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normalisation P 18-711
analyse
descripteurs Thésaurus International Technique : bâtiment, ouvrage en béton, calcul, codes
applicables aux bâtiments, règles de calcul.
modifications
corrections
éditée et diffusée par l’association française de normalisation (afnor), tour europe cedex 7 92049 paris la défense — tél. : (1) 42 91 55 55
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Structures en béton BNSR CF/EC 2
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SOMMAIRE
Pages
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AP.1 Introduction
Les parties de l’EC 2 que le DAN n’invalide pas et les différents segments du DAN qui
s’enchaînent aux clauses européennes auxquelles elles se rapportent forment la norme
française expérimentale d’application nationale de l’EC 2 au sens strict du terme (ou EC 2—
DAN).
b) Présenter les adaptations nationales qui sont apportées à l’EC 2 et qui, pour une part,
apportent des éclaircissements pour l’application de ce dernier pendant la phase
d’expérimentation, et pour une autre part, préfigurent les observations que présentera la
France quand il sera question de conférer à l’EC 2 le statut de norme européenne (EN).
c) Préciser les valeurs des coefficients de sécurité qu’il incombe aux autorités de chaque Etat
Membre de fixer (voir le paragraphe 0.4(1) de la Préface), en amendant éventuellement les
valeurs encadrées dans l’EC 2.
d) Recenser les textes normatifs auxquels se réfère la norme française expérimentale et préciser
les modalités d’application des normes ou règlements nationaux de référence dès lors que
ceux-ci sont particuliers au cadre de l’EC 2.
e) Apporter aux maîtres d’ouvrages, publics et privés, les éléments d’une norme de conception et
de justification des structures qui soit contractualisable en application notamment de la
Directive 71/305/CEE (incluant ses amendements) sur la coordination des procédures de
marchés publics de travaux et de la Directive 89/106/CEE relative au rapprochement des
dispositions législatives, réglementaires et administratives des Etats membres concernant les
produits de construction.
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La matérialisation de ces divers objets permet de produire dans un document unique trois
textes bien distincts moyennant les lectures différenciées ci-après :
a) La norme française expérimentale stricto sensu d’application nationale de l’EC 2 est comprise
dans tout ce qui n’est pas grisé.
b) Le DAN est délimité par les zones encadrées qui sont indexées “I”, “A” ou “C”, et intègre aussi
les valeurs encadrées de l’EC 2 qui n’ont pas été invalidées (cf AP.3.1).
c) La traduction française de la version originale de I’EC 2 est donc à trouver dans tout ce qui
n’est pas à la fois encadré et indexé, zones grisées incluses.
Typologie Typographie
Typologie Codification
– AMENDEMENT A
– COMMENTAIRE C
D’après cette convention, les valeurs encadrées de l’EC 2 qui n’ont pas été invalidées doivent
être considérées comme faisant aussi partie du DAN.
Sur les pages suivantes sont illustrés deux exemples de lecture différenciée de l’EC 2-DAN.
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Adaptation nationale,
(1) A L’analyse plastique est à envisager seulement pour les Amendement à la clause (1)
vérifications vis-à-vis des états-limites ultimes.
(2) C La méthode des bielles généralement utilisée dans le calcul des semelles relève de
ce type d’analyse.
Adaptation nationale,
On peut rattacher à cette méthode la justification de poutres supportant des murs ou Commentaire à la clause (2)
celle de le partie basse des murs en béton non supportés par des poutres à l’aide
de schémas de voûtes de décharge.
(4) I En l’absence d’indications contraires, ν peut être pris égal à 0,75, Adaptation nationale,
cette valeur étant applicable aux charges de longue durée.
Invalidation de la valeur grisée,
et énoncé de la spécification de
Cette valeur est sanctionnée par l’expérience française. remplacement (dans cet exem-
ple, cette dernière est assortie
d’un commentaire qui apparaît
(5) La contrainte de calcul dans les tirants est limitée à fyd.
en petits caractères droits)
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(6) Il convient de maintenir chaque barre longitudinale (ou groupe de Texte de l’ENV, avec partie
barres longitudinales) située dans un angle par une armature trans- grisée invalidée par (6) I ci-
versale.
après
(6)I Toutes les barres longitudinales d’un diamètre supérieur ou égal Adaptation nationale,
à 20 mm, situées ou non dans un angle, doivent être maintenues Invalidation de la partie grisée
par des armatures transversales.
et énoncé de la spécification
de remplacement
(7) La quantité maximale de barres dans chaque angle ou à
proximité qui peut être préservée du flambement par un
assemblage unique d’armatures transversales est égale à 5 .
Le corpus des normes de référence est donné à l’article AP.5 de cet avant-propos. Celui-ci
présente les normes européennes actuellement en vigueur ou en projet (partie gauche) et en
vis-à-vis (partie droite) les normes nationales qui s’y substituent lorsque ces premières sont
encore en projet.
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La présente norme expérimentale n’est applicable dans le cadre contractuel d’un marché public
ou privé que s’il y est fait explicitement référence :
- pour les marchés publics, dans le Cahier des Clauses Administratives Particulières à l’article
2 (où la liste des pièces générales rendues contractuelles mentionnera la norme française
expérimentale) et à l’article 10 (qui indiquera la dérogation correspondante faite au Cahier
des Clauses Techniques Générales),
- pour les marchés privés, dans les Documents Particuliers du Marché tels que définis dans la
norme NF P 03 001, septembre 1991 (Cahier des Clauses Administratives Particulières,
Cahier des Clauses Spéciales, Cahier des Clauses Techniques Particulières).
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Au terme d’une période expérimentale de trois ans, les pays membres du CEN auront à opter
soit pour un ultime prolongement du statut de l’ENV pour une période d’au plus trois ans, soit
pour le statut de norme européenne (EN).
Il est certain que cette décision sera assortie d’une révision de la norme. Dans cette
perspective, les utilisateurs de la présente norme expérimentale sont invités à faire connaître
leurs observations avec, si possible, propositions d’amendements à l’appui, à I’AFNOR qui
transmettra à la Commission française “Structures en béton”.
Il n’est pas exclu que l’expérimentation de l’EC 2-DAN mette en évidence certains problèmes
relatifs à l’applicabilité du document, conduisant la Commission française “Structures en
béton” à formuler des amendements ou à apporter des compléments jugés indispensables
aux adaptations nationales déjà produites. En cas de difficultés, il y aura lieu de se
rapprocher de I’AFNOR ou de la Commission française “Structures en béton”.
Le présent article a pour objet de donner la liste des normes et textes à utiliser pendant la
phase ENV de l’Eurocode 2.
- dans leur partie gauche, les normes européennes actuellement en vigueur ou en projet,
- dans leur partie droite et en regard des Normes Européennes en projet, les normes
nationales ou autres documents s’y substituant temporairement et qui doivent donc être
utilisés, en totalité ou partiellement avec cette norme expérimentale.
La date prévisionnelle de publication des futures normes EN est donnée à titre indicatif,
apportant ainsi un aperçu sur la consistance et sur le rythme de développement de
l’ensemble.
Pour faciliter leur utilisation, les titres des différents tableaux sont donnés ci-après:
Tableau A : Conception
A1 : Principes
A2 : Actions
Tableau B : Matériaux
B1 : Bétons
B2 : Armatures pour béton armé
B3 : Armatures de précontrainte et autres produits liés à l’utilisation de la
précontrainte
Tableau C : Exécution
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A CONCEPTION
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A1 Principes
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B Matériaux
B1 Bétons
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C Exécution
EUROPAISCHE VORNORM
Descripteurs: Bâtiments, ouvrages en béton, calcul, codes applicables au bâtiment, règles de calcul
Version française
Cette prénorme européenne a été approuvée par le CEN le 27.12.91 en tant que norme provisoire. La
durée de validité de cette ENV est limitée à trois ans. A l’issue des deux premières années, les
membres du CEN seront invités à présenter leurs observations, en particulier sur la possibilité de
convertir ou non cette ENV en Norme Européenne (EN).
Il est demandé aux membres du CEN de faire connaître l’existence de cette ENV de la même façon
que pour une EN et de rendre rapidement applicable cette ENV au niveau national sous une forme
appropriée. Il est permis d’utiliser les règles nationales en vigueur (parallèlement à l’ENV) jusqu’à ce
que la décision finale sur la transformation possible de l’ENV en EN soit arrêtée.
Les membres du CEN sont les représentants de l’Autriche, La Belgique, le Danemark. la Finlande, la
France, l’Allemagne, la Grèce, l’Islande, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège,
le Portugal, l’Espagne, la Suède, la Suisse, et le Royaume-Uni.
CEN
Comité Européen de Normalisation
Europäisches Komitee für Normung
European Committee for Standardization
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DE L’EC 2-DAN
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0. PREFACE 0.32
1 INTRODUCTION 1.3
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2.3.3.1 Coefficients partiels concernant les actions sur les ossatures de bâtiment 2.13
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2.5.3.6 Analyse structurale de voiles et plaques soumis à des efforts contenus dans leur plan 2.39
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4.3.1 Etats-limites ultimes pour les sollicitations d’effort normal et de flexion 4.34
4.3.1.2 Résistance de calcul des poutres soumises à la flexion simple ou composée 4.35
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4.4.1 Valeurs limites des contraintes vis-à-vis des conditions de service 4.83
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X3.4 Répartition des moments fléchissants entre les différentes bandes 4.103
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5.2.4.2 Recouvrement des treillis soudés constitués de fils à haute adhérence 5.14
5.2.6 Règles complémentaires pour les barres à haute adhérence d’un 5.16
diamètre > 32 mm
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5.5 Limitation des désordres provoqués par des actions accidentelles 5.39
5.5.1 Système de chaînage 5.39
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A2.2 Approche affinée pour les éléments linéaires soumis à la flexion, simple ou
composée A.10
A2.5 Approches non linéaires et plastiques pour les éléments précontraints linéaires A.12
A2.7 Analyse non linéaire des voiles et des plaques chargées suivant leur ropre planA.13
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0 PREFACE
(1) Les Eurocodes Structuraux regroupent un ensemble de normes pour le calcul des structures
et fondations des ouvrages de bâtiment et de génie civil.
(a) prouver la conformité des ouvrages de bâtiments et de génie civil aux exigences
essentielles de la Directive sur les Produits de Construction (DPC).
(b) servir de cadre pour établir des spécifications techniques harmonisées des produits de
construction.
(3) Ils ne traitent de l’exécution et du contrôle que dans la mesure où il est nécessaire de
préciser la qualité des produits de construction et le niveau de réalisation à satisfaire pour
être conforme aux hypothèses adoptées dans les règles de calcul.
(4) Jusqu’à ce que l’ensemble des spécifications techniques harmonisées concernant les produits
ainsi que les méthodes de contrôle de leurs performances soient disponibles, un certain
nombre d’Eurocodes Structuraux traitent certains de ces aspects dans des Annexes
informatives.
(1) La Commission des Communautés Européennes (CCE) a initié le travail d’élaboration d’un
ensemble de règles techniques harmonisées pour le calcul des ouvrages de bâtiment et de
génie civil, règles destinées, au début, à être utilisées en alternative aux différents
règlements en vigueur dans les divers Etats Membres et à les remplacer ultérieurement.
Ces règles techniques sont connues sous le nom d”’Eurocodes Structuraux”.
(2) En 1990, après consultation de ses Etats Membres, la CCE a transféré au CEN la charge de
poursuivre de travail d’élaboration, de diffusion et de mise à jour des Eurocodes
Structuraux, et le secrétariat de l’AELE a accepté d’aider le CEN dans cette tâche.
(3) Le Comité Technique CEN/TC 250 est responsable de tous les Eurocodes Sructuraux.
(1) Le travail est en cours sur les différents Eurocodes Structuraux, chacun étant généralement
constitué de plusieurs Parties :
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(2) Des sous-comités séparés ont été formés par le CEN/TC 250 pour les divers Eurocodes
énoncés ci-dessus.
(3) Cette Partie de l’Eurocode Structure concernant le Calcul des Structures en béton, qui a été
finalisée et approuvée pour publication, sous la direction de la CCE, est publiée par le CEN
comme Prénorme Européenne (ENV) pendant une durée de trois ans.
(4) Cette Prénorme est destinée à être appliquée, à titre expérimental, pour le calcul des
bâtiments et ouvrages de génie civil relevant de l’application de l’Eurocode 2 (voir § 1.1.2)
ainsi que pour l’émission de commentaires.
(5) Au terme d’une durée approximative de deux ans, les Membres du CEN seront invités à
formuler des commentaires officiels qui seront pris en compte dans la détermination de
l’action future.
(6) En attendant, réactions et commentaires sur cette Prénorme devront être adressés au
Secrétariat du sous-comité CEN/TC 250/SC 2 à l’adresse suivante:
DIN
Burggrafenstraße 6
Postfach 11 07
D - 1000 BERLIN 30
Allemagne
(1) Etant données les responsabilités des autorités des Etats Membres en matière de sécurité,
santé et autres points couverts par les exigences essentielles de la DPC, des valeurs
indicatives ont été attribuées à certains éléments de sécurité dans l’ENV qui sont identifiées
par . Il incombe aux autorités de chaque Etat Membre d’attribuer des valeurs
définitives à ces éléments de sécurité.
(2) Nombre de Normes d’accompagnement harmonisées, y compris les Eurocodes qui donnent
des valeurs d’Actions à prendre en compte ainsi que des mesures requises pour la
protection incendie, ne seront pas disponibles au moment de la publication de cette
Prénorme. Il est par conséquent prévu qu’un Document d’Application Nationale (DAN)
donnant les valeurs définitives des éléments de sécurité, faisant référence aux Normes
d’accompagnement compatibles et précisant les directives nationales d’application de la
Prénorme soit publié par chaque Etat Membre ou son organisme de Normalisation.
(3) Il est prévu que cette Prénorme soit utilisée conjointement avec le DAN valable dans
le pays où le bâtiment ou l’ouvrage de génie civil sont situés.
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(1) Le domaine d’application de l’Eurocode 2 est défini au paragraphe 1.1.1 et celui de cette
Partie de l’Eurocode 2 est défini au paragraphe 1.1.2. Les Parties complémentaires de
l’Eurocode 2 qui sont prévues sont indiquées au paragraphe 1.1.3 ; elles comprendront des
techniques ou applications additionnelles, en complément et en supplément à cette Partie.
(3) Les sept chapitres de cette Prénorme sont complétés par 4 annexes qui ont le même statut
normatif que les chapitres auxquels elles se rapportent. Ces annexes ont été constituées,
par souci de clarté, en détachant de la partie principale du texte, certains principes/règles
d’application parmi les plus détaillés et qui ne sont utilisés que dans des cas particuliers.
(4) Comme cela est indiqué en 0.4 (2) de la présente préface, référence doit être faite au
Document d’Application Nationale qui donnera les détails des normes d’accompagnement
compatibles à utiliser. Pour cette partie de l’Eurocode 2, une attention particulière doit être
portée à la Prénorme approuvée ENV 206 (Béton - Performances, production, mise en
oeuvre et critères de conformité) ainsi qu’aux exigences de durabilité données en 4.1 de la
présente Prénorme.
(5) Les dispositions de cette Prénorme sont basées en grande partie sur l’édition 1978 du Code
Modèle CEB et autres documents CEB et FIP plus récents.
(6) En développant cette Prénorme, des documents explicatifs ont été préparés et donnent des
commentaires et justifications sur certaines dispositions de cette prénorme.
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CHAPITRE 1
INTRODUCTION
Page 1.1
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Page 1.2 laissée intentionnellement blanche
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Page 1.3
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1 INTRODUCTION
1.1 Domaine d’application
1.1.1 Domaine d’application de l’Eurocode 2
(1) L’Eurocode 2 s’applique au calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil en
béton, béton armé ou béton précontraint. Il est divisé en plusieurs parties distinctes,
décrites aux articles 1.1.2 et 1.1.3.
(2) Le présent Eurocode ne traite que ce qui concerne les exigences de résistance, de
service et de durabilité des ouvrages. Les autres exigences, par exemple celles
relatives aux isolations thermiques ou acoustiques, ne sont pas abordées.
(3) L’exécution (*) des travaux n’est traitée que dans la mesure nécessaire a la définition
des qualités de matériaux de construction et de produits qu’il convient de mettre en
oeuvre, et à la définition de la qualité d’exécution sur chantier requise conformément
aux hypothèses des règles de calcul. L’exécution et la main d’oeuvre sont traitées aux
chapitres 6 et 7, dont les dispositions doivent être considérées comme des exigences
minimales, pouvant être développées plus avant dans des cas de bâtiments ou
d’ouvrages de génie civil (*) particuliers, et pour certains procédés d’exécution (*).
(4) Le présent Eurocode 2 ne traite pas des exigences particulières du calcul au séisme.
Les dispositions à prendre vis-à-vis de telles exigences sont définies par l’Eurocode
8, “Calcul des Ouvrages dans les Régions Sismiques” (**) qui est cohérent avec
l’Eurocode 2 et le complète.
(5) Les valeurs numériques des actions devant être prises en compte dans le calcul des
bâtiments et des ouvrages de génie civil ne sont pas données par le présent Eurocode
2. Ces valeurs figurent dans l’Eurocode 1 “Bases du projet et Actions sur les
Ouvrages” (**), applicable aux divers types de construction.
(1) La 1ère partie de l’Eurocode 2 énonce les principes de base du calcul des bâtiments et
des ouvrages de génie civil en béton de granulats de densité normale, armé et
précontraint (Voir l’article 1.1.3 pour les parties complémentaires traitant des autres
méthodes de construction, matériaux, et types de structures).
(1) A Dans le cas du bâtiment, on distingue conventionnellement dans la suite du texte trois
catégories de constructions.
– Les “constructions courantes”.
Dans les “constructions courantes” les charges d’exploitation sont modérées : les
valeurs de ces charges sont alors au plus égales à deux fois celles des charges
permanentes ou à 5000 N/m 2.
Entrent normalement dans cette catégorie :
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.../...
et le plus souvent :
– les bâtiments à usage commercial (magasins. boutiques...) à l’exclusion des bâtiments de stockage ;
– les salles de spectacles.
Les cas n’entrant pas dans le cadre normal visé ci-dessus sont, par exemple. ceux où les points d’appui des
différents niveaux de la structure ne sont pas superposés.
Entre, par exemple, dans cette catégorie une construction comportant des parkings de véhicules légers,
couverte par un plancher sous chaussée.
(2) De plus, la 1ère partie donne des règles détaillées surtout applicables aux bâtiments
courants. Leur mise en application peut s’avérer limitée, pour des raisons pratiques
ou du fait de simplifications; leur emploi et toute restriction d’application sont détaillés, le
cas échéant, par le texte.
– Chapitre 1 : Introduction
– Chapitre 2 : Bases pour le projet
– Chapitre 3 : Propriétés des matériaux
– Chapitre 4 : Dimensionnement et calcul des sections
– Chapitre 5 : Dispositions constructives
– Chapitre 6 : Exécution des travaux
– Chapitre 7 : Contrôle de qualité
– Annexe 1 : Effets différés
– Annexe 2 : Analyse non linéaire
– Annexe 3 : Méthodes de calcul additionnelles pour le flambement
– Annexe 4 : Vérification des flèches par le calcul
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(4) Les chapitres 1 et 2 sont communs à tous les Eurocodes, à l’exception de quelques
clauses additionnelles concernant le béton.
– la résistance au feu;
– les aspects particuliers de types de bâtiments spéciaux (tels que les bâtiments
élevés);
– les aspects particuliers de types d’ouvrages de génie civil spéciaux (tels que les
viaducs, ponts, barrages, caissons de réacteurs, plate-formes en mer ou réservoirs);
– le béton sans agrégats fins et le béton d’agrégats aérés, et ceux réalisés avec des
agrégats lourds ou incluant des éléments de charpente métallique (Voir l’Eurocode 4
pour les ouvrages mixtes acier-béton).
(1) Une distinction est faite dans le présent Eurocode entre les principes et les règles
d’application, suivant les caractéristiques de chaque clause.
– des indications générales et des définitions sans possibilité d’alternative, ainsi que:
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(3) I Par souci d’homogénéité avec la version française de l’Eurocode 3, les principes sont
écrits en caractères droits, les règles d’application figurent en italiques.
(4) Les règles d’application sont des règles généralement reconnues comme respectant
les principes et satisfaisant à leurs exigences.
(5) L’utilisation de règles de calcul alternatives aux règles d’application données par
l’Eurocode est admise, sous réserve de justifier que la règle alternative est en accord
avec les principes correspondants et qu’elle conduit à des résultats supérieurs ou
égaux à ceux du présent Eurocode pour ce qui concerne la résistance, l’utilisation en
service, et la durabilité de l’ouvrage.
(6) Dans le présent code, les règles d’application sont décalées vers la droite.
1.3 Hypothèses
– Une supervision et un contrôle de qualité appropriés sont prévus dans les usines, les
ateliers, et sur le chantier.
(2) Les méthodes de calcul ne sont applicables que dans la mesure où elles satisfont
également aux exigences de qualité et d’exécution énoncées aux chapitres 6 et 7.
(3) Les valeurs numériques repérées de la manière suivante : sont données à titre
indicatif. Les Etats-Membres peuvent spécifier d’autres valeurs.
1.4 Définitions
(2) Les termes suivants sont utilisés en commun pour tous les Eurocodes, avec les
significations suivantes:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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Nota : en anglais, “construction” peut être utilisé dans certaines phrases, s’il ne peut y
avoir aucune ambiguïté quant à son sens (par exemple, “during construction”).
– Structure : assemblage organisé d’éléments reliés entre eux, conçus pour assurer
en partie la rigidité (****). Ce terme s’applique aux éléments supportant des charges.
– Système structural : les éléments d’un bâtiment ou d’un ouvrage de génie civil sur
lesquels les charges sont appliquées, et la manière selon laquelle ces éléments sont
censés fonctionner, pour les besoins des modèles.
(3) Les termes équivalents sont indiqués dans le tableau 1.1, dans les différentes langues de la
Communauté.
(1) Béton peu ou pas armé. Les éléments de béton armé dont les pourcentages
d’armatures longitudinales de flexion sont inférieurs aux valeurs minimales de l’article
5.4 doivent être considérés comme des éléments de béton non armé, et calculés
conformément à la partie 1A de l’Eurocode 2.
(2) Armatures non adhérentes et extérieures. Les éléments précontraints par post-
tension, dont les conduits ne seront jamais injectés, et les armatures extérieures à la
section de béton (qui peuvent être enrobées de béton après mise en tension, ou être
revêtues d’une membrane de protection), doivent être calculés conformément aux
dispositions de la partie 1D de l’Eurocode 2. Lorsque les conduits doivent être injectés
après la construction, les dispositions de la partie 1 s’appliquent.
(***) Cette définition correspond à la norme internationale ISO 6707, 1ère partie.
(****) La norme internationale ISO 6707 donne la même définition, mais ajoute cependant “ou
une construction présentant une disposition semblable”. Pour les Eurocodes, cet ajout n’est
pas utilisé, afin d’éviter toute ambiguïté de traduction.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Tableau 1.1
Liste des termes équivalents dans les langues de la Communauté Européenne
(à compléter ultérieurement pour les autres langues de la Communauté)
A Action accidentelle
A Aire
C Valeur fixée
E Module d’élasticité
E Effets des actions (sollicitations)
F Action
F Force
G Action permanente
G Module de cisaillement
I Moment d’inertie
M Moment, en général
M Moment fléchissant
N Effort normal
P Force de précontrainte
Q Action variable
R Résistance
S Sollicitations
T Moment de torsion
V Effort tranchant
W Module de la section
X Valeur d’une propriété d’un matériau
a Distance
a Donnée géométrique
∆a Elément de sécurité additionnel ou réducteur pour les données
géométriques
b Largeur
d Diamètre; profondeur
e Excentricité
f Résistance (d’un matériau)
h Hauteur
i Rayon de giration
k Coefficient; facteur
l (ou l ou L) Longueur; portée (*****)
m Masse
(*****) l peut être remplacé par L ou par l (manuscrit) pour représenter certaines
longueurs, ou pour ne pas le confondre avec le chiffre 1
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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r Rayon
t Epaisseur
u,v,w Composantes du déplacement d’un point
x,y,z Coordonnées
α Angle; rapport
β Angle; rapport
γ Coefficient de sécurité partiel
ε Déformation
λ Coefficient d’élancement
µ Coefficient de frottement
ν Coefficient de Poisson
ρ Masse volumique
σ Contrainte normale
τ Contrainte de cisaillement
ψ Coefficients définissant les valeurs représentatives des actions variables
ψ0 pour les valeurs de combinaison
ψ1 pour les valeurs fréquentes
ψ2 pour les valeurs quasi-permanentes
1.6.4 Indices
a Acier de structure
c Béton
c Compression
cr (ou crit) Critique
d Calcul
dst Déstabilisant
dir Direct
eff Effectif
ext Extérieur
f Membrure
F (ou P) Action
g (ou G) Action permanente
h Hauteur; supérieur
ind Indirect
inf Inférieur ; plus bas
int Intérieur
k Caractéristique
l Bas; plus bas
m (ou M) Matériau
m Flexion
m Moyen
max Maximal
min Minimal
nom Nominal
p (ou P) Force de précontrainte
pl Plastique
ps Acier de précontrainte
q (ou Q) Action variable
R Résistance
rep Représentatif
s Acier de béton armé
S Sollicitations
stb Stabilisant
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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1.7.1 Généralités
De tels dérivés sont définis dans les textes où ils apparaissent, pour en faciliter la
compréhension. Cependant, en complément, les symboles employés le plus souvent
sont classés et définis ci-dessous; ceux qui ne sont propres qu’à un seul chapitre sont
présentés en tête du chapitre correspondant. Si, à la lecture du texte, l’utilisateur
éprouve des doutes quant à la signification d’un symbole particulier, il pourra en trouver
le sens aux articles 1.7.2 à 1.7.4 ci-dessous ou au commencement du chapitre en
question.
Ec, Ec(28) Module d’élasticité tangent à l’origine (σc = 0), à 28 jours pour un béton
de poids normal
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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l Longueur; portée
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φ(t,to) Coefficient de fluage, définissant le fluage entre les temps t et t0, par
rapport à la déformation élastique à 28 jours
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
CHAPITRE 2
BASES DU CALCUL
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2. BASES DU CALCUL
2.0 Notations – articles 2.1 – 2.4 (se reporter également aux articles 1.6 et
1.7)
γG,inf Coefficient partiel relatif aux actions permanentes, utilisé pour le calcul
des valeurs de calcul inférieures
γG,sup Coefficient partiel relatif aux actions permanentes, utilisé pour le calcul
des valeurs de calcul supérieures
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV1992-1-1 : 1991
(1) Un ouvrage doit être conçu et construit pour satisfaire aux deux exigences suivantes:
– Il doit rester apte à l’usage auquel il est destiné, avec un taux de probabilité acceptable,
compte tenu de sa durée de vie prévue et de son coût, et
(2) Un ouvrage doit également être conçu de manière à ne pas être endommagé par des
événements tels que des explosions, des chocs ou les conséquences d’erreurs humaines,
dans un degré hors de proportion avec la cause initiale.
(2) A Les conditions d’application de ce principe sont à fixer par les documents particuliers du
marché, dans la mesure où ils ne résultent pas de documents français en vigueur.
(3) Il convient de limiter ou d’interdire les dommages potentiels par le choix approprié de l’une ou
plusieurs des recommandations suivantes:
– Choisir la forme de structure présentant la plus faible vulnérabilité aux dangers considérés
(4) Le respect des exigences ci-dessus implique le choix des matériaux appropriés, le calcul et
les dispositions constructives adéquates, et la spécification des procédures de contrôle
relatives à la fabrication, la conception, la construction et l’utilisation propres au projet
considéré.
2.2.1.1 Etats-limites
(1) Etats-limites. Les états-limites sont les états au-delà desquels l’ouvrage ne satisfait plus aux
exigences de comportement du projet.
– Etats-limites ultimes
– Etats-limites de service.
(3) Les états immédiatement antérieurs à l’effondrement de la structure qui, par soucis de
simplicité, sont étudiés plutôt que l’effondrement lui-même, sont également considérés comme
des états-limites ultimes.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV1992-1-1 : 1991
(5) Les états-limites de service correspondent aux états au-delà desquels les conditions de
service spécifiées ne sont plus assurées.
– Les déformations ou flèches qui nuisent à l’aspect de l’ouvrage ou à son utilisation effective
(y compris le mauvais fonctionnement d’appareils ou équipements) ou provoquent des
dommages aux finitions ou aux éléments non structuraux
– Les vibrations affectant le confort des usagers, causant des dommages au bâtiment ou à
son contenu, ou limitant l’efficacité de son fonctionnement
(1) C Dans les situations durables et les situations transitoires, il y a lieu d’effectuer des vérifications vis-à-vis des états
limites de service et vis-à-vis des états limites ultimes.
Dans les situations accidentelles, les vérifications sont à faire vis-à-vis des états limites ultimes.
2.2.2 Actions
(*) Des définitions plus détaillées sur les classifications des actions sont données par
l’Eurocode 1 – Bases du calcul et Actions sur les structures
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
– Une déformation imposée (action indirecte); par exemple, les effets de la température ou le
tassement.
– en actions permanentes (G), par exemple le poids propre des structures, les équipements,
les accessoires et les installations solidaires de la structure
– en actions variables (Q), par exemple les charges imposées, les effets du vent et de la
neige
– en actions accidentelles (A), par exemple les explosions ou les impacts de véhicules
– en actions fixes, par exemple le poids propre [se reporter néanmoins au 2.3.2.3 (2) pour le
cas des structures très sensibles aux variations de poids propre]
– en actions libres, qui ont pour conséquence des combinaisons d’actions différentes, par
exemple des charges imposées mobiles, les effets du vent et de la neige.
(3) La précontrainte (P) fait partie des actions permanentes, mais, pour des raisons d’ordre
pratique, elle est traitée séparément (Voir 2.5.4).
(4) Les actions indirectes sont soit permanentes, GIND (par exemple un tassement d’appui), soit
variables, QlND (par exemple la température), et sont traitées comme telles.
(5) Des classifications complémentaires, suivant le type de réaction de la structure, sont
données aux articles correspondants.
(1) I Les valeurs caractéristiques des actions sont fixées par les documents particuliers du marché
ou par référence à des normes, codes ou règlements français en vigueur, dans l’attente de
normes européennes équivalentes.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 2.7
ENV 1992–1–1 : 1991
(2) Pour les actions permanentes dont le coefficient de variation est important, ou qui sont
susceptibles de varier durant la vie de l’ouvrage (par exemple le cas de charges permanentes
additionnelles), on distingue deux valeurs caractéristiques, une supérieure (Gk,sup) et une
inférieure (Gk,inf). Dans les autres cas, une seule valeur caractéristique (Gk) est suffisante.
(3) Le poids propre de la structure peut être calculé dans la plupart des cas en fonction de ses
dimensions nominales et des valeurs moyennes de masses volumiques.
(4) Pour les actions variables, la valeur caractéristique (Qk) correspond aux valeurs suivantes:
– la valeur spécifiée.
(5) Pour les actions accidentelles, la valeur caractéristique Ak (le cas échéant) correspond
généralement à une valeur spécifiée.
(2) D’autres valeurs représentatives sont exprimées en termes de valeurs caractéristiques Qk,
au moyen d’un facteur ψi. Ces valeurs sont définies comme suit:
– Valeur de combinaison : ψ0 Q k
– Valeur fréquente : ψ1Qk
– Valeur quasi-permanente : ψ2Qk
(4) I Les facteurs ψi sont fixés par les Documents Particuliers du Marché ou par référence à des
normes, codes ou règlements français en vigueur.
(*) Des définitions plus détaillées sur les classifications des actions sont données par
l’Eurocode 1 – Bases du calcul et Actions sur les structures
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
Gd = γG Gk
Qd = γQ Qk ou γQ ψi Qk {2.1}
Ad = γA Ak (si Ad n’est pas explicitement spécifié)
Pd = γP Pk
avec:
γF, γG, γQ, γA et γP: coefficients de sécurité partiels correspondant aux actions considérées et
tenant compte, par exemple, de la possibilité de variation défavorable des actions, de
l’éventualité d’une modélisation inexacte des actions, des incertitudes dans l’évaluation des
sollicitations, et des incertitudes quant à la définition de l’état-limite considéré.
(3) Les valeurs de calcul supérieure et inférieure des actions permanentes s’expriment comme
suit [Voir § 2.2.2.2 (2)]:
Gd,sup = γG,sup Gk
Gd,inf = γG,inf Gk
– Lorsque les valeurs caractéristiques supérieure et inférieure des actions permanentes sont
utilisées:
et γG,sup et γG,inf : valeurs supérieure et inférieure des coefficients partiels pour les actions
permanentes
(1) Les sollicitations (E) sont les réponses de la structure aux actions (par exemple les efforts
internes, les moments, les contraintes, les déformations). Les valeurs de calcul des
sollicitations (Ed) sont déterminées d’après les valeurs de calcul des actions, des données
géométriques et des propriétés des matériaux correspondants:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
Cette équation implique une analyse non linéaire jusqu’au niveau γg Gk, γq Qk... puis la
majoration de E par l’application du facteur γSd.
(3) A Dans le cas d’une analyse linéaire, les produits γSd . γg et γSd . γq correspondent
respectivement aux coefficients γG et γQ.
En l’absence d’indications contraires, on pourra prendre γSd = 1,125.
(1) Une propriété de matériau est représentée par une valeur caractéristique Xk qui correspond
en général à un fractile de la distribution statistique supposée de la propriété du matériau
prise en compte, spécifiée par les normes appropriées et vérifiée dans des conditions
d’essais spécifiées.
(2) Dans certains cas, la valeur nominale est considérée comme valeur caractéristique.
(3) La résistance d’un matériau peut avoir deux valeurs caractéristiques, une supérieure et une
inférieure. Dans la plupart des cas, seule la valeur inférieure doit être prise en considération.
Parfois, des valeurs différentes peuvent être adoptées, en fonction du type de problème
rencontré. Lorsqu’une estimation de la valeur supérieure de la résistance est nécessaire (par
exemple pour la résistance à la traction du béton lors du calcul des effets des actions
indirectes), on peut être amené à définir une valeur nominale supérieure de résistance.
(1) La valeur de calcul Xd de la propriété d’un matériau est généralement définie comme suit:
Xk
X d = ------ {2.3}
γM
avec:
γM : coefficient de sécurité partiel pour la propriété du matériau, donné aux articles 2.3.3.2 et
2.3.4.
(2) Les valeurs de calcul des propriétés des matériaux, des données géométriques et des effets
des actions, doivent être utilisées, suivant le cas, pour déterminer la résistance de calcul Rd
comme suit:
(3) La valeur de calcul Rd peut être déterminée par essais. La procédure à suivre est indiquée ...
(1) Les valeurs de calcul des données géométriques caractérisant la structure sont généralement
représentées par leurs valeurs nominales:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV1992-1-1 : 1991
(2) Dans certains cas les valeurs de calcul géométriques sont définies comme suit:
(3) Pour les imperfections à prendre en compte dans l’analyse globale de la structure, se reporter
aux articles 2.5.1.3 et 4.3.5.4.
2.2.5 Dispositions de chargement et cas de charge (*)
(1) Une disposition de chargement définit la position, l’intensité et la direction d’une action libre.
(2) Un cas de charge définit les dispositions de chargement et l’ensemble des déformations et
des imperfections compatibles à considérer pour une vérification donnée.
(2) Toutes les situations de calcul et tous les cas de charge concernés sont envisagés.
(3) Les déviations éventuelles des directions ou des positions supposées des actions sont
envisagées.
(4) Les calculs sont effectués suivant les modèles de calcul appropriés (complétés, le cas
échéant, par des essais) comprenant toutes les variables intéressées. Les modèles sont
suffisamment précis pour préfigurer le comportement de la structure, tenant compte de la
qualité probable de l’exécution et de la fiabilité des informations sur lesquelles se fonde le
projet.
Ed,dst et Ed,stb représentant les effets de calcul respectifs des actions déstabilisantes et
stabilisantes.
(2) Lors de la vérification vis-à-vis d’un état-limite de rupture ou de déformation excessive d’une
section, d’un élément ou d’un assemblage (à l’exception de la fatigue), il est nécessaire de
satisfaire l’inégalité suivante:
Sd ≤ Rd {2.6 (b)}
avec:
(*) Les règles détaillées concernant les dispositions de chargement et les cas de charge sont
données par l’Eurocode 1 – Bases du calcul et Actions sur les structures
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(4) Lors de la vérification vis-à-vis d’un état-limite de stabilité par suite des effets du second
ordre, il est nécessaire de s’assurer qu’il n’apparaît aucune instabilité avant que les actions
n’excèdent leurs valeurs de calcul – en attribuant à toutes les propriétés structurales leurs
valeurs de calcul respectives. De plus, les sections doivent être vérifiées conformément au
(2) ci-dessus.
(5) Lors de la vérification vis-à-vis d’un état-limite de rupture par suite de la fatigue, il est
nécessaire de vérifier l’inéquation suivante:
Dd ≤ 1 {2.6 (c)}
(1) Pour chaque cas de charge, les valeurs de calcul Ed des sollicitations doivent être
déterminées par les règles de combinaisons comprenant les valeurs de calcul des actions
telles que présentées par le tableau 2.1.
Tableau 2.1 : Valeurs de calcul des actions pour leur emploi dans les combinaisons
(1) A Lorsqu’il y a lieu de tenir compte de la précontrainte, le tableau 2.1 doit être complété par :
Action de la
précontrainte
Pd
γP P
γP P
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(2) Les valeurs de calcul du tableau 2.1 doivent être combinées au moyen des expressions
suivantes (données sous leur forme symbolique) (*):
– situations de projet durables et transitoires pour les vérifications autres que celles relatives à
la fatigue ou à la précontrainte (combinaisons fondamentales):
(3) Les combinaisons pour les situations accidentelles de calcul impliquent une action
accidentelle explicite A (par exemple un choc), ou concernent une situation postérieure à un
événement accidentel (A = 0). A moins de spécification contraire, on peut considérer
γ GA = 1 .
(4) La précontrainte doit être introduite dans les expressions {2.7 (a)} et {2.7 (b)} si nécessaire.
(4) A Lorsqu’il y a lieu de tenir compte de la précontrainte, les expressions à considérer sont les
suivantes:
(*) Des définitions plus détaillées sur les classifications des actions sont données par
l’Eurocode 1 – Bases du calcul et Actions sur les structures
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(6) Des équations simplifiées pour les ossatures de bâtiment sont données à l’article 2.3.3.1.
(6) A Voir 2.3.3.1 tableau 2.2 et 2.3.3.1 (8).
(7) Pour le calcul au séisme, voir l’Eurocode 8.
(8) Pour le calcul au feu, voir l’Eurocode 2 – Partie 10.
2.3.2.3 Valeurs de calcul des actions permanentes
(1) Dans les différentes combinaisons définies ci-dessus, les actions permanentes qui amplifient
l’effet des actions variables (c’est-à-dire dont l’effet est défavorable) doivent être
représentées par leurs valeurs de calcul supérieures, celles qui amoindrissent l’effet des
actions variables (c’est à dire dont l’effet est favorable) par leurs valeurs de calcul inférieures
[Voir § 2.2.2.4 (3)].
(2) A l’exception du cas du § (3) ci-dessous, la valeur de calcul inférieure ou supérieure (celle
provoquant l’effet le plus défavorable) doit être appliquée pour l’ensemble de la structure.
(3) Lorsque les résultats d’une vérification s’avèrent très sensibles aux variations d’intensité
d’une action permanente en certains endroits de la structure, les composantes défavorables
et les composantes favorables de cette action doivent être considérées comme des actions
individuelles. Ceci s’applique en particulier à la vérification vis-à-vis de l’équilibre statique.
Dans les cas mentionnés ci-dessus, les valeurs spécifiques de γG doivent être prises en
compte [voir 2.3.3.1 (3) pour les ossatures de bâtiment].
(4) Pour les poutres continues sans porte-à-faux, une valeur de calcul constante du poids
propre [évaluée de la manière décrite au § 2.2.2.2 (3)] peut être appliquée à toutes les
travées.
2.3.3 Coefficients partiels pour les états-limites ultimes
2.3.3.1 Coefficients partiels concernant les actions sur les ossatures de bâtiment
(1) Les coefficients partiels des situations de projet durables et transitoires sont donnés par le
tableau 2.2.
(1) C Les combinaisons correspondantes, dans le cas le plus courant, sont explicitées en 2.5.1.2.
(2) Dans le cas des situations de calcul accidentelles pour lesquelles l’expression {2.7 (b)}
s’applique, les coefficients partiels pour les actions variables et pour la précontrainte sont
considérés égaux à l’unité .
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Tableau 2.2 : Coefficients partiels pour les actions sur les ossatures de bâtiment dans les situations de
calcul durables et transitoires
(***)
Effet défavorable 1,35 (*) 1,5 1,5 1,2 ou 1,0
(**) Voir l’Eurocode 1; dans les cas courants, pour les ossatures de bâtiment γQ,inf = 0
(1) I
(***)
Effet défavorable 1,35 (*) 1,5 ou 1,35 (i) 1,3 (ii) 1 ou 1,35 (iii)
Les charges de caractère particulier sont définies par les Documents Particuliers du Marché.
(ii) Dans l’attente de normes européennes équivalentes aux principaux documents cités en
2.2.2.2 (compléments), la valeur de γQk,i pour i > 1 est prise égale à 1,3.
1,35 si cette valeur est plus défavorable, pour les éléments, les zones ou les
directions vis-à-vis desquels la précontrainte est à considérer comme une
action extérieure.
.../...
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.../...
– des pièces justiciables de vérifications aux états-limites de stabilité de forme lorsque les armatures de précontrainte
sont extérieures au béton, sans liaison avec lui sauf à leurs extrémités
– de certains éléments bidimensonnels précontraints dans une direction lorsqu’on procède à une justification dans
une direction perpendiculaire.
La valeur 1,35 de γP peut également être à considérer pour certaines justifications vis-à-vis des sollicitations tangentes
lorsque la précontrainte est la seule action à donner des effets significatifs (câbles inclinés ancrés à l’extrémité d’une
console par exemple) ; mais il est exceptionnel qu’un tel cas s’avère prépondérant.
Pour l’évaluation des effets de la précontrainte aux états-limites ultimes, voir 2.5.4.2 et
2.5.4.4.
(3) Lorsque, conformément au 2.3.2.3 (3), les composantes favorable et défavorable d’une action
permanente doivent être considérées comme des actions individuelles, il convient d’associer
à la composante favorable la valeur γG,inf = 0,9 et à la composante défavorable la valeur
γG,sup = 1,1 .
(3) A Ces valeurs valables dans les cas courants sont à reconsidérer dans les cas particuliers.
Par exemple :
– les valeurs à prendre en compte pour la vérification des poutres continues sont données en 2.3.2.3 (4)
– la vérification d’équilibre statique sous poussée d’Archimède de la partie immergée d’un bâtiment doit être menée
conformément aux prescriptions du DTU 14.1.
(4) Précontrainte. Pour l’évaluation des effets locaux (zones d’ancrage, pression d’éclatement)
un effort équivalent à la résistance caractéristique ultime doit être appliqué aux armatures
(Voir l’article 2.5.4).
(5) Pour la vérification du calcul des éléments précontraints, il convient en général d’utiliser le
tableau 2.2 pour obtenir les valeurs de γP. Cependant, pour l’évaluation des effets combinés
de la précontrainte et du poids propre, il est possible d’utiliser des valeurs de coefficients
partiels réduites, ne prenant pas en compte les incertitudes analytiques (c’est à dire γP= 1.0
et γG = 1,2 ), lorsque l’effet de la précontrainte est favorable.
(6) Déformations imposées. En cas d’analyse non linéaire, il est possible d’appliquer les mêmes
coefficients que pour les actions variables. En cas d’analyse linéaire, le coefficient appliqué
aux effets défavorables doit être réduit de 20 % (c’est-à-dire γQ = 1,2).
(7) Sollicitations vectorielles. Lorsque les composantes d’un torseur agissent de manière
indépendante, les coefficients appliqués à toutes les composantes favorables doivent être
réduits de 20 % .
(7) A C’est le cas par exemple de l’action du vent sur un bâtiment lorsque les pressions sur la
façade et sur la toiture ont des effets antagonistes. Ces deux éléments se manifestent
simultanément et les incertitudes sur leurs valeurs ont des origines physiques différentes.
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(8) En adoptant les valeurs de y données par le tableau 2.2, il est possible de remplacer
l’expression {2.7 (a)} par celles des expressions suivantes qui donnent l’effet le plus
défavorable :
(8) A Ces règles ne s’appliquent que si les Documents Particuliers du Marché le prescrivent.
(1) Les coefficients de sécurité partiels applicables aux propriétés des matériaux sont
donnés par le tableau 2.3.
(2) Ces valeurs sont supposées tenir compte des différences entre la résistance des matériaux
structuraux testés en laboratoire et leur résistance dans les conditions de service.
(3) Les valeurs données ci-dessus sont applicables lorsque les procédures de contrôle de
qualité du chapitre 7 sont respectées. Elles s’appliquent aux valeurs caractéristiques définies
au chapitre 3, et aux données du projet détaillées au chapitre 4.2.
