Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Nous n’aurions pas pu mener à bien ce travail sans l’aide et le soutien précieux de
nombreuses personnes.
Nous tenons à remercier en particulier :
Monsieur Jean RASOARAHONA, Chef du Département IAA de l’ESSA qui
nous a fait l’honneur de présider la soutenance de ce mémoire ;
Monsieur Roger RANAIVOSON, Chef du Département Recherches
Technologiques au FOFIFA, qui nous a accueilli au sein de son équipe ;
Madame Béatrice RAONIZAFINIMANANA, Enseignant-Chercheur au
Département IAA, qui, malgré ses nombreuses occupations, a bien voulu
examiner ce travail ;
Notre tuteur, Monsieur Richard RANDRIATIANA, Enseignant-Chercheur
au Département IAA, qui n’a ménagé ni son temps ni ses conseils tout au
long de l’élaboration de ce mémoire ;
Notre co-tuteur, Monsieur Jean Marie RAZAFINDRAJAONA, Enseignant-
Chercheur au Département IAA, dont les conseils et recommandations ont
contribué à la réussite de ce travail.
INTRODUCTION................................................................................................................................. 1
PREMIERE PARTIE : L'ANANAS
m/cm/mm : mètre/centimètre/millimètre
g/kg/t : gramme/kilogramme/tonne
ml/l/hl : millilitre/litre/hectolitre
ha : hectare
ADN : acide désoxyribonucléique
UV : ultraviolet
aw : activité de l’eau
pH : potentiel hydrogène
°C : degré Celsius
°GL : degré Gay Lussac
Fmg : franc malgache
% : pourcent
méq : milliéquivalent
CCP : « critical control point » ou point critique de contrôle
INTRODUCTION
L’ananas fait partie des fruits les plus appréciés parmi les fruits tropicaux présents sur
le marché extérieur, surtout en Europe. Il est classé aux premiers rangs avec les agrumes,
les bananes, les avocats et les mangues.
Les conditions favorables à sa culture sont rencontrées dans certaines régions de
Madagascar. Arivonimamo fait partie de ces régions. D’ailleurs, elle est en passe de devenir
la première zone productrice d’ananas à Madagascar et le cultivar Cayenne lisse constitue la
quasi-totalité de la production. En vue de mieux l’exploiter, il est nécessaire de mettre en
place des unités de transformation. Pour cela, il faut réaliser des études de faisabilité
technique et économique.
Dans cette optique, cet ouvrage propose des technologies de fabrication de confiture,
de pâte et de chutney d’ananas. Le choix des deux premiers produits a été basé sur leur
potentiel important tant sur le marché local que sur le marché extérieur. Le dernier produit
constitue une alternative de diversification des produits transformés à base d’ananas.
C’est pourquoi, nous allons voir quelques notions sur trois points :
Les généralités sur l’ananas, l’adéquation agro-écologique de la région vis-à-vis
de la culture d’ananas, ainsi que la caractérisation du cultivar Cayenne lisse.
Les procédés de fabrication adoptés lors de la production des trois produits.
Les études économiques pour connaître quel est le meilleur choix entre une unité
industrielle de base fabriquant ces trois produits et une usine intégrée traitant
l’ensemble du panorama de transformation de l’ananas.
Première Partie
L’ananas
Première Partie 2
I.2. Botanique
Classe : Angiospermes
Sous-classe : Monocotylédones
Famille : Broméliacées
Genre : Ananas ( avec genre voisin : Pseudoananas )
Espèces : A. monstrosus, A. ananassoïdes, A. fritzmuelleri, A. nanus, A.
parguazensis, A. lucidus, A. bracteatus
4
Première Partie 5
L’ananas est une plante herbacée qui, adulte, peut mesurer 1,20 m de haut.
C’est une plante terrestre, succulente, assimilée à une plante pérenne du fait de sa
grande aptitude à la reproduction végétative. En réalité, c’est une plante annuelle, étant
donné qu’un plant lui-même ne fleurit qu’une seule fois.
Globalement, l’ananas a une forme cylindrique. Il est composé de 100 à 200 yeux,
constituant des baies grappées sur un axe central. De forme renflée, il est terminé à
l’extrémité par un plumet de longues feuilles vertes et rigides, finement hérissées sur les
bords. Son diamètre varie de 10 à 16 cm environ.
a) Une tige
Elle constitue l’axe de la plante. Elle est courte, fibreuse, trapue, complètement
cachée par l’ensemble du feuillage. La distance entre 2 nœuds ne dépasse pas 10 cm.
b) Des feuilles
Longues, disposées en rosette sur la tige, elles sont effilées et munies d’aiguillons
aux extrémités. Leur nombre varie en fonction du niveau de croissance de la plante, mais
généralement, il est de 70 à 80.
La forme d’une feuille est variable suivant sa position sur la plante, donc de son âge.
Le tableau suivant montre les différents types de feuilles :
Types Caractérisation
Premier groupe de Feuilles entièrement développées
feuilles Limbe lancéolé et rétrécissement ( « cou ») juste au-dessus de la
base pour les plus vieilles
« Divergence » nette sur les bords du limbe
Second groupe de Formé par les feuilles les plus jeunes
feuilles Largeur de base excédant de très peu la plus grande largeur de la
feuille
« Divergence » très légère des bords du limbe chez les plus âgées
« Convergence » nette chez les plus jeunes
c) Des racines
Types Origines
Primaire Embryon de la graine
Adventive Tissu vasculaire
Branches latérales des précédentes
Secondaire
racines
a) Un pédoncule floral
Constituant la hampe fructifère, il s’élève du milieu des feuilles et porte des bractées
en épi globuleux écaillé. Il prolonge ainsi la tige.
b) Un fruit
Il est formé par le développement parthénocarpique de l’ovaire, de la bractée et des
sépales de nombreuses fleurs, normalement stériles, portées par l’axe de l’inflorescence. Il
s’agit d’un fruit composé, car chaque baie ou œil constitue un fruit. Il comporte au centre le
long cœur fibreux.
d) Des rejets
Plusieurs types de rejets émergent à différents niveaux de la plante. Leur nombre et
leur stade de développement à l’époque de la maturité du fruit peuvent être influencés par
les conditions écologiques.
Ces différents types de rejets sont cités dans le tableau ci-après.
Première Partie 7
Voici un autre tableau qui montre la répartition en poids des différentes parties de l’ananas :
Tableau 5. :Poids frais et sec en grammes des différents organes à la récolte du fruit
[1]
a) L’inflorescence
L’ananas est constitué d’un ensemble de fleurs hermaphrodites présentant chacune 3
sépales, 3 pétales, 6 étamines et 1 pistil.
b) L’ovule et le pollen
Les ovules et le pollen sont souvent fonctionnels mais il y a quelquefois un système
d’auto-incompatibilité limitant les possibilités d’autofécondation.
En l’absence de fécondation, l’ovule dépérirait 7 jours après l’anthèse.
c) Autostérilité
L’autostérilité de l’ananas est surtout évoquée au niveau d’une espèce cultivée mais
la levée de cette auto-icompatibilité peut, dans certaines conditions, s’établir naturellement.
Première Partie 8
a) Le développement du fruit
Méristème
Formation de rejets
a) Multiplication végétative
C’est le mode de reproduction le plus favorable dans les conditions naturelles. Les
rejets, qui assurent cette multiplication après dépérissement du plant-mère, sont capables de
conserver leur aptitude à produire un nouveau plant après plusieurs mois dans des
conditions difficiles, sécheresse notamment. Ils peuvent assurer la production d’une
descendance végétative :
Soit en restant liés au plant-mère dont ils sont issus ;
Soit en étant détachés de ce plant-mère.
La couronne peut également être utilisée pour la multiplication au même titre que les
autres types de rejets.
b) Reproduction sexuée
Ce mode de reproduction est très rare, mais dans certaines conditions naturelles il
peut y avoir un intercroisement réalisé par la plante. Les agents probables de cette
pollinisation croisée sont les insectes, les oiseaux tels que les colibris… Les hybrides issus
de ce croisement sont généralement fertiles.
Ce mode de reproduction est valable pour les espèces telles que Ananas
ananassoïdes et Ananas bracteatus qui donnent des fruits renfermant des graines.
I.3. Ecologie
a) La température
La température est le principal facteur qui contribue au développement de l’ananas.
La plante ne peut survivre à des gelées et sa croissance se ralentit d’autant plus que la
température moyenne est basse.
Les températures optimales de croissance se situent entre 20 et 30°C. Mais, la
température de 25°C avec des amplitudes journalières moyennes de 12°C, constitue l’idéal.
Première Partie 10
b) La pluviométrie
A la différence de la plupart des autres plantes, l’ananas est peu exigeant en eau.
L’agencement de ses feuilles et leur forme en gouttière permettent de collecter à la base les
moindres précipitations reçues.
Première Partie 11
c) Eclairement
Ce facteur a une action marquée sur le rendement. Une diminution de 20% de
l’éclairement diminue le rendement de 10%. 1 500 heures d’insolation sont considérées
comme un minimum.
L’ensoleillement constitue un facteur essentiel dans la recherche d’une bonne
nutrition de la plante ainsi que sur la qualité des fruits. Ainsi, dans les régions à faible
éclairement, le fruit reste « terne », mais soumis à un éclairement normal, il présente un
aspect « brillant », très recherché quand le fruit est destiné à la vente en frais. Les fruits se
colorent beaucoup mieux en période chaude et humide.
Par ailleurs, la synthèse des sucres du fruit est une fonction étroite de la satisfaction
des besoins en lumière de la plante.
Voici un tableau indiquant l’intervention du facteur ensoleillement au niveau du fruit :
d) Vents
Avec un sol suffisamment couvert, l’action du vent sur l’évapotranspiration est faible.
Toutefois, un vent très sec peut conduire au dessèchement de la pointe des feuilles.
C’est le principal facteur de régulation thermique. Mais il peut présenter des actions
néfastes sur l’efficacité des traitements pesticides. Il peut aussi conduire à des blessures par
frottement des feuilles.
e) Autres facteurs
Il semble que la latitude du lieu peut avoir des incidences sur la culture de l’ananas.
L’ananas pousse naturellement, sans beaucoup d’exigences dans les régions proches
des tropiques du cancer et du capricorne.
Mais, près de l’équateur, l’ananas exige une plantation en altitude.
c) Acidité
a) Carences minérales
Comme tous les êtres vivants, l’ananas est sensible à l’absence ou à l’insuffisance de
certains éléments qui sont normalement nécessaires à son développement. Les effets de
ces carences sont variables suivant leur intensité et l’importance de l’élément considéré
dans la nutrition de la plante.
Les principaux éléments minéraux dont la carence est susceptible de provoquer des
troubles sont : l’azote, le phosphore, le soufre, le potassium, le calcium, le magnésium, le fer,
le manganèse, le zinc, le cuivre, le bore, … Les détails relatifs à ces carences sont donnés
en annexe 1.
L’objectif est d’utiliser de manière optimale les aptitudes des plantes tout en limitant
au maximum les effets négatifs de la concurrence.
Cette concurrence porte essentiellement sur les éléments suivants : l’eau, les
éléments minéraux, et la lumière. En ce qui concerne l’eau et les éléments minéraux, les
effets de la concurrence peuvent être assez aisément atténués par des apports appropriés.
Par contre, on ne peut pratiquement rien faire pour les radiations reçues qui constituent le
principal facteur limitant la densité.
Au-delà d’un certain seuil, la concurrence a les effets suivants sur les fruits:
Diminution du poids moyen
Augmentation de l’acidité
Diminution de la densité
I.4.2.1 Fertilisation
Les engrais constituent un des éléments essentiels dans la production d’ananas. Ils
représentent d’ailleurs une part importante des coûts de production et doivent donc être
utilisés de manière optimale.
La fertilisation doit avoir deux objectifs :
à court terme : assurer l’efficience optimale des apports fertilisants,
à moyen terme : contrôler l’évolution de la fertilité du sol.
a) Fumure organique
Lors de la plantation, le fumier est à proscrire car il risque de faire pourrir les rejets.
On pourra utiliser comme matière organique soit des vieux pieds d’ananas soit de la paille.
