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Méthodes et techniques de
collecte et analyse de données
Proposé par
KOUTON Etienne Folabi
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Dével o pp em ent Du r able d u Sec t eur A gr ic ole (PAD DSA)
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Dès lors que l’on étudie un groupe d’individu de même nature afin de le caractériser
statistiquement, on doit faire la distinction entre deux termes fondamentaux : population
et échantillon.
1.1.1. Population
Population : ensemble de tous les individus. Cet ensemble peut être de taille fini
(ensemble des poids de poudre contenu par flacon pour un lot de fabrication donné) ou
de taille non définie ou infinie car il est impossible d’en faire une étude exhaustive
(ensemble des personnes présentant un caractère génétique particulier).
1.1.2. Recensement
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Variable aléatoire : Une variable est une entité qui peut prendre toutes les valeurs d’un
ensemble de définition donné. On la dénommera variable aléatoire si la valeur obtenue
est soumise au hasard. Par opposition, une variable déterministe donne toujours la même
valeur pour un effet donné (interrupteur arrêt/marche). Une variable aléatoire est
représentée par une lettre majuscule ( X, Y, Z) alors que les valeurs prises par cette
variable sont représentées par des lettres minuscules (x1, x2,... ; y1, y2,... ; z1, z2,...).
Variable aléatoire qualitative : C'est une variable qui porte sur des grandeurs non
numériques. Exemple : le sexe (homme/femme), les opinions (oui/non), le niveau de
satisfaction (très satisfait, peu satisfait, pas du tout satisfait), le niveau d’instruction
(aucun, primaire, secondaire, universitaire) etc.
Variable aléatoire quantitative discrète : C’est une variable qui ne peut prendre qu’une
suite finie de valeurs sur l’ensemble des nombres entiers. Exemple : Nombre d’enfants
dans un ménage, nombre d’années d’étude achevées, nombre de jours ouvrés au cours
de la semaine, etc.
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: Ce type de variable peut prendre toutes les valeurs d’un intervalle fini ou infini (y compris
les décimales). Exemple : l’âge exact, le salaire, la production mensuelle de céréales,
etc.
1.2. Echantillonnage
1.2.1. Echantillon
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sont utilisées), de même qu’un niveau anticipé de non réponse. La formule à utiliser
dépend du but de l’enquête, des informations disponibles a priori et de la méthode
d’échantillonnage adoptée.
- Les bases aréolaires : c’est une liste dont les unités correspondent à des secteurs
géographiques (exemple les zone de dénombrement, les arrondissements) et dont les
unités composantes sont des ménages, des fermes, des entreprises, etc.
- Les bases de sondage multiples : c’est une combinaison de deux ou plusieurs bases
(des listes et des bases aréolaires ou deux listes ou plus). Les bases de sondage
multiples sont habituellement utilisées lorsqu’aucune base unique ne peut fournir la
couverture nécessaire de la population cible. Lors d’une enquête sur les entreprises, on
peut par exemple utiliser le fichier du dernier recensement des entreprises et le fichier
du registre du commerce pour avoir des informations plus complètes.
La base de sondage choisie détermine la définition de la population de l’enquête et peut
avoir des répercussions sur les méthodes de collecte des données, de sélection et
d’estimation de l’échantillon, ainsi que sur le coût de l’enquête et la qualité des résultats.
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Il est plus complexe, prend plus de temps et est habituellement plus coûteux que
l'échantillonnage non probabiliste. On distingue quatre grandes méthodes :
l’échantillonnage aléatoire simple, l’échantillonnage aléatoire systématique,
l’échantillonnage aléatoire stratifié et l’échantillonnage aléatoire par grappe.
▪ Echantillonnage aléatoire simple
L’échantillonnage aléatoire simple est une méthode qui consiste à prélever au hasard et
de façon indépendante, n individus ou unités d’échantillonnage d’une population à N
individus. Dans ce cas, chaque membre d'une population a une chance égale d'être
inclus à l'intérieur de l'échantillon. Cette méthode est appliquée quand la population
possède des caractéristiques homogènes et que nous détenons une base de sondage.
Le choix du tirage peut se faire avec remise (un individu peut être choisi plusieurs fois)
ou sans remise (un individu déjà choisi ne peut l’être de nouveau).
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Nn échantillons pour un tirage avec remise et 𝐂𝐍𝐧 échantillons pour un tirage sans remise.
Avantages : facile à implémenter et on peut espérer un échantillon «représentatif» (en
particulier pour le tirage sans remise) puisque la méthode donne à chaque individu de la
population une chance égale.
Inconvénients: la méthode n’est applicable que lorsqu’il existe une liste exhaustive de
toute la population.
Exemple : À partir du bottin téléphonique de l'entreprise, utiliser une table de nombre
aléatoire pour choisir l'échantillon.
▪ Echantillonnage aléatoire systématique
L’échantillonnage systématique est une méthode qui exige aussi l’existence d’une liste
de la base de sondage où chaque individu est numéroté de 1 jusqu’à N.
Notons n, le nombre d’individus que doit comporter l’échantillon (la taille de l’échantillon).
L’entier voisin de 𝑵/𝒏 sera noté « r » et appelé « raison de sondage » ou « pas de
sondage » qui correspond aux nombres d’échantillons possibles que l’on peut tirer. On
choisit au hasard un entier naturel d entre 1 et r (cet entier sera le point de départ).
L’individu dont le numéro correspond à d est le premier individu. Pour sélectionner les
autres, il suffit d’ajouter à d la raison de sondage.
Exemple : On a une population de 400 individus, on veut un échantillon de 100 individus.
De ce fait, r = 400/100=4
On n’a donc que 4 échantillons possibles.
1, 5, 9,13, 17, …, 397
2, 6, 10, 14, 18, …, 398
3, 7, 11, 15, 19, …, 399
4, 8, 12, 16, 20,…, 400
Avantages : facile à sélectionner parce qu’un seul individu est choisi au hasard. On peut
obtenir une bonne précision parce que la méthode permet de répartir l’échantillon dans
l’ensemble de la liste.
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Inconvénients : Les données peuvent être biaisées à cause de la périodicité s’il n’y a pas
homogénéité des caractéristiques de la population. Ainsi, si on a des données
périodiques (par exemple données journalières) et que la raison correspond à la période
(dans cet exemple, le nombre de jour dans une semaine), alors on aura une périodicité
dans les données (exemple, observations uniquement les jeudis).
▪ Echantillonnage stratifié
On divise la population en groupes homogènes (appelés strates), qui sont mutuellement
exclusifs (selon l'âge, le sexe, la province de résidence, le revenu, etc.).
Les variables de stratification doivent être simples à utiliser, facile à observer et liées au
thème de l’enquête. Proportionnellement à son importance dans la population, on calcule
combien il faut d’individus au sein de l’échantillon pour représenter chaque strate et dans
chacune des strates, on sélectionne des échantillons indépendants. On peut utiliser
n'importe quelle des méthodes d'échantillonnage à cet effet.
Exemple 2 : Répartir l’échantillon de 345 individus entre les 5 villes considérées comme
des strates.
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Ville 4 180 6% 19
Ville 5 120 4% 13
Avantages : La méthode ne nécessite pas forcement une base de sondage puisque seuls
les individus inclus dans les grappes comptent ; mais on a besoin d’un listing complet des
grappes. Elle permet de limiter l’échantillon à des groupes compacts ce qui permet de
réduire les coûts de déplacement, de suivi et de supervision.
