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Ministère de l’Enseignement Technique et

Professionnel, de la Formation Qualifiante


et de l’Emploi

« MES COURS
A LA MAISON »

DISCIPLINE : Vie d’Entreprise

NIVEAU : Terminale

OPTION: G1- G2 - G3 - BG

METPFQE – MES COURS A LA MAISON

1
PREFACE
Dans le cadre de l’application des instructions du Président de la
République et des mesures du Gouvernement, le Ministère de
l’Enseignement Technique et Professionnel, de la Formation Qualifiante
et de l’Emploi a mis en place une plateforme pédagogique gratuite
dénommée « MES COURS A LA MAISON ».

Cette plateforme vise à amener l’école vers les élèves et apprenants


confinés à la maison, en remettant des polycopies des cours élaborés par
les professeurs selon les filières et le niveau, et en les diffusant à travers
l’environnement numérique de travail ou la messagerie électronique.
Ce polycopié fourni gratuitement est le support pédagogique qui
accompagne les séquences des cours magistraux à travers votre écran ou
Smartphone. Il est consacré aux derniers chapitres des leçons des classes
d’examens qui seraient dispensées et évaluées au troisième trimestre de
l’année 2019- 2020.
« MES COURS A LA MAISON » concernent plusieurs sous-
ensembles que sont :
- Les séries technologiques en baccalauréat (27 séries) et en brevet
techniques et professionnels (18 options) ;
- Les séries professionnelles en baccalauréat (09 séries) ;
- Les spécialités des écoles professionnelles (21 options) ;
- Toutes les matières transversales comme le français, les
mathématiques…
Nous souhaitons garder en éveil nos élèves et apprenants dans le cadre
du confinement que connait aussi bien notre pays que le monde.

Le Ministre de l’enseignement technique et professionnel, de la


formation qualifiante et de l’emploi,

Antoine Thomas Nicéphore FYLLA SAINT-EUDES

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SOMMAIRE

Chapitres Contenus Pages


Le pilotage de l’entreprise 5
I. Notion de pilotage 5
Chapitre I II. Le processus de décision 8
III. La programmation linéaire 13
IV. Technique d’ordonnément des tâches ou méthode P.E.R.T 21
Les coûts de production 30
Section I : Les coûts en courte période 30
II. Les coûts moyens ou coûts unitaires 33
III. Le coût marginal 34
IV : Relation entre le coût moyen et le coût marginal 35
Chapitre II Section II : Les coûts en longue période 37
Section III : Le volume optimal et seuils de rentabilité 38
 Les différentes recettes 38
 Le résultat 39
 Les seuils de rentabilité 41
IV. Représentation graphique des seuils de rentabilité 42
La connaissance du marché 44
a. Techniques d’investigation du marché 44
Chapitre III II. Pratique de l’investigation du marché 46
III. Valeurs et limites des études de marché 46
Le marché de l’entreprise 50
Section I : généralités sur les marchés 50
Chapitre IV
Section II : Le marché de l’entreprise 51
Section III: Structure des marches 53
65
L’entreprise en évolution
Chapitre V 65
I. La croissance
73
II. Les grandes unités
78
L’entreprise et les secteurs économiques
Chapitre VI ▪ Le découpage de l’activité économique en secteurs 78
81
▪ L’évolution des secteurs
85
Les entreprises et les pouvoirs publics
 Actions des pouvoirs publics à caractère conjoncturel 85
Chapitre VII  Actions des pouvoirs publics à caractère structurel 87
 Actions limitant la liberté de décision des entreprises dans un 88
intérêt général

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FICHE N°1

THEME : LE PILOTAGE DE L’ENTREPRISE

OBJECTIF GENERAL : Permettre à l’élève d’acquérir les notions relatives à la bonne


gestion de l’entreprise.

Durée : 30 heures
Plan
I : Notion de pilotage
1. Définition
2. Le tableau de bord
3. Le schéma global du pilotage technique
4. Le pilotage social de l’entreprise

II. Le processus de décision


1. Définition
2. Les étapes du processus de décision
3. Classification des décisions
III. Les niveaux de décision et les pouvoirs dans l’entreprise

IV. La programmation linéaire


1. Définition
2. Cas de maximisation
3. Cas de minimisation
V. Technique d’ordonnancement des tâches ou méthode P.E.R.T
1. Définition
2. Principe
3. Notion de chemin
4. Respect des relations d’antériorité ou d’ordre
5. Elaboration d’un PERT
6. Intervalle de flottement
7. Marge totale sur une tâche
8. Marge libre sur une tâche

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CHAPITRE I : LE PILOTAGE DE L’ENTREPRISE

I. NOTION DE PILOTAGE
Le mot pilotage vient du verbe piloter, qui signifie conduire, diriger, régler la route. La
notion de pilotage se rapporte donc au problème de commandement ou de direction.
Par ailleurs, les principes de pilotages d’une entreprise peuvent être comparés à ceux du
pilotage d’un avion, d’un navire, d’une automobile …

1. Définition
Piloter une entreprise, c’est la diriger.
Pour bien diriger, il faut :
 fixer au préalable les objectifs ;
 réunir les moyens humains, matériels et financiers ;
 avoir la maitrise de l’environnement. Cet environnement peut- être :
 Juridique : l’entreprise, en effet, est généralement soumise à une réglementation
souvent très complexe.
 Économique : dans ce sens que l’évolution des marchés conditionne le
développement, et parfois même, la suivie des entreprises.
 Technologie : car, de nos jours, les progrès techniques et technologiques sont de plus
en plus rapides. Ainsi, le risque pour les entreprises, de se retrouver avec des
équipements et des modes de production désuets (dépassés ou démodés) est grand.
 Sociologique : en effet, les goûts et les comportements des consommateurs varient.
Le pilotage doit être capable d’en tenir compte.
I. Veiller à ce que la progression vers les objectifs fixés se déroule normalement. Il
faut donc contrôler les résultats et prendre éventuellement des décisions
correctives. Le contrôle peut être facilité par l’utilisation d’un certain nombre
d’outils appelés tableau de bord.

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2- Le tableau de bord
2-1- Définition
Le tableau de bord est la représentation synthétique et chiffrée des principales
informations permettant aux dirigeants de contrôler l’exécution d’un programme
d’action.
En d’autres termes, le tableau de bord est un outil regroupant les informations nécessaires
permettant aux dirigeants d’avoir une vue synthétique de leur action. Ces informations
peuvent être présentées sous forme des tableaux ou des graphiques.
Exemples : Total du bilan, programme, budget, comptabilité générale et analytique…

2-2 Utilité du tableau de bord


Le tableau de bord permet de:
I- Montrer à tout instant, la situation ou l’évolution de l’entreprise par rapport aux
objectifs fixés ;
II- Identifier les éléments dont l’évolution peut empêcher la progression de
l’entreprise vers les objectifs fixés ;
III- Evaluer les conséquences ou l’impact des décisions correctives au niveau de
chaque unité de gestion afin de définir les écarts éventuels.

 Schéma global du pilotage technique


Pour exposer la notion du pilotage, on décompose le système entreprise en trois éléments,
appelés moules : modules pilote, module opérationnel et le module contrôle.

o Le module pilote
Au niveau global du système, le pilote, c’est le chef de l’entreprise.
Il a pour rôle de :
3. Fixer les objectifs et définir les procédures permettant de les atteindre ;
4. Prendre les décisions et donner les ordres.

o Le module opérationnel
Représenté par l’ensemble des personnels, il a pour rôle de transformer ou de traduire les
décisions du module pilote en résultats. Techniquement, cela se traduit par la
transformation des entrées en sorties.

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 Les entrées représentent les matières premières, les services, les informations, les
ordres ou directives, etc.
 Les sorties représentent les produits, les services, les informations, etc.

o Le module de contrôle.
Le contrôle a pour rôle de comparer les résultats obtenus aux objectifs fixés, les
réalisations aux prévisions.
On distingue :
3- Les écarts normaux : ils présentent des différences légères par rapport aux
prévisions. Ces écarts n’appellent à aucune analyse ni décision corrective ;
4- Les écarts anormaux ou significatifs : ils présentent des différences par rapport
aux prévisions, c’est –à – dire par rapport aux objectifs fixés. Dans ce cas, ces
écarts doivent être analysés pour déceler leur cause et y remédier.
La notion de pilotage technique peut être clairement exposée au travers du schéma ci-
après traduisant la corrélation entre ces trois modules.

Feed-back

(Chef) MODULE Objets


PILOTE

Procédures
Ordre
Décisions MODULE DE
(Entrées) Directives CONTRÖLE

Résultats
MODULE
OPERATIONNEL

Sorties
Personnels

7
 Le pilotage social de l’entreprise
Le pilotage social de l’entreprise est une politique de conduite de l’entreprise visant à
développer ou à rechercher un climat de bonne cohérence social entre les différents
groupes d’acteurs (dirigeants-dirigés) évoluant au sein d’une même entreprise.
Il existe en effet, une relation certaine entre l’importance ou le volume des
communications au sein de l’entreprise et son efficacité. Les grèves par exemple se
produisant souvent, lorsqu’il y a rupture de communications, qui elle-même, provient
d’une absence de feed-back ou mesures correctives.

o Intérêt de la politique d’information


Les communications revêtent une importance capitale dans le pilotage de l’entreprise ;
elles développent ou font naître chez les travailleurs, un sentiment d’appartenance et
d’intégration, qui est un facteur de motivation très important.

o Les éléments de la politique d’information


Pour maintenir une bonne cohérence social au sein de l’entreprise, une politique
d’information doit être fondée sur :
 De communications abondantes ascendantes qui permettent un développement du
feed-back ;
 Un large développement du feed-back sous forme de réunions, de séminaires, de
colloques, etc…, qui ont pour objectif d’informer mais aussi d’avoir les informations
en provenance du terrain ;
 Une quantité optimale d’informations qui circulent, de façon à ne pas laisser des
bruits se propager ou perturber le moral des travailleurs qui pourraient être saturés par
trop d’informations.

II. LE PROCESSUS DE DECISION


Afin de s’adapter continuellement aux évolutions de l’environnement, mais aussi dans le
cadre d’une stratégie de survie de l’entreprise est amené à prendre constamment des
décisions.

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 Définition
Décider, c’est utiliser des informations pour agir, choisir une action pour atteindre un
objectif donné.

 Les étapes du processus de décision


Pour être efficace, une décision doit respecter les étapes suivantes :
 L’identification de la situation : Elle consiste à percevoir puis à analyser la
situation qui appelle une décision.
Certaines situations sont facilement identifiables : c’est le cas notamment, chaque fois
qu’il y a un écart entre les prévisions et les réalisations.
Exemple : Grève des travailleurs ; rupture des stocks…….

D’autres situations sont difficilement identifiables et exigent de la part du pilote, un sens


élevé d’imagination, de créativité et de flair.

Exemples : Défaut d’organisation ; changement de goûts de la clientèle.


1. La recherche des actions possibles : elle consiste à sélectionner l’ensemble des
solutions envisageables pouvant aider à la prise de décision.
2. Le choix d’une action : il consiste à choisir, parmi toutes, la solution présentant
plus d’avantages que d’inconvénients. Généralement on retient la solution offrant
plus de garanti de profit.
3. La mise en œuvre de l’action : c’est la phase pratique proprement dite, au cours
de laquelle, les effets de la solution retenue sont mesurés au fur et à mesure du
déroulement de l’action.
4. Le contrôle des résultats : les résultats de la mise en œuvre de l’action doivent
être et confrontés aux objectifs. l’existence d’un écart significatif constitue une
situation nouvelle exigeant une décision corrective.

 Classification des décisions :


Plusieurs critères sont utilisés pour classifier les décisions ; nous en retiendrons
principalement trois : le temps, le processus de prise de décision, le degré de risque.

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o Classification en fonction du temps :
Deux notions définissent le temps : l’échéance et la fréquence.
 Selon l’échéance
On distingue :
a. Les décisions à long terme (plus de 5 ans)
b. Les décisions à moyen terme (de 1 à 5 ans);
c. Les décisions à court terme (inférieur à 1 an);
d. Les décisions à très court terme (quelques journées)

 Selon la fréquence
On distingue :
 Les décisions à fréquence importante : Elles sont prises plusieurs fois dans la
journée. Elles ont donc un caractère répétitif, et beaucoup d’entre elles sont
programmables.
Exemples : Produire, vendre.
 Les décisions fréquence épisodique : Elles interviennent 1 fois par mois.
Exemple : Payer les salaires.

 Les décisions à fréquence rare : Pour lesquelles, l’intervalle de temps entre deux
moments de leur prise est de 1 an et plus.

o . Classification selon le processus de prise de décision


On distingue : les décisions stratégiques, les décisions de gestion ou tactiques et les
décisions opérationnelles.

 Les décisions stratégiques


Elles sont commandées par les objectifs généraux que se fixe l’entreprise. Elles
déterminent l’orientation générale de l’entreprise et définissent ses marchés caractérisant
ses activités actuelles et futures.
En raison de leur influence sur l’avenir de l’entreprise, ces décisions sont centralisées au
niveau hiérarchique supérieur (direction générale).
Les décisions hiérarchiques sont généralement des décisions risquées.

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En effet :
a. Elles exigent beaucoup d’informations sur la situation actuelle de l’entreprise et sur
l’évolution de celle-ci dans le futur. Ce qui est pratiquement impossible, car la
maîtrise du lendemain relève du domaine de miracles.
b. Elles engagent des capitaux énormes. Ainsi, en cas de mauvaises affaires, l’avenir
global de l’entreprise peut - être compromis.

 Les décisions de gestion ou tactiques


Elles sont prises aux niveaux intermédiaires et prolongent les décisions stratégiques.

 Les décisions opérationnelles


Ce sont des décisions liées à la vie courante de l’entreprise (acheter, produire, vendre).
Elles interviennent plusieurs fois, c’est à dire qu’elles ont un caractère répétitif et sont
prises aux niveaux individuels. Dans ce domaine, la qualification et l’expérience sont
nécessaires.

Exemples : Une entreprise décide de :


b. Exporter son produit au japon : décision stratégique ;
c. Embaucher ou recruter un cadre maitrisant le marché nippon, qui sera chargé de
l’opération : décision tactique.
d. Passer une commande de réapprovisionnement : décision opérationnelle.

3.3. Les décisions certaines


Ce sont des décisions généralement à risque nul. Toutes les variables intervenant dans la
décision sont complétement connues et contrôlées par l’entreprise. Leur résultat est
unique et certain, et peut être connu d’avance sans difficulté.

Exemple : Vendre au comptant, à 500.000 frs, un actif acquis au coût de revient de


300.000 frs. Le résultat unique et certain est de 200.000frs.

 Les décisions aléatoires


Ce sont des décisions dans lesquelles certaines décisions ne sont pas maîtrisées par
l’entreprise, mais ne sont connues qu’en probabilité.
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Exemple : une entreprise textile décide de fabriquer plus de tissus hommes que de tissus
femmes.

 Les décisions incertaines


Ce sont des décisions dans lesquelles les variables intervenant ne sont maîtrisées ni par
l’entreprise ni connues en probabilité.

Exemples : une entreprise décide de délocaliser ses activités pour un pays donné.
 Sera-t-elle nationalisée plus tard ?
 Y aura- t-il des bouleversements politiques dans ce pays, quelques années plus
tard ?

