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ETUDE D’I M P A CT SUR L’ENVI RON NE MENT

Economie Circulaire :
Projet de valorisation des argiles industrielle
Couvert par la Licence d’Exploitation miniers N° 310004

Pétitionnaire : Bureau d’Etude :

Seddik ADDOUM & Lhoussaine KHIDOUR

Date d’édition : 04-02-2024


Annexe 1
Zone d’étude de la licence d’exploitation n°310004 par rapport l’extension de la zone d’activité TAC

Annexe 2
Extrait de la l’article 66 de la loi 33-13 qui stipule le rapport des titulaires de titres miniers avec les
propriétaires du sol et entre eux
Annexe 3
Accord de principe de la société TAC sur le projet de revalorisation des argiles industrielles par des
travaux de terrassement de l’extension de la Zone d’activité TAC 2 et 3, couverts par la Licence
d’exploitation n°310004
Annexe 4
Addenda élément d’orientation aux remarques soulevé lors de la réunion du CRUI le
09/11/2023

DIRECTION REGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT


N° Remarque Réponse
1 Présente le PV de clôture de Consulter fond de dossier sur plateforme
l’EP
2 Donner plus de détails sur la Développer dans Chapitre consistance et justificatif du
consistance du projet projet (Voir Pages 58 à 71)
3 Identifier la zone d’influence Limite de la licence d’exploitation N°310004 (Page 61)
du projet
4 Actualiser le cadre (Voir Chapitr2.41 Cadre institutionnel cadre) (Page 17)
institutionnel
5 Adapter le contenu de (voir nouvelle formulation du chapitre 6. Analyse
l’étude au projet (P44 d’impact. (Voir Pages 93 à 114)
collecte et traitement de
L’exiviat de la décharge)
6 PSSE * se conformer au La nouvelle version du PSSE est établi conformément au
modèle d PSSE fourni par le model prescrit par le Département du Développement
Département du Durable. (Voir Pages 121 à 133)
Développement Durable
ONEE /Branche Electricité
7 Afin d’examiner ce dossier,
nous demandons nous
transmettre les limite de Le contexte et le justificatif du projet montre que
zones touchés par ce l’exécution du projet d’extraction se fait sous tutelle du
terrassement en fichier Dwg mettre d’ouvrage de l’aménagement de la zone TAC à
géo référencé, pour savoir TMSA. Les plans afférents sont validés par les
s’assurer du respect de a autorités compétente tenant en compte des servitudes
stabilité des sols des couloirs des électriques.
de nos lignes HTB( 400KV,
60V) et HTA 22KV).
Industrie
8 Harmoniser la quantité à La quantité d’extraction journalière est donnée à titre
extraire par jour sur le indicatif. Alors que la quantité réelle est intimement liée
rapport au programme de terrassement dicté par le M.O.TMSA
9 Expliquer : le minerai Cuivre Voir Le chapitre justification du projet, (Minéralisation) ;
est signalé sur la Ps du PSSE cette partie illustre la possibilité de valorisation d’argile
comme MP et PF. industrielle selon la concentration de mènerai de base à
valoriser.
10 Préciser si l’argile va subir un La valorisation se fait hors site par la clientèle.
traitement sur place. Le projet, lors du décapage, extraction et chargement
procède au dosage de minerai par mélange proportionnel
selon la destination de valorisation
EIE / Economie Circulaire : Projet de valorisation des argiles industrielle
Couvert par la Licence d’Exploitation miniers N° 310004

Complément d’Addenda élément d’orientation aux remarques soulevé lors de


la réunion du CRUI le 09/11/2023

Administration : Agence du Bassin Hydraulique Loukkos


1 La partie ressource en eau à revoir Cette partie a été développé au sous chapitre 6.9.1
Contexte hydrogéologique

2 Le pétitionnaire est invité à - Voir EIE partie 5.1 Justification du


présenter un plan de masse projet
contenant toute les installations et En effet ; le projet ne nécessite pas
aménagement projetés ; d’installations fixe à développer dans un plan
de masse.
TMSA est responsable de l’aménagement, de
la valorisation, de la gestion et de la
maintenance de l’ensemble de la P2I TAC.
Dans ce cadre le projet SA STRATEGY
intervient dans l’extraction des excédents
d’argile industrielle.
3 Le pétitionnaire est invité à refaire -La tenu en compte du cours d’eau ainsi que la
l’étude pour tenir compte de la protection de la pollution du barrage Ibn
situation du projet qui traversé par Batouta se limite à la pollution accidentelle de
un cours d’eau situé en amont fuites d’Hydrocarbure des engins. Cette partie est
immédiat du barrage Ibn Batouta bien abordée dans le chapitre analyse et
destiné à l’AEP de Tanger évaluation environnementale.

4 Une attention particulière doit être -L’analyse et l’évaluation environnementale a


accordée à la qualité des ressource accordé à ce sujet. (7.4.3 Impact sur les cours
en eau, érosion et envasement, d’eau superficielle).
pollution accidentelle, etc

5 Le pétitionnaire est invité à Pour les besoins d’alimentation en eau potable, le


présenter les autorisations relatives pétitionnaire ne procédera à aucun prélèvement
à la source d’alimentation en eau nécessitant une autorisation préalable de l’ABHL.
potable.
La zone est desservi en eau potable. (ONEE/Eau).

Administration : DR Transition Energétique de Tanger

Rectification des points cités La reformulation du rapport EIE a mis en avant


l’aspect minier du projet dans le cadre de la loi
miniers N° 33-13 ; Ainsi que la différence entre le
permis de recherche et la licence d’exploitation
N°310004 ;
- L’entretien des engins se fera hors site
- La valorisation également hors site
- Le PSEE prend en compte l’obligation de
respect du domaine minier objet vde la
Licence d’exploitationN°310004.

Administration : Commune de Maloussa

Enquête publique, servitude L’élément de réponses à l’enquête publique


RP4613 donnera satisfaction à ses remarque
‫عناصر الجواب عن مالحظات البحث العمومي لمشروع‪ :‬اعمال تنقية االثربة الطينية‬
‫والمتواجدة بجماعة ملوسة من طرف الشركة المنجمية ‪SA STRATEJY sarl‬‬

‫المالحظات المسجلة‬

‫االجوبة‬
‫‪ )1‬المشروع ال يتعارض مع الرؤية الشاملة للمنطقة المحيطة بالمدشر التي تعتبر امتداد للمناطق الصناعية‪ .‬بل ينجز في‬
‫تناغم تام مع تهيئة المنطقة الصناعية وتحت اشراف المؤسسة المخول لها قانونيا تهيئة المنطقة الصناعية‪ .‬ويدخل في‬
‫اطار الحلول المبتكرة استجابة لتوصيات والتزامات الدراسة البيئية التي شملت منطقة‪ TAC‬بكل مراحلها‪.‬‬
‫‪ )2‬مفهوم منجم في هدا المشروع هو استخراج مواد طينية قابلة للتثمين والتصنيع طبقا للقانون رقم ‪ 33.33‬المتعلق بالمناجم‪.‬‬
‫و الذي يعرف االستغالل المنجمي ‪ :‬يشمل الدراسات واألشغال التي تهم استخراج المواد المعدنية ومعالجتها وتثمينها‬
‫وتسويقها؛ مصطلح منجم يعود لطبيعة الرخص التي تأهل المادة المستخرجة للتصنيع عوض االستعمال في ميدان اشغال‬
‫البناء او الطرق ‪.‬‬
‫‪ )3‬استنادا إلى المادة ‪ 371‬من القانون التنظيمي رقم ‪ 333.31‬المتعلق بالجماعات الترابية ‪،‬بخصوص موارد الجماعات‬
‫الترابية‪ ،‬وانطالقا من منطوق المادة ‪ 111‬من القانون ‪ 60.74‬المتعلق بجبايات الجماعات الترابية كما تم تتميمه وتغييره‬
‫بالقانون ‪ ، 70.27‬فإن الرسم على استغالل المناجم يفرض على أصحاب االمتياز ومستغلي المناجم كيفما كان الشكل‬
‫القانوني لهذا االستغالل‪ .‬وتنص المادة ‪ 127‬من نفس القانون على أن عائد الرسم يوزع كما يلي‪50 :‬بالمائة لفائدة ميزانية‬
‫الجهة التي يفرض هذا الرسم داخل مجالها الترابي‪ .‬و ‪50‬بالمائة لفائدة ميزانية الجماعات التي يفرض هذا الرسم داخل‬
‫مجالها الترابي‪.‬‬
‫‪ )6‬عمليا ‪ :‬اآلالت والشاحنات المستعملة ال تخرج عن نطاق تلك المستعملة في تهيئة التجزءات السكنية بالوسط الحضري او‬
‫التي تستعمل بالمقالع الطينية‪ .‬و طريقة االستخراج و اآلالت المستعملة ال عالقة لها مع الشاحنات الكبرى التي تستعمل‬
‫بالمناجم او المقالع الحجرية‪.‬‬
‫‪ )5‬تقنيا ‪ :‬عملية استخراج االتربة الطينية وتثمينها تساعد صاحب مشروع التهيئة للمنطقة الصناعية ‪ TAC‬لتوفير عقارات‬
‫قابلة للبيع وقليلة التكلفة بالنسبة للمسثتمر المقبل مما يشجع جاذبية االستثمار بالمنطقة المهيأة‪.‬‬
‫‪ )4‬الجانب البيئي ‪ :‬تثمين موارد طبيعية في اطار االقتصاد الدائري عوض التعامل معها كنفايات هامدة تستوجب تكاليف النقل‬
‫والعقار للتخزين‪ .‬و يستجيب لمتطلبات المعامل من مادة الطين بدل فتح مقالع للتزويد وكل ما يترتب على ذلك من‬
‫مصاريف مادية وآثار بيئية‪.‬‬
TABLE DES MATIERES
1 PREAMBULE ............................................................................................................................................. 11
2 RESUME NON TECHNIQUE ...................................................................................................................... 12
2.1 Justificatif du projet........................................................................................................................12

2.2 Objectif du projet ...........................................................................................................................13

2.3 Analyse des impacts .......................................................................................................................13

2.4 Matrice des impacts .......................................................................................................................15

3 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET ............................................................................................... 15


3.1 Contexte .........................................................................................................................................15

3.2 Justificatif du projet........................................................................................................................15

4 CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE .................................................................................................. 16


4.1 Cadre institutionnel........................................................................................................................17

4.2 Législatifs et règlementaires spécifiques au secteur minier ..........................................................19

4.2.1 Disposition Loi N°33-13 relative aux mines....................................................................................19

4.2.2 Textes réglementant la valorisation des rejets miniers .................................................................20

4.2.3 Textes réglementant la réhabilitation des sites miniers ................................................................21

4.3 Législation nationale sur la protection de l’environnement ..........................................................21

4.3.1 Loi-cadre n°99-12 portant Chartes Nationales de l’Environnement et du Développement Durable


22

4.3.2 Dahir N°1-03-59 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003), promulguant la Loi n°11-03 relative à la
protection et à la mise en valeur de l'environnement ...............................................................................23

4.3.3 Dahir n°1-03-60 du 12 mai 2003 portant promulgation de la Loi n°12-03 relative aux études
d’impact sur l’environnement. ...................................................................................................................24

4.3.4 Loi n° 47-18 portant réforme des Centres Régionaux d’Investissement et création des
Commissions Régionales Unifiées d’Investissement ..................................................................................24

4.3.5 Loi organique n°111-14 relative aux régions, loi organique n°112-14 concernant les préfectures
et les provinces et la loi organique 113-14 sur les collectivités territoriales .............................................25

4.3.6 Décret n°2-14-782 du 30 rejeb 1436 (19 mai 2015) relatif à l’organisation et aux modalités de
fonctionnement de la police de l’environnement. .....................................................................................26

4.3.7 Loi 31-13 sur le droit à l’information .............................................................................................27

4.3.8 Loi N° 13-03 relative à la lutte contre la pollution atmosphérique ...............................................27

2
4.3.9 Décret n° 2-09-286 de 2009 fixant les normes de la qualité de l’air et les modalités de la
surveillance .................................................................................................................................................28

4.3.10 Décret n° 2-09-631 du 23 rejeb 1431 (6 juillet 2010) fixant les valeurs limites de dégagement,
d'émission ou de rejet de polluants dans l'air émanant de sources de pollution fixes et les modalités de
leur contrôle ...............................................................................................................................................29

4.4 Lois et textes relatifs à l’eau ...........................................................................................................30

4.4.1 Dahir n°1-16-113 du 6 kaada 1437 portant promulgation de la loi n°36-15 sur l'Eau. ..................30

4.4.2 Décret n°2-97-489 du 05 février 1998 relatif à la délimitation du domaine public hydraulique
DPH, à la correction des cours d'eau et à l'extraction des matériaux ........................................................31

4.4.3 Décret n° 2-05-1326 relatif aux eaux à usage alimentaire .............................................................32

4.4.4 Décret n°2-04-553 du 13 hijja 1425, Janvier 2005 relatif aux déversements, écoulements, rejets,
dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines ..................................................33

4.4.5 Décret n° 2‐05‐1533 du 14 moharrem 1427 (13 février 2006) relatif à l'assainissement autonome
34

4.4.6 Arrêté N 3286.17 du 13 hija 1438 (4 Septembre 2017) fixant les valeurs limites générales de
rejet dans les eaux superficielles ou souterraines .....................................................................................35

4.4.7 Arrêté conjoint du ministre de l'Intérieur, du ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de
l'environnement, du ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies et du ministre
de l'Artisanat n° 2943-13 du 1er Hija 1434 (7 octobre 2013) fixant les rendements des dispositifs
d'épuration des eaux usées. .......................................................................................................................37

4.5 Lois et textes relatifs à la restauration des sols .............................................................................37

4.5.1 Dahir nº 1-69-170 du 10 joumada I 1389 (25 juillet 1969) sur la défense et la restauration des
sols 37

4.6 Loi et texte relatifs à la gestion des déchets ..................................................................................38

4.6.1 Loi n°28-00 relative à la gestion des déchets, telle que modifiée par la Loi 23-12........................38

4.6.2 La Loi 77-15 portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, de la


commercialisation et de l’utilisation des sacs en matière plastiques ........................................................39

4.7 Loi et texte relatifs à la biodiversité et aux aires protégées ..........................................................40

4.7.1 Loi 29-05 relative à la protection de la faune et la flore sauvage ..................................................40

4.8 Loi et texte relatifs à l’urbanisme et l’accessibilité ........................................................................40

4.8.1 Loi 12-90 relative à l'urbanisme telle que complétée et modifiée par la loi 66-12 relative au
contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction ...........................40

3
4.8.2 Loi 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements, telle que
complétée et modifiée par la loi 66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions en matière
d’urbanisme et de construction. ................................................................................................................41

4.8.3 Loi 10-03 relative aux accessibilités ...............................................................................................42

4.9 Loi et texte relatifs aux zones et unité industrielles ......................................................................43

4.9.1 Le Dahir du 25 août 1914 (B.O n° 97 du 7 septembre 1914) portant règlement sur les
établissements insalubres, incommodes ou dangereux, modifié et complété par les dahirs du 13 octobre
1933 (B.O n° 1101 du 1er décembre 1933) du 11 août 1937 (B.O n° 1301 du 1er octobre 1937), du 9 juin
1938 (B.O n° 1341 du 8 juillet 1938), du 9 novembre 1942 (B.O n° 1574 du 25 décembre 1942), et du 18
janvier 1950 (B.O n° 1954 du 7 avril 1950) .................................................................................................43

4.9.2 L’Arrêté viziriel du 13 octobre 1933 (BO. n°1101 du 01/12/1933,) portant classement des
établissements insalubres, incommodes ou dangereux tel que complété par la suite (17 textes portant
classement d’activités industrielles ............................................................................................................43

4.10 Loi et texte relatifs au transport ....................................................................................................45

4.10.1 Loi n° 16-99 sur les transports ....................................................................................................45

4.10.2 Loi n° 30-05 relative au transport par route de marchandises dangereuses .............................45

4.10.3 Dahir du 2 mars 1938 réglementant la manutention et le transport par voie de terre des
matières dangereuses, des matières combustibles, des liquides inflammables (autres que les
hydrocarbures et les combustibles liquides), explosifs, munitions et artifics, des gaz comprimés,
liquéfiés, et dissous, des matières vénéneuses, caustiques et corrosives et des produits toxiques ou
nauséabonds. (B.O. n°1340 du 1er juillet 1938).........................................................................................46

4.10.4 Dahir du 30 décembre 1927 relatif au transport et à la manutention des hydrocarbures et


combustibles liquides. ................................................................................................................................46

4.11 Loi et texte relatifs à l’énergie ........................................................................................................47

4.11.1 Loi n° 47-09 relative à l'efficacité énergétique ...........................................................................47

4.11.2 Décret n°2-13-874 du 20 Hija 1435 (15 Octobre 2014) approuvant le règlement général de
construction fixant les règles de performance énergétique des constructions et instituant le comité
national de l'efficacité énergétique dans le bâtiment ...............................................................................48

4.11.3 Décret n° 2-17-746, relatif à l’audit énergétique obligatoire et aux organismes d’audit
énergétique publié dans le BO du 2 mai 2019. ..........................................................................................48

4.12 Loi s et textes relatifs aux conditions du travail et à la santé ........................................................49

4.12.1 La Loi 65-99 relative au code de travail et ses décrets d’application .........................................49

4.12.2 Loi 27-14 sur la lutte contre la traite des êtres humains ...........................................................49

4
4.12.3 Décret n° 2-10-183 fixant la liste des travaux auxquels il est interdit d’occuper certaines
catégories de personnes.............................................................................................................................49

4.12.4 Décret n° 2-04-682 du 16 kaada 1425 (29 décembre 2004) ......................................................49

4.12.5 L’arrêté du ministre de l'emploi et de la formation professionnelle n° 93-08 du 6 joumada I


1429 (12 mai 2008) .....................................................................................................................................50

4.12.6 Dahir n° 1-13-59 du 8 chaabane 1434 (17 juin 2013) portant promulgation de la loi n° 16-12
portant approbation de la Convention n° 187 sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au
travail 2006 .................................................................................................................................................50

4.12.7 Loi n°18-12 sur les accidents de travail ......................................................................................50

4.12.8 Loi 116-14 modifiant et complétant la loi 52-05 relative au code de la route ...........................50

4.12.9 Loi 65-00 portant code de la couverture médicale de base .......................................................50

4.12.10 Réglementation relative à l’aménagement des lieux de travail .............................................51

4.12.11 Réglementation relative à la protection des salariés dans les établissements ......................51

4.12.12 Réglementation relative au mode de transport, de conditionnement et de stockage des


hydrocarbures ............................................................................................................................................53

4.12.13 Réglementation relative à l’emploi des appareils à vapeur et à pression de gaz ..................53

4.13 Autres dispositions réglementaires................................................................................................54

4.13.1 La loi n° 19- 94 relative aux zones franches d’exportation, promulguée par le dahir n° 1-95-1
du 24 chaabane 1415 ( 26 janvier 1995 ) et publiée au B.O. n°4294 du 15 février 1995 ; et son décret
d’application n° 2-95-562 du 19 rajeb 1416 ...............................................................................................54

4.13.2 Décret modifiant le décret n°2.10.337 du 16 Joumada I 1432 (20 avril 2011), portant création
de la Zone Franche d’Exportation de Tanger Automotive City ..................................................................54

4.13.3 Dahir de 1914 relatif au domaine public ....................................................................................55

4.13.4 Loi 42-16 portant approbation de l’Accord de Paris sur les changements climatiques .............57

5 JUSTIFICATION ET DESCRIPTION DU PROJET ........................................................................................... 58


5.1 Justification du projet.....................................................................................................................58

5.2 Descriptif du projet ........................................................................................................................59

5.2.1 INTRODUCTION ..............................................................................................................................59

5.3 Identification du porteur du projet ................................................................................................60

5.4 SITUATION GEOGRAPHIQUE ..........................................................................................................61

5.4.1 Travaux miniers à réaliser : ............................................................................................................63

5
5.4.2 Matériel et Equipements à acquérir : ............................................................................................64

5.4.3 Minéralisation : ..............................................................................................................................64

5.4.4 Différentes utilisations ...................................................................................................................65

5.4.5 Argilites Pélitique Grisâtres Industrielle de Melloussa. .................................................................65

5.4.6 Évaluation des ressources ..............................................................................................................67

5.4.7 Evaluation du potentiel minier et durée de vie .............................................................................68

5.4.8 Méthode d´exploitation .................................................................................................................69

5.4.9 Étude économique – rentabilité ....................................................................................................70

6 DESCRIPTION DE L’ETAT DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA ZONE DE L’ETUDE ....................................... 72


6.1 Cadre administratif.........................................................................................................................72

6.2 Climat .............................................................................................................................................73

6.3 Température ..................................................................................................................................73

6.4 Pluviométrie ...................................................................................................................................75

6.5 Humidité relative............................................................................................................................76

6.6 Régime des vents ...........................................................................................................................76

6.7 Relief et milieu naturel de la région ...............................................................................................77

6.8 Contexte géomorphologique et géologique de la zone d’étude ...................................................78

6.8.1 Cadre Géologique ...........................................................................................................................78

6.9 Contexte hydrologique de la zone d’étude ....................................................................................83

6.9.1 Contexte hydrogéologique .............................................................................................................83

6.10 Sismicité .........................................................................................................................................85

6.11 Pédologie ........................................................................................................................................86

6.12 Qualité de l’air ................................................................................................................................86

6.13 Niveau du bruit...............................................................................................................................87

6.14 Milieu biologique............................................................................................................................87

6.14.1 Biodiversité .................................................................................................................................87

6.14.2 Flore ............................................................................................................................................87

6.14.3 Taxons endémiques ....................................................................................................................88

6
6.14.4 Taxons rares................................................................................................................................88

6.14.5 Bilan des enjeux floristiques .......................................................................................................89

6.1 Environnement humain et activités économiques ........................................................................91

6.1.1 Cadre administratif et données démographiques .........................................................................91

6.1.2 Education, loisirs et santé ..............................................................................................................91

6.1.3 Agriculture ......................................................................................................................................91

6.1.4 Tourisme.........................................................................................................................................91

6.1.5 Industrie .........................................................................................................................................92

6.1.6 Assainissement ...............................................................................................................................92

6.1.7 Eau potable ....................................................................................................................................92

6.1.8 Déchets de la commune .................................................................................................................92

6.1.9 Equipements et services ................................................................................................................92

7 ANALYSE DES IMPACTS ............................................................................................................................ 93


7.1 Cadrage d’un impact ......................................................................................................................93

7.2 Identification et évaluation des enjeux et des impacts environnementaux et sociaux.................93

7.3 Evaluation de l’importance des impacts ........................................................................................94

7.3.1 Sensibilité .......................................................................................................................................94

7.3.2 Étendue ..........................................................................................................................................95

7.3.3 Intensité .........................................................................................................................................95

7.3.4 Importance globale de l’impact .....................................................................................................96

7.3.5 Durée ..............................................................................................................................................96

7.3.6 Importance relative de l’impact .....................................................................................................97

7.3.7 Proposition de mesures d’atténuations .........................................................................................99

7.3.8 Identification des impacts résiduels...............................................................................................99

7.4 Identification et analyse des impacts .............................................................................................99

7.4.1 Impact sur le paysage .....................................................................................................................99

7.4.2 Infrastructures et équipements ...................................................................................................100

7.4.3 Impact sur les cours d’eau superficielle .......................................................................................101

7
7.4.4 Impact sur le sol ...........................................................................................................................101

7.4.5 Impact de la pollution liquide : ....................................................................................................102

7.4.6 Impact sur l’air..............................................................................................................................102

7.4.7 Impact des gaz ..............................................................................................................................103

7.4.8 Impact du bruit .............................................................................................................................103

7.4.9 Impact sur le Milieu biologique ....................................................................................................103

 Impact sur la flore : ......................................................................................................................103

 Impact sur la faune : .....................................................................................................................103

7.4.10 Impact sur le milieu socioéconomique : ...................................................................................104

7.4.11 Archéologie et patrimoine ........................................................................................................106

7.4.12 Impacts liés à la phase de démantèlement ..............................................................................107

7.5 Programme de surveillance et de suivi ........................................................................................107

7.5.1 Patrie prenante au processus de surveillance et de suivi ............................................................108

7.5.2 Autres organismes........................................................................................................................108

7.6 Programme de surveillance et de suivi ........................................................................................108

7.7 Matrice Synthèse des différents impactes ainsi que les mesures d’atténuation correspondantes
114

8 CONCLUSION BILAN ENVIRONNEMENTAL GLOBAL .............................................................................. 115


9 ANNEXES ................................................................................................................................................ 116
9.1 Annexe : Elément de réponse aux observations de l’Enquête Publique .....................................117

9.2 Annexe : Engagement TAC. ..........................................................................................................118

9.3 Annexe : Décision de Licence d’Exploitation N°31000 .................................................................119

9.4 Annexe : Attestation Foncière du permis miniers........................................................................120

9.5 Annexe : Décision Perms de recherche ........................................................................................121

10 Programme de suivi et évaluation environnementale PSEE ................................................................. 122

8
Liste des figures
Figure 1 :limite permis ........................................................................................................................................61

Figure 2 : Plan de délimitation de la licence d’exploitation de permis minière N°3137529 (voir annexe 01) ...62

Figure 3 :Situation de domaine minière .............................................................................................................63

Figure 4 :Situation de domaine minière sur la carte géologique de Melloussa au 1/50 0 00 ............................63

Figure 5 :Plan des travaux projeté de la Licence d’Exploitation Miniers N° 310004 .........................................64

Figure 6 : les collines argileuses de l’unité de Tanger Externe (TE)....................................................................66

Figure 7 : les collines argileuses de l’unité de Tanger Externe (TE)....................................................................66

Figure 8 :Carte de situation des Argilites Pélitique Grisâtres valorisée .............................................................67

Figure 9 : profile d’Evaluation du potentiel minier...........................................................................................68

Figure 10 :Potentielles des Argilites Pélitiques Grisâtres ...................................................................................69

Figure 11 :Schéma d’exploitation. ......................................................................................................................70

Figure 12 : le site du projet.................................................................................................................................73

Figure 13 : Température moyenne mensuelle du site du projet .......................................................................74

Figure 14 : Evolution intra-annuelle des précipitations moyennes mensuelles ...............................................75

Figure 15 :Variabilité mensuelle de l’humidité ..................................................................................................76

Figure 16 :Localisation et représentation sur une carte des reliefs de la zone Rif-Betiques-Alboran et son
intégration dans le cadre géodynamique de convergence des plaques. La géométrie de la limite de plaques
au niveau du détroit de Gibraltar est mal connue. ............................................................................................80

Figure 17 : coupe géologiques des nappes du Rif ..............................................................................................81

Figure 18 :Situation de permis sur la carte géologique de Melloussa au 1/50 000 ...........................................83

Figure 19 :Localisation du bassin hydrogéologique du Tangérois Source : Agence du bassin hydraulique du


Loukkos ...............................................................................................................................................................84

Figure 20 :Ressources en Eau au niveau de la Zone d’Action de l’ABHL ............................................................85

Figure 21 :Carte de sismicité du Maroc ..............................................................................................................85

Figure 22 :Pédologie de la zone d’étude ............................................................................................................86

9
Liste des tableaux
Tableau 1 :Valeurs Limites de dégagement des émissions ou de rejets dans l’air (décret n°2-09-631). ...........29

Tableau 2 : Valeurs Limites Générales de Rejet applicable aux déversements des eaux usées ne disposant pas
des Valeurs Limites Spécifiques de rejet. ...........................................................................................................35

Tableau 3 : borne du domaine minier ................................................................................................................61

Tableau 4 : Matériel et Equipements à acquérir ...............................................................................................64

Tableau 5 :Evolution de la température moyenne mensuelle ..........................................................................74

Tableau 6 :Evolution de la pluviométrie.............................................................................................................75

Tableau 7 : la répartition en fréquence des directions et des vitesses des vents dans la zone d’étude ..........76

