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Ch6: Etude des réseaux électriques

1. Réseaux des circuits électriques


1.1. Définitions
▪ Nœud : Un nœud est le point de jonction entre au moins trois fils
de connexion.

▪ Branche : Une branche d’un réseau est un ensemble de dipôles


montés en série entre deux nœuds.

▪ Maille : Une maille d'un réseau est un ensemble de branches


formant un circuit fermé dans lequel chaque nœud n'est rencontré
qu'une fois. La flèche indique l’orientation choisie de la maille

▪ Réseau : Un réseau, ou circuit, est un ensemble de dipôles reliés entre eux par des
fils conducteurs de résistance négligeable. Le réseau peut être analysé en termes de
nœuds, branches et mailles.

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1.2. Pont diviseur de tension


𝑈1 = 𝑅1 𝐼 et 𝑈2 = 𝑅2 𝐼 ⇒ 𝑈 = 𝑈1 + 𝑈2 = (𝑅1 +𝑅2 )𝐼
1
Donc 𝐼=𝑅 𝑈
1 +𝑅2

𝑅1 𝑅2
D’où : 𝑈1 = 𝑅 𝑈 et 𝑈2 = 𝑅 𝑈
1 +𝑅2 1 +𝑅2

1.3. Pont diviseur de courant


1 1 𝑅1 +𝑅2
On a : 𝑈 = 𝑅1 𝐼1 = 𝑅2 𝐼2 et 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 = +𝑅 𝑈= 𝑈
𝑅1 2 𝑅1 𝑅2

𝑅1 +𝑅2 𝑅1 +𝑅2 𝑅1 +𝑅2 𝑅1 +𝑅2


Donc : 𝐼 = 𝑅 𝐼 = 𝐼1 et 𝐼 = 𝑅 𝐼 = 𝐼2
𝑅1 𝑅2 1 1 𝑅2 𝑅1 𝑅2 2 2 𝑅1

𝑅2 𝑅1
D’où : 𝐼1 = 𝑅 𝐼 et 𝐼2 = 𝑅 𝐼
1 +𝑅2 1 +𝑅2

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2. Loi de Pouillet
La loi de Pouillet permet de calculer l'intensité dans un circuit série en maille simple
composé de générateurs et de conducteurs ohmiques.
Soit une maille constituée de plusieurs dipôles actifs de résistances internes 𝑟𝑖 et de
conducteurs ohmiques de résistances 𝑅𝑖 . Notons 𝐸𝑖 les f.é.m (orientées dans le sens
positif) et 𝐸𝑖′ les f.c.é.m (orientés dans le sens contraire).
σ𝑖 𝐸𝑖 −σ𝑖 𝐸𝑖′
L'intensité du courant circulant dans le circuit est : 𝐼 = σ𝑖 𝑅𝑖 +σ𝑖 𝑟𝑖

Exemple:
Une source de tension continue, de f.é.m 𝑒 = 15 𝑉, charge
une batterie de f.c.é.m 𝑒′ = 12 𝑉. Déterminer le courant
de charge 𝑖 à l'aide de la loi de Pouillet.
𝑒−𝑒′ 15−12
Réponse : 𝑖= = 50+5+5 = 50 𝑚𝐴
𝑅

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3. Lois de Kirchhoff
3.1. 1ère Loi : Loi des nœuds (conservation de la charge électrique)
▪ La somme algébrique des intensités des courants électriques qui passent par un
nœud dans un circuit électrique est nulle :
𝑖=𝑛

෍ 𝐼𝑖 = 0
𝑖=1

▪ La loi des nœuds stipule que la somme des intensités des courants entrants dans un
nœud doit être égale à la somme des intensités des courants sortants de ce nœud.

෍ 𝐼𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡𝑠 = ෍ 𝐼𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠

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Exemple:
𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3 = 𝐼4 + 𝐼5
Ou bien : 𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3 − 𝐼4 − 𝐼5 = 0

3.2. 2ème Loi : Loi des mailles (conservation de l’énergie électrique)


▪ La deuxième loi de Kirchhoff stipule : La somme algébrique des différences de
potentiel (ou tension) le long d’une maille quelconque est nulle : σ𝑖 𝜀𝑖 𝑈𝑖 = 0

Avec 𝜀𝑖 = +1 si la tension 𝑈𝑖 est orientée dans le sens de la maille et 𝜀𝑖 = −1 dans


le cas contraire

Exemple:
𝑈1 − 𝑈2 − 𝑈3 + 𝑈4 = 0
Remarques :
• L’orientation sur la maille est choisie arbitrairement.
• Deux mailles sont dites indépendantes si elles n’ont pas de surface commune.