(4) il est possible d’utiliser des valeurs de γC plus fortes ou plus faibles, à condition que leur
emploi soit justifié par des procédures de contrôle adéquates.
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ENV 1992–1–1 : 1991
Ed ≤ Cd ou Ed ≤ Rd
avec:
Ed : effet de calcul d’actions, déterminé en fonction de l’une des combinaisons définies ci-
dessous.
(2) Les expressions suivantes définissent trois combinaisons d’actions pour les états-limites de
service:
Combinaison rare:
∑ *N M ( + 3 ) + 4N + ∑ ψ 0, i 4 N L
i>1 {2.9 (a)}
Combinaison fréquente:
Combinaison quasi-permanente:
∑ *N M ( + 3 ) + ∑ ψ 2, i 4 N L
i≥1 {2.9 (c)}
(2) A Pour l’évaluation des effets de la précontrainte aux états-limites de service, voir 2.5.4.2 et
2.5.4.3.
(2) C Les combinaisons correspondantes, dans le cas d’éléments de bâtiments courants, sont explicitées en 2.5.1.2.
(4) Une limite supérieure de contrainte de traction de l’acier peut être fixée, afin de réduire le
risque de déformation non élastique, ainsi que le risque d’apparition de fissures ouvertes en
permanence (Voir l’article 4.4.1).
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ENV 1992–1–1 : 1991
(5) Lorsque des règles de conformité simplifiées sont données par les articles appropriés
concernant les états-limites de service, les calculs détaillés utilisant les combinaisons
d’actions ne sont pas nécessaires.
(6) Lorsque le projet justifie la conformité aux états-limites de service, par des calculs détaillés, il
est possible d’utiliser des expressions simplifiées pour les ossatures de bâtiment.
(7) Pour les ossatures de bâtiment, la combinaison rare peut être simplifiée par les expressions
suivantes, qui peuvent également être utilisées pour la combinaison fréquente:
(7) A Ces règles ne s’appliquent que si les Documents Particuliers du Marché le prescrivent.
(8) Les valeurs de γM doivent être prises égales à 1,0, sauf indications contraires dans les
clauses particulières.
2.4 Durabilité
(1) Pour garantir une durabilité convenable de la structure, les facteurs corrélatifs suivants doivent
être pris en considération:
– l’utilisation de la structure ;
(2) Les conditions d’exposition doivent être évaluées dès la phase d’étude du projet afin de
déterminer leur éventuelle incidence sur la durabilité, et afin de prendre les précautions
appropriées pour garantir la protection des matériaux.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
2.5 Analyse
2.5.1. Dispositions générales
Nba, Nbc Forces de calcul appliquées dans l’axe des poteaux ou des voiles adjacents
à des éléments de transfert d’efforts horizontaux, lorsque les imperfections
sont prises en compte.
2.5.1.1 Généralités
(1) Le but de l’analyse est de déterminer la répartition des sollicitations, ou celle des contraintes,
déformations et déplacements de l’ensemble ou d’une partie de la structure. Une analyse
complémentaire doit être effectuée localement si nécessaire.
(2) Dans la plupart des cas l’analyse a pour objet la détermination de la répartition des
sollicitations ; cependant, dans le cas de certains éléments complexes, les méthodes
d’analyse employées (par exemple calcul aux éléments finis) permettent de définir les
contraintes, les déformations et les déplacements plutôt que les sollicitations. Des méthodes
spéciales sont exigées pour déterminer, à partir de ces résultats, les sections d’armatures
appropriées.
(3) Les analyses sont effectuées à partir d’hypothèses simplificatrices concernant la géométrie
de la structure aussi bien que son comportement. Les hypothèses simplificatrices retenues
doivent correspondre au problème considéré.
(5) Les simplifications couramment utilisées pour l’analyse vis-à-vis du comportement sont les
suivantes :
– comportement plastique (voir § 2.5.3.5.5) comprenant des modèles de bielles et tirants (voir
§ 2.5.3.7)
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(6) Des analyses complémentaires locales peuvent être nécessaires lorsque l’hypothèse de
répartition linéaire de la déformation unitaire ne s’applique pas, par exemple :
(1) Pour chaque combinaison d’actions, on considère les cas de charge nécessaires et
suffisants pour permettre la détermination des conditions critiques dans toutes les sections de
la structure, ou dans une partie de celle-ci seulement.
(1) A Dans le cas des éléments de planchers susceptibles d’être soumis aux actions des charges
permanentes (G), des charges d’exploitations (Q) et du vent (W), les combinaisons suivantes sont,
en principe, à considérer :
(3) Des combinaisons d’action ou des cas de charge simplifiés peuvent être utilisés, s’ils
correspondent à une interprétation raisonnable du comportement de la structure.
(4) Dans le cas de poutres ou dalles de bâtiments continues sans travées en porte à faux
soumises principalement à des charges uniformément réparties, on se limitera le plus
souvent à l’étude des cas de charge qui suivent (voir § 2.3.2.2).
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(4) A Dans le cas des éléments de planchers susceptibles d’être soumis aux actions des charges
permanentes (G) et des charges d’exploitation (Q), les combinaisons suivantes sont, en principe, à
considérer:
En général, la combinaison (2) n’est pas déterminante si l’on tient compte de l’adaptation qui permet un décalage de la courbe
enveloppe des moments sous réserve qu’une partie de la section des aciers inférieurs soit prolongée jusqu’aux appuis.
Par contre, dans le cas d’une travée prolongée par un porte-à-faux la combinaison (2) doit être prise en considération.
(5) Pour des éléments linéaires ainsi que pour les dalles de bâtiments, les déformations dues à
l’effort tranchant et à l’effort normal peuvent ne pas être prises en compte s’il apparaît qu’elles
sont inférieures à 10 % des déformations de flexion.
2.5.1.3 Imperfections
(1) Vis-à-vis de l’état-limite ultime, les effets des imperfections géométriques éventuelles de la
structure non chargée doivent être étudiés. S’ils sont significatifs, les effets défavorables
éventuels de telles imperfections doivent être pris en compte.
(2) Les sections individuelles seront calculées en fonction des sollicitations déterminées par
l’analyse globale, en composant, les effets des actions et des imperfections de la structure
considérée dans son ensemble.
(3) En l’absence d’autres dispositions, l’influence des imperfections structurales peut être évaluée
en les assimilant à une imperfection géométrique à l’aide d’une méthode telle que celles
décrites aux § (4) à (8) ci-dessous.
(4) Lorsqu’une structure est analysée dans son ensemble, les effets éventuels des imperfections
peuvent être évalués en considérant que la structure est inclinée d’un angle ν par rapport à
la verticale tel que:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
où L est la hauteur totale de la structure en mètres. ν ne doit pas être inférieur à 1/400 dans
les cas où les effets du second ordre sont négligeables, ou 1/200 lorsqu’ils doivent être
pris en compte. (Voir figures 2.1 a., b. et c.).
b) imperfections pour le calcul des forces horizontales dans les planchers transmettant les
efforts des ensembles contreventés au contreventement ;
(5) Dans les cas d’un nombre n d’éléments continus verticaux, l’angle v déterminé selon (4) peut
être diminué d’un coefficient αn donné par l’expression {2.11}
αn = (1 + 1 ⁄ n) ⁄ 2 {2.11}
Dans la figure 2.1 a) n est égal à 2, dans la figure 2.1 c) n est égal à 3.
(6) Eventuellement, les inclinaisons sur la verticale données par le (4) ci-dessus peuvent être
remplacées par des forces horizontales équivalentes dans l’analyse d’ensemble de la
structure, des éléments de contreventement des appuis et des liaisons (voir figures 2.1 a), b)
et c).
(7) Les éléments de structure supposés transmettre des efforts de stabilisation des éléments de
la structure à contreventer aux éléments de contreventement, devront pouvoir supporter une
force horizontale complémentaire Hfd (voir figure 2.1 b.) telle que:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 2.23
ENV 1992–1–1 : 1991
où :
Nbc et Nba désignent les efforts normaux de calcul appliqués sur les poteaux ou murs
adjacents, agissant sur l’élément de transfert de charge considéré.
(8) Lorsque les effets des imperfections sont inférieurs à ceux des actions horizontales de calcul,
leur influence peut être négligée, il n’est pas nécessaire de prendre en compte les
imperfections dans les combinaisons d’actions accidentelles.
(1) Les effets du second ordre sont pris en compte lorsqu’ils sont susceptibles d’affecter de
façon significative la stabilité de l’ensemble de la structure ou l’atteinte de l’état-limite ultime
dans les sections critiques.
(2) Pour les bâtiments courants, les effets du second ordre peuvent être négligés lorsqu’ils
n’augmentent pas la valeur des moments du premier ordre de plus de 10 %.
(2) A C’est normalement le cas des poteaux d’élancement mécanique inférieur à 25 (voir 4.3.5.3.5
(2)).
(1) Le retrait et le fluage sont pris en compte si leur influence est significative.
(2) Le fluage et le retrait ne sont considérés que pour l’état-limite de service, sauf si leur
influence à l’état-limite ultime s’avère significative.
(2) A Dans le cas du bâtiment, il est loisible de ne pas prendre en compte dans les calculs les effets
du retrait et du fluage sous réserve de respecter certaines dispositions constructives données
en 2.5.3.1 (5).
(1) La justification d’ouvrages ou d’éléments de structures peut être effectuée à partir d’essais.
(1) A Les conditions d’application de cette clause sont données dans une annexe (à venir) ou
peuvent être précisées dans les Documents Particuliers du Marché.
(2) Dans ce cas, il convient de définir, au niveau national, des spécifications pour les
programmes d’essais et l’interprétation des résultats.
a1, a2, ai Coefficients utilisés pour le calcul des portées de calcul (Equation {2.15} et
Figure 2.4)
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 2.24
ENV 1992–1–1 : 1991
(1) Les éléments d’une structure sont normalement classés en fonction de leur nature et de leur
destination, en poutres, poteaux, dalles, voiles, plaques, voûtes, coques, etc... Des règles sont
établies pour l’analyse des éléments les plus courants et pour les structures composées
d’assemblages de ces éléments.
(2) Un élément peut être considéré comme une poutre ou un poteau, si sa portée ou sa longueur
n’est pas inférieure à deux fois sa hauteur totale, ou, dans le cas d’un poteau, à deux fois la
plus grande dimension de sa section transversale. Une poutre dont la portée est inférieure à
deux fois sa hauteur est considérée comme une poutre cloison.
(3) Un élément peut être assimilé à une dalle, si sa portée n’est pas inférieure à quatre fois son
épaisseur totale.
(4) Une dalle principalement soumise à des charges uniformément réparties pourra être
considérée porteuse dans un sens dans les cas suivants:
b) elle correspond à la partie centrale d’une dalle pratiquement rectangulaire portant sur
quatre côtés et dont le rapport de la plus grande à la plus faible portée est supérieur à 2.
(5) Les planchers nervurés ou à caissons peuvent être considérés comme des dalles pleines
pour les besoins de l’analyse, si leur table de compression et leurs nervures transversales
présentent une résistance à la torsion suffisante. Cette hypothèse est vérifiée lorsque:
– La hauteur de la nervure sous table de compression n’excède pas quatre fois sa largeur.
(5) A Dans le cas de planchers à nervures croisées à mailles carrées, l’épaisseur de la table de
compression peut être réduite au quinzième de la distance libre entre nervures, sans être
inférieure à 50 mm.
(5) C Cette disposition n’est applicable qu’aux entrevous à base de matériaux résistants tels que le béton ou la terre cuite.
(6) Un élément est considéré comme un mur si sa longueur horizontale est au moins égale à
quatre fois son épaisseur. Dans le cas contraire, il est considéré comme un poteau.
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ENV 1992–1–1 : 1991
2.5.2.2.1 Largeurs efficaces des tables de compression (pour tous les états-limites).
C Les mêmes valeurs sont retenues pour les justifications des sections (voir 4.3.1.1(5)).
(1) Pour les poutres en T, la largeur efficace de la table de compression dépend des dimensions
de l’âme et de la dalle, du cas de charge, de la portée, des conditions d’appui et des
armatures transversales.
(2) Pour l’analyse, lorsqu’une grande précision n’est pas indispensable (poutres continues de
bâtiment par exemple), on peut considérer que la largeur est constante sur toute la portée.
(3) La largeur efficace d’une poutre en T symétrique peut être calculée de la façon suivante :
et, dans le cas d’une poutre avec une table de compression d’un seul côté:
beff – bw
(3) A beffi = b i × ----------------------
b – bw
(4) La distance l0 entre points de moment nul peut être obtenue d’après la figure 2.3 pour les
cas courants.
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ENV 1992–1–1 : 1991
Figure 2.3 : Portées utiles approchées, pour la détermination des largeurs participantes
(1) La portée de calcul (leff) d’un élément peut être calculée de la manière suivante :
Ieff = In + a1 + a2 {2.15}
In étant la distance libre entre les nus des appuis.
Les valeurs de a1, et a2, à chaque extrémité de la portée, peuvent être déterminées à partir
des valeurs correspondantes ai de la Figure 2.4.
(1) C Dans le cas du bâtiment, certaines méthodes de calcul simplifiées sont basées sur les portées entre nus (voir
amendements aux § 2.5.3.4 et 2.5.3.5).
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ENV 1992–1–1 : 1991
Figure 2.4 : Détermination de la portée de calcul (Ieff) d’après l’expression {2.15}, pour différents cas
d’appuis.
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ENV 1992–1–1 : 1991
2.5.3.1 Généralités
(1) Toutes les méthodes d’analyse doivent respecter les conditions d’équilibre.
(2) Si les conditions de compatibilité ne sont pas vérifiées expressément pour les états-limites
considérés, des mesures sont prises afin qu’aux états-limites ultimes, la structure ait une
capacité de déformation suffisante, et qu’elle présente un comportement satisfaisant dans les
conditions de service.
(3) En principe, l’équilibre est vérifié à partir de la structure non déformée (théorie du premier
ordre). Cependant, dans les cas où les déformations conduisent à une augmentation
significative des sollicitations, l’équilibre sera vérifié en considérant la structure déformée
(théorie du second ordre). (Voir § 2.5.1, 4.3.5)
(4) L’analyse d’ensemble vis-à-vis des déformations imposées, telles que les dilatations
thermiques et le retrait, peut être omise lorsque les structures sont fractionnées par des joints
en tronçons de taille propre à supporter les déformations.
(4) A – Généralités.
Les effets des variations dimensionnelles qui peuvent habituellement être négligés dans les
vérifications d’état-limite ultime sont en principe à envisager dans les états-limites de service.
Mais il est loisible de ne pas les prendre en compte dans les calculs sous réserve de
respecter certaines dispositions constructives faisant l’objet des paragraphes suivants.
.../...
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ENV 1992–1–1 : 1991
.../...
Dans les calculs relatifs aux “constructions courantes” et aux “constructions industrielles”, on
peut ne pas tenir compte des effets du retrait et des variations de température pour les
éléments de construction compris entre joints distants au maximum de:
Quand ces distances limites sont dépassées, on tient compte dans les calculs des effets du
retrait et des variations de température extérieure à moins que des dispositions spéciales ne
soient prises pour pallier ces effets.
Les joints prévus dans les ossatures an élévation ne sont pas obligatoirement à prolonger
dans les parties enterrées et les fondations où il peut être préférable de n’en pas prévoir.
Toutefois dans les étages de sous-sols présentant de grandes dimensions en plan, il
convient d’envisager les effets des variations dimensionnelles qui peuvent y être très
sensibles compte tenu des conditions d’ambiance (ventilation, température).
Les variations de température peuvent intervenir dans le comportement des structures et des
remplissages lorsque les éléments porteurs de ces structures se trouvent situés, pour une
part, à l’intérieur et, pour une autre part, à l’extérieur de la barrière thermique de la
construction.
cf. chapitre 5.
(5) Dans les cas courants, la distance entre joints ne doit pas excéder 30 m .
(1) Les analyses effectuées vis-à-vis des états-limites de service sont en principe fondées sur la
théorie de l’élasticité linéaire.
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ENV 1992–1–1 : 1991
(2) Dans ce cas on se contentera d’envisager une raideur des éléments correspondant à celle
de la section transversale non fissurée et un module d’élasticité tel que défini au § 3.1.2.5.2.
On tiendra compte des effets différés si leur valeur le justifie (voir § 3.1 et 3.3).
(3) Lorsque la fissuration du béton a un effet défavorable non négligeable sur le comportement
de la structure ou de l’élément considéré, elle doit être prise en compte dans le calcul.
Lorsque l’effet est favorable, il peut en être tenu compte pourvu que les conditions de
compatibilité des déformations soient respectées.
(2) La méthode utilisée doit être appliquée d’une manière telle que, dans les limites de son
domaine d’application, le niveau général de fiabilité requis par le présent code soit atteint, en
tenant compte des approximations propres à la méthode. Voir, par exemple, § 2.5.3.4.2.
(3) Dans ce sous-chapitre, l’expression “analyse non linéaire” s’applique à des analyses qui
prennent en compte les propriétés de déformation unitaire non linéaire des éléments de
béton armé ou précontraint. Les analyses qui tiennent compte d’un comportement non
linéaire résultant de la déformation d’un élément sont appelées “analyses du second ordre”
(ainsi une “analyse non linéaire du second ordre” prendra en compte les deux effets).
(4) L’application de la théorie de l’élasticité linéaire n’exige en principe pas de mesures spéciales
pour assurer la ductilité, pourvu que l’on évite les très importants pourcentages d’acier dans
les sections critiques. Cependant, lorsque les moments obtenus dans le cadre de l’élasticité
linéaire sont redistribués, il est nécessaire de vérifier que les sections critiques ont une
capacité de rotation suffisante pour supporter cette redistribution.
(5) L’analyse suivant la théorie de la plasticité ne doit être effectuée que pour des éléments
structuraux très ductiles, et pour lesquels un acier à haute ductilité est utilisé (voir § 3.2.4.2).
(6) Chaque fois que cela est possible, il convient d’éloigner les recouvrements d’armatures des
sections critiques. Si cela n’est pas possible, la capacité de déformation ou de rotation de la
zone de recouvrement sera évaluée en fonction de la quantité totale d’armatures en place.
2.5.3.3 Simplifications
(1) Des méthodes simplifiées ou des aides de calcul élaborées à partir de simplifications
appropriées peuvent être utilisées pour l’analyse à condition qu’elles soient appliquées de
manière à atteindre le niveau de fiabilité implicitement garanti par le présent code, dans les
limites de leur domaine d’application. La redistribution est limitée à la valeur autorisée par les
hypothèses de la méthode simplifiée retenue.
(2) La valeur zéro peut être donnée au coefficient de Poisson au lieu de la valeur donnée au §
3.1.2.5.3.
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(3) Les dalles et poutres continues peuvent généralement être analysées en considérant qu’elles
reposent sur des appuis simples.
(4) Quelle que soit la méthode d’analyse employée, lorsqu’une poutre ou une dalle est continue
sur un appui supposé simple, le moment de calcul aux appuis, déterminé à partir d’une portée
égale à la distance entre axes des appuis, peut être écrêté d’une valeur ∆MSd telle que :
∆MSd = FSd,sup bsup /8 {2.16}
FSd,sup représente la réaction de calcul de l’appui
bsup représente la largeur de l’appui.
(5) Lorsqu’une poutre ou une dalle est coulée d’une façon monolithique avec ses appuis, le
moment de calcul critique à l’appui peut être considéré comme appliqué au nu de l’appui ; sa
valeur ne sera toutefois pas inférieure à celles indiquées au § 2.5.3.4.2 (7).
(6) Les réactions d’appui des dalles portant sur deux côtés, des dalles nervurées et des poutres
(y compris les poutres en T) peuvent être calculées en supposant que les éléments
supportés sont des travées indépendantes sur appuis simples. Cependant la continuité devra
être prise en compte pour le premier appui intermédiaire et pour tous ceux pour lesquels les
portées de part et d’autre de l’appui varient de plus de 30 %.
(6) A La continuité doit être prise en compte, dans le cas de porte-à-faux, pour l’appui de rive et
l’appui adjacent. Dans les cas courants, à l’exception des porte-à-faux, l’effet de la continuité
peut être négligé dans l’estimation des charges sur les poutres secondaires et peut être
évalué forfaitairement en majorant de 10 % les charges évaluées dans l’hypothèse de la
discontinuité et des appuis simples pour les poutres et les poteaux.
(1) Toutes les méthodes indiquées au § 2.5.3.2.2 (1) peuvent être utilisées.
* La méthode Caquot
Domaine d’application
Tous les éléments fléchis des “constructions courantes” et des “constructions industrielles”,
telles qu’elles sont définies dans l’amendement au 1.1.2 (1).
Application de la méthode
– Moments d’appuis
Les moments aux nus des appuis, considérés comme sections à vérifier, sont calculés en ne
tenant compte que des charges des travées voisines de gauche (w) et de droite (e).
– On détache, de chaque côté des appuis, des travées fictives de longueurs I’w, à gauche et
I’e à droite égales à la portée libre I de la travée si elle est simplement posée sur l’autre appui
et à 0,8 I si elle continue au-delà de l’autre appui.
.../...
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Page 2.32
ENV 1992–1–1 : 1991
.../...
– Une charge uniformément répartie de longueur pw sur la
travée de gauche et pe sur la travée de droite donne un moment
d’appui égal en valeur absolue à :
Pw I w3 + pe I e3
---------------------------------------
8, 5 ( I w + I e )
kP w I w 2 ou kP e I e 2
--------------------- --------------------
Iw+Ie Iw+Ie
– Moments en travée
– pour les moments positifs celle qui joint les moments d’appui
minimaux en valeur absolue ;
– pour les moments négatifs celle qui joint les moments d’appui
maximaux en valeur absolue;
Extension
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.../...
* La méthode forfaitaire
Domaine d’application
Les éléments fléchis des “constructions courantes”, telles qu’elles sont définies dans
l’amendement au 1.1.2 (1), remplissant les conditions suivantes :
– les moments d’inertie des sections transversales et/ou leur coffrage sont les mêmes dans
les différentes travées en continuité ;
– les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8 et 1,25 ;
– de plus, la fissuration est considérée comme non préjudiciable à la tenue du béton armé
ainsi qu’à celle de ses revêtements.
Dans le cas où l’une de ces trois conditions complémentaires n’est pas satisfaite, on peut
appliquer la méthode Caquot, mais il est alors admissible d’atténuer les moments sur appuis
dûs aux seules charges permanentes par application aux valeurs trouvées d’un coefficient
compris entre 1 et 2/3 ; les valeurs des moments en travées sont majorées en conséquence.
Application de la méthode
Soit :
. α le rapport des charges d’exploitation à la somme des charges permanentes et des charges
d’exploitation
QB
α = ------------------
-
G + Q B
Mw + Me
M t + ---------------------- ≥ ( 1 + 0, 3α )M 0
2
le second membre de l’inégalité n’étant pas inférieur à 1,05 M 0
1 + 0, 3α
-----------------------M 0 dans le cas d’une travée intermédiaire ;
2
1, 2 + 0, 3α
------------------------------ M 0 dans le cas d’une travée de rive.
2
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Page 2.34
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.../...
. la valeur absolue de chaque moment sur appui intermédiaire n’est pas inférieure à :
0,50 M0 dans le cas des appuis voisins des appuis de rive d’une poutre à plus de deux
travées ;
0,40 M0 dans le cas des autres appuis intermédiaires d’une poutre à plus de trois travées.
De part et d’autre de chaque appui intermédiaire, on retient pour la vérification des sections la
plus grande des valeurs absolues des moments évalués à gauche et à droite de l’appui
considéré.
Si les calculs font intervenir un moment d’encastrement sur un appui de rive, la résistance de
cet appui sous l’effet du moment pris en compte doit être justifiée.
Les courbes enveloppes peuvent être déduites des choix effectués pour les moments sur
appuis et en travées.
Evaluation des sollicitations dues aux forces horizontales dans le cas de portiques
dans des “constructions courantes”
Il est loisible d’estimer les sollicitations par l’intermédiaire d’un choix judicieux des points de
moment nul dans les poteaux et dans les traverses associé à une répartition de l’effort
tranchant à chaque niveau entre les différents poteaux.
(1) Si l’on procède à une redistribution des moments, son influence doit couvrir tous les éléments
du projet : la flexion, l’effort tranchant, l’ancrage et les arrêts des armatures ainsi que la
fissuration.
(2) Les moments calculés suivant le modèle élastique et linéaire peuvent être redistribués pourvu
que la nouvelle répartition des moments satisfasse l’équilibre avec les charges appliquées.
(3) Pour les poutres continues dont le rapport entre portées contiguës est inférieur à 2, les
poutres des portiques rigides et les éléments soumis principalement à des efforts de flexion,
le contrôle détaillé de la capacité de rotation des zones critiques pourra être négligé pourvu
que les conditions a) et b) ci-dessous soient remplies :
δ ≥ 0, 44 + 1, 25 x ⁄ d {2.17}
δ ≥ 0, 56 + 1, 25 x ⁄ d
avec.
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(4) D’une manière générale, aucune redistribution n’est admise dans les portiques à noeuds
déplaçables.
(4) A Toutefois il est admis d’appliquer le principe de superposition aux sollicitations évaluées par
les diverses méthodes de calculs indiquées dans les présentes règles.
(5) Pour les éléments définis à la règle (3), lorsque aucune redistribution n’a été effectuée, le
rapport x/d ne doit pas excéder les valeurs suivantes:
dans la section critique, à moins que des mesures particulières (frettage par exemple) n’aient
été prises.
(6) La redistribution ne doit pas être effectuée dans les cas où la capacité de rotation ne peut pas
être sûrement établie (par exemple dans les angles des portiques précontraints).
(7) Pour couvrir des approximations dans la schématisation de la structure et d’éventuels écarts
géométriques non pris en compte durant la construction, le moment de calcul aux nus des
appuis rigides, dans les travées continues, ne doit pas être inférieur à 65 % du moment sur
appui calculé en supposant une liaison parfaite aux droits des nus de tous les appuis rigides.
Se reporter à l’annexe 2.
Se reporter à l’annexe 2.
(1) Cet article s’applique aux dalles telles que définies à l’article 2.5.2.1, soumises à des
sollicitations bi-axiales. Il peut également s’appliquer aux dalles à section non pleine (dalles
nervurées ou évidées, planchers à caissons) à condition que leur comportement soit
semblable à celui d’une dalle pleine, notamment en ce qui concerne la rigidité à la torsion.
(2) Les dalles portant dans un seul sens et principalement soumises à des charges
uniformément réparties peuvent être assimilées à des poutres et analysées en tant que
telles, suivant les prescriptions du § 2.5.3.4.
(2) A Les dalles rectangulaires portant sur 4 côtés peuvent être assimilées aux dalles portant dans
un seul sens.
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(3) Dans le cas des dalles minces, un moment de calcul minimum devra être prévu aux appuis
pour garantir la résistance aux efforts de poinçonnement (se reporter au § 4.3.4.5.3).
2.5.3.5.2 Détermination des sollicitations
(1) A On admet qu’une charge, appliquée à la surface d’une dalle, agit uniformément sur une aire
du plan moyen déterminée sur la base d’une diffusion à 45°.
c) méthodes numériques prenant en compte les propriétés non linéaires des matériaux.
(1) A Les dalles rectangulaires encastrées (totalement ou partiellement) peuvent être calculées à la
flexion sur la base des efforts qui s’y développeraient si elles étaient articulées sur leur
contour : (i)
Les moments de flexion maximaux calculés dans l’hypothèse de l’articulation et des portées
entre nus peuvent être réduits de 15 % à 25 % selon les conditions d’encastrement, et les
moments d’encastrement sur les grands côtés sont évalués respectivement au moins à 40 %
et 50 % des moments fléchissants maximaux évalués dans l’hypothèse de l’articulation. On
doit cependant tenir compte de ce que les moments d’encastrement sur les petits côtés
atteignent des valeurs du même ordre que sur les grands côtés.
Lorsqu’il s’agit de la portée principale, si on désigne par M0 le moment maximal calculé dans
l’hypothèse de l’articulation, par Mw et Me les valeurs absolues prises en compte pour les
moments sur appuis (de gauche et de droite) et par M t le moment maximal considéré en
travée, on doit vérifier l’inégalité:
Mw + M e
M t + ---------------------- ≥ 1, 25M 0
2
Mt ≤ M0
(i) Calcul des panneaux de hourdis rectangulaires uniformément chargés articulés sur
leur contour
Soient Ix et Iy les dimensions, mesurées entre nus des appuis d’un tel panneau (on suppose
Ix
0, 40 ≤ ---- ≤ 1 ) et p la charge uniformément répartie par unité d’aire et couvrant entièrement le
Iy
panneau.
.../...
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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.../...
M M
Les valeurs des coefficients : µ x = ---------x- et µ y = ------y-
pI x 2 Mx
I
sont données en fonction du rapport α = ---x- par le tableau de valeurs numériques ci-après :
Iy
Ix ν=0* ν = 0,2 *
---- µx µy
Iy Mx
µ x = ---------- My
pI x 2 µ y = -------
Mx
0,40 0,110 0,112 0,293
0,45 0,102 0,105 0,333
0,50 0,095 0,098 0,373
0,55 0,088 0,245** 0,092 0,420
0,60 0,081 0,305 0,086 0,476
0,65 0,0745 0,369 0,080 0,530
0,70 0,068 0,436 0,074 0,585
0,75 0,062 0,509 0,0685 0,643
0,80 0,056 0,595 0,063 0,710
0,85 0,051 0,685 0,058 0,778
0,90 0,046 0,778 0,053 0,846
0,95 0,041 0,887 0,048 0,923
1,00 0,037 1,000 0,044 1,000
* Voir 3.1.2.5.3
** Les valeurs de µ\ inférieures à 0,20 ne sont pas à prendre en considération, en application de 5.3.4.2.1 (2).
(2) L’application des méthodes d’analyse linéaire convient aux états-limites de service aussi
bien qu’aux états-limites ultimes. Les méthodes d’analyse plastique, du fait de leur
degré de simplification élevé, ne doivent être utilisées que pour les états-limites ultimes.
(3) Les méthodes courantes d’analyse plastique sont les suivantes: la théorie des lignes de
rupture (méthode cinématique) et la méthode des bandes (borne inférieure ou méthode
statique).
2.5.3.5.4 Analyse linéaire avec ou sans redistribution
(1) Pour l’analyse linéaire avec ou sans redistribution, les conditions données pour les poutres et
portiques, article 2.5.3.4.2 (2), sont applicables.
(2) Le moment fléchissant sur appuis de continuité peut être réduit d’une valeur précisée aux §
2.5.3.4.2 (2) et (3).
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(3) Pour calculer l’effort tranchant, la torsion et les réactions d’appuis, il est loisible d’effectuer une
interpolation linéaire entre les sollicitations d’une extrémité parfaitement encastrée et celles
d’une extrémité sur appui simple.
(4) Se reporter à l’annexe 2 pour la détermination des armatures dans les cas où les directions
des moments principaux ne coïncident pas avec celles des aciers.
(1) L’analyse plastique sans vérification directe de la capacité de rotation peut être utilisée pour
l’état-limite ultime si les conditions de ductilité nécessaires sont réunies.
(2) Lors de l’utilisation d’une analyse plastique, la section d’armatures tendues ne doit pas
excéder, en tout point et quelle que soit la direction, la valeur correspondant à : x/d = 0,25.
(3) La vérification de la capacité de rotation n’est pas nécessaire lors de l’emploi d’acier
d’armature à haute ductilité (voir § 3.2.4.2). L’acier de ductilité courante ne doit pas être
utilisé sauf dérogation justifiée.
(5) Le rapport des moments sur appuis de continuité aux moments en travée doit être compris
entre:
0,5 et 2,0
(6) Lorsque des méthodes statiques d’analyse plastique sont utilisées, il peut être pratique de
déterminer la distribution des moments à partir d’une analyse linéaire, et de calculer la
quantité d’armatures nécessaires sur une interprétation plastique de cette distribution, en
satisfaisant les conditions d’équilibre. (Se reporter à l’annexe 2 pour les proportions
d’armatures).
Se reporter à l’annexe 2.
(1) Les règles énoncées aux § (2) à (4) ci-dessous complètent celles du chapitre 2.5.4.
(2) Quel que soit le type d’armatures de précontrainte utilisées (ex : adhérentes ou non), les
forces de contact dues à la courbure et aux frottements ainsi que les forces agissant sur les
organes d’ancrage peuvent être assimilées à des charges extérieures pour les états-limites
de service.
(3) Pour l’appréciation des degrés de ductilité des armatures de précontrainte, se reporter au
§ 3.3.4.3 (3).
(4) L’analyse plastique ne doit pas être effectuée dans les éléments où des armatures de pré-
tension sont utilisées, sauf justifications.
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2.5.3.6 Analyse structurale de voiles et plaques soumis à des efforts contenus dans
leur plan
(1) Ce chapitre concerne les éléments pour lesquels l’hypothèse d’une répartition linéaire de la
déformation ne peut s’appliquer.
(2) Les méthodes suivantes peuvent être utilisées pour la détermination des sollicitations :
(3) Quelle que soit la procédure adoptée à l’état-limite ultime, une incertitude relative au modèle
correspondant au comportement global de la structure doit être prise en compte.
(4) Les consoles et poutres-cloisons sont des cas spéciaux traités respectivement dans les
§ 2.5.3.7.2 et 2.5.3.7.3.
(1) L’analyse linéaire peut être utilisée aussi bien pour les états-limites de service que pour les
états-limites ultimes. Cependant l’analyse en vue des états-limites ultimes implique la mise
en place d’armatures destinées à résister à l’ensemble des contraintes de traction de calcul
du béton, et satisfaisant les conditions d’équilibre aux états-limites ultimes.
(2) Les déformations imposées (par exemple les effets thermiques, ou les tassements des
appuis) et les effets du second ordre sont pris en compte si leur importance le justifie.
(3) Lors de l’utilisation de méthodes numériques fondées sur la théorie de l’élasticité, les effets de
la fissuration dans les zones de forte concentration de contraintes sont pris en compte.
(4) Les effets des fortes concentrations de contraintes peuvent être admis s’ils s’accompagnent
d’une réduction de la rigidité dans les zones concernées.
(1) Les méthodes plastiques fondées sur l’emploi du théorème de la borne inférieure peuvent
être utilisées, pourvu que des mesures appropriées soient prises pour garantir les conditions
de ductilité.
(1) A L’analyse plastique est à envisager seulement pour les vérifications vis-à-vis des états-
limites ultimes.
(2) Les éléments peuvent être schématisés sous forme de treillis isostatiques constitués de
bielles rectilignes (transmettant les efforts de compression au béton) et de tirants (les
armatures). La distribution des efforts dans les pièces du treillis doit être établie de manière à
satisfaire les conditions d’équilibre. Les armatures doivent être prévues en quantité suffisante
pour transmettre les efforts de traction dans les tirants et une vérification est effectuée pour
s’assurer que les contraintes de compression des bielles n’atteignent pas des valeurs
excessives. Les dispositions particulières propres à l’analyse doivent être vérifiées, avec une
attention spéciale pour les ancrages de toutes les armatures, et pour les contraintes
localisées sur appuis dues à des efforts concentrés.
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(2) C La méthode des bielles généralement utilisée dans le calcul des semelles relève de ce type d’analyse.
On peut rattacher à cette méthode la justification de poutres supportant des murs ou celle de la partie basse des murs
en béton non supportés par des poutres à l’aide de schémas de voûtes de décharge.
(3) Afin d’assurer une compatibilité approximative, la localisation et l’orientation des tirants et
bielles doit correspondre à la répartition des sollicitations découlant de l’analyse élastique
de l’élément.
(4) Lors de la vérification des contraintes dans les bielles de béton, on prend en considération la
diminution de résistance éventuelle due soit aux contraintes de traction transversale, soit à la
fissuration, ou encore à l’effet de cisaillement. La contrainte de compression de calcul
moyenne dans les bielles peut être considérée égale à ν fcd. En l’absence d’indications
contraires, v peut être pris égal à 0,6 , cette valeur étant applicable aux charges de longue
durée. Des valeurs supérieures de ν (même ν > 1) peuvent être justifiées dans le cas d’un
état de contraintes de compression triaxial, à condition de pouvoir démontrer que la
compression transversale complémentaire peut être effectivement réalisée (voir 5.4.8.1).
(4) I En l’absence d’indications contraires, ν peut être pris égal à 0,75, cette valeur étant applicable
aux charges de longue durée.
(6) Les dispositions constructives sont conformes aux prescriptions de l’article 5.4.
2.5.3.7.1 Généralités
(1) Ces types d’éléments peuvent être analysés, calculés et armés suivant les prescriptions du
§ 2.5.3.6.3.
2.5.3.7.2 Consoles
(1) Les consoles telles que 0,4 hc ≤ ac ≤ hc (voir figure 2.5) peuvent être étudiées à l’aide d’un
modèle simple de bielle et tirant.
(2) Pour les consoles plus hautes (ac < 0,4 hc), d’autres modèles de tirants et bielles appropriés
peuvent être utilisés.
(3) Les consoles pour lesquelles ac > hc pourront être assimilées à des poutres en console.
(4) A moins qu’une disposition particulière soit prise pour limiter les forces horizontales agissant
sur l’appui, ou qu’une autre justification soit fournie, la console doit être conçue en fonction de
la force verticale Fv et de la force horizontale Hc ≥ 0,2 Fv s’exerçant sur la zone d’appui.
(5) La hauteur totale de la console (hc) est déterminée en fonction de l’effort tranchant (voir §
4.3.2).
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(6) Les sollicitations locales dues au système de bielles et tirants pris comme référence doivent
être prises en compte lors de la conception globale de l’élément d’appui.
2.5.3.7.3 Poutres-cloisons
(1) Les poutres-cloisons soumises à une charge concentrée peuvent être calculées à l’aide d’un
modèle simple de bielle et tirant.
(2) Dans certains cas, tels que celui de charges réparties, ou de rapport épaisseur/portée plus
faible, ou s’il existe plus d’une charge concentrée, etc..., des modèles combinant un effet de
bielle et tirant avec un effet de treillis pourront être utilisés.
(3) Les poutres-cloisons continues sont sensibles aux tassements différentiels. Une gamme
variée de réactions d’appuis, correspondant aux tassements possibles, devra donc être
envisagée.
(4) Les conditions particulières requises au chapitre 5 en général, et au § 5.4.5 en particulier, sont
appliquées.
– les effets de traction transversale dus aux ancrages, individuellement et dans leur
ensemble ;
– les bielles comprimées, qui se développent dans la zone d’ancrage des pièces
précontraintes par post-tension, et les contraintes locales d’appui sous les ancrages.
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(2) De telles zones dans les pièces précontraintes par post-tension peuvent être calculées à
l’aide de modèles de bielles et tirants basés sur le § 2.5.3.6.3.
(3) Des modèles tridimensionnels sont à considérer, lorsque les dimensions de la surface d’appui
sont faibles comparées à la section transversale de la zone d’ancrage.
Pm,∞ Valeur moyenne de la force de précontrainte, après que toutes les pertes
aient eu lieu, à une distance quelconque x de l’extrémité de la pièce
rinf, rsup Coefficients utilisés pour déterminer les valeurs caractéristiques respectives
les plus basses et les plus hautes de la force de précontrainte à l’état-limite
de service.
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2.5.4.1 Généralités
(1) Ce chapitre concerne les structures dans lesquelles la précontrainte est assurée par des
câbles internes totalement adhérents.
– effets locaux autour des ancrages et dans les zones de changement de direction des
câbles
– effets directs et effets secondaires indirects dûs aux liaisons surabondantes dans les
structures hyperstatiques.
(3) Pour les pièces comprenant des armatures actives non adhérentes de façon permanente, se
reporter à la Partie 1D.
(4) Les pièces comprenant des armatures actives provisoirement non adhérentes, pendant la
phase de construction, peuvent être traitées à partir d’hypothèses simplificatrices. En
général, elles peuvent être assimilées à des pièces comprenant des armatures actives
adhérentes, mis à part le fait qu’à l’état-limite ultime, la contrainte dans les armatures
est censée ne pas avoir augmenté du fait des charges.
(1) La valeur moyenne de la force de précontrainte est donnée par les équations a) ou b) ci-
dessous, à appliquer suivant le cas :
(1) A L’expression {2.18} suppose que le banc de pré-tension est long. Si le banc est court, il y a
lieu de tenir compte de la perte par rentrée d’ancrage.
avec :
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Page 2.44
ENV 1992–1–1 : 1991
(1) A P0 : – dans le cas de la post-tension, il s’agit de la “force à l’origine” qu’on réalise au droit
du raccordement entre la trompette de déviation et la partie courante du conduit en fin de
mise en tension avant blocage de l’ancrage ;
(2) Pour les limites de la précontrainte initiale et les méthodes de calcul des pertes, se reporter
au § 4.2.3. Pour les longueurs de transmission et la diffusion de la précontrainte, voir §
4.2.3.5.
(3) Pour les calculs en service, une incertitude sur la valeur de la précontrainte devra être prise
en compte.
(4) Les coefficients rsup et rinf peuvent être respectivement pris égaux à 1,1 et 0,9 faute
d’une détermination plus rigoureuse et à condition que la somme des pertes dues aux
frottements et aux effets différés soit au plus égale à 30 % de la force de précontrainte
initiale.
(4) A Les valeurs 1,1 et 0,9 ne seront adoptées que si les Documents Particuliers du Marché le
prescrivent, et à défaut d’indications on prendra :
1, 02P0 – 0, 8 ( P 0 – P m, t )
r sup = ------------------------------------------------------------------
P m, t
0, 98P 0 – 1, 2 ( P0 – P m, t )
r inf = ------------------------------------------------------------------
P m, t
Dans le cas où les pertes sont calculées avec la formule simplifiée du CPT “Structures” –
Titre ,, les coefficients 0,8 et 1,2 sont remplacés respectivement par 0,85 et 1,15.
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ENV 1992–1–1 : 1991
(5) Les valeurs de Pm,t qui seront généralement utilisées pour les calculs sont les suivantes :
(6) A l’état-limite ultime, la valeur de calcul de la précontrainte est donnée par l’équation
suivante : Pd = γP Pm,t
(9) Cette hypothèse s’applique lors de la vérification de l’influence des forces concentrées ou
des efforts d’éclatement dans les zones d’ancrage, ou lorsque les armatures changent de
direction (voir 4.2.3).
(1) Les sollicitations isostatiques et hyperstatiques créées par la précontrainte doivent être
calculées d’après la théorie élastique.
(2) Pour des bâtiments courants pour lesquels le calcul de la largeur des fissures n’est pas
requis, les valeurs moyennes de la précontrainte peuvent être utilisées.
(3) Dans les autres cas, lorsque le comportement de la structure peut varier considérablement
suivant l’influence de la précontrainte, les effets de la précontrainte pourront être déterminés
en fonction des critères a) ou b) ci-dessous, suivant le cas.
b) Pour la vérification des contraintes de compression (voir § 4.4.1), les valeurs moyennes de
la précontrainte sont utilisées.
(3) A C’est seulement pour la vérification des sections que l’utilisation des valeurs caractéristiques
est imposée. Dans le cas des systèmes de poutres, il est donc loisible, sauf prescription
contraire du marché, d’évaluer les sollicitations hyperstatiques de précontrainte à partir de
Pm. Au niveau des justifications des sections droites, une fois les contraintes calculées à
partir de Pm, seules sont à corriger pour tenir compte de Pk,sup ou Pk,inf celles qui
correspondent aux sollicitations isostatiques de précontrainte.
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(3) Lorsqu’une analyse linéaire est effectuée avec une redistribution, les moments sur lesquels
cette redistribution s’applique seront calculés en tenant compte des effets hyperstatiques de
la précontrainte.
(2) La pré-déformation peut être prise en compte en déplaçant l’origine du diagramme théorique
contraintes-déformations des armatures de précontrainte d’une valeur correspondant à la
précontrainte de calcul.
(3) γP peut être pris égal à 1,0 pourvu que les deux conditions suivantes soient remplies:
a) une proportion inférieure à 25 % de la section totale des armatures actives se trouve dans
la zone de compression à l’état-limite ultime
et
b) la contrainte ultime dans l’acier de précontrainte le plus proche de la fibre tendue est
supérieure à fp0.1k / γm
Si ces conditions ne sont pas réunies, la valeur la plus basse donnée à γP dans le tableau
2.2 sera retenue pour toutes les armatures actives.
(4) Pour les effets des armatures inclinées, voir 4.3.2.4.6 (2).
(5) Tous les moments hyperstatiques de précontrainte sont considérés égaux à leur valeur
caractéristique.
εt0t (t,t0) Déformation totale du béton soumis à une charge initiale à l’instant t 0
correspondant à une contrainte σ (t0) puis soumis à des variations de contrainte
∆σ(ti)
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2.5.5.1 Généralités
(1) La précision des méthodes de détermination des effets du fluage et du retrait du béton sera
fonction de la fiabilité des données disponibles concernant la description de ces phénomènes
et de l’importance de leurs effets sur l’état-limite considéré.
(2) D’une manière générale, les effets du fluage et du retrait ne sont pris en compte que vis-à-
vis des états-limites de service. Les effets du second ordre constituent toutefois une
exception importante (voir l’annexe 3).