Inconvénients : La méthode peut entraîner des résultats imprécis (moins précis que les
méthodes précédentes) puisque les unités voisines ont tendance à se ressembler. Elle
ne permet pas de contrôler la taille finale de l’échantillon.
- Si, dans chaque grappe, on tire encore un autre échantillon, on parle de sondage à deux
degrés. On peut avoir un sondage à plusieurs degrés (degré supérieur à 2). On a alors
besoin d’une base de sondage. Les unités d’échantillonnage au premier degré (les
grappes) sont appelées unités primaires et celle du second degré (par exemple les
ménages) sont appelées unités secondaires. La taille de l’échantillon final est déterminé
d’avance et de préférence en tenant compte de la corrélation intra classe.
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de faire des déductions sur la population à partir d’un échantillon non probabiliste,
l’analyste des données doit supposer que l’échantillon est représentatif de la population.
On ne peut mesurer la fiabilité d'un échantillonnage non probabiliste; la seule façon de
mesurer la qualité des données en résultant consiste à comparer certains des résultats
de l'enquête à l'information dont on dispose au sujet de la population. Par ailleurs, il
n'existe aucun moyen de mesurer la précision des échantillons en découlant.
L’échantillonnage non probabiliste est utilisée pour des études exploratoires, pour réduire
les coûts, pour l’analyse des petits échantillons ou quand il est impossible ou non
envisageable d’utiliser la méthode aléatoire. Il existe plusieurs méthodes
d’échantillonnage non probabiliste, les plus connues sont les suivantes : la méthode de
quotas, la méthode de volontaires, la méthode de boule neige, la méthode
d’échantillonnage ciblé et la méthode de panel ouvert.
▪ La méthode de quotas
La méthode de quotas est une technique d’échantillonnage qui s’impose à chaque fois
qu’il faut utiliser un échantillon représentatif alors qu’il n’est pas facile de disposer d’une
liste de sondage et que la structure de la population à étudier est connue. Elle repose non plus
sur le hasard, au sens statistique du terme, mais sur le raisonnement de l’analyste qui choisit des
éléments composants l’échantillon en fonction de critères de sélection jugés pertinents en regard
du problème à résoudre. Les critères de sélection sont appelés « variable de quotas ou de
contrôle».
Cette méthode consiste à construire un échantillon représentatif à partir de certains
critères clés appelés « variable de quota ou de contrôle ».
Cette méthode est largement utilisée dans les enquêtes d’opinion et les études de
marché notamment parce qu’il ne suppose pas de liste des individus de la population. On
parle aussi d’échantillonnage dirigé ou par choix raisonné. On demande aux enquêteurs
de faire un nombre d’entrevues dans divers groupes établis en tenant compte de la
répartition de l’échantillon à partir des variables de quotas. L’enquêteur doit respecter son
quota.
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Il faut noter qu’on ne doit retenir qu'un nombre restreint de quotas (au maximum trois
variables de quotas).
Avantages : L'échantillonnage par quotas est généralement moins coûteux que
l'échantillonnage aléatoire. Il est également facile à administrer.
Inconvénients : Certaines unités peuvent n'avoir aucune chance d'être sélectionnées (voir
la méthode de la théorie des valeurs extrêmes).
Avantages : Ce type d’échantillon est largement utilisé pour travailler sur des cibles
structurellement bien identifiées mais dispersées ou de faible effectif.
Inconvénients : échantillon biaisé.
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C’est une méthode dont l’échantillon est composé d’individus recommandés par des
personnes déjà enquêtées.
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Une enquête statistique ou enquête par sondage est une opération statistique qui
consiste à étudier certaines variables d’une population statistique donnée à partir de
l’observation des caractéristiques de ces variables sur un sous-ensemble de la
population. Ce sous-ensemble est appelé échantillon et ses éléments doivent être
judicieusement choisis de manière à ce qu’il assure une bonne représentativité de la
population. Si les éléments du sous-ensemble sont tirés au hasard, alors l’échantillon est
dit aléatoire et on parle de sondage aléatoire.
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Une enquête comprend plusieurs étapes liées entre elles, notamment, la définition des
objectifs, la sélection d’une base de sondage, le choix du plan d’échantillonnage, la
conception du questionnaire, la collecte et le traitement des données, l’analyse et la
diffusion des données, et la documentation de
l’enquête.
La formulation de l’énoncé des objectifs est l’une des plus importantes tâches d’une
enquête. Elle établit non seulement les besoins d’information de l’enquête dans
l’ensemble, mais aussi les définitions opérationnelles à utiliser, les sujets à considérer en
particulier et le plan d’analyse. Cette étape de l’enquête détermine ce qu’elle comprendra
ou non, ce que le client a besoin de savoir plutôt que ce qui serait intéressant d’apprendre.
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- une liste conceptuelle, par exemple une liste de tous les véhicules qui entrent au
stationnement d’un centre commercial entre 9 h et 20 h pendant une journée en
particulier.
- une liste géographique dont les unités correspondent à des secteurs géographiques et
dont les unités composantes sont des ménages, des fermes, des entreprises, etc.
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2.1.2.5.1. Autodénombrement
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sur support papier est intitulée Interview Papier et Crayon (IPC) et la méthode assistée
par ordinateur est intitulée Interview sur Place Assistée par Ordinateur (IPAO).
La collecte des données peut être faite sur support papier ou électronique. Si une
méthode de collecte sur support papier est privilégiée, les réponses sont inscrites dans
des questionnaires imprimés. Si on opte plutôt pour une méthode assistée par ordinateur,
le questionnaire est affiché à l’écran de l’ordinateur et les réponses sont entrées
directement au clavier. Les méthodes assistées par ordinateur ont un avantage : la saisie
des données ou transformation des réponses en format lisible par la machine est faite
pendant la collecte, éliminant ainsi cette activité du traitement après la collecte. Autre
avantage : les données non valables ou incohérentes peuvent être identifiées plus
rapidement que celles des questionnaires sur support papier.
Au moment où notre questionnaire sera prêt à être prétesté sur le terrain, nous devons
avoir rassemblé tout notre personnel pour l’enquête. Outre notre équipe de planification
de l’enquête, il nous faudra un personnel de terrain (enquêteurs, contrôleurs et
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• Choisir des personnes qui connaissent bien la zone de projet est un atout.
Il faut prévoir un temps et des moyens suffisants pour apprendre aux enquêteurs, aux
contrôleurs et aux superviseurs à accomplir leurs tâches correctement, efficacement
et de manière standardisée.
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Le contrôleur est agent qui suit et encadre les enquêteurs sur trois aspects :
1- Organisationnel : il organise le travail de son équipe, sensibilise les unités de son
échantillons, s’assure que chaque membre de son équipe dispose du matériel nécessaire
au bon fonctionnement de l’enquête et transmet les informations importantes à son
superviseur ;
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La formation des intervieweurs doit être soigneusement planifiée pour qu’ils aient tous un
rendement uniforme et la même compréhension des concepts de l’enquête. Un bon
programme de formation et un manuel clairement rédigé sont essentiels si l’on veut avoir
un personnel de terrain efficace.
Si les données n’ont pas été collectées au moyen d’une méthode assistée par ordinateur,
elles doivent être codées et saisies. Le codage est le processus d’affectation d’une
valeur numérique aux réponses pour faciliter la saisie et le traitement des données
en général. Certaines questions sont parfois pré codées sur le questionnaire même, mais
d’autres sont codées après la collecte pendant le traitement manuel ou automatisé.
