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UNIVERSITE DU BURUNDI
Master I - Semestre
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
0. Introduction..................................................................................................................................... 1
Chap.1. Vue d’ensemble des outils d’évaluation environnementale et leurs applications .................... 4
3.3.1. Etape 1 : Attribuer les responsabilités et réaliser un état des lieux environnemental
(analyse environnementale) ....................................................................................................... 32
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
3.3.2. Etape 2 : Etablir une politique environnementale et définir des objectifs et des cibles
....................................................................................................................................................... 34
4.4. Pourquoi, pour qui et comment réaliser un audit environnemental Etude de cas : entreprise
Bimatique ........................................................................................................................................ 100
4.4.4. Les formes spécifiques d’audit environnementale chez Bimatique ... Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 1. Les outils de l’évaluation environnementale classés selon leur objectif ............................ 11
iv
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Tableau 14. Grille d’analyse des formes d’audit environnemental selon Renaud (2014) .................. 103
Figure 1. Présentation schématique des outils de l’évaluation environnementale ( Yonkeu, 2009) .... 5
Figure 2. Schéma général du processus d’EIE avec mention de l’implication du public (adapté par la
CNEE) ....................................................................................................................................................... 8
Figure 3. Positionnement de la norme par rapport aux lois et règlements (AFNOR, 2015) ................ 13
Figure 9. Labels et étiquettes : Green Seal ( sceau vert-USA) & fleur ( EU), ampoules ........................ 48
Figure 10. Lampe à incadescence (A) , lampe fluoro-compact (B) et ampoule LED (C) ....................... 50
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
0. Introduction
0.1. L’environnement { l’agenda mondial
1972 : Conférence des Nations Unies de Stockholm. Selon André et al. (2010), la conférence
de Stokholm est très certainement le point de départ de l’action environnementale à l’échelle
mondiale. Elle a vu la participation de 113 pays. Cette première réunion sur l’Homme et son
milieu a atteint l’objectif d’inscrire l’environnement à l’ordre du jour international. La
conférence propose un plan de lutte contre les pollutions et prend position pour une
protection vigilante des ressources naturelles ; elle propose également un plan d’action contre
le sous-développement. Les signataires de la Déclaration issue de cette conférence insistent
sur l’importance de prendre en compte les questions environnementales dans la planification
et d’œuvrer de façon à améliorer la qualité de l’environnement.
La Commission a reçu le mandat de proposer en termes clairs les stratégies pour apporter une
solution durable à la question de savoir comment satisfaire les besoins et les aspirations de
l’humanité actuelle sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux
leurs.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
1987 : Publication du rapport Brundtland, "Our common Future" (Notre Avenir à tous)
Le rapport, publié en 1987 (CMED, 1988), dresse la liste des problèmes environnementaux
les plus importants qui menacent et entravent le développement de nombreux pays du Sud ; il
souligne la nécessité de diminuer la consommation des ressources, surtout énergétiques, dans
les pays industrialisés. Il réaffirme l’importance de la prise en compte des incidences
environnementales, afin de prévenir la survenance de catastrophes humaines ou naturelles. La
Commission préconise l’adoption immédiate de mesures politiques décisives pour gérer les
ressources de manière à assurer un progrès durable et à garantir la survie de l’humanité.
1992 : Sommet de la terre de Rio de Janeiro : conférence des Nations Unies sur
l'environnement et le développement. Adoption de l'Agenda 21 : programme d'actions pour le
21ème siècle et identification des trois piliers du développement durable
2015 (COP21) : Conférence des parties des Nations unies sur les changements
climatiques (Paris). L’accord de Paris ratifié par de nombreux pays a été une étape
historique dans la reconnaissance internationale de la notion de changement climatique. Un
accord universel ambitieux sur le climat qui a comme objectif de contenir la hausse des
températures bien en deçà de 2 °C, et de s’efforcer de la limiter à 1,5 °C.
Les différentes déclarations issues de ces sommets et conférences ci-haut mentionnées sont
revenues sur la prise en compte des questions environnementales lors de l’adoption des
projets, politiques, plans et programmes. Plusieurs outils ont été développés à cet effet et sont
regroupés dans la procédure d’évaluation environnementale.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Monitoring environnemental
Audit environnemental
Système de Management/gestion environnementale (SME)
Analyse du cycle de vie (ACV)
Ecolabel
Empreinte écologique
Empreinte Carbone
L’IDD (Indice de développement durable),
Etc.
La figure 1 présente les différents outils selon qu’il s’agit de la phase de planification (
le Planifié) ou d’une activité en cours dans le cadre d’un projet/entreprise ( le Bâti).
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
L’EE, EIES ont fait objet d’un autre cours. Il en est de même du PGES même si ce dernier
rentre dans les outils de contrôle. Nous procédons au rappel de ces 3 outils tandis que les
outils de contrôle feront objet de chapitres séparés.
C’est l'approche formelle qui vise à évaluer les impacts environnementaux de décisions faites
au niveau de politiques, plans et programmes et de leurs alternatives, à présenter les résultats
dans un rapport et utiliser ces résultats dans un processus de prise de décision transparente.
On distingue l’évaluation environnementale sectorielle (EESect) et l’évaluation
environnementale régionale (EER).
Son originalité est dans la dimension spatiale qu'elle apporte et elle permet d'examiner
l'ensemble des projets potentiels en fonction des effets cumulatifs qu'ils peuvent avoir sur le
milieu naturel et humain.
L'étendue spatiale couverte pourra être définie selon les limites socio‐économiques,
écologiques (bassin versant), administrative ou autre.
C’est une procédure préventive et anticipative destinée à garantir que les intérêts de la
protection de l'environnement sont pleinement pris en compte lors de l'élaboration dudit projet
ou activité.
Elle s’applique à un projet ou une activité.
Elle étudie les effets, raisonnablement prévisibles, sur l'environnement d'un projet ou
activité de développement.
Elle concerne aussi bien les effets bénéfiques que néfastes ou adverses.
L'étude d'Impact sur l'Environnement est un concept datant de la décennie 1970 (USA, 1970;
France, 1976; la Suisse, 1983; la CEE, 1985, l'Afrique, 1987) mais qui, aujourd'hui, connaît
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
un retentissement quasi planétaire, à la mesure des problèmes et des politiques qui l'ont
suscité.
Avec la prise en compte croissante de la dimension sociale du développement, l’EIE devient
l’EIES (Etude d’impact environnemental et social).
N.B. L'EIES est une évaluation qui précède la décision relative à l'exécution du projet.
Lorsque cette évaluation a lieu durant ou après l'exécution d'un projet, on ne parle plus
d'EIES.
L’EIES et la Notice d’impact obéissent aux mêmes règles générales, tant au niveau de leur
contenu, de leurs objectifs que de la démarche d’étude.
La notice d’impact, qui concerne des projets de moindre ampleur, n’exige pas forcément
des études aussi approfondies que l’étude d’impact.
Mais, c’est surtout la sensibilité du territoire sur lequel un projet est envisagé qui doit
guider le porteur de projet : un petit projet dans un site sensible requiert des études qui
peuvent être plus délicates, plus longues et plus onéreuses qu’un projet plus important mais
dans un site peu sensible.
Parmi les outils de l’évaluation environnementale, l’étude d’impact environnemental (
EIE) a connu une progression exceptionnelle ( André et al. 2010). Plusieurs accords et
conventions exigent la réalisation d’EIE. Actuellement, tous les pays industrialisés ont mis en
place les procédures légales et les cadres administratifs nécessaires à l’EIE. Ce sont les USA
qui l’ont adopté les premiers en 1969 avec le « National Policy ACT (NPA) comme
précurseur. Les pays en développement se sont vu imposer l’EIE par les banques
multilatérales de développement (BM, BAD, etc.) en conditionnant leurs prêts par la
réalisation des EIE. La Figure 2 donne le schéma général du processus d’EIE.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Figure 2. Schéma général du processus d’EIE avec mention de l’implication du public (adapté par la
CNEE1)
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CNEE : Commission néerlandaise pour l’évaluation environnementale
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Il donne aussi le détail des actions nécessaires afin d’appliquer ces mesures.
Le PGES fait partie intégrante des EIES des projets. Mais il peut aussi être le résultat d ’un
audit ou être réalisé comme une tâche distincte.
Résumé des impacts : il convient d’identifier et de résumer brièvement les impacts sociaux et
environnementaux qui nécessitent des mesures d’atténuation. Il est recommandé de faire des
renvois au rapport d’EIE et à d’autres documents.
Estimation des coûts et sources de financement : Il convient de les indiquer, à la fois pour
l’investissement initial et pour les dépenses liées à la mise en œuvre de toutes les mesures
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
prévues dans le PGES. Elles doivent être intégrées dans le coût total du projet et prises en
compte pour la négociation des emprunts.
Monitoring environnemental
Ce concept désigne le contrôle des impacts attendus d'un projet afin d'améliorer les
pratiques de gestion de l'environnement.
C'est également un instrument de mise en œuvre des EIES, notamment pour le suivi des
activités ayant une incidence néfaste sur l'environnement.
Le système de Management environnemental (SME)
C’est un moyen d’assurer la mise en œuvre efficace et continue d’un plan de gestion
environnementale et d’assurer la conformité avec les cibles et les objectifs environnementaux.
Nous y reviendrons en détails dans un chapitre ultérieur.
L’audit environnemental
L’audit environnemental ou éco-audit est un examen interne, systématique, périodique et
objective des pratiques de gestion de l'environnement au sein de l'entreprise. Cet outil est
utilisé surtout dans le domaine des entreprises industrielles.
L’écolabel
C’est un label attribué à un produit ou un acteur par une organisation certifiante, garantissant
que le produit concerné a un impact réduit sur l'environnement, selon le respect de critères
figurant dans un cahier des charges (ou référentiel) publié.
L’écobilan
Il s’agit du bilan de matières et d’énergies, établi aux frontières d’un système parfaitement
identifié et obtenu par la quantification et la modélisation.
L’empreinte écologique
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
L’empreinte CO2
L’empreinte carbone d’un pays est un calcul des GES induits par la
demande intérieure du pays (consommation des ménages, administrations
publiques, organismes à but non lucratif, investissement). L’empreinte carbone
est ainsi constituée :
des émissions directes de GES des ménages (principalement liées à
la combustion des carburants des véhicules particuliers et la
combustion d’énergies fossiles pour le chauffage des logements) ;
des émissions de GES issues de la production intérieure de biens et
de services, hors exportations ;
des émissions de GES associées aux biens et services importés, pour
les consommations intermédiaires des entreprises ou pour usage final
des ménages.
L’empreinte CO2 d’un produit est la somme de tous les gaz à effet de serre émis pendant
son cycle de vie.
Cela comprend toutes les matières premières utilisées, la production, la distribution, la
consommation, ainsi que le traitement de fin de vie du produit.
L’impact sur le climat est mesuré en kilos équivalents CO2.
( Détails sous forme de travaux de groupe sur le thème)
Les tableaux 1 et 2 présentent les différents outils selon l’objet et le contexte d’application.
Objet Outil
Un projet de construction ou de plan L’EIES
Un produit L’écolabel
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L’ACV
L’empreinte écologique
L’empreinte CO2
Une entreprise, un site de production L’audit environnemental
L’écobilan
L’empreinte écologique
L’empreinte CO2
Investissements régionaux
1.4.1. Définition
Une norme désigne un ensemble de spécifications décrivant un objet, un être ou une manière
d’opérer. Il en résulte un principe servant de règle et de référence technique.