(3) Des analyses plus approfondies seront effectuées lorsque le béton est soumis à des
températures extrêmes.
(4) Les effets de l’étuvage peuvent être pris en compte à l’aide d’hypothèses simplificatrices.
(4) A En l’absence de normes européennes harmonisées sur les traitements thermiques des
bétons, il y a lieu de se reporter à l’annexe 6 du BPEL.
(5) Les hypothèses suivantes peuvent être adoptées pour estimer d’une manière acceptable le
comportement d’une section de béton à condition que les contraintes aient des valeurs
comprises dans les limites des conditions de service normales :
– un rapport linéaire est supposé exister entre le fluage et la contrainte provoquant le fluage
– le principe de superposition est supposé s’appliquer aux actions intervenant à des âges
divers
(6) Pour l’évaluation des pertes différées de précontrainte, les effets du fluage, du retrait et de la
relaxation des armatures doivent être pris en compte. (voir 4.2.3.5).
avec :
t instant considéré
(7) A φ (t,t0) est le rapport entre la déformation due au fluage à contrainte constante σ (t0) et la
déformation conventionnelle à 28 jours, sous le même chargement, égale à σ (t0) /Ec28
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Des valeurs de coefficients de fluage à long terme φ (∞,t0) sont indiquées au chapitre 3.1
pour les cas courants. Il faut cependant noter que les définitions de E c (t 0) et Ec28 ci-
dessus, ainsi que celles de l’annexe 1 diffèrent de celles du § 3.1.2.5.2 dans lequel le module
sécant Ecm est défini. De ce fait, lorsque les valeurs des coefficients de fluage données par le
tableau 3.3 sont utilisées dans les équations {2.21} à {2.24}, et lorsque les déformations de
fluage sont importantes, les valeurs du tableau 3.3 doivent être multipliées par 1,05.
(8) Des valeurs de déformations finales de retrait sont indiquées au chapitre 3.1 pour les cas
courants.
(9) D’après les hypothèse du § (5) ci-dessus, la déformation globale du béton soumis à un
chargement initial à l’instant t0 correspondant à une contrainte σ(t0) puis soumis à des
variations ultérieures de contrainte ∆σ(ti) aux instants ti peut se traduire de la manière
suivante :
εt0t (t,t0) = εn (t) + σ(t0) J (t, t0) + Σ J (t,ti) ∆σ(ti) {2.22}
Dans cette expression, εn (t) représente une déformation imposée indépendante des
contraintes (par exemple le retrait, ou les effets de la température).
(10) Pour les besoins de l’analyse structurale, l’équation {2.22} pourra s’écrire de la manière
suivante :
φ ( t, t )
-`
1
εt0t (t,t0) = εn (t) + σ(t0) J(t, t0) + (σ (t) – σ (t0)) { ---------------- + χ ----------------
0
{2.23}
E c ( t0 ) E c28
où le coefficient de vieillissement χ dépend du développement de la déformation dans le
temps.
(11) Pour les cas courants, χ peut être pris égal à 0,8. Cette simplification convient aux cas de
pure relaxation des effets d’une déformation permanente imposée, mais s’applique également
aux cas pour lesquels seuls les effets à long terme sont considérés.
(12) Lorsque les contraintes du béton ne varient que faiblement, les déformations peuvent être
calculées à l’aide d’un module d’élasticité effectif défini par:
Ec, eff = Ec(t0) /{ 1 + φ (t, t0) } {2.24}
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CHAPITRE 3
Page 3.1
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Page 3.2 laissée intentionnellement blanche
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Page 3.3
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3.1 Béton
3.1.1 Généralités
(1) Ce chapitre est applicable aux bétons tels que définis dans l’ENV 206 (Chapitre 3, définitions
3.6 à 3.8) (*), c’est à dire à structure fermée, confectionnés à partir de granulats spécifiés,
composés et compactés de manière à ne pas contenir une quantité appréciable d’air occlus,
autre que l’air entraîné. (Voir l’ENV 206, Chapitre 5.2).
(2) Les bétons définis au § (1) ci-dessus doivent être utilisés pour la construction d’ouvrages en
béton non armé, en béton armé ou en béton précontraint.
(3) Les spécifications technologiques du béton doivent satisfaire aux clauses correspondantes de
l’ENV 206, en corrélation avec le présent code.
(4) La structure du béton peut être considérée fermée si la quantité d’air occlus, après
compactage, n’excède pas les limites données au § 5.2 de l’ENV 206, à l’exception de l’air
entraîné et des vides des granulats.
(5) Le présent chapitre est également applicable aux bétons soumis à un traitement thermique
durant leur durcissement, tels que définis par la clause 10.7 de l’ENV 206.
(*) ENV 206 “Béton – Performance, Fabrication, Mise en place et critères de conformité”.
Projet définitif, février 1989 (Documents BSI 89/11639)
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3.1.2.1 Définitions
(1) Le béton de granulats normaux est un béton dont la masse volumique après séchage au four
(à 105°C) est supérieure à 2000 kg/m 3, mais inférieure à 2800 kg/m3.
(2) La masse volumique du béton durci doit être déterminée conformément à l’ENV 206, chapitre
7.3.2.
(1) Le présent Eurocode est fondé sur la résistance à la compression caractéristique sur
cylindres, fck, définie comme la valeur de la résistance au-dessous de laquelle on peut
s’attendre à rencontrer 5% de l’ensemble des résultats d’essais de résistance possibles du
béton spécifié.
(3) Les règles de calcul du présent code sont uniquement établies à partir de la résistance
caractéristique à 28 jours, fck , mesurée sur cylindres; la résistance sur cubes, fck,cube , n’est
mentionnée que dans l’hypothèse d’une méthode alternative utilisable pour démontrer la
conformité.
(4) Pour des besoins particuliers, il peut être nécessaire d’établir une résistance à la
compression minimale à des âges inférieurs ou supérieurs à 28 jours, ou à partir
d’échantillons conservés dans des conditions différentes de celles définies par l’ISO 2736.
(5) Le cas échéant, il convient d’effectuer des essais directs afin de déterminer les coefficients
de conversion pour la résistance, quelles que soient les circonstances suivantes:
– Lorsqu’il est nécessaire d’effectuer une mesure de la résistance à des âges différents.
(3) Si la résistance à la traction est déduite de la résistance à la traction par fendage, fct,sp , ou
de la résistance en flexion, fct,fl, la résistance à la traction axiale, fct,ax, peut être obtenue à
partir de ces dernières valeurs en leur appliquant l’un des coefficients ‘de conversion suivants:
La valeur 0,6 est oeIle qui paraît la plus conforme aux résultats expérimentaux.
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avec:
(1) Le projet doit être élaboré à partir d’une classe de résistance du béton correspondant à une
valeur spécifiée de résistance caractéristique à la compression.
(2) La résistance à la compression du béton est classifiée suivant les classes de résistance du
béton qui se réfèrent à la résistance sur cylindre, fck, ou à la résistance sur cube, fck,cube,
conformément aux clauses 7.3.1.1 et 11.3.5 de l’ENV 206.
(3) Le tableau 3.1 indique les résistances caractéristiques fck et les résistances à la traction
correspondantes pour les différentes classes de résistance du béton.
Tableau 3.1 : classes de résistance du béton, résistances caractéristiques à la compression fck (sur
cylindres), résistances moyennes à la traction fFWP et résistances caractéristiques à la traction fctk du
béton (en N/mm2). (La classification du béton, par exemple C20/25, se réfère à la résistance
cylindre/cube telle que définie à l’article 7.3.1.1 de l’ENV 206).
Classe de
résistance C12/15 C16/20 C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60
en béton
fck 12 16 20 25 30 35 40 45 50
fctm 1.6 1.9 2.2 2.6 2.9 3.2 3.5 3.8 4.1
fctk 0,05 1.1 1.3 1.5 1.8 2.0 2.2 2.5 2.7 2.9
fctk 0,95 2.0 2.5 2.9 3.3 3.8 4.2 4.6 4.9 5.3
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(1) Les valeurs des propriétés des matériaux requises pour le calcul des déformations
instantanées et différées du béton ne dépendent pas seulement de la classe de résistance du
béton, mais aussi des propriétés des granulats et d’autres paramètres relatifs à la
composition et à l’environnement. En conséquence, lorsqu’il est nécessaire d’effectuer un
calcul précis, il convient d’établir les valeurs d’après des données connues, appropriées aux
matériaux considérés et à leurs conditions d’emploi. Pour de nombreux calculs, une
estimation approximative est en général suffisante.
(2) Pour les besoins du calcul, il est loisible d’utiliser des diagrammes contraintes-déformations
convenablement schématisés. De telles schématisations sont indiquées dans l’article
4.2.1.3.3 du présent code.
(1) Le module d’élasticité dépend, non seulement de la classe de résistance du béton, mais aussi
des propriétés effectives des granulats utilisés [Voir § 3.1.2.5 (1) ci-dessus].
(2) En l’absence de ces valeurs ou dans le cas où une grande précision n’est pas recherchée, le
tableau 3.2 peut fournir une estimation de la valeur moyenne du module sécant E cm, pour un
béton de classe de résistance donnée. Les valeurs de ce tableau sont définies suivant les
hypothèses suivantes: σc = 0 et σc = 0,4 fck (Voir fig. 3.1; σc : contrainte de compression du
béton).
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Classe de
résistance C12/15 C16/20 C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60
C
Ecm 26 27.5 29 30.5 32 33.5 35 36 37
Ces valeurs se rapportent à un béton curé dans des conditions normales et confectionné
avec des granulats consistant principalement en graviers de quartzite. Lorsque les flèches
atteignent des valeurs importantes, il convient d’effectuer des essais sur du béton
confectionné avec les granulats qui seront employés pour l’ouvrage. Dans les autres cas
l’expérience d’un granulat particulier, complétée par des résultats d’essais généraux, fournit
souvent une valeur fiable de Ecm; cependant, en présence de granulats inconnus, il est
conseillé d’envisager une gamme de valeurs.
(4) En règle générale, puisque les classes de résistance fck du béton correspondent à une
résistance à l’âge de 28 jours, les valeurs de Ecm données par le tableau 3.2 correspondent
au même âge. Lorsqu’une grande précision n’est pas recherchée, Ecm peut également se
déduire du tableau 3.2 pour un béton d’âge t différent de 28 jours. Dans ce cas, fck est
remplacé par la résistance effective du béton à l’âge t.
(1) Pour les besoins du calcul, le coefficient de Poisson relatif aux déformations élastiques peut
être pris égal à 0,2.
(2) Lorsque la fissuration du béton tendu est admise, le coefficient de Poisson peut être supposé
égal à zéro.
(1) Pour les besoins du calcul, lorsque la dilatation thermique n’a pas de conséquence majeure,
ce coefficient peut être pris égal à 10 x 10-6/°C.
(2) Dans les cas où une grande précision n’est pas recherchée, les valeurs respectives des
tableaux 3.3 et 3.4 peuvent être considérées comme les valeurs finales des coefficients de
fluage φ(∞,t0) et les valeurs finales du retrait εcs∞ des bétons de granulats normaux soumis
à des contraintes de compression inférieures à 0,45 fck à l’instant t0 correspondant au
premier chargement Dans le tableau 3.3, le coefficient de fluage φ(∞,t0) est fonction de Ecm
déterminé au moyen du tableau 3.2 et de l’équation 3.5. Si une plus grande précision
est recherchée, il convient de se reporter à l’annexe 1.
(2)A Dans les cas courants, il est loisible d’adopter un coefficient de fluage et un coefficient de
retrait uniques pour l’ensemble des éléments d’une même structure.
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(3) Les données des tableaux 3.3 et 3.4 sont applicables dans une gamme de températures
moyennes du béton de 10°C à 20°C. De ce fait, des variations saisonnières de température
de -20°C à +40°C peuvent être admises. De même, les variations d’humidité relative par
rapport aux valeurs des tableaux 3.3 et 3.4 sont admises de RH =20% à RH = 100%.
Tableau 3.3 : Valeurs finales du coefficient de fluage φ(∞,t0) des bétons de granulats normaux
Tableau 3.4 : Valeurs finales du retrait εcs∞ (en ‰) des bétons de granulats normaux
≤150 600
avec:
Ac : Aire de la section de béton
u : Périmètre de cette section
Les interpolations linéaires des valeurs des tableaux 3.3 et 3.4 sont autorisées.
(4) Les valeurs des tableaux 3.3 et 3.4 s’appliquent à des bétons de consistance plastique des
classes S2 et S3 (Voir l’article 7.2.1 de l’ENV 206) à l’état frais. Pour d’autres consistances de
béton, ces valeurs doivent être multipliées par 0,70 (consistance raide, S1) ou 1,20
(consistance fluide, S4).
(5) Pour les bétons contenant des fluidifiants, c’est la consistance du béton avant l’addition de
fluidifiant qui est prise en compte pour l’évaluation des coefficients de fluage et de retrait
indiqués aux tableaux 3.3 et 3.4.
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NOTA : Les chapitres 3.2, 3.3 et 3.4 suivants décrivent les matériaux à utiliser en béton de
structure, pour lesquels les normes CEN ou les documents de certification européens ne sont
pas encore rédigés. Une norme CEN (EN 10080) est en cours de rédaction pour les
armatures de béton armé, et une norme (EN 10138) pour l’acier de précontrainte. La
rédaction d’une norme CEN relative aux accessoires de précontrainte n’est pas encore
entreprise.
A NOTA : Dans l’attente des normes EN 10080 et EN 10138, on appliquera le fascicule 4, titre I
– Armatures pour béton armé et le fascicule 4, titre II – Armatures pour béton précontraint, du
CCTG.
3.2.1 Généralités
(1) Cet article s’applique aux barres, aux fils en couronne et aux treillis soudés employés en
armatures d’ouvrages de béton armé.
(2) Les exigences concernent le produit dans les conditions de livraison. Pour les fils en
couronne, les exigences s’appliquent au fil redressé.
(3) Les méthodes de production, les caractéristiques spécifiées, les méthodes d’essai et les
méthodes d’attestation de conformité sont celles définies par la norme EN 10080, ou par les
autres normes relatives aux matériaux d’armature non traités par l’EN 10080.
(4) Chaque produit doit pouvoir être clairement identifié d’après le système de classification de
l’article 3.2.2.
(5) La résistance à la traction (ft), la limite d’élasticité (fy), le rapport de la résistance à la traction
à la limite d’élasticité (ft / fy), l’allongement sous charge maximale (εu), et le coefficient de
surface projetée des nervures (fR) doivent être spécifiés de manière appropriée par les
normes correspondantes et déterminés par des essais normalisés.
(6) Pour les aciers qui relèvent du présent code, il convient de spécifier en termes de valeurs
caractéristiques la limite d’élasticité, la résistance à la traction, le rapport de la résistance à la
traction à la limite d’élasticité, l’allongement sous charge maximale et le coefficient de surface
projetée des nervures; ces valeurs sont respectivement désignées par les notations
suivantes: fyk, ftk, (ft / fy)k, εuk, fRk.
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(1) Les produits doivent être classés en fonction des caractéristiques suivantes:
(i) Leur nuance, désignant la valeur spécifiée de la limite d’élasticité caractéristique (fyk) en
N/mm2
(2) Chaque livraison doit donner lieu à la délivrance d’un certificat donnant toutes les informations
nécessaires à l’identification des produits, en fonction des éléments (i) à (v) du § (1) ci-
dessus, et, si besoin, des informations complémentaires.
(3) L’écart entre l’aire réelle de la section des produits et l’aire de leur section nominale ne doit
pas excéder les limites spécifiées dans les normes appropriées.
(4) Dans le présent code, deux classes de ductilité sont définies (Voir l’article 3.2.4.2) (*):
(5) Dans le présent code, deux types de caractéristiques de surface sont définies (voir l’article
3.2.5.1):
– barres nervurées, conférant une haute adhérence (telle que spécifiée dans l’EN 10080)
– barres lisses, ne conférant qu’une faible adhérence.
(6) Pour les autres types de barres, présentant d’autres caractéristiques de surface (nervures ou
empreintes), il convient de faire référence aux textes appropriés, élaborés à partir de résultats
d’essais.
(7) Les caractéristiques de surface des aciers pour béton armé présentant une section
sensiblement circulaire doivent être indiquées par la valeur du coefficient de surface projetée
des nervures fR (Voir l’article 3.2.5.1).
(8) Les treillis soudés utilisés en armatures de béton doivent présenter des dimensions
conformes aux exigences des normes appropriées.
(1) Les valeurs moyennes suivantes peuvent être prises comme hypothèses:
(*) Il semble vraisemblable que, durant la période définie par l’ENV, une valeur de ductilité de
l’acier plus élevée soit introduite pour les régions sismiques (Classe S). Dans l’attente de
règles de calcul concernant l’utilisation de cet acier dans les situations non sismiques
(relatives à la redistribution, à la capacité de rotation, etc...), on pourra considérer la classe S
comme une classe à “Haute Ductilité”.
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3.2.4.1 Résistance
(1) La limite d’élasticité fyk et la résistance à la traction ftk sont respectivement définies comme
les valeurs caractéristiques de la limite d’élasticité et de la charge maximale sous traction
directe, chacune de ces valeurs étant divisée par l’aire nominale de la section.
(2) Pour les produits dont la limite d’élasticité fyk n’est pas fortement prononcée, cette valeur peut
être remplacée par la limite caractéristique d’élasticité conventionnelle à 0,2% d’allongement
rémanent f0,2k.
(3) Le rapport de la limite d’élasticité réelle fy et de la limite d’élasticité caractéristique spécifiée
fyk ne doit pas excéder les valeurs spécifiées dans les normes appropriées.
(1) Les produits doivent présenter une ductilité adéquate en allongement, telle que spécifiée dans
les normes appropriées.
(2) Pour les besoins du calcul, une ductilité adéquate peut être réputée obtenue pour les produits
satisfaisant aux exigences de ductilité suivantes:
Haute ductilité: εuk > 5 % ;valeur du rapport (ft / fy)k > 1,08
Ductilité normale: εuk> 2,5 % ;valeur de (ft / fy)k > 1,05
où εuk représente la valeur caractéristique de l’allongement sous charge maximale (Illustrée
schématiquement fig. 3.2).
Les barres à haute adhérence de diamètre inférieur à 6 mm ne sont pas réputées présenter
une haute ductilité.
(3) Les produits doivent présenter une capacité de façonnage convenant à leur usage ultérieur.
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(1) Les caractéristiques de surface des barres nervurées doivent pouvoir garantir l’obtention
d’une adhérence convenable au béton, permettant ainsi aux armatures de résister à
l’ensemble des efforts pris en compte dans le calcul.
(2) Les barres nervurées dont le coefficient de surface projetée des nervures (fRk) est supérieur
ou égal aux valeurs de l’EN 10080 peuvent être considérées comme des barres à haute
adhérence. Il convient de considérer les barres ne satisfaisant pas à ces exigences comme
des barres lisses, vis-à-vis de l’adhérence, à moins qu’elles ne soient définies suivant le §
(3) ci-dessous. [Se reporter au § 5.2.2.2 (1) et au tableau 5.3]. Voir également le § 3.2.2(6).
(3) L’adhérence des aciers d’armatures présentant d’autres caractéristiques de surface doit être
définie par les normes appropriées ou les documents de certification techniques.
(4) Sur la longueur d’ancrage des treillis soudés, la résistance des jonctions soudées doit être
suffisante.
(5) La résistance des jonctions soudées des treillis soudés peut être considérée suffisante si
chaque jonction soudée peut supporter un effort de cisaillement au moins égal à 30 % de la
force équivalente au produit de la limite d’élasticité caractéristique spécifiée par l’aire
nominale de la section du fil ancré.
(5) I La résistance des jonctions soudées des treillis soudés peut être considérée suffisante si
chaque jonction soudée peut supporter un effort de cisaillement au moins égal au tiers de la
force équivalente au produit de la limite d’élasticité caractéristique spécifiée par l’aire
nominale de la section du fil ancré.
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3.2.5.2 Soudabilité
(1) Les propriétés de soudabilité des produits doivent être appropriées à leur emploi ultérieur.
(2) Le cas échéant, et en tout état de cause lorsque la soudabilité n’est pas connue, il convient
de faire procéder à des essais.
(3) Les caractéristiques de ductilité, telles que spécifiées dans l’article 3.2.4.2, doivent être
conservées, si nécessaire, dans les sections critiques au voisinage des soudures.
3.3.1 Généralités
(1) Cet article s’applique aux fils, barres et torons employés en armature de précontrainte dans
les ouvrages en béton.
(3) Les méthodes de production, les caractéristiques spécifiées, les méthodes d’essai et les
méthodes d’attestation de conformité sont celles définies par l’EN 10138 et par les autres
normes appropriées relatives aux matériaux de précontrainte.
(4) Chaque produit doit être clairement identifié suivant le système de classification de l’article
3.3.2.
(6) Pour les aciers qui relèvent du présent Code, il convient de spécifier en termes de valeurs
caractéristiques la résistance à la traction, la limite d’élasticité conventionnelle à 0,1%, et
l’allongement sous charge maximale; ces valeurs sont respectivement désignées par f pk,
fp0,1k et εuk.
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(1) Les produits (fils, torons et barres) doivent être classés en fonction des caractéristiques
suivantes:
(2) Chaque livraison doit donner lieu à la délivrance d’un certificat donnant toutes les informations
nécessaires à l’identification du produit, en fonction des caractéristiques (i) à (iv) ci-dessus et,
au besoin, des informations complémentaires.
(3) L’écart entre l’aire réelle de la section des produits et l’aire de leur section nominale ne doit
pas excéder les limites spécifiées par les normes appropriées.
(4) Les fils et barres ne doivent présenter aucune soudure. Les fils constitutifs des torons
peuvent comporter des soudures décalées, à condition qu’elles aient été réalisées avant
tréfilage.
(5) Dans le cas des produits en couronnes, la flèche maximale observée après déroulement sur
une longueur de fil ou toron reposant librement sur une surface plane, rapportée à une base
de longueur spécifiée, doit être inférieure aux valeurs spécifiées par les normes appropriées.
(6) Dans le présent code, trois classes de relaxation sont définies (Voir l’article 3.3.5.2):
(7) Si nécessaire, les caractéristiques de surface des aciers de précontrainte doivent être
conformes à l’EN 10138 ou aux autres normes appropriées.
(1) Les valeurs moyennes suivantes peuvent être prises comme hypothèses:
3.3.4.1 Résistance
(2) Le rapport de la charge maximale réelle à la charge maximale spécifiée ne doit pas excéder
les valeurs spécifiées par l’EN 10138 ou par les autres normes appropriées.
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(1) Des diagrammes contraintes-déformations relatifs aux produits, établis d’après les données
de production, doivent être préparés par le fournisseur et tenus à disposition, en annexe du
certificat accompagnant les livraisons [Voir le § 3.3.2 (2)].
(1) Les produits doivent présenter une ductilité adéquate en allongement, comme spécifié dans
les normes appropriées.
(2) Une ductilité convenable en allongement est réputée obtenue pour les produits dont
l’allongement sous charge maximale (εuk) correspond aux valeurs spécifiées par l’EN 10138
(Voir fig. 3.3).
(3) Les produits doivent présenter une ductilité convenable vis-à-vis du façonnage.
(4) Une ductilité convenable vis-à-vis du façonnage est réputée obtenue pour les produits
satisfaisant aux exigences relatives à la flexion, définies par les normes appropriées.
(1) Une valeur moyenne de 200 kN/mm2 peut âtre admise pour les fils et les barres. La valeur
réelle peut varier de 195 à 205 kN/mm 2, suivant le procédé de fabrication.
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3DJH
(19±±
(2) Une valeur égale à 190 kN/mm2 peut être admise pour les torons. La valeur réelle peut varier
de 175 à 195 kN/mm 2 suivant le procédé de fabrication. Les certificats accompagnant la
livraison doivent indiquer les valeurs correctes.
3.3.4.5 Fatigue
(2) Pour les exigences de résistance à la fatigue relatives aux aciers de précontrainte, se
reporter à la partie 1E et aux normes appropriées.
(1) Les produits doivent se comporter de manière adéquate vis-à-vis des contraintes multi-
axiales.
(2) Un comportement adéquat sous contraintes multi-axiales est réputé assuré si les produits
satisfont aux exigences spécifiées par les normes appropriées.
(1) Les produits ne doivent pas présenter de défauts susceptibles d’altérer leurs performances
lorsqu’ils sont utilisés en armatures de précontrainte.
(2) Les fissures longitudinales ne sont pas considérées comme des défauts si leur profondeur est
inférieure aux valeurs spécifiées par l’EN 10138 ou par les autres normes appropriées.
3.3.5.2 Relaxation
(1) Les produits doivent être classifiés suivant des classes de relaxation définies par les
pourcentages maximaux de perte de contrainte.
(1) Les produits doivent présenter une susceptibilité à la corrosion sous tension suffisamment
faible.
(2) Le degré de susceptibilité à la corrosion sous tension peut être réputé suffisamment faible si
les produits sont conformes aux critères spécifiés dans les normes appropriées.
3.4.1.1 Généralités
(1) Le présent article s’applique aux dispositifs d’ancrage (ancrages) et de jonction (coupleurs)
utilisés dans les constructions précontraintes par post-tension, lorsque:
(i) les ancrages sont utilisés pour transmettre les forces des armatures au béton de la zone
d’ancrage ;
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(ii) les coupleurs sont utilisés pour assurer la jonction entre armatures individuelles, de
manière à obtenir des armatures continues.
(2) Les exigences de performance, les méthodes d’essai et les méthodes d’attestation de
conformité sont définies par les normes appropriées ou par les Documents d’Agrément
Européens (à développer).
(3) Lors de la définition des exigences de performance, les éléments suivants sont pris en
compte:
(iv) la charge qui peut être transmise par l’ancrage au béton, en fonction de l’emplacement de
l’ancrage dans la section, de l’espacement des ancrages, de la résistance du béton et des
armatures dans la zone d’ancrage.
(4) Les exigences relatives à l’utilisation des ancrages et coupleurs doivent être définies par les
documents techniques d’agrément. Les dispositions constructives des zones d’ancrage
doivent être conformes aux articles 4.2.3 et 5.4.
(5) Lors de la définition des méthodes d’essai, il faut prendre en considération deux modes
d’essai:
(i) Mode a : lorsque des composants de géométrie et de nature bien connues, sont prélevés
au hasard en cours de production ou sur stock.
(ii) Mode b : lorsque des composants sont sélectionnés par le fabricant, ou lorsque des
prototypes d’ancrage ou de coupleurs doivent être soumis à des essais.
(iii) Les assemblages armature-ancrage ne sont pas situés dans des zones fortement
contraintes par ailleurs.
Pour les exigences de résistance à la fatigue des ancrages et des coupleurs, se reporter aux
documents d’agrément appropriés.
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(1) La résistance des pièces d’ancrage et des zones d’ancrage doit être appropriée au transfert
de la force de précontrainte au béton, et l’apparition de fissures dans les zones d’ancrage ne
doit pas altérer le fonctionnement des ancrages.
3.4.2.1 Généralités
(1) Cet article s’applique aux ouvrages de béton précontraint par post-tension dans lesquels les
armatures sont tendues dans des conduits internes.
(2) Dans le cas des armatures adhérentes, où les conduits sont injectés après la mise en
tension, la forme (le profil) du conduit doit permettre le transfert efficace des forces de
précontrainte des armatures au béton.
(3) Les exigences de performance, les méthodes d’essai et les méthodes d’attestation de
conformité doivent être définies par les normes appropriées.
(4) Les exigences relatives à l’utilisation des conduits et des gaines doivent être définies par les
documents techniques d’agrément.
(5) Les gaines doivent être constituées de matériaux adéquats, tel que spécifié par les normes
appropriées (à rédiger).
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CHAPITRE 4
SECTIONS
Page 4.1
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Page 4.2 laissée intentionnellement blanche
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En fonction des données concernant les matériaux, décrites au chapitre 4.2, le chapitre 4.3
définit les dispositions à prendre pour que les états-limites ultimes satisfassent aux conditions
fondamentales du chapitre 2. De même, le chapitre 4.4 concerne les états limites de service.
Parallèlement à la conception traitée par ces chapitres, qui concernent principalement les
sollicitations évaluées d’après les procédures du chapitre 2.5, la durabilité sera également
prise en considération. Le chapitre 4.1 décrit les dispositions nécessaires. Pour les exigences
de fabrication et de contrôle du béton, se référer à l’ENV 206.
4.1.1 Généralités
(1) La condition de durabilité d’un ouvrage est remplie de façon satisfaisante si, au cours de la
durée de vie pour laquelle il a été conçu, il reste capable d’assurer ses fonctions de service
de résistance et de stabilité sans défaillance significative ni entretien excessif imprévu.
(2) Afin d’assurer la durabilité globale requise, telle que définie en (1) ci-dessus, l’utilisation
prévue de l’ouvrage doit être définie, de même que les conditions de charge à prendre en
compte. La durée de vie spécifiée de l’ouvrage et le programme d’entretien doivent également
être pris en considération, pour l’évaluation du niveau de protection requis.
(3) La durabilité peut être affectée aussi bien par des actions directes que des effets indirects
inhérents au comportement de l’ouvrage (par exemple les déformations, la fissuration, la
porosité, etc). L’importance éventuelle de ces effets, directs et indirects, doit être considérée.
(4) En ce qui concerne la plupart des constructions, les dispositions générales du présent Code
assurent une pérennité satisfaisante. Cependant la qualité du comportement requise – ainsi
que sa durée – doivent être sciemment prises en compte, dès le début de la conception.
D’autres dispositions peuvent être recommandées dans certaines circonstances, comme par
exemple pour des ouvrages provisoires ou des monuments, ou pour des ouvrages soumis à
des actions extrêmes ou inhabituelles (avec des effets directs ou indirects – voir (3) ci-
dessus).
4.1.2 Actions
4.1.2.1 Généralités
(1) Les actions sont déterminées conformément aux définitions du § 2.2.2 et d’après les valeurs
indiquées par les normes nationales ou internationales appropriées. Dans certains cas, il
peut être nécessaire d’envisager des valeurs différentes afin de remplir des conditions de
durabilité particulières.
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(1) L’environnement représente ici l’ensemble des actions chimiques et physiques auxquelles
sont soumis la structure globale ainsi que ses éléments constitutifs et le béton lui-même, et
dont les effets ne sont pas inclus dans les hypothèses de charge considérées lors du calcul
structural.
(2) Pour la conception des constructions courantes, les conditions d’environnement sont
classifiées conformément au tableau 4.1, afin d’établir le degré de protection global requis en
accord avec les dispositions de la norme ENV 206.
(3) De plus, il peut s’avérer nécessaire d’envisager individuellement certaines formes d’action
agressives ou indirectes (voir § 4.1.2.3, 4.1.2.4 et 4.1.2.5).
(1) Les effets de l’attaque chimique doivent pris en compte dans le projet.
(2) Les effets de l’attaque chimique doivent être pris en compte sur le béton et sur tout élément
métallique qu’il contient.
– un contact avec des gaz ou des solutions composées de produits chimiques, mais le plus
souvent l’exposition à des solutions acides ou à des solutions de sulfates (voir ENV 206
tableau 3 et ISO 9690) ;
– les chlorures contenus dans le béton (voir § 5.5 de l’ENV 206 pour les valeurs autorisées)
– les réactions entre matériaux, dans le béton (par exemple la réaction alcali-granulat, voir
§ 5.7 de l’ENV 206 et les Normes Nationales).
(4) Pour la plupart des constructions, les réactions chimiques préjudiciables peuvent être évitées
en spécifiant convenablement les matériaux : voir par exemple les dispositions de l’ENV 206,
pour obtenir un béton compact et imperméable avec un dosage convenable (voir le tableau
3, ENV 206). De plus, un enrobage adéquat est nécessaire pour protéger les armatures (voir
§ 4.1.3.3).
(1) Les effets de l’attaque physique doivent être pris en compte lors de la conception.
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ENV 1992–1–1 : 1991
(3) Pour la plupart des constructions, l’attaque physique peut être combattue en spécifiant
convenablement les matériaux utilisés : voir par exemple les dispositions de l’ENV 206 et en
limitant convenablement la fissuration sous les effets des combinaisons de charge du projet
(voir 4.4.2).
(1) La déformation globale de la structure, de ses éléments constitutifs ou des éléments non
porteurs (par exemple du fait des charges imposées, de la température, du fluage, du retrait,
de la micro-fissuration, etc) peut provoquer des effets indirects induits, qui doivent être pris
en compte dans le projet.
(2) Pour la plupart des constructions, l’influence des effets indirects est considérée prise en
compte si les exigences générales de ce code sont observées en ce qui concerne la
durabilité, la fissuration, la déformation, les dispositions constructives et pour la résistance, la
stabilité et la robustesse de la structure dans son ensemble.
– la prise en compte effective, dans le projet, des effets significatifs des déformations
imposées éventuelles.
(2) A Dans le cas des bâtiments courants, compte tenu des dispositions constructives adoptées,
ces règles sont réputées satisfaites, si les exigences générales de ce code sont respectées.
4.1.3 Projet
4.1.3.1 Généralités
(1) Dès le début du projet, les effets et l’importance éventuelle des actions définies au § 4.1.2
doivent être étudiés en corrélation avec les conditions de durabilité du § 4.1.1.
(2) Pour la plupart des constructions, il convient de se référer aux critères de conception du §
4.1.3.2. et aux prescriptions du § 4.1.3.3 concernant l’enrobage des armatures, ainsi qu’aux
caractères généraux des matériaux et de l’exécution indiqués § 4.1.4 et 4.1.5.
(3) Parmi les autres facteurs à prendre en compte lors de la conception et du choix des
dispositions constructives, pour atteindre le degré de performance requis, il convient
également d’inclure :
– la dimension, la forme et les détails de conception des éléments ou des structures exposés
doivent pouvoir assurer un drainage convenable et éviter des coulures ou des retenues
d’eau. Il convient également de prendre soin de minimiser les fissures pouvant recueillir ou
canaliser l’eau. En cas de fissures traversant une section entière et susceptibles d’acheminer
de l’eau contenant des chlorures, des mesures de protection complémentaires peuvent être
nécessaires (revêtement des armatures ou du béton, etc) ;
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– l’attention doit être portée, lors de la conception et du choix des dispositions constructives,
aux différents aspects des effets indirects (voir § 4.1.2.5) ;
(1) Afin d’obtenir un béton durable, les prescriptions des chapitres 3 à 7 doivent être respectées,
ainsi que celles de la norme ENV 206 en tenant compte des conditions locales, des
matériaux et des usages.
(2) La protection contre la corrosion des armatures du béton armé sera assurée si le projet est
conforme aux prescriptions des articles suivants :
4.4.1 Contraintes
4.4.2 Fissurations
4.4.3 Déformations
4.1 (et ENV 206) Conditions générales de durabilité
4.1.3.3 Enrobage
Chapitre 5 Dispositions constructives.
(3) En ce qui concerne le béton précontraint, en plus des prescriptions des § (1) et (2) ci-dessus,
l’acier de précontrainte doit être protégé contre toute action agressive.
(4) Pour les expositions des classes 1 à 4, les sections précontraintes doivent être vérifiées vis-
à-vis de la fissuration conformément aux § 4.4.2.1 (7) et 4.4.2.2 (5) à (8).
4.1.3.3 Enrobage
(1) L’enrobage est la distance entre la surface de l’armature (y compris épingles et étriers) et
l’arase de béton la plus proche.
– l’absence d’épaufrures ;
(3) La protection des armatures contre la corrosion dépend de la présence constante d’un
environnement alcalin, procuré par une épaisseur appropriée de béton de bonne qualité,
convenablement curé. L’épaisseur d’enrobage requise dépend à la fois des conditions
d’exposition et de la qualité du béton.
(4) L’enrobage minimum requis pour satisfaire aux critères du § (3) ci-dessus doit d’abord être
déterminé. Il sera augmenté d’une valeur (∆h) correspondant aux tolérances, en fonction du
type et de la dimension de l’élément de structure considéré, du type de construction, des
conditions d’exécution et du contrôle de qualité, et des dispositions constructives. Le résultat
ainsi obtenu est l’enrobage nominal requis qui devra être spécifié sur des plans.
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(4) A L’enrobage nominal est la valeur à prendre en compte dans les calculs, conformément aux
principes du 2.2.4.
(5) Pour assurer la transmission correcte des forces d’adhérence, et une compacité convenable,
l’enrobage de la barre ou du câble considéré ne doit jamais être inférieur aux valeurs ci-
après
– φ ou φn (>\ 40 mm)
(5) A La limite de 40 mm s’applique aux armatures passives ou actives adhérentes. Elle est portée
à 80 mm pour les armatures de précontrainte sous gaine.
avec
(6) L’enrobage minimal de toutes les armatures, y compris les épingles et les étriers, ne doit pas
être inférieur aux valeurs indiquées dans le tableau 4.2, en fonction de la classe d’exposition
telle que définie par le tableau 4.1.
(7) En cas d’existence d’une armature de peau (voir 5.4.2.4), l’enrobage doit être conforme au §
(6) ci-dessus, à moins que des mesures de protection particulières soient adoptées (par
exemple revêtements).
(8) I Pour des éléments coulés en place, cette valeur ∆h est comprise entre
0 et 5 mm pour les dalles
5 mm et 10 mm dans les autres cas.
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(9) Pour un béton coulé contre des surfaces irrégulières, il convient généralement de majorer les
enrobages minimaux indiqués dans le tableau 4.2 pour tenir compte des tolérances. Par
exemple, pour du béton directement contre terre, l’enrobage minimum doit être supérieur à
75 mm ; pour du béton coulé sur un sol ayant reçu une préparation (compris hérisson),
l’enrobage minimum doit être supérieur à 40 mm . Les parements à relief, tels que finitions
nervurées ou gravillons lavés, demandent également un enrobage plus important.
(9) A Cette valeur de 40 mm peut être réduite à 20 mm, pour un béton coulé sur un béton de
propreté ou équivalent.
(10) Les enrobages minimaux requis donnés par le tableau 4.2, modifiés pour tenir compte des
tolérances, peuvent être insuffisants pour la protection au feu. Les exigences particulières
vis-à-vis de la résistance au feu sont données par d’autres textes.
(11) Pour le béton précontraint par pré-tension, l’enrobage minimal ne devrait pas être inférieur à
2φ, φ étant le diamètre d’une armature. Dans le cas de fils nervurés, l’enrobage minimum ne
doit pas être inférieur à 3 φ.
(12) Pour le béton précontraint par post-tension, l’enrobage minimal est défini par rapport à la
gaine. L’enrobage ne doit pas être inférieur au diamètre de la gaine. Pour des gaines
rectangulaires, l’enrobage ne doit pas être inférieur à la plus petite dimension de la section
transversale de la gaine, ni à la moitié de sa plus grande dimension.
(12) I L’enrobage minimal est égal au diamètre de la gaine, sans toutefois dépasser 80 mm.
Dans le cas des gaines plates, l’enrobage est au moins égal à 20 mm et à la plus petite
dimension transversale de la gaine.
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a – atmosphère extérieure
2 sans gel
– terrains non agressifs et/ou saturés d’eau
Environnement humide
– atmosphère extérieure avec risque de gel
Les classes suivantes se rencontrent seules ou combinées avec les classes ci-dessus :
(1) Cette classe d’exposition n’est applicable que si, pendant la construction, la structure ou
certains de ses composants ne sont pas soumis à des conditions plus sévères pendant une
longue durée.
(2) Les environnements chimiquement agressifs sont classifiés par la norme ISO/DP 9690.
Les équivalences suivantes peuvent être admises :
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Tableau 4.2 : Enrobages minimaux requis pour un béton de classe courante (1)
1 2a 2b 3 4a 4b 5a 5b 5c (3)
(2) armatures 15 20 25 40 40 40 25 30 40
enrobage passives
minimal
(mm) acier de 25 30 35 50 50 50 35 40 50
précontrainte
A Les valeurs des enrobages minimaux, pour le degré d’exposition 1, peuvent être ramenées à :
– 10 mm pour les armatures passives, si les règles définies dans l’amendement au § 4.1.3.3
(7) le permettent ;
Notes :
(1) Afin de satisfaire aux dispositions du § 4.1.3.3 (3), ces valeurs minimales d’enrobage
doivent être associées aux propriétés particulières du béton, déterminées à partir du tableau
3 (ENV 206).
(2) Pour les dalles, l’enrobage peut être réduit de 5 mm pour les classes d’exposition 2 à 5.
(3) Une réduction de 5 mm peut également être effectuée pour du béton de classe de
résistance C40/50 et au-delà soumis aux classes d’exposition 2a à 5b, et pour le béton
précontraint sous classes d’exposition 1 à 5b. Cependant, l’enrobage minimal ne devrait
jamais être inférieur à celui correspondant à la classe d’exposition n° 1 du tableau 4.2.
(4) La classe d’exposition 5c implique la mise en oeuvre d’une barrière de protection, pour
éviter tout contact direct avec le milieu agressif.
4.1.4 Matériaux
(1) Les matériaux doivent être conformes aux normes internationales ou nationales appropriées.
Le choix des matériaux doit être effectué compte tenu des conditions d’environnement, ainsi
que de toutes les actions agressives. Il convient d’étudier en corrélation avec d’autres
facteurs tels que la conception structurale et les dispositions constructives, les conditions de
mise oeuvre et de construction, et les programmes d’entretien prévus – afin d’obtenir le degré
de performance exigé pour l’ouvrage durant toute sa période d’utilisation.
(2) Le béton doit généralement être conforme aux exigences de l’ENV 206. Ces exigences
concernent les constituants, la composition du mélange et les procédés de malaxage, ainsi
que le transport, la mise en oeuvre, le compactage et le traitement de cure du béton de
l’ouvrage.
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(4) Les aciers de précontrainte doivent être conformes aux spécifications du § 3.3.
(5) En ce qui concerne les dispositifs d’ancrage, les prescriptions du § 3.4 doivent être
respectées. Les ancrages ou dispositifs de scellement incomplètement noyés et soumis aux
classes d’exposition 2 à 5 doivent éventuellement être protégés contre la corrosion par des
dispositions complémentaires.
(6) D’autres matériaux peuvent être utilisés, pourvu que leurs effets sur les spécifications du
projet soient entièrement pris en compte et qu’il existe des références satisfaisantes
concernant leur aptitude et leur qualité.
4.1.5 Construction
(1) La qualité d’exécution sur le chantier doit pouvoir garantir le niveau de durabilité requis pour
l’ouvrage. La conjonction des matériaux choisis et des procédés utilisés pour la fabrication, la
mise en oeuvre, et le traitement du béton doit assurer une résistance satisfaisante à un milieu
agressif, pour le béton et pour l’acier.
(2) Durant la construction, des mesures appropriées seront prises (supervision et contrôle de
qualité) pour assurer l’obtention des propriétés requises pour les matériaux, ainsi que le
degré de qualité d’exécution exigé.
(3) Les exigences de qualité d’exécution sont données par le chapitre 6, et par la norme ENV
206.
4.2.1 Béton
Ec, nom Soit, valeur moyenne de Ecm (tableau 3.2), soit valeur de calcul
correspondante Ecd (équation {4.1}),
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4.2.1.1 Généralités
(1) Les données de ce chapitre concernant les propriétés des matériaux sont des valeurs
représentatives, correspondant à la classe de résistance du béton utilisé, soit des
schématisations adaptées aux besoins du calcul.
Sauf indication contraire, les propriétés concernant la résistance seront représentées par
leurs valeurs caractéristiques (voir § 1.2.2).
(2) Les données de calcul du béton sont déduites de ses propriétés, mesurées ou connues. Ces
propriétés sont déterminées au moyen d’essais normalisés.
(3) Le calcul est effectué à partir d’une classe de résistance spécifiée du béton (voir § 3.1.2.4).
(5) En l’absence de données plus précises, ou lorsqu’une grande précision n’est pas requise, les
règles données dans les paragraphes suivants peuvent être utilisées en tant
qu’approximations générales.
(6) Les données de calcul concernant le béton non armé, le béton léger, le béton à haute
résistance, et le béton soumis à l’étuvage sont fournies séparément dans les annexes et
chapitres spécifiques du présent règlement. Pour ces bétons, on doit étudier la possibilité
d’appliquer les schématisations indiquées dans ce chapitre.
a) Masse volumique
La masse volumique d’un béton de classe courante peut être considérée égale aux valeurs
suivantes:
A Moyennant justifications et contrôles convenables, une valeur plus faible pourra être admise
pour les éléments préfabriqués.
b) Coefficient de Poisson
4.2.1.3.1 Résistance
(1) Les valeurs caractéristiques pour des bétons de classe de résistance déterminée sont
données par le tableau 3.1 (voir § 3.1.2.4).
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(2) Pour chaque classe de résistance du béton, trois valeurs de résistance à la traction du béton
doivent être distinguées (voir § 3.1.2.3 (4)). La valeur appropriée sera appliquée, en fonction
du problème considéré.
4.2.1.3.2 Module d’élasticité
f
Ecd = Ecm / γc et f c d = ------
ck
- {4.1}
γc
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Dans l’équation {4.1}, Ecm et fck désignent respectivement les valeurs moyennes du module
d’élasticité et de la résistance caractéristique. γc est le coefficient de sécurité partiel du béton
(voir § 2.3.3.2 et A.3.1).
