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Le contenu de ce rapport relève de la seule responsabilité du Consortium dirigé par Stantec (Stantec,
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ) et Técnica y Proyectos, S.A.
(TYPSA)), et en aucune manière ne peut être interprété comme reflétant les opinions de l'Union euro-
péenne. Ce rapport est établi exclusivement dans le but d'être utilisé par l'Autorité Contractante et dans
son intérêt. Il résulte d'une évaluation indépendante, et ni le Consortium ni les auteurs n'acceptent ni
n'assument quelque responsabilité ou obligation envers des tiers que ce soit.
Équipe TAF :
• Dr. Dimitris Papastefanakis, Expert Principal
• Dr. Edi Assoumou, Chef d'Équipe NKE1
• Dr. George Kyriakarakos, NKE2
• Dr. Vicky Ghafi Kondi Akara, NKE3
• M. Goodman Kazoora, NKE4
• M. Hazvinei Munjoma, NKE5
• Mme Dorothee Fischer, NKE6
• Mme Ivana Zelalic, Gestionnaire de Projet
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Table des matières
ABREVIATIONS ..................................................................................................................................................... VI
1. RESUMÉ EXECUTIF ......................................................................................................................................... 7
2. INTRODUCTION ............................................................................................................................................10
1. DEFINITIONS .................................................................................................................................................10
1.1. ALIGNMENT AVEC L'ÉVOLUTION DU MARCHÉ UNIQUE AFRICAIN DE L'ÉLECTRICITÉ ET LE SCHÉMA DIRECTEUR CONTINENTAL ...10
1.2. VISION .....................................................................................................................................................12
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ii
Liste des tableaux
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ABREVIATIONS
iv
1. RESUMÉ EXECUTIF
Le secteur de l'énergie en Afrique fait face à d'énormes défis qui affectent négativement le développe-
ment socio-économique sur le continent. Poussée par une population croissante et des économies très
dynamiques, la demande en sources d'énergie traditionnelles et modernes augmente à un rythme sou-
tenu, nécessitant de manière constante d'importantes décisions d'investissement aux niveaux conti-
nental, régional et national pour étendre l'infrastructure énergétique.
Du côté de l'offre, ces défis incluent une capacité de production d'électricité limitée, une faible efficacité
de transmission, des coûts élevés d'importation de carburant, des approvisionnements énergétiques
instables et peu fiables, ainsi que des pertes élevées dans la fourniture de charbon de bois ou de
biomasse ligneuse comme combustibles de cuisson, entre autres. Du côté de la demande, les princi-
paux défis comprennent de faibles niveaux d'accès à l'électricité et aux solutions de cuisson propres,
une faible efficacité technique des stocks existants de véhicules privés et commerciaux, des poêles de
cuisson et des appareils électriques.
L'expansion et l'intégration des infrastructures énergétiques de l'Afrique au niveau national, régional et
continental ont été identifiées comme un composant stratégique clé pour concrétiser la vision transfor-
mative du continent exprimée dans son Agenda 2063, "L'Afrique que nous voulons". Plusieurs initiatives
de soutien ont été lancées pour opérationnaliser et coordonner ce développement stratégique pour le
continent. Parmi elles, et avec le soutien de la TAF de l'UE, les activités d'efficacité énergétique sui-
vantes (2018-2021) ont été mises en œuvre :
• Suivi de la mise en œuvre des Normes Minimales de Performance Énergétique (MEPS) et de
l'étiquetage énergétique ;
• Application des MEPS et surveillance du marché ;
• Cadres d'Assurance Qualité de l'Énergie pour les Appareils Hors Réseau ;
• Réduction des Pertes Techniques des Lignes de Transmission et de Distribution et Gestion
des Réseaux Intelligents.
En particulier, reconnaissant le grand potentiel d'économie d'énergie en Afrique en améliorant les per-
formances énergétiques des différents secteurs, la Commission Africaine de l'Énergie (AFREC) et l'UE
- GTAF ont initié une activité collaborative dédiée axée sur l'élaboration de la première Stratégie de
l'Union Africaine pour l'Efficacité Énergétique. Le présent livrable détaille la Stratégie et le Plan d'Action
pour l'Efficacité Énergétique de l'Union Africaine (AfEES), qui constituent un élément essentiel des
Activités Stratégiques Énergétiques de l'UA.
La démarche méthodologique suivie pour définir la stratégie AfEES repose sur l'expérience de déve-
loppement de la stratégie et du plan d'action pour un marché de l'électricité harmonisé en Afrique. Elle
est pleinement alignée sur les politiques et stratégies adoptées au niveau continental. À partir d'une
évaluation de l'environnement politique actuel en matière d'EE, la vision et la finalité centrales qui gui-
dent la stratégie ont été définies. Les éléments concrets de cette stratégie ont ensuite été spécifiés :
les exigences stratégiques, l'objectif de haut niveau et les huit objectifs stratégiques poursuivis. Ces
éléments fondamentaux ont conduit à la spécification de 6 feuilles de route sectorielles qui constitueront
les piliers de la transformation des objectifs stratégiques en plans d'action concrets.
• La vision globale qui soutient l'AfEES s'exprime ainsi : "Établir un système énergétique durable,
efficace et inclusif qui profite à la fois à l'environnement et à l'économie, tout en garantissant
un accès universel à l'énergie".
• L'objectif spécifique lié à l'efficacité énergétique de cette stratégie est le suivant : "Accélérer
l'adoption de paradigmes d'efficacité énergétique (EE) dans tous les secteurs de l'économie,
en favorisant un environnement propice qui facilite le commerce et l'investissement, ainsi que
l'adoption de technologies et de pratiques économes en énergie".
• L'objectif de haut niveau de la stratégie AfEES est défini comme un objectif aspirant couvrant
l'horizon temporel de l'Agenda 2063 : "L'Union Africaine s'engage à augmenter sa productivité
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énergétique de 50 % d'ici 2050 et de 70 % d'ici 2063 pour assurer le découplage à long terme
de la croissance économique de la consommation d'énergie, favorisant des économies éco-
nomes en énergie et résilientes, et réalisant l'accès universel à une énergie moderne, fiable et
abordable en soutien aux objectifs de l'Agenda 2063".
L'AfEES n'est pas conçue comme un document supplémentaire et parallèle sur l'efficacité énergétique
risquant de détourner l'attention des batailles ardues menées par les institutions chargées de promou-
voir l'efficacité énergétique aujourd'hui. Elle vise au contraire à montrer que l'efficacité énergétique de-
vrait être massivement amplifiée, intégrée en tant que stratégie intelligente de développement, soute-
nue par des objectifs déclarés et ambitieux, et qui optimise les ressources disponibles. Pour s'aligner
sur les exigences de mise en œuvre, la stratégie AfEES repose également sur 6 feuilles de route sec-
torielles qui, une fois validées, serviront de piliers pour l'élaboration de plans d'action détaillés.
Une approche commune a été adoptée pour chaque feuille de route. Afin de soutenir les actions d'effi-
cacité énergétique pour les pays ayant des points de départ différents en termes d'expérience anté-
rieure et d'exhaustivité de leurs politiques d'efficacité énergétique, elles sont organisées autour de trois
dimensions :
• Un horizon temporel reflétant trois étapes de mise en œuvre : court / moyen / long terme ;
• Une échelle géographique : continentale / régionale / nationale ;
• Thèmes thématiques : institutions et réglementations / statistiques et bases de connaissances
/ renforcement des capacités / finance (et soutien politique) / normes et surveillance / techno-
logie.
Les feuilles de route mettent en évidence six observations et exigences clés qui ont été constamment
soulignées pour tous les secteurs :
Portefeuille de mesures : transformer le système énergétique de l'Afrique pour observer une amélio-
ration de la productivité énergétique à grande échelle et maintenir cette amélioration sur une longue
période nécessitera, pour chaque secteur, une adoption rapide de réglementations et d'incitations, ainsi
qu'une forte politique de formation à la fois pour le grand public et les professionnels afin de concrétiser
les avantages de l'efficacité énergétique (moins visibles que les centrales électriques), un mécanisme
financier pour surmonter les coûts initiaux élevés et la disponibilité de technologies efficaces.
Données précises et plus détaillées : pour une prise de décision éclairée, étayée par des outils de
planification et de suivi et d'évaluation pertinents, il est nécessaire d'améliorer la précision des données
énergétiques et leur résolution au niveau des services énergétiques utiles.
Capacité à définir des normes et des références : pour soutenir la mise en œuvre de projets con-
crets, cette plus grande précision des données devrait également porter sur la définition de normes et
des références fiables.
Démonstration : les feuilles de route soulignent également qu'en parallèle de la mise en place d'un
ensemble complet et fonctionnel d'outils politiques, il est important de promouvoir les meilleures pra-
tiques en se concentrant sur quelques projets phares qui favoriseront un état d’esprit innovant et ren-
forceront les connaissances pratiques.
L'importance du renforcement des capacités : en outre, pour faire face à la croissance rapide prévue
tout en promouvant de nouveaux processus de conception économes en énergie, il est important de
déployer des programmes complets de renforcement des capacités pour une main-d'œuvre qualifiée.
Coordination et intégration : toutes les feuilles de route soulignent également le fait qu'il existe des
synergies importantes à gagner en opérant simultanément au niveau continental, régional et national.
Cette mission liée à l'efficacité énergétique est déployée en deux phases. Le présent livrable décrit la
"Stratégie et Feuille de Route pour l'Efficacité Énergétique". Il définit le contenu de la stratégie jusqu'à
l'élaboration des feuilles de route sectorielles. À la suite de la validation de cette première phase, le
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"Plan d'Action pour l'Efficacité Énergétique" sera élaboré pour désagréger le contenu de la feuille de
route en plans d'action applicables.
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2. INTRODUCTION
1. DEFINITIONS
L'efficacité énergétique est le processus visant à utiliser moins d'énergie pour obtenir le même niveau
de production, voire un niveau supérieur, que ce soit sous forme d'électricité, de chaleur ou d'autres
types d'énergie. Elle implique d'optimiser l'utilisation des ressources énergétiques pour réduire les dé-
chets, minimiser les pertes d'énergie et accroître la productivité. L'objectif ultime de l'efficacité énergé-
tique est de réduire la consommation d'énergie tout en maintenant ou en améliorant la qualité de vie
des individus et des communautés.
Voici quelques-uns des secteurs courants de l'efficacité énergétique :
1. Appareils et dispositifs : Les appareils et dispositifs économes en énergie peuvent réduire la
consommation d'énergie, économiser de l'argent sur les factures de services publics et diminuer
les émissions de gaz à effet de serre. Les mesures les plus courantes adoptées comprennent les
Normes Minimales de Performance Énergétique et l'étiquetage énergétique. Ces programmes sont
en outre développés dans le contexte d'une tendance mondiale vers des paradigmes d'économie
circulaire.
2. Industrie de la fourniture d'électricité : Les mesures d'efficacité énergétique dans le secteur des
services publics comprennent la réduction des pertes de transmission et de distribution, l'optimisa-
tion de la production et de la distribution d'énergie, ainsi que l'amélioration du stockage de l'énergie.
3. Industrie : Les mesures d'efficacité énergétique dans le secteur industriel impliquent l'amélioration
de l'efficacité des équipements, l'optimisation des processus industriels et la réduction du gaspillage
énergétique.
4. Bâtiments : Les mesures d'efficacité énergétique dans les bâtiments consistent à améliorer l'isola-
tion, installer des fenêtres économes en énergie, utiliser un éclairage économe en énergie et des
appareils et équipements économes en énergie.
5. Transport : Les mesures d'efficacité énergétique dans le secteur des transports incluent l'utilisation
de véhicules électriques ou hybrides, l'amélioration de l'aérodynamique des véhicules, la réduction
du poids des véhicules et l'utilisation de carburants alternatifs.
6. Agriculture : L'énergie est utilisée de multiples manières en agriculture, à la fois directement (élec-
tricité et carburants) et indirectement, comme pour les engrais, qui nécessitent de grandes quantités
d'énergie pour leur production. Le post-traitement des produits agricoles peut également être éner-
givore. Les efforts à l'échelle mondiale visent à l'électrification de l'agriculture, à l'utilisation de car-
burants renouvelables, en particulier pour les machines plus grandes, et à l'amélioration de l'effica-
cité énergétique de tout appareil ou dispositif utilisé.
Au cours du milieu des années 2010, le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique
(PIDA) progressait dans le développement de projets d'interconnexion électrique à travers le continent.
En 2011, l'étude PIDA sur la croissance et la demande a été publiée, fournissant une perspective à
l'échelle macro de la demande en infrastructures, y compris en matière d'énergie. En 2012, le Sommet
de l'Union Africaine (UA) a adopté le PIDA. Entre 2012 et 2015, diverses activités ont été entreprises
pour améliorer la communication et le financement, telles que le lancement du Centre d'Information
Virtuel PIDA ( https://www.au-pida.org/ ), l'Initiative Stratégique d'Infrastructures Africaines, le Fonds
Africa 50, le Réseau des Entreprises Continentales et le Sommet de Financement de Dakar. La pre-
mière Séance de PIDA a eu lieu en 2015, qui a également accueilli la première Réunion du Comité de
Pilotage PIDA.
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Malgré d'importantes activités liées aux infrastructures, y compris les projets d'interconnexion élec-
trique, il subsistait une incertitude quant à la manière dont le commerce de l'électricité serait réalisé, en
particulier entre les réseaux électriques, une fois que les interconnexions seraient opérationnelles. Avec
l'assistance de l'Union Européenne (UE) via sa Facilité d'Assistance Technique pour l'Énergie Durable
(EU TAF), le Département des Infrastructures et de l'Énergie de la Commission de l'Union Africaine
(AUC-DIE) a commencé à élaborer la "Stratégie pour le Développement d'un Cadre Réglementaire
Harmonisé pour le Marché de l'Électricité en Afrique" et le "Plan d'Action pour le Développement
d'un Cadre Réglementaire Harmonisé pour le Marché de l'Électricité en Afrique" en 2015. Le dé-
veloppement de ces documents a inclus des étapes d'implémentation spécifiques. Les progrès accom-
plis jusqu'à présent sont présentés dans le tableau ci-dessous.
T.1. Directives pour les tarifs E.1. Directives pour les A.1. Directives pour le mo- H.1. Stratégie pour le déve-
de transmission au niveau normes minimales de perfor- dèle institutionnel et politique loppement d'un cadre régle-
continental et plan de suivi mance énergétique (MEPS) des mini-réseaux au niveau mentaire harmonisé pour le
des tarifs de transmission au et les étiquettes continen- continental, incluant les con- marché de l'électricité en
niveau continental tales trats types Afrique
T.3. Renforcement des capa- E.3. Stratégie de feuille de H.3. Conception du marché
A.3. Évaluation de la métho-
cités et formation sur l'outil route et plan d'action pour la unique de l'électricité africain
dologie des tarifs des mini-
de calcul des tarifs de trans- création et l'opérationnalisa- - Document de politique et
réseaux en Afrique
mission tion des laboratoires d'essais feuille de route
C.2. Guide d'application des normes pour les appareils uti- H.7. Planification stratégique,
lisés dans les systèmes d'électrification rurale en Afrique plan d'action et lignes direc-
trices pour le marché unique
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de l'électricité africain (en
cours)
Au fur et à mesure que l'impact positif des résultats est devenu évident, le Département des Infrastruc-
tures et de l'Énergie de la Commission de l'Union Africaine (AUC-DIE) a établi le Marché Unique de
l'Électricité Africain (AfSEM), qui englobe les aspects politiques et de planification de l'ensemble de
la chaîne de valeur de l'électricité aux niveaux continental, régional et national, comprenant la produc-
tion, la transmission, la distribution et l'utilisation finale. La Déclaration du Caire de l'UA STC-TTIIET a
demandé à la CUA, ainsi qu'à d'autres institutions continentales et régionales panafricaines pertinentes,
d'opérationnaliser le marché de l'électricité en Afrique. Le Document de Politique et la Feuille de Route
de l'AfSEM ont déjà été validés par le STC-TTIIET le 26 novembre 2020, et le marché a été lancé le 3
juin 2021, avec une approche progressive devant être achevée d'ici 2023 et une pleine opération pré-
vue pour 2040. L'objectif principal de l'AfSEM est d'harmoniser les cadres réglementaires, d'intégrer les
plans directeurs de production, de transmission et de distribution à l'échelle du continent, de diversifier
les sources d'énergie et en fin de compte, de garantir l'accès à l'électricité à 100% d'ici 2030.
Parallèlement, l'AUDA-NEPAD a commencé à travailler sur le Plan Directeur des Systèmes de Puis-
sance Continentaux Africains (CMP). La décision de développer le CMP a été prise par les ministres
de l'énergie de l'Afrique lors des réunions du STC-TTIIET de l'UA à Nouakchott et au Caire en 2018 et
2019 respectivement. L'AUDA-NEPAD a été chargée de conduire le développement du plan directeur,
et la deuxième phase est déjà en cours, coordonnée par la Facilité d'Assistance Technique de l'UE en
collaboration avec l'Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA) et l'Agence Inter-
nationale de l'Énergie Atomique (AIEA) pour l'exercice de modélisation.
Le CMP devrait intégrer la vision de l'UA exprimée dans diverses réunions du STC et ministérielles,
ainsi que le Nouveau Contrat pour l'énergie en Afrique de la BAD, le concept de couloirs verts et plu-
sieurs autres questions stratégiques continentales. Cela inclut la Facilité de Mitigation des Risques
Géothermiques, le Programme de Développement de la Bioénergie en Afrique, les Cadres Politiques
et Réglementaires Continentaux Harmonisés dans le Secteur de l'Électricité et la Stratégie des Mini-
Réseaux Verts en Afrique. Le CMP devrait faciliter la création d'un marché énergétique continental
ancré sur les cinq pools d'énergie et animé par des marchés régionaux de l'électricité bien fonctionnels.
Reconnaissant le fort potentiel d'économies d'énergie en Afrique en améliorant les performances éner-
gétiques des différents secteurs (bâtiments, industrie y compris l'agriculture, transport, secteur de
l'énergie, appareils et dispositifs), la Commission Énergétique Africaine (AFREC) et EU - GTAF ont
initié une activité collaborative dédiée axée sur le développement de la Stratégie et du Programme
d'Efficacité Énergétique de l'Union Africaine, et ce dans le cadre de l'Initiative Afrique-Europe pour une
Énergie Verte (AEGEI) qui a été annoncée dans le cadre du Paquet d'Investissement pour l'Afrique au
Sommet UE-UA en février 2022.
L'AFREC est responsable du déploiement du Programme d'Efficacité Énergétique de l'Union Africaine.
C'est une agence technique spécialisée de la Commission de l'Union Africaine (CUA), relevant du Dé-
partement des Infrastructures et de l'Énergie, créée par Décision du 37ème Sommet de l'OUA des
Chefs d'État et de Gouvernement Africains en juillet 2001 et officiellement lancée par les Ministres
Africains de l'Énergie en février 2008 à Alger, Algérie.
Développée sous la direction de l'AFREC, la Stratégie et le Plan d'Action d'Efficacité Énergétique de
l'Union Africaine (AfEES) sont des composantes essentielles des Activités Stratégiques Énergétiques
de l'UA aux côtés de l'AfSEM et du CMP. L'objectif de cette initiative spécifique, d'une pertinence stra-
tégique pour le système énergétique africain, est de développer une stratégie continentale dédiée à
l'efficacité énergétique couvrant tous les secteurs.
1.2. VISION
Établir un système énergétique durable, efficace et inclusif qui profite à la fois à l'environne-
ment et à l'économie, tout en garantissant un accès universel à l'énergie.
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L'Afrique est un vaste continent s'étendant sur 30 244 049 km² et abritant plus de 1,3 milliard de per-
sonnes. Alors que les pays d'Afrique du Nord affichent un taux d'électrification de plus de 99%, ce n'est
pas le cas en Afrique subsaharienne, où le taux d'électrification est bien plus bas. Selon les Perspec-
tives Énergétiques Mondiales 2021, le taux d'électrification urbaine en Afrique subsaharienne est de
79%, tandis que le taux d'électrification en milieu rural n'est que de 28%. L'accès à une énergie abor-
dable et propre est un objectif de développement durable crucial (ODD 7) des Nations Unies (ONU).
Notamment, l'ODD 7.3 appelle à doubler le taux mondial d'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici
2030. Atteindre l'objectif de l'ODD pour 2030 peut être un défi, mais de nombreux pays africains tra-
vaillent activement pour y parvenir. Pour répondre à cet objectif, des efforts coordonnés sont néces-
saires pour les activités d'électrification en réseau et hors réseau, compte tenu de l'infrastructure élec-
trique limitée en Afrique et de l'accès limité dans les zones rurales. Il convient de noter que l'accès à
l'électricité est essentiel pour atteindre plusieurs ODD, notamment l'éradication de la pauvreté (ODD
1), l'action climatique (ODD 13), la santé (ODD 3), l'éducation (ODD 4), l'approvisionnement en eau
(ODD 6) et l'industrialisation (ODD 9). Par conséquent, atteindre l'électrification et l'accès à toutes les
formes d'énergie en général est une condition préalable essentielle pour de nombreux Objectifs de
Développement Durable, en particulier pour les pays en développement.
L'action climatique est essentielle pour atténuer les impacts du changement climatique, qui entraînent
des conséquences importantes pour l'environnement, la santé humaine et l'économie mondiale. L'aug-
mentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) au cours du dernier siècle, principalement dues
aux activités humaines telles que la combustion des combustibles fossiles et la déforestation, a conduit
au réchauffement climatique et à une série de problèmes connexes tels que la hausse du niveau de la
mer, l'acidification des océans et les événements météorologiques extrêmes. Afin de limiter ces impacts
et d'éviter les pires conséquences du changement climatique, le monde doit prendre des mesures con-
certées pour réduire les émissions et passer à une économie à faible émission de carbone.
L'Accord de Paris, adopté en 2015 par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (CCNUCC), est l'accord international le plus significatif en matière de changement clima-
tique à ce jour. Son objectif est de limiter le réchauffement mondial à bien en deçà de 2 degrés Celsius
au-dessus des niveaux préindustriels, tout en poursuivant les efforts pour limiter l'augmentation à 1,5
°C. L'accord vise à atteindre cet objectif en demandant aux pays de fixer et de rendre compte réguliè-
rement de leurs propres objectifs de réduction des émissions, appelés Contributions Déterminées au
Niveau National (CDN), et en fournissant un cadre de soutien financier et technologique pour aider les
pays en développement à réduire les émissions et à s'adapter aux impacts du changement climatique.
De nombreux pays ont inclus des mesures d'efficacité énergétique dans leurs CDN dans le cadre de
l'Accord de Paris. Par exemple, certains pays ont fixé des objectifs d'amélioration de l'efficacité éner-
gétique dans les bâtiments, l'industrie et les transports, tandis que d'autres ont mis en œuvre des poli-
tiques et des programmes pour promouvoir l'utilisation de technologies et de pratiques économes en
énergie.
L'Accord de Paris prévoit également des dispositions pour la coopération internationale en matière
d'efficacité énergétique. L'article 10 de l'Accord appelle les parties à coopérer pour promouvoir l'effica-
cité énergétique, notamment par le transfert de technologie, le partage de connaissances et le renfor-
cement des capacités. L'Accord appelle également à la création d'un "Cadre technologique" pour faci-
liter le développement et le transfert de technologies respectueuses du climat, y compris les technolo-
gies économes en énergie.
L'efficacité énergétique est un élément important de l'Accord de Paris, car c'est une stratégie clé pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique. L'Accord reconnaît
l'importance des mesures d'efficacité énergétique et appelle tous les pays à déployer des efforts ambi-
tieux pour promouvoir l'efficacité énergétique et réduire la consommation d'énergie, tant au niveau na-
tional qu'à travers la coopération internationale.
L'efficacité énergétique est une solution appropriée pour relever les défis énergétiques, en particulier
avec l'augmentation importante de la demande en énergie moderne sur le continent, tout en contribuant
aux objectifs d'action climatique. En effet, il existe un potentiel important d'économies d'énergie en
Afrique en améliorant les performances énergétiques des différents secteurs.
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1.3. OBJECTIF
La Stratégie et le Plan d'action de l'Union africaine pour l'efficacité énergétique (AfEES) se composent
de deux documents :
1. La Stratégie et la Feuille de route de l'Union africaine pour l'efficacité énergétique
2. Le Plan d'action de l'Union africaine pour l'efficacité énergétique
Ces deux documents incluent :
Évaluation et analyse : La Stratégie d'efficacité énergétique comprend une évaluation de l'état des
activités en matière d'efficacité énergétique au sein de l'Union africaine. Elle est complétée par une
analyse SWOT et une analyse PESTEL.
