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Démarche d’audit financier externe (mission de certification des comptes)

(Vérifier la régularité et la sincérité des comptes, obtenir une assurance raisonnable que les états
financiers sont exempts d’anomalies significatives)
1- Diligences préalables à l’acceptation
- L’auditeur doit évaluer l’indépendance et la compétence de lui-même (ISA 200) et d’un autre auditeur (si EF du
groupe) (ISA 600) pour le compte de l’entité à auditer (ISA 200) et pour le compte de l’associé responsable du
contrôle qualité de la mission si c’est le cas (ISA 220, ISQC1)
- apprécier l’intégrité de l’entité (ISA 200) et l’intégrité de l’expert désigné pour d’autres domaines hors audit et
comptabilité (ISA 620)
- déterminer la structure de gouvernance de l’entité avec laquelle l’auditeur convient de communiquer (ISA 260)
- établir obligatoirement une lettre de mission (dans le cadre d’une mission non récurrente) concernant les termes
convenus par l’auditeur avec les dirigeants de l’entité (ISA 210) tout en tenir compte des états financiers du
prédécesseur (auditeur précédant) (ISA 510)
2- Prise de connaissance de l’entité et appréciation des risques
- demander information, inspection, observation physique, entretiens, visites… (ISA 500, ISA 315)
- acquérir une compréhension des relations et opérations avec les parties liées (s’il y a des filiales etc…) (ISA 550)
- comprendre les prestations fournies par la société de service si c’est le cas (ISA 402)
- voir les états financiers du prédécesseur dans le cas d’un audit initial (non récurrent) (ISA 510)
- faire un examen analytique préliminaire pour focaliser les zones de risques (ISA 315)
- identifier les RAS : risques liés à l’entité et son environnement (ISA 240, ISA 315)
- fixation du seuil de signification (ISA 320)
- évaluer le système comptable et le système de contrôle interne et faire des tests de conformité pour s’assurer de
l’existence et de la réalité du système de contrôle interne (ISA 400, ISA 315), et apprécier le système d’information
dans le cas d’un milieu informatisé (ISA 401)
- évaluer les risques d’anomalies significatives (RI et RLC) au niveau des EF et au niveau des assertions (ISA 315,
ISA 240)
- communiquer à l’entité les déficiences du contrôle interne (ISA 265)
- évaluation des anomalies détectées au cours de l’audit (ISA 450)
- communication des cas identifiés ou suspectés de non-conformité (ISA 250)
- établissement de l’approche (mixte ou corroborative) : les tests et procédures complémentaires à utiliser : les tests
sur les procédures, les contrôles de substance (ISA 315, ISA 300, ISA 330)
3- rédaction d’un plan d’audit (plan de mission, programme de travail)
- établir un plan de mission et un programme de travail décrivant la nature, le calendrier et l’étendue des
procédures d’évaluation des risques ainsi que d’autres procédures complémentaires à mettre pour valider les
assertions faites par l’entité (ISA 300)
4- Mettre en œuvre des procédures d’audit et examiner les comptes
- assistance à l’inventaire physique à la date de clôture (ISA 501)
- réponse à l’évaluation des risques d’anomalies significatives au niveau des assertions (ISA 330 – ISA 240)
- faire des tests de permanence pour les points forts dégagés du SCI, et tests révélateurs pour les points faibles et
fixer définitivement le risque lié au contrôle : faire des tests de contrôle afin de détecter et corriger les anomalies
significatives au niveau des assertions (tests de permanence des procédures en utilisant les demandes
d’information, observation physique, inspections…) (ISA 315, ISA 330, ISA 500)
- déterminer le RND et faire des tests de corroboration (tests substantifs en utilisant des procédures analytiques de
