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CARITAS CONGO ASBL

SANKURU, DRC

Post-Distribution Monitoring (PDM18)

Rapport

Préparé par : CARITAS CONGO ASBL


Décembre 2023

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1. RESUME

Le paludisme demeure un problème de santé publique en République


Démocratique du Congo, il figure parmi les principales causes de morbidité et de
mortalité et il est responsable de 10% de décès des nourrissons âgés de moins d'un
an. Pour bien mener cette lutte, un accord était signé entre d’une part avec le
Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention (MSPHP) par le biais de son
Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et d’autre part avec
Against Malaria Foundation (AMF). Dans la définition de cet accord, il est prévu
principalement d’organiser après la campagne de distribution de masse, des
enquêtes après chaque 9 mois, dénommées : suivi post-distribution (PDM= Post
Distribution Monitoring) pour recueillir des données sur la présence des MIILDs
dans les ménages bénéficiaires durant la dernière campagne de distribution, leur
utilisation ainsi que leur état. Secondairement, de rappeler et d'encourager les
ménages à utiliser correctement leurs moustiquaires. Ce suivi post distribution de
la campagne de masse des MIILDS, au 18 ème mois s’est déroulé dans la province
du Sankuru, du 25 Novembre au 09 Décembre 2023.
L’enquête PDM à 18 mois a couvert toutes les 16 zones de santé que compte la
province à savoir : Bena-Dibele, Dikungu, Djalo-Ndjeka, Katako-Kombe, Kole,
Lodja, Lomela, Lusambo, Minga, Omendjadi, Ototo, Pania-Mutombo, Tshudi-
Loto, Tshumbe, Vangakete et Wembo-Nyama.
Au cours de ladite enquête, 7494 ménages ont été visités sur les 7623 prévus, soit
une complétude de 98%, et pour la revisite, sur 480 ménages prévus, 467 ménages
ont été revisités, soit une complétude de 97%.Tous les 363 villages sélectionnés
ont été visités et revisités.
Notons qu’avant le déploiement sur terrain, une formation de trois jours a eu lieu à
Lodja. Elle était consacrée principalement sur les notions théoriques de la
méthodologie de l’enquête PDM et le briefing sur l’utilisation du logiciel de
collecte des données. Le test pilote a eu lieu le 21 Novembre dans deux AS
environnantes (Kalemie et Ok Ok) de la ZS Lodja après la formation théorique.
Les résultats de l’enquête ont montré qu’en moyenne 18 mois après la distribution :
- Le taux de présence des MIILDs est de 38% ;
- Le taux de couverture des couchettes est de 40% et des personnes à 40% ;

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- Le taux de MIILDs en bon état est de 16%, en état acceptable 26% et usés
58%.
2. RESULTATS

2.1. PRESENCE

Dans l’ensemble, 18 mois après la distribution, il a été remarqué que le taux de


présence des MIILDs dans la province du Sankuru était faible, à 38%. De ce qui
est des raisons pour les quelles les MIIDs sont absentes, la majorité des répondants
disent que les moustiquaires de la dernière campagne sont de mauvaise qualité et
se sont déjà détériorées (la détérioration est accentuée par la mauvaise qualité des
couchettes). D’autres constatations sont qu’elles ont été utilisées en dehors des
ménages, ou utilisées à d’autres fins ou encore brulées accidentellement.
Ce résultat englobe une combinaison des proportions différentes dans chaque zone
de santé de la province. La présence était plus remarquée dans la ZS de
Wembonyama (75%). Cette présence plus élevée dans la ZS de Wembonyama se
justifie, selon les répondants et analyse faites, par la qualité de la sensibilisation
dans cette zone qui a fait que la population utise et entretien les MIILDs plus ou
moins correctement ainsi que le niveau d’instruction qui est assez bon dans cette
grande cité universitaire.
Les plus mauvaises élèves sont les ZS de Pania mutombo et Omendjadi avec 24%
et 21% respectivement. Ce taux faible de présence s’explique par les memes
raisons évoquées dans l’ensemble mais qui sont ici accentuées par l’utilisation
presque systématique des MIILDs pour d’autres fins, étant ZS de la foret,
jallonnées par des grandes rivières (Cfr pèche et chasse), enclavées avec un niveau
d’instruction de la population faible.

