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INTRODUCTION GENERALE................................................................................................2
DEROULEMENT DU STAGE...................................................................................................4
1. Caractéristique Générales......................................................................................................5
1.1 Historique..........................................................................................................................5
2.1. Organisation.....................................................................................................................7
2.2. Missions.........................................................................................................................10
2.3 Fonctionnement...............................................................................................................11
1.1 Missions..........................................................................................................................13
L’approvisionnement..............................................................................................................14
La dispensation.......................................................................................................................14
1.2 Fonctionnement...............................................................................................................14
2. Déroulement du stage............................................................................................................15
a. Freins.....................................................................................................................................21
b. Gestion..................................................................................................................................21
d. Produit...................................................................................................................................22
e. Produits de santé....................................................................................................................22
f. Santé.......................................................................................................................................23
2.1. Critiques.........................................................................................................................31
2.2. Suggestions....................................................................................................................32
CONCLUSION.........................................................................................................................34
INTRODUCTION GENERALE
Dans le but de satisfaire la population dans le domaine de la santé, la majorité des pays
africains qui font partie de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont signés en 1978 à
Alma Ata à l’initiative « Santé pour tous » et au Gabon en 2014 pour les africains. Cela s’est
traduit par la mise en place progressive d’un système logistique de gestion des médicaments et
autres produits de santé (MAP’S). Ce système est fonction des éléments essentiels qui sont : la
sélection, l’acquisition, le stockage et l’utilisation.
Le Gabon, tout comme les autres pays en voie de développement, a souscrit à cette initiative
et a pris la décision par sa politique pharmaceutique nationale, de rendre disponible et
accessible les MAP’S de qualité à toute la population afin de leur garantie une bonne santé.
Le CSNA étant une structure sanitaire publique, la pharmacie du Centre de Santé de Nzeng-
Ayong (CSN) doit prendre conscience de l’environnement concurrentiel dans lequel elle se
trouve pour élaborer des stratégies qui lui permettront d’assurer en permanence un système
des soins efficace et de qualité pour fidéliser sa patientèle. Par conséquent,
l’approvisionnement en MAP’S au sein de la pharmacie devrait être une priorité pour les
premiers responsables du CSNA.
C’est ainsi, que pour une période de trois (3) mois, nous avons été accueillis au Centre de
Santé de Nzeng-Ayong (CSN) pour un stage universitaire de fin de licence. Durant notre
séjour au sein de cette structure, nous avons remarqués quelques problèmes tels que :
l’absence d’un logiciel de gestion de stock, les ruptures de stock des MAP’S, la gratuité des
MAP’S, la capacité d’accueil du local, le problème d’humidité, le profit des agents affectés à
la pharmacie. C’est ce constat qui nous a amené à choisir pour thème «Les freins à la bonne
gestion des médicaments et autres produits de santé (MAP’S) en milieu hospitalier : cas
du Centre de Santé de Nzeng-Ayong »
Notre objectif dans ce travail est de pouvoir améliorer la qualité de la gestion des MAP’S,
d’identifier les problèmes et de proposer quelques suggestions au sein du Centre de Santé de
Nzeng-Ayong (CSNA) précisément à la pharmacie.
L’intérêt de cette étude pour le Centre de Santé de Nzeng-Ayong (CSNA) est la bonification
de gestion de la pharmacie afin de participer au bon fonctionnement de cette dernière. Par
ailleurs, ce rapport constitue un atout pour des décisions de politique sanitaire au Gabon.
Ainsi, ce problème nous conduit à nous poser la question suivante : Quels sont les facteurs qui
entravent la bonne gestion des MAP’S ?
Pour mener à bien cette réflexion, afin d’atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé, notre
étude s’articulera autour de deux grandes parties. La première partie sera consacrée à la
présentation de la structure d’accueil à savoir le Centre de Santé de Nzeng-Ayong ainsi que le
déroulement du stage et la deuxième partie, à l’analyse empirique des freins à la bonne
gestion des MAP’S au sein de la pharmacie du Centre de Santé de Nzeng-Ayong (CSNA).
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET
DEROULEMENT DU STAGE
Dans les lignes qui suivent nous structurons cette partie en deux chapitres. Le premier fait la
présentation du Centre de Santé de Nzeng-Ayong CSNA, qui a ce titre, est l’établissement de
santé où nous avons été admis en stage, et le second chapitre relève les détails de
fonctionnement du service de pharmacie du centre de santé de Nzeng-Ayong.
CHAPITIRE I : HISTORIQUE ET ORAGNISATION DU CENTRE DE
SANTE DE NZENG-AYONG
1. Caractéristique Générales
Cette section a pour objectif de donner un aperçu global de notre structure d’accueil en
indiquant sa situation géographique, son historique et son cadre juridique.