substance, des tests de détail, confirmation externe, contrôle arithmétique, inspections …) (ISA 520, ISA 500, ISA
530, ISA 330, ISA 505) et évaluation des estimations comptables (ISA 540) pour réunir des éléments probants
suffisants et appropriés
- évaluer les éléments probants obtenus (ISA 220, ISA 330, ISA 500, ISA 540, ISA 450)
- faire des sondages de conformité dans les tests de contrôle et apprécier les écarts / faire des sondages de
validation des comptes dans les tests de détail et apprécier les anomalies (ISA 530)
- voir les travaux des auditeurs internes (si la stratégie est mixte) (ISA 610)
- faire des procédures et activités connexes en cas de l’existence des parties liées (ISA 550)
5- Achèvement de la mission et rédaction du rapport
- évaluer les éléments probants obtenus (ISA 220, ISA 330, ISA 500, ISA 540, ISA 450)
- faire des tests analytiques de cohérence d’ensemble des EF et tester la validation des comptes (ISA 720, ISA 520),
tester la capacité de l’entité à poursuivre son exploitation (ISA 570)
- prise en compte des textes légaux et réglementaires dans un audit d’états financiers (ISA 250)
- faire d’autres procédures supplémentaires pour collecter d’autres éléments probants complémentaires (par
exemple lire les procès-verbaux tenues après la date de clôture et prendre connaissance des derniers états
financiers intermédiaires de l’entité établis postérieurement à la date de clôture) (ISA 560), voir le rapport de
gestion de la direction et les ratios financiers (ISA 720)
- réexaminer les états financiers qui sont modifiés suite aux événements postérieurs (ISA 560)
- communication des irrégularités, inexactitudes et déficiences relevées (ISA 260, ISA 240, ISA 265) et des
anomalies détectées et non corrigées (ISA 450)
- jugement final du Seuil de signification et du risque d’audit (ISA 320)
- revue finale des papiers de travail (contrôle qualité) (ISA 220, ISA 230, ISQC 1)
- documenter dans les dossiers de travail la stratégie générale d’audit et le programme de travail, y compris des
modifications importantes apportées au cours du déroulement de la mission (dossier permanent contenant les
statuts, PV des A.G…, et dossier annuel de l’exercice contenant les pièces objet des anomalies, EF, balance… »)
(ISA 230)
- obtenir une lettre d’affirmation et déclaration écrites par la direction de l’entité auditée (ISA 580)
- communication avec les organes de gouvernance au sujet des points clés de l’audit (ISA 701)
- formulation de l’opinion (ISA 700, ISA 705) : l’opinion peut être non modifiée (pure et simple) dans le cas d’un
rapport standard. Et elle peut être modifiée (avec réserve, défavorable ou impossible à exprimer) dans le cas d’un
rapport modifié en lui ajoutant un paragraphe d’observation.
- faire des procédures d’audit supplémentaires nécessaires dans le cas de l’existence des informations comparatives
fournies dans les états financiers pour une ou plusieurs périodes précédentes (ISA 710)
- délivrer le rapport d’audit tout en tenir compte des modifications nécessaires suite à des événements survenus
après la date de clôture (ISA 700, ISA 705, ISA 706) : rapport général sur les comptes annuels, rapport sur les
procédures de contrôle interne (pour les sociétés côtés seulement), rapport sur les comptes consolidés…
- il y a d’autres types de rapport pour d’autres missions d’audit, exemples : rapport sur des EF résumés, rapport
sur des EF isolés, rapport sur des EF à usage particulier, rapport sur examen d’informations financières
prévisionnelles, sur la mission d’examen limité d’EF, rapport sur la mission d’examen sur la base de procédures
convenues, rapport sur la mission de compilation d'informations financières, rapport sur les conventions
réglementées…