 LES NIVEAUX DE DECISION ET LES POUVOIRS DANS


L’ENTREPRISE

 Les niveaux de décisions


On distingue généralement quatre niveaux où se prennent les décisions dans l’entreprise :
1. Le niveau stratégique : où l’on fixe les objectifs globaux pour le choix des produits,
des techniques et des marchés ;
2. Le niveau d’optimisation : où se prennent les décisions utiles permettant d’atteindre
les objectifs fixés de façon optimale ;
3. Le niveau de régulation ou de contrôle : où l’on prend des décisions cadres pour ne
pas dévier les objectifs retenus ;
4. Le niveau d’exécution ; où se prennent les décidons liées aux opérations de
fabrication et de vente.

 Les pouvoirs dans l’entreprise


D’une manière générale, une décision se prend à un niveau supérieur. Son application se
fait à un niveau inférieur.
Pour qu’elle soit efficace, elle doit être prise le plus près possible de son niveau
d’application. Deux pratiques administratives permettant d’obtenir ce résultat : la
délégation des pouvoirs et la décentralisation.

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 La délégation des pouvoirs
C’est une pratique administrative qui consiste, pour un chef hiérarchique, à donner à un
subordonné, qui accepte, des missions et une autonomie dont il rendra compte au terme
d’une période déterminée.
La délégation des pouvoirs implique donc la définition précise :
a. Les objectifs poursuivis,
b. Des limites du pouvoir transféré ;
c. Des modalités du contrôle.
Le cadre qui délègue devient ainsi libéré d’un certain nombre de tâches courantes et peut
se consacrer désormais à des tâches de portée plus générale.
Le subordonné qui reçoit délégation se trouve responsabilisé et sa mission est valorisée.

 La décentralisation
C’est une pratique administrative qui consiste à diviser une entreprise en plusieurs unités
distinctes, auxquelles on accorde la plus grande autonomie possible.
L’ensemble des techniques d’organisation et de gestion de l’entreprise est appelé
management.

 LA PROGAMMATION LINEAIRE
Le travail, l’argent, les bâtiments, de l’espace, les matières premières,…. qui sont des
ressources dont peut disposer l’entreprise existent toujours en quantité limitée. C’est ainsi
que tout programme de production ou de fabrication reste toujours prisonnier des limites
qu’imposent les pénuries. Repartir sagement les ressources a toujours été un problème,
mais grâce aux mathématiques qui ont mis au point un instrument très efficace : la
programmation linéaire, cette difficulté peut être vaincue.

 Définition
On appelle programmation linéaire, un modèle mathématique qui permet d’optimiser
(maximiser ou minimiser) un critère dans le cadre d’un certain nombre de contraintes.
C’est un modèle d’aide à la décision qui indique ce qu’il faut faire (programme) pour
optimiser un critère dont l’expression mathématique qui est du premier degré.

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Les critères à optimiser sont généralement :
1. Un bénéfice, une marge, un cash-flow…qu’il s’agit de maximiser ;
2. Un coût, une dépense, un risque…. qu’il s’agit de minimiser.
Les contraintes indiquent que les ressources dont dispose l’entreprise sont limitées.

 Exemples :
o Cas de maximisation
Exemple 1 : Une entreprise fabrique deux produits A et B à l’aide d’une machine M et
de deux produits P et Q.
La production d’une unité de A nécessité 0,5 heure de travail sur la machine M ; 1kg de
matière P et 5 kg de matière Q.
Pour réaliser une unité de B, il faut : 1 heure de travail sur la machine M ; 1 kg de P et 3
kg de Q.
La vente d’un article A, rapporte à l’entreprise un bénéfice de 30 francs. Celle d’un
article B rapporte un bénéfice de 40 francs.
On dispose au plus chaque jour de 8 heures de travail sur la machine M, de 10kg de
matière première P et de 45 kg de matière première Q.

Travail à faire :
 Déterminer le nombre d’articles de produits A et B qu’il faut produire pour que
l’entreprise réalise un bénéfice maximum.
 Pour réaliser ce niveau de production, les facteurs engagés (Machine Matières
premières P et Q) ont-ils connu un plein emploi ? Justifiez votre réponse.

Solution

 Présentation du problème

Mat 1eres M P Q b

Produits
A 0,5 h 1 kg 5 kg 30Frs
B 1h 1 kg 3 kg 40 Frs
Temps/ Qtés 8h 10kg 45 kg
disponibles
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 Formalisation du problème
Le problème consiste à déterminer le nombre d’articles de produit A et de produit B à
produire.
Soient :
X, le nombre d’articles de produit A ;
Y, le nombre d’articles de produit B.

III. Contraintes logiques


Comme x et y représentent le nombre d’articles, donc :
x≥0
Y≥0

IV. Contraintes économiques


Si l’on fabrique x articles de A et y articles de B :
1. La durée totale de fonctionnement de la machine est : (0,5x + y) h.
2. La quantité totale de matières utilisées est :
Matière P : (x + y) kg
Matière Q : (x + 3y) kg
Le temps de machine total et les quantités totales des matières utilisées ne doivent pas
dépasser les disponibilités journalières.
D’où :
0,5x + y ≤ 8 (1)
X + Y ≤ 10 (2)
5x + 3y ≤ 45 (3)

 Fonction ‘’objectif’’
L’objectif : l’entreprise cherche à maximiser le profit.
Soit z, le profit total à réaliser en vendant x et y articles de A et B
Z= (30x + 40y) maxi
 Modèle mathématique
x ≥ 0 (1)

y ≥ 0(2)

0,5x + y ≤ 8 (3)

15
X + Y ≤ 10 (4)

5x + 3y ≤ 45 (5)

Z= (30x + 40y) maxi(6)

Résolution
1. La réponse donne x = 4 articles de A et y= 6 articles B.
2. Il y a plein emploi des facteurs si la production journalière épuise les disponibilités
journalières.
Pour x =4 et y= 6.
1) La machine M fonctionne pendant : (0,5x + y) h = [0,5(4) +6] h = 8 heures.
Le temps-machine totale correspond au temps disponible. Il y a eu donc plein emploi de
la machine. En d’autres termes, la machine a fonctionné à plein régime.
2) Les quantités totales des matières utilisées :
Matière P : (X + Y) = (4+6) = 10 kg.
La quantité de matière P utilisée dans y a processus de production correspond aux
disponibilités journalières. Il y a eu plein emploi.
Matière Q : (5x + 3y) kg = [5(4) + 3(6)] = 38 kg.
La quantité de matière Q utilisée dans ce processus de production n’atteint ou n’épuise
pas les disponibilités journalières de 45 kg. Il n’y a pas plein emploi de la matière Q.

Exemple 2 : Une entreprise produit deux articles A1 et A2 à l’aide de deux machines M1


et M2.

Pour réaliser un article A1, il faut 1 heure sur M1 et 3 heures sur M2.
Pour réaliser un article A2, il faut 2 heures sur M1 et 1 heure sur M2.
Le temps mensuel pendant lequel peuvent fonctionner les machines est de 160 heures
pour M1 et 180 heures pour M2.
L’entreprise réalise un profit de 10 F sur un article A1 et 6 F sur un article A2.

16
Travail à faire :
1. Quelle doit être la production mensuelle de A1 et A2 pour que l’entreprise réalise un
profit maximum ?
2. Déterminer le profit correspondant à ce niveau de production.
3. Indiquez, pour ce profit, la part générée par la vente des articles A1 et par celle des
articles A2. Expliquez ce résultat en pourcentage.
4. Au vu de ce résultat, l’entreprise peut –elle opter à produire plus, les articles qui ont le
plus grand apport au profit ? justifiez votre réponse.

2.2 Cas de minimisation


Exemple 1 : Une parfumerie achète deux matières M1 et M2 dont chacune fournit trois
substances S1, S2 et S3, utilisées dans la fabrication des parfums.
1 tonne de M1 fournit : 0,175t de S1 ; 0,12t de S2 et 2/35t se S3.
1 tonne de M2 fournit : 0,1 t de chaque substance.
Pour réaliser son programme de production, la parfumerie doit disposer de :
1,4t de S1 au moins,
1,2t deS2 au moins,
0,8t de S3 au moins.
Le coût d’une tonne de M1 est de 8 milliers de francs ; celui d’une tonne de M2 est de 10
milliers de francs.

Travail à faire :
1. Déterminer la quantité des matières qu’il faut acheter pour réaliser ce programme de
fabrication à moindre coût.
2. Déterminer en tonnes, la quantité des substances S1, S2 et S3 utilisée dans ce
programme de production.
3. En tenant compte des résultats obtenus à la question 2), dites si la production des
parfums dans cette parfumerie est :
a. Moyenne ;
b. abondante.
Justifiez votre réponse.

17
Solution

 Présentation du problème

Mat 1eres
S1 S2 S3 C.U
Produits
M1 0,175t 0,12t 2/35t 8F
M2 0,1t 0,1t 0,1t 10F
Qtés minimales 1,4t 1,2t 0,8t

 Formalisation du problème.
Le problème consiste à déterminer les quantités des matières M1 et M2
Soient :
X, la quantité de matière M1
Y, la quantité de matière M2
 Contraintes logiques
Comme x et y représentent les quantités, donc :
x≥0
y≥0

 Contraintes économiques
Si l’on fabrique x tonnes de matières M1 et y tonnes de matières M2 :
La quantité totale de substances utilisées est :
Substance S1 : (0,175x +0,1y) t
Substance S2 : (0,012x +0,1y) t
Substance S3 : (02/35x+0,1y) t

Ces quantités ne doivent pas être inférieures aux quantités minimales exigées.
D’où :
0,175x +0,1y ≥1,4 (1)
0,012x +0,1y ≥ 1,2 (2)
2/35x+0,1y ≥ 0,8 (3)

18
 Fonction ‘’objectif’’
L’objectif : La parfumerie cherchera à minimiser les coûts d’achat des matières.
Soit z, le coût total d’achat des substances P1, P2 et P3
Z= (8x + 10y) mini
 Modèle mathématique
x ≥ 0 (1)
Y ≥ 0(2)
0,175x +0,1y ≥1,4 (3)
0,012x +0,1y ≥ 1,2 (4)
2/35x+0,1y ≥ 0,8 (5)
Z= (8x + 10y) mini ( 6).

Exemple 2 : Un laboratoire spécialisé dans la production de vaccins vient de mettre au


point un vaccin anti-malaria. La fabrication de ce vaccin est obtenue à partir d’une
combinaison de trois substances P1, P2 et P3.
Ce vaccin est présenté sous deux formes :
 1ere forme : ampoule buvables pour enfants ;
 2eme forme : ampoule injectables pour adultes.
La production d’une dose de vaccin nécessite :
1. Pour la 1ere forme : 4g de substances P1, 12 g de substance P2 et 12g se substance P3.
2. Pour la 2eme forme : 15g de substance P1 ; 9 g de substance P2 et 12g de substance P3.
Chaque mois le laboratoire doit traiter au moins 12O kg de substance P1, 216 kg de
substance P2 et 192 kg de P3.
Le coût d’achat d’un kilogramme de ces substances P1, P2 et P3 respectivement de
10.000F ; 42.000F et 4.000F.

Travail à faire :
 Déterminer le nombre de doses de vaccin enfants et adultes qu’il faut produire pour
que le laboratoire ESPOIR réalise son programme à moindre coût.
 Déterminer, en kilogrammes, la quantité totale de chaque substance utilisée dans ce
programme de production. Quelle interprétation économique peut-on donner à ce
résultat ?

19
Solution

 Présentation du problème

Mat 1eres
P1 P2 P3 C.U
Produits
V. Enfants 0,004kg 0,012kg 0,008kg 576F
V. Adultes 0,015 kg 0,009g 0,012kg 576F
Qtés Minimales 120kg 216kg 192kg

Calcul du coût unitaire de chaque vaccin


1 vaccin = substance P1 + substance P2 + substance P3
Va. Enfants = 0,004kg ×10.000F + 0,012kg × 42.000 + 0,008kg× 4.000F = 576 F
Va. Adultes = 0,015 kg ×10.000F + 0,009g × 42.000 + 0,012kg × 4.000F = 576 F

 Formalisation du problème.
Le problème consiste à déterminer le nombre de doses de vaccins de chaque type qu’il
faut produire.
Soient :
X, le nombre de doses de vaccin enfants;
Y, le nombre de doses de vaccin adultes.

 Contraintes logiques
Comme x et y représentent le nombre de doses de vaccins, donc
x≥0
y≥0

 Contraintes économiques
Si l’on fabrique x doses de vaccin enfants et y doses de vaccin adultes :
La quantité totale de substances utilisées est :
Substance P1 : (0,004x +0,012y) kg
Substance P2 : (0,012x +0,009y) kg
Substance P3 : (0,008x+0,012y) kg

20
Ces quantités ne doivent pas être inférieures aux quantités minimales exigées.
D’où :
0,004x +0,012y ≥120 (1)
0,012x +0,009y ≥ 216 (2)
0,008x+0,012y ≥ 192 (3)

 Fonction ‘objectif’
L’objectif : le laboratoire cherche à minimiser le coût d’achat des substances.
Soit z, le coût total d’achat des substances P1, P2 et P3
Z= (576x + 576y) maxi
Modèle mathématique
x ≥ 0 (1)
Y ≥ 0(2)
0,004x +0,012y ≥120 (3)
0,012x +0,009y ≥ 216 (4)
0,008x+0,012y ≥ 192 (5)
Z= (576x + 576y) mini(6)

V. LA TECHINIQUE D’ORDONNCEMENT DES TACHES OU METHODE


P.E.R.T

1. Définition
La méthode PERT (program Evaluation and Review technique ou programm Research
Task) est une méthode d’ordonnancement utilisée dans les projets complexes. Inventée
par la marine Américaine à la fin des années 50, dans le cadre de l’opération POLARIS
afin de coordonner 9000 commandes auprès de 250 fournisseurs, elle avait pour objectif
principal : trouver l’ordre le meilleur possible pour l’exécution, en un temps minimum,
d’un ensemble de tâches élémentaires constitutives d’un projet, sachant qu’elles ne
peuvent être effectuées dans n’importe quel ordre.
Plus tard, cette méthode a été par la suite reprise par les entreprises pour atteindre trois
objectifs :

21
 Définir l’enchainement des tâches, c’est-à-dire l’ordre suivant lequel, les tâches
doivent être réalisées les unes après les autres, car dans un projet, toutes tâches ne
peuvent pas être réalisées au même moment ;
 Faciliter la coordination et le contrôle des opérations ;
 Améliorer les prévisions de durée et de coût projets.

2. Principe
Dans un projet :
 Chaque opération ou tâche est symbolisée par un arc, représentée par une lettre ;
 Sur l’arc, à droite de la lettre, on indique entre parenthèse, la durée de la tâche.
 Le début et la fin d’une tâche sont appelés étapes. Les étapes sont symbolisées par
des cercles numérotés à l’intérieur.
 L’ensemble des arcs et des étapes relatifs à un projet donné constitue un graphe
NB : La longueur d’un arc n’est pas fonction de la durée de la tâche.

 Exemple de la tâche b) Exemple de graphe

K(5) 
  D(4) F(6)
A(5) C(8) G(7)
   
On lit :
Tâche : K B(10) E(2)
Début : étape  
Fin : étape 
Durée : 5

NB : L’ordonnancement du graphe est obtenu à partir de la relation d’ordre ou


d’antériorité dite ‘x précède immédiatement y’
On note : (x/y). Cette relation appelée relation d’antériorité ou relation d’ordre.
Ainsi, dans le graphe nous avons les relations d’antériorité suivantes : A/BCD ; B/E ;
D/F ; CEF/G.