(5) La relation (σc, εc) donnée par la figure 4.1 pour une charge de courte durée peut être
exprimée par l’équation suivante :
σc 2
kη – η
------ = ---------------------------------- {4.2}
fc 1 + ( k – 2 )η
dans laquelle
Ec, nom désigne soit la valeur moyenne Ecm du module longitudinal de déformation
(tableau 3.2), soit la valeur de calcul correspondante Ecd (voir paragraphe (4)
ci-dessus).
(6) Pour une zone comprimée de forme rectangulaire, les valeurs moyennes de εcu sont données
par le tableau 4.3, en fonction de la classe de résistance du béton.
Classe de 12/15 16/20 20/25 25/30 30/37 35/45 40/50 45/55 50/60
résistance
fcm(MPa) 20 24 28 33 38 43 48 53 58
εcu 10-3 – 3,6 – 3,5 – 3,4 – 3,3 – 3,2 – 3,1 – 3,0 – 2,9 – 2,8
(7) Pour simplifier, on peut adopter une valeur constante σc = – fc dans la zone εc1 > εc > εcu (voir
figure 4.1).
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(9) La schématisation la mieux adaptée au calcul des sections transversales est le diagramme
parabole-rectangle, représenté par la figure 4.2.
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fc k
f c d = ------- {4.4}
γc
Le diagramme de calcul est obtenu à partir du diagramme schématisé choisi par une affinité
des ordonnées dans le rapport α / γc, avec:
α : coefficient utilisé pour tenir compte des effets à long terme sur la résistance à la
compression et des effets défavorables dûs à la manière dont la charge est appliquée.
(12) On peut admettre un diagramme de contrainte rectangulaire (voir figure 4.4). Le coefficient α
indiqué par le diagramme schématisé reste applicable, toutefois, dans le cas où la zone
comprimée diminue en largeur du côté de la fibre la plus comprimée, sa valeur doit être
réduite à 0,80 .
(1) Les indications du tableau 3.3 sont des valeurs moyennes, applicables suivant les conditions
de température définies § 3.1.2.5 (3), et qui peuvent être admises pour le retrait final et pour
le coefficient final de fluage lorsque les contraintes de compression n’excèdent pas
σ c = 0,45 fck .
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(2) Pour des calculs détaillés concernant les pertes de précontrainte, les indications générales
des chapitres 3.1, § 2.5.4 et 2.5.5 peuvent s’appliquer le cas échéant, en respectant les
procédures décrites § 4.2.3.5.5.
4.2.2.0 Notations
Pour les notations utilisées dans ce chapitre se reporter aux § 1.6 et 1.7.
(1) Les données de ce chapitre relatives aux propriétés des matériaux sont soit des valeurs
représentatives correspondant à la classe d’acier appropriée prescrite par les normes
applicables, soit des valeurs théoriques adaptées aux besoins de calcul.
(2) En règle générale, les propriétés spécifiées sont celles indiquées § 3.2.1 (5) et décrites dans
la norme EN 10080 ou d’autres normes appropriées.
(3) Sauf indication contraire, le calcul est effectué à partir d’une classe d’acier spécifiée,
représentée par sa limite élastique caractéristique (f yk).
(4) Tous les types d’acier pour béton armé spécifiés chapitre 3.2, répondant aux exigences
technologiques mécaniques et physiques de la norme EN 10080 ou de tout autre norme
appropriée, peuvent généralement être utilisées pour le calcul conformément aux § 4.2.2.2 et
4.2.2.4, à moins qu’une plus grande précision ne soit requise.
(1) Les valeurs du paragraphe 3.2.3 peuvent être prises comme bases de calcul. On peut les
supposer applicables pour des températures comprises entre – 20° C et 200° C.
(1) A Sauf indication contraire, on peut supposer que ces valeurs restent applicables pour des
températures pouvant descendre à – 30° C.
4.2.2.3.1 Résistance
(1) Pour tous les types d’acier sont définies les valeurs de εuk, fyk, (ft / fy)k et ftk.
(2) Pour ces propriétés, et pour les types et classes d’acier définis, les valeurs pourront être
celles données par la norme EN 10080. Pour les autres types d’acier, ces propriétés doivent
être déterminées expérimentalement.
(3) Sauf indication contraire, on peut supposer que la limite élastique et la résistance ultime sont
les mêmes en traction et en compression, pour les besoins du calcul.
(4) Les calculs sont fondés sur les dimensions nominales et l’aire de la section transversale
nominale de l’acier pour béton armé.
(1) Les conditions générales de ductilité sont conformes à celles du § 3.2.4.2, et suivent les
prescriptions des normes applicables.
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(2) Pour une analyse globale, on peut généralement utiliser le diagramme bilinéaire schématisé
par la figure 4.5. Ce diagramme est applicable pour des températures comprises entre – 20°C
et 200°C.
(2) A Sauf indication contraire, on peut supposer que ce diagramme reste applicable pour des
températures pouvant descendre à – 30°C.
Figure 4.5 : Diagramme de calcul contraintes-déformations pour les armatures de béton armé
(3) La figure 4.5 peut être modifiée, par exemple avec une branche supérieure moins ascendante
ou horizontale, à des fins de vérifications locales ou des calculs de section.
(4) Les valeurs de calcul se déduisent du diagramme schématisé caractéristique, en divisant par
yS, coefficient partiel de l’acier pour béton armé (voir § 2.3.2).
(5) Pour le calcul des sections, l’une des deux hypothèses suivantes peut être utilisée :
– La branche supérieure est inclinée avec une déformation de l’acier limitée à 0,01 .
(5) A Ces hypothèses ne s’appliquent pas pour certains types de calculs (dynamiques) qui relèvent
de spécifications particulières.
4.2.2.3.3 Fatigue
(1) Pour les prescriptions concernant la fatigue de l’acier pour béton armé, voir la partie 1E.
(1) Les propriétés de l’adhérence et de l’ancrage seront liées à la géométrie de la surface propre
des barres et/ou à la résistance des soudures du treillis soudé.
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(3) Les conditions d’ancrage doivent être conformes aux § 5.2.3 et 5.2.5.
(1) L’acier pour béton armé conforme à la norme EN 10080 est supposé soudable.
4.2.3.0 Notations (se reporter également aux articles 1.6, 1.7 et § 2.5.4.0).
Fpx Force résistante ultime due aux armatures de précontrainte dans une zone
d’ancrage fissurée (équation {4.14})
α Es/Ecm
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σpgo Contrainte initiale dans les armatures sous l’effet de la précontrainte et des
actions permanentes.
σcg Contrainte du béton au droit des armatures, sous l’effet du poids propre et de
toutes les autres actions permanentes.
∆σp, c+s+r Variation de contrainte dans les armatures due au fluage, au retrait, à la
relaxation à l’abscisse x et au temps t.
∆σpr Variation de contrainte dans les armatures dans une section x, due à la
relaxation.
(1) Les données de ce chapitre relatives aux propriétés des matériaux sont soit des valeurs
représentatives, correspondant à la classe d’acier appropriée prescrite par les normes
applicables, soit des valeurs théoriques adaptées aux besoins de calcul.
(2) En règle générale, les propriétés spécifiées sont celles indiquées § 3.3.1(5) et décrites dans
la norme EN 10138, ou par d’autres normes appropriées.
(3) Sauf indication contraire, le calcul sera effectué à partir d’une classe spécifiée, définie par sa
limite élastique à 0,1 % (fp0,1k).
(4) Tous les types d’acier de précontrainte spécifiés chapitre 3.3, répondant aux exigences
technologiques, mécaniques et physiques de la norme EN 10138 ou de toute autre norme
appropriée, peuvent généralement être prévus au projet conformément aux données
détaillées ci-dessous, à moins qu’une plus grande précision ne soit requise.
(1) Les valeurs du paragraphe 3.3.3 peuvent être utilisées comme bases de calcul. On peut les
supposer applicables pour des températures comprises entre -20° C et 200° C.
(1) A Sauf indication contraire, on peut supposer que ces valeurs restent applicables pour des
températures pouvant descendre à –30°C.
4.2.3.3.1 Résistance
(1) Les valeurs de fp0,1k, εuk et fpk sont définies pour tous les types d’acier de précontrainte.
(2) Pour des types et des classes d’acier donnés, on pourra se référer à l’ENV 10138.
Pour les autres types d’acier, les propriétés doivent être confirmées par des documents
d’agrément technique.
(3) Les calculs du projet peuvent être effectués à partir de la dimension nominale ou de l’aire de
la section transversale nominale de l’acier de précontrainte.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(1) Les exigences générales de ductilité sont conformes au § 3.3.4.3, et aux prescriptions des
normes appropriées.
(2) La figure 4.6 représente un diagramme bilinéaire schématisé. Le diagramme est applicable
pour des températures comprises entre -20° C et 200° C.
(2) A Sauf indication contraire, on peut supposer que ce diagramme reste applicable pour des
températures pouvant descendre à –30°C.
(3) La figure 4.6 peut généralement être utilisée pour l’analyse globale, les vérifications locales et
la vérification de la résistance des sections.
(4) La figure 4.6 peut être modifiée, par exemple par une branche supérieure moins ascendante
ou horizontale, pour des vérifications locales ou le calcul des sections.
(5) Les valeurs de calcul de la contrainte dans l’acier se déduisent des ordonnées du diagramme
schématisé caractéristique en les divisant par γS, facteur partiel pour l’acier de précontrainte
(voir § 2.3.3).
(6) Pour le calcul des sections, l’une des hypothèses suivantes peut être utilisée :
– une branche supérieure horizontale sur la courbe de calcul de la figure 4.6, c’est-à-dire
une contrainte de l’armature de précontrainte limitée à 0,9 fpk / γS, sans limite pour la
déformation de l’acier, bien que dans certains cas il soit plus commode d’admettre l’existence
d’une telle limite.
– une branche supérieure inclinée, avec une déformation de l’acier limitée à 0,01 .
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(6) A Ces hypothèses ne s’appliquent pas pour certains types de calculs (dynamiques) qui relèvent
de spécifications particulières.
4.2.3.3.4 Ductilité
(1) Pour les besoins de l’analyse structurale, en l’absence d’indications contraires, les armatures
de post-tension sont réputées à haute ductilité; les armatures de pré-tension sont réputées
de ductilité normale.
(1) A L’acier des armatures de pré-tension est de même nature que l’acier des armatures de post-
tension; il a donc même ductilité.
4.2.3.3.5 Fatigue
(1) Pour les prescriptions concernant la fatigue de l’acier de précontrainte, voir la partie 1E.
(1) Sauf indications contraires dans les documents d’agrément technique, les armatures
constituées d’acier de précontrainte conforme aux prescriptions du § 3.3.4.6 sont supposées
présenter la résistance à la traction nominale si le rayon de courbure de la selle de déviation
du câble satisfait aux exigences du tableau 4.4.
(2) Les valeurs du tableau 4.4 sont indépendantes des coefficients de frottement du § 4.2.3.5 (8).
avec :
n2 = Nombre de fils ou de torons transférant la force radiale de tous les fils ou torons du
câble dans le déviateur. (voir figure 4.7 ci-après).
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(1) Les dispositifs d’ancrage, et les coupleurs des armatures de précontrainte répondant aux
exigences de comportement du § 3.4.1.2 sont supposés présenter la résistance
caractéristique totale du câble.
Figure 4.7 : Exemple de valeur n1/n2 indiquée par le tableau 4.4 (dans ce cas, n1/n2 = 7/3)
4.2.3.4.1 Relaxation
(1) Les certificats accompagnant les expéditions doivent préciser la classe de l’acier de
précontrainte ainsi que les données concernant sa relaxation (voir chapitre 3.3.5, et les
normes appropriées).
(2) Pour les calculs du projet les valeurs que l’on peut prendre en compte pour les pertes à
1000 h sont celles précisées par le certificat, ou celles indiquées par la figure 4.8, pour les
trois classes d’acier considérées. Les valeurs des pertes par relaxation à long terme peuvent
être prises égales à trois fois les pertes par relaxation à 1000 h.
(2) A Les valeurs indiquées par la figure 4.8 et le tableau 4.5 ne seront prises an compte qu’à
défaut d’indications dans un certificat validé par une Autorité reconnue.
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(3) Le tableau 4.5 indique la façon dont les pertes par relaxation augmentent entre 0 et 1000 h.
Tableau 4.5 : Relation entre les pertes par relaxation et le temps jusqu’à 1 000 h.
3HUWHSDUUHOD[DWLRQ
HQSRXUFHQWDJHVGH
SHUWHjK
(4) Pour des températures de l’ouvrage supérieures à 20° C, la relaxation est plus importante que
celle donnée par la figure 4.8. Ce phénomène peut affecter les ouvrages dans les climats
chauds, les centrales électriques etc. Si nécessaire, on pourra demander au fabricant
d’ajouter au certificat toute information complémentaire à ce sujet (voir § 3.3.2(2)).
(5) Pour une température de l’ouvrage dépassant 60° C, les pertes par relaxation à court terme
peuvent être 2 ou 3 fois plus importantes que celles à 20° C. Cependant, on peut considérer
en général que le traitement de cure par la chaleur, sur une période courte, n’a pas
d’incidence sur les résultats de la relaxation à long terme (voir § 4.2.3.5.5).
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4.2.3.5.1 Généralités
(1) Cet article concerne les ouvrages dans lesquels la précontrainte est réalisée par des
armatures internes entièrement adhérentes.
(3) Il convient d’appliquer les dispositions du chapitre 2.5.4 à tous les calculs relatifs aux effets de
la précontrainte, dans le cadre de l’analyse globale aussi bien que dans celui de l’analyse
locale, et pour le calcul des sections aux états-limites ultime et de service.
(1) La classe minimale pour les éléments précontraints, par post-tension est C25/30 et C30/37
pour les éléments précontraints par pré-tension.
4.2.3.5.3 Nombre minimal d’unités de précontrainte dans les éléments des structures individuels
(1) Les éléments individuels de béton précontraint doivent comporter, dans la zone de traction
pré-comprimée, une quantité minimale d’unités de précontrainte afin de pouvoir garantir de
façon satisfaisante qu’en cas de défaillance d’un certain nombre de barres, de fils ou de
câbles, l’élément en question ne subira pas la même défaillance.
(2) Le (1) ci-dessus s’applique aux éléments de structure précontraints, qui ne présentent pas de
capacité de résistance supplémentaire par redistribution des sollicitations, par distribution
transversale des charges ou pour toute autre raison (par exemple, présence d’armatures de
béton armé).
(3) L’exigence du (1) ci-dessus peut être considérée satisfaite si la quantité minimale de barres,
de fils ou de câbles indiquée par le tableau 4.6 est prévue. Dans le tableau 4.6, les diamètres
de toutes les barres, fils ou câbles sont supposés identiques.
(4) Cette exigence peut également être considérée satisfaite si l’élément en question contient au
moins un toron constitué de sept fils ou plus (diamètre du fil ≥ 4,0 mm).
(5) Si le nombre effectif de barres, de fils ou de câbles de l’élément individuel est inférieur aux
quantités du tableau 4.6, il convient de démontrer que des mesures effectuées ont été prises
pour pré venir la défaillance de l’élément.
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Tableau 4.6 : Quantité minimale de barres, fils et câbles dans la zone de traction
pré-comprimée des éléments individuels
7\SHGHO¶XQLWp 4XDQWLWpPLQLPDOH
%DUUHVLQGLYLGXHOOHVHWILOV
%DUUHVHWILOVFRQVWLWXDQWXQWRURQRXXQFkEOH
(1) La force de précontrainte initiale doit être déterminée suivant les dispositions de l’article 2.5.4,
détaillant les différents facteurs qui affectent les pertes de précontrainte.
(2) A Po : – dans le cas de la post-tension, il s’agit de la “force à l’origine” qu’on réalise au droit du
raccordement entre la trompette de déviation et la partie courante du conduit en fin de mise
en tension avant blocage de l’ancrage ;
(2) A Les valeurs 0,80 fpk et 0,90 f p 0,1k peuvent être portées respectivement à 0,85 f pk et
0,95 fp 0,1k pour les armatures de pre-tension, dans le cas d’une production industrialisée
justifiant d’une organisation de la qualité.
(3) La force de précontrainte (Pm,o = A p. σpmo) appliquée au béton immédiatement après mise
en tension (précontrainte par post-tension) ou après transfert (précontrainte par pré-tension)
ne doit pas être supérieure à la plus faible des forces définies comme suit :
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(3) A Les valeurs 0,75 fpk.Ap et 0,85 fp 0,1k.Ap peuvent être portées respectivement à 0,80 fpk.Ap
et 0,90 fp 0,1k.A p pour les armatures de pré-tension, dans le cas d’une production
industrialisée justifiant d’une organisation de la qualité.
(4) Pour des éléments précontraints par pré-tension, Pm,o défini dans (3) ci-dessus, s’obtient à
partir de l’équation ci-après :
avec
∆Pc et ∆Pµ(x) définis § 2.5.4.2 et ∆Pir étant la perte par relaxation à court terme.
(4) A Cette expression suppose que le banc de pré-tension est long. Si le banc est court, il y a lieu
de tenir compte de la perte par rentrée d’ancrage.
Dans le cas de la précontrainte par pré-tension avec traitement thermique du béton, il y a lieu,
pour l’estimation des pertes de précontrainte, de se reporter à l’annexe 6 du BPEL, en
l’absence de normes européennes harmonisées sur les traitements thermiques des bétons.
(5) Pour des éléments précontraints, par post-tension, Pm,o est obtenu à partir de l’équation {4.8}
ci-après :
(6) Des méthodes d’évaluation de ∆Psl, ∆Pc, ∆Pir et ∆Pµ(x) sont indiquées § 4.2.3.5.5.
(8) Les valeurs limites indiquées dans (2) et (3) ci-dessus sont généralement applicables ; elles
peuvent cependant être modifiées, en fonction d’un certain nombre de facteurs, tels que :
0,95 fp0,1k.Ap
(8) A Une telle modification ne peut avoir lieu qu’avec l’accord du maître d’oeuvre.
(1) Les pertes de précontrainte doivent être calculées suivant les principes du § 2.5.4.2.
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(2) Il est nécessaire d’évaluer la précontrainte effective à plusieurs stades et d’évaluer les pertes
de précontrainte correspondantes sous l’effet des divers facteurs indiqués § 2.5.4.2. Autant
que possible, les calculs seront fondés sur l’expérience ou sur des données expérimentales
concernant les matériaux et les méthodes de précontrainte utilisées. Pour une gamme
d’ouvrages très étendue, et en l’absence de telles données, on peut appliquer les
recommandations des paragraphes (5) à (11), pour évaluer d’une manière approchée la perte
totale de précontrainte.
(3) Il est recommandé de vérifier les valeurs réelles des pertes de précontrainte au moment de la
mise en tension, en mesurant la force de précontrainte transmise d’une extrémité de
l’armature à l’autre.
(4) Il convient de calculer les pertes instantanées suivant les indications des paragraphes (5) à
(8) ci-après et, les pertes différées suivant les indications des paragraphes (9) à (11) ci-
après.
(5) Il convient d’évaluer la perte de précontrainte par recul d’ancrage (∆Psl) en fonction de
l’expérience et des documents d’agrément technique concernant le procédé de précontrainte
utilisé.
(6) Le calcul de la perte instantanée de précontrainte dans les armatures due à la déformation
élastique du béton (∆Pc) peut s’effectuer à partir des valeurs du module d’élasticité du béton
indiquées en 3.1.2.5.2, et des valeurs du module de l’acier de précontrainte données au §
3.3.4.4.
(6) A Perte de tension par déformations instantanées dans le cas de la précontrainte par
post-tension
La précontrainte qui résulte des déformations instantanées du béton dues à l’action des
armatures de précontrainte et aux autres actions permanentes peut être assimilée à une
perte moyenne affectant chacune des armatures et égale dans une section donnée à :
k∆σ c ( t )
E p ∑ ---------------------
Ec ( t )
∆σc(t) désignant la variation de contrainte agissant au niveau du centre de gravité des
armatures de précontrainte dans la section considérée sous les diverses actions
permanentes appliquées au temps t.
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(7) La perte par relaxation à court terme (∆Pir), qui apparaît en pré-tension après la mise en
tension des câbles et avant le transfert de contrainte au béton, doit être évaluée en fonction
des données du § 4.2.3.4.1.
(8) Les pertes de précontrainte par frottement dans les armatures de précontrainte par post-
tension [∆Pµ (x)] peuvent être évaluées par l’expression :
avec :
k déviation angulaire parasite (par unité de longueur) affectant le tracé des câbles.
La valeur de k devrait être indiquée par les documents d’agrément technique ; elle est
généralement comprise entre 0,005 et 0,01 par mètre. Cette valeur dépend de la qualité de
l’exécution, de la distance entre supports du câble, du type de conduit ou gaine utilisé, et des
conditions de la vibration lors de la mise en oeuvre du béton.
Les valeurs recommandées ci-dessus pour µ et k sont des valeurs moyennes. Les valeurs
réelles utilisées pour le calcul peuvent être modifiées, en fonction de l’efficacité du contrôle,
de la qualification de la main d’oeuvre, de précautions spéciales éventuelles, etc, pourvu que
les valeurs retenues puissent être justifiées.
ε s ( t, t 0 ) E s + ∆σ p r + αφ ( t, t 0 ) ( σ c g + σ c p o )
∆σ p, c + s + r = ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ {4.10}
Ap Ac
1 + α ⋅ ------ 1 + ------ ⋅ z c p 2 ( 1 + 0, 8φ ( t, t 0 ) )
Ac Ic
avec :
εS (t,t0) : Valeur estimée de la déformation due au retrait, déduite des valeurs du tableau
3.4 indiquant les retraits finaux (voir également l’article 2.5.5 et l’annexe 1).
α : Es / Ecm
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∆σpr : Variation de contrainte dans les câbles due à la relaxation, dans la section x. Cette
valeur peut s’obtenir à partir du rapport de la contrainte initiale à la contrainte de
traction caractéristique au moyen de la figure 4.8 ; les valeurs ( σp / fpk) sont
calculées comme suit :
σpgo étant la contrainte initiale dans les câbles, due à la précontrainte et aux actions
permanentes.
Pour simplifier, et dans le sens de la sécurité, le second terme de l’équation {4.11} peut être
négligé. Pour des constructions courantes, σp peut être considéré égal à 0,85 σpgo.
φ(t, t0) : Coefficient de fluage, défini à l’article 2.5.5, (voir également l’annexe 1).
σcg : Contrainte dans le béton adjacent aux armatures, due au poids propre et aux
autres actions permanentes.
σcpo : Contrainte initiale dans le béton adjacent aux armatures, due à la précontrainte.
Pour utiliser l’équation {4.10}, il est nécessaire d’attacher une valeur initiale à la perte totale,
afin de pouvoir évaluer le terme ∆σpr (ce terme dépend du niveau de précontrainte final). La
résolution de l’équation {4.10} nécessite donc un calcul par itérations.
(10) Il convient d’ajouter la perte de précontrainte calculée d’après les § (5) et (8) ci-dessus, pour
évaluer la précontrainte finale (Pm∞). il est important de garder à l’esprit que ces méthodes
sont approchées, et peuvent être adaptées suivant les matériaux, les conditions de mise en
tension ou les caractéristiques du projet.
(11) Les méthodes de calcul utilisées pour tenir compte des effets de la précontrainte devraient
être conformes aux indications de l’article 2.5.4.
(1) Il convient de prévoir des armatures passives complémentaires aux endroits où des forces de
traction peuvent apparaître.
(i) la longueur de transmission Ibp, le long de laquelle la force de précontrainte (P0) d’une
armature de précontrainte par pré-tension est entièrement transmise au béton.
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(ii) la longueur de régularisation lp.eff, le long de laquelle les contraintes du béton se diffusent
progressivement jusqu’à une répartition linéaire dans la section.
(iii) La longueur d’ancrage Iba, le long de laquelle la force ultime de l’armature (Fpu) est
entièrement transmise au béton (voir § 2.5.3.7.4).
Ces zones ne sont pas indépendantes.
Figure 4.9 (a) et (b) : Transfert de précontrainte dans les éléments précontraints par prétension
(3) La longueur de transmission Ibp varie suivant la dimension et le type de l’armature, son état
de surface, la résistance du béton et sa compacité. Il convient d’adopter des valeurs en
fonction des données expérimentales ou de l’expérience, suivant le type d’armature utilisé.
Pour les besoins de calcul, [figure 4.9 (b)], la longueur de transmission se définit comme un
multiple du diamètre nominal (φ) du toron ou du fil :
Pour les torons dont l’aire de la section transversale est ≤ 100 mm2, et pour les fils à
empreintes dont le diamètre est ≤ 8 mm, torons et fils étant conformes aux caractéristiques de
surface spécifiées par les normes appropriées et mis en tension suivant les valeurs indiquées
§ 4.2.3.5.4, on pourra prendre le valeurs de βb données par le tableau 4.7. La résistance du
béton est celle atteinte lors du transfert. Lorsque l’utilisation de fils nervurés est envisagée,
avec un diamètre ≤ 12 mm, les valeurs de βb suivent celles des données expérimentales ; les
valeurs du tableau 4.7 peuvent être adoptées à titre indicatif.
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Torons et fils 75 70 65 60 55 50
βb
Fils nervurés 55 50 45 40 35 30
(3) I La décision d’agrément fixe, pour les fils et les torons, une longueur conventionnelle de
scellement Ics égale à Ibp dans le cas où la résistance moyenne du béton au moment du
transfert, fcm, atteint 40 MPa et où la tension initiale des armatures est égale à 0,85 fpk.
σp
Dans les autres cas, I b p = --------------------- ( I c s + 2 ( 40 – f c m ) )
0, 85f p k
A titre indicatif, pour fcm = 40 MPa, la valeur du coefficient βb est égale à 100 pour des fils crantés, et 75 pour des
torons.
(4) La valeur de calcul Ibpd est prise égaie à 0,8 Ibp ou 1,2 Ibp la valeur à retenir étant la plus
défavorable pour l’effet considéré.
(6) Pour des sections transversales rectangulaires et des armatures droites situées à proximité
de la fibre inférieure de la section, la longueur de diffusion peut s’exprimer comme suit :
2
I p, e f f = Ib p d 2 + d {4.13}
(7) L’ancrage des armatures de pré-tension dans des éléments sollicités en flexion à l’état-limite
ultime varie suivant l’état de la zone d’ancrage, fissurée ou non. La partie de la poutre où sont
ancrées les armatures [figure 4.9 (a)] peut être considérée comme non fissurée si la
contrainte de fraction du béton à l’ELU (contraintes principales, et contraintes de flexion)
n’excède pas fctd, la force de précontrainte étant prise en compte avec la valeur Pd (cf.
2.5.4).
(8) Si la contrainte de traction n’excède pas fct0,05, on peut considérer que les conditions
d’ancrage sont remplies, sans autres vérifications.
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Page 4.33
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[ $ S I S N
)S [ 3 ≤ {4.14}
,E S G γV
(1) La conception des zones d’ancrage doit être conforme aux prescriptions de cet article et à
celles des articles 2.5.4, 4.2.3, 5.4.6 et 5.4.8.
(2) Lorsque les effets de la précontrainte sont assimilés à une force concentrée s’exerçant sur la
zone d’ancrage, on doit prendre en compte la résistance caractéristique de l’armature.
(3) Il convient de calculer la contrainte d’appui, derrière les plaques d’ancrage, suivant les
indications de l’article 5.4.8.
(4) Il convient d’évaluer les forces de traction dues à des efforts concentrés, à partir d’un modèle
de bielles et tirants, ou à l’aide d’un autre mode de représentation approprié (voir §
2.5.3.6.3 et § 2.5.3.7.4). Les armatures passives ainsi déduites sont alors disposées suivant
les indications de l’article 5.4.6, en supposant qu’elles travaillent à leur résistance de calcul.
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‘bpdPage 4.34
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(5) On peut supposer que l’angle de diffusion de la force de précontrainte, qui prend effet à
l’extrémité du dispositif d’ancrage, est égal à 2 β, β étant supposé égal à Arctg 2/3.
As1 : Aire de la section des armatures tendues efficaces dans une section.
As2 : Aire de la section des armatures dans la zone comprimée à l’état-limite ultime.
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4.3.1.1 Généralités
(1) Le présent chapitre est applicable aux poutres et dalles en béton armé ou précontraint avec
armatures internes adhérentes.
(2) Les forces et les moments de calcul appliqués sont déterminés suivant les principes énoncés
au chapitre 2.
(3) Les éléments sont analysés en un nombre de sections transversales suffisant pour garantir
le respect des exigences du code, pour toutes les sections transversales de l’élément.
(4) La section transversale sera choisie, et les armatures seront calculées de sorte que sa
résistance de calcul, déterminée à partir des hypothèses du présent chapitre, ne soit jamais
inférieure à la résistance requise pour supporter toutes les combinaisons des valeurs de calcul
des sollicitations, déterminées suivant les dispositions du chapitre 2.
(5) Il convient d’évaluer la largeur effective des poutres en T ou en L en fonction des indications
du § 2.5.2.2.1. Lorsque la table de ces poutres est tendue (comme par exemple une poutre
en T sur support intermédiaire), il convient de disposer les armatures de traction,
nécessaires pour assurer la capacité de flexion de calcul, suivant les indications du
§ 5.4.2.1.2.
(8) Pour les dalles, les déviations entre la direction de la contrainte principale et celle des
armatures principales peuvent être négligées si elles sont inférieures à 15°. Dans le cas de
déviations plus importantes, il convient de transformer les moments en moments équivalents
s’exerçant dans les directions des armatures principales.
(1) Le calcul de la résistance ultime d’une section transversale est conduit à partir des
hypothèses suivantes:
(v) : les contraintes des armatures de béton armé ou des armatures de précontrainte se
déduisent des diagrammes de calcul des figures respectives 4.5 ou 4.6.
(vi) : la pré-déformation initiale des armatures de précontrainte est prise en compte lors
de l’évaluation des contraintes des armatures à l’état-limite ultime (voir § 2.5.4.4.3).
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(vii) : pour les sections soumises à une compression longitudinale centrée, la déformation
de compression du béton est limitée à 2.10-3 (voir figure 4.2).
(2) L’adoption des hypothèses de (1) ci-dessus conduit à la famille des diagrammes des
déformations possibles représentée figure 4.11.
(3) Dans certains cas, lorsque l’interaction de la résistance locale et de la déformation ne peut
être négligée, il peut s’avérer utile de considérer une valeur limite pour la déformation des
armatures de béton armé ou précontraint soumises à la traction (voir § 4.2.2.3.2 et
§ 4.2.3.3.3).
(4) L’approche détaillée au § 4.2.1.3.3 (12) peut être suivie, au lieu de l’approche décrite en (1)
ci-dessus.
(5) Pour des éléments précontraints, avec des armatures non-adhérentes, il est généralement
nécessaire de prendre en compte la déformation de l’ensemble de l’élément (voir partie 1D).
Cependant, ceci n’est généralement pas nécessaire pour les constructions qui ne comportent
des armatures non-adhérentes que durant la phase de construction.
(6) Dans l’analyse d’une section devant résister à un moment fléchissant, et à un faible effort
normal, l’effet de la compression peut être négligé s’il n’excède pas le produit de l’aire de la
section par 0,08 fck.
(7) Si des modifications dans la position des armatures, telles que celles imposées par un
recouvrement, peuvent amener une réduction localisée de la hauteur utile, c’est la hauteur la
plus défavorable qui sera retenue pour l’analyse de la section.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(7) A
εp = εpm + ∆εp
(1) La rupture fragile de la section dès l’apparition de la première fissuration doit être évitée.
(2) Les résistances à la flexion supérieures à celles calculées à partir des hypothèses du présent
code ne doivent pas être prises en considération pour les éléments comportant des faibles
pourcentages d’armatures à haute adhérence, même lorsque des essais prouvent que de
telles résistances sont justifiées.
(3) Les pourcentages minimaux d’acier indiqués par l’article 4.4.2 et par le chapitre 5 sont
suffisants dans la plupart des cas pour éviter la rupture fragile.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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Asf Aire des armatures dans la section transversale de la membrure d’une poutre
∆Fd Variation de l’effort normal s’exerçant sur la section d’une membrure sur la
distance av (voir 4.3.2.5 (3))
Vod Effort tranchant de calcul dans la section considérée, compte non tenu de
l’effet Résal
VRd1 Effort tranchant résistant de calcul dans une section, pour des éléments sans
armatures d’effort tranchant
VRd2 Effort tranchant de calcul maximal pouvant être supporté sans provoquer la
défaillance de l’âme
VRd3 Effort tranchant résistant de calcul dans une section, pour des éléments avec
armatures d’effort tranchant
hf Epaisseur de la membrure
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992-1-l : 1991
ν Facteur d’efficacité
4.3.2.1 Généralités
(1) Ce chapitre s’applique aux poutres et aux dalles calculées pour résister à la flexion suivant
l’article 4.3.1. Il s’applique également aux éléments précontraints et aux poteaux soumis à
des efforts tranchants appréciables, et calculée suivant les prescriptions des articles 4.3.1. et
4.3.5.
(2) En règle générale, une quantité minimale d’armatures d’effort tranchant doit être prévue,
même si le calcul démontre que ces armatures d’effort tranchant ne sont pas nécessaires.
Cette quantité minimale d’armatures peut être omise pour des éléments, tels que des dalles
(pleines, nervurées, évidées), ayant une capacité suffisante de distribution transversale des
charges, lorsqu’ils ne sont pas soumis à des efforts de traction appréciables.
Les armatures minimales d’effort tranchant peuvent également être omises dans les éléments
de faible importance qui ne contribuent pas de manière significative à la résistance et à la
stabilité globales de l’ouvrage.
(2) A Les conditions dans lesquelles on peut admettre de ne pas prévoir d’armatures d’effort
tranchant sont précisées au 5.4.2.2(5).
(3) Les règles indiquant les quantités minimales d’armatures d’effort tranchant sont données à
l’article 5.4. Un linteau de portée inférieure à 2 m constitue un exemple d’élément de faible
importance.
(4) Dans les éléments, de hauteur variable, les efforts tranchants de calcul doivent être modifiés
d’un montant correspondant à la valeur des composantes des résultantes de compression et
de traction perpendiculaires à l’axe de ces éléments.
(5) Dans le cas des ouvrages précontraints, le calcul de VSd doit prendre en compte l’effet des
armatures de précontrainte inclinées.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(6) Lors de la détermination des armatures longitudinales nécessaires dans les zones soumises
au cisaillement, l’augmentation éventuelle de la force de traction, au-delà de la valeur
correspondant au moment fléchissant, doit être prise en compte.
(7) Cette augmentation est régie par les règles de “décalage” données à l’article 5.4.2.1.
(1) La vérification à l’effort tranchant, exposée dans les articles suivants, est fondée sur les trois
valeurs de calcul suivantes de l’effort tranchant résistant :
– VRd2 Effort tranchant de calcul maximal pouvant être supporté sans provoquer
l’écrasement des bielles de béton armé (voir § 4.3.2.3, 4.3.2.4.3 et 4.3.2.4.4).
– VRd3 Effort tranchant de calcul pouvant être supporté par un élément avec
armatures d’effort tranchant (voir § 4.3.2.4.3 et 4.3.2.4.4)
(2) Dans toutes les sections pour lesquelles l’effort tranchant de calcul V Sd est inférieur à VRd1,
il n’y aura pas lieu de prévoir des armatures d’effort tranchant; mais, à l’exception des cas
définis § 4.3.2.1 (2) et (3), il convient de prévoir des armatures transversales minimales
suivant les indications de l’article 5.4.
(3) Dans les sections où VSd est supérieur à VRd1 ; il convient de prévoir des armatures
d’effort tranchant de manière à vérifier la condition ci-après:
VSd ≤ VRd3
Le pourcentage d’armatures d’effort tranchant ne doit pas être inférieur à la valeur minimale
indiquée § 5.4.2.2.
(4) A défaut d’une analyse plus rigoureuse, l’effort tranchant de calcul ne doit pas excéder VRd2,
quelle que soit la section ou la nature de l’élément (voir § 4.3.2.3.). Lorsque l’élément est
soumis à un effort normal de compression, la valeur V Rd2 devra être réduite suivant les
termes de l’équation {4.15} ci-dessous.
avec :
σcp.eff : Contrainte moyenne effective du béton due à l’effort normal. σcp.eff se déduit
de l’équation {4.16} ci-dessous:
avec :
As2 : Aire des armatures situées dans la zone comprimée à l’état-limite ultime
fyk : Limite d’élasticité de l’acier comprimé (fyk / γs doit être limité supérieurement à
400 N/mm2)
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 4.41
ENV 1992–1–1 : 1991
(5) A proximité des appuis, lorsque la configuration des charges concentrées et des réactions
d’appui est telle qu’une partie des charges est reprise par l’appui en compression directe
(appui direct), on peut majorer la résistance à l’effort tranchant V Rd1 [voir (9) ci-après].
Aucune réduction de ce type ne doit être appliquée lors de la vérification concernant VRd2.
(6) La valeur VRd1 ne peut être prise en compte que si les armatures tendues actives ou
passives sont effectivement ancrées de chaque côté de tout plan de rupture éventuel. Pour
vérifier cette condition, il convient de suivre les règles du chapitre 5.
(7) Dans les cas où VSd > VRd1, deux méthodes de vérification sont proposées :
– la méthode standard (§ 4.3.2.4.3), et
– la méthode des bielles d’inclinaison variable (§ 4.3.2.4.4).
La méthode des bielles d’inclinaison variable permet une plus grande liberté de disposition
des armatures que la méthode standard. Elle conduit fréquemment à des économies
substantielles d’armatures d’effort tranchant, mais peut exiger davantage d’acier de traction
longitudinale.
Il convient d’employer cette méthode lorsqu’un élément est soumis à des sollicitations
combinées d’effort tranchant et de torsion.
(8) Lorsque l’âme contient des gaines injectées, d’un diamètre φ > bw /8, il convient de calculer
l’effort tranchant résistant VRd2 en fonction d’une épaisseur d’âme nominale exprimée par
l’équation suivante:
bw,nom = bw – 1/2 Σφ
(9) Pour les éléments sans armatures d’effort tranchant, et pour les éléments avec armatures
d’effort tranchant justifiés perla méthode standard de calcul à l’effort tranchant (4.3.2.4.3) et
respectant les conditions de la règle (11) ci-dessous, on peut admettre une majoration de la
résistance à l’effort tranchant pour les charges concentrées situées à une distance x ≤ 2,5 d
du nu de l’appui [voir (5) ci-dessus]. Dans ce seul cas la valeur τRd, intervenant dans
l’expression {4.18} donnant VRd1, peut être multipliée par un coefficient β défini par:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(11) La prise en compte de l’accroissement de résistance à l’effort tranchant définie en (9) et (10)
ci-dessus exige que soient satisfaites les conditions ci-après:
(a) La disposition des charges permet leur transmission directe à l’appui par une bielle
oblique de béton.
(b) Au droit d’un appui d’extrémité, la section d’armature longitudinale ancrée doit être au
moins égale à celle qui est nécessaire pour la flexion à la distance 2,5 d de l’appui.
(c) Au droit d’un appui intermédiaire, la section d’acier requise au nu de l’appui doit être
prolongée dans la travée d’une Iongueur au moins égale à 2,5 d + Ib.net
(1) I VRd1 = [τRd k (1,2 + 40 ρl) + 0,15 σcp] bwd, si σcp est une compression {4.18}
VRd1 = [τRd k (1,2 + 40 ρl) + 0,45 σcp] bwd, si σcp est une traction (σcp < 0)
avec:
γc devrait être pris égal à 1,5 ; les valeurs de τRd sont données au tableau 4.8.
k = 1 pour les éléments dont plus de la moitié des aciers longitudinaux sont arrêtés en
travée. Dans le cas contraire,
k = 2,5 sinon
k= 1,3
A
ρl sl
= ---------- >/ 0,02
bw d
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
σcp = Nsd / Ac
Nsd : Effort normal dans la section, sous l’action des charges ou de la précontrainte.
Tableau 4.8 Valeurs de τRd (MPa), avec γc = 1,5, pour différentes classes de béton
fck 12 16 20 25 30 35 40 45 50
τRd 0,18 0,22 0,26 0,30 0,34 0,37 0,41 0,44 0,48
(2) L’équation {4.18} n’est applicable aux zones d’ancrage des éléments précontraints par pré-
tension que si les prescriptions du § 4.2.3.5.6 sont satisfaites.
(3) Dans le cas où des armatures d’effort tranchant ne sont pas requises, la résistance de calcul
VRd2 est donnée par :
avec :
fc k
ν = 0, 7 – ---------- </ 0,5 (fck en MPa) {4.20}
200
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 :1991
4.3.2.4.1 Généralités
(1) Dans les poutres, la résistance à l’effort tranchant ne peut être assurée par des barres
relevées sans le concours d’armatures transversales ; celles-ci doivent reprendre au moins
50 % de VSd.
(2) Dans le cas d’armatures transversales obliques, leur angle avec l’axe longitudinal de la poutre
doit être au moins égal à 45°.
(3) Dans le cas d’une charge non située à la partie supérieure de la poutre, ou d’un appui non
situé à la partie inférieure de celle-ci, la transmission de la force correspondante doit être
assurée par des armatures de suspension.
(1) Vis-à-vis de l’effort tranchant, l’élément est supposé formé d’une membrure comprimée et
d’une membrure tendue, distantes du bras de levier z des forces internes. La zone résistant
à l’effort tranchant a une hauteur z et une largeur bw. Le bras de levier z est calculé sans tenir
compte de la présence éventuelle de barres relevées.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
z est pour un élément de hauteur constante, le bras de levier des forces internes
correspondant au moment fléchissant maximal. Pour les calculs à l’effort tranchant la
valeur approchée z = 0,9 d peut normalement être utilisée. Dans les éléments
comportant des câbles de précontrainte relevés, il convient de prévoir une armature
longitudinale susceptible de reprendre la force de traction induite par l’effort tranchant,
telle que définie par l’équation {4.30}.
(3) La contrainte des bielles de béton ne doit pas dépasser σc ≤ vfcd, ν étant un facteur
d’efficacité défini par :
fc k
ν = 0, 7 – ---------- </ 0,5 (fck en MPa) {4.21}
200
(4) Les dispositions constructives ci-après s’appliquent aux armatures d’effort tranchant :
(1) La résistance à l’effort tranchant d’une section comportant des armatures transversales est
donnée par l’équation:
Vcd est la contribution du béton égale à VRd1 évaluée suivant 4.3.2.3 et éventuellement
majorée conformément au 4.3.2.2 (9).
(2) Si les armatures transversales sont verticales, leur contribution est donnée par l’équation :
$V Z
9Z G ⋅ G ⋅ I \ Z G {4.23}
V
(3) Si les armatures transversales sont inclinées, leur contribution est donnée par :
$V Z
9Z G ⋅ G ⋅ I \ Z G ( 1 + cotg α ) sin α {4.24}
V
s désignant l’espacement de deux cours consécutifs, mesuré suivant la fibre moyenne (voir
figure 4.13).
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(4) Pour la vérification vis-à-vis de l’écrasement des bielles de béton comprimées, VRd2 est
donnée par l’expression:
(5) La force qui s’exerce dans la membrure tendue d’une poutre est donnée par l’expression
{4.30}, avec cotgθ = 1 .
(1) Les notations sont définies par la fig. 4.13. L’angle θ des bielles de béton avec la fibre
moyenne est limité par:
0,4 < cotg θ < 2,5 pour les poutres dont les armatures principales sont continues
jusqu’à l’appui, et par :
0,5 < cotg θ < 2,0 pour les poutres comportant des arrêts de barres.
(1) A Dans le cas des poutres, l’angle θ des bielles de béton avec la fibre moyenne est limité par
0,5 < cotg θ < 2,0.
(2) Dans le cas d’armatures transversales verticales, les résistances à l’effort tranchant sont
définies par :
avec
$V Z ⋅ I\ Z G
≤ ( ⁄ )νI F G
EZ ⋅ V
Le coefficient d’efficacité ν est défini par l’expression {4.21}. Le bras de levier z peut
normalement être pris égal à 0,9 d.
(3) Dans le cas d’armatures transversales inclinées, les résistances à l’effort tranchant sont
définies par:
$V Z
95 G
] I \ Z G ( FRW J θ FRW J α ) VLQ α {4.29}
V
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
avec
$ VZ ⋅ I \ZG ( ⁄ )νI FG VLQ α
≤ -------------------------------------------
EZ ⋅ V – FRV α
(5) La force de traction des armatures principales est donnée par l’expression :
0SG
7G 9 S G ( FRW J θ – FRW J α )
] {4.30}
avec z | 0,9 d
(6) L’expression {4.30} équivaut à décaler la courbe MSd / z d’une abscisse (cotg θ – cotg α) z/2
[soit ≈ 0,9 d (cotg θ – cotg α )/2] dans une direction telle que la valeur absolue de MSd / z
soit augmentée (règle du décalage, cf 5.4.2).
(7) Dans le cas d’appuis indirects, l’armature principale de traction devrait toujours satisfaire
l’équation {4.30}.
