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SANKURU, DRC
Rapport
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1. RESUME
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- Le taux de MIILDs en bon état est de 16%, en état acceptable 26% et usés
58%.
2. RESULTATS
2.1. PRESENCE
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2.2 COUVERTURE
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En ce qui est du conditionnement ou de l’état des MIILDs distribuées il y a de cela
18 mois dans le Sankuru, les conclusions de l’enquete ont mis à évidence une
détérioration avancée de ces MIILDs. En somme, seulement 16% était en bon état,
26% en état acceptable et 58% usés, avec des disparités ou des proportions
différentes selon les zones de santé.
La cause principale de cette usure, selon les répondants, est que la qualité des
moustiquaires n’était pas bonne (fragile). D’autres raisons sont le faite de n’avoir
pas pris conscience du danger de la malaria, mais aussi l’utilisation des MIILDs
pour d’autres fins la journée et l’usage pour la protection contre les piqures des
moustiques la nuit. Cela fait qu’ils s’abiment rapidement par les mouvements de
vas et viens, d’accrochage la nuit et le décrochage le matin. Il convient de signaler
ici le déplacement régulier des habitants avec les MIILDS en campagne pour la
semence, la récolte, la pêche ou la chasse fait également détériorer rapidement les
moustiquaires.
Avons noté également le rôle non négligeable du temps écoulé entre la distribution
et le PDM18 qui contribue à la fragilité/ usure naturelle du tissu.
La ZS de Wembonyama avait un taux d’usure faible par rapport autres (19%), qui
s’expliquerait les mêmes raisons avancées dans la présence que la couverture :
Dans cette ZS, le message lors des différentes sensibilisations ont produits leurs
effets et la population a bien utilisé et entretenu les MIILDs, renforcé par le niveau
d’instruction/ environnement, malgré leur qualité. Tandisque les ZS de Omendjadi
et de Pania mutombo enregistrent un taux d’usure plus élevé, respectivement 77%
et 75%. Les raisons sont entre autres une mauvaise qualité de la sensibilisation,
renforcée par la perception qu’a la population sur le paludisme et son étiologie.
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2.4 RESULTATS DE LA QUALITE DES DONNEES
Dans 15% des ménages appariés la correspondance entre les données de la visite et
de la revisite était d’une faible précision. Cela veut dire qu’il y avait des
différences pour au moins un des indicateurs clés entre la visité et la revisite et cela
dans certains ménages.
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Dans 76% des cas, les informations concernant le nombre de moustiquaires
accrochés correspondaient exactement entre la visite principale et la revisite. Qui
est un bon résultat et témoigne du sérieux dans l’enquête et la qualité de la
formation reçue par les enquêteurs et superviseurs. Aussi la revisite avait eu lieu en
respectant le délai requis de 24 à 48 heures après la visite et cela confirme la haute
précision de données qui est 80%.
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Dans 97% des cas, les informations concernant le nombre de personnes dans le
ménage correspondaient exactement entre la visite principale et la revisite. Ceci est
un très bon résultat qui s’explique du fait qu’il y avait moins de mouvements des
populations dans la majorité des villages sélectionnés pour la revisite ; donc forte
probabilité d’interroger les mêmes répondants lors des deux visites avec comme
effet, la correspondance des données.
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2.5 COMPLETUDE
Collecte des données de la visite principale : 7494 ménages ont été enquêtés sur
un total de 7623 prévus, soit 98 % de réalisation. Dans la ZS Lusambo, les
enquêteurs affectés ont réalisés un taux faible de visite (89%) ; ce qui a tiré notre
performance vers le bas. Cette contre-performance est expliquée par des problèmes
sécuritaires et d’accessibilité géographique difficile, dans certains coins. Mais les
données collectées ont permis d’avoir déjà une saturation des informations
recherchées.
Signalons que pour cette enquête, nous avions noté quelques problèmes de
résistance/ refus (6 ménages), malgré l’assistance des acteurs locaux (Chef du
village, RECO) et l’utilisation de toutes les autres stratégies et astuces pour les
surmonter, dont : 3 dans la ZS Vangakete, 2 à Lusambo et 1 à Tshumbe. La raison
principale évoquée est qu’ils sont fatigués des enquêtes alors qu’ils n’ont plus des
moustiquaires à utiliser.
