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LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES

Rédaction
Christine Merle

Illustrations
Stéphane Blondelle

Coordination
Marc Bizet

Relecture
Karine Chocat
Les cours du CNED sont strictement réservés à l’usage privé de leurs destinataires et ne sont pas destinés à une utilisation collective.
Les personnes qui s’en serviraient pour d’autres usages, qui en feraient une reproduction intégrale ou partielle, une traduction sans
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par le CNED avec l’autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris).
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© CNED 2020 4 - M A 5 1 -T E - PA - 1 1 - 2 0
Préface

Bonjour et bienvenue

Assurer la réussite de tous les élèves et garantir le droit à l’égalité des chances, telles sont les missions de
notre École républicaine, missions également portées par le Centre National d’Enseignement à Distance.

Les nouveaux contenus d’apprentissage mis en œuvre, en conformité avec les programmes 2018,
incluant les repères de progressivité de 2019, nous ont conduits à améliorer la transmission des savoirs
fondamentaux, à proposer des enseignements pratiques interdisciplinaires et un accompagnement
individuel particulièrement renforcé. La Refondation de l’École est aussi une opportunité pour redéfinir
l’architecture pédagogique des contenus du collège.

La différenciation des parcours est au cœur de ces nouveaux contenus. Elle doit permettre à chacun
l’accès à la connaissance et à l’acquisition de compétences en fonction de ses aptitudes et de ses besoins
particuliers. De même, la nouvelle organisation des cours répond aux défis pédagogiques du collège de
demain, notamment dans les diverses dimensions de l’outil numérique.

Les programmes de 2018 reposent désormais sur un apprentissage graduel et cohérent. Ils sont rédigés
et conçus pour garantir une continuité des apprentissages. « Les mêmes notions seront étudiées dans
des contextes et avec des niveaux de difficulté différents ». Ces programmes se déclinent et traduisent les
objectifs définis par le socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

« Les Essentiels » répondent à ces objectifs.

C'est un manuel dans lequel vous pourrez trouver l’ensemble des notions abordées en mathématiques,
il vous accompagnera tout au long de votre scolarité en collège et a été conçu pour vous permettre une
consultation fréquente.

Bon courage à vous.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 3


Sommaire général
Nombres et calculs
A. Utiliser les nombres pour comparer, calculer et
résoudre des problèmes 7
B. Comprendre et utiliser les notions de divisibilité et
de nombres premiers 43
C. Utiliser le calcul littéral 47

Organisation et gestion de données


A. Interpréter, représenter et traiter des données 60
B. Comprendre et utiliser des notions élémentaires de
probabilité 66
C. Résoudre des problèmes de proportionnalité 70
D. C
 omprendre et utiliser la notion de fonction 78

Grandeurs et mesures
A. Calculer avec des grandeurs mesurables ; exprimer les résultats
dans les unités adaptées 87
B. Comprendre l’effet de quelques transformations sur les figures
géométriques 108

Espace et géométrie
A. Représenter l’espace 118
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour démontrer 135

4 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Sommaire

Nombres et calculs
A. Utiliser les nombres pour comparer, calculer et
résoudre des problèmes
1. Les nombres entiers 7
I. Écriture d’un nombre entier 7
II. Comparaison de deux nombres entiers 7
III. Opérations (somme, différence, produit, quotient) 8

2. Les nombres décimaux 10


I. Écritures d’un nombre décimal 10
II. La demi-droite graduée 11
III. Comparaison de deux nombres décimaux 12
IV. Opérations (somme, différence, produit, quotient) 13
V. Résolution de problèmes 16

3. Les règles de priorité des calculs 17

4. Les nombres relatifs 18


I. Écritures d’un nombre relatif 18
II. La droite graduée 18
III. Comparaison de deux nombres relatifs 19
V. Opérations (somme, différence, produit, quotient) 19

5. Fractions et quotients 22
I. Fractions et partages 22
II. Calculer la fraction d’un nombre 24
III. Quotient 25
IV. Quotients égaux 27
V. Comparaison de quotients 28
VI. Somme et différence de quotients 29
VII. Produit de quotients 30
VIII. Quotient de quotients 31

6. Le carré et la racine carrée d’un nombre 32


I. Le carré d’un nombre 32
II. La racine carrée d’un nombre 33

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 5


7. Les puissances 34
I. Puissances de 10 34
II. Puissances d’un nombre relatif 36
III. Écriture scientifique 38

8. Ordres de grandeur, valeurs approchées 39


I. Ordres de grandeur 39
II. Encadrer un nombre 40
III. Valeurs approchées 41

B. Comprendre et utiliser les notions de divisibilité et de


nombres premiers
I. Rappel : la division euclidienne 43
II. Multiples et diviseurs d’un nombre entier 43
III. Critères de divisibilité 44
IV. Les nombres premiers 45
V. Décomposition en produit de facteurs premiers 45

C. Utiliser le calcul littéral


1. Expressions littérales 47
I. Vocabulaire 47
II. Simplifier une expression littérale 47
III. Programme de calcul 48
IV. Calculer une expression littérale pour une valeur donnée 49

2. Distributivité 50
I. Développer un produit 50
II. Factoriser une somme ou une différence 52

3. Équations 53
I. Égalité 53
II. Résoudre une équation 54
III. Résoudre une équation produit 56
IV. Résoudre une équation du type A²-B² = 0 56
V. Résoudre un problème à l’aide d’une équation 58

6 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Nombres et A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculs
calculer et résoudre des problèmes

1. Les nombres entiers


I. Écriture d’un nombre entier
Pour écrire un nombre entier, on utilise dix chiffres : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9.

Notre numération est appelée numération décimale car nous comptons de 10 en 10. C'est une numération de
position.

Milliards Millions Milliers Unités


C D U C D U C D U C D U
2 5 0 8 7 1 3

U : Unité
D : Dizaine On groupe les chiffres par 3 en partant de la fin du
C : Centaine nombre, en laissant un espace entre chaque groupe.

Exemples :

0 ; 15 ; 348 sont des nombres entiers.

2 508 713 se lit : deux-millions-cinq-cent-huit-mille-sept-cent-treize.

On a écrit le nombre en lettres.

On décompose 2 508 713 en utilisant le tableau :

2 508 713 = 2 × 1 000 000 + 5 × 100 000 + 8 × 1 000 + 7 × 100 + 1 × 10 + 3

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Quelle différence y a-t-il entre le nombre des centaines et le chiffre des centaines du nombre 125 436 ?

1. On place le nombre dans le tableau.

Milliards Millions Milliers Unités


C D U C D U C D U C D U
1 2 5 4 3 6

2. Le chiffre des centaines est situé dans la colonne des centaines d’unités, c’est donc 4.

3. L
 e nombre des centaines est le nombre qui a pour dernier chiffre celui situé dans la colonne des cen-
taines. Le nombre des centaines de 125 436 est donc 1 254.

II. Comparaison de deux nombres entiers


Comparer deux nombres signifie déterminer lequel des deux nombres est le plus grand (ou le plus petit) ou s’ils
sont égaux.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 7


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

< signifie « est inférieur à » (ou est plus petit que).


> signifie « est supérieur à » (ou est plus grand que).

Ranger des nombres dans l’ordre croissant revient à ranger les nombres du plus petit au plus grand. Inversement,
ranger des nombres dans l’ordre décroissant revient à ranger les nombres du plus grand au plus petit.

Exemple : rangeons les nombres 460 ; 1 350 ; 300 ; 5 201 dans :

• l’ordre croissant : 300 < 460 < 1 350 < 5 201

• l’ordre décroissant : 5 201 > 1 350 > 460 > 300

III. Opérations
DÉFINITIONS

Le résultat d’une addition est une somme.


Exemple : 3 + 7 = 10 10 est la somme de 3 et 7.
3 et 7 sont les termes de l’addition.

Le résultat d’une soustraction est une différence.


Exemple : 8 − 2 = 6 6 est la différence entre 8 et 2.
8 et 2 sont les termes de la soustraction.

Le résultat d’une multiplication est un produit.


Exemple : 2 × 7 = 14 14 est le produit de 2 et 7.
2 et 7 sont les facteurs de la multiplication.

Le résultat d’une division est un quotient.


Exemple : 20 ÷ 5 = 4 4 est le quotient de 20 par 5.

Somme et différence de deux nombres entiers

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour poser une addition ou une soustraction, il faut bien positionner les chiffres. On aligne chaque chiffre
en partant de la fin (le chiffre des unités sous le chiffre des unités, celui des dizaines sous celui des
dizaines, etc.). Pour la soustraction, on place le plus grand des deux nombres sur la première ligne.

8 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

Exemple : poser et effectuer 3 585 + 239 et 2 545 - 1 939.

On pense aux retenues

Produit de deux nombres entiers

Exemple : poser et effectuer : 1 035 × 321.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

On commence avec le chiffre des unités.


On calcule 1 × 1 035 = 1 035.

On se décale d'un rang car on passe au chiffre des dizaines.


On calcule 2 × 1 035 = 2 070 (on peut mettre un 0 au lieu du point).

On se décale de 2 rangs car on passe au chiffre des centaines.


On calcule 3 × 1 035 = 3 105 (on peut mettre deux 0 au lieu de 2 points).

On additionne les trois résultats intermédiaires.

Tu dois connaitre les tables de multiplication jusqu’à 10.

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Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

Division euclidienne de deux nombres entiers

Exemple : poser et effectuer la division euclidienne de 598 par 7.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

2. Les nombres décimaux


I. Écritures d’un nombre décimal
Il existe une famille de nombres plus grande que celle des nombres entiers : celle des nombres décimaux. Ces
nombres décimaux peuvent s’écrire sous la forme d’un nombre à virgule, qu’on appelle « écriture décimale », ou
sous la forme d’une fraction décimale.

Les nombres entiers sont aussi des nombres décimaux. En


effet, la partie décimale des nombres entiers est nulle.

10 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

Exemples :

• 19 = 19,00 est un nombre entier, et aussi un nombre décimal.

• 87,024 est un nombre décimal, mais n’est pas un nombre entier.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour passer de l’écriture décimale à l’écriture fractionnaire, et inversement, on utilise le tableau suivant :
Centaines Dizaines Unités Dixièmes Centièmes Millièmes
100 10 1 1/10 1/100 1/1000
7 2 8 4

On a placé le nombre 72 unités et 84 centièmes dans le tableau.

• 72 unités et 84 centièmes s’écrit :

72,84 : écriture décimale

7 284
: écriture fractionnaire
100
8 4
72 + + est la décomposition de la fraction décimale.
10 100
• 72 est le nombre d’unités : c’est la partie entière.
84 centièmes est la partie décimale.
• En observant le tableau, on peut écrire aussi : 72,84 = 728 dixièmes et 4 centièmes.
Le nombre de dixièmes de 72,84 est 728.

II. La demi-droite graduée


DÉFINITIONS

• Une demi-droite graduée est composée d’une origine et d’une unité de longueur.
Exemple : sur la demi-droite graduée ci-dessous, chaque graduation représente un nombre entier :
0, 1, 2, 3, 4, 5…

O est l’origine de la demi-droite graduée et la longueur OI en est l’unité de longueur.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 11


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

• On appelle abscisse d’un point le nombre associé à ce point sur la demi-droite graduée.
Exemples : sur la demi-droite graduée ci-dessous, chaque unité est divisée en deux parts égales.

L’abscisse du point O est 0.


L’abscisse du point J est 0,5.
On dit : « Le point L a pour
L’abscisse du point K est 2,5.
abscisse 4. »
L’abscisse du point L est 4.

DÉFINITIONS

Encadrer un nombre, c’est placer ce nombre entre deux autres nombres, l’un plus petit et l’autre plus
grand.
Exemple : encadrer 2,5.
2,5 se situe entre 2 et 3. On note : 2 < 2,5 < 3.
Intercaler un nombre entre deux nombres donnés, c’est trouver un nombre que l’on peut encadrer par les
deux nombres donnés.
Exemple : intercaler un nombre entre 8,2 et 8,3.
On doit trouver un nombre à placer dans la case : 8,2 < < 8,3
C’est-à-dire 8,20 < < 8,30.
Plusieurs nombres conviennent,
par exemple : 8,2 < 8,26 < 8,3.

8,2 peut s’écrire 8,20.


8,3 peut s’écrire 8,30.

III. Comparaison de deux nombres décimaux


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour comparer des nombres décimaux, on regarde d'abord les parties entières de chacun des deux
nombres. Si ces parties entières sont égales, on travaille avec les parties décimales. On effectue une
comparaison chiffre par chiffre, en commençant par celui des dixièmes, puis des centièmes, etc.

12 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

Exemples :
• comparons les nombres 3,6 et 2,789.
- On commence par comparer les parties entières de chaque nombre.
3 > 2, on en déduit que 3,6 > 2,789.
- Il n'est pas nécessaire dans cet exemple de comparer les parties décimales, puisque les parties entières
n'ont pas la même valeur.
• comparons maintenant les nombres 13,45 et 13,5.
- On commence par comparer les parties entières de chaque nombre. Elles sont égales toutes les deux à
13.
- Il nous faut donc comparer les parties décimales de chaque nombre en commençant par le chiffre des
dixièmes :
4 < 5, on en déduit que 13,45 < 13,5.

On compare chiffre par chiffre !


2,39 < 2,5 car on compare les chiffres
des dixièmes 3 < 5

IV. Opérations
Somme et différence de deux nombres décimaux

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour poser une addition ou une soustraction avec des nombres décimaux, on aligne les unités les unes
sous les autres. Les virgules se trouvent alignées, ainsi que les dixièmes avec les dixièmes, les centièmes
avec les centièmes, etc.
On place la virgule dans le résultat final dans le même alignement.

Exemples : poser et effectuer : 638,59 + 12,497 et 124,7 – 15,94.

On ajoute des zéros pour avoir le


même nombre de chiffres après la
virgule.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 13


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

Produit de deux nombres décimaux

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour multiplier deux nombres décimaux, il faut effectuer la multiplication sans s'occuper de la virgule
et la replacer dans le résultat final en comptant le nombre total de chiffres après la virgule dans chaque
nombre décimal.
Exemple : poser et effectuer 1,42 × 3,2.

PROPRIÉTÉS

1. Quand on multiplie un nombre décimal par 10, 100 ou 1 000, on déplace la virgule vers la droite.
Exemples :

2. Quand on multiplie un nombre décimal par 0,1 ou 0,01 ou 0,001, on déplace la virgule vers la gauche.
Exemples :

Division d’un nombre décimal par un nombre entier

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Exemple : poser et effectuer la division de 24,6 par 5.


Étapes Opération
2 4, 6 5
On pose la division de 24,6 par 5.
On se concentre d’abord sur la partie entière de
24,6 c’est-à-dire 24.

14 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

2 4, 6 5
Dans 24, combien de fois 5 ? 4 4
Il y a 4 fois 5 dans 24, il reste 4.

2 4, 6 5
On abaisse le 6 de la partie décimale. 4 6 4,
On ajoute donc une virgule au quotient : « 4, ».

Dans 46, combien de fois 5 ?


2 4, 6 0 5
Il y a 9 fois 5 dans 46, il reste 1.
Le reste ne vaut pas encore 0. 4 6 4, 9

On poursuit et on abaisse un 0 qui correspond au 1   0


chiffre des centièmes de 24,60.

2 4, 6 0 5
Dans 10, combien de fois 5 ?
Il y a 2 fois 5 dans 10, il reste 0. 4 6 4, 9 2

Le reste vaut 0 (on dit qu’il est nul), la division 20


décimale est terminée. 0

4,92 est le nombre qui, multiplié par 5, donne 24,6. On peut donc écrire :
5 × 4,92 = 24,6.

Remarque : la division s’arrête car le dernier reste est nul. La valeur du quotient est donc exacte.
Si la division ne s’arrête pas, on doit alors effectuer une troncature ou chercher une valeur approchée du
quotient.

C’est une division décimale : on cherche une valeur exacte


ou approchée du quotient.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 15


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

Division décimale d’un nombre entier par un nombre entier

On applique la même méthode que pour diviser un nombre décimal par un nombre entier.

Exemple : effectuer la division 27 ÷ 4 revient à effectuer 27,00 ÷ 4.

PROPRIÉTÉ

Diviser un nombre décimal par 10, 100 ou 1 000, revient à le multiplier par 0,1, 0,01 ou 0,001.
Exemple :
23,254 ÷ 10 = 23,254 × 0,1 = 2,3254

V. Résolution de problèmes
JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour résoudre un problème, on doit d’abord bien lire l’énoncé et comprendre la situation décrite (que se
passe-t-il) ?
Ensuite, on trouve les différentes étapes de calcul qui vont permettre de trouver la solution.
Enfin, on rédige la réponse : un calcul en ligne, et une phrase pour chaque étape.
Exemple 1 :
Thomas va au supermarché avec 10 €. Il souhaite acheter un paquet de gâteaux qui coûte 3,50 € et un gros
paquet de bonbons à 6,70 €.
A-t-il assez d’argent ?
On calcule d’abord le prix total des deux articles choisis.
On compare ensuite le résultat avec les 10 € que possède Thomas.
On répond à la question posée.
3,5 + 6,7 = 10,2 Les deux articles choisis coûtent ensemble 10,20 €.
10,2 > 10 Comme le prix total est supérieur à 10 €, Thomas n’a pas assez d’argent pour acheter
les 2 articles.
Exemple 2 :
Un entraineur de tennis achète 16 raquettes à 8,50 € l’unité et 20 boites de balles. Il paye au total 192 €.
Quel est le prix d’une boite de balles ?
On calcule d’abord le prix total des 16 raquettes.
On calcule ensuite le prix total des 20 boites de balles.
On en déduit le prix d’une boite de balles.
16 × 8,5 = 136 Les 16 raquettes coûtent 136 € (calcul tapé à la calculatrice).
192 – 136 = 56 Les 20 boites de balles coûtent donc 56 €.
56 ÷ 20 = 2,8 Une boite de balles coûte 2,80 €.

16 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

3. Les règles de priorité des calculs

Pour calculer des expressions, il faut suivre un ordre précis.


C’est ce que l’on appelle l’ordre de priorité des calculs.

RÈGLES DE PRIORITÉ DES CALCULS

1. S
 i l’expression ne comporte que des additions et de soustractions, on effectue les calculs de la gauche
vers la droite.

2. S
 i l’expression ne comporte que des multiplications et des divisions, on effectue les calculs de la gauche
vers la droite.

3. S
 i l’expression ne comporte pas de parenthèses, alors les multiplications ou les divisions sont
prioritaires sur les additions et les soustractions. On effectue les divisions et les multiplications avant
les additions et soustractions.

4. Les calculs entre parenthèses sont prioritaires.

5. Les puissances sont prioritaires sur les multiplications et divisions.

Exemples :

• A = (7 - 4)´(5 -1,3) → On effectue le calcul dans les deux parenthèses (règle 4).

= 3 ‘ 3,7

= 11,1

• B = 22 - 2´(15 - 6) + 4 ´8 → On effectue le calcul dans la parenthèse (règle 4).

= 22 − 2 ‘ 9 + 4 ‘ 8 → On effectue les multiplications (règle 3).

= 22 − 18 + 32 → On effectue les calculs de la gauche vers la droite (règle 1).

= 4 + 32

= 36

C = 12− 2 ‘ 43 → On commence par effectuer le calcul de puissance (règle 5).

= 12 − 2 ‘ 64 → On effectue la multiplication (règle 3).

= 12 − 128

= −116

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 17


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

4. Les nombres relatifs

I. Écritures d’un nombre relatif


DÉFINITION

Un nombre relatif est un nombre positif ou un nombre négatif.


Exemples : +8 ; −3 ; +2,45 ; −7,1 et 0 sont des nombres relatifs.

CONVENTIONS

Par convention, on écrit :


(+8) = 8
(−5) = −5
(+2) + (+ 5) = 2 + 5
(−2) + (+4) = −2 + 4

II. La droite graduée


Pour graduer une droite, il faut choisir un point d’origine O, qui correspond au nombre 0 et une unité de longueur
que l’on reporte régulièrement à partir du point O. Ainsi la droite graduée permet de visualiser l’ensemble des
nombres relatifs. On définit le sens positif sur une droite graduée avec une petite flèche.

On appelle distance à zéro ou partie numérique d’un nombre relatif, le nombre sans son signe. Sur la droite
graduée, c’est la distance entre le point origine O et l’abscisse du nombre.

Exemples :

• la distance à zéro du nombre (-1,5) est 1,5. La distance à zéro du nombre (+3) est 3.

• sur la droite graduée ci-dessus :

- le point A a pour abscisse 1,

- le point B a pour abscisse 3,

- le point C a pour abscisse -3,

- le point D a pour abscisse -1,5.

18 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

−3 et 3 sont de signes contraires et ont la même distance à


0. Ce sont des nombres opposés.
Le nombre 0 est à la fois positif et négatif, il est son propre
opposé.

III. Comparaison de deux nombres relatifs


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

On peut comparer deux nombres relatifs de même signe ou de signes contraires.


• Si les 2 nombres sont positifs, ils sont rangés dans l’ordre de leur distance à zéro.
• Si les 2 nombres sont négatifs, ils sont rangés dans l’ordre inverse de leur distance à zéro.
• Un nombre négatif est toujours inférieur à un nombre positif.

Exemples :

a) Comparer à l’aide des symboles <, > et = :

• 5 et +5 → On a vu que, par convention, 5 = +5

• −1,5 et 1,2 → Ce sont deux nombres de signes contraires.

Donc −1,5 < 1,2.

• +1,24 et +2,14 → Ce sont deux nombres positifs.

Donc 1,24 < 2,14.

−6,2 et −6,3
•  → Ce sont deux nombres négatifs. On les range dans l’ordre inverse de leur distance à
zéro. Pour les distances à zéro on a 6,2 < 6,3 et donc − 6,2 > − 6,3.

b) Ranger dans l’ordre croissant : − 2,5 ; − 3,8 ; 4,7 ; − 6,9 ; 3,8.

• On commence par comparer les nombres positifs entre eux, puis les négatifs entre eux.

• On écrit les symboles correspondants : − 6,9 < − 3,8 < − 2,5 < 3,8 < 4,7.

IV. Opérations

Somme de deux nombres relatifs

PROPRIÉTÉS

1. Pour additionner deux nombres de même signe, d’une part on conserve ce signe, d’autre part on
additionne leur distance à zéro.
2. Pour additionner deux nombres de signes contraires, d’une part on garde le signe du nombre qui a la
plus grande distance à zéro, d’autre part on soustrait leur distance à zéro.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 19


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

Exemples : effectuer les additions suivantes.

• (+7) + (+3) = 7 + 3 = 10
(+7) et (+3) sont deux nombres positifs, le résultat de 7+3 sera donc positif : 10 = +10.

(-9) + (-2) = -11


• 

(-9) et (-2) sont deux nombres négatifs, le résultat de (−9) + (−2) sera donc négatif. On additionne les dis-

tances à zéro, c’est-à-dire 9 et 2. On obtient −11.

• (-8) + (+3) = -5

(-8) et (+3) sont de signes contraires, et la plus grande distance à zéro est 8. On garde le signe − de (-8) . On
soustrait les distances à zéro, 8−3 = 5. On en déduit que (-8) + (+3) = −5

• (-1) + (+7) = 6

(-1) et (+7) sont de signes contraires, et la plus grande distance à zéro est 7.

On garde le signe + de (+7) . On soustrait les distances à zéro, 7−1 = 6.

On en déduit que (-1) + (+7) = +6 = 6

Différence entre deux nombres relatifs

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Soustraire un nombre relatif revient à ajouter son opposé.

Par exemple, l’opposé de +3 est −3.


L’opposé de − 1,2 est 1,2 ou +1,2.

Exemples : effectuer les soustractions suivantes.

• A = (-5) − (+3) → L’opposé de +3 est −3.

= (-5) + (-3) →L
 es deux nombres sont de même signe. On additionne leur distance à zéro et on
garde le signe commun.
=−8

• B = (+7,2) − (+13,5) → L’opposé de +13,5 est −13,5.

= (+7,2) + (-13,5) →L
 es deux nombres sont de signes contraires. On soustrait leur distance à zéro et
on garde le signe de celui qui a la plus grande distance à zéro.
= − 6,3

20 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

Produit de deux nombres relatifs

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour multiplier deux nombres relatifs, d’une part, on multiplie leurs distances à zéro. D’autre part, on
détermine le signe du produit, en appliquant la règle des signes :
• si les deux nombres multipliés sont de même signe, leur produit est positif.
• si les deux nombres multipliés sont de signes contraires, leur produit est négatif.

Exemples : effectuer les multiplications suivantes.

• A = (-5) × (+3) → Les nombres sont de signes contraires. Le produit est négatif.

= −15

• B = (-7) × (-6) → Les nombres sont de même signe. Le produit est positif.

= 42

ASTUCE

On remarque que dans une série de multiplications :


• s’il y a un nombre pair de facteurs négatifs non nuls, alors leur produit est positif.
• s’il y a un nombre impair de facteurs négatifs non nuls, alors leur produit est négatif.

Exemples : effectuer les multiplications suivantes.

• A = (-5) × (+3) × (-2) → On compte 2 nombres négatifs (nombre pair), le produit sera positif.

= 30

• B = (-8) × (-2,5) × (+10) × (-4) → On compte 3 nombres négatifs (nombre impair), le produit sera négatif.

= −800

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 21


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

Quotient de deux nombres relatifs

PROPRIÉTÉS

Pour diviser un nombre relatif par un nombre relatif non nul, on suit la même méthode que pour les
multiplier. D’une part, on divise leur distance à zéro. D’autre part, on détermine le signe du quotient
grâce à la règle des signes.

Exemples : effectuer les divisions suivantes.

• A = (-16) ÷ (-2) → Les deux nombres sont de même signe, le quotient est positif.

= 16 ÷ 2
 es règles de priorité s’appliquent
L
= 8 aussi avec les nombres relatifs.

• B = (-15) ÷ (7 - 4) → On effectue en priorité la soustraction entre parenthèses.

= (-15) ÷ (+3) → Les deux nombres sont de signes contraires, le quotient est négatif.

= −15 ÷ 3

= −5

• C = (12 - 4) ÷ (5 - 7) → On effectue en priorité les calculs entre parenthèses.

= (+8) ¸ (-2) → Les deux nombres sont de signes contraires, le quotient est négatif.

= -8 ¸ 2

= −4

5. Fractions et quotients
I. Fractions et partages
Vocabulaire

DÉFINITIONS
a
 n appelle fraction, le nombre noté et lu « a sur b », où a et b sont des nombres entiers avec b
1. O
b
différent de zéro.
a est appelé le numérateur et b le dénominateur.
2 numérateur
Exemple :
7 dénominateur
Cette fraction se lit « deux sur sept » ou « deux septièmes ».

22 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

2. Une fraction décimale est une fraction dont le numérateur est un nombre entier et dont le
dénominateur est 10 ou 100 ou 1 000 …
210
Exemple :
100

2,4
n’est pas une fraction décimale. En effet, le numérateur
100
24
n’est pas un nombre entier. En revanche , qui donne le même
1 000
résultat, est une fraction décimale.

Partages

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Une fraction permet de représenter le partage en parts égales d’une ou plusieurs unités.
Le numérateur donne le nombre de parts que l’on prend.
Le dénominateur donne le nombre total de parts égales dans une unité.
Exemples :
1. Sur l’illustration ci-contre, le disque est partagé en 8 parts égales.
3 parts sont coloriées.
3
Donc la fraction de disque coloriée est .
8
2. Sur l’illustration ci-contre, chaque grand rectangle est partagé
en 6 parts égales. 7 parts sont coloriées.
7
Donc la fraction de grand rectangle coloriée est .
6

Fractions et demi-droite graduée

Observons la demi-droite graduée ci-dessus.


1
On remarque que l’unité est découpée en 3. Chaque graduation représente donc .
3
2 5 6
Le point A a donc pour abscisse , le point B a pour abscisse , le point C a pour abscisse = 2 ,
3 3 3
7
le point D a pour abscisse .
3

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 23


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

Écrire une fraction sous la forme de la somme d’un nombre entier et d’une fraction inférieure à 1
5 5 2 7 1
Observons, sur la demi-droite graduée, la position de . On remarque = 1+ . De même : = 2 +
3 3 3 3 3

Encadrer une fraction par 2 nombres entiers consécutifs

5 3 2 2 5
Comme = + = 1+ , on peut écrire : 1 < < 2 (remarque sur la demi-droite graduée que l’abscisse du
3 3 3 3 3

point B est comprise entre 1 et 2).

7 6 1 1 7 7
De même, = + = 2 + , on peut écrire 2 < < 3 ( est l’abscisse du point D, observe la demi-droite graduée).
3 3 3 3 3 3

Autre méthode :
5
Pour , on encadre 5 (le numérateur) par des multiples de 3 (le dénominateur).
3
3 ×1 5 3 ×2 3 5 6 5
Dans la table de 3, on a 3 × 1 < 5 < 3 × 2. Donc < < ou < < ou 1 < < 2.
3 3 3 3 3 3 3
7
De même, pour , on encadre 7 (le numérateur) par des multiples de 3 (le dénominateur).
3
3 ×2 7 3 × 3 6 7 9 7
Dans la table de 3, on a 3 × 2 < 7 < 3 × 3. Donc < < ou < < ou 2 < < 3.
3 3 3 3 3 3 3

II. Calculer la fraction d’un nombre


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour calculer la fraction d’un nombre, on multiplie la fraction par ce nombre.

Exemple : pour poser le calcul répondant à la question : « Que valent les deux tiers de quinze ? »,
2
on écrit : ×15.
3
Le « de » qu’on lit en français se traduit mathématiquement par le signe ×.

24 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

On peut écrire ce calcul sous trois formes différentes.


a, b et c représentent des nombres, c est différent de 0 :
a a× b b
×b = = a×
c c c
Avec notre exemple, cela donne :
2 2 × 15 15
× 15 = = 2×
3 3 3

Exemples : dire si les formes choisies sont judicieuses.

