi~
hommes d'armes Gaulois & cinq légions Romaines, qu'il em-
barqua fur huit cens vaiucaux:de.(qucls la feule montre (car
ils fernbloient couurir tous le bras de mer qui eft entre la G~
ieS~l'ine de Bretagne) elpouuencau fortles infulaires qn'~
n'eurent point le coeur nyl'aueurancede s'opposer à la deicen-
te de l'armée Romaine. Toutefois s'eftant préparés de longue-
main à la guerre &aucunnement r'aHeurésils combattirent
puis dans le païs à diuerfes rencontres, mefmes en ba~~
~ngée~ quoy que leur porme de combattre futpar~iUles &:
traites ~budaines~non pas de pied ferme. Mais tous leurs co~"
bats & entreprifes leur ayant mal reuut. & voiant ga~i
champs &: deRruke leurs villes fans ofcr delbrmais abo~~
MEMOIRES DES GAVLES,
recours àrartince8càlafraude:qui:fL!t qu"Ambiorix teign~r
eftre bien marri de cete entreprife, à laquelle il s'ci~.k trouve
mal-gré luy pour les grandes obligations Qu'il ie t.'ncic auoirà
Cx~ar, donna aduis aux Romain. comn'~c ~ni ccnRdcn~
que dans peu deiours vn grand (ccours d'ALIcmariS deuoit ve.
niriomdre cece armée Gauloise pour forcer leur camp Qu'en
ce meimeiempsiesautres nations- des Gaules deuoient a)~j
a~atUtr les autres legions de Cx~ chacune en fa garnit~
Que pouf euxils aucienc encorea~Iez de temps de pouruotr .1
leur falut s'en allant ioindre à lalegion la plus prochaine:3.q~'oy
ny luy ny les autres Gaulois ne dourroienc nul empêchement
demeura.ntaSez contés devoir leur païs detchargéde la g.~a;.
fon Romaine. 0
Les capitaines Romains aiant confult'é là denus, tous les au-
tres croient d'aduis de ne bougerpoint,veu meimes ~u'us
uoient des prouifions a-fu~ifance dans leur camp, n'eAa.c poinc
bien-~eancauninyioi~bled'abandonnerleur garnifon isnsie
commandement de leur fbuuerain capitaine S~ attendu 1~-
taut précèdent qu'il .ralioif tenir le confeil des ennemis peur
iuipeët.MaisropiniaItreie de Sabinus qui eftoit d'aduis con-
traire &: lëmbloit vouloir efmouuoir les foldacs a Sédition Ï! se
opinion n'e0:oitmiuie,Femporca. au grand regret des plus i~
ges. Aiant donc deflog,é dez le lendemain, ils n'auoient pas fjt[
à grand p~inevhe lieue, que les Gaulois qui efloient encm-
bufche, fortirent furieusement fur eux & emplirent leur aim~
d'esfroy, de confufion, & de trouble: & Sabinus comment â
recognoiArefa~auteians~auoirpourtantàquoy te refoudK
tant il cHoic étonné 6c confus.M~is Cottaquiauoitpreueuce
'~uilcurd.euoicarriuer~faifbitiibondeuoirde capitaine &~
Soldat tout enfemble, que les Gaulois furent vigoureu(em~
repounes à tous leurs ailauts,iiquen'o{ancplusvenirauxm~
ils çommencerentàcombaitredeloiRgacoups de trait.Ce qm
incommoda extrenTemeni les Romains à caufe qu'eflant f'
~ammentarm~sils ne pouu~ient ioindre de prez les G<m~
beaucoup plus forts qu'eux en cauallerie. Apres auoir donc
longuement fou~enu le combatla plufpart des cap'M"
Romains citant ou morts ou bleïlcs Sabinus fit vus ~cco"'
de folie. Car Co~a. dhiit nauré à 1~ bouche luy
LIVRE QVATRIESME,
ftej|rachant pouruoir aux affaires^ prit auec foy les capitaines
qui reitoient encore entiers Se s'en alla trouuer Ambiorix qui
Irrr fr-ifoit offre d'intercederpour
eux s'ils fe vouloient ren-
jj^ engagea m fagardafoy pour leur affeurance pendant leur trai-
té. Mais il ne leur pas:car au contraire par vne deiloyau-
té barbare Sccruauté brutale il leur commanda démettre leurs
armes bas,&: puis les fit maffacrer de fang froid en fa prefence.
Dion efcrit qu'âpres leur auoir fait quitter les armes il les fit
defpouiller Se tuer à coups detraid. Le refte des troupes de-
neurant fans conduite fedefbanda dont vne partie fut fur le
champ taillée en pièces :l'autre s'eftât rendue au camp duquel
elle eftoit partie y fut pourfuiuie par les Gaulais Se le defen-
dit vigoureufement iufques à la nuid mais defefperant de
fon falut plufieuirs fe desfirent de leurs propres armes peu
qui ne voulurent point eftre meurtriers de foi-mefmes, fe fau-
uerent à la faueur des tenebres auec beaucoup de peine & de
danger au camp de Labienus efloigné de là enuironde deux
lieues.
CHAPITRE XXXVII.
~'2'n
genere~ux & notable desfi qui Je fit entr e deux L':m que
deilus.
centeniers de la legion de Ciceron pendant
le Jïeçe des Gaulois.
CHAPITRE XXXIIX.
Endant ce fiege il ife fit vn desfi le plus gé-
néreux 3c le plus notable qui le puisse trou-
uer dans [les hiftoires. Car il eftoit entrec'frr Irb. j-~
deux braues hommes de la legion de Cice- ci~e Ecllo Gal,.
ron,lefquels eftriuât enfemble pour l'hon-
neur & la gloire des armes voulurent que
les effe&s de leur vaillance tournaiTent en-
œrement au dommage deleurs ennemis. Et pour n'en def-
piier rien ,ie le veux raponer& traduire motàmot des
f ° lres
de Catfar. Il y auoit (dit-il)en cetelegion entre me-.
autres deux-
n eniers Titus P»l/ro & Luciû-s V are nus hommes de rn.iin fort
^'<rcux& defiaprefis à va-
eftre auancés aux premiers gradesde [quels-
i Oletttordinaininentenpomte eflritiant à qni ferait le mieux,
L'-vtz
d'entr'eux Pulfiaipendat qu'on combattait aux trenchées pour repouf-
ferïennemi,va dtreainfia l'autre. Et bien FarenusJ quoypen/ès-iu?
quelle plus belle occafion attens-tu pour rendre preuue de ta valeur ? U
fautrèmçars
que ce iour-ci termine tous nos différer, ejr dijànt celafe iette hors
des &fe fourre & mesle à corps perdu dans la plus grandefitt-
le des ennemis. Varenus craignant k*blajmede ceux qttiîes auoient
entendus ,nefait point le retifiains tout foudain le fuit. Pulfio lace fon
iauelot contre vn des ennemis qui s' e Boit desbandê de la troupe & k
perce tQutoutre.Cetui-cyterrajjeeftcouuertâespauoisde fescbpagnom
retirer.
qui chargent tousfur Pulfio dr neluy donnent pas loifir de fe
LÀ deffùsfon bouclier ejlfaucéd'vn dard aigu,qui le perçant à tout fi
va ficher À fà ceinture de cuir.Cecoup defiournade malheur les pédant
dejàn ejpêe tellement quilne Ufçeut tirer. Alors les ennemis le voih
ainjiembarrafé fe ruent fur luy.Varenusfuruenat bien àpoinBàfin
aide 3attire fur foy tout cetefquadron des ennemis ,qui laiJjerentlaPul.
fio cuidans qu'il fuît percé dececoupdedard.Varenusfe defend auec
fônefpéeérenayant tué rvn,repoujie les autres: enUspourfuiuatvn
&
Chapitre XXXIX.
N cemefme temps Induciomar ayant
ramaffé de grandes forces tant de caual- Cefar>T>to &t
lerie que d'infantérie deuoit affaillir la Orof. ibid.
légion qui eftoit fous Labienus au païs
de Champagne. D'autre part les Gau-
lois Armoriques au Bretons maritimes
fe promettoient auffi d'opprimer la le-
giô commandéepar Rofcius qui hyuer.
oit en leurs terres.M aïs ayant entendu la desfaire d Ambio-
ix & la deliurance de Ciceron ils fe retirèrent pour l'heure
s exécuter leurs entreprifes. Induciomar ayant receu de-
uis vn bon renfort de gens de guerre, auec ce qu'il en atten-Irontit), c.xi
J
I Chapitre XLI.
A Gaule eftant affez paifible Caefar fe Cafar lib. 61
refolut à repaffer le Rhin Se porter de- de kilo GaL
1
recheffes armes en Allemagne pour fe Dio Ub.4.9.
venger des Allemâs qui donnoient or-
dinairementfecours aux Gaulois con-
tre lesRomains:&à ces' fins il fit refaire
vn pont fur ce fleuue de la mefme for-
me & ftru&ure que celuy qu'il auoit
fait dreffer au voyage precedent. Les
he
llemans entendant qu'il approchoit ne l'attendirent point,
pins s'enfermeret dans la foreft Bacenis (qui n'eft qu'vne bran-
de la forefi Hercynie, appellée maintenat Noire ouChar-
[|P0^niere :) tellement
perte que ne pouuant les y forcer fans hazard
de temps il fit le degaft de leurs terres &brufla leurs
Seules & bourgades puis s'en Gaule bien glo-
& retourna en
•eux de ce que les Allemans, qui eftoient la terreur des Gau-
J°|s> n'ofoient feulement paroiftre deuant luy ains femuf-
jf°»ent dans les forefts, des beftes fauuages deuant le
teneur. comme
j ^fCajfarncfouhaittantnenplusqued'attraper Ambiorix
Aaa ï\
MEMOIRES DES GAVLES,
qui troubloit encore les affaires desGaules,&auoit par fa frai,:
Au cha. ji.
de &
de ce mef-Sabinus &
(
perfidie desfait comme il a efté cy-deuant deduit)
Cotta, dez qu'il fut de retour d'Allemagne3enuoi4
me hure.
en toute diligence fa cauallerie la part où il eut aduis qu'ilfai.
1
foit fon felour ordinaire où il fut furpris auprès d'vnbofcage
mais
] non pas pris:parce qu'aucuns des fiens le monterent prô.
ptement
1 fur vn cheual, 8c luy donnerent moyen de fe fauuc:
pendant qu'ils fouftindrent l'abord des Romains. Cxfar irrité
de ce que les Liegeois le retiroient en leurs terres non con-
tent d'employerles Romains à leur deflru&ion y conuia en.
core & appella les autres Gaulois 8c les Allemans mefmes,<jU:
mirent tout à fac, à fang & à feu fans efpargner ny fexe ny â
ge, ny chofes animées ny inanimées. Mais il en penfa mef.
Aucha.32.'aduenir à la legion de Quintus Ciceron laquelle (comme
de ce^mef-
liure. nou^ auons veu ) auoit couru fi grand hazard l'année prcce.
me dente. Car les Sicambres Allemans efperant queceleuife-
roit meilleure curée de railler en pièces cete legion que
vne
de s'amuferau pillage des Liegeois, firent de grands effousts
contre le camp où elle eftoit retrenchée" pendant que, de
malheur, vne partie d'icelleeftoit au fourrage: Toutefois ils
nelefceurent forcer, nymefmesempefcher que ceux dede-
hors n'y rentraffent s'eftans fait iour 8£ouuerture ferrés l'efpée
au poing au trauers des Allemans. D'autre part Cxfaryac-
courat aufli ils fe retirerent en leur païs fruftrés de toutes
leurs efperances Ainfi n'eft-il pas afleuré d'appeller l'e-
ftranger, d'ailleurs mal-affedionné pour s'en feruir d'inftru-
ment de vengeance de peur que, l'occafion s'en offrant il
ne coure fus à ceux-là mefmes qui l'ont appelle & d'autre
part c'eft folie de quitter le certain pour l'incertain, 8C vn nie-
diocre profit aiféàfairepourl'efperance d'vn grand bien don;
Ja conquefte eft difficile & pcrilleufe.
J^juoîte âesCjaitlois^rifedeVillenoueenLorraine,
O rleans
& Neuerspar Cœjar, qui desfait
aufsiVercingentorix.
Chapitre XLII.
Lfe fit l'année apres (qui eftoic la fixiefme
du gouuernement de Cxfar ) vne reuolte
generale prefque de routes les nations Gau-
loifes àl'encontre des Romains elles cro-
iant que Cxfar fût empêché & retenu par les
feditions qui arriuerent à Rome à caufe du
meurtre commis par Milon en la perfonne
deClodius infolent & turbulent tribun du peuple. Les princi-
paux chefs de la rébellion des Gaulois furent au commence-
ment Vercingentorix Auuergnat perfonnage de grande auto-
rité, ou roy felon Strabonj&Lu&erius Quercinat mais de-
puis il s'y ioignir plufieurs autres qui feront nommés cy-aprés.
Ces deux princes ou feigneurs ayant affemblé vne groffe ar-
mée pour affaillir les légions Romaines efparfes pour hyuer-
Rerendiuerfes contrées des Gaules, commencèrent demafla-
crer les citoiens Romains qui fe trouuerent dans la ville nômée
lors Genabum, qui eft (comme l'on croit) Orléans: & voulant
continuer ailleurs le maffacre ils furent bien eftonnés de la fo u-
taine & inopinée arriuée de Carfar. lequel fur le bruit de cete
reuolte auoit repafTc les Alpes en hafte &:auec grand danger de
faperfonne. Mais fa bonne fortune (comme il difoit luy mef-
me) le conduifant en affeuranec par les lieux les plus périlleux
il franchit toutes difficultés, Se par fa feule prefence r'afleura en
paffant tous
ceux qui branfloientj&auec peu de forces com-
mença à forcer ceux qui eftoient délia en armes. VelUunodunmn
ville du territoire de Sens (Ion tient
que c'eft Vi dénoue en Lor-
r-une) bien munie & pourueuc de toutes choies fie contenan-
cc de vouloir reliftçr: mais les habitans mieux confeillés fentas
approcher Cxfar aimerent mieux fe rendre qu'encourir le pe:
ril d'vn fiege.
Delà il s'en alla àOrleans pour venger le meurtre des citoiés
Romains.Mais les habitans fe iugeant trop coulpables&redou.
tantlafeuerité de Cxfar s'enfuirent la plut-part denuiâ: & la
ville ainfi abandonnée fut la proie des Romains qui la faccage-
rent& bruflerent.Ceuxqui fe trouuerent encore dedans ferui,
rent de victimes aux ames des Romains qui y auoient eftémaf-
facrés. Il s'en alla en fuite mettre le fiege deuant la ville appelles
Nouiodummfoix. Noion ou plutoft en cet endroit, Neuers qui
fe rendit à compofition, les conditions delaquelle furent qu'ils
bailleroiét certain nôbre d'otages auec leurs armes &cheuaux.
Des cômiffaires de la part de Cxfar eftant entrés dédans pour
l'executiô du traiélé, les habitas chageret foudain d'^à^fur ce
qu'ils apperceurent la cauallerie de Vercingentorix^^uivenoit
àleurfecours tellement que ces "commiflaires Si autres des
Romains qui eftoient dans la ville, eurent beaucoup de peineà
fe fauuer & fe retirer au camp, les habitans les ayant viuement
pourfuiuis pour leur couper la gorge. Casfar d'autre part voyât
auffi l'ennemy fit marcher promptement fa caualleriepour l'af-
fronter, &l'ayant contraint de tourner le dos, luy donna la
chance en fit vn grand carnage à la pourfuite. Lesaffiegés
ayantreceuvnencourteioiedece recours, recognoiffant par
mefme moyen leur temerité en violâtle droit des gés, enuoie-
rent s'exeufer à Cxfar, reiettant la coulpefur certains eftourdis
6c malicieux qu'ils luy liuïerent pour les punir à fa difcretion,
requerant humblement pardon pour les autres, qui leurfut ot-
troié par Cxfar, & les conditions du traité furent exécutées.
I – – IP_ –
C,m;nentles Gaulois bruskrentgrandnombrede leurs 'villes
| pour incommoder les Romains,3&la prife de
Bourges & maffacre des habitansfait
par Cœftr.
Chapitre XLIII.
Es entreprifes de Vercingentorix& autres de
faligue ayant efté rompues par la diligence,
prouidence & vaillance de Cxfàt, duquel les
armes eftoientredoubtées par toute la Gaule
comme inuincibles, les Gaulois fe refolurent
de changer tout à fait leur forme de guerre:
& deformais n'aifaillirplus les Romains à vi-
te force, ains par rufe, & en leur fouftrayant les prouifions 8c
oupant les viures. Ce qui leur fembloit fort aifé à faire ayant la
»luf-part des villes à leur deuotion,& mefmes eftant beaucoup
lus forts qu'eux en cauallerie pour leur courir fus lors qu'ils fe
ebanderoient pour aller au fourrage.Pour plus facilement fai-
e reuffir leur defleing ils arrêtèrent auffi de brufler leurs villes
[uineferoient point îugéesaffez fortes & pourueuës pour re-
ifteràvnfiege. Aquoy tous s'accordèrent volontiers Se ne
oulans rien elpargner pour le recouurement de leur chere li-
'erté, ils firent hrufler en vniour vingt villes en la feule con-
réedeBerry ,en laquelle Caefar eftoit pour lors vers la ville
i-duaricumy qu'on tient eftreBourges^quoy qu'aucuns veuil-
ent dire que c'eft Viaron, à caufe de quelque raport du nom
fteien aumoderne.
Vercingentorix eftoit d'aduis qti on bruflât auffi celle-cy,ne
5 croiant
Ipbkans fe pas tenable contre les forces des Romains mais les
iettant à fes pieds, firent tant par leurs fupplicatiôs
îlu il leur fut permis delà defendre. Cxfar d'autre
part efperantt
Jfouuer des prouifions dans cete ville fe refolut à la forcer fans
pcber prife: & à fins faitfes approches, dreffe des touss. Se
ces
des caualliers & toute forte d'engins & machines dont on fc
feruoit en ce temps-là aux fieges des fortes places^ff ercingen.
torix qui eftoit aux aguets,ne manqua pas de venir au fecours:
mais ne youlantrien bazarder, il fe campa en vn lieu très-fort
d'afliete enuironnéd'vn marais, que les Romains ne pouuoiêt
trauerfer fans beaucoup de hazard & de dommage & iuy fe
promettoitde leurcourir fus, lors que l'occafion s'en offriroit,
& fe retirer en affeurance. •
Cxfar luy vint aufli toft prefenter la bataille, fans l'y pouuoit
attirer: tellement qu'il s'en retourna preifer le fiege à toute ou-
A il
trance. quoy apporta tant de diligence & d'industrie que
les liabitans le voyant quafi logé fur leurs murailles commen.
cerent à perdre courage Se defefperer de leurfalut, & refolurët
de s'enfuir de nuiâ: au camp de V ercingentorix. Ce que leurs
femmes ayant defcouuert, 8c craignant d'être par ce moyen
abandonnées & données en proie à rennemi>en aduertirentles
Romains, criant de fus les murs que les afliegés s'enfuyoient.
Cete crierie des femmes les retint encore mal-gré eux, & à leur
grand dommage. Car en fin apres auoir fait tout deuoir de bra.
ues & fideles citoiens, ils furent emportés à viue force prefque
à la veuë de Vercingentorix qui n'auoit que le regret de ne les
pouuoirfecourir, tant les Romains eftoient bien retrenchés
par derriere. La mémoire du mafïàcred'Orléans eftant encore
fraifche
fut caufe queCxfar feporta fort cruellement contre les
vaincus. Car fans pardonner ny à fexe ny à âge tout paffa au
trenchantdel'efpée de forte que de quarante mille perfonnes,
camp de Vercingentorix.
à grand' peine il en efchappa fiui£t cens qui fe fauuerent au
Du combat
Du combat qui f fait à Gergottia qui efi
m Gergoye oh
~Mf CM Cœjàrfat T~MC~
Çlermont en Amergne tou,
C~~C~ C<f
\<xincu
I par les Gaulois..39SI.
Auant Ie£
1
Chapitre XLIV.
Ercingentorix oiant bruire & murmurer
les Gaulois touchant la perte de Bourges de
beUa Gaiï.
& craignant que toute l'entiie êc le blafme
feéefchargeâtfur luy dautant plus que
defiafes autres mefauenturesl'auoietrédu
fufpecî aux Gaulois,fe prefenta neâtmoins
à fes troupes pour fe purger des calomnies
luon luy mettoit lus: & par ce que les Gaulois ont elte de tout
jepseftimésfbrt difers,ie croy qu'illeurparla en ces termes: Mes
%mpaznonsJi les dieux pour Upunition de nos crimes nous ontenuo'té
'.s ennemis efirangers, ie fuis bien efire en partie
coulpable des pertes
m nous auonsreceuespour ne lewauoir point rend» de ma part le culte
\bk vénération à laquelle les mortels font obligés enuers les immortels.
| Uis d'auoiriatnais manqué de zèle & deuotïon à l'endroit de
ma pa-
%e, les dieux me/mes m (fonttejmoings du contraire & mes deporte-
\>ens enfontpreuuefuffîfante.Vousfçauz*tous auec combien de veilles,
k peine
ejr dehazArddemaperfonnei'ayfaitla charge de gênerai de
'ôfîre armée, dontvousm'auez, hannoré, exécutant moy-mejme lèpre-
tierce que i'ordonnois
aux moindres d 'entre-vous. Jguejimestrauaux
^ntpasreufsiànoftrefouhaityceiïapaseftényfaute de pouruoiance
], y décourage. Deiugerdesafairesdelaguerreparleseuenemensc'ejîi
fairea desperfinnesdejpourueues de tugement ou pleines de malice,qui
hâtent fur leurs capitaines les effetfs de la fortune laquelle fe ioù'e le
Çs/ôuuentdes humaines. Mais efi plus manifefie la ma-
armes encore
lSnttédeceuxqmm'imputentlapertedeBourgesi'voustouseJtanstefi-
poings que ïayfeulinfijtéà ce qu'elle fût défendue &feuslenu au
con-
tr«ire qu'elle démit efire abandonnée & bruslée recognoijfant ajfez,
1* elle n'efioitpointtmabk. Cejftz* donc de bhfmer celuy qui n'a
nulle-
Bbb
MEMOIRES DES GAVEES,
lement failli fi ce n' eft pour auoir efiétropfeupk& indulgent aux pri^
resdes habitansde Bourges &auxintercefsions que vsusmefmes 'rf, m
«ez faites eu kurfaueur. T>ifpofez.-vous tant feulement à exécuter
vu
goureufement ce qui vous fer a ordonné,3& fans doubte vous verrez
e%
de
peu temps reufsir lesafaires à vofire auantage. Car défia tenmmy
ejlprejfede la difetede toute forte de prouifions & viituailk &
ne
peut euitertvneder deux extrémitésou de mourir de faim tenant fin
arméj enpiedyoud'efire taillé en pièces par nojhre caualleries'ilUfi^
pare pour aller ait fourrage.Ainftdonc courage >ntes compagnons >ne laif
O1 rteftimons
fonspas efchapper la befie que nous pourfuiuons pas
quelle fait plus affeuréepour s'eflrefaifie d'vne méchante tanniereqtte
la faim luy fera bien tofi quitter. Pourmoyieneme lafferay iamaisde
feruir mapatrie pour l'affranchir de la feruitude de ces tyrans efiun-
gerszi'y porte volontiers ma vie auec celle de mes enfans,parens allia-,
amiSiVaJpiux ô'fùbietSy qui tousenfemble feruent d'ajfèz,^ afjeurés
o.
fiages à ceux qui par quelquefoiblefje de iugement auraient conceu quel-
que desfiance de mafidelitéà la defenfe de la liberté Gauloifè. Par ce
difcours Vercingentorix appaifa Se contenta cete multitude,
qui tefmoignapar le bruit & cliquetis de fes armes qu'elle de-
meuroit entierement fatisfaite. Cela fait il emploia tout fon
foingàrecouurer des forces 8c fur tout des archers 8c arbale-
fliers: & fit
couper les pons de la riuiere d'Allier pour en em-
pecherlepaffage auxRomains: toutefois ils lapaflerent en cer-
tain gué Se fi y firent vn pont pour faire paffer toute l'armée a-
uec plus d'aifance 6c affeurance.
En mefme temps arriua aupr es de luy Tcutomat roy des A-
genois (non pas de Montpellier, comme aucuns penfent)le pè-
re duquel^ nommé Olouicon, auoit efté déclare par le fenat de
Rome ami du peuple Romain, 8cle fils mefprifant ce titre ar-
moitiuftementpour la defenfede fa patrie. A eux fe ioignirenn 1,
fiege.
fé auec bon nombre d'otages de diuerfes nations &vne grande
partie del'equipage & bagage de fon armée: Se apres auoir tout
enleué la bruflerentnela croiant pas tenable contre vn fecond
rieufe.
heureux exploit s'en alla ioindre à C xfar auec fon armée vic'lo.
Chapitre XLVI.
E qui accouragea le plus les autres peuples Gauloiî
àfe foufleuer & prendreles armes contre les Ro-
mains fut l'exemple des Auftunois, lefquels ayan:
toufiours efté chéris, fauorifés Se auâtagés par Cx-
far, neantmoins préférant fintereft general de la
Gaule à leur profit particulier, & faifant eflat que falliance des
Romains n'eftoit en effet qu'vne vrayeferuirudepuis qu'iU^111
falloitobeïràpointnoméen toutes chofes&fôurnir des homes
& des prouifiôs pour eftedre leurs conqueftes,fe reuolterct cks
premiers. Toutefois leur zele les trafporta àvne cruauté detelt*;
ble.Carpour faire voir qu'ilsprocedoiëtfanp fraude ils firent
mpurir les oftages de diuers peuples que Caefar leur auoit laif-
fé en garde comme à fes plus confidens amis.
Or pour mieux pouruoir à cete guerre de l'aduis commun
de toutes les nations de la Gaule, les eflats generaux furent
conuoqués à Auflun, là où la guerre fut concluë contre les
Romains & Vercingentorix eileu capitaine gênerai des ar-
mées Gauloifes auec autorité fouueraine. Ceux de Rheims,
de Langres 8c de Treues ne fe trouuerent point à cete affem-
lesdeux premiers,parce qu'ils voulurent point
blée ne rom-
pre legerement leur alliance auec les Romains lesTreuois»
parce qu'ils eftoient empechés à vne autre guerre contre les
Allemans.
Apres la refolution des eftats les troupes commencerent
à s'affembler de toutes pars, & principalement la cauallerie,
Yercingetorix fe trouuant affez fort en infanterie tellement
qu'enpeu deiours il mit enfemble quinze mille cheuaux. Cx-
far eftoit aduerty de toutes ces menées Se fe voyant foible en
cauallerie en recouura d'Allemagne.Mais les Allemans eflanc
venus mal montés il leur bailla de bons cheuaux qu'il prit des
capitaines & cheualiers Romains (car ceux-cy aimoient touf-
jours mieux côbattre auec les gens de pied ) & des autres che-
uaux qu'il auoit en referue les ayant fait venir d'Italie & d'E-
fpagne. Et dautant que Vercingentorix auoit enuoyé des for-
ces en laprouince Romaine qui eïtoit la Sauoye, le Daufiné,
la Prouence& le Languedoc 3 pour y eimouuoiraufîiles peu-
ples, Ca;far craignant qu'il n'y arriuât quelque trouble fe mit
en chemin pour s'en approcher & les fecourir, s'il en eftoit be-
foing.Les Gaulois croyant que les Romains s-'enfuiflent de ce
cofté-là, commencèrentà lesfuiure, accouragés par Vercin-
gentorix qui leur promettoit qu'à ce coup ils reilabliroict leur
liberté par vne vidoire infaillible. Et
comme ils mettoict leur
principale espérance en leur cauallerie qui eftoit bonnet en
grand nombre,ils la diuiferét en trois troupes, l'vne qui dour-
roit defront contre les Romams,les autres deux par les flancs,,
Cxfar voyant ordre diuifà aufli la fienne en trois hats Se
les
cet
enuoya pour faire tefte aux Gaulois: &c à l'endroit où iL
Yoyo« facauallfiKie preffée) il faifoit auancer quelques ban?»
Bbb iij.
des de gens de pied pour les fouftenir.Brefil pourueut fi dex,
trement&induftrieufementàtout que les Allemans rompi,
rent lacauallerie Cauloife, & en firent vn fort fanglant cariu.
ge, outre vn grand nombre de prifonniers qu'ils retindrent
& entre autres trois capitaines ou feigneurs Auftunois Coc
(tt
,tus, Cauaril & Eporedorix dont Cxfar fut tres-ioyeux déli-
Dio lik^e.
r leur faire recognoiftre leur faute. Dion attribue auful6
rant
principal
£ honneur de cetevidoire aux Allemans.
de hb. 6,
bas iufques au fleuue Garonne,& depuis le Rhofne iufques
àla mer Oceane.Ceux de delà le Rhofne eftans de la prouince
R.omainen'oferentpointbrâflei:&:ceux de l'Aquitaine eftoiet
trop efloignés & d'ailleurs retenus auffi par les garnifons des
Romains & voifinage de la GauleNarbonnoife qui £iifoit par-
tie de la prouince Romaine.
Or les les Gaulois ainfi anemblés ayant fait monftre Se re-
ucuë de leur armée à Auftun furent de là conduits au fecours
de Vercingentorix
par quatre chefs efleus du confen tement
de toutes les troupes.Comius Artoifié (lequel autrefois auoir
dignement feruiCœfar,&: mefmes à fon premier voyage de l'i-
ode Bretagne ) Viridomar & Eporedorix Auitunois Se Ver-
%illaune Auuergnat coufin de Vercingetorix.Les viures qui
Soient deuant Alexia eftant mangés les affiegés fe trouuocc
en vne extreme deftreffe n'aiantaucunes nouuelles du fe-
cours qu'ils fefloient promis tellement qu'aucuns eftoient.
"adms de fe rendre pluftoft de mourir de faim d'autres.
que
lumoient le defefpqir de Critognat capitaine Auuergnat
qu'il valoit mieux tuer les perfonnes inutiles fie fe repaiftre
de leur chair, voire fouffrir toutes extrémités que ferenefr-ç
à Fennemy Pendant qu'ils confultoient là deffus, l'auant-gai
de de la ligue Gauloife commença à paroiftrecouurant tou.
tes les collines & valons proches de la ville. Dequoy les affie-
gés furent autant efiouïs que les afliegeans eftonnés; ceux-cy
fe voyant envninftant enclos de toutes pars, & ceux-là met-
tant toute leurefperance en ce fecours.Toutefois Cœfarpre-
uoyant ce qui pouuoit arriuer auoit fi bien fortifié & remparé
fon camp,& fiché fur les auènues des aiguillons, ceps efeots
d'arbres pointus & bruflés parle bout qui fortoit dehors ,&
autres tels engins de fer & de bois, dont les cheuaux Scies
hommes qui marchoient deffus eftoient grandement foulés
& incommodés, que les Gaulois y ayans fait diuers effors &
donné plusieurs affauts,en furent toufiours repouffés auec
perte: 8c mefines leur caualleriefut battuë & pouffée à vau-de-
route dés le premier combat.
Les Gaulois plus irrités que retenus pour tous ces defad-
uantages fe refolurent à vn afïàut general.Pour empecher doc
& occuper les Romains en diuers endroits ils choifîrent foi-
xante mille hommes d'entre toutes les troupes qui auoient la
réputation d'eftre les plus belliqueufes:lacÔduite defquels fut
donnée à Verfagillaunepour le lendemain fur le poin6fc de rni-
dy afïàillir le cap des Romains du cofté d'enhaut & pour cet
effecl: ils firent vn long circuit la nuit enfuiuantSc s'en allèrent
muffer dins des bofcages & valons proches dulieu defigné at-
tendant l'heure de l'affaut-.laquelleeflant venuë ils marcherct
furieufement contre les rempars des Romains & ayant ietté
grande quantité de dayes, fafcines, gazon & mottes de terre
dans les foffés & trenchées, ils les comblèrent en quelques en-
droits & par ce moyen firent de grâds efforts pour entrer de-
dans. Au meûneinftant leur caualleriefe mit en bataille, 8cle
relie de l'armée en bonne ordonnance donna en diuers lieux
du camp des Romains. Les affiegés fortirent auffi delà ville &
fe portèrent de leur part auec grand courage.
Voilà Cxfar biëempeché:&c'ellà ce coup qu'il faut refmoi-
gner 10 eloquêce pouraccouragerlesfiés, faprudéce pour les
côduire, ScCa vaUlâce pour leur feruir d'exéple. Aufli n'oublié
aucune
LIVRE QVATRIESME,
aucune forte de deuoiril pôuruoit promptement tout: on
a.
combat partout, partoutilfefait de grands exploits d'armes
j'vne part 8c d'autre: les Gaulois efperant,que s'ils forcent à
ce coup le cap des Romains ils recouurerontleur ancienne li-
bertéj&chaiïerôtpouriamais cet ennemy deleurs terres les
Romains au contraire fe promettant que s'ils repouffent &
vainquent les Gaulois,ils n'aurontiamais plus le courage de les
affiiillir, & que touteleur ligue fe rompra & débandera en def-
ordre que de cete victoire dépend l'entière coquette des Gau-
les, la fin de leurs trauaux & leur bonne fortune. Carfar s'eftant
logé au lieu le plus eminent de fon camp,po ur voir ce qui fe
paffoit &c enuoyer du renfort là part où il en feroit befoing, eft
en fin cô traint de quitter fon efchauguette pour aller luy mef-
me au combat. Il fe reueft donc de fa cote d'armes d'efcarlate,
qu'il fouloit prendre aux grandes occafions, & ayant aduis que
Labienus eftoitfort prefle il le va oindre & attirant auec foy
tout ce,qui pouuoit combattre (les rempars fuffifamment gar-
nis) fort fur les Gaulois comme vnfoudre, 8c faifant tout le
premier le deuoirde braue foldat, enfonce tout ce qui fe ren-
contre deuantluy,&repouiant& terraffant par tout les Gau-
lois, il en fait vn horrible mafïàcre de forte que Tefpouuente
venant iufques dans leur camp, ceux qui le gardoient l'aban-
donnerent & s'enfuyrent &c fans ce que les Romains eftoient
prefque hors d'haleine à caufe de la longueur du combat tou-
te cetenombreufemultitudeeût eflé entierement desfaite. La
cauallerie Romaine ( dont la meilleure eftoit des Allemans)
pourfuiuit la nuid apres les fuyans& en joncha les campagnes.
Orofe femble attribuer la principale gloire de cete vi~oire à
cete cauallerie des Allemans, poffible que dés la premiere ren-
contre elle rompit celle des Gaulois comme elle auoit fait à la
batailleprecedente. Vercingentorix qui auoit regaigné la ville
voyant la route des Gaulois tefmoigna vn grand courage en
°n aduerfîté confeillant aux fiens de le tuerpour conten-
ou
ter les Romains, oule liurer entre les mains duvainqueur.Les
^-uegés fuiuant fon aduis fe rendirent à la difcretion de Caifar,
quileur donna la vie
en luy remettant leurs capitaines Se entre
^utres le mal-heureux Vercingentorix 8c toutes leurs
armes:
^uoy ils obéirent à 1'mitant. Les memoires de Cxfar
ne ra-
MEMOIRES DES GAVLES,
portent pas comment il traitta Vercingentorix: mais Dion ef.
cric que l'ayant fait conduire à Rome, il
le fit mourir en prifon
apresl'auoîrmené en triomphe. Il y eut vn tues-grand nom.
bre de prifonniers puis qu'entre autres recompenfes Carftr
donna à chafque foldat de fon armée vn prifonnier,fans y com.
prendre ceux des Auftunois &c Auuer gnas qui eftoient en nô.
bre de vingt mille. aufquels il pardonna & donna liberté,quOy
qu'ils euffent efté les principaux auteurs & moteurs de ccre
guerre. Enquoyiltefinoigna vne grande humanité enappaC
ce mais en efreci: c'eiboït vn appaft pour attraire à foy ces deux
nations les plus publiantes dela Gaule.
Chapitre L.
CHAPITRE I.
OI L A donc les Gaules entièrement fub-
iuguées enneufans parles armes vi&orieu-
fes des Romains fous l'heureufe & fage co-
duite de Iules Cxfar. Vray eft que long téps
& enuiroti cent vingt-cinqans auparauant
les Romains auoient commencé à faper les
GauloisTranfalpins ayant paiTéles Alpes &
attaqué /es S alyens,natiô Prouençale/ousprétexte d'enuoier
fecours à ceux de Marfeille, Peu de temps après ils affaillirent
les Sauoyars & Daufinois,
ceux du Languedoc & autres peu-
ples leurs voifins, contrafterent eftroite alliance
auec les Au-
ftunois & ceux de Rheims & depuis toufiours gagnerent
pied à pied quelque chofèfurles Gaulois ou par amitié & dou-
ceur, ou par rufe & artifice, ou par armes & force ouuerte,
mfcju'àce que le
gouuernement des Gaules eftant decerné à
Cïfar la guerre fut par luy declarée à tous ceux qui ne vou-
lurent faire joug à les
armes. Ilytrouua certainement vne
werueilleufe régence: mais il y pourueut auec tant de pru-
dence 8c d'aftuce &: fut accompagné de
tant de bon-heur
>°uit à fon courage inuincible, qu'il demeura toufiours vi-
ftorieux, n'ayant receu que de bien legeres pertes. Letempj
quele liège de L'em pire du monde traduit
del'o~
eftoitvenu
rient aux nations Occidentales, comme demain en main,de~
uoit eftre placé en la ville de -Rome. C'eft l'ordre que le fou.
tierain monarque de l'vniuers a -eftably t*s gouuernemens de
îa terre, ne permettant point qu'ils demeurent toufiours enlA
main d'vnmefmepeuple#antafinqu'il ne s'enorgueillifle pas
trop d'vne prerogatiuefi auantageufe Se augufte en comman-
dant perpetuellement auxautres, que pour faire voir que les
chofes les plus puiifantes de ce monde font fubiettes à ch:.n-
gement,queles puiffancestnefmesfontimpuiffantes qu'elles
s'affoibliuent auecletemps,s'envontendecadencej& enfin
àlear fin Se à leur ruine. Toutefois encore qu'il faille neceïïji-
rement raporter ces effefts à la première &: fupr.emecaufe,!iti
eft-ce qu'on y peut auffi obferuer les caufes fécondes & infe-
rieures, qui font les inftrumens &: les moyens defquels ce pre-
mier Se fouuerain moteur fefert pour faire reuffir fesvolon.
tés abfoUiës. Nousenauons cy-deuant touché plufieurs qui
feroiét icy fort à propos mais par ce qu'elles font efparfes er,
diuers endroits de cet' oeuure fuiuant les diuerfes occurren-
notables. -«-
ces, ie les raporteray fur ce fubiet auec d'autres les plus
Il ne faut pas que les Romains fe glorifient des viftoires ic.
quifes fur les Gaulois iufques là qu'ils prefument les auoir fur-
paffés en vaillance, generofité & courage ,puis qu'eux-mel-
mes confeflent queles Gaulois exeelloient fur eux en la gloi-
redes armes, commeles Grecs en l'honneur des lettres.loint
que les Gaulois les ont affaillis les premiers, les ont vaincus
fur leurs propres foiers,pris, faccagé &; embrafé leur ville les
ont faits îbuuct trembler au feul bruit de leurarmes,& les on:
fecourus &: alîîftés en leurs cenqueites. Et depuis que la mo-
narchie fpirituelle a fuccedé à la temporelle dans Roine,^
l'ont fouuentdeliuréedelatypnie des infidèles Se autres en-
nemis du foinét fiege fi que la Gaule ou la France a toujours
èc de tout temps efléfon tres-affeuré recours- &fëcours en-
femble.Or voicy doncpar quels moyens auantageuxles Gau-
lois,quoy que redoutés de toutes les nations du monde<<^lC
«fté anciennementfubiugués par les Romains.
LIVRE CINQVIESME.
premièrement les Romains les ont fouuent furpris par des
Lues Se ftratagemes, non pas vaincusvaleureufemcnt&c à for-
|cc ouuerte, de laquelle les Gauloiïfe feruoient fculemenr, n'e-
LeI1dant rien
aux rufes, embufehes Se furprifes, ainfi que Stra-
kon celuy qui a continué les mémoires de Ccefar le tcfmoi-
Se
CHAPITRE II.
'Ambition de régner ( qui aueugle les
hommes plus que nulle autre pafiîon
humaine) ayant porté Iules Ca:fai' à U
guerre contre fon propre païs il iugea
bien que pour conduire fon entreprit
il falloit non feulement retenir en pied
fon armée vi&orieufe des Gaules mais
Hirt fat auffi gaigner le coeur des nations les
op- plus belliqueufesjmefmementdes Ga1'-
pimltb.S.
debclk Gall. lois Cifalpins, comme plus proches dela ville de Rome, en les
careflant, compofant 8c accordant leurs dififerens à l'ainiablc;
intercedant pour ceux qui auoient des affaires au fenat,oiw
UO!ec
LIVRE CINQJVIES^ME.
bon nombre de confidens amis, faifant des prefcnsa leurs
uoit
princes, g£
procurant de nouueaux priuiieges auxi bonnes vil-
nous auons veu qu'il auoitjfaicpoui- les Gaulois de
les comme
Alpes. J
demies
Tous ces artifices luy ayant
“t
heureufemenjt reufll il
affouuir conceut
fonambicion defre-
vnS ferme affeurance de pouuoir
gléc qui embiaffoitpieça. l'empire de tour le monde tellement
quemetcauî toutes confiderations arrière il fe refolut àl'execu-
tiondédë fon
fpn haü~ deffeing fans plus différer.
haut^deffeing différer. Efl:ant paf
Eftant donc au paf-
tion
faîedu àeuueRubicon, ( à prêtent nommé Runcone ) lequel~lut~
feparoit anciennement la Gaule Cifalpine du refte de l'Italieil Suetotr, in
dit feulement ces mots Jg/fc/edéjait iette> fàiCanz
eflat d'execu-
fon proj et au péril de fa vie, & le rendre feigneur de l'empi-
ter
Romain en renuerfant la refpublique.Toutefois s'eftant em-
re
parédela ville de Rome par la fuite de Pompée des confuls
Inagillrats & autres plus notables habicans d'icelle, Se toute l'I-
talie faifant jioug à la renommée defes grandes viâo ires, il ne
voulut point pourtant prendre aucun titre d'honneur Se d'au-
torité qui marquât la roiauté, pour ne fe rendre point odieux
au peuple Romain, quoy qu'en
effeft iJ affectât la roiauté mef-
me, ou pluftoft (au dire de ceux qui viuoient foubs la refpubli-
que) la tyrannie ains fe nomma di&ateur: & pour leuer encore
tout foupçon au peuplë il depofa fa dictature l'onziefme iour a-
pres fa nomination. Mais depuis il la reprit pour vn an contre
les loix de l'eftat qui ne permettoient point qu'elle durâtque fix
mois: dautant que cete dignité eftoit fouueraine eclipfant en-
tièrement le confulat Se tous les autres magiftrats, excepté le
tribuat populaire. En fin il la retint à 'perpétuité,' les tribuns
dupeuple fauorifans fesdeiTeinsSclefenat au contraire Vy op-
pofant en vain aueclès plus nobles perfonnages de la ville.
Pendant fa di6caiure il ottroya de grands Signales priul-
Itges aux Gaulois de forte nations Sueron, i&isl.
que piùfieurs de delà le
P° j qui au oient long obtenu le droit de cité
temps auparauant
& bourgeoifie Romaine (non
pas
pourtant plein droit ) à la re-
SuifitiondePompéeStrabonperedePompéele grand mais
aufli de celles de deçà le Po, qui
ne iouïflbient que du droit des
J-atins voire mefmes celles de décales Alpes,
commencera;
Eee
T
MEMOIRES DES GAVLES,
d'auoir droit de cité à pur&à plein
par le bencfice deCçfar:&Cil
tre autres toute la legion côpofée de Gaulois, à laquelle il auoj,;
vneaffe&ion particulière & ¥ appelloit V AffoUettc à caufe de 14
crefte des falades que l'infanterie d'icelle portoit en tefte.
Pour entendre l'importance de ces priuileges il faut fçrauoir
queles peuples &c villes de l'empire Romain eftoient de con.
dition bien differenteles vns des autres. Car aucuns iouiflbiêt
dudroit de cité Se bourgeoifie Romaine: lequel eftoit de deux
fortes: l'vn de ceux qui auoient droit de fuffrage, c'eft à dire qui
eftoient receus à donner leur voix aux creations des magiftrats
liuiustib.îil
Romains, & celuy-cy eftoit appelle^?/» droit de cité', 1 autre de
io. Er~" 3 j.
ceux qui iouïffoient de tous les autres priuileges & immunités
des citoiens Romains, toutefois fansfuffrage.
D'autres ne iouïffoient que du droit des Latins ou du droit
Italique:lequel eiloit beaucoup inferieur au droit de bourgeoi-
Sueton.inC. fie Romaine, puis que (comme raporre Suetone ) les colonies
C*f,& in Latines fe font quelquefois foufleuées pour demander le droit
de cité: 8clesprouinces d'Italie pourfuiui ardemment& en lin
obtenu pareil priuilege. Car encore que le droit Latin enfem-
blele droit Italique contînti'exemption des tributs 5c impofi-
l, x.6. 7. & tions, il ne participoit pas pourtant aux autres priuileges des ci.
f.D.Jectfè. toiens Romains: comme de ne pouuoireftreiugé à mort fans
lAppian, dela permiffion du peuple combien que ce pouuoir fut depuis
belle cimli. trasferé du peuple aufenat par les loix impériales. Neftre point
liuilis l. 10. fubjet fouet quelque crime que ce fût. Cartes Ro-
Cicero pro
au pour
mains ne faifoient gueres mourir perfonjïé fans l'auoir fouetté
Hjbir pro
Seflio & in'au
precedent: & S. Pol allegant ce priuilege commecitoien Ro-
Ferrait. main
i euita le foüet en Hierufalem ayant efté defia attaché. Les
VliijrCafr.
3 3 <
citoiens Romains auoient auffi vne telle puiflance fur leurs
hh. 7, enfans
t que nulle autre nation (dit Iuftinian) ne l'auoit pareille.
VImay. in ]Le nombre de trois enfans les faifoit defcharger de tuteles U.
Cucch. curateles: mais aurefte de l'Italie il en falloit auoir quatre, Se
E
»48. 22.
înflit. hk 1. ailleurs
a cinq pour iouïr de ce priuilege.
Afconi, V/t- Il y auoit auffi des villesScnations alliées du peuple Roffl"'in>
dian. in orat. 8Se aucunes franches & exemptes de tribut: telles que celles que
Cicer.in9if.Tllousauons remarqué dans la Gaule au chapitre précèdent.
Carol. Sigen. Mais toutes les autres qui n'eiloient point de quelqu'vne oci
J,
tép.^J.i, de :onditions cy-deffus reportées demeucoient tributaires <ju°J
Q
LIVRE CINQ.VIESME.
tifables 6i taillables à la difcretion des Romains. le fçay bien amiqtto iurè
è
>jj y a
de grandes controuerfes fat ces diftin&ions de droit lui &c. 6.1,
lefquelles
ne faifantrien àmon fubjet ie pafreray outre & ren- î, de un t. tu.
la proutne.
marge..
uoieray pour ce regard les plus
r
Cxfar,
à
imper. \eml
comme BsJtn.c.i.l.%
eftant fans exemple, c'eft qu'il auanja des fenateursJllexdnd.
db
vnfi grand nombre de Gaulois (lefquels Suetone appelle à ce ^ilcx.c.io.L
propos demy-barbares) qu'on difoit communement à Rome par 4-
moquerie de cete promotion extraordinaire que les Gaulois a-
uoientlaiffé leurs brayes('habit commun à ceux de la Gaule
Narbonnoite) pour prendre la robe fenatoriale appellée des
Romains htmcUum. Toutefois Augufte Cxfar eftant venu de-
puis en Gaule reforma & modifia tout cela en reglant les pro-
uinces & les peuples & ottroyaaux vns droit de cité, & l'ofta à
d'autres félon leurs mérites ou demerites àl'endrok del'empire
Romain. Encore faut-il eftimer qu'il ne laiflà point le plein
droit de cité à pas vn des peuples Gaulois qui l'auoient obtenu
de fon predeceffeur Iules par vne faueur extraordinaire veu
que depuis ce temps-là fous l'empereur Claudius ils firent tres-
grande inftance pour l'obtenir & enfinapres beaucoup de cô-
cention& de difficulté l'emporterent. Neron ottroia aufll de-
puis le droit des Latins aux peuples des Alpes maritimes qui
font ceux d'Embrun Dine, Senez,Glandeue Vences & cir-
conuoifinsjôcmefmes à aucuns le droit de cité ainfi que tef-
moigne Tacite. Depuis ceux-là Marc Aurele Antonin par vne
debonnairetéexcemueordonna que tous les fubjets de rem-
pire fuifent cenfés citoiens Romains, comme remarquent les
Tadt.lib.if,
lunfconfultes. Mais nous verrons encore tout cela enfon lieu. annal.
Retournons maintenantà la cli&ature de Cxfar.
L'ejlatdes Gaules foubs la dictature de Iules Cœjar,
&]jr'ifede Marfiiik.
Chapitre III.
^ïfarauoit eftabli vn fi bon ordre au gou_
uernement des Gaules, qu'apres fon depau
elles demeurerentaffez paifibles. Les Beau
uaifins firent bien quelque efmotion mai;
ils furent auffi toft arreftés par la diligence
deBrutus fon lieutenant. Le fenat Romain
citant irrité à l'encontre de Carfar & fauon.
fant Pompée decernale gouuernement de la Gaule à Lutins
Domitius intime ami de Pompée. Cxfar d'autre part ayant re-
folu demettre en famainl'empire Romain, Se renuerfer l'an.
cieneftat de larefpublique, apres auoir chaiîé fes ennemis de
Rome &ede toute l'Italie s'en reuint en Gaule pour y drefler
des troupes. Car il auoit plus d'affeurance aux Gaulois qu'eu
nulle autre nation du monde, à caufe des cognoiffances qu'ily
auoit fait Se des amitiés qu'il;; y auoit contracté pendant fon
gouuernement. Ioint que la réputation de fa vertu & la mé-
moire de tant de vi&oires nagueres emportées fut eux luy dô-
noittoute autorité &: creance. Toutefois eftant venu à Mai-
feille il fut bien eftonné de ce que les habitans luy. fermèrent
les portes de la ville, pour auoir efté defia deuancés & gaignés
par Pompée. Car Marfeille (comme nous auons dit ailleurs; a-
yattt efté dc tout temps tres-fidele èc tres eftroitement all^e
•in peuple Romain: Se tout le monde voyant clairement que
CciaraffetStantia robuté ne rendait qu'à ruiner l'eftat de la
rcfpublique les plus gens de bien fuiuoient le paru ai
Pompée comme le protecteur d'icelle & par mefineau»1 rai-
ion les Marfeiilois' continuant leur fidélité tenoient
luy defîa auoient dreiTé de grands appareils tic
pour &:
guerre s'efrant munis de toute forte de prouvions drefle nC
bonne ilote, reparé rem paré & fortifié les murs del<lV
ville,£c mis dedans vne forte garnifon d'Albiqucs> t]lli
habitoient es montagnes au deffus de leur ville hommes fortt
courageux Se laborieux,quoy que d'ailleurs rudes Se barbares.
Ctffar ayant parlementé auec quinze des principaux admini-
ftrateurs de Marfeille tafchoitde les attirer à fon parti par bel-
les paroles &remonftrances. Mais il n'en fceut tirer aucune
refponfe (dit Dion) fi ce n'eft qu'ils eftoient de longue main
amis Se alliés tres-fideles du peupleRomain:qu'ils ne vouloicc
point curieufement s'enquérir lequel des deux ou lui ou Pom-
pée auoit meilleure caufe. Qu'ils les receuroient tous deux
dans leur ville lors qu'ils y voudroientvenirfans armes:& s'ils
s'y prefentoient en armes ils n'y feroient receus ny l'vn ny
l'autre
En ces entrefaites ce Domitius auquel lefenatauoit de-
cerné le gouueïnement des Gaules arriua au port auec
fept vaiffeaux de charge dans lefquels il auoit mis bon
nombre de fes efclaues &c de fes fermiers & tenanciers à
defaut de gens de guerre. Les M arfellois 'rebutant Car-
far accueillirent fort honnorablement Domitius & luy de-
fcrerentia furintendencedes affaires de la guerre tant par mer
que par terre. Soudain apres ils enuoyerentpar fon comman-
dement leur flote courir de toutes pars & faifirtout autant de
vaiffeaux qui fe rencontreroient en la mer:de forte qu'il en fut
emmené vn grand nombreen leur port: de la matière Se ar-
mes defquels ils refirent Se armerent ceux des leursqui ena-
noient befoing & ayant drefîé vn gros magaûn de viures le
referuerent pour la neceflité d'vnfiege. Cxfar offènfé de cete
mmreaflîegeala ville auec trois légions6c pendat qu'il faifoit
par terre & dreiToit des machines &c engins de
les approches
batterie, fit faire auflî à Arles douze galères qui furent para-
cheuées dans trente iours
apres que le bois fut coupé & puis
fit côduire deuant Marfeille fous la charge de Decius Bru- C.t/ir Vib. i.
tus, & laûTant Caius Trebonius fon Lieutenant pour conti- dcbdl.iimU.
1
tirent de la ville fans armes ayant des mitres fur leurs teftes,
tendant les mains aux capitaines & les fuppliant & coniurant
ebnnes
vouloir prefter l'oreille à l'humble requeflede tantdeper-
defolées. Etdautant qu'ils faifoientprofefïïon de l'e-
oquence,il faut ouïr l'vn des plus doftes de la troupe qui parla
:n cete forte. Seigneurs Romains ,fice rieftoit chofi affèz, cognu'è
tout le monde que l'empire Romain efiauiourd'huydiuiféendeux
wtis j de l'vn de/quels C.tfàr efile chef, & Pompée de l'autre & que
efenatjlesprejtres ejrmagiftrats, &prefque tous les plus notables
wfmnagesde la ville de Rome l'ont abandonnée pour future lafortu-
de Pompée nous ferions blajînablesà cete occafiond'auoirpréféré
on
amitié a celle Citfar leur ejlant d'ailleurs également obligés: à
de
?*farpour auoiraccreunofire territoire & nofhe domaineaux defpens
es nations Gauloifèspar luyfubiuguées à Pompée pour nous auoir
utfiifubmis trois peuples voifins. Mais la ville de MarfiiUe ayant de-
uù'fa fondation tres-cherementconferuè l'amitiédu 'Jenat Romain?
Hpenfoitpa* faillir en fuiuant fin exemple & fè joignant a la caufè
ublique contre vn particulier quoy que fon bien-faâteur. Toutefois
ais que les dieux immortels ( lefquels félon le desJin,dont la caufe eft
ncognuè aux hommes règlent l'effet des affaires humaines) nous
ion
ontfentir par tant de pertes dtfia recettes par mer drpar terre, qu'ils
«lorifentlepartydc Cdfar,ce feroit déformais malice &obftina-
nous de nous vouloir oppofer à l'exécution de leurs decrets im-
muables
qu'elle nous eft commune ma
Mais aufi recogtiotjfans nofire faute ( non pas noHre ,ptâs
à vûHsiéâvéus/HppUe»td{0^ga&f6&m0r^é'defaffréevi!It
que vous aut& autre? fiMï&fôtmie$%(fàW$f &<>&*<& fout temps
fauorifée fur toutes les}t?iM,$k kw$&W& x$*e Ce/àr mefmesre-
greterafans doutefivûml'.expofi^jmfdc^anpiUage."Donnez-nom
ferment temps ^SfJj>gre$itifq£àfin&rriueeQK iufqùk ce
qu'il y
a^p/tfMtimrfQm^i^nMmjefg&fantnosruines, demeureront
e~f i~, ~o.v~t~r,~r~o~t~o~rr ~e mefme_ ~or~i~e~ors,r fo~
^^u4ndmmw»dfi%fi^fwfJeu^qH^mus^erifiions
nom
Jkn?tneifouirefolusàU mort,jkasjuy faire rejifiencs., &>
_vjr,Ainfîîpai-lereitflçs Marfeilslois efmouuantles. capitaines»
f^ïïf &çQ^m\i&:axxQn enuèrs eux, Tjcefeoniqs qiîiauoitcom.
|g^^rosjctej}$Efô.^ &&&% de^eforcec point kyill&s'il pou.
v^f slen.fendfc^JOiaiflaJOjpftr^utreypye ,fu| bien aifedes fub.
Itiifllçns.desMarfeyiois; & leur permit de rentrer dans leur
ville, défendant aux foldats de leurmesfaire: lefquels mur-
jniu-oient oontre luy.&;les autres capitaines de ce qu'ils ne leur
fiermettoieuJded,çjnjnerl!afîaut)labrefcheeftant plus que rai-
^tinaJjle^Ç^^emoyçnU^e.utquelqi^efqrmedetrefue
ne
çgrd^e^pp.Uâq«elqnes;tQijrs entre les Romains& les Maribl-
lois.a,ttendaAç des nouuelles de Cxfar.- Mais Jes alîiegés ayant
obfcrué que<ie^uiscete treftieles Romains nefaifoiënt point
d&gardçi&çqu'ili'ffieient efeartés ça &la fans ordre Se fans ar-
mesoilsior|ir^n:|}^n:i<iuj:furieiifementfur eux,8cçn ayant tué
yn bon noi^biîejair&ntjejeu à leurs puurages, édifices fie ma-
chines de batterie, t L'alarme ainfi donnée
au camp des Ro-
mains, ils coururent aux armes &ç rep^oufTerentfacilement les
Marfeiliois dans, leuç^lle^ mais ils n'oferentJLes-pourfuiuie
gueres lqing, a.caufs^S&^its ,quj (ondoient JQ«- eux.du haut
de&.çiuraiîks'jbien^r^igs, gpur £auôrifere la ^q^aite, de ceux
qui auoient £iitla,foj;tiç.Le iour enfuiua^nt l^^larfeillois
fortirent derechef efperantfurprendreles-Komains coinn^
ils auoient fait à la faillieprecedente: mais les ayant trouai
en armes ils fe retirercnt tout court fans rien faire.
Trebonius irrité de cete defloyauté Greque employa
foudainfon armée à couper du bois 3c à refaire fes ouuragcs
&c engi^
LIVRE CINQVIESME.
engins de batterie. Ce qu'il paracheua en moins de temps
ic
qu'iln'eût fceuefperer,ny les afliegés craindre tant les fol-
dats s'y affectionnèrent defireux de venger cete perfidie. En
jnefme temps Caefar retournant vi&orieux des Efpagnes arri-
au camp deuantMarfeille: les affiegés marris ealeurcô-
ua
factice prefles de l'ennemy-au dehors, & affligés de la pefte
dedans de leur ville fe fubmirent derechef à tout ce qui
au
[eur feroitcommâdé: Se Domitius s'enfuit parmerauec beau-
coup de peine 8c de danger, Brutus luy ayant donné la charte.
Cxfar les reccut à mercy à la charge de porter toutes leurs ar-
mes ôc machines de guerre en fon camp fournir tout ce qu'ils
auoient de deniers au threfor public, 8c retirer tous leurs vaif-
feaax de leur port.Oroferaportequ'il leur ofh tous leurs pri- j
Onf.etf.tj\
uileges,ne leur ayantlaiffé que la vie &: la liberté. Ayant prôp-lit. 6.
tement 8c fidelementobeï, Cxfar mit en garnifon deux legiôs
dans leur ville :Sc fit tant de cas de la prife d'icelle, qu'en ayât
fait dreffer vn modèle il le fit porter publiquement en foa
triomphe de la Gaule. »
Pendant fon fejourà Marfeille il eut nouuelles comme il
auoit efté créé dictateurà Rome, à la diligence de fes amis, 6c
lecommença plus fort que iamais la guerre contre Pompée 8c
fes adherans quis'oppofoientà fes ambitieux defleings. Il le-
na en laGaule des grandes 8c braues troupes tant de cauallerie(
Ctfitr lib. i:
que d'infanterie 8c particulièrement en Aquitaine Se vers les d(beSo(imU.
l
Pyrénées (que Ujy-meûne dit par exprés élire des plus belli-
queufes nations ) d'où il tira fix mille hommes de pied & trois
mille cheuaux. Ainfi les Gaulois aufquels il auoit fait tant de
n»aux,luyaffifterent grandement pendant les guerres ciuilcs,
qui furent pour eux autant de paix 8c de repos.
Cxfar fe faifant continuer fa diâature pour la quatriefine
foischoifit Marcus Lepidus matftre de la cauallerie, 8c
luy bailla le
pour
gouuemement des Gaules lequel il retint enco-
re quelque temps apres lamort de C«far>coflunenousverras
ea la fuite de
ces mémoires.
Fff
G< ~ër~~ Moyf 7~~ C~y~
JL'f~tf
f' j .4~~Z~P~
~f~W~
-<;r~~<f<i\
t'rl
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'?.
~j' -C'H-À~IT"R-~
'V~.K.)
~-V'
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~a& Cas~ nonob~~E ~t'~f d~a~~
.AAt.l
$y~
e~e a~Ïa~ïme Ctt pleui ~n~~y .~HC~ gf~ds
!& eSroy~bles troubles dans~ytMe 4c Ro.
me. MMC AïMoinet'vn ~e~on~ul&fepor
ta fort agrément a l'p~trjs~s; ~~Hu]!
dË:Cx&ts~pt6t~~s~~rifon
grMide<M€nti!;dc~teq~J~n:p][gp6~a[[t.
ta ~ur luy la haine :des plus gens de J?ien qut ten~eR~R am.
bitiô rbrt fu~pe~e. Mais il n'y~ur pas va peul. de t&m ceux qm
ptifent la main jfur Cx&r (rQïi ttet quils e~otê&ppu~~ moms
VMg~-qiMt~ qui nepeiâ~dcp,uis dj~ B~rcytpicnte~ D~eu nous
~oulMK apprendre p~~et cxgmple que quoy~que C~~r fu:
ryMn comm~viHt'paceaf dcl'~pip~~neMinnoins t<Mte;pu)i-
tance venant d'en haut il venge p~r viplence~ mor~vtolcn'
~e des mon~rques.Uy &t.t~t en;ç.e cemps-.l~ deuxgOHuerneur!
en G~ule MMçusJ~cpidm 8~ Muh~ËH~Elan~u:t~~eçtUS Bru.
nn ~tënoic attS tu~~ ~ade~t~jM Pieds~on~is peu
~p~es UmoutiHt~u,s~d€Sfj§6~uan9M~-qu~ ~ic~Hiour-
<hny les Bourguignons de~jF~i~he-c~Mt âpres
le meurtre de Cxia~dcçerna.l~gouuer~meM.dsIaM~cdci
~a Marc~.Moinc, lequ~ls.r!efu~:&:ayan~~igue~e~yde).'
G~ule~o~~jgc~einpprt~,p~r~ueur<iu,p€upl~~u~o~
GiuJleJ Qhti.lN: &:l;ernpbrt4p~r l¡'Í<1eur rlu1p,ç.ù'pl~ w;Ii.efto¡t
le.u§~iims~p~s~s ~~J~m~~t~M~
tub~c~r~aa.~ ~ma~~s ~~p çh~~p g,)M;er
îhre~cs pour les gonuerneurs. M~s~Q~u~~n A~u~ë I~fe-
~jL'~HânfjLrouuc jbejridë~ tc~xment.urcde Iules C~'
J~p.ton G~cle~il~c,,appuy@ &~p9~p:des ennemis de Marc
An<:Q~&, ~rn~NMïienB~c~urf ~~rpn~ ~pai
a~oyc~ pdt l~gQ~c~meae~~ce~uJb~ue~an~ en(0~
LIVR.E CINOVIESME.
