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Rapport sur le Stage effectué du 17 Mai au 4 Juin 2021

au sein du laboratoire LGCgE de la Faculté des Sciences Appliquées de


Béthune

Sujet : Les méthodes de caractérisation thermique des matériaux du


Génie Civil

Par Yoan Codron

Étudiant en « DU Avenir » à la Faculté Jean Perrin à Lens

Année Universitaire 2020-2021


Table des matières :
Remerciements : 4
Introduction : 5
Partie 1 : Le Laboratoire LGCgE : 6
1.1 Présentation générale du laboratoire 6
1.2 Les équipes de recherches 6
1.3 L’équipe de recherche « Habitat et ville intelligente » 7
1.3.1 L’axe de recherche Caractérisation thermique des matériaux : 8
1.3.2 Action transversale « Ville » 8
Partie 2 : Les méthodes de caractérisations thermiques des matériaux : 9
2.1 Les différents types de transferts de chaleur : 9
o La convection 9
o Le rayonnement 9
o La conduction 9
2.2 Les caractéristiques thermiques : 10
o La Conductivité thermique λ 10
o La Capacité thermique massique c 10
o La Diffusivité thermique α ou a 10
o L’Effusivité thermique E ou β 10
o La Résistance thermique R 10
o Le Flux thermique Φ 11
o La Densité de flux thermique φ 11
2.3 Les méthodes de caractérisation thermique des matériaux couramment utilisés : 11
2.3.1 Le thermocouple : 11
o Fonctionnement et composition : 11
2.3.2 La méthode flux métrique : 12
o Le Fluxmètre : 12
o Principe de la méthode flux métrique pour estimer la conductivité thermique 12
o Principe de la méthode pour la chaleur massique et autres paramètres : 13
2.3.3 La méthode des sondes FP2C (Fil Chaud, Plan Chaud, Anneau) : 14
o Généralités : 14
o Principe de la méthode 14
Partie 3 : Études des caractéristiques sur différents matériaux 16
3.1 Essai de mesure avec les sondes (fil chaud, plan chaud) : 16
o Principe de la mesure et mise en place : 16

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o Le logiciel : 17
o Exigence des éprouvettes de matériaux à tester : 18
o Exemple de Résultats pour le Marbre 18
o Calculs possibles avec les résultats : 18
3.1.1 Études complètes des matériaux testés : 19
o Matériaux testés 19
o Résultats Conductivité : 20
o Résultats Effusivité 21
o Principe de fonctionnement de l’estimation des caractéristiques thermiques du
logiciel 21
3.2 Études de quelques matériaux avec la méthode fluxmétrique 24
o Matériaux testés : 24
o Essai avec la laine de roche : 24
o Résultats des matériaux étudiés 26
Bilan du stage 28
Bibliographie : 29
Annexe: 30

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Remerciements :

Tout d’abord, je tiens à remercier Madame CANDELA Pietra qui m’a aidé dans ma recherche de
stage et m’a donné l’idée du laboratoire LGCgE de la Faculté des Sciences Appliquées de Béthune, où
je vais probablement faire mes études l’année prochaine. Ce stage était donc en adéquation avec mon
avenir professionnel.
Je remercie bien évidemment, Monsieur ANTZACK Emmanuel, responsable de l’équipe de
recherche « Habitat et ville intelligente », Directeur du centre Artois LGCgE et tuteur de stage, pour
m’avoir fait découvrir le domaine dans lequel il effectue ses recherches, ainsi que pour l’aide qu’il a pu
m’apporter tout au long du stage.
Je remercie aussi Monsieur BRACHELET Franck, pour ses explications sur différents procédés
étudiés au cours de ce stage.
Je tiens aussi à remercier les doctorants et le personnel pour leur bonne humeur et leur accueil
sympathique au sein du laboratoire LGCgE.

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Introduction :
Dans ce rapport de stage, effectué au sein du laboratoire LGCgE de Béthune que je vais
présenter, nous allons voir comment sont étudiés les matériaux afin de déterminer leurs caractéristiques
thermiques. C’est grâce à des mesures et/ou des calculs de ces différentes celles-ci qu’on va pouvoir
choisir le meilleur matériau en lien avec son utilisation. En plus des caractéristiques thermiques, les
propriétés physiques et hygroscopiques que possèdent ces matériaux sont essentielles, mais il faut aussi
qu’ils soient respectueux de l’environnement. En effet, de nos jours l’enjeu n°1 du XXIème est de produire
en consommant le moins d’énergie possible afin de rejeter un minimum de CO2 dans l’atmosphère.
Il faut donc trouver les bons matériaux avec des bonnes propriétés afin de construire des bâtiments
ingénieux et écoresponsables, ceci est l’un des objectifs du laboratoire LGCgE.
Pour résumer ce rapport, on trouvera d’abord la présentation du laboratoire LGCgE, ensuite on
étudiera les différentes caractéristiques thermiques des matériaux théoriquement ainsi que les méthodes
qui nous permettent d’estimer ces caractéristiques. Puis dans la dernière partie, j’expliquerai
concrètement ce que je fais durant ce stage afin de connaître les propriétés des différents matériaux que
j’ai pu étudier.

