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PHYSIQUE

CHIMIE

Termi
nal
eS

Mai 2021
FANOMEZANTOKY Emilson
CHIMIE

Première partie :
CHIMIE ORGANIQUE
PHYSIQUE CHIMIE

CHAPITRE I
ANALYSE ÉLÉMENTAIRE
D'UN COMPOSÉ ORGANIQUE

I– GÉNÉRALITÉS

Historiquement, la chimie organique a été définie comme l'étude des mo-


lécules issues du vivant, par opposition à la chimie minérale qui étudiait les
molécules issues du monde minéral (Terre, eau, atmosphère).

En effet, à l'époque, les chimistes pensait que les molécules du vivant


étaient très complexes et ne pouvaient être synthétisé sans l'intervention
d'une « force vitale ». Or en 1828, un chimiste du nom de Friedrich WÖH-
LER réussit à synthétisé l'urée (molécule organique) à partir d'une molé-
cule minérale et sans force vitale. La frontière entre les deux chimies com-
mença à disparaître.

Les molécules organiques renferment :


– toujours de l'élément carbone (C) ;
– presque toujours de l'hydrogène (H) ;
– souvent l'oxygène (O) ;
– parfois de l'azote (N) ;
– rarement des halogènes (F, Cl, Br, I) ;
– occasionnellement d'autres éléments.
La formule brute d'une molécule organique est de la forme :

Cx Hy Oz Nt

x, y, z et t sont déterminés par l'analyse.

Les éléments autres que le carbone et l'hydrogène sont dites hétéroatomes.

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TERMINALE S

II– ANALYSE QUALITATIVE

C'est la recherche des éléments que composent une molécule organique.

– Recherche de l'élément carbone et hydrogène :

La combustion complète d'un composé organique conduit toujours à la


formation du dioxyde de carbone et de vapeur d'eau. Le CO 2, qui trouble
l'eau de chaux, met en évidence la présence de l'élément C, tandis que
H2O indique la présence de l'élément H.

– Recherche de l'élément oxygène :

La présence de l'oxygène est mise en évidence par dissolution de I 2. Le


diiode prend la coloration brune en présence de O. L'oxygène est aussi fixé
par le phosphore.

– Recherche de l'élément azote :

En chauffant la substance avec de la chaux soudée, la formation de l'ammo-


niac NH3 indique la présence de l'élément N dans le composé. NH 3 est ca-
ractérisé par son odeur ou par le réactif de Nessler (K 2Hgl4).

– Recherche des halogènes :

Un fil de cuivre décapé, fournit dans la flamme au contact de la substance


un halogénure cuivreux CuX avec une flamme verte en présence de Cl,
rouge avec Br et pourpre avec I.

II– ANALYSE QUANTITATIVE

Elle permet de connaître les proportions des différents éléments d'un com-
posé organique, et sa formule brute.

1 – À partir des pourcentages massiques :

Les pourcentages massiques des différents éléments du composé per-

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PHYSIQUE CHIMIE

mettent de déterminer la formule brute par la relation suivante :

12 x y 16 z M
= = =
%C %H %O 100

Dans cette formule, la masse molaire M peut être déterminée par la densité
de vapeur du composé par rapport à l'air :

M = 29×d

2 – À partir des coefficients stœchiométriques d'une équation bilan :


Considérons l'équation générale suivante :
aA + bB → cC + d D
a, b, c et d sont les coefficients stœchiométriques respectifs des composés
A, B, C et D.
Si n A , n B , n C et nD sont les nombres de moles de chaque composé, on
peut écrire la relation suivante :

a b c d
= = =
nA nB nC nD

En introduisant la masse et la masse molaire pour chaque composé, on ob-


tient :

a MA b M B c M C d MD
= = =
mA mB MC mD

Pour les gaz, on peut utiliser aussi le volume et le volume molaire. La rela-
tion devient :

a Vm b V m c Vm d Vm
= = =
vA vB vC vD

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TERMINALE S

II– APPLICATIONS

I. L'analyse quantitative d'un alcool X donne le pourcentage massique en


élément oxygène : %O = 26,7. Quelle est la formule brute de cet al-
cool ?

16 z M
La relation en pourcentage massique s'écrit : =
%O 100

La formule générale d'un alcool est Cn H2 n+2 O , c'est-à-dire z = 1 et


M = 14 n+18 .

16 14 n+18
On obtient alors : =
26,7 100

1600
⇒ 14 n+18 =
26,7

⇒ 14 n = 42 soit n= 3

La formule brute de l'alcool X est : C3 H 8 O

II. L'oxydation complète de 1g de composé A de formule Cn H2 n O par de


l'air donne de l'eau et 2,45g de dioxyde de carbone. Trouver la valeur
de n et en déduire la formule brute de A.

L'équation bilan de la réaction s'écrit :

3 n−1
C n H2 n O + O2 → n CO2 + n H 2 O
2

À partir de cette équation, on peut écrire la relation suivante :

1 n M A n MCO2
= ⇒ =
n A n CO2 mA m CO2

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PHYSIQUE CHIMIE

On remplace M A = 14 n + 16 et MCO 2 = 44. On obtient :

14 n + 16 44 n
=
1 2,45

⇒ 2,45(14 n + 16) = 44 n

⇒ 34,3 n + 39,2 = 44 n

⇒ 9,7 n = 39,2 soit n = 4

La formule brute de l'alcool A est : C4 H8 O

III. L'analyse quantitative d'un composé organique B de densité de vapeur


par rapport à l'air d = 2,07 et constituant uniquement les éléments C H
O, donne les pourcentages en masses suivants : 60 % en C et 13,3 % en
H.

Trouver la formule brute de ce composé.

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TERMINALE S

CHAPITRE II
NOMENCLATURE DES
MOLÉCULES ORGANIQUES

I– LES DIFFÉRENTES FONCTIONS CHIMIQUES

Les molécules organiques sont groupés en différentes fonctions chimiques.


Chaque fonction chimique possède son groupement fonctionnel caractéris-
tique.
Fonctions Formules brutes Groupe Suffixe en
chimiques fonctionnel nomenclature
Alcane Cn H2 n+2 – – ane
Alcène C n H2 n C=C – ène
Alcyne Cn H2 n−2 C ≡C – yne
Alcool Cn H2 n+2 O −OH – ol
Étheroxyde Cn H2 n+2 O C −O−C Oxyde de …
−C = O
Aldéhyde C n H2 n O – al
H
C
Cétone C n H2 n O C= O – one
C

Acide C n H 2 n O2 C=O Acide ….


carboxylique – oïque
OH
O
Ester Cn H2 n O2 – oate
−C
O −C

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PHYSIQUE CHIMIE

I– NOMENCLATURE

1– Chaîne carbonée :

On appelle chaîne carbonée ou squelette carbonée l'enchaînement des


atomes de carbones constituant une molécule organique.

Il y a trois types de chaînes carbonées : chaîne linéaire, chaîne ramifiée et


chaîne cyclique.

CH 3−CH 2−CH 2−CH 3 CH 3−CH 2−CH−CH 3 CH 2−CH 2


CH 3 CH 2−CH 2

La chaîne carbonée est dite saturée si elle présente au moins une liaison
multiple (double ou triple).

2– Carbone fonctionnel

Le carbone fonctionnel est l'atome de carbone lié au groupe fonctionnel


de la molécule.

Par exemple, pour l'alcool, le carbone fonctionnel est le carbone qui porte
le groupe –OH.

3– Chaîne principale

La chaîne principale d'une molécule organique est la chaîne la plus longue


qui contient le carbone fonctionnel.

4– Substituant ou ramification

Les autres groupes alkyles hors de la chaîne principale d'une molécule


sont appelés substituants ou ramifications.

Molécule organique = chaîne principale + substituants

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TERMINALE S

5– Nomenclature :

La nomenclature U.I.P.A.C d'un composé organique s'effectue en deux


étapes :
– Nomenclature de la chaîne principale ;
– Nomenclature des substituants
a) Nomenclature de la chaîne principale :

1) déterminer la chaîne principale, qui fournit le nom de la molécule


de base.

2) numéroter la chaîne principale à partir d'une extrémité de telle fa-


çon que le numéro du carbone fonctionnel soit le plus petit pos-
sible.

3) nommer la chaîne principale dont le suffixe est précédé de l'indice


de position du carbone fonctionnel.

b) Nomenclature des substituants :

1) Nommer le substituant en tant que radical alkyle et précédé de son in-


dice de positon.

2) Si plusieurs chaînes latérales (substituants) sont présentes, elles sont


énoncées dans l'ordre alphabétique. Les noms des groupes sont alors
séparés par un tiret, le dernier étant, lui accolé au nom de la chaîne
principale.

3) La présence de plusieurs groupements non ramifiés identiques est in-


diquée par un préfixe multiplicatif : di- (2), tri- (3), tetra- (4), penta-
(5), etc. Ce préfixe n'est pas pris en compte pour déterminer l'ordre al-
phabétique de substituants.

Exemple 1 :

On considère la molécule organique suivante.

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PHYSIQUE CHIMIE

CH 2−CH 3
CH 3−CH 2−CH−CH−CH−OH
CH 3−CH 2−CH2 CH 2−CH 3

1– Nomenclature de la chaîne principale :

– La chaîne principale de la molécule avec la numérotation valable est


la suivante, car à partir de l'autre extrémité, le numéro du carbone fonc-
tionnel est 5 (plus grand que 3).

CH 2−CH 3
CH 3−CH
6 2
−CH−CH−CH−OH
7 5 4 3
CH 3−CH 2−CH2 CH 2−CH 3
2 1

– Le nom de cette chaîne principale est : heptan-3-ol


2– Nomenclature des substituants :

On trouve deux substituants :


– propyle en positon 4
– éthyle en position 5
Le nom de cette molécule est alors : 5-éthyl-4-propylheptan-3-ol

Exemple 2 :

Voici la formule semi-développée d'une molécule organique.

CH 3
CH 3−CH−C−CH−CH 2−CH3
CH 3 O

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TERMINALE S

– Chaîne principale :
CH 3
1 2 3 4 5 6
CH 3−CH−C−CH−CH 2−CH3
CH 3 O
hexan-3-one

– Substituants :
– méthyle en positon 2
– méthyle en position 4
Le nom de la molécule est : 2,4–diméthylhexan-3-ol

Exemple 3 :

Donner les noms officiels des molécules organiques suivantes :

OH O
CH 3−CH−CH−CH 2−CH 3 CH 3−CH−C−CH 3
CH 2−CH 3 CH 2−CH−CH 3
CH 3

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CHAPITRE III
NOTION ÉLÉMENTAIRE
DE STÉRÉOCHIMIE

I– TYPES DE CARBONE

1) Carbone tétraédrique :

C'est un carbone lié à 4 éléments, c'est-à-dire comportant 4 liaisons cova-


lentes simples.

Exemple : le méthane CH4

H
: liaison dans le plan
H C : liaison en avant du plan
H : liaison en arrière du plan
H

Représentation en perspective :

H H H H
H H H C C H
H H H H

Représentation de Newman :

rotation

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TERMINALE S

2) Carbone trigonal

C'est un carbone qui possède une double liaison covalente, donc qui est lié
à trois éléments.

Exemple : C4H8

H 3−C=C−CH 3
H H

Configuration :

H3 C CH 3 H3 C H
C C C C
H H H CH 3

Configuration CIS (Z) Configuration TRANS (Z)

3) Carbone linéaire

C'est un carbone qui possède une triple liaison covalente (ou deux double
liaisons covalentes), qui est donc lié à deux éléments.

Exemple : C2H2

H −C ≡ C −H

II– DÉFINITION DE LA STÉRÉOCHIMIE

La stéréochimie est l'étude de l'agencement spatial des atomes ou groupes


d'atomes dans une molécule.

La notion de conformation nécessite la rotation de la liaison carbone-car-


bone (C – C).

La notion de configuration nécessite la rupture d'une liaison.

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PHYSIQUE CHIMIE

III– ISOMÉRIE

Lorsque les molécules possèdent la même formule brute mais leurs struc-
tures sont différentes, on dit qu'elles sont isomères.

– Isomère de chaîne : Les molécules d'isomère de chaîne diffèrent par


l'enchaînement des atomes de carbone.

Exemple : C4H10

CH 3−CH 2−CH 2−CH 3 CH 3−CH−CH 3


CH 3
Butane Méthylpropane

– Isomère de position : Les molécules d'isomère de position ont la même


chaîne carbonée mais diffèrent par la position du groupement fonctionnel.

Exemple : C4H10O

CH 3−CH 2−CH 2−CH 2−OH CH 3−CH 2−CH−CH 3


OH
Butan−1−ol Butan−2−ol

– Isomère de fonction : Les molécules d'isomère de fonction repré-


sentent des groupements fonctionnels différents.

Exemple : C3H6O

CH 3−C−CH 3 O
CH 3−CH 2−C
O H
Propanone Propanal
Propan−2−one

~16~
TERMINALE S

IV– CARBONE ASYMÉTRIQUE

Un carbone asymétrique est un carbone tétraédrique dont les atomes ou


groupes d'atomes auxquels il est lié sont tous différents. Il est symbolisé
par C*.

Exemple : acide lactique

H

H3 C C COOH
OH

IV– CHIRALITÉ ET ÉNANTIOMÈRE

Une molécule qui possède un carbone asymétrique est appelée molécule


chirale.

On appelle énantiomère, deux isomères image l'un de l'autre à travers un


miroir plan et non superposable.

Représentation en perspective :

H H

C C
CH 3 COOH COOH CH 3
OH OH

Représentation de Fisher :

La représentation de Fisher est obtenue à partir de la représentation en


perspective, selon les différentes positions d'un observateur.

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PHYSIQUE CHIMIE

H
H H
C CH 3 OH
CH 3 CH 3 OH
COOH
OH COOH COOH
1 2

Représentation Représentation de Fisher Représentation de Fisher


en perspective d'après l'observateur 1 d'après l'observateur 2

Propriétés des deux énantiomères :

Les deux énantiomères ont même propriétés physiques :


– température de fusion ;
– indice de réfraction.
Mais la propriété optique est différente : action de la lumière polaire (l'un
est lévogyre et l'autre dextrogyre)

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TERMINALE S

CHAPITRE IV
LES ALCOOLS

I– RAPPELS

La fonction alcool est caractérisée par la présence du groupe –OH. Sa for-


mule brute est Cn H2 n+2 O , et sa structure générale est de la forme :

R−OH
La nomenclature des alcools est exactement la même que celle des alcanes,
mais il faut remplacer le suffixe -e par -ol, précédé de l'indice de position.

Exemple :
1 2 3 4 4 3 2 1
CH 3−CH−CH 2−CH 3 CH 3−CH−CH−CH 3
CH 3 CH 3 OH
2-Méthylbutane 3-Méthylbutan-2-ol

II– CLASSE D'ALCOOLS

La classe d'un alcool dépend du nombre d'atomes de carbone lié au car-


bone fonctionnel.

– Alcool primaire : le carbone fonctionnel est lié à un seul autre atome


de carbone, dans ce cas il est évident qu'il se trouve en bout de la
chaîne.

– Alcool secondaire : le carbone fonctionnel est lié à deux autres


atomes de carbone.

– Alcool tertiaire : le carbone fonctionnel est lié à à trois autres atomes


de carbone.

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PHYSIQUE CHIMIE

H R1 R1
R C OH R C OH R C OH
H H R2

Alcool primaire Alcool secondaire Alcool tertiaire


R, R1 et R2 sont des radicaux alkyles.

III– PROPRIÉTÉS DES ALCOOLS

1– Propriétés physiques :

– Température d'ébullition : La liaison hydrogène augmente la cohésion


du liquide et rend plus difficile le passage de l'état liquide à l'état va-
peur. Sa température d'ébullition est donc supérieure à celle de l'alcane
dont il dérive.

Exemple :
Molécules Température d'ébullition
Butane – 0,5
Butanol

– Miscibilité à l'eau : L'alcool présente une partie hydrophile et hydro-


phobe.
H
R C OH
H hydrophile
hydrophobe

– Polarisation : La fonction alcool présente une liaison polarisée (O – H).

~20~
TERMINALE S

C'est une liaison faible.

2– Propriétés chimiques :

A – RÉACTION SUR LE SODIUM :

Le sodium réagit sur l'alcool et donne des alcoolates de sodium.

1
R−CH2 −OH + Na → R−CH 2 −O Na + H
2 2

B – DÉSHYDRATATION :

– Intermoléculaire :

Les molécules de l'alcool s'associent deux à deux pour former un éthe-


roxyde et de l'eau.

R−O−H + R−O−H → R−O−R + H2 O

– Intramoléculaire :

Il y a coupure de la liaison O–H et formation d'une double liaison C=C.

R CH CH 2 R CH CH 2 + H2 O
H OH

C – OXYDATION TOTALE OU COMBUSTION COMPLÈTE :

Lors de cette réaction de combustion, il a destruction de la liaison C–H et


C–C. La combustion est complète lorsqu'on est en excès d'oxygène. On ob-
tient de l'eau et du dioxyde de carbone à la fin de la réaction.