Cette matière organique est soit enfouie à 20 cm de profondeur dans le cas d’une plantation
à plat soit mise au fond des tranchées dans le cas d’une plantation sur une pente lors de la
préparation du sol.
b) Fumure minérale
On distingue :
La fumure de fond : on ne l’utilise que pour les plantations en sol acide. On
enfouit lors de la préparation du sol 1 t/ha de dolomie et 0,5 t/ha de scories de
déphosphoration.
La fumure d’entretien : les deux principaux éléments dont l’ananas a besoin sont
l’azote, apporté par du sulfate d’ammoniaque, et la potasse, apporté par du
sulfate de potasse, avec des doses respectives de 30g/pied et 40g /pied.
L’apport de fertilisants peut se faire sous forme liquide ou sous forme solide.
Il est de plus recommandé de mettre à profit la morphologie particulière de l’ananas
(feuilles en gouttières, port en rosette formant une sorte d’entonnoir) afin d’amener
directement la fumure à la disposition de la plante sans passer par le sol en évitant ainsi des
modifications parfois indésirables des propriétés chimiques du sol.
Sauf dans certains cas, où l’irrigation est nécessaire, il est préférable d’améliorer
l’économie de l’eau par certaines pratiques culturales qui consistent à :
augmenter la capacité de la plante à profiter de l’eau du sol
conserver le stock d’eau du sol par la lutte contre les mauvaises herbes et par
une meilleure couverture du sol (augmentation de la densité, culture associée,
utilisation de film polyéthylène,… )
Quand elle est pratiquée, l’irrigation peut se faire par aspersion ou par goutte à
goutte. Cette dernière méthode est particulièrement coûteuse mais c’est celle qui est la
mieux adaptée aux besoins de l’ananas et donne d’excellents résultats. Son utilisation ne
peut toutefois être rentable que si on maîtrise tous les autres facteurs limitants et que
l’on réalise au moins deux récoltes successives.
I.4.3. Récolte
entraîner la perte totale du fruit. Pour les ananas destinés à la transformation, un transport
rapide jusqu’à l’usine permet de traiter des fruits ayant subi de légers chocs.
L’ananas possède une très grande diversité minérale et vitaminique. Ses apports
sont équilibrés et permettent une bonne recharge en « substances de sécurité ».
L’apport appréciable en fibres (1,4%) permet d’élever le total des « substances de
lest » et cela sous une forme particulièrement supportée.
I.5.3. Vertus
L’ananas possède un certain nombre de vertus qui sont principalement dues à une
enzyme protéolytique spécifique : la broméline. Entre autres :
L’ananas facilite la digestion de la viande. En effet, la broméline a une action
similaire à la papaïne ou à la ficine, à la différence qu’elle ne présente pas
d’inconvénients en cas d’ulcère de l’estomac ou de début de cancer de l’intestin.
L’ananas a un pouvoir diurétique et une action importante dans l’élimination des
toxines et substances trop concentrées
L’ananas possède des propriétés anti-infectieuses et anti-inflammatoires.
Première Partie 20
II.1. Historique
L’ananas s’est facilement adapté aux différentes conditions que lui offre la région.
Au tout début, un natif de la région aurait rapporté d’Alaotra des plants. Ensuite,
l’expansion de la culture s’est réalisée en 3 étapes, du nord au sud :
Une première zone d’extension s’est faite depuis la commune
d’Ambohiborimanga et ses voisins jusqu’au sud de la région, c’est à dire dans la
commune d’Ambohibe. Pour cette zone, les plantations les plus anciennes ont
débuté il y a une trentaine d’années.
Une seconde zone est aussi apparue d’ouest en est vers la fin des années 1970
Une troisième zone de diffusion touche la partie méridionale de la commune à
partir du chef lieu d’Arivonimamo. Cette zone englobe donc des exploitations
récentes et les cultures ont commencé vers la deuxième moitié des années 1980
jusque dans les années 1990.
C’est ainsi que la région est en passe de devenir la première région productrice
d’ananas à Madagascar.
II.2.1. Localisation
II.2.2. Agro-écologie
a) Température
Il n’y a pas de variation importante de la température. La moyenne annuelle est de
17,6°C. A noter que le minimum se situe au mois de Juillet avec une valeur moyenne de
Première Partie 21
15,2°C et le maximum au mois de Février avec une valeur moyenne de 21,4°C comme
l’indique la figure qui suit.
25
Température moyenne
20
15
10
0
Juil Août Sept Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin
Mois de l'année
b) Pluviométrie
La pluviométrie de 1482 mm/an et se répartit de manière assez irrégulière tout au
long de l’année comme représentée sur la figure 3 ci-dessous.
Les mois de décembre, janvier et février sont les plus pluvieux, et à partir du mois de
mai jusqu’au mois de septembre, la pluviométrie reste inférieure à 30 mm. L’insuffisance des
pluies est aggravée par le nombre de jours de pluies très faible en mois de mai, juin,
jusqu’au mois de septembre.
350 25
300
20
jours de pluies
250
mm de pluies
200 15
Pluies
150 10 Nombre de jours
100
5
50
0 0
ril
.
pt
in
ai
.
il
s
ov
nv
ct
Ju
ar
Av
Ju
M
Se
O
N
Ja
Le déficit hydrique se situe à partir du mois de juin (la période la plus critique)
jusqu’au mois de septembre.
Première Partie 22
c) Humidité relative
85
80
75
HR (%)
70
65
60
Juil Août Sept oct. nov. déc. janv. fév. Mars Avril Mai Juin
Mois de l'année
d) Vent
La région d’Arivonimamo se situe sur une latitude de 19°02 Sud et sur une longitude
47°10 Est. La direction dominante du vent se dirige vers l’Est. Le vent, calme, varie peu en
temps normal. La vitesse moyenne annuelle est comprise entre 3 m/s et 4,6 m/s ; on a
l’intensité maximale au mois d’août et minimale au mois de novembre.
e) Saisons
La région présente 2 saisons distinctes :
Une saison froide et sèche : de mai à septembre (10% du total des précipitations)
Une saison chaude et pluvieuse : du mois d’octobre jusqu’au mois d’avril (90% de
la pluviométrie dont 75% entre décembre et mars)
Le climat du Fivondronana d’Arivonimamo est du type tropical par une alternance de
saison chaude et humide, pendant le mois d’octobre à avril et de saison plus fraîche,
relativement sèche, du mois de mai à septembre. La saison chaude, à son tour, est
caractérisée par la conjugaison de la chaleur et des pluies, tandis que la saison fraîche, l’est
par des crachins en début de matinée, suivis par un froid constant durant la journée
II.2.2.3 Le relief
L’altitude varie de 1250m à 1600m. Les sommets les plus élevés de la commune
culminent à 1510m (Ambohidraidimy) et à 1560m (massif d’Ambohitrambo).
Le relief se présente sous une forme accidentée, constitué d’un ensemble de collines
à sommets plats et de reliefs résiduels granitiques.
Pour ses gros fruits, sa culture facile, la variété Cayenne lisse est la plus répandue
dans la région. Toutefois, un certain nombre de variétés sont également encore cultivées en
faible quantité. Entre autres, il y a la variété dénommée : « mananasy vazaha » qui présente
les caractéristiques de Queen Victoria, « petamaso » ou à yeux plats, « motomaso » ou à
yeux enflés, …
a) Calendrier cultural
Les opérations culturales nécessaires à son exploitation sont résumées en annexe 6.
La préparation du sol s’effectue afin d’obtenir un milieu meuble, homogène, contenant
de la matière organique bien décomposée, propre, indemne de parasites et contenant les
premiers éléments minéraux nécessaires à la croissance de la plante.
b) Gestion de la fertilité
Outre les associations et rotations culturales, les paysans pratiquent également :
Le contrôle du ruissellement et de l’érosion
La pratique de la jachère
Le buttage
L’amendement organique sous 3 formes :
¾ Fumier
¾ Mulching aux pailles de riz et résidus de sarclage
¾ Apports minéraux (NPK ou urée mais sur une petite parcelle et surtout
pour essai).
Récemment, un essai de traitement de l’induction florale (ITF) au carbure de calcium
ou à l’acétylène a été réalisé.
c) La récolte
La récolte principale qui va de décembre à mars représente 64% da la totalité de la
production annuelle. 11% sont collectés entre juin et août et le reste est formé par de petites
pointes de production : entre mars et juin d’une part et entre septembre et décembre d’autre
part.
d) Maladies-ennemis
Les principaux ennemis rencontrés sur le champ sont constitués par les rongeurs, les
chiens ainsi que divers acariens.
Concernant les maladies, elles ne sont pas encore très fréquentes, mais il y a
quelques fois des symptômes de la maladie du « Wilt », brunissement, et développement de
microorganismes à l’intérieur du fruit.
Première Partie 25
70%
60%
50%
Cote est
40%
Arivonimamo
30% Hautes terres
20% Cote Ouest
10%
0%
1980 1999
Les variétés cultivées, les périodes de récoltes ainsi que les destinations de
productions varient selon les régions (annexe 5).
5% 5%
10%
Autoconsommation
Arivonimamo
Majunga/Tsiroanomandidy
10% Antsirabe
Antananarivo
70%
II.4. La commercialisation
Depuis le début de la production d’ananas, les ananas récoltés suivent un circuit plus
ou moins lourd selon l’existence ou non des intermédiaires.
Les différents circuits existants sont résumés en annexe 7.
le prix de départ au niveau des paysans et le prix de vente au niveau des consommateurs
est élevé.
L’évolution du prix en fonction des différentes catégories de poids est donnée en
annexe 8.
Le plumet des feuilles doit être d’un beau vert luisant, ni froissées ni noircies.
Le fruit doit être :
Lourd dans la main et ferme au toucher ;
Normalement développé, sain et sans déformation ;
De maturité et de colorations satisfaisantes ;
Sans saveur ni odeur anormale ;
Exempt de parasites, de maladies cryptogamiques ou physiologiques ;
Sans trous, écorchure,s meurtrissures ou traces de chocs dus à de mauvaises
manipulations ;
Sans craquelure profonde cicatrisée ou non ;
Sans symptôme de coup de soleil ;
Coiffé d’une couronne symétrique et sans cicatrice visible si elle a été réduite ;
Pourvu d’un pédoncule à section nette et de 15 à 20 mm de longueur.
III.1.3. Coloration
La maturité réelle du fruit ne peut pas être jugée uniquement d’après la coloration
externe. C’est l’état de la chair elle-même qui permet de la déterminer.
Ainsi :
Pour un fruit immature, la chair est blanche, opaque, fibreuse, sans parfum et à
yeux creux
Pour un fruit mûr, la chair est d’une couleur jaune plus ou moins intense,
parfumée et sucrée ;
Pour un fruit surmûr, plus de 50% de la surface de la section, cœur non compris,
sont translucides ; les yeux sont noirs.
En outre, un fruit est mûr s’il :
Première Partie 30
III.3.1. Texture
III.3.2. Saveur
III.3.2.1 Arôme
L’ananas est un fruit très caractéristique par l’existence d’une essence
particulière. Celle-ci est constituée de (en mg/kg)
1 (En équivalent d’acide citrique, constitué d’environ 60% d’acide citrique, 36% d’acide
malique, traces d’acide succinique, oxalique et non identifiés )
Première Partie 31
III.3.2.2 Goût
A la maturité absolue, le fruit a un goût très sucré et est très juteux. Après son
ingestion, le fruit laisse un arrière goût agréable.
III.3.3. Couleur
Après récolte des fruits, les réactions de photosynthèse ne vont plus avoir lieu au
profit d’autres réactions :
la respiration qui consiste en l’oxydation des glucides simples surtout le glucose.
Cette réaction s’intensifie avec le degré de maturation du fruit,
la synthèse des pigments et des enzymes
La maturation continue à avoir lieu et elle sera suivie par une désorganisation des
tissus, c’est la sénescence.
Généralement, cette dégradation des fruits après la récolte peut être liée à deux
principaux facteurs :
facteurs internes liés aux fruits eux-mêmes (enzymes, diverses réactions, etc),
facteurs externes constitués essentiellement par les microorganismes.