Sujets particuliers :
- audit des EF préparés conformément à des référentiels à usage particulier (ISA 800),
- audit des EF isolés et d’éléments, de comptes ou de postes spécifiques d’un état financier (ISA 805)
- missions visant la délivrance d’un rapport sur des états financiers résumés (ISA 810)

Remarque : Tout au long de la mission d’audit financier il y a : respect de la norme ISA 200, communication,
documentation, collecte des éléments probants.
Explication de la démarche d’audit financier
L’étape 1 (acceptation de la mission : activités préliminaires) consiste à :
- confirmer l’indépendance et la compétence de l’auditeur lui-même
- confirmer l’intégrité de l’entité objet de l’audit
- obtenir de la direction une confirmation qui atteste qu’elle reconnait et comprend la responsabilité de
l’auditeur
- établir une lettre de mission contenant les termes convenus par l’auditeur avec les dirigeants de l’entité
(responsabilité de la direction quant à la préparation des EF et son référentiel comptable NCT/IFRS,
responsabilité de l’auditeur quant à l’opinion sur les EF, son jugement professionnel et son référentiel des
normes d’audit ISA)
L’étape 2 (prise de connaissance, orientation et appréciation des risques) consiste à :
- c’est une réponse générale par l’auditeur qui devra être accompagnée ultérieurement par une autre réponse
détaillée en mettant en œuvre des procédures d’audit complémentaires
- avoir des connaissances générales sur l’entité et son secteur d’activité pour estimer le risque inhérent (voir les
dossiers de travail « dossier permanent et dossier annuel » de l'exercice précédent, contacter l’ex-auditeur « en
cas d’audit non récurrent », voir les documents internes « EF, rapport de gestion, manuel des procédures… »,
voir les documents externes « rapport BCT, position du secteur, sites web des concurrents », visiter des lieux
« usines, magasins, bureaux, succursales », entretien avec l’auditeur interne, entretien avec les dirigeants)
- comprendre l’environnement de contrôle interne et du système comptable pour arriver à estimer le risque lié
au contrôle (par des techniques comme les questionnaires, le diagramme de circulation, l’interview, l’étude de
la documentation existante, le sondage de conformité léger de fonctionnement des procédures pour apprécier
les écarts attendus dans la population)
- faire un examen analytique préliminaire « examen analytique global » (calcul des ratios, analyse des écarts)
pour identifier les zones de risque et s’orienter sur les montants significatifs : cet examen sera accompagné par
un examen analytique de substance dans la mise en œuvre (facultatif) et un examen analytique de cohérence
dans la fin des travaux
- fixer le seuil de signification préliminaire « SS global pour les EF, erreur tolérable pour les assertion au niveau
des constituants des EF» qui devra être révisée au fur et à mesure des travaux
- si le SCI est efficace -----> RAS faible -----> SS élevé -----> étendue des travaux moins important -----> niveau
confiance des utilisateurs est moins important -----> éléments probants moins importants -----> RND élevé
- si SCI défaillant -----> RAS élevé -----> SS faible -----> étendue travaux plus important ----> niveau de
confiance est plus important -----> éléments probants plus importants -----> RND faible
- Si le SS acceptable augmente -----> le risque d’audit (RI x RLC x RND) diminue et inversement
- plus la rubrique est risquée plus l’allocation du SS (l’erreur tolérable) est important
- le SSG au niveau du bilan = somme des erreurs tolérables (90% du SSG) aux différents rubriques des EF +
marge de sécurité pour l’auditeur (10%)
- si rubrique risquée + cout d’audit élevé + RAS élevé -----> l’erreur tolérable de cette rubrique est élevé
- si rubrique non risquée + cout d’audit faible + RAS faible -----> erreur tolérable faible

- l’appréciation et gestion des risques sert à identifier le risque et préciser son degré (faible, modéré, élevé),
estimer les conséquences et les dangers, évaluer son impact ou incidence et choisir une stratégie de synthèse et
de recommandation puis analyser, dégager les points faibles et veiller à les réduire / les éviter
- identifier et évaluer définitivement les risques (RI) liés à l’entité et à son environnement externe (non
qualification du personnel, non respect de lois et règlements, risque d’externalisation, risque fiscal, non
modernisation « non adaptation aux technologies », risque opérationnel « abus des biens sociaux, errer, fraude,
blanchiment de l’argent sale, sinistre, vol, détournement, accident, incendie, panne »)
- estimer et évaluer les risques (RLC) liés à son environnement interne et à son système de contrôle interne
(absence des politiques au niveau des tâches, tâches cumulables, défaillance ou absence du système de contrôle
interne « absence des contrôles préventifs pour éviter les erreurs, absence des contrôles de détection pour
détecter les anomalies »)
- communiquer les déficiences du contrôle interne
- Savoir les méthodes retenues pour le calcul des provisions, savoir les comptes qui peuvent être affectés par les
estimations comptables, évaluer le RAS lié à chaque estimation comptable
- l’identification et l’évaluation des risques d’anomalies significatives résultant de fraudes ou d’erreurs (RI et
RLC) se fait au niveau des EF et au niveau des assertions

