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UNIVRSITE DE LOME

FLLA/ Département d’ANGLAIS


FRA002
Poème : Peuple noir
Le peuple que l’on traine
Traine et promène et déchaine à travers les théâtres électoraux
Le peuple que l’on jette en pâture
Dans les champs avides de boucherie
Le peuple qui se tait
Quand il doit hurler
Qui hurle
Quand il doit se taire
Le peuple lourd de siècle de servitude
Sur les épaules de bon géant
Le peuple que l’on caresse
Comme le serpent sa proie
Mais le peuple qui se soulève
Se dresse
Se cabre
Le peuple qui saura se venger.
David DIOP, Coups de pilon
Faites le commentaire composé du poème ci-dessus
Nationalité : Sénégal
Né(e) à : Bordeaux , le 09/07/1927
Mort(e) le : 29/08/1960
Biographie :

David Léon Mandessi Diop est un poète sénégalais, également professeur de lettres classiques.

Il né d'un père sénégalais et d'une mère camerounaise. Alors qu'il est âgé de huit ans, son père
décède et David est élevé aux côtés de ses cinq frères et sœurs par sa mère Maria Diop.

David vit une partie de son enfance dans les hôpitaux en France (à cause de sa santé fragile) et
notamment pendant la période d'occupation et de guerre. Il se découvre alors une passion pour la
littérature et ne tarde pas à écrire pour exprimer ses sentiments.
Il entre d'abord en Faculté de Médecine, puis se tourne vers les lettres modernes. Au cours de ses
études, David a Léopold Sédar Senghor comme professeur.

Après avoir obtenu sa licence, il part pour le Sénégal où il enseigne au lycée Maurice Delafosse.

En 1952, il épouse une Sénégalaise, Virginie Camara, dont il divorcera quelques années plus tard.

Ses premiers poèmes sont publiés dans la revue Présence Africaine, et aussitôt reproduits par
Léopold Sédar Senghor dans son Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue
française en 1948.

En 1958, comme beaucoup d'autres, David Diop répond à l'appel de Sékou Touré et part enseigner à
Kindia (Guinée), où il accepte en tant que membre du Parti africain de l'indépendance (PAI) d'assurer
les fonctions de directeur de l'École normale.

Alors qu'il était en vacances administratives, il meurt au large des côtes du Sénégal dans un accident
d'avion.

Objectifs : comment partir de la forme pour analyser le fond


2- le rôle social ou la responsabilité de l’écrivain : la problématique du rapport
entre l’écrivain et le lecteur
Approche périphérique : étude du paratexte
- Pour ce poème, il faut étudier le titre du poème, du recueil et le nom de
l’auteur.
- partir des titres, le lecteur pourrait formuler ses hypothèse qu’il est e présence
d’un poème de la littérature africaine ; et les œuvres littéraires sur l’Afrique en
général évoquent l’agonie de l’Afrique à travers le temps malgré ses richesses
variées et abondante : sous-sol minier la géographie, les cultures et les
ressources humaines. En somme, l’occident pile le Peuple africain dans un
mortier avec son pilon.
- Explication juxtalinéaire
Versification
L’auteur a choisi de créer des vers libres à dessein pour marquer sa liberté et
aisance discursive pour montrer qu’il maitrise la langue du dominateur. La maîtrise
de la langue du dominateur est un atout pour se libérer.

La composition des champs lexicaux


Champ lexical du dominé (de la souffrance, de la privation, de l’esclavage, de
l’exploitation):traîne, promène, déchaîne, jette en pâture, boucherie, se tait, hurle,
lourd, servitude, caresse, serpent, proie se cabre, se dresse. Cela donne la
formulation du premier centre d’intérêt que voici: CI1 l’exploitation des Africains.
Champ lexical de la révolte : (prise de conscience, de libération) : hurler, bon géant,
se soulève, se redresse se venger : de la révolte par la prise de conscience à la lib
ération
- Les figures de style
- La métaphore :
- « traine » : on compare le peuple à un objet, une sorte de chosification ;
- « le peuple que l’on jette en pâture » : métaphore qui suggère l’identité du
peuple, un pur animal ;
- « se dresse », « se cabre » : métaphore qui considère le peuple comme un
animal, plus précisément le cheval, soumis à tous les travaux pénibles
-
- L’ironie :
- « traine » « promène » « déchaine »: on se moque du peuple aveuglé, inactif,
qu’on considère comme un animal ;
- « théâtres électoraux » humour pour réveiller la conscience endormie du
peuple, car ces élections n’apportent rien comme changement devant
promouvoir l’épanouissement du peuple.
- L’inefficacité des élections engendre des situations très défavorables aux
Africains
L’aspect des verbes
- Tous les verbes sont presque au présent de l’indicatif : cela indique que cette
situation prévaut encore de nos jours : l’Afrique est encore exploitée, ce n’est
plus par l’Europe seule mais la Chine la Russie ; c’est cette situation que
l’auteur exprime dans le vers 3 de manière prophétique
Cohérence du poème
1- THEME : idée générale du poème : la présentation de la situation
d’exploitation de l’Afrique à travers le temps.
2- Quelle est la composante principale du poème : description de la situation
de l’Afrique
3- Procédé dominant : la métaphore

4- Progression dans le poème : de la description de l’exploitation de l’Afrique


en passant par la prise de conscience pour une révolution
5- Présence de l’auteur : L’auteur n’est pas présent dans le poème cela signifie
une description objective.
6- L’Intention de l’auteur : réveiller la conscience endormie des peuples
africains pour une reconquête de leur liberté.
Introduction -
- Aperçu général : comment le fait-on ?- On peut le faire à partir du genre (la
poésie) – à partir du thème développé dans le poème – à partir de l’histoire
littéraire ou de l’auteur.
- Situation : elle se résume en THEME+PROCEDE+INTENTION
- Annonce de plan : en phrase interrogatives ou interro-négatives

Corps du devoir
CI-1 Description de la situation d’exploitation de l’Afrique
CI-2 La prise de conscience des Africains
CI-3 La révolution annoncée

Conclusion
Bilan : l’essentiel en quelques phrases des trois centres d’intérêt
- La réussite de l’auteur
- Ouverture /élargissement

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