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tome 2
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Uactualité
du dirigeant
finance-gestion
Financiers, des acteurs engagés
au service de l'entreprise
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L'actualité du dirigeant
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L'actualité du dirigeant
finance-gestion
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EYROLLES
Éditions d’Organisation
Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com
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L a D F C G ................................................................................................. 11
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O
fN Le contrôle de gestion au service de la performance
de l'entreprise ..................................................................................... 49
Ol
>-
Q Indicateurs de performance : évolution et perspectives. 49
Ol
U
Les méthodes d’aide aux choix d’investissements
sont-elles utiles ? ....................................................................... 53
Le contrôle de gestion du contrôle in tern e....................... 59
“ô
LU
(D Le contrôle de gestion a désormais une place centrale
Cl
Z)
O dans les banques....................................................................... 64
(5
Le capital clients, un actif stratégique de valeur durable.. 67
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
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8
Préface
CL
indispensable lorsque, notamment, on aborde la performance
O
U sociale et durable. Ce sujet, dans le contexte actuel, nous conduit à
imaginer d’autres paradigmes dans lesquels la finance doit tenir la
place quelle mérite, au service d’un développement plus équilibré
“ô pour l’ensemble des parties prenantes.
LU
(Q_
D Le Blog du D irecteur Financier, toujours animé par François
Z)
O Meunier et fort de son comité éditorial, poursuit sa dynamique
Ô
avec plus de 700 articles publiés et une audience de 8 000 lecteurs
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
assidus chaque mois. Bien entendu, il a fallu faire des choix sur
lensemble des dossiers, articles, billets réalisés par les contribu
teurs bénévoles que je tiens, une nouvelle fois au nom de la DFCG,
à remercier.
Que ce deuxième tome puisse vous apporter une vision résumée
mais éclairée des grands enjeux d’aujourd’hui et de demain. Nos
professions le méritent bien.
Bonne lecture.
Thierry LUTHI
Président DFCG
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La DFCG
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O sociaux : Twitter, Linked’in, Facebook et Viadeo.
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Finance/ trésorerie : luTt
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Q
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rvj
O bilité de son client, en ayant recours à des enquêtes auprès d’orga
nismes spécialisés. Le directeur financier doit pouvoir mettre son
CT veto avant l’entrée en relation avec un client jugé peu solvable. Ou,
>•
CL
O
du moins, exiger la mise en place de sûretés appropriées : paiement
U
comptant, à réception, à la commande, garantie bancaire,
caution... V.Enterprise Resource Planning (ERP) de l’entreprise doit
avoir été construit en ce sens et les blocages adéquats prévus. En
période de crise, une étude régulière de l’ensemble de la base “ô
Ш
clients (tous les trois mois) sera effectuée, permettant de cartogra- ш
CL
Z)
phier le risque client de l’entreprise. Ce risque pourra éventuelle O
lentreprise. S® CD
cd’
O
JZ
Être perform ant d a n s la relance client
oi
>•
a.
O
Le directeur financier aura mis en place un suivi des échéances
U
clients, réalisées et prévisionnelles (balances âgées), lui permettant
d’identifier rapidement les retards de paiement. Une organisation
performante dans ce domaine comprend à la fois des relances avant
“ô et après échéance, des relances effectuées par les services comp
LU
(CLÜ tables et par les commerciaux et les opérationnels, des relances
Z)
O automatiques et des relances personnalisées. Le tout exposé dans
(5 une procédure connue de tous. L’ERP doit être paramétré pour
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D iffuser en interne u n r e p o r t in g de c a s h
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1
— 1
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Rien ne sert de faire de la marge si l’on n’est pas payé ! Un reporting
© qui se contenterait de suivre la production, la marge, le résultat,
gi même de façon très sophistiquée, ne servirait pas à grand-chose.
>'
CL De ce fait, le directeur financier devra mettre en place un suivi
O
U
quotidien des flux et positions de cash, décomposés en fonction du
découpage analytique de l’entreprise. Il le communiquera réguliè
rement aux opérationnels, pour mettre en évidence les affaires qui _0
leur réalisation.
(5
16
Fin a n c e , trésorerie ; quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
Entretenir s o n im age
(5
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1. « You never actu ally own a P atek Philippe. Your m erely look after it f o r the CD
Q_
Z)
next generation. » O
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Fin a n c e , trésorerie ; quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
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Les fusions-acquisitions, un outil
2 2
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de réduction du risque opérationnel ?
Publié le 19 décembre 201 1 sur Le Blog du Directeur Financier
par Pascal Quiry, enseignant finance-gestion, НЕС et Simon Gueguen,
enseignant-chercheur à Paris-Dauphine
22
Fin a n c e , trésorerie ; quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
1. Il est à noter que les auteurs désignent génériquement par « cash flows »
_Ф des éléments du compte de résultat qui ne sont pas au sens le plus strict des
“Ô
Ш
flux de trésorerie. Deux mesures sont utilisées dans l’article (et aboutissent
(CLÜ sensiblement aux mêmes résultats). La première est VOperating Incom e
Г)
O B efore D epreciation (OIBD), qui correspond en français à l’excédent brut
Ü d’exploitation (EBE). La seconde est le coût des ventes {cost o f goods sold).
23
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
03
de fusion ; et ce comportement conduit à une réduction effective
de la volatilité des cash flows.
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Fin a n c e , trésorerie : quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
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BFR.
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Fin a n c e , trésorerie ; quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
O
PME ainsi sélectionnées pourront bénéficier d'une mise en relation
(N
avec Total en vue du financement de leurs projets de développement
sz
ai dans les phases critiques de lancement.
>.
CL Enfin, plusieurs initiatives ont été lancées par des organismes non
O
U
financiers. Orange et Publicis par exemple se sont alliés pour créer
un fonds de capital-risque, doté de 150 millions d'euros, visant à
investir dans les PME innovantes à partir du premier semestre 2012.
“ô Dans le même esprit, la Fédération des industries électrique, électro
Ш
(CLÜ nique et de communication lance un fonds de 35 millions d’euros,
a
O auquel participeront le Crédit agricole, les Banques populaires et la
Ü Caisse des dépôts et consignations, proposant des financements à
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Fin a n c e , trésorerie : quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
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O
loppement participatif » proposé par Oséo.
JC
oi Les Bourses alternatives. Les PME peuvent encore recourir aux
>•
a. financements en capitaux résultant des programmes de défiscalisa
O
U tion (ISF & IR) ou aux Bourses alternatives, agréées par l'Autorité
des marchés financiers (AMF), dont les cotations mensuelles sont
davantage en rapport avec la réalité économique des PME. Ces
Bourses permettent aux investisseurs privés de défiscaliser directe "ô
Ш
ment leurs investissements, en choisissant eux-mêmes les sociétés Ш
CL
Z5
dans lesquelles ils croient et qui ont été préalablement sélection O
nées, sans passer par de coûteux intermédiaires généralistes. Véri-
(5
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Fin a n c e , trésorerie : quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
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Fin a n c e , trésorerie ; quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
une relation de confiance dans toutes les situations, même les plus
difficiles. Cela implique que le directeur financier soit proactif dans
CD' 2
la présentation des comptes et du renouvellement des lignes, qu il O
O
=3
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Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
O O
ressources de la banque et éventuellement certains moyens à lexté-
5 O
O (/> rieur (assurance crédit, fonds propres, intervention d'O séo...) ; la
mise en place de lignes de financement additionnelles, accompa
gnées le cas échéant de garanties complémentaires, alors que les
indicateurs court terme peuvent être au rouge, en est grandement
facilitée. Lexpression claire des besoins de lentreprise par le direc
teur financier et leur bonne appréhension par le conseiller sont
également le gage de décisions rapides, ce qui semble être aussi une
leçon de la crise.
La modélisation financière :
utilisations et bonnes pratiques
Échanges n° 285, mars 2011, dossier « Quel avenir pour les PME françaises ? »
par Antoine Vettes, directeur administratif et financier, Finonce 3.1
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Fin a n c e , trésorerie ; quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
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O
fN C om m ent modéliser efficacem ent ?
JZ
ai Organiser les flux financiers d’un projet complexe nécessite, d’une
>.
a. part, une bonne compréhension des interactions entre compte de
O
U
résultat, bilan et flux de trésorerie, et d’autre part, une grande rigueur
dans la manipulation d’Excel. Trop souvent, une direction financière
utilise un fichier Excel qualifié « d’usine à gaz » développé « il y a
plusieurs années » par une personne qui a, depuis, « disparu dans la “ô
LU
nature ». Pour assurer la fiabilité, la pérennité et l’efficacité du modèle CD
CL
Z)
(qualités qui en font un outil d’informatique décisionnelle), un O
6
modeleur doit respecter certaines bonnes pratiques élémentaires.
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Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
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Fin a n c e , trésorerie ; quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
O
rvj Les systèmes d ' actifs immatériels,
0 SUPPORTS de l' intention stratégique
JZ
oi
>
a.
• Si chaque entreprise dispose de son patrimoine génétique immaté
O
U riel propre, il reste souvent disséminé dans tous les compartiments
de l’entreprise, sans cohérence d’ensemble. Un actif immatériel ne
_ф
s’utilise pourtant jamais seul, c’est le lien entre les actifs qui produit
“ô de la valeur. Le système d’actifs immatériels critique est défini
Ш
(CLÜ comme l’ensemble de rôles et d’interactions, faisant appel à une
Z)
O combinaison d’actifs immatériels, associés dans certains cas à des
Ü actifs matériels et produisant un résultat opérationnel mesurable.
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Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
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ro Le résultat d ' exploitation immatériel (ReX i©),
tH
O
(N MESURE DE LA VALEUR ADDITIONNELLE CRÉÉE
©
CT Rendre actifs les immatériels de l’entreprise, c’est être capable de
's -
>• produire une singularité forte porteuse de marges de compétitivité
CL
O
U
additionnelles, de générer un résultat d’exploitation (Rex) supplé
mentaire : le « résultat d’exploitation immatériel » (ReXi)©, prime
de singularité alimentée majoritairement par dépenses sur l’imma
tériel. Son calcul est issu d’un travail avec la comptabilité analy “ô
LU
tique pour distinguer coûts de singularité (dépenses immatérielles 0
CL
Z)
qui créent de la différenciation) et coûts standards du marché. Le O
CD
ReXi est la différence entre le price prem ium (majoration de prix)
40
Fin a n c e , trésorerie ; quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
2
O
La marque Petit Navire. Déterminons le ReXi de la marque Petit TU =3
S® CD
CD*
Navire en France, dressons Finventaire des actifs immatériels de ce
leader du thon et du saumon en boîte : le modèle d’intégration
verticale depuis la matière première, les flottes de pêche au Ghana
et aux Seychelles, les usines placées sur les lieux de pêche jusqu’aux
conserveries ; une capacité unique d’approvisionnement du
poisson (par exemple : une équipe dédiée en Alaska) ; la qualité
des relations avec la grande distribution, un merchandising
maîtrisé, et un statut de tête de file (category captain) ; la proximité
avec le consommateur final et ses besoins, sur toutes les dimen
sions (emballage, promotion, animation, publicité).
Quels sont les enseignements de nos premières mises en œuvre du
ReXi© ? Tout d’abord, l’exercice est accessible, avec quelques
précautions d’emploi : adaptation de la comptabilité analytique,
accès aux performances des compétiteurs, analyse face aux diffi
cultés d’interprétation. Ensuite, le ReXi est souvent supérieur au
Rex sectoriel : c’est sur l’immatériel que se joue la rentabilité !
Enfin, l’analyse comparée du ReXi© et du Rex basique montre
différents types de situations : ReXi et Rex basique positifs
(comment préserver et dupliquer ce cercle vertueux ?) ; ReXi
positif mais Rex basique négatif (comment retrouver une efficacité
opérationnelle aux standards du marché ?) ; ReXi négatif, par
exemple du fait d’une politique de marketing et publicité inadaptée
>-
LU
(quel potentiel de différenciation sur ce marché, comment « faire
ro
tH passer » l’investissement immatériel dans le price prem ium ?).
O
fN
0 Dans la plupart des cas, un investissement « intelligent » sur
JC l’immatériel permet de créer un avantage prix décisif, un ReXi
>•
a. positif. Pour illustration, le Groupe Système U a engagé dans
O
U
certaines régions françaises un partenariat avec ses fournisseurs
régionaux. Leurs produits bénéficient notamment de labels de type
« U d’Alsace », ou « U de Bretagne ». Les fournisseurs s’engagent à
“ô produire dans la région, avec en priorité des produits locaux, en
LU
(CLÜ respectant les savoir-faire et les traditions culinaires. En contre
O
O partie, l’enseigne valorise leurs produits par des visuels en rayon et
Ü Système U défend son niveau de prix.
41
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
_0)
U ne nouvelle am bition pour le directeur financier “ô
LU
La dernière décennie a été marquée par la primauté de la valeur CD
Q_
Z)
actionnariale et l’injonction d’un retour sur capitaux investis de O
6
15%, négligeant les parties prenantes qui rendent possible cette
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Fin a n c e , trésorerie : quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
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Fin a n c e , trésorerie : quelques bonnes pratiques pour une gestion optimisée
O
fN
O Publié le 30 janvier 201 2 sur Le Blog du Directeur Financier
JC par Thomas Bouvet, membre du comité éditorial du Blog du Directeur Financier,
fondateur, Defix
>•
a.
O
U
Attention aux apparences ! Une option d’achat sur une société cotée
est un produit qui bénéficie d’un statut financier très différent d’une
“Ö option d’achat sur une société non cotée. Certes, il s’agit dans les
LU
(CLÜ deux cas d’un produit financier de même nature juridique : le droit
O
O d’acquérir, pendant une période donnée, à un prix donné, un
(5
nombre donné d’action(s) d’une société.