La saisie et le codage des données sont des activités qui coûtent cher et qui demandent
beaucoup de temps, mais elles sont essentielles à la qualité des données parce que les
erreurs entrées peuvent avoir des répercussions sur les résultats finals de l’enquête. Il
faut donc mettre l’accent sur la prévention des erreurs dès les premières étapes.
L’assurance de la qualité et le contrôle qualitatif sont deux méthodes de surveillance et
de vérification des erreurs. L’objectif de l’assurance de la qualité est de prévoir et
d’empêcher les problèmes, et celui du contrôle qualitatif est de garantir que le nombre
d’erreurs est restreint aux limites acceptables.
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2.1.7. Estimation
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Une enquête peut accuser une erreur d’échantillonnage parce qu’une partie seulement
de la population est dénombrée et que les unités échantillonnées n’ont pas exactement
les mêmes caractéristiques que toutes les unités de la population représentée. Il faudrait
toujours ajouter une estimation de l’ampleur de l’erreur d’échantillonnage pour chaque
estimation, afin d’indiquer aux utilisateurs la qualité des données.
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liens entre des caractéristiques, par exemple, à l’aide de tests de régression, d’analyses
de l’écart ou du chi au carré.
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2.1.9. Documentation
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Après avoir établi un grand cadre méthodologique, il est possible d’accomplir un travail
détaillé sur les diverses étapes d’une enquête à la phase intitulée conception et
élaboration. L’objectif général de cette phase est de déterminer l’ensemble des méthodes
et procédures qui permettront d’établir un équilibre approprié entre les objectifs de qualité
et les limites des ressources. Au cours de cette phase, les essais préliminaires ou les
enquêtes pilotes nécessaires sont exécutés pour évaluer, par exemple, si le
questionnaire est approprié, si la base de sondage convient, si les procédures
opérationnelles sont bien choisies, etc. Tout le matériel sur place (p. ex., manuels
d’instruction et de formation des intervieweurs, documents de contrôle des échantillons)
est préparé pour l’étape de la collecte des données. Les programmes logiciels pour les
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Après avoir vérifié si tous les systèmes sont en place, l’enquête peut maintenant être
lancée. C’est la phase de la mise en oeuvre. Les manuels et les formules de contrôle de
l’enquête sont imprimés, ainsi que le questionnaire (s’il s’agit d’un questionnaire sur
support papier). Les intervieweurs sont formés, l’échantillon est sélectionné, la collecte
de l’information est faite, et tout est réalisé comme prévu pendant la phase de
l’élaboration. Le traitement des données commence après ces activités. Il comprend la
saisie, le codage, la vérification et l’imputation des données. Le résultat est un ensemble
de données complet bien structuré qui permet de produire les totalisations nécessaires
et d’analyser les résultats de l’enquête. Ces résultats sont ensuite vérifiés aux fins de la
confidentialité puis, diffusés. À chaque étape, la qualité des données devrait être mesurée
et surveillée à l’aide des méthodes conçues et élaborées au cours de l’étape précédente.
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Chaque étape de l’enquête est aussi évaluée pour donner un aperçu des lacunes ou des
problèmes à d’autres étapes de l’enquête. La vérification et l’imputation peuvent donner,
par exemple, de l’information sur les problèmes que posent les questionnaires.
Les évaluations d’enquêtes précédentes ou d’enquêtes pilotes sont importantes lors de
la planification d’une nouvelle activité statistique : elles peuvent aider à formuler des
objectifs d’enquête réalistes, donner une idée de la qualité des données que l’on veut
obtenir et de l’information essentielle à la conception de l’enquête et au traitement des
données.
2.3.1. Questionnaire
Si toutes les phases de l’enquête sont importantes et doivent être exécutées avec
beaucoup de soin, la réussite finale de l’enquête est fonction de la nature et de la qualité
des données recueillies. Des données de qualité exigent essentiellement un
questionnaire bien conçu et des procédures uniformes pour le remplir. Le questionnaire
est au coeur du processus de collecte des données. Il a des répercussions importantes
sur la qualité des données parce qu’il constitue le moyen de collecte des données. Il a
aussi des répercussions sur l’image de marque que l’organisme statistique projette dans
le public.
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Les questions posées doivent être conformes à l’énoncé des objectifs de l’enquête et
permettre la collecte d’information utile pour l’analyse des données. Elles doivent
répondre à tous les besoins d’information, mais chaque question devrait avoir une
justification explicite pour être inscrite dans le questionnaire. Il faut savoir pourquoi
chaque question est posée et à quoi servira cette information. La formulation de la
question doit être claire. Les questions doivent être réparties en séquences logiques
pour le répondant. Les questions doivent être formulées pour être faciles à comprendre
et permettre au répondant d’y répondre précisément. Enfin, le questionnaire devrait être
mis à l’essai avant son application, à l’aide de groupes de discussion, d’un prétest et
d’autres méthodes décrites dans ce chapitre.
Le type d’informations que nous obtiendrons lors des entrevues avec les enquêtés
dépendra de la nature des questions que nous leur poserons et de la manière dont
nous les poserons.
Le statisticien ne connait pas tout, mais il est recherché partout. Dans son travail, il est
dans l’obligation de travailler avec des gens qui maitrise le domaine dont il effectue
l’étude. Le processus de consultation avec les utilisateurs des données commence lors
de la formulation des objectifs de l’enquête au cours de la phase de planification et
continue pendant la conception et l’élaboration du questionnaire. Cette consultation
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approfondie est particulièrement importante pour les grandes enquêtes, sinon toutes,
d’un organisme statistique. Une compréhension approfondie de l’utilisation des données
devrait permettre à l’organisme statistique d’élaborer un questionnaire bien conçu qui
répond aux besoins des utilisateurs.
Il faudrait consulter non seulement les utilisateurs des données, mais aussi les
répondants, les experts de la matière de l’étude et ceux qui ont procédé à des
enquêtes semblables auparavant, avant de formuler la version provisoire du
questionnaire. Ils devraient pouvoir donner une rétroaction sur le genre d’information que
les répondants peuvent fournir et aider à préciser les concepts à étudier. Rencontrer les
répondants peut aider à identifier les questions et les préoccupations importantes
pour eux et à obtenir des répercussions sur les décisions pertinentes à la matière du
questionnaire. Cette intervention peut aussi aider à identifier les expressions et le
langage qu’utilisent les répondants pour décrire les concepts de l’enquête, et donner
une bonne idée de la façon dont les catégories de questions et réponses devraient
être formulées. Ces discussions peuvent se dérouler pendant des consultations
approfondies ou en groupe de discussion ;
D’autres enquêtes sont une bonne source d’information pour l’élaboration d’une enquête.
L’examen des questions posées dans d’autres enquêtes sur le même sujet ou un sujet
semblable peut être un bon point de départ lorsqu’il faut formuler une question (c.-à-d.
rédiger une question). Lorsque l’on souhaite comparer les résultats de différentes
enquêtes, il est préférable d’utiliser les mêmes questions. Il faudrait aussi examiner la
documentation sur la qualité des données de ces enquêtes pour évaluer l’efficacité du
questionnaire (par exemple, les problèmes de rédaction des questions, le fardeau de
réponse, les taux de refus, etc.).
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Il est important de procéder à la mise à l’essai de toutes les versions (c.-à-d. les versions
dans toutes les langues) du questionnaire auprès de répondants bien avant le début de
la « vraie » collecte des données. Répondre à une question est un processus complexe.