3. Notion de chemin
On appelle chemin, une succession d’arcs adjacents permettant de passer d’une tâche ou
opération à une autre.
Exemple, dans notre graphe, pour passer de l’étape  (début du projet) à l’étape  (fin
du projet), on a les chemins suivants :

22
 ADFG : 5+4+6+7 = 22
 ACG : 5+8+7= 20
 ABEG : 5+1+0+2+7= 24
Dans ces trois chemins, le chemin ABEG dure plus longtemps.
Dans un projet, le chemin le plus long entre l’étape début du projet et l’étape fin du projet
est appelée chemin critique.
Le chemin critique détermine la durée du projet.
En considérant notre graphe, si la durée des tâches est en jours par exemple, on dira que
la durée du projet relatif à ce graphe est de 24 jours.
NB : Dans un projet, tout retard sur une tâche critique entraine inévitablement
l’augmentation de la durée de projet. Par ailleurs, pour réduire la durée d’un projet, il
suffit de réduire la durée de ses tâches critiques.

4. Respect des relations d’antériorité


Pour respect correctement les relations d’ordre existant entre les différentes tâches dans
un projet, on fait recourt souvent aux tâches fictives.
On appelle, tâche fictive, une tâche imaginaire de durée nulle et qui a pour rôle de faire
respecter les relations d’ordre préexistantes.
Exemples 1 : Donner le graphe unique des relations suivantes :
A/B
AC/D

A/B : A B
Graphique unique
A A B
AC/D D
C x
C D

On obtient les relations d’antériorités suivantes : A/xB


Cx/D

23
Exemple 2 : Donner le graphe unique des relations suivantes :

AB/C
A/D
Graphique unique
A
AB/C : C B C
B
y
A D

A/D : A D
By/C
On obtient les relations d’antériorités suivantes : A/yD

Exemple 3 : Donner le graphe unique des relations suivantes :

AB / EF
BC/GH

On a :
B G
A E BC/GH :
AB/EF : C H
B F

On obtient les relations d’antériorité


Graphe unique suivantes :
A E Ax/ EF
F
x B/xy
B
yC/GH
y
C G
H

Exemple 4 : Donner le graphe unique des relations suivantes :


AB / EF
CD/FG
On a :
C F
A E CD/FG :
AB/EF : D G
B F
24
Graphe unique On obtient les relations d’antériorité
suivantes :
AB/Ew
A
F wz/F
B
w CD/Gz
F

C z
G
D

NB : Il y a tâche fictive entre relations d’antériorité, chaque fois qu’une même tâche ou
un groupe de tâches se répète dans deux ou plusieurs relations différentes, à gauche ou à
droite du signe barre (/).

5. Elaboration d’un PERT


Pour réaliser le PERT d’un projet, il faut :
 Etablir la liste des tâches qui le comporte ;
 Déterminer la durée de réalisation de chaque tâche ;
 Déterminer pour chaque tâche, la/les tâche(s) qui précède(nt) immédiatement ;
 Enfin consigner le résultat de cette démarche dans un tableau du type ci-dessous,
que nous prendrons comme exemple.
.
Tâches A B C D E F G H I J
Durée en mois 2 1 1 2 3 3 5 1 2 1
Tâches immédiatement précédentes - A A C B B FC D D EGH

A partir de ce travail, on élabore le PERT du projet en procédant de la manière suivante :


 Identifier la tâche ou les tâches « début » et la ou les tâches « fin ».
 Une tâche est dite tâche ‘début’ du projet, si elle n’est pas la tâche qui précédente.
Elle est indiquée par un trait (-) ou par un vide dans la liste des tâches immédiatement
précédentes(TIP).
 Une tâche est dite tâche ‘fin’ du projet, si elle n’est la précédente d’aucune autre. Elle
ne figure pas sur la liste dans tâches immédiatement précédentes.

25
 Ecrire les relations d’antériorité ou d’ordre donné dans le tableau, puis regrouper les
relations faisant intervenir une même tâche.
 Recherche des taches fictives et réécrire toutes les relations avec ces tâches fictives.
 Noter les tâches convergentes et les tâches divergentes du projet.
 Deux ou plusieurs tâches sont dites convergentes si elles conduisent ou terminent
à une même étape. Ce sont des tâches groupées à gauche du signe barre(/).
 Deux ou plusieurs tâches sont dites divergentes si elles démarrent une même
étape. Ce sont des tâches groupées à droite du signe barre(/).
Tâches convergentes Tâches divergentes

A C

B D

 Enfin, tracer le graphe-PERT, relation après relation, en faisant attention aux tâches
convergentes et divergentes.

APPLICATION

Elaborons le graphe-PERT relatif aux données du tableau.


 Identisation de :
 Tâche ‘début’ : A
 Tâche ‘fin’ : I ; J
 Relations d’antériorité :
A/B ; A/C ; C/D ; B/E; B/F ; FC/G ; D/H ; D/I ; EGH/J

 Regroupons :

A/B B/E D/ H
A/BC B/EF D/HI
A/C B/F D/I

 Les relations d’antériorité deviennent :

A/BC ; C/D ; B/ EF ; FC/G ; D/HI ; EGH/ J

 Recherche des tâches fictives


C/D
FC/G
26
 Graphe unique
C D

F G

C/xD

On obtient : Fx/G

 Les relations d’antériorité deviennent :


A/BC ; C/xD ; B/EF ; Fx/ G ; D/ HI ; EGH / J

 Taches convergentes : Fx ; EGH.


 Tâches divergentes : BC ; EF ; HI.
 Graphe ou PERT du projet

E(3)
J(1)
B(1) F(3)
G(5) H(1)
A (2)
I(1)
C (1) x(0)
D(2)

6. Intervalle de flottement :
On appelle intervalle de flottement relatif à une étape donnée, le retard qui peut être
accepté dans le démarrage de l’opération (tâches) succédant cette étape, sans qu’il y ait
modification de la durée du projet.
IF/(x) = Date au plus – Date au plus
tard de (x) tôt de (x)

Avec : DPtard = Durée - Chemin le plus long,


du projet. de x à l’étape ‘fin’
du projet.

DPtôt = Chemin le plus long, de l’étape ‘début ’du projet à x

NB : L’intervalle de flottement relatif à une étape du chemin critique est toujours nul.

27
7. Marge totale sur une tâche
On appelle marge totale sur une tâche, le retard qui peut être accepté dans le démarrage
de cette tâche sans qu’il y ai modification de la durée de réalisation du projet.

MT/T = Début au plus – Début au plus


Ou Avec :
tard de T tôt de T

D.Ptard = Durée – Chemin le plus long,


du projet de T à l’étape
fin du projet

D.Ptôt = Chemin le plus long,


de l’étape début
du projet à T

NB : La marge totale relative à une tâche critique est toujours nulle.


8. Marge libre sur une tâche
On appelle marge libre sur une tâche, c’est le retard qui peut être accepté dans le
démarrage de cette tâche, sans que la date prévue de démarrage des opérations (tâches)
suivantes soit modifiées.
ML/T = Début au plus – Début au plus
tard de T tôt de T.

Avec : D.Ptard = Chemin le plus– Durée de T


long de l’étape
début du projet
à l’étape fin de T

D.Ptôt = Chemin le plus long,


de l’étape début du
projet à T

NB : La marge libre relative à une tâche critique est toujours nulle.

28
FICHE N°2

THEME : Les couts de production

OBJECTIF GENERAL : Permettre à l’élève d’acquérir les notions relatives à la


détermination du résultat de l’entreprise.

Durée : 30 heures

Plan
Section I : Les coûts en courte période
1. Les coûts fixes
2. Les coûts variables
3. Le coût total
II. Les coûts moyens ou coûts unitaires
a) Le coût fixe moyen ou unitaire
b) Le coût variable moyen ou unitaire
c) Les coûts moyens ou coûts unitaires
III. Le coût marginal
1. Le coût marginal
IV : Relation entre le coût moyen et le coût marginal
1. Démonstration
2. L’optimum technique
a. Définir et déterminer l’optimum technique
b. Définir et déterminer les différentes zones de rendement.
Section II : Les coûts en longue période
1. La courbe enveloppe du Cmo
2. Les courbes du CT et du Cma
a. La courbe de CF
Section III : Le volume optimal et seuils de rentabilité
1. La recette total ou chiffre d’affaires
2. La recette moyenne
3. La recette marginale
4. Définir et calculer le résultat
5. Le bénéfice moyen
6. Le bénéfice marginal
7. Le bénéfice maximum
8. Les seuils de rentabilité

29
CHAPITRE II : LES COUTS DE PRODUCTION

INTRODUCTION
L’entreprise est une unité économique dont l’activité principale est la production des
biens et services.
Pour réaliser sa production, l’entreprise réalise un ensemble des dépenses pour l’achat et
la rémunération des facteurs de production : ce sont les coûts de production.
Les coûts de production représentent donc l’ensemble des charges supportées par une
entreprise dans un processus de production.
L’analyse de ses coûts se fait en deux périodes : la courte période et la longue période.

SECTION I : LES COUTS EN COURTE PERIODE.


La courte période est la période pendant laquelle, pour augmenter son volume de
production, l’entreprise augmente uniquement la quantité de travail ; le capital reste
constant.

1. Les coûts totaux ou globaux


On distingue différents types de couts totaux : le cout fixe total, le coût variable et le coût
total.
I. Les coûts fixes : CFT
Ce sont des charges qui ne varient pas quel que soit le niveau de production (CFT= a.
avec a= constante). Elles sont indépendantes du volume de production. Pour cette
raison, elles sont encore appelées frais ou charges de structure, d’établissement.
L’entreprise doit y faire face quelle que soit la quantité produite même si celle-ci est
nulle.

Exemples : loyer, éclairage, gardiennage, entretien, amortissement, assurance, impôt


foncier, frais généraux……
Graphiquement, les coûts fixes sont représentés par une droite parallèle à l’axe des
quantités.

30
CFT
CFT = a

II. Les coûts variables : CV


Ce sont des coûts qui varient en fonction des quantités produites. Ils comprennent les
coûts variables proportionnels et les coûts variables non proportionnels.

2.2. Les coûts variables proportionnels : CVP


Ce sont des coûts qui varient dans les mêmes proportions que les quantités produites.
Ceci revient à dire que si les quantités doublent, triplent, quadruplent,… ces coûts
doubles, triplent, quadruplent,… également.
Le cout variable proportionnel est donc une fonction linéaire de la forme Y= ax.
On écrit : CVP = aq.
Avec a : coefficient ou constante de proportionnalité et q : quantité produite.

Exemples : Dépenses des matières premières, d’emballages, matières consommables ;


impôts ou taxes sur le chiffre d’affaires ; salaire aux pièces (c'est-à-dire par unité
fabriquée),…
Graphiquement les coûts variables proportionnels sont représentés par une droite passant
par l’origine du repère.

CVP

CVP = aq

31
2.3. Coûts variables non proportionnels (CVNP)
Ce sont de coûts qui varient plus ou moins proportionnellement aux quantités produites.

Exemples : Dépenses de salaires, salaires en main d’œuvre, salaires des ouvriers, primes,
indemnités, masse salariale autres charges,…

NB : Les salaires constituent parfois des coûts fixes (cas des salaires annuel, mensuel,
trimestriel, semestriels hebdomadaire).

0 Q

2.4. Le coût variable total (CVT) :


La somme du coût variable proportionnel (CVP) et du coût variable non proportionnel
(CVNP), constitue le coût variable total (CVT). Sa formule est :
CVT = CVP + CVNP

Coût
s CT
t
CVT

CF

0 q

III. Le cout total : CT


C’est l’ensemble des dépenses nécessaires (fixes et variables) supportées par l’entreprise
pour réaliser une production donnée. Il représente le prix de revient total de la
production. Il est égal à la somme des coûts fixes et des charges variables.

32
Il est encore appelé : Prix de revient total, dépenses totales, dépenses globales, coût
global, coût de production.
On a : CT = CFT + CVT. Or CVT = CVP + CVNP ⟹ CT= CFT+ CVP + CVNP
NB : Si Q = 0 ⟹ CT = CFT ; CVP=CVNP=CVT= 0

2. LES COÛTS MOYENS OU COÛTS UNITAIRES


Ils s’obtiennent en divisant les coûts précédents par la quantité produite.

1. Le coût fixe moyen ou coût fixe unitaire : CFmo ou CFU


𝑪𝑭𝑻
Il est donné par le rapport : CFmo =
𝑸

CFU

CFU

0 a

2. Le coût variable moyen ou coût variable unitaire : CVU ou CVmo


𝑪𝑽𝑻
Il est donné par le rapport : CVU =
𝒒

NB : Le minimum du coût variable moyen est appelé seuil de fermeture ou shut down
point ou encore prix plancher.
Le seuil de fermeture est le prix de vente unitaire le plus faible ou plus bas, que
l’entreprise peut accepter à court terme pour vendre son produit.
A ce prix, l’entreprise n’est capable de supporters ces charges de structure. Pour un prix
de vente unitaire inferieur au minimum du coût variable moyen l’entreprise ne peut plus
supporter ses coûts variables, elle a donc intérêt à fermer ses portes.
Au SF = MiniCVmo.

33
3. Le coût moyen (Cmo) ou coût total moyen (CTmo)
C’est la charge supportée par une entreprise en produisant une unité de bien. Il est encore
appelé prix de revient unitaire (PRU=Cmo).
𝑪𝑻
D’où la formule : 𝑪𝒎𝒐 =
𝑸

NB : La quantité qui correspondant au minimum du Cmo est appelée l’optimum


technique.
Si Cmo = f(q)
Cmomini ⟹ 𝐂𝐦𝐨′ = 𝟎

3. LE COÛT MARGINAL : Cma ou Cm


Encore appelé dépenses additionnelles, coûts additionnels, coûts différentiels ou encore
dépenses supplémentaires, c’est le coût supporté par une entreprise pour produire une
unité supplémentaire de bien, appelées unité supplémentaire ou marginale.
1. Si le coût total est donné sous-forme des données chiffrées, on a :

∆𝑪𝑻 𝑪𝑻𝒏 −𝑪𝑻𝒏−𝟏


Cman = ⟹ Cman = ;
∆𝒒 𝒒𝒏−𝒒𝒏−𝟏

Avec ∆𝐂𝐓 = Variation du coût total


∆𝐪 = Variation de la quantité
n = niveau du produit quelconque.
CT2− CT2−1 CT2− CT1
Si n = 2. Cma2= ⟹ Cma2=
Q2−Q2−1 Q2−Q1
CT3− CT3−1 CT3− CT2
Si n = 3 Cma3 = ⟹ Cma3= et ainsi de suite…
Q3−Q3−1 Q3−Q2

2. Si le coût total est donné sous-forme de fonction mathématique, CT=f(q), on :


Cma = CT’
⟹ CT =∫ 𝑪𝒎𝒂(𝒅𝒒).
NB : En courte période le coût fixe est constant.
Conséquences :
Cma= CVT’ (Démonstration)
∆𝑪𝑻 = ∆𝑪𝑽𝑻 (Démonstration)

34
4. RELATION ENTRE LE COÜT MOYEN ET LE COÜT MARGINAL
La courbe du coût marginal coupe celle du coût moyen en son minimum, c'est-à-dire en
son point le plus bas.

3. Démonstration
Une fraction est nulle, si son numérateur est nul et son déterminateur est different de
zero.
𝐶𝑇
On sait que : 𝐶𝑚𝑜 =
𝑄

Or MiniCmo ⟺ Cmo’= 0
𝐶𝑇
⟹( )’ = 0
𝑄
𝑈 U’V− V’U
On a la forme: ( ) ′ =
𝑉 V2

CT′.q−q′ .CT
⟹ =0
Q2

CT ′ . q − q′ . CT = 0
{ 𝑒𝑡
Q2 ҂ 0
⟹ CT’.q – q’CT = 0
⟹ CT’.q = q’CT
𝐶𝑇
Si Q’ =1 ⟹ CT’q = CT ⟹ CT’ =
𝑄
𝐶𝑇
Or CT’ = Cma et = Cmo
𝑄

Donc: Cma = Cmo. (CQFD)

Graphiquement
Si l’on représente le coût moyen et le coût marginal dans un même repère, on obtient
généralement le graphique suivant.