(1) En prenant en considération la variation du bras de levier z des forces élastiques, l’effort
tranchant de calcul est donné par :
avec
Vccd et Vtd sont comptés positivement dans le même sens que Vod
(2) La réduction de Vod définie par l’équation {4.31} ne peut être cumulée avec la réduction
définie au § 4.3.2.4.6 que moyennant une justification détaillée.
(2) A La prise en compte de la seule partie de la membrure qui déborde de l’âme pour l’application
de l’équation (4.31) vaut justification détaillée.
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ENV 1992–1–1 : 1991
(1) Compte tenu de l’effet des armatures de précontraintes inclinées, l’effort tranchant de calcul
est donné par :
avec
(1) A Vpd désigne la composante de la force des armatures de précontrainte normale à la fibre
moyenne.
(2) En ce qui concerne la valeur Vpd de l’expression {4.32}, deux cas sont à considérer:
(4) Pour les vérifications à l’effort tranchant, la hauteur utile d est calculée sans tenir compte des
armatures relevées.
(1) La résistance au cisaillement de la membrure peut être justifiée par la considération d’un
treillis formé par des bielles de béton comprimées, et les armatures transversales tendues.
(2) L’état-ultime peut être atteint par écrasement des bielles de béton, ou par rupture des
armatures transversales de liaison de l’âme à la membrure. L’armature minimale à prévoir
est définie au chapitre 5.
(3) L’effort de glissement longitudinal moyen par unité de longueur est défini par :
∆) G
96 G
DY
avec :
∆Fd variation de l’effort normal qui s’exerce dans une membrure sur la distance av (cf. figure
4.14)
av distance du point de moment maximal au point de moment nul (cf. figure 4.14).
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
9S G ≤ 95 G {4.35}
avec :
vRd2 = 0,2 fcd . hf {4.36}
$V I
95 G τ 5 G ⋅ K I I \ G {4.37}
VI
Les valeurs de τRd sont données par le tableau 4.8 du § 4.3.2.3. Asf et sf sont définis par la
figure 4.14 ci-dessous.
A Si la membrure est tendue, Fd désigne l’effort de traction dans les armatures situées en
dehors de l’âme.
(5) Si dans la section de moment maximal, la membrure est tendue, il convient de négliger le
terme dû à la contribution du béton, soit 2,5 τRd.hf dans l’expression {4.37}.
(6) Dans le cas de coexistence d’un cisaillement âme-membrure, et d’une flexion transversale,
les sections d’acier nécessaires pour la flexion et le cisaillement ne seront pas cumulées.
4.3.3 Torsion
Ak Aire de la section d’un élément à parois minces, délimitée par le feuillet moyen des
parois (surface de la partie creuse comprise)
TRd1 Couple de torsion maximal auquel peuvent résister les bielles de compression
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ENV 1992–1–1 : 1991
VRd1 Effort tranchant résistant de calcul dans une section, pour des éléments sans
armatures d’effort tranchant
VRd2 Effort tranchant de calcul maximal pouvant être supporté sans provoquer l’écrasement
du béton de l’âme
uk Circonférence de l’aire Ak
ν Facteur d’efficacité
(1) Lorsque l’équilibre statique d’un ouvrage dépend de la résistance à la torsion des éléments de
cet ouvrage, il est nécessaire d’entreprendre une vérification complète aux états-limites
ultime et de service.
Dans les structures hyperstatiques, lorsque les sollicitations de torsion ne proviennent que de
considérations de compatibilité, et que la stabilité de la structure ne dépend pas de sa
résistance à la torsion, la torsion est le plus souvent négligée pour les vérifications à l’état-
limite ultime.
Dans les cas où la torsion n’est pas indispensable à la stabilité, il peut s’avérer nécessaire de
prendre en compte la torsion due aux dispositions géométriques des éléments de structure,
pour prévenir une fissuration excessive à l’état-limite de service.
(2) Dans les cas ne relevant pas d’une justification à l’état-limite ultime en torsion, il y a lieu de
disposer une quantité minimale d’armatures transversales et longitudinales pour éviter une
fissuration excessive. Les prescriptions des 4.4.2, 5.4.2.2 et 5.4.2.3 conduisent généralement
à des dispositions convenables.
(3) La résistance à la torsion des sections est calculée à partir d’une section à contour polygonal,
à parois minces. Les sections pleines sont assimilées à des sections creuses fictives à parois
minces. Les sections de forme complexe, telles que les sections en T, sont décomposées en
sections élémentaires, chacune d’entre elles assimilée à une section creuse fictive à parois
minces, et la résistance à la torsion de l’ensemble est égale à la somme des résistances des
sections élémentaires. Le couple de torsion résistant développé par chaque section
élémentaire doit rester voisin de la valeur indiquée par un calcul élastique sans fissuration.
Pour les sections creuses, l’épaisseur fictive des parois ne doit pas être supérieure à leur
épaisseur réelle. Le couple de torsion exercé sur les sections élémentaires suivant la théorie
élastique peut être déterminé par le principe de Saint-Venant La rigidité à la torsion de
Saint-Venant, appliquée à une section non rectangulaire, peut être obtenue en décomposant
la section en une série de rectangles, puis en faisant la somme des rigidités à la torsion de
ces rectangles. Il convient de décomposer la section de manière à optimiser la valeur de
calcul de la rigidité.
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(4) Les armatures de torsion doivent être constituées de cadres fermés associés à des barres
longitudinales réparties en périphérie de la section. Des barres longitudinales doivent toujours
être prévues à tous les angles de la section (voir § 5.4.2.3).
(5) Le couple de torsion de calcul doit satisfaire les deux conditions suivantes :
avec
TRd1 : Couple de torsion maximal auquel peuvent résister les bielles de compression du
béton.
avec :
t ≤ A/u, inférieur ou égal à l’épaisseur réelle de la paroi. Dans le cas d’une section pleine, t
représente l’épaisseur fictive de la paroi. Une épaisseur inférieure à A/u peut être retenue, à
condition que TSd ≤ TRd1, TRd1 étant déterminé par l’expression {4.40}. Toute épaisseur
inférieure à deux fois l’enrobage c des barres longitudinales est interdite.
u : Périmètre extérieur.
A : Surface totale de la section délimitée par le périmètre extérieur, aires des parties
creuses comprises.
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ENV 1992–1–1 : 1991
Ak : Aire délimitée par le feuillet moyen des parois minces de la section, aires des parties
creuses comprises.
IF N
ν = –
</ 0,35 (fck en N/mm2) {4.41}
Cette valeur est applicable si les cadres ne sont disposés que sur les faces extérieures de
l’élément. Si des cadres fermés sont disposés sur les deux faces de chaque paroi de la
section creuse fictive, ou de chaque paroi d’un caisson, ν peut être supposé égal à
0,7– f ck / 200 </ 0,5.
θ : Angle formé par les bielles de béton et l’axe longitudinal de la poutre ; il convient de
choisir cet angle de manière à vérifier l’inéquation suivante :
D’autres valeurs de θ peuvent être retenues, pourvu qu’elles puissent être justifiées.
avec
uk : Circonférence de l’aire Ak
Asw : Aire de la section transversale des barres utilisées pour les cadres
Lorsque les armatures sont déterminées, θ et TRd2 peuvent se déduire des équations {4.44}
et {4.45} ci-dessous.
(7) I Lorsque les armatures sont déterminées, θ et TRd2 peuvent se déduire des équations {4.45}
et {4.46} ci-dessous.
$ VZ $ VO
WJ θ I ZG ⁄ I \ OG {4.45}
V XN
$ VZ $ VO
7 5G = $ N I Z G I \ OG {4.46}
V XN
Si la valeur de θ ainsi calculée est en dehors des limites définies par {4.42} § (6) ci-dessus, il
convient de retenir la valeur de la limite la plus proche.
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Page 4.53
ENV 1992–1–1 : 1991
(8) La résultante des forces de traction Fsl ≅ Asl.fyld est censée s’exeroer au centre de gravité de
la section creuse fictive ; il est donc possible de disposer une partie des armatures
longitudinales (ou des câbles de précontrainte) le long du feuillet moyen de l’élément ;
cependant, afin de s’assurer que la pression externe exercée par les bielles est bien
transmise aux armatures transversales, il faut disposer au moins une barre longitudinale à
chaque angle de la section réelle.
(1) Le même principe est suivi pour définir une section fermée fictive à parois minces telle que
celle utilisée en torsion pure. Les contraintes normales et contraintes de cisaillement de cette
section sont déterminées à l’aide des méthodes conventionnelles, élastiques ou plastiques.
(2) Une fois les contraintes déterminées, les armatures nécessaires en tout point de la section à
parois minces peuvent être calculées au moyen des formules de distribution de contraintes
planes. La contrainte du béton peut également être déterminée. S’il s’avère impossible de
mettre en place les armatures calculées de cette manière, elles peuvent être remplacées par
toute disposition d’armatures statiquement équivalente, à condition que les effets de cette
modification soient pris en compte dans les zones proches des extrémités des poutres et des
ouvertures (voir A2.8).
(3) La contrainte du béton due aux sollicitations combinées d’effort tranchant et de torsion dans
les parois individuelles des sections fictives à parois minces ne doit pas excéder la valeur
σc = ν fcd, ν se déduisant de l’équation {4.41} du § 4.3.3.1.
(4) Pour les caissons avec des armatures sur les deux faces de chaque paroi, ν peut être pris
égal 0,7 – fck / 200 </ 0,5, pour les parois soumises à des contraintes de cisaillement dues aux
sollicitations combinées d’effort tranchant et de torsion.
(1) Il convient de déterminer séparément les armatures longitudinales requises pour la flexion et
la torsion suivant l’article 4.3.1 et suivant le présent article respectivement, puis il convient
d’appliquer les règles suivantes:
– dans la zone tendue par flexion, les armatures longitudinales de torsion doivent s’ajouter à
celles nécessaires pour la flexion et les sollicitations normales,
– dans la zone comprimée par flexion, si la force de traction due à la torsion est inférieure à
la compression du béton due à la flexion, il n’est pas nécessaire d’ajouter des armatures
longitudinales de torsion.
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(2) Lorsque la torsion est combinée avec un moment de flexion élevé, cette combinaison peut
donner lieu à une contrainte principale critique dans la zone comprimée, particulièrement
dans les poutres-caissons. Dans de tels cas, la contrainte principale de compression,
calculée à partir de la compression longitudinale moyenne due à la flexion et de la contrainte
tangente due à la torsion, s’exprimant comme suit : τSd = TSd / (2Ak.t), ne doit pas excéder
α fcd (voir § 4.2.1.3.3). Pour Ak et t, voir § 4.3.3.1.
σ PR \ σ PR \ 2 τ 6 G 2
σ O = ------------------------------------------------------------------
2
76 G 9 6G
+ ≤
7 5 G 9 5 G {4.47}
avec :
VRd2 : Effort tranchant résistant de calcul correspondant à une bielle inclinée d’un angle θ
selon les équations {4.26} ou {4.28} du paragraphe 4.3.2.4.4.
(4) Le calcul des cadres peut être effectué séparément, suivant les prescriptions du paragraphe
4.3.3.1. pour la torsion, et d’après les équations {4.27} et {4.29} au § 4.3.2.4.4 pour l’effort
tranchant. L’angle θ des bielles de béton a la même valeur dans le calcul de la torsion et de
l’effort tranchant.
(5) Pour une section pleine quasi-rectangulaire, il n’est pas nécessaire de prévoir des armatures
d’effort tranchant ni de torsion, excepté les pourcentage minimaux indiqués § 5.4.2.2 (5),
lorsque les inéquations suivantes sont vérifiées :
(1) Les contraintes dues au gauchissement gêné d’une section (contraintes de gauchissement)
peuvent avoir des effets appréciables, et peuvent nécessiter d’être prises en compte.
(3) Pour les sections creuses à parois minces et les sections pleines, les contraintes de
gauchissement peuvent normalement être négligées.
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4.3.4 Poinçonnement
4.3.4.0 Notations (Se reporter également aux articles 1.6 & 1.7)
Npd Force de précontrainte initiale, compte non tenu des pertes (Pmo cf. § 2.5.4 &
4.2.3)
Ix, Iy Portées entre poteaux, dans les directions respectives x et y (Fig. 4.24)
mSdx, mSdy Moments fléchissants de calcul minimaux dans les directions respectives x et
y (Equation {4.59})
VRd1 Effort tranchant résistant de calcul par unité de longueur du périmètre critique,
pour une dalle sans armatures d’effort tranchant
VRd2 Effort tranchant résistant de calcul maximal, par unité de longueur du périmètre
critique, pour une dalle avec armatures d’effort tranchant
VRd3 Effort tranchant résistant de calcul par unité de longueur du périmètre critique,
pour une dalle avec armatures d’effort tranchant
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4.3.4.1 Généralités
(1) Les principes et les règles du présent article complètent ceux de l’article 4.3.2. Ils concernent
le poinçonnement des dalles contenant des armatures de flexion déterminées par application
de l’article 4.3.1; ils s’appliquent également au poinçonnement s’exerçant sur les fondations et
les dalles nervurées présentant une section pleine au voisinage de “l’aire chargée”.
(2) Le poinçonnement peut résulter d’une charge concentrée ou d’une réaction appliquée à une
aire relativement petite, appelée “aire chargée”, d’une dalle ou d’une fondation.
(3) Pour la justification de la rupture par poinçonnement à l’état-limite ultime, un modèle de calcul
approprié est proposé fig. 4.16.
(4) La résistance au poinçonnement doit être vérifiée le long d’un périmètre critique déterminé. A
l’extérieur de ce périmètre critique, la dalle doit satisfaire aux exigences de l’article 4.3.2.
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(5) Pour les dalles soumises au poinçonnement, la réduction d’effort tranchant suivant l’équation
{4.17} ne doit pas être effectuée. Pour les semelles de fondation, l’effort tranchant appliqué
peut être réduit pour tenir compte de la réaction du sol à l’intérieur du périmètre critique.
(5) I L’équation {4.17} n’est pas applicable. Pour les dalles aussi bien que pour les semelles de
fondation, l’effort tranchant appliqué peut être réduit pour tenir compte des charges
appliquées à l’intérieur du périmètre critique.
(6) La résistance à la flexion d’une dalle doit également être vérifiée, indépendamment du
poinçonnement, suivant l’article 4.3.1.
(7) Si l’épaisseur d’une dalle ou d’une semelle de fondation n’est pas suffisante pour assurer une
résistance au poinçonnement satisfaisante, des armatures de cisaillement, des chapiteaux ou
d’autres types de connecteurs devront être prévus.
(8) Les règles du présent article s’appliquent également aux dalles nervurées présentant une
section pleine au voisinage de l’aire chargée, pourvu que l’aire de la section pleine déborde
d’au moins 1,5 d le périmètre critique.
(9) Il convient que le pourcentage d’armatures tendues dans deux directions perpendiculaires, x
et y, soit supérieur à 0,5%, ces armatures étant déterminées en tenant compte des différences
éventuelles de hauteur utile dans les deux directions.
(9) A Il convient de disposer des armatures longitudinales dans deux directions perpendiculaires, x
et y dès que VSd > 2,2 dτRd.
(10) La composante de la force parallèle à VSd, due aux câbles de précontrainte inclinés installés
dans l’aire critique, peut âtre prise en compte suivant le § 4.3.2.4.6.
(1) Le présent article est applicable aux cas d’aires chargées suivants:
– quelconque, les dimensions limites étant fixées par analogie avec les formes précédentes;
b) L’aire chargée est située à une distance suffisante d’autres forces concentrées pour que
leurs périmètres critiques ne se recoupent pas; elle n’est pas dans une zone soumise à des
cisaillements importants d’origine différente.
(2) Si les conditions (a) ci-dessus ne sont pas satisfaites pour des voiles ou poteaux
rectangulaires, puisque les efforts tranchants dans les supports en forme de voiles sont
concentrés dans les angles, il convient de ne prendre en compte que les périmètres critiques
définis par la figure 4.17, en l’absence d’analyse plus détaillée.
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(1) Le périmètre critique d’aires chargées de forme circulaire ou rectangulaire, situées loin de
bords libres, se définit comme un périmètre entourant l’aire chargée à une distance donnée
de celle-ci. Elle est supposée égaie à 1,5 d. Voir fig. 4.18.
Figure 4.18 : Périmètre critique autour d’aires chargées situées loin de bords libres
(2) Pour des aires chargées situées au voisinage d’ouvertures, si la plus faible distance entre le
périmètre de l’aire chargée et le bord de l’ouverture est au plus égale à 6 d , la partie du
périmètre critique comprise entre deux tangentes à l’ouverture, issues du centre de l’aire
chargée, ne doit pas être prise en compte. Voir fig. 4.19.
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(3) Pour une aire chargée située au voisinage d’un bord libre ou d’un angle, il convient de choisir
un périmètre critique semblable à ceux indiqués par la figure 4.20, si le périmètre qui en
résulte (bords libres déduits) est inférieur à ceux obtenus d’après les paragraphes (1) et (2)
ci-dessus.
(4) Pour des aires chargées situées près d’un bord libre ou sur un bord libre, près d’un angle ou
sur un angle, c’est à dire à une distance inférieure à d, il est toujours nécessaire de prévoir
des armatures de rive spéciales le long du bord (Voir § 5.4.3.2.4).
(1) La section critique est la section qui suit le périmètre critique et s’étend sur la hauteur utile, d.
Pour des dalles d’épaisseur constante, la section critique est perpendiculaire au plan moyen
de la dalle. Pour des dalles d’épaisseur variable (comme par exemple la semelle de fondation
de la fig. 4.16), elle est supposée perpendiculaire aux fibres tendues.
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ENV 1992–1–1 : 1991
(1) La méthode de calcul du poinçonnement, exposée dans les paragraphes suivants, est fondée
sur les trois valeurs de l’effort tranchant résistant de calcul sur le périmètre critique:
vRd1 – Effort tranchant résistant de calcul par unité de longueur du périmètre critique, pour
une dalle sans armatures d’effort tranchant.
vRd2 – Effort tranchant résistant de calcul maximal, par unité de longueur du périmètre
critique, pour une dalle avec armatures d’effort tranchant.
vRd3 – Effort tranchant résistant de calcul par unité de longueur du périmètre critique, pour
une dalle avec armatures d’effort tranchant.
(2) Aucune armature d’effort tranchant n’est nécessaire si vSd < vRd1.
(3) Si vSd est supérieur à vRd1, il convient de prévoir des armatures d’effort tranchant ou, selon
le cas, d’autres dispositifs de connecteurs afin de vérifier l’inéquation suivante:
vSd ≤ vRd3
(4) Dans le cas d’une charge ou réaction concentrée, l’effort tranchant agissant par unité de
longueur est:
96 G ⋅ β
V S d = ------------------- {4.50}
X
avec:
VSd : Effort tranchant de calcul total exercé. Pour une dalle, il est calculé le long du
périmètre u. Pour une semelle de fondation, il est calculé le long du périmètre de la base du
tronc de cône de poinçonnement d’angle au sommet supposé égal à 33,7°, pourvu que ce
dernier soit inscrit dans la semelle.
u : Périmètre de la section critique.
β : Coefficient prenant en compte les effets de l’excentricité de la charge. Dans les cas où
aucune excentricité de charge n’est possible, β peut être pris égal à 1,0. Dans les autres cas,
on peut adopter les valeurs données par la figure 4.21. A partir d’une analyse plus rigoureuse,
d’autres valeurs de β peuvent être prises, pourvu que des méthodes appropriées garantissent
l’ancrage des armatures en rive de dalle.
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(1) Pour des dalles associées à des chapiteaux circulaires pour lesquels IH < 1,5 hH (Voir fig.
4.22), une vérification suivant l’article 4.3.4.3 n’est exigée que vis-à-vis de la section critique
extérieure du chapiteau. La distance de cette section à l’axe de gravité du poteau, dcrit, peut
être définie comme sui :
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(2) Pour des dalles avec chapiteaux tels que IH > 1,5 (d + hH) (Voir fig. 4.23), il convient de
vérifier les sections critiques dans le chapiteau et dans la dalle.
(3) Les dispositions de l’article 4.3.4.3 s’appliquent aux vérifications effectuées dans l’épaisseur
du chapiteau, avec d prise égale à d H (Voir fig. 4.23 pour la définition de dH).
(4) Les distances de l’axe du poteau aux sections critiques de la figure 4.23 peuvent être
évaluées comme suit :
dcrit,ex = IH+ 1,5d + 0,5 Ic {4.53}
dcrit,in = 1,5 (d+hH) + 0,5 Ic {4.54}
(5) Pour des chapiteaux où 1,5 hH < IH < 1,5 (hH + d), la distance de l’axe du poteau à la section
critique peut être évaluée comme suit :
dcrit = 1,5 IH + 0,5 Ic {4.55}
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ENV 1992–1–1 : 1991
Figure 4.23 : Dalle avec chapiteau élargi pour lequel IH > 1,5 (d + hH)
(1) Pour les dalles non précontraintes l’effort tranchant résistant par unité de longueur, v Rd1, est
déterminé comme suit :
avec:
(1) I k = 1,8
ρO = ρ O[ ⋅ ρ O\ >/ 0,015
ρIx et ρIy correspondant aux armatures tendues dans les directions respectives x et y.
d = (dx + dy)/2
dx et dy désignant les hauteurs utiles de la dalle aux points d’intersection entre la surface de
rupture de calcul et les armatures longitudinales, dans les directions respectives x et y.
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Page 4.64
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σF S R
ρO = ρ O[ ⋅ ρ + >/ 0,015
O\ I\ G
σcpo = Npd/Ac
Npd : force de précontrainte correspondant à la valeur initiale sans les pertes (équivalente à
Pmo, articles 2.5.4 et 4.2.3). Si la force de précontrainte varie suivant les directions de
précontrainte, on utilise une valeur moyenne. il convient de calculer Npd avec γp = 0,9.
(1) Dans les dalles comportant des armatures transversales, les efforts tranchants résistants sont
déterminés comme suit:
Σ Asw fyd sinα désignant la somme des composantes des forces de calcul dans les
armatures d’effort tranchant dans la direction de la force appliquée, α étant l’angle formé par
l’armature et le plan de la dalle.
Pour les autres types d’armature d’effort tranchant (goujons de cisaillement par exemple),
vRd3 peut être déterminé par des essais ou déduit de références appropriées.
(2) Il convient de prévoir des armatures d’effort tranchant dans la zone critique.
(4) Les dispositions constructives concernant les armatures de poinçonnement sont données à
l’article 5.4.3.3. Il convient d’adopter un pourcentage minimum d’armatures transversales
suivant les prescriptions de l’article 5.4.3.3. L’équation {5.16} peut se vérifier en prenant en
compte la quantité totale d’armatures de poinçonnement – située entre le périmètre critique et
l’aire chargée – de la manière suivante:
∑ $ V Z VLQ α
ρ Z = ------------------------------------
( $ F U L W – $ OR D G )
où
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(5) Il convient de donner aux dalles non nervurées comportant des armatures transversales une
épaisseur minimale de 200 mm [Voir article 5.4.3.3 (1)].
(5) A Dans le cas de poutres noyées dans les dalles, on peut admettre une épaisseur de 150 mm
(cf amendement au 5.4.3.3 (1)).
4.3.4.5.3 Moments de calcul minimaux appliqués aux jonctions dalles-poteaux soumises à des
charges excentrées
(1) Afin de s’assurer que la résistance au poinçonnement définie par les équations {4.56}, {4.57}
et {4.58} peut s’exercer, il convient de calculer la dalle avec des moments fléchissants
minimaux par unité de largeur, mSdx et mSdy dans les directions x et y, à moins que
l’analyse structurale ne conduise à des valeurs plus importantes (Voir fig. 4.24). En l’absence
d’autres indications, il convient de satisfaire à l’équation {4.59}:
dans laquelle:
(1) A Pour l’ensemble des dispositions relatives aux planchers-dalles en béton armé, voir annexe
X.
En tout état de cause, les sections d’armatures ne seront pas inférieures à celles résultant de
cette règle.
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Figure 4.24 : Moments fléchissants mSdx et mSdy aux jonctions dalle-poteau soumises à des charges
excentrées, et largeurs utiles à prendre en compte pour résister à ces moments
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e01 ,e02 Valeurs de l’excentricité du premier ordre de l’effort normal aux extrémités de
l’élément telles que | e01 | ≤ | e02 |
Icol Hauteur du poteau prise entre les centres schématisés des encastrements
β Io / Icol
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ENV 1992–1–1 : 1991
λ Coefficient d’élancement
(1) Le présent chapitre se rapporte aux structures élancées ou aux éléments élancés
principalement soumis à des efforts de compression et dont les déformations ont une
influence significative sur leur capacité portante (sollicitations du second ordre).
(2) Les principes du présent chapitre s’appliquent aux éléments de béton armé ou précontraint
rectilignes, soumis à des efforts de compression axiale, avec ou sans flexion, et pour lesquels
les effets de torsion peuvent être négligés.
(3) Ces principes peuvent également s’appliquer à d’autres types d’éléments structuraux, tels
que des voiles, des coques, des poutres élancées dans lesquelles peut se produire un
déversement latéral de la zone comprimée, des poutres-voiles ou autres structures ou
éléments de structure dans lesquels des déformations locales significatives peuvent
intervenir.
(4) Pour les éléments élancés comprimés, les règles à suivre sont indiquées aux articles 4.3.5.2
à 4.3.5.6 et dans l’Annexe 3 ; pour le déversement latéral des poutres élancées, voir l’article
4.3.5.7.
(5) Dans les éléments comprimés, il convient de prendre en compte l’influence des sollicitations
du second ordre si les déformations entraînent une augmentation de plus de 10 % des
moments fléchissants du premier ordre. On peut supposer que tel est le cas lorsque
l’élancement de la structure ou des éléments de structure considérés dépasse les limites
données à l’article 4.3.5.3 ci-dessous ou à l’annexe 3, clause A3.2.
(1) Le calcul de la stabilité de la structure, compte tenu des sollicitations du second ordre, doit
pouvoir garantir que, sous les combinaisons d’actions les plus défavorables à l’état-limite
ultime, la perte d’équilibre statique (localement ou pour l’ensemble de la structure) n’intervient
pas et que la résistance des sections individuelles soumises à des moments fléchissants et à
des efforts normaux est suffisante.
(2) Le comportement de la structure doit être analysé dans toutes les directions où peut se
produire une rupture due à des sollicitations du second ordre.
(3) Il convient de considérer les incertitudes éventuelles sur les encastrements aux liaisons. On
doit attribuer aux propriétés des matériaux leurs valeurs de calcul (Voir article 2.3.3.2) et leurs
propriétés de déformation correspondantes doivent être prises en compte.
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(4) Pour les bâtiments courants, les procédures de calcul détaillées dans les clauses qui suivent
s‘établissent suivant les trois phases suivantes :
– contreventés ou non-contreventés
et – à noeuds déplaçables ou à noeuds non-déplaçables (Voir § 4.3.5.3.1 à 4.3.5.3.4)
(b) Pour la classification de la structure, la nécessité de considérer les sollicitations du second
ordre est établie en comparant l’élancement avec les limites établies dans les clauses
appropriées ci-dessous.
Ceci s’applique:
– a la structure dans son ensemble s’il s’agit d’une structure à noeuds déplaçables
– aux poteaux, individuellement, considérés comme isolés (Voir § 4.3.5.5.3).
(c) Lorsque la prise en considération des sollicitations du second ordre s’avère nécessaire, on
doit se référer aux règles de calcul pour poteaux des articles 4.3.5.4, 4.3.5.5, et 4.3.5.6. Les
règles pour poutres élancées sont données à l’article 4.3.5.7.
Pour de plus amples détails sur les procédures de calcul, voir l’organigramme de l’Annexe 3.
4.3.5.3.1 Généralités
(1) Pour les besoins des calculs du projet, les structures ou éléments structuraux peuvent être
classés contreventés ou non contreventés en fonction de la présence ou non d’éléments de
contreventement, et à noeuds déplaçables ou non suivant leur sensibilité aux sollicitations du
second ordre dues à des déplacements latéraux.
(2) De même, les poteaux isolés sont qualifiés d’élancés ou non élancés.
(1) Un élément de contreventement est un élément structural qui présente une forte raideur vis-
à-vis de la flexion et/ou du cisaillement, et qui est complètement ou partiellement encastré
dans la fondation. Un élément de contreventement ou un système d’éléments de
contreventement doit être suffisamment raide pour pouvoir reprendre et transmettre aux
fondations la totalité des charges horizontales appliquées sur la structure, et garantir la
stabilité du sous-ensemble contreventé.
(2) En général, on peut effectuer le calcul des éléments de contreventement à partir d’une
analyse du premier ordre. Cependant, une analyse du second ordre peut s’avérer nécessaire
lorsque les éléments de contreventement sont relativement flexibles [Voir § 4.3.5.1 (5)].
(3) Les structures comportant des éléments de contreventement conformes aux exigences du
paragraphe (1) ci-dessus sont considérées comme contreventées.
(1) Les structures ou éléments de structure, avec ou sans éléments de contreventement, pour
lesquelles l’influence des déplacements des noeuds sur les forces et moments de calcul peut
être négligée, sont considérées à noeuds non déplaçables. Dans le cas contraire, elles sont
considérées à noeuds déplaçables.
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(2) Les ossatures de bâtiment contreventées, dont le contreventement est assuré par des
refends épais ou des éléments structuraux disposés en noyaux, peuvent être réputées à
noeuds non déplaçables. Dans les autres cas, on peut classer les structures en appliquant
les dispositions de l’annexe 3, clause A3.2.
(3) Les ossatures peuvent être considérées à noeuds non déplaçables si les déplacements de
premier ordre des noeuds n’augmentent pas de plus de 10 % les sollicitations calculées
sans tenir compte de ces déplacements. Généralement, on peut se contenter de ne prendre
en compte que les moments fléchissants correspondants (Voir article 2.5.1.4).
– soit des éléments comprimés isolés [Voir fig. 4.26 (a) et (b)]
– soit des éléments comprimés faisant partie d’une structure, mais considérés isolés pour les
besoins du calcul (Voir exemple article 4.3.5.5.1). Voir figure 4.26 (c) et (d).
(1) Pour les constructions, la hauteur utile ou la longueur d’un poteau I0 = β.Icol peut être
déterminée à l’aide de la figure 4.27 ci-dessous, dans laquelle les coefficients kA et kB
représentent la raideur de l’encastrement aux extrémités des poteaux:
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encastrement parfait
Figure 4.27 : Abaques pour le calcul de la longueur utile dans le cas d’ossatures à
noeuds fixes (a) ou à noeuds déplaçables (b)
∑ (F P ⋅ IF R O ⁄ ,F R O
kA (ou kB) = --------------------------------------------- {4.60}
∑ ( F P ⋅ αI E ⁄ , H I I
avec:
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(2) Les poteaux isolés sont réputés élancés si leur coefficient d’élancement est supérieur à 25 ou
à 15/ ν X , la valeur à considérer étant la plus forte des deux, avec :
i rayon de giration.
4.3.5.4 Imperfections
(1) Dans le calcul, on doit tenir compte des incertitudes avec lesquelles sont déterminées les
sollicitations du second ordre, et, en particulier, des inexactitudes dimensionnelles et des
incertitudes concernant la position et la ligne d’action des charges oentrées. En l’absence
d’autres indications appropriées, ce résultat peut être atteint par l’emploi d’imperfections
géométriques équivalentes.
(2) Pour les cadres, l’article 2.5.1.3 définit l’inclinaison sur la verticale ν prise par la structure
complète (éléments de contreventement et sous-ensembles contreventés).
(3) Pour les éléments isolés, les imperfections géométriques équivalentes peuvent être
introduites en augmentant l’excentricité de la force longitudinale d’une excentricité
additionnelle ea, agissant dans la direction la plus défavorable:
ea = ν . I0/2 {4.61}
avec:
(1) Les éléments comprimés individuels à noeuds non déplaçables doivent être considérés
comme des éléments isolés et être calculés en conséquence.
(2) Les éléments de contreventement ou, pour les cadres à noeuds non déplaçables sans
éléments de contreventement, les éléments comprimés individuels, doivent être calculés en
fonction des forces horizontales et des charges verticales correspondantes, en prenant en
compte les imperfections géométriques équivalentes définies respectivement par les articles
2.5.1.3 et 4.3.5.4.
(3) Pour les éléments comprimés individuels, les règles de calcul des poteaux isolés s’appliquent
(Voir l’article 4.3.5.5.3). La longueur utile I0 peut généralement être déterminée suivant
l’article 4.3.5.3.5.
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(1) Des renseignements concernant les cadres à noeuds déplaçables sont donnés à l’Annexe 3.
4.3.5.5.3 Poteaux isolés
(1) Les effets du second ordre comprenant les imperfections géométriques et les déformations
dues au fluage doivent être pris en compte lors du calcul des éléments comprimés isolés et
élancés, s’ils affectent d’une manière significative la stabilité de la structure.
(2) Les poteaux isolés d’une structure à noeuds non déplaçables n’exigent pas de vérification
vis-à-vis des sollicitations du second ordre si le coefficient d’élancement λ est inférieur ou
égal à la valeur obtenue par l’équation {4.62}, même si le poteau concerné peut être
considéré comme élancé selon l’article 4.3.5.3.5.
λcrit = 25 (2 – e01/e02) {4.62}
e01 et e02 représentent les excentricités de l’effort normal aux extrémités de l’élément, et on
suppose que | e01 | ≤ | e02 |
Dans ce cas, il convient de calculer les extrémités de poteaux en considérant les équations
{4.63} et {4.64} comme les conditions minimales à respecter.
NRd = NSd {4.63}
MRd = NSd . h/20 {4.64}
NRd étant l’effort normal résistant de calcul et MRd le moment résistant de calcul.
L’équation {4.62} n’est applicable que lorsque le poteau n’est pas soumis à des charges
transversales entre ses extrémités.
Le critère défini par l’équation {4.62} est illustré graphiquement par la figure 4.28.
Pour le calcul des poteaux, voir l’article 4.3.5.6.
(3) Pour les poteaux fléchis de façon prédominante suivant un axe principal, il convient de vérifier
les risques de rupture dus aux sollicitations du second ordre suivant le deuxième axe
principal.
(4) Pour cette vérification, l’excentricité initiale e0 dans la direction du deuxième axe principal est
prise égale à zéro, et il convient de calculer les sollicitations du second ordre en utilisant le
coefficient d’élancement λ correspondant à cet axe. Il convient également de prendre en
compte l’excentricité additionnelle définie § 4.3.5.4 (3) et, le cas échéant, les déformations de
fluage.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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Figure 4.28 : Limites de l’élancement pour des éléments isolés avec des extrémités encastrées de
façon rigide ou élastique, dans des ossatures à noeuds non déplaçables
a) Système structural
b) Schématisation du poteau considéré
c) Coefficient d’élancement critique λcrit
(5) Les principes des paragraphes (1) et (3) ci-dessus s’appliquent également aux éléments
comprimés soumis à une flexion biaxiale et sur lesquels les effets de la torsion sont
négligeables.
(6) Si l’excentricité du premier ordre e0 de l’effort normal dans la direction du premier axe
principal est supérieure à 0,2 h, il convient d’effectuer la vérification dans la direction du
second axe principal à partir de la hauteur de section réduite h’ telle que définie § 4.3.5.6.4
(3).
4.3.5.6.1 Généralités
(1) Pour les bâtiments, on peut utiliser une méthode de calcul qui suppose que les éléments
comprimés sont isolés, et qui donne une forme simplifiée à la déformation de l’axe du poteau.
L’excentricité additionnelle est alors calculée comme une fonction de l’élancement.
(1) L’excentricité totale attribuée à des poteaux de section constante (béton et armatures, hors
recouvrements) dans la section la plus sollicitée (section critique) est obtenue comme suit:
(a) Excentricités du premier ordre, égales aux deux extrémités (Figure 4.29a):
avec:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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b) Lorsque les excentricités du premier ordre sont différentes aux deux extrémités (Figure
4.29 b,c)
Pour des poteaux de section constante (béton et armatures hors recouvrements) soumis à
des moments du premier ordre variant linéairement sur leur longueur et présentant aux
extrémités des excentricités différentes en valeur et/ou en signe, il convient d’introduire une
excentricité équivalente ee dans l’équation {4.65}, au lieu de e0, pour la section critique.
Cette excentricité équivalente e e peut être prise égale à la plus grande des valeurs suivantes:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(1) La méthode de calcul décrite ci-dessous s’applique aux éléments pour lesquels λ < 140 , de
section rectangulaire ou circulaire, et dans lesquels l’excentricité du premier ordre satisfait à
la condition : e0 ≥ 0,1h (h: hauteur de la section mesurée dans le plan considéré). Pour les
sections présentant une autre forme et pour les excentricités e 0 < 0,1h, on peut utiliser
d’autres approximations appropriées.
(1) A Dans le cas des poteaux soumis à une compression centrée, la méthode suivante peut être
utilisée pour la détermination forfaitaire de l’effort normal résistant.
Un poteau est réputé soumis à une compression “centrée” s’il n’est sollicité en plus de l’effort
normal de compression que par des moments dont l’existence n’est pas prise en compte
dans la justification de la stabilité et de la résistance des éléments qui lui sont liés et qui ne
conduisent par ailleurs qu’à de petites excentricités de la force extérieure.
Par contre, les poteaux formant portique de contreventement ne peuvent évidemment être rangés dans cette catégorie.
En outre, les poteaux plus rigides que les poutres dont ils sont solidaires ne peuvent être justifiés par le présent article
que si l’excentricité que provoqueraient les moments de continuité des poutres reste petite, par exemple, de l’ordre de
grandeur de la moitié de la dimension du noyau central.
L’attention est attirée sur le cas des poteaux d’angle ou de rive dans les étages supérieurs
des bâtiments. Il peut être nécessaire de justifier le ferraillage sous l’effet des moments de
continuité compte tenu de l’effort normal réduit.
Par ailleurs, les conditions de mise en oeuvre et, en particulier, la qualité des coffrages
doivent être telles que l’imperfection de rectitude des poteaux puisse être estimée au plus
égale à la plus grande des deux valeurs 1 cm et l/500.
L’effort normal agissant ultime NSd d’un poteau doit être au plus égal à la valeur suivante:
% U I F I
1X G N
$ V H
γ F γV
N × pour 50 < λ ≤ 70
λ
.../...
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ENV 1992–1–1 : 1991
.../...
Les valeurs de k sont à diviser par 1,10 si plus de la moitié des charges est appliquée avant
90 jours.
Les valeurs données pour le coefficient k ont été choisies en tenant compte du durcissement du béton entre 28 et 90
jours ainsi que de la diminution de la susceptibilité au fluage dans le cas d’un chargement tardif.
Il convient d’appliquer une réduction complémentaire lorsque la majeure partie des charges
est appliquée avant 28 jours (on prend la contrainte fcj au lieu de fc28 et le coefficient de
réduction est de 1,20 au lieu de 1,10).
Lorsque l’élancement est supérieur à 35, il ne peut, sans justifications plus précises, être tenu
compte que des armatures disposées de façon à augmenter le plus efficacement possible la
rigidité du poteau dans le sens où son moment d’inertie est le plus faible.
Dans les poteaux carrée, il s’agit des aciers disposés dans les angles.
Dans les poteaux rectangulaires dont le rapport des côtés est compris entre 0.9 et 1,1 on applique la règle des poteaux
carrés.
Dans les autres poteaux rectangulaires, il s’agit des aciers disposés le long des grands côtés de la section.
Expression dans laquelle I0 est la longueur utile du poteau et 1/r est défini dans le § (3) ci-
dessous.
K1 = λ /20 – 0,75 pour 15 ≤ λ ≤ 35 {4.70}
K1 = 1 pour λ > 35 {4.71}
(3) La stabilité est analysée à partir d’une courbure 1/r dans la section critique en pied du poteau.
Cette courbure est déterminée par l’équilibre entre les forces internes et externes.
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(5) Lors qu’une grande précision n’est pas exigée, la courbure 1/r de l’équation {4.69} peut se
déduire de l’équation suivante:
avec :
εyd : déformation de calcul de l’acier des armatures à la limite élastique, εyd = fyd / Es
(6) Le coefficient K2 de l’équation {4.72} prend en compte la diminution de la courbure 1/r sous
l’effet de l’augmentation de l’effort normal, et se détermine comme suit:
avec :
Nud : capacité ultime de calcul de la section soumise à une charge centrée seulement. Elle
peut être prise égale à N ud = α.fcd.Ac + fyd.As [Pour α voir § 4.2.1.3.3 (11)].
Nbal : effort normal qui, appliqué à une section, maximise sa capacité de moment ultime.
Pour des sections rectangulaires armées symétriquement, il peut être pris égal à 0,4.f cd.Ac.
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(1) Pour les éléments de section rectangulaire, des vérifications séparées dans les deux plans
principaux y et z (Voir fig. 4.31) sont admises si les ratios des excentricités correspondantes
ey /b et ez /h satisfont l’une des conditions suivantes:
(c’est-à-dire si le point d’application de NSd est situé dans la partie hachurée de la figure
4.31). Les excentricités ey et ez sont les excentricités dans les directions des dimensions
respectives b et h de la section considérée. Il n’est pas nécessaire d’y inclure ea, défini par
l’équation {4.61}. Une analyse plus fine est exigée si les conditions énoncées ci-dessus ne
sont pas satisfaites.
(2) Pour les deux vérifications séparées, les articles 4.3.5.3.5 (hauteurs utiles et limites de
l’élancement), 4.3.5.5.3 et 4.3.5.6.1 – 4.3.5.6.3 s’appliquent de manière analogue lorsque les
limites d’élancement indiquées à l’article 4.3.5.3 sont dépassées. Il convient cependant de
prendre en compte les imperfections géométriques définies à l’article 4.3.5.4 dans les deux
plans.
(3) Lorsque ez > 0,2h (Voir fig. 4.32), les vérifications séparées ne sont autorisées que si la
vérification de la flexion le long de l’axe secondaire de la section (z dans la figure 4.31) est
effectuée à partir de la largeur réduite h’, comme indiqué fig. 4.32. La valeur h’ peut être
déterminée en prenant comme hypothèse une distribution de contraintes linéaire telle que:
avec :
(4) Si le critère du paragraphe (1) ci-dessus n’est pas rempli, il est nécessaire d’entreprendre
une analyse détaillée.
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Figure 4.31 : Hypothèse pour vérifications séparées dans les deux plans principaux
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(1) Lorsqu’il existe des doutes quant à la stabilité des poutres vis-à-vis du déversement latéral,
une vérification est entreprise à l’aide d’une méthode appropriée.
(2) On peut supposer que la stabilité des poutres de béton armé ou précontraint est assurée si
les conditions {4.77} sont vérifiées. Dans le cas contraire, il convient d’effectuer une analyse
plus détaillée.
Iot < 50 b
et {4.77}
h < 2,5 b
avec:
4.4.0 Généralités
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srmx Espacements moyens finaux des fissures dans les directions respectives x et
srmy y
σs Contrainte des armatures tendues, calculée sur la base d’une section fissurée
σsr Contrainte des armatures tendues, calculée sur la base d’une section
fissurée dans les conditions de chargement conduisant à l’apparition de la
première fissure, soit pour σct = fctm
| σsr Contrainte des armatures tendues, calculée sur la base d’une section
non fissurée dans les conditions de chargement conduisant à l’apparition
de la première fissure, soit pour σct = fctm
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ENV 1992–1–1 : 1991
D’autres états-limites (tels que ceux concernés par la vibration) peuvent avoir leur
importance pour des structures particulières, mais ils ne sont pas l’objet du présent code.
(1) Une contrainte de compression excessive dans le béton soumis aux charges de service peut
favoriser la formation de fissures longitudinales et conduire à une micro-fissuration du béton,
ou à des valeurs de fluage plus élevées que celles prévues. S’il paraît probable que le
fonctionnement d’un élément puisse être affecté par ces conséquences, des mesures doivent
être prises pour limiter les contraintes à un niveau approprié.
(2) Des fissures longitudinales peuvent apparaître si le niveau de contraintes sous combinaison
rare de charges dépasse une valeur critique. Une telle fissuration peut entraîner une
réduction de durabilité. En l’absence d’autres mesures, telles qu’une augmentation de
l’enrobage des armatures dans la zone comprimée ou un frettage par armatures
transversales, il convient d’envisager une limitation à 0,6 fck de la contrainte de
compression dans les zones soumises aux classes d’exposition à l’environnement n°3 ou n°4
(Voir tableau 4.1).
(2)A ...dans les zones soumises aux classes d’exposition aux environnements n° 3, 4,
5b ou 5c (voir tableau 4.1). Pour les classes d’exposition aux environnements n° 1 et 2, cette
limitation n’a pas à être envisagée.
(3) Le fluage peut excéder la valeur prévue selon les méthodes décrites à l’article 2.5.5 si la
contrainte du béton soumis à des charges quasi-permanentes dépasse 0,45 fck. S’il paraît
probable que le fluage affecte de façon non négligeable le fonctionnement de l’élément
considéré, il convient de limiter la contrainte à cette valeur. Pour des éléments de béton armé
fléchis, il convient d’entreprendre cette vérification si le rapport portée/hauteur utile excède
85% de la valeur indiquée à l’article 4.4.3.2 pour le cas considéré. Une vérification peut
s‘avérer nécessaire durant le transfert de la précontrainte, pour les éléments précontraints.