Exigences stratégiques : Les exigences stratégiques sont les conditions et ressources essentielles
nécessaires pour mettre en œuvre avec succès la stratégie et atteindre ses objectifs. Elles posent les
bases de la planification stratégique, en identifiant ce qui est nécessaire pour passer de l'état actuel à
l'état futur souhaité. En définissant ces exigences, la stratégie est assurée d'être réaliste, réalisable et
bien dotée en ressources, favorisant ainsi un processus de mise en œuvre plus fluide et plus efficace.
Objectifs stratégiques : Les objectifs stratégiques sont des éléments fondamentaux d'une stratégie,
fournissant une direction claire et des objectifs mesurables qui guident les efforts d'une organisation ou
d'une nation vers sa vision. Ils traduisent la mission et la vision générales en objectifs spécifiques,
concrets et limités dans le temps. En définissant des objectifs stratégiques, les parties prenantes com-
prennent clairement à quoi ressemble le succès et quelles étapes doivent être prises pour l'atteindre.
Ils favorisent l'alignement, la responsabilisation et servent d'outil pour suivre les progrès et ajuster le
plan d'action au besoin.
Objectifs : La Stratégie inclut un objectif de haut niveau pouvant être mesuré aux niveaux nationaux,
régionales et continentales. Les objectifs sectoriels sont très étroitement liés aux objectifs stratégiques
de la Stratégie. Pour chaque objectif stratégique, un ou plusieurs objectifs sont choisis pour garantir
que la direction est donnée et ils sont présentés dans le Plan d'action.
Plan d'action : L'AfEES inclut un plan d'action détaillé qui expose les mesures spécifiques à prendre
pour atteindre les objectifs stratégiques fixés. Ce plan est structuré par objectif stratégique, avec diffé-
rentes activités pour les 3 niveaux (continental, régional, national) et trois horizons temporels (court
terme, avant 2030, moyen terme entre 2030 et 2040, et long terme couvrant 2040-2050-2063). La
Feuille de route est essentiellement un aperçu des activités du Plan d'action et est incluse dans le
Document de Stratégie.
Efficacité énergétique et action climatique : Les activités d'efficacité énergétique sont au cœur de
l'action climatique. Les synergies et complémentarités sont analysées dans cette section de l'AfEES.
Financement : L'AfEES aborde les modalités de financement dans le Plan d'action.
Suivi et évaluation : L'AfEES inclut un plan de suivi et d'évaluation des progrès. Étant donné que
l'exercice de recensement a révélé que les capacités de suivi sont faibles, les outils et approches ac-
tuellement disponibles sont utilisés pour établir la ligne de base, mais en même temps, des activités
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sont prévues pour améliorer les capacités et réaliser un suivi sectoriel détaillé des progrès en matière
d'efficacité énergétique à mesure que la mise en œuvre de l'AfEES progresse.
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3. ÉVALUATION ET ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE
Les sections ci-dessous présentent les résultats de l'exercice d'état des lieux par secteur.
• La CEDEAO est la CER qui a adopté 5 politiques concernant les Niveaux de Performance Énergé-
tique Minimum (MEPS) et 3 politiques concernant l'étiquetage énergétique, ouvrant la voie aux
autres CER africaines pour en faire de même.
• 18 pays ont déjà adopté des politiques concernant les MEPS, tandis que 12 pays ont adopté des
politiques en matière d'efficacité énergétique, ce qui indique un potentiel d'expansion supplémen-
taire à travers le continent.
• Les Centres pour les Énergies Renouvelables et l'Efficacité Énergétique développent des straté-
gies et des politiques régionales et offrent leur soutien à leurs États membres pour promouvoir les
initiatives relatives aux MEPS et à l'étiquetage énergétique.
• La Stratégie adoptée par l'UA met en évidence l'éclairage, les réfrigérateurs, les ventilateurs et les
climatiseurs comme la première série d'appareils, en donnant la priorité aux dispositifs les plus
énergivores.
• L'UA a adopté des Directives pour les Cadres d'Assurance Qualité des appareils hors réseau, ga-
rantissant une utilisation efficace de l'énergie même pour les solutions énergétiques hors réseau.
• Les États membres de l'UA enregistrent des pertes élevées dans la transmission et la distribution,
à la fois techniques et non techniques, pouvant atteindre jusqu'à 60 %, montrant un espace signi-
ficatif pour l'amélioration.
• Plus de 40 % des 55 États membres de l'UA ont des pertes dans les réseaux électriques dépassant
les 20 %, comparativement à 5-10 % dans les pays développés, ce qui souligne le besoin d'inves-
tissement dans des infrastructures plus efficaces.
• De nombreuses centrales de production d'électricité centralisées souffrent d'un entretien imparfait,
ce qui a un impact considérable sur leur efficacité globale, mettant en évidence l'importance d'un
entretien et d'une gestion adéquats.
• Même une amélioration de 1 % de l'efficacité énergétique des centrales de production d'électricité
centralisées peuvent se traduire par des économies de millions d'euros sur une base annuelle,
démontrant les avantages potentiels des améliorations en matière d'efficacité.
• L'UA a adopté des directives et des stratégies pour la réduction des pertes techniques des lignes
de transmission et de distribution ainsi que pour la gestion intelligente des réseaux, ainsi qu'une
stratégie et une feuille de route pour les réseaux de distribution intelligents, ouvrant la voie à des
systèmes énergétiques plus efficaces.
1.5.3. Bâtiments
• •La région de l'Afrique subsaharienne (ASS) présente les conditions de logement les plus précaires
au monde, avec 60% de sa population vivant dans des bidonvilles et des établissements informels,
soulignant le besoin de solutions de logement améliorées.
• La privation de logement est liée à la privation de revenus et d'emplois et a un impact significatif
sur d'autres privations telles que l'eau, l'assainissement, l'hygiène et les environnements de vie.
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• 472 millions de personnes (~40% de la population totale) vivent dans des zones urbaines et des
villes en ASS, qui est la région du monde connaissant la croissance urbaine la plus rapide, avec
un taux de croissance annuel de la population urbaine de 4,1%, comparé au taux mondial de 2%.
La superficie des sols devrait doubler entre maintenant et 2050, mettant en évidence la demande
croissante de bâtiments écoénergétiques.
• L'opportunité d'investissement (estimation de la SFI) en Afrique subsaharienne pour les bâtiments
commerciaux est estimée à 258,4 milliards de dollars, tandis que pour les bâtiments résidentiels,
elle est de 509,6 milliards de dollars, totalisant 768 milliards de dollars USD, démontrant le potentiel
de croissance dans le secteur.
• Les bâtiments représentent 61 % de la consommation finale d'énergie et 32 % des émissions de
CO2 en Afrique. Le secteur du bâtiment est un secteur clé pour lutter contre le changement clima-
tique, avec plus de 90 MtCO2 d'économies d'émissions possibles d'ici 2040. Peu d'actions du sec-
teur du bâtiment sont présentes dans les CDN.
• Une augmentation de l'accès aux services et une population croissante pourraient entraîner une
hausse nette des émissions directes par rapport à aujourd'hui, mais toujours inférieure de 40 % à
ce qu'elle est actuellement en voie d'être, ce qui souligne l'importance de pratiques de construction
efficaces.
• Les codes de l'énergie bien conçus, mis en œuvre et appliqués peuvent générer des économies
d'énergie rentables de 30 à 40 % au moment de la construction des bâtiments par rapport aux
pratiques standard utilisées pendant la durée de vie opérationnelle du bâtiment. En plus de réduire
les factures d'énergie, les codes de l'énergie peuvent réduire la croissance de la demande énergé-
tique et le besoin de nouvelles capacités de production d'énergie tout en limitant la pollution de l'air
et les émissions de gaz à effet de serre.
1.5.4. Industrie
1.5.5. Transport
• Les pays africains font face à une croissance démographique rapide, à une augmentation du re-
venu national, à l'urbanisation et aux taux de motorisation.
• Le secteur des transports peine à fournir des moyens de transport abordables, accessibles et
propres pour répondre à la demande croissante.
17
• L'investissement dans les infrastructures et les modes de transport durables est insuffisant.
• Malgré des niveaux de motorisation faibles, la plupart des zones urbaines en Afrique rencontrent
de nombreux problèmes de transport, notamment la mauvaise sécurité, les performances environ-
nementales médiocres, l'exclusion des populations vulnérables et les systèmes de transport public
inefficaces.
• Certaines villes africaines voient leurs flottes de véhicules doubler tous les sept ans.
• L'Afrique ne compte que 2 % de la population mondiale de véhicules, mais 16 % des décès routiers
mondiaux, ce qui entraîne le taux de mortalité routière le plus élevé au monde. Les piétons et les
cyclistes représentent 38 % de ces décès.
• Le Forum africain sur les transports durables a adopté plusieurs mesures d'efficacité énergétique
et de réduction des émissions, notamment la surveillance de la qualité de l'air dans les grandes
villes, les normes d'émissions des véhicules, les réglementations sur l'importation des véhicules,
les réglementations sur les carburants plus propres et les politiques nationales visant à améliorer
l'efficacité énergétique des carburants.
• Activités relatives aux systèmes de transport terrestre par l'UA
• La CUA, en partenariat avec le PNUE, met en œuvre un projet sur les voitures d'occasion/importées
plus sûres et plus propres, en accord avec le plan d'action africain pour la sécurité routière.
• La CUA développe le marché ferroviaire africain pour encourager le passage de la route au rail,
soutenir le commerce intra-africain, l'industrialisation et la ZLECAf.
• Les Spécifications Techniques d'Interopérabilité Ferroviaire adoptées promeuvent les trains à trac-
tion électrique.
• La CUA prévoit de développer une politique de transport continental verte, intelligente et propre,
une stratégie de transport intermodal et une stratégie de transport non motorisé basées sur la po-
litique continentale de transport existante.
• Activités relatives aux systèmes de transport aérien par l'UA
• La compensation des émissions de CO2 peut aider à réduire les émissions des voyages aériens
grâce à des actions individuelles avant et après un vol.
• Les États membres africains et les compagnies aériennes collaborent avec l'OACI pour aborder les
émissions de gaz à effet de serre de l'aviation. Les politiques nationales devraient encourager le
développement et le déploiement de carburants alternatifs durables.
Les facteurs politiques englobent la politique gouvernementale, la stabilité politique, les politiques com-
merciales restrictives, les politiques fiscales ainsi que les lois du travail.
Tableau 2: Les facteurs politiques de l’analyse PESTEL
18
Eventualité Impacte Opportunité de maximiser ou
Facteurs Politiques
H or L + or - menace à minimiser
Opportunité
1. La volonté politique et Exploiter l'engagement politique pour
l'engagement en faveur de stimuler le développement de
Élevé +
l'efficacité énergétique parmi politiques et l'allocation de ressources
les États membres en faveur des initiatives d'efficacité
énergétique.
Menace
2. L'influence des politiques et Veiller à ce que les politiques
accords internationaux sur le énergétiques nationales soient en
changement climatique sur Élevé + accord avec les engagements
les politiques énergétiques internationaux en matière de
nationales. changement climatique afin d'éviter
tout conflit ou sanction potentiel.
Menace
4. L'impact de la stabilité
politique et de la sécurité sur Surveiller et traiter les problèmes
Élevé - d'instabilité politique et de sécurité qui
la mise en œuvre des projets
d'efficacité énergétique. pourraient compromettre les projets
d'efficacité énergétique.
Opportunité
5. Le rôle des gouvernements Soutenir et habiliter les
nationaux et locaux dans la gouvernements nationaux et locaux
Élevé +
promotion des initiatives pour qu'ils impulsent des mesures et
d'efficacité énergétique. des projets en faveur de l'efficacité
énergétique.
Menace
6. L'influence de la géopolitique Surveiller les évolutions géopolitiques
mondiale sur les marchés mondiales et élaborer des stratégies
Faible +
énergétiques et le transfert de pour atténuer les risques potentiels
technologie. pour les marchés énergétiques et le
transfert de technologie.
Les facteurs économiques influencent la mise en œuvre des activités liées à l'efficacité énergétique. Ils
englobent les politiques économiques, les activités économiques, la croissance économique, les taux
d'intérêt, l'inflation, les revenus disponibles, les taux de chômage, les dotations en ressources
naturelles, etc.
19
Eventualité Impacte Opportunité de maximiser ou
FACTEURS ECONOMIQUES
H or L + or - menace à minimiser
Opportunité
1. Les disparités économiques
parmi les États membres et la Développer des interventions en
nécessité de solutions Élevé - matière d'efficacité énergétique
d'efficacité énergétique sur personnalisées qui prennent en
mesure. compte les contextes économiques
uniques de chaque État membre.
Menace
Opportunité
4. L'impact potentiel de Promouvoir des mesures d'efficacité
l'efficacité énergétique sur la énergétique qui renforcent la
Élevé +
compétitivité industrielle et la compétitivité industrielle et
diversification économique. soutiennent la diversification
économique.
Opportunité
5. Le rôle du secteur privé dans Encourager les partenariats public-
le financement et la mise en privé et créer un environnement
Élevé +
œuvre de projets d'efficacité favorable à la participation du
énergétique. secteur privé aux initiatives
d'efficacité énergétique.
Menace
6. Les implications des Surveiller les tendances
tendances économiques économiques mondiales et élaborer
mondiales et des fluctuations Élevé - des stratégies pour atténuer les
sur les marchés risques potentiels pour les marchés
énergétiques. énergétiques et les initiatives
d'efficacité énergétique.
Les facteurs socioculturels englobent les caractéristiques démographiques, y compris la population, les
taux de croissance démographique, les tailles des ménages, les taux de fécondité, la répartition par
âge, la répartition géographique, les barrières culturelles, les attitudes liées au mode de vie, les
attitudes professionnelles, etc.
20
Table 4: Les facteurs socioculturels de l’analyse PESTEL
Impact
Eventualité Opportunité de maximiser ou
FACTEURS SOCIOCULTURELS +ve or -
H or L menace à minimiser
ve
Opportunité
Mettre en place des campagnes de
1. La sensibilisation du public et sensibilisation et des programmes
l'acceptation des mesures Élevé + éducatifs pour promouvoir les
d'efficacité énergétique. avantages de l'efficacité énergétique
et encourager les changements de
comportement.
Menace
2. Les facteurs culturels Prendre en compte les facteurs
influençant les schémas de culturels lors de la conception des
Low -
consommation énergétique et interventions en matière d'efficacité
les préférences. énergétique afin de garantir leur
pertinence et leur efficacité.
Opportunité
3. Le potentiel des initiatives Concevoir et mettre en œuvre des
d'efficacité énergétique à projets d'efficacité énergétique
Élevé +
améliorer la santé publique et contribuant à l'amélioration de la
les conditions de vie. santé publique et des conditions de
vie.
Opportunité
4. Le rôle des communautés Impliquer les communautés locales
locales dans la promotion et dans la planification et la mise en
Élevé +
l'adoption de mesures œuvre de projets d'efficacité
d'efficacité énergétique. énergétique afin d'accroître leur
implication et leur acceptation.
Menace
21
1.6.4. Facteurs Technologiques
Opportunité
1. Le potentiel de transfert de
technologie et de Encourager des partenariats avec des
renforcement des capacités Élevé + organisations internationales et des
par le biais de partenariats pays développés afin de faciliter le
internationaux. transfert de technologie et le
renforcement des capacités.
Menace
2. La disponibilité et l'accessibi- Soutenir le développement et
lité des technologies éco- Élevé - l'adoption de technologies économes
nomes en énergie. en énergie abordables et adaptées
localement.
Opportunité
Menace
22
1.6.5. Facteurs Environnementales
Les facteurs environnementaux englobent les politiques environnementales, les enjeux liés au
changement climatique, le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre, le niveau
de sensibilisation aux problèmes environnementaux, les pressions exercées par les organisations de
la société civile (OSC) ou les organisations non gouvernementales (ONG) actives dans le domaine
environnemental, etc.
Menace
1. L'impact du changement Mettre en œuvre des mesures
climatique sur les ressources d'efficacité énergétique résilientes au
Élevé -
énergétiques et les climat pour protéger et améliorer les
infrastructures ressources énergétiques et les
infrastructures.
5. Les impacts
environnementaux et sociaux Menace
potentiels des projets Mener des évaluations approfondies
d'efficacité énergétique, tels Faible + des impacts environnementaux et
que l'extraction de ressources sociaux pour garantir la durabilité des
ou le déplacement de initiatives d'efficacité énergétique.
communautés.
Opportunité
6. La nécessité d'une gestion
durable des ressources dans Mettre en œuvre des pratiques de
Faible + gestion durable des ressources pour
le contexte des initiatives
d'efficacité énergétique. réduire l'empreinte environnementale
des projets d'efficacité énergétique et
23
assurer la disponibilité à long terme
des ressources.
Les facteurs juridiques sont étroitement liés aux facteurs politiques ; cependant, ils se concentrent
davantage sur les conditions juridiques et réglementaires en matière d'efficacité énergétique qui
permettent la mise en œuvre effective des activités d'efficacité énergétique, notamment les lois anti
discrimination, les lois antitrust, les lois sur les droits d'auteur, les brevets et la propriété intellectuelle,
les lois sur la santé et la sécurité, etc.
Opportunité
Menace
Menace
Aborder les préoccupations liées aux
3. Les droits de propriété droits de propriété intellectuelle pour
intellectuelle et le transfert de Élevé - faciliter le transfert de technologie et
technologie. promouvoir le développement de
technologies économes en énergie
appropriées au niveau local.
Opportunité
4. Les cadres juridiques Établir des cadres juridiques clairs et
régissant les partenariats favorables pour encourager les
Élevé +
public-privé et la participation partenariats public-privé et la
du secteur privé participation du secteur privé dans les
initiatives d'efficacité énergétique.
24
énergie et minimiser les perturbations
potentielles sur les marchés
énergétiques.
Opportunité
Veiller à ce que les initiatives
6. Les réglementations régis- d'efficacité énergétique soient
sant les impacts environne- conformes aux réglementations
Faible -
mentaux et sociaux des pro- environnementales et sociales
jets d'efficacité énergétique. pertinentes pour réduire les impacts
négatifs et promouvoir le
développement durable.
L'analyse FFOM est entreprise afin d'identifier les forces et faiblesses internes de l'AfEES, ainsi que
les opportunités et les menaces externes. En fin de compte, il s'agit d'un cadre permettant de valoriser
les forces de l'AfEES, d'améliorer les faiblesses, de minimiser les menaces et de tirer parti des oppor-
tunités.
Les forces internes de l'AfEES ainsi que les stratégies pour en tirer parti sont présentées dans le tableau
ci-dessous.
25
7. Le potentiel de saut technologique en
Encourager l'adoption de technologies de pointe
adoptant des technologies avancées à
pour maximiser les gains en efficacité énergétique
haute efficacité énergétique.
1.7.1. Faiblesses
Les stratégies pour les minimiser les faiblesses internes de l'AfEES sont présentées dans le tableau ci-
dessous.
1. Accès limité à une énergie fiable et Élargir l'accès aux services énergétiques modernes
abordable dans de nombreux pays grâce à des mesures ciblées d'efficacité énergétique
africains. et au développement de l'infrastructure..
3. Manque de politiques et de
Mettre en place des campagnes de sensibilisation et
réglementations globales et harmonisées
des programmes de formation pour promouvoir les
en matière d'efficacité énergétique parmi
avantages de l'efficacité énergétique.
les États membres.
5. Insuffisance de financement et
Insuffisance de financement et d'investissement
d'investissement pour les projets
pour les projets d'efficacité énergétique.
d'efficacité énergétique.
1.7.2. Opportunités
Les opportunités internes de l'AfEES ainsi que les stratégies pour les exploiter sont présentées dans le
tableau ci-dessous.
26
Table 10: Les Opportunités de l'Analyse FFOM
1.7.3. Menaces
Les menaces internes de l'AfEES ainsi que les stratégies pour les contrer sont présentées dans le
tableau ci-dessous.
27
S'engager dans des efforts de prévention et de
2. L'instabilité politique et les conflits
résolution des conflits afin de créer un
pouvant entraver la mise en œuvre de
environnement stable pour les initiatives d'efficacité
projets d'efficacité énergétique.
énergétique.
3. Les disparités économiques entre les Concevoir des interventions d'efficacité énergétique
États membres, affectant la faisabilité de adaptées qui peuvent être ajustées en fonction des
la mise en œuvre de mesures d'efficacité contextes économiques uniques de chaque État
énergétique. membre.
5. Les compromis potentiels entre Viser une planification et une prise de décision
l'efficacité énergétique et d'autres intégrées qui équilibrent l'efficacité énergétique avec
priorités de développement d'autres objectifs de développement.
7. Le potentiel de préoccupations
Réaliser des évaluations approfondies de l'impact
environnementales et sociales pour
environnemental et social pour assurer la durabilité
compromettre l'acceptation de projets
des initiatives d'efficacité énergétique.
d'efficacité énergétique.
28
4. PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT DE AFEES
Le processus de développement de l'AfEES repose sur quatre piliers :
• Une analyse approfondie et des recherches documentaires à la fois pour l'Afrique et à l'échelle
mondiale.
• Plusieurs cycles de consultation avec les parties prenantes aux niveaux continental, régional et
national en Afrique, ainsi que des consultations avec des parties prenantes internationales.
• Une approche ascendante en collectant des données au niveau national, en réalisant une analyse
approfondie donnant lieu à des indicateurs qualitatifs et quantitatifs.
• Une approche descendante pour la formulation de la Stratégie et du Plan d'Action.
L'approche méthodologique suivie pour le déploiement de l'AfEES est présentée dans la figure ci-des-
sous. Il convient de souligner que cette approche s'appuie sur l'expérience africaine antérieure (par
exemple, l'élaboration de la Stratégie et du Plan d'Action pour un Marché de l'Électricité Harmonisé en
Afrique) et qu'elle est pleinement alignée sur les politiques et stratégies adoptées au niveau continental.
Expérience
Rôles des
africaine et Fixation Objectifs
institutions
internationale Vision de la Objestif de la Elements de la d'objectifs et Objectifs Sectoriel par
continentales,
et Strategie Strategie Strategie disponibilité stratégiques objectifs
régionales et
enseignements des données stratégiques
nationales
tirés
29
1. EXIGENCES STRATEGIQUES
Les exigences stratégiques sont les conditions et ressources essentielles et nécessaires à la mise en
œuvre réussie de la stratégie et à la réalisation de ses objectifs. Elles posent les bases de la planifica-
tion stratégique, identifiant ce qui est nécessaire pour passer de l'état actuel à l'état futur souhaité. En
établissant ces exigences, la stratégie est garantie d'être réaliste, réalisable et bien dotée en res-
sources, favorisant ainsi un processus de mise en œuvre plus fluide et plus efficace.
A. Coordination Solide
La mise en œuvre efficace de l'AfEES nécessitera une coordination solide entre différentes parties
prenantes, notamment les gouvernements, le secteur privé, les organisations non gouvernementales
et les partenaires internationaux. Cette coordination est essentielle pour garantir l'harmonisation des
politiques et des initiatives, l'allocation efficace des ressources et le partage des meilleures pratiques.
L'AFREC et les Centres Régionaux pour les Énergies Renouvelables et l'Efficacité Énergétique peu-
vent coordonner au niveau continental et régional les activités facilitant l'échange d'informations, rédui-
sant la duplication des efforts et alignant les objectifs stratégiques.
B. Engagement Politique Fort
Le succès de l'AfEES dépend d'un engagement politique fort des États membres de l'Union africaine à
accorder la priorité à l'efficacité énergétique dans leurs politiques, plans et budgets nationaux. L'enga-
gement politique peut se traduire par l'établissement d'objectifs clairs, l'allocation de ressources et l'inté-
gration de l'efficacité énergétique dans des agendas de développement plus larges. Un soutien poli-
tique de haut niveau peut également contribuer à stimuler les investissements, favoriser la coopération
internationale et créer un environnement propice à la mise en œuvre de mesures d'efficacité énergé-
tique.
C. Attribution des Responsabilités
Une attribution claire des responsabilités entre différentes parties prenantes est essentielle pour la mise
en œuvre efficace de l'AfEES. Cela inclut la définition des rôles des autorités nationales et régionales,
des services publics, des régulateurs et d'autres acteurs pertinents dans l'élaboration, la mise en œuvre
et le suivi des politiques et programmes d'efficacité énergétique. Une répartition bien définie des res-
ponsabilités aidera à garantir que toutes les parties prenantes soient responsables de leurs actions et
facilitera la collaboration et la coordination.
