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NOMBRES D’OXYDATION
Structure de Lewis :
O _ O
O Cl O O Cl O
...
O O _
Nombres d’oxydation :
L’oxygène est plus électronégatif que le chlore. On attribue donc formellement à chaque atome
d’oxygène les électrons de la (des) liaison(s) covalente(s). Chaque oxygène se retrouve donc avec
formellement quatre doublets :
𝑛𝑜 O = −II
+VII est le nombre d’oxydation maximal du chlore car cela correspond à la perte formelle de
tous ses électrons de valence. Ceci est à l’origine du préfixe « per » dans le nom « perchlorate »,
car ce préfixe désigne un n.o. particulièrement élevé d’un élément.
Méthode rapide courante pour déterminer les n.o. sans écrire la structure de Lewis : s’assurer
qu’il n’y a ni liaison F − O ni liaison O − O et en déduire immédiatement que tous les atomes
d’oxygène sont – II. Puis en déduire par la somme des n.o. que le chlore est +VII.
Dans le réactif de Lemieux-Johnson, on retrouve un oxydant puissant similaire, l’ion periodate,
où c’est l’iode qui est au n.o. +VII, son n.o. maximal.
Cl O Cl
Nombres d’oxydation :
L’oxygène est plus électronégatif que le chlore. On lui attribue donc formellement les électrons des
liaisons covalentes. L’oxygène se retrouve donc avec formellement quatre doublets :
𝑛𝑜 O = −II
Remarque :
Méthode rapide courante pour déterminer les n.o. sans écrire la structure de Lewis : s’assurer
qu’il n’y a ni liaison F − O ni liaison O − O et en déduire immédiatement que tous les oxygènes
sont – II. Puis en déduire par la somme des n.o. que le chlore est +I.
Structure de Lewis :
_ _
O _ _ O _ O _
O S O O S O O S O
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II ;
3× −II + 𝑛𝑜 S = −2, donc 𝑛𝑜 S = +IV.
Cl
O S O
Cl
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II ;
Le chlore est plus électronégatif que le soufre, on lui attribue le doublet, donc 𝑛𝑜 Cl = −I ;
2× −II + 2× −I + 𝑛𝑜 S = 0, donc 𝑛𝑜 S = +VI.
Remarque :
+VI est le nombre d’oxydation maximal du soufre car cela correspond à la perte formelle de tous
ses électrons de valence.
Voir le cas de l’ion perchlorate ci-dessus : c’est exactement le même cas en remplaçant « chlore » par
« manganèse ».
𝑛𝑜 O = −II et 𝑛𝑜 Mn = +VII
Remarque :
+VII est le nombre d’oxydation maximal du manganèse car cela correspond à la perte formelle
de tous ses électrons de valence (le manganèse est situé colonne 7, il a 7 électrons de valence
4𝑠 2 3𝑑 = ). Ceci est à l’origine du préfixe « per » dans le nom « permanganate », car ce préfixe
désigne un n.o. particulièrement élevé d’un élément.
Structure de Lewis :
O Cr O
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II ;
3× −II + 𝑛𝑜 Cr = 0, donc 𝑛𝑜 Cr = +VI.
Remarque :
+VI est le nombre d’oxydation maximal du chrome car cela correspond à la perte formelle de
tous ses électrons de valence (le chrome est situé colonne 6, il a 6 électrons de valence 4𝑠 ? 3𝑑 = ).
Structure de Lewis :
O O
formules
O Cr O Cr O mésomères
O_ O_
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II ;
7× −II + 2𝑛𝑜 Cr = −2, donc 𝑛𝑜 Cr = +VI.
Les deux atomes Cr ont même 𝑛𝑜 car l’ion est symétrique.
Remarque :
+VI est le nombre d’oxydation maximal du chrome car cela correspond à la perte formelle de
tous ses électrons de valence (le chrome est situé colonne 6, il a 6 électrons de valence 4𝑠 ? 3𝑑 = ).
Structure de Lewis :
H O Cr O H
O
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II ; les atomes H sont liés à des O, donc 𝑛𝑜 H = +I.