45
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Mais le fait que les actions d’une société soient librement et facile
.2 2 ment cessibles change totalement la donne pour son propriétaire.
S 2
S O
O bO Depuis les travaux de Black 8r Scholes en 1973, la valeur dune
eu
option d une société cotée peut être estimée à tout instant : par la
constitution dun portefeuille d’arbitrage, composé d’une part
d’une certaine quantité d’actions sous-jacentes de l’option et
d’autre part de dette. Le prix de revient d’une couverture du risque
de l’option est ainsi aisé à calculer à partir de deux produits dont
on connaît la valeur de marché. Une réplication dynamique du
portefeuille, consistant à faire évoluer les quantités d’actions et de
dette pendant toute la durée de vie de l’option en fonction notam
ment de l’évolution du cours de l’action, permet d’obtenir à
l’échéance, ou en cas d’exercice anticipé au moment de cet exercice,
l’exacte contrepartie de la valeur de l’option. Si celle-ci est « dans la
monnaie », c’est-à-dire que le cours de l’action est supérieur au
prix d’exercice et donc que l’exercice assure un gain au détenteur de
l’option, la valeur des actions du portefeuille nette de la dette géné
rera un gain équivalent. A contrario, le portefeuille d’arbitrage aura
une valeur nulle si le cours de l’action est inférieur au prix d’exer
cice de l’option à l’échéance.
Ainsi, aussi surprenant que cela puisse paraître au premier abord, la
valeur d’options d’achat sur des actions d’une société cotée ne
dépend pas des attentes que l’on peut avoir sur le niveau du cours de
l’action à horizon de l’échéance de l’option. Mais tout cela ne fonc
tionne que si les hypothèses de la finance classique sont supposées
vérifiées, notamment l’efficience des marchés, la continuité de la
>* cotation des actions et une évolution gaussienne des rendements des
Ш
n
T
— I actions. L’arbitrage n’est constitué qu’en fonction des paramètres de
O
fN
J
@ l’option, du coût de l’argent sans risque et sur la base d’une estima
tion de la volatilité de l’action, c’est-à-dire de la manière dont le
gi
>- cours de l’action évolue autour d’une valeur centrale.
Q.
O
U
La problématique est totalement différente pour le détenteur d’une
option sur des actions non cotées, actions dont on peut imaginer
qu’elles ne sont pas facilement échangeables. Il est impossible de
constituer un portefeuille d’arbitrage, et a fo rtio ri de le faire “ô
Ш
évoluer en continu, ce qui assurerait une couverture parfaite à (D
CL
Z)
l’option. L’évaluation de l’option se rapproche alors de l’évaluation O
classique des sociétés puisque la valeur de l’option repose sur une
(5
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Le contrôle de gestion
ou service de la performance
de ^entreprise CD
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Indicateurs de performance :
évolution et perspectives
Échanges n° 294, janvier 201 2, dossier « Les 100 jours du DAF »
par Denis Molho, membre du comité éditorial d'Échanges,
membre du comité scientifique de la DFCG, associé, DME Performance
U
O des réponses définitives - il n’y en a pas - , mais plutôt en orientant
le lecteur vers les questions qu’il doit se poser dans son contexte
particulier d’entreprise.
“ô
LU
(D
Q_
Z)
O
Ô
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Le contexte
50
Le contrôle de gestion au service de la performance de l'entreprise
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Le contrôle de gestion au service de la perforamnce de l' entreprise
Autant que possible, les indicateurs doivent fournir une vision o"
prévisionnelle. Tant les marchés que le management interne sont i
demandeurs d'une vision prévisionnelle, par exemple à la fin de
l'exercice, qui les éclaire sur la maîtrise du déroulé stratégique et
éventuellement sur les actions correctrices à entreprendre.
Au-delà des indicateurs, le reporting sur les performances gagne à
être complété par des commentaires qui l'éclairent.
53
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
P
^ Quel est le degré de précision de la prévision ? Les méthodes
O utilisées donnent-elles de bons résultats ? Les rentabilités qui
sont calculées sont-elles « justes » ?
^ Les incertitudes futures sont-elles prises en compte de manière
explicite ou implicite ? Le choix doit-il intégrer une part d’inter
prétation ?
^ L’analyse a posteriori de la bonne réalisation de ces calculs
prévisionnels initiaux de rentabilité est-elle nécessaire ? Faut-il
revenir sur les hypothèses de choix d’investissements effectués
plusieurs années auparavant ?
Il est très difficile d’évaluer a posteriori la rentabilité d’un investisse
ment isolé pour de multiples raisons. La première en est l’absence
de référence à une situation où l’investissement n’aurait pas été
réalisé, toutes choses étant égales par ailleurs. Il est faux de croire
que ne pas investir maintiendrait le résultat opérationnel connu
auparavant par l’entreprise. Le marché, les concurrents, les techno
logies auront évolué souvent de manière à mettre en danger le
niveau de profit de l’entreprise. La première difficulté est en général
de pouvoir comparer deux options d’un choix en estimant toutes
>- leurs conséquences sur les aspects économiques de l’entreprise.
LU
ro
T
— )
O
fN
J La seconde raison est la complexification des interactions écono
miques entre les différents acteurs d’un marché. Alors qu’hier, un
JC
investissement pouvait s’estimer par son impact local, il a désor
>•
a.
O
mais un impact mondial et le contrôleur de gestion doit prendre en
U
compte la réponse de concurrents mondialisés. Il en est ainsi, aussi
bien pour un agriculteur investissant dans une nouvelle machine
que pour un commerçant ouvrant un magasin ou investissant dans
un site de e-commerce. Tout investissement d’une usine automo “Ö
LU
bile, d’une raffinerie ou d’une cimenterie doit s’évaluer à Faune de CD
CL
Z)
la compétition et des conditions de marché mondiales. L’impact O
Ô
d’un investissement ne peut se mesurer uniquement dans un cadre
54
Le contrôle de gestion au service de la perforamnce de l' entreprise
55
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
La matérialité des d o n n é e s
56
Le contrôle de gestion au service de la performance de l' entreprise
o '
ia
L'intégration des risques O
CD
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O
6
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Le contrôle de gestion au service de la performance de l'entreprise
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Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Le c o û t du co n tr ô le interne :
UNE DÉMARCHE FINALEMENT CLASSIQUE
Un constat s'impose. Les entreprises sont généralement capables
de valoriser leurs coûts de production ou de services. Les diffé
rentes méthodes d'analyse des coûts sont désormais bien rodées et
(U
adaptées à l'activité de chacun, les frais directs et indirects sont
affectés et suivis.
P
La partie la plus facile à appréhender est constituée par les
ressources directement affectées au contrôle interne : équipe projet
ou département contrôle interne, coûts externes (consultants
notamment), outils utilisés. Toutefois, la plus grande partie des
coûts réside dans le contrôle directement exercé par l'ensemble des
collaborateurs, qui doivent appliquer les procédures en place. Tout
le monde, ou presque, participe donc au contrôle interne, du niveau
le plus opérationnel au management qui réalise la supervision.
En pratique, les entreprises ont souvent défini des contrôles clés ou
objets de contrôle, regroupés par processus ou cycles. Ces contrôles
clés doivent être déclinés en procédures dans les entités ou fonc
tions concernées, appliquées tout au long de l'année et naturelle
ment supervisées. Le moyen le plus simple est donc de considérer
que le coût du contrôle doit être analysé au regard de chaque
contrôle clé, qui va consommer des frais directs et indirects.
Si l'on s'attache à un contrôle clé donné, par exemple celui des
notes de frais, connu de tous, on voit bien qu'il est assez facile d'en
définir les principales « activités » :
>• b la rédaction de la procédure et le paramétrage des systèmes
Ш
ГО
iH
O
d’information ;
(N
» la formation des salariés et la diffusion des procédures ;
CT b l'application de la procédure (préparer et soumettre les notes de
CL
frais) ;
O
U b la supervision du contrôle (validation des dépenses par le
responsable hiérarchique, mais aussi vérification administrative
des pièces justificatives) ;
=
b l'évaluation périodique et les audits ; “ô
LU
b les plans d'actions en cas de dysfonctionnements. La « fiche de Ш
CL
Z)
coût » peut donc être établie sur cette base. Une démarche assez O
CD
classique de costing permettra de rattacher les coûts selon leur
60
Le contrôle de gestion au service de la perforamnce de l' entreprise
o"
Les b o n n e s q u e s t io n s à se poser
61
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62
Le contrôle de gestion au service de [A PERFORAMNCE DE L'ENTREPRISE
>•
a.
Dans une deuxième approche, ce sont ces indicateurs (et surtout
O
U les objectifs qui sont fixés par le management) que le contrôle
interne doit avant tout sécuriser. En ce sens, un processus qui fonc
tionne bien doit être en lui-même efficient, mais aussi stabilisé, et
“ô donc sécurisé. C ’est directement l’enjeu du contrôle interne sur les
LU
(CLÜ processus « business », qui est trop souvent perçu comme une
O
O contrainte par les opérationnels. Pour les intéresser au contrôle
(5 interne, il faut donc leur parler de leurs indicateurs de performance.
63
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Le contrôle de gestion au service de la performance de l'entreprise
O
(N
des données et de traitement de l’information restant très proches et
© la dispersion des compétences n’étant pas toujours l’optimum.
CT
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>•
CL
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O Trois g r a n d s rôles spécifiques
65
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
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Le contrôle de gestion au service de la performance de l'entreprise
Le capital clients,
un actif stratégique de valeur durable
Échanges n° 291, octobre 2011,
dossier « Le contrôle de gestion du processus commercial »
>- par Marie-Ange Andrieux, coprésidente de la Commission « Innovation et
LU
Immatériel » du GPS, présidente de la commission internationale, IFA
ro
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O
(N
JZ
Dans une économie de l’immatériel qui se développe, les sources
ai
>. de croissance et de compétitivité se déplacent du capital technique
a.
O
U
et financier vers le capital immatériel, selon les analyses d’institu
tions académiques ou internationales h En France, « la gestion des
actifs immatériels est l’un des facteurs de création de croissance les
"Ö
LU
(CLÜ 1. Notamment OCDE ou Banque mondiale. Pour des approfondissements,
Z)
O voir du même auteur : « Mettre enfin l’immatériel au service de la crois
(5 sance », Revue Sociétal, n° 66.
67
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
68
Le contrôle de gestion au service de la performance de l'entreprise
69
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
CT
>'
CL
Intégrer le client d a n s l' entreprise
O
U
Une reconnaissance efficiente dans la gouvernance. La reconnais
sance du capital clients comme actif stratégique pourrait - voire
devrait - se traduire dans la gouvernance. _0)
“ô
LU
(CD
L
Z)
1. Voir de l’auteur : « Innovation dans les services : quels enjeux d’une crois O
sance annoncée ? », France M agazine, printemps 2010, n° 28. Ü
70
Le contrôle de gestion au service de la performance de l'entreprise
O
6 1. Disponible en contactant : csoec@cs.experts-comptables.org.
71
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
72
Le contrôle de gestion au service de la performance de l'entreprise
DE L'ÉCONOMIE o"
i
Au niveau macroéconomique, l’indice ACSI* se révèle corrélé à des
facteurs liés à la croissance économique américaine (performance
financière et boursière des entreprises, consommation des
ménages). Une valorisation du capital clients peut s’appliquer par
analogie dans les secteurs^ de la sphère publique ou de l’économie
sociale et solidaire, sous réserve d’en adapter les objectifs et les
méthodologies. « Ne pas prévoir, c’est gémir^. » Prévoir, c’est donc
devenir. Une stratégie de compétitivité par le haut catalysée par le
capital clients et les actifs immatériels s'avère une opportunité de
contribuer au futur d’une croissance équilibrée porteuse de durabi
lité et de sens.
>-
UJ
O
(N
©
CT
>•
CL
O
U
's-
О.
иО
Comptabilité :
des IFRS aux critères ESG
75
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
O
fN utilisée. On multiplie ses applications pratiques. On en attend
beaucoup, souvent trop, et parfois on la critique excessivement.
JC Une sorte (ïexpectation gap - différence entre les attentes et les
>•
a. réalités - s’est développée.
U
O
Les comptes méritent-ils cet excès d’honneur ou d’indignité, selon
les circonstances ? Peuvent-ils « dire le vrai », pour citer le titre d’une
étude^ et s’ils disent le vrai, à quoi et à qui cela peut-il servir ? _0)
“ô
UJ
CD
Q_
Z)
1. Matthieu Autret et Alfred Galichon, « La comptabilité peut-elle dire le O
vrai ? », 2004. 6
76
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
La comptabilité c o m m e outil de c o m m u n ic a t io n
AVEC LES TIERS
L’image de l’entreprise à l’extérieur est véhiculée par la comptabilité
financière. Les états financiers doivent être rendus publics périodi
quement pour que les tiers qui n’ont pas accès à l’entreprise, mais
sont susceptibles d’être concernés par elle, puissent les consulter et
les analyser. La plupart auront reconnu dans cette description les
états financiers à usage général (EFUG ; en anglais GPFS, G eneral
Purpose Financial Statements) dont traitent les cadres conceptuels
d’origine anglo-saxonne, notamment ceux du Einancial Accoun
ting Standards Board (FASB) et de l’International Accounting
Standards Board (lASB).