Les répondants doivent d’abord comprendre la question. Ils doivent ensuite faire un
effort de mémoire ou fouiller des dossiers pour extraire l’information demandée. Ils
doivent aussi réfléchir à la réponse exacte à la question et déterminer s’ils sont disposés
à révéler l’information, en tout ou en partie. Ils répondent alors à la question. Chacun de
ces processus peut être une source d’erreur.
Les méthodes appliquées aux mises à l’essai des questionnaires (matière, présentation,
etc.) sont habituellement axées sur de petits échantillons subjectifs non probabilistes de
répondants tirés de la population cible. Voici les méthodes décrites dans les sections
suivantes :
Prétest : Le prétest (parfois intitulé essai préliminaire) est facile, le coût est raisonnable,
et c’est une étape fondamentale de l’élaboration d’un questionnaire. S’il n’y a pas d’autres
mises à l’essai du questionnaire, il faudrait au moins faire un prétest. La taille de
l’échantillon du prétest peut varier de 20 à 100 répondants ou plus. Si le principal objectif
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est de repérer des problèmes de rédaction ou de séquence, très peu d’interviews sont
nécessaires. Il faut en faire davantage (de 50 à 100) pour déterminer les catégories de
réponse aux questions fermées, à partir des réponses aux questions ouvertes du prétest.
Lors du prétest, le répondant n’est pas informé, il remplit simplement le questionnaire ou
répond à l’interview pour refléter la situation lors de la collecte réelle des données. Le
prétest indique seulement là où il y a un problème. Sans aller plus loin, il ne détermine
pas pourquoi il y a un problème ou comment le corriger. La mise à l’essai non officiel
n’identifiera peut-être pas non plus tous les problèmes du questionnaire.
Voici à quoi sert le prétest d’un questionnaire : découvrir l’ordre ou la rédaction
médiocres des questions, corriger des sauts, fermer certaines questions ouvertes,
retrouver les modalités manquantes (NSP), reconnaitre les problèmes des non réponse
(ne veut pas répondre) et des hors-champs (ne peut pas répondre), estimer la longueur
d’un questionnaire, repérer les erreurs de présentation ou d’instructions du questionnaire.
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Essai pilote : Une enquête pilote se déroule pour observer toutes les étapes du
processus de l’enquête, y compris l’administration du questionnaire. Une enquête pilote
est une « simulation » qui applique la version finale du plan d’enquête à petite échelle du
début à la fin, y compris le traitement et l’analyse des données. Elle permet à l’organisme
statistique de considérer les résultats du questionnaire pendant toutes les étapes de
l’enquête (collecte, vérification, imputation, traitement, analyse des données, etc.). Le
questionnaire est habituellement soumis à des essais approfondis à l’aide des méthodes
susmentionnées avant l’enquête pilote.
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- Lorsque la diversité des réponses est beaucoup plus étendue pour établir une liste
exhaustive des modalités de la question (la profession d’une personne);
- Quand on n’est pas sûr de connaitre toutes les réponses possibles à la question.
- Question à choix unique : c’est une question qui demande au répondant de ne choisir
qu’une seule réponse dans la liste.
Exemple : Quel est le réseau téléphonique que vous utilisez le plus quand vous appelez
à l’étranger ? (MTN, Airtel, Azur, Congo Telecom, NSP) ;
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- Questions à choix multiples: c’est une question qui demande au répondant de choisir
au moins une réponse dans la liste.
Exemple : quels sont les réseaux téléphoniques que vous utilisez ? (MTN, Airtel, Azur,
Congo Telecom) ;
- Question avec classement (ou à réponse ordonnée) : La question avec classement est
un autre genre de question fermée et elle demande au répondant d’établir l’ordre des
catégories de réponse, par exemple : ¨Quelles sont, selon vous, les priorités au Congo ?
Veuillez les classer par ordre de priorité en inscrivant « 1 » à la réponse qui serait la plus
utile, selon vous, « 2 » à la méthode qui serait la plus utile en second lieu, et ainsi de
suite. (lutte contre le chômage, lutte contre la pauvreté, lutte contre l’inflation, lutte contre
les inégalités, la santé, l’éducation, l’autosuffisance alimentaire).
Le Conseil National de la Statistique (CNS) regroupe en son sein toutes les autorités
statistiques et des représentants de la société civile tels les universitaires, les syndicats
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Le fonctionnement du CNS
Le CNS comprend de trois (3) commissions techniques:
De façon statutaire, chacune des commissions spécialisées du CNS se réunit deux (2)
fois par an en sessions ordinaires en prélude aux deux (2) sessions ordinaires du Conseil
National de la Statistique (CNS). Une session ordinaire de chaque commission
spécialisée et du CNS s’organise une fois par semestre. Pour le premier semestre entre
février et mars, et pour le second semestre entre septembre et octobre. Des sessions
extraordinaires de la CPEET sont organisées lorsque des demandes de visa sont
sollicitées, par les différentes structures du Système Statistique National, pour la
réalisation d’enquêtes et d’études.
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Les résultats des enquêtes ayant obtenu le visa doivent déposés au secrétariat du
Conseil National de la Statistique.
Article 22. En cas d’exécution sans visa d’enquêtes statistiques devant être soumises à
l’obtention d’un visa conformément aux dispositions de l’article 5, le secrétariat du Conseil
National de la Statistique demande de surseoir au déroulement de l’opération.
Les résultats des enquêtes statistiques réalisées sans le visa préalable du Conseil
National de la Statistique sont frappés de nullité et ne pourront être utilisés que si une
procédure de régularisation a conduit à son homologation.
Les données collectées en dehors de la procédure sus-évoquée sont nulles sauf à être
régularisées pour être homologuées d’après la loi. En cas de données collectées sans
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autorisation et portant préjudice aux intérêts du pays, les auteurs sont passibles de
sanctions selon l’article 22 de la même loi :
– la personne physique l’ayant réalisée est punie d’une peine d’emprisonnement de six
(6) mois à deux (2) ans et d’une amende de deux cent mille (200 000) francs à deux
millions (2 000 000) de francs ou de l’une de ces deux peines ;
– la personne morale l’ayant réalisée sera punie d’une amende de cinq cent mille (500
000) francs à cinq millions (5 000 000) de francs et son établissement fera l’objet d’une
fermeture provisoire pour une durée de trois (3) à six (6) mois ou de l’une de ces deux
peines. En cas de récidive les peines sont portées au double.
Article 25 de la loi n°99-014 du 12 avril 2000 : Les renseignements individuels portés sur
les questionnaires d’enquête revêtus du visa prévu à l’article 4 de la présente loi, sont
couverts du sceau du secret statistique. Les résultats ne peuvent être publiés que sous
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Il est interdit aux agents des services publics et des organismes participant aux enquêtes
de divulguer de quelque manière que ce soit les renseignements visés à l’alinéa 1er du
présent article ou d’en donner connaissance à quiconque ;
Les renseignements considérés ne pourront en aucun cas être utilisés à des fins de
contrôle fiscal ou de répression de quelque nature que ce soit.
Les infractions aux dispositions du présent article seront punies conformément aux
dispositions du code pénal relatives à la violation du secret professionnel.
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3.1.2. Le codage
Le codage des questionnaires est une étape souvent nécessaire lors de la production du
fichier informatique de l’enquête, qui consiste à attribuer des codes pertinents aux
réponses en vue de faciliter leur traitement ultérieur lors des analyses. La phase de
codage peut intervenir soit en amont de la saisie, soit pendant, soit après. Il faut tenir
compte du type d’analyse qui devra être réalisée par la suite : en effet, certaines analyses
requièrent la présence d’informations ou le codage particulier de questions qui ne sont
pas nécessairement en relation directe avec l’objet de l’enquête.
