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LES GRANULATS
Professeur M.L.ABIDI
1
I. INTRODUCTION
On désigne sous le nom de granulat des matériaux inertes provenant de la
fragmentation naturelle ou artificielle de la roche meuble, massive ou d'un
é1ément analogue constitué artificiellement tel que les sous produits de
l’industrie.
Ces matériaux pierreux grenus d’origine naturelle, artificielle ou provenant
du recyclage de matériaux inorganiques sont utilisés en construction.
Les dimensions des granulats sont comprises en général entre 0 et 125 mm.
D’après cette définition le processus pour obtenir les granulats peut être:
l’érosion naturelle des roches par des agents tel que : la pluie, le vent,
l’eau, le ruissellement et le charriage des rivières l’ensoleillement le gel-
dégel, la température la pression, la houle etc.….. ;
le concassage ;
transformation thermique des minerais (fumée de silice) ;
sous-produits de l’industrie ;
le recyclage des déchets issus des produits de démolition.
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Actuellement, l’épuisement des ressources en granulats naturels, la volonté de
mieux tenir compte de l’environnement, l’entrée en vigueur des normes ,ainsi
que l’évolution des matériels d'élaboration et des produits, imposent d’étudier la
pertinence des essais de granulats vis-à-vis de l’usage attendu et de fonder
scientifiquement les spécifications. Pour cela, les essais doivent être adaptés et
de nouveaux essais créés.
On peut classer les granulats selon plusieurs critères. Ces critères peuvent
être soit l’origine, la densité ou les dimensions.
I.1.1. Densité
Une première classification peut être faite selon la densité des granulats. Ils sont
appelés
Granulats courants lorsqu’ils rentrent dans la fabrication des
bétons courants d’une densité de l’ordre de 2.4 ;
3
I.1.2. Origine
Une deuxième classification peut être faite selon la provenance. C’est ainsi
qu’en fonction de leur origine et de leur mode de préparation, les granulats
peuvent être classés en :
Ils sont extraits de leur site géologique; ils sont donc des produits naturels
issus de roches meubles ou massives et qui n’ont subit aucun traitement autre
que mécanique.
Dans cette catégorie on inclut généralement les granulats roulés les
granulats concassés et les granulats mixtes.
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Laitier concassée : c’est un résidu minéral de la préparation de
la fonte dans les hauts fourneaux à partir du minerai et du coke
métallurgique. Il contient de la chaux (45 à 50%), de la silice
(25 à 30%), de l’alumine (15 à 20%) et de la magnésie (environ
10%). Il est concassé pour obtenir des granulats. Elles peuvent
aussi donner les granulats de laitier expansé obtenu par
insufflation d’air dans le laitier de haut fourneau.
Cendres frittée : ce sont des produits pulvérulents de grande
finesse résultant de la combustion, en centrale thermique, de
minéraux solides. Elles rentrent dans la composition de certains
ciments en proportions variables (5 à 20%), on les rajoute au
moment du broyage. Elles sont également utilisées comme
granulats dans la fabrication du béton.
granulé expansé :
I.1.3. Dimension
5
Les granulats peuvent être classés suivant la distribution dimensionnelle
des grains appelée granularité. En effet la granularité est la distribution
dimensionnelle des grains, exprimée en pourcentage de masse, passant au
travers d'un nombre spécifié de tamis lors d’une opération de criblage ou
tamisage d'un granulat. Ils sont donc classés en fonction de la grosseur des
grains déterminée par criblage sur des tamis normalisés à maille carrées.
II. GRANULOMETRIE
Avant d’étudier la granulométrie on précise les notions suivantes :
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fines à très fines et lorsque un grand nombre d'analyses doivent
être effectuées. Combinée avec l'analyse par tamisage, elle
permet de couvrir toutes les plages de mesure.
La première méthode est la plus utilisée pour les granulats entrants dans la
fabrication de béton ou de chaussée.