La normalisation a pris le parti de ne pas s’occuper de la comptabi
U>J- lité de gestion interne à l’entreprise, certes utile et même indispen
ro
O
sable, mais qui n’a pas ou a peu d’interface avec les tiers. C ’est la
(N
communication avec ces derniers qui rend nécessaire la normalisa
sz
ai tion, c’est-à-dire la création d’un langage commun, accessible à
>-
CL
quiconque veut se donner la peine de l’apprendre et qui favorise
O
U l’émergence d’un « terrain de jeu bien nivelé ». Il y a obligation de
transparence, pour employer un terme en vogue et aussitôt
galvaudé. Au contraire, la comptabilité de gestion à usage interne
“ô confine parfois à la confidentialité, pouvant aller jusqu’à la protec
LU
(CLÜ tion du secret des affaires.
3
O Les cadres conceptuels de l’information financière définissent les
Ü
objectifs de cette information, les qualités visées (d’ordre qualitatif).
77
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
les entités qui doivent rendre des comptes, les éléments faisant
Ibbjet dune comptabilisation, les principes appliqués pour les
mesurer et enfin les informations nécessaires à la bonne compré
hension de lensemble.
Cet outil est le « gendarme intellectuel » auquel le normalisateur
s’efforce dbbéir lorsqu’il écrit les normes afin d’assurer la cohé
rence d’ensemble du référentiel. Il est donc particulièrement
important que les parties prenantes de l’information financière,
qui sont nombreuses et très diverses, s’accordent sur le rôle et le
contenu de ce cadre.
'O
La difficile critique des cad res co n ceptu els
Pour que l’on puisse critiquer les cadres conceptuels, encore faut-il
qu’ils existent. Or, les seuls qui soient explicites sont les cadres
anglo-saxons, les plus visibles étant les Concept Statements du
FASB et le cadre conceptuel de l’IASB.
Si les traditions autres qu’anglo-saxonnes, par exemple française,
allemande et japonaise ont un cadre conceptuel, celui-ci s’avère
implicite et bien caché. En réalité, ce qui est implicite et non écrit
n’existe pas. Il est déjà assez difficile de travailler avec un cadre
explicite ; il est tout à fait impossible d’avoir comme référence
intellectuelle et opérationnelle une vague idée non élaborée.
Beaucoup en France ont nié qu’un cadre conceptuel soit utile, mais
d’autres pensent qu’il est indispensable, à condition de rehausser
son statut et de le placer au sommet de la hiérarchie des règles de
>- droit qui s’appliquent aux états financiers des sociétés de capitaux
U J
ro et des entreprises en général. Il deviendrait alors directif On adop
O
(N terait l’approche d’un cadre-carcan, qui contraindrait davantage le
@
sz normalisateur en délaissant l’approche un peu plus souple du
ai
>• cadre-guide, celle qui prévaut actuellement à l’IASB et au FASB.
a.
O
U Bref, les réactions d’Europe continentale à la notion même de
cadre conceptuel font penser à la langue d’Ésope : la meilleure ou
la pire des choses.
“ô
LU
0Q_
Z)
O
Ô
78
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
79
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
O
rvj
fiables de l’entreprise acquise sont mesurés à leur (juste) valeur. Mais
dans de telles transactions, il y a toujours un goodwill qui est la diffé
JC
rence entre la valeur de l’entreprise au jour de l’acquisition et la
>•
a. somme des valeurs des actifs et passifs existants. Cela démontre qu’a
O
U
fortiori dans les situations autres que celle de l’acquisition d’une entre
prise, les capitaux propres traduisant le « patrimoine comptable » ne
représentent jamais sa valeur, quand bien même tous les actifs et pas
sifs seraient comptabilisés à leur valeur plutôt qu’à leur coût histo “ô
Ш
rique. Aussi mieux vaut-il parler modestement de « mesure » des 0)
Q_
Z)
actifs et passifs, plutôt que d’évaluation, ce qui permet aussi d’y O
inclure le coût historique amorti, qui à l’évidence n’est pas une valeur.
(5
80
C omptabilité ; des IFRS aux critères ESG
81
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
'Ci
La p ré d ictio n des flux de trésorerie futurs
Laide apportée par les comptes à la prédiction des flux de tréso
rerie ou cash flows futurs, tant pour Linvestisseur qui est la cible
privilégiée que pour lentreprise elle-même, est souvent citée
comme une des qualités des comptes. On ne peut le nier. Mais leur
utilité perçue est fortement exagérée car la plus grande part des
flux de trésorerie futurs que dégagera une entreprise sont liés à des
transactions et des événements futurs qui, par définition, nbnt pas
de place dans des états financiers qui reflètent letat présent résul
tant de transactions passées.
Curieusement, letat financier qui recèle le moins de valeur prédic
tive sur les flux de trésorerie futurs est leur état qui ne contient que
de purs flux de trésorerie de lexercice passé, sans qu aucun des
montants constitutifs ait un contenu de flux de trésorerie ; mais il
>• est apprécié des lecteurs parce qu il est peu manipulable. Les
LU
éléments du bilan sont des flux de trésorerie futurs, mais non
O
(N exhaustifs, et le compte de résultat est un mélange de flux de tréso
rerie de lexercice, passés (amortissements) et futurs (dotations aux
CT
>•
provisions pour risques).
CL
O
U Ce qui aide à prévoir des flux de trésorerie futurs, cest la série
chronologique comparative de plusieurs états financiers successifs
et la connaissance souvent extracomptable que Fanalyste a de
lentreprise et de son environnement. En matière de prévision, les “ô
LU
comptables sont à peu près logés à la même enseigne que les 0
CL
Z)
économistes qui se révèlent excellents pour expliquer les crises O
CD
passées, mais assez désarmés devant les incertitudes du futur.
82
C omptabilité ; des IFRS aux critères ESG
L'a b u s de comptabilité
Ce nest pas une nouvelle sorte de délit, mais un usage abusif des
comptes et des états financiers. Voici quelques exemples.
83
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
O
(N
Les incohérences de traitem ent
© entre les parties prenantes
CT
's -
>•
CL
À une époque où les hommes politiques souhaitent qu'il y ait un
O
U lien entre la rémunération des salariés et celle des actionnaires, on
doit s'assurer que cette démarche politiquement et socialement
sensible s'effectue dans la cohérence. Cela n'a guère été le cas dans
le passé. Il y a plus de quarante ans que la participation des salariés “ô
Ш
existe. Mais est-il logique quelle soit fondée sur le bénéfice fiscal, Ш
CL
Z)
évidemment différent du bénéfice comptable qui sert de base à la O
rémunération des actionnaires ? Si l'on voulait vraiment améliorer
(5
84
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
>. C o n c l u s io n s
Ш
ГО
O
Loin d’avoir épuisé la question posée - à quoi et à qui servent les
(N
comptes - , je crains néanmoins que vous vous demandiez pour
sz
ai quoi je scie la branche où je suis assis. Telle n’était pas mon inten
>-
CL
tion. « Qui aime bien châtie bien. » Si l’on veut progresser, il faut
O
U être lucide sur les problèmes et les insuffisances de notre disci
pline, sans pour autant nier ses points forts. Il faut aussi éduquer le
public sur ce qu’il peut attendre des comptes et dissiper ses illu
“Ö sions et ses fausses perceptions.
Ш
(Q_
D Dans le contexte actuel, qu’il serait téméraire de qualifier « d’après-
Z)
O crise », on parle beaucoup d’un retour du protectionnisme pudi
Ô
quement baptisé « démondialisation ». Même dans un tel contexte.
85
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
86
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
Les marges actuarielles sur les emprunts ne sont pas près non plus
de revenir à leurs niveaux de 2005 : 10 ou 20 points de base pour
les meilleurs groupes (pincez-vous ! et pourtant c’était vrai^).
Comme le niveau d’endettement des groupes ne va pas augmenter
dans le futur, au contraire dans cette nouvelle ère de désendette
ment généralisé, nous devons en conclure que le coût du capital
moyen a bel et bien augmenté... passant en moyenne en Europe de
l’ordre de 8 % à, au moins, 9% . Ceci est cohérent avec les prévisions
du McKinsey Global Institute^ s’attendant à une hausse du coût du
capital de l’ordre de 1,5 % en raison d’une pénurie d’épargne dans le
monde eu égard à l’importance des investissements à réaliser.
La combinaison d’un coût du capital plus élevé et de plans
d’affaires revus à la baisse, au moins pour les résultats des années
>J- les plus proches^, conduit immanquablement à des valorisations
U
ro plus faibles... La division par deux des valeurs boursières en
O
fNJ cinq ans n’en est que le reflet.
O
JC Dans ce contexte, il nous semble difficilement défendable de
>•
a.
conserver l’ensemble des goodw ills intacts ! Une petite partie du
O
U travail de dépréciation a déjà commencé à être faite, mais le plus
87
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
gros est juste devant nous. Au 30 juin 2011, le goodw ill des groupes
du CAC 40 représente 336 milliards d euros, soit 18% de leurs
actifs totaux^ Bien entendu, ce constat est global, et une analyse
fine réalisée au niveau de chaque groupe montrera des résultats
différents de groupes à groupes, et au sein de chacun dentre eux
des dépréciations touchant certaines divisions et pas d’autres.
À titre de vérification, il convient de noter que 53 % des groupes du
CAC 40^ ont actuellement une rentabilité économique après impôt
inférieure à leur coût du capital. Or le goodw ill a justement pour
'0> fondement la capacité à dégager une rentabilité supérieure au coût
la du capital^. Si celle-ci nest plus durablement au rendez-vous, on
peut logiquement douter de la valeur de ces goodwills.
Nous ne pouvons pas en déduire directement que la rentabilité
économique de chacune des divisions porteuses de goodw ill de ces
groupes est inférieure au coût du capital, ni même que, si elle lest
aujourd’hui, elle le restera à moyen terme (les marges étant
proches de leurs plus hauts historiques, les gains de rentabilité
économique vont être chers à l’avenir !). Mais c’est un indice de
plus pour conclure que nous devrions en toute logique observer
des dépréciations des goodw ills de ces groupes^.
Cela dit, même si une dépréciation du goodw ill dans le cadre des
normes comptables IFRS nous semble pleinement justifiée, notre
raisonnement de financiers nous fait penser que ce devrait être un
non-événement pour les investisseurs. En effet, la baisse générale
>-
Ш des valeurs est connue et se reflète dans les cours de Bourse. Les
n
T—
I
O
investisseurs qui ont lu leur Vernimmen^ savent que la déprécia
fNJ
tion du goodw ill est à la fois une charge non récurrente et non cash,
ce qui les conduira à la retraiter dans leur analyse financière.
>-
a.
O
U
88
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
>-
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SZ
01
>>
о .
ио
“ô
Ш
(D
Q_
1. Les crises se sont prolongées lorsque les acteurs ont différé la constatation
Z)
O de celles-ci dans leurs comptes. L’enlisement du Japon en est certaine
Ô ment une illustration.
89
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Q uelques co m m e n ta ir e s
AU SUJET DU SEC STAFF PAPER DE MAI 201 1
Ш
>* La publication le 26 mai 2011 d’une note du staff de la SEC
ГО
T—) (« Exploring a possible m ethod o f incorporation ») détaillant le
O
fNJ contenu de la notion de « condorsement » évoquée en décembre 2010^
a amené des commentateurs français à douter de la volonté des
gi
États-Unis d’adopter un jour les normes internationales. Des
Q.
O
U
expressions très fortes, telles que « coup de tonnerre », « camou
flet », « échec », ont été employées. Les interrogations sont
toujours légitimes, mais il est à mon avis trop tôt pour tirer des
'b
%
LU
90
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
gi 1. Les modalités explorées jusqu’à présent sont : adoption totale à une date
CL
donnée, sans mécanisme d’endorsem ent (approche dite « Big Bang ») ; adop
O
U tion totale à la suite d’une période de transition progressive sur plusieurs
années ; option ouverte à certaines sociétés d’adopter les IFRS sans que cela
soit imposé à toutes ; enfin, maintien des US GAAP et poursuite d’un travail
de convergence avec les IFRS. Le sta ff p a p er de mai discute l’idée que la déci
"o
LU
sion de la SEC ne constitue pas forcément un choix binaire (tout le monde
(CLÜ tout de suite ou bien rien du tout) et que l’incorporation des IFRS aux États-
Z)
O Unis n’est pas nécessairement incompatible avec le maintien de l’autorité
(5
ultime de la SEC sur les normes comptables des sociétés cotées.
91
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Bien sûr, cette approche qui est censée réduire les efforts liés à la tran
sition pour les sociétés les moins sophistiquées (et conserver un rôle
>• actif pour le FASB^) présente de nombreux inconvénients, dont le
LU
ro moindre n’est pas l’instabilité du référentiel US G A AP pendant toute
T—)
O
(N la période de transition, susceptible de perturber les investisseurs.
sz
ai
>-
CL
1. Cette idée rappelle la notion d’intérêt public européen qui figure dans le
O
U règlement 1606/2002.
2. Le s ta ff p a p e r décrit ainsi le rôle possible du FASB : « The FASB w ould
p lay an instrum ental role in g lob a l stan d ard setting by providin g input an d
support to the lASB in developing a n d prom otin g high-quality, g lobally
~ô
accepted standards; by advan cin g the consideration o f U.S. perspectives in LU
92
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
O
(N 2011, le Mexique et l’Argentine le feront à compter de 2012 ; le Japon
autorise les IFRS pour certaines sociétés internationales et prendra
sz
ai
>-
CL
O
U 1. Nicolas Véron, économiste au sein du Bruegel Institute, est un contribu
teur régulier du Blog du D irecteur Financier. Son article est paru dans la
série Bruegel Policy Brief, en juillet 2011.
2. Une étude de la capitalisation boursière des différents marchés telle que
“ô
LU
publiée dans les statistiques de la WFE, croisée avec lûsage des référen
(CLÜ tiels comptables, démontre aussi qu’à compter de 2012 le référentiel IFRS
a
O sera en vigueur pour plus de 50% de la capitalisation des marchés
(5 d’actions mondiaux, contre 32% pour les US GAAP.