2
• ×15 = 0,666...×15 = 10 → Cette forme n’est pas judicieuse car le premier calcul donne une valeur approchée.
3

2 2 ×15 30
• ×15 = = = 10 → Cette forme est judicieuse car la multiplication de 15 par 2 donne un nombre entier.
3 3 3

2 15
• ×15 = 2 × = 2 × 5 = 10 → Cette forme est judicieuse car la division de 15 par 3 donne un nombre entier.
3 3

ASTUCE

1
1. Prendre la moitié d’un nombre, c’est multiplier ce nombre par , ce qui revient à le diviser par 2.
2
1
2. Prendre le quart d’un nombre, c’est multiplier ce nombre par , ce qui revient à le diviser par 4.
4
1
3. Prendre le dixième d’un nombre, c’est multiplier ce nombre par par , ce qui revient à le diviser par
10
10.

III. Quotient
DÉFINITIONS

a et b sont deux nombres, et b est un nombre non nul.


Le quotient de a par b est le résultat exact de la division de a par b.
On note ce nombre a ÷ b.
Le quotient de a par b est aussi le nombre qui, multiplié par b, donne a.
C’est-à-dire : b × … = a.
a
On peut aussi écrire ce nombre en écriture fractionnaire : .
b

Le quotient d’un nombre relatif par un nombre relatif non nul s’appelle un nombre rationnel.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 25


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

Exemples :
30 7 0,9 210 21,7
• ; ; ; ; sont des quotients (en écriture fractionnaire).
5 6 4 100 0,3
2 2
• 7× = 2 d’après la définition du quotient. est le quotient de 2 par 7.
7 7
2,8 2,8
• 5 ×... = 2,8 Le nombre manquant est . est le quotient de 2,8 par 5.
5 5
-6
• est aussi un nombre rationnel, c’est le quotient de –6 par 13.
13

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

a et b sont deux nombres, et b est un nombre non nul.


a
On calcule le quotient en effectuant une division décimale de a par b.
b

Exemple :
114
• calculer le quotient . En donner si possible une écriture décimale.
7
1 1 4 7
− 7 16,28…
4 4
− 4 2
2 0
− 1 4
6 0
− 5 6
4

Pour continuer à calculer le quotient après la virgule, on


rajoute un 0 au reste. Il est en rouge ici. Le reste est en bleu
à chaque fois.

Si on continuait, on trouverait toujours un reste non nul. La division est infinie. On peut en conclure que ce quotient
114
n’est ni un nombre entier, ni un nombre décimal. On note ≈ 16,28.
7
Le nombre 16,28 est une valeur approchée au centième par défaut de ce quotient.
114
On écrit la valeur exacte du quotient avec son écriture fractionnaire : .
7

26 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

Un quotient est un nombre qui peut être :


12
• un nombre entier : = 3.
4
1
• un nombre décimal non entier : = 0,25.
4
-15
• un nombre relatif : = -7,5.
2
1
• un nombre rationnel non décimal : ≈ 0,333.
3

IV. Quotient égaux


Tu dois connaître cette propriété.

On ne change pas la valeur d’un quotient si on multiplie


ou si on divise par un même nombre non nul le
numérateur et le dénominateur du quotient.
7 7 ×2 14
Exemple : = =
6 6 ×2 12
On a multiplié par 2 le numérateur et le dénominateur.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Cette règle permet de :

•s
 implifier des quotients : on remplace un quotient par un quotient égal, dont le numérateur et le
dénominateur sont plus petits ou plus simples.
14 7 × 2 7
Exemple : = = On a simplifié le quotient par 2 ; 7 est plus petit que 14 et 6 est plus petit que 12.
12 6 ×2 6
•a
 mplifier des quotients : on remplace un quotient par un quotient égal, dont le numérateur et le
dénominateur sont plus grands.
18 18 × 2 36
Exemple : = = On a amplifié le quotient par 2. On obtient un quotient dont le dénominateur
2,5 2,5 × 2 5
est un nombre entier.

• mettre au même dénominateur : on transforme des quotients pour qu’ils soient sur un même
dénominateur. Cela permet de soustraire et d’additionner les quotients.
7 5 7 5 × 3 7 15
Exemple : + = + = + Les quotients sont mis au même dénominateur : 6.
6 2 6 2×3 6 6
• mettre sous forme de fraction un nombre décimal non entier divisé par un autre nombre décimal non
entier.
4,5 4,5 × 100 450
Exemple : 4,5 ÷ 0,12 peut s’écrire = = .
0,12 0,12 × 100 12

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 27


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

Exemples :
36
• simplifier au maximum la fraction .
60
36 6 × 6 6
= = → On remarque que 36 et 60 sont des multiples de 6. On simplifie donc par 6. On peut encore sim-
60 10×6 10
plifier la fraction car on remarque que 6 et 10 sont des multiples de 2.
6 3×2 3
= = → La fraction est simplifiée au maximum.
10 5 ×2 5
Une fraction simplifiée au maximum est appelée fraction irréductible.
3
• transformer la fraction pour que son dénominateur soit égal à 40 :
10
3 3 × 4 12
= =
10 10× 4 40

V. Comparaison de quotients
JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour comparer des quotients positifs, on suit un un des points suivants.


• Deux quotients de même dénominateur sont rangés dans l’ordre de leur numérateur.
Exemples :

1,7 1,3 1,7 1,3


1. Comparer et >
12 12 12 12

1,5 5,3
2. Comparer : et .
5 20
1,5
On transforme l’écriture de pour avoir comme dénominateur 20. Pour trouver par combien il faut
5
multiplier 5, on effectue le calcul suivant : 20 ÷ 5 = 4. On multiplie donc le numérateur et le dénominateur
1,5 × 4 6
par 4 : = .
5 × 4 20
Les 2 quotients sont sur le même dénominateur, on compare les 2 numérateurs : 5,3 < 6.
5,3 1,5
On en déduit : <
20 5

• Deux quotients de même numérateur sont rangés dans l’ordre inverse des dénominateurs.
25 25 25 25
Exemple : comparer et . 18 > 12. D'où < .
18 12 18 12

• On compare le quotient avec 1.

Si le numérateur est supérieur au dénominateur, alors le quotient est supérieur à 1.


8
Exemple : > 1
3
Si le numérateur est inférieur au dénominateur, alors le quotient est inférieur à 1.
2
Exemple : <1
3
Si le numérateur et le dénominateur sont égaux, alors le quotient est égal à 1.
17
Exemple : =1
17

28 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

VI. Somme et différence de quotients


JE COMPRENDS LA MÉTHODE


Pour additionner (ou soustraire) deux quotients de même dénominateur on ajoute (ou soustrait) les

numérateurs et on garde le dénominateur commun.


Exemples :
5 3 5+3 8 4
A= + = = =
18 18 18 18 9

16,5 8,4 16,5-8,4 8,1


B= - = =
7 7 7 7

Pour additionner (ou soustraire) des quotients de dénominateurs différents :


1. On écrit chacun des quotients avec le même dénominateur.
2. On ajoute (ou on soustrait) les numérateurs et on garde le dénominateur commun.
3. Dans le cas d'une fraction, on la simplifie si possible.

Exemples :

Cas où les dénominateurs sont multiples l’un de l’autre

7 5
C= + → On remarque que 6 × 3 = 18.
6 18
On amplifie le quotient par 3. On obtient : Un nombre entier s’écrit aussi sous la forme
2
d’une fraction : 2 =
7 × 3 5 21 5 26 13 1
= + = + = =
6 × 3 18 18 18 18 9

5,5
D = 2-
9

2 5,5
= - → On remarque que 1 × 9 = 9.
1 9
On amplifie le quotient par 9. On obtient

2 ×9 5,5 18 5,5 12,5


= - = - =
1×9 9 9 9 9

Cas où les dénominateurs ne sont pas multiples l’un de l’autre

7 2
E= + → On cherche un multiple commun à 25 et à 15. 25 × 3 = 75 ; 15 × 5 = 75.
25 15

7×3 2 ×5
= + → On écrit chacun des quotients au même dénominateur : 75.
25 × 3 15 × 5

21 10
= + → On ajoute les numérateurs et on garde le dénominateur commun.
75 75

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 29


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

21+ 10
=
75

31
=
75

7 5
F= - On cherche un multiple commun à 12 et à 9. 12 × 3 = 36 ; 9 × 4 = 36.
12 9

7×3 5×4
= - On réduit chacun des quotients au même dénominateur : 36.
12 × 3 9 × 4

21 20
= -
36 36

1
=
36

VII. Produit de quotients


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour effectuer le produit de quotients :


1. On multiplie les numérateurs entre eux.
2. On multiplie les dénominateurs entre eux.

 n pense à simplifier les quotients avant de faire les


O
multiplications de façon à avoir des calculs plus simples.

Exemples : calculer les expressions suivantes.


8 3
• A= × On remarque que les fractions ne sont pas simplifiables.
7 5

8×3
= On multiplie les numérateurs entre eux et les dénominateurs entre eux.
7 ×5

24
=
35

30 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

Les règles des signes s’appliquent aussi pour les fractions.


æ 2 ö æ 15 ö
B = (-3) × çç- ÷÷÷ × çç- ÷÷÷ Il y a 3 signes moins, c’est un nombre impair.
çè 9 ÷ø çè 23 ÷ø
Le signe moins va donc rester.

3 ×2 × 15
=- On peut simplifier le produit en le décomposant en produit de facteurs.
9× 23

3 ×2 × 3 ×5
=- On peut simplifier 3 et 3.
3 × 3 × 23

2 ×5
=-
23

10
=-
23

VIII. Quotient de quotients


DÉFINITIONS

a et b sont deux nombres non nuls. Ne pas confondre inverse et opposé.
Si a × b = 1 alors a et b sont inverses l’un de l’autre. 1
est l’inverse de a (a non nul) tandis que
1 1 a
D’où l’inverse de a est car a× = 1.
a a – a est l’opposé de a.
1 æ 1ö 2
Exemple : l’inverse de -2 est - car -2 × çç- ÷÷÷ = = 1
2 çè 2 ÷ø 2
a b a b a×b
et l’inverse de est car × = =1 .
b a b a b×a
3 7 3 7
Exemple : l’inverse de est car × = 1.
7 3 7 3

PROPRIÉTÉ

Diviser par un nombre non nul revient à multiplier par l’inverse de ce nombre.
a, b, c et d sont quatre nombres relatifs et b, c, et d sont non nuls :
a c a d ad
÷ = × =
b d b c bc

Exemples : calculer les expressions.


3 4
A =- ÷ On transforme la « division » en la « multiplication par l’inverse ».
2 5

3 5
=- ×
2 4

3 ×5
=-
2×4

15
=-
8

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 31


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

7
B = - ÷ 9 On transforme la « division » en la « multiplication par l’inverse ».
4

7 1
=- ×
4 9

7
=-
36

6. Le carré et la racine carrée d’un nombre

I. Le carré d’un nombre


DÉFINITION

Le carré d’un nombre a est le nombre a × a. Il est noté a2 et se lit « a au carré ».


a2 = a × a

Exemples :

• le carré de 4 s’écrit 4². On a 4² = 4 × 4 = 16

• 2,5² = 2,5 × 2,5 = 6,25


2
• (-5) = (-5)´(-5) = 25 On applique la règle des signes.
2
æ3ö 3 3 9
• ççç ÷÷÷ = × =
è 8 ø÷ 8 8 64

32 3 × 3 9
• = =
8 8 8

3 3 3
• = =
82
8 × 8 64
2
æ3ö 32 3
Attention : çç ÷÷÷ ¹ ¹ 2
çè 8 ÷ø 8 8

Le carré d’un nombre est toujours positif ou nul.


2
Un nombre et son opposé ont le même carré : 3² = 9 et (-3) = (-3)´(-3) = 9

Il ne faut pas confondre :


2
(-3) = (-3)´(-3) = 9 et
−32 = −3 × 3 = −9

32 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

DÉFINITION

On dit qu’un nombre entier positif a est un carré parfait s’il existe un nombre entier positif b tel que :
b² = a
Exemples : 6² = 36 ; 36 est un carré parfait.
40 n’est pas un carré parfait.
Tu dois mémoriser les carrés parfaits suivants :
Nombre entier b Carré parfait b² = a
1 1
2 4
3 9
4 16
5 25
6 36
7 49
8 64
9 81
10 100
11 121
12 144

9 a pour carré parfait 81.


121 est le carré parfait de 11.

II. La racine carrée d’un nombre


DÉFINITION

a est un nombre positif ou nul :

• La racine carrée de a est l’unique nombre positif qui, élevé au carré, donne a. On note ce nombre : a.

• Le symbole « » s’appelle le radical.

Par conséquent on a :

• a est un nombre positif ou nul.

( a)
2
• =a Par exemple :

36 a pour racine carrée 6 :


• a2 = a
36 = 62 = 6
Exemples : 36 est le carré de 6 : 62 = 6 × 6 = 36
• 25 est le carré de 5 1,2 × 1,2 = 1,44
• 5 est la racine carrée de 25.
Donc 1,44 = 1,2.
Donc : 25 = 5.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 33


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

Lorsque a n’est pas le carré d’un nombre décimal ou rationnel, la valeur exacte de la racine carrée de a est a.

On utilise la calculatrice pour en obtenir une valeur approchée.

Exemple : 2 » 1,414.

• 2 est une valeur exacte.

• 1,414 est la valeur approchée au millième de 2.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Les calculs à l’intérieur d’une racine carrée sont prioritaires sur la racine carrée elle-même.
Exemple :

32 + 42 = 9 + 16 = 25 = 5

Encadrer la racine carrée d’un nombre par deux nombres entiers

Les racines carrées sont rangées dans le même ordre que le nombre sous leur radical.

Exemple : 18 < 19 donc 18 < 19

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour donner un encadrement de 18 par deux nombres entiers consécutifs (qui se suivent), on remarque
que 18 est compris entre les carrés parfaits 16 et 25 :
16 < 18 < 25

Donc : 16 < 18 < 25

On obtient l’encadrement : 4 < 18 < 5 .

7. Les puissances

I. Puissances de 10
DÉFINITION

Pour tout nombre entier n strictement positif, on note 10n le produit de n facteurs tous égaux à 10.

10n = 10 × 10 × ... × 10 = 1 00...0


n fois n zéros
10n se lit « 10 puissance n ».

Par convention, on note 100 = 1.

34 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

Exemples :
Mille : 1 000 = 103
1011 = 10 × 10 × ... × 10 = 100 000 000 000
Un million : 1 000 000 = 106
11 fois 11 zéros
Un milliard : 1 000 000 000 = 109
• 102 = 10 × 10 = 100

• 104 = 10 × 10 × 10 × 10 = 10 000

• 1 000 000 = 106

• 101 = 10

• 35 000 000 = 35 × 1 000 000 = 35 × 106

Pour exprimer des quantités positives très petites (inférieures à 1) on peut aussi utiliser les puissances de dix.

Pour cela, on associe un quotient de puissances de dix avec l’écriture décimale comme expliqué ci-dessous :
1
m est un nombre strictement positif, = 0,00...001 : le « 1 » se trouve en position m après la virgule.
10m
m chiffres

Exemples :
1 1
• = = 0,001: le « 1 » est en troisième position après la virgule.
103
1000

1
• = 0,000 01: le « 1 » est en cinquième position après la virgule.
105

1 1
• = 1 = 0,1: le « 1 » est en première position après la virgule.
10 10

Puissances négatives

DÉFINITION

-n 1
Pour tout nombre entier n strictement positif, on note 10-n l’inverse de 10n : 10 = 0,0......01
10n
n chiffres après la virgule

Exemples :
1
• 10-3 = = 0,001
103
1
• 0,000 01 = = 10-5
105

1 1
• 0,1= = =10-1
10 101

Propriétés des puissances de 10

On peut calculer le produit de puissances de 10 en écrivant tous les facteurs.

On peut procéder de la même façon pour calculer le quotient de puissances de 10, ou la puissance de puissances
de 10.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 35


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

On peut aussi appliquer les propriétés suivantes :

PROPRIÉTÉS

m et n sont deux nombres entiers relatifs :


• 10m × 10n = 10m+n
10m
• = 10m-n
10n
n
• (10 ) = 10
m m´n

Exemples :

A = 103 × 105 = 103+5= 108 En effet, 103 × 105 = 1 000 × 100 000 = 100 000 000 = 108
105 105 100 000
B= = 105-3 = 102 En effet, = = 100 = 102
103 103 1 000
3 3
C = (105 ) = 105´3 = 1015 En effet, C = (105 ) = 105 ´105 ´105 = 105+5+5 = 1015

Avec des puissances négatives :


10-2
D = 104 × 10-3 = 104-3 = 101 = 10 E= = 10-2-4 = 10-6
104

104 2
G = (10-6 ) = 10-6´2 = 10-12
4-(-3)
F= = 10 = 104+3 = 107
10-3

II. Puissances d’un nombre relatif

Puissances positives

DÉFINITION

Pour tout nombre relatif a et pour tout entier n strictement positif, on note an le produit de n facteurs tous
égaux à a.

an = a × a × ... × a

n fois

On lit « a exposant n » ou « a puissance n ».

Par convention, on écrit a0 = 1

On a aussi : a1 = a

36 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

Il ne faut pas confondre :

23 = 2 × 2 × 2 = 8 et 2 × 3 = 6

Exemples :
3
(-5) = (-5)´(-5)´(-5) = -125 25 = 2 × 2 × 2 × 2 × 2 = 32

3 fois
0 0 1
(-5) =1 -50 = -(5) = -1 -(5) = -5

0,34 = 0,3 × 0,3 × 0,3 × 0,3 = 0,008 1

Puissances négatives

DÉFINITION

Pour tout nombre relatif a non nul et pour tout entier n strictement positif, on note a-n l’inverse de an.

1 1
a-n = =
an
a´a´...´a

n fois

Par exemple a4 = a × a × a × a
1 1
et a-4 = =
a4
a´ a´ a´a

Exemples :

-2
1 1 1 1 æ 3 ö÷ 1 1 25 1
5-2 = = = 0,04 -1
; 3 = = ; çç ÷ = = = -3
; 2 = = 0,125
52 25 31 3 èç 5 ÷ø÷ æ 3 ö÷
2
9 9 23
çç ÷
èç 5 ø÷ 25
Propriétés des puissances d’un nombre relatif

Comme pour les calculs avec les puissances de 10, on peut calculer le produit de puissances d’un nombre en écri-
vant tous les facteurs.

On peut procéder de la même façon pour calculer le quotient de puissances d’un nombre non nul, ou la puissance
de puissances d’un nombre.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 37


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

On peut aussi appliquer les propriétés suivantes :

PROPRIÉTÉS

a est un nombre relatif non nul et m et n sont deux nombres entiers relatifs :
• am × an = am+n
am
• = am-n
an
n
• (a )
m
= am´n

Exemples :
212 7
C = (0,53 ) = 0,53´7 = 0,521
12-(-5)
A = 9-5 × 93 = 9-5+3 = 9-2 B= -5
=2 = 217
2

Effectuer les opérations suivantes :


2
A = 3´(6 - 2)
= 3 ´ 42
= 3´16
 ans les calculs avec des
D
= 48 puissances, on effectue les
calculs de puissances avant les
62 + 2 autres opérations sauf celles
B=
23 entre parenthèses.
36 + 2
=
8
38
=
8
19
=
4

III. Écriture scientifique


DÉFINITION

Donner l’écriture scientifique d’un nombre, c’est l’écrire sous la forme a × 10n où :
• a est un nombre décimal dont la distance à zéro est comprise entre 1 (inclus) et 10 (exclu) ;
• n est un nombre entier relatif.

Cela veut dire qu’il n’y a qu’un seul chiffre autre que zéro
avant la virgule.
En revanche il peut y en avoir plusieurs après.

38 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Donne l’écriture scientifique 312 ; 0,16 ; -412 870 et 65,918 × 10-7

• 312 = 3,12 × 100 = 3,12 × 102 On a bien 1 ≤ 3,12 < 10

• 0,16 = 1,6 × 0,1 = 1,6 × 10-1 On a bien 1 ≤ 1,6 < 10

• −412 870 = −4,128 70 × 100 000 = −4,128 7 × 105 On a bien 1 ≤ 4,128 7 < 10

• 65,918 × 10-7 = 6,591 8 × 10 × 10-7= 6,591 8 × 101 × 10-7= 6,591 8 × 10-6 On a bien 1 ≤ 6,591 8 < 10

8. Ordres de grandeur, valeurs approchées

I. Ordres de grandeur
L’expression « ordre de grandeur » a deux sens en mathématiques.
1. Lorsque l’on effectue des calculs, on peut utiliser un ordre de grandeur pour vérifier la vraisemblance
d’un résultat. On remplace chacun des nombres par une valeur qui lui est proche pour obtenir une
opération facile à faire de tête.

Par exemple : 1 024 + 787 = ?


Un ordre de grandeur de 1 024 est 1 000, et pour 787,
c’est 800. 1 000 + 800 = 1 800. C’est assez proche du
résultat final qui est 1 811.

Exemple : donner un ordre de grandeur du résultat de A = 8,9 × 1 002 × 0,96.

On arrondit les différentes valeurs : 9 pour 8,9


1 000 pour 1 002
1 pour 0,96

Le calcul de l’ordre de grandeur de A est : 9 × 1 000 × 1 = 9 000

L’ordre de grandeur de l’expression A est 9 000. Le produit réel est 8 561,088. Cela permet de vérifier, par exemple,
que l’on a bien placé la virgule dans le résultat.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 39


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

2. L’ordre de grandeur d’un nombre est la puissance de 10 la plus proche de ce nombre.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Déterminer un ordre de grandeur de A = 7 031,5 × 102.

• L’écriture scientifique de A est 7,031 5 × 105.

• L’encadrement par deux puissances de 10 de 7,031 5 × 105 est : 105 ≤ 7,031 5 × 105 < 106

• 7,031 5 est plus proche de 10 que de 1, d’où A est plus proche de 106 que de 105.

• On en déduit que l’ordre de grandeur de 7,031 5 × 102 est 106.

Dans le cas général, l’écriture scientifique est de la forme : a × 10n.

Si 1 ≤ a < 5, alors l’ordre de grandeur est 10n.

Si 5 ≤ a, alors l’ordre de grandeur est 10 × 10n = 10n+1.

II. Encadrer un nombre


DÉFINITION

Encadrer un nombre c’est le placer entre 2 autres nombres, l’un plus petit et l’autre plus grand.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

• Encadrer à l’unité près, c’est encadrer le nombre entre 2 entiers consécutifs.

Exemple : encadrer 15,35 à l’unité près.

15 < 15,35 < 16. 15 et 16 sont deux entiers consécutifs car 16 − 15 = 1.

•E
 ncadrer au dixième près, c’est encadrer le nombre entre 2 nombres décimaux dont la différence vaut
0,1 (1 dixième).

Exemple : encadrer 15,35 au dixième près.

15,3 < 15,35 < 15,4 avec 15,4 − 15,3 = 0,1.

De la même façon, on peut encadrer un nombre au centième près, au millième près, etc.

Exemples

L’encadrement à l’unité près de 107,99 est : 107 < 107,99 < 108. On a bien 108 – 107 = 1.

L’encadrement au dixième près de 107,99 est : 107,9 < 107,99 < 108,0. On a bien 108,0 – 107,9 = 0,1.

L’encadrement au centième près de 5,105 3 est : 5,10 < 5,105 3 < 5,11. On a bien 5,11 – 5,10 = 0,01.

40 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


A. Utiliser les nombres pour comparer, Nombres et calculs
calculer et résoudre des problèmes

III. Valeurs approchées


Valeurs approchées par défaut, par excès

DÉFINITIONS

L’encadrement d’un nombre donne les valeurs approchées par défaut et par excès du nombre.
• La valeur approchée par défaut (ou troncature) est la valeur approchée inférieure au nombre.
• La valeur approchée par excès est la valeur approchée supérieure au nombre.
Exemple : dans l’encadrement 15,3 < 15,35 < 15,4.
• 15,3 est la valeur approchée par défaut (ou troncature) au dixième près de 15,35.
• 15,4 est la valeur approchée par excès au dixième près de 15,35.

Exemples

La valeur approchée par défaut (ou troncature) à l’unité près de 15,8 est 15 car 15 < 15,8 < 16.

La valeur approchée par excès à l’unité près de 15,8 est 16.

La valeur approchée par défaut (ou troncature) au dixième près de 2,543 est 2,5 car 2,5 < 2,543 < 2,6

Arrondi

DÉFINITION

L’arrondi d’un nombre est la valeur approchée la plus proche du nombre.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

La valeur arrondie d’un nombre est dans certains cas sa valeur approchée par défaut.

Exemples

• L’arrondi à l’unité de 4,2 est : 4

car 4 < 4,2 < 5 et 4,2 est plus proche de 4 que de 5.

• L’arrondi au dixième de 18,23 est : 18,2

car 18,2 < 18,23 < 18,3 et 18,23 est plus proche de 18,2 que de 18,3.

• L’arrondi au millième de 0,806 35 est 0,806

car 0,806 < 0,806 35 < 0,807 et 0,806 35 est plus proche de 0,806 que de 0,807.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 41


Nombres et calculs A. Utiliser les nombres pour comparer,
calculer et résoudre des problèmes

La valeur arrondie d’un nombre est dans d’autres cas sa valeur approchée par excès.

Exemples

• L’arrondi à l’unité de 4,7 est 5

car 4 < 4,7 < 5 et 4,7 est plus proche de 5 que de 4.

• L’arrondi au dixième de 18,29 est 18,3

car 18,2 < 18,29 < 18,3 et 18,29 est plus proche de 18,3 que de 18,2.

• L’arrondi au millième de 0,806 61 est 0,807

car 0,806 < 0,806 35 < 0,807 et 0,806 35 est plus proche de 0,807 que de 0,806.

Cas particulier : Le nombre est aussi proche de sa valeur approchée par défaut que de sa valeur
approchée par excès.

Par convention, la valeur arrondie est la valeur approchée par excès.

Exemples

• L’arrondi à l’unité de 4,5 est 5.

• L’arrondi au dixième de 18,65 est 18,7.

• L’arrondi au millième de 0,806 5 est 0,807.

42 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


B. Comprendre et utiliser les notions Nombres et calculs
de divisibilité et de nombres premiers

I. Rappel : la division euclidienne


DÉFINITION

Effectuer la division euclidienne d'un nombre entier a (le dividende) par un nombre entier b différent de 0
(le diviseur), c'est trouver deux nombres entiers appelés le quotient q et le reste r tels que :
a=b×q+r avec 0 ≤ r < b
dividende = diviseur × quotient + reste, et le reste est inférieur au diviseur.

Voici l’opération que tu poses sur ton cahier


lorsque tu réalises manuellement la division
euclidienne :
dividende diviseur
quotient
reste

Exemple :

dans la division euclidienne de 63 par 12, le quotient est 5 et le reste 3 :

63 12
-60 5
3
63 = 12 × 5 + 3 et le reste 3 est plus petit que le diviseur 12.

II. Multiples et diviseurs d’un nombre entier


DÉFINITIONS

a et b sont deux nombres entiers et b est non nul.


Si le reste de la division euclidienne de a par b vaut 0, on a a = b × q.
On peut alors affirmer que :
• a est un multiple de b.
• a est divisible par b.
• b est un diviseur de a.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 43


Nombres et calculs B. Comprendre et utiliser les notions
de divisibilité et de nombres premiers

Exemples :

a) Dans la division euclidienne de 184 par 8, on a :

184 = 8 × 23 = 8 × 23 + 0, donc 8 est un diviseur de 184.

b) Dans la division euclidienne de 180 par 8, on a :

180 = 8 × 22 + 4, donc 8 n’est pas un diviseur de 180.

c) Dans la division euclidienne de 60 par 5, on a : 60 = 5 × 12.

On peut donc dire que :

• 60 est un multiple de 5, • 60 est divisible par 12,

• 60 est un multiple de 12, • 5 est un diviseur de 60,

• 60 est divisible par 5, • 12 est un diviseur de 60.

JE CONNAIS

Les diviseurs de 100 sont : 1, 2, 4, 5, 10, 20, 25, 50 et 100.


25, 50, 75 et 100 sont des multiples de 25.
50 et 100 sont des multiples de 50.

III. Critères de divisibilité


PROPRIÉTÉS

Critères de divisibilité
• Un nombre entier est divisible par 2 si son chiffre des unités est 0 ou 2 ou 4 ou 6 ou 8.
• Un nombre entier est divisible par 5 si son chiffre des unités est 0 ou 5.
• Un nombre entier est divisible par 10 si son chiffre des unités est 0.
• Un nombre entier est divisible par 3 si la somme de ses chiffres est un multiple de 3.
• Un nombre entier est divisible par 9 si la somme de ses chiffres est un multiple de 9.

Un nombre pair est un nombre divisible par 2.


Les autres nombres sont des nombres impairs.

44 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


B. Comprendre et utiliser les notions Nombres et calculs
de divisibilité et de nombres premiers

Exemples

• 340 est divisible par 2, par 5 et par 10.

• 344 est divisible par 2.

• 345 est divisible par 5.

• 345 3 + 4 + 5 = 12. 12 est un multiple de 3. Donc 345 est aussi un multiple de 3.

• 477 4 + 7 + 7 = 18. 18 est un multiple de 3 et de 9. Donc 477 est divisible par 3 et par 9.

IV. Les nombres premiers


DÉFINITION

On dit qu’un nombre entier est un nombre premier s’il possède exactement 2 diviseurs : 1 et lui-même.

Exemples :

• 17 est divisible seulement par 1 et par 17. C’est donc un nombre premier.

• 34 est divisible par 1 et par 34. Il est aussi divisible par 2 et par 17, ce n’est pas un nombre premier.

