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III. DÉVELOPPEMENT
Chez l'humain, la masturbation se développe dès la vie intra-
utérine.
A. Adolescence
Dans les sociétés occidentales, des enquêtes par
questionnaires ou par entretiens permettent d’obtenir des
informations sur la pratique de la masturbation chez les
adolescents et les adultes.
Aux États-Unis et au Canada dans les années 1960, un
sondage (le « rapport Kinsey ») a montré que, à 15 ans, la
proportion de jeunes hommes s’étant masturbés était de 82,2 %
et de femmes 24,9 %. À 18 ans, ce chiffre atteignait 95,4 %
pour les hommes et 46,3 % pour les femmes. Cela dit, il est
probable que, aujourd’hui, le nombre soit plus important. La
masturbation des jeunes est un phénomène universel que les
études réalisées sous-estiment systématiquement, autant pour
des raisons idéologiques (la « pureté » des enfants) que pour
des raisons méthodologiques.
B. Âge adulte
Des facteurs biologiques, sociaux et culturels influencent la
pratique de la masturbation. La grande enquête réalisée aux
États-Unis dans les années 1990 précise les facteurs qui
influencent la fréquence de la masturbation:
le sexe : les hommes se masturbent plus que les
femmes ;
l'âge : les jeunes se masturbent plus que les personnes
âgées ;
l'appartenance ethnique : les Afro-américains se
masturbent moins que les autres groupes ethniques ;
la religion : les Chrétiens se masturbent moins que les
autres groupes religieux ou les athées ;
le statut marital : les personnes non mariées se
masturbent plus que les personnes mariées ;
le niveau d'éducation : plus les personnes sont
diplômées, plus elles se masturbent ;
l'orientation sexuelle : les bisexuels se masturbent plus
que les homosexuels, et ceux-ci plus que les
hétérosexuels.
Les adultes dans les sociétés traditionnelles pratiquent
rarement la masturbation. Pour la plupart des peuples,
l'autostimulation représente une forme inférieure de sexualité.
Mais malgré la désapprobation sociale, les hommes et les
femmes se masturbent occasionnellement dans certaines
sociétés.
IV. SANTÉ
A. Effets bénéfiques
La masturbation peut avoir des effets bénéfiques sur l'état de
santé : selon une étude australienne effectuée auprès de
2 250 hommes âgés entre 20 et 40 ans, les risques de cancer
de la prostate diminuent avec un nombre important
d’éjaculations. Les chercheurs ont constaté que le risque de
développer un cancer de la prostate était inférieur d’environ
33 % chez la plupart des hommes qui éjaculaient fréquemment
(cinq fois ou plus par semaine), quel que soit le type d’activité
sexuelle, y compris la masturbation. La masturbation et
l'éjaculation fréquente réduirait le risque d'avoir des maladies
cardiovasculaires.
B. Pathologies
En analysant la complexité des vécus des patients, des
chercheurs concluent que dans la plupart des cas, ce n'est pas
la masturbation, ou la masturbation “excessive” qui est à
l'origine du problème. La masturbation compulsive est plutôt un
symptôme d'un autre problème, comme des inhibitions
sexuelles ou des problèmes de socialisation (timidité, difficultés
à respecter les règles sociales, introversion, mauvaise image
de soi, peur d'un refus ou de l'échec sexuel…) empêchant
d'engager une relation affective et sexuelle avec un partenaire.
V. ÉTHIQUE ET MORALE
La valeur morale de la masturbation est un sujet récurrent de
controverses.
La sexologie ne donne pas de valeur morale à la
masturbation.
Le philosophe cynique Diogène de Sinope, dont l'éthique
moquait les conventions sociales et prônait une vie simple,
encourage la masturbation. Lorsqu'on l'interrogea sur la
manière d'éviter la tentation de la chair, Diogène aurait répondu
« en se masturbant », et aurait ajouté : « Ah, si l'on pouvait
ainsi faire disparaître la faim rien qu'en se frottant le ventre ! ».
VI. RELIGIONS
A. Hindouisme
Dans l’hindouisme, la masturbation est condamnée pour
ceux qui ont fait un vœu de chasteté, mais permise pour les
autres croyants.
B. Christianisme
1. Catholicisme
Dans le catholicisme, la masturbation est condamnée.
L'Église considère que l'acte sexuel doit être subordonné à la
reproduction. Elle se refuse à déduire du caractère fréquent de
la pratique une quelconque justification morale. Par contre, la
masturbation réciproque est tolérée à condition de n’être qu’un
préliminaire dans une relation de couple, afin de ne pas aller à
l’encontre des finalités que la doctrine catholique donne à la vie
sexuelle : parfaire l’unité entre les époux en restant ouverte à la
transmission de la vie, les deux étant mis sur le même plan.
2. Christianisme évangélique
Dans le christianisme évangélique, la masturbation est vue
comme étant interdite par certains pasteurs évangéliques en
raison des pensées sexuelles qui peuvent l’accompagner.
Toutefois, des pasteurs évangéliques ont souligné que la
pratique avait été associée de façon erronée à Onan par des
exégètes, qu’elle n’était pas un péché si elle n’était pas
pratiquée avec des fantasmes ou de façon compulsive, et
qu’elle était utile dans un couple marié, si son ou sa partenaire
n’avait pas la même fréquence de besoins sexuels.
C. Islam
Dans l’Islam, la masturbation est interdite. Cependant selon
certains savants, si la masturbation permet d'éviter le péché de
la fornication alors celle-ci devient permise. En islam, le plaisir
sexuel ne doit s'exprimer que dans le cadre du mariage.
CONCLUSION
Au terme de notre exposé il est important de souligner que
« Masturbation. L’excitation des organes génitaux par le
frottement de la main constitue la masturbation ou l’onanisme.
Les garçons et les filles se livrent également à la masturbation,
soit par corruption morale et par goût prématuré de la
débauche, soit par une sorte d’habitude instinctive contractée
dans le berceau à un âge où il est impossible d’admettre
l’existence de la dépravation.