D. Capacité Humaine et Ressources
La mise en œuvre de l'AfEES nécessitera une capacité humaine et des ressources suffisantes pour
concevoir, gérer et surveiller les initiatives d'efficacité énergétique. Cela inclut le renforcement de l'ex-
pertise technique des décideurs, des régulateurs, des services publics et d'autres parties prenantes
impliquées dans le secteur de l'efficacité énergétique. Les initiatives de renforcement des capacités,
telles que les programmes de formation, les ateliers et les plates-formes de partage des connaissances,
peuvent contribuer à combler les lacunes en matière de compétences et à garantir que les parties
prenantes disposent des connaissances et des outils nécessaires pour soutenir la mise en œuvre de
l'AfEES.
E. Mécanisme d'Examen Efficace et Suivi des Progrès
Pour assurer le succès de l'AfEES, il est crucial d'établir un mécanisme d'examen efficace et un sys-
tème de suivi des progrès. Cela permettra d'évaluer régulièrement la mise en œuvre des politiques et
initiatives d'efficacité énergétique, d'identifier les domaines à améliorer et d'ajuster les stratégies en
conséquence. La communication régulière et le suivi des progrès vers les objectifs d'efficacité énergé-
tique peuvent également contribuer à maintenir la transparence, la responsabilité et l'engagement des
parties prenantes.
F. Ressources Financières et Incitations
La mise en œuvre de l'AfEES nécessitera des ressources financières substantielles et des incitations
pour soutenir les projets et initiatives d'efficacité énergétique. Cela peut inclure la création de fonds
dédiés, la fourniture de subventions ou de prêts, ou la mise en œuvre de mécanismes de financement
innovants pour attirer les investissements du secteur privé. Un soutien financier adéquat sera crucial
30
pour surmonter les obstacles à l'investissement et favoriser l'adoption généralisée de technologies et
de pratiques écoénergétiques.
G. Sensibilisation du Public et Engagement des Parties Prenantes
La sensibilisation du public et la promotion de l'engagement des parties prenantes dans les initiatives
d'efficacité énergétique sont essentielles au succès de l'AfEES. Cela peut être réalisé grâce à des
campagnes de communication, des programmes éducatifs et des projets communautaires qui infor-
ment et mobilisent les citoyens, les entreprises et d'autres parties prenantes dans les efforts d'efficacité
énergétique. Favoriser le soutien public et la compréhension des avantages de l'efficacité énergétique
peut contribuer à stimuler la demande de produits et services écoénergétiques, encourager le change-
ment de comportement et favoriser une culture de la conservation de l'énergie.
31
5. OBJECTIF DE HAUT NIVEAU
“L'Union africaine s'engage à accroître sa productivité énergétique de 50% d'ici 2050 et de
70% d'ici 2063 afin d'assurer le découplage à long terme de la croissance économique de la
consommation d'énergie, favorisant ainsi des économies énergétiquement efficaces et rési-
lientes, tout en réalisant un accès universel à une énergie moderne, fiable et abordable en sou-
tien des objectifs de l'Agenda 2063."
1.8. JUSTIFICATION
1.9. AVANTAGES
32
que l'Accord de Paris. Cette approche contribuerait à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à
atténuer les impacts du changement climatique tout en favorisant un développement économique du-
rable en Afrique. De plus, cela permet l'utilisation de financements pour l'action climatique pour les
activités d'efficacité énergétique.
Les objectifs réussis sont à la fois ambitieux et réalisables. L'objectif de haut niveau d'AfEES représente
un objectif aspirant, réaliste qui pourrait catalyser les efforts régionaux et nationaux en Afrique et con-
tribuer à des progrès significatifs pour accroître la productivité énergétique de l'économie dans son
ensemble.
Figure 2. L'objectif de productivité énergétique de haut niveau d'AfEES à l'horizon de l'Agenda 2063
La trajectoire sur l'horizon de l'Agenda 2063 de l'Union africaine est représentée par la Figure 2. Cet
objectif est :
Ambitieux mais réalisable : L'objectif de haut niveau marque un engagement en faveur d'une écono-
mie efficiente en ressources, ambitieuse et réalisable pour l'Afrique. La productivité énergétique de
l'Afrique augmentera progressivement pour atteindre 0,33 USD par mégajoule au cours des 40 pro-
chaines années. Ce passage clair de la stagnation observée au cours de la dernière décennie peut être
réalisé grâce à des changements progressifs conduisant à une amélioration de 12% par rapport à 2018
d'ici 2030, une amélioration de 20% d'ici 2040, une amélioration de 50% d'ici 2050 et un niveau d'amé-
lioration de 70% d'ici 2063. L'Afrique dispose d'un immense potentiel inexploité d'amélioration de l'effi-
cacité énergétique. La trajectoire proposée est techniquement réalisable tout en étant suffisamment
ambitieuse en termes de calendrier de mise en œuvre.
Alignement avec les objectifs mondiaux : En tant qu'engagement envers l'amélioration de la pro-
ductivité énergétique, il s'aligne sur les objectifs mondiaux en matière de climat et soutient les objectifs
de développement durable des Nations Unies, en particulier l'ODD 7 (Énergie propre et abordable) et
l'ODD 13 (Action pour le climat). En fixant un objectif clair d'efficacité énergétique pour l'ensemble du
système, les pays africains peuvent démontrer la réalité de cet engagement, mobiliser et coordonner
de manière plus efficace les possibilités de financement mondiales ou locales, suivre les progrès et
moderniser leur économie.
Stratégique pour les infrastructures énergétiques de l'Afrique : Réaliser les objectifs de l'Agenda
2063 de l'Afrique nécessitera une économie très dynamique avec des taux de croissance du PIB aussi
élevés que 7 à 10% au cours des 40 prochaines années. Cependant, réaliser cette transformation
33
économique avec un système énergétique inefficace impliquera des pertes très élevées et des inves-
tissements surdimensionnés dans les options d'approvisionnement énergétique pour compenser ces
pertes.
Catalyseur pour l'innovation et l'investissement : Viser des améliorations ambitieuses de la produc-
tivité énergétique peut servir de catalyseur pour l'innovation, favorisant le développement et l'adoption
de technologies et de pratiques écoénergétiques. Cet objectif peut également attirer des investisse-
ments dans le secteur de l'énergie, soutenant la croissance économique et la création d'emplois.
Incitation à la collaboration régionale : Mobiliser des actions aux niveaux continental, régional, na-
tional et même local sera nécessaire pour obtenir une amélioration soutenue de la productivité énergé-
tique sur plusieurs décennies. Cela offre l'opportunité aux pays africains de collaborer et de partager
les meilleures pratiques, favorisant la coopération régionale et les synergies.
Préparation du terrain pour des ambitions plus élevées et des révisions périodiques : Des ni-
veaux de productivité énergétique plus élevés pourraient en théorie être atteints d'ici 2030, 2035 et
2040 en supposant la suppression des obstacles institutionnels et réglementaires et une diffusion plus
rapide des meilleures technologies disponibles. L'objectif proposé pourrait en fonction des progrès me-
surés, être révisé périodiquement et son ambition relevée.
34
6. OBJECTIFS STRATEGIQUES
Basés sur l'analyse précédente, les objectifs stratégiques suivants ont été identifiés :
OS1. Mettre en place un cadre réglementaire et institutionnel propice pour soutenir les investis-
sements dans l'efficacité énergétique
Un cadre réglementaire et institutionnel bien conçu est essentiel pour promouvoir les investissements
dans l'efficacité énergétique en Afrique. Cet objectif vise à établir des lignes directrices, des cibles et
des normes politiques claires pour faciliter les investissements privés et publics dans les technologies
et pratiques écoénergétiques. La collaboration entre les gouvernements, les organisations internatio-
nales et le secteur privé aidera à créer un environnement propice qui encourage l'innovation, le partage
des connaissances et le renforcement des capacités. Le cadre devrait également favoriser le dévelop-
pement et la mise en œuvre de mécanismes de financement de l'efficacité énergétique, tels que les
prêts, les subventions et les incitations, qui sont essentiels pour intensifier les projets d'efficacité éner-
gétique dans divers secteurs.
OS2. Atteindre un fonctionnement écoénergétique des utilisateurs finals industriels et commer-
ciaux (comprenant à la fois la fabrication et les industries sans cheminées)
Améliorer l'efficacité énergétique dans les secteurs industriel et commercial est un élément crucial de
la transition énergétique en Afrique. Cet objectif vise à promouvoir les meilleures pratiques, technolo-
gies et systèmes de gestion pour optimiser l'utilisation de l'énergie dans ces secteurs. Un fonctionne-
ment écoénergétique permettra non seulement de réduire les coûts opérationnels et d'accroître la com-
pétitivité, mais contribuera également à un système énergétique plus durable et résilient. Cela com-
prend la promotion des systèmes de gestion de l'énergie, la modernisation des installations existantes
et la promotion de la conception écoénergétique dans les nouvelles constructions, ainsi que l'encoura-
gement de l'adoption de sources d'énergie renouvelable lorsque c'est possible.
OS3. Améliorer l'efficacité énergétique de l'industrie de la fourniture d'électricité (production
centralisée et réseaux)
L'objectif vise à réduire les pertes d'énergie et à optimiser l'efficacité des systèmes de production, de
transmission et de distribution d'énergie dans toute l'Afrique. Il est crucial de traiter les pertes tech-
niques et non techniques dans le réseau électrique pour améliorer la sécurité énergétique et réduire
les émissions de gaz à effet de serre. Cela peut être réalisé en modernisant les infrastructures, en
mettant en œuvre des technologies de réseaux intelligents, en améliorant les pratiques de maintenance
et en favorisant l'interconnectivité régionale. De plus, encourager la production décentralisée et renou-
velable d'énergie peut contribuer à une industrie de la fourniture d'électricité plus efficace et résiliente.
OS4. Mettre en œuvre des normes minimales de performance énergétique et des étiquettes éner-
gétiques
Établir et appliquer des normes minimales de performance énergétique (MEPS) et des programmes
d'étiquetage énergétique est essentiel pour promouvoir des produits et appareils écoénergétiques sur
le marché africain. Cet objectif vise à élaborer et harmoniser les MEPS et les étiquettes énergétiques
sur tout le continent, en veillant à ce que les fabricants et les importateurs se conforment à ces exi-
gences. Les campagnes de sensibilisation des consommateurs peuvent contribuer à informer le public
sur les avantages des produits écoénergétiques, stimulant ainsi la demande de ces produits et contri-
buant à des économies d'énergie significatives.
OS5. Renforcer l'efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment
Avec une urbanisation rapide et une croissance démographique, le secteur du bâtiment représente une
opportunité significative d'amélioration de l'efficacité énergétique en Afrique. Cet objectif vise à élaborer
et à mettre en œuvre des codes de construction écoénergétiques, à promouvoir l'utilisation de maté-
riaux et de techniques de construction écoénergétiques, et à encourager la rénovation des bâtiments
existants. Les certifications de bâtiments écologiques, les incitations et les programmes de formation
peuvent stimuler davantage l'adoption de pratiques écoénergétiques dans le secteur du bâtiment, con-
duisant ainsi à une réduction de la consommation d'énergie, des émissions de gaz à effet de serre plus
faibles et de meilleures conditions de vie.
35
OS6. Stimuler l'efficacité énergétique dans le secteur des transports
Le secteur des transports est un contributeur majeur à la consommation d'énergie et aux émissions de
gaz à effet de serre en Afrique. Cet objectif se concentre sur la promotion de solutions de transport
durables, telles que des systèmes de transport public efficaces, le transport non motorisé et l'adoption
de véhicules électriques. Encourager les technologies économes en carburant, améliorer les infrastruc-
tures de transport et mettre en œuvre des politiques visant à réduire les embouteillages et les émissions
sont des composantes essentielles de cet objectif. Ces efforts peuvent contribuer à des systèmes de
transport urbain et rural plus durables et résilients sur tout le continent.
OS7. Soutenir l'efficacité énergétique dans l'agriculture
Le secteur agricole est vital pour la sécurité alimentaire et la croissance économique en Afrique. Cet
objectif vise à promouvoir les technologies et pratiques écoénergétiques dans la production, la trans-
formation et la distribution agricoles. Cela inclut l'adoption de systèmes d'irrigation économes en éner-
gie, l'amélioration de l'efficacité des machines agricoles et la promotion de l'utilisation de sources
d'énergie renouvelable. Soutenir la recherche, l'innovation et le renforcement des capacités dans les
pratiques agricoles écoénergétiques peut conduire à une augmentation de la productivité, des coûts
énergétiques réduits et un secteur agricole plus durable et résilient.
OS8. Renforcer les capacités aux niveaux national, régional et continental pour surveiller les
progrès de l'efficacité énergétique dans tous les secteurs
Une surveillance et une évaluation efficaces des progrès de l'efficacité énergétique sont essentielles
pour identifier les lacunes, éclairer les décisions politiques et assurer le succès des initiatives d'effica-
cité énergétique. Cet objectif vise à établir des mécanismes robustes de collecte et de rapport de don-
nées aux niveaux national, régional et continental. Renforcer la capacité des gouvernements, des ins-
titutions et des parties prenantes à analyser et à utiliser les données sur l'efficacité énergétique peut
aider à orienter le développement des politiques, suivre les progrès par rapport aux objectifs et identifier
les meilleures pratiques. De plus, favoriser la coopération régionale et le partage des connaissances
peut faciliter l'échange d'expériences et de leçons apprises, contribuant ainsi davantage à l'avancement
de l'efficacité énergétique en Afrique.
36
1. AVANTAGES ATTENDUS
Les avantages attendus de l'AfEES peuvent être résumés comme suit :
• Amélioration de l'accès à l'énergie : L'AfEES peut contribuer à augmenter l'accès aux services
énergétiques modernes, fiables et abordables sur tout le continent.
• Sécurité énergétique renforcée : En favorisant l'efficacité énergétique, l'AfEES peut contribuer à
réduire la dépendance aux importations d'énergie et à accroître l'autosuffisance énergétique.
• Création d'emplois : La mise en œuvre de mesures d'efficacité énergétique peut créer de nou-
veaux emplois dans divers secteurs, tels que la construction, la fabrication et les services.
• Croissance économique : L'efficacité énergétique peut entraîner des économies de coûts pour
les entreprises et les ménages, libérant des ressources pour l'investissement et la consommation,
ce qui peut stimuler la croissance économique.
• Lutte contre la pauvreté : Une amélioration de l'efficacité énergétique peut contribuer à réduire
les coûts énergétiques pour les ménages à faible revenu et soutenir les efforts de lutte contre la
pauvreté.
• Développement durable : L'efficacité énergétique peut soutenir le développement durable en ré-
duisant l'impact environnemental de la consommation d'énergie et en favorisant l'utilisation efficace
des ressources naturelles.
• Mitigation du changement climatique : L'efficacité énergétique peut contribuer à réduire les émis-
sions de gaz à effet de serre et participer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement cli-
matique.
• Adaptation au changement climatique : Une amélioration de l'efficacité énergétique peut renfor-
cer la résilience des économies africaines face aux impacts du changement climatique, tels que
l'augmentation de la demande énergétique due aux variations de température.
• Amélioration de la qualité de l'air : Les mesures d'efficacité énergétique peuvent contribuer à
réduire la pollution de l'air due à la combustion des combustibles fossiles, améliorant ainsi la santé
publique et la qualité de l'environnement.
• Réduction de la pression sur les ressources naturelles : L'efficacité énergétique peut contribuer
à la préservation des ressources naturelles, telles que l'eau et les forêts, en réduisant la demande
énergétique et l'extraction de ressources associée.
• Renforcement de l'intégration régionale : L'AfEES peut promouvoir la coopération et l'intégration
régionale en favorisant la collaboration entre les pays africains dans le développement et la mise
en œuvre de politiques et de programmes d'efficacité énergétique.
• Cohérence politique accrue : L'AfEES peut contribuer à l'harmonisation des politiques, réglemen-
tations et normes d'efficacité énergétique sur tout le continent, créant ainsi un environnement poli-
tique plus cohérent et homogène.
• Renforcement des capacités : L'AfEES peut soutenir les efforts de renforcement des capacités
dans le secteur de l'énergie, aidant les pays africains à développer les compétences et l'expertise
nécessaires pour mettre en œuvre efficacement des mesures d'efficacité énergétique.
• Partage des connaissances : L'AfEES peut faciliter l'échange de connaissances, de meilleures
pratiques et de leçons apprises en matière d'efficacité énergétique entre les pays africains.
• Transfert de technologie : L'AfEES peut favoriser le transfert de technologies et de savoir-faire
en matière d'efficacité énergétique des pays plus avancés vers ceux ayant des secteurs énergé-
tiques moins développés.
• Amélioration des infrastructures énergétiques : L'AfEES peut contribuer à l'amélioration des
infrastructures énergétiques, telles que les réseaux de transmission et de distribution d'électricité,
en favorisant les investissements dans l'efficacité énergétique.
37
• Augmentation de la participation du secteur privé : L'AfEES peut aider à créer un environne-
ment propice aux investissements du secteur privé dans des projets et des technologies d'efficacité
énergétique.
• Davantage de diversification énergétique : En favorisant l'efficacité énergétique, l'AfEES peut
encourager les pays africains à diversifier leur mixe énergétique, réduisant ainsi la dépendance à
une seule source d'énergie.
• Amélioration de la gestion de l'énergie : L'AfEES peut soutenir le développement et la mise en
œuvre de systèmes de gestion de l'énergie efficaces dans divers secteurs, tels que l'industrie, les
bâtiments et les transports.
• Sensibilisation accrue des consommateurs : L'AfEES peut sensibiliser les consommateurs aux
avantages de l'efficacité énergétique et encourager l'adoption de comportements et de pratiques
écoénergétiques.
• Renforcement des cadres institutionnels : L'AfEES peut aider les pays africains à établir et ren-
forcer les cadres institutionnels pour soutenir la mise en œuvre efficace de politiques et de pro-
grammes d'efficacité énergétique.
• Amélioration de la planification énergétique : L'AfEES peut soutenir l'intégration des considéra-
tions d'efficacité énergétique dans les processus de planification énergétique nationale et régio-
nale.
• Meilleur accès au financement : L'AfEES peut aider les pays africains à mobiliser des ressources
pour des investissements en efficacité énergétique, notamment auprès de sources internationales
telles que les banques de développement et les fonds climatiques.
• Favoriser l'innovation : L'AfEES peut stimuler l'innovation dans le développement et l'application
de technologies et de solutions écoénergétiques.
• Soutenir l'égalité des sexes : En promouvant l'accès à des services énergétiques abordables et
fiables, l'AfEES peut contribuer à l'autonomisation des femmes et des filles et à la réduction des
disparités entre les sexes.
• Encourager le développement urbain durable : L'AfEES peut soutenir la planification et la mise
en œuvre de mesures d'efficacité énergétique dans les zones urbaines, telles que les bâtiments
écoénergétiques, les systèmes de transport en commun et les technologies de ville intelligente.
• Renforcer les partenariats multi-acteurs : L'AfEES peut favoriser la collaboration et les partena-
riats entre les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les organisations internationales
pour faire progresser l'efficacité énergétique sur tout le continent.
• Amélioration du suivi et de l'évaluation : L'AfEES peut soutenir le développement de systèmes
solides de suivi et d'évaluation pour suivre les progrès réalisés dans la réalisation des objectifs
d'efficacité énergétique et informer la prise de décisions fondées sur des preuves.
38
7. CADRE INSTITUTIONE
L'AfEES est une stratégie énergétique à l'échelle du secteur. Cela signifie qu'en plus des acteurs du
secteur de l'énergie, d'autres parties prenantes sectorielles doivent également être incluses dans le
cadre institutionnel global. Cela inclut les parties prenantes du secteur industriel, du secteur des trans-
ports, du secteur du bâtiment et du secteur agricole.
Initialement, une Matrice de Puissance-Intérêt des Parties Prenantes a été élaborée, dans laquelle les
parties prenantes du secteur de l'énergie sont cartographiées en fonction de leur niveau présumé
d'influence et d'intérêt. Cela illustre le niveau d'implication et d'engagement des parties prenantes dans
l'AfEES, permettant ainsi un engagement plus efficace avec elles et conduisant à la mise en œuvre
réussie de l’AfEES.
ÉLEVÉ
• Centres • APUA
INFLUENCE
• AFRICA GREENCO
• CONSOMMATEURS
39
• Partenariat Africain pour les Engrais et l'Agro-industrie (AFAP) / Secteur de l'Agriculture
• Table Ronde Africaine sur la Consommation et la Production Durables (ARSCP) / Transversal
Une analyse détaillée des rôles des acteurs clés est fournie dans le tableau ci-dessous. Il convient de
souligner que compte tenu de l'étendue et de la portée de l'AfEES, d'autres acteurs spécifiques au
secteur peuvent être intégrés dans le processus à mesure que l'AfEES est mis en œuvre.
40
efficacité énergétique. Ils peuvent soutenir les États membres dans l'élabo-
ration et la mise en œuvre de politiques et de réglementations favorisant la
construction efficace sur le plan énergétique et la rénovation des bâtiments
existants. Le Département de l'Économie Rurale et de l'Agriculture de
l'Union Africaine (DREA) est un acteur clé pour la promotion de l'efficacité
énergétique dans les pratiques agricoles. Ils peuvent plaider en faveur de
l'utilisation d'équipements agricoles économes en énergie, de systèmes
d'irrigation et de technologies de traitement post-récolte écoénergétiques.
AUDA-NEPAD peut servir de bras opérationnel de l'AfEES, responsable du
Agence de Dévelop-
développement et de la mise en œuvre de projets continentaux clés en ma-
pement de l'Union
tière d'efficacité énergétique. Cela impliquerait de collaborer avec les États
Africaine - Nouveau
membres, les communautés économiques régionales et le secteur privé
Continental Partenariat pour le
pour promouvoir l'investissement dans les technologies et l'infrastructure
Développement de
d'efficacité énergétique. Il est important de noter qu'AUDA-NEPAD dirige
l'Afrique (AUDA-
également le Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture en
NEPAD)
Afrique (PDDAA).
La BAD peut fournir un soutien financier et une expertise essentielle pour
l'AfEES. Cela pourrait inclure le financement de projets d'efficacité énergé-
tique, des initiatives de renforcement des capacités et de la recherche. La
Banque Africaine de
banque pourrait également exploiter ses relations avec les bailleurs de
Continental Développement
fonds et les investisseurs internationaux pour attirer des financements sup-
(BAD)
plémentaires pour l'AfEES. Enfin, elle peut jouer un rôle de premier plan
dans la mobilisation de financements pour les investissements dans l'effica-
cité énergétique liés à l'action climatique.
Commission Économique pour l'Afrique des Nations Unies (CEA) La CEA
Commission Écono- peut fournir des recherches, des données et des conseils politiques pour
mique pour l'Afrique soutenir la mise en œuvre de l'AfEES. Cela pourrait impliquer la réalisation
Continental
des Nations Unies d'analyses économiques et politiques des mesures d'efficacité énergétique,
(CEA) la fourniture d'assistance technique aux États membres, et la promotion de
l'efficacité énergétique lors de forums régionaux et internationaux
Association des Ser- L'APUA peut promouvoir l'efficacité énergétique parmi ses membres en par-
vices Publics d'Élec- tageant les meilleures pratiques, en fournissant des formations et des ren-
Continental
tricité en Afrique forcements de capacités, et en plaidant en faveur de politiques et de régle-
(APUA) mentations favorables.
L'AFUR peut promouvoir les interventions en matière d'efficacité énergé-
Forum Africain des
tique dans le cadre réglementaire en mettant l'accent sur le marché de
Régulateurs des
Continental l'énergie, en facilitant l'harmonisation et en partageant les meilleures pra-
Services Publics
tiques, en fournissant des formations et des renforcements de capacités, et
(AFUR)
en plaidant en faveur de politiques et de réglementations favorables.
Centres Régionaux Ces centres peuvent piloter la mise en œuvre de mesures d'efficacité éner-
pour les Énergies gétique au niveau régional, en fournissant une expertise technique, des ren-
Régional Renouvelables et forcements de capacités et des plaidoyers, ainsi qu'en facilitant l'harmoni-
l'Éfficacité Énergé- sation. Ils pourraient également servir de centres d'innovation et de partage
tique de connaissances en matière d'efficacité énergétique.