(3) A Dans le cas des bâtiments courants, on peut considérer que le fluage n’affecte pas le
comportement de la structure si on satisfait au 2.5.5 et au 2.5.1.5. Pour les éléments de béton
précontraint, la contrainte du béton sous charges quasi-permanentes est limitée à 0,5 f ck.
(4) Les exigences de durabilité concernant le béton précontraint peuvent imposer d’autres limites
aux contraintes du béton; par exemple, que la section demeure comprimée (Voir l’article
4.4.2.1).
(5) Contrainte sous les ancrages et appuis: Aucune vérification n’est nécessaire vis-à-vis des
conditions de service si les dispositions des articles 2.5.3.7.4 et 5.4.6 ou 5.4.8 sont suivies.
(5) A Les contraintes sous les ancrages sont régies par l’agrément du système de précontrainte.
(6) Les contraintes de l’acier aux conditions de service, pouvant induire des déformations non
élastiques, doivent être évitées, car elles auraient pour conséquence l’apparition de larges
fissures, ouvertes en permanence.
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(7) Cette exigence est satisfaite si, sous des combinaisons rares de charges (Voir l’article 2.3.4),
la contrainte de traction dans les armatures passives ne dépasse pas 0,8 f yk. Lorsque la
contrainte n’est provoquée que par des déformations imposées, une valeur égale à f yk est
acceptable. Il convient que la contrainte des câbles de précontrainte ne dépasse pas 0,75
fpk, compte tenu des pertes.
(7) A Cette clause est satisfaite en béton armé pour les classes d’exposition aux environnements
n° 1 et 2.
(1) Pour le calcul des contraintes, on doit tenir compte de la possibilité éventuelle de fissuration
sous charges de service, ainsi que des effets du fluage et du retrait. Les autres actions
indirectes susceptibles d’influer sur les valeurs des contraintes, telles que la température,
peuvent également être prises en considération.
(2) Les limites des contraintes indiquées à l’article 4.4.1.1 peuvent généralement être
considérées comme respectées sans justifications complémentaires pourvu que:
(d) Il n’ait pas été envisagé une redistribution supérieure à 30% dans l’analyse relative à l’état-
limite ultime.
(2) I (d) Il n’ait pas été envisagé une redistribution supérieure à 40 % dans l’analyse relative à
l’état-limite ultime.
On doit noter que le fluage et le retrait dans les éléments partiellement précontraints peuvent
provoquer des contraintes élevées dans les armatures passives aussi bien que dans les
armatures de précontrainte, qui peuvent à leur tour induire des problèmes de fatigue.
(2) A Dans le cas du bâtiment, il est loisible de ne pas prendre en compte dans les calculs les effets
du retrait et du fluage sous réserve de respecter certaines dispositions constructives données
en 2.5.3.1 (5).
(3) Les effets à long terme peuvent ne pas être pris en compte, excepté lorsque plus de 50% des
contraintes proviennent des actions quasi-permanentes. Dans ce dernier cas, la valeur du
rapport des modules peut être estimée égale à 15.
(4) Les contraintes sont vérifiées à l’aide des propriétés des sections correspondant à un état
non fissuré ou totalement fissuré, suivant le cas.
(5) En général, lorsque la contrainte de traction maximale du béton calculée en section non
fissurée soumise à des combinaisons de charges rares excède fctm (Voir tableau 3.1), il
convient d’envisager une fissuration effective.
(6) Lorsque l’on considère une section non fissurée, l’ensemble de la section de béton est
supposée active et le béton et l’acier sont tous deux supposés élastiques à la fois en traction
et en compression.
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(7) Lorsque l’on considère une section fissurée, le béton est supposé élastique en compression
mais incapable de résister à la traction. (Lors de la vérification des contraintes selon ces
règles, il convient de ne pas tenir compte de l’effet de raideur du béton tendu après
fissuration).
(8) La section minimale d’armatures indiquée à l’article 4.4.2.2 correspond au minimum exigé
pour satisfaire à la limitation de contrainte des armatures passives adhérentes sous l’action
des déformations imposées.
(1) La fissuration doit être limitée de façon à ne pas porter préjudice au bon fonctionnement de la
structure, et à ne pas rendre son aspect inacceptable.
(2) La fissuration est presque inévitable pour les ouvrages de béton armé soumis à la flexion, au
cisaillement, à la torsion ou à la traction sous l’action d’un chargement direct ou d’une
déformation imposée.
(3) Les fissures peuvent également provenir d’autres facteurs, tels que le retrait plastique ou des
réactions chimiques expansives internes au béton durci. De telles fissures peuvent présenter
une largeur inacceptable, mais leur prévention et leur contrôle n’entrent pas dans le cadre du
présent chapitre.
(4) En revanche, on peut admettre les fissures sans même tenter de contrôler leur largeur ou de
les éviter en prenant des mesures telles que la création de joints, pour tenir compte de
mouvements, pourvu qu’elles ne soient pas préjudiciables au fonctionnement de la structure.
(5) Il convient d’établir, en accord avec le client, des limites appropriées tenant compte de la
nature de la structure et de sa destination future.
(6) En l’absence d’exigences spécifiques (comme l’étanchéité), on peut supposer que pour les
classes d’exposition n°2 à n°4, la limitation de la largeur de fissuration maximale de calcul à
une valeur de l’ordre de 0,3 mm est généralement satisfaisante, pour des combinaisons de
charges quasi-permanentes (Voir l’article 2.3.4), pour les éléments de béton armé des
constructions, vis-à-vis de l’aspect et de la durabilité. Pour des expositions de la classe n°1,
la largeur des fissures n’a pas d’influence sur la durabilité et cette limite peut âtre relevée si
cela est acceptable pour d’autres raisons.
(6) A La largeur de fissuration de calcul est une largeur conventionnelle qui peut différer des
ouvertures de fissure effectives.
En application de la règle 6 :
– pour les classes d’exposition n° 2 à 4, la méthode simplifiée décrite en 4.4.2.3 est utilisable.
(7) La durabilité des éléments précontraints, pour les classes d’exposition n°2 à n°4, peut être
plus sévèrement affectée par la fissuration (Voir chapitre 4.1). En l’absence d’exigences plus
détaillées, les limitations du tableau 4.10 sont généralement considérées satisfaisantes. La
limite de décompression implique que, sous les combinaisons de charges fréquentes, chaque
partie des câbles ou de la gaine soit disposée à 25 mm au moins à l’intérieur du béton
comprimé.
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(7) A Pour les éléments précontraints par pré-tension, la limite de 25 mm peut être réduite aux
valeurs minimales d’enrobage sur justification de la compacité du béton.
(8) Des mesures spéciales de limitation de la fissuration peuvent être nécessaires pour les
éléments soumis aux expositions de la classe n°5. Le choix des mesures appropriées dépend
de la nature de l’agression chimique.
(9) La limitation des largeurs de fissures à des valeurs acceptables est assurée si les conditions
suivantes sont remplies:
(a) si, dans toutes les sections pouvant être soumises à une traction non négligeable sous
l’effet de déformations imposées, que ces restrictions soient ou non combinées avec un
chargement direct, un pourcentage minimal d’armatures adhérentes est disposé, en quantité
suffisante pour prévenir l’atteinte de la limite élastique des armatures à la charge de
fissuration,
et
(b) si les espacements et les diamètres des barres sont limités, afin de limiter la largeur des
fissures.
Ceci s’applique également aux parties des éléments précontraints dans lesquelles des
tractions peuvent se développer dans le béton.
3 décompression décompression
ou
4 revêtement des armatures et
w k = 0,2
(9) I
Tableau 4.10 : Classes d’exposition et critères pour les éléments précontraints
Critères sur la largeur de calcul de fissures w k, ou la
Classe d’exposition valeur de la contrainte de traction σct sous combinaison
de charges fréquentes
Précontrainte par post- Précontrainte par pré-tension
tension
1 w k ≤ 0,2 mm w k ≤ 0,2 mm
2 σct ≤ fctm σct ≤ fct
dans la zone d’enrobage* dans la zone d’enrobage*
3 non décompression non décompression
ou
4 revêtement** des armatures et
w k ≤ 0,2 mm
.../...
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.../...
* la zone d’enrobage est la partie de la section de béton située à moins de 25 mrn d’un câble ou d’une gaine de
précontrainte.
(1) Pour évaluer la section minimale d’armatures exigée pour garantir une fissuration contrôlée
dans un élément ou une partie d’élément pouvant être soumis à une contrainte de traction
due à des déformations imposées, il est nécessaire de faire la distinction entre deux
mécanismes possibles de formation d’une telle contrainte:
(i) les déformations gênées – lorsque les contraintes sont dues à des variations
dimensionnelles dans un élément dont les déformations sont gênées (par exemple la
contrainte engendrée dans un élément par les effets de retrait),
(ii) les déformations imposées – lorsque les contraintes s’exerçant dans l’élément considéré
résultent de sa résistance aux déformations dues à des sollicitations extérieures (par exemple
quand un élément est soumis à une contrainte due au tassement d’un appui).
(2) Il est également nécessaire de faire la distinction entre deux types de distributions de
contraintes dans l’élément à l’apparition des fissures. Ce sont:
(3) A moins qu’un calcul plus rigoureux ne démontre qu’une section plus réduite est suffisante,
les sections d’armatures minimales exigées peuvent se déduire de l’expression ci-dessous:
(3) A Dans les cas les plus courants la formule {4.78} s’applique an supposant :
. σs = fyk
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avec:
Act aire de la zone de béton tendu. La zone tendue est la partie de la section dont le calcul
montre qu’elle est tendue juste avant la formation de la première fissure.
fct.ef résistance à la traction du béton effective au moment où les fissures sont supposées
se produire. Dans de nombreux cas, comme lorsque la déformation dominante imposée
provient de la dissipation de la chaleur d’hydratation, les premières fissures peuvent
apparaître dans les 3 à 5 jours suivant le coulage, suivant les conditions d’environnement, la
forme de l’élément et la nature du coffrage. Les valeurs de fct.eff peuvent se déduire du
tableau 3.1, en prenant comme classe la résistance au moment où la fissuration est
supposée se produire. Lorsqu’il est impossible de confirmer avec exactitude que la première
fissuration se produira à moins de 28 jours, il est conseillé d’adopter une résistance à la
traction minimale de 3 N/mm 2.
Pour les sections soumises à un effort normal ou à une force de précontrainte, se reporter au
§ (7) ci-dessous.
(h ≤ 30 cm k =0,8
pour des sections rectangulaires (
(h ≥ 80 cm k =0,5
– contraintes de traction dues à des déformations imposées par des effets externes k = 1,0
Des parties de sections distantes des armatures principales de traction, telles que des parties
externes d’une section ou les âmes de poutres de grande hauteur, peuvent être considérées
soumises à des déformations imposées par la membrure tendue de l’élément. Dans de tels
cas, la valeur appropriée de k se situe dans la gamme suivante: 0,5 < k < 1,0.
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(3) A Les déformations imposées à l’âme des poutres de grande hauteur par la membrure tendue
peuvent être négligées dans les cas suivants :
ha >1,00 m A ≥ 1cm2/ml de
parement
(4) Les armatures minimales peuvent être réduites, voire négligées, si la déformation imposée
est suffisamment réduite pour qu’il soit improbable qu’elle provoque la fissuration. Dans de
tels cas, des armatures minimales sont seulement nécessaires pour résister aux tractions
dues aux bridages.
(4) A Un tel cas se rencontre pour les dalles, radiers, linteaux de baies et autres poutres de grande
hauteur (hauteur supérieure à la moitié de la portée entre nus). La majoration de 20 % des
aciers calculés sous l’effet des sollicitations ultimes dispense alors de l’application de la
formule {4.78}, ainsi que du calcul des aciers de traction dus aux bridages.
(5) Dans les éléments précontraints et les éléments de béton armé soumis à un effort normal de
compression, la section des armatures minimales peut être réduite à une valeur inférieure à
celle du béton armé ordinaire, du fait de l’influence des facteurs suivants:
(6) Dans les éléments précontraints, les armatures minimales pour la limitation de la fissuration
ne sont pas nécessaires dans les zones où, sous les combinaisons rares d’actions et la
valeur caractéristique estimée correspondante de la force de précontrainte ou de l’effort
normal, le béton reste comprimé.
(7) Si les conditions du § (6) ne sont pas remplies, il convient de calculer la section minimale
nécessaire en fonction du § (3) ci-dessus à partir des valeurs suivantes de kc :
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,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
Pour le béton armé, le diamètre maximal des barres peut être modifié comme suit:
φs = φ∗s fctm / (2,5) h / [10 (h – d)] ≥ φ∗s (fctm / 2,5) pour une fissuration due à un bridage
K
φ V = φ∗s ≥ φ∗ V pour une fissuration due à des
( K – G )
charges
avec:
φs : diamètre maximal ajusté de la barre
φ∗s : diamètre maximal de la barre donné par le tableau 4.11
h : hauteur globale de la section
Tableau 4.12 : Espacements maximaux des barres à haute adhérence
(3) Dans les tableaux 4.11 et 4.12, pour le béton armé, il convient d’évaluer les contraintes de
l’acier sur la base de charges quasi-permanentes, et pour le béton précontraint sur la base
de charges fréquentes avec la valeur de la force de précontrainte estimée correspondante.
Dans le tableau 4.11, si les contraintes proviennent principalement de bridages, il convient
d’utiliser une contrainte de l’acier égale à σs (Equation {4.78}).
(4) Pour les poutres d’une hauteur totale de 1,0 m ou plus dans les quelles les armatures
principales sont concentrées sur une petite portion de la hauteur, il convient de prévoir des
armatures de peau additionnelles afin de contrôler la fissuration sur les parements latéraux de
la poutre. Il convient de répartir régulièrement ces armatures entre les niveaux des aciers
tendus et de l’axe neutre, et de les placer à l’intérieur de cadres. La section de ces armatures
de peau ne doit pas être inférieure à la quantité obtenue selon le § 4.4.2.2(3), avec k = 0,5 et
σs = fyk.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
L’espacement et le diamètre des barres appropriés peuvent se déduire des tableaux 4.11 ou
4.12, en supposant une traction pure et une contrainte de l’acier égale à la moitié de la valeur
estimée pour les armatures principales de traction.
(4) A Pour les classes d’exposition 1 et 2a, l’amendement au dernier alinéa de la règle 4.4.2.2(3)
s’applique.
(5) On peut admettre que la fissuration due à l’effort tranchant est contrôlée de manière
satisfaisante si les espacements des armatures transversales sont conformes aux valeurs
indiquées par le tableau 4.13. Il n’est pas utile d’effectuer une vérification pour les éléments
qui ne nécessitent pas d’armatures d’effort tranchant (c’est à dire lorsque Vcd > VSd), ou
lorsque 3 Vcd > VSd étant donné qu’il n’apparaît pas de fissure d’effort tranchant sous
charges de service.
Tableau 4.13 : Espacement des armatures transversales dans les poutres, pour le contrôle de la
fissuration
9 6G – 9 FG
(N/mm2) Espacement des armatures
ρZ EZ G (mm)
≤ 50 300
75 200
100 150
150 100
200 50
Dans le tableau 4.13, VSd est l’effort tranchant de calcul à l’état-limite ultime, et Vcd peut être
pris égal à VRd1, donné par l’équation {4.18} de l’article 4.3.2.3, tandis que ρw est le
pourcentage d’armatures transversales tel que défini par l’équation (4.79) ci-dessous:
avec:
α : angle formé par les armatures transversales et les aciers principaux (pour des
armatures verticales, α = 90°, sin α =1)
(6) ll convient de noter qu’il existe des risques particuliers d’apparition de larges fissures aux
sections qui subissent des variations brutales de contrainte, dues par exemple:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
Il convient d’apporter beaucoup de soin à ce genre de sections pour minimiser les variations
de contrainte chaque fois que cela est possible. Cependant, les règles de contrôle de
fissuration indiquées ci-dessus doivent normalement permettre un contrôle convenable dans
ces zones, pourvu que les règles concernant les dispositions constructives des armatures,
détaillées au chapitre 5, soient respectées.
avec :
β = 1,7 pour une fissuration due aux charges appliquées et pour une fissuration due au
bridage si les sections considérées présentent une dimension minimale supérieure à
800 mm.
β = 1,3 pour une fissuration due au bridage, pour des sections dont la dimension la plus
petite (longueur, largeur ou épaisseur, la plus petite devant âtre prise en compte) est
inférieure ou égale à 300 mm.
Pour les sections de dimensions intermédiaires, les valeurs peuvent être extrapolées.
σV σ sr 2
ε VP = – β β --------- {4.81}
(V σs
avec:
σs : contrainte dans les armatures tendues calculée sur la base d’une section fissurée
σsr : contrainte dans les armatures tendues calculée sur la base d’une section fissurée,
dans les conditions de chargement provoquant la première fissure.
(2) I σsr : contrainte dans les armatures tendues calculée sur la base d’une section non
fissurée, dans les conditions de chargement provoquant la première fissure.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
Pour les éléments seulement soumis à des déformations imposées intrinsèques, on peut
considéreras σs égal à σsr.
(3) L’espacement moyen final des fissures, pour des éléments soumis principalement à la flexion
ou à la traction, peut se déduire de l’équation suivante :
avec:
k1 : coefficient prenant en compte les propriétés d’adhérence des barres; k1 = 0,8 pour
les barres à haute adhérence et à 1,6 pour des barres lisses. Dans le cas de
déformations imposées, il convient de remplacer k1 par k1 . k, avec k défini en
4.4.2.2 (3).
Dans les cas de traction excentrée ou pour des zones localisées, il convient d’utiliser des
valeurs intermédiaires de k2 pouvant se déduire de la relation suivante:
ε ε
N
ε
ε1 étant la plus grande déformation de traction et ε2 la plus petite, aux limites de la section
considérée, sur la base d’une section fissurée.
La zone effectivement tendue est généralement la zone de béton entourant les armatures
tendues, d’une hauteur égale à 2,5 fois la distance entre le côté tendu de la section au centre
de gravité des armatures (Voir fig. 4.33). Pour les dalles ou pour les éléments précontraints
pour lesquels la hauteur de la zone tendue peut être réduite, il convient de ne pas retenir
une hauteur effective supérieure à (h–x)/3.
La valeur résultante de srm est exprimée en mm.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(4) Les armatures de précontrainte peuvent être prises en compte pour le calcul des distances
entre fissures, dans une zone carrée de 300 mm de côté entourant chaque armature, pourvu
qu’il soit tenu compte des caractères d’adhérence des armatures. Il convient d’obtenir, à partir
d’essais, des valeurs appropriées de k1 pour les armatures considérées, mais, en l’absence
d’informations complémentaires, on peut prendre une valeur égale à 2,0.
Dans le cas d’une combinaison d’armatures passives et actives, k1φ de l’équation {4.82} peut
être remplacé par Σ k1φ/n, Σk1φ étant la somme des diamètres de toutes les armatures
passives et actives de la zone considérée, chaque diamètre étant multiplié par son coefficient
d’adhérence propre, et n le nombre total d’armatures passives et actives.
(5) Lorsque les fissures forment un angle non négligeable (>15°) avec la direction des armatures
dans des éléments armés dans deux directions orthogonales, l’espacement entre fissures
peut être déduit de l’équation {4.83} ci-dessous:
VU P {4.83}
FRV θ VLQ θ
VU P [ V U P\
avec :
θ : angle entre les armatures dans la direction x et la direction de la contrainte
principale de traction.
srmx et srmy : espacements calculés dans les directions respectives x et y à partir de
l’équation {4.82}.
(6) Lorsque les ouvertures des fissures doivent être calculées dans des situations de calcul où
les contraintes de traction proviennent d’une combinaison de déformations imposées et de
chargements, la formule de cet article peut être utilisée, mais il convient d’augmenter la
déformation due aux charges, calculée sur la base d’une section fissurée, en y ajoutant la
déformation imposée.
(7) Les méthodes de cet article s’appliquent à des calculs d’ouvertures de fissures dans les
régions situées à proximité des armatures adhérentes (c’est-à-dire à l’intérieur de la zone
effectivement tendue). En dehors de cette zone, des fissures plus larges peuvent apparaître.
(8) Dans les cas où des armatures adhérentes ne sont pas prévues dans la zone où on doit
vérifier la fissuration, on peut évaluer une limite supérieure d’ouverture de fissure pour les cas
où les sollicitations sont telles que la section est partiellement comprimée. Dans de tels cas,
la distance moyenne entre fissures peut être considérée égale à la hauteur des fissures.
Exemples de telles situations:
– Eléments fléchis avec de très larges espacements de barres. Dans ce cas, les ouvertures
de fissures peuvent être calculées à partir de l’hypothèse suivant laquelle s rm = (h – x), h
étant la hauteur globale de l’élément et x la hauteur de l’axe neutre.
– Voiles soumis à des contractions thermiques précoces, le pied du voile étant encastré dans
une semelle, coulée préalablement. Dans ce cas, srm peut êfre supposé égal à la hauteur du
voile.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 4.96
ENV 1992–1–1 : 1991
(1) Il convient que la déformation d’un élément ou d’une structure ne soit pas telle qu’elle mette
en péril son bon fonctionnement ou son aspect.
(2) Il convient d’adopter, en accord avec le client, les valeurs limites de flèche appropriées
compte tenu de la nature de l’ouvrage, des finitions, des cloisons et accessoires et de sa
destination.
(3) il convient que les déformations n’excèdent pas les valeurs que peuvent supporter les
éléments liés à la structure, tels que les cloisons, les vitrages, les bardages, les appareillages
ou les finitions. Dans certains cas, des limites peuvent être imposées pour assurer le
fonctionnement correct des machineries ou appareils supportés par la structure, ou pour
éviter la formation de flaques d’eau sur les toitures plates. Les vibrations peuvent également
connaître des limites, du fait de l’inconfort ou de la crainte qu’elles peuvent causer aux
occupants d’un immeuble, et, dans les cas extrêmes, du fait des dommages structuraux
qu’elles peuvent occasionner.
(4) Les limites de flèches données aux § (5) et (6) ci-dessous sont tirées de l’ISO 4356 et
devraient en général assurer un comportement satisfaisant pour les constructions telles que
les logements, bureaux, bâtiments administratifs ou usines. Il convient de s’assurer
qu’aucune circonstance particulière ne peut les rendre inadéquates pour les structures
considérées. Pour une information plus détaillée sur les problèmes dûs aux flèches et à leur
valeur limite, se reporter à l’ISO 4356.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 4.97
ENV 1992–1–1 : 1991
(5) L’aspect et les conditions d’utilisation de la structure peuvent être modifiés lorsque la flèche
calculée d’une poutre, d’une dalle ou d’un porte-à-faux soumis à des charges quasi-
permanentes est supérieure à : portée/250 . La flèche est évaluée par rapport aux appuis.
Une contre-flèche peut être prévue pour compenser en partie ou en totalité la déformation,
mais il convient de ne pas donner aux contre-flèches, dans les coffrages, de valeur
supérieure à: portée/250 .
(6) Les flèches peuvent être préjudiciables aux cloisonnements, aux éléments liés à ceux-ci, ou
en contact avec l’élément fléchi, et aux appareillages ou finitions, si la flèche calculée
apparaissant après la construction des éléments pouvant étre endommagés est excessive.
La valeur de la limite appropriée dépend de la nature des éléments qui peuvent être
endommagés, mais, en général, on peut considérer qu’une limite égale à : portée/500 est
raisonnable dans la plupart des cas. Cette limite peut être étendue dans les cas où les
éléments susceptibles d’être endommagés ont été calculés pour supporter des flèches plus
importantes, ou s’ils sont réputés être capables de résister à de plus grandes déformations
sans préjudice.
(1) En général, il n’est pas nécessaire d’entreprendre des calculs particuliers pour la
détermination des flèches, puisque des règles simples, telles que les limites du rapport
portée/hauteur, peuvent être formulées afin d’éviter les problèmes de fléchissement, dans les
cas courants. Des vérifications plus rigoureuses sont nécessaires pour les éléments qui
restent en dehors de telles limites, ou lorsque des valeurs limites autres que celles
supposées dans les méthodes simplifiées sont plus adéquates.
(2) Dans la mesure où les poutres ou dalles des constructions en béton armé sont
dimensionnées de manière à respecter les limites portée/hauteur indiquées dans le présent
article, on peut normalement admettre que leur flèche n’excède généralement pas les limites
imposées § 4.4.3.1(5) et (6). Le rapport-limite portée/hauteur s’obtient en multipliant le
rapport initial du tableau 4.14 par des facteurs correctifs pour tenir compte du type
d’armatures utilisées et d’autres variables. Aucune contre-flèche n’a été prise en compte pour
l’exploitation de ces tableaux.
(3) Il convient de réduire la valeur issue du tableau 4.14 dans les cas suivants:
– pour des portées supérieures à 7 m, dans les cas autres que oelui des dalles plates,
supportant des cloisonnements susceptibles d’être endommagés par des flèches excessives,
il convient de multiplier la valeur par: 7 / Ieff (avec Ieff en mètres).
– pour des dalles plates dont la plus grande portée, Ieff, est supérieure à 8,5 m, il convient de
multiplier les valeurs par: 8,5 / Ieff (avec Ieff en mètres).
(4) Les valeurs du tableau 4.14 ont été établies en supposant que la contrainte de l’acier, sous
les charges de service de calcul pour une section fissurée à mi-portée d’une poutre, d’une
dalle ou d’un appui de porte-à-faux, est égale à 250 N/mm2 (Ce qui correspond à peu près à
fyk = 400 N/mm2). Lorsqu’on utilise d’autres niveaux de contrainte, il convient de multiplier les
valeurs du tableau 4.14 par : 250 / σs, σs étant ta contrainte dans la section précisée ci-
dessus sous les combinaisons de charges fréquentes. il est en général prudent de supposer
que :
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Page 4.98
ENV 1992–1–1 : 1991
avec:
As.req : section d’acier nécessaire dans la section pour garantir le moment résistant
ultime de calcul nécessaire.
(5) Pour interpréter le tableau 4.14, les points complémentaires suivants peuvent être utiles:
(a) les valeurs indiquées ont été choisies de manière généralement prudente et les
calculs peuvent fréquemment démontrer que des éléments moins épais peuvent être utilisés.
(b) les éléments dont le béton est peu sollicité sont ceux pour lesquels ρ < 0,5% (ρ = As/bd).
On considère généralement que les dalles sont peu sollicitées.
(c) si le pourcentage d’armatures est connu, on peut obtenir par interpolation les valeurs
intermédiaires entre celles du béton fortement sollicité (supposé correspondre à ρ = 1,5%) et
celles du béton faiblement sollicité (supposé correspondre à ρ = 0,5%).
(d) pour les dalles portant dans les deux directions, il convient d’effectuer la vérification à
partir de la portée la plus courte. Pour les dalles sur poteaux, il convient de considérer la
portée la plus longue.
(e) les limites indiquées pour les dalles sur poteaux correspondent à une limitation moins
stricte que pour la flèche à mi-portée : portée/250 applicable aux poteaux. L’expérience a
démontré le bien-fondé de cette mesure.
Tableau 4.14 : Rapports de base portée/hauteur utile pour les éléments de béton armé sans effort
normal de compression
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ENV 1992–1–1 : 1991
(5) I Tableau 4.14 : Rapports de base portée/hauteur utile pour les éléments de béton armé sans
effort normal de compression
Dans le cas de sections rectangulaires ou en Té, le respect des limites données dans le
tableau suivant conduit à des coffrages satisfaisant le plus souvent les limites de
déformation à respecter.
(1) Lorsqu’un calcul est réputé nécessaire, les déformations sont calculées en fonction des
conditions de chargement appropriées aux buts de la vérification.
(2) La méthode de calcul adoptée doit représenter le comportement réel de la structure soumise
aux sollicitations correspondantes, avec un degré de précision en rapport avec les objectifs
du calcul.
(3) Pour de plus amples informations sur le calcul des flèches, se reporter à l’Annexe 4.
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ANNEXE X
Méthode de calcul des planchers-dalles en béton armé.
X1 Objet et définitions
La présente annexe concerne les bâtiments à un ou plusieurs étages dont les planchers
sont constitués par des dalles continues sans nervures supportées directement par les
piliers, sauf éventuellement sur les rives où peuvent exister des murs porteurs ou des
poutres.
Dans le plan d’un plancher, les traces des axes des piliers sont les points d’intersection de
deux séries de droites orthogonales X i et Yi situées dans ce plan ; ces droites divisent ledit
plan en rectangles de dimensions Ix et Iy (figure 1).
Figure 1
Les piliers sont supposés de section droite rectangulaire axb (figure 2).
Si les sections droites des piliers d’aire B sont circulaires ou polygonales régulières, on prend
pour conduire les calculs visés ci-après, a = b = (B) 1/2
Figure 2
.../...
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Page 4.101
ENV 1992–1–1 :1991
.../...
X2 Domaine d’application
Les présentes règles s’appliquent uniquement à des planchers-dalles satisfaisant les
conditions suivantes :
– les forces horizontales sont reprises par une structure rigide (murs, refends, façades,
cages d’escalier...)
– la somme des charges d’exploitation appliquées à chacun des éléments est inférieure à la
somme des charges permanentes (Q ≤ G)
– le rapport des portées de deux panneaux voisins, mesurées suivant une même direction
est compris entre 0,5 et 2.
,[ ,\
D ≤ et E <
où Ix et Iy mesurent les plus faibles portées dans les sens X et Y des panneaux voisins du
pilier considéré
– les charges localisées, éventuellement appliquées, ne dépassent pas pour chacune d’elles,
le dixième de l’ensemble des charges appliquées au panneau.
Un panneau de dalle, limité par les plans verticaux contenant les axes des piliers de deux
files voisines (figure 3), est considéré dans chaque sens comme une poutre reposant sur
des appuis disposés suivant les droites joignant les axes des piliers des files
perpendiculaires.
Cette poutre est supposée soumise par unité de longueur à l’ensemble des charges
appliquées sur une tranche de longueur unité affectant la totalité de la largeur du panneau.
Les deux séries de panneaux perpendiculaires qui constituent le plancher doivent être
calculées de façon que chacune d’elles puissent équilibrer la totalité des charges qui lui sont
appliquées à l’état-limite considéré.
Il est admis dans la suite que le panneau de dalle considéré est étudié dans la direction X. Il
suffit de permuter X et Y, x et y, a et b, pour obtenir les éléments correspondants du calcul
d’un panneau dirigé suivant la direction Y.
Les moments qui sollicitent chaque panneau peuvent être déterminés selon la “méthode
forfaitaire” exposée au commentaire 2.5.3.4.1 sous réserve de prendre en compte la portée
entre axes des piliers.
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Page 4.102
ENV 1992–1–1 : 1991
Figure 3
Sur toutes les lignes d’appui intermédiaire, le moment de continuité est au moins égal à la
moitié du moment Mox calculé dans la travée la plus sollicitée voisine de l’appui considéré.
Les appuis de rive et en particulier les piliers sont capables d’équilibrer un moment
d’encastrement au moins égal à:
0,20 Mox si a ≤ 2h
D – K
0 si 2h < a ≤ Ix/4
, [ – K R [
Les moments en travée de rive ou intermédiaires sont au moins égaux aux valeurs
minimales fixées par la “méthode forfaitaire”.
Le panneau considéré est divisé en une bande centrale et en deux demi-bandes sur appuis
(figure 4).
Figure 4
Pour l’évaluation de la résistance de la dalle aux moments sur appui, la largeur I’ya est
égale à :
E
,’\ D K
.../...
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Page 4.103
ENV 1992–1–1 : 1991
.../...
à:
,
,’\ W ,’\ D [
De plus, ces valeurs ne doivent pas être prises supérieures à 0,25 ly.
Les moments fléchissants qui sollicitent la totalité du panneau sur les lignes d’appui et au
milieu des travées sont répartis entre les demi-bandes sur appuis et la bande centrale ;
cette répartition est obtenue en multipliant les moments en cause par les coefficients définis
sur le schéma suivant (figure 5).
L’indication “rive supportée” correspond au cas où il existe le long de la rive considérée, soit
un mur porteur, soit une poutre ayant une hauteur totale au moins égale à deux fois
l’épaisseur de la dalle.
Si la rive est supportée par une poutre, on admet que celle-ci est soumise, outre les charges
directement appliquées, à une charge égale au quart de l’ensemble des charges agissant
sur le panneau de rive correspondant.
Figure 5
Les règles qui suivent s’appliquent à un porte-à-faux dont la largeur l o n’excède pas le tiers
de la largeur ly des panneaux de rive voisins.
Le panneau est calculé selon les mêmes principes que pour un panneau courant.
.../...
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Page 4.104
ENV 1992–1–1 : 1991
.../...
Dans la direction X, les moments sont répartis entre la demi-bande sur appui et la bande
centrale par application des coefficients de la figure 6.
Figure 6
Dans le sens Y, les moments sur appuis déterminés en tenant compte du porte-à-faux, sont
répartis entre les demi-bandes sur appuis et la bande centrale en utilisant les coefficients
relatifs à la répartition des moments sur appuis de rive définis sur la figure 5.
Si la dalle est supportée par une poutre située au droit de la file des poteaux de rive, on
admet que cette poutre est soumise, outre les charges définies au paragraphe précédent, à
l’ensemble des charges appliquées au porte-à-faux et multipliées par le coefficient
(1-l o /lx).
Les moments fléchissants déterminés ci-dessus pour chaque bande, sont supposés
uniformément répartis sur la largeur de la bande.
Les armatures parallèles aux grands côtés sont les plus proches du parement du béton le
plus voisin;
Les arrêts des armatures, sont déduits des choix effectués pour les moments sur appuis et
en travée.
Le pourcentage des armatures tendues situées sur toute la largeur du panneau limité par les
files de piliers doit être au moins égal au pourcentage défini en 5.4.2.1.1(1).
On doit s’assurer que les piliers de rive sont capables de résister aux moments
d’encastrement partiel définis à l’article X3.2.
La vérification aux efforts tranchants est conduite en conformité avec les dispositions du
paragraphe 4.3.4.3.
De plus, les moments sur appuis doivent satisfaire les conditions du paragraphe 4.3.4.5.3.
X5 Epaisseur minimale
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CHAPITRE 5
DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Page 5.1
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Page 5.2 laissée intentionnellement blanche
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Page 5.3
5 DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Fs Effort dans les armatures longitudinales tendues, pour une section critique, à
l’ELU
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Page 5.4
α Angle formé par les armatures d’effort tranchant et les armatures longitudinales
(Aciers principaux)
5.1 Généralités
(1) Les règles du présent article s’appliquent à toutes les barres d’armatures, treillis et câbles de
précontrainte, soumis à un chargement principalement statique; elles ne s’appliquent pas aux
cas suivants:
(2) Pour les bétons de granulats légers, des règles supplémentaires sont données dans la partie
1C.
(3) Pour les structures soumises à un chargement en fatigue, se reporter à la partie 1E.
(4) Les exigences concernant les enrobages minimaux du béton doivent être satisfaites (Article
4.1.3.3).
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Page 5.5
(1) Les espacements des barres doivent permettre d’assurer une mise an place et un
compactage satisfaisants du béton, et garantir le développement d’une bonne adhérence.
(2) Il convient de choisir la dimension maximale des granulats, dg, de manière à permettre un
compactage satisfaisant du béton autour des barres.
(3) La distance libre (horizontale et verticale) entre les barres parallèles isolées ou les lits
horizontaux de barres parallèles doit être supérieure ou égale au
diamètre maximal de la barre ou à 20 mm . De plus, lorsque dg > 32 mm, il convient que ces
distances soient supérieures ou égales à dg + 5 mm.
(4) Lorsque les barres sont assemblées en lits horizontaux distincts, il convient de superposer les
barres de chaque lit en files verticales, et l’espace ménagé entre ces files doit pouvoir
permettre le passage d’une aiguille vibrante.
(4) A La disposition des cheminées de vibration doit permettre une bonne vibration du béton
compte tenu du rayon d’action de l’aiguille vibrante, sans qu’il soit nécessaire de prévoir le
passage de l’aiguille entre toutes les files.
(5) Les barres qui se recouvrent peuvent être en contact mutuel sur la longueur de recouvrement.
(1) Le diamètre minimal suivant lequel une barre est pliée doit permettre d’éviter tout écrasement
ou fendage du béton situé dans le coude de la barre, ainsi que toute fissure de flexion dans la
barre.
(2) Pour les barres ou les fils, il convient que le diamètre minimal du mandrin utilisé soit supérieur
ou égal aux valeurs du tableau 5.1.
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Page 5.6
(3) Pour les armatures soudées et les treillis cintrés après soudage, les diamètres minimaux des
mandrins sont indiqués au tableau 5.2.
Tableau 5.2 : Diamètres minimaux des mandrins pour des armatures soudées et cintrées
'LDPqWUHPLQLPDOGXPDQGULQ
6RXGXUHVHQGHKRUVGHVFRXUEXUHV 6RXGXUHVGDQVOHVFRXUEXUHV
Gφφ φ
G≥φ$SSOLTXHUOHWDEOHDX
5.2.2 Adhérence
(2) Pour un béton de poids normal, les conditions d’adhérence sont jugées satisfaisantes si :
a) toutes les barres ont une inclinaison de 45° à 90° par rapport à l’horizontale, lors du
bétonnage (Fig. 5.1.a);
b) toutes les barres ayant une inclinaison de 0° à 45° par rapport à l’horizontale sont :
– soit placées dans des éléments dont la hauteur, dans le sens du bétonnage, ne dépasse
pas 250 mm (Fig. 5.1.b),
– soit noyées dans des éléments de hauteur supérieure à 250 mm et qui sont, après
bétonnage:
(2) A Pour les bâtiments courants, dans les conditions normales de mise en oeuvre et en particulier
quand le béton est convenablement vibré et l’ouvrage convenablement contrôlé, les
conditions d’adhérence de toutes les barres respectant les conditions d’enrobage définies en
4.1.3.3 sont jugées satisfaisantes.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 5.7
Sens du bétonnage
a et b c et d
(1) La contrainte ultime d’adhérence doit être telle qu’aucun déplacement relatif significatif ne
puisse survenir entre l’acier et le béton sous les charges de service, et qu’il existe une marge
de sécurité suffisante vis-à-vis de la rupture d’adhérence.
(2) Si les conditions de bonne adhérence sont réunies, les valeurs de calcul de la contrainte
ultime d’adhérence fbd sont données par le tableau 5.3. Dans tous les autres cas, il convient
de multiplier les valeurs du tableau 5.3 par le coefficient 0,7.
Tableau 5.3 : Valeurs de calcul de fbd (N/mm2) pour de bonnes conditions d’adhérence (ces
valeurs correspondent à une valeur de γc égale à 1,5).
fck 12 16 20 25 30 35 40 45 50
Barres lisses 0.9 1.0 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7
Barres à haute
adhérence avec
φ ≤ 32 mm ou 1.6 2.0 2.3 2.7 3.0 3.4 3.7 4.0 4.3
treillis soudé
constitué de fils
nervurés
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(2) I Pour les barres à haute adhérence, le tableau 5.3 s’applique aux barres de diamètres
φ ≤ 40 mm
(3) Dans le cas de pression transversale p en N/mm2 (transversale par rapport au plan de
fendage éventuel) il convient de multiplier les valeurs du tableau 5.3 par 1/(1-0,04 p) >/ 1,4 ,
p étant la pression transversale moyenne.
(1) La longueur d’ancrage de référence est la longueur droite nécessaire pour ancrer la force
As.fyd dans une barre, en supposant une contrainte d’adhérence constante égale à fbd; lors
de la détermination de la longueur d’ancrage de référence, le type d’acier ainsi que les
propriétés d’adhérence des barres doivent être pris en considération.
(2) La longueur d’ancrage de référence nécessaire pour l’ancrage d’une barre de diamètre φ est:
(2) C Si les conditions de bonne adhérence sont réunies, la longueur d’ancrage en nombre de diamètres, pour des barres à
haute adhérence de diamètre φ ≤ 40 mm est définie par le tableau suivant :
fck (MPa) 25 30 35 40 45 50
fbd (MPa) 2,7 3.0 3,4 3,7 4,0 4,3
Ib/φ Fe E 400 33 29 26 24 22 21
Fe E 500 41 37 32 30 28 26
(3) Pour les treillis soudés à doubles barres, il convient de remplacer le diamètre φ de l’équation
{5.3} par le diamètre équivalent φn = φ 2
5.2.3 Ancrage
5.2.3.1 Généralités
(1) Les barres d’armatures, fils ou treillis soudés doivent être ancrés de manière que la
transmission au béton des forces internes auxquelles ils sont soumis soit assurée, et qu’une
fissuration longitudinale ainsi qu’un éclatement du béton soient évités. Le cas échéant, il peut
être nécessaire de prévoir un ferraillage transversal.
(2) Lorsque des dispositifs mécaniques sont utilisés, leur efficacité doit être démontrée par des
essais, et leur capacité à transmettre la force concentrée à l’ancrage doit faire l’objet d’une
attention particulière.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 5.9
(1) Les modes d’ancrage usuels sont illustrés par la figure 5.2.
(2) Il convient de ne pas utiliser d’ancrages droits ou coudés (Figures 5.2 a) ou c) ) pour ancrer
des barres lisses de plus de 8 mm de diamètre.
(3) Les coudes, crochets ou boucles sont d’un usage déconseillé en compression sauf pour les
barres lisses qui peuvent être soumises à des efforts de traction dans les zones d’ancrage,
dans certains cas de charge.
(4) Les épaufrures ou le fendage du béton peuvent être évités en suivant les indications du
tableau 5.1 et en évitant les concentrations d’ancrages.
– pour les ancrages en traction, s’il n’existe pas de compression transversale due à une
réaction d’appui (comme pour les appuis indirects, par exemple),
(2) La section totale minimale des armatures transversales sur une longueur d’ancrage
représente 25 % de la section d’une barre ancrée (Fig. 5.3).
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 5.10
ENV 1992–1–1 : 1991
(3) Il convient de répartir les armatures transversales d’une façon régulière sur la longueur
d’ancrage. Il convient également de placer au moins une barre dans la zone du crochet, du
coude ou de la boucle formant l’ancrage de barres cintrées.
(4) Dans le cas de barres comprimées, les armatures transversales doivent entourer les barres,
être concentrées à l’extrémité de l’ancrage, et déborder au-delà sur une distance d’au moins
4 fois le diamètre des barres ancrées (Voir fig. 5.5 b).
(1) La longueur d’ancrage requise, Ib,net, peut être calculée de la manière suivante:
$ V UHT
, E QHW = α D , E </ I b,min {5.4}
$ V SURY
ou
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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αa = 0,7 pour les barres cintrées tendues (Voir fig. 5.2) si l’enrobage du béton dans le plan
perpendiculaire à celui de la courbure est au moins de 3 φ dans la zone du crochet, du
coude ou de la boucle.
(1) A Le coefficient αa = 0,7 s’applique plus particulièrement aux coudes de la figure 5.2 c) (angle
de cintrage de 90°). On peut adopter αa = 0,45 dans le cas des crochets de la figure 5.2 b)
(angle de cintrage de 150°). Entre 90° et 150°, une interpolation linéaire peut être faite. Dans
le cas des boucles de la figure 5.2 d) ; il peut être retenu αa = 0,25.
(2) Si des barres transversales soudées existent dans l’ancrage, il convient d’appliquer le
coefficient 0,7 aux valeurs données par l’équation {5.4}.
(2) A L’ancrage total peut être assuré sur une longueur plus faible si, sur cette longueur, on
rencontre au moins trois soudures d’armatures transversales.
Des scellements partiels peuvent être envisagés.
Sur appui, la vérification de la condition Ib,net </ Ib.min n’est pas nécessaire, s’il existe une
soudure située à l’intérieur de l’appui, à au moins 1,5 cm du nu de l’appui.
(1) Ceux-ci peuvent être utilisés, pourvu qu’ils correspondent aux normes appropriées.
(1) Il convient de justifier l’aptitude des dispositifs d’ancrage mécaniques par un certificat
d’agrément.
(2) Pour la transmission au béton des forces concentrées à l’ancrage, voir 5.4.8.1.
5.2.4 Jonctions
(1) Les dispositions des jonctions entre barres doivent être telles que:
– l’ouverture des fissures à l’extrémité de la jonction n’excède pas de manière significative les
valeurs données en 4.4.2.1.
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– il convient de décaler les recouvrements des barres, et de ne pas les situer dans les zones
de forte contrainte, (Voir également 2.5.3, Analyse).
– dans toute section, il convient de disposer les recouvrements d’une manière symétrique et
parallèle au parement extérieur de l’élément
(2) Les paragraphes 5.2.3.2 (1) à (4) s’appliquent également aux jonctions par recouvrement.
(3) La distance libre entre les deux barres d’une même jonction doit être conforme aux valeurs
indiquées par la figure 5.4.
(1) I Si le diamètre φ des barres se recouvrant est inférieur à 25 mm, ou si le pourcentage des
barres se recouvrant est inférieur à 20%, dans toute section, les armatures transversales
minimales prévues pour d’autres raisons (par exemple armatures d’effort tranchant, aciers de
répartition) sont considérées suffisantes.