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Partie 1 : Le Laboratoire LGCgE :

1.1 Présentation générale du laboratoire

Le laboratoire Génie Civil et géo-Environnement (LGCgE) propose des recherches pluridisciplinaires


pour répondre à certaines problématiques dans l'aménagement durable, la construction, la sécurité des
ouvrages, la gestion rationnelle de l’énergie, la biodiversité, la gestion des ressources en eau et la
protection des ressources naturelles. Le laboratoire est installé sur 4 établissement :
 L’Université d’Artois, avec l’UFR des Sciences Appliquées et l’IUT à Béthune,
 L’Institut Mines-Télécom Lille Douai (IMT Lille-Douai), avec le Centre d’Enseignement, de
Recherche et d’Innovation (CERI) Matériaux et Procédés à Douai,
 L’Université de Lille, avec Polytech’Lille et la Faculté des Sciences et Technologies
(Départements de Biologie et des Sciences de la Terre) à Villeneuve d’Ascq et la Faculté de
Pharmacie à Lille,
 Junia, de l’Université Catholique de Lille à Lille avec les écoles HEI et ISA.

Grâce aux chercheurs et le matériel dont dispose le laboratoire, ils peuvent effectuer des
recherches en vue de mettre à jour les procédés utilisés par les entreprises avec lesquels ils
travaillent, pour faire en sorte de répondre aux problématiques importantes.

1.2 Les équipes de recherches

Afin de répondre aux mieux à chaque problématique le laboratoire est divisé en 5 équipes de
recherches (ER) :
 ER1 : Modélisation et caractérisation multi-échelle des problèmes couplés

 ER2 : Matériaux innovants


 ER3 : Matériaux Béton & Composites
 ER4 : Fonctionnement des écosystèmes terrestres anthropisés.

 ER5 : Habitat et ville intelligente

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Chacune de ces équipes possèdent des thèmes différents par exemple l’ER1 on trouve 3 thèmes :

 Thème 1 : Modélisation à l’échelle nanométrique des géomatériaux


 Thème 2 : Caractérisation mécanique multi-échelle des matériaux
 Thème 3 : Modélisation à grande échelle des interactions sol-structure

Dans une équipe on va trouver un responsable, des chercheurs, des professeurs, des doctorants,
et des ingénieurs.

Figure 1.1 : Organigramme général du laboratoire

1.3 L’équipe de recherche « Habitat et ville intelligente »

L’équipe ER5 est structurée autour de deux thèmes majeurs, l’habitat et les infrastructures urbaines
associées à la ville intelligente. Les échelles d’observations sont différentes mais complémentaires, ces
deux thématiques se rejoignent lorsque l’on étudie globalement la gestion d’une zone urbanisée.
Pour la thématique Habitat, les recherches sont orientées vers l’étude des composants et techniques
contribuant à la maîtrise des performances énergétiques des bâtiments, au confort et à la qualité des
ambiances intérieures. L’approche multi-échelle, à la fois expérimentale et numérique, permet de faire le
lien entre l’étude de phénomènes physiques de transfert et les performances globales des bâtiments. Les
axes de recherche sont les suivants :

- Confort acoustique, Ambiance, Qualité de l’air (A. Leblanc, H. Naji)

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- Caractérisation thermique des matériaux, Contrôle non destructif (E. Antczak)

- Stockage de l’énergie (L. Zalewski)

- Composants d’enveloppe bioclimatiques (S. Lassue)


La thématique Infrastructures urbaines et ville intelligente porte sur l’application du concept des
systèmes intelligents aux systèmes urbains (ville, quartier, parc de bâtiments, bâtiments, réseau d’eau et
d’énergie). Le travail consiste dans l’intégration des technologies et des services existants et leur
adaptation à la gestion intelligente de la ville et d’autres systèmes urbains. Les activités de recherche de
portent sur les thèmes suivants :

- Les réseaux urbains intelligents (I. Shahrour)

- Les bâtiments intelligents (I. Shahrour – D. Defer)

1.3.1 L’axe de recherche Caractérisation thermique des matériaux :

Les aspects liés à l’étude des matériaux revêtent un intérêt fondamental. Les conditions de mise
en œuvre, l’exposition aux échanges microclimatiques, le vieillissement provoquent des différences
sensibles de propriétés entre les caractéristiques obtenues en laboratoire et celles in situ.
L’apparition de nouveaux matériaux agro-sourcés, fortement hygroscopiques ou recyclés dont les
évolutions sont mal connues, renforcent le besoin de travaux de recherche. Le projet régional P2AR sur
l’étude des anas de lin et le projet Ademe EMIBIO sur la durabilité des matériaux bio-sourcés entrent
dans ce cadre.
Les approches sont à la fois théoriques et expérimentales (en laboratoire et in situ), elles
s’appuient sur des partenariats régionaux (Soginorpa, cd2e), à travers les projets Réhafutur 2 et
Renochanvre qui traitent de la réhabilitation de logements ouvriers à partir de produits bio-sourcés.
Les matériaux structurels naturels sont également étudiés, en partenariat avec le CTMNC - Centre
Technique de Matériaux Naturels de Construction. L’approche Contrôle Non Destructif est couplée à la
caractérisation des matériaux, elle permet le développement de méthodes de mesure (thermographie
infra-rouge, sollicitations micro-ondes…) et de traitement des données.

1.3.2 Action transversale « Ville »

L’action Ville est une opportunité permettant d’augmenter et d’améliorer les interactions internes
au laboratoire afin de répondre à de nombreux défis liés à la Ville d’aujourd’hui et à celle de demain.
L’enjeu principale concerne la santé environnementale, à travers les questions de pollution et de gestion
des déchets, en particulier en lien avec la qualité de l’air dans les milieux clos, des sources de pollutions
multiples dans ces mêmes milieux, du développement des micro-organismes, du stockage de polluants,
etc.
Dans ce cadre, les équipes de recherche du LGCgE offrent des compétences reconnues pour pouvoir
répondre à ce défi, dont les réponses peuvent se faire à différentes échelles, depuis la structure interne
propre à chaque matériau de construction où se trouve la source des polluants, jusqu’à leur extraction à
l’échelle du bâtiment.