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2.2 COUVERTURE

Dans l’ensemble de la province, l’utilisation des MIILDs s’exprime par une


couverture des couchettes à 40% et celle des personnes aussi à 40%, expliquant la
corrélation avec les moustiquaires présentes dans les ménages. Les raisons
évoquées pour expliquer cette proportion faible de la couverture sont, notamment :
un déficit de sensibilisation des ménages sur l’importance de dormir sous une
moustiquaire ; et pour les autres, ils pensent qu’il n’existe pas des moustiques dans
la contrée, ainsi, pour autant qu’il n’existe pas des moustiques, ils gardent les
MIILDs pour une utilisation ultérieur pour se protéger contre les moustiques ou
pour autres usage tels que la pêche, lianes pour les clôtures.
On a observé une couverture plus élevée dans les ZS de Wembonyama (75%
couchettes, 81% personnes) et la ZS de Benadibele (75% couchettes, 77%
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personnes). Disons que cette expression manifeste une bonne prise de conscience
quant au danger du paludisme tant pour les enfants que pour les adultes dans ces
zones, consolidée par une meilleur sensibilisation. Ceci vient confirmer aussi le
niveau d’instruction des habitants de celles-ci qui habitent dans ou aux alentours
des grandes agglomérations de la province (avec un niveau d’instruction assez
bon).
Par contre la ZS de Omendjadi a enregistrées le taux le plus faible de la province
(18% couchettes et 15% personnes). les raisons de la faible couverture des
couchettes se superposent avec les raisons du faible taux de présence, notamment :
un déficit de sensibilisation des ménages sur l’importance de dormir sous une
moustiquaire ; et pour les autres, ils pensent qu’il n’existe pas des moustiques dans
la contrée, ainsi, pour autant qu’il n’existe pas des moustiques, ils gardent les
MIILDs pour une utilisation ultérieur pour se protéger contre les moustiques ou
pour autres usage tels que la pêche, lianes pour les clôtures.

2.3 ETAT DES MIILDS

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En ce qui est du conditionnement ou de l’état des MIILDs distribuées il y a de cela
18 mois dans le Sankuru, les conclusions de l’enquete ont mis à évidence une
détérioration avancée de ces MIILDs. En somme, seulement 16% était en bon état,
26% en état acceptable et 58% usés, avec des disparités ou des proportions
différentes selon les zones de santé.

La cause principale de cette usure, selon les répondants, est que la qualité des
moustiquaires n’était pas bonne (fragile). D’autres raisons sont le faite de n’avoir
pas pris conscience du danger de la malaria, mais aussi l’utilisation des MIILDs
pour d’autres fins la journée et l’usage pour la protection contre les piqures des
moustiques la nuit. Cela fait qu’ils s’abiment rapidement par les mouvements de
vas et viens, d’accrochage la nuit et le décrochage le matin. Il convient de signaler
ici le déplacement régulier des habitants avec les MIILDS en campagne pour la
semence, la récolte, la pêche ou la chasse fait également détériorer rapidement les
moustiquaires.
Avons noté également le rôle non négligeable du temps écoulé entre la distribution
et le PDM18 qui contribue à la fragilité/ usure naturelle du tissu.
La ZS de Wembonyama avait un taux d’usure faible par rapport autres (19%), qui
s’expliquerait les mêmes raisons avancées dans la présence que la couverture :
Dans cette ZS, le message lors des différentes sensibilisations ont produits leurs
effets et la population a bien utilisé et entretenu les MIILDs, renforcé par le niveau
d’instruction/ environnement, malgré leur qualité. Tandisque les ZS de Omendjadi
et de Pania mutombo enregistrent un taux d’usure plus élevé, respectivement 77%
et 75%. Les raisons sont entre autres une mauvaise qualité de la sensibilisation,
renforcée par la perception qu’a la population sur le paludisme et son étiologie.

D’après nos analyses, l’environnement, le niveau d’instruction, les conditions de


vie (état des maisons, couchettes, …) ainsi que les habitudes de la population ont
joués un rôle décisif, aggravé par la mauvaise qualité des MIILDs.

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2.4 RESULTATS DE LA QUALITE DES DONNEES

Pour démontrer la fiabilité des données, un processus de revisites 5% a été mis en


place. 5% des ménages de la visite principale étaient revisités. Ensuite un
appariement a été fait entre les ménages visités et ceux revisités pour comparer les
données collectées. Pour ce PDM18 Sankuru, 467 ménages ont pu être appariés,
sur les 480 prévus, soit 97%.

