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ANNEXE A LA DELIBERATION
PROTOCOLE TRANSACTIONNEL
Entre la Région Ile de France, 33 boulevard des Invalides, 75 007 Paris, d’une part
Et Aménagement 77, 10 rue Dajot, BP 34, 77 004 Melun cedex, d’autre part
Préambule
La RIF, a confié par convention de mandat n° 166 MAN DAS 97, notifiée le 3 juin 1997, la
maitrise d’ouvrage déléguée de la restructuration du lycée du Gué à Tresmes à Congis sur
Thérouanne.
Le programme initial de cette opération repose sur une étude de faisabilité produite en novembre
1997. Pour l’essentiel, cette étude fait ressortir qu’il est urgent de démolir le bâtiment B en raison
de sa structure métallique et que le bâtiment L désaffecté est en mauvais état sans devoir pour
autant être démoli.
Ce programme est complété en 1998 par un programme détaillé contenant 3 parties portant sur :
La base des estimations TDC est de 135 440 000 Francs TTC soit 20 647 690 €uros TTC.
- La réalisation d’un bâtiment neuf en première phase des travaux pour reloger les activités situées
dans les premiers bâtiments démolis.
- La démolition (bâtiment J) et la reconstruction des bâtiments annexes (bâtiment N et O) du
château prévus à l’origine en réhabilitation.
- La reprise des façades, toiture et charpente du château
- L’incidence des résultats de sondages de sol qui ont montré une mauvaise qualité de terrain et à
conduit à adapter les fondations de certains bâtiments.
- L’incidence des résultats de sondages de la structure porteuse des bâtiments.
- Une modification de programme des équipements lourds.
L’évolution suivante fait suite aux appels d’offres déclarés infructueux en 2003 et qui ont conduit la
Région Ile de France à désigner un économiste pour rechiffrer le montant des travaux prescrits dans
le DCE. Le coût des travaux a ainsi été réévalué de 50 %.
- la prise en compte de nouvelles normes en raison du décalage dans le temps du démarrage des
travaux, mais aussi du fait que le permis de construire initial, qui avait servi de base à la
constitution des DCE des marchés des entreprises, a du être redéposé. Ce dernier point a nécessité
de tenir compte de la RT 2000 applicable aux bâtiments neufs.
- Des quantités de produits amiantés bien plus importants que ce qui avait été identifié au préalable.
- Le rectorat qui créé de nouvelles sections d’enseignement dans le bâtiment D. Après de multiples
examens de planning et faisabilités techniques, il a été décidé d’abandonner la réalisation de
travaux dans ce bâtiment faute de pouvoir maintenir les cours dans le bâtiment pendant les
travaux.
- Les enseignants qui remettent en cause le projet des cuisines pédagogiques du CFA et du lycée
(bâtiment N et O) et celui de la brasserie du château, un an après le démarrage des travaux. Ce qui
conduit la Région à demander le réexamen des plans de construction en concertation avec les
enseignants sans que les travaux ne soient réellement interrompus.
- L’abandon des travaux dans le château et déjà remaniés (comme vu dans le point précédent).
Cette décision conduit toutefois à réexaminer le programme, le planning de travaux et les plans
d’exécution pour réaliser le minimum de travaux afin de mettre en liaison effective les cuisines
pédagogiques du bâtiment N et les salles de restaurant du château.
- La désignation d’un nouvel OPC en cours de travaux. Dès les premières difficultés rencontrées
après le démarrage des travaux, il a été jugé nécessaire de renforcer la présence de l’OPC sur le
site afin d’assurer une présence permanente pour suivre l’opération.
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Il ressort de toutes ces évolutions en cours de réalisation, que les travaux qui devaient durer 36 mois
(3 ans) ont finalement pris presque 5 ans pour la première phase et 7 ans en incluant les travaux
d’isolation du bâtiment D et de défense incendie.
De ce contexte particulier découle un déroulement anormal des études de maîtrise d’œuvre avec des
difficultés d’obtention des permis de construire, un permis caduc à redéposer.
De plus en 2000, la Région a décidé de changer le mode de dévolution des travaux et de passer de
l’entreprise générale aux corps d’état séparés (en 13 lots) (avenant MOE notifié en nov 2001). Le
premier Appel d’Offres a été déclaré infructueux en décembre 2003, il a alors été décidé de
modifier le découpage des lots pour le porter à 15 lots dans un délai très court du DCE (2ème AO
lancé en avril 2004).