- il y a des assertions au niveau du bilan concernant les soldes des comptes : (existence ou réalité, exhaustivité,
droits et obligations, valorisation et affectation ou évaluation et imputation) / des assertions au niveau du
résultat « comptes de gestion » concernant les flux d’opérations et les évènements survenus : (survenance,
exactitude, exhaustivité, cut-off, imputation) / des assertions au niveau des notes concernant la présentation et
les informations fournies : (survenance, droits et obligations, exhaustivité, exactitude et valorisation,
classification et compréhension ou classification et intelligibilité)
- évaluer provisoirement le risque de non détection
- définir la stratégie préliminaire d’audit par assertion qui devra être révisée au fur et à mesure des travaux
L’étape 3 (rédaction d’un plan d’audit qui sera mis à jour) consiste à :
- établir le plan de mission qui décrit la nature, l’étendue, le calendrier des travaux d’audit, les seuils de
signification retenus et donne des lignes directrices pour la préparation d’un programme de travail plus
détaillé
- établir le programme de travail (généralement établi par cycle : achat, vente, stock, clients, fournisseurs, paie-
personnel, immobilisation, disponibilités, impôts et taxes, provision pour R&C, emprunts, capitaux propres,
charges financières, engagements, groupe associé, résultat d’exploitation, …) pour décrire la nature, le
calendrier et l’étendue des travaux d’audit à mettre en œuvre par les membres de l’équipe affectée à la mission
afin de recueillir des éléments probants suffisants et appropries pour réduire le risque d’audit à un niveau
faible acceptable (comme les procédures d’évaluation des risques, et les procédures complémentaires à mettre
en œuvre au niveau des assertions).