~ot-tieune & âge feulement d'enuiron dix-huit ans'. Telle-
ment qu'" en vint a la gueire ouuerteauec Marc Ancoine,&: fi
q~re~~e~~s~nt~b~a~e entr'euxà'Mode-
Sofent
auant
ne
enlacmelle es co~~Âu~
R~"t ~a~t.iir~1&c
con R~omaïasHirtius
ne enlaquelleles-de~xcontuls & Panfa.aui
Panfa,~ui
bien
tof!: apres deleurs
bMe~es~Nè~H~bmsAntoine fut vain-
y
~s'enfuie en Gaule vers Lepidus:lequel voyant le defor-
cu
dredes guerres ciuilesSc ay&ntyne.~tnee en pied, ne vou-
lut point quitter la Gaule pour aller prendre poffeffion du
gomSe~~eï~B~ag~&sqaf'~&û~c
camp~h~es villes' à ~f~n R<ymàu~~eHo~t~r~s
Mrdey fans ~ucremencprendre parcy/ M.~Ancoiae ~e~anc
nrefencé aux [renchces"iiluy fit refufer ren~ee~t)ie~qb*~u-
naraaânt:ilCu~<:ouuGUrS fait p!'o~niond'aN!ïitSauecîuy~~&:
tnefmey~ls e~eht~ié~de~miHe, le ~ts <i~cpidtt~à~c
e(poù~ë3â~e~<BM~A6~ine mais fbn de~re le rendoit~
dieux ~u%ae~prï&ble. ~Toutetbisles~oldât'sde Lëpidus qui ëL
~moîen~M. Antoine meilleur capitainè que luy, le receurét
e nui~~h Pm'camp l'ayanttiré a-mont par deffus là palli~-
de.Lepidus~Rbendan~cela di~mula Ib~mal-tatent 8~ ~usnt
femManc dele trouuer bdu~'accueillit~ft~onaç~MémertC
ipres~'ëArë"exëuier ~iurebutprecedentlemieny~uil luy fut
M~tbîe.
Cëlï~H ainfi racompté par
tJ!. :<
'i fU' ~m~'?~'
Dion~Plutarque. Toutefois T~Mf<~ dd
J
L~~&&uct~S~CB~a~cci~qnc~t~td~~ t~
des cër~<s~lm&dttc~K~
ctei~~g~ge~ûi~~&exe~pt~p~a~i~~&îquc~
ce auxn~atis~d'~ancient~~ll~de~àN~ ~Qorni~
nn~n,`~tr~ge~tî~~unr~ ~fé~u~Ir~QÛredrsnunr_~~e~da~am_
~~M~ ~<<~M~y~ji~M6S~<i!~ Dr.
s..3r~r_~ranum,
~q~tMelM~AuûnN.iD~~Dy~~
rNio~4~t~R~ôd~)Em~M~yiH6~u~eisn~c~-goigtte,
mode ?9<K
Au~ntlefuss Verd'ah~Ca'dën~t en <~ercy~ ÏLe~mct~~DtonjefctM <ps ce~
Chr.}~. ville fut baûie par ordonnance du.Senac cn.fauettKjdu peuDie
qui auoit anciennement eAc cha~ede.Vienncpar~es~Allobfo.
gêneurs voifins, Se s'e~oiclogé furce-conRant~Qsla. Saone &
~~< /y~da-Rhothe. -'ci~o~~ t.~ot <3~<;uun.ti.!nh
à~Lepidns d~ ta~Ga~e & recon.
-r
.Anrolne s'estât amuiom~:
M~
cilia bien coA après à Auguâ& &: ne Nomp!~dreïLepidus en
<
leur accord: de ibrce que to us trois enfemble tenoient en leur
appellee ~&
main tout f empire Romain: à raison :dequoy.l6nr fa&ion fur
gs chacun d'eux.par~leconfentement de!
deux autr€s~bit mourir &s ennemis par pro&dptions & s~
nulle forme-deiulHee/En ce temps~esAqmcainstroubtereMkle
repos des Gaui~parVn {ouneuemenc d'armes:&:Augu~ecHt
gnat; que ce troubleemmenâtvnegeneralereuoked& ceteK-
gion y enuoia Agrippa le plus ched de tous.~esfauorM lequei
les dota. ~Aràiion dequoy.Augufiedel'adui&dnS.Êaat luy
cerna l'hantieMr du trio~Tiphe.Mais il fut fi retpe<S:u€u~:qu€ de
Icreâiferdifanc quiljtsAoicpas bien~eantque ~Mi, maigre e-
grand
grandPompee~t~-n; ·
AantaNigé,il iouit de ce. contentement ,en vnereCpuinMCC
publique. Car Augu&eauoitnagueres perdu, vue Aoiepend~
la guerre qu'il ~nfbiMn Sicile contre Sexc~PQmpetUS)~
~hu =:il ~u3q
~:i~`!~z,c'
Or~Nta,!M~iLe~fbrt,di~dle,yoireintpe~uvnco' 5'
mandement fo uuerain puiffe longuement dnr~rjMt la. j-nain de
pIuueUr&BgaAx~an& débat contenEion,~bit~~au~~
qui fe gliHoJËbitdain.jenleursaïnes~ic~cau~e d,e~d~e~te de:
~j')'< ibid, volontés qui font lelien de toutes focietés:foit que lupui~
abibluëeltantindiuiubledc~by & incommunicable ne pn'~
LIVRE CïNQyiESME.
'fub~er qu'en vn teul~buuerain.vrate image de la domination
~elcAe, ce criumurai fut bien t~Û rompuj~epidus aiât eAé mef-
L~~ ~reieMe'de l'empMe'paril.e~d~uxautMs. Lesquels neant
~otn~poHtIes me~mM'Eau~s~ej~aMCuretent~as long cemps
~bonn~in~~Higcnce~ quby~uuis-CMSçac pacagé entreux l'e-
~tredelacercC) &: quà~Augu&s~f~~snc'~heu~s les régions
~cctdencs~,E&ïBm@lesjG,Mtles~ï~E~pagae9~i'ItaUç & à
~<Aa<o~les'Oïien~les.~4~e~&~<~Ja ~ipu~ or-
~jnair&enEgypt~~Mri'amdu~de~'r<)tne~pac~pen-
~~[ <pt~<s~Mttuib~.tupï'es d'~ecrc'upi&Md~s~Oitduf'ede
~ttey &les~vbiupEcs,Augu~e le forth&oir en amoricc~, ~n amis
~ittes~rniesJiïMnces& en toute forte d'appareil de guerre,
pre-
~oimtaHezquenyluynyM.Ancoinene pourroient fe con-
nterdè i~moitie~eh terre.Leur querelejEâ.tnc donc renpu-
ellée ils mirent ~us des forces innombrables cantp~rmerque
~fterre.MaMM~An~coinejfutat~nmaI-heureuxen ceteguer- ` L'~nc~
cqu'enhprecedëte:ayant:eftédesf.tic en latrei-fameu~ejour- monde~yz
1
Auanc lef.
E ~ed'A~umS~puiss'enfuicenEgypceauec ia.Cieop.nretAn-
Chr.
t ;uAeraya.nc~viuemen<:pour~uiuiiifem.luy-me~mem-ourirpar
t 'oi~n en ~.villed'Alexandrie:&:Cleoparreâ,(Qn, exemple, c- 1P~r~. &
~c~e~
hnrpM&fnnieï'ed'Auga~e,micnn à capttuttë~cn~expo&nc jD~~<~
n bras àla piqueureniortelle d'vn atptc. Ainû Augufte c&uf-
~ojK~i~Meux demeura feul empereur dumonde.~)~,
1
-1
I-'anJn
e~< sû~jC'H'.APH T~E-,V. ~6~ monde
~7;.
'Vgun;e'e6ant &ul paiSbIe mo~arqu.e de Mue l'empire.Aumc Icf,
H~ ~Rdm:nn eomecaa pacifier MHtes'eho~cs~pjr la do u- Chr.~8.
~{~ceur~moder~iondeC&B'g~~ieïniementrendre plus
a cëlerablë la monarchie ladis ~dieu~e
aux Remains,
AuiK deïia tes plHs~gMnds de~enleùj~:d&la~rcipùbliqae.ejloict 7
~.<f~. ~~K~
~nterrcs,&: le peuple las des indolences ininpportaJ~les. de ~aM ~.J.
e ci-u'el~'ty~nneaux~ readoi~ ~b~plead conuMandeaMBt. r&-
<<dt~rh~iiïcë~fti~ncr~ ~t.
~d~nj~inë€~UHCï'à~2.i~L).j{~
j f:
~g~g~Q~
pêda~u'AugH&cf~ttaHMtâHfeglemetde~viIkde~o-
e ~~jq~g.;
con-ces~ës end~cies.
Tï~MMs~Ctdcs prcimep~e~juels.
D
DE IESVS CHRIST
ET D E S ORACLES, PRO-
PH ET!ES ET MIRACLES
quiendonncrerucognoiHancc.
CHA PITRE VI.
Vis que fay promis de marquer dcïbr!
l'eftat de l'Eglife Chrétienneie ne le pu..
plus fermemcmeniafleoirnyplus hcurcu-
fement commencer que par la nai~nccdc
i
lEs vs-C H R s T,FtlsdeDieutout pmi
~anc,egal&:confubn;arn:iclàibnPcre~cn-
gcdre de luy de toute eternité lequel p~
rachepter les hommes ayant pris chairr~
maine par l'opération du (ainctEfpric dans les flancs Nacres
Marietres-Lainû:e&:it'nponucviergeauanf l'cnfantemcnr en
!'cn~nt.cment &: .mrcsrcnfmtemenc,naquit le XXIV.
dumoisdeDccembrcfurl~minuiûhpatX efhmt vniucricit'-
ment par tout: le monde. Mais en quelle année ce fut, il y p~
)' d'auteurs qui en demeurent d'accord. Carielon Eui~be il na-
quit MMMMMCXCIII ans après la création dumondc
Selon la verfion Grequedes LXX interprètes Grecs
4~08. MMMMDCIIXdelacreattondumonde.
4.o8~. Selon la commune verucnLatine~MMMMXXCIX
calcul de Genebrard.
A celuy de Mercaior,MMMDCCCCLXV.
A celuy de HcrmannusConfradus,MMMDCCCCLn
LIVRE CINQVIESME.
~~uydcMarianus Scotus, MMMMCXCIII.
4133
~celuydeFunccius,MMMDCCCCLXni. 3963
A eeluydeBeroalde,MMMDCCCCXXlX. 39~9
~celuydeBaronius,MMMMDXXlI' 402.2.
celuy de.Iofeph de l'Efcale,MMMDCCCCXLIIX. ~48
A celuy deGordon,MMMMI. 4001J
AceluydeTorniel,MMMMLI. 49~
LaIIou III année de l'Olympiade CXCIV. ~4
De la fondation de Rome lan DCCLI ouDCCLII. 75r
Del'empire d'AuguH:el'anXLII,à compter de la mort de
Iules Cx~r:8~ à le prendre de k tournée d'A&ium en laquelle
M.Antoine ayant e~édestait. Augure demeurafeul empe-
reurdu monde J an XXVII ou XXIIX.
Quant a moy (ainfi que i'ay touché ci-deuant ) apres auoir
exavtement calcu!<é&. difcuté toutle
temps qui eft marqué es
cayers facrés depuis la création du monde turques àlanainan-
ce duMeule incarné,ie me trouue Singulier en mon cal cul auffi
bienquelcs
&udfoit autres. Mais dautant que pour le produire ille
au~orifer de plufieurs raifons fur lefquelles ie me
pourrois fonder quiferoit chofe ennuyeufe & eiloignce de
mon fubjet, ie diray feulement qu'il y a en tout ce tsmps-Ià
enuiron M M M M ans plus ou moins félon qu'on prend
les années qui limitent les âges
ou fiecles, entières & reuoluës
ourompues. Car ce diuers calcul cau&la diuerfité des opi-
nions dela plus grand'part des Chronologie es.
Or ce myftere de la naiuance du rédempteur du monde
c~nc l'origine de noftre falut, l'accompliffement des pro-
meffes de Dieu enuers les hommes, la reconciliation du ciel
auec la terre,le mariage voirel'vnion incomprehenfible de li
~uinitéauccrhumanifc~rafleurâcedenoitrefouuerain bien,
'tne le faut
pas fi légèrement paffer que nous ne le coniide-
lions d'vne méditation fainctemencChreftienne.
0 bonté infinie de Dieu en combien pauure e~at eft né ce
~ouuerain{eigneur,royeternel du ciel &: de la terre! Dans
vne
~cche~entredes bettes La rigueur de la iuAicediuine, ala-
~'eUeil s'eâoit~ubmis pour l'amour du genre humain,1ère-
~'eroitainu. L'homme ayant peché contre rinnnt,lafatis~-
~tonn'en pouuoit eftre cond'sne
que parle fuppliee d'vne
Ggg
personne demeriteinhni. Lacoulpe proccdantderhomme
fuperbe & ambitieux de la diuinité, il falloit(comme par vu
contre-poids) que le Fils de Dieu égal &:confubltantiel à fon
Pere cout-puuïanc terabaiuatiutqueslàquedcfereueH:ir de
l'infirme humanité & naiftre envneltat vil,abjet 6chumb~
pour endurer apres vne mort temporellement honteute, a6~
de nous rendre vne vie éternellement glorieufe. Tellement
que comme après le péché du premier homme, Dieu luy de.
mandoit, Ion pourroit demander au Fils de
Dieu çonfideré en ce miferable e~c, Roy du ciel & de la terre
où es t~m:unceMm?
Le premier homme apres fon péché fut compAré aux be-
f[:es brutes K le re~umteur du genre humain pour fane
i'cnaifb'e l'homme au falut eternel a voulu naiftre entre les
beAes.
Adam après auoir mangé du fruit défendu recognut fa nu.
dité,&: le Fils de Dieu paroit ici tout nud dans vne creche
n'ayant pas feulement des langes pour couurir ton humam-
té & defendre fon corps tendrelet des rigueurs del'hyuer.
Lade~bbeulance de nos premiersparens les fit déchoir de
la domination qu'ils auoient fur tout ce monde in~erieui. S:
t.F/M. i.îe qu'ils ne s'y.&ienc point arrêtés. Car ils euffent trouué
i.e~. que depuis le temps qu'Artaxerxes fur-nommé Longue-
main roy dePerfe, commanda de réedinerla ville Se le tem-
ple deHieruialem(l*an XIX de fon regne)iu~ques à lamort
pertapres S. Chiyfoflome.
tendre le commandementde ce Roy.
Par/
& paffion du Fils de Dieu,ce temps fuc accomply,felon Ru'
laptfrole, il faut en-
J'«~. prefidens
t enuoyés delà part de l'empereur Romain, qui les
tracèrent
t tyranaiquemenc~ainuque nous verrons en la fui-
te de ces Memoires fans. queiamais ils ayent eu moyen de
M&ablir
ï leu,r monarchieny aucune forte de gouuernemet:.
LaiSant KMes Iuifs obAines~cveuxraporcerencore quci-
LIVRE CÏNQyiESME:
~e~prodigM extraits des auteurs payens. Peu detemps
~uantlanaiuancedelESVs'CHMST,vn dragon à deux
te~es long de quatre-vingts & cinq pieds, parut en la Thof-
cane & bien toit âpres fut frappé & côfumc du foudre. Que
pouuoit fignifier ce monftre autre chofe fi ce n'eR que le
temps approchoir auquel l'empire du dragon infernal de-
uoitefLrefbudroyéparvnroytoutcelefte.
Suecone & Dion, foit par ignorance ou par flatterie attri-
buent à la naiffance d'Auguite quelques autres merueilles
qui precederent l'aduenemenc du Mefïie. Car combien
qu'Augurerut mort long téps auant qu'ils e~criuiuentleurs
htitoires neantmoins c'eftoit chofe grandement agréable
aux empereurs Romains, d'entendre que leur monarchie
cAoit fondée fur laahnprouidence diuine tefmoignéepartanc
de prodiges, tant que le changement & gouuernement
en fût d'autant moins odieux au peuple, que pour rendre
leur dignité Se majelté d'autant plus venerable. V oicy donc
ce que dit à ce propos Suétone: .,9~~M~~w.f<MM~ ~M/~
~M/
~parlant d'Augufre~
me:( ians dire que c'e~oic
~<Mn'~<ï~ ~<
~f~Zf~~f~<ï
)~f/g~
ny <M<<* 2?o~i'<<~dont
~r~ f~/<M~.
lequel eftoit dans le temple de Saturne, depuis le M<<fM~ li. t.
temps que Publicola l'ordonna ainfi. Continuant fon pro-s~<<f«~
pos il adjoufte ( Dion le confirme ) que la femme d'0a:a- ~CfOM.
L
uius père d'Augurefbngeaqu'elle enfantoit la clarté du ~b-DM i ibid.
leiL Ce qui fe pourroit
vrayement dire de la j[acrée-&in~e DM~.JC~
i
vierge Marie, qui a enfanté le foleil de iuttice lESVS-CHMST
~auueur&redempteurdu genre humain. Publius Nigidius
(difent ils eneore)ayaccôuderél'heure de fa îiaiuance aHeu-
ra qu'vn fcigneur eAoif né à toutela terre: & les Preb~rcs de
Bacchus'au païs de la Thrace, confirmerent la me(me choie
à fon pereapres~u'it eut fait certains facrifices. Tout ce!a;
homme.
conuenoit bien aucunement à Augufte mais beaucoup
mieux à la cres-augu&e &~ tres-heureufe nàulanee du Fils de
Dieu comme
CHAPITRE VIL
'Eu chofe trop certaine & recognue au
dommage des peuples qui viuent foubs
des monarchies qu'apres la mort des
grands monarques il arriue des grands
changemens troubles & désordres en
l'eAat dautant que ceux qui redoutoient
leur autorité &:puiSance,fbus laquelle ils.
captiuoientleur paffion & malice,s*envoyaM déformais af-
franchis, fe licenrient hardîmét à des entreprises pernicieu-
fes & infolentes. Nous nenau&ns que trop d'exemples do-
meitiquesen noftre France. Mais icy s'en prefence vu e&ra-
ger allez notable.Le decésd'Augu&e ne fut pas pluftoU: pu-
blié qu'il furuimvne grande mutinerie és deux armées R.o-
maines~quicHoient fur les frontieres d'Allemagne dont
haute(' par ce qu'elle campoit plus
l'vne eftoit appellée laRhin)Ibubs
7~ ~.t. haut vers la Source du la charge de Caius Silius:
l'autre la baffe( par ce qu'elle campoit plusbas vers l'embou-
~<MM/.
cheure du me(me neuue)Jfbnbs la coduited'AulusCaecinna,
tous deux lieutenans de Germanicus général d'icelles. Dion
marque cece édition en la Pannonie & Allemagne.
Les foldats de l'armée baue furent les plus intbtens,
vi.ndrent à vne fi enrenée licencequ'ayant faifr leurs cente-
niers 8~ capitaines ils lesrbuetterent outrageusement. Se puis
les exposèrent à demy-morts deuant lesirenchéesde leur
eamp, ou lesiettereiï~dans le R.hin,faifant leur compte que
l'Empereur eftant décédé c'eftoità euxàdetererSc donner
ï'emptreàqui bon leur femble~ok: Se que d'ailleurs la plu~-
LIVRE CINQVIESME. t
p~ftd'entr'euxauoitu longuement feruy aux guerres qu'il
eftoit temps de prendre congé &: receuoir recompenfe. Et
comme fi c'cunenc eïté leurs capitaines qui les retinnenc
mal-sré eux au camp, empe~chanentleur congé ils s'en
desnrenc ainfi auec vne cruauté enragée. Germanicus, qui
eftoit occupé à regler les finances des Gaules.,ayant entendu
ledefbrdredes deux armées s'y achemina en diligence: &c
apres auoir om les plaintes des foldats d'vne part & aueré
leurs infolences d'autre, il confulta fur le tout ne voulanc
rien refoudre de fa feule tc0:e en chofe de telle importance.
Le confeilfut d'aduis qu'on pardonnât aux foldats & mef-
mcs que ceux des vieilles bandes fuirent licentiés.Mais toutt
ainfi qu'aux maladies extremes les remedes legers haftent
plultoft la mort du patient qu'ils n'auancentlaguari~bn: de
memiesenvneudeu.'egléeiniblencej'impunicé& l'indul-
gence ~ullit à tout perdre Se fut caufe d vne Sédition nou-
uelle, ces mutins ayant pris lahardidfe d'attenter fur la per-
fonne de Germanicus mefme: lequel confiderant l'extreme
peril où il feretrouuoit, renuoyaloingde là fa femme & fon
fils, rayant Sagement pourueu à fbn aHeurance chaftia. fë-
ueremêf les auteurs de ces mutineries. Dion efcrit que Ger- D/<
1
lii
de ces prodiges & miracles fi eft-ce qu'ils n'en ont rien dit,
ouïes onc d~guifcsou raportesàautre fubiet, partie par
ignorance, Se plus encore par malice Se haine enners les
Chreftiens ou flaterie enuers les empereurs, comme
àlanai~ncedumefmePUsde nous
auons veu de ce qui arriua
E«/ f~.i. Dieu. Nous lifons bien dans aucuns auieursChreH:iens que
M.i. Tibere ayant eu aduis de Pilate ( fuiuant la couftume des
C~f~.t.i. gouuerneurs desprouinces~decequis'eâoitpaueàlapaf.
3.~4.7. iionSerefurre&ion de noftre rédempteur, quelle auoiteAs
G~. T<~eM.fa vie fes deporremens
f~.i~t. & cet empereur proposa au fenac
de le mettre au nombre des dieux à quoy le fenat infifla
Cf<~fSHJ.
& Fempecha en haine de ce qu'iln'enauoiteu le premier
cognomance,dit0rofe: ou bien, à mon aduis, par ce que
les loix des douze tables defendoient aux Romains la vene-
DMj<<<M~ration des dieux eliraitgers: ou bien encore nous pouuons
affe/~M/f. dire auec Eufebe que cela arriua ainfi par la prouidence de
Dieu pour faire v oir que tes décrets n'ont point befbing de
J~N..fN< ïa confirmation des hommes.Tant y a que ce rebuc fut bien
/ag.4~~Sfe.toft apres fuiuydela vengeance diuine ~Tibère ayant fait
yf~H/.M~T- mourir ou banni la plufpart des Sénateurs fous diuers pre-
<M~MV.
textes. Tertullian reproche à ce propos aux Romains qu'ils
auoient dans leurs archiues les memoires de tous ces mira-
cles auecFaduis de Pilate S~ tefmoigne que nonobftant le
refus du fenat Tibere recogneut 1 Es v s-C H R i s T, pour
Dieu, &: ne permit point que les Chrefliens fuffent accuses
d'impieté. Mais depuis le tyran Maximin au temps de
Diocletian fit falfifier l'aduis de Pilate en haine des Chre-
Hiens.
L'eclipfe du Soleilen plein iour & en lapleine-Lune (car
ce fut le ï2).. iour d'icelle auquel lesluifscelebroient tous
les ans la fefte de Parques ) fut à bon droit iugée furnaturel-
]le:parcequenatureUementl.'eclip(eduSoleilarriueparl'in
)
terpofttion de laLune ( qui eft de foy fombre ) entre le So-
leil
i & noftre veuë, ce qui ne peut iamais arriuer àla pleine-
<3~w.l.Lune par le cours naturel 8e ordinaire. Origene,Eniebe Se
1
Af~j~
luy
~<~Ar
fuiccederoit à l'empire confulta l'oracle d'Apol-
qu'il eut vne icllerefponfe de la Pythie,
~y~/f~
y~f?'
de f~f/c/j
LIVRE CÎNQVIESME.
?w~ dire.
Et adiouftent à cela qu'en mémoire de cete relpon~e Augure
/w/~
ntdrc~Ïervn autel dans le Capitoleauec vne telle infcription,
~D~c'eAàdirc,
Strabon, quiviuoit.ence temps-là témoigne
de Dieu. l'o- que
racle de Delphes le plus celebre dumonden'cHoïc plus
en vo-
Les poëtes de ce me{me fiecle ont chanté cete cellation/S~<t//<(y.
gue.
des oracles & retraite des dxmons, entre autres Iuuenal en 6.
fes Satyres: 8~ Lucain en fon poëme hiAonque s'en complai-
jVc~f~j'
~c~j
gnant en ces termes:
y~
J/<
j~ retirés des lieux
~f ~M~My2'7~~)
/?f~
empire
/S~ oracles
Z/<f<<MM.
~c?. Saille Pol qui eAoicrvn des commifaires & plus cruels perfe-
cuteut'sfutmiraculeulementconuerdalafoy & de loup ra-
ui~Ïant fut fait vai~Ïeau d'eHe~ion rempli de fcience,intelligen-
t.CM'f.2. ce &: autres graces diuines;~uni fut il raui iufques au troiuefi~c
ciel,où il vit &: apprit des fecr ets diuins qu'il n'eft pas permis de
defcouurir auxmortels,commeil dit luy mefine.
Les fideles croient lors recherches de toutes pars en la IL!-
dée, capturés,emprifonnés,géhennes, tourmentés,bourrelés 8~
punis dediuersfupplices commeimpolteuts, impieux infra-
<a:eurs delaloy Mosaïque &:periurbaceurs du repos public. P~0
ce mil le bon Dieu (felon fa couftume) fit naiftre vn grand bic
Car ces cruautés furent caufe que les Apoftres &~ difciples fe fe- ~/M.f.33
parerent&:s'en allerenc en diuerfes régions planter la foy Chre- ~t~. fff/<
{tienne, S. Pierre en Italie & à Rome, S. P~ul en Grece, S. An- M/'f~ M~.
L.
dré en Achaïe, S. lean en Afie, S. Philippe en Phrygie, S. Bar- 3)'ygF/7.~CW.
t:heIemyenScythie,S.Thomas~uxIndes,S. lacques le Ma-
Efpagne, Mathieu Ethiopie, S. Simon Perfe, :.M Cc~~
jeur en S. en en 1
E~~f<N.~<·
S.ThadéeenlaMefbpot~mie, S.MarhiasenIaPaleHine S. rf/I.
tacqueslemineurdemeuraenludce 6c y fut décollé quelque
temps apres. Il ne faut pas entendre que cela te fit tout à Fin~ac
de la perfecution, & que iamais depuis ils ne fe r'auemblaHent.
Car ils tiendront cy-apres vn concile en Hicrulalem: &: ne taif-
feront pas de rouler en d'autres contrées: & particulierement
la Gaule aura Fh onneur de voir S. Paul, S. Luc &: S. Philippe,~
des difciples S. Croiuanc, S. Denis, S. Trophime, S. Martial
autres, duiferont cy-aprésnommés.
CHATITRE X.
que autel enla cité d~~Lyon &y fonder des diuers ieux de prix:
& entre autres pourl'~rt oratoire& Feloquence tant en langue
Greque que Latine. Mais auffi y a-il vne marque de fon natu-
rel brutal accompagnantcete honnorable action d'vn irai~ de
barbare cruauté. Car il ordonna
que ceux qui auroient le plus
Mal-fait eiîaceroientleurs efcrits auecvne efponge ou auecleur
propre langue: ou bien qu ils feroient battus d'vne ferule ( ~m
eitoic vneforte de palette) ou bien encore (8e en cecy gi~
cruauté) qu'ils (croient iettcs dans leneuue prochain. t
<*M<M. t~. La paix citant vniuerfelle par tout le monde ce tyran furieux c
0~.3.~7. cherchoitoccafionde guerre pour efpandre le fang humain: & !<
ayant drene vne tres-puiffante armée courut l'Allemagne &
puis la Gaule fans trouuer reûn:ence,a. fon grand regret.
Dio ?. j-p. Mais quoy que toutes les villes & nations luy renduïcnt o-
beiuanceSeluy mieni de grands Se riches prefens voire mef-
mes les particuliers, chafcun ~elon (es moyens, i1 ne laina pas
d'exiger de tres-grandes fommes de deniers tant dupublic que
des particuliers mefmes,leur fuppofant des crimes pour leur
rauir leurs biens tellement que les plus riches fe trouuoient
les plus coulpables. Et quand tous arcinces defailloient, il les
concraignokd'achepterfesmeub~esa vn prix tres-excenif, y
adiouflant luy mefmes des circonftances pour lesrencherir,cô.
me que telle piece auoit e~é à Iules Cx~ar, telle à Augure, tel-
le à Marc-Antoine.
Eftant vers Calais vis à vis d'Angleterre Minocynobellin fils
du roy de cete ifle chane de fon père fevint rendre à luy, qui le
volontiers &:puis (eretiraà Rome~~&nc gloire d'auoir
receui
détruit &: ruiné les fublets de l'empire. P~'
Soubs Claudius fon (ucceneuriln'y eutautrenouuCautc fi ce
n'ejH; ce que nous auons defia remarqué cy. deuant touchant le
y~f~n. plein droit de cicéquifutoctroié aux Gaulois-apres beaucoup
«??.< dcpourchas, contention ~dimculcé. Ce qui feruit d'vn doux
appaA pour les conteniren obeïuance: tellement que (comme
teimoigne Agrippa dans lofepheil n'y auoit que douze cens
hommes de garnifon en toutes les Gaules pour les Romains:
choie merueilleu(c, veu que ce nombre n'egaloit pas (eulemec
celuy des cités Se bonnes villes.
Cela eH:auiTinocablequecetempereurdeceïtanc les û:pcr- .j
ititions & horribles lacrinces des Druide~, mppnmaleur ordre
ielon Suétone, Quoy que Pline raporte cete fuppremon à Ti-
bère. Mais nous auons concilé cy-deuanccete répugnance,
diicouru a~Ïcz amplement fur la fuperUition profeuipn, &-
cruauté des Druides: Se monitrë que nonobilanc redic impen.~
il en rcita encore long tempsapres quelques vns du mefme or-
dre t~mhommes que femmes quipratiquoientia magie~
Agrippa
LIVR.E CtNQ~IESME.
Agnppinanlle dubr~ueGermanicusSecondeiemme de
l'empereur Claudius efLablit vne colonie Romaine au terri- 4~4~
T~W
C.
toiredes Vbiés, laquelle rstict encore Son no, C?~M
~~c'eSHarameuSecitédeColoigneaSIiSeSurleR.hin, qui
futlametropolitainede la féconde Germanie, rarcheuef-
que d'icelle eft l'vn des e! e~euM de i empire.
L~ Gaule N~rbonnoi~e s'eAoic û honnorablement com-
porcéeenuefsleSenM(dnTacke)quemefme priuilege fm: jf<~w.
a
ottroiéauxfcnateucs
d'icellequ'à ceux de la Sicile-, c'eft à
~auoir que fans demander congé à l'empereur il leurfût p e~
nus de s'en aller vificer leurs biens.
CHAPITRE XI.
Oubs
bletyrannie
ouhaitoitque
le mal-heureux empire K deteAa- ~~Û*
de l'inhumain Caligula ( qui DM/
qu'vne toutle peupleRomainn'eûc
telle pour la luy faire trencher dvn
~~it~i~feuIcoup)il~eIeuaau~H vn mal-heureux E~<
~:s.
SaB~N! hereCarquenomeCherinthusJequel nioic
la diuinite delESVs-CHj<.tST~& luy preferoit les
/<s~
fe fondant fur ces mots du roial prophetc, T~
anges
~<<~ v~
Ce quine fe doit entendre que de l'hu-
manité. Encore pourrions nous fouftenir que la nature hu-
maine cftplus excellente que l'angelique, tant par ce queles
Hf~.
anges font feruiteurs (dit rApoUre~ des efleus de Dieu, que
par ce qu'il y a vne perfonne humaine (qui eft la Vierge me-
re de Dieu) releuée par deffus tous les ordres Angéliques
que'daucanc encore que l'homme eft l'image vniuer&Ile de
Dieu contenantpar eminence
toutes les créatures tant ma- Auchap.
terielles que fpirituelles, & l'ange ne peut représenter quedu liure 5.'
les Spirituelles
tant feulement. Surquoy i'ay aSIez amplemef de ma Me-
dlfcouru en ma Metaphyfique. Caphyûque.
Soubs Claudius qm Succéda à Caligula ~e Sembla
mo-~?.~<tï
Kkk
deré~ humain Se ciuit après vn monG.re de cruauté l'E-:L'a
glifefainte multipliant grandement par tout Fvniucrs,
icsndeIespt'tndrenclenomdeC~Se commencèrent:Ch,
en Antioche. ~U;.j
Peu de temps apres tout l'e&at Eccleua&ique fut diflin-
gué en neuf ordres <elon Ifidore, à fcauoir Portiers, Pfai-
miAes,Le~eufSjExorciu:es,Acolythes,Soubtdiacres, Dia-
autorité..
cres, PreAres Eueiques, combien que Baronius n'en remar-
que feulement que fept, omettam: les P~atmi&es Se les Euef
~<A'
ques. D e ces ordres les derniers font les premiers en dignité
S~
S. Pierre obeïffant à ce commandement de fon maiftre,
enuoia des euefques 8~ pa-
yeurs en diuerfes contrées de la terre &: laiCant à part les
autres, ces faints perfonnages dontles noms s'enfuiuent,fu-.
rent commis aux eglifes de la Gaule, Martial en Guienne &
Languedoc: Matemus & Valere au Liège, Coloigne SeTre-
ues Sixceà Rheims: Trophimus en Prouence: Croiffant à
Vienne Se ~ayence: Memmtusà Chaalons Vrfin à Bour-
ges Au&remoniu~ enAuuergne:Eutropeen Saintonge.Par
ce moien la do&rine Chreltiennerru~inoit par tout, & rE-
glifeauoit toufioursmultipliant Se crouIant.Ce que Tacite,
quoy qu~en germes impieux~ tefmoignc clairement quand il
~w/?~
dit, ~J-~ /<?~/MN.f ~~W~ J''4a~f~/
Car par les fuperUitiôs eu:rag~ere! il
.entend le Chriflianifme. Ileltvray ~SececyeAà femarquer
pourrhiu:cire)queluyjDion,Suetpne Se autres auteurs
payensdeceueele-làfbus le nom d'impieté & fuperftition
confondent ordinairemen.tla loy ludaïque auec laChreAie-
ne,ne rachat pas encore di&inguerl'vne delauire,ains cro-
iant que ce fut: vne mefine religion toute nouuelle à eux in-
cognue par ce qu'ils voioient que tant les Iuifs que les Chre
~ionse~oienc conformes enla deteâaciondesidoles,& q~e
les vns Se les autres aimoieni,mieuxmouriT que de leur là-
cri~eFouconfe~IeraucunedimnkceniceUes.'
peu d'années fut concile HieruMcm3 ou~
<~f~ apres tenuvn en
la plufpart des ApoAres & disciples fe trouuerenr: S. Pier-
te~eon~mel&ch.ef? y prefidant,propofant Se conclu&nij
LIVRE CINQyiESME.
fuC~fcAcquelesRdelesne ieroicnc point deformais obli-
[~ gés à I'obj[eruation de la loy de Moyfe. Sama; Marc annon-
~br. pudefain~: EuangiIe en Egypte, inflitua le premier des
~icn~eres & mefmes b~it vne Eglife en Alex~ndrie~ainû
que reporte Cedrenus.
L'f~f~o~ Neron.
CHATïTRE XII.
Oubs la tyrannie de Neron, il lepaHa en
Gaule pluHeurs chofes remarquables. La
premiere qu'il ottroya le droit des La-
tins aux Gaulois habitans des Alpes ma-
ritimes,qui font ceux d'Embrun & leurs
voiims, & à aucuns autres le droit de ci- Auch~p.1,
té de l'imponace & diSerence desquels
de ce liure.
droits i'ay parlé cy-deuanc. C .eit pourquoy Tacite eicntJ~c~t~.4~;
que partie des Gaules quiauoit obtenu le droit de cité &:
delcharge des railles par le benefice & grace de Neron,re-
grettoit fort fa mort: mais que les prouinces proches des
armées qui gardoient les frontieres d'Allemagne,auoient
autant de regret de voir l'auantage des autres, que leur con-
dition miferable.Il reduifit neantmoins en prouince les Al- ~f/CS.~
pes Cottiennes apres la mort du roy Cornusduquel nous
auons fait mention ioubs l'empire d'Augufte.
Enfecondlieu, ie'trouue fortnotable ce beauS~hardy <?* ~«ff/.
deneing de Lucius Vetus l'vn des lieutenans de Neron en
Allemagne:lequel entreprit de ioindre la mer Mediterra-
née à l'Oceane en cete maniere. C'eit que la riuiere de Mo-
felle & celle de Saone ayant leurs fources fort proches l'vne
de l'autrela Mofelle fe defchargeant dans le Rhin & le
Rhin dans l'Océan feptentrional: la Saône au contrairefc
icignanc au Rhofne, &: le Rhofne coulant dans la mer Me-
diterranée, il faifoit fon projet tel que tirant vn canal de la
Mofelteàla Saône il ioindroit facilement les deux mers
par l'auemblage de ces deux nuieres & par ce moyen les
Kkk ij
forces de l'Italie pourroient venir contre-mont le Rhofne
dans le Rhin, & de là fe conduire dans la mer Oceane. Mais'
il interrompit fon ouui~c defia fort auancé s'eAant arrettc,e
al'aduisd'~EliusGracchusgouuerneurdupais bas lequel
enuieux de fa gloire lnydifluada de le commuer,en luy re-
monftrancou'vne fi hardie entreprife pourroit donner de
i'ombfage & du (bupf~on à Ner on, qui d'ailleurs eftoit afïez
enuieux de l'honneur des grands perfonnages & capital en-
nemi de toutes hautes & loüables entreprifes. Aucuns rois
d'Egypte, Demctrius roy de Macédoine,noftre roy Char-
lemagne,quelques vns des empereurs des Turcs & plu-
sieurs autres monarques ont eu de pareils dcneings:maisnul
n'a encore iamais reuui,Ia plufpart d'entr'eux en ayant ehé
détournés par des aduis (uper&itieux, eIUmant que c'eftoit
combattre contre les dieux, à la façon des gea!ï$ fabuleux
c'eit à dire quec'eAoit faire contre nature de vouloir forcerJ
la nature des lieux, chofe deïagreable aux dieux qui ne
peuuent fouffrirque les hommes rompent leurs ordonnan-
ces.
Mais moy qui ne hay gueres moins la fuperfUtionque
ratheifine ie croy au contraire que Dieu fe dele~e au trauail
des hommes & qu'il femble qu'en l'amete des mers & des
terres il leur ait voulu laiffer à deueing des i~hmes & pref-
quc-:ues,des roches à eouper,desmontagnes àperc€r,8c des
valons à comblerpour y exercer leur induftrie. 7/<< <?~
(dit le Roy prophète ) la serre ~~f~~j ~w~~ ce
non feulement pour l'habiter Se peupler: mais aufÏi pour la
trauailler, cultiuer, difpofer tranfpofer rrauerfer ren-
uerfer, couurir, percer, preiÏer,félon qu'ils leiugent eAre
befbing~ pour rvtilité humaine pourueu que tout fe fa-
ce auec a~ion de grâces. Se que gloire j honneur Se lou-
ange luy en foitrendue. Sur ce fubjet de ioindrelamcr
Méditerranée à FOceane dans la France mefme ie croy
qu'il fe pourroit faire fans grande incommodité ( comme
d'autres l'ont defia iugéauant.moy~) enioignaniparle mo-
yen d'vn canal la riuiere de l'Anege qui fe defcharge
dansla Garonne, au fleuue d'Aude qui s'emboufche dans
LÏVRE CÏNQVÏESME.
tres.
~<HCr Méditerranée àNarbonne. Mais on craint d'inon-
t~n Jer I&païs qui c~ plus bas en aucuns endroits qu'en d'au-
CHAPITRE XIII.
Eron ayant fuccedeà Claudius diïlimuls
du comencemenc brutale cruauté:mais
tancoit après il en fit efclorre des encens
monârueux &: particulieremenc à ren-
contre des Chrétiens de forte qu'icy eft
marquée,
La HpcHccudon contre FEgtife:
Laquelle fut fort grande par toute l'edëduë de l'empire Ro-
main mais fingulierement dans la ville de Rome, par vne
telle occafion. Neron auoit fait mettre le feu à tous les vD~ €
quartiers de cete grande & v~iie cité pour ce, diïbic-H, tn Nft'o~f.
1
.< les reliques des fainas martyrs eftoient recbcMhées & hon-
/tf. norées. S.Auguitin faifant mention de la vénération du
/<f~SM. corps deS.Pierres'eicnequeles empereurs Scle~rois Re.
C~ry/ ~c. chiHent le genoux deuant le fepulcre d'vn pefcheur Se S.
i.M <y/<<~ Chry~bitomepat vne.deuottoncres-iain~,deRi;e~e coler
~w. auiepulcredeS.Pol~~
Qmpourraicy croire vne c~ofequie~Gede toute croil-
:j'r–
ce humaine teihidignee par Pol,0rolp, qu'en ce temps-1~
vnmonAretres-hu~Eible.fbrftHit dela~ mer parut entre les
iûes de TheEa.S~:TtMFa6aYle~el~otcd'vnegrandeu:
pro
'i'
digieuC-ern~,ncexcetl'tue
I.G~ O~
prodigi.eufemenfexce~ue,ayan~
quiibntplus.dequa'o'eiieucs. j
.c
ay, ant
t!j-J:'
crête
tr_éte ~ades
âadcs
~t!-
~ft''
t
e Lqngueur,
d_ longueur
T' f~j'
e
r"'
~h'j'i~-itf"jt~T,t-~r
`
~.HA'PI~'R~'°-LŸ
~~CHATI~I!.E–;XlY~f;
-;¡,=' a
VUus 'Vmdex ,gouuern€ur des Gaules ayant7'
miJ~blemept~ny. ~siouïs ( comme U a elle
d~c)r-tie~u~3~cs~Sanles~u!'enca.l~~fcrettoa
derarjmee tr~Uctuagne~q~y.~MUMs.(o~cs
de de~dfes.~de'raaae~ S&nomma. V~hus
empereur pour ~o;ppp~&f~Ga~ba. ïi y eut auHt de grands
mouuemëse~r~quKame~MuC:des reuolKS f~ pluûcurs
peuples coAt:rele~m:uns~efb~te que legouuecneu''d''
celle fut contr~~fd~yet. d~naRder~ecoMS à. Galb~~
lequel ayant e~c bien toft apres aMamné les cconbles y con-
tinuerent àla grande oppreHIon du peuple.D'ailleursGalb~
!L'~
ayant receu du mefconientementdcpluneurs villes de là
1
Chr.Gaule fit des edi~s fort rigoureux contre elles,8e retrencha
leur territoire:dont elles furent'tbrtoSenfeesSdrricées.En-
cre autres les Treuois
plus Mieux) ayant e~émal traités recherchoient les occa-
fions de s'en venger.Eux donc cachant bien que les ges de
y~
Se tjangcois (qui eftoicccoufiours des
la place.
uerla le corps d'yne cipee adeux mains & rendt c l'efprn .fur
l 'c 1:.zc_.1__r
L~~f~ Gft~.f/ ~~c~/f~' i~c/p~M. 1
}- j .t.
~/j.
~.i
CHAriTR,E_~y.
j
f
tendre l'ennemy ~e retirent ça Se là en defordre. Ciuilis qui
les vouloit amuser & faifoit iemblatdeleur élire fidele pour
les prendreaupiege, proteftoit contre les capitaines Se of-
froild'arreûerlesCanineratesauecvne feule cohorte à la-
quelle il commandoit. Mais les Romains qui auoient def-
couuercfbnartincenes'attetidoienc point à fës aduis Se ns
fongeoient désormais qu à &(àuuef,Luy donc voiant que
fes rufcs luy eftoient inutiles, fe résolut d'vfer de la force &:
àcesnns~eioiatouueï'iemencauxCaninefates& Frifons a-
uec fes bandes Holandoifes Se marche enteignes dciployees
contre les fors desRomains lefquels il force auec grad meur-
tre de ceux qui e&oienc dedans. Ce foudain changemenc
d'affaires change foudain le cœur des efirangers qui e~oicc
dans les troupesRomaines:tellemefque pour n'eAre~ujers à
courirmefme fortune ils tournët auffileursarmes comre el-
les & par ce moien tout fe rend & fait ~oug
en peu de temps
à Ciuilis: qui pour gaigncr la bi en-Veuillance des Gaulois
leur renuoie en toute liberté ceux de leur nation qui iom-
boient en fes mains. o~
Le brunies vi&oire~deCiuiliss'eAatft efpandu par toute 7\<f~.
i'AUemagne~ la. G~uleU eA hauc toûe de tout le monde cô- 7'p~.
~t.
des AIlëmans, auxquels iLl~ifbice~t que les Gaulois ieroiét:
entrains~de cédée quand bien meÛYies ils ferotent vain-
~MMrsdësKomaitis.
.r.
2~0~ Vetpaitan, qui par la mort de VitelHus eftoit demeuré y~x
paiublëpo~ÏeHeur decout:i'empire Romain-fans point de
concurrent ayant entendu les menées de Ciutlis ëc des
Gaulois depefch-.i cotitr'eux Domieianton~ilSj_8~ Mutian
vieil 8c fort expérimentecapitaine auec vne forte &: puiHan-
te armée au bruit de laquelle les Gaulois qui tenoiencl'a~
iemblee~eneraled~s e&atspouf délibérer lur-l'occutrencs
dësa~ires~de ce temps-1~, furent~ fi fort étonnés, quefans
s'arrêter âuxfauorabtes prédirions des Druides,ils eonclu-
ientd~dêmeorec~oubs'1'obeïMancedes Romains, mal-gré
quelques cfprKs brouïllonsqui aymoient mieux la~guerrc.
l'e~ime qtt&leufr~blution tutrice auec beaucoup de pru-
dence. Car la.'genero&:é!aneienne des Gaulois eAoit gfan-
demcnta~aH-ardie,leur liberté eftoit tropauant engagéetSC
ks peuples trop diuifés pour Secouer lejoug de l'empire Ro-
t~ain.~Mais pou~coutccla. jCiuilisne perdit pomc~ot;rag&,
ains~brauemenc~guerre~ aux Romains &aux ~Gaulois
6tlj[€Boblc,~ast m e-MMStem~on armée bon nombre de~6au-
lois dë~b~Jo.tMneur.AttNnccn'e&pasdece tempsny depuis
lamonarchieFuncoitc, jfeuicmcni qu'en Gaule il y a des ef-
prits brouulons lesquels portés d'ambition, s'ils font grads
icigneurs, ou allechés parl'ej(perancedu butin, s'ils font pe-
tis compagnons, troublent le repos public, prirent le def
LIVRE CINQVIESME.
ordre de la guerre à la tranquillité de la paix,j~ leur profit
'<'< particulier à l'vcilicé~pubhqoe.tCiuiliseut dei'auancag~ en
'Ch'. diueptes rencontre~eitann~~enu àla: bstat~cpï~r;e~s-
7'&
rcalis~'t~mpit'bfaïa~nea'ttdes ~oB~aisiS S~~s~tourna en~ui-
te. Maïs4~6cns s~SMC~Ha~~csam~bgedonner~H~o~f
auxleg!datïaires de tuilier Scieur eouEipfus auec telle ~ur-
prife queie champ demeura aux- RomaiM, &: que ceux qui
s'actendoieM feuleniencà€nïeu~&: charger ~'equip~ge d~s
ennemis~KM contr~mx eux-meûne&~a~atido~er. k~eu~
pou~plus~cgeremem pEendre~a~c~, e~i~uel~~
propre
enfucfaicvne ~bft&nglante boucheïie.' n~h. ~qi~- 1
Depuis ce mal-heurCmilis nefcenti.tmaM refau-e ~onac- y~.M.~
méenyredté~r fes &&~tres,cotnbien~u'ii Rc de belles ~e
hardies entreprifes al'encontre des Romains, iioumntenc
fur le Rhinj leplus fouuent aueciioAmsinr &uanMge. I~tis
en guerre on ne peut faillir qu'vne ~bis~ vne~eule fa.ute~tt
perdre la partie, mefmementa.ceux qui ont peu ou point de
refource. Cerealis demeurant leplus fort entra àm~in armée
dans la Holande, &: 'donna' tel effroy à tout le paï51 qu~eles
Holandois furent: bien aifes d'accepterla paix quileur futof-
ferre &: ottroyee.Ecparainûilcut ~euH'~onneur d'auoifmis
fin à cete guerre ~Sc appaifé ces troubles (ans que Domi-
tian s'en entremît lequel s'eftant auancé iufques à Lyonj
trouua que deua tout obeïubit à Ve(pauan~n père. Piu-
Iieurs grands feigneurs Gaulois qûiauoient tenu leparty de
CiuiH~, craignant deûre recherchesde leur~sbellion, s'en-
Treaois. ~t'-1'
Dion raie mention d'vn Iulius
,t
fuirent en Allemagne, &: entreautres cent & trois j(enat€urs
1
Sabinus Langrois, lequel ~eD/o
di&nce(h-e fils de Iules Gxtar~nembla.vnegroHe armée, &:
J 6~
ayanteAébactaS~des&it en quelque combat,~ cacha dans
vn fepulcre où il demeura renfesmé &uee & feMime neufans
duranE, 6c eutdeuxfils d'elle dans ce.caehoc,-couUe. monde
croyant qu'il fût mort depuis qu'il ne paroi~ïbic.plHS entre
Icshommes.
f
-r:<
.?
~j.r,~i
~4~
Ucfat iïell'EzlîfèrVafrîfeirdè 'HiJkupâWpàrTiius
t -y n.T^tututn- Judaïque^
(r,^o
'<U.J''?.itm5t'<'t<'
Vl{,
:,Ef~f1<tnJemper~u.t'Y~"U~4Gr,aku-
•
tum,
t
leVf>iôi5^fei|ft^ës'pl«m'eftim'éit que
mais èncbîe es nations
lecarnagetles Iuifs n'eftoit <f&&jéù'SG fcomme'Vne chalfede
S8 beftes fauuages.
Au delàdu flenue Euphrates ils receurent encore trois
playes tres-fanglantes. La premiere, ayant efté défaits lofepl: ca.tC,
ÎVlithridates gendred'Artabanus par
roy des Parthes.La fecon^hhiS.anrtj-,
de, par les Babyloniens :.laquellefut d'autant plus mortelle
qu'Anileus tref-braue&! hardi capitaine' de leur nation y
troifiefinc i.a,
mourut. La j, en la ville de Seiecrci^où cinquante <k
mille d'entr'eux fureritmaflàcréspTelkrmeMtqb1 il'femWbit C!it-
nbileponttée'deta tenrene peÛLtcftrea^fezrîireo^féeàsi17
Ufcfbus edj>.
que
s
fangdecete nation abominable*. !< "»*- i«<o«-< ?^ a<\
Le plus grand mal-heurpoureuxc'efl:qmls,furentmani-
..
a. uy. jidcf eftement delaiffés de Dieu rvtie voix ayant efté -entendue
bellolud. parlesPrebftresleiour delà Pentecoftedans le ttemptelii-
TaeitM.$.htne i~Allom ftifus-ea £ky ainfï •queie^aefmeilofeplie'iuif
&c Tacite paycrt4eremar<jtienfeenkurshiftoires;i^ .m u
ApreS tant & tant demal-heursfondans furies Iuifs con-
tinueIlemént;Vefpafian fut enuoyé en ludée pourext-er-1
miner, rafder & deftmire entièrement ce peuple 5c en peft<
de tempsil mit à feu,à fang& àfac toutes les viliesdu'coyam-
rae ,;exfceptéfrois pkees ScHïèrufalem ci té capitale d'ice-
luy.Mais tous les augures ï auec la prophetiede Iofephe fon
du
prifonnier, ( qui a efcrit l'hdftoire ) luy promettant l'empire
monde, s'en retourna en-Italie Se laifla fonfils Titus
enl udîée pbur mettre fin à cete guerre,Ce que ce ieunesprin^
ce fit fort hevMreufemeftt :a^aiîi<eftoiE;il l'inftrumenD dela^
vengeance ditiine qui vouloit >punir ce- peuple ingrat 8&
perfide. Ce queie tcouue-dé plus remarquable en cet en-;
droit c'eltquelès Iuifs fuirent iuftement punis prefque en
la mefmeûçon qu'ils auoîent iniuftemeni tourmenté ôefait1
mourir le rédempteur du monde. <;m,is. vSi k ki>*i! t.
Preintierement p toat amfi qu'ils l'auoient fait prendre en
trahifon par vne bande de valets fatellites de Iudas il y eut
auffi en Hierufalem vne ligue demefehante canaillesgens de1
peu & fans adueu, qui ûirprenoient en tcahifo n les hommes
dans les rues, les tuoient,& puis fe cachaient auec tant d'ar-
tifice qu'on ne tes.pouuoii ny appréhender ny comiaincre.
En fecondlieu ils furent' affaillis par les Romains, & leur
ville capitale afïisgéeautemps-delafeftedePAfques àla-
quelleils immolèrent le fils de Dieu. Ce qui fe fit auec my-
iîcrè 6c par la prouidencediuine combien queTictis y pro-
cedàt de.fa partauec prudence 65'xlîuce humaine: fçachant
bien qu'à(i:ctefoleI1nù6tOunlepeuplade la I~idésfefoifa~sc~
blé en HicruAlem/elon fa couftume: Se que cete jtombreu-
LIVREE ':GlMQgl$SttàE.
{e&£ confufe multitude n'y appoitteroit quedefordre outte
Via1 que la. ville en feroit d'autant pkiàoftteduite-àla faim &c ?ne-
cefficc de viures, commôil aduine. vCaten cete,con£uiion lesïofef/h.(.t(>.j'.
)~ Itk6
IuifsLeurentdegrandexconE6tiùâ>iasiScfedrtjcyos.par«i)iîeux: ¡ (? cap.
8. HL 7. de
8cl& difete desViufcs yfuoliextrenaeî,:qu!ynefemme ,yM ïo\ tkUo IuJ.
ftirfon fils pour s'en repaiftre.î Jl arriua pareillement aupara-iEuféb.ctip.6.
uant ce fiege que Flaccuscy-defius nommé, fie des cruelles1'tl/.z.»>
exécutions contre les Iuifs en Alexandrie, pendant les ioursPhilo in Tite-
qui'oriçelebroitianaifranced'Auguflosiufquelsncantmoinscum,
touses^iroeedures 8c ex^cutions.de iuftics deuaienc ceffer,
ainfi que Philon le Iuif hiy reproche:-Scie malheureux ne
s'aduife pas que ceux de fa nation n'eurent pas ce refpeétà la
feftede Pafqucs quand ils fbrcerentPilate de donneffen-
tencedemortcontrelESYs-CHRisT; il-1 .{.. i^t, Fc~'e~nh, c, 3.
-Entroifiefine lieu, Titus planta fon camp dés le co.mmen- j hb.6. <s~ xi»
cernent du fiege, au mont des oliues là où le de Dieu com-
fils
mença à fouffrir pour nous en fuantfang 3c eau, Se fut aflîegé
& faifdes valets &c miniftres des pontifes Iuifs/ i
? La quatriefnie conformité eft,,queles:*Iiiifs furent agités
pendant le fiege 8c ramenés de Simoaà Iean qui eftoienct
chefs dediuerfes fadions^commandoientdans la ville de
Hierulâlem comme ils auoient conduit noftrefeigneur delidemc.-j.UK
CaïpheàPilate8cdeceluy-cy àHerode. iv :,l. -> •••- 4. eîr ca. 1/.
t~.7.
h-Lacinquiefmej c'eft.que tout ainfi que les^difciples aban-
donnerentleurjmiftreJ8£ mefmes que S,Eierrelerenia,&;Iu-
das le liura à fes ennemis. ->De mefmes, les I dirai éen& qui Ettfeb.ca.vlt.
1
Iofepb.ea.xy.
mains & bourreaux de
Or les Iuifs apres
Pilate.
s'élire, bien SC
longuement,
«
ni •/<•
défendus
lib.-j.de bei- ( car ils combattirent comme enrages fans iamâjUfe.xpjuloir
,m
lol«d. rendre ) furent en fin forcés auée tant.de peçtç que Iqfephe
mefme raporte (yayahtefté prefent) ê^e P^^11^ le.fiege
Sulpit.Seuer.• ouàlaprifede Hierufalem ,il cens midleper-
lib. ifdcre mourut onze
bift.
fonnes ou de faim ou par le glaiue, outrç quatre-vingts dix-
feptmilleprifonniers. Tacite^ Suétone n'en mettent que
fix cens mille de mores Se Cafliodorepareil nombre depri-
TttcitJib. 5. fonniers. Oroic raporte qu'outre tout,cç|aily,eut.çncore
bifter. Sue- neufcensmille pexfonnes.de la IudéeJ;quifurent.di(|jerfées
ton.in Tito. &c bannies diuerfes contrées du monde. .Ce nombre
en ne
doit point fembler çxceffif fi ce quele mefme lofephe eferit
•
Cafiiodor.
efl yr^y, quç.Çelliusç^ant gouuerneur ^elaïujiç^ »ènftoya
Orof. cap. 6.
lib.y. à Nej:on le denombiénient dûpeupl?4^f^W^è Paf-
lofcfhxâ. 17.. ques en Hierufalem> 'çpntjapant deux millipnsjfepFcpijs mil,
tiy.-jJebdloo leperfonnes,fans.y copxènjdreceux aufquels eftoit.deTçndu
I»(f. de manger l'agneau pafchalcommeles lépreux., qui eftoient
tOLiiïoursparmy eux en grand nombre, les hommes ôc les
*^Ar»>- •
femmes tachés de, maladies, £des.
lofejib. ca.y.
Les murs delivÙl&( quijdïoient. -triples fi ce njej^des co-
&a.ibià. {tésinacéffibles)fuueiw^fés.re^iedïe^-terre,Sc,layillepil-
lée, faccagéeSc brùfléè. Xe temple deSalomonriche,8ç ma-
gnifique ornement d'icelle,futauflibruuei5£ r^fé onze cens
trentpans.feptmqis ^uinzeioursapcesla première fonda-
tion H'iceiuy felQt* Iôiephe^ouHenonzê xqns deux ans, fe-
ionOro(è,le œeûne iour&nîois quilauoitefté autre-fois
brufle
LIVRE CINOVIESME.
bruflé par les Babyloniens Les ornemens vafes d'iceluy
furent portés 8c côrifacrés au temple de la Paix à RomeJ
pourmarquedeialoy'dè grâce ï" qui nous promet foubsie
neHcV tt&taKlztKHr >w *•
Priitce>de*;}iariSrt!^ftfi*palr!'è le^béèphète) vile' paix exter-
'• >iJ < .«• I~.ri~e
Chapitre XIIX. v
mal11re., "v,'n,
Titus
fqrt
i<q
..mF1,1C ~lqu~!Y;JU'foi~tlCUfP~uur~j:4.,il.le& tsia~cjha~-
~t~I~aC?1~1
~re.p,(~by~ S5~n~~fR)!B~3a~ent:jh E
~~uH~a(gi~~<[p)t6cMjc~m.ir-
qu
<
~nceid.cremph'eRoŒaia..
'\< '1
"I/
w. Caisl~s
des G~~ ~M/o~~ T~
ilel ~li~è j'oubs l T'r~i j~ns,
¡
,.1fl'~ d'1~C~ABi,v~~XVTRT.
des dë
R;aj~i~, )=,f`pa~no,t de;nation adôp ~épar fc~n
prëdecsâeu)- Nerua. a caùfe de fes rares
vertus u i~ùe 'titç~,fkit proclameernpereur
Çoloigne en
Gaule.Ilauoit dlé 'rndi11es ~d~{Î~ durant
'l'a vl'é dé *N e~it4.~ppçlllé Ckf~r qui
eftoir
>
autant
aucune (dit
~duSpard~n)
Sparttari qhe' ddigné
que'deûsnc 8c de-
Se
claré fuccefîéur à l'empire comme l'ont eflé les rois des Ro-
mains depuis que rempireefttradqk.cn Allemagne. Mais e-
irre* nommé Augûfte'c'êftoic amant que d'èftfe S'ôrcs&: àci-^
¡
p afïbciéà l'empire laqirdle'diftinïtiôn feruïfa f^uiicnt cy- jl J
J
ïïwrr>J>M.Z,
après en l'hiftoire.
ny
z~·~
1
mefmemeat
incfsnenmi~,t en Gaule^cnû l
OrTrajan, non plus quêtes, croisderniers p'rcdecefTeui'Sj^
n'eut point d'affaires d'imporxancejésrégions Ôccidenral'su
G demeuzv
demeura grademenr
br~de~nenr paifibk. l
paifi~lc~. ~`'~
LIVRE C1NQVIESME.
mais il fit de grandes conqueftes auLeuant, ayantreduit
fin en prouinces l'Armenie, AiTyric* & M efopotamie, 5c rangé
fous ton empire les Daces, Scytes,Sarmàtes,Arabes& plu-
;hr.
fieursautres nations Orientales Et quoy qu'il defiràt paf-
fer outre vers les Indes &c dilaterplus auant les limites de
l'empire Romain que nul autre de fes prcdeccfTeurs,la mortt
luy fit bôfrier fes ebriqueftès aueefon lambition,apres auoir
neanrmôinsfubiûgoétantdéiiatibhs que les noms deplu-
IJearsea eftbieRtinoignus iufqu'alors!a\r£ Romains-
It-fut prihee-tres-Vertùeux /valeureux &c amateur de la
iuflice. Eftànt repris de fon extraordinaire deboîiairetc en-
uers plusieursil refpondit qui'il vouloit eftre tel enuers fes
fubiets qu'il deliroit qu'ils fuiTent en fon endroit. Mettant
l'efpée nuëenla main du prefe£t du prétoire, il luy dit tell es
paroles Pren cete ejpée de ma main four'm' en feruir tandis
que te feray bon empereur d" m'en meurtrir lorsque ïabttfe-Dior.e h 6 8-.
zela- Wccpb, çAp,
ray de mon autorité. -Toutefois comme payen Se x
teur defa religion enuers les faux dieux, il traita for cruel- 2
••
"J
rk'uxmartyie. J'r'°J • •
Martyr, fa.
2.6.M~. Ó-
Ce tyran(teleftoit-il emircs les
mourir 'cnçre vnc mfinitc' 'd'autres
ChrcitiènV)' fit 'aufll
iideksT'cinq fijlss
2.7.
& brufler leurs corps les cendres dciqucis il fimei-
ier auec du cuiuré &
en fit faire des vaks pour
Nnn iy
féruir bains publiques. Mais,ô merueillei tous ceux
aux
qui s'y lauoient s'en retournoient .efblouis eflourdis &
comme furieux Se maniaques. A raifon dequoy les ayant Ou,
faitsofter delà il en fit faire cinq ftatues reprefentantlcs cinq
pucelles. f --> 'rr~
'r' rj i'
.1 (fi "<r! t -n m
Telles a&ionsfontfumTantes pour faire reprouuer,con>
1
mefaulfe 8cfuppofée,rhiftoireattribuéeàfain& Iean Da-
mafeene qui raporte que par les prières de S. Grégoire cet
empereur auoit efté retiré des enfers. Car quelle apparen-
cey^il qu'vn fi fainâ Se do£fce perfonnagetût prié pourvu
fi cruel perfeçuteur de l'eglife de Dieu plongé pieça dans
BeUitrm.c.•l'abyune infernal, ny que priant pour luy Dieu l'eût ex-
lt.2..dcj>urg. auce ? Bellarmin réfute
de la religion: i>
iuftice 8c que l'Empereur qui n'eftoit point fanguinatré de
fon naturel prit de là occafion de defendre par fon edi6t de
rechercher ny punir déformais les Chreftiens pour le fait
(1 J '2'~tT~?t.