Tableau 8 :Rose des vents de la zone du projet .................................................................................................77

Tableau 9 :Liste des taxons endémiques présents dans la zone d’étude du projet ..........................................88

Tableau 10 : Liste des taxons rares présents dans la zone d’étude du projet ..................................................89

Tableau 11 :Liste des taxons endémiques, menacés et rares présents dans la zone d’étude du projet ...........90

Tableau 12 :Méthodologie d’évaluation des impacts ........................................................................................98

Tableau 13 :Plan de surveillance environnemental et social ...........................................................................113

10
1 PREAMBULE
Le projet de la zone franche TAC, a fait objet d’’étude d’impact sur l’environnement, comprend les
quatre tranches TAC1, TAC2, TAC3 et TAC4. Les deux premières tranches sont déjà opérationnelles
et les deux autres en cours d’aménagement et de planification. La SA Strategy Sarl (opérateur dans
le domaine minier et valorisation de matière première) a conclu avec TMSA une collaboration pour
une opportunité d’aménagement valorisation des déblais /remblais pour le projet TAC 2 -TRANCHE
3 sur un niveau qui varie entre l’altitude de Z=97 à Z=100,
Sur ce niveau la société SA Strategy Sarl s’engage à réaliser un terrassement total de même niveau
que ce soit les voiries ou les parcelles vendables, pour un potentiel de 330 ha.
Cette partenariat (dans un cadre Economie circulaire) génère un gain économique majeur pour ses
projets et clients ; notamment :
 Impact environnementale et économique très important,
 Partage de gains économiques importants,
 Partage et diffusion de savoir-faire dans l’aménagement écologique de l’infra.
Dans le cadre de son projet (Licence Minier N°310004), la SA Strategy Sarl a mandaté le bureau
d’étude EAU DE RIF pour les missions suivantes :
 Elaboration de l’étude d’impact
 Elaboration du PSSE
Cette EIE est réalisée conformément aux exigences de la réglementation marocaine notamment la
nouvelle loi N°33/13 relative aux mines promulguée par :(Dahir n° 1-15-76 du 14 ramadan 1436
(1er juillet 2015), l'évaluation des impacts plus précisément la loi N°12-03 relative aux études
d’impact sur l’environnement, promulguée par le Dahir N° 1-03-60 du Rabii I 1424 (12 mai 2003) et
publiée par le BO N° 5118 du 18 Rabii I 1424 (19 juin 2003), ainsi que ses décrets d’application: le
décret n°2-04-563 du 5 Kaada 1429 (4 novembre 2008) relatif aux attributions et au
fonctionnement du Comité National et des Comités Régionaux des études d’impact sur
l’environnement et le décret n°2-04-564 du 5 Kaada 1429 ( 4 novembre 2008) fixant les modalités
d’organisation et de déroulement de l’enquête publique relative aux projets soumis aux études
d’impact sur l’environnement.
L’étude sera instruite dans le cadre de la loi 47-18, instituant la CRUI.
Les principaux objectifs de l’EIE du projet visent essentiellement à :
- Mettre en exergue les enjeux environnementaux,

11
- Supprimer, réduire et si possible compenser les nuisances mises en évidence,
- Définir un plan de surveillance et de suivi pour garantir une bonne gestion
environnementale et sociale au cours de la phase d’aménagement.
- Elaborer un programme de Surveillance et de Suivi Environnemental du Projet (PSSE)

2 RESUME NON TECHNIQUE

2.1 Justificatif du projet

Le présent rapport constitue l’analyse environnementale du projet de valorisation des argiles


industrielle Couvert par la Licence d’Exploitation miniers N° 310004.
Le projet initié par la société SA STRATEGY SARL est assujetti à cette procédure conformément aux
exigences de la nouvelle loi N°33/13 relative aux mines et l'évaluation des impacts plus
précisément la loi N°12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement.
La réalisation de ce projet nécessite la délivrance d’un certificat d’autorisation d’exploitation de la
licence minière.
Un dossier relatif à ce projet comprenant notamment l’avis de projet, l’étude d’impact préparée par
l’initiateur de projet et les avis techniques obtenus des divers experts consultés a été soumis à une
période d’information et de consultation publiques.
Sur la base de l’information recueillie, l’analyse effectuée par les spécialistes du la SA STRATEGY
sarl permet d’établir, à la lumière de la raison d’être du projet, l’acceptabilité environnementale du
projet, la pertinence de le réaliser ou non et, le cas échéant, d’en déterminer les conditions
d’autorisation. L’information sur laquelle se base l’analyse comporte celle fournie par l’initiateur.
Le rapport d’analyse environnementale du projet traitera dans un premier temps de la raison d’être
et de la description générale du projet.
L’analyse environnementale débutera par l’analyse des variantes de réalisation du projet. Les
enjeux retenus au site minier sont la gestion de l’eau, la gestion des résidus miniers ainsi que la
qualité de l’air.
D’autres considérations telles que les aspects floristiques, le climat sonore et les sols seront
brièvement abordées. Les enjeux liés au transport de l’argile vers les unités de valorisation
industriel sont la sécurité routière, le climat sonore ainsi que l’insertion du projet dans le milieu.

12
2.2 Objectif du projet

L’objectif du projet est d’exploiter une mine à ciel ouvert d’argile grisâtre pour une valorisation
industrielle dans le cadre d’économie circulaire.
Selon l’étude de faisabilité, élaboré par le pétitionnaire courant 2023, le projet de mine nécessite
un investissement de 11Millions de DH sur une période de 10 ans.
La raison d’être du projet de mine d’argile de la zone TAC est d’exploiter une mine à ciel ouvert en
assurant le terrassement des plateformes des différentes tranches d’aménagement de la zone par
TMSA.
 Valorisation Economie circulaire

L’économie circulaire promet un découplage entre croissance économique et impacts


environnementaux, grâce à des stratégies de réduction à la source et de bouclage des flux de
matière et d’énergie. Ce modèle est également censé créer des richesses économiques
territorialisées et des emplois locaux.
La société SA Strategy sarl veille au développement durable et la revalorisation des matériaux. La SA
Strategy sarl sera menée de travailler en étroite collaboration avec la Sté TMSA afin de réussir et
d’intégré leur projet dans le cadre de développement durable.
 Différentes utilisations d’argile

Plusieurs recherches sont sur cette ressource naturelle dont regorge le Maroc, objectivant la
valorisation de cette ressource en l’exploitant pour différentes utilisations, principalement dans le
secteur de la plasturgie.
Toutefois, on ne peut que s’élargir sur l’utilité de l’argile dans d’autres composants industriels
comme la briqueterie. Cependant le secteur des briques fait partie de l’industrie des céramiques
qui englobe la fabrication des tuiles d’argile, des tuyaux, de vaisselle, d’appareils sanitaires, de
réfractaires et de céramiques.

2.3 Analyse des impacts

L'exploitation le la mine sera effectuée à ciel ouvert sous forme de décapage de la couche du
d’argile grisâtres sur une cote moyenne de 3m. Les avantages d'une technique d'exploitation sont :
- La sécurité du personnel et des engins d'exploitation (terrain pratiquement plat);
- La possibilité et la facilité de réaménagement et reprofilage des creux et fouilles causées par le
prélèvement du minerai et de la terre végétale.

13
Les principaux impacts qui pourraient être générés par l'exploitation de cette carrière sont :
 Impact sur la qualité de l'air

La mise en place des activités d’extraction aura, d'une manière générale, un impact négatif sur
l'atmosphère dû à la diminution de la qualité de l'air par émission de particule solides et de gaz.

 Impacts sonores

Les différentes activités liées à l’extraction occasionnent généralement un accroissement de bruit


par rapport aux conditions initiales du site. Cette augmentation est liée au décapage des couches
stériles par des engins de terrassement, au concassage et à la circulation des camions de transport
de matériaux. Pour ce qui concerne le bruit relatif au décapage de la couche stérile, il est limité
dans le temps et son impact est faible.
 Impacts sur les eaux de surface

Le site d’extraction se situe sur un talweg faisant sur le bassin l'oued DEFLLA. Les opérations qui
seront effectuées lors des phases du projet peuvent avoir des impacts sur la qualité des eaux de
surface. Cependant, La zone n'est pas susceptible de collecter de grandes quantités d'eaux de
ruissellement lors de forte période de pluies.
 Impacts sur les eaux souterraines

Malgré que la zone du projet est située au-dessus de formations ne renfermant aucune nappe
souterraine, les ressources en eaux souterraines de la zone d'étude sont très vulnérables à une
contamination par les eaux pluviales chargées de sédiments et des déchets industriels ou des huiles
de lubrification issues des véhicules et des machines utilisées dans l'extraction d’argile.
 Impact socio-économique

L'impact socio-économique de la mine sur la zone et sur la région en général est positif vu que ce
projet offrira des journées de travail pour la main d'œuvre locale qui aura un effet direct sur
l'économie locale.

 Impact sur la sécurité et la santé

L'exploitation de la mine d’argile ne montre aucun effet sanitaire étant donné que la composition
chimique des roches mères ne montre pas de substances toxiques et que la dispersion des
polluants atmosphériques (gaz et poussière) est assurée par le milieu rural lui-même. Elle n'a donc
aucun impact sur la santé publique.

14
2.4 Matrice des impacts

L'identification des impacts du projet d'exploitation du gisement d’argile sur l'environnement et


leur évaluation peut se faire à partir de la conception d'une matrice des impacts. Cette approche
permet de formaliser le processus d'évaluation et de proposer par la suite une synthèse visuelle de
l'impact des activités du projet. Ces matrices sont construites à partir de croisement d'information
sur les actions productrices d'impact et les éléments du milieu naturel et socioéconomique
susceptibles d'être où étant affectés par les impacts. Cette approche est adoptée pour présenter
sous forme synthétique l'intensité de chacun des impacts évoqués dans les paragraphes
précédents. Nous présentons ainsi, pour chaque phase, les matrices d'impacts.

3 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET

3.1 Contexte
Le Maroc, à l’instar de nombreux pays a opté pour la mise en place de zones industrielles
respectueuses de l’environnement. Cette démarche inclut la viabilité environnementale du projet,
la durabilité de la zone industrielle, à travers la gestion des déchets, des eaux usées et l’efficacité
énergétique.

A l’instar de la démarche promue par la communauté internationale, le Maroc s’inscrit pleinement


dans l’atteinte de la cible 6.3 des ODD à travers sa politique économique et sociale, ou l’ODD 3 pour
la santé et le bien-être. Il s’agit, non seulement par la nécessité de la rationalisation de la gestion
des ressources en eau, mais également et surtout de l’amélioration continue de sa qualité.

C’est dans ce cadre que s’insère ce projet qui a pour objectif principal l’amélioration des conditions
environnementales, sociales et sanitaires de la zone d’étude à travers la mise en place de mesures
d’atténuation et de bonification des impacts inhérents à la réalisation et l’exploitation des tranches
de TAC.

3.2 Justificatif du projet

Rappelons aussi que la plateforme Tanger Automotive City a fait objet d’une EIE commandée pas
TMSA et validé par la CRUI.

La présente étude ne concerne que l’aménagement /valorisation des tranches programmés par
TMSA dans l’exécution de son programme d’aménagement de la zone TAC.

15
L’activité minière a été de longue date l’un des piliers fondamentaux de l’économie marocaine. La
croissance et le développement que connaît notre pays ont permet de mettre en évidence plusieurs
indices minéralisés à fort potentiel, ce qui incite et encourage les investisseurs locaux et étrangers à
investir dans ce secteur très promoteur et à forte valeur ajoutée. En effet, la révolution
technologique en termes de moyens d’exploitation et de production incite à s’interroger sur les
limites de cette croissance et ses effets aussi bien sur la qualité que sur la quantité de nos
ressources naturelles.

C’est alors qu’est apparue la notion de la rationalisation de l’exploitation et son impact sur
l’environnement, qui joue un double rôle : celui du garde-fou pour les projeteurs et celui d’outil
d’aide à la décision pour l’administration, lui permettant d’apprécier l’influence d’un projet donné
sur son environnement naturel et humain.

Le projet de l’exploitation des argiles contribue au développement du pays par l’amélioration de la


qualité de vie des populations locales, la création des emplois et la contribution au PIB national.

La licence d’exploitation N°31004, sujet de la présente étude, produira des argiles industrielles qui
seront administré vers les marchés national et international.

L’installation de ce type de projet nécessite la prise en compte de la préoccupation


environnementale. Les activités de ce projet peuvent engendrer des impacts aussi bien positives
que négatives sur l’environnement, ce qui exige une étude d’impact sur l’environnement pour
répondre aux objectifs de prévention et de droit de l’environnement qui implique la mise en œuvre
de règles et d’actions pour anticiper toute atteinte à l’environnement.

4 CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE


Cette section concerne la description des obligations légales du porteur du projet.

Le présent chapitre a pour objectif de présenter le cadre législatif et réglementaire en lien avec
l’activité du projet et la protection de l’environnement et ceux du développement durable. Cette
synergie est assurée, d’une part, par la cohérence juridique des textes environnementaux en
vigueur et leur adaptation à l’évolution de l’état des milieux récepteurs et, d’autre part, par
l’harmonisation de la législation nationale avec les engagements souscrits par le Maroc au niveau
international.

16
4.1 Cadre institutionnel

En matière de coordination des activités de gestion de l’environnement, le principal acteur à


l’échelle nationale est représenté par le Département de Développement Durable. A côté de ce
Département, certaines institutions disposent aujourd’hui de services ou de cellules spécialisées en
matière d’environnement. Ces institutions sont les suivants :

 Organes de coordination :

 Le Conseil National de l‘Environnement ;

 Le Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat.

 Ministères :

- Ministère la Transition Energétique et du Développement Durable;

- Ministère de l’Intérieur ;

- Ministère de la Santé et de la protection sociale;

- Ministère de l’Equipement et de l’Eau ;

- Ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale ;

- Ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de


la Ville ;

- Ministère du Commerce et de l’Industrie,

- Ministère de la Justice ;

- Ministère de l’Economie et des Finances,

 L’Agence du Bassin hydraulique ;

 L’Office Nationale de l’Electricité et de l’Eau Barnaches Eau et Electricité (ONEE) ;

 Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma ;

 Province de Fahs Anjra ;

17
 Commune de Jouamaâ ;

 Conseils (Régional, Provincial et communal)

 ONG œuvrant dans le domaine de la protection de l’environnement.

Il est à noter que les ministères susmentionnés interviennent comme membres du comité chargé
de l’examen des EIE.

18
4.2 Législatifs et règlementaires spécifiques au secteur minier

Le secteur minier s’est doté, donc d’une nouvelle loi N°33-13 relative aux mines qui a été
promulguée par le Dahir n° 1-15-76 du 14 ramadan 1436 (1er juillet 2015).

Cette loi vise à redynamiser l’exploration et la recherche minières, et à assurer une activité minière
durable et responsable ouverte sur les pratiques internationales et tenant compte des spécificités
locales.

La loi N°33-13 accorde une grande importance à la protection de l’environnement et à l’intégration


du concept de développement durable dans l’activité minière. Elle a introduit plusieurs dispositions
couvrant la prévention des impacts potentiels au cours de la phase d’exploitation et l’après-mine
(étude d’impact sur l’environnement et plans d’abandon). Elle a également étendu l’exploitation
aux haldes et terrils en vue de la valorisation des rejets miniers.

4.2.1 Disposition Loi N°33-13 relative aux mines

Les principales dispositions de la loi 33-13 et ses textes d’application relatives à l’environnement en
général portent sur :

- L’obligation de la réalisation de l’étude d’impact sur l’environnement et de l’obtention de


l’acceptabilité environnementale pour tout projet d’exploitation minière (article 59 de la loi
33-13 et article 10 du décret n° 2-15-807 portant sur la procédure d’octroi des titres miniers).

- La responsabilité en matière de la protection de la santé et de la sécurité du personnel et


des populations riveraines ainsi que la préservation de l’environnement et des biens
communs (articles 52, 61, 62 et 101 de la loi 33-13 précitée).

- La responsabilité de la préservation et de la réparation environnementale en cas d’accident


(article 57 de la loi 33-13 précitée).

- L’obligation de se conformer à toutes les obligations environnementales applicables autres


que celles spécifiques à l’activité minière (article 56 de la loi 33-13 précitée).

- La loi N°33-13 a fait l’objet d’une révision afin d’apporter de nouvelles dispositions
législatives permettant de consolider les orientations visées pour le secteur minier. Un
nouveau texte portant la référence « projet de loi n° 46-20 modifiant et complétant la loi 33-

19
13 » est en phase de finalisation. Les principales modifications de ce projet de loi en lien
avec le volet environnemental sont :

o L’institution d’une caution par type de permis miniers ou d’autorisation d’exploitation


des haldes et terrils. Notons que les modalités du cautionnement seront fixées par voie
règlementaire (article 7-1).

o L’obligation de procéder à la réhabilitation du site en cas de révocation d’un permis


minier par l’ex titulaire dudit permis. Le cas échéant, l’administration chargée des mines
y procède en utilisant la caution mentionnée à l’article 7-1 et ledit ex-titulaire est privé
d’avoir d’autres permis miniers pendant une période de 5 ans (article 103).

o L’institution d’un " Comité National Consultatif des Mines " dans le but d’émettre des
conseils concernant les questions minières prévues par la loi des mines et ses textes
d’application ainsi que d’un " Comité des Minerais Stratégiques " qui se chargera de
proposer la liste des minerais stratégiques et l'écosystème approprié pour les exploiter
ainsi que de développer les industries associées (article 117-1).

4.2.2 Textes réglementant la valorisation des rejets miniers

La loi N°33-13 a consacré tout un chapitre (Titre V) pour introduire les dispositions liées à
l’autorisation de l’exploitation des haldes et terrils (articles 75 à 83). Les modalités d’application des
exigences relatives à l’exploitation des rejets miniers ont été fixées par le décret n° 2-18-548
portant sur la procédure d’octroi des autorisations d’exploitation des haldes et terrils en application
aux dispositions de la loi.

L’autorisation d’exploitation des haldes et terrils est dotée de mécanismes réglementaires


permettant d’assurer une valorisation des rejets respectueuse de l’environnement à savoir :

- L’obligation de la réalisation de l’étude d’impact sur l’environnement. Le décret stipule


dans son premier article relatif à la constitution du dossier de demande de l’autorisation
d’exploitation des haldes et terrils, que le demandeur de ladite autorisation doit fournir un
engagement d’exécution de l’étude d’impact sur l’environnement et présenter la décision
d’acceptabilité environnementale dans un délai ne dépassant pas une année à partir de la
date d’octroi de l’autorisation d’exploitation.

20
- La nécessité de préservation de l’environnement au cours de l’exploitation des gisements
de rejets miniers. Ainsi le titulaire de l’autorisation de l’exploitation des haldes et terrils
doit informer par écrit l’administration chargée des mines au moins un mois avant le
démarrage des travaux d’exploitation des mesures qu’il préconise en matière d’hygiène, de
sécurité et de préservation de l’environnement (article 8)

- La nécessité de remise en état des sites d’exploitation en cas de renonciation, le titulaire


de l’autorisation doit fournir un descriptif des mesures de sécurité prises ou projetées pour
remettre en état la zone exploitée. L’administration chargée des mines ou toute personne
déléguée à cet effet peut subordonner l’acceptation de la renonciation à l’exécution des
travaux nécessaires à la remise en état des lieux exploités (article 11).

4.2.3 Textes réglementant la réhabilitation des sites miniers

La loi N°33-13 a apporté une nouvelle disposition qui consiste en l’obligation de la réhabilitation des
sites miniers après leur exploitation. Ainsi l’article 60 de la loi stipule dans son deuxième aliéna que
le titulaire de la licence d’exploitation de mines doit élaborer un plan d’abandon. Les textes
d’application de cette obligation ne sont, toutefois, pas encore fixés à ce jour.

Cette obligation est en cours de renforcement par le projet de loi N°46-20 modifiant et complétant
la loi N°33-13 pour les permis miniers et les autorisations d’exploitation des haldes et terrils qui a
institué une caution par type de permis miniers ou d’autorisation d’exploitation des haldes et
terrils. Ces cautions serviront en principe à la mise en place par l’administration des travaux de
réhabilitation dans le cas où ces derniers n’ont pas été réalisés par l’exploitant.

4.3 Législation nationale sur la protection de l’environnement

Le cadre législatif marocain se caractérise par un nombre important de textes dont les premiers
remontent à 1914. Ces textes qui ont pour principe de base la protection de la propriété privée, du
patrimoine de l’état et de la salubrité publique ainsi que le maintien de la qualité du produit
emprunté (à restituer dans son état initial), sont épars et de portée limitée. Ils se sont donc révélés
inadaptés au contexte actuel.

21
4.3.1 Loi-cadre n°99-12 portant Chartes Nationales de l’Environnement et
du Développement Durable

Sa Majesté, dans son Discours du Trône du 30 juillet 2009, a appelé de ses vœux à l’élaboration
d’une « Charte nationale globale de l’environnement, permettant la sauvegarde des espaces, des
réserves et des ressources naturelles, dans le cadre du processus de développement durable et
ordonnant la régulation environnementale. La Charte qui s’appuie sur les dispositions de l’article 71
de la Constitution prévoie entre autre la préservation des sites naturels, vestiges et autres
monuments historiques qui font la richesse d’un environnement considéré comme un patrimoine
commun de la Nation ».

D’une manière global la loi-cadre fixe les objectifs fondamentaux de l’action de l’Etat en matière de
protection de l’environnement et de développement durable. Elle a pour but de :

- Renforcer la protection et la préservation des ressources et des milieux naturels, de la


biodiversité et du patrimoine culturel, de prévenir et de lutter contre les pollutions et les
nuisances ;

- Intégrer le développement durable dans les politiques publiques sectorielles et adopter une
stratégie nationale de développement durable ;

- Harmoniser le cadre juridique national avec les conventions et les normes internationales
ayant trait à la protection de l’environnement et au développement durable ;

- Renforcer les mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques et de


lutte contre la désertification ;

- Décider les réformes d’ordre institutionnel, économique, financier et culturel en matière de


gouvernance environnementale ;

- Définir les engagements de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics
et sociétés d’Etat, de l’entreprise privée, des associations de la société civile et des citoyens
en matière de protection de l’environnement et de développement durable ;

- Etablir un régime de responsabilité environnementale et un système de contrôle


environnemental.

22
4.3.2 Dahir N°1-03-59 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003), promulguant la Loi
n°11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement

La loi N° 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement définit les principes
et les orientations d'une stratégie juridique environnementale pour le Maroc. Cette loi de portée
générale répond au besoin d'adopter une démarche globale et intégrée assurant le meilleur
équilibre possible entre la nécessité de préservation de l'environnement et les besoins de
développement économique et social du pays. Elle a pour objectif de rendre plus cohérent, sur le
plan juridique, l'ensemble des textes ayant une incidence sur l'environnement. Ces textes relevant
par nature de la compétence de plusieurs administrations, ce texte est destiné à fournir un cadre de
référence posant les principes fondamentaux sur la base desquels les futurs textes relatifs à la protection de
l'environnement devront être élaborés.

Les dispositions générales de cette loi visent la protection de l'environnement contre toute forme
de nuisance à l'origine de sa dégradation, assurant ainsi un cadre propre et des conditions de vie
adéquates. Elles définissent aussi les orientations de base des cadres législatif, financier et
technique relatifs à la protection et à la gestion de l'environnement, et la mise en place d'un régime
spécifique de responsabilité (Réparation et indemnisation) en cas de dommages causés à
l’environnement.

La loi 11-03 vise aussi la protection du sol, du sous-sol et de ses richesses contre toute forme de
dégradation ou de pollution, et des mesures particulières de protection sont édictées dans ce sens.

L'affectation et l'aménagement du sol à toutes fins qu'elles soient agricoles, industrielle,


touristique, urbaine, ou autres susceptibles de porter atteinte à l'environnement sont soumis à une
autorisation préalable suivant les cas et conformément aux conditions fixées par les textes
législatifs et réglementaires.

Cette loi englobe aussi la protection des espaces et ressources marines, y compris le littoral, contre
l'altération de la qualité des eaux et des ressources marines et l'atteinte à la santé de l'Homme.

Elle fixe aussi les dispositions législatives et réglementaires d’exploitation d’une installation classée
soumise à autorisation avec obligation d'établir un plan d'urgence prévoyant l'alerte des autorités
compétentes et des populations avoisinantes, l'évacuation du personnel ainsi que les moyens
permettant de circonscrire les causes des sinistres pouvant résulter d’un accident technologique.

23
4.3.3 Dahir n°1-03-60 du 12 mai 2003 portant promulgation de la Loi n°12-
03 relative aux études d’impact sur l’environnement.

Cette loi établit la liste des projets assujettis, la procédure de réalisation et la consistance des
études d'impact. La loi institue également la création d'un comité national des études d'impact
environnemental présidé par le Ministre en charge de l'Environnement. Ce comité a pour rôle de
décider, sur la base des résultats de l'étude d'impact, de l'acceptabilité environnementale qui
conditionne la mise en œuvre des projets assujettis. Ses décrets d’application sont :

Décret n° 2-04-563 du 5 Kaada 1429 (4 novembre 2008) relatif aux attributions et au


fonctionnement du comité national et des comités régionaux des études d'impact sur
l'environnement. Ce décret fixe les attributions et les modalités de fonctionnement du comité
national des études d'impact sur l'environnement et des comités régionaux des études d'impact sur
l'environnement, ci-après dénommés le " comité national " ou " comités régionaux ", selon le cas,
tels qu'ils sont prévus à l'article 8 de la loi n° 12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement
susvisées.

Décret n° 2-04-564 du 5 Kaada 1429 (4 novembre 2008) fixant les modalités d'organisation et de
déroulement de l'enquête publique relative aux projets soumis aux études d'impact sur
l'environnement. Ce décret a pour objet de définir les modalités d'organisation et de déroulement
de l'enquête publique prévue à l'article 9 de la loi n° 12-03 relative aux études d'impact sur
l'environnement susvisées et à laquelle les projets énumérés dans la liste annexée à ladite loi sont
soumis.

4.3.4 Loi n° 47-18 portant réforme des Centres Régionaux d’Investissement


et création des Commissions Régionales Unifiées d’Investissement

Selon la nouvelle loi, les CRI doivent présenter l’offre de services suivante :

Apporter l’aide aux investisseurs pour réaliser les procédures administratives nécessaires à la
création d’entreprises ;

Apporter de l’aide aux investisseurs et aux entreprises, notamment les PME, pour la réalisation de
leurs projets d’investissements et faire le suivi pour l’obtention des autorisations et des décisions
administratives prévues dans la loi en vigueur ;

24
Réceptionner les dossiers d’investissements et les demandes d’autorisation et les décisions
administratives y afférentes, les étudier en coordination avec les administrations et les instances
publiques concernées selon les textes de loi en vigueur ;

Préparer les décisions administratives nécessaires à la réalisation des projets d’investissements


dont la délivrance et la signature reviennent aux walis des régions par procuration ;

Faire le suivi des entreprises, notamment les PME, et les accompagner, à leur demande, durant
l’exercice de leur activité à travers le conseil et l’aide pour leur permettre de dépasser les
obstacles ;

Développer des plateformes électroniques dédiées à l’investissement au niveau régional ;

Sous la supervision des gouverneurs, les CRI doivent faire le suivi des projets d’investissement qu’ils
soient en cours de réalisation ou déjà réalisés ; faire le suivi de la concrétisation des contrats ou
conventions d’investissements conclus avec l’Etat pour bénéficier d’avantages offerts dans le cadre
de la loi ; faire le suivi des conventions relatives à l’aménagement des zones industrielles et des
zones d’activités économiques et son développement ;

Mettre à la disposition des investisseurs et des entreprises toute l’information à caractère publique
en utilisant tous les moyens disponibles ;

Organiser des rencontres, des journées d’information, des ateliers en faveur des investisseurs.