L’étape 4 (réponse détaillée aux risques : procédures d’audit complémentaires « contrôle des comptes,
investigations par sondage sur les rubriques », collecte et évaluation des éléments probants) consiste à :
- répondre d’une façon détaillée à l’évaluation des RAS
- les éléments probants collectés lors de l’évaluation des risques sont pertinents mais insuffisants donc devront
être accompagnés par des TP et des TS : mettre en œuvre la stratégie d’audit (l’approche choisie) pour
appliquer les procédures d’audit complémentaires
- stratégie mixte : approche système (RAS faible et RND élevé) : elle est utilisée, surtout en cas d’audit
récurrent, lorsque le SCI est efficace (opérations routinières ) et les coûts des TP sont inférieurs au coûts des
TS : faire des tests de procédures et alléger les contrôles substantifs (s’assurer de la bonne fonctionnement des
procédures du contrôle visant à détecter et corriger les anomalies significatives au niveau des assertions par les
tests de conformité (de cheminement) et tests de permanence, utiliser l’observation physique des procédures,
les demandes d’informations écrites et orales, la réexécution des contrôles « refaire la balance âgée », les
inspectons des actifs corporels, le sondage de conformité de fonctionnement des procédures dans le test de
contrôle pour apprécier les écarts attendus dans la population)
- les tests de contrôles (tests de procédures) peuvent server à détecter et corriger les anomalies significatives au
niveau des assertions
- fixer définitivement le risque de non contrôle (RLC)
- déterminer le RND et mettre en œuvre les procédures de corroboration
- le RND engage les responsabilités civile, pénale et disciplinaire de l’auditeur. Ce risque est lié à l’auditeur et dû
à l’inefficacité des procédures d’audit (évaluation incorrecte des systèmes, équipe de mission non qualifié,
information erronée reçue par circularisation, information erronée dans la lettre d’affirmation, mauvaise
conclusion, risque lié au sondage « par exemple si l’échantillon sélectionné présente des écarts en cas de mise
en œuvre du test de contrôle mais l’ensemble de la population ne les présentent pas et inversement, ou si
l’échantillon sélectionné présente des anomalies en cas de mise en œuvre du test substantif mais l’ensemble de
la population ne les présentent pas et inversement »)
Résultat du sondage Appréciation du risque
L’état réel (l’échantillon sélectionné) lié au sondage
efficace efficace Bonne décision
Non efficace Non efficace Bonne décision
efficace Non efficace Rejet incorrect : Risque Alpha
Non efficace efficace Acceptation incorrecte : Risque Beta
- le risque Alpha : c’est le risque de rejet incorrect : c’est le risque que l’auditeur conclut sur la base des
résultats de l’échantillon qu’il y a des écarts dont le risque est > au risque réel (ou qu’il y a des anomalies
significatives dans le solde des comptes mais en réalité il n’y a d’anomalies significatives). Ce risque est moins
grave que le risque Beta
- le risque Beta : c’est le risque d’acceptation incorrecte : c’est le risque que l’auditeur conclut sur la base des
résultats de l’échantillon qu’il y a des écarts dont le risque est < au risque réel (ou qu’il y a absence des
anomalies significatives dans le solde des comptes mais en réalité il y a des anomalies significatives)
- Risque lié au sondage -----> donc audit non efficient -----> RND élevé -----> l’auditeur doit élargir l’étendue des
travaux -----> élargir l’échantillon et les tests
- stratégie corroborative : approche substantive (RAS élevé et RND faible) : elle est utilisée, surtout en cas
d’audit initial, lorsqu’il y a des opérations non routinières ou des estimations comptables, ou lorsque le SCI est
jugé défaillant avec la possibilité d’ajouter d’autres TP surtout pour les entités utilisant un ERP, ou bien
utilisée lorsque le SCI est efficace mais les coûts des TP > coûts des TS : faire des contrôles de substance
importants (utiliser les techniques des tests substantifs comme les inspections des documents et des actifs
corporels, les demandes de confirmations externes « circularisation des tiers », les contrôles arithmétiques
« contrôle des calculs », les procédures analytiques de substance pour les comptes de gestion, le sondage de
validation des comptes dans le test de détail pour apprécier les anomalies attendues dans la population)
- la demande de confirmation positive invite la personne interrogée à répondre à l’auditeur dans tous les cas,
soit en indiquant son accord sur l’information fournie, soit en fournissant l’information demandée. Il existe un
risque cependant que la personne interrogée concernée réponde à la demande de confirmation sans vérifier
que l’information fournie est correcte.
- La demande de confirmation négative invite la personne interrogée à ne répondre que si elle n’est pas d’accord
avec l’information fournie dans la demande de confirmation. Cette demande confirmation négative peut être
utilisée pour réduire le RAS à un niveau acceptable lorsque ce risque est faible, ou lorsqu’on est en présence
d’un nombre important de soldes de faible valeur, ou lorsque l’auditeur n’a pas de raison de penser que la
personne interrogée ignore cette demande.
- Le sondage dans le cadre des tests de procédures peut être par exemple un sondage numérique par attribut.
- Le sondage dans le cadre des tests de corroboration peut être par exemple un sondage des unités monétaires.
Situation du RAS SS Eléments RND coûts TP < coûts TS coûts TP > coûts TS
SCI probants
SCI efficace faible élevé Moins élevé Stratégie mixte Stratégie
importants corroborative
SCI défaillant élevé faible Plus faible Stratégie corroborative
importants
- lors de l’examen analytique de substance : si les écarts trouvés sont significatifs ----> les tests devront être plus