• Chapitre^XIX.-1"1 l d 1.
fees trois p'ucelles fœurs portant lu tîôrd des trois vertus Mtrtyro.'Rj.
Xtedogales -Icoji Efperance & Ghacitéi furent en ce mefïne I. ^inguft.
tëps'exeoratéesimôrten haine delâteh'gion Chreftienne.
AbpunscomiJrennentauecelles leur mère no mméeSapi en-
ce. -Ces beaux~ndrns leurauoient efté'donnésal.1 baptefine,
lors qu'elles abiurerent l'idolâtrie payenne.
Càlîibdorè 8c0iofeefcriuQntqueraigreui: de l'Empereur C<tsfiocî.cbrtl
,j
cnuerstes-GhreftiensiucadddoucieparQuadraDusdifcipleÔrof.c.1.?,
(
fement.
a-
Entre toutes ces fe&es erronnées celle des Gnoftiques JJrf«.f.4./«J«
uoit le plus de vogue.Ceux-cy(comme leur nom le fignifie)Chm.^dlcx.
s'attribuoientla cognoiiïance Se intelligence de toutes cho- l.t..&$.(lro.
Tmulbtfiàn
fesauecvneperfedion extraordinaire: &c neantmoins/ous feotptduexf.
prétexte dvne licentieufe liberté menoient vne vie dçfre- J
Cnoft.
glée & infame. Mais comme la liberté de confeience Se la li-
cence effrenée promettant impunité eft plaufible aux hom-
mes, auffi ces gens-là par leurs appafts Si. artifices diaboli-
ques attiroient facilementle p euple à leur fecte au grand de-
triment des vrais fideles. Ils furent vigoureufement combat-
tus par les Peres de ce (iecle-là, comme S. Iuflin martyr, S.
Irenée, Oiigene, Tertullian &: autres. Les Adamites conf-
piroient* auec les Gnoftiques, & fe tenoient tous nuds dans
leurs temples queTheodoret appelle bordeaux.
r
Bafilides Se Carpocrates a^iîi herefiarques eftoient fort
fameux. Ceiui-cy fouftenoit que la feule foy eltoitfuffifante
pour la iuftificationj ainfi qu'aucuns fedaires de noitre teps
qui n'ont fait que regraterles vieilles herefies Celuy là plus
infenféintrojduifoitpluralité de dieux, la metempfycofe 8c
traduction del'ame d'vn corps en autre& pluiieurs telles
refueries des payens &anciens philofophes..
Ces herefies ayant apporté de grands troubles & defor-
dresenl'Eglife,iointla mauuaife vie des heretiques liber-
tins tout celadonnafubjetàrEmpereur de perfecuter in-
differemment tous les Chreftiens auec plus de rigueur que
fon naturel ne por toit Se pendant cete afflidion de l'Egli[e
le pape Sixte endura la mort
pour la defenfe de la foy
Chrétienne & Telefphore fucceda au pontificat.
Pendant céte perfecutionS.Polycarpediiciplede S. Iean
i'Euangclifte fut ietté dans le feu, lequel quoy que naturel-
Fa/:c.rq..l.¢ lement tres-a&if ne l'offenfa nullement qui fut,caufe que
les bourreaux le tuèrent à coups d'efpée,&puis firent brufler
fon corps^es reliques des oflemens duquel les fideles re-
Eufebe.
cucilloient auec vne deuotion finguliere,comme cefmoigne
Chapitre IL
Et empereur nommé Marc AurcleAn-JIrsl. Capitoi.
1
martyre.
Vicrodun. La Gaule & l'Efpagne furent en grand trouble à caufe des
*£i. rauages qui s'y faifoient par Maternus lequel n'eftant que
fimplefoldat,eutlahardieflè d'affembler des troupes, qui
groffirent fi fort dans peu deiours, qu'elles voloiem & sac-
cageoient impunément & fans aucune refiftence ces deux
régions. Toutefois Maternus ayâteftétrahy par quelqu'vn
des fiens Se lïuré aux gens de l'Emperewrtous ces bngans
feLedébandèrent. • • i
Pape Eleuthere eftant mort /aucuns uaartyr otoges Je IÇ+t
TdartyroL-j.
€d lun. mettent au cataloguedes martyrs) Viâior gsaad pérfonna-
Africain
ge
fut efleu pour luy fucceder au gouucrnement
i'an del'Eglifevniucrfelle.
Au temps de Commodus la grande magnifique &
hr.
célèbre bibliotheque de Rome, qui auoit eftéramaffécauec
tant de curiofi té ëc dedefpenfe, fe bruila par lanegligéce de
ceux qui en auoient la garde: perte certes irreftimablepour
les letres.
CommodusayanteftéempoifonnéparMartiadeî'aduis Heroi?/dn.
J
les lrG.t.~
de Lsetus 8c d'Ele&us plus grands feigneurs de fa cour
( lefquels il'auoit deffeigné de faire mourir s'il n'eût efté pre-
uenupareux) Pertinax fut déclaré empereur eilant âgé de lui. ÇdfitoL
de baslieu, demeu- in Venin.
foixante & dix ans perfonnage mais au
Xipbi'tn. ex
rant fage, vertueux, modefte Se recommandé pourfes ge-
Dion.hb.75.
nereux exploits d'armes fur tous les capitaines de fon téps.Eutïof.lib.
Neantmoinsles gens de guerre s'étant mutinés contre luy,
par ce qu'il vouloit reprimer leurs infolences 6c la licence
effrenée qu'ils auoient prife foubs Commodus de fouler
impunément le peuple, raiTaffinerent dans le palais Impé-
rial dez le troifiefine mois defonempire: dequoy le Senat
èc les gens de bien portèrent vn regret indicible.
Decete infolence ils pafferent à vne autre non moins au- J£.tiuf$[>ttr-
dacieufe 8c pemicieufe. Car ils mirent l'empire à l'enchère tian. in S al*
ttio Iuhitno,
aufur-difant.SaliiiusIulianus hommede noble extraction
(eftantnepueu de cet autre Saluius Iulianus qui composa
l'edi& perpetuelfoubs Adrian) grand Iurifconfuke abu-
font defes richeffes fe produifit à cetelicitation honteufe, &
ayant promis à l'armée plus qu'il ne pouuoit tenir, fut faliié
& recognupour empereur: & bien toftapres moqué 8c bro-
cardé de tout le monde mefprifé 8c menacé des
gens de
guerre, par cequ'il n'auoit pas moyen de fatisfaire à fes pro-
meffes demefurées 8c en fin aflaffiné fept mois
apres auoir
pris la poffeflion de l'empire, auquel il offroit de renoncer
pour fauuer fa vie. Ainfi ces deux derniers empereurs re-
gnèrent fi peu de temps, que foubs eux ne fut fait chofe au-
cunedigne de rnemoire ny au gouuernement dcs Gaules ny
en Peiht del'Eglife fi cen'eft que les Marcionites troubloiêt
encorelerepos des fidèles ,8c neantmoins eftoient difcor-
dans entr'euï en plusieurs articles de leur
croyance, ainfi que
Ppp iij
remarque Eufebe. Entre autres Apelles louitenoit que
pourueu qu'on mit ton efperance en Chrift crucifiéauoit qu'ilL'al
de
n'importoitpas de demeureren lafoyen laquelle on <(
CSr.
eïtéefleué 8e inftruit dés l'enfance. Il eft vray qu'il y adiou-JI9S
ftoitaufliles bonnes œmircs. Enquoy il difoit mieux qu'au- &
1
CHAPITRE IV.
Vlian s'eftant acquis l'empire par ladiftributioa
defes threfors 8c vaines promefTes de fournil
encore aux gens de guerre des fommes immen-
fes trois grands capitaines irrités de cete Cale
ambition,femirenten deuoirde luy rauir honnorablement
& valeureufement par le fer cete dignité fouueraine qu'il
s'ci1:oith.ontcuCcmcnr& lafchement acq uiCe par argent. T el-
lcment qu'en mefme temps quatre fe trouuerent nommés
empereurs en diuerfes regions: Iulian à Rome, Seuerus en
ALlins Spart.
Illyrie,Niger en Orient, & Albin en l'ifle de Bretagne. Mais
enfin Seuerus par fa vertu, diligence & fage conduite de-
in Seuero.
lui. Capitol. meurafeul le maiftre. Car eftant venu à Rome fous prétexte
i» vilbino. de vouloir venger la mort de Pertinax il occupalaplacedc
Iulian, qui fut abandonné des fîens & occis& neantmoins
(cequifutenluy fort louable) il defarma les bandes préto-
riennes, les caffa & les bannit en diuers lieux sas vouloirs'en
feruir,enhainedece qu'elles aiioientafTafllnéle braue & ver-
tueux Pertinax. Celafàitil marcha à grandes iournées versI9î
rOrientàrencôtrede Niger, lequel il prit après vn longfîe-
ge dans la ville de Byzance, Se l'ayant fait mourir ruina cete 158S
cité de fond en comble, luy oita fes priuileges, fon domaine
& territoire, &c lareduifît en vne miferable bourgade: telle-
ment qu elle demeura en cet eftat iufques au temps de Con-
ftantinle grand, quilareftaura&reflablitauectantdefplen-
deur 3c magnificence qu'elle mérita le nom de noumUe Rome*
LIVRE CINQVIESME.
encore qu'elle portât auflî celuy de fon reltaurateur, ou plu
1^8
l'an1 ftofl de fécond fondateur Conftantin, comme nous verronsZojJw.
en fon lieu. Toutefois Zofime efcrit que Seuerus méfiée la ilid.
Chr.
reftauraapres auoir esbouïlly fa cholere. Niger ayant efté de-
fait,Seuerus tourna tout court vers l'Occident contre AI-
bin lequel luy vint courageufement à l'encontre dans la
Gaule auec vne puifiante armée. C'eftchofe grandement
notable qu'vn grimaut & pédant nommé Numerian enfei-
gnant feulement les enfansàlire, fut fi hardy que de s'en ve-
nir de Rome en Gaule &f<^difant eftre fenateur Romain,
ramafïà des troupes enfaueur de Seucrus: auec lesquelles il
desfit quelques gens de cheual de l'armée d'Albin, & luy
ap-
porta beaucoup de dommage à diuerfes occurrences. Seue-
rus l'ayant depuis voulu recompenfer & l'efleuer aux plus
hautes dignités il les refufa,fe contentant d'vne médiocre
penfionaueclaquelleilmenoitvnevie tranquille.
La bataille entre Seuerus Se Albin fut donnée prez de
Lyon, en laquelle Albin eut du meilleurau commencemêt;
mais en fin la victoire demeura à S euerus quoy » que tres-fan-
glante d'vne part &: d'autre. Albin s'eftant fauué du carnage
fedesficapres de fa propre main, &c la ville de Lyon fut priie»
faccagée & bruilée. Pluiîeurs peuples, villes & feigneurs de
la Gaule quiauoient tenule party d'Albin, furenr tires icue-
rement traités par Seuerus qui eftoit vrayement feuere £c
vindicatif: mais au demeurant tres-grand capitaine, libéral
& bien verfé
aux bônesletres. Il pafla depuis enl'ille de Bre-
tagne ou Angleterre^ fepara ( difent Eutrope Se Orofe; les T-Mïop.U. S'r
prouinces qui tenoient pour l'empire Romain d'auec les au 0,9/ i af>. j,ï.
tres par le moyen d'vn canal qu'il tira d'vne mer à l'autre la-lfit. 7.
quelle feparation a touiiours demeuré, &c diftingue encore}XtpluUn. cv
pour le iourd'huy l'Angleterre de l'Efcofle. Depuis il fitba- D/a. hb. 7J.
ftirvnemurailled'vne mer à l'autre pour plus grande aileu-sîpitru.tn. :n
race. Toutefois il eft plusvray fembkbk qu'il la fitfculcmct5Seuero.
i'u'ein in ~4~
refaire car nous auonsveu qu'elle auoit cité autrefois baiHc!na?lo. ·
par l'empereur Adrian.ayantdelogueurXXC mille
[ont enuiron quarante lieuèsFrançoites & depuis pas quiC
a
"K Iiil.
rzp
encore
t empereur Antonin le débonnaire y fit adioufter vne terraC Anton, TtB,
1
ennemis deI'Eglifefainte fit vn edit contr'eux:
1
t~
en confequé-&C.1.M.6:
<
DE LA PKIMAVTÉ D E S.
Pierre $f de fes fuccejfeurs euefques deRpme*
(||r que /fjEcc/c/M~MMfc~
monarchique.
Chapitre VI.
âoan:
Ifa z.
bàniel.
Math.
ï.
h.
L
^ifîr^eftancauparaviantappelle'5V>»o»:&:ce & j
cru-ttel feî'le-flblon-Hiiriuageyélàin'êir.'Aiml entreles- Apo-
ftréijSrPièiïeià caufé^ëe fa -ferme Fô'y 6c- confeflion reuelée
<îu SvEfprit'fut êftabli foriBeme'ntdèl'Eglife deDieu,Scprm«
ce 6n chefdes Apoftrés. Sdnnompar-niefraemoien luy fut
i
aufîi'chan'eé en Cephksqxùc£izni&e eh langue Syriaque vue
?<«~ ce nom de
cHoittres-conuena.bléà~a: promené quele Fils de Dieu luy
8 & i$ foifoit^e baftir fur luy fori Eglife nom encore tres-augufte
puis qu'il luy eft commun àuecleMeffie-mefine lequel eft
9(alm.nj. fouueat appellé~ierr~ és elcrifures facrées.
pierre
pierre
eftoithérétique.
7 ajj££ Conftantinople excommunia & bannit de f©n Eglife
Anthemius euefque de la mefme ville ayant trouuc qu'il
so~om,
TZtcèbb.
ca.
hbf™' C4S> S^e cont^nt <lue
feue nu^
nul décret
decret ou refolution touchât
ou touchât les
les cho-
cho-
diuines ne peut faire fans le confentement & approba-
hb. 9. tion de l'Eglife Romaine. <Éela fut confirmé au tres-celebre
s^f.c.y.li.}. &premierconcilevniuerfeltenuàNiceenBithynie foubs
TènuUe Conftantin le grand: &c particulierement le mefme Sozo-
pt~dicrc.
mené dit que le foing de tous les autres euefques appartient
celuy de Rome à caufedela dignité de fon fiege. C'eft
pourquoy Tertullian qui floriffoit enuiron quatre cens
ans auant l'empire de Phocas le qualifie de ce tres-emi-
nent Se tres-augufte titre de fonuerain fontife Se euejque des
Zren.c.). U'^euejqttes Sainû Irenée euefque de Lyon encore plusan-
cien que Tertullian eftrit auffi que tous fidèles fe doiuent ra-
porter de leur croyance J l 'eglife Romaine fondée fur S. Pierre é" S.
Pol, à. caufe de fin autoritéfur-eminenteou pour le traduire
mot à mot felon le Grec, à caufe de fa fuiffance plus fuiffknte.
î°n4t.ej). Ai S.Ignace disciple des Apoftres luy donne pareillement plu-
l{om. fieurs tels tiltres d'autorité,principauté& préeminence.
Les empereurs Aurelian Se Conftantius celui-cy hereti-
que Arien ,'celui-là idolâtre, tous deux tres-cruels perfecti-
teurs des fideles,recognurentneâtmoins cete autorité fou-
ueraine du S .liège de Rome fur tous les autres prelats. Car
lAmm îi ir Conftantius defira ardemment ( dit Ammian) que le Pape
Liberius fignât le banniffement qu'il auoit ordonné contre
fainft Athanafe euefque d'Alexandrie: 8c Aurelian fur le re-
tAtban, Je
M
4
testament. chef de l'eglife Chreftiènne,
que fert-il à cesmaftineaux
d'ab bayer contre la venerable antiquité ? Iefinirayâuecces
beaux mots d'Erafme» lequel leur fera poffible moins fuf-
pecï que les autres Peur moy (dit-il) ie fais fort fatisf ait de
Efttfm.co»tr.
làfaiaêfetédesanciens de l'autorité de ceux dont h vie eftoit'irte-·
j/roebabk, de la maiefié des euefyuesde Ia coutume fuhlique des
nations Vhrefiiennes. Jjhte fi vous condewnés tous ceux-là. i'ay-
me mieux neantmoins fembler folauec eux que d'eHre de vofire o~
finion. Ceft icy trop arrefté Retournons maintenant
ànoilrehiftoire.
Chapitre VII."
Eueru$ ayant finy fes iours fes 'deux fils Àntoaffl
& Geta furét recognus pour légitimer fucceffears
de l*empke:lefquels eftant dedhrers naturel fu-
rent auffi toujours contraires en leurs volontés.
J4trydhtnJm
L'aifnéeftoit fier, ambitieux, cauteleux cruel 8c fuperbe;
l'autre modefte,aftàble, fimple 8c débonnaire âufli fut-il
L'anbien toft apres furpris 8c meurtry entre les bras de fa mère ,~rsrel, stJiç~,
de par
c,l~c
la main inhumaine de fon frere defnaturé qui par cet c~.
de
<
a£te brutal demeura feul empereur: & fut furno mmé Cara-
caila à caufe de certain veftement long iufques aux talons,
dont il fit prefent au peuple. Ilfefitaum furnômer Alexan-
drejpar ce qu'ayant fait tirer du cercueil le corps d'Alexan-
dre le grandil fe laifra perfuader qu'il luy reifembloit de la
face 6c ayant remarqué qu'il auoit le col vn peu tourné du
coftégaucheilpenchoitauflifa telle de ce cofté-là pour luy
reffembler dauantage.
Sa cruauté qui auoit couué long temps retenue parHerodi,usx_
quelque crainte ou refpe&,fe fit ouuerture. par ce parrici- ibid. 1
..>>
Pape Zephyrinus refifta auec vne conftarice digne d'vn
fuccefleur de S.Pierre.
Or la fin de Caracalla eftant merùeilleufe à caufe des e-.
ftranges
ë a~ J eueneinens qui s'y rencontrèrent, ie la veux defcri-l
IH'1re en peu de mots, d'autant plus volontiers que les princes .fff/M~.
~i
tkèt.
officiers en peuuent tirer quelque profit^
1
~9 Se leurs principaux
leur conduite.Cet empereurdonc pope d'vne curiofi-
pour 1
:t-2
',ri.7r-° !T1'J:?
,n i`~I' ~fr-yjf1-'}
7 ~i
<a;ye~~rdesGaüles°~ i~el'Egl f f'oubs~=w%«
~)-
{
c,' If'"
sr' x é'ai~'dŸ
~?' ` r f r•–-•
.~éué~~i`s.
udkxandre Seuerus. ")1\11 x
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3'ii
:1
\Aurel. Vi-
tlnïin tAle- tadopté par fon.preàeçe|e^ir êtf^nf- encore fort -!i
xan. Seat, ieune futfaliié,Èm,pereur,
làfu^eûjBiuTp. Diuers.auteurs
après que c; di-
mônftre-
Eutrop.h, 8. 4^7; donnent
inf.
HeroduH.îi. ;>uers noms. Aurelius Viâo^,rapp4le,defonnqm, Aurelius:
Eutropc, Aurelianus:Herodian, AJexianusAefurnomd'A-
lexanJrc
lexandre luy fut donné (felon Lampridc) par ce qu'il nafquic
'enlavilled'Arcena fondée par Alexandre le grand. Il futLitmprid. in
*4lcx. Setter.
'fort foigneufement efleué fa
par mere Matnmara, qui le ren-
dit vertueux &c modéré en toutes les aftions•. & enreco-
gnoijGTance de cete éducation il honnora aufll & refpe£ta fa
mère auec grande reuerence: mefmes il eft blafïné d'auoir
trop deferé à fes volontés.
A fabonne nourriture futadioufté ce bon-heur
que les
plus fignalés lurifconfultes Romains (des eeuures defquels
Iuftinian fit depuis extraire les Pande&es ) fe rencontrerentLtmbrid,
t
prefquetousfoubsfon empire Scluy feruirent de confeil àibrd.
fçauoir Vlpianus, Paulus, Pomponius Alphenus, Africa-
nus, Florentinus Marcianus Calliftratus Hermogenes,
Venuleius, Triphonius, Meti.-int.,s, Celfus, Proculus Mo-
deftinus, tous difciples du grandPapinian, qui auoit efté in-
iuftement mis à mort par le commandement de Caracalla.
En ce mefme temps Artaxerxesroy de Perfe cftendit fi
auant les bornes de fon royaume-qu'il fe faifoit donner le ti-
tre àegrandroy auffi n'en y eut-il iamais de fi grand que luy
depuis Darius, qui fut vaincu par Alexandre roy de Mace-
dôine.CetAlexandre Romain ayant mené vne groiTe armée
contre luy ne fut pas fi heureux que le Macédonien: ains fe
retira apres auoir efté battu, fi no us croions Herodian. Mais
Lampride, Eutrope &: Vi&o referment au contraire qu'il fut Uerodiftn.1.6
vidorieux des Perfes &c emmena vne grande multitude de Lampricf.
prifonniers qui furent rachaiptés argent comptante que ce
fut la première fois quelesromains eurent des efclaues Per-
fes. Mais tous demeurent bien d'accord qu'après la guerre
^Perfique il tourna fes armes vers l'Occident pour rembarrer
les Allemans qui rauageoient les Gaules Se qu'aiant fait
quelques exploits de guerre affez heureux contre eux il
voulut regler la discipline militaire- grandement abaftardie
parmi les garnifons des-Gaules Se cafla quelques regimens
dés plus mutins Sçfeditieux dontles autres furent fi indi-'
gnés qu'ils efmeurent vne furieufe fedition coritre Iuy 8c le
tuèrent auec fa mère Mammae. Cete princefTe eftoit fort
vertueufe, quoy qu elle fûj blafmée comme femme, d'eftre
trop auare & imperieufe. Mais ce qui eft déplus recomman-
MEMOIRES DES GAVLES,
dabie en elle c eft qu'elle eftoit chreftienneayant cité inftrui- it
teàlafoypariedo&eOrigene.Ellc donc eftant telle & a-'1*'
yancvne autorité abfoluë en lamaifon de fon fils la plus-Chr
part de fes officiers & feruiteurs dojneftiques eftoient auffi
Cfereftiens:&rEmp©feur«iefine{<|uoyque d'ailleurs payé)1*' *1~
jLamfrid.ibf. en
~~j~w~<
Fauokr«ndtt,grand iuflî€ier ^q%ll4^ife4'§f#9air«
boache cete belleientence^ic&ievinerMffijip/uii^aH-
cedoit à koreatioades«Ificieçs
U
ces fàtsm^ul^iêj^m^fi^p^^J^k
(
ôç g9»uemeuKdef^promiji-
&ifoit.alfeé^ftpufeU4tt^itnea; |e^;|^î
a|^ue «Iwf
cun |p»J*>p9£te
dereproclies; ^©cqu'U^oit bkn_rîyrannaj>le i'en y fer
ainfi en l'ek^ion deso^dejA dec ïe;^ir€,puk^ue.je>:Qu;e-
ftiens & les Iiuis le pradi^f oèf^t; f n l'igftkutipn^e leurs
preftres,, -_il l'tb vwv teoplsuD'i* ><?: i> jwoi•
Qrigert. ton-
D'tc^lfatttapp?ej»irÉïf«©d|eij^ï^Ç^m^^ioft
truCelfumli. non feuleo^ia: éç&eœ£q 'p&&Rgi&gai& ^6«ÉBn|)les,pEeft£çs
inf. procedoterït?i»ec ta^t4e.||refajuàon^u^eyefcJfajfoi%§n l'af-
'fembléepjjW«|uçde*fidelesj;r|4 p&À&Ûœ-pQByf-à*o*»«
Cy(>Yid».epift.
«J
-^Jok ••:
!)
Al
<i!1').
rnafkîol i;r)}i31:Jp 2Jj ->u^ c0oi;cïiî>i·
1 z akW Ji~^
,-i!p x.us:îrt--n*kvU'up;fi!.iia
liJi~i~% t J~ f ..iLJ, 4l. e3.AJ~ D~
tUXHihrjji ixituinî
u.;
1 ?;». :iv» -:ij, rrc(,n y'^ j»i» *j .g-ff>
• *<M it.!
1/f~ ~.C~ /'J%f~/0~~ lhaximinus
'1,. IJ. I.;
-1
CnAriT,RB X.
1.l.Jl .1.
tgn.tç âyecÇonfilsdejojieC-n.enoïgj^tegrus.beau
J ¡1,~1 jeune hom-
me dg.fon jtemps.^ Leur^tditei'^re^ç.puoyéës a Rome^où
elles îeruirent de joiiet au peuple. ~t
J Or l'Eglife ne fut pas exempte de la tyrannie de ce p rince
bacbare. CarLafon empire
V Ilperlècution
eft noir cy de
~r'XI.
au
ppr~
I~ny ~eûnej~t jle ~premier des P~pes qui de~ndtt aux
pfeb~esignoa-ns de~gh~le~.
-t!r~i ~–.T<Ç 3~ .J' ~T. ) ;&, ~3
!)<-
L~ Gaules /M~ P~p~
B~M~ (~r Go~MM.,
°
~3.0'
CHAPtT~
,CHAP'ï-Ti~'
1~
père ~e
'~ls ayaat porte 1~ peine de leurs tyr.ui-
nie$~PupijEnu$$cBalbmus eneus em-
pereur~ p.u- ie ~n~(comnïenous auôs
veu ) gouuernej~nt l'e~~u gré des
geo&debten auec~aQderation SCtuAi-
les b~des prétoriennes ne
ce. M~s fpui&~qu
pouuant autres kur com-
mondait., que ceux qui.~oiçnc promeus ài'Empitc
Farle~yol<~tç, J~s~~m~nt~e~~apr~~tih.tyne
du ~ena~ ~mJes&uou:;eQeus ~pgeeuïeoc pp~!]- Empe-
teuric ~nt Çp~dian~,~ui ~uQH~e ~e~a dedarc Au-
gure aueci~ deux ~mr<M. Cetuy~cy eftoit pêne fils de Gor-
dian gouuemeur d'A&ijqn~ ~cqueJLayanc e~ejepntraint
les A&icains (qui s~efboien~~Aencs les. premiers p~
Maximin ) de preh~ tiitic~Jes omemens d'empeK~ contre
MEMOIRES DES GAVLES;
s~oïc e&ranglé foy-mefine de defefpoir pour ne tomber
és mains deCapellian gouuerneur dela Numidie quiluy ve-
H~ noitàrencontre. Sonnisdememienom~yatvoulureiiltern
à Capelti~n & femonArerpius courageux que fonpere,,fut
desfatt&:occis, laiffant à luy furuiuant ce jeune empereur
recognu de tous les ordres.
Gordian donc eftanr agreable &: aufenat&auxgens de
Xo~/w.~t. guerre e~pou~al.16Ue de Mifitheus ( Zofime leul rappelle
Timeucles ) perfonnage de baffe condition, mais defingu-
liere vertu, prudence do<3:rine, par le bon confeil duquel
tint de grandes conquêtes en Onenc contre les Parthes &:
lesPct-fes. Mais apresla mort de fonbeau pereil fit vn tref-
mauuais choix de la perfonne de Philippus, lequel il crea
prefed; du pretoire, '8~ e~chau~ dans Jfbn feinle Serpent du-
quel il deuoit receuoirvne morfure mortelle. Car Philippus
fceut fi bien gaigner les cceursdes gens de guerre, qu'ils con-
traignirent Gordian âgé feulement de fezeans del'aubcier
a l'empire. Mais fbn ambition ne fe pouuant affouuir par
tous ces auantages il luy rauit encore fa pan de l'em pire auec
la vie.
Les Gaules croient ~Hez pauibles depuis que Maximin:-
auoit rembarré les Alternons lefquels y reuiendront cy- &
apres ~ifbuuent qu'en fin ils s'y eftabliront. Et pourvntef- i.
moignage que les Gaulois cheriffoient ~honnoroiencgrâ-
demenr Gordtan,nousvoyons encore vue m~cripuoniatte
à fon honneur ~memou-e dans la ville deLe6t:oureenAr-
magnac, au temps du II. consulat: deGordianauecPompe-
~an qui fut en Fan 2.runeuiement
L'Egiife ayant efté
de noftre Seigneur.
aura en fuite quel-
agitée
ques années de calfse tous vn empereur Chrétien Se âpres
Iamorcferaderechefperiecutee&:aIHigée..
L'Arabie fut in~e~ce de deux herenes rvne ( dontBc-
ryUus eue~que ~ut rauceur ) tenoit que lEsvs'CHR.iST
f~.M.lë. n'efioit pointDieu par ia propre mb&ance, ains par celle du
<y~o.6'. Père: Vautre que les âmes des nommes mouroient auec les
corps, &: deuoient neantmoins refu~citer auec la chairau
demieriour du monde. Origenecombatitvigoureuiemcnc
Ivne~l'amre~meûnesconuer&itBeryllus.
L'cfh'
~C~
1.~ G~~ e~ ~E~~ P~y~w~
CHAPITRE ,XII.
Omme donc l'ambition des princes ne
fe peut affouuirpar le partage de la prin-
cipauté, Philippe ne fut pas fi to& com-
pagnon qu'il voulut deuemr maigre j Se («/. C~e/.
citant cruellement: we~'(~<<.
paruinca fon bue, i
auainnerGordi:m~"Ainû la ieunene
d'vn empereur de tïes-iUu~re maifon
fut opprimée par la perndied'vnhôme
de baffe codition eueuépar luy-meûne. Car Philippe eltoit
Arabe de nation né de parens du tout ignobles &: incognus.
Le fenat n'eut pas plu&ou: nouuelles de la mort de Gor-
dian qu'il efleut empereur vn nommé Marius perfonnage
de rare vertu &: prudence: lequel eftant decedé peu deioursZ~m.i.'
apres demortfoudaine, Seuerus Hoitilianus fut le mefme
iour fubrogé en fa place, & bien coA après emporté auffi dePc~M.
maiadiepar lafaute des medecins. Cependant Philippe ef-Z.«'w~.
criuit au fenat reftac des affaires comme Gordian eAoit de-
cedé de maladie(mais fauffement) &: qu'il auoit eAé nommé
~proclamé empereur par la voix de toute l'armée, le prianc
de vouloir approuuer & confirmer fon élection ce qu'il fit,
nonfans vn extreme regret de la more de Gordian~qui cftoïc
vilprince de bon nacurel &: de tres-g~nde espérance.
Philippe ainU connrmé par le fenat te voyant paulbie em-
pereur affocia à l'empire ton nls de mefme nom que luy.
C~e~oitvn jeune homme d'vne fëuericé extraordinaire.Car
gleshiâoriensaneurentqueiamaisonnelevicrire, & mef-
mes qu'il auoit trouué mauuais que tonieuxpère eut ry auec trop
d'etclat ( ce luy tëmbloic ) en quelques publiques. Les
Grecs appellent telles personnes agelattes, c'eAàdire, qui
ne rient iamais comme Ion dit de M. Cranus l'ayeul duT'/M.M.iy~
richard,Anaxagoras Clazomenien Ari~oxenus. le crov hb.7.
que c'eit vue marque de tres-mauuais naturel: puis c'eft
~f~M.S
que
laplus ~ngulierc &: (comme parlencles Philofophes)la pro-
Ttt
~4 MEMOIRES DES GAVLES,
Po~~f. prieté tres-propre à l'homme que d'auoir la faculté de rire,
f
qui ne fe trouue en nulle autre efpece d'animaux. de
Le millénaire de la fondation de Rome fut célébré par cet
empereur auec vn apparat & magnificence extraordinaires
qu'il fit aux ieux feculiers ainfi appellés par ce qu'ils fe fai-
0/o/t8. foient de centencentans&:denecleenuecle.llfemblc(c6-
-7'
me remarque trej[bien Orofe) que Dieu permit qu'il y eût vn
empereur Chreftien entre tant d'autres tous payés,pour luy
dédier & confacrer ce millénaire de la fondation de la ville
en laquelle il auoit fondéle principal uege de fbnEglifeauec
plus de fermeté & durée que celuy de l'empire temporel.
OrPhilippe eftant paruenu à l'empire par des voyes illegi
times &; damnables ne fut pas longuement paifible.Car Ta'
pianfe reuolta contre luy en Orient, &: Marin en la Myfie
ScPannonie. L'vn &:rautreeftantopprimë,Dieuluyfufci-~
2C
taencorevn troifiefme ennemy beaucoup plus puiuant &:
redoutable, qui futDecius lequel commandoiren l'armée
d'Illyrie, par laquelle il fut proclamé empereur. Celui-c~r
s'excufa de cela enuersdes deux Philippes leur donnante en-
tendre qu'il y auoit efté forcé mal-gré luy par les gens de
guerre. Toutefois les empereurs ne receurent point fes ex-
cufes en vne affàire de telle importance ains dreCEerent vne
grone puiffance pourrallerchaAier de fa remerité. Mais pë-
CM~<M~«j. dant leur entreprife ils furent tous deux mis à mort parleurs
~m. i. fubietsjepcre à Ver6ne,&: le fils à Rome: combien queZo-
6me etcrme que tous deux furet tués en bataille par Decius.
Telle eft la fin des fu~ts tant fbient-iisreleués, qui portent
les mains violentes fur la perfbnnejfacrée de leur prince légi-
time~ vrayeimagedeDieu enterre,quinepermetpoint que
telles iniures demeurent impunies.
?<l~. Pomponius Lsetus efcrit quePhilippe eAant homme dc~
loyale cauteleux faifoit femblant d'eltre Chreftien, pour
tromper plus facilement lemondefous levoile d'vnefainde~
0/-o/:f< i~. religion.Mais Oro~Camodore 8c autres anciens hiAoriens
M.7. l'honnoréc du filtre depremierempcreur Chrétien: &: meP
~/?<~<'f. mes Eufebe, Zonare &: SabeMic tefmoignent qu'il fm; vray
~E~. Chreûien&: penitent s'eâantmbmis à faire vncconfenion
publique au~f qu'on le voulûcrcceuoird~ns rEgliIe~enfKf
de laquelle luy fut rerufée la veille de Pafquesipoflibleà cau-.~M.M.7.
fedumeurcrecommisen la perfonne de fon predece~eur. MBM.7.
r. H fut conuerty à la foy auec ion 61s par S.Pons tous deux
1
furent baptifés parS.Fabianpape. Les ediQ.s & reglemens
qu'il fit auffi pour bannir de la cour impériale lesfalesvolu-
ptés Se impudicités la mefdifance trop licentieu&menc
débordée rendent preuue de & r eligion ~n haine de laquel-
le les hiftoriens payens p~Hent prefque fous ulence le temps
de fon empire encore qu'il ait duré feptans: Se parient de
luy comme d'vn prince fayneant, couard&c pufillanime.
Pendant l'empire de Philippus il y eut des Méditions K te-
uoltes en la Gaule aufquelles il ne peutremedieràcaufe
des entreprifes de Tapian, Marin S~ Decius mais Decius
mefme (e trouuant paiuble empereury mettra bon ordre.
Quant àl'Eglue elle rioriiïbit grandement par lafaueur
de cet empereur Chreftien de forte que plusieurs belles Se
magninques Eglifes furent edifiées pour l'exercice de la re-
ligion Chremenne. Cela eA notable contre ceux qui (ë mo- ~ff.<i.
quent du figne de la venerable croix, que le premier orne-'BMT~.M~
ment des Eglifes c'eAoit la croix, laquelle on plantoit au
lieu où elles deuoient eHre baftics auant que d'y ietter les
fondemens, ainfi que les decrers ecclefiafLiques & les ordon-
nancesimperialesenfontfoy: & s'obferue encoreaujour-
~MMN. M~
d'huy par les personnes religieufes à la fbndatio des églises.
A ce propos difoit trcC-bien S. Ambroife, quefEglifene
peut fubfifter fans la croix.
L'herefie des Valefiens &: Eunuques troubla l'eglife d'A-,~W.}~.
rabie prefque à fa naiffance par vne tuperitidon effrange.
Car ces heretiques interpretans trop cfuemenc &; félon la
lettre ces mots de l'Euangile M~j
c~fj c~f~M~ ~c a
~/<~ fe chaitroienr ~<<~
tout à~ic, au lieu de fe contenter d'vn vœu de cha~eré S~ ~r.
aucuns tiennent qu'Origene fut de
auteur cete opinion fu-̀M<t~.iy;
perUideufement erronnée&: la pratiqua des premiers, Se
quel'exempled'vn ingrandhommciuy donna vntrcf-~Md
progrés.
I/f/~ G~ c~ ~.E~p/t~ T~ <
CHAPÏTRE XIII.
Edus ayant efté recognu empereur par
z
les armées, le fenat en fut bien aife & cô-
firma fa nomination à caufe que c'eâoic
vn personnage fore recommandable, tât
pourfon excra~ion illuHre que pour fa
proprevertu, & fans doute l'vn des plus
iouables empereurs des R.oma.ms, s'il eût:
eAé éclairé de la lumière de la rby ChreAi&nne. Mais en
hayne
i de la religion des Philippes ( qui s'eftoient mis en de-
uoir
1
de le perdre nonobstant fes excuses) il s'acharnafurieu-
fement aux Chreftiens, comme nous verrons en fuite.
Ayant donc receu la connrmation du fenat, auant toute
oeuure il mena fon armée enG~ule pour appailerlescrou-~ 2
ït.
CyM'M~. cM. confeiIerS~prote&erpubliquement qu'ils croioient vnDieu,
vnChri~feigneurScvnS.Efprit, & vn euefque fouuerain
en l'Eglife.
Ilyeutencetemps~aencorevneautrehcreucdcsHel-
/ce~aites la plus hardie
E b
qui fe puiffe dire. Caries fauteurs d'i-
celle rej ettoient impudemment vne grande partie des liures
facrés ~particulièrement les epiu.res de S. Pol & au lieu d'i-
ceux ils publioiencvnJiure plein d'erreurs &r de folies qu'ils
difoient eftrc tombé du Ciel, & que ceux qui eroiroient la
doQ.dne comprife en iceluy auroient: la reminion de tous
LIVRE SIXIESME.
leurs péchés. Mais telles re~ueties ne donnèrent pas grande
atteinte àrEgItie.
~–––––––––
Z~~0~/t~0~
G<< ~r ~o~~
~K~MM.
CHAPITRE XIV.
"Espérancede régner qui fait païter par
deHus toute considération de religion &: Z<~M M.f.
conscience quand elle fe loge en vn coeur P~MW.Z.
trop ambitieux, donna occafion à Gallus
de brader vne infigne trahifon cocre De-
ciusaiindebafUr~ fortune par la ruine
de fon prince. Car Decius ayant rengé les
Scythes envntel deitron quus n en pouuoient elchapper,
il ne leur donna pas feulement le moien d'euader, mais auffi
de dreuer des embufches aux Romains pour les desfaire a-
uecleur empereur, comme nous auons couché au chapitre
precedent. Gallus donc aiant fait reuffir fa trahifon recueille
fbudamies re~es del~rmée,te tait: proclamer empereur,~
penfant venir à bout fort aisément de ces barbares, comme
n'aiant: vaincu que par fa trahifon, il trouue que leur vi~oire
recenteles auoit rendus plus hardis cellemenc qu'eftant vi-
uemét preffé par eux il eft réduit luy-me6n~s àce poind: que
de faire vne paix honteufe & indigne de la grandeur Romai-
5 ne, en fubmettant l'empire à paier annuellement deux cens
drachmes d'or de tribut à ces barbares. Mais qui pis eft il
n~leurapointia paix par lemoiendece tribuau contraire
cela n€ feruant que de leurre à ces, oifëaux de rapine~alleches
par les richeues des prouinces Romaines, foudain apres ils
enuahtrentlaDardaniejThface,The~alie~Macedome,Gre-
<:€,&: vne grande partie de l'Aîie:ëceutÏent fans doute réucr-
fs l'épireRomain de fod en côble ~ans ce qu'~Emilia qui gar-
doitles franrieres dela Myfie Ieurre~iu:afi vigoureufement
~u u rembarra ces bcftes farouches dans leurs tanières. Cetc
~em-euj(evi<~oireacquit à ~miHa vne iinguliere réputation
Rq~
MEMO'IRE~.DE.S:GAVLES,
~x~
<io
j~t-
Ea/~f.M.9. ~bien-veumanceparmiles armées Kdtnames~ mefme-
<f.3 cognoi~ncede~
D~ y
.t celle qmauoKvamcuibus la conduite :uqu~n L
~~T~J~
ment en I=
~A ,'t ~-)~ t'L~m~f, f~oi~t,) ~<~t, re.d y
$c di-e
Or<
~M~~
'C~H<it:~t~
C~s guerres
~c
j' ,–t'~ :t.~.t~Ct.t~
queles'deuxautres,aini[iquenousverrohsenuiite -'tanfla
tanteitrangeres ~c?,
.~J' '.<
Jieenc~des?ensde8'ucrreettoicdeireclee.~
que cmites turentlumiéSdv-
ne pe&uencefi longue Se furieufe qu'âyantc~omméhcéen E- i &
Cy~-Mo. tEiopLe elle dura dix ans &- s'efpandu toutes les contrées
par
Mo~ ~u jponde auectat de mortalité qu'elle emporta la p!us.grâ- i
~<
~deparcie~du~ genre humain.'Mais pour tous cerneaux de
que
°;
~~euIes~ëHçcuteurs'de l'Èglife ne telatchoient.'point de
/r\'
leurm~uce~ainsconcinupienc leurs mallacres parmy lel-
<
~'r~
~«~.f.2.7
hëlèndnraMcoHamnient la mort
pour la fby ChreHiehhe.
M~'fo/ ~s~o~s~presruMueu r nen ià rplace) Lucius
f 't '< 1 an
le~ue~ tf
J~eM.
~eniuiuant~emportapa'reiHement~la couronne du m~rtyre.Le
M~)' ~aincYiegë'ayant vaque durant vn mqiSjElHenne Romain dee
nation y.fut a(Rs .Ceux qui tiennentauec ludore que ce p~-
pefut le premierqui inttituales habits facerdotaux SC orne-
~x- ~g~ aucels~me&omptentlourdement.Ca'ril'e~ bie
certa~qu~ordbnna~e~vèj[tànén~drne~ ~Ec-
m, n. ~o
cleûaHiques fuiTent confacrés afin quo ne les emploiât point
1~ àaucre vfage:àraisô dequoy Origeneles appelle faints.M~~
C/f~p~.f. e'eû: cho~e affez notoire que iiniMtution vienc des Apo-
~S.rM~. ~resmeënes.CardansS. Clement difciple de S. Pierre i'
éA fait mention de la robe ~plendide magninque de
laquelle l'eue~que~ereue~oit auant la confecration
~in~
LIVRE SIXIESME.
f~n~: Denys disciple de tain<a: Pol appelle auffi la rob-
be j~cerdotate~M'~t cc0: a dire religieufe ~~f~au di-
uin-feruice félon Seruius apres Feitus interpretaat ces
mots deVirgile––v~/MM'<
Ettnefmescentfbix.mteans auant le. papeEOicntie, Ana- ~'?<<f/
S. Pierre, f.~e~~
clet cinquiefme pape apres au temps l'empe-
de
reurtrajan, ordonna que l'Eucfque officiant pontificale-'
ment fût .uïi~é de diacre foubs-diacre, ëc que tous fuuenc
honnoMblemencreue~usdes habits facerdo'taux.Mais Gm~
aller rechercherles chofes à leur origine il meicaible queia
raifon en eft trop euidente. Car fi en l'ancienne loy, qui n'e-
&oit que la, figure de la loy de grace, Dieu vouloit que les
prebfh-esfuuent richement ornés &: reue~us lors qu'ils fe B~<~
prcfentoient au diuin miniftere le meûne Dieu ( qui eft im- 3i.
muable)pourquoy n'aura-il encore en la loy Euangelique
desprebHresS~mini&res reucûus d'ornemensaum riches
qu'en laloy de Moyfe ? Au contraire fi en immolant des be-
Aesilyfalloic apporter tant de magnificence).à plus forte
raifon (mais fans nulle comparaifbn)enradmmuirationdes
~ain<9:sSacramcns,8~mcC[ncment au cres-fain~Bc tres-au-
gufte facrifice dela Meilejauquel le corps & le fang précieux
du Fils de Dieu eft offert pour l'expiation de nos fautes il
~uccroire que le prebilre ne ~auroiteitre aHez richement
paré tantàl'exterieurquàl'interieur.C'e&cequerecomma'
de le Roy prophete difant, qu'il fautjoindrelamagnincen-
ce à lapietc en fanctifiantDieu.
Au demeurant les Gaules obeiuant aux empereurs Ro-
mains Valeurs gouuerneurs,eûoienc en ce temps-là aHez
paifibles fi ce n'e&'entant que les Chre&iens eitoient
y
cruellement amigés tourmentés autant ou plus qu'en
nulleautreprouince. Mais elles feront bientôt en armes,
~~u~ontddbrtnaisquebicnpe'ude reJaichedes guerres.
.~i~~s~a'~
~M~
~ob~mmcs~p
~N~)~
=ill5:)~111r.q
~P~F~a'
p.?~
~~SI~
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n~ :n<:qM'm,Q ~~Iju~t.Ï) 3~~(ô'; t
~i~ ~îi?3M'v~3fn.Yca'.)
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J -4 1 J'o
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1 ;'1 z2.
-j:U-i~
~du~c~e&p~q~ ~3;
~~¡r~o(6k, .t li"s 't.c~
tf~nu~Mi, Us'y conçut vn 2rand,trouUe..C~Ie&g€~St<ie
1
p~~y~&s~
~rMent l',ëinpirc,ip pLu~~uuenta.~ceux. desquels iisj~pjro~
met.t.o~entimpu~tede~QppreiRonsquHsA~oi.en~a.upen-
jde<;outlcKipnde~ c&~d~v~e~iïpb~~le~e~d~~
j<innn~uy rendre quelque paMicultejc~ei~mpt~a~ge.<le.fb,9~
his~aljtienus. ~t,
~tion,npm~Cx~E~ce~adtre~c~H6U~a~mp~
~s'- -3"-
~r.r~yi.<
~(.que~t~~re$plu~çur$n~tt~n~ b~rb~es~~U~er
t~~PRP~K~om~ip~e
~Scythc~es.Go~~s ~erfe&ducoaéd~cu~
1-
¡
concrc lesquels Valerian march.i ~necvnp puiSan~te année,
ë~t~aion 61s Gallien la de~njfe de& Gaules, qm eûotenc
gra~d~e~ttr~uarUeM p~rles~ur~esdes-A~cmans/c~
.U~srem~Mra~
~py,c~)~eu~equ'il ej~i~i~ç~~pg~~fM~Y~iU~nn~
~uP~~rTM~r~~o~h~e~~
l'encrée des~a~les, D'autre part SuccefHan qui commadotc
les
Scythes, & ~~icvnegrandeniulcicudedeu.uitia
en ayant te&oien!à3ie~c€
ville de Pitye(qu'i!$ ~les contraignit de
~~a~hMë~T~TM~~a~ës'd~
qmccefles cerresde rem.Me.Man VaienaM(ibicpar nece~I-
Pè~s,iëy
t~lUy h'ëïic~ed~ ~cyttie~epn~
~~p~~Ma~efëclà~iileaeT~
<~ë~t~CMm;ApaK~
~~SM~g~
;1"«;\
t~rh~ï~t~ bM(~.
pa
èUle)~J.~lEè,l~9rl.t
'.·lU111",
e""I,;1.,
,¡s
~~rV~iër~ncAahc defqUëïIes v
~n
<~e ttom~de Valemn.teia~ocàisclais tsmi ~nSM~-in-
~«~
~a~.
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tt-HKM~'
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&me~pom~auaire~.iep~$~m~3ble[S~ch€ti~~ucdu
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'P~n~ ~P
Bft~&de~ tnaïspiu~Ie~cojEe~pw~u.Qi!: ëRci'aMteus da ~~u o.
~P~~
<S~~&ienme ~l~quelîe.~uEa'. trois ans &: demyjpnr~tocte
l'étendue <j.ei'empire Romainfans aucun reh~ch&&&jM
A~tfr~
qt~its
e~fgmErquc~ceux qnta:biuroienc 6e rentoienthr~by'
auoieinreceuç.~ ~n<9: .bapteûnenouren~aâerlâfupcr-
~f~/yfe/JilUon payenire &: iaermer asx idoIes.Le papeTiitienne .mec
grand nombre d'anEre& ~i~s .perfo~inatges endura con-
~amnient Lunort pourla fby Chrétienne, &: j[eruic d'vn
cres-bon.exemple a,;(pn troupea~Sixt~ AtherMen~~I.~
noni~ucproa~.ej.t a-l~titg~tte~lefo~uerain pQ~r~i~
-t.i~)< t.
EyetM:ofe~Mi~p$ ~promotion.,pa~ d~t~ïï~.àn~el
f~/c~.f. auec'ta. couronne du ~rcyre~En fa. pî~ce ûmaië&~DJEnys
f t t~<
motELerehgieux: tellement qu on. peut micrerde-ta
lësintpoAenr~dciM~euede/quëdéslor~il~~oj~e&t.Ee-
'~t
centre
J~~M~y~
W.<P~/<
M
o; <jeit~ljLnMtmteurdé
~h
auotr
t'
grandeinent~
,*n:
Ugipux~nioines 6~ nipûnes Peirermire per&~nage~de~es-
er.Lnd.renQm ~iuQi.~elitCe'temps': lequel. a.uGunsej~in~qnc
'l' y ~iA.
de Lon ordre. Mai.sils ie nieiqpmptent
-l,ijU..t
{.J~
Car ia~is rétrograder ~1 <tnciennet loy~ pour
~-t~'j'~
rott
~P-P'
trouuer
~P%
s
.tJ.l
ces ordres-là au jnonc Caanel
1. ~r~2~J¡/lc¡¡let~Ó~Mr~li
J.
gn~u,è;SQ~~Q~é:râ'
~~¡pC i I n.~
ou aux
perfonnes~olifaires~rettrees ïëpM'e~ la
lepre-
~C.!CH: trop'noto~'jEdans rni~oirëEecIc~iaAtque~Que-des"–~
au.oit des.-ës&:
devers,
vs-CH.M ST~~ mcû~e &: S~leanBaptiRc 6iH demeure., H
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i~~y~hteAienncitydeux Phiîippes empe~rs.Eti Egypte ~.f<<«~.
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lapct(ecucK3nfNMu~Htre&-cmelle~ubs le gounemetnenc~M/f~.M. t&,
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G~Ïe~i!lant,~eagân~~ Yie (lèr~~trei
mëttnn 'fbu~
fë~à
~oiehtfce~empSrter;
~~rumei-ep?à~
Sc~e~donnerefM daiï~fp~ge &&
~~es~es'MeWet&r~~i~ 1Q
~Y~
).uJl~ll~yr
m~ MRM~ESS~~LES,
i~q~~8~e~nS3 d~~f~~â~s
~M~~M~o'~gf~ ~~a~
rrzsr. ~J1~~Lfr~n~
Jj¿~¡cl{~~r~rÏ~b9~3YJI
Pt lfi :HI,m)'lJW
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des'G.ui~ ~u~m~M~ 1U
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ic~iHe~
~Ea~c~à~~m~e~ M~C~
M'~ài6qué~re
B'~dë~~e. b~u
3Quiporte~ncoreIenom de
r~~je&y~-G8tR?~~
°,
C~'M.. bAit~é~~rdr~s~rtî~derech~d~leu~
Aacha.t~: eti
de~ce hure.'mes~jfûi-~anctOu~ce'quIie rëncôtroic en feùt chemi~ vth-~
~renf en It~e, &?îa cônrure~cbuce tuiques
~e~iTC~-m~ele~ Auxporces de h
ut. VtRe~e~~er~q~ellp
I
~Ius; de
X<
-i
i
?
~j~f~l~~vë~i~oh'')
tërt~ur~ ïëïëùi'tm'dé ~~nctënTëhoni 'C
pî~oA
ME~OlML~ DE~ GAVLES,
il chaua les Allemans de toutes les Gaules, & y cttabUcvn fi
7" bon ordre qu'il gaignaendeïementraSe~onacbien~veail-~
lance desnations Gaulo~es. ZoMcefecicediuetCsmeaccecede
huton-e. Car il dit qa'vn noiatac AlboM e~oit g&aMerneut
du &b de l'Empereur, &: que Po&hMams e&oit commis à la
garde du pauagedu R.hm.Toutefbis queles AUemMsay.tnc
trauerféleAcaue, & fon defceu, 8c comïnen~.tnt à &tfemiUe
ranges dans la Gaule il les furpricû~ propos qu'illesdesËe
fans prefque point de perte des fiens te~qudsil enrichie du
butindesvaincus. Atb~nluy &yant~it demander les def-
pouilles des ennemis au nom du ieuneprince, il refufa de les
rendre & prit de là occafion de iufcitef les gens de guerre,
lefquelsil mena à Coloigne,menaçant les habitans de met-
trecoucàfeuS~àfang s'ils neluyiiuroienc lems del'Empe-
feur&: fon gouuerneur. ce, qu'ils firent, & foudainil les fit
mettre à mort.
Gallien griefuement outré du meurtre de fon nIsSalonin,
reuint à foy comme d'vn profond Sommeil, & ayant prom-
pcemenianemMevne putnance armée paffa en Gaulepour
chaAier Po&humus de (a deuoyaucé~ lequel ayant appelle
les François à fon recours luy refifta vaiUammeni. Apres di-
ï')~. Pe&o uers combats Gallien(duquel les forces eftoient inefput~-
!&< bles ) commençantà (e trouuer le plus fort fut contraint de
s'en âller en Orient, là où les anaires de l'empire requeroienc
neceuatremenc fa preience. Se laiffa Lollian ~Vi6t:orinen
Gaule auec des forces fuffifantes pour continuerla guerre
contre Pofthumus. La pardeeAancadonccorne egale PoS:-
humus les vainquit tous deux & demeurale maiftre de tou-
tes les Gaules lesquelles il gouuerna fagement, & les main-
E l'encontre des e&rangers l'efpace de dix ans, ielon Eu
G~&Mc. trope, &: puis fut anauiné par fes propres lbldats,par ce qu'il1
r~. fe&c ne leur voulut point permettre de mettre à fac la ville de
Mayence, quiauoit renucontreluyiepartydeLoIlian.Mais
Pollion efcrif qu'il ne commanda que durant lept ans feule-
ment en la Gaule, où il fut auaumeluyK fon fils par l'artifi-
ce de Lollian lequel toucaum toit fe fit proclamer Empe-
reur, ~fucaHezaymédes Gaulois:parceau*eAanthomme
courageux bon <~pit.une,il rembatrales Allemand lef-
quels
t~
contre la perfonne de l'Empereur. C'a e&é vne leçon que
nos rois de la troifiefme race ont apprife & pratiquée pen-r.
dant quelque temps pourFanerminement de leur fceptre, <
~ai~ns couronner rois leurs fils pendant leur vie, 8~ par ccc'~
moien les faire recognoifire pour legitimes uicceiïeurs
au
roiaume~commenousverrons, Dieu aidanr,cnlbnlieu.
Tecricusdoncaianc accepté la dignité impériale gouuer-
na fort dgemencles Gaules, à la conleruation. delc~ielle~'
viioic pour lors le foing principal des Empereurs, Scies de-~r
fendit brauement de lopprenion 8~ inuaiion des eftrangers
iufqu'au temps de l'empereur Aurelian. Mais ne pouuant
iupporrerles.(editidns,mutineries Seiniblences ordinaires
des gens de guerre, il eonceut vn tel creue-cœur contr'eux
qu'il les mena à la boucherie & les trahit à Aurelian,comme
nous dirons ci-apres Voilà ce qui (e paubic en la Gau-
T~fC. PJ-le. Il ne ~aucpas oublier en cet endroit la vanité de Gallicn
~M C(t/f- lequel dreffant ~ontriompheaRome raidit future Ibn.char-
rioc de qt.M:lques troupes d'hommes defguifés rhabilles àh
FranC)Oi&, Sarmadque, Gothique 6e Perûque,pour mon-
Itrer qu'il auoit vaincu ces nations belliqueufes.
Pourle regarddes autr es vim'pa.teurs dej'empireie ne m'y
veux pas eftendre. Seulement marqueray te leurs noms fui-
uanc le raport de PoHioa. Cyriades Fut donc le premier: le-
quel ayant troublé le&prcminces.duLeuan.tfu.i mis à mort
fous Valerian. Ingenuus, Regillianus & Valens fe faifirent
de la Myne & Illyrie: Aureolus du Piedmont: BaMa, Ma-
enanus &: les deux fils Macrianus &: Quiecus firent mutiner
l'armée R.omaineauLeuanc contre Gallien &: vâjrperenc
l'autorité impériale: ~Emilian,Odenat,Herodcfbn fils d'j
premier ii~Zenobia femme d'Odenat & ~es deux fils He-
rennian&:Tu'nolaus,Sc: Ma:onius Ion couun. occupèrent
l'Egypte & régions circonuoiuties: Pifon, la Theualie Sa-
turnin fuieueu empereur parles armées Romaines après h
pruedcVJcrian: Tt.ebeIIi.mle fut ea'Ifaurie,Celfus en A-
jMque.Tifus en Mauritanie, & Cenforin en Italie.
Entre tous ceux-là Odenat Palmyrain eft le plus UluAK
SCNr aHoir venge rtniujee faite à Valerian par pl~H-curs ~n'
gantes desfaites des Pertes, 3c rengérOnenc fous fon gou-7"r. Po/~
uernement auec autant ouplus de generouté que PoAhu fils0~fK<
mus s'eitoiteliabli en la Gaule. Aiant cité tué auec fon
Herode par la perfidie de fon counn Mseonius enuieux de
fa venu & bonne fortune, Zenobialaiemmeibus le nomJIdem in Z~-
de fes deux fils Herennian & Timolaus prit la conduite derrobia.
1
.C.HAPITR.R XVIÎ.
~j-,
z~te tropindifcrat, lefquels fe ~iibienc nommer ~'c/?~-
par ce qu'ils ~iSbi.ent profeSEon de
mener vne vie Apoitoliaue j Angélique & vrayement
Spirituelle,en quittant le monde3 renionça.nt au mari.L-
ge Se à h po~ÏeiRon de tous les biens temporels. Ce
qui e&c efté grandemêt louable s'ils l'eu~Ient fait par voeu
'atln particulier conieil, ians y vouloir obliger de necemie
tous les fideles. Carc'c~rla vérité que ceux qui s'obligent
Ch'
Clil
Q~Ll'obferuation des conseils(comme de garder la virginité
CHAPITRE XIIX.
Pres la mort de Gallien Claudius fut
proclamé empereur du confentement,
Z~M.t. de toucei'Mmee, Se confirmé tres-vo-
Treb. Pe~M
M C/<< lonciers parle (enM, a caufe qu'il e~oit
recognu de tous les ordres pour hom-
mevaillant,prudent&: modéré en tou-
tes fes a~Lons. Aureolus redoutant
ton autorité fe mit en deuoir de luy
rendre coûte cbemance:mais ainfi qu'il ~en alloitdeuers
luy il fut tué en chemin parles gens de guerre enhaine de
fes rebellions précédentes.
Bien coA apres s'om-it vne belle occaûon à l'Empereur
de.dorm.erpreuucjde~on courage Se grande expérience au
fait de l~guerre.~jCar les Scythes les~ Goths~uec les
Herules~;Peu;ces&: autres notions barb~res's'eA~M ioints
enfembl~.en nombre de tro~s
cens vingt mille combattons
montèrent fur fix mille yaii~eaux vêts lamerdePont,~ur
laquelle paEoi~tnccommevnpgr.mde.~preltmquuante,ils
m:enc trembler tp~t~l'Orient fous leurs armes, pilhntjbru~-
lant Se rauageant les coites où ils abordoient. Claudius ayat.
dre~c vne~uinance armée s'en alla cotr'eux, &; rrouua qu'ils
tenoient elb-oitement amegées les villes de Canandrie
Theualoniquecnla Macédoine. Lesbarbaresn'eurentpas
plu~otHe ventde l'arduce de l'Empereur qu'ils louèrent le
uege~ &:Ieretircrcnt en deslieuxhauts, afpresS~ dedim-
cile accès la. ou ils te fbrriiierent~ &: rerrencherent. Mais
eHant forcés de descendre à la bataille ils furent desfaits a-
uec perte de cinquante mille hommes qui demeut'erent e-
rendus furlaj)lace oucrcvn très-grand nombre de prifbn-
mers. Ceux qui en eichapperenc ayant: gaigné le mont H~-
~Rus, roulans de 1~ par la Thrace S~. Macédoine furent de-
pu~t&tUés en pieces par les gouuerneurs des prouinces ou
perirent de faim 8c de peRc plufieurs qui Ce rcndireM à la
[. difcretion des vainqueurs furent receus dans les légions
!:nr.Romaines ou employés au l&bourage Se agriculture.
En ce mefme temps il y eut vne tres -fanglante guerre1Po~ ~<~
entre les Palmyrains conduits par Tim&genes (cy-dcuu~
nommé entre les trente tyrans ) & les Egyptiens. Mais
apres diuers fuccés l'Egypte redoutant les armes victorieu-
fes de Claudius ie remit volontairement~ fon obei~nce,
tant la renommée de vertu e~oit gr~ide meûnes €S~ce-
gions les plus eiloignées.
Il donna auffi vne grande bataille aux AIIemans prez
,7.. du lac Benac & de la rbreU Ltigane en'-Italie,
en laquelle
ils perdirent la moitié de leur armée qtu e~oit de deux
cens mille combattans~ au raport ~f~p,
d'Euirope~ '"Mais après j
J
reur.
t La Gaule eftoit toufiours en peine de fe défendre des
courfes des Allemans, fous le gouucrncmenc de Tetricus,
lequel auon: efté mefmes nommé empereur par les garni-
toiM Gaulcifes~conimc nous auons veu cy-dcu-mi. O¡)
Liy~E,.SIXI-E~E.
L'EgUCce~onfdtc~tgëe, meftnèmem à ~o~ejic~~
d'vn edi&t ~gourieux~t~~cC~d~s co~ce les C:hr,c-
Ai~s,,p~docjM~~que~~ceu~entreM trouu~-
roient prifonm~s ~~n~~ecu~~a mMt~ûs~fme ny
H~urede procès~: enjoi~i&nctn~im&s attxgquuernëursdes
villes &:promnces d'en&tjevne exa&e techërcheparcouc
pour les maSacreï'.au~~ns y'qb&mer aucune procédure
lud~ciaice. La Gaule né fut pas çxempte dé quelaue per-
~ecudon pendant ~quelle S. Valentin après va gjstnd com-
bat pour la fby reeçuc lacouionne du ttmcyre à E~tS.tch
~oM. i~.Fc- ville d'EI~ce. C
~'«<<
L~G<f~o~M~. °
-'CHAPtTRË XIX.