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Partie 2 : Les méthodes de caractérisations thermiques des matériaux :

2.1 Les différents types de transferts de chaleur :

o La convection

La convection thermique désigne le transfert d'énergie thermique au sein d'un fluide en mouvement
ou entre un fluide en mouvement et une paroi solide. L’air ou un fluide chaud est en général moins dense
(plus léger) qu’un fluide froid ce qui crée un mouvement de convection. On distingue 2 sortes de
convections : la convection naturelle et la convection forcée. On retrouve ce transfert thermique dans la
vie quotidienne par exemple dans une casserole d’eau qu’on fait chauffer ou la fumée d’une cheminée.

o Le rayonnement

Le rayonnement thermique est le seul transfert thermique qui n’a pas besoin de milieu matériel (air
y compris) pour transporter la chaleur. En effet, les ondes électromagnétiques (rayonnement thermique)
peuvent se propager dans le vide, c’est ainsi que la chaleur qu’émet le soleil nous est transmise, par
rayonnement thermique.

o La conduction

La conduction thermique résulte d’une différence de température entre deux milieux en contact.
Cette différence de température va causer un transfert d’énergie thermique du milieu chaud vers le
milieu froid.

Figure 2.1 : Schéma représentant les 3 transferts de chaleurs

9
La conduction étant le phénomène le plus simple est celui le plus couramment utilisé pour étudier les
caractéristiques thermiques des matériaux.

2.2 Les caractéristiques thermiques :

o La Conductivité thermique λ

La conductivité thermique est la grandeur physique qui caractérise l’aptitude d’un corps à conduire
la chaleur, elle est notée λ et elle est exprimée en W/(mK). Plus la conductivité thermique est élevée,
plus le matériau est conducteur de chaleur. Plus elle est faible, plus le produit est isolant. On peut
exprimer la conductivité thermique en fonction de l’effusivité α, la chaleur massique c et la masse
volumique ρ : λ=α*(ρc)

o La Capacité thermique massique c

Cette grandeur représente la quantité d’énergie d’un corps qui lui est nécessaire pour élever sa
température d’un kelvin par unité de masse. Noté c son unité est le J K−1 kg−1.

o La Diffusivité thermique α ou a

Cette grandeur exprime la capacité d’un matériau à s’adapter à un changement de température noté
α, son unité est le m²/s, plus la diffusivité thermique d’un matériau est faible et plus la chaleur met de
temps à le traverser. On peut l’exprimer en fonction de la conductivité thermique, la masse volumique et
la chaleur massique. a= λ/(ρc)

o L’Effusivité thermique E ou β

Grandeur thermique qui caractérise la vitesse avec laquelle un matériau absorbe la chaleur, si la
valeur de l'effusivité est élevée, le matériau absorbe rapidement beaucoup d'énergie sans se réchauffer.
Noté b ou E son unité est le J/m²/K/ s1/2

o La Résistance thermique R

Elle informe sur la capacité de l'isolant thermique à résister au froid et à la chaleur : plus la résistance
thermique est élevée, plus l'isolant est efficace. son unité est le K/W

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o Le Flux thermique Φ

Cette grandeur correspond à la puissance qui traverse une surface au cours d'un transfert thermique,
noté Φ elle s’exprime en Watt (=J/s)

o La Densité de flux thermique φ

C’est le flux thermique par unité de surface son unité est donc le W/m². Il est noté φ.

2.3 Les méthodes de caractérisation thermique des matériaux couramment utilisés :

2.3.1 Le thermocouple :

o Fonctionnement et composition :

Le thermocouple est un instrument spécifique de mesure de la température. Bien plus petit que
n’importe quel thermomètre, on l’utilise dans différents appareils afin de mesurer l’évolution de
température au sein d’un matériau.
Celui-ci est composé uniquement de 2 fils qui eux sont reliés à un boitier d’acquisition qui récolte les
informations. Les 2 fils sont composés de matériaux différents. Voici les types de thermocouples
utilisés selon les températures :
Type T : - 185 à +300 °C Cuivre-Constantan
Type K : 0 à 1100 °C Nickel-Nickel Chrome
Type R : 0 à 1600°C Platine-Platine Rhodium
Type G : 20 à 2360°C Tungstène-Tungstène Rhenium

Le principe de fonctionnement du thermocouple repose sur l’effet Seebeck. Lorsque les deux
jonctions de deux fils de nature différentes sont portées à des températures différentes, il naît une
différence de potentiel qui croît avec la différence de température. En fait ce qui est mesuré par les
thermocouples c’est la tension, et plus particulièrement la différence de potentiel causée par un écart de
température. Pour chaque tension, une différence de température y est associée.

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Pour convertir la tension en température (méthode fluxmétrique) on la divisera par la sensibilité du
fluxmètre (40µV/°C) et on l’additionnera à la température de référence de la sonde PT100 disposé dans
le multimètre (thermomètre à résistance de platine).