Les Poules Énergétiques jouent un rôle crucial dans la promotion et la mise
en œuvre de mesures d'efficacité énergétique dans leurs régions respec-
Poules Énergé- tives. Cela pourrait impliquer l'intégration de l'efficacité énergétique dans la
Régional
tiques planification et les opérations énergétiques régionales, la facilitation de pro-
jets d'efficacité énergétique transfrontaliers, et le partage des meilleures
pratiques entre les États membres.
Les Régulateurs Régionaux peuvent garantir l'intégration des principes d'ef-
ficacité énergétique dans le secteur de l'énergie. Cela pourrait impliquer
Autorités de Régula-
Régional l'harmonisation des réglementations entre les pays, la promotion de la trans-
tion Régionales
parence dans le secteur de l'énergie, et l'application de la conformité aux
normes et réglementations d'efficacité énergétique.
Associations de Ré-
Ces associations pourraient soutenir leurs membres dans l'intégration de
Régional gulateurs
l'efficacité énergétique dans les cadres réglementaires.
Régionales
Acteurs sectoriels
UATP peut jouer un rôle clé dans la promotion de l'efficacité énergétique
Union Africaine des dans le secteur des transports. Ils peuvent plaider en faveur de l'adoption
Continental Transports Publics de véhicules plus économes en énergie, du développement de systèmes de
(UATP) transport en commun et de l'intégration de la planification urbaine et des
stratégies de transport pour réduire la consommation d'énergie.
41
SBN peut soutenir l'efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment en
Réseau Africain
favorisant l'adoption de pratiques et de matériaux de construction durables,
Continental pour la Construction
en partageant les meilleures pratiques et en fournissant des formations et
Durable (ASBN)
des renforcements de capacités.
Partenariat Africain
AFAP pourrait jouer un rôle dans la promotion de la production et de l'utili-
pour les Engrais et
Continental sation écoénergétiques des engrais, qui constituent une composante impor-
l'Agrobusiness
tante de la consommation d'énergie du secteur agricole.
(AFAP)
Table Ronde Afri- ARSCP peut contribuer à promouvoir des pratiques de consommation et de
caine sur la Con- production écoénergétiques dans divers secteurs, y compris l'industrie,
Continental sommation et la l'agriculture et les bâtiments. Cela pourrait inclure la promotion de l'utilisation
Production Durables d'appareils et d'équipements écoénergétiques, ainsi que de comportements
(ARSCP) permettant d'économiser l'énergie.
Confédération Afri-
Il peut influencer l'efficacité énergétique dans le secteur des transports, en
Continental caine des Chemins
particulier dans les chemins de fer…
de Fer (AFC)
Programme des Po-
Continental litiques de Transport
en Afrique (SSATP)
SEA peut apporter une assistance technique dans le développement et
Sustainable Energy
Continental l'harmonisation des politiques d'EE et les comparer aux meilleures pratiques
Africa (SEA)
internationales.
Confédération Sud-
SAEEC peut sensibiliser et former à l'EE, former des professionnels de
Africaine de l'Éner-
Régional l'énergie, promouvoir le partage des connaissances sur l'EE et soutenir la
gie Efficace
mise en œuvre de programmes d'EE.
(SAEEC)
Association des En-
treprises de Ser-
EASA soutient les activités des ESCO. Elle peut aider à relever les défis de
Régional vices Énergétiques
financement et de formation.
de l'Afrique Australe
(EASA)
Association Afri-
AFSEA peut soutenir le développement de politiques d'EE et d'activités de
Continental caine pour l'Énergie
sensibilisation.
Durable (AFSEA)
Association Pan-
PAMA peut promouvoir et soutenir la mise en œuvre de programmes d'EE
Continental Africaine des Fabri-
dans l'industrie manufacturière.
cants (PAMA)
Association des Fa-
EAMA peut contribuer aux activités de sensibilisation et à la promotion
Régional bricants d'Afrique de
d'interventions d'EE pour réduire la consommation d'énergie.
l'Est (EAMA)
Fédération des As-
sociations de Fabri- FEWAMA peut contribuer aux activités de sensibilisation et à la promotion
Régional
cants d'Afrique de de programmes d'EE pour réduire la consommation d'énergie.
l'Ouest (FEWAMA)
Fédération Interna-
tionale des Ingé-
nieurs-Conseils FIDIC Afrique peut renforcer les capacités en matière d'EE parmi les ingé-
Continental (FIDIC) Afrique nieurs-conseils en Afrique pour assurer la mise en œuvre de l'EE dans
(Association des In- l'industrie.
génieurs-Conseils
en Afrique)
Autres Acteurs Internationaux
Le Réseau Mondial
des Entreprises de Le Réseau peut apporter un soutien dans le développement des Entreprises
International
Services Énergé- de Services Énergétiques (ESCO) en Afrique
tiques (ESCO)
Agence Internatio- L'AIE peut fournir un soutien en renforcement des capacités pour la collecte
International nale de l'Énergie de données et les statistiques. Elle peut également soutenir l'évaluation sec-
(AIE) torielle et notamment les analyses au niveau de l'utilisation finale.
Bien que n'étant pas exclusivement axé sur l'Afrique, l'ICCT pourrait appor-
Conseil International ter un soutien précieux dans la mise en œuvre de politiques et de technolo-
International sur le Transport gies de transport écoénergétiques dans les pays africains. Leur travail com-
Propre (ICCT) prend la recherche, le développement de politiques et le plaidoyer dans le
domaine du transport propre.
42
L'ONUDI peut aider les industries africaines à passer à des processus et
technologies plus écoénergétiques. Ses rôles incluent la fourniture d'une
Organisation des
assistance technique, le renforcement des capacités, les conseils en ma-
Nations Unies pour
International tière de politique et la promotion de partenariats pour le développement in-
le Développement
dustriel durable. L'ONUDI a joué un rôle majeur dans la réalisation des
Industriel (ONUDI)
Centres Régionaux pour les Énergies Renouvelables et l'Éfficacité Énergé-
tique.
Plateforme d'Accélé-
ration Globale pour
Peut soutenir le développement de politiques d'EE et la mise en œuvre de
International l'Efficacité Énergé-
programmes d'EE.
tique des Nations
Unies
Fonds pour l'Envi-
Le FEM peut apporter un soutien dans le développement et la mise en
International ronnement Mondial
œuvre de programmes d'EE industrielle régionaux.
(FEM)
Organisation Inter-
L'ISO peut soutenir l'adoption du Système de Management de l'Énergie
International nationale de Norma-
(EnMS), norme ISO 50001 dans le secteur industriel.
lisation (ISO)
Plateforme de l'ONU
La plateforme peut soutenir le développement des capacités humaines et
International pour l'Énergie Du-
institutionnelles pour soutenir la mise en œuvre de l'EE dans l'industrie.
rable du PNUD
United for Efficiency, U4E vise à aider les pays à mettre en œuvre une approche politique intégrée
International programme du pour permettre une transformation durable et rentable vers un éclairage, des
PNUE (U4E) équipements et des appareils écoénergétiques.
43
8. HARMONISATION AVEC D'AUTRES INITIATIVES
CONTINENTALES ET REGIONALES
La stratégie et le plan d'action de l'Union africaine pour l'efficacité énergétique sont pleinement alignés
sur d'autres initiatives continentales et régionales en Afrique.
1. L'Agenda 2063 de l'Union Africaine L'Agenda 2063 est un cadre stratégique pour la transformation
socio-économique du continent africain au cours des 50 prochaines années. L'efficacité énergé-
tique est un composant crucial de cette transformation, car elle contribue au développement du-
rable, à l'accès accru à l'énergie et à la promotion des technologies à faible émission de carbone.
2. La Nouvelle Initiative Énergétique de la Banque Africaine de Développement La Nouvelle Initiative
Énergétique de la Banque Africaine de Développement vise à atteindre un accès universel à l'éner-
gie en Afrique d'ici 2025. Elle met l'accent sur l'importance de l'efficacité énergétique pour atteindre
cet objectif, notamment grâce à la promotion des technologies d'énergie propre et au renforcement
des capacités en matière de gestion énergétique efficace.
3. Le Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA) Le PIDA est une ini-
tiative continentale stratégique visant à résoudre le déficit en infrastructures en Afrique, y compris
les infrastructures énergétiques. Il comprend des projets liés aux pools énergétiques régionaux et
à l'efficacité énergétique.
4. L'Initiative Africaine pour les Énergies Renouvelables (AREI) L'AREI est un effort mené par l'Afrique
pour accélérer le développement des énergies renouvelables sur le continent, contribuant à un
accès accru à l'énergie, à la sécurité et à l'efficacité énergétique améliorées.
5. Le Couloir de l'Énergie Propre en Afrique (ACEC) L'ACEC est une initiative de l'Union Africaine, de
l'Agence Internationale des Énergies Renouvelables (IRENA) et des Pools Énergétiques, visant à
promouvoir le développement des ressources en énergie renouvelable et à améliorer l'efficacité
énergétique à travers le continent.
6. La Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) La synergie entre l'AfEES et la ZLECAf
ouvre la voie à une Afrique économe en énergie et économiquement dynamique, renforçant la
productivité tout en réduisant les impacts environnementaux. Le succès de la ZLECAf dépend d'un
secteur énergétique fiable et durable, ce qui rend les objectifs de l'AfEES essentiels pour atteindre
les objectifs de la ZLECAf.
44
6. Le Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe (COMESA) a mis en place un Programme
Énergétique qui promeut les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, la coopération régio-
nale et le commerce de l'énergie entre ses États membres.
7. Livre Blanc sur l'Énergie de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC)
/ de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC)
8. Le Livre Blanc sur l'Énergie de la CEEAC/CEMAC est un document de politique énergétique pour
la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) et la Communauté Éco-
nomique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC). Il comprend des dispositions pour l'efficacité
énergétique.
9. Stratégie Arabe pour l'Énergie Durable 2030
10. La Stratégie Arabe pour l'Énergie Durable 2030 est un cadre de politique régionale adopté par la
Ligue des États Arabes (LEA) en 2013, visant à assurer l'accès universel aux services énergétiques
modernes et à promouvoir le développement durable dans la région arabe. Elle couvre à la fois les
aspects des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique.
45
des transports. En encourageant l'utilisation des transports en commun, en mettant en place des
normes d'efficacité énergétique et en effectuant la transition vers des carburants plus propres, les
pays africains cherchent à réduire leur dépendance aux combustibles fossiles, à diminuer les émis-
sions liées aux transports et à créer des systèmes de mobilité plus durables.
• Le secteur de l'agriculture n'est abordé que par deux pays ; l'Eswatini, qui vise à réduire son inten-
sité énergétique de 3 à 15 % d'ici 2030, et le Rwanda, qui a choisi des pompes à eau solaires
comme alternative aux pompes diesel pour l'irrigation. La plupart des pays n'ont pas encore, mais
devront mettre en place un système national complet de suivi, de déclaration et de vérification
(SDV) qui leur permettra de mettre en œuvre efficacement leur CDN et de respecter leurs engage-
ments climatiques internationaux tout en améliorant l'efficacité énergétique. Un système SDV est
défini comme le cadre de développement, de planification, de coordination et d'intégration de toutes
les activités liées à l'Accord de Paris sur le Climat. Cela inclut divers aspects tels que l'inventaire
des gaz à effet de serre, les mesures d'atténuation et d'adaptation, le financement et le transfert de
technologie, où l'efficacité peut apporter une contribution substantielle.
En alignant les objectifs d'AfEES avec ceux des CDN, les pays africains peuvent exploiter les res-
sources et l'expertise fournies par AfEES pour accélérer la mise en œuvre de leurs objectifs d'efficacité
énergétique. AfEES peut également soutenir le renforcement des capacités et le développement des
connaissances techniques, éléments essentiels pour la mise en œuvre réussie des initiatives d'effica-
cité énergétique. Il est extrêmement important de mobiliser un financement pour les actions climatiques
en vue de la mise en œuvre des activités d'efficacité énergétique prévues dans AfEES. De nombreux
instruments et mécanismes d'action climatique peuvent également être utilisés pour le financement des
activités d'efficacité énergétique, tels que :
1. La mise en place d'un système de plafonnement et d'échange pour créer un marché de négociation de
crédits carbone générés par des projets d'efficacité énergétique.
2. La mise en œuvre d'une taxe carbone sur la consommation de combustibles fossiles ou sur les industries
à forte intensité carbone pour créer un signal de prix incitant à l'efficacité énergétique.
3. L'encouragement au développement de marchés volontaires de carbone où les entreprises ou les parti-
culiers peuvent acheter des compensations ou des crédits carbone provenant de projets générant des
réductions vérifiées d'émissions.
4. L'intégration d'exigences d'efficacité énergétique visant à réduire les émissions dans les processus de
passation de marchés publics pour créer une demande sur le marché pour les produits et services écoé-
nergétiques.
1. La création de banques d'investissement vert utilisant un financement pour les actions climatiques qui four-
nissent également un soutien financier pour les projets d'efficacité énergétique, en offrant des conditions de
prêt favorables, des subventions ou des investissements en capitaux propres.
46
Les pays africains peuvent renforcer leurs engagements en matière d'efficacité énergétique en les
alignant sur les objectifs d'AfEES, assurant ainsi la cohérence et la pertinence de leurs politiques
d'efficacité énergétique.
2. Utiliser le financement pour les actions climatiques pour la mise en œuvre des ac-
tions d'AfEES.
Les gouvernements peuvent accéder aux financements climatiques via des mécanismes tels que
le Fonds vert pour le climat (GCF) ou le Fonds pour l'environnement mondial (GEF). Des obligations
vertes peuvent être émises pour mobiliser des capitaux spécifiquement destinés au financement
de projets d'efficacité énergétique. En général, toutes les voies de financement pour les actions
climatiques compatibles avec les investissements en efficacité énergétique doivent être utilisées
efficacement et incluses dans les CDN.
3. Tirer parti des ressources et de l'expertise d'AfEES
Les pays africains peuvent puiser dans les ressources, les connaissances et l'expertise d'AfEES
pour soutenir la mise en œuvre de mesures d'efficacité énergétique dans leurs CDN, contribuant
ainsi à surmonter les obstacles techniques et financiers.
4. Améliorer la coopération et la coordination régionales
AfEES peut faciliter la collaboration régionale et l'échange des meilleures pratiques entre les pays
africains, encourageant le partage des connaissances et des expériences pour améliorer l'efficacité
des initiatives d'efficacité énergétique.
5. Renforcer le renforcement des capacités
AfEES peut soutenir les efforts de renforcement des capacités dans les pays africains, contribuant
au développement des compétences et de l'expertise nécessaires à la mise en œuvre réussie des
mesures d'efficacité énergétique énoncées dans les CDN.
6. Suivre les progrès et rendre compte des réalisations
AfEES peut aider les pays africains à suivre les progrès vers leurs objectifs d'efficacité énergétique,
facilitant la communication des réalisations et garantissant la responsabilité dans la mise en œuvre
des CDN.
47
9. FEUILLES DE ROUTES
Finalement, en complément de la spécification d'un objectif explicite de productivité énergé-
tique de haut niveau et de la définition d'objectifs stratégiques clés, la stratégie AfEES repose
sur six feuilles de route sectorielles qui, une fois validées, serviront de piliers pour l'élaboration
de plans d'action détaillés.
1. Secteur industriel
2. Industrie d’approvisionnement en électricité
3. Appareils et dispositifs
4. Bâtiments
5. Transports
6. Agriculture
48
Les feuilles de route mettent en évidence six observations et exigences clés qui ont été cons-
tamment soulignées pour tous les secteurs:
Portefeuille de mesures : la transformation du système énergétique africain pour observer une
amélioration de la productivité énergétique à l'échelle macroscopique et pour maintenir cette
amélioration sur une longue période nécessitera, pour chaque secteur, l'adoption rapide de ré-
glementations favorables et d'incitations, ainsi qu'une politique d'information forte pour le
grand public et les professionnels, afin de matérialiser les avantages de l'efficacité énergétique
qui sont moins visibles que les centrales électriques, et un mécanisme financier pour surmonter
les coûts initiaux élevés, ainsi que la disponibilité de technologies efficaces.
Données précises et plus détaillées : pour une prise de décision éclairée, soutenue par une
planification pertinente et des outils de suivi et d'évaluation, il est nécessaire d'améliorer la
précision des données énergétiques et leur résolution au niveau des services énergétiques utiles.
Capacité à définir des normes et critères de référence : pour soutenir la mise en œuvre de
projets concrets, cette plus grande précision des données devrait également permettre de pro-
duire des normes et des critères de référence fiables.
Démonstration : les feuilles de route soulignent également que, parallèlement à la mise en
place d'un ensemble complet et fonctionnel d'instruments politiques, il est important de pro-
mouvoir les meilleures pratiques en se concentrant sur quelques projets phares qui créeront un
état d'esprit innovant et renforceront les compétences pratiques.
L'importance du renforcement des capacités : en outre, pour faire face aux prévisions de
croissance rapide tout en promouvant de nouveaux processus de conception efficaces sur le
plan énergétique, il est important de déployer des programmes complets de renforcement des
capacités pour une main-d'œuvre qualifiée.
Coordination et intégration : toutes les feuilles de route soulignent également le fait qu'il
existe d'importantes synergies à exploiter en opérant simultanément aux niveaux continentaux,
régional et national.
49
Cependant, il existe un potentiel de croissance de l'industrie manufacturière. Elle doit améliorer
sa compétitivité en adoptant et en mettant en œuvre des pratiques d'efficacité énergétique (EE).
La feuille de route des actions visant à assurer l'efficacité énergétique des utilisateurs indus-
triels et commerciaux est divisée en trois niveaux : Continental, Régional et National.
50
Tableau 13 : Feuille de route sectorielle : Industrie.
51
Mise en place d'un centre régional d'échange Établissement des possibilités d'EE dans
Lancement des directrices pour cartogra-
d'informations sur les possibilités d'EE in- l'industrie. Cela permettra d'identifier les
phier les opportunités d'EE dans l'indus-
dustrielle. Cela permettra d'identifier rapide- possibilités d'EE qui existent dans l'indus-
trie. Cela aide à l'identification et à la sélec-
ment les possibilités d'EE applicables par indus- trie et d'établir des priorités pour leur mise
tion des possibilités d'EE à mettre en œuvre.
trie. en œuvre.
Élaboration de critères de sélection des
Création d'une base de données continen- secteurs industriels prioritaires pour les
Création d'une base de données régionale des
tale des secteurs industriels prioritaires interventions d'EE. Ces critères permet-
secteurs industriels prioritaires pour les in-
pour les interventions en matière d'effica- tront de sélectionner les secteurs industriels
terventions en matière d'efficacité énergé-
cité énergétique. Cela facilitera la sélection et les entreprises les plus aptes à réduire la
tique. Cela garantira un impact élevé des inter-
des secteurs industriels pour les interven- consommation d'énergie grâce à des inter-
ventions en faveur de l'EE dans la région.
tions en matière d'EE. ventions en faveur de l'efficacité énergé-
tique.
Fixation d'objectifs industriels régionaux Fixation d'objectifs industriels nationaux
Fixation d'objectifs continentaux de ré-
pour la réduction de la consommation d'éner- pour réduire la consommation d'énergie
duction de la consommation d'énergie par
gie par des interventions d'EE. Cela permettra grâce à des interventions d'EE. Cela per-
des interventions d'EE. Cela contribuera à
de mobiliser des ressources pour la mise en mettra d'élaborer des plans de mise en
l'élaboration de programmes d'EE visant à
œuvre d'interventions d'EE afin d'atteindre les œuvre de l'EE pour atteindre les objectifs
atteindre les objectifs fixés.
objectifs. industriels.
52
Lancement de programmes de renforce-
Lancement de systèmes continentaux Mise en place d'outils de collecte de données ment des capacités en matière de collecte,
d'information sur l'énergie. Cela aidera les sur la consommation d'énergie dans l'indus- de traitement et d'établissement de rap-
régions et les pays à saisir, traiter et rapporter trie. Cela aidera les États membres à collecter ports sur la consommation d'énergie
les données relatives à la consommation des données fiables sur la consommation d'éner- dans l'industrie. Cela permettra d'amélio-
d'énergie de l'industrie. gie. rer la qualité et la fiabilité des données na-
tionales sur la consommation d'énergie.
Mise en œuvre d'une formation de sensi-
Lancement d'initiatives de sensibilisation Mise en place de programmes régionaux de
bilisation aux avantages de l'EE dans
à l'EE pour le continent. Cela renforcera les sensibilisation à l'EE pour l'industrie et ses
l'industrie. Cela contribuera à la sensibili-
initiatives régionales et. nationales en four- parties prenantes. Cela contribuera à faire
sation en soulignant les avantages écono-
nissant des informations actualisées sur les prendre conscience des avantages de l'EE dans
miques, environnementaux et sociaux de
avantages de l'EE pour l'industrie. la région.
l'EE.
Développement des capacités humaines
et institutionnelles pour soutenir la mise
Mise en place de programmes de forma- en œuvre de l'EE dans l'industrie. Cela
Lancement des programmes de formation ré-
tion continentaux pour les auditeurs éner- nécessitera une collaboration avec les insti-
gionaux afin de développer les capacités hu-
gétiques, les experts en EE, les gestion- tutions nationales de formation pour former
maines et institutionnelles pour soutenir l'EE
naires de l'énergie et les experts en M&V. des auditeurs énergétiques, des experts en
dans l'industrie. Cela soutiendra les initiatives
Cela contribuera à renforcer les capacités à EE industrielle, des gestionnaires de l'éner-
nationales de formation et améliorera le transfert
tous les stades de la mise en œuvre de l'EE gie et des experts en mesure et vérification
des compétences en EE.
dans l'industrie. (M&V) qui contribueront à la mise en
œuvre et à la pérennisation de l'EE dans
l'industrie.
53
tions en matière d'EE. Elle encouragera éga-
lement la reproduction à l'échelle nationale
des interventions en matière d'EE.
54
Création d'une base de données continen-
tale sur les industries à forte consomma- Mise en place de points focaux nationaux Élaboration de politiques visant à rendre
tion d'énergie. Cette base de données con- pour la collecte de données sur les industries obligatoires les plans de gestion de l'éner-
tribuera à l'élaboration de politiques visant à à forte consommation d'énergie dans la ré- gie pour les industries à forte consomma-
rendre obligatoires les plans de gestion de gion. Cela contribuera à l'élaboration de poli- tion d'énergie. Cela permettra à ces indus-
l'énergie et à donner la priorité aux secteurs tiques régionales pour les plans obligatoires de tries de mettre en œuvre des projets d'EE
industriels dans les programmes d'efficacité gestion de l'énergie. pour réduire la consommation d'énergie.
Moyen terme : renforcement du cadre de l'EE
énergétique.
55
Création d'un bureau de coordination au
Mise en place d'un organisme national de
sein de l'AFREC pour les activités d'EE
Mise en place d'un organisme de coordina- coordination (point focal national) des
dans tous les secteurs industriels. Cela fa-
activités d'EE dans les secteurs indus-
vorisera la mise en œuvre harmonieuse des tion régional pour les activités d'EE dans les
triels. Il évitera la duplication des rôles et
programmes d'EE dans plusieurs secteurs in- secteurs industriels. Cela permettra d'assurer
des responsabilités et garantira le partage
dustriels. Cela permettra également de déve- une mise en œuvre harmonieuse de l'EE dans la des connaissances, des ressources et des ex-
lopper des programmes spécifiques à un sec- région. périences entre les différents secteurs indus-
teur, par exemple le secteur industriel de la
triels.
finition des métaux.
Examen des programmes industriels na-
Évaluation des programmes de formation Examen des programmes de formation à l'EE
tionaux de formation à l'EE. Cela permet-
à l'EE de l'industrie sur le continent. Cela industrielle dans la région. Cela permettra
tra d'actualiser les programmes de forma-
contribuera à la mise à jour des programmes d'évaluer l'impact de la formation dispensée sur
tion à l'EE en fonction des nouveaux déve-
de formation. la mise en œuvre de l'EE dans l'industrie.
loppements.
L'enregistrement et l'accréditation des
Lancer une initiative continentale pour L'enregistrement et l'accréditation de cer- cours de formation à l'EE de l'industrie
l'enregistrement et l'accréditation des tains cours régionaux de formation à l'EE. nationale auprès des cadres nationaux de
cours de formation à l'EE auprès des compétences et de qualifications. Cela ga-
Cela augmentera la demande de formation à l'EE
autorités compétentes. Cela renforcera la rantira la reconnaissance des cours d'EE et
crédibilité des cours de formation à l'EE. dans la région. augmentera la demande pour les cours de
formation.