93
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
IFRS et Coran
>-
LJU
m Publié le 2 7 moi 201 1 sur Le Blog du Directeur Financier
O par Nicole Rueff, directrice de mission, Savoir-Faire & Cie
(N
sz
CT
>- Prenez une opération de location, associez-y un engagement du
Q.
O
U bailleur de transférer la propriété de l’actif au terme de la location,
de quoi peut-il bien s’agir ? D’un crédit-bail, allez-vous dire ? Vous
“Ö
1. Loi du 27 juillet 2010 sur la préparation des comptes consolidés et résolu LU
94
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
O
r\j 1. Dans la pensée coranique, le prêt d’argent est un acte généreux par lequel
le prêteur s’attire la grâce d’Allah sans chercher de profit matériel. Heu
sz reusement, les contrats commerciaux peuvent en toute légitimité donner
CT
'l-
CL
lieu à rémunération en ce bas monde, que la rémunération se nomme
O
U dividende, bénéfice ou loyer. Sans cela, les circuits financiers islamiques
n’auraient jamais vu le jour.
2. Embryonnaire il y a trente ans, il pèse aujourd’hui près de 1 000 milliards
de dollars d’encours et son taux de croissance annuel avoisine 10% à
“ô
LU
15%. Voir, par exemple, Olivier Pastré et Kramissira Gecheva, «La
(CLD finance islamique à la croisée des chemins », R evue d écon om ie fin an cière,
Z)
O n° 92, juin, 2008.
Ô 3. Australie, Dubaï, Indonésie, Corée, Pakistan, Arabie Saoudite.
95
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
U
O
96
C omptabilité ; des IFRS aux critères ESG
“ô
LU
(CLÜ
n
O 1. Lapproche de la décomptabilisation prévue dans le projet de nouvelle
(5 norme IFRS ne semble pas plus acceptable d’un point de vue islamique.
97
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
98
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
O s
La b o n n e g e st io n des ressou rces h um aines
>-
UJ
Les perfo rm an ces en vironn em entales
ro
O
r\J
Dans l’industrie, les performances environnementales (consom
mation d’énergie, production de déchets...) témoignent de la
gi compétitivité d’un outil de production. Outre les impacts positifs
>'
CL sur l’environnement, les investissements réalisés pour augmenter la
O
U
performance énergétique améliorent significativement et position
nent l’entreprise en amont des risques réglementaires. De la même
manière, la mise en place de critères de qualité dans la chaîne
“ô d’approvisionnement peut s’avérer stratégique. Deux normes
LU
(CLD reconnues favorisent le déploiement de tels outils : ISO 14001,
3
O pour le management environnemental, et ISO 9001 relative aux
Ô
systèmes de gestion de la qualité.
99
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
“ô
LU
CD
Q_
Z)
O
6
100
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
01
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
102
C omptabilité : des IFRS aux critères ESG
Un outil in co n t o u r n a ble
CDn
103
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
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Q.
O
U
~ô
LU
CD
CL
Z3
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Ô
104
Gouvernance : des enjeux
renforcés pour ^entreprise
105
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
fN
O ture conjointe des comptes ou la lettre d’affirmation (cette dernière
n’étant pas encore généralisée).
gi
's_
>-
Q.
Le système d’information permet de mieux structurer les
O
U processus internes. Très souvent, il amènera l’entreprise et son
organisation à s’adapter aux règles standards du système, telles que
la ségrégation des tâches, les règles de contrôle des transactions ou
_0)
106
G ouvernance : des enjeux renforcés pour l' entreprise
fN
O Le directeur financier dispose donc d’une boîte à outils « éthique et
profit » qu’il doit savoir utiliser avec discernement selon les
JC
circonstances tout en s’appuyant sur les auditeurs externes, le
> .
Q.
O
commissariat aux comptes et sur la réglementation (par exemple :
U
loi de sécurité financière ou Sarbanes-Oxley Act). Est-ce suffisant ?
Nous avons tous en tête un exemple de directeur financier n’ayant
pas su ou pu résister à une pression anormale de la part de sa
“Ô hiérarchie ou de ses actionnaires. L’attrait des bonus annuels ou de la
LU
(D
Q_
réalisation d’importantes plus-values grâce aux stock-options peut
O
O aussi avoir des effets néfastes sur son comportement... Lorsqu’un
(5
directeur financier se trouve acculé à des choix cornéliens, seul le
107
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
LU
CD
CL
Z)
O
6
108
G ouvernance ; des enjeux renforcés pour l'entreprise
Peut-on parler dethique des affaires quand les affaires, qui font la
une de la presse, s’avèrent parfois bien peu éthiques ? Bien sûr, et
cest précisément pour cela que Ion peut et que Ion doit en parler.
On cite volontiers sur ce sujet les multinationales fortement struc
turées et hiérarchisées où Fintérêt supérieur du groupe laisserait
peu de place à l’éthique individuelle. Mais que dire des TPE et des С Г5
109
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
>
eu Probablement pas en s’érigeant en gardien du temple ou en deve
=
O
cr> nant un salarié plus ou moins protégé par une clause de
conscience. Pour éviter le risque de « mouton noir », tout en proté
geant sa responsabilité, il est préférable de s’insérer harmonieuse
ment dans les processus et dans le système de valeurs de
l’entreprise. Il ne s’agit pas de mettre le professionnel en opposition
avec son employeur, mais plutôt en harmonie avec les valeurs affi
chées par l’entreprise (respect des législations, loyauté avec les
partenaires, respect des collaborateurs...). D’une situation impli
>•
cite, les codes de valeurs et les chartes éthiques deviennent de plus
UJ
ro en plus formels et codifiés, notamment avec le développement de
O
rvj la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
sz
CT
Certaines, notamment les plus grandes, mettent en place des
'l -
CL
guides de bon comportement comptable et financier incluant un
O
U processus d’affirmation (à chaque niveau hiérarchique, le titulaire
donne son appréciation, énumère les options qu’il a prises et
s’engage sur les comptes), ainsi qu’un processus d’« appel » au sein
_0)
110
G ouvernance : des enjeux renforcés pour l' entreprise
r—
>
CD
sens de la communication peut faire une belle carrière dans l’entre
prise en respectant l’éthique à condition :
^ de choisir judicieusement son entreprise, notamment en étant
attentif aux règles de gouvernance ;
^ de travailler en équipe et de faire preuve d’écoute, pour partager
et confronter son point de vue ;
i d’être compétent et responsable, pour savoir jusqu’où il peut
aller ;
> .
LU ^ d’être souple et pédagogue, pour proposer une alternative
ro
tH
O
acceptable en cas de difficulté ;
(N
“Ô
LU
(CLÜ
n
O
(5
11
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Quelques réflexions
sur la rémunération des dirigeants
Publié le 26 mars 201 2 sur Le Blog du Directeur Financier
par Pascal Quiry, enseignant finance-gestion, НЕС et Yann Le Fur,
directeur administratif et financier, Mediobanca
>
O Si Ion cherche à exprimer quelques idées simples, on peut rappeler
=
O
(S t qu il existe quatre grands leviers de rémunération :
^ le salaire fixe ;
^ la rémunération variable (intéressement et participation liés aux
résultats collectifs, primes et bonus davantage liés à lobtention
de résultats individuels) ;
^ les rémunérations diverses (voiture, retraite complémentaire...) et ;
b la rémunération directement liée à la performance de Faction
(actions gratuites et stock-options principalement).
>*
Ш Au-delà de Faspect moral de la rémunération qui vient compenser
Г0
T—I
O un travail (et une prise de risque), la fixation de la rémunération
fNJ
doit répondre aux objectifs suivants :
CT b attirer initialement les personnes a p riori les mieux à même de
>-
CL remplir la fonction ;
O
U
b les retenir tant qu elles donnent satisfaction ;
b s’assurer que leurs intérêts personnels convergent avec ceux des
actionnaires.
“ô
> -
Ш
Notre objet n’est pas ici de disserter sur le niveau absolu de rémunéra Ш
CL
Z3
tion que l’on peut observer, mais d’apporter une réflexion sur les O
CD
leviers de rémunération et leur adéquation avec les objectifs.
112
G ouvernance : des enjeux renforcés pour l' entreprise
r—
>
alors pour partie théorique. Par ailleurs, la définition des objectifs O
est complexe : ils doivent être suffisamment précis pour être mesu
rables et dépendants directement de Faction du management tout
en garantissant une maximisation de la valeur sur le long terme et
moins sur le court terme.
13
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
114
G ouvernance ; des enjeux renforcés pour l'entreprise
115
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
fN
O charges sociales et une imposition des plus-values alors nettement
plus favorable que celle des revenus du travail. Ces mauvaises
gi raisons, tant d’affichage que fiscales, ont depuis longtemps été
>>
Q. rognées. Les stock-options font l’objet d’un statut fiscal spécifique.
O
U
L’imposition des gains issus des stock-options n’a aujourd’hui plus
grand-chose à envier à la fiscalité des salaires. À partir du 1^^ juillet
prochain, avec des contributions sociales qui devraient passer à
15,1 %, le taux maximal de prélèvements sur les gains devrait être “ô
LU
de 55,1 %. Quant à l’avantage comptable, les normes internationales 0CL
Z)
obligent depuis une dizaine d’années à inscrire en charge un équi O
valent de rémunération. Et comme nous l’avons déjà exposé dans
(5
16
G ouvernance ; des enjeux renforcés pour l'entreprise
117
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
o>
« Le renouvellement des conseils
£=
O
C sera un sujet majeur des AG 2012 »
O
>
=
O
cr>
Échanges 2 9 8, mai 201 2, dossier « Faut-il gérer ou céder les risques ? »
par Daniel Lebègue, président de l'Institut français des administrateurs
18
G ouvernance : des enjeux renforcés pour l' entreprise
119
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
03
1=
O
ci—
>
03
=
O
cr>
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LU
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LU
0CL
Z)
O
Ô
Droit et fiscalité
12
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
borateurs ; “ô
LU
» une synthèse pédagogique des positions adoptées par la société 0CL
Z)
face aux principaux engagements contractuels pouvant être O
6
demandés aux opérationnels. Ils doivent être intégrés dans la
122
Droit et fiscalité
CL
ciers. La prise de décision devient ainsi collégiale et partagée ;
U
O
Futilisation de solutions informatiques de type custom er rela
tionship m anagem ent (CRM) qui, au travers d’un questionnaire
embarqué, permet de sélectionner les propositions commer
=
~ô ciales nécessitant une validation selon un process et w orkflow
LU
(CLD dédié complété par un système d’archivage de document pour
Z)
O assurer un meilleur contrôle en amont, et constituer un espace
6
de documentation par projet client.
123
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
124
Droit et fiscalité
fN
O
Les c o n d it io n s de validité
125
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Elle est au contraire une obligation dès lors que la taille de l’entre
prise le justifie.
i Le lien hiérarchique : le délégataire doit être subordonné par un
lien hiérarchique au délégant (le plus souvent un salarié sous
contrat de travail). Ce lien hiérarchique peut intervenir entre
sociétés d’un même groupe.
b Les conditions de fond tenant au délégataire, la compétence,
Tautorité et les moyens nécessaires pour accomplir sa
mission : ces conditions donnent lieu à un contentieux très
fourni. Le délégataire doit avoir la compétence, l’autorité et des
moyens nécessaires pour accomplir sa mission. La compétence
que l’on exige du préposé recouvre la compétence technique,
mais aussi la compétence juridique pour faire face aux risques de
l’entreprise. Le délégataire doit également avoir l’autorité néces
saire aux fins de faire respecter les réglementations techniques et
juridiques, et disposer pour ce faire d’un pouvoir disciplinaire.
Le délégataire doit bénéficier notamment des moyens tech
niques, logistiques, financiers, etc., afin de mener à bien sa
mission de surveillance et de contrôle.
b Les conditions de fond tenant à la délégation : la délégation
"5
doit être circonstanciée et ne peut donc pas porter sur l’ensemble
des pouvoirs du délégant. Elle doit également être limitée dans la
*o durée et dans l’espace. Elle doit en outre être certaine et
dépourvue d’ambiguïté : il est essentiel que le délégant comme le
délégataire s’accordent sur ce qu’ils s’engagent à transférer. Elle
doit également être acceptée par le délégataire, qui peut alors
Ш
>- mesurer la portée de son engagement.
Г0
tH
rvj
O
26
Droit et fiscalité
27
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
La r é c o n c il ia t io n de la ju r isp ru d en c e a v e c les
DÉLÉGATIONS DE POUVOIR DANS LA S A S
>-
LU
ro Une certaine confusion a pu régner au sein des cours d'appel sur la
tH
fN
O question des délégations de pouvoir dans les sociétés par actions
simplifiées (SAS). Certaines d'entre elles semblaient confondre la
JC délégation générale de compétence - reçue par les directeurs géné
>•
a. raux (DG) et les directeurs généraux délégués (DGD) dans les
O
U
statuts en vertu de Farticle L.227-6 du Code de commerce - avec les
délégations fonctionnelles de compétence, qui ne portent que sur
des pouvoirs limitativement déterminés. La délégation de pouvoir
fonctionnelle devait-elle être entendue comme conférant à son
LU
détenteur un pouvoir habituel d'engager la société au regard de (D
CL
Z)
Farticle R. 123-54 du Code de commerce et, donc, être publiée au O
6
RCS ? La cour de cassation a balayé tous les doutes dans deux arrêts
128
Droit et fiscalité
Co■^
>-
Taxer les prix de transfert :
LU
ro
tH le nouveau protectionnisme
fN
O
29
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
contre les paradis fiscaux. Maintes fois répétée par les tenants du
dogme fiscal, cette hypothèse cache une réalité bien plus grave :
dans la guerre fiscale entamée avec le nouveau siècle, la France se
trompe de bataille. Le combat se déroule entre États et non contre
les entreprises.