Figure 2.2 : Valeur de U(T) pour un thermocouple de type T


2.3.2 La méthode flux métrique :
o Le Fluxmètre :

Le fluxmètre sert à mesurer des flux de chaleur afin d’estimer de nombreuses caractéristiques
thermiques des matériaux. Il est constitué d’une thermopile et d’un thermocouple. Une thermopile est
constituée de thermocouples en série. Ces thermocouples sont reliés à une plaque en cuivre ainsi qu’à
un multimètre. La thermopile du fluxmètre va mesurer des tensions comme pour le thermocouple évoqué
précédemment et les « envoyer » au multimètre. Ensuite, pour obtenir un flux thermique en Watts on
convertira les tensions grâce à la sensibilité du fluxmètre (100µV/W/m²).

o Principe de la méthode flux métrique pour estimer la conductivité thermique


Sonde PT100 à l’intérieur
(Température de référence)
Plaque chaude
Echantillon

Bain Bain
thermostaté thermostaté
Multimètre

30°C 20°C
FluxmètresPlaque froide Logiciel
ordinateur

Figure 2.4 : Schématisation de la méthode fluxmétrique


Fils thermopile/thermocouple

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Dans cette méthode l’échantillon du matériau à tester est placé entre deux plaques dont la
température peut être modifiée. Sur les faces supérieur et inférieur de l’échantillon on retrouve des
fluxmètres. Une des plaques est mise à 30°C et l’autre à 20°C. Grâce à la conduction, la chaleur émise
par la plaque du haut va se propager vers le bas. Les fluxmètres vont mesurer la température et le flux
(tensions) avant et après avoir traversé l’échantillon. Ces fluxmètres sont reliés au multimètre qui envoie
les informations au logiciel. Ensuite, pour estimer la conductivité, les flux (haut et bas) vont devoir se
stabiliser dans le temps, il faut récupérer les mesures effectuées par le et les traiter avec Excel. Avec
certaines formules, on va calculer la résistance thermique (valable que si les flux φ1 et φ2 sont
stabilisés):
(𝑇1−𝑇2)∗2
𝑅=
𝜑1+𝜑2

T1-T2 : écart de température


φ1+φ2 : somme des flux
𝑒
Puis, on estime la conductivité thermique avec la formule suivante : 𝜆 =
𝑅

e : épaisseur de l’échantillon

R : résistance thermique

o Principe de la méthode pour la chaleur massique et autres paramètres :

Pour estimer la chaleur massique on prolonge l’expérience de la conductivité, en modifiant la


température de la plaque inférieure (30°C). Cela va causer un changement de flux (tension) visible sur la
courbe du logiciel (flux en fonction du temps). En calculant l’intégrale de cette variation de flux simplifié
par la somme des différences de flux de t1 à t2, on aura estimé la quantité de chaleur Q en Joules. Ensuite
avec les formules suivantes on pourra estimer les autres paramètres du matériau testé :
𝑡1
Quantité de chaleur en Joules
𝑄 = ∫ ΔΦ ∗ 𝑑𝑡
𝑡2
𝑄 Ecart de Capacité thermique J/°C
𝐶=
Δθ température de
𝐶 l’échantillon Chaleur massique J/kg°C
𝑐=
𝜌∗𝑠∗𝑒
𝜆 Effusivité thermique SI
𝐸= = √𝜆𝜌𝑐
√𝛼
𝜆 2 𝜆 Diffusivité thermique m²/s
𝛼=( ) =
𝐸 𝜌𝑐

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2.3.3 La méthode des sondes FP2C (Fil Chaud, Plan Chaud, Anneau) :

o Généralités :

L’appareil utilisé permet de faire du contrôle non destructif de matériaux sur des chaines de
fabrication industrielle, de la caractérisation d’isolants et de la métrologie de propriétés
thermos physiques. Les secteurs d’application sont le bâtiment, les céramiques, la cosmétique,
les emballages, les produits agroalimentaires, les produits pétroliers,…

o Principe de la méthode

Ces techniques reposent sur l’utilisation de sondes à chocs qui sont reliés à un boitier d’alimention
qui lui est relié à l’ordinateur sur lequel est installé le logiciel. Leur principe est de produire localement un
faible échauffement thermique du matériau grâce à une résistance chauffante en platine (quelques degrés
au-dessus de la Température ambiante) et de mesurer cette élévation de température au cours du temps
(durée de quelques minutes/secondes) avec le thermocouple situé au milieu de la sonde. Par un
traitement mathématique de ce signal intégré dans le logiciel fourni, l’identification du paramètre
thermique est réalisée.
On trouve 3 sondes différentes :

- La technique du fil chaud est une méthode en régime quasi-établi de mesure de la conductivité
thermique de matériaux isolants.

- La technique du plan chaud est la méthode transitoire d’estimation de l’effusivité thermique.

- La technique de l’anneau chaud est la méthode transitoire d’estimation de la diffusivité thermique.


Les trois sondes sont constituées de manière assez similaire. Sur chaque sonde on retrouve une
résistance en platine ainsi qu’un thermocouple ; ces deux composants sont fixés sur une fine couche de
Kapton (plastique). Selon la forme de la résistance, on étudie différentes caractéristiques.

Figure 2.5 : Schéma d'une sonde fil chaud

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Après avoir mesuré les caractéristiques on peut grâce à des formules calculés les autres paramètres :

λ = 𝐸 (𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é) ∗ √𝛼(𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é

𝜆(𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é)
𝐸=
√𝛼(𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é)

𝜆(𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é) 2
𝛼=( )
Ε(mesuré)

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Partie 3 : Études des caractéristiques sur différents matériaux

3.1 Essai de mesure avec les sondes (fil chaud, plan chaud) :

o Principe de la mesure et mise en place :

Le principe de la mesure est assez simple, pour caractériser thermiquement un matériau, il


nous faut l’évolution de température au sein de celui-ci. Pour se faire, on a besoin de deux
« éprouvettes » bien plates et symétriques du matériau à tester. Ensuite on insère la sonde entre
les 2 échantillons, en la reliant au boitier d’alimentation. On relie aussi le boitier à l’ordinateur. On
branche le boitier, on le met en marche et on lance le logiciel. Une led verte sur le devant du boiter
s’allume.

