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Réseaux Electriques Chapitre I Réseaux Electriques Chapitre I

Une maille (M) est un ensemble de branches toute en partant d‟un nœud pour y revenir sans Chapitre I
passer deux fois par la même branche. Réseaux électriques
I.6 Règles de connexions des éléments :
Ce chapitre consiste à donner quelques notions fondamentales nécessaires pour
Les règles de connexions des éléments sont basées sur deux lois principales connues sous le l‟analyse des réseaux électriques à savoir la loi d‟Ohm, l‟association des dipôles (série et
nom des lois de Kirchhoff : parallèle), les lois de Kirchhoff et les règles de division de courant et de tension. Ces notions

 Première loi : Loi des courants (ou des nœuds) : La somme des courants sortants égale sont exploitées dans les méthodes et les théorèmesutilisées pour analyser les circuits

à celle entrants dans un nœud : ±𝐼𝑘 = 0 (𝐼. 14) électriques.


𝑘

 Deuxième loi : Loi des tensions (ou des mailles) : La somme des tensions dans une I.1 Dipôle :
maille égale à zéro : 𝑘 ±𝑉𝑘 = 0 (𝐼. 15) Le dipôle est défini comme étant un élément de circuit doté de deux bornes utilisées pour le
relier avec les autres éléments du circuit. On spécifie deux catégories : les dipôles passifs
I.7 Règles de diviseurs : comme les résistances et les dipôles actifs comme les générateurs.

a) Règle de diviseur de tension : Elle est appliquée pour les éléments (Ri) en série, I.2 Convention récepteur et générateur :
traversés par le même courant Pour déterminer la tension aux bornes d‟un dipôle il faut choisir d‟abord la convention, soit
R1 Ri Rn la convention “récepteur”, soit la convention “générateur” :
 Convention générateur : les flèches du courant et de la tension sont dans le même sens.
I Vi
 Convention récepteur : les flèches du courant et de la tension sont en sens inverse ;
V

Fig I.4 Règle de diviseur de tension. A B A B

𝑉
𝑉𝑖 = 𝑅𝑖 𝐼 = 𝑅𝑖 𝑛 (𝐼. 16) UAB
𝑘=1 𝑅𝑘
UAB

b) Règle de diviseur de courant : Elle est appliquée pour les éléments (Gj)en parallèle (a) (b)
soumis à la même tension V (Gj : est la conductance). Fig I.1 (a) convention générateur ; (b) convention récepteur

𝐼 I
𝐼𝑗 = 𝑉𝐺𝑗 = ∙ 𝐺𝑗 (𝐼. 17) I.3Loi d’Ohm pour une résistance :
𝑘 𝐺𝑘 Ij
V G1 Gj Gn L‟énergie électrique produit par le passage d‟un courant I dans une résistance est convertie en
chaleur par effet Joule, elle est exprimée par la relation :
𝑅1 ∥ 𝑅𝑛
𝐼𝑗 = ∙𝐼 (𝐼. 18) 𝑃 = 𝑅 ∙ 𝐼2 (𝐼. 1)
𝑅1 ∥ 𝑅𝑛 + 𝑅𝐽
Fig I.5 Règle de diviseur de courant.
D‟autre part la puissance consommée est égale à :
I.8 Méthodes d’analyse des réseaux : 𝑃 =𝑈∙𝐼 (𝐼. 2)

Les lois de Kirchhoff sont employées pour déterminer les intensités de courants et les Où U désigne la différence de potentiel “d.d.p” aux bornes de la résistance ; ces deux

différences de potentiels (d.d.p) aux bornes de chaque branche du réseau électrique. puissances sont égales, nous obtenons l‟égalité suivante :

Cette opération est appelée analyse du circuit ou du réseau électrique. 𝑈 ∙ 𝐼 = 𝑅. 𝐼² (𝐼. 3)

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En divisant par I on obtient : I1 R1