Ces facteurs sont aussi influencés par d’autres conditions externes telles que la
température, l’humidité du milieu où le fruit est stocké, la présence ou non d’oxygène dans le
milieu, etc
Pour l’ananas, les causes de cette altération sont nombreuses.
aux températures élevées qu’il a à subir pendant et après la récolte. Notons qu’à
chaque augmentation de la température de 10°C, la vitesse des réactions
enzymatiques sera doublée,
aux transports nécessaires à son acheminement du lieu de production vers le lieu
de vente. Il est à remarquer que la température favorable pour le transport des
ananas frais varie entre 7°C et 8°C.
a) Séchage
b) Par addition
(i) Sucre :
La teneur en sucre finale du produit varie selon le procédé et selon le produit fini que
l’on veut obtenir. Cette addition de sucre s’accompagne souvent d’un traitement thermique
adéquat.
a) Pasteurisation
Cette opération vise à éliminer les microbes pathogènes initialement présents dans le
produit, donc de réduire le nombre de microorganismes contenus dans ce produit. Le
barème de pasteurisation varie suivant différents facteurs liés à l’aliment tels que le pH, la
flore initiale, etc.
On peut citer :
le procédé de pasteurisation classique : de 75°C à 80°C à cœur pendant
15minutes ;
le procédé de flash pasteurisation : très haute température pendant quelques
secondes.
b) Stérilisation
En principe, cette opération vise à détruire tous les microorganismes vivant dans le
produit même les formes sporulées. En pratique, il n’existe pas de stérilité absolue et il faut
se contenter de la stérilité commerciale. Le barème de stérilisation (couple
température/temps) à utiliser varie considérablement selon les produits et la durée de
conservation recherchée.
Théoriquement, cette durée de conservation du produit stérilisé est importante tant
qu’il n’y a pas de contamination externe.
c) La cuisson
En plus de la destruction de la plupart des microbes, elle a pour but de conférer des
critères organoleptiques spécifiques aux aliments.
III.5.1.5 Autres
Suivant le but technologique à atteindre et d’après les contraintes techniques et
économiques, l’application ou non des modes de conservation énumérée ci-dessous est
envisageable :
ventilation joue un rôle primordial. La proportion de CO2 et de O2 est définie selon le fruit à
traiter.
On l’applique surtout pour le transport et la conservation des fruits tropicaux. Pour
l’ananas, la proportion utilisée est de 19% de CO2 et 2% de O2.
Conclusion partielle
L’ananas appartient à la famille des Broméliacées et les principales variétés cultivées
font partie du groupe A. comosus. Le fruit possède une forme cylindrique renflée composée
de 100 à 200 yeux, terminée par un plumet de feuilles rigides.
La plante requiert pour sa croissance et son développement une température
optimale comprise entre 20 et 30°C, un optimum de précipitation allant de 1200 à 1500mm
de pluies/an, un sol perméable, meuble, acide (pH entre 4,5 et 6) et contenant une
proportion adéquate en certains minéraux.
La région d’Arivonimamo satisfait à la plupart de ces conditions. La production y a
atteint les 18000 tonnes en 2000 soit environ 30 % de la production nationale qui est estimée
à 60000 tonnes. Les ananas vendus sur le marché proviennent essentiellement de 2
communes : Ambohitrambo et Ambatomanga. La quasi-totalité de la production est
constituée d’ananas du type Cayenne lisse. Celle-ci se distingue par son potentiel de
rendement et ses qualités technologiques et organoleptiques.
Cependant, la filière connaît un certain nombre de problèmes tels que la fluctuation
des prix, les difficultés de transport, la surproduction et la conservabilité réduite des fruits.
L’existence de ces différents problèmes met en évidence la nécessité de mettre au point des
technologies de transformation afin d’absorber la surproduction, d’assurer un revenu plus
stable aux producteurs et d’améliorer la conservabilité de l’ananas.
Deuxième Partie
Etude technologique :
Confitures,chutney et
pâtes d’ananas
Deuxième Partie 40
I.1.2.1 Définition
Le terme « confiture » indique le produit préparé à partir d’un ingrédient fruit
approprié pouvant être constitué de fruits entiers ou en morceaux, soumis à un traitement
destiné à lui donner la consistance voulue.
a) Fruits
La confiture doit être fabriquée à partir d’au moins 45 parties en poids du fruit
considéré.
Le fruit utilisé doit être exempt d’altération, frais, c’est à dire en parfait état aussi
bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Deuxième Partie 41
b) Sucre
Il est utilisé pour assurer une bonne conservation de la confiture en augmentant sa
teneur en matière sèche et en diminuant son activité de l’eau, inhibant ainsi le
développement de certains microorganismes.
Le plus employé est le saccharose et généralement, la quantité ajoutée imite celle
du fruit. Il peut être additionné sous forme cristallisée solide ou sous forme liquide après
dissolution.
La première présente le risque d’une légère caramélisation tandis que la seconde
forme a l’avantage de préserver la pectine, les arômes, la texture et la couleur des fruits
blanchis ou non. Mais la dissolution entraîne aussi soit l’augmentation de la teneur en eau
finale de la confiture, soit l’augmentation de la durée de cuisson nécessaire à
l’évaporation de l’eau. La quantité de sucre utilisée est susceptible d’influencer les
caractéristiques finales des confitures selon le tableau ci après :
Tableau 11. : Influence de la quantité de sucre incorporée dans une confiture [27]
a) Pectines et acides
Les pectines sont des polymères linéaires de l’acide galacturonique et ils sont
pourvus d’une capacité de rétention en eau très élevée. Ainsi, pour la
confiture, la présence de cette substance à une quantité donnée conditionne la
Deuxième Partie 42
Tableau 12. : Influence de la quantité d’acide incorporé dans une confiture [27]
Il est aussi important d’évoquer l’existence des régions de formation des gels
selon le diagramme établi par SPENCER, mettant en relation l’équilibre entre
pectines - acides – sucres
Deuxième Partie 43
80%
0,25% de pectines
Limite des gelées à
0, 5% de pectines
50%
3,4 Acidité (en unité pH) 2
b) Autres
Pour certains transformateurs, l’emploi de divers additifs tels que arômes
artificiels, colorants, est très courant.
I.1.2.4 Caractéristiques
Etêtage/ Equeutage
Lavage/Egouttage
Epluchage/Ecoeurage
Découpage en morceaux
Macération ≈ 2 heures
Cuisson/concentration
≈ 5 minutes
Cuisson/concentration
Ajout sucre 1/3 ≈ 12 minutes
Cuisson /concentration
≈ 7 minutes Addition d’acide et
pectine
Addition d’acide et
pectine/agitation
Conditionnement
Conditionnement
Refroidissement Refroidissement
Ce sont les proportions de chair de fruits et sucre que nous allons faire varier.
Quant à la quantité de pectines et d’acide à ajouter, elle sera déterminée à partir d’une
formule préétablie (annexe 16) sachant que l’ananas est pauvre en pectine (inférieure ou
égale à 0.2%).
Notons que pour ces essais, nous tenons compte de la teneur en sucre initiale de
l’ananas ainsi que les règles de base à respecter.
Pour la teneur en matière sèche, nous allons prendre la moyenne entre un fruit
demi-mûr et un fruit mûr, donc, elle est d’environ 15%.
L’acidité en acide citrique représente en moyenne 0.46% pour l’ananas.
Confiture finale à 65% de matières 88,46 81,92 75,38 88,46 81,92 75,38
sèches solubles (g)
Confiture finale à 67%de matières 85,82 79,48 73,13 85,82 79,48 73,13
sèches solubles (g)
Observation C1 C2 C3 M1 M2 M3
A partir du
deuxième jour - + + - + +
I.2.2.2 Rendement
a) Prétraitement
Le rendement de prétraitements représente environ 54,90%. C’est à dire qu’à
partir de 100 g de fruits, nous obtenons 54,90g de chair d’ananas découpée. Seulement, il
faut noter que le temps nécessaire pour le découpage est plus long dans le cas de la
confiture étant donné que les morceaux doivent avoir une forme et une dimension plus
uniforme.
Tableau 16. : Bilan matière du prétraitement
b) Transformation
Le bilan matière lors de la production de confiture se résume comme suit
Tableau 17.: Bilan matière de la production de confiture
Teneur en % C2 M2 C3 M3
Eau 39,10 33,42 41,37 37,01
Matières sèches solubles
64,00 65,50 58,60 62,50
(brix)
Sucres réducteurs 37,46 40,91 36,60 39,02
Cendres brutes 0,41 0,32 0,30 0,30
Acidité titrable 0,64 0,63 0,63 0,61
pH 3,04 3,00 3,00 2,90
En ce qui concerne les teneurs en eau des confitures, nous voyons que les
valeurs issues des produits C2 et C3, préparés à partir des procédés classiques rodent
aux alentours de 40%. Or, d’après les critères de qualité d’une confiture, ces valeurs
devront être inférieures à ces 40%. Mais cette erreur de fabrication est facilement
corrigeable, tout simplement en augmentant le temps de cuisson ou le pourcentage de
sucre ajouté.
Ensuite, pour la teneur finale en matière sèche soluble qui doit être de 65% à 67%,
M2 est le seul échantillon respectant cette fourchette de valeur.
Deuxième Partie 50
Tous les autres critères correspondent aux différentes normes citées plus haut.
C’est ainsi que le choix a été fixé sur l’échantillon M2, donc sur le procédé de
macération avec une proportion fruit/sucre de 55/45.
I.3.3.1 Aspect
Pour honorer sa définition et comme nous l’avons mentionné plus loin, une
confiture doit contenir des morceaux bien visibles. De ce fait, elle doit avoir une texture
hétérogène, donc différente de celle de gelées ou de marmelades.
Deuxième Partie 51
Cette évaluation est souvent ambiguë parce que certains sujets la confondent
avec celle de la taille des morceaux de fruits.
L’analyse de l’aspect comporte aussi l’évaluation de la consistance qui doit être
souple, le test de la viscosité. Notons que le mieux, c’est de ne pas avoir une confiture
trop visqueuse ni une confiture trop fluide pour des questions de conservation et de
qualité vis à vis du produit. Les résultats peuvent être représentés comme suit :
4
L
Note
3 V
I
2
0
hétérogénéité consistance souple morceaux d'ananas viscosité moyenne
I.3.3.2 Couleur
De par les normes requises pour une confiture, sa couleur doit être aussi proche
que possible de la couleur caractéristique du fruit dont elle est issue. Ainsi, l’évaluation de
la couleur des échantillons va être basée sur la couleur jaune.
marron
I
jaune brun V
L
Jaune ananas
0 1 2 3 4 5 6
Plus de 90% des sujets interrogés déclarent que les échantillons 11 et 13 ont une
couleur jaune brun proche du marron. Notons que pour 13, l’étiquette mentionne
l’utilisation d’un colorant artificiel.
En ce qui concerne l’échantillon 12, 85% du jury déclarent qu’il présente la couleur
jaune ananas.
I.3.3.3 Goût
L’analyse du goût demande à donner un profil comportant tous les types de goût
susceptibles d’être décelés dans l’échantillon, en les classant sur une échelle allant de 0 à
5. Entre autres, il y a le goût d’ananas, le goût sucré, le goût acide, le goût de cuit, le goût
de brûlé, etc.
5
4
4
3
L
3
note
V
2
I
2
1
1
0
ananas acide sucré brûlé cuit
La note sur le goût sucré dépasse la moyenne et c’est tout à fait normal pour un
produit à 65% de sucres.
L’existence du goût de cuit dans l’échantillon M1 peut être le résultat d’une cuisson
trop long. Ce procédé est surtout utilisé par certains transformateurs pour atteindre les
65% de sucres dans le produit fini suite à une quantité de sucre incorporée faible.
I.3.3.4 Odeur
L’intensité de l’odeur perçue est à peu près au même degré que celle du goût. La
figure suivante relate les résultats.
5
4
L
3
note
V
2
I
1
0
ananas cuit brûlé
25%
43,75% très désagréable
assez agréable
agréable
31,25%
18,75%
34,38%
assez agréable
agréable
très agréable
46,87%
18,75%
37,50% assez agréable
agréable
très agréable
43,75%
II.1.3.1 Définition
Le chutney de fruit est le produit préparé à partir de fruits lavés, propres, sains, qui
vont être pelés et qui sont coupés en tranches ou hachés ou morcelés et qui ont ensuite
été soumis avant ou après conditionnement dans un récipient hermétiquement clos, à un
traitement thermique destiné à en empêcher la détérioration.
a) Composition
En plus du fruit présenté selon la consistance voulue, l’utilisation d’un certain
nombre de produits destinés à améliorer les qualités sensorielles du chutney est
nécessaire. Il s’agit donc d’un produit issu du fruit considéré additionné de divers
ingrédients dans le but de lui attribuer les caractéristiques d’une sauce.