4× −II + 2×(+I) + 𝑛𝑜 Cr = 0, donc 𝑛𝑜 Cr = +VI.
+VI est le nombre d’oxydation maximal du chrome car cela correspond à la perte formelle de
tous ses électrons de valence (le chrome est situé colonne 6, il a 6 électrons de valence 4𝑠 ? 3𝑑 = ).
Tétraoxyde d’osmium
Structure de Lewis :
O Os O
O
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II ;
4× −II + 𝑛𝑜 Cr = 0, donc 𝑛𝑜 Os = +VIII.
Remarques :
+VIII est le nombre d’oxydation maximal de l’osmium car cela correspond à la perte formelle de
tous ses électrons de valence (l’osmium est situé colonne 8, il a 8 électrons de valence 6𝑠 2 5𝑑 H ).
OsO$ est un oxydant puissant, utilisé notamment dans l’oxydation des alcènes. En quantité
catalytique et en présence d’un co-oxydant, il provoque la dihydroxylation syn des alcènes.
Il est également le catalyseur dans la coupure oxydante de Lemieux-Johnson.
Méthanol
Structure de Lewis :
H
H C O H
H
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II ; les atomes H sont liés à des O ou des C, donc 𝑛𝑜 H = +I.
−II + 4×(+I) + 𝑛𝑜 C = 0, donc 𝑛𝑜 C = −II.
Méthanal
Structure de Lewis :
H
H C O
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II ; les atomes H sont liés à C, donc 𝑛𝑜 H = +I.
−II + 2×(+I) + 𝑛𝑜 C = 0, donc 𝑛𝑜 C = 0.
Structure de Lewis :
H
O
H C O
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II ; les atomes H sont liés à O ou à C, donc 𝑛𝑜 H = +I.
2× −II + 2×(+I) + 𝑛𝑜 C = 0, donc 𝑛𝑜 C = +II.
Dioxyde de carbone
Structure de Lewis :
O C O
Nombres d’oxydation :
Pas de liaison O − O, donc 𝑛𝑜 O = −II.
2× −II + 𝑛𝑜 C = 0, donc 𝑛𝑜 C = +IV.
Remarque :
+IV est le nombre d’oxydation maximal du carbone car cela correspond à la perte formelle de
tous ses électrons de valence.
Oxygène et hydrogène
Remarque sur O et H : Dans toutes les molécules ou ions moléculaires de l’exercice,
l’oxygène est à son nombre d’oxydation minimal (−II), qui correspond au remplissage
formelle de sa couche de valence, et l’hydrogène est à son nombre d’oxydation maximal
(+I) qui correspond à la perte formelle de son électron de valence.
Carbone : Le méthanol peut s’oxyder à trois stades différents : aldéhyde, acide carboxylique et
dioxyde de carbone :
n.o. espèce
+IV CO2
+II HCOOH
0 HCHO
−II CH6 OH
Les couples CO2 /HCOOH ; CO2 /HCHO ; CO2 /CH6 OH ; HCOOH/HCHO ; HCOOH/CH6 OH et HCHO/
CH6 OH sont donc tous les couples Ox/Red identifiables.
Notons que le degré +IV, à savoir CO2 , est obtenu par oxydation maximale de toute molécule
organique... c’est-à-dire par combustion dans le dioxygène.
1) Bien identifier les deux couples : Br# est l’oxydant dans un couple et le réducteur dans l’autre.
+I 0
2HBrO +2𝑒 ( + 2H * = Br# +2H# O
(
2Br = Br# +2𝑒 (
−I 0
BILAN :
H* + HBrO + Br( = Br# + H# O (après simplification par 2)
2) Attention aux n.o. dans les molécules organiques, les atomes de carbone n’ont pas tous le même n.o.,
mais on s’intéresse à celui qui change, c’est-à-dire l’atome de carbone fonctionnel : écrire la formule
développée des molécules pour retrouver les n.o. indiqués.
BILAN :
12H* + 5CH/ CH# OH + 4MnO(
5 ⇄ 5CH/ CO# H + 4Mn
#*
+ 11H# O (après simplification des H* et H# O)
À retenir : En milieu aqueux acide, les alcools primaires sont généralement rapidement oxydés
en acides carboxyliques. Il est difficile de s’arrêter au stade de l’aldéhyde.