R2
U = R. I I. 4 𝐜′𝐞𝐬𝐭 la 𝐥𝐨𝐢 𝐝’𝐎𝐡𝐦) 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3 + 𝐼4 (𝐼. 9)
I2
Fig I.3 Résistances
I N M
I.4 Associations de dipôles : I3 R3 en parallèle.
I4 R4
On dit les dipôles sont en séries‟ils sont parcourus par la même intensité de courant
électrique. Et ils sont en parallèles‟ils ont une même différence de potentiel à leurs bornes.
La loi d‟Ohm appliquée à chacune des résistances R1, R2, R3, R4, nous donne les relations
I.4.1 Association en série des résistances : suivantes :

Soit n résistances branchées en série et parcourues par le même courant I (figure I.2). 𝑈𝑁𝑀 = 𝑅1 𝐼 = 𝑅2 𝐼 = 𝑅3 𝐼 = 𝑅4 𝐼 (𝐼. 10)

Nous pouvons donc écrire les égalités suivantes :


A R1 B R2 C R3 D R4 Y Rn N
𝑈𝑁𝑀 𝑈𝑁𝑀 𝑈𝑁𝑀 𝑈𝑁𝑀
𝐼= + + + (𝐼. 11)
𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅4
Fig I.2 Résistances en série
1 1 1 1
𝐼 = 𝑈𝑁𝑀 + + + (𝐼. 12)
En appliquant la loi d‟Ohm à chacune de ces résistances nous pouvons écrire les relations 𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅4
suivantes :
Au point de vue de loi de d‟Ohm, tout se passe comme si la somme del‟inverse des
𝑈𝐴𝐵 = 𝑅1 𝐼 ; 𝑈𝐵𝐶 = 𝑅2 𝐼 ; 𝑈𝐶𝐷 = 𝑅3 𝐼 ; 𝑈𝐷𝐸 = 𝑅4 𝐼; … 𝑈𝑌𝑁 = 𝑅𝑛 𝐼 (𝐼. 5)
résistances R1, R2, R3, R4 était remplacée par l‟inverse d‟une résistance unique R donnée par

La d.d.p entre les extrémités A et N du circuit est égale à la somme des d.d.p U AB entre A et la relation suivante :

B, UBC entre B et C, UCD entre C et D, …etUYN entre Y et N. 1 1 1 1 1


= + + + (𝐼. 13)
𝑅 𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅4
𝑈𝐴𝑁 = 𝑅1 𝐼 + 𝑅2 𝐼 + 𝑅3 𝐼 + ⋯ + 𝑅𝑛 𝐼 (𝐼. 6)
1
L‟inverse de la résistance est connu sous le nom : la conductance G (𝐺 = 𝑅).
𝑈𝐴𝑁 = 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 + ⋯ + 𝑅𝑛 𝐼 (𝐼. 7)
La règle générale des résistances en dérivées est la suivante :
Donc tout se passe comme si une seule résistance R était branchée entre A et N, et égale à :
La conductance d’un ensemble de résistance en dérivation est égale à la somme des
𝑅 = 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 + ⋯ + 𝑅𝑛 (𝐼. 8) conductances de ces résistances.

Nous adoptons la règle suivante : I.5 Eléments d’un circuit électrique :


Des résistances branchées en série sont équivalentes à une résistance unique égale à la Les constituants d‟un circuit électrique sont les suivantes :
somme de ces résistances.
Un réseau de Kirchhoff est constitué d‟un ensemble d‟éléments (R, L, C) connectés entre
I.4.2 Association en parallèle ou en dérivation des résistances : eux à l‟aide de bornes caractérisées par les deux grandeurs : potentiel (V) et intensité de

Mettons entre deux points N et M plusieurs résistances (par exemple quatre résistances, courant (I).

figure I.3). Le courant I dans le circuit créé plusieurs courants dérivés, dont son intensité est Un nœud (N) est un point où se connectent au moins 3 conducteurs.
égale à la somme des intensités de ces courants dérivés.
Une branche (B) regroupe les éléments situés entre 2 nœuds et traversés par un même
courant.