1.1 Historique
Conformément aux réformes faites ces dernières années au niveau du système de santé
national, nous avons vu la mise en place de plusieurs structures sanitaires au niveau des zones
urbaines du pays. C’est grâce aux dispositions des décrets n°00488/PR/MSPP du 30 Mai 1995
portant création des régions et départements sanitaires, et n°1158 du 4 Septembre 1997
portant attribution et organisation du Ministère de la santé publique et de la population que
naît comme tous les centres de santé urbains, le Centre de Santé de Nzeng-Ayong. Il est
l’unique établissement sanitaire public du 6ème arrondissement de la commune de Libreville, il
a été inauguré le 8 Septembre 2008 par le premier Ministre en fonction à cette époque. Cet
établissement a été construit dans le souci de soulager et de fournir des soins de proximités
aux populations du 6ème arrondissement et de ses environs.
1 Premier niveau de la pyramide sanitaire qui a sous sa responsabilité les hôpitaux départementaux ; les centres
de santé ; les dispensaires et les cases de santé.
Owendo (DRSLO). Il couvre sur une superficie de 95, 034m² pour un coût global de 1,150
milliard de francs CFA. Le financement pour sa réalisation relève entièrement de l’Etat
Gabonais. Ce Centre appartient au 2ème département sanitaire de la région de
LibrevilleOwendo.
Ainsi, nous pouvons citer les textes suivants communs à toutes les structures publiques et
sanitaires :
Dans cette rubrique, nous verrons l’organisation du Centre de Santé de Nzeng-Ayong, ses
missions et son fonctionnement.
2.1. Organisation
Le système de santé du Gabon connaît une profonde mutation avec la construction des centres
hospitaliers universitaires, la réhabilitation des structures sanitaires existantes et la
construction des centres de santé.
Le CSNA est placé sous l’autorité d’un médecin chef, nommé par décret pris en conseil des
Ministres sur proposition du Ministre chargé de la santé. Le médecin chef est la première
autorité du centre. Dans sa prise de décision, il est assisté par le comité de l’équipe cadre,
composé des différents responsables des services. Le comité de l’équipe cadre est un outil de
gestion du médecin chef qui permet la mise en œuvre d’un mode de gestion participatif et
consensuel. Il contribue à créer un sentiment d’appropriation et de cohésion quant aux
décisions prises de manière collégiale.
• Il y’a d’abord le consensus : le médecin chef réunit l’équipe cadre pour trouver des
solutions à un problème donné, par exemple le calcul de la quote-part, les mutations
internes du personnel, la révision de la tarification des prestations, les litiges entre
agents. Cette méthode de travail renforce la dynamique du groupe car chaque membre
de l’équipe se reconnaît dans la décision prise.
• Mais pour des raisons d’urgence, le médecin chef ou son intérimaire peut être amené à
prendre des décisions de façon unilatérale, c’est-à-dire sans consulter l’équipe cadre. Il
s’agit par exemple d’accorder la gratuité des prestations à un indigent, faire appel aux
forces de l’ordre en cas de troubles dans l’établissement, décider de la fermeture du
portail de l’institution pour des raisons de sécurité. L’établissement compte un effectif
en ressources humaines d’environ 167 agents qui peuvent varier selon les mouvements
des personnels.
2.2. Missions
a) L’activité curative
L’organisation mondiale de la santé définit la santé comme un état complet de bien-être
physique, social et mental. Elle ne consiste pas seulement en une absence de maladies ou
d’infirmité. Dans l’optique de répondre à cette définition, le CSNA à l’instar d’autres
établissements sanitaires au Gabon, pratique une médecine curative. On entend par curatif ce
qui vise à guérir, c’est aussi l’ensemble de tout ce qui est mis en œuvre pour obtenir la
guérison notamment la prise en charge des médicaments et autres produits de santé (MAP’S).
Ainsi, les activités curatives dudit établissement consiste à : assurer les consultations ; suivre
certains malades selon les modalités définies par les différents programmes nationaux ;
administrer les premiers soins d’urgence avant de référer les patients ; référer les cas urgents,
compliqués et dépassant les compétences du CSNA vers le niveau adéquat de prise en charge.