56
Lancer des prix continentaux de l'EE Lancer des prix régionaux de l'EE pour les Reconnaissance des entreprises qui ont
pour les régions qui ont excellé dans la secteurs industriels qui ont excellé dans la réalisé d'importantes économies d'éner-
mise en œuvre de projets d'EE indus- mise en œuvre de projets d'EE. Cela permettra gie grâce à la mise en œuvre de projets
trielle. Les prix stimuleront les efforts régio- de sensibiliser aux avantages de l'EE et d'encou- d'EE. Cela contribuera à accroître la con-
naux visant à promouvoir l'adoption de l'EE rager d'autres secteurs industriels à mettre en currence entre les entreprises dans la mise
dans l'industrie. œuvre des projets d'EE. en œuvre de projets d'EE.
Mettre en place des mécanismes de finan- Mise en place de mécanismes régionaux de fi-
cement continentaux pour soutenir la nancement de l'EE. La disponibilité de méca- Mise en place de mécanismes de finance-
mise en œuvre de projets d'EE. Ces méca- nismes de financement (subventions, prêts à ment pour soutenir la mise en œuvre de
nismes de financement soutiendront les ef- taux réduit, financement climatique, crédits car- l'EE dans l'industrie. Cela garantira la dis-
forts déployés par les régions pour mettre en bone, lignes de crédit vertes) stimulera la mise ponibilité des fonds pour les projets d'EE.
œuvre des projets d'EE. en œuvre de projets d'EE dans la région.
Mise en place de lignes de crédit financier
Lancement de lignes de crédit continen- Mise en place de lignes de crédit financières
pour la mise en œuvre de projets d'EE.
tales pour la mise en œuvre de l'EE. Cela régionales pour la mise en œuvre de projets
Les lignes de crédit offriront une option de
permettra aux entreprises d'accéder aux pro- d'efficacité énergétique. Cela permettra à toute
financement pour les grands projets d'EE.
duits financiers internationaux. Les institu- entreprise de la région d'accéder à la facilité de
Un environnement favorable est nécessaire
tions financières internationales et les crédit sans barrières nationales. Les conditions
pour que le secteur financier offre des lignes
agences de développement seront invitées à des lignes de crédit régionales prendront en con-
de crédit à l'industrie pour mettre en œuvre
soutenir les lignes de crédit. sidération la dynamique économique régionale.
des projets d'EE.
Développement de sociétés de services
énergétiques (ESCO) pour la mise en
œuvre de projets d'EE. Les ESCO offri-
Création d'entreprises de services énergé-
ront leurs services dans le cadre d'un pack-
Lancer un fonds continental pour soutenir tiques (ESCO) pour la mise en œuvre de pro-
age comprenant un service complet d'audit
les activités des ESCO. Cela permettra aux jets d'EE. Les SSE viendront compléter les
énergétique, un mécanisme de financement,
ESCO d'accéder au financement de leurs ser- autres mécanismes financiers disponibles pour
l'achat d'équipements, l'installation et la
vices pour la mise en œuvre de projets d'EE. soutenir la mise en œuvre de projets d'EE dans
mise en service, le suivi de l'exploitation et
la région.
les garanties de performance (services de
contrats de performance énergétique). Cela
aidera les entreprises qui ne disposent pas
57
de l'expertise et des ressources nécessaires
pour mettre en œuvre des projets d'effica-
cité énergétique.
58
Élaboration de normes nationales pour
des équipements et des technologies in-
dustriels spécifiques en matière d'effica-
cité énergétique. Certaines normes d'équi-
Lancer des normes continentales pour des
Développement régional de normes pour des pement existantes ne comportent pas d'exi-
équipements et des technologies spéci-
équipements et des technologies spécifiques à gences en matière d'EE. Des normes in-
fiques d'EE industrielle. Ces normes guide-
l'EE industrielle. Réalisation d'études sur les cluant l'EE sont requises pour les équipe-
ront la conception et l'exploitation d'équipe-
normes existantes afin de soutenir l'élaboration ments et technologies d'EE industrielle, tels
ments et de technologies spécifiques d'effi-
de nouvelles normes intégrant l'EE. que les chaudières, les moteurs électriques,
cacité énergétique dans l'industrie.
les ventilateurs, les pompes, les systèmes
d'isolation, les systèmes de chauffage et de
refroidissement, les systèmes de CVC et
l'éclairage industriel.
Soutenir l'adoption du système de gestion de Soutenir l'adoption du système de gestion
Promotion de l'EE par l'adoption d'un l'énergie (EnMS), norme ISO 50001 dans la de l'énergie (EnMS), norme ISO 50001,
système de gestion de l'énergie (EnMS), région. Ce soutien devrait inclure la formation par l'industrie nationale. La promotion du
norme ISO 50001, dans l'industrie afri- régionale d'auditeurs énergétiques, de gestion- système de gestion de l'énergie fournira aux
caine. Cela contribuera à soutenir l'EE dans naires de l'énergie et d'experts en EE afin de pro- entreprises une plate-forme pour soutenir
l'industrie. mouvoir l'EE dans la mise en œuvre du système les pratiques d'EE par la mise en œuvre de
de gestion de l'énergie. la norme ISO 50001.
59
Développement de la capacité de fabrica-
tion locale d'équipements et de technolo-
Création d'un fonds pour la recherche et gies d'EE. Cela permettra de réduire les
le développement des technologies d'EE Soutenir la recherche et le développement coûts d'investissement des projets d'EE, car
en Afrique. Ce fonds soutiendra la re- d'équipements et de technologies d'EE manu- actuellement la plupart des technologies
cherche régionale et l'adaptation des techno- facturière dans la région. Cela renforcera la ca- d'EE sont importées. Il sera nécessaire
logies d'EE disponibles au niveau internatio- pacité de production de la région. d'évaluer le marché, les avantages écono-
nal. miques, les compétences locales, la capacité
des infrastructures et le cadre réglemen-
taire.
Lancement de programmes continentaux
d'EE dans des secteurs industriels spéci-
Déployer la mise en œuvre des programmes Mise en œuvre de programmes d'EE
fiques. Les programmes se concentreront sur
régionaux d'EE dans des secteurs industriels dans des secteurs industriels spécifiques.
les secteurs industriels prioritaires du conti-
spécifiques. Cela permettra de concentrer les Ces programmes visent à réduire la con-
nent qui sont de gros consommateurs d'éner-
ressources sur les secteurs industriels qui con- sommation d'énergie dans les secteurs in-
gie et qui présentent un potentiel de réduc-
somment beaucoup d'énergie. dustriels à forte consommation d'énergie.
tion de la consommation d'énergie grâce à
des interventions d'EE.
60
pour mettre en œuvre des projets d'effica-
cité énergétique.
61
1.17. INDUSTRIE DE L'APPROVISIONNEMENT EN ÉLECTRICITÉ
(PRODUCTION CENTRALISÉE ET RÉSEAUX)
L'essor des sources d'énergie renouvelables (SER) variables, telles que les centrales solaires
photovoltaïques et éoliennes, a bouleversé cette réalité. Dans ce nouveau paradigme, la
production devient un mélange de grandes centrales centralisées traditionnelles, de grandes
SER variables connectées au réseau de transmission et de production distribuée (PD) connectée
au réseau de distribution. La production (dont une partie est stochastique et dispersée) et la
demande (dont une partie est contrôlable) s'échangent mutuellement et l'électricité circule dans
les deux sens. Les clients finaux participent plus activement aux nouveaux services d'électricité
et la gestion de la demande contribue à l'exploitation du système. Les communications
bidirectionnelles doivent être disponibles à tous les niveaux de tension et le dispatching central
coexiste avec un contrôle décentralisé. Les DES et les VE font leur apparition.
Dans le nouveau paradigme, deux approches principales de l'évolution des réseaux sont
perceptibles:
▪ Approche Super Grid, qui se réfère à un modèle d'expansion et de fusion des réseaux
de transmission existants capables de permettre de grands transferts d'électricité sur de
grandes distances,
▪ L'approche du réseau intelligent, qui est un système énergétique distribué ne dépendant
pas excessivement de la capacité des systèmes de transmission et de distribution.
Avec l'émergence du nouveau paradigme (motivé par la production à grande échelle d'énergies
renouvelables variables, la production décentralisée à petite échelle, les clients finaux actifs,
l'intégration et l'accessibilité du marché, l'amélioration de la sécurité opérationnelle, etc.), les
réseaux (de transport et de distribution, bien que seuls les réseaux de distribution fassent l'objet
du présent document) doivent évoluer vers un niveau opérationnel plus intelligent et utiliser les
TIC/technologies numériques pour faire face efficacement à cette situation et améliorer en
même temps l'efficacité globale des réseaux. Les réseaux devraient évoluer vers des systèmes
électriques plus intelligents (figure ci-dessous).
62
Figure 4: Évolution des systèmes électriques plus intelligents (Source: IEA, Technology Road-
map – Smart Grids, 2011)
Actuellement, en Afrique, les interconnexions au sein des Power Pools et entre eux aux niveaux
régional et continental sont planifiées pour être développées dans le cadre du Continental Po-
wer System Master Plan, qui étudie la transmission et la production centralisée et prend en
compte toutes les mesures nécessaires pour leur fonctionnement intelligent au même titre que
les développements mondiaux actuels en matière de réseaux intelligents. L'évolution des ré-
seaux de distribution vers des réseaux de distribution intelligents a été abordée dans la "Straté-
gie, feuille de route et lignes directrices pour les réseaux de distribution intelligents - complé-
mentarité numérique du plan directeur continental". Enfin, les pertes du réseau, tant au niveau
de la transmission que de la distribution, ont été abordées dans les "Lignes directrices et stra-
tégies continentales pour la réduction des pertes techniques des lignes de transmission et de
distribution et la gestion intelligente du réseau".
La feuille de route présentée ci-dessous est divisée en trois catégories pour faciliter sa mise en
œuvre:
1. Génération centralisée. Ce travail est nouveau
2. Réseaux de transport. Ce travail est basé sur les stratégies déjà adoptées
3. Réseaux de distribution. Ce travail est basé sur les stratégies déjà adoptées.
Une première version de la feuille de route pour l'efficacité énergétique dans l'agriculture est
présentée ci-dessous.
63
1. Production centralisée
Table 13: Feuille de route sectorielle : Production centralisée.
Faciliter la collaboration internationale : Études de faisabilité pour les technologies à Maintenance préventive des centrales exis-
Promouvoir la collaboration avec les pays et haut rendement et à faibles émissions tantes : Mettre en œuvre des pratiques d'en-
les organisations ayant une expertise avérée (HELE) : Réaliser des études de faisabilité tretien préventif de routine pour les installa-
dans le domaine de la production d'électricité détaillées afin d'évaluer le potentiel de dé- tions de production d'électricité existantes
à haut rendement énergétique afin de partager ploiement des technologies HELE au sein de afin d'améliorer l'efficacité opérationnelle,
les connaissances, l'expertise et les meilleures l'infrastructure énergétique existante. d'accroître la disponibilité des installations et
pratiques. de prolonger la durée de vie opérationnelle..
Développement de mécanismes financiers Programmes de formation pour la main-
pour les technologies HELE : Mettre en d'œuvre : Développer des programmes de
place des mécanismes de financement, tels formation complets pour la main-d'œuvre lo-
que des prêts à faible taux d'intérêt, des sub- cale sur les technologies HELE et les pra-
ventions ou des partenariats public-privé, tiques d'entretien avancées.
64
pour soutenir la nature à forte intensité de ca-
pital des centrales électriques HELE dirigées
par la BAD.
Moyen terme
Normalisation des processus et des proto- Études sur l'intégration au réseau : Mener Déploiement de projets pilotes : Lancer des
coles : Normaliser les processus et les proto- des études sur l'intégration au réseau afin de projets pilotes pour les centrales électriques
coles d'exploitation, de maintenance et de ré- comprendre comment intégrer de manière ef- HELE, qui permettent d'acquérir des connais-
paration des centrales électriques HELE afin ficace et fiable l'énergie produite par les cen- sances pratiques, de résoudre les problèmes et
de maintenir des niveaux élevés d'efficacité trales électriques HELE dans l'infrastructure de démontrer les avantages de ces technolo-
tout au long de leur cycle de vie. du réseau existant. gies.
Mise en place de mécanismes régionaux de Évaluations de l'impact sur l'environne-
suivi et de vérification : Mettre en œuvre des ment : Réaliser des évaluations régulières de
Moyen terme
65
Développer une stratégie de décarbonisa- Surveillance en temps réel au niveau du Mise en œuvre de systèmes avancés de ges-
tion complète de l'approvisionnement en pool énergétique : Toutes les centrales élec- tion de l'énergie : Introduire des systèmes de
électricité en Afrique. L'utilisation des com- triques participant au marché des centrales gestion de l'énergie pour surveiller et contrô-
bustibles fossiles doit être réduite au mini- électriques offrent une surveillance à distance ler en permanence la consommation d'énergie
mum et une feuille de route complète est éla- en temps réel, ce qui permet d'optimiser da- des centrales électriques, afin d'optimiser
borée en vue de l'élimination progressive de vantage les réseaux de transmission et les cen- l'utilisation de l'énergie..
toutes les centrales électriques à base de com- trales de production d'électricité centralisées.
bustibles fossiles et de leur remplacement par
des technologies d'énergie renouvelable.
Amélioration des équipements : Planifier et
mettre en œuvre la modernisation des équipe-
ments sur la base d'audits d'efficacité, en rem-
Long terme
2. Réseaux de transport
Table 14: Feuille de route sectorielle : Réseaux de transport d'électricité.
66
Niveau Continental Niveau Régional Niveau National
Élaboration de lignes directrices sur les in- Développer une stratégie régionale pour la Corporatization of utilities: Functional un-
citations tarifaires pour l'adoption de me- minimisation des pertes sur le réseau. bundling of generation / transmission /distri-
sures de réduction des pertes : Les États bution. Separate entities monitor the EE pro-
membres de l'UA établissent une base juri- gress for each segment.
dique pour les tarifs qui incitent les conces-
sionnaires à prendre des mesures de réduction
des pertes.
Développement de mécanismes de finance- Mécanisme de notification des pertes : Les Développement des bilans énergie/électri-
ment innovants pour les interventions d'EE CER mettent en place un mécanisme de noti- cité de la transmission.
: Les partenaires du développement et les IFI, fication volontaire des pertes de transmission,
ainsi que les institutions de financement com- qui deviendra obligatoire à l'avenir.
Court terme
67
Les compagnies d'électricité reçoivent une dé- de régulation fondent le renouvellement des
monstration de la part de la capacité de pro- licences sur les résultats obtenus en matière de
duction existante dans la capacité de produc- réduction des pertes de transmission et de dis-
tion supplémentaire pour les gouvernements tribution.
afin qu'ils puissent fournir des budgets.
Programmes de formation pour la main- Installation de compteurs statistiques : Les
d'œuvre : Formation des compagnies d'élec- compagnies d'électricité installent des comp-
tricité à l'application de mesures techniques et teurs statistiques dans les réseaux de transport
à l'accès aux divers mécanismes de finance- afin de suivre de manière adéquate les flux
ment proposés par les partenaires de dévelop- d'électricité.
pement et d'autres sources de financement
telles que le financement climatique.
Les détenteurs de licences de transport en-
treprennent et maintiennent une évalua-
tion de la base d'actifs
Moyen Terme
Développement d'un fonds renouvelable Développement obligatoire de plans de ré- Obligation de surveiller et de signaler les
pour financer les interventions en matière duction des pertes : Les titulaires de licences pertes sur le réseau de transport : Des enti-
d'efficacité énergétique : La CUA crée un de transport sont tenus d'élaborer des plans de tés établies au niveau de l'entreprise veillent à
Moyen Terme
fonds renouvelable continental/portfolio de réduction des pertes de transport. ce que les pertes de transport soient détermi-
financement pour l'efficacité énergétique, y nées, suivies et rapportées.
compris la réduction des pertes de transmis-
sion et de distribution, à partir des contribu-
tions des États membres de l'UA, complétées
par les partenaires de développement.
68
Plans de gestion de réseaux intelligents : Lien entre les actions d'EE et l'approbation
Les titulaires de licences de transmissions éla- des extensions de réseau : Les autorités na-
borent des plans de gestion de réseaux intelli- tionales de régulation lient l'approbation des
gents. plans d'expansion du réseau à la prise en
compte des pertes de transmission pour les
phases d'exploitation et de planification.
Rapports sur les progrès réalisés en ma- Déploiement du SCADA : Les GRT instal-
tière de réduction des pertes : Les pools lent un SCADA adéquat dans la transmission
d'énergie établissent des rapports juridique- (SCADA/EMS).
ment contraignants sur la réduction des pertes
de transport et de distribution imposée aux dé-
tenteurs de licences de transport et en assurent
l'application.
Audits énergétiques obligatoires : Les GRT
effectuent/développent des audits énergé-
tiques.
Long Terme
Mise à jour du CMP : Mise à jour du CMP Planification alignée sur la réduction des Les autorités nationales de régulation établis-
abordant également des sujets liés à l'effica- pertes : Les titulaires de licences de transport sent l'adoption de codes tarifaires permettant
Long Terme Term
cité énergétique. conçoivent le réseau de transport à haute ten- aux concessionnaires de transport et de distri-
sion (national et transfrontalier) en mettant bution de couvrir les coûts des pertes jusqu'à
l'accent sur les possibilités de réduction des des plafonds définis et d'offrir aux clients fi-
pertes et en se référant à une norme continen- naux des tarifs qui les incitent à consommer
tale convenue pour les pertes. l'électricité de manière efficace sur le plan
énergétique.
69
Rapport obligatoire sur les progrès réalisés
en matière de réduction des pertes : Les
pools d'énergie établissent des rapports juridi-
quement contraignants sur la réduction des
pertes de transmission imposée aux GRT et
sur l'application de cette réduction.
3. Réseaux de distribution
Table 15: Feuille de route sectorielle : Réseaux de distribution.
innovantes pour les projets qui y sont liés. les réseaux intelligents.
Lignes directrices pour l'analyse coûts- Innovation et capacité de R&D : Les gou-
avantages des projets de réseaux intelli- vernements soutiennent le renforcement des
gents : Définition de la méthodologie pour capacités de R&D des centres nationaux, y
l'analyse coûts-avantages des projets de ré- compris dans le domaine des réseaux de dis-
seaux de distribution intelligents sur la base tribution intelligents. Ils soutiennent égale-
des principes et des indicateurs définis. ment les start-ups dans le domaine des ré-
seaux de distribution intelligents.
70
Intégration de la normalisation : Les États Contrôle des données et établissement de
membres de l'UA soutiennent la création d'un rapports : Les GRD (en tant qu'opérateurs de
journal officiel des normes appropriées et de comptage) et/ou les compagnies d'électricité
l'infrastructure de qualité en Afrique au ni- ont besoin de données fiables pour élaborer
veau de la CUA. des politiques nouvelles et mieux informées,
ainsi que pour accroître la confiance des in-
vestisseurs potentiels.
Moyen Terme
Élaboration de lignes directrices sur l'har- Mécanismes de financement régionaux : Groupe de travail sur les réseaux intelli-
monisation des cadres de réseaux intelli- Les CER, les gouvernements et les institu- gents : Les décideurs politiques mettent en
gents sur l'ensemble du continent. tions financières (nationales, internationales place un groupe de travail national sur les ré-
et/ou de développement) travaillent ensemble seaux de distribution intelligents afin de gui-
pour soutenir et développer des subventions et der le développement au niveau national et de
des instruments financiers (tels que des garan- coopérer aux niveaux régional et continental.
ties et des obligations de projet) pour la réali-
Moyen Terme
71
cadre réglementaire (et envisagent leur har-
monisation aux niveaux régional et continen-
tal), qui reflète les moteurs, les opportunités,
les défis, les priorités et les prochaines étapes
de la numérisation des systèmes de distribu-
tion et des DER.
Exigences en matière d'octroi de licences :
Les régulateurs se concentrent, entre autres,
sur l'octroi de licences de distribution et le
contrôle des titulaires de licences de distribu-
tion, sur l'adoption de structures tarifaires de
distribution viables et sur l'application de
règles, de codes et de plans favorables au ré-
seau de distribution.
Feuille de route pour la numérisation du
réseau de distribution : Les GRD et/ou les
compagnies d'électricité investissent, exploi-
tent et renforcent leurs systèmes de distribu-
tion, notamment en déployant des technolo-
gies et des solutions pour les réseaux de dis-
tribution intelligents, c'est-à-dire la numérisa-
tion du système de distribution et les DER,
conformément à une feuille de route natio-
nale.
Soutien financier : Les gouvernements et les
institutions financières (nationales, internatio-
nales et/ou de développement) créent un effet
72
de levier pour attirer d'autres financements du
secteur privé et d'autres acteurs du secteur pu-
blic. Les gouvernements soutiennent les pro-
jets de R&D sur les réseaux de distribution in-
telligents par l'intermédiaire des fondations
scientifiques nationales et d'autres sources, et
favorisent la coopération entre les concep-
teurs de projets de R&D.
Interventions en matière de cybersécurité :
Les GRD (en tant qu'opérateurs de me-tering)
développent des stratégies et des capacités
pour protéger leurs réseaux de distribution
contre les cyber-attaques.
Modernisation des sous-stations : Les GRD
équipent tous les postes de distribution impor-
tants de systèmes d'automatisation.
Système de gestion avancée de la distribu-
tion (SGAD) (centre de contrôle du réseau
de distribution) : Les GRD équipent leurs
centres de contrôle de la distribution de sys-
tèmes qui améliorent les informations mises à
la disposition des opérateurs, du personnel sur
le terrain et des équipes, des représentants du
service à la clientèle, de la direction et, en fin
de compte, des clients finaux.
Systèmes de gestion des actifs et de la main-
tenance : Les GRD mettent en œuvre de tels
73
systèmes pour aider à maximiser la valeur des
actifs de distribution connexes au cours de
leur cycle de vie, et aider à préparer les plans
futurs (planification à long terme, optimisa-
tion à moyen terme, extension, remise en
état), ainsi que les travaux de maintenance as-
sociés.
Qualité de l'énergie et systèmes de surveil-
lance de l'énergie : Les GRD surveillent les
niveaux de qualité de l'énergie indiqués dans
les normes et utilisent les résultats pour les re-
lations avec les clients finaux ou pour rendre
compte au régulateur.
Infrastructure de comptage avancée (ICA)
: Les GRD installent l'AMI qui soutient le dé-
ploiement des compteurs intelligents et four-
nit des services au client final, au fournisseur
et au GRD sur le marché de détail.
Long Terme
Élaboration de normes avancées : Les États Suivi régional : Les progrès de la transition Exigences en matière d'octroi de licences :
membres de l'UA ont besoin de normes ou- Smartgrid sont suivis au niveau régional. Les régulateurs délivrent des licences, contrô-
vertes pour les réseaux de distribution et les lent et évaluent les performances des titulaires
compteurs intelligents, capables de garantir de licences de distribution en ce qui concerne
Long Term
74
tout en assurant la fiabilité du système et la
qualité de l'approvisionnement en électricité.
Modèles avancés basés sur les compteurs
intelligents : Les régulateurs surveillent l'im-
pact de l'utilisation de systèmes de comptage
intelligents et de contrats de prix de l'électri-
cité dynamiques.
Protection des données : Les GRD (en tant
qu'opérateurs de comptage) protègent les don-
nées, y compris les données personnelles des
consommateurs, conformément aux règles re-
latives au traitement et à la libre circulation
des données.
Sous-stations automatisées : Les GRD utili-
sent ces postes de distribution pour l'exploita-
tion automatisée du système de postes de
transformation moyenne tension/basse ten-
sion.
Déploiement massif de lignes d'alimenta-
tion à basse tension : Les GRD intègrent les
départs basse tension placés sur le poste de
transformation moyenne tension/basse ten-
sion dans le fonctionnement automatisé.
Systèmes avancés de gestion des actifs et de
la maintenance : Les GRD mettent en œuvre
les systèmes d'information géo-graphique et
75
tous les équipements nécessaires pour aider
les gestionnaires d'actifs à prendre des déci-
sions concernant l'exploitation de l'infrastruc-
ture de distribution d'électricité.