(2) Si φ ≥ 16 mm , il convient alors que les armatures transversales aient les caractéristiques
suivantes:
(2) I Si φ ≥ 25 mm, il convient alors que les armatures transversales aient les caractéristiques
suivantes:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 5.13
ENV 1992–1–1 : 1991
– leur section totale (somme de toutes les branches parallèles au lit des barres qui se
recouvrent, voir fig. 5.5) ne doit pas être inférieure à la section As d’une barre à recouvrir
(ΣAst ≥1,0 As)
– elles doivent avoir la forme de cadres si a ≤ 10 φ (Voir fig. 5.6) ou être droites dans les
autres cas
– elles doivent être placées entre les armatures longitudinales et le parement de béton.
(2) A Ces armatures transversales ne se cumulent pas avec les armatures de couture.
(3) Pour la répartition des armatures transversales, se conformer à 5.2.3.3 (3) et (4).
5.2.4.1.3 Longueur de recouvrement
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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l’une ou l’autre de ces conditions étant remplie, mais pas les deux.
α1 = 2 pour les longueurs de recouvrement de barres tendues si les conditions (i) et (ii) ci-
dessus sont toutes deux remplies simultanément.
(1) A Les coefficients α1 = 1,4 et α1 = 2 peuvent être réduits à 1 si la règle des coutures de
5.2.4.1.2 (2) est respectée, quel que soit le diamètre de l’armature.
(1) Les règles suivantes concernent seulement le cas le plus courant, où les recouvrements sont
assurés par superposition des nappes. Les règles de recouvrement concernant des nappes
enchevêtrées ne font pas l’objet du présent code.
(2) Généralement, il convient de prévoir les recouvrements dans des zones où les sollicitations
sous combinaisons rares de charges ne dépassent pas 80 % de la résistance de calcul de
la section.
(3) Lorsque la condition (2) n’est pas remplie, la hauteur utile considérée dans le calcul suivant
l’article 4.3.1 doit tenir compte du lit le plus éloigné du côté tendu.
(4) Le pourcentage admissible d’armatures principales qui peuvent se recouvrir dans une
section quelconque, par rapport à la section totale d’acier de la section, est le suivant:
– 100% si la section spécifique du treillis, appelée As / s, est telle que As / s ≤ 1200 mm2/m
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
Les jonctions par recouvrement des différents lits doivent être décalées de 1,3 ls (ls étant
issu de l’équation {5.9}).
$ V UHT
, V = α 2 , E ⋅ </ I s,min {5.9}
$ V SURY
As /s </ 1,0
α2 = 0,4 + ____
800 >/ 2,0
Ib d’après l’équation {5.3} en prenant fbd pour les barres à haute adhérence
As /s en mm2/m
(5) A Le recouvrement peut être assuré sur une longueur plus faible si, sur cette longueur, on
rencontre au moins trois soudures d’armatures transversales.
(6) Des armatures transversales complémentaires ne sont pas nécessaires dans la zone de
recouvrement.
Les valeurs minimales de la longueur de recouvrement ls sont données par le tableau 5.4 ;
il convient qu’au moins deux soudures soient situées sur la longueur d’ancrage (une maille).
(1) I
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(1) L’ancrage des cadres et des armatures d’effort tranchant doit normalement être réalisé au
moyen de crochets, ou à l’aide d’armatures transversales soudées. Les barres à haute
adhérence ou les fils peuvent également être ancrés au moyen de coudes. Il convient de
prévoir une barre à l’intérieur du crochet ou du coude.
(2) Pour la courbure admissible des crochets et des coudes, voir 5.2.1.2 (2).
(3) L’ancrage, dans son ensemble, est considéré satisfaisant, si:
– la partie courbe d’un crochet ou d’un coude est prolongée par une partie rectiligne au moins
égale à:
. 5 φ ou 50 mm à la suite d’un arc de cercle de 135° ou plus (Fig. 5.7 a);
I Règles complémentaires pour les barres à haute adhérence d’un diamètre supérieur à
40 mm
(1) Les barres de diamètre > 32 mm ne peuvent être utilisées que pour les éléments dont la
hauteur minimale est au moins égale à 15 φ .
(1) I Les barres de diamètre > 40 mm ne peuvent être utilisées que pour les éléments dont la
hauteur minimale est au moins égale à 10 φ.
On peut utiliser des barres de gros diamètre dans des éléments de hauteur inférieure à 10 φ
lorsque ces éléments jouent le rôle de tirants (exemple : prédalles participantes).
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(2) Lorsque des barres de gros diamètre sont utilisées, une limitation convenable de la fissuration
doit être assurée, soit par l’utilisation d’armatures de peau (Voir l’article 5.4.2.4), soit par le
calcul (Voir l’article 4.4.2).
(4) La distance libre (horizontale et verticale) entre des barres parallèles isolées ou des lits
horizontaux de barres parallèles ne doit pas être inférieure au diamètre maximal de la barre
ou à dg + 5 mm, dg étant la dimension maximale des granulats.
5.2.6.2 Adhérence
(1) Pour les barres de diamètre φ > 32 mm, il convient de multiplier les valeurs fbd du tableau
5.3 (Voir 5.2.2.2) par le coefficient: ( 132 – φ ) /100 (φ en mm).
(1) I Pour les barres de diamètre φ > 40 mm, il convient de multiplier les valeurs fbd du tableau
5.3 (Voir 5.2.2.2) par le coefficient: (140 – φ) /100 (φ en mm).
(1) Les barres de gros diamètre doivent être ancrées comme des barres droites ou au moyen de
dispositifs mécaniques. Elles ne doivent pas être ancrées dans des zones tendues.
(2) Les jonctions par recouvrement sont interdites aussi bien pour les barres tendues que pour
les barres comprimées.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(5) Pour les ancrages droits (Voir figure 5.8 pour les notations), l’aire de l’armature
complémentaire du § (4) ci-dessus doit être au moins égale aux valeurs suivantes:
avec:
n1 : nombre de lits comportant des barres ancrées au même endroit dans l’élément
considéré,
(6) Les armatures transversales complémentaires doivent être uniformément réparties dans la
zone d’ancrage avec des espacements n’excédant pas environ cinq fois le diamètre des
armatures longitudinales.
Figure 5.8 : Armature complémentaire dans une zone d’ancrage quand le diamètre des barres est
supérieur à 32 mm et en l’absence de compression transversale
I Figure 5.8 : Armature complémentaire dans une zone d’ancrage quand le diamètre des barres est
supérieur à 40 mm et en l’absence de compression transversale
(7) Pour les armatures de peau, 5.4.2.4 s’applique, mais la section des armatures de peau ne
doit pas être inférieure à 0,01 Act,ext dans le sens perpendiculaire aux barres de gros
diamètre, et à 0,02 A ct,ext dans le sens parallèle à ces barres (pour les notations, voir
fig. 5.15).
5.2.7.1 Généralités
(1) En l’absence d’indication contraire, les règles pour les barres isolées s’appliquent également
aux groupements de barres. Dans un groupement, toutes les barres doivent avoir le même
diamètre et les mêmes caractéristiques (type et classe d’acier).
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(1) I Les barres de diamètres différents peuvent être groupées si le rapport entre leurs diamètres
reste inférieur à 1,7.
(2) Pour la définition des enrobages, le groupement est remplacé par une barre fictive
présentant la même section et le même centre de gravité que le groupement.
Q φ ( Q E >/ PP ) {5.12}
nb ≤ 4 pour les barres verticales comprimées et pour les barres d’une jonction par
recouvrement,
(3) Pour un groupement, le 5.2.1.1 (2) s’applique, en utilisant le diamètre équivalent φn, mais
après détermination de la distance libre à partir du contour extérieur effectif du groupement de
barres. L’enrobage de béton déterminé à partir du contour extérieur effectif des groupements
doit être supérieur à φn.
(2) Pour les groupements de 2, 3 ou 4 barres, le décalage des ancrages doit être respectivement
de 1,2 – 1,3 et 1,4 fois la longueur d’ancrage des barres individuelles.
(3) Il convient d’effectuer les recouvrements barre par barre. En aucun cas il ne doit y avoir plus
de 4 barres par paquet dans une section. Il convient de décaler les jonctions par
recouvrement des barres individuelles conformément au § (2) ci-dessus.
(1) Dans le cas de la pré-tension, les armatures ne doivent pas être groupées.
(2) Dans le cas des éléments post-tendus, les groupements de gaines ne sont généralement
pas autorisés.
(3) On peut disposer une paire de gaines verticalement, l’une au-dessus de l’autre, si les
précautions appropriées sont prises lors de la mise en tension et de l’injection. Une attention
particulière est nécessaire si les armatures présentent une double courbure.
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5.3.2 Enrobage
(1) L’enrobage de béton entre la face intérieure du coffrage et une armature de pré-tension ou
une gaine doit être déterminé en fonction de la dimension des câbles ou de la gaine. Les
enrobages minimaux doivent être conformes à l’article 4.1.3.3.
(1) Les espacements des gaines ou des armatures de pré-tension doivent permettre d’assurer
une mise en place et un compactage corrects du béton, et l’obtention d’une bonne adhérence
entre le béton et les câbles.
(1) Les distances libres minimales horizontales et verticales entre armatures isolées sont
données à la figure 5.9.
A La limite de l’entraxe horizontal des armatures de prétension peut être réduite à une valeur
inférieure à 20 mm, dans le cas de produits couverts par des textes normatifs spécifiques.
(1) A l’exception des paires de gaines [Voir 5.3.1 (3)], la distance libre minimale entre gaines
isolées doit correspondre aux valeurs suivantes:
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(1) Les dispositifs d’ancrage utilisés pour les armatures de précontrainte par post-tension et les
longueurs d’ancrage dans le cas de la pré-tension doivent permettre le développement
complet de la résistance de calcul des armatures, compte tenu des éventuelles sollicitations
variables, rapides et répétées.
(2) Lorsque des coupleurs sont utilisés, ils doivent être placés – compte tenu de l’interférence
créée par ces dispositifs – de manière à ne pas affecter la capacité portante de l’élément, et à
permettre une introduction satisfaisante, durant la construction, de tout ancrage provisoire qui
pourrait être nécessaire.
(3) Il convient d’effectuer les calculs des sollicitations locales du béton et des armatures
transversales conformément au 2.5.3.7.4.
(4) Généralement, il convient de placer les coupleurs loin des appuis intermédiaires.
(5) Il convient d’éviter l’utilisation des coupleurs sur 50 % ou plus des armatures d’une section.
Afin de satisfaire aux exigences du chapitre 4, il convient de respecter les règles suivantes,
qui concernent les dispositions constructives:
5.4.1 Poteaux
Cet article concerne les poteaux dont la plus grande dimension b n’est pas supérieure à 4 fois
la plus petite dimension h.
(1) Les dimensions minimales admissibles de la section transversale d’un poteau sont les
suivantes:
(1) I – 140 mm pour les poteaux de section pleine, coulés en place (verticalement).
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0, 15 N sd
A s, min = ------------------------ </ 0,003 A c {5.13}
f yd
0, 10 N sd
(2) I A s, min = ------------------------ </ 0,002 A c {5.13}
f yd
avec:
(3) Même dans les zones de recouvrement, la section des armatures ne doit pas dépasser
0,08 Ac .
(4) Les barres longitudinales doivent être réparties sur la périphérie de la section. Les poteaux de
section polygonale doivent comporter au moins une barre dans chaque angle. Le nombre
minimal de barres pour les poteaux de section circulaire est de 6 .
(1) Le diamètre des armatures transversales (cadres, boucles ou spires hélicoïdales) doit être au
moins égal à 6 mm ou au quart du diamètre maximal des barres longitudinales, la valeur à
considérer étant la plus grande des deux; le diamètre des fils des treillis soudés utilisés en
armature transversale doit être au moins égal à 5 mm .
(3) L’espacement des armatures transversales le long du poteau ne doit pas dépasser la plus
faible des trois distances suivantes:
(i) dans les sections situées au-dessus et au-dessous d’une poutre ou d’une dalle sur une
hauteur égale à la dimension la plus grande de la section transversale du poteau ;
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(ii) près des jonctions par recouvrement, lorsque le diamètre maximal des barres
longitudinales excède 14 mm .
(4) A Cette règle ne s’applique que dans le cas où les poteaux constituent les montants d’un
portique de contreventement.
(5) Lorsque les barres longitudinales changent de direction (par exemple lors des changements
de section des poteaux), il convient de calculer l’espacement des armatures transversales,
en prenant en compte les forces latérales qui en résultent.
(6) Il convient de maintenir chaque barre longitudinale (ou groupe de barres longitudinales)
située dans un angle par une armature transversale.
(6) I Toutes les barres longitudinales d’un diamètre supérieur ou égal à 20 mm, situées ou non
dans un angle, doivent être maintenues par des armatures transversales.
(7) La quantité maximale de barres dans chaque angle ou à proximité qui peut être préservée du
flambement par un assemblage unique d’armatures transversales est égale à 5 .
5.4.2 Poutres
(1) La section effective des armatures longitudinales de traction ne doit pas être inférieure à la
section nécessaire au contrôle de la fissuration (Voir article 4.4.2),
où bt est la largeur moyenne de la zone tendue; pour une poutre en T dont la table est
comprimée, seule la largeur de l’âme est prise en compte lors du calcul de la valeur de bt.
Les sections contenant moins d’armatures que celles données par l’équation {5.14} doivent
être considérées non armées.
Dans les cas visés dans l’amendement à la règle (4) du 4.4.2.2, la majoration de 20 % des
aciers calculés sous l’effet des sollicitations ultimes dispense du respect de ces limites.
(2) Les aires des sections des armatures tendues d’une part et comprimées d’autre part ne
doivent pas dépasser 0,04 Ac , hors zones de recouvrement.
(1) Dans une construction monolithique, même si le calcul a été effectué dans l’hypothèse
d’appuis simples, il convient de calculer la section sur appui en fonction d’un moment
fléchissant d’encastrement partiel, d’une valeur au moins égale à 25 % du moment
fléchissant maximal en travée.
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(1) I Dans une construction monolithique, même si le calcul a été effectué dans l’hypothèse
d’appuis simples, il convient de calculer la section sur appui en fonction d’un moment
fléchissant d’encastrement partiel, d’une valeur au moins égale à 15 % du moment maximal
dans la travée isostatique associée.
(2) Aux appuis intermédiaires des poutres continues, le pourcentage total d’armatures tendues
As d’une section en T peut se répartir à peu près également entre les parties interne et
externe de la membrure (Voir fig. 5.10).
(1) La courbe enveloppe de la force de traction des armatures longitudinales s’obtient par un
déplacement horizontal al de la courbe enveloppe de Fs, Fs étant la force de traction dans
l’armature longitudinale obtenue suite à un calcul de la section transversale conformément à
l’article 4.3 (Voir fig. 5.11). Si l’armature d’effort tranchant est calculée suivant la méthode
standard (Voir 4.3.2.4.3), al = z (1 – cotg α)/ 2 </ 0, α étant l’angle formé par l’armature d’effort
tranchant et l’axe longitudinal. Si l’armature d’effort tranchant est calculée suivant la méthode
de l’inclinaison variable des bielles, cf. article 4.3.2.4.4, al = z (cotg θ – cotg α)/ 2 </ 0, θ étant
l’angle formé par les bielles de béton et l’axe longitudinal. Normalement, z peut être pris égal
à 0,9 d.
Pour les armatures de la membrure, situées en dehors de l’âme [Voir 5.4.2.1.2 (2)], il
convient d’augmenter al de la distance de la barre à l’âme. (Distance x, figure 5.10).
(2) Il convient d’ancrer les barres coupées d’une longueur Ib,net </ d à partir du point où elles
ne sont plus utiles. (Ib,net : voir l’équation {5.4} de 5.2.3.4.1; d = hauteur utile de l’élément).
Le diagramme des forces de traction résistantes doit être extérieur à la courbe enveloppe de
la force de traction agissante, déplacée de la manière décrite en (1) ci-dessus (Voir fig. 5.11).
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* Il est également loisible d’utiliser un diagramme dans lequel la force de traction résistante
décroît progressivement ent sur la longueur Ib,net
Figure 5.11 : Courbe enveloppe pour le calcul des éléments fléchis. Longueurs d’ancrage
(3) Les longueurs d’ancrage des barres relevées qui contribuent à la résistance à l’effort
tranchant ne doivent pas être inférieures à 1,3 I b,net dans la zone tendue et à 0,7 Ib,net dans la
zone comprimée.
(1) Au droit des appuis, si les extrémités sont peu ou ne sont pas encastrées, il est nécessaire de
disposer au moins un quart de la section d’acier de la travée;
(2) Il convient que l’ancrage des armatures puisse résister à une force de traction:
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(2) I Dans le cas général, les armatures longitudinales doivent résister à une force de traction
égale à VSd + NSd . Cependant cette valeur peut être réduite si on justifie l’équilibre de la
bielle.
(3) La longueur d’ancrage se mesure à partir de la ligne de contact entre la poutre et son appui;
elle doit prendre les valeurs suivantes:
(3) I Dans le cas d’un appui indirect, la longueur de l’ancrage est limitée à I b,net (au lieu de
Ib,net + b/3) dans les cas suivants :
– soit l’ancrage règne sensiblement sur toute la profondeur d’appui ( ≈ Tb)
– soit les dispositions d’armatures adoptées permettent la reprise de l’éventuelle excentricité
de l’appui.
(2) Un tel ancrage doit avoir une longueur au moins égale à 10 φ (pour les barres rectilignes), ou
au moins égale au diamètre du mandrin (pour les crochets et les coudes) (Voir fig. 5.13 a).
(2) A La longueur d’ancrage ainsi définie n’est qu’une valeur forfaitaire minimale, suffisante dans la
majeure partie des cas. Il convient, en tout état de cause, de déterminer la longueur
d’ancrage en fonction des efforts à considérer.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(3) Recommandation complémentaire: l’armature utilisée doit être continue et capable de résister
à des moments positifs imprévus (affaissement de l’appui, explosion, etc..., voir fig. 5.13 b).
(1) Il convient que les armatures d’effort tranchant forment un angle de 90° à 45° avec le plan
moyen de l’élément considéré.
– barres relevées;
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(3) Les cadres doivent être efficacement ancrés. La jonction par recouvrement sur un montant à
proximité du parement d’une âme n’est autorisée que dans le cas de barres à haute
adhérence.
(4) Au moins 50 % des armatures d’effort tranchant nécessaires doivent être prévues sous
forme de cadres, étriers ou épingles.
(5) Le pourcentage d’armatures d’effort tranchant est donné par l’équation {5.16}:
ρw = Asw/ s.bw.sin α {5.16}
avec:
ρw : pourcentage d’armatures d’effort tranchant
Asw : section des armatures d’effort tranchant sur la longueur s
s : espacement des armatures d’effort tranchant
bw : épaisseur de l’âme de l’élément
α : angle formé par les armatures d’effort tranchant et les aciers principaux (par exemple,
pour les étriers verticaux α = 90° et sin α = 1).
En général, les valeurs minimales à respecter pour ρw sont données au tableau 5.5.
Tableau 5.5 – Valeurs minimales de ρw
Classes d’acier
Classes de béton*
S 220 S 400 S 500
On peut admettre de ne pas prévoir d’armatures d’âme dans la partie centrale des poutres
secondaires de plancher et les nervures de plancher à nervures croisées des bâtiments
courants, et lorsque l’utilisation des locaux concernés ne peut conduire à des efforts
dynamiques notables, en particulier à des chocs provenant de l’application usuelle de charges
d’exploitation sous réserve que les conditions suivantes se trouvent respectées :
– cas des poutres secondaires de plancher
.../...
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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.../...
La zone concernée par la dérogation est la plus grande de I/2 et I-4 h si I est la portée entre
nus et h la hauteur de la poutre, et en tout point de cette zone la contrainte tangente de
calcul ne doit pas excéder 0,030 fck.
La zone concernée par la dérogation est toute la portée et en tout point de cette zone la
contrainte tangente de calcul ne doit pas excéder 0,03 fck.
(6) Le diamètre des armatures d’effort tranchant ne doit pas dépasser 12 mm lorsqu’elles sont
constituées perdes ronds lisses.
(7) L’espacement maximal longitudinal smax des cours successifs de cadres ou armatures
d’effort tranchant est défini par les conditions suivantes (VSd, VRd1 et VRd2 tels que définis à
l’article 4.3.2).
– si 1/5 VRd2 ≤ VSd ≤ 2/3 VRd2 : smax = 0,6 d >/ 300 mm {5.18}
(7) I L’espacement maximal longitudinal smax des cours successifs de cadres ou armatures
d’effort tranchant est défini par :
(8) L’espacement longitudinal maximal des barres relevées est défini par:
(9) L’espacement transversal des montants d’un même cours d’armatures d’effort tranchant ne
doit pas dépasser:
– si VSd ≤ 1/5 VRd2 : smax = d ou 800 mm, la valeur à considérer étant la plus faible des
deux
– pour VSd > 1/5 VRd2 : appliquer les équations {5.18} ou {5.19}.
(10) Les dispositions à prendre pour le contrôle de la fissuration oblique sont données § 4.4.2.3
(5).
(1) Les cadres de torsion doivent être fermés et ancrés par recouvrements ou suivant la
disposition (a) de la figure 5.7, et former un angle de 90° avec l’axe de l’élément structural.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(2) Les dispositions des § 5.4.2.2 (3) à (6) sont également applicables aux barres longitudinales
et aux cadres des poutres soumises à la torsion.
(3) L’espacement longitudinal des cadres de torsion ne doit pas être supérieur à u k/8 (Pour les
notations, voir l’article 4.3.3.1 fig. 4.15).
(4) L’espacement défini au § (3) ci-dessus doit également satisfaire aux exigences du § 5.4.2.2
(7), concernant l’espacement maximal des cadres.
(5) Les barres longitudinales doivent être disposées à raison d’une barre au moins dans chaque
angle, les autres étant réparties uniformément le long du contour intérieur des cadres, et
espacées d’au plus 350 mm .
(1) Dans certains cas, il peut s’avérer nécessaire de prévoir une armature de peau, pour
contrôler la fissuration, ou pour garantir une bonne résistance vis-à-vis des risques
d’épaufrure du béton d’enrobage.
(2) L’armature de peau destinée au contrôle de la fissuration doit normalement être prévue dans
les poutres de plus d’1 m de hauteur [Voir § 4.4.2.3(4)].
(2) A Pour les classes d’exposition 1 et 2a, l’amendement au dernier alinéa de la règle 4.4.2.2 (3)
s’applique.
(3) L’armature de peau destinée à résister aux épaufrures consécutives au feu par exemple, ou
à l’utilisation de groupements de barres ou de barres de plus de 32 mm de diamètre, doit
consister en un treillis soudé ou en barres à haute adhérence, de petit diamètre, placés à
l’extérieur des cadres de la manière illustrée fig. 5.15.
(3) A Les conditions d’application de cette règle sont définies dans la Partie 10 – Résistance au feu
du présent Eurocode.
(4) L’enrobage minimal nécessité par les armatures de peau est donné § 4.1.3.3 (6) et (7).
(5) Il convient que la section des armatures de peau A s,surf soit au moins égale à 0,01
A ct,ext dans le sens parallèle aux armatures tendues de la poutre.
Act,ext représente l’aire du béton tendu à l’extérieur des cadres, telle que définie par la figure
5.15.
(6) Les barres longitudinales de l’armature de peau peuvent être considérées comme des
armatures longitudinales de moment fléchissant, et les barres transversales comme des
armatures d’effort tranchant, pourvu qu’elles remplissent les conditions de disposition et
d’ancrage relatives à ces types d’armatures.
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(7) Les paragraphes (5) et (6) ci-dessus s’appliquent à toute armature de peau de poutre
précontrainte.
(1) Cet article concerne les dalles pleines portant dans les deux sens et les dalles pleines portant
dans un seul sens et pour lesquelles b et Ieff ≥ 4h (Voir l’article 2.5.2).
5.4.3.2.1 Généralités
(1) Pour les dispositions constructives concernant les armatures principales, l’article 5.4.2.1 est
applicable, avec : al = d (dans l’article 5.4.2.1.3).
(2) ll convient de prévoir des armatures secondaires transversales dans les dalles portant dans
un seul sens.
(3) Les § 5.4.2.1.1 (1) et (2) donnent les pourcentages d’acier minimal et maximal dans la
direction principale.
– pour les armatures principales, 1,5 h >/ 350 mm , h étant l’épaisseur totale de la dalle;
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(5) Les § 5.4.2.1.3 (1) à (3), 5.4.2.1.4 (1) à (3) et 5.4.2.1.5 (1) et (2) sont applicables.
(1) Dans les dalles, la moitié de l’armature calculée en travée doit se poursuivre sur les appuis et
y être ancrée.
(2) S’il existe sur un des côtés d’une dalle un encastrement partiel, non pris en compte dans le
calcul, les armatures supérieures doivent pouvoir équilibrer au moins le quart du moment
maximal de la travée adjacente; ces armatures doivent être prévues sur une longueur au
moins égale à 0,2 fois la portée adjacente, comptée depuis le nu de l’appui.
(2) A Dans le cas de l’appui de rive, la proportion du moment maximal à équilibrer par les
armatures supérieures peut être réduite à 15 % du moment maximal dans la travée
isostatique associée.
(1) Si les dispositions d’appui sont telles que le soulèvement de l’angle d’une dalle est empêché,
il convient de prévoir des armatures appropriées.
(1) A Dans les bâtiments courants, on peut ne pas appliquer cette règle. On respectera néanmoins
les règles de chaînage de l’article 5.5.
(1) Le long d’un bord libre (sans appui), une dalle doit normalement comporter des armatures
longitudinales et transversales généralement disposées de la manière indiquée fig. 5.16.
(2) Les armatures propres de la dalle peuvent jouer le rôle d’armatures de bord.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(1) Une dalle comportant des armatures d’effort tranchant doit avoir une épaisseur au moins
égale à 200 mm.
(1) A Cette épaisseur minimale peut être ramenée à 150 mm dans le cas de poutres noyées dans
les dalles.
(2) Pour la disposition des armatures d’effort tranchant, 5.4.2.2 est applicable à l’exception des
modifications apportées par les présentes règles. Lorsque des armatures d’effort tranchant
sont nécessaires, leur section doit être au moins égale à 60 % des valeurs du tableau 5.5
concernant les poutres.
(3) Dans les dalles, si VSd ≤ 1/3 VRd2 (Voir l’article 4.3.2), l’armature d’effort tranchant peut être
entièrement constituée de barres relevées ou d’assemblages d’effort tranchant.
(4) L’espacement longitudinal maximal entre les cours de cadres ou étriers est donné par les
équations {5.17} à {5.19}, sans tenir compte des limites données en mm. L’espacement
longitudinal, maximum des barres relevées est : smax = d.
(5) La distance entre le nu d’un appui, ou le contour d’une aire chargée, et l’armature d’effort
tranchant la plus proche prise en compte dans le calcul ne doit pas être supérieure à d/2 pour
les barres relevées. Cette distance doit être comptée au niveau de l’armature de flexion; S’il
n’est prévu qu’un seul cours de barres relevées, leur inclinaison peut être réduite jusqu’à 30°.
(Voir fig. 5.17 b).
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(6) On peut supposer qu’une barre relevée reprend l’effort tranchant sur une longueur égale à 2d.
(7) Seules les armatures suivantes peuvent être prises en compte comme armatures de
poinçonnement:
– les armatures contenues dans une zone délimitée par un contour situé à une distance au
plus égale à 1,5 d ou 800 mm de la périphérie de l’aire chargée, la valeur à considérer étant
la plus faible des deux; cette condition doit être respectée dans toutes les directions.
– les barres relevées passant au-dessus de l’aire chargée (Voir fig. 5.17 b) ou à une distance
au plus égale à d/4 du contour de cette aire (Voir fig. 5.17 c).
5.4.4 Corbeaux
(1) Les armatures, correspondant aux tirants du modèle de calcul considéré (article 2.5.3.7),
doivent être entièrement ancrées au-delà du noeud, sous la plaque d’appui, au moyen de
frettages en U ou de dispositifs d’ancrage, à moins qu’il n’existe une longueur Ib,net entre le
noeud et le parement extérieur du corbeau. I b,net se compte à partir du point où les
contraintes de compression changent de direction.
(2) Dans les corbeaux pour lesquels hc ≥ 300 mm, lorsque l’aire du tirant primaire horizontal As
est telle que:
As ≥ 0,4 Ac fcd / fyd {5.21}
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(Ac représentant l’aire de la section de béton dans le corbeau, au droit du poteau), il convient
de répartir des cadres ou étriers fermés sur la hauteur utile d , de section totale au moins
égale à 0,4 As, afin de résister aux contraintes de fendage de la bielle de béton. lIls peuvent
être disposés horizontalement (Fig. 5.18 a) ou en biais (Fig. 5.18 b).
(1) Les armatures, correspondant aux tirants du modèle de calcul considéré, doivent être
entièrement ancrées au-delà des noeuds par relevage des barres, par mise en place de
frettages en U ou par des dispositifs d’ancrage, à moins qu’une longueur suffisante ne soit
disponible entre le noeud et l’extrémité de la poutre, autorisant ainsi une longueur d’ancrage
Ib,net.
(2) Les poutres-cloisons sont normalement conçues avec des armatures réparties au voisinage
des deux extrémités, l’effet de chaque groupe étant équivalent à celui d’un treillis orthogonal
avec un pourcentage d’armatures d’au moins 0,15 % dans chacune des deux directions.
(2) A Cette règle ne s’applique pas lorsque le modèle de calcul fait intervenir des voûtes de
décharge et que des dispositions convenables sont prises pour éviter la fissuration.
5.4.6 Zones d’ancrage des forces de post-tension
(1) Les zones d’ancrage doivent toujours être munies d’armatures réparties à proximité de tous
les parements, assemblées en treillis orthogonaux.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(2) Lorsque des groupes de câbles de post-tension sont situés à une certaine distance les uns
des autres, il convient de prévoir des cadres appropriés aux extrémités des éléments, pour
pallier les risques de fendage.
(3) En tout point de cette zone, le pourcentage d’armatures de chaque côté du bloc d’ancrage
doit être au moins de 0,15 % dans les deux directions.
(3) A Cette règle ne s’applique pas aux ancrages monotorons des dalles de planchers.
(5) Lorsque la détermination de la force de traction transversale a été effectuée à partir d’un
modèle de bielles et tirants, il convient de respecter les règles de construction suivantes:
– la section d’acier effectivement requise pour réaliser la force du tirant, travaillant selon sa
résistance de calcul, doit être répartie en fonction de la distribution de la contrainte de traction
effective, c’est à dire sur une longueur de bloc sensiblement égale à sa plus grande
dimension latérale.
– toutes les armatures de l’ancrage doivent de préférence être assemblées suivant une maille
orthogonale à trois dimensions.
(6) Les zones d’ancrage dont les sections transversales ont une forme différente de celle de la
section transversale courante de la poutre nécessitent une attention particulière.
5.4.7.1 Généralités
(1) Cet article concerne les voiles de béton armé pour lesquels la longueur horizontale est au
moins égale à quatre fois l’épaisseur, et dont les armatures sont prises en compte dans le
calcul de la résistance. La quantité d’armatures et leurs dispositions constructives peuvent
se déduire d’un modèle de bielles et tirants (Voir 2.5,3.6). Pour les voiles principalement
soumis à une flexion déviée, les règles applicables sont celles concernant les dalles (Voir
5.4.3).
(1) A Le cas des voiles en béton non armé est traité dans la partie 1A.
(1) La section des armatures verticales doit être comprise entre 0,004 Ac et 0,04 Ac.
(1) I La section des armatures verticales doit être comprise entre 0,001 Ac et 0,04 Ac.
(2) En général, ces armatures doivent être situées pour moitié de chaque côté.
(3) La distance entre deux barres verticales contiguës ne doit pas dépasser deux fois
l’épaisseur du mur ou 300 mm, la valeur à prendre en compte étant la plus faible des deux.
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(3) I La distance entre deux barres verticales contiguës ne doit pas dépasser 3 fois l’épaisseur du
mur ou 400 mm, la valeur à prendre en compte étant la plus faible des deux.
(1) Des armatures horizontales disposées parallèlement aux parements du mur (et aux bords
libres) doivent être prévues et installées de chaque côté, entre les armatures verticales et le
parement le plus proche. Elles ne doivent pas représenter moins de 50% des armatures
verticales.
(1) A Dans le cas des bâtiments courants, la section minimale des armatures horizontales peut être
inférieure à 50 % de la section des armatures verticales, sans représenter moins de 0,001 A c.
(2) L’espacement de deux barres horizontales contigües ne doit pas être supérieur à 300 mm.
(2) I L’espacement de deux barres horizontales contigües ne doit pas être supérieur à 400 mm.
(3) Le diamètre ne doit pas être inférieur au quart de celui des barres verticales.
(1) Si la section des armatures verticales porteuses est supérieure à 0,02 A c , ces armatures
doivent être encerclées par des étriers suivant les dispositions de 5.4.1.2.2.
(1) Lors qu’une ou plusieurs forces localisées sont appliquées à l’extrémité d’un élément ou à
l’intersection de deux éléments structuraux, il faut prévoir à leurs points d’application des
armatures supplémentaires capables d’équilibrer les forces de traction transversales
auxquelles ces forces donnent naissance.
(2) Ces armatures peuvent être constituées par des cadres ou par des nappes d’armatures
repliées en épingles.
(3) Dans le cas d’une répartition uniforme des charges sur une section Aco (Fig. 5.19), la force
localisée résistante peut être déterminée comme suit:
avec:
fcd = fck / γc
Ac1 aire maximale homothétique de Aco, et de même centre de gravité, qu’il est possible
d’inscrire dans l’aire totale Ac située dans le même plan que l’aire chargée.
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Page 5.38
ENV 1992–1–1 : 1991
(1) Aux endroits où apparaissent des changements de direction considérables des efforts
internes, les forces radiales consécutives doivent être équilibrées au moyen d’armatures
complémentaires convenablement ancrées, ou en disposant les armatures normales d’une
manière particulière.
(1) Dans le cas de jonction d’une poutre porteuse et d’une poutre portée, des armatures dites
“suspentes” doivent être prévues, et calculées pour équilibrer la réaction mutuelle totale
d’appui.
(2) Les suspentes doivent, de préférence, être constituées par des cadres entourant les
armatures principales de l’élément porteur. Une partie de ces cadres peut être répartie en
dehors du volume de béton commun aux deux poutres, comme l’indique la figure 5.20.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
Page 5.39
ENV 1992–1–1 : 1991
Dans les cas où il s’avère nécessaire de prendre des dispositions spéciales pour limiter le
risque de désordres [Voir l’article 2.1 (2)], il est loisible d’utiliser des chaînages.
(1) Une interaction entre éléments peut se développer en liant la structure à l’aide de:
(2) Lors qu’un bâtiment est segmenté par des joints de dilatation en sections structuralement
indépendantes, il convient que chaque section reçoive un système de chaînage indépendant.
(a) prévenir tout dommage localisé dû à des actions accidentelles telles que l’impact ou
l’explosion.
(b) procurer d’autres passages pour les charges, en cas de dommage localisé.
(3) A Les hypothèses nécessaires à l’application de cette règle sont fixées par les Documents
Particuliers du Marché.
(1) Les sections des chaînages doivent avoir la plus grande des deux valeurs suivantes: la
section nécessaire pour équilibrer les charges dues aux actions accidentelles appropriées
telles que définies par l’Eurocode 1 relatif aux Actions sur les structures, ou la section
nécessaire pour procurer un passage de charges spécifié en contournant la zone
endommagée.
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Page 5.40
ENV 1992–1–1 : 1991
(1) A Pour les bâtiments, sauf prescriptions particulières des Documents Particuliers du Marché
relatives à des actions accidentelles spécifiques, l’obligation de chaînage est réputée
satisfaite
– pour les poteaux et autres éléments porteurs, par le respect des dispositions constructives
de ces éléments et ouvrages,
– pour les poutres et poutrelles de plancher, en vérifiant que la section des armatures
constituant chaînage est au moins égale à 0,5 cm2 par mètre de largeur de plancher chaîné
par ces poutres et poutrelles (aciers de nuance Fe E 500).
(2) Lors du calcul des chaînages, les armatures sont supposées sollicitées à leur résistance
caractéristique.
(3) Les armatures prévues pour d’autres usages peuvent être considérées comme faisant partie
de ces chaînages, ou comme les chaînages eux-mêmes.
(4) Pour le calcul des chaînages, on peut négliger les forces autres que celles provoquées
directement par les actions accidentelles ou consécutives à l’apparition du dommage localisé
lui-même.
5.5.3 Continuité et ancrage
(1) Les chaînages doivent être continus d’une rive à l’autre du bâtiment.
(2) La continuité est assurée par recouvrement effectif, pourvu que la longueur de recouvrement
soit ls = 2Ib et que la zone de couplage soit entourée d’étriers ou de spires, avec s ≤ 100 mm.
Dans certains cas, la continuité peut être assurée par soudage ou grâce à l’utilisation de
connecteurs mécaniques.
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CHAPITRE 6
Page 6.1
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Page 6.2 laissée intentionnellement blanche
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Page 6.3
ENV 1992–1–1 : 1991
6.1 Objectifs
(1) Le présent article énonce une suite d’exigences réglementaires minimales relatives à la
qualité d’exécution qui doit être atteinte sur chantier, afin de confirmer la validité des
hypothèses de calcul, et donc d’assurer les niveaux de qualité et de durabilité requis.
(2) Cet article n’a pas été rédigé dans un but contractuel ; il n’est pas assez complet pour une
telle utilisation.
6.2 Tolérances
(1) Les tolérances doivent être clairement définies avant le démarrage des travaux, afin d’assurer
que la structure aura les propriétés requises.
(2) Pour des raisons de durabilité, et indépendamment des tolérances définies, l’enrobage des
aciers ne doit pas être inférieur aux valeurs minimales données en 4.1.3.3.
(3) Les dimensions indiquées sur les plans d’exécution doivent être respectées compte tenu des
tolérances appropriées.
(1) Les valeurs des coefficients partiels de sécurité γF et γM données respectivement en 2.3.3.1
et 2.3.3.2 du présent code autorisent l’application des tolérances correspondant à un écart
possible ∆I d’une dimension d’une section transversale par rapport à sa valeur nominale I; les
écarts suivants peuvent être admis:
(a) par rapport aux dimensions de la section de béton (hauteur totale d’une poutre ou d’une dalle,
largeur d’une poutre ou épaisseur d’une âme, dimensions latérales d’un poteau) et par
rapport à la hauteur utile:
(1) I
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Page 6.4
ENV 1992–1–1 : 1991
(b) pour la position des câbles de précontrainte par rapport à la position de calcul:
Pour I < 200 mm :
– pour les câbles formés de torons, les câbles isolés et les torons : {6.4}
∆I = ± 0,025 I
Pour I > 200 mm :
– pour les câbles formés de torons et les câbles isolés : {6.5}
∆I = ± 0,025 I
limité à ∆l = ± 20 mm
– pour les torons : {6.6}
∆I = ± 0,04 I
limité à ∆I = ± 30 mm
(1) Pour les tolérances concernant l’enrobage des aciers, c’est-à-dire la différence entre
l’enrobage nominal et l’enrobage minimal, 4.1.3.3 (8) s’applique. Aucun écart admissible
positif n’est prescrit.
6.2.4 Tolérances pour les besoins de la construction
(1) Des tolérances plus strictes que celles définies an 6.2.2 peuvent être requises dans d’autres
buts, comme par exemple les tolérances de construction ou de dimension des bâtiments
dans leur ensemble. Il convient de prescrire ces valeurs séparément du présent code.
Cependant, pour la flèche maximale des dalles, 4.4.3.1 (5) et (6) sont applicables.
(1) Le béton utilisé dans la construction doit être tel que ses propriétés prescrites subsistent
durant toute la vie de l’ouvrage.
(2) Pour les règles de construction relatives au béton et à la technologie du béton, les clauses
correspondantes de l’ENV 206 sont applicables.
6.3.2 Coffrages et étaiements
(1) Les coffrages et les étaiements doivent être conçus et exécutés de manière à pouvoir
résister à toutes les actions pouvant intervenir durant la phase de construction. Ils ne doivent
subir aucune intervention jusqu’à ce que le béton ait acquis une résistance suffisante pour
faire face aux contraintes auxquelles il sera soumis lors du décoffrage ou du décintrement, en
tenant compte d’une marge de sécurité acceptable.
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ENV 1992–1–1 : 1991
(2) Les coffrages et étaiements doivent avoir une rigidité telle que les tolérances exigées pour
l’ouvrage soient respectées et que sa capacité portante ne soit pas affectée.
(3) La disposition générale du coffrage doit permettre une mise en oeuvre correcte des
armatures actives et passives ainsi qu’un compactage convenable du béton.
(4) Les coffrages et étaiements doivent être conçus et assemblés (conformément aux
règlements nationaux) par un personnel expérimenté. La supervision et le contrôle doivent
garantir un montage conforme aux plans et spécifications.
(5) Le coffrage doit pouvoir être retiré du béton sans provoquer de choc ou de dommage.
(6) Le cas échéant, la cambrure donnée au coffrage doit correspondre à celle requise par le
projeteur de l’ouvrage et du coffrage.
(7) L’appui sur le sol des étaiements doit également être effectué par un personnel qualifié
conformément aux plans et spécifications. Les déformations et déplacements provoqués par
la précontrainte doivent être pris en compte lors du calcul de l’étaiement.
(8) Les joints entre panneaux doivent être suffisamment étanches.
(9) La peau des coffrages doit être propre. Les produits de décoffrage acceptés doivent être
appliqués en couches continues et uniformes sur la peau du coffrage, et le béton doit être
coulé alors que ces produits sont encore actifs. Toute influence éventuelle de ces produits
préjudiciable au parement de béton doit être prise en considération.
(10) Les espaceurs de coffrages laissés dans le béton ne doivent pas nuire à sa durabilité ni à son
aspect.
6.3.2.2 Finition du parement
(1) Le coffrage doit être conçu et assemblé de manière à prévenir toute perte d’agrégats fins, ou
toute tâche sur le parement de béton.
(2) Lorsqu’une classe ou un type particulier de finition est exigé, pour des raisons d’ordre
pratique ou esthétique, les prescriptions correspondantes doivent être spécifiées
explicitement ou par référence aux textes appropriés, nationaux ou internationaux, ou au
moyen d’échantillons de parements.
(1) Des inserts provisoires peuvent être nécessaires pour maintenir en place les coffrages, les
armatures, les gaines ou d’autres éléments jusqu’au durcissement du béton.
(2) De tels inserts ne doivent pas imposer un surcroît de charges inacceptable à la structure, ni
réagir de manière préjudiciable avec les constituants du béton, les armatures passives ou
actives, ni provoquer de tâches inacceptables sur le parement.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 : 1991
(1) Les délais au-delà desquels les coffrages et étaiements peuvent être retirés doivent être
déterminés en fonction des critères suivants:
(c) Les conditions climatiques du milieu ambiant et les mesures pouvant être prises pour
protéger le béton une fois le coffrage retiré;
(d) La présence d’un coffrage comportant un angle rentrant, qui doit être retiré dès que
possible, tout en respectant les autres critères de décoffrage.
(2) Des informations générales concernant le traitement du béton et le décoffrage sont données
en 10.6, 10.7 et 10.8 de l’ENV 2O6.
2 jours pour les parties de coffrage d’éléments non porteurs (par exemple les joues des
poutres; les coffrages de poteaux et de poutres);
10 jours pour les coffrages directement porteurs, tels que les fonds de poutres ou dalles.
Lorsque des coffrages glissants ou grimpants sont utilisés, des périodes plus courtes que
celles recommandées ci-dessus peuvent être autorisées.
(1) Les armatures de béton armé doivent être conformes aux prescriptions du 3.2, aux
Euronormes correspondantes, ou, lorsque ces dernières n’existent pas, aux normes CEN,
ISO, ou nationales, ou doivent être agréées par l’organisation Nationale de Contrôle des
Règlements de la Construction.
(2) Seul l’acier correspondant aux pièces du projet peut être utilisé en armatures.
(1) Les barres d’acier, les treillis soudés et les cages d’armatures préfabriquées doivent être
transportés, stockés, pliés et mis en place de manière à ne subir aucun dommage.
(2) L’état de surface des armatures doit être examiné avant leur utilisation, afin de s’assurer
qu’elles sont exemptes de substances nuisibles susceptibles d’affecter l’acier ou le béton, ou
leur adhérence mutuelle.
(3) Les armatures de béton armé doivent être coupées et pliées conformément aux normes
appropriées, internationales ou nationales.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ENV 1992–1–1 :1991
(1) Le soudage ne peut être entrepris que sur les armatures d’acier présentant les critères de
soudabilité requis.
(2) Les jonctions par soudage doivent être effectuées et contrôlées par un personnel qualifié en
soudures d’armatures.
(3) Le soudage doit être effectué conformément aux normes internationales ou nationales.
(4) Lorsqu’il existe un risque de fatigue, le soudage des armatures doit être conforme aux
prescriptions spéciales des normes correspondantes.
(5) L’exécution et le contrôle des jonctions soudées doivent être conformes aux prescriptions
correspondantes des normes internationales ou nationales.