Cette loi préconise également la création de la Commission Régionale Unifiée d’Investissement


(CRUI), qui stipule que l'examen du dossier de l’étude d’impact et de l’enquête publique s'effectue
désormais par la création d'un compte sur la plateforme du CRI. Cette commission remplace
également les CREI dans l’instruction des EIE pour l’obtention du certificat d’acceptabilité
environnementale des projets.

4.3.5 Loi organique n°111-14 relative aux régions, loi organique n°112-14
concernant les préfectures et les provinces et la loi organique 113-14 sur les
collectivités territoriales

Ces trois textes de loi traduisent une nouvelle architecture territoriale, qui place la région au centre
de l'édifice institutionnel du pays, harmoniser davantage la Charte communale avec les dispositions
de la Constitution, consolider la place des provinces et des préfectures en les séparant des services

25
de l'administration territoriale relevant de l'État, en les dotant d'attributions dans les domaines du
développement, de l'efficacité et de la protection de l’environnement. Les trois textes comportent
plusieurs nouveautés, dont l'adoption du vote public dans l'élection des conseils régionaux, des
provinces, des préfectures et des régions et dans la prise des décisions au sein de ces conseils, la
consécration du principe de la gestion autonome qui confère à ces collectivités territoriales, dans la
limite de leurs prérogatives, le pouvoir de délibération de manière démocratique, le pouvoir
d'exécuter les conclusions de leurs délibérations et décisions et la promotion de la présence et de la
contribution de la femme.

Par ailleurs ces lois fixent :

- Les conditions d’exercice par les citoyennes et les citoyens et les associations du droit de
pétition ;

- Le régime financier des collectivités territoriales et l’origine de leurs ressources financières ;

- Les conditions et les modalités de constitution des groupements de collectivités territoriales


ainsi que les mécanismes destinés à assurer l’adaptation de l’organisation territoriale dans
ce sens.

- Les communes interviennent dans la validation du programme et délivrent les autorisations.

4.3.6 Décret n°2-14-782 du 30 rejeb 1436 (19 mai 2015) relatif à


l’organisation et aux modalités de fonctionnement de la police de
l’environnement.

Ce décret a pour objet de fixer les attributions de fixer les attributions de la police de
l’environnement notamment :

Au contrôle, à l’inspection, à la recherche, à l’investigation, à la constatation des infractions et à la


verbalisation prévue par les dispositions des lois (loi n°11-03, loi n°12-03, loi n°13-03 et loi n°28-
00) ;

La mise en application effective des principes de l’usager-payeur et du pollueur-payeur ;

26
Cette loi permet égalent d’apporter l’appui nécessaire pour renforcer le pouvoir des
administrations concernées par l’application des dispositions de protection de l’environnement
contenues dans toute autre législation particulière.

La police de l’environnement peut intervenir dans le suivi du projet ou lorsque des réclamations
sont émises par les tiers portant sur les aspects environnementaux.

4.3.7 Loi 31-13 sur le droit à l’information

Publiée dans le BO n° 6655 du 12 mars 2018 et entrée en vigueur le 12 mars 2019 a pour objectifs
de :

- Faciliter l’accès du public à l’information et aux documents ayant trait à l’environnement ;

- Garantir une diffusion aussi large que possible de toute information relative à
l’environnement ;

- Prendre en considération le principe de la participation du public au processus décisionnel


en matière d’environnement.

Dans la pratique cette loi en absence de décrets d’application reste encore limitée au stade
d’enquête publique des études d’impacts sur l’environnement et de celles des enquêtes commodo
et incommodo.

4.3.8 Loi N° 13-03 relative à la lutte contre la pollution atmosphérique

Cette loi, promulguée par le Dahir N° 1-03-61 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003), a pour but de
prévenir, réduire et limiter les émissions des polluants atmosphériques susceptibles de porter
atteinte à la santé de l’homme en particulier et à l’environnement d’une manière générale. Elle
définit les moyens de lutte contre la pollution de l’air, les procédures de sanctions en cas de
dommages ou de pollution grave et les mesures d’incitation à l’investissement dans les projets de
prévention de la pollution de l’air.

Selon l’article 4 de cette loi, «il est interdit de dégager, d'émettre ou de rejeter, permettre le
dégagement, l'émission ou le rejet dans l'air de polluants tels que les gaz toxiques ou corrosifs, les
fumées, les vapeurs, la chaleur, les poussières, les odeurs au-delà de la quantité ou de la
concentration autorisée par les normes fixées par voie réglementaire » (Décret n° 2-09-286 du 8
décembre 2009 fixant les normes de qualité de l’air et les modalités de surveillance de l’air et

27
Décret n° 2-09-631 du 6 juillet 2010 fixant les valeurs limites des émissions polluantes dans l’air
émanant de sources de pollution fixes et les modalités de contrôle de ces émissions).

Toute personne visée par l'article 2 de cette loi est tenue de prévenir, de réduire et de limiter les
émissions de polluants dans l'air susceptibles de porter atteinte à la santé de l'homme, à la faune, à
la flore, aux monuments et aux sites ou ayant des effets nocifs sur l'environnement en général et
ce, conformément aux normes marocaines. En l’absence de normes fixées par la voie
réglementaire, les exploitants des installations sont tenus d'appliquer les techniques disponibles et
les plus avancées afin de prévenir ou de réduire les émissions.

Ce texte prévoit également que "si l'Administration constate que le propriétaire ou l'exploitant
d'une installation ne respecte pas les dispositions de la présente loi et des textes pris pour son
application, elle le met en demeure de se conformer aux conditions et aux normes, de prendre
toutes les mesures et d'effectuer tous travaux et réparations nécessaires dans un délai déterminé.
En cas de non-exécution desdits travaux ou réparations, l'administration peut suspendre
totalement ou partiellement l'activité de l'installation ou procéder d'office à l'exécution desdits
travaux aux frais du contrevenant." Les articles 16 à 21 de ce chapitre prévoient les modalités de
sanctions des contrevenants et mesures d'incitations) pour encourager l'investissement dans les
projets et activités visant à prévenir la pollution de l'air, l'utilisation des énergies renouvelables et la
rationalisation de l'usage des énergies et matières polluantes.

Un régime d'incitations financières et d'exonérations fiscales est institué par l'article 23 du chapitre
VI (mesures transitoires leurs limites des émissions relatives à certains secteurs ainsi que les
conditions supplémentaires à respecter par les exploitants des installations soumises au régime
d'autorisation ou de déclaration.

4.3.9 Décret n° 2-09-286 de 2009 fixant les normes de la qualité de l’air et


les modalités de la surveillance

Le décret a mis en place la définition des termes en relation avec la qualité de l'air seuil d'alerte,
niveau de concentration, indice de qualité de l'air, station, réseau de surveillance, mesures
d'urgence. Il fixe aussi les normes de qualité qui ne doivent pas être dépassées et lesquelles sont
fixées par l'autorité gouvernementale chargée de l'environnement, en concertation avec les
départements ministériels et les établissements publics intéressés. Elles sont révisées selon les
mêmes formes tous les dix (10) ans et chaque fois que les nécessités l'exigent.

28
Ce décret précise les normes de qualité de l'air concernant les substances polluantes de l'air
suivantes :

- Le dioxyde de soufre (S02) ;

- Le dioxyde d'azote (NO2);

- Le monoxyde de carbone (CO) ;

- Les particules en suspension (MPS);

- Le plomb dans les poussières (Pb) ;

- Le cadmium dans les poussières (Cd) ;

- L'ozone (03), et ;

- Le Benzène (C6H6).

Il précise aussi la méthode d'échantillonnage et d'analyse qui doit être conforme à la


réglementation en vigueur. Les seuils d'information, les seuils d'alerte et les mesures d'urgence
sont fixés par arrêté conjoint du ministre de l'énergie des mines de l'eau et de l'environnement, le
ministre de la santé, le ministre de l'intérieur après avis du ministre chargé de l'équipement et des
transports et du ministre chargé de l'industrie.

4.3.10 Décret n° 2-09-631 du 23 rejeb 1431 (6 juillet 2010) fixant les


valeurs limites de dégagement, d'émission ou de rejet de polluants dans l'air
émanant de sources de pollution fixes et les modalités de leur contrôle

Ce décret fixe les valeurs limite de dégagement, d'émission ou de rejet dans l'air de polluants de
certaines substances polluantes de l'air émanant de sources de pollution fixes et définit les
modalités de leur contrôle.

Tableau 1 :Valeurs Limites de dégagement des émissions ou de rejets dans l’air (décret n°2-09-631).
Polluants Nature du seuil Valeurs limites
Dioxyde de soufre (S02) Valeur limite pour la protection de la santé 125 centile 99,2 des moyennes journalières.
tg/m3 Valeur limite pour la protection des 20 moyenne annuelle.
écosystèmes
Dioxyde d'azote (NO2) Valeurs limites pour la protection de la 200 centile 98 des moyennes horaires 50 moyenne
gg/m3 santé annuelle
Valeur limite pour la protection de la 30 moyenne annuelle.

29
Polluants Nature du seuil Valeurs limites
végétation
Monoxyde carbone (CO) Valeur limite pour la protection de la santé 10 le maximum journalier de la moyenne glissante
mg/m3 sur 8 h.
Matières en Suspension Valeurs limites pour la protection de la 50 centile 90,4 des moyennes journalière ; MP 10.
tg/m3 santé
Plomb (Pb) og/m3 Valeur limite pour la protection de la santé 1 moyenne annuelle.
Cadmium (Cd) ng/m3 Valeur limite pour la protection de la santé 5 moyenne annuelle.
Ozone (03) pg/m3 Valeur limites pour la protection de la 110 moyenne sur une plage de 8h
santé
Valeur limite pour la protection de la 65 moyenne journalière ne devant pas
végétation être dépassée plus de 3 jours consécutifs)
Benzène Valeur limite pour la protection de la santé 10 moyenne annuelle
(C6H6) mg/m3

4.4 Lois et textes relatifs à l’eau

4.4.1 Dahir n°1-16-113 du 6 kaada 1437 portant promulgation de la loi


n°36-15 sur l'Eau.

Les objectifs de la réforme de la loi sur l’eau, à travers la loi 36-15, consistent en la promotion de la
gouvernance dans le secteur de l’eau à travers la simplification des procédures et le renforcement
du cadre juridique relatif à la valorisation de l’eau de pluie et des eaux usées, la mise en place d’un
cadre juridique pour dessaler l’eau de mer, le renforcement du cadre institutionnel et des
mécanismes de protection et de préservation des ressources en eau.

La loi N° 36-15 repose sur des principes fondamentaux parmi lesquels, la domanialité publique de
l’eau, le droit de tous citoyenne et citoyen à l’accès à l’eau et à un environnement sain, la gestion
de l’eau selon les pratiques de bonne gouvernance qui inclut la concertation et la participation des
différentes parties concernées, la gestion intégrée et décentralisée des ressources en eau en
assurant la solidarité spatiale, la protection du milieu naturel et la promotion du développement
durable et l’approche genre en matière de développement et de gestion des ressources en eau.

La gestion de l’eau se verra par conséquent plus encadrée avec le maintien du Conseil Supérieur de
l’Eau et du Climat qui a comme mission d’orienter la politique hydraulique. Ledit Conseil est
accompagné d’un nouveau Conseil du bassin hydraulique (dont les attributions sont fixées dans la
nouvelle loi) ainsi que neuf agences des bassins hydrauliques qui protègeront pour leur part les
ressources en eau.

30
Par ailleurs cette loi instaure un cadre juridique cohérent pour la prévention et la protection contre
les inondations ainsi que l'élaboration des systèmes informatiques liés à l'eau permettant un suivi
systématique de cette ressource qualitativement et quantitativement et des procédures
d’autorisations et de redevances d’usage, de rejet dans le domaine public hydraulique (DPH), de
prétraitement et/ou traitement ou de réutilisation.

Dans l'attente de la publication des textes d'application de la présente loi, les textes d'application
de la loi n° 10-95 sur l'eau promulguée par le dahir n° 1-95-154 du 18 rabii 11416 (16 août 1995)
demeurent en vigueur. On cite certains décrets d'application et arrêtés de la loi 10-95 :

- Décret n°2-97-489 du 05 février 1998 relatif à la délimitation du domaine public hydraulique


DPH, à la correction des cours d'eau et à l'extraction des matériaux ;

- Décret n° 2-05-1326 relatif aux eaux à usage alimentaire ;

- Décret n°2-04-553 du 13 hijja 1425, Janvier 2005 relatif aux déversements, écoulements,
rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines

- Décret n° 2-05-1533 relatif à l'assainissement autonome ;

- Décret n° 2-97-787 du 6 chaoual 1418 (4 février 1998) relatif aux normes de qualité des eaux
et à l'inventaire du degré de pollution des eaux.

- Arrêté N 3286.17 du 13 hija 1438 (4 Septembre 2017) fixant les valeurs limites générales de
rejet dans les eaux superficielles ou souterraines ;

- Arrêté conjoint du ministre de l'Intérieur, du ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de


l'environnement, du ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies et
du ministre de l'Artisanat n° 2943-13 du 1er Hija 1434 (7 octobre 2013) fixant les
rendements des dispositifs d'épuration des eaux usées.

4.4.2 Décret n°2-97-489 du 05 février 1998 relatif à la délimitation du


domaine public hydraulique DPH, à la correction des cours d'eau et à
l'extraction des matériaux

Le domaine public hydraulique est constitué de toutes les eaux continentales, qu'elles soient
superficielles, souterraines, douces, saumâtres, salées, minérales ou usées ainsi que des eaux de

31
mer dessalées écoulées dans le domaine public hydraulique et des ouvrages hydrauliques et leurs
annexes affectés à un usage public. Ce décret définit les conditions de délimitation du DPH ainsi que
le droit à l’usage de ce domaine.

Toute utilisation ou exploitation du domaine public hydraulique, de quelque manière que ce soit,
doit être effectuée conformément aux conditions et modalités fixées par la loi. Elle ne peut être
autorisée si elle est de nature à porter préjudice au domaine public hydraulique, notamment, aux
ouvrages hydrauliques, à la stabilité des berges des cours d'eau, au libre écoulement de l'eau et au
milieu aquatique.

Lorsque des parcelles du domaine public hydraulique doivent être utilisées pour le stockage de
matériaux ou le dépôt d’installations, le permissionnaire est soumis à l’obtention d’une autorisation
d’occupation temporaire du domaine public hydraulique conformément à la législation en vigueur.

Dans tous les cas, aucun stockage de matériaux, aucun dépôt d’installation ne peut être autorisé
dans les lits mineurs des cours d’eau.

4.4.3 Décret n° 2-05-1326 relatif aux eaux à usage alimentaire

Ce décret s'articule sur les normes de qualité de l'eau potable qui doivent être respectée pour
assurer la distribution et le ravitaillement en eau potable dans des conditions qui ne nuisent pas à la
santé publique.

La demande d'autorisation pour l'alimentation en eau potable est adressée à l'autorité


gouvernementale chargée de la santé, accompagnée d'une étude justifiant l'absence d'autres
alternatives, l'impossibilité de rendre l'eau objet de la demande potable dans des conditions
économiques raisonnables, et démontrant l'absence de risques pour la santé. La demande
d'autorisation doit indiquer l'origine de l'eau et les produits à utiliser. Elle doit être accompagnée de
:

- Une copie de l'autorisation de concession de prélèvement d'eau ;

- Une étude technique relative notamment à la qualité de l'eau à traiter, aux produits à
utiliser, à l'impact éventuel de ce traitement sur la santé des populations, aux procédés de
traitement à utiliser et aux différentes phases de traitement.

32
Si le ravitaillement des populations en eau potable se fait par des tonneaux ou citernes mobiles, il
est soumis à autorisation délivrée par l'autorité gouvernementale chargée de la santé. Les tonneaux
et/ou citernes, objet de l'autorisation, doivent être propres, désinfectés et ne doivent en aucun cas
avoir servi au stockage ou transport des produits pouvant avoir un impact négatif sur la qualité de
l'eau ou engendrant un risque sanitaire.

Le décret exige aussi une surveillance permanente et selon les normes en vigueur de la qualité des
eaux à usage alimentaire produites ou distribuées, par les gestionnaires exploitants ou propriétaires
des installations de production ou de distribution.

4.4.4 Décret n°2-04-553 du 13 hijja 1425, Janvier 2005 relatif aux


déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux
superficielles ou souterraines

Il définit le déversement comme étant tout déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou
indirect dans une eau superficielle ou une nappe souterraine susceptible d'en modifier les
caractéristiques physiques, y compris thermiques et radioactives, chimiques, biologiques ou
bactériologiques.

Les caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et bactériologiques de tout déversement


doivent être conformes aux valeurs limites de rejets, fixées par arrêtés conjoints des autorités
gouvernementales chargées de l'intérieur, de l'eau, de l'environnement, de l'industrie et de toutes
autres autorités gouvernementales concernées.

Ce décret mentionne également l'habilitation des Agences de Bassins Hydrauliques à percevoir des
redevances qui sont dues en contrepartie de l'autorisation de déversement et ce, lorsque le
déversement est susceptible de modifier les caractéristiques physiques, chimiques ou
bactériologiques de l'eau du domaine public hydraulique. Le produit des redevances de
déversement est destiné par l'agence du bassin à l'octroi des aides financières pour la dépollution
et pour l'assistance technique à toute personne physique ou morale qui entreprend des actions
spécifiques de dépollution des eaux.

La demande d’autorisation fixe notamment :

- L'identité de l'attributaire de l'autorisation de déversement ; Le lieu de déversement ;

33
- La durée de l'autorisation qui ne doit pas dépasser 20 ans, renouvelable par tacite
reconduction ;

- Les modalités de l'échantillonnage et le nombre des analyses des déversements que


l'attributaire doit faire par un laboratoire agréé ;

- Les quantités des grandeurs caractéristiques de l'activité à déclarer annuellement à l'agence


de bassin par les entités génératrices des eaux usées industrielles ;

- Les valeurs limites des rejets ;

- Les modalités de recouvrement de la redevance ;

- Les échéanciers dans lesquels les déversements doivent se conformer aux valeurs limite.

4.4.5 Décret n° 2‐05‐1533 du 14 moharrem 1427 (13 février 2006) relatif à


l'assainissement autonome

Ce décret a pour principal objectif, la fixation des dispositifs d’assainissement autonome ainsi que
les prescriptions techniques et les modalités de réalisation, d’exploitation, d’entretien et de
maintenance en bon état de fonctionnement desdits dispositif. Les dispositifs d'assainissement
autonome sont de deux types :

- Les dispositifs assurant la collecte et l'épuration des eaux usées tel que la fosse septique ;

- Les dispositifs assurant à la fois la collecte, l'épuration et l'évacuation des eaux usées par
utilisation des sols, tels que l'épandage souterrain dans le sol naturel, l'épandage dans un sol
reconstitué ou la fosse chimique.

Ce décret s’applique aux déversements, écoulements, rejets et aux dépôts directs et indirects dans
les eaux superficielles ou souterraines, en particulier aux :

- Déversements provenant des habitations rurales dispersées ;

- Déversements provenant des agglomérations rurales, dont la population est inférieure à un


seuil qui sera fixé par arrêté ;

34
- Déversements provenant des agglomérations rurales, dont la population est supérieure ou
égale au seuil précité et où les eaux usées déversées ont subi une épuration à travers des
dispositifs d’assainissement autonomes agréés.

Les dispositions du décret stipulent que toute réalisation du dispositif d’assainissement autonome,
en milieu rural, est soumise à une déclaration auprès des services techniques de la commune.

4.4.6 Arrêté N 3286.17 du 13 hija 1438 (4 Septembre 2017) fixant les


valeurs limites générales de rejet dans les eaux superficielles ou souterraines

Cet arrêté fixe les valeurs limites générales de rejet relatif aux déversements, écoulements, rejets,
dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines entrant en vigueur le
1er janvier 2018. Les valeurs qui y figurent s'appliquent à tout déversement non soumis à des
valeurs limites spécifiques de rejet. Il y arrête également les prescriptions relatives à la conformité
des valeurs générales de rejet, aux nombres d’échantillons considérés, et aux exceptions prisent
pour les valeurs enregistrées en conditions anormales.

Pour se conformer aux valeurs limites de rejets il est nécessaire que 95 % au moins des moyennes
des paramètres satisfont auxdites valeurs et les moyennes des paramètres restants ne dépassent
pas les valeurs limites générales de rejet de plus de 25 %, excepté pour le pH et la température.

La conformité des caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et bactériologiques du


déversement aux valeurs limites générales de rejet est appréciée sur la base d'au moins quatre (4)
échantillons composites par an, prélevés durant la période d’activité.

Tableau 2 : Valeurs Limites Générales de Rejet applicable aux déversements des eaux usées ne
disposant pas des Valeurs Limites Spécifiques de rejet.

Valeurs limites générales de


Paramètres rejet (date d’effet : janvier
2018)
Température 30°C
PH 5.5- 9.5
MES mg/I 100
AzoteKjeldahlmgN/I 40
Phosphore total P mgP/I 15
DCO mg02/1 500
DB05 mg02/1 100
Chlore actif Cl2mg/1 0,2

35
Valeurs limites générales de
Paramètres rejet (date d’effet : janvier
2018)
Dioxyde de chlore Cl02 mg/I 0,05
Aluminium Al mg/I 10
Détergents mg/l(anioniques, 3
Conductivité enioniqt.
cationiques et us/cm 2700
Salmonelles / 5000 ml absence
Vibrions cholériques / 5000 ml absence
Cyanures libres (CN) mg/I 0,5
Sulfates (S042-) 600
Sulfures libres (S2) mg/I 1
Fluorures (F) mg/I 20
Indice de phénols mg/I 0,5
Hydrocarbures par Infra-rouge 15
Huiles et mg/I
Graisses mg/I 30
Antimoine (Sb) mg/I 0,3
Argent (Ag) mg/I 0,1

Arsenic (As) mg/I 0,1


Baryum (Ba) mg/I 1
Cadmium (Cd) mg/I 0,25
Cobalt (Co) mg/I 0,5
Cuivre total (Cu) mg/I 2
Mercure total (Hg) mg/I 0,05
Plomb total (Pb) mg/I 1
Chrome total (Cr) mg/I 2
Chrome hexavalent (CrVI) mg/I 0,2
Etain total (Sn) mg/I 2,5
Manganèse (Mn) mg/I 2
Nickel total (Ni) mg/I 5
Sélénium (Se) mg/I 0,1
Zink total (Zn) mg/I 5
Fer (Fe) mg/I 5
AOX 5

36
4.4.7 Arrêté conjoint du ministre de l'Intérieur, du ministre de l'Energie, des
mines, de l'eau et de l'environnement, du ministre de l'Industrie, du commerce
et des nouvelles technologies et du ministre de l'Artisanat n° 2943-13 du 1er
Hija 1434 (7 octobre 2013) fixant les rendements des dispositifs d'épuration des
eaux usées.

Cet arrêté Définit les rendements épuratoires par catégorie des dispositifs de traitement, qui à
défaut de valeurs mesurées seront utilisés pour le calcul de la redevance.

Les rendements sont calculés sur la matière oxydable (MO) d’après la formule suivante :

MO= (DCO + 2*DBO5) /3

L’arrêté fixe pour les catégories de dispositifs d’épuration l’appréciation (Insuffisant/Moyen/Bon)


en fonction du rendement calculé.

4.5 Lois et textes relatifs à la restauration des sols

4.5.1 Dahir nº 1-69-170 du 10 joumada I 1389 (25 juillet 1969) sur la


défense et la restauration des sols

Le législateur a instauré un régime juridique particulier pour la défense et la restauration des sols
au moyen de leur reboisement. Les statuts juridiques ainsi établis confèrent à l’administration des
pouvoirs étendus pour la préservation du couvert végétal et son amélioration.

Le Dahir n°1-69-170 du 10 Joumada I 1389 (25 juillet 1969) et son Décret d’application n° 2-69-311
du 10 joumada I 1389 (25 juillet 1969) sur la défense et la restauration des sols, permettent de leur
côté, par des moyens qui combinent la contrainte et l'intérêt des propriétaires fonciers, d'assurer le
reboisement et l'affectation des sols à des pratiques culturales spécifiques en vue de combattre
l'érosion et d'assurer la protection d'ouvrages ou de biens déclarés d'intérêt national. Par un
dispositif éclaté comprenant plus d'une centaine de textes, le droit en vigueur cherche à
sauvegarder les ressources naturelles, à en organiser l'exploitation et à assurer parallèlement la
protection de l'hygiène et de la sécurité publiques dans leur utilisation. L'un des moyens par lequel
l'Etat a cherché à limiter l'exploitation des richesses naturelles a été la proclamation de leur
domanialité. Les activités susceptibles d'engendrer des risques pour l'hygiène, la sécurité ou la
salubrité font pour leur part l'objet de règles de prévention et de contrôle. Il en va ainsi de
l'ensemble des établissements incommodes, insalubres ou dangereux qui relèvent tant en ce qui

37
concerne leur localisation que de leur installation et les conditions de leur fonctionnement d'un
contrôle administratif étroit qui peut imposer notamment des règles particulières pour l'élimination
des déchets et la réduction des nuisances.

4.6 Loi et texte relatifs à la gestion des déchets

4.6.1 Loi n°28-00 relative à la gestion des déchets, telle que modifiée par la
Loi 23-12

La modification apportée par la loi 23-12 concerne essentiellement son article 42 relatif à
l’importation des déchets dangereux.

Les articles de la loi 28-00 du 7 décembre 2006 constituent les textes « charnière » concernant les
Plans de gestion des déchets. Ils définissent ce qu’est un déchet au sens strict du terme : « tous
résidus résultant d'un processus d'extraction, exploitation, transformation, production,
consommation, utilisation, contrôle ou filtration, et d'une manière générale, tout objet et matière
abandonnés ou que le détenteur doit éliminer pour ne pas porter atteinte à la santé, à la salubrité
publique et à l'environnement ». La loi définit également l’objectif et les finalités des plans
directeurs de gestion des déchets notamment nationaux, régionaux, provinciaux et communaux.

La loi 28-00 pose les règles et les principes fondamentaux qui permettent de faire face à la
problématique des déchets ménagers et assimilés, industriels, médicaux et dangereux. Elle définit
les différents types de déchets, spécifie leur mode de gestion et précise le niveau de leur prise en
charge. D’une manière globale cette loi a pour objectif de prévenir des effets nocifs des déchets sur
la santé publique et l’environnement en général. Pour cela, les dispositions énoncées par cette loi
sont les suivantes :

- Réduction de la production des déchets et prévention de leur nocivité ;

- Organisation des prestations de collecte, transport, stockage, traitement des déchets et de


leur élimination de façon économiquement viable et appropriée ;

- Valorisation des déchets de manière à en obtenir des matériaux réutilisables ou de


l’énergie ;

- Planification nationale, régionale et locale en matière de gestion et d’élimination des


déchets ;

38
- Information du public sur les effets nocifs des déchets en soumettant à autorisation la
création de décharges, en rendant obligatoire la réalisation de décharges contrôlées et en
prévoyant un échéancier pour la mise à niveau des décharges existantes ;

- Élaboration d’un système de contrôle et de sanction des infractions commises dans ce


domaine ;

- Réglementation des délais de mise en place des installations de tri, de traitement,


d’élimination ou de valorisation des déchets, ainsi que les prescriptions techniques
concernant le tri, l’emballage, la collecte, le transport, le stockage, le traitement et
l’élimination des déchets et leur classification.

Parmi les principaux décrets et arrêtées qui permettent la mise en œuvre de cette loi on peut citer :

- Le Décret n°2-05-253 portant classification des déchets ;

- Le Décret n°2-14-85 relatif à la collecte, transport et élimination des déchets dangereux et


son arrêté relatif à la collecte et transport ;

- Le Projet de décret sur les déchets non dangereux au Maroc ;

- Le Décret °2-09-85 relatif à la gestion des huiles usées ;

- L’Arrêté °2850-15 relatif à la gestion des batteries usagées.