Deuxième Partie 55
(i) Fruit
C’est le principal constituant du produit parce qu’il ne doit pas être inférieur à 40%
masse/masse, selon la norme CODEX Alimentarius. Comme nous l’avons mentionné, il
peut être présenté comme grossièrement découpé ou finement broyé selon le choix du
producteur et selon les contraintes techniques.
b) Diagramme de fabrication
Comme pour tous les produits transformés, il existe une infinité de processus de
fabrication pour le chutney. Seulement, la différence est basée sur la nature et la
proportion d’ingrédients utilisés.
Le chutney est un produit à consistance pâteuse et le mode d’obtention de cette
consistance diffère d’un fruit à un autre.
Outre le découpage en morceaux ou la réduction en purée par chauffage ou par
broyage, un autre procédé habituellement utilisé pour les fruits riches en eau consiste à
les mettre en saumure.
Le diagramme suivant fournit trois processus de fabrication différents selon le
mode d’obtention de la purée.
Deuxième Partie 56
Prétraitements
Réception Réception
Ajout vinaigre
Fruits sirop
Cuisson-
concentration
Refroidissement Refroidissement
(iii) Cuisson-concentration
Elle consiste à diminuer la teneur en eau par évaporation. C’est pourquoi, il faut
utiliser une bassine de cuisson sans couvercle et au moins à une capacité moyenne.
Ensuite, ce traitement est aussi effectué dans le but de pasteuriser le mélange ainsi que
d’obtenir un produit fini d’une consistance pâteuse. La durée de cuisson varie d’un
processus à un autre mais l’optimum est à rechercher suivant les objectifs préalablement
fixés.
Pour les épices et le sucre, ils contribuent à la diminution de l’eau libre du mélange
et ils présentent des actions bactériostatiques et antifongiques.
(v) Broyage
Cette opération est une autre alternative pour l’obtention d’une pulpe ou purée de
fruits.
Le conditionnement à chaud doit être respecté et donc, il doit être effectuer juste
après le cuisson. Cela permet de pasteuriser les récipients et d’éliminer les risques de
développement de moisissures pendant l’entreposage.
Le chutney peut être conditionné dans des pots de terre cuite ou des boîtes
métalliques ou dans des bocaux en verre.
a) Caractéristiques sensorielles
Ces caractéristiques sont résumées dans le tableau suivant.
Tableau 19. : Caractéristiques de l’ananas selon le degré de maturité [14, 17]
Environ dix jours s’écoulent entre une récolte précoce et une récolte tardive.
D’après ces différentes observations, nous avons axé notre choix sur :
fruit tournant ;
fruit demi mûr ;
fruit mûr.
b) Caractéristiques physico-chimiques
Voici un tableau qui donne la comparaison entre les caractéristiques physico-
chimiques de l’ananas selon son degré de maturité. Les matériels et méthodes
expérimentales seront décortiqués dans la partie expérimentale.
Deuxième Partie 62
Prétraitement
Broyage
Cuisson concentration
≈ 5 minutes
Cuisson concentration
≈ 7 minutes
Ajout vinaigre 2%
Conditionnement à chaud
Refroidissement
II.2.2.2 Codification
En tenant compte des deux critères cités plus loin, la codification des échantillons
se présente comme suit :
Deuxième Partie 65
a) Examen visuel
Ces examens sont effectués pour caractériser les aspects extérieurs des
échantillons.
Tableau 24. : Résultats des examens visuels des échantillons
Caractéristiques 10 20 30 11 21 31
Texture H H H H H H
Consistance E P F E P F
Couleur J J J R R R
H : Homogène E : Epaisse P : Pâteuse
F : fluide J : Jaune R : Rouge orangé
Deuxième Partie 66
b) Epreuve discriminative
L’objectif de ce test est de connaître si le degré de maturité de la chair influe sur le
goût du produit. A cet effet, une épreuve triangulaire a entraîné les constatations
suivantes :
En comparant les échantillons 10, 20, 30 d’une part et 11, 21, 31 d’autre part, 10
et 11 présentent les même consistance et viscosité, c’est à dire qu’ils sont trop épaisses.
Le goût et l’arôme ananas ne sont pas perçus. Ces défauts résultent des caractères du
fruit immature lui-même.
c) Evaluation hédonique
Après avoir écarté les échantillons 10 et 11, cette épreuve consiste à procurer des
résultats concernant la préférence des sujets sur les quatre échantillons restants.
De ce fait, il a été intéressant de comparer 20 et 30 d’un côté et 21 et 31 d’un
autre côté. C’est ainsi que nous pouvons en déduire que ce sont les échantillons 20 et 31
qui correspondent à cette préférence selon la figure indiquée ci dessous:
9
8
7
6 20
5 30
note
4 21
3 31
2
1
0
échantillon
a) Analyses descriptives
(i) Aspect
Les aspects des échantillons sont résumés comme suit :
100%
90%
pourcentage de reponse
80%
70%
60%
20
50%
40% 31
30%
20%
10%
0%
homogène assez homogène
Les deux échantillons sont considérés comme homogène étant donné que plus de
80% du jury ont évoqué les résultats de la figure. Cette homogénéité est due à la texture
de la pulpe après broyage. Et c’est justement la texture recherchée pour un chutney si on
se réfère à sa définition.
Quant à la consistance, les résultats peuvent être traités comme suit :
100%
90%
pourcentage de reponse
80%
70%
60%
50%
20
40%
31
30%
20%
10%
0%
fluide pâteuse autres
aspect
(ii) Couleur
autres
31
20
jaune/rouge
(iii) Goût
Les critères à considérer dans ce cas sont surtout le goût d’ananas, le goût de
brûlé, le goût de cuit, le goût des ingrédients utilisés.
citron
gingembre
brûlé
cuit
31
piment
20
acide
sucre
sel
ananas
0 1 2 3 4
intensité
(iv) Odeurs
gingembre 1
1
citron 1
1
brûlé 0
0
odeur
cuit 0 31
0
3 20
piment 0
ananas 2
3
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
intensité
b) Analyses hédoniques
Ces analyses ont pour but d’indiquer d’une part le niveau de préférence qu’un
sujet attribue à un produit donné et d’autre part d’évoquer quel est le type de produit
accepté.
Les notes relatives à ce propos ont conduit à la figure suivante :
12,50%
18,75% désagréable
52,66%
12,50% assez agréable
agréable
très agréable
très agréable
56,25%
12,50%
25%
assez agréable
agréable
très agréable
62,50%
Valeurs (en %) 20 31
Matières sèches 30,44 28,08
Sucres totaux 12,8 14,0
Sucres réducteurs 6,83 7,42
Sucres non 5,97 6,58
réducteurs
Cendres 0,45 0,33
Acidité 0,64 0,77
Ces valeurs sont justifiées par les caractéristiques de la matière première dont
chaque échantillon est issu.
Deuxième Partie 71
III.1.2. Composition
Comme son nom le confirme, une pâte de fruits est un produit issu d’une purée de
fruits additionnée d’une proportion adéquate en sucre ainsi que d’autres ingrédients
censés de lui donner la consistance convenable et lui assurant une bonne conservation.
Ainsi, une pâte de fruits est généralement composé de :
Purée de fruits considérés ;
Sucre ;
Ingrédients secondaires (pectines, acide citrique, etc) ;
Ingrédients facultatifs (farine, etc).
Prétraitements
Addition de sucre
Moulage
Séchage 6 jours
Air libre
Enrobage
/saupoudrage
Découpage
Conditionnement
que la dose maximale admise est de 5% par rapport au mélange et 10% par rapport au
sucre. Et les pectines utilisées sont celles à faible taux de méthylation donc à prise lente.
Pour l’acide, on utilise généralement de l’acide citrique de telle sorte que le pH
atteigne 2,9 à 3,3 et même à 3,5 étant donné que l’optimum de gélification est à 3,3 à 3,5.
Tableau 26. : Tenue des produits finis après 7 jours de séchage à l’air libre
L’ananas étant un fruit très riche en eau, en broyant la chair de ce fruit, on obtient
une proportion pulpe / jus d’environ 5 /6, c’est à dire qu’à partir de 100g de fruits frais, on
obtient approximativement 25g de pulpe seule et 30g de jus non traités. Ainsi, cette
teneur en eau élevée peut être à l’origine de la non réussite de la transformation.
Pour palier à cette erreur de fabrication, il faut enlever l’eau excédentaire par la
cuisson concentration. Donc, il faut allonger la durée de cette cuisson concentration. Or,
en pratique, ce temps ne doit pas dépasser les 30 ou 35 minutes sinon il y a apparition
d’une couleur anormale de la pâte suite à une caramélisation accompagnée d’un goût de
cuit.
C’est la raison pour laquelle, nous avons procédé à augmenter la teneur en
matière sèche de la purée en enlevant une partie du jus (5% masse / masse) après
broyage de la chair par soutirage. Ce soutirage s’opère suivant deux choix différents :
Soit, on enlève les 5% du jus pour les destiner vers une autre ligne de
fabrication. Mais ce procédé a l’inconvénient de procurer un mélange à une
valeur nutritionnelle moindre par rapport au mélange initial;
Soit, on procède d’abord à la séparation de la pulpe et du jus. Ensuite, on fait
subir à ce jus une pré-cuisson afin d’évaporer les 5% masse / masse (durant 5
minutes environ) avant de verser la pulpe dans le mélange.
Un échantillon du premier soutirage a été ensuite analysé pour le comparer avec
la purée initiale.
Deuxième Partie 76
De ces données expérimentales, nous pouvons conclure que l’utilisation d’un taux
à partir de 120% de sucre par rapport à la pulpe n’est pas favorable pour la production de
pâtes d’ananas.
Caractéristiques en g P1 P2 P3
Poids de l’ananas frais 202,68 202,68 202,68
Poids de la chair 111,34 111,34 111,34
(54.90%)
Poids après broyage 105 105 105
(51.806%)
Poids après soutirage 5% 100 100 100
Deuxième Partie 77
De ces résultats, nous voyons que l’échantillon P3 présente un aspect sèc par
rapport à son état initial. Cette erreur peut être imputée à différentes causes. Entre autres,
un conditionnement ou stockage non convenable, une teneur en matière sèche trop
élevée du fait d’un apport en quantité non négligeable par le sucre.
Teneur en % P1 P2 P3
Matière sèche 73.87 75.80 80.54
Sucres totaux 73.52 75.60 79.79
Sucres réducteurs 20.93 25.72 26.47
Sucres non réducteurs 52.59 49.88 53.32
Cendres 0.51 0.63 0.70
Acidité 0.77 0.89 0.88
a) Analyses descriptives
Les résultats, sur une échelle de 0 à 10, ont été traités pour aboutir à la figure ci
après :
Deuxième Partie 79
arôme ananas
odeur ananas
acidité
sucrosité
consistance
texture
0 2 4 6 8 10 12
Ces valeurs montrent que la texture et la consistance d’une pâte sont réussies.
Quant aux autres valeurs, une étude hédonique peut éclaircir mieux leur interprétation.
b) Analyses hédoniques
Le traitement des résultats a permis d’aboutir aux résultats de la figure. Notons
toutefois que le niveau de préférence propose une échelle allant de « très désagréable »
vers « très agréable » (annexe 18).
6,25%
31,25%
très agréable
agréable
assez agréable
62,50%
Etude économique
Troisième Partie 81
IV.1. Définitions
IV.1.1. La Qualité
La qualité est définie comme « l’ensemble des caractéristiques d’une entité (produit,
activité, processus, organisme ou personne) qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des
besoins exprimés ou implicites » (norme ISO 8402).
Bien qu’il ne soit pas cité dans cette définition, c’est le client qui apprécie en dernier
ressort la qualité d’un produit ou d’un service. C’est donc en fonction de ses besoins
explicites ou implicites que l’on doit concevoir le produit ou le service qui lui est destiné.