étendus ----> procédures d’audit supplémentaires. Si non significatifs ----> tests allégés
- exemple d’un examen analytique de substance : calculer la marger et déterminer le taux de marge. Si le taux
est volatile (taux non fixe par rapport aux années précédentes) donc c’est un indicateur pour rejeter la
comptabilité en contentieux fiscal
- évaluer le degré d’incertitude de mesure de toutes les estimations comptables (la possibilité que l’estimation
présente un manque de précision) : évaluer les méthodes appliquées par la direction et vérifier les calculs…
- les éléments probants (EP) les plus pertinents sont obtenus si : sont de source externe, documents originaux,
SCI efficace, information communiquée par le personnel, déclaration écrite…
- les EP les moins pertinents sont obtenus si : sont de source interne, copie des documents, SCI défaillant,
information communiquée la direction, déclaration verbale (non par écrit)…
- si les EP obtenus sont concordants -----> sont fiables
- si les EP obtenus ne sont pas concordants -----> l’auditeur doit ajouter des procédures d’audit supplémentaires
pour résoudre ces contradictions
Le risque d’audit RA = RI x RLC x RND = RAS x RND = 5%
RAS 5% 20% 50% 80% 100%
RND 100% 25% 10% 6% 5%
L’étape 5 (reporting : évaluation des éléments probants, procédures d’audit supplémentaires, retour à l’évaluation
et réponse aux risques, rédaction du rapport) consiste à:
- collecter d’autres éléments probants supplémentaires en cas de survenance d’événements postérieurs à la date
de clôture
- appliquer des procédures analytiques de cohérence pour contrôler les travaux de l’auditeur (auto - contrôle) et
s’assurer de la cohérence des E.F. suite aux ajustements d’audit (examiner la cohérence entre les attentes de
l’examen analytique préliminaire et les anomalies significatives identifiées et à porter en conclusions)
- comparaison entre les estimations faites par l’auditeur et les estimations de la DG, et analyser les écarts entre
les deux estimations
- si les écarts entre ces estimations sont significatifs et les causes ne sont pas convaincantes -----> l’auditeur doit
demander à la direction de corriger ces écarts
- tous ces tests de cohérence auront lieu entre la date de clôture et la date du rapport d’audit
- signaler à la direction de l’entité les irrégularités ou inexactitudes relevées
- si la direction générale de l’entité refuse de corriger les anomalies significatives (écarts ou autres) par les
ajustements proposées par l’auditeur -----> l’opinion peut être (avec réserve ou refusée) -----> si les anomalies
détectées sont < SS -----> certification avec réserve, sinon -----> refus de certification
- si les anomalies détectées sont > erreur tolérable -----> donc ces anomalies sont significatives que ce soit sont
supérieures ou inférieures au SSG -----> refus ou certification avec réserve
- si les anomalies sont significatives et diffusent sur tous les EF -----> refus de certification-----> la somme des
anomalies > SS (et les anomalies détectées dans une rubrique sont > erreur tolérable)
- s’il y a impossibilité de collecter des éléments probants -----> limitation des travaux
- si cette limitation des travaux est significative et diffuse -----> l’auditeur doit refuser la mission ou déclare qu’il
est impossible d’exprimer une opinion
- si la limitation des travaux n’est pas significative et ne diffuse pas -----> certification avec réserve
- si les anomalies sont significatives mais ne diffusent pas sur tous les EF -----> certification avec réserve -----> la
somme des anomalies < SS (mais les anomalies détectées dans une rubrique sont > erreur tolérable)
- si les anomalies significatives détectées dans une rubrique sont < erreur tolérable -----> certification pure et
simple
- si la direction corrige les anomalies significatives (d’évaluation, au niveau des EF, de présentation, de
classement) -----> l’opinion est pure et simple
- dans le cas de l’existence d’une fraude commise par le personnel -----> l’auditeur doit informer la DG pour
qu’elle effectue les diligences nécessaires, puis émettre une opinion avec réserve et informer le procureur de la
république si la loi l’exige
- si la fraude est commise par la DG de l’entité -----> l’auditeur doit informer le gouvernement de l’entité
(conseil de surveillance…), puis émettre une opinion avec réserve et informer le procureur de la république
- documenter dans les dossiers de travail la stratégie générale d’audit et le programme de travail, y compris des
modifications importantes apportées au cours du déroulement de la mission (dossier permanent contenant les
statuts, PV des A.G…, et dossier annuel de l’exercice contenant les pièces objet des anomalies, EF,
balance… »)
- obtenir une lettre d’affirmation de la direction de l’entité auditée
- établir le rapport d’audit et émettre l’opinion positive (assurance raisonnable) sur les comptes
- le rapport d’audit doit être délivré à la direction de l’entité
- l’entité auditée doit approuver les EF, les publier et diffuser le rapport aux tiers
- dans le cas des événements survenus entre la date de rapport et la publication des EF, l’auditeur peut
s’entretenir avec la direction pour s’interroger sur la modification des EF. Si les EF devront être modifiés
donc l’auditeur doit modifier son rapport avant de le délivrer. Si le rapport est déjà délivré, il doit informer les
actionnaires et les tiers par lettre recommandée que le rapport est nul
- dans le cas des EF modifiés après leur publication, l’auditer doit ajouter un paragraphe d’observation dans
son rapport et décrire la raison de la modification des EF
- si le rapport ne comporte ni paragraphe d’observation ni réserves -----> c’est un rapport d’audit standard
-----> opinion non modifiée -----> certification pure et simple. Sinon c’est un rapport d’audit modifié