4.6.2 La Loi 77-15 portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de


l’exportation, de la commercialisation et de l’utilisation des sacs en matière
plastiques

A compter du 1er juillet 2016, sont interdites la fabrication des sacs en matières plastiques ainsi que
leur importation, leur exportation, leur détention en vue de la vente, leur mise en vente, leur vente
ou distribution même à titre gratuit. Sont exclus de l’interdiction les sacs en matière plastique à
usage industriel ou agricole, les sacs en matière plastique isotherme, les sacs de congélation ou
surgélation et ceux utilisés pour la collecte des déchets.

39
4.7 Loi et texte relatifs à la biodiversité et aux aires protégées

4.7.1 Loi 29-05 relative à la protection de la faune et la flore sauvage

Cette loi a pour objet la protection et la conservation des espèces de flore et de faune sauvages,
notamment par le contrôle du commerce des spécimens de ces espèces. A cet effet, elle détermine
en particulier :

- Les catégories dans lesquelles sont classées les espèces de flore et de faune sauvages
menacées d'extinction ;

- Les conditions d'importation, de transit, d'exportation, de réexportation et d'introduction en


provenance de la mer des spécimens de ces espèces ainsi que les documents devant les
accompagner ;

- Les conditions d'élevage, de détention et de transport des spécimens des espèces de flore et
de faune sauvages menacées d'extinction ;

- Les mesures applicables aux prélèvements de spécimens de ces espèces dans le milieu
naturel et à leur multiplication ou leur reproduction ;

- Les conditions d'introduction ou de réintroduction de spécimens d'espèces de flore et de


faune sauvages dans le milieu naturel.

4.8 Loi et texte relatifs à l’urbanisme et l’accessibilité

4.8.1 Loi 12-90 relative à l'urbanisme telle que complétée et modifiée par la
loi 66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions en matière
d’urbanisme et de construction

Cette loi tend à l’unification et la simplification des procédures de contrôle et de répression des
infractions en matière d’urbanisme et de construction.

Parmi les principaux apports de la loi, la création d’un permis de réparation d’entretien qui est
délivré par le président du conseil communal dans les cas des travaux dont le permis de
construction n’est pas exigé.

Tous travaux de démolition (totale/partielle) requièrent une autorisation préalable, l’autorisation


de construire est également obligatoire pour effectuer des modifications touchant à la façade d’une

40
construction. Un permis de réparation ou d’entretien est obligatoire pour les travaux n’entrant pas
dans le champ d’application de l’autorisation de construire.

En outre, il est donné aux personnes ayant procédé à des constructions illégales, la possibilité de
demander au président du conseil communal un permis de régularisation ou de mise en
conformité, après accord de l’agence urbaine concernée dont les modalités seront fixées par un
texte réglementaire.

Il est aussi prévu l’institution des obligations régissant l’ouverture et la fermeture des chantiers et
l’obligation de la tenue d’un cahier de chantier contenant tous les renseignements permettant,
notamment, aux professionnels d’assurer le suivi du chantier.

Par ailleurs, la loi renforce le caractère coercitif des sanctions, notamment par la révision à la
hausse des amendes en vigueur et l’institution de sanctions privatives de liberté en cas de récidive,
s’agissant de certaines infractions graves telles l’édification de construction sans autorisation
préalable, la création d’un lotissement ou d’un groupe d’habitations dans une zone
réglementairement non susceptible de l’accueillir régie par le dahir n° 1-60-063 du 25 juin 1960
relatif au développement des agglomérations rurales.

4.8.2 Loi 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et


morcellements, telle que complétée et modifiée par la loi 66-12 relative au
contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de
construction.

Ce texte de loi est relatif aux projets d’aménagement et de lotissement à usage d'habitation,
industriel, touristique, commercial ou artisanal, situés en toute partie du territoire couverte par un
document d’urbanisme approuvé.

Cette loi précise le sens du mot lotissement, et qui constitue toute division par vente, location ou
partage d'une propriété foncière, en deux ou plusieurs lots destinés à la construction d'immeubles à
usage d'habitation, industriel, touristique, commercial ou artisanal, quelle que soit la superficie des
lots.

41
Elle précise aussi, que toute création de lotissement, est subordonnée à l'obtention d'une
autorisation administrative préalable, délivrée dans des conditions bien déterminées.

Cette loi traite :

o L'autorisation de lotir ;

o Les obligations et droits du lotisseur ;

o Les actes de vente, location et partage afférents aux lotissements ;

o Les dispositions spéciales applicables aux lotissements dont les travaux sont réalisés par
tranches ;

o Les constructions réalisées dans les lotissements ;

o Le Règlement de copropriété ;

o La publicité, etc.

4.8.3 Loi 10-03 relative aux accessibilités

Le dahir n° 1-03-58 du 10 rabii I 1424 portant promulgation de la loi n° 10-03 relative aux
accessibilités (B.O. du 19 juin 2003) ainsi que son Décret d’application n° 2-11-246 du 30 septembre
2011. Cette loi stipule que : « Les constructions, voies, espaces extérieurs ainsi que les divers
moyens de transport sont considérés comme facilement accessibles lorsque la personne
handicapée peut y entrer, en sortir, s’y mouvoir, utiliser leurs différents services et bénéficier de
toutes les fonctions pour lesquels ils ont été créés, dans les conditions normales d'utilisation et sans
contradiction avec la nature du handicap.

42
4.9 Loi et texte relatifs aux zones et unité industrielles

4.9.1 Le Dahir du 25 août 1914 (B.O n° 97 du 7 septembre 1914) portant


règlement sur les établissements insalubres, incommodes ou dangereux,
modifié et complété par les dahirs du 13 octobre 1933 (B.O n° 1101 du 1er
décembre 1933) du 11 août 1937 (B.O n° 1301 du 1er octobre 1937), du 9 juin
1938 (B.O n° 1341 du 8 juillet 1938), du 9 novembre 1942 (B.O n° 1574 du 25
décembre 1942), et du 18 janvier 1950 (B.O n° 1954 du 7 avril 1950)

Pour les textes juridiques portant sur la pollution industrielle et en dehors du Dahir du 25 août 1914
portant réglementation des établissements insalubres, incommodes ou dangereux, l'arsenal
juridique en la matière ne contient pas de textes de portée générale permettant de régir le
stockage, la collecte, le traitement ou l'élimination des déchets ou des effluents liquides ou gazeux
issus des installations industrielles ou artisanales.

Les établissements sont divisés en trois classes suivant les opérations qui y sont effectuées, les
inconvénients et les nuisances qu'ils causent de point de vue de la sécurité, de la salubrité et de la
commodité publique.

Dans le cadre du projet des zones industrielles financées par le Compact II, les industries de classe 1
ne sont pas autorisées à s’implanter au niveau de la zone d’extension.

4.9.2 L’Arrêté viziriel du 13 octobre 1933 (BO. n°1101 du 01/12/1933,)


portant classement des établissements insalubres, incommodes ou dangereux
tel que complété par la suite (17 textes portant classement d’activités
industrielles

La classification a été fixée pour la première fois par un Arrêté Viziriel en date du 13 Octobre 1933.
Les établissements rangés dans la gère ou la 2ème classe ne peuvent être créés sans une
autorisation préalable. Ils doivent faire l'objet d'une enquête décrétée par un arrêté du Directeur
Général des Travaux publics pour les établissements de la classe 1 et une enquête au niveau des
autorités locales pour ceux de la 2ème classe. Les établissements rangés dans la 3ème classe
doivent, avant leur ouverture, faire l'objet d'une déclaration, et ne pourront fonctionner avant que
n'ait été délivré le récépissé de la déclaration, et tant qu'il n'aura pas été tenu compte des
observations de l'inspecteur du travail.

43
L'autorisation peut être refusée dans l'intérêt de la sécurité, de l'hygiène ou de la commodité
publique, ou subordonnée à une modification de l'emplacement choisi ou des dispositions
projetées.

Le texte réglemente également la localisation des établissements classés. A ce niveau, même les
établissements de la 3ème classe, soumis au seul principe de la déclaration, nécessitant pour leurs
ouvertures une autorisation spéciale de l'autorité municipale ou locale. Il y a de plus une liste
limitative des établissements qui, par suite de leur incommodité, se voient interdire toute
localisation à l'intérieur des villes, de leurs zones de banlieues ou de leurs zones périphériques.

Un nouveau projet de loi sur les établissements classés est déposé au Secrétariat Général du
Gouvernement. Cette loi devrait remplacer l'ancien Dahir de 1914 qui avait pour objectif à
l'époque, la prévention des risques occurrents pour les employés et les riverains des établissements
et la conservation des sites et des monuments historiques. Le projet de loi devrait moderniser le
texte pour combler les nombreuses lacunes de l'ancien Dahir, et mieux répondre aux exigences de
protection globale et intégrée de l'environnement, devenues nécessaires avec la poussée
démographique, le développement économique et l'utilisation de nouvelles technologies et de
nouveaux produits.

Le projet de loi simplifie le classement en limitant les catégories d'établissements à deux :

o Classe 1 : Etablissements soumis à autorisation du Ministère des Travaux publics ;

o Classe 2 : Etablissements soumis à déclaration auprès de la commune de la localité


d'implantation.

Le texte prévoit également la mise en place d'une commission supérieure pour les installations
classées. Cette commission consultative a pour rôle de donner son avis technique sur les dossiers
de demande d'autorisation. Des décrets d'application du projet de loi devraient fixer la procédure
des autorisations et réactualiser la nomenclature actuelle des établissements classés qui date de
1933.

44
4.10 Loi et texte relatifs au transport

4.10.1 Loi n° 16-99 sur les transports

Cette loi vient élaborer un cadre législatif englobant les différentes catégories de transport routier
leur garantissant un développement harmonieux dans un cadre de complémentarité et de
concurrence loyale et ce à travers l'introduction progressive de dispositions dans la législation
régissant les transports routiers, ayant pour but la mise à niveau de ce secteur en vue de son
intégration dans un système global de transport avec toutes ses composantes.

La loi 16-99 sur les transports vise essentiellement à la professionnalisation du secteur par
l’introduction des critères qualitatifs d’accès à la profession et la création de nouveaux métiers :
commissionnaire et de loueur des véhicules, la mise en place d’un système concurrentiel et
l’encouragement de l’initiative privée.

4.10.2 Loi n° 30-05 relative au transport par route de marchandises


dangereuses

Ce texte, promulgué par le Dahir 1.11.37 du 29 joumada II 1432 (2 juin 2011), actualise le cadre
législatif pour être en conformité avec les normes et standards internationaux, en particulier
l'Accord européen relatif au transport international par route des marchandises dangereuses (ADR),
fait à Genève le 30 septembre 1957, tel que publié par le Dahir 1-96-3 du 18 Rabii II 1424 (9 juin
2003).

Il vise à gérer toutes les activités du transport des marchandises dangereuses en définissant les
règles spécifiques applicables à cette activité, tels que les conditions de classification, d'emballage,
de chargement, de déchargement et de remplissage de ces marchandises ainsi que leur expédition,
notamment la signalisation, l'étiquetage, le placardage, le marquage et les documents devant
accompagner les expéditions.

Les dispositions de cette loi, qui détermine aussi les conditions d'utilisation des véhicules, des
citernes, des conteneurs et des autres engins, s'appliquent à tout transport effectué sur le territoire
marocain à titre occasionnel ou régulier de marchandises dangereuses par route et à toute
personne effectuant ce type de transport.

45
Elles concernent également les fabricants, les expéditeurs, les manutentionnaires, les destinataires
de marchandises dangereuses et les utilisateurs des emballages, citernes, véhicules et conteneurs
utilisés pour le transport par route de marchandises dangereuses.

D'autre part, le texte stipule un contrôle technique spécial pour les véhicules et toutes les
marchandises dangereuses, de même qu'il insiste sur l'obligation d'une formation spécialisée pour
les conducteurs.

Sont exclus du champ d'application de cette loi, notamment le transport par route de marchandises
dangereuses effectué sous la seule responsabilité de l'administration de la défense nationale, le
transport par route de marchandises dangereuses effectué par les services d'intervention d'urgence
ou sous leur responsabilité et le transport d'urgence de marchandises dangereuses par route
destiné à sauver des vies humaines ou à protéger l'environnement.

S'agissant des sanctions et pénalités, la loi prévoit des peines pouvant aller jusqu'à deux ans
d'emprisonnement et des amendes pouvant atteindre 100.000 dirhams en cas d'infraction.

4.10.3 Dahir du 2 mars 1938 réglementant la manutention et le


transport par voie de terre des matières dangereuses, des matières
combustibles, des liquides inflammables (autres que les hydrocarbures et les
combustibles liquides), explosifs, munitions et artifices, des gaz comprimés,
liquéfiés, et dissous, des matières vénéneuses, caustiques et corrosives et des
produits toxiques ou nauséabonds. (B.O. n°1340 du 1er juillet 1938)

Ce dahir définit les conditions e es dispositions réglementaires régissant la manutention et le


transport des matières dangereuses par voie terrestre.

4.10.4 Dahir du 30 décembre 1927 relatif au transport et à la


manutention des hydrocarbures et combustibles liquides.

Texte définissant et réglementant les hydrocarbures et combustibles liquides, leur mode de


conditionnement, de transport, de stockage, les mesures de précaution, la manutention et les
moyens de lutte contre l’incendie.

46
4.11 Loi et texte relatifs à l’énergie

4.11.1 Loi n° 47-09 relative à l'efficacité énergétique

La présente loi a pour objet d’augmenter l’efficacité énergétique dans l’utilisation des sources
d’énergie, éviter le gaspillage, atténuer le fardeau du coût de l’énergie sur l’économie nationale et
contribuer au développement durable. Sa mise en œuvre repose principalement sur les principes
de la performance énergétique, des exigences d’efficacité énergétique, des études d’impact
énergétique, de l’audit énergétique obligatoire et du contrôle technique.

Elle tend également à intégrer de manière durable les techniques d’efficacité énergétique au niveau
de tous les programmes de développement sectoriels, à encourager les entreprises industrielles à
rationaliser leur consommation énergétique, à généraliser les audits énergétiques, à mettre en
place des codes d’efficacité énergétique spécifiques aux différents secteurs, à promouvoir le
développement des chauffes eau solaires, à généraliser l’usage des lampes à basse consommation
et des équipements adaptés au niveau de l’éclairage public.

On entend par :

o La performance énergétique : les appareils et équipements fonctionnant à l'électricité, au


gaz naturel, aux produits pétroliers liquides ou gazeux, au charbon et aux énergies
renouvelables, proposés à la vente sur le territoire national doivent respecter des
performances énergétiques minimales fixées par voie réglementaire.

o L'étude d'impact énergétique : Est soumis à une étude d'impact énergétique tout projet de
programme d'aménagement urbain ou de construction de bâtiments quel que soit leur
usage, figurant sur une liste fixée par voie réglementaire en fonction du seuil de
consommation d'énergie thermique et/ ou électrique spécifique à chaque catégorie de
projet.

o L'audit énergétique obligatoire : Les établissements, les entreprises et les personnes


physiques dont la consommation d'énergie thermique et/ou électrique dépasse un seuil
spécifique à chaque secteur qui sera fixé par voie réglementaire (décret en préparation),
sont soumises à un audit énergétique obligatoire et périodique.

47
4.11.2 Décret n°2-13-874 du 20 Hija 1435 (15 Octobre 2014)
approuvant le règlement général de construction fixant les règles de
performance énergétique des constructions et instituant le comité national de
l'efficacité énergétique dans le bâtiment

Au sens du présent décret, Le Règlement général de construction fixant les règles de performance
énergétique des constructions a pour objet de fixer les caractéristiques thermiques que doivent
respecter les bâtiments par zone climatique, afin d’atteindre les résultats suivants :

o Réduire les besoins en chauffage et en climatisation des bâtiments ;

o Améliorer le confort thermique au sein des bâtiments ;

o Participer à la baisse de la facture énergétique nationale ;

o Réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Ledit règlement s’applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires à édifier, à l’exception de


l’habitat individuel rural, et permettra de produire une nouvelle génération de constructions plus
respectueuses de l’environnement, avec une meilleure utilisation des techniques de l’efficacité
énergétique dans le bâtiment.

4.11.3 Décret n° 2-17-746, relatif à l’audit énergétique obligatoire et


aux organismes d’audit énergétique publié dans le BO du 2 mai 2019.

Ce décret comprend les obligations générales qui doivent être respectés par les assujettis à l’audit
énergétique obligatoire et les organismes d’audit. Il définit ainsi le niveau de consommation
d’énergie assujettis à l’audit énergétique à savoir 1500 tonnes par an pour les entreprises et les
institutions du secteur industriel et 500 tonnes par ans pour le secteur des services et les sociétés
de transport et de distribution de l’énergie. Ce décret définit aussi les méthodes de réalisation de
l’audit énergétique obligatoire par secteurs, la période d’audit obligatoire fixée à 5 ans, les
principales conditions et modalités de délivrance, de renouvellement et de suspension de
l’accréditation délivré aux organismes d’audit ainsi que la validité de l’accréditation fixée à 5 ans et
les modalités de contrôle des organismes d’audit.

48
4.12 Loi s et textes relatifs aux conditions du travail et à la santé

4.12.1 La Loi 65-99 relative au code de travail et ses décrets


d’application

Les dispositifs de la Loi 65-99, relative au code du travail, ont pour objectifs l'amélioration des
conditions du travail et de son environnement et la garantie de la santé et de la sécurité sur les
lieux du travail. Particulièrement les dispositifs du titre IV de l’hygiène et de la sécurité des salariés.
Cette loi présente également plusieurs dispositions pour la protection des femmes en période de
maternité notamment au niveau des articles allant de 159 à 165 ;

L’arrêté du ministre de l'emploi et de la formation professionnelle n° 93-08 du 6 joumada I 1429 (12


mai 2008) fixe les mesures d’application générales et particulières relatives aux principes énoncés
par les articles de 281 à 291 du Code du Travail ;

4.12.2 Loi 27-14 sur la lutte contre la traite des êtres humains

Cette loi donne une définition la traite des êtres humains comme étant « le fait de recruter une
personne, de l’entraîner, de la transporter, de la transférer, de l’héberger, de l’accueillir ou le fait
de servir d’intermédiaire à cet effet, par la menace de recours à la force, le recours à la force ou à
d’autres formes de contrainte, d’enlèvement, de fraude, de tromperie ou d’abus d’autorité, de
fonction ou de pouvoir ou l’exploitation d’une situation de vulnérabilité, de besoin ou de précarité,
ou par le fait de donner ou de percevoir des sommes d’argent ou d’avantages pour obtenir le
consentement d’une personne ayant autorité sur une autre personne aux fins d’exploitation ».
Cette loi précise également que toute forme de recrutement revient à de la traite si le mineur est
ensuite assujetti à différentes formes d’exploitation.

4.12.3 Décret n° 2-10-183 fixant la liste des travaux auxquels il est


interdit d’occuper certaines catégories de personnes.

Il fixe la liste des travaux auxquels il est interdit d'occuper les mineurs de moins de 18 ans, les
femmes et les salariés handicapés, du fait des risques de danger excessif qu'ils présentent ou parce
qu'ils excèdent leurs capacités.

4.12.4 Décret n° 2-04-682 du 16 kaada 1425 (29 décembre 2004)

Ce décret fixe les travaux interdits aux mineurs de moins de 18 ans, aux femmes et aux salariés
handicapés.

49
4.12.5 L’arrêté du ministre de l'emploi et de la formation
professionnelle n° 93-08 du 6 joumada I 1429 (12 mai 2008)

Cet arrêté fixe les mesures d’application générales et particulières relatives aux principes énoncés
par les articles de 281 à 291 du Code du Travail ;

4.12.6 Dahir n° 1-13-59 du 8 chaabane 1434 (17 juin 2013) portant


promulgation de la loi n° 16-12 portant approbation de la Convention n° 187
sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail 2006

Ce dahir, approuve la convention adoptée à Genève le 15 juin 2006 à la quatre-vingt quinzième


session (95ème) de la Conférence générale de l'Organisation internationale du travail ;

4.12.7 Loi n°18-12 sur les accidents de travail

Cette nouvelle loi relative à l’indemnisation des victimes des accidents du travail, a été publiée au
BO n° 6328 du 22 janvier 2015. Elle est entrée en vigueur à partir de la date de sa publication soit le
22 Janvier 2015. Cette nouvelle loi a introduit des changements majeurs sur le processus
d’indemnisation, dans le but de simplifier les procédures de déclaration des accidents du travail et
d’accélérer l’’indemnisation des victimes ou de leurs ayants droits.

4.12.8 Loi 116-14 modifiant et complétant la loi 52-05 relative au code


de la route

Publié au Bulletin officiel du 11 août 2016, cette loi comporte d'importants amendements dont la
facilitation de l'obtention de certaines catégories de permis de conduire, la réduction de la valeur
de certaines amendes et l'annulation de la peine d'emprisonnement prévue à l'article 164-1 de
l'ancien code avec la hausse de l'amende, outre l'introduction de deux nouvelles infractions
relatives à la protection des usagers de la route sans protection.

Cette loi, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des procédures légales pour la lutte contre les
accidents de la route, prévoit également la révision des amendes forfaitaires et transactionnelles,
en introduisant le principe de réduction des amendes selon les délais de règlement.

4.12.9 Loi 65-00 portant code de la couverture médicale de base

Texte constituant le fondement de la protection sociale en matière de santé :

50
o Une assurance maladie obligatoire de base (AMO) fondée sur les principes et les techniques
de l'assurance sociale au profit des personnes exerçant une activité lucrative, des titulaires
de pension, des anciens résistants et membres de l'armée de libération et des étudiants.

o Un régime d'assistance médicale (RAMED) fondée sur les principes de l'assistance sociale et
de la solidarité nationale au profit de la population démunie.

4.12.10 Réglementation relative à l’aménagement des lieux de travail

o Arrêté du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle n° 93-08 du 12 mai 2008


fixant les mesures d’application générales et particulières relatives aux principes énoncés
par les articles 281 à 291 du code du travail (B.O. n°. 5680 du 6 novembre 2008) ;

o Arrêté conjoint n° 528-68 du 21 novembre 1968 du ministre du travail et des affaires


sociales et du ministre du commerce, de l’industrie, des mines et de la marine marchande,
fixant la liste des travaux exposant le personnel, d’une façon habituelle, à l’inhalation de
poussières d’origine industrielle (B.O. n° 2927, du 4 décembre 1968, p. 1259) ;

o Arrêté conjoint n° 527-68 du 21 novembre 1968 du ministre du travail et des affaires


sociales et du ministre du commerce, de l’industrie, des mines et de la marine marchande et
du ministre de la santé publique, fixant la procédure et les conditions de travail pour limiter
les risques de pneumoconioses professionnelles (B.O. n° 2927, du 4 décembre 1968, p.
1259).

4.12.11 Réglementation relative à la protection des salariés dans les


établissements

o Arrêté du 28 juin 1938, portant fixation du comité de technicien, institué par l'article 1er de
l'arrêté du 28 juin 1938, concernant la protection des travailleurs dans les établissements
qui mettent en œuvre les courants électriques tel qu'il, est modifié et complété.

o Arrêté du 31 décembre 1951 fixant la périodicité des vérifications des installations


électriques.

o Arrêté du 02 janvier 1952 déterminant les conditions d'agrément pour la vérification des
installations électriques, modifié par l'arrêté du 11 juillet 1952.

51
o Arrêté du 03 novembre 1953, déterminant les mesures particulières de sécurité relative aux
appareils de levage autres que les ascenseurs et monte-charge, modifié par l'arrêté du 28
Septembre 1955 ;

o Arrêté des 03 novembres 1953, fixant les conditions de vérification des appareils de levages
autres que les ascenseurs et monte charges Dahir n° 1-03-194 du 11 septembre 2003
portant promulgation de la loi n° 65-99 relative au Code du Travail, Arrêté du Ministre de
l'Emploi et des Affaires sociales n° 4576-14 du 24 décembre 2014, Fixe les valeur limites
d'exposition professionnelle à certains produits chimiques dangereux ;

o Arrêté du 03 novembre 1953, fixant les conditions d'agrément des personnes et organismes
chargés de vérification des appareils de levages autres que les ascenseurs et monte charges.

o Arrêté du 18 août 1952 déterminant les mesures particulières d'hygiène applicables dans les
établissements dont le personnel est exposé aux dangers de l'intoxication benzolique ;

o Arrêté du 25 août 1952 fixant la liste des travaux industriels pour l'exécution desquels des
mesures d'hygiène doivent être observées dans le but d'éviter l'intoxication benzolique ;

o Arrêté du 27 août 1952 fixant les termes de l'avis indiquant les dangers du benzolisme ;

o Arrêté du 28 août 1952 fixant les termes des recommandations pour les visites médicales
effectuées en vertu de l'arrêté du 18 août 1952 déterminant les mesures d'hygiène
applicables dans les établissements dont le personnel est exposé aux dangers d'intoxication
benzolique ;

o Arrêté du 15 septembre 1951 relatif à l'interdiction d'emploi de passivant à base de


composés arsenicaux dans les travaux de décapage et de détartrage ;

o Arrêté du 10 mai 1952 déterminant la composition de la boite de secours dont doit être
pourvu chaque établissement dans lequel le personnel est exposé à l'infection
charbonneuse, ainsi que les termes de recommandations aux employeurs et à leurs
préposés pour les premiers soins à donner à ce personnel ;

o Décret n° 2-12-236 du 21 moharrem 1435 (25 novembre 2013) fixant les conditions
d'utilisation d'appareils ou de machines susceptibles de porter atteinte à la santé des
salariés ou de compromettre leur sécurité ;

52
o Arrêté du 8 janvier 1952 déterminant les mesures particulières de protection applicables
dans les établissements ou sont entreposés ou manipulés certains liquides particulièrement
inflammables, (B.O .n° 2049 du 1 février 1952, p. 164) ;

o Arrêté du 15 mars 1952 déterminant les mesures particulières de protection des salariés qui
exécutent des travaux de peinture ou de vernissage par pulvérisation, (B.O. n° 2058, du 4
avril 1952, p.510) ;

o Arrêté du 8 janvier 1952 déterminant les mesures particulières de protection applicables


dans les établissements ou sont entreposés ou manipulés certains liquides particulièrement
inflammables, (B.O .n° 2049 du 1 février 1952, p. 164) ;

o Arrêté du 15 mars 1952 déterminant les mesures particulières de protection des salariés qui
exécutent des travaux de peinture ou de vernissage par pulvérisation, (B.O. n° 2058, du 4
avril 1952, p.510) ;

o Dahir n° 1-03-194 du 11 septembre 2003 portant promulgation de la loi n° 65-99 relative au


Code du Travail, Arrêté du Ministre de l'Emploi et des Affaires sociales n° 4576-14 du 24
décembre 2014, Fixe les valeur limites d'exposition professionnelle à certains produits
chimiques dangereux.

4.12.12 Réglementation relative au mode de transport, de


conditionnement et de stockage des hydrocarbures

o Le Dahir du 30 décembre 1927 définissant et réglementant les hydrocarbures et


combustibles liquides, leur mode de conditionnement, de transport, de stockage, les
mesures de précaution, la manutention et les moyens de lutte contre l’incendie ;

o La loi n° 1-72-255 du 22/02/73 réglementant les opérations soumises à agrément, le


stockage et détention d’hydrocarbures, le transport de bouteilles de GPL, et fixe les règles
propres aux stations de remplissage.

4.12.13 Réglementation relative à l’emploi des appareils à vapeur et à


pression de gaz

o Dahir du 22 juillet 1953 portant règlement sur l’emploi des appareils à vapeur à terre tel
que complété par le dahir n°1-62-301 du 9 novembre 1962 et ses textes d’application ;

53
o Dahir du 12 janvier 1955 portant règlement sur les appareils à pression de gaz, complété par
le dahir n°1-62-302 du 18 janvier 1963 et ses textes d’application.