JE CONNAIS

Le début de la liste des nombres premiers est : 2 ; 3 ; 5 ; 7 ; 11 ; 13 ; 17 ; 19 ; 23 ; 29.

1 n’est pas un nombre premier car il ne possède qu’un seul


diviseur, lui-même.
2 est le seul nombre pair qui soit un nombre premier.
Il n’est divisible que par 1 et par 2 (lui-même).
Les autres entiers pairs ne sont pas des nombres premiers car ils
sont divisibles par 1, par eux-mêmes et par 2.

V. Décomposition en produit de facteurs premiers


DÉFINITION

Décomposer un nombre en produit de facteurs premiers, c’est l’écrire comme le produit de nombres
premiers.
Exemple : 45 = 5 × 9 9 n’est pas un nombre premier.
=5×3×3 5 et 3 sont des nombres premiers.
45 = 5 × 3 × 3 est la décomposition de 45 en produit de facteurs premiers.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 45


Nombres et calculs B. Comprendre et utiliser les notions
de divisibilité et de nombres premiers

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Exemple : décomposer en produit de facteurs premiers les nombres suivants : 252 et 105.
• 252 est un nombre pair, il n’est donc pas premier. On peut le décomposer.
252 = 2 × 126 → Le plus petit nombre premier qui divise 252 est 2.
= 2´(2´63) → Le plus petit nombre premier qui divise 126 est 2.

= 2´2´(3´21) → Le plus petit nombre premier qui divise 63 est 3 car 6 + 3 = 9.

= 2´2´3´(3´7) → Le plus petit nombre premier qui divise 21 est 3.

= 22 ´32 ´7 → Le nombre 7 est un nombre premier, on ne peut pas le décomposer. On


peut simplifier le produit en mettant au carré.
On a terminé.
• 165 est divisible par 1, par 165 et par 5. On peut le décomposer.
165 = 3 × 55 → Le plus petit nombre premier qui divise 165 est 3.
= 3 × 5 × 11 → Le plus petit nombre premier qui divise 55 est 5. 11 est un nombre
premier, on ne peut pas le décomposer.
On a terminé.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

La décomposition en produit de facteurs premiers permet de simplifier une fraction au maximum.


Pour simplifier une fraction au maximum, on peut décomposer son numérateur et son dénominateur en
produits de facteurs premiers, puis simplifier par tous les facteurs communs.
30 2´3´5 5 5
Exemple : = = =
72 2´2´2´3´3 2´2´3 12

Une fraction simplifiée au maximum est appelée fraction irréductible.

46 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Nombres et calculs

C. Utiliser le calcul littéral

1. Expressions littérales

I. Vocabulaire

Une expression mathématique dans laquelle


figure une lettre s’appelle une expression
littérale.

Exemple : pour calculer l’aire d’un rectangle, on utilise la formule Aire = L × l, où L est la longueur du rectangle et
l est sa largeur.

Aire = L × l est une expression littérale.

II. Simplifier une expression littérale


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Supprimer le signe ×
Pour simplifier une expression littérale, on peut supprimer le signe × devant une lettre, devant une
parenthèse ou entre deux lettres.
Exemples : 2 × x s'écrit 2x.
5´(a - 2) s'écrit 5 (a - 2).

4 ´a ´b s'écrit 4ab.

On utilise aussi la notation puissance pour certains produits.

Exemples : a × a s'écrit a2.

a × a × a s'écrit a3 et ainsi de suite...


Réduire une expression littérale
Réduire une expression littérale, c’est l’écrire avec le moins de termes possibles.
Pour cela, on regroupe tous les termes de même famille.
Exemples :
A = 2x + 3x = 5x → Une seule famille : les x

B = 7a2 − 6a2 = 1a2 = a2 → Une seule famille : les a2

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 47


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

C = 8x + 5 − 4 − 2x → On a 2 familles, celle des x et celle des nombres.


= 8x − 2x + 5 − 4 → On regroupe par famille.
= 6x + 1 → On ne peut plus réduire.

D = − 5b2 + 3b + 2 + 7b2 + 5b − 9 → On a 3 familles, celle des b2, celle des b et celle des nombres.

= − 5b2 + 7b2 + 3b + 5b + 2 − 9 → On regroupe par famille.

= 2b2 + 8b − 7 → On ne peut plus réduire.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Supprimer des parenthèses

a, b, c et d sont quatre nombres relatifs.


On peut supprimer des parenthèses qui sont précédées d’un signe + sans changer les signes des termes à
l’intérieur des parenthèses.
a + (b + c - d ) = a + b + c - d

On peut supprimer des parenthèses et le signe - qui les précède, à condition de changer tous les signes
des termes à l’intérieur des parenthèses.
a - (b + c - d ) = a - b -c + d

Exemples :

A = 2 x + (5 x + 3) B = 7 - (-3a2 - 2 + 6a)
= 2x + 5x + 3 = 7 + 3a2 + 2 - 6a
= 7x + 3 = 7 + 2 + 3a2 - 6a
= 9 + 3a2 - 6a

III. Programme de calcul


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Un programme de calcul se traduit par une expression littérale, et réciproquement, toute expression litté-
rale peut se traduire par un programme de calcul.

Exemples :

• Passer du programme de calcul à l’expression littérale. Programme de calcul :

On nomme x le nombre choisi. • choisis un nombre.


• multiplie-le par 4.
On le multiplie par 4 : 4x.
• ajoute 8 au résultat.
On ajoute 8 au résultat : 4x + 8.

On obtient l’expression littérale 4x + 8.

48 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

• Passer de l’expression littérale à un programme de calcul.

On considère l’expression 6 + 7x.

6 + 7x est la somme de 6 et de 7x. La somme est le résultat d’une addition.


6 + 7x est la somme de 6 et de 7 × x Le produit est le résultat d’une multiplication.
6 + 7x est la somme de 6 et du produit de 7 et de x.

Cette phrase se traduit par le programme de calcul ci-dessous :

Programme de calcul :
• choisis un nombre.
• multiplie-le par 7.
• ajoute 6 au résultat.

IV. Calculer une expression littérale pour une valeur donnée


On considère l’expression littérale : A = 4x + 8.

La valeur de l’expression A dépend de la valeur du nombre x.

On peut calculer la valeur de A pour un nombre x donné.

Exemple :
1
calculer A pour x = 3, x = −5 et x = .
2
• Pour x = 3, A = 4 × 3 + 8 = 12 + 8 = 20

• Pour x = −5, A = 4 ´(-5 ) + 8 = -20 + 8 = -12

1 1
• Pour x = , A = 4 ´ + 8 = 2 + 8 = 10
2 2

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 49


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

2. Distributivité

I. Développer un produit

On développe une expression lorsqu’on


transforme un produit en une somme ou une
différence.

Pour développer un produit, on applique les formules de distributivité.

DISTRIBUTIVITÉ SIMPLE

k, a et b sont des nombres relatifs.


k ´(a + b ) = k ´a + k ´b = ka + kb
k ´(a - b ) = k ´a - k ´b = ka - kb

Exemples : développer et réduire les produits suivants.


Pense à respecter la règle des signes : le
6´(a + 7) = 6´a + 6´7 = 6a + 42
produit de deux nombres de signes contraires
est négatif, le produit de deux nombres de
2´(3 - 2y ) = 2´3 - 2´2y = 6 - 4y
même signe est positif.
-3x (5x - 2) = -3x ´5x - 3x ´(-2) = -15x2 + 6x

x × x = x²
−3x × 5x = −15x²

DOUBLE DISTRIBUTIVITÉ

a, b, c et d sont des nombres relatifs.

(a + b )(c + d ) = a ´c + a ´d + b ´c + b ´d = ac + ad + bc + bd

50 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

Exemple : développer et réduire le produit suivant.

(3x -1)(2x - 5)
= 3x ´2x + 3x ´(-5) -1´2 x -1´(-5)
= 6x2 -15 x - 2 x + 5
= 6x2 -17 x + 5

On peut développer directement certaines expressions en appliquant une égalité remarquable :

ÉGALITÉ REMARQUABLE

a et b sont des nombres relatifs. (a + b )´(a - b ) = a 2 - b 2

Exemples :
2
(4x) = 4x ´4x = 16 x2
(a + 8)´(a - 8) = a 2
- 8 = a - 64
2 2

2
(4x + 3)(4x - 3) = (4x) - 32 = 16 x2 - 9

COMPLÉMENT

3 égalités remarquables sont fréquemment utilisées :

a et b sont des nombres relatifs :


2
(a + b) = a2 + 2´a ´b + b2
2
(a - b) = a2 - 2´a ´b + b2
(a + b)´(a - b) = a2 - b2

Exemples :

développer les expressions suivantes.


2 2
(3x + 5) (6x - 2)
2 2
On reconnaît la forme (a + b) . On reconnaît la forme (a - b) .
2 2
(a + b) = a2 + 2´a ´b + b2 (a - b) = a2 - 2´a ´b + b2
2 2 2 2
(3x + 5) = (3x) + 2 ´3 x ´5 + 52 (6x - 2) = (6x) - 2 ´6 x ´2 + 22
= 9x2 + 30 x + 25 = 36x2 - 24 x + 4

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 51


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

II. Factoriser une somme ou une différence

On factorise une expression lorsqu’on transforme une


somme ou une différence en un produit.

Pour factoriser une somme ou une différence, on applique aussi les formules de distributivité, mais lues dans
l’autre sens.

DISTRIBUTIVITÉ SIMPLE

k, a et b sont des nombres relatifs.


ka + kb = k (a + b )
ka - kb = k (a - b )

k est le facteur commun de la factorisation.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Applications (avec des nombres : calcul mental)


Factoriser les expressions ci-dessous afin d’obtenir plus facilement le résultat.

187 ´11+ 187 ´89 24,5´0,8 - 0,8 ´4,5


= 187 ´(11+ 89) = 0,8 ´(24,5 - 4,5)
= 187 ´100 = 0,8´20
= 18 700 = 16

Les facteurs communs sont en gras dans chaque exemple.

L’égalité remarquable, lue dans l’autre sens, permet aussi de factoriser une expression.

ÉGALITÉ REMARQUABLE

a et b sont des nombres relatifs : a - b = (a + b)´(a - b)


2 2

52 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Factorise les expressions suivantes :


A = x2 - 9 → On remarque que 9 = 32
= x2 - 32
= ( x + 3)( x - 3)

B = 64b 2 - 36 2
→ On remarque que 64b 2 = (8b) et que 36 = 62
2
= (8b) - 62
= (8b + 6)(8b - 6)

3. Équations

I. Égalité
DÉFINITION

Une égalité est constituée de deux membres séparés par le symbole =.


Les deux membres d’une égalité doivent avoir la même valeur.
Exemples : 13 + 2 = 3 × 5 3x + 25 000 = 250 000

1er membre 2nd membre 1er membre 2nd membre

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour tester si une égalité est vraie :


• on remplace la lettre par un nombre de notre choix si celui-ci n’est pas proposé dans l’énoncé,
• on calcule séparément chacun des membres.
→ Si les deux membres ont la même valeur, l’égalité est vraie pour le nombre choisi.
→ Si les deux membres n’ont pas la même valeur, l’égalité est fausse pour le nombre choisi.
Exemples :

L’égalité 5 x + 3 = 3 x + 13 est-elle vraie pour x = 1 ?


Pour x = 1, on a :

• 1er membre : 5 x + 3 = 5´1+ 3 = 8

• 2nd membre : 3 x + 13 = 3´1+ 13 = 16


Les deux membres ne sont pas égaux, (8 ≠ 16) donc l’égalité est fausse pour x = 1.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 53


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

L’égalité 5 x + 3 = 3 x + 13 est-elle vraie pour x = 5 ?


Pour x = 5, on a :

• 1er membre : 5 x + 3 = 5´5 + 3 = 25 + 3 = 28

• 2nd membre : 3 x + 13 = 3´5 + 13 = 15 + 13 = 28


Les deux membres sont égaux à 28, donc l’égalité est vraie pour x = 5.

COMPLÉMENT

Une inégalité est constituée de deux membres séparés par l’un des symboles : <, ≤, > ou ≥.
Exemples :
2x + 5 < −4 −6x + 1 ≥ 29 + 8x
Pour tester si une inégalité est vraie :
• on remplace la lettre par un nombre de notre choix si celui-ci n’est pas proposé dans l’énoncé,
• on calcule séparément chacun des membres,
• on compare les deux membres.
Exemples :

L’inégalité 2 x + 5 < -4 est-elle vraie pour x = 1 ?


Pour x = 1, on a :

• 1er membre : 2 x + 5 = 2´1+ 5 = 7

• 2nd membre : -4
• 7 > −4, donc l’inégalité est fausse pour x = 1.

L’inégalité 2 x + 5 < -4 est-elle vraie pour x = −8 ?


Pour x = −8, on a :

• 1er membre : 2 x + 5 = 2´(-8) + 5 = -11

• 2nd membre : -4
• −11 < −4, donc l’inégalité est vraie pour x = −8.

II. Résoudre une équation


DÉFINITION

Une équation est une égalité entre deux quantités, dans laquelle interviennent une ou plusieurs lettres
appelées inconnues de l’équation.
Exemple : 3x + 5 = 11 est une équation, x est l’inconnue de l’équation.

54 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

Résoudre une équation, c’est trouver toutes les valeurs de l’inconnue pour lesquelles l'égalité est vraie.

Ces valeurs sont les solutions de l’équation.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

• On peut ajouter ou soustraire un même nombre aux deux membres d’une égalité sans la changer.
Exemple :
x+3=5 On soustrait 3 aux deux membres de l’équation.
x+3−3=5−3
x=2 La solution de l’équation x + 3 = 5 est 2.
 n peut multiplier ou diviser par un même nombre non nul les deux membres d’une égalité sans la
•O
changer.
Exemple :
4x = 18 On divise par 4 les deux membres de l’équation.
4 x 18
=
4 4
18 9 9
x= = La solution de l’équation 4x = 18 est .
4 2 2
• On combine ces deux propriétés pour résoudre les équations.
Exemple :
3x -9 = 6 2a - 8 = 17 + a 5 x + 150 = 2 x + 750
3x -9 + 9 = 6 + 9 2a - 8 + 8 = 17 + a + 8 5 x + 150 -150 = 2 x + 750 -150
3 x = 15 2a = 25 + a 5 x = 2 x + 600
3 x 15 2a - a = 25 + a - a 5 x - 2 x = 2 x + 600 - 2 x
=
3 3 a = 25 3 x = 600
x =5 3 x 600
=
3 3
x = 200

La solution de l’équation La solution de l’équation La solution de l’équation


est 5. est 25. est 200.

As-tu remarqué que l’on ne place qu’une égalité par ligne ?

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 55


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

III. Résoudre une équation produit


DÉFINITION

Une équation de la forme (6 x + 5)(3 x - 2) = 0 s’appelle une équation produit ; le membre de gauche est un
produit et le membre de droite vaut 0.

JE CONNAIS

Un produit est nul si au moins l’un de ses facteurs est nul.


On utilise parfois la formulation suivante :
A × B = 0 si et seulement si A = 0 ou B = 0.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Résoudre l’équation (2 x + 6)( x - 5) = 0.

Cette équation est une équation produit, car le membre de gauche est un produit et le membre de droite
vaut 0.

(2 x + 6)( x - 5) = 0 si et seulement si (2 x + 6) = 0 ou ( x - 5) = 0
On constate que d’une équation, on est passé à deux équations, très simples à résoudre.
On détermine les solutions de chacune de ces deux équations :
2x + 6 = 0 x -5 = 0
2x + 6 - 6 = 0 -6 x -5 + 5 = 0 + 5
2 x = -6 x=5
2 x -6
=
2 2
x = -3

Les deux solutions de l’équation (2 x + 6)( x - 5) = 0 sont −3 et 5.

IV. Résoudre une équation du type A² − B² = 0


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Résoudre l’équation 64 - 9 x2 = 0.

Ce n’est pas une équation produit, mais on modifie le membre de gauche en le factorisant grâce à une

égalité remarquable : a - b = (a + b)´(a - b)


2 2

56 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

2
On a : 64 = 82 et 9 x2 = (3 x) .
2
Ainsi : 64 - 9 x2 = 82 - (3 x) = (8 + 3 x)(8 - 3 x).

L’équation 64 - 9 x2 = 0 devient l’équation (8 + 3 x)(8 - 3 x) = 0.


On obtient une équation produit.

(8 + 3 x)(8 - 3 x) = 0 si et seulement si (8 + 3 x) = 0 ou (8 - 3 x) = 0.
On détermine les solutions de chacune de ces deux équations :
8 + 3x = 0 8 - 3x = 0
8 + 3x - 8 = 0 - 8 8 - 3x - 8 = 0 - 8
3 x = -8 -3 x = -8
3 x -8 -3 x -8
= =
3 3 -3 -3
8 8
x =- x=
3 3

8 8
Les deux solutions de l’équation (8 + 3 x)(8 - 3 x) = 0 sont - et .
3 3

Cas particulier : résoudre une équation du type x2 = a

PROPRIÉTÉS

La résolution de l’équation x2 = a dépend du signe de a.

• Si a > 0, l’équation x2 = a admet 2 solutions qui sont : a et - a .


• Si a = 0, l’équation x2 = a admet 1 solution qui est : 0.
• Si a < 0, l’équation x2 = a n’admet pas de solution.

Exemples : résoudre les équations suivantes.

• x2 = 16 :

Comme a = 16 et 16 > 0, l’équation admet 2 solutions qui sont : 16 = 42 = 4 et - 16 = - 42 = -4.

• x2 + 4 = − 5 :

x2 + 4 = − 5 est équivalente à x2 = −9.

Comme a = −9 et −9 < 0 l’équation n’admet pas de solutions.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 57


Nombres et calculs
C. Utiliser le calcul littéral

V. Résoudre un problème à l’aide d’une équation


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

1. On pose une « inconnue », c’est-à-dire qu’on lui donne un nom, en général x, pour la ou les solutions
cherchées.
2. On traduit toutes les informations du texte en fonction de cette inconnue.
3. On écrit une équation avec les informations précédentes.
4. On résout l’équation.
5. On vérifie que la solution de l’équation correspond à la réponse du problème.
6. On répond par une phrase au problème posé.

Exemple :

trois amies se partagent 1 200 € gagnés à la loterie. Valérie empoche 150 € de plus que Béatrice et Béatrice touche
le double de Florence. Combien Florence a-t-elle gagné ?

1. On cherche la somme gagnée par Florence. On décide de la nommer x.

2. On traduit les informations :

• Florence a gagné x euros à la loterie,

• Béatrice a gagné le double de Florence donc : 2x euros.

• Valérie a gagné 150 € de plus que Béatrice donc : 2x + 150 euros.

3. À elles trois, elles ont gagné la somme de 1200 €. On peut donc écrire une équation qui décrit cette égalité :

x + 2x + 2x + 150 = 1 200

4. On résout l’équation :
x + 2 x + 2 x + 150 = 1200
5 x + 150 = 1200
5 x + 150 -150 = 1200 -150
5 x = 1050
5 x 1050
=
5 5
x = 210

5. La valeur trouvée semble juste. On vérifie en calculant la part de chacune : si Florence a 210 €, alors Béatrice qui
a le double aura 420 € et Valérie : 420 + 150 = 570 €. On additionne les trois nombres 210 + 420 + 570 = 1 200. La
solution fonctionne.

6. Florence a gagné 210 €.

58 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Sommaire
Organisation et gestion de données, fonctions
A. Interpréter, représenter et traiter des données
I. Vocabulaire des statistiques 60
II. Organiser les données 60
III. Fréquences d’une série statistique 63
IV. Moyenne d’une série statistique 64
V. Médiane d’une série statistique 65
VI. Étendue d’une série statistique 65

B. Comprendre et utiliser des notions élémentaires de


probabilité
I. Vocabulaire des probabilités 66
II. Calcul d’une probabilité 67
III. Fréquence et probabilité 69

C. Résoudre des problèmes de proportionnalité


I. Définitions 70
II. Calculer dans une situation de proportionnalité 71
III. Pourcentages 73
IV. Ratio 75
V. Proportionnalité et représentation graphique. 76

D. Comprendre et utiliser la notion de fonction


I. Vocabulaire, notations 78
II. Modes de représentations des fonctions 78
III. Calculer l’image, calculer un antécédent 79
IV. Représentation graphique 80
V. Fonctions linéaires 82
VI. Fonctions affines 83

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 59


Organisation et gestion
de données, fonctions

A. Interpréter, représenter des données

Les études statistiques peuvent porter sur différents sujets comme par
exemple des séries de notes, des relevés scientifiques, des scores, des
sujets d’actualité …

I. Vocabulaire des statistiques


DÉFINITIONS

Voici les nombres lus en lançant un dé à six faces vingt fois de suite.
6 ; 1 ; 4 ; 5 ; 2 ; 6 ; 2 ; 3 ; 6 ; 5 ; 2 ; 6 ; 5 ; 1 ; 4 ; 6 ; 1 ; 2 ; 4 ; 5.
Ces vingt lancers constituent un relevé statistique.
On étudie les résultats des lancers de dé, on dit que la population étudiée est « le lancer de dé » et le
caractère étudié « le nombre lu sur la face du dé ».
Les données du caractère sont les nombres inscrits sur les six faces du dé.
Ces données apparaissent plusieurs fois, les six valeurs que peut prendre le caractère sont :
1, 2, 3, 4, 5 et 6.
L’effectif d’une valeur est le nombre de fois où cette valeur apparaît.
Dans l’expérience de lancer de dé précédente, l’effectif de la face 2 est 4 car le nombre 2 apparaît 4 fois et
l’effectif de la face 3 est 1 car le nombre 3 n’apparaît qu’une seule fois.
L’effectif total est la somme des effectifs, donc 20 ici, car il y a 20 lancers en tout.

II. Organiser les données


On peut regrouper les données dans un tableau d’effectifs :

Valeur du dé 1 2 3 4 5 6

effectif 3 4 1 3 4 5

60 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions

A. Interpréter, représenter des données

On peut ensuite tracer des diagrammes.

DÉFINITIONS

Un diagramme en bâtons est constitué de segments verticaux dont les hauteurs sont égales aux effectifs
représentés.
Un diagramme à barres est constitué de barres verticales de même largeur dont les hauteurs sont égales
aux effectifs représentés.
Pour chacun de ces graphiques, les valeurs (ici les valeurs du dé) sont indiquées sur l’axe horizontal, l’axe
des abscisses, et les effectifs sont indiqués sur l’axe vertical, l’axe des ordonnées.
Exemples :

Diagramme en bâtons Diagramme à barres

DÉFINITIONS

Un diagramme circulaire est un disque découpé en secteurs dont les mesures des angles sont
proportionnelles aux effectifs représentés.
L’effectif total correspond à 360° pour le diagramme circulaire et à 180° pour le diagramme semi-circu-
laire.
Pour tracer un diagramme circulaire, on complète le tableau ci-dessous, c’est un tableau de
proportionnalité.

Valeur du dé 1 2 3 4 5 6 Total
Effectif 3 4 1 3 4 5 20
Angle en degré 54 72 18 54 72 90 360

3 4 1 5
´360 = 54 ´360 = 72 ´360 = 18 ´360 = 90
20 20 20 20

Une légende accompagne le diagramme pour indiquer ce que représente chaque secteur angulaire.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 61


Organisation et gestion
de données, fonctions

A. Interpréter, représenter des données

Exemples :

On choisit le diagramme à construire selon le caractère étudié.

Par exemple, si on a besoin de lire ou comparer des effectifs, un diagramme en bâtons (ou un diagramme à barres)
sera plus judicieux.

En revanche, si on veut établir qu'une valeur représente la moitié ou le quart de l'effectif total, le diagramme circu-
laire (ou semi-circulaire) est plus parlant.

Répartition en classes

Lorsque les valeurs d’une série statistique sont nombreuses, on peut les répartir en classes pour faciliter la lec-
ture et l’interprétation.

Exemple :

on demande aux 120 enfants d’une école élémentaire à quelle heure ils se lèvent.

On obtient des réponses entre 6h30 et 7h45.

On a regroupé les différentes réponses par classes de 15 minutes d’amplitude.

Voici le tableau d’effectifs par classes :

horaire du lever [6h30 ; 6h45[ [6h45 ; 7h[ [7h ; 7h15[ [7h15 ; 7h30[ [7h30 ; 7h45] total
effectif 10 20 45 30 15 120

L’intervalle [6h45 ; 7h[ signifie entre 6h45 et 7h, 6h45 inclus et 7h


exclu.

Un enfant qui se lève à 6h45 est compté dans cet intervalle. Un


enfant qui se lève à 7h sera compté dans l’intervalle suivant,
[7h ; 7h15[.

62 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions

A. Interpréter, représenter des données

Histogramme

On peut représenter ces données par un histogramme.

C’est un diagramme à barres particulier.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

L'histogramme permet de visualiser les classes : la base d'un rectangle dans l'histogramme a une lon-
gueur égale à l’amplitude de la classe. On choisira au collège des classes d’égale amplitude.
Dans cette représentation, les données de la série sont représentées par des rectangles ayant chacun une
aire proportionnelle à l’effectif.
Plus la classe contient de valeurs (le nombre d'élèves par exemple), plus la hauteur du rectangle représen-
tant la classe est grande.
Exemple :
l’horaire du lever des enfants (exemple précédent) peut être représenté par cet histogramme :

III. Fréquences d’une série statistique


DÉFINITIONS

L’effectif d’une valeur d’une série statistique est le nombre de fois où cette valeur apparaît.
La fréquence d’une valeur est le quotient de son effectif par l’effectif total.
effectif de la valeur
fréquence d'une valeur =
effectif total

La fréquence est un nombre compris entre 0 et 1. On l’exprime souvent en pourcentage.

100
La somme des fréquences est 1, soit , soit 100 %.
100

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 63


Organisation et gestion
de données, fonctions

A. Interpréter, représenter des données

Exemple :

Valeur du dé 1 2 3 4 5 6
effectif 3 4 1 3 4 5

Le 2 apparait quatre fois. L’effectif du « 2 » est donc égal à 4.

L’effectif total est le nombre total de lancers, soit 20.


4
La fréquence du « 2 » est = 0,2 = 20 %.
20

IV. Moyenne d’une série statistique


DÉFINITION

La moyenne d’une série statistique est le quotient de la somme des valeurs de la série par l’effectif total.
somme des valeurs
moyenne =
effectif total

On peut calculer la moyenne simple, en appliquant la définition.

Exemple :

calculer la moyenne de cinq notes : 12 ; 14 ; 15 ; 11 et 18.


12 +14 +15 +11+18 70
= = 14
5 5
La moyenne des cinq notes est 14.

On peut calculer la moyenne pondérée, quand les données sont regroupées dans un tableau.

Chaque valeur du tableau est coefficientée par son effectif correspondant ; on multiplie chaque valeur par son
effectif correspondant.

Exemple :

calculer la moyenne des âges d’une classe de 25 élèves.

Relevé des âges d’une classe de 25 élèves

Âge (ans) 13 14 15 16
Effectif 2 9 11 3

(2´13) + (9´14) + (11´15) + (3´16) 365


Moyenne = = = 14,6
25 25
La moyenne des âges est de 14,6 ans.

64 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions

A. Interpréter, représenter des données

V. Médiane d’une série statistique


DÉFINITIONS

Une série est dite ordonnée si tous les éléments sont rangés dans l'ordre croissant, ou si tous les élé-
ments sont rangés dans l'ordre décroissant.
Quand une série est ordonnée, la médiane d'une série statistique est la valeur qui la partage en deux
séries statistiques de même effectif.

On distingue le cas où l’effectif total est impair, et le cas où l’effectif total est pair.

Exemples :

voici deux séries de notes ;

les notes sont bien rangées dans l’ordre croissant.

Effectif impair : Effectif pair :

Notes obtenues à un contrôle par Notes obtenues à un contrôle par


les treize garçons d’une classe les quatorze filles d’une classe

7 8 9 9 10 10 11 12 13 14 14 15 17 7 7 9 9 10 11 12 13 13 13 14 14 15 15


6 notes 6 notes 7 notes 7 notes
11 (7 note) est la note médiane
e
12,5 (la moyenne de la 7 et 8 note) est la note médiane
e e

VI. Étendue d’une série statistique


DÉFINITION

L’étendue d’une série statistique est la différence entre la plus grande et la plus petite de ses valeurs.

Exemples

L’étendue des 13 notes des garçons de l’exemple précédent est 17 − 7 = 10.

L’étendue des 14 notes des filles de l’exemple précédent est 15 − 7 = 8.

La série de notes des garçons est plus dispersée que celle des filles.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 65


Organisation et gestion
de données, fonctions
B. Comprendre et utiliser des notions
élémentaires de probabilité

Si on lance un dé cubique, on a une chance sur six d’obtenir un 3.


1
On dit que la probabilité d’obtenir 3 est .
6

I. Vocabulaire des probabilités


DÉFINITIONS

Une expérience est dite aléatoire lorsque l’on ne peut pas prévoir son résultat avant qu’elle ne se réalise.
Exemple : les jeux de hasard comme le lancer de dé, le tirage de cartes ou de numéro sont des expé-
riences aléatoires.

Les résultats d’une expérience aléatoire sont appelés issues.


Exemple : on lance un dé cubique.
Les issues sont : 1, 2, 3, 4, 5 et 6.

On appelle évènement la réalisation d’une ou plusieurs issues lors d’une expérience aléatoire.
Exemple : on lance un dé cubique.
« obtenir un nombre pair » est un évènement.
Les issues qui réalisent cet évènement sont : 2, 4 et 6.

Un évènement certain est un évènement qui se réalise nécessairement.


Un évènement impossible est un évènement qui ne peut pas se réaliser.
Exemple : on lance un dé cubique.
L'évènement « obtenir 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 » est un évènement certain.
L'évènement « obtenir 7 » est un évènement impossible.