Figure 3.1 : Exemple d’éprouvette de matériau Figure 3.2 : Boîtier d’alimentation et de conditionnement du signal.
(Marbre)

Figure 3.3 : Sonde plan chaud Figure 3.4 : Sonde fil chaud

Figure 3.5 : Exemple de mesure faite sur du Movingui (bois)

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o Le logiciel :

Le boitier d’alimentation reçoit et envoie les informations de la sonde à l’ordinateur. C’est le logiciel
qui va se charger de traiter les informations afin de nous donner un résultat.

Pour les 3 sondes on retrouve en général les mêmes paramètres à choisir :


-Echantillonnage : L’échantillonnage correspond aux nombres de relevés de température que l’on
impose par seconde.
-Durée : Durée du test
-Source : Puissance appliqué à la résistance
-R : Résistance ohmique de la résistance chauffante
-Pts ôtés : nombre de points à soustraire au thermogramme pour l’identification de la caractéristique
étudiés selon la sonde.

Figure 3.6 : Capture d'écran du Logiciel FP2C

Après avoir mis en place le matériaux à tester et sélectionner les paramètres, on appuie sur
STAB, pour stabiliser la température de la sonde puis ensuite on appuie sur le bouton RUN pour lancer
le test (led orange sur le boitier).

3 résultats possibles (LED logiciel) :


-Si l’estimation est correcte (signal propre, matériau suffisamment épais, puissance injectée
suffisante et durée d’expérience adéquate), la LED verte s’allume. De plus, l’allure de la courbe
sur le dernier graphe doit être bien linéaire aux temps longs.

-Si la LED orange s’allume, quel que soit la valeur des « pts otés », cela signifie que les
paramètres choisis sont proches de l’optimum, il est donc préférable dans ce cas de redémarrer
une nouvelle expérience en modifiant légèrement la durée ou la puissance : augmentation ou
diminution de ces deux critères jusqu’à obtenir une estimation correcte (LED verte allumée).

-Si la LED rouge s’allume, quel que soit la valeur des « pts otés », comme pour le cas de

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la LED orange, il est nécessaire de refaire le test en jouant sur les paramètres puissance et
du.
On fait le test jusqu’à obtenir 3 résultats avec la LED verte. Pour avoir une valeur expérimentale
proche de celle théorique, on effectue la moyenne des 3 valeurs obtenues.

o Exigence des éprouvettes de matériaux à tester :

Pour avoir les meilleurs résultats possibles, il faut respecter quelques contraintes au niveau du
matériau à tester. En effet, les éprouvettes doivent être le plus plates possibles, de plus il faut que les 2
échantillons soit à peu près symétrique et de taille suffisante (minimum 5cm*5cm) pour émettre
l’hypothèse d’un milieu semi-infini et supposer qu’il n’y a pas de perte de chaleur.

o Exemple de Résultats pour le Marbre

Résultats pour le marbre :


λ=2.232 W/m-1K-1 α= 1,54E-06 m²/K E=2227 W.s1/2/m²/K

Les paramètres choisis sont les suivants :

Paramètres/Types de Fil
sonde Plan chaud chaud Anneau
Échantillonnage (e) 0,5 0,5 0,5
Durée (s) 30 30 60
Source (w) 4,5 3 3
Chauffe (s) 19
Tableau 3.1 : Paramètres du logiciel choisi pour le marbre

o Calculs possibles avec les résultats :

λ = 𝐸 √𝛼 𝜆 = 2227 ∗ √1.54𝐸 − 06 = 2.765 W/m-1K-1

𝜆 2.232
𝐸= = = 1798 W.s1/2/m²/K
√𝛼 √1.54𝐸−06

𝜆 2 2.232 2
𝛼=( ) =( ) = 1.00𝐸 − 06 m²/K
Ε 2227

Les résultats obtenus via le calcul sont assez proches de ceux obtenues par la mesure faite avec les
sondes, c’est donc cohérent.

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3.1.1 Études complètes des matériaux testés :
o Matériaux testés
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Marbre CHA VOL EUV Béton PVC Pierre Movingui Acajou OSB Mérisier Séquoia Panneau Laine de
Ponce Fibre de roche
bois

Tableau 3.2 : Légende matériaux

Figure 3.7 : Ensemble des matériaux testés

Légende :
VOL : pierre volcanique
CHA : Pierre de Chassagne
EUV : Pierre d’Euville

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o Résultats Conductivité :
Masse Volumique (en kg/m3) Conductivité thermique Fil en W/mK
( ) Conductivité calcul
Marbre 1 2717,70 2,232 2,765
CHA 2 2404,61 0,743 0,868
VOL 3 2350,77 0,716 0,812
EUV 4 2292,09 1,729 1,861
Béton 5 1860,68 1,728 1,804
PVC 6 1491,05 0,184 0,251
Pierre Ponce 7 708,55 0,152 0,179
Movingui Gabon 8 686,27 0,169 0,231
Acajou gabon 9 628,57 0,148 0,234
OSB 10 581,57 0,160 0,243
Mérisier français (bois) 11 550,00 0,136 0,214
Séquoia de Californie 12 333,33 0,095 0,138
Panneau en fibre de bois 13 287,04 0,078 0,119
Laine de roche 14 153,85 0,039 0,052