Vtrope&ic tant d'dbn de !a vertu de
,1'epipereùr Auteliâ,qu'iî &mblemef-
B'f<<M. mesl.ipretcret a Alexandre legrajid
&à.IuiesCx&r,pbur~uoifen moins
de cemps qu'eux fait de plus grandes
cqnquc&es. Caroutrequ't! eAoïc~f:
excellenc 8~ prudenc c.Lpit.une,iI e-
Aoi!: mËrueilleufemenc~fpre yigou-
f~.r~r. reux 8~ robuite tout ensemble. L'hutoire rapprce qu'auec
il
M ~f/~B, trois cens hommes mit en route vue groue armée de Sar-
mates Se quà diuer~es fois en cece meûne guérrcCqutfufR:'
rieuse &: (angine) il en tua de (a. mam prez de miUe.N'e&ant:
que capiraiae de mille hojnjmcs en.vne légion en I~Ga.ule il
rompit ~tli-quelques .trompes FMn~oi~es~m Soient en
beaucoup plusgrand nombre,que les pennes. Se .en ayanc
.tpë i~ptcens fur place, en emmena crois cens pi~onhfers.
~c'M! Dez l'entrée de ion emp~ei~e~ôu~ortemgeïché en
des guerres très-importantes ~ere~[i
qu'en Occident Jl.m~c~otemL~ë~MiC~enc:8caprès
Oricnc
~o. ~«M.
d'.Au~It~qu~y~n~a~~in~e~ïc~ .dcux
~t~K~ï. grQ~ësb~~tUss,: prtt'Ïmr e~~yi~e~ d'Ajnuoc~e,~jEmi(e,
&ot-ca. celle de Mmyj'e Mres~ ton~ ûege,~&: depuis à c~
te d vne nouue]~le~e~qi,ce 1~ dei}j'uii~t de ro~~ enjcpmb~e,
Zenobi~ fut &ice pnfonmere.&:re~rucepbur~re~penee
en triompher «- -j:'
Apres t-mc de grandes Se ~ghdées vi~oiresej~nportces
ûu- l'Onent,Auï'elian s'e~ tenmt en G<mJ,e ~cjoncre'I~emcus,
7' PeNfe
i,
M 3 0. tyran. tre
lequel comme pQ~s~ns~euys.y~pit~a~liauec ted-
d'Empereur :ma~snepouu~nc apporter lesmuctR€i'ics
mfblences ordinaire~ de fes foldats pric~yne refb~cion
~O~M. M. t.
JE~9 étrange, qu~~ut
e~h'ang~,
~<0'm.~ ene~cnuicpour~e
a
lil!rer, trahkàAurcli~n
delesiturer
qm fut de~es~
~u-eh~~r:
,uel
41!relÏf.lJ:t ~f:1~l il
d
celle~nen~quepsu'.jfpn mtd-
~>
~igenc~fon~eë~d~fefutd~ taillée en picces
M- ~de~h~~en~gn~~u)r4e~euf~~ïfqn~
f!
~t~dj~
d'va courage~ene.reux~"yitil.'en cet~gueK~tc~"
~dujL~ep~m~
~-s~ ~T.
~uicedecëCjerp~e~digM~p~ur~ecc~d~v~m;e~
~fë~ëx.p~ti~efoïq~e~lp~.lao-uamé~m~m~
> p ,lU51'~
~5~ ~~E'hO~
ueencchiraaêiés $"1.
à
LIVRE SIXIESME.
.eoc~c~u~eny6ïHëtïne:ett laquelle il fe honRf~d'au-
~&t~~cï-dëlat~ e~oMéî~euf del'idotatfié &- f~pet- E<!<M.i~.
~~ô&~enn~&~e~~ vn'tJL-e~ M.7.
'S~&MS~o~~e~
~ell/
o~~miiÈ~~te~s~M~M~~ (jr~S'èftant
dëëàttr~dainemenc S)'ûcr~~e ~ns~o~uemct~M vnL
<~ë~ ~c~H~ux de l~h~e~è :Hùii~ Tôutefbts ce mi- ~«~M
,n
f~Nc~e&~p~~ m~Rce~fapet~MttoïÏ à rencontre ~~g'~
des eRr~ë~mes ëtil~ G~eoR~~ymphot-ÏM S.
tv.
~<
pbuf'eonàequ~rer~rerf~r~desTM~i~~ëns'~ui mau-
--t~
duïbtëhi'Iés créatures ~ommeModuicë~d'vn principe
<!iaun~
Pa~rM'ihiuftice Se I~cruâuce~~éuaa ce~ eC: digne~~M~~
de~~màr~~ue~~&mo~~d~ lle< â'~ntiochet~* ~KC<~J.
~cdec~~eciq~c~dem~eni~deia~ha~ e"
~neMic~insMten~nc opim~ïe]~5ic~coth]me herecique, ~H/M.1;~
K~n~foa~pi~copalc, &n$lâ vouloir fendre à cduy qui aubic
êM~regë~~lteu~edi~ereMen~c~nd~Vint
~jmce~cËe~&
aux oreUles de l'Empereur, lequel ordonjM auec couM'cqui-
d~l~~qu~~erok~ é 1!af
~'é~à
1I"ilàg re:
s
m~e.
p~
€r~e~<.euue~ynMdi-ite a~
fur Ï~'aStre~uc~-
~q~ &nieïme~~eux~'rëg&br~~ -jL.),J¿o:1:f,
f. QuaM à k nn~u~dn lë~h&o~enf~meu~
d'~cotd den domeai-
~yy
t ~c
~~J~dL.ii~auatBjjmen~c~ONtquelque, légère faute.
~e/M/.jQM$eht~abq~96mMt<t~x~~
hxa~cuEM~bi~MSQs~~ ~~k~a~i~&i)&B~)~Qunrcc
H~-
t~.Jt~i-jnM~BëstEbj~ee~fH~H~~&ttl~~&aMecidM~m.
pere~ ~oma!as~<àpë~R<ii~dcnK~aMya.jb(u~~tsAe
~Mi'~ pjE~e~HO~~Kanïtt ~mp~~BOb cela
~ca~cs~n~s~~ .mté~ue~'MSMMS !a
puinance Se auronte royale ils en auoicnt~~c.~ o~
~te~E~~oi ~B ;j~3V ~1 ab 'itïMM~u~i~~olnËnon
o.b~,r~
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Atenc~ach~~t~oMtVA~Sip~v~ën~ehïMïMài!que
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~ù~hd~ii~âMëËêSBë~~Bî~ë
~~s
liâmes
vraie-
E< â
~i~t~t~t~c~s ~i ~d-<~ E~b~quau-
c~ét~il~ed~itë!Mële~Ghi'iO'~a' &in~
Eî~, ~~ëhoit~rdm~ttëRiëht~ah~?/ 3~ difci-
.t l~Pef~ lequelVéMMi~t par
n yotMtt ~h~eïitm d~tM
c~PO~nt~€~ftcqu'ë~c<~ë~~Mnps de~M'~é~s les
H moire des~Hâ~K~d~futëni~KMM~~BiëâiÂSëd~p~M~es~
Indes O- ~pë~h6ien~~me6n~~ue~M~s€~ë~~Të<Ë~!ea.
rientales. aéë~escbmes~e~ dens Begriphesicrbchites~ à~ttë~de-
~<<M. ~<.
N~f~et-.f~ fûrfûttés a~reutcs Se hombles. Satporï-6y dc~~c~tin fin
~<
;t. lih. efcordKrcbut~ifcet'hereCatqu~Bc-ex~b~r~~e~aux
cht~ï~uil~e~irerênt~deNC~éreBS?
.J~~ ~l~J~tt-t,C~ÛJ
jij.~ ~L~ G~~
j.~)
d ~pM~m:
pieds .lesquels remectant leurs tefres Se le~M -couroK~~ j
~P~P~~le&receutcpmmcanMs~allies~npr~a;nt
~ages~~cac~oMsIeurimp~
re~~ca~
~perb~Mttq~le~~ttp~Mbs~
.~csAQjp~s6ï~jretpat~.t~ ~l~~a)ënc qu'enL
p~ote~on
Za~M.M.
ce<egt~fmAj6mo~
~a~ettt~S~' €<'e~
aMa~t~b~~M<îo&ï<)~~M~M
~~<&p armée
chofe
~'Al-
l~~ga~qtj~tte en~~ta~s. <{«;'
,L&(~alci3cJL'AMcoMgo~o'jM~ Pfo-
p~f.~J.
~Hy~K~.J~n~u'H ~i~ang~ be-
~~aap) 6M'ae~ R~ ~l~p~
9;e~M.<~C.~~ptC~~GaN~ts~&tcHo~pp~usJp~ .M~lqn
Zo~pm)
q~
bt!S~u~n<t&$9!-Qï~€ont:~e~'Q~€~t.: ~eït~ct~ M~pri-
V~gq~~f~a:¡~ons
P~ntâ~v~~p~Q~&de~
tetnperees.
c
qu'on y ~S~
tempérées. Pour l~Ah~teteMe Deditme g~n VQ.ulut âufit
2
y~
~9~
c~M
Ot: après que Pïobus eut triomphé de tant d'ennemis
il faUoit que la morRtHomp~ ~tuy~ar la dc~oiaucé
~4~4~4~~R~a~E~
de ceux-là mefmes qu'u auotc fi Sagement conduits, 3c
o~acB~~t~î~
-4& aEïHes~ tjt <it qus le~g~
3
in~tl~: .Mant~n~
~e~t~~ies,)~~Q~~
~<M~~
~M~. s~j ~py, ~t~ci&~E~
~H.u~ ~n~arm~ à 'dcH~6@)'
vn~a~aispour~cotRHM~u:~ jSc~nte 4~ &mpaïs.~cÛ!~
.j ~~cRacder]E~u~ïe%a~Me~)Mb~c€ bom~
~j~P~
~&jtel~6MquS~jÈMS~~6&
< ~e~MMc~~
pe~cuttû~s.cymn~ aupie~~eJ~e~.ytoteMjës.~ieË
me~ ï~agtt&re~~toubs~u~an~ o~rcee~e ies~Heïasas
auoieq~ ~ouc aus~e~ ~Ïp~fe,
pa~. teus Aequgns ~au~'
.8~- ~~3: .3:Ë~~K~H~U~h.:
~ff~tf~!<q~l!fl~j~~e~puF~~A~&.pQ'
:TM~S)H~4P~ ~~f~flJr;qúi:~im8I(oBhs
~nuri~a~~ d~aHt~f~M!
~H~b~a~~C. in:
rentIc~aarEy~ ent~ autres ~t~l~~p~~aa~a~ËE~n-
de
~j!3~p~f'
Chr.'
1~ 1
'.u<j'
~.J,.
.!nj& ~V)~
,'l~m~<t- -<M
j.[i3m'~u~ a~q Jimi9~
miuovn~D~n~~a~~sKf'~yi
~j~~j~C.~nM~
1
iU~M.MO~s'
~nnobio-in~ u~
f~.
J
,r,
~i.t'xtiïlians ~cx aiÏbciés à l'empiret actemdànc le uede~d ce
foubs ConHanun le grand qui détruira l'idoIaE!tcBc at-
~~H~po~hmaisl'citat de~egli~G~ceÛienne~ c
'<Ji;V j-~ 'U.?;~t ~'tJj't;jj;T'frt")-)~-c;i
~(~#1~t>n~r.~
~L'G~~&~M~
~i,ff!~
lu c' '!nRtjtj~)~nË:'3i~O!<J. ~i~f
~o~h~p~n'tP~~O aiqus'j na ~c~'
unah~~l)
dc
Ch,
;r<~r~f':r!n~'t
2Ai°;m3~
~~M~M~te~a~p~Q!
~:àlia~6~ ât&~ ~ti~~u~~N!.
me~oM~ûoMSv~àa~M~~i:
fon pere au gouuernemenf~t~s.
~E~ic~eprm~c së~mB ~~gé~&t!e
~u~d~t~tet ~iceUé~But
~MMtsM~ ~t<MNès ~î~sv~upt~~Siat&ë~~ï~&~oms
M~
.~wf/. I//t7.mées s'eHaM~-enGOïlMées Ê~ia~~6e~'CAtf6th~~eM
fanen~meM!<m~lav~ioi~meaM~aa~~
au~i ~èi~
~~â~
le~l~t ~~aSi~~Ssva~at-d~ ~ïô~c-
CMts ~pi&s g~nd~aF~~à~loM~~tt~t~G'U~~H.
Caf i~~ïis tTieûnëS ~&~tt€OM[fe~H~u~ dê~tïccs
&:mej[me&6nt:d~êe~~i~tP~~Bad~4eMs~
fbr~~M€rehc~ye'esi~~ts. ~éa~ï~ii~ta-
b~î~eë~de~~r~Mitiëts~<4ê~[ëa~-
~m&ts~e lët~tt~tti~ïë~e~apat~i
~egABd~~h~Aaê~ d~eûrsâR~e~~ô~~o~
~ieuafs ~!f~à~~)~ëc p~Bii ~l~Ltrat&tSta Vt~o~us
~ëy-
dans'Ia.'GM~-tBe~n~?.
i 'L~~tKyr~'d~Gàtmuse~a~t~uMice toutes I~~&
m~tgH~~Èafea~miïMdeatenï~~s
Diocletian: lequel n'eue pas pluito~ a~r~ëm~rc
en mcp~è~ë~~Dtë~u-
qu'ii~hâm~aiS~ !Ch~i<~
il€ng~r~Q&~tnnoc~€6tïbuÛ€uerpluSeu~ha~ony
b.trbares?con~6 l~Spa'e ~oïA~a~ a~e6hés aû~ës'ds
celles quîluyn&nc W<di~~P~Mê~yeH~
eip~ndoicM le iang des âdeles, le leu!' eS:on auiÏi etp~ndu'
t.~ gMMce~&cjIoneembH~ëe par couceI'cAenduë de
t
S6.
h-
~~dt~<G~u~~e"I~~
;Mi'gmptM ? Dioelenan ~tcouuant bien empêché pour i'e-
l'enuoya. en Ga~TM~~n~c~didons &: fouf-
teuemcns dtfïnenupeuple qui~uohpns ksarmesfous ia c6-
CC.
c~~M.oire
'duite d'AmandS~jiE~ appelle cece~wc/7.
p0tputac6 ~~M~ouF~ lefqucis iurenc rompus &:de C~t~.
tM~~&~aï~i~~qHb~s~7p~ M.7.
0~f< !<~
o
t~e~~a' P~~H~ep~efq~~SM~ep
tt~a~u~de~âa~R 4~ H~u~nB~i~r M D/Cf/fy~.
bQ~~u~s~kUem~ns,en(emMeJks B~~u~nnMM~uEc-
~o~pfen~és Stmrmcs dans ia Gauler~E par cemayei~~f~T.
p~~a~dap~tte~i~Ga~le demeu~paittbte. -–~–~
~<j&~H~SpaK'j~~F~~C~C'uFnn~MS ~&BB ~Mt
maï~ &:)EQ;tEan~~ta~vers~co~e d<; EiatM}i'e~ de;Bfe&
K~M~Cat'.MÛts/GauJ~ts~dap~de~ueidres, homme de
b~ lieu, m~is bMue hâydy capitaine fut <e~uoyë pojU!'
!eM«M~tf,ûts ~ec~vn,e~dEe bten equippce prie ~ur
eu~~and~ nombre~ d~aiÛeamE qu~ piU~~ dre~arma, _re-
tcn&Rt~ 6oy ie piUage~.les acme~~ ~aEtSi~~onLoit l'ënL"
dre aux\tHb~t& de t~pire fur teIq~l~Ms~aHoient efté
pM parles ennenns~ny .<
en fendfe compce a rJEmpcrsur
BM~~ a~aMbn dcquoy Maxime eommanda qu'il ~jc
exp€H~noK. Mat! ~uy;qm~onca.itt~ prudent: Scçou-
ioïMM~ en ~.ngtecetre~ 5e s~
~cn~mM~~e ~oyatit. d&g~n~jes~iche~e~ ea. maia
~c~&t~~at&s~o~f~ d~~dr:e~tout eu~ncme~
deçlater empereur
?~~t-~te tQ~ @n;ta pùiSaneedurant~ptansfansque Ma*
Xtmtan oïât rien entreprendre concrcJHy~iu~uacequ'vn
Cen~<M~denjc~em~é ~le~s~~MtH.t
pouy occuper fa
pbc~j[~R~je~~p€~a~~<~jaas)~p~i%!uytmeime~t
Cu~~j~&tepipdôtu~o~ ~o 3n3''n b"~3l:f:
E~ïon <Mt'I~~e!ns~my~e! Perfe
€6 cep~~I~er~s e- éZo~.û'?~. ·
ûendottlarg~meM~ ~Q~qMe~s~ut-J~Mrresde Fempi-
:~€u&upé j
1L<ftMj<sD~
re Romain l'Egypte &esQmn- r/f/~a.
quag€Rd.tM emptet&MM rA&H€. 'AueuM ont vouLu c
dire que ces dealers croient <no& appelés coitame qui (H.
F«f~. <~roit~M/h~~f,e&ancdes foldats des vicies ban des
maisily~u&d'apparence quece fucvncatméeçompoleeT.
~MTt6T~t'de cinq dtaetfes n~dons~aiibciés que les Latins ap~Ue~t (e-c"r
ou bien de cinq peuples de cinq diMCt~es cités, t,
'7t~t'
'nMK:
ton d~aucres, ainfi que le ûgni~e Le nom Grec~M~o~,
Tt~Tt leur donné mais Zonare ne ~ch.tnc
'~fp6M~. qui eA par Eurrope
comment les nommer vfe d'vne periphrafe où il n'y a nui
fens, difant que c'eAoïenc f~ fc~M~f ~~M~j. Dioeie~
dan qui e&oic vers l'Odenc fe trouuoit b~en empêché,
neantmoins comme grand capitaine faifoit de grands ex..
ploits d'armes :~nais l'hifcoire eft en cet endroit ou perdue
ou mutilée. Seulement trouuons-nous que pour plus
commodément pouruoir à tout il aubcia i'Herculien i
l'empire & de Cxfar le fit Augufte &: en outre nomtc~
Cxfars Maximian~Galerius Se Conftantius lcfquels il lia
les vns aux autres Se à foy-mefme par des nouuelles al-
Uances de mariage.
Les Allemans qui ne eeubienc iamais d'entreprendre
fur les Gaules y eitoient n'agueres entrés bien auant auec 211ij
F«<M.9 des forces efpouuentablescontre lefquels Con~anami~
~o~~r~. fut enuoyé mais eftant furpris par eux douane la ville de &
Langres il eut beaucoup de peine à fe fauuer. Car les
portes de la ville ayant efté fermées .de peur que les AHc-
mans n'y entraient peûe-meneauec les impériaux fuyans,
il fut tiré a-mont au haut de la muraille auec des cordes
qu'on luy ietta en bas pour s'y attacher. Mais foudain
apres~fon armée eftant remife en b~~nnc ordonnance il ibr
ticfurlesAUemans &: les desfit heureusement auec meur-
tre d'enuiron foixante mille hommes. Maximian H&rcu-
lien eut pareille fortune en Afrique contre les Quinqu~-
gentians Se pacifia toute cete region auec beaucoup de
gloire. Diocletian, qui auoit retenu à fby la fur-inten-
dajMce defempirc eut auOt vn anez heureux Succès en la
guerre d'Egypce contre Achilleus lequel il força &:
dans la ville d'Alexandrie apres le ûege de neuf mois
p~r ce moyen reduiut toute l'Egypte en fon obeïuance.
mais
~~M~~a~m~j~~rueUem~MMtc fa vi~oireà
l'enco~Eg~icns:p~pMfctip~ons~con;6~ciQms Se
t~~at~eami~s~~ca~c~
hoa~c&nï~&cts~y~ ?< s~~ x'<~=:M
fe~gBB~eNUX~~etTN~C~~f~~pdu
j~w<
&~t ? a-
CDBMRen-
e6B~tt~Gaf~&anc:vcnu'à la.fbajtai~ ànee plus~de'~ar"
dicj~e ~e~e e<Mï~Mef&non ( atK~du;qu'il,c&on ;bc.mcou~.
~us ~ibl6)itt ~ba.Kn:: raifon deqttoy~tOicI.ectanluy~ftc
vn~~accHe~S~ trau~ 6 ~per~men~H~pefm~qncj
t~u~cèue~Msde gr~erob~cjdIe~I<~(,MHc que j~t
~uptt
(~cf~ da ~paioip)M portât; ) aaïi€ :qu*ti rsMOM~~
x
C~tr.
Herculienpourluycomplaiïe. Ainû ayant ~it:tqusdeux ~f Ore/.f~.t~,
tcjtbiutiondemcnct dcïbr<]Mis ynevie .prmée, Diocletianl~.7. < 1
AAa.~
fsredraaSalonelieudeplaifanceSC.Maximia.nenlaLucâ<
nie. Les hiftoires EccleSaftiques cefmcngnenc ( Se meûnes J
B~f)M. dnn. Vi~or elcrit qu'on en parlote diuerfemenc ) que ces deux ty- Cbr.
rans ne de poferent point leurs dignités tant pour chercher }o~
J
te repo~ es vne vie priuée, que de rage de ce qu'ils ne pou'
uoient efteindre la religion Chreftienne laquelle multi-
plioit prodigieufeinent pendant leurs perfecutions rigou-
reufes. loinc que la con&ance des martyrs &: lemefpris
qu'ils thifoienE d'eux Se de leurs tourmens, allant joyeufe-
ment à la mort:, leur eAoic vn creue-cœur extrême.
Au demeuratle cruelDiocletian qui fit tât de peur & demal
Chrétiens, mourut en fin luy-meuïiedepeurd'auoir
E~< aux
du mal & d'eilre cruellement tc~itéparConâ.uitin le grand
qui e&oitm&rutcx la fbyChre&ienne: tellement qu'il fe fit
mourir par poison defefperé (îe tout ialut j malheureux
meurtrier & bourreau execrable de ~by-mefme.
Il n'auoit rien de recommaad~ble en foy quela vertu
Bujjic aire,eftant au demeurant cres-nMl conditionne. Car 3{.
<&: mdRis de
encore ceux qui leur font tes plus proches~ fumant.
dautant que cete proximité les rend d'autant plus (uf-
pects.
Or par ce que la perfecution de ces tyrans contré l'E-
glife fuc longue, cruelle &: horrible. Se qu'il y a des cho-
ies plus remarquables qu'és précédentes, H en faut faire
vne particulière description ensuite.
––––––––––
rE~r~r ~Ecr/~E ~or~
DE
e
ne pouuoit
paroiftre fans vnineuitableperildefavie. D'ailleurs le lieu
,del\affembléeeiiincognu&le"tëmps"mefmes qui y eft
B.sron.attltal s'y peut iraportqr: ainfi qu'a dôdlement obferué
'marqué, neBar^nius.
~tn. 3 0;
> le cardinal Et fuppofé que ces a&es continfenc
vérité encore eh reful te-il deux chofes honnorables Se a-
uântageufes,l'vnepourMarcellin mefmes l'autre pour la
dignité du faint fiege. Car il eft raporté en iceux qu'il fit pe-
nitence de fon péché tout le refte de fes iours ,.Sc l'occafion
s'eftant derechef offerte de receuoir l'efpineufe couronne
du martyre, il fembraffa deubtement, la receut conftam-
ment 8c l'emporta glorieufement effaçant luffifammcnt
par cete catailrophe fainte la tache contra6tée en ces pre-
•miers a.£tes parla foiblefle humaine qui fuccombe facile-
ment à l'horreur des tourmens & de la mort le plus horri-
ble de tous les maux comme difoit Ariftote. Il eft auf-
•de
fi contenu dans les mefines a£tes que ce concile ne vou-
lut rien entreprendre fur luy ains remit à fa confeience
de Ce déclarer luy mefmes innocent ou coulpable auec cete
raifoninferée en termes exprès,^? & premia -Jtegt m ftuteftre
iitgédeperfinne.
Romains a fait que les Grecs les ont pris pourvnmef- 1lib, d.
me bien que leurs a&es fe trouuent clairement diftin-
§ués.
u
S E P T E S M El I
LIVRE DES MEMOI-
RES DES GAVLES.
Le (tardes Gaules fottbs l'empire de Confiant in le grand,
ÇaleriuS; M.axence3 Maximin jSeuerus
& Lïcinius.
CHAPITRE L
Vfques icil'Eglife Chreflienne a efléaf'-
fligée de dix perfecutions fufcitées pal
les empereurs payens outre celle des
Iuifs qui fut la première:defquelles cô-
me d'autant de mortelles playes le fang
innocent des fideles ruiflela par tout le
monde. Mais déformais cete Eglifefain-
te qui ne fe retrouuoit que dans des cachots (nul fidele n'o-
fant paroifrre au iour qu'aufïl toft il ne fût efgorgé pour fer-
un de vi&ime aux idoles des faux dieux) changera de face-
2'M/< Dieu tout puiffant 8c tout mifericordieuxefleuant à l'empi-
10. /'7~C/ re vn prince vertueux qui embrafferai'Euangilejembrafers
<Y cap. les idoles &: frayera à fes fucceffeurs la voie de fa-lut par les
CT/'rg.1i3.
beaux & illuflres exemples de pietc, charité libéralité & de
f~.Ce<~4~
toutes vertus roiales &c Chrcfticnncs. Par ce moien donc
l'Eglife fera affranchie de la captiuité payennc, la paix fera
1
p içux
affermie en icelle la doctrine euangeliquefera annoncée 8c
3npubliée<ea,taace affe.«»rice, le culte diuin fera faintement
feront abbatues leurs. fa-
iîç«£ftiti0ii $atltamque peu à peu eftein-
crifices^àboUsj&Ia
en mefriïé temps l'empire Romain receur^
te. Toutefois
de tres-rudes fecouffes, defquelles il fera fort esbranlé, Se
tantoil apres defchiré defmembré trauerfé & en fin ré-
uerfé deja cheute &ruine duquel feront releués Se baftis
d'autres grands & puilfans eflats, St mefmes la tres florif-
lante Se tres-ChreftiennemonarchieFrançoife.
$ Or pour reprendre le fil de nos mémoires, apres que
Diocletian Se Maximian Herculien fe furent éefpouil-Eutrtp. t.toZ
lés de l'adminiftration de l'empire Conftantius & Ga- ZoJïm.M>.t,
lerius en retindrent feuls la charge laquelle ils partage-
rent emr'eux, l'Italie les Gantes & l'Afrique demeurant
le gouuernement de Conflantius & l'Illyrie,rA'
foubs l'Orient
fie Se foubs celuy de Galerius. Mais Conftan-
tius eftant homme peu ambitieux fort modefte 8c paifi-
ble, fe contenta des Gaules ( auec lesquelles fuiuoit touf-
6
fes moeurs. "•
iours l'Angleterre) quittant l'Italie & l'Afrique à fon col-
legue &c fut fort chéri des Gaulois à caufe de la douceur de
n ~J >"
Galerius ( quoy qu'extrêmement ambitieux ) fe fen-
tant affaiffé du poids Se fur-charge d'vn fi pefant eftat
créa deux Cxfars se coadjuteurs de l'Empire Maximin ltb.7.
& Seuerus à celuy-cy fut cpmmife 1'ftalie à celuy -là
l'Afrique. Conftantin fils de Conftantius qui eftoit
cependant gardé comme vn prifonnier ou oftage fe vo-
yant oublié ficmefprifé par Galerius & ne pouuant fup- •
porter cete élection eftrangere à fon preiudice, s'euada Se
s enfuit en Angleterrevers fon père:Sc afin qu'il ne peut e-
ftreattrappéenfafuitejfittuer tous les cheuaux de relais
paroùilpafla. Eftant arriuéheureufementqnrifle il trouua
Côftantius au dernier foufpir de fa vie: tellement que félon
le mal-heur prêtent jil y furuint fort à propos pourfe faire
dedarer&iecognoiûre empereur,commeil fit parles fuffra-
BBbb i)
MEMOIRES DES GAVLES,
ges de tous les officiers de repire qui eftoient fur leslieux;&
ayât repafle enGaule il fut pareillemét accueilli 8c faliié em-l
Wutphor'ta. petéurauecheureufesacclamatiôs detousles ordres.Nice- q,
1$. ïib. 7. phore raportant cete hiftoire efcrit que tout cela fe pafla en 3o.
la Gaule fans faire mention de l'Angleterre. Toutefois
i'aime mieux croire en cecy les plus anciens, veu mefmes
qu'ils demeurent d'accord que Conftantin fut déclaré em-
pereur en Angleterre.- ••
tutrop.1. 10.pées D'autre villelesdebandes
lez la part auffi
pretoriennes
Rome nommerent eftoient' cam-
qui empereur
Ma-'
xence fils de l'Herculien lequel entendant la promotion
de fon fils creut que ce luy fût vn chemin ouuerrpour r'en-
trer au gouuernement de l'empire, qu'il auoit quitté à re-
gret, contraint par Diocletian lequel il follicita auffi d'en
faire de mefme, commeil auoit elle follicité par luy, de s'en
décharger: mais l'autre plus prudent que luy n'y .voulut
T^Jim. lib.
point entendre. < ?.
• > ? 1
Pendant que l'Hercuîien recherchoit les rnoiens de re-
2.prendre l'adminiftration
de l'ernpire en fupplantant fon
propre fils Seuerus Caefar s'en vint en Italie auecvnc
grofle armée pour depoffederMaxence. Maisil fut vain-
cu parla trahifon des fiens qui.fe ioignirent à. fon enne-
mi: 8c luy ayant prislafuitefutfuiuideprez& mis à mort
àRauéne. Maxenceeftant demeuré victorieux commença
à defcouurir fon méchant naturel en Ce fouillant de l'or-
dure de tous vices. Car les princes mal-nés 6c vicieux t-
fiant tenus en ceruelle Se retenus en deuoir par les ar-
mes d'vn puifîanc ennemi, oun'aiant pas encore fer-
mement eftabli leur eftat couuent 8c çouuient leurs vi-
ces, & fe monftrent vertueux à la neceffitc mais tan-
toft apres fe voiant en aifeurance & affranchis de aam-
te Se de fouci ils leur lafehent la bride 6c fe laiffenr
emporter à leufs paflionsi defreglées jà la foule & op-
.preflion de leurs fubjets, Se à.leur propre honte & dom-
mage. •
– -irl;, ..v ,“, f
Celny-cy donc fe voyant maifire de toute l'Italie ne j'c-
1-
ftudia plus qu'à furcharger le peuple de tailles & împon-
tions extraordinaires, à corromprela pudicité des plusillu-
r.ftres dames, & faire mourir les gens de bien qui n'approu-*Eufeb.ca.i6,
c-7uoiét point fes deportemens loint qu'il confultoit tous^1lb. S. dr m
les iours les deuins magiciens Se enchanteurs w fes afrai-Vtt.ÇonJl.
ilnepritiamais dp.iy.tib.ï*
res les plus ferieufes Se importantes dont
bien'àpeffonnedumonde.Carla curiofité d'apprendre
les chofes futures auec les dxmons ou leurs miniftres Se
difciples tient continuellement l'efprit humain en fufpens
Si en tranfe entre Fefpoir &e la crainte par ce que le dia-
ble ne les fçachant pas luy-mefme que par coniedhire ( fi
ce n'eft les efie&s naturels qui dépendent des caufes ne-
ceffaires-)-41 en donne aux hommes des refolutions incer-
taines, vaines 8c trompeufes de forte qu'ils s'en trouuent
ordinairement fruftrés Se deceus. < Jtnrd.Viïî,
Galerius ayant entendu les nouuelles de la desfaite Se Lofim, tbids
mort de Seuerus, Cœfaraffocia à l'empire Licinius fon an- J.
fr- cognqjfïbient luy des conditions toutes contraires à cel- & il. hb.t.
en
2. les de Maxence. Car le changement d'vn prince fouillé devite Con-
extreme.
vices extrêmes en vn autre parfaitement doué de tres-ri-J fiant. l
feul
L'ejlat des Gaules foubs Conftantin le grand
Empereur.
CHAPITRE II.
19
A guerre ciuile eftant finie furuint celle
des Goths, Getes Scythes, & Sarmates
Zafrrn. lid~ 2:
(qui font louuët pris dans l'hiitoirepour
~~w.f~.s,
vne mefme nation fous ces diuers noms)lrb. t.
lesquels furent vaincus par Coriflantin
auec vn fi horrible carnage que ceux qui
efchapperent du combatne fceurenta-
uoir autre recours ny refuge qu'à fa clemence:8c luy de-
mandèrent .'a paix qui leurfut liberalement ortroyée.
l0 Apres cete récente viftoire Conftantins'en retourna de- z;ofini, ibi~f.
rechef en Gaule aneefesenfans, la defendre des cour-
pour
fes & entreprifes or J'naires des Allemans lefqaels eftant
y
entrés auec vne grofle puiflance furent battus &c chafles de
t
là le Rhin par Cnfpusfils^ifnéde Conftantin ieune prince
fort généreux Se de tres-beiJeefperance,qui fera bien toft
eileinte auec fa vie.
MEMOIRES DES GAVLES,
Voyîà comment nifqu'icy toutes chofes fuccedoient heu-
reufcment à ce grand monarque. Mais n'ayant plus d'enne-
mis qui ofafTent braniler ny troubler la tranquillité de fonde
eftat, le fort enuieux de fes profperités troubla fon repos do Chr.
meftique luy rendant fufpe&es deux perfonnes les plus pro-~4
J!< ches
c & les plus chères qu'il eût aumonde3cebraueCa;far
Crifp us fon fils aifné du premier lift Se Faufte fa fecôde fem-
lAurd.Fi- me. Les hiftoriens prophanes attribuent ainfi cemal heur au
Boy.] fort
{ & à la reuolution des chofes humaines qui changent
i uuent de face par les reuers de lafortune variable. Mais les
fo
Chrefliens
< tiennent que ce fut vn coup delaiuftice ou plu-
ftofl
i vengeance diuine, qui le punit de ce que par vnfien
edicfcilauoitreftablyla fuperftition payenne pourles augu-
li.r. depd- res ëc diuinations ordonnant qu'on les praftiquât aux affai-
gdnX, Tbeo- res d'importance: non qu'il y adiouftâtfoy,ains pour plaire
dof. fenat Se peuple Romain qui eftoit offenfé contre luy
Zofsm,Ub.X, au
( ainfi quetefmoigne Zofime ) de ce qu'il deftruifoitla reli-
gion de leurs peres pour introduire les fuperftitions Chre-
ftiennes(ainfi parle cet auteur infidele. ) Dieu donc qui l'a-
uoitefleuéà l'empire pour eftablirla religion Chreftienne^
iuftement irrité de cete lafeheté mit en defordre toute fa fa-
millepar vne iufte punition de ce'qu'il defregloid'Eglife?
confondant les facres myfleres d'icelle auec les fuperftitions
diaboliques. Apprenez delà, ô princes Chreftiens, que nul-
le confideration d'eftat ne vous doit iamais obliger à faire
des ordonnances contraires aux loix diuines. Car comme
Dieu eft affez puiffant pour affermir & afTeurer vos feeptres
Se vos couronnes lors qulelles font esbranlées fi vous auez
humblement recours à luyauffi l'eft-il pareillement pour
les abbattre fi cuidant les maintenir par des confiderations
humaines vous choquez-iès ordonnances. Envoicydonc
vn exemple aufli notable quefunefte.
2ojim.ibîd. Faufte ayant calomnieufement accufé Crifpus fon beau
Stdon vdpol- fils d'auoir attenté fur fapudicité, Conftantin tranfporté de
rage, fans vouloir entendre la iuftificarion de fon fils inno-
cent, le fit foudain exécuter àmort & bien toft apresayant
recognu l'innocence de fon fils &la malice defafemme la-
quelle au côtraire auoit follicité Crifpus d'vn incefte fi bru-
tal Se infâme, il la fit eftoufFer dans vnbain:&enfuite tranf-
L'an porté de
regret & de creue-cœur bourrelé Se tenaillé du re-
Chr. mors de fa propre confeience, il fit mourir aufli pluficurs
èc^perfonnes de qualité plus pour des foupfçons que pour au-
cune iuftecaufe. Toutefois eftant depuis reuenu à foy&fe
feq. reconciliant à Dieu parles remonflrances d'aucuns prélats
•
Chreftiés de fain&eté de vie 8c doctrine remarquablequoy
que Zofime payen les die magiciens ) il commença à fe con-
foler:8c pour l'expiation de fes fautes abolit entierement
tout ce qui reftoit des fuperflitions payennes 8c fit des bel-
les ordonnances en faueurdes Eglifcs & àla propagation de
la foy Chreftienne. Auant tout cela il cfioit bien Chreflien,
mais feulement de ceux que les Grecs appellent Catéchumè-
nes c'eft dire qui fe font inftruire à la
à foy. Toutefois dés
lors il fe fit baptizer à Rome par le pape Silueftre,fin de par-
ticiper aux graces celeftes qui font conférées à ce faintï: & fa-
crclauoir.-quoy qu'Eufebe efcriue malicieufement qu'il le
receutà la fin de fesiours en la villede Nicomedie, parle
miniftere d'vn autre Eufebe euefqued'icelleSi Arien com-
me luy, auquel il veut deferercete a£tion honnorable.-ad-
io uftant que l'Empereur différa ainfi fon baptefme à l'extré-
mité, dautant qu'il auoit refolu de le receuoir au fleuue lor-
dain, à l'imitation du Fils de Dieu lorsqu'iliroit guerroyer
les Parthes. Mais Cedrenus dément cela auec iufte raifon:
dautant ( dit-il) que l'Empereur auoit defiafait deux fois le
voyage du Leuant & auoit peu ( fi c'eût efté fon derTein ) re-
ceuoirle baptefme au Iordain.
Enuiron ce temps'Clodomer roy des Francois entra à'Irenic. execr,
J
main armée dans les Gaules, voulant prendre pofîèffion de Ccri}MH, l/li.
cîeteregionfi ardemment defirce. Mais ce fera pour fes fuc-j.fal7.~C~.
Trttem.hb.i.
cciTeurs dans cent ans. Ce fut vn très-valeureux roy au ra-intul.TTitnct
,1
port de l'abbé Tritcme.
Or Conltantin s'eftant ainfi reconcilié à Dieu par lareco-szovâras.
gnoiifancedefes fautes, fut auflîtoft agréable à toutlemô-iSuidas.
de &c voyant fon eftat Se fa. maifon pai/ibles fe refolutdesSn^om. ca. £“
baftir vne ville de fon nom qui fût le chef des prouinces thb.x.
Orientales, & qui allât au pair auec celle de Rome. Apres di-
uers deffezngs rompus il s'arrefta en fin à Êyzance en la
MEMOIRES DES GAVLES,
Thrace: qui auoit bien efte autre-fois des plus belles & ri-
ches villes du Leuant,iufques à ce qu'elle fut ruinée dç fond
t
L'aa
en comble, réduite en vn mefehanc bourg, &:le territoirede d
Au cha. 4. qu'il la prit fur Pefcennius Niger après lefiege de deux ails,
duliuret).
comme nous auons veu en4fonlieu. Toutefois la mefme
commodité du havre, i'afliete agréable de la ville tec la fe-
condité du terroir l'inuita de la remettre fus & la fortifier de
tours & de murs de beaucoup plus grande eftendue que les
anciens l'embellir d'vn grand nombre de magnifiques
temples tous dediés au Sauueurdu monde ouàfes Sainéfo,
en déftruifantles idoles des faux dieux l'orner de fuperbes
palais & autres edifices tres-fomptueux en forte qu'elle
fembloit bien peu ou point céder à la ville de Rome: atten-
du qu'illuy ottroya les mefmes priuileges vnfenatSc tou-
te forte de magillrats & officiers en pareil nombre Se auec
S0cr.ca.1ML
pareilleautorité. A ralfon dequoy elleeftoit aufli appellée
22. la nouuelle Rome, & du nom de fon fondateur Conft&ntmo*
yle lequel nom elle retient encore ayant efté toufiours de-
puis & le fiege8c le fejour ordinaire des empereurs de l'O-
rient Se de la Grèce: & l'eft encore auiour-d'huy du grand
Turc, à la honte du Chriftianifme. Il y dreffa auffi pour
vnfingulier ornement, vne tres-riche bibliotheque com-
pofée de fix vingts mille volumes de bons Iiures laquelle fc
brufla depuis au temps de l'empereurBafilicus. En ces en-
trefaites il desfit les Scythes ou Getes qui depuis fu-
rent appellés Goths, &:les rendit tributaires au lieuqu'au-
parauanc ils auoient obligé les empereurs Romains de leur
payer peniionannuelle.
Il emploia fes derniers ans à œuures pieufes 8c fain&es, ~~35:
ce
le grand.
Chapitre III.
s
^^Jw||
Au cha. io.
Wv&m^MtÊ^/ JE ^e n'y
(
du liure 6. mefme
a-eu cy-deuant qu'vn feul em-
pereurChreftien, Philippe::&celuy-là
commenous auons remarqué
0~o/ tS. enfonlieu auec OrofeJ femble auoir
~.7. eftéfufcité de Dieu afin feulement que le millénaire de la
fondation de Rome, où il auoit eftably le principal fiege de
fon Eglife luy fût confacré & non aux idoles. To us les au-
tres auant & apres luy ont efté payens ou fort peu inftruits
enlafoyChreftienne: auffi la pluf-part d'entr'eux a exci-
té des perfecutions fanglantes contre les fideles, maintenu
&c entretenu l'idolâtrie &: culte des faux dieux. Mais Con-
ftantin ayant efté jjarfaitenient efclairé de la lumière Euan-
gelique,c'eftmerueille comme en peu d'années la loy Chre-
itienne fut afleurément eftablie par tout fon empire,les tem-
ples des damons fermés & leurs idoles abbattues,toutefor-
te deperfonnes tachant d'imiter le zele &lapieté deleurfa-
ge &c religieux prince. Ce qui feruit encore beaucoup à l'a-
uancementdeï'Eglife, mefmement en Italie, fur que Ma-
xence craignant que tous les Chrétiens tiendroient le parti
de Conftantin contre luy fit femblant d'eftre Chreftien Se
fauorifapendantquelque temps lesfideles.Mais eflant hom-
me vicieux il continuoit fa lubricité j Se fa mauuaife vie de-
mentant fa religion il ne laiffoitpas d'eftretoufiours odieux
&c fufped aux gens de bien. Aucuns annaliftes Chreftiens ef-
criuent que ce fut luy qui fit mourir S. Catherine, vierge
RomamedemaifonÛluftre: laquelle ne voulant point con-
defcendre
i
T LIVRE SEPTIESME.
descendre à fes defirs impudiques s'enfuit 8c bien toit a-
luy fut ramenée:mais ayant eu à vn extreme dedaing 8c,
pres en
mefpris le tyran & fes offres & fin fes menaces, il tourna
,hr.
fa concupifcence en rage contre elle qui fouffrit constam-
ment le martyre après auoir conuaincu d'ignorance les plus
fdauans
j
des payens &c furmonté par fa patience m con-
firance les horribles tourmens auxquels elle fut cruellement
appliquée. Ainfi le raporte Baronius allegant Eufebe.11Baron. <tnrî.
Toutefois ie trouue qu'Eufebe ne parle point d'vne filleEufcb.c. 171
Romaine, ains d'vne femme Alexandrine illuftre ,fçauan-hb.
}
Se fit penitence
fon fils, de fa femme Se de plufieurs perfonnes innocentes ©•+. lih. i- <
jH(l
h
1
^arc-Antoine) les Iuifs y mirent vne lape ardante pour la
reuerence de ce petit ornement facerdotal.
d Et neantmoins
les fe£tairesirreligieux trouuent eftrage qu'au vrai fan&uaire
l &: deuant le Dieu viuant on vfe d'vne pareille reuerence en-
feignée 8c pratiquée de tout temps en l'Eglife?C'eft: ici trop
Weron.eb.x. arreilé.I'y adioufteray feulement ce mot en faueur des per-
ddKepotwn. fonnes fimples que S. Hierofme loue encore Nepotian ,de
ce qu'il eftoit curieux d'orner les eglifes de fleurs, de bou-
quets & de ramée, afin qu'on ne trouue rien d'eftrange en
noûre vfage. 1Il
1,
Parmefmemoyen Conitantinordonnaau/Ti que les tem-
Orsf. Ub, 7. pies des faux dieux fuffent fermés 8c leurs facrifices abolis,
«.18. fin. ainfi qu'il appert de fon edi£t inféré dans le code de Iuftinian,
m
CHAPITRE IV.
Eté queftion touchantla donation de Confla-
tin faite en faueur des papes efl diuerfement
refoluë félon la diuerfitc des affections qu'ont
ceux qui la traitent, enuers le faint fiege. Au-
cuns fuiuant Laurent Valle tiennent qu'elle efl;
faulfe Se fuppofée, &c que le pape ne poffede rien à Rome ny
DDdd iij
58i MEMOIRES DES GAVLES,
en toute l'Italie que par vfurpation>dol &C mauuais artifices.
Et n'ont pas vn argument que le défaut de preuue pofitiue
de la part du Pape. Mais vnefimple & nue négation ne con- <fc
i
cluant rien puis que le Pape fe trouue en pofTeflîon ce fe-C!lt
roitàeuxàiuftifierScmonftrerde cete vfurpation &c frau-
de tellement que leur malice eft plus apparente que leur
preuue.
D'autres au contraire eftendent fi largementcete dona-
` tion que non feulementilsy comprënent la ville de Rome,
le territoire d'icelle 6c toute l'Italie, mais auffi tout l'empire
d'Occident comme a fait Auguftin Steuque euefque d'Eu.
gubio, lequel produitvn formulaire Grec de cete donation
qui eft manifeftementfuppofé. Et ceux-cy font tranfportés
Aucuns
•
ou d'vn zele indifcret ou d'vn excès de flaterie enuers les
papes.. moderés restreignent cete donation
plus à vne
Port^on de l'Italie plufieurs-à la ville de Rome 8c la Roma-
•ia.. an
B*ron
gne mais ils attribuent le tout au Pape auec la fouueraine-
té SC tous les droits de l'empiren'allegans pas vn meilleur
· titre que la pofTefnon prefente fans iuftifier qu'elle ait efté
continuée de ce temps-là toufiours vniforme.
Pourmoyieconfeffequeienevoypas clair en ceteaf-
faire. Toutefois pour y donner quelque iour,autant qu'il fe
peut parmy les tenebres d'vneconfufe incertitude, ie croy
qu'il faut diftinguer cete queition en deux chefs principaux.
L'vn eft fi Conftantin a fait quelque donation en faueur du
faint fiege? L'autre qu'eft-ce qu'il a donné ? Quant au pre-
mier ie ne doute nullement dei'amrmatiue: tant par ce qu'il
n'y a point d'apparence que cet Empereur ayant doté tant
d'autres eglifes par toutes les régions de fon empire il eut
oublié celle de Rome,le chef de toutes les autres que par-
ce que cela mefmes fe peut iuftifier 8c par des prefomptions
violentes &c parle tcfmoignage d'aucuns anciens auteurs.
Zofime hillorien payen blafme Conflantin d auoir cedé la
Balûi» in
9hot. villedeRomejfansdiretoutefoisàquinyàquellcs condi-
HomHS. tit. tions. Mais Balfamon fchifmatique 8c ennemi du faint fiegc
8.rrfp.i. dit en termes exprés que Conftantin donna à l'cglife Ro-
maine le palais de Lati'an auec grande quantité de riches
LIVRE SEPTIESME.
Æ"O
vafes &ornemens.Nicephore confirme auffi qu'il donna~I~iceph. fot~
cepalaisdeLatranàlefus-Chrift, apres l'auoir fomptueu-49 hb. 7.
r,fement edifré-: & S. Optat tefmoigne que le Pape y aflem-Optât, hb. t.
bla vn concile l'année après: qui eftoit vne preuue de fa po£memou.
contraVtir-
fefïion. AmmianMarcellin hiftorien Grec 6c payen qui
viuoit peu de temps apres foubs les fils de Conftanun, blaf-
me les papes de leur exceffiue defpenfe tant à la table qu'aux
veftemens difant en termes exprés que leurs ftsïtns furpaf-
foient ceux des rois. le veux croire qu'en deferiuant ces excès
il excede luy mefine: Toutefois il eft bien certain que de-
puis Conftantin les papes furent grandement richesse puif-
fans:tellement que Pretsxtatus gouuerneur de Rome pour
l'Empereur eftant exhorté de fe faire Chreftien refpondit
qu'il s'en rendroit volontiers pourueu qu'onle fit euefque
de Rome, commele raporte S. Hierofme. Orles papes ne
pouuans fouftenir cete magnificence, grandeur Se defpenfe
fans vn grand reuenu, il faut de neceflitcinferer qu'ils le te-
noient de la libéralité de Conftantin dautant que tous les
autres empereurs auoient efté idolatres & plufieurs perfe-
cuteurs de l'Eglife,.Car les dons 8z oblations des gens de
bien feruoient pour l'entretenement du clergé Scornemens
des egli[es. Ioint qu'iln'eft point vray-femblable que cet
empereur eût donné vn fomptueux palais à l'Eghfe fans
quelque reuenu. C'eft chofe qui fert encore de preuue à ceBaffam. in
le mefme Balfamon raporte auffi Conftan- Tbot.ibid.
propos que que
tin donnaau pape Silueftre vne couronne d'or enrichie de
pierres precieufes,qui eft vne marque de principauté tem-
porelle. Et poiîïble depuis ce temps-là le pape porte la cou- Sigcbert,
d'or. Toutefois de hiftoriens François ef- a».'
ronne aucuns nos S$o.
criuent que c'eft depuis que ClouisI fit prefent à S. Pierre! Aimon. c4p.
&à fes fucceffeurs de la couronne d'or que l'empereur Ana-2lif.lib, i.
ftafeluy auoitenuoiée.Pour moy ie ne puis pas marquer
certainement le temps de cet vfage:mais ie croy que ( com-
me tousles habits&ornemens pontificaux fontmyfterieux)
qu'aufli le Pape porte la
couronne d'or à triple rang en figne
du myftcre de la tres-faintefacrée Trinité que
nous deuons Ufeph.c.%1.)
croire fermement,quoyqu'il foit au deffus de la capacitéhu-J1
maine, ou bien c'eft pour reprefenter encore l'excelleri-*tnt, lad.
par
5*4 MEMOIRES DES GAVLES,
ce Se perfe&ion du nombre ternaire l'eminence du fouue-
rain, pontificat Se les perfections requifes en la perfonne,
ôc la porte di-iej à meilleur titre que le fouuerain pontife des L
Iuifs(lequel(comme tefmoignelofephe) portoit trois cou-
rdnnek enfon ôrnemet de tefte. I'eitime qu'il y a là affez de
prefomptions & de preuues pour iuftifier que Confiant!a
3
donné palais de Latranau
le faint fiege, & mefmes quelque
reuenu. Toutefois la doute du fecond chef.de la quefhon
îpropofée demeure toufiours, à fgauoir quel reuenu 11n''{
a perfonne (à mali aduis) qui puifle determiner cela. Mais
ie voudroy direparles mefmes coniefitures & prefompnôs
que deffus qu'auec le palais de Latranl'Empereur donnas
pape le reuenu de la ville de Rome & territoire d'icelle, fans
toutefois fedefpouillcr delà fouueraineté: tant parce qu'a-
pres luy fes enfans & aucuns de leurs fuccefTeurs ont eu en
partage l'empire d'Occident, & fpecialement l'Italie ( dans
laquelle eft Rome) fans rien excepter que d'autant qu'en
leur abfence les prefeets ou gouuerneurs de la ville de Ro.
me y auoientiurifdi£tion8c autorité abfoluë de la parc des
Empereufs,enfemble furies prouinces ^'Italie appellées
en
Notiumpcr. ^^xm/itburbkdruy qui diroit dépendantes de la vil-
L 11 C Tbeo-
comme
le, particulièrement encore fur la Thofcane 8c contiée
ttof.'dèm- dePicene,qui cft Vicence. Cequifeiuftifiepar les loix îm-
dtilg, àeh. penales faites fur le règlement de la iurifdiftion de ce pre-
L.i.C. Tbr. feârougouuerneurdeRome: lequel auec cela auoit la pire-
Je extraord. cedence fur tous les prefe£bs des pretoires de l'empire en-
™m' core que ceux-cy euifent leur iurifdiclriô &c gouuerneméc de
"dêl'nne'n & Deaucoi1pplusgl;âdeeftëdue: Scmeûnesil'tenoitlaplacedu
tribut. prince fouuerain. Et partant il ne depédoit pointdes papes.
Z.3. c. deof- I'eftime neantmoins que les empereurs s'eftans confinés
fic.praf.yrb. à CÓftantinople,apres auoir ab5.dÓné l'épire d'O ccidct,leur
Leg.17.C0d. abfence,par trait de teps accreut grandement l'autorité des
de -i^elUt. de for te l!5pire Romain venât à eftre defcliirc &
Honda papes que
demebré, &c les princes tëporels 6c mefmes les Vénitiens, en
coas 2. efeornat Scvfurpant chafeun de fon coite cequ'ils pouuoKt,
cete piece,ie dy la ville de Rome,& foui ce qu'ils y peurent¡
adio ufter par bic-feace,demeura aufli aux pap es,nul d espnn
ces ny des eftatsvoifins ne voulant côbattre ny débattre
co-
ût
m
•LIVRE SEPTIESME.
côtraireils s'armoiët volôders pour letnain-
trele S.fiege.Au trcs-Chrefhens,
l tenir enfapo/fefllon, mefmemcntnos rois
lcfquels fans autre intereft, ont fcuuent pdfé les Alpes pou/:
v aller rcftablir & defendre
les papes ccmreleurs ennemis, &
*par ces fignalés bien-faits ont mérité des %naîés priuileges.
Ce que ie trouue fauorifcr pareillement la pofTefïïon des-
c'eft les empereurs mefmes la recognoùTant
papes, qne
légitime, lors qu'ils venoient en Icalie,fe retiroient
pour
à Rauenne, à Milan, à Aquilée ou ailleurs qu'à Rome, afin
qu'il ne femblâtpoint qu'ils voulurent troubler les papes en
la j ouïffance de ce qu'ils poffedoient par laliberalité de C on-
fo.uin. Et qui plus eft aucuns de ceux qui pouuoient y pré-
tendrele plus de droit, l'onc confirmée 6c ratifiée par de-
claracionexprefîe, & particulièrementencore no* rois de la
f«:conHe race qui ont eité empereurs d'autres par vne tole-
j,ip.cc <ie plulleurs iîecles Se de memoire perdue: deforte
q.;c c' eft foin démettre deiormais cete pofleffionen con-
troueif-,eilant la plus longue que puifle alléguer monarque
temporel d'entre tous les princes Chreftiens, à fçaaoirde
treize cens ans. Etpartantily a moins de raifon pour les
Empereurs de contefter au fain et fiege la fouueraineté tem-
porelledeRome&ice qui en depend, que les royaumes &
feigneuiïes aux rois 8c (eigneurs qui les ont occupées par le
débris de l'empire Romain, depuis moins de terft que les pa-
pes, &c mefmement à ceux deMtalie qui ont emporté chacun
quelque lopin de ce grand corps de l'empire Romain. Apres
tout ie croy que cefutvn coup du ciel. Car Dieupermit que
Conftantin transférât le fiege de l'empire à Byzance, afin
quelechefdel'eglife Chreftienne eftant eftablyà Rome, ne
dépendit d'aucun prince temporel n'eftani ny bien-feantt
ny raifonnable que le paiteur fouuerain de l'eglife vniuerfel-
le fût fous lamaindVnprincefeculierquirauroitpeugour-
mander, &parmefme moyen troubler le repos dei'Eglife.
le dy plus, qu'il eftneceffaire, TEglife eftant affermie, que le
fouuerain pontife foit piaffant enfoneftat feculier Se rrief-
mes opulent, afin, depouuoir mieux défendre (a dignité 8c
le maintenir contre les effors &c les entreprifes des princes
temporels qui voudroient l'opprimer. Car fans cela.celuy
EEee
rz. malice
N/ff "lui
j88 MEMOIRES DES GAVLES,
des hérétiques. AulTi les a&es de ce concile font foy
clueiePaPeSiliieftreyprdidapai-feslegatsVictor ou Biton r,4
lib. 'i.cdit. ï. Vincent
Vineent
6< <&?<î//(.Y)auecHofius
prebftres
prebUres lZomains(
Romains< ou
on les
Les a
a depuis
depuis nommés c'ar-
Car- cs.,
cy
euefque de Cordoiie en Efpagnc & 31;
£/»/>&<<«. /> quel' Empereur y vintles euefques eftansdefia tousaffem-.
refi 68. blés 8c placés & qu'il fut fi difcret que de ne s'afleoir point
Hiergn. iniques à tant
que l'affcmblée l'en eut prié: voire les termes
t"torl' font, itifquesaceqneles prélats y affemhlés luy firent (i?ne ait H prît
'{lorss-i a"xtau rmi"eu J i n'
frafàt, cou'
àl Sardi- P V -1-
rp -îr: y
de 1 ailemblee ou Il ht vne bel- 1
(cnr le hitrangue inférée dans les mefmes ailes, qui depuis furenc
CeJrcnus. confirmés parle pape Siluëftre. Car ( comme i'ay dit cy-de-
jiU. comil. uant vfant des termes des anciennes hiftoires Eccleïiafti-
Ttica. ibid. cjues ) qui ignore le canon de l'Eghfi <vniuerfe!le contenant que
~lzb.UJ 'l
3l~tte fins
3 ca.vir~
i o. nid ~ecret
J'wse^ au^ 2,décret otr retolation
ou r%lr~t
le ro,~l'ii~-tcnicîit
^onjentcwcntO'
ion tAUCd~a`~t lcschofes
touchant les chof.rdiurnes ne fe
aaaiP~tns,ne
probitiondefetiefluedeBonie?
approbation de i eue] que de Rome".
peut ffaire
Ce perst ziYe·
Confiant
Soitoln.c'a.9. rr-
1, f1. remarquer que Conflantin
<-< fi quoy que bien
b.
hb. 3.
(
verfé en la langue Greque comme le tefmoigne Eufebe)
Seirat.cap.]. harangua neanemoins en Latin pour garder la dignité delà
&i^ih.i. langue Romaine, receue de TEglife vniuerfelle. Mais les
"Rtcçpbor.ca. a£j-es de
ce concile furentredigés en Grec,tant à caufe que la
~.hb.
lib.
~ft~.<n.
%A'-vù:t
vzrx
1 l
plus grand' part des prelats qui y affillerent croient Grecs
1.
ou Par^ans Grec, peu Latin, Se quelaprincipalecontrouer- 1
^e coniiftoit en la dtftinftion de deux mots Grecs, homoujtos
Confam.
^t/udm»s&. 8c homœoufos dont l'vn fignifie confubftantiel &c l'autre
t^stvtm. femblable en fubftance. L'empereur Martian en vfa demef-
mes au concile de Chalcedoine ville Greque, & deuant des
prélats Grdcs caril difcourut en Latin, & puis s'expliqua en
Grec.N'eft-ilpas bien-feantquer£glife vniuerfelle ait auffi
cr 17' 'h'b* Vliclangtievniuerfellepour
vne langue vniuertellepour monftrer ion. vmte.Srconfor-
fon.vnité &-confor-
C9' ij.
& M. 3.
17. lii. m*c^ aa ^lui" feruice Se prieres publiques auxquelles par ce
-rit* Con- moyen vne feule fyllabe ne peut eftre changée ?
n,
En ce concile fut condemnée la couftume des Orientaux
fiant.
s^om.c.zo. qui celebroient encore la fefte de Pafques le quatorziefme
h}>Th J iour^ela Lune, à la mode des luifs
quoy qu'il n'efcheûi
f4p.'o hb*i Vo'mtznàimznchz,&cVoï:<ioïiniLr\czàn
point en dimenche, ~l'ordonnance du pape Victor (don: ( don:
~.tO.t/ï.t aeftéfaitmentioncy-deuantj fut confirmée. fir'
C'eft chofe auffi fort remarquable qu'aucuns euefques de
Au chap. 5.
dn hure 6. cetefainaeaffembléej ayans fait diuerfes plaintes à Con-
i
ffantin les vns a
ftantin
LIVRE SEPT1ESME. ^w:
1*9
reneontredesîafrtres ilpjiieas*r^ii£ftfesr3c ^j^.V^s!
i^"1 autres pièces, Scies- fit -féelleride fonfâd:aità*f^
•« ci« nelesIeûtiPeirderoursfaf3:e^iiiie£ptatat!ndlja^cnil5léè^iS<:z«W.
j
>M après auoiradmorieftécœpieiaçlde^imc^iiQjxr^e.vtpk^ »»»}• .•
concorde, ilficbruflerJÛJiiîfljHeaî;fcouces'la3i3spi«qe^E^i--î.'A,i'>,v.lY^
«'
&
&
fcq.tfantqu11neluyappartenoitpdiiitde"£bgnotftr£dtl^eia:S'jitf-
ferens 6c controuerfes.j' ;:? jsjidxn. lofjp-'on^cr.î.ptni,
S. Athanafe combatoit:eoîce-teinps4à^tt£s*vigQureivfe*
ment l' Arianifinc; '8c par fés dofftessfccicsàtr^iar fcs prcdica-
tions faindes àraifôn dequay &encbitrïijC.laT haine: de tous
les Ariens, qui'confpirerenr contre kiyr-auéc tantde cage»
qu'ils le defererentinefmesdVirmeurtce Eippofé en la per-
fonned'Arfenius', àdiouftant à cela. qu'il luy-auoit coupé
1 vn bras ( qu'ils tnonftroient de quelque autre coeps buçasia)
pour s'en feruir à des fortileges. Mais -Dieu- permit -pour- '&•*•$*&
iuftiffcation de fon innocènce qu'ArfeniEis i( lequel' ibjfai-
foient cacher )*fut defcouxiert & reprefenté> iain gc-enfier
lahonteScconfufiondes heretiques;;ïNeantmoinsilsne
-v
la
à
'l'
laiffeTent pas de charger-S. <Athanafe de tant d'au.tres ca-
lomnies apparentes enuers.ConftanrinqiriHexelega;enla>
Gaule"où il furtres-faonorableraem accueilly des prélats
d'icelle. L'Empereur recognut depuis qu'ilauoirefté furpris
>
&c défirent r'appeller ce fainfb p erfohnage il fut pieuenu de
i
la iiiort. mais fes enfans exécutèrent ta volonté au grand £^,f^ra/;
contentehiënt de l'eglife Orientale., ï* r.
u.} Hélène :,z:i
me- ^îmfo«f.
's
i 8 L'anriée après ceconcilé ( qui dura trois ans ) cr.it. /un.
1 re deConftantin,'€ut l'euelationt dulieu où eftoit cachée la Theadojtj.
vraye croix en iaqueMe leFils de Dieu auoit enduréla mort
iJ pour So" *î*
r
<
K
T-1
hulebe S.
Eufebe r..t
S Ambroue -y'?.
S
la rédemption du sensrehumain,ainiï que teimoignent
Ambroife,Socrate, Sozorfiene iTheodorQi~,
'l'
JCXPW.f~f'
;Theodoretj, O~()m,fftp.7",
~-<.
Rufin,S.Paulin',S'.Sulpice Seucre& autres iignalésjiiûo- Tkekdor.it
i riés&fainasperfonnages!,&rEglifeen célèbre la folénitéîSM.i.
le 3 iour de May: de forte quei'àdmire l'impudencedes
cen.- %itfifl*£. yl
tuiiateurs d'Allemagne qui ofent niefeetehiftoire faiaéte ltbS' -J'
iiihinaemcntatteftée.' -' Svtfmjtpfl.
au ~ilel,
au concilecon
de Niée-, &
«duy
u-.c i v, i.-t- ,-ît,.K.