De ces appariements, 80% des ménages montrent une correspondance de haute


précision entre les données de la visite et celle de la revisite ; ce taux est un peu en
descend de nos objectifs qui étaient fixés à 90% de correspondance. Les raisons
qui expliquent cette précision sont les suivantes : les enquêteurs de la revisite n’ont
pas eu pour la plus part des cas, la chance de trouver le même répondant de la
visite, vu que nous étions dans une période de campagne électorale, plusieurs
responsables de ménages avaient l’habitude se déplacer. Cela, malgré les atouts
acquis et respect par les agents des consignes tels que : le respect du délai qui
sépare la visite et la revisite (24 à 48 heures), une bonne qualité de la formation des
enquêteurs et superviseurs ainsi que la préparation des répondants par les
enquêteurs de la visite pour une probable revisite dans un délai court.
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Dans 5% des ménages appariés, les trois indicateurs clés (le nombre de couchettes,
nombre de moustiquaires accrochées et si les moustiquaires sont correctement
accrochées) montraient une correspondance de moyenne précision entre la visite et
la revisite.

Dans 15% des ménages appariés la correspondance entre les données de la visite et
de la revisite était d’une faible précision. Cela veut dire qu’il y avait des
différences pour au moins un des indicateurs clés entre la visité et la revisite et cela
dans certains ménages.

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Dans 76% des cas, les informations concernant le nombre de moustiquaires
accrochés correspondaient exactement entre la visite principale et la revisite. Qui
est un bon résultat et témoigne du sérieux dans l’enquête et la qualité de la
formation reçue par les enquêteurs et superviseurs. Aussi la revisite avait eu lieu en
respectant le délai requis de 24 à 48 heures après la visite et cela confirme la haute
précision de données qui est 80%.

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Dans 97% des cas, les informations concernant le nombre de personnes dans le
ménage correspondaient exactement entre la visite principale et la revisite. Ceci est
un très bon résultat qui s’explique du fait qu’il y avait moins de mouvements des
populations dans la majorité des villages sélectionnés pour la revisite ; donc forte
probabilité d’interroger les mêmes répondants lors des deux visites avec comme
effet, la correspondance des données.

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2.5 COMPLETUDE

Collecte des données de la visite principale : 7494 ménages ont été enquêtés sur
un total de 7623 prévus, soit 98 % de réalisation. Dans la ZS Lusambo, les
enquêteurs affectés ont réalisés un taux faible de visite (89%) ; ce qui a tiré notre
performance vers le bas. Cette contre-performance est expliquée par des problèmes
sécuritaires et d’accessibilité géographique difficile, dans certains coins. Mais les
données collectées ont permis d’avoir déjà une saturation des informations
recherchées.

Signalons que pour cette enquête, nous avions noté quelques problèmes de
résistance/ refus (6 ménages), malgré l’assistance des acteurs locaux (Chef du
village, RECO) et l’utilisation de toutes les autres stratégies et astuces pour les
surmonter, dont : 3 dans la ZS Vangakete, 2 à Lusambo et 1 à Tshumbe. La raison
principale évoquée est qu’ils sont fatigués des enquêtes alors qu’ils n’ont plus des
moustiquaires à utiliser.

Collecte des données de la revisite : 467 ménages ont été revisités sur les 480
prévus, soit un taux de réalisation de 97%. Un village de la ZS Lodja n’a pas pu
être revisité à cause des tensions qui ont perturbées la quiétude du coin dans un
contexte de mouvements des acteurs politiques pour battre la campagne.

3. OPERATIONS

3.1 Formation

Les candidats sélectionnés, après l’avis de recrutement, ont été conviés à participer
à un atelier de formation sur la méthodologie du PDM, dans le but de leur
transmettre les connaissances techniques nécessaires sur les enquêtes digitalisées et
sur les orientations de l’enquête PDM18 avec l’appui d’AMF.
Les formations ont eu lieu pendant 4 jours dont trois pour la formation théorique et
le logiciel, et une journée de pratique sur terrain a été utile pour la réalisation du
test pilote dans deux AS (Kalemie et Ok Ok) de la ZS Lodja, une zone de santé
voisine ou environnante du lieu de formation ; en vue de concilier les
connaissances théoriques à la pratique.