Elle consiste à classer les différents grains à l’aide d’une série de tamis,
emboîtés les uns dans les autres, dont les ouvertures sont décroissantes du haut
vers le bas. On place ensuite le matériau en partie supérieure et on obtient le
classement par vibration, manuelle ou à l’aide d’une machine de la colonne de
tamis.
L’équipement nécessaire pour faire une opération de tamisage est un
ensemble de tamis constitués d’un maillage métallique définissant des trous
carrés de dimensions normalisées.
Les cotés des mailles sont échelonnés de 0.04 mm jusqu’à 80 mm selon une
série géométrique de raison (formulaire 10/10).
On désigne les tamis par l’ouverture du coté c en mm, cependant pour plus de
commodité on utilise la notion de module.
Le module d’un tamis est un entier naturel définit par :
Module (d’un tamis) = n = 10*log10(ouverture en µ) +1
On remarque que l’on utilise aussi une série équivalente de passoires dont la
maille est circulaire. Le diamètre D la maille circulaire est égal à 1.2* c avec c
coté de la maille du tamis (D= 1.2* c). Dans ce cas le module du passoire est la
partie entière de 10*log10 (ouverture en µ).
module 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
tamis 0.040 0.050 0.063 0.08 0.100 0.125 0.16 0.200 0.250 0.315 0.40 0.50
module 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
tamis 0.63 0.80 1.00 1.25 1.60 2.00 2.50 3.15 4.00 5.00 6.3 8
module 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52
tamis 10 12.5 16 20 25 31.5 40 50 63 80 100 125
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La norme prévoit aussi les tamis 31.5, 25 et 20 µm
Les pourcentages des refus cumulés, ou ceux des tamisats cumulés sont
représentés sous la forme d’une courbe granulométrique en portant les
ouvertures des tamis en abscisse, sur une échelle logarithmique, et les
8
pourcentages en ordonnée, sur une échelle arithmétique (voir page 12). La
courbe est tracée de manière continue.
9
Remarques:
10
dans lequel on peut analyser l'échantillon à sec ou dans un liquide. Les
photos suivantes montrent des exemples de ces appareils.
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Tamiseuses à vibrations pour tamis
utilisées pour l’analyse granulométrique
de poudres, sables, minerais.
Elles traitent des échantillons de moindre
importance.
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• dans les ballasts, gravillons de soufflage et assises pour voies
ferroviaires;
• non liés pour faire des drains, des filtres et certaines assises.
Remarque:
Extraction Tout-venant
Mise en œuvre
Extraction
+ Granulats
Elaboration
On peut donc dire que après l’extraction des sables et graviers alluvionnaires
(sablières, gravières, ballastières) et l’abattage à l’explosif des roches massives
comme les granites, les calcaires, etc. (carrières), le tout-venant est criblé, ou
criblé et concassé pour constituer les granulats.
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Selon la dimension des grains on classe les granulats en plusieurs catégories
(voir tableau suivant).
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Laitier expansé : Matériau résultant du traitement en particulier soufflage
d’air dans les laitiers de hauts fourneaux. De couleur grise, elle est
essentiellement composé de silice d'alumine et de chaux ;
Laitier granulé de haut fourneau : Matériau obtenu par refroidissement
rapide de la scorie provenant de la fusion du minerai de fer dans un haut
fourneau. Le laitier granulé présente des propriétés hydrauliques ;
V. LE SABLE
V.1. Introduction
Nous avons défini le sable dans le tableau 3 par les éléments compris entre le
tamis de module 20et le tamis de module 38.
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Tableau 4 : Classe granulaire du sable
Le sable est utilisé dans la construction soit pour fabriquer des mortiers et
bétons hydrauliques soit pour fabriquer des enrobés, graves traitées et non traité
destinés aux divers couches des chaussées.
Il est aussi utilisé sous forme non liée pour réaliser des drains, des filtres et
certaines assises (canalisation, carrelage, etc.).