Tableau 3.3 : Résultats Conductivité thermique des matériaux par la méthode de la sonde et
via la formule 𝜆 = 𝐸 √𝛼

Après avoir fait les mesures j’ai calculé la masse volumique des matériaux à tester (𝜌 = 𝑚/𝑉 ).
D’après les résultats et les calculs effectués on peut dire que le matériau testé qui conduit le plus la
chaleur est le marbre et celui qui conduit le moins c’est la laine de roche. La laine de roche est souvent
utilisée comme isolant dans le bâtiment, d’où sa faible conductivité thermique.
On peut également faire un lien avec la masse volumique, les échelles de couleur nous montre que
plus la masse volumique est élevée plus la conductivité l’est à son tour. Ce qui est logique, un isolant
efficace comme la laine de roche possèdent une densité faible grâce aux couches d’air qui le forme.
Ces couches d’air servent à « emprisonner » la chaleur afin d’isoler un maximum.
La laine de roche comme dit ci-dessus est utilisée comme isolant mais sa production est très cher
en énergie comparé à des isolants bio-sourcés comme la laine de lin ou la paille parfois aussi efficace.
Malheureusement, beaucoup de ces matériaux ne sont pas normés, ils sont donc utilisés par une
minorité de particuliers.

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o Résultats Effusivité
Masse Volumique (en kg/m3) Effusivité thermique en W.s1/2/m²/K Effusivité calcul
Marbre 1 2717,70 2227 1798
CHA 2 2404,61 1221 1046
VOL 3 2350,77 1177 1038
EUV 4 2292,09 1799 1672
Béton 5 1860,68 1787 1710
PVC 6 1491,05 569 418
Pierre Ponce 7 708,55 302 257
Movingui Gabon 8 686,27 407 298
Acajou gabon 9 628,57 394 249
OSB 10 581,57 439 290
Mérisier français (bois) 11 550,00 353 224
Séquoia de Californie 12 333,33 227 156
Panneau en fibre de bois 13 287,04 165 109
Laine de roche 14 153,85 85 64
Tableau 3.4 : Résultats Effusivité

Même constat que précédemment, plus la masse volumique est élevée plus l’effusivité l’est aussi.

Pour la diffusivité thermique, on a également utilisé une sonde. Les mesures de cette diffusivité ont été
utilisées pour les calculs de la conductivité et de l’effusivité.

o Principe de fonctionnement de l’estimation des caractéristiques thermiques du logiciel

Cette méthode des sondes utilise un logiciel qui va estimer les caractéristiques grâce à un
thermogramme (courbe de température en fonction du temps). Le logiciel va utiliser une formule afin de
calculer la conductivité ou l’effusivité.
Formules supposées (non simplifiées) qui sont utilisées par le logiciel :

Équation 1 : Formule effusivité


Équation 2 : Formule Conductivité

21
Bibliographies des symboles :

𝛌 -> Conductivité thermique


a -> Diffusivité thermique de l’échantillon

𝐑𝐜 -> Résistance de contact à l’interface résistance chauffante / échantillon


La résistance de contact est une grandeur qui caractérise l’isolation thermique engendrée par un
contact non parfait entre deux solides. Cette grandeur s’exprime en m.K/W et dépend essentiellement
de l’état de surface des deux solides.

𝛗 -> Puissance dissipée dans la résistance chauffante


Sur notre appareil elle varie de 0.01 à 6W, il est important de ne pas délivrer une puissance trop
importante au risque d’endommager la sonde. Cette puissance est dite supposée.
Ts(0) -> Température de départ

𝐫𝟎 -> Rayon du fil chauffant


Le rayon du fil chauffant est de 0.5 mm.

𝑳 -> Longueur du fil chauffant

La longueur du fil chauffant est de 50 mm.


Ts(0) -> Température de départ

𝑺 -> Surface de la résistance chauffante


Le surface de la résistance chauffante est de 0.0025 m² (0.05*0.05).

𝜑0 -> Densité de flux dissipée dans la résistance chauffante en W/m²

𝒎𝒄 : La capacitance thermique (mc)s de la sonde


La capacité thermique d'un matériau est la quantité de chaleur mise en réserve lorsque sa température
augmente de 1°C. On l'exprime en Wh/m3°C
t : correspond au temps en seconde

𝑬 : Effusivité thermique de l’échantillon


Afin d’essayer de calculer les caractéristiques en s’inspirant des formules supposées du logiciel on
décide de simplifier la formule afin d’éviter des manipulations de formules trop complexe, on a donc :
𝛷0
(( )
4𝜋 ∗ 𝐿) ∗ ln(𝑡)
𝜆=
𝑇 − 𝑇0

√𝑡 ∗ 𝛷0
𝐸=
𝑆(𝑇 − 𝑇0) ∗ √𝜋

22
Résultats obtenue avec les formules logicielles :
Conductivité thermique Fil en W/mK Conductivité calcul Conductivité formule logiciel
Marbre 1 2,232 2,765 1,517
CHA 2 0,743 0,868 0,665
VOL 3 0,716 0,812 0,647
EUV 4 1,729 1,861 1,146
Béton 5 1,728 1,804 0,819
PVC 6 0,184 0,251 0,279
Pierre Ponce 7 0,152 0,179 0,510
Movingui Gabon 8 0,169 0,231 0,220
Acajou gabon 9 0,148 0,234 0,194
OSB 10 0,160 0,243 0,211
Mérisier français (bois) 11 0,136 0,214 0,178
Séquoia de Californie 12 0,095 0,138 0,139
Panneau en fibre de bois 13 0,078 0,119 0,101
Laine de roche 14 0,039 0,052 0,061