(1) La longueur et la position des recouvrements doivent être conformes aux calculs et aux
plans. Si les longueurs des barres livrées au chantier ne sont pas conformes aux plans, les
modifications correspondantes ne doivent être entreprises qu’après accord de l’auteur du
projet ou de l’organisme de contrôle.
(2) En général, les barres d’armatures ne doivent pas être soudées dans leurs parties courbes ni
à proximité de celles-ci.
(3) Les jonctions réalisées au moyen de dispositifs de connection mécaniques doivent être
conformes à l’article 5.2.3.5 du présent code et aux normes prescrites ou documents de
certification.
(1) Les armatures doivent être assemblées de manière suffisamment robuste pour que les
barres conservent leur position pendant le transport, la mise en oeuvre et le bétonnage. La
valeur de l’enrobage prescrite doit être maintenue à l’aide de chaises et de cales à béton d’un
modèle approuve.
(2) Les tolérances à respecter pour la mise en place des aciers sont celles indiquées à l’article
6.2. Elles peuvent également être citées dans les documents contractuels.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(3) Il convient d’effectuer le cintrage par des méthodes mécaniques, à vitesse constante et sans
à-coups, au moyen de mandrins afin de conférer au coude un rayon de courbure constant. Si
la température ambiante est plus faible qu’une valeur spécifiée, des précautions
complémentaires peuvent être nécessaires.
(4) Les armatures doivent être maintenues de manière à éviter tout déplacement, et la position
des armatures doit être vérifiée avant bétonnage.
(5) Dans les zones très denses en armatures, une distance suffisante entre barres doit être
prévue de manière à permettre un compactage convenable du béton.
(1) L’acier de précontrainte doit être conforme aux prescriptions du 3.3, aux Euronormes
correspondantes, ou, lorsque celles-ci n’existent pas, aux normes CEN, ISO ou aux normes
nationales, ou doit être agréé par l’organisation Nationale de Contrôle des Règlements de la
Construction.
(2) Les équipements de précontrainte (ancrages, coupleurs, gaines et conduits) doivent être
conformes aux prescriptions du 3.4, aux Euronormes correspondantes, ou si elles n’existent
pas, aux normes CEN, ISO ou aux normes nationales, ou doivent être agréés par
l’Organisation Nationale de Contrôle des Règlements de la Construction.
(3) Les armatures (fils, barres, câbles), les dispositifs d’ancrage, les coupleurs et gaines utilisés
doivent être ceux prévus par les pièces du projet. Leur identification doit pouvoir le justifier.
(1) Les armatures, gaines, dispositifs d’ancrage et coupleurs doivent être protégés des actions
préjudiciables pendant le transport et le stockage, et également après mise en place dans
l’ouvrage, jusqu’à l’achèvement du bétonnage.
(3) Pour les gaines, les éléments suivants doivent être pris en considération:
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(1) Les dispositifs d’assemblage des armatures, pour les ancrages et les coupleurs doivent être
conformes aux normes et aux documents de certification. Les organes de précontrainte
doivent être assemblés et mis en place conformément aux normes et aux documents de
certification. Les gaines et leur dispositifs de raboutage doivent être conformes aux
prescriptions et aux pièces du projet.
(1) La mise en place des armatures doit s’effectuer en tenant compte des critères suivants :
(2) Les tolérances concernant la mise en place des armatures de précontrainte doivent être
celles du 6.2. Elles peuvent également être définies par les documents contractuels.
(3) Les gaines doivent être fixées soigneusement, suivant les prescriptions du projeteur, pour ce
qui concerne les dimensions, les écarteurs et les supports.
(4) Après la mise en position des gaines, des évents doivent être prévus à chaque extrémité et à
leurs points hauts, ainsi qu’en tout point où l’air ou l’eau peuvent s’accumuler; dans le cas de
gaines de grande longueur, des évents intermédiaires sont également nécessaires.
(5) Les gaines doivent être protégées de l’intrusion de matières étrangères, jusqu’à leur injection.
(2) Des instructions écrites, concernant les procédures de mise en tension à suivre, doivent être
communiquées au chantier ou à l’atelier ou à l’usine.
(3) L’encadrement et les ouvriers assurant les opérations de précontrainte doivent être qualifiés
et doivent avoir suivi une formation appropriée.
(4) Lors de la mise en tension, il convient de prendre les mesures de sécurité adéquates; ces
mesures sont consignées par une personne qualifiée.
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6.3.4.5.1 Pré-tension
(1) Dans le cas de la pré-tension, les instructions de mise en précontrainte doivent spécifier:
– les armatures et dispositifs de précontrainte;
– l’ordre éventuel dans lequel les armatures de précontrainte doivent être mises en tension;
– les pressions dans les vérins ou les forces aux vérins à ne pas dépasser;
– la pression finale à obtenir à la fin de la mise en tension, ou les forces aux vérins
correspondantes;
– l’allongement maximal admissible ainsi que le recul des ancrages;
– le mode et l’ordre de relâchement des armatures;
– la résistance du béton requise lors du relâchement, qui doit faire l’objet d’un contrôle;
– la possibilité de ré-emploi pour les éléments d’ancrage pouvant servir de nouveau.
(2) Il convient de vérifier la nécessité d’une protection provisoire des armatures, après mise en
tension et avant bétonnage. Si cette protection s ‘avère nécessaire, le matériau utilisé ne doit
pas amoindrir l’adhérence ni porter préjudice à l’acier ou au béton.
6.3.4.5.2 Post-tension
6.3.4.6.1 Généralités
(1) Les armatures placées dans des gaines ou conduits noyés dans le béton, ainsi que les
coupleurs et dispositifs d’ancrage, doivent être protégés contre la corrosion.
(2) Si le laps de temps entre la mise en tension et l’injection excède la valeur admise, la
protection des armatures doit être assurée jusqu’à l’injection.
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(3) Lorsqu’une protection provisoire est prévue, le matériau utilisé doit être agréé par un
document de certification, et ne doit pas avoir d’effet nuisible sur l’acier de précontrainte ni sur
le coulis.
(4) Les instructions écrites concernant la préparation et la fabrication du coulis doivent être
communiquées au chantier ou aux ateliers.
(5) Si le gel est à craindre, des mesures doivent être prises pour prévenir le gel de l’eau des
gaines non encore injectées. Après une période de gel, les gaines doivent être débarrassées
de la glace préalablement a l’injection.
(6) La protection des armatures contre la corrosion est assurée par le remplissage de tous les
vides par un produit d’injection adéquat (généralement un mortier de ciment); en règle
générale, il convient de cacheter l’ancrage par du béton ou du mortier.
– utilisation de matériaux d’injection agréés (ils doivent rester alcalins, sans composants
agressifs) et enrobage complet des armatures;
– remplissage complet des conduits (y compris les vides entre armatures) au moyen d’un
coulis qui, après durcissement, satisfait aux exigences structurales (résistance, adhérence,
module d’élasticité, retrait).
(1) Le coulis de ciment utilisé doit avoir des propriétés adéquates, par exemple:
(2) Des matériaux appropriés doivent être utilisés (type de ciment, adjuvants) et la méthode de
mélange (dosage, rapport E/C, procédure, temps) doit garantir l’obtention des propriétés
requises.
(3) La quantité totale de chlorures (en pourcentage de la masse du ciment) ne doit pas dépasser
les valeurs données par les normes nationales.
(4) Pour les types de ciment utilisés en injection, se référer à l’EN ... (à paraître).
(1) Avant d’entamer l’injection, les conditions préliminaires suivantes doivent être remplies:
– matériel opérationnel (incluant une pompe d’injection de réserve pour éviter toute
interruption en cas de fonctionnement défectueux) ;
– eau sous pression et air comprimé disponibles en permanence ;
– matériaux dosés (en excès pour tenir compte des débordements) ;
– conduites libres de tout élément nuisible (par exemple l’eau, la glace) ;
– évents préparés et identifiés ;
– préparation des essais de contrôle du coulis ;
– en cas de doutes, essai d’injection sur des gaines similaires ;
– coulis d’injection non souillé.
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(1) Au préalable, il convient de vérifier que le programme d’injection peut être respecté.
(2) Le processus d’injection doit s’effectuer suivant un rythme continu et constant. Dans certaines
circonstances (diamètre important, conduites verticales ou inclinées), une injection
complémentaire peut être nécessaire pour remplacer l’eau de ressuage par du coulis.
(3) Après l’injection, il convient de prévenir la perte du coulis des conduits. Afin de permettre la
dilatation du coulis lors de sa prise et d’évacuer l’eau de ressuage, des évents appropriés
peuvent être ménagés.
(4) Après l’injection, si la présence de vides importants est suspectée, il convient de vérifier le
remplissage du coulis à l’aide d’un équipement approprié.
6.3.4.6.5 Cachetage
(1) Si nécessaire, toutes les ouvertures, tubes d’injection et évents doivent être cachetés de
manière hermétique pour prévenir les infiltrations d’eau et de produits agressifs (par exemple
les agents anti-gel ou de dégivrage).
(1) Les armatures peuvent être protégées par des matériaux à base de bitume, de résines
époxydiques, de caoutchouc, etc..., pourvu qu’ils ne présentent pas d’effets préjudiciables à
l’adhérence, à la résistance au feu, et aux autres propriétés essentielles.
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CHAPITRE 7
CONTROLE DE QUALITE
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7 CONTROLE DE QUALITE
A Les normes et règlements français traitant de l’exécution des ouvrages en béton armé ou
précontraint seront considérés, dans l’attente de normes européennes harmonisées, comme
couvrant les prescriptions du présent chapitre.
(1) Le contrôle de qualité tel que prescrit à l’article 2.1 du présent code définit trois procédures de
base, identifiées en fonction des parties susceptibles d’effectuer le contrôle de qualité; des
objectifs différents sont définis pour chaque procédure:
– le contrôle interne
– le contrôle extérieur
– le contrôle de conformité
(1) Le contrôle extérieur, incluant toutes mesures indiquées par le client, est effectué par un
organisme indépendant auquel le client a confié cette mission, ou par une Autorité
compétente. Le contrôle extérieur peut consister en:
– la vérification des procédures de contrôle internes (si toutefois celles-ci sont prises
conformément à des spécifications extérieures), ou
(1) Le contrôle de conformité est exercé pour la vérification de la conformité d’un service
particulier ou d’une fonction de production avec les spécifications définies au préalable.
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(1) Les éléments qui demandent un contrôle, et les références aux articles correspondants du
présent code, ou de l’ENV 206, sont résumés au tableau 7.1.
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Page 7.6
(2) Des systèmes de vérification différents peuvent être appropriés dans les cas suivants:
– pour une production continue: le but du système est alors d’obtenir une qualité homogène
des produits à long terme;
– pour un produit individuel: le but est surtout de rechercher sa conformité aux exigences du
projet.
(3) Pour un produit individuel, il convient de concentrer les efforts sur les mesures de prévention,
en particulier les essais préalables et les contrôles au cours de l’exécution.
(1) Si nécessaire, des essais de convenance doivent être effectués avant le début du processus
de construction, afin de vérifier qu’il est possible de réaliser de manière satisfaisante l’ouvrage
prévu à l’aide des matériaux, des matériels et des méthodes d’exécution spécifiés.
(2) La qualité et la compatibilité des matériaux de construction et des composants des bétons,
mortiers, etc..., sont à justifier, soit par référence à une expérience antérieure, soit par des
essais préalables. Il convient de n’utiliser que des matériaux acceptés.
(3) Pour les essais de convenance des bétons, se référer aux parties 3-(25) et 11 de l’ENV 206.
(1) Les dimensions, les propriétés des matériaux et leur convenance, tous les composants de
l’ouvrage ainsi que le matériel utilisé doivent être soumis à un système permanent de contrôle
durant l’exécution.
(2) Lorsque les matériaux et composants sont livrés au chantier, leur conformité aux termes de la
commande originale doit être contrôlée.
(3) Les constatations importantes doivent être consignées dans des rapports écrits (le journal de
chantier par exemple), qui doivent être accessibles à toutes les parties intéressées.
(4) Suivant le degré de fiabilité requis, des mesures spéciales complémentaires de contrôle
peuvent être décidées.
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(6) Pour tous les autres matériaux structuraux, il convient de faire référence aux documents
techniques correspondants (par exemple les normes CEN).
(7) Le journal de chantier doit contenir les informations concernant le béton, telles que définies
par les articles 10.3 ou 11.2.1 de l’ENV 206, suivant le cas, et dans tous les cas au minimum
les informations suivantes:
(1) Pour les bons de livraison du béton prêt à l’emploi, l’article 10.3.2 de l’ENV 206 s’applique.
(2) Pour les éléments préfabriqués, le bon de livraison doit certifier que les composants
préfabriqués ont été réalisés, repérés et traités conformément à la commande.
(3) En plus des indications du paragraphe (2) ci-dessus, le bon de livraison doit comporter les
informations suivantes:
(4) Les étiquettes de livraison des aciers d’armatures doivent comporter toutes les informations
utiles concernant les éléments suivants:
(5) Quelles que soient les armatures, il est nécessaire de s’assurer de l’origine et de l’identité de
l’acier livré. On y parvient grâce aux éléments suivants:
(6) Pour l’acier et les accessoires de précontrainte, l’article 6.3.4 du présent code s’applique.
(1) Pour les contrôles avant le bétonnage, l’article 11.2.3 de l’ENV 206 s’applique.
(2) Avant leur mise en place, il convient d’examiner les armatures pour déceler les dommages
qu’elles auraient pu subir depuis leur livraison sur le chantier ou à l’usine.
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(3) Avant de procéder à la mise en tension, il convient de vérifier que l’opération de mise en
précontrainte peut être réalisée correctement. Lors du transfert de la force de précontrainte,
des vérifications doivent être entreprises pour s’assurer du respect des exigences de l’article
6.3.4.5.
(4) Il convient de consigner dans un cahier de mise en tension les mesures faites à l’occasion de
chaque phase de mise en tension (pression au vérin, allongements, recul des ancrages,
etc...).
(5) Le délai entre la mise en tension et la mise en oeuvre de la protection de l’acier (injection) doit
être contrôlé et noté.
Avant de procéder à l’injection, il convient de s’assurer que les dispositions de 6.3.4.6.3 et de
6.3.4.6.4 sont appliquées et vérifiées.
(6) Pendant l’injection, il faut surveiller la pression d’injection, le libre écoulement du coulis par les
évents, il faut également surveiller l’apparition des fuites de coulis, contrôler la quantité de
coulis injectée et prélever des échantillons afin de vérifier la viscosité et les pertes d’eau. Si
nécessaire, il convient de contrôler la résistance du coulis.
(1) Le contrôle de conformité est réputé être la combinaison des actions et décisions à prendre
afin de s’assurer que toutes les exigences, conditions et critères mentionnés précédemment
sont entièrement satisfaits. Ceci implique l’établissement de la documentation
correspondante.
(2) Toutes les informations nécessaires pour l’exploitation de la structure et son entretien doivent
être mises à la disposition de la personne responsable de l’ouvrage entier
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ANNEXES
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ANNEXE 1
ho Rayon moyen, en mm, d’un élément dont l’aire de la section transversale est
désignée par A c et le périmètre en contact avec l’atmosphère, par u
(h o = 2Ac / u)
β(to) Facteur prenant en compte l’effet de l’âge du béton lors de sa mise en charge,
sur le coefficient de fluage fictif
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A1.1.1 Généralités
(1) Les informations données ci-dessous complètent celles de l’article 3.1.2.5.5, et sont fondées
sur les hypothèses du paragraphe 2.5.5 (5). Elles sont issues des résultats des travaux des
commissions CEB VIII et GTG 9. La notation adoptée est la même que celle du paragraphe
2.5.5 (7).
(2) Les données suivantes concernent le comportement moyen d’un élément en béton, sans tenir
compte des propriétés rhéologiques locales de l’élément considéré, qui sont fonction des
contraintes internes, de l’état d’humidité ou de la micro-fissuration localisée. Les présentes
données sont applicables à des bétons de structure ordinaires, des classes 12/15 à 50/60,
soumis à des contraintes de compression ou de traction n’excédant pas 45% de la résistance
correspondante, et exposés à des humidités relatives moyennes de 40% à 100%, et à des
températures moyennes de 10°C à 20°C.
A1.1.2 Fluage
(1) Le coefficient de fluage de l’équation {2.21} (article 2.5.5) peut se calculer de la manière
suivante:
avec:
φo = φRH.β(fcm).β(to) {A1.2}
avec:
et ho = 2Ac/u {A1.6}
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ho est le rayon moyen d’un élément, en mm, dont l’aire de la section transversale est
désignée par Ac, et le périmètre en contact avec l’atmosphère, par u;
φRH est un facteur prenant en compte l’effet de l’humidité relative sur le coefficient de fluage
fictif;
β(fcm) est un facteur prenant en compte l’effet de la résistance du béton sur le coefficient de
fluage fictif;
β(to) est un facteur prenant en compte l’effet de l’âge du béton lors de la mise en charge, sur
le coefficient de fluage fictif
Le coefficient définissant le développement du fluage dans le temps peut être obtenu de la
manière suivante:
βc(t-to) = [(t-to) / (βH + t-to)] 0,3 {A1.7}
t-to étant la durée de mise en charge non corrigée, en jours, et βH un coefficient fonction de
l’humidité relative (RH en %) et de l’épaisseur fictive de l’élément (ho en mm).
βH peut s’exprimer de la manière suivante:
βH = 1,5 [1 +(0,012RH)18] ho + 250 ≤ 1500 {A1.8}
(2) L’influence du type de ciment utilisé sur le coefficient de fluage du béton peut être pris en
compte en modifiant l’âge lors de la mise en charge, to, dans l’équation {A1.5},suivant
l’équation {A1.9}:
Q
( – { ⁄ [ 7 ( ∆ W L ) ] – } )
W7 ∑ H ⋅ ∆W L {A1.10}
L
avec :
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Le coefficient moyen de variation des données prévues ci-dessus pour le fluage, issu d’une
banque de données informatisée de résultats d’essais en laboratoire, est de l’ordre de 20%.
(4) Les valeurs de φ (t,to) ci-dessus doivent être utilisées avec le module tangent
Ec(28) = 1,05 Ecm.
Lorsqu’une estimation moins précise est jugée satisfaisante, les valeurs du tableau 3.3 du
3.1.2.5.5 peuvent être adoptées pour le fluage du béton à 70 ans.
A1.1.3 Retrait
(1) Les déformations par retrait ou gonflement peuvent se calculer comme suit:
avec:
avec:
εs(fcm) est un facteur prenant en compte l’influence de la résistance du béton sur le retrait
fcm est la résistance à la compression moyenne du béton à 28 jours, en N/mm2
et
βRH = { {A1.14}
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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βsRH : coefficient prenant en compte l’effet de l’humidité relative sur le coefficient de retrait
fictif, défini par l’équation {A1.15}.
βsRH = 1 – [RH/100]3 {A1.15}
RH étant l’humidité relative du milieu ambiant, en %.
Le coefficient définissant le développement du retrait en fonction du temps peut se déduire de
l’équation suivante:
βs(t-ts) = [(t-ts) / (0,035.ho2 + t-ts)]0,5 {A1.16}
ho est le rayon moyen, en mm (Equation {A1.6}), et (t-ts) est la durée du retrait ou du
gonflement effective, non corrigée, en jours.
Le coefficient de variation moyen des données ci-dessus, issu d’une banque de données
informatisée de résultats d’essais en laboratoire, est de l’ordre de 35%.
(2) Lorsqu’une estimation moins précise est jugée satisfaisante, les valeurs du tableau 3.4
(article 3.1.2.5.5) peuvent être adoptées.
A1.2 Procédures de calcul complémentaires
(1) Lorsque l’influence de la déformation différée du béton est jugée suffisamment importante
pour que sa détermination fasse appel à des méthodes de calcul avancées (par exemple
dans le cas d’encastrements élastiques; en présence de déformations imposées variables; s’il
faut tenir compte de la symétrie ou de la dissymétrie des armatures; dans le cas d’une
construction composite en béton, ou mixte béton-métal; etc...) il convient de faire référence
aux documents spécialisés en la matière, conformément aux § (1), (2) et (5) de l’article 2.5.5.
Lors de l’exécution de ces calculs, il convient de respecter la précision implicitement requise
par les articles A1.1.2(3) et A1.1.3(1). Il est important de connaître les caractéristiques de
l’environnement, la composition des matériaux utilisés ainsi que leurs propriétés, pour faire
des prévisions précises.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ANNEXE 2
εsmr Déformation moyenne de l’acier calculée sur la base d’une section non
fissurée, sous la charge provoquant la fissuration
εsym Déformation dans le cas où σs = fyk (avec fyk ≈ fym), en tenant compte de
la rigidité du béton tendu
σsr Contrainte de l’acier, calculée sur la base d’une section fissurée, sous la
charge provoquant la fissuration.
I σsr Contrainte de l’acier, calculée sur la base d’une section non fissurée, sous la
charge provoquant la fissuration.
A2.1 Généralités
(1) Les méthodes d’analyse non linéaires peuvent être utilisées pour les états-limites de service
et ultimes, pourvu que ces méthodes satisfassent aux conditions d’équilibre et de
compatibilité.
(2) A l’état-limite ultime, il faut vérifier la capacité des sections critiques locales à résister aux
déformations non élastiques envisagées par l’analyse, en tenant compte convenablement des
incertitudes.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(3) Il convient de calculer les déformations, et donc la distribution des sollicitations dans la
structure, à partir des valeurs moyennes des propriétés des matériaux (telles que Ecm, fctm,
etc...). Les valeurs de calcul de ces propriétés doivent cependant être prises comme
hypothèse dans les zones critiques où la résistance ultime doit être calculée conformément à
l’article 4.3.1.
(4) Pour des structures principalement soumises à des charges statiques, les effets des
chargements antérieurs peuvent généralement être négligés, et on peut supposer une
augmentation monotone de l’intensité des actions.
A2.2 Approche affinée pour les éléments linéaires soumis à la flexion, simple ou composée
(1) Les éléments linéaires peuvent être analysés au moyen de méthodes numériques combinant,
à leur point de départ, une relation de calcul moment-courbure avec l’hypothèse selon
laquelle, en moyenne, les sections planes restent planes.
avec :
εsm : déformation moyenne de l’acier calculée en tenant compte de la rigidité du béton tendu
(2) Les relations contraintes-déformations du béton et de l’acier doivent être celles indiquées aux
articles 4.2.1, 4.2.2 et 4.2.3.
(3) La contribution du béton tendu entre les fissures peut être prise en compte à l’aide d’une
courbe effective moyenne contraintes-déformations, pour l’acier du béton fissuré. Ce résultat
peut être atteint par l’équation ci-dessous:
σV σ VU
ε VP ε VPU – β . β {A2.2}
(V σV
avec :
εsmr : déformation de l’acier calculée sur la base d’une section non fissurée sous la charge
provoquant la fissuration
σsr : contrainte de l’acier calculée sur la base d’une section fissurée, sous la charge
provoquant la fissuration.
(3) I σsr : contrainte de l’acier calculée sur la base d’une section non fissurée, sous la charge
provoquant la fissuration.
σs : contrainte de l’acier calculée sur la base d’une section fissurée sous le cas de charge
considéré
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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Cette équation est applicable depuis la charge de fissuration, sous laquelle la contrainte de
traction maximale du béton atteint la valeur fctm (Voir article 3.1.2.3), jusqu’à la charge pour
laquelle l’armature atteint sa limite élastique. La figure A2.1 illustre cette relation.
(4) Au-delà du point correspondant à la limite élastique ultime de calcul de l’armature (Point F’ de
la figure A2.1), le comportement de la section peut être assimilé à celui d’une rotule plastique
soumise à un moment constant indépendant de la courbure ou de la rotation, jusqu’à
l’obtention d’une rotation plastique limite, donnée par la figure A2.2. Cette approche est
applicable lorsque l’accroissement de moment au-delà de F’ est négligeable. Les effets des
aciers transversaux sont négligés. Les rotations plastiques admissibles données par la figure
A2.2 tiennent compte de l’incertitude du modèle.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(1) Lors du calcul de la rotation des rotules plastiques par intégration de la courbure entre les
rotules, il est généralement suffisant d’utiliser un diagramme moment-courbure linéaire
simplifié. Ce diagramme peut se traduire par une ligne droite depuis l’origine jusqu’au point
((1/r)m, Myk,) Myk étant le moment produisant la contrainte fyk dans l’armature, calculé sur la
base d’une section fissurée, et (1/r)m la courbure due au moment Myk, calculée en tenant
compte de la rigidité du béton tendu. (1/r) m peut se déduire de l’équation suivante:
avec:
εsym : déformation calculée pour σs = fyk ≈ fym, compte tenu de la rigidité du béton tendu
(2) La limite de rotation donnée par la figure A2.2 peut être supposée applicable pour le moment
Myd, correspondant à la valeur fyd pour la rotule considérée.
(1) Il est possible d’utiliser des méthodes d’analyse incluant des rotules plastiques sans effectuer
de vérifications directes quant à leur capacité de rotation, à condition qu’une ductilité
adéquate soit garantie et que d’autres facteurs, tels que l’incertitude du modèle, soient
également pris en compte.
(3) Il convient d’éviter l’utilisation de l’acier à ductilité normale, à moins que son emploi ne puisse
être justifié.
A2.5 Approches non linéaires et plastiques pour les éléments précontraints linéaires
(1) Les sollicitations et la résistance doivent être calculés en tenant compte du comportement
non linéaire des armatures actives et passives et du béton.
(1) Les § A2.4 (1) et (2) sont applicables. Les effets hyperstatiques de la précontrainte peuvent
être négligés lors du calcul des sections.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(2) Lors de l’utilisation des méthodes numériques non linéaires (par exemple, le calcul aux
éléments finis ou aux différences finies), la fissuration peut être supposée répartie ou
localisée dans des éléments orthotropes.
(3) Les armatures des dalles analysées au moyen de méthodes numériques peuvent être
déterminées à l’aide des méthodes indiquées à l’article A2.8 ci dessous.
A2.7 Analyse non linéaire des voiles et des plaques chargés suivant leur propre plan
(1) Des méthodes d’analyse non linéaires peuvent être utilisées pour les états-limites ultimes et
de service à l’aide des relations de déformation fondées sur les propriétés des matériaux
appropriées pour l’état-limite considéré. Il convient de prendre en compte la contribution à la
traction du béton entre fissures.
(2) Avant d’entreprendre une analyse, il est nécessaire d’établir une estimation préliminaire de la
quantité et de la disposition des armatures. Ceci peut être accompli à l’aide des méthodes
indiquées à l’article 2.5.3.6.3.
(3) Les résultats de l’analyse peuvent être utilisés pour le calcul des sections d’armatures
appropriées, en application des règles de l’article A2.8.
A2.8 Armatures des dalles
(1) Le ferraillage d’une dalle soumise à un moment quelconque peut être évalué au moyen du
procédé décrit ci-dessous.
(2) Après définition d’un repère orthonormé, les moments dans les directions des axes sont
calculés, de manière à définir des moments par unité de longueur, mx, my et mxy tels que
my ≥ mx. Les armatures sont prévues dans les directions x et y pour s’opposer aux moments
ultimes de calcul mudx, m’udx, mudy et m’udy. mudx et mudy sont des moments soumettant la
partie inférieure de la poutre à la fractions tandis que m’udx et m’udy mettent en traction la
partie supérieure de la dalle.
(3) L’organigramme suivant est destiné à déterminer les valeurs des moments ultimes de calcul
d’après les valeurs de mx, my et mxy.
mx ≥ – | mxy | ?
OUI NON
my ≤ | mxy | ?
OUI NON
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(4) En variante au § (3) ci-dessus, il est possible de déterminer les moments de calcul requis au
moyen des équations {A2.4} à {A2.7} ci-dessous.
γ et γ’ sont des coefficients qu’il convient de choisir pour que les équations aboutissent à des
valeurs comprises entre la moitié et le double des valeurs du § (3) ci-dessus.
(5) La capacité d’une section à s’opposer à une combinaison donnée de moments est jugée
satisfaisante si les conditions suivantes sont réunies:
mx ≤ mudx {A2.10}
my ≤ mudy {A2.11}
mx ≥ – m’udx {A2.12}
my ≥ – m’udy {A2.13}
(1) L’armature d’un élément de plaque soumis à un champ de contraintes défini par les
contraintes σx, σy, et τxy, reportées sur un repère orthonormé choisi tel que σx ≤ σy, peut être
calculée au moyen du procédé décrit ci-dessous.
(2) Dans l’organigramme ci-dessous, ftdx et ftdy sont les contraintes de traction de calcul fictives
du matériau à armer respectivement dans les directions x et y. En supposant nulle la
résistance à la traction du béton, les pourcentages d’armatures dans les directions x et y sont
les suivantes:
σx ≥ – | τxy | ?
OUI NON
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(3) Pour les murs comportant sur les deux faces des armatures correctement ancrées [c’est-à-
dire au moyen d’étriers en U (Voir fig. 4.25)], il convient de limiter la contrainte du béton σc à
σc ≤ fcd, tout en limitant la contrainte de cisaillement à la valeur suivante :
D’autres valeurs peuvent être retenues pour ν, pourvu qu’elles aient été définies par des
essais appropriés.
En l’absence de données concernant ces essais, il convient de limiter la contrainte de
cisaillement du béton comme suit:
τ [\ ≤ I FG ⁄ I
FN {A2.14b}
(fck en N/mm2)
(4) Parallèlement au procédé indiqué § (2) ci-dessus, il est possible d’estimer les quantités
d’armatures à partir des équations {A2.15} et {A2.16} ci-dessous:
ftdx = σx + γ | τxy | {A2.15}
ftdy = σy + 1/γ | τxy | {A2.16}
Il convient de choisir le coefficient γ pour que les résultats des équations {A2.15} et {A2.16}
soient compris entre la moitié et le double des valeurs données § (2) ci-dessus.
La contrainte du béton est donnée par l’équation:
σc = | τxy | (γ + 1/ γ ) {A2.17}
(5) La capacité d’une section à résister sous une combinaison donnée de contraintes sera jugée
satisfaisante si les conditions suivantes sont réunies:
– (ftdx – σx) (ftdy – σy) + τxy2 ≤ 0 {A2.18}
– (fcd – σx) (fcd – σy) + τxy2 ≤ 0 {A2.19}
| τxy | ≤ 1/2 ν fcd {A2.20}
σx ≤ ftdx σy ≤ ftdy {A2.21}
σx ≥ – fcd σy ≥ – fcd {A2.22}
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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ANNEXE 3
n Nombre de niveaux
(1) Les combinaisons d’actions et les coefficients de sécurité donnés à l’article 2.3 doivent
normalement être utilisés. Cependant, pour les bâtiments élevés*, des coefficients de sécurité
γF plus faibles que ceux donnés à l’article 2.3 peuvent être utilisés lors du calcul des
déformations structurales qui conduisent à des effets du deuxième ordre. Ceci s’applique en
particulier dans le cas du calcul des déformations de fluage.
(2) Pour certaines applications, le format de calcul introduit à l’article 2.2.2.5 peut être utilisé.
(3) Dans le cas des bâtiments élevés*, les déformations de la structure peuvent être calculées à
partir d’un coefficient de sécurité du béton γc réduit.
(4) Les coefficients de sécurité partiels γF donnés à l’article 2.3 peuvent être réduits d’environ
10 % dans le cas de bâtiments élevés.
(5) Dans le cas de bâtiments élevés, lorsqu’il est nécessaire d’effectuer une analyse détaillée de
la déformation de fluage {Voir les § A3.4 (3) et (8)}, les coefficients de sécurité γF suivants
sont recommandés pour un chargement quasi-permanent :
*En l’absence de normes nationales, les bâtiments peuvent être considérés comme élevés si
leur hauteur totale, depuis le niveau du sol extérieur, dépasse 22 m.
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(6) Un coefficient de sécurité réduit γc = 1,35 peut être utilisé lors de l’analyse des structures en
portique au moyen de la méthode générale (Voir l’article 4.3.5.2).
(7) Lors de l’application des dispositions de l’article 4.3.5, il est possible d’utiliser une méthode
générale détaillée ou une méthode simplifiée appropriée éprouvée.
– Méthodes générales: analyses non linéaires utilisant des modèles de calcul appropriés pour
la structure.
(a) des analyses approximatives non linéaires du deuxième ordre, simplifiées en supposant
une distribution des sollicitations et/ou une déformation de la structure; ou:
(b) des analyses du premier ordre des sections à l’état-limite ultime vis-à-vis de la flexion et
de l’effort normal, modifiées en multipliant les sollicitations du premier ordre NSd et/ou MSd1
par des coefficients pour tenir compte des accroissements de MSd1 dûs aux déformations.
Les méthodes simplifiées peuvent être fondées sur la structure réelle (par exemple la hauteur
des poteaux entre axes d’encastrements), ou sur des modèles de calcul fictifs (exemple de la
colonne modèle, voir 4.3.5.6.3).
Avec une certaine expérience, on peut assurer la justification d’un poteau ou d’une structure
vis-à-vis des états-limites de stabilité de forme sans recourir à des tables numériques, ni à
un calcul sur ordinateur.
Le principe de ces méthodes est de montrer qu’il existe un état d’équilibre, sans le
déterminer, en comparant les efforts agissants aux efforts résistants.
– Méthode générale
Dans chaque section du poteau (ou de la structure), l’hypothèse de Navier permet de définir
1
l’état de déformation par la courbure --- , et le raccourcissement moyen εg.
r
On peut écrire en effet: ε ( \ ) ε J \
U
y étant l’ordonnée dans le plan de flexion du point banal de la section.
.../...
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.../...
Si l’on se donne, a priori, un état de déformation tel que l’on ait dans chaque section :
1 H[W ≤ 1 LQW ε J
U
0 H[W 0 LQW ε J
U
H H[W = ≤ H LQW =
1 H[W
1 LQW ε J
U
1 H[W ≤ 1 LQW ε J
U
0 H[W 0 LQW εJ
,
U
H H[W = + ≤ H LQW =
1 H[W π U
1 LQW ε J
U
où M1ext est le moment du premier ordre, et où les autres termes ont la même signification
que precédement
– Méthode des rigidités
Une seconde méthode est également possible.
Elle consiste à évaluer les sollicitations du second ordre avec les hypothèses de l’élasticité
linéaire, en prenant pour les rigidités EI des différents éléments des valeurs judicieusement
choisies.
La stabilité est démontrée si, sous les sollicitations totales, les différentes sections des
différents éléments présentent un état de contraintes tel que les rigidités réelles soient
supérieures aux rigidités choisies a priori.
.../...
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.../...
On doit donc vérifier, dans chaque section de calcul du poteau ou de la structure lorsqu’on
utilise la méthode générale, et dans la section médiane d’un poteau bi-articulé, lorsque l’on
admet l’hypothèse de la déformée sinusoïdale, que l’on a:
M ext
≤ -------------
U E,
où Mext est le moment fléchissant total agissant, dans la section considérée, tenant compte
des effets du second ordre évalués dans l’hypothèse de l’élasticité linéaire et à partir des
rigidités choisies a priori, Next l’effort normal correspondant, la courbure correspondant aux
U
sollicitations Next et Mext, et E, la rigidité choisie dans la zone du poteau ou de la structure
correspondant à la section considérée.
(8) Il est généralement nécessaire de vérifier la section transversale critique selon les deux axes
principaux. Dans ces deux directions, des conditions d’encastrement différentes peuvent se
présenter aux extrémités de l’élément. Il convient de représenter ces conditions de manière
appropriée.
(9) L’influence du comportement du sol sur la stabilité de l’ouvrage doit être considérée;
lorsqu’elle n’est pas négligeable, elle doit être prise en compte dans les calculs.
(10) Les procédés de calcul présentés en 4.3.5 sont illustrés par les organigrammes des figures
A3.1, A3.2 et A3.3 ci-après.
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Figure A3.2 : Organigramme n°2 : Application des dispositions des articles 4.3.5 et A3 aux états-limites
ultimes provoqués par la déformation de la structure entière
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Figure A3.3 : Organigramme n°3: Procédures de calcul pour les poteaux isolés
,QIRUPDWLRQVH[WUDLWHVGX&'520GHODEDVHGHGRQQpHV© (852&2'(6ª$)125²
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(1) Les ossatures contreventées peuvent être considérées à noeuds non déplaçables lorsque
leurs éléments de contreventement sont répartis de manière relativement symétrique dans le
bâtiment, et si la rigidité de flexion des éléments de contreventement répond aux critères ci-
dessous:
avec:
n : nombre de niveaux ;
Fv : somme de toutes les charges verticales (agissant à la fois sur les éléments de
contreventement et sur les sous-ensembles contreventés) aux conditions de service (c’est à
dire pour γF = 1).
Il convient de noter que dans certains cas les équations ci-dessus offrent une marge de
sécurité non négligeable.
(2) Si l’équation {A3.1} ou {A3.2} n’est pas vérifiée, la structure est considérée à noeuds
déplaçables et doit être calculée en conséquence.
(3) Les ossatures sans éléments de contreventement peuvent être considérées comme des
structures à noeuds non déplaçables si chaque élément vertical de l’ossature supportant une
fraction supérieure à 70 % de l’effort normal moyen NSd,m = γF .Fv/n (n représentant le
nombre d’éléments verticaux d’un niveau) a un coefficient d’élancement λ inférieur ou égal à
la plus grande des deux valeurs suivantes: 25 ou 15/ νX (voir figure A3.4).
(1) En plus des dispositions du § 4.3.5.3.2(1) et pour éviter les forces horizontales dans les
sous-ensembles contreventés (poteaux par exemple), il convient de calculer les éléments de
contreventement afin qu’ils supportent toutes les charges horizontales agissant sur la
structure (c’est à dire 100%).
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Page A.24
ENV 1992–1–1 : 1991
(3) Les effets du fluage doivent être pris en compte s’ils sont susceptibles d’amoindrir la stabilité
de la structure de manière significative.
(4) Le diagramme contraintes-déformations à adopter pour l’acier doit être le même que celui
utilisé pour le calcul de la section transversale (Voir 4.2.2.3.2).
(5) Les sections planes sont supposées rester planes, conformément aux indications de l’article
4.3.1.2.
Ec = Ecd = Ecm / γc ;
(7) Négliger les effets de la rigidité du béton tendu est toujours considéré comme une hypothèse
favorable. Cependant, lors de l’utilisation de la méthode de la colonne-modèle (Voir
4.3.5.6.3), il ne faut pas prendre en compte la contribution de la rigidité à la traction.
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(8) Par simplification, les effets du fluage peuvent être négligés si l’accroissement des moments
fléchissants du premier ordre dû aux déformations de fluage et à la force longitudinale
n’excède pas 10 % . Le cas échéant, les effets du fluage peuvent être évalués au moyen de
méthodes approximatives, suivant 2.5.5 ou, éventuellement, par une modification de la
relation contraintes-déformations du béton, ou par un ajustement de l’excentricité
additionnelle ou inclinaison non prévue définie en 2.5.1.
Sauf indications contraires, il convient d’utiliser les coefficients de sécurité donnés en A3.1
pour le calcul des déformations de fluage.
(9) Dans les bâtiments à noeuds non déplaçables, les déformations de fluage des éléments
élancés comprimés dont les extrémités sont assemblées de manière monolithique aux dalles
ou aux poutres peuvent normalement être négligées, car leurs effets sont généralement
compensés par d’autres influences qui ne sont pas prises en compte dans le calcul. Pour les
poteaux intérieurs, les encastrements aux extrémités réduisent les déformations de fluage de
manière significative, si bien que celles-ci peuvent être négligées. Pour les poteaux de rive
avec des excentricités différentes de part et d’autre, le fluage accroît les déformations mais
n’amoindrit pas la capacité portante, car ces déformations ne s’ajoutent pas aux flèches
critiques du poteau à l’état de rupture correspondant.
(9) A La non prise en compte du fluage, évoquée par le présent paragraphe, ne peut être effectuée
que sur justification particulière et à titre tout à fait exceptionnel.
(1) Les portiques à noeuds déplaçables doivent être calculés selon les données de calcul
précisées aux articles 4.3.5.4 et A3.4. Les imperfections géométriques équivalentes et, si
nécessaire pour des raisons de stabilité de la structure, les déformations de fluage doivent
être prises en compte.
(2) Les méthodes simplifiées définies à l’article 4.3.5 peuvent être utilisées plutôt qu’une analyse
minutieuse, sous réserve du respect du niveau de sécurité requis.
(3) Pour les portiques réguliers, il est possible d’utiliser des méthodes simplifiées introduisant,
par exemple, des accroissements de charges de calcul horizontales ou de moments
fléchissants prenant en compte les effets du deuxième ordre, en complément des effets des
imperfections géométriques. Les portiques réguliers sont, par exemple, des portiques
constitués de poutres et de poteaux présentant des rigidités nominales approximativement
égales et un coefficient d’élancement moyen λm pour chaque niveau inférieur ou égal à :
50 ou 20/ ν X {A3.4}
avec:
λm : coefficient d’élancement moyen de tous les poteaux du niveau considéré (Voir l’article
4.3.5.3.5).
νu = NSd/Ac.fcd
(4) Si la valeur du coefficient moyen d’élancement, λm, est plus grande que la valeur donnée par
l’équation {A3.4}, il convient de faire référence aux textes appropriés pour rester en
conformité avec (1) et (2) ci-dessus.
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ANNEXE 4
α : Paramètre de déformation (cette déformation pouvant être une flèche, une courbure
ou une rotation)
ζ : Coefficient de distribution
σsr : Contrainte de l’acier tondu calculée dans l’hypothèse d’une section fissurée sous la
charge juste suffisante pour provoquer la fissuration.
I σsr : Contrainte de l’acier tendu calculée dans l’hypothèse d’une section non fissurée sous
la charge juste suffisante pour provoquer la fissuration.
φ : Coefficient de fluage
A4.1 Généralités
(1) La présente annexe établit les procédures à suivre lors du calcul des déformations, et décrit
une méthode de calcul simplifiée convenant au calcul d’éléments tels que les portiques, les
poutres ou les dalles.
(2) La déformation des éléments de béton armé et précontraint est influencée par un grand
nombre de facteurs, dont aucun n’est connu avec certitude. Le résultat par le calcul n’est pas
considéré comme une prévision détaillée de la flèche qui est supposée apparaître. C’est pour
cette raison que l’emploi de méthodes de calcul trop élaborées est évité.
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(1) La méthode de calcul adoptée doit refléter le comportement réel de la structure, avec le degré
de précision requis par les objectifs du calcul. En particulier, lorsque les éléments sont
supposés fissurés, l’influence de ces fissures sur les déformations de la fibre tendue et de la
fibre comprimée correspondante doit être prise en compte.
(2) Selon les circonstances, les éléments suivants doivent être pris en compte:
(3) Il convient de noter que, si la fissuration est supposée se produire du fait des actions
considérées, le principe de superposition n’est plus applicable pour le calcul des
déformations.
(4) Les méthodes simplifiées peuvent être utilisées, à condition que leur degré de précision soit
acceptable dans le cas particulier considéré.
(5) Pour les bâtiments, il est normalement suffisant de considérer les flèches dues aux
combinaisons de charges quasi-permanentes et de supposer ces charges de longue durée.
(6) Il peut être parfois nécessaire de prendre en compte les déformations ayant des causes
autres que la flexion, comme par exemple les déformations d’effort tranchant ou de torsion,
ou les raccourcissements différentiels des éléments verticaux d’un bâtiment élevé. Ces
possibilités ne seront cependant pas développées plus avant dans le présent code.
(1) Les deux conditions suivantes sont supposées constituer les limites des déformations des
sections de béton:
(2) Les éléments qui ne sont pas censés être chargés au-delà de la valeur qui provoquerait un
dépassement de la résistance à la traction du béton, dans quelque section que ce soit, sont
considérés non fissurés. Les éléments qui sont censés se fissurer se comportent d’une
manière intermédiaire entre la condition non fissurée et la condition entièrement fissurée et,
pour les éléments soumis principalement à la flexion, l’équation (A4. 1) ci-dessous fournit une
prévision de comportement appropriée.
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avec:
α : paramètre considéré qui peut être par exemple une déformation, une courbure, ou
une rotation. (En simplification, α peut également représenter une flèche – Voir § (3)
ci-dessous)
αI, αII : valeurs des paramètres respectivement calculées dans les conditions non fissurées
et entièrement fissurées.
σ sr
ζ – β β {A4.2}
σV
σsr : contrainte de l’acier tendu calculée à partir d’une section fissurée soumise au
chargement nécessaire et suffisant pour provoquer la fissuration à la section
considérée.
(2) I σsr : contrainte de l’acier tendu calculée à partir d’une section non fissurée soumise au
chargement nécessaire et suffisant pour provoquer la fissuration à la section
considérée.
(Nota : σs/σsr peut être remplacé par M/Mcr dans le cas de la flexion ou par N/Ncr dans le
cas de la traction pure).
Les propriétés critiques des matériaux requises pour permettre l’évaluation des déformations
dues au chargement sont la résistance à la traction et le module d’élasticité effectif du béton.
Le tableau 3.1 indique l’éventail des valeurs que peut prendre la résistance à la traction. En
règle générale, on obtient une meilleure estimation du comportement en utilisant f ctm.
Le tableau 3.2 donne des modules d’élasticité du béton estimés. Le fluage peut être pris en
compte en utilisant un module effectif déduit de l’équation {A4.3}:
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