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𝑈𝐴𝐵 Tous les éléments constitutifs du réseau étant connus, le calcul complet nécessite autant
𝐼= (𝐼. 30)
𝑅𝐴𝐵 + 𝑅 d‟équations que des branches. L‟analyse se trouve simplifiée par l‟application de lois
=RAB A associatives et de théorèmes appropriés.
A
Réseau RAB UAB E=UAB I.8.1 Méthode des mailles :
B Elle permet de résoudre le problème en écrivant M équations aux mailles :
B

Fig I.10 Schéma équivalent de Thevenin d‟un réseau quelconque. - On choisit un système de M mailles indépendantes.
- On affecte chacune de ces mailles d‟un courant fictif circulant dans un sens
UAB est la d.d.pdéterminée en absence de toute charge entre A et B,c.à.d.qu‟il faut débrancher arbitrairement choisi.
la résistance R. - On applique pour chacune de ces mailles la 2ème loi de Kirchhoff.
RAB est la résistance équivalente au réseau, vue par les points A et B lorsque toute les f.é.m - Le courant réel d‟une branche donnée est obtenu en effectuant la somme algébrique
sont supprimées et avant que la résistance R ne soit connectée. des courants fictifs circulant dans la branche considérée.
Pour la résistance R tous se passe comme si le réseau auquel elle est connectée, est un - Les d.d.p de branches sont déduites à partir des courants réels.
C
générateur de f.é.m E=UAB, de résistance interne = RAB.
Exemple : R1 R2
Exemple : ig
La maille ACDA : A I1 G r I2 B
Trouver les caractéristiques du générateur de Thévenin : −𝑅1 𝐼1 − 𝑟 𝐼1 − 𝐼2 − 𝑅4 𝐼1 − 𝐼3 = 0 (𝐼. 19) R4
R3
7 A A La maille DCBD : D I3
I
3 RAB −𝑟 𝐼2 − 𝐼1 − 𝑅2 𝐼2 − 𝑅3 𝐼2 − 𝐼3 = 0 (𝐼. 20)
10 E
R
E=40V UAB La maille ADBA : Fig I.6 Méthode de maille, exemple :
B montage à pont de résistance.
AB,AB
B −𝑅4 𝐼3 − 𝐼1 − 𝑅3 𝐼3 − 𝐼2 − 𝑅𝐼3 = −𝐸 (𝐼. 21)
Fig I.11 Schéma équivalent de Thevenin d‟un circuit simple.
− 𝑅1 + 𝑟 + 𝑅4 𝐼1 + 𝑟𝐼2 + 𝑅4 𝐼3 = 0
40 A 𝑟𝐼1 − 𝑟+𝑅2 + 𝑅3 𝐼2 + 𝑅3 𝐼3 = 0 (𝐼. 22)
𝑈𝐴𝐵 = 10Ω ∙ I = 10 ∙ = 20V 𝑅4 𝐼1 + 𝑅3 𝐼2 − 𝑅4 + 𝑅3 + 𝑅 𝐼3 = −𝐸
3 + 7 + 10
3+7 10 RAB=10//10
3+7
𝑅𝐴𝐵 = 10 ∙ =5Ω En utilisant la méthode de Cramer :
3 + 7 + 10
B
0 𝑟 𝑅4
0 − 𝑟+𝑅2 + 𝑅3 𝑅3
Si on branche entre A et B une résistance de 35 , elle serait traversée par un courant : −𝐸 𝑅3 − 𝑅4 + 𝑅3 + 𝑅
A 𝐼1 = (𝐼. 23)
− 𝑅1 + 𝑟 + 𝑅4 𝑟 𝑅4
𝑟 − 𝑟+𝑅2 + 𝑅3 𝑅3
20 5
𝑅4 𝑅3 − 𝑅4 + 𝑅3 + 𝑅
𝐼= = 0,5 𝐴 R= 35 
35 + 5 20 V
B De la même façon on détermine I2 et I3.