4.13 Autres dispositions réglementaires

4.13.1 La loi n° 19- 94 relative aux zones franches d’exportation,


promulguée par le dahir n° 1-95-1 du 24 chaabane 1415 ( 26 janvier 1995 ) et
publiée au B.O. n°4294 du 15 février 1995 ; et son décret d’application n° 2-95-
562 du 19 rajeb 1416

Aux termes de l’article 1er de la loi n° 19-94 précitée, on entend par zones franches d’exportation
(Z.F.E.) des espaces déterminés du territoire douanier où les activités industrielles et de service qui
y sont liées sont soustraites, selon les conditions et limites prévues par ladite loi, à la législation et à
la réglementation douanière et à celles relatives au contrôle du commerce extérieur et des
changes.

Par ailleurs, l’article 2 de la loi n° 19-94 précitée dispose quant à lui que les Z.F.E. sont créées et
délimitées par un acte réglementaire (un décret) qui fixe, en outre, la nature des activités des
entreprises pouvant s’installer dans lesdites zones.

Enfin, aux termes de l’article 3 de cette même loi, peuvent être autorisées dans les Z.F.E. toutes les
activités exportatrices à caractère industriel ou commercial ainsi que les activités de service qui y
sont liées, dans les conditions et formes prévues par ladite loi et les textes pris pour son application.

En outre l’aménagement et la gestion des Z.F.E. est concédé, après appel à la concurrence, à un
organisme de droit public ou privé et ce, sur la base d’un cahier des charges définissant les droits et
obligations du concessionnaire. Le concessionnaire de l’aménagement et de la gestion des Z.F.E.
assure, entre autres, la surveillance et la sécurité des parties communes et des accès à la Z.F.E et la
présentation des dossiers des investisseurs à l’approbation de la commission locale des Z.F.E.

4.13.2 Décret modifiant le décret n°2.10.337 du 16 Joumada I 1432 (20


avril 2011), portant création de la Zone Franche d’Exportation de Tanger
Automotive City

Le projet d'aménagement, de développement et de gestion du projet Tanger Automotive City a été


acté, par la signature d'une convention d'application le 5 mai 2011. Le projet est réalisé par la
société TAC SA, filiale de la société Tanger Med Zones (TMZ), filiale de TMSA.

54
La zone franche d'exportation de Tanger Automotive City - créée en vertu du décret n 02.10.337 du
16 Joumada 1 1432 (20 avril 2011) qui a été publié au bulletin officiel n' 5944 du 15 Joumada Il 1432
(19 mai 2011), située à la Commune de Jouamaa à environ 22 Km du port Tanger Med et 25 km de
la ville de Tanger, sur une superficie de 178 ha.

La concession de la ZFE Tanger Automotive City à la société TAC a été actée par le décret n 02-12-
587 du 12 octobre 2012, publié au bulletin officiel n 06100 du 15 novembre 2012.

Afin de répondre à la forte demande en foncier industriel en zone franche et dans le but de
satisfaire les demandes des investisseurs marocains et étrangers, il a été décidé d'étendre la
superficie de la zone franche Tanger Automotive City à 517ha 55a 33ca.

Afin de procéder à la modification de la délimitation de la ZFE, une réunion de la Commission


Nationale des Zones Franches d'Exportation s'est tenue au niveau du Ministère (DIICTRD), le 24 mai
2019, à l'issue de laquelle le projet de décret approuvant cette modification a été examiné et validé
par les membres de ladite commission.

Tel est l'objet de ce décret modificatif visé par le Ministre de l'Economie et des Finances et le
Ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie Numérique.

4.13.3 Dahir de 1914 relatif au domaine public


Le Dahir de 1914 considérant qu'il existe une catégorie de biens qui ne peuvent être possédés
privativement parce qu'ils sont à l'usage de tous, et dont l'administration appartient à l'Etat tuteur
de la communauté et qu'il importe de préciser la nature et la situation juridique des biens restant
dans le domaine public ainsi que les règles qui président à leur gestion a décrété. Font partie du
domaine public au Maroc :

o Le rivage de la mer jusqu'à la limite des plus hautes marées, ainsi qu'une zone de 6 mètres
mesurée à partir de cette limite ;

o Les rades, ports, havres et leurs dépendances ;

o Les phares, fanaux, balises et généralement tous les ouvrages destinés à l'éclairage et au
balisage des côtes et leurs dépendances ;

o Les cours d'eau de toute nature et les sources qui leur donnent naissance ;

55
o Les puits artésiens jaillissants ;

o Les puits et abreuvoirs publics ;

o Les lacs, étangs, lagunes et marais salants ;

o Les canaux de navigation, d'irrigation ou de dessèchement exécutés comme travaux publics ;

o Les digues, barrages, aqueducs, canalisations et autres ouvrages exécutés comme travaux
publics en vue de la défense des terres contre les eaux, de l'alimentation des centres urbains
ou de l'utilisation des forces hydrauliques ;

o Les routes, rues, chemins et pistes, les chemins de fer ou tramways, les ponts et
généralement les voies de communication de toute nature à l'usage du public;

o Les lignes télégraphiques et téléphoniques, les pylônes de la télégraphie sans fil ;

o Tous les ouvrages de défense et de fortification des places de guerre ou des postes militaires
et leurs dépendances.

Et, en général, toutes les parties du territoire et tous les ouvrages qui ne peuvent être possédés
privativement comme étant à l'usage de tous.

Ce dahir a aussi précisé que le domaine public est inaliénable et imprescriptible. Cependant les
domaines reconnus sans utilité publique, peuvent être déclassés par arrêté.

Loi 19-05 modifiant et complétant la Loi 22-80 relative au patrimoine archéologique

Selon l’Article 46 « Si, au cours d’un travail quelconque, une fouille entreprise dans un but non
archéologique met au jour des monuments, monnaies ou objets d’art et d’antiquité, la personne
qui exécute ou fait exécuter cette fouille doit aviser immédiatement de sa découverte l’autorité
communale compétente qui en informe sans délai l’administration et remet à l’intéressé un
récépissé de sa déclaration en indiquant qu’il ne doit dégrader en aucune manière ni déplacer, sauf
pour les mettre à l’abri, les monuments ou objets découverts. À défaut, la fouille est réputée faite
en violation de l’article précédent. Du fait de cette déclaration, le travail en cours se trouve assimilé
à une fouille autorisée et contrôlée et peut être poursuivi jusqu’à ce que l’administration ait fixé les
conditions définitives auxquelles sera soumis ce travail, à moins que ne soit décidé l’arrêt provisoire
de celui-ci ».

56
4.13.4 Loi 42-16 portant approbation de l’Accord de Paris sur les
changements climatiques

Cette loi à article unique approuve complètement l’Accord de Paris sur les Changements
Climatiques adopté à Paris le 12 décembre 2015. Ce dernier fixe le premier cadre global et universel
en matière de coopération et de solidarité climatique et ce, en quatre points clé :

Universalité : C’est la première fois qu’un accord sur les changements climatiques est signé par les
195 Etats des Convention cadre des Nations Unies.

Objectif à long terme : L’ambition de l’objectif à long terme de 2°C à l’horizon 2100 est renforcée
mais le cap intermédiaire n’est pas clair.

Révision des engagements des Etats : L’accord ne prévoit pas de révision obligatoire à la hausse de
l’engagement des Etats avant 2020. La révision des engagements aura lieu tous les 5 ans à partir de
2020. Le premier bilan global se tiendra en 2023.

Financements : « Les pays développés fournissent des ressources financières pour venir en aide aux
pays en développement parties, aux fins tant de l’atténuation que de l’adaptation ». « Les autres
parties sont invitées à fournir ou à continuer de fournir ce type d’appui à titre volontaire »

57
5 JUSTIFICATION ET DESCRIPTION DU PROJET

5.1 Justification du projet

La plate-forme industrielle intégrée (P2I) de Tanger Jouamaa ou Tanger Autmotive City (TAC) rente
dans le cadre de la mise en œuvre de la grande plate-forme industrielle Tanger Med et vise à
dynamiser l’essor des métiers mondiaux du Maroc conformément au Pacte National pour
l’Emergence Industrielle.

Le projet TAC est projeté sur une superficie de 309 Ha dont 178 Ha en zone franche. Elle propose
une offre en mesure de répondre aux exigences et au besoin des industriels marocains et étrangers.

TMSA est responsable de l’aménagement, de la valorisation, de la gestion et de la maintenance de


l’ensemble de la P2I TAC.

A cet effet, et conformément à la loi N°19-94 relative aux zones franches d’exportation (Chapitre II
/Art.4. &Art. 5) (Dahir n° 1-95-1 (24 Chaabane 1415) (B.O. 15 février 1995) , TAC SA a Acquis les
terrains nécessaires à la réalisation de la Zone en laborant et en déposant le plan relatif à
l’aménagement de la P2I en vue d’obtenir l’autorisation des autorités compétentes.

L’aménagement de la P2I TAC est prévu en plusieurs tranches dont la première est de 80 Ha en
conformité avec le Cahier de Charges des prescriptions Techniques Architecturales et
Urbanistiques.

Les travaux d’équipement en voirie sont à la charge de TAC SA et seront exécutés conformément
aux plans et aux profils en long et en travers.

La société SA Strategy veille au développement durable et la revalorisation des matériaux, pour


cette raison que le ministère de l’énergie et des mines à octroyer l’autorisation d’exploitation de la
zone Mellousa et exclusivement pour l’extraction de l’argile, la SA Strategy sarl sera menée de
travailler en étroite collaboration avec la Sté TMSA afin de réussir et d’intégré leur projet dans le
cadre de développement durable.

La SA Strategy sarl a proposé une offre de collaboration à TMSA pour générer un gain économique
majeur pour le projet TAC 2 -TRANCHE 3 sur un niveau qui varie entre l’altitude de Z=97 à Z=100.

58
Sur ce niveau la société SA Strategy sarl s’engage à réaliser un terrassement total de même niveau
que ce soit les voiries ou les parcelles vendables.

La consommation croissante de produits, qui contiennent des matières premières, génère un


volume croissant de déchets. Or ces produits, matières premières et déchets pourraient à l’inverse
être réparés, réutilisés ou recyclés. C’est le principe de l’économie circulaire.

Le modèle de l’économie circulaire cherche à boucler les flux de matières et d’énergie qui circulent
dans l’économie.

C’est dans cette perspective que s’inscrit le projet d’aménagement/valorisation de la zone TAC 2 -
TRANCHE3.

5.2 Descriptif du projet

5.2.1 INTRODUCTION

Le présent projet, d’Aménagement&Valorisation conduit par la Société SA STRATEGY SARL consiste


la transformation du Permis de recherche minière PR n° 3137529 en licence d’exploitation des
argilites Pelitique Grisatres Industrielles, melloussa, couvert par la LICENCE N° 310004 relevant de la
Commune Territoriale de MELLOUSSA, Province DE FAHS ANJRA conformément aux dispositions de
la Loi N°33-13 pour les Mines.

La Société a entrepris une étude de faisabilité et une enquête suffisante pour prouver que la
ressource peut être exploitée économiquement tout en agissant de manière responsable par
rapport à l'environnement.

L’étude de faisabilité comprend à la fois une évaluation technique (géologique) menant à un


modèle de ressources et à une modélisation financière.

Les travaux de faisabilité sont subdivisés en trois étapes principales :

Une évaluation par le biais des « études d'ordre de grandeur », que les paramètres géologiques
généraux sont favorables et que les indications justifient les dépenses supplémentaires pour passer
à l'étape suivante.

L'étape de « préfaisabilité » (ou de mise à l'échelle).

59
La modélisation financière préliminaire sera réalisée en utilisant les meilleures hypothèses et on
passera à la phase complète de « l’étude de faisabilité ».

Dans ce cadre, la Société SA STRATEGY SARL est convaincue que l’Argile industrielle de Melloussa
mis en évidence par les travaux de recherche réalisés peut être exploitée de manière
économiquement rentable.

À la suite de l'étude de faisabilité technique, le plan minier final et le plan des opérations minières
sont développés. Il s'agit d'un document de travail détaillé décrivant en détail toutes les phases et
tous les éléments du développement, y compris la planification et, surtout, le modèle financier
final.

5.3 Identification du porteur du projet

Titulaire : Mr Aghbalo Mohamed

Nom : Société SA STRATEGY sarl

RC : 94071 (Tribunal de Tanger)

Adresse : 12 rue Khalid ibn Oualid Etg 3 n°6 Tanger.

Capitale : 500 000 Dhs

Activités : Exploitation minière, l'achat, la vente, import et l'export des produits miniers.

Définition du centre du permis :

 Carte : Tanger

 Point pivot « CHAIB RASSOU» X= 476490,29 et Y= 566102,14

 Définition du centre de permis par les distances : 2502 Sud et 990 Ouest

 Administrativement, de la compétence de la Direction Régionale de l´Energie et des Mines


Tanger.

60
Définition de la licence d’Exploitation :

Bornes X Y
B-1 474239 563536
B-2 474239 564237
B-3 473966 564237
B-4 473964 565086
B-5 475443 565086
B-6 475443 565384
B-7 476531 565384
B-8 476531 564044
B-9 476208 564044
B-10 476208 563536
Tableau 3 : borne du domaine minier

5.4 SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le domaine minier couvert par le PR N ͦ 3137529 est située dans le domaine externe de la chaine
Rifain au Sud-Est de la ville de Tanger à environ de 27 Km, on prend la route nationale N°2 reliant la
ville de Tanger et Tétouan à 16 km, puis par la route provinciale P4613 à environ 11 km, le site du
projet situé à gauche de ladite route provinciale. (Figure 1).

Figure 1 :limite permis

61
Figure 2 : Plan de délimitation de la licence d’exploitation de permis minière N°3137529 (voir annexe 01)

62
Figure 3 :Situation de domaine minière

Figure 4 :Situation de domaine minière sur la carte géologique de Melloussa au 1/50 0 00

5.4.1 Travaux miniers à réaliser :


 Aménagements des accès Longueur = 3 Km.

 Décapage

 Trancher

63
Figure 5 :Plan des travaux projeté de la Licence d’Exploitation Miniers N° 310004

5.4.2 Matériel et Equipements à acquérir :

Désignation Qtité P.U en DH Montant en DH


JCB 3CX 1 240000 240000
GENERATEURS
1 10000 10000
ELECTRIQUES
Pelle Chargeuse 1 450000 450000
Voiture Pick-up 1 180 000 180 000
Compresseurs 3 50000 150000
Citerne galvanisée pour eau
1 1000 1000
potable 1000 L
Citerne pour carburant
1 5000 5000
1000 L
TOTAL EQUIPEMENTS 1126000
Tableau 4 : Matériel et Equipements à acquérir

5.4.3 Minéralisation :

Le Maroc en a exporté toutes variétés confondues, 81.900 tonnes pour une recette de 22,3 millions
de DH… Une broutille au regard de ce que renferme le sol marocain en ressources argileuses.

64
Le Royaume a fait le choix de privilégier l’exploitation minière de métaux précieux, celle de l’argile
en ait pâti. Notre pays dispose en effet de plusieurs gisements qui ne sont pas suffisamment
valorisés

5.4.4 Différentes utilisations

Plusieurs recherches sont sur cette ressource naturelle dont regorge le Maroc, objectivant la
valorisation de cette ressource en l’exploitant pour différentes utilisations, principalement dans le
secteur de la plasturgie.

Sachant que le talc et le carbonate de calcium, deux matières premières importées, sont utilisées
dans la fabrication du plastique, l’argile se taille ainsi une part dans ce secteur.

Ce qui se réalise par le procédé de déceler d’abord les spécifications de l’argile et les propriétés du
talc et du carbonate de calcium.

Outre, l’aspect industriel peut également découvrir les performances de l’argile, aussi bien sur le
plan mécanique et thermique que sur le plan du process.

En effet la charge à base d’argile peut être utilisée avec la même concentration que le carbonate de
calcium et permet d’avoir les mêmes propriétés.

Toutefois, on ne peut que s’élargir sur l’utilité de l’argile dans d’autres composants industriels
comme la briqueterie. Cependant le secteur des briques fait partie de l’industrie des céramiques
qui englobe la fabrication des tuiles d’argile, des tuyaux, de vaisselle, d’appareils sanitaires, de
réfractaires et de céramiques.

Pour se faire le processus de cuisson représente la majorité de la consommation énergétique d’une


usine de fabrication de briques. Le séchage est aussi un grand consommateur d’énergie qui utilise
moins de fuel que la cuisson. De ce fait la consommation énergétique moyenne du four et du
sécheur se situe entre 650 et 750 KWH/tonne de briques fabriquées. La consommation moyenne
d’électricité de tout le processus de fabrication est d’environ 40/60 Kwh/tonne selon la technologie
utilisée ; le degré d’automation et la préparation mécanique requise pour les matières premières.

5.4.5 Argilites Pélitique Grisâtres Industrielle de Melloussa.

Les levés topo-géologiques réalisés sur le terrain ont permis de cartographier des collines argileuses
de l’unité de Tanger Externe (TE) et les formations de post-nappes (Quaternaire).

65
L’unité de Tanger externe débuté par les calcaires argileux en klippes sédimentaire, suivi par un
niveau des argiles Olivâtres, violacés et feuillettes très demandé dans l’industrielle, cette unité
terminée par les marnes siliceuses à niveau de silex noire.

Figure 6 : les collines argileuses de l’unité de Tanger Externe (TE)

Figure 7 : les collines argileuses de l’unité de Tanger Externe (TE)

66
Figure 8 :Carte de situation des Argilites Pélitique Grisâtres valorisée

5.4.6 Évaluation des ressources

Ce travail résulte de l’analyse détaillée des levés topographiques réalisés sur l’ensemble des
affleurements et la cartographie géologique sur les lieux ainsi que les différentes analyses
chimiques réalisées.

La profondeur de ces minéralisations exploitables est estimée de l’analyse morphologique des


structures filoniennes en relation avec le mode de gisement et les dénivellations topographiques
des terrains en comparaison avec les affleurements reconnus en surface.

D'habitude, pour les estimations des réserves, on les déclare suivant le degré de reconnaissance :
des réserves certaines, probables ou potentielles.

La méthode de calcul adoptée est celle dite par Krigeage qui consiste à considérer que les données
recueillies dans un point sont comparables à celles de tous les points sur le long de la même surface

67
minéralisé et les puissances reconnues sont pondérées par rapport aux extensions probables
compte tenu de la configuration du gisement.

5.4.7 Evaluation du potentiel minier et durée de vie

Il est encore tôt pour parler de réserves certaines de l´ensemble du permis minier. Mais, au niveau
des zones prospectées, il y a lieu de calculer des réserves potentielles à partir des données de
profile réaliser sur logiciel de SIG.

Figure 9 : profile d’Evaluation du potentiel minier

68
Figure 10 :Potentielles des Argilites Pélitiques Grisâtres

 Les ressources estimées s´élèvent à : 5 191 418 m3.

 Ressources exploitables ………………. = 3 460 945 m3

(Le calcul des ressources exploitables a été fait sur le 2/3 éme de potentielles).

Par ailleurs, avec un rythme de production prévisionnel de 26 000 m3 par mois, la durée de vie e ce
gisement s’établit à : 11 Ans

5.4.8 Méthode d´exploitation

L’exploitation sera à ciel ouvert en respectant les cotes dictées par l’aménageur de la zone en
parfaite coordination avec son planning d’exécution.

69
Selon le cas, un décapage de la terre végétale qui sera mise de côté, On commence par enlever les
matériaux stériles qui surmontent le minerai (découverture), Puis on récupère le minerai
(exploitation proprement dite).

La découverture commence alors par une tranchée ouverte dans le recouvrement stérile sur toute
la largeur du panneau à exploiter jusqu'au toit de la minéralisation et élargie progressivement vers
les extrémités du panneau (front de découverture).

L'exploitation du minerai se fait de la même façon, à partir d'une tranche initiale qui progresse
parallèlement à la découverture (front d'exploitation), les stériles étant remis en place au fur et à
mesure pour combler l'excavation (front de remblayage).

La découverture porte alors sur tout le volume du cône qui constitue la fosse. Tous les matériaux
stériles sont évacués hors de la fosse et stockés (pour remblayage éventuel du trou). Cette
méthode est réservée aux filons, aux couches fortement pentes et aux amas.

L'inclinaison sur l'horizontale des parois de la fosse, doit, pour des raisons de sécurité, être limitée
(30 à 70°, selon la nature des roches). Le taux de découverture s'accroît très vite avec la
profondeur, ce qui limite l'intérêt économique de la méthode.

Figure 11 :Schéma d’exploitation.

5.4.9 Étude économique – rentabilité

L’Etude de faisabilité a mis en évidence l’importance des investissements réalisés par la Société
depuis l’exploration jusqu’à l’organisation de l’exploitation avec un rythme de production moyen de

70
26 000 m3 par mois, et en se basant sur une évaluation de prix de vente du l’argile marchand
réaliste.

Sachant que, les tendances enregistrées sur le marché des matières premières minérales par les
différents analystes professionnels sont pour la plupart à la hausse pour ce qui est des Argilites
Pélitique Grisâtres. Auparavant on donnera quelques données de base du Projet :

 Production prévisionnelle : 1000 m3/jours,

 Production prévisionnelle : 26 000 m3/mois, soit 312 000 m3/an,

 Consommation d'eau envisagée : la consommation domestique seulement, la production n’a


pas besoin d’eau.

 Infrastructures envisagées : Construction d’une poudrière, aménagement pistes,


construction d’atelier de maintenance, de bureau et d’abris pour ouvriers et gardiens.

71
6 DESCRIPTION DE L’ETAT DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA ZONE DE
L’ETUDE

6.1 Cadre administratif

Le projet minier couvert par la licence d’exploitation N ͦ 310004 est située dans le domaine externe
de la chaine Rifain au Sud-Est de la ville de Tanger à environ de 27 Km, on prend la route nationale
N°2 reliant la ville de Tanger et Tétouan à 16 km, puis par la route provinciale P4613 à environ 11
km, le site du projet situé à gauche de ladite route provinciale. (Figure 12 ).

La licence est découlé de permis de recherche minière PR n°3137529 défini sur la carte
topographique Tanger au 1/100.000, par rapport au point Pivot «CHAIB RASSOU» ayant pour
coordonnéesː

 X= 476490,29 et Y= 566102,14

 Et par les distances : 2502 Sud et 990 Ouest.

Le permis de recherche minier est institué au nom de la Société SA STRATEGY S.A.R.L., et relève
administrativement, de la compétence de la Direction Régionale du Département de la transition
énergétique à Tanger.

72
Figure 12 : le site du projet

6.2 Climat

Les données météorologiques proviennent de la station de Tanger-AERO, pour la période allant de


1990 à 2009. Les coordonnées de cette station de la Direction Régionale Météorologique du Nord,
sont :

 Latitude : 35° 43' N

 Longitude : 05° 54' W

 Altitude : 16 m.

6.3 Température

Les températures sont modérées dans les zones proches de l’océan, et plus contrastées à
l’intérieur. La température présente une variabilité intra-annuelle sensible mais peu significative
d’une année à l’autre. Les températures moyennes mensuelles en °C sont présentées ci-après.

73
Tableau 5 :Evolution de la température moyenne mensuelle

La température moyenne de l’année est de l’ordre de 18,2°C avec un maximum de 24,6°C (Août) et
un minimum de 12,4°C (Janvier). La figure ci-dessous montre la répartition des températures
moyennes mensuelles :

Figure 13 : Température moyenne mensuelle du site du projet

74
6.4 Pluviométrie

Les précipitations totales mensuelles en mm, sont consignées dans un tableau ci-après :

Tableau 6 :Evolution de la pluviométrie

La pluviométrie moyenne annuelle est de l’ordre de 695 mm/an. Les pluies sont caractérisées par
une variabilité saisonnière. Les variations intra-annuelles des précipitations moyennes mensuelles
sont présentées ci-dessous. Cette relative forte pluviométrie est favorable à l’abattement des
poussières résiduelles émises par la chaudière.

Figure 14 : Evolution intra-annuelle des précipitations moyennes mensuelles

75
Ces précipitations sont caractérisées également par une variabilité intra-annuelle importante.

6.5 Humidité relative

La figure ci-dessous présente la distribution mensuelle de l’humidité relative dans la zone d’étude :

Figure 15 :Variabilité mensuelle de l’humidité

6.6 Régime des vents

Le Tableau ci-après présente la répartition en fréquence des directions et des vitesses des vents
dans la zone d’étude :

Tableau 7 : la répartition en fréquence des directions et des vitesses des vents dans la zone d’étude

76
Les vents en provenance d’Est et Est-Nord-Est sont prédominants (plus de 45% des cas), suivis par les vents
Ouest.

Il en ressort que le vent calme représente au total 7,8% de l’année. Par contre, pendant 53,7%du temps les
vents ont une vitesse de 4 à 9 m/s.

24,4% sont entre 2 et 4 m/s, 7,9% sont entre 0 et 2 m/s et seulement 14% des vents dépasse les 9 m/s. La
rose des vents concernant la zone d’étude sur la période (2005-2009) est mentionnée ci-dessous :

Tableau 8 :Rose des vents de la zone du projet

6.7 Relief et milieu naturel de la région


S’étendant sur une superficie de 11 570 km², soit 1,6% de la superficie totale du pays, la région de Tanger-
Tétouan est constituée de quatre unités environnementales homogènes. Il s’agit d’aires spatiales plus ou
moins étendues qui présentent des caractéristiques semblables quant à leur contexte naturel.

Située au niveau du détroit de Gibraltar, entre la mer Méditerranée et l’Océan Atlantique, cette zone se
présente comme "l’hinterland" naturel de la ville de Tanger. Elle coïncide approximativement avec le bassin
de l’oued Mharhar.

Géologiquement, c’est une unité numidienne par ses contreforts Nord-Occidentaux. Elle est complétée par
les plaines alluviales du quaternaire. Ce substrat géologique a produit un pays aux collines douces et aux
fonds de vallée recouverts d’alluvions.

77
Le Tangérois est une zone dominée par la culture des céréales, plus ou moins intensive, qui s’est substituée à
la végétation naturelle mais où l’on trouve encore des résidus de formations forestières : La Forêt
Diplomatique, par exemple, agrandie par des reboisements postérieurs, ainsi que le mont d'El Manzla.

Cependant, cet ancien espace rural a été intensément modifié et altéré par la forte croissance urbanistique
de Tanger et de ses environs.

Constituée par la couche paléozoïque ou axiale de la chaîne du Rif, cette unité peut être subdivisée en deux
sous zones qui coïncident approximativement avec les provinces de Tétouan et de Chefchaouen. La première
obéit à des critères géologiques (zone axiale) et la deuxième à des critères hydrologiques (répartition entre
les bassins des oueds Laou, Tilaissass, Amtar et Ouringa).

Les deux sous zones ont des caractéristiques différentes à cause des actions de l’homme : la côte de Tétouan
présente un grand développement touristique et des niveaux d’urbanisation élevés, Chefchaouen est plus
montagneuse et ses activités correspondent au secteur primaire.

Ces caractéristiques ont fait que la côte de Tétouan-Mdiq-Fnideq présente une plus grande dégradation du
paysage et de l’environnement, tandis que les côtes de Chefchaouen sont encore vierges et nécessitent une
attention particulière quant au développement de projets touristiques.

C’est ainsi que l’aire de Chefchaouen s’articule davantage avec l’arrière-pays en couvrant les bassins des
oueds Laou, Ouringa et Amtar. Les fleuves y ont érodé en maints endroits de profondes vallées isolées dont
l’accès est difficile.