Systèmes avancés de contrôle de la qualité
et de la puissance de l'électricité : Les GRD
mettent en œuvre des systèmes d'automation
des lignes d'alimentation qui comprennent des
détecteurs de défaut, des interrupteurs
moyenne tension montés sur poteau ou au sol,
des sectionneurs et des disjoncteurs, sans ou
avec fonction de réenclenchement (également
appelés réenclencheurs) entre la sous-station
haute tension/moyenne tension (côté
moyenne tension inclus) et les sous-stations
moyenne tension/basse tension.
76
1.18. APPAREILS ET DISPOSITIFS - NORMES MINIMALES DE
PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ET LABELS
ÉNERGÉTIQUES
Une NMPE est un seuil au-delà duquel les appareils les plus inefficaces sont bannis du mar-
ché. Une étiquette énergétique classe les appareils du moins efficaces au plus efficace, four-
nissant des informations au consommateur, ainsi qu'aux importateurs et aux détaillants. Pour
être efficaces, ces normes doivent être obligatoires et réexaminées périodiquement afin de te-
nir compte des évolutions techniques et des changements dans les modes de consommation.
Les normes européennes de performance énergétique et les labels sont des instruments puis-
sants pour l'efficacité énergétique :
• Une NMRE est un seuil au-delà duquel les appareils les plus inefficaces sont interdits
sur le marché ;
• Un label énergétique classe les appareils du moins efficace au plus efficace, fournis-
sant des informations aux acheteurs, mais aussi aux importateurs et aux détaillants ;
• Ils doivent être obligatoires, pour être efficaces, et révisés périodiquement, pour pren-
dre en compte le progrès technique ou le changement des habitudes d'utilisation ;
• Entre 10% et 25% de la consommation d'énergie peut être économisée grâce à la mise
en œuvre des NMRÉ et des labels, la demande de pointe en électricité est également
diminuée ;
• Le coût de mise en œuvre est faible, comparé au développement de la production
d'énergie, au développement du réseau, car il s'agit principalement d'études, d'infor-
mation et de formation. Seuls les laboratoires d'essai nécessitent des coûts d'investis-
sement, qui peuvent être partagés sur une base régionale.
Les actions à entreprendre au niveau continental dans le cadre de la mise en œuvre des
normes européennes de protection des consommateurs et des labels d'appareils sont les sui-
vantes :
Au niveau régional :
77
4. Les Communautés économiques régionales (CER) et les Centres régionaux pour les
énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (CREE) s'efforceront de réunir, d'ai-
der et de soutenir les pays membres dans la mise en œuvre des normes minimales de
performance énergétique et des labels d'appareils au niveau continent ;
5. Le soutien des RREEECs comprendra une approche régionale harmonisée dans la mise
en œuvre et l'établissement de laboratoires régionaux d'essais d'appareils, y compris :
• Soutien à l'établissement d'une vision globale du marché et de l'utilisation
actuelle des 4 appareils présélectionnés ;
• Soutien à une approche régionale harmonisée (définition des appareils, va-
leurs cibles, mécanismes de contrôle, pénalités, etc.), afin de créer un mar-
ché plus massif, homogène et contrôlé ;
• Soutien à un réseau cohérent de laboratoires d'essai (localisation, partage
des laboratoires, règles d'utilisation et de financement, etc.
Au niveau national, les feuilles de route nationales couvrent quatre grandes étapes :
• Actions législatives ;
• Mécanismes et outils de contrôle ;
• l'information et la communication ; et
• Contrôle, suivi et évaluation des impacts.
Trois groupes de produits ont été inclus dans les lignes directrices adoptées :
• Ensemble 1 : ventilateurs, éclairage, réfrigérateurs et climatiseurs
• Ensemble 2 : moteurs et transformateurs de distribution, chauffe-eau, lave-linge et té-
léviseurs.
• Ensemble 3 : les autres appareils domestiques les plus courants seront couverts par les
normes européennes de performance énergétique et les labels énergétiques, les lave-
vaisselle, les produits électroniques (ordinateurs, moniteurs, etc.), les cuisinières élec-
triques et les fours électriques ;
La feuille de route est essentiellement tournante car les mêmes activités sont mises en œuvre
pour différents types d'appareils. Les laboratoires d'essai capables de tester les appareils sus-
mentionnés sont peu nombreux (moins de 15) et très dispersés en Afrique. Il existe cependant
au moins un laboratoire de ce type dans chaque région géographique de l'Afrique. Les quelques
laboratoires qui peuvent tester ces appareils en testent certains, mais pas tous, dans le cadre des
lignes directrices continentales. Bien que les appareils pouvant être testés varient d'un labora-
toire à l'autre, la plupart de ces laboratoires sont capables de tester les réfrigérateurs/congéla-
teurs, les climatiseurs et les éclairages. Ces laboratoires ont été utilisés à des fins de vérifica-
tion, plutôt que pour la certification des produits, à l'exception de l'Afrique du Sud qui certifie
certains séchoirs et cuisinières fabriqués localement.
Les lacunes critiques qui ressortent de l'analyse des laboratoires d'essai existants sont les sui-
vantes :
78
1. Capacité d'essai minimale, généralement pour moins de 5 appareils sur les quelque 13
appareils énumérés dans la ligne directrice continentale.
2. En général, il n'existe aucune capacité de test pour les appareils hors réseau. Il existe
néanmoins quelques cas où les panneaux solaires photovoltaïques, les batteries et par-
fois les lanternes et les fourneaux solaires peuvent être testés. Ce manque est plus évi-
dent dans les laboratoires bien établis.
3. Disparités entre les laboratoires en termes de capacité et d'orientation des essais. Les
laboratoires d'essai établis ne testent pas nécessairement des appareils similaires à ce
stade et ne suivent pas tous la liste d'appareils de la phase 1 des lignes directrices con-
tinentales.
4. Absence de coopération entre les laboratoires et d'harmonisation des procédures d'essai
pour obtenir des résultats comparables, bien que la majorité d'entre eux soient accrédi-
tés pour les normes IEC/ISO 17025.
5. Les délais d'exécution des essais et l'absence de marché garanti pour maintenir les ser-
vices d'essai dans certains pays.
6. Les prix des tests varient également en fonction des laboratoires et des équipements
utilisés, y compris d'autres frais tels que le transport, le stockage et le service fourni.
La feuille de route pour les laboratoires d'essai devrait aborder la nécessité de renforcer les
capacités par groupes d'appareils similaires à ceux des lignes directrices continentales.
Sur la base des informations disponibles et de l'analyse effectuée à ce jour, les laboratoires
d'essai suivants sont proposés comme candidats à la mise à l'échelle par région et pour les
appareils, sous réserve d'un apport supplémentaire de la part du RECS.
79
0
5
10
15
20
25
Angola
Botswana
Co,oros
Democratic Republic of the Congo
Lesotho
electrici fans
Madagascar
vaccum cleaners
Malawi
Mauritius
Mozambique
Laundry/Washing machines
Namibia
dishwashers
Eritrea
electric motors
Solar PV panels
off-grid lighting
Kenya
Rwanda
Somalia
South Sudan
United Republic of Tanzania
Uganda
Benin
Burkina Faso
80
Cape Verde
Côte d'Ivoire
Gambia
Figure 5: Capacité d'essai de base des laboratoires d'essai existants en Afrique
Ghana
Guinea
Guinea Bissau
Liberia
Dx Transformers
Mali
improved cookstoves
Niger
Nigeria
Senegal
on-grid Refrigerators/Freezers
Sierra Leone
electronic products (computers etc)
Togo
Cameroon
Chad
Central African Republic
Congo
Equatorial Guinea
Gabon
Sao Tome and Principe
Water Heaters
air conditioners
Algeria
Egypt
Libya
electric cookstoves/ovens
Mauritania
Morocco
Sahrawi Arab Democratic Republic…
Sudan
Tunisia
En ce qui concerne l'infrastructure des laboratoires, les objectifs stratégiques adoptés par le
sommet de l'UA étaient les suivants :
1. Il y aura au moins un laboratoire d'essai accrédité reconnu pour tester les applica-
tions/équipements pour les NMRÉ et l'étiquetage énergétique dans chaque région con-
tinentale/CER.
2. L'Afrique sera en mesure de tester la conformité de tous les appareils/équipements
énumérés dans les lignes directrices continentales par rapport aux normes d'efficacité
énergétique convenues.
3. Les laboratoires d'essai soutenus par la feuille de route seront en mesure de soutenir la
surveillance du marché dans leurs régions dans les zones de fabrication significatives,
à portée des grandes importations concurrentes et des routes commerciales.
4. Les tests seront harmonisés entre les laboratoires d'essai afin de garantir des résultats
comparables et de permettre la conclusion d'accords de reconnaissance mutuelle sur
l'ensemble du continent.
5. Le secteur privé sera incité à participer, sous la forme d'importateurs et de fabricants,
afin de créer la demande de marché nécessaire pour les laboratoires d'essais straté-
giques.
Une politique d'essai commune pour les STL sélectionnées est nécessaire, y compris des essais
d'aptitude pour garantir l'uniformité des essais. La politique d'essai garantira la traçabilité des
résultats des essais et l'étalonnage des laboratoires de référence. Tous les laboratoires de test
doivent être accrédités en matière d'efficacité énergétique pour chaque appareil qu'ils testeront
et adopter des normes et des spécifications de test similaires.
81
ou dont la tension varie, en particulier aux abords du réseau et lorsque la connexion est "infor-
melle" ou illégale. La disponibilité d'appareils adaptés et durables pour ce marché sera cruciale
pour permettre et soutenir la croissance nécessaire du marché. Les appareils et les mécanismes
de financement pour y accéder doivent être rendus abordables et durables pour les communau-
tés hors réseau, afin qu'aucune ne soit laissée pour compte. Les cadres d'assurance qualité (AQ)
fixent des normes pour des appareils efficaces et efficients qui durent plus longtemps, sont
moins coûteux à utiliser et plus abordables pour les communautés vulnérables hors réseau tout
au long de leur cycle de vie.
Les cadres d'AQ efficaces peuvent prendre de nombreuses formes et sont conçus pour s'adap-
ter aux appareils et aux marchés couverts. Bien qu'il n'y ait pas de format fixe à suivre, la fi-
gure suivante présente ses principales parties :
1. La méthodologie d'essai devrait idéalement être une norme technique africaine, natio-
nale ou internationale reconnue (par exemple AFSEC, IEC, ISO) qui définit une mé-
thodologie pour déterminer la consommation d'énergie et d'autres paramètres de per-
formance importants (flux lumineux pour les lampes, volume pour les réfrigérateurs,
surface de l'écran pour les téléviseurs, etc.
2. Exigences de qualité - au niveau le plus simple, les exigences peuvent porter sur les
informations à mettre à la disposition des acheteurs dans un format donné, mais elles
peuvent aussi inclure des exigences d'efficacité et d'autres éléments, tels que la tolé-
rance aux variations de tension sans dommage, la capacité à maintenir la température
de stockage pour les réfrigérateurs, les options d'interopérabilité, l'absence de mercure
ou d'autres matériaux nocifs, etc. Les exigences peuvent être volontaires au départ,
afin de sensibiliser le marché et de développer les compétences, puis passer à un ni-
veau obligatoire réalisable, et enfin devenir de plus en plus strictes au fur et à mesure
que le marché s'adapte.
3. Système de certification - il s'agit de la manière dont les prescripteurs et les utilisa-
teurs finaux peuvent identifier les produits qui répondent aux exigences et s'y fier, par
le biais d'une forme de label ou d'un système d'approbation et éventuellement d'un re-
gistre central des produits.
Un cadre de QA n'a pas besoin d'être appliqué dans son intégralité pour avoir un impact utile
sur le développement du marché, et le contenu devrait évoluer pour s'adapter aux besoins chan-
geants au fur et à mesure que le marché des appareils se développe. Mais il faut commencer
par un accord sur la méthodologie d'essai qui devrait être influencée par la Commission de
l'Union africaine au niveau du continent africain, en vue d'un alignement sur les normes mon-
diales. Il s'agit de garantir l'adoption la plus large possible d'une méthode d'essai commune qui
réduise les obstacles techniques au commerce et crée les meilleures conditions pour réduire les
coûts de mise en conformité, réaliser des économies d'échelle plus importantes et accroître
fortement la disponibilité d'appareils abordables.
82
Figure 6: Trois éléments constitutifs d'un cadre d'assurance qualité pour les appareils.
83
Table 16. Feuille de route indicative des actions en vue d’une approche continentale globale des cadres d’assurance qualité pour les appareils
hors réseau couvrant les niveaux national, régional et continental à court, moyen et long terme.
Niveau continental Niveau régional Niveau national
Court 1. L’AFREC mène une approche 1. Les CREEE établiront des 1. Les États membres, en collaboration
terme stratégique et concertée de la comités de coordination ré- avec les comités électrotechniques
(0 à 3 gionaux pour suivre les pro-
normalisation des appareils nationaux, à constituer les groupes
ans) grès réalisés en matière de
hors réseau en Afrique. normes et d’exigences vi- de travail nécessaires à l’élaboration
L’AFSEC intervient en tant sant à faciliter une forte et à l’adoption de normes techniques
que conseiller technique sur les croissance du marché des (méthodes d’essai). Créer des comi-
questions de normalisation et appareils hors réseau, le tés électrotechniques nationaux dans
en tant qu’intermédiaire auprès libre-échange et les exi- les États membres qui n’en ont pas.
de la IEC. gences harmonisées
2. Les États membres, en collaboration
2. Les CREEE doivent coor-
2. L’AFREC élaborera des lignes donner l’enquête et établir avec les comités électrotechniques
directrices sur l’élaboration de des procédures de recon- nationaux, à examiner les règles et
réglementations relatives à la naissance mutuelle avec les cadres d’assurance qualité exis-
surveillance, à l’application et d’autres REC et pays tants pour les appareils connectés au
à la sauvegarde du marché sources, pour les évalua- réseau afin de vérifier l’incompatibi-
tions de la conformité des lité et les conséquences imprévues
3. L’AFREC, en collaboration avec le appareils. pour les appareils hors réseau.
Département du commerce et de
l’industrie de la AUC, pour établir Aussi, pour éliminer les échappa-
les appareils hors réseau en tant toires et la double réglementation.
que catégorie de biens aux termes 3. Les États membres doivent revoir les ré-
de la AfCFTA, avec des règles et gimes de droits et de tarifs applicables
des structures institutionnelles as- aux appareils hors réseau et recenser les
sociées pour parvenir au « libre- possibilités d’améliorer la mise en place
échange » au-delà des frontières in- du marché ; publier et expliquer hors ré-
ternationales. seau. Les codes HS des produits et la
84
Niveau continental Niveau régional Niveau national
manière dont les taxes et tarifs associés
sont appliqués1.
4. L’AFREC dirigera l’étude sur 1. Les CREEEs doivent pro- 4. Les États membres, en étroite colla-
la hiérarchisation de la liste des mouvoir une adoption plus boration avec les agences nationales
large de cadres d’QA établis
appareils et dispositifs pour d’électrification rurale, à élaborer un
et reconnus dans le cadre de
lesquels le développement de la planification de l’électri- plan de dialogue régulier avec les
méthodes d’essai et de cadres fication régionale. fournisseurs, les représentants des
d’assurance qualité est néces- utilisateurs, les partenaires au déve-
saire, en collaboration avec le loppement et les autres parties pre-
Club ER. L’étude est transmise 2. Les CREEEs doivent éta- nantes afin de développer conjointe-
blir l’accès aux laboratoires
à l’AFSEC et à la IEC pour si- ment l’approche optimale. Inclure la
d’essais régionaux et aux
gnaler le début des activités de sensibilisation par le biais de la
protocoles pour leur utilisa-
normalisation nécessaires. tion par les autorités des presse et des associations nationales.
5. L’AFREC doit coordonner les ac- États membres. 5. Les États membres doivent adopter
tivités liées aux installations d’es- des formats établis pour les fiches de
sais en laboratoire, aux règles de spécifications des appareils (don-
conformité des produits et à la sur- nées minimales à présenter et selon
veillance des marqueurs en pleine quelles méthodologies d’essai et
adéquation avec les mêmes activi-
cadres d’assurance qualité). Régle-
tés pour les appareils et dispositifs
sur réseau. menter et faire respecter leur utilisa-
tion dès que possible.
1
Un bon exemple de document expliquant les tarifs et les taxes, les codes SH des produits et la façon dont ils doivent être appliqués est le manuel de l’Association ougandaise
de l’énergie solaire sur la FISCALITÉ SOLAIRE, septembre 2019, voir Erreur ! Source du renvoi introuvable..
85
Niveau continental Niveau régional Niveau national
6. Les États membres consultent, publient
et promeuvent des exigences de perfor-
mance volontaires pour les appareils
prioritaires.
7. Les États membres, en étroite collabora-
tion avec les agences nationales d’élec-
trification rurale, à se consulter et à
adopter un plan d’extension des cadres
d’assurance qualité afin d’inclure
d’autres appareils prioritaires. Publiez le
plan.
6. Établir un suivi annuel des pro- 3. Les CREEEs pour soutenir le 8. Les États membres doivent désigner des
grès sur les cadres d’assurance système de surveillance conti- points focaux nationaux et fournir les in-
nental par la collecte et la vali- formations nécessaires au système conti-
qualité pour les appareils hors
dation des données nécessaires. nental de surveillance.
réseau et héberger les résultats Mettre en place des points fo-
sur le portail d’harmonisation caux nationaux pour la collecte
de la AUC. des données.
7. Organisation d’une réunion an-
nuelle de coordination pour la poli-
tique, les progrès et les cadres d’as-
surance qualité des appareils hors
réseau.
8. 8. L’AFREC doit élaborer des 4. Les CREEE doivent coordonner 9. Les États membres doivent adopter des
lignes directrices pour les spécifi- l’adaptation et la mise en œuvre exigences de performance pour les appa-
cations de « bonnes pratiques » en des lignes directrices continen- reils prioritaires pour les marchés pu-
matière de marchés publics pour tales pour les spécifications blics.
les programmes d’achats en vrac et d’approvisionnement « de
les marchés publics pour les appa- bonnes pratiques » pour les pro-
reils hors réseau. grammes d’achats en vrac et les
86
Niveau continental Niveau régional Niveau national
marchés publics pour les appa-
reils hors réseau.
Moyen 1. AFREC en étroite collaboration 1. RECs en collaboration avec les 1. Les États membres doivent mettre en
terme (3 avec le ministère du Commerce et CREEEs pour surveiller et com- place et permettre la surveillance du
à 7 ans) L’industrie de la AUC identifiera parer les régimes fiscaux et tari- marché, l’application, la sauvegarde (re-
les étapes à suivre pour établir le faires pour les équipements hors trait du marché) pour les appareils priori-
libre commerce international des réseau et travailler à une harmo- taires.
appareils hors réseau et cherchera nisation plus étroite des ap- Les États membres doivent introduire
l’engagement des organismes né- proches et des redevances. des exigences en matière de marquage et
cessaires pour y parvenir. de traçabilité des produits tout au long
de la chaîne d’approvisionnement, afin
2. CREE en collaboration avec les de permettre une application efficace.
REC pour coordonner les
normes et les exigences admi-
nistratives transfrontalières dans
la région (faciliter le commerce
d’équipements hors réseau ; ré-
duire les obstacles techniques au
commerce).
2. AFREC pour promouvoir ou 3. Les CREEEs doivent établir des 2. Les États membres doivent appli-
coordonner l’élaboration / groupes de coordination régio- quer des cadres d’assurance qualité
l’adoption de protocoles de naux pour aider à élaborer des (y compris des normes minimales de
communication et de contrôle règles et des pratiques complé- performance énergétique) pour les
entre les appareils et les ré- mentaires, coordonner les inves- appareils prioritaires.
seaux d’approvisionnement en tissements et l’accès aux res-
électricité. sources (laboratoires d’essai, in-
3. L’AFREC doit encourager formations sur les marchés, 3. Les États membres doivent adop-
ou initier l’élaboration / preuves), développer les meil- ter des normes volontaires pour
l’adoption de normes pour l’in- leures pratiques pour les inspec- d’autres appareils
teropérabilité des équipements
87
Niveau continental Niveau régional Niveau national
hors réseau (connecteurs, pro- tions et organiser un renforce-
tocoles de communication) par ment conjoint des capacités des
le biais de demandes spéci- inspecteurs du marché
fiques à l’AFSEC / IEC.
1. L’AFREC élaborera des lignes 4. Les CREEE élargissent les
directrices sur les questions paramètres surveillés au ni-
veau régional pour inclure :
d’économie circulaire pour les
- Progrès en matière d’har-
appareils. monisation
2. Département des infrastruc- - Rapports sur la surveil-
tures et de l’énergie de la AUC lance du marché
en collaboration avec - Progrès en matière de
libre-échange (tarifs, procé-
l’AFREC pour établir une
dures), d’obstacles tech-
coordination avec la stratégie
niques au commerce
continentale pour les déchets (normes)
d’équipements électriques (e-
déchets) - intégrer les actions
pertinentes dans les cadres
d’assurance qualité
3. La AUC mettra à jour le Guide à
l’intention des décideurs (le présent
Guide).
Long 1. L’AFREC doit promouvoir le par- 1. CREEE en collaboration avec 1. Les États membres doivent étendre la
terme tage des meilleures pratiques en les RECs pour soutenir et coor- surveillance du marché, l’application et
(7 à 12 matière d’approches de surveil- donner la mise en œuvre de la la protection (retrait du marché) pour
ans) lance du marché, d’application et surveillance du marché, de l’ap- d’autres appareils
de protection (retrait du marché des plication, de la sauvegarde (re-
produits non conformes du marché) trait du marché) au niveau régio-
nal
88
Niveau continental Niveau régional Niveau national
2. Les CREEEs en collaboration 2. Les États membres doivent appli-
avec les RECs pour harmoniser la quer des cadres d’assurance qualité
réglementation sur les déchets (y compris des normes minimales de
d’équipements électriques avec les performance énergétique) pour les
cadres d’assurance qualité. autres appareils
3. Les États membres doivent adop-
ter des normes volontaires pour
d’autres appareils
89
Enfin, une stratégie visant à établir un marché pour les appareils à haut rendement énergétique
en Afrique a été élaborée. La vision de la stratégie est d'avoir un marché unique d'appareils et
d'équipements à haut rendement énergétique fonctionnant dans le cadre de l'AfCFTA d'ici 2030
afin de développer des économies compétitives et durables soutenues en parallèle par un sec-
teur industriel dynamique qui génère des emplois, réduit la pauvreté et favorise l'inclusion
sociale. Sa mission est la libéralisation du commerce et l'harmonisation des normes régionales
en matière d'appareils et d'équipements et des systèmes de mise en œuvre. La vision s'articule
autour de 4 objectifs stratégiques.
1. Augmentation du volume des échanges intra-africains d'appareils/équipements à
haut rendement énergétique.
2. Augmentation de l'industrialisation des appareils/équipements à haut rendement
énergétique en Afrique.
3. Libéralisation tarifaire et élimination des autres obstacles au commerce intra-africain
d'appareils/équipements à haut rendement énergétique en Afrique.
4. Une réduction significative de la demande de pointe en électricité sur le continent, at-
tribuée au marché des appareils/équipements à haut rendement énergétique.