Une norme n'est pas obligatoire, son adhésion est un acte volontaire (Figure 3). Certaines sont
rendues obligatoires par un texte réglementaire ou décret de loi.
N.B. Ne pas confondre Standard et Norme. Le standard résulte d’un consensus plus restreint
que pour la norme, il est élaboré entre des industriels au sein de consortiums et non par des
organismes nationaux. La différence est cependant faible et les anglo-saxons utilisent le terme
de « standard » pour désigner une norme.
Figure 3. Positionnement de la norme par rapport aux lois et règlements (AFNOR, 2015)
Les normes sont élaborées par des organismes dont les plus connus sont :
Au niveau international
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
La famille de normes ISO 14000 donne des outils pratiques aux entreprises et aux
organisations de tous types qui souhaitent maîtriser leurs responsabilités environnementales.
La famille de normes de la série ISO 14000 est élaborée par le comité technique ISO/TC 207
et ses divers sous-comités.
ISO 14001:2015 et ses normes connexes comme ISO 14006:2011 se concentrent sur les
systèmes de management environnemental . Les autres normes de la famille traitent d’aspects
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
spécifiques tels que l’audit, la communication, l’étiquetage et l’analyse du cycle de vie, ainsi
que des enjeux environnementaux ayant une incidence sur le changement climatique.
Cette norme repose sur le principe de la roue de Deming : recherche d’une amélioration
continue.
La norme ISO 14001 version 2015 a pour objectif de fournir aux organismes un
cadre pour protéger l’environnement et réagir à de nouvelles conditions
environnementales. Elle s’ouvre sur toute l’organisation et s’inscrit dans une démarche
générale de sa performance.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
2. Réaliser une analyse environnementale en listant par domaine l’ensemble des activités
générées par l’entreprise, leurs aspects et leurs impacts environnementaux, la fréquence, la
gravité et la maîtrise de l’impact...
7. Contrôler chaque année la certification au travers d’un audit : celle-ci est renouvelable tous
les 3 ans par l’organisme certificateur.
Dans le passé, les produits étaient conçus avant tout pour remplir une fonctionnalité donnée,
sans forcément tenir compte de l’impact environnemental (Millet et al., 2007). Aujourd’hui
les concepteurs sont amenés à considérer la dimension environnementale de leur produit, en
plus des aspects fonctionnel et économique, déjà essentiels à leur prise de décision lors du
développement d’un produit (Luttropp & Lagerstedt, 2006).
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
d’un système de produits et de services durant son cycle de vie » ( source : ISO 14040 et
14044-2006).
• le cycle de vie d’un produit: étude de l’énergie et des matériaux utilisés et émis dans
l’environnement depuis la conception d’un produit jusqu’à son élimination (déchet).
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
L’analyse du cycle de vie est une approche de type multi-étapes, multi-critères et multi-
composants ( Roïz, 2012 ; 3 et CO.com)
Multi étapes : elle prend en compte toutes les phases du cycle de vie (du berceau à la tombe)
( Figure 5) : Extraction des matières premières, Fabrication, Distribution, Utilisation ( Achat,
utilisation, tri, réutilisation/recyclage/élimination).
Multi critères : elle prend en compte un grand nombre d’impacts (consommation : eau,
énergie, matière première - rejet : air, eau, sol…) : Impacts sur l’air (effet de serre,
acidification de l’air, oxydation photochimique…), Impacts sur l’eau et les sols
(eutrophisation, écotoxicité aquatique, etc…), Impacts sur l’homme, Impacts sur la
biodiversité, Impacts sur les ressources naturelles.
Les résultats d’une ACV sont présentés sous la forme de plusieurs indicateurs d’impacts
environnementaux.
Multi composants : elle prend en compte l’ensemble des composants du produit, emballage,
transport, sous produit.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Caractéristiques de l’ACV
L'analyse du cycle de vie présente un certain nombre de caractéristiques qui lui permet de
répondre à des questions qu'aucun autre outil d'évaluation ne peut traiter (Hauschild & Olsen
(2018, cité par Meryem, 2020). Les quatre caractéristiques importantes sont (Bicalho, 2013 cité
par Meryem 2020) :
- Le focus sur le cycle de vie de produit : l’une des caractéristiques majeures de l’ACV est la
prise en compte de l’ensemble des activités nécessaires à la réalisation du produit : celles
situées en amont de l’entreprise et celles situées en aval, telles que l’utilisation du produit et le
traitement des déchets. Cela permet d’éviter les transferts de pollution d’une étape à l’autre.
- L’approche fonctionnelle : contrairement aux autres outils qui se focalisent sur le produit
lui-même, l’ACV examine le service rendu par un produit, c’est-à-dire, sa fonction. Avec
cette approche fonctionnelle, il est possible de comparer les impacts environnementaux de
deux (ou plus) produits analogues ou différents fournissant la même fonction de base.
environnementale. Les solutions apportées pourront être pertinentes pour minimiser les
émissions mais ne vont pas forcement avoir d’influence positive sur les consommations d’eau
ou les émissions toxiques d’un produit : elles risquent même de les augmenter.
- L’aspect quantitatif : Les résultats de l'ACV répondent à la question « Quel est l'impact
potentiel d'un système de produit sur l’environnement ? » Une partie de la réponse pourrait
être « l’impact sur le changement climatique est de 87kg équivalent CO2 ». La nature
quantitative de l'ACV signifie qu'il peut être utilisé pour comparer les impacts
environnementaux de différents processus et systèmes de produits.
L’entreprise :
1) Optimisation des procédés : Identification des points clés d’attention dans la
supply chain
2) Conception de produits écologiques : Eco-conception
Le consommateur :
1) Achat & comportement des utilisateurs (information)
2) Pressions sur les producteurs et les autorités publiques ( Lobbying)
Les autorités publiques :
1) Législation (Normes, subsides, taxes)
2) Information (Label écologique, technologies propres)
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
4. Interprétation.
La première étape de l’ACV sert à définir les objectifs et le champ d’étude. Durant cette
première étape, son champ d’application, son public cible ainsi que les objectifs visés doivent
être clairement identifiés. La définition du champ de l’étude permet de fixer les frontières du
système et l’unité fonctionnelle considérées. Les frontières du système représentent les limites
de l’étude en termes de processus élémentaires inclus. L’unité fonctionnelle est quant à elle,
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
décrite par ISO comme la « performance quantifiée d’un système de produits, destinée à
être utilisée comme unité de référence dans une ACV » (ISO 14040, 2006). Les
comparaisons de scénarios seront faites en se basant sur cette unité fonctionnelle.
La définition des objectifs et du champ de l'étude conditionne donc les choix
méthodologiques de chaque étape suivante (inventaire, évaluation des impacts,
interprétation) et donc les résultats.
Cette étape permet de définir quels sont les objectifs de l’ACV, en précisant quelle application
il en sera faite : éco-conception, comparaison ou déclaration environnementale. La cible de
l’étude (interne ou externe à l’entreprise) est précisée à ce stade, ainsi que la manière dont
seront divulgués les résultats (pour des affirmations comparatives par exemple). Le champ de
l’étude doit par ailleurs préciser les fonctions du produit étudié, l’unité fonctionnelle choisie,
les frontières du système étudié et les limites de l’étude. C’est aussi à ce stade que les
différentes règles pour les calculs appliqués à l’étude seront arrêtées.
Certaines études ACV ont plusieurs objectifs. Les résultats peuvent être utilisés à la fois en
interne et en externe. Dans un tel cas les implications du double objectif doivent être
clairement décrites. Par exemple, il se pourrait que différentes évaluations d'impact des
La première étape d'une étude ACV se précise de manière itérative au fur et à mesure de
l'avancée de l'analyse.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
L’unité fonctionnelle
L’unité fonctionnelle est l’unité de mesure utilisée pour évaluer le service rendu par le
produit.
Pour comparer les impacts environnementaux de deux produits, on ramènera les impacts à
une unité de mesure commune. Une juste définition de l’unité fonctionnelle est indispensable
pour rendre les résultats de l’ACV opérationnels et pertinents.
Ex1 : Exemple d’unité fonctionnelle pour une ampoule : éclairer avec une luminosité de 40 W
pendant 1 000 heures.
Ex2 : Pour un stylo : couvrir une longueur d’écriture de 20 km. Si un stylo A génère deux fois
moins d’impacts sur l’environnement qu’un stylo B, mais que le stylo A doive être renouvelé
au bout de 10 km d’écriture alors que le stylo B couvre une longueur d’écriture de 20 km, il
faut multiplier les impacts du stylo A par deux pour pouvoir les comparer à ceux du stylo B.
Résultat : les impacts réels des deux stylos sont équivalents.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Le bilan environnemental d’un système donné, dans une perspective de cycle de vie,
repose sur le recensement et la quantification de tous les flux entrants et sortants du
système considéré ( Figure 7). Ces flux servent à quantifier :
• la consommation de matières premières (eau, minerais…) ;
• la consommation d'énergie ;
• les émissions atmosphériques (CO2 fossile, CH4, CO, COV, poussières,
métaux…) ;
• les rejets liquides (DCO, MES, métaux lourds…) ;
• les émissions dans les sols (métaux lourds…) ;
• la production de déchets solides .
L’inventaire de ces flux, sur l’ensemble d’une filière ou d’un système donné, se décompose
en deux phases :
la première consiste à quantifier l’ensemble de ces flux de manière distincte pour
chaque étape de la filière ;
la seconde a pour objet de sommer ces flux : cette étape nécessite de relier ou
d’agréger les étapes du système entre elles.
Cette phase d’analyse des flux permet ensuite une approche synthétique au travers de
l’étude des indicateurs d’impacts environnementaux.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
N.B. L’inventaire est généralement effectué à l’aide d’un logiciel d’ACV ( ex. Simapro), mais
peut aussi l'être artisanalement, sous un tableur. C’est l’étape la plus délicate de l’ACV car les
risques d’erreurs sont importants. Elle requiert une attention particulière et un contrôle
extérieur.
Pour cela, ces flux sont classés dans différentes catégories d'impact. Ils sont
ensuite caractérisés, à partir d'indicateurs, en impacts environnementaux ( ex. risques sur
la santé humaine, risques pour les écosystèmes). Ces opérations (choix, classification et
caractérisation) sont définies comme obligatoires par la norme.
On définit les catégories des impacts selon l’ampleur de l’impact comme suit :
1) mondiale
• potentiel de réchauffement de la planète
• destruction de la couche d’ozone
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
met en avant les points forts et les points faibles du produit considéré ;
•Globalement
•Par rapport à mon secteur d’activité
•Par catégorie d’impact (effet de serre,…)
•Par rapport à un indicateur unique (pondération)
vironnementaux :
–vis-à-vis du législateur
–vis-à-vis de la concurrence
–vis-à-vis du consommateur
Les actions environnementales traditionnelles se sont souvent focalisées sur la gestion des
déchets et de la pollution une fois le problème constaté. Aujourd’hui, les actions sont
orientées vers une production plus propre, s’appuyant sur des technologies propres et sobres
afin d’ éviter cette production de déchets et de pollution directement à la source. Selon
Laforest (1999), les technologies propres désignent "toutes les actions préventives permettant
la révision et la remise en cause du concept de production et de transformation, en vue
d'éviter une perte, une nuisance et un danger, ces actions convergeant vers un point commun
: prendre pour cible la source de pollution plutôt que son vecteur".