Lorsqu’on parle d’activités curatives au CSNA, on se réfère à des services ciblés tels que : le
service de consultation (médecine générale, médecine spécialisée et les consultations des
infirmiers de l’Etat) ; le service de maternité (salle d’accouchement et suite de couches) ; le
service de gynécologie ; le service de petite chirurgie ; le service orl et le service de
pharmacie.
b) - Activités préventives
En plus des activités curatives, le Centre de Santé de Nzeng-Ayong effectue également des
actions préventives. La prévention est l’action qui consiste à donner des conseils d’hygiènes
au sens large ( propreté, diététique, pratique du sport ou autres activités physiques,
ergonomie), ainsi que des campagnes de sensibilisation, de vaccination, de dépistage de
maladie et aussi des mises en garde. Les activités préventives occupent également une place
importante et consiste à : assurer les activités du programme élargi de vaccination ; assurer les
consultations pré et post-natales ; assurer les consultations et le suivi nutritionnel des
nourrisson ; dépister et prendre en charge les cas de malnutrition ; développer les activités de
la planification familiale ; assurer la prophylaxie du paludisme ; participer à la lutte contre les
IST/VIH/SIDA, notamment par l’éducation pour une sexualité responsable.
Pour ce qui est des activités préventives, les services concernés sont : le service de vaccination
; le service de consultation prénatale (CPN) et le service de santé maternelle et infantile
(SMI). Nous pouvons également citer au titre de service préventif le pôle de dépistage des
cancers du sein et du col de l’utérus, qui se pratique au niveau de la consultation prénatale.
c) - Activités de formation
2.3 Fonctionnement
• Un bâtiment principal qui regroupe en son sein le hall d’accueil et trois ailes. Dans la
première aile, on retrouve quatre bureaux de consultation (médecine générale et
pédiatrie), le laboratoire, la salle de petite chirurgie et deux salles de mise en
observation. Dans la deuxième aile, se situent les services de vaccination ; de santé
maternelle et infantile ; le service de consultation prénatale (CPN), la salle de
dépistage du cancer féminin (point focal mis par la fondation Sylvia BONGO
ONDIMBA), la salle de consultation de dermatologie et le service social. La troisième
aile est constituée uniquement de la maternité (salle d’accouchement et salle de suite
de couche).
• Un bâtiment abritant le service administratif avec comme sous-service : le bureau du
médecin chef et son secrétariat ; le service de gestion comptable ; le service des
statistiques ; le service de la CNAMGS ; le service de la gestion des ressources
humaines.
Un bâtiment destiné au service de la dépense et de l’hygiène ;
Un bâtiment abritant la pharmacie, la cuisine et la buanderie ;
Un bâtiment pour les sanitaires publics ;
Un bâtiment faisant office de logement du médecin chef.
Le fonctionnement du CSNA est rendu possible grâce à la collaboration des agents des
différents services qui le compose à savoir : le service administratif ; le service de médecine
générale ; le service de santé maternelle et infantile ; le service de maternité ; le service de la
dépense ; le service d’hygiène ; le service social ; le laboratoire et la pharmacie.
En conclusion, il était question pour nous de faire une large présentation du Centre de Santé
de Nzeng-Ayong. Nous avons abordé tous les points nécessaires pouvant permettre aux
lecteurs de connaître l’histoire, l’organisation, les missions et le fonctionnement de cette
structure sanitaire.
Dans ce chapitre, nous présenterons le service pharmacie qui a été notre service d’accueil
pendant ces trois (3) mois de stage que nous avons effectué au CSNA. Aussi, la présentation
des taches effectuées et les difficultés rencontrées sont mentionnées dans cette partie de notre
rédaction.
De manière structurée et ordonnée, nous parlerons du service dans lequel nous avons effectué
notre stage sans omettre ses missions et son mode de fonctionnement.
Le service pharmacie est le service au sein duquel nous avons effectués notre stage pendant
une durée de trois (3) mois. La pharmacie du Centre de Santé de Nzeng-Ayong est un service
qui assure, en plus de la logistique, des fonctions de conseil d’orientation et de formation in
situ .Ainsi, c’est à l’hôpital de disposer des médicaments et autres produits santé (MAP’S) de
bonne qualités et à moindre coût, au personnel d’avoir l’information nécessaire à l’utilisation
de ces MAP’S. A la tête de ce service, nous avons un docteur en pharmacie. Assisté de trois
(3) agents dont 2 infirmières assistantes et une vendeuse en pharmacie. Le service compte :
- 1 bureau ;
- 4 chaises ;
- 4 étagères ou l’on range et stock les médicaments ;
- 1 réfrigérateur défectueux ;
- 1 climatiseur défectueux ;
- 1calculatrice ;
- Des cahiers pour dispensation des MAP’S.
1.1 Missions
L’approvisionnement
Cette étape consiste à élaborer les commandes et a les soumettre ensuite à l’appréciation du
médecin chef, réceptionner les MAP’S a renseigner les fiches de stock.