Après toutes ces difficultés pour mener à bien les études et obtenir les autorisations administratives
nécessaires au démarrage du chantier, les premières réunions de chantier ont eu lieu en novembre
2004, et ce afin d’arrêter le planning contractuel de réalisation.
Ce planning correspondait sensiblement à celui remis dans les AO (réalisation des travaux en 36
mois, 1 mois de préparation de chantier et enchaînement des bâtiments les uns après les autres).
Mais les incidences, liées à l’évolution des réglementations entre les deux permis de construire, ont
été très vite mises en évidence :
Sur le site durant les travaux se produit l’effondrement partiel du bâtiment L1. Après différents
diagnostics, il est décidé de ne pas le conserver et donc de revoir partiellement le programme du
bâtiment neuf. Un nouveau planning est arrêté et porte la durée des travaux à 48 mois.
Enfin, entre début 2006 et juin 2008, trois évènements majeurs sont intervenus pour modifier encore
le programme en cours de travaux :
- le lycée informe la Région Ile de France qu’il accueille de nouvelles formations qui occupent le
bâtiment D, ce qui rend impossible la réalisation des travaux de ce bâtiment.
- Les enseignants revendiquent que le projet des bâtiments N et O n’est pas conforme au référentiel
pour l’enseignement des cours de cuisine tant pour le CFA que pour le lycée. La RIF accède à leur
demande pour reprendre avec eux les études et améliorer le projet.
- Pour mettre fin aux marchés de travaux en cours et afin de déterminer une date de fin de travaux,
arrêter l’inflation des marchés tant sur la modification de leur contenu que les coûts de révision
des prix, il est décidé de démolir le bâtiment A (plutôt que de le rénover), d’adapter le projet du
château à un minimum de travaux pour le rendre fonctionnel en liaison avec le bâtiment N.
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Ces situations mobilisent le mandataire de façon conséquente tant par la mise au point des projets et
décisions à prendre que sur les ajustements des marchés des entreprises.
La fin des travaux a été effective en septembre 2009, et janvier 2010 pour les aménagements
extérieurs.
Concernant le travail du mandataire, pour la phase travaux, la mission du mandataire qui aurait du
durer 4 ans (travaux et parfait achèvement) va se réaliser sur 8 ans.
Le mandataire a présenté à la RIF une demande d’indemnité portant sur les points suivants :
- programme non abouti, imprécis, incomplet
- changement du mode de dévolution des marchés
- dépôt de nouveaux permis de construire et application des nouvelles réglementations
- report d’une partie de travaux avec désignation de nouveaux prestataires
- gestion des contentieux et réclamation
Le montant de cette indemnité était de 629 850 € HT. Des discussions ont débuté et la prétention
d’Aménagement 77 a été ramenée à 563 550 € HT se décomposant comme suit :
Modification de programme
Modification de programme
Article 1
La région Ile de France versera à son mandataire Aménagement 77 une rémunération
complémentaire d’un montant de 272 657 € HT.
Article 2
Sans aucune reconnaissance de responsabilité et à titre purement transactionnel, les parties ont
convenu que l’indemnité relative à la convention de mandat n°166 MAN DAS 97 (notifiée le 3 juin
1997) est versée à titre forfaitaire, transactionnel et définitif et donnera lieu à mandatement dans un
délai de 30 jours suivants la signature des présentes.
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Sous réserve de sa réalisation effective, la présente transaction est soumise expressément aux
dispositions contenues dans le titre 15 du code civil et en particulier les articles 2044 et suivants
ainsi que 2052 de ce code, aux termes desquels les transactions ont, entre les parties, l’autorité de la
chose jugée en dernier ressort et ne peuvent être révoquées pour cause d’erreur de droit ni pour
cause de lésion.
Il en résulte que, en vertu du présent protocole, les parties à l’acte renoncent réciproquement à toute
action, toute demande, tout recours relatifs aux conditions de passation et/ou d’exécution des
marchés concernant l’opération de restructuration du lycée du Gué à Tresmes de Congis sur
Thérouanne, objet du litige.
Fait à Paris, le