3n
Cn H2 n+2 O + O → nCO 2 + (n+1) H2 O
2 2

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PHYSIQUE CHIMIE

D – OXYDATION MÉNAGÉE :

C'est une réaction d'oxydation qui conserve le squelette de la chaîne carbo-


née. Le carbone fonctionnel est le site réactif qui intervient lors de cette ré-
action. Le produit de la réaction dépend donc du nombre d'hydrogène qui
lui est lié.

Par exemple, pour l'alcool tertiaire le carbone fonctionnel ne porte aucun


atome d'oxygène, on n'observe donc aucune réaction.

Pour l'alcool primaire, il y a deux atomes d'hydrogène sur le carbone fonc-


tionnel, on peut observer alors un défaut ou un excès d'oxydation.

ALCOOL (I) ALDEHYDE oxydation


en excès
ACIDE
CARBOXYLIQUE

O O
R−CH 2 −OH R−C R−C
H OH

ALCOOL (II) CETONE

O
R−CH−OH R−C
R1 R1

ALCOOL (III) aucune réaction

Remarque : Pour l'oxydation en excès, on utilise des oxydants forts tels que
le KMnO 4 et le K 2 Cr 2 O 7 . Pour les oxydants faibles, on peut utiliser le
MnO2 et CrO3.

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TERMINALE S

Test d'identification :

Voici quelques réactifs qui permettent d'identifier les fonctions aldéhyde,


cétone et acide carboxylique.
Réactifs Aldéhyde Cétone Acide carboxylique
DNPH + + –
SCHIFF + – –
Liqueur de Fehling + – –
AgNO3 + – –

E – HYDRATATION D'UN ALCÈNE :

L'hydratation d'un alcène conduit à la formation d'un alcool. En général,


on obtient deux produits, en proportions différentes (majoritaire et mino-
ritaire). Mais lorsque l'alcène de départ est symétrique, on obtient un seul
produit.

H OH
R−CH−CH−R 1
R−CH=CH−R 1 + H OH
OH H
R−CH−CH−R 1

Règle de Markovnikov :

Lors de l'addition d'eau sur un alcène dissymétrique, l'atome d'hydrogène


se fixe sur l'atome de carbone le plus hydrogéné. En effet, le produit majo-
ritaire est l'alcool de classe supérieure.

APPLICATION :

L'hydratation du 2-Méthylpropène donne deux produits A et B. L'oxydation

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PHYSIQUE CHIMIE

ménagée de A conduit à un composé C qui vire au rose violacé le réactif de


Schiff. Donner les formules semi-développées et les noms de A, B, C.

H
CH 3−C−CH2−OH
CH 3
CH 3−C=CH 2 + H OH
CH 3 OH
CH 3−C−CH 3
CH 3

Schiff
A C +
Alcool ( I) Aldéhyde

Le composé C, qui réagit avec le réactif de Schiff, est un aldéhyde. Alors, C


est obtenu à partir d'un alcool primaire. En effet, A est un alcool primaire.

D'où :
OH
CH 3−CH−CH 2−OH
CH 3−C−CH 3
CH 3
CH 3
A : 2-Méthylpropan-1-ol B : 2-Méthylpropan-2-ol

O
CH 3−CH−C
CH 3 H

C : 2-Méthylpropanal

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TERMINALE S

F – ESTÉRIFICATION :

L’estérification est une réaction réversible et athermique, très lente à tem-


pérature ordinaire. C'est une réaction entre un acide carboxylique et un al-
cool, qui donne de l'ester et de l'eau.

Sa réaction globale s'écrit :

O O
R−C + R '−OH R−C + H2 O
OH O−R '

Le nom de l'ester comporte deux parties :


– la première dérive le nom de l'acide correspondant en remplaçant
-oïque par -oate.
– la seconde partie désigne la chaîne liée à la deuxième caractéris-
tique d'alcool. Elle est nommée en tant que radical alkyle.

Rendement de la réaction :

En tant que réaction incomplète, le rendement de la réaction dépend de la


structure de l'alcool initial. Lorsqu'on utilise un alcool primaire, le rende-
ment s'élève jusqu'à 67 %, tandis que pour l'alcool tertiaire, il n'est que 5 %
environ.

nP
r= ×100
n Ri
n P est le nombre de mole de l'un des produits.
n Ri est le nombre de mole initial de l'un des réactifs.

Remarque : Le rendement de cette réaction détermine le taux d'alcool esté-


rifié ou taux d'acide estérifié.

~25~
PHYSIQUE CHIMIE

G – SAPONIFICATION DES ESTERS :

C'est l'action des ions OH– sur un ester ; elle donne un ion carboxylate et
un alcool suivant la réaction :

O O
R−C + NaOH R−C + R '−OH
O−R ' O−Na

Cette réaction est lente mais elle est totale. Elle est utilisée pour la fabrica-
tion des savons.

Le savon est dur lorsque le cation de la base utilisée est l'ion Na + ; il est
mou lorsque le cation est l'ion potassium K + .

~26~
Deuxième partie :
CHIMIE GÉNÉRALE
PHYSIQUE CHIMIE

CHAPITRE I
LA SOLUTION AQUEUSE

I– INTRODUCTION

L'observateur qui met en contact un cristal de chlorure de sodium avec de


l'eau constate la disparition du solide et la formation d'une phase liquide
homogène, la solution.

Une solution est un mélange de deux substances : le solvant et le corps


dissous que l'on nomme soluté.

Dans le cas de deux liquides, le solvant est le liquide le plus abondant.


Lorsqu'on utilise de l'eau comme solvant, on parle de solution aqueuse.

II– CONCENTRATION D'UNE SOLUTION

1 – Molarité ou concentration molaire :

C'est la quantité de soluté (en mol) dissous dans un litre de solution. Elle
est exprimée en mol/l.

ni
C=
v

2 – Concentration massique :

C'est la masse de soluté dissous dans un litre de solution. Elle s'exprime en


g/l.

m
Cm =
v

3 – Normalité :

~28~
TERMINALE S

Une solution normale est une solution susceptible de mettre en jeu un


électron-gramme par litre. Elle peut être aussi défini par rapport à l'atome
d'hydrogène.

C
N=
n∗

n* est l'électron ou l'atome d'hydrogène mis en jeu.

Par exemple, pour HCl, n* =1 ; pour H2SO4, n* = 2 ; pour Ca(OH)2, n*


= 2.

4 – La dilution :

La dilution est une opération qui consiste à diminuer la concentration


d'une solution, en ajoutant dans celle-ci un certain volume de solvant.

Dans ce cas, seul le volume total de la solution augmente, mais la quantité


de soluté qui y dissout reste invariable.

Si C est la concentration initiale de la solution et V son volume. Après la di-


lution, en ajoutant un volume v de solvant, sa concentration devient C'
telle que :

C×V
C' =
V+ v

III – pH D'UNE SOLUTION AQUEUSE

1– Définition

Le pH d'une solution aqueuse est l'opposé du logarithme népérien de sa


concentration en ion hydronium exprimée en mol/l.

pH =−log [H 3 O+ ]

~29~
PHYSIQUE CHIMIE

Cette relation est équivalente à [H3 O+ ] = 10−pH et est valable pour que
10−6 mol/ l ≼ [H3 O + ] ≼ 10−1 mol /l .

2– Propriétés mathématiques de la fonction log :

log (a n ) = n .log (a ) ; log( a×b) = log( a)+log(b)

log ()
a
b
= log( a) − log( b)

3– Mesure de pH

On mesure le pH d'une solution à l'aide d'un papier-pH ou d'un pH-mètre.

La valeur du pH doit être exprimée en 0,01 près.

Exemple : L'étiquette d'une eau minérale gazeuse indique pH = 6,50. En


déduire la concentration en ions H 3 O+ dans cette solution.

[H3 O+ ] = 10−pH = 10−6,5 = 3,16.10−7 mol / l

IV– EAU PURE

À 25°C, le pH de l'eau pure est égal à 7. L'eau pure contient dont des ions
+ −7
H 3 O+ tel que [H3 O ] = 10 mol /l .

1– Autoprotolyse de l'eau

La présence dans l'eau des ions H 3 O+ résulte l'ionisation partielle de l'eau


selon l'équation :
+ −
H2 O + H2 O H3 O + OH

Cette réaction est limitée et connue sous le nom d'autoprotolyse de l'eau.


Dans l'eau pure, à 25°C :

~30~
TERMINALE S

+ − −7
[H3 O ] = [OH ] = 10 mol / l

2– Produit ionique de l'eau

– Toute solution aqueuse contient, entre autres, des ions hydroniums


H3O+ et de ions hydroxydes OH–.

– À une température donnée, le produit des concentrations des ions


H3O+ et de ions hydroxydes OH – est constant. Ce produit, appelé
produit ionique est noté Ke et ne dépend que de la température. Il
est indépendant de la présence et de la nature des substances dis-
soutes.
+ − −14
À 25°C, on a : Ke = [H 3 O ]×[OH ] = 10

V– CARACTÈRE ACIDE ET BASIQUE D'UNE SOLUTION

1– Solution acide

L'ion responsable du caractère acide d'une solution est l'ion H 3O+.Une so-
lution est acide si elle contient plus d'ion H3O+ que d'ions OH–.
+ − + 2
[H3 O ] ≻ [OH ] ⇒ [ H3 O ] ≻ Ke

⇒ log ([H 3 O+ ]2 ) ≻ log(10−14 ) ⇔ −log([H3 O+ ] 2) ≺−log(10−14 )

⇒ 2 pH ≺ 14

D'où : pH ≺ 7

2– Solution basique

L'ion responsable du caractère basique d'une solution est l'ion OH –. Une


solution est basique si elle contient plus d'ions OH– que d'ions H3O+.

[H3 O+ ] ≺ [OH−] ⇒ [ H3 O+ ]2 ≺ Ke

~31~
PHYSIQUE CHIMIE

+ 2 −14 + 2 −14
⇒ log ([H 3 O ] ) ≺ log(10 ) ⇔ −log[ H 3 O ] ≻−log(10 )

⇒ 2 pH ≻ 14

D'où : pH ≻ 7

3 – Solution neutre

Une solution est neutre si elle contient autant des ions H 3O+ que des ions
OH–.

De la même manière de calcul que précédemment, on trouve que le pH


d'un solution neutre est : pH = 7

0 7 14 pH

ACIDE NEUTRE BASIQUE

4– Test d'identification par le BBT

Le Bleu de Bromothymol (BBT) est un indicateur coloré qui permet de


connaître la nature d'une solution.

On ajoute quelques gouttes de BBT dans la solution :


– si elle vire au jaune, c'est une solution acide ;
– si elle devient bleue, c'est une solution basique ;
– si elle prend la couleur verte, c'est une solution neutre.

~32~
TERMINALE S

CHAPITRE II
ACIDES ET BASES

I– DÉFINITIONS

1– Définition selon Bronsted

Un acide est une substance capable de donner un proton (H +) au cours


d'une réaction :

HA A − + H+

Une base est une substance capable d'accepter un proton :

+ +
B + H BH

2– Définition selon LEWIS

Un acide est capable d'accepter un doublet électronique :

Cl
− −
Cl Al Cl AlCl 4
Cl

Une base est capable de céder un doublet d'électron :

H N H H+ NH 4
+

H
(Base )

~33~
PHYSIQUE CHIMIE

II– ACIDE FORT ET BASE FORTE

1– Acide fort

Un acide est dit fort lorsqu'il est totalement ionisé (ou dissocié) dans l'eau.

HX + H 2 O → H3 O + + X −

a) Étude d'une solution de HCl :

Soit une solution d'acide chlorhydrique (HCl) de concentration C =


0,1 mol/l. On mesure le pH de cette solution et on trouve pH = 1.

C = 0,1mol /l
HCl
pH = 1

– Inventaire des espèces chimiques présentes :


+ − −
H 3 O ; OH ; Cl ; HCl (éventuel )

– Calculs de concentrations de H 3 O+ et OH− :


+ −pH −1
[H3 O ] = 10 = 10 mol /l

− Ke 10−14 −13
[OH ] = +
= −1
= 10 mol/ l
[H3 O ] 10

– Électroneutralité de la solution :

∑[cation] = ∑[anion ]

~34~
TERMINALE S

+ − −
[H3 O ] = [OH ] + [Cl ]

⇒ [Cl−] = [H3 O+ ] −[OH−] = 10−1 mol / l

– Conservation de matière :
− −
C = [HCl ] + [Cl ] ⇒ [HCl ] = C −[Cl ] = 0

Conclusion :

La concentration des ions HCl restant est égale à 0, l'acide chlorhy-


drique est totalement ionisé dans l'eau, donc il est un acide fort.

Sa réaction d'ionisation s'écrit :


+ −
HCl + H 2 O → H 3 O + Cl

HCl → H+aq + Cl−

b) pH d'un acide fort :

Soit un acide fort de concentration CA.


La concentration en ions H3O+ dans la solution vaut : [H3 O+ ] = n CA
tel que :
n = 1 pour le monoacide (ex. HCl, HBr…)
n = 2 pour le diacide (ex. H2SO4)
n = 3 pour le triacide (ex. H3PO4)
Comme pH =−log [H3 O+ ], on obtient :

pH =−log (n C A )

2– Base forte

Une base est dite forte lorsqu'elle est totalement dissociée dans l'eau.

~35~
PHYSIQUE CHIMIE

MOH → M + + OH−

a) Étude d'une solution de NaOH :

Soit une solution de soude de concentration C = 0,001 mol/l. On me-


sure le pH de et on trouve pH = 11.

C = 0,001 mol /l
NaOH
pH = 11

– Inventaire des espèces chimiques présentes :

H 3 O+ ; OH− ; Na + ; NaOH(éventuel)

– Calculs de [H3 O+ ] et [OH− ] :

[H3 O+ ] = 10−pH = 10−11 mol /l


−14
Ke 10
[OH− ] = +
= −11 = 10−3 mol /l
[H3 O ] 10

– Électroneutralité de la solution :
+ + −
[H3 O ] + [Na ] = [OH ]

⇒ [ Na + ] = [OH−] −[H 3 O+ ] = 10−3 mol /l

– Conservation de matière :

C = [Na + ] + [NaOH ] ⇒ [NaOH ] = C −[Na + ] = 0

Conclusion :

~36~
TERMINALE S

La soude est totalement dissociée dans l'eau, elle est donc une base
forte.

Sa réaction de dissociation s'écrit :

NaOH → Na + + OH−

b) pH d'une base forte :

Soit une base forte de concentration CB.


La concentration en ions OH– dans la solution vaut : [OH− ] = n CB tel
que :
n = 1 pour le monobase (ex. NaOH, KOH…)
n = 2 pour le dibase (ex. Ca(OH)2)
n = 3 pour le tribase (ex. Al(OH)3)
+ + Ke 10−14
Comme pH =−log [H 3 O ], avec [H3 O ] = = , on a :
[OH−] n CB

pH = 14 + log (n C B )

II– ACIDE FAIBLE ET BASE FAIBLE

1– Acide faible

Un acide est dit faible lorsqu'il n'est pas totalement dissocié dans l'eau.

AH + H2 O H 3 O+ + A−

a) Étude d'une solution d'acide éthanoïque :

L'acide éthanoïque pur CH3COOH ne conduit pas le courant élec-


trique : il n'est pas alors ionisé.

~37~
PHYSIQUE CHIMIE

La solution aqueuse d'acide éthanoïque conduit le courant électrique :


elle contient donc des ions. Ces ions proviennent de son ionisation
dans l'eau selon l'équation :

CH 3 COOH + H2 O CH 3 COO− + H3 O+
ou
O O +
CH 3−C + H2 O CH3−C −
+ H3 O
OH O

Considérons maintenant une solution d'acide éthanoïque de concentra-


tion C = 0,01 mol/l à 25°C ; son pH mesuré est 3,4. Exploitons ces va-
leurs :
– pH < 7 : la solution est acide.
– [H3 O+ ] = 10−3,4 = 4.10−4 mol/ l ≺ C : ionisation partielle.

Donc, c'est un acide faible.

b) Exemple des acides faibles :

Les acide carboxyliques sont des acides faibles.

O
R− C
OH

2 – Base faible

Une base est dite faible lorsqu'elle est partiellement ionisée dans l'eau.

+ −
BH + H2 O BH 2 + OH

~38~
TERMINALE S

a) Étude d'une solution d'ammoniac :

Soit une solution aqueuse d'ammoniac NH3 de concentration C = 0,1


mol/l, à 25°C. La mesure du pH donne 11,1.
– pH > 7 : la solution est basique ;
− 10−14
– [OH ] = −pH
= 1,26.10−3 mol /l ≺ C : ionisation partielle.
10
Donc, l'ammoniac est une base faible.

