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DEFINITIONS
Les granulats sont définis par la norme XP P 18-540 comme un ensemble de grains minéraux,
de dimensions comprises entre 0 et 125 mm.
Les granulats utilisés dans les travaux de génie civil doivent répondre à des impératifs de
qualité et des caractéristiques propres à chaque usage. Pour vérifier ces caractéristiques, il faut
que l'échantillon utilisé au laboratoire soit représentatif de l'ensemble.
L’opération d’échantillonnage en laboratoire est généralement difficile, prend du temps et,
parfois coûteuse, mais elle est essentielle. Souvent, les essais effectués sont sans valeur car, ils
ne sont pas représentatifs.
Les granulats doivent être composés de particules qui ont une bonne résistance mécanique,
qui peuvent supporter les agents atmosphériques et qui ne contiennent pas de matériaux
pouvant avoir des effets nuisibles.
Les calcaires sédimentaires sont des dépôts organochimiques, de calcite et dolomite, pouvant
renfermer d’autres minéraux inclus comme du quartz, de la silice diffuse ou des argiles.
Comme pour les grès, leurs caractéristiques mécaniques sont essentiellement liées à leur
porosité et à leur texture.
Les silex constitués de silice crypto-ou microcritalline, ainsi que les cherts renfermant
essentiellement de la calcédoine (silice fibreuse) se forment, en général, en nodules ou en
couches dans les calcaires.
Suivant l’intensité du métamorphisme et l’origine des roches mères, il existe une grande
variété de roches. On citera :
- les gneiss (origine : granites, porphyres, diorites, etc., roches sédimentaires
schisteuses) ;
- les micaschistes (origine : pélites ou argiles) ;
- les quartzites (origine : grès quartzite) ;
- les amphibolites ;
- les cornéennes.
Leurs propriétés dépendent de la nature de la roche mère, du type et du degré de
métamorphisme qu’elles ont subis. Souvent, elles présentent un caractère anisotrope (structure
orientée, litée, schisteuse).
2.2.LES ROCHES MEUBLES
Ce sont des dépôts anciens ou actuels résultant d’un processus d’érosion, d’altération et de
sédimentation de roches massives.
Ces dépôts se présentent sous forme :
- d’alluvions de rivières ou de fleuves ou fluvio-glaciaires déposées dans des basses
vallées ou terrasses anciennes qui, d’ailleurs, peuvent avoir été submergées par la mer
(Sables et graviers marins) ;
- de plage et dunes, actuelles ou anciennes, submergées ;
- de gisements appartenant à un horizon stratigraphique défini (sables siliceux
provenant de rivages anciens) ;
- de formations autres, telles que les conglomérats.
2.3.1. LA SILICE
Le quartz en est le représentant le plus fréquent ; on le trouve dans les roches massives
(granites, gneiss, grés) et dans les alluvions. La calcédoine, l’opale (silice amorphe) se
rencontrent dans des roches sédimentaires comme les silex, les cherts ainsi que dans certaines
roches métamorphiques.
Toutes les formes de silice sont dotées d’une grande dureté, facteur de bon comportement à
l’attrition des granulats.
2.3.2. LES SILICATES
On distinguera essentiellement :
- les feldspaths (silicates d’alumine cristallisés) se présentant sous forme de tablettes
que l’on rencontre dans les roches magmatiques et métamorphiques ;
- les silicates en feuillets comme les micas et les argiles ;
- les autres silicates, pour l’essentiel ferromagnésiens, tels qu’amphiboles, pyroxènes,
olivines que l’on rencontre dans les roches magmatiques pauvre en silice telles que
diorites, gabbros, basaltes.
Les silicates sont moins durs, beaucoup moins abrasifs que le quartz. Ils peuvent être altérés,
ce qui leur confère une perte de résistance, de la porosité, l’apparition de certaines espèces
hydrophiles (argile) et, dans certains cas, la faculté de libérer des ions alcalins en milieu
calcique du béton.
Les essais effectués en laboratoire portent nécessairement sur des quantités réduites de
matériaux. Le passage de l'échantillon total prélevé sur le tas à l'échantillon réduit, nécessaire
à l'essai, peut se faire par quartage ou à l'aide d'un échantillonneur.
3.1. QUARTAGE
L’échantillon est divisé en quatre parties égales dont on ne retient que la moitié en réunissant
deux quarts opposés (figure 1). Cette sélection est homogénéisée et un nouveau quartage est
effectué, l’opération pouvant se répéter trois ou quatre fois. On obtient ainsi un échantillon
représentatif du matériau initial.
Figure 2. Echantillonneur
N.B. : Les granulats doivent être manutentionné et entreposés de façon à minimiser les
risques de ségrégation et à éviter toute contamination par des substances nuisibles. Les piles
de granulats doivent être construites en couches uniformes d’un mètre d’épaisseur.
Dans la pratique, la masse utilisée sera telle que : M ≥ 0,2D. Avec M, masse de l’échantillon
en Kg et D diamètre du plus gros granulat exprimé en mm.
Tamis en (mm) Refus cumules en (g) Refus cumulés en (%) Tamisât cumules en
(%)
5 39 1,95 98,05
2,5 215 10,75 89,25
1,25 650 32,5 67,5
0,63 1380 69 31
0,315 1800 90 10
0,160 1910 95,5 4,5
0,08 1980 99 1
fillers 1999
Le matériau étudié est placé en partie supérieure des tamis et le classement des grains
s'obtient par vibration de la colonne de tamis.