Collecte des données de la revisite : 467 ménages ont été revisités sur les 480
prévus, soit un taux de réalisation de 97%. Un village de la ZS Lodja n’a pas pu
être revisité à cause des tensions qui ont perturbées la quiétude du coin dans un
contexte de mouvements des acteurs politiques pour battre la campagne.
3. OPERATIONS
3.1 Formation
Les candidats sélectionnés, après l’avis de recrutement, ont été conviés à participer
à un atelier de formation sur la méthodologie du PDM, dans le but de leur
transmettre les connaissances techniques nécessaires sur les enquêtes digitalisées et
sur les orientations de l’enquête PDM18 avec l’appui d’AMF.
Les formations ont eu lieu pendant 4 jours dont trois pour la formation théorique et
le logiciel, et une journée de pratique sur terrain a été utile pour la réalisation du
test pilote dans deux AS (Kalemie et Ok Ok) de la ZS Lodja, une zone de santé
voisine ou environnante du lieu de formation ; en vue de concilier les
connaissances théoriques à la pratique.
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Le contenu de la formation tant théorique que pratique est toujours donné aux
formés dans un module et contient les notions suivantes :
- Les objectifs poursuivis par le suivi post distribution des MIILDs et les
résultats attendus ;
- La méthodologie à mettre en place pour collecter les données, et aussi les
principes de PDM qui doivent être obligatoirement respectés, y compris le
processus de revisite 5% des ménages visités ;
- Les matériels utilisés et les attentes par rapport aux enquêteurs et
superviseurs mais aussi des répondants sur base d’une honnêteté requise ;
- La Politique de Protection contre l’Exploitation et les Abus Sexuels de
Caritas Congo Asbl afin de créer un environnement qui sécurise et rassure
tous les bénéficiaires des activités de suivi indépendant.
Au dernier jour de la formation théorique, une séance propre aux superviseurs avait
été organisée pour une durée de deux heures afin de leurs rappeler les
responsabilités qui sont les leurs et surtout ce qui est attendu d’eux durant cette
enquête. Il était nécessaire qu’ils comprennent qu’ils sont des superviseurs des
enquêteurs et qu’ils devaient s’assumer entant que tel. Ils devaient savoir, pour
rendre objective l’enquête et avoir les données de qualité, qu’ils devaient effectuer
des visites inopinées pour se rendre compte réellement du travail réalisé par les
enquêteurs. Ils devaient savoir qu’ils avaient la responsabilité du contrôle de
qualité des données, d’où ils étaient censés contrôler la qualité des données des
enquêteurs, éliminer les doublons avant l’envoie des formulaires dans le serveur.
Ils devaient se rassurer des plusieurs tentatives réalisées par l’enquêteur avant de
donner le code d’un ménage de rechange en cas d’un ménage introuvable ou un
répondant absent. Sans oublier le rapportage ; une formation leur a été donnée sur
comment remplir le rapport dans DES.
Après cette partie théorique, une autre avait suivi, celle de la pratique du logiciel
prévu pour l’enquête ; d’abord par sa partie théorique, chaque enquêteur avec la
tablette dans laquelle il fallait installer le logiciel Odk et paramétrer selon les
étapes guidées par les formateurs, puis travailler sur des exercices pratiques
confectionnés au préalable simulant les ménages.
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Ensuite, un test d’évaluation des enquêteurs et superviseurs était réalisé pour
toujours renforcer la compréhension de ces derniers afin qu’ils collectent des
données de qualité.
Enfin, une présentation sur la protection contre les abus et exploitation sexuelle
(PEAS) a eu lieu ; Les Enquêteurs et Superviseurs savaient aussi qu’ils devraient
adopter des comportements et des conduites irréprochables en matière
d’Exploitation et d’Abus Sexuels et qu’ils étaient tenus en toute responsabilité de
dénoncer tout comportement allant dans le sens contraire de la PEAS et à protéger
les bénéficiaires des activités de suivi contre les EAS.