La réaction d'ionisation de l'ammoniac s'écrit :

+ −
NH 3 + H 2 O NH 4 + OH

b) Exemple des bases faibles :

Les amines sont des bases faibles.

R N R1
R2

3 – Couple acide/base

Dans une solution d'acide éthanoïque ou d'éthanoate de sodium, les ions


éthanoates et les molécules d'acide éthanoïque sont en équilibre chimique
selon l'équation :

CH 3 COOH + H2 O CH 3 COO− + H3 O+

En éliminant la molécule d'eau, on obtient :

− +
CH 3 COOH CH3 COO + H

~39~
PHYSIQUE CHIMIE

L'acide éthanoïque et l'ion éthanoate constituent un couple acide/base :


CH3COOH/CH3COO–.
CH3COOH est l'acide conjugué de la base CH3COO–.
CH3COO– est la base conjuguée de l'acide CH3COOH.

4 – Degré d'ionisation

C'est le taux d'espèce ionisé dans la solution. Il est exprimé par la relation :

[espèce conjuguée ]
α=
C0

Par exemple, pour l'acide éthanoïque de concentration C = 0,01 mol/l et


de pH = 3,3, on a :

[CH3 COO− ]
α= = 0,04 soit 4%
0,01

5 – Constante d'acidité Ka

C'est une constante qui exprime la force acide d'un couple. Elle est notée
Ka et définie par la relation :

[Forme Basique ]×[H 3 O+ ]


Ka =
[Forme acide ]

On définit aussi le pKa d'un couple acide/base tel que :

pKa =−log Ka

Un acide est d'autant plus fort que sa Ka est élevée, donc le pKa est faible.

~40~
TERMINALE S

CHAPITRE III
DOSAGE ACIDO-BASIQUE

I– INDICATEURS COLORÉS

Les indicateurs colorés sont des substances qui, en solution aqueuse,


changent de couleur pour un intervalle de pH appelé zone de virage. Ils
sont utilisés, en faibles quantités, pour déterminer l'équivalence acidoba-
sique. Ils permettent aussi de connaître la nature d'une solution.
Principaux indicateurs Teinte acide Zone de virage Teinte basique
colorés
Vert de malachite (1er vir) Jaune 0,1 – 2,0 Vert
Hélianthine Rouge 3,1 – 4,4 Jeune
Bleu de bromophénol Jaune 3,0 – 4,6 Bleu
Vert de bromocrésol Jaune 3,8 – 5,4 Bleu
Rouge de méthyle Rouge 4,2 – 6,2 Jaune
Bleu de bromothymol Jaune 6,0 – 7,6 Bleu
Rouge de crésol Jaune 7,2 – 8,8 Rouge
Phénolphtaléine Incolore 8,2 – 10,0 Rose
Vert de malachite (2e vir) Vert 11,5 – 13,2 Incolore
Carmin d'indigo (2e vir) Bleu 11,6 – 14,0 Jaune

II– LA NEUTRALISATION

1 – Définition et importance de la neutralisation

Neutraliser un acide par une base (ou inversement, une base par un acide)
consiste à mettre en présence des quantités équivalentes de l'acide et de la

~41~
PHYSIQUE CHIMIE

base, quelque soit le solvant.

La neutralisation est une opération qui permet de déterminer la concentra-


tion d'une solution d'acide ou de la base.

En pratique, on réalise un titrage volumétrique, c'est-à-dire que l'on ajoute,


à un volume déterminé de solution de l'un des antagonistes, des volumes
croissants de solution de l'autre antagoniste, jusqu'à ce que la neutralisa-
tion soit obtenue. On voit qu'il faut pouvoir apprécier le moment où l'on a
ajouté le volume de solution titrante correspondant exactement à la neu-
tralisation ou, en d'autres termes, le « point d'équivalence ».

C'est la variation de la concentration en acide ou en base qui se produit au


voisinage de la neutralisation qui permet d'apprécier ce point d'équiva-
lence.

À l'équivalence :

n A = n B ⇔ CA V A = CB V B

2– Dispositif expérimental

Le montage utilisé pour effectuer le dosage comprend :

– une burette graduée


– un bécher
– un pH-mètre
– un agitateur magnétique

~42~
TERMINALE S

On met un volume connu de la solution à doser (prise d'essai) dans le bé-


cher. On verse progressivement la solution titrante, qui est contenue dans
la burette graduée, et à chaque ajout il faut suivre l'évolution du pH à l'aide
du pH-mètre. L'agitateur magnétique sert à agiter le mélange pour qu'il soit
homogène à chaque instant.

III– ACIDE FORT AVEC UNE BASE FORTE

On neutralise 20 ml d'une solution de chlorure d'hydrogène par la solu-


tion de soude de concentration C = 0,1 ml/l. Les résultats sont présentés
dans le tableau suivant :
VB(ml) 0 4 8 12 16 18 18,5 19
pH 2,0 2,2 2,4 2,6 2,9 3,30 3,45 3,6

19,5 20 20,5 21 22 24 26 28 30
4,2 7,0 9,3 10,0 10,5 10,9 11,0 11,1 11,2
Pour déterminer le point d'équivalence, on trace la courbe pH = f(V B),
puis on détermine le point d'inflexion de la courbe à l'aide de la méthode
de tangente.

12

10

8
E
6

0
0 5 10 15 20 25 30 35

~43~
PHYSIQUE CHIMIE

Point d'équivalence :

Les coordonnées du point d'équivalence sont : E (VB = 20ml ; pH = 7)

À l'équivalence : C A V A = CB V B

CB V B 0,1×20
On déduit : CA = = = 0,1mol /l
VA 20

Les réactions mises en jeu :


+ −
H3 O + OH → 2 H2 O

HCl + NaOH → NaCl + H2 O

Conclusion :

Lors de la neutralisation entre un acide fort et une base forte, le mélange


obtenue à l'équivalence est une solution de sel dont le pH = 7.

IV– ACIDE FAIBLE AVEC UNE BASE FORTE

Le tableau suivant correspond à la neutralisation de 20 cm³ d'une solution


d'acide acétique par une solution d'hydroxyde de sodium 0,01N.
VB(ml) 0 2 6 8 10 12 16 18
pH 3,4 4,8 4,4 4,6 4,8 5,0 5,4 5,7

19 19,5 20 20,5 21 21,5 22 26 30


6,1 6,4 8,6 10,4 10,7 10,9 11,0 11,5 11,7

~44~
TERMINALE S

14
12
10
8 E
6
4
2
0
0 5 10 15 20 25 30 35

Point d'équivalence :

Les coordonnées du point d'équivalence sont : VB = 20 cm³ ; pH = 8,6

À l'équivalence : C A V A =CB V B

CB V B 0,01×20
On déduit : CA = = = 0,01mol /l
VA 20

Demi-équivalence :

On remarque que le point d'équivalence est toujours un point d'inflexion


de la courbe, mais qu'il correspond à une valeur de pH différent de 7. Il y ,
par ailleurs, un deuxième point d'inflexion : c'est celui qui correspond à la
demi-neutralisation.

D'après la formule de la constante d'acidité, on peut obtenir :

( )

[CH 3 COO ]
pH = pKa + log
[CH 3 COOH]

~45~
PHYSIQUE CHIMIE


Or [CH 3 COOH] = C A −[CH 3 COO ]

donc : pH = pKa + log


( [CH 3 COO−]
CA −[CH 3 COO− ] )
Une valeur particulière de pH mérite alors d'être signalée : c'est celui qui
C
correspond au moment où [CH 3 COO−] = A , c'est-à-dire au moment où
2
la moitié de l'acide a été neutralisée. En effet, on a :

[CH 3 COO−]
=1
CA −[ CH 3 COO− ]

D'où : pH = pKa B

Réaction mise en jeu :

CH 3 COOH + NaOH → CH 3 COONa + H2 O


+ −
2 H2 O → H3 O + OH

Conclusion :

Lors de la neutralisation d'un acide faible avec une base forte, le mélange
obtenu à l'équivalence est une solution de sel dont le pH est supérieur à 7.

V– BASE FAIBLE AVEC UN ACIDE FORT


Le tableau suivant représente les résultats lors de la neutralisation de 20
cm³ d'une solution de diéthylamine par une solution d'acide chlorhydrique
à 0,1 mol/l.
VB(ml) 0 3 7 11 15 16 16,5
pH 11,9 11,5 11,1 10,7 10,1 9,7 9,4

~46~
TERMINALE S

17 17,2 17,5 18 18,5 19 20 22


8,8 7,5 3,6 2,8 2,6 2,4 2,2 2,0

14
12
10
8
6 E

4
2
0
0 5 10 15 20 25 30

La courbe est symétrique de la précédente et les mêmes observations


peuvent être faites concernant la variation de pH au voisinage immédiat du
point d'équivalence. Ici, le pKa concernant est celle de la base faible.

On trouve à l'équivalence : V A = 17,3 ml ; pH = 6

La concentration de la base utilisé est donc :


CA V A
CB = = 0,0865 mol / l
VB

Demi-équivalence :

Les coordonnées du point de demi-équivalence sont :


17,3
vA = = 8,65 ; pH = 10,8
2

~47~
PHYSIQUE CHIMIE

Le pKa du couple (C2 H 5)2 NH+2 /(C 2 H5 )2 NH est alors : pKa = 10,8

Réactions mis en jeu :

(C2 H 5)2 NH + HCl → (C2 H5 )2 NH +2 ,Cl −


+ −
2 H2 O → H 3 O + OH

Conclusion :

Lors de la neutralisation d'une base faible avec un acide fort, le mélange


obtenu à l'équivalence est une solution de sel dont le pH est inférieur à 7.

VI– EFFET TAMPON

Un système a un effet tampon lorsqu'une addition modérée d'acide, ou de


base ou une dilution modérée, n'entraîne pratiquement pas une variation
de pH de cette solution.

Une solution tampon contient dans un solvant dissociant comme l'eau :


– soit un acide faible et un sel d'acide faible en concentration voisine ;
– soit une base faible et un sel de base faible en concentration voisine.
Exemples :
– Tampon acéto-acétique entre pH = 3,6 et pH = 5,6 :
C'est un mélange de d'une solution N d'acide acétique (a) et d'une solution
M d'acétate de sodium (b) dans l'eau (c). Toutes les quantités de solution
sont indiquées en cm³.
a) 18,5 17,6 16,4 14,7 12,6 10,2 8 5,9 4,2 2,9 1,9
b) 1,5 2,4 3,6 5,3 7,4 9,8 12 14,1 15,8 17,1 18,1
c) 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
pH 3,6 3,8 4,0 4,2 4,4 4,6 4,8 5 5,2 5,4 5,6

~48~
TERMINALE S

– Tampon « Tris » ou THAM : Tris(hydroxyméthyl) aminométhane entre


pH = 7,2 et pH = 9 :
C'est un mélange de d'une solution 0,2M de Tris (a) et d'une solution 0,2N
d'acide chlorhydrique (b) dans l'eau (c). Les volumes sont indiqués en cm³.
a 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25
b 22,1 20,7 19,2 16,3 13,4 11,0 8,3 6,1 4,1 2,5
c 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
pH 7,2 7,4 7,6 7,8 8 8,2 8,4 8,6 8,8 9

Remarque :

Les mélanges obtenus vers la demi-équivalence, du dosage d'un acide


faible par une base forte ou du dosage d'une base faible par un acide fort,
sont des solutions tampons.

~49~
PHYSIQUE

Première partie :
MÉCANIQUE
PHYSIQUE CHIMIE

RAPPELS MATHÉMATIQUES :
Dérivée d'une fonction composée

I– DÉFINITIONS

1. Dérivée première :

y ' = f '(x) , dérivée par rapport à x de la fonction y = f(x) est souvent


dy
notée en physique : .
dx

Dans le cas où il s'agit d'une dérivée par rapport au temps, on pourra


dy
utiliser la notation : ou ẏ
dt

2. Dérivée seconde :

y '' = f ''( x), dérivée seconde par rapport à x de la fonction y = f(x),


d2 y
est souvent notée en physique : 2 .
dx

Dans le cas où il s'agit d'une dérivée par rapport au temps, on pourra


d2 y
utiliser la notation : ou ÿ
dt

3. Fonction composée :

Une fonction composé est une fonction f(x) formée par d'autres fonc-
tions U(x).

Exemples : f (x) = ( x−3)2 avec U (x) = x−3


f ( x) = √ x 2−1 avec U (x) = x 2 −1
f ( x) = cos( 2 x−1) avec U( x) = 2 x−1

~52~
TERMINALE S

II– DÉRIVÉES DE QUELQUES FONCTIONS COMPOSÉES

RÈGLE 1 : Fonctions polynômes

f ( x) = U n ⇒ f '( x) = U ' U n−1

Exemples : 1) f (x ) = ( x 2−1)3
U = x 2−1 ⇒ U' = 2 x
⇒ f '( x) = 2 x( x 2−1)2

2
2) f ( x) = ⇔ f ( x ) = 2( 3 x−2)−2
3 x−2

U = 3 x−2 ⇒ U ' = 3

3
⇒ f '(x) = 3(3 x−2)−2−1 =
(3 x−2)

RÈGLE 2 : Fonctions sinus

f ( x) = sin ( U) ⇒ f '(x) = U 'cos(U)

Exemple : f (x) = sin (2 x 2−3)

U = 2 x 2−3 ⇒ U' = 4 x

⇒ f '( x) = 4 x cos( 2 x 2−3)

RÈGLE 3 : Fonctions cosinus

f ( x) = cos(U) ⇒ f '(x) =−U ' sin (U )

Exemple : f ( x) = cos(2 x −1)

U = 2 x−1 ⇒ U ' = 2

~53~
PHYSIQUE CHIMIE

⇒ f '(x) =−2 sin( 2 x−1)

RÈGLE 4 : Multiplication

f ( x) = U× V ⇒ f '(x) = U ' V + V 'U


2
Exemple : f (x) = ( x −2)( 4 x−5)
U = x 2−2 ⇒ U ' = 2 x
V = 4 x−5 ⇒ V ' = 4
2
⇒ f '(x) = 2 x(4 x−5) + 4 ( x −2)

⇒ f '(x) = 12 x 2−10 x−8

RÈGLE 5 : Fraction

U U ' V−V ' U


f ( x) = ⇒ f '(x) =
V V2

3 x2
Exemple : f (x) =
(x−2)
U = 3 x2 ⇒ U ' = 6 x
V = x−2 ⇒ V ' = 1
2
6 x(x −2)−1(3 x )
⇒ f '(x) =
( x−2)2

3 x 2−12 x 3 x(x−4)
⇒ f '(x) = =
(x−2)2 ( x−2)2

~54~
TERMINALE S

CINÉMATIQUE DU POINT
La cinématique consiste à analyser de façon purement mathématique le
mouvement d'un corps en les assimilant à des points sans se préoccuper
des causes de ce mouvements. Les grandeurs physiques de la cinématique
sont le temps, la position, la vitesse et l'accélération.

En général, en cinématique et ultérieurement en dynamique, on assimilera


un solide à un point matériel qui est confondu avec le centre d'inertie du
solide et dont la masse est égale à la masse du solide considéré.

I– RAPPELS

1– Vecteur position

a) Coordonnées cartésiennes :

La position d'un point mobile M à un instant donné, est définie dans un re-
père orthonormé R (O , ⃗i , ⃗j ) par le vecteur position ⃗
OM .

M0
M1

y M

⃗j

O x
⃗i


OM 0 , ⃗OM1 et ⃗
OM sont les vecteurs positions respectivement à la date t 0,
t1 et t.

~55~
PHYSIQUE CHIMIE

Équations horaires :

Le vecteur position ⃗
OM doit exprimer avec leurs composantes x et y.


OM = x ⃗i + y ⃗j ou ⃗
{
OM x (t)
y (t )

x(t) et y(t) sont en fonction du temps, on les appelle aussi équations


horaires ou équation paramétriques.

Équation de la trajectoire :

L'équation y = f(x) définie l'équation de la trajectoire du mouvement.


Pour déterminer cette équation, on élimine la variable t entre les para-
mètres x et y.

Exemple :

Les équations horaires d'un mobile M dans un repère R(O, i, j) sont :


{
OM x = 2 t + 3
y =4t +2

On demande de déterminer l'équation cartésienne de la trajectoire décrite


par le point M.

Dans l'équation x = 2 t +3, on tire la valeur de t en fonction de x :

x−3
t=
2

On porte cette valeur dans l'équation y = 4 t+2, et on obtient :

y=4 ( )
x−3
2
− 4 = 2 x−4

~56~
TERMINALE S

L'équation de la trajectoire s'écrit :

y = 2 x−4

Ceci est l'équation d'une droite, mais la trajectoire n'est pas la droite dans
sa totalité ; c'est en fait la demi-droite correspondant à t ≽ 0 (physique-
ment le temps est une grandeur positive ou nulle) c'est à dire x ≽ 3 ;
y ≽ 2.
y

−4 −2 0 2 4 x
−2

−4

b) Coordonnées curvilignes :

Pour définir les coordonnées curvilignes d'un mouvement, on donne un


point origine O' appartenant à la trajectoire.