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4. Théorème fondamentaux
4.1. Théorème de superposition
Considérons par exemple le montage de la figure suivante (circuit alimenté par deux
sources indépendantes) :

• Montage 1 : La source de courant 𝐼𝑔 étant neutralisée, le générateur (𝐸, 𝑟) débite un


𝐸
courant 𝐼1 dans la résistance 𝑅 : 𝐼1 = 𝑟+𝑅

• Montage 2 : Le générateur (𝐸, 𝑟) étant neutralisé (remplacé par sa résistance interne


𝑟), la source de courant activait seule. Le courant dans la résistance 𝑅 serait 𝐼2 :
𝑟
𝐼2 = 𝐼
𝑟+𝑅 𝑔
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▪ Le courant 𝐼 dans la résistance 𝑅 dû à la contribution des deux sources : 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2

𝐸 𝑟
Donc on aura : 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 = 𝑟+𝑅 + 𝑟+𝑅 𝐼𝑔

4.2. Théorème de Thévenin


Enoncé :
Tout circuit linéaire entre deux bornes 𝐴 et 𝐵 est équivalent à un générateur de
Thévenin de force électromotrice 𝐸𝑇ℎ et de résistance interne 𝑅𝑇ℎ .

En effet, il est possible de remplacer une portion de réseau électrique linéaire,


considérée entre deux bornes 𝐴 et 𝐵, par un générateur de tension, dit « générateur de
Thevenin », ayant les caractéristiques suivantes :
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• Sa résistance interne 𝑅𝑇ℎ est la résistance équivalente entre les bornes 𝐴 et 𝐵 lorsque
chaque générateur indépendant est passivé (remplacé par sa résistance interne).
• Sa f.é.m 𝐸𝑇ℎ est la tension mesurée entre 𝐴 et 𝐵 à vide (le dipôle n’est pas connecté à
d’autres éléments externes).
Exemple 1 :

• La résistance 𝑅𝑇ℎ est obtenue en passivant la source de tension 𝐸 :


𝑅1 . 𝑅2
𝑅𝑇ℎ = (𝑅1 //𝑅2 ) =
𝑅1 + 𝑅2
• La tension 𝐸𝑇ℎ est la tension obtenue entre 𝐴 et 𝐵 (tension aux bornes de 𝑅2 ) :
𝑅2
𝐸𝑇ℎ = 𝐸
𝑅1 + 𝑅2

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Exemple 2 :
On considère le circuit électrique donné par la figure
suivante :
Calculer le courant 𝐼 qui traverse la résistance 𝑅3 en
appliquant le théorème de Thevenin.
Réponse :
▪ Calcul de 𝐸𝑇ℎ :
On débranche la résistance 𝑅3 , la configuration sera donc :

𝑅2
𝐸𝑇ℎ = 𝐸
𝑅1 + 𝑅2
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▪ Calcul de 𝑅𝑇ℎ :
𝑅3 étant toujours débranchée, on court-circuite 𝐸, la
configuration sera donc :

𝑅1 𝑅2
𝑅𝑇ℎ = 𝑅1 Τ/ 𝑅2 =
𝑅1 + 𝑅2

▪ Calcul de 𝐼 : I
𝐸𝑇ℎ 𝑅2 𝐸
𝐼= =
𝑅𝑇ℎ + 𝑅3 𝑅1 𝑅2 + (𝑅1 +𝑅2 )𝑅3

4.3. Théorème de Norton


Ce théorème permet de réduire un circuit électrique contenant un nombre quelconque
de composants à un générateur de courant et une résistance 𝑅𝑁 branchée en parallèle
avec cette source.

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En effet, il est possible de remplacer une portion de réseau électrique, considérée entre
deux bornes A et B, par un générateur de courant, dit « générateur de Norton », ayant les
caractéristiques suivantes :
• Sa résistance interne 𝑅𝑁 est la résistance de Norton.
• Son courant 𝐼𝑁 est égal à l’intensité de court-circuit lorsque l’on relie les points 𝐴
et 𝐵 par un fil.