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I.8.2 Méthode des nœuds : Exemple :

Représenter par l‟écriture de N équations aux nœuds : Soit le circuit de la figure I.8.Déterminer les intensités des courants dans lestrois branches par
la méthode de superposition ? I1 I3
- On choisit un nœud de référence (qui soit le plus souvent la masse) ;
I2
- On affecte chacun des nœuds restant d‟un potentiel V1, V2, ..., VN inconnu ;
R1 R2
- On écrit pour chacun de ces N nœuds la 1ère loi de Kirchhoff. R
E1 E2
Nœud C :
C (V1)
𝐺1 + 𝑔 + 𝐺2 𝑉1 − 𝐺1 0 − 𝑔𝑉2 − 𝐺2 𝑉3 = 0 (𝐼. 24)
G1 G2
Nœud B : ig Fig I.8 Circuit simple alimenté par deux sources.
V0=0 A B (V3) Solution :
G g
𝐺2 + 𝐺3 + 𝐺 𝑉3 − 𝐺2 𝑉1 − 𝐺3 𝑉2 = 𝜑 (𝐼. 25)
Le circuit initial est équivalent à deux circuits selon deux cas :
G4
Nœud D : G3
D (V2) Premier cas Deuxième cas
𝐺4 + 𝑔 + 𝐺3 𝑉2 − 𝐺3 𝑉3 − 𝑔𝑉1 = 0 (𝐼. 26)
Neutraliser la source E2 Neutraliser la source E1
G
Iʹ1 Iʹ3 Iʹʹ1 Iʹʹ3
𝐺1 + 𝑔 + 𝐺2 𝑉1 − 𝑔𝑉2 − 𝐺2 𝑉3 = 0  Iʹ2 Iʹʹ2
𝐺2 𝑉1 − 𝐺3 𝑉2 + 𝐺2 + 𝐺3 + 𝐺 𝑉3 = 𝜑 (𝐼. 27) Fig I.7 Méthode de nœuds, exemple : R1 R2
−𝑔𝑉1 + 𝐺4 + 𝑔 + 𝐺3 𝑉2 − 𝐺3 𝑉3 = 0 montage à pont de résistance. R2 R R1 R
E1 E2
La méthode de Cramer :

0 −𝑔 −𝐺2 (a) (b)


𝜑 −𝐺3 𝐺2 + 𝐺3 + 𝐺 Fig I.9 Circuit initial est équivalents à la superposition de deux états (a) et (b).
0 𝐺4 + 𝑔 + 𝐺3 −𝐺3
𝑉1 = (𝐼. 28)
𝐺1 + 𝑔 + 𝐺2 −𝑔 −𝐺2 Les intensités réelles I1, I2 et I3 sont données par les relations suivantes à partir des deux
𝐺2 −𝐺3 𝐺2 + 𝐺3 + 𝐺
−𝑔 𝐺4 + 𝑔 + 𝐺3 −𝐺3 circuits (a) et (b) :

I1 = I1 − I1
De la même façon on détermine V2 et V3.
I2 = I2 − I2 (𝐼. 29)
I.9 Théorèmes d’analyse : I3 = I3 + I3
I.9.1 Théorème de superposition : Il suffit de déterminer I1 , I2 , I3 , I1 , I2 et I3 pour calculerI1 , I2 et I3 .
Ce théorème est utilisé lorsqu‟on a un circuit contenant plusieurs sources électriques (de
I.9.2 Théorème de Thévenin :
tension ou de courant). Le principe est de prendre à chaque fois une seule source qui alimente
Le théorème de Thévenin est utilisé pour réduire les réseaux électriques quelque soit leurs
le circuit et annuler les autres sources (court-circuiter toute source de tension et ouvrir toute
complexités à un simple circuit constitué d‟un générateur de tension en série avec sa
source de courant), la tension (le courant) au borne de n‟importe quel élément est la somme
résistance interne.Son énoncé est le suivant : Soit un réseau quelconque accessible par deux
algébrique des tensions (ou de courants) prélevées pour chaque source prise seule.
bornes A et B. S‟il existe entre ces bornes une d.d.P UAB et si on dépose entre A et B une
L‟exemple suivant illustre bien le principe de ce théorème.
résistance R, le courant qui c‟est établi a pour intensité :