O' M0
M1
M
⃗j

O ⃗i

~57~
PHYSIQUE CHIMIE

~~ ~
O ' M0 , O ' M1 et O ' M sont les positions du mobile en abscisse curvi-
ligne respectivement à t0, t1 et t.

c) Coordonnées angulaires :

Soit un point M décrivant un cercle de centre O et de rayon dans un repère


orthonormé (O, x, y).

OM : vecteur position en coordonnées cartésiennes.
~ Position en abscisse curviligne.
M0 M :
θ : position en coordonnées angulaires

{
y M
OM x = R cos θ

y = R sin θ
θ M0
O x
y x
sin θ = et cos θ =
R R

s =~
M0 M = R θ

2– Vecteur vitesse

La vitesse définie la rapidité du mouvement, c'est à dire la variation de la


position du mobile au cours du temps. Mathématiquement, on étudie la
variation d'une fonction à l'aide de sa dérivée. Alors, le vecteur vitesse est la
dérivée par rapport au temps du vecteur position.

d⃗
OM
⃗v =
dt

Pour dériver un vecteur, il faut dériver chaque composante. Les compo-


santes du vecteur vitesse sont notées par ẋ et ẏ telles que :

~58~
TERMINALE S

dx dy
ẋ = et ẏ =
dt dt

D'où : ⃗v = ẋ ⃗i + ẏ ⃗j

Remarque :
– Le vecteur vitesse détermine le sens du mouvement :
• direction : tangente à la trajectoire ;
• sens : celui du déplacement.
– La vitesse est la norme du vecteur vitesse :

v = ‖⃗v ‖= √ ẋ + ẏ
2 2

3– Vecteur accélération

L'accélération définie la variation de la vitesse du mouvement au cours du


temps. Le vecteur accélération est donc défini par la dérivée du vecteur vi-
tesse par rapport au temps :

d ⃗v
⃗a =
dt

Les composantes du vecteur accélération sont ( ẍ ; ÿ ) telles que :

d ẋ d ẏ
ẍ = et ÿ =
dt dt
L'expression du vecteur accélération s'écrit :

⃗a = ẍ ⃗i + ÿ ⃗j

L'accélération est la norme du vecteur accélération :

a = ‖⃗a‖ = √ ẍ 2 + ÿ 2

~59~
PHYSIQUE CHIMIE

APPLICATION :

Dans un repère orthonormé (O , ⃗i , ⃗j ) la position d'un mobile M est défi-


nie par :


{
OM x = t−1
y = 2 t 2−3 t
x et y sont en mètre et t en seconde.
1- Déterminer l'équation cartésienne de la trajectoire du mobile. Don-
ner sa nature.
2- Où se trouve le mobile à la date t = 0s ?
3- Donner l'expression de la vitesse du mouvement en fonction de t.
En déduire la vitesse initiale.
4- Vérifier que l'accélération du mouvement est constante.
Solutions :

1- Équation de la trajectoire :

Dans l'expression de x, on tire :

t = x+1

En portant cette valeur dans y, on obtient :

y = 2( x+1)2−3( x+1) = 2(x 2 +2 x+1)−3 x−3

D'où : y = 2 x 2 + x−1

L'équation de la trajectoire est une équation du second degré. C'est une


parabole.

2- Positon du mobile à la date t = 0 :

On remplace t par sa valeur dans les expressions de x et y.

~60~
TERMINALE S

x( 0) = 0−1 =−1
y (0) = 2( 0)2−3( 0) = 0
Le mobile M se trouve au point M 0 (−1 ;0) .

3- Expression de la vitesse et la vitesse initiale :

d⃗
OM dx ⃗ dy ⃗
Par définition : ⃗v = = i+ j
dt dt dt

d(x−1) ⃗ d(2 t 2 −3 t) ⃗
⇒ ⃗v = i+ j
dt dt

⇒ v = 1 ⃗i + (4 t−3) ⃗j

Le module de la vitesse instantanée est alors :

v = √ 12 + (4 t−3)2

d'où v = √ 2( 8 t 2−24 t +5) m/s

La vitesse initiale est : v 0 = √ 2(8×0 2−24×0+5) = √ 10

v 0 = 3,16 m/ s

4- L'accélération du mouvement :

d ẋ ⃗ d ẏ ⃗
Par définition : ⃗a = i + j
dt dt

d(1) ⃗ d( 4 t−3) ⃗
donc : ⃗a = i + j
dt dt

d'où : ⃗a = 4 ⃗j

~61~
PHYSIQUE CHIMIE

L'accélération du mouvement est alors :

a = √ (0 2 + 4 2 ) = 4
2
a = 4 m/s

REMARQUE :

Nature de l'équation de la trajectoire :

– Droite : y = ax + b (1er degré)


– Parabole : y = a 2 + bx+ c (2nd degré)
– Cercle : (x−a)2 + ( y−b )2 = c 2 (c'est un cercle de centre I(a;b) et
de rayon r = c)

II– ÉTUDE DE QUELQUES MOUVEMENTS PARTICULIERS

On peut distinguer plusieurs types de mouvements selon la nature de la


trajectoire et selon la valeur de l'accélération.

1. MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORME (MRU)


C'est un mouvement dont :
– la trajectoire est rectiligne (droite) et ;
– la vitesse est constante (a = 0).
En général, la trajectoire du mouvement est orientée suivant l'axe Ox.

x−x 0 d
Équation : v= ⇔ v=
t−t 0 t

~62~
TERMINALE S

2. MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORMÉMENT VARIÉ (MRUV)


C'est un mouvement dont :
– l'accélération est constante (a = constante) et ;
– la trajectoire est rectiligne (droite)
1 2
Équation horaire : x= at + v 0 t+ x 0
2

Vitesse : C'est la dérivée du vecteur position. Pour le mouvement recti-


ligne, la composante suivant l'axe des ordonnées est nulle, seul la com-
posante suivant l'axe Ox définit le vecteur position. En effet :

dx ⃗
⃗v = i = ẋ ⃗i
dt

⇒ v= (
d 1 2
dt 2 )
at + v 0 t+ x 0 = at+ v 0

v = at + v 0

Relation dépendante du temps (RDT) :

L'accélération du mouvement est constante. En prenant deux instants t


et t0, l'accélération du mouvement s'écrit :

v−v0
a=
t−t 0

d'où : v−v0 = a(t−t 0 )

Relation indépendante du temps (RIT) :

En observant la vitesse du mobile en fonction de la distance qu'il a par-


courue, on a la formule suivante :

~63~
PHYSIQUE CHIMIE

v 2 −v 02 = 2 a(x−x 0 )

3. MOUVEMENT CIRCULAIRE UNIFORME (MCU)

C'est un mouvement dont :


– la trajectoire est un cercle et ;
– la vitesse angulaire est constante ( θ̈ = 0)
On définit la position du mobile par sa position angulaire θ ou l'abs-
cisse curviligne s tel que : s = R×θ

ds d dθ
La vitesse est alors : v = = (R θ) =R
dt dt dt

v = R θ̇

θ −θ 0
Équation : θ̇ = ⇔ θ̇ = Δθ
t−t 0 Δt

Période : C'est la durée d'un tour.


T= ω avec ω = θ̇

Fréquence : C'est le nombre de tour effectué pendant une seconde.

1
N= = ω
T 2π

4. MOUVEMENT CIRCULAIRE UNIFORMÉMENT VARIÉ (MCUV)

C'est un mouvement dont :


– la trajectoire est un cercle et ;
– la l'accélération angulaire est constante ( θ̈ = 0)

~64~
TERMINALE S

Pour le mouvement circulaire, l'accélération du mouvement est définie


par les deux composantes normale et tangentielle :

⃗a = a N ⃗n + a T τ⃗

v2
avec a N = R θ̇2 = et a T = R θ̈
R

a⃗T
M

a⃗n
θ
O

APPLICATION :

Énonce 1 :

Un mobile est animé d'un MRUV sur une portion rectiligne horizontale AB
de longueur L = 16m. Il part en A à l'instant t = 2s avec une vitesse 10
m/s, et passe en B avec la vitesse de 6 m/s.
a) Calculer l'accélération algébrique du mouvement entre A et B.
b) Établir l'équation v(t) donnant la vitesse v en fonction du temps t.
c) Établir l'équation horaire x(t) sachant que A est pris comme origine
de l'axe.
d) À quel instant passe-t-il en B ?

A ⃗v B x
xA xB

~65~
PHYSIQUE CHIMIE

Solution :

a) Accélération :

La RIT entre A et B s'écrit :

v 2B−v 2A = 2 a( x B−x A )

Or x B−x A = L
2 2
donc v B−v A = 2 a L

v 2B−v2A
d'où a= A.N. : a = – 2m/s²
2L

b) Expression de v(t) :

En prenant instant quelconque t (t > tA), la RDT s'écrit :

v−v A = a( t − t A )

On obtient alors :

v = a(t−t A ) − v A

⇒ v = −2(t−2)−10

v =−2 t + 14

c) Expression de x(t) :

1
x = at 2 + v 0 t + x 0
2

En prenant A comme origine de l'axe (xA = 0), on a :

~66~
TERMINALE S

1
x = a ( t−t A )2 + v A ( t−t A ) + x A
2

1 2
= (−2)(t−2) + 10(t−2) + 0
2

d'où x = −2 t + 10 t −24

Autre méthode : Par primitive

dx
Par définition v = , c'est-à-dire x = ∫ v dt
dt

Donc x = ∫ (−2 t +14)dt = −t 2 + 14 t + C

La constante d'intégration C peut être déterminée à partir de la


condition initiale. À l'instant tA = 2, l'abscisse est xA = 0 (A est
origine de l'axe). On a :

0 = −t 2A + 14 t A + C

⇒ C = 22 −14×2 = −24

d'où x =−t 2 + 14 t − 24

d) Instant tB :

En utilisant l'équation de vitesse v(t), on a :

v B−14
v B = −2 t B + 14 ⇒ tB =
−2

6−14
tB = = 4s tB = 4 s
−2

~67~
PHYSIQUE CHIMIE

Énonce 2 :

La loi horaire du mouvement d'un point mobile M dans un repère (O, i, j)


est définie par :


{
OM x = A cos( π t)
y = A sin (π t)

avec A = 0,1 m
1) Montrer que la vitesse du mouvement est constante et la calculer.
2) Montrer que son accélération est aussi constante. Donner sa valeur.
3) Quelle est la nature de la trajectoire ? Que représente A ?
4) Quelles sont la direction et le sens du vecteur accélération ?
Solution :

1) Vitesse

d⃗
OM dx ⃗ dy ⃗
Par définition ⃗v = = i+ j
dt dt dt

d d
⃗v = [A cos(π t)] ⃗i + [ A sin (π t)] ⃗j
dt dt

⇒ ⃗v = −A π sin(π t ) ⃗i + A π cos(π t) ⃗j

donc v = ‖⃗v ‖= √ [−A π sin (π t)]2 +[ A π cos(π t)]2

= √ ( A π)2 [sin 2 (π t)+cos 2 (π t)]

Or, on sait que : sin 2 (π t )+cos2 (π t ) = 1

d'où v = A π (c'est une constante car A est constante)

A.N. : v = 0,1×3,14 = 0,314 m /s

~68~
TERMINALE S

2) Accélération
Le vecteur accélération est définie par :
d ⃗v d ẋ ⃗ d ẏ ⃗
⃗a = = i+ j
dt dt dt

d d
= [−A π sin (π t )] ⃗i + [ A π cos(π t)] ⃗j
dt dt

a = [−A π cos(π t )] ⃗i + [−A π sin ( π t )]


2 2
⇒ ⃗

L'accélération est donc :

a = √ [−A π2 cos(π t )]2 +[−A π2 sin (π t)]2

= √ ( A π 2)2 [cos2 (π t)+sin 2 ( π t)]


2
d'où : a = Aπ (c'est une constante car A est constante)

A.N. : A = 0,1×π2 = 0,98 m /s ²

3) Nature du mouvement :

Déterminons d'abord l'équation de la trajectoire.


x
x = A cos( π t) ⇒ cos(π t ) =
A
y
y = A sin (π t) ⇒ sin ( π t) =
A

() ()
2 2
y x
⇒ sin 2 (π t)+cos 2 (π t) = +
A A

() ()
2 2
y x
⇒ 1= +
A A

~69~
PHYSIQUE CHIMIE

y 2 +x 2
⇒ =1
A2
2 2 2
d'où y + x =A

C'est un cercle de centre O(0 ; 0) dont A représente le rayon.

4) Direction et sens du vecteur accélération :

Le vecteur accélération possède deux composantes :


– accélération normale : dirigée vers le centre du cercle.
– accélération tangentielle : tangente au cercle

y
aT
A aN x
O

II– MOUVEMENT RECTILIGNE SINUSOÏDAL (MRS)

1– Définition

C'est un mouvement périodique de va-et-vient autour de la position d'équi-


libre prise comme origine du repère (x = 0 ou θ = 0).

Un mouvement périodique est un mouvement qui se répète identique-


ment à lui-même pendant des intervalles de temps égaux appelés périodes.

2 – Équation horaire

~70~
TERMINALE S

La loi horaire d'un MRS est de la forme :

x = x m sin (ω t + φ)
x : élongation à la date t [m]
x m : amplitude du mouvement [m]
ω : pulsation [rad/s]
φ : phase initiale [rad]
Les constantes φ et x m sont déterminées à partir des conditions initiales.

La pulsation est liée à la période et à la fréquence par la relation suivante :


ω = 2πN =
T

3– Vitesse

Le vecteur vitesse définit le sens du mouvement :


– déplacement vers l'élongation positive : v ≻ 0
– déplacement vers l'élongation négative : v ≺ 0
Le vecteur vitesse est la dérivée par rapport à t du vecteur position.

d⃗
OM dx ⃗
⃗v = = i = ẋ ⃗i
dt dt

x = x m sin (ω t + φ) ⇒ ẋ = x m ω cos(ω t + φ)

v = ẋ = x m ω cos(ω t + φ)

Remarque :

Cette vitesse prend sa valeur maximale lorsque cos(ω t + φ) = 1 , c'est-à-


dire : v max = x m ω

~71~
PHYSIQUE CHIMIE

4 – Accélération

C'est la dérivée par rapport au temps du vecteur vitesse.

d v ⃗ d ẋ ⃗
⃗a = i= i = ẍ ⃗i
dt dt

d
⇒ a= [x ω cos(ω t + φ)]
dt m
2
a = ẍ = −x m ω sin(ω t + φ)

Remarque :

Si on remplace x m sin (ω t + φ) = x dans l'équation précédente, il reste :

ẍ =−ω2 x

Et finalement, on obtient :

ẍ + ω2 x = 0

Cette équation est appelée équation différentielle du mouvement.

EXEMPLE :

Un mobile est animé d'un MRS d'axe Ox support de la trajectoire. Le point


est le centre du mouvement de période temporelle T = 1,00s. À l'instant
t=0 pris comme origine des dates, la position du mobile est x 0 = 1,41cm
et sa vitesse est v 0 = 8,86 cm /s .

Déterminer la loi horaire du mouvement.

Solution :

~72~
TERMINALE S

L'équation horaire du mouvement est de la forme :

x = x m sin (ω t + φ)


La pulsation est : ω = = 2 π rad/s
T

x m et φ sont calculées à partir des conditions initiales. À la date t=0,


l'élongation du mouvement est x 0 = 1,41cm et sa vitesse v 0 = 8,86 cm :

x0
x 0 = x m sin(ω×0 + φ) ⇒ sin φ =
xm
v0
v 0 = x m ω cos(ω×0 + φ) ⇒ cos φ =
xm

sin φ x ω 3π
On déduit que : tan φ = = 0 = 1 soit φ = π ou −
cos φ v0 4 4

Or cos φ ≻ 0 car v 0 ≻ 0, donc : φ = π


4

1,41cm
Et x m = = 2 cm
cos π
( )
4

d'où : x = 2 sin (2 π t + π ) cm
4

~73~
PHYSIQUE CHIMIE

DYNAMIQUE
CHAPITRE I :
Mouvement du centre
d'inertie d'un solide

I – CENTRE D'INERTIE D'UN SYSTÈME

Le centre d'inertie d'un système matériel est le barycentre des points du


système affecté de leur masse respective.