Les prix de transfert, cest-à-dire la politique de prix établie pour
les transactions au sein des entreprises internationales, sont un
sujet majeur pour leconomie. En effet, ces échanges intragroupes
représenteraient selon LOCDE environ 60% du commerce inter
national, et leur part semble progresser d’année en année, le taux
dépasserait même les 70 % au sein de l’Union européenne. L’émer
gence de l’immatériel, mais aussi la sophistication de l’économie
rendent de plus en plus complexe leur valorisation, faisant des prix
de transfert le premier sujet fiscal de toute entreprise internatio
nale. En revanche, il est faux d’affirmer que les prix de transfert
concernent les paradis fiscaux : ils touchent les flux entre les puis
sances économiques, aussi bien établies qu’émergentes.
Chaque État livre un combat acharné pour attirer le centre de
gravité des profits liés au commerce international, et renvoyer chez
les autres les pertes réalisées. Or cette compétition n’est pas un jeu
à somme nulle pour les entreprises. Elles sont de plus en plus
03
victimes des doubles et multiples impositions sur leur prix de
‘ö transfert. Celles mal défendues par leurs États d’origine voient leur
compétitivité, et parfois leur survie, menacée. La faillite de
Chrysler était, entre autres, liée à un redressement du prix de
transfert de 1 milliard de dollars entre les États-Unis et le Canada !
>-
LU À quoi sert d’augmenter le taux d’impôt et d’inciter à une
meilleure répartition des bénéfices avec les salariés, lorsque ces
fN
O
130
Droit et fiscalité
CD^
O
fN
Échanges n° 291, octobre 2 0 11 ,
gi dossier « Le contrôle de gestion du processus commercial »
>> par Céline Zocchetto et Sylvain Martin, avocats au barreau de Paris
Q.
U
O
31
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
132
Droit et fiscalité
employeur. Cet employé n’ayant pas convaincu les juges que ces CD'
“ô
LU
(CLÜ 1. 15 décembre 2010, n° 09-42691, Coca-Cola.
a
O 2. 18 octobre 2006, n°04-47400, JEPS.
(5 3. 18 octobre 2006, n°04-48025, Techni-Soft.
33
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
134
Droit et fiscalité
135
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
'O
‘5
>-
LU
ro
tH
fN
O
JC
oi
>•
a.
O
U
“ô
LU
0CL
Z)
O
CD
La gestion des hommes :
source de valeur ajoutée
pour Tentreprise
T—)
fN
O Les dernières étapes sont alors assez naturellement directeur du
contrôle de gestion groupe et enfin, directeur financier.
JC
oi
> .
Dans le cadre d une évolution au sein du même groupe, les mouve
a.
O
U
ments peuvent parfois s’accompagner d’un changement de péri
mètre (entité, région, pays).
Au-delà de l’évolution type d’une carrière, devenir directeur finan
~ô cier répond aussi au besoin d’évoluer au-delà des chiffres purs, des
u%u
(D reportings et analyses, afin de devenir véritablement un acteur de la
Q_
Z)
O stratégie et, par là même, d’être plus dans le business. De la
6
description ou de la projection, le contrôleur passe à la décision.
37
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
D irecteur du co n tr ô le de g e st io n
ET directeur financier ; même c o m b a t ?
Si les fonctions ne semblent pas si éloignées de prime abord, notam
ment si le directeur du contrôle de gestion a élargi son domaine
d’intervention, il existe néanmoins des différences notables.
38
La gestion des hommes : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
C réer les o p p o r t u n it é s
Tout dépend des cultures des groupes et/ou des entreprises, mais, le
plus souvent, les changements de poste se font de manière opportu
niste. Une attitude proactive dans sa carrière permet de clairement
indiquer son horizon à deux ou trois ans et donc de se positionner
sur le poste de directeur financier convoité. Un réseau interne ou
externe bien exploité facilitera l’accès à un poste qui se libère ou qui
se crée. Cependant, la volonté d’évoluer ne suffit pas. Comment
>-
UJ
m inciter l’entreprise ou le groupe à faire confiance au directeur du
1—I
O
r\j contrôle de gestion pour prendre un poste de directeur financier ?
Le directeur du contrôle de gestion doit être curieux et s’intéresser à
CT
's -
des domaines qui débordent du cadre normal de sa fonction. Il
>•
CL
O
pourra progressivement élargir sa palette de compétences et ainsi se
U
rendre crédible pour devenir directeur financier. Il devra se préoc
cuper notamment de la génération du cash et de la gestion du BER,
de la fiscalité - au travers des prix de transfert, de la définition ou du
~ô déploiement de la stratégie, de la comptabilité (normes locales et, en
>-
LU
(CLD prérequis, des normes IFRS), du juridique, de l’analyse du bilan (le
Z)
O compte de résultat ou les marges ne deviennent qu’un élément d’un
6
contexte plus large), des fusions et acquisitions.
39
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
140
La gestion des hommes : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
r\J
41
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
42
La gestion des HOAAMES : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
143
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
44
La gestion des hommes : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
rém unération (au singulier), mais bien des m odes de rém unération
sz
ai (au pluriel !).
>-
Q. Ce constat est d’autant plus important que la définition première
O
U
de la rémunération renvoie nécessairement à l’idée d’une contre
partie à la prestation de travail fournie par le salarié. Dès lors,
parvenir à déterminer la rémunération de quelqu’un, c’est accorder
~ô un « prix » (au sens de valeur) à son activité professionnelle. La
>~
LU
(QD
_
rémunération s’inscrit alors comme un outil d’évaluation des sala
Z)
O riés les uns par rapport aux autres. Elle permet aussi de fixer les
(5 « tarifs » en vigueur sur le marché du travail et de l’emploi.
145
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
46
La gestion des hommes : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
fN
O
été accentuée dans les entreprises, sous le regard bienveillant des
pouvoirs publics venus accompagner ces nouveaux modes de
Ol rémunération de régimes sociaux et fiscaux particulièrement avan
> .
Q.
O
tageux. Plus tard est née Fidée que l’entreprise pourrait être aussi
U
un lieu permettant la constitution d’une épargne salariale^ et ce,
avec l’aide de l’employeur. Si, dans un premier temps, l’épargne
= salariale ainsi imaginée s’est inscrite dans le droit fil des m éca
~ô
LUI
nismes précédents, elle est très vite devenue, dans un second
(D
CL
Z)
O
Ô 1. Voir par exemple, Alain Sauret, L'épargne sala riale : JC P E 2001, p. 552.
47
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
as E03
2 i le cas, par exemple, lorsque la présence de primes d’intéressement ne
mO
ro permet pas le développement de modes de récompense en fonction
r- i
fM
O
de résultats individualisés. Il peut en naître auprès de certains sala-
©
JZ
ai
> .
a. 1. Voir le titre V de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des
O
U retraites (/O 22 août, p. 14310), consacré aux dispositions relatives à
lépargne retraite et aux institutions de retraite supplémentaire, et circulaire
ministérielle 14 septembre 2005 relative à l’épargne salariale (/O
1^^ novembre, p. 17179 ; JC P S, 2006, 1409, n° 24, p. 41). - Philippe Martin,
“ô
Épargne salariale et retraite : les avatars de la protection sociale d ’e ntreprise LU
en Europe : Droit social, 2003, p. 202. - N. Cuzacq, Lepargne salariale à long 0CL
Z)
term e est-elle un support a d ap té au fin an cem en t de la retraite ? : JC P E, O
CD
2002,1, 1163, p. 1276.
148
La gestion des hommes ; SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
T—) CD
fN
O la CSG et à la CRDS. Est-ce à dire que les indemnités constituent, par
O nature, une rémunération différée dont le principe est d’être assujetti
JZ
oi aux charges publiques ? Il est permis de le penser. De même, les
>•
a.
O
sommes à caractère indemnitaire dégagées par l’entreprise au béné
U
fice de salariés ayant à souffrir d’une réorganisation de celle-ci ou de
difficultés économiques rencontrées par elle étaient traditionnelle
ment considérées par la cour de cassation comme revêtant un carac
=
“ô tère de dommages-intérêts. Or, à l’occasion de discussions relatives à
UJ
(CLD des indemnités compensatrices visant à sauvegarder des emplois
Z)
O dans le cadre du « passage aux 35 heures », le législateur est inter
Ô
venu pour modifier le régime de telles indemnités et les soumettre
49
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
150
La gestion des hommes : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
151
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
U
O exemple sur les techniques du droit de la protection socialef En
effet, pourquoi ne pas imaginer remplacer la totalité des indem
nités de licenciement prévues par la loi ainsi que par les conven
tions et accords collectifs de travail, par un système de prestations
“ô
LU
0CL
Z)
1. Voir déjà, en ce sens, Philippe Coursier, Enjeux et m utations en m atière O
d e chôm age ou la « flex isécu rité sociale » : JC P S, 2010, 1323. (5
52
La gestion des hommes : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
153
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
2i 03
03
Les deux logiques ont leur justification. Un système reposant exclu
¿r I O sivement sur l’AG fige la structure des salaires et donne donc un
ro ^
T—i
O
fM
03 poids excessif à l’instrument de la promotion pour récompenser la
performance. Il crée à terme des problèmes d’employabilité pour les
JC
salariés âgés quand ils ont bénéficié durant leur vie professionnelle
>•
a. d’augmentations collectives : en fin de carrière, les voici parfois à
O
U
des niveaux de salaire très décalés par rapport à leur productivité,
notamment en comparaison de leurs collègues plus jeunes, avec le
risque de mise à l’écart, d’absence de mobilité, voire à un certain _0)
154
La gestion des hommes : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
155
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
son entreprise, mais s’interroge alors, en tant que citoyen, sur les
JC
dommages de telles distorsions dans une société démocratique et
oi
>• ouverte. Difficile métier !
a.
O
U
~Ô
LU
CD
Q_
3
O
ô
15Ö
La gestion des HOAAMES : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
O Le débat n’est pas là. Le coût des salaires est l’arbre (certes impo
JC sant) qui masque la forêt.
>•
a. Rappelons-nous que dans un passé récent, soit en février 2010, le
O
U
nouveau patron d’EDF, peu de temps après sa nomination, a décidé
d’augmenter ses salariés de 4,4 % ! pour s’assurer... la paix sociale.
Ce qui laisse à penser que les coûts salariaux ne sont pas un tel
“Ö problème, pour ce géant pourtant aujourd’hui en situation de
LU
(CLÜ concurrence internationale. Quelle était donc l’idée magique ? Très
O
O simple: augmenter ensuite les prix de l’électricité... payée par
(5 l’ensemble des « autres » (citoyens, entreprises), non-salariés d’EDF
157
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
158
La gestion des hommes : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
rvj
O
Chine de 88 dollars. À Hong-Kong, ville du capitalisme par excel
O lence, pour la première fois, un salaire horaire minimum a été fixé
JC
59
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
qualifiés) ayant été jugé trop élevé, avec l’instauration d’un salaire
minimum, l’essentiel des investissements dans le textile est aussitôt
parti à Madagascar ou au Bangladesh... Qui plus est, ces bas
salaires s’accompagnent de charges sociales faibles, car ces pays
offrent peu de couverture sociale. Ce dernier point explique
d’ailleurs la forte propension des salariés chinois à faire des écono
mies pour des jours plus difficiles (maladie, retraite, chôm age...).
Notons au passage que cette épargne constituera une énorme
réserve de consommation, prête à être utilisée, dès que la couver
ture sociale s’améliorera, ce qui se fera dans un temps indéterminé,
mais certain.
su allier une vision industrielle sur le long terme avec une rentabi “Ö
LU
lité présente à court term e... Ces entreprises n’ont ainsi pas perdu CD
Q_
Z)
de vue des éléments essentiels, cruciaux, du développement d’une O
ô
entreprise : une vision à long terme, une compréhension des évolu-
160
La gestion des hommes ; SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
“ô
LU
(CLÜ
D
O
(5
61
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
O
JZ
oi A n alyse , c o m m u n ic a t io n et application
>•
a.
O Face à cette course après ce temps qui nous rattrape en perma
U
nence, comment réagissons-nous ? La société de l’instantanéité
dans laquelle nous vivons nous plonge dans un « syndrome
collectif de la vitesse^ ».
“ô
LU
CD
Q_
Z)
1. Trop vite ! P ourqu oi nous som m es prisonniers du court term e, Jean-Louis O
Servan-Schreiber, Albin Michel, 2010. 6
162
La gestion des HOAAMES : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
Une décision dans Turgence, qui diffère dans sa nature d une déci
sion de crise, requiert une grande rapidité d’analyse, une prise de
position définitive, une communication et une application où
Fespace-temps est tellement réduit qu’il n’existe plus, et qu’aucun
recours à cette notion n’est possible. Le manager se retrouve dans
une seule situation : Faction.
Domaine de l’imprévisible, de l’impondérable, il faut apporter une
réponse rationnelle à une émergence irrationnelle. Considérons la
situation d’une entreprise qui se voit confrontée à une fausse
rumeur sur sa santé financière, rumeur qui commence à se
propager à l’extérieur de ses murs. La réaction doit être intempes
tive et instantanée : communiqués de presse, article sur le site Web
et autres outils relevant de la technologie de l’information et de la
communication (TIC). Tous seront utilisés sans perdre de temps
pour démentir les informations qui circulent sans fondement.
Dans certaines situations, l’entreprise et/ou son manager, se trou
vent face à des décisions politiques ou dans l’impossibilité de dire
« non » aux sollicitations des actionnaires. Il est donc capital de
disposer d’un « plan B », d’avoir fait des prévisions qui offrent une
solution de sortie appropriée à chaque situation. En effet, contrai
rement à certains contextes anglo-saxons qui tolèrent l’erreur,
celle-ci n’est jamais admise en France.
