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Chapitre 1 Régime continu et Théorèmes fondamentaux

1 Définitions

1.1 Dipôle

Le dipôle est défini comme étant un élément de circuit doté de deux bornes utilisées pour le relier
avec les autres éléments du circuit. On distingue deux types de dipôles :

Figure 1.1 dipôle


- Dipôle passif : il ne peut pas fournir d’énergie autre que de l’énergie thermique (résistance,
interrupteur …)
- Dipôle actif : il fournit de l’énergie électrique à partir d’une autre forme d’énergie ou il
consomme de l’énergie électrique pour la convertir en une énergie d’une autre forme (autre que
thermique).

1.2 Convention récepteur et convention générateur

Pour déterminer la tension aux bornes d’un dipôle il faut choisir d’abord la convention, soit la
convention “récepteur”, soit la convention “générateur” :

- Convention récepteur : les flèches du courant et de la tension sont en sens inverse ;


- Convention générateur : les flèches du courant et de la tension sont dans le même sens.

1.3 Générateurs

Un générateur sert de source d'énergie et permet à un courant de circuler dans un circuit bien conçu
(exemple : pile, batterie…). Un générateur peut soit créer une tension, soit un courant. On distingue
alors deux types de générateurs : les générateurs de tension et les générateurs de courants.

1.3.1 Générateur de tension

A. Générateur de tension idéal

Un générateur de tension idéale fournit une tension Vo constante entre ses bornes, quel que soit le
courant I débité. Il est également appelé source de tension.

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Figure 1.2 Symbole d’un générateur de tension idéal

B. Générateur de tension réel

Une source de tension réelle peut se représenter schématiquement comme une source de tension Vo
idéale et d'une résistance Ri représentant la résistance interne des éléments constituant la source.

Figure 1.3 Symbole d’un générateur de tension réel

1.3.2 Générateur de courant

A. Générateur de courant idéal

Ce dernier impose un courant I au dipôle récepteur. La tension qui apparaît alors aux bornes du
dipôle récepteur dépend de I et de la nature du récepteur.

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Figure 1.4 Symbole d’un générateur de courant idéal

B. Générateur de courant réel


Un générateur de courant réel aura en réalité une impédance parallèle non nulle.

Figure 1.5 Symbole d’un générateur de courant réel

1.4 Réseaux électrique

1.4.1 Définition

On appelle réseau un ensemble de dipôles reliés entre eux par des


fils conducteurs de résistance négligeable. Dans un réseau, on distingue des branches, des nœuds et
des mailles.

- On appelle branche d'un réseau un ensemble de dipôles reliés en série.


- On appelle nœud d'un réseau un point commun à au moins trois branches.
- On appelle maille d'un réseau un ensemble de branches formant un circuit fermé dans lequel
chaque nœud n'est rencontré qu'une fois.

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1.4.2 Les dipôles passifs linéaires usuels

Trois dipôles passifs sont couramment utilisés dans les circuits électroniques.

1.4.3 Associations de dipôles

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1.4.4 Les lois de Kirchhoff

Les lois de Kirchhoff sont des propriétés physiques qui s’appliquent sur les circuits électriques. Les
deux lois de Kirchhoff sont :

- La loi des nœuds


- La loi des Mailles

1.4.4.1 Loi des Nœuds

La première loi de Kirchhoff est la loi des nœuds : La somme algébrique des intensités des courants
entrants dans un nœud est égale à la somme algébrique des intensités des courants qui en sortent (pas
d’accumulation de charge).
A l’aide de la loi des nœuds on a :

𝐼1 + 𝐼2 = 𝐼3 + 𝐼4 + 𝐼5

1.4.4.2 Loi des Mailles

La deuxième loi de Kirchhoff stipule que « dans une maille d’un réseau électrique, La somme des
tensions le long de cette maille est toujours nulle ».

𝑈1 − 𝑈2 − 𝑈3 + 𝑈4 = 0

1.5 Ponts diviseurs

1.5.1 Diviseur de tension

On est en présence d’un diviseur de tension chaque fois que des résistances sont branchées en série.

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Figure 1. 6 diviseur de tension.


Cherchons une relation donnant U2 en fonction de U, R1et R2 :
𝑈
𝑈2 = 𝑅2 𝐼 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼=
𝑅1 + 𝑅2
𝑈
Donc 𝑈2 = 𝑅2 𝑅
1 +𝑅2

Généralisation : considérons le schéma ci-dessous (N résistance sen série)

Ui

U
On démontre de la même façon que :
𝑅𝑥
𝑈𝑥 = 𝑈.
𝑅𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
1.5.2 Diviseur de courant
On est en présence d’un diviseur de courant chaque fois que les résistances sont branchées en
parallèle.

Figure 1.7 diviseur de courant.


Cherchons une relation donnant I2 en fonction de I,R1 et R2 :
𝑈 𝑅1 𝑅2
𝐼2 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑈= 𝐼
𝑅2 𝑅1 + 𝑅2
1 𝑅1 𝑅2 𝑅1
𝐼2 = . 𝐼= 𝐼
𝑅2 𝑅1 + 𝑅2 𝑅1 + 𝑅2

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1.6 Théorèmes d’analyse :


1.6.1 Théorème de thévenin
Le théorème de thévenin est utilisé pour réduire les réseaux électriques quel que soit leurs
complexités à un simple circuit constitué d’un générateur de tension en série avec sa résistance
interne.
RTh

ETh=UAB

Figure 1.8 Schéma équivalent de Thévenin d’un réseau quelconque.

- La valeur de la source de Thévenin ETh (UAB) est donnée par la mesure ou le calcul de la
tension de sortie à vide (la charge étant débranchée)
- La valeur de la résistance interne RTH est mesurée ou calculée vues des bornes de sorties A et
B avec les conditions suivantes :
➢ La résistance de la charge est débranchée
➢ Court-circuiter les générateurs de tension, les résistances interne gardant les
résistances internes.
➢ Débrancher les sources de courants.
Exemple 1.1
Trouver les caractéristiques du générateur de thévenin

10 10
Eth =UAB =10Ω.𝐼 = 3+7+10 𝐸 = 3+7+10 40 = 20

(3 + 7)10
𝑅𝑡ℎ = = 5Ω
3 + 7 + 10

Si on branche entre A et B une résistance de 35 Ω,

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Elle serait traversée par un courant.

20
𝐼= = 0.5𝐴
5 + 35

1.6.2 Théorème de Norton

On peut remplacer tous circuit linéaire par un générateur de courant idéal en parallèle avec une
résistance RN

Figure 1.9 Schéma équivalent de Norton d’un réseau linéaire quelconque.

- IN : est égal au courant de court-circuit entre A et B.


- RN : est égal à la résistance mesurée entre A et B lorsque tous ses générateurs sont éteints.

Exemple 1.2
Déterminer le générateur de Norton vue à gauche de N et M.

1ère étape : calcul de IN


𝐸 40
𝐼𝑁 = = = 5𝐴 (𝑈𝑁𝑀 = 0)
𝑟 8

2ème étape : calcul de RN

1 1 1
= 8 + 10 = 0.225Ω−1
𝑅𝑁

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1.6.3 Equivalence Thévenin Norton

Tout générateur de Thévenin peut être transformé en générateur de Norton (et inversement).

Figure 1.10 Equivalent Thévenin Norton.

Soit :

𝐸𝑇ℎ
𝐼𝑁 = ; 𝐸𝑇ℎ = 𝑅𝑇ℎ . 𝐼𝑁 𝑒𝑡 𝑅𝑇ℎ = 𝑅𝑁
𝑅𝑡ℎ

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