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Economiquement parlant, les technologies propres et sobres sont synonymes de réduction des
coûts énergétiques et de matières premières, des équipements et des procédés plus efficaces,
des volumes de déchets moins importants et des coûts de traitement moins onéreux,
l’élimination des charges de nettoyage, des amendes et des taxes, et la production de biens et
de services de qualité supérieure.
Produire plus propre consiste en l’application continue des stratégies intégrées de prévention
appliquées aux procédés, aux produits et aux services, dans le but d’accroître l’efficacité et de
réduire les risques pour les hommes et leur environnement. Une production plus propre peut
être appliquée aux procédés utilisés dans toutes formes d’industrie, aux produits eux-mêmes,
et aux divers services proposés par la société.
En ce qui concerne les procédés de production, produire plus propre résulte d’une
ou de la combinaison de plusieurs des méthodes ci-après : économiser les matières
premières, l’eau et l’énergie ; éliminer les matériaux toxiques ou dangereux ; et
réduire la quantité et la toxicité des émissions et déchets à la source, c’est à dire
pendant la production.
Pour les produits, produire plus propre consiste à réduire les impacts sur
l’environnement, la santé et la sécurité durant leur cycle de vie complet, de
l’extraction des matières premières, à travers leur transformation et utilisation, à leur
élimination « finale ».
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Pour les services, produire plus propre nécessite la prise en compte de questions
environnementales dans la conception et la délivrance des services.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
(PDCA = Plan-Do-check-Act)
Le PDCA, aussi appelé la roue de Deming d’après son inventeur, permet une approche
systématique du management environnemental autour du cycle de vie.
L’explication du cycle Plan-Do-Check-Act (PDCA) s’articule autour des principes
opératoires des normes des systèmes de management de l’ISO pour l’environnement (ISO
14000) et la qualité (ISO 9000).
Plan - (préparer, planifier) – définir des objectifs et planifier les étapes (analyser la situation
présente, fixer les objectifs globaux et des cibles intermédiaires, définir une méthodologie afin
d’atteindre ces objectifs).
Do -(faire) – mettre en œuvre ce qui a été décidé/défini
Check -(contrôler, vérifier) – évaluer les résultats (comment évaluez-vous vos progrès par
rapport aux objectifs définis ?)
Act - (acter, standardiser) – corriger et améliorer votre approche et la façon dont elle est mise
en œuvre (corriger et apprendre de ses erreurs afin d’affiner votre approche pour obtenir de
meilleurs résultats la prochaine fois).
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Un SME touche un grand nombre de fonctions de l’entreprise et concerne des domaines très
variés :
fonction environnement/sécurité (aspects techniques) : maîtrise des pollutions sur le
site,
fonction marketing/vente : qualité écologique des produits mis sur le marché,
fonction juridique : conformité avec la réglementation,
fonction financière : coûts, investissements, subventions liés à l’environnement,
fonction achats : choix des fournisseurs en intégrant les critères environnementaux,
fonction ressources humaines : plan de formation et de sensibilisation à
l’environnement,
aspects organisationnels (définition de la politique environnementale par l’autorité (ex.
direction générale).
Dans toute entreprise, la responsabilité d’une tâche doit être attribuée à un individu afin de
s’assurer de sa réalisation. La responsabilité du SME peut être attribuée à un employé ou à un
groupe d’employés. Beaucoup d’entreprises du tourisme désignent un « Champion
Environnement », ou « Animateur Environnement », soutenu et accompagné par une équipe
spécialisée dans la gestion de l’environnement.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Cette équipe doit être constituée aussi bien de représentants de la Direction que de tous les
départements de l’entreprise. L’animateur environnement et son équipe doivent :
Saisir l’importance du SME ;
Comprendre les exigences législatives et les implications de la notion de non-
conformité ;
Comprendre les aspects techniques du SME afin de pouvoir identifier les actions
prioritaires ;
Mettre en œuvre le SME : collecter des informations, réaliser des entretiens,
analyser des données, et rédiger des rapports.
Réaliser un état des lieux environnemental est une démarche presque similaire à des analyses
SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats analysis). Ce diagnostic permet
d’identifier les forces, les faiblesses et les opportunités environnementales ainsi que les
risques soulevés par une activité, en répondant aux questions suivantes :
Il est préférable de commencer par étudier les documents dont on dispose puis de compléter
les informations par des données collectées lors d’interviews, d’observations et d’inspections.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
La synthèse de l’état des lieux environnemental devrait fournir toutes les informations
nécessaires pour définir les cibles et les objectifs du SME. Les objectifs doivent spécifier les
buts à atteindre en matière d’environnement alors que les cibles devraient quantifier le degré
d’amélioration à atteindre :
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Mesurables
Adaptés
Réalisables
Traçables
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
3) Couvrir toutes les principales questions environnementales auxquelles fait face l’entreprise
et établir une liste de priorité
4) Définir les bonnes pratiques du management environnemental
5) Attribuer les responsabilités et le pouvoir décisionnel
6) Documenter et rendre publique cette politique
La mise en place d’un SME passe par l’application d’un programme de management
environnemental, aussi appelé plan d’action environnemental. C’est l’outil qui va permettre
d’atteindre les objectifs environnementaux et de concrétiser la politique environnementale.
Un programme environnemental permet d’intégrer les actions ayant trait à l’environnement-
réduire les consommations de ressources et la production de déchets au sens large – dans le
fonctionnement de l’entreprise, en identifiant les procédures spécifiques et les améliorations
technologiques qui doivent être intégrées aux pratiques existantes.
Il peut être utile de commencer par établir un plan d’activités, afin d’avoir, d’un seul coup
d’oeil, une vue d’ensemble du programme, par exemple sous la forme d’un tableau.
Un programme de management environnemental typique pour les installations hôtelières
porte sur les domaines suivants :
Réduction de la consommation d’eau et des rejets d’eaux usées ;
Réduction de la consommation d’énergie ;
Réduction de la production de déchets solides ;
Achat de produits respectueux de l’environnement ;
Préservation de la biodiversité
Réduction des émissions, dont celles de substances détruisant la couche d’ozone
Amélioration de l’environnement intérieur
37
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Réduction du bruit ;
Communication interne, délégation et formation ;
Information des clients sur l’environnement ;
Surveillance et enregistrement de la progression du programme environnemental.
À chacun des domaines d’action énumérés ci-dessus correspond une large gamme d’options
de mise en œuvre basées sur les questions suivantes :
• Quelles procédures ou changements de pratique pourraient être nécessaires pour
améliorer la gestion de l’environnement ?
• Quelles technologies pourraient être utilisées afin de faciliter la gestion de
l’environnement ?
• Quels sont les changements qui pourraient en augmenter l’efficacité ?
• Quelles sont les améliorations qui nécessiteront un investissement important ?
• Une meilleure formation pourra-t-elle permettre de mieux faire face aux problèmes
environnementaux ?
La plupart des pays ont établi des normes de qualité de l’eau et il est important de les
respecter. L’Organisation Mondiale de la Santé et l’Union européenne ont aussi établi des
normes de qualité de l’eau auxquelles on pourra également se référer.
Voir par exemple :
http://www.who.int/en/
http://ec.europa.eu/environment/water/water-framework/index_en.html
38
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les indicateurs d’une mauvaise qualité de l’eau les plus connus sont les matières en
suspension (MES), la coloration due à la corrosion, l’augmentation du pH, la dureté et la
concentration excessive en minéraux, et la contamination par les bactéries, etc. N’importe
quel changement concernant la qualité de l’eau devrait être notifié aux compagnies des eaux
et aux autorités concernées. Un examen des ouvrages de stockage et de distribution de l’eau
devra alors être entrepris rapidement afin de déterminer si la source de pollution est interne ou
externe à l’entreprise.
La distribution de l’eau
Assurer un entretien régulier afin d’éviter les fuites, les écoulements et le mélange
entre les sources d’eau potable et non potable ;
Utiliser des limiteurs ou régulateurs de débit pour contrôler le débit d’eau à l’arrivée ;
Entretenir et rénover l’isolation des réservoirs et des conduites d’eau chaude.
Réparations et entretien
Placer un réducteur de volume dans le réservoir des chasses d’eau ;
Installer des mélangeurs ou mitigeurs eau chaude – eau froide à tous les robinets ;
Installer des régulateurs de pression sur les toilettes et les urinoirs. Ceci peut réduire le
débit d’eau de 30 à 50 % ;
Recueillir et réutiliser l’eau de condensation produite par les systèmes de chauffage,
d’éclairage et de climatisation ;
Questions courantes :
Quelle quantité d’eau peut être économisée avec une douche à faible débit ?
Une douche traditionnelle utilise 15 à 30 litres d’eau par minute. Une douche à faible débit
utilise 7 à 10 litres d’eau par minute. Le débit est réduit au moins de moitié.
Quelle quantité d’eau peut être économisée avec des chasses d’eau à faible débit ?
Une chasse d’eau à faible débit utilise 6 litres d’eau par chasse. Un bloc traditionnel peut
utiliser plus de 12 litres par chasse.
40
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Une de ces technologies est l’ionisation, qui libère des ions métalliques (généralement des
ions cuivre et argent) dans l’eau. Le passage d’un courant basse tension entre deux électrodes
génère des ions positifs et négatifs qui tueront les algues, bactéries et autres micro-
organismes. Une petite quantité de chlore (ou un autre oxydant comme le brome) est
cependant nécessaire pour éliminer les matières qui troublent l'eau, comme les crèmes de
bronzage et la poussière, qui ne sont pas affectées par les ions. L’ionisation réduit l’utilisation
de chlore de près de 80 %, ce qui évite l’irritation des yeux et la décoloration des textiles.
Une autre technologie respectueuse de l’environnement s’appuie sur l’ozone, utilisée depuis
des années pour la purification des eaux industrielles et le traitement des eaux usées partout
dans le monde. L’ozone est une forme d’oxygène très réactive qui peut détruire une large
variété de résidus liquides, de toxines, de micro-organismes tels les virus, les bactéries, et les
champignons, et les impuretés chimiques. L’ozone peut être créée par :
Du chlore libre est alors libéré dans l’eau et joue de nouveau son rôle de désinfectant. Non
seulement la qualité de l’eau et les conditions atmosphériques sont améliorées, mais beaucoup
moins de chlore est nécessaire pour la lutte contre les bactéries.
41
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les compteurs sont essentiels pour mesurer les consommations d’eau. La mesure peut aussi
porter sur différentes parties de l’établissement dans le but d’acquérir des données plus
spécifiques. Comparer les consommations d’eau entre années et entre installations de taille et
de standing similaires peut fournir des informations très utiles pour améliorer la gestion de
l’eau. Mais lors des comparaisons entre établissements, il est important de garder à l’esprit
que les consommations varient grandement suivant la taille de l’établissement, les services
proposés, le niveau d’activité et les conditions climatiques.
Conseils pratiques :
L’utilisation de repères environnementaux (benchmarking) peut aider votre hôtel !
Qu’est-ce que le « benchmarking » ?