L'évènement contraire d’un évènement A est l'évènement réalisé lorsque A ne l’est pas.
Exemple : l'évènement contraire de l'évènement « obtenir un nombre pair » est « obtenir un nombre
impair ».

66 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions
B. Comprendre et utiliser des notions
élémentaires de probabilité

II. Calcul d’une probabilité


DÉFINITION

Une probabilité est un nombre compris entre 0 et 1. Elle peut s’exprimer sous forme décimale, fraction-
naire et sous forme de pourcentage.
Par exemple, si 20 % des personnes d’un groupe pratiquent un sport. On définit l'évènement "la personne
est sportive", on le note S. Alors la probabilité qu'une personne soit sportive notée p(S) est :

p (S) = 20 %
20
Mais encore : p (S) = = 0,2
100

20 2 1
ou encore : p (S) = = = .
100 10 5

PROPRIÉTÉ

Lorsque les issues d’une expérience aléatoire ont autant de chance de se réaliser, on calcule la proba-
bilité d’un évènement en divisant le nombre d’issues correspondant à cet évènement par le nombre total
d’issues.
nombre d'issues correspondant à l'évènement
probabilité d'un évènement =
nombre total d'issues

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

On lance un dé cubique. Les issues sont 1, 2, 3, 4, 5 et 6. Comme le dé n’est pas truqué, chacun des
1
nombres 1 à 6 a la même chance de sortir, soit une probabilité de .
6
On dit que les issues sont équiprobables.
Les issues qui réalisent l’évènement « obtenir un nombre pair » sont : 2, 4 et 6. Il y a 3 chances sur 6
3 1
d’obtenir un nombre pair. Donc p (« obtenir un nombre pair ») = =
6 2

PROPRIÉTÉS

La probabilité est un nombre compris entre 0 et 1.


La probabilité d’un évènement impossible est 0.
La probabilité d’un évènement certain est 1.
La somme des probabilités de deux évènements contraires est égale à 1.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 67


Organisation et gestion
de données, fonctions
B. Comprendre et utiliser des notions
élémentaires de probabilité

Exemples : on lance un dé cubique.


• Aucune issue ne réalise l’évènement « obtenir un 7 ».
« obtenir un 7 » est un évènement impossible.
0
Donc p(« obtenir un 7 ») = = 0.
6
 outes les issues réalisent l'événement « obtenir un nombre inférieur à 10 ».
•T

« obtenir un nombre inférieur à 10 » est un évènement certain.


6
Donc p(« obtenir un nombre inférieur à 10 ») = = 1 .
6
• Les issues qui réalisent l'évènement « obtenir un 1 ou un 2 » sont : 1 et 2.

Il y a 2 chances sur 6 d’obtenir un nombre qui soit 1 ou 2.


2 1
Donc p(« obtenir un 1 ou un 2 ») = = .
6 3
Les issues qui réalisent l'évènement « obtenir un nombre supérieur à 2 » sont : 3, 4, 5 et 6.

Il y a 4 chances sur 6 d’obtenir un nombre supérieur à 2.


4 2
Donc p(« obtenir un nombre supérieur à 2 ») = = .
6 3
On remarque que les événements « obtenir un 1 ou un 2 » et « obtenir un nombre supérieur à 2 »
sont des évènements contraires. En effet, si on lance un dé, on obtient soit « un 1 ou un 2 », soit
« un nombre supérieur à 2 ».
2 4 6
On a bien : p(« obtenir un 1 ou un 2 ») + p(« obtenir un nombre supérieur à 2 ») » = + = = 1.
6 6 6

On peut placer les évènements sur une échelle de probabilité.


évènement évènement
impossible certain

évènement peu évènement très


probable probable

68 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions
B. Comprendre et utiliser des notions
élémentaires de probabilité

III. Fréquence et probabilité


Lors d'une expérience aléatoire, la probabilité d'obtenir un évènement E correspond à la fréquence de réalisation
de cet évènement si on effectuait cette expérience un très grand nombre de fois. On la note p(E).

Exemple : on lance un dé cubique.

« obtenir un 4 » est un évènement.

1
La probabilité d’obtenir un 4 est car on a une chance sur 6 d’obtenir un 4. En effet, si on effectue un très grand
6
1
nombre de fois ce lancer de dé, la fréquence de sortie du nombre 4 sera très proche de .
6

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 69


Organisation et gestion
de données, fonctions
C. Résoudre des problèmes de
proportionnalité

I. Définitions
DÉFINITIONS

Deux grandeurs sont proportionnelles si l’on peut calculer les valeurs de l’une en multipliant les valeurs
de l’autre par un même nombre. Ce nombre s’appelle coefficient de proportionnalité.

Lorsque deux grandeurs sont proportionnelles, on dit que l’on est


dans une situation de proportionnalité.

Exemple : à la station-service, la quantité d’essence et le prix payé sont deux grandeurs proportionnelles
car on obtient le prix payé en multipliant la quantité d’essence par le prix d’un litre.
Le prix d’un litre est le coefficient de proportionnalité.
Un tableau de nombres est un tableau de proportionnalité lorsque les nombres d’une ligne sont propor-
tionnels à ceux de l’autre ligne.
Exemple : on achète des pommes à 2€ le kilogramme.

Dans le tableau ci-dessus, le prix payé (en €) est obtenu en multipliant la masse (en kg) par le même
nombre 2. 2 est aussi le prix à l’unité, donc le prix d’un kilogramme de pommes. Le prix payé est propor-
tionnel à la masse de pommes achetées. Ce tableau est un tableau de proportionnalité.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour savoir si un tableau est ou n’est pas de proportionnalité, on calcule les quotients des nombres d’une
ligne du tableau par les nombres correspondants dans l’autre ligne.
Exemples :
1.
20 112
15 84

15 84
= 0,75 et = 0,75 : le tableau est de proportionnalité.
20 112

70 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions

C. Résoudre des problèmes de proportionnalité

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

2. Une salle de cinéma propose des cartes d’entrées prépayées.

85 127,5 320
= 8,5 ; = 8,5 mais =8
10 15 40
Le prix de la carte n’est pas proportionnel au nombre d’entrées. Ce n’est pas un tableau de proportionna-
lité. On peut également dire que le nombre d’entrées n’est pas proportionnel au prix de la carte.

II. Calculer dans une situation de proportionnalité

On peut représenter la situation de proportionnalité dans


un tableau.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour calculer dans une situation de proportionnalité, on peut :


1. utiliser le coefficient de proportionnalité si on le connaît,
2. passer à l’unité, c’est-à-dire trouver la valeur associée à une unité : c’est le coefficient de
proportionnalité,
3. utiliser la linéarité en effectuant des additions et des multiplications,
4. utiliser le produit en croix,
5. calculer la quatrième proportionnelle.
Exemple :
dans un magasin, 3 noix de coco coûtent 4,80 €. Quel est le prix de 7 noix de coco ? de 18 noix de coco ? de
15 noix de coco ?
Le prix est proportionnel au nombre de noix de coco. C’est une situation de proportionnalité.
1. Utiliser le coefficient de proportionnalité.
Le coefficient de proportionnalité est le nombre qui
multiplié par 3 donne
4,8
4,80 soit : .
3

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 71


Organisation et gestion
de données, fonctions

C. Résoudre des problèmes de proportionnalité

4,8 7 ´4,8 33,6


7´ = = = 11,2
3 3 3
7 noix de coco coûtent alors 11,20 euros.
2. Par retour à l’unité.
La méthode consiste à calculer le prix d’une noix de coco, puis de multiplier ce prix « à l’unité » par le
nombre de noix de coco achetées.

7 noix de coco coûtent 11,20 €.


3. a. Additionner ou soustraire deux « colonnes » d’un tableau.

18 noix de coco coûtent 28,80 €.


b. Multiplier ou diviser une « colonne » d’un tableau.

15 noix de coco coûtent 24 €.


4. Utiliser le produit en croix.
Dans un tableau de proportionnalité, les produits en croix sont égaux.

72 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions

C. Résoudre des problèmes de proportionnalité

On appelle y le prix de 7 noix de coco.

Les produits en croix sont égaux dans ce tableau de proportionnalité :

3 × y = 4,8 × 7

y = 33,6 ÷ 3

y = 11,2

7 noix de coco coûtent 11,20 €.

5. Calculer la quatrième proportionnelle

Dans un tableau de proportionnalité, si on connaît trois valeurs sur quatre du tableau, il est possible de
calculer la quatrième valeur.

On dit que l’on calcule la quatrième proportionnelle.

4,80´7 33,6
y= = = 11,2
3 3
On retrouve bien sûr la même conclusion : 7 noix de coco coûtent 11,20 €.

III. Pourcentages
DÉFINITION

Un pourcentage est une proportion exprimée sous la forme d'un quotient dont le dénominateur est 100.
Exemple :
12
la fraction représente un pourcentage que l’on peut écrire 12 %, et qui se lit « 12 pourcents. »
100

INTERPRÉTER UN POURCENTAGE

Lors d’une élection, une candidate a recueilli 65 % des voix.


Cela signifie que « sur 100 électeurs, 65 personnes ont voté pour elle »

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 73


Organisation et gestion
de données, fonctions

C. Résoudre des problèmes de proportionnalité

Voici quelques pourcentages courants :

æ100 1 ö÷
100 % représente une proportion de 1 sur 1, car on considère la totalité, soit 1 unité çç = = 1÷.
èç100 1 ø÷÷

æ 50 1 ö
50 % représente une proportion de 1 sur 2, car le nombre 50 représente la moitié de 100 çç = = 0,5÷÷÷.
çè100 2 ÷ø

æ 25 1 ö
25 % représente une proportion de 1 sur 4, car le nombre 25 représente un quart de 100 çç = = 0,25÷÷÷.
èç100 4 ø÷

æ 75 3 ö
75 % représente une proportion de 3 sur 4, car le nombre 75 représente les trois quarts de 100 çç = = 0,75÷÷÷.
èç100 4 ø÷

æ 10 1 ö
10 % représente une proportion de 1 sur 10, car le nombre 10 représente le dixième de 100 ççç = = 0,1÷÷÷.
è100 10 ÷
ø
Déterminer un pourcentage

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Dans une classe de 4e de 30 élèves, 12 d’entre eux portent des lunettes.


Pour calculer le pourcentage d’élèves qui portent des lunettes, on cherche combien il y aurait d’élèves
portant des lunettes si la classe comptait 100 élèves.
On établit pour cela un tableau de proportionnalité :

On applique le produit en croix.

12´100
12 × 100 = 30 × y y= = 40
30
40 % des élèves de cette classe portent des lunettes.

Calculer le pourcentage d’une quantité

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour calculer le pourcentage d’une quantité, il faut multiplier ce pourcentage par cette quantité.
a
Prendre a % d’un nombre revient à multiplier ce nombre par .
100
Exemple : 60 % des élèves de la classe de 30 élèves sont des filles.

Pour calculer le nombre de filles, on calcule 60 % de 30 élèves, soit


60
´30 = 0,6 × 30 = 18
100
La classe compte 18 filles.

74 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions

C. Résoudre des problèmes de proportionnalité

Augmenter ou diminuer un nombre de a %

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Un article coûte 20 €. Son prix augmente de 3 %. Un article coûte 20 €. Son prix diminue de 5%. Quel
Quel est son nouveau prix en euros ? est son nouveau prix en euros ?
Nouveau prix = 20 + 3 % de 20 Nouveau prix = 20 − 5 % de 20

3 5
Nouveau prix = 20 + ´20 Nouveau prix = 20 - ´20
100 100

æ ö æ ö
Nouveau prix = 20´çç1+ 3 ÷÷ Nouveau prix = 20´çç1- 5 ÷÷
çè 100 ø÷÷ çè 100 ÷÷ø
Nouveau prix = 20 × 1,03 = 20,6 Nouveau prix = 20 × 0,95 = 19
Après augmentation, l’article coûte 20,60 €. Après diminution, l’article coûte 19 €.

2
Augmenter un nombre de 2 % revient à le multiplier par 1+ .
100

2
Diminuer un nombre de 2 % revient à le multiplier par 1- .
100

IV. Ratio
DÉFINITION

On appelle ratio la quantité comparée d’un élément par rapport à un autre.


Par exemple :

3 carrés bleus pour 1 carré rouge 1 carré bleu pour 2 carrés verts et 3 carrés rouges

Exemple : dans l’entreprise de Pierre, on compte 3 hommes pour 2 femmes.

Le ratio homme : femme est donc 3 : 2 .

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 75


Organisation et gestion
de données, fonctions

C. Résoudre des problèmes de proportionnalité

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Il est possible de donner des équivalents à un ratio donné en multipliant ou en divisant chaque nombre du
ratio par un même nombre.
Exemples :
• le ratio 1 : 2 : 3 est équivalent au ratio 1 × 3 : 2 × 3 : 3 × 3 donc au ratio 3 : 6 : 9.
Comparativement, la quantité des carrés bleus, verts et rouges est la même sur les deux illustrations.

• le ratio 20 : 30 est équivalent au ratio 20 ÷ 10 : 30 ÷ 10 donc au ratio 2 : 3.


Tu peux remarquer la similitude avec la simplification de fraction, que tu connais bien :

20 20 ¸ 10 2
= =
30 30 ¸ 10 3

Répartir une quantité selon un ratio donné

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

On souhaite répartir 35 petits choux dans deux paquets selon un ratio 2 : 3.


• On ajoute les quantités du ratio entre elles : 2 + 3 = 5.
• On divise la quantité totale par la somme obtenue : 35 ÷ 5 = 7.
• On donne une équivalence du ratio en multipliant 2 : 3 = 2 × 7 : 3 × 7 = 14 : 21
Il faudra donc prévoir un paquet de 14 petits choux, et un autre de 21 petits choux.

V. Proportionnalité et représentation graphique


PROPRIÉTÉ

Une situation de proportionnalité est représentée graphiquement par une droite passant par l’origine du
repère.

76 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions

C. Résoudre des problèmes de proportionnalité

Exemples :

Proportionnalité Pas de proportionnalité

Les points sont alignés sur une droite qui Les points sont alignés sur une droite qui ne passe
passe par l’origine du repère. pas par l’origine du repère.
Pas de proportionnalité

Les points ne sont pas alignés.

Tu retrouveras la notion de proportionnalité dans de nombreux


chapitres : échelle, fonction linéaire, grandeurs composées, théo-
rème de Thalès, et d’autres encore.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 77


Organisation et gestion
de données, fonctions
D. Comprendre et utiliser la notion de
fonction

I. Vocabulaire, notations
Le périmètre d’un carré dépend de la longueur de son côté.

On peut écrire la relation entre la longueur x du côté du carré et son périmètre : p = 4 × x.

Cette formule donne le périmètre du carré en fonction de la longueur x de son côté.

DÉFINITIONS

Une fonction est un procédé qui, à un nombre, appelé antécédent, associe un autre nombre unique appelé
image.

Notation : la fonction qui à x associe 5x + 2 se note f ( x) = 5 x + 2 ou f : x  5 x + 2 et se prononce


« f de x ».

x est la variable de la fonction f.

II. Modes de représentation des fonctions


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Une fonction peut être déterminée de quatre façons différentes :


1. Par une expression littérale

On remplace alors x par les nombres dont on souhaite calculer l’image.

Exemple : f ( x) = 3 x2 - 5
2. Par un tableau de valeurs
On regroupe alors sur une ligne les antécédents et sur une autre ligne les images correspondantes.
Exemple :

x −1,5 0 1 3
f ( x) = 5 x - 2 −9,5 −2 3 13

Pour obtenir les nombres de la deuxième ligne, on calcule l’image des nombres de la première ligne.
3. Par une représentation graphique
On place les antécédents sur l’axe des abscisses et les images sur l’axe des ordonnées.

Un point M de la représentation graphique a pour coordonnées ( x ; f ( x)) .

78 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions
D. Comprendre et utiliser la notion de fonction

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

L’abscisse de M est x, l’ordonnée de M est f ( x) .


4. Par un programme de calcul
On indique les opérations à effectuer étape par étape.
Exemple :
• choisis un nombre,
• multiplie ce nombre par 1,5,

• soustrais 2 au résultat. Ce programme de calcul se traduit par la fonction f ( x) = 1,5´ x - 2.

III. Calculer l’image, calculer un antécédent

• Un nombre a toujours une image unique par une fonction.


• Un nombre peut avoir 0, 1 ou plusieurs antécédents par une
fonction.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

On considère la fonction f définie par x  x2 - 5.


Pour calculer l’image d’un nombre par f, on remplace x par ce nombre, puis on effectue le calcul.

Exemple : f ( x) = x2 - 5
L’image de 3 est 4 car :
f (3) = 32 - 5 = 9 - 5 = 4

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 79


Organisation et gestion
de données, fonctions
D. Comprendre et utiliser la notion de fonction

Pour calculer un antécédent (ou les antécédents) d’un nombre par f, on doit résoudre une équation.
Exemple :

reprenons f ( x) = x2 - 5. Quels sont les antécédents de 20 (s’ils existent) ?

On cherche le (ou les) nombre(s) dont l’image est 20, c’est-à-dire tel(s) que f ( x) = 20 .

On résout l’équation : f ( x) = 20
x2 - 5 = 20
x2 = 20 + 5
x2 = 25

Cette équation a deux solutions :


x = 25 = 5 et x = - 25 = -5.

Donc 20 a deux antécédents, 5 et −5 par la fonction f.

IV. Représentation graphique


VOCABULAIRE

L’ensemble composé de l’axe gradué des abscisses, horizontal et de l’axe gradué des ordonnées, vertical
est un repère.
Le point d’intersection des deux axes est l’origine du repère.
Soit f une fonction.

Les points sur la représentation graphique de la fonction ont pour coordonnées ( x ; f ( x)) où :

• x, l’antécédent, se lit sur l’axe des abscisses ;

• f ( x) , l’image de x par f, se lit sur l’axe des ordonnées.

Tracer la représentation graphique d’une fonction

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour tracer la représentation graphique d’une fonction, on peut remplir un tableau de valeurs, en
choisissant les valeurs de x, puis calculer leur image.

x ? ? ? ?
f ( x)

Puis, dans un repère, on place les points de coordonnées ( x ; f ( x)) .


En reliant les points, on trace la courbe représentative de la fonction f .

80 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions
D. Comprendre et utiliser la notion de fonction

Exemple : f ( x) = x2 - 5.

On a choisi pour toi plusieurs valeurs de x, puis calculé leur image.

x −3 −2 −1 0 1 2 3
f ( x) 4 −1 −4 −5 −4 −1 4

On trace un repère, puis on place les points de coordonnées (-3 ; 4), (-2 ;-1), (-1 ;-4)… dans le repère.
Il reste à relier ces points à main levée pour tracer la courbe.

Lectures graphiques

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

On peut lire sur le graphique les images et les éventuels


antécédents d’un nombre.
1. Lecture d’image (sur l’axe des ordonnées)
L’image de 1 est -4.
L’image de −1,5 est comprise entre −2,5 et −3. On
lit ici environ −2,7.

2. Lecture d’antécédent(s) (sur l’axe des abscisses)


−1 a deux antécédents ; −2 et 2.
−5 a un antécédent : 0.
−6 n’a pas d’antécédent car la droite horizontale

passant par le point (0 ; −6) ne coupe pas la courbe.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 81


Organisation et gestion
de données, fonctions
D. Comprendre et utiliser la notion de fonction

On retrouve bien la remarque précédente :


un nombre a une image unique, mais peut avoir un ou
plusieurs antécédents, ou pas du tout.

V. Fonctions linéaires
DÉFINITION

Soit a un nombre relatif donné.

On appelle fonction linéaire de coefficient a, la fonction f qui, à un nombre x, fait correspondre le nombre
a×x:
f ( x) = a ´ x ou f : x  a ´ x

Exemples :
f ( x) = 8 x est une fonction linéaire de coefficient 8. (8 x = 8´ x)

g ( x) = 3 x2 n’est pas une fonction linéaire car g ( x) = 3´ x ´ x .

Une fonction linéaire traduit une situation de proportionnalité.

En effet, f ( x) = a x On passe d’un nombre à son image en le multipliant par le coefficient a.

Exemple :

Le périmètre p du triangle équilatéral est proportionnel à la longueur x de son côté.

p : x  3´ x. 3 est le coefficient de proportionnalité.

Ici on ne nomme pas la fonction f , mais p, comme périmètre. On


peut choisir le nom donné à la fonction.
Souviens-toi : 3x = 3 × x

82 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions
D. Comprendre et utiliser la notion de fonction

Déterminer le coefficient d’une fonction linéaire

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Déterminer la fonction linéaire f telle que f (2) = 3 revient à trouver le coefficient de cette fonction,
c’est-à-dire le coefficient de proportionnalité.

x 2
×a
f ( x) 3

3
On a : a = = 1,5.
2
Conclusion : la fonction linéaire telle que f (2) = 3 est la fonction linéaire de coefficient 1,5
soit : f : x  1,5 x.

Représentation graphique d’une fonction linéaire

Comme une fonction linéaire traduit une situation de proportionnalité, sa représentation graphique est une droite
passant par l’origine du repère.

Deux points définissent une droite, donc il suffit d’avoir un autre point que l’origine pour la tracer.

Exemple : f : x  1,5 x

On a vu précédemment que f (2) = 3 , donc

le point M de coordonnées (2 ; 3) est un

point de la droite.

VI. Fonctions affines


DÉFINITION

Soient a et b deux nombres relatifs donnés.

On appelle fonction affine, la fonction f qui, à un nombre x, fait correspondre le nombre a × x + b.

On note f ( x) = a x + b ou f : x  a´ x + b .

Exemples

La fonction f : x  -3 x + 4 est une fonction affine avec a = − 3 et b = 4.

2 2
La fonction g : x  x -1 est une fonction affine avec a = et b = −1.
5 5

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 83


Organisation et gestion
de données, fonctions
D. Comprendre et utiliser la notion de fonction

Cas particuliers

•Lorsque b = 0, la fonction x  a x + b devient x  a x ; c’est la fonction linéaire de coefficient a.

 orsque a = 0, la fonction x  a x + b devient x  b ; c’est la fonction constante : tous les nombres x ont la
•L
même image.

Les fonctions linéaires et les fonctions constantes sont des fonctions affines particulières.

Représentation graphique d’une fonction affine

La représentation graphique d'une fonction affine dans un repère est une droite.

On note (d ) la représentation graphique de la fonction affine f définie par f ( x) = a x + b où a et b désignent deux


nombres relatifs donnés.

La droite (d ) coupe l'axe des ordonnées au point de coordonnées (0 ; b).

Le nombre b est appelé l'ordonnée à l'origine de la droite (d ) et le nombre a est appelé le coefficient directeur de
la droite (d ) .

Exemple : traçons la droite représentant la fonction affine


f : x  0,5 x + 2

Le coefficient directeur est 0,5 et l'ordonnée à l'origine

est 2, la droite passe par le point M de coordonnées (0 ; 2).

Il faut calculer les coordonnées d’un autre point :

on choisit une valeur pour x, par exemple x = −2.

On calcule f (-2) = 0,5´(-2) + 2 = -1+ 2 = 1 .

f (-2) = 1 donc le point P de coordonnées (-2 ; 1) est un

point de la droite.

La droite représentant la fonction affine f : x  0,5 x + 2

passe donc par les points M et P.

Lecture graphique

L’allure de la droite (d ) représentant la fonction affine f : x  a ´ x + b nous donne des indications sur la valeur
des nombres a et b.

* On peut lire la valeur de b, ordonnée à l’origine, puisque la droite (d ) coupe l'axe des ordonnées au point de
coordonnées (0 ; b) .

* Le signe de a, coefficient directeur, détermine la pente de la droite.

Si a < 0, alors la droite « descend » quand les abscisses augmentent.

Si a > 0, alors la droite « monte » quand les abscisses augmentent.

Si a = 0, alors la droite est parallèle à l'axe des abscisses.

84 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Organisation et gestion
de données, fonctions
D. Comprendre et utiliser la notion de fonction

Exemples

Sur le graphique ci-contre,

la droite (d1 ) coupe l’axe des ordonnées au

point de coordonnées (0 ; 4) .

Donc b = 4.

De plus, la droite descend quand les

abscisses augmentent, donc a < 0.

Sur le graphique ci-contre,

la droite (d2 ) coupe l’axe des ordonnées au

point de coordonnées (0 ; 1).

Donc b = 1.

De plus, la droite monte quand les abscisses

augmentent, donc a > 0.

POUR ALLER PLUS LOIN

Déterminer le coefficient directeur d’une fonction affine

On considère la fonction affine f définie par

f ( x) = a x + b . Pour deux points distincts


d'abscisses respectives x1 et x2, de la droite

représentant graphiquement la fonction affine f,

f ( x2 ) - f ( x1 )
on a : a =
x2 - x1
Cette formule permet de retrouver l'expression d'une fonction affine si l'on connaît deux nombres et leur
image.

Exemple : on considère la fonction affine f tel que f (2) = 7 et f (5) = 13 .

f est de la forme f ( x) = a x + b .
f (5) - f (2) 13 - 7 6
D'après la formule ci-dessus : a = = = =2 D’où f ( x) = 2 x + b
5 -2 5-2 3

Il reste à trouver le nombre b. On sait que f (5) = 13 c’est-à-dire 2 × 5 + b = 13.


Donc : 10 + b = 13
b = 13 − 10
b=3

La fonction f est donc : f ( x) = 2 x + 3.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 85


Sommaire
Grandeurs et mesures
A. Calculer avec des grandeurs mesurables ; exprimer les
résultats dans les unités adaptées
1. Les grandeurs simples 87
I. La longueur 87
II. Tableau de conversion 88
III. Tableau des préfixes 89
IV. Le périmètre 90
V. La durée 92
VI. Autres grandeurs simples 96

2. Les grandeurs produit 97


I. L’aire 97
II. Le volume 101
III. Autres grandeurs produit 104

3. Les grandeurs quotient 106

B. Comprendre l’effet de quelques transformations sur les


figures géométriques
I. La symétrie axiale 108
II. La symétrie centrale 109
III. La translation 109
IV. La rotation 110
V. L’homothétie 110
VI. Agrandissement et réduction 112
VII. L’échelle 113

86 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

1. Les grandeurs simples


Depuis ta naissance, on mesure régulièrement ta taille et ta masse.

La taille et la masse sont deux grandeurs mesurables.

La taille est exprimée en mètre ou en centimètre, la masse est exprimée en gramme ou en kilogramme.

Le mètre, le kilomètre, le gramme et le kilogramme sont des unités de mesures.

Dans ce chapitre, nous allons étudier plusieurs grandeurs simples (que l’on peut mesurer directement) et leurs
unités.

I. La longueur
DÉFINITIONS

L’unité de longueur principale est le mètre. On la note m.


Les autres unités de longueur sont des multiples ou des sous-multiples du mètre.
On nomme les multiples et sous-multiples du mètre en utilisant des préfixes.

Multiples du mètre
Le décamètre (déca- signifie 10) : 1 dam = 10 m
L’hectomètre (hecto- signifie 100) : 1 hm = 100 m
Le kilomètre (kilo- signifie 1 000) : 1 km = 1 000 m

Sous-multiples du mètre
1
Le décimètre (déci- signifie dixième) : 1 dm = m = 0,1 m
10
1
Le centimètre (centi- signifie centième) : 1 cm = m = 0,01 m
100
1
Le millimètre (milli- signifie millième) : 1 mm = m = 0,001 m
1 000

Exemples :

35 km = 35 ‘ 1 000 m = 35 000 m

18 cm = 18 ‘ 0,01 m = 0,18 m

Pour additionner ou soustraire des longueurs, il faut exprimer les


mesures dans la même unité. On peut utiliser un tableau de conversion.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 87


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

II. Tableau de conversion


DÉFINITION
Convertir une mesure, c’est l’exprimer dans une autre unité.
Par exemple : on peut convertir 1,80 m en cm.
1,80 m = 180 cm.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE
Pour convertir des longueurs, on peut utiliser le tableau de conversion suivant.

km hm dam m dm cm mm
0 1 2 5 4 0
7 3 6 0 0
On veut convertir 125,4 m
• On place la longueur 125,4 m dans le tableau.
Le chiffre des unités est 5, l’unité de longueur est le m.
On place donc le chiffre 5 dans la colonne des m, puis on place les autres chiffres du nombre 125,4.
• On peut lire dans le tableau que
125,4 m = 1,254 hm car le chiffre 1 est dans la colonne hm.
125,4 m = 0,125 4 km car le chiffre 0 est dans la colonne km.
125,4 m = 1 254 dm car le chiffre 4 est dans la colonne dm.
• Pour convertir 125,4 m en cm, on lit aussi dans le tableau.
125,4 m = 12 540 cm, pour cela on ajoute un 0 est dans la colonne cm.
On veut convertir 7,36 km
• On place la longueur 7,36 km dans le tableau.
Le chiffre des unités est 7, l’unité de longueur est le km.
On place donc le chiffre 7 dans la colonne des km, puis on place les autres chiffres du nombre 7,36.
• On peut lire dans le tableau que
7,36 km = 736 dam car le chiffre 6 est dans la colonne dam.
7,36 km = 73 600 dm, pour cela on ajoute des 0 jusque dans la colonne dm.

88 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

III. Tableau des préfixes


Il existe d’autres multiples et sous-multiples du mètre, pour les très grandes et très petites longueurs.

On nomme ces nombres en utilisant principalement des préfixes correspondant à des puissances de 10 qui sont
des multiples de 3. On les identifie généralement par un symbole.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Préfixe Symbole Écriture décimale Puissance de dix


giga G 1 000 000 000 109
méga M 1 000 000 106
kilo k 1 000 103
milli m 0,001 10-3
micro μ 0,000 001 10-6
nano n 0,000 000 001 10-9
Exemples
• 35 kilomètres se note 35 km et a pour écriture décimale 35 000 m.
On peut aussi l’écrire 35 × 103 m.
• 3 micromètres se note 3 μm et a pour écriture décimale 0,000 003 m.
On peut aussi l’écrire 3 × 10-6 m.
•L
 e diamètre du Soleil est de 1,4 millions de kilomètres, donc 1,4 milliards de mètres. Il est donc de
1,4 gigamètres soit 1,4 Gm.
On peut aussi l’écrire 1,4 × 109 m.
On peut là encore utiliser un tableau de conversion pour changer d’unité.
Ce tableau indique par combien il faut multiplier l’unité.