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Quadripôles Chapitre II Réseaux Electriques Chapitre I

Chapitre II I.9.3 Théorème de Norton :

Quadripôles et filtres électriques Le théorème de Norton est uneconséquence évidente du théorème de Thévenin compte tenu
de la dualité entre circuit série et circuit parallèle.
Le chapitre II contient deux parties : La première sur les quadripôles, leurs définitions
et leurs matrices représentatives ainsi que leurs paramètres fondamentaux comme les Le principe :
impédances d’entrée, de sortie, les gains en tension et en courant. La deuxième partie Le théorème de Norton permet de réduire les circuits contenants plusieurs éléments passifs et
représente les filtres, et leurs différents types. Une étude détaillée de chaque type sera de sources indépendantes à un circuit simple possédant une seule source de courant
discutée. d‟intensité IN=IAB (UAB=0) en parallèle avec son admittance interne YN=YAB (en annulant les
II.1 Définition des quadripôles : sources).
A
Un quadripôle est un circuit électrique constitué d’un certain nombre d’éléments passifs et A
IN
actifs muni de quatre bornes d’où son appellation. Il comporte deux bornes d'entrée et deux Réseau RC UAB YN RC UAB
bornes de sortie :
B
B
Fig I.12 Schéma équivalent de Norton d‟un réseau linéaire quelconque.
Exemple :
Fig II.1 Schéma représentant le quadripôle. Déterminer le générateur de Norton vue à gauche de N et M.
8 N
Le quadripôle est caractérisé par quatre paramètres électriques: tension et courant d'entrée V e
et Ie, et tension et courant de sortie Vs et Is.
E=40V 10 RC
Deux de ces variables sont indépendantes. Les autres y sont liées par les paramètres du
AB,AB
quadripôle.
M
Dans les conditions normales d’utilisation, le quadripôle (Q) est attaqué en entrée par une Fig I.13 Schéma équivalent de Norton d‟un circuit simple.
source de tension e et son impédance interne Zg et fermé en sortie sur une charge
1ère étape : calcul de IN N
d’impédance Zu. 8
IN
𝐸 40
II.2 Matrices représentatives des quadripôles : 𝐼𝑁 = = = 5 𝐴 (𝑈𝑁𝑀 = 0) E=40V 10
𝑟 8
AB,AB M
Les variables Ve, Vs, Ie et Is sont liées entre eux par des équations et forment plusieurs types
2ème
étape : calcul de RN 8 N
de matrices, qui sont utilisées pour représenter les quadripôles.
1 1 1 E=0 10 RN /YN
Le choix du type de matrice est déterminé par les conditions du problème étudié. = 𝑌𝑁 = + = 0 ∙ 225 Ω−1
𝑅𝑁 8 10
II.2.1 Matrice Impédance : M

I.9.4 Equivalence Thévenin-Norton :


𝑉𝑒 𝑍 𝑍12 𝐼𝑒 Les tensions d’entrée et de sortie son exprimées en fonction des
= 11
𝑉𝑆 𝑍21 𝑍22 𝐼𝑆 courants d’entrée et de sortie. Les éléments de la matrice ont la Tout générateur de Thévenin peut être transformé en générateur de Norton (et inversement).
dimension des impédances. Cette méthode permet de réaliser des transformations de schémas électriques pour pouvoir les
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Réseaux Electriques Chapitre I Réseaux Electriques Chapitre I

simplifier: association de résistances en série; association de résistances en parallèle;


1 a b 2 1 a Rc b 2
association de sources de tensions en série; association de sources de courant en dérivation.
(I1,V1) (I2,V2)
On peut alors établir l‟équivalence suivante: R1 Rb
Ra
R2
Schéma „‟Té‟‟
Schéma „‟Pi‟‟
(étoile) R3 c (triangle)
c 3
3 (I3,V3)
Fig I.16 Transformation “Té(Etoile)  Pi(Triangle)‟ ou théorème de kenely.