Cette technique consiste à créer des repères de comparaison qui serviront d’outils de mesure
ou d’évaluation. Il s’agit d’un processus quantitatif permettant d’évaluer le rendement de
l’entreprise par rapport à la fois au secteur d’activité et à ses concurrents, et de définir ce qui
doit être amélioré. Dans le secteur de l’hôtellerie, les repères peuvent être : le nombre de
couverts servis, la rentabilité au mètre carré, etc. Par contre, une telle analyse comparative
entre entreprises de natures différentes n’est pas chose facile. La plupart des compagnies
peuvent cependant évaluer leur propre performance par elles-mêmes, identifier des
possibilités d’amélioration et mesurer leur progrès.
». L’eau grise provient des salles de bains, laveries et cuisines ; l’eau noire provient des
toilettes. L’eau noire contient des agents pathogènes et plus de 10 fois plus d’azote que l’eau
grise, et doit donc subir un traitement biologique en 2 ou 3 étapes avant de pouvoir être
réutilisée. Le traitement de l’eau grise est moins poussé et peut être réalisé sur le site en toute
sécurité.
L’eau retraitée peut alors être utilisée pour l’arrosage, les chasses d’eau, et partout où de l’eau
potable n’est pas nécessaire.
Un certain nombre de réseaux nationaux de distribution d’eau ont été modifiés pour faciliter
la réutilisation des eaux grises. Il est toujours plus simple de l’intégrer au projet initial de
construction car des réseaux d’évacuations et des fosses sceptiques doivent être construits
séparément. Dans le cas des immeubles déjà existants, la rénovation des systèmes
d’évacuation peut s’avérer onéreuse, et une analyse coûts/bénéfices doit être réalisée pour
déterminer si ce chantier en vaut bien la peine.
Dans la plupart des hôtels, l’eau grise peut être réutilisée pour l’irrigation ou les chasses
d’eau. Dans ce cas, une simple filtration sur sable pourra suffire. Pour maximiser l’efficacité
du filtre à sable, il est important de minimiser les matières en suspension présentes dans
l’effluent à traiter. Des filtres devront par conséquent être installés sur les évacuations d’eau
des salles de bain, de la lingerie et des cuisines, et des pièges à graisse ajoutés sur les
évacuations des cuisines.
Si toutefois les eaux grises retraitées devaient être utilisées pour la consommation humaine,
un traitement biologique complet sera nécessaire, en comprenant les étapes suivantes :
- Une première filtration afin d’enlever les gravillons et les matières solides macroscopiques ;
43
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Y a-t-il un renouvellement adéquat de l’eau dans les réservoirs et ballons d’eau chaude
pour éviter le développement de bactéries ?
Les eaux usées générées par les activités de l’entreprise sont-elles traitées avant d’être
rejetées ?
Les coûts correspondant à l’achat d’eau et aux rejets d’eaux usées ont-ils augmenté
durant ces trois dernières années ?
Conseils pratiques :
Le traitement des eaux usées ne devrait pas être entrepris sans l’aide de spécialistes du
traitement des eaux.
Les normes de rejet et de plomberie devront aussi être consultées.
L’efficacité énergétique réduit non seulement les factures d’électricité et de carburant, mais
augmente aussi le confort général de l’établissement. La gestion de l’énergie concerne
principalement deux domaines :
la maintenance ;
les réparations et les rénovations.
Couper le courant dans toutes les zones inutilisées de l’hôtel. Ceci peut
être réalisé grâce à un système de Gestion Technique des Bâtiments (GTB) ;
La taille des équipements doit correspondre aux besoins réels. Des équipements sur ou
sous-dimensionnés gaspillent de l’énergie ;
Former le personnel pour utiliser moins d’eau chaude et économiser l’énergie en
éteignant les équipements quand ils ne sont pas utilisés ;
45
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Des pistes d’actions portant sur les possibilités de réparation et de rénovation sont ombreuses,
ci-dessous présentées certaines d’entre-elles :
• l’utilisation de thermostats dans les pièces, provoquant une coupure automatique des
chaudières lorsque la température prédéfinie est atteinte ;
• l’utilisation de programmateurs et minuteurs qui interrompent le chauffage des espaces et de
l’eau à des heures précises ;
• des systèmes de contrôle par zones, permettant à une ou plusieurs zones d’être contrôlées
séparément ;
s’appuyer sur une expertise tierce avant de décider d’un achat. Elles ont pour but de fournir
une information sur l’impact environnemental d’un produit. Le sceau vert (USA), la fleur de
l’Union européenne et l’étiquette-énergie européenne sont des labels environnementaux
fiables (Figure 9).
47
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Figure 9. Labels et étiquettes : Green Seal (sceau vert-USA) & fleur ( EU), ampoules
Ventilation contrôlée
Isoler et sceller les ouvertures est important, mais contrôler la ventilation l’est également. Une
ventilation adéquate est importante car elle réduit la condensation et l’humidité. Les odeurs, le
dioxyde de carbone et l’air confiné sont évacués permettant ainsi le maintien d’une bonne
qualité d’air intérieur. Il y a plusieurs types de contrôles de la ventilation adaptés aux hôtels :
Des systèmes de ventilation de fond, tels que les orifices d’aération.
Des systèmes de ventilation rapide, tels que les extracteurs.
Des systèmes avec conduite incluant la récupération de chaleur
Suivre de simples règles d’utilisation de façon responsable est aussi un moyen de réduire
considérablement la consommation en énergie. L’éclairage est non seulement une des
48
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
priorités dans la modernisation et la rénovation des hôtels ; mais offre aussi un retour sur
investissement très intéressant sans prise de risque.
Il existe plusieurs sortes de lampes à économie d’énergie offrant des technologies de basse
consommation à des prix tout à fait abordables, telles que les ampoules fluocompactes, les
diodes électroluminescentes (LED)2 et des systèmes de contrôle de l’éclairage.
2
LED : Light Emitting Diode
49
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Figure 10. Lampe à incadescence (A) , lampe fluoro-compact (B) et ampoule LED (C)
Revêtements extérieurs
Dans les climats plus chauds, les toitures devraient être recouvertes de peintures
réfléchissantes afin de réduire la chaleur apportée par le rayonnement solaire. De la même
façon, les stores et volets de couleur pâle utilisés pour décorer les extérieurs et intérieurs
réduisent le gain de chaleur et augmentent la réflexion de la lumière.
Récupération de la chaleur
Les hôtels peuvent effectuer des économies importantes en récupérant la chaleur sensible et la
chaleur latente des cuisines, des systèmes d’évacuation de la buanderie et de la piscine, des
cheminées et chaudières, et en condensant la chaleur récupérée. Cette chaleur peut être
réacheminée par des tuyaux pour le chauffage des pièces ou de l’eau. La récupération de
chaleur nécessite l’installation d’échangeurs thermiques qui captent la chaleur à sa source
(que ce soit de l’eau, du gaz ou d’autres produits de combustion) et la transfèrent là où elle
peut être réutilisée, ou vers les systèmes de chauffage de l’eau ou de l’espace.
50
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les systèmes de GTB permettent, entre autre, de gérer l’énergie par informatique en intégrant
et contrôlant les thermostats, chaudières et contrôleurs de zones, chaque zone ayant son
propre chauffage, climatisation, et unités d’éclairage. Cela permet de contrôler séparément les
différentes zones d’un hôtel et d’éteindre les systèmes non utilisés.
La GTB permet d’utiliser des systèmes de contrôle liés au taux d’occupation, qui sont très
utiles pour les entreprises hôtelières. Ceux-ci incluent :
La cogénération
Ces systèmes génèrent de l’électricité et récupèrent la chaleur ainsi générée (généralement
considérée comme perdue) pour la réutiliser pour le chauffage de l’eau et des locaux.
De vieilles chaudières ou de vieux climatiseurs sont plus consommateurs d’énergie que les nouveaux
modèles. Remplacer l’équipement âgé de plus de 15 ans réduira donc les factures d’énergie de 10 à 15
51
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
%. Cependant, si l’équipement a moins de 10 ans, investir dans des modes de contrôle peut s’avérer
plus économique.
On appelle énergie renouvelable une énergie qui peut être produite au même rythme voire
plus vite qu’elle n’est consommée, n’épuisant donc pas les ressources naturelles. Les
technologies des énergies renouvelables dans le secteur de l’hôtellerie et du tourisme
englobent le chauffage de l’eau par le soleil, les panneaux photovoltaïques, les microcentrales
hydrauliques, les éoliennes, les biocarburants et les pompes à chaleur géothermique.
Les chauffe-eau solaires (Figure 11) sont faciles à installer et peuvent être utilisés en
ville comme à la campagne ;
les éoliennes (Figure 12 et 13) et les panneaux photovoltaïques (Figure 14) sont
modulables, et peuvent être utilisés comme des systèmes autonomes ou en interface
avec le réseau électrique national ;
D’un point de vue économique et environnemental, pour des entreprises éloignées de plus de
2 km du réseau électrique national, les panneaux photovoltaïques et les éoliennes sont souvent
préférables à l’extension du réseau électrique ;
Pour les équipements des zones urbaines, les panneaux photovoltaïques sur le toit des
bâtiments peuvent être utilisés pour chauffer l’eau et répondre à la demande en période de
pointe.
Les biocarburants peuvent être utilisés pour remplacer ou compléter l’utilisation de
carburants (énergie fossile) dans les poêles, les chaudières et les véhicules.
52
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Quelle est la consommation en énergie et en carburant utilisée, par mois ou par année,
dans l’établissement ?
Quelle est la source d’énergie utilisée par l’entreprise pour produire de l’électricité ?
Des efforts ont-ils été faits pour économiser de l’électricité et de l’énergie ?
L’alimentation électrique est-elle coupée dans les zones qui ne sont pas occupées ?
Les températures sont-elles ajustées pour assurer un certain niveau de confort et une
consommation énergétique minimale ?
L’énergie la moins chère et la plus efficace est-elle utilisée dans chaque condition ?
Les installations et les équipements énergétiques ont-ils plus de dix ans d’âge ?
Des ampoules à basse consommation sont-elles utilisées ?
Les employés sont-ils encouragés à économiser l’énergie dans leurs tâches quotidiennes
Les visiteurs sont-ils invités à économiser l’énergie ?
Les appareils électriques sont-ils couplés à un thermostat ?
Quelle est la proportion des coûts énergétiques dans les coûts d’exploitation totaux?
Les coûts liés à la consommation d’énergie ont-ils augmenté ces trois dernières années ?
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Une éolienne est un dispositif qui transforme l'énergie cinétique du vent en énergie
mécanique, laquelle est ensuite le plus souvent transformée en énergie électrique. Une forme
ancienne d'éolienne est le moulin à vent.
Les termes « centrale éolienne », « parc éolien » ou « ferme éolienne » sont utilisés pour
décrire les unités de production groupées, installées à terre ou en mer.
Les pays du monde où les champs éoliens sont les plus nombreux sont la Chine, les États-
Unis, l'Allemagne, l'Espagne, l'Inde, le Royaume-Uni et, en proportion de la population,
le Danemark
54
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les éoliennes modernes sont composées de 2 à 3 ailes, tournant autour d’un rotor à axe
horizontal. Les pales de l’hélice d’une éolienne peuvent être en bois lamellé-collé, en
plastique renforcé de fibre de verre, ou en métal… Le diamètre qu’elles balaient varie de 40 m
à 120 m.