109 106 103 100 = 1 10-3 10-6 10-9


giga méga kilo unité milli micro nano
G M k m μ n

Exemples : convertir des grandeurs exprimées à l’aide des préfixes giga, méga, kilo, milli, micro, nano.
• Convertir 35 nm en m.
35 nm = 35 × 10-9 m = 0,000 000 035 m.
• Convertir 0,92 Mm en mm : on effectue la conversion en deux temps.
0,92 Mm = 0,92 × 106 m = 0,92 × 106 × 103 mm = 0,92 × 109 mm = 920 000 000 mm

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 89


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

IV. Le périmètre
DÉFINITION
Le périmètre d’une figure est la longueur du contour de cette figure.
L’unité pour les mesures de longueur, et donc pour le périmètre, est le mètre (ainsi que ses multiples et sous-
multiples).
Exemple :
pour calculer le périmètre de la figure ci-contre,
on ajoute les longueurs de chaque côté de cette figure.
Périmètre = AB + BC + CD + DE + EA
On remarque, d’après le codage que AB = CD = DE.
Donc :
périmètre = 4 + 5 + 4 + 4 + 6 = 23 cm.
Le périmètre de cette figure est de 23 cm.

Toutes les mesures doivent être dans la même unité.

Exemple :

pour calculer le périmètre du triangle MOT,

on convertit toutes les longueurs dans la même unité, le cm par exemple.

On a donc MO = 30 mm = 3 cm, OT = 4 cm et TM = 5 cm.

D’où périmètre = MO + OT + TM = 3 + 4 + 5 = 12 cm.

Le triangle MOT a un périmètre de 12 cm.

En choisissant le mm comme unité, on aurait trouvé un périmètre de 120 mm.

90 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

FORMULES DE PÉRIMÈTRE
On peut appliquer des formules pour calculer le périmètre de certaines figures.

Périmètre du carré
Le périmètre P du carré de côté c est P = 4 × c.
Exemple :
le périmètre d’un carré de côté de 5 cm de longueur est
P = 4 × 5 = 20 cm.

Périmètre du rectangle
Le périmètre P du rectangle de longueur L et de largeur l est
P = 2 × (L + l).
Exemple :
le périmètre d’un rectangle de 6 cm de longueur et de 3 cm de largeur est
P = 2 × (6 + 3) = 2 × 9 = 18 cm.

Longueur du cercle
La longueur d’un cercle de diamètre D (ou de rayon r) est
L = o × D c’est-à-dire L = 2 × o × r.
Exemple :
la longueur d’un cercle de 4 cm de rayon est
L = 2 × π × 4 = 8 × π cm
≈ 8 × 3,14
= 25,12 cm
8 × π cm est la valeur exacte de la longueur du cercle de rayon 4 cm.
25,12 cm est la valeur approchée au centième près de la longueur du cercle de rayon 4 cm en prenant π = 3,14.

o
• On prend souvent 3,14 pour valeur approchée de o.
• La touche o de la calculatrice donne une valeur approchée plus
précise : 3,141592654.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 91


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

V. La durée
VOCABULAIRE
L’unité principale de durée est la seconde. On la note s.
On exprime aussi les durées en :
minute (min) : 1 min = 60 s
heure (h) : 1 h = 60 min = 60 × 60 = 3 600 s
jour : 1 jour = 24 h
semaine : 1 semaine = 7 jours
année : 1 année = 52 semaines
siècle : 1 siècle = 100 ans
millénaire : 1 millénaire = 1 000 ans
On peut aussi utiliser des unités plus petites comme lors des compétitions sportives (descente à ski, course
de sprint…) pour départager les sportifs. Les sous-multiples de la seconde sont le dixième de seconde, le
centième de seconde voire le millième de seconde (beaucoup plus rare !).
• 1 seconde = 10 dixièmes de seconde donc un dixième de seconde vaut 0,1 s.
• 1 seconde = 100 centièmes de seconde donc un centième de seconde vaut 0,01 s.
• 1 seconde = 1 000 millièmes de seconde donc un millième de seconde vaut 0,001 s.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE
Le schéma ci-dessous peut aider à convertir les unités de durée.

Pour convertir des heures en secondes : il faut multiplier le nombre d’heures par 60, puis multiplier le nombre
de minutes par 60.
Exemple :
5 h = 5 × 60 min = 5 × 60 × 60 s
D’où 5 h = 18 000 s
Pour convertir des jours en minutes : il faut multiplier le nombre de jours par 24, puis multiplier le nombre
d’heures par 60.
Exemple :
3 jours = 3 × 24 h = 3 × 24 × 60 min
D’où 3 jours = 4 320 min

92 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

Dans l’autre sens, pour convertir des secondes en jours : on divise le nombre de secondes par 60, puis on
divise le nombre de minutes par 60 et enfin on divise le nombre d’heures par 24.
Exemple :
172 800 s = 172 800 ÷ 60 = 2 880 min
= 2 880 ÷ 60 = 48 h
= 48 ÷ 24 jours
D’où 172 800 s = 2 jours

Si la division ne donne pas un quotient entier, on doit alors effectuer une


division euclidienne.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE
Convertissons 500 s en minutes, secondes.
On doit diviser 500 par 60. On pose la division euclidienne.
500 = 60 × 8 + 20
Le quotient indique le nombre de minutes (8 paquets de 60 s).
Le reste indique le nombre de secondes restantes (20 s).
Donc 500 s = 8 min 20 s

On applique la même méthode pour convertir des minutes en heures, minutes, et des secondes en heures,
minutes, secondes.

Exemple :

convertissons 5 000 s en heure, minute, seconde.

On effectue la division euclidienne de 5 000 par 60,

pour connaître le nombre de minutes et de secondes dans 5 000 s.

5 000 = 60 × 83 + 20

Donc 5 000 s = 83 min 20 s.

On effectue la division euclidienne de 83 par 60 pour connaître le nombre d’heures et de minutes dans 83 min.

83 min = 60 × 1 + 23

Donc 83 min = 1 h 23 min

Finalement, 5 000 s = 1 h 23 min 20 s.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 93


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

Heure sexagésimale, heure décimale

DÉFINITION
L’heure peut s’exprimer de plusieurs façons différentes.
Il y a l’heure sexagésimale (heures, minutes et secondes) qui est l’heure courante : 2 h 30 min.
C’est l’heure qui permet de communiquer, de se faire comprendre.
Et il y a aussi l’heure décimale que l’on utilise pour les calculs : 2,5 h.
d
C’est l’heure utilisée dans des formules de calcul telles que v = (formule de vitesse).
t
Les deux écritures sont équivalentes et il faut savoir passer de l’une à l’autre.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE
Je convertis des heures décimales en heures, minutes et secondes (sexagésimales).
Comme une heure correspond à 60 minutes, il faut multiplier par 60 la partie décimale du nombre d’heures
décimales.
Exemple : à l’issue d’un calcul, je trouve 2,6 h.
2,6 h = 2 h + 0,6 h = 2 h + 0,6 × 60 min = 2 h 36 min
Ainsi 2,6 h sont égales à 2 h 36 min, c’est le temps que j’indique pour communiquer le résultat.
Si le nombre de minutes obtenu est un nombre décimal, on applique le même raisonnement pour déterminer
le nombre de secondes.
Exemple : à l’issue d’un calcul, je trouve 0,71 h.
0,71 h = 0,71 × 60 min = 0 h 42,6 min = 42 min + 0,6 min = 42 min + 0,6 × 60 s = 0 h 42 min 36 s
Ainsi 0,71 h sont égales à 0 h 42 min 36 s donc 42 min 36 s, c’est le temps que j’indique pour communiquer le
résultat.

On sait déjà qu’une demi-heure, c’est 0,5 h,


soit 0,5 × 60 min = 30 min.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE
Je convertis des heures, minutes et secondes en heures décimales.
On sait que dans une heure il y a 60 minutes ou 3 600 secondes. Ainsi, pour convertir une durée donnée en
heures, minutes et secondes en heure décimale, on effectue la somme du nombre d’heures avec le nombre
de minutes divisé par 60 et avec le nombre de secondes divisé par 3 600.

94 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

Exemple : je convertis 1 h 27 min 18 s en heure décimale.


27 18
1 h 27 min 18 s = 1h + h + h = 1,455 h
60 3 600
Exemple : j’ai couru un marathon (42,195 km) en 2 h 56 min 30 s.
d
Avant d’utiliser la formule v = , je convertis 2 h 56 min 35 s en heure décimale :
t
56 30
2 h 56 min 30 s = 2 h + h + h » 2,94 h (j’arrondis au centième si rien n’est précisé).
60 3 600
42,195
La vitesse moyenne de mon marathon est donc environ v = » 14,35 km h-1.
2,94

Additionner et soustraire des durées

JE COMPRENDS LA MÉTHODE
Comment additionner des durées ?
Exemple : calculons 1 h 57 min + 3 h 55 min.
1. On pose l'addition et on calcule le nombre total d'heures et de minutes :
1 h 5 7 min
+ 3 h 5 5 min

4 h 1 1 2 min
Attention ! On ne peut pas additionner des heures avec des minutes ! Au total, il y a donc 4 heures et
112 minutes.
2. On peut simplifier les 112 minutes. On les convertit donc en heures.
112 = 1 × 60 + 52 donc 112 min = 1 h 52 min
3. On calcule le résultat final :
4 h et 1 h 52 min donnent au total : 5 h 52 min.
Comment soustraire des durées ?
Exemple : calculons 3 h 15 min − 1 h 55 min.
1. On pose la soustraction :
3 h 1 5 min
− 1 h 5 5 min

...... h ...... min


Attention ! On ne peut pas soustraire des heures avec des minutes !
2. On transforme 1 heure en 60 minutes, c'est-à-dire :
3 h 15 min c'est 2 h + 60 min + 15 min
Autrement dit 3 h 15 min = 2 h 75 min.
3. Je repose mon opération en utilisant cette fois 2 h 75 min à la place de 3 h 15 min.
2 h 7 5 min
− 1 h 5 5 min

1 h 2 0 min

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 95


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

VI. Autres grandeurs simples


La masse

L’unité de mesure de masse est le gramme, noté g, ainsi que ses multiples et sous-multiples.

On peut utiliser le tableau de conversion ci-dessous pour convertir des unités de masse.

kilogramme hectogramme décagramme gramme décigramme centigramme milligramme


kg hg dag g dg cg mg

Le quintal, ancienne unité, est encore utilisé en agriculture : 1 q = 100 kg.

On utilise aussi la tonne : 1 t = 1 000 kg

Exemple : un camion pèse 19 tonnes.

Il pèse donc 19 × 1 000 kg = 19 000 kg.

La contenance

L’unité de mesure de contenance est le litre, noté l, ainsi que ses multiples et sous-multiples.

On peut utiliser le tableau de conversion ci-dessous pour convertir des unités de contenance.

kilolitre hectolitre décalitre litre décilitre centilitre millilitre


kl hl dal l dl cl ml

Exemple : on sert 10 cl d’eau par verre à la cantine.

Combien peut-on servir de verres d’eau avec les 8 pichets de 1,5 l ?

1,5 × 8 = 12 l Les 8 pichets contiennent 12 l d’eau.

On convertit pour que les 2 quantités soient dans la même unité :

12 l = 1 200 cl

1 200 ÷ 10 = 120

On peut servir 120 verres d’eau.

On retrouvera ces mêmes préfixes dans de nombreux tableaux de


conversion d’unités de mesures.

96 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

2. Les grandeurs produit


Lorsqu’on multiplie des grandeurs, on obtient une grandeur produit.

Exemples

• L’aire est une grandeur produit, c’est le produit de deux longueurs.

L’unité d’aire est le m² (m × m), produit des deux unités de longueur.

• L’énergie consommée par un appareil électrique est une grandeur produit donnée par la formule

Énergie = Puissance × temps.

Si la puissance de l’appareil est exprimée en W (watts) et le temps de fonctionnement en h (heures), alors
l’énergie consommée s’exprime en Wh (Watts-heures).

I. L‘aire
DÉFINITION
L’aire d’une figure est la mesure de la surface de cette figure.
L’unité usuelle de l’aire est le mètre carré (avec ses multiples et sous-multiples). On la note m².
1 m² correspond à l’aire d’un carré de 1 m de côté.

Exemple : l’aire de la figure ci-contre est 4 m².

Conversion d’unités d’aire

Observe le carré d'aire 1 dam².

Il est composé de 100 carrés de 1 m².

En effet,

1 m² correspond à l’aire d’un carré de 1 m de côté.

1 dam² correspond à l’aire d’un carré de 1 dam de


côté.

Comme 1 dam = 10 m unité dans le calcul,

1 dam² = 10 × 10 = 100 m²

Avec le même raisonnement, on obtient :

1 hm² = 100 × 100 = 10 000 m²

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 97


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

DÉFINITIONS
1 are correspond à 1 dam². On le note 1 a.
D’où 1 a = 100 m².
1 hectare correspond à 1 hm². On le note 1 ha.
D’où 1 ha = 10 000 m².

JE COMPRENDS LA MÉTHODE
Pour convertir des unités d’aires, on peut utiliser le tableau de conversion suivant.

km² hm² dam² m² dm² cm² mm²

1 0 0

1 0 0 0 0

0 0 1 2 5 4

1 7 3 6 0 0 0 0 0 0

On veut convertir 125,4 m².


• On place 125,4 m² dans le tableau.
Le chiffre des unités est 5, l’unité d’aire est le m².
On place donc le chiffre 5 dans la colonne de droite des m², puis on place les autres chiffres du nombre 125,4.
• On peut lire dans le tableau que
125,4 m² = 0,012 54 hm² car le chiffre 0 est dans la colonne de droite des hm².
On veut convertir 17,36 hm².
• On place 17,36 hm² dans le tableau.
Le chiffre des unités est 7, l’unité d’aire est l’hm².
On place donc le chiffre 7 dans la colonne de droite des hm², puis on place les autres chiffres du nombre
17,36.
• On peut lire dans le tableau que
17,36 hm² = 1 736 000 000 cm², pour cela on ajoute des 0 jusque dans la colonne de droite des cm².

98 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

FORMULES D’AIRE
On peut appliquer des formules pour calculer l’aire de certaines figures.
Aire du carré
L’aire A du carré de côté c est
A = c × c = c².
Exemple :
l’aire d’un carré de côté de 5 cm de longueur est
A = 5 × 5 = 25 cm².

Aire du rectangle
L’aire A du rectangle de longueur L et de largeur l est :
A = L × l.
Exemple :
l’aire d’un rectangle de 6 cm de longueur et de 3 cm de largeur est :
A = 6 × 3 = 18 cm².

Aire du triangle

L’aire d’un triangle de côté c et de hauteur relative h est

côté ´hauteur relative c ´h


A= = .
2 2

Exemple :
l’aire d’un triangle de 6 cm de côté et de 3 cm de hauteur relative est
6´3 18
A= = = 9 cm2 .
2 2

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 99


Grandeurs et mesures
A. Calculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

Aire du disque

L’aire du disque de rayon r est

A = o × r × r = o × r²

Exemple :
l’aire d’un disque de 4 cm de rayon est
A = π × 4 × 4 = 16 × π cm²
≈ 16 × 3,14 (arrondi au centième)
≈ 50,24 cm²

Aire du parallélogramme

L’aire A du parallélogramme de côté c et de hauteur relative h est

A = c × h.
Exemple :
l’aire d’un parallélogramme de 7 cm de côté et de 4 cm hauteur relative est
A = 7 × 4 = 28 cm².

Vérifie bien que les différentes mesures sont dans la même unité
avant d’effectuer les calculs.

100 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

II. Le volume
DÉFINITION
Le volume d’un solide est la mesure de l’espace occupé par ce solide.
L’unité usuelle de volume est le mètre cube (avec ses multiples et sous-multiples). On la note m3.
1 m3 correspond au volume d’un cube de 1 m d'arête.

Exemple : le volume du solide ci-contre est 12 m3.

Conversion d‘unités de volume

Observe le cube de 1 dam3.

Il est composé de 1 000 cubes de 1 m3.

En effet,

1 m3 correspond au volume d’un cube de 1 m d'arête.

1 dam3 correspond au volume d’un cube de 1 dam d'arête.

Comme 1 dam = 10 m unité,

1 dam3 = 10 × 10 × 10 = 1 000 m3

JE COMPRENDS LA MÉTHODE
Pour convertir des unités de volume, on peut utiliser le tableau de conversion suivant.

km3 hm3 dam3 m3 dm3 cm3 mm3

0 0 7 5 4

7 9 0 0 0 0 0

On veut convertir 75,4 m3.


• On place 75,4 m3 dans le tableau.
Le chiffre des unités est 5, l’unité est le m3.
On place donc le chiffre 5 dans la colonne de droite des m3, puis on place les autres chiffres du nombre 75,4.

• On peut lire dans le tableau que


75,4 m3 = 0,075 4 dam3. On ajoute des 0 jusque dans la colonne de droite des dam3.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 101


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

On veut convertir 7,9 m3.


• On place 7,9 m3 dans le tableau.
Le chiffre des unités est 7, l’unité est le m3.
On place donc le chiffre 7 dans la colonne de droite des m3, puis on place les autres chiffres du nombre 7,9.

• On peut lire dans le tableau que


7,9 m3 = 7 900 000 cm3. On ajoute des 0 est dans la colonne de droite des cm3.

Lien avec les contenances

JE COMPRENDS LA MÉTHODE
1 litre correspond à la quantité d’eau contenue dans 1 dm3.
On établit donc une correspondance entre les unités de volume et de contenance.

Unité de volume dm3 cm3 mm3


Unité de contenance l dl cl ml ll
1 0 0 0 0 0 0

On retiendra que
1 l = 1 dm3
1 l = 1 000 cm3

FORMULES DE VOLUME
On peut appliquer des formules pour calculer des volumes

Volume du cube
Le volume V du cube d’arête c est
V = c × c × c = c3.
Exemple :
le volume d’un cube d'arête 5 cm est
V = 5 × 5 × 5 = 125 cm3.

Volume du parallélépipède rectangle


Le volume V du parallélépipède rectangle de longueur L,
de largeur l et de hauteur h est
V = L × l × h.
Exemple :
le volume d’un parallélépipède rectangle de 6 cm de longueur, de 3 cm de largeur et de 2 cm de hauteur est
V = 6 × 3 × 2 = 36 cm3.

102 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. Calculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

Volume du prisme droit


Le volume du prisme droit dont
l’aire de la base est B et de hauteur h est
V = B × h.

Exemple :
le volume d’un prisme droit dont la base a une aire de
10 cm² et de 2 cm de hauteur est
V = 10 × 2 = 20 cm3.

Volume du cylindre de révolution


Le volume du cylindre dont l’aire de la base est B, et de hauteur h est
V = B × h.
L’aire de la base du cylindre est l’aire du disque de rayon r.
B = π × r × r = π × r²
On a donc :
V = o × r² × h.

Exemple :
le volume d’un cylindre de rayon 3 cm et de 2 cm de hauteur est
V = π × 3² × 2 = 18 × π cm3
≈ 18 x 3,14 (arrondi au centième)
≈ 56,52 cm3

Volume de la pyramide
Le volume de la pyramide dont l’aire de la base est B et de hauteur h est

B ´h .
V=
3

Exemple :
le volume d’une pyramide dont la base a une aire de 10 cm² et de 2 cm de hauteur
est
10´2 20
V= = cm3
3 3
V ≈ 6,67 cm3 (arrondi au centième)

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 103


Grandeurs et mesures
A. Calculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

Volume du cône de révolution


Le volume du cône dont l’aire de la base est B,
et de hauteur h est

B ´h .
V=
3

L’aire de la base du cône est l’aire du disque de rayon r


B = π × r × r = π × r²
On a donc :
p ´r 2 ´h .
V=
3
Exemple :
le volume d’un cône de rayon 3 cm et de hauteur 2 cm est
p ´32 ´2
V= = 6´ p cm3
3
» 6´3,14 (arrondi au centième)
3
» 18,84 cm

Volume de la boule
Le volume de la boule de rayon r est
4
V= ´ p ´r 3 .
3
Exemple :
le volume d’une boule de rayon r = 5 cm est
4 4 500
V= ´ p ´53 = ´ p ´125 = p cm3
3 3 3
500
» ´3,14
3
» 523 cm3 (arrondi à l’unité)

III. Autres grandeurs produit


DÉFINITION
Un véhicule qui roule sans accélérer ni ralentir roule à vitesse constante.
La distance d parcourue par ce véhicule est alors proportionnelle au temps t mis pour parcourir cette distance.
Le coefficient de proportionnalité est la vitesse constante v. On dit que le véhicule a un mouvement uniforme.
d=v×t

Exemple : une voiture roule à vitesse constante à 80 km.h-1 pendant 30 min.

Quelle distance parcourt-elle ?

La vitesse est 80 km.h-1, le temps est 30 min.

104 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

Pour effectuer le calcul d = v × t, on doit d’abord convertir le temps en h.

30
30 min = h = 0,5 h.
60
d = 80 × 0,5 = 40 km.

Attention aux unités !

La vitesse est en km.h-1, le temps doit être en h,

on obtiendra une distance en km.

Énergie

L’énergie consommée par un appareil électrique est une grandeur produit donnée par la formule :

Énergie = Puissance × temps. E = P ‘ t

L’énergie consommée s’exprime en Wh (Watts-heures).

Exemple : dans la salle de classe, il y a 7 ampoules de 60 W. Quelle est l’énergie consommée pendant un cours de
1 h 15 min ? Donner la réponse en Wh puis en kWh.

15
• On convertit 1 h 15 min en heures décimales : 1 h 15 =1 h + h = 1 h + 0,25 h = 1,25 h.
60
• On calcule l’énergie consommée par une ampoule : E = P × t = 60 × 1,25 = 75 Wh.

• Comme il y a 7 ampoules, l’énergie consommée dans la salle de classe est : E = 7 × 75 = 525 Wh.

L’énergie consommée en 1 h 15 min dans la salle de classe est de 525 Wh, soit 0,525 kWh.

En sciences physiques, on utilise de nombreuses grandeurs produit, comme

• la tension U = R × I,

U est exprimée en volt (V), la résistance R est exprimée en Ohm (Ω) et l’intensité I en ampères (A).

• la puissance P = U × I,

P est exprimée en watt (W), la tension U est exprimée en volt (V), et l’intensité I en ampères (A).

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 105


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

3. Les grandeurs quotient


Lorsqu’on divise une grandeur par une autre, on obtient une grandeur quotient.

UNITÉS DES GRANDEURS QUOTIENT


• La grandeur quotient la plus couramment utilisée est la vitesse moyenne v. C’est le quotient de la distance
d parcourue par le temps t de parcours.

d
v=
t
Si l’unité de distance est le km et l’unité de temps est l’heure, alors l’unité de vitesse moyenne est le kilomètre
par heure : km/h.
On note aussi km.h-1.
• La masse volumique ρ est le rapport de la masse m par le volume V :

m
r=
V
Si l’unité de masse est le kg et l’unité de volume est le m3, alors l’unité de masse volumique est le kilogramme
par mètre cube : kg/m3.
• Le débit D se calcule en divisant le volume V par le temps t :

V
D=
t
Si l’unité de volume est le litre et l’unité de temps est la seconde, alors l’unité de débit est
le litre par seconde : l/s.
On le note aussi l.s-1.
• L’indice de masse corporelle I est le rapport de la masse m par la taille T au carré :

m
I=
T2
On doit donc prendre la masse en kg et la taille en m.

 à encore, l’unité de la grandeur quotient dépend des unités des


L
grandeurs de départ.

Exemple : calculer la masse volumique de l’huile d’olive.

Un litre d’huile d’olive pèse environ 920 g.

Pour calculer la masse volumique de l’huile d’olive en kg/m3, on convertit

106 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
A. C
 alculer avec des grandeurs mesurables ;
exprimer les résultats dans des unités adaptées.

1 l = 1 dm3 = 0,001 m3 et 920 g = 0,92 kg.

m 0,92
D’où r = = = 920 kg/m3.
V 0,001
La masse volumique de l’huile d’olive est de 920 kg/m3.

Pour aller plus loin :


1000
la masse de 1 m3 d’eau est de 1 000 kg, la masse volumique de l’eau est donc r = = 1 000 kg/m3
1
Donc l’huile d’olive est plus légère que l’eau.

On dit aussi que l’huile d’olive est moins dense que l’eau.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Calculer une vitesse moyenne


d
La vitesse moyenne v est le quotient de la distance d parcourue par le temps t de parcours : v =
t
Exemple : un trajet en voiture de 198 km a duré 2 h 45 min.

Quelle a été la vitesse moyenne de ce trajet ?


45
• On convertit 2 h 45 min en heures décimales : 2 h 45 min = 2 h + h = 2 h + 0,75 h = 2,75 h.
60
d 198
• On calcule la vitesse moyenne : v = = = 72
t 2,75
La vitesse moyenne du trajet a été de 72 km.h-1.

Calculer un temps de parcours

Si on connaît la distance parcourue, et la vitesse moyenne sur le parcours, on peut calculer le temps de
d
parcours grâce à la formule : t =
v
Exemple : Éloi court 12 km, à la vitesse moyenne de 10 km.h-1.

Combien de temps dure son footing ?


d 12
• On calcule le temps de parcours : t = = = 1,2 h. On obtient un temps en heure décimale.
v 10
• On convertit en heures, minutes, secondes : 1,2 h = 1 h + 0,2 h = 1 h + 0,2 × 60 min = 1 h 12 min.

Le footing d’ Éloi a duré 1 h 12 min.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 107


Grandeurs et mesures
B. C
 omprendre l’effet de quelques transfor-
mations sur des des figures géométriques.

Pour réaliser ce pavage, on a reproduit une silhouette

et créé un assemblage en tournant, ou en faisant glisser la

silhouette.

Nous allons étudier les effets de ces transformations sur les

mesures de la figure initiale.

I. La symétrie axiale

La figure  est la symétrique de la figure  par rapport à la droite (d).

Cette figure et sa symétrique par rapport à la droite (d) sont superposables.

On en déduit les propriétés suivantes.

PROPRIÉTÉS DE CONSERVATION
La symétrie axiale conserve :
- l’alignement.
Exemple : les points A, I, B sont alignés, ainsi que leurs
images A’, I’ et B’.
En particulier, la symétrie axiale conserve les milieux.
Le point I est le milieu de [AB], son symétrique I’ est le milieu
de [A’B’].

- les longueurs.
Exemple : AC = A’C’.
En particulier, l’image d’un cercle est un cercle de même rayon.

- les mesures d’angles.


 = B'A'C'
Exemple : BAC .

En particulier, l’image d’un angle droit est un angle droit.


Le symétrique d’un rectangle est donc un rectangle.

108 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
B. C
 omprendre l’effet de quelques transformations
sur des des figures géométriques.

- les périmètres et les aires.


Comme les longueurs sont conservées, les aires sont aussi conservées.
Exemples :
le périmètre de la figure  est égal au périmètre de la figure .
L’aire de la figure  est égale à l’aire de la figure .

II. La symétrie centrale


La figure  est la symétrique de la figure  par rapport au point O.

Cette figure et sa symétrique sont superposables.

On retrouve donc les propriétés de conservation.

PROPRIÉTÉS DE CONSERVATION
La symétrie centrale conserve l’alignement, les longueurs, les mesures d’angles, les périmètres et les
aires.

III. La translation
La figure  est l’image de la figure  par la translation qui

transforme M en M’.

Cette figure et son image sont superposables.

On retrouve encore les propriétés de conservation.

PROPRIÉTÉS DE CONSERVATION
La translation conserve l’alignement, les longueurs, les mesures d’angles, les périmètres et les aires.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 109


Grandeurs et mesures
B. C
 omprendre l’effet de quelques transformations
sur des des figures géométriques.

IV. La rotation
La figure  est l’image de la figure  par la rotation de

centre O et d’angle 90° dans le sens des aiguilles d’une

montre.

Cette figure et son image par une rotation sont

superposables.

On retrouve toujours les propriétés de conservation.

PROPRIÉTÉS DE CONSERVATION
La rotation conserve l’alignement, les longueurs, les mesures d’angles, les périmètres et les aires.

Les symétries axiale et centrale, la translation et la rotation sont des


transformations qui conservent les longueurs.

On les appelle des isométries. (iso = égale et métrie = mesure)

V. L’homothétie
La figure  est l’image de la figure  par

l’homothétie de centre O et de rapport k = 2.

Contrairement aux transformations précédentes, la

figure  et son image (la figure ) ont des

dimensions différentes. Elles ne sont pas

superposables.

PROPRIÉTÉS
L’homothétie conserve l’alignement.
Exemple : les points A, I, B sont alignés, leurs images A’, I’ et B’ sont aussi alignées.
En particulier, la symétrie axiale conserve les milieux.
Le point I est le milieu de [AB], l’image I’ de I est le milieu de [A’B’].

110 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
B. C
 omprendre l’effet de quelques transformations
sur des des figures géométriques.

L’homothétie conserve aussi les mesures d’angles.


 = B'A'C'
Exemple : BAC 

En particulier, l’image d’un angle droit est un angle droit.