3
Pour ce qui est de la décision de crise, celle-ci sous-entend l’exis a= 3
>J- Q
U tence d’un problème et les enjeux diffèrent. La crise place l’entre CC3
CD
ro
O prise face à une dégradation brutale de la situation. C’est un
(N
moment important, grave et parfois décisif dans la vie d’une ins
sz
ai titution, un état critique qui nécessite un savoir-faire pointu. Lors
>-
CL
d’une crise sociale, un conflit collectif peut tout désorganiser. Il
O
U est déterminant de percevoir rapidement la gravité de la situa
tion, les priorités induites et les décisions les plus adaptées aux
circonstances.
=
~ô Dans le monde des entreprises, comment sont préparés les déci
%
LU
(D
Q_
deurs ? Que se passe-t-il au moment même de la prise de déci
Z)
O sion ? Comment analyse-t-on, en amont, les conséquences et les
Ô
répercussions, d’une décision déterminée ? Comment ce processus
163
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
164
La gestion des HOAAMES : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
165
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
166
La gestion des HOAAMES : SOURCE DE VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
CD
3
a
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>-
LU
ro 3 »
=
tH CD
fN
O
JC
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Z)
O
6
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's -
О.
иО
Un contexte économique
et financier perturbé,
source de tension
pour les entreprises
>•
monnaie, créant la perception qu il y a peu de risque à transfé J
a. O *
O
U rer des fonds d un marché à Fautre.
CD
3. Le régime monétaire (y compris son contrôle réglementaire)
nest pas adapté au nouveau régime libéralisé des marchés de
= capitaux.
~ô
%
LU
(D
Q_
De façon tout aussi prémonitoire. Fauteur envisageait un scénario
Z)
O catastrophe en Espagne lié à une bulle im m obilière..., mais il
ô
concluait que le pire nest jamais certain.
169
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
170
U n contexte économ ique et financier perturbé, source de tension
©
« Le régime m onétaire
CT
>• (y c o m pr is s o n co n tr ô le réglementaire ) 3
O
O *
CL
O
U N'EST PAS adapté AU NOUVEAU RÉGIME LIBÉRALISÉ CD
171
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Q uel euro en 2 0 1 1 -2 0 1 2 ?
>J- Paul de Grauwe a, sans doute, bien identifié les points de faiblesse
U
ro de la construction monétaire européenne et prédit 1’« échec »
O
(N relatif et temporaire de l’euro ; mais son apport est plutôt celui d’un
antiprophète ! En effet, le mérite de ses prédictions est d’avoir
■C
üT =2 contribué à ce quelles ne soient pas autoréalisatrices et que n’appa
^
Q. "G
= raisse point le chaos ! Ou plutôt, quelles correspondent à des
U O
O
O
asymptotes, assez clairement balisées pour quelles ne puissent être
franchies - comme toute asymptote !
_0
Néanmoins, il reste beaucoup à faire et les exemples ci-dessous ne “ô
représentent qu’un échantillon de ce qui reste à construire. LU
0Q_
Z)
La mise en place de politiques contracycliques en Europe ne peut O
CD
se concevoir qu’au niveau de la zone euro. Le comblement des
72
U n contexte économ ique et financier perturbé, source de tension
>*
ш
n
T—I
о
Le rôle inexorablement croissant de la BCE
fNJ
@
gi Publié le 5 septembre 201 1 sur Le Blog du Directeur Financier
>' par François Meunier, président du comité éditorial
CL
О du Blog du Directeur Financier, ancien président de la DFCG, économiste
и
CD
173
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
U •=■ O Il e n v a de m ê m e po ur le m a r c h é de la d e h e
SOUVERAINE EURO
_0)
174
Un contexte éco no m iq ue et financier perturbé, source de tension
Très simplement, parce que tout État qui s'endette dans la zone
euro nemet pas une dette à proprement parler « souveraine », mais
une dette dans une devise qui lui est « étrangère », dans le sens où
il nen contrôle plus rémission. Quand un pays est maître de sa
monnaie et émet dans cette même monnaie, disons le Japon ou le
Royaume-Uni, les investisseurs savent que ces pays seront toujours
en mesure d'honorer leurs paiements, y compris de façon ultime
en forçant leur Banque centrale à la refinancer, même au prix
d’une certaine inflation. (L’inflation non anticipée lèse le prêteur,
mais sans être en infraction avec le contrat de dette, c’est-à-dire
sans entraîner de défaut.) Mais quand la dette est libellée en
monnaie étrangère, ce n’est plus possible. C’est le cas de la plupart
des pays émergents, qui n’ont pas la crédibilité financière suffisante
pour s’endetter en leur propre devise et qui pour cette raison
connaissent épisodiquement des crises de paiements publics. C’est
le cas aujourd’hui pour la zone euro. L’insolvabilité ne peut être
évitée par manipulation de la monnaie ; il suppose pour le moins
l’accord des autres pays de la zone et bien sûr l’accord de la BCE,
qui est indépendante et, plus encore, indépendante de chaque pays
en particulier.
Il y a en revanche, comme sur le marché du crédit bancaire, le
même effet de contagion par le jeu du retournement de la
confiance : la défiance sur la dette d’un État rejaillit sur la
confiance vis-à-vis d’autres États de la zone. Et le basculement
entre crise de liquidité et crise de solvabilité est analogue : il ne
passe plus exactement par des ventes à perte d’actifs sains comme
Ш
>* pour les banques (encore que forcer la Grèce à des privatisations à
n
T—I la hâte y ressemble), mais par le jeu des taux d’intérêt. La dette
O
fNJ dont on se détourne voit gicler son coût, ce qui rend impossible au
pays en question de conserver une trajectoire saine de maîtrise de
gi
>> son endettement. 3
O
Q. O *
O
U
À mécanisme identique, remède identique, nous dit de Grauwe. Un
CD
instrument préventif de crise en cascade consiste à disposer à l’iden
tique d’un coupe-feu empêchant cette transmutation d’une crise de
“ô liquidité souveraine en crise de solvabilité. Il faut de la même
Ш
(CLD manière qu’une institution puisse intervenir comme prêteur en
3
O dernier ressort. La BCE est une telle institution puisqu’elle contrôle
ô
l’émission de monnaie et dispose de réserves pratiquement illimitées.
175
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
176
U n contexte éco no m iq ue et financier perturbé, source de tension
177
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
L'année du Draghi,
Monsieur mille milliards d'euros
Publié le 27 mors 201 2 sur Le Blog du Directeur Financier
par Jean-Louis Mullenbach, membre du comité éditorial
du Blog du Directeur Financier et associé, Bellot Mullenbach et Associés
178
Un contexte économ ique et financier perturbé, source de tension
CL O *
O
U risques et à une anticipation de récession dans la zone euro moins
dure que celle imaginée il y a trois mois. CD
79
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Les trois q u e st io n s
QUE СЕПЕ STRATÉGIE HÉTÉRODOXE SOULÈVE
La première question posée par ces facilités de financement à trois
ans concerne la persistance du gel du marché interbancaire. On
aurait en effet pu penser qu avec un tel afflux de liquidités sur une
durée aussi longue ce marché se serait quelque peu dégrippé et que
les banques auraient retrouvé Tindispensable confiance entre elles. Il
nen est rien. La monnaie continue à circuler très lentement, sans
aucun signe de redémarrage de la vélocité escomptée. Le montant
des dépôts au jour le jour des établissements bancaires auprès de la
BCE ne cesse d’augmenter, alors que ces dépôts ne sont rémunérés
qu’à 0,25%, soit un coût du portage négatif de 0,75% considéré
comme acceptable dès lors que le bilan de la BCE offre davantage de
sécurité que l’interbancaire. Le risque systémique étant de fait
toujours présent aux yeux des banquiers, il est vital que les établisse
ments devant être recapitalisés le soient et procèdent aux déprécia
tions et provisions nécessaires. Il ne faudrait pas que les banques les
plus fragiles, assurées de leur financement pour l’année en cours et
bénéficiant de ressources peu coûteuses, rechignent à la transpa
rence pour donner l’apparence du respect des normes prudentielles.
Ш Aucune guérison du système financier européen n’est envisageable
ГО
1— 1 sans le retour de la confiance et d’un marché interbancaire efficient.
O
r\J
180
U n contexte éco no m iq ue et financier perturbé, source de tension
sz
CT Le pire est probablement passé , o
>> O *
Q.
O
U
POUR AUTANT RIEN N'EST RÉGLÉ
CD
Il est rare, dans l’histoire monétaire, de voir une Banque centrale
prêter ad libitum sur une durée aussi longue à toutes les banques se
=
~ô présentant à son guichet, avec une exigence aussi faible de
Ш
(CLD « collatéral ». Probablement la BCE redoutait-elle un effondrement
Z)
O du système bancaire européen dans le contexte d’une crise de la
ô
dette souveraine. En frappant fort, la BCE a eu le mérite de désac-
181
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
tiver dun coup les angoisses des marchés sous lepée de Damoclès
d un éclatement de la zone euro. Pour autant, la BCE nest pas le
remède miracle à l’exposition au risque souverain et aux maux de
l’économie européenne. Tout au plus est-elle utile pour calmer les
marchés financiers et éviter le risque d’une crise de financement
majeure.
Ne nous y trompons pas, la BCE renvoie en fait les États et les
banques à leurs responsabilités. Juguler la crise de la dette nécessite
des politiques budgétaires rigoureuses et des réformes structurelles
profondes des administrations et du marché du travail, une poli
tique de soutien aux entreprises et à l’épargne investie dans l’appa
reil productif, une recapitalisation du système bancaire européen,
une augmentation des pare-feu (près de 1 000 milliards d’euros là
aussi...) destinés à empêcher la contagion de la crise sur les
marchés de la dette publique, des efforts conjoints pour améliorer
la croissance économique et réduire les déséquilibres de balance
des paiements des pays non compétitifs.
Ce n’est pas parce que la BCE permet aux pays les plus impécunieux
d’acheter du temps qu’ils peuvent se permettre de différer à plus
tard les réformes structurelles et de maintenir un niveau de
dépenses publiques et sociales insoutenable, des privilèges indus et
des rentes. Ils vont au contraire devoir abandonner les modèles
anglo-saxons et latins fondés sur le surendettement, et passer d’un
modèle de consommation financé par l’endettement à un modèle
de production financé par l’investissement. À défaut, les risques de
rechute les guettent : les problèmes structurels et de solvabilité des
>.
Ш
États et des banques ne sont pas résolus. La balle est clairement
ГО
T-H dans le camp des États qui doivent impérativement profiter de cette
rvj
O
“ô
Ш
(D
CL
Z)
O
CD
82
Un contexte économ ique et financier perturbé, source de tension
Selon des chiffres publiés le 6 juin 2011 par la Banque des règle
ments internationaux (BRI), les banques allemandes détenaient fin
2010 un total de 22,6 milliards de dollars (15,3 milliards d euros) de
dette publique grecque, contre 15 milliards de dollars (10,5 milliards
deuros) pour les banques françaises.
De son côté. Moody s dresse un tableau différent de celui de la BRI
des expositions des banques allemandes à la dette souveraine
grecque. Il apparaît que Commerzbank est la plus menacée en
termes absolus avec 2,9 milliards deuros, à égalité avec le groupe
Deutsche Bank (également 2,9 milliards deuros), qui regroupe
désormais les actifs de la Postbank dont il détient la majorité du
capital. Concernant lensemble des engagements en Grèce, les
banques allemandes, qui ne disposent pas de filiales dans ce pays,
cumulent une exposition de 11,6 milliards deuros. Moody s n envi
sage pas d'abaisser la notation des banques allemandes en cas de
restructuration de la dette grecque. Selon l'agence, l'exposition des
établissements allemands, tant directement par la détention de la
dette souveraine qu'indirectement par leur exposition à l'économie
>•
Ш grecque, n'est pas suffisante pour que même une réduction massive
O de moitié des créances helléniques ne conduise à une dégradation.
r\J
183
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
O
dont Société Générale et BNP Paribas pour l’Europe, et de 6 gestionnaires,
et vote à la majorité qualifiée. Il doit d’abord être saisi par 1 membre. (5
84
U n contexte éco no m iq ue et financier perturbé, source de tension
>•
о.
ио
CD
85
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
O n c o m p r e n d d o n c difficilement
l' an a lyse de M o o d y 's , sauf à imaginer
DE MAUVAISES RAISONS...
On comprend donc difficilement l’analyse de Moody’s - radicalement
différente, rappelons-le de celle de Fitch (à capitaux français) - , sauf à
imaginer de mauvaises raisons, telles, par exemple, que celles consis
tant à vouloir faire pression sur le G20 et la Commission européenne
qui préparent une réglementation des agences de notation consistant,
entre autres choses, à les soumettre à un agrément et à la supervision
d’une autorité européenne. L’idée de la création d’une agence de nota
tion publique n’est pas encore abandonnée ; elle serait contrôlée par la
Cour des comptes européenne indépendante du pouvoir politique.
Il ne s’agit pas ici de se faire l’avocat d’une théorie du complot,
mais seulement de rappeler les rôles de chacun.
En conclusion, la situation pourrait être l’abaissement à D (défaut)
de la note grecque... Sans que le comité de détermination ne le
constate, sans donc que les CDS ne soient activés ! Si personne
n’attend des agences de notation de jouer un rôle de pompier, on
peut au moins souhaiter quelles ne soient pas pyromanes ! Alors que
les autorités européennes ont du mal à maîtriser le feu grec, il n’est
sûrement pas nécessaire d’ajouter du bois. En forme de clin d’œil du
destin : le nouveau ministre des Finances grec se prénomme Evan-
gelos. En grec, cela signifie : porteur de bonnes nouvelles !