Quand on parle plus particulièrement de produits alimentaires, on peut distinguer 3
aspects de la qualité :
La qualité hygiénique : assurant la sécurité et la salubrité du produit
La qualité organoleptique : faisant partie des exigences explicites de la part du
consommateur
La qualité commerciale : qui regroupe la présentation et la forme du produit, son
prix, sa disponibilité, …
IV.1.2.1 Définitions
Il existe de nombreuses définitions des normes dont voici quelques unes :
Règle fixant les conditions de réalisation d’une opération, de l’exécution d’un objet
ou de l’élaboration d’un produit dont on veut unifier l’emploi ou assurer
l’interchangeabilité.
Documents établis suivant les procédures et par les organismes définis par les
lois et décrets sur la normalisation, où se trouvent condensées des prescriptions
techniques de toute nature relatives à un produit ou à une activité déterminés.
Document consensuel visant à unifier et à harmoniser en vue de résoudre les
problèmes répétitifs découlant des transactions
IV.1.3.1 Définition
HACCP ou Hazard Analysis for Critical Control Points ou Analyse des Dangers,
Maîtrise des Points Critiques est un système qui identifie les dangers spécifiques potentiels
et les mesures préventives correspondantes en certains points considérés comme critiques.
C’est un système permettant une maîtrise optimale des dangers pouvant nuire à la
qualité des aliments.
IV.1.3.2 Principes
Le système HACCP est basé sur 7 principes :
Analyse des dangers pour chaque étape ou procédure
Détermination des points où la maîtrise des dangers est indispensable
(détermination des points critiques ou CCP)
Etablissement des limites critiques indiquant les valeurs admises
Système de surveillance pour surveiller ces limites
Les mesures correctives lors des pertes de maîtrise à un CCP
Les procédures de vérification
Le système documentaire pour l’enregistrement de tous les flux de données
niveaux de contamination différents, n’interférent entre eux. L’objectif est d’éviter les
contaminations croisées ou « cross-contamination », c’est à dire contamination d’un produit
donné par un produit plus souillé.
Un client satisfait deviendra probablement un client fidèle alors qu’un client non-
satisfait, non seulement ne reviendra plus mais en plus véhiculera une mauvaise image du
produit. Or, pour satisfaire un client, il faut mettre à sa disposition un produit qui répond à ses
attentes, avec un prix et des délais de livraisons raisonnables. La qualité de ce produit doit
de plus rester constante. Tout cela nécessite une bonne maîtrise de la qualité.
La qualité est donc également un outil indispensable pour se constituer une clientèle
et la garder.
Les marchés les plus convoités, tels le marché européen ou le marché américain,
sont soumis à des normes de qualité strictes. De plus, les consommateurs de ces marchés
sont beaucoup plus exigeants que les consommateurs des pays en voie de développement.
Il est donc impératif que les produits que l’on envisage d’envoyer vers ces marchés
soient conformes aux normes requises et capables de satisfaire les exigences des
consommateurs.
Cela ne peut se faire sans la maîtrise de la qualité.
La qualité est un passeport indispensable pour conquérir les marchés extérieurs.
Troisième Partie 84
V.1. Contexte
Les étrangers et les Malgaches aisés constituent alors la majeure partie des
consommateurs de fruits transformés, surtout des confitures, gelées, fruits au sirop, jus de
fruits. Le pays aurait importé, en 1997, 520.000 kg de conserves de fruits et légumes.
Les importations de fruits et légumes transformés, en provenance de France sont
résumées dans le tableau suivant :
La performance des activités de la filière et les données dictées par INSTAT nous
montrent que la demande est fortement présente mais que l’offre nationale accuse un déficit.
Depuis quelques années, on constate une régression dans le secteur agroalimentaire,
l’industrie de transformation des fruits et légumes étant plus ou moins touchée par ce
phénomène.
Type de
Produits Concurrents Prix (Fmg) Lieu de vente
conditionnement
12.500-
Boîte métallique de 500g
CODAL 14.000
Coupelle de 100g 5.000
GAM Bocal en verre de 430g 12.500 Grandes surfaces,
Confiture
Bocal en plastique de épiceries, à l’usine
d’ananas 10.500
Importation 300g
Boite métallique de 400g 17.000
Production
Bocal en verre de 375g 11.000
artisanale
CODAL Bocal en verre de 200g 10.800
Chutney Grandes surfaces,
d’ananas Importation Bouteille en plastique de 14.000 épiceries
750ml
1 900-2
TIKO Brick de 200 ml Grandes surfaces,
100
épiceries, stations-
7 500-8
Brick de 1L Services
000
Jus 4 800-5
d’ananas CODAL Canette de 210ml Grandes surfaces
100
Production Bouteille en plastique de 2 500-3
Epiceries
artisanale 250ml 500
10.000-
Importation Brick de 1L Grandes surfaces
15.000
Bouteille en plastique de
9.750
Sirop SODEAM 1L Grandes surfaces et
d’ananas Bouteille en verre de 1L 14.500 épiceries
STAR Bouteille en verre, 1L 11.500
Importation Bouteille en plastique, 1L 7.500 Grandes surfaces
Boîte métallique de 500
Ananas CODAL 25.500 Grandes hôtels, pâtisseries
g
au sirop
Importation Boîte métallique de 420g 13.900 Grande surface
Vin Bouteilles en verre de Grande surface, Magasin
Clos Malaza 20 000
d’ananas 70cl spécialisé, restaurant.
Bouteilles en verre de Grands hôtels et
Clos Malaza 37.500
Liqueur 70cl restaurants, grande
d’ananas Bouteilles en verre de surface, magasins
Importation 99.900
75cl spécialisés
Grandes hôtels et
Arche de Marqueteries sous restaurants
-
Noé forme de cadeaux Salons, vente expositions,
Ananas manifestations
confits Barquette en plastique
SOREDIM 12.500
de 125g
Grandes surfaces
Barquette en plastique
Importation 14.900
de 100g
Troisième Partie 87
Sachet polyéthylène :
• 200g
GAM 9 000- Grandes surfaces, A l’usine
Pâtes
• 150g 10.000
d’ananas
5000-8 000
Arche de Marqueteries sous forme
- Maurice
Noé de cadeaux
Film plastique
Arche de - Points de vente de la ville,
polypropylène
Noé La Landaise
Ananas Barquette en bois -
Séchés Grandes Surfaces,
Importation Barquette en bois - distributeurs : RAVI,
SOREDIM
V.2.2.2 Le prix
Vu l’abondance de denrées similaires sur le marché, le prix des produits devra être
compétitif afin d’inciter les consommateurs potentiels à les acheter. Ce sera, par la même
occasion une opportunité de rapprocher le pouvoir d’achat des Malgaches et le marché
d’ananas transformés. Offrir un meilleur prix pour nos produits fait donc partie des
alternatives à prendre tout en tenant compte cependant des charges de production.
moyens pour les faire accéder au marché et les mettre à la hauteur des produits
concurrents. Ceci est valable aussi bien en début de phase que tout au long des cycles de
production ultérieurs. La stratégie de promotion et de publicité sera alors réalisée de la
manière suivante :
Donner des informations sur les produits et éduquer les consommateurs sur leur
utilisation (par exemple en mentionnant sur l’étiquette des produits et sur
l’emballage des renseignements concernant le nom et les caractéristiques du dit
produit ainsi que la date limite de consommation)
Avoir recours aux différents supports de publicité pour la promotion des produits :
banderoles, affiches, média…
VI.1. Objectifs
VI.3. Localisation
La production d’ananas étant particulièrement importante à Arivonimamo et étant
donné que les produits considérés se conservent bien, il paraît judicieux d’envisager
l’installation de l’unité de production dans la commune urbaine d’Arivonimamo
Cela permettra en effet :
Troisième Partie 90
Les conditions optimales, les différents matériels et équipements, ainsi que les
ressources humaines nécessaires à la réalisation des opérations unitaires sont résumés
dans les tableaux suivants.
VI.4.2.1 Prétraitements
Tableau 37. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de prétraitements
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Manutentionnaire 2 M1, M2
Réception Manipulation soignée Balance de 200kg (± 1kg)
Magasinier 1 Ma1
Maturité adéquate
Calibre / tables en inox /
Triage Etat sanitaire et intégrité physique Trieurs 3 T1, T2, T3
caissettes
convenable
Etêtage-équeutage Manipulation soignée Tables en inox, bacs Ouvriers 2 O1, O2
Tuyaux, pompe,
Lavage-égouttage Lavage sous pression à l’eau chlorée Ouvriers 2 O3, O4
compresseur, égouttoir
Minimum de perte O5, O6,
Couteaux en inox, table
Epluchage Port de gants Ouvriers 6 O7, O8,
en inox, bacs
Hygiène de manipulation M1, M2
O1, O2,
Découpe selon la destination O9, O10,
Couteaux en inox, tables,
Découpage- écœurage Ports de gants Ouvriers 10 O11, O12,
bacs
Hygiène de manipulation O13, T1,
T2, T3
91
VI.4.2.2 Opérations spécifiques
a) Confiture d’ananas
Tableau 38. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production de confiture d’ananas
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Addition de sucre Ajout de 82% de saccharose Bacs Ouvrier 1 O14
Macération Repos pendant 2h Bacs Ouvrier 1 O14
Cuisson sans couvercle (105°C/12mn) Bassine de cuisson,
Superviseur 1 S1
Cuisson-concentration Agitation à la louche louche en bois,
Ouvrier 1 O14
thermomètre
Ajout de 0,85% d’acide et de pectine en Louche, récipient en bois,
solution pH-mètre
Ajout pectine et acide Ouvrier 1 O14
Agitation
pH : 2,9 à 3,3
Conditionnement à chaud Louche, bocal en bois,
O1, O2,
Autopasteurisation du couvercle balance
Conditionnement Ouvriers 5 O3, O4,
Bocal en verre de contenance égale à
O5
375g
Atteindre une température <40°C (durée : Bacs remplis d’eau froide O1, O2,
Refroidissement 2 à 3mn) Ouvriers 5 O3, O4,
O5
92
b) Chutney d’ananas
Tableau 39. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production de chutney d’ananas
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Réduction en purée Broyeurs à lames, bacs,
Broyage Ouvrier 1 O14
louches
Sucre : 1,5%, sel : 1,5%, épices : 1%, Louche en bois, pH-mètre
Ajout sucre, sel, épices, vinaigre : 2%
Ouvrier 1 O14
vinaigre Agitation
pH : 2,9 à 3,3
Cuisson sans couvercle (10mn) Bassine de cuisson,
Superviseur 1 S1
Cuisson-concentration Agitation à la louche louche en bois,
Ouvrier 1 O14
thermomètre
Conditionnement à chaud Louche, bocal en bois,
Autopasteurisation du couvercle balance O1, O2,
Conditionnement Ouvriers 3
Bocal en verre de contenance égale à O3
375g
Atteindre une température <40°C (durée : Bacs remplis d’eau froide O1, O4,
Refroidissement Ouvriers 3
2 à 3mn) O5
93
c) Jus d’ananas
Tableau 40. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production de jus d’ananas
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Broyage Réduction en purée Broyeurs à lames Ouvrier 1 O6
Filtration Filtration sous vide Filtre à pression Ouvrier 1 O7
Superviseur 1 S2
Préchauffage 80°C/15mn Bassine de cuisson
Ouvrier 1 O8
Refroidissement Jusqu’à température ambiante Bassine Ouvriers 1 O9
Centrifugation 5000tr/min pendant 15mn Centrifugeuse-essoreuse Ouvriers 1 O6
Echangeur de chaleur à Superviseur 1 S2
Flash-pasteurisation 85°C pendant quelques secondes
plaques Ouvrier 1 O7
Superviseur 1 S2
Conditionnement Enceinte aseptisée Doseuse-remplisseuse