L'image d’un rectangle est donc un rectangle.
L’homothétie de rapport k multiplie :
• les longueurs par k,
• les aires par k²,
• les volumes par k3.
Exemple :

Le cube A’B’C’D’E’F’G’H’ est l’image du cube ABCDEFGH par l’homothétie de centre O et de rapport k = 3.
1. Calcule A’B’ :
comme le rapport d’homothétie est k = 3, on a : A’B’ = k × AB = 3 × 2 = 6 cm.
2. Calcule l’aire du carré ABCD. Déduis-en l’aire du carré A’B’C’D’ :
l’aire du carré ABCD est AireABCD = AB² = 2² = 4 cm².
Comme le rapport d’homothétie est k = 3, l’aire du carré A’B’C’D’ est
AireA’B’C’D’ = k² × AireABCD = 3² × 4 = 9 × 4 = 36 cm².
3. Calcule le volume du cube ABCDEFGH. Déduis-en le volume du cube A’B’C’D’E’F’G’H’ :
le volume du cube ABCDEFGH est VABCDEFGH = AB3 = 23 = 8 cm3.
Comme le rapport d’homothétie est k = 3, Le volume du cube A’B’C’D’ E’F’G’H’ est
VA’B’C’D’E’F’G’H’ = k3 × VABCDEFGH = 33 × 8 = 27 × 8 = 216 cm3.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 111


Grandeurs et mesures
B. C
 omprendre l’effet de quelques transformations
sur des des figures géométriques.

VI. Agrandissement et réduction


DÉFINITION
Si l’on multiplie toutes les dimensions d'un objet par un nombre positif k,
on dit qu'on effectue :

• un agrandissement de rapport k si k > 1

• une réduction de rapport k si k < 1


Exemples :
La figure  est un agrandissement de rapport k = 2
de la figure .
1
La figure  est une réduction de rapport k = = 0,5
2
de la figure .

Une homothétie de rapport k positif est un agrandissement ou une


réduction.

On retrouve les propriétés de l’homothétie.

PROPRIÉTÉS
Dans un agrandissement ou une réduction de rapport k :
• on obtient un objet de même forme.
• les mesures d'angles sont conservées.
• les longueurs sont multipliées par k.
• l'aire d'une surface est multipliée par k².
• le volume d'un solide est multiplié par k3.
Exemples
1) Un triangle a une aire A de 15 cm2. Quelle est l’aire A’ du triangle obtenu après une réduction de coefficient
k = 0,4 ?
A’ = k² × A = 0,4² × 15 = 0,16 × 15 = 2,4 cm²
L’aire du triangle réduit est de 2,4 cm².

112 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
B. C
 omprendre l’effet de quelques transformations
sur des des figures géométriques.

2) Une maison de poupée a une hauteur de 30 cm, une surface au sol de 0,2 m2 et un volume total de 0,06 m3.
Une maison d’habitation est un agrandissement de cette maison de poupée avec un coefficient d’agrandis-
sement de 20. Quelle est la hauteur de la maison d’habitation, son aire ainsi que son volume ?
On appelle h’ la hauteur de la maison d’habitation :
h’ = k × 30 = 20 × 30 = 600 cm = 6 m.
On appelle A’ l’aire de la maison d’habitation :
A’ = k² × 0,2 = 20² × 0,2 = 400 × 0,2 = 80 m².
On appelle V’ le volume de la maison d’habitation:
V’ = k3 × 0,06 = 203 × 0,06 = 8 000 × 0,06 = 480 m3.
La hauteur de la maison d’habitation est de 6 m, son aire est de 80 m² et son volume de 480 m3.

On retrouve la valeur du rapport k en calculant le quotient suivant :


longueur finale
k=
longueur initiale

Exemple : une sculpture a une hauteur de 2 m et un volume de 620 dm3. On veut réaliser une maquette qui sera
une réduction de la sculpture et dont la hauteur sera de 0,60 m.

Quelle sera le volume de la maquette ?

On commence par calculer le coefficient de réduction k :


dimension réduite 0,6
k= = = 0,3.
dimension initiale 2
Comme 0,3 < 1, on a bien un coefficient de réduction.
On appelle V’ le volume de la maquette :
V’ = 0,33 × 620 = 16,74 dm3.
Le volume de la maquette sera de 16,74 dm3.

VII. L’échelle

Lorsque l’on réalise un plan à l’échelle, les longueurs du dessin et


celles de la réalité sont proportionnelles.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 113


Grandeurs et mesures
B. C
 omprendre l’effet de quelques transformations
sur des des figures géométriques.

DÉFINITION
L’échelle est le quotient de la longueur sur un plan par la longueur réelle.
Les deux longueurs sont exprimées dans la même unité :
longueur sur le plan
k=
longueur dans la réalité
Trois cas sont possibles :
1. Si k = 1, les longueurs réelles et sur le plan sont identiques. On n’a ni agrandi ni réduit.
2. Si k > 1 alors on effectue un agrandissement de la réalité.
Exemple : l’image d’une bactérie au microscope est un agrandissement de la réalité.
3. Si k < 1 alors on effectue une réduction de la réalité.
Exemple : une carte routière est une réduction de la réalité.

Quand c’est possible, on exprime l’échelle d’une réduction avec une frac-
tion de numérateur égal à 1.

Exemples
1
1) Sur une carte routière d’échelle k = , deux villages sont distants de 7,5 cm.
50 000
Quelle est la distance réelle D, en km, entre ces deux villages ?
1
L’échelle k = signifie que 1 cm sur le plan représente 50 000 cm dans la réalité.
50 000
D = 7,5 × 50 000

D = 375 000 cm

D = 3,75 km

Dans la réalité, les deux villages sont distants de 3,75 km.

2) Deux autres villages sont distants de 10 km dans la réalité.


1
Quelle est leur distance sur la même carte routière d’échelle k = ?
50 000
On exprime d’abord les longueurs dans la même unité :

10 km = 1 000 000 cm
1
L’échelle k = signifie que 50 000 cm dans la réalité sont représentés par 1 cm sur le plan.
50 000
1 000 000 ÷ 50 000 = 20

Donc 1 000 000 cm dans la réalité sont représentés par 20 cm sur le plan.

Sur le plan, les deux villages sont distants de 20 cm.

114 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Grandeurs et mesures
B. C
 omprendre l’effet de quelques transformations
sur des des figures géométriques.

3) Kévin a dessiné sa chambre. La largeur réelle d’un des côtés de la pièce est de 3 mètres et, sur son plan, il a
construit un segment de 2 centimètres. Quelle est l’échelle de son plan ?

On exprime d’abord les longueurs dans la même unité :

3 m = 300 cm

L’échelle se calcule à l’aide de la formule suivante :


longueur sur le plan
k= .
longueur dans la réalité
On remplace avec les valeurs qu’on connaît :
2 1
k= =
300 150
1
On conclut : l’échelle du plan de Kévin est .
150

On lit : « l’échelle est aux un cent-cinquantièmes. »

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 115


Sommaire
Espace et géométrie
A. Représenter l’espace
1. Se repérer 118
I. Se repérer pour se déplacer 118
II. Se repérer sur une droite graduée 120
III. Se repérer dans le plan muni d’un repère orthogonal 120
IV. Se repérer dans un parallélépipède rectangle 121
V. Se repérer sur le globe terrestre 122

2. Les solides 124


I. Décrire et représenter un solide 125
II. Le cube 127
III. Le parallélépipède rectangle 128
IV. Le prisme droit 129
V. Le cylindre de révolution 130
VI. La pyramide 130
VII. Le cône de révolution 132
VIII. La boule et la sphère 134

B. Utiliser les notions de géométrie plane pour démontrer


1. Les bases de la géométrie plane 135
I. Points, droites, demi-droites, segments 135
II. Droites sécantes, droites parallèles, droites perpendiculaires 137
III. Codages de figures 140

2. Distances 142
I. Distance entre deux points 142
II. Distance entre un point et une droite 143
III. La médiatrice d’un segment 144
IV. Le cercle, le disque 146

3. Les angles 147


I. Vocabulaire 147
II. Mesurer et tracer des angles de mesure donnée 148
III. Angles particuliers 150

4. Les triangles 155


I. Vocabulaire 155
II. Triangles et angles 156
III. Inégalité triangulaire 156
IV. Constructions de triangles 157
V. Hauteurs dans le triangle 160
VI. Triangles semblables 161

5. Les polygones 162


I. Définition 162

116 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


II. Polygones réguliers 163
III. Quadrilatères 164
IV. Quadrilatères particuliers 165

6. Les parallélogrammes 166


I. Définition 166
II. Propriétés 167
III. Parallélogrammes particuliers 168

7. Le théorème de Pythagore et sa réciproque 170


I. Le théorème de Pythagore 170
II. La réciproque du théorème de Pythagore 171

8. Le théorème de Thalès et sa réciproque 173


I. Le théorème de Thalès 173
II. La réciproque du théorème de Thalès 175

9. Trigonométrie dans le triangle rectangle 176


I. Le cosinus 176
II. Le sinus 178
III. La tangente 179
IV. Choisir la bonne formule 180

10. La symétrie axiale 183


I. Figures symétriques par rapport à un axe 183
II. Symétrique d’un point par une symétrie axiale 184
III. Symétrique d’un segment, d’une droite, d’un cercle par une symétrie axiale 185
IV. Axes de symétrie d’une figure 186

11. La symétrie centrale 186


I. Figures symétriques par rapport à un point 186
II. Symétrique d’un point par une symétrie centrale 187
III. Symétrique d’un segment, d’une droite, d’un cercle par une symétrie centrale 187
IV. Centre de symétrie d’une figure 188

12. La translation 189


I. Image d’une figure par une translation 189
II. Image d’un point par une translation 190
III. Image d’un segment, d’une droite, d’un cercle par une translation 191

13. La rotation 192


I. Image d’une figure par une rotation 192
II. Image d’un point par une rotation 193
III. Image d’un segment, d’une droite, d’un cercle par une rotation 194
IV. Centre de rotation d’une figure 194

14. L’homothétie 195


I. Image d’une figure par une homothétie 195
II. Image d’un point par une homothétie 197
III. Image d’un segment, d’une droite par une homothétie 198
IV. Lien avec le théorème de Thalès 198

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 117


Espace et
géométrie A.Représenter l’espace

1. Se repérer

I. Se repérer pour se déplacer


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Pour localiser un bâtiment, un monument ou une rue sur une carte (ou un plan), on utilise le quadrillage de
cette carte. Chaque case est définie par ses coordonnées : une lettre et un nombre. On commence toujours
par la coordonnée horizontale, puis la coordonnée verticale.
Exemples :
sur le plan de Londres de la page suivante,
• Saint Jame’s Palace se situe dans la case B5
• Picadilly Circus se situe dans les cases C1 et D1.

VOCABULAIRE

Pour décrire sa position ou expliquer un trajet, on a besoin d’être à l’aise avec le vocabulaire suivant.

Exemple

Observe le plan de Londres page suivante ; le trajet (à pied) de Buckingham Palace à Picadilly Circus est tracé.
Décris ce trajet.

- Regarde Buckingham Palace.

- Fais demi-tour.

- Avance sur the Mail, puis prends la deuxième rue à gauche : Marlborough Road.

- Au bout de Marlborough Road, tourne à gauche puis à droite.

- Marche tout droit sur St James Street.

- Au bout de la rue, tourne à droite sur Picadilly Street, puis à gauche au bout de la rue. Tu arrives à Picaddilly
Circus !

118 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 119


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

II. Se repérer sur une droite graduée


DÉFINITION

Une droite graduée est une droite avec un point d’origine O, qui correspond au nombre 0 et une unité de
longueur que l’on reporte régulièrement à partir du point O.
Une droite graduée permet de visualiser l’ensemble des nombres relatifs. On définit le sens positif sur une
droite graduée avec une petite flèche.

Chaque point de la droite graduée est repéré par son abscisse.

Exemple
Sur la droite graduée ci-dessus :
- le point A a pour abscisse 1,
- le point B a pour abscisse 3,
- le point C a pour abscisse –3,
- le point D a pour abscisse –1,5.

III. Se repérer dans le plan muni d’un repère orthogonal


DÉFINITIONS

Deux droites graduées perpendiculaires définissent un repère orthogonal dont l'origine est leur point
d'intersection.
Chaque point du plan est repéré à l’aide de deux
nombres relatifs appelés coordonnées du point dans
le repère ;
- son abscisse qui se lit sur l’axe horizontal,
- son ordonnée qui se lit sur l’axe vertical.
Exemples :
- l’abscisse de A est 4, l’ordonnée de A est 3
donc les coordonnées de A sont (4 ; 3).
On note A (4 ; 3).
- l’abscisse de B est –3, l’ordonnée de B est 2
donc les coordonnées de B sont (–3 ; 2).
On note B (–3 ; 2).

120 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

Pour placer le point C ( –1 ; –2), on trace des pointillés verticaux au niveau de l’abscisse –1.
Puis on trace des pointillés horizontaux au niveau de l’ordonnée –2.
Le point C se situe au niveau du point d’intersection des pointillés tracés.

Voici une astuce pour retenir dans quel ordre se notent l’abscisse
et l’ordonnée : l’abscisse d’un point est sa 1ère coordonnée et le mot
« abscisse » commence par la 1ère lettre de l’alphabet.

Cas particuliers

Le point O, origine du repère, a pour coordonnées (0 ; 0).

Si un point est sur l’axe des abscisses, son ordonnée

est 0.

Si un point est sur l’axe des ordonnées, son abscisse

est 0.

Exemples

Le point D a pour coordonnées D (3 ; 0).

Le point E a pour coordonnées E (0 ; -2,5).

IV. Se repérer dans un parallélépipède rectangle


JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Dans un parallélépipède rectangle (ou pavé droit), on peut se repérer par rapport à l'un des sommets (qui
sera l’origine du repère) en traçant 3 droites portées par les 3 arêtes issues de ce sommet.
Ces trois axes se nomment :
• axe des abscisses,
• axe des ordonnées,
• axe des altitudes.
Les coordonnées d’un point M s’écrivent de la façon suivante : M (abscisse ; ordonnée ; altitude)

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 121


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

Exemple
Observe le parallélépipède rectangle ABCDEFGM.
• L’origine du repère tracé est le point B.
Les coordonnée de B sont donc B (0 ; 0 ; 0).
• L’axe des abscisses est la droite (BC) .
Le point C a pour coordonnées C (2 ; 0 ; 0).
• L’axe des ordonnées est la droite (BA ) .
Le point A a pour coordonnées A (0 ; 3 ; 0).
• L’axe des altitudes est la droite (BF).
Le point F a pour coordonnées F (0 ; 0 ; 2).
Le point M a pour coordonnées M (2 ; 3 ; 2).
Le point D a pour coordonnées D (2 ; 3 ; 0).
Les coordonnées (0 ; 3 ; 2) correspondent au point E.

V. Se repérer sur le globe terrestre

La Terre peut être vue comme une boule, sa surface comme une sphère de
6 371 km de rayon moyen. Elle tourne sur elle-même autour d’un axe qui passe
par le pôle Nord (que l’on note N) et le pôle Sud (que l’on note S). La droite (NS)
est appelée l’axe des pôles.

Axe de rotation de la Terre

122 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

PARALLÈLES, ÉQUATEUR, MÉRIDIEN

L’équateur est le cercle imaginaire qui marque la séparation entre l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud.
- Les cercles parallèles à l’équateur s’appellent des parallèles.
- Les demi-cercles reliant les pôles Nord et Sud sont des méridiens.

Les parallèles et les méridiens, lignes imaginaires tracées sur le globe terrestre, permettent de situer très
précisément n'importe quel point sur la Terre.

Le méridien de Greenwich est le plus connu des méridiens.

Il passe par Greenwich, une ville d’Angleterre près de Londres.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Chaque point du globe terrestre est repéré par deux coordonnées :


- sa latitude, qui indique sur quel parallèle il se trouve,
- sa longitude, qui indique sur quel méridien il se trouve.
On commence par donner la latitude, puis la longitude.
L'équateur sert d'origine pour la latitude et le méridien de Greenwich en fait de même pour la longitude.
Pour donner la latitude d’un point, on doit indiquer dans quel hémisphère il se situe : Nord N, ou Sud S.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 123


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

De même, pour donner la longitude d’un point, on doit indiquer s’il se situe à l’Ouest O ou à l’Est E du méridien
de Greenwich.
Exemples
Les parallèles et les méridiens du globe ci-dessous sont espacés de 15°.
Le point A a pour latitude 15° Nord et pour longitude 0°. On note A (15° N ; 0°)
Le point B a pour latitude 15° Sud et pour longitude 60° Est. On note B (15° S ; 60° E)
Enfin, le point C a pour latitude 45° Nord et pour longitude 30° Ouest. On note C (45° N ; 30° O)

2. Les solides

La géométrie plane n’est pas suffisante pour représenter le monde dans


lequel vivent les hommes. C’est pourquoi il faut définir de nouveaux objets
géométriques.
Les solides sont les formes géométriques qui ne sont pas planes.
On dit que ces objets ont trois dimensions. Voici quelques solides :

124 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

I. Décrire et représenter un solide


VOCABULAIRE

Observe le solide ci-contre.


Le point A est un sommet du solide.
Les autres sommets sont les points B, C, D, E, F, G, H et I.
Le solide possède 9 sommets.
Le segment [AE] est une arête du solide.
Le solide possède 16 arêtes.
Le triangle EFI est une face du solide.
Le solide possède 9 faces : 4 triangles et 5 carrés.
On nomme un solide avec le nom de ses sommets.
Ce solide peut se nommer ABCDEFGHI.
Un solide dont toutes les faces planes sont des polygones (figures à plusieurs côtés) est un polyèdre.
Par exemple, un cube, un prisme droit et une pyramide sont des polyèdres.

En mathématiques, on utilise la perspective cavalière pour


représenter des objets. Pour cette perspective, on doit respecter
différentes règles.

RÈGLES DE LA PERSPECTIVE CAVALIÈRE

La face avant et la face arrière sont en vraies grandeurs.


• Les arêtes parallèles et de même longueur du solide sont représentées
par des arêtes parallèles et de même longueur.
• Les arêtes cachées sont en pointillés.
• Les arêtes visibles sont en traits pleins.
Exemple
Lorsque l’on dessine un cube en perspective cavalière, les faces avant et arrière sont représentées par des
carrés.
Les autres faces, qui sont des carrés en réalité, sont représentées par des parallélogrammes. Il y a une défor-
mation liée à la perspective.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 125


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

Pour construire un solide, on doit d’abord tracer un patron de ce solide.

DÉFINITION

Le patron d’un solide est obtenu en mettant « à plat » les différentes faces du solide. Il est donc constitué
de ses faces assemblées les unes aux autres par un côté commun de façon à ce que lorsqu’on les replie, on
retrouve ce solide.
Il existe différents patrons possibles pour un même solide.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Sur un patron, chaque face du solide est tracée en vraie grandeur.


Les arêtes en contact lors du pliage doivent être de la même longueur.
Exemple :
patron d’un parallélépipède rectangle

D’autres patrons du même parallélépipède rectangle :

126 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

II. Le cube
DÉFINITION

Un cube est un solide constitué de 6 faces carrées.


Il appartient à la famille des polyèdres.

CARACTÉRISTIQUES

Le cube possède 8 sommets et 12 arêtes.


• Toutes les faces sont des carrés identiques.
• Il est caractérisé par une dimension : la longueur c du côté des carrés.

PATRON

Le patron du cube le plus connu est :

On peut tracer d’autres patrons :

ou

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 127


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

III. Le parallélépipède rectangle


DÉFINITION

Un parallélépipède rectangle, appelé aussi pavé droit, est un solide


constitué de 6 faces rectangulaires. Il appartient à la famille des polyèdres.

CARACTÉRISTIQUES

Le pavé droit possède 8 sommets et 12 arêtes.


• Les faces opposées sont des rectangles identiques.
• Il est caractérisé par trois dimensions : sa longueur L, sa largeur l et sa hauteur h.

PATRON

Un patron du parallélépipède rectangle :

Le cube est un pavé droit particulier dont les 6 faces sont des
carrés.

128 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

IV. Le prisme droit


DÉFINITION

Un prisme droit est un solide constitué de


- 2 faces parallèles et superposables, les bases, qui sont des polygones,
- toutes les autres faces, les faces latérales, sont des rectangles.
Il appartient à la famille des polyèdres.

CARACTÉRISTIQUES

• Le prisme , à base pentagonale, possède 5 faces latérales, 10 sommets et 15 arêtes.


• Le prisme , à base triangulaire, possède 3 faces latérales, 6 sommets et 9 arêtes.
• Chaque prisme est caractérisé par les dimensions de ses bases, et par sa hauteur.

PATRON

Un prisme droit à base triangulaire et son patron :

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 129


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

V. Le cylindre de révolution
DÉFINITION

Un cylindre de révolution est un solide constitué de


- 2 faces parallèles et superposables, les bases, qui sont des disques,
- une surface latérale courbe.

CARACTÉRISTIQUES

• Le rayon des disques de base est le rayon du cylindre.


• Le cylindre est caractérisé par deux dimensions : le rayon de sa base et sa hauteur.
Un cylindre n’est pas un polyèdre à cause de sa surface latérale courbe.

PATRON

Le patron d’un cylindre de révolution est constitué


de deux disques, qui représentent les bases du cylindre,
et d’un rectangle dont l’une des dimensions doit être égale
au périmètre de la base c'est-à-dire à 2 × π × rayon
et dont l’autre dimension est la hauteur du cylindre.

VI. La pyramide
DÉFINITION

Une pyramide est un solide constitué de


- 1 polygone quelconque, sa base,
- des faces latérales, qui sont des triangles
ayant un sommet commun.

130 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

CAS PARTICULIER

Une pyramide est dite régulière lorsque :


• sa base est un polygone régulier,
• et toutes ses arêtes latérales ont la même longueur.

CARACTÉRISTIQUE DE LA PYRAMIDE RÉGULIÈRE

Toutes les faces latérales sont des triangles isocèles superposables.


Un patron de pyramide régulière :

Un patron de pyramide non régulière :

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 131


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

Pour aller plus loin...

SECTION PLANE D’UNE PYRAMIDE

La section plane d’une pyramide par un plan parallèle à son polygone de base est un polygone de même
nature mais de plus petite taille.
Quand on sectionne une pyramide par un plan parallèle à sa base, on obtient
- une pyramide plus petite,
- et un tronc de pyramide.

Cette petite pyramide est une réduction de la pyramide de départ, c’est-à-dire que les longueurs de ses
arêtes sont proportionnelles aux longueurs des arêtes de la grande pyramide.
SI SJ IJ
• Ici, = = = k.
SA SB AB
• k est le coefficient de réduction de la pyramide.

VII. Le cône de révolution


DÉFINITION

Un cône de révolution est un solide constitué de


- un disque : sa base,
- une face latérale courbe,
- un sommet.

132 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

CARACTÉRISTIQUES

• La hauteur du cône de révolution est le segment reliant le sommet du cône au centre du disque de base.
• Le cône de révolution est caractérisé par deux dimensions : le rayon de sa base et sa hauteur.
Un cône de révolution n’est pas un polyèdre à cause de sa surface latérale courbe.

PATRON

Le patron d’un cône de révolution est constitué d’un disque, qui représente la base du cône, et d’un secteur
circulaire.
Patrons de cônes de révolution

Pour aller plus loin...

SECTION PLANE D’UN CÔNE

La section plane d’un cône de révolution par un


plan parallèle à son disque de base est un disque
de plus petite taille.
Ci-contre, le cône de révolution de sommet S et

de rayon éëO'A'ùû est une réduction du cône de révolution

de sommet S et de rayon éëOA ùû .


La section plane est le disque de centre O' et de

rayon éëO'A'ùû .

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 133


Espace et géométrie
A.Représenter l’espace

VIII. La boule et la sphère


DÉFINITIONS

Soient O un point et r un nombre positif non nul.


• Une sphère est formée de tous les points situés à la
même distance d’un point appelé centre de la sphère.
Ainsi, la sphère de centre O et de rayon r est l’ensemble
des points M tels que OM = r.
• L’intérieur de la sphère s’appelle la boule.
La boule de centre O et de rayon r est l’ensemble des points M
tels que OM ≤ r.

SECTION PLANE

Lorsqu’on coupe une sphère (donc creuse) de centre O par un plan, on parle de section de sphère et trois
cas peuvent se produire.
Dans ce premier cas, le plan de
coupe contient le centre O de la sphère.
L’intersection obtenue est un cercle nommé
« grand cercle ». Remarquons que l’équateur
est un grand cercle de la Terre, si l’on considère
que cette dernière est sphérique.

Dans ce second cas, l'intersection du plan de


coupe et de la sphère est un cercle
plus petit qu’un « grand cercle ».
Son rayon est HM sur le dessin. OM est le
rayon de la sphère. On a donc HM < OM.

Dans ce troisième cas, l'intersection du plan de


coupe et de la sphère est un unique
point de contact H entre le plan de
coupe et la sphère. On dira que le plan est
tangent à la sphère.

134 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane
pour démontrer

1. Les bases de la géométrie plane

La géométrie utilise des « objets » mathématiques qui ne sont pas des objets de
la vie réelle mais qui leur ressemblent. Et pour en parler correctement et se faire
comprendre des autres, il faut bien connaître les noms et les notations qui les
désignent ainsi que leur représentation.

I. Points, droites, demi-droites, segments


DÉFINITIONS ET NOTATIONS

• Un point est le plus souvent représenté par une croix.


Sur une même figure, deux points distincts ne portent pas le même nom.
Un point se nomme avec une lettre majuscule.

• Une droite est une ligne droite illimitée, que l’on trace avec une règle. On ne peut en dessiner qu’une partie
et on ne peut pas la mesurer.
Une droite se note entre parenthèses. On peut nommer une droite avec deux points de cette droite ou lui
donner un nom.
Ci-contre tu observes la droite (AB) et la droite (d).


• Une demi-droite est une partie de droite limitée d’un côté par un point et illimitée de l’autre côté.
Ce point est appelé l’origine de la demi-droite.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 135


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

On note une demi-droite avec un crochet du côté de l’origine, et une parenthèse.

Cette demi-droite d’origine A se note éë AB).


• L’ensemble des points de la droite (AB) situés entre A et B est appelé un segment.
Les points A et B sont les extrémités du segment.
Le segment d’extrémités A et B se note entre crochets éë ABùû ou éëBA ùû .

• Des points alignés sont des points qui sont sur une même droite.
Les points A, B et C sont sur la
droite (d).
Ils sont donc alignés.

Le point H n’est pas sur la droite (FG).


Les points F, G et H ne sont
donc pas alignés.

Si un point M est sur une droite (d),


on dit que M appartient à la droite (d)
et on note M ∈ (d).

Si un point P n’est pas sur la droite (d),


on dit que P n’appartient pas à la droite (d) et on note P ∉ (d).

Exemples :

R ∈ (ST) R ∉ éëSTùû R est sur la droite (ST) , mais pas sur le segment éëSTùû .
S ∈ éëRTùû S ∈ ëéRT) S est sur le segment éëRTùû et sur la demi-droite ëéRT).
T ∈ ëéRS) T ∉ éëSR) T est sur la demi-droite d’origine R passant par S, mais pas sur la
demi-droite d’origine S passant par R.

136 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

II. Droites sécantes, droites perpendiculaires, droites parallèles


DÉFINITIONS

Des droites sécantes sont des droites qui se coupent en un point. Ce point est appelé le point d’intersection.

A ∈ (d) et A ∈ (d’)

A est le point d’intersection des droites (d) et (d’).

On dit que les droites (d) et (d’) sont sécantes en A.

(d’) se lit « la droite d prime ».

Exemple : les droites (d) et (d’) sont-elles sécantes ?

Les droites (d) et (d’) sont illimitées.

Si on les prolonge, elles vont se couper.

Donc les droites (d) et (d’) sont sécantes,

même si l’on ne voit pas leur point d’intersection tracé sur le dessin.

DÉFINITION ET NOTATION

• Deux droites perpendiculaires sont deux droites sécantes formant un angle droit.

On dit que les droites (d) et (d’) sont perpendiculaires en A.


On note : (d) ⊥ (d’).

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 137


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

On a codé l’angle droit.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

On souhaite tracer la droite perpendiculaire à la droite (d) passant par A.

1- On place un côté de l‘angle droit de l’équerre le 2- Ensuite, on trace une partie de droite le long du
long de la droite, on fait glisser l’équerre le long bord de l’équerre qui est perpendiculaire à la
de la droite jusqu’à ce que le point A se trouve droite (d).
sur l’autre côté de l’angle droit de l’équerre.

3- On place la règle sur la partie de droite tracée et 4- On nomme (d’) la droite tracée.
on prolonge la droite.

DÉFINITION ET NOTATION

• Deux droites parallèles sont deux droites qui ne sont pas sécantes.

Les droites (d) et (d’) sont parallèles.


On note : (d) // (d’).

138 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

On souhaite tracer la droite parallèle à la droite (d) passant par A.

1- On place un côté de l‘angle droit de l’équerre le 2- Ensuite, on place la règle le long du bord de
long de la droite, on fait glisser l’équerre le long l’équerre qui est perpendiculaire à la droite (d).
de la droite jusqu’à ce que le point A se trouve
sur l’autre côté de l’angle droit de l’équerre.

3- On fait glisser l’équerre le long de la règle 4- On prolonge la droite tracée et on la nomme (d’).
jusqu’à ce que le point A se trouve sur l’autre
côté de l’angle droit de l’équerre. On trace une
partie de droite le long du bord de l’équerre qui
est perpendiculaire à la règle.

PROPRIÉTÉS

1. Si deux droites sont perpendiculaires à une même droite,


alors elles sont parallèles.
Autrement dit, si (d1) ⊥ (d) et (d2) ⊥ (d)
alors (d1) // (d2).

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 139


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

2. Si deux droites sont parallèles à une même droite,


alors elles sont parallèles entre elles.

Autrement dit, si (d1) // (d) et (d2) // (d)

alors (d1) // (d2)

3. Si deux droites sont parallèles, alors toute droite


perpendiculaire à l’une est perpendiculaire à l’autre.