>*
Ш
O
(N
(U
Pourquoi la BCE refuse-t-elle d'être prêteur
СЛ î i .
>» "tZ3 en dernier ressort ?
OO
Q. =
U O
Publié le 19 janvier 201 2 sur Le Blog du Directeur Financier
par Paul de Grauwe, professeur d'économie internationale,
université de Louvain, membre du Parlement belge de 1991 à 2 0 0 3
“Ö
LU
CD
CL
Z)
L’euro n’a plus que quelques semaines pour être sauvé. Plusieurs O
Ô
institutions se préparent déjà à sa chute. Sachant cela, pourquoi
86
Un contexte économ ique et financier perturbé, source de tension
U ne explication n o n d o g m a t iq u e et rationnelle
187
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
188
U n contexte éco no m iq ue et financier perturbé, source de tension
89
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Les tests de résistance de juillet 2010, qui nbnt recalé que 7 établis
sements sur 91 banques européennes contrôlées, nbnt pas résisté à
leffondrement du système bancaire irlandais quelques mois plus
tard. La nouvelle tentative annoncée le 18 mars sera-t-elle plus
convaincante et contribuera-t-elle à ramener progressivement le
système bancaire sous supervision européenne, plutôt que de le
laisser entre les mains des autorités nationales ?
190
Un contexte économ ique et financier perturbé, source de tension
D es s c é n a r io s plus sévères
191
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Q u id de la liquidité ?
L'EBA a renoncé à tester la liquidité des banques, comme l'avait
demandé la Commission européenne, considérant que les exigences
>-
LU de liquidité publiées par le Comité de Bâle en décembre dernier
ro
tH
n'étaient pas définitivement arrêtées et que la période d'observation
fN
O
U •=■ O
ment induits par les propositions du Comité de Bâle.
92
Un contexte économ ique et financier perturbé, source de tension
O
nisme européen de stabilité (ESM), qui doit prendre le relais en
(N
2013 de la Facilité européenne de stabilité financière (EFSM),
sz
ai prévoit en effet que si la dette d’un pays aidé est jugée insoutenable,
O
>-
CL
les créanciers privés devront accepter la restructuration de leurs Д
O *
O
U créances, avec également des risques de pertes pour les détenteurs
CD
de dette senior émise par les banques.
“ô
Ш
(Q_D
Z)
O
Ô
93
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
94
Un contexte économ ique et financier perturbé, source de tension
195
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
O
(N m’assurer d’une identification exacte du sens de la causalité,
© j’utilise comme instrument pour représenter les variations du
en 22
ÎI Э financement extérieur trois variables tour à tour :
CL c
OO b une mesure du degré de recours des banques au financement sur
U •=■
O les marchés de capitaux, à savoir la part des pensions (repos)
dans le total des engagements extérieurs ;
“Ô
LU
96
Un contexte éco no m iq ue et financier perturbé, source de tension
197
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
UJ
ro
o
(N
©
sz a»
Q- =
OO
U ‘E-
o
_0
"Ô
LU
0CL
Z)
O
Ô
Débats et idées
fN
O
199
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
O
(N 1. Voir Thomas Philippon et Ariell Reshef, « Human Capital in the U.S. Finan
cial Industry: 1909-2006 », NBER Working Paper, n° 14644, janvier 2009 ;
CT Steve Kaplan et Joshua Rauh « Wall Street and Main Street: What Contri
CL
butes to the Rise in the Highest Incomes? », 23 (3), p. 1004-1050, 2010.
O
U 2. Voir Brian Bell et John Van Reenen, « Bankers’ pay and extreme wage
inequality in the UK », Center for Economic Performance, 2010.
3. L’auteur a bénéficié, pour l’accès aux données, du CASD (Centre d’accès
a» sécurisé distant) dédié aux chercheurs autorisés suite à un avis émis par le
'O “ô
Comité français du secret statistique. LU
CD
4. F99.99-100 désigne les 0,01 % salariés les mieux payés. F99-99.9 désigne Ш
Q_
Z)
'0> les personnes qui sont dans le centile supérieur mais ne font pas partie du O
millime supérieur de la distribution des salaires. (5
20 0
débats et idées
Le rôle de la fin an ce
201
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
202
débats et idées
DE LA ZONE EURO
fN
O
203
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
D eux c o n d it io n s à réunir
Deux conditions vont devoir être réunies pour que le débat puisse
avoir lieu et soit validé en démocratie.
204
débats et idées
205
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
CT
Cl
O
U
S
'O
_0
“ô
LU
CD
0CL
Z)
O
(5
206
débats et idées
Réguler en informant
Publié le 13 juillet 201 1 sur Le Blog du Directeur Financier
par David Thesmar, économiste, НЕС et Augustin Landier, économiste,
Toulouse school of economics
О CD
20 7
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
ils empruntaient à des taux très élevés, rendus digestes par une
phase de teaser rate, typiquement de deux ans, où le taux était en
apparence très bas. De manière générale, le secteur financier a fait
le choix de proposer aux ménages des produits toujours plus
complexes, avec multiples options et frais de résiliation. Cette
tendance, générale dans leconomie (comme par exemple dans la
téléphonie mobile), traduit le double objectif de servir mieux le
client, mais aussi de se soustraire aux pressions concurrentielles,
voire pour les plus cyniques dexploiter les erreurs prévisibles de
consommateurs distraits et sursollicités.
Les ménages nbnt pas été les seuls clients du secteur financier à
faire les frais de la complexification extrême de la finance. Les
investisseurs institutionnels ont aussi surinvesti dans les produits
packagés par les grandes banques d’affaires. Comme pour les
ménages, ces produits étaient souvent rendus opaques à dessein
pour permettre aux vendeurs de raconter leur jolie histoire. Alors
que dans la plupart des secteurs les professionnels peuvent être
considérés comme rationnels et responsables, dans la finance les
professionnels de la gestion d’actifs sont en grande partie apparus
comme les ménages californiens surendettés : myopes et crédules.
Ce flou artistique, spécifique à la finance, tient à la nature des
produits financiers, qui contrairement aux services ont bel et bien
des ingrédients, mais, contrairement aux produits industriels ne
peuvent pas être « ouverts ». Les concurrents d’Apple peuvent
ouvrir l’iPhone pour voir ce qu’il y a dedans, mais personne, en
dehors de leurs fabricants et de leurs régulateurs, ne pouvait ouvrir
>-
LU la boîte noire des subprimes, des collateralized deht obligations
ro
tH (CDOs) et moins encore la comptabilité des banques...
fN
O
208
débats et idées
fN
O
Notre lecture de cette crise est que la régulation, financière ou
JCC autre, doit reposer sur deux jambes : la production d’information
T
's -
>•
et sa diffusion au public.
CL
O
U La production d’information doit concerner les bilans des institu
tions financières, banques et investisseurs. À l’heure actuelle, les
bilans des banques sont extrêmement opaques et le résultat de la
“ô crise sera d’accroître cette opacité : les banquiers sont parvenus à
LU
(CLD convaincre les gouvernements que les actifs bancaires ne pouvaient CD
Z)
O pas être évalués à leur valeur de marché. Alors que l’enjeu est celui CD^
6 CD
20 9
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
21 0
débats et idées
mation doit être accessible, mais elle doit 1etre facilement. Fournir
ainsi au public les moyens denquêter est un travail de longue
haleine. Il ne permettra certainement pas deradiquer le risque de
crise, mais de détecter plus en amont les problèmes.
Ce nest pas une utopie : rappelons que des avancées considérables
ont déjà été faites aux États-Unis sur les marchés d’actions qui sont
centralisés. Sur ces marchés, qui nbnt pas connu depisodes de crise
de liquidité, tous les investisseurs (y compris les fonds spéculatifs)
doivent remettre chaque trimestre au régulateur le contenu de leur
portefeuille. Ces formulaires (nommés 13F) sont mis à disposition
de tous sur Internet, sous un format standardisé. Même transpa
rence pour les transactions d’initiés : ceux-ci doivent déclarer
immédiatement leurs transactions à la Security and Exchange
Commission (SEC) qui les rend publiques. Si cela n’empêche pas les
délits d’initiés, cela les met sous la surveillance du public. En
France, l’initié doit déclarer ses transactions à l’AMF, mais celle-ci
garde l’information pour elle : on tient le public à l’écart.
Dans cette révolution de la régulation qui s’annonce, les États-Unis
sont en avance, mais il leur reste beaucoup de progrès à faire. La
France, avec sa culture élitiste de l’honneur et du secret, devra se
faire davantage violence.
Uü
La fin des modèles de développement
ro
1—1
O
r\J
21
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
'0 3
quantité abondante. Et cette abondance a transformé la ressource O
6
humaine en une denrée jetable. Dans le même temps, la nature est
212
débats et idées
213
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
fN
O Ces modèles connaissent néanmoins de graves limites et nous
pouvons nous interroger sur leurs perspectives d’avenir. La
JZ
oi première concerne la soutenabilité environnementale. Si nous
>•
a.
O
voulons limiter l’augmentation de la température de deux degrés,
U
nous serons contraints de limiter nos émissions de carbone à deux
tonnes par habitant. Or la quasi-totalité des pays développés a déjà
atteint ce seuil. En outre, la croissance des pays en développement
a>
'O repose sur l’utilisation extensive d’énergies fossiles, mais aussi de ~ô
LU
O nombreuses ressources naturelles, ce qui rend caduque la courbe 0Q_
Z)
de Kuznets environnementale. Le modèle qui repose sur les O
CD
doubles excédents industriels pose également la question de la
21 4
débats et idées
215
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
'O
sociale. Mais l’aide publique au développement ne répond pas à la O
(5
question suivante : quel sens souhaitons-nous donner à la
216
débats et idées
217
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
218
débats et idées
21 9
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
22 0
débats et idées
LU
biens deviennent la règle pour les actifs financiers. Q
Zn
(CLD CD
3
O Le débat continue de s’organiser « pour ou contre » la globalisation CD<
Ô CD
Ln
ou la réglementation des marchés, alors qu’il devrait reconnaître que
221
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Aux États-Unis, la part du revenu avant impôt allant aux 1 % les plus
riches a plus que doublé, passant de moins de 10% dans les
années 1970 à plus de 20 % aujourd’hui. Un tel mouvement s’observe
dans d’autres pays anglo-saxons. Contrairement à une vue
commune, la mondialisation et les nouvelles technologies ne sont
pas à blâmer. D’autres pays de l’OCDE tels que ceux d’Europe conti
nentale ou le Japon ont connu une bien moindre concentration du
revenu vers les mégariches (World Top Incomes Database 2011).
>-
LU Dans le même temps, les taux supérieurs d’impôt sur les revenus
ro
tH les plus élevés ont décru significativement depuis les années 1970,
O
fN
à nouveau spécialement dans les pays anglophones. Par exemple,
JC les taux marginaux d’impôt aux États-Unis et au Royaume-Uni
>• étaient au-dessus de 70 % avant que les révolutions de Reagan et de
a.
O
U Thatcher les coupent drastiquement de 40 points en une décennie.
À une époque où la plupart des pays de l’OCDE font face à des défi
cits et à un poids de la dette importants, une question cruciale de
a»
CO
~ô
'O
politique publique est de savoir si les gouvernements devraient taxer
LU
eu davantage les hauts revenus. La recette fiscale en question est loin CD
CL
"5 d’être négligeable. Par exemple, doubler le taux supérieur d’impôt
Z)
O
6
sur les 1 % des plus hauts revenus aux États-Unis, du niveau de
222
débats et idées
223
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
devasion fiscale nest pas le plus productif. Une meilleure mesure poli
tique serait de commencer par supprimer les niches fiscales, puis
seulement alors d’accroître les taux d’imposition au sommet. 11 est
connu et bien documenté que l’on peut éliminer le gros des évasions
fiscales, mais avec une volonté politique et une coopération interna
tionale. En adoptant une base fiscale large fermée à l’évasion fiscale, il
n’y a plus que les effets d’offre pour éventuellement fixer le niveau au-
delà duquel des taux d’imposition deviendraient contre-productifs.
Troisièmement, on peut être sceptique face aux modèles écono
miques standards qui supposent que la rémunération des agents
reflète parfaitement leur productivité marginale. Le modèle stan
dard est particulièrement peu convaincant au sommet de la distribu
tion des revenus où la contribution économique des managers qui
travaillent dans des organisations complexes est difficile à mesurer.
Dans ce scénario, les plus hauts revenus ont les moyens de définir
leur propre rémunération en négociant plus durement ou en
influençant les comités de rémunération. Bien entendu, les incita
tions à de telles recherches de rente sont beaucoup plus fortes quand
les taux supérieurs sont bas. Dans ce scénario, des baisses des taux
supérieurs peuvent accroître la part des hauts revenus, mais la
hausse des revenus du 1 % supérieur se fait au détriment des 99 %
restants. En d’autres mots, les taux supérieurs stimulent la captation
de rente au sommet mais pas la croissance économique - une réelle
différence avec le premier scénario, celui de Vejfet dojfre.
>-
Ш
n Q uelle explication retenir ?
T—I
O
fNJ
Pour distinguer ces différents scénarios, il faut mesurer dans quelle
gi proportion une baisse du taux marginal d’impôt conduit à une plus
>'
CL
forte croissance économique. Il n’y a pas vraiment de corrélation.
O
U Par exemple, les pays qui ont fait des réductions massives dans les
taux marginaux, tels le Royaume-Uni ou les États-Unis, n’ont pas
crû significativement plus vite que les pays qui ne Font pas fait,
a»
'O comme l’Allemagne ou le Danemark. Cela suggère qu’une fraction “Ö
LU
03
4/3
importante de la réponse des revenus avant impôt aux taux supé Ш
Q_
"5 rieurs d’impôt serait due à une recherche accrue de rente au Z)
O
CD
sommet plutôt qu’à un effort productif accru.
