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CALCULS AUX ETATS LIMITES

I. INTRODUCTION

II – NOTION D’ETAT LIMITE

III – LES ACTIONS

IV - COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS

IV – 1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis-à-vis des états limites ultimes


IV – 1.1. Combinaisons fondamentales
IV – 1.2. Combinaisons accidentelles
IV – 1.3. Combinaisons vis-à-vis des états limites de stabilité d’ensemble

IV – 2. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis-à-vis des états limites de service


IV – 2.1. Combinaisons rares
IV – 2.2. Combinaisons fréquentes
IV – 2.3. Combinaisons quasi permanentes

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I. INTRODUCTION

La théorie des états limites est une approche déjà ancienne des calculs justificatifs des constructions. Elle
est devenue obligatoire et les textes réglementaires (Fasc.62-titreV, DTU 13.12) s’y réfèrent d’une façon
plus ou moins élaborée selon leur date de parution.

Par opposition aux anciennes méthodes de calcul dites déterministes, le calcul aux états limites est du type
semi-probabiliste.

La démarche qualifiée de classique, consistait à faire le calcul de résistance sans appliquer de coefficient
de sécurité partiel, puis à diviser la résistance globale calculée par un coefficient de sécurité général. Ce
concept de prise en compte "général" de la sécurité s'étant révélé insuffisant, la notion de coefficient de
sécurité partiel a été introduite.

La démarche probabiliste consisterait à calculer la probabilité de ruine d'un ouvrage. Cela nécessiterait
l'analyse de l'ensemble des facteurs aléatoires qui interviennent dans la conception de l'ouvrage. Elle est
quasiment impossible à réaliser, car on ne connaît pas la loi de variation de tous les facteurs. La simple
définition, par exemple, d'une moyenne et d'un écart type sur la cohésion et l'angle de frottement pose
déjà un problème.

La démarche semi-probabiliste "répartit" la sécurité en trois parties :


- Des valeurs qualifiées de "caractéristiques" sont utilisées pour les différentes actions et
résistances, elles sont plus souvent les valeurs "acceptées" par la profession ou utilisées pour
les contrôles ;

- Les actions et les propriétés des matériaux sont pondérées par l'utilisation de coefficients de
sécurité partiels ;

- Des coefficients de modèles sont introduits (ils peuvent prendre en compte, par exemple, une
"erreur" systématique liée à la méthode de calcul).

Le calcul aux états limites comporte trois étapes principales :


- la définition des situations et des actions ;

- la définition des combinaisons d’actions et sollicitation ;

- la justification de l’ouvrage.

II – NOTION D’ETAT LIMITE

Un état limite est une situation que l'on veut éviter (par exemple une déformation trop importante, une
fissuration dans le matériau, une rupture…). On distingue les états limites de service et les états limites
ultimes.

Les états limites de service (ELS) sont les états entraînant la mise hors service de l'ouvrage, il s'agit de
déformations, fissuration ou autre entraînant un "mauvais" fonctionnement de l'ouvrage.

Les états limites ultimes (ELU) sont des états conduisant à la ruine de l'ouvrage. Pour une fondation,
l'examen des états ultimes consiste à examiner les conditions qui conduisent à la rupture du sol de
fondation ou du matériau composant la fondation.

Les états limites concernent le sol et les matériaux constitutifs de la fondation.

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III – LES ACTIONS

Une action est une sollicitation élémentaire parfaitement caractérisée qui s’applique à l’ouvrage. Cette
action peut être une force, un moment ou un déplacement imposé.

Les actions se classent en trois grandes catégories :

- les actions permanentes G, qui sont par exemple le poids propre de l’ouvrage et la poussée
du sol. Ces actions peuvent être séparées en :
* actions permanentes défavorables Gmax ;
* actions permanentes favorables Gmin.

- les actions variables Q constituées par les surcharges d’exploitation (surcharge routière,
freinage, stockage temporaire…) et / ou les charges dues aux effets climatiques (vent,
neige…).

- les actions accidentelles FA qui ont un caractère exceptionnel (séismes, affaissement,


explosion, choc de bateau ou de véhicule, feu…).