Fig I.14 Equivalence Thévenin-Norton. Les paramètres de chaque transformation sont déterminés par les formules suivantes :
Soit :
𝐸𝑇 𝑅𝑎 + 𝑅𝑏 𝑅𝑐
𝐼𝑁 = , 𝐸𝑇 = 𝑅𝑇 ∙ 𝐼𝑁 𝑒𝑡 𝑅𝑇 = 𝑅𝑁 (𝐼. 31) 𝑅𝑎𝑏 =
𝑅𝑇 𝑅𝑎 + 𝑅𝑏 + 𝑅𝑐
𝑅12 = 𝑅1 + 𝑅2
𝑅𝑏 + 𝑅𝑐 𝑅𝑎
I.9.5 Théorème de Millman : 𝑅23 = 𝑅2 + 𝑅3 𝐼. 33 𝑒𝑡 𝑅𝑏𝑐 = (𝐼. 34)
𝑅31 = 𝑅3 + 𝑅1 𝑅𝑎 + 𝑅𝑏 + 𝑅𝑐
Pour déterminer la différence de potentiel aux bornes de plusieurs branches en parallèle (EAB) 𝑅𝑐 + 𝑅𝑎 𝑅𝑏
𝑅𝑐𝑎 =
souvent qu‟on applique ce théorème à cause de sa simplicité. 𝑅𝑎 + 𝑅𝑏 + 𝑅𝑐

A Il y aura équivalence entre les deux schémas si :

R1 𝑅12 = 𝑅𝑎𝑏 𝑅1 = 𝑅𝑏 ∙ 𝑅𝑐 𝑆 𝑅𝑎 = 𝑃 𝑅1
R2........Rn
𝑅23 = 𝑅𝑏𝑐 → 𝑅2 = 𝑅𝑐 ∙ 𝑅𝑎 𝑆 𝑜𝑢 𝑅𝑏 = 𝑃 𝑅2 (𝐼. 35)
+E 𝑅31 = 𝑅𝑐𝑎 → 𝑅3 = 𝑅𝑎 ∙ 𝑅𝑏 𝑆 𝑜𝑢 𝑅𝑐 = 𝑃 𝑅3
1 E2 En
-
B

Fig I.15 Schéma équivalent d‟un circuit simple par Millman. Avec : 𝑆 = 𝑅𝑎 + 𝑅𝑏 + 𝑅𝑐 (𝐼. 36)

EAB est donnée par l‟expression suivante : et

𝑛 𝐸𝐾 𝑃 = 𝑅1 ∙ 𝑅2 + 𝑅2 ∙ 𝑅3 + 𝑅3 ∙ 𝑅1 (𝐼. 37)
𝑘=1 ± 𝑅
𝐾
𝐸𝐴𝐵 = 1 (𝐼. 32)
𝑛
𝐾=1 𝑅
𝐾

I.9.6 Théorème de kenely :

Ce théorème est utilisé pour transformer les réseaux sous forme triangle (Pi) au forme étoile
(T) et vice versa (figure I.16).

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Quadripôles Chapitre II Quadripôles Chapitre II

I1 I0 𝐼1 I1 I2 II.1.2 Matrice Admittance :


I2
𝐼𝑒 𝑌 𝑌12 𝑉𝑒 Les intensités de courants sont exprimées en fonction des
= 11
V2 𝐼𝑆 𝑌21 𝑌22 𝑉𝑆
V0 𝑉1
V1 Q1 Q2 V1 Q V2 tensions. Les éléments de la matrice ont la dimension des
admittances.
II.2.3 Matrice de Transfert :
Fig II.7 Association en cascade.
𝑉𝑆 𝑇 𝑇12 𝑉𝑒 Elle relie les grandeurs de sortie aux grandeurs d’entrées. T11 est
= 11
𝐼𝑆 𝑇21 𝑌22 −𝐼𝑒
𝑉0 𝑉1 𝑉2 𝑉1 un nombre, T12 est une impédance, T21 est une admittance et
= 𝑇1 𝑒𝑡 = 𝑇2 (𝐼𝐼. 20)
𝐼0 −𝐼1 𝐼2 −𝐼1 T22 est un nombre.