Jugement de l’auditeur quant au caractère généralisé des


Nature du problème donnant lieu à une incidences ou incidences éventuelles sur les états financiers
opinion modifiée
Incidences significatives Incidences significatives
mais non généralisées et généralisées
Présence d’une ou de plusieurs
anomalies significatives dans les Opinion avec réserve Opinion défavorable
états financiers
Impossibilité d’obtenir des éléments Impossibilité
Opinion avec réserve
probants suffisants et appropriés d’exprimer une opinion
Des notes récapitulatives sur la mission d’audit externe

Phase planification :
- comprendre l’entité et son environnement y compris son contrôle interne afin d’identifier et d’évaluer
les RAS résultant d’erreurs ou de fraude au niveau des EF et au niveau des assertions
- mettre en place des procédures d’évaluation par les demandes d’information, données pertinentes,
revue analytique préliminaire, observation, inspection, entretien, revue des dossiers de travail de
l’exercice précédant…
- comprendre les objectifs, les stratégies et les risques d’affaires
- comprendre les composantes du contrôle interne et identification des processus clés
- l’examen analytique global (préliminaire) sert à orienter l’auditeur vers les domaines ou les zones à
risque ou sensibles
- fixer le seuil de signification global
- appréciation des RAS au niveau des EF et au niveau des assertions
- établissement de la stratégie préliminaire d’audit par assertion
- rédiger le plan d’audit et établir des programmes de travail décrivant les procédures nécessaires à la
mise en application de son approche générale d’audit
Phase mise en œuvre du plan d’audit :
- allocation du seuil de signification global et la fixation de l’erreur tolérable (SSG au niveau des EF,
erreur tolérable au niveau des assertions « constituants des EF »)
- l’approche générale et procédures d’audit en réponse aux risques évalués d’anomalies significatives au
niveau des assertions
- faire les tests de contrôle pou évaluer l’efficacité du fonctionnement des contrôles visant à prévenir,
ou à détecter et corriger, les anomalies indicatives au niveau des assertions
- fixation définitive du RLC
- détermination du RND
- mettre en œuvre les procédures de corroboration
- évaluation du caractère suffisant et approprié des éléments probants réunis
- L’échantillonnage statistique
Phase achèvement :
- revue des événements postérieurs à la date de clôture
- examen des PV des réunions du conseil d’administration
- examen analytique de cohérence d’ensemble des EF pour fonder une conclusion générale sur la
cohérence des états financiers avec sa compréhension de l’entité
- jugement final du SS et du risque d’audit
- revue finale des papiers de travail
- obtenir une lettre d’affirmation de la direction
- formulation de l’opinion
- communication avec les organes de gouvernance au sujet du rapport

31/12/N 25/03/N+1

date de clôture date de l’approbation date du rapport de date de l’approbation date de la


des EF par le conseil l’auditeur sur les EF par l’AGO publication des EF
d’administration
Résumé général sur la démarche d’audit externe (audit financier, mission d’assurance raisonnable)
1) acceptation de la mission
- évaluer le respect des règles de déontologie pertinentes (l’indépendance et la compétence de l’auditeur) ISA 200
- vérifier l’intégrité de l’entité à auditer ISA 200
- établir une lettre de mission ISA 210 – ISA 260
2) prise de connaissance générale et planification
- acquérir une connaissance générale sur l’entité et son environnement ISA 315 – ISA 510 – ISA 260
- apprécier les systèmes mis en place au sein de l’entité (système de contrôle interne, système comptable, système d’information) ISA 315 – ISA 400 – ISA 402
- faire des tests de procédures (existence et conformité) et faire un examen analytique général (analyse des écarts, calcul des ratios) pour ISA 315 - ISA 240
identifier et évaluer les risques d’anomalies significatives résultant de fraudes ou d’erreurs (RI et RLC) au niveau des EF et au niveau des
assertions. Si les systèmes mis en place sont défaillants, les RAS ainsi que les éléments probants deviennent importants. Le RAS est inversement
proportionnel au RND
- déterminer le seuil de signification (qui est inversement proportionnelle au risque d’audit) ISA 320
- apprécier et évaluer les RAS au niveau des EF et au niveau des assertions ISA 315
- communiquer à l’entité les déficiences du contrôle interne ISA 265, ISA 240 – ISA 260
- évaluation des anomalies détectées ISA 450 – ISA 250
- déterminer la stratégie générale à utiliser (si les RAS sont faibles on retient l’approche mixte, sinon on retient l’approche corroborative) ISA 300 – ISA 315 – ISA 330
- établir le plan de mission et les programme de travail décrivant la nature, le calendrier et l’étendue des travaux d’audit et rappelant les ISA 300
assertions à vérifier et à valider
3) mise en œuvre du plan d’audit
- appliquer l’approche choisie et faire les tests de validation des comptes afin de détecter et corriger les anomalies significatives au niveau des ISA 315 – ISA 330 – ISA 520 – ISA 540 –
assertions et au niveau des EF : l’approche mixte est utilisée lorsque le SCI est efficace (RAS faible), et elle sert à accentuer les tests de ISA 240
procédures (conformité et permanence) et alléger les tests substantifs. Bien que l’approche corroborative est utilisée lorsque le SCI est
défaillant (RAS élevé), et elle sert à accentuer les TS (détail des comptes) et alléger les TP
- évaluer les éléments probants collectés suite à la mise en œuvre des procédures et tests réalisés ISA 500 – ISA 330 – ISA 220
- faire des investigations par sondage pour apprécier les écarts ainsi que les anomalies attendus ISA 530
4) synthèse et achèvement de la mission
- faire un test de cohérence des EF avec la compréhension de l’entité, et analyser les écarts entre les estimations de l’auditeur et les estimations ISA 520 – ISA 540
de l’entité
- discuter avec la direction au sujet des événements postérieurs pour l’amener à modifier les EF ISA 560
- signaler à l’entité les irrégularités et inexactitudes relevées ISA 265 – ISA 260
- suivre la réaction de l’entité quant aux ajustements proposés dont le but de corriger les anomalies significatives ISA 450
- jugement final du SS et du risque d’audit ISA 320
- documenter dans les dossiers de travail la stratégie générale d’audit et le programme de travail, y compris des modifications importantes ISA 230
apportées au cours du déroulement de la mission
- obtenir une lettre d’affirmation de la direction de l’entité ISA 580
- émettre une opinion sur les EF audités et délivrer le rapport d’audit à l’entité ISA 700 – ISA 705
Démarche générale d’audit financier