L’origine des sables comme on a vu dans les paragraphes précédents
peut être résumé dans les points suivants :
Sable concassage obtenu par concassage des roches dans les
carrières après abatage et criblage ;
Sable de rivière obtenu par dragage dans les rivières actuelles ou
uniquement par ramassage dans les lits des rivières
intermittentes. Une opération de criblage est nécessaire.
Sable de mer obtenu par dragage ou par ramassage sur les bords
de la mer.
Sable de dune de désert ; c’est u sable de qualité très médiocre
pour la construction. Il est constitué d’éléments très réguliers et
très fins.
Sable de laitier : obtenu par concassage des laitiers granulés ou
bouletés.
V.2.1. granulométrie
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On note aussi que l’étude granulométrique peut se faire à sec ou sous l’eau.
Le caractère plus ou moins fin d’un sable peut être quantifié par le calcul de
son module de finesse MF.
Le module de finesse est le centième de la somme des refus (exprimés en %)
des tamis suivants : 0.08, 0.16, 0.315, 0.63, 1.25, 2.5 et 5 mm.
Ces tamis ont pour module 20, 23, 26, 29, 32, 35, 38.
MF= 1/100 de sigma (refus cumulés en % des tamis 20,23, 26, 29, 32, 35, 38)
On utilise ce paramètre pour caractériser la finesse des sables utilisés pour les
bétons. Il est recommandé d’avoir un sable dont le module de finesse est
compris entre 2.2 et 3.5.
Tamis Module 38 35 32 29 26 23
Ouverture en mm 5 2.50 1.25 0.63 0.315 0.16 plein
Masse retenue 0 50 50 200 100 75 25
Masse cumulative retenue 0 50 100 300 400 475 500
% cumulatif retenu 0 10 20 60 80 95 100
MF= 0+10+20+60+80+95/100=2.65
Plus MF est petit plus le sable est fin. Plus MF est grand plus le sable est
grossier.
V.2.3. propreté
Le sable utilisé dans la construction doit être propre. Ils sont en particulier
prohibées les impuretés tels que : bois, charbon, résidus de charbon (coke,
cendres, braises, etc..), argile en mottes trop de coquillages …etc.
En fait, on tolère ces impuretés, sous réserve qu’elles soient finement
réparties dans l’ensemble des granulats et que leur pourcentage ne dépasse pas
des valeurs trop élevées.
Les différents aspects liés à la propreté des sables sont résumés dans les
points suivants :
Sulfates et sulfures :
La teneur en soufre totale, exprimée en anhydride sulfurique (SO3), ne
dépassera pas 1 % du poids total des granulats.
De plus la répartition de ces impuretés doit être uniforme et les grains qui les
constituent doivent avoir un volume inférieur à 0.5 cm3.
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Eléments très fins (argile, limons, vases et matières
solubles) :
Ces éléments ne doivent pas adhérer aux grains du sable. Leur teneur
déterminée par décantation conformément à la norme marocaine sur la technique
des essais MN 10.1.B.25 ne dépassera pas un pourcentage rapporté au poids
total de l’échantillon du sable.
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conventionnel volumétrique entre les éléments sableux de dimension supérieure
à 0,08mm qui sédimentent et les éléments fins argileux de dimension inférieure
à 0,08mm.
Cet essai consiste à séparer les particules fines des éléments plus grossiers.
Une procédure normalisée permet de déterminer un coefficient d’équivalent de
sable qui quantifie la propreté de celui-ci. En effet, la présence d’éléments fins
diminue l’adhérence liant/granulat.
Un échantillon de sable est lavé au moyen d'une solution floculante qui
agglomère les particules les plus fines. La solution est ensuite déversée dans une
éprouvette où le sable proprement dit sédimente en premier suivi du floculat qui
vient se déposer à la surface.
Le principe de l’essai :
L’essai et effectué sur la fraction 0/5 mm du matériau à étudier.