Soit S un solide de masse M constitué des points matériels A 1, A2… Ai


de masses respectives m1, m2… mi. Si G est le centre d'inertie du solide
S, la relation barycentrique donne :

m1⃗
GA 1 + m 2 ⃗
GA 2 +...+ mi ⃗
GA i = 0

Soit O un point quelconque de l'espace : ⃗


GA i = ⃗
GO + ⃗
OA i

On obtient alors :

m 1 (⃗
GO+⃗
OA 1 ) + m2 (⃗
GO+ ⃗
OA 2) + ... + m i ( ⃗
GO+ ⃗
OA i ) = 0

⇒ (m 1 +m 2 +...+m i ) ⃗
GO + m 1 ⃗
OA 1 + m2 ⃗
OA 2 + ... + m i ⃗
OA i = 0

OG ∑m i = ∑m i ⃗
⇒ −⃗ OA i


∑m i ⃗
OA i
d'où : OG =
∑m i

~74~
TERMINALE S

II – QUANTITÉ DE MOUVEMENT

La quantité de mouvement d'un solide est égale au produit de sa masse


par le vecteur vitesse.

⃗p = m ⃗v

Choc entre deux solides :

Lors d'un choc entre deux solides, la quantité de mouvement du sys-


tème se conserve, c'est-à-dire la quantité du mouvement avant le choc
est égale à la quantité du mouvement après le choc :

⃗p = ⃗p ' ⇔ p⃗1 + p⃗2 = ⃗


p1 ' + ⃗
p2 '

III – RELATION FONDAMENTALE DE LA DYNAMIQUE

Si la somme des forces appliquées à un système produit la variation de


la quantité de mouvement, alors il existe un référentiel (espace-temps)
du Galiléen dans lequel satisfait la relation :


∑⃗F = ddtp
IV – PRINCIPE D'INERTIE
Dans un référentiel Galiléen, si ∑⃗F = ⃗0 alors :
• le solide est à l'état statique (au repos) ou ;
• le centre d'inertie G est en MRU.

V – REPÈRE GALILÉEN

C'est un repère dans lequel le principe d'inertie est vérifié.


•Référentiel de Copernic (héliocentrique) : c'est un référentiel dont
le centre est celui du soleil et les trois axes sont dirigés vers trois

~75~
PHYSIQUE CHIMIE

étoiles fixes.
•Référentiel géocentrique : c'est un référentiel dont le centre est ce-
lui de la terre et les trois axes sont deux à deux parallèles à ceux
de Copernic.

VI – THÉORÈME DU CENTRE D'INERTIE (TCI)

Dans un repère Galiléen, si les forces appliquées à un système font va-


rier la vitesse, alors :

∑⃗F = m ⃗a
m : masse du système étudié [kg]
a : accélération du centre d'inertie du système [m/s²]

OBJECTIF :
– Calcul de force ;
– Calcul de l'accélération

VII – MÉTHODE DE RÉSOLUTION


a) Choix du repère Galiléen
b) Choix du système étudié
c) Bilan des forces appliquées au système
d) TCI en vecteur
e) Projection du TCI
f) Résolution

VIII – APPLICATIONS

1– Solide glissant le long d'un plan incliné

Un solide S de masse m glisse sur un plan incliné d'un angle α avec


l'horizontal. Les forces de frottement sont équivalentes à une force
constante d'intensité f.

~76~
TERMINALE S

– Repère : Galiléen
– Système : {solide (m)}
– R , Poids ⃗P , frottement ⃗f
Forces appliquées : Réaction ⃗
– TCI :
∑⃗F = m ⃗a ⇒ ⃗P + ⃗R + ⃗f = m ⃗a
– Projection :

y
⃗f ⃗
R
⃗a
α
x
⃗P

| | |
⃗P P sin α + R⃗ 0 + ⃗f −f = m×⃗a a
−P cosα R 0 0 |
Le TCI devient :
suivant x : P sin α − f = m a (1)
suivant y : −P cos α + R = 0 (2)

De l'équation (1) on obtient :

f
a = g sin α −
m

2– Relèvement d'un virage

Un véhicule de masse M entre dans un virage avec une vitesse constante


v. Le virage est relevé d'un angle α et soir r le rayon du courbure.
Objectif : Valeur de l'angle α

~77~
PHYSIQUE CHIMIE

– Repère : Galiléen
– Système : {véhicule (M)}
– Forces appliquées : Réaction ⃗
R , Poids ⃗P
– TCI :
∑⃗F = M⃗a ⇒ ⃗P + ⃗
R = M ⃗a

– Projection :

y
α

R ⃗
aN
x

aN
α ⃗
aT
⃗P

| |
⃗P 0 + ⃗R R sin α = M×⃗a a N
−P R cos α 0 |
On obtient les deux équations suivantes :
suivant x : R sin α = M a N (3)
suivant y : R cos α − P = 0 (4)
Et on déduit :
Ma N Mg
sin α = et cos α =
R R

sin α a N
⇒ tan α = =
cos α g

v² v²
Avec a N = , finalement on obtient : tan α =
r rg

~78~
TERMINALE S

3– Pendule dans un véhicule

Une pendule très petite dimension, suspendu au plafond d'un véhicule, a


la même accélération que le véhicule en translation.

Objectif : angle d'inclinaison de la boule sur la verticale.


– Repère : Galiléen
– Système : {boule (m)}
– Forces appliquées : Poids ⃗P et Tension du fil ⃗
T
– ⃗ ⃗
TCI : P + T = m ⃗a
– Projection :
y

T
α x

⃗P

| |
⃗P 0 + ⃗T T sin α = m×⃗a a
−P T cosα 0 |
On obtient :
suivant x : T sin α = m a (5)
suivant y : T cosα − P = 0 (6)
Et on déduit :

ma mg
sin α = et cosα =
T T
a
d'où tan α =
g

~79~
PHYSIQUE CHIMIE

4– Pendule conique

Une boule de dimension négligeable, suspendue à un fil, décrit un cercle


horizontal autour d'un axe vertical avec une vitesse angulaire constante ω
Objectif : relation entre α et ω .

– Repère : Galiléen y
– Système : {boule (m)}
– Forces appliquées : ⃗P et ⃗
T ⃗
T α
– ⃗ ⃗
TCI : P + T = m ⃗a
x
– Projection : a⃗N

|
−P |
⃗P 0 + ⃗T T sin α = m×⃗a a N
T cosα 0 | ⃗P

On obtient :
suivant x : T sin α = m a N (7)
suivant y : T cosα − P = 0 (8)
Et on déduit :
ma N mg
sin α = et cosα =
T T

sin α a N r θ̇2
⇒ = =
cosα g g

On sait par ailleurs que le rayon est r = L sin α (voir fig.), on obtient :
2
sin α L θ̇ sin α
=
cosα g

g
d'où : cos α = ( θ̇ = ω)
Lω²

~80~
TERMINALE S

CHAPITRE II :
Interaction
gravitationnelle

I – LOI D'ATTRACTION UNIVERSELLE

Deux objets de masses m et M en regards, séparés par une distance d,


subissent deux forces opposées appelées forces d'attraction univer-
selle telle que :

GmM
F 1 = F2 =
d2

G : constante de gravitation (6,67.1011 SI)


F1 ⃗
F2
m
M

II – CHAMP DE GRAVITATION TERRESTRE À L'ALTITUDE z

Considérons une masse m à l'altitude z de la terre.


F 2 = ⃗P
m ( Terre)

F1
z

La distance qui sépare la masse m avec le centre de la terre vaut : d =


RT+z, et la force d'attraction F s'écrit alors :

~81~
PHYSIQUE CHIMIE

GmM T
F 1 = F2 =
(R T +z)²

avec RT est le rayon de la Terre et MT sa masse.

Or, on sait que la force F 2 = P = mg, on a :

GmM T GM T
mg = donc g =
( R T + z) ² ( R T + z) ²

Appelons g0 le champ de gravitation terrestre au sol (z = 0) :

GM T
g0 =
R 2T

L'intensité de pesanteur g s'écrit :


2
g0 RT
g=
(R T + z)2

III – ÉTUDE DU MOUVEMENT D'UN SATELLITE

1– Nature du mouvement d'un satellite

Soit un satellite de masse m qui gravite autour de la Terre sur une tra-
jectoire circulaire.

(S)
z
⃗P
RT
Terre

~82~
TERMINALE S

– Repère : Galiléen
– Système : {satellite (m)}
– Forces appliquées : Poids ⃗P
– TCI : ⃗P = m ⃗a
– Projection :

|
⃗P P = m×⃗a a N
0 aT |
On déduit alors :
P = m aN et aT = 0
dv
⇒ aT = = 0, c'est-à-dire v est constante
dt
Le mouvement du satellite est un MCU.

2– Vitesse du satellite

On prend l'équation précédente P = maN.

On obtient : g = maN

Et en remplaçant g et aN par sa valeur :

v² v² g 0 R 2T
aN = = et g =
r (R T +z) (R T +z)2

d'où :

v = RT
√ g0
R T +z

Remarque : Un satellite géostationnaire est un satellite qui a la même


vitesse angulaire que la terre qui tourne autour d'elle-même, donc
même période T = 24h.

~83~
PHYSIQUE CHIMIE

CHAPITRE III :
Mouvement dans le champ
de pesanteur uniforme

1 – ACCÉLÉRATION DU CENTRE D'INERTIE D'UN PROJECTILE

On considère un projectile de masse m, lancé à l'instant t=0 avec une


vitesse v⃗0 faisant un angle α avec l'horizontal.
Dans la mesure où l'on néglige les frottements, ce projectile dans un
champ de pesanteur uniforme n'est soumis qu'à son poids.
Lorsqu'on applique la deuxième loi de Newton, on trouvera :

∑⃗F = m ⃗a ⇒ ⃗P = m ⃗a

⇒ m ⃗g = m ⃗a

d'où ⃗a = ⃗g

2 – ÉQUATION HORAIRE DU MOUVEMENT

L'équation horaire du mouvement s'écrit de la forme :

{
1
x = a x t ² + v0 x t + x 0

OM 2
1
y = a y t ² + v0 y t + y 0
2

On détermine maintenant les projections de ces composantes :

|
a y =−g |
⃗a = ⃗g a x = 0 ; v⃗0 v0 x = v 0 cos α ; ⃗
v0 y = v 0 sin α |
OM x 0 = 0
y0 = 0

~84~
TERMINALE S

D'où :

{ x = (v0 cosα)t
1
y = − g t ² + (v 0 sin α) t
2
(1)
(2)

3 – ÉQUATION DE LA TRAJECTOIRE

Dans l'équation (1), on tire la valeur de t :


x
t=
v0 cosα

Et en portant cette valeur dans l'équation (2), on obtient :

( ) ( )
2
1 x x
y =− g + v 0 sin α
2 v0 cosα v0 cosα

d'où :
g
y =− x ² + (tan α )x
2 v cos2 α
2
0

C'est une parabole.

4 – PORTÉE DU TIR

Pour déterminer la portée du tir, il faut déterminer la distance OP, c'est-


à-dire la distance x P où le solide retombe sur l'axe Ox (y = 0).

D'après l'équation de la trajectoire, on a :

g sin α
y =− x+ x=0
2 2
2 v cos α
0
cos α

En mettant x en facteur, l'équation devient :

~85~
PHYSIQUE CHIMIE

x
( 2
−g
2
2 v cos α
0
x+
sin α
cos α
x =0
)
C'est-à-dire :

−g sin α
x=0 ou x+ =0
2 2
2 v cos α
0
cos α

x = 0 correspond à l'origine O. x P est donc la solution non nulle :

−g sin α
xP + =0
2 2
2 v cos α
0
cos α

2 v02 cos α sin α


⇒ xP =
g

D'après la formule de duplication : sin( 2α) = 2 cos α sin α , on a :

v02 sin(2α)
OP = x P =
g

Remarque : La portée maximale correspond à sin (2α) = 1 , c'est-à-dire


α= π
4

5 – FLÈCHE DU TIR

C'est la hauteur maximale atteinte par le projectile. Elle est obtenue


lorsque la vitesse est horizontale, soit quand ẏ = 0 .

D'après l'équation (2), on déduit la valeur de ẏ :

ẏ = −g t + v 0 sin α

Et au point S, cette expression est nulle :

~86~
TERMINALE S

y˙S =−g t S + v 0 sin α = 0

v 0 sin α
⇒ tS =
g

On porte cette valeur dans l'équation de y, et on obtient :

( ) ( )
2
1 v sin α v0 sin α
h =− g 0 + v 0 sin α
2 g g

2
v sin α
d'où : h= 0
2g

Remarque:

xP
y S = h et xS =
2

~87~
PHYSIQUE CHIMIE

CHAPITRE IV :
Mouvement d'une particule chargée
dans un champ électrostatique uniforme

I – RAPPELS

1 – Champ électrostatique uniforme

Entre deux plaques conductrices A et B, parallèles et soumises à une


différence de potentiel V B−V A = U , règne un champ électrostatique
uniforme ⃗E tel que :

U=⃗
E .⃗
AB

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
(B )

d ⃗E

(A)
+ + + + + + + +

Caractéristiques de ⃗E :
– direction : perpendiculaire aux plaques
– Sens : vers la plaque négative
U
– Intensité : E =
d

2 – Force électrostatique

Dans un champ électrostatique uniforme, une particule de charge q est

~88~
TERMINALE S

soumise à une force électrostatique ⃗F tel que :

⃗F = q ⃗
E

Caractéristiques de ⃗F :
– direction : même direction que ⃗E
– sens : si q ≻ 0 ⇒ même sens à ⃗E
si q ≺ 0 ⇒ sens contraire à ⃗E
– intensité : F = |q|E
Remarque : Le poids de la particule est négligeable devant la force électro-
statique.

II – MOUVEMENT D'UNE PARTICULE DANS UN CHAMP ⃗E UNIFORME

1 – Équation horaire

Une particule de masse m et de charge q ≻ 0 est lancée d'un point O, à


la date t=0, avec une vitesse v⃗0 horizontale dans une région où règne
un champ électrostatique uniforme.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
(B )
v⃗0
O ⃗E x
(A )
+ + + + + + + +

Calcul de l'accélération :

On applique la relation fondamentale de la dynamique.

– système : {particule (m, q)}

~89~
PHYSIQUE CHIMIE

– forces appliquées : ⃗F (le poids est négligeable)


– TCI : ∑F⃗ext = m ⃗a ⇒ ⃗F = m ⃗a

⇒ q ⃗E = m ⃗
a

q ⃗E
d'où ⃗a =
m

– projection :

|a
v
⃗a 0 ; v⃗0 0
0 | |
OM 0 0
; ⃗
0

L'équation horaire du mouvement s'écrit :

{ x = v0 t
y=
qE
2m

(1)
(2)

2– Équation de la trajectoire :

On tire la valeur de t dans l'équation (1) et on la remplace dans l'équa-


tion (2) :

x
t=
v0

qE
⇒ y= 2

2mv0

La trajectoire de la particule est une parabole !

3– Déviation angulaire α

~90~
TERMINALE S

C'est l'angle que fait les directions de la vitesse d'entrée et la vitesse de


sortie du champ électrostatique.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
v⃗S
S
v⃗0 α
O
I x
+ + + + + + + +

La pente de cette courbe est donnée par :

tan α = ( )
dy
dx x → xS
et x S = L

dy qE
Or = 2
x
dx m v0

qEL
d'où tan α = 2
m v0

~91~
PHYSIQUE CHIMIE

CHAPITRE V :
Théorème de
l'accélération angulaire

I – RAPPELS

1 – Énergie cinétique

1
Translation : EC = mv ²
2

1
Rotation : EC = J Δ θ̇2
2

2– Moment d'inertie d'un système

Le moment d'inertie d'un système par rapport à son centre varie selon
la forme du système.

Cerceau (anneau) : JG = m r ²

1
Disque (cylindre) : JG = mr ²
2

2
Sphère (boule) : JG = mr ²
5

1
Règle (Tige) : JG = ML 2
12

Théorème de Huygens :
On considère un axe (Δ) passant par un point O du système. Le mo-
ment d'inertie du système par rapport à (Δ) s'écrit :

~92~
TERMINALE S

J Δ = J G + m( OG)²

3– Moment d'une force

L'effet de rotation que produit une force ⃗F sur un système mobile au-
tour d'un axe (Δ) est le moment de la force ⃗F par rapport à cet axe. Si
d est la distance entre la droite d'action de la force et l'axe (Δ), il est
noté :

M Δ = ±F×d

d est appelé bras de levier.

⃗F

Le moment d'une force est une grandeur algébrique, il dépend du sens


de rotation choisi.

M Δ ( ⃗F ) = 0 si ⃗F est parallèle ou passe à l'axe (Δ)


M Δ ( ⃗F ) ≺ 0 si le sens de ⃗F est opposé au sens de rotation.