Or nonobftaht que l'entu^d'Afitrseut-eftéxondeiWV')' v."c
fiaitiititsd&lirés
Iliyse Çt% faiits«waècbrésdnath"eïnes
U excommunies 8c luy encore particulièrement banny de hfi-J,
Ul,nt%
duitl~anes
ufl £" SUler
EEse iij
MEMOIRES DES GAVLES,
la
Socrat.cdp.f
f
ville d'Alexandrie par ordonnance de l'Empereur,
cete
hb.u herefie contagieufe qui s'eftoit largement efpandue par
tout
Se~orn,ta.i9~ ['Orient, ne fut pas pourtant efteinte de long temps apres.
hbA. Car le diable ne demord pas fi facilement de fes prifes & ac-
croches. Maisauflî pour vn fouuerain antidote & contre-
poifon Dieu fufcita des do£tes Se fain&s perfonnages pa»
tout l'vniuers, comme autant d'excellens médecins pour y
apporter le remede conuenable tant par leurs diuins cfcrits
que par la viue voix Se l'exemple de leur bonne vie. Laiflânt
ceux des autres nations, en 1a Gaule n'ondoient pour lors
entre autres S. Rheticc euefque d'Auftun S. Marin euef-
ques d'Arles, S. Claude euefque de Vienne, S. Maximin
Euefque de Treues, S. Euorce euefque d'Orleans.S. Antoi-
ne viuoit auiïl en ce temps-là tres-fameux pour fes miracles
&viefain£tement religieufe & vrayement angelique. La-
chance Firmian perfonnage tres-eloquent enfeignoit en ce
mefme temps les bonnes letres en la Gaule. Iuuencus
poëte Efpagnol honnoroit auffi ce fiecle-là, & luy mefmes
fera éternellement honnoré pour auoir mis les fain&s Euan-
giles en beaux vers héroïques.
Le pape Sylueftre ayant conduit & gouuerné fagement
& faindement l'Eglife pendant les plus violens orages de
l'Arianifme l'efpace de XXII ans, paffa de cete vie 11' éter-
nelle gloire, & Marc Romain fut eleu fouuerain pontife le-
quel ordonna que le fymbole du concile de Nice fût infé-
ré &c chanté à la Mcffc, au lieu du fymbole des Apoftres:
aiuideconuaincrerArianifmeparles mots confubjldntialem
fHtri j qui y font expreffement adiouftés. Le pape Marc
n'ayant tenu le fain£t ficge qu'enuiron vn an feulement, lu-
lius aufli Romain futaflis en fa place.
L'Euangile fut receu enuiron ce temps-là d'vne 'part
enlberie region voifine de l'Armenie vers le pont Euxin:
S0cr4t.cd.lf. & d'autre es Indes Si regions Orientales les plus efloignées
& iC.lib, I. &: defixnmertes es premiers fiecles deFEglife: à quoy fer-
Soz^m.cx. 6 uirent beaucoup les miracles queDieu faifoit par ces faintfts
Tbeoduret.confirmant par oeuures fur-humaines la parole diuine. Les
Arméniens Se les Perfes reçeurent auflï pour lors la foy
Ca. 1 .14-,
itl'.i.
Chrétienne, ainfi que tefmoigne particulièrement Sozo-
L'an1 mené. Mais Saporroy de Perfe perfecutal'Eglife à fa naif
Je fance dans Ion royaume auec tant de cruauté j»qu'en vnfeul
fchr.
W7 iour il y fit mourir treze
mille Chrcftiens,
Si Dieu faifoit multiplier fon Eglife le diable tachoit
au contraire à dilater fon empire, faifant pulluler des nou-r
uelles branches de la {bûche de rArianifme qui eftoit di-
uifé en trois fe&es affez différentes entr'elles mais con-
fpirantcs enfemble à la ruine de la vraye Eglife. Ce fut
lors qu'Aërius ( qu'aucuns nomment Aé'tius ) Arien con-
demna le premier l'oraifon pour les trefpafl'és 8£lesiunes
inftitués à certain temps en Eglife. Il fouftenoic auffi que
les fimples prebftres n'eftoientpoint inférieurs ny en di-
gnité ny en autorité aux euefques,Sc prélats &par me(-
me moyen reprouuoit plufieurs cérémoniesde l'Eglife.
De médecin ( dit Sozoinene ) il deuint hérétique- Se
d'heretique ( comme c'efl: le grand chemin de perdition
athée.
Vn autre nommé Eunomius moine adiouftoit auffi à ~<a.
l'herefie d'Arius que la feule foy eftoit fuffitante pour le J3. de èœre-
f.
faluti & que les ceuures efloient inutiles que le mariagefib.
n'eftoit pas moins digne quela virginité: Se quittant le froc
pour fe marier feduifit vn grand nombre-de religieux & So~otn.ca. t7.'
religieufes &c les entraina du cloiftre à l'impudicité con-
hb.7.
j
tre leur vœu au grand fcandale de la religion Chreftien-
'ne. C'eft delà neantmoins que les feÊbaires denoftre ûecle
ont puifé leurs blafphemes, renouuellant les mefmes im- erat.ï. contra
piétés & opinions erronées. ~t'
Quant à Arius voicy fa fin mal-heureufe. L'EmpereurGicgor, N.a~
l'ayantfaitvenir en Alexandrie pour le punir s'il n'abiuroic\). tn.de lait d*.
fon erreur, iln'eutpas afTez dehardierTepourlefouitenir au|^Itbttnaf. de
^Ambrof.
penidefa vie: ains fe fubmit à foubfcrire tous les articles j
Jfideadrbe»-
de la foy & croyance de l'Eglife iouxte le concile de Ni-itof.
ce. Mais y procedant auec fraude la crainte qu'il
t
Hjffin.
pour M. 13.
auoit de l'Empereur non de cœur Se d'ame Dieu qui'tib.i.
voyoit fon intérieur le punit de mefme|morcque le trahi- Socrar.cœ.if,
ftre Iudas auflî l'vn & l'autre auoit diredement oftenfé'Itb.i.
~m~M~r'
MEMOIRES DES ;GAVLES,
la féconde personne de la tf es-facrée fainfte, ^rinité. Ainfî
doac/Kil $°# W^f^M^ «WÊB^ »#£? faii-
'1.
les yillages Si l\?s foires Se marchés ,*fe. difans- protecteurs
des perfonnes affligées &; opprimées: Se foubs ce prétexte
defeadoïént aii peuple d'obéir aux magiftratsi& go.uiler-
•«'V, U\
nèiirs:ilsafFrahchiffoientlesefclaues &c conttaignoièiities
créanciers de quitter leurs debte.s. y, »<tJ
>if
/r"^t
b -« ~2 _> 4 Q 1 ·
L'ejldt -des
'r.
Gaules les trois fils ConftantihU 'grandi
s
~f fom de
-°·~t~~
•n t'Vj. v
c~b'J `'
^m*,a .Oonftantinitss,ConJèantiut-z%' Confions. -.»':
^Çij.AP-.rxjtE .V;I.
>
\.M
m i ,s
s, ..t^tr_
j ·yiùfrltJe t.. fils
<.yc;O a s~~`
partage de.ml'empire fait entre lés repis
11
*t
dç ^n^aritinle gi^nd(que
nous aiiens, touché.cyr
'dêù^nî'U'aîfné ^^diceùknomiîiéâuflî Coiiéa)itiq\te-
Eu trrj/Ji. lo. noiçfonffegeiippçKial.eiiJiasGa,ul©: Ço^wttesï9$ëWe>
Italie Se enA/oque & Côf fcmee le pmTné en Orient,£orc
en
n éloigné de Ces frères *K cet ettoiguement Uiyfera.cn fan
plus vtile que le voifinage aijx deux autres. Car daosf «ti 4è
'temps les deux freres voifins machineront la ruine !Vn de
l'autre: & tous deux y perdront la vie: mais Faune qui de-
uoit eflre le plus fage, fera le premier puni de fes ambit'teu-
fes entreprifes.
I8de Confiantin donc fe biffant emporter au vent impétueux T.oJtfii.M'.i.
fonambition delreglée defcend à main armée dans l'Ita-
5
i paifible.
pres alliancerecognoiffantàfes defpens leurpuiflance,va-'lib. t.
leurôc courage :Sc par ce moien fon eftat demeura affezCdfnodw.
cy zr,a~ .1lC:~fiÎ~I~ltl~Af~e~l'r"'b1'il~:Ih~-hC
paNEc~~tE~uTA~au~~tBHépcyut' ftt1tR~¡v&m'aii\-
knal~_¡qnm1W deS'I11UJÙ1~yrt{néeS".f~infi,~Qtt~ laool}.
:dÓi1n.éidalazrs;~US1aUb~,n:g~s#~rih~qi.[~.od--
^cènglfoulerit âc©ppEiriacnit Jeurs iubiefsvPieu' pNSflft*c§cSriî
quvris auWienfc kut dènoipenueis lcunpHncè,eoMMe ila
^ti^liéih'charitcEiauersfbKpeupteïVïjuôyiqae'âttik-dôni!
4éâtivn r,nc les deûc; efloigaet' de d'ôbcïflaricei ïê&tiëiie-
1tteztae.);1 xuf. .`r~'i~~1 ¡'~GUQ1J ?3i liI.t1ll!c,b.t.
B:3a" 4
Eutrop.L ic. 3na£nme%BïempcMe|»@ciaft£kà^Eoji^fîfeMiPàû^âclj;
~< Yi- ~bpfutnciriz1Tît}éœv:rlèbln:iie!de~b.sb)liègà:Ír4éul"~
XeôtivommBrEtnpereiîceRïïaliè5&:fk§rê^pifcgroÛiÛàiSt*iîc
de grankisfauagesaux Rottiaift». MagÂefice'crâigaant '^uee
•foff>3ext Eââàoœîe iresdîï: recônSîMfttiàfcle aâx^etf^es à
Cowf>ïdkdhsV-^ai^ia^£ôn^^en«ïrM^^lH^
iuy yieïjàeèidêfeôciacroccu ^Îeffôîiaa^d»prt3lâere réMên-
tre. Jmiu^ *j ,J3 rx~ lj'cï32î'^ :nf!iv:iï ro î^ruc x;«y
Z<~w. M
oSÇo%om.caj>.u
.VgJ.dutt~'1:JfJt ~~tKj~eihpNpeuE~&u!&:aa6'sA'•• 4.
6~6~H~~M~a~
d)ildk},Jpprw~f~~&1.Dim~œ:imtnté
WW:tIIJ1Î&ri~enaal
i^^gM^f^iQpJ^u^ooâ ~.ai1:
crai^nanaiiOTq/ee6
jeuetrneioigiÏM^tîIcUrsibrces liEiijicvtl'uEpiJt
enicoibié iesiHéuaftça^c
(çeufc É^hien^apa^erj r8c âmacbiiàre re^bcm
vieillard! que
^Bb^Bescprameflbst'ii Katt^il; foàtipacci cona-©:M^
gnence 6c adiouftant les troupes d'iceluy aux fieimepii
4âr^oi«iM«yRftîir&é lèkmrmfyMntfte ^ppbincefâenc
t
~~i~t iL flU1u¡;u.F:bleA'llOB;î3FeSl;h~dh~~piUk
^àiifcMiïis queues prinees fouuerains puiffent prendre eà
^S^eiHes^ciaftQ^iid^inçrkardpargnetpguridiuiferktiis
iUb^»r|ebeUei5i^f«;ou.plufl:oâ?xpdrcEà'jlei^ibEnt
^îes piu^e^e^efl5^apk|iflesc&: çlusfçutf&nfc Jbgçeuri
^iqaslquçsfffi^iqiiifecsejqi^: J£Ç ks ceifiirrèiitfp'eâjs.ïes ynis
aux autres en traitant auec tous ceux qui y veulent ash
*gt^e.rjÇ^Bffta^çe4QneAy*nC:ibrtifié/cm armée de cel-
iç derryeir^iQ^ pleine .bonne «fperancje inardia qoa-
MfrMz&m&ëPtSfexlffôsbel. airyQyr, ÔCr,bojQL;.<irdie.c<.Ibiït Tbeodtat.
;,Tfi6': ~=`'
c]
^Sftr^^j^njfiéi^if n^4j^ngn?pçj:eur yr^tèmenc Chrû-
i&Spapêk^<$u6tiliça^
fyjjk; AÇh|èftjelMlçn ïeceui^nt
ie cùdm ^àcremenc :du- bap.-
i^fflae ^ijyàft;Ma«i&t. jd€;£euxj. qui s'y .prefeniererit
a
Xn
4p?Jt#:e]|gij?y/e^K«t^^nkilikriE.çAA%e,que^ ~a;p5~.
feëÔà^diMêi4$ £8m 9 u^fè Sflfoie»i& lêftiuirc :ànial Ébyi ;Chl^-
r~~JO ~i:.J w!£1'ü-c¡ildo"l.¡ IUOQ J~c5pf-tt tl~dt~ ,R~. \1.1'o.i
[Ji ^^S^SWM^tr,cçâctfodirp0k9t.à:1^3èiierEa.bai|ialb r. ~x.
^iHim§m^tdesrGa^e5àDe^œfojïfcei!©iî|Œiljâaoït
^«*Mi^iCaîf#r^a4enîblo»68^'Ê9ii&CQiMsî^erg^jaife
4^^i^nfggrfî^j4ftÇofjteiiç«eJCOuffltfiefepjinoifàiBsîbTCfià
fel'œ$iïP&fy<mtHjsn gis4prt^si&jeaate-cfeoijB£ri|feUEddt
A^ii»]fW&«U«» ^çt^bs? r«cognoiffarit?|jeMipiûsbjWaiw&
FFff ij
MEMOIRES DES 'GAVLES,
officiers 5c fetgneurs propofoient d'vne
t- part & d'autre
<ld!3cohdinon9.^paix ràilbnnables. Mefmes Confiance £''
ofrrftrcS'&àS&fiis' à^g^êïKe^i^h^'ai/vouliœpiaiimœn--cl-,
temér'.1I£€S^^ts:<éte»sHêfis!eftèiaBtieia'durâs%^i!eu le per-
mettant SiMi?^ii^^&âir ©Bte;gïiei:«rcitdlé^oifcepar vne
b^aïll^tY^^1^^1^*611?!?^6^0111^1*
feule demeurant
cnerué#: âffoîM^VfttdoflfiémYr'ôieâàxrations eûran-
ger'es1 ,r8e' poiVtf&k^oîfï q&eie^puUlâncés.;|iuBaaines ont
leur durée limitée. Ils en vindrenttiôiJÈEafeQc'maikT^atipresEtt;
ilid, lï'vïUètîeMUirfa'ëtf-k'Pâtiôônie:ta où les deux armées, cô-
Zofîm.
-I:2~D~ly~I~r'.wf 36il~~isl~lV J
~~9i
~fIG^
r
'(j~
CVr
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^g.H?ilu£S fa^ieyjf ^eifc/anijfey ç&ïgj&X ent dfôs.a4tuicon-
f0igneufeineni:pouruculfoaîiflÊurajlçe8ç.quilelloitgran-L.
dément chery des gens
dtfcours de de guerre* Toutefois pendant Jeur^
entretien & reconciliation V rcifm trouua moy ê Cl
Châtitrè -IIX»
Près le decés du grand Conftantin les Ariens leuerec `-
SocMt.Uf).]. les cornes plus haut que»iamais au grand dommage
ijttbitn. apo- del'EgHfe,Scmefmementésregionsdu Leuant qui:.
log.i.
So%om.C4A$. en
furent toutes troublées à caufe que la plufpart des pré-
~.1. lats eftôiênt infe&és de cete herefie, & que les fidèles y e-
ftoient les plus foibles8c tres-mal traités par les hérétiques
` foubi
foubs l'autorité fie feueurde, l'empereur Canpan.qe qui se- 1lïieftin.rhr».
1C.
il ftoidaJJ^^WfaàrArianiimev.i;
1
V,^».'W'5 ïo^.c.i.lt.i.
meijiieïemps rçgU/e.Qrien£ale,fetrVuua affigçëHe^CyriLoitieb.
11
ures.
deftituer S. Athanafc
r
dedans vne mechante grotte, où il demeura mufle 8c caché
l'espace de cinq ou iixans,& y compofa partie de fes œa-
•-
L'Empereur recognoiffant qu il n auoit peu légitimement
fans l'interuention Si autorité
prefTainftaniment & importuna de confirmer 8c auto-
du Pa-
1
AtHtH.Ub.lfm
pe, le
rifer fon decret à quoy il inuïtacourageufement allegant
c'eftoit vne procédure trop inique de côdemnervn ho-
que
me fans le voir ny l'ouïr. Ainfile ïaporteAmmianMarcellin,
qui viuoit en ce téps-là, auteur pay en Se Grec denatiô. Mais
yoicy ce qu'il adioufte encore pour marquer l'autorité du
Pape fur les autres euefques. Encore ( dit-il) que l'Empereur.~rnm, ibid. •
feeût bien que fin commandement ejloit exécuté (ï. fçjauoir que
S.Athanafe eftoitchaffé defon e\xc£ch£)Jîeft-ce qu'its'ejvr-
çùii d'tw ardant defir de lefaire confirmerpar cete autorité de la-
entendâf Ro-
quelle Jbnt fondés les euefqttes de ^éternelle ville
me. Qu'y a-il de plus exprés pour monftrer que les papes,
quoy que fort foibles en ce temps -U3ne dep endoient nulle-
ment des empereurs 8c plus clairement que les empereurs,
voire mefmes les tyrans, comme eftoit Conftance Arien,
n'ofoient deftituer vn euefquefans l'autorité du Pape,reco-
gnoiffant que la co^noiflance luyenappartenoit?Cela eft
encore particulièrement remarquable qu'il s'agiffoit icy de
l'euefque d'Alexandrie en Egypte lequel a porté le tiltre de )
patriarche:^pour faire voir combien loing cete autorité s'e-
ftendoit mefmes fur les eglifes Orientales auffi bien que fur
les Occidentales. Ceque Sozdmene, quoique Grec,con-
firme pareillement en. ces termes Le fomg de tous les autresSol.c. ~.ir.
euefques appartient à celuy de Rorueàcaafe de U dignité de finAuchap.
du liure
6»
fiege. Dequ(5y i'ay plus amplement difeouru cy-deuant. 6.
Or Confiance furieufement irrité dé ce rebut chafla Li- Jlicej,bor.ca.
beriu#mefme de Rome, Se vn nommé Felix fut fubrogé
Theodorit.
en fa place Mais il reftablit bien toft apres Liberius à la cap.vj.lik.il
»
r
grande réputation à caufe de la fainteté de vie qui relui-
"lbic en eux auec la grace des miracles Hilaire compo-
t^- i
'
Ijidor.
uin offic de tu-
t r
ar pluiieurs beaux
t
i
hymnes a> «i
S
rhonneur de i Dieu & de fes “
"L'
fain&s & S. Ambroife& autres faintts pères à fon excm-
pie. lefquels furent_receusderEglife,qiHlesxîiante enao-
Socrat cap 8 le'^ prefent, ayant cete coufttime dez-A le temps» jàès ^o-
^res l'inftitution de laquelle SocrateTapcvrreù fainâ: Igna-
hb e
d'r,' l
1 leur difciple.
ce "'të.jJï-iï&j >;£>
II y auoit auffi grand nombre de Rè|ïgieà)C&'R^iÔa^s
par coûte la Chieitiencé &c partic"ulieif&îïteht^;ftJEgyj)ceti|n
iique tefmoigne Sozômène":lëqûHï|fe&aïq!aeaêiiÇ©r%lrïc
B.<Jî1. ep.gt,. propos qu'ils portoientvnnabit dîfFéfeefit^es^tJireSîeècle-.
Secrot.ca.iS. iiaftiqucs 5c rnefiiement cete forte deceuuré-chef quelesS
>4" Latins appellent'ctîcuUe 8c "nous capuchoncomme font en-
liy\"C4'li core auiourd'huytoute forte de mbinês.'Et partant ce n'eu
Auchap.15. ny riouueautény, "chofe ridicule, 6c nous auonsveu cy-de-
du liure 6. uant combien rinftitution eneftanciénnë."Nicephoreex-
pofe doctement la fignificatiôh des habits des Religieux en
nùepb.cn. qu'ils different de
iif. <). ce ceux de's fecûliers."
S. Chryfoftome defcrit tlçois fortes desnbints'de
r s
ce ne-
cle-là. La première des CœhbbitèsYquî "viuoièrit en com-
ri.
%.m7*itthmi- munfoubsvnfuperieurScioupsmefme régie. Lafeconae
des Anachorètes hererhitèsbu fôlitaltes defqûels S: Iean
BaronJ.ixj Baprifte fut l'inftituteur ^fondateur," 5c S. Antoine le re-
î iS. & }iç>. ftaurateur L^. troifiefme ae certains religièûx'qui dëmeu-
roient dans îesviliesdèuxa'déusbù'trôisàtrôispbr'tans des
habits à manch.es grandes' & tarées": Se cëiix-cy Viuoient a-
uec moins d auftente q«e tes autres deux ordres,
_z~. su~ _0. i T~a.M~ ;kt~
1 f
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y. )..w
JUd ~j
•
commodités la facent dechoirde fa grandeur, comme vn
corps trop gras ou malade de la pietore.
LIVRE SEPTIESME.
Surle printemps Confiance luy enuoia de renfort Bar-
auprès de Balle:
"bationauec vingt &ciaq mille cambattans, quiferendirét
dont Iulian fut ires ioieux:&:battitfoudain
?aux champs vers Rheims.D'autrepart les Allemans ne dor-
moicntpas: ains s'auanfant toialiours peuà peu en bonne
ordonnance, quelques vnes de leurs troupes fe dcbandc-
tenu fecrettement Se firent vne foudaine courfe uifques à la
ville de Lyon, laquelle ils furprindrent & pillèrent:^ L'euf-
fentbrufléefanscequeles forts d'iceile turent défendus.
Iulianaduerà de ceteentrepnfe enuoia en diligence trois
hoiferde câuallerie pour faifîr les chemins par ou les enne-
mis>"s'en' déuoient retourner lesquels eitant chargés de
buC«r^&nJaEtendant rien moins que cete rencontre Jfu-
rent^aiilés'en pièces1 &: le butin repris;'Les Allemans
eitceni aitfli tântoft^a^pres leur reuenche contre Barba-
tidîij-qùi n'eftoit- dë-guercs bonne intelligence auec lu-
hafï;^ût-£e'paï'eiiuie7 ou qu'il eue-commandement de
Confiance
de le tontre-quarrerrTant'y a qu'il ne s'en
porta pas bien ;fés troupes ayant efté rompuës auec vne
perte fort fanglante éôût les Allemânsrs'enovgueilluent fi
fort qu'ils enuoierentsfaire commandement à Iulian de
fortir des terres' qulls fe difoient atioir valeureulement
conquifes par leurs efpées. Iulian mefprifànt leurs btaua-
des &, menaces vint à eux Scies combattit. La bataille dura
longuement & fhefmes krcaualkrie impériale braniLi
du commencerneht' & faillit'à'metcre l'infanterie
en de-
fordre. Mais lesdcgionnaires' retenant1 encore de l'an-
cienne difcipline Romaine firent ferme, &; prefTerent l'en-
Lnemiiivîuemeni: qu'ils le rompirent 5c contraignirent de
Z-.fm. l.b.
fuira vau-deroute.Zofimc •èfcrif'qml y mourut foixame ,.1
raille hommerducofte des Allemans-. A'mmiandit qitilnc]Hl.u-cdU.i6.
u:~niRn.
te~nontet~e.
'_`~,
,J'<
i-J.J' .1~
&ro&t ik tantôt contrains de faire vne paix de~uantageu-~
-(~~yQ~Co~
<-
!i!;t,'t~
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:'T:t~'r;'
j~j ~t '3j?"o l.r:"
T
Ii fut iurnommé ~à
cru~ucé;d'impietéSc de toute forte de, malice~
caufe qu'a-ianc faicpro~~hon de la
religion Ghteâiennc,illa quitta pour s'adonner à !a rm~ie &-
~l'idola.ttie. Cenefbnrpasieulement lesperes-Chreinens
quitete6noignëc,mMS&unieeuxdeshiAoriens payons qui
oncle moins desguii~li vérité. Ammian Marcellin fon ie- ~MM.i8.
cretaire efcrit qu'il diuimul~ pendant; quelque temps I:i hai- /M
ne qu'il pofco~aux Chrétiens & mefines qu'il fe cronua à /lf.
l'oiË~edel~~eftedel'Epiphaniccelebréepar les ChrcHiens T~M ¡ /2~.
aumois'~lelMUier(c'eH:Ia.~eAedesRois)côbienque pieça
il~e~uc~eparci de la. religion Chrétienne. IIraponeauïH
en Mrme~exprés<nfileftoicplus û]perHnieux que religieux,
faifantimmoler-vne infinité devi~imes~ans discrétion de
tbrte~ dit-u~qu'oheMmoicques'ilfût retourné vi0;orieux
delague)-re desParrhesileût lacrinétancdebœu~squ~Iny
en eût pointeu dereAe pour le labourage. Il m dm-nn!- ving!:
ansprofefttûn de la religion Chrétienne: qui fut vne tres.-<Gr~M.<
bonneforcanepourIes~Gaulois;:dautantque~ournancen {j <fx~-
6au!e..U ~emonRracouuours~ Chrétien:.àraifbndequoy le ci/HCJ-.
J~
Of<<t./M~- Il pe~cut~ n ymenient S-Ath~n~equ~l futcûlatr~incde~e
~MH.
~i.
(y
i
ca.ph~tr. derechef dans
remaEque
vue grocce
quece~t,!acrot{ietme~is!~uccc
~af~~M~i..ex~e~çh~cdeJ~eH.ctenc.u~ n~ ~rnub-S j~
bien fecMtce. TheodofK
b~ïtpe~bt
Apres la mqptde C<~nâaccptl! Ctaii~t <:rusIlemenc4es'A
f~.i; riens &, reû~blit en leur~ euefciies~M -prela.cs Catholiques,
en haine <icfon predece~eur qui~~aiEper~ecute ceux~cy &~
~pf~r. &u<iOLCc ceux-là.Mais. en~n ia haine~~e~lefbonda & l'encon~
!<
~o~.f. trc de coûtes fbr~e~dcChrcRiem tan~ndel~'quïhecctiques.'
2'~Mf/M/ Le tyr~n .tppAa.t~e&à~Cctni~ntia~plc'en~temps'de
4..M.3. quaccune fut u nMHcicux~qu'il~de&ndMd~vendï'e aucunes
viandes que, de pelles donc l'Egliie interdit l'v~ge durant
'~f~r.Ot' ccie fAinre quarant<dnc. aJm.d'oMtgerp~r nccemte-
<Z.~w. Ch~efUens d'cn.m~ng€X ~Adefa.ut~utfM.M~tS
~w.i. eux fcco-
gnoiû~ntïbn d~mnabic-deueings'eneom'ageam Ic~vns'~
~uct:es~les p~uut&s~ajQijte&des ncl;c&,<maeirsnt<mteu~&Her
<?i6 MEMOIRES DES GAVLES,
Car des croix brillances fe crbuuant imprimées enleurs ha-
bits, ils tacherent de les effacer,mais en vain Se neantmoins
iIsperu~erencenleurobAinadonerronnée. C!,r
L'herefie des Ariens edanc encore en vogue auec celle z
des Luciferiens & autres qui auoient pullulé de l'Arianimie~
~uchap.(comme nous auonsveucy-Seuanc) ce méchant &: caute-3~
de ce liure. leux apoUat
appellant fauorablemeni les prélats tant des fi-
deles que des hérétiques Se (chitmàtiques aupres de foy, les
.~mw.~12. admoneûoicdeviureentoute liberté de conscience, & en
telle religion qu'ils voudroient, efperant que par cece li-
cence la religion Chrétienne diuifée en pluucursïe~esfc
pourroit plus facilement
l'efcficuretacrée ) c'eft efteindre.
donner moyenloint
l'ennemy
que (comme dit
h
à du genre
humain de femer Fyuraye fur le bon grain.
Le tyran voyant que nonobftant toutes ~esruCssreglife
K<f~ f.2i Chrétienne reluUbit auecvnefclatmerueilleux pardenus
~.[o. to utes les fuperftitions payenneStIeretbIutd'eHablirvnpa~-
reil ordre en l'idolâtrie que celuy des Chre&iehs~uec des
prelats &: p6 ntifes ( luy-mejfme s'estant créé Iouu.erain pon-
tife ) des cérémonies femblables,desmonaH:esde~ierg€s,
des hôpitaux ,vh choeur dans les temples des'idcl~s poûr*y
chanter altern~iuement des hymnes &: descanaques, 8c
pluiieurs autres telles inftitutions, à l'imitation des'iain~es,
ecneantmoinsfemces.
Mais toutes ces nouueautés artificieufes ne pouuant rien
(urFegliie Chrétienne, transporté de fureur ëc de ragent
&:
ouuritadonc~auecl'aili~ancedes daernos,toutes les portes
~«f~io d'Enfer,&: comenca àfairevnmanacre gênerai des'Chre-
~<<i.
c~L.t/I.~ j
~g~~ & mefinement des plus apparens les faifant exécuter
rr a mort foubs
r t diuers
~ccT~f, C~.ti. leur religton j
j- prétextes mais en eifect t-
~r rL en haine de
J
quôy qu'Entrope cicj~ue quilles 3tt ~eriecuia
7*
L'G~
les
reinil~ion d~ce chant~cernaqft~eux, chœurs à S. ïg- yofM. Mp.S.
'ri:
..<
<
~CHAPï-TRE;X-L.
T!rf.r~
-"1"
'.f'
P/f~
P/<~nM.~M/. .y~
leur région fous ce mot Mais on eft en di~FeEent de
leur première originel à f<~ioirs'tlsj(bnt tords d'Imtaèlb~-
~.t8. Irard d~Abrahâ S~ d'Agar fa feruante~du nom~de,la'~ueUe ik
JE~f~.f~foN. ont eitéappellës ditjEutëbje, Sedeputs~y~cu
N~ff~ f~ bien s'ils (ont descendus de la droite K testËim~~cp~Abj'a-
~7.ri. ham du eo~é d'Kaac qu'il engendra de ~eï~nMSarâj~.de 1~
~ayahtain&plu~Q~i~ ~~ëcii-
~ur-nomméss~~dceni;.âyan~a!~fiRl~<.ift~
fur-nommés ~&i-
nai(bn delà femme légitime qu&de fon n~rp~~
des Yûnaelites &:Aganês,qui dcfcerutôtêt
~h-
d~t~ac-
guer
che 8~ d'vn baftard. De cete féconde cpinion~presEu&be~
Nicephore &: ludorë e.&au~RAuguûinCunonquiae~cric
l'hiuoire desSarrajdns. loIpphdel'Eïca~ tenant cetectymc
logie pour ridicule d~ qu'ils ~nt e&eam~appeU~d~mo:
Arabique ~~k,qui6gnihebrigandage:dautantqu'iisne~i-
uoienc que de'brigandages Se devoleries. Celle-cy eA plus
iubtile~ moins cognùe, mais l'autre eu: co6rmée des plus
anciens auieur& Se d'ailleurs beaucoup pitts. vray-femblable,
n'y ayant point d'apparence qu'ils euuentvojulu ~red~e leus~
aomd'vn exercice infâme S~dacuiable. 't
LIVRE SEPTIESME.
Ammian Marcellin les fait defccdredes peuples d'Arabie
L'annommés par les Grecs ~f~~du mot~yt,, qui h- M<<)Yf~. M.
<!cgnme
tente ou pauillon, par ce que n'aiant point de certain 3&3.
domicile ils campoient là fous des tentes mais ce n'eft
lu moitié de leur nô. Lui mefme defcnu~nc leursmoeurs
que s
~cw r~.
dit qu'ils escient vag~bons n'arreftans iamais envn endroit:
qu'ils loüoient leurs femmes à certaines conditions:les pre-
noient en vn lieu, qu'eUes s'accouchoient en-vri autre, & les
ploient nourrir en vn autre encore plus eiloignc qu'ils ne
culti.uoiencnvterrenyarbres,fenourriÛancdek chair des
beAesIauuagcs,dulai~ qu'ils auoiencen abondance &; de
quelques herbes: qu'ils faifoient tous prorenion des armes,
allant à demy-nuds à la guerre à ï~auoir depuis les parties
naturelles enbas,lerededucorps couuert de la~es bigar-
res: qu'ils le ieruoient de chameaux greûes pour porter leur z<?w.
bagage: 8c auoient des cheuauxrbriviAes pour le combn.t. ~E/M,
Zofime dit qu'ils e~oientplusviites que ceux des Scythes. tM P~MH~
Spartian efcrit auffi que cete nation ne beuuoic point devin. N~f.
L~<«-~M Gaules fous ~M~ e~' ~~M~.
CHAPITRE XII.
Our ainfi auprès le naufrage de quel-
que ûote chargée de riches marchandi-
fes'ohvoid le peuple des villes &: bour-
gidës~rochainesaccounrde coûtes pars
aù'Hord'dela mer pour participer à quel-
que~ch'o~du~ieHrisque les Hors y regoE-
gent. '~Ainuapresquë hu'mée rmperia.-
le ;én~aquë!lecoTiiiitoIëntles principales forces des Rb-
~am~ëute~ëgrarniemènta~~feScqua~desfaice en 0-
riënt~ntparles'ai-më~es Pe~(es'qne paria faim &r par les
mala~e~lesn:mbtisc~aMgëresquieH:oîetitaux aguets ~e
~~n~(i~comm~orps~ë~ coftesdzs
tés ce~res~dé rempirè, pont-'en occupel" chafcune o~lque
partte.~cs~MCmans~Mreren~an~es'Gai!fe§:ïë~arir!a- ~~M!MK.
~M~adës~an~Fannon~ë~~tX'6~smM~rff//
Z~M.
E~o~is~ At'ra~te~d~i'~t~~Kïtë~M~Hs
Minces d~si'A~e?I~TR~c~~Ter.
IIiii u~
fes dans l'Arménie. Valentiniannouuellemenc eleu empe
1
T~M~Of~.M.
~.M. reur (cvoiant ainfi aifailli de toutes pars aubcia
Icns
J
fon frereVa.LL'an
a l'empire &:renubia en Orient S~ luy demeura en la~ <<<
C!
c
Gaule pour defendrë~îes régions Occidentales.
Valens, outre ce qu'il auoic en tefte l'ennsmi eftranger
3
& barbare, fe trouua bien empeché en vnc gn&rrë ciuile co~
treProcope, lequel s'dAo~~it cîëc'arer empereur à Con-
fiantinople, & à caufe de fon ancienne rcpmauon créan-
Z~?M. <
~fMmMH.û* ce ~ttiroicà~bylapius-part du p~ple~des gens de guer-
re. Valentinianayanc eu aduis'~ë~elaiS~~crat~nant
frère fûctrop foiblepour ré&~cer à &ntse
de ii ~ùiÛans
que fon
en-
nemis enfembi~ s'eftoit relblu de s'y acheminer pour le fe-
courir mais la nobleHe Gauloife*6t tànt'par fes prières &
remonftrances qu'elle l'arrêta pour ~airela guerre aux Al-
lemans, lesquels eAoientexcrememeirt forts en la Gaule &
ytenoientpluCeursbonnesplaces.~Deuranidonc fignaler
l'entrée de fon empire par quelque exploit infigne il vint a
la bataille contre les Allemans: lesquels apres vn long &af-
pre combat demeurerent vainqueurs & repounerenc les
Romains dans leur camp auecvnetorctanglanccperte.L'ë'
pereurneperdantpb~nccouragepourcedefaAre,r'anem-
bla les re&es de fes forces en vn corps d'armée & apres auoir
blaimélalafcnecédeceuxquiauoientruyles premiers, les
plus coupables desquels eftoient les Baïaués c'e0:à dire les
Holandois,ilorde~na qu'ils fuuent degradés de la milice &
vendus comme eiclaues. Mais s'émane p'ro~ernés'dëuartt:
luy KrequeMni: humblement pardon auec proteltario~h d~
manderleut: fAUteau peril de leurs vies il l'ëur' ne grace~
les atanc derechefmenés contre l'ehnemi ils fë~orteren!'
vaillamment que comme ils auoienceUëla principale cau&
de la perte prccedente,i!s le furent au~R de la vicaire 'pi'
fente pout les Romains: tellement c!Q'e les Allemand y Du-
rentdcsfaks auec vnûhorribicc~rna~equepeuën e~chap-
perent. t' t,
D'aucrepartVaIens ne fut pas moins heureux contre Pro-
Z~M. <
~w;MM<. ~r
cope.'Carilledesncau~ Se l'occit par la bonne conduite
d'Arbition bmuecapifa~ë que Valentihia luy aûoit enu~te
de renfort. Sozomence~ctic~que ce Procope fut iraM p~
LIVRE SÈPTIESME.
~nAge!on ~Gomarius deux de fes capitaines 8~ qu'aisnc cité~
''<
IturéaValenstllentatfacherparlesdeuxcuiuesàdeuxar-
~bres qu'on fit flechir & coprberpour les approcher, & puis
ayant coupé les liens Se attaches, les arbres fe retirant em-
portèrent chafcunlamoitié du corps dumiferableProcope.
Les deux trahiAres ne furent pas plus doucement traités.
Car il fit fier leurs corps par le milieu à guife de poutres.
Ainu en prend ordinairetnenc àtelles personnes. Car quoy
les princes aiment les trahiCons pour fe venger de leurs
que
ennemis: ils haynenc pourtant les crahiUres, S~. s'en de~pc-,
chem aupluAoUredoubtansleur perfidie.
Pendant que les empereurs e&oien~ empêches ailleurs,
~~lesAllemansnemanquerent
pas de repaifer en la Gaule,
quoy que Zofime efcriue qu'ils n'y reuindrët po~nt de neuf ~M.
après la vi~oire de Valendnian. Mais Ammian qui vi-
ans
uoit de ~2,~rc~tl.l.=7
7)M)'cff).7
temps -la
1,- raporte qu us y firent<de grands
j degai.ts,
çe
~bu~la conduite de BagaUirand: Se mefmes pillèrent Se ~ac-
cag~rçnt la ville du Mans raia~~rpr~e.vn iour de felte pe.
daniquelepeuple eâoicendeuodon.~ansles egl«fes:& en-
leuerentgrandejnultitudejde.per~onnesde If'vn Se de l'autre
fexe. Cahetarn&eueri<ui capitaines romains, leur efLant
venus à l'ençontreiurent par eux desfaits 8e tues fur la pla-
ce. Dagalaiphe gouuerncui~de Paris s'eu:an,t mis auui en ça-
pagne pQurarreAer leurs courtes n"oia.ponrtani les com-
battre ~at~sferetJLra~ans rien faire:mais~ Iquin: cotonnel de
~~auallerie~yaatobierué que les AUemans vagoient ôe
~en détordre ) tant us. auqtenc à me(pris les Romains j les
a~aiUicSelurpritnbj.enaprope'squ'ilentuaux
mille fur lé
champ,~outre quatre .mille~ qui n'n~ururenr après de leurs
bleneures:luyn'en aianc rrouué à dire que deux cens des-fiés
&eauta.ntde,bleues:ar)s ceiquejl~ ~u~ arrêta le
cours
de~ ytc~ojr~ ~eUe eût.eUe be~uEonp pk's fanglanie po-ur
les~Uemans. ~"L'yn de ~eurs~i~is~y~nc.eHe-tpris fut
pendu Se cilr.tngle* dont louin. ,fuc
par les foïdats
tres-marri~e en, eut punL ~ener~it~ept.lcs cjpn'ai-r;es''des
pMneurs~nsc.eQu')l.rut.iuIt!6s q~g.cc~ s'citoic exécuté
parla-v)y)fence~fumedeque!,ques.{blda:tste-
merau-es. Le nom do-R~y~~i ve~er~le. ,,jnC(m.es parmi
te~ ennemis. Qu'il tauc Muuours traneL les rois romicmcnc~
<~4. MEMOIRES DES GAVLES,
& ce mot deroialement comprend tout ce qui fe peut dire
f/M~r. <? d'honnorable, grand &:magninque, ainfi que dit Poru~rôy
L
~</f.<~< Indien au grand Alexandre.
Valentinian s'ellant trouué fort malauoda~bn~Is Gra
tian à l'empire: & guarit de fa m~die-Cece année-U( iaton
O~~T f.< Orofe) il pleut de la laine au pais d'Artois, 3~ a Confcànu
t9.7. noplecomba de la greHed'vnegro~eurprodigieuse, au r.t.
~«f.<o.porcdeSocrace.
En ce mefme temps les François &: les Saxons coururent
les frontiercs des Gaules emeuantlesperfbnnesauecle bu-
tin à la grande defolation des Gaulois. Thcodofe excellent
r capitaine fut enuoiecontr'cuxauec des forces fun~fantes
pour les combattre:lequelles furprenant au dcfpourucu les
desfit à diuerfes rencontres.
D'autres AMemansfe préparant auni pour r'entrer dan!
les Gaules, Valeminian recherchant tous les moiens d'é-
f~M lib. iS. pécher qu'ils ne panafÏentleRhinforcina tous les chafteaux,
citadeMes&: babillons qui eftoieni afns furie bord de ce
neuue:&:auecvnede~penfe&:trauailmcroiabley dreCavnc
IcuéeScrcmparcoutlelongdelariuedepuis la fource iuf-
ques à ton emboucheure. En ces entrefaites Valentinian
eut aduis que les Bourguignons ennemis des Allemans qui~
couroientiifouuentfur les Gaules, eAoient cnarmes.E~i
manc donc qu'il pourroit fe feruir de ceteoccaiionil enuoia.
desambairadeursdeuers les rois des Bourguignons pour)
les follicitcr de s'en venir &:ioindre leurs forces enfenibleJ
la ruine de leurs communs ennemis. Les Bourguignons re
courent à grand honneur K contentement cete amba~ade
tant pour nuire auxAllemas que pour fevoir recherchas par
le plus grand monarque du môdc.Tellemét qu'ils fe mirentt
foudain aux champs auec vne armée tres-lefte puinarfie.
&caiant trauerfcles côtrées d'Allemagne qui eftoiec entre-
deux s'en vindrct fur le bord du Rhin,là où Valétinian pro-
meccoitdcfeioindrcaeuxauccfcsfbrces.Maislesvoiat~
~forts~nnersriIse~o~cntfeloEu
i
battas) il redouta leurpuiuanee &: doubla de'leur ndelice-n
que dilayant l'erFe~- de fes promenés par plufieurs rem!
ics, les Bourguignons recognureni~adesnancc 8~i!'nte
acc'
LIVRE SEPTIESME. <~
de cetaffront couperentla gorge à tous leurs pri~miers 6e
~*° s'enrctournerent en leur pais aucc refbiudond'en drerrai-
c~. fon à vne autre occafion. Auuiceuiendront-ilsdansquel-
~8 Quctemps~paulerontleRhinSe occuperontla contrée des
Scquanois, qui de leur nom fera nommée Bourgoigne.
?~
x AtnmtanMporcanc r
cccehUtoMeeicnc
t-n~ que lesBourgut-
t
Ji l'
narqucsdelaterre.r-
la pièce ~religion, emreles plus grands empereurs &: nM'
Enuiron ce temps-la rAnglecerree~oit.grandem~ntaf-
nigeeK delblée par les lauages des-Pietés Se des Elconois:
8c généralement tout l'empire eftoit en armes &: en alarmes:
donc les Empereurs fe trouuoienc extremement troublés K
'U "El trauaillés d'elprit&: de corps &; mennement Valentinian
princeapprehenuf~ cholerc.leauel~pour quelque parole
mal couchée en fa présence par-les ambauadeurs des .0~'
des ou ( félon aucuns ) des Sarmates s'irrita u fort qu'il en
.?of~.f.i~. tomba en vneapoplexie, dont il trefpana dans peu d'heu-
~.4.. res~Socrate rapportequ'àforce de crier les veines 8~ artères
J.< .f~H. ~g~ corps s'encr'ouurirent &; rompirent, &: quainfi il des-
“'
J9KeM!.f<t,!&
taiIhrpeuapresp~rlerluuondcioniang~alaqueiiei.esMC-
<! n- <' i y ~i )) ) H~
MEMOIRES DES GAVLES,
H/
Tj~Mt~nf.f. pr~m~er~r ~femmequi en eitoit deua infe~:ée,Sc
par l'im.
pre~oR~S~uMeTdu~tned~EudoXMSeuc~quc Arien oui l'a-
9.
y<fT~.f<y. uo~ïP~~e~M~tjtWityant'e~ attîcéparriuyà
mef-Ch;
m9~M~t:î<M!àb3tp~rte'd<eleuïsaïncsBE)~eït'OBanp~el'e-3~
~M~M.f. II.gt~~n-M~c;
Garnis per&cutë~eo.t.' les&islcs~auee
f
~.< au-
P.M/f. [an~d~&'SfeTSc' de ngucufquelg~'plus cm~hdestyrsns
p~ensauoient~itaupM.m~m~t~iitL :c.! t~3~!qm~
u L'ëorrëUr~e~eïê pettecMton ~ot prêtée 8& inndîicec
pa~vn~rën~bl~th~M~tt~ ecrce pretqtie vnmerfe~auec vn ora-
Ore/.fo~'ge~c&ya~I~g~ndement~debordementde h~mef qui en-
~.7. gloutit pl~Ëeufs villes~de Ijt Sidte entres tûe~~au~anid
eftonnement des hommes. LL T
t~M.f.<.ÏO. Le pape Liberius e~ïK allé de vie à tre~p&s,~ama~us Por. ~7
~.2. rugais fut legirimement eleu en fa pl~ce. Mais Vrûn,Vr~cm,
ou Vr~tce ( c~r il eft nommé dntet&mea~) te tentai fauo- }~
nic& appuyé d~s quelques cuefque& me~concen~ (e porta
~f~f.i~auHi po ur fouucrain pontife, Se par fbnaLmbition &temen.
~~OM.f.H. ccfuccau~edvn tres-pernicieux fchifme, quiengendra en
~.6. fuite de grands de(brdKs~non<anst~u&oadufang humain
eRFeglife Chic~iemie; iufques à ce que les at&ires~renc
p.tcinées païl~prudence~dePrctextatus.( quoy quepayenJ
M~-f~. &qui chaHa Vt6cin de S.ome,D~maâ!S demeurantpo~Meur
~7. paifible de la chaire de S. Pierre. ° r. -1~ .r~
Si l'église Occidentale eftoit aiBigée par Vatentinian,cene 3~
JW<<M.Ï~. d'Orient
i'ettoic bien plus crnellement par~la~~yrannie de
Valens. Car comme le~ Ariens y~eH:oienc~t-pmC&M &uni fec. f
«
fe~MM., ~fde~at~o~d~'ieucorigine.,iesi:M&ncjaM&redecertaines
~?~'0t.
Sorcières A~rumne&~A~uMs~e~solles~q&aM
loss~u~es~es~r~~mmôndes~dan~les d~oys~~concicu~M
~entancerenc de leurs œjddr~ce~ei~nco ~e~Han~~
me~- de
Ch'r.
37<S
~MMMW.~ t~
penetrcrën~ajrorsed'armes plju&eurs! rcgidh~del'A-
~~M~ C~SE.dë l'Europe iufquesenTAchaïe.~IlsdesnrcMCtïtM'.tu-.
~'O~OM.f. CM~ies Al.un! anctennementappeUés Ma~&gptés q~oM
g
Scythes nMntatgaars~opn.gHCcesmoias fauuagp qu~~ies
?<<«/. <~f~ Huns m&tmexï.U~ÛMUret~uiELA~h.uric ~y des Gotht4
~.tl. < '&: m~ec toutes~
~oupe~en rouce~ue&tantd'e~onnet&€c
<~d'e~roy que les Goths ne les oferent plus attendre: aitTs
fipayèrent
de~ le;Danube Se fe jrendirentà b dtfcfettonde
y<densf:uCmce~t d'y trouner plus d'humanité que patmy
~HWhM.Û*
~V.teteoation mhunMme a~&uuage. q. '<
u,\
L'emppceB!: Païens reecut.volonciers les Got&s daastet
Zc~ tCMSs à la charge qu'ils quicceroiencdeuM armes~redoutaM
~i- leurmulmuds prelque innombrable; & neantmoins pour
~1'plus grande aSeurance il
prit auffi leurs enfans S~ ~bus pré-
texte deksËnrebien cûeuer &: iaiticuer aux bonnes moeurs
'¡ 3c
honnêtes .diijMplinesles di~ribua par les villes, capitales
des prouinces du Leuant, pour les tenir comme des otages
foubs le gou~ucrnementde Iulius. perfonnage de fingulierc
'prudence. ~i{~ :~<lK".
~W~ Or; les, comminaires 6c les foldats ne s'atcendant'qu'àra-
uir le% plu§ belles femmes & enfans.des Goths à leur paHagc,
vnegrande partie d'iceux pâffaauec armes dans les tetTC&de~
l'empire. &: s'en alla occuper la Pannonie, la Thrace & au~es
regions voifines de laMacedoine S~Theualie, où client vnc
'Auch~p. inanité de maux Se derauages. Lupicin excellentcapitaine.
de ce iiufe. R.omain (duquel a eité par~ cy-deuaat)~'eûancmis en cam-
<4~
tout~fon,armé~
toucefon~rmee.'
Gradan qui raidie Ibn fe~our s
ordinaire
1
pagne pour arrefter ces détorde fut taillé en pièces .aucc
en Gaule, encen-
dancle piteux eAac des araires duLeuant,de<pecha ïUco--
mer aù fpeours deValens fon oncle.Mais en ces edtre-~cs.
èC:ancl~,m@~uepre~de~Allemans,iUerapeHa,S~~M~c
les~Uemaas aucc.QM&le e~nag~en~ya~~c~~
'r
champ
LIVRE &EPTI.ESM.E.
l
cir en
p~bics.
~?
champ de bataille aupres de Strasbourg quarance miUe au- ~~M~J
cunsJii~orieM enmetcen~fbixante ge dix milie-Oro~eicri!'
terme~plusiïïc~ye~emeuM~ù~ détente
milîe.Tant y a que par~R~E~o~~tocc, ks Gaules demeu-
y .fcrent pour quelque temps
~3 Cecevi~oife~eureN.femenc'gaigacepar Grattan,iltedjfP
J po&ttdemarchefeapet~nncconcrciesGoths .mtecom-~
d~tM~ïleqHdeûaiet~djei~heMetMf~oc~deGMMan,
f cMl~tt~mq~e~iHevenodt~n~rc eoa~~te:~tnba.t~i:n' ~~w/ c!)*
f p~~Mw~~gioKedje~h~i~arc~u~~j~iT:e<~M,fe~I~
i~cconibâta-e~c&eaaemis38c'haZMd&n~MmcBan:emcn~
ara t»lon ar~ee-n~lou
ahbatatHe~tbn armée l~t
ne~(bun:mt p~s"lew:m~nt ~pr~le~
pa~~eatemeMlefpremieE ~t, a.ô
chb&des Goths, atnspKC~udamre~ou~tit68C~~t6à~/
t
k LLM
MEMOIRES 'DES GAVLES,
~~m.f~.t. ~empeBeuEj\~aiens(,!qub€i!:o~,d~sla~U~~dpnna-vne no- 1
x<&Â
.b~. t.
.'<
nation, lequel ~e~&OH: cotonnet 4'1'arm~ ~p~rule
~~Mre.ndM~x'~nM~pQH~qu<E;lqu~mture,q~4}jqit
~1 ï~eeuë dt&Sens. G'e~ chp~e tetnârquable~ dans le~pires
~[.A"< ~tou):es'nadoos~u~ya~Ma):,dc û~ang~teqx.~M~tnis
quj~ceax d'vne me~e~n~on/pocaau~enc quand.ds~onr
iu~ement irrués dautant qu'tls cognoiffenttous tes def~ms
de c€ux àqm Us ont araire', j~ue f~citemenc Us ontd~s~n'
.~ijg~nces auMcux~que piniieurse~xnctnceteHe~~uec
~ptt par piwHMUte pu ~micic ou ~pour trouver ~n.p,re-
t~xrecoIorcpoM!j[e venger de leurs, ennemM~ iotg~ent ù
€ux; 6e,neoncnc la main rieurs entrspntes. Àtcibiade ~rten
cela d'exemple aux Grecs .Coriolanus aux Rqï~.ups~ S:
Chapes deBoufbon aux Fran~ois~
i,
-r'JuHusquiauoit le gouuernement des en~tMd€s;Spy~M
\¡ :v-f~
Go~bs, recpgnoiûant qu'ils crotlloicnc auta~c .en, mati-
~e qu'en àge~ confpuoienc comre~ l'empire les-~c .tpus
man~crer, ~ly~uoic.en~ela.vnpeudecruaucé: mats;!ane-
ce~tcé des aH~nres le requeroiC ~mn. Car ces mcfchxns.~at-
cons comme~cojen!:à s'e~mouuotEjS'entr'cncour~ger~.at-
merpourvengerJaMorc.deieurspe.r~.Au~nje~ndange-
reux de nourrira d'e~euer des Jp~uueteauxqut nes'appn-
noifent iam~s font couûouïs~&e~s, & mei&ne~ perni-
cieux àieurs hottes en reprenant ieur&ert~ na~ure~e.~t
.~<
L'c~f /M~ ~~w~Gr~~
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1-
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l le .règne Je ce&~npefcurs
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Mces~mpenalcs~ntiqu'uae~CTumi,remarque cy~deuam:~.61. a
.Voilà lommairemct ladiuiuo des empires d Ouët: d Oc- F~.jy./?~
cider par leurs d!cecef(;s&:prerea:ui-es.Lexdiœce&seu:oiem' f
tO.
r
~ubdutlices en pinceurs prouinces, la detcrL~<jiQn.detquei.le&~
Aa chap.
~eroti lôgue,&; rrop cûotgnce de~o~ubicc~atmE~ue~ du hure
i'ayraporce ceHes.'dc laGau{eau.tHuMd~a~i,e~tïes.
Les plus cu~ux ttounerotic les ~uct~s~~&~ëhtM ~~&.te~r;D'/w/~«'
1
)f~f,
MEMOIRES DES GAVLES~¡
ureintitule la Notice des deux empires, danslesitineraires
ou guides des prouinces R.omaine~, K autres femblables. L~.
de
C!u.
c
(~M~
E
Des p~~M~M OnCMM/C
occidentale.
CHAPITRE II.
papeInnocentreipond.tntàîa deman.
de qui luy eftoit faite touchant la diuifion
des prouinces & dioece~ temporelles
H P°"~ les charges Eccleûaûiqucs
M euoienteftre réglées de mefme tbcce,re~
~NOfM<J. cnuk en ces termes j~M~ <! ce
~M?~2~'<2~
~fy~/M~C~f~ ~<t~ ~C~C-
deux ~<?~
~M~<~H''a~
W'f~
D~y~s~
~f~M~
euefques metropolitains
~~<!f'T~ il ne/?~ /&/? à propos que
3'
de cececonrrouerfs.
texte formel pour la décide
Ain6 donc les patriarchats &' primats des Gaules ont eue
fort agités conirouer~s. Celuy de Treues par l'archeucf-
que de Kheims,outre ce que n'eftant point du royaume de
France il n'eft recognu des euefques François tes fu~ragans
que commearcheuefque. Celuy d'Arles par l'archeue~qu~
deVienneiccluy deLyonparrarcbeuefque de Sens cel~y
de Bourges par rarcheuefque de Bordeaux.
Apres tout eftremarquablefur ceâ~ec que rere3:icn de
'~ff~.M.!}3 toutes ces dignitéseccleualtiquesn'aenrienderogéà l'au-
M.tl. torité ibuueraine dufouucrain pontife euefque vmucrfcl
de l'église vniuerfelle.ainû que BaKamonmefmes cit con-
7'
,B<M,6~ traini de le conteuer'quoy
que fu(pe6t: à l'église p.omaine:dc
la monarchie d~ laquelle aiancci-deuant allez difcourU) t~'
tetourneray maintenant à nos meiRoires des Gaules.
I/< des G~ /o~ G~~M
T~co~c/~
~~M~M.~M
CHAPITRE' III.
Alens ayanr mifer&blemenc nny fes iours/
comme nous auons veu &: Gratian ne
pouuant: cfperer encore grande aniHance
de ixm ieune fl'erc contre tant &: de Ji p uit~0~a/C.!C).~
(
fans ennemis,iffo cia a.l'empireTheodofe
E~gnolden~don, grand c~ptrainc~ge, M. 7.
prudence bien initruit à la religion Chreitienne, S~ tel que~cft- f.Z,
il fera fleurir S~rEmpire8~1'Egli(e: /J-.
-j
l
quoy que~.f.~A'
par fes vertus
Zofime ( corpme payen &: ehnemy des princes Chrétiens ) P~r<<f.w~t-
tache d'obfcurcir le luitre de fa gloire parvn calomnieux ~ifg~t'.
blaime depludeurs vices. Mais leshuroriens Chrétiens ccP
moignent tous fa vertu~religion Se picté ûnguliere :mefmes f~M~f.
Theodorit efcrit qu'auant fa promotion à l'empire, Dieu lui ~.M.
en donna cognouîance par vne vifion en fonge Car il luy
fembla voir que Meledus euefque d'Andoche perfonnage
illuftre en ~intecé de vie &rare do 6h'ine luymeiroitlacou-
ronne impériale fur lacère: &: peu de iours apres cete vi-
iion Gratian lenomma Augure.
Gratian donc aHcuré de la valeur de Theodofe luy laina
le gouuernement des prouinces Orientales &-s'en aHa. en
Gaule pour appaifer les troubles qui s'y elcoict: ei.mcus pen-
dant fon abfence. Mais bien toil après fon dep~rr Theo-
dofefe trouua fifort preffé des barbaresTrans-Ith'iensfc'ef!:
à dire, habitans delà le Danube) auxquels il auoit on:royé le,
~3~.
pana.ge dans les terres de l'Empire, qu'il fut contraint de de- ~aj?M.
î
37~f.
~O~OM.
GochS) qui faillit à ruiner de fond en comble leurs affaires.
Car ils fe diuiferent en deux troupes: rvne foubs Fritigernea
l'autre ibubsAthanaric,3cs'entre-choquerencfuneuiemec.
Athanaric eAat demeurc'le plus fore, Fritigerne eut recours
à Theodofe luy offrant fidelité & feruice & pour {e rendre
plusrecommandabletc fit Chrétien, Se à fon imitation &:
perLuaûon toutes fes troupes. Mais le mal-heur porta
qu'VIphilas euefque de leur nation s'eitat laine gaigner aux
Ariens ~infe&ta de cetepeUe tous les Goths Chreftiens.
D'autre parc Athanaric les persécuta au~Rfort cruelicmenc
tant en haine dateurs premières ~uereles, que du change-
ment de leur religion.
Quelque temps apres tous les Goths tant Chrétiens qu'-
inndeles s'eitanc reconciliés renouucllercnt la guerre con-
S~~M. ibid
cic l'Emperçur lequel neanfmoins dcmeurale maiure par-
tie par artifice, partie à forced'armes. Et en fuite domra
aumics Scythes S~Carpodaces barbares qui s'eftoiét joints
aux Huns. D'autre parc Promotus fon lieutenant repouna
les Trans-lAriens &; en fit vnehorrible boucherie au paHa-
ge du Danube. LesPerfeseâonnésdul~n-heurdeTheo-
tlofe~&credouiansjfbubsluyles armes R~omaines qu'ils a-
P<< 0- noient eu à me{pris depuis la mortdelulian luy enuoye-
r~W. ren demanderla paix par vne ambauade chargée de riches
prefcns, qui fut receue auec complimcns réciproques.
<
LIVRE HVITIESME. <~7
En mefme temps deux troupes d'Allemans entrerent
dans les Gaules, l'vne conduite par Fritigerne, l'autre par
CM. Alloch &: S~phrax dont Gratian fe trouua fi furpris &: ef- ~,M.
3~frayéque pour s'en defchargerilteur ottroya la Pannonie
&:lahauicMyHe,ayant principalementfoingde laconfer-
3~3 uation des Gaules.Mais il ne fe fut pas pluAoU: desfiit de ces
ho&es barbares qu'il fe trouua embarrafic dans vne guerre
ciuile & dome&ique. Car ayant receu quelques ALun&
en fon armce,lefquets il traitoit trop fauorablement ces
barbares fe rendoient infupportables aux Romains &: Gau-
lois, qui en conceurent vne enuie morcelle conrr'eux v- ~o-r~.
nehaineS~mcfpris enuers l'Empereur: Sclur tous Icsamres~
des d'Angleterre, lesquels femutinercn!.a~f~
c'o.
ceux garnifons
laperïuauondëMaximusgouuerneurdeceteiile. Car ce-" L''jra~~
lui-cy eftant de mefme nation que Theodofe, fon ancien
compagnon d'armes, Se plus ambitieux & prefomprueux
que luy, enuieux &; marri de ce qu'il luy,auoit efré préféré
par Gratian, prit occafion de fe faire déclarer empereur, ëc
par meime moyen ~venger de Gratian.~
Ayant donc embarqué de grandes forces II trauerfa la
la mer vers la Gaule & vint furgir & prendre terre vers
l'emboucheure du Rhin: là bu la plu~part des garnifons y~f.ti.A~'
qui etroient à la garde des frontières d'AHemagne ie joigni- ~f.ii.7.
renrà luy fi qu'il fe trouua beaucoup plus fort que Gratian: P««/. ~.<fo~.
lequel fe voyant abadonnë des uens s'enfuit auec trois cens
cheuaux d'elite. Mais e~ant fuiuy de court par Andr~gx-
thius que Maxim us enuoya après luy il fuc accrappe Se oc-
cis (Zofime efcrit que ce tue a Lyon)ion en trahifon Z~M.A.e
ou par la rufe du mefme Andragathius qui pour l'arre- ~f~
fier luy donna à enrendre~que fa femme luy v.enoic '.au
deuant Péu'apres N~erc~b.ui'de'capifaine PranGois.cy-*
"–
dcuant fort renomme'fu't~tr~Kê~ de meûne que GrarianL
fon maigre.
ment ~'jf~
Ce n.u lors que la contrée de la'Gaule~ appelléc ancienne-
occu-
c"eft~dire.nMrit:imcs fut
tcs~
Anglois)
A
par luy
la~spoM
,,) ,»,
I~els~ayant'accompagne
1<1, ~1 garde de .w r
pée par d~ux'Iegions'de Bretons'inÈi)aires(cui"iom:
M~imusy'~ent~
la'~<?uinc. ccn~~c~
V3 11-.1. i"-1,s. 1-
~us la
F~oh`rioT. ~ycY
t
MEM~Î~tS~D'ÉS"(9A''V'LES,
de Conin bj~a~e eapiume de leur nanon. M~~cc~n~Jeaux
ho~es ayant trouuélefc;our agréable 8~: proche de'leurpi!s l'
natarpdar'!ecbmmtrce,cnchaficrentlesnalufeb.habitahs
&yarrc~~fet(tS~iogefent. Leur langage errrangem'eni~'
dintre~t'de~ autres peuples Gaulois & François te(Aioigr<e' 1
/rf~
~c-~o.tremen~raporiée par aucuns auteurs. Mais i'ay ~'uyce
m~femblé de plus vray-femblablc,partie del'h~oire
d~sAnglo~s ~partie de cé qu'en raporte le cardinal Baro-
~i'"
LÏV~E H~ÏTtESMB.
n!u~ t'~y~t extrait d'vn manufcript qu'il a vcU dâhs le Vaq-
L'an'
fefle de onze P<Pf.~fM~
Tant ya que Ft glife ibiemniie la
1
)
can. ces J ~C~ff.