Le tamisage se fait par voie humide afin de ne pas perdre d’éléments fins.
On lave l’échantillon à l’aide d’une solution lavante, après agitation dans une
machine agitatrice ; on laisse reposer durant une vingtaine de 20 mn.
Ensuite on mesure les éléments suivants :
- h1 : sable propre + éléments fins (floculat)
- h2 : sable propre seulement
On en déduit l’équivalent de sable qui, par convention, est égal à :
h2
ES = ------- * 100
h1
19
h1
h2
Figure 7: Essai équivalent de sable
Remarque :
V.2.5. Friabilité
20
c est déterminée par un essai de friabilité (NF P 18-576). L’essai consiste à
mesurer l’évolution granulométrique des sables produite dans un broyeur, dans
des conditions bien définies, par fragmentation à l’aide d’une charge en présence
d’eau. Cette évolution est caractérisée par la quantité d’éléments inférieurs à
50µm produits au cours de l’essai.
C’est la masse d’eau interstitielle (eau située entre les grains du sable),
contenue dans le sable par rapport au matériau sec. On appelle cette valeur
teneur en eau ω.
Cette valeur a une grande importance, car de celle-ci, découle la quantité d’eau
d’apport (eau introduite dans le malaxeur), nécessaire au moment du gâchage.
Après prélèvement d’une masse d’échantillon, il sera pesé tel que. Ensuite, il
sera séché et repesé. On obtiendra la valeur de la teneur en eau en divisant par la
masse sèche la différence entre la masse humide et la masse sèche, le tout sera
multiplié par 100 pour obtenir un pourcentage.
Mh - Ms
ω = --------------- * 100 en %
Ms
La masse volumique apparente est définie par la masse du sable par unité de
volume, exprimée en g/cm3 y compris les vides inter-granulaires.
Pour déterminer cette grandeur ; il suffit de remplir un récipient, dont on connaît
le volume, en prenant de grandes précautions pour éviter tous les phénomènes
parasites que pourrait provoquer le tassement. En effet un tassement trop
important ou trop faible donnerait un résultat différent.
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On pèse ensuite l’échantillon, en ayant pris soin de déduire la masse du
récipient. Enfin, la masse de l’échantillon est divisée par le volume du récipient.
Le résultat final nous donne donc la valeur de la masse volumique apparente du
matériau.
M
Mvapp = -------- en t / m3
V
Avec :
Mvapp = masse volumique apparente
M = masse du matériau étudié (en t, kg, g)
V = volume du récipient (en m3, dm3, cm3)
Remarque :
Pour éviter tous phénomènes parasites que pourrait provoquer le tassement Il
faudra procéder comme suit :
• Prendre un récipient et en calculer son volume ; le peser et noter sa
masse
• Prendre le matériau dans les mains formant un entonnoir et placer
les deux mains à environ 10 cm au dessus du récipient et laisser le
sable s’écouler ni trop vite, ni trop lentement
La masse volumique absolue est définit par la masse du sable par unité de
volume, exprimée en g/cm3. Mais uniquement le volume des différents grains
22
de sable. C’est à dire que l’on ne tient absolument pas compte des vides qui
peuvent être situés entre les grains.
En partant d’un échantillon de masse M et en le plongeant dans un volume
d’eau, on obtiendra la masse volumique absolue par la division de cette masse
par la différence des volumes.
M
Mvabs = ---------- en t / m3
V2 - V1
Avec
Mvabs = masse volumique absolue
M = masse du matériau étudié
V1=volume d’eau dans l’éprouvette avant introduction de
l’ échantillon
V2 = volume dans l’éprouvette après introduction de l’échantillon
M V2
V1
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On définit aussi le coefficient de foisonnement du sable f définit par :
Mvappo
f= (1 + w m ) − 1
Mvappw
Où :
Mesure de la masse volumique apparente pour différentes teneurs en eau du granulat étudié
:
Masse volumique
apparente [kg/m3]
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VI. LES GRAVILLONS
VI.1. Introduction
Nous avons définis les gravillons dans le tableau 3 par les éléments compris
entre le tamis de module 38 et le tamis de module 44.