Autrement dit, si (d1) // (d2) et (d1) ⊥ (d)

alors (d2) ⊥ (d)

III. Codage de figures

Sur chaque figure à construire, à main levée ou en vraies grandeurs, il est


IMPORTANT de coder les longueurs égales, les angles de même mesure, les
angles droits.

DÉFINITION

Une figure à main levée est une figure tracée sans instruments de géométrie.

C’est un schéma, souvent tracé au brouillon,


très utile pour avoir une idée de la forme et des
propriétés de la figure.
Le rectangle ci-contre est tracé à main levée.

• Codage de longueurs égales

Pour indiquer que des segments ont la même longueur, on dessine le même symbole sur chacun de ces segments.

140 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Le codage indique que les segments éë ABùû et éëCDùû ont la même longueur.

On écrit : AB = CD.

De même, IJ = JK et EF = GH.

On marque des longueurs égales au moyen d’un trait, de deux


traits ou autant d’autres signes que nécessaire.

• Codage d’angle droit

Pour indiquer un angle droit, on dessine un petit carré sur le sommet de l’angle (on pourrait le placer de quatre
manières différentes).

• Codage d’angles de même mesure

Pour indiquer que des angles ont la même mesure, on peut dessiner le même symbole, doubler un arc de cercle
sur chacun de ces angles, ou colorier les angles.

 et QRS
Le codage indique que les angles MNP  ont la même mesure.

On écrit
 = QRS,
MNP 
 = EOF
on a aussi COD  et YXZ
 = XZY.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 141


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

2. Distances

I. Distance entre deux points


Le chemin le plus court entre les points A et B est le segment [AB].

DÉFINITION ET NOTATION

La distance entre deux points A et B correspond à la longueur du segment éë ABùû

On note AB la longueur du segment éë ABùû .

é ABù désigne un segment tandis que AB désigne une longueur, donnée dans
ë û
une certaine unité.

Exemple

Le segment éëRS ùû est tracé en vert.

Le segment éëRS ùû mesure 6 cm.

On écrit donc RS = 6 cm.

DÉFINITION ET NOTATION

• Le milieu d’un segment est le point de ce segment situé à égale distance de ses extrémités.

Le point I est le milieu du segment éë ABùû car I ∈ éë ABùû et IA = IB.


AB 5
Comme AB = 5 cm, AI = IB = = = 2,5 cm.
2 2

142 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Pense à coder les longueurs égales.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Je souhaite placer le milieu I du segment éë ABùû avec une règle graduée.

1. Avec la règle graduée, je 2. J


 e calcule la moitié de la 3. J
 e place le point I tel que
mesure le segment éë ABùû . longueur AB. IA = IB = AB ÷ 2 et je code la figure.

AB ÷ 2 = 3 ÷ 2 = 1,5 cm. IA =IB = 1,5 cm


AB = 3 cm

II. Distance entre un point et une droite


Le chemin le plus court entre le point A et la droite (d) est le segment éë AMùû .

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 143


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

DÉFINITION ET MÉTHODE

• La distance entre le point A et la droite (d) est à la longueur AH, où H est le point d’intersection de la droite
(d) et de sa perpendiculaire passant par A.

III. La médiatrice d’un segment


DÉFINITION

La médiatrice d'un segment est la droite qui le coupe


perpendiculairement en son milieu.

La droite (d1) est la médiatrice du segment éë ABùû .


En effet :

• la droite (d1) coupe le segment éë ABùû en son milieu I,

• la droite (d1) est perpendiculaire au segment éë ABùû .

PROPRIÉTÉ 1

Si un point M est sur la médiatrice du segment éë ABùû , alors MA = MB.

On dit que tous les points situés sur la médiatrice du segment éë ABùû
sont équidistants (à égale distance) de A et de B.

144 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

PROPRIÉTÉ 2

Si un point M est tel que MA = MB, alors M est sur la médiatrice du segment éë ABùû .
On dit que tous les points équidistants de A et de B appartiennent à la médiatrice du segment éë ABùû .

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Je souhaite tracer la médiatrice d’un segment éë ABùû avec une règle graduée et une équerre.

1. Avec la règle graduée, on 2. Avec l’équerre, on trace la 3. On place les codages d’égalité
mesure le segment éë ABùû , et droite perpendiculaire à éë ABùû de longueurs et d’angle droit.
on place le point I, milieu du passant par I. La droite tracée est la média-
segment éë ABùû . trice du segment éë ABùû .

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Je souhaite tracer la médiatrice d’un segment éë ABùû avec un compas.

1. On trace deux arcs de cercle de 2. On trace deux autres arcs de 3. On trace la droite (MN). Cette
centre A et de même rayon, l’un cercle de centre B et toujours droite est la médiatrice du
é ù
au-dessus du segment ë ABû et de même rayon. Ces arcs segment éë ABùû .
l’autre au-dessous. coupent les deux premiers en
M et N.

MA = MB et NA = NB (puisque
l’écartement du compas
est conservé). Donc M et N
appartiennent à la médiatrice du
segment éë ABùû .

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 145


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Cette construction de la médiatrice au compas permet de placer précisément


le milieu du segment éë ABùû .

IV. Le cercle, le disque


DÉFINITIONS

Le cercle de centre O et de rayon r est l’ensemble des points situés à la distance r du point O.
C’est-à-dire que :
• si un point A est sur ce cercle, alors OA = r ;
• si un point A vérifie la condition suivante : OA = r
alors le point A est sur ce cercle.
Ci-contre, tu observes un cercle
de centre O tracé à l’aide d’un compas.

• éëOBùû est un rayon du cercle.

• éëCDùû est un diamètre du cercle.

• éëCA ùû est une corde du cercle.


 est un arc de cercle.
• AC

Conséquences :
• la plus grande corde d’un cercle correspond donc à un diamètre de ce cercle ;
• le centre d’un cercle est le milieu de tous les diamètres de ce cercle ;
• dans un cercle, la longueur d’un diamètre est le double de la longueur d’un rayon.

DÉFINITION

Le disque de centre O et de rayon r est l’ensemble des points M tels que OM ≤ r.


C’est-à-dire que :
• si un point A appartient à ce disque, alors OA ≤ r ;
• si un point A vérifie la condition suivante : OA ≤ r, alors le point A appartient au disque.

146 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Exemple : observe le dessin ci-contre.

Le point A appartient au disque de centre O et de rayon éëOBùû

mais pas au cercle de centre O et de rayon éëOBùû .

Le point B appartient au cercle et au disque de centre O et de rayon éëOBùû .

Le point D n’appartient ni au disque, ni au cercle.

Bien évidemment, le point O appartient au disque de centre O et de rayon éëOBùû ,


mais pas au cercle.

Un cerceau peut représenter un cercle,


un vinyle peut représenter un disque.

3. Les angles

I. Vocabulaire
DÉFINITIONS

Un angle est délimité par deux demi-droites de même origine. Les demi-droites sont les côtés de l’angle.
L’origine de ces demi-droites est le sommet de l’angle.
A est le sommet de l’angle.
.
Les demi-droites éë AB) et éë AC) sont les côtés de l’angle BAC

 ou CAB
On nomme l’angle BAC ,

et on le note avec un chapeau au-dessus des trois lettres.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 147


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer


Angle BAC
La lettre du milieu représente toujours le sommet, les deux autres lettres sont
sur chacun de ses côtés.

II. Mesurer et tracer des angles de mesure donnée


L’unité usuelle de mesure d’angle est le degré, noté °.

Pour mesurer un angle, on utilise un rapporteur.

Sur le rapporteur, on peut voir

• le centre du rapporteur,

•d
 eux graduations : une de 0° à 180° de la gauche vers
la droite, et une autre de 0° à 180° de la droite vers la
gauche (selon les modèles de rapporteur).

Mesurer un angle avec le rapporteur.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Je souhaite mesurer un angle avec le rapporteur.

1. On repère le sommet O de 2. On place le centre du rapporteur sur le sommet O de l’angle et le

l’angle AOB. zéro de l’une des graduations du rapporteur sur l'un des côtés de
l’angle, ici éëOB) .

 mesure 35°.
L’angle AOB
 = 35°.
On écrit : AOB

148 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Utiliser un rapporteur avec une double graduation

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

• On utilise la graduation intérieure :


on centre le rapporteur sur le point O, on
aligne le zéro de la graduation intérieure
avec éëOB) et on lit la mesure de l’angle sur
la graduation intérieure.
 = 35°.
AOB

• On utilise la graduation extérieure : on


centre le rapporteur sur le point O, on aligne
le zéro de la graduation extérieure avec
éOA) et on lit la mesure de l’angle sur la
ë
graduation extérieure.
 = 35°.
On retrouve AOB

POINT MÉTHODE

 de 65 ° avec le rapporteur.
Je souhaite tracer un angle AOB

2. On place le centre du rapporteur 3. On trace la demi-droite


1. On trace une demi-droite éëOA) .
sur O et on aligne le zéro de l'une d'origine O et passant par
des graduations avec éëOA) . On le repère tracé. On place
marque un repère à 65°. un point B sur cette demi-
droite.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 149


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

III. Angles particuliers


CLASSIFICATION

 sont superposés.
Les deux côtés de l’angle DEF
 est un angle nul.
DEF
 = 0°.
DEF

 est plus grand que l’angle nul mais plus petit que l’angle droit.
L’angle MNO
 est un angle aigu.
MNO
 < 90°.
0 °< MNO

 sont perpendiculaires en H.
Les deux côtés de l’angle GHI
 est un angle droit.
GHI
 = 90°.
GHI

 est plus grand que l’angle droit mais plus petit


L’angle PQR
que l’angle plat (voir ci-dessous).
 est un angle obtus.
PQR
 < 180°.
90 °< PQR

 sont dans le prolongement l’un de l’autre.


Les deux côtés de l’angle JKL
 est un angle plat.
JKL
 = 180°.
JKL

Angles opposés par le sommet

DÉFINITION ET PROPRIÉTÉ

Deux angles sont opposés par le sommet si :


• ils ont le même sommet,
• ils sont symétriques par rapport à ce sommet.
 et COD
Exemples : les angles AOB  sont opposés par le sommet.

 et BOD
Les angles AOC  sont aussi opposés par le sommet.

150 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Deux angles opposés par le sommet ont la même mesure.


Exemple :
 mesure 40°.
On peut lire sur la figure que AOB
 mesure aussi 40°.
On en déduit que l’angle COD

Angles complémentaires

DÉFINITION

Deux angles sont complémentaires si la somme de leurs mesures est égale à 90°.
Exemple 1 :
 et CBD
les angles ABD  sont complémentaires car ils forment un angle droit ;

la somme de leurs mesures vaut 90°.

Exemple 2 :
 et SBT
les angles UAV  sont-ils complémentaires ?

 + SBT
UAV  = 48 + 42 = 90°

 et SBT
donc les angles UAV  sont complémentaires.

Angles supplémentaires

DÉFINITION

Deux angles sont supplémentaires si la somme de leurs mesures est égale à 180°.
Exemple 1 :
 et CBD
les points A, B et C sont alignés dans cet ordre. Les angles ABD  sont

supplémentaires car ils forment un angle plat ;

la somme de leurs mesures vaut 180°.

Exemple 2 :
 et PQR
les angles IMK  sont-ils supplémentaires ?

 + PQR
IMK  = 68 + 112 = 180°

La somme des mesures d’angles vaut 180°,


 et PQR
donc les angles IMK  sont supplémentaires.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 151


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Angles alternes-internes

DÉFINITION

Sur la figure ci-dessous, la droite (BC) coupe deux droites (EA ) et (DF) en formant des angles alternes-
internes.

 et BCD
Les angles ABC  sont deux angles alternes-internes :

• « alternes » car les deux angles se situent de part et d’autre de la droite (BC) .

• « internes » car les deux angles sont situés entre les deux droites (EA ) et (DF) .
 et BCF
Remarque : Les angles EBC  sont aussi deux angles alternes-internes.

PROPRIÉTÉ

Si deux droites parallèles sont coupées par une droite sécante, alors les angles alternes-internes formés
ont la même mesure.

Exemple :
 et BCD
sur la figure, les droites (BA ) et (DC) sont parallèles, donc les angles alternes-internes ABC  ont la
même mesure.

152 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

PROPRIÉTÉ RÉCIPROQUE

Si deux droites coupées par une sécante forment des angles alternes-internes de même mesure, alors ces
deux droites sont parallèles.

Exemple :
 et BED
les angles ABE  sont alternes-internes et de plus, ils ont la même mesure. On en déduit que les

droites (AB) et (ED) sont parallèles.

Angles correspondants

DÉFINITION

Sur la figure ci-dessous, la droite (BC) coupe deux droites (EA ) et (DF) en définissant deux angles corres-
pondants.
 et BCD
Les angles EBG  sont des angles correspondants :

• car les deux angles se situent du même côté de la droite (BC) .

• car l’un des angles est situé à l’intérieur du secteur délimité par les
deux droites (EA ) et (DF) , tandis que l’autre angle est à l’extérieur.
On repère deux angles correspondants lorsqu’ils « semblent regarder »
dans la même direction.
 et BCF
Remarque : les angles GBA  sont aussi deux angles correspondants, tout comme les angles DCH
 et
 , et les angles ABC
EBC  et FCH
 .

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 153


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

PROPRIÉTÉ

Si deux droites parallèles sont coupées par une droite sécante, alors les angles correspondants formés ont
la même mesure.

Exemple :
 et DCE
sur la figure, les droites ( AB) et (CD) sont parallèles, donc les angles correspondants ABC  ont la
même mesure.

PROPRIÉTÉ RÉCIPROQUE

Si deux droites coupées par une sécante forment des angles correspondants de même mesure, alors ces
deux droites sont parallèles.

Exemple :
 et HCE
les angles GBE  sont correspondants et de plus, ils ont la même mesure. On en déduit que les droites

(GB) et (HC) sont parallèles.

154 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

4. Les triangles

I. Vocabulaire
DÉFINITIONS

Un triangle est une figure à trois côtés.


Le triangle ABC possède

• 3 côtés : les segments éë ABùû , éëBCùû et éë ACùû ;


• 3 sommets : les points A, B et C ;
 , BAC
• 3 angles : les angles ABC  et ACB
.

Triangles particuliers

DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS

• Un triangle isocèle est un triangle qui possède 2 côtés de même longueur.


Le sommet principal du triangle isocèle est le sommet commun aux deux côtés de même longueur.
Exemple : le triangle ABC est un triangle isocèle
de sommet principal C (ou isocèle en C) car CA = CB.
 et BAC
Les angles ABC  sont appelés les angles à la base.

Les angles à la base d’un triangle isocèle sont de même mesure.

• Un triangle rectangle est un triangle qui possède un angle droit.


Exemple : le triangle DEF est un triangle rectangle en E
car il possède un angle droit au niveau du sommet E.

• Un triangle équilatéral est un triangle qui possède 3 côtés


de même longueur.
Exemple : le triangle GHI est un triangle équilatéral
car GH = HI = IG.
Les 3 angles d’un triangle équilatéral sont de même mesure :
ils mesurent chacun 60°.
Un triangle équilatéral est un triangle isocèle particulier puisque
ses 3 côtés ont la même longueur.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 155


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Un triangle peut être rectangle et isocèle.


L’angle droit est alors le sommet principal du triangle.

II. Triangles et angles


PROPRIÉTÉ

La somme des mesures des angles d’un triangle est égale à 180 °.
Autrement dit,
dans le triangle ABC, on a
 + ABC
BAC  + ACB
 = 180°.

 = 85° et ACB
Exemple : dans le triangle ABC, on a BAC  = 40°.
 :
On peut calculer la mesure de l’angle ABC

 + ABC
BAC  + ACB
 = 180
 + 40 = 180
85 + ABC
 = 180 - 85 + 40
ABC ( )
 = 180 -125 = 55°
ABC
 mesure 55°.
L’angle ABC

Cas particuliers

 ans un triangle rectangle, l’angle droit mesure 90°. La somme des mesures des deux autres angles est aussi
•D
égale à 90°. Les deux autres angles sont donc des angles aigus complémentaires.

 ans un triangle équilatéral, les trois angles sont de même mesure ; chacun mesure donc 180 ÷ 3 = 60°. On
•D
retrouve le résultat énoncé précédemment.

III. Inégalité triangulaire


PROPRIÉTÉ

Dans un triangle, la somme des longueurs des deux plus petits


côtés est supérieure ou égale à la longueur du plus grand côté.
Dans le triangle CTG, on a :
CT + GT ≥ CG
CG + CT ≥ GT
CG + GT ≥ CT
C’est ce que l’on appelle l’inégalité triangulaire.

156 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Cas particulier
Si MP = MN + NP alors le point N appartient au segment [MP]
et les points M, N et P sont alignés dans cet ordre.
Le triangle MNP est donc un triangle plat.

L’inégalité triangulaire permet de savoir si un triangle est constructible.

Un triangle est constructible si les mesures données


permettent de le construire. Ce n’est pas toujours le cas.

IV. Constructions de triangles


Triangles constructibles

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

• Le triangle est constructible et n'est pas plat


On peut construire un triangle dont les côtés ont pour longueur trois nombres donnés, si la somme des lon-
gueurs des deux plus petits côtés est supérieure à la longueur du plus grand côté.
Dans ce cas, l’inégalité triangulaire est vérifiée pour tous les côtés.

Exemple : AB = 5 cm ; AC = 3 cm ; BC = 6 cm.
La somme des longueurs des plus petits côtés vaut 5 + 3 = 8 cm.
Comme 3 + 5 > 6 et la construction du triangle est possible.

• Le triangle est plat


Si la somme des longueurs des deux plus petits côtés est égale à la longueur du plus grand côté, on obtient
trois points alignés.
Dans ce cas, c'est un triangle plat (cas particulier de l’inégalité triangulaire).
Exemple : AB = 5 cm ; AM = 3 cm ; MB = 2 cm.

La somme des longueurs des plus petits côtés vaut 3 + 2 = 5 cm donc les points A, M et B sont alignés dans
cet ordre.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 157


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

• Le triangle n'est pas constructible

Si la somme des longueurs des deux plus petits côtés est inférieure à la longueur du plus grand côté, on
ne peut pas construire le triangle.

Exemple : BC = 6 cm ; BA = 2 cm ; AC = 3 cm.

La somme des longueurs des plus petits côtés vaut 2 + 3 = 5 cm.

Comme 2 + 3 < 6 la construction du triangle est impossible.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

• Je souhaite construire le triangle EGH tel que EG = 4 cm ; HG = 3,5 cm et EH = 6 cm.

 = 50°.
• Je souhaite construire le triangle EFG tel que EF = 9,5 cm ; EG = 8 cm et FEG

158 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

 = 110° et ABC
• Je souhaite construire le triangle ABC tel que AB = 12 cm, BAC  = 25°.

 = 25°.
• Je souhaite construire le triangle EFG, rectangle en G tel que EG = 3 cm et FEG

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 159


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

V. Hauteurs dans le triangle


DÉFINITIONS

La hauteur issue d’un sommet d’un triangle est la droite qui passe par ce sommet et qui est perpendiculaire
au côté opposé à ce sommet.
Exemples
Dans le triangle ABC,
la droite (BG) est la hauteur issue de B.
On parle aussi de la hauteur relative au côté éë ACùû .
G est le pied de la hauteur issue de B.

Dans le triangle DEF,


la droite (DH) est la hauteur issue de D.
H est le pied de la hauteur issue de D.

La hauteur peut se situer à l’extérieur du triangle. Il faut alors prolonger le


côté opposé pour pouvoir la tracer.

On utilise le mot hauteur pour


• la hauteur en tant que droite et
• la hauteur en tant que longueur pour
calculer l’aire d’un triangle.

Un triangle possède 3 hauteurs, une par côté.

• Cas particulier : le triangle isocèle

Dans un triangle isocèle, la médiatrice de la base du triangle est aussi la


hauteur issue du sommet principal.

160 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

VI. Triangles semblables


DÉFINITIONS

• Deux triangles sont semblables si leurs angles sont de même


mesure deux à deux.
Exemple :
les triangles ABC et FDE ont des angles
de même mesure, on peut donc dire
qu’ils sont semblables.
• Les sommets des angles de même mesures sont appelés
sommets homologues.
Exemple : dans le cas des triangles ABC et DEF ci-dessus,
A et D sont des sommets homologues,
B et E sont des sommets homologues,
C et F sont des sommets homologues.

Par conséquent,

• deux triangles semblables auront la même forme, mais pas nécessairement la même taille,

• si deux angles d’un triangle sont de même mesure que deux angles d’un autre triangle, alors ces deux triangles
sont semblables.

En effet, lorsque l’on connaît la mesure de deux angles d’un triangle, on connaît la mesure du troisième, puisque la
somme des angles d’un triangle est toujours égale à 180°.

Cas particulier

Si les côtés de 2 triangles semblables sont de mêmes longueurs,

on dira que ces triangles sont isométriques.

Deux triangles superposables sont isométriques.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 161


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

PROPRIÉTÉ

Si deux triangles sont semblables, alors leurs côtés ont


des longueurs proportionnelles.
Exemple :
les triangles ABC et DEF sont semblables.
On connaît les mesures suivantes :
AC = 4 cm, AB = 3 cm et FD = 6 cm.
On souhaite en déduire la mesure de DE.
6
Les longueurs du triangle ABC sont multipliées par = 1,5 pour obtenir les longueurs du triangle DEF.
4
On a donc ici une situation de proportionnalité de coefficient 1,5.
On calcule : DE = AB ‘ 1,5 = 3 ‘ 1,5 = 4,5 cm.

DÉFINITION

Les côtés de longueurs proportionnelles des triangles


semblables sont appelés côtés homologues.
Exemple :
dans le cas des triangles ABC et DEF,
é ABù et éDE ù sont des côtés homologues,
ë û ë û
ainsi que éëBC ùû et éëEF ùû , et éëCA ùû et éëFDùû .

5. Les polygones

I. Définition
DÉFINITION

Un polygone est une figure qui possède plusieurs côtés droits.


Exemple : ABCDEF est un polygone.
Il possède 6 côtés, 6 sommets et 6 angles.
C’est un hexagone.

162 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Un polygone à 3 côtés est appelé triangle, un polygone à 4 côtés est appelé quadrilatère, un polygone à 5 côtés est
appelé pentagone, un polygone à 6 côtés est appelé hexagone, etc.

II. Polygones réguliers


DÉFINITION

Un polygone régulier est un polygone qui a tous ses côtés de même longueur, et tous ses angles de même
mesure.
Quelques polygones réguliers :

Tous les sommets d’un polygone régulier sont situés sur un


même cercle, appelé cercle circonscrit au polygone.

Application : tu sais tracer un hexagone régulier avec le compas en traçant un cercle


et en reportant 6 fois le rayon.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 163


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Il suffit ensuite de relier les 6 points A, B, C, D, E et F construits.

Quand on trace les diagonales de l’hexagone, on obtient 6 triangles équilatéraux.

En effet, la longueur de chaque côté est égale au rayon du cercle.

Les angles de chaque triangle équilatéral mesurent tous 60 °.


 = OBA
AOB  = BAO
 = 60°.

Les angles de l’hexagone mesurent donc tous

60 + 60 = 120°.
 = ABO
ABC  + OBC
 = 60 + 60 = 120°.

On retrouve bien des angles de même mesure pour l’hexagone régulier.

III. Quadrilatères
DÉFINITIONS

Un quadrilatère est un polygone à quatre côtés, quatre sommets et quatre angles.


Exemple :
les quatre sommets de ce quadrilatère sont les points A, B, C et D.
Les quatre côtés sont les segments éë ABùû , éëBCùû , éëCDùû et éëDA ùû .
  CDA
Les quatre angles sont ABC,BCD, et DAB. 

Le quadrilatère se nomme ABCD ou BCDA ou CDAB ou ....

Pour nommer un quadrilatère, il faut faire bien attention à suivre l’ordre des
lettres !
JKLM est un rectangle, tandis que JKML est un quadrilatère croisé.

164 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Les sommets A et B sont les extrémités d’un même côté, le côté éë ABùû .
On dit qu’ils sont consécutifs.
En revanche, les sommets B et D sont dits opposés.
 et CDA
Les angles ABC  sont opposés, de même que les

 et DAB
angles BCD .

Les côtés éë ADùû et éëBCùû sont également opposés

(de même pour les côtés éë ABùû et éëDCùû ).

Les diagonales d’un quadrilatère sont les deux


segments dont les extrémités sont deux sommets
opposés.
Exemple :
les deux diagonales du quadrilatère ABCD sont les
segments éë ACùû et éëBDùû .

IV. Quadrilatères particuliers


DÉFINITIONS

Le quadrilatère le plus connu est le carré :


il possède quatre côtés de même longueur et quatre angles droits.

Voici d’autres quadrilatères particuliers.


Le rectangle :
Il possède quatre angles droits.
Le quadrilatère ABCD est un rectangle.

Le losange :
il possède quatre côtés de même longueur.
Le quadrilatère GHIJ est un losange.

Le parallélogramme :
ses côtés opposés sont parallèles.
Le quadrilatère ZOPA est un parallélogramme.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 165


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Le trapèze :
deux de ses côtés opposés sont parallèles, et seulement deux.
Le quadrilatère KLMN est un trapèze.

Dans le chapitre suivant, tu verras que le carré, le rectangle et le losange


sont des parallélogrammes particuliers.

6. Les parallélogrammes
I. Définition
DÉFINITION

Un parallélogramme est un quadrilatère non croisé dont


les côtés opposés sont parallèles.
Exemple : dans le quadrilatère JEDI, nous savons que
• éë JEùû est parallèle à éIDù ;
ë û
• éë JIùû est parallèle à éEDù .
ë û
Le quadrilatère JEDI est donc un parallélogramme.

II. Propriétés
PROPRIÉTÉ RELATIVE AUX DIAGONALES

• Les diagonales d’un parallélogramme se coupent en leur milieu.


Exemple : ABCD est un parallélogramme,
O est le point d’intersection des diagonales éë ACùû et éëBDùû .
Donc O est le milieu de éë ACùû et le milieu de éëBDùû .

Attention
Les diagonales d’un parallélogramme quelconque ont le même milieu, mais
des longueurs différentes. Ici, AC < BD.

166 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Le point O, milieu des diagonales du parallélogramme est le centre de symétrie du parallélogramme.

Grâce aux propriétés de la symétrie centrale, on en déduit d’autres propriétés relatives aux côtés du parallélo-
gramme.

PROPRIÉTÉS RELATIVES AUX CÔTÉS

• Les côtés opposés d’un parallélogramme sont de même longueur.


Exemple :
ABCD est un parallélogramme,
Donc AB =DC et AD=BC.
• Un quadrilatère non croisé avec deux côtés opposés parallèles et de
même longueur est un parallélogramme.
Exemple :
dans le quadrilatère LMNO, éëLMùû // éëONùû et LM = ON.
Donc LMNO est un parallélogramme.

POINT MÉTHODE

Je souhaite construire le sommet O du parallélogramme ZERO avec le compas et la règle.

1- 2- 3-

Je dois construire le 4e som- Je pique la pointe du compas sur le Je reporte cette longueur EZ en
met du parallélogramme point E puis je prends l'écartement pointant le compas sur le point R et
ZERO. qui correspond à la longueur EZ. je trace un arc de cercle.
Je souhaite construire le sommet O du parallélogramme ZERO avec le compas et la règle.

4- 5- 6-

Je pique maintenant la pointe Je reporte cette longueur ER en Le point d'intersection des 2 arcs
du compas sur le point E puis pointant le compas sur le point Z et est le point O, 4e sommet du paral-
je prends l'écartement qui je trace un 2e arc de cercle qui coupe lélogramme ZERO. Je trace le
correspond à la longueur ER. le 1er. parallélogramme ZERO.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 167


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

III. Parallélogrammes particuliers


• Le rectangle
Le rectangle est un quadrilatère, ses côtés opposés
sont parallèles. C’est donc un parallélogramme.
Le rectangle est un parallélogramme qui possède un
angle droit.
Comme le rectangle est un parallélogramme particulier, il
possède toutes les propriétés du parallélogramme.
De plus :

PROPRIÉTÉ DU RECTANGLE

• Les diagonales d’un rectangle sont de même longueur.


Exemple :
ABCD est un rectangle, O est le point d’intersection des diagonales
é ACù et éBDù . Donc AC = BD.
ë û ë û
On a donc aussi OA = OB = OC = OD.

• Le losange

Le losange est un quadrilatère, ses côtés opposés sont parallèles. C’est donc un parallélogramme.

Le losange est un parallélogramme qui possède deux côtés consécutifs de même longueur.

Comme le losange est un parallélogramme particulier, il possède toutes les propriétés du parallélogramme.

De plus :

PROPRIÉTÉ DU LOSANGE

• Les diagonales d’un losange sont perpendiculaires.


Exemple :
ABCD est un losange, O est le point d’intersection des
diagonales éë ACùû et éëBDùû .
Donc éë AC ùû ⊥ éëBDùû .

168 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

• Le carré

Le carré est un quadrilatère, ses côtés opposés sont parallèles. C’est donc un parallélogramme.

Le carré est un parallélogramme qui possède deux côtés consécutifs de même longueur et perpendiculaires.

C’est donc à la fois un rectangle et un losange.

Il possède toutes les propriétés du parallélogramme, du rectangle et du losange.

Autrement dit :

PROPRIÉTÉ DU CARRÉ

• Les diagonales d’un carré sont perpendiculaires et de même longueur.


Exemple :
ABCD est un losange, O est le point d’intersection des diagonales éë ACùû et éëBDùû .
Donc éë AC ùû ⊥ éëBDùû et AC = BD.

En conclusion, parmi tous les quadrilatères, on trouve des quadrilatères particuliers : la famille des
parallélogrammes.

Dans la famille des parallélogrammes, on trouve des parallélogrammes particuliers : la famille des rectangles et
la famille des losanges.

Les parallélogrammes qui sont à la fois des rectangles et des losanges forment la famille des carrés.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 169


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

7. Le théorème de Pythagore et sa réciproque


I. Le théorème de Pythagore
DÉFINITION

Dans un triangle rectangle, l’hypoténuse est le côté opposé à l’angle droit.


