écrivain, journaliste et critique d’art français du XIXe siècle. Il appartient au mouvement littéraire visant à reproduire objectivement la réalité. Zola écrit donc des œuvres réalistes et naturalistes comme "Les rougon-macquart", œuvre contenant plusieurs romans tels que "Assommoir", "Germinal", "Nana", "Thérèse Raquin" et "Madeleine Ferat". Dans la nouvelle "Comment on meurt" publiée en 1876, Émile Zola raconte comment meurent les Hommes à son époque. Comment Émile Zola met-il en place un incipit réaliste pour susciter la compassion du lecteur ? Dans un premier temps, nous allons étudier par quels moyens l’auteur donne à son lecteur le plus d’informations concernant l’univers fictif dans lequel se situe l’histoire qu’il va raconter. Nous étudierons ensuite comment le narrateur éveille la compassion du lecteur. Cet extrait du texte se présente sous la forme d’une petite scène réelle et anodine d’une famille pauvre dans lequel un couple de commerçants travaille sans relâche "Les Morisseau ont crevé la misère" (l.1). Il présente donc des personnages réels et non fictifs qui possèdent des supers pouvoirs par exemple. De plus, cette scène se déroule dans une "maison noire", "aux Batignolles, rue Cardinet" (l.3), lieu existant vraiment. Tout d’abord, il met en place les personnages du récit puisqu’une description du fils Morisseau est réalisée pendant l’introduction de ce texte. Charlot est "un gamin de dix ans" (l.5), enfant d'un couple d'ouvriers miséreux il est décrit comme étant "chétif" (l.7) signifiant "d’apparence fragile". Celui-ci est "très intelligent" dont épistémophile puisqu’il "s’appliquait en voulant tout apprendre d’un coup" (l.8). Néanmoins, sa maturité prend le dessus puisqu’il "a une conversation au-dessus de son âge" (l.9). Par ailleurs, l’auteur suscite notre pitié en nous expliquant que plusieurs soirs où "il revenait malade" (l.8), les parents Morisseau n’avait souvent pas de quoi l’alimenter, raison pour laquelle ils "pleurent comme des bêtes" (l.10). Ensuite, le père travaillait dur : "il déblaie les ruisseaux à coups de pioche, et le soir il rapporte quarante sous." (l.14). Cependant, en rentrant à la maison familiale, il "trouve Charlot couché" (l.16), chose différente de d’habitude. Sa mère, inquiétée par son état, s’est rappelée qu’elle "l’avait envoyé à Courcelles, chez sa tante, qui est fripière, voir s’il ne trouverait pas une veste plus chaude que sa blouse de toile, dans laquelle il grelotte." (l.17). Malheureusement, elle n’avait que "de vieux paletots d’homme trop larges" (l.19), raison pour laquelle Charlot est rentré chez lui "tout frissonnant, l’air ivre, comme s’il avait bu." (l.20). les répercussions sont les suivantes : "il est très rouge sur l’oreiller, il dit des bêtises, il croit qu’il joue aux billes et il chante des chansons." (l.20). Pour rapporter un peu de chaleur au fils Morisseau, la mère "a pendu un lambeau de châle devant la fenêtre, pour boucher un carreau cassé" (l.23). Par piété, les parents ont décidé de lui léguer le lit parental car il "couchait par terre" (l.26) et eux décident de coucher dans un coin, "sur une paillasse dont les chiens ne voudraient pas." (l.30).
Pour conclure, dans cet extrait de "Comment
on meurt", IV, 1876, Zola arrive à mettre en place l’incipit réaliste en parlant des lieux et des personnages dès le début de l’extrait de cette nouvelle. Utile puisque le lecteur qui, pour choisir un livre et décider de l’acheter, va feuilleter rapidement le livre et en lire les premières phrases ! Ça piquera sa curiosité et lui créera un manque car il n’aura pas lu la suite, donc ça le forcera à se le procurer. L’incipit annonce le genre du roman et propose un "pacte de lecture". Ici, il a réussi à rendre cette nouvelle dramatique en choisissant l’élément déclencheur : la famille pauvre. Il tente de susciter notre compassion, chose réussie puisque c’est un enfant qui souffre de faim, de froid, mais surtout de fatigue. Ses parents, eux, travaillent dur pour se sortir de là, semblant être très difficile.
Sobibor de Jean Molla (Analyse approfondie): Approfondissez votre lecture de cette œuvre avec notre profil littéraire (résumé, fiche de lecture et axes de lecture)