CM cma
cma CM

35
0 q
4. Optimum technique
Optimum de production c’est le niveau de production qui correspond au minimum du
coût moyen, c’est à dire la quantité pour laquelle le coût moyen est le plus bas.
En Principe, a ce niveau de production le Cma= Cmo.

1. Recherche de l’optimum technique


On distingue deux hypothèses :

Première hypothèse le coût moyen est donnée sous forme chiffrés


Il suffit de déterminer le plus bas coût moyen. La quantité qui correspond à ce coût
moyen minimum est l’optimum technique.
3. Si le Cmo minimum se répète à deux niveaux de production successifs, l’optimum
technique sera au 2e niveau, car à cette quantité, le Cmo=Cma.

Deuxièmes hypothèse le coût moyen est donné sous forme d’équation


Pour calculer l’optimum technique, deux méthodes qui peuvent être utilisées:
Première méthode : Elle consiste à égaliser le Cmo au Cma. L’optimum technique est
alors la valeur de Q pour laquelle le Cmo = Cma.
Deuxième méthode : Elle consiste à déterminer la dérivée du coût moyen. L’optimum
technique est la valeur de Q qui annule cette dérivée ( Cmo’= O).

Donc : { 𝐂𝐦𝐨

=𝟎
𝐂𝐦𝐨 = 𝐂𝐦𝐚
b. Les zones de rendement
Les zones de rendement représentent les différents niveaux de production de l’entreprise
en fonction de la variation du coût moyen.
Elles s’identifient à partir du Cmo et des quantités sous forme d’intervalles. De manière
générale on distingue trois zones de rendements :
 Zone d’économie d’échelle ou zones de rendements croissants : Elle correspond au
coût moyen décroissant.
 Zone de rendements constants : Elle correspond au coût moyen constant.
 Zone deséconomie d’échelle ou zones de rendements décroissants : Elle
correspond au coût moyen croissant.

36
SECTION II : LES COUTS EN LONGUE PERIODE
La longue période est la période au cours de laquelle, pour augmenter son volume de
production, l’entreprise peut modifier aussi bien le facteur travail que le facteur capital.
La dimension de l’entreprise et le volume des équipements se modifient. Ainsi, toute
modification de la taille de l’entreprise entraine des changements dans la structure des
coûts.

1. Courbe enveloppe du coût moyen ou courbe de coût moyen de longue


période
Elle constitue la courbe de coût moyen de longue période, c’est une courbe tangente à
toutes les courbes de Cmo en courte période en leur minimum. Elle est appelée la courbe
enveloppe du coût moyen.

Les courbes du coût total et du coût marginal de longue période


De même, une courbe de coût total de longue période peut être tracée et de cette dernière,
dérive la courbe de coût marginal de longue période. Celle-ci coupeE la courbe enveloppe
du coût moyen en son minimum.

. METTRE GRAPHIQUE

Cmo Cmo1

Cmo2
Cmo3

37
2. La courbe de coût fixe de longue période
En longue période, à cause des changements dans la structure de production, les charges
fixes varient en paliers c'est-à-dire par tranches. Elles augmentent et se fixent chaque fois
à un niveau supérieur. Elles se présentent sous forme d’escaliers.

SECTION III : LE VOLUME OPTIMAL ET LES SEUILS DE RENTABILITES

 LES DIFFERENTES RECETTES


I. La Recette Totale (RT) ou Chiffre d’Affaires (CA):
C’est la somme des ventes réalisées par l’entreprise. Elle est encore appelée le chiffre
d’affaires ou prix de vente total.
On : RT = PVU 𝒙 q

II. Recette moyenne (Rmo):


C’est la recette que procure la vente d’une unité.
𝑹𝑻
Donc : Rmo =
𝒒

NB : C’est le prix de vente unitaire (si le prix de vente unitaire est constant).
Démonstration :
𝐏𝐕𝐔 𝒙 𝐪
Or RT= PVU 𝒙 q ⟹ Rmo =
𝒒

Donc : Rmo = PVU (CQFD)

38
III. Recette marginale(Rma) :
Encore appelée recette supplémentaire, recette additionnelle, recette différentielle, c’est
la recette que procure la vente d’une supplémentaire.
4. Si la recette totale est exprimée en données chiffrées
∆𝑹𝑻 𝑹𝑻𝒏−𝑹𝑻𝒏−𝟏
On à : Rman = ⟹ Rman =
∆𝒒 𝒒𝒏−𝒒𝒏_𝟏

Exemples : Rma2 =𝑅𝑇2−𝑅𝑇1


𝑞2−𝑞1
; Rma3 = 𝑅𝑇3−𝑅𝑇2
𝑞3−𝑞2
.
5. Si la recette totale est une fonction mathématique : RT= f(q)
Rma = RT’.
⟹ RT =∫ 𝑹𝒎𝒂(𝒅𝒒).
NB : Si le PVU est constant, on à Rma = PVU.

1. Démonstration cas des données chiffrées


∆𝑅𝑇 𝑅𝑇𝑛−𝑅𝑇𝑛−1
On sait que : Rman = ⟹ Rman =
∆𝑞 𝑞𝑛−𝑞𝑛_1

Or RT= PVU x q
Avec
RTn = PVU x q et RTn
RTn-1 = PVU x q RTn-1
𝑃𝑉𝑈 𝑄𝑛−𝑃𝑉𝑈 𝑄𝑛−1
⟹ Rman =
𝑞𝑛−𝑞𝑛_1

Donc ⟹ Rman =PVU

2. Démonstration cas de fonction mathématique


RT = f(q)
Or RT = PVU x q avec PVU est constant
Rma = RT’
RT’= (PVU x q)’
Or Q’ = 1
Donc Rma = PVU (CQFD)

39
 LE RESULTAT
Le résultat est assimilé au bénéfice.

1. Le Bénéfice Global ou total (B) :


C’est la différence entre la recette totale et le coût total.
Ainsi : B = RT – CT
B = RT – CT or B = PVU x q - Cmo.  B = Q (PVU – Cmo).
1. Si RT ˃ CT (B ˃O) : il y a profit.
2. Si RT ˂ CT (B˂ O) : il y a perte.
3. Si RT=CT (B=O) : il n’y a ni perte, ni profit.
Remarque : Si Q= O  B= - CFT

2. Le Bénéfice Moyen(Bmo) ou bénéfice Unitaire(b) :


C’est le bénéfice obtenu par unité vendue. Il est encore appelé bénéfice unitaire.
𝑩
D’où : b =
𝒒
𝐑𝐓− 𝐂𝐓 𝐏𝐕𝐔𝐱𝐪− 𝐂𝐦𝐨 𝐱 𝐪
Or B= RT- CT  b = =b=
𝒒 𝒒

b= PVU - Cmo ou b= Rmo-Cmo

 Le bénéfice marginal : Bma


C’est le supplément de bénéfice que procure la vente d’une unité supplémentaire.
∆𝐵 𝐵𝑛−𝐵𝑛−1
On à : Bma = = .
∆𝑞 𝑞𝑛−𝑞𝑛_1

Si B est donné sous la forme d’une équation, Bma= B’

 Bénéfice maximum (Bmax) :


C’est le plus grand bénéfice réalisé par l’entreprise.
Selon les marginalistes, le bénéfice maximum est atteint pour une quantité qui égalise la
recette marginale ou coût marginal.
𝑩′ = 𝟎
Bmax ⟺ {𝑹𝒎𝒂 = 𝑃𝑉𝑈 = 𝑪𝒎𝒂

Demonstration:
Or B= RT - CT

40
 Bmax ⇔ 𝑩 ′ = 𝟎
 (RT – CT)’= 0
 RT’ – CT’= 0
Avec RT’ = Rma et CT’ = Cma.
Donc Rma= Cma (CQFD)

NB : La quantité qui correspond au bénéfice le plus élevé est appelée : Optimum


économique, Optimum de position, optimum de situation, volume optimal, optimum
économique.

 LES SEUILS DE RENTABILITE


Seuil de rentabilité appelé encore chiffre d’affaires critique ou points morts, c’est la
quantité ou le chiffre d’affaires à réaliser correspondant au bénéfice nul (ni perte, ni
profit)
Au SR :
B= 0 (1)
RT – CT = 0
RT=CT (2)
𝑹𝑻 = 𝑷𝑽𝑼. 𝑸
Or ⇔ {
𝑪𝑻 = 𝑪𝒎𝒐. 𝑸
PVU x q = Cmo x q
PVU = Cmo (3)
𝑩=𝟎
Donc : { 𝑹𝑻 = 𝑪𝑻
𝑷𝑽𝑼 = 𝑪𝒎𝒐

On distingue en générale, deux types de seuil de rentabilité :

 1er Seuil de rentabilité appelé masse critique ou taille minimale : C’est le niveau
d’activité ou chiffre d’affaires que l’entreprise doit dépasser pour que son activité
devient bénéficiaire.
Il indique que l’entreprise quitte la zone de perte pour entrer dans la zone de profit.

41
 2e Seuil de rentabilité appelé seuil critique ou taille maximale : C’est le niveau
d’activités ou chiffre d’affaires que l’entreprise ne doit pas dépasser pour qu’elle ne
réalise pas une perte. Il indique que l’entreprise quitte la zone de profit pour entrer
dans une nouvelle zone de perte.

 REPRESENTATION GRAPHIQUE DES SEUILS DE RENTABILITE


 Seuil de rentabilité à partir de la RT et du CT

 Seuil de rentabilité à partir du Cmo et le PVU

CONCLUSION :
La détermination des coûts de production permet de calculer le résultat de l’activité de
l’entreprise. C’est une stratégie de gestion.

42
FICHE N°3

THEME : LA CONNAISSANCE DU MARCHE

Objectif général : Acquérir les connaissances relatives à l’étude du marché

Plan

INTRODUCTION :
 TECHNIQUES D’INVESTIGATION DU MARCHE
 Les études de marché stricto sensu
1. Constitution de l’échantillon
2. Enquête menée auprès des personnes constituant l’échantillon
3. Exploitation et exportation des résultats de l’enquête
 Etudes de motivation
 Les panels ou enquêtes permanentes
 L’approche expérimentale du marché
II.PRATIQUE DE L’INVESTIGATION DU MARCHE
 Par qui sont réalisées les études de marché ?
 Domaine d’application
III.VALEURS ET LIMITES DES ETUDES DE MARCHE
 Limites liées à l’outil lui-même
 Limites liées à l’utilisation
CONCLUSION

43
CHAPITRE III : LA CONNAISSANCE DU MARCHE

INTRODUCTION :
L’entreprise ne peut agir efficacement sans informations sur son marché. Cette dernière
est fournie :
3. Soit à l’intérieur de son propre système par les équipes de vente, les statistiques et
les informations comptables ;
4. Soit directement sur le marché par une étude de marché.
On appelle étude de marché, l’étude méthodologique de la demande et de l’offre d’un
produit. Elle donne à l’entreprise une connaissance de goûts et des habitudes des
consommateurs ainsi qu’une connaissance de ses concurrents.

I. TECHNIQUES D’INVESTIGATION DU MARCHE


On en distingue quatre types :

1.Les études de marché stricto sensu


Ce sont des études de marché caractère mathématique qui cherche à évaluer le nombre
d’acheteurs potentiels d’un produit à partir de l’observation d’un échantillon. Elles
répondent aux questions qui ? et combien ? et comporte les étapes suivantes :

1. Constitution de l’échantillon
Elle permet de savoir qui interroger. On utilise souvent deux types d’échantillon :
a. L’échantillon probabiliste tiré au hasard ;
b. L’échantillon proportionnel ou méthode de quotas ou échantillon stratifié qui est
établi de manière à respecter la proportion des catégories existantes dans la population
observée.

2. Enquête menée auprès des personnes constituant l’échantillon


Cette enquête aura pour support matériel : Le questionnaire.
Généralement, on pose deux séries de questions :

44
1. Des questions fermées qui appellent une réponse précise et un dépouillement rapide,
mais elles empêchent l’enquêté de formuler des appréciations.
2. Des questions ouvertes qui appellent une réponse qualitative (on formule des
appréciations) ; mais leur dépouillement est moins aisé.

3. Exploitation et exportation des résultats de l’enquête


On dépouille le questionnaire et on extrapole, c’est- à-dire on généralise le résultat de
l’enquête sur l’ensemble de la population considérée, mais ces résultats par sondage ne
suffisent pas. Il faut les compléter par des études de motivation.

2. Etudes de motivation
A caractère psychologique, elles cherchent le mobile profond qui pousse le
consommateur à chercher un produit. Elles répondent à la question, pourquoi ?
Dans ce domaine, la méthode la plus utilisée est l’entretien. L’enquêteur s’efforce de
faire parler longuement le consommateur.
On distingue :
 L’entretien direct : l’enquêteur pose une liste de questions ;
 L’entretien non direct : l’enquêteur laisse parler le consommateur.

3. Les panels ou enquêtes permanentes


Elles consistent à suivre tous les mois ou tous les trimestres, l’évolution du marché afin
de permettre à l’entreprise de réajuster sa politique commerciale. Ces enquêtes peuvent
être menées auprès des consommateurs et des grossistes.

4. L’approche expérimentale du marché


Cette méthode consiste à observer les réactions d’un échantillon aussi proche que
possible du marché réel, lorsque des variations interviennent (marque, produit, prix,….).

45
II. PRATIQUE DE L’INVESTIGATION DU MARCHE

1. Par qui sont réalisées les études de marché ?


Elles peuvent être réalisées par :
1. L’entreprise elle-même : mais cela n’est possible que dans les très grandes entreprises
à cause de leur coût très élevé ;
2. Désorganisations spécialisées dans la publicité et les études par sondage.

2.Domaine d’application
Les études de marché qui peuvent être temporaires (lancement du produit nouveau) ou
permanentes (cas des panels) apportent des solutions dans plusieurs domaines parmi
lesquels : amélioration des ventes des produits déjà existants, le lancement optimum d’un
nouveau produit, la préparation, l’évolution du marché.

III. VALEURS ET LIMITES DES ETUDES DE MARCHE


Les études de marché permettent à l’entreprise de s’adapter aux modifications
conjoncturelles et structurelles du marché. Elles constituent un point de départ de la
stratégie de marketing ; mais comportent des limites.

 Limites liées à l’outil lui-même


Des erreurs peuvent survenir dans les choix de l’échantillon, la mise en œuvre des
techniques et l’interprétation des résultats. Signalons aussi que les études de marché
coûtent chères et n’informent que sur l’environnement économique et non sur
l’environnement politique et social qui exercent aussi une influence sur l’entreprise.

 Limites liées à l’utilisation


Pour qu’il soit plus significatif, les résultats des études de marché doivent être utilisés
uniquement :
 Dans le cadre prévu, pour cela il faut dès le départ préciser l’objectif recherché par
l’étude de marché et ne pas s’en écarter.
 Dans la période de temps valable, la validité de l’information est limitée dans le temps
par la rapidité des changements (mode, niveau de vie, concurrence,…).

46
CONCLUSION
Le marché est à la fois l’origine et le début de toute décision de la firme. Il s’avère donc
nécessaire pour celle-ci de connaître le comportement des consommateurs de manière à y
adapter les produits offerts, les moyens de commercialisation et à profiter des
opportunités créées.