L’hélice de l’éolienne est située en haut d’une tour de 50 m à 110 m. le mât peut être des
assemblages de croisillons métalliques, en béton ou en métal.
Dans les éoliennes destinées à produire de l’électricité, l’hélice fait tourner un générateur
électrique situé en haut de la tour, dans le prolongement de l’axe de l’hélice de l’éolienne.
Entre l’hélice et le générateur électrique de l’éolienne se trouve en général un multiplicateur
de vitesse, car l’hélice de l’éolienne tourne à des vitesses d’environ 100 à 650 tours min alors
qu’un générateur électrique doit être entraîné à environ 1500 à 3000 tours min.
55
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
La production de courant par des cellules photovoltaïques repose sur le principe de l'effet
photoélectrique. La cellule photovoltaïque est le composant électronique de base du système.
Elle utilise l'effet photoélectrique pour convertir en électricité les ondes
électromagnétiques (rayonnement) émises par le Soleil. Plusieurs cellules reliées entre elles
forment un module solaire photovoltaïque et ces modules regroupés entre eux forment une
installation solaire. L'électricité est soit consommée ou stockée sur place, soit transportée par
le réseau de distribution et de transport électrique.
Des installations photovoltaïques sont aussi connectées aux réseaux de distribution électrique.
Sur les grands réseaux de distribution (Amérique du Nord, Europe, Japon…), des installations
photovoltaïques produisent de l'électricité et l'injectent dans le réseau. Pour ce faire, ces
installations sont munies d'onduleurs qui transforment le courant continu en courant alternatif
aux caractéristiques du réseau (fréquence de 50 Hz en Europe ou 60 Hz en Amérique du
Nord).
L'énergie photovoltaïque est un enjeu mondial affirmé par la Conférence de Paris de 2015 sur
les changements climatiques (COP21) avec en novembre 2015 le lancement de l'alliance
solaire internationale (ASI) ou « International Solar Alliance » (ISA), une coalition chargée
de coordonner les politiques de développement du solaire thermique et photovoltaïque en
matières de formation, de développement de standards communs, de partage d'expérience et
de coentreprises à destination des États riches en ressources solaires.
L’expression biocarburant indique que ce carburant est obtenu à partir de matière organique
(biomasse), par opposition aux carburants issus de ressources fossiles. L'expression
agrocarburant, plus récente (2004), indique elle que le carburant est obtenu à partir de
produits issus de l'agriculture.
Ainsi la première génération de biocarburants repose sur l'utilisation des organes de réserve
des cultures :
les graines des céréales (blé, maïs) ou des oléagineux (colza, tournesol, jatropha),
les racines de la betterave ou la canne à sucre,
les fruits du palmier à huile.
Ces organes de réserves des plantes stockent le sucre (betterave et canne), l'amidon (blé,
maïs), ou l'huile (colza, tournesol, palme, jatropha).
Ces organes de réserves étant également utilisés pour l'alimentation humaine, la production de
biocarburants se fait en concurrence de la production alimentaire.
57
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les biocarburants de seconde génération n'utilisent plus les organes de réserve des plantes
mais les plantes entières ou des déchets de végétaux. Ce qui est valorisé est la lignigne et la
cellulose des plantes qui sont contenues dans toutes les cellules végétales. Il est alors possible
de valoriser les pailles, les tiges, les feuilles, les déchets verts (taille des arbres, etc) ou même
des plantes dédiées, à croissance rapide.
Pour cette raison, certains considèrent que la production de biocarburants de deuxième
génération nuit moins aux productions à visée alimentaire.
La réduction et la réutilisation des déchets sont deux domaines pour lesquels il est facile
d’améliorer les performances environnementales, et sont donc à considérer en priorité. L’état
des lieux environnemental exige qu’une liste de tous les déchets générés par l’entreprise soit
dressée.
Cette liste sera ensuite utilisée afin d’identifier les produits qui peuvent être :
Remplacés par des produits de substitution qui évitent ou diminuent la production de
déchets ;
Réutilisés pour un usage identique ou différent ;
Triés et collectés afin d’être recyclés suivant les dispositifs municipaux existants de
gestion des déchets ;
Utilisés plus longtemps.
Dans le cas des déchets dangereux comme les solvants, les produits chimiques pour la piscine,
la peinture, les pesticides et autres, les préconisations des autorités locales responsables de la
collecte devraient être suivies. Les réglementations relatives à l’hygiène et la sécurité
alimentaires fournissent aussi de bonnes indications pour l’élimination des déchets de
nourriture et d’emballage, ce qui facilitera la gestion globale des déchets.
Les principes d’action sont hiérarchisés de la façon suivante :
1. Eviter
2. Réduire
3. Réutiliser
4. Recycler
58
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Dans les bureaux, utiliser les deux côtés des feuilles de papier avant de les jeter.
Donner les restes de nourriture encore propres à la consommation à des œuvres
caritatives.
Donner les vieux meubles et le linge à des œuvres caritatives.
3. Réutiliser
Réutiliser les emballages pour stocker et entreposer d'autres objets.
Réutiliser les bouteilles en plastique et en verre comme limiteurs de débit dans les
chasses d’eau.
Réutiliser, à la réception, les papiers à lettre et stylos laissés par les clients.
Réutiliser le vieux linge comme chiffons et sacs à linge.
4. Recycler
Etablir des procédures afin de recycler des déchets comme : le verre, le plastique, le
papier, le carton, l’aluminium, les piles.
59
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Contacter des entreprises de recyclage locales afin de vendre les déchets destinés au
recyclage.
La hiérarchie de gestion des déchets dresse une liste de modes de gestion des déchets
par ordre d’importance ou de priorité, allant de l’idéal de la prévention et de la
réduction des déchets à leur traitement, comme dernier recours.
La hiérarchie de gestion des déchets s’appuie principalement sur des concepts et peut
être considérée comme une approche « pratique » typique. Elle a été conçue afin d’être
facilement utilisable et ne requiert aucune analyse particulière.
La gestion intégrée des déchets, par contre, a pour but une gestion optimale des
déchets, aussi bien environnementalement qu’économiquement, et en faisant le
meilleur usage possible des atouts et modes de traitement disponibles aux niveaux
local et régional afin de respecter des objectifs prédéfinis. La gestion intégrée des
déchets comprend un éventail de techniques et procédés de gestion des déchets utilisés
afin d’aboutir à une politique durable de gestion des déchets.
Comment le tri des déchets peut-il être introduit dans l’hôtellerie de façon simple ?
Les déchets triés doivent être collectés séparément et acheminés vers un centre de
recyclage agréé ;
Se renseigner sur le système et les services locaux de tri et de collecte des déchets ;
Placer des poubelles de tri sélectif dans les chambres et informer les clients afin qu’ils
trient leurs déchets ;
Demander aux clients de mettre de côté les déchets comme les piles pour une collecte
distincte ;
Equiper les chariots d’entretien de poubelles séparées pour le tri des déchets ;
60
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Placer des poubelles supplémentaires dans les cuisines, les services d’étage et les
bureaux ;
Placer des containers pour la réception des déchets triés à un endroit judicieusement
choisi des locaux réservés au personnel de service ;
Former les employés de tous les départements au tri des déchets ;
Le compostage
Le compostage repose sur l’utilisation des micro-organismes qui digèrent les matières
organiques (comme les pelures de légume, les feuilles, les peaux, les coquillages, les écorces
et tous les déchets de jardin) pour les transformer en matières minérales, qui peuvent ensuite
être utilisées pour améliorer la richesse et la capacité de rétention de l’eau du sol.
Les technologies de compostage vont du simple tas dans le jardin au compostage en vase clos.
Comme les déchets compostables sont souvent humides, il sera nécessaire, pour un
compostage en tas à l’extérieur, de faire alterner entre les couches de déchets, des couches de
matières sèches structurantes telles que le bois, la sciure, du foin ou du papier froissé. Il existe
aussi des activateurs de compost vendus dans le commerce. Une petite quantité d’engrais
azoté peut aussi être ajoutée afin d’augmenter le contenu nutritif et ainsi accélérer la
décomposition.
Les tas de compost ont besoin d’être maintenus humides et remués régulièrement afin que la
décomposition des déchets se fasse rapidement. Si les tas ne sont pas mélangés assez souvent,
le manque d’oxygène pour les microorganismes entraînera des réactions anaérobies et donc,
l’apparition de mauvaises odeurs.
Questions courantes :
Quelle est l’importance des revenus issus de la vente de déchets pour le recyclage ?
61
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les revenus du recyclage des déchets dépendent du type et du volume des déchets triés, du
marché local des matières recyclables et des politiques locales sur le recyclage des déchets.
Pour obtenir une meilleure rentabilité, les déchets doivent être triés et exempts de toute
pollution (bouchons, salissures, etc.). Une bonne collaboration avec les entreprises de
recyclage permettra une collecte efficace et optimisera les revenus.
Le recyclage post-consommateur des déchets est-il vraiment une option satisfaisante d’un
point de vue environnemental ?
Tous les matériaux recyclables doivent être triés, nettoyés et mis en balles avant la collecte
dans les entreprises et les foyers. Ils doivent ensuite être transportés jusqu’à des centres
spéciaux pour y être triés, nettoyés, écrasés (ou réduit en pulpe dans le cas du papier) avant
d’être de nouveau transportés vers les usines de recyclage. Les coûts de transport liés au
recyclage augmentent si les gens doivent eux-mêmes apporter leurs déchets aux points de
collecte ou déchetteries.
Les ressources utilisées et les déchets générés par le processus de recyclage sont-ils plus
importants que ceux produits par l’utilisation de matériaux vierges pour un même résultat ?
L’autre moyen d’élimination des déchets est la mise en décharge, qui a des impacts
significatifs sur l’environnement. Les taxes et impôts relatifs à la mise en décharge ont
augmenté ces dernières années et, dans de nombreux pays, les politiques environnementales
visent désormais à réduire le volume de déchets mis en décharge et à restreindre l’ouverture
de nouveaux sites.
Dans cette optique, le recyclage gagnera certainement du terrain dans les années à venir. En
tant qu’important producteur de déchets, l’industrie hôtelière a un rôle clé à jouer pour
augmenter la vivacité du marché et les volumes de matières recyclables et recyclées.
Quelles quantités de déchets sont produites chaque mois, chaque année, pour les
principaux types de matériaux : papiers, plastiques, aluminium, déchets organiques (de
cuisine ou de jardin) et déchets dangereux ?
Des initiatives ont-elles été prises pour réduire la production de déchets ? Quelle est la
part des charges de stockage des déchets dans les coûts d’exploitation totaux ?
Les charges liées au stockage et l’élimination des déchets ont-elles augmenté au cours
de ces trois dernières années ?
Un audit sur les déchets a-t-il été effectué ?
63
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Comme la gestion des déchets, la politique d’achat est un domaine où l’on peut facilement
entreprendre des actions en faveur de l’environnement et obtenir des résultats visibles.
L’utilisation de produits plus respectueux de l’environnement montre l’engagement
écologique de l’entreprise aux employés, aux clients et aux fournisseurs, et aide à réduire la
production de déchets. L’inventaire des articles achetés effectué lors de l’état des lieux
environnemental indiquera les meilleures pistes pour commencer :
Y a-t-il des produits qui sont achetés mais qui ne sont pas utilisés ? Quel est l’importance
des stocks inutilisés ?