aseptique Bouteille en verre de 250ml Embouteilleuse O6, O7,
Ouvriers 4
O8, O9
O6, O7,
Refroidissement Jusqu’à la température ambiante Bac Ouvriers 4
O8, O9
94
d) Sirop d’ananas
Tableau 41. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production de sirop d’ananas
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Proportion fruit/sucre : 100/150 Bac de macération en
Macération Ouvrier 1 M1
Durée : 24h inox
Tamisage Tamis (égouttoir) Ouvrier 1 M1
Sans couvercle Bassine de cuisson en
Superviseur 1 S4
Cuisson-concentration Durée : 2-5mn (à partir de l’ébullition) inox, louche en bois,
Ouvrier 1 M1
Degré brix final : 65-70 réfractomètre
Conditionnement à chaud Superviseur 1 S4
Doseuse-remplisseuse
Conditionnement Autopasteurisation du couvercle M1, M2,
Embouteilleuse Ouvriers 4
Bouteilles stérilisées de 100ml T1, T2
Par immersion avec système de
Refroidissement Bac de refroidissement Ouvrier 1 M1
renouvellement d’eau
e) Ananas au sirop
Tableau 42. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production d’ananas au sirop
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Bocaux stérilisés de contenance égale à M1, M2,
Remplissage Louche en bois, balance Ouvriers 5
375g T1, T2, T3
Jutage à chaud Louche en bois, balance, M1, M2,
Jutage Ouvriers 5
Sirop de sucre blanc à 30°Brix réfractomètre T1, T2, T3
Superviseur 1 S4
Préchauffage 70 à 80°C pendant 5-6mn Bain-marie, thermomètre
Ouvrier 1 M1
Superviseur 1 S4
Traitement thermique 100°C/15mn Bain-marie, thermomètre
Ouvrier 1 M1
Par immersion avec système de
Refroidissement Bac de refroidissement Ouvrier 1 M1
renouvellement d’eau
95
f) Vin d’ananas
Tableau 43. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production de vin d’ananas
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Réduction en purée Broyeur, pompe à vide,
Broyage/filtration Ouvrier 1 O6
Obtention d’un jus suffisamment clair filtre
Pasteurisation 80°C pendant 5mn Echangeur de chaleur Superviseur 1 S2
Refroidissement jusqu’à t°<40°C
Cuve thermostatée avec
Ajout de levures issues d’une préculture
agitateur mécanique
de 48h Superviseur 1 S2
Fermentation Réfractomètre
Réglage du thermostat à 31°C Ouvrier 1 O6
pH-mètre
Surveillance du pH, de la teneur en sucres
Thermomètre
réducteurs et de l’agitation
Superviseur 1 S2
Sulfitage 10g/hl de métabisulfite de potassium Récipient
Ouvrier 1 O6
Superviseur 1 S2
Clarification 5000tr/mn pendant 5mn Centrifugeuse
Ouvrier 1 O6
Décantation Pendant une nuit à 0°C Cuve réfrigérée, pompe Superviseur 1 O6
Soutirage Pompe Ouvrier 1 O6
Doseuse-remplisseuse O6, O7,
Conditionnement En bouteilles de 70cl Ouvriers 4
Embouteilleuse O8, O9
96
g) Liqueur d’ananas
Tableau 44. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production de liqueur d’ananas
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Réduction en purée Broyeur, pompe à vide,
Broyage/filtration Ouvrier 1 O6
Obtention d’un jus suffisamment clair filtre
Mélange jus + alcool (50%/50%) Cuve avec agitateur, Superviseur 1 S2
Macération
Durée : 2 semaines pompe Ouvrier 1 O6
Clarification 5000tr/mn pendant 5mn Centrifugeuse Superviseur 1 S2
Maturation Pendant 3 mois Cuve de stockage, pompe Superviseur 1 S2
Doseuse-remplisseuse O6, O7,
Conditionnement En bouteilles de 70cl Ouvriers 4
Embouteilleuse O8, O9
h) Ananas confits
Tableau 45. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production d’ananas confits
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
A l’étuve à 75°C pendant 4h (4 fois) Etuve, cuve de confisage Superviseur 1 S3
Confisage
Sirop de sucre blanc en inox Ouvrier 1 O10
Lavage-égouttage Eau du robinet Egouttoir Ouvrier 1 O10
Séchage Sucre blanc cristallisé Ouvrier 1 O10
O10, O11,
Conditionnement Barquettes de 100g Balance Ouvriers 5 O12, O13,
T3
97
i) Pâtes d’ananas
Tableau 46. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production de pâtes d’ananas
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Broyeurs à lames, bacs,
Broyage Réduction en purée Ouvrier 1 O10
louche
Sucre : 77,6%, pectine et acide : 2,9%
Ajout sucre, pectine et Récipients, louche en
pH : 2,9 à 3,3 Ouvrier 1 O10
acide bois
Forte agitation
Ebullition jusqu’à obtention de la
Superviseur 1 S3
Cuisson-concentration consistance recherchée Bassine, louche
Ouvrier 1 O10
Sans couvercle
Moulage Forme des pâtes Moule glycérinée Ouvriers 2 O12, O13
Air libre pendant 6 jours
Séchage Claies de séchage Ouvrier 1 T3
Jusqu’à obtention °Brix > 75
Rectangle 2cmx4cm Couteaux en acier
Découpage Ouvriers 2 O10, O11
Manuel oxydable
Saupoudrage Sucre blanc cristallisé Louche, récipients Ouvriers 2 O10, O11
Sachet, thermosoudeuse,
Conditionnement Sachet polyéthylène de 200g Ouvrier 2 O12, O13
balance
98
j) Ananas séchés
Tableau 47. : Caractéristiques fonctionnelles des opérations de production d’ananas séchés
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Saupoudrage avec du
Sucre blanc cristallisé Bac Ouvrier 1 O10
sucre
Température du séchoir : 60°C Séchoir à combustible Superviseur 1 S3
Séchage
Durée : 2 jours type étuve, thermomètre Ouvriers 2 O11, O12
Disposition sur claies à température
Ressuage Claies de séchage Ouvrier 1 O13
ambiante pendant une ½ journée
O10, O11,
Thermosoudeuse,
Conditionnement Sachet de 250g Ouvriers 5 O12, O13,
balance
T3
Ressources humaines
Opérations unitaires Conditions optimales Matériels / équipements
Fonction Nombre Code
Bouteilles et bocaux bien secs Superviseur 1 S5
Etiquetage, emballage Etiqueteuse
Etiquetage soigné Ouvrier 1 O*
A température ambiante, à l’abri de la Magasinier 1 Ma1
Stockage Cartons
lumière et de l’humidité Manutentionnaires 2 M1, M2
Nettoyage du matériel après chaque
utilisation
Nettoyage et Balais, brosses, chiffon, Superviseur 1 S5
Nettoyage périodique des locaux
désinfection serpillières, … Ouvrier 1 O*
Utilisation des produits désinfectants
adéquats
Entretien et révisions périodiques du
Maintenance matériel Matériels adéquats Sous-traitance
Réparation en cas de panne ou avaries
*
: rotation entre les différents ouvriers
99
Troisième Partie 100
Nous allons énumérer dans le tableau suivant les différents points critiques identifiés
pour chaque procédé de fabrication ainsi que les mesures à prendre pour la maîtrise des
dangers.
Notons que pour tous ces CCP, le respect de l’hygiène par le personnel est
primordial. Il est ainsi nécessaire de procéder à des séances de formation et de mettre en
place des mesures de contrôles et de sanctions.
Notre approvisionnement en ananas sera assuré par les paysans ou les groupements
de paysans locaux. La livraison à l’usine sera faite journalièrement par ces derniers.
Le prix et la qualité requise pour les ananas seront définis de manière contractuelle.
Afin d’améliorer la qualité et d’augmenter la production d’ananas, on envisage de
mettre en place une stratégie d’encadrement et d’appui aux paysans.
Troisième Partie 102
La distribution des produits sera réalisée auprès des différents clients envisagés
(grandes surfaces, hôtels-restaurants, magasins spécialisés, pâtisserie, …) par une agence
implantée dans la capitale.
Ce choix est dicté par le souci d’éviter autant que possible les intermédiaires tels que
les grossistes afin de préserver la plus grande marge bénéficiaire possible.
A moyen terme, une stratégie de distribution pour l’exportation sera mise en place.
Usine
Agence
Consommateur final
VI.5.3.1 Organigramme
L’organigramme de l’usine se présente comme suit :
Directeur d'usine
Responsable approvisionnement Responsable de la production Responsable distribution / Chef d'agence Responsable Administratif et Financier
Manutentionnaires Ouvriers
Etant donné que les opérations de prétraitement ainsi que celles d’étiquetage,
d’emballage et de stockage sont communes à toutes les lignes, le circuit de production peut-
être présenté selon le schéma ci-dessous :
Matières premières
Prétraitements
Confitures et chutneys
Sirop et ananas au
Jus, vin et liqueur
Pâtes, confits et
ananas séchés
Ligne 1
Ligne 2
Ligne 3
Ligne 4
sirop
Etiquetage,
emballage
Produits finis
Figure 35 : Circuit de production
Troisième Partie 105
106
Troisième Partie 107
Le tableau suivant présente les résultats d’exploitation sur les 5 premières années
pour l’unité industrielle de base ne produisant que de la confiture, du chutney et de la pâte
d’ananas.
Tableau 58. : Résultats d’exploitation par année pour une unité industrielle de base
(en fmg)
Voici les résultats d’exploitation sur les 5 premières années pour l’unité industrielle
intégrée.
Tableau 59. : Résultats d’exploitation par année pour une unité industrielle intégrée
(en fmg)
a) Formule
n
VNA = ∑ MBA(1 + i ) − n − I
i =1
I : investissement
i: taux d’actualisation
MBA : Marge Brute d’Autofinancement
b) Calcul
D’après le tableau précédent,
n
∑ MBA(1 + i)
i =1
−n
= 1697079214
On en déduit que :
VNA = 1723173849− 951025000Fmg
a) Formule
Il s’agit de déterminer i tel que
n
∑ MBA(1 + i)
i =1
−n
−I =0
b) Calcul
On en déduit que :
TRI = 47%
a) Formule
=∑
−n
MBA(1 + i)
Ip
I
Troisième Partie 111
Taux de profitabilité = I p − 1
b) Calcul
On a
I p = 1,81
Taux de profitabilité = 81%
a) Principe
Il s’agit de déterminer, par extrapolation à partir des MBA cumulés, la durée
nécessaire pour que l’investissement initial soit remboursé.
b) Calcul
On en déduit que :
DRCI = 2,78 années
soit
Conclusion partielle
La création d’une valeur ajoutée est l’un des principaux objectifs d’une entreprise. A
cet effet, il est nécessaire d’étudier, dans notre cas, la rentabilité d’une usine de
transformation d’ananas.
Si on ne considère qu’une unité produisant de la confiture, du chutney et de pâte
d’ananas, la spéculation fournit une rentabilité de 22% avec un capital de 234.810.000 Fmg.
Le délai de récupération de cet investissement est de 4 ans, 3 mois et 22 jours.
Or pour une unité produisant du vin, de la liqueur, du sirop, du jus, de l’ananas séché,
de l’ananas confit et de l’ananas au sirop, en plus des trois produits cités plus haut, ce taux
est de 47 % avec un investissement de 951.025.000 Fmg et ce capital est récupéré après 2
ans, 9 mois et 9 jours.
Il est à noter que les déchets représentent près de la moitié de la matière première.
Ceux-ci sont susceptibles d’être valorisés de différentes manières (engrais, alimentation
animale, …).
113
CONCLUSION GENERALE
Pour les paysans, la production fruitière reste une culture de rente. L’écoulement en
frais de toute la récolte ainsi que la surproduction pendant la période de pointe constituent
un frein à l’extension de la plantation. Or, c’est une matière première qui est susceptible
d’être valorisée tant au niveau artisanal qu’au niveau industriel..
De plus, la variété la plus cultivée à Arivonimamo est la Cayenne lisse et c’est la plus
apte à la transformation. C’est ce qui nous a conduit à déterminer les choix technologiques
appropriés tout en variant divers paramètres tels que la formulation et le traitement appliqué.
Ainsi :
o Pour la confiture d’ananas, le procédé de macération permet une exsudation plus
importante facilitant ainsi l’évaporation de l’eau lors de la cuisson-concentration.