3)
+VI +III
( *
Cr# O#(
: +6𝑒 + 14H ⇄ 2Cr /* +7H# O
(
3I ⇄ I/( +2𝑒 ( (×3)
−I (0, −I,0)
I I I
_
BILAN :
14H* + Cr# O#( (
: + 9I ⇄ 2Cr
/*
+ 3I(
/ + 7H# O
BILAN :
2H* + 3IO( ( *
5 + 11H# O# ⇄ I/ + 11O# + 12H# O (après simplification des H )
5)
+III +II
( *
HNO# +1𝑒 + 1H ⇄ NO +H# O (×2)
( (
3I ⇄ I/( +2𝑒
−I (0, −I,0)
I I I
_
BILAN :
2H* + 2HNO# + 3I( ⇄ 2NO + I(
/ + 2H# O
6)
−II (soufre) 0
(
HgS +2Cl ⇄ S +2𝑒 ( + HgCl# (×3)
( *
NO(
/ +3𝑒 + 4H ⇄ NO +2H# O (×2)
+V +II
BILAN :
(
8H* + 3HgS + 2NO(
/ + 6Cl ⇄ 3HgCl# + 2NO + 3S + 4H# O
Remarque :
Pour la première demi-équation électronique, procéder comme suit :
- on remarque tout d’abord que c’est le soufre qui change de nombre d’oxydation (couple S/HgS
et on équilibre avec 2𝑒 ( ;
- on équilibre alors en mercure, qui ne change pas de nombre d’oxydation : il est +II dans HgS ;
on pourrait penser écrire +Hg #* à droite, mais l’énoncé nous impose HgCl# , qui est bien de
toutes façons du mercure +II ;
- il faut alors équilibrer en chlore. Lui non plus ne change pas de n.o., il est – I dans HgCl# , on
équilibre alors à gauche avec 2Cl( .
1) Les hydroxydes de fer sont des précipités de cations du fer avec l’ion HO# ; un précipité étant neutre,
on retrouve immédiatement la charge du cation, donc le n.o. du fer…
+II 0
)* #
Pb +2𝑒 ⇄ Pb
#
Fe OH ) +HO ⇄ Fe OH 0 +1𝑒 # (×2)
+II +III
BILAN :
2HO# + 2Fe OH ) + Pb)* ⇄ 2Fe OH 0 + Pb
2) L’ion tartrate est un anion organique qui ne participe pas à l’oxydoréduction. Sa charge est −2 (on le
note T )# ). La notation CuT) )# représente un complexe, de charge globale −2, constitué de l’association
d’un cation Cu)* avec deux anions T )# .
+II +I
)# # #
2 CuT) +2𝑒 + 2HO ⇄ Cu) O +4T )# + H) O
CH0 CHO +3HO# ⇄ CH0 CO#) +2𝑒 # + 2H) O
+I (C de +III (C du
l’aldéhyde) carboxylate)
BILAN :
5HO# + 2 CuT) )#
+ CH0 CHO ⇄ Cu) O + 4T)# + CH0 CO#
) + 3H) O
Cette expérience illustre le caractère réducteur des aldéhydes par l’apparition d’un précipité
rouge brique deCu𝟐 O.
3)
+V +VII
BrO#
0 +2HO# ⇄ BrO#
> +2𝑒 # + H) O
F) +2𝑒 # ⇄ 2F #
0 −I
BILAN :
2HO# + BrO# # #
0 + F) ⇄ BrO> + 2F + H) O
BILAN :
4HO# + 2MnO# )#
> + MnO) ⇄ 3MnO> + 2H) O
5)
0 −I
#
I) +2𝑒 ⇄ 2I #
H) AsO#
0 +3HO# ⇄ HAsO)#
> +2𝑒 # + 2H) O
+III +V
BILAN :
3HO# + I) + H) AsO# # )#
0 ⇄ 2I + HAsO> + 2H) O
6)
+IV +III
ClO) +1𝑒 #
⇄ ClO#
) (×4)
C +Ca)* + 6HO# ⇄ CaCO0 +4𝑒 # + 3H) O
0 +IV
(carbone)
BILAN :
6HO# + 4ClO) + C + Ca)* ⇄ 4ClO#
) + CaCO0 + 3H) O
Remarque : CaCO0 est le carbonate de calcium (calcaire). C’est un solide ionique, constitué d’ions Ca)*
(le calcium, alcalino-terreux, est à son nombre d’oxydation usuel +II) et d’ions carbonate CO)#
0 .