La dispensation
Elle consiste à ventiler les MAP’S dans les différents services, veiller à la bonne
consommation des produits pharmaceutiques par les services et assurer la dispensation
Pour accomplir ses missions, le service pharmacie fonctionne de la manière qui suit :
- Un bureau ;
- Etagères de rangement ;
- Des fiches de stocks ;
- Des bons de commande ;
- Une calculatrice ;
- Des fiches de stock ;
- Un cachet ;
- Des stylos et marqueurs ;
- Des chaises
1.2 Fonctionnement
Le service de pharmacie est ouvert cinq jours sur sept car il est à la base du fonctionnement de
l’ensemble des services de la structure.
Cette section sera consacrée à la présentation des différentes tâches que nous avons effectuées
pendant nôtre stage, nous évoquerons en même temps les difficultés que nous avons
rencontrées.
En ce qui nous concerne, nous avons effectués notre stage au Centre de Santé de NzengAyong
précisément au service de pharmacie.
En effet, nous avons été reçus par le chef du personnel. Ce dernier nous a présenté à Madame
la coordinatrice des soins, qui, à son tour, nous a fait signer une fiche qui contenait nos
informations. Nous avons par la suite été présentés aux différents agents et aux différents
services dans l’optique de facilité notre adhésion au centre.
-Ensuite la réception par produit, elle consiste à réceptionner les MAP’S par nom des produits
et par quantité ;
Pointage
- Les noms des produits, bien vérifier que les produits commandés sont ceux livrés ;
- Les quantités commandées ;
- Les dates de péremptions. En règle générale les MAP’S dont les dates de péremptions
sont inferieurs à 6 mois sont retournés aux fournisseurs exception faites pour ceux
ayant une forte rotation.
B. Transcription sur les fiches de stock
Il est à spécifier qu’il existe une seule fiche de stock pour un seul produit. Les informations
rencontrées sur une fiche de stock sont :
- En direction des services c’est-à-dire que chaque service fait son expression de besoin
et vient récupérer les MAP’S à la pharmacie avec une fréquence de 2 passages en
moyenne par semaine ;
- En l’endroit des patients et autres personnel du CSNA avec ou sans présentation d’une
ordonnance médicale.
D. Vérification des dates de péremption
Les produits sont classés non seulement par forme galénique (comprimé, sirop etc) mais aussi
par ordre alphabétique.
F. Inventaire
Nous faisons au maximum 2 inventaires l’an, sinon un inventaire par trimestre serait l’idéal
mais la réalité est que nous avons au maximum 2 approvisionnements en MAP’S l’an d’où un
inventaire par semestre.
Nous pouvons donc dire que notre passage dans ce service nous a permis de nous rendre
compte que la pharmacie est le moteur d’un hôpital et la gestion des MAP’S une activité
lourde de responsabilité.
La manière d’élaborer à chaque fois les bons de commande pour tenir la pharmacie en
équilibre et à jour, le nombre de contrainte liées à la procédure d’approvisionnement en
médicament ; le respect des règles de stockage de médicament et autres produits
pharmaceutique.
Comme toute structure sanitaire, le Centre de Sante de Nzeng-Ayong fait face à plusieurs
difficultés. Ainsi, au cours de notre stage, nous avons rencontré quelques une, influençant en
quelque sorte les tâches qui nous ont été confiées. Les difficultés auxquelles nous avons fait
face sont principalement d’ordre technique.
L’une des premières difficultés que nous avons rencontrées est l’adaptation dans un milieu de
gestion. En effet, dès notre arrivée au Centre de Santé de Nzeng-Ayong, nous n’avons pas pu
nous intégrer facilement avec la peur de ne pas être à la hauteur des attentes de notre chef.
Une difficulté fait face à nous : le manque de matériel de travail. En effet, le Centre de Santé
de Nzeng-Ayong est en carence de matériel de fonction. Or, pour bien travailler il faut du
matériel adéquat. Les insuffisances matérielles telles que le manque de logiciel, n’a pas rendu
la tâche facile. Le CSNA se doit donc de se doter des outils de travail afin de pouvoir remplir
les missions et les objectifs que la structure s’est assignée.
Une des difficultés liée aux comportements et habitude de vie de certains patients auxquels il
nous a fallu faire face. En effet, durant mon stage à la pharmacie du Centre de Santé de
Nzeng-Ayong, certains patients se rendaient au sein de la pharmacie parfois sans ordonnance
afin d’être servi sachant bien que l’ordonnance est obligatoire, aussi les supplications de
certains agents du CSNA pour bénéficier gratuitement des MAP’S.
-Parmi les difficultés, on peut également citer la qualité des dons offerts au CSNA. En effet on
a pu constater que les MAP’S donnés ne correspondent pas avec le niveau de soin du CSNA.
Ces MAP’S viennent occuper suffisamment des places et finissent par se périmer.