Cependant l’étude des gravillons qu’on traitera dans ce paragraphe inclus aussi
la classe allant jusqu’au tamis 50
D’une manière générale Cette classe granulaire 5 /80 est utilisée dans la
construction soit pour fabriquer bétons hydrauliques soit pour fabriquer des
enrobés, graves traitées et non traité destinés aux divers couches des chaussées.
Elle est aussi utilisée sous forme non lié pour réaliser des drains, des filtres et
pour certaines assises (canalisation, carrelage, etc.)
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masse initiale du matériau sec soumis à l’essai et les pourcentages ainsi obtenus
sont restitués soit sous forme numérique, soit sous forme graphique courbe
granulométrique.
On note aussi que l’étude granulométrique peut être continue ou discontinue.
Les grains d’un gravier peuvent avoir une forme arrondie, en aiguilles ou en
plaquettes .Ces formes interviennent dans l’efficacité de l’utilisation d’un
gravier. Des grains en aiguilles ou en plaquettes rendent le béton peu maniable
et nuisent à sa mise en place en plus et sa compacité se trouve réduite alors que
la porosité augmente.
Comme ces facteurs affectent directement la résistance du béton ainsi que sa
perméabilité.
Le gravillon doit alors contenir des grains qui se rapprochent d’une forme
arrondie et le moins possible d’éléments de forme plate ou allongée (plaquettes
ou aiguilles).
Pour estimer cette propriété plusieurs coefficients et méthodes sont utilisées,
le principe reste donc le fait de refléter la proportion de grains arrondis par
rapport aux grains allongés et par conséquent l’objectif recherché est de
caractériser la forme d'un granulat. Ces méthodes sont spécifiées dans les
normes.
26
1. Indice de forme
L’essai est effectué par mesurage des granulats au moyen d’un pied à
coulisse.
27
Remarque :
L'indice de forme d'un ensemble de sphères serait égal à 1 mais celui d'un
ensemble de cubes n'est égal qu'à 0.577 car les plans parallèles les plus éloignés
en serrant une pierre sont ceux perpendiculaires à une diagonale joignant deux
sommets opposés.
Figure 14:
Le coefficient d’aplatissement global est calculé en tant que masse totale des
particules passant au travers des grilles à fentes, exprimé en % de masse sèche.
28
3. Coefficient volumétrique
=
vi
d
c
3
=
∑
= 3
π
d6
Où
∑ ∑
Le volume total des grains V est déterminé par le volume d’eau déplacé dans
une éprouvette graduée dans laquelle on introduit le granulat.
29
Figure 16 : Appareil pour déterminer le coefficient volumétrique
VI.2.3. Propreté
P s – P propre
P% = --------------- * 100 en %
P propre
30
VI.2.4. Teneur en eau
L’échantillon est pesé avant et après séchage. La teneur en eau est la différence
entre les pesées à l’état humide et sec et elle est exprimée en % par rapport à la
masse sèche.
Mh - Ms
ω = --------------- * 100 en %
Ms
Comme pour les sables la masse volumique d’un gravillon est la masse du
matériau par unité de volume, exprimée en g/cm3. Cette masse volumique
intègre les grains de l’agrégat mais peut aussi intégrer ou non les vides compris
entre ces grains. C’est ainsi qu’on distingue la masse volumique apparente de la
masse volumique absolue.
La masse volumique apparente est définit par la masse par unité de volume,
exprimée en g/cm3 y compris les vides inter-granulaires.
M
Mvapp = -------- en t / m3
V
Avec
Mvapp = masse volumique apparente
M = masse du matériau étudié (en t, kg, g)
V = volume du récipient (en m3, dm3, cm3)
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On remarque qu’il faut éviter les phénomènes parasites que pourrait
provoquer un tassement réduisant les vides inter granulaires. Le remplissage
doit être uniforme pour assurer la répétitivité de la mesure.