Diverses sortes de codes sont à disposition de l’équipe technique. Le plus simple est le
code numérique : il attribue des nombre consécutifs aux catégories. Ce nombre peut être
nominal dans le cas où l’on veut, par exemple, identifier une situation de familles :
Code Catégories
1 célibataire
2 marié
3 veuf
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4 divorcé
Il peut être ordinal, si l’on veut, par exemple, affecter un nombre à chaque groupe d’âge
:
Code Catégories
1 moins de 19 ans
2 20-39 ans
3 40-64 ans
4 65 ans et plus
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1 masculin, célibataire
2 masculin, marié
3 femme, célibataire
4 femme, mariée
Un dernier exemple, et peut-être le cas le plus fréquent, est le code dichotomique ou
binaire, celui où la question implique seulement deux possibilités de réponses : par
exemple, une réponse affirmative (oui = 1) ou une réponse négative (non = 2).
3.1.3. L’apurement
L’apurement est une étape lors de laquelle le fichier de données de l’enquête subit une
multitude de contrôles et de tests de cohérence afin d’en améliorer la qualité. Cette étape
se déroule très souvent après la saisie des questionnaires, mais quand la période de
saisie est longue (plusieurs mois), elle peut avoir lieu durant cette dernière.
Les tests de cohérence : Les tests de cohérence permettent de déceler dans les
données des erreurs de saisie, des incohérences dans les déclarations des enquêté-e-s
mais également de vérifier la cohérence de situations difficiles à repérer lors de la saisie
ou de la relecture des questionnaires.
3.1.4. Tabulation
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Le résultat principal que l’on attend d’une enquête est bien évidemment la fourniture d’un
certain nombre de tableaux statistiques résumant l’information recueillie. Ces tableaux
sont choisis et dessinés par le statisticien et réalisés selon un processus particulier par
l’informaticien qui écrit à cet effet un programme de tabulation.
Les résultats d’une enquête doivent être compilés par tabulations manuelles ou par
ordinateur. Dans ce dernier cas, on procède au stockage sur support informatique du
fichier hiérarchisé traitable par un logiciel de tabulation. On évite la production d’un grand
nombre de tableaux en ayant recours à une production à la demande. On peut aussi
stocker des tableaux eux-mêmes en vue d’une utilisation ultérieure.
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Définition d’un tableau : Pour définir un tableau, il faut se fixer le niveau hiérarchique
c’est-à-dire la population concernée. Le tableau étant caractérisé par le croisement de 2
ou plusieurs critères ou par un critère, la population à ventiler correspond au niveau
hiérarchique le plus faible concernant les critères. Ces derniers sont appelés critères de
ventilation.
On peut aussi spécifier une sous-population qui sera seule concernée par le tableau. On
définit cette sous-population par des critères d’appartenance liés entre eux par une
condition logique et prenants des modalités définies.
Lorsqu’on a des données, on peut faire deux sortes d’analyses à savoir : l’analyse
descriptive et l’analyse inférentielle ou explicative. L'analyse descriptive des données
permet de résumer un ensemble de données brutes à l'aide de techniques statistiques.
Ce type d'analyse vise essentiellement à décrire les caractéristiques d'un échantillon et
à répondre aux questions de recherche (Fortin et Gagnon, 2015).
Les statistiques descriptives comme le nom l’indique servent à analyser et décrire des
données pour obtenir un rendu final. Ce sont de simples calculs mathématiques qui
permettent de dégager des données une réelle tendance positive ou négative des
résultats. A partir de ces chiffres, des graphiques viennent en complément pour appuyer
l’analyse statistique.
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Sans aucun a priori sur la question que l'on se pose, quelques statistiques simples
permettent de la décrire : le tableau de fréquence, la moyenne, la médiane, le mode, le
maximum, le minimum, l'écart type (et la variance), les quartiles. Les deux premiers
sont souvent nommés critères de position, et les autres entrent plutôt dans la catégorie
des critères de dispersion.
Moyenne : La moyenne arithmétique est la somme des valeurs de la variable divisée par
le nombre d'individus.
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Variance : La variance est la simple moyenne arithmétique des carrés des écarts à la
moyenne arithmétique observée.
Étendue : C'est l'intervalle entre la plus petite et la plus grande valeur. On dit d'un
phénomène qu'il présente une « forte dynamique » lorsque l'étendue (ou la dispersion)
est grande.
Quantiles : Les quantiles est une généralisation de la notion de médiane qui divise la
distribution en deux parties égales. On définit notamment les quartiles, déciles et centiles
(ou percentiles) sur la population, ordonnée dans l'ordre croissant, que l'on divise en 4,
10 ou 100 parties de même effectif. On parlera ainsi du « centile 90 » pour indiquer la
valeur séparant les premiers 90 % de la population des 10 % restants. Ainsi, dans une
population de jeunes enfants, un enfant dont la taille est au-delà du centile 90, ou en deçà
du centile 10, peut être l'objet d'un suivi particulier.
Etude de plusieurs variables : Le principe est le même que pour une seule variable,
sauf que toutes les caractéristiques (moyenne, mode, écart type, etc) sont bi variées (des
vecteurs). Il y a d'autre part une caractéristique supplémentaire : la corrélation. Elle est
une mesure linéaire de la dépendance entre les différentes composantes de la variable
multi variée.
Il existe d'autres mesures de dépendance entre deux variables, comme l'information
mutuelle (ou l'entropie conditionnelle).
Au-delà des mesures, on peut aussi explorer les dépendances à l'aide d'outils graphiques
ou de tableaux.
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Pour mettre l’accent sur les proportions des observations par catégorie, on utilise
parfois un graphique circulaire (pie chart).
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En général, les graphiques circulaires sont déconseillés. Ils deviennent difficiles à lire
lorsque le nombre de catégories augmente. Aussi, il est plus facile visuellement d’estimer
une longueur qu’une surface; autrement dit, on peut mieux comparer les grandeurs
lorsqu’elles sont représentées sur une dimension (comme dans le graphique à barres)
que sur deux dimensions.
Cela dit, le graphique circulaire peut être utile lorsqu’on veut comparer les proportions à
des fractions simples comme 1/2 ou 1/4. Par exemple, on voit ici que plus de 50% des
arbres font partie des deux espèces les plus communes, TSCA (pruche du Canada) et
ACRU (érable rouge).
Pour une variable nominale, les catégories n’ont pas d’ordre fixe. En les ordonnant
d’après leur fréquence, comme on l’a fait ici, on simplifie la lecture du graphique. Pour
une variable ordinale, il faut bien sûr respecter l’ordre des valeurs de la variable.
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Le graphique de densité utilise quant à lui une méthode d’estimation par noyau (kernel
density estimation) pour approximer la distribution de probabilité continue à partir des
observations. Comme pour l’histogramme, le graphique de densité comprend un
paramètre qui détermine la résolution du graphique sur l’axe des x, allant d’une
distribution plus lisse à une plus irrégulière.
Prenons une série de données x1, x2, …, xn provenant de n observations d’une variable
numérique x.