2.3. Apport du stage
Cette immersion de deux mois en milieu professionnel nous a permis de bénéficier des
enseignements et des expériences. Au sortir de ce stage, nous avons acquis, à la fois, des
connaissances et savoir-faire affermis, et une domination de soi dans un cadre où des hommes
sont dépourvus de professionnaliste.
Au terme de ce chapitre, nous pouvons retenir que la période de stage passée au service de
pharmacie a été très riche en apprentissage pratique nous pensons que nous avons été à la
hauteur des attentes de nos chefs et avons gagné en expérience grâce aux conseils et à la
courtoisie qu’ont fait preuve certains agents du service.
DEUXIEME PARTIE :
Dans un premier temps, il s’agit de détailler les méthodes, les outils et les techniques utilisées
pour circonscrire la thématique abordée. Ce cadrage permet au lecteur de connaitre les
éléments de recherche dont l’auteur fait usage. Parmi les variables méthodologiques, nous
pouvons citer la définition des concepts, la présentation des sources d’information et les
techniques de collecte, de traitement et d’analyse des données. Dans un second temps, au
chapitre 4 précisément, nous présentons les analyses faites sur le thème abordé.
CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
La méthodologie peut être définie comme l’ensemble des méthodes, des procédures et règles
permettant de choisir les outils statistiques adaptés à une analyse de données. Elle permet aux
chercheurs de contrôler la qualité de ses recherches et de répondre à ses objectifs.
Nous développerons, dans les paragraphes suivants, le processus qui nous a permis de choisir
notre échantillon et la technique de collecte de données après avoir présenté les types de
recherches que nous utiliserons. Nous finirons cette section par les différents tests statistiques
qui nous permettront d’analyser nos données recueillies.
Pour mieux comprendre un sujet, il convient tout d’abord de se saisir de la compréhension des
principaux concepts de l’étude. Cette section met donc en avant la définition des concepts clés
a. Freins
Expression datée du XIe siècle. Le mot ‘’frein’’ est issu du latin ‘’Frenum’’ signifiant ‘’mors,
bride’’ un élément permettant de freiner un cheval. Au sens figuré, il s’agit donc de (se) retenir
de faire quelque chose, au nom de la raison ou du devoir ou encore, de freiner ses passions et
envies.
Selon (ROMAIN, Copains, 1913, P.110), le frein est le fait de réduire ou bloquer le
développement de quelque chose
b. Gestion
diriger, d’organiser quelque chose ; période pendant laquelle quelqu’un gère une affaire. c.
Médicaments
L’article L.5111-1 du Code de la Santé Publique (CSP) définit le médicament comme toute
substances possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaine
ou animal, ainsi que tout produit pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou
pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger
ou modifier leurs fonctions physiologiques, en exerçant une action pharmacologique,
immunologique ou métabolique.
d. Produit
Dans un sens général, le produit est ce qui nait d’une activité de la nature ou de l’homme. Par
exemple, le légume est le produit de la terre. Dans un sens plus économique, un produit est un
bien qui résulte d’un processus de production. Par exemple, une voiture par une chaine
industrielle. Le produit peut aussi se rapporter à un placement financier et aux revenus
provenant de la détention de titre, ou encore à ce qui résulte du travail.
Dictionnaire Larousse définit le produit comme étant chacun des articles, objets, biens,
services proposés sur le marché par une entreprise.
e. Produits de santé
On entend par produit de santé, tout produit participant à l’obtention ou au maintient d’un état
complet de bien-être physique, mental et social. C’est l’ensemble constitué par les
consommables, les objectifs de pansement, article conformes à la pharmacopée et les
dispositifs médicaux stériles ou non qui constituent le champ d’exercice confié au pharmacien
hospitalier (OMS).
f. Santé
L’hôpital est une organisation général mais peut être considéré comme une organisation
singulière une organisation singulière parce qu’elle a des règles et des modes de
fonctionnement qui sont, parfois identiques à ceux qui sont à l’usage dans l’entreprenariat
privé, parfois calqué au fonctionnement des organisations publiques. En effet, le défi majeur
des managers des hôpitaux est d’offrir des soins de qualité avec des moyens limités dans un
environnement où la demande est plus en plus forte.
La pharmacie hospitalière est une branche de la pharmacie pratiquée à l’hôpital ou dans une
collectivité. A la différence de son collègue exerçant dans une officine privée, le pharmacien
hospitalier exerce au sein d’une pharmacie à usage intérieur, intégrée à l’établissement
hospitalière donc ne bénéficie pas d’une autonomie de gestion. Une bonne gestion des MAP’S
est un objectif clef de la pharmacie. Elle permet d’éviter les ruptures de stocks dans les
services, de suivre et d’éviter les périmés, d’optimiser les commandes et de faire la
dispensation uni personnalisée donc d’améliorer à la fois la sécurisation et l’efficience de la
pharmacie. En effet, cette gestion ne dépend pas que de la pharmacie, mais peut être
influencée par les relations entre la pharmacie et les fournisseurs, également les relations de
la pharmacie avec les services de soin de l’établissement et de la subvention de l’Etat en
matières des MAP’S. Ainsi, dans l’optique d’assurer une disponibilité des médicaments au
niveau des structures de soins et une couverture des besoins de la population en MAP’S,
l’OMS a adopté le concept de médicaments essentiels qu’elle défend en tant que partie
intégrante des politiques sanitaires nationales, et fait l’accès aux médicaments génériques.