H + H2O
O O
Os
O O _
H H IO4 + H2O
H
2) Pour retrouver l’alcène de départ, il suffit d’écrire les deux groupes carbonyle en regard :
provient de
H3C H la coupure H3C H
O O oxydante de
H H H H
propène A
provient de
H3C CH3 la coupure H3C CH3
O O oxydante de
H3C CH3 H3C CH3
2,3-diméthylbutène B
1-méthylcyclopentène C
(1)
(2)
(3)
0
1/2 O2 +II
+I
2 CuCl + [PdCl4] 2-
+ +
+
2 Cl 2H
On voit qu’à chaque tour de boucle, une molécule d’éthylène et un atome d’oxygène en provenance de
O" sont consommés, et qu’une molécule d’éthanal est produite.
L’équation globale est donc :
1
H" C = CH" + O" → H* C − CH = O
2
L’oxydant stœchiométrique de cette réaction est donc le dioxygène.
Le nombre d’oxydation de l’oxygène passe de 0 à −II, alors que les atomes de carbone passent de
−II; −II à −III; +I , soit globalement une hausse de deux degrés d’oxydation.
Les espèces du palladium et du cuivre sont des catalyseurs. Ils participent au mécanisme, sans
apparaître dans le bilan global.
Dans l’étape (1), c’est PdCl1 "2 qui oxyde l’alcène en éthanal, le nombre d’oxydation du palladium
passe de +II à 0 dans Pd : PdCl𝟒 𝟐2 est l’oxydant catalytique.
"2
Dans l’étape (2), CuCl" régénère PdCl1 en réoxydant Pd. Le cuivre passe de +II à +I dans CuCl, il
faut donc deux équivalents de CuCl" .
Dans l’étape (3), CuCl" est régénéré à son tour, sous l’action de l’oxydant O" . CuCl𝟐 est donc
également un oxydant catalytique.
H3C CH3
C
L’alcool secondaire qui donne C par déshydratation est donc A :
HO CH3
H3C CH3
A
3-méthylbutan-2-ol
En effet :
- Cette molécule est acyclique et possède deux liaisons doubles ; ceci est compatible avec la
formule brute, qui montre un degré d’insaturation de 2 (une molécule saturée à 5 atomes C
aurait 2×5 + 2 = 12 atomes H ; il en manque donc 4 soit 𝐷𝐼 = 2).
- Le spectre IR possède deux bandes aux fréquences d’élongation caractéristiques des liaisons
C = C et C = O conjuguées, respectivement 1623 et 1683 cm12 ; les fréquences sont abaissées
par rapport à des liaisons isolées car les liaisons ont un léger caractère de liaison simple dans
l’hybride de résonance :
-
O +
O
- Le spectre RMN montre bien un proton (a) d’aldéhyde à 𝛿 = 9,96 ppm, couplé avec un
proton vinylique (b) à 𝛿 = 5,88 ppm, leur couplage donnant un doublet pour chaque signal.
Par ailleurs, les 6 protons des groupes méthyle (c) donnent bien un signal proche d’un
singulet, car ils sont presque isochrones et car il n’y a pas de proton sur le C adjacent (les
deux groupes méthyle sont en fait diastéréotopiques, notion hors programme, l’un d’entre eux
est en effet plus proche du groupe carbonyle que l’autre…). Le léger déblindage à 𝛿 = 2,1 ppm
est dû à la proximité de la liaison double.