II – THÉORÈME DE L’ACCÉLÉRATION ANGULAIRE

Démonstration :
Le théorème de l'énergie cinétique pour un système en rotation s'écrit :

~93~
PHYSIQUE CHIMIE

1
Δ EC = ∑ W ( F⃗ext ) ⇔ J Δ ( θ̇ 2f − θ̇ 2i ) = ∑M Δ ( ⃗F ).θ
2

On obtient donc :

JΔ 2 2
( θ̇ −θ̇ ) = ∑M Δ ( ⃗F )
2θ f i

D'autre part, la relation indépendante du temps (RIT) donne :


2 2
θ̇ f −θ̇i = 2 θ̈ θ avec θ = θ f −θ i

L'équation précédente devient :

J Δ θ̈ = ∑M Δ ( ⃗F )

Énonce du théorème :

Tout système en mouvement de rotation autour d'un axe (Δ) vérifie


l'équation suivante :

∑M Δ (⃗F ) = J Δ θ̈ (TAA)

II – APPLICATION : ROULEMENT SANS GLISSEMENT


Un cylindre homogène de masse m roule sans glisser le long d'un plan
incliné d'un angle α par rapport à l'horizontal. Les forces de frotte-
ments sont équivalentes à une force constante d'intensité f et de sens
opposé à celle de la vitesse du mouvement.
On demande de déterminer l'accélération du centre G du cylindre.

TAA :
Le cylindre effectue un mouvement de rotation, on peut appliquer le
TAA.

~94~
TERMINALE S

R ; ⃗f
– Forces appliquées : ⃗P ; ⃗
– TAA : M Δ ( ⃗P ) + M Δ (⃗R ) + M Δ ( ⃗f ) = J Δ θ̈

R

⃗f

α
⃗P


R et ⃗P passent par l'axe, leurs moments sont nuls.
M Δ ( ⃗f ) = f ×r
a 1
θ̈ = et J Δ = mr ²
r 2
1 a
⇒ f ×r = mr ²×
2 r
ma
⇒ f= (1)
2
TCI :

Le cylindre effectue un mouvement translation. On peut appliquer le


TCI.
– Système : {cylindre (m)}
– Repère : Galiléen
R ; ⃗f
– Forces appliquées : ⃗P ; ⃗
– TCI : ∑⃗F = m ⃗ a ⇒ ⃗P + ⃗R + ⃗f = m ⃗a
– Projection :

~95~
PHYSIQUE CHIMIE

|−P−P cossin αα + |0f + |R0 = |−a0


La projection suivant x donne :
−mg sin α + f =−m a
On remplace f par sa valeur trouvée de l'équation (1) précédente. On
obtient :

ma
−mg sin α + =−m a
2

⇒ a ( )
1
2
+1 = g sin α

2
d'où : a = sin α
3


R
⃗f

α
⃗P

~96~
TERMINALE S

CHAPITRE VI :
Oscillateur harmonique

I – DÉFINITION

– Un mouvement périodique est un mouvement qui se répète de ma-


nière identique à des intervalles de temps réguliers.

– Un mouvement oscillatoire est un mouvement périodique de va-et-


vient de part et d'autre d'une position d'équilibre.

– La période est la durée d'une oscillation complète.

– Les oscillations sont dites libres lorsque le système une fois, le sys-
tème, écarté de sa position d'équilibre est abandonné à lui-même.

– S'il n'existe aucune force de frottement les oscillations ne sont pas


amorties et le mouvement continu indéfiniment.

– S'il existe de force de frottement le système perd de l'énergie méca-


nique et les oscillations sont progressivement amorties et le système
finit de s'arrêter.

II – OSCILLATEUR HARMONIQUE NON AMORTIE DE TRANSLATION

C'est un système qui est animé d'un mouvement rectiligne sinusoïdal

~97~
PHYSIQUE CHIMIE

d'équation horaire :

x = x m sin (ω t + φ)

La vitesse et l'accélération du mouvement sont donc :

ẋ = x m ω cos( ω t + φ) et ẍ =−x m ω ² sin (ω t + φ)

Dans l'expression de ẍ on remplace le terme x m sin (ω t + φ) = x . On


a : ẍ =−ω ² x

Finalement, on obtient :

ẍ + ω ² x = 0

C'est l'équation différentielle du mouvement.

OBJECTIF : Équation différentielle, période et énergie mécanique.

1– O.H. non amorti de translation horizontale :

On suppose que la masse glissant sans frottement sur un plan horizon-


tal est reliée à l'une des extrémités d'un ressort de raideur k, l'autre ex-
trémité étant fixe.


R

T ⃗a
x
O
⃗P

a) Équation différentielle :

~98~
TERMINALE S

– Système : {masse (m)}


R ;⃗
– Forces appliquées : ⃗P ; ⃗ T
R+⃗
– TCI : ⃗P + ⃗ T = m ⃗a
– Projection suivant x : 0 + 0 − T = m a
Lorsque le solide, au cours de son mouvement, a parcourue une lon-
gueur x, l'allongement du ressort vaut x :

T = k x et a = ẍ

On obtient : −kx = m ẍ

k
d'où : ẍ + x=0
m

b) Équation différentielle :
L'énergie mécanique du système est la somme de l'énergie potentielle
et l'énergie cinétique :
E m = E PP + E PE + E C

E PP = mg z = 0 car z = 0

1
E PE = k x ²
2

1 1
EC = m v ² = m ẋ ²
2 2

1 1
⇒ Em = k x ² + m ẋ ² (1)
2 2

On remplace x = x m sin (ω t + φ) et ẋ = x m ω cos( ω t + φ) :

~99~
PHYSIQUE CHIMIE

1 1
E m = k x 2m sin 2 (ω t + φ) + m x 2m ω2 cos 2 (ω t + φ)
2 2
k
Et en remplaçant ω ² = , on obtient :
m
1 1
E m = k x 2m sin 2 (ω t + φ) + k x 2m cos2 (ω t + φ)
2 2

1 2
⇒ Em = k x m [sin 2 (ω t + φ) + cos2 (ω t + φ)]
2

1
d'où : E m = k x 2m (2)
2

L'énergie mécanique du système est constante quelque soit le temps t.

c) Équation différentielle par l'énergie mécanique :

Les frottements étant négligés, le système est conservatif : l'énergie mé-


canique est constante et sa dérivée par rapport au temps est nulle :

dEm
=0
dt

D'après l'équation (1) :

d 1
(
dt 2
1
k x ² + m ẋ ² = 0
2 )
1 1
⇒ k 2 x ẋ + m 2 ẋ ẍ = 0
2 2

⇒ ẋ ( kx + m ẍ ) = 0

Soit en particulier pour ẋ non nul :

~100~
TERMINALE S

k
ẍ + x =0
m

d) Période du mouvement :

L'équation différentielle est de la forme ẍ + ω ² x = 0 , la pulsation est


donc :

ω=
√ k
m

La période s'écrit :

T = 2π
√ m
k

2– O.H. non amorti de translation verticale :

x'

T⃗0

T
x0 à vide
x à l'équilibre
en mouvement
⃗P xm
⃗P
état initial
x

a) Équation différentielle du mouvement :

Système en équilibre :

~101~
PHYSIQUE CHIMIE

Condition d'équilibre : ∑⃗F = ⃗0

⇒ ⃗P + T⃗0 = ⃗0

Projection suivant x : P − T0 = 0

À l'équilibre, le ressort s'allonge d'une longueur x 0, la tension


du ressort vaut T 0 = k x 0 et on obtient :

mg − kx 0 = 0 (CE)

Système en mouvement :
Théorème du centre d'inertie : ∑⃗F = m ⃗a

⇒ ⃗P + ⃗T = m ⃗a
Projection suivant x : P −T = ma
Lorsque le système est en mouvement, l'allongement du ressort
vaut X = x+ x 0 , la tension du ressort est T = k (x+ x 0 ). On
obtient alors :

mg − k( x+ x 0 ) = m a ⇔ mg − kx − kx 0 = m a

Et comme a = ẍ et mg − kx 0 = 0, il reste :

−k x = m ẍ

que l'on peut écrire encore sous la forme suivante :

k
ẍ + =0
m

b) Étude énergétique :

Lors de son mouvement, l'énergie mécanique du système s'écrit :

~102~
TERMINALE S

1 1
E m = mg z + k X ² + m v ²
2 2

L'altitude z est mesurée à partir de la position la plus basse du système,


soit à l'état initial : z = x m − x .

L'énergie mécanique devient :

1 1
E m = mg (x m−x) + k( x+ x 0 ) ² + m ẋ ²
2 2

1 1 2 1
⇒ Em = mgx m −mgx + kx ² + kxx 0 + x 0 + m ẋ ²
2 2 2

On sait que kxx 0 −mgx = x (kx 0 − mg) = 0 , il reste :

1 1 1
E m = mgx m + k x ² + k x 0 + m ẋ ² (2)
2 2 2

1 1 1 2
et on a déjà montré que k x ² + m ẋ ² = k x m .
2 2 2

1 2 1 2
D'où : E m = mgx m + kx + kx
2 m 2 0

On remarque que cette énergie mécanique est constante, sa dérivée par


rapport au temps est donc nulle. On utilise l'équation (2) :

d
dt( 1
2
1
2
1
mgx m + k x ² + k x 20 + m ẋ ² = 0
2 )
⇒ 0 + k ẋ x + 0 + m ẍ ẋ = 0

⇒ ẋ (kx + m ẍ) = 0

La vitesse ẋ est non nulle, on retrouve l'équation différentielle :

~103~
PHYSIQUE CHIMIE

k
ẍ + =0
m

III – OSCILLATEUR HARMONIQUE NON AMORTIE DE ROTATION

Objectif : Moment d'inertie, centre d'inertie, équation différentielle et


période

Un pendule pesant est un système en rotation autour d'un axe (Δ) qui
ne passe pas par le centre de gravité G. Pour des oscillations de faible
amplitude, c'est-à-dire pour θ faible, le pendule pesant est un O.H.


R
La masse du système est : M = ∑m i
O G
θ G : centre d'inertie du système.

J Δ : moment d'inertie du système


⃗P

– Système : {(M)}
– Forces appliquées :
– TAA : ∑ MΔ ( ⃗F ) = J Δ θ̈ ⇒ M Δ ( ⃗P ) + M Δ ( ⃗
R ) = J Δ θ̈

M Δ (⃗R ) = 0 car ⃗
R passe par l'axe (Δ)
M Δ (⃗P ) = −P×OG sin θ
On obtient : −Mg OG sin θ = J Δ θ̈

~104~
TERMINALE S

En particulier, pour θ faible, il reste :


−Mg OG θ = J Δ θ̈
Finalement, on obtient l'équation différentielle :

Mg OG
θ̈ + θ=0

C'est un O.H. de pulsation propre ω =


√ Mg OG

Longueur du pendule simple synchrone :

Un pendule simple est un système formé par une boule (m) de dimen-
sion négligeable accrochée à l'extrémité d'un fil inextensible de lon-
gueur L. En utilisant le TAA, la période du pendule simple s'écrit :

TS = 2 π
√ J0
mgl
L
Et comme J 0 = mL ², elle devient :
m

Ts = 2 π
√ L
g

Pour un pendule composé qui a la même période (synchrone) que ce


pendule simple, on écrit :

T = TS ⇒ 2π
√ JΔ
Mg OG
= 2π
√ L
g


d'où : L=
M×OG

~105~
PHYSIQUE CHIMIE

Étude énergétique :

Pour un système en rotation, l'énergie mécanique s'écrit :

1
Em = EC + E P ⇒ Em = J Δ θ̇2 + Mg z
2

θ
G
z

z = OG−OG cos θ = OG (1−cosθ)

1
⇒ Em = J θ̇ 2 + Mg OG−Mg OG cos θ
2 Δ

Le système est conservatif, son énergie mécanique est constante : sa dé-


rivée par rapport au temps est nulle.

dEm
= J Δ θ̇ θ̈ + Mg OG θ̇ sinθ = 0
dt

Pour θ faible, sin θ ≈ θ :

θ̇( J Δ θ̈ + Mg OG θ) = 0

Pour θ̇ non nul, on retrouve l'équation différentielle :

Mg OG
θ̈ + θ=0

Pendule de torsion :

~106~
TERMINALE S

Les forces appliquées sont : le poids, le couple de torsion, et la tension


du fil.

TAA : M Δ (⃗P ) + M Δ ( ⃗T ) + MΔ ( ⃗
C) = J Δ θ̈

M Δ (⃗T ) = M Δ ( ⃗P ) = 0 et MΔ ( ⃗
C) =−Cθ

⇒ −C θ = J Δ θ̈

C
d'où : θ̈ + θ= 0


C

~107~
Deuxième partie :
PHYSIQUE NUCLÉAIRE
PHYSIQUE CHIMIE

CHAPITRE I
Masse et énergie :
Réaction nucléaire

1– RAPPELS

a) Caractéristiques d'un noyau :

La représentation symbolique du noyau d'un atome est :


A
Z X
X : symbole de l'élément chimique
Z : numéro atomique de l'élément (ou nombre de charge)
A : nombre de nucléons (ou nombre de masse)
N = A – Z : nombre de neutrons
b) Nucléide :

Un nucléide est l'ensemble des noyaux de même numéro atomique Z et


de même nombre de nucléons A.

c) Isotopes :

C'est l'ensemble des noyaux de même numéro atomique Z mais de


nombre de nucléons A différents. Les isotopes diffèrent donc de leurs
nombres de masses qu'ils contiennent.
35
17 Cl et 37
17 Cl sont des isotopes de chlore.

d) Élément :

Un élément est constitué par l'ensemble des particules, atomes et ions


monoatomiques, ayant le même nombre de charge Z.

~110~
TERMINALE S

e) Unité de masse atomique (u.m.a) :

C'est un douzième de la masse d'un atome de carbone 12.

1 12 g
1 u .m . a = ×
12 N A

1 u = 1,67.10−27 kg

2– RELATION D'EINSTEIN

À toute particule de masse m correspond une énergie au repos :

E = m c²

Autre unité de l'énergie :


L'électron-volt « eV » est une unité de l'énergie adaptée à l'atome. C'est
l'énergie reçue par un électron accéléré par une différence de poten-
tielle de un volt.
−19
We = ( V A −V B ) I Δ t = 1,6.10 J (cf cours de 1er S

On utilise également le « MeV » (méga-électron-volt) mieux adapté à


l'échelle du noyau.

1 u = 931,5 MeV /c ²

3– ÉNERGIE DE LIAISON

a) Défaut de masse :

Expérimentalement, on a constaté que la masse du noyau atomique est


inférieure à la somme des masses des nucléons qui le constituent. Dans
le cas du noyau AZ X on écrit :

~111~
PHYSIQUE CHIMIE

Δ m = Z .m P + ( A−Z). m N −m ( X )
mP : masse du proton
mN : masse du neutron
b) Énergie de liaison par nucléon :

On appelle énergie de liaison d'un noyaux l'énergie que doit fournir le


milieu extérieur pour séparer ce noyau au repos en ses nucléons libres
au repos.

L'énergie de liaison par nucléon d'un noyau est définie par la formule
suivante :

Δ m×c ²
EL =
A

Remarque : l'énergie de liaison par nucléon permet de comparer la sta-


bilité des noyaux entre eux. Le noyau qui a une énergie de liaison par
nucléon élevée est la plus stable.

~112~
TERMINALE S

CHAPITRE II
Radioactivité :
Réaction nucléaire

I– RADIOACTIVITÉ

1– Définition :

Un noyau radioactif est un noyau instable dont la désintégration est


aléatoire et s'accompagne de :
– l'apparition d'un nouveau noyau (noyau fils),
– l'émission d'une particule,
– l'émission d'un rayonnement électromagnétique.
La radioactivité est une réaction dite nucléaire car elle concerne le
noyau de l'atome par opposition aux réactions chimiques qui ne
concernent que le cortège électronique sans modifier le noyau.

2– Loi de conservation :

Les réactions de désintégrations obéissent à un certain nombre de lois :


– Conservation du nombre de masse,
– Conservation du nombre de charge,
– Conservation de la quantité de mouvement,
– Conservation de l'énergie cinétique.
Cette année nous n'en utilisons que les deux premières, dites lois de
Soddy.

II– RÉACTIONS NUCLÉAIRES SPONTANÉES

1 – Radioactivité alpha α :

Des noyaux sont dites radioactifs α s'ils expulsent des noyaux d'hélium.

~113~
PHYSIQUE CHIMIE

A A' 4
Z X → Z' Y + He + γ
2

Caractéristiques de la particule α :
Ces particules sont expulsées avec des vitesses relativement modestes
(20.000 km/s)et sont arrêter par quelques centimètres d'air ou par une
feuille de papier, mais elles sont très ionisantes et donc dangereuses.

2– Radioactivité bêta mois β − :

Des noyaux sont dits radioactifs β− s'ils émettent des électrons −10 e et
d'une particule appelée antineutrino ν (particule neutre et sans
masse). D'après les lois de désintégration de Soddy, l'équation s'écrit :
A A' 0
Z X → Z' Y + −1 e + ν

Les particules β− sont assez peu pénétrantes avec des vitesses attei-
gnant les 290.000 km/s. Elles sont arrêtées par quelques millimètres
d'aluminium.

3– Radioactivité β+ :

Des noyaux sont dits radioactifs β+ s'ils émettent des positons +10e (ce
sont des particules portant une charge +e) et des neutrinos.

Cette radioactivité ne concerne que des noyaux artificiels.