Tableau 3.5 : résultats de la conductivité calculé avec la formule du logiciel

Effusivité thermique en W.s1/2/m²/K Effusivité calcul Effusivité formule simplifié logiciel


Marbre 1 2227 1798 3236
CHA 2 1221 1046 1679
VOL 3 1177 1038 1701
EUV 4 1799 1672 2178
Béton 5 1787 1710 1592
PVC 6 569 418 876
Pierre Ponce 7 302 257 217
Movingui Gabon 8 407 298 582
Acajou gabon 9 394 249 659
OSB 10 439 290 666
Mérisier français (bois) 11 353 224 562
Séquoia de Californie 12 227 156 330
Panneau en fibre de bois 13 165 109 269
Laine de roche 14 85 64 139

Tableau 3.6 : résultats de l’effusivité calculé avec la formule du logiciel

Les résultats avec les formules supposées du logiciel (dernière colonne) sont assez éloignés des
mesures faites. En effet, les formules données sont assez complexes, on les a donc simplifiées, le logiciel
a lui aussi des formules simplifiées mais elles ne correspondent pas forcément aux formules que l’on a
utilisées. Néanmoins, les résultats obtenus pour l’ensemble des matériaux restent dans l’ordre de
grandeur des mesures effectuées précédemment.

23
3.2 Études de quelques matériaux avec la méthode fluxmétrique

o Matériaux testés :

La méthode fluxmétrique bien différente des sondes est plus longue, j’ai donc étudié des matériaux à
faible densité dont les temps d’expérience étaient relativement faibles (1h30-3h).
Laine de roche Panneau fibre de bois Panneau OSB

Figure 3.5 : Matériaux testés

o Essai avec la laine de roche :

On dispose un échantillon au centre du dispositif, on vient ensuite serrer la plaque supérieure sur
l’échantillon. (Les fluxmètres sont fixés sur les plaques supérieures et inférieures). On règle les
températures des bains : 30°C pour la plaque du haut et 20°C pour celle du bas. On allume le
multimètre, on vérifie les branchements des fluxmètres puis on lance l’essai via le logiciel.

Multimètre
Plaque chaude (30°C)
Bains thermostatés

Fluxmètres

Plaque froide (20°C)

24
Ici comme c’est un matériau isolant, peu dense et pas très épais, le test ne durera pas longtemps
(1h pour la conductivité). Une fois que nos flux (haut et bas) sont stabilisés, on effectue le changement
de température de la plaque du bas (de 20°C à 30°C) afin de déterminer la chaleur massique grâce aux
formules. On laisse le logiciel relever les tensions pendant 30min-1heure. Enfin, on arrête le logiciel en
sauvegardant les mesures faites.

Résultats graphiques :

Evolution du flux thermique en fonction du temps dans la laine


de roche
30,00
20,00
10,00
Flux en watt

0,00
0,00 1000,00 2000,00 3000,00 4000,00 5000,00 6000,00 7000,00 8000,00
-10,00
-20,00
-30,00
-40,00
-50,00
temps en s

flux haut flux bas

Différence flux haut flux bas


60,00

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00
0,00 1000,00 2000,00 3000,00 4000,00 5000,00 6000,00 7000,00 8000,00
-10,00

Quantité de chaleur stockée Q

25
Résultats formules :

(𝑇1 − 𝑇2) ∗ 2
𝑅= = 0,61 °𝐶/𝑊
𝜑1 + 𝜑2
𝑒 0,02
𝜆= = = 0,036 𝑊/𝑚°𝐶
𝑅 0,61
𝑡1 3480

𝑄 = ∫ ΔΦ ∗ 𝑑𝑡 = ∑ (Φ1 − Φ2) ∗ 10 = 17288 J


𝑡2 𝑡=2100
𝑄 1.73𝐸 + 4
𝐶= = = 3471 J/°C
Δθ (30,96 + 20,96) − (31.01 + 30.88)
2 2
𝐶
𝑐= = 112 J/m°C
𝜌∗𝑠∗𝑒
𝜆
𝐸= = √𝜆𝜌𝑐 = √0.036 ∗ 157757 = 75.43 SI
√𝛼
𝜆 2 𝜆 0.036
𝛼=( ) = = = 2,29𝐸 − 7 m2 /°C
𝐸 𝜌𝑐 157757

o Résultats des matériaux étudiés

Conductivité thermique Fil en W/mK Conductivité calcul Conductivité formule logiciel Conductivité fluxmètre
OSB 10 0,160 0,243 0,211 0,108
Panneau en fibre de bois 13 0,078 0,119 0,101 0,068
Laine de roche 14 0,039 0,052 0,061 0,036
Tableau 3.7 : Résultats de la Conductivité avec la méthode fluxmètrique

Effusivité thermique en
Effusivité
W.s1/2/m²/K
calcul Effusivité formule simplifié logiciel Effusivité fluxmètre
OSB 10 439 290 666 334
Panneau en fibre de bois 13 165 109 269 192
Laine de roche 14 85 64 139 75