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Le contenu de la formation tant théorique que pratique est toujours donné aux
formés dans un module et contient les notions suivantes :

- Les objectifs poursuivis par le suivi post distribution des MIILDs et les
résultats attendus ;
- La méthodologie à mettre en place pour collecter les données, et aussi les
principes de PDM qui doivent être obligatoirement respectés, y compris le
processus de revisite 5% des ménages visités ;
- Les matériels utilisés et les attentes par rapport aux enquêteurs et
superviseurs mais aussi des répondants sur base d’une honnêteté requise ;
- La Politique de Protection contre l’Exploitation et les Abus Sexuels de
Caritas Congo Asbl afin de créer un environnement qui sécurise et rassure
tous les bénéficiaires des activités de suivi indépendant.

Au dernier jour de la formation théorique, une séance propre aux superviseurs avait
été organisée pour une durée de deux heures afin de leurs rappeler les
responsabilités qui sont les leurs et surtout ce qui est attendu d’eux durant cette
enquête. Il était nécessaire qu’ils comprennent qu’ils sont des superviseurs des
enquêteurs et qu’ils devaient s’assumer entant que tel. Ils devaient savoir, pour
rendre objective l’enquête et avoir les données de qualité, qu’ils devaient effectuer
des visites inopinées pour se rendre compte réellement du travail réalisé par les
enquêteurs. Ils devaient savoir qu’ils avaient la responsabilité du contrôle de
qualité des données, d’où ils étaient censés contrôler la qualité des données des
enquêteurs, éliminer les doublons avant l’envoie des formulaires dans le serveur.
Ils devaient se rassurer des plusieurs tentatives réalisées par l’enquêteur avant de
donner le code d’un ménage de rechange en cas d’un ménage introuvable ou un
répondant absent. Sans oublier le rapportage ; une formation leur a été donnée sur
comment remplir le rapport dans DES.

Après cette partie théorique, une autre avait suivi, celle de la pratique du logiciel
prévu pour l’enquête ; d’abord par sa partie théorique, chaque enquêteur avec la
tablette dans laquelle il fallait installer le logiciel Odk et paramétrer selon les
étapes guidées par les formateurs, puis travailler sur des exercices pratiques
confectionnés au préalable simulant les ménages.

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Ensuite, un test d’évaluation des enquêteurs et superviseurs était réalisé pour
toujours renforcer la compréhension de ces derniers afin qu’ils collectent des
données de qualité.

Enfin, une présentation sur la protection contre les abus et exploitation sexuelle
(PEAS) a eu lieu ; Les Enquêteurs et Superviseurs savaient aussi qu’ils devraient
adopter des comportements et des conduites irréprochables en matière
d’Exploitation et d’Abus Sexuels et qu’ils étaient tenus en toute responsabilité de
dénoncer tout comportement allant dans le sens contraire de la PEAS et à protéger
les bénéficiaires des activités de suivi contre les EAS.

Après l’analyse des données collectées lors du test pilote, pour autant qu’elles
étaient favorables, un GO a été donné par le bailleur afin de réaliser l’enquête
proprement dite.

3.2 Collecte des données

Le PDM18 dans la province du Sankuru a fait participer 25 enquêteurs et 5


superviseurs pour la visite ; et 4 enquêteurs et 1 superviseur pour la revisite. Tous
ont été répartis dans les 16 ZS que compte la DPS Sankuru.
L’équipe était sous la supervision d’un chargé de projet, un gestionnaire de base
des données et un assistant financier au niveau national, accompagné sur terrain
par un coordonnateur de terrain et un assistant comptable au niveau provincial.

Le début de l’enquête était caractérisé par certaines formalités administratives


ayant facilité la faisabilité du travail. Les autorités Politico-administratives et
sanitaires à tous les niveaux, étaient informées officiellement de la réalisation de
l’enquête bien qu’ayant un caractère indépendant.

Malgré toutes ces dispositions, signalons que les enquêteurs avaient à leur tour
l’obligation de demander l’autorisation au chef du village et aux chefs des ménages
avant d’entrer dans un ménage ; et en cas d’incompréhension, de refus ou de
résistance, ils étaient assistés par les différents guides sollicités pour cette fin. Ces
guides étant les leaders du coin, avaient la facilité de convaincre les chefs des
ménages à accepter les enquêteurs dans les ménages car ayant reçu des
explications sur les objectifs de l’enquête mais aussi une motivation pour le faire.