Le temps de cuisson se trouve réduit et la qualité (physico-chimique, sensorielle,
…) obtenue est meilleure.
o Pour le chutney, contrairement à l’hypothèse avancée, le degré de maturité n’ a
pas beaucoup d’influence sur la qualité sensorielle du produit fini, sauf sur la
consistance. Un certain nombre de formulation a été réalisée tout au long de
l’étude. Et la préférence des consommateurs tend vers les échantillons ayant un
goût nature.
o Pour la pâte, étant donné que l’ananas est un fruit très juteux, il est nécessaire
d’augmenter la teneur en matières sèches initiale pour avoir la consistance
pâteuse recherchée.
Une usine qui fabrique tous les produits issus du panorama de transformation de
l’ananas fournit une meilleure rentabilité que si l’on exploite seulement ces trois produits.
Ceci s’explique par le fait que l’utilisation des ressources (matérielles, humaines, financières)
est optimisée pour une unité intégrée.
Il est aussi important d’évoquer qu’à partir du fruit entier, on n’obtient qu’environ 55%
de chair découpée. Le reste est donc à valoriser.
Partie
expérimentale
Partie Expérimentale 114
P2 − P0
H% = × 100
P1 − P0
II. Dosage des cendres
1. Matériels
o Capsules
o Four à moufles
o Balance de précision
o Dessicateur
o Bec Bensen
2. Mode opératoire
o Prendre 10g du produit dans une capsule
o Etuver à 100°C jusqu’à poids constant
o Pré-incinérer le tout à l’aide d’un bec bensen ou une plaque chauffante
o Introduire dans un four à moufles à 625°C environ jusqu’à l'obtention d’une
cendre blanche
o Prendre le poids après refroidissement
3. Résultats
La teneur en cendre brut sera donnée par l’expression suivante :
P3 : poids de la capsule pourvue de la cendre blanche
P3 − P0
CB % =
P1 − P0
t × 100 × 110
SR % =
N×P
t × 100 × 100
ST % =
N×P
Le taux des sucres non réducteurs s’exprime par la différence entre la teneur en
sucres totaux et la teneur en sucres réducteurs :
Saccharose (%)= (sucres totaux en % - sucres réducteurs en %) x 0.95
Annexes
Annexes 117
Carences en Symptômes
éléments minéraux
Carence en N Croissance ralentie, feuilles jaunes et chétives, fruit petit et très
coloré, absence de bulbilles
Carence en Feuilles jaunes, courtes et chétives ; plant chétif ; fruit petit et sans
potassium parfum ; apparition de points décolorés sur les feuilles
Rare
Carence en Base des feuilles bleuâtres sur la face externe ; flétrissement rapide
magnésium des feuilles
Assez courante
Carence en calcium Feuilles très petites, courtes, étroites, cassantes
Rare
Carence en soufre Feuillage jaune pâle à doré ; fruit assez petit
Rare
Carence en fer Chlorose ; feuilles molles, larges et jaunes ; fruit rouge avec couronne
chlorotique
Assez fréquente si sols basiques riches en manganèse
Carence en Feuilles marbrées
manganèse Rare, sur sols riches en calcium à pH élevé
Carence en zinc Peu fréquente, sauf sol à pH élevé, chaulé en excès
Carence en cuivre Feuilles vert clair, étroites avec bord ondulés ; plant rachitique
Courante
Carence en bore Décoloration jaune et orangé ; fruit à couronnes multiples
Annexe 2 : Les principales maladies et ravageurs de l’ananas
Maladies Agent pathogène Parties de la plante Principaux symptômes Principaux facteurs Moyens de lutte Observations
susceptibles d’être favorables
touchées
Pourriture des racines, du Phytophthora sp. Ensemble de la plante Symptômes variables selon la partie Pluie : principal facteur de Approche génétique : Très large répartition
cœur et des fruits (« root (en commençant par les touchée. dispersion sélection de souches géographique
heart rot », « top rot », racines et la tiges Ex : Changement de couleur de Un pH > 5,3 augmente les résistantes Importance économique
« green fruit rot » l’ensemble des feuilles (vert foncé à risques de pourriture du Approche bio-écologique :
jaune plus ou moins teinté de rose ou cœur amélioration du drainage
de rouge) des sols, diminution du
Destruction totale du système racinaire pH,…
Approche chimique :
utilisation de fongicide
(action préventive)
Pythium sp. Racines Altération lente du système Température optimale : Idem
28°C
racinaire
Favorisé en sol lourd très
Croissance ralentie : plante chétive, à humide à pH relativement
feuilles étroites, érigées, faiblement élevé
colorées
Pourriture noire des rejets Ceratocystis Rejets, Variables en fonction de la partie Température optimale entre Approche bio-écologique : Importance économique
ou des fruits, tâches paradoxa Feuilles, touchée : 25° et 28°C éviter la formation de porte considérable si non maîtrisé
blanches sur fruits Thielaviopsis Fruits Pourriture molle de la tige Les blessures non d’entrée, réduire l’inoculum Susceptible d’apparaître
Pourriture molle de la chair du fruit qui cicatrisées ambiant, ralentir le temps pendant la culture et
se liquéfie rapidement favorisent la pénétration d’exposition, … pendant le stockage et le
Approche chimique : transport (nécessité de
utilisation de fongicide de mettre en place une chaîne
contact anti-choc)
« Tâches noires » Penicillum sp, Fruit Tâches noires au niveau de la chair Certains éléments da la Approche génétique : Importance économique
(« fruitlet core rot », « eye Fusarium sp Formation liégeuse épidermique ou faune de l’Ananas (acariens existence de sensibilités peut-être considérable
rot », « black spot »), interne. en particulier) sont des différentes à ces maladies Difficulté de détection car en
« leathery pocket, vecteurs et facilitent la Approche bio-écologiques : général, il y a absence de
interfruitlet corking » pénétration de ces agents introduction de prédateurs signes extérieurs.
d’acariens, …
Approche chimique : lutte
contre les acariens, …
Maladie rose (« pink Différentes Fruit Pas de symptômes extérieurs évidents Apparittion épisodique
disease ») bactéries et levures Importance économique
Déliquescence du fruit généralement faible peut
(« fruit collapse ») éventuellement être
Pourriture bactérienne du importante pendant un
fruit (« bactérial fruit heart temps limité
rot »)
Maladie marbrée
(« marbling disease »)
118
Maladies Agent pathogène Parties de la plante Principaux symptômes Principaux facteurs Moyens de lutte
susceptibles d’être favorables
touchées
Maladie du « Yellow Virus identique à celui de Peut toucher Présence de petites tâches ronde de couleur Environnement Eviter l’utilisation de
Spot » la tomate responsable l’ensemble de la plante jaunâtre sur la face supérieure de la feuille humide et frais couronnes dans la
du « Tomato spotted mais plus Formation de bandes de même coloration qui Utilisation de plantation
Wilt » particulièrement les couronnes pour la
fruits se nécrosent vite
Vecteurs : Thrips plantation
Courbure caractéristique de la plante suivie
en quelques semaines de sa mort
Nécrose progressive à partir de la partie
touchée du fruit
Possibilité d’infections secondaires
Maladie du « WILT » Virus latent Système racinaire Il existe 4 stades de développement de la Association Approche génétique :
Vecteur : Dysmicoccus Appareil foliaire maladie : symbiotique avec utilisation de variétés plus
spp. Appareil de • Apparition d’une couleur rouge bronzée certaines espèces de ou moins tolérantes
rang (à partir fourmis
ème ème
reproduction sur les feuilles du 3 ou 4
du cœur), les marges des feuilles tendent à Approche bio-écologique :
s’incurver vers la face inférieure, mais leurs utilisation de coccinelles
extrémités restent érigées
• La couleur des feuilles tend vers le rose dévoreuses de cochenilles ;
vif et le jaune ; elles perdent leur turgescence, destruction des résidus de
leurs extrémités prennent une teinte brunâtre
avec apparition de tâches plus ou moins la précédente culture, …
nécrotiques ; occasionnellement, les
extrémités tendent à s’incruster vers le sol
• Les feuilles des rang 4 et 5 s’incurvent Approches chimiques : il
vers l’extérieur, leurs zones marginales s’agit de maintenir la
prennent une teinte jaune tandis que les
parties médianes deviennent rose vif avec population de cochenille à
une tendance des extrémités à s’enrouler un niveau aussi bas que
• Les feuilles les plus jaunes sont
dressées mais manquent de turgescence. Les possible en agissant à 3
extrémités de la majorité des autres feuilles niveaux : sur le matériel
sont enroulées, plus ou moins flétries, et de
couleur tendant vers le beige, celles qui sont végétal de plantation, sur le
restées vertes sont ternes avec des tâches sol contre les fourmis, sur la
éparses jaunâtres.
plante tout au long de son
cycle.
119
Ravageurs principaux Parties de la plante Principaux symptômes Principaux facteurs Moyens de lutte Observations
susceptibles d’être favorables
touchées
Nématodes : Meloïdogyne Affecte les racines avec Pas de manifestations Approches bio- Ils constituent, pour les
spp., Pratylenchus sp., impacts sur toute la plante visuelles spécifiques écologiques : utilisation de exploitations
Rotylenchus sp., Zones de moindre plantes pièges ou de techniquement avancées,
Helicotylenchus sp.) croissance dans les plantes qui se révèlent de le principal facteur limitant
champs mauvais hôtes pour les de la production.
Feuilles étroites, érigées, nématodes (présence de De plus, il est
de couleur jaune rosé à substances nématicides) ; particulièrement difficile de
rouge jachère cultivée et jachère mettre en œuvre des
Lésions du système nue ; utilisation de films de méthodes de luttes
racinaire généralement polyéthylène chauffants pratiques et économiques
indécelable à l’œil nu
Approches chimiques :
utilisation de fumigants de
manière précoce avant
toute explosion de
population.
Symphyle scutigerella Racines Formation de plages plus Approche bio-écologique :
spp., Hanseniella spp. ou moins homogènes de utilisation de prédateurs
moindre croissance ou très
grande hétérogénéité de Approche chimique
développement d’un pied à
l’autre
Cochenilles (Diaspis spp., Appareil foliaire Diminution de l’activité Ombrage Approche bio-écologique :
pseudococcus longispinus, photosynthétique utilisation de prédateurs
…) entraînant un (en particulier coccinelle)
ralentissement de
croissance pouvant réduire Approche chimique :
à néant la récolte et même utilisation de fumigant (tel
aller jusqu’à la mort du que bromure de méthyle)
plant.
Acariens Appareil foliaire Nécroses en dépression Croissance lente des Utilisation d’acaricides soit
(Dolycotetranycus de couleur brune et plants quelque soit la biologique (à base de
floridanus, altération du cause spores de champignons)
Stereotarsonemus et fonctionnement soit chimiques
tarsonemus sp.) physiologique de la feuille
120
Ravageurs secondaires Parties de la plante Principaux symptômes Principaux facteurs Moyens de lutte
susceptibles d’être favorables
touchées
Phyllophaga portoricensis Système racinaire Ralentissement ou arrêt Approches bio-écologiques :
Anomala orientalis, Adoretus sp., complet de la croissance de la utilisation de prédateurs et
Trochalus politus, Macrophylla ciliata plante bonnes pratiques culturales
121
Annexes 122
Annexe 3 : Densités les plus couramment utilisées avec Cayenne lisse (distance entre
rangées : 90cm, plus rarement 80cm)
Opérations Mois
J F M A M J J A S O N D
Défricheme
nt (1er
labour)
Préparation
du sol
Plantation
Sarclage I
Sarclage II
Sarclage III
Buttage
Fertilisation
Protection
des fruits
Récolte
Constituants Teneur
BACTERIES : >0.910
Acinetobacter 0.990
Clostridium botulinum E 0.970
Clostridium perfringens 0.970
Escherichia coli 0.950
Salmonella sp 0.950
Clostridium botulinum A, B 0.950
Bacillus subtilis 0.900
Staphylococcus aureus 0.860
Bactéries halophiles 0.750
LEVURES : >0.870
Saccharomyces cerevisiae 0.900 à 0.940
Levures osmophiles 0.620
MOISISSURES : >0.700
Botrytis cinerea 0.930
Fusarium sp. 0.900
Mucor sp. 0.800 à 0.900
Moisissures xérophiles 0.700
Concentration en 0 5 6 9 10 17 18 20
sel en%
Microorganismes Clostridium et Lactobacillus Gram – et Micrococci et
concernés la plupart des Pseudomonas, moisissure,
germes enterobactéries, staphylocoque
anaérobies salmonelles
T° T° Potentiel Flore
Désignation aw pH Inhibiteurs Radiation
élevée basse redox Compétitive
Réfrigération ++ + ++ ++ ++ ++ ++ + ++
Congélation ++ +++ +++ + + - - -
Déshydratation + - +++ - - - - -
Abaissement
++ ++ +++ ++ ++ ++ ++/+ +
partiel aw
Sucre + +/+ - +++ + - + - -
Sel - + +++ - ++/+ ++/+ ++/+ -
Acidification - + + +++ - ++/+ ++/+ -
Stérilisation +++ - ++ ++ - ++ - -
Pasteurisation +++ ++ ++ ++ - ++ - -
Irradiation - ++ ++ ++ ++ ++ ++ +++
Fermentation - + ++/+ ++/+ ++/+ +++ +++ -
Atmosphère
- ++/+ + - +++ ++/+ ++ -
Contrôlée
Additifs - + ++/+ ++/+ ++/+ +++ - +
+++ : Facteur principal sur lequel le procédé repose
++ : Facteur secondaire sur lequel le procédé repose
+ : Facteur éventuellement associé au procédé afin de faciliter sa mise en
œuvre et d’améliorer la stabilité de l’aliment.