Toutefois, la gestion des MAP’S représente une tâche énorme pour les personnes qui en ont la
charge.
Dans le cadre de notre formation, en particulier lors de mise en stage pratique dans le service
pharmacie, nous avons assisté à des ruptures de certaines classes de médicament ne facilitant
pas ainsi la prise en charge des patients.
Le questionnement qui a constitué le conducteur de ce travail est le suivant : Quels sont les
facteurs qui entravent la bonne gestion des médicaments et autres produits de santé( MAP’S)
au Centre de Santé de Nzeng-Ayong ?
L’organisation d’une recherche scientifique est justifiée par plusieurs raisons. Il est de même
pour l’intérêt qu’il éveille.
Ces fondements peuvent bien être les objectifs personnels, les instructions reçues pendant les
études ou le niveau d’avancement de la discipline dont relève l’étude menée. De ce fait, nous
avons figé notre intérêt sur ce thème pour voir en réalité les problèmes rencontrés et apporter
quelques pistes de solutions.
Notre intérêt, à travers cette recherche, est le diagnostic des difficultés éprouvées par les
personnels de la santé, qui entravent le déroulement d’une bonne gestion des médicaments et
autres produits de santé au niveau du service pharmacie.
La collecte de donnée vise à rassembler des données, et plus généralement des informations
pour les mettre en forme dans une étude proprement organisée. On considère alors comme
méthode de collectes de données l’ensemble d’outils qui permettent de récolter les différentes
informations visant à l’analyse d’un cas d’étude bien spécifié. Il existe plusieurs méthodes
convenables à la collecte de données, parmi lesquelles on peut citer :
L’analyse qualitative, la recherche documentaire mais pour notre étude nous avons choisit
l’analyse quantitative comme méthode. Et pour la mener à bien nous avons soumis un
questionnaire et passer des entretiens (technique d’enquêtes).
- L’analyse quantitative
Elle se définit comme une étude ayant pour objectif de prouver ou de démontrer les faits
quantifiables d’un phénomène. Elle use de méthodes d’analyse mathématiques et statistiques
en vue de décrire, d’expliquer et de prédire des phénomènes par le biais de données
historiques sous forme de variables mesurables. Exprimés la plus part du temps sous formes
de données statistiques, les résultats de cette méthode de collecte de données sont souvent
justes. L’analyse quantitative peut être menée à l’aide d’un sondage et un questionnaire. Aussi,
les résultats de cette analyse sont souvent exprimés en pourcentages.
On entend par méthode d’analyse de données, un processus qui vise à traiter un ensemble de
données et d’en retirer les points les plus importants. Pour mener à bien le traitement de nos
données préalablement recueillies, nous avons utilisé 2 outils permettant de paramétrer
d’acheminer les résultats. A savoir :
- Le logiciel sphinx
Dans le but d’établir un bon questionnaire, nous avons recouru à l’usage du paramètre
Sphinx. Le sphinx est l’outil par excellence de la création, l’analyse de questionnaires et
formulaire d’enquêtes en ligne. C’est un logiciel qui nous a permis :
● Présenter les résultats qui plus tard seront soumis à une interprétation.
- Le logiciel Excel
Elément du pack de travail Office, Excel est un logiciel qui consiste à créer des tableaux et à
faire des calculs le plus simplement possible. Il permet également d’élaborer des diagrammes
et des graphiques dans lesquels les valeurs introduites sont automatiquement mises à jour.
Cette étude permet d’expliquer les problèmes liés à la gestion de stock de médicaments au
sein du Centre de Santé de Nzeng-Ayong. Pour celle, nous avons utilisé la méthode
d’entretien pour collecter les données qui nous ont servis a comprendre les raisons pour
lesquelles il y avait certaines rupture de stock des MAP’S.
Le guide d’entretien a été adressé aux responsables de la pharmacie qui joue actuellement les
rôles de chef de service pharmacie. Notre guide d’entretien été réalisé de tel sorte que la
personne interrogée puisse facilement comprendre les questions qui lui sont posées. Nous
avons élaboré un guide d’entretien composé de quelques questions tout en respectant
l’anonymat des personnes soumises à cet exercice.