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FICHE N°4

THEME : L’entreprise et le marche


OBJECTIF GENERAL : Permettre à l’élève de connaitre les différents marchés de
l’entreprise et leur fonctionnement.

Durée : 21 heures

Plan du cours

Introduction
Section I : généralités sur les marches
a - définition du marché
b - classification des marchés
1 - suivant la destination des biens produits
2 - suivant l’étendue ou la dimension géographique :
3 - suivant la forme ou la structure : .
Section II : le marché de l’entreprise
a - définition
b - les différents aspects du marché de l’entreprise
1 - le marché actuel
2 – le marché théorique
3 - le marché potentiel
c - la segmentation du marché
1 - définition et objet
2 - critère de segmentation de marché
3 - conséquences de la segmentation pour l’entreprise
section : structure des marches
- le marché de concurrence pure et parfaite
1 - définition :
2 -caractéristiques
a - l’homogénéité du bien.
b – la libre entrée et la libre sortie
c –la transparence du marché

48
d -L’atomicité de l’offre et de la demande
e - La parfaite mobilité des facteurs :
 - Equilibres du marché
3 – L’équilibre de courte période
a - Détermination du prix d’équilibre
b - Détermination du profit
3 – Equilibre de longue période
a – Détermination du prix d’équilibre
b - Détermination du profit
A- la courbe d’offre en cpp :
b - le marché de monopole
i - définition
ii - caractéristiques :
iii - détermination du prix :
iv - détermination du profit
v – la courbe d’offre sur le marché de monopole
vi – comparaison du profit sur le marché de cpp et sur le marché de monopole en longue
période.
c – le marché de concurrence monopolistique
1 –définition
2 –caractéristiques
2 – 1 - éléments de cpp
2 – 2 - éléments du monopole
3 - détermination des équilibres
3 – 1 - équilibre de courte période
3 – 2 - equilibre de longue période
4 – comparaison du prix de longue période sur le marché de concurrence monopolistique
et sur le marché de CPP à l’équilibre.

49
CHAPITRE 4: L’ENTREPRISE ET LE MARCHE

INTRODUCTION
L’activité principale de toute entreprise est la production des biens et services, destinés à
la vente sur le marché.
Pour produire et atteindre son objectif premier, elle développe un réseau d’échanges avec
l’extérieur, lequel constitue son environnement. Ainsi, pour être efficace et bien
s’affirmer sur le marché, l’entreprise doit avoir une connaissance parfaite de la nature de
chaque marché et une maîtrise de leur structuration : formation du prix ; place occupée
par les autres entreprises sur le marché

SECTION I : GENERALITES SUR LES MARCHES


A - Définition du marché
On appelle marché, le lieu d’écoulement de la production de l’entreprise, le lieu où
s’opère la rencontre entre le vendeur et l’acheteur, l’offreur et le demandeur, le
producteur et le consommateur.
Le marché est donc l’ensemble des offres et des demandes d’un bien s’exprimant à un
moment donné.

B - Classification des marchés


Plusieurs critères sont utilisés pour classifier les marchés : la destination des biens ;
l’étendue ou la dimension géographique ; la forme ou la structure.

1 - Suivant la destination des biens produits


Suivant ce critère, on distingue :
 Le marché interindustriel, qui englobées échanges entre les différentes branches de
l’économie ;
 Le marché de biens d’équipement ou des biens de production destinés à la
production d’autres biens de production ;

50
 Le marché de consommation finale ou marché des biens de
consommation, destinés à être consommés par les ménages..

2 - Suivant l’étendue ou la dimension géographique :


On distingue :
 le marché local ;
 le marché intérieur ou marché national ;
 le marché extérieur ou international.

3 - Suivant la forme ou la structure : .


La forme ou la structure du marché se définit au travers de deux principaux éléments: le
nombre de vendeurs et le nombre d’acheteurs présents sur le marché.
On distingue ainsi les marchés suivants :

NOMBRE NOMBRE TYPES


DE D’ACHETEURS DE MARCHÉS
VENDEURS
1 Plusieurs Monopole

1 1 Monopole bilatéral
Quelques 1 Monopole contrarié

2 Plusieurs Duopole

Quelques Plusieurs Oligopole


Plusieurs 1 Monopsone

Plusieurs 2 Duopsone
Plusieurs Quelques Oligopsone
Polypole ou concurrence pure
Plusieurs Plusieurs
et parfaite (CPP)
Concurrence et Monopole Concurrence monopolistique

51
SECTION II : LE MARCHE DE L’ENTREPRISE
A - Définition
Le marché de l’entreprise peut être défini comme le milieu territorial et
institutionnel dans lequel se forme la demande des biens ou des service qu’elle
produit .

B - Les différents aspects du marché de l’entreprise


Toute entreprise a en effet autant de marchés que de produits à vendre. Le marché
d’un produit peut s’appréhender à différents niveaux :

1 - Le marché actuel
Il est constitué par l’ensemble des personnes qui consomment ou utilisent
régulièrement le produit de l’entreprise. C’est un marché difficile à évaluer lorsqu’il
existe plusieurs concurrents.

2 – Le marché théorique
C’est l’ensemble des personnes théoriquement capables de consommer le produit. Il
comprend notamment : les consommateurs actuels et les non consommateurs relatifs
c’est à dire ceux qui pourraient un jour utiliser le produit.

3 - Le marché potentiel
C’est le marché futur que l’entreprise pourra obtenir et qui comprend le marché
actuel , les consommateurs enlevés des concurrents , la part conquise des non
consommateurs relatifs et les nouveaux marchés liés à l’innovation.

C - La segmentation du marché
1 - Définition et objet
Segmenter un marché revient à déterminer entre les acheteurs, des différences qui soient
conséquentes quant à leurs choix ou dans la façon de s’adresser à eux.
Un segment représente donc un sous ensemble d’une population donnée tel que toutes les
personnes qui sont à l’intérieur de ce sous ensemble auront le même comportement
d’achat ou seront sensibles aux mêmes arguments commerciaux.

52
Exemple, en tenant compte du motif d’utilisation du véhicule, la segmentation du marché
de l’automobile peut se faire de la manière suivante :
 Véhicule utilitaire
 Véhicule destiné aux déplacements en zone urbaine ;
 Véhicule familial ;
 Véhicule de sport ou de luxe etc.
Une telle approche de leur marché amène le constructeur d’automobile à ne pas se
contenter d’un seul modèle, mais plutôt à élargir leur gamme.

2 - Critère de segmentation de marché


La segmentation d’un marché peut se faire suivant plusieurs critères :
 Démographiques (âge, sexe, catégorie socio professionnelle… )
 Géographiques (climat, régions, villes… )
 Motif d’utilisation du produit etc.

La difficulté consiste pour une entreprise à déterminer le ou les critères de segmentation


significatifs pour son produit. D’autre part, le segment retenu doit être suffisamment
important pour rester rentable.

3 - Conséquences de la segmentation pour l’entreprise


Grâce à la segmentation du marché, l’entreprise peut diversifier désormais son action
commerciale. Cette action commerciale porte notamment sur :
 La diversification des produits ;
 La diversification des prix ;
 La diversification d’axes publicitaires.

SECTION III: STRUCTURE DES MARCHES


En raison de leur existence plus ou moins réelle, nous étudierons principalement les trois
marchés suivants: le marché de concurrence pure et parfaite, le marché de monopole et
le marché de concurrence monopolistique.

53
A.- Le Marché de concurrence pure et parfaite
1 - Définition : C’est un marché composé de plusieurs vendeurs et de plusieurs acheteurs,
aux conditions de production et de vente identiques.

2 -Caractéristiques
Le mot concurrence renvoie à l’idée de rivalité. Pour qu’elle soit pure et parfaite, cinq
conditions doivent être réunies.

a - L’homogénéité du bien.
Elle signifie que les produits offerts sur le marché doivent être identiques ; aucun ne doit
être supérieur à l’autre, ni de par sa qualité, ni de par sa présentation (emballage). Ce qui
exclut donc l’usage de la publicité.

b – La libre entrée et la libre sortie


Elle signifie qu’à tout moment, des nouveaux producteurs peuvent, sans obstacles,
intégrer le marché ou en sortir, selon qu’ils le jugent nécessaire.

c –La Transparence du marché


Elle signifie que chacun des agents économiques intervenant sur le marché, soit
comme offreur, soit comme demandeur est à tout moment et parfaitement informé sur
les conditions du marché. : Prix, quantité, conditions d’achat, source
d’approvisionnement…

d -L’atomicité de l’offre et de la demande


Elle signifie que chaque agent intervenant sur le marché agit de façon indépendante.
Aucun n’a le droit de dominer sur l’autre. Tous les agents économiques ont les mêmes
pouvoirs devant tous les consommateurs et tous les vendeurs présents sur le marché.

e - La parfaite mobilité des facteurs :


Elle signifie que les acteurs intervenant sur le marché, ainsi que les biens circulent
librement. Il n’y a pas de barrières à l’’intérieur du marché.

54
 - Equilibres du marché
3 – 1 Equilibre de courte période
a - Détermination du prix d’équilibre
En courte période, le prix (PVU) est une donnée qui s’impose à tous les participants.
Il est unique et constant. Il se détermine à la quantité où l’offre globale est égale à la
demande globale.
Pe⟹ 𝑶𝑮 = 𝑫𝑮.
En courte période, au niveau de l’entreprise, le prix de vente étant constant, la vente
d’une unité supplémentaire rapporte la même recette.
D’où : PVU= Rmo =Rma=Cma.
La quantité obtenue est appelée offre individuelle.
Ce prix est appelé prix d’équilibre et la quantité correspondante, quantité d’équilibre.

L’offre est une fonction croissante du prix, c’est-à-dire que les quantités de biens que met
un producteur sur le marché ont tendance à augmenter chaque fois que le prix sur le
marché augmente.

La demande au contraire est une fonction décroissante du prix. En effet, les quantités de
bien demandées ou achetées ont toujours tendance à baisser, chaque fois que le prix sur le
marché augmente.
D’où ;
OG : q = ap + b ; a ˃ 0 et DG : = ap + b ; a<0

55
b - Détermination du profit
A court terme, une entreprise en situation de CPP maximise son profit. Ce profit est
appelé super profit ou surprofit.
Le profit est maximum si :

Rma = Cma
→ Pe = Cma
Or PVU = Rmo = Rma
Cma

P,
Cmo Cmo
Cma

Pe A
SURPROFIT
C
B Surprofit :
domaine (Pe ABC)

3 – 2 Equilibre de longue période


a – Détermination du prix d’équilibre
L’existence d’un superprofit en courte période va attirer de nouveaux producteurs sur le
marché. En raison de la libre entrée, l’arrivée progressive de ces nouveaux producteurs
aura pour conséquence, l’augmentation de l’offre globale et la diminution du prix
jusqu’au minimum du cout moyen.
D’où : PVU =minCmo

b - Détermination du profit
L’arrivée des nouveaux producteurs sur le marché, a pour conséquence l’augmentation de
l’offre globale sur le marché et la baisse du prix jusqu’au minimum du coût moyen. Dès
lors, le superprofit disparait, le bénéfice s’annule.
Les producteurs n’ont plus intérêt à intégrer le marché. On dit que le marché de CPP
devient stabilisé ou a atteint l’équilibre de longue période.
PVU = minCmo⟹ B= 0

56
Si le PVU <minCmo, l’entreprise est en situation de perte. Elle se retire du marché : on
dit que l’entreprise est éliminée du marché.

B- La courbe d’offre en CPP :


L’objectif de l’entreprise estde réaliser un profit maximum. Pour ce faire, elle doit
produire la quantité Q pour laquelle Rma = Cma. Cependant cette situation d’équilibre
pour une entreprise peut être qualifiée d’équilibre instable car, la libre entrée des
nouvelles entreprises entraîne la baisse du prix et la diminution du profit. Le prix doit
donc être supérieur au minimum du coût moyen :
PVU ˃ minCmo, c’est-à-dire PVU ˃ Cma (car au minimum du coût moyen
Cma = Cmo). Ainsi, l’offre d’une entreprise en situation de CPP correspond à la partie
ascendante du Cma située au-dessus du coût moyen.

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Soient :
NE : le nombre d’entreprises présentes sur le marché ;
OI : l’offre individuelle, c’est-à-dire la quantité de bien mise par une entreprise sur le
marché ;
OG : l’offre globale, c'est-à-dire la somme des quantités de bien mises sur le marché par
la totalité des entreprises présentes sur le marché.
OG = OI x NE
Mais à court terme, si le PVU fixé sur le marché est inférieur au coût moyen minimum,
l’entreprise à intérêt, pour minimiser ses pertes, à poursuivre son activité jusqu’au
seuil de fermeture .

B - Le marché de monopole
I - Définition
Le marché de monopole est un marché où un seul vendeur fait face à plusieurs
acheteuses.

Exemples : CFCO, La Congolaise des eaux ; Energie électrique du Congo.

II - Caractéristiques :
Le monopoleur est le seul producteur, il détient la totalité de l’offre. Il a donc la
possibilité de faire varier son prix ou la quantité du bien qu’il offre. Cependant il ne doit
pas exagérer, car toute augmentation exagérée du prix peut entrainer une réaction des
consommateurs, lesquels pourraient s’orienter ou se tourner vers des produits similaires
ou semblables, c’est-à-dire des substituts.

La recette moyenne qui traduit l’évolution du prix en fonction des quantités demandées
constitue la courbe de demande du monopoleur.
Cette demande est donnée par la droite d’équation: Rmo = P = a q + b ; avec a ˂ 0
‘’ b’’ est appelé prix plafond, c'est-à-dire le prix le plus élevé, pour lequel le
consommateur renonce au production ou refuse d’acheter.

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Démonstration
P = aq + b
Refus de consommer, donc q = 0
P = a (0) + b
P= 0+b
P=b

Prix

Rmo ou Demande
Rma

Q
III - Détermination du prix :
Le prix du monopoleur est déterminé à l’équilibre, c’est-à-dire à la quantité
Qpourlaquelle Rma=Cma.
Cette quantité est celle de l’équilibre. Qe→Pe

IV - Détermination du profit
Le souci du monopoleur est la recherche du profit maximum.
Le profit est maximum si : Rma=Cma.
3 si le monopoleur fait abstraction des coûts, c'est-à-dire ne tient pas compte de ses
coûts de production : le profit maximum correspond à la recette totale la plus élevée :
Bmax= RTmax

59
Démonstration
B = RT – CT
Abstraction des coûts → CT = 0 et CT’ = Cma = 0
→ B = RT – 0 ; B = RT ; Bmax = RTmax
4 si le monopoleur tient compte de ses coûts de production : le profit maximum est
réalisé pour une quantité Q qui égalise la recette marginale au coût
tmarginal (Rma = Cma).

Représentation graphique
Prix
Rma, Cma
Rmo
Cmo
Cmo

PROFIT

Rmo
Rma

0 Qe Q

Qe est la quantité d’équilibre qui vérifie l’égalité entre Rma et Cma. Elle assure donc le
maximum de profit de l’entreprise.
5 A gauche de Qe, Rma ˃ Cma : Il y a encore des profits à réaliser. Cela incite la firme
à augmenter sa production.
6 A droite de Qe, Rma ˂ Cma : Il n’y a aucun intérêt à augmenter la production car
l’unité supplémentaire coûte plus qu’elle ne rapporte.

60
V – LA COURBE D’OFFRE SUR LE MARCHE DE MONOPOLE
La courbe d’offre sur le marché de monopole est fonction de la demande à l’entreprise. Il
est possible de l’établir lorsque la demande varie, mais celle-ci varie peu. C’est ainsi que
certains auteurs refusent cette notion, sauf pour le monopoleur monopsoniste où la courbe
d’offre est égale à la courbe du Cmo (partie ascendante).