Peut-on interrompre l’achat de certains éléments ? Peut-on fournir la même qualité de
service sans l’utilisation de ces produits ? Y aurait-il un gâchis dans certains domaines ?
Quels produits toxiques sont achetés ? Peut-on les remplacer par des produits alternatifs
non toxiques ? Considérez à ce titre les exemples suivants :
Des aliments ont-ils été génétiquement modifiés ou fabriqués à partir de matières
premières génétiquement modifiées ?
Des articles sont-ils achetés avec beaucoup d’emballage (suremballés) ? Peuvent-ils être
remplacés par des articles avec moins ou sans suremballage ? Le fournisseur peut-il
récupérer l’emballage ?
Peut-on interrompre ou arrêter l’achat et l’utilisation d’objets jetables ? Peut-on les
remplacer par des objets plus respectueux de l’environnement comme des assiettes
jetables en amidon ?
Peut-on faire plus d’efforts pour acheter des produits recyclés ?
Peut-on faire plus d’efforts pour acheter des produits biodégradables ?
Une préférence est-elle accordée aux produits et services écolabellisés ?
Une préférence est-elle accordée aux produits et services créés localement?
64
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Des efforts sont-ils faits pour acheter en gros quand cela est possible ?
Des efforts ont-ils été faits pour utiliser des produits nécessitant moins d’énergie et de
transport pour leur fabrication, leur utilisation et leur distribution ?
Les fournisseurs et les partenaires ont-ils une politique environnementale ?
Les fournisseurs ont-ils été sollicités pour vendre des produits alternatifs plus respectueux
de l’environnement ?
Conseil pratique :
Le suremballage n’est ni économique ni bon pour l’environnement. Cependant, un minimum
d’emballage doit être maintenu pour protéger les produits de la pollution, éviter les
chocs et les pertes, et faciliter le transport, le stockage et l’utilisation finale. Si une
réduction de l’emballage entraîne une augmentation des produits endommagés et abîmés, le
jeu n’en vaut pas la chandelle. Les réglementations sur la sécurité alimentaire et l’hygiène et
la législation locale sur les emballages sont des guides utiles pour atteindre un niveau
minimum d’emballage et identifier le type d’emballage requis.
Les émissions des établissements hôteliers sont principalement dues aux émissions des
véhicules ainsi que le dioxyde de carbone et les oxydes d’azote issus de la combustion des
énergies fossiles pour le chauffage et la cuisine.
Les véhicules devraient utiliser de l’essence sans plomb, associée à un pot catalytique, et être
révisés régulièrement. L’utilisation de véhicules équipés de moteurs hybrides, et l’utilisation
de biocarburants purs ou en mélanges (huile de colza, éthanol, etc.) doivent aussi être
systématiquement envisagées.
Un entretien régulier des chaudières et des groupes électrogènes doit être assuré.
Il est recommandé d’équiper leurs sorties de filtres et d’épurateurs qui devront aussi être
régulièrement nettoyés et entretenus. La législation locale sur les normes d’émissions devrait
être consultée avant l’installation d’appareils de contrôle.
65
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les polluants de l’air intérieur comprennent les gaz de combustion (tels que le dioxyde de
carbone, les oxydes d’azote et les hydrocarbures imbrûlés), la fumée de cigarette, les
composés organiques volatiles, l’amiante, l’ozone, la poussière et les particules, les fréons
(CFC) et le radon.
L’interdiction internationale des CFC est entrée en vigueur en 1999.
L’élimination progressive des CFC et des autres substances détruisant la couche d’ozone
utilisées dans l’industrie hôtelière mérite une attention particulière.
La surveillance doit être menée sur une longue période pour permettre une collecte suffisante
de données. Une seule mesure ne donnera pas une estimation correcte de la qualité de l’air
puisque les concentrations varient à différents moments du jour et de l’année selon les
conditions climatiques, les niveaux d’activité et la qualité de l’air extérieur.
Qu’il y ait mesure de la qualité de l’air ou pas, les efforts fournis pour améliorer la qualité de
l’air intérieur doivent commencer par la réduction des émissions suivantes :
66
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
climatiques. La plupart des systèmes de ventilation peuvent renouveler tout l’air d’un
bâtiment en seulement quelques minutes.
Dans un hôtel traditionnel, un changement d’air par heure convient pour les chambres, contre
5 changements d’air par heure pour les bureaux, les salons et la réception, et près de 20
changements d’air par heure dans les cuisines, le local à linge et les garages.
Les parties extérieures du système de ventilation doivent être maintenues propres et libres de
toute obstruction au dégagement d’air. Il est très important de s’assurer que rien ne permet à
l’air vicié d’être à nouveau aspiré dans le système de ventilation. Les chaudières, les
cuisinières et les groupes électrogènes doivent toujours être maintenus en bon état de
fonctionnement.
Les conduits et les filtres doivent être propres et surveillés régulièrement pour optimiser le
flux d’air et réduire la consommation d’énergie. Les filtres doivent être remplacés
régulièrement en respectant les instructions du fabricant.
Pour un bâtiment sans système de ventilation central, un climatiseur de fenêtre ou mural peut
être installé sur une fenêtre donnant à l’extérieur ou sur des parties de mur où une ventilation
plus forte est nécessaire ;
Des peintures, des adhésifs et des vernis à faible taux de COV doivent être utilisés pour les
décorations. L’utilisation du formaldéhyde comme matière isolante doit être évitée ;
67
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
68
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Dans l’hôtellerie, les principales utilisations de substances détruisant l’ozone (sdo) sont :
Les réfrigérateurs, les congélateurs et vitrines réfrigérées, les mini-bars, les machines à
glaçons et les distributeurs automatiques dans lesquels les CFC-11, CFC-12 et CFC-114
peuvent être utilisés comme fluides réfrigérants.
Les systèmes de climatisation dans les véhicules et les bâtiments, dans lesquels le CFC-11 et
le CFC-12 peuvent être utilisés comme fluides réfrigérants.
Les équipements de nettoyage à sec dans lesquels le CFC-13 et le chloroforme sont utilisés
comme solvants.
Dans l’industrie, les CFC-11, 12, 113 et 114 sont utilisés pour le soufflage des mousses
plastiques. Ces mousses sont utilisées en hôtellerie pour l’emballage, le capitonnage,
l’isolation des tuyauteries, les coussins et l’intérieur des voitures et comme mousse isolante
sous les tapis.
Les halon-1211, 2402 et 1301 sont utilisés dans les extincteurs fixes ou mobiles.
S’assurer que toutes les portes restent fermées, spécialement celles des zones
bruyantes ;
Définir si une maintenance plus poussée et régulière pourrait aider à réduire le niveau
sonore des différents appareils ménagers et équipements de l’établissement ;
Définir si des changements apportés aux procédures d’utilisation des divers appareils
ou d’exploitation du site pourraient réduire le bruit ;
Demander à chaque conducteur de camion de collecte des déchets d’éteindre son
véhicule à chaque fois qu’il charge et décharge ;
Veiller à éliminer les fausses alarmes incendies ;
La nuit, éteindre les machines placées près des chambres ;
69
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
S’assurer que les employés travaillant dans des lieux bruyants portent des casques de
protection.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Des employés ont-ils fait part de problèmes de santé qui pourraient être liés à des
niveaux de bruit élevés ?
Les équipements et appareils électroménagers sont-ils régulièrement entretenus pour
maintenir le bruit à un faible niveau d’intensité ?
Des mesures de réduction du bruit ont-elles été prises ?
Est-il possible d’identifier les jours et les périodes de l’année particulièrement
bruyants ?
Les voisins se plaignent-ils du bruit ?
Il faut vérifier la législation nationale sur les niveaux sonores maximum autorisés sur
un lieu de travail. Les limites sonores font généralement partie du droit du travail
(hygiène et sécurité). Dans la plupart des pays, le niveau maximum de bruit admissible
durant une journée de travail de huit heures est de 85dB-90dB.
Les employés sont également les agents de relations publiques les plus importants. Ils sont les
mieux placés pour informer les clients sur le travail effectué par l’industrie hôtelière - et leur
établissement en particulier - en faveur de l’environnement, ce qui met en valeur l’image de
marque ainsi que la réputation de la profession.
Des employés bien formés seront capables d’identifier les zones à problèmes et de suggérer
des améliorations de manière aussi efficace que les consultants externes et les responsables de
direction.
71
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Une fois la politique de l’environnement établie, elle doit être communiquée à tous les
employés, présentée sur des tableaux d’affichage, publiée dans le journal interne et annoncée
aux réunions de l’équipe. Une réunion informelle peut aussi être organisée dans le but de
marquer le début des efforts en faveur de l’environnement.
La formation continue soutenue par des notices d’instruction dans le cas de travaux
techniques complexes est le moyen le plus adapté pour intégrer des actions liées à
l’environnement dans les pratiques du milieu hôtelier. Cette formation peut être conduite par
des managers, superviseurs et formateurs externes. Pour encourager les efforts de formation,
des séminaires informels et des affichages spécifiques peuvent être mis en place.
72
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les objectifs des programmes de formation sont d’informer et de faire comprendre aux
employés :
o ce qui doit être fait ;
o comment cela doit être fait ;
o pourquoi cela doit être fait de cette manière ;
o à quelle fréquence cela doit être fait (quotidiennement, de façon hebdomadaire
ou mensuelle) ;
o quelles sont les difficultés potentielles et comment elles peuvent être
surmontées ;
o quels résultats sont attendus de leurs actions.
C’est à la Direction d'impulser la formation des employés. De petites actions comme éteindre
les lumières, utiliser les deux côtés du papier ainsi que trier les déchets sont de bons moyens
de montrer que l’application d’une politique de l’environnement est un réel effort qui
concerne chacun dans l’entreprise.
La notion de gestion en réseau est importante. Les entreprises devraient participer aux
initiatives locales liées à l’environnement, telles que l’instauration de tables rondes, les
partenariats entre entreprises, et des initiatives de plantation d’arbres et de protection de la
faune et de la flore.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Il n’y a pas grand intérêt à mettre en œuvre un excellent plan d’action environnemental si les
clients n’en sont pas informés. La communication est essentielle car elle optimise les
bénéfices du système de management environnemental.
Conseils pratiques :
Suggestion de méthodes en communication environnementale
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Placer des dépliants suggérant aux clients d’utiliser les serviettes de toilette et les
draps pour une plus longue période ;
Informer les clients sur l’importance d’économiser l’eau et l’énergie ainsi que de
réduire la production de déchets ;
Fournir aux clients des informations sur les questions environnementales locales ;
Inviter les clients à participer aux efforts de protection de l’environnement au niveau
local.
Informer les clients sur la manière de protéger et d’améliorer la qualité de
l’environnement pendant leur séjour et lorsqu’ils retourneront chez eux.
N.B. Il est très déconseillé de faire de fausses déclarations sur son engagement en faveur
de la protection de l’environnement.
L’entreprise doit veiller à ne pas tricher sur ses résultats. Si l’établissement a un impact
majeur sur l’environnement, il est préférable de ne pas attirer l’attention avant que des actions
correctives aient été entreprises. Nombreux sont ceux qui s’intéressent aux performances
environnementales des entreprises, comme par exemple les associations de protection de la
nature, les organisations non gouvernementales, les institutionnels et les concurrents. La
transparence est importante, les faux engagements et résultats truqués sont toujours
découverts et ceci nuira sérieusement à la réputation et à la crédibilité de l’entreprise.