La masse volumique absolue est définit par la masse du sable par unité de
volume, exprimée en g/cm3. Mais uniquement le volume des différents grains
du gravillon.
De nombreuses méthodes permettent de déterminer les masses et volumes des
matériaux à étudier ceci en fonction de la précision voulue, du matériel
disponible et des matériaux.
M
Mvabs = ---------- en t / m3
V2 - V1
Avec
Mvabs = masse volumique absolue.
M = masse du matériau étudié.
V1 = volume d’eau dans l’éprouvette avant introduction de
l’échantillon.
V2 = volume dans l’éprouvette après introduction de l’échantillon.
Méthode du ballon :
La méthode est plus précise, mais plus délicate à réaliser.
32
On utilise un récipient en verre dont les bords sont bien rodés, une plaque de
verre pour recouvrir le goulot et une balance de précision.,
M1 : Le Poids du récipient plein d'eau, recouvert de la plaque de verre
M2 : Le Poids de l’échantillon du corps étudié.
M2
MVR = -----------------
M1 + M2 -M3
M 1 M 2 M 3
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Introduire les granulats étudiés jusqu'à ce que le niveau du liquide soit dans la
partie utile de la graduation. Après avoir bien chasser les bulles d'air, noter V2
et peser (M2).
M2 - M1
MVR = ----------
V2 - V1
V2
V1
M1 M2
34
Méthode du pycnomètre :
C'est un récipient de 50 à 1000 cm3 comportant un bouchon rodé muni d'un
tube très fin sur lequel est gradué un trait de repère
M1 : poids du pycnomètre vide,
M2 : poids de l'ensemble pycnomètre contenant l’échantillon et le
bouchon
M3 : poids de l'ensemble pycnomètre contenant l’échantillon et rempli
d'eau jusqu'au trait repère du bouchon.
M4 : poids du pycnomètre rempli d'eau jusqu'au repère du bouchon.
Dans ce cas la masse volumique réelle est donnée par :
M2 - M1
MVR = MVRw -------------------------
M4 + M2 - M1 - M3
Avec MVRw masse volumique de l'eau conventionnellement prise égale à 1
kg/dm3
M1 M2 M3 M4
• La porosité compacité
On définit l’Indice des vides comme étant le rapport entre le volume occupé
par les vides et le volume de la partie solide des grains, V étant le volume total
occupé par les granulats.
Vv
e=
Vs
35
Vs = volume du solide
VvG
Indice des vides du gravillon: eG =
G
Dans ce cas la Compacité: γ est le rapport entre le volume occupé par la
partie solide des grains et le volume total des granulats.
Vs 1
γ= =
V 1+ e
• L’absorption
Ma - Ms
Ab = x100
Ms
Avec :
Ms : Laver l'échantillon sur le tamis de 4 mm. Sécher le refus à
l'étuve, le laisser refroidir et le peser: soit Ms sa masse.
Ma : Peser ensuite l'échantillon après l'avoir épongé soigneusement
avec un chiffon absorbant, les gros éléments étant essuyés
individuellement. Soit Ma sa masse.
Immerger l'échantillon dans l'eau pendant 24 h à 20°C à la pression
atmosphérique.
36
L’humidité nécessaire à une réaction éventuelle avec de la chaux ou de l’oxyde
de magnésium libre est ainsi continuellement introduit dans l’échantillon. Tout
changement de volume doit être enregistré et est calculé en % - volume par
rapport au volume original.
Défaut du au fer
La désintégration du fer apparaît par vieillissement en atmosphère humide est
examiné sur des pièces de laitiers ou scories immergées dans l’eau.
Défaut du à la chaux
Le phénomène de désintégration de dé calcium silicate est rendu visible sur
des granulats de laitier ou scories fraîchement concassées sous une lumière
ultra-violette.