𝑉1 = 𝑉0 𝑒𝑡 𝐼1 = −𝐼0 (𝐼𝐼. 21)  Bien noter dans cette représentation le signe – est affecté à Ie.
𝑉2 𝑉1
= 𝑇2 ∙ 𝑇1 ⟹ 𝑇𝑒𝑞 = 𝑇2 ∙ 𝑇1 (𝐼𝐼. 22) II.2.4 Matrice Hybride :
𝐼2 −𝐼1
𝑉𝑒 𝐻 𝐻12 𝐼𝑒 Cette représentation est utilisée surtout dans l’étude des
La matrice du transfert du quadripôle équivalent est égale au produit de la seconde matrice de = 11
𝐼𝑆 𝐻21 𝐻22 𝑉𝑆 transistors. H11 est une impédance, H12 est un nombre, H21 est
transfert par la première. Ce produit n’est pas commutatif.
un nombre et H22 est une admittance.
II.5.2 Association en série : −1
On utilise parfois 𝐺 = 𝐻
La tension du quadripôle équivalent est la somme des tensions des deux quadripôles, et les
II. 3 Grandeurs fondamentales des quadripôles :
courants sont identiques. On déduit seulement la matrice impédance équivalente.
Les quadripôlessont caractérisés par des paramètresfondamentauxcomme les impédances

𝑄 𝑉 = 𝑍 ∙ 𝐼 ; 𝑉 = 𝑍 ∙ 𝐼 (𝐼𝐼. 23) d’entrée, de sortie, les gains en tension et en courant et la puissance.


𝑉
V 𝑉𝑒𝑞 = 𝑉 + 𝑉 ; 𝐼𝑒𝑞 = 𝐼 = 𝐼 (𝐼𝐼. 24) II. 3.1 Impédance d’entrée :

𝑉 𝑄 Elle est exprimée par la relation : Ze=Ve/Ie. C’est l’impédance vue à l’entrée quand la sortie
𝑍𝑒𝑞 = 𝑍 + 𝑍 (𝐼𝐼. 25)
est reliée à une impédance Zu.
Fig II.8 Association en série.
On utilise la matrice impédance du quadripôle.
II.5.3 Association en parallèle :
𝑉𝑒 = 𝑍11 𝐼𝑒 + 𝑍12 𝐼𝑠 (𝐼𝐼. 1)
Ie Is
I
𝑄 Il y a additivité des courants et identité des 𝑉𝑆 = 𝑍21 𝐼𝑒 + 𝑍22 𝐼𝑠 = −𝑍𝑈 𝐼𝑆 (𝐼𝐼. 2)
𝐼
tensions : La matrice admittance du quadripôle
𝐼 𝐼𝑆 𝑍22 + 𝑍𝑈 = −𝑍21 𝐼𝑒 (𝐼𝐼. 3)
équivalent est la somme des matrices admittance Ve Vs Zu
𝑄 −𝑍21 𝐼𝑒
des deux quadripôles : 𝑌𝑒𝑞 = 𝑌 + 𝑌 (𝐼𝐼. 26) 𝐼𝑆 = (𝐼𝐼. 4)
𝑍22 + 𝑍𝑈
Fig II.9 Association en parallèle. Fig II.2 L’impédance d’entrée.
𝑍
𝑉𝑒 = 𝐼𝑒 𝑍11 − 𝑍 12+𝑍21
∙𝑍
(𝐼𝐼. 5)
22 𝑈

𝑍12 ∙ 𝑍21
𝑍𝑒 = 𝑍11 − (𝐼𝐼. 6)
𝑍22 + 𝑍𝑈
16 13
Quadripôles Chapitre II Quadripôles Chapitre II

II. 3.2 Impédance de sortie : II.4 Schémas équivalents des quadripôles linéaires :

Elle est exprimée par la relation : Zs=Vs/Is. C’est l’impédance vue à la sotie quand l’entrée Suite aux représentations matricielles, il est adopté plusieurs schémas équivalentsaux
est fermée par une impédance Zg, qui est l’impédance du générateur. quadripôles :