75
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Total
76
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Disposer des plaquettes destinées aux clients les invitant à économiser l’eau et
l’énergie ;
Considérer l’installation de liens économiseurs d’énergie à l’ouverture magnétique des
portes ;
Installer des ampoules à faible consommation et utiliser des abat-jour translucides ;
Utiliser des mélangeurs eau froide/eau chaude à toutes les arrivées d’eau ;
Eviter de placer des meubles devant les radiateurs et les climatiseurs ;
Maintenir l’eau chaude à 50 °C aux robinets des salles de bain ;
Ouvrir et fermer les rideaux pour minimiser ou maximiser le gain de chaleur par les
rayons solaires, selon la saison ;
Séparer les déchets pour le recyclage ;
Préférer des produits réutilisables, recyclables, moins toxiques, biodégradables et
faiblement emballés ;
Eviter les produits d’accueil individuels, utiliser plutôt des distributeurs en gros ;
Eviter d’utiliser des objets à usage unique ;
Réutiliser les vieux linges, les emballages et les fournitures diverses non utilisées par
les clients ;
Former le personnel aux actions environnementales et l’informer des progrès
accomplis ;
Coopérer avec le service technique et lui signaler les réparations nécessaires ;
Garder des enregistrements exacts des performances environnementales.
Préférer les produits plus résistants dont la durée de vie est plus longue ;
Inviter les fournisseurs à travailler avec vous pour acheter des produits plus
respectueux de l’environnement ;
Faire des efforts pour réduire la consommation de papier et autres consommables de
bureau ;
Utiliser des ordinateurs, photocopieurs, et fax économes en énergie ;
Recycler les toners et les cartouches d’encre ;
Demander des thermostats individuels sur chaque chauffage et climatiseur ;
Coopérer avec le service technique et lui faire part des disfonctionnements et des
réparations nécessaires ;
Informer les clients, les responsables, la communauté locale et le grand public des
actions menées en faveur de l’environnement ;
Contrôler l’utilisation des ressources naturelles et la production de déchets ;
Tenir un registre des actions en rapport avec l’environnement.
Inviter les fournisseurs à reprendre et réutiliser les cageots, les palettes et autres
emballages ;
Minimiser l’utilisation des couverts, de la vaisselle, et autres matériels jetables ;
Sur le menu, mettre l’accent sur les spécialités locales ;
Acheter en gros et à des fournisseurs locaux ;
Faire don des restes d’aliments encore consommables des buffets ;
Coopérer avec le service technique et lui signaler les réparations nécessaires ;
Contrôler l’utilisation des ressources et la production de déchets.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les séries de normes ISO 14000 sur la gestion de l’environnement comportent trois normes
portant sur l’audit du SME :
ISO 14010 : principes généraux.
ISO 14011 : procédures d’audit des SME.
ISO 14012 : critères de qualification des auditeurs environnementaux.
Les audits de SME sont généralement réalisés annuellement ou une fois tous les deux ans. Ils
peuvent être effectués en interne par l’Equipe Environnement, par un auditeur externe, ou par
une combinaison des deux.
Dans la sélection des auditeurs externes, il est important de garder à l’esprit les points
suivants :
Les auditeurs doivent avoir une bonne connaissance de la méthodologie du SME et des
questions environnementales. La norme ISO 14012 présente les critères spécifiques aux
auditeurs de SME.
81
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
La fiabilité de l’audit est importante. Les auditeurs doivent être indépendants des activités
qu’ils auditent. En d’autres termes, on ne peut pas leur demander de réaliser un audit sur les
activités auxquelles ils ont participé ou sur les activités de leur propre Département.
Objet de l’audit
L’audit du SME doit fournir les réponses aux questions suivantes :
La meilleure preuve d’une mise en œuvre réussie est tout simplement le niveau d’amélioration
de la situation environnementale. D’autres preuves de bonne ou de mauvaise mise en œuvre
peuvent être trouvées dans les rapports des consommations, les commentaires des clients, les
fiches de poste et les rapports d’incidents et de maintenance.
82
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les procédures suivantes se basent sur les recommandations de la norme ISO 14011 :
Déterminer les objectifs de l’audit ainsi que les secteurs et les activités à auditer. Ceci
est spécialement important pour les plus grandes entreprises où plusieurs bureaux et
sites opérationnels nécessitent d’être audités ;
Un « Rapport Environnement » donne à tous les acteurs des informations sur les
performances environnementales de l’entreprise sur une période donnée. C’est un indicateur
clé de l’engagement de l’entreprise et un outil important pour renforcer le dialogue et la
communication avec les collectivités locales, les autorités administratives et les organisations
non gouvernementales.
Les Rapports Environnement détaillent les résultats du SME. Ils catalysent aussi l’action sur
l’environnement à travers l’entreprise, valident les efforts des gestionnaires de
l’environnement, et décuplent l’engagement écologique de chacun.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Les publics ciblés par l’information environnementale sont les employés, les actionnaires, les
autorités administratives, les consommateurs, les banquiers, les assureurs, les collectivités
locales, les organisations environnementales, les fournisseurs, les partenaires industriels et
commerciaux, et le grand public.
Les résultats environnementaux peuvent être communiqués sous de multiples formes : une
lettre d’information, un dossier de presse, une section dans le rapport financier annuel ou bien
un rapport particulier qui leur serait entièrement dédié.
La politique environnementale ;
Les objectifs et les cibles en matière d’environnement ;
La mise en œuvre et les résultats du SME ;
Les secteurs où les performances environnementales ont progressé ou régressé ;
Les objectifs et les cibles ayant été atteints ;
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Il est judicieux d’inclure dans le Rapport Environnement l’avis d’une tierce partie
indépendante authentifiant l’exactitude des informations présentées. Ce point est d’ailleurs
une exigence obligatoire pour l’enregistrement Eco-audit européen, et une option de la norme
ISO 14001.
ENERGIE
OUI/NON
Le personnel éteint-il les lumières et les appareils électriques lorsque ceux-ci ne sont pas
utilisés ?
Les installations énergétiques sont-elles coupées lorsque des parties du bâtiment ne sont pas
occupées ?
85
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
La température, les minuteurs, l’éclairage etc., sont-ils réglés de façon à assurer une
consommation énergétique minimale pour un même niveau de confort ?
Avez-vous vérifié que l’hôtel emploie le combustible au tarif le moins élevé dans chaque
domaine d’utilisation ?
Des ampoules à basse consommation sont-elles utilisées lorsque ceci s’avère possible ?
Un contrôle de votre consommation en énergie a-t-il été entrepris au cours des trois dernières
années ?
Dans le jardin, avez-vous paillé ou protégé le pied des plantes afin de réduire leur besoin
d’arrosage ?
Des systèmes permettant une économie de l’eau ont-ils été installés dans le jardin?
Les jardins sont-ils uniquement arrosés le matin ou la nuit ?
NOMBRE DE REPONSES POSITIVES (OUI)
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
L’environnement rentre-t-il dans vos critères de sélection lorsque vous employez un sous-traitant ?
Tenez-vous compte de l’impact environnemental de l’origine et du transport des produits que vous
achetez ?
Avez-vous déjà évalué l’efficacité des produits respectueux de l’environnement ?
Achetez-vous des produits biologiques ?
Le menu de l’hôtel s’adapte-t-il à la production locale saisonnière ?
NOMBRE DE REPONSES POSITIVES (OUI)
89
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Une fois toutes les check-lists complétées, il faut reporter les résultats sur la page de résultats
( Tableau 10 ). Le domaine dans lequel vous obtenez le score le plus bas devrait devenir votre
priorité d’action.
Tableau 10. Résumé des Résultats
Déchets solides
Eau
Effluents &
Émissions
Achats « Verts »
Questions
Commerciales
Score Total
Domaine
d’action sélectionné
Préparé par : Date : Prochaine date d’évaluation :
N.B. Il est inutile de s’atteler à tous les domaines à la fois. Il faut choisir seulement un ou
deux domaines dans lesquels :
- il est facile d’entreprendre une action pratique ;
- où de réels bénéfices environnementaux et commerciaux peuvent être obtenus.
Lorsqu’on aura atteint un réel niveau de progrès dans les domaines choisis et que les
employés auront été motivés par leur succès et seront prêts à passer à autre chose, on pourra
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Ne remplacer et ne laver que les serviettes - Si la chambre n’est pas louée, sélectionner le
déposées sur le sol réglage minimal de chauffage ou de climatisation
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Séparer et porter tous les déchets organiques au Ne pas laisser couler les robinets.
tas de compost.
Rincer les légumes dans des récipients plutôt qu’à
Trier et conserver les bouteilles, le verre, les l’eau courante.
boîtes de conserve et les canettes pour leur
collecte et leur recyclage. Ne faire tourner le lave-vaiselle que lorsqu’il est
plein.
Si possible, acheter en gros ou semi-gros.
Décongeler et nettoyer régulièrement les
Servir les condiments et aliments de congélateurs.
conservation dans des récipients réutilisables.
Éviter de se « Rafraichir » à l’eau courante.
Ne pas utiliser de serviettes, couverts, ni
vaisselle jetables.
S’assurer que les appareils non utilisés sont Éviter d’acheter des produits suremballés.
éteints.
N’acheter que ce dont on a besoin.
Maintenir les portes des réfrigérateurs,
congélateurs et chambres froides fermées. Acheter des aliments frais lorsque cela est
possible.
N’allumer les lumières dans le bar et le
restaurant que lorsque la lumière naturelle est Acheter des aliments produits localement.
insuffisante.
Encourager les sous-traitants et fournisseurs à faire
Garder les durées de préchauffage des fours à de même.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
leur minimum.
Utiliser du papier brouillon pour la prise de notes. Utiliser la ventilation ou l’éclairage naturel lorsque ceci
est possible.
Refuser le courrier publicitaire
Vérifier que les thermostats sont correctement réglés.
Collecter les déchets papier.
Utiliser des piles rechargeables pour les calculatrices
Utiliser des tasses en porcelaine. etc.
Photocopier en recto verso. S’assurer que les portes de l’hôtel sont fermées lorsque
le chauffage central ou la climatisation sont allumés.
N’acheter que des fournitures et matériaux approuvés
et répertoriés sur une liste officielle. SOUS-TRAITANTS ET FOURNISSEURS
N’employer que des stylos et cartouches Éviter les produits contenant des produits nocifs pour
d’imprimante réutilisables. l’environnement.
Porter les fleurs mortes au tas de compost. N’acheter que ce dont vous avez besoin.
Demander aux clients à quelle fréquence ils Acheter des articles réparables et de bonne qualité.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
La pratique de l’audit environnemental remonte des années 1970 aux Etats-Unis (Renaud,
2014). C’est dans un contexte législatif contraignant que les entreprises américaines ont eu
volontairement recours à l’audit environnemental pour gérer, de façon plus appropriée, leurs
activités polluantes et éviter des contraventions.
Il fut popularisé dans le reste du monde au cours des années 1990 grâce à la diffusion des
normes internationales ISO 14000 et du règlement européen EMAS (système de management
environnemental et d’audit).
Que signifie l’audit environnemental ? Il est difficile de définir cette notion sans préciser le
sens donné au mot audit. L’audit peut être défini comme « un processus d’évaluation, au
terme duquel une opinion est émise, ainsi que d’éventuelles recommandations destinées à
améliorer les activités auditées ».