La moyenne de x est notée 𝑋̅ et définie comme :
𝑛
∑𝑖=1 𝑋𝑖 𝑘
∑𝑖=1 𝑛𝑖 𝑋𝑖
𝑋1+𝑋2+⋯𝑋𝑛
𝑋̅ = = = ∑𝑘
𝑛 𝑛 𝑖=1 𝑛𝑖
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Par cette définition, si on soustrait x¯x¯ de chaque observation pour obtenir son écart à
la moyenne, la somme de ces écarts est égale à zéro.
Pour mesurer le degré de dispersion des données autour de leur moyenne, on prend le
carré des écarts à la moyenne. La moyenne de ces écarts au carré se nomme la variance,
notée :
∑𝑘𝑖=1 𝑛𝑖 (𝑋𝑖 − 𝑋̅)2
𝜎𝑋2 =
∑𝑘𝑖=1 𝑛𝑖
L’unité de mesure de la variance diffère de celle des données (ex.: pour un diamètre en
cm, la variance est en 𝑐𝑚2 ). Pour cette raison, il est utile de rapporter non pas la variance
comme telle, mais plutôt sa racine carrée, ou écart-type (σ)
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Comme la moyenne et l’écart-type ont les mêmes unités, on peut calculer leur ratio pour
obtenir une mesure de la dispersion relative des données. Ce ratio est
nommé coefficient de variation (CV) et s’exprime généralement en pourcentage.
𝜎𝑋
𝐶𝑉 (𝑒𝑛 %) =
𝑋̅
Dans notre jeu de données, l’ensemble des arbres a un DHP moyen de 21.8 cm, avec
un écart-type de 12.3 cm (CV de 56%). Nous ajoutons un point à l’histogramme pour
représenter la moyenne et une ligne correspondant à un écart-type de chaque côté de la
moyenne. Notez que si la moyenne et l’écart-type donnent une certaine idée de la
distribution des valeurs, d’autres informations telles que l’asymétrie de la distribution sont
perdues.
D’autres statistiques sommaires courantes sont basées sur le rang des observations,
lorsque celles-ci sont classées en ordre croissant. Celles-ci incluent :
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• le minimum et le maximum;
• les quantiles.
Les quantiles peuvent être vus comme une généralisation de la médiane. Si la médiane
divise les données en deux groupes contenant le même nombre d’observations, d’autres
types de quantiles divisent les données en plus de deux groupes. Les types de quantiles
les plus utilisés sont les quartiles (4 groupes), quintiles (5 groupes), déciles (10 groupes)
ou centiles (100 groupes).
Popularisé par Tukey, ce graphique permet de visualiser la position des quartiles (incluant
la médiane). La boîte située entre le 1er et le 3e quartile représente la région contenant
50% des observations. La distance entre le 1er et le 3e quartile se nomme l’écart
interquartile (ou IQR pour interquartile range). Une moustache montre l’étendue des
données de chaque côté de la boîte.
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Par rapport à la moyenne et l’écart-type, les statistiques basées sur les quantiles sont
moins sensibles aux valeurs extrêmes. Voyons ce qu’il arrive si nous supprimons les
données des 18 arbres (sur plus de 1100) avec un DHP supérieur à 65 cm.
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bouleaux blancs est moins variable et distribué plus symétriquement que celui des autres
espèces.
Variables numériques
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Variables catégorielles
• Variable ordinale: Puisque les catégories sont ordonnées, on peut aussi définir la
valeur médiane.
La relation entre deux variables peut être visualisée à l’aide de trois type de graphiques.
Consommation de cigarettes des
collégiens selon le sexe
EFFECTIF TOTAL 24
10
14
≥ 1 CIGARETTE/JOUR 5
2
3
< À 1 CIGARETTE/JOUR 3
1
2
0 CIGARETTE PAR JOUR 16
7
9
0 5 10 15 20 25 30
Nombre de collégiens
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Nombre de collégiens
25
20
15
10
5
0
0 CIGARETTE PAR <À1 ≥1 EFFECTIF TOTAL
JOUR CIGARETTE/JOUR CIGARETTE/JOUR
25
20
15
10
5
0
0 CIGARETTE PAR <À1 ≥1 EFFECTIF TOTAL
JOUR CIGARETTE/JOUR CIGARETTE/JOUR
L’analyse graphique de la dépendance entre les deux variables est complétée par le
recours au test de Khi-2 (cas de 2 variables qualitatives) ou test d’analyse de la variance
appelé test de Fisher (cas d’une variable qualitative et une variable quantitative). Ces
deux tests sont présentés dans la section 3.5 consacré au tests statistiques.
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La relation entre deux variables numériques peut être visualisée à l’aide d’un nuage de
points.
À première vue, il semble y avoir une tendance à dormir moins longtemps chez les plus
grands mammifères.
Prenons deux variables x et y mesurées sur les mêmes unités d’observation. Rappelons-
nous que la variance correspond à la moyenne du carré des écarts à la moyenne d’une
variable.
∑𝑘𝑖=1 𝑛𝑖 (𝑋𝑖 − 𝑋̅)2 ∑𝑘𝑖=1 𝑛𝑖 (𝑋𝑖 − 𝑋̅)2
𝜎𝑋2 = =
∑𝑘𝑖=1 𝑛𝑖 𝑛
La covariance, quant à elle, est la moyenne du produit des écarts de x et y à leur
moyenne respective.
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Lorsque les variables tendent à être simultanément au-dessus (ou sous) leur moyenne,
les écarts sont plus souvent du même signe, donc la covariance est positive. Lorsque les
écarts tendent à être de signe opposé, la covariance est négative.
Il est possible de démontrer que la valeur absolue maximale de la covariance est égale
au produit des écarts-type des deux variables. En divisant la covariance par le produit
des écart-types, on obtient donc une valeur normalisée dans l’intervalle de -1 à 1. Cette
valeur est le coefficient de corrélation de Pearson, R.
𝜎𝑋𝑌
𝑅=
𝜎𝑋 𝜎𝑌
Commet savoir si une tendance observée dans un échantillon est bien valable pour
l’ensemble de la population (et n’est donc pas le seul fruit du hasard) ? C’est pour
répondre à cette question que l’on fait appel aux tests statistiques. Ceux-ci permettent de
s’assurer que les résultats observés dans un échantillon sont généralisables (ou non) à
l’ensemble de la population concernée. Ainsi, sous leur contrôle et avec un risque d’erreur
connu1, on saura si l’on peut étendre à l’ensemble de la population des conclusions
établies sur un échantillon de cette dernière.
1 On fixe généralement le degré (ou niveau) de confiance à 95%, soit 5% de risque de se tromper.
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IV. Thème 4 : Concepts utilisés dans les enquêtes sur le secteur agricole
Cette section présente les principaux concepts utilisés dans les enquêtes du sous-
secteur Agriculture et contenus dans le Recueil des concepts, définitions et
indicateurs utilisés en statistique agricole au Bénin élaboré par la Direction de la
Statistique Agricole. Le recueil contient également les concepts et définitions relatifs aux
sous-secteurs Elevage, Pèche, Foresterie et sylviculture.
4.1.1. Identification
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- un homme avec son épouse ou ses épouses avec leurs enfants non mariés et
ses parents ;
- un homme avec son épouse ou ses épouses vivant avec leurs enfants mariés et
s’associant afin de pourvoir à certains besoins essentiels (le groupe reconnait l’autorité
d’une seule personne) ;
- un homme ou une femme célibataire avec ou sans enfants et subvenant seul (e)
à ses besoins essentiels, alimentaires et autres ;
- un homme ou une femme veuf (ve) ou divorcé (e) avec ou sans enfant ;
- une personne qui loue une pièce et qui ne prend pas son repas avec le ménage
sera considérée comme constituant un ménage ordinaire indépendant. C’est le cas des
célibataires.