Un calcul analogue au cas précédent donne :  Paramètres ‘‘impédances’’ :


Ie Is Le schéma équivalent comporte des impédances et des générateurs de tension
𝑍12 ∙ 𝑍21 Ie Z22
𝑍𝑠 = 𝑍22 − (𝐼𝐼. 7) Z11 IS
𝑍11 + 𝑍𝑔
Zg Ve Vs
𝑉𝑒 = 𝑍11 𝐼𝑒 + 𝑍12 𝐼𝑠
Ve Z12Ie (𝐼𝐼. 17)
Z21IS VS 𝑉𝑆 = 𝑍21 𝐼𝑒 + 𝑍22 𝐼𝑠

Fig II.3 L’impédance de sortie.


Fig II.4 Le schéma équivalent de la matrice impédance.
II. 3.3 Gain en tension :

C’est le rapport de la tension de sortie par la tension d’entrée :  Paramètres ‘‘admittances’’ :

𝑉𝑆 Le circuit équivalent comprend des admittances et des générateurs de courant :


𝐴𝑉 = (𝐼𝐼. 8)
𝑉𝑒 Ie Is

𝑉𝑆 = 𝑇11 𝑉𝑒 − 𝑇12 𝐼𝑒 (𝐼𝐼. 9) 𝐼𝑒 = 𝑌11 𝑉𝑒 + 𝑌12 𝑉𝑠


Ve Y11 Y22 VS (𝐼𝐼. 18)
𝐼𝑆 = 𝑌21 𝑉𝑒 + 𝑌22 𝑉𝑠
𝐼𝑆 = 𝑇21 𝑉𝑒 − 𝑇22 𝐼𝑒 (𝐼𝐼. 10)
Y12VS Y21Ve
Or 𝑉𝑆 = −𝑍𝑈 𝐼𝑆 (𝐼𝐼. 11)
Fig II.5 Le schéma équivalent de la matrice admittance.
𝑉𝑆
𝑇22 𝐼𝑒 = 𝑇21 𝑉𝑒 − 𝐼𝑆 = 𝑇21 𝑉𝑒 + (𝐼𝐼. 12)  Paramètres ‘hybrides’’ :
𝑍𝑈
Ie H11 Is
𝑇12 ∙ 𝑇21 𝑇12 ∙ 𝑉𝑆
𝑉𝑆 = 𝑇11 𝑉𝑒 − 𝑉𝑒 − (𝐼𝐼. 13)
𝑇22 𝑇22 ∙ 𝑍𝑈 1/H22 𝑉𝑒 = 𝐻11 𝐼𝑒 + 𝐻12 𝑉𝑠
(𝐼𝐼. 19)
Ve VS 𝐼𝑆 = 𝐻21 𝐼𝑒 + 𝐻22 𝑉𝑠
𝑇12 𝑇11 ∙ 𝑇22 − 𝑇12 ∙ 𝑇21 H12VS
𝑉𝑆 1 + = 𝑉𝑒 (𝐼𝐼. 14)
𝑇22 ∙ 𝑍𝑈 𝑇22 H21Ie

Cas particulier: Pour les quadripôles passifs: on a T=1  Fig II.6 Le schéma équivalent de la matrice hybride.
𝑇12 𝑇11 ∙ 𝑇22 − 𝑇12 ∙ 𝑇21 𝑉𝑒 II.5 Association de quadripôles :
𝑉𝑆 1 + = 𝑉𝑒 = (𝐼𝐼. 15)
𝑇22 ∙ 𝑍𝑈 𝑇22 𝑇22
II.5.1 Association en cascade :
𝑍𝑈
𝐴𝑉 = (𝐼𝐼. 16) L’association en cascade de deux quadripôles est représentée par la liaison entre les bornes de
𝑇22 ∙ 𝑍𝑈 + 𝑇12
sortie du premier quadripôle avec cellesd’entrée du second. On choisit la matrice de transfert
1
Si Zu   (quadripôle non chargé) alors 𝐴𝑉 = pour représenter les deux quadripôles associés.
𝑇22

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