Nous avons utilisé le même type d’entretien de recherche (d’orientation) afin de collecter les
informations auprès du responsable du centre. Ainsi l’entretien de recherche à la structure était
centré sur le thème global à savoir: quels sont les problèmes liés à la gestion du stock de
médicament au CSNA. Autrement dit : qu’est ce qui peut ou qui peuvent expliquer la rupture
récurrente de certains MAP’S au Centre de Santé de Nzeng-Ayong.
Cet entretien dans le centre m’a permis de connaitre les problèmes liés à l’approvisionnement
des MAP’S, à leur gestion, à la distribution, à l’utilisation et la sélection qui constituent les
facteurs explicatifs des ruptures de stock de médicament.
CHAPITRE 4 : Présentation, analyse des résultats et suggestions
Après avoir défini la population cible de notre enquête, il nous a été permis dans un
échantillon bien déterminé de procéder à l’analyse des résultats émanant de notre enquête. De
ce fait, le but de ce chapitre vise à présenter et d’interpréter les différents résultats issus des
méthodes de collecte et d’analyse de données de notre cas pratique
- La conception architecturale
- Le profil et expériences du personnel
- Les outils de gestion
- L’approvisionnement
Comme plusieurs centres de santé au Gabon, le Centre de santé de Nzeng-Ayong fait face à
plusieurs difficultés ou carences qui ralentissent le déroulement de ses activités. En effet,
durant notre immersion professionnelle au sein du service de pharmacie dudit centre, nous
avons constaté des manquements au niveau du local, du personnel, de l’approvisionnement et
des outils de gestion.
42
0
INITIALE CONTINUE AUTRES
Série1
Expérience professionnelle
Moins de 5ans 5-10 ans plus de 10 ans
11%
22%
67%
Au regard des résultats sus décrits, la gestion des MAPS au Centre de Santé de Nzeng –
Ayong connait certaines difficultés notamment, celles liées au mauvais cadre architectural, le
manque d’expériences, le manque d’outils de gestions et l’approvisionnement.
En effet, il a été important pour nous de constater, au cours de notre stage, le mauvais état
architectural du service. En faite, la capacité de stockage des MAPS ne favorise pas le
déroulement des activités au sein du service.
Par ailleurs, le manque d’expérience du personnel de la pharmacie cause aussi un souci pour
la bonne gestion des MAPS. Un personnel moins expérimenté peut dans ce cas, ralentir le
processus de la gestion des MAPS à ce niveau.
En outre, l’approvisionnement des MAPS dans ce service cause aussi problème. En effet, la
pharmacie du CSNA a pour fournisseur principal l’Office Pharmaceutique National. Celle-ci,
en tant que centrale d’achat étatique fait face, ces derniers temps, à des indisponibilités
importantes des MAPS.
Le second fournisseur ici est pharma-Gabon qui est l’un des fournisseurs privés du territoire
Gabonais, qui dit privé dit obligation d’achat des MAP’S. Ce dont la pharmacie du CSNA ne
peut faire fasse parce qu’elle ne dispose pas d’une autonomie de gestion.
Au problème des fournisseurs s’ajoute celui de la fréquence avec laquelle on commande les
MAP’S. Il serait tout de même important de rappeler que le CSNA ne commande pas
régulièrement. En effet, les commandes s’effectuent deux (2) fois l’an : une en début d’année
et l’autre en fin d’année. Un autre paramètre qui n’est pas de moindre et qui pourrait expliquer
nos ruptures est le fait que les MAP’S au CSNA sont gratuit, donc impossible de renforcer les
stocks qui sortent.
A la question de savoir si le CSNA reçoit les dons en MAP’S. Rappelons que le CSNA reçoit
des dons en MAP’S mais dans la plupart des cas, ces dons ne sont pas adaptés à son niveau de
soin.
2. Critiques et suggestions
Cette section est dédiée aux critiques et aux propositions des solutions aux problèmes
rencontrés la gestion des médicaments et autres produits de santé à la pharmacie du CSNA.
2.1. Critiques
Faire des critiques sur la pharmacie du Centre de Santé de Nzeng-Ayong revient à relever ses
points positifs et négatifs.
- Points positifs
Il est à noté que durant notre stage nous avons pu apprécier la cohésion et le dynamisme qui
régnait au sein de notre service d’accueil. La pharmacie du CSNA possède des hommes et des
femmes travaillant en parfaite harmonie afin d’offrir des meilleurs services aux patients.
Aussi, la collaboration n’a pas été difficile, on pouvait avoir des informations concernant le
service et celle relative à notre thème. De ce fait, au sein de ce service, les MAP’S sont
disponibles pour tous.