- un groupe de célibataires partageant un même logement constitue un ménage
ordinaire s’ils reconnaissent l’autorité d’une même personne qui est le Chef de Ménage.
Dans le cas contraire, ce sont des ménages séparés.
ii) Ménage collectif : Le ménage collectif est défini comme un groupe de personnes
qui n’ont généralement pas de lien de parenté, mais qui vivent en commun dans un
établissement pour des raisons de discipline, de voyage, de santé, d’études ou de
travail. Les établissements où l’on trouve des ménages collectifs sont : les casernes,
les internats scolaires, les prisons, les monastères, les couvents et les communautés
religieuses, les orphelinats, les asiles d’aliénés, les hôtels, les baraquements de
chantiers temporaires. Si un ménage ordinaire vit dans un des établissements cités ci-
dessus (ménage du responsable d’une prison, d’un directeur d’hôpital), il sera
naturellement recensé comme ménage ordinaire. Ces personnes occupent des
logements de fonction.
Agriculture : Ensemble des activités économiques ayant principalement pour objet la
culture des terres, et d’une manière générale « l’ensemble des travaux transformant le
milieu naturel pour la production de végétaux et d’animaux utiles à l’homme ».
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Activités agricoles : Sont considérés comme activités agricoles, toutes les activités
couvrant l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquaculture, la pisciculture, la sylviculture et
l’apiculture.
Activités non agricoles : En dehors des activités agricoles susmentionnées, toutes les
autres activités génératrices de revenus sont considérées comme des activités non
agricoles.
Ménage agricole : C’est un ménage dans lequel un ou plusieurs membres ont une
activité agricole soit à plein temps, soit à temps partiel.
Exploitation agricole : « Une exploitation agricole est une unité économique de
production agricole soumise à une direction unique et comprenant tous les animaux qui
s’y trouvent et toute la terre utilisée entièrement ou en partie pour la production agricole,
indépendamment du titre de possession, du mode juridique ou de la taille. La direction
unique peut être exercée par un particulier, par un ménage, conjointement par deux ou
plusieurs particuliers ou ménages, par un clan ou par une tribu, ou par une personne
morale telle que société, entreprise collective, coopérative ou organisme d’État.
L’exploitation peut contenir un ou plusieurs blocs, situés dans une ou plusieurs régions
distinctes ou dans une ou plusieurs divisions territoriales ou administratives, à condition
qu’ils partagent les mêmes moyens de production tels que la main-d’œuvre, les bâtiments
agricoles, les machines ou animaux de trait utilisés pour l’exploitation».
La superficie totale de l’exploitation est la somme :
• des superficies effectivement cultivées et mises en valeur ainsi que les terres
préparées ;
• des jachères temporaires ou permanentes ;
• des superficies sans cultures permanentes ;
• des prairies et pâturages ;
• des superficies non exploitées ;
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Une personne isolée peut être chef d’exploitation. C’est le cas du célibataire, du
veuf, ou de la veuve vivant seule. Cependant, il existe bien souvent dans les villages, des
vieillards, des infirmes qui vivent seuls et possèdent autour de la case un jardin qui
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pratiquement est insuffisant à leur subsistance. Ils dépendent en fait d’un parent (fils,
frères, sœurs, etc.) ou d’un membre quelconque du village. Dans ce cas, il est préférable
de les rattacher au ménage de l’exploitant dont ils dépendent. Le champ de case du
Les élèves, les étudiants et les apprentis n’étant pas considérés comme des actifs
agricoles, leurs parcelles seront rattachées à l’exploitation du Chef de ménage.
Une femme en cas d’absence prolongée de son mari (6 mois et plus) sera considérée
comme chef d’exploitation.
Un fils célibataire ou non, vit avec ses parents, travaille avec eux sur leurs champs la
plupart du temps, mais possède aussi un ou plusieurs champs, il sera rattaché avec ses
terres à l’exploitation, ses champs seront recensés et mesurés avec ceux de son père
considéré comme seul exploitant.
Cependant, un fils célibataire ou non, vit avec ses parents, mais sur le plan agricole est
complètement indépendant d’eux. Il a ses champs sur lesquels il travaille constamment,
et pour lesquels il prend seul des décisions. Dans ce cas, ce fils sera considéré comme
exploitant et ses champs constituent alors une exploitation indépendante de celle du
père. Vivant sous le même toit que son père, il sera recensé sous le même numéro de
concession que son père avec un numéro distinct d’exploitation agricole (ménage
agricole).
Toutes les personnes qui vivent sur une exploitation agricole doivent être rattachées à
cette exploitation, même si elles n’exercent pas d’activités agricoles.
Deux frères qui vivent ensemble ou pas peuvent constituer : (i) deux exploitations
différentes, si chacun d’eux est totalement indépendant de l’autre en ce qui concerne la
gestion des champs ; (ii) une seule exploitation, s’ils travaillent ensemble et se partagent
les récoltes. Ils sont dans ce cas, deux associés et l’ainé sera considéré comme chef
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d’exploitation.
Il arrive parfois que le chef de ménage n’exerce pas d’activités agricoles, et ignore même
l’emplacement des champs. Pour la commodité de l’enquête, il sera considéré comme
chef d’exploitation. Cette situation aussi paradoxale qu’elle puisse paraître, se rencontre
parfois. Le mari, chef de ménage tout en exerçant un autre métier qui constitue son
activité principale, assiste bien sa ou ses femmes ou les autres membres de sa famille
dans la gestion de l’exploitation. L’agriculture sera alors son activité secondaire.
Les quelques remarques énumérées ci-dessus sont loin de représenter l’ensemble des
cas particuliers que l’agent recenseur peut rencontrer sur le terrain. C’est pourquoi il est
indispensable que l’agent recenseur sache poser correctement les questions. Par
exemple, il ne demandera pas à un agriculteur : "es-tu exploitant agricole, ou chef
d’exploitation". Le paysan ignore la signification de ces expressions. C’est à l’agent
recenseur de déduire des réponses aux différentes questions posées :
• si la personne interrogée est le chef de l’exploitation ;
• si à l’intérieur d’une concession, il y a lieu de distinguer plusieurs exploitants ou
chefs d’exploitation.
En conclusion, l’Exploitation Agricole est l’ensemble des terres utilisées entièrement
ou en partie par le ménage pour la production agricole, y compris les animaux qui s’y
trouvent sous la direction générale du Chef de Ménage qui est donc considéré
comme le Chef d’Exploitation.
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Exploitation moderne : Une exploitation de type moderne est une exploitation où les
rapports de travail entre personnes sont basés sur des règles bien définies en la matière
et qui se caractérise par l’existence d’équipements et de matériels agricoles (tracteurs,
attelages, etc.), l’utilisation d’une main-d’œuvre salariée, l’application des paquets
techniques, la tenue de comptabilité et l’exploitation de grande superficie.
Champ : Un champ est une étendue de terre d’un seul tenant mise en valeur par une ou
plusieurs personnes d’une même exploitation dont les limites sont bien déterminées par
des bords naturels ou physiques et toujours bien visibles. Ces limites pourront être : soit
une route, un marigot, une rivière, un enclos ou le champ d’une autre exploitation. Un
champ peut porter une seule ou une association de cultures ou comprendre une ou
plusieurs parcelles portant des cultures ou des associations de cultures.
Parcelle : Une parcelle est une étendue de terre d’un seul tenant portant une seule
culture ou une association de cultures semées en partie à la même date. Dans le cas de
cultures permanentes ou arbustives, une parcelle est composée d’arbres ayant le même
âge. Par exemple, un champ de café ou de palmiers à huile comporte sur une partie des
caféiers ou de palmiers à huile de 5 ans et sur une autre partie des caféiers ou de palmiers
à huile de moins d’un an, suivant les concepts et définitions adoptés, nous sommes en
présence d’un champ avec deux parcelles.
Jachère : Une jachère correspond à un champ qui après avoir été cultivé pendant une
certaine période est laissé au repos pour permettre la régénération du sol. Culture
temporaire : Cultures ayant un cycle de végétation inférieur à un an, qui doivent être
réensemencées ou replantées après la récolte pour la production ultérieure.
Culture permanente : Cultures ayant un cycle de végétation supérieur à un an et qui
peuvent attendre plusieurs années avant d’être replantées.
Culture de rente : Culture dont la principale destination est la vente.
Légumes en culture pluviale : Il s’agit des légumes cultivés sur les parcelles pendant
la saison agricole sans apport d’eau délibéré.
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Agrumes : C’est la culture des orangers, des citronniers, des mandariniers, des
pamplemoussiers, etc.
Mode de faire valoir : Les systèmes de gestion d’exploitation agricole rencontrés sur le
terrain concernent deux modes de faire-valoir : le faire-valoir direct et le faire-valoir
indirect.
(i) La superficie exploitée en mode de faire valoir direct : l’exploitant exploite lui-
même la terre qu’il possède selon un droit de propriété. Les exploitants en faire-valoir
direct sont souvent aidés par une main-d’œuvre familiale ou salariée. Ce mode de
(ii) faire-valoir est du ressort des paysans jouissant de l’appropriation par héritage
et/ou par achat ;
(iii) Les superficies exploitées en mode de faire valoir indirect : regroupent
toutes les terres cédées en métayage ou en fermage, généralement pour une période
limitée.
Gage : C’est une garantie, une assurance de remboursement d’une dette. Le mot gage
est en général réservé aux objets immobiliers.
Actif Agricole : L’Actif Agricole est toute personne âgée de quinze (15) ans et plus et
qui exerce une activité agricole, que ce soit en temps plein ou à temps partiel. Les élèves,
étudiants et apprentis sont exclus même si leur participation n’est pas négligeable et s’ils
peuvent avoir leur propre champ.
Aide Familiale (A.F.) : Toute personne âgée de quinze (15) ans et plus, qui contribue à
la mise en valeur de l’Exploitation du ménage sans aucune contrepartie directe en nature
ou en espèce. C’est le cas des femmes et des enfants du Chef d’Exploitation qui vivent
avec lui.
Salarié Agricole (S.A.) : Toute personne travaillant dans une exploitation agricole contre
une rémunération en espèce ou en nature.
Régisseur agricole : Personne salariée assurant les mêmes fonctions qu’un exploitant
agricole.
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Cultures céréalières : Elles regroupent le blé, le maïs, le sorgho (blanc et rouge), le riz
et le fonio.
Cultures de rente : Elles regroupent le coton, l’arachide, le sésame et le soja.
Culture mécanisée : Utilisation dans les activités agricoles de moyens mécaniques à
moteur dans l’exécution des travaux.
Production agricole : Faire naitre à partir des semences, boutures, pépinières (graines,
des tiges/manioc, maraichage, etc.).
Fermage : Allocation de terre (champ ou parcelle) pour laquelle le propriétaire doit
recevoir un paiement fixe défini au moment de la transaction et ne tenant pas compte du
résultat de la production. Le paiement peut être fourni en nature.
Flux : Mouvement de marchandises qui passent d’un marché à un autre, d’un terroir à
un autre ou d’un pays à un autre, pendant les opérations d’échanges qui portent sur le
transfert d’une quantité plus ou moins importante du produit.
Flux externe : Mouvement d’une quantité d’un produit d’une région ou d’un pays à une
autre région ou un autre pays.
Flux interne : Mouvement d’une quantité d’un produit d’une zone à une autre dans un
même pays ou région.
Flux transfrontalier : Mouvement d’une quantité d’un produit s’effectuant d’un pays à un
autre.
Fosse compostière : Fosse contenant un mélange décomposé de résidus végétaux et
minéraux avec très peu de déjections. Le produit final obtenu est bien décomposé et est
appelé compost.
Fosse fumière : Fosse contenant un mélange décomposé de pailles plus ou moins
piétinées (litières) et de déjections d’animaux et auquel il est conseillé d’ajouter du
phosphate. Le produit final obtenu est appelé fumure organique.
Investissement agricole par unité de superficie : Rapport entre l’investissement
(acquisition du matériel d’attelage, de tracteurs, d’animaux de trait, du matériel de
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Mode de faire valoir direct sans titre de propriété : Allocation de terre faisant suite à
une transaction non enregistrée : prêt à titre gratuit, attribution coutumière, etc.
Parcelle : Portion de terrain exploitée par un ou plusieurs membres du ménage et portant
une seule culture ou une association de cultures.
Période de consommation céréalière : Période allant du 1er octobre d’une année au 30
septembre de l’année suivante.
Population agricole : Ensemble des membres des ménages agricoles.
Prix au consommateur : Prix relevant d’une transaction entre un détaillant et/ou un
demi-grossiste, et un consommateur sur un marché de détail.
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Sécurisation foncière (taux de) : Rapport entre la superficie des terres avec un titre de
jouissance et la superficie totale emblavée. Il exprime le degré de pérennisation du mode
d’accès à la terre.
Sécurité alimentaire : Le concept de sécurité alimentaire fait référence à la disponibilité
ainsi qu’à l’accès de nourriture en quantité et en qualité suffisante. La sécurité alimentaire
comporte quatre dimensions : (1) Disponibilité (production inférieure, capacité
d’importation, de stockage et d’aide alimentaire) ; (2) Accès (dépends du pouvoir d’achat
et de l’infrastructure disponible) ; (3) Stabilité (des infrastructures, mais aussi stabilité
climatique et politique) ; (4) Salubrité, qualité (hygiène, principalement accès à l’eau). La
sécurité alimentaire dépasse la notion d’autosuffisance alimentaire. La notion de sécurité
alimentaire est toutefois à distinguer de celle de sécurité sanitaire des aliments, qui a trait
à l’hygiène, la salubrité et l’innocuité des aliments.
Semences sélectionnées : Semences améliorées et certifiées importées ou produites
par des maisons spécialisées ou par des producteurs semenciers et vendues par des
maisons de commerce ou fournies par les structures techniques (centre semencier,
producteurs semenciers) et ONG.
Superficie de la parcelle : Superficie physique de la parcelle occupée par les cultures
sans distinction de densité de culture.
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• Arthi, V., Beegle, K., De Weerdt, J., & Palacios-Lopez, A. (2016). Not your average job: Measuring
farm labor in Tanzania.
• Dillon, Andrew and Mensah, Edouard Romeo, Respondent Biases in Household Surveys (March
2021). Global Poverty Research Lab Working Paper No. 21-103
Bibliographie
Kevin Polisano (2018), Cours de statistique niveau L1-L2, HAL Archives ouvertes, Mai
2018, 230p.
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Bandin Bahouyila (2016), Cours de pratique des enquête, HAL Archives ouvertes, Août
2016, 20p.
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