VI – COMPARAISON DU PROFIT SUR LE MARCHE DE CPP ET SUR LE


MARCHE DE MONOPOLE EN LONGUE PERIODE.
Si on admet que le monopoleur a des courbes de coûts identiques à celles d’un concurrent
parfait, on remarque que le monopole détermine des prix plus élevés qu’en CPP, alors
que le volume de production est plus faible en monopole.
PM˃ PCPP
QM˂ QCPP

Le super profit dégagé en monopole est stable alors qu’en CPP, l’entrée des nouveaux
producteurs entraine sa disparition et le résultat est nul. La distinction entre courte
période et longue période n’aura pas de sens pour le monopoleur dans la détermination
des profits ou du prix d’équilibre, puisqu’étant seul producteur sur le marché, son
comportement ne sera jamais fonction d’une quelconque période.

C – Le marché de concurrence monopolistique


1 –Définition
Le marché de concurrence monopolistique est un marché qui présent à la fois des
caractéristiques de CPP et celles de monopole.

2 –Caractéristiques
2 – 1 - Eléments de CPP
 L’existence de plusieurs acheteurs et de plusieurs vendeurs.
Mais, les acheteurs ont une information incomplète sur les conditions du marché et sont
orientés par la publicité (manque de transparence).
 Libre entrée et libre sortie des acheteurs et des vendeurs.

61
2 – 2 - Eléments du monopole
 Différentiation des produits par la qualité physique, l’emballage, la marque, les
conditions de vente…
 Chaque vendeur a une clientèle attachée à son produit et détient en quelque sorte le
monopole.
 Chaque vendeur a la possibilité de faire varier le prix et de recourir à la publicité.

3 - Détermination des équilibres


3 – 1 - Equilibre de courte période
En courte période, l’équilibre se réalise lorsque le bénéfice est maximum (comme sur le
marché de monopole). On a : Rma= Cma

3 – 2 - Equilibre de longue période


L’entrée de nouveaux producteurs sur le marché entraîne une diminution du prix et de la
demande à l’entreprise. La courbe de recette moyenne se déplace vers la gauche.
L’équilibre de longue période est atteint lorsque la courbe Rmo est tangente à la courbe
du Cmo. On a : Rmo= Cmo et B=0.

4 – Comparaison du prix de longue période sur le marché de concurrence


monopolistique et sur le marché de CPP à l’équilibre.
 Le prix d’équilibre de longue période sur le marché de concurrence monopolistique
est supérieur à celui d’un marché de CPP stabilisé où PVU = min.
 L’équilibre de longue période sur le marché de concurrence monopolistique est
atteint dans la partie décroissante du Cmo.

62
Prix

Cma

Cmo

C
P1

P2 PROFIT
A B

Rmo1
Rma2 Rmo2 Rma1
0 q2 q1 Q

Surface ABCP1= profit de courte période.


En longue période : B=0

63
FICHE N° 5

THEME: L’ENTREPRISE EN EVOLUTION


OBJECTIF GENERAL : Permettre à l’élève d’acquérir les connaissances relatives à
la grande dimension

Durée : 12 heures

Plan

Introduction

I - La croissance
1- Définition
2- Notion de masse critique

3- Causes ou facteurs de la croissance de l’entreprise.


c- l'élargissement de l'espace économique
d- La prédominance du capital technique

 Le passage de l'économie de distribution à l'économie de consommation : La


primauté du consommateur
 Le raccourcissement de la durée de vie des produits
4 - Les types de croissances
a- La croissance interne.
b2- La croissance verticale
b3 - La croissance conglomérale
5 - Les avantages et inconvénients de la croissance
 LES PME ET LES PMI
a - Caractéristiques

b - Relations entre l PME et la grande entreprise


II- Les grandes unités
2- Les firmes multinationales (FMN)
 les sociétés transnationales
 Les sociétés multinationales à vocation productive et commerciale

64
CHAPITRE 5 : L’ENTREPRISE EN EVOLUTION

INTRODUCTION
Toute entreprise cherche à se développer, à grandir, c'est-à-dire à atteindre une dimension
plus importante afin d'être capable de supporter la concurrence.
Pour survivre dans un environnement de plus en plus ouvert et de forte concurrence,
chaque entreprise doit avoir dès sa création une stratégie de croissance.

I - LA CROISSANCE
1 – Définition
La croissance est un processus dynamique qui conduit à l'accroissement de la taille de
l'entreprise. Cet accroissement (hausse) peut être quantitatif ou qualitatif.
La hausse quantitative se traduit par : I 'augmentation des effectifs salariés, du volume de
la production, du nombre de machines, du nombre de marchés, du nombre d'usines, etc.
La hausse qualitative se traduit par : l'amélioration des conditions de travail, la
qualification du travail (perfectionnement de la main d'œuvre), la production des produits
de haut de gamme (de haute qualité), l'utilisation des machines perfectionnées (utilisation
des nouvelles technologies de production), la capacité de dominer sur les concurrents,
etc.

2 - Notion de masse critique


Dans de nombreuses activités, il existe une taille minimale qu'il faut atteindre pour se
maintenir sur le marché afin de ne pas subir les effets négatifs de la concurrence, tant sur
le plan technique que commercial, financier ou de la recherche : c'est la masse critique.
La masse critique est donc la taille ou la dimension minimum que doit atteindre une
entreprise afin d'être capable de faire face à la concurrence : C 'est le point de départ de
la croissance

Ainsi, toute entreprise qui n'aura pas atteint sa masse critique n'est pas efficace
techniquement, financièrement ou commercialement, bref économiquement.
Cette taille est relative est n’est pas précisément définie en terme de chiffre d'affaires,
d'effectifs. Elle se réfère à un environnement sans cesse en mouvement.

65
Par ailleurs, la taille optimum est celle qui permet à la firme d'être la plus efficace ; elle est
supérieure à la masse critique. Elle résulte d'accroissement de dimensions successives qui
se traduisent par des économies d'échelle et par des effets de synergie.

3. Causes ou facteurs de la croissance de l’entreprise.

Plusieurs causes sont à l'origine de l'accroissement de la taille des entreprises.

Cependant, la recherche des gains de productivité, qui résultent eux- mêmes de la


recherche d'un optimum de dimension, en est la cause principale.

a - l'élargissement de l'espace économique


L'élargissement de l'espace économique traduit le fait que l'entreprise soit amenée à agir
sur un espace plus grand, lorsque la demande augmente ou que la politique de l'entreprise
vise à élargir son champ d'action ; de sorte qu’elle passe de l'espace national à l'espace
extérieur.
Pour se placer en position de concurrence sur un marché plus grand et satisfaire une
demande, l'entreprise doit avoir une production de masse ; production qui ne peut être
obtenue qu'avec la grande dimension.

b. La prédominance du capital technique


Elle traduit le fait que l'entreprise met l'accent sur l'achat et l'utilisation des équipements
perfectionnés, non sur la main d'œuvre. Or, l'achat et l'utilisation des équipements
perfectionnés ne sont rentables que pour une production de grande masse, réalisée
uniquement dans la grande entreprise.

c. Le passage de l'économie de distribution à l'économie de consommation : La


primauté du consommateur
L'économie de distribution est une économie dont l'objectif est d'écouler la production,
c'est - à - dire de vendre le produit sur le marché sans tenir compte des goûts des
consommateurs ; de sorte que le produit une fois crée et mis sur le marché crée sa propre
demande.
L'économie de consommation quant à elle, oblige l'entreprise, avant toute production, à
tenir compte des desideratas des clients, c'est-à-dire des exigences et caprices des
66
consommateurs. Cet état de choses n'est possible que grâce au marketing qui occasionne
des coûts très élevés que seules les grandes entreprises soient capables de supporter.

d— Le raccourcissement de la durée de vie des produits


La durée de vie des produits est raccourcie par l'évolution des goûts des consommateurs
et l'accélération du progrès technique. Ainsi, l'intégration du progrès technique, c'est -à -
dire des technologies de plus en plus actuelles dans les processus de production entraîne
la modification des structures et permet la croissance des entreprises qui se livrent à cette
activité.
La recherche et le lancement des nouveaux produits, qui sont une nécessité, engagent des
capitaux énormes que seules les grandes entreprises peuvent avoir.

4 — Les types de croissances


Pour développer, l'entreprise a besoin de moyens supplémentaires. A cet effet, deux
possibilités s’offrent à elle : la croissance interne et la croissance externe.

a- La croissance interne.
C'est un procédé d'extension des moyens de production des entreprises-qui consiste, pour
une entreprise, à s'appuyer sur ses propres moyens sans recourir à un quelconque
regroupement avec d'autres entreprises.
Dans ce cas, elle cherche à mettre en œuvre des moyens complémentaires (capitaux,
terrains, locaux, équipements, main d'œuvre), qu'elle se chargera elle- même de combiner
et de faire fonctionner au mieux.
La croissance interne pèse sur les fonds propres de I 'entreprise. Cependant elle est la
seule forme de croissance pour les entreprises dont la surface financière est trop faible
pour songer à se regrouper en absorbant d'autres.

 Les avantages
 elle est progressive et maîtrisable ;
 les structures n'explosent pas ;
 les transformations se font en douceur.

67
 elle entraîne la motivation du personnel qui voit dans ce développement, des
possibilités de promotions et la confirmation d’une firme en bonne santé.

 Les inconvénients
 Elle prend du temps.
 Elle se limite dans une période donnée ; elle est très sensible à la
conjoncture.

b - La croissance externe
Elle consiste, pour une entreprise, à bénéficier des possibilités d'actions nouvelles en
s'associant à d'autres firmes.
La croissance externe se traduit par un regroupement partiel ou non avec d'autres
entreprises.
 Les avantages
 elle se fait d'une manière rapide et peut aboutir à des effets de synergie.
 elle permet de réduire la concurrence.
 Les inconvénients

 L’intégration de nouvelles structures nécessite une nouvelle organisation.


 Réticence du personnel au changement
 L’augmentation de la taille peut entraîner une offre excédentaire.
Suivant la forme d'association ; ou de développement ; on distingue :

b1 - La croissance horizontale
Elle consiste à •se développer avec un même produit ou groupe de produits, en
élargissant les capacités de production, en recherchant des nouveaux clients.
Ce type de croissance est le plus naturel et le plus logique, car la firme se développe dans
un secteur qu'elle maîtrise.
Exemple : ARTEL + MTN.

b2- La croissance verticale

Elle consiste à faire passer (regrouper) sous le même contrôle, des entreprises situées à
des stades de production différents ou complémentaires. De cette manière, des entreprises

68
se trouvant dans des secteurs différents les uns des autres, c'est- à dire ayant des
technologies et des modes de fonctionnement différents, se regroupent pour former une
seule entreprise.
La croissance verticale est un développement de l'entreprise par intégration des activités
en amont (fournisseurs) en aval (client) de son secteur d’activités.
Pour cette raison, elle est aussi appelée politique de remontée de filière.

En amont : l'entreprise cherche à intégrer des unités du début du processus de


production ou de fabrication, c'est-à-dire à maîtriser ses fournisseurs
(approvisionnements).
Exemple : La société X - OIL, spécialisée dans la distribution du carburant décide de
racheter la CORAF. Cette stratégie obéit à un besoin de sécurité des sources
d'approvisionnement.
En aval : l'entreprise cherche à avoir des clients, afin de disposer des débouchés sûrs.
Exemple : La CORAF rachète la société X - OIL pour s'assurer une clientèle fidèle.

b3 - La croissance conglomérale
Elle consiste à se développer par diversification des activités, c'est-à-dire dans toutes les
directions, Elle s'effectue entre des entreprises n'ayant aucun intérêt technique en
commun. Elle traduit généralement la saisie d'opportunités de profit. Ce mode de
croissance par diversification des activités permet à la firme de croître très rapidement.
Exemple : COGELO + CFCO + AIRTEL

5 - Les avantages et inconvénients de la croissance


 Les avantages
Les raisons qui poussent les entreprises à grandir sont bien connues tout autant que
variées. Il s'agit de bénéficier des avantages liés à la grande dimension.
En effet :
 la croissance donne une plus grande efficacité à I 'entreprise, notamment sur le
plan commercial ;
 la croissance donne à l'entreprise et à ses dirigeants un pouvoir accru ;
 la croissance permet, lorsqu'elle est maîtrisée, une puissance de négociation forte
avec les partenaires, les fournisseurs, les clients et les Etats ;
69
 la croissance permet une meilleure efficacité de la production qui entraîne la
réalisation des économies d'échelle1.
 la croissance permet de recourir aux équipements plus productifs qui induisent la
diminution du coût unitaire de production ;
 la croissance permet le renouvellement rapide des équipements et la réorganisation
du travail permettant d'accroître les gains de productivité capables de soutenir
l'expansion à venir.
 la croissance entraîne les effets de synergie2.
 Sur le marché financier par exemple, la croissance de l'entreprise stimule son
pouvoir d'attraction sur les moyens financiers nouveaux. La grande entreprise a non
seulement la possibilité de se procurer des fonds, mais elle les obtient dans les
conditions plus avantageuses (taux d'intérêt plus bas, crédits plus longs, etc).
 Sur les fournisseurs, le volume des achats réalisés par la grande entreprise lui donne
un pouvoir de pression lui permettant des conditions de prix, de qualité, de délais plus
avantageuses qui ont une incidence sur le prix de revient.

 Les inconvénients de la croissance : les effets pervers


La poursuite d'une stratégie de croissance de façon trop systématique peut conduire de la
grande taille à l'obésité. Dès lors, deux dangers majeurs peuvent apparaître : le
phénomène d'entropie et le danger bureaucratique.

 Le phénomène d'entropie

Il traduit le fait qu'a un certain niveau, la taille de la firme devenue exagérément grande,
l'entreprise devient obèse les effectifs et le coût de production explosent, la maîtrise de la
croissance n'est plus effective. Il apparaît alors des phénomènes négatifs : gaspillages,
structures inadaptées, désordres, multiplication des coûts.

1
: les économies d'échelle traduisent la meilleure réparation des charges de structure sur une production plus importante.
2
: les économies d'échelle traduisent la meilleure réparation des charges de structure sur une production plus importante.

70
 Le danger bureaucratique

IL traduit le fait qu'au-delà de certains seuils, ta croissance est source de


désorganisation. Caractérisée par un mode de gestion tourné vers un excès
d’administration dans l'entreprise. Les besoins d'administration, le renforcement des
règlements et la multiplication des contrôles priment sur la vocation traditionnelle de
l'entreprise, c'est-à-dire la rechercher des meilleurs procédés de production qui
permettent d'assurer une meilleure productivité des moyens de production.
Selon Cyril Parking (1900)," « tout travail tend à se dilater pour remplir le temps
disponible. Tout responsable souhaite multiplication ses subordonnés, non ses rivaux ».
Le gigantisme entraine donc la bureaucratie : l'entreprise perd en coût de gestion ce
qu'elle gagne en coût de production.

Illustration de la spirale de la bureaucratisation

Croissance de l’unité Extension et Multiplication des


et des besoins renforcement des contrôles et
d’administration règlements croissance de
l’administration

D’une façon générale, on distingue :

 la croissance rend de plus en plus complexe la gestion de la firme ;


 la croissance peut aussi conduire à une évolution défavorable des coûts, lesquels
décroisent dans un premier temps avec l'augmentation de la production, mais au —
delà d'un certain seuil, l'exploitation fait apparaître des déséconomies d'échelle qui
pénalisent l'entreprise de trop grande dimension, laissant entrevoir une taille
optimale qu'il ne faudrait pas dépasser ;
 la croissance diminue la souplesse de l'entreprise et son aptitude à saisir rapidement
les opportunités des nouveaux marchés ;
 la croissance fait apparaître des phénomènes de saturation et de déclin à plus ou
moins brève échéance sur tous les marchés.