Toutefois, il serait judicieux pour nous de rappeler que toute organisation, en dépit des points
positifs, enregistre aussi des cotés négatifs.
- Points négatifs
La logistique d’une structure hospitalière repose sur les ressources humaines bien formées,
rompues à la tâche et sur les ressources financière adéquates.
2.2. Suggestions
Le service de pharmacie du Centre de Santé de Nzeng-Ayong a été le service dans lequel nous
avons effectué notre stage.
Après avoir relevé quelques insuffisances observées au cours de notre stage, il est autant plus
normal d’esquisser quelques suggestions à l’endroit de celles-ci.
Notre passage dans ce service nous a permis de nous rendre compte que la pharmacie est le
moteur d’un hôpital et la gestion des MAP’S, une activité lourde de responsabilité car la
manière d’élaborer à chaque fois les bons de commande pour tenir la pharmacie en équilibre
et à jour n’est pas tâche facile.
Ainsi, nous proposons que le service de pharmacie soit doté d’outils informatiques de gestions
pour permettre aux agents dudit service de mieux effectuer leur activité quotidienne sans
difficultés.
Nous voulons également qu’il soit réaménagé d’un bureau, d’un réfrigérateur et d’un
climatiseur qui permettra de bien conserver les MAP’S. Enfin, de délocaliser ce service dans
une salle plus grande et moins humide ou encore d’ajouter une salle spécialisée dans le
stockage des MAP’S.
Aussi, il serait judicieux que le service fonctionne avec des techniciens des MAP’S et des
agents techniciens de la pharmacie hospitalière (ATPH) pour favoriser leur gestion. Le
service doit, dans ce sens, organiser des ateliers de formation ou des séminaires sur la gestion
des MAPS.
Ce chapitre, nous a permis de prendre du recul sur notre expérience au CSNA. Nous avons pu
mentionner certaines critiques mais aussi, avons saisis l’opportunité pour faire quelques
suggestions à notre service d’accueil. Ceci, pour une meilleure adaptation et une meilleure
formation des étudiants.
CONCLUSION
En définitive, nous pouvons reconnaitre que les trois (03) mois de stage passés au sein du
Centre de Santé de Nzeng-Ayong précisément au service de pharmacie hospitalière était
enrichissant dans l’ensemble. Ceci dit, l’environnement dans lequel nous étions nous a permis
d’être en confiance, de pratiquer notre stage en toute sérénité et sans aucun sentiment de rejet
de la part du personnel.
De ce stage, nous pouvons retenir qu’il nous a permis sur le plan professionnel d’avoir une
large palette de connaissances que nous n’avions pas auparavant. Cela s’explique par un
certain nombre d’activités que nous avions pu mener lors de notre passage au service de
pharmacie hospitalière.
L’objet de ce travail était de diagnostiquer les freins à la bonne gestion des médicaments et
autres produits de santé en milieu hospitalier. En choisissant comme cadre de référence le
Centre de Santé de Nzeng-Ayong, nous avons effectué une enquête en utilisant des méthodes
telles que l’observation, le questionnaire et l’entretien.
Au sortir de ces différentes méthodes, il en ressort que les MAP’S constituent un enjeu très
majeur et leurs processus de gestion assurent en partie la disponibilité des MAP’S. Les freins
à la bonne gestion des MAP’S sont liés à la mauvaise conception architecturale, le profil et
l’expérience des personnels du service de pharmacie, l’approvisionnement et le ma nque
d’outils informatiques de gestions.
Tous ces points sont à améliorer pour assurer une meilleure prise en charge.
En ce qui concerne le cadre architectural du service, celui-ci est en manque d’espace pour le
stockage des MAP’S d’où la saturation.
L’outil informatique de gestion est absent au niveau du service et cela rend plus dur les tâches
et limite le flux de gestion.
Par ailleurs, le manque d’expérience et le profil du personnel de la pharmacie peut être aussi
un souci pour la bonne gestion des MAP’S. Un personnel moins expérimenté peut dans ce
cas, ralentir le processus de la gestion des MAPS à ce niveau. En outre, l’approvisionnement
des MAP’S dans ce service cause aussi problème. En effet, la pharmacie du CSNA a pour
fournisseur principal l’Office Pharmaceutique National. Celle-ci, en tant que centrale d’achat
étatique fait face ces derniers temps à des manques importants des MAP’S.
Cette étude vient à point nommé pour évaluer l’existant afin de donner des recommandations
détaillées plus haut. Une bonne gestion des MAP’S contribue à une meilleur prise en charge.
Dans la suite des travaux avenir, nous pensons qu’il serait également bon de nous intéresser
sur les problématiques liées aux problèmes de financement des pharmacies hospitalières qui
peuvent empêcher le bon processus de gestion des MAP’S.