Exemple : le triangle ABC est rectangle en A,
 est le côté éBCù .
le côté opposé à l’angle BAC ë û
é ù
Donc le côté ëBCû est l’hypoténuse du triangle ABC.

Dans un triangle rectangle, l’hypoténuse est le côté le plus long.

THÉORÈME DE PYTHAGORE

Si ABC est un triangle rectangle en A, alors


BC2 = BA 2 + AC2

hypoténuse

• Pour appliquer le théorème de Pythagore, il faut se placer dans un triangle rectangle.

• On peut alors calculer la longueur d’un côté si on connaît les longueurs des deux autres côtés.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 1

Calcule la longueur ZT du côté du triangle ci-contre :


Dans le triangle ZUT rectangle en U,
d'après le théorème de Pythagore :
ZT² = ZU² + UT²
ZT² = 4² + 3²
ZT² = 16 + 9
ZT² = 25

ZT = 25
ZT = 5 cm

170 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 2

Calcule la longueur DE du côté du triangle ci-contre :


Dans le triangle DEF rectangle en E,
d'après le théorème de Pythagore :
DF² = DE² + EF²
50² = DE² + 16²
2 500 = DE² + 256
DE² = 2 500 – 256
DE² = 2 244

DE = 2 244
DE ≈ 47,4 cm est une valeur approchée au dixième de cm.

• On calcule la longueur de l’un des côtés de l’angle droit. On doit donc trouver une longueur inférieure à l’hypoté-
nuse. On vérifie : DE ≈ 47,4 cm, l’hypoténuse est DF = 50 cm. On a bien DE < DF.

•L
 a valeur exacte de DE est 2 244 cm. Pour trouver une valeur approchée de DE, on utilise la touche « racine
carrée » de la calculatrice.

II. La réciproque du théorème de Pythagore


RÉCIPROQUE DU THÉORÈME DE PYTHAGORE

Soit ABC un triangle dont le plus grand côté est éëBCùû .


Si BC² = BA² + AC²,
alors le triangle ABC est rectangle en A.

• Pour appliquer la réciproque du théorème de Pythagore, il faut connaître les longueurs des trois côtés du
triangle.

• On peut alors déterminer si le triangle est rectangle.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 171


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 1

ABC est un triangle tel que AB = 10 cm, AC = 10,5 cm et BC = 14,5 cm. Le triangle ABC est-il rectangle ?
• ABC est un triangle de plus grand côté éëBCùû .
• BC² = 14,5² = 210,25
• BA² + AC² = 10² + 10,5²
= 100 + 110,25
= 210,25
• Comme BC² = BA² + AC², d'après la réciproque du théorème de
Pythagore, ABC est rectangle en A.

Mémorise la rédaction !
• On repère le côté le plus long.
• On calcule séparément les 2 parties de l’égalité qu’on cherche à vérifier.
• On compare les 2 résultats.
• On conclut.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 2

DEF est un triangle tel que DE = 7,1 cm, EF = 6,4 cm et DF = 9,6 cm.
Le triangle DEF est-il rectangle ?
• DEF est un triangle de plus grand côté éëDFùû .
• DF² = 9,6² = 92,16
• DE² + EF² = 7,1² + 6,4²
= 50,41 + 40,96
= 91,37
• Comme DF² ≠ DE² + EF², DEF n’est pas un triangle rectangle.

Les conditions de la réciproque ne sont pas réunies, la réciproque ne s’applique donc pas dans ce cas-là.

On conclut directement que le triangle n’est pas rectangle, sans mentionner Pythagore.

172 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

8. Le théorème de Thalès et sa réciproque


I. Le théorème de Thalès
THÉORÈME DE THALÈS

Configuration classique
Les points A, M, B et A, N, C sont alignés
sur deux droites sécantes.
De plus, (MN) // (BC) .
D’après le théorème de Thalès :
AM AN MN
= =
AB AC BC

Pour appliquer le théorème de Thalès, les droites (MN) et (BC) doivent être parallèles.

On peut alors calculer des longueurs de côtés des triangles ABC et AMN.
AB AC BC
On peut aussi écrire : = =
AM AN MN

On remarque que les triangles AMN et ABC sont des triangles semblables. Ainsi, le théorème de Thalès traduit la
proportionnalité des longueurs des côtés des triangles.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 1

Calcule la longueur EB de la figure ci-contre.


Les points A, E, D et A, B, C sont alignés sur deux droites sécantes.
De plus, (EB) // (DC). D’après le théorème de Thalès :
Triangle AEB
AE AB EB
= =
AD AC DC
Triangle ADC

2 AB EB
= =
5 AC 4

2×4
EB = = 1,6 cm
5

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 173


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Nous avons appliqué le théorème de Thalès dans la configuration classique. Il s’applique aussi dans la
configuration « en papillon ».

THÉORÈME DE THALÈS

Configuration « en papillon »
Les points M, A, B et N, A, C sont alignés sur deux droites sécantes.
De plus, (MN) // (BC) .
D’après le théorème de Thalès :
AM AN MN
= =
AB AC BC

Pas d’inquiétude ! On retrouve les mêmes rapports de longueurs dans deux


configurations.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 2

Calcule les longueurs IO et AP de la figure ci-contre.


Les points P, I, N et A, I, O sont alignés sur
deux droites sécantes.
De plus, (PA) // (ON) .
D’après le théorème de Thalès :
Triangle ION
IO IN ON
= =
IA IP AP
Triangle IAP

I O 4 6,4
= =
4,5 3 AP

4,5 × 4 3 × 6,4
IO = = 6 cm et AP = = 4,8 cm
3 4

174 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

II. La réciproque du théorème de Thalès


RÉCIPROQUE DU THÉORÈME DE THALÈS

Si A, M, B et A, N, C sont alignés dans le même ordre sur deux droites sécantes,


AM AN
et si =
AB AC

Alors (MN) // (BC) .


Comme pour le théorème de Thalès, il y a deux configurations possibles :
configuration « classique » configuration « en papillon »

Pour appliquer la réciproque du théorème de Thalès, il faut connaître les longueurs des côtés qui ont A pour extré-
mité (A est le sommet commun aux deux triangles).

On peut alors déterminer si les droites sont parallèles.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 1

Je cherche à savoir si (CA ) et (DB)


sont parallèles.
• Les points O, C, D et O, A, B sont alignés
dans le même ordre sur deux droites sécantes.

OC 6 60 15´4 4
= = = =
• OD 10,5 105 15´7 7

OA 4
=
• OB 7

OC OA
• Comme = , d’après la réciproque du théorème de Thalès, les droites (CA ) et (DB) sont
OD OB
parallèles.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 175


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Mémorise la rédaction :
• On indique que les points sont alignés dans le même ordre.
• On calcule séparément les deux rapports de longueurs.
• On compare les 2 résultats.
• On conclut.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 2

Je cherche à savoir si (BC) et (MN) sont parallèles.


• Les points B, A, N et C, A, M sont alignés
dans le même ordre sur deux droites sécantes.

AB 6 2
= = =2
• AN 3 1

AC 9
=
• AM 4

AB AC
• Comme ¹ , les droites (BC) et (MN) ne sont pas parallèles.
AM AM

• Les conditions de la réciproque ne sont pas réunies, la réciproque ne s’applique donc pas dans ce cas-là. On
conclut directement sans mentionner Thalès.

• On compare toujours les valeurs exactes.

9. Trigonométrie dans le triangle rectangle


I. Le cosinus
VOCABULAIRE

Dans le triangle ABC rectangle en A,


le côté éëBCùû est l’hypoténuse.

Le côté opposé à l’angle ACB est le côté é ABù .


ë û
C’est le côté opposé au sommet C.

Le côté adjacent à l’angle ACB est le côté é ACù .


ë û
C’est le côté qui délimite l’angle avec l’hypoténuse.

176 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Attention,
le côté opposé et le côté adjacent dépendent de l’angle considéré,
 est é ABù ,
le côté opposé à l’angle ACB ë û

le côté opposé à l’angle ABC est éë ACùû .

DÉFINITION

longueur du côté adjacent


cosinus =
longueur de l'hypoténuse

 .
 se note cos ABC
Le cosinus de l’angle ABC ( )
Dans le triangle ABC rectangle en A ci-contre

 = AB
(
cos ABC
BC
)

JE COMP RENDS LA MÉTHODE 1

Calcule la longueur AC arrondie au dixième de cm.


Dans le triangle ABC rectangle en B,

 = AB
(
cos BAC )
AC

7 cos (50°) 7
cos (50°) = ou =
AC 1 AC

1´7
Donc AC = » 10,9 cm
cos (50°)

On calcule cos (50°) avec la touche cos de la calculatrice.


Vérifie que ta calculatrice est bien en degré.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 177


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 2

 arrondie au degré près avec la fonction inverse du cosinus


Calcule la mesure de l’angle ACB

Dans le triangle ABC rectangle en A,

 = AC
(
cos ACB )
BC

 = 3 = 0,6
(
cos ACB
5
)
 » 53° .
En utilisant la touche cos-1 de la calculatrice, on trouve ACB

II. Le sinus
DÉFINITION
longueur du côté opposé
sinus =
longueur de l'hypoténuse

 .
 se note sin ABC
Le sinus de l’angle ABC ( )
Dans le triangle ABC rectangle en A ci-contre

 = AC
(
sin ABC )
BC

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 1

Calcule la longueur BC arrondie au dixième de cm.


Dans le triangle ABC rectangle en B,

 = BC
( )
sin BAC
AC

BC sin(53°) BC
sin(53°) = ou =
7 1 7

7 ´sin(53°)
Donc BC = » 5,6 cm
1

178 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

On calcule sin(53°) avec la touche sin de la calculatrice.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 2

 arrondie au degré près avec la fonction inverse du sinus.


Calcule la mesure de l’angle ABC

Dans le triangle ABC rectangle en C,

 = AC
(
sin ABC )
AB

 = 5
(
sin ABC )
13

 » 23°.
En utilisant la touche sin-1 de la calculatrice, on trouve ABC

III. La tangente
DÉFINITION
longueur du côté opposé
tangente =
longueur du côté adjacent

 .
 se note tan ABC
La tangente de l’angle ABC ( )
Dans le triangle ABC rectangle en A ci-contre

 = AC
(
tan ABC )
AB

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 179


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 1

Calcule la longueur BC arrondie au dixième de cm.


Dans le triangle ABC rectangle en B ,

 = AB
(
tan BCA )
BC

4 tan(30°) 4
tan(30°) = ou =
BC 1 BC

1´4
Donc BC = » 6,9 cm
tan(30°)

On calcule tan(30°) avec la touche tan de la calculatrice.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 2

 arrondie au degré près avec la fonction inverse de la tangente.


Calcule la mesure de l’angle CAB

Dans le triangle ABC rectangle en B,

 = BC
(
tan CAB )
AB

 = 13
( )
tan CAB
5

 » 69°.
En utilisant la touche tan-1 de la calculatrice, on trouve CAB

IV. Choisir la bonne formule


Dans un triangle rectangle, les formules trigonométriques permettent de calculer :

• la longueur d’un côté si on connaît la mesure d’un angle aigu et la longueur d’un autre côté du triangle,

• la mesure d’un angle aigu si on connaît les longueurs de deux côtés du triangle.

Au collège, la trigonométrie s’applique uniquement dans les TRIANGLES


RECTANGLES.

180 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

En 4e, on ne connaît que le cosinus de l’angle aigu.

On doit parfois être astucieux et procéder par étapes.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Dans le triangle DEF rectangle en D,


 = 30° et EF = 7 cm.
on sait que DFE
• Calcul de DE

éDEù est le côté opposé à l’angle DFE.
ë û
éEFù est le l’hypoténuse.
ë û

On ne peut pas calculer DE en utilisant le cosinus de l’angle DFE.
Deux solutions sont possibles (et équivalentes) :

( )
 , puis on applique le théorème de Pythagore pour
1. on commence par calculer DF en utilisant cos DFE
calculer DE.
 sachant que les deux angles aigus d’un triangle rec-
2. on commence par calculer la mesure de l’angle DEF,
 .
tangle sont complémentaires, puis on calcule DE en utilisant cos DEF ( )

En 3e, on a le choix entre les 3 formules. On les rappelle :

longueur du côté adjacent


cosinus =
longueur de l'hypoténuse

longueur du côté opposé


sinus =
longueur de l'hypoténuse

longueur du côté opposé


tangente =
longueur du côté adjacent

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 1

Dans le triangle MNP rectangle en N,


 = 40° et NP = 5 cm.
on sait que NMP
• Calcul de MN (on donnera l’arrondi au dixième près).

éNPù est le côté opposé à l’angle NMP.
ë û

éMNù est le côté adjacent à l’angle NMP.
ë û

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 181


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer


On peut donc calculer MN en utilisant la tangente de l’angle MNP.

 = NP
(
tan NMP )
MN

5 tan(40°) 5
tan(40°) = ou =
MN 1 MN

1´5
Donc MN = » 6,0 cm
tan(40°)

• Calcul de MP (on donnera l’arrondi au dixième près).



éNPù est le côté opposé à l’angle NMP.
ë û
éMPù est l’hypoténuse.
ë û

On peut donc calculer MP en utilisant le sinus de l’angle NMP.

 = NP
(
sin NMP )
MP

5 sin(40°) 5
sin(40°) = ou =
MP 1 MP

1´5
Donc MP = » 7,8 cm
sin(40°)

JE COMPRENDS LA MÉTHODE 2

Dans le triangle JKL rectangle en J,


on sait que LJ = 6 cm et LK = 8 cm.
 (on donnera l’arrondi au degré près).
• Calcul de l’angle JLK
 .
éLJù est le côté adjacent à l’angle JLK
ë û
éLK ù est l’hypoténuse.
ë û
 en utilisant le cosinus
On peut donc calculer la mesure de l’angle JLK
 .
de l’angle JLK

 = LJ
( )
cos JLK
LK

 = 6 = 0,75
( )
cos JLK
8

 » 41°.
En utilisant la touche cos-1 de la calculatrice, on trouve JLK

182 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

 (on donnera l’arrondi au degré près).


• Calcul de l’angle JKL
 .
éLJù est le côté opposé à l’angle JKL
ë û
éLK ù est l’hypoténuse.
ë û
 en utilisant le sinus de l’angle JKL
On peut donc calculer la mesure de l’angle JKL  .

 = LJ
( )
sin JKL
LK

 = 6 = 0,75
( )
sin JKL
8

 » 49°.
En utilisant la touche sin-1 de la calculatrice, on trouve JKL

10. La symétrie axiale


I. Figures symétriques par rapport à un axe
CARACTÉRISATION

Deux figures sont symétriques par rapport à la droite (d) si en pliant suivant la droite, les deux figures se
superposent.

La droite (d) est l’axe de symétrie. La figure F’ est la symétrique de la figure F par rapport à la droite (d).

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 183


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

II. Symétrique d’un point par une symétrie axiale


DÉFINITION

• Si A n’est pas un point de la droite (d), le symétrique du point A par rapport à la droite (d) est le point A’ tel
que la droite (d) soit la médiatrice du segment éë AA'ùû .

On dit que les points A et A’ sont symétriques par rapport à la droite (d).

• Si B est un point de la droite (d), alors son symétrique par rapport à (d) est le point B lui-même.

CONSTRUCTION

Je souhaite construire le symétrique A’ du point A par rapport à la droite (d) avec le compas, l'équerre et
la règle.

1. Je trace la droite (d’) perpen- 2. Je prends la longueur AI 3. Je nomme A’ le point obtenu et
diculaire à la droite (d) passant comme écartement du compas je code la figure.
par A. Les deux droites se et je trace un arc de cercle cou-
coupent en I. pant (d’) de l’autre côté de I.

184 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

III. Symétrique d’un segment, d’une droite, d’un cercle par une
symétrie axiale
PROPRIÉTÉS

Par une symétrie axiale,


le symétrique d’un segment
est un segment de même longueur,
le symétrique d’une droite est une droite,
le symétrique d’un cercle est un cercle de même rayon.
Dans l’exemple ci-contre, par symétrie d'axe (d),

le symétrique du segment éëO1A1 ùû est

le segment éëO2 A2 ùû , et O1A1 = O2A2.

Le symétrique de la droite (d1) est la droite (d2),


le symétrique du cercle C1 de centre O1 et

de rayon éëO1A1 ùû est le cercle C2 de centre O2 et de rayon éëO2 A2 ùû .

On observe bien que l’axe de symétrie est la médiatrice des

segments éë A1A2 ùû et éëO1O2 ùû .

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Les figures F et F’ sont symétriques par rapport à une droite (d).


Traçons cet axe de symétrie.

• On trace un segment ayant pour extrémités


un point et son symétrique.

• On trace ensuite la médiatrice du segment :

c’est l’axe de symétrie (d) cherché.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 185


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

IV. Axes de symétrie d’une figure


DÉFINITION

Une droite est un axe de symétrie d’une figure F si la figure symétrique de F par rapport à cette droite est F
elle-même.
Exemples :

Le papillon a 1 axe de symétrie, le triangle rectangle non isocèle n’a pas d’axe de symétrie, le parallélo-
gramme quelconque n’a pas d’axe de symétrie, le triangle équilatéral a 3 axes de symétrie, le rectangle a
2 axes de symétrie, le carré a 4 axes de symétrie, le cercle a une infinité d’axes de symétrie.

11. La symétrie centrale


I. Figures symétriques par rapport à un point
CARACTÉRISATION

Deux figures sont symétriques par rapport au point O


si ces deux figures se superposent en faisant un
demi-tour autour de ce point O.

Le point O est le centre de symétrie.


La figure F’ est la symétrique de la figure F par dans la
symétrie centrale de centre O.

186 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

II. Symétrique d’un point par une symétrie centrale


DÉFINITION

Dans la symétrie centrale de centre O,


• le symétrique du point A par rapport au point O est le point A’ tel que

O soit le milieu du segment éë AA'ùû .


On dit que les points A et A’ sont symétriques par rapport au point O.

• le symétrique du point O est le point O lui-même.

CONSTRUCTION

Je souhaite construire le symétrique A’ du point A par rapport au point O avec le compas et la règle.

1. Je trace la droite (AO) . 2. Je trace un arc de cercle coupant 3. Je nomme A’ le point obtenu et
je code la figure. O est bien le
Je pointe le compas sur O et je (AO) de l’autre côté de O.
milieu de éë AA'ùû .
prends la longueur AO comme
écartement.

III. Symétrique d’un segment, d’une droite, d’un cercle par une
symétrie centrale
PROPRIÉTÉS

Par une symétrie centrale,


le symétrique d’un segment est un segment, parallèle et de même longueur,
le symétrique d’une droite est une droite qui lui est parallèle,
le symétrique d’un cercle est un cercle de même rayon.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 187


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Dans la symétrie de centre O ci-contre,

le symétrique du segment éë A1B1 ùû est le segment éë A2B2 ùû ,

et A1B1 = A2B2 .

Le symétrique de la droite (A1B1 ) est la droite (A2B2 )

On a (A1B1 ) // (A2B2 ).

Le symétrique du cercle C1 de centre I1 et de rayon éëI1A1 ùû

est le cercle C2 de centre I2 et de rayon éëI2 A2 ùû .

O est le milieu des segments éë A1A2 ùû et éëI1 I2 ùû . Donc le quadrilatère A1I1A2I2 est
un parallélogramme de centre O.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Les figures F et F’ sont symétriques par rapport au point O.


Plaçons ce centre de symétrie.
• On trace un segment ayant pour extrémités un point et son symétrique.
• On place ensuite le milieu du segment :
c’est le centre de symétrie O cherché.

IV. Centre de symétrie d’une figure


DÉFINITION

Un point O est un centre de symétrie d’une figure F si la figure symétrique de F par rapport à ce point O est
F elle-même.
Exemples :
Pas de centre

188 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Pas de centre

La lettre N a 1 centre de symétrie, La lettre M n’a pas de centre de symétrie, le parallélogramme a 1 centre de
symétrie, le triangle équilatéral n’a pas de centre de symétrie, le rectangle a 1 centre de symétrie, le carré a
1 centre symétrie, le cercle a 1 centre de symétrie.

12. La translation
I. Image d’une figure par une translation
CARACTÉRISATION

Transformer une figure par translation, c’est transformer cette figure sans la faire tourner.

La figure F’ est l’image de la figure F par la translation qui transforme A en A’. On peut représenter la trans-
lation par une flèche qui part de A pour arriver en A’.

 
On note ce déplacement AA' , et on parle de translation de vecteur AA' .

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 189


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

II. Image d’un point par une translation


CARACTÉRISATION

Le point M’ est l’image du point M par la translation qui transforme A en A’.

PROPRIÉTÉ

• Si M n’est pas sur la droite (AA’), alors le point M' est tel que AA’M’M est un parallélogramme.

• Cas particulier : si M appartient à la droite (AA’), on obtient la construction suivante :

PROPRIÉTÉ

Si ABCD est un parallélogramme, alors la translation qui transforme A en B


transforme D en C.

CONSTRUCTION

Pour construire l’image M’ du point M par la translation qui transforme A en A’,


on trace avec le compas le point M’ tel que AA’M’M soit un parallélogramme.

190 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Attention à l’ordre des sommets : AA’M’M

III. Image d’un segment, d’une droite, d’un cercle par une
translation
PROPRIÉTÉS

Par une translation, l’image d’un segment est un segment parallèle et de même longueur, l’image d’une
droite est une droite qui lui est parallèle, l’image d’un cercle est un cercle de même rayon.
Dans l’exemple ci-contre, par la translation
qui transforme A1 en A2,

l’image du segment éëB1C1 ùû est le segment éëB2C2 ùû et B1C1 = B2C2 ,

l’image de la droite (B1C1 ) est la droite (B2C2 ) .

On a (B1C1 ) // (B2C2 ) . L’image du cercle C1 de centre I1

et de rayon éëI1B1 ùû est le cercle C2 de centre I2 et de rayon éëI2B2 ùû.

JE COMPRENDS LA MÉTHODE

Le quadrilatère MNPR est l’image du quadrilatère ABCD par une translation. Caractérisons cette
translation.

On cherche l’image d’un point par cette translation.


Par exemple, l’image du point C est le point P.
Donc quadrilatère MNPR est l’image du quadrilatère ABCD par la translation qui transforme C en P.
On aurait pu choisir de caractériser cette translation avec d’autres points :
• la translation qui transforme A en M,
• la translation qui transforme B en N,
• la translation qui transforme D en R.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 191


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

13. La rotation
I. Image d’une figure par une rotation
CARACTÉRISATION

Transformer une figure par rotation, c’est transformer cette figure en la faisant tourner autour d’un point,
appelé centre de rotation, selon un certain angle, appelé angle de la rotation, et selon un sens de rotation,
horaire ou anti-horaire.

La figure F’ est l’image de la figure F par la rotation de centre O, d’angle 90° dans le sens horaire (sens des
aiguilles d’une montre).
• Le sens horaire est le sens des aiguilles d’une montre.
• Le sens anti-horaire est le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Exemples :

Rotation de 90° autour du point O dans le sens Rotation de 90° autour du point O dans le sens anti-
horaire. horaire.

Rotation de 180° autour du point O dans le sens Rotation de 180° autour du point O dans le sens anti-
horaire. horaire.

192 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Une rotation de centre O d’angle 180° (de sens horaire ou anti-


horaire) correspond à une symétrie centrale de centre O.

II. Image d’un point par une rotation


DÉFINITION

Soient O et M deux points distincts, et a une mesure d’angle en degré.


L’image du point M par la rotation de centre O, d’angle a,
dans le sens horaire est le point M’ tel que
- OM = OM’
 = a en tournant dans le sens horaire.
- MOM'
• On peut écrire la même définition avec le sens anti-horaire.
• L’image du point O, centre de la rotation, est le point O lui-même.

CONSTRUCTION

On souhaite construire l’image M’ du point M par la rotation de centre O et d’angle 45° dans le sens inverse
des aiguilles d’une montre (sens anti-horaire).

1. On trace la demi-droite éëOM).. 2. Avec le rapporteur, on trace 3. Avec le compas, on place le


 de 45° dans le point M’ sur la demi-droite
l’angle MOX
éOX) tel que OM = OM’.
sens inverse des aiguilles d’une ë
montre.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 193


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

III. Image d’un segment, d’une droite, d’un cercle par une rotation
PROPRIÉTÉ

Par une rotation,


l’image d’un segment est un segment de même longueur,
l’image d’une droite est une droite,
l’image d’un cercle est un cercle de même rayon.
Dans l’exemple ci-contre, par la rotation de centre O,

d’angle 60° dans le sens horaire, l’image du segment éë A1B1 ùû

est le segment éë A2B2 ùû et A1B1 = A2B2 .

L’image de la droite (A1B1) est la droite (A2B2 ).

L’image du cercle C1 de centre I1 et de rayon éëI1B1 ùû

est le cercle C2 de centre I2 et de rayon éëI2B2 ùû .

IV. Centre de rotation d’une figure


DÉFINITION

Un point O est le centre de rotation d’une figure F si l’image de la figure F par une rotation de centre O est
F elle-même.
Exemple :

Ce panneau est assimilé à un triangle équilatéral, il possède un centre de rotation, le point O. C’est le point
 mesure 120°.
d’intersection des médiatrices des 3 côtés. L’angle AOB
L’image du panneau est le panneau lui-même par la rotation
• de centre O et d’angle 120° dans le sens horaire,
• de centre O et d’angle 120° dans le sens anti-horaire,
• de centre O et d’angle 240° dans le sens horaire,
• de centre O et d’angle 240° dans le sens anti-horaire.

194 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

14. L'homothétie
I. Image d’une figure par une homothétie
CARACTÉRISATION

Transformer une figure par homothétie, c’est transformer cette figure en son agrandissement ou sa réduction.
Cette homothétie se fait par rapport à un centre. L’agrandissement ou la réduction sont déterminés par le
rapport de l’homothétie.

La figure F’ est l’image de la figure F par l’homothétie de centre O et de rapport k = 2.

La figure F’ est l’image de la figure F par l’homothétie de centre O et de rapport k = –0,5.

PROPRIÉTÉ

• Si k > 0, la figure et son image sont du même côté de O.


C’est un agrandissement si k > 1, et une réduction si 0 < k < 1.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 195


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

Le triangle A’B’C’ est l’image du triangle Le triangle A’’B’’C’’ est l’image du


ABC par l’homothétie de centre O et de triangle ABC par l’homothétie de centre
rapport 2. 1
O et de rapport .
2
On a OA’ = 2 OA
1
On a OA’’ = OA
OB’ = 2 OB 2
OC’ = 2 OC 1
OB’’ = OB
2
1
OC’’ = OC
2

1
C'est un agrandissement car 2 > 1. C'est une réduction car < 1.
2

 i k < 0, la figure et son image sont de part et d’autre de O. C’est un agrandissement si k < –1, et une
•S
réduction si –1 < k < 0.

Le triangle A’B’C’ est l’image du triangle ABC par Le triangle A’’B’’C’’ est l’image du triangle ABC
l’homothétie de centre O et de rapport –2. 1
par l’homothétie de centre O et de rapport - .
2
On a OA’ = 2 OA
1
On a OA’’ = OA
OB’ = 2 OB 2
OC’ = 2 OC 1
OB’’ = OB
2
1
OC’’ = OC
2

1
C'est un agrandissement car –2 < –1. C'est une réduction car –1 < - < 0.
2

196 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

II. Image d’un point par une homothétie


CONSTRUCTION 1

• On souhaite construire l’image M’ du point M par l’homothétie de centre O et de rapport k = 0,8.
Comme k > 0, M’ sera sur la demi-droite éëOM)
.

On trace la demi-droite éëOM) . On mesure OM = 4 cm.


On place M’ à 3,2 cm de O sur éëOM) .
On calcule OM’ = 0,8 ‘ OM
= 0,8 ‘ 4 = 3,2 cm.

CONSTRUCTION 2

• On souhaite construire l’image M’ du point M par l’homothétie de centre O et de rapport k = –3.
Comme k < 0. Le point O sera entre M et M’.

On trace la droite (OM) . On mesure OM = 2 cm.


On place M’ à 6 cm de O sur (OM) ,
On calcule OM’ = 3 ‘ OM tel que O soit entre M et M’.
= 3 ‘ 2 = 6 cm.

Une homothétie de centre O de rapport k = –1 correspond à une


symétrie centrale de centre O.

CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret 197


Espace et géométrie
B. Utiliser les notions de géométrie plane pour
démontrer

III. Image d’un segment, d’une droite par une homothétie


PROPRIÉTÉS

Par une homothétie de rapport k > 0 et de centre O,


l’image d’une droite ne contenant pas O est une droite qui lui est parallèle,

l’image d’un segment éë ABùû est un segment éë A'B'ùû tel que A’B’ = k ‘ AB.
Les longueurs sont multipliées par k.

Dans l’exemple ci-contre, par


l’homothétie de centre O de rapport 3,

l’image de la droite (AB) est la droite (A"B'), et (AB) // (A'B')

l’image du segment éë ACùû est le segment éë A'C'ùû


et A’C’ = 3 ‘ AC

IV. Lien avec le théorème de Thalès


Sur la figure ci-contre, le segment éë A'B'ùû

est l’image du segment éë ABùû par

l’homothétie de centre O et de rapport k (k > 0).

Les segments éë ABùû et éë A'B'ùû sont parallèles


OA'
et OA’ = k ‘ OA, c’est-à-dire k =
OA
OB'
OB’ = k ‘ OB, c’est-à-dire k =
OB
A'B'
A’B' = k ‘ AB, c’est-à-dire k =
AB
OA' OB' A'B'
On a donc k = = = .
OA OB AB

On retrouve les rapports égaux du théorème de Thalès.

198 CNED LES ESSENTIELS MATHÉMATIQUES – livret

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