 LES PME ET LES PMI


Il n'y a pas de définition officielle d'une PME (Petite et Moyenne Entreprise) et d'une
PMI (Petite et Moyenne Industrie).

71
Pour la définir, on recourt à ses caractéristiques quantitatives et qualitatives.
a - Caractéristiques
 Les critères quantitatifs
En terne d'effectifs, on a :
 une petite entreprise : moins de 50 salariés ;
 une moyenne entreprise : entre 50 et 500 salariés ;
 une grande : plus de 500 salariés.

En terne de chiffre d'affaires, sont PME, les entreprises dont le chiffre d'affaires est
inférieur à 100 millions de FCFA.
Il faut noter que toutes ces caractéristiques peuvent varier d'un pays à un autre.
En Allemagne par exemple les PME ont jusqu'à 1500 salariés, alors qu'en France elles
s'arrêtent à 500. D'autres critères comme la valeur ajoutée, le bénéfice net, la structure de
direction, etc. peuvent être retenus.

 Les critères qualitatifs


Selon Léon-Cringembre « les PME sont des entreprises qui sont exploitées par des
patrons qui risquent dans leurs affaires leurs propres capitaux, qui exercent sur ces
affaires une direction administrative technique effective, et qui ont des contacts direct et
permanents avec leur personnel ».
De ces deux définitions, on dégage :
 la propriété et la responsabilité;
 l'existence de l'objectif de rentabilité à court terne.
 Les rapports patron- salariés : ces contrats les gomment les hiérarchiques.

b -Relations entre l PME et la grande entreprise


Les relations entre PME et GE (Grandes Entreprises) résultent souvent des stratégies
croissantes externes de la part de ces dernières. Elles s'expriment aussi par des pratiques
dites « d'impartition » (opération de se procurer à l'extérieur un bien ou un service au
lieu de la produire) sous-traitance d'abord, mais aussi cotraitance, franchise, etc.
La coexistence des PNE et GE s'accompagne souvent d'un partage des rôles, déterminé
principalement par la nature des produits et des processus de production ou de vente.

72
Dans l'industrie, PMI et GE peuvent ainsi dans un secteur donné être situées sur des
créneaux ou des gammes de produits différents : haut de gamme pour les PMI, grande
série pour les GE.
Les PME développent aussi leurs activités entre elles, indépendamment des GE par
croissance externe et sous-traitance.

II- LES GRANDES UNITES


1. - Les modes de regroupement
Différentes techniques aboutissent à des regroupements des firmes. On peut citer :
l'apport partiel d'actifs : C'est l'achat, par l'entreprise absorbante, d'une partie
des moyens de production de I ‘entreprise vendeuse ;
l'absorption : Elle consiste, pour une entreprise (absorbante), à incorporer à son
potentiel de production, celui d'une unité, dite entreprise absorbée.
la fusion : Elle consiste, pour deux ou plusieurs entreprises, à réunir leurs
patrimoines.

Exemple :

BRASCO
Kronenbourg + Primus

 La scission : elle consiste à obtenir, à partir d’une entreprise, plusieurs sociétés


distinctes, généralement spécialisées.
Exemple
CONGO-TELECOM
ONPT SOPECO

 La prise de participation : Elle consiste à prendre possession d'une fraction


minoritaire (moins de 50%) du capital d'une société, afin d'acquérir le pouvoir
d'intervention dans sa gestion. Une prise de participation permet :
 de contrôler la gestion avec plus de liberté, plus de facilité ;
 d'obtenir des informations exactes sur l'entreprise dominée ;
 de siéger au conseil d'administration de celle-ci.

73
 la prise de contrôle des filiales : Elle consiste à prendre possession d'une fraction
majoritaire (50% et plus) du capital d'une autre société, afin d'avoir le pouvoir de sa
gestion.

1 - L’aboutissement des regroupements


Les regroupements d'entreprises peuvent prendre des formes diverses.

 les groupements d'intérêts économiques (G. I. E)


C'est une forme juridique intermédiaire entre la société et l'association. Ils consistent au
regroupement des entreprises pour l'exploitation en commun d'un potentiel de
production, de services de gestion, de recherche ou de transport.

 la société holding : C'est une société financière chargée de gérer les participations
qu'elle détient dans les différentes filiales et d'assurer la réflexion stratégique du
groupe.
 Le groupe industriel : C'est une firme dominante développant des relations d'entente
et de domination et qui met sous son contrôle un certain nombre d'entreprises.
 Le consortiums : Ce sont des société d'entente pour développer des productions
communes ou faciliter la commercialisation des produits.
Par exemple le consortium PRV (Peugeot- Renault — Volvo) permet aux trois unités
d'équiper leurs modèles de composants identiques, produits en grande série.

- Les joint-ventures : Ce sont des sociétés qui matérialisent des collaborations entre
entreprises sur le plan de la recherche ou de l'implantation commerciale. Ces sociétés
sont des sociétés fermées ; car leur capital est détenu exclusivement par les signataires
de l'accord.

2- Les firmes multinationales (FMN)


IL est difficile de donner une définition de la firme
En terne simple, une FMN est toute entreprise accomplissant une part de ses opérations
de production et de vente dans deux ou plusieurs pays.
Au-delà cette définition simple, le phénomène de la multinationalisation est bien plus
complexe à définir. En effet, le critère de la multi nationalité est lui -même ambigu, car
il peut signifier :

74
 une implantation des unités de production et de distribution dans différents pays ;
 la nationalité des dirigeants de l'entreprise ;
 la provenance de plusieurs pays des capitaux finançant la société ;
 une organisation et une structuration qui n'ont de signification qu'au niveau
planétaire.
Les FMN constituent la base de la mondialisation. La mondialisation est une stratégie de
concentration des entreprises pour atteindre une taille adaptée à leur nouvel espace
économique. Ainsi, elle peut être clairement comprise comme la formation d'un marché
mondial qui trouve ses fondements dans la libéralisation commerciale impulsée par
l'organisation Mondiale du commerce. C'est pourquoi, face à un marché de plus en plus
planétaire, les 'FMN sont amenées à développer des stratégies dites de globalisation.
On distingue deux types de FMN:

a. Les sociétés transnationales


Ce sont des sociétés caractérisées par la mise en œuvre d’une stratégie élaborée et
développée à l’échelle mondiale.
Exemples : IBM, Philips, Nestlé.

b. Les sociétés multinationales à vocation productive et commerciale


Ce sont des sociétés qui exportent des très grands volumes de production et qui, lorsque
les conditions d’exportation deviennent difficiles, pratiquent la délocalisation (pratique
économique consistant à ouvrir des filiales de production et de vente à l’étranger, de
façon à produire depuis l’étranger, ce dans le but de contourner les obstacles douaniers).

 Les avantages de la multinationalisation


 Pour les firmes
a. maîtrise de l'approvisionnement en ressources naturelles, grâce à la diversification
de son espace géographique, du fait de son implantation dans plusieurs pays ;
 possibilité de trouver une main d’œuvre coûteuse ;
 réduction du risque : la diversification géographique donne une large assise
commerciale à la FMN ;

75
 amélioration de l'organisation de la production qui permet d'abaisser les coûts de
production ;
 rentabilité des capitaux ;
 pénétration et 'surveillance des marchés.
 Pour les pays d'accueil
 Elles mettent en œuvre des procédés techniques performants qui apportent aux pays
d'accueil des savoir-faire qui contribuent à la croissance d'autres unités de
production (développement de l'industrie locale) ;

- Elles créent des emplois, qui sont un facteur de développement ;

- Amélioration de la balance de paiement ;

- Augmentation du pouvoir d'achat des salariés.

 Les dangers de la multinationalisation


Vis- à-vis des employés
Risque de perte d'emploi ; caf les FNN peuvent transférer leurs actifs vers des pays à
main d'œuvre plus docile.
 Vis-à-vis des économies nationales et des Etats.
Elles sont capables de s'opposer aux Etats quand elles tiennent
à défendre leurs intérêts.
 Vis-à-vis des équilibres internationaux
La circulation des abondantes liquidités que représentent les trésoreries des FNN met en
échec les politiques des Etats sur les régimes de change et représente un danger pour les
équilibres internationaux.

76
FICHE N°6

THEME : L’ENTREPRISE ET LES SECTEURS ECONOMIQUES

Objectif général : L’apprenant doit acquérir les connaissances relatives à la classification des
entreprises selon les secteurs d’activités

Durée : 9 heures

Plan

 Découpage de l’activité économique en secteurs


1. La classification traditionnelle

2. Le découpage selon la comptabilité nationale

 L’évolution des secteurs


1. Les causes de changements sectoriels

2. Répercutions ou conséquences des changements sectoriels

3. Les secteurs d’activités au Congo

77
CHAPITRE 6 : L’ENTREPRISE ET LES SECTEURS ECONOMIQUES

INTRODUCTION
Une analyse globale de l'activité économique ne permet pas de faire une description
exhaustive des divers aspects que peuvent présenter les entreprises.
Ainsi, pour sortir de cette difficulté, les économistes ont jugé nécessaire de regrouper
les entreprises autour de certains éléments caractéristiques tels que : le secteur et la
branche.
Ces secteurs ou ces branches ont des relations interdépendantes.
Par exemple, l’agriculture fournit des matières premières a l’industrie et cette dernière
livre en retour les machines et les produits chimiques nécessaires à l’agriculture.
Toutes ces relations sont examinées dans le cadre de la comptabilité nationale qui
regroupe les entreprises en secteurs ou en branches et étudie les relations intersectorielles
ou interbranches qui en découlent.

▪ LE DECOUPAGE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE EN SECTEURS


A- La classification traditionnelle
a – Le découpage de colin Clark (Australien – 1940)
Son analyse est fondée sur la nature de l’activité de l’entreprise. La nature de l’activité
est un critère majeur pour distinguer une entreprise d’une autre. Cependant, la
multiplication des produits et par conséquent des types d’activités demandent
nécessairement un certain nombre de regroupements pour porter un jugement sur la
réalité économique.
C’est ainsi qu’il a regroupé les activités économiques dans 3 secteurs :
I. Le secteur primaire : il regroupe les activités agricoles, forestières, minières,
d’élevage, de pèche, de chasse… Ce secteur est donc lié à l’utilisation directe
(sans transformation) des ressources naturelles.
II. Le secteur secondaire : Né du problème posé par le secteur primaire ; celui de la
conservation des produits, il regroupe les activités industrielles, c'est-à-dire de
transformation des matières premières en produits finis ou semi-finis.

78
III. Le secteur tertiaire : il regroupe toutes les activités commerciales et de services
(transport, tourisme, institutions financières, professions libérales, etc.)
Ce découpage présente un intérêt majeur, car il permet d’apprécier aisément le
développement économique d’un pays, d’autant plus que tout développement
économique passe généralement par une croissance différenciée des trois secteurs.
Dans un premier temps, la croissance du secteur secondaire précède et appelle celle du
secteur tertiaire au dépens du secteur primaire : C’est l’exode rural consécutif à toute
révolution industrielle.
Dans un second temps, le secteur secondaire se stabilise tandis que le secteur tertiaire
continue à croitre : c’est ce qu’on appelle « société post industrielle »
Par ailleurs, en dépit de l’intérêt que revêt la typologie de colin Clark, on retient quelques
limites contre ce modèle :

 Le fondement du modèle en lui-même


La pertinence de ce modèle suppose que les regroupements entre les différentes activités
soient cohérents, C'est-à-dire qu’il y ait une certaine homogénéité entre les éléments que
l’on veut regrouper. Or, par exemple, si du point de vue sociologique le monde agricole
est relativement homogène, il n’en est pas de même du point de vue économique, car il
recouvre des produits très variés et des modes d’exploitation extrêmement variés.

 La signification du modèle à trois secteurs


Selon ce modèle, le développement économique d’un pays se détermine à partir de
l’importance relative de son secteur tertiaire. Or ceci parait simpliste car, l’évolution du
partage de la population active entre ces trois secteurs ne signifie pas forcément que la
part de production nationale qui revient au secteur tertiaire soit forcément plus
importante que celle du secteur secondaire Généralement, la croissance d’une économie
dépend toujours de l’expansion du secteur secondaire qui entraine celle du secteur
tertiaire.

b – Le découpage de Jean Fourastié(1954).


Fourastié retient également le même découpage à trois secteurs, mais ce dernier va au-
delà de la vision de Colin Clark.

79
Il ne définit pas le secteur suivant la nature de son activité mais fonde son analyse sur le
degré d’utilisation du progrès technique, c’est adire l’application des nouvelles
technologiques (innovations), des nouvelles méthodes de production qui entrainent la
baisse du prix de revient dont les effets sont mesurés par la productivité.
La productivité est le rapport entre le volume de la production et les facteurs mis en
œuvre pour l’obtenir.
Si le facteur considéré est le travail, elle est donnée par la relation :
𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é
Productivité =
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍

C’est ainsi qu’il définit :


1- Le secteur Primaire, à progrès technique moyen ;
2- Le secteur secondaire, à progrès technique élevé ;
3- Le secteur tertiaire, a progrès technique faible ou nul.

Le découpage de l’activité économique en trois secteurs selon Jean Fourastié conduit à


formuler les critiques suivantes :

De nos jours et dans certains cas, le progrès technique devient semblable dans
l’agriculture et dans l’industrie, qu’on ne saurait admettre le caractère absolu de la
différence de progrès technique dans de grandes entreprises agricoles possèdent un
matériel de pointe pour transformer les ressources naturelles obtenues.

De même, avec la révolution de l’ordinateur, le progrès technique est présent dans le


secteur tertiaire. Ainsi, il parait difficile d’admettre la nullité du progrès technique dans
ce secteur.

D’une façon générale, le découpage en secteurs primaire, secondaire et tertiaire est


purement formel, c'est-à-dire de simple apparence, pour la forme.

En effet de nos jours, il existe des entreprises aux activités multi sectorielles(le cas de
SARIS – CONGO qui est une entreprise à caractère agro-industriel) qui exercent des
activités agricoles, mais possèdent du matériel de pointe pour transformer les ressources
naturelles et aussi assurer la distribution des produits directement aux utilisateurs.

Pour cette raison, la classification en secteurs d’activités est de moins en moins utilisée
au niveau de l’action technique.

80
 Le découpage de l’économie selon la comptabilité nationale.

La comptabilité nationale est modèle, une technique qui permet d’observer, de mesurer et
d’analyser les différents aspects de l’activité économique d’un pays au cours d’une
période donnée, généralement l’année.

L’entreprise participe à l’ensemble de l’activité nationale et de ce fait elle va être en


relation avec d’autres agents économiques. Mais, la diversité de ces agents est telle que,
si l’on veut décrire les principales relations qui se nouent entre eux, il est indispensable
de procéder a des regroupements afin de travailler sur des ensembles homogènes.

La comptabilité nationale sert de base aux options fondamentales des politiques


économiques des gouvernements et utilise deux critères de regroupement des entreprises :

 Le critère de secteur, qui est d’ordre juridique et financier ;


 Le critère de branche, qui est d’ordre technique.