Pour les sols la dénomination "actions permanentes" est en général réservée aux actions autres que celles
dues à l'eau et on note :
- G les actions permanentes autres que les actions dues à l'eau ;

- Fw actions dues à l'eau (la poussée d’Archimed et l’effet hydrodynamique


des courants sur les appuis en rivière et en mer).

Les actions sont ensuite combinées de différentes façons, pour évaluer les sollicitations auxquelles peut
être soumis un ouvrage. Les règles de combinaisons des actions sont complexes et des poids différents
sont attribués aux différentes actions.

IV - COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS

Les fondations des ouvrages de génie civil (Fasc.62-titreV) et les bâtiments (DTU 13.12) doivent être
justifiés pour diverses combinaisons d’actions. Les combinaisons d’actions permettent de définir une
sollicitation d’ensemble. Deux catégories de sollicitations sont considérées :

- Les Etats Limites Ultimes (E.L.U.) correspondant à un évènement qui n’a qu’une très faible
probabilité de se produire. L’objectif de la justification de l’ouvrage est d’éviter la ruine de
celui-ci et d’assurer la protection des personnes,

- Les Etats Limites de Services (E.L.S.) correspondant à un événement ayant la probabilité de se


produire au moins une fois au cours de la vie de l’ouvrage, l’objectif de la justification est
d’éviter tout désordre, même mineur, sous cette sollicitation.

Vis à vis des Etats Limites Ultimes, on considère des combinaisons fondamentales, accidentelles et de
stabilité d’ensemble ; vis à vis des Etats Limites de Services, on considère des combinaisons quasi-
permanentes, fréquentes ou rares. Ces combinaisons prennent en compte un grand nombre d’actions.

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IV – 1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis-à-vis des états limites ultimes

IV – 1.1. Combinaisons fondamentales

{
1,125 × (1, 2.Gmax ) + ( 0,9.Gmin ) + ( γ Gw .Gw ) + ( γ Fw .Fw ) + ( γ F 1Q1.Q1K ) + ∑1,15.ψ 0i Qik }
Gmax : actions permanentes défavorables,
Gmin : actions permanentes favorables,
Gw : actions des pressions statiques de l’eau,
Fw : actions hydrodynamiques,
Q1k : valeur caractéristique de l’action variable de base (charge d’exploitation),
ψ0iQik : valeur de combinaison d’une action variable d’accompagnement (i>2).
ψ0i : vaut 0,77 dans les cas courants.
γGw vaut : 1, lorsque la pression interstitielle présente un caractère favorable,
1,05 lorsque la pression interstitielle présente un caractère défavorable.
γFw vaut : 1,2 ou 0,9, sa valeur étant choisie de manière à obtenir l’effet le plus défavorable.
γF1Q1 vaut : 1,33 dans le cas général,
1,20 pour les charges d’exploitation étroitement bornées ou de caractère particulier.
1,125 : peut être qualifié de coefficient de méthode qui s’applique lors de la justification.

IV – 1.2. Combinaisons accidentelles

Gmax + Gmin + Gw + Fw + FA + (ψ 11.Q1K ) + ∑ψ 2i Qik

FA : valeur nominale de l’action accidentelle,


ψ11Q1k : valeur fréquente d’une action variable Q1,
ψ2iQik : valeur quasi permanente d’une autre action variable Qi .

IV – 1.3. Combinaisons vis-à-vis des états limites de stabilité d’ensemble

{
1,125 × (1, 05.Gmax ) + ( 0,95.Gmin ) + Gw + ( γ F 1Q1.Q1K ) + ∑1,15.ψ 0i Qik }
IV – 2. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis-à-vis des états limites de service

IV – 2.1. Combinaisons rares

{G max + Gmin + Gw + Fw + Q1K + ∑ψ 0i Qik }

IV – 2.2. Combinaisons fréquentes

{G max + Gmin + Gw + Fw + (ψ 11.Q1K ) + ∑ψ 2i Qik }

IV – 2.3. Combinaisons quasi permanentes

{G max + Gmin + Gw + Fw + ∑ψ 2i Qik }

Pour le premier type de combinaisons on pourra accepter qu'elle conduise à des désordres limités, pour
les 2 autres, on n'accepte pas les désordres pouvant résulter de ces combinaisons.

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