H (b)
O CH3
(c)
H CH3
(a)
3) Le nombre d’oxydation passe de −I dans cet alcool primaire à +I dans l’aldéhyde :
H H
H
4) Le nombre d’oxydation du manganèse passe de +IV dans MnO< à +II dans Mn<= . Comme l’alcool
gagne, lui, deux degrés d’oxydation, on en déduit que la stœchiométrie est de 1:1 entre les deux
réactifs.
On équilibre avec H =aq et H< O... en faisant l’hypothèse qu’on est en milieu acide aqueux...
HO-CH< -CH=C CHB < + MnO< + 2H = = OHC-CH=C CHB < + Mn<= + 2H< O
... mais en fait MnO< est utilisé dans des solvants organiques et non pas dans l’eau, il faudrait donc
adapter cette équation au solvant utilisé.
5) On pourrait utiliser un autre oxydant, en milieu non aqueux pour éviter que l’aldéhyde ne
s’oxyde en acide carboxylique : iode (+V) dans le periodinane de Dess-Martin (DMP), chrome (+VI)
dans CrOB dans la pyridine (réactif de Collins et Sarett), et bien d’autres...
Les oxydants cités précédemment convertissent tous les alcools primaires en aldéhydes, mais
concernant MnO< , l’énoncé indique que cela ne fonctionne pas dans la réaction suivante :
HO MnO2
rien
Visiblement, MnO< n’oxyde que les alcools situés à une liaison d’une liaison double (on parle d’alcools
allyliques). Il laisse intacts les autres alcools, il est donc chimiosélectif.
6) L’absence d’absorption IR autour de 1700 cm12 et la présence d’une bande vers 3400 cm12 pour
C suggère que les groupes C = O de B ont été remplacés par des groupes OH. LiAlH𝟒 est un réducteur,
comme NaBHN , mais plus puissant et moins chiomiosélectif, puisqu’il réduit les fonctions cétone,
mais aussi les fonctions ester.
La formule brute de C montre également la perte d’un atome de carbone et d’un atome d’oxygène par
rapport à B, qui correspondrait au groupe CHB O de l’ester, perdu lors de la réduction.
Le degré d’insaturation de C étant de 3 (avec 11 atomes C, il faudrait 2×11 + 2 = 24 atomes H pour
saturer, et il y en a 18), les deux cycles et la fonction alcène sont bien conservés.
OH
OH
O
O
C
Le passage de B à C est bien une réduction, on peut utiliser les nombres d’oxydation pour le prouver :
O OH
O +III -I
O OH
réduction par
+II 0
O LiAlH4 O
(puis hydrolyse)
O O
B C
7) NaBHN ne réduit pas toujours les esters. C’est un réducteur moins puissant que LiAlHN . Il n’est
pas certain qu’on pourrait l’utiliser ici pour obtenir C.
O
O
D
O
B O
O O
C O
On procède ensuite à la réduction de la fonction cétone par NaBH% dans l’éthanol, pour obtenir l’alcool
D:
O OH
D O
Traité par l’acide sulfurique concentré, la fonction alcool peut se déshydrater. Conformément à la règle
de Saytsev, on obtient l’alcène le plus substitué, donc sur la liaison connectée au cycle.
Par ailleurs, la formule brute de E montre qu’il n’y a plus qu’un atome O, et deux atomes de carbone de
moins... ceci suggère la disparition de la fonction acétal. En effet, en milieu acide concentré aqueux, les
acétals sont hydrolysés en cétone. E est donc :
E O
F OH
2) Le passage à l’acétal a pour but de protéger la fonction cétone présente dans A. En effet, lors
du passage de C à D, cette fonction cétone aurait été réduite également en alcool, qui aurait subi la
déshydratation lors du traitement à l’acide sulfurique.
+
+ H
F O +O H
H H
H2O + +
+
+O H
H
_
+ + Br
Br
G
Un équivalent de NaBH% fournit quatre équivalents d’ions hydrure. Il faut donc en principe quatre fois
moins de NaBH% que de A.