A A' 0
Z X → Z' Y + +1 e + ν

Les particule β+ sont une durée de vie très courte. Lorsqu'elles ren-
contre un électron, les deux particules s'annihilent pour donner de
l'énergie sous forme d'un rayonnement électromagnétique γ .

4– Loi de décroissance radioactive :

Soit N0 le nombre de noyaux radioactifs présents à la date t = 0 et N à

~114~
TERMINALE S

la date t.

A la date t+dt, il y a N+dN noyaux présents tel que N+dN > N.

Le nombre de noyau désintégrés est proportionnel au nombre de


noyau présent à la date t et à la durée de désintégration :

dN =−λ N dt

On peur écrire encore sous la forme :

dN
= −λ dt
N

Et par intégration, on obtient :

ln N =−λ t +K , avec K est une constante d'intégration.

En introduisant, le terme exponentiel, cette équation devient :

N = eK e−λ t = C×e−λ t

La constante C est déterminée à partir de la condition initiale :

à t=0, N = N0 ⇒ C = N 0

−λ t
d'où : N = N0 e

Remarque :
Le nombre de noyaux N et la masse m de l'échantillon sont reliés par la
formule :

m
N= N
M A

Alors, la loi de décroissance radioactive peut être exprimée en fonction

~115~
PHYSIQUE CHIMIE

de la masse :

m = m 0 e −λ t

5– Demi-vie ou période radioactive :

C'est la durée de désintégration de la moitié du nombre de noyaux ra-


dioactifs initiaux.

N0
N ( T) =
2

D'après la loi de décroissance radioactive, on obtient :

N0 1
= N 0 e−λ T ⇒ = e −λ T
2 2

En passant aux logarithmes népériens, on a :

−ln 2 = −λ T

ln 2
d'où : T=
λ

λ est appelée constante radioactive.

Remarque :
Si on pose t = nT , avec est un entier naturel. La loi de décroissance
radioactive peut s'écrire sous la forme :

N = N 0 e−λ nT = N 0 exp − ( ln 2
T
×nT )
N0
⇒ N = N 0 e−n ln 2 =
en ln 2

~116~
TERMINALE S

Or, on sait que e n ln 2 = exp( ln 2)n = 2n , la loi de décroissance radioac-


tive devient :

N0
N=
2n

6– Activité d'un échantillon :

C'est le nombre moyen de désintégration par seconde dans l'échan-


tillon. Si le temps est exprimé en seconde, l'activité s'exprime en Bec-
querel (Bq).

1 Bq = 1 désintégration par seconde

L'activité pourra être notée :

dN
A =−
dt

En remplaçant le nombre de noyaux N, on a :

d −λ t −λ t
A =− N e = λ N0 e
dt 0

d'où : A = λ N = A 0 e −λ t

Remarque :
Le Curie (Ci) est une autre unité de mesure de l'activité.
1 Ci = 3,7.1010 Bq

III– RÉACTIONS NUCLÉAIRES PROVOQUÉES


1 – Fission :
Un noyau lourd bombardé par un neutron se casse et donne deux nou-

~117~
PHYSIQUE CHIMIE

veaux noyaux fils avec émission de particule.


A
X + 10 n → A1 A2
Z Z1 Y1 + Z2 Y 2 + particule

2– Fusion :

Deux noyaux légers se fusionnent pour donner un noyau plus lourd


avec émission de quelques particules.
A1 A2 A
Z1 X1 + Z2 X2 → Z X + particule

La fusion et la fission s'accompagnent d'une dégagement d'énergie telle


que :

E lib = ∑ E Pr − ∑E Ré = ( ∑m Pr − ∑ m Ré )×c ²

~118~
Troisième partie :
OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
PHYSIQUE CHIMIE

LENTILLE MINCE :
Image d'un objet
à travers une lentille

I– DESCRIPTION

1– Définition :

On appelle lentille tout milieu transparent limité par deux surfaces


dont l'une au moins n'est pas plane.

axe optique

Lentille convergente Lentille divergente

2– Représentation schématique :

axe optique

Lentille convergente Lentille divergente

~120~
TERMINALE S

3– Condition de Gauss :

OBJECTIF : Chercher l'image d'un objet à travers une lentille par le


biais de la lumière (caractéristiques d'une image).

« Pour avoir une image nette, les rayons lumineux doivent passer au
voisinage de l'axe principal, ainsi ces rayons sont peu déviés. L'objet est
alors très petite dimension. »

II– PROPRIÉTÉS

PROPRIÉTÉ 1 : Tout rayon lumineux passant par le centre optique


d'une lentille ne subit aucune déviation.

O
L

PROPRIÉTÉ 2 : Foyer-vergence : Tout rayon incident parallèle à l'axe


principal d'une lentille convergente émerge selon un
rayon qui passe par un point de l'axe optique appelé
foyer principal image, noté F'.

F'
O

rayon incident rayon émergent


LC

~121~
PHYSIQUE CHIMIE

PROPRIÉTÉ 3 : Tout rayon incident parallèle à l'axe principal d'une


lentille divergente émerge selon un rayon dont le sup-
port virtuel passe par un point de l'axe optique appelé
foyer principal image, noté F'.

F'
O

LD

III– VERGENCE D'UNE LENTILLE

La vergence est une grandeur qui exprime la capacité d'une lentille à


faire converger les faisceaux lumineux qu'elle reçoit. Elle est l'inverse
de la distance focale :

1
C=
f'

L'unité de la vergence est le dioptrie (δ).


• Pour une lentille convergente : C ≻ 0 donc f '≻ 0
• Pour une lentille divergente : C ≺ 0 donc f ' ≺ 0

IV– CONSTRUCTION GÉOMÉTRIQUE DE L'IMAGE D'UN OBJET

1– Lentille convergente :

Soit un objet réel AB de hauteur 1cm, placé à 6cm devant une lentille
convergente de distance focale f ' = 4cm.

Échelle : en vraie grandeur pour l'objet et 1/2 suivant l'axe principal.

~122~
TERMINALE S

O F' A'
A

B'

Caractéristiques de l'image A'B' :


– Nature : image réelle
– Sens : image renversée
– Position : OA' = 12 cm
– Grandeur : A'B' = 2cm

2– Lentille divergente :

Soit un objet AB de 2cm de hauteur, placé à 6cm devant une lentille


convergente de distance focale f ' = – 4cm.

Échelle : en vraie grandeur pour l'objet et suivant l'axe optique.

B
B'
O
A F' A'

Caractéristiques de l'image A'B' :


– Nature : image virtuelle
– Sens : image droite

~123~
PHYSIQUE CHIMIE

– Position : OA' = – 2,4 cm


– Taille : A'B' = 0,8cm

V– DÉTERMINATION PAR CALCULS DES CARACTÉRISTIQUES DE L'IMAGE

Formule de conjugaison ou loi de Descartes :

1 1 1
= +
OA ' OA f '

Grandissement d'une lentille :

OA ' A ' B'


γ= =
OA AB

Lentilles accolées :

C = C1 + C2

Exemple :
Soit un objet AB de 2cm de hauteur, placé à 6cm devant une lentille
convergente de distance focale f ' = – 4cm.

D'après la formule de conjugaison :

1 1 1 10
= + =− ⇒ OA ' =−2,4 cm
OA ' −6 −4 24

Et par la formule de grandissement, on déduit :

OA ' −2,4
A'B' = ×AB ⇒ A ' B ' = ×2 = 0,8 cm
OA −6

~124~
TERMINALE S

OA ' −2,4
Le grandissement est γ = = = 0,4
OA −6

D'où les caractéristiques de l'image A'B' :


– Nature : image virtuelle (car γ ≻ 0 )
– Sens : image droite(car γ ≻ 0 )
– Position : OA' = – 2,4 cm
– Grandeur : A'B' = 0,8cm

~125~
Quatrième partie :
ÉLECTROMAGNÉTISME
PHYSIQUE CHIMIE

I. AIMANT

1. Définition :

On appelle aimant tout corps capable d'attirer le fer.


Tout aimant présente deux pôles :
– pôle nord ;
– pôle sud.

2. Loi d'interaction magnétique :

Deux pôles de même noms se repoussent et deux pôles différents s'at-


tirent.

Barreau aimanté Aiguille aimanté Aimant en U

3. Aimant et particules chargées : Tube de Crookes

Observation : Le changement de pôle


H de l'aimant entraîne le changement du
Aimant sens de déviation des particules.

Déviation des particules

~128~
TERMINALE S

4. Aimant et courant : Expérience d’œrsted

A B A I B

Observation : En présence d'un courant I traversant la conducteur AB,


il y a orientation de l'aimant suivant une direction définie.

5. Courant-courant :

I I'

Observation : Le passage des courants I et I' entraîne la répulsion ou


l'attraction entre les deux bobines suivant le sens du courant.

CONCLUSION :
– Ces phénomènes observés sont appelés phénomènes d'interaction
magnétique.
– Le courant électrique se comporte comme un aimant créant à ses
alentours un champ magnétique.

~129~
PHYSIQUE CHIMIE

II. CHAMP MAGNÉTIQUE

1. Définition

Le champ magnétique est une région de l'espace où il existe d'un phé-


nomène d'interaction électromagnétique (déviation des particules char-
gées en mouvement, orientation d'une boussole, pivotement des pen-
dules électriques… )

Le champ magnétique est noté par ⃗


B.

2. Les lignes magnétiques

Les lignes de champ magnétique sont caractérisées par l'alignement de


limaille de fer dans le champ créé par l'aimant.


B ⃗
B

Lignes des champs

Somme des lignes de champs = spectre magnétique


Caractéristiques de ⃗
B:
– Direction : tangente aux lignes de champs
– Sens : Sud vers Nord
– Module : mesuré par le Teslamètre

~130~
TERMINALE S

3. Mouvement d'une particule chargée dans un champ magnétique


uniforme

a) Étude expérimentale :

q ≻0
⃗v Résultat :
– Trajectoire : cercle
– Vitesse : constante

B

Interprétation : Il existe une force appelée force de Lorentz

b) Force de Lorentz :

Toutes particules de charge q, animées d'une vitesse ⃗v dans un champ


magnétique uniforme ⃗ B subissent la force de Lorentz (force électroma-
gnétique) donnée par :


Fm = q ⃗v ∧⃗B

Caractéristiques de ⃗
Fm :
– Direction : ⃗
Fm ⊥ ⃗v et ⃗
Fm⊥ ⃗
B
– Intensité : F m = |q|v B
– Sens : (⃗v , ⃗
B,⃗
Fm ) forment un trièdre direct (on utilise la règle
de la main droite)

Image

~131~
PHYSIQUE CHIMIE

REMARQUE
Produit de deux vecteurs.
Il existe deux types :
- produit scalaire
- produit vectoriel
⃗c
Soient 2 vecteurs ⃗b et ⃗c . ⃗b

Produit scalaire :
a est le produit scalaire de ⃗b et ⃗c , on écrit : ⃗
Si ⃗ a=⃗
b . ⃗c
a vaut : a = bc cos( ⃗
Le module de ⃗ b; ⃗
c)
Produit vectoriel :
Si ⃗ a=⃗
a est le produit vectoriel de ⃗b et ⃗c , on écrit : ⃗ b∧⃗c
a vaut : a = bc sin( ⃗b ;⃗c )
Le module de ⃗
a=⃗
La relation ⃗ b∧⃗c signifie que le vecteur ⃗
a est à la fois perpen-

diculaire aux vecteurs b et ⃗c .

c) Nature du mouvement de la particule :


– Repère : Galiléen
– Système : {particule (q, m)}
– Forces appliquées : ⃗
Fm (le poids est négligeable)
– TCI : ∑⃗F = m ⃗a ⇒ ⃗ Fm = m ⃗a
⇒ q ⃗v ∧ ⃗
B = m ⃗a
|q|
⇒ ⃗a = (⃗v ∧⃗B ) ce qui signifie que ⃗a ⊥⃗v et ⃗a ⊥ ⃗
B
m

~132~
TERMINALE S

dv
a⊥ ⃗v signifie : – a T = = 0 donc v=constante
dt

– a = aN

|q|v B v ² ⃗
v
⇒ = ⃗
aN
m r ⃗
aT

mv
d'où r=
|q|B

Le rayon r est constante, la trajectoire de la particule est circulaire.

Le mouvement de la particule dans le champ magnétique uni-


forme est un MCU.

4. Champ magnétique terrestre

Plaçons plusieurs boussoles (ou aiguilles aimantées) dans une région


de l'espace loin de toute source apparente de champ magnétique. Nous
constatons qu'elles s'orientent toutes suivant la même direction. Cette
direction particulière est due à la présence dans l'espace d'un champ
magnétique : c'est le champ magné terrestre ⃗BT .

Nord géographique

D

I ⃗
BH
BV Nord magnétique

⃗ Plan méridien géographique


BT

Plan méridien magnétique

~133~
PHYSIQUE CHIMIE

D : déclinaison
I inclinaison
BT : champ magnétique terrestre
Composante de ⃗
BT :
– BV : composante verticale
– BH : composante horizontale
B H = B T cos( I)

5. Champ magnétique créé par un courant

a) Solénoïde :

C'est un enroulement de fil sur une longueur L.


B

axe du solénoïde
I

Caractéristiques de ⃗
B à l'intérieur su solénoïde :
– Direction : parallèle à l'axe du solénoïde
– Sens : règle de la main droite (2e règle)
– Intensité :
µ NI
B= 0 N : nombre de spires
L
N
où n = est le nombre de spires par mètre.
L

~134~
TERMINALE S

b) Bobine plate circulaire :

NI
B = µ0
2R

B

c) Fil rectiligne :

I - direction : tangente aux lignes des champs


- sens : règle de la main droite

B - intensité :

I
B = µ0
2π d

~135~
PHYSIQUE CHIMIE

III. FORCE DE LAPLACE

Tout conducteur rectiligne de longueur l parcourue par un courant d’in-


tensité I et plongé dans un champ magnétique uniforme est soumis à la
force de Laplace :
⃗F = ⃗
I l∧⃗B

La longueur l est la partie du conducteur qui est à la fois parcourue par le


courant et plongée dans le champ magnétique.
Remarque :
δl
⃗F = ∑ ⃗
Fm =∑ q ⃗
V ∧⃗B = ∑ q ∧⃗B = ∑ δ I δ l = ⃗
I l∧⃗
B
δt
Caractéristiques de ⃗F :
– Point d’application : milieu de la partie plongée dans ⃗B
– Direction : ⃗F ⊥ ⃗
Il⊥⃗ B
– Sens : ( (⃗
Il,⃗B , ⃗F ) forme un trièdre directe.
– Intensité : F = I l B

~136~
TERMINALE S

IV. INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE

1) Étude expérimentale
Expérience 1 :
Résultat :
Bobine – Passage d’un courant à tra-
vers la bobine au cours du
déplacement brusque de l’ai-
déplacement brusque
de l'aimant mant.
mA – Le sens du courant dépend
du sens de déplacement

Expérience 2 :
Bobine Résultat :
– Passage du courant à tra-
vers la bobine
rotation uniforme
mA de l'aimant

Expérience 3 :

Induite Inductrice Résultat :


– I constant, il ne se passe rien
– I croissant, passage du cou-
rant à la bobine.
mA

2) Interprétation

a) Flux d’induction à travers une bobine

Considérons N spires de surface de surface S traversées par le vecteurs

~137~
PHYSIQUE CHIMIE

champ uniforme ⃗B .
n ;⃗
Φ = NSB cos(⃗ B)
n⃗ : vecteur unitaire normale à la surface S
Φ : Flux [Weber W]

b) Interprétation des phénomènes

1er cas : Le déplacement brusque de l’aimant entraîne la variation de B


dans la surface S, donc il entraîne la variation de Φ .
⇒ Il existe un courant i à travers la bobine.
e
2 cas : La rotation uniforme de l’aimant entraîne la variation de l’angle
(⃗n ; ⃗
B ), donc elle entraîne la variation de Φ dans S.
⇒ Il existe un courant i à travers l’induit.
3e cas : La variation de I entraîne la variation de B selon la formule
B = µ 0 n I et par suite la variation de Φ à travers S.
⇒ Il existe un courant i à dans la bobine.
Remarque :
i : intensité du courant induit
inducteur : qui produit l’induction
induit : dispositif où se produit l’induction (ex. bobine)
induction : production d’une force électromotrice

3) Loi de Faraday
La variation de flux d’induction à travers la surface de l’induit entraîne l’ap-
parition d’un courant induit. L’induit se comporte donc comme un généra-
teur de force électromotrice (f.e.m) induite.

e =− [V]
dt
tel que Φ = Φinduit

~138~
TERMINALE S

Remarque :
Loi de Lenz :
Le sens du courant induit est tel que par ses effets il s’oppose à la cause
qui lui donne naissance. Le courant induit crée un champ induit ⃗Binduit
qui s’oppose à la variation Δ ⃗B de l’inducteur.
Loi de Pouillet (circuit fermé)
e=R i
e : induit (V)
R : résistance du circuit
i : intensité

~139~
PHYSIQUE CHIMIE

V. AUTO-INDUCTION
1) Expérience et observation
On considère le circuit électrique suivant :

K Observation :
i À la fermeture de l’interrupteur K, la
B
L1 lampe L1 s’éclaire la première.L’éclat de
L2 L2 croît progressivement et devient iden-
tique à celui de L1 après quelques ins-
tants.
L1 et L2 sont deux lampes À la fermeture de K, L1 s’éteint la pre-
identiques mière. L’éclat de L2 diminue progressive-
ment et s’éteint après quelques instants.
En régime permanent (sans bobine), L1 et L2 sont traversées par un courant
de même intensité. Donc la bobine s’oppose à l’installation du courant
dans le circuit.
2) Interprétation
Le courant i, en parcourant les spires de la bobine, crée en tout point un
champ magnétique ⃗B , et qui donne naissance à une f.e.m appelée f.e.m au-
to-induite
La bobine joue en même temps le rôle d’un inducteur (inductrice) et d’in-
duit : c’est le phénomène d’auto-induction.