Tableau 3.8 : Résultats Effusivité avec la méthode fluxmètrique

26
Comme on peut le voir, la conductivité thermique estimée grâce à des calculs via le flux se rapproche
de celle mesurée par la méthode de la sonde, pareil pour les résultats de l’effusivité thermique. La
méthode fluxmétrique est préférée à celles des sondes car le transfert thermique a lieu dans la totalité du
matériau testé tandis qu'avec les sondes il a lieu dans un rayon assez limité, il est par conséquent moins
précis et dépend de l’homogénéité de l’échantillon. De plus, les temps d'expérience sont relativement
faibles avec la sonde ce qui augmente l'imprécision de l'estimation des paramètres. Comparons les

Conductivité thermique Conductivité Conductivité thermique


sonde thermique fluxmètre Valeurs
bibliographiques
Panneau OSB 0,160 0,108 0,130
Panneau Fibre de bois 0,078 0 ,068 0,058
Laine de roche 0,039 0,036 0,034-0,045
valeurs expérimentales à des valeurs bibliographiques.
Tableau 3.9 : Comparaison valeurs expérimentales et bibliographiques

Au vu des valeurs expérimentales et bibliographiques, les mesures faites avec la méthode


fluxmétrique sont relativement plus proches des valeurs théoriques. En effet, pour le panneau OSB et le
panneau en fibre de bois, l’écart est moindre. Néanmoins, les valeurs bibliographiques se basent sur des
matériaux avec une composition souvent légèrement différente des matériaux dont on dispose, on ne
peut donc avoir la certitude de la véracité de ces valeurs théoriques avec nos échantillons.

27
Bilan du stage

Ce stage a été pour moi la première réelle expérience professionnelle, et elle a été très
enrichissante. En effet, j’ai pu apprendre beaucoup notamment sur la caractérisation thermique des
matériaux en général. J’ai aussi fait connaissance avec le personnel qui sont des personnes très
sympathiques que je recroiserai probablement dans un avenir proche.
J’ai donc effectué des recherches sur différents matériaux tel un vrai chercheur, à quelques
différences près. Pour se faire, il a fallu être assez rigoureux et curieux afin de comprendre l’ensemble
des procédés utilisés.
J’ai eu la chance de manipuler différents appareils afin d’étudier les caractéristiques thermiques des
matériaux mais j’ai pu aussi approfondir quelques connaissances sur le traitement des résultats grâce au
logiciel Excel qui occupait une bonne partie de mon temps.
J’ai aussi pu discuter avec différentes personnes sur mon avenir professionnel, notamment sur
la thématique de la recherche qui est un domaine très intéressant avec beaucoup d’avantages mais
difficile d’accès et peu gratifié pour certains.
J’aimerais poursuivre dans ce domaine d’étude, la recherche peut être un cadre professionnel
où je pourrai m’épanouir dans l’avenir.

28
Bibliographie :
ASLI, Mounir. Etude des transferts couplés de chaleur et de masse dans les matériaux bio-sourcés.
Thèse. Génie Civil. Faculté des sciences appliquées de Béthune, Université d’Artois, 2017.
GODART, Meidhi. Etude d’un dispositif de caractérisation thermique de matériaux ; Mesures de
caractéristiques thermophysiques sur des matériaux de construction par la méthode fluxmétrique.
Rapport de stage. Génie Civil. Université du Littoral côte d’Opale de Dunkerque, 2009.
JANNOT, Yves, Théorie et pratique de la métrologie thermique, Laboratoire D’Energétique et de
Mécanique Théorique et Appliquée (LEMTA), 2011. Disponible à l’adresse :
http://www.thermique55.com/principal/metrologiethermique.pdf

Transfert thermique, Wikipédia [en ligne]. 2021 [consulté en Mai 2021]. Disponible à l’adresse :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Transfert_thermique
Laboratoire de Génie Civil et géo-Environnement (LGCgE), Site web [en ligne]. [Consulté en Mai 2021].
Disponible à l’adresse : https://www.lgcge.fr/lgcge/about/

OUBELLA Yassine, EL MACHHOUR Sidina, Méthodes de caractérisation thermique. Travaux d’étude


et de recherche, Master 1. Université d’Artois 2016/2017.

29
Annexe:
Diffusivité thermique anneau en m²/K Diffusivité thermique calcul
Marbre 1 1,54E-06 1,00E-06
CHA 2 5,05E-07 3,70E-07
VOL 3 4,76E-07 3,70E-07
EUV 4 1,07E-06 9,24E-07
Béton 5 1,02E-06 9,35E-07
PVC 6 1,94E-07 1,05E-07
Pierre Ponce 7 3,51E-07 2,53E-07
Movingui Gabon 8 3,21E-07 1,71E-07
Acajou gabon 9 3,52E-07 1,41E-07
OSB 10 3,07E-07 1,33E-07
Mérisier français (bois) 11 3,68E-07 1,49E-07
Séquoia de Californie 12 3,72E-07 1,77E-07
Panneau en fibre de bois 13 5,15E-07 2,23E-07
Laine de roche 14 3,77E-07 2,09E-07
λ 2
Tableau 1 : Résultats de la diffusivité mesuré avec la sonde et calculé avec la formule α = (E)

80,00

60,00

40,00

20,00
flux en watt

0,00
0 200 400 600 800 1000 1200 1400
-20,00

-40,00

-60,00

-80,00
temps/10 en seconde

Série1 Série2

Graphique 1 : Évolution des flux dans le panneau en fibre de bois (méthode fluxmétrique)

30
60
40
20
0
-20 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000
flux en watt

-40
-60
-80
-100
-120
-140
temps en seconde

flux haut flux bas

Graphique 2 : Évolution des flux dans le panneau OSB (méthode fluxmétrique)

31

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