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L'ESSAI DE FRAGMENTATION DYNAMIQUE DES

GRANULATS (P 18-574)
INTRODUCTION
La résistance aux chocs des granulats, leur fragilité ou leur friabilité vis-à-vis de sollicitations
dynamiques, a toujours été considérée comme ayant une grande importance en technique
routière. En particulier, les gravillons situés à la surface de la chaussée, ou près de celle-ci, sont
violemment sollicités lors du passage des véhicules, surtout si ces derniers sont équipés de
pneus à crampons.
L'essai Los Angeles mis au point par le laboratoire de l'Etat de Californie en 1927, fut étendu aux
autres Etats en 1935, pour compléter l'essai Deval qui est un essai d'usure. Il rend compte de la
résistance aux chocs des granulats situés à la surface des chaussées.
L'essai de fragmentation dynamique, qui consiste à laisser tomber une masse d'une hauteur
donnée et un nombre de fois déterminé, sur un échantillon de granulat, est utilisé depuis 1930 en
Allemagne et en Belgique, et plus récemment en Grande-Bretagne et en Norvège, avec des
modalités plus ou moins variées. Il apporte les mêmes informations que le Los Angeles, mais
deux aspects positifs non négligeables nous ont incités à en faire l'étude et à le recommander :
— c'est d'abord un essai de chantier, tant par sa simplicité d'installation et d'exécution, que par
la robustesse du matériel. Facilement transportable, ce matériel permet en quelques minutes
d'effectuer un essai, d'où son grand intérêt pour estimer la qualité des granulats dans le cadre du
contrôle en carrière ou sur chantier
— c'est aussi un essai très utile en prospection de gisements, vu la faible dimension de
l'échantillon (350 g) et la facilité de constituer une prise d'essai avec 1 kg de carottes de sondage
ou même, directement à partir des débris de roche obtenus par forage en percussion.

Echantillon
Nous utilisons les mêmes classes granulaires que pour l'essai Los Angeles : 4 - 6,3 mm*, 6,3 - 10
mm et 10 - 14 mm, mais la prise d'essai est très réduite : 350 g contre 5 kg pour le Los Angeles.
L'échantillon ne doit pas être lavé, mais seulement séché pour faciliter la séparation par tamisage
des éléments inférieurs à 1,6 mm produits par la fragmentation.

Matériel utilisé.

a) - La machine de fragmentation dynamique comporte :


i., Un moule cylindrique en acier avec fond de 102 ± 0.2 mm de diamètre intérieur, de 52 ± 1mm
de hauteur intérieure et de 10 ± 0.2 mm d’épaisseur.

M Mamadou lamine MAGASSOUBA


Tel 772499835
ii., Une masse de 14 ± 0.02 kg, en acier, de 100 ± 0.2 mm de diamètre. La masse est guidée
dans sa chute libre par deux colonnes ; une poignée permet de la soulever jusqu’à une hauteur,
où elle se bloque, de 40 ± 0.5 cm au-dessus du niveau supérieur du matériau contenu dans le
moule. Un système de levier libère la masse qui retombe sur les granulats.

iii., Un support en béton d’au moins 25 kg, sur lequel doit être fixé le socle de l’appareil par deux
goujons filetés.
b) - un jeu de tamis de
1,6 - 4 – 6,3 – 10 et 14 mm Leur diamètre ne devra pas être inférieur à 200 mm,
c)- une balance précise au gramme, de portée au moins égale à 10 kg,
d)- une étuve à 105 °c,
e) - des bacs et des truelles,

d
b
a

Mode opératoire.

Mise en place de l’échantillon dans le moule en le répartissant uniformément (soit M). Donner le
nombre de coups de masse indiqué dans le tableau1 selon la classe granulaire choisie.

Tableau 1. Nombre de coups de masse suivant le type de classe granulaire.

M Mamadou lamine MAGASSOUBA


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La prise d'essai est introduite dans un moule cylindrique métallique et sommairement égalisée.
Le moule est placé sur un bâti formé d'une barre scellée sur un bloc de béton et de deux
colonnes sur lesquelles coulisse une masse de 14 kg qui viendra tomber d'une hauteur
déterminée sur l'échantillon.
Le nombre de chutes, fixé suivant la classe granulaire, étant effectué, le moule est vidé sur le
tamis de 1,6 mm en s'assurant qu'il n'y reste pas d'éléments grossiers. Une vingtaine de
secousses énergiques suffisent à éliminer les éléments Inférieurs à 1,6 mm et le refus est pesé.

Résultat
Pour une roche donnée, si P est le poids du refus au tamis de 1,6 mm en grammes, le
coefficient de fragmentation dynamique s'exprime comme pour l'essai Los Angeles :
FD = ((35 0 – P) x 100) / 350
La valeur obtenue doit être la même que celle de l'essai Los Angeles si le nombre de coups de
dame a été correctement choisi par un étalonnage préalable

CONCLUSION
A l'heure où les problèmes de contrôle de granulats se posent avec acuité, où l'on sent le besoin
de disposer d'essais très rapides et surtout à temps de réponse très court, pour réagir au plus tôt
sur la chaîne d'élaboration, la mise au point de l'essai de fragmentation dynamique montre qu'il
est possible de réussir dans cette voie, même en maintenant une précision très acceptable. Mais
cet essai présente d'autres avantages non négligeables, tels que son utilisation très facile sur
chantier et les possibilités qu'il offre pour la prospection des matériaux routiers (où les carottes de
sondages et les cuttstings récupérés sont souvent peu abondants et inutilisables pour les essais
classiques). A cet égard, l'essai micro-Deval et l'essai de fragmentation dynamique sont de
précieux atouts. Il faut noter qu'en prospection le but recherché est de connaître le mieux
possible la valeur Los Angeles des matériaux prélevés. Il faut donc, dans ce cas, avoir
l'expérience d'un grand nombre de roches. En particulier, il serait souhaitable de connaître les
raisons qui font que l'on obtient d'importantes distorsions des résultats entre les différentes
classes granulaires. Vis-à-vis du contrôle de fournitures, le problème ne se pose plus puisque
l'on étalonne au préalable et que l'on ne prend en compte que la variation relative des résultats.

M Mamadou lamine MAGASSOUBA


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