Afin d'élaborer la feuille de route des actions visant à atteindre les objectifs stratégiques, sept
piliers stratégiques ont été identifiés :
90
1.2 Harmonisation de l'étiquetage régional et obligation Court terme - en cours
d'utiliser les NMRE et l'étiquette-énergie
1.3 Harmonisation des normes obligatoires au niveau con- Court terme - moyen
tinental terme
2.1 Autorités de surveillance du marché (MSA) _ bien éta- Court terme -Moyen
blies pour les normes européennes de sécurité et les la- terme
bels énergétiques
2.2 Mise en place de stratégies de surveillance du marché Court terme
2.3 Protocoles d'accord mutuel de surveillance du marché Court terme -Moyen
établis terme
2.4 Mise en place d'une capacité d'essai pour les appareils Moyen terme - en cours
et les équipements
2.5 Des comités transfrontaliers bien établis Court terme - en cours
3.1 Conception de la base de données des produits conti- Court terme
nentaux
3.2 Développement de la plateforme Court terme
3.3 Déploiement des fonctionnalités Court à moyen terme
4.1 Des acteurs bien informés dans la chaîne de valeur des Court terme - en cours
appareils/équipements
4.2 Partage transfrontalier d'informations Court terme - en cours
4.3 Plate-forme d'information continentale pour le suivi de Moyenne - en cours
la transformation des marchés
5.1 Libéralisation tarifaire conformément aux articles 7 et 10 ans
8 du protocole sur le commerce des marchandises
5.2 Élimination de toutes les NTM non conformes Dès l'entrée en vigueur
de l'AfCFTA
5.3 Mise en œuvre, suivi et évaluation des engagements et En court
obligations en matière de libéralisation
5.4 Licences d'importation Court-terme (6 mois)
5.5 Inspection avant expédition Court-terme (6 mois)
5.6 Mesures relatives aux investissements liés au com- Court-terme (6 mois)
merce
5.7 Activités de coopération liées à la mise en œuvre de En cours
l'annexe sur les obstacles techniques au commerce
5.8 Transparence (art. 11 de l'annexe TBT) En cours
5.9 Modification de l'art. 11 de l'annexe TBT Long-terme
5.10 Débat d'orientation sur l'harmonisation des normes mi- Long-terme
nimales de sécurité et de l'étiquetage énergétique
Modification de l'article 13 (établissement et fonctions
du sous-comité des obstacles techniques au commerce)
5.11 Examen des politiques d'efficacité énergétique des Long-terme
États parties
Amendement de l'article 13 (établissement et fonctions
du sous-comité des obstacles techniques au commerce)
6.1 Suivi de la mise en œuvre de l'AfCFTA Court terme - en cours
91
6.2 Volume du suivi des échanges et taux d'utilisation des Moyen - en cours
préférences
6.3 Révision périodique des règles d'origine de l'AfCFTA Moyen terme
6.4 Suivi des régimes tarifaires Moyen - en cours
7.1 Établissement de la surveillance du marché Court Terme
7.2 Volume de la surveillance des échanges Court Terme
7.3 Harmonisation des normes obligatoires au niveau con- Court Terme
tinental
7.4 Suivi des régimes fiscaux et tarifaires Court Terme
7.5 Règles relatives aux contrôles aux frontières Court à moyen terme
7.6 Activités juridiques et réglementaires liées aux normes Court à moyen terme
européennes de protection de l'environnement, aux la-
bels et à l'écoconception
7.7 Harmonisation des normes et des exigences adminis- Court à moyen terme
tratives pour réduire les obstacles techniques au com-
merce
7.8 Construction du marché Moyen à long terme
7.9 Méthodologie harmonisée des tests NMRE Moyen à long terme
7.10 Élaboration d'un plan de dialogue et d'échange d'infor- Moyen à long terme
mations
92
1.19. BATIMENTS
Lorsque la fabrication des matériaux nécessaires à la construction est prise en compte, les bâ-
timents représentent environ 37 % de la consommation mondiale d'énergie et des émissions de
CO2 liées à l'énergie.
L'économie mondiale devrait s'efforcer d'atteindre des émissions nettes et nulles de CO2 d'ici
2050 afin d'atteindre l'objectif de l'Accord de Paris visant à maintenir l'augmentation de la
température mondiale bien en dessous de 2°C. Le rapport Net Zéro d'ici 2050 de l'Agence
internationale de l'énergie (AIE) en 2021 présente un exemple concret d'un chemin rentable et
économiquement productif, aboutissant à une économie énergétique propre, dynamique et ré-
siliente, dominée par les énergies renouvelables telles que le solaire et l'éolien plutôt que les
combustibles fossiles (ci-après dénommé "Net Zéro d'ici 2050"). Cette voie décrit comment
parvenir à un système énergétique à émission nette nulle d'ici 2050 tout en garantissant des
sources d'énergie fiables et peu coûteuses, en assurant l'accès de tous à l'énergie et en favorisant
une croissance économique vigoureuse dans tous les domaines.
La décarbonation de l'économie mondiale dépend en grande partie du secteur du bâtiment.
Malgré le doublement de l'activité du secteur en raison de l'expansion de l'espace au sol, de
l'extension de l'accès aux services énergétiques et de l'amélioration des niveaux de vie, peu
d'interventions sont entreprises pour le rendre économiquement énergétique. Cela peut être
possible grâce au passage à des bâtiments zéro carbone, qui sont des structures extrêmement
économes en énergie et réactives au climat. D'ici 2050, les émissions liées aux bâtiments peu-
vent être réduites de 70 % grâce à des améliorations de l'efficacité énergétique et à l'électrifi-
cation, les 30 % restants proviendront d'un changement de comportement et de sources d'éner-
gie renouvelable sur site.
Afin d'atteindre des bâtiments à émissions nettes de carbone nul, cette feuille de route vise à
identifier les actions et activités potentielles économes en énergie et à faible teneur en carbone
que les États membres africains devraient envisager de mettre en œuvre d'ici 2060 et au-delà.
La feuille de route reconnaît que, bien que les différents États membres aient des situations
nationales, des objectifs et des priorités différents en matière de bâtiments économes en éner-
gie, chacun établira sa propre voie et son propre rythme pour les améliorations dans le secteur
du bâtiment. La feuille de route est subdivisée en trois étapes majeures :
• Étape un : Renforcer et adopter la conformité aux codes de l'énergie obligatoires pour
les bâtiments.
• Étape deux : Stimuler la demande du marché pour des bâtiments économes en énergie.
• Étape trois : Renforcer la capacité à fournir des bâtiments économes en énergie.
Plusieurs idées directrices doivent être gardées à l'esprit lors d’un quelconque travail utilisant
ladite feuille de route :
Flexibilité - Cette feuille de route est conçue comme un guide plutôt qu'une prescription. Les
États membres africains ont la possibilité d'établir un plan de mise en œuvre efficace basé sur
la feuille de route grâce à leur compréhension approfondie de la situation locale unique.
Approche holistique - L'industrie de la construction est complexe et dispersée. Cette feuille de
route conseille de maintenir une perspective globale de l'industrie.
93
Stratégie - Les actions de la feuille de route en matière de planification stratégique auront pro-
bablement un impact plus important si elles sont intégrées à des plans stratégiques nouvelle-
ment créés ou aux processus politiques actuels.
Collaboration multidisciplinaire - La collaboration entre divers groupes d'intervenants et les
systèmes de communication et de coordination efficaces entre les gouvernements nationaux,
intra-nationaux et locaux sont essentiels pour la mise en œuvre effective de cette feuille de
route.
Voici quelques recommandations clés de la feuille de route :
1. L'ensemble des étapes susmentionnées est couvert par un ensemble de mesures poli-
tiques efficaces, combinant règles, incitations et outils de politique d'information. Cela
constituera le moteur clé d'un changement de paradigme dans le secteur du bâtiment.
2. D'autres outils politiques majeurs, ayant fait leurs preuves en matière d'efficacité et
adoptés à grande échelle, comprennent les certifications énergétiques et les étiquetages
pour les bâtiments et les équipements utilisés dans les bâtiments.
3. Afin de garantir la conformité et le développement continu, les outils de politique
d'information et les incitations pourraient favoriser la mise en œuvre efficace et l'appli-
cation des règles réglementaires une fois mises en place. La certification et l'étiquetage
des bâtiments, incluant des notes basées sur les performances énergétiques et environ-
nementales d'un bâtiment, peuvent fournir aux consommateurs, aux promoteurs immo-
biliers et aux autres professionnels de l'industrie de la construction des signaux non
équivoques pour encourager des décisions plus éclairées et durables.
4. Afin de soutenir l'industrie du bâtiment et de la construction dans l'adaptation à la ré-
glementation dès les premières étapes de son adoption, pour surmonter les obstacles du
marché tels que les coûts initiaux et l'accès au capital, ainsi que pour encourager des
actions dépassant les normes minimales, une variété d'incitations financières et non fi-
nancières peuvent être utilisées, voire liées aux schémas de certification.
5. Enfin, les programmes de renforcement des capacités sont essentiels pour garantir la
présence suffisante d'experts et de praticiens locaux formés, ainsi que les compétences
et les connaissances nécessaires sur tous les éléments des bâtiments économes en éner-
gie.
94
Tableau 18 : Feuille de route sectorielle : Bâtiments.
tiques obligatoires Niveau continental Niveau Régional Niveau National
1. Étape 1 : Renforcer l'adoption de codes du bâtiment énergé-
95
Réalisation d'audits énergétiques com-
Création d'une base de données ré-
Mise en place d'une base de données continen- plets des bâtiments nationaux pour éta-
gionales pour les lignes de base de
tale regroupant toutes les lignes de base natio- blir des lignes de base de consommation
consommation d'énergie des bâti-
nales de consommation d'énergie pour les bâti- d'énergie pour le secteur du bâtiment.
ments dans les États membres. Des
ments. Cela aidera à comprendre les tendances de Les données aideront à élaborer des codes
lignes de base de consommation
la consommation d'énergie et à fixer des objectifs de construction, à fixer des objectifs, à
d'énergie précises et fiables aideront à
de réduction grâce aux interventions en matière évaluer l'impact de l'efficacité énergétique
suivre l'impact des interventions en
d'efficacité énergétique.. sur la consommation d'énergie et à suivre
efficacité énergétique dans la région.
les émissions de CO2.
Établissement de secteurs prioritaires
Mise en place d'une base de don-
pour les interventions en matière d'effi-
Mise en place d'une base de données continen- nées régionales des secteurs priori-
cacité énergétique. À partir des données
tale des secteurs prioritaires pour les interven- taires pour les interventions en ma-
collectées lors des audits énergétiques des
tions en matière d'efficacité énergétique. Cela ai- tière d'efficacité énergétique. Cela
bâtiments, des domaines prioritaires se-
dera à sélectionner les secteurs industriels pour les garantira un impact élevé des inter-
ront établis pour garantir un impact élevé
interventions en efficacité énergétique. ventions en efficacité énergétique
des interventions en efficacité énergétique
dans la région.
dans la région
Fixation d'objectifs régionaux de
Fixation d'objectifs nationaux de réduc-
Établissement d'objectifs continentaux de ré- réduction de la consommation
tion de la consommation d'énergie
duction de la consommation d'énergie grâce aux d'énergie grâce aux interventions
grâce aux interventions en matière d'ef-
interventions en matière d'efficacité énergé- en matière d'efficacité énergétique.
ficacité énergétique dans le secteur du
tique. Cela aidera à élaborer des programmes d'ef- Cela aidera à mobiliser des ressources
bâtiment. Cela aidera à élaborer des plans
ficacité énergétique visant à atteindre les objectifs pour la mise en œuvre des interven-
de mise en œuvre de l'efficacité énergé-
fixés. tions en efficacité énergétique afin
tique pour atteindre les objectifs fixés.
d'atteindre les objectifs.
Lancement d'une base de données continentale Mise en place d'une base de don- Élaboration d'une base de données na-
sur les technologies à faible empreinte carbone. nées régionale sur les technologies à tionale sur les technologies à faible em-
La base de données fournira un accès à des infor- faible empreinte carbone. Cela con- preinte carbone. Cela aidera le secteur du
mations actualisées sur les nouvelles technologies à tribuera à augmenter l'adoption des bâtiment à sélectionner et à adopter les
efficacité énergétique qui sont comparées aux meil- technologies à efficacité énergétique technologies à efficacité énergétique ap-
leures pratiques internationales. dans la région. propriées.
96
Mise en place de lignes directrices
Élaboration de lignes directrices natio-
Élaboration de lignes directrices continentales régionales complètes pour la per-
nales complètes pour la performance
pour la mise en œuvre de l'efficacité énergétique formance énergétique des bâti-
énergétique des bâtiments. Cela sera fait
dans les bâtiments. Cela favorisera l'adoption de ments dans la région. Ces lignes di-
en fonction des différentes zones clima-
l'efficacité énergétique et guidera l'industrie dans la rectrices contribueront à accélérer la
tiques et contribuera à la mise en œuvre de
mise en œuvre de projets d'efficacité énergétique. mise en œuvre de projets d'efficacité
projets d'efficacité énergétique.
énergétique dans la région.
Développement de la capacité de fabri-
cation locale d'équipements et de tech-
nologies à efficacité énergétique. Cela
Mise en place d'un fonds de recherche et de dé- Soutien à la recherche et au déve-
réduira les coûts d'investissement des pro-
veloppement des technologies à efficacité éner- loppement de la fabrication d'équi-
jets d'efficacité énergétique, car la plupart
gétique en Afrique. Cela soutiendra la recherche pements et de technologies à effica-
des technologies à efficacité énergétique
régionale et l'adaptation des technologies à effica- cité énergétique dans la région. Cela
sont actuellement importées. Il sera néces-
cité énergétique disponibles à l'échelle internatio- renforcera la capacité de fabrication
saire d'évaluer le marché, les avantages
nale. dans la région.
économiques, les compétences locales, la
capacité d'infrastructure et le cadre régle-
mentaire.
Étape 2 : Stimuler la demande du marché pour des bâtiments à efficacité énergétique
Mise en place de structures de coor-
Étape 2 : Stimuler la demande du
97
Création d'organismes régionaux Création d'organismes nationaux de
Création d'un organisme continental de
de conformité : Ceux-ci feront res- conformité : Ceux-ci feront respecter les
conformité : Celui-ci fera respecter les
pecter les codes du bâtiment natio- codes du bâtiment nationaux et assureront
codes du bâtiment nationaux et assurera la
naux et assureront la conformité dans la conformité dans le secteur de la cons-
conformité dans le secteur de la construction.
le secteur de la construction. truction.
Systèmes de certification des bâtiments
Développement régional de normes : Certification des performances énergé-
Lancement de normes continentales pour
pour les bâtiments. Réalisation tiques des bâtiments neufs et existants,
les bâtiments. Cela guidera la conception et
d'études sur les normes existantes avec des exigences de confort thermique,
l'exploitation d'équipements et de technolo-
pour soutenir l'élaboration de nou- d'efficacité des matériaux et d'utilisation
gies industriels spécifiques à l'efficacité
velles normes intégrant l'efficacité de matériaux à faible empreinte carbone
énergétique.
énergétique. adaptés aux zones climatiques correspon-
dantes.
Outils numériques et base de don-
Lancement d'outils numériques continen- Outils numériques et données : Outils de
nées régionale. Outils de conception
taux. Outils de conception intégrés et gestion conception intégrés pour évaluer la perfor-
intégrés et gestion de bases de don-
de bases de données au niveau continental mance énergétique dans la construction et
nées au niveau régional pour suivre la
pour suivre la mise en œuvre de l'efficacité la rénovation de bâtiments, ainsi que les
mise en œuvre de l'efficacité énergé-
énergétique dans les bâtiments systèmes de gestion des bâtiments.
tique dans les bâtiments.
Établissement de mécanismes de fi-
Mise en place de mécanismes de finance- nancement régionaux pour l'effica-
Mise en place de mécanismes de finan-
ment continentaux pour soutenir la mise cité énergétique. La disponibilité de
cement pour soutenir la mise en œuvre
en œuvre de projets d'efficacité énergé- mécanismes de financement (subven-
de l'efficacité énergétique dans les bâti-
tique. De tels mécanismes de financement tions, prêts bonifiés, financement cli-
ments. Cela garantira la disponibilité de
soutiendront les efforts régionaux en matière matique, crédits carbone, lignes de
financements pour les projets d'efficacité
de mise en œuvre de projets d'efficacité éner- crédit vertes) stimulera la mise en
énergétique.
gétique. œuvre de projets d'efficacité énergé-
tique dans la région.
98
Établissement de lignes de crédit fi- Établissement de lignes de crédit finan-
Lancement de lignes de crédit continen- nancières régionales pour la mise en cières pour la mise en œuvre de projets
tales pour les bâtiments à efficacité éner- œuvre de bâtiments à efficacité d'efficacité énergétique. Les lignes de
gétique. Cela permettra aux entreprises d'ac- énergétique. Cela permettra à toute crédit offriront une option de financement
céder à des produits financiers internatio- entreprise de la région d'accéder à la pour les grands projets d'efficacité énergé-
naux. Les institutions financières internatio- facilité de crédit sans barrières natio- tique. Un environnement propice est né-
nales et les agences de développement seront nales. Les modalités des lignes de cré- cessaire pour que le secteur financier pro-
invitées à soutenir les lignes de crédit. dit régionales tiendront compte de la pose des lignes de crédit pour la mise en
dynamique économique régionale. œuvre de projets d'efficacité énergétique.
Programmes de développement
Programmes de développement profes- professionnel continu (DPC) régio-
sionnel continu (DPC) continentaux avec naux avec les organismes profes-
Développement professionnel continu
les organismes professionnels continen- sionnels régionaux : Ceux-ci propo-
(DPC) : Ces programmes fourniront des
taux : Ceux-ci proposeront des formations seront des formations régulières pour
formations régulières aux architectes, in-
régulières pour les architectes, ingénieurs et les architectes, ingénieurs et profes-
génieurs et professionnels du bâtiment via
professionnels du bâtiment via les orga- sionnels du bâtiment via leurs orga-
leurs organismes professionnels respectifs
nismes professionnels continentaux tels que nismes professionnels régionaux tels
pour intégrer l'efficacité énergétique dans
l'Union africaine des architectes, pour inté- que l'Institut des architectes d'Afrique
les pratiques de construction.
grer l'efficacité énergétique dans les pra- de l'Est, pour intégrer l'efficacité éner-
tiques du bâtiment. gétique dans les pratiques du bâti-
ment.
Lancement d'initiatives de sensibilisation Mise en place de programmes ré- Mise en œuvre de campagnes de sensi-
à l'efficacité énergétique à l'échelle conti- gionaux de sensibilisation à l'effica- bilisation à l'efficacité énergétique
nentale. Cela renforcera les initiatives régio- cité énergétique pour les gouverne- dans les bâtiments. Cela contribuera à
nales et nationales en fournissant des infor- ments nationaux. Cela contribuera à sensibiliser les consommateurs et à sti-
mations actualisées sur les avantages de l'ef- sensibiliser aux avantages de l'effica- muler la demande du marché pour des bâ-
ficacité énergétique. cité énergétique dans la région. timents plus efficaces.
99
Mise en œuvre de projets de démonstra-
tion/pilotes en efficacité énergétique par
Diffusion continentale d'études de cas pro-
Mise en œuvre de projets de dé- les gouvernements nationaux. Cela con-
venant de projets de démonstration en
monstration/pilotes régionaux. Cela tribuera à sensibiliser à l'efficacité énergé-
matière d'efficacité énergétique. Cela con-
contribuera à partager les enseigne- tique, à renforcer les capacités dans la
tribuera à sensibiliser aux avantages de l'ef-
ments et à inspirer d'autres secteurs mise en œuvre des interventions en effica-
ficacité énergétique et à stimuler la demande
industriels de la région à mettre en cité énergétique, à stimuler la demande du
du marché pour des bâtiments à efficacité
œuvre l'efficacité énergétique marché et à encourager la reproduction à
énergétique.
l'échelle nationale des interventions en ef-
ficacité énergétique.
Lancement de prix régionaux de Reconnaissance des promoteurs et des
Lancement de prix continentaux de l'effi- l'efficacité énergétique pour les bâ- projets ayant réalisé des économies
cacité énergétique pour les régions ayant timents ayant excellé dans la mise d'énergie importantes grâce à la mise en
excellé dans la mise en œuvre de projets en œuvre de l'efficacité énergétique. œuvre de projets d'efficacité énergé-
industriels en matière d'efficacité énergé- Cela contribuera à accroître la concur- tique. Cela contribuera à accroître la con-
tique. Les prix stimuleront les efforts régio- rence dans le secteur du bâtiment et à currence dans le secteur de la construction
naux pour promouvoir l'adoption de l'effica- fournir des incitations pour des pra- et à fournir des incitations pour des pra-
cité énergétique. tiques de construction énergétique- tiques de construction énergétiquement ef-
ment efficaces. ficaces.
Étape 3 : Renforcer les capacités pour la mise en œuvre de bâtiments à efficacité énergétique.
Étape 3 : Accroître la
capacité de livraison
100
Cadre réglementaire régional : Par-
Cadre réglementaire continental : Partage tage des connaissances régionales sur Cadre réglementaire : Réglementation
des connaissances régionales sur les meil- les meilleures pratiques en matière de soutenant la production d'énergie décen-
leures pratiques en matière de réglementa- réglementation favorisant la produc- tralisée et le développement de tarifs
tion favorisant la production d'énergie décen- tion d'énergie décentralisée, le déve- d'achat, le commerce de l'énergie renouve-
tralisée, le développement de tarifs d'achat et loppement de tarifs d'achat et l'inté- lable de pair à pair et les exigences obliga-
l'intégration des énergies renouvelables dans gration des énergies renouvelables toires d'intégration des énergies renouve-
la planification urbaine et régionale. dans la planification urbaine et régio- lables dans la planification urbaine.
nale.
Développement d'entreprises de ser-
vices énergétiques (ESCO) pour la mise
Mise en place d'entreprises de ser- en œuvre de projets d'efficacité énergé-
vices énergétiques (ESCO) pour la tique. Les ESCO proposeront leurs ser-
Lancement d'un fonds continental pour
mise en œuvre de projets d'effica- vices sous forme d'un ensemble complet
soutenir les activités des ESCO (Energy
cité énergétique. Les ESCO vien- comprenant des audits énergétiques com-
Service Companies). Cela permettra aux
dront en complément d'autres méca- plets des bâtiments, des rénovations pour
ESCO d'accéder à des financements pour
nismes financiers disponibles pour les bâtiments existants et une certification
leurs services dans la mise en œuvre de pro-
soutenir la mise en œuvre de projets de la performance des bâtiments. Cela ai-
jets d'efficacité énergétique.
d'efficacité énergétique dans la ré- dera les entreprises qui ne possèdent pas
gion. l'expertise et les ressources nécessaires
pour mettre en œuvre des projets d'effica-
cité énergétique.
Développement de la capacité de fabri-
Mise en place d'un fonds pour la re- cation locale de matériaux de construc-
Soutien à la recherche et au déve-
cherche et le développement de matériaux tion à faible empreinte carbone et de
loppement de la fabrication de ma-
et de technologies à faible empreinte car- technologies. Cela réduira les coûts
tériaux et de technologies à faible
bone en Afrique. Cela soutiendra la re- d'investissement des projets d'efficacité
empreinte carbone dans la région.
cherche régionale et l'adaptation des techno- énergétique, car la plupart des technolo-
Cela renforcera la capacité de fabrica-
logies à efficacité énergétique disponibles à gies à efficacité énergétique sont actuelle-
tion dans la région.
l'échelle internationale. ment importées. Il sera nécessaire d'éva-
luer le marché, les avantages écono-
101
miques, les compétences locales, la capa-
cité d'infrastructure et le cadre réglemen-
taire.
102
1.20. TRANSPORTATION
Parmi les problèmes de mobilité auxquels est confronté le secteur des transports en Afrique,
on peut citer un faible taux de motorisation, un important système de transport collectif infor-
mel, des zones urbaines encombrées et à croissance rapide, un nombre élevé de victimes dû à
la médiocrité des infrastructures, et des problèmes d'accessibilité dans les zones rurales. Pour
un bon transport, l'amélioration des flux logistiques et le développement d'un réseau ferroviaire
et de ports solides, afin de faciliter les échanges au niveau local, national, régional et continen-
tal, est une condition nécessaire au développement économique.
En termes de demande énergétique, le secteur africain des transports représente 75 % de tous
les produits pétroliers consommés, et il a augmenté à un taux annuel moyen de 5,3 % entre
2008 et 2018. Une population croissante et un taux de motorisation moyen qui part d'un niveau
très bas sont deux facteurs déterminants pour une augmentation future dans les décennies à
venir. Cependant, le parc automobile en Afrique se caractérise par une faible performance éner-
gétique, une forte proportion de véhicules d'occasion importés par rapport aux véhicules nou-
vellement immatriculés, et un âge moyen global du parc automobile de 15 à 20 ans.
103
5. La nécessité d'intégrer l'efficacité énergétique et la planification urbaine ;
6. L'importance des infrastructures de changement modal pour l'efficacité énergétique ;
7. En raison de l'inertie et de la nature capitalistique des décisions qui doivent être prises
pour l'infrastructure, il est nécessaire de débattre, de coconstruire et de partager les
points de vue pour permettre des investissements opportuns ;
8. L'importance des projets de démonstration pour créer un processus d'apprentissage par
la pratique, structurer le réseau d’acteurs locaux et passer efficacement des plans aux
projets mis en œuvre ;
9. Des groupes de travail dédiés pour une bonne mobilité afin d'intégrer l'efficacité éner-
gétique dans la conception des politiques d'intégration régionale et pour l'augmentation
attendue des échanges avec la Zone de Libre Échange Continentale Africaine
(ZLECA).