C mille vierges commemartyrs:& tient Vttulëj~ourvne tain-~f~'C~.
te ~en hedrcule, ayant ceceu à mort vMe douMecd~j c
Fen~M.y.
J
de gloire, celle de la virgitUté &~ceUe dUttmttyte. derad. r.
Mnnc
<
BM~w~
<!
L~(blemnitéene~gi-andeentAviUedeColoigne. M
Of pour retourner à Maximus, ce tyran demeurant pat- ~.ffcf..
6btepo(te~ëurdesGantes &: de l'Angleterre établie le 6e-~M~om~
Treues iï.O<T~.
ae principal de fon empire en la ville de &: newe-
doutant plus que Theodo~deputa rvnde~es plusconn- 3'8;.
~eM amis deuers luy pour le pîier de trouuer bon qu'il (e~~eJ?M.~&x
maintînt en &pQCe~non,8c que tous deux d'vn commun
accord & bonne intelligence derendiuenf l'empire Ro-
main contre les ennemis d'iceluy qu'ayant e&é de tout
(ea~ps compagnons d'armes de mefme nadon,de mem~e
fd~ton.eMeucs à la dignité Impériale parieur propre me-
dM,ce(eroit s'elloigner de toucdeuoif de s'entre-heurcsr
pourromprele bon-heur i'vn del'autre Que pour iuy H
ne luy donneroit iamais fu~Ct de plainte: mais s'il y e~oic
proaoqué par le refus de (on amitié, ia<yeHe il recherchait
t~auertement, qu'il eftoitrefolu de maintenir (adigattë~c
aatonté par les armes. Theodoic dinunulant pour lors
(on mal-talent &: le regret qu'il auoit de la mort de Gra-
~an fon bien-fa&eur.luy fit vne fort honneûe reipontc,
3c publia par tout la vertu de Maximus, nionnoranc com-
<aeaiÏbct6 à l'empire. Telle dimmulacion pourtant n'cft
pas vicieufe,eâant artincieu~emenc pra6ciquée à l'endroit
d'~M tyran qum'eA pas aife à domter 6e vaincre à force
ouuerte au contraire les iurifconiultes melmes l'approu-
uent, &: l'appellent < ce~ à dire irréprochable. Car fE.r.D.<
à l'endroit de telles perfonnes il eft permis auprincelegiti-~lak m~. ·
me de vc~HrÏa peau de renard lors qu'ilnepeucteteruirde
celle du lion. Or Valentinian craignant. que~Maximus nc~~M~fe/It~t.
pauat en Italie & le depouedat d'icelle dépêcha fain~~'L7.Û'}!«< 1
Ambroife deuers luy àTreues pour l'en diuertir cequc~~«/c)!t~e~.
le faint prelat fit fort dextrement à raifon dequoy y e-
ftant retourné trois ans après aux mefmes fins M~Mn~s
luy en 6c reproche 8c neantmoins Cun~ Ambroife ne
'?'
~o MEMOI~ES~E~S~AVLES,
que
t~~ïa pas de4tty 'p~er ffà~hëifacÂ~&Hmdimeti~ doht
t~~irti~teïï~~(~H~rë~~fe?~~~u~j .!n&v~ ,.u~~
f~n~â'A~~c~
~~la~~tM~~Sp~Y~
gn~B~r~p~4<M'$i~M~nEt~?~aMi~ê~
C~.r~. ies'e~ërs~bl~gne.
S/
.4 A
ximus'y auoit mis pour g~h~ern~urs afïemMcr~c' leurs
~~€~ ~d~~u~MM~ ~'ASi~~ptuIpSi-~ ~M~~n~
fepâ~e ie~hi~ pas~ëf~~ë~t~l~t~o&i~ëttX Ëmeux
M~
~ayaiipit-nE&peÊ~b~Mé~~eSp~t~ ,d€~s~oreé~~pbHf?~-
compagner à ~bn retour dans l'Italie, a6n1pditbiMt)~qn'e
~aienQËm~s~èn~&m~tCe'&treles barbes ~uin-buMoienE
~~as~o&ie~~mâM'en e~e~&oit-~p~nr~r-
~ren~)BdV~~eaB)~s8mmt~e~a~cu)E~Ss~~Rp~~I~Be.
Cxr luy-MëlMc fuiuit Doninm~ueele jrc&ede ~en <!rmcc,
r~
E'M
4"
~§
1
~~@~ ~f.
Mais
IJ~MI~M~3
ayant
J~ 19
~~ona~td~i~R~ ~P~ P~
1 J.v'ÆIt£
t~uerfe
~~&cij~T~M<B~~
2~ 1
le~jA~s~n,M~a~~MS~~
M~~qu~~t~e.p~~er~~J~onnA~d)tts~
fur-
~odo~sdes.en~'e~nfes.d~M~xtmus M~~nviutanc
El
~i~)\
~yP& P~n~Mp .YLiqienMpp~~etl~QyL&~q
..jtjs'.J .L~ &~3-~ :~iofb~ n!~
~.lT~co~o~e,qu~d?~tHeurs~tM$~tc~ntre ? tyrande~
o~sjte meuftre.deGfatian~concludlaguerre contre luy,P.<M~. M~
~c ayant allemblé
vne puiC~nEe armée, apres s'erre recpm-MCgyr Û' ~<.
~ndcà Dieu par voeus &prieres priuées K publique'mar- f~f. f<
'chaveM iAP~nnonieoue&oit M~unus~ lequel Met.'att:en<-
<~pas,aitis.s'enfuie en Italie, ta on c~anc.ppufMuy &M
~d~he Utntpr~dans ~viUed~A~ml€e,mené&: ~mrcfpàr
~es~cns me~mcsàTheùdofe,.quHuyreprocha fes temeri-
tes. Se puis le nt execucer à mort comme criminel de lefe
ma~e~é.Aucuns éberluent: qu'il enclinQU.àluy faire grâce:
~ais~ue~fes amis les gens de guerre luy ~rjEachecetiCt des
mains &: le tuèrent*. Ses parens & plus confidens amis
coururent meimc. fortune que luy. Marcellin fon frere,
qui auoit affemblé de grandes forcesayant elté desfaitVi-
;~or fon fils affocié à'l'empire fucmisàmofc parArbogaft
braue capitaine François çy-deuant nomme. Andragatilius
ïa~eurtrier de Gratian, qui eo~mandoit foubs Maximus à v-
jRe Rote, ietEa. dans les ~pts pour cuker vne mort hon-
~utepM ~bn defefpoir. Les aucres.efprouuerent la debon-
jn.tireté & humanité de Theodofe ,_qui leur octroya par-
,dqn abolition générale. Ainu faut-il faire feruir dex-
~e~at
~~P~~sauceurs;~chef~ principaux,des rebellions ~~)e~-
&~pps publie,&: pardonner aa~vu~-
~q~~d~~par.eeux-la~pccheplus 3 (par ilegerpce
.quep.u-;ma.lice. !:j- ~r~ K ~n~ri-
~~j~Dece Maximus furen6 dénommées, deux~pioaincës:
rvne;en~a; Qaule, appellee JM~<~MM~r~ ~e taA~l-
~Qp~i~~e ~capita~e e~oit.Be~mc< !~o<nt
M~~SM
~~diMfb~Nné
d'~tëa~~B~S
~L
d~M~tg~,de
,t/i?.'J.t{.f_<.t_1' E S,
t.r.
~C~M~e~tpEC&i.
t<~t~~t&M~~të<ii~U~~P&itf~~
tunes, char-
~ea~H~M~&&!a~~c~~6~mB~~
X~s~~de~
a~g~~d~S:
ïë~a~ ~c'eha~te~atiteta-~a~~ pt~ttuîtbc e~t-~
<M&v<btus
i~~pê~t~é~&aMe~oi~i'c'b~~ance
~dSë~~u~ë~~J~&~e4aLtkMi~~MMi~Bge!iet&<
~t~.u~t.~A ~ed~pâf~~e~Mtn~ace~o~csibrce~a.
.tÏv ~Mi~y~t~MM~~eS~&~ct~a~ëcaLëSM~~M
M~
'}R
io*~4*ce&ï<
~?~i~lg,~ re~d~<ii€Sc'par m4t&rec ~Mtgea~c
.Ko~'ri
'<tMt)tj.\it.
t~af!ë~itMide: doB~tROus àucûs~u ~-deaanc les M~u's.
~(u~bnir~re~nous verr~hs ci-ap~e~de~beK!6e&fondées tur
~<
.<
,'hi~e f
î~x~&imtcconHàire,com~€te~e~rtsde&vcÈUS~delacô-
A'U ~ni~d~pëchés~ey~~m~~d~~u~c~cgencr~temet
~Ë&n~~Bohh~~œuuEe~M&~PE~~~Mtt~ comiuhe~
lëS~E~Q~m&M~t~d~rsâMTïiiti~n~~i~ is~ j
Y~~r t~EgU~ Chre&ienne ncâattP~e~ofmMS dgit~~fte
~t îës~hcrëCM ~c leM~nes~ les~pe~iecucioas'dM.~madrés
d~APc~ëféthcnc foub~ i'~mp~ d~s~o~~uES~~je-
menciiddes,ïep~peDamafe tourna tout fbtï îbia~~Mên
~fdënn'e~îe di~a Ïërhiçes à qu~y~es ~ede~e~M~a~H~ei
peucbmmodementvaqu~pendaatles~yràantqaes~rïe-
~cùtions qui tMubIôietH~reAa~ ccde~~ique~ jEn. ~tioy
ce papc~6:rùnbeaucûup delà ~~nce~~ate~
`
die. S.
HiStbthÈ~ le~[té~tradut&~ Bibië~e fHebfeu'e!~ï~aaf&:
~tr&du~oti&t àatoniee p~tr~HM&~S~.cecjsuë~ en~toace
B~af M..Më~,
~MM~l<
~oh~Hddrc.
t
11 reglales
II régla les ~piftré-s
ëpt&rés &.Jes
?.
~e~l&~L~tne~cbmmee~tltplus'~bItdc~HX~eMMfoes~
us ctàire aux termes que éelie des fcpt~te mtCï'pïetes~ ~e-
1~
euahgîtesqui~R~ent
Scies eUi1hg&s
à~&inipe
q:u~£wliÍerit a-)I.a.f~l1re
~ë~eëdmmedathcdmiEfeaTieat bian~x fcâes~~b-
<6Mt~c\& ~ctïmitesdel'E~iÏe. GafedcoMq<~dezleteaips des~Apd-
=
JS~f
M~ ~re~ o~yleu~quel~uetextedes cpiiHy&s8~deseaai~les(atn~
r qH~o~votddàn~lés &ndehîtes Ltcui-gies; &: pMticulteremcc
)
C<<t/. ta ~Pëdi~dè Ss I~q~~ii M'ei~oiC pas pouBM~c dece~miné ïty
~fM.
`
difpofe cotfM~ê toU~ars
~èit~~M~del'eg~e~e~p~Pta~tdc~e-
de~U~ ~E~~ûc-~onfen-
.MEMOÏMS DES GAVLES,
~wf.~w~ traMa~au~Rdetbn co~e en ce mefme temps à regtec
y.< annphoncs ou antiennes. c'e& à dire contre chants ouL~
sigeb. c~-M. c&ancsaltertMtifs BCfeciproques,enlembleles hymnes Se
«aN. };8. verfets entre-meûés au diuia (eruice, à l'imicadoa de~'
yMr~.M.8. ~glt(e Greque & Orientale qui en auoit l'v(xge dez ie
temps de S. Icn~ce difciple des Apo&res, ainfi que t'ay def-
ta
KM<WM~.f<f.
<. M. n. tnon&ce °.
cy-deu~nt au raport de Socrace Se le pape Da.
~ef.f~.7. m.tfeapprouua8eloMcetein~nudon,qui€& merueilleu.
<.<~ ~f. fement fkinte Se actf~yan.ce à deuotion.
~fff~ Le mefme S. Ambroife tt-e~aiMMLt d'vtie i~inte ioye 'à la
An chap. eonuer&onSebaptcûnedcS.Augu~mcompofa & chanta
dttuure
nq ~ure m 7.au.
d jmectuycebeauc~nCtQue'Z~D~
ce beau cantique ?'eDeam laaclama.r,qui
<to.M.t. p~~ceceu parcouteieguie
«<<<r<H~MtM, « t<' & chanté~~<
outae~cde.
a efté de-
a la reuomhaaee pM-
<T*
~M<f.M. to. Pour le regard des leçons prifes du texte' du vidi Se nou~
M.t. <& fff/. ueau te~amenc qui fe chantent auHt à l'eglifc, le pape Gela-
fe les regla depuis enuiron l'an C D X C V, comme il fit
pareillement les heures canoniques du d~uin O~cc, qui
f<fi.M.i.
</f<f/~f. t,
~P~* *.“
&: Z,<< 'qm le dotuent dife auant le
auant
P~f~.
f~ cfc~
/2)/~yi~
DHf~. f~. à l'imitation du Roy-prophetequile pratiquoi( ail1fi.
ï.&.f~
Toutesfois auant lepape Gelafe Se dez le premier uecle le~
leçons de la fainte Metiè eltoient inhituées ainfi qu'on peur
f~M
~fMMM. apprendre des Liturgies des pères Grecs de~crices par PA-
<*efM<<yy/?. mctius, C~nander &
autres bons auteurs. Et ceux-là font
<<A~M. cfopaueuglésde malice ou d'ignorance qui attribuent l'in-
~<CMNM.
ueneion de ce mot au pape Grégoire 1 du nom quivi-
juG Silae(tro uoitenuiron XC ans apres Gelate. Car il eft notoire que
Cornelius
~af~co- les papes Plus & l'vn CDXL ans & l'autrepres de
t. r~. 3. CCCfréquent
a.ns auantGregoire en auoient vie: voire mefmes il eA
dans les côciles des,quatre premiers uecies.S.
Mt~w~. r. <t(fez
~*t* AmbroiieafaitAuiHvne beHeoraubnpourfepreparcràIa
~~J- Meuc:SeS.Augu~in fait merion de !a lecô qu'il faut lire~dk-
il)àlaMeue:Semej[mepourmôArerquelacelebia~oeneAoit
longue
dementattramntes à l~deuotion:ceuementquvncreligion
fans ceremonies ett corne vn fequellete décharné Se aride. °
Or comme les iaints Peres trauailloient pieusement au chr
règlement de l'Eglue: au contraire auuil'cnnemy du genre c
humains'eiïbrçoit d'y introduire le defordre &: fur-femoit
des erreurs des herelies toutes nouuelles. Entre autres
eut vogue en ce temps-là celle des Manaliens &:Euchites,
qui furent auili appellés Saccophorer, de ce qu'ils fe reue-
jHeicnt; de lacs &: ioubs des h~bis d'humilité cachoient vnc
a.rroga.ncc &: présomption extrême, s'jttnbuans mefmes
ramit.incc &: inipir~uon du faint Esprit (dont ils furent auiR
nommés ~?/?fj-)&:lepouuon;dechancr les dxmons
ad par leurs prières: au demeurant; ils cenoienr que le bapteimc
17<r~
~Mf. <?' eitoicinmile.
<«/Mf/ EnmefmeiempsfeproduiûrencauinVigilance &: loui-
f~f. manhereËarqucs~es erreurs defquels ayant eue bien toA
après condenmesS~ cAeins, ont elté renouudtés au ûeclc
de nos pères.Car ils n'approuuoient point la vénération des
Auchap.i~.
oulmrej. {aintsreceuede tou!: temps en l'Eglife, dont nous auons
chap. 2.~ veu cy-deuancpluueurs beaux exemples. Ils mefprubicn:
E les mnes ordonnes de l'EglilCjIes voeus de continence & de
dullUire
2.].. e
'virgini lé,disant que c'eftoicnc les feminaircs d'impudicirc
s
&:fai~bientmarierles religieux &: re!igieu(es. Ils le moquiez
a~Ûi des cérémonies de l'Eglife&: particulièrement des lu.
minaircs &: ctcrgcs qu'on allumoit (comme lonfait encore)
3'<~9M. f< pendanclediumoHIce. QueFoncles religionaircs décelé-
~7. clé que regrater les meu-nes cicatrices ? Toutes ces folies
.furent abolies Se l'ordre dcl'Eglife demeure fouGoursSc ~c
main tiendra cternellement. L'hercucd'AriuseAoir encorec
puiïlanie par toutes les régions du Leuant excepté en Hic-
ru ~!em.
Prifcillian ( duquel nous auons parle vn peuauparau~nt )
ayant porté fou hcrcËed'Efpagne enla Gaule en infe6ra plu-
rieurs contrcesjSc particulièrement celle d'Eaufe en Gafco!"
~M~Mf~. gne:le
/ef~'<< peuple de laquelle (dit~ainiSulpice Seuere)eito:c
tacileS~ debonnaire. Le venims'elpandanc toufiours plus
loing, vn Concile fut tenu à Bordeaux où cet hcrehar-
qu.c fur condenmé par le decrct d'iceluy don: il fe ien-°4
LIVR.E HVITIESME. ~9
dit appcllant deuant Maximus vfurpateur ( comme nous
i/3nauonsveu)de l'empire des Gaules lequel prie cognotf-
de ~ance de cete caufe apres auoir ouy Priicillian le fit
~'bruiier
Chr,
à Treues, &c punie auui r fi
r. Nectaires,
ru fes partie de<
d'
3 xil,
pârde du dernier Supplice. Les Ecdeii~iques ne hi~
ferent pas pourtant de fe rbrmaUfcc grandement de ce-
entreprife de M~ximus, d'autant plus qu'ils auoient
te
des exemples contraires tous recens des empereurs legi-
times, iefquels s'eAoicnt abftenus decognoifcre de cho-
fes beaucoup plus légères ) concernant l'ordre Ecclefia-
itique, &:ne.mcmoins celuy-cyn'eicanc que tyran &:vtur-~< ~ca~
pateur de l'authorice fouueraine auoit receu vne appella-
tion contre le décret d'vn concile légitimement auem-
blé & à ce propos le 'meûne faint Sulpice s'efcrie que
cen: chofe inouïe qu'vn feetalier juge la caufe del'Eglife.
Le pape Damafe apres auoir tref-fagement régi &; ~f~~
conduit le troupeau des fideles refpace de dix-huia: ans %llb-7.
auec beaucoup de foing & de veilles paûa de la terre à
la vie celefte & Siricius fur efleu pour luy fucceder en
h chaire pontificale. Le pape Damafits efcriuit les vies
de tous fes predeceneurs euefques de Rome depuis
faint Pierre &: plufieurs cicnnenc que c'eir ce liure que
nous auons foubs le titre des Pontifes. C'eAmerueilIeeque
iufques icy quau tous les papes ont <'bunert le martyre
pour la defenfe de la foy Chreltienne &: neancmoins
ont eAé toufiours recognus pour chefs de l'Eglife de
tous les autres prélats de ivniuers nonob~anc toutes
les persécutions des tyrans~ u iamaisl'hereuequi a cn-
taché en diuers temps tous les autres n'a iamais fceu
donneratteinte au faint fiege comme elle ns fera iamais.
Car les portes d'enfer ne pourront rien contre iceluy, fui-
uant la promené diuine.
3~ Ornceneclefut foifonnantenhereues,ilfutaum tref-
3"~plantureux
en perfonnages deiref-rare venu, fainteté &:
do~rine &; encre les plus illurh-es font remarquables S.Da-
cq.maLepape,SJeanChry(bif orne, S. Gregoire Naziazene, S.
GregoireNyIIene,S.Amphiloque,S.HieronTte,S.Ambroife
S.Auguir.S.CyriIIcHicroiblymiMin,S.Epiphahe,S.Paulin,
00 oo
6~af.7*Mr.
& S.Donat Epirote.La feulcGaule en fournit vn bon nom-
`a.p. x3. Irb.z. bre, commeS. Martin. Euefque deTours, S. Exuperc E. dede
L'if.
Touloufe,S. Simplice E. de Vienne, S. Amand E. de Bor-Ciir
deaux, S. Diogenian E. d'Alby,S. Dynamie E. d'Engoulef- 3
CHAPITRE V.
Hsodofe eftant demeuré vi&orieux du
tvran Maximus èc de fes partifans n'en
deuint point infolent ny orgueilleux
~~rc~at. in~a-
ains rendant grâces à Dieu en toute hu-
ne~r, milité pour fes victoires, reftablit Va-
Waul. di.rcon.
<J1. lentinian en l'empire d'Occident, uns
en rien retenir à foy encore que tout
fût enfa main 8c puis s'en retourna à Conftantinople oùil
trouuanouuellebefoignetaiiiée. Caries barbarescouroict
de afîligeoient grandement la Macédoine S: la TheiTalie;
Mais le fentant approcher, ils quiterentla campagne, êc fe
renrerent dans des marefeages de tref-difficile accès d'où
illes villa dénicher auec beaucoup deperilscde peine:& fans
la valeur Se prudence de Promotus grand capitaine cy-de-
~efr~s, IrL. 4.
uant nommé, il y eût perdu fa vie 8c fon armée au rapport
de Zofime, lequel continuant fa malueillance à l'endroit de
cet empereur Chreftien le blifme en fuite d'ingratitude en-
tiers Promotus, d'imprudence pour auoir trop efleué Rufin
Gaulois, 8c d'ignorance aux affaires d'eftat pour auoit
accreu le nombre de fes officiers afin d'en retirer de gran-
des finances pour fournir à tes diffolutiors. Mais il n'y?-
que ce malicieux idolâtre qui en parle amfi indignemenc
Au contraire vn fien edi£t de ce temps-là porte diminution jL.tz.~h.rrrza
J
7.
deux des fa:nts
Apoftrcs s'apparurent à luy Se l'encouragèrent à com- ( z;rGraf.c.
vjârbk'e ;de£ràl affeurer àfes deux fils 8c''y ayant Uefia al"- 39~
2,ÎA(cd.(hn. ibdéïbri aifné Arcadius foubs la charge de fon mignon Fai-
finnis^nommé, il déclara HonoriusfonpuifnéfuccefTeur à
l'empire d'Occident, 8c luy bailla pour côfeil Se gouuerneur
Steliconou Stilicon. Cela-fait il s'en alla à Rome &* tacha
Au chap. paTtoiites'fortes de perfuafion (-
comme i'ay touché cy-
precedent. deùaiit) d'attirer a la religion Chreftienne bon nombre de
Zgjîm. iblâ. feriateurs qui reftoient encore idolatres lefquels s'obftinac
Suid.ts.
en leurs erreurs,il confifqua tous les deniers qui eftoient de-
ftinés àl'vfage des facrifices Se culte des faux dieux Bien .•
tort après ceté fainte œuure il s'en alla reuiure en1 l'empire
Oyof.c.iî.Lj celefte laiffant à la terrevn trifte regret de fon trefpas,qui fut
Sncrat,c."vlt, a Milan félon OrofeSi Socrate ayant fait de très-belles &c
li~.s. faintes remontrances à fesdeux fils pour bien & heureufe-
ta,ment viure Se donné des bons &falutairesaduispourla
Tbeoder.
Chapitre'' V I. a.
,p,~
"Rjtjî.Theed.
r9'Sexmn.~b.[ fe
diac.ltb.iz.
itnttïÀS»
des
de l'autre, lesfoldats impatiens-de voir ce pere defolc fi lon-
guement ircefolu Les^uesentcaùs1deùxfen'fà prèferieévq
~4~tc~emeü~r~n~t~bro`i~f~e~p~~t'ec~d~_deL'an
t
cha^ftin^êtdfohriBce^lBy-iîitcTÏi^mÈé^lei'IgifîeSiqf^uçs3Î9C
à ce qu'il .eaffeji penitencerdefan peché:à'^ùoyilftcfefe«ntt
hûi>leni€ritt£ins nuliement eftriuernypmbf murer.' Lèti^coî-
n|ili^édçd'£nïpÊrèurt:£taufanràdinirable^él#ha¥Éiféliè^r-
cïiiei'Etxefqw&àluy-^rdkiiiCBecrejprtKftefjrenorMîcétîe
<fes€x_cés;& mefmes(dit:Zanarê)il luy fié prômécfrfc^fûeîdtif-
a
C':t.
0^
395?iiLaB0ran<? -faf G*
yyilldm.
khnlftameMksïaxtbiitefâkW K "les J&Ss Mtilbtsbu-
aupâpeAle^àïidr^.LçardyiFranf ojfiilass -Charles V'èitap e- nth. degefl.
"i
reii?/?^fer^crétia:me{me;ceïenioakdîrceçïpélderiâsiiêulx
v4ngl.[>i>Tinf.
«
paclwinilkaCiiEeilLepnccnufers lefiTctefîeur <fe S:PictirèJ If.. r $. -,t·
EnpjfgACçfielnps-fô' & Augoftiii inftttûa-lcs religieux ûc
]
9ofstd.c4.iu
'-
1i`
fon commandement.
Rufinayant efté mis àrnort, Eutrope eunuque grand
chambellan d'Arcadius, homme tres-auare qui cftoitde- 1Uriein,
i
jafon auant aux bonnes grâces de fon maiitre, commen-
ça dele gouuerner plus queiamais i^joua <auffi cruel-
les tragédies queRufinauxdefpens deplùfièurs-pérfohna-
g" de mérite.
ges- -le
Ï97 ï'Il-fufcifa auffi Gildon
"l 'l: -f;V^^t:
gonuerneir/dePÂfriqu^j^jg(
.~J
$&%om. c.' 4 ges furent veus armés pour la defenfe de cete cité,abbattans
lib. les ennemis auec vne terreur & meurtre incroyable. Gaines
s'enfuit bien loing Se ayant ramaffé quelques troupes fut
desfait par Brajutus, & contraint de repaffer le Danube auec
ceux de fa nation, parmy Iefquels s'eftant rendu fufpeft il fut
tué apres plufieurs grands exploits d'armes. Teleftoittfeitac
des affaires au Leuant.
La ville de Rome fut fortifiée de nouueaux murs tours>
Chttduit. âj bouleuars 8c rempars. n'en pas pourlors
Mais Dieu eftant
fext» toafui
Honorif.
le gardien cela ne la defendra pas des mains de l'enneniy
barbare, inftrument de l'ire diuine.
Ce pendant Stiliconnedormoitpas auffi auoitilocca-
fion
6o%dey.ciUer.Gar oncee ce que fbftain&ckmle,teaoKtouf-
ioutsea.cjetttfUe.iîleuxrtrei-puMransennemis vindrent en
de~ mèfmectem.p.s ,cliloq.aei;i^lnpit©dlQccident,3L:vnfutAlaric
Cltr.'
iroy def jQQt^:i^ud^ttC^ef^t^«erfél«J)^iurfî^3uoitibid.
403.:
jçauagé( c^i»JtnefiQusaH0n&afeu)ïJiegrande|aftiéde F£u-
& ~i
iVape :^&ayafl.t défia pa0"é eo JaPannsnie meâaçoit la ville de
-1()4
Rome. Mais pour celuy-cy il l<arjre£Uà ce eo^K desfit vne
grande partie de fon armée. Pplle diacre ( qu'aucuns nom-
J
jnentleanau liéudePol) eferit que,Stilicoji:, ayant défait
j^laricen plufieurs batailles,luydônaneanxmoins4e moyen
^éfchapper.-&: là commença fà-trahifon & pour aller de Itb.-j.
mal en pis commit l'armée irnperiale à la conduite dVn <7.
OYOlf~.
C. l'beo-
Enuiron ce temps-là il arriuavn grand esclandre en la villedof. & i iS.
ms
de Conftantinople,vne femme qui accompliffoit das l'egli- de epife. <
< au-
fe la pénitence à elle ordonnée
par le pénitencier, ayant elle dient.C.ItiJf,"
(
des bauchée par vn diacre, comme elle déclara publiquem et: jSocrat.c.iy.
dont tout le peuple fut grandement irrité contre les Eccle- hb. 5. o
V*U ?. Cbry-
fiP- L'ejîat des Gaules fous Honorimfyleiettne Theodejê.
CHAPITRE IX.
Princes fouuerains, vraies & valantes images en 4ce
terre de la puînée celefle, quevoUre côdition
eitneantmoinsmiferable, puis que vous viuez
auec telle desfiance & auec tâtde trenchées d'ef-
prit, que le frère n'ofe commettre le gouuernement de fon
fils à fon propre frère, craignant que l'ambition defregléene
face trahir fon fang en efteignant toute charité naturelle &
Chreftienne Mais Arcadius doublemetmal-heureux d'ai-
mer mieux commettrela perfonne de fonenfançon Theo-
doie auec fon eftat à vn cruel ennemy nouuellemét récôci-
lié, l'inhumanité duquel il a veu en la perfecution del'Eglife,
qu'à fon frere Honorius,Chreftien,pieux &. religieux,quine
luy a iamais rendu que tefmoignages dignes d'vn bon frere
& fidèle collegue. La desfiance de fon
propre fang,a tant
gaigné fur luy qu'il n'ofe fe fier qu'en la foy d'vn inftilele If-
degerderoy de Perfe.
%«JfmJih.4. Honorius iuflement offenfé de cet affront fe preparoit au44ot
voyage d'Oriét pour empecher qu'Ifdegerde ne s'ingérât à
cete tutele & pour régler les affaires de fon petit nepueu. A
quoy Stilicon s'oppofoit de tout fonpouuoir craignit que
l'empire
i*cmpire d'Occident demeurant denué des principales for-
ces parle départ de l'Empereur, ne fût auffi toit laproye des
barbares qui s'yacharnoient à gueule béante. Sur ce conni6t
vindrent les nouuelles de Tentreprife de Conftantin, lequel
ayant efté recognu empereur en Angleterre 8c aux Gaules
fe prometcoit déformais tout l'empire d'Occident.
Ce fut là vne occcafion alfez fortenon feulement pour
arrefterle deffeing d'Honorius, quiregardoit l'eftat de fon
nôueu, mais auffi pour le faire penfer à la conferuation du
fien propre. Il demeure donc en Italie &: enuoye en diligen-
ce Sarus auec vne armée contre Conftantin:lequelfait mar-
cher auiïiàTencontreIuftinian&: Neuigaft auec des forces
fu/fifantes en nombre Mais eftantvenu auxmains Sarus
emportala victoire: Se pourfuiuant fa bonne fortune s'en al-
la mettre lefiege deuant la ville de Valence en Daufiné où
Conftantin s'eftoit retiré, comme eftant en ce temps-là v-
ne tres-forte place. Toutefois entendant qu'Ebodinch ou
Ebodech capitaine François 8c GeronceAnglois venoiét au
fecours de Conftantin il ne les ofa point attendre ains leua
le fiege, &: abandonna fon butin &c fon bagage aux monta-
gnars des Alpes pour obtenir d'eux le paffage libre en Italie.
En ces entrefaites la trahifon Se coniuration de Stili-
con fut defcouuerte lequel eftant Vandale d'extraction
tenoit encore du naturel de cete méchante & perfide en-
geance tellement qu'à l'aide de ceux de fa nation & des au-
tres barbares qui auoiet n'agueres rauagé la Gaule,il confpi- ltb.7.
roit fecretemët de mettre l'empire en la main de fon fils Eu- Marcel. clrtl
cherius en depofledant fon gendre. Mais Dieu ne voulant'So^om. c.Zf.
point permettre l'exécution d'vne tràhifon fi pernicieufe lai1>L 8. ihïi.
Zofiin.
fit defcouurir par Olympius fort religieux Chreftien ( en
haine dequoy Zofime le qualifie auteur de la mutinerie: )dô t
l'armée conceut vne fi iufte haine contre Stilicon qu'il fut
maffacré auec vn grand nombre de fes complices.Eucherius
eût couru fur le champ mefme fortune, s'il n'eût gaigné pro-
ptement vne eglife:laquelle,quoy qu'il fût payen, luy feruit
de tres-afTeuréafyle Ce mechant garçon,qui promettoit
aux infideles de comencer fon empire par le reftabliflement
du feruice des faux_ dieux cuita pour ce
coup la fureur
1
des gens de guerre mais peu de temps apres il fut mis |
mort auecplufieurs autres de fa fanion. La race des ambi- de. L'aa
tieux,qui ofent attenter contre l'eflat & la perfonne du mo- Ckx,
c
narque eft toufiours odieufe à Dieu & fufpedle aux hom-
mes Se le ciel qui procege les couronnes de la terre en fait''40J q
bles circonftances.
Apres qu'Attalus eut efté honteufemenr degradé, Alanc
rechercha, encoreles bonnes grâces d Honorius,fi£ en ligne J0,-of.c.ip.iS,
de recognoiflanec luy ennoyale diadème Se ornemens bt 7.
ira- VtOCopJll, I.
periaux defquels il auôir, defpoùillé le miferable Attalus. Le(h-bciloFttn-
pape Innocent trauailloit aulli de l'on pouuoiv à confir- ( s
tout dal.
merUpaixcntr'enx: 8c Alancla tenant comme toute alleu- j(SG?\?1n.rd. 7.
Il
rces approchoit de Rauenne ( où Hononus tqnpu fon lie- & ferj.hb.
y,
gc impérial) pour faciliter dauantage raccommodement "hl,iv<dUn,Zr
des aftiires. Mais le temps eftoit venu que la. ville de Rome Ctfhd.chiBy
deuoic receuoir vn rude coup du changement auquel
font fubjetes les chofes les plus fuperbes de la terre. Ainfi1L'an
I
Je
doncqu'Alaricfedifpofoitde tout fon cœur à la paix, A-< ïChr;
taulfe fon beau-frere qui Ce venoit ioindre à luy rencontra4IO,
partnat-hcur Sarus, aucc lequel il auoit querele & inimitié
particulière de manière que cete rencontrene fe peut par-
fet ans s'entre-choquersc chamailler en efcrimant depaffa-
de. Mais Sarus n'eftant pas aiîez fort pour rendre vn jufte
cqmbat Ce retira vers Honorius qui le receut Se accueillit
fort favorablement. Dequoy Alaric fut fi fort irrité qu'il
s'en retourna tout court contrela ville de Romcrefolu de
ladeftruire. Socrate & Sozomene raportent particuliere-
menç qu'Alaricdifoitluy-mefme que certaine voix luy reï-
teroit eontinueilement ces mots, va t'en vert Rome &U de-
J~ru~, Sc qu'illuy obeit contrefa volonté.
Il!nekryfutpasmal-aifé d'y entrer, les Romains n'atten--413
dans rien moins de luy que desa&es d'hoftilité à caufe des
traités precedens. Il loge donc dans la ville toute fon armée
eompofée de gens de fa nation partie Chreftiens, mais A-
riens,$£ partie infidèles. Il permet d'abord, ou pluftoft il
commâade que to uttibit mis à fac, à fang Se à feu 3c que le
cruel âibarbairefo Ida t ne pardonne qu'aux iaints temples,
adiouftant-à (es rigoureuses menaces ce beau mot raporté
\Augufi,c4,x.par S Augtfftin, ^»V//i//ï>;> lagaerre aux Romains., non fat aux
&7. lib. il. fàiats&ditxApofoésdeDiew.mot qui affaifonne Se tempère
deciuit.Dei. toute latcruauté~& fureur barbarefque. Pleut à Dieu que les
"Hkepbor.c4. reUgiônnaires.denoftre temps euffent autant de pieté
eu
3;. 64. 13. ènuers Pieuse de
reuerence enuers fes faintsî tant de ma-
gnifiques temples, les plus beaux & plus riches ornemens
des- villes de France -n'auroient point efté abbatus, ny
les chofes facrées rauies pour élire employées à desvfa-
ges profanes &êfales!r Mais oyons particulierement Orofe
qui viuoit pon^nlors &$£< nous apprendronsvne au trea&ion
depieçé touteprodigieMfeen vn fac de ville durantlafureur
Martiale.Pendânt quele'sGothsauares&cruelstout enfem-
ble tuenti»pillent3«aui*gent,&: brtiflent tout ce qu'ils ne peu-
uent emporter quelquVn d'entr'çox eftant entré dans vne
mai{bn,enjAq«elleauoteatefté traduits & cachés les vafes
facrés de Tcglife faint Pierre, il demande à vne fille qu'il ren-
contra la premiere,qu'elle luy baille l'otSc l'argent qui eftoit
fan <
de1là dedans, Elle luy defcouure &< monftre atiflî toft tout
Chr. cequ'ily enauoit, luy difant
(c ces mots C'eft l'or de faint Pier*
410 re, empprtc-lejitn ofes
t tu -verras ce qui t'en arriuera-.pour moy ie ne
ite veux f as
contefiereeque te ne fuis empefcher.'Lè barbare qui e-
ftoic
i
ChrefUen quoy qu'hérétique admirant d'vn cofté la
grande quantités la beauté de tant demies Vafes'j&de fau-
i
trecraignantlavengeancediuines'ily touchoit, &la puni-
¡
que lors qu'on luy raporta que Rome eftoit perduë ( enco
t
Chr.
qu'Alaric 410
def-V
re qu'il eût eu aduis y eftoit allé enfeignes
ployées refolu de ladeftruire) il creut qu'on luy parlât d'vn
coq fore courageux, qui auoit nom Rome à caufe defa for-
ce ( car Romeen Grec fîgnifie force) & que cet empereur
feplaifoitfortàle faire combatre auec d'autres coqs. I. Ba-
ptifte Egnace l'aporcc celai' ayant extrait (dit-il ) de certain
fragment de Procope, 8c recite autrement l'hiftoire de la
prife de Rome, difant que ce fut après lefiege de deux ans,
èc par vneriife dont Alaric fe feruit: ayant trouué moyen
de loger trois cens jeunes hommes Goths auec les plus
grands feigneurs de la ville, de laquelle il fit femblant de
s'efloigner: &c que retournant peu de iours apres,ces trois
cens galans fe faifirent d'vne porte de la ville, par laquelle
il entra auec fon armée. Mais en cela il y a peu d'apparen-.
c~, 4. ,¡(H.k
& degaftnefùtfort
grSn'ë^ih*efinèîMéfît à'eaufe derembfafementdeplufieurs
ro\Âp;ttie\iX édifices SÎd' vn" grand nombre de maifons dont
liVïUefiit déformée. lôintque peu de tempsapres cela des
foudres fuccedant à l'enhémi abbatirent "encore plufieurs
beaux 8£ grands baftimens, l'ornement de la cité. Toutes-
fois Orofe refmoigne qu'elle fut bien toit remife & repeu-
plée. Mais elle receura cy après vne fecouffe plus rude 8c
plus dommageable parTotila roy des Oftrdgoths de la-
quelle elle ne relouera jamais pour fe repeupler comme au-
parauant&: reprendre fon premier lultrej richefle Si puif-
fance temporelle. Neantmoins elle fera aufîi recompehfée
d'vrf autre honneur & ornement ineftimable. Car Dieu y
conferueralaparÈftédelafoy auêc le faint fiege,thronc fou-
uerain de reglifevniuerfelle,iùfques àce qu'aux derniers
iours dufi'eciefenfarïtdepefdition /qui fera l'Anti-Chrift,
le viendra deftrmVe auec reternel facrifice.
i rtfi dôncflt't p'tife, faccagéè
A rainée' bruflée la ville de
Rome le XXII iWtira'Aôiiff dé F&C0X après la naiflàn-
ce du
ccdu Meflie, MCLXXIV apres fa première fondation, au
calcul d'Orofe,oupluftoft MCLXII à celuy de Caffio4ore:
mais il ya erreur notable dans Polie diacre qui n'en met que
MLXI V. Ainfi celle qui auoit afTerui foubs fon empire vne iUd.
partie de L'vniuers,&:domté les plus puiflansrojs dela.terre,
demeure cap tiuc fous le joug d'vn roitelet barbare. Celle,
qui auoit triomphé des nations Les plus belliqueufes. du*
monde,eftprifed'emblée, fans refiltence fie fans defenfe pa£
ces troupes vagabondes qui recherchoient la paix d'Hono-
rius, pour n'auoir dequoy faire la guerre. Celle qui s'eftoit
enrichie des defpouïlles des plus riches villes, de l'y^iuers
eft la curée SclaproyedesGoths.Cellequiauoitfait deftrui-
ce 8c raferrez-piedrez-terrelesfuperbês villesjleltfiunan-
ce,Corinthe, & Carthage,eil ruinée ôideftruitc par quel-
ques bandes d'vne nation brutale. Telle eft la viciiïïtude des
chofes inferieures tantfoient elles grandes Se puiffantes.Tel
le changement & reuolution des éftats les plus fuperbes &c
âorifTans du monde.
Pendant cete defolation le pape Innocent eftoità Rar Orofihii, <
,f
1" (.
J«* !»G'HAPITRB''XI.
..4 ,¡ L.- _i ise~, sn t f
Pres la mort d'Alaric fut efleu roy des
Goths Ataulfe ion beau-frere du confen-
cement de toute leur armée. lequel pour
complaire àPlacidie fa femme, Se àl'em-
pereur'Honorius quita entieremêt ritalie^
& pafla en la Gaule Narbonnoife &c en
Trofper àe l'Aquitaine où il exerça toute forte de
cruautés & de rauages, qui femblerent d'autant plus infup*-
portables aux Gaulois qu'ils ne^comme-nçoient qu'à refpi-
rer des maux &c mifer'es naguereis fouffertes des barbares m-
fideles.Mais leurs péchés tfontmuati'affliftionn'eltoit point
encore oftée ainil que Profper &c Sahïian le déplorent. La
ville de B ordeaux,entre autres ±i far fuccagée &c bxufiée par
Ataulfe,encorequ'ifcyêûcefté rceeu comme amj?, ^rfous
couleur de paix. ^^piûK'b silo j> al »;•; sa ^i.-jic^ »
D'aocre-pactlesiB«liàguig»©tts:'i_y__tpeHaprès paffé le LV)
Rhin, fe faifireatsjdesicontréesde-decavoifînesdumefme
tà.ij. fleuue, 8c f'eftendirl-nt vers lèpaïs d*Auftun, de Langres &c
j
Cafitod.cbro. Bourgoi-
Auchap. 9. de _»efançonsqui depuis de leur nomaefté appellé
du liure gne: 8c me femWe que Caffiodore l'aain(i nommé le pre-
précèdent..mier. Nous auonsdifeourucy-deiuntdeleurnom>extra-
Stion origine, mœurs Se couflumes.
Cependant Conflanr rappelle par Conftantin fon pere
retourna d'Efpagne en Gaule pour le fecourir. Mais Hono-
rius defirantefteindreleur tyrannie y enuoyaConftanceex-
cellét capitaine auec vne fortcarméc. Getui-cy furpritCon-
flantin dans la ville d'Arles, ouille fit mettre à mort. En So\om.c.u.
mefme temps fon fils Confiant fut afîaiïmé à Vienne par' lib. 9.
Geronce, lequel nomma empereur vn certain Maximus la
nomination duquel eftant defagreable aux gens de guerre
ils tuerent Geronce & defpoiiillerent Maximus defes or-
nemens impériaux, bien aife de pouuoir fauuer fa vie par vn
exil volontaire. Iouius, Iouin,ou Iouian, k plus illufire fei-
gneur des Gaules voyant fon'païs purgé des tyrânies eftran-
geres tacha d'vfurper l'authorité fouueraine -.maisfes def-
feings trop ambitieux furent bien toft trenches auec le fil
de fa vie.Sebaftian (on frère tranfporté de pareille ambition
eut pareille fin Se foudaine.Tertulluscdfîful fut en fuite trai-
té de mefme pour mefme caufe tellemer^qMejçsejrtan-
nies eftoient auffi toft eftouffées que néesjda^lc$<yj|jï|esj
Dieu y preparant vne monarchielegitime, ^p^^crfed^la
Chreftienté pour y citre perdurable^; :a on 'Jéffi^
Les tyrans n'auoient pas meilleure; f^sbne^lei&s,
entre-autres Heraclian gouuerneuri de i'A&quê^iieqjjel
ayant drefle vne flote la plus grande, qu."on"èût veu on-
-ques auparauant (car il y: auaic.trois!raillefeptcens vaif-
fea,ux ou, félon Orofe quatre milleriCeptante)il s'en vint
prendre terre en Italie & fe mit en chemin auec toute fon
armée pour Ventiler emparer de la ville de Rome. Mais
ayant eu aduis que Marin homme courageux luy venoit
hardiment a l'encontre,quoy qu'auec peu de forces., il fut
faifidVne fi eftrange frayeur qu'il Cenfuit vers fes~vai!feaux
Scregaigna fur vne nef la colle d'Afrique, oùilfutaiTaflînc
par les ficns,comrne merkoèt vnefi lafche poltronnerie. Sa-
bin fon gendre, s'eflantretiréà Çonffcantinople en fut ban-
ny. Plinta s'feûantiauflî reuoké en la Eaieftine fut desfait:
maisice fut^inq ans après. -i < -j ".u<pbHjptii:j^a
\<
"Pour reto-urner aux afatrès, dcs^auldscet Attalus=.qui
n&&f£(i^
Oref.Vro&er.auoit efie dégrade <ie#em^if« par Alariey fat derechef re-
Met, flabli par4es;Gmkst>kfqaeh occupoiët la prouince Narbon ]L-an
noife ôf- ccw^bi^ ijolàice coup ib en ay ent efté chaffés parde
Chr.
c
le brawej^fittiftaiïce extfcrsttinateur des tyrans ils y reuin-Hq414
drenfeHÊS^i»©tiW5E«it©fc. après ^Wy commirent de très-
graml&raUôges!. ^ÇjtJalus*âantpriucdel'aiTiftâccdesGoths
iut aulîl» toftiljuréà Confiance > qui Tenuoy a prifonnierà
Hj^yjiàuiipwœlecbaltiéràfadi&retion. Honoriusfe cdn-
t§fr%id&\pyjMçcoibff&(i'vitdes poings,luy laifTant yne mi-
fêj^ble sditmacttCe v^
mo5»"iî.w\
-.•-•»
Ataulfc ehaffé du Languedoc paffà>eb£fp4gb6', Se du411,
<
'Preccp.Uh.i. confeateraent d'Ho»©ïius' ^<jtii-nel*êût (çeu^mpecher) y
~e brllo Yâd. eftabikleroiauaie'desvGothsî lequel *y<^a duté deux
cens
*4gttb.iib.i. quatre-vkigts^£.dixhui£l aas,8C'jufqae$3ce-qu'ils€rifurerit
entiereiaen^exteËBairfés parté&.M<sr^:d?sftfrique.^Gte'fut
lors qu~;j~Q<6pn~<!M6et6at d~fe~iûîngués en
rF/»^)jC>«ftàd1^^0^hsO*eid€ma«^Xi>&^V^^j-;<:>eft
à^direiGothsiOr-ientaUx :Sc-ceux-cy eôzbiÀront' cy-aprês
vne monarchie en^Itaiie, -comme ceiïx-làorir Commenté
d'en eftaWk<i'aiitf©s en Lan-gueëtoc'&i Aquitaine, -Se en-Ef-
faul. tiïac. pagne. Pol le diacre raportecetediftin&ion au tetnps-delâ
lib.U.ln querele &-diuifion qui arriua'entre lesGothsfotibs Atha-
naric & Fritigerne leuf* rois-, -comme rtous-auons veu'oy-
deuant au temps-de ValentinianIt&:4e Giatian.TcOTtefois
le nom de VVifîgoths ou Vifîgoths'fe trouuoit mefmes
auant ce temps-là daas les;hiftoires. loint qu'aucuns ont
voulu dire que lesVifigothséftGientcompofés-SrramalTés
de de,ux4iaersp€UjplésdesVefe3:Sade&GjOths^8c ècaifon de
ce lorn^adcs les ~noôirn© iVefego fis»' ftôïï pas ¥ifigothsi: &.
'AgollÎBaris^pr4nd*iiJc*in"e^isJe ^nt dès- Ve£es>ppurles Vi-
figo ths ïneffiafis. [ ^Fattt^y a qflej&iisfé-f!aïi$ jSjcy.th^isl'extra-
^ti9n, ils • e^^ie%tjâ^deAn^*en!E-fl|wellé*Sqyihes? ou G étés
êù;4pji\iii£ CSQt^s^^k§^itayit€teairqtté4iil'eara-s fc Bats-
^e^rie^Sojthiw^à^aii^n'k'' Jjiô.félkouie &?Eaftsiie-f > &1
ro4aunx^d!E^agn§/^quoj;.cpie ks^pagn.olsgftjôoHiptÈnt
d&uxaMtre^f^i«,j^ffa^ir^éb^naà€âri«rp^
qu'ils auoié^fift^tpis dje^ G^thsjbien qu'ils n/;iret iamais mis
,le pied dansTE~pagne. Mais Atàulfë ayant fegnë quel-
.5ues.mois
de 'lice des Goths meimes irrités
7-
Cbr. na
Son
**t
vou-
fils Segericfut
recognuroy des Goths en Efpagnte ttiaistiank^ôt! de ioûrs
il fut auffi mis à mort parfes fubiecs pour ce'qii'enfuiuanc
l'exempte de fon pere il auoit dcl?mdmationàla.paixaitec
l'empereur Romain. Certes les rois qui commàndent à des
peuples belliqueux doiuent employerleurs armes aux guer-
res èftrangcrespoureuitcr les doineflàques ScafTeurer leurs
eftatsScmefmes leurs vies. v
Vallfa^fucceda'iSegenc., & recôgnoifiànt te defoutde
fes deux predecefleurs fit la guerre nux^ Vandales qui te-
.noient encore vite partie des Efpagnes doncil leschaiTa &
contraignit de paffer -en Afrique. Il .ne kiflà pas pourtantt
de fe- maintenir -en bon accord Se intelligenceauecHono-
sriiis, fitUa guerre à fes ennemis ,'& luy:renuoya fa feeur
Plaàdierefue d'Ataulfe, l'ayant toùfioubfott honnorée
Zc chérie. Auffi en rccompenfe de fa fidélité &des grands
exploits d'armes.par luy faits contre les ennemis de l'em-
pire, Honorius luy affigna lepaïs d'Aquitaine qui eft en-
-tre la riuiere de Garonne-& les mons Pyierrées auec vne
partie du Languedocrdont les Goths jouirent paifiblement
quatre vingts & dbufceansj& iufques au temps de Clouis
premier roy Chreftien des François qui lès en chaffa Scies
'< 'v
força de repaffer en Espagne /comme nous verrons en
fonlieu.<-s -"
-r:
410r
-f w
^rofper- AquKftk^MSfqîîeHge^i' cinq 'ansaptes
porte queJce fut Gonftâîicè -(duquel fre&t tant parlé cy-
ta-
• défias-)- qui accorda à Vâtliâ la féconde Aquitaine c'eft
à direia' ptoiiin&e^tdtM^ «âuec-quelqûcs villes ( dit-
il ) deso.proîime<f^'cif^$n«^feftcrsV T:Mais il eft bien cer-
tain ;que hrviite^^©lô&Yêfttofeife*egei?ôyaldès; Goths,:
'leroy^efijSels eft ftwaaeM^Wlté'rbyâe^foïofeyansles
^hiftoires. J r ?-i' >.?• *- >• 1• A
Itiner^Anto.
.“
Strubo lib. 4. ~<' < 4j~q~'U~.iQ
qu au'tcps e
~~f~M~. r6
"5<t~J)'T~-6AM~f.- <# "t~J'
J{om. pantif.*que!!e tieut e` rr ~et_ enâi-q tt~,la~rrnïc~axte ayat~t
''n.~j~~i'
xü TccL A qun.nne
ulcsèxar,cë
Dierc tô~rn~e
s j s citedottbieti pitts
tj loing
t
a ~audir depuis Ie~ P/rc~ces
mfques au.' Hcuuc de Loire par l'ordonnance d'Auguré, &
SiJon.iApotl.
depuis diûifée en trois pr1ciuinCes,èomme noùs'àüons'Ÿeu au
ptffim. JinreTde1:esMemôtres.Cece~ârtié de là G1Ülé Nâ'rBbnnoi~
fe ôccup'éé;pâï lë5 Gôths~`ôinx~ieriÇiai~~r~'t,d'tèilré lriéfitimée
Lan3ucdoc; qu,a~fl `l"an~cé de Gôtfi; 8t hicûnë~ ~6 chië~ cohime
il fe rrpmie Couuent dans S-dbnius ApoÛinàris~. EUe eAoit;
auparauahtappellée S~dunom'dela feptiefme le-
gion dont e!!e efcoit cbionié, corne Frej us de l'hm~ïeûne &
Arles deÏa.(ixiefme,F~7~sO~
t ,tJ,_k J-À,7. L ,1 ~kL' .·v (1. Sextanarü.
r. r
;JJ CHAPITRE"j,XII.IJ.)
Sxluian.lt. 6 (qui permet foùùènt que pour léf pëènés des Eccleitaftiques
'j.&Zjere*)fon (
pcùj>lc¥oît affligé,) pefrnitaiiflîerice têps-là-qûe Wutcs
1
<3'cM~.
prouinces ruflent ràuagêts par lei ctiur'fès'&inuaiîons de
V resp.de pr a-ces
1
ni cl. ci.
D plufieurs
]
hatiôs in&ddés Se b'arbaresjt'éhimeHunsGoths.
LIVRE, I3,V.IT~F~ME,
Francis &
)~
Alau* .Vandales Allemam, Bourguagnom
tant d ^tuo|te & de
qui vindrent fondre auec
àc autres
fureur qu'il
y
elles, deuflfenc Bougueffer £ fou-
fembloitdu
Chr.
droier les villes&
tes l^.campagnc
tes, s
campagnes jQuoy
SCv st 1t ju
'~5 a^cs
L3~, 1.91
dicel-
les euffent commencé'f;uourèf 1Y\aolIctht\1~10ÿ\Q 't.<\),(\ t~(\k cha-
ritéGhfelhenne. ""1" 'O':)).\t.H.\
410
L'enneÎ1li
L'ennemi du genr,e .“,
genre
'h 7 r;(:trn->v!fUfrii»g}^n,TJo
r~f:ill~~
Jr~gci1if^y
~lm'~i~~ di^çn
humain, çiïja^; ne-rvdiàit
ne perdit
eau trçublc.Çar|ar«nile degaft
loccafipnde pefchcr en
pas p.l1}t $.&f;c~r
que fai[oien~.les barb~r;es,
ce
ference ayant,fait grand bruit apporta peu d,e fruiâ: Se
d'auancemejnt à la tranquillité de,l Egli^ les hérétiques,
4~t
comme pbftinés^-ne.f^ehàrit^qu'opiriiâilrer pluftoft;qûe
iaifonner^ &tpai\ce~p'1l.)
~~if9~>- moyen^demeurânt ILis
jamais, ça ^^Sif^îlVrirXgur^iîs. gpnde multitude du
endiiçcis
plus cf1dÙf.cîs
.#?f~~s es z
9~~e.~
A V;LES,
(~eque~~M ~.<
jEn <;e j~<<jMMM~coM~msMtM
prerCul.
de
1e4
~~& aux dela-
,4o q~ de fer~ens ep madetct ~\}ilcs.}~\1e.û4uelq.aivn eftoit
,1
TTtt
:20 Cf 011 q T~AVA
3JïiOT2ÎH'ï' 3V?,
":T"7~
(
V
Vn plus ample fujet& féconde matière
En fuite Te prefente à vne hiftoire entière^
,v.r.¥~n.1" ~7-––~<
-ni 33n3iqil^3^
smawijogxi jjijbtscu
J~~· i ~· ?~1 · ^3*
bnjcTtgoa 3uo)
tiwqjneîjnub -jiïobl? iiû £b'vp w
~~b~je~!n~:<;q7t~V3n,33c~tU!;3~
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~l1p"{OUp xs~.ao9m~~tsblrs~~I3l9mmon
-xiîlizulq- r -V ? ind ?3« *l<il*
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j-)~hji::V.~3~t.n~Û'~23~
23JÎ3U! S «?loi^X3 >>»>idjltrtq '5U^I U313V Siqoiq
3fe 3n3m3/i3:;3.i hnsçpD jup tuai y^' ?b t^ioxnjncsn lis'j
iiwp.eaàmtroi ^!?h31oqlib i^p ya(ft3fD.aIIisJ.r.d eob.ît)ô3u>
yul ilia'c ^rli??!0^ îatsïinob-tp-'îo ?.Diio^iv zal snnoi
•v'bnuhtiJ iîïruiiîîp?'t^idip ?^r>, .^sl^iiup ^rribn-
:):) ~'3 .~lÓf:¥t~! tS<~& n3 nonsn ?t'
^3up îWcij,^ ri
av "na 3ngiej}n3'y[>
moi aonaoxuoiq aflshoVaîàj ?*>»-ui^ft3 êâJ .tttw^t »**
~&IJ1 W67 ~n 9!jB'~x~~ui9fn M3Œ3nj.
jiTT*
•
AVANT PROPOS
SVR L'HISTOIRE
DE FRAN'CE.
~j~n rrte risé té
,e~e~t
comrnent i~~r~e e~a~n~lr~
~~3y~
~e lâ~ru~ne~`~ rs dc
"r~
t'empire Romain.
3i3b~m .bro' ~qm.e z~!q
4~ ~° °a' nV
i r
'H1r1:) 3Y~c~!d
Vi AN T-1HlO P o-s
.`.â~`~ ~1P51:>1q ~) .~jHJl il ~1
E grand & admirable architeaedel'vtù-
uers qui par fa prouidence & fapience in-
finie conduit ôcgouuerne tout ce grand
Tout qu'il a fait efclorre du néant par fa
toute puifsâce.ne veut pas fans caufe eftrc t
ire
gal.`~e~tt~3~i~ ` cns
-Mfoilïie^ikasïia^fc^^
~1).~bntêip.4ebU.cla~~c~1pùi1ft
l#4%>&!»^feî$^l^^
~p,sç~~c
comme
Mon
cœtehlitsil
«les piecej8j^¥^ijcdyfcde^ran<ft;arijdfeiâèïË'réëïe
st~é~e~é~s~die~s
^p^ejHtf 3*tg£? î^âflSta^ûâèèôSflto wmfliéèt 1» Jcressflortf-
4
Sajujpe^îigggpii t çft|m^q^pfeiirr4©pîCBii€|3BoiiaaKp^de
lâjt~~e~ ?~e~`~e~xs.(q:~i.un~pP~
d^ns êcati^&nadôîks Oj?ieiït4.teS'i<biÉce&à fors empire^, ^\ii-
du~p~ic~o~~ME~ a~&~M~~eMettK! PaMfenhïs~
ou~Q~~gl~j~I~od9~J~eyM~'ï'MaMte&FS&
tç^e^e^4^3^|inafèE»fetolqaiiefe€éaeïM£îÇX£a
Q!J..¡.Aúgùfti1Um~d;.3
d^gj^fa^Bi^tliiE^b^sMiîsraH
1~\1i~4~~$~ft~D;o idcèè&&
,u~r~~i.ca.6
~6.<).f.n
M.!0.~f~-
e~~ifl~t~
~M~eM~§~< .t'~é~a~~â:
t ~9~q~;ca ~9tf:ôh3~
u. Dei
-"l~t~~Q,n~çb,t:6.a F4»lè~ib.Çd)(dret~Cg- L'empire ,1
~(h¡e;):):}jt1 2~ ;7trirl:n
dbdM~eadp'.m~pd!8i~~3~aa~p4&.
ÇGDM~Wt~1gQ~
~~nhx2.dèrB1er>m~ii.gxM~aâ~a1Aa~I L'empire
gt&eaantt4~~D.~f()ïi.fà~r(~~ ~;V1Aÿaiit~iiY~ddes Y
Peiiès.
(es fÓn.d:¡Ja\mfwúhKl1eU~dtPF6'rfël,~m\1~iJéfi c~
t~~èfac~Macc~~n~~M~t~~p~P~~g~
/Ëi^4ius%teqûelredwii6Ê to^eiâ%Èa^éd\fiïé'fe?Ià-èîÉlAî>
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c©dtop£ap{3R^am.iŒdlàfiii <$& &ttkfâfàmi:mM&
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autr4:f-tffiV dû E~tt.1nijai'{Cdiidfarir~'& s' cl\b1fiol[kr&Hf¿
gd~is,ft~s~ê3 ~nié`s~i~3 ~~m~iiis :héi~1'el~ûe~i`~s~râ~
xrmiB~â.tmn~~ é~ë~fë dMërM~&
a~â~~i~üi~tiI~i~fcs't~i~~`~iati~rü~i~e~ 11ëiCf'?;'5°
~`~i~~i~~
receut depUis vn tres-prand accro1Íre111êt'r-oü~p¡cfiifiY1rftJ~-
~c-iu~c~f~i~~F~#c~ii`inô~~is`dé~~3~a~i~f~~fi~nfi'érët~
£~iatt~~`~x~~t~~riii~,ë~e~~8~ii°i~'d'u`~ii~ ~i~
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r~~s~~er~ei~~t~i' :~i'c~ï~t'~`R~l~
~teàO~uiaa-Att~e ~êu~at~M~
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~~ns~&x~B~bt~e~
f~i~artirl~~t~tgd~ëiiâ~ôs~e't~géé~a~ô~h`s~le-
~d!t!ëc~<Î~~Pè-ë~
~M~M3eAM~êt~u'c6~~0<:cid~cHc~ëA:s
rcon~3~~I~t~c~' ~=~~Af~t~éü~i~~lti~c~"é~l~ï~'érii
Y_} yr~o~ii ~c~~é's~~t £~èdt'e'féti~é't~a~'ïece
s~~elc~u~ ~e~i~ ~t~i~?A~dfi`do~`l~t~`~u ~érii~'
ttiË7Îl~I~ICf
:· 17 J6:âLlèl~r e: ,¡I>
t~
SVR.LUI^ DE FRANCE.
.f~i~E( ';A' 14 A- ,¿¿ panda),D~
<t~M!
~E~
lJiI' mmt~ftit.À~P~b:l
K' ~rflq,)b~ ~M8B~9Sl~:
£in'b~sl~Y [~ j; ffilfiJ!tb~Ot~ ~MM~S~
payramç
'Ox,enttVutre& êft^ts qui furent baftis,«iÇS*uines4eCeini-iL'état des
Pjf ? ^^?l^5 » &£?#?W W^bles ceux qwtr^nfuiueor.i qLel Souabescn
r^gv^5^s'Sueucs;ou;Souabes.eniajQali<îejdiatisi'Efpa-3 Galice.
408«fff^niie^^sJ^ rQiS*adurpjÇLXXMia^§' -Aîîdecanle
;~6 ~{f~p¿-t~ 9~!J;ç.b:f'X)flt~~$' TAAîdecaaic
^er^eç^'Içp^feiîa; r^lii odieux àfiès fi»>«t?..&à ies yoiûas'
à0ufé^4è|a^£f p^yàchafféparLeuuigyide en l'a bxxctvi
584
534| P^^A^A^fîf^ti^parM&^ip^tKaînds!