96
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
la seconde moitié du vingtième siècle. Chaque chaîne d’opérations, chaque fonction, voire,
dans certains cas, chaque situation, est alors devenue potentiellement auditable.
Le domaine environnemental n’échappe pas à cette démarche expansionniste de l’audit.
L’audit environnemental apparaît donc comme une nouvelle déclinaison de l’audit
opérationnel.
Plusieurs propositions sont avancées dans la littérature pour définir cette nouvelle pratique.
Toutes les définitions renvoient à une évaluation systématique et documentée, seuls les
objectifs et l’objet de la vérification changent. L’audit environnemental est donc définie
comme une évaluation systématique, documentée, périodique et objective des performances
environnementales d’une organisation, du système de management et des procédés destinés à
assurer la protection de l’environnement (Renaud, 2011).
97
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
On distingue ainsi :
L’audit de conformité environnementale
Lorsque l’objet visé par l’audit porte sur la conformité des activités de l’entreprise aux
exigences légales et réglementaires, l’efficacité de sa gestion environnementale ou la
vérification de son rapport environnement, on parle d’audit environnemental.
Par analogie à l’audit social, l’audit de conformité environnementale s’effectue au regard de
« la législation internationale et nationale applicable, les règles internes que le groupe ou
l’entité se sont données. L’auditeur devra rassembler les textes applicables, analyser ces textes
pour en extraire les obligations et préparer ainsi le référentiel qui lui permettra de conduire sa
mission ».
L’audit d’efficacité
L’audit d’efficacité vise à évaluer la conformité du système de management environnemental
(SME) aux exigences du référentiel choisi par l’entreprise (par exemple la norme ISO 14001
ou le règlement EMAS), et aux autres obligations propres à l’entreprise.
« AA 1000 AS fait glisser l’assurance sur la qualité du rapport vers l’assurance sur la qualité
des politiques et des performances RSE. Ce n’est donc pas la qualité de l’image qui est
auditée mais le comportement de l’entreprise ».
Contrairement aux standards précédents, la GRI ne fournit pas de norme d’audit proprement
dite mais propose un référentiel de normalisation du contenu des rapports de développement
durable, qui peut servir de grille d’analyse pour évaluer ces rapports.
Outre l’objet et les méthodes d’audit, la qualité de l’audit est conditionnée par les
compétences et l’indépendance de l’auditeur. On distingue classiquement deux catégories de
vérificateurs : les auditeurs internes et les auditeurs externes. Selon Gendron (2004) cité par
Renaud (2014), les premiers sont des membres de l’entreprise (ils constituent souvent une
fonction indépendante à l’intérieur de l’entreprise) ou des personnes extérieures choisies par
l’entreprise et travaillant pour son compte, qui ont pour but d’évaluer périodiquement la
conformité réglementaire ou l’efficacité du système de management et de rendre des comptes
aux dirigeants.
L’indépendance des auditeurs internes peut être démontrée par l’absence de responsabilité de
ces derniers dans l’activité auditée. Pour s’assurer de leur compétence, il convient de
sélectionner des experts disposant des connaissances et aptitudes nécessaires pour réaliser les
objectifs de la vérification.
Quant aux seconds, les auditeurs externes sont des tiers indépendants avec lesquels
l’entreprise établit une relation de mandat-mandataire. Ces derniers peuvent être d’autres
entreprises ayant un intérêt dans l’entreprise auditée (par exemple un client qui souhaite
évaluer la performance environnementale de son fournisseur) ou des cabinets d’audits
externes spécialisés et agréés par des organismes qui interviennent dans le cadre d’une
certification, ou encore des cabinets d’audits financiers et de commissariats aux comptes qui
procèdent à la vérification des rapports annuels.
99
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Bimatique est un groupe français du secteur de la plasturgie (Renaud, 2014). Elle dispose
d’une soixantaine de sites de production dans le monde (dont une quinzaine en France, tous
certifiés ISO 14001) et emploie près de 30000 salariés au niveau national. Elle est de type
proactive.
La certification ISO 14001 est un gage de réalisation d’audit environnemental car son
obtention est soumise à la vérification du SME par un auditeur externe spécialisé et agréé par
le COFRAC4. Cette entreprise publie chaque année un rapport environnement qui est aussi
examiné par le cabinet d’audit Pricewaterhouse Coopers et mis à la disposition de ses parties
3
Ce nom n’est pas réel, il a été modifié pour des raisons de confidentialité ( Renaud, 2014)
4
En France, c’est le Comité français d'accréditation (COFRAC) qui accrédite les organismes certificateurs
de SME et les vérificateurs environnementaux.
100
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
prenantes. Ces dernières sont classées en trois catégories : les acteurs participant directement
à la vie sociale et économique de l’entreprise (salariés, clients, fournisseurs, actionnaires),
observant l’entreprise (ONG, syndicats) ou l’influençant (pouvoirs publics, collectivités
locales, société civile).
Pour satisfaire et conquérir de nouveaux clients, la stratégie concurrentielle de l’entreprise
repose sur la différenciation de ses produits (pneumatiques). En effet, elle investit dans des
programmes d’éco-conception afin de proposer des pneumatiques écologiques (i.e. à faible
résistance au roulement), qui consomment moins de carburant pour ses clients et rejettent
moins de gaz à effet de serre (GES). Cette stratégie comporte aussi un volet éco-efficient qui
consiste à améliorer les performances environnementales des sites industriels, par exemple en
réduisant les coûts cachés par l’optimisation des ressources naturelles, l’amélioration de la
gestion des déchets…
Depuis l’adoption de la norme ISO 14001, l’entreprise Bimatique réalise des vérifications
environnementales dans le cadre de son système de management environnemental (SME).
Compte tenu des enjeux économiques, la décision d’adopter la norme ISO 14001 a été prise
de manière top down et globale par les dirigeants et les directeurs d’usine ont ensuite été
associés pour sa mise en œuvre.
101
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Selon Renaud (2014), le Directeur environnement et hygiène chez Bimatique témoigne que
la certification ISO 14001 a permis de répondre aux exigences des clients (constructeurs
PEUGEOT, RENAULT, SCANIA, VOLVO…)
Outre les pressions externes, des préoccupations internes sont évoquées pour justifier
l’adoption du SME et par conséquent l’existence des pratiques d’audit environnemental. Il
semble que ces pratiques ne se résument pas à une question de légitimité externe, même si
celle-ci est très présente, mais conduisent aussi à des progrès tangibles dans l’entreprise tels
que l’amélioration des performances environnementales sur les sites industriels, la réduction
des coûts cachés liés aux gaspillages des ressources et aux rejets atmosphériques, la
mobilisation des employés dans la démarche environnementale, l’innovation en matière de
pneumatiques à faible résistance au roulement, l’obtention d’un avantage compétitif, etc.
Concernant les parties prenantes, Renaud (2014) distingue deux catégories d’individus: les
parties prenantes internes (propriétaires, dirigeants, managers intermédiaires, employés) en
opposition aux parties prenantes externes (clients, fournisseurs, concurrents, l’Etat,
collectivités locales, associations de défense de l’environnement, communautés locales,
communauté financière, médias...).
La question du moment de réalisation de l’audit est aussi essentielle ( Tableau 14). L’action
environnementale est généralement évaluée sur la durée de la certification, celle-ci couvre une
période de trois ans selon les standard ISO 14001 et EMAS.
102
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Tableau 14. Grille d’analyse des formes d’audit environnemental selon Renaud (2014)
103
Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Réunion d’ouverture
Exécution Technique de l’audit
Réunion de l’équipe d’audit
Réunion avec le représentant de la direction
Réunion de clôture
Rapport d’audit
Suivi de l’audit.
Une phase préparatoire précède les étapes précédentes. Lors de cette phase, les contacts sont
pris ; l’équipe d’audit est connue et acceptée par l’Entreprise auditée. Les objectifs sont
aussi connus.
Elles ont aussi des objectifs et imposent une démarche que l’auditeur doit suivre.
La réunion d’ouverture
Cette réunion doit être brève et durer approximativement un quart (1/4) d’heure.
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Cours d’Outils de contrôle et de gestion de l’Environnement
Compte tenu des avantages que l’audit réserve à l’audité, il revient à l’auditeur de suivre un
certains nombre de critères, de tenir compte d’un certain nombre d’éléments dans le
déroulement de l’audit. De ces critères et éléments il faut citer : Le lieu de l’audit, les
visites, les entrevues et les études documentaires.
Le lieu
- L’audit doit se dérouler le plus près possible des activités auditées.
- La recherche de l’efficacité doit conduire l’auditeur partout où il est susceptible de
recueillir le maximum d’informations pour atteindre les objectifs fixés.
L’audit consiste en :
- Le suivi de A à Z du processus de production et de la documentation ;
- Les observations sérieuses sur les lieux ;
- La vérification au hasard et avec des preuves ;
- L’identification, documentation et explications des observations et des non-
conformités.
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Réunion de clôture
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La liste des informations et documents manquants est faite et le délai pour les fournir à
l’équipe d’audit doit être précisé.
Avec tous ces éléments, toutes ces démarches, il revient maintenant à l’auditeur de
rédiger un rapport d’audit.
Contenu du rapport
Le rapport d’audit est synthétique et peut être transmis au demandeur quelques jours après la
fin des audits.
Ce rapport, un document juridique, s’exécute sous forme d’une présentation des résultats et
doit être enregistré et conservé selon les exigences de la norme ISO 14001.
Objectif :
- Ainsi, l’auditeur doit pouvoir traduire les résultats des différentes analyses en
termes intelligibles pour le commanditaire de l’audit, car le rapport est le seul
produit fini visible.
- Il doit être factuel, descriptif et ne pas comporter de jugement de valeur.
Responsable
- Le responsable de l’Audit prépare le rapport d’audit conformément au plan d’audit et
sur la base des résultats d’audits présentés à la réunion de clôture.
- Tout changement au rapport d’audit doit faire l’objet d’un accord entre les parties
concernées.
- Le rapport est daté et signé par le responsable d’audit.
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Délai
- Il faut achever le rapport d’audit dans les délais contractuellement fixés.
Contenu
- Le rapport contient :
la date ;
les objectifs ;
la portée ;
l’identification des auditeurs ;
l’identification des représentants de l’audité ;
un résumé des constats d’audit faisant référence aux preuves les étayant ;
la signature du responsable de l’audit ;
les pièces jointes et les annexes ;
la liste de distribution.
C’est le contenu détaillé du rapport d’audit qui est distribué.
Suivi de l’audit
4.5.2. Conclusion
L’audit est achevé lorsque toutes les activités définies dans le plan d’audit ont été menées à
terme, y compris la mise en œuvre efficace par le demandeur de toutes les actions correctives
et préventives nécessaires.
La fin d’un audit environnemental doit déboucher sur le démarrage d’un processus
d’amélioration continue (comme les Systèmes de management environnemental – SME).
Les audits de SME sont des opportunités pour améliorer la performance environnementale de
l’organisation.
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Références bibliographiques
Laforest, V., 2010. Technologies propres : Méthodes de minimisation des rejets et de choix
des procédés de valorisation des effluents. Application aux ateliers de traitement de surface.
Thèse de doctorat. Institut national des Sciences appliquées de Lyon et l’Ecole Nationale
Supérieure des mines de Saint-Etienne.
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