6.8 Contexte géomorphologique et géologique de la zone d’étude

6.8.1 Cadre Géologique

Le Maroc est divisé en plusieurs domaines structuraux : l’Anti Atlas et ses confins sahariens, le
domaine atlasique comprenant la meseta et le domaine des chaînes atlasiques et enfin la chaîne
rifaine (Michard, 1976 ; Pique, 1994).

o Le domaine rifain

C’est une chaîne péri plaque qui fait partie de la courbure méridionale de l’arc du détroit de
Gibraltar. C’est une chaîne matérialisée par des unités allochtones sous forme des nappes de
charriages. Elle est limitée au Sud par le front de charriage sud rifain et se prolonge vers l’Algérie
par les chaînes kabylo-telliennes et bétiques vers l’Europe. Le Rif est subdivisé du Nord au Sud en
trois sous-domaines structuraux :

78
- Le Rif interne : correspond à la zone paléozoïque et la chaîne calcaire du Jurassique ;

- Les nappes de flyschs méso-cénozoïque : sont groupées en trois ensembles (flyschs


mauritaniens, massyliens et numidiens).

- Le rif externe : Comprend du nord au sud :

 La zone intra-rifaine est constituée de calcaires et de marnes d’âge mésozoïque ;

 La zone méso-rifaine correspond aux « zones de fenêtres ». Elle est constituée d’une épaisse
série argilo-gréseuse du jurassique moyen et des marno-calcaires du miocène ;

 La zone pré-rifaine constitue la partie la plus externe de la chaîne rifaine, on distingue un pré-
rif interne où prédominent des terrains mésozoïques et un pré-rif externe à matériau
essentiellement tertiaire.

79
Figure 16 :Localisation et représentation sur une carte des reliefs de la zone Rif-Betiques-Alboran et
son intégration dans le cadre géodynamique de convergence des plaques. La géométrie de la limite
de plaques au niveau du détroit de Gibraltar est mal connue.

o L’Intrarif

L’Intrarif (Durand-Delga et al., 1962) est composé de l’unité de Tanger-Kétama (Andrieux, 1971 ;
Gübeli et al., 1984) et de l’unité de Loukkos qui chevauchent le Mésorif vers le Sud et qui en sont
séparées vers l'Est par le décrochement senestre du Nékor. Le long du Nékor, le déplacement
horizontal du compartiment Nord a pu être estimé à une cinquantaine de kilomètres vers le SW
(Leblanc, 1980). Cet accident a donc joué le rôle de rampe latérale accommodant le déplacement
vers le SW des zones internes de la chaîne du Rif (Asebriy et al., 1993). L’unité de Kétama est
constituée de sédiments syn-rift datés du Lias moyen au Dogger. Les sédiments post-rift de la
marge africaine se sont déposés du Jurassique supérieur au Crétacé inférieur. L’unité de Tanger est
partiellement ou entièrement détachée de l’unité sousjacente de Kétama, mais leur dépôt s’inscrit
dans une même continuité. Les sédiments de l’unité de Tanger datent du Crétacé supérieur
jusqu’au Burdigalien-Serravallien à certains endroits (Zaghloul et al., 2005). L’unité de Loukkos
constitue une zone de transition entre l’Intrarif et le Mésorif occidental dont les dépôts s’étendent

80
du Crétacé inférieur à l’Éocène. L’âge de l’empilement des unités dans le domaine intrarifain est
contraint entre le Serravallien supérieur et le Tortonien moyen d’après l’âge Tortonien supérieur
des premiers dépôts post-nappes (Di Staso et al., 2010). Ces auteurs affirment même que les
déformations compressives de l’intégralité des zones internes ont eu lieu durant ce même
intervalle. Il a également été proposé que le jeu décrochant senestre du Nékor soit principalement
Tortonien inférieur (Frizon de Lamotte, 1985). Le jeu du Nékor évolue ensuite en faille normale
(Morel, 1987) puis il devient inactif dans sa partie la plus septentrionale, comme l'indique le dépôt
des marnes messiniennes en discordance sur l'accident. Les structures annexes sont
alorsréactivées, et plus particulièrement les failles décro-normales N/S (comme la faille de
Trougout) qui concentrent la sismicité actuelle locale (Poujol et al., 2014). Asebriy et al. (1993) ont
décrit une homologie parfaite entre les terrains des deux compartiments séparés par Nékor.
D’après les données géophysiques et géologiques, cet accident est un décrochement sénestre
profond qui traverse les massifs de Kétama et des Temsamane. Le contraste structural entre ces
régions est lié à une évolution tectonique récente (Frizon de Lamotte et Leikine, 1985 ; Leikine et
al., 1991).

Figure 17 : coupe géologiques des nappes du Rif

 Les flyschs maghrébins

Le complexe de nappes de flysch maghrébins comprend les sommets les plus hauts du Rif (Jbel
Tidirhine à 2456 m d’altitude). Il est principalement composé de dépôts turbiditique datés du
Crétacé au Miocène inférieur et caractéristiques de différents environnements paléogéographiques

81
(Guerrera et al., 2005). Ces unités sont séparées du domaine interne par un accident majeur
sénestre, la faille de Jebha, de direction ENE/WSW. Deux ensembles sont distingués : les nappes
maurétaniennes et les nappes massyliennes.

 Les nappes mauritaniennes

La séquence mauritanienne est constituée de deux nappes superposées et séparées par


l’intermédiaire d’un niveau de décollement : i) la nappe de Tisirène formée de dépôts du Crétacé
inférieur au Crétacé supérieur ; ii) les nappes de Beni Ider composées de dépôts du Crétacé
supérieur à la transition Éocène-Oligocène. Les formations les plus récentes sont d’épais dépôts de
turbidites gréso-micacées datés de l’Oligocène supérieur au Burdigalien moyen. Deux séries de
turbidites y sont distinguées. La première se termine par un olistostrome remaniant des fragments
de Dorsale Calcaire ainsi que de roches faiblement métamorphisées appartenant probablement aux
Ghomarides. La seconde présente par endroits des couches très semblables aux flyschs Numidiens
(e.g. de Capoa et al., 2007).

 Les nappes massyliennes

Deux ensembles sont distingués : la séquence de Melloussa-Chouamat et la séquence numidienne


(Durand-Delga et Lespinasse, 1965 ; Andrieux et Mattauer, 1963). Cette dernière est
structuralement au-dessus des nappes de Melloussa-Chouamat. Les nappes numidiennes sont alors
considérées comme la partie supérieure détachée des nappes massyliennes (e.g. Chalouan et al.,
2008).

- La série de Melloussa-Chouamat est composée d’une succession de flysch, microbrèches et


pélites datée de la fin du Crétacé inférieur à la fin du Crétacé supérieur. Ces séquences sont
comparables à celles des nappes mauritaniennes situées au Nord et de l’Intra rif au Sud.

- Les nappes numidiennes sont constituées d’alternance de turbidites et d’Argilites pélitique


grisatress déposées entre l’Éocène moyen et l’Aquitano-Burdigalien. Elles forment des
nappes ou des klippes, relativement étendues et peu épaisses, qui reposent sur l’Intra rif,
soit en contact direct, sur soit par l’intermédiaire des nappes de Melloussa-Chouamat (e.g.
Chalouan et al., 2008). Seule la klippe du Jbel Zem-Zem repose sur les zones internes et est
probablement originaire d’une partie plus interne du bassin maghrébin (e.g. Chalouan et al.,
2008).

82
Figure 18 :Situation de permis sur la carte géologique de Melloussa au 1/50 000

6.9 Contexte hydrologique de la zone d’étude

Le site de projet est traversé par un réseau hydrographique de faible à moyenne importance.

6.9.1 Contexte hydrogéologique

L’aire d’étude est située dans le bassin hydrogéologique du Tangérois. Les bassins versants du
Tangérois s’étendent sur une superficie de 2400 km2. Ils sont drainés par trois oueds principaux :
Oued Mharhar, Oued Hachef et Oued Ayacha dont les bassins versants constituent les principales
unités hydrographiques. Ces bassins sont caractérisés par de fortes pentes dans la partie amont et
par des plaines à l'aval qui constituent de larges étendues d'épandage des eaux en périodes de

83
crues. Comme le reste de la zone Rifaine, les bassins du Tangérois sont dominés par des faciès
argilo-schisteux imperméables ou peu perméables.

Figure 19 :Localisation du bassin hydrogéologique du Tangérois Source : Agence du bassin


hydraulique du Loukkos

La présence de formations de flysch et de marnes schisteuses conditionne l’existence des zones


imperméables sans aquifères importants. Le seul aquifère important est celui de Charf El Akab qui
est constitué par des sables et des grès du Pliocène supérieur. Les seules ressources en eau
souterraines sur les parties restantes sont localisées au niveau de petits réservoirs dont on peut
citer des petites nappes superficielles dans les vallées alluviales et dans la partie altérée des
schistes, et des petites nappes perchées dans les bancs calcaires ou gréseux des flyschs :
- Aquifère de Jbel Kébir : à l'Ouest immédiat de Tanger. La superficie des affleurements est de
35 km2. Les apports sont évalués entre 2 et 5 Mm3/an.
- Aquifère de Jbel Mediar : Situé entre l'aquifère de Charf El Akab et le bassin d'El Hachef. Sa
superficie de près de 100 km2 et les apports sont évalués entre 7 et 15 Mm3/an.
- Aquifère de Jbel Zhirou : Situé au Nord de Charf El Akab. Sa superficie est de l'ordre 22 km2
et ses apports sont évalués entre 1 et 3 Mm3/an.
- Aquifère des Grès d'El Habt : d'une superficie globale de l'ordre de 18 km2, leur épaisseur
moyenne est de 100 m.

84
- La nappe de Melloussa dont relève une partie de projet est pauvre en eau souterraine. La
carte présentée ci-après, illustre la situation des principales nappes d’eaux souterraines à
l’échelle régionale.

Figure 20 :Ressources en Eau au niveau de la Zone d’Action de l’ABHL

6.10 Sismicité
Le site se trouve dans une zone de sismicité forte.

Figure 21 :Carte de sismicité du Maroc

85
6.11 Pédologie

Les caractères lithostratigraphiques générales de la chaîne rifaine sont bien représentés dans le
bassin, à savoir le chevauchement de plusieurs nappes de charriages (flysch) constituant la ligne de
crêtes au-dessus de l’unité autochtone de Tanger (marne) formant les collines. Cette variété
lithologique a permis le développement d’une mosaïque pédologique assez importante, sols peu
évolués, sols hydro morphes, lithosols et sols brunifiés. Le couvert végétal est conditionné lui aussi
par cette disposition morpho pédologique. En effet, les faciès gréseux et flyschiques constituent le
substrat pour une végétation de matorral parfois très dégradée, alors que le faciès marneux est
essentiellement cultivé et que la forêt est presque absente. La figure ci-après, illustre la pédologie
de la zone d’étude.

Figure 22 :Pédologie de la zone d’étude

6.12 Qualité de l’air

L’air est plus pollué au Nord-Ouest du Maroc que dans les autres régions (en moyenne), la situation
étant particulièrement critique dans les grandes villes et notamment aux abords des zones
industrielles.

86
A cet égard, on remarquera des valeurs surfaciques des paramètres de pollution (SO2, NOx et MES)
nettement supérieures dans la région Tanger-Tétouan par rapport aux moyennes nationales, la
pollution de l’air est plus forte dans les milieux plus densément peuplés et urbanisés.

La zone de l’étude est périurbaine et donc la qualité de l’air y est meilleure, malgré la proximité de
la route. Cependant, le fait d’être sur une zone d’activité économique en phase de remplissage peut
engendrer une nuisance à la qualité de l’air pendant la période de construction et après le
démarrage des futures unités industrielles.

6.13 Niveau du bruit

La source de bruit liée seulement à la circulation des engins

6.14 Milieu biologique

6.14.1 Biodiversité

La zone de l’étude se distingue par des caractéristiques climatiques, géographiques et écologiques


assez particulières. Le bioclimat étant subhumide et humide de type chaud et localement
tempérée. La période de sécheresse est de 4-5 mois. La zone d’étude se présente sous forme d’un
maquis à recouvrement plus ou moins dense, sur un sol rocailleux à fin et plus ou moins profond. Le
terrain est généralement à pente plus ou moins forte. La zone d’étude est très fortement ventée.

La végétation naturelle est constituée de ligneux bas, dépassant rarement la hauteur de 1,5 m. Les
autres espèces dominantes sont Pistacia lentiscus, Phillyrea angustifolia, Arbutus unedo, Cistus
crispus, Erica arborea, Erica australis, Calluna vulgaris, Halimium halimifolium, Lavandula stoechas,
Myrtus communis etc.

Plusieurs parcelles de culture jonchent la zone d’étude surtout aux alentours des habitations.

6.14.2 Flore

La flore de la zone d’étude compte environ 90 espèces et sous-espèces réparties entre 40 familles.
Les familles les plus riches sont les Asteraceae, les Cistaceae, les Leguminosae et les Labiatae. Le
tableau ci-dessous donne les taxons rencontrés dans les différentes stations de la zone d’étude du
projet. Parmi ces espèces, les plus emblématiques sont présentés ci-après selon s’il s’agît de taxons
endémiques (strict marocain, ibéro-marocain, ibéro-algéro-marocain) ou de taxons rares.

87
6.14.3 Taxons endémiques

La zone d’étude du projet comptabilise au total 15 taxons endémiques. La zone d’étude abrite
1taxon endémique strict du Maroc rare ; 12 taxons endémiques partagés avec la Péninsule Ibérique
dont 3 très rares et 1 rare ; 1 taxon partagé avec l’Algérie et un taxon commun avec la Péninsule
Ibérique et l’Algérie, de statut rare.

Taxon Famille Raret


é
Léontodon cf. tingitanus (Boiss. & Reuter) Ball Astercaceae RR
Lithodora prostrata (Lisel.) Griseb. subsp. lusitanica Boraginaceae
(Samp.)Valdés
Cistus populifolius L. subsp. major (Dunal) Heywood Cistaceae R?
Halimium halimifolium (L.) Willk. subsp. multiflorum Cistaceae
(Salzm.ex Dunal) Maire
Erica australis L. Ericaceae RR ?
Origanum cf. compactum Benth. Labiatae
Teucrium afrum (Emberger & Maire) Font Quer subsp. Labiatae R
afrum
Pterospartum tridentatum (L.) Willk. subsp. Lasianthum Leguminosae RR
(Spach) Talavera & Gibbs
Ulex parviflorus Pourr. subsp. africanus (Webb) Greuter Leguminosae R
Polyagala baetica Willk. Polygalaceae R?
Pedicularis sylvatica L. subsp. lusitanica Coutonho Ibérie Scrophulariac eae RR

Fedia cornucopiae (L) Gaertner Valerianacea

Tableau 9 :Liste des taxons endémiques présents dans la zone d’étude du projet

6.14.4 Taxons rares


Les taxons rares et donc menacés sont au nombre de 14 représentants 8 familles, dont sont 5très rares.
Parmi ces 14 taxons rares, 9 sont endémiques.

88
Taxon Famille Rareté
Crépis cf. albida Vill. Astercaceae RR
Léontodon cf. tingitanus (Boiss. & Reuter) Ball Astercaceae RR
Astragalus monspessulanus L. Leguminosae RR
Pterospartum tridentatum (L.) Willk. subsp. Lasianthum Leguminosae RR
(Spach) Talavera & Gibbs Ibérie
Pedicularis sylvatica L. subsp. lusitanica Coutonho Ibérie Scrophulariac eae RR
Erica australis L. Ericaceae RR ?
Ranunculus spicatus Desf. subsp. fontqueri Romo E Ranunculaceae RR ?
Calluna vulgaris (L.) Hull Ericaceae R
Erica ciliaris L. Ericaceae R
Teucrium afrum (Emberger & Maire) Font Quer subsp. afrum Labiatae R
Ulex parviflorus Pourr. subsp. africanus (Webb) Greuter Leguminosae R
Cistus populifolius L. subsp. major (Dunal) Heywood Cistaceae R?
Argyrolobium zanonii (Turra) P.W. Ball subsp. zanonii Leguminosae R?
Polyagala baetica Willk. Polygalaceae R?
Tableau 10 : Liste des taxons rares présents dans la zone d’étude du projet

6.14.5 Bilan des enjeux floristiques

Quatorze taxons rares ont été identifiés. Parmi ceux-ci, 9 sont endémiques et présentes un enjeu de
conservation fort. L’enjeu global de la flore peut donc en moyenne être jugé comme fort.

 Faune

Environ 200 espèces d’oiseaux fréquenteraient la zone d’étude du projet. Près de la moitié y
nicheraient. Il est à signaler que quatre espèces ont déjà disparu de la région comme éléments
nicheurs (Milan royal, Aigle royal, Percnoptère d’Egypte et Hibou Grand-duc ascalaphe).

Située sur un axe majeur de migration entre l’Europe et l’Afrique, d’une part, et sur le trajet de
passage des oiseaux entre la Méditerranée et l’Atlantique, d’autre part, la région est survolée par
pratiquement toutes les espèces d’oiseaux qui transitent à travers le détroit de Gibraltar au
printemps et/ou à l’automne.

89
La zone d’étude et ses environs hébergeraient près de 32 oiseaux endémiques, menacés, rares ou
remarquables sur le plan biogéographique. Il faudra cependant remarquer que certains de ces
éléments patrimoniaux ne font que survoler la zone d’étude en période de migration. Nous
présentons ci-dessous les espèces patrimoniales parmi le peuplement avien de la zone d’étude en
tenant compte de leur statut phrénologique dans la zone d’étude car seules les espèces qui s’y
reproduisent sont prises en considération.

disparition au Maroc ; Vulnérable en Europe.

Coucou-geai Clamator glandarius D'origine tropicale.

Engoulevent à collier roux Caprimulgus ruficollis Endémique Ibéro-maghrébin.

Pic de Levaillant Picus vaillantii Endémique d'Afrique du Nord.

Riparia paludicola
Hirondelle paludicole Sous-espèce endémique du Maroc.
mauritanica

Bergeronnette grisedu Motacilla alba


Sous-espèce endémique du Maroc.
Maroc subpersonata

Bulbul des jardins Pycnonotus barbatus D'origine tropicale.

Rougequeue de Moussier Phoenicurus moussieri Endémique d'Afrique du Nord.

Hypolaïs obscure Hippolais opaca Endémique Ibéro-maghrébin.

Pouillot ibérique Phylloscopus ibericus Endémique Ibéro-maghrébin.

Mésange maghrébine Cyanistes teneriffae Endémique d'Afrique du Nord.

Tchagra à tête noire Tchagra senegalus D'origine tropicale.

Chocard à bec jaune Pyrrhocorax graculus Localisé dans les milieux montagnards.

Crave à bec rouge Pyrrhocorax pyrrhocorax Localisé dans les milieux montagnards.

Sous-espèce endémique Ibéro-maghrébine ;


Emberiza schoeniclus
Bruant des roseaux Seule population africaine ; Menacé de
witherbyi
disparition au Maroc.

Tableau 11 :Liste des taxons endémiques, menacés et rares présents dans la zone d’étude du projet

90
 Mammifères

Selon des prospections effectuées en période automnale, 9 espèces de mammifères ont pu être
avérées et 17 sont jugées potentielles. Deux espèces de mammifères terrestres sont présentées
plus en détail le hérisson et le renard roux.

6.1 Environnement humain et activités économiques

6.1.1 Cadre administratif et données démographiques

Le projet sera au niveau de la commune de Melloussa, relevant de la province de Fahs Anjra. La


commune abrite une population plutôt rurale, mais ont une tendance à l’urbanisation par
l’existence de la ville de Chrafate et de la zone industrielle.

6.1.2 Education, loisirs et santé

La commune abrite des établissements scolaires primaire et secondaire, ainsi qu’un dispensaire et
un centre social de proximité. Sous l’initiative de l’INDH, ce projet en partenariat avec le Conseil
Provincial, la Fondation Tanger Med et l’APDN se veut être un espace social dédié à la population
locale, et plus spécifiquement dédié à la femme et aux enfants de la commune. Il a pour but de leur
offrir un espace commun de loisirs, d’éducation et de sensibilisation à diverses activités culturelles.

Les femmes peuvent ainsi bénéficier de cours visant à la lutte contre l’alphabétisation. Les enfants,
pourront à leur tour bénéficier de soutien scolaire adapté à leur niveau. De cette manière, les deux
générations pourront jouir d’un espace commun adapté à leurs besoins leur permettant également
de pratiquer diverses activités comme le sport, la musique ou encore le théâtre.

6.1.3 Agriculture

La zone de l’étude bascule progressismes de l’activité rurale vers l’urbanisation motivée par
l’installation des unités industrielles. Cette dynamique réduit progressivement l’activité agricole et
d’élevage qui est plutôt vivrière dans la région. Le périmètre strict de l’étude ne connait pas
d’activité agricole ou d’élevages notoires.

6.1.4 Tourisme

La zone de l’étude n’est pas dédiée au tourisme et n’est pas connue par cette activité, bien qu’elle
se trouve globalement dans une région montagneuse qui se prête à la randonnée pédestre.

91
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

6.1.5 Industrie

La zone de projet se trouve dans une région parsemée actuellement de zones industrielles
dont le site le plus proche est celui de Renault.

6.1.6 Assainissement

La commune ne dispose pas d’un réseau d’assainissement dont le besoin se fait pressant à
cause du projet d’adduction d’eau potable et de la croissance démographique. Par contre la
ville de Chrafate et la zone industrielle disposent d’une station d’épuration commune.

6.1.7 Eau potable

Le taux d’urbanisation élevé que connaît la province, ainsi que la concentration accentuée des
activités industrielles impliquent un équipement soutenu dans le domaine de la production
d’eau potable et une extension continue des réseaux de distribution.

La satisfaction des besoins croissants en eau et particulièrement en eau potable a incité les
Pouvoirs Publics à concentrer leurs efforts sur le traitement des eaux superficielles et
souterraines. Dans ce domaine, l’ONEE-Branche eau, reste le principal producteur.

6.1.8 Déchets de la commune

La commune de Melloussa collecte ses déchets par ses propres moyens.

6.1.9 Equipements et services

Il y a une seule école primaire dans le site pour les douars environnants. Cependant divers
équipements publics et communs sont planifiés dans la ville nouvelle de Chrafate.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

7 ANALYSE DES IMPACTS


La démarche méthodologique adoptée dans le cadre de ce projet respecte les exigences de la
réglementation nationale en matière d’étude d’impact sur l’environnement et en matière de
protection des ressources naturelles.

7.1 Cadrage d’un impact

Un impact sur l'environnement est défini comme l'effet sur le milieu environnemental pendant
un temps donné. Cet impact est au final cadré par son importance, sa détermination potentielle
et réelle.

Impact potentiel : impact estimé d'après la nature et l'envergure du projet en fonction de la


connaissance et de la valeur attribuée à une composante du milieu.

Impact réel : impact sur l'environnement validé dans le cadre du suivi environnemental.

L'évaluation des impacts sur l'environnement permet d'identifier les modifications anticipées
sur le milieu par la réalisation du projet. Les impacts sont liés à l'implantation et à l'exploitation
des équipements (pré-construction, construction, exploitation et entretien et démantèlement).

7.2 Identification et évaluation des enjeux et des impacts environnementaux et


sociaux

L’identification des principaux enjeux environnementaux, sociaux et des impacts négatifs,


positifs, directs et indirects qui en découlent passe par l’analyse des conditions prévisibles de la
réalisation du projet qui définissent des circonstances préjudiciables ou favorables à
l’environnement. Elle se fera sur la base :

 De l’identification des différentes activités engendrées par chaque composante du


projet et ce, aussi bien pendant la phase de réalisation que pendant la phase
d’exploitation et d’entretien et démantèlement ;

 De la caractérisation et l’identification des composantes les plus vulnérables des milieux


biophysique et humain ;
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

 D’une analyse croisée entre les différentes activités du projet et les différentes
composantes sensibles des milieux biophysique et humain durant toutes les phases.

7.3 Evaluation de l’importance des impacts

Différentes méthodes peuvent être utilisées pour réaliser l'évaluation des impacts. Ces
méthodes sont basées sur une approche scientifique multidisciplinaire objective. La méthode
employée est la méthode d’analyse croisée qui permet de confronter durant toutes les phases
(aménagement/construction, exploitation/gestion) les activités du projet avec les différentes
composantes du milieu biophysique et humain. Cette approche permet d’identifier les
différentes sources d'impact et de déterminer ainsi des liens de cause à effet.

Les impacts sont caractérisés en impacts négatifs et positifs, impacts directs et indirects,
impacts permanents et temporaires. Il existe aussi des impacts inévitables ou irréversibles.

En outre l'évaluation des impacts repose sur des critères tels que la sensibilité du milieu,
l'intensité, l'étendue (régionale, locale ou ponctuelle), la durée (longue moyenne courte). Une
évaluation qualitative en termes d’importance (impact mineur, moyen ou majeur) et une autre
quantitative en termes de longueur traversée ou de superficie touchée pour chaque
composante environnementale seront réalisées.

L’évaluation des impacts est réalisée en se basant sur les indicateurs suivants1 :

 Sensibilité de l’élément du milieu

 Étendue de l’impact

 Intensité de l’impact

 Durée de l’impact

7.3.1 Sensibilité

La combinaison de l’impact et de la valeur de l’élément permet d’obtenir quatre classes de


sensibilité environnementale :

1 Cette approche est empruntée aux pratiques des études d’impact au Maroc, spécialement le guide de l’ONEE
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

 Sensibilité Absolue (classe infranchissable) : espace ou élément environnemental


protégé par la loi qui y interdit l’implantation du projet envisagé, de sorte que cet
élément doit absolument être évité,

 Sensibilité forte : espace ou élément environnemental à éviter, dans la mesure du


possible, en raison de l’importance que lui confère sa valeur ou sa fragilité intrinsèque
et pour lesquels l’implantation du projet occasionnerait des impacts négatifs sérieux,

 Sensibilité moyenne : espace ou élément environnemental qui peut être retenu pour
l’implantation du projet, mais sous certaines réserves,

 Sensibilité faible : espace ou élément environnemental qui peut être retenu pour
l’implantation du projet avec un minimum de restrictions compte tenu de leur faible
importance.

7.3.2 Étendue

L’étendue de l’impact correspond à l’influence spatiale de l’impact dans le périmètre d’étude.


Elle est évaluée en fonction de la proportion de l’environnement exposée à cet impact. On
distingue quatre niveaux d’étendue :

 Étendue nationale: l’impact sera ressenti sur l’ensemble du territoire national,

 Étendue régionale: l’impact sera perceptible par les éléments de toute une région;

 Étendue locale: l’impact sera ressenti dans l’ensemble du périmètre d’étude;

 Étendue ponctuelle : l’impact ne se fera sentir que de façon ponctuelle et ne concerne


qu’un groupe restreint d’éléments.

7.3.3 Intensité

L’intensité de l’impact représente le degré d’effet subi par un élément du milieu.

 Intensité forte : l’impact détruit l’élément ou met en cause son intégrité, sa qualité est
fortement altérée ou son utilisation est restreinte de façon très significative,

 Intensité moyenne : l’impact ne met pas en cause l’intégrité de l’élément du milieu,


mais la modifie de façon sensible,
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

 Intensité faible : l’impact modifie peu la qualité de l’élément,

Pour évaluer le niveau de l’intensité, l’IC s’est référée aux balises principales suivantes:

 Projet de normes de rejets dans l’air,

 Grilles de la qualité des eaux souterraines et superficielles, normes et projets de normes,

 Limite admissible du niveau sonore (dB),

7.3.4 Importance globale de l’impact

L’importance globale de l’impact est une combinaison des trois indicateurs présentés ci-
avant. Un tableau en annexe montre comment l’importance globale est déduite à partir de ces
trois indicateurs. L’importance globale de l’impact sera différenciée selon les trois niveaux
mineur, moyen, majeur.

A cette importance sera associée la durée de l’impact pour une évaluation plus complète.

7.3.5 Durée

L’importance relative de l’impact est déterminée en intégrant la durée, soit la période pendant
laquelle l’impact se fera sentir.

Il est important de faire la distinction entre la durée de l’impact et la durée de la source


d’impact. Par exemple, des travaux de construction de quelques mois peuvent causer un effet
qui se fera sentir au-delà de la durée des travaux pendant une ou plusieurs années. Bien que la
durée de l’impact ne soit pas incluse dans la grille de détermination de l’importance de
l’impact, elle influe néanmoins sur le poids de celui-ci.