534
~fi0~Wj.s~lAA1D~iIr¥¡¡¡~]f~i1e4
1
tk~VJ3nV
ï~:f~ j~~9~~f~~gtte~J t9 ~a¡q}~J9iÿ~~itÍtm-tG~nd.a;¡.¡ t
~e~~e~K~cd~
Î^S1VJ%Wœi1ffeiR^q,dg^Myi© ^«anter^iœe^-Goths en
Italie,
qË,!I~~rY~car~~ll
~1fclrogfl~j\e~p~~
ha0inin~
L'eftat des
ai
~t u f~f 1 ~f 3
~a~?s~3~~t~~u~ eM~!6~?~
'1lnP»ïîîV,lJÈfa rnircertté U; rf&fttfOdoà
G~y~
ctfe iXidi fuï ttié
z~~K~tfl;~rqt2~ 3'c`c ~tT~t-éi~~r~~t~ 'ètri~t~i~'$es
a*l©ftkbfe tffc fttr tHarf!3?d« {ortrôyfcurac & Italie par lctfwttc
tu^itft%feNirfts HttrtcÂSràu mcfme Ittfthti«h;crfr»Btt^fii. jyj
ëH«n4^
1.
fartKukttçmcntriulic.
6.I'.3 .W ,~x ~.i~3V~~`T 3~3ï~01~
1
L'état de-~IJiac~e~~6~Mp~nAiW\~g!b~9~.
l'ifle de
Breta ne
on"ÃH~k-J
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~f6~ës:(~tM~obaj~BÈ&~oa3dM<~C8i~tfi~l~ D=~t'
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)i~2i'~à:i~?,~idOl
AIÎ1n> $t es ffjjermattonsC_ltl Danube, iacnc ?~1 duifdi?
èncoreq\.le:I
"1'1) lib.4.
ç~IfÍI~dtm~pD91kæuÓÍ.~IÜClli~'
q<aa!Jh ~ima~d~M)M0~3o4~~d~~<iû~<<
aatt^kM&fiûtaTUâgqK^ fie,
t
'i
Yïpm«i^tibfigîfifen^ajcII^iiiirdïarqucq
<â3<fefl; i Viamai,
^Cesie^raiwnidUb^oLeftok^otfiebdfcBo.npkfid^ ceWniA
titm1~om,pœn¡-iour:dcmènt.comtûChf~m~
Strdoîib.J.ï~s~tl~pam<!BSid6~<~aB~dctïMo~q~~6e~a))~
lep* eft ^fitfticîparf elaîion>aux fiàulois iieaufo dd* ïiïWr..
Au chap. ~~M~eMs.noaEu~~o~uT~s~6~M~9~h)~M&aMM!<
~et~~c~tlét~ëat'e~ItB~e~ï~s~jS~
Lipjîus in j4l»^t«*^<te^btoted&U|rfBfiîlîîààt«5qui^u^
i^^©s»w^^&iàe^gffie^v«Baa£dcgsew^qMjçJçsÉtf fi»
~at~K~ea~ QbÙ$.4~g~F?ncm{aQf'gtI~cp)!~ill
fe^iê y,fti^fî£pè4eriç^ dw^ fur ée qitcIta^tîô/pïçBit.^uc.,
^çftQwAe^o^^néàiC^teriad'ônf ftr "craintG;^t^ *4r:>
~~n.·i~l~~ma~t=~:
~s~
'~A)t\V~
~p~t~t~t~~
s'efcrimc de crainte ,>V^
M
en Gaule chacun
cqtftjno^qai dirpkj vo'tfi us. grandi gtttrrtirsi cmjmùmk^
-~3. 3JE~$}ï'e~t~~B.M~t
~~1:;J~ V IS~T-9~3~ 9b xq rn,1 ~x'-Up 33 sb l!Ivil1U:)! 3MM~
~~M~'aJè~æ~IL-=~!nâ¡4ànq:¿daï E~jiÛOr~
"Llt1',3U'~L~5 c'~
p~i~a~
re^^iaane ) les nations dck %ate. Getrnanie
i§~iMM~M~<9e~f~~
q1ft1=j{\IJ.Mf~d\
wmm>F&k\
VA
lh~s~a.~e~~tv
.wv,'t ~M~
~{lj}t1# ~~6~ Pl!\g~ ~~1 n.~&qt;ht).31~ v.~1»~
mfroV.Gow. '1,t4&\t~j~
M^M&WEt3fDKSjSIiUVM3B;«.
~~ds~U&2hblUf~UdJl~lhtY4'
]~3~Eme~pS~~ftM~o~cacattmAo~< ~oe.tc de la-
¡
d'~f14<rul.flutnitt.
~imo~~eé<<a~s~<~<6N~
~ka~em~R&~iNMt~~~MmerBn~t~
ftnt.Cc. J
pobpMDa~e&tMBpo~ahnï
~ena~as~s
farts earendre ny preuueny vne feule pieiomption appâta
àiilhiv icsl 5>i»punx h *i?$vfi> bb mon iie msuÇ)
_l(mfapiB._Qn1Ipr.~piD8~1 ytvdeCtf*-
re&oo^ 3ô
>tb.If.
fe~tOtUB~t~m~Mtcs?
~~M~d~dmx~~Mem~
Qrof.&tf.
rocniKfet pdwWhiyad!4i|eœai8cixâ^§stkiiie.<%aamiii7 A<&&iU.7.
AuJoous V¡aGflappdlé F,¡i1e~~œOrofe'i:ft~ti1~~ à'l Etttrcp Jj.p.
tst&fmë propos' Aiïemawsi Se hutto^e Gi?»!»^^ iêilffirèfeMi't
têM'fs de l'empereur GaiUiciscobmc«nq£c fauag^cbt t^s'
Ga^s ic^E^pagnestd'ôufepancdliiferi'afîifltEéâe tm}i
t~~ d~~c~.r..s;~f~~r~ ~co~tb ~ft~i~è~
c~Cexm~i~~f~oie~~trs.v~iure~-fet~i~ci~n3~u~~l~â~
âtàmfutéesi rMaisiés Frân^ois vôidafttî^e&dieac'fiffkïèk3
^m^àes ijuis'eftcàçnt fats nommef ^f^fim^-Memà^f
fbfutêi{~~p~~Fr~a~~=~qu~f~s~j~~ da M~t.AH<~&?
j^/z;iq«l1igniiàci libre ,& Ltfi?/?^ plxiiTqii'Mr&toe où déhii-
ditt» :;diJqUctnam'a«/>Hi^G^^lornmdts
r^*SI*iptoii^&liOTie^an\iKT.ttt^ïtfa^Idn^46s^^ l{,
~>LiI`i~slélal~T6~Tfw.~E'`L~t1'V'ieGft!}
~t~~3 hïtœri~ iapmt~~ Id~Fra~Pi5f.'t¡~ ~3 n~
1 a^wj ltb.i. de
drent leur nom de ce ^u'au temps de l'empereur Valctifii^itvfnigrat.gevr,
lîit^i&àfiÊàieenich:ceftamitrîburqti'ils«ft<>ient tenus de Sigçhrrttts.
'fft^PaûxRoiïi^ïhgJMârsldii^omtetrouaStdans'.lhiiloi-1~4W~.
re^ftfcka^ti'empitfede'Valtiîtmi.-vn^aGzcfcluydcGaU'
tid}lr~cÀÚ1at~$'~itI) n~e-âlv~iÍli:fæ:tlS"fë7
JÀÎl~.ft~g~~1Í1~ê~~tliit:ttfq«el
ce~œë~o1iWffuii:1~i6fé:&-dinJè:&rëlK~fiJ.P
~~tailitf,1~efi0lstifii¥RÍ1d~1~n ~aLn
~s~~ a~ô~. Gatlë~q!ÿ¥âit'Rfifu1$~Tarit.
temfàim y*$ê$k>mt &&§&$*$&&& wcû&i&tàkw&
Hb.^
?~6a~~ï~ë~e~a~?§wêa~@~
~â~b~a~~é~i~é
&~s~s~m~@~€~ë~Kë&p~M?~
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`é~ii't~ié~ri~éfïit~~ét~s~
(a~MT!< ht~ire&uecvndcnomëEetnà~e~ots~c~n~~t~~
~r~'T.j~x.L~S.~I~ > r ~,s~
Au ch~ ~t~~OfJ'
Cïy.Lns au~ni~ n.niLtnded~ Même, dîëë.~hc vh ~a'ntt~ffH-
duliute 2.. ~m~TT~D ~-?~?~H3~T3
~~vn~onen~h~
nLmudpourïtbaAi&uMcies
ifj~n rd~adr~comm~~i.p~u~&t~M~n~
eemy-cy~ppeUe
~n~~&d~ ~h~
agara~ vn~>~ôtyen
tou~y~e~t~n~po~cs'd~em~
c~y iÎ nori~~ î~
°nl(àJEFfirvd~tÎ~~t~,
~`â>~
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~r~~HcpoËrto~~ qi~éTc'~nzi'~`â.c~
vn~m a~m§non~'de ~oit~m~~ê~~
Suëd-~s.ueh~cr~r~ ~li~
~e~~onne~ëlles~
Ëë~~ genèse ~ma~&
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de i~a-nde des chemins des prqumces Kom~i-
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Q6s,qu.es )<j'j~~c~j6ir7 ë~~i~-t'?
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~Iq,g~oniioi~nc a~u~niage c.ela.meumes eirc~ule~ue
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~Qmams~nxpn&~umt~s leurs enne'mts, eitdienc~uUmpe-
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ï~c~çuies v~rsi~boudieuEC du.Miin~com~ iotyopiLqu~../f~~G~e
MEMOIRES DES GATLES,
Proche Sidonius ApoUi~~rit acquelquefommeôtMae
en des lieux p<eKCux,commc€uc AmnM~apartaM~ktFn~.
~M A~Mnk~~acS. HtCM~e JM taez ctMce~ot &Ma~~
~q!w~MMM~MM<pMM~~<yits~~~tt~pxteh~
~M ~JMB &~Mm<tCNtte<teaMae(6doa ~cmqwe~MMM~4e!
Souabes. JUtq~~e dtMCt&te nous f~mvoir que tM RaM~pow
a'oatpMnc CttcefUMnefcGdemce.ouq~c s'etbtnc dim~itt te
~anc lo~cs cndkMï'~ entrées :a~ de &tt la France de iaqucHe
~<t.M~ ~a~e S HMK~ine(~uutaMi'cpHMomd Entfme<bnc<M)MM
t~.t. tatcur) efH~contrée la plus reculée de eeUes ~uc teaMeat
tes Fr~ois, MpeiiccdepuM Fr~)MN~ac ~~f~ O~M<~f,qut
.tcité poiledee par nos premiers rou~iutques au régner
Charles le gros enuirô l'an DCCC de noUre Gdut) du temps
que l'empire fut (eptrë de la couronne de France. TeMemec
que ceux qui cntutueat lesfables d~Hunibtud retuent <mwc
luy 6c TrM.hetne en s'unagumm que les François ont pM
leur nom Scieur origine de la Franconie en AHenMgnc vcw
que le nom des François eft beaucoup plus ancien que celuy
de Franconie. Car comme nous auons deu.t veu le <MMn des
Frjmcois 6e trouue dans i hiRo ire dez le temps de Gi&cM, ie
nuihi&orteany~co~.Mphenetjuc mention dchFt«tc<MMei
que depuis l'etbtbiinemcnc de la monarchie Fraacotte ~)t
Gaules, qui fut plus de deux cens cinquante ans tprés. Att<K
futcclors quelcs François fe diuiterent: dontles vnspim
proches du Rhin,p~iTerenc en ItGjmlc ("y e~tM*ppdteap<r
togcFCHttc
les Gaulois mefmes contre les Romauas )<c (e
longdu riuage du Rhin vers CtcMes, luho's Lutcmbo~t~
&: Treues &: tes autres les plus c&otgncs du Rhin $'MTcâ~-
renccn Allemagne en Lcontrecqui en a retenu le nom de
Franconie: où depuis en Fan MCCLIIX fut b-nne la nchc
ville de FtMcforc par Ican marquis de Brandebourg pouth
dcicharge des marchmdifcs qu'on y apporte dccoateste~
contrées de l'E urope.
Mais auantces deux dernières retraites les François ~.t<
uoicacpoincd'~rrcA, comme nous .tuons'vcu en dKtcKen<
droits de ces Me[notres,lcs trouttant tantoft deia le Rhin o&
Iulian les CH &l~s ~~tilit: tantoft dec~en Toxjm~nc~c
~y~~i~&tKaa~ dcM<u~e~
UCM
~Mt~MM~S~aap~MMË~~
~Md~MtM~~MMst~s~aaœmHM~
~téttw~A
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Mi~~h&~ag~BN!
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BMMMhB~s~h~ ~<M<a~
~tM~S~c~~ s-SAJ~~n as~sÏ ~ae~ (-Besa~
~s~6~e'eM~d6n)teap~~ ~.t~.e
!ï~€~ay de~utC~MKtdam~~M M<&~K~&
~sj~t~up~Er~se~p~Tà
~§~jS~u!teM~ cou~aEp~c(~)6~~a~~AHë~a<
~~x~a~t~ë~S~
~SM~i&~ÛB~~e~ha~
~<~Q~e~~thcM~N:0~~4~ ~~M.t<~
~w&te~t~i@cr<MB&é~.aïg~M@~dH~B~è H~oNjav~
~s~s~ ~ea~Ic~tiï~~e MB~tao~~e~: iit â~ê~'& P~f~. /t. H'&ffMW.
~<M.P~o~
~~ï!Ma!e~~m~0~ch~~at~€à~p<~ ~.7*
9M~gj~At~M~s~eaM~to& E~po&tëÊ <:<mbi~ï~éi~ f~.y.
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~Di~A~AT~PPK~M'~
f<~<M f~.p.II ~s~'r~œ~dn~jy~d~
ie~J~tîiCB ~OM ~â~h~~B~
A~.l.fowm. M0&eas~~t~~e~&~?i!f,
~f~ po~e~qacda'~qa~s~e~a~~a~~nS~~ ~B~~ ~t
GMf~. f~. G~~t&~tip~~B~ d~~g~~qt;~
iëa~Hëd~N~i~t~c~tj~W&t}~.
n~o~e~B~ttjmo~t~sI~Sii~pf~
p~j~te&p~~g'?'
,w~.-(es~~n~dBoatK
Au ct!)t~a~~s%t~~&t~)q~ci~nnq-
chap.i<?
mâMÎMê~~O~SEdM~~M9~B~ri~. SC
dulmret.
C~M. ~d~bt~iatMMq:ana~tapMÏ~ ~~g~~
de G~(c.tr~ut.incy a'tt depuis le paSag~d~o~S~j~pue~
7''<c~fwe- fe
en
Aliemag~~ tH~N~à'PhaE~iB~d~~e~et~rncs'
~.G~H. Gaule fous le nomde Ffân~~ttïï'yc~a, t~ ~'euue~~ ny
en
mémoires ny apparence quetc'Mi~t~ ~bs~ \t
''H'T~t. Au demeura.~ ees~dens~t~cup~
~ajpcns
.~t<~fent la G~ulc e~eh&di~§~eB~;sns ou
K~MW. &.t~. Anth~iens, ~inC qao&~oi~~ue~d~ A~M~ua. Pour
'â
At~~MK't'!
C/aHfy.
f.t~
~i'
i&Eeg~~de ces decriiscs ie aonoL ça e~nidjLtb~~etKept~p!~
< corre~iondeChnï~M3<~t:i~H9~?
Don~pm da~Dh~oire y&ETe~a ic Ïo~~iray~ yol~Qe~J~ ·
f~ao fËsnhB~b~6teét~Aj~~&M(~j~a-
~r~~ ooïïsddm~ti~eA~En&:~ë'~e~~pt~d~M~e~t
taqû~~ies'ë~des&'a~oi~ ~ï~e~t~r~n~t~t~~c~~e~
i q ua#x~l~~s~r~~b~e~e~.p~enç~°~r
~~?~ ro~M
!Ëï~r&~B6Qd~~a~4~§i4~~
t~ d~~s~Mi~4ït~asm:(Bi~w~9~
~thë~te~slie t~t~Ke~M&&e~
e~Kîua~eptniDnsS. ~~30N~9~~Mi%e~e~gppt
~~pr6~hes~elanuï<H~i~tS~h~s~~s?€6~-
~&l~'ddïï~l'Eibs.a~~dà'des~ï~s ~t~a~b~a~jC
~af i~Metm~te:~omb~nMr~)a€
~t~m~H~mf~~e~t~
~~m~HteM~peMe~b~~M~~ '~pt~e's
'âH~d~ppSTeR<aBKU~aMe~eu qH~u~peu~ë A~
Jt~thàgne~c~l'aM~ B~~ï~~aHsnipu ~ae
/t<rvo~q~eces&Sa~en&~9~a~Yen<.ts~iacoï~
trée ~T'roH~e&deeeteBMK~e~MaK iContrairc apparoiffant
au
~uc les Fmn~'ois~e~td~cendm des~ixacs voi~nes du ïUMn
SVR. L'HÏ~T! ?D~ fFRANCE.
&~trMem thtNtc~ <~i fe d~&hà~genc dan~ ~.R;hin~-
mëT~ed~~éM~t~~S'.ttiens'&ncpas tont nom âamojt L~
tiA'T~~t aj~Q~~t~r!~tte&p d<dmep~e&&<
m~iPpôWt&~t~ ~g~g~~piESm~&ï~pc~esfû~
co~tï~H~~He:oubieha)Ë~~dM~eu~r~j
r~~H~~t~iett.C'~]ofutquE~AmKtt$n!sCfi
cr~quë~i&ttêît~~ K6meb S~teds~ c~ ~Mw.7.
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qu~~&ë~c'i~ ~ti~bf~d~ (Mai~Sittonaj~ ApoUi~s~ t~~i
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d~ë~t~a~ën~&d~~î'c si <'](jqoh i,
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~Maaj~~ë~B~a~s~.
~sn'~o:)9'n~h~j32n~m~IiAz3'tdmf;:tjt2 &~''nsis~fio'}
coN~utn~ ~i~
!6e~~jou~H§B~&9~'î~~&gf~y.
ba~u~es jque le&
G~ulois~Mais Iules C.Et~~ quianoit toti-
guemcnt pra~qué le,s~vns les atm-e$,tcf-
moigne le coatra~e~~etn~que comm e
en t~Hc<c~p~&,I~s Ailemans
croient inciuils, inhumains &: brutaux~~tes~Gauloisau
contra~aScs ~e&~ices~~ien.eQadtnopneshocs Ia.~
perUidon payenneTBc mefmes en ceJa,iis c~jtcat ~~ccm~
~icuxi'egles.~C~d~~doroientdesdieux~quoy~u&~nx~)
cecetts enu~'te&~rccs, R.omam~&: ~t~es.n~uoi~le~piu~
~hnMe~Sep~~sSïConitncS~umejlup~~poHoï~M.~s~
Meccùr~ ~MmiefU€:gc.Ies Aiiem~~e~Mognoi~E'
diuinicés ceUes-~ui eûfMcn~v~~bies, cpqqme.lq
autres que
Soleil, la Lune-~Vulcanou le fem&: meures les cj~t}ïësm<
animées, commîtes ~bfe$jS~ les ~e~ues~~tnH,que~e dir&y
e~NtM~nT~ucefat~peiï~de~gi~ips~ap~sh h.mctïe~u'ily:
en~ntaueele~McM8~tnsle$ <Hhilt&nf~LK:uneKieRcU&ï6co-.
r~M-
t Cf; w<<
gnhï'ëBtdesnoHneH~sdit]uu!:csrcofnmeMercuïe)Her€uIej,
MaM~~is~lafàere des dieux;&:aut)?cs qu'Us apprindren~de
la:6tpëtAitionRom~me,~me~meSf<Sau!oi~c. ~)
Les Gaulois ~Moientleu~sDf.u.t~~spom'p~ebAEes~(~cn<
<MMurs?8c'essi€UF~pç)ëMs~t~s.nMg~t'~s;o~din~ires
cn'paixiSc eïr gac~r~Hs~uItt~tQUE pt~~e~ep{:Jeu~s~r~St
Se~moiem abondance d~tOHCeCaE~de~U~e~t,
leurs domiciles Hables &: arrêtes ~~4e~rs~~rt$~~gles~
ainfi que nous auons monitré es memoires des Gaulas. LesJy<<w.
Allemans au contraire eA~nc vaga~o~s fans certain do-
micile n'auoientny prebftres ny magit~racs u ce n'eu: qu'en
XXxx u}
temple; guecrcils a~dMieMSL~tU:~&c~ftëas
pourcoanaMjÈ~eB~sa~ieaicbien~~jiQisptn&isLpÈuret!~
gnus~Ê~~ccRokàu~en~aï~sd~gNërr~I~ANq~eh~sur~nt
tisignofoLsnttBa~M~iMa~~sAea~iHaieBitrfpjSdehi~àSe,
duta~M~h~uI~fe~ï~MdenB~hshoBMSE~s
difcreafôn~neciB! &ïnmiet, x~&tt ~ealem~it jeeia~e~o~~
tOMmoi~randb~Chc
blé ~ouB~cef~!Cgai<qQXb
qu'vn~t&mè~MNmen~i&~cog~oiI&Mëad~ueMn&j&Bmmte
~oant ~~a~ngïE~p&a~aoc~cIq~sc~ËsaS~
fbi~~fM~urnMi~lm3B~i<i&pcÏb~x~
f:nrc<ëxei~~N~ aie~te~f~ ~eaïc'~tc~Hëxe~tcesodc
gueccë ,TSc.ûït~N~Vt!~sdeEe&oieMl'6tËhet~:li~A&be~-
uoien.c'pouM ;dc~viCLjaA.Mnti~e me~m~
â~c.dc~tngMBS's~
auoiemc t~btmcek~iqbtH~qn'EMûHcae~IëscAïâB~Mt
acsMt~mennanHMalablemeSc~dE~da~Q~ta~ttp~a~MEtis
e&oieaicdnhainàms~ hoa'r&ksenoe~u'Hs~tSmtotoMBatQS
homï~e~ ,~côiïa~ ~NM~c~t~an~ le~Uïï~iSipë~&Hat
queLa~e!tëm~7~nc'n~~ '3;u:?- ~îîuio 31~
~JcsJEEa~msë~nc.Germ~ns~aA~m~m~d'ex~&
D<e<A'r.M.9..~c~~MhËqu&bn&r~eni~uaj~~pfopQspfeccdjE~~
'<?. il~nly a.-poimtéé' ~aub es qu'ils a'euRën~oititOtuës~t~pht-
~eots~eicBs c:on~nmBs-(i~ commMnes~npc~ssiauM~petB-
f~.r~ .~pics~cu~vot~ms~fle trounép<tcdeaîteEcm~tC(bnsJVopiB-
bâo'icniCt&ct.peï&i~s, Sc~~fMd&d~~oy~H~-
P.'OfW/
tM
<~u~ qu'ils
Preff~i. &on~}Ne~atLpafHa~cMXt.~ BBo~ope.c&tËEzait~E.a~Ido ~h
<& Ma c~ ( c'e&oic fbubs rempH~dd Jui~mào: <a~tN)Mm) ~an
temps
GXXX~c~'N~Ba~uï~ lss!Fmn~c'tS38&<aeMiC!Y<~o~sde~5
ce~BicGnexice njS'~oMB~js~hadiOjas~dtrkï'~d~ 'M~ë~ois
ismesv~udroM pa&m'aBc~cr Bea~co~piaateÛB'cn~Mge dse
~vo! nyldera.uiEcde~esdeux~.utetMS. ~&A :<~uy d~VB~p!~
<jquB~ p~cEt~iljsA~eul~ c~usJiMdn&otK&sde~a Mmps
<~m~n pa~e<en6~~N!~p~~<t'SS3<~Uj~hed& ~btM6,patac
~d'Ëxâaq~~n'tohcsi'~it~utdB qHtpGo<t6rtne c6:EepM<&e.
~Au.'co~tf~arEiles~etnpeBeurs~&QmaMsk)Ea: e~e~teHeelR-
Z~M. ~-îm~dyau~c~sRddipé.die~ran~ois~M~~misM~s Jehr
coaitmtD~?dice~&.i~6&S'ssd'p~!3Ës ~~s~nd~c
~4'~)M?f<M.
M~rcf~.
-OM
~~di&teaMisaaa~s vaf~~MrQbax~ic~ ajTMAït!
~conaM~
SVR i~R'B~MANCE.
C~Amh~iMpMa!EceËm~ax~~B~q~o~Ca~?a~
pereur lesphjMacraKc~e~
CpMt~aneE~~asFïïM~~o~s)e?o~ei-h
h cour Imp<~la~~e~~B~~rnn~biiiNe~ec~hEë!s<i.n~
IdgiOO~B~tt~~s~tbs~SfmaitCSnt.tadC Ze~)M. M.
tes
de pr€uMcdedduM9aM~T6s'lo'~ucoï}d~M~s~~fË~i~e-
rice ~futënc retMtue~u~~es~~arttaSctB&Mnds~empire
di'0~d)Enc :~meûses<dcputS ëEUMn'~ic~cMiperaut~d'O-
ttetitsatuMen~ que~Hes~en.sfenMe~eNU~ ~es~Etan~on,
~e jd3ian~uBk~o!Mn<tt!'re<~o~ceap~~& ~a~~
~jM~quereB~qNc~Ct~ëp~aM~u~C/<r~<<
~o~aageii&~Pf<~6Ôpe~e&@neë!aBpJNSfM~e~~tsaëaotre.c~f. <
CcKtf~?.
~âct~ bi~ihrbttJesFfan~ot~piodt'ybnyc&~iïfhaiaïn&sà~bB.
lieut€Mani'Belt~tr& qui ieur ~ifoietH ia:go&rreà<o~tM*<mce:
.iSs
tp'6&nes~pEendi~oe€a6bnfd~6n~pàtt!Ét3amû~tIs~t~et
~s'qadquk &ând'ebdanb tes:Fmn~cMs!aiHmcnt vi&àd~ïï-
~MK~esr~othsj~aTir.eBNfeïnMc~~HR~âoientîenx~hlË~
jMÈs pi~ins~dol~circomjentionSEperÊdès~Scia~~nacu-
reUe 3c ciuile permet de rompre la fbyaux~et6d6Si&;par-
~es/~e mcfîneaacearrepro ehe antB ~NX~zançe~ leiH- ûi-
~e~iH'CHMnhtMïïauï~entânc(.di[.~ii ) ~UsdaMibioicaEén~-
~dre'tea'h&Mtncs~~M~ns c'eit
apec <tE<a~ dé maiH~p~ €~r!tl
eib''bienfVFX~ ~qu~pa~Ecnt àà.tïcncËam: dol't~pce'~
~ïntTfes~&"enfa!ns"des''<~otiM)Len~lanoHfnce que~~by
'beordoHcEElb~ThreMy- g&igna~ur.~hx'prezJe iieuuedu
~o ەtlMltE~~s~Htcecho~e&faiB&vncroelmaHacre,aH4-
'ftte che~yn inhc~t&~icri~ce~i ~dudi n.co~ ) ?on-~3
sb z~p~poaf~BtSet!~ ïm~limé daLf~ux:enipidyët1e~tE~
~mod~Ma~ë ~b~dTtàs'~aE'BicaM&feaniïi~utBt l~em?&~g.<<M~-
'ea~cIt~-aM~a~ pe~ tapces.j Pro cops ~&: p.t.rie~ to~c antre-f.</C~f~
t
-~c~iVdës iticsur~~c eCHatditian&'des-~an~ois~~C~U < Gc~.
sapote e~taac~boasjSCt ~idëles ~Ghre~tens- a qu'ils
saus~ea~des ~e~ue~ëMdespieMrey~B&~c~iqtn~ eRja~-
~b~e"M~ïîeI~~aaE<pa!~ d&ut~sté'isBBd~~s~gi.cai-Chrc-
-Hieït~e ~qN'tIsr~~mtfo~en~i~~aai~oeJEs~OtAs
-)dû~fe&esL<M?d'<MMa~es~dc l'Eg~î~: ~q~aisneitoMnE
~bi-eidoNr-
~cot~cmils~ aM.cayin~.&: ayBimbAcs~30Mit~ponnieQD pjG<
=pEb~@Kw~tetpûae~uM:c, httM~~zhNmanKc~tNM
ils vfoientenuers les étrangers, ~& pour l'e&roite mtelil-
genccquie&oicentr'eux, tant princes qae&b~ets. Et ve-
nant en fuite à décrire les moeurs des Allcmans leurs vcn-
fins,il dit qu'ils ejf~oicM encore payens 6cidol&tre<, ado-
rant meûnes des arbres, des Bcuues. des collines, êE leur
facrifiant des beufs des cheu~ux autres espèces d*<n-n-
maux. Toutefois que la conuerfation &: commerce qu'ils
auoient auec les François commencok aL les ciuilifer Se
qu'il y auoit espérance que par leur hantise tisquitteroie~t
bico ta&leurs et~ears, ~uperûuion &: idolatrie. Bfe~U re-
présente les François fi parfaits en la religion police 8e
bonnes moeurs qu'on n'eût ~eu ( dit-il) y trouuer rien d'in-
ciuil ny barbare que la &con de leurs habits, Se la rudeue de
l'accent de leur langage: lequel ~Misdoubtcefcoit Alleman,
puis qu'ds escient AUemans d'extrackion. S: eareRe enc@~
re plufieurstermes dans le liure de la loy. Salique, ~uoy qu'il
fbitetcritenLadn.
.S'~H.eI- Selon la defcription qu'en fait Sidonius Apollinaris ils
<w. f<«'m. eitoient très-beaux hommes,debelle & riche taiUe:les che-
ueux blonds,1 es yeuxpers,la cheuelure longue par le de-
uant &L le dcrdere ray~ enfemble le vifage, en Ibrce qu'ils
auoient&)r~peudebarbSt. t ?
L~MCM~K.M.
f~/y~j'f~t~
QMnt à leurs habks ëe ve~emen~ iisfbncdefcritsp~
Auentin en les .annales en cetelbrte D~y~~M <M~c <&j
j'
<<??<<
c~s~f~
~~f~~
~&
~f/W< ~cc ~)M~&wr:T~
~W/ aMf ~4~~
J'~?~!M~ d'autre ~4M bords de ~MM~d' der-
riere à la ~M!~ des ~11
a tiré cete deCe!
ption de quelques anciennes &atuë~ des François encore
entieres. Sidonius ApollinarM depeintau~leurs habits iu-
H:esSefbrce(troits,encesmots,\ > >
r ZM~f~~MM~ir~~nT~~<i~f~r~<
Z~J'NtM~g'M~J' f
~r~- 1,
Ils e~oisnebons combattans à pied Seacheual, &: aguer-
ris,tant par mer quepar terre. AuHi Pexercoient-il& dez
leur enfance à la gooEre, & felon le mefme auteur, ils ai-
maient mieux mourir que reculer, ou commettre aucune
btchcc~
~t
.~I~M~M~~
laCgttC
si~y<M~'<t~
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Ji~p~<Lf~< ~t~n
l~hctc~e~jtefmes~queH'ay voulu traduire en noitrc
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~a~a~<E<j~~<a&it<
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<~2t?U~ x j :;t.*9 'u~
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3
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mes àuccies
~nagne.~
gaxons,tm: cous
r felon Procope,
Leurs armes,
,?~
les&~tr~ peuples de i'Ailc-~
<&'e~oiect l~fpeejeboucher, ? ~w.
CI
CoM/?~
1P~M.t~
~vne coignéc,iefer de laquelle c&oitforteipats, ac te tren- Iit/C ~f& GNfA.
.ch~m bten acéré des deux coâes. Ils lan~oient (dit-il) d'a-
bord c€te cotgnce contre i'enncmy auec tantdevn)iettec
t~dadreSë qu'ils &ul(bient &: cr.mipercoienti'eicu Se dïoiët
i'homme qui Fen couuroit:. hidore appelle cetecoignée
~<M~r~.Les gens de chcuai portoient des petites jJ~r.
caches qu'ils appelloienc ~~fp~M, felon Agachias lesquelles.~M.t~
J
rois:
cela mérite vne ditcuuton pardcalierc Se par occafion ïious
parlerons auul delà cheuelure de nos
D~ WOMycJ~ ~f <<MHfMY F~MCOM <t~Mf
~U~~1 <Ju' ,~t/M
<t~r~ ,.f o~f occupe l
'n~ 'itu~~afT.t
~~)~q~G<t~J}<
f:)~t *<-
-"t~ ~[JL.t~n<.J~'t.tt.-T~r.
~'Eâ ëh6(~ crop cognue qae les Ffan~ois
~auanc4eur <cita;btit&ment en la. Gaule
eltoient gouuer~cs par des rois: def-
quels 'cit iouuen~~c mention en 1 hi-
i~ou'e RomàinetComcd'AfcMiCjRhada-
gai~ Merob~ude~Genobaud~ Sunnon,
'~Mârcomif~ acuresn .Q~e~aucttnc&is
ils tbm appelles ~~j, c eit vne trop groffiere ignorance de
vouloir inférer de là qu'ils ayenc eu auffi des ducs aulieu de
rois. Car lesanciensRomains appelle ienc <&< j les eondu-~
ëteurs gc e~pirame~geîtcrauxdes armées, fu&Kt-it~rois ou
leurs licutenàns~: lequel nom fucpuis après compMHMqueà
quelques gouuerneurs de-prouince, foubs les empereurs
Romains. Ce~ pourquoyj'e&imevmncSendiculelACon-
trouerfe agicce par du HxiUan au commencement de~n
hiftoire auec les longues ha.r<mgues tran&Me~'prcfquede
à
mot mot del'A~nadis deGauI.c,~couçhaïicla.p!'eceîlenee
des trois principales fbmïesd~gouuemeïnent~da~lomaE-
4;hie Ariftocratie S~ Democra-tie: conuna&les François
apres reRre iailis des Gaules euueticefté endoubteiurle
choix de rvne d'icelles Se commet ne-venant que d'ei-
clorre en vne nui~ainu que des potirons, ou reffemblant à
~es be~es e~paues,~ n'eut&nceu eneore.jiy ~ciece ny go u-
Mernemenc regi~: ou bietiqueleur~roi&lor&îne~mc~qu'tls
/f
tant des Allemans que des Gaulois e~oientancien~ment
eleekifs.' Ca'farrefcritainu de ceux-cy, KjTacitede.ceux-la.
Voicy les termes de Tacite, parlant des Allemans
/S~ <j' ~ay /'#r~
l'excellence
~w'M'~ merite, leurs fils
pour
Au cha.
~<°~. QuantMémoires
aux rois des Gaulois nous rauons montré par beaucoup desC~ule~
YYyy
<(f M. t. d'exemples comment Cxfar faifoit mention de plufieurs
s. ~s' s, de ligueurs GauloiSiper(bnne§ priuées, les deuanciers def-
quels, metmes les peres Se les ayeulx, auoienc eiré rois Ce
qui confirme anez que les roiaumes~desGauloisn'eitoienc
point deferés par fucceiïion aux plus proches, ains par éle-
ction aux plus vertueux ou plus puiffans.
Or Fil eft plus expedientqu'vne monarchie foit ele~riue
ou continuée par fncceffton aux plus proches, les raifons
font de grand poids d'vne parc Se d'autre,~ rendent la que-
Iiion problématique." Car H'lônpouuoits'aHeurerqueles
enfans &: autres plusprochespatensdeu~enciouûoursreC-
fembler aux bos rois leurs predeceffeurs, c'eC: sas doute que
la fuccenion feroit beaucoup plus plaufible & receuable que
~~j-Tnst.
'~tya.'
~i?:f/&:
l'eIc~ion.Mais parce que bien fouuent (comme dit Home-
re) des que ta certitude delà fuccef-
6on rend ibuuentinIblensS& vicieux les'enrans des grands
& ~ages rois,& mefmes les fait âucunerbis degenereren ty-
rans, il femble querelectionfbitpiusafÏcuréepourlebien
de l'cirat Scfalucdu peuple,auquel tout gouuernementdoit
buter. Toutefois il faudroit aufli fuppofer que cete eleeMou
fe feroit fans ambition ~tans brigues (ans corruprele,fans
dinenuoh, fanyguerre, &; qùeles électeurs y procederoient
toufiours auec intégrité, confcience, &: prudence. Mais
quoy?fi c'eA au peuple que Felc~ion d'vn roy foit commiie,
quelle difcredon
ou queliugement faut-il attendre d'vne
bedeàpluueurs teOres,quihaiiordinairementles person-
nes nobles &: vertiieufes ? &: lors meûnes qu'elle fe porteau
bien, prend l'ombre de la vertu pour la vertu me(me, la te-
merifépourlageneronté,la prbfufion pourlaliberalité,!a
{uperUicionpourIareligion, & la Itupidité pour lamode-
iHe?Si les électeurs font en petit nombre, qui peut f'aueureï
que fans p~Hion ny ancien ils confpireront tous & touF-
~ours~au bien public ? Au contraire les exemples de toutes
les'nations où les rpiaumes ont e(cé ou (bncele6tifsnous
fàifant voir que telles élections ne fe panent iamais fans bri-
gues'rarement fans fraude Se corruptele, Sebienfouuent
fe fontxuec force.vibl'etice, Se~n~uo~ de fang, Méditions
~guerres iiïteitine~~iè' veux tenk' que~h (uCctjfïion e&
beaucoup moins dangereufe que l'election. Icint tant d'a.
narchies ~interrègnes qui en arriuent foit à faute que
les électeurs ne peuuenc tomber d'accord, foie qu'il yait
des oppofitions putiffantes contre l'élection: & cependant
reAat demeurant fans chef&~ (ans'monarque tout elt en
fxns gouuernail ny conduire.
confufion &: en defordre ainfi qu'vnv&iiïeau en pleine mer
princes.. ,j,
nicé t~e permis, qui ce(~nctous,en la fucceulon légitime des
,“
commencement de la trouieimelbus le.regne de Henry 1
& Phitippes I, teûnoignenc q<tc c'eitoic vne loy rbnda-
m.entale de ce~tcac~
Ho~w. r~. le icay bien qu'Hotomaaiuri~confuIceauni libertin es
c<C< chofes politiques qu'en cellesdelareligion,auecquelques
autres modernes demefme farine que~uy,s'e5urcede prou-
uer le contraire par le ceimoignagedes~anciens hiftoriens
François, lefauels v,fent(buuenc de ces termes que~T/Mf
r~ Se pour ibj:tiner ton erreur, ou plu~oN: (a. malice,
iladiouu:e qu'aucuns rois ont e~e dégrades &: pnMcs de la
couronne, Sed'autres eleus S~ installes en leur place par or-
donnance tics eftats generaux de France. Mais c'eit mali-
cieufement faire force aux mots contrôla vérité de la cho-
imprppreinen! pouE~ite~J~ 8~
letCar quoy que les anciens hiitonens inelegans &: grouiers
vfënt aucunefbis à ce propos, dtunpt~~Sc ~<?~,c*eit
veu qu'à
par!erp,rpprement .touce:'elc~ion a quelque dignué que ce
jfbit prefuppp~e ou brigue ou cQncurrencedepluueursper-.
fbnne~qui~p~e~n~enrpqureftre eleues. E~neantmoins-
il nefe crQuueEaL,iam~is qu'autres queles fils ou plus proches.
parens du~Rpy~c~d&ayent~âe recognus pour, roiStCn ce-!
te monarchie, ou bien c'a eUe pendant la pùj~IIarité 'des
fucceffeurs legitimes de force que c'eftoient pluAoA des
regens que des rois, encore qu'ils vlurpauent le ticre de
roy pour-exercer leurs charg€s~uecplusd'autdrM,'<~cm-
me firent Louis 8~ Carloman, Eudes &: Charles legro~eh~
remettre le gou-
de Charlemagne:Tous s'dbUgéanT'dë
race
uernement entre les mains 'de~ rois pupilles comme fuccef-
feurs légitimes lors que que l'âge les en redroic capable~. `
?)'~<f.la couronne
~M~f. le
dcFrance. "J,
à Henry 1 fbn frere plus ieune mais plus courageux que luy
~'b.
diray encore en panant vne chofe affez remarquée par
G~cg.yHt-oM. d'autres que les rois des anciens François; à leurm&aHa-
f<
f~ M.<(.. tion eftoient eûeués fur vn pauois Se portés fur les~~p&uj~es
~MMBM.WCM. de quelques gens-d'armes auecapplaudineonens~.acclama-
AVANT-PROPOS V.
t,
François J
euSent eûably leur
Vant que les
monarchie en la Gaule,il$ n~uoient point
de loix efcrites no plus que les autres peu-
ples d'Allemagne tellëtaent 'qu'afin de
pourMoit à ce de~m~ ils. eleurenc ceEtains
icgiûaMurs dez la~naMÏknce de cet e~ar,
lefauelsleur ordonnacenc des loix,~in~ï
que nous ~pprennons d'vn 6-~gmenc qt&nous re~ed'vne
~Jf ~f,
vieille chronique en ces termes M~~M~~MM
~j~w~
f~MMMpS'
~<~f~ c~ ~s~~&r ea~ f~~ ~a~
~<<
~Ar f~r~
~M~
fe~cacc~M~r~ZKUs~
~<Mf~Mw, &y~MMM
T~
~~W,
1
~&d'.
r
Le prologue dnituce de I~loy Saliqu~ coa&îae4a meC-
ïûe choie,encarequelesnoms des tEgi~teMES~exceptc le
ptsmiier,&icnt yn peu diâc~ns 6e ~MO-e en nombre tç*-
ZZzx
~f~
ubiT)'F< ~j!~?,
~u~Mats~cete"d~~
~u~tocc~er~l'erreur Se~'g~ci~~e~nï~i~? ~.t
'~Or'ces'MëF~~c~p
t'
VR pë~t
C~~o F~
FCM~ cbron.~n~rfAëth&rt~ti~u'enes'auoicnt'fe~
en
vbluA~e~h~~rë~ds~XItK~leufi~~at'te~ S~
M.4.
François S<Jiens comme les plus pu~Ïans,non pas derv~des
të~tnàteurs~S~log~MAû
fbnclegeremenEii'ïïagH~s.r-<àueuns-de
Ont egeren1entlluQ-Q<lne5;-
t: ~Leur
1> "~H .1.
~~m~.<s n<~ hi&oriëï~ fe
ignorance eâ bten~plûsgro~cre~.h~e qu'ils
~up~
¡,
?am~ineefpretéd~
nHlîémeM'deideuxde la codrbï'ta~ ~CMde'm~ 'cA
~f
<Cog~.
~~iHe~ûendre au
hiAoriens SE'i~MÏcon~ltes ~ns~u~il te
domaine <lu Kb~ ~uHi~oui& cë~~rë~â~?
3~~fa~M~§ ne cohEtcnc que~ëtjx~cnë~ l'Yh'deiquëb regard les
/e?'m«. ~ic~s ~'6 ta la~lle~a~-e l~s~~i~tëBs~~ës&c~i~~
Papon liu.
tttsMtt.Rs, ~ah~e~
p~Ïe~ anh~ Eës~~l~cct~é~~H~-
M. p&i6n~'$~prëmSë~<9iéM~cl&&~d€s~~ïti~êa
F
~P~qu;cU~,e&e~tpu~Sr~Q~p~~g. !H.
p~up Ip~naûe. ~ip6 ~croi~cc~o&~nc~rugu~qu&lp
P~M.~
B~J~c ~ieur~.~g~ ;SPB~~'y~ïs ~~tf.M.~
</f~.
~cy~i~Jc~ogencl~es~~
.& ~P~~
~L~n~~n~Es,sT~~
~~M~~L.co~e~?~9;
l'an
~m~
r,e-
~l\ "il
cy ie ientans trop tbibles
'rf-rr-
~j. .A
e,fe,rero-
~9~R~?~
v~ de\.1chana'er~JiaDit&ciQn
ImrenT
ticuùelles ..a~t~
it!J-~rt. &:
'~l~morcdefbnpere.tfr~
<X\J,.J
s ër
~ller a.ïa.
~tt~ cerres ibubs la. conduite de Marcom~his
.<.
en
\n
,~1~?L t'd>
conqueice
-t~f'M~td tM'
~T!US <.
"t1'-
de
An-
;-près
~Qj,
J,).<
o~ ~0,.
commets ,eitûienc.s;randementfuperititieux,~uant:
reprendre ?J~0~
vn tj~
v~~e~le.im~
'<T*1 i. ?
~k~ntle~~ui-sde~
~o~g~
PD~ ~a r~ u5;@ec s in~-
iR~c~P~ns~tpu~fbrted~fuper~upnE~yenne.~esc~
-~s darnes ~enc~n~e~y.n~~ ~H;t~l¡~Yr~~e
~o~~M~mp~~r~
-t~
~upiuitoiEibccier.e
~tlpj, nommée ~litrune,
njiu~j~nrf .'rj ne voir il
~')jjD~<~m?jnt nui~ten
efta lcauOlr ae 5 9~
.Annonça
~'nt.T?.
certaines
jT.a;yjx~i-r~o~j.m'?tj~~
..fe!'emn'en.cen,vil,co]'ps
~ncq~t~i~~pc~nop~de
~~u~.u~ft
ceceviiion,
jGj~Kïm ~ii~n~.jjt.'j),~
di~nrquelehonrepresefoicles
''Lt.j.j.'Lino~
~r
predictiOtSrauor.LbLes~~prestoutes trots
~jtj~f! ~!jo!°'j.
detormehumainc.Leroy s )mi"
enque-
f.t')~n9'.rtt.
Auruneinyexpdi~
) ~.ij ~j.~
AHem~s ,'?j<no!
ac~uiedeleur~br-
Pe~gene~oine~icpmpamb~: que parle crap~uceltoiemt
~j,
< ~SM~s~s
SV.R~I~PKANCE.~
dautahcquu~ habitent <
en vn pais gi-as&;ternie
cra~a'ù~rc~erëhe~ê~ri~igi~il ~~i't~'tendre
rempereurRoma~aB.~QBtcnj~gtcen
1
(on premier
eUendart. Apre~riMy auon~n~-expp~ %uonelle i'exhor-
ta~s'en aller loger etitre le Uô Se k ccapAm~&atre~Jbia.~
)
promett~t
mer, luy1 PÈOM
hamer.,
h terreau
¡
ilue
P-tt'ç que a 1 M~fJ.P(toute
crapautaprès plu~ear5"ia.H~gi~
àuec~emps~biugucrc~câu~ciTE~1~
'<t-
,j
ions
À i3
L~o~~comif
GI-
~n~pi-T~M~al~i.t :€ p xx-
de tt~f)"i.'<X*?!M-
~~Jf'Tt_'
Se prom~ffies
~r~
"'> > 1 r,
ieîichXnie:nM~ë~ 'e~' ee
tdutauconfeildesprinctjp~x~dë~n~tMn~Scp~~tïr~a'is
ea~tt
J~ ~f ~i'T~
tÏies comme vh~empar entre eux &: les Gaurpis ,"qui les ve-
'M'a~ 6~M'
xotënc"'grandemënt~eh*cecemps-la.
~f/Mf~o~f/? r~fj'~y/M-
~f~~ "–-c-
Cète refolûtibn.nn~ pn{€ ilsdélogèrent dupaYs de S'cy-
thie au mois d'Auril l'an C DXXXUaaa~n'Ia naillance de
1
j!tu~t.fjLLt.'u'ij.H'Y'~f. ~T'vnvs"
vnTong, chemmyerfle SepKn~on~ -j-
1 ~s v s'CHTï sY~V~'duf~nëde ~~(tomir,Sc prenant
S~ puis codam vers,<ic
Co'uchan~auècfoutlëp.~upl~/n~mmes;femmes ënfansy
le
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MA RÉdMÏR~'Antenof quHu@ ~e~es~o~
icodui~l~Sc~t~depèsTtomme~Sica~reS~r~oi~~
tn Allemagne, ~cèm~en~~egnër~feû~enui~n~XL >
CLODIVSouCLOVIS~bn6Is~ H.
ïi ANTENORHfon6Is,
CLODOMIR 11 fonfils, qui regnoit dtt temps que Sci-
13
pionaïnegeoicNumanceenuironCLXXansauMtnoûre
Redcntpceûr, ~~n~ '2,0.'
ï~ MERODAC fon 61s,~ui combattit contre M~tus ct-
pitaine Romain, &:ayaLnceAë vaincu à la premiere iournée
.r-
eut apres fa reuenche contre les Romains &: les Gaulois
iomtsen~ëmbley ~g.
i~ CASSANDER~n fils quintauHi la" guerre aux. Ro-'
mains aux Gaulas *éuec diuer~ {uccës, 2.1:
t~ "ANTHARIVS &n Ëb~qui ra& Maycnce apres auoir
destaiflesGâulois, ° -` `
t~ FRANÇVS fbnnls,duncmduqùelfcs fubiets furent̀
nommés J~w~~f~quby que peucognus des Romains que
IbusIenomdeGcfmams &deSicambrës, ~§.
:8~CLOGION Ïbn nls qui cômbàtt:~ contre Tibère
desnt M'atcus LbHius confui Romaîn;' ~b:
i9 IIERIMER fon fils, qui mouruc<àns entant ~Y~
20MARCGMIR III fon frère;qui ~tïcvàmcupar rem-
pereufCMùdinsreuëMnc d'AngIecërrë~
~ï CLODOMER ou CLODOMIR fon fils, qui eucauiH
de gro~es guerres auec les Romains Se les Gaulois, lefqueis
repArerent mal-gré luy la ville de Mayence, ~12..
ANTENOR III fbn 61s, lequel ayant fait drenei'vn
pont fur le Rhin 8c pauani fur iceluy auec vne groue armée
pourailaillir les Gaulois 8~ les Romains, leponc s'entendra
luy auec les principaux des François fut fubmergé dans
leneuue~
2.33 RHATER fon Ris,Iequeldesnt tbuuentlesGaulois &:
fonda la ville de Rhateradan, n.
~4. R1CH1MER tbn 61s, qui ôc la guerre aux Romains &:
aux Gaulois fous l'empire de Domiuanô~Nerua, 2.
z~ ODEMAR ou AVDEMAR fbnnis,prmce pai&blei
fous lequel viuon: Ve~han poncife,philoû)pheSe pocce Fra-
cois, bien verfe en la langue GrequeSc Latine, qui eicriuit
fhiltoire
de France, i~
~6 MARCOMIR IV Ibnnis, ~t.
CLODOMIRIV~bnnIs, i~.
~.S FARABERT.qui eue guerre contre les Romains~o.
Sous luy noriubit Caradochiitorien François.
~.9 SVNNON fbn fils grand guerrierles gcu;es duquel
Hildegaltphilofbphe S~poëteFrancois ayant etcrit envers,
Hunibaudiestraduiûcetiprofe~ ~.8.
30 HILDERIC ou CHILDERIC tbnnis.qui fit des
).
Diocledan, i 8.
34 DAGOB FRT fon fils princepaifible, it.
3~ CLOGION II Connls,quifutcucen vue bataille con-
tre les Romains & les Gaulois joints ensemble, 2..
3$ CLODOMIRE V fonfrere, iX.
Celui-cy auoit encore vn frere bra.ue Se genereux prince
nommé Genebaud, qui desfit &: vainquicfbuuentles Ro-
mains. Sous le regne de ce Clodomir fut e~ably le duché
de la Franconie ou FranceOrientale entre les riuieres du Sal
Scdu Mein:ScGenebauden fut le premier duc,qui y condui-
fit vne colonie de trente mille hommes de guerre & deux
mille fix cens quatre vingts fix laboureurs ou artisans. Cet
eHabliuemencfucfaicpar accorda conuentiô aueclesThu-
ringiens qui ottroyerentpartiedeleurs terresaux François
~fj'
enrecognoinance de ce que Clodomir les auoit accordés a-
uec les Suedd qui les auoient vaincus, & fans cet accord les
~c~i'
eurent entierement defolés & ruinés.
~fM/
j~ '<°~f ~y& 1
de ce ~/?c~ f~?
jF~~j'j- t~M/fjr
C~M ~f~f le nom
les
~<7- C~t
~G~~T/~f~f%< C~?'J'
de Franconie, f~f~<?~J ~~J'
38 THEODOMIR fonfils,
depuis fut vaincu &: tué en bataille par les Romains,
&
13.
~o.
En ce tcps les François habiroient aux confins des Tôgres
au païs du Liege&; cenoiet vncfbrtereHe appelléeDifpartû
decalaMeule.Les autres cocrées delaGauleBelgique &:Cel-
tique turques au neuue de Loire obeinbictaux Romains, &:
depuis.Loireiu~quauxfyrenecs coût: eH:oittc!iuparlesGOths
AAMa.-il
Ainfi en parle le roman Tripheme. Mais il andcipe le
temps d'enuiron cinquante ans. Cependant les Fran~ois~
(dic-ilgaignoient touuours pied à pied fur les Gaules: se
enmefme temps Dagobert âly~de Gehebaud premier duc
delaFrance Orientale paHale R.hm8c fit vn grand dega(t en
Gaule, prit, faccagea & brutlalaville de Treues &: puis re-
pafÏa 1s Rhin chatgé de de~pouïlles.
Les RomtaMMayancaSemblévne puiiÏante armée cou-
rurent fnsàcero/Theodomir & l'ayant pris auecHaûilde
la mère leur firent trencher la tc&e.
39 CLOGION IH (bnnis 18.
Celui-cy vengea la mort de~bn père de fa grand'mère
par le fang des Romains qui! n'efpargna en nulle occaûo ny
rencontre j & notamment à la prife de Cambl'ay où il en fit
vn horrible mau~crejau temps de tulianl'ApoAat, qui des-
&t les Allemans.
Cîogton eut trois nls,Marcomir Se Dagobert, desquels
elt parlé en faite, & lecroiûemeHe&orÏumpmmé I~cgem-.
~arr,de la lignée duquel Pepin le bref pere de Charlemagne
~e glorifioit eAre descendu.
~.o MARCOMIRfonnb r~
Il fit la guerre aux Romains_ l'espace de qua.tor~eans a-
Hec diuers cuenemens du temps que Maximus s ëmpar~des .>.1
~ir~o~r~a~
Mf/ G'o~ F~j~
/?~
duc fans titre de Roy,Se fit aufH la guerre aux Romains. 7~
C4~/e:f~fa~
~r~M??- ~«'~
L'~
de
~?~ ~~MW:f~C~J ~y a~w~
PHARAMoNDqui auoit fuccedé au duché de la
<
France Orientale, fut eleu roy des François Occidentaux.
Et voyant que iadiitance des lieux ne permetcoicp~s qu'vn
feul monarque gouuernàcpainblement & commodément
ces deux e&ats~ il quitta îeduchédeIaFranceOrientateà
fon frereM~rconur, 8~ luy f en vint prendre pQ~e~Ïion de la
CDXIX
/y~~ ~f~
monarchie Fr~n~oifë en l'an de la naiilance du MeiTIe
&: régna fur les Françoisfept ans.
~f/~M~&f&~j
~p~</f/? T/~ ~<7~~t~~?t<~ c~j~M/ ~s~/y~<
y~f~'j Z/-
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~2r~fj ff ~'</f ~c~r~~ <! j' /~W/'<? T/f~F
<7~ ·
~C~C~ff~~
~WfM~ leur François ~~Mf/
ffa-
~ON~n~ en la gaule.
AVANT-PROPOS VI~
E nom des François eflant vn nom AFa.ca.n:.
i
de ~ûion, d'ambition &: de gloire, 1propos 2.
1
nation nous ~M~e~
non-pas de comme
) ~e o~y-
/7.
auons monUré cy deuant il ne
trouue point dans aucun ancien au-. ~f/
<
2Kï~.
fait proclamer empereur des Gaules, Gallien accourut en
cet endroit,comme au membre plus important de l'empire:
Seievintanaillirpourlechaftierdefatemerité. Pofthumus
ne fe tentant pas aifez fort pour foppofer à la puiffance de
Gallien appella les François à fon recours, à l'aide desquels
il luy reflua fortSe ferme. Mais apres diuers combats fe ten-
tant aSbibly par la perte des fiens fans efperance de refour-
ce,il arriua de bonne fortune pour luy quel'eûac des affaires
de l'Orient eAant du tout déploré, Gallien fut contraint de
s'y en aller en diligence, & par ce moyen diuifer fes forces.
Ayant donc laiffé Lollian & Vic~orin deux de fes meilleurs
capitaines en Gaule contre Poûhumus, celui-cy les vain-
qmc à toutes rencontres,& auecl'afn&ance des François de-
meura facilement le maiftre,jufques à ce qu'il fut tué en tra-
~elefruicbdefes
L'an
victoires.
hifbn auec fon fils lors qu'd fe promettoit recueillir àfon ai-
CCLXX,Aurelian(quifuc depuis empereur)e~antj
2
colonnel de mille hommes es garnifons de la Gaule, com-~
battit contre les François, qui dez lors tachoient de les em-
pieter & à vue rencontre en tuafept cens fur la place. & ea
emmena trois cens prifonniers. Mais cet exploit ne fut pas
de grandeimportance, 8e rie feruit qu'à irriter les François
pour auoir leur reucnche.
Scubs l'empire de l'inuincible Probus & enuiron l'an;z8o
CCXXC, les François auffi bien que plufieurs autres nar
tiens efirangeres furent rangés tbubsl'obeïuance des Ro-
mains. Vray eft que les autres declieurent de leurs deffeings
&: furent domtées auec grande eH'unondele.urtang:mais
les Francois furent traités auez doucement. Car comme ils
eltoient aueniuriers recherchant des terres pour leur habi-
tadon,Probus redoutant leur hardi eue leur en ottroya,fans
qu'il foit marqué dans l'hiftoire quelles contrées leur furent
alignées.Tant y a qu'ils ne s'en contenterentpoint:deforte
que quittant la terre ferme ils monterent fur mer pour s'en
aller loger ailleurs plus au large,&auec plu~de conientemëc
& vindrent furgir à la coite de la Grèce, là oit ils firent toute
~brcederauagesfans r/~rrefterlongnemenc, ne~e~enrans
pas afiez forts pour s'y loger &:occupervncregionpeuplée
.de na-riôs belliqueufes &:to!-tt6ee des garnifons Romaines.
De là ils trauerferent en la Sicile,d'où ils emportercc vn tref-
riche butin, S~ mefmcs fbrcerenriairef-fameuie cicë de Sy-
racute. Mais ~cachant auui que ceteilleeitoit le grainier de
la ville de Rome~ que partant ils n'y pouuoient arrefter en
tranquillité, ils cinglèrent de là en Afrique, &: ayant cburu
le païsjufques a Carthage, & fait trembler cece grande &:
puiilante ville qui auoiteité la terreur des Romains, ils s'en
retournerent chez eux chargés de richeues ineIUmabIes.
~7 Septansapres,lbubsl'cmpiredeDiocletian~ quelques.E~o~
troupes de François S~Saxos~ointscnlembiedreilcrccvne ~w/
flotte auec laquelle ils efcumoient la mer SeptentrionalefpfTMDM-
~ufqu'à la colle de Normandie &: deBretagne, arreâant Sef~yy.
pillant tousles vaiffealix qui piffoient. Pourlairc cejfler ces
détordues l'empereur dépêcha. Caraufus Gaulois du païs de
Gueldresauecvnepuiffantearméenauale. Cciui-cy eAjnc
hardy, prudcc capiraine &: le plus ~br[,(urphr les François &:
S~X0ns,les delarj~na & leur oUa couc leur equipjge &: butin,
qui elcoit de iigradevaleur qa'il aima mieux ie rcuolter coM'g
repérer en lej[ai~uant de l'Angleterre que d'en rëdre cote.
_J1 e~vray-lembîable que ces Allemans, dont ~aic men-
tion Eutrope, eAoienc François, àtourlemoinsenpartiej
.lelquels enl'an CCXCII, ayant trauerleles Gaules juiques
aJLang~reSjtorcanEtouteequileprelentadeuanteux,desh-
rentCon&annus C~ar,quiauoit: eRcenuoyeconcr'euxpar
Diocletian, Se le preilercnt fi viuement qu'il s'enfuit vers h
mefnieville. Mais les habirans craignant que ces Allemans
y enu'ancnt peue-mene quand &: Icsfuyans, luy fermèrent
les portes &po.urlelauuerle tirerentamoritfuriamurail-
le.Lesvi~orieux meiprilancl'ennemy (comme-c'eic lacou-
H: urne des François
en leur profpericc) &; s'en rerournant: en
détordre furent bien toit âpres taillés pieces
en par les Ro-
mains qui les chargèrent; en bonne ordonnance, &: en cue~
rêne Ibixanrc mille iur la place.
r~VANÏLfï~MS.ï a t.
SoùbsConitandnIegra.ndIesrrançoMcdtitinUancle~Fi!
courfes fur lesGaules furet: parluy desfaits enl'anCCCVII,~L'M.
tte
fH/f~.M.tp. rieurs rois AtcaricSeRhagai~e~utspritbnniers lesquels ~<Chh,
t. T~<e caufe douleur empiète & des eruaucés par eux exercées dâsîal
Gaule receurent vn tkes~cruel traitement. Car ils fureht ex-
r~
4
e
1
pri~niers; .J.
main du coAé des Gaules, où ils forcèrent quarante villes Se
enleuerent grande quantité de butm, auec vne innnicé de
Syluanus fils de Bonice, grand capitaine Ffanc~is eAatm
gouuerneur
gouuerneur des Gaules fbubs le mefme ConAance ayantt/~WM. ?/,
eHédeferéàrempereurdepluûeurs crimes de le~e-maiette i
enranCCCLIV~pric les ornemensimperiauxàColoigne
n'efperant pas e~re receu à iu~tiner fon innocence dont
Constance fut fi étonné que redoutant ~valeur & la crean-
ce qu'il auoic acquis par fa vertu enuers les gens de guerre il
t,n'ota point employerla force contreluy,ains lenc aÛamnet:
parles amncesd'Vrûdn..
3!8. Trois ans apres les Allemans &: les François firent encore
vne entreprife fur les Gaules Se Iulian l'apoftat redoutant
deux fi groffes puiuances fi elles demeuroient vnies en-
femblc,fit paix auec les plus redoutables, quieftoient les'~w~t6
Pran~ois.'&; par ce moyen il eut meilleur marché des AIle-
~nans., lefquels il descilanneeapres auec meurtre de foixan-
te mille hommes.
Quelques bandes de François auenturiers rompant le
traité de paix taitauec Iulian, ou ne fapprouuant pas ~paHc-
tent bien toft après en la Gaule, &: courant leplat pais y ba-
Airent quelques forts pourleur retraite. Mais l'Empereur
j'etoumanttout court d'Allemagneles affiegea, & les con-
traignit de fe rendre, les ayant furpris auant qu'ils fe fuffent
fortifiés & euffent tait prouifion de viures.
Peu de temps apres cela lés François Saliens, qui tcnoient
îa Hollande, furent aiÏaillisu viuement & auec tant de for-
ces par les S axons que fe trouuant foibles pour leur refifter
ils leur quitterent Fuie & fe faifirent des contrées voifines Amm.
fubietes à l'empire. Iulian entendant que les François auoiec
<
fait tout deuoiràrepouuet les Saxons, traita derechef allian-
ce auec eux, leur laiffant les terres qu'ils auoient occupées à
cetenecenicéScreceutenlon armée tous ceux d'entr'eux
qui voulurent s'y enrooller:lelquels feruirent depuis 6 fi-
delement les empereurs Romains que Zoume ( qui efcri-
80'uoit enuiron XXC
ans apres) raporte qu'encore de fon
temps les François eftoient du corps des armées imperiales.
En ce meûne temps Iulian eut à faire à vne autre nation
de François fur-nommésAthuariens, gens curbulens & re-
muans ( dit Ammian) lesquels auul bien que les autres Alle-
mans tachoient da ic loger en b Gaule. Mais l'Empereuf
~f~~PM~S~
3 0 V
~M~aïne~fauërÏc~~RH~tes ia~dcr~d~
~nS~cath~ë~lës 'cè~~Sit de d~rt~ pasR det
~~He~u~ ~~o~~ë <te~§~endMtoés~u~t8M~ <??.