Après l’analyse des données collectées lors du test pilote, pour autant qu’elles
étaient favorables, un GO a été donné par le bailleur afin de réaliser l’enquête
proprement dite.
Malgré toutes ces dispositions, signalons que les enquêteurs avaient à leur tour
l’obligation de demander l’autorisation au chef du village et aux chefs des ménages
avant d’entrer dans un ménage ; et en cas d’incompréhension, de refus ou de
résistance, ils étaient assistés par les différents guides sollicités pour cette fin. Ces
guides étant les leaders du coin, avaient la facilité de convaincre les chefs des
ménages à accepter les enquêteurs dans les ménages car ayant reçu des
explications sur les objectifs de l’enquête mais aussi une motivation pour le faire.
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Il a été rappelé, aux acteurs lors de la formation, l’importance de visiter tous les
ménages de la liste principale et ne faire recours à ceux de la liste secondaire qu’en
cas de nécessité incontournable. Pour ne pas laisser libre possibilité aux enquêteurs
de le faire, cette tâche était un apanage exclusif des superviseurs. Le superviseur
avant de le faire également, doit s’assurer que l’enquêteur a eu à épuiser toutes les
procédures de retrouver un ménage, et c’est seulement après vérification qu’il
autorise le rechange en donnant un code pour accéder à ce dernier.
La Revisite
La revisite était réalisée par une deuxième équipe différente de la première, et sur
un échantillon de 5% des ménages de la première visite (échantillon de 5% de 1,5
%). Son objectif principal est le contrôle de la qualité des données de la première
visite avec certaines spécificités sur :
- L’indépendance de la revisite par rapport à la visite ;
- Le nombre des ménages à enquêter ;
- Le début prévu et le nombre des enquêteurs ;
- Et le fait qu’elle ne peut être réalisée que dans un ménage qui était
préalablement visité pour faciliter la concordance des données.
Il est à signaler ici que les enquêteurs de la revisite n’avaient aucune information
sur les données de la visite.
Cette revisite a commencé 1 à 2 jours après la visite, et cela progressivement dans
toutes les 16 ZS de la DPS.
L’enquête a été réalisée avec les tablettes de marque SAMSUNG A, 4Gb ram,
stockage 64 Gb, des PowerBank marque Oraimo d’une capacité de 20.000mah
pour assurer l’autonomie de l’énergie. Et dans chaque tablette le logiciel ODK
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Collect était installé pour leur permettre de remplir les formulaires d’enquête et
d’envoyer directement les données collectées au serveur.
Le transfert des données dans le serveur se faisait le même jour le soir ou le
lendemain après vérification et validation des données par les superviseurs. Mais
pour les villages lointains et sans couverture de réseau téléphonique, il était
question de terminer l’enquête dans les ménages, enregistrer les données et les
paramètres, puis les envoyées une fois qu’on arrive à un endroit couvert de la
connexion internet.
Mais toutefois l’on pouvait signaler l’opportunité des V-SAT dans les bureaux
Centraux de Zone de Santé qui avait favorisé la transmission de données au
Serveur dans certaines contrées.
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- L’accompagnement tout au long de l’enquête par l’équipe de formateur en
vue d’améliorer davantage la qualité des données ;
- La disponibilité et collaboration avec des guides locaux commis à cette fin.
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- La qualité des couchettes traditionnelles et l’utilisation abusive des MIILDs
augmentent le risque d’usure de ces dernières ;
- Le respect du délai de 24 à 48 heures, entre la visite et la revisite concourt à la
collecte des données de bonne qualité, avec une haute correspondance ;
- L’enquêteur ne doit de lui-même prendre une initiative sur terrain sans en
informer au préalable la hiérarchie qui en décide de la faisabilité ou non ;
- Introduction d’un bouton dans le formulaire pour ramener l’enquêteur sur
google Mapp pour localiser le ménage à aider à gagner le temps dans la
location des ménages.
3.6 Chronogramme
4. INFORMATIONS FINANCIERES
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5. ACTIONS BASEES SUR LES DONNEES ET L’EXPERIENCE
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Maintenir et renforcer la collaboration avec les acteurs locaux pour des
diverses facilitations.
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