On définit donc deux coefficients pour cette usure une en présence et l’autre
en absence de boules métalliques.
37
En effet, L’essai "Los Angeles " se pratique sur des classes granulaires (4/6
ou 6/10 ou généralement 10/14) que l'on introduit dans un tambour en présence
de boules de fonte. La rotation du tambour pendant un nombre de tours
normalisé à une vitesse déterminée, crée une fragmentation du granulat. On
tamise ensuite en lavant sur un tamis 1.6 mm.
100 M/Mi
LA est d'autant meilleur qu'il est faible. Ses valeurs vont habituellement de 10
(granulat très résistant) à 90 (granulat peu résistant).
Remarque :
38
L’échantillon est lavé et séché avant introduction dans la machine.
Le coefficient Deval :
D = 2800/M
Avec M est la masse en gramme, après séchage des passants au tamis 1.6
mm.
Il existe deux types de Deval à sec (DS) ou en présence d’eau (DH). Les
photos suivantes donnent des types d’appareils Los Angeles
39
VI.2.9.2. Résistance à l'attrition et à l'usure
Il s’agit d’évaluer l'usure qui se produit d'une part entre les gravillons entre
eux et d'autre part entre des éléments externes et la surface des granulats. En
fonction du type de granulat, l'usure est très influencée par la présence d'eau.
L'essai utilisé est appelé le Micro Deval à sec ou en présence d'eau. L'essai
se pratique sur un échantillon de gravillons introduit dans un tambour avec des
billes métalliques. Les conditions d’essai sont normalisées. L'usure est mesurée
par la quantité de fines produites.
MD = 100*m/M
Avec m : est la masse après séchage des passants au tamis 1.6 mm produit
lors de l’essai.
Remarque :
40
Figure 25 : Photos des types d’appareils de micro Deval
41
d'un pendule la perte de rugosité d'où l'on retire la valeur CPA ou
coefficient de polissage accéléré. Les valeurs habituellement de 0,35
(faible résistance au polissage) à 0,75 (forte résistance au polissage)
Remarques :
42
Figure 27: machine à tambour
Le polissage est réalisé par la projection d’un flux d’eau et d’abrasif très fin
sous pression avec une incidence donnée. Un balayage de la surface est réalisé
par le déplacement de la buse de projection grâce à une table à mouvements
croisés. Le polissage est obtenu au bout de vingt cycles de balayage de forme
rectangulaire.
43
Le fonctionnement est contrôlé par un automate programmable.
Abrasimètre
L’abrasimètre est utilisé pour l’étude de l’abrasivité des roches dans des
conditions variées d’essais correspondant à divers types d’usure rencontrés,
suivant la norme NF P 18-579. Le matériel comporte un pot cylindrique en acier
dans lequel plonge une palette d’acier dont le plan de rotation est horizontal.
Une masse de roche concassée est introduite dans le pot. La palette entraînée
à une vitesse de rotation de 4500 tr/min est soumise à une abrasion et la quantité
de métal perdue par usure permet de définir l’indice d’abrasivité de la roche.
44
Figure 30: L'essai d'abrasivité L.C.P.C.
45
L’essai consiste à mesurer le temps d’écoulement d’un volume standard à
travers un orifice calibré dans un couloir d'écoulement incliné, l’écoulement
étant généré par la mise en vibration de l’échantillon.
L’AG 20 est constitué d’une table vibrante, lestée à sa base pour assurer la
stabilité, sur laquelle est installé le dispositif d’écoulement, dimensionné selon
les spécifications de la norme d’essai.
Figure 31 : Angulomètre AG 20
L’essai consiste à chauffer des granulats saturés d’eau d’un calibre d’essai
défini à une température de 700°C pendant 3 min et d’en déterminer la perte en
masse au tamis d’essai choisi ou la perte en résistance à l’essai Los Angeles.
46
Exemple de granulats
47