10. Préparer les professionnels et les décideurs du secteur des transports à intégrer l'effi-
cacité énergétique dans leur processus décisionnel en mettant en place de nouvelles
activités de renforcement des capacités.
En fonction du niveau d'exhaustivité atteint par les politiques existantes en matière d'efficacité
énergétique dans le secteur des transports, les actions décrites dans la feuille de route peuvent
être planifiées en trois étapes avec des objectifs spécifiques :
1. Normes et sources de données précises sur l'utilisation de l'énergie pour les services de
mobilité. Applicable rapidement à court terme ;
2. Infrastructures et plans coordonnés pour renforcer le cadre d’Efficacité Energetique
(EE) dans les transports. Applicable dans un deuxième temps à moyen terme ;
3. Intégrer des solutions de transport à haut niveau d'efficacité et saisir les opportunités
de fabrication : produira des effets à plus long terme une fois que des cadres réglemen-
taires et de normes fiables, ainsi que d'infrastructures adéquates auront été établis.
104
Table 19: Feuille de route sectorielle : Transport.
105
Processus lancé pour établir les normes
de rendement énergétique des véhicules
Mise en place des projets prioritaires régionaux lourds conventionnels. Les mesures et les
pour les plates-formes logistiques intégrées. Cela normes pour les véhicules lourds sont plus
permettra d'identifier les projets stratégiques complexes à définir. S'inspirant des
d'importance régionale pour la mobilité des expériences internationales, cette action
marchandises. définira la base technique de la
spécification de ces normes pour une
mobilité efficace dans les pays africains.
Enquête sur le rendement énergétique
Programmes de formation régionaux pour une
des technologies de transport public
logistique et un transport de marchandises
formel et informel. Cette enquête
efficaces. La formation des professionnels régionaux
permettra de mieux comprendre l'impact
(experts en Efficacité Energetique ou urbanistes) les
de la consommation d'énergie par unité de
dotera des compétences nécessaires pour définir des
services de mobilité fournis par les options
politiques intégrées d’EE pour la mobilité urbaine.
de transport collectif.
Enquête sur le rendement énergétique
Programmes régionaux de formation à la mobilité des véhicules utilitaire lourds. Des
et à l'efficacité énergétique pour une planification enquêtes sur le rendement énergétique
urbaine efficace. Cette formation des professionnels seront menées afin d'améliorer la
régionaux (experts en EE ou urbanistes) leur permettra compréhension de l'impact de la
d'acquérir les compétences nécessaires pour définir consommation d'énergie par tonne de
des politiques intégrées d'EE pour la mobilité urbaine. marchandises du parc de véhicules
existant.
Programmes de formation du patrimoine routier
régional. Cette formation destinée aux experts du Mise en place de laboratoires de mesure
réseau routier régional les dotera des compétences du rendement énergétique. Ces
nécessaires pour comprendre les performances et laboratoires contribueront à garantir la
implications en termes d'efficacité énergétique d'une conformité à toutes les normes d'efficacité.
stratégie efficace de gestion des actifs routier.
106
Lancement de programmes de
renforcement des capacités en matière
de collecte de données, axés sur les
services de mobilité et la consommation
d'énergie par mode de transport. Cette
action augmentera la qualité et la fiabilité
des bilans énergétiques. Elle contribuera
également à passer d'une perspective axée
uniquement sur l’énergie à une approche
de prestation des services de mobilité
efficace.
Campagnes de sensibilisation sur la
réduction du temps de ralenti et sur le
comportement des conducteurs. Les
campagnes de sensibilisation se
concentreront sur les économies d'énergie
réalisées grâce à la réduction de la marche
au ralenti et sur les économies d'énergie
réalisées grâce au comportement des
conducteurs.
Programme national de transport
rapide par bus et de transport de masse.
Cela permettra de soutenir l'adoption et la
généralisation des systèmes de Transport
de Bus Rapide (TBR) ou de métro léger
qui ont prouvé leur efficacité dans
plusieurs villes.
Démonstrateurs nationaux
d'électromobilité. Cela soutiendra des
projets de démonstration pour les flottes de
voitures, les transports publics et les
tricycles. Cela permettra la mise en place
107
concrète des infrastructures de recharge
nécessaires et créera les premières
expériences pratiques. Le programme
identifiera les projets réussis qui peuvent
être reproduits.
108
Politiques nationales dédiées à la gestion
des actifs routier : entretien, facilitation
du trafic et sécurité. Réglementation ou
lois visant à rendre obligatoire le
développement et l'entretien du réseau
routier. Politiques dédiées à la réduction de
la congestion et à l'entretien de tous les
réseaux routiers.
Moyen terme : Infrastructures et plans coordonnés pour renforcer le cadre de l'EE dans les transports
Renforcement du groupe de travail sur
Moyen terme : Infrastructures et plans coordonnés pour
du continent. Ces perspectives privé sur l'investissement dans l'efficacité taux d'urbanisation et de la croissance
synthétiseront les statistiques énergétique pour les transports. Développer un démographique affectera également la
disponibles sur l'efficacité des cadre harmonisé au niveau régional pour soutenir la demande de mobilité dans d'autres centres
carburants, les activités de transport et le collaboration entre les capitaux publics et privés afin urbains importants, cette phase
parc automobile. Il facilitera le transfert de financer des projets d'efficacité énergétique. généralisera l'analyse de la planification
de connaissances entre les pays. urbaine et des flux de mobilité aux 5
principaux centres urbains de chaque pays.
Le programme de mobilité efficace
des passagers en Afrique. Cette
Mise à jour des normes de rendement
initiative continentale produira une
énergétique pour les véhicules légers
vision systémique à long terme d'un Plan régional pour l'efficacité énergétique et les
importés et neufs. Cette mise à jour visera
système de mobilité inclusif et économe chemins de fer. Ce plan fournira une vue consolidée
une amélioration de 1,5 % à 2 % par an du
en énergie pour l'Afrique. Elle des futurs plans d'expansion du réseau ferroviaire au
rendement énergétique moyen des
soutiendra la planification régionale et niveau régional. Il se concentrera sur la dimension
véhicules légers. Cette mise à jour
nationale et décrira les meilleures d'intégration régionale des trains et leurs avantages en
affectera à la fois l'âge des véhicules
pratiques à tous les niveaux de mise en termes d'efficacité énergétique et de besoins
importés et l'efficacité minimale des
œuvre pour permettre leur reproduction. d'investissement.
nouveaux véhicules légers arrivant sur le
Il est important de noter que les besoins
marché.
en mobilité motorisée et non motorisée
seront couverts.
109
Mécanismes de financement pour les
plates-formes multimodales
Groupe de travail sur l'implication technique du
d'importance continentale ou
développement de l'électromobilité pour les Normes de rendement énergétique pour
régionale. Identifier et mobiliser des
réseaux électriques régionaux. Cette évaluation les véhicules utilitaires lourds. Cette
financements pour des infrastructures
technique étudiera l'effet du développement des mise à jour visera un taux d'amélioration
intégrées route/rail/ports/voies
solutions de mobilité électrifiée sur la demande de annuel de 1 à 1,5 % du rendement
navigables bénéficiant à plusieurs pays.
puissance de pointe, le renforcement du réseau et la énergétique moyen.
Alignement sur le réseau régional
demande d'électricité.
africain d'infrastructures de transport
(ARTIN).
Élaboration de stratégies nationales de
transport. Les transports jouent un rôle
Feuille de route régionale sur Coordination au niveau régional des programmes stratégique dans le développement
l'efficacité du fret. Cette feuille de de formation pour les gestionnaires de flotte et les économique. Les stratégies nationales de
route détaillera la contribution attendue professionnels du secteur des transports. Cette transport s'appuieront sur les
des différents modes de transport de
coordination améliorera le processus de renforcement connaissances statistiques acquises lors de
marchandises à l'échelle des régions.
des capacités en mutualisant l'information sur les la première étape pour concevoir une
Elle renforcera l'intégration régionale et
activités de formation nationales et en lançant des vision commune des besoins de mobilité,
augmentera la visibilité des bénéfices
programmes de formation régionaux. de la répartition modale et des choix
des mesures d'efficacité énergétique.
technologiques pour chaque mode au
niveau national.
Élaboration d'un plan national
d'électromobilité. L'électromobilité
nécessite un développement coordonné du
réseau électrique, le déploiement d'un
réseau d'infrastructures de recharge et
l'adoption de véhicules électrifiés par les
utilisateurs finaux. Le plan fournira aux
acteurs du secteur de transport et aux
autres acteurs impliqués dans la chaîne de
valeur de la mobilité électrifiée une
visibilité sur la contribution attendue de la
110
mobilité électrifiée.
111
Programmes nationaux de formation
pour les professionnels du secteur des
transports. Certification, connaissance
des technologies économes en énergie,
véhicules hybrides ou électriques,
formation en logistique.
Long terme : généraliser les solutions de transport à haut niveau d'efficacité et saisir les opportunités de fabrication
À long terme : généraliser les solutions de transport à haut
112
Projets phares régionaux pour l'efficacité
énergétique dans les secteurs maritime et aérien. Augmentation des ambitions des
Garantir une trajectoire d'efficacité énergétique pour normes d'efficacité énergétique.
le développement à long terme prévu des secteurs Applicable aux véhicules légers et lourds.
maritime et de l’aviation en Afrique.
Changement technologique axée sur la
création d'emplois et les capacités de
production locales. Cela réduira les coûts
d'investissement des projets d'EE, car
actuellement la plupart des technologies
EE sont importées. Il sera nécessaire
d'évaluer le marché, les avantages
économiques, les compétences locales, la
capacité des infrastructures et le cadre
réglementaire.
Déploiement de plateformes
multimodales pour faciliter le transfert
modal. Il est nécessaire d'investir dans des
plates-formes multimodales pour
encourager le transfert modal des
navetteurs ou du transport de
marchandises.
Développement de solutions de mobilité
en tant que service. Modèles
commerciaux pour l'échange de
batteries, plateformes d'optimisation
logistique, conteneurs.
113
1.21. AGRICULTURE
114
5. Efficacité de l'élevage d'animaux : L'optimisation des mélanges d'aliments et l'amélioration
de la gestion de la santé animale peuvent réduire la consommation d'énergie liée à la pro-
duction d'aliments pour animaux et à l'élevage. Les principes d'agriculture autosuffisante
peuvent être appliqués grâce à la production sur place de cultures fourragères et à l'utilisa-
tion de déchets animaux. La digestion anaérobie du fumier peut générer du biogaz, une
source d'énergie renouvelable qui lutte simultanément contre les émissions de méthane, un
gaz à effet de serre potentiellement puissant..
6. Efficacité énergétique dans les pêches : Dans l'industrie de la pêche, l'énergie est consom-
mée lors des opérations de pêche, de l'aquaculture et de la transformation. Des engins de
pêche économes en énergie, des leurres à LED et un routage optimal pour les navires de
pêche peuvent réduire la consommation d'énergie. En aquaculture, des systèmes d'aération
économes en énergie, des systèmes d'aquaculture en circuit fermé (RAS) et une alimenta-
tion de précision peuvent réduire considérablement la demande énergétique.
7. Efficacité dans les bâtiments agricoles : L'énergie est largement utilisée dans les bâtiments
agricoles pour le chauffage/refroidissement des espaces, l'éclairage et le fonctionnement
des machines. Les améliorations en matière d'isolation, les appareils économes en énergie,
l'éclairage LED et l'intégration de systèmes d'énergie renouvelable peuvent contribuer à des
économies d'énergie substantielles. De plus, des conceptions architecturales bioclimatiques
maximisant la lumière naturelle et la ventilation peuvent réduire la dépendance vis-à-vis
des systèmes mécaniques.
8. Efficacité des machines et des carburants : La transition vers des machines électriques ali-
mentées par des sources d'énergie renouvelable sur site et la promotion de biocarburants à
base de résidus agricoles peuvent réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Un en-
tretien régulier des machines peut améliorer l'efficacité énergétique, prolonger leur durée
de vie et réduire la demande énergétique globale.
9. Appareils post-récolte économes en énergie : La transition vers des appareils économes en
énergie pour les processus post-récolte, tels que les unités de stockage frigorifique et de
séchage alimentées par l'énergie solaire, peut réduire considérablement la consommation
d'énergie. Les systèmes de récupération d'énergie dans les installations de transformation
peuvent en outre améliorer l'efficacité énergétique globale.
10. Intégration des énergies renouvelables : L'intégration de technologies d'énergie renouve-
lable telles que les panneaux solaires photovoltaïques, les éoliennes et les digesteurs de
biogaz peut réduire l'empreinte carbone du secteur agricole et augmenter l'autosuffisance.
Les systèmes de stockage d'énergie peuvent garantir un approvisionnement constant en
électricité, même en périodes de faible production.
11. Environnement politique sensible au climat : Les décideurs politiques devraient aligner les
stratégies d'efficacité énergétique sur les plans d'action climatique, facilitant l'accès aux
opportunités de financement climatique. Les incitations politiques et les normes d'efficacité
énergétique peuvent favoriser l'innovation et stimuler les investissements dans le secteur.
12. Renforcement des capacités et partenariats : Des programmes de formation sur mesure peu-
vent renforcer la capacité des agriculteurs à mettre en œuvre des pratiques économes en
énergie et à passer à l'agriculture autosuffisante. Des partenariats stratégiques avec des or-
ganisations internationales, des institutions de recherche et le secteur privé peuvent faciliter
115
le transfert de technologie, le partage de meilleures pratiques et l'amélioration de l'accès au
financement.
116
Tableau 20: Feuille de route sectorielle: agriculture.
dans le cadre du CAADP : Cette initiative sur les régions ayant des besoins importants Développées en collaboration avec les orga-
permettra de comparer l'utilisation et l'effi- en irrigation, cette initiative promouvra les nismes nationaux de normalisation, ces
cacité de l'énergie dans les pratiques agri- technologies d'énergie renouvelable pour normes guideront la conception et le fonction-
coles, créant ainsi une base de données con- l'irrigation économe en énergie. nement des systèmes d'irrigation économes en
tinentale pour identifier les meilleures pra- énergie.
tiques et les domaines d'amélioration.
Création d'un Programme Continental de Lancement de Programmes Régionaux Lancement de Programmes Nationaux
Littératie Numérique en Agriculture : Ce pour l'Agriculture de Précision : Ces pro- pour l'Adoption de Systèmes d'Irrigation à
programme renforcera la capacité des agri- grammes encourageront l'adoption des tech- Énergie Solaire : Ces programmes promou-
culteurs à adopter des outils numériques nologies et des pratiques de l'agriculture de vront l'utilisation de l'énergie solaire dans
pour une agriculture économe en énergie, en précision, améliorant la productivité et l'effi- l'irrigation, améliorant l'efficacité énergétique
exploitant les initiatives continentales exis- cacité énergétique. et réduisant la dépendance aux combustibles
tantes pour les TIC en agriculture. fossiles.
117
Initiative Continentale pour la Réduction Établissement de Normes Régionales pour Création d'un Service National d'Exten-
des Émissions de Gaz à Effet de Serre l'Efficacité Énergétique dans les Bâtiments sion Numérique pour l'Efficacité Énergé-
dans l'Agriculture : Cette initiative se con- Agricoles : Développées en collaboration tique en Agriculture : Ce service fournira
centrera sur les pratiques et les technologies avec les organismes régionaux de normalisa- aux agriculteurs des conseils adaptés sur les
qui atténuent les émissions, promouvant une tion, ces normes promouvront l'efficacité pratiques agricoles économes en énergie, en
agriculture respectueuse du climat et contri- énergétique dans la conception et l'exploita- utilisant des outils numériques pour toucher
buant aux obligations de l'Afrique en vertu tion des bâtiments agricoles. un large public.
des accords climatiques internationaux.
Formation de Structures de Coordination Mise en Place de Politiques Nationales pour
Régionales pour l'Efficacité Énergétique une Utilisation Durable des Engrais et des
en Agriculture au sein des institutions exis- Pesticides : Ces politiques promouvront l'uti-
tantes : Ces structures faciliteront la coordi- lisation efficace des engrais et des pesticides,
nation entre les Ministères de l'Agriculture et réduisant la consommation d'énergie dans leur
de l'Énergie au niveau régional, soutenant production et leur application.
l'harmonisation des politiques et des pro-
grammes.
Lancement de Programmes Nationaux
pour l'Adoption de Technologies Énergéti-
quement Efficaces en Post-Récolte : Ces
programmes promouvront l'adoption de tech-
nologies énergétiquement efficaces dans les
processus de post-récolte, réduisant le gaspil-
lage d'énergie.
Mise en œuvre de Politiques Nationales
pour l'Intégration des Énergies Renouve-
lables dans les Opérations Agricoles : Ces
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politiques inciteront à l'adoption de technolo-
gies d'énergies renouvelables dans l'agricul-
ture, favorisant l'autosuffisance énergétique.
Création de Structures Nationales de Coor-
dination pour l'Efficacité Énergétique en
Agriculture : Ces structures garantiront la
coordination entre les Ministères de l'Agricul-
ture et de l'Énergie au niveau national, en ali-
gnant les politiques et les programmes pour
l'efficacité énergétique dans l'agriculture.
Mise en Place de Politiques Nationales pour
la Production de Biogaz à partir des Dé-
chets Animaux : Ces politiques encourage-
ront la production de biogaz à partir des dé-
chets animaux, fournissant une source d'éner-
gie renouvelable et réduisant les émissions de
gaz à effet de serre.
Lancement de Programmes Nationaux de
Renforcement des Capacités en Matière
d'Efficacité Énergétique pour l'Agricul-
ture : Ces programmes doteront les agricul-
teurs des compétences et des connaissances
nécessaires pour mettre en œuvre des pra-
tiques agricoles économes en énergie, amélio-
rant la productivité et réduisant le gaspillage
d'énergie.
Court terme
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Mise en place d'un Schéma de Certifica- Lancement d'Initiatives Régionales pour Mise en œuvre de Schémas de Certification
tion Continentale pour les Exploitations une Économie Circulaire en Agriculture : Verts Nationaux pour les Exploitations
Agricoles Économes en Énergie : Cela per- Ces initiatives promouvront des pratiques Agricoles Économes en Énergie : Ces sché-
mettra de reconnaître et de récompenser les telles que l'utilisation des déchets agricoles mas reconnaîtront et récompenseront les en-
entreprises agricoles qui démontrent des pour la production d'énergie et le compostage. treprises agricoles qui démontrent des perfor-
performances énergétiques supérieures. mances énergétiques supérieures au niveau
national.
Lancement du Mécanisme Continental de Établissement de Pôles Régionaux d'Inno- Établissement de Normes Nationales pour
Partage des Connaissances en Agricul- vation en Agriculture Économe en Énergie les Énergies Renouvelables en Agriculture
ture Économe en Énergie : Cette plate- : Ces pôles favoriseront la recherche et le dé- : Ces normes guideront la conception et le
forme facilitera le partage d'expériences et veloppement de technologies et de pratiques fonctionnement des systèmes d'énergie renou-
de leçons apprises à travers le continent. agricoles économes en énergie. velable dans les exploitations agricoles.
Court terme
Élaboration d'une Norme Africaine pour Déploiement de Programmes Régionaux Déploiement de Programmes Nationaux
l’Efficacité Énergétique des Machines pour l'IA en Agriculture de Précision : pour l'IA en Agriculture de Précision :
Agricoles : Cela guidera la production et S'appuyant sur l'initiative continentale, ces S'appuyant sur les initiatives Régionales et
l'importation de machines agricoles éco- programmes promouvront l'utilisation de continentales, ces programmes promouvront
nomes en énergie en Afrique. technologies d'IA en agriculture de précision l'utilisation de technologies d'IA en agricul-
au sein de régions spécifiques. ture de précision au niveau national.
Lancement d'une Initiative Continentale Lancement de Mécanismes Régionaux de Élaboration de Politiques Nationales pour
pour l'IA en Agriculture de Précision : Partage des Connaissances en Agriculture la Séquestration du Carbone en Agricul-
Cette initiative promouvra l'utilisation de Économe en Énergie : Ces mécanismes faci- ture : Ces politiques encourageront les pra-
technologies d'IA et d'apprentissage auto- literont le partage d'expériences et de leçons tiques qui améliorent l'absorption du dioxyde
matique en agriculture de précision pour une apprises au sein de régions spécifiques. de carbone par les terres agricoles, contri-
efficacité énergétique accrue. buant à l'action climatique au niveau national.
Mise en place d'un Fonds Africain pour Établissement de Stratégies Régionales Mise en œuvre d'Initiatives Nationales
les Énergies Renouvelables en Agricul- pour la Séquestration du Carbone en Agri- pour une Économie Circulaire en Agricul-
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ture : Ce fonds apportera un soutien finan- culture : Ces stratégies encourageront les pra- ture : Ces initiatives promouvront des pra-
cier à l'adoption de technologies d'énergies tiques qui améliorent l'absorption du dioxyde tiques telles que l'utilisation des déchets agri-
renouvelables en agriculture à travers de carbone par les terres agricoles, contri- coles pour la production d'énergie et le com-
l'Afrique. buant à l'action climatique. Elles peuvent éga- postage au niveau national.
lement permettre aux agriculteurs d'avoir une
nouvelle source de revenus en vendant des
certificats de crédits carbone.
Long Terme
Lancement de Programmes Régionaux pour Mise en œuvre de Programmes Nationaux
Mise en place d'un Mécanisme Continental une Agriculture à Bilan Carbone Nul : S'ap- pour une Agriculture à Bilan Carbone Nul :
d'Échange de Carbone en Agriculture : Ce puyant sur l'initiative continentale, ces pro- Ces programmes promouvront des pratiques
mécanisme permettra l'échange de crédits grammes promouvront des pratiques et des et des technologies permettant des émissions
carbone générés par les entreprises agri- technologies permettant des émissions nettes nettes nulles du secteur agricole au niveau
coles, favorisant la séquestration du car- nulles du secteur agricole au sein de régions national.
bone spécifiques.
Lancement d'une Initiative Continentale Établissement de Stratégies Régionales pour Mise en place de Mécanismes Nationaux
pour une Agriculture à Bilan Carbone Nul : une Agriculture à Énergie Autonome : Ces d'Échange de Carbone en Agriculture : Ces
Cette initiative promouvra des pratiques et stratégies promouvront des pratiques et des mécanismes permettront l'échange de crédits
des technologies permettant des émissions technologies permettant aux exploitations carbone générés par les entreprises agri-
nettes nulles du secteur agricole. agricoles de générer leur propre énergie au coles, favorisant la séquestration du carbone
sein de régions spécifiques. au niveau national.
Élaboration d'une Norme Africaine pour Déploiement de Mécanismes Régionaux de Déploiement de Stratégies Nationales pour
Long terme
l'Éfficacité Énergétique des Serres : Cela Transfert de Technologie en Agriculture Éco- une Agriculture à Énergie Autonome : Ces
guidera la conception et le fonctionnement nome en Énergie : Ces mécanismes facilite- stratégies promouvront des pratiques et des
des serres économes en énergie à travers le technologies permettant aux exploitations
continent..
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ront le transfert de technologies qui amélio- agricoles de générer leur propre énergie au
rent l'efficacité énergétique dans l'agriculture niveau national.
au sein de régions spécifiques.
Mise en place d'un Mécanisme Continental Développement de Politiques Régionales Lancement de Mécanismes Nationaux de
de Transfert de Technologie en Agriculture d'Échange de Carbone en Agriculture : Ces Transfert de Technologie en Agriculture Éco-
Économe en Énergie : Ce mécanisme facili- politiques permettront l'échange de crédits nome en Énergie : Ces mécanismes facilite-
tera le transfert de technologies qui amélio- carbone générés par les entreprises agricoles ront le transfert de technologies qui amélio-
rent l'efficacité énergétique dans l'agricul- au sein de régions spécifiques, favorisant la rent l'efficacité énergétique dans l'agriculture
ture. séquestration du carbone. au niveau national.
Lancement d'une Initiative Continentale Établissement de Normes Régionales pour Mise en œuvre de Normes Nationales pour
pour une Agriculture à Énergie Autonome : l'Éfficacité Énergétique des Serres : Ces l'Éfficacité Énergétique des Serres : Ces
Cette initiative promouvra des pratiques et normes guideront la conception et le fonction- normes guideront la conception et le fonction-
des technologies permettant aux exploita- nement des serres économes en énergie au nement des serres économes en énergie au ni-
tions agricoles de générer leur propre éner- sein de régions spécifiques veau national.
gie
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