évaluation du risque professionnel


Etape 1
et acceptation de la mission
Phase Intérim
(avant la clôture de l’exercice audité)
prise de connaissance de l’entité Elle comporte essentiellement :
Etape 2
et appréciation des risques d’anomalies significatives  une prise de connaissance générale
 des tests de procédures (TP)

Etape 3 rédaction d’un plan d’audit en réponses aux risques


identifiés
et documentation
Etape 4 mise en œuvre des procédures d’audit complémentaires Phase Exécution
et évaluation des éléments probants (après la clôture de l’exercice audité)
Elle comporte essentiellement :
 des tests de validation des comptes (TS)
Etape 5 synthèse de la mission et parfois des tests de procédures (TP)
et émission du rapport  des tests de cohérence

Avantages de l’audit exécuté par l’auditeur pour l’entité auditée :


- Renforcer la sincérité des comptes annuels
- Renforcer l’image fidèle de la réalité économique
- Assurer la régularité (conformité à la réglementation)
- Améliorer la gestion de l’entité et gagner en efficacité et en efficience
- Améliorer la crédibilité de l’entité vis-à-vis des tiers
- Aider les utilisateurs (parties prenantes) à suivre la gestion de leurs capitaux et à prendre leur décision grâce aux états financiers certifiés par l’auditeur externe
Les objectifs des états financiers préparés par l’entité auditée :
- Le bilan : pour refléter la situation financière de l’entité
- L’état de résultat : pour refléter la performance financière et évaluer la rentabilité
- L’état de flux de trésorerie : pour refléter la liquidité (évolution de la situation financière)
- Les notes : pour refléter l’intelligibilité (explication et ajout des informations)
DEMARCHE D’AUDIT FINANCIER
ACCEPTATION DE LA MISSION
- évaluer le respect des règles de déontologie indépendance, compétence
- évaluer l’intégrité de l’entité
- établir une lettre de mission

PLANIFICATION
- prise de connaissance générale de l’entité et de son environnement externe et interne
Evaluation des
- faire un examen analytique préliminaire risques
- faire des tests d’existence et de conformité
- déterminer le seuil de signification général
- apprécier le RAS (identifier et évaluer le RI, estimer et évaluer le RLC)
- évaluer provisoirement le RND
- déterminer une stratégie d’audit à utiliser dans le contrôle des comptes
- rédiger un plan de mission avec un programme de travail détaillé

CONTROLE DES COMPTES


- mettre en œuvres la stratégie identifiée en utilisant des tests de validation des comptes
- évaluer l’efficacité du fonctionnement des contrôles (tests de procédures) Réponse aux
- fixer le RLC et déterminer le RND risques
- évaluer les éléments probants obtenus
- faire des investigations par sondage

ACHEVEMENT DE LA MISSION
- faire un test de cohérence des EF avec les travaux d’audit
- discuter au sujet des événements postérieurs à la date de clôture Reporting
- jugement final du SS et du risque d’audit
- obtenir une lettre d’affirmation de l’entité
- émettre une opinion sur les EF audités et délivrer le rapport d’audit

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