€
~h~c&H~~a~ëëi~<f~y~S~o3soe&
~h~qaês ~~s~~l~oienc~M~ie
~@~~rc@. noi ?:uc'3 o.3ut.Jn3~:t<'3b si .u~~ju~~o~
jM~t~. ~I~~eCI.X~M' ~oû~ l~pire'de~ V~lentmian~ î~ ~7 3
~n~s~oMcs atïX~Saxohs cûupùcetles &cOMM:res des Ga~
MM'n ~y~M~c~e Mes-g~hd~~Mages en~eu.mdes p~EM.
~?0 ~n~ë ~6&~ ~~u'tts ~b~t~eïi!' e~o~-ter ~dï~~i~
ne fattendoienc qu'à butiner encartes Se la, The~d~~e
(qui fuc depuis empereurIe~ iurptic Se ch~rge~ it~~pos
f~mM. ;o.t.~u'il les desfit en quelques renconcr€s. Toutefois V~t~
Z~H.M.~t. tinian & bien toU: après aMi~é des Ïb)'ces des FM~D~
~u€fts qu'ileutàl'eccbntrcdediuerfesnanions~ut~i~.
'ï&enc en mefme ceaapsi'cittpireRom.~in~&:nc~Kd~c
de~la generoûcé & nd~ité de MerobaûdeouMeito&sHt~c
Eoyou capitaine François,qui condnifbitqudques~à~es
~de~nattonenrarmceimpefiale~quefetentaM&tMmt~"
ne maladie morceUeU ordonna qu'après famoKilcon~m~
!-jn'r~u' <9nid~
<
~dât'âcout:6;&narmee/c'< .<~
~empereur Gratian à t~tnitattoh de i~ïpfedec~e~s
continua à (e terutr des armes Fraa~oues, Sc~neûnes eari~n
CCCLXïXTheodoIelegraiidnagueresan~é~fe~ptte~<' a
~& trouuancprenedes ennemis au Leuant? iHu~ëRH6yavn~
gfos~enfortdela Gaule,-(bubs !$ co~dœe~d~Bau~o~~
~tbogâ~dcux braucs €ap~aHtës'Ptan~ois,M4etMdë~a~s
auàncagrandementles vi~oires d~Thcodoië~ 'i~; ~.9
Lemeûne Gradan ay&t e0:é nns à
moft en l'aa ccG!E!~ïi 383
les gens de Maximus,laque! nagueres de~gouHe'tne~n'
d'AnglecerFe~e~oic~itdcchBerempeTSMr~caMotMi~uef-
Cff~.7'«- ~en GaulejtouKs les pf&~incës'6auloï&5eftoient et~ano~
de&tctrë ~iet~cntqt~ie~tan~o~&iMan~teurcet~atMC
picmdrenfo~no~de~~te~auecdes grandes forces~sut
~eh~sde t~M~ie~eùM ~OM nommée Genobaud~eo-
~tr'~§MTn!ôa'ë-Rayant&it:vngtOS;buturrep:tneHSode
~M~~ ~~&~t!~é~Ë€ntagne< ~Mais qu~ucs~~es
Icws tioi~op~oa~eïne~c~~cEs~F~
<t@
't~dd8S
–– '&
oa~dejMax~s..€e~h~u~rc
~u~
t~t ~Mt~'&di~Ek~a so~SS~
7'
~c~cnc~e~s~es~nnM~se~ïR~&licut~
A'JLF~j h.– –
ceQg~a~nque
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.Cto. ~~M%~
<~n&a~ ~F<69~as~gpsJ~i%,e~~t
~d~eo<~a~~y!r~t<d6s~~u~~ ~g~J~~M~
defpourueUt Se ~e dcs6renc auec coûte fon Mm~p~e~s
t, gM~v~n~e~ Me v~ng~n~t~n~yac
~~e~ran MaxitM!sj€ ~~cuKr~o~jM.irçdJn;j&~
~~e~tau~Me~tc: &y~c~M~~n~g~t~$ P~A~Mfe~
~MM~é;Cx~~<: ~Kap~~ qcc~Aibo~ç~p~~ lib. n.
j~C~on.' ;b ~nuud~ioh~M~
oqVa~entuu~ II ~yanc &6gz de promue dp h v&leur ïnp~-
m~sAcbog~ luy docn& hiuc-mccndeacc des Patres d'p-,
I
nbn auÏHrôy es
François ia.notnmcfut aHaumé par ceux
(a nation pour n'auoir cgs xengériniure faiteàMarcomir.
<
~JL'anQDy H les François reuindrent~mam~rmé~en la.
C~. 7*~o~.tG~ey~ant. appelles ~rvrL~igneur Mulots ~~tque~Lt~
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~QYABL.E~CÔNTENVESfË.N
r ces Mémoires dés Gaules. =
,J,f'.
-MJtOT–1
–
r
adrian&re~at des Gaules & JeFE-
gti&Ïbubs cet Empereur. ~71.47:
A AroKen quel temps na~quic.n4 aduatiques nation Belgique défraies
~JLAbacuc prophete & en quel parCx&r.. 340.~1
cemps fe! oHemens furent defcoti- <<~r<c,<< on <<~f avilie d'Aire. 36
>
ades.. ~ibid.
temp~auoient vogue.
adeantuamms prince des &eidariers clamais.
Sontiates. ~o "agen~~g~~MM ~M~tw. .p}
dedantleurs temples. ~.77. en quel a2de~c/MMM~t~(%i~C.<~
ageIa&esmocGrec~ceaxquineBicnc.
3
2.0;
34-4~
agneau Pa~chai &'àquelles perfonne~
.tdodB!i de Géra Yuc~eda à Othonid il n'eftoit permis :d'eacre tes ~lui~s
enla dignitédeiuge des I&iëlites. ) dè le titanga-
tu Heatte~~M~
.< ~~< «~<~m ou ~~w~w~vUle déjà fegt&
adouc
~<–<j't .iA~~eottAg&&~a@~<~
-BLBbb~ ~q
<-
s~a~~M~d~~aïa;
~~emtott~~ë~b~Mma~de
~~n~<!i~<a:
7~
~t~b~le~ (S~Md~~m.. ~baptcune' '~smhhcfn~a~
de femme deI'empereurQ&adius ~(M~A&S~g~
~d<Mnee.siofus~
~S gee
-~S~ Cacûrjbid.;8;.Ce~tf~
~egê~ ~b~lë~at~~t
par
c
~h~<3!f.3dn ~e~é~ëfeMo~aMH'Ot&
'10
-no<p~< 3up~n3?3rjp ~nno!t
l~~MSs ~eë~S ef-
~MSMNë<
~M~a~aa~~h~ ~f<
Mi~o~!e!HM&~&P~f<'r~tt~&-en ~tSe~a~id.
fo~dM -Hcs~mëndes. ss~cO~~
~<~i'ëa ~o~'EgU~~Ce
ï~queïctmps..x~ieh~a'
~fë~Ï~~Pt3&~tc~ ~:<Kï~g~e~~Q~i&-
'3~~ë~t~M~ bnpient anciennem Se cea'~Nf&ree
~y~Mpë~t~He~~
~mt ~799 .P ourquoy aui6 &ppeUee. &id.
'a~ ~e~
3<&AH~y M Vittaïez, ~a~qttt bït~T. t~oaduitcede~igbueÏe.S
s~t~p~&;ce~e~i!tëa~ë&et)~të.tb. ~~rnSsJ~îè~f~
~al~iéH~ '6ù AH)igeois ont é~e atlden-
-hëtnent d€ gc~tds cottreurs.
fetice.
aHem~ns qaf~ïtotët entrez
~4 oo
ctï!
~ùby, `
Hc~~w~-
le des&its Cx~r,Sc
MtdëdM~AiIetMgtie:~
p&r les pôaf&i-
E~MfMw,bu '~i~~
~tenï~hscha~ez dses <S~uîe~em-
~e<F~f~ ~<f
~<<K~f<feM!'WtM. ~.4.
~pçréu~aleticinian.6i8
aHea<~àt4<:te~deleM-cbd)~t~
queËgtiidc.
~?~68- l'etttt'L-G~u'
"~MMMMdt~lon Gteque
alexàndrc Seuerus ~c des
aHobrpges.q~itonctes Dauphins Se
S&a)&y&r~d'où MaH tiommes.z~ty
~les & del'EgIi&,fous cet Empereur 'aUobroges font SaucyMS~C DMiphi-
~4~0~ ,–~
fut mln'tyTt~ousI'em- 'Kbtit~é~
~hois. 18
~e'i~
'eG&ienC ~& i~daÎHëe
'?~ur~àn.
'~Madre P&p6
~7~.
~exatidre Samanta.itt dtfcipic de
âHobroges. Voies Gaulois alto~càges.
Si- aHoBr~XVto~'déS G'~olô~ ï~tS
~r' ~.f:);
àîp~àppëH&:j[Ab~<3eKK}~
d~Gieï~pouc itH~!ucde$
~muas, ~coaferoitvne&Hede dpS!,d'oùainiSappcU~.
"o,n~). \E!')
't~. y~o
.~esvain~p~fiesRot~~a~
~(dqr.
2-
17
~<M~:
~B€sm!tfit""M. ',cJb~47 a~e~jb~ta!~ M~Q~~
~as~oy~tptQs~
~J~
<<!f!3i.<0~9~ anach<s
~B~~M~ea~e~- ~?~pP~<nP~~
T~~94~)'ïUM~~rnt'~b -mm~~b"
.C~o~ gu~i- sb
~uecnois..s~noct~? ~~lonnaqHereuefque<~@~6~on-
ar-
tŒcaleme~B~e~~jcf~e
des le
pïMMM~ags~d~gS~J03"t4
~&
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~G~es pour dtefeoqHerir les aoa- ~fo~Sr~~&jq~ tQ~fHJ~
~MU~M:eores,&desex~oics d~ j['vpe porab~!p~p;r€ ~Siu~bits
o
!tj~. ~Sp~t~~ea~a.
~iceûesen AUetn~gne~M~oaie, ~~cerddMux.
.EaQ~~PP'b~Ë~~e-
,?nff.3j~[jp~i'
~~aas~2:t-or-t:
~t~~c~t~ te'gnetu: Liegeois,& ion en* Q~ ~.tit.),,m.<7~
,~reRf~econtfeIes Komams,an~Ra~e créé touuËr~in P< tien
~ii,~e~ ,68t~
~bi.ae~coaMe i'e~t (onttoujours duPapeSirtce.677.I.t mçrC.<
aad.dpuue.Vpycz B.tt;Inqaç.:<.S~7o;
ymoit. «tt~AngeUtns.. y.r.~c~?~ '?
~Amb~oife~tt que! temps
.p~s~ontSutHes. .93
~pbp~ jC~ptsdc~hitspqur~e! Ro-
aridtogptenAeP~ton. ~~j~
~{~~s~?
~~m~ins..
~t~oit prononce
>
partouclepeuple~
~6.
angers, f~A~M~~
~6.300 angtetec~e fub)Hguee;par C.efae. 3~.
~<MMmocHebrcu,quengni<ic. ~j~5
'i~ ~–
ang!ececre nommée anctenMïoenc
.j&~p4es0raiïbns. ,.ibtd. ~Ma.& depuis Britannia~ ~j8
~ptens~<<M~M<<<<M~M~o<'«m.;i.o aag!etettepeap!ée<iesG~u~pM.t8
~Ma$ yiMe renommée ancienneté. anglecerregras denMM aS~g~e paries
<,49- rauagesde$ Pi~es&EfcoJjbM~Kï
ccnx d'~mi-ens \'amcuspAr Cs~u-S8. ang!eterce,& te Second voyag$,de Cq-
~3~9" :'='' r-~
défait
iafeniccUc. ~.d~~r~t
,~nil,car capitaine CaMËaginois anglete~ a~ppc!Iee ancietu%~et~
g~
~a~
~~paf~s ~qtpa~ns,p~fja trah~odes ~i~-i~~ ï8
,~6~6S.~69.~o,apg)eterfe,& fbneommen~~çsn~
Manceaux.
g
'~<o~
n~viuoit. ~ois~Ç~!pM% ;e~cepc~<!an-
~-f.mG~he-
~tB~~i~t~e~u~ Femp~reut; ~f
~;c~Uï ~Anciba.~çp~~€tn&ins.
B~rdeaux~ qui porte ~HJ~S,6o~ ·
inu& ;f..pj;crjun
~P~h~p~AHc~n~ ai~~s"
~i' .sa~q~.an~Mo'b, ~s.~t~a~~Y~Qt~nos'~ ~sn~
amphytrion. J ïn anhuMien~ ou~Tihbancns.
7!
~~A~
~S~M~
'ëf~~J~~
~i~~gct~
~t!g~~Ï:R~af~cU~efpo~
~p~~y~-
'~ëc rcMfCa vnqui~tëpr~a-
r
~h~
aîna
t ~i5~edm~M~7
~~ëR~3%y~~e~pMIes ~aucu~Pe~em~
JMuicaiae.conqaeSee panf~~c~e
m~M~~o~~â~~
hJ l
Romans.
~K~a~h~â~~e~S d'Aagu~a~fo~o'.
~g.~t
–éTEg~ton~s~
rem.
~~n dicC~c~IM'
E~pe- ulucef'j' y,~y
aquitâMe
..dctemps.parPubI'asCranu~&~e
dM
( ~â'femJ;'bon~~omm~~&
1
~me~t'~g~ee~pe~
i ~i
~tne CMac:Jta.
~Efpou{a
~~S~gr~~e fa
4.
,,râ' reftllt
cruauté, tb!:
mara0reff<ibid.y<yo.
li'onte,
~përeut-pS.Poa~&oy~Bt~o- fichées de ceteffo~cp~F~
y
aquitaine
commodItç
~iu~~
~c
––
diftinguée de îâGauÏ~C~
përMie ~"dcHoyauté C~.fbne&endue quelle.<~ ~bf.
<
hràguerteouuette. 'yoo -<?93:ïutbai!~eâVa!~ <K, \1M.
~t6nmu~P!us'~Te~Mt'"d<:s Gaules aqu~ins &-
¡,
~nuefs!esPa[t!ies,ii'o~t:lesa&:I. a~uicaine eA ta province BotMetoite.
qu~g~
~'Ïbitb~ëîEniper'ea! poiEbea.ucoupdeIa.<Ureq<te.o?
47~.4-77
~i-t
~MoM~cJate &: ~on
,t~.t6~Ce<[aiaaM.
<teut edi(~ h&tneute cité ~'Argos. ~sepqu~Mfptvmoit.
<
tncMeH- <«f<M~Aaeach~ ~e ï~ï~
~t.tui~ëe
ï~ ~p~E~~ens..n~ H,ibid.
M~sdeïïaics pacl~s OMtoM. ï 6).ï~ <<~fM~~Boufge$.
itriens ~Ie concile qu'ils tiennét. ~of atidac~ns&IcurheftCe.. <t~
taouiA geMr&Hes AtietMM <ies&ic <mgu~eC~&c M~iagu~ les So~bejt
pMCx&t. !3!4-Hy & Stcanobres &os e<anb~t. ~t~
trius héreCarqueSe fa Sa malheureu. S. Augu&tn en quel temps Muoit.~
Ce.. y?'.y9t
%!ius pceo&M A!eXMdcm fon hère-
ïn~iMëdesteugteuxdeion Ûfdfe,
qm turent appeUes f<<~ww.9p~F~t
Ce. )87.<~&
`
-) Mi
~~Anens.~t$. relègue en Gaufe .j~. ~e~bty., ;~f.
~Ppe~ d'exU &: remis en fon emef- bxthigaeeA~agMe&!tV<Mdato~
che.~ J )t, ~~01 AtM~M~g~.yot
&Aeaien~ & ~ient~~rc nez ~e~barde! poètes ~des~~e~~alou,
"'<erre. 3 MQ~aonu~s. !OJ);
CCccc
7~
~ctenI~gageGa~pMaue
~&e~
'Kgnine.
~aGme 6~ put&e
M~~9~%
,&
d'Hélène U. ~~oy
boofges.~~C~J
bourgongne
~44
de.~oy~B~ite
~d!~e~r.c:ffs!j~ ~Jjt-~L i~~
9h~~Z~7 b~Mg~gRPm~eP~~ J~?3~~1es.
egliles.
~77
~~tgue~~en~enne~ntte?
\J7P
,<6po.~tl
bopTg~tgnoH$~d~M0~
<!es Romains.
.sn~ËM ~S:
~isj~f
~eauo'n~ ,C<~)'cM<)g~fJB~Mfe~ bourguignons ce là monar~e q~ils
~o.~p: .'y <Kablifentcn!&G~utc.,p"~~'70~f
~eanuot~ns v~cus pM C~e~c. boutguignqns~Aoîent tou~~rneBui-
~~?-
~fM en langue Phrygienne bgntne
&8.
SeM 8t ch~rp€tm~fs.M
Fers &' cha,rpetrtièrs.a:Nv~i !~2~
~~4'3~
Min.
~tg~C~ctenne.~
'6
~4~
boutgmgnons qua-t}d fe StC~it ttt~~n-
re
en la religion Catholiqu:€6%
appeMés par les in6detcs /</<~ j~.
~etMm des Cauïots. i~S. t~
capitaine
bet!oM~& M'rt: pourquoy.t ~ib~
Gaules auec vne brachmanes & Gymnoloptn&tï~tre
ntuiÏ~nte armée. 136. prend le che- les Indien~ "~j'rp~
~md'Itaiie. tbid. braïus capitaine Gaulois. ij8.n ~40
brennus cOtmme entreprn de p.iHeX
~tecnecsnt&tides~u~Ies., 316
belote Anynen. /i9 ccnrp!e d'Apollon, en Oetphcs, &
deî'or deToiofe. !4j'. &&M~n.
nom.7
`
herruyets donRoient des rois a toute breMgne. Voyés Armottque., M~T
~Rn~uonGaulùife..4~ bretagne,Ahgtet€rte d'au a ptfis~st
~etr~yers tenoienc en ïeur main l'em-
,pire de~G~ules.'
bermyersvaincasparC~r. )8S.~9
tjeziers, B~o'<< ~Mm~Mf~. 6. <!
-r'~ s.
t~f buth ouBa.yonpc, j
C
.o~~ol'
:A\7
Ir
~) )
~~J~M~ -1.
~~c. vaincu p~ les CtuIots~.C! ~treprifë'conCre'fe~RomMn~
~CenXuttetgne.~ ~77-~S
fx&r desfait les Allemans entres en
-;<
MMUion ?
.M~~c~ ïës''p<~fMc'd~ns t'A!Ië~- ~uailerte Muto~te &~n~equipage
~3~ ~e! c~oit ant~em~
magne. a~méecahib~t
C~îa[~~)!i
~~celcsSui~ex. ~o
pMh~- cëcrôps ~ë~~f ~o~~AtK~MAs.
tIT
cants ~à~e~ecucéâ morc,en hsine fp~boif~h~esNum~ntin~
!StU~3
~?-
<
S.O'3-T!
<:aTpdcrates&-fbnheFeï!e. ~77
catthageruinee partes Romains. 197
S
chaftrains vaincus par Cxfar.~SS.
ch~etcgrandèmenc' recomiriande~
<;ai~n<tecray des M~cedoinen~a~tC- ~~re Ïes'p~miers ÇhtefUe~S
> ge~.l~s
gaulois .m mont Ha*mus. chë&es &'comme !Manciensga)Ïtois
~t}.M <t-f:0
ia&mit~ M
_c.it- 'ui- 'j
~~oco~s. -??~.
~eoloigne,Ce~MM<<gf~'M<.
--3!i S.Cytille
Hiëro~iymitaia~
r~n~y
33-4-41 cyrasvnn:les Medes,Petjfe~8s~B&by-
plombe ~mbole~u S.Eiprit.. ~o ioniens &absre[ï)pMedespesï<:5.
COtnminge,~t<~«o«MfesMM<a'am. 4~ tu. ?i.i~~iicn:J:s~M!
.ïo ~f.t. '<3'?~
Cpmmodus.~~i<h~I ~~1 48; 3~~I.D~T.S..9b
~~[puaion&ctee. ,;M't'A':W-K.~
concile des Apofbres en Hteru&lem IT~Agataiphe gouuerneur d~~ra-
-9-4-4-4~
concile deNicee premier. ~7
JL~ MS*
dagobard que CgmËe.
6l}
S~.
~~ûnciledeSnrdique.~ )~
concUe~I deCon~bntmopïe.
.601 dardanus &e<€delaftî!sïahige~~&.
6j} .Tu~fbn &cre.~ .'gs'v ~d.
3<;onci!cd'AquiIée. 6~ d&tnd roy des l6'aë!ttes ~s-~ r
~pnfe~on .publique opprimée dauphm~tedmt en pfo<Mn<}C. ~<n. )~t
S~poafquoy. 677.~X dauphinois ou AMobrog)~~leur re-
~ptitefhonlecrece& auriculaire. 678. uokecontretcs~OM~ias.~SS.
~c<)nfuGon des langues.
97 DaMusroydeyTo~Mis. ~~t~t
6Qan'ance & re~atdcsGaules &as cet Decmï&'i'e&at~eM~es~d~rE-
Q~jMapecear~u ~T&~3~~o~6o~~C7 ~3~!&&tpb~MC~~p~e!~P~t~y~.
conAant tue en Elague. -~394~ 'ttS .S3-0
~xe~atuin. tonche de Ja~epre~rejt dùet~e de~x~ent~iier~ de'I&Ï<~on
"S gu&r~par!ebspte6ne~Si.La:diana-' .de Ciceron. r 6S
uttan qa'i! jRe~ttËMearda SJtegede deiogevnttierfeï.~ ~?~q~~64
~i:!Lon)e~eHi.:n:i;9i~3;t.~St. ddnge en la TheiHalie fb~~B~ca-
~tçnB~nnnJp'ïn~es)[J~SBge~rem- <:t:~t!<M~~ E~-J~ i Mr zbu:K~t7
pire àByzajtce patpermi&ë tkDica démons oc !eurpoaaoir~o-
~pourtpoy~ ~t.-tedIÂ~i~ ~si~et~ïK~~a&
,.r
~j~0~~jH~&~ <S~~
:S~BeM~Afe~g~3 s: f~n~)~ ~p~~e~cr~~n~.
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forteiEe~ au ~s de Liege.
*n'i''c~
egl!~ b&~ât!.r
:?pMeu~~n9gghiH<pië:3~t8~
ptueufe&omffghifiqüé;! :¡\¡tg.:l~5~6
.~luiMC&we~eDumoottx. '3~ eg$<e, ~'R~dot-
:j & que les gratis
~MHihtaa, ~'e~t.4cscau!<fbQS cet uenco'b<irà (esbH&hh~n~
Empereur. 4.66.467 egtifesdeCoutIemonde~&tedMÏa.b-
~MC N~aaHdc~chi~Batique&hefe- minions à la primante & pritîei-
~ii<iue. ;8 6.660
~m~ns, & l'hi&oife des ïepc dot- -$7.
pauce de celle de Rome. 4?j'. ~9~.
1
--)-=~
J79. consacrées par les~EueÏade~
TAiigeuin
~mnaquc pardes&ic
egyptiens les cédèrent: aux Phrygiens,
~~Rpmatns.. )9*'39~ l'antiquité deieuForiginc.
~uomodxAuâunois.~iS.tue. 361t vanité! des Égyptiens, coachaAcIeur
p6
& debtis
ht". viageenl'Eg!ifë~i.t~ir667 d'iceIuy.6p9.70o.~miHans~
i paufc, E/~ ~E/«/<t~~ ?.?
1
<1
~C~isT. 'L)'?'-4-;4.
~;J:-d r ~.i ~.47~.4.8~
~iicrnblecondRioà.~hB'' ~J~ 87
~-ed!& perpétue!, compare pM. ~/M<~ ?~n6ms pIohgez'.d~danx~'eàu~nCM~ti.
n~nt après leur naiuanc&ta~In-
cdi~rs annuels des PreteutS R.oaïaios. ~)~~e~Bra~B~~aiIS:?~St.U?~io~
ud4?~ .~I~~f~I}U~I~!3t<q~x'~9~a~
oî.:i(0(j )J~~ ~t.ocn~!)
~Kce~dM~<~N*eaat<~). 63 ~<pire, Albanie. /~u~
CCccc~ j
T'a~l~~ë~s»x~'i~~s~" si~cipâ~.r
epiftres qui feli/ênt à h&itiÛèMMe, iWiùs'Çonful-R^àrâîtt^
,< f§rtftffttjïé
S~~c~u~
\t?fegtée's P~r1ê:P~~R~¥;:>' ;1~ft /Allobrogi¡;us.H1l~O
ratJ1lnecxt¡::em~-en la.l'àl~lt1f1e'. ,'Ill'
^ftefe^meHe^iîiifemtt^
rent,.
~1,~ JI
->
'111y,ne.
n~rs3~`~~z:z~f~a~
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Wefie. "7~
'ti:IfiG62C!~t.~li~2i8:~rt~~#
vn cam'f"
~ïÍ- Tf¿ï\f¿ ~~à~~3~é~i~~i~' ~Gl9~~ix~énEv fttii't:«éf¡ úë JMi£ïc1!~êri~iJ;1to1t
~'Jî 'f nerede. ^iai;J™¥^*fy$i
"11'
,
£_ mées à la guïfedcsii^m^eSvV. ^4*j'
em
~)~fr"<f'
V~~uanSt ~t.T~r
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rfîïté de Diacre & fous-Diacre.'Vu
~LJ)'JJI
A'?' ".< • p
":f r
nn,
m
JJ (1\1
t.~
magne.
temps baftie^S: par
,tqui.^f
cuéfque officiant pontificaleméntaf- france, quelle contrée eftoit en Alle-
A
,74J
franc- fort ville d'Allemagiiea en |uei
7, J71Z
francioti capitaine des Troyensfugi-
.T? Abian ekû'Papc par vn moyen ex- tifs. uiî. Sa pofterité.nf .i?7.u?;,
J7 traordînaire^ ip. R'eduijit la fk- ;Ii9*. -tain -TgH
r"'ciéz coramîîriiôtt'au'môins à^vp'è- françoi^&leurongine. 7^37^
&1«urmonarcriai
foison/ = –- ibid. funcôis anciens,
s
.~m~ S~P~S
;11I~nt
Gaules.
detMmwJuJ?4Êfk^:r
es, l1u'ils{)ij.tÓuùpêleS' ;r~alë~;r,; 1,1'(:. {'f' 2~lq~.r
fr|uçcis anciensauantqu li
^ffielis 3c Ari'tûarîens.
.~?3~.
5
irançjois4ua"FreJeI"01:St
7*2:7*î
au
G ocçupsi-i;,
709
^4^4/ô:>};f
leur noîti. j J
Conçois anciens, & de leurs mœurs, galeriLis ,,& la iuftepunit^tVde picii
contre cet ernpereur. <66
{rançoîs, & le fommaïre des vrais ge- galiemis, & l'eftac des gaules^ fous ccç
empereur.' 515./2&
r~
l'
_1J,i
56. 47
fri bourg, canton des Suillès.jt $ié
inondation.
'>
Gailui extrait dei'Hebreu, figiiifiant
Galatk éc
C
Aines desfait. f
_>
i V71 gafeons
filledu Roy des Gau-
"Sarrazins, &angloi'
&
s.
TahhM *n#*m$4rœip4k*
gaule Belgique, &de la première guer s 19*10. « k*J •* *•, { >r-i,n
ré fI~CÇil4J;1¡~ !;6, gaulois, combien ont efté recbïaeeK «te
gaule ÎL*4t(4t*,T%M*& Çamtt* s ty
ga^Ie.CUalpinc jf~ ~E' ~·af.ZO9 gaulois,
~u~iÇt~p~e~ I > toutes nations.) {, j *!»»,& t;
gloitedes aatrC5foweù»ort«
ontarme» fut JfîAl||n|ftns. la
Lombardie. eftlc PiedmojK, &la
,,ï **°7 J. *I*f?' Al, y H, ',)JJ,J/*1 rtJ<5>
Marbonnoife, .<«,i.î'M gaulois,& cequia augmenté Ci*s^»ir
^lulç-'Gç^MqinGaUïie,
gaule & ta reuolte con- leur gloire. ,t < -lUti
tre les Romains.* n;o8. jop gaulois anciens, & leurs bones mœurs
ji.
gaule jNarbonnoife occupée par Içs ?, cV louables conditions, ji;
Goths^tÎQtnmce Languedoc.
kgaule ancienne, description de
& la
^94. > (èqq. f,' ,<
'i
(es gaulois anciens, & leur courage. ;i.'
fl dixfept prouinces. jo.ji. & fuiuans. t Comment combattoient. ibidem.
&
7.
gaule appelléeFrance, &pourquoy.
'• •
gaule entièrement iubiuguée par Cae-
1
Eftoicntdifpos &bonsdanfeurs&
courtois. ibid. & ;}. eftoientgran-
dcmentingenieux.fj. Leurs ordon-
(.
33'?. ,¡,
far, & quel fut /ou départ d'icelle.
gaule anciennement diftinguée • en
nances politiques belles & loua-
bles, ibid. eftoienthraueseombafty
tans, tant à pied qu'a cheual.ibi<£
quatre iurifdiftions ou gouuerne- Couchoient ordinairemeâti terre.'
f. mens..
gaule
,194
de décales mons, & comment
54. Ils faifoient grand eftatdel'e-
loquence & bien-dire. ^4. Eftoicnt
les Romains pafferent les Alpes, attentifs i efeouter ceux qui haran-
pour y venir faire la guene.i 8 j.z8 6 guoient. ibi. Leurcouftume eftoit
Se les fuiuans jufquesà }i8. de venir armés en leurs confeils de
gaule aveu S. Pol Apôtre, S. Luc & guerre.ibid.Ce que faifoient quand
S.Philippes, & desdifciplesfaincl: ils approuuoiét le difcours de leurs
Croiflànt, S. Dcnis,S.Trophime, Chefs & Gouuerneurs. 54. Com-
S.Martial. 439 menttraittoict des affaires de gran-
gaules quels peuples comprenent. 1 4 de confequence. j|. Ils faifoient des
gaules comme furent grandemet fou- ligues les vns i rencontre desau-
lées par le pallàge des armées Ro- .trcS. •' »'>k nr ;ti\aifc
maines qui trauerfoient en Efpa- gaulois anciens3&de leurs vices, mâu-
gne contre Sertorius. jo4.305.3p6 naifes conditionsà -défauts & foi-
gaules, & comme le gouuernemene blcflc. 5J'i6'S7-fô
> d'icelles fut decerné Iules Catfar, gaulois anciens font
taxez de gour-
vj Se quel eftoic l'eftat d'icellesence mandife Se dPyurongnerie.55. ï Is fa-
Ur temps-là. 318. 3151. jtp.}2i criBoient des hommesà leuri faux
gaules occupées par les Gots & Bour- dieux. 56. Ils eftoicntdetraâréurs,
guignons j &plufiearstyransmaC-
,rftcrésenicelles.
-» vains,arrogans&fuperbes. j^. 11$
>
)K;2~6ç>q. 691 aymoient Fort à butiner, piller &
gaulois anciennement nomme?. Go- rauager aucc tente forte de cruauté
gaulois.vainqueurs ^.natipi^ . Se détordre.; 6. Eftoicnt impatieùts
gaulois ~Mnqucucs ~i.,l.1ftipl\g~ desinjures. J7»1 Leurs qu^relesfrc-
gommées de leur nom. 1^,17,18^ < qùentcscftoienticauicjidcplofieurs
Éaûipiu
j»
»
<
»
Ahifement
.fiftoient
à
•
Fa&ions és villes & ProuinceS. 17.
»i Kèà^dlrèle» ^rîttoient ordi-
table,
grandement
ibid Eftôient
credules.'j8.
?6i.i "i
< ibid.
v<
1
gaulois fauiïetnëtaccufezdelegeretc,
t inconftajice & defloyauté. 58. 59.
gaulois anciens, & leurs édifices ,ar-
- mes,ornemens, veftcmens &exer-
t«iées* 2»*i- ( 616465.66
gaulois anciens, Se leurs viandes & fe-
ï Ûins.&ji68.&9. Prenoient leurs re-
,«
c
fi
<
+
««M^rBilcrabl.e tqàW
t\ iiQoofkvnii<&î àM ptoye & an frdHt « Ciondèleur me.nupèat»W,!férrtfti^
r^llUrë^âtitatenlfi^fbtt&tlin- '&.éÔrnht'"8~ÍP.5 t'é~'¡ldhg~{f1i.
coinmodité du chaud & de la fôif. ~~8.8p.
i.)
>
bits
'»
x
,¡'.t~i3':HhL
>,«i|>i«b Qafcls cftoiént au cômba&ib: g*olois comptM«nVp^îe«nuvîfê,'î*j>3J
.-u.c,~t~r;
r '1:-,7:-
;A
:1;°.
H'f'rit'
'4-1t
r*
Acerdotatir, di^i'nd fe^air
qui inftituez. jio.Jar/ quand
côrifàcrei?''15*1
Heli Iugedes IfiraHlites.
(»-« ïbHi.
1 -| ?" sib,,t
hfeluetiens qui font les SuifleS, occtii
perêc vne contrée d'AHemagneî tj fi
heiûetiens ou Suilfes combien ont
efté renommez de tout'tenipfrpour
leur vaillance & courage: ''ji?. J24.
•j2j.'
Bourguignons.
•'i -'i-î l "î:-
hendihosî nom du Roy des anciens
'~6ii
heraclian gouuerneur d'Afrique ? ttoîé
parles/iens.^
hercule Gaulois/( • 71Î &
691
7
gaulois anciens', & leur maxime d'e- hercules, 8c combien il'yaWHmu-
ftres perfonnages de'ce'nbm,' ji$
'
i- -fiaE <poiir} Ia-'prote6lioii du menu
»' peuple. 77: 78;' Leurs Samothées, herefîes de Marcion, 'Monrarius&r
•Sârroiudes, Druides, Bardes & Eu- Tatianus. =i4Sot'4lSii
herefie de Beryllus Eucfque 'en' Ara-
.» bagesi-luges >Preftres Ss'crifica-
vteÙESjDeaaiis, philoibphes & Poë-
t&6ii7$t*79-. Leur règlement en l'e-
bie. -"“<" -v P""jki
herefîedes Valefiens& Emiùques.jrjf
V itâion de leurs Magiftrats .7 8 ieur herëKédës Helcelàités.*ji8. èri"^tiel
efeligton /àerifices s& funérailles. •' temps eftoit.. "'iJibid.
7 ov7^7zi La forme de leur gouuer- herefies iiesSabêlHans,
quelles efto'fic.
t
nemeat, 75.76.77 •5î' l~ M
fc'sdevjBnir armez auf onfeil de guer-
\:r
S*.S/
-'qùés:-
Paifoiçar mourirceluy qui y hereîîes de Ncpos.
Hieràcices.
"''•"
gaulois-, 'Cheualiers i eftoienc obligez herefîes des Apoftoliques &'AngèIi-
fti. }jj
'ri[ "i 553
t-yffiiàitl€<}eFfliet.vî,H s/ s'-ibid. herefîe des Tf
gaulois^ anciensJ^& de leur milice, herefie d'Arius. K' ;$7./S8
V>
Cheqaliers ,'Ambaâes, Gelfàtes, hefe/îed'AëriusÂrien.'-Ji':
=
;jlÂ<?14«yiefS, SilodansfGlibanaireî, herefie des £ircumtettf<m*ef "avtdpitmH
"jpt
;iJÇjWP,çJair#s,;&de la Trimar^iiîe ;*«, quelleeftoit.
-?^*sftrd«Q^nancc d^ trois cheuâux hcÀfl^a-'Aùdic^ 5yr?è|i{W9%c!f*
"î'pi
,q~.placeci'.hon1mÇ.S di& ~` d!Qir.I1,mo'r :a' M :&ibÍd.
.1.),,1 DDddd
r*fyfa.iiwimtmirêf
Hfrefit des Antropoinorphites,q^Ue éplIlJ''¡:d do,"hl~f3.c¡s. 3~ ,ipil,
.C nv 'j f!~1,)IÍr~Cn;)
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h'le.J+oms.
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idolatrie'cjiiiuidsfutûurgd.uycej., ? j^ i,Ç£z
~S1,f~'W:~t. idolatriè'l'eïïcinc'par tout le n^jç^e.-
~7. 9~~ 1() ,r ~~f~ 2=,
~"6't9.6io~6y.u'~M.~
&teçtqwcl tçKipsfo^
hiçjuûlena pnfe paxi^EmpcreuiiTicus SJ.ï"ean Baptifte
“" ;^<M-f & fuiuans- > ,'•> futti-ouuc'.i;q
chef“ r.
,x Iean .ChryfoftjameçiiAltcdÇjjionj, “ ,9
hierûÇiIehi 5c que les murs decefte S^
triples.
r,Vi% ettoient
~bru~'
fàccagce
,f-
j'Euefchc'.&bànny'de'iCorift^pp-
ple,&poVqiiay(. ,v^
Jujérufalém" icbaftîc par l'Empereur icphte luge des Ifiraelites, en cyiej t|ps
û^,
^^Âddaiijefliipmmce &.IU Capnolina. viuoic. ci !?.“ déifie le^t Airigijiws,
^l47'4^Potirquoyain{î appellée, tbid. ibid.
S.Hilaire Euefquedé Pgicticrs. 6.04, içroboam reeçu pourjRçiypajtles,
.1..
-<,
=~j6i7: ,t~pïù/îeucs .t
1f)
aiuhelirs
raelites..t
r
Icfus-Chrift»./kfaAwUÇç5p- ÎÇ^jP»
J-oïi1'
kiftbice^ de anciens
,"(Des Oracles', Prppjiçtf.çs, »Va-^
>
;;p«eduFs^r;'nof,r;j .u s
ïiiftoitesles^lus.agrcahles.q.uellcs.hl
Romains.
la.
h<?lWdois tont guerre contre les
7 ejes quii eo^dm^e^t'c/jignQiljAfi*
'ce.Vio.^ziT&Ttîiuahs,
Ièfus- Clirift & fa mort &, Paflib^&r
.V"
t- 454.4555
Kellandçïs réduits fous robeiiîancet des roirac^s,^ arrivi«entà^cel|e.
.459
c.deV.éfpafian.
hQtaers,quafltl yiueit.
x
f3J'4-,5t,.t?~ ,vr. ¡1.2111! f.J.L5£m"
ieufnêde u gaa^ptair^e^, ^488s
>, 1,U1
hçn^nus tenoic fon fiege ImpeiiaU ieufpç .^es ,.qu,âi« ^etop^dç^^nw,
c
•
céda en Egypte'.
jô~~ ~~t~~qûeÏair'ep~~es~
r
vMfr^tfaNft^^H1-"
iS '6'9~~)
'iu
~r1" ftié~:
23~~ 3.;1T3·ï.
t
a~a-oct:cc~~z: :at ~'f9!r
'1. 1
~~eïJ¡;g~'J¡;¡?J(~1?'Ji~~ iaKâtr^Apaha^/Wî'k'atSfes
J?;WŒ'Y
ifcffi^nftk dèk1 fckâfetf" &'âe G?aîîfe1i
?ïous cçt Ernpercur.r6qx.^bfifnt«",
~~m~ce~E~ërëuc: 6~7. ~ho~p~.tt;&q~6~~='
.i~61~. L~~·r 'Le iugement que fiinH.Gi?egotrc
itfjgèuons -quels1 "peuples- eftoiêtufr Nazknzfene'1 fUrdè^ce-'IuIian'lory
•'7^7. îf '"K' '>J'"
de fa femme
qu'il éftudibiVà Athehëi.~ £13.614.
ifâaéfilsd'ÀbiahamV'& '• Traitta cruellementles ArHeris ïJk
-SitëfM11* •'• 3- –
'*° Tir
`
1ref!âb!ït'cn leurs Eoéfchèire'sr'Pire"
jÇ^rf, Melun( ,J lats Catholiques. 614., Fit vendre
Ijtsl Deeffea cfté aux faux-bourgs S.J %toûte*s fortes de viandes defenâuèis"
'Germain des prez a Paris. m en Carefme, en la ville de Conftân-
ifle,: lieu auquel eftà pre/en ville de la tinople. £14. Fit ofter le figne de la-
xybn:1^ f-; l '114. Croix de l'eftcndart facre; 61J. Il
ifmïcl fils d'Abraham de (a. feraan- n'auoit rien en plus grandehorréur
Ztï£fcgii. Jr •:
iiHéHtei'V &
ii^xZ&
quand'leiW
10/ • quela Croix, ibid. FiUôrifa'éh tdtr't1
* Se 'pat Tour les Juifs en hâînêèes
Royaume
commença. 131 Chreftiens.6 i4.Coinmandadere-^
iiVaelîtcs, quand commencerct à èftre 'baftirleTernpledeSalomôrt;-&icc
:gouuernezpar des luges. no qui arriua.ibid.Faitvn maflacre'ge^
ifiaèfttèjj qnand dçliurez de lafetui-" neral des "Chreftiair,1 de rage qu'il
.^êdtlegyfâehi'-r" 117 auoit de ne pcuuoireftabKrie'î'a-
ift^illiH^tfels pVttpIès éftbientr7O7 '.ganifmc." 6î6. Ses'a'<^rorisrdialîoli-
iubilé preaiier', en quel temps célébré ques& magiques;1 *rLt E'tfi<f
'<•
"parles IuirW. x'1-:
; uo iiïhus Vindes. Voyez Vindex,
iuirs & combien ifetëmpsieur eftat iuhus Sabinùs Langrois fc' difâîlf fïfs
demeura fans Roy, 5cïinS gouuer- de Jules C.x!hr,fic vne greffe armée'
ifement, & qui en rtitk caufe. ij 1 '45 cf. Fut tiesf^it.îbid.Etofiiê retira'
-?ChMW^c*l*aiaiirfcny'fcetoùr- '-par après."
-î1 rièreKt'iapnais. jbid. idms Pape martyr.
rhW.1
~J'j*> a
'i:
i^ifs.'Sc IélmiiTacte capciuité St'àeÇo- iunon'iœur de Iiipiter, apptlléèl^.4
'^z' '••-l" - •-
lation' extrême de cefte nation.4^1,
iot>. ··
i^V»1 quel norabïéeftûTeiÂdu temps iupiter natif de l'Ifle de Crete, en quel
.der^itidçteur'Xit.us. • l
ùùis1crùeîiémëht'^>cifeâitezpartini-
teTeftendue deî',Empirc. r. 471
j 46^ j temps viueit. iu. eftoit home cau^
.4-. 1
'a4tÿ a..2:s tt i!\s~r.t!i:
lâti~:
".iLriîr.iKi
liCaaicHcdaen. 1^ »ab voi itmoo'ir^S
>loix des anciens François &^iiràcu-
.~?!70~ '~f-~Enji. t:a.
-sjUieismentldc la'isûjjR&liicj^^f^.
TT vibaunt dçs j^opjauiSj&jqpoii^e
î3~7;0.. .S3~p'?3~
~7
^J^, Conftam(â;te^apdjjfegw;fc- ?iace>n«GariéoiiieJsSiHiIbipoinnuft^
–
~~P~ kKàferiens hérétiques, &leorfl»Hfie.
;oÉifoi;* ^>f .j»V\iï\*l<îc5lii3ta'irn
~<'t-<t"n)-C.
Tac de Geneueoû leo^apUn^ViSn
Iï~ £ »f ;«* ^««w .VoyezVeCûs..5 U œ\zr,
laççciemon^ ou./a1mti!appiellee, r> 1i t;13 lnciusV^msi& l'eftatsks i
saales'5^ de
~?S~¡~W»,l1~ m}iq~èlHiJ1B~ YHlelC. ^id'Eglife fous cet Empereur.1 '4 75'.
010. rechute, pn fi1?"1}1,0.? ^.0480.481^, .t'i'lio-iuoui uay^
languedoc
^Romains. -V ,|, ,>-
c
par les lucius Pape martyr. m: ;"t t o if^/io
jISQMo* luclrcrius Qt^crcinat..c^u^nc 7 j
kngùedoc ppurquoy ainlî nomn^ée. jf.»flrfi»ïf«r,Lou7s, d'oùainfinoml-né.
j
^4.CeftePcoui_nceaettcnomœcc 1:114. 7 j .ii.
-nr.i'
€othie ibid.fappelloitauparauantt lyon,d'oùainfi appellée^'O-'-<3 «4
Septimanie. •i> ,!wré94 lyfimaçhie. occupée~par lesôadois'.
langue des anciens Gaulois. 87:88 tj}.. ,;ii;rno/l
j.,«.
langue Celtique.
^eftoit. afl,'
1=(ii
langue première des hommes, qB«llc
empires. lt 96
/eulenniic. i
,,ijn88 lyon ville bruflée&embrafét#r:tofé
-v: •. trdncl^^j
lyon prife, pillée, faccagécéc biaflée.
'
,_>s{ ¡
lajigupsjuiuenc les ,487.t >'<< --1 jïii.J t'u~X'
langues j & d'où eft venu la confufion
«, 90
-r -,M > i ai-'JUi
““
d'içclles. 96F en quel temps, aefté c :ù.~I-
rcefteçoQfufiqn. ,>vj defaitspar
Ace~ol1i¡;ns
MAcedonicns
M- les '_ésd-
déf~it~p~r~é!s.ú-
lattis \c\a0Ui \xo\>ç. fenatoriale.,
Lapinia fille d'Enée. ,i, 405 r-Joisi^i:
>•> iji MagesdesPerfcs.
n:- f'-<u
leçons qui fç chàntétàl'Eglife, furent mago frère d'Annibal ,,&/on attitrée
i rçglées par le Pape G elafe. • 656 /.en la GkuleGifàlpine. ™"<Ï64.&65
'
slny^'ij^.
ço'91
'•"
liegl^&çommç cepaïsfut deftruitpar
marc Aurele Antonin3furn5mé Pitts.
1
"Carfàr." -371,-5^2. *'ï47tf. i rà;)i '^r.3 if1 -u '^r/5 5
liguriens font ceux de lacofte de Geiu. n>ai-en languis gauidifeyfîgnifie'dbe'
j'.nçs,
lipis î>,p'et&m,ùijcienJ." zo^,ioj. 109, .^ual*- i-
soii? i?ft^ifo^«tJ')»Ti'«4;
,[,.125f marcelliii Pape martyr. ri> -J/6;&rj57
iiaus Ùi^cipt^4?,,S, Pol>eleu auiôrt œarceilusj & fàvictbir-e 'é&îEeles g'au-
Çuefque de Renie, 4.4a.' martre. Jois.v' o' i hr-'J* ">ttti'fi.t$S
•
O r 4. jrtt"1 ~:JlSD Il:~r.{f)' miircellusdesfaitlcs èaalois* '271:17^
lois.
<
^rmnQnos 8c Latartniîrpilelets gau- marcellus Pape. ™*fi&!8e'jf%
i<5 marcto~&'M~'iMîee~
*.°JN?MimbiiNteiébfrfcj
J
•
François.êriueyéên
îiharcomir roy des mirmilht)intn/ètt m:ttnîillonkum^ nioriôn
ou/àlade. J "6 +
njtjfiâgedfifïodtiparleSEncrstireshe- miroirardent&àquovrett.
rétiques. .,0^481 ~t11'o-iI1~-& Iéüf'ù11t'tin'è'J ``"~
114
st4- ~J ^4
^ç^rius con{tt1Biémain;;VayêVGaàis m'oiiies tié'troîlîbrtèsi!f.l?^r
"îlM1IIim¡.2J ~3~t.<?9
marCeille,Mafsilia. j4.45.45r.100 >''>
'moines &-reli^ièaV;l&' comme V^lcs
impérbâr lés 'ddftirafgrtif 'de'prfia-
tn2xfei\\e,jttkénopoh's Mafitlioruttf. 20/ < ^dre les armesf & fie alïbmmer ceux
jKpeiiçparCaîfar;
niaïieiljois .^407*408.4 09 ;î' qui l'eftifèVèntd'y obéit.'
monarchie 629
& les guerres qu'ils eurent eft le plus 'èXceilentgon-
contres leurs voifins. aoa.ioj. 104 «erneinenr.'r. 2. Excellente de la
jnarfeiliois fçauoient troisfortes de monarchiea
monarc te Francoife.
ranGÓl c. '•
'~l^T^.
f '/3,
langues. i J
oy monarchie Gauloife &derafonddtio
sS.-M artùi euefque de Tours quel 'd'iceUe après ledelùge.
<
en 91' 91
temps viuoit. ^04 monarchie appartient à l'état fpiri-
martyr fignifie tefmoin. « 4588 tuel &c ecclefiaftique pluftoft qu'-
Romains..
jnailàcrc delanation Indaïquepar les
m£Uïàli«ni & Jeurherefie. >> 65$
aux efTats temporels. 4 pi "$91. 4 94
460 monarchies Stde la /ùecetfïîo'nSi tha.T
gement d'icelles & comme îls'en
S.Matthias inftitué apoitreenlapla- cftablit plufieuîS pfe/qu'e en vàiC-
ce de Iudaspar fort. < 449 metemps, dela mine & débris de
.tnauia roine des Sarrafins fç fait in- l'empire Romain. 699.700
^19.620 • 'Gaule.
ftruirc à la religion Chreftienne. monar' hie des Bourguignons en la
1
1
mes^iviétôrieux des Aily riens." 13a
mclchiades ou Miltiades pape; >S7 8
m-
v
embrafes.
-r
i ;v
mons Pyrénées
nyeflè & de l'etymologie de ce mot. monftreties-hornble forty de lainer
nfi'j'ô'S W-î'it m.: fi ":> i^.Jir: 1 ayat plus de quatre lieliës deg'ran-
métaux comaie s'engendrentdedans .-deur.
•?«Jàterce»n'« j;,ru:.i A- n iiô.hi môîitanus hérétique, Se ion herefie.'
f 4';o
metropolitains en quoy difrercat des 480.4S1
)»prirriats ou patriarches1 't. ùwr-641 -mo'resSaffaSn'sd'AfiTqnc^' "r 7>4*
^otos métropolitains eftoient-arche- mores" Africains cha'ilènclçs Goths,
/'Bï!ftp4es, « } :ii o:tJ- v"i de l' Efpagnc: 70'4-7-65: RC}làÍ1s ,ltfi~~
t«<; 4 1 oC-(:derEipagne.yo^.T^ôy.Rendûs'ïfi-^
micliée prophete & en quel temps fes -1. btttaires^arFerdinaiïd~III.i-~ 76 Yf
N-
1<
Rome
1^0^ & £es çnfans coijjiuc ont eu plu- ..nj-iSo .,1-
fieursnoms.
1 à
aj.
.r-r-'«f <-j,»-;y\l~ï .?•
98 papes & leur autorité fiKjesauçKSie
iïpuacian anti-pape Se hérétique, 518 -r.Juéfques'. ^5*- ,J
-i.h6:?f •
Hp^igiMpopuIaiiig eft.la. Gaîcongne. papes Se et. qui a accre* leur autar fr
>-l .1.10 .•<• ;îiiJ t '.58..f.f8j _xf::U:.W>f!4:aô.flY:
jwvicSts Srpourquoy les GauIoisLcem^x-papes & de leur elec^ionûrj) '/= .s. p J1J
(t5p£<we"tparijf-ejles,j, ^,â: ^jep iyai;ïî,& fon antiquttéiqBeUje^f < ï
nuicîsfiontprèccdélcsÀaucs. • 39 r ~>,commenfcs'appelloit anfii^ffiejîif
îïumanj^ç viHCr^^Çs^ec*6 ÔU-cau- "J~108.uo' ~?t ;ti'}1lU'P>M,
> le-Efpagne affiegée parles romains paris bïuJléepar leSiGaùloi&Jà&û*
,>r·CJ.t~iy;.tg~,y,r ·rJl~Itk;v :l1l: n!,[I:'
numan.ee
niains.
cuiaée _&
rafée par le^Ro-
7.196 f
3801 • s- ;~f~
^rff«ffw, paia? oifTp.i
~1
l'a
• <? +
«tô ^4*1
~^jé'simîm&vt?MM£
1 1
°
i
74.1
j5riiIi]p{)Us premier empetéurChreftié, '-annuels. ^fjj.Sc
'•-& leltardes Gaules 8c de i'Eglife '4^5
< »"• ro 3 i--r.j_i T.-i ~J
7 F ~l
J'
prouençaux vaincus p.uikS-R'îJiHî.tuis.
")J.:1:~ ~'i_°~iéJl ~JI1F°"·'sft'
r nSi~ll`·i
Tabk âti nutiiru pxitteipdcs
prouinces de l'ancienneGaule. 31.}! romans villeprochaine de Valent,
prouinccs appcllces fulwtbicari*, Cyj 119
^feaumes & en quel temps on corn romains quand cominenceccnt d'ai-
altcrnatiucmét fiillir les Gaulois
jnença à les chanter en leurstertes.
dedans les chœurs des çghfcsChre- t49*5o
ftiennes. 6177 romains desfaits par trois fois par le»
ptolemée roy 'des Macedonicns tué Cimbres.Tcutons & SuWês. ifi-
par les Gaulois. 138.139 ~93.
pyrenées montagnes embrafees. ij romains comment pallerenc les* AI'
pyrenées montagnes d'où ainh nom- Gaulepour
pes de deçà faire la guerre en la
vcnirles
mées. 109.où s'eitendent. 110. des mons. 28;. ii6.
min es d'axgcnqui eftoient en iccl- &iiiiuansiufquesà3i*1
les. ibi. romains &: leur victoire cotre aucuns
pyrrhus conducteur des Gaulois en la peuples voiiînsdcs Alpes. 541.^4;
Macédoine. 154 romains comme fubiuguerent en peu
pyrrhus roy d'Epyre tué en la ville de temps l'Aquitaine. 346)47
d'Argos. 158 romains par quels moyens fubiugue-
rent les Gaulois. 59J-396 &hriu.
romains auoient trois oracles ou pro.
1 phetiesquimarquoientlanaillancc
5~,
V^\ Vadesenvahirent la Pannonie.
11
romains ,>, às'aggran-
105. & iuiuans iufques à 135
rois fc doiuent rendre obeilrans at
du:
Jk leur dcx'terice
77 oitiomiauccsdcrEglife.
rois
(
c*
des MtnmrtsdesQâuUi.
ut
rtfw tant AU*15électifs Gaul ois eftoiét ^r^jd'où prit le nom de SJtûtU
anciennement 71*. 724 ouS'^w^ewrf. 4S0
rois acPo! oigne & de Suéde &de leur fapor rof de Pcrfe neriecottur <iç l'E-
élection. f tli^ê. 591.601
rois des anciens François,1 leur in- anapalc roy des AlIyriensvaiiKU
flallanon eftoicntiflcucsfurvnpa- par ArfacesMcde. 131
uois 6«rortc's fur les cfpaulcs par farr.iin)sembrailcntlafoy. 619. 610
quelques gens d'armes. 718. nour- (ai rafins & leur origine. 62.0.6H
riilbient anciennement:leur cheuc- eftoient anciennement appellcz^-
iure. ibid.&7i9 gAreni, & depuis Saracem. éro
rois* des anciens François auant leur /àrroniies Gaulois. jy
eitabliflcmcnt en c.aulc, qui font faturne. ioz
la plufparc fabuleux ou graiidctiiét iauoye réduite en prouince par les
fuipecïs. 7 54-7555 Romains. joi.ifii
.joiieigas affilièrent les Allobrogcs fanoy^rs & leur reuolte contre les
r contre les Romains. 189.190 Romains. 3'7^ïS
mHn gouuerneur de l'Empereur Aï- faiil premier roy des Ifraëlites. 131
cadius. 671. fa mort. îbid. (cafouze canton des S iiiiîts. yi(»
rutenorsou Rumens, d'où iflus. \ç) /chifmcde l'Egiilc Orientale. 641
ichi fme premier en TEghic. 5*8
S feipion l'Africain. i8ç.:S6
Jcordiiqucs ratio oauloileiSv: les guet-
refie.
SAbcllians & quelle cftoitleurhe- res d'entre eux «S: les Romains, 1; 7.
i78.179.1S0
5'^
facrificcs horribles des anciens Gau- fcuitSjCantondcs SnilFcs. 1,16
lois&Gaulois grecs. 73-1/88 icythes&'la vanire de leurantiquiré.f-;
facrifices d'hommes defendtft par lcythes & des guerres qu'ils cnrer.c
l'empereurTibere. 81 auec les Gaulois. H0.151
fainc>s & de l'i-buocatiaii d'iceux. C Gz fcythes eu Gctes ont depuis elle. \j>-
faJyens prouençaux & leurs guerres Pelits Gnths. fçi
contre lesromains. 282.303. 304 /cl/)'mbolcde fapience. 6 16
falicns. Voyés François Saliens. /cm & /à porteriez peupla les régions
falique, de la loy Saliqac&: de la ter- diïlcuant. 57
re Salique. 7» 5». 730.751 fcmiiamis femme de Ninu;. 104.
falomcn édifie vn templeà Dieu. 131 feneoaflij coniïée d'Italie. icji9
fa'.uius lulianusachepral cir.pire àdc- fenequetuép.u Neron. 444
niers comprans.48j.486.fiit;ûïaf- fcpiiiTianie c;tlcL;:n<iuedoc. 292,
finé. 48; fcptiminsScuerus. & i'cflat*dcs Gau-
Samotjiécs Gaulois. 52 les & de TEglile iuubs cet empe-
Sjniothes Ircre de Gomcrfils de Ja- reùr. 4S6.487. 48$
phcchabjtales Gaules. 97 fequanois /ont ceux de ta Franche-
fanifonlc fortiuged'Ilracl. 131 comté, jfco
tirnuelle '5. & dernier iuge desl/rac- ferment qui fe preftoit ancicnneir.éi
lites 131r fur les reliques des fain&s martyr,
ùunç rjuitre anciennement appulce 6^66
TAilk.iltt.mJtùxÉLJmiu^Éies
ffiBwcy ani"wwwnirw*
~tJ& &ia..?D9iaqnï3KMC~
5-jfreWus guerre du'i[%^fn
Jj, fongouuernenjej^f^pn^. .<
s eu ques.
l~nslJIPM1~ftis}~h ~~J
,~8t)J' .b,tr
jT <jife ufg}ne.
Jfca»es9!q3~
!:B93&)~x~~oqjn9~ vuI'~`s=.~
o$yj£çftJMiH&c
r~r~tŸ~oa ~0. & 4
!8~b~PppreM
-.S'.3~;Q~k '<ul
^faralioftefquesdoaeaW^dïis &
ftA)lcutre, dçîi^BS^s
13f 3'¡~'
2Np!S~ni13b 1 -naiÇBPdWtem ^3 ba*ï3 si slobosilji»
canton 3*<S
Jfe'^pb^flWfiiîH'nsinfai»ls^4.1r~f~"iI'.G!tt1,D(,rîdJ~ ,?n3
·~ p~ `~n~t:~ps or~ Tatîanus&fonliererie. f- 4^4»' 13j
1. –
-· 'iMiiBWÉhk.
~1.· y:
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1 ,Jo·n ·
IJ(;.168.¡~pI~Ü;-t;l).
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fous,cek Empereét.- r 1
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¡~csfaiâ~~ltC¡tB4m!.
tt?5«a»g «|5& >i5?^.i|yç
.i8u1~ifNj'fi~~ 9 yads~ ~u~c9~Rd '~¡1A9.)111;'UP9~)Ias
-~ltfqf.otM1fElNiYA'~I"~ilIé tibere
-o~~l
.ojfWn.
~s~` :œ
l'eftat de l'Egl^ ïofià cet
&
G~î3r~~l~o- ,~1sièmpEH6t~J.l :U~"(~~) '«(')1.
^intttn^jj$Iii~
l:elbc dti&i1t#ld~ffl1.
1
temple de Salomon bruflé êcrafé.'¡&tbMoJboges G^loiS-0c^s?M,
a~s'ôî~ïé"t~iî~f~es 9
ût.'
d'iceluy furent portez &ccînfacrcz .3HjgS~'SHp 't [!OM6 '~<(~.) 11,
2~9Tâq~m~ cfêlà1pairf-B.o~ll~~S tour de |?riquebafticparlc'co^msm^
«temple appelle Oniee» -Alexandrie,:.t ~il°'~e'~tit'c~ëi~°t~~t~o~`:~~~)1dÜJ.l:)I.9f
^ef»tfflB?¥ltié;iiaVleS RtfrnàÉs. -trajan, & Feftatdes G^aeSteçeC
a,Ç`" ,~lis~.Et fcx'~3Ya :~f ~ttLÎ'yi'·.3~CZ,
'•ri
«rnpéretirV" no^mom oïdgg^g^
temple àé'Êkftôr^&dé^oîIuît'J fut so/6ntefté Itre/pafléïi&que les prières Wurl&eMii
3e touf^m'pl-ôrà'arfif^s
o»3ëôrifacté^ Êânft €dfièé#*5?Da-
miara. îgij8ô;•1;t enl'Eglîfe, -»c6«4^
amples des faûxVficWfétttiêé^a-E- treuët~F~rîés ~>~U:-m£6~
desgà'«r2srmi'É/îtttteÉft1
saillr^dé Gôïtftentïri le Grâlàd: ii=j8o tfiballes, &
? f fmple de Salomon, «cbïHmeTùlian -auecles Ganloifi" ^"t^'lfr
ït^ApoftattônHnândïdéfe rebaftir, Trmor^ijte ancien mot Gaulois; 84
&quelefeufortantdesfondemens • thumuîratifécHofi fRbme^
Gaalois-grècs.i^Jïj^.if^.i^
in-Éeêpéichicebàftiment.:V/" 6\$ «ocmes
Stemps'dèfhîérs en TEuâtagilc ,s çom- troyeou Ilibif eh PiîrVglé^ ôéîUfcïléfee
ass^ietîs'ëftêiidëtitf^ is?iî- 33^8i«t •icïd'îceiler1"1310 tf^ •3®ctlU: aiiU>i jiy
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teutons &Ciml>res, & comment ils' qui baftie appellée -if aïéirauaric
hï;:» i. ^^pi 'Valens, ^Feftat des Gaules Ms'cet
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Gau- Empereur. 6x\. 6ti. #L'eftatûfc Ï.E-
les fous cet Empereur. 645.44.6. 5 °4 glilfri &t 7:Ï2 8. Voulut fça'ii'ojf p"ar
A £&!(&&&.£> s Kjv.&cejit 6$} art magique qui luy deuoiffucce-
î^eodofele G randeft interdit de l'en- :>-i deràPEnipire? H0'M/J ^riWi^9
\n créedelXgtUeparfaint'Ambfoïfe.f Valentiniana &rèftàïa^Êiyîe£foW
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^îjI'EjH/c fous ,,$ç~£nspcrcupv'6}4. mit aux Gaulois, E|pagpo|s;& A.n-
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veftemensdes anciens Gaulois. 65.66 couuerts.' 670
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\iandcsdesanciens Gaulois;-j 6j :$B ZephyrittusPapemartyr. 450.503
•viâr'or Pape martyr. 450 zoeomns Prince Sarrafin3fê corîuertit
vi&orin mccedeàrEmpireapres Ma- à la religion Chrefiienne. 6to
rius. I&
/2j> zug canton des Suidés. lié
Vienne en Dauphiné, & dïs (édition^ Zuric, canîoa des Suiflts, 3*^
grandes qui y arguèrent. 431 "(1 (~~7~x_ ·
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