On distingue trois durées :

 Longue durée: impact ressenti de façon continue pour la durée de l’ouvrage, et même
au-delà;

 Durée moyenne: impact ressenti de façon continue pour une période de temps
inférieure à la durée de l’ouvrage, soit d’une saison à quelques années (1 à 5 ans)
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

 Courte durée: impact ressenti à un moment donné et pour une période de temps
inférieure à une saison.

7.3.6 Importance relative de l’impact

On distingue quatre niveaux d’importance relative :

 Importance inadmissible : l’impact occasionne des répercussions appréhendées ne


pouvant être acceptées en raison d’une sensibilité absolue, de sorte qu’il est
inadmissible d’affecter l’élément

 Importance majeure : l’impact occasionne des répercussions fortes sur le milieu,


correspondant à une altération profonde de la nature et de l’utilisation de l’élément,
auquel une proportion importante des intervenants de la zone d’étude accorde de la
valeur.

 Importance moyenne : l’impact occasionne des répercussions appréciables sur le milieu,


entraînant une altération partielle ou moyenne de la nature et de l’utilisation de
l’élément, auquel une proportion limitée des intervenants de la zone d’étude accorde
de la valeur.

 Importance mineure : l’impact occasionne des répercussions réduites sur le milieu,


entraînant une altération mineure de la nature et de l’utilisation de l’élément, et auquel
un groupe restreint d’intervenants accorde de la valeur.

Les impacts sont identifiés à l’aide d’un réseau croisant les éléments du milieu touchés par le
projet avec les sources d’impact liées aux diverses étapes de réalisation et d’exploitation du
projet. Les impacts identifiés sont décrits ci-après. En parallèle de leur évaluation, des mesures
d’atténuation, de compensation et des coûts, sont éventuellement estimées. Lorsqu’il y a lieu
des impacts résiduels sont identifiés.

Le niveau d’importance de l’impact (fort, moyen et faible) résultera de la combinaison de


l’ensemble des indicateurs : (Valeur environnementale, l’intensité de l’impact, l’étendue et la
durée de l’impact), selon qu’il s’agisse d’impacts sur les composantes du milieu naturel ou du
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

milieu humain. On utilisera la matrice ci-après comme outil d’évaluation de l’importance de


l’impact.

Sensibilité Intensité Etendue Importance


globale
Absolue (élément Inadmissible
infranchissable)
Forte Nationale Majeure
Régionale Majeure
Locale Majeure
Ponctuelle Majeure
Moyenne Nationale Majeure
Forte Régionale Majeure
Locale Moyenne
Ponctuelle Moyenne
Faible Nationale Majeure
Régionale Majeure
Locale Moyenne
Ponctuelle Moyenne
Forte Nationale Majeure
Régionale Majeure
Locale Moyenne
Ponctuelle Moyenne
Moyenne Nationale Moyenne
Régionale Moyenne
Moyenne Locale Moyenne
Ponctuelle Moyenne
Faible Nationale Moyenne
Régionale Moyenne
Locale Mineure
Ponctuelle Mineure
Forte Nationale Moyenne
Régionale Moyenne
Locale Mineure
Ponctuelle Mineure
Moyenne Nationale Moyenne
Faible Régionale Moyenne
Locale Mineure
Ponctuelle Mineure

Tableau 12 :Méthodologie d’évaluation des impacts


Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

7.3.7 Proposition de mesures d’atténuations

L’atténuation des impacts vise à permettre la meilleure intégration possible du projet dans le
milieu récepteur. L’étude d’impact environnemental présente donc les mesures d’atténuation,
de compensation et d’insertion du projet dans le milieu qui seront appliquées pour minimiser
ses répercussions environnementales négatives et maximiser ses impacts positifs. Il s’agira de
préciser les actions, ouvrages, dispositifs et correctifs à prévoir aux différentes phases de
réalisation du projet ainsi que les dépenses qui devront être engagées pour ce faire.

7.3.8 Identification des impacts résiduels

Ce sont des impacts qui subsistent après la mise en application des mesures d’atténuation
proposées. Ces impacts sont amenés à être compensés lorsque cela est possible.

7.4 Identification et analyse des impacts

Pour chaque phase du projet (pré-construction, construction, exploitation et entretien) on


identifiera la nature de l’activité et les principaux enjeux environnementaux qui lui sont
associés. Cette analyse croisée nous permettra par la suite d’apprécier la nature et l’importance
des impacts en considérant les éléments les plus sensibles du milieu biophysique et humain et
de proposer par la suite des mesures de compensation les plus pertinentes.

7.4.1 Impact sur le paysage

La concrétisation du projet Tanger Automotive city induira une mutation d'ordre paysagère, du
fait qu'il y aura une transformation d'un paysage proprement dit agricole à un autre stricto
sensu industriel.

L’implantation du projet d’extraction et valorisation d’argile industriel est prévue dans une zone
à destinée industrielle qui accompagne le développement économique de la région, d’où son
intégration paysagère dans le contexte, où l’on constate déjà la construction de l’usine Renault.

L’impact du projet sur le paysage est faible


Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Élément : Paysage
Évaluation de l’impact négatif
Sensibilité Faible
Intensité Faible
Étendue Toute la parcelle et dépassement des limites
Durée de l’impact momentanée
Importance mineur

Impact visuel : le rabattement et l’aplanissement de la crête en contraste avec les autres crêtes est
visible de la RN 37 et de l’autoroute A6. Les éléments d’impact sont comme suivis :

 L’aplanissement des reliefs : vue de toute part

 Débordement de stérile : vue moyenne et de près

 Engins d’excavation, chargeurs et camions : vue moyenne et de près

Élément : champ visuel


Évaluation de l’impact négatif
Sensibilité moyenne
Intensité moyenne
Étendue Toute la parcelle et dépassement des limites
Durée de l’impact momentanée
Importance Moyenne

7.4.2 Infrastructures et équipements


Circulation routière sur la nationale Tanger-Tétouan

Les travaux d’aménagement de chaque tranche nécessitent le mouvement des engins et une
circulation routière due à l’amenée des matériaux. Cette circulation routière perturbe celle de
la route nationale liant Tanger à Tétouan, notamment au niveau du giratoire qui dessert la zone
industrielle.

La sensibilité de cette voie de circulation est forte, mais l’intensité de la perturbation reste
relativement faible et l’étendue locale. Par conséquent, l’importance de l’impact est jugée
moyenne.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

La phase des travaux induira une augmentation du trafic routier principalement sur les voies et
axes routiers les plus sollicités (Autoroute, la RN 38 et 37), La réalisation du projet n’exige
aucun contournement des routes, et donc n’affectera pas l’infrastructure routière.

Ainsi, l’importance des impacts anticipés sur ces infrastructures et équipements est moyenne

7.4.3 Impact sur les cours d’eau superficielle

L’impact du projet sur la qualité des eaux de surface est estimé moyen. Les préoccupations
principales concernent la détérioration de la qualité des eaux de surface qui peut résulter des
déversements accidentels des carburants et huiles des engins aussi bien en phase de
construction qu’en phase d’exploitation. Les rejets des eaux usées produites par les chantiers
sont négligeables et ne présenteront aucun impact préjudiciable sur l’environnement.

Élément : hydrologie
Évaluation de l’impact négatif
Sensibilité moyenne
Intensité moyenne
Étendue moyenne de type linéaire
Durée de l’impact momentanée
Importance mineur

7.4.4 Impact sur le sol

Pendant la phase de construction, et à travers les mouvements des engins, le sol subit une
certaine compaction.

Le chantier peut être aussi une source de pollution des sols s’il n’est pas bien géré afin d’éviter
les déversements accidentels des hydrocarbures, ou de produits chimiques (ex peinture), sans
pour autant oublier la pollution potentielle par les eaux usées du chantier. L’impact du projet
sur le sol sera moyen.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Élément : sol
Évaluation de l’impact négatif
Sensibilité moyenne
Intensité moyenne
Étendue moyenne de type linéaire
Durée de l’impact momentanée
Importance mineur

7.4.5 Impact de la pollution liquide :

La parcelle est uniquement destinée à l’extraction, sans présence de bâtiments de personnel ou


d’entretien des engins. Le risque de contamination par l’infiltration des eaux usées se limite au
risque de fuite accidentelle des barils de fuel et huiles divers ou des propres engins.

7.4.6 Impact sur l’air

Pendant la phase de construction, l’impact sur la qualité de l’air est associé aux émissions de
poussières. Il s’agit surtout de la combustion du gasoil par les engins du chantier. A ceci,
s’ajoute l’émission d’une importante quantité de particules (circulation des engins sur les pistes
non goudronnées, soulèvement par les vents de la poussière et des matériaux sous forme de
particules, etc.).

L’impact se sentira uniquement en phase de construction, et la population ne sera pas touchée,


vu la rareté des constructions à proximité de la zone du projet, il est donc jugé faible.

Élément : Air
Évaluation de l’impact négatif
Sensibilité moyenne
Intensité moyenne
Étendue moyenne de type linéaire
Durée de l’impact momentanée
Importance mineur
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

7.4.7 Impact des gaz

Les gaz de combustion des moteurs des différents engins (engins roulants d’exploitation, de
transport et les groupes électrogène) dans la mine ne s’élève pas au niveau fort d’impact
puisque le secteur est ventilé en rapport avec le nombre faible de sources de pollution.

7.4.8 Impact du bruit

En période de réalisation, il s’agit essentiellement de nuisances temporaires relatives à


l'augmentation des niveaux normaux de bruit, en raison des travaux et de la circulation des
engins. L’impact probable du projet sur l’ambiance sonore est de faible à moyen.

Il est à préciser qu’au delà de 250m, la pollution sonore n’est plus considérée

7.4.9 Impact sur le Milieu biologique

 Impact sur la flore :

L’impact sur la flore s’individualise particulièrement en phase de terrassement par les


débroussaillements de la végétation existante au cours du défrichement et l'ouverture des
accès afin de préparer le terrain support des différentes composantes du projet. L’impact de
l’exploitation risque moyenne.

Élément : flore
Évaluation de l’impact négatif
Sensibilité moyen
Intensité Moyenne à faible
Étendue En dehors de la parcelle
Durée de l’impact momentanée
Importance Moyenne

 Impact sur la faune :

Le terrain est bel et bien dénudé ce qui ne constituera pas d’impact fort pour la faune sauvage
après reconduction de l’exploitation, étant donnée qu’il ne subsiste presque plus
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

d’escarpement naturel ou de terrain boisés pouvant constituer de biotopes pour l’avifaune, les
chiroptères et les reptiles.

L’impact sur la faune est considéré faible même nul, compte tenu de l’absence de population à
grande valeur faunistique.

Élément : faune

Évaluation de l’impact négatif

Sensibilité faible

Intensité moyen à faible

Étendue faible

Durée de l’impact faible

Importance Faible

7.4.10 Impact sur le milieu socioéconomique :

 Impact sur l’emploi :

Le mérite de l’installation de l’ouverture d’une mine dans un milieu rural est la création
d’emploi..

 Impact sur l’agriculture

 Impact sur les cultures est de deux types :

- L’impact de la poussière sédimentable sur les cultures (pollution de l’air) ;

- L’érosion des terrains arables et sédimentation du stérile sur les vergers et terrains de
culture par transport solide emmené le long des vallées

Élément : cultures
Évaluation de l’impact négatif
Sensibilité moyen
Intensité moyen à fort
Étendue faible
Durée de l’impact faible
Importance Faible
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

 Gestion des eaux usées du chantier

La tenue de chantier avec du personnel implique forcément la production d’eau usées


domestiques. Ces eaux sont chargées de polluants susceptibles de polluer le sol et les eaux de
surface, notamment le barrage.

La sensibilité de ces milieux sont très fortes, l’intensité d’un tel impact est moyenne et
l’étendue régionale. Par conséquent l’importance de l’impact est majeure.

Pour atténuer cette impact, il est préconisé de confiner les eaux usées dans une fosse septique
étanche, vidangeable.

La zone d’étude n’est traversée par aucun cours d’eau, mais des chaâbas y prennent naissance.
L’étude hydrologique et hydraulique réalisée par NOVEC au profit de TMSA, prévoit
l’aménagement de ces chaâbas. Ainsi l’impact du projet sur les cours d’eau est faible.

 Gestion des eaux pluviales

La zone de l’étude est dotée d’une topographie irrégulière dont la pente globale est orientée
vers le barrage. Ainsi, bien que le réseau hydrographique ne soit pas pérenne, les eaux de pluies
drainent des polluants vers le barrage.

La sensibilité de ce barrage est très forte, l’intensité de l’impact également très forte compte
tenu de la pluviométrie de la zone et l’étendue locale à régionale. Par conséquent l’importance
de l’impact est majeure.

 Impact du au rejet des déchets

La présence du personnel sur le site du chantier produira inévitablement des déchets à


caractère ménagers et assimilés. Ces déchets sont estimés en général à environ 0,3
kg/personne/j.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

L’impact de ces déchets est majeur par leurs nuisances olfactives et leurs lixiviats fortement
polluants. La sensibilité du milieu (sol, eau) et forte, et l’intensité forte mais l’étendue demeure
locale (circonscrite à la zone TAC).

La phase d’extraction est une source de production de déchets qui proviennent des activités de
terrassement, la présence de la base vie.

Ainsi, s’accumulent les déchets ménagers, inertes et dangereux, en plus des déchets liquides.

Si on ne procède pas à une bonne gestion de ces déchets (Collecte, tri, valorisation et
réutilisation), le risque est important de contamination des eaux, et de l’atteinte à
l’environnement. L’impact est de grande importance.

La sensibilité du milieu environnant (sol, eau de surface, eaux souterraine, population,


personnel du chantier) est faible, l’intensité de tels impacts est également faible l’étendue
demeure locale. Par conséquent, l’importance de l’impact est mineure.

Pour atténuer un tel impact, on préconise d’abord de trier ces déchets pour éviter la
contamination des déchets banals, puis les stocker dans des bacs appropriés munis chacun
d’une rétention permettant le confinement du déchet en cas d’épandage.

Élément : Rejet des déchets


Évaluation de l’impact négatif
Sensibilité Moyenne
Intensité Faible
Étendue Locale
Durée de l’impact Courte
Importance Mineur/ forte en cas de fuites importante

7.4.11 Archéologie et patrimoine

Les visites de terrain que nous avons menées, nous ont permis tenant compte de la délimitation
de la zone d’étude, de constater qu’aucun site archéologique n’apparaît dans la zone d’étude.

Toutefois, si au cours des travaux des éléments archéologiques sont retrouvés, il est important
et nécessaire d’en informer les autorités compétentes.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

7.4.12 Impacts liés à la phase de démantèlement

La phase de démantèlement intervient lors de la fin des travaux.

Cette étape consiste à démonter l’ensemble des équipements et à démolir tous les
aménagements construits (VRD, Bâtiments et infrastructures) de sorte à restituer le terrain
dans son état initial ou dans un état amélioré avec une possible reconversion.

 Les principales étapes d’un démantèlement sont :

 L’entreposage et le conditionnement des produits dangereux et des déchets


d’exploitation ;

 Le démontage des équipements et des modules ;

 L’évacuation et l’élimination des déchets ;

7.5 Programme de surveillance et de suivi

Afin d’assurer l’intégration du projet dans un processus de développement durable respectueux


de toutes les lois en vigueur et des valeurs environnementales partagées par les initiateurs du
projet, un plan de surveillance et de suivi environnemental sera respectivement mis en œuvre
lors de la phase d’aménagement. Les principales ébauches de ces plans sont esquissées dans les
paragraphes suivants.

L’objectif du plan de surveillance et de suivi environnemental, prévu dans le cadre de ce projet


vise à assurer la mise en application effective des mesures d’atténuation proposées par l’EIE. Ce
plan permet également de vérifier que les mesures d’atténuation proposées sont bien efficaces
et qu’aucun impact n’a été omis ou sous-évalué lors de l’évaluation environnementale du
projet.

Les détails du plan seront affinés au fur et à mesure que le projet avancera.

D’une manière générale, la surveillance : concerne exclusivement la mise en œuvre des


mesures de gestion et d’atténuation en phase de pré-construction et de construction, alors que
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Différents intervenants se partagent la responsabilité de la mise en œuvre du plan de


surveillance et de suivi environnemental et social.

7.5.1 Patrie prenante au processus de surveillance et de suivi

Le principal acteur, dans le cadre de ce projet, est représenté par la société SA STRATEGY SARL
en parfaite coordination avec TMSA .

7.5.2 Autres organismes

On désigne par cette catégorie tous les organismes qui, de par leurs responsabilités et leurs
préoccupations environnementales, sont susceptibles d’intervenir dans le cadre du projet.

Parmi ces organismes qui sont dotés de leur propre centre de suivi, on peut citer :

Le département du Développement Durable qui est concerné par le suivi environnemental qui
sera réalisé dans le cadre du projet, notamment en ce qui a trait à la révision des rapports de
suivi et la concertation avec les autres administrations gouvernementales,

 Le Ministère de l’Equipement et de l’Eau : qui se charge du suivi de l’état des accès, des
routes et de la signalisation,

 La Commune Jouamâa : Les dispositions de la loi organique 113-14 sur les communes
permet à la commune d’assurer le suivi de certaines activités notamment celles qui se
rapportent à la gestion des déchets, de la voirie et à la gestion des plaintes.

 L’Agence du bassin hydraulique de Loukkous (ABHL) qui suit la qualité du milieu dans le
DPH

7.6 Programme de surveillance et de suivi

L’efficacité globale du programme de surveillance et de suivi environnemental doit faire l’objet


d’un audit « inspection » régulier au cours des phases clés du projet afin de signaler toutes les
non-conformités.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Des réunions régulières avec les responsables du site et avec les différentes parties prenantes
doivent être programmées. Tous les résultats des activités de surveillance et de suivi doivent
être consignés dans un registre tenu sur le site. Des fiches de contrôle doivent être également
établies contenant les informations détaillées sur les défaillances éventuellement observées,
les avis relatifs aux mesures correctives mises en œuvre et les actions de surveillance et de suivi
en prenant soin d’indiquer la date de ces observations et les personnes responsables.

L’analyse environnementale a permis d’identifier un certain nombre de composantes


environnementales pour lesquelles il est possible de contrôler l’efficacité des mesures
préconisées durant toutes les phases du projet. Les tableaux suivants proposent un programme
de surveillance et de suivi des principales composantes des milieux biophysique et humain
jugées les plus pertinentes pour le projet.

Il faut signaler que le plan de surveillance et de suivi environnemental est un plan dynamique et
de ce fait, sera sujet à des mises à jours en cas de besoin et ce, en commun accord entre le MO
et l’entreprise pendant la phase de pré-construction/construction. En effet, certaines mesures
qui dépendent implicitement du type de technique et d’engins utilisés ne peuvent êtes connues
qu’une fois que l’adjudication de la prestation a été faite et la méthodologie employée
dévoilée.

Le tableau suivant présente les différents aspects relatifs à la surveillance environnementale et


sociale.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Lieu/point de Méthodes et Fréquence des Coût (équipement et


Composante indicateurs de surveillance
prélèvement équipements mesures personnel)

Disponibilité de copies de l’EIE, PSSE sur le chantier.


Au démarrage puis
Connaissance des clauses
Bureau du responsable Coût inclus dans le
environnementales, santé et Disponibilité du PAE, PSSE, plan de gestion des déchets par l’entreprise conformément au plan de gestion des Présence
environnement/travaux Toute la durée du budget lié aux travaux
sécurité. déchets en phase travaux, plan de circulation et de signalisation, plan d’action en cas de déversements accidentels,
chantier
etc.

Disponibilité d’un registre de la main d’œuvre employée sur le chantier indiquant la provenance et le sexe, no de Bureau du responsable Toute la durée du Coût inclus dans le
Présence
carte d’identification. environnement/travaux chantier budget lié aux travaux

Toute la durée du Coût inclus dans le


Présence d’affichage des offres d’emploi dans les bureaux à l’entrée du chantier. Portail entrée chantier Présence
chantier budget lié aux travaux

Bureau du responsable Toute la durée du Coût inclus dans le


Présence de trousse de premiers soins et équipement d’urgence disponible sur le site Présence
environnement/travaux chantier budget lié aux travaux

Gestion de la main-d’œuvre. Présence +


attestation de Toute la durée du Coût inclus dans le
Présence sur les lieux de personnel formé aux premiers soins ou présence d’un véhicule pour l’évacuation d’urgence. Zones de travaux
formation aux chantier budget lié aux travaux
premiers soins

Bureau du responsable Toute la durée du Coût inclus dans le


Liste des personnes ayant participé aux séances de sensibilisation des employés et sous- traitants. Présence
environnement/travaux chantier budget lié aux travaux

Conditions générales des logements.


Toute la durée du Coût inclus dans le
Base vie Contrôle visuel
Conditions générales d’hygiène de la base vie si applicable : eau potable, sanitaires, maladies y chantier budget lié aux travaux
compris VIH-SIDA et COVID19.

Existence du registre des doléances


Gestion des plaintes et Toute la durée du Coût inclus dans le
Chantier/commune Contrôle visuel
doléances Existence de plaques de signalisation affichant les horaires de travaux, durée et les numéros de chantier budget lié aux travaux
contacts des responsables des chantiers.

Disponibilité des installations sanitaires (minimum 1 toilette pour 20 employés et par genre en bon état de Toute la durée du Coût inclus dans le
Installation de chantier Présence
fonctionnement. chantier budget lié aux travaux

Présence des Installations d’entreposage et de ravitaillement en hydrocarbures dans un lieu sécurisé et clôturé,
cuvette de rétention à double membrane de capacité supérieure de 10 % à celle du réservoir, située à plus de 20 m. Toute la durée du Coût inclus dans le
Installation de chantier Présence
de tout lieu de résidence permanent ou temporaire. Avec mise en place des moyens de lutte contre les incendies chantier budget lié aux travaux
Conformité des installations (extincteurs, bacs à sable, etc.).
avec le Plan d’installation du
chantier. Installation de
Toute la durée du Coût inclus dans le
Indication des limites de vitesse des engins et des véhicules à l’intérieur du chantier (<10km/h) chantier/voies de Présence
chantier budget lié aux travaux
circulation

Toute la durée du Coût inclus dans le


Mise en place des Aires de circulation et de stationnement conformes au plan des installations. Installation de chantier Présence
chantier budget lié aux travaux

Site convenablement clôturé et surveillé. Installation de chantier Présence


Toute la durée du Coût inclus dans le

110
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Lieu/point de Méthodes et Fréquence des Coût (équipement et


Composante indicateurs de surveillance
prélèvement équipements mesures personnel)

chantier budget lié aux travaux

Existence d’un lieu d’entreposage des déchets pour tri en vue de leur valorisation et présence de bac et conteneurs Toute la durée du Coût inclus dans le
Installation de chantier Présence
hermétiques. chantier budget lié aux travaux

Présence du registre des déchets, incluant les huiles usées sur site.

Disponibilité sur le site et au niveau des zones de travaux d’un Kit de première intervention en cas de déversement
Bureau du responsable Toute la durée du Coût inclus dans le
accidentel d’hydrocarbures. Présence
environnement/travaux chantier budget lié aux travaux
Disponibilité sur le site et au niveau des zones de travaux d’une procédure d’intervention en cas de déversement
accidentel.

Propreté générale des lieux et utilisation des conteneurs pour les déchets non dangereux

Présence de déchets éparpillés dans le site

Gestion des déchets (hors Présence de débris de construction et registre des coupons d’envoi vers les lieux autorisés de mise en décharge. Zones de travaux et Toute la durée du Coût inclus dans le
Contrôle visuel
déchets dangereux) installation de chantier chantier budget lié aux travaux
Présence de bacs en nombre suffisant sur site et suivant spécification du plan de gestion des déchets mis en place

Respect des zones de stockage des déchets domestiques, inertes excédentaires et non dangereux conformément au
PIC

Affichage du plan d’intervention en cas de déversement accidentels Zones de travaux et


installation de chantier
Affichage du plan de gestion des sols contaminés / Bureau du
Gestion des déchets dangereux Toute la durée du Coût inclus dans le
responsable Contrôle visuel
et sols contaminés chantier budget lié aux travaux
Présence de bacs et futs de stockage hermétiques avec signalétique adaptée aux déchets stockés environnement/travaux

Existence d’une zone de rétention étanche abritée des intempéries

Existence d’une zone de stockage des produits dangereux, abritée des intempéries..

Gestion des produits Fiche d’inventaire des produits dangereux stockés sur site. Zones de travaux et Toute la durée du Coût inclus dans le
Contrôle visuel
dangereux installation de chantier chantier budget lié aux travaux
Disponibilité sur le site et au niveau des zones de travaux d’une procédure d’intervention en cas de déversement
accidentel.

Existence de sanitaires en bon état et propres


Zones de travaux et Toute la durée du Coût inclus dans le
Gestion des eaux usées Contrôle de l’état des raccordements Contrôle visuel
installation de chantier chantier budget lié aux travaux

Absence de nuisances olfactives

Absence de traces de déversement


Prévention des Zones de travaux et Toute la durée du Coût inclus dans le
Existence du Plan d’intervention d’urgence en cas de déversement accidentel. Contrôle visuel
déversements accidentels installation de chantier chantier budget lié aux travaux

Existence d’une zone de rétention étanche abritée des intempéries

111
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Lieu/point de Méthodes et Fréquence des Coût (équipement et


Composante indicateurs de surveillance
prélèvement équipements mesures personnel)

Existence d’une zone de stationnement d’engins imperméabilisée

Fiches de Contrôle de l’état des engins (entretien, vidange)

Présence de kit de dépollution.

État général du cours d’eau le plus proche pouvant être affecté par la réalisation du projet
Chaâbas proches des Toute la durée du Coût inclus dans le
Contrôle visuel
zones de travaux chantier budget lié aux travaux
Installation de chantier au minimum distante de 10 m du cours d’eau ou chaâba la plus proche
Gestion du drainage
Absence de déchets ou détritus obstruant l’écoulement naturel de l’eau
Toute la durée du Coût inclus dans le
Zones de travaux Contrôle visuel
chantier budget lié aux travaux
Absence de stagnation d’eau après les épisodes pluvieux

Évaluation visuelle (dépôts, visibilité) des nuisances causées par la poussière et utilisation de
bâches et abats-poussière.

Conformité des engins aux normes d’émissions (gaz d’échappement) – présence des visites Zones de travaux et
Contrôle
techniques installation de
Gestion des émissions, de visuel/mesure Toute la durée du Coût inclus dans le
chantier/Habitation la
la poussière et du bruit du niveau de chantier budget lié aux travaux
Présence de fumées d’échappement des engins plus proche des zones
bruit
de travaux.
Présence de pancartes et affiches précisant les heures de travail du chantier

Évaluation auditive des nuisances causées par le bruit

Existence de signalisations au niveau des intersections de routes

Existence de panneaux signalétiques de limitation de vitesse (sorties d’engins, accès à


l’installation de chantier, zone d’intervention, traversée par tranché ou par fonçage) .
Zones de travaux et Coût inclus dans le
Gestion du trafic routier Contrôle Toute la durée du
Présence d’un homme trafic pour la gestion des déviations et gênes occasionnées sur les voies installation de budget lié aux
et des accès visuel chantier
de circulations. chantier travaux

Existence d’un endroit dédié au nettoyage et à l’entretien des engins.

Contrôle des entrées et sorties des zones de travaux et installation de chantier

Respect du port des EPI et mise en place des EPC


Zones de travaux et
Affichage des consignes de sécurité
installation de
Coût inclus dans le
Gestion de la santé Affichage du Plan d’intervention en cas d’accidents/incidents chantier / Bureau Contrôle Toute la durée du
budget lié aux
sécurité in site du responsable visuel chantier
Présence de trousse de premiers soins et équipement d’urgence disponible sur le site travaux
environnement/tra
Présence sur les lieux de personnel formé aux premiers soins ou présence d’un véhicule pour vaux
l’évacuation d’urgence.