22 4
débats et idées
Bien sûr les comparaisons entre pays sont toujours délicates. Mais
le fait central est que les pays riches ont tous crû à peu près au
même rythme sur les trente dernières années, malgré de très fortes
différences dans la politique fiscale. Sur la base de notre modèle et
de paramètres moyens où la réponse des hauts revenus à des taux
supérieurs plus élevés provient à la fois d’un effet dbffre et d’un
effet de recherche de rente, nous trouvons que le taux supérieur
d’impôt peut potentiellement être fixé à 83 %, et non plus à 57 %
comme dans le pur modèle à effet d’offre.
Ce modèle permet d’analyser l’évolution de la fiscalité des hauts
revenus depuis l’après-guerre. Jusqu’à la fin des années 1970, les
décideurs politiques et l’opinion publique ont probablement consi
déré - à tort ou à raison - que des augmentations de revenu au
sommet de l’échelle des revenus reflétaient davantage la cupidité
ou des activités socialement inutiles qu’un travail productif. C’est
pourquoi les gouvernements décidèrent de fixer les taux supérieurs
aussi hauts que 80 %-90 % aux États-Unis et au Royaume-Uni. La
révolution Reagan/Thatcher a réussi à accréditer l’idée selon
laquelle de tels niveaux étaient désormais impensables. Mais après
des décennies de montée de la concentration des revenus - et avec
elle une croissance médiocre et une crise financière déclenchée par
les excès du secteur financier - , il est possible de repenser sereine
ment cette histoire. Le Royaume-Uni a accru son taux supérieur de
40% à 50% en 2010 en partie pour infléchir les excès des salaires
au sommet. Aux États-Unis, le mouvement Occupy Wall Street et
son fameux « Nous sommes les 99 % ! » reflète aussi l’opinion que
>-
LU les 1 % du sommet ont sans doute profité au détriment des 99 %.
00
O
(N Finalement, le futur des taux supérieurs d’imposition dépendra du
@ jugement qu’en aura l’opinion publique : les revenus au sommet de
sz
ai l’échelle viennent-ils légitimement de la productivité ou illégitime
>-
CL ment de la captation de rente ? Avec une concentration des revenus
O
U
plus forte, les hauts revenus ont davantage de ressources pour
influencer les opinions publiques (au travers de think tanks ou des
médias) ou les politiques (au travers du lobbying), et ainsi de créer
"o une causalité inverse entre l’inégalité des revenus, les perceptions CD.
o-
Q
LU Zn
(D
C
et les politiques publiques. Face à cette réalité, les chercheurs en CD
a
l
225
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
226
débats et idées
227
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
'0 >
rapporte au Trésor britannique une somme approchant les 3 milliards de O
livres sterling. (5
228
débats et idées
22 9
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
_0)
'O “Ö
LU
03
4/3 0CL
"5 Z)
O
(5
23 0
débats et idées
231
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
«✓» _0
'O» “ô
1. Askenazy se réfère à une étude qui nèxamine pas la question de la compa LU
CD
1^1 raison entre les effets d’une dévaluation et de la TVA sociale. Sa conclusion 0CL
"5 Z)
est néanmoins que les effets « réels » sur la durée sont très maigres, ce qui O
va bien dans mon sens. (5
232
débats et idées
Or, cest bien une telle mesure de TVA compensée qu a prise l’Alle
magne après l’arrivée d’Angela Merkel au pouvoir en 2005. Sie hat
nicht mit der Rückseite des Löjfels wurde! (Elle n’y a pas été avec le
dos de la cuillère !) Jugez-en : la TVA a grimpé de trois points, de
16% à 19%, compensée par une baisse des cotisations sociales.
C’était une mesure parfaitement non coopérative et choquante
dans un contexte européen, puisqu’elle renforçait l’avantage de
compétitivité allemande vis-à-vis essentiellement de ses parte
naires du Sud de l’Europe, alors quelle n’en avait plus besoin, ayant
déjà absorbé les mesures restrictives et de restauration de la
compétitivité prises auparavant par le chancelier Gerhardt
Schröder.
11 est donc approprié, pour les pays de la zone euro sud, si l’on peut
employer cette dénomination, de considérer la même mesure.
Mais il serait plus légitime encore que l’Allemagne, puissance
dominante de l’Europe, détricote ce quelle a fait en 2006-2007, et
procède ainsi à une réévaluation internet
Le contexte l’impose. Il semble bien, au sortir de la réunion des
27 à Bruxelles le 9 décembre, que les mesures décidées par les
« 26 » ne règlent que très imparfaitement la question clé de la zone
euro, à savoir son problème de balance des paiements et d’écarts
tendanciels de compétitivité entre les pays. Il est certes bon, dans
une zone monétaire, de brider les dérives budgétaires nationales.
Mais l’ajustement budgétaire ne doit pas s’opérer de façon asymé
trique, concentré sur les déficits de l’euro sud et non les excédents
>. de l’euro nord. L’effet d’ensemble serait alors récessif, ce qui n’est
Ш
pas le meilleur moyen d’arranger les finances publiques de la
O
fNJ zone.
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Un mot pour finir sur le revenu des ménages. Dans sa forme pure,
gi
la TVA sociale, comme la dévaluation qui renchérit les prix
CL
O
U importés, pèse sur le pouvoir d’achat des ménages. Pas très
heureux (et pas très social) en ce moment - ou au contraire
“Ö
Ш
1. Pour être juste, il faut dire que rAllemagne a annoncé une mesure expan un
(CLÜ sive budgétairement, à savoir une réduction de l’impôt sur le revenu, CD
Z)
O mais dans le futur, en quelque sorte un subterfuge à opposer à ses parte CD.
CD
Ô naires s’ils venaient à lui reprocher son attitude non coopérative. un
233
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
Le PC, fixe ou portable, utilisé par tous depuis les années 1995,
peut désormais être considéré comme un objet de collection.
Avons-nous, en effet, conscience que les systèmes informatiques
d’aujourd’hui sont, déjà, obsolètes ?
Il suffit, pour s’en convaincre, de voir la standing ovation reçue par
Steve Jobs lors de la réunion annuelle d’Apple à San Francisco le
6 juin dernier... réunion au cours de laquelle il annonçait - sans
pour autant que ce soit une « première » puisque d’autres, comme
Google, le font déjà - la création d’iCloud (service de stockage en
ligne de musiques, vidéos et photos).
Ш
>-
ГО Pour mettre en pratique cette création, Apple a achevé aux États-
tH
O
fNJ Unis, en octobre dernier, pour près de 1 milliard de dollars, la créa
tion d’un centre informatique de 50 000 capable de stocker plus
gi de 12 millions de Go mis gratuitement - pour l’instant ! - à dispo
>>
Q.
O
sition de ses utilisateurs.
U
Mais ne nous y trompons pas ! Ce qui est proposé aujourd’hui au
grand public sera, demain, « monnaie courante » pour les entre
03 prises : ainsi du « cloud com puting », ou « nuage informatique ».
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(CLD
"5 Z)
O
CD
23 4
débats et idées
La Fr a n c e , à la traîne ...
235
Best of DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
236
débats et idées
Prêter aux ménages à bas revenus pour des projets d entreprise est
difficile pour au moins trois raisons :
^ le « pauvre » n a pas ou peu de patrimoine et donc de sûreté
réelle à proposer à son prêteur ;
» il n a pas dexpérience de crédit, ce qui fait que le prêteur n a
qu une information très médiocre, et coûteuse à collecter, sur sa
solvabilité ;
^ les coûts de montage et de surveillance d un dossier de prêt sont
largement des coûts fixes, qui s’amortissent mal sur un prêt de
faible montant.
23 7
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
'0 >
par le faible degré d’autonomie de l’activité. L’équation est O
simple : 50 millions d’euros rémunérés à 9,75% (taux maximum
(5
238
débats et idées
retenu par TADIE pour ses crédits), cela fait environ 5 millions
deuros, et 4 millions deuros après paiement des intérêts débi
teurs. Les coûts dexploitation sont denviron 30 millions
deuros, ce qui donne un coefficient dexploitation, pour parler
comme un banquier, de 30/4 = 750% , soit dix fois plus que celui
des banques commerciales les moins performantes en France.
Lequilibre financier est assuré par des dotations publiques
(25 millions deuros), par un financement bancaire à des condi
tions préférentielles et par une prise en charge du risque de
défaut par les autorités publiques et par les banques, FADIE nen
gardant qu environ 10%. En plus, FADIE bénéficie du support
d’un efficace réseau de plus de 1 700 bénévoles, non comptabi
lisé dans les coûts mais que FADIE évalue à 17,5 millions
d’euros par an.
Il n’est pas choquant que le modèle économique du microcrédit
soit essentiellement philanthropique. À vrai dire, le microcrédit
peut prétendre en être la forme la plus intelligente, puisqu’en
forçant la personne aidée à payer un taux d’intérêt, il sélec
tionne les gens ayant le goût et souvent la qualité d’entreprendre,
ce qui est un bénéfice pour la collectivité et une source de fierté
pour la personne qui se sort par le haut de la pauvreté. De plus,
à être trop « commercial », le microcrédit se priverait de
l’énergie qu’il mobilise auprès de ses bénévoles. À ce titre, les
membres de la DFCG trouveraient un vrai intérêt personnel à ce
type de bénévolat : les directeurs financiers ont une vision large
des embûches liées aux projets d’entreprise.
LU
ro Mais quel contraste avec le microcrédit dans les pays émer
rO
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gents ! La très célèbre Grameen Bank, fondée en 1983 par
gi Muhammad Yunus, est une société commerciale, cotée en
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CL
Bourse. Compartamos, au Mexique, également. C’est la preuve,
O
U pour les pays émergents, de la viabilité de ce modèle d’affaires et
ceci en dépit de la concurrence beaucoup plus forte que dans les
pays développés de la finance informelle, celle des usuriers ou
“ô du crédit basé sur la confiance interfamiliale ou interethnique, CDs
LU
(CLD sur le modèle courant des tontines africaines. Et les encours en CD
3
O cause sont considérablement plus élevés : on parle de CD»
CD
Ô LTI
60 milliards de dollars dans les pays concernés. Sur ce sujet, on
23 9
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
'0 3
coll. « La République des idées », tome II, et notamment le chapitre 1 « La O
microfinance en question », 2010. ô
24 0
débats et idées
O
ment des créances impayées, qui souffre peut-être d’un esprit
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trop « compassionnel ».
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CL
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U
1. Notez que les grandes banques sont pleines dune attention touchante
pour le microcrédit. Les mauvais esprits ne peuvent s’empêcher de les
soupçonner de s’acheter à bas prix un bénéfice de communication pour CDs
“ô
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ceux qui viendraient leur reprocher de trop souvent maltraiter leurs un
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clients démunis. Il ne serait pas illégitime de les faire financer davantage CD
Z)
O le microcrédit à but philanthropique. Voir au point 4 une idée allant dans CD-
CD
Ô ce sens.
241
Best o f DFCG - L'actualité du dirigeant finance -gestion
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débats et idées
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débats et idées
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Les salariés. Bien évidemment, une Scop peut embaucher des sala
riés décidant de ne pas être associés, ou n’étant pas intégrés par
l’assemblée générale. Ces salariés sont quant à eux régis par les dispo
sitions du Code du travail, sans que les particularismes de la loi de
1978 puissent affecter la relation contractuelle. Cette affirmation sur
>- le plan des relations individuelles du travail se retrouve sur le plan des
LU
ro
T—)
relations collectives. Ainsi, les Scop sont également soumises au droit
O
fNJ de la représentation de la collectivité de travail et à celui régissant la
présence syndicale dans la structure. Si une telle situation peut
gi
s’avérer des plus classiques lorsque le nombre de sociétaires
CL
O
U
travailleurs est largement inférieur à celui des salariés, l’accumulation
de ces règles peut aboutir à une sorte de schizophrénie économique
lorsque la plupart des travailleurs sont également sociétaires de la
a»
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Scop. “ô
LU
eu Certains choix cornéliens doivent en effet être effectués : faut-il CD
CL
"5 augmenter les salaires ou, au contraire, maintenir un taux de Z)
O
6
charges à un niveau en conformité avec la baisse éventuelle des
246
Débats et idées
commandes à venir ? Une Scop peut ainsi être perçue soit comme
un phalanstère^ soit comme une structure disposant dune forme
particulière d’actionnariat salarié.
Un modèle so c ia l en devenir ?
À une époque où certains salariés souffrent d’un manque d’intérêt
pour leur travail dont ils ne voient pas toujours la finalité, où
d’autres dénoncent la recherche à tout prix des profits par les
actionnaires au détriment du personnel des entreprises qu’ils
détiennent, les Scop peuvent correspondre à un nouvel idéal de
gestion et d’investissement de la collectivité des travailleurs.
Il n’est, d’ailleurs, pas anodin de constater que les Scop sont choi
sies assez souvent par les salariés reprenant l’entreprise qui les
emploie tombée en redressement judiciaire. Au-delà du simple
regroupement des ressources, cette forme de mise en société peut
être, dans l’esprit des travailleurs concernés, un moyen de s’appro
prier à nouveau leur outil de travail et de participer à la gouver
nance de l’entreprise, quitte à ce que les décisions prises dans ce
cadre n’aient pas plus de succès que dans une structure tradition
nelle.
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D 1. Sens moderne: communauté d’individus mettant en commun leurs CD
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compétences et leur travail pour le profit de tous. Sens ancien : unité m ili CD'
Ô taire grecque, ndlr.
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24 7
Composé par Sandrine Escobar
№ d’éditeur : 4609