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La contingence ce n’est pas le contraire de l’importance ; la contingence dans son ensemble est importante,

voire déterminante pour des raisons que j’évoquerais par la suite.

• La contingence de nature, d’être : qu’il soit ou non


Ex

• La contingence selon le mode d’expression (spatiale) : qu’il se produise de cette manière ou d’une autre
manière
Ex (tt choses égales par ailleurs)

• La contingence historique (temporelle) : qu’il fut ou qu’il soit


Ex

Il n’y a pas exclusion entre ces contingences, inclusion

contingence de subordination

& la contingence de coordination

Trois propositions

• Assez trivialement, la contingence est importante parce qu’elle donne de la de ce qui l’est et de ce qui ne
l’est pas ; c’est le support, le substrat de réel qui sert à évaluer l’importance d’une chose ; cela se rapproche
du concept de néant de Sartre évoqué par Sixtine

• La contingence ce n’est pas tant l’inerte que le manque d’inertie : elle n’est pas figée, elle est mouvement,
mais mouvement vain.

• La contingence est harmonieuse, car elle a rapport à elle-même.

Observation : nous sommes la plupart du temps contingents, l’extrême majorité de nos actions ponctuelles le
sont

Et donc je reviens à mes définitions


Toutes les formes de contingences ne se valent pas (expl.)
La contingence la plus importante pour nous, c’est la contingence subordonnée, subordonnée à quoi surbor-
donnée à un motif -> nous sartiren

Fin du rappel

D’accord, mais la contingence sert à quoi ? Le sot et le sage s’accorderaient ici à répondre : quoicoubeh.

En effet, jaimerais désormais vous faire découvrir la radicalité existentialiste du quoicoubeh


Intro : En général pour faire une blague par symétrie, il faut qu’il y ait deux occurrences différentes relevant
du réel conçu comme monde logique pourvu de sens, avant la chute ; ceci combiné avec les blagues suite lo-
giques, qui requièrent en général 3 termes pour en déceler le lien sous jacent. Les blagues, comme les disser-
tations, s’articulent en 3 temps.

QuouaQuouBQuouC, c’est une bonne blague ; QuouaQuouB, c’est dénué de sens, et d’humour.

-> pour ça que phénomènene de mode, mis à toutes les sauces : quoicouflop ; quoicoufact -> carte blanche

KwaKouB, c’est l’élan créateur qui tombe à plat. QuouAQuouB, c’est l’instant d’une conscience, c’est
concevable en un instant ; au contraire, quouaqoubquouc pousse à la réflexion.

->. QuoiQuouB, c’est la conscience dans son instantanéité, dans sa radicalité.

D’autant plus que ahistoricité ; le quoicoubeh est sans histoire (du moins sur le MT), car s’il est certainement
issu d’une mouvance sous jacente à la conversation, plus ou moins subconsciente, il ne demande d’autre pos-
térité que les rires du peuple assemblé. Le KwaKB est sans histoire.

-> Quoicoubeh, ce n’est pas un dialogue, ni meme une invitation à la reflexion ; c’est une interjection, c’est
le cri spontané de l’âme, devant l’absurdité de la vie, devant l’absurdité de la conscience.

L’on me dira : oui mais Théodore, n’importe quelle interjection un tant soi peu drolatique pourrait remplir ce
rôle d’exhausteur de conscience.

Eh bien non ; considérons les interjections les plus en vogues and dans notre environnement
Le Fact du Shamrock exprime l’assentiment, et le wesh d’E&B la déconvenue. Ils ont du sens.

Il n’y a à ma connaissance pas d’équivalent aussi démocratisé que le quoicoubeh

Mais alors, pourquoi aujourd’hui ?

Eh bien le quoicoubeh est un phénomène historique, il est donc contingent, mais pour sa défense à son insu.

Pas d’équivalent ? -> pas d’équivalent ajd. Mais si l’on remonte 2 siècles dans le temps…

-> le KwaKB est une contingence historique, pour reprendre un exemple qui avait attiré l’attention, celui de
Rastignac dans le Père Goriot. Etablissons la comparaison. Jeune étudiant, check, passé grandiose présent
morose, check, (analyse raisonnée de l’histoire de France, petit opuscule inconnu de Chateaubriand : Quand
les flots de l'anarchie se retirèrent, Napoléon parut à l'entrée d'un nouvel univers, comme ces géants que l'his-
toire profane et sacrée nous peint au berceau de la société, et qui se montrèrent à la terre après le déluge. »)

Et ajd ? -> Nous sommes nés trop tard ; trop tard pour comprendre la technique qui nous a mis au monde,
trop tard pour la dépasser ; trop tard pour devenir traders, trop tard pour devenir artistes ; et si l’on me de-
mande quand exactement tout est-il devenu trop tard je répondrai trop tôt

J’en reviens à mon point.


Eugene et ses compagnons de beuverie estudiantins avaient pour habitude d’adjoindre « orama » en suffixe
de nombreux mots (Froitorama, rastignacorama…), <-> KwaKB.

Remarquons que Poiret, l’archétype balzacien de la contingence de nature, déguisait son incompréhension du
phénomène en dédain.

-> Cet exemple en particulier, mais probablement plein de semblables (surréalistes, dadaïstes)

-> Phénomène historique, donc, mais aussi phénomène conscient.

-> Rappel : conscience virgule flottante demi dérivée mémoire vive, virgule non réduite à un point, plutôt un
intervalle restreint. La conscience a une vitesse, une vitesse finie.

Mort césure , pas une après vie (la vie après la mort n’est pas la mort mais la vie)

-> Parler de la vie sans traiter de la conscience, c’est comme dire incongruité sans la diérèse
(Husserl / Sixtine : flux de vécu)

La vie passée, virgule, la vie future (qui n’existe pas si l’on n’est pas déterminés) point, la mort.

Le quoicoubeh vient en quelque sorte de par son instantanéité et ahistoricité réduire le poids de la courbe
passée dans l’expression de la conscience.

En gros il participe au raccourcissement de l’intervalle sur lequel nous sommes conscient.

Ce qui a un double avantage : permet l’expression d’un moi renouvelé, et donc à priori plus pur (RAZ impar-
fait) (une sorte de rupture partielle de l’intentionnalité) et parce qu’il est conscience vive, il est exercice de
l’existence.

Evidemment, Il convient donc d’établir disjonction entre les deux formes de quoicoubeh, une forme sponta-
née et absurde, une forme prévisible et consommée. Le quoicoubeh est dans dans sa genèse, contingence de
subordination et non de coordination.

-> cette subversion originelle dévoyée

TLDR : KwaKB c’est une voie d’existence sans essence, déploiement et accomplissement de l’homme
conscient

Le passé est secondaire, et le futur contingent ; c’est pourquoi un quoicoubaca vaut mieux que deux tu l’au-
ras

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