3) Expression de la f.e.m auto-induite

Loi de Lenz-Faraday :
La f.e.m d’auto-induction est proportionnelle à l’opposé de la dérivée de
l’intensité du courant par rapport au temps.
di
e =−L [V]
dt

~140~
TERMINALE S

Le coefficient de proportionnalité L est appelé inductance de la bobine, ex-


primée en Henry (H). elle dépend de la forme du circuit et du milieu qui
l’entoure.
Pour un solénoïde comportant N spires, de section S (surface de chaque
spire) et de longueur l, parcouru par un courant i variable :
Φ=Li
Or Φ = NSB
NSB
Alors : L i = NSB ⇒ L
i
N
Et B = µ 0 i
l
S
D’où : L = N ² µ 0
l

4) Tension aux bornes d’un dipôle inductif

La tension aux bornes de la bobine est :


U AB = r i − e
(L ; r ; e)
di A B
⇒ U AB = r i + L
dt
Remarque :
di
• Si r=0, U AB = L (bobine purement inductive)
dt
• En régime permanent, i = constante , U AB = r i (la bobine se com-
porte comme un conducteur ohmique)

~141~
PHYSIQUE CHIMIE

VI. PUISSANCE ET ÉNERGIE


ÉLECTROMAGNÉTIQUE

1) Puissance reçue par un dipôle inductif

Par définition, la puissance reçue par le dipôle AB :


P = U ×i
Donc, pour un dipôle inductif :

(
P=i r i − L
di
dt )
1 di²
⇒ P=r i ² + L [W]
2 dt
Cette puissance est la somme de la puissance thermique ou puissance
joule P J et la puissance électromagnétique P m :
1 di²
PJ=r i ² et Pm = L
2 dt

2) Énergie reçue par un dipôle inductif

dE
Comme P = , on peut écrire : dE = P dt
dt
1 di ²
Donc : dE = r i ² dt + L ×dt
2 dt

D’où : dE = r i ² dt + d ( )
1
2
Li ²

Cette énergie est la somme de l’énergie élémentaire thermique dE J , et de


l’énergie emmagasinée par la bobine, dEm .

~142~
TERMINALE S

VII. CONDENSATEUR

1) Définition
Un condensateur est constitué de deux conducteurs métalliques (arma-
tures) en influence mutuelle, séparés par un isolant (diélectrique).
On notera qu’un circuit série comportant un condensateur est un circuit
ouvert. Il ne laisse donc pas passer un courant permanent. Un condensa-
teur ne peut s’utiliser qu’en courant variable ou en régime transitoire.

solant plaque

2) Capacité d’un condensateur


a) Charge et décharge d’un condensateur
L’interrupteur K peut être fermé soit en position 1 soit en position 2. A est
un ampèremètre très sensible, présentant une caractéristique intéressante :
lorsqu’il est parcouru par une impulsion de courant (courant de brève du-
rée), la déviation maximale de l’aiguille est proportionnelle à la charge to-
tale Q qui l’a traversé.

− +
V
1
A 2
K
DC

– Charge du condensateur :
Fermons K en 1 : L’ampèremètre A traversé par un courant i dévie vers
un chiffre quelconque. Lorsque le condensateur est chargé, on a :
U CD = E= U D − U C

~143~
PHYSIQUE CHIMIE

La plaque C porte la charge positive notée QC, et la plaque D porte la


charge négative notée QD avec Q C =− QD .
Ouvrons K : l’aiguille ne dévie pas. Aucun courant ne circule pas. Le
condensateur reste chargé. Sa tension est toujours U = U 0 et sa charge
vaut Q.
– Décharge du condensateur :
Fermons K en 2 : L’ampèremètre dévie et devient rapidement au zéro
lorsque le condensateur est complètement déchargé. On a :
iD = 0
b) Capacité d’un condensateur
La charge du condensateur est la quantité d’électricité notée Q portée par
la plaque (ou armature) positive Q=QC .
Cette charge est proportionnelle à la tension entre les bornes du conden-
sateur :
Q = C×U

Le coefficient de proportionnalité C est appelé capacité du condensateur,


exprimée en Farad (F).
Pour un condensateur formé par deux plaques distantes de d et de surface
S, la capacité C s’écrit :
S
C =ε où ε est la permittivité du vide
d

3) Quelques relations supplémentaires


a) Association d’un condensateur :

1 1 1
• en série : = + + .. .
C C1 C2
• en parallèle : C =C1 + C2 + .. .

~144~
TERMINALE S

b) Tension aux bornes d’un condensateur pendant la charge :


Soit q la charge du condensateur à l’instant t (q varie entre 0 et Q) avec
Q=CU.
Au même instant t, la tension entre les bornes du condensateur est :
q
u= où u varie de 0 à U.
C
c) Relation entre l’intensité et la charge du condensateur :
L’intensité du courant est la variation de la quantité d’électricité apportée
pendant un instant t.
dq
– charge : iC =
dt
dq
– décharge : i D =−
dt

4) Énergie d’un condensateur en charge


A l’instant t, la puissance reçue par le condensateur est :
q dq
P = u×i ⇒ P= ×
C dt
Comme dE=Pdt, l’énergie du condensateur vaut :

E=
2C

Lorsque le condensateur est complètement chargé, son énergie est :



E=
2C

~145~
PHYSIQUE CHIMIE

VIII. CIRCUIT OSCILLANT

1) Étude expérimentale
a) Dispositif expérimental
On se propose de charger un condensateur par un générateur G et le dé-
charger dans une bobine. On ferme l’interrupteur K en position 1 pour la
charge du condensateur, et en position 2 pour la décharge.
Le circuit à étudier est le circuit série comprenant :
– un condensateur de capacité C ;
– une bobine d’inductance L et de résistance r=0 (purement inductif).
Ce circuit est appelé circuit LC.

− +
C 1
2
K
L

b) Étude théorique du circuit LC


Soit q la charge du condensateur à l’instant t et i l’intensité du courant du
circuit.
A B
U AB

C D
U CD

À l’instant t :
– la tension aux bornes du condensateur est UAB=u
– la tension aux bornes de la bobine est :

~146~
TERMINALE S

di
U CD = r i − e =−e = L
dt
Comme U AB − U CD = 0 , on a :
q di
U AB = U CD ⇒ =L
C dt
dq
Or i =−
dt
q d2q
donc : =−L
C dt ²
1
soit : q̈ + q=0
LC

C’est l’équation différentielle qui régit la variation de la charge q en fonc-


tion du temps.
c) Fréquence et pulsation propre du circuit LC
Cette équation différentielle est de la forme q̈ + ω 20 q= 0 . Elle admet
comme solution :
q (t)=Q m sin (ω 0 t + φ )
Le circuit LC de résistance nulle est oscillateur harmonique. La pulsation
propre des oscillation vaut :
ω 0=
√ 1
LC

2) Énergie électrique du circuit LC


A l’instant t, l’énergie totale E du circuit LC est la somme de l’énergie ma-
gnétique emmagasinée dans la bobine et de l’énergie électrique emmagasi-
née dans le condensateur :
E = E B + EC
1 q²
E = Li ² +
2 2C

~147~
PHYSIQUE CHIMIE

Conservation de l’énergie totale :


dE
dt
=0 ⇒
d 1
(
dt 2
L i² +

2C
=0 )
d i q dq
⇒ Li + =0
dt C dt
dq
Or i =−
dt
1
⇒ L q̇ q̈ + q q̇ = 0
C
Et pour q̇ non nul, on retrouve l’équation différentielle précédente :
1
q̈ + q=0
LC
L’énergie totale E est donc l’énergie emmagasinée par le condensateur
complètement chargé.

E=
2C

~148~
TERMINALE S

IX. DIPÔLE EN RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ


1) Les courants sinusoïdaux

a) Tension sinusoïdale :
Un générateur de tension sinusoïdale maintient entre ses bornes une ten-
sion de la forme :
u = U max cos (ω t + φ u )
u change alternativement du signe en fonction du temps
Une tension sinusoïdale est périodique de période T et de fréquence N tel
que :

ω = 2 π N=
T
Les tensions alternatives sont de plusieurs types :
– Tension à basse fréquence (TBF), N ≺ 2000 Hz
– Tension à haute fréquence (THF), N ≻ 2000Hz
b) Régime sinusoïdal forcé :

Lorsqu’on relie un générateur TBF à un dipôle, l’intensité du courant élec-


trique circulant dans le circuit est aussi sinusoïdale et possède la même fré-
quence que la tension appliquée.

2) Intensité et tension efficace

a) Intensité instantanée :
Si u = U max cos (ω t + φ u ) est la tension aux bornes du générateur, l’intensi-
té instantanée du courant qui circule dans le circuit s’écrit :
i = I max cos(ω t + φ i )
Le déphasage ente u et i est alors :
Δ φ = φ u −φ i

~149~
PHYSIQUE CHIMIE

Remarque :
• si Δ φ ≻ 0 , u est en avance de phase par rapport à i.
• si Δ φ ≺ 0 , u est en retard de phase par rapport à i.
• si Δ φ ≻ 0 , u et i sont en phase.
• Δ φ = π , u et i sont en opposition de phase.
• Δ φ = π , u et i sont en quadrature de phase.
2

b) Intensité efficace

La valeur efficace I d’une intensité du courant sinusoïdal s’obtient en divi-


sant par √ 2 sa valeur maximale :
Imax
I=
√2
c) Tension efficace

U max
U=
√2
U max est appelée aussi tension de crête.

3) Impédance

Si le dipôle est alimenté sous une tension sinusoïdale u et de pulsation ω ,


le rapport entre la tension et l’intensité est appelé IMPÉDANCE (Z) du di-
pôle.
U max U
Z= =
Imax I

U=Z×I exprime la loi d’Ohm en régime sinusoïdal pour un dipôle d’im-


pédance Z.
1
est appelé admittance, exprimé en Siemens.
Z

~150~
TERMINALE S

X. ÉTUDE D’UN CIRCUIT "RLC" EN SÉRIE

Le générateur pour alimenter le circuit maintient entre ses bornes une ten-
sion efficace constante U.
Le dipôle comprend :
– un conducteur ohmique de résistance R ;
– une bobine d’inductance L et de résistance interne r ;
– un condensateur de capacité C.
i

R (L ; r) C
u

A- Notion d’impédance
1) Circuit électrique
Lorsqu’un circuit électrique est alimenté par un régime alternatif sinusoï-
dal, les récepteurs peuvent être de n’importe quel type.
Tous les récepteurs peuvent représenter un couplage mixte, composé de
résistance R et/ou de condensateur C et/ou d’inductance L.

La source d’alimentation ne voit en définitive qu’un seul récepteur appelé


Impédance, dont la particularité est de tenir compte du déphasage entre la
tension u et l’intensité i.

~151~
PHYSIQUE CHIMIE

2) Impédance
L’impédance Z est par définition le quotient entre la tension u et l’in-
tensité i, dans un montage alimenté en régime sinusoïdal alternatif, en te-
nant compte de l’angle de déphasage entre les grandeurs u et i.
U
Z= [Ω]
I

Cette impédance est une valeur imaginaire. Il n’existe pas d’appareil


appelé impédancemètre capable de mesurer n’importe quel impédance.
Seuls un voltmètre, un ampèremètre, un cos φ - mètre et la relation
mathématique permettent de la calculer.

3) Calculs des réactances et impédance


Nos éléments sont montés en série, le courant est identique dans tout le
circuit. Nous pouvons utiliser la loi d’Ohm pour déterminer les valeurs qui
ne peuvent être mesurées par les instruments :
UR UL UC
ZR = ; ZL = ; ZC =
I I I
D’autre part, Z L et Z C peuvent être exprimés en fonction de la fréquence
(ou pulsation) :
1
Z L = r + j L ω et Z C =
j Cω
où j ²= – 1
Pour un montage en série, l’impédance du circuit s’écrit :
Z = Z R + ZL + Z C

~152~
TERMINALE S

⇒ Z = R + ( r + jL ω ) +( jC1ω )
Z=(R +r )+j ( L ω −
Cω )
1

Z est une valeur imaginaire. Son module est alors :

√ ( )
2
2 1
Z = (R +r) + L ω −

4) Déphasage :

Le déphasage φ entre la tension u et l’intensité i est l’argument de Z :


φ = arg (Z)
1
Lω −
Cω R+r
Alors : sin φ = et cos φ =
Z Z
Pour trouver la valeur de φ , il suffit de calculer sa tangente :
1
Lω−

tan φ =
R+r

5) Puissance moyenne

La définition de la puissance instantanée reçue par un dipôle est la même


que celle de la puissance en régime continu. Pour un dipôle quelconque,
la puissance instantanée reçue est définie par :
P = u×i
En régime sinusoïdal, on a :
P = U m Im cos(ω t)cos (ω t + φ )
P(t) est donnée par le produit des deux fonctions sinusoïdales. On peut

~153~
PHYSIQUE CHIMIE

utiliser les relations trigonométriques :

{
cos(a+b)= cos a . cos b − sin a . sin b
cos(a−b )= cos a . cos b + sin a . sin b
⇒ cos( a+b ) + cos( a−b )= 2 cos a . cos b

{b = ω t + φ
On remplace : a = ω t ⇒
{ ( a+b )=2 ω t + φ
( a−b )=−φ
Um Im Um I m
On a : P = cos(2 ω t + φ ) + cos(φ )
2 2
On constate que P est la somme de deux termes : un terme de sinusoïde
mais de fréquence double et un terme constant.
La puissance moyenne est définie par :
T
1
<P>= ∫ P (t) dt
T 0
T
1 U I
⇒ <P>= ∫ m m [ cos(ω t+φ ) + cos φ ]
T 0 2

[ ]
T
1 U I sin(ω t +φ )
= × m m ω + cos φ × t
T 2 0

=
2T
[
U m Im sin (ω T+ φ )
ω + cos φ ×T −
sin (ω ×0 +φ )
ω − cos φ ×0 ]
Um I m Um I m
Or ω ×T =2 π et = × = UI
2 √2 √2

⇒ <P>=
T
[
UI sin (2 π )
ω
sin(0)
+cos φ ×T − ω ]
UI
= ×cos φ ×T
T

D’où : P =< P >= UI cos φ

~154~
TERMINALE S

Cette puissance est appelée puissance active.


UI est la puissance apparente.

6) Facteur de puissance

cos φ est appelé facteur de puissance. Il a aussi pour formule :


R+r
cos φ =
Z

B- Résonance d’intensité
1) Propriétés de résonance
Lorsqu’on varie la fréquence du générateur, on observe deux sinusoïdes de
même fréquence mais on remarque que l’amplitude de la sinusoïde visuali-
sant i passe par un maximum puis décroît. La fonction I=f(N) passe par
un maximum pour une valeur de N=N0 : c’est la résonance d’intensité. On
dit que le dipôle RLC est résonateur et le générateur est excitateur. Dans ce
cas, le courant est limité par les résistances du circuit :
U
I0=
R +r
On déduit alors :
1
Lω0 − =0
Cω 0

2) Bande passante

La bande passante est limitée par les fréquences où la tension (ou l’intensi-
té) tombe à sa valeur efficace (70,7% de sa valeur maximale).
La largeur de la bande passante est donnée par :
Δ N = N 2−N 1

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PHYSIQUE CHIMIE

I (A )
I m=I0

N(Hz )
0 N1 N0 N2

3) Facteur de qualité
L’acuité (lucidité) des courbes de résonance est caractérisée par le facteur
de qualité du circuit, noté Q.

N0 Lω 0
Q= =
Δ N R+r

4) Phénomène de surtension

La tension maximale aux bornes du condensateur et de la bobine à la réso-


nance est :
U C=U B =QU
On observe un phénomène de surtension aux bornes du condensateur et
de la bobine à la résonance. L’amplitude U C de la tension aux bornes du
condensateur est très supérieure à celle délivrée par le générateur.

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