On considère que le tamisage est terminé lorsque le refus ne varie pas de plus de 1 % entre
deux séquences de vibration de la tamiseuse.
La somme des refus cumulés mesurés sur les différents tamis et du tamisât sur le fond doit
coïncider avec le poids de l'échantillon introduit en tête de colonne.
La perte éventuelle de matériaux pendant l'opération de tamisage ne doit pas excéder plus de
2 % du poids total de l'échantillon de départ.
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
100
90
80
70
Pourcentage passants (%)
60
50
40
30
20
10
0
0,001 0,01 0,1 1 10 100
Diamètre des tamis et passoires (mm)
Les granulats sont appelés d/D ou 0/D lorsque d est inférieur à 0,5 mm. Les intervalles d/D et
0/D sont également appelés classes granulaires. Les passants à d et les refus à D doivent, lors
de l’analyse granulométrique, respecter les limites suivantes :
En pratique :
- pour les granulats fins où D < 5 mm, on prend les valeurs réelles de d et D, avec d = 0
lorsque d < 0,5 mm ;
- pour les graviers, on prend la valeur de D immédiatement après 85 % de tamisât et la
valeur de d immédiatement avant 15 %.
Pour les fillers et les sables, il est également spécifié, dans la norme P 18-541, les teneurs
maximales en éléments fins. Ces éléments fins sont :
- soit les passants à 0,080 mm (≤ 12 % pour les sables à béton) ;
- soit les passants à 0,063 mm (≥ 70 % pour les fillers).
Le module de finesse (MF) permet de juger globalement la granularité d’un sable : un module
de finesse élevé indique un sable grossier, un module de finesse faible indique un sable fin.
La valeur du module de finesse dépend surtout de la teneur en grains fins du sable. La norme,
tenant compte des caractéristiques des gisements, fixe les limites à 1,8 et 3,2, mais l’optimum
qui donnera le meilleur compromis résistance-maniabilité-maintien de l’homogénéité se situe
à 2,5 ± 0,35 environ.
Les granulats rugueux donnent une meilleure résistance que les granulats lisses mais la
maniabilité est moins bonne pour une même quantité de pâte.
L’essai d’équivalent de sable consiste à séparer le sable des matières argileuses ou fines qui
remontent par floculation à la partie supérieure de l’éprouvette où l’on a effectué le lavage.
On lave l'échantillon, selon un processus normalisé, et on laisse reposer le tout. Au bout de 20
minutes, on mesure les éléments suivants :
- hauteur h1 : sable propre + éléments fins ;
- hauteur h2 : sable propre seulement.
On en déduit l'équivalent de sable qui permet de déterminer le degré de propreté du sable :
Selon que la hauteur h2 est mesurée visuellement ou à l'aide d'un piston, on détermine ESV
(Équivalent de sable visuel) ou (équivalent de sable au piston).
Afin que l’on puisse contrôler la quantité d’eau de gâchage et calculer les corrections à
apporter aux formules du mélange, on doit déterminer l’absorption des granulats car un
granulat peut être :
- entièrement sec : il est donc très absorbant ;
- séché à l’air : il est sec en surface mais il contient plus ou moins d’eau à l’intérieur, il
est donc plus ou moins absorbant ;
- saturé surface séchée : il n’absorbe ni n’apporte d’eau au mélange lors du malaxage ;
- humide ou mouillé : il contient un certain excès d’eau en surface dont il faut tenir
compte lors du calcul du mélange.
Ma Ms
Ab 100 (5)
MS
Après imbibition, étaler l'échantillon sur une surface plane non absorbante et le soumettre à un
flux d'air chaud, tout en le remuant afin que la surface externe des grains sèche. Ce séchage
doit être effectué de manière douce afin de ne pas éliminer l'eau qui pourrait être piégée à
l'intérieur du granulat. Veiller également à ne pas perdre de grains de sable au cours de
l’opération. Les grains sont alors libres de toutes forces d'attraction capillaire.
On peut vérifier que cet état a été atteint en plaçant le matériau dans un moule tronconique
(figure 1.7), posé sur une surface plane non absorbante, et en le compactant légèrement (25
fois). On vérifie que celui-ci s'écoule en démoulant.
Si l’humidité de surface demeure, l’échantillon garde la forme du moule (figure 1.8. (a)).
Continuer alors de sécher la totalité de l’échantillon en le remuant constamment et en
Figure.8. (a). Sable trop humide Figure 8.(b). Sable trop sec
M 3 M1 M 2
M2
w M 2 W
s
(6) Ce qui donne s (7)
M1 M 2 M 3
On peut réaliser cet essai sur un sable, afin de déterminer son coefficient de friabilité qui est
un paramètre important pour ce qui concerne la qualité des bétons de ciment principalement.
Pour cela, on réalise l’essai micro-Deval avec un sable 0,1/2 mm de masse M (500 g) et une
charge de billes d’acier de 2 500 g et 1 500 rotations. On mesure alors la masse m du tamisât
inférieure ou égale à 0,05 mm produit. On en déduit le coefficient de friabilité FS du sable :
m
FS 100 (9)
M