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Il a été rappelé, aux acteurs lors de la formation, l’importance de visiter tous les
ménages de la liste principale et ne faire recours à ceux de la liste secondaire qu’en
cas de nécessité incontournable. Pour ne pas laisser libre possibilité aux enquêteurs
de le faire, cette tâche était un apanage exclusif des superviseurs. Le superviseur
avant de le faire également, doit s’assurer que l’enquêteur a eu à épuiser toutes les
procédures de retrouver un ménage, et c’est seulement après vérification qu’il
autorise le rechange en donnant un code pour accéder à ce dernier.

Ils remontaient l’information au superviseur provincial en cas de difficulté qu’ils


ne pouvaient pas résoudre. Ce dernier à son tour pouvait les remonter au niveau
national pour des solutions idoines au cas où il n’a pas une solution à son niveau.
Le superviseur réalisait l’évaluation du travail des enquêteurs sur le plan quantitatif
et qualitatif chaque jour à la fin de la collecte des données par ces derniers.

La Revisite

La revisite était réalisée par une deuxième équipe différente de la première, et sur
un échantillon de 5% des ménages de la première visite (échantillon de 5% de 1,5
%). Son objectif principal est le contrôle de la qualité des données de la première
visite avec certaines spécificités sur :
- L’indépendance de la revisite par rapport à la visite ;
- Le nombre des ménages à enquêter ;
- Le début prévu et le nombre des enquêteurs ;
- Et le fait qu’elle ne peut être réalisée que dans un ménage qui était
préalablement visité pour faciliter la concordance des données.

Il est à signaler ici que les enquêteurs de la revisite n’avaient aucune information
sur les données de la visite.
Cette revisite a commencé 1 à 2 jours après la visite, et cela progressivement dans
toutes les 16 ZS de la DPS.

Gestion des données

L’enquête a été réalisée avec les tablettes de marque SAMSUNG A, 4Gb ram,
stockage 64 Gb, des PowerBank marque Oraimo d’une capacité de 20.000mah
pour assurer l’autonomie de l’énergie. Et dans chaque tablette le logiciel ODK

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Collect était installé pour leur permettre de remplir les formulaires d’enquête et
d’envoyer directement les données collectées au serveur.
Le transfert des données dans le serveur se faisait le même jour le soir ou le
lendemain après vérification et validation des données par les superviseurs. Mais
pour les villages lointains et sans couverture de réseau téléphonique, il était
question de terminer l’enquête dans les ménages, enregistrer les données et les
paramètres, puis les envoyées une fois qu’on arrive à un endroit couvert de la
connexion internet.
Mais toutefois l’on pouvait signaler l’opportunité des V-SAT dans les bureaux
Centraux de Zone de Santé qui avait favorisé la transmission de données au
Serveur dans certaines contrées.

Mesures de la qualité des données

Le contrôle de la qualité des données était effectué avant chaque envoie ;


De la base des données, le data fait la compilation et l’analyse, puis retransmet les
observations pour correction pendant l’enquête et cela favorisait l’amélioration de
la qualité des données pendant l’enquête.

3.3. Qu’est ce qui a bien marché


Les points suivants ont été retenus comme positifs durant le déroulement de
l’enquête et demandent d’être capitalisés pour les phases futures, à savoir :
- 98% des ménages prévus ont été trouvés et enquêtés. Aussi, la quasi-totalité
des MIILDs trouvés ont été observés ;
- L’accès aux différents formulaires d’enquête n’avait posé aucun problème ;
- Une collaboration professionnelle à tous les niveaux ;
- Une très bonne charnière de communication entre les parties prenantes ;
- Une bonne appropriation de l’enquête par les autorités locales ;
- Chaque enquêteur ou superviseur avait son ordre de mission émis par la
Caritas Congo, visés par le CD/ DPS et validé par les autorités de la
commune où les zones de santé sont situées ;

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- L’accompagnement tout au long de l’enquête par l’équipe de formateur en
vue d’améliorer davantage la qualité des données ;
- La disponibilité et collaboration avec des guides locaux commis à cette fin.