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Exemple 1 :

• La résistance 𝑅𝑁 est obtenue en passivant la source de tension 𝐸 :


𝑅1 𝑅2
𝑅𝑁 = 𝑅1 //𝑅2 =
𝑅1 + 𝑅2
𝐸
• Le courant 𝐼𝑁 est le courant obtenu en court-circuitant la résistance 𝑅2 : 𝐼𝑁 = 𝑅
1

Remarque : Le passage du modèle d’un générateur de Thévenin à celui d’un


𝐸
générateur de Norton conduit à trouver : 𝑅𝑇ℎ = 𝑅𝑁 et 𝐼𝑁 = 𝑅𝑇ℎ
𝑇ℎ

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Exemple 2 :
On considère le circuit électrique donné par la figure suivante :
Calculer le courant 𝐼 qui traverse la résistance 𝑅3 en appliquant
le théorème de Norton.
Réponse :
• Calcul de 𝐼𝑁 :
On débranche la résistance 𝑅3 et on
court-circuite les bornes 𝐴 et 𝐵, la
𝐸
configuration sera donc : 𝐼𝑁 = 𝑅
1

• Calcul de 𝑅𝑁 :
𝑅3 étant toujours débranchée, on court-circuite 𝐸, la
𝑅 𝑅
configuration sera donc : 𝑅𝑁 = 𝑅1 //𝑅2 = 𝑅 1+𝑅2
1 2

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• Calcul de 𝐼 :

𝑅𝑁 𝑅2 𝐸
𝐼=𝑅 𝐼𝑁 =𝑅
𝑁 +𝑅3 1 𝑅2 +(𝑅1 +𝑅2 )𝑅3

4.3. Théorème de Millman


Le théorème de Millman, dit aussi « théorème des nœuds », permet de déterminer le
potentiel d’un nœud où aboutissent des branches composées d’un générateur de
tension réel.

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La démonstration de ce théorème consiste à transformer chaque branche en générateur de


courant :
Le courant résultant 𝐼 = σ𝑛𝑖 𝐼𝑖 circule dans la résistance équivalente à l’ensemble des
1
σ𝑛
𝑖 𝐸𝑖
1 𝑅𝑖
résistances en parallèle σ𝑛𝑖 𝑅 . La tension 𝑈 s’écrit donc : 𝑈 = 1
𝑖 σ𝑛
𝑖𝑅
𝑖

4.3. Théorème de Kennelly


Le théorème de Kennelly, ou transformation étoile-triangle, ou transformation 𝑌 − 𝛥,
ou encore transformation 𝑇 − 𝛱, est une technique mathématique qui permet de
simplifier l'étude de certains réseaux électriques.

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▪ Transformation du réseau triangle en réseau étoile :

𝑅𝑎𝑏 .𝑅𝑎𝑐 𝑅𝑎𝑏 .𝑅𝑏𝑐 𝑅𝑏𝑐 .𝑅𝑎𝑐


𝑅𝑎 = 𝑅 ; 𝑅𝑏 = 𝑅 ; 𝑅𝑐 = 𝑅
𝑎𝑏 +𝑅𝑏𝑐 +𝑅𝑎𝑐 𝑎𝑏 +𝑅𝑏𝑐 +𝑅𝑎𝑐 𝑎𝑏 +𝑅𝑏𝑐 +𝑅𝑎𝑐

▪ Transformation du réseau étoile en réseau triangle :

𝑅𝑎 .𝑅𝑏 +𝑅𝑏 .𝑅𝑐 +𝑅𝑐 .𝑅𝑎 𝑅𝑎 .𝑅𝑏 +𝑅𝑏 .𝑅𝑐 +𝑅𝑐 .𝑅𝑎 𝑅𝑎 .𝑅𝑏 +𝑅𝑏 .𝑅𝑐 +𝑅𝑐 .𝑅𝑎
𝑅𝑎𝑏 = ; 𝑅𝑏𝑐 = ; 𝑅𝑎𝑐 =
𝑅𝑐 𝑅𝑎 𝑅𝑏

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