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Commentaire littéraire, Émile Zola

"Comment on meurt", IV, 1876.

Émile Zola, né le 2 avril 1840 à Paris est un


écrivain, journaliste et critique d’art français du
XIXe siècle. Il appartient au mouvement littéraire
visant à reproduire objectivement la réalité. Zola
écrit donc des œuvres réalistes et naturalistes
comme "Les rougon-macquart", œuvre contenant
plusieurs romans tels que "Assommoir",
"Germinal", "Nana", "Thérèse Raquin" et
"Madeleine Ferat". Dans la nouvelle "Comment on
meurt" publiée en 1876, Émile Zola raconte
comment meurent les Hommes à son époque.
Comment Émile Zola met-il en place un incipit
réaliste pour susciter la compassion du lecteur ?
Dans un premier temps, nous allons étudier par
quels moyens l’auteur donne à son lecteur le plus
d’informations concernant l’univers fictif dans
lequel se situe l’histoire qu’il va raconter. Nous
étudierons ensuite comment le narrateur éveille la
compassion du lecteur.
Cet extrait du texte se présente sous la forme
d’une petite scène réelle et anodine d’une famille
pauvre dans lequel un couple de commerçants
travaille sans relâche "Les Morisseau ont crevé la
misère" (l.1). Il présente donc des personnages
réels et non fictifs qui possèdent des supers
pouvoirs par exemple. De plus, cette scène se
déroule dans une "maison noire", "aux Batignolles,
rue Cardinet" (l.3), lieu existant vraiment.
Tout d’abord, il met en place les personnages
du récit puisqu’une description du fils Morisseau
est réalisée pendant l’introduction de ce texte.
Charlot est "un gamin de dix ans" (l.5), enfant d'un
couple d'ouvriers miséreux il est décrit comme
étant "chétif" (l.7) signifiant "d’apparence fragile".
Celui-ci est "très intelligent" dont épistémophile
puisqu’il "s’appliquait en voulant tout apprendre
d’un coup" (l.8). Néanmoins, sa maturité prend le
dessus puisqu’il "a une conversation au-dessus de
son âge" (l.9).
Par ailleurs, l’auteur suscite notre pitié en nous
expliquant que plusieurs soirs où "il revenait
malade" (l.8), les parents Morisseau n’avait
souvent pas de quoi l’alimenter, raison pour
laquelle ils "pleurent comme des bêtes" (l.10).
Ensuite, le père travaillait dur : "il déblaie les
ruisseaux à coups de pioche, et le soir il rapporte
quarante sous." (l.14). Cependant, en rentrant à la
maison familiale, il "trouve Charlot couché" (l.16),
chose différente de d’habitude. Sa mère, inquiétée
par son état, s’est rappelée qu’elle "l’avait envoyé à
Courcelles, chez sa tante, qui est fripière, voir s’il
ne trouverait pas une veste plus chaude que sa
blouse de toile, dans laquelle il grelotte." (l.17).
Malheureusement, elle n’avait que "de vieux
paletots d’homme trop larges" (l.19), raison pour
laquelle Charlot est rentré chez lui "tout
frissonnant, l’air ivre, comme s’il avait bu." (l.20).
les répercussions sont les suivantes : "il est très
rouge sur l’oreiller, il dit des bêtises, il croit qu’il
joue aux billes et il chante des chansons." (l.20).
Pour rapporter un peu de chaleur au fils
Morisseau, la mère "a pendu un lambeau de châle
devant la fenêtre, pour boucher un carreau cassé"
(l.23).
Par piété, les parents ont décidé de lui léguer
le lit parental car il "couchait par terre" (l.26) et
eux décident de coucher dans un coin, "sur une
paillasse dont les chiens ne voudraient pas." (l.30).

Pour conclure, dans cet extrait de "Comment


on meurt", IV, 1876, Zola arrive à mettre en place
l’incipit réaliste en parlant des lieux et des
personnages dès le début de l’extrait de cette
nouvelle. Utile puisque le lecteur qui, pour choisir
un livre et décider de l’acheter, va feuilleter
rapidement le livre et en lire les premières
phrases ! Ça piquera sa curiosité et lui créera un
manque car il n’aura pas lu la suite, donc ça le
forcera à se le procurer.
L’incipit annonce le genre du roman et propose un
"pacte de lecture". Ici, il a réussi à rendre cette
nouvelle dramatique en choisissant l’élément
déclencheur : la famille pauvre. Il tente de susciter
notre compassion, chose réussie puisque c’est un
enfant qui souffre de faim, de froid, mais surtout
de fatigue. Ses parents, eux, travaillent dur pour se
sortir de là, semblant être très difficile.

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