3.4 Qu’est ce qui n’a pas bien marché


Les points négatifs durant l’enquête sont les suivants :
- Malgré l’insistance des facilitateurs lors de la formation et toutes les
précautions prises pendant le déploiement, nous avons notés beaucoup de
doublons ; l’œuvre de quelques enquêteurs distraient qui ont manqués la
vigilance et la concentration ;
- Environs 2% des données ont été envoyées sans coordonnées GPS, à cause
notamment des intempéries, certaines zones situées dans la forêt équatoriale
trop encombrées par les arbres et le disfonctionnement d’au moins un
téléphone ;
- Les activités politiques, lors de la campagne électorale ont créés par moment
des poches d’insécurités dans la ZS Lodja, ce qui a perturbé la revisite dans un
village ;
- Refus/ résistance de quelques 6 ménages, pour des raisons évoquées dans ce
rapport ;
- La connexion internet déficitaire dans la majorité des zones de santé ayant
conduit à l’envoie parfois tardive des formulaires.

3.5 Leçons apprises


Durant cette enquête, les leçons tirées sont les suivantes :
- L’utilisation des guides locaux en permanence revêt une importance capitale
pour faciliter la localisation des ménages ;
- L’utilisation d’un carnet pour collecte des données manuellement lors de
l’enquête nous a permis de faire des vérifications/ comparaisons avec les
données électroniques avant l’enregistrement final et l’envoie des formulaires ;
ce qui a amélioré la fiabilité et la qualité des données ;

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- La qualité des couchettes traditionnelles et l’utilisation abusive des MIILDs
augmentent le risque d’usure de ces dernières ;
- Le respect du délai de 24 à 48 heures, entre la visite et la revisite concourt à la
collecte des données de bonne qualité, avec une haute correspondance ;
- L’enquêteur ne doit de lui-même prendre une initiative sur terrain sans en
informer au préalable la hiérarchie qui en décide de la faisabilité ou non ;
- Introduction d’un bouton dans le formulaire pour ramener l’enquêteur sur
google Mapp pour localiser le ménage à aider à gagner le temps dans la
location des ménages.

3.6 Chronogramme

Novembre 2023 Décembre 2023


No. ACTIVITE
S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4
1 Formation
Collecte des
2
données
Vérification des
3
données
Rédaction du
4
rapport

4. INFORMATIONS FINANCIERES

Le coût de la mise en œuvre s’élève à XX.XXX,XX $ pour l’ensemble soit XX,XX


$ par ménage. (Détail en annexe dans le formulaire en Excel).

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5. ACTIONS BASEES SUR LES DONNEES ET L’EXPERIENCE

Au regard des résultats obtenus de ce suivi, certaines actions sont à entreprendre


pour le bien de la population de cette province en particulier et de la RDC en
général à savoir :

- Maintenir et renforcer la sensibilisation des ménages sur l’importance de dormir


sous la moustiquaire peu importe la température ambiante ;
Plusieurs canaux de communication peuvent être utilisés quant à ce. Il peut
s’agir des émissions dans des chaînes de radio, dans les réunions avec
différentes couches de la population, surtout les leaders communautaires, par la
voie des églises ou encore lors du passage des différents acteurs lors des autres
activités de masse ;
- Communication pour le changement social et de comportement efficace en fin
que la population adopte une bonne habitude quant à l’usage des MIILDs : La
population doit savoir que les MIILDs n’ont comme importance que le moyen
efficace de lutte contre le paludisme et pas d’autres usages abusifs tels que la
pêche, la chasse, … et bien les accrocher uniquement dans des couchettes.
- Que le bailleur tienne compte de la revendication des répondants quant à la
taille et la qualité des MIILDs ;
- Les séances de sensibilisation des ménages sur le montage, l’utilisation,
l’entretien et la conservation des MIILDs devraient continuer de façon
régulière, par le régalien avec l’appui des partenaires après la distribution.

6. ACTIONS POUR AMELIORER LES PDMS

Pour l’étape future du PDM27, afin de corriger certaines insuffisances constatées


au PDM18, nous pouvons considérer ce qui suit :
 La nécessité de continuer avec les mêmes enquêteurs du PDM18 s’ils sont
disponibles car ayant déjà une bonne expérience de terrain et de la
méthodologie du PDM ;
 Renforcer la vigilance pour les enquêteurs en vue d’éviter les doublons ;
 Marteler sur le fait que les données ne doivent être envoyées qu’avec leurs
coordonnés GPS

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 Maintenir et renforcer la collaboration avec les acteurs locaux pour des
diverses facilitations.

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