112
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Lieu/point de Méthodes et Fréquence des Coût (équipement et


Composante indicateurs de surveillance
prélèvement équipements mesures personnel)

État général de propreté du site.

Absence de sols excavés non remis en place

Absence de sols contaminés. Contrôle visuel


Zones de travaux et
Remise en état du site remise en état des voies d'accès. Contrôle du Coût inclus dans le
installation de chantier Fin des travaux
après les travaux bordereau budget lié aux travaux
/voies empruntées
Curage des déshuileurs avant destruction de chaque ouvrage et réhabilitation de son site d’envoi des
d'implantation. huiles curées

Reportage photographique retraçant les étapes de remise en état du site.

Rapport de remise en état.

Tableau 13 :Plan de surveillance environnemental et social

113
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

7.7 Matrice Synthèse des différents impactes ainsi que les mesures d’atténuation correspondantes

Milieu Impact Intensité Mesures d’atténuation et correction


Pollution physique et chimique - Fosse septique curable pour les eaux usées ;
Eaux Contamination par les déchets solides et liquides Faible à négligeable - Bonne pratique de gestion des déchets ;
- Contrôle régulier de la qualité des eaux ;
- Sensibilisation des ouvriers sur les risques de pollution des eaux.

Emission des poussières - Arrosage des pistes d'accès ;


Air Dégagement des gaz d'échappement des engins Faible - Bâchage des camions de transport ;
-Utiliser des équipements en bon état pour limiter la production de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Pollution accidentelle -Les eaux de vannes (sanitaires) seront transmises vers une fausse septique curable
Risque d'érosion -L’ensemble des déchets seront recueillies sur le site dans des endroits retenus pour cette raison puis seront
Fragilisation de la stabilité déchargés dans un endroit de recyclage hors site
Suppression de l'horizon pédologique -Les gros entretiens (entretiens correctifs), la maintenance et les opérations de vidange des engins seront
Sol effectuées hors site;
Faible à négligeable - Assurer l'étanchéité de la citerne à gasoil et des fûts de lubrifiants.
-Les zones de stockages des matériaux devront être conçue de manière à éviter l’entraînement des matériaux par
les eaux de ruissellement (charriage);
-Ne réaliser que le strict nécessaire des travaux de décapage ;
-Respect des cotes impose par l’aménageur de la zone TAC;
- Entretenir les camions hors site;

Fonctionnement des installations et engins moyenne -Utilisation d’équipements moins bruyants ;


Ambiance Circulation des véhicules -Respecter les horaires de travail ;
sonore -Utilisation des machines à cadence rapide pour réduire la durée du chantier.

Augmentation du trafic Faible -Mise en place d'un plan de circulation et panneaux de signalisation ;
Trafic routier Risque de perturbation de la circulation -Aménagement et entretien régulier des voies ;
-Respect du code de la route.

Défrichement Respecter les limites d'exploitation ;


Décapage Respecter le plan aménagement zone TAC ;
Paysage Stock Matériaux avant évacuation Faible Réhabiliter le site après chaque phase l'exploitation ;

Suppression de la végétation locale Faible Arroser le site et les pistes environnantes ;


Biodiversité Perturbation et stress de la faune locale Mettre en œuvre d’un Plan de Gestion des Trajets ;

Atteinte à la salubrité et hygiène du personnel - Respect du code de travail ;


Milieu humain Accidents de travail Faible - Suivi médical du personnel ;
- Adoption des mesures de sécurité.
Appliquer les dispositions mises en évidence pour prévenir, réduire et compenser les nuisances sur l’atmosphère,
les bruits et le trafic

114
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

8 CONCLUSION BILAN ENVIRONNEMENTAL GLOBAL


La présente étude d’impact sur l’environnement a passé en revue les différents impacts
susceptibles d’être produits par le projet Minier d’extraction et valorisation d’agile industriel de
zone TAC en phase d’aménagement.

Seuls les impacts relevant de l’extraction et terrassement sont mis en évidence.

Les mesures d’atténuation proposées ont vocation à réduire voire éliminer les impacts
identifiés, avec un suivi appuyé pour que cette atténuation se traduise sur le terrain et dans la
durée.

Au vu des impacts potentiels et des mesures d’atténuation proposées, il apparait clairement


que le projet est viable sur le plan environnemental et reste une approche innovante
d’économie circulaire.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

9 ANNEXES
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

9.1 Annexe : Elément de réponse aux observations de l’Enquête Publique


Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

9.2 Annexe : Engagement TAC.


Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

9.3 Annexe : Décision de Licence d’Exploitation N°31000


Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

9.4 Annexe : Attestation Foncière du permis miniers


Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

9.5 Annexe : Décision Perms de recherche


Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

10 Programme de suivi et évaluation environnementale PSEE

PROGRAMME DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU


PROJET Economie Circulaire : Projet de valorisation des argiles industrielle Couvert par la
Licence d’Exploitation Miniers N° 310004
Présenté par la Société SA STRATEGY sarl

Article 0

Je soussigné Monsieur, Mohamed AGHEBALOU, agissant en qualité de gérant m’engage à


respecter les différentes clauses du présent document tel que stipulé dans l’article 2 de la
Décision d’Acceptabilité Environnementale du « Economie Circulaire: Projet de valorisation des
argiles industrielle Couvert par la Licence d’Exploitation Miniers N° 310004 »

Le présent document définit les engagements environnementaux de la Société SA STRATEGY


sarl vis-à-vis des autorités compétentes. Il a été établi conformément aux conclusions de l’Etude
d’Impact sur l’Environnement (EIE) telles que validées par ledit comité lors de(s) réunion(s)
tenue(s) le(s)………………..

L’objectif visé est d’amener la Société SA STRATEGY sarl à se conformer aux dispositions de la
loi 33-13 relative aux mines et de la loi 12-03 relative au étude d’impact sur l’environnement et
ses textes d’application ainsi qu’aux différents textes, normes et procédures en vigueur, telles
que précisées dans le rapport de l’EIE, et ce pendant tout le cycle de vie du projet (Réalisation,
exploitation, fermetures et démantèlement).

A cet égard, la Société SA STRATEGY sarl s’engage à :

- Mettre en œuvre les mesures d’atténuation telles que validées par la CRUI;

- Mettre en œuvre l’ensemble des actions prévues dans le programme de surveillance et


de suivi environnemental telles que validées par la CRUI;
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

- Identifier à temps les problèmes éventuels surgissant lors de l’exécution du projet,


mettre en œuvre les mesures correctives nécessaires et/ou apporter des modifications
au niveau de la conception du projet ;

- Eviter tout risque susceptible d’affecter la durabilité du projet et l’atteinte des objectifs
fixés et en prévoyant, le cas échant, des stratégies appropriées pour la gestion de ces
risques.

Article 1 : Informations sur le pétitionnaire

 Nom/raison sociale : Société SA STRATEGY SARL, RC: 94071, ICE: 002124545000078, IF:
31886533, TP: 50403218, CNSS: 2645285
 Nom du premier responsable : Mr Mohamed AGHEBALOU ; CIN : K180928 en Qualité :
Gérant
Adresse : 12 rue Khalid Ibn Oualid Etg 3 n°6 Tanger.

 Téléphone : 0657815100 Téléfax :

Article 2 : Informations sur le projet

Intitulé : « Economie Circulaire : Projet de valorisation des argiles industrielle


Couvert par la Licence d’Exploitation Miniers N° 310004 »

 Nature des activités : Exploitation minière, l'achat, la vente, import et l'export des produits
miniers
 Site d’implantation : LICENCE N° 310004 relevant de la Commune Territoriale de
MELLOUSSA, Province DE FAHS ANJRA
 Superficie du terrain : domaine couvert par ladite licence de 4,25 Km2. Superficie exploitable :
selon le programme d’avancement de l’aménagement de la zone TAC.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Bornes X Y
B-1 474239 563536
B-2 474239 564237
B-3 473966 564237
B-4 473964 565086
B-5 475443 565086
B-6 475443 565384
B-7 476531 565384
B-8 476531 564044
B-9 476208 564044
B-10 476208 563536
Tableau 01 : Borne du domaine minier:

Figure 01 : Localisation sur Google Earth


Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Figure 02 : Plan des travaux projeté de la Licence d’Exploitation Miniers N° 310004

 Différentes composantes du projet :


1- Extraction par décapage, transport et livraison aux clients potentiels.
 Matières premières et produits finis : des argilites pélitiques grisâtres de l’unité de Tanger
Externe (TE) et les formations de post-nappes (Quaternaire).
Il est encore tôt pour parler de réserves certaines de l´ensemble de la licence minière. Mais, au
niveau des zones prospectées, il y a lieu de calculer des réserves potentielles à partir des
données de profile réaliser sur logiciel de SIG. Les ressources estimées s´élèvent à: 5 191 418
m3. Les ressources exploitables environ 3 460 945 m3. (Le calcul des ressources exploitables a
été fait sur le 2/3 éme du potentiel).
Par ailleurs, avec un rythme de production prévisionnel de 26 000 m3 par mois, la durée de vie
de ce gisement s’établit à : 10 Ans
 Procédés/ technologies adoptées (Joindre schéma, plan, diagramme).

L’exploitation sera à ciel ouvert en respectant les cotes dictées par l’aménageur de la zone TAC
en parfaite coordination avec son planning d’exécution. Selon le cas les opérations suivantes
seront exécutées :
- Décapage de la terre végétale qui sera mise de coté ;
- Enlever des matériaux stériles qui surmontent le minerai (découverture) ;
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

- Récupérer le minerai (exploitation proprement dite).


La découverture commence alors par une tranchée ouverte dans le recouvrement stérile sur toute
la largeur du panneau à exploiter jusqu'au toit de la minéralisation et élargie progressivement vers
les extrémités du panneau (front de découverture).
L'exploitation du minerai se fait de la même façon, à partir d'une tranche initiale qui progresse
parallèlement à la découverture (front d'exploitation), les stériles étant remis en place au fur et à
mesure pour combler l'excavation (front de remblayage).

La découverture porte alors sur tout le volume du cône qui constitue la fosse. Tous les matériaux
stériles sont évacués hors de la fosse et stockés (pour remblayage éventuel du trou). Cette méthode
est réservée aux filons, aux couches fortement pentes et aux amas.

Figure 03 : Schéma d’exploitation

 Déchets produits :
Type Quantité Source
Rejets liquides
- domestique Sanitaire du chantier
-
Déchets solides
-
-
Emissions atmosphériques
- Poussière faible manipulation
- Gaz d’échappement faible
Bruit
- circulation Moyenne Machine roulantes
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

 Planning prévisionnel :
Année 2023 2024  2033
Mois 1 2 4 … 11 12
Installation du chantier
Travaux
Test et essais
Exploitation
Extension
Fermeture, démantèlement
-
*La possibilité d’extension sera en fonction de l’obtention des autorisations nécessaires.

Article 3 : Le programme de surveillance et de suivi environnemental

Les tableaux ci-après sont donnés à titre indicatif, le contenu doit être adapté de manière spécifique à
chaque projet.

A- Résumé des principaux impacts

Milieux socio économique


Sols (pollution/érosion)

Littoral/aux côtières

Esthétique/paysage

Patrimoine culturel
Bruit et vibration

Trafic /transport
Eau souterraine
Qualité de l’air

Eau de surface

Faune et flore

Phase d’Exploitation
- Installation du chantier - - -- - - - 0 - - - 0
- Travaux de terrassement/fouille - - - - - - - - - ++ 0
- Ravitaillement du chantier - - - - - - - - - - -
- Stockage de matériaux, produits, etc. -- - - 0 - - 0 0 -- - -
- Evacuation des déchets - - - - - - 0 0 - - 0
-Transport de matériaux extrait vers les unité de 0 0
- - 0 - -- - - 0
valorisation
-
Phase fermeture et démantèlement - - - -- - 0 0 - - - -

.
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Tableau : Plan de surveillance environnemental et social

Lieu/point de Méthodes et Fréquence des Coût (équipement et


Composante indicateurs de surveillance
prélèvement équipements mesures personnel)

Disponibilité de copies de l’EIE, PSSE sur le chantier.


Au démarrage puis
Connaissance des clauses
Bureau du responsable Coût inclus dans le
environnementales, santé et Disponibilité du PAE, PSSE, plan de gestion des déchets par l’entreprise conformément au plan de gestion des Présence
environnement/travaux Toute la durée du budget lié aux travaux
sécurité. déchets en phase travaux, plan de circulation et de signalisation, plan d’action en cas de déversements accidentels,
chantier
etc.

Disponibilité d’un registre de la main d’œuvre employée sur le chantier indiquant la provenance et le sexe, no de Bureau du responsable Toute la durée du Coût inclus dans le
Présence
carte d’identification. environnement/travaux chantier budget lié aux travaux

Toute la durée du Coût inclus dans le


Présence d’affichage des offres d’emploi dans les bureaux à l’entrée du chantier. Portail entrée chantier Présence
chantier budget lié aux travaux

Bureau du responsable Toute la durée du Coût inclus dans le


Présence de trousse de premiers soins et équipement d’urgence disponible sur le site Présence
environnement/travaux chantier budget lié aux travaux

Gestion de la main-d’œuvre. Présence +


attestation de Toute la durée du Coût inclus dans le
Présence sur les lieux de personnel formé aux premiers soins ou présence d’un véhicule pour l’évacuation d’urgence. Zones de travaux
formation aux chantier budget lié aux travaux
premiers soins

Bureau du responsable Toute la durée du Coût inclus dans le


Liste des personnes ayant participé aux séances de sensibilisation des employés et sous- traitants. Présence
environnement/travaux chantier budget lié aux travaux

Conditions générales des logements.


Toute la durée du Coût inclus dans le
Base vie Contrôle visuel
Conditions générales d’hygiène de la base vie si applicable : eau potable, sanitaires, maladies y chantier budget lié aux travaux
compris VIH-SIDA et COVID19.

Existence du registre des doléances


Gestion des plaintes et Toute la durée du Coût inclus dans le
Chantier/commune Contrôle visuel
doléances Existence de plaques de signalisation affichant les horaires de travaux, durée et les numéros de chantier budget lié aux travaux
contacts des responsables des chantiers.

Disponibilité des installations sanitaires (minimum 1 toilette pour 20 employés et par genre en bon état de Toute la durée du Coût inclus dans le
Installation de chantier Présence
fonctionnement. chantier budget lié aux travaux

Présence des Installations d’entreposage et de ravitaillement en hydrocarbures dans un lieu sécurisé et clôturé,
cuvette de rétention à double membrane de capacité supérieure de 10 % à celle du réservoir, située à plus de 20 m. Toute la durée du Coût inclus dans le
Installation de chantier Présence
de tout lieu de résidence permanent ou temporaire. Avec mise en place des moyens de lutte contre les incendies chantier budget lié aux travaux
Conformité des installations (extincteurs, bacs à sable, etc.).
avec le Plan d’installation du
chantier. Installation de
Toute la durée du Coût inclus dans le
Indication des limites de vitesse des engins et des véhicules à l’intérieur du chantier (<10km/h) chantier/voies de Présence
chantier budget lié aux travaux
circulation

Toute la durée du Coût inclus dans le


Mise en place des Aires de circulation et de stationnement conformes au plan des installations. Installation de chantier Présence
chantier budget lié aux travaux

Site convenablement clôturé et surveillé. Installation de chantier Présence


Toute la durée du Coût inclus dans le

128
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Lieu/point de Méthodes et Fréquence des Coût (équipement et


Composante indicateurs de surveillance
prélèvement équipements mesures personnel)

chantier budget lié aux travaux

Existence d’un lieu d’entreposage des déchets pour tri en vue de leur valorisation et présence de bac et conteneurs Toute la durée du Coût inclus dans le
Installation de chantier Présence
hermétiques. chantier budget lié aux travaux

Présence du registre des déchets, incluant les huiles usées sur site.

Disponibilité sur le site et au niveau des zones de travaux d’un Kit de première intervention en cas de déversement
Bureau du responsable Toute la durée du Coût inclus dans le
accidentel d’hydrocarbures. Présence
environnement/travaux chantier budget lié aux travaux
Disponibilité sur le site et au niveau des zones de travaux d’une procédure d’intervention en cas de déversement
accidentel.

Propreté générale des lieux et utilisation des conteneurs pour les déchets non dangereux

Présence de déchets éparpillés dans le site

Gestion des déchets (hors Présence de débris de construction et registre des coupons d’envoi vers les lieux autorisés de mise en décharge. Zones de travaux et Toute la durée du Coût inclus dans le
Contrôle visuel
déchets dangereux) installation de chantier chantier budget lié aux travaux
Présence de bacs en nombre suffisant sur site et suivant spécification du plan de gestion des déchets mis en place

Respect des zones de stockage des déchets domestiques, inertes excédentaires et non dangereux conformément au
PIC

Affichage du plan d’intervention en cas de déversement accidentels Zones de travaux et


installation de chantier
Affichage du plan de gestion des sols contaminés / Bureau du
Gestion des déchets dangereux Toute la durée du Coût inclus dans le
responsable Contrôle visuel
et sols contaminés chantier budget lié aux travaux
Présence de bacs et futs de stockage hermétiques avec signalétique adaptée aux déchets stockés environnement/travaux

Existence d’une zone de rétention étanche abritée des intempéries

Existence d’une zone de stockage des produits dangereux, abritée des intempéries..

Gestion des produits Fiche d’inventaire des produits dangereux stockés sur site. Zones de travaux et Toute la durée du Coût inclus dans le
Contrôle visuel
dangereux installation de chantier chantier budget lié aux travaux
Disponibilité sur le site et au niveau des zones de travaux d’une procédure d’intervention en cas de déversement
accidentel.

Existence de sanitaires en bon état et propres


Zones de travaux et Toute la durée du Coût inclus dans le
Gestion des eaux usées Contrôle de l’état des raccordements Contrôle visuel
installation de chantier chantier budget lié aux travaux

Absence de nuisances olfactives

Absence de traces de déversement


Prévention des Zones de travaux et Toute la durée du Coût inclus dans le
Existence du Plan d’intervention d’urgence en cas de déversement accidentel. Contrôle visuel
déversements accidentels installation de chantier chantier budget lié aux travaux

Existence d’une zone de rétention étanche abritée des intempéries

129
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Lieu/point de Méthodes et Fréquence des Coût (équipement et


Composante indicateurs de surveillance
prélèvement équipements mesures personnel)

Existence d’une zone de stationnement d’engins imperméabilisée

Fiches de Contrôle de l’état des engins (entretien, vidange)

Présence de kit de dépollution.

État général du cours d’eau le plus proche pouvant être affecté par la réalisation du projet
Chaâbas proches des Toute la durée du Coût inclus dans le
Contrôle visuel
zones de travaux chantier budget lié aux travaux
Installation de chantier au minimum distante de 10 m du cours d’eau ou chaâba la plus proche
Gestion du drainage
Absence de déchets ou détritus obstruant l’écoulement naturel de l’eau
Toute la durée du Coût inclus dans le
Zones de travaux Contrôle visuel
chantier budget lié aux travaux
Absence de stagnation d’eau après les épisodes pluvieux

Évaluation visuelle (dépôts, visibilité) des nuisances causées par la poussière et utilisation de
bâches et abats-poussière.

Conformité des engins aux normes d’émissions (gaz d’échappement) – présence des visites Zones de travaux et
Contrôle
techniques installation de
Gestion des émissions, de visuel/mesure Toute la durée du Coût inclus dans le
chantier/Habitation la
la poussière et du bruit du niveau de chantier budget lié aux travaux
Présence de fumées d’échappement des engins plus proche des zones
bruit
de travaux.
Présence de pancartes et affiches précisant les heures de travail du chantier

Évaluation auditive des nuisances causées par le bruit

Existence de signalisations au niveau des intersections de routes

Existence de panneaux signalétiques de limitation de vitesse (sorties d’engins, accès à


l’installation de chantier, zone d’intervention, traversée par tranché ou par fonçage) .
Zones de travaux et Coût inclus dans le
Gestion du trafic routier Contrôle Toute la durée du
Présence d’un homme trafic pour la gestion des déviations et gênes occasionnées sur les voies installation de budget lié aux
et des accès visuel chantier
de circulations. chantier travaux

Existence d’un endroit dédié au nettoyage et à l’entretien des engins.

Contrôle des entrées et sorties des zones de travaux et installation de chantier

Respect du port des EPI et mise en place des EPC


Zones de travaux et
Affichage des consignes de sécurité
installation de
Coût inclus dans le
Gestion de la santé Affichage du Plan d’intervention en cas d’accidents/incidents chantier / Bureau Contrôle Toute la durée du
budget lié aux
sécurité in site du responsable visuel chantier
Présence de trousse de premiers soins et équipement d’urgence disponible sur le site travaux
environnement/tra
Présence sur les lieux de personnel formé aux premiers soins ou présence d’un véhicule pour vaux
l’évacuation d’urgence.

130
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Lieu/point de Méthodes et Fréquence des Coût (équipement et


Composante indicateurs de surveillance
prélèvement équipements mesures personnel)

État général de propreté du site.

Absence de sols excavés non remis en place

Absence de sols contaminés. Contrôle visuel


Zones de travaux et
Remise en état du site Remise en état des voies d'accès. Contrôle du Coût inclus dans le
installation de chantier Fin des travaux
après les travaux bordereau budget lié aux travaux
/voies empruntées
Curage des déshuileurs avant destruction de chaque ouvrage et réhabilitation de son site d’envoi des
d'implantation. huiles curées

Reportage photographique retraçant les étapes de remise en état du site.

Rapport de remise en état.

131
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Matrice Synthèse des différents impactes ainsi que les mesures d’atténuation correspondantes

Milieu Impact Intensité Mesures d’atténuation et correction


Pollution physique et chimique - Fosse septique curable pour les eaux usées ;
Eaux Contamination par les déchets solides et Faible à négligeable - Bonne pratique de gestion des déchets ;
liquides - Contrôle régulier de la qualité des eaux ;
- Sensibilisation des ouvriers sur les risques de pollution des eaux.

Emission des poussières - Arrosage des pistes d'accès ;


Air Dégagement des gaz d'échappement des Faible - Bâchage des camions de transport ;
engins -Utiliser des équipements en bon état pour limiter la production de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

-Les eaux de vannes (sanitaires) seront transmises vers une fausse septique curable
-L’ensemble des déchets seront recueillies sur le site dans des endroits retenus pour cette raison puis seront
déchargés dans un endroit de recyclage hors site
Pollution accidentelle -Les gros entretiens (entretiens correctifs), la maintenance et les opérations de vidange des engins seront effectuées
Sol Risque d'érosion hors site;
Fragilisation de la stabilité Faible à négligeable - Assurer l'étanchéité de la citerne à gasoil et des fûts de lubrifiants.
Suppression de l'horizon pédologique -Les zones de stockages des matériaux devront être conçue de manière à éviter l’entraînement des matériaux par les
eaux de ruissellement (charriage);
-Ne réaliser que le strict nécessaire des travaux de décapage ;
-Respect des cotes impose par l’aménageur de la zone TAC;
- Entretenir les camions hors site;

Fonctionnement des installations et engins moyenne -Utilisation d’équipements moins bruyants ;


Ambiance Circulation des véhicules -Respecter les horaires de travail ;
sonore -Utilisation des machines à cadence rapide pour réduire la durée du chantier.

Augmentation du trafic Faible -Mise en place d'un plan de circulation et panneaux de signalisation ;
Trafic routier Risque de perturbation de la circulation -Aménagement et entretien régulier des voies ;
-Respect du code de la route.

Défrichement Respecter les limites d'exploitation ;


Décapage Respecter le plan aménagement zone TAC ;
Paysage Stock Matériaux avant évacuation Faible Réhabiliter le site après chaque phase l'exploitation ;

Suppression de la végétation locale Faible Arroser le site et les pistes environnantes ;


Biodiversité Perturbation et stress de la faune locale Mettre en œuvre d’un Plan de Gestion des Trajets ;

Atteinte à la salubrité et hygiène du personnel - Respect du code de travail ;


Milieu Accidents de travail Faible - Suivi médical du personnel ;
humain - Adoption des mesures de sécurité.
Appliquer les dispositions mises en évidence pour prévenir, réduire et compenser les nuisances sur l’atmosphère, les
bruits et le trafic

132
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

B- Programme de Formation
Activité de renforcement Rôles des différents Besoins en Contenu (modules, Coût
Bénéficiaires Calendrier Responsables
institutionnel intervenants (*) formation etc.) prévisionnel

Suivies des Sensibilisation et Employés de la


Mesures de mitigation Contrôle par le DOO 1/2024 SA STRATEGY 5000DH
mesure apprentissage suivi mine
Suivi et
Contrôle sur Gestion de
Programme de surveillance Manager et
management l’environnement 1/2024 SA STRATEGY 5000 Dh
surveillance et de suivi des mesures chefs chantiers
extraction suivi et surveillance
et milieux
(*) Rôle des ministères, Agences, Promoteur, Entreprises de construction, Laboratoires, consultants, etc. impliqués dans la mise en œuvre du
programme de surveillance et de suivi environnemental.

C- Programme de communication
Elément du Type de Diffusion Responsable de Coût
Calendrier Destinataire Responsable
P2SFC (1) document (Moyen, la décision prévisionnel
(3) (5) (6)
(2) circuit) (4) (7) (8)
Plan Une fois par Par mail Employés de la Responsable Direction SA
Sensibilisation Rapport 2000DH
d’atténuation an mine QSE STRATEGY

(1) Plan d’atténuation, plan d’urgence, programme de suivi, programme de surveillance, programme de formation
(2) Préciser le support, la forme et le contenu
(3) Définir la périodicité (jour, mois, trimestre, an)
(4) Préciser les outils utilisés (Téléphone, fax, support papier, système informatisé) et le circuit de transmission
(5) Ministères, agences, promoteur, entreprises de construction, laboratoire, public, etc.
(6) Préciser les responsables d’établissement et d’approbation des rapports
(7) Préciser les responsables de la prise de décision et de la mise en œuvre des mesures correctives
(8) Coût de la préparation, de la diffusion et de l’archivage des documents

Article 4 : Intégration du programme de surveillance et de suivi environnemental dans le projet

A- Planning des activités


Année 2023 2024 -- -- 2023
Mois … 12
Installation du chantier

Travaux d’exploitation

Fermeture, démantèlement

-
La planification de la mise en œuvre des différentes mesures du programme de surveillance, de suivi environnemental doit être effectuée de
manière cohérente avec le calendrier d’exécution des activités de chaque phase du projet

Article 5 : Coordination
Sur la base des rôles et des responsabilités des ministères, agences, promoteur, entreprise, laboratoire, etc.
La SA STRATEGY sarl. S’engage à se conformer au mécanisme de coordination et aux procédures
réglementaires régissant la mise en œuvre des différentes activités du programme de surveillance et de suivi
environnemental, notamment en ce qui concerne :
- Le circuit d’échange des informations et les interfaces entre les intervenants ;
- Les procédures de notification, d’approbation et de décision ;
- Le déclenchement des alertes, de la mise en œuvre des mesures correctives, de la mise en demeure ;
- Les procédures d’évaluation, de contrôle, etc. ;

133
Étude d’impacts sur l’environnement de la zone industrielle TAC

Article 6 : Dispositions générales


La Ste STRATEGY sarl, assume, l’entière responsabilité des préjudices environnementaux dus à son
activité et ce, conformément à la législation en vigueur.

Les autorités compétentes se réservent le droit d’effectuer des prélèvements inopinés et de procéder à des
analyses, en vue de s’assurer de la conformité des activités du projet aux conclusions de l’EIE et au
programme de surveillance et de suivi environnemental.

En cas de non-respect de ses engagements, tels que prévus dans le présent document et dans l’EIE, La SA
STRATEGY sarl est passible des sanctions prévues par les textes réglementaires en vigueur relatifs à la
protection de l’environnement et peut faire l’objet de poursuites judiciaires, notamment, conformément aux
dispositions des articles 15 à 18 de la loi 12-03.

Lu et accepté par …………………………


……………………………………………………..
Le …………………………..……………………..

Signature légalisée du pétitionnaire

134

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