 Le regroupement par secteur


Un secteur est un ensemble d’entreprise exerçant toutes une même activité principale.
Dans la pratique, le critère d’activité principale ne permet pas d’avoir des secteurs
homogènes car un secteur peut produire plusieurs produits.
La comptabilité nationale française e retient cinq secteurs institutionnels :
Les sociétés et quasi sociétés non financières(S.Q.N.F) ;
a- Les institutions de crédit et entreprises d’assurance ;
b- Les administrations privées ;
c- Les ménages.

 Le regroupement par branche


Une branche est un ensemble d’entreprises produisant toutes un même bien ou un
même service.
La notion de branche est utilisée pour la construction des tableaux interindustriels(T.E.I),
de telle sorte que ;
 Une branche produit un seul bien ou un seul service et qu’un seul bien ne peut être
produit que par une seule branche.
 Deux branches différentes ne produisent pas un même bien ou service.

81
B- L’EVOLUTION DES SECTEURS
L’accélération des phénomènes économiques et techniques au niveau des secteurs ne
s’opère pas de la même manière dans tous les secteurs. Pour cette raison, on parle des
secteurs progressifs, c'est-à-dire connaissant un développement important et des secteurs
régressifs, qui connaissent un recul considérable.

 Les causes des changements sectoriels


Plusieurs causes sont à l’ origine de l’évolution des secteurs.
On peut citer :
1- Le progrès technique
2- Le niveau de vie

 Répercussion ou conséquences des changements sectoriels


L’évolution des secteurs exerce :
 Une influence sur la main d’œuvre : on enregistre un déplacement massif de la
population active des secteurs régressifs vers les secteurs progressifs.
 Une influence sur la réparation des revenus : la rémunération dans les secteurs
progressifs est bien meilleure que dans les secteurs régressifs.

 Les secteurs d’activité au Congo


En règle générale, tout développement économique passe par une croissance différenciée
des trois secteurs (primaire, secondaire, tertiaire), mais pour le cas du Congo on note
que :
2. Le secteur primaire reste dominant, mais utilise des techniques rudimentaires ou
la force musculaire prime, donnant ainsi lieu à des faibles rendements qui
entrainent la baisse des revenus des paysans. Cette situation a pour conséquence,
l’exode rural qui crée un déséquilibre dans l’évolution des secteurs, d’autant que
cette population est absorbée par le secteur tertiaire.
Pour cette raison, le Congo se place parmi les grands importateurs du tiers monde des
produits alimentaires de base.

82
3. Le secteur secondaire demeure peu développé en raison de plusieurs facteurs dont
le contexte international qui ne favorise pas le décollage industriel des jeunes
nations.
Toutes les entreprises ont connu, tout comme elles connaissent encore des difficultés
financières ayant pour cause :
 L’insuffisance des études de marché ;
 La mauvaise gestion ;
 Les effectifs pléthoriques ;
 Le laxisme administratif (laisser-aller, non observation des règles cédant aux
concessions-privilèges)
 Le secteur tertiaire qualifié de secteur refuge, occupe une part importante de la
population active.
En dehors du transport, du commerce (gros et détail) et de l’administration, le secteur
tertiaire regorge des activités multiformes dissimulant le sous-emploi.
Il s’agit des activités occasionnelles comme : la vente de brochettes, des poulets rôtis, de
cirage des chaussures, etc.
Toutes ces activités sont incontrôlables et difficilement organisables car elles échappent
au contrôle statistique c’est donc un secteur refuge, car ces activités sont temporaires et
les personnes employées quoi qu’elles soient valides, n’ont pour la plus part aucune
qualification professionnelle.

CONCLUSION
Le passage anarchique des individus du secteur primaire au secteur secondaire puis au
secteur tertiaire favorise le chômage en ville. Au Congo, comme dans les autres pays
sous-développés, le secteur tertiaire apparait comme un secteur de refoulement ou
s’emploi une fraction peu qualifiée de la population.

83
FICHE N° 7

THEME : Les entreprises et les pouvoirs publics

Objectif général : L’apprenant doit être capable de définir l’action des pouvoirs publics
sur l’activité des entreprises.

Durée : 9 heures

Plan

 Actions des pouvoirs publics à caractère conjoncturel


1. Les mesures coercitives
2. Les mesures d’incitation
 Actions des pouvoirs publics à caractère structurel
I. Actions sur la localisation des entreprises
II. Actions sur la compétitivité des entreprises
III. Les contrats programmes
 Actions limitant la liberté de décision des entreprises dans un intérêt général
1. Limitation liée à la défense des intérêts des travailleurs
2. Actions dans le but de l’intérêt général

84
CHAPITRE 7: LES ENTREPRISES ET LES POUVOIRS
PUBLICS

INTRODUCTION
Jusqu'à une période récente, la croissance et le fonctionnement de l'économie nationale
reposaient uniquement sur l'initiative du secteur privé ; car on estimait qu'en cas
d'inflation ou de dépression, les mécanismes naturels du marché allaient rétablir
automatiquement I ' équilibre.
Mais depuis la grande crise de 1929, l'action régulatrice des pouvoirs publics devient de
plus en plus prépondérante dans le fonctionnement de l'économie. Par sa politique fiscale,
monétaire etc, l'Etat oriente l'activité des entreprises dans le sens nécessaire du
réajustement.
Pour réguler le fonctionnement de l'économie, les pouvoirs peuvent envisager trois (3)
types d’actions.

I - ACTIONS DES POUVOIRS PUBLICS A CARACTERE CONJONCTUREL


Elles sont destinées à corriger les déséquilibres temporaires survenus au niveau des prix,
de l'emploi, des échanges extérieurs,...

 Les mesures coercitives


Elles sont pour but, le plus souvent, de limiter les pouvoirs de décision des entreprises.
Elles portent sur :

1- Les impôts
L’Etat augmente les impôts sur les sociétés, ce qui réduit leur capacité
d’autofinancement.
Il peut aussi agir sur la TVA. Bien que payée par l’entreprise, la TVA est en réalité
supportée par les consommateurs. Mais l’entreprise ne pouvant pas toujours majorer les
prix, elle sera dans l’obligation de payer elle-même une partie de cet impôt.

85
2- Les prix
La rareté de biens sur le marché pousse généralement les entreprises à rechercher un
super profit. Cet objectif est atteint par la pratique des prix exorbitants, voire
insupportables : c'est l'inflation par le prix. Cette situation met les consommateurs dans
un double état : besoin de consommation ou volonté de consommer, difficulté d'acheter.
Pour réguler cette situation et garantir ainsi les intérêts des consommateurs, en période
d’inflation, l’Etat peut opter pour le blocage des prix

3- Les salaires
Pour empêcher le développement d'une inflation par les coûts de production, l'Etat peut
limiter la hausse des salaires. Dans ce cas, l'Etat cherche à garantir la pérennité des
activités des entreprises, afin d'éviter toute faillite qui mettrait les travailleurs dans une
situation de chômage, aux conséquences très dommageables.
Dans le cas contraire, c'est – à - dire dans le cas où le pouvoir d'achat des travailleurs est
très bas, et ne permet pas donc de financer leurs dépenses, les pouvoirs publics peuvent
obliger les entreprises à augmenter les salaires de leurs agents.

4- Les droits de douanes


Pour protéger la production locale et permettre que les produits locaux ne soient pas
menacés par les produits étrangers, les pouvoirs publics rétablissent l'équilibre des
échanges extérieurs, en taxant fortement selon le cas, les importances ou les exportations.
Par exemple si un produit local couvre suffisamment le marché local, il faut éviter que
les produits étrangers viennent étouffer ses performances de vente sur le marché. Dans ce
cas, toute importation de produit de même nature est taxée lourdement afin de décourager
toute volonté des agents à l'importation.
A l'inverse, si un produit local ne couvre pas le marché domestique, l'Etat doit
décourager ; par la pratique de taxes prohibitives, toute volonté à exporter le même
produit, puisque dans ce cas, cette situation aggraverait la non couverture du marché.

5- La masse monétaire
En cas d'excès de la demande par rapport à l'offre, l'Etat limite les crédits à court terne et
les crédits à la consommation ; ce qui réduit la quantité de monnaie en circulation et
incite les agents à diminuer leurs dépenses.

86
Les mesures coercitives permettent, certes, de réduire certains déséquilibres en frappant
les entreprises, mais elles présentent cependant le danger de pousser ces dernières à
ralentir leur activité, d'où un risque de récession.

 Les mesures d'incitation


Elles encouragent l'action des entreprises en vue de résorber certains déséquilibres
conjoncturels, notamment en cas de récession.
Par Exemple : Les achats et les commandes de l'Etat auprès des entreprises ; les
subventions et les primes ; les avantages fiscaux ; les allègements ou exonérations ; la
politique de l'investissement ; conditions de crédits plus favorables.

II. ACTIONS DES POUVOIRS PUBLICS A CARACTERE STRUCTUREL


Elles visent une réorganisation de l'économie nationale en agissant sur les structures de
base afin d'accroître leur efficacité.

1. Actions sur la localisation des entreprises


Très souvent, l'implantation d'une entreprise est déterminée par des facteurs
géographiques tels que : le sol, la présence des matières premières, la proximité d'une
source d'énergie, d'un pont, d'une route. Mais cette pratique engendre à long terme un
déséquilibre entre les différentes régions du pays.
Pour remédier à cela, les pouvoirs publics appliquent la politique de l'aménagement du
territoire qui consiste à rechercher un développement harmonieux de tout le pays. Les
objectifs de cette politique ne seront atteints que grâce à la décentralisation des unités
de production.
L'Etat encourage donc les entreprises à créer des infrastructures primaires (routes, écoles,
hôpitaux.. .), en accordant divers avantages aux entreprises s'installant dans les régions
défavorisées.

2. Actions sur la compétitivité des entreprises


Pour permettre aux entreprises d'adapter leurs structures à la concurrence internationale,
l'Etat peut prendre diverses mesures :

87
 Mesures en faveur des exportations :
Ici l'objectif visé est l'équilibre des échanges extérieurs
 Mesures en faveur des regroupements des entreprises :
L’Etat intervient parfois directement pour lancer une activité économique jugée
indispensable pour l’avenir du pays.
 Mesures destinées à améliorer leur productivité :
Entrent dans ce groupe, toutes les mesures encourageant la modernisation des
équipements.

3. Les contrats - programmes


Dans les contrats-programmes, l'Etat et les entreprises mettent au point une politique
«contractuelle» qui accorde aux industries la liberté de fixer leurs prix, tout en respectant
certains aspects tel que l'équilibre des salaires.
Un contrat – programme comporte généralement trois (3) points à respecter :
 Le dialogue Etat - inter professionnels ;
 La stabilité des prix des produits industriels ;
 L'interdiction d'accords professionnels pouvant nuire à la concurrence.

III. ACTIONS LIMITANT LA LIBERTE DE DECISION DES ENTREPRISES


DANS UN INTERET GENERAL
Elles réglementent l'activité des entreprises au profit de tous les agents économiques.

1. Limitation liée à la défense des intérêts des travailleurs


Elle porte sur :
 les niveaux de rémunération (SMIG) ;
 la durée du travail ;
 l'augmentation des garanties liées au travail (sécurité sociale).

2. Actions dans le but de l'intérêt général


Elles sont prises contre l'attitude dominante des entreprises. Les pouvoirs publics tentent
donc d'informer, de protéger les consommateurs et obligent les firmes à faire passer
l'intérêt général avant leur

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CONCLUSION
Le problème des rapports entre l'entreprise et les pouvoirs, publics se pose le plus
souvent lorsqu'il s'agit des, entreprises privées, d'autant plus que pour les entreprises;
publiques, la décision revient à l'Etat qui oriente leur destin dans une direction ou dans
une autre.
Ces rapports constituent les éléments fondamentaux de Ainsi, dans ses marges de
manœuvre sur l'activité de production proprement dite, ainsi que sur la pratique des prix,
la rémunération des travailleurs, l'entreprise ne doit pas perdre de vue que, s'il y a lieu,
l'Etat.

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SUPERVISION ET COORDINATION
I- INSTITUTION
Antoine Thomas Nicéphore FYLLA SAINT EUDES………………METPFQE
Jean NGAKOSSO………………………………………….………..Directeur de Cabinet du Ministre
Jacques MABIALA ……………………………………………........Conseiller Coordonnateur
Jacques SAMBA …………………………………………………....Conseiller Coordonnateur
Adjoint
David ANGA ………………………………………………………..IGETPFQE
René Fulgence ADICOLLE GOUM ………………………………..DGET
Jean Antoine PANDZOU …………………………………………...IPETPFQE
II- PARTENAIRES DU METPFQE
Télé – Congo ……………………………………………………………
Atlas Clavis Services……………………………………………….……
GENC…………………………………………………………......….….
STARTIMES ……………………………………………………………
MTN………………………………………………………..….……..….
AIRTEL…………………………………………………………..…..….
CONGO TELECOM………..………………………………………...…
C–DIRECT……………………………………………………………….
III- SUPERVISION
Responsable : Félicien IBOUANGA ……………………..DDETP-B
Responsable Adjoint : Jacques BALENDE………………Inspecteur Coordonnateur du
SIDETPFQE

IV- COORDINATION
Responsable : BORO Parfait Faustin, Proviseur LTCM
Responsables Adjoints : GOUEMBA HAULLIER Alain Riches, Proviseur LEPAAC
OKO Basile, Proviseur LTIM
MEMBRES
- DINGUISSI Patrice, Proviseur LPAK
- LELO Simon, Proviseur LTCF
- ANGOUNDA Jean Pierre, Proviseur LTIF
- MOLLOUMBA Jean Felix, Directeur EPMS
- DIAVILA Charlotte, Directrice CET Théophile Mbemba
- MILANDOU MADZOU Mfou, Directrice CETF 08 MARS
- OWASSA Bernard, Directeur ENBA
- N’GOKA ITOUA Jean Roger, Directeur ENMA
- POOS Blandine, Directrice ENI
- MBOLA Godefroy, Directeur des Etudes VA LTCM
- MOUHOUILENO Aloise, Directeur des Etudes VA LTCF
- KAMBA Julien, Directeur des Etudes 2ème Cycle LTIF
- KOUMBA Alphonse, Directeur des Etudes 2ème Cycle LTIM

V- OPERATEURS DE SAISIE (REPRESENTANTS)


Responsable : NGOULOUBI Elie, CD série H LTCM
Responsables Adjoints :
 KOUZONZA MBEMBA Sidney CD Informatique LTCM
 POBA MAYILA MATONDO Néhémie, CDA Informatique LTCM
 BISSICKOUMOUNOU MATONDOS Grace, CDA série H LTCM
 MAKAYA Dieudonné Rudy CDA Comptabilité LTCM

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LISTE DES CONCEPTEURS :
1. LES INSPECTEURS :
MVOUONDO François
Mme BATIRI Béatrice

2. LES PERSONNES RESSOURCES


Inspecteur MOUDOUTI Abraham

3. LES ENSEIGNANTS ACTIFS


BABELA Pierrette (Théophile MBEMBA)
BOUDZOUMOU Aimée Esther Reine (Théophile MBEMBA)
BAHENGO Azer (LTCM)
PASSI – MOUBA Jonathan Remy (LTCM)
MOUSSAVOU Bérenger Beaudelaire (LTCM)
SALOLA Constant (LTCM)
SALA Guy (LTCMF)
NGOMBA Laeticia (LTCMF)
MAPENGO Armand Stève (LTCMF

VI- MATERIEL UTILISE


craies, chiffon, montre, tableau noir, fiche de préparation, liste de présences

VII- BIBLIOGRAPHIE

 Jean – Yves CAPUL


 Dictionnaire économique et des sciences sociales nouvelle sédition HATIER
No012342 janvier 2009
 P, RACAPE
 Economie et gestion de l’entreprise, édition SIREY 1967.

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