L’équation équilibrée de la réaction de réduction est alors :
O
_
4 +
+
Na BH4 + 4 EtOH
A HO
_
4 + Na
+
B(OEt)4
B
2) Dans la question précédente, NaBH% fournit l’ion hydrure en tant que réducteur (il agit comme
nucléophile en s’additionnant sur le groupe carbonyle). Ici, dans le réactif NaH, l’ion H & agit en tant
que base forte p𝐾) (H+ /H & ) ≈ 35. Il provoque donc la déprotonnation quasi-totale de l’alcool, le p𝐾)
du couple alcool/alcoolate étant voisin de 17.
La réaction acido-basique est :
HO + _
Na O
_
+ +
Na H + H2
B
Remarque : Cette réaction peut aussi être vue comme une réaction d’oxydoréduction, plus précisément
une médiamutation, puisque l’hydrogène passe des nombres d’oxydation +I (dans ROH) et – I (dans
NaH) à 0 (dans H+ ).
3) En solvant polaire et dissociant, le bromure de benzyle engendre relativement facilement un
carbocation, car celui-ci est stabilisé par mésomérie :
+
CH2 CH2 + CH2 CH2
+
+
Un mécanisme SN 1 est donc envisageable. Cependant, comme l’alcoolate est un bon nucléophile, et que
le bromure de benzyle est primaire, le mécanisme SN 𝟐 est probablement plus rapide :
Br
C _
+ Br
O
D
5) Il s’agit du clivage d’un éther en milieu acide. HI fournit un proton pour protonner l’oxygène, ce
qui permet d’avoir un bon nucléofuge pour la substitution par I & . En notant R la chaîne carbonée liée à
O dans E et F, le mécanisme s’écrit :
H
O + H
+
+
R O
R
E
_
I
H
+ O F
R
I
Le bromure de benzyle a probablement permis de protéger la fonction alcool en éther benzylique, vis-
à-vis de certaines réactions utilisées pour obtenir E.
La structure de 2 est :
OH
COOMe
Le groupe mésylate est un très bon nucléofuge. Comme le solvant Et 9 N est également une base, il se
4 4'
D’après la règle de Saytsev, le produit d’élimination majoritaire est l’alcène le plus stable. Il s’agit ici
de 4 car la liaison double est conjuguée avec la liaison C = O de l’ester :
O -
O
+
OMe OMe
3) On applique l’indication : LiAlH% réduit les esters. On remplace la fonction ester par la fonction
alcool primaire pour obtenir :
OH
5
NaH fournit la base forte H 3 , classiquement utilisée pour déprotonner les alcools. L’alcoolate obtenu
substitue immédiatement l’ion iodure de CH9 I par mécanisme SN 2 et on obtient l’éther méthylique,
selon la séquence de Williamson :
CH3
O
6
4) Pour réaliser la réaction de Lemieux-Johnson, on dissout 6 dans un solvant constitué d’un
mélange d’eau et d’un solvant oxygéné, on ajoute un excès de NaIO% (au moins deux équivalents), et
OsO% en quantité catalytique.
Il se produit alors la coupure oxydante de la fonction alcène, ce qui conduit à :
O
O
CH3
O
7
5) CrO9 est une espèce du chrome au nombre d’oxydation +VI : c’est donc un bon oxydant des
alcools. La fonction alcool secondaire de 8 est convertie en cétone :
O
MeO
H
9
Les nombres d’oxydation passent de 0 dans l’alcool 8 à +II dans la cétone 9 et de +VI dans CrO9 à +IV
dans H/ CrO9 . La stœchiométrie de la réaction est donc simplement de 1:1, et les deux atomes
d’hydrogène éliminés de 8 lors du passage à 9 se retrouvent dans H/ CrO9 , l’équation est donc :
On évite ici l’oxydation par une solution aqueuse acide, en raison de la fragilité de la molécule 8. En
raison de la tension du cycle cyclopropane, on peut craindre que la moindre protonnation du groupe
méthoxy entraînerait le départ de celui-ci, avec formation d’un carbocation qui se réarrangerait pour
soulager la tension de cycle.
6) Les organomagnésiens réalisent des additions nucléophiles sur les cétones. Ici, on obtient :
+
- MgBr
O O
MeO MeO
+ MgBr
H H
9
Puis, lors de l’hydrolyse très prudente (milieu neutre ou acide très dilué) :
-
O HO
MeO MeO
+
+ H
H H 10