Annexes 129
Ps − ((9 / 10) × Pf × Y )
Pp =
150
2. Pâtes de fruits :
La quantité de pectine à ajouter pour une pâte de 75% de matière sèche est de :
S 0,6 × Y × F × 150
−
150 100
Réfractomètre Thermomètre
° Brix ° celsius
60 103.8
61 104.0
62 104.1
63 104.3
64 104.7
65 105.0
66 105.3
67 105.5
Cette relation est très utilisée pour déterminer le temps de cuisson nécessaire pour le produit.
Annexes 131
Constitution du jury
L’analyse sensorielle des échantillons s’est déroulée en deux temps. C’est ainsi que le jury a été
constitué de deux groupes de sujets dont 17 sont entraînés et 15 naïfs.
Les tests descriptifs ont été effectués par les premiers tandis que l’analyse hédonique a été faite par
les deux.
QUESTIONNAIRES
Nom :
Date :
Cocher la case correspondante à votre perception pour les échantillons de confiture
1-Aspects
1-1 Texture
N°échantillons L M I
Homogène
Assez homogène
Hétérogène
1-2 Consistance
N°échantillons L M I
Fluide
Pâteuse
Epaisse
Compacte
Autre (à
préciser…………..)
Annexes 132
2-Couleur
Soit une échelle de 0 à 5 qui évalue l’intensité du jaune de l’échantillon qui vous est présenté.
1 : Jaune
3 : Jaune ambré
5 : Jaune noirci
intensité 1 2 3 4 5 Autres à
Echantillon préciser
L
M
I
3 .Après avoir goutté, donner l’intensité des critères ci-après sur une échelle allant de 1 à 5
1 : absence 3 : modéré 5 : très fort
2 : faible 4 : fort
Caractéristique L M I
Goût
Ananas
Sucré
Acide
Cuit
Brûlé
Arrière-goût :………..
Autres :………………
Arômes
Ananas
Cuit
Brûlé
Autres :…………….
ANALYSE HEDONIQUE
Nom :
Date :
Donner votre préférence concernant les 3 échantillons de confiture qu’on vous a présentés en cochant
dans la case correspondante
Evaluation L M I
Extrêmement désagréable
Très désagréable
Désagréable
Assez désagréable
Ni agréable, ni désagréable
Assez agréable
Annexes 133
Agréable
Très agréable
Extrêmement agréable
Sur lequel de ces échantillons repose votre préférence ?
ANALYSE DESCRIPTIVE DES CHUTNEY D’ANANAS
Nom :
DATE :
Cocher la case correspondante à votre perception pour les échantillons de chutney d’ananas
1-Aspects
1-1 Texture
N°échantillons P N
Homogène
Assez homogène
Hétérogène
1-2 Consistance
N°échantillons P N
Fluide
Pâteuse
Epaisse
Compacte
Autre (à
préciser…………..)
2-Couleur
Soit une échelle de 0 à 5 qui évalue l’intensité du jaune ou du rouge de l’échantillon qui vous est
présenté.
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
3 .Après avoir goutté, donner l’intensité des critères ci-après sur une échelle allant de 1 à 5
1 : absence 3 : modéré 5 : très fort
2 : faible 4 : fort
Caractéristique P N
Goût
Ananas
Sucré
Salé
Pimenté
Gingembre
Citron
Acide
Cuit
Brûlé
Arrière-goût :………..
Autres :………………
Arômes
Ananas
Gingembre
Annexes 134
Citron
Cuit
Brûlé
Autres :…………….
ANALYSE HEDONIQUE
Nom :
Date :
Lieu :
Donner votre préférence concernant les 2 échantillons de chutney qu’on vous a présentés en cochant
dans la case correspondante
Evaluation P N
Extrêmement désagréable
Très désagréable
Désagréable
Assez désagréable
Ni agréable, ni désagréable
Assez agréable
Agréable
Très agréable
Extrêmement agréable
……………….
1-2 Consistance
2-Couleur
Soit une échelle de 0 à 5 qui évalue l’intensité du jaune de l’échantillon qui vous est présenté.
Caractéristique 1 2 3 4 5
Goût
Ananas
Sucré
Acide
Cuit
Brûlé
Arrière-goût :
Autres :
Arômes
Ananas
Cuit
Brûlé
Autres :
ANALYSE HEDONIQUE
Donner votre préférence l’échantillon de pâtes d’ananas
Evaluation P
Extrêmement désagréable
Très désagréable
Désagréable
Assez désagréable
Ni agréable, ni désagréable
Assez agréable
Agréable
Très agréable
Extrêmement agréable
Durée de vie
Désignation Prix unitaire Quantité Montant (années) Amortissement
Frais d'établissement 1 2800 99 28,2828283
Terrains (m2)
Usine 5 300 1500
Agence 50 100 5000
Bâtiments (m²)
Usine 500 200 100000 50 2000
Agence 300 90 27000 50 540
Matériel de production
Prétraitements
Balance 1500 1 1500 10 150
Table en inox 500 3 1500 20 75
Egouttoir 20 2 40 5 8
Bacs en plastique 10 6 60 5 12
Caissettes en bois 2,5 50 125 2 62,5
Couteaux 2,5 6 15 1 15
Transformation
Broyeur 1 1000 1 1000 2 500
Bassine à double paroi 2500 2 5000 25 200
Chaudière 5000 1 5000 25 200
Annexes 136
¾ Besoin en approvisionnement
Produits Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Ananas (kg) 11254 16881 22508 22508 22508
Sucre (kg) 5055 7582,5 10110 10110 10110
Pectine (kg) 40,5 60,75 81 81 81
Acide citrique (kg) 36 54 72 72 72
Confitures d’ananas Bocal (pièce) 24000 36000 48000 48000 48000
Ananas (kg) 5500 8250 11000 11000 11000
Sucre (kg) 43 64,5 86 86 86
Sel (kg) 43 64,5 86 86 86
Epices (kg) 29 43,5 58 58 58
Le prix de l’ananas est de 1.000 fmg/kg, celui du sucre est à 7.000 fmg/kg, celui de la pectine est de
200.000 fmg/kg, celui de l’acide citrique est de 24.000fmg /kg, celui du sel est de 2000fmg/kg, celui du
vinaigre est de 4000fmg/litre, celui de l’épice est de 2.500fmg/kg.
Ensuite, le bocal s’achète à 1.500fmg la pièce et les sachets en polyéthylène sont de 50 fmg par
pièce.
¾ Besoin en énergie (en milliers de fmg)
Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Electricité 11250 16875 22500 22500 22500
Eau 3750 5625 7500 7500 7500
Combustibles 4500 6750 9000 9000 9000
Gas-oil 24375 36562,5 48750 48750 48750
Total 43875 65812,5 87750 87750 87750
Bouteilles
17000 25500 34000 34000 34000
(pièce)
Ananas (kg) 15000 22500 30000 30000 30000
Ananas au
Sucre (kg) 1575 2362,5 3150 3150 3150
sirop
Bocal (pièce) 36000 54000 72000 72000 72000
Ananas (kg) 45000 67500 90000 90000 90000
Levures (kg) 6 9 12 12 12
Métabisulfite
Vin de
3 4,5 6 6 6
d'Ananas potassium
(kg)
Bouteilles
10000 15000 20000 20000 20000
(pièce)
Ananas (kg) 17500 26250 35000 35000 35000
Alcool (l) 11000 16500 22000 22000 22000
Liqueur
Sucres (kg) 262,5 393,75 525 525 525
d'Ananas
Bouteilles
7500 11250 15000 15000 15000
(pièce)
Ananas (kg) 4000 6000 8000 8000 8000
Sucre (kg) 5200 7800 10400 10400 10400
Ananas
Glucose (kg) 175 262,5 350 350 350
confits
Barquette
17500 26250 35000 35000 35000
(pièce)
Ananas (kg) 2865,5 4298,25 5731 5731 5731
Sucre (kg) 1144 1716 2288 2288 2288
Pectine (kg) 50 75 100 100 100
Pâtes
Acide
d'Ananas 8 12 16 16 16
citrique (kg)
Sachet
1000 1500 2000 2000 2000
(pièce)
Ananas (kg) 31560 47340 63120 63120 63120
Ananas Sucre (kg) 2550 3825 5100 5100 5100
séchés Sachets
4500 6750 9000 9000 9000
(pièce)
Annexes 141
Confiture d’Ananas
7% 11% Chutney d’Ananas
3% 4%
10% Jus d’Ananas
Sirop d’Ananas
19% Ananas au sirop
Vin d’Ananas (en bouteilles)
10%
Liqueur d’Ananas
8% Ananas confits
17% 11%
Pâtes d’Ananas
Ananas séchés
Annexes 142
4. Plan d’usine
5
6
4
3
1
2
1 : Zone de prétraitements
2 : Ligne de fabrication n°1
3 : Ligne de fabrication n°2
4 : Ligne de fabrication n°3
5 : Ligne de fabrication n°4
6 : Zone de conditionnement
Références
bibliographiques
Référence biblographiques 143
18. RAHARINONY, J., 1983, Valeur nutritionnelle des jus des principaux fruits de
Madagascar, mémoire de fin d’études, Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques, Département Industries Agricoles et Alimentaires
19. ULRICH, R., sans date, La vie des fruits, Masson & Cie, Paris (VIe),
20. PECH ,J.C., A.LATCHE, M.BOULAYEN-INRAR.UL RICH, 2003, Encyclopedia
Universalis, CRDP Martinique,
21. BOURGEOIS, C.M., 1988, Microbiologie alimentaire, aspect microbiologique de
la sécurité et de la qualité alimentaire, Tec &Doc., Tome 1
22. conservation par irradiation, 2004 :
http:/ www.bordas.fr/dvp/pourquoi-traiter.htm
23. LAVILLE, E., 1994, La protection des fruits après récolte, Paris, CIRAD
24. Historique de la confiture, 2004 :
http:/ www.materne.fr
25. Programme mixte FAO/OMS, 1976, Norme internationale recommandée pour les
confitures et gelées et pour la marmelade d’agrumes
26. Bureau international de travail, 1993, Conservation des fruits à petite échelle
27. RAKOTOSAONA, R., 2003, Etude comparative des confitures de fraises,
Mémoire de Fin d’Etudes, Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques,
Département Industries Agricoles et Alimentaires
28. historique du chutney, 2004 :
http:/ www.goutsdefrance.com/
29. RAKOTONAIVO, H., 1999, La transformation des fruits à Madagascar, Service
étude conseil du CITE
30. Programme mixte FAO/OMS, 1987, Norme internationale recommandée pour les
chutneys de mangues.
31. MARTINE, F., 1993, Transformer les fruits tropicaux, guide technique, collection
Le point sur les technologies
32. LUCAS, F., 1995, La Qualité Totale, abrégé d’un nouveau management, IQM:
« Contribution à la valorisation de l’ananas
d’Arivonimamo : Cas de la confiture, du
chutney et de la pâte d